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Les infractions liées à la libre concurrence

Master Droit Des Affaires

Sous le THÈME

Les infractions liées à la libre concurrence

Réalisé par : Encadré par Professeure :


FEJRI RANYA MOUHTARAM GHIZLANE
NAORA NASSIMA
DAOUI ZINEB
EL ALLAM HIBATALLAH
DADES MOHAMED MEHDI
FILALI MOHAMED

Année universitaire : 2021/2022

1
Les infractions liées à la libre concurrence

SOMMAIRE

Introduction

Partie I : Les mécanismes qui portent atteinte à la concurrence


A. Les ententes illicites
B. Les abus de position dominante
C. Les prix abusivement bas

Partie II : L’organisation institutionnelle du contrôle de la


concurrence
A. Une composition réaménagée du conseil de la concurrence
B. Des compétences renforcées
C. La procédure devant le conseil de la concurrence

Conclusion

2
Les infractions liées à la libre concurrence

INTRODUCTION
Selon Emmanuel Sieyès, « tout citoyen est pareillement libre d'employer
ses bras, son industrie et ses capitaux, ainsi qu'il le juge bon et utile à lui-même.
Nul genre de travail ne lui est interdit. Il peut fabriquer et produire ce qu'il lui
plaît. La loi seule peut marquer les bornes de cette liberté1 ».
Cette affirmation comporte le nœud du problème qu'il nous revient d'étudier
en matière de droit de concurrence, et par rapport aux limites à la libre
concurrence.
Le droit de la concurrence fait partie du droit des affaires et vise à encadrer
le principe fondamental de la liberté du commerce et de l’industrie. Afin de lutter
contre les pratiques anticoncurrentielles telles que la concurrence déloyale,
l’entente illicite et l’abus de position dominante.
La concurrence déloyale se définit comme une pratique commerciale
fautive engendrant une confusion dans l’esprit du public entre deux entreprises
concurrentes entraînant une désorganisation de l’entreprise qui se dit victime et
due à des pratiques de dénigrement, d’imitation, de démarchage ou de
parasitisme de la part de l’entreprise concurrente fautive.
L’étude du champ des infractions révèle une extension et une très grande
diversification.
La concurrence prend ses racines à la Révolution française. Au 19e siècle, les
premiers débats émergent également aux États-Unis sur les enjeux de la
régulation de la concurrence.
Au Maroc sont les lois n°104.12 et la loi n°20.13 relatives respectivement à la
liberté des prix et de la concurrence et au conseil de la concurrence qui
réglementent le droit de la concurrence au Maroc après la modification en 2014
de la loi 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence mise en œuvre
depuis le début de l’année 2001. Pour une réforme économique de fond, des
applications nouvelles très diverses ont vu le jour et de nouvelles réformes ont
été apporté ; la loi 20.13 a renforcé également les prérogatives du conseil de
concurrence, ladite loi a doté le Conseil de la concurrence d’une autonomie
financière et de la personnalité morale, elle lui a conféré en plus du pouvoir

1
Emmanuel Sieyès, Législation constitutionnelle ou Recueil des constitutions françaises, précédées des
Déclarations des Droits de l'homme et du citoyen, 1820 page 63

3
Les infractions liées à la libre concurrence

consultatif trois nouveaux pouvoirs ; un pouvoir décisionnaire, un pouvoir


d’enquête et un pouvoir de sanction.
En effet, la libre concurrence est un principe général du droit , la concurrence
est donc légitime mais peut dans certaines mesures devenir un acte déloyale il
est donc nécessaire de la protéger, et garantir la libre concurrence des pratiques
déloyales et actes anticoncurrentiels qui peuvent entraver le principe de libre
concurrence afin d’améliorer le bien-être du consommateur et cela par des
moyens légaux pour limiter la concurrence et préserver l’activité professionnelle,
ainsi qu’ à travers les sanctions multiples pouvant prendre plusieurs formes qui
s’appliquent selon les cas et qui sont prévus dans la loi 104-12 qui vient
remplacer la loi 06-99 et à travers le conseil de concurrence qui est doté lui-
même de pouvoir de sanction .
Le Conseil de la concurrence en tant qu’institution de régulation, chargée de
veiller au libre jeu de la concurrence, vient faire l’objet d’une importante
réforme, suite à sa constitutionnalisation. La réforme déploie ses effets dans
deux directions. D’une part, le rôle et l’organisation du conseil sont clarifiés,
d’autre part, ses compétences se sont élargies2.

Dans cette perspective, la règle de la concurrence et les autorités de la


concurrence doivent intervenir à la rescousse pour sauvegarder l’équilibre du
marché, comment, alors, procède-t-on pour reconnaître et identifier la nature
des différentes menaces pesant sur le marché et comment arrive-t-on à les
éradiquer ?

Pour répondre à cette problématique, nous adopterons le plan suivant :

Partie I : les mécanismes qui portent atteinte à la concurrence


A. les ententes illicites
B. les abus de position domination
C. les prix abusivement bas
Partie : II l’organisation institutionnelle du contrôle de la concurrence
A. Une composition réaménagée
B. Des compétences renforcées
C. La procédure devant le conseil de la concurrence

2
Rachid EL BAZZAMI, Conseil de la concurrence au Maroc, ed. 2019, page 11

4
Les infractions liées à la libre concurrence

5
Les infractions liées à la libre concurrence

PARTIE I : Les mécanismes qui portent atteinte à la concurrence

Le droit de la concurrence a pour vocation de protéger le marché de toutes


pratiques nuisible à la liberté de concurrence. Ces pratiques sont des
agissements prohibés, lorsqu’ils ont pour effet de limiter le niveau de la
concurrence au sein d’un marché.
A cet effet, le droit de la concurrence consacre une grande partie de ses
dispositions 3 , à déterminer la nature de ces comportements qui peuvent
présenter un grand danger à la concurrence et aux opérateurs économiques.
A cet égard, on distingue trois principaux comportements constitutifs d’une
véritable menace à la libre concurrence, à savoir : les ententes illicites (A) et les
abus de domination(B) et les prix abusivement bas (C).

A. Les ententes illicites :

L'entente anticoncurrentielle est un accord ou une action concertée qui a


pour objet ou peut avoir pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le
jeu de la concurrence sur un marché de produits ou de services déterminés.
Cette entente peut prendre diverses formes (écrite ou orale, expresse ou tacite,
horizontale entre concurrents sur un même marché ou verticale, comme par
exemple entre un producteur et un distributeur)4.
L'entente implique un accord de volontés, ce qui suppose que les parties
concernées disposent d'une autonomie de décision suffisante les unes par
rapport aux autres. Ainsi, ne peuvent être qualifiées d'ententes des pratiques
associant deux filiales d'un même groupe qui ne disposent d'aucune autonomie
propre.
Dans ce sens, l’article 6 de la loi 104-12 prévoit que : ont prohibées,
lorsqu’elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, les actions
concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites, sous
quelque forme et pour quelque cause que ce soit, notamment lorsqu’elles
tendent à:

3
Titre III de la loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence
4
https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Entente

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Les infractions liées à la libre concurrence

1. limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par


d’autres entreprises ;
2. faire obstacle à la formation des prix par le libre jeu du marché en
favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse ;
3. limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou
le progrès technique ;
4. répartir les marchés, les sources d'approvisionnement ou les marchés
publics.

On comprend que la loi 104.12 mentionne trois formes d’ententes conduisant


à une perte d’autonomie des opérateurs économiques : les actions concertées,
les conventions, les ententes ou coalitions expresses ou tacites. La loi nationale
ne définit pas l’entente, comportement prohibé, que par des catégories
juridiques impliquant toutes une certaine idée de concertation ou de concours
de volonté, ayant pour objet ou pour effet d’empêcher, de fausser ou de
restreindre la concurrence.

Pour que l’article 6 soit appliqué, il est nécessaire d’avoir un accord ou une
pratique concertée.
Les accords peuvent être horizontaux ou verticaux. Un accord horizontal est
un accord entre concurrents ou entreprises au niveau de la production ou de la
distribution. Les accords verticaux sont des accords entre entreprises opérant à
des niveaux de production différents, par exemple, des accords entre un
fabricant et un grossiste ou entre un grossiste et un détaillant5.
Les ententes conduisent à majorer le coût des intrants pour les entreprises et
engendrent des surprixs pour les consommateurs.
Elles freinent aussi l’émulation entre les entreprises et nuisent à la
compétitivité de l’économie.
Les comportements abusifs d’un acteur dominant peuvent conduire à
l’éviction de concurrents ou empêcher l'arrivée de nouveaux entrants, ce qui
aboutit à ce que les consommateurs payent plus chers leurs produits et services
et bénéficient d'une moindre diversité et qualité.

5
http://www.mag.gov.ma/index.php/fr/2012-10-08-16-53-15/2014-11-19-12-20-09.html

7
Les infractions liées à la libre concurrence

Ø Exemples :
§ Les ententes illicites portent souvent sur les prix.
Exemple : En mars 2006 plusieurs entreprises du secteur du luxe (Chanel, Dior,
Kenzo, Givenchy, etc.) et trois distributeurs (Marionnaud, Sephora et Nocibé) ont
été accusés d’une entente sur les prix entre 1997 et 2003. Ils ont été condamnés
à plusieurs dizaines de millions d’euros d’amende.
§ Les ententes illicites peuvent aussi prendre la forme d’accords sur une
répartition géographique.
Exemple : l’entreprise A et l’entreprise B s’accordent pour se partager un marché.
L’entreprise A se voit attribuer l’exclusivité sur la région X et l’entreprise B sur la
région Y.
§ Les ententes illicites peuvent également porter sur différents niveaux de la
chaîne économique.
Exemple : l’éditeur A s’engage à ne pas développer une activité propre de
distribution. En échange, le distributeur B s’engage à augmenter les achats
auprès de l’éditeur A.
§ Enfin, l’entente illicite peut porter sur la quantité de produits fabriqués
et/ou distribués sur le marché.
Exemple : plusieurs entreprises oligopolistiques 6 s’accordent pour limiter les
quantités de produits distribués afin de maintenir les prix élevés.

Ces ententes illicites sont sanctionnées par des sanctions pécuniaires prévues
par le Conseil de la Concurrence.

B. Les abus de position dominante

L’abus de position dominante se définit comme des pratiques exercées par


une entreprise en position dominante sur un marché lui permettant de réaliser
des bénéfices colossaux aux dépens des consommateurs et/ou d’exclure des
concurrents potentiels7.

6
Une situation d’oligopole se rencontre lorsqu'il y a, sur un marché, un nombre faible d'offreurs disposant
d'un certain pouvoir du marché et un nombre important de demandeurs. On parle aussi de situation
de marché oligopolistique.
7
Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, guide à l’intention des exportateurs des économies en
développement, Centre de Commerce International, 2012

8
Les infractions liées à la libre concurrence

L'exploitation abusive d'une position dominante sur le marché intérieur ou


une partie substantielle de celui-ci d'une part, et d'une situation de dépendance
économique dans laquelle se trouve un client ou un fournisseur ne disposant
d'aucune alternative d'autre part, constituent deux situations distinctes par leur
consistance intrinsèque mais que la loi réunit au sein d'une formule unique. En
effet, cette présentation légale s'explique parce qu'elles comportent des
éléments communs à côté de leurs composantes spécifiques respectives8.
La position dominante s'exerce nécessairement sur un marché. Plus le
marché retenu est étroit, plus l'entreprise à des chances d'être en situation de
domination et de se voir reprocher d'en abuser.
L'article 7 de la loi 104-129 vise à prohiber l'abus de position dominante sur
un marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci. En revanche, le
simple fait de détenir une position dominante n'est pas couvert par l'interdiction
prévue par ledit article.
Ces dispositions reproduisent les mêmes conditions principales exigées pour
la prohibition des ententes : empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la
concurrence. Elles précisent implicitement que l'exploitation de la position
dominante ou de la situation de dépendance économique reste un
comportement normal et licite dans le cadre de la concurrence. En effet, seul
l'abus en est interdit quand son objet ou son effet se répercute négativement
sur le jeu de cette dernière. A cet égard, le caractère rationnel de la loi ne fait
pas de doute. Il est sûrement légitime qu'une entreprise s'efforce, dans le cadre
de la libre concurrence, de tirer profit de sa domination, de sa maîtrise du
marché ou du secteur. Mais si une telle attitude correspond à un abus, elle
devient étrangère à la concurrence. Elle tend plutôt à l'éliminer. En conséquence,
elle tombe dans le domaine de la prohibition légale. Les éléments retenus par la
loi doivent servir d'indicateurs dudit abus.
On remarque alors qu’il y a quatre critères à prendre en considération en cas
d'un abus de position dominante :

8
M. Drissi Alami Machichi, Concurrence Droits et Obligations des entreprises,Eddif 2004, page 95
9
Article 7 : Est prohibée, lorsqu'elle a pour objet ou peut avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de
fausser le jeu de la concurrence, l’exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d’entreprises :
1. d'une position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci ;
2. d'une situation de dépendance économique dans laquelle se trouve un client ou un fournisseur ne
disposant d’aucune autre alternative équivalente.

9
Les infractions liées à la libre concurrence

• L’abus : Le simple fait de détenir une position dominante ne constitue


pas une infraction 10 ; seul l'abus d'une telle position est illicite. Les
éléments de la notion d’exploitation abusive figurent dans le dernier
alinéa de l’article 7 et dans l’article 8 et ont trait à la clarification du
contenu de l’abus. L'abus peut notamment consister en refus de vente,
en vente liée ou en condition de vente discriminatoires ainsi que dans
la rupture de relations commerciales établies, au seul motif que le
partenaire refuse de se soumettre à des conditions commerciales
injustifiées. Il peut consister également à imposer directement ou
indirectement un caractère minimal au prix de revente d'un produit ou
d'un bien, au prix d'une prestation de service ou à une marge
commerciale11.
• La position dominante : La position dominante est une position de
force économique qui permet à l’entreprise qui en bénéficie
d’empêcher le maintien d’une concurrence effective sur le marché en
cause, en lui conférant le pouvoir de se comporter de manière
appréciablement indépendante de ses concurrents et, finalement, des
consommateurs c’est-à-dire qu’elle implique la nécessité de situer
l’entreprise concernée dans le marché intérieur pour déterminer
concrètement son influence sur l’existence et le jeu de la concurrence.
Il serait impérieux à ce stade de procéder à une l’étude du marché où
elle est supposée exercer sa domination.

• Le marché marocain ou une partie substantielle de celui-ci: Pour que


l’article 7 de la loi 104-12 s’applique, la position dominante doit exister
sur le marché marocain ou une partie substantielle de celui-ci. Dans la
pratique, la condition de détenir une partie substantielle du marché
marocain ne devrait pas poser problème dans la mesure où les
entreprises dominantes sont généralement les plus grandes
entreprises nationales ou des groupes multinationaux12.

• Abus de dépendance économique : Le législateur marocain cite la


situation de dépendance économique comme une pratique interdite

10
Azzi Said, La participation à une pratique anticoncurrentielle, Revue des affaires juridiques et
judiciaires, 2018, page 37
11
Article 7 de la loi 104-12
12
http://www.mag.gov.ma/index.php/fr/2012-10-08-16-53-15/2014-11-19-12-20-09.html

10
Les infractions liées à la libre concurrence

totalement indépendante de l’existence ou non d’une position


dominante 13 . La dépendance économique est un concept beaucoup
plus large que celui de la dépendance juridique, ce qui doit permettre
de sanctionner des comportements tenant à un rapport de force. En
l'espèce, ce rapport de force résulte, non pas de la domination
objective d'un marché comme dans le cas de la position dominante,
mais du fait que la puissance relative d'une entreprise rend ses
partenaires vulnérables. Comme c'est le cas pour l'abus de position
dominante, l'abus de dépendance économique peut consister sur les
même cas prévus par l’article 7 précité.

Un cas d’abus de position dominante au niveau international qui s’est produit


récemment le 09/12/2021 et qui a infligé à la compagnie Amazon une amende
de 1,128 milliard d’euros pour "abus de position dominante" par le gendarme de
la concurrence en Italie, pour des discriminations à l'encontre de vendeurs qui
n'avaient pas eu recours à son service logistique. C'est l'une des plus grosses
amendes pour des pratiques jugées anti-concurrentielles imposées en Europe à
l'un des géants de la technologie américaine, dans le viseur de nombreuses
autorités.
"Amazon a porté atteinte aux opérateurs concurrents" dans le commerce
électronique en "favorisant son propre service logistique" qui expédie et livre les
colis, a constaté l'antitrust italien à l'issue d'une enquête approfondie.
"La stratégie abusive adoptée par Amazon est particulièrement grave, car elle
est susceptible de décourager, voire d'éliminer, la concurrence sur les marchés
concernés"14.
Au niveau national, l’opérateur historique Maroc Télécom accusé plusieurs
fois d’abus de position dominante par son concurrent Inwi. Pendant la fin du
mois de Décembre 2021, l’opérateur Inwi anciennement connue sous le nom de
Wana, éclame pas moins de 6 milliards de dirhams pour abus de position
dominante. Dans sa plainte, Wana Corporate accuse l’opérateur historique
d’actes « visant à entraver la concurrence » en exploitant ce que les avocats
d’Inwi considèrent comme une «position dominante sur le marché intérieur». Il

13
Halmaoui Loubna et Maissae Boussaouf, les différentes menaces à la libre concurrence, revue de droit
civil 2020
14
https://www.notretemps.com/depeches/abus-de-position-dominante-mega-amende-pour-amazon-en-
italie-42521

11
Les infractions liées à la libre concurrence

s’agit notamment des tarifs de partage des infrastructures pratiqués par Maroc
Telecom.

C. Les prix abusivement bas :

Le prix abusivement bas selon l’article 8 de la loi 104-12 constitue une


pratique anticoncurrentielle lorsqu’elle a pour objet d'évincer ou d’empêcher
l’accès à un marché des opérateurs, au demeurant compétitifs, ou l’un de leurs
produits ou services.
« Les offres de prix ou pratiques de prix de vente aux consommateurs
abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de
commercialisation, dès lors que ces offres ou pratiques ont pour objet ou
peuvent avoir pour effet d’éliminer à terme d’un marché, ou d’empêcher
d’accéder à un marché, une entreprise ou l’un de ses produits»15

Avant, cette pratique était déjà interdite par la loi 06-99 qui la considérait
comme une forme d’abus de position dominante. La nouvelle loi, quant à elle,
traite des prix abusivement bas comme pratique anticoncurrentielle à part
entière. Cependant Elle se trouve interdite sans qu’il soit nécessaire de prouver
la position dominante de son auteur16.

Trois conditions cumulatives doivent être réunies pour retenir la pratique de


prix abusivement bas, à savoir une offre ou pratiques de prix de vente aux
consommateurs, un prix manifestement sans rapport avec le coût de revient et
une volonté ou un effet d'éviction du marché.
Le prix, dont il est indifférent qu'il soit effectivement pratiqué ou simplement
proposé, doit être à destination du consommateur final. Il s'agit d'une personne
physique ou morale qui, sans expérience particulière dans le domaine où elle
contracte, agit pour la satisfaction de ses besoins personnels et utilise, dans son
seul but, le produit ou le service acquis.

15
ART 8 DAHIR N° 1-14-116 DU 2 RAMADAN 1435 (30 JUIN 2014) PORTANT PROMULGATION DE LA LOI N°
104-12 RELATIVE A LA LIBERTE DES PRIX ET DE LA CONCURRENCE
16
art 7 Loi No 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence

12
Les infractions liées à la libre concurrence

Dans un arrêt du 4 juin 2002, rendu sur un recours formé par le syndicat
professionnel CFDT Radio télé contre une décision du Conseil de la concurrence
Français n° 01-D-81 du 19 décembre 2001, la Cour d’appel de Paris a rappelé que
les relations interentreprises ne sont pas visées par les dispositions de l’article
L.420- 5 du Code de commerce Français qui interdit les seules offres de prix
abusivement bas faites au consommateur17.
L'incrimination suppose que le niveau de prix soit insuffisant par rapport aux
coûts de production, de transformation et de commercialisation, ces derniers
englobants tous les frais résultants des obligations légales et réglementaires
liées à la sécurité des produits. Contrairement à la revente à perte pour laquelle
il suffit que le prix soit inférieur au prix d'achat effectif, le seul fait que le prix
soit inférieur à l'ensemble de ces coûts est insuffisant pour entraîner la
condamnation, le prix devant être abusivement bas.
Les coûts habituellement utilisés en comptabilité servent de référence pour
apprécier l’abus. Un prix qui ne couvre pas les coûts variables permet de
présumer qu'il est abusivement bas. Si le prix est inférieur aux coûts moyens
totaux, l'abus ne sera caractérisé que si la pratique s'accompagne d'un faisceau
d'indices révélant une volonté délibérée de capter la clientèle au détriment du
concurrent.
Le prix abusivement bas doit avoir pour objet ou peut avoir pour effet
d'éliminer d'un marché ou d'empêcher d'accéder à un marché une entreprise ou
l'un de ses produits. Comme en matière d'entente, l'incrimination joue que la
pratique ait un objet ou un effet d'éviction, celle-ci pouvant toucher aussi bien
une entreprise, en tant qu'opérateur économique, qu'un de ses produits. Outre
la délimitation du marché, l'appréciation de la condition d'éviction suppose la
prise en considération des rapports de force entre les différents acteurs, la
constatation d'une pratique permanente et étendue et l'effet d'attraction exercé
par les produits concerné.
Le régime des sanctions, prévu par le droit de concurrence marocain s’inspire
profondément du droit européen. Ainsi, les pratiques anticoncurrentielles
(pratique de prix abusivement bas) sont sanctionnées par des amendes qui
peuvent atteindre 10 % du chiffre d’affaires. Et en cas de récidive dans un délai
de cinq années, le montant de l’amende peut être porté au double.

17
Conseil de la concurrence Français n° 01-D-81 du 19 décembre 2001

13
Les infractions liées à la libre concurrence

Pour la détermination du montant de la sanction, le conseil de la concurrence


tient compte de la gravité des faits reprochés à l’entreprise et du dommage
causé à l’économie. Mais lorsque l’entreprise ne conteste pas les griefs qui lui
sont reprochés, le montant de la sanction est réduit de moitié.
Outre la sanction pécuniaire et sa publication éventuelle, la loi marocaine de
la concurrence comporte aussi une sanction pénale contre les dirigeants et
salariés de l’entreprise. Ainsi, toute personne physique qui prend part dans la
conception de l’organisation et la mise en œuvre de pratique anticoncurrentielle
notamment abus de position dominante et prix abusivement bas est punie d’un
emprisonnement de deux mois à un an et d’une amende de dix mille à cinq cent
mille dirhams18.

18
https://www.challenge.ma/les-sanctions-contre-les-infractions-des-entreprises-sont-
elles-dissuasives-104429/

14
Les infractions liées à la libre concurrence

15
Les infractions liées à la libre concurrence

PARTIE II. L’organisation institutionnelle du contrôle de la concurrence

D'après les termes de l'Article 166 de la Constitution : Le Conseil de la


Concurrence est une institution indépendante chargée, dans le cadre de
l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et
l'équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la
régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques
anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de
concentration économique et monopole.
Cet article avait marqué la première étape importante d’une évolution
sensible du droit de la concurrence au Maroc. Cette consécration
constitutionnelle des autorités de régulation contribuera ainsi à renforcer leur
légitimité et à les responsabiliser davantage19.
Comme mentionné, cette évolution a été confirmée par la publication des
deux lois n°104-12 et la loi n°20-13. Cette dernière lui a garantie une
indépendance se traduisant une personnalité morale et une autonomie
financière20.
Dans cette deuxième partie, on traitera la composition de ce conseil à travers
son organigramme (A) , ensuite ses compétences et attributions (B) et enfin les
recours face à cet organe institutionnel (C).

A. Composition réaménagée

Selon la nouvelle loi N° 20-13, la composition du conseil de la concurrence


s'articule sur deux collèges ; le président et les membres du conseil d'une part,
les auxiliaires constitués par le représentant du gouvernement, secrétaire
général et les rapporteurs d'autres part.

L'article 9 de la loi 20-13 relative au conseil de la concurrence dispose que : «


le conseil se compose du président, de quatre vice-présidents et huit membres
conseillers.

19
DE MONTALIVET Pierre « constitution et autorités de régulation », revue du droit public et de la science
politique en France et à l’étranger, n°2, 1 mars 2014, p. 316
20
Halmaoui Loubna et Maissaie Boussaouf , « les différentes menaces à la libre concurrence » Revue de
droit civil économique et comparé, Vol 1 no 1 2020 p. 54

16
Les infractions liées à la libre concurrence

Þ Le conseil comprend, outre le président, les membres compétents suivants :

- Deux (2) membres magistrat, vice-présidents ;

- Quatre (4) membres choisis en raison de leur compétence en matière


économique ou de concurrence, dont un vice-président ;

- Deux (2) membres choisis en raison de leur compétence en matière


juridique, dont un vice-président ;

- Trois (3) membres exerçants ou ayant exercé leurs activités dans les
secteurs de productions, de distribution ou de services ;

- Un (1) membre choisi en raison de sa compétence en matière de


protection du consommateur.

Þ Les auxiliaires du conseil : le secrétaire général, le représentant du


gouvernement et les rapporteurs :

Selon l'article 17 de la loi sur le conseil, prévoit que, les services administratifs
sont dirigés sous l'autorité du président par un Secrétaire général.

-Le secrétaire général est chargé de l'enregistrement des saisines et


des enquêtes en matière de la concurrence et la transmission des
décisions et avis du conseil.

- Il est responsable des services administratif et financiers, ainsi que la


tenue et la conservation des dossiers et les archives du conseil.

- Le SG peut recevoir la délégation du président pour signer tous les


actes, et décisions d'ordre administratif, il prépare le projet du budget qui
est approuvée par le conseil.

De même, Le gouvernement est représenté auprès du conseil par


un commissaire de gouvernement nommé par décret sur proposition de
l'autorité gouvernementale compétente. Le commissaire du gouvernement
assiste aux séances du conseil à titre consultatif, il peut demander l'inscription

17
Les infractions liées à la libre concurrence

d'une question à d'ordre du jour des réunions du conseil. Ce qui prévoit l'article
13 de la loi 20-13.

- Les rapporteurs et les rapporteurs adjoints : sont nommés par le


président du conseil après appel aux candidatures...etc. (article 18)
Institués par les articles 21 et 22. De la loi et l'article 4 du décret
d'application, les rapporteurs sont les fonctionnaires mis à la disposition
du conseil de la concurrence pour examiner les affaires qui leurs sont
confiées par son président.

Þ Les collaborateurs extérieurs du conseil.

Le travail du conseil de la concurrence peut nécessiter une contribution


extérieure dans la collecte des informations et des documents, ou dans leurs
traitements scientifiques ou technique. Il exige ainsi la collaboration de
spécialistes. II s'agit des enquêteurs et des experts.

La réalité est un peu plus nuancée car le conseil peut faire appel à deux autres
catégories de collaborateurs : les enquêteurs retenus par l'article 28 de la loi N°
104-12 dans le cadre de la procédure devant le conseil, les experts techniques
visés par le second alinéa du même article sus désigné21.

B. Compétences renforcées :

Conscient du rôle très limité du conseil de la concurrence dans la lutte contre


des pratiques anticoncurrentielles sous la loi 06-99 puisque ce rôle était
purement consultatif, les nouvelles lois 104-12 et 20-13 lui ont conférés
davantage trois nouveaux pouvoirs : pouvoir décisionnel, pouvoir
d'enquête et pouvoir de sanction.

Parmi les attributions du conseil de la concurrence, on retrouve :


§ Véritable pouvoir décisionnel en matière de concentrations et de
pratiques anticoncurrentielles22

21
AZEROUAL Badallah et BOUDIZE Walid, « le conseil de la concurrence au Maroc », Thèse en droit
contentieux, 2016/2017

22
Article 2 de la loi 20-13 relative au conseil de la concurrence

18
Les infractions liées à la libre concurrence

§ peut mener des enquêtes concernant les pratiques anticoncurrentielles et


le contrôle des opérations de concentration économique.
§ Pour faire face à ces pratiques, il peut utiliser des sanctions
administratives dont il est investi par la loi 104-12
§ Si ces sanctions administratives ne marchent pas, il est habilité à prendre
des mesures conservatoires et à prononcer des sanctions
pécuniaires 23 pouvant représenter jusqu'à 10% du chiffre d'affaires
mondial ou national de l'entreprise contrevenante (ou des parties
impliquées).
§ Le pouvoir de recommander à l'Administration des mesures
d'amélioration de la concurrence sur le marché c’est-à-dire donner son
avis sur les demandes de consultations
§ Le maintien définitif du principe du contrôle des prix pour certains services
et produits
§ Enfin, le CC peut, procéder à la publication de la décision prise dans le but
de toucher le contrevenant dans sa clientèle et sa réputation sur le marché
marocain.

Parmi les missions du conseil de la concurrence

§ Veiller au respect du libre jeu de la concurrence dans le cadre de


l'économie de marché, afin de garantir la compétitivité du tissu
économique national et assurer un bon rapport qualité prix pour le bien
être du consommateur.
§ Agir, à son initiative, pour :
§ Informer et sensibiliser l'opinion publique et les acteurs économiques et
sociaux (Colloques, séminaires, conférences...)
§ Étudier la concurrentiabilité de différents secteurs et branches d'activité.
§ Élaborer le rapport annuel
§ Intervenir, quand il est saisi, en cas :
§ D'ententes anticoncurrentielles pouvant empêcher, restreindre ou
fausser le jeu de la concurrence (fixation des prix, partage géographique
du marché...)

23
Article 39 de la loi 104-12

19
Les infractions liées à la libre concurrence

§ D'abus de position dominante ou de situation de dépendance économique


(ventes liées, refus de vente,)
§ De concentration de nature à porter atteinte à la concurrence.

C. La procédure devant le conseil de la concurrence :

Qui peut consulter le conseil de la concurrence ?

§ Toute Personne physique.


§ Une entreprise qui s'estime victime de l'une des pratiques mentionnées
aux articles 6, 7 et 8 de la loi n°104-12, peut saisir le conseil de la
concurrence.
§ Il peut également être saisi par l'administration de : Toutes les pratiques
mentionnées aux articles 6, 7 et 8 de la loi n°104, des faits susceptibles de
constituer une pratique anticoncurrentielle, des manquements aux
engagements pris en application de l'article 1824.

Le conseil de la concurrence peut être consulté également par :

§ Les commissions permanentes du Parlement : Selon l'article 5 de la loi


20-13, le conseil peut être consulté par les commissions permanentes
du Parlement sur les propositions de loi ainsi que sur toute question
concernant la concurrence.
§ Le gouvernement : le conseil peut donner son avis sur toute question
relative à la concurrence à la demande du gouvernement.

Quant à la procédure, Le conseil de la concurrence ne peut être saisi ou se


saisir d'office de faits remontant à plus de 5 ans s'il n'a été fait au cours de cette
période aucun acte tendant à leur recherche, leur constatation ou leur sanction.

Dans un premier lieu, il examine si les pratiques dont il est saisi sont prohibées
ou non par la présente loi.

Le conseil de la concurrence peut, dans un délai de deux mois de sa saisine


déclarer, par une décision motivée, la saisine irrecevable pour :

24
Article 18 de la loi 104-12

20
Les infractions liées à la libre concurrence

Ø Défaut d'intérêt ou de qualité à agir de l'auteur de la saisine.


Ø Si les faits sont prescrits au sens de l'article 23 de la loi n°104.12.
Ø S’il estime que les faits invoqués n'entrent pas dans le champ de sa
compétence ou ne sont pas appuyés d'éléments suffisamment
probants.

Le conseil peut déclarer par décision motivée, après que l'auteur de la saisine
ait été mis en mesure de consulter le dossier et de faire valoir ses observations,
qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la procédure.

La décision du conseil est transmise à l'auteur de la saisine et aux personnes


dont les agissements ont été examinés au regard des articles 6, 7 et 8 de la sur
la liberté des prix et de la concurrence.

En cas de désistement des parties, il en est donné acte par décision du


président ou d'un vice-président. Toutefois le conseil peut poursuivre l'affaire
qui est alors traitée comme une saisine d'office.

La procédure de l'enquête prévoit certaines mesures qui visent à préserver


les droits des personnes physiques ou morales visées. Celles-ci ont ainsi le droit
d'être informées des résultats préliminaires et d'y répondre avant l'adoption
finale du verdict. L'instruction et la procédure devant le conseil sont
contradictoires sous réserves des dispositions particulières25.

Les séances du conseil de la concurrence ne sont pas publiques seules les


parties en causes et le commissaire du gouvernement peuvent y assister, les
parties en cause peuvent se faire assister ou représenter par des conseillers
juridiques de leurs choix...etc.

25
Article 29 de la loi 104-12

21
Les infractions liées à la libre concurrence

CONCLUSION

Une concurrence accrue peut améliorer la performance économique d'un


pays, créer des opportunités commerciales pour ses citoyens et réduire le coût
des biens et services dans toute l'économie. Le droit de la concurrence a essayé
depuis toujours de garantir une concurrence libre et loyale et à protéger le
principe de liberté de commerce et de l’industrie en interdisant les
comportements menaçant la concurrence, mais pour encadrer la concurrence et
pour la favoriser, le droit de la concurrence a justifié quelques agissements qui
peuvent contribuer au progrès économique.

Toutefois, la perfection des textes juridiques ne peut pas, à elle seule,


contraindre les opérateurs économiques, actifs sur le marché marocain, à se
conformer aux règles de jeu en la matière. Il faut que le Conseil de la concurrence,
avec tous les pouvoirs dont il dispose aujourd’hui et en tant que régulateur de la
concurrence, fonctionne tel qu’il est prévu par la réglementation en vigueur et
qu’il fasse preuve d’une volonté réelle dans tout ce qui concerne la lutte contre
les pratiques anticoncurrentielles en usant de ses pouvoirs.

Recommandation de réforme

Les membres du Conseil de la concurrence devraient être nommés


conformément à une procédure qui assure leur expertise technique et leur
indépendance par rapport aux pressions politiques. Bien que le système actuel
de nomination et de révocation assure globalement la réalisation de ces objectifs,
la nomination ne devrait pas être soumise à la décision individuelle des partis
que contrôlent le Parlement ou le gouvernement. Ceci afin d’éviter que les
membres du conseil soient sous une influence politique. En outre, la nomination
et le remplacement des membres du Conseil de la concurrence devraient être
échelonnés, de manière à faire en sorte que l'expertise acquise par les membres
du Conseil soit utilisée au mieux.

Le Maroc devrait veiller à ce que les réformes de ses règles de concurrence soient
pleinement mises en œuvre. Cela passe par la fourniture de ressources

22
Les infractions liées à la libre concurrence

adéquates au Conseil de la concurrence pour refléter la modification de son


mandat d'enquête et ses capacités d'application nouvellement établies.

Le Maroc peut envisager de destituer le représentant du gouvernement des


activités du Conseil de la concurrence. Le Conseil devrait avoir la capacité
d'exercer son mandat de manière objective ; la présence d'un représentant du
gouvernement peut indûment influencer les membres du Conseil et leurs
décisions.

Le Maroc peut envisager d'élaborer un mécanisme de financement du Conseil


de la concurrence pour faire en sorte que son financement ne puisse être
modifié par le gouvernement en réponse aux décisions du Conseil. La séparation
des comptabilités du budget du Conseil assurerait son indépendance, et réduirait
le risque de pressions politiques exercées sur le Conseil.

23
Les infractions liées à la libre concurrence

Bibliographie

Ouvrages et Revues :

Ø M. Drissi Alami Machichi, Concurrence Droit des Obligations des


Entreprises Au Maroc, Eddif, 2004

Ø Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, guide à l’intention des


exportateurs des économies en développement, Centre de Commerce
International, 2012

Ø Rachid EL BAZZAMI, Conseil de la concurrence au Maroc, ed. 2019

Ø DE MONTALIVET Pierre « constitution et autorités de régulation »,


revue du droit public et de la science politique en France et à l’étranger,
n°2, 1 mars 2014

Ø Halmaoui Loubna et Maissaie Boussaouf, « les différentes menaces à


la libre concurrence » Revue de droit civil économique et comparé, Vol
1 no 1 2020

Ø Brahim Oul-Caid LA LUTTE CONTRE LES PRATIQUES


ANTICONCURRENTIELLES AU MAROC. 2020

Ø Azzi Said, La participation à une pratique anticoncurrentielle, Revue


des affaires juridiques et judiciaires, 2018

Textes de lois :

Ø Loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence


Ø Loi 20-13 relative au conseil de la concurrence

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Les infractions liées à la libre concurrence

Thèses :

Ø AZEROUAL Badallah et BOUDIZE Walid, « le conseil de la concurrence


au Maroc », Thèse en droit contentieux, 2016/2017

Supports Électroniques :

Ø https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-les-pratiques-
anticoncurrentielles-maroc,29730.html
Ø http://www.mag.gov.ma/index.php/fr/2012-10-08-16-53-15/2014-
11-19-12-20-09.html
Ø https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-
pratique/Fiches-pratiques/Entente
Ø https://www.challenge.ma/les-sanctions-contre-les-infractions-des-
entreprises-sont-elles-dissuasives-104429/
Ø https://www.notretemps.com/depeches/abus-de-position-
dominante-mega-amende-pour-amazon-en-italie-42521
Ø https://conseil-concurrence.ma/cc/

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