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Chapitre II.

Les associations de protection du


consommateur en France
Le mouvement associatif a tendance à s’imposer, de plus en plus comme un fait. Dans tous les
domaines, les associations fleurissent, en se donnant pour objet de promouvoir la culture, le
sport ou de défendre l’environnement, les consommateurs.
Leur multiplication, apparait comme l’expression d’un besoin de s’investir par l’action au sein
d’un groupe, afin de contribuer à la réalisation de l’objectif comme collectivement poursuivi.
Parmi les causes mobilisatrices, autour desquelles on s’associe, la protection des
consommateurs occupe une place importante, d’apparition relativement récente (Section 1).
L’importance croissante de ces associations de protection du consommateur conduit à
s’interroger sur leur rôle (Section 2).

Section 1. L’apparition des associations de protection des


consommateurs
Si l’opinion publique n’a pris conscience que récemment de l’existence des mouvements de
consommateurs, le phénomène consumériste n’est cependant pas nouveau. En France, dès le
début du siècle, des mouvements se sont organisés pour lutter contre la vie chère et contre les
abus de certains producteurs1. Ce mouvement, d’abord spontanés, ont tenté de s’organiser
mais n’ont pas connu de succès durable, à l’exception du mouvement coopératif (création de
la FNCC2) qui par ses caractéristiques et son importance occupe une place un peu à part dans
l’histoire des mouvements des consommateurs.
En dehors de ces organisations particulières, les problèmes liés à la consommation étaient pris
en charge par des groupements à vocation plus générale : C’est le cas des associations
familiales, féminines ou syndicales.
La création d’associations spécifiques date du début des années 50 3. Ces associations se sont
développés plutôt sous l’impulsion des pouvoirs publics que sous la pression des
consommateurs.
Ainsi, en 1951, on trouve la création de la première association de protection des
consommateurs en France UFC4
Elle a été créée par les responsables du bureau de la consommation du Ministère de
l’Economie en évitant une modification trop radicale des habitudes de consommation. Ces
situations conflictuelles obligent les pouvoirs publics à jouer un rôle d’arbitre, et surtout à
beaucoup plus de vigilance et de rigueur dans l’édification et l’application des
réglementations.

1
https://www.persee.fr/doc/ecoru_0013-0559_1977_num_121_1_2516
2
La Fédération Nationale des Coopératives de Consommation en 1912
3
Ibid.
4
Cette organisation représentait d’association familiales, féminines ou syndicales.
Section 2. Le rôle des associations de protection des
consommateurs
De multiples fonctions peuvent être utilement remplies par les associations de protection des
consommateurs.
Si les associations n’affichent pas toutes les mêmes finalités, leur intervention dans la vie
économique peuvent néanmoins être regroupées autour de trois axes principaux :
L’information (§1) ainsi que la sensibilisation et la représentation des consommateurs (§2).

§1. L’information
L’accès à une information fiable, transparente, suffisante et compréhensible s’avère plus que
jamais une des clés fondamentales pour favoriser d’avantage le respect et la protection des
droits des consommateurs contre toute pratique commerciale déloyale.
Cette information permet en effet aux consommateurs un accès facile et légal à leurs droits à
même d’éliminer d’avantage le risque de souscrire à des conditions désavantageuses. Ainsi
qu’elle permet d’améliorer la position du consommateur à l’égard du professionnel pour jouer
un rôle essentiel dans la détermination de la qualité des relations entre ce consommateur et ses
partenaires. En effet, les associations de protection de consommateurs sont habilitées à donner
à leurs adhérents des informations, mais aussi des conseils juridiques, délivrées à titre gratuit
ou onéreux, par un simple renseignement donné par téléphone, par internet ou lors d’un
passage. Généralement, l’association ne demande pas au consommateur d’adhérer et de payer.
Donc, le droit de l’information représente le premier objectif que devrait viser une politique
de protection du consommateur basé à la fois sur le code civil et sur la loi de la protection du
consommateur.

§2. La fonction de sensibilisation et de représentation des


consommateurs
Au-delà de leur rôle d’information, les associations de consommateurs ont pour fonction la
sensibilisation et la représentation des consommateurs.
La fonction de sensibilisation, mission des plus classiques, est celle que toutes les associations
assument en principe, car le premier de leurs devoirs est de sensibiliser les citoyens.
Les médias (journaux, télévision, radio), les conférences, affiches, publications sont les
moyens traditionnels d’une telle action de sensibilisation. Leur contribution, à ce niveau,
consiste notamment à informer, et à cet effet recueillir l’information d’abord, la traiter ensuite
pour la rendre plus accessible, puis la diffuser le plus largement possible.
Le rôle des associations de protection des consommateurs ne se borne pas uniquement à
sensibiliser les gens sur les problèmes de la consommation, mais aussi sur la représentation
des consommateurs.
L’article 46 de la loi du 27 décembre 1973, dite « loi Royer », était le premier texte qui a
autorisé les associations de consommateurs à « exercer devant toutes les juridictions l’action
civile relativement aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif des
consommateurs » (art. L. 621-1).

Le droit d’ester en justice est reconnu aux associations de consommateurs, même non agréé.
Leur participation et représentation permet de s’y exprimer et d’être informés. En outre, leur
présence au sein ces instances, aux côtés des fonctionnaires, favorise le dialogue et la
concentration entre les pouvoirs publics et le secteur associatif.
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages :

- BOUDAHRAIN, Abdallah : « Le droit de la consommation au Maroc », éd. AL


MADARISS, Casablanca 1999.
- BENDRAOUI, Abderrahim : « La protection du consommateur au Maroc »,
publication REMALD, 2002.
- ALBORTCHIRE, Adamou: « Pratique du droit de la concurrence et de la
consommation », Edition Eska, Paris, 2007.
- CREMIEUX, Israel Danièle: « Crédit et protection du consommateur »,
Economica, 1978.
- BIHL , Luc: « Consommateur, défend toi ! », édition Denoël, Paris 1976.
- PAYET, Marie-Stéphane : « Droit de la concurrence et le droit de la
consommation», édition Dalloz, Paris 2001

II. Webographie

https://www.persee.fr/doc/ecoru_0013-0559_1977_num_121_1_2516

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