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électronique (1)
1-Qu’est-ce que le commerce électronique
2-La problématique du fonds de commerce
électronique (la clientèle en ligne)
3-Le nom de domaine
4-La marque
-
5-Les droits sur le site internet
6-Le contrat d’hébergement
7-Les fichiers clients
8-Réflexes a avoir a l’occasion de la cession
d’un fonds de commerce électronique
thibault.douville@unicaen.fr
1-Le commerce électronique
1. En résumé :
- Les activités commerciales « classiques » ;
- Les services de la société de l’information (services de communication
électronique, service d’hébergement, services de confiance…) ; l’absence de
contrepartie n’est pas un obstacle à l’application du régime du commerce
électronique.
2. Enjeu, application du régime du commerce électronique :
- liberté d’entreprendre
- responsabilité de plein droit de celui qui exerce une activité en ligne en
matière de vente
- Règle en matière de publicité et de prospection commerciale
- formalisme obligatoire (mentions obligatoires) (incidence lors de la cession
d’un fonds de commerce comportant une boutique en ligne).
3. Ce que ne règle pas la LCEN :
- le statut de l’activité commerciale en ligne.
- dès lors, application du droit commun : fonds de commerce…
1-Le commerce électronique
Généralités
- Sur le réseau internet, les ordinateurs sont localisés grâce à leur
adresse IP (n° d’identification d’un ordinateur en ligne). Le système
DNS (domain name system) met en relation les noms de domaine
avec les adresses IP (« système de résolution des noms »). C’est ce
système que l’ICANN régule.
Quid des noms de domaine au regard du droit des contrats et des biens.
- Quelle est la nature juridique d’un nom de domaine ? Est-ce un droit
personnel (contrat de réservation du nom) ou s’agit-il d’un bien objet
d’une propriété (bien incorporel, marque…) ? Ou encore d’une
autorisation administrative ?
CC, 6 octobre 2010, Décision N° 2010-45 QPC : silence
CEDH, Paeffgen GmbH c. Allemagne, 18 septembre 2007 : protection au titre de l’art. 1
du 1er protocole (= protection sur le fondement du droit de propriété).
Cour de cassation : pas de protection au titre du droit de propriété mais de la
concurrence déloyale (v. arrêts). Ce n’est donc pas un droit privatif, pas de droit de
propriété qui serait protégé en tant que tel.
Loi : pas de protection en tant que droit privatif ; Chartre de nommage de l’AFNIC :
silencieuse.
= nature : autorisation administrative (objet = attribuer un droit d’usage).
Il est susceptible d’une cession.
Justification : le régime juridique des noms de domaine (V. par ex. art. 2.7
de la charte de nommage sur les droits sur les noms de domaine ; art. 2.8
son caractère temporaire…)
3-Le nom de domaine
Fonctions :
- Techniquement : vecteur de communication
- Juridiquement : instrument de ralliement de la clientèle qui est
informée de l’origine d’un produit ou d’un service.
Nature : signe distinctif
- #dénomination sociale (nom statutaire)
- # nom commercial (nom sous lequel un professionnel se fait
connaître auprès de sa clientèle ; distingue un professionnel d’un
autre)
- # enseigne (localisation)
- # indication géographique (qualité associée à des productions en
raison de leur rattachement à un territoire ou à un savoir-faire)
- # nom de domaine (identification d’un site + localisation du
serveur)
Régime spécifique : les autres signes distinctifs = action en
concurrence déloyale.
4-La marque
Cession de la marque :
- possible, totale ou partielle
- interdiction des limitations territoriales
Licence d’exploitation exclusive ou non (durée, forme
de son utilisation, produits ou services désignés, qualité des
produits…).
Mise en gage possible de la marque
Transfert et mise en gage : écrit à peine de nullité.
Les vérifications :
- forme : récépissé de dépôt, contrat de transfert ou de gage
- fond : date-renouvellement, produits ou services couverts,
usage au cours des 5 dernières années…