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Article 152 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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I- LES ATTRIBUTIONS DES ASSOCIATIONS :
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Article 154 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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Projet de décret fixant le modèle de statut-type des associations de protection du consommateur susceptibles
d’être reconnues d’utilité publique.
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Générale. Ces organes doivent fonctionner et se réunir
régulièrement.
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Le droit aux choix : garantir la liberté d’achat en fonction des
besoins et des moyens du consommateur ;
Le droit à la rétractation : offrir, dans certains cas de figure, au
consommateur un délai de 7 jours pour changer son avis;
Le droit à l’écoute et à la représentation : permettre au
consommateur, lors d’un litige avec un fournisseur, d’être
conseillé, orienté et de se faire représenter par une association
de protection du consommateur ;
Le droit à la protection des intérêts économiques :
réglementation de certaines pratiques commerciales comme la
publicité promotionnelle, les ventes avec primes, les soldes,
les loteries, les ventes à distance, etc.
Au Maroc, le nombre d’associations est estimé à 100 dont seul un nombre limité
d’entre eux a une activité régulière. Les entretiens avec certains responsables
associatifs permettent de constater le manque de moyens dont ils disposent. Agir
dans le domaine de la protection du consommateur nécessite des ressources
financières conséquentes. Gérer des locaux, avoir des permanents et pouvoir
recourir à des consultants coûte de l’argent. Les seules cotisations des membres
ne peuvent couvrir qu’une infime partie des coûts de fonctionnement. La loi a
reconnu la nécessité de mettre en place des financements adaptés aux activités des
associations. L’article 156 institue, conformément à la législation en vigueur, un
« Fonds National du Consommateur ». 4 Ce fonds doit financer les activités et les
projets visant la protection du consommateur, » à développer la culture
consumériste et à soutenir les associations de protection du consommateur
constituées conformément aux dispositions de la présente loi. Le ministère du
Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles Technologies est chargé de la gestion
de ce fonds. Les ressources de ce fonds sont constituées: des dotations du budget
général ; d’un pourcentage des amendes perçues à la suite des contentieux sur
lesquels il a été statué en vertu de la présente loi ; des dons et legs au profit du
fonds ; et de toutes autres ressources obtenues légalement. Les associations sont
toujours en train d’attendre la mise en place du fonds. Leur fédération tente de
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Article 156 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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pousser le gouvernement à mettre dans le circuit décisionnel le projet de fonds.
Le traitement de milliers de réclamations et le lancement des procédures
d’arbitrage, de contentieux ou de médiation se trouve handicapé par le manque de
moyens.
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développer la coopération internationale dans la matière afin de la mobiliser
en faveur des associations de protection du consommateur. 5
5
https://www.scribd.com/document/415164938/la-protection-du-consommateur-au-maroc p: 25.
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Article 157 al. 1 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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Article 154 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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pouvoir d’appréciation sur l’opportunité d’accorder cette reconnaissance. 8
Nonobstant, et suite aux obstacles que les Associations de protection des
consommateurs rencontrent en vue de justifier du statut d’utilité publique,
un Arrêté conjoint du ministre de la Justice et du ministre de l’Industrie, de
l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, est venu faire
figure de palliatif.
Ainsi, les Associations de Protection de Consommateurs non reconnues
d’utilité publique peuvent désormais ester en justice en défense des intérêts
collectifs des consommateurs 9 , à charge pour elles d’obtenir une
Autorisation Spéciale, dont les modalités d’octroi sont fixées par l’Arrêté
susmentionné publié au B.O. (3 mai 2018).
Pour ce faire, et en application des dispositions de l’Article 39 du décret n°
2-12-503, l’Article premier de l’Arrêté dispose que « toute association de
protection du consommateur, non reconnue d’utilité publique et dont le but
exclusif est la protection du consommateur, qui souhaite obtenir
l’autorisation spéciale pour ester en justice doit déposer sa demande
auprès du bureau d’ordre central du ministère de la justice, accompagnée
des documents visés à l’Article 2, contre récépissé ».
Ces conditions fixées pour l’obtention de l’Autorisation Spéciale d’ester
en justice, le manque de moyens financiers et la faible adhésion des
pouvoirs publics et des consommateurs représentent en effet les trois
problématiques majeures justifiant le scepticisme régnant toujours dans le
milieu de la défense des droits du consommateur. 10
En cas d’octroi de cette Autorisation Spéciale par Arrêté du ministre chargé
de la justice, qui se fait dans un délai de 60 jours à compter de la date de
dépôt de la demande, ladite Autorisation Spéciale reste valable aux termes
de l’Article 5 de l’Arrêté uniquement pour une durée de trois années,
renouvelable une seule fois en cas de besoin, ne courant que pour un seul
procès.11
Cette disposition reste ainsi loin d’être bien assimilée par les associations,
vu l’existence de deux interprétations possibles : Faut-il la demander une
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Article 155, al. 4 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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Article 157 al. 2 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
10
Souhail Nhaili, « Protection du consommateur : des associations fortes, ce n’est pas pour demain », 11 Avril
2021 ; sur https://medias24.com/2018/06/11/protection-du-consommateur-des-associations-fortes-ce-nest-pas-
pour-demain/
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Article 5 al. 1 de l’Arrêté conjoint du ministre de la Justice et du ministre de l’Industrie, de l’investissement,
du commerce et de l’économie numérique.
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seule fois, par domaine d’intervention ou à l’occasion d’une poursuite en
justice ? Flou qui doit, suite aux paroles des Associations être levé par les
ministères de tutelle.
Une autre disposition n’ayant aucun sens, selon Me Younes Anibar, avocat
et vice-président de l’Association de protection des consommateurs
Uniconso rappelant que selon l’Arrêté : l’octroi de l’autorisation spéciale
d’ester en justice reste tributaire de l’Avis du ministère concerné par les
actions en justice éventuelles. On se trouvera dès lors devant le cas d’un
Conflit d’intérêt ; ainsi comment peut-on demander l’autorisation du
ministère du Transport si par exemple on compte poursuivre l’ONCF un
jour ?
Il convient en outre de souligner que pour les spécialistes contactés, même
en cas d’octroi de cette Autorisation Spéciale, peu d’Associations auront
les moyens d’ester en justice. En effet, seuls 40% des subventions
décidées en 2016 ont été débloquées à aujourd’hui.12 À côté de ce manque
de moyens financiers de source institutionnelle, les associations font face
à une faible adhésion des consommateurs, ce qui mène les présidents des
Associations qui n’ont pas les moyens : retraités, fonctionnaires… à tout
prendre en charge.
A- L’action civile :
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Souhail Nhaili, « Protection du consommateur : des associations fortes, ce n’est pas pour demain », 11 Avril
2021 ; sur https://medias24.com/2018/06/11/protection-du-consommateur-des-associations-fortes-ce-nest-pas-
pour-demain/
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à la partie civile relatifs aux faits et agissements qui portent préjudice à
l’intérêt collectif des consommateurs.» 13 . Ainsi, deux conditions sont
exigées pour qu’une telle action puisse prospérer : l’existence d’une
infraction pénale qui ressort de l’expression « droits reconnus à la partie
civile ». Il faut en outre que l’infraction ait atteint l’intérêt collectif des
consommateurs qui ne se résume pas à la somme de leurs intérêts
individuels.14
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Article 157 al. 1 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
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Jérôme Julien, Droit de la Consommation, Domat Droit privé.
15 Article 15 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
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Article 16 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
édictant des mesures de protection du consommateur.
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les clauses soient rédigées de façon claire et compréhensible 17 .Ainsi
l’article 1818 dispose les cas des clauses qui sont qualifiées comme clauses
abusives.
Les associations de consommateurs reconnues d’utilité publique peuvent
demander à la juridiction civile d’ordonner la suppression d’une clause
illicite ou abusive dans tout contrat ou type de contrat proposé ou destiné
au consommateur. Cette mesure peut être accompagnée d’astreinte en cas
d’inexécution19 .Désormais toute association reconnue d’utilité publique à
la possibilité d’agir devant la juridiction civile en vue de faire cesser des
agissements illicites pouvant causer un dommage aux consommateurs, en
vue de protéger les intérêts économiques de ces derniers. Ainsi le juge peut
ordonner la suppression dans tous les contrats proposés aux
consommateurs, des clauses interdites ou non conformes à des textes de
nature légale ou réglementaire. Elles peuvent intenter une action en
représentation jointe « lorsque plusieurs consommateurs, personnes
physiques, identifiés ont subi des préjudices individuels qui ont été causés
par le fait d’un même professionnel, et qui ont une origine commune ».
Mais elles ne peuvent exercées cette action que si elles ont été mandatées
par au moins deux des consommateurs concernés, pour pouvoir agir en
réparation au nom de ces consommateurs. Ce mandat doit être donné par
écrit, et doit être personnel c'est-à-dire que chaque consommateur doit
écrire son propre mandat et le donner à l’association concernée. La
fédération nationale ou l'association de protection du consommateur visée
à l'article 157 peut demander à la juridiction statuant sur l'action civile ou
sur l'action accessoire d'enjoindre au défendeur ou au prévenu, de cesser les
agissements illicites ou de supprimer dans le contrat ou le contrat-type
proposé ou adressé aux consommateurs une clause illicite ou abusive. 20
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Article 17 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
édictant des mesures de protection du consommateur.
18 Article 18 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
20
Article 162 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
édictant des mesures de protection du consommateur.
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L'injonction émanant de la juridiction est assortie d'une astreinte fixée par
la juridiction et de l'exécution provisoire.
L'astreinte s'applique à compter du huitième jour suivant la date de
l'injonction si celle-ci est prononcée contradictoirement, et à compter du
8ème jour suivant la notification si elle est prononcée par défaut, sauf si la
juridiction fixe un autre délai pour l'application de l'astreinte ne dépassant
pas trente jours. L’article 163 dispose que « Lorsque le défendeur ou le
prévenu exprime son désir de faire cesser les agissements illicites ou de
supprimer dans le contrat ou le contrat-type proposé ou adressé au
consommateur une clause illicite ou abusive, la juridiction applique les
dispositions de l'article précédent et donne à l'intéressé un délai ne
dépassant pas trente jours renouvelable une seule fois. L’astreinte
s'applique immédiatement après l'expiration du délai fixé par la juridiction
et elle est recouvrée lors du prononcé du jugement ».Le ministère public
produit d'office ou sur ordre de la juridiction saisie, les procès-verbaux ou
les rapports d'enquête qu'il détient, dont la production est utile pour trancher
le litige.21
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Article 164 du Dahir n°1-11-03 du rabii 1 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n°31-08
édictant des mesures de protection du consommateur.
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CONCLUSION :
La loi 31-08 est venue pour établir l’équilibre contractuel entre cet acteur
vulnérable qu’est le consommateur et les fournisseurs. Elle est désormais une
sorte de politique de la consommation, ébauche les principes généraux d’un droit
nouveau, et va jusqu’à esquisser certains traits de la société de demain. La
protection du consommateur sera mieux assurée désormais par une information
plus complète et plus claire, tant au niveau de la publicité préalable, que du contrat
lui-même. Dans le contexte d’une économie libérale fondée sur le libre choix, une
politique de la consommation devra avoir pour objectif de donner au
consommateur les moyens d’être un partenaire conscient et responsable. En
espérant que les objectifs de cette loi soient atteints, le législateur devra prendre
l’initiative d’adopter les textes réglementaires l’accompagnant. Au Maroc, même
si la loi 31-08 est censée protéger les droits du consommateur, le citoyen ne
dispose pas toujours d’informations nécessaires et appropriées pour faire son
choix. Il n’est pas assez protégé contre les pratiques frauduleuses de certains
fournisseurs.2011 a été une année charnière puisque ce n’est qu’à cette date-là,
qu’une loi spécialement dédiée à la protection des consommateurs a été enfin
adoptée. En effet, la loi 31-08 a énuméré les mesures assurant théoriquement les
droits du consommateur. Dans sa philosophie, ce texte de loi a pour objectif «
d’assurer un équilibre dans les relations contractuelles entre le consommateur et
le fournisseur, d’instaurer les règles générales de protection du consommateur, de
mettre en place un ensemble de mécanismes permettant au consommateur de faire
valoir ses droits et lui reconnaître son rôle d’acteur économique et reconnaître au
mouvement associatif le droit de sensibiliser, d’encadrer et d’accompagner les
consommateurs. » Dix ans plus tard, le constat est mitigé et le contrat de la
protection effective du consommateur, loin d’être rempli. Selon les associations
de protection du consommateur, ce dernier n’est pas assez couvert. S’il dispose
de recours, il arrive rarement à avoir gain de cause et réparation, surtout s’il
s’évertue à ester le fournisseur en justice. En effet, les entreprises ne sont pas
suffisamment contrôlées à ce niveau et les pratiques déloyales ne sont pas
clairement définies par la loi.
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BIBLIOGRAPHIE:
Textes de loi :
-Projet de décret fixant le modèle de statut-type des associations de protection du
consommateur susceptibles d’être reconnues d’utilité publique.
-Loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.
WEBOGRAPHIE :
-https://www.challenge.ma/peut-on-proteger-les-consommateurs
marocains30680/.
-https://www.mcinet.gov.ma/fr/content/protection-du-consommateur.
-Souhail Nhaili, « Protection du consommateur : des associations fortes, ce n’est
pas pour demain », 11 Avril 2021 ; sur
https://medias24.com/2018/06/11/protection-du-consommateur-des-
associations-fortes-ce-nest-pas-pour-demain/.
-https://www.scribd.com/document/415164938/la-protection-du-consommateur-
au-maroc p: 25
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