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Présentation sous le thème :

Les clauses abusives et les garanties de la


protection du consommateur en droit

Encadré par : Réalisé par :


Pr. Mouhtaram Ghizlane Nizare Fadli
Ismail Maher
Chaimaa Mounssif
Youssef Maadallah
Hafssa Ennejari
Achraf Rkibi

Année universitaire
2021-2022
Introduction :
L’environnement économique international est marqué par l’exigence accrue des consommateurs et par
l’intensité croissante de la concurrence. Dans ce contexte, le consommateur se situe au cœur des préoccupations
économique des entreprises d’aujourd’hui en tant que principale partenaire, garant de sa rentabilité, sa
croissance, voire même de sa survie.

Autrement dit, nous pouvons affirmer qu’il va de soi que les consommateurs représentent des agents vitaux pour
l’entreprise ; ce sont principalement eux qui constituent la garantie essentielle de son profit. Il revient donc a
l’entreprise de prendre toutes les mesures nécessaires afin de pouvoir gagner la confiance du consommateur .

Pendant longtemps, le consommateur faisait l’objet de fraude et de triche de la part du commerçant et c’est alors
qu’est apparu Abou horaira à travers son hadith : « n’est pas des nôtres celui qui nous triche »

Aujourd’hui, avec l’apparition de la loi 31-08 le législateur s’est plus accordé sur les garanties du consommateur
par rapport au commerçant. Il est à savoir donc que la protection du consommateur est née de la volonté de
protéger la partie faible, notamment dans les contrats d’adhésion qui accorde au consommateur certains droits le
protégeant d’éventuel fraude que pourrait manigancer une entreprise.

L’article 15 de la loi 31-08 prévoit que cette garantie permet également d’établir un équilibre entre les droits et
obligations de chacune des parties et plus précisément au niveau des clauses abusives dont le caractère a été
définit par l’article même .Cependant la présence d’une clause abusive entraine la nullité du contrat comme prévu
par l’art 19 de la même loi

Il nous est donc judicieux de se poser la question suivante « comment est-ce que le consommateur est-il protégé
contre les clauses abusives et quels sont les organes intervenants ?
Annonce du plan :
Titre 1 : La protection du consommateur lors
de la formation et l’exécution du contrat
A- Les Droits octroyés aux consommateurs
au moment de la formation du contrat
B- Les garanties concédés aux
consommateurs lors de l’exécution du
contrat
Titre 2 : Les clauses abusives
A.La qualification des clauses abusives (loi
31.08) et les dispositifs d’élimination
B. Les sanctions des clauses abusives
Titre 3 : Les organes intervenants pour la
protection du consommateur
A.Le rôle du juge
B. Les associations de défense et de
protection des consommateurs
C. Le rôle des médias
Titre 1 : La protection du consommateur lors de la formation et
l’exécution du contrat
A-Les droits octroyés au consommateur au moment de la formation
du contrat :
-la loi 31-08 édicte des mesures pour assurer l'information appropriée et claire du consommateur sur les produits,
bien et services proposés, garantir la protection du consommateur contre les clauses abusives dans les contrats de
consommation.

-Tout contrat n’échappe pas à la règle, du consentement comme conditions de validité.́ Ainsi, pour que le
consentement ne soit affecté d’aucun vice et pour limiter le déséquilibre existant entre les deux parties du
contrat, le législateur marocain a jugé important de conféré plusieurs droit au consommateur qui est la partie la
plus vulnérable via la loi 31-08.

-On retrouve parmi ces droits :

Le droit à l’information : qui oblige le fournisseur de biens ou le prestataire de services à fournir au consommateur
toutes les informations nécessaires avant la conclusion d’un contrat de vente ;

Le droit à la rétractation : le consommateur dispose d’un délai raisonnable pour changer d’avis et se rétracter ; il
est souvent de 7j.

Le droit d’avoir un contrat en arabe : le fournisseur doit donner obligatoirement au consommateur un contrat
rédigé en langue arabe, parallèlement à celui écrit en français (article 206 de la loi).

Le droit à la protection des intérêts économiques :du consommateur notamment en ce qui concerne les clauses
abusives et certaines pratiques commerciales.

-Le droit aux choix : garantir la liberté d’achat en fonction des besoins et des moyens du consommateur

-Le droit à la représentation: en cas de litige de consommation, le consommateur peut être représenté par son
avocat ou par une association de protection du consommateur, pour le règlement à l’amiable ou pour le
règlement par voie judiciaire. Ils peuvent demander à la juridiction compétente de supprimer une ou plusieurs
clauses illicites ou abusives insérées dans le contrat (type).Il est rappelé que cette législation protectrice des
intérêts de la partie faible ne s'applique que pour les contrats conclus entre un professionnel et un non
professionnel ou consommateur civil.

-Dans l’activité bancaire on retrouve :Le droit a une OPC : l’organisme bancaire est obligé de lui soumettre
gracieusement une offre préalable de crédit (OPC)

Le droit au remboursement par anticipation partielle ou totale: A tout moment, l'emprunteur peut payer
comptant tout ou partie du montant restant dû.

Tout ces droits ont étés introduit par lala loi n° 31-08 du 07/04/2011 afin de mieux protéger le consommateur.

B- Les garanties légales et contractuelles :


Le titre V traite des garanties légales et volontaires, l’article 65 définit le concept d’une garantie légale pendant
une certain période (deux ans pour les biens immobiles, un an après la livraison pour les biens mobiles). Bien
qu’il existe une règlementation exhaustive des exigences de divulgation, relatives aux garanties volontaires, la
loi n° 31-08 pourrait bénéficier de plus de précisions relatives aux mesures de remplacement, remboursement
ou réparation des biens sous garantie commerciale (volontaire) tout comme sous garantie légal.

En effet, la loi 31-08 se fixe comme objectifs

■ D’assurer l’équilibre dans les relations contractuelles liant le consommateur et le fournisseur ;

■ D’instaurer les règles générales de protection du consommateur pour préserver ses droits et assurer la
transparence des transactions économiques le liant avec le fournisseur ;

■ D’arrêter un ensemble de mécanismes permettant au consommateur de faire valoir ses droits et lui
reconnaître
son rôle d’acteur économique ;

■ De reconnaître au mouvement associatif en matière de protection des droits des consommateurs le


droit desensibiliser et d’encadrer les consommateurs.

Définition par le fournisseur de la durée, la portée et des conditions de la garantie légale

Les garanties dont doit ou peut bénéficier le consommateur et qui relèvent de l'obligation ou de l'initiative du
fournisseur sont définies au (titre 5 articles 65 à 73) ; Il s'agit de la garantie légale des vices cachés et de
conformité par laquelle le vendeur ne peut s'exonérer que dans les cas spécifiés par la loi, toute clause
exonératoire étant réputée non écrite.

Les dispositions relatives aux garanties légales des défauts de la chose vendues prévues à l’article 575 du dahir
du 9 ramadan1331 (12 aout 1913) formant code des obligations et des contrats ; sont applicables aux contrats
de vente de biens ou de produits liant le consommateur au fournisseur.

-La loi impose au vendeur professionnel deux obligations de garantie :

- La garantie légale de conformité

C’est la garantie que peut invoquer le consommateur constatant que le produit qu’il a acheté ; présente un
défaut de conformité. Il s’agit d’une garantie légale et donc non contractuelle.

Le professionnel vendeur doit donc livrer un bien conforme au contrat. A défaut il est responsable des défauts
lors de la délivrance, mais également de tous ceux résultant de l’emballage, des instructions de montage ou de
l’installation lorsqu’elle est à la charge du contrat ou sous sa responsabilité.

Un bien est conforme, c’est lorsqu’il est propre à l’usage habituellement attendu d’un bien similaire.

• Il doit correspondre à la description du vendeur et posséder les qualités présentées en échantillon ou modèle
• Il doit présenter les qualités qu’un consommateur peut légitimement attendre pour donner suite aux
déclarations publiques du vendeur, producteur ou représentant (publicité, étiquetage, etc.,). Les déclarations de
ces deux derniers professionnels ne lient pas le vendeur lorsque celui-ci ne les connaît pas et n’est pas en mesure
légitime de les connaître.

• Il doit présenter les caractéristiques définies par les parties ou être propre à l’usage spécial recherché par
l’acheteur, connu du vendeur et accepté.
La loi 31-08 édictant les mesures de la protection du consommateur dans son chapitre 1 titre 5 traite l’action en
justice lorsque l’objet vendu est dépourvu des qualités promises ; le consommateur doit intentée dans les délais
suivants ; à peine de forclusion ; et ces délais ne peuvent être réduites par accord entre les contractants.

- Dans les deux ans après les livraisons pour les immeubles. - Dans l’année suivant la livraison pour les meubles.

La garantie légale de la conformité s’inspire à des exceptions ; c’est le cas où le consommateur ne peut pas faire
jouer la garantie de conformité ;

- Lorsqu’il avait connaissance du défaut au moment de contracter - Lorsqu’il ne pouvait pas ignorer le défaut au
moment de contracter. - Lorsque le défaut résulte de matériaux qu’il lui-même fournis.

- la garantie légale contre les vices cachés1

La garantie des vices cachés est une garantie qui pèse sur le professionnel dans un contrat conclu avec un
consommateur.

Cette garantie est régie par l’article 553 du doc. Les défauts ou vices-cachés se caractérisent par 3 critères :
1- le caractère caché au moment de la vente.
2- La gravité.
3- l’antériorité de vice.

Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à
l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou
n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus.

La garantie légale couvre tous les frais entraînés par les vices cachés.

Le professionnel n'est pas tenu des vices apparents et dont l'acheteur a pu se convaincre lui-même, mais des
vices cachés, quand bien même il ne les aurait pas connus, à moins que, dans ce cas, il n'ait stipulé qu'il ne sera
obligé à aucune garantie.

Le défaut doit être antérieur à la vente et rendre les biens impropres à l'usage auquel ils sont destinés. L'acheteur
a le choix :

• De rendre la chose et se faire restituer le prix ;

• De garder la chose et se faire rendre une partie du prix.

La loi 31-08 dans son article 65 dernier aliné a prévoit un délai de 1 an pour agir en justice à partir de la réception
; à défaut il y a forclusion. Mais si le client est une personne physique qui utilise le bien pour son habitation
personnel le délai de prescription est porté à deux années à partir de la date de conclusion de contrat.

Le consommateur doit agir en cadre de délai légale à compter de la découverte du vice ; ce délai est court selon
la jurisprudence ; puis il a le droit d’obtenir à son choix soit la résolution de la vente dans le cadre d’une action
rédhibitoire ; soit une réduction du prix dans le cadre d’une action estimatoire ; sans oublier les autres actions
du droit commun ; à savoir les dommages et intérêts et l’exécution forcé si le vice peut être
réparé.

1 Http//economie.gouv.fr/.fr/dgccrf/publications/vie-pratique/fiches-pratiques/Garanties-commerciales-serviceapres-vente, 27-01-2016

-http:// www.chevaletdroit.com/news/print_news/102.le 28-01-2016.


Ces droits du consommateur peuvent être écartés par une clause dite « clause de non garantie ». Cette
clause n’est valable que si le vendeur est non-professionnel.

Cette clause est insérée par le vendeur ; précisant que vous prenez le bien en l’état et renoncez à tous
recours.

-La garantie contractuelle facultative.

Ce sont des garanties supplémentaires par rapport aux garanties légales. La garantie contractuelle est
également appelée la garantie commerciale ou conventionnelle. La garantie commerciale n’est pas
obligatoire. Elle se présente généralement sous forme de conditions générales de vente. Elle peut être
gratuite ou onéreuse et s’ajoute à la garantie légale de conformité ainsi que la garantie légale contre les
vices cachées. On entend par garantie conventionnelle toute garantie supplémentaire à la garantie légale des
défauts de la chose vendue visée dans l’article 65 ; que le fournisseur peut proposer au consommateur »

Selon l’article – de la loi 31-08 « On entend par garantie conventionnelle toute garantie supplémentaire à la
garantie légale des défauts de la chose vendue visée dans l’article 65 ; que le fournisseur peut proposer au
consommateur ».

Elle prend la forme d’un écrit mis à la disposition de l’acheteur. Cet écris mentionne obligatoirement le
contenude la garantie ; les éléments nécessaires à sa mise en œuvre ; sa durée ; son étendue territoriale ainsi
que le nom et l’adresse du garant. L’acheteur peut s’en prévaloir même si les mentions obligatoires n’ont pas
été respectées.

Au concret ; Cette garantie ne fonctionne pas en cas de mauvais montage, d'utilisation d'un voltage autre
que celui prévu ou d’accessoires inadaptés, d'usage anormal, d'usure normale, de choc, de modification
apportée sur l’appareil ou si vous tentez de réparer vous-même préalablement l'appareil en panne.

Par ailleurs ; la garantie 2commerciale peut parfois prévoir le remplacement de l’appareil dès qu’une panne
survient ou la mise à disposition d’un bien de remplacement pendant la période d’immobilisation (par
exemple, un "véhicule de courtoisie"), mais ce n’est pas une obligation. Vous ne pouvez donc pas exiger un
bien de remplacement lorsque votre appareil tombe en panne pendant la période de garantie. En revanche,
si cela est prévu par le contrat de garantie, c’est un argument de vente qui doit être respecté, vous pouvez
mettre en demeure le professionnel de respecter ses engagements.

2Lavieeco.com/news/ argent/comment-faire-valoir-ses droit en cas-de-vices-cachées. Le 29-01-


2016Http://lexinter.net/Jf/garanties_contractuelle. 29-01-2016
Titre 2 : Les clauses abusives
A / La qualification des clauses abusives (Loi 31.08) :
On ne peut pas introduire la protection du consommateur sans avoir assurer l’exigence des clauses abusives
en droit marocain. Et le législateur marocain a pris en considération ces clauses en les prévoyant une définition
dans le contrat de consommation.1

En matière de droit de la consommation, une clause est considérée comme abusive quand elle instaure un
déséquilibre manifeste entre les droits et les obligations des deux parties au contrat, au détriment du non
professionnel ou du consommateur.

L’article 16 de la loi 30.08 : « le caractère abusif d’une clause s’apprécie en se référant, au moment de la
conclusion du contrat à toutes les circonstances qui entourent sa conclusion, de même qu’à toutes les autres
clauses du contrat ».2

D’après cet article, parmi les éléments nécessaires de déterminer le caractère abusif :

 Un élément subjectif
 Un élément objectif

Un élément subjectif consiste dans l’utilisation d’une force économique par le professionnel. Et ce qui est
assuré par le législateur marocain 3à travers l’alinéa 1 article 15 de la loi 31.08 :

« Dans les contrats conclus entre fournisseur et consommateur est considérée comme abusive toute clause
qui a pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre significatif entre les
droits et obligations des parties au contrat ».

Toutefois, la transcendance économique et artisanal fournit au professionnel d’imposer des clauses abusives. Il
connait tous les droits et obligations relatifs à ce contrat, ainsi que tous les moyens qui lui permettant de
déterminer les obligations pour « exécution ».4

La force juridique, dans un autre lieu, joue son rôle important aussi puisque le cocontractant impose lui-même
des clauses.

Un élément objectif consiste à fournir au professionnel plusieurs avantages excessif, c’est-à-dire plusieurs
obligations imposées au consommateur ou dans un autre état atténuer les obligations au profit du
professionnel5.

L’article 18 de la loi 31.08 prévoit une liste indicative des clauses pouvant être qualifiées abusives :

 Dans les contrats de vente, de supprimer ou de réduire le droit à réparation du consommateur en cas
de manquement par le fournisseur à l’une quelconque des obligations ;
 De réserver au fournisseur le droit de modifier unilatérementles caractéristiques du produit, du bien à
livrer ou du service à fournir ;
 D’obliger le consommateur à exécuter ses obligations alors meme que le fournisseur n’exécuterait par
les siennes ;
 De prévoir la possibilité de cession du contrat de la part du fournisseur, lorsqu’elle est susceptible
d’engendrer une diminution des garanties pour le consommateur sans l’accord de celui-ci ;
 De supprimer ou d’entraver l’exercice d’actions en justice ou des voies de recours par le
consommateur, en limitant indument les moyens de preuve à la disposition du consommateur ou en

1
65 ‫ "حماية المستهلك من الشروط التعسفية" ص‬،‫ادريس الفاخوري‬.
2
Article 16 de la loi 31.08
3
Article 15 de la loi 31.08
4
222 ‫ الحماية المدنية للمستهلك إزاء المضمون العقدي ص‬،‫أحمد محمد الرفاعي‬.
5
5‫" ص‬.‫ حماية المستهلك في مواجهة الشروط التعسفية في عقد االستهالك‬،‫أحمد هللا محمد‬
imposant à celui-ci une charge de preuve, qui en vertu du droit applicable, devrait revenir
normalement à une autre partie au contrat.

« En cas de litige concernant un contrat comportant une clause abusive, le fournisseur doit apporter la
preuve du caractère non abusif de la clause objet du litige 6».

Le consommateur marocain pourra aujourd’hui invoquer le caractère abusif de la clause contractuelle et


le professionnel devra rapporter la preuve contraire.

Il devra ainsi démontrer l’absence de déséquilibre entre les droits et obligations des parties.

Conformément aux dispositions de l’article 18 de la loi 31.08 et contrairement aux dispositions du DOC, la
charge de la preuve du caractère abusif incombe au professionnel et non au consommateur, en cas de
litige de consommation.

En effet, le législateur marocain impose la charge de la preuve au professionnel et c’est une étape très
importante dans la réalisation d’une justice contractuelle pour lutter contre les clauses abusives ainsi
qu’une protection préalable de la partie faible dans une relation contractuelle particulièrement entre le
professionnel et le consommateur.

B/ Les sanctions des clauses abusives :


Le principe de l’autonomie de la volonté a rendu les règles juridiques figurant en droit commun (DOC)
insuffisantes pour réaliser un équilibre.

« Les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne
peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi7 ».

Si la théorie des vices de consentement est réalisée au principe afin de protéger le consentement du
contractant, est ce que le consommateur comme partie dans un contrat de consommation pourrait
maintenir une de ces vices pour se protéger contre les clauses abusives et leurs effets ?

L’instrumentalisation d’une lésion est que l’une des parties contractantes voit que l’autre partie entraine
un équilibre entre la valeur des prestations que reçoit ou doit recevoir un des contractants.

Donc, la partie lésée a le droit de demander l’annulation du contrat à cause d’une instrumentalisation de
la lésion.

Sauf que le juge impose deux situations :

Réparer les obligations introduites dans le contrat ou les réduire sans demander l’annulation du contrat.
Soit, La partie lésée n’annule pas le contrat et l’obligation revient à son état initial et le juge soulève la
lésion8.

Conformément aux dispositions de l’article 19 de la loi 31.08 : « sont nulles de plein effet les clauses
abusives contenues dans les contrats conclus entre un fournisseur et un consommateur9. Le contrat
restera applicable dans toutes ses autres dispositions s’il peut subsister sans la clause abusive précitée.
Compte tenu de la gravité de l’atteinte porté à l’équilibre des contrats par l’insertion des clauses abusives,
seule la clause litigieuse sera réputée non écrite. C’est-à-dire comme si elle n’existait plus et le
consommateur retrouve ainsi ses droits10.

6
Article 18 de la loi 31.08
7
Article 230 du DOC
8
73‫ص‬،‫ ماهية الشرط التعسفي في عقود االستهالك و عناصره‬،‫ادريس الفاخوري‬
9
Article 19 de a loi 31.08
10
https://medias24.com/chronique/droit-du-consommateur-les-clauses-abusives-dans-les-contrats-de-credit-
2/
Titre 3 : Les organes intervenants pour la protection du
consommateur
Aujourd’hui, le consommateur marocain bénéficie d’une immense protection qui lui est attribuée par la loi
31.08, ainsi que d’autres organes qui luttent sur le bon déroulement de la justice, Alors au cœur de ce titre
nous allons présenter ces acteurs et leurs attributions.

A/ le rôle du juge :
Le rôle du juge sera présenter à travers deux paragraphes que l’on va exposer de manière successive.

Paragraphe 1 : La réputation de la clause comme étant abusif


Dans le cadre des actions intentées par les consommateurs, associations et fournisseurs, le juge est tenu
d’analyser le contrat, le lire prudemment afin de pouvoir relever le déséquilibre existant , et ceci se réalise en
interprétant le contrat pour rendre un jugement favorable aux parties, pour interpréter certaines conditions
sont exigées :

Alors, il y a lieu à interprétation :

1. Lorsque les termes employés ne sont pas conciliables avec le but évident qu'on a eu en vue en rédigeant
l'acte;

2. Lorsque les tonnes employés ne sont pas claires par eux-mêmes, ou expriment incomplètement la volonté
de leur auteur;

3. Lorsque l'incertitude résulte du rapprochement des différentes clauses de l'acte, qui fait naître des doutes
sur la portée de ces clauses.

Lorsqu'il y a lieu à interprétation, on doit rechercher quelle a été la volonté des parties, sans s'arrêter au sens
littéral des termes ou à la construction des phrases.

Les clauses des actes doivent être interprétées les unes par les autres, en donnant à chacune le sens qui
résulte de l'acte entier; lorsque les clauses sont inconciliables entre elles, on s'en tient à la dernière dans
l'ordre de l'écriture.

Lorsqu'une expression ou une clause est susceptible de deux sens, on doit plutôt l'entendre dans celui avec
lequel elle peut avoir quelque effet, que dans le sens avec lequel elle n'en aurait aucun.

Les termes employés doivent être entendus selon leur sens propre et leur acception usuelle dans le lieu où
l'acte a été fait, à moins qu'il ne soit justifié qu'on a voulu les employer dans une acception particulière.
Lorsqu'un mot à une acception technique usuelle, c'est dans cette signification qu'on est censé l'avoir
employé.

Cette interprétation permet au juge d’identifier de nouveaux clauses abusives que législateur n’a pas
énumérées au niveau de la loi 31.08.

Paragraphe 2 : La qualification de la clause comme étant abusif et la


demande de réparation
-Si le juge déclare par un jugement la présence d’une clause abusive au sein d’un contrat, la partie lésée peut
intenter une action en justice contre son cocontractant en demandant une réparation.

-Cette action devra être intentée devant le tribunal de première instance dont relève le domicile du
consommateur ou son lieu résidence ou la juridiction du lieu où s’est produit le fait ayant causé le préjudice au
choix.
L’article 264 du doc prévoit que : Les dommages sont la perte effective que le créancier a éprouvée et le gain
dont il a été privé, et qui sont la conséquence directe de l'inexécution de l'obligation. L'appréciation des
circonstances spéciales de chaque espèce est remise à la prudence du tribunal : il doit évaluer différemment
la mesure des dommages-intérêts, selon qu'il s'agit de la faute du débiteur ou de son dol. Les parties
contractantes peuvent convenir des dommages-intérêts dus au titre du préjudice que subirait le créancier en
raison de l'inexécution totale ou partielle de l'obligation initiale ou en raison du retard apporté à son
exécution. Le tribunal peut réduire le montant des dommages-intérêts convenu s'il est excessif ou augmenter
sa valeur s'il est minoré comme il peut réduire le montant des dommages-intérêts convenu, compte tenu du
profit que le créancier en aurait retiré du fait de l'exécution partielle de l'obligation.

Finalement, le juge ne peut se limiter aux clauses réputées abusive citées par la législation à la loi 31.08, il doit
avoir l’esprit d’analyse afin de découvrir d’autres clauses abusives par le fait qu’elle crée un déséquilibre entre
les droits et les obligations des parties, et contribuent à l’appauvrissement d’une partie.

B-l’association de protection du consommateur

Les associations de protection des consommateurs devraient s’impliquer davantage dans la sensibilisation des

consommateurs par des activités de proximité touchant aux droits et obligations du consommateur, aux

clauses abusives qui présentent un danger réel pour le consommateur, aux moyens de recours et procédures

de dépôt et de traitement de requêtes, ainsi que les réponses aux diverses questions du droit de la

consommation. Ces associations doivent élargir la base des adhérents bénévoles,les associations de protection

des consommateurs sont appelées à créer des sites Internet dédiés à l’information des consommateurs.

Le rôle de l’association de protection du consommateur APC est de conseiller le consommateur et de

l’accompagner dans ses litiges de consommation , l’association de protection des consommateurs (APC)

rassemble des personnes bénévoles qui souhaitent défendre les droits lors d’ achats de produits, biens ou

services, ou dans toute autre situation où on a besoin d’être conseillé (litige avec un commerçant, choix d’un

prêt, conseil sur un achat, crédit, etc.).

Elle peut aussi représenter et accompagner dans la résolution des litiges, liés aux relations contractuelles
entre le client et le fournisseur/ou le prêteur.
C-Le rôle des médias

Les médias sont considérés comme le quatrième pouvoir dans la société en raison de leur forte influence dans

tous les domaines de vie et c’est pour cela

Les médias devront jouer leur rôle important dans la production et la diffusion d’informations utiles -en langue

arabe- pour les consommateurs et renfoncer leur couverture des problèmes, différends et litiges de

consommation au Maroc. Ils doivent également jouer le rôle de passerelle entre le consommateur et les

professionnels d’une part et les associations de protection des consommateurs, d’autre part.
Conclusion :
En conclusion, on peut dire que le Maroc possède aujourd’hui des acteurs compétents ainsi qu’un arsenal

juridique important en matière de la protection du consommateur capable d’assurer l’équilibre dans les

relations contractuelles entre le fournisseur et le consommateur, d’instaurer les règles générales pour la

protection du consommateur afin de préserver ses droits et d’assurer la transparence des transactions

économiques avec le fournisseur dans toutes les circonstances.


Bilbliographie :
 La loi 31.08 édictant des mesures de protection du consommateur

 Le code des obligations et des contrats

 https://medias24.com/chronique/droit-du-consommateur-les-clauses-abusives-dans-

les-contrats-de-credit-2/

 https://www.mcinet.gov.ma/fr/content/protection-du-consommateur

 https://www.mcinet.gov.ma/sites/default/files/Guide%20du%20consommateur%20-

%20FR.pdf

 Lavieeco.com/news/ argent/comment-faire-valoir-ses droit en cas-de-vices-cachées.

 Http://lexinter.net/Jf/garanties_contractuelle.

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