Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mohamed ACHRAGHI.
Professeur à l’UNIVERSIAPOLIS d’Agadir
Sommaire
Introduction
INTRODUCTION & Aperçu historique
Première partie.
L’ exercice de la magistrature au Maroc
Chapitre 1.
L’exercice effectif de la magistrature.
Chapitre 2.
Les incidents à l’exercice effectif de la magistrature.
Deuxième partie.
Le régime disciplinaire & la fin de carrière d’un Magistrat
Chapitre 1.
Le régime disciplinaire mis en œuvre a l’encontre des magistrats
fautifs.
Chapitre 2.
La cessation définitive des fonctions
Conclusion
INTRODUCTION & Aperçu historique
Avant d’entamer le sujet de notre cours ce semestre, il est toujours préférable et utile de
procéder à un passage historique ou un bref aperçu du développement historique du système
judiciaire marocain, vu que le magistrat exerce ses fonctions soumises la hiérarchie sous l’autorité
des responsables judiciaires qui sont les principaux acteurs du pouvoir judiciaire.
Il faut ainsi souligné que ce système là est le résultat de plusieurs métamorphoses intervenues
dans la sphère politique, économique et social.
De 1956 à 1961 : pour se détacher du système judiciaire hérité par le colonisateur et embrasser un
nouveau système moderne adéquat à l’identité marocaine. L’état a commencé par la mise en place de
la plus importante institution située au sommet de la pyramide des juridictions, ainsi la Cour suprême
محكم@@ة النقض, la cours suprême selon l’appellation actuelle, cette période coïncide aussi avec les
premiers mouvements du législateur en vue de mettre en place un nouvel arsenal juridique, qui a
commencé en 1965 par l’entrée en vigueur de la loi de l’unification, de la marocanisation et de
l’arabisation du système judicaire قانون التوحيد و المغربة و التوحيد.
En 1974 : Le système judiciaire était organisé de façon à simplifier la composition des tribunaux et
faciliter leur rapprochement des justiciables.
En 2003 : l’entrée en vigueur de la loi portant code de la famille s’est accompagnée par l’instauration
d’une justice de la famille au sein des tribunaux de première instance.
En 2006 : instauration des Cours d’appel administratives. Ainsi, l’évolution du système judiciaire
marocain est l’aboutissement d’un long processus de réformes importantes afin d’établir un système
moderne capable de réaliser la justice judiciaire.
Donc avec la loi de 1965 et le dahir de 1974, les juges marocains ont commencé l’exercice effectif de
leur fonction au sein des juridictions et la langue arabe est devenue la langue officielle du travaille
judiciaire.
Certes il faut noter qu’avant 2011 certaines juridictions traditionnelles existaient connues sous
l’appellation, juridictions des arrondissements et les juridictions communales, dans lesquelles on
trouvait des hakems, ces dernier soit ils sont choisis parmi des personnes n’ayant aucune formation
dans le domaine juridique et judiciaire, soit ils sont choisis parmi des magistrats soumis au statut de la
magistrature.
Les Hakems avaient pour mission trancher les litiges entre les individus au sein des communes et des
arrondissements qui se situent au ressort géographique des juridictions auxquelles elles sont attachés
ou soumises mais dont le déplacement constitue un obstacle pour certains à cause de la distance ou à
cause des frais couteux du déplacement des justiciable.
Les hakems et leurs représentants sont choisis par une instance électorale parmi ses membres.
Les magistrats qui exercent au niveau des juridictions du royaume étaient soumis dans un premier
temps, au dahir de 11 Novembre 1974 qui a été remplacé par la nouvelle loi organique n°106-13
portant statut de la magistrature, texte publié au Bulletin officiel en date du 15 Avril 2016, qui sera le
sujet de ce volet de notre cours.
Cadre juridique
La loi organique 106-13 portant statuts de la magistrature a été publié au Bulletin officiel en
date du 15 Avril 2016, celle-ci constitue le cadre juridique et légal qui réglemente la pratique de la
magistrature.
Cette loi organique traite plusieurs aspects de l’exercice du métier de magistrat au Maroc.
Et avant d’aborder les différents axes de cette loi, il est nécessaire de faire une petite distinction
entre le terme magistrat et juge, le premier est plus générale que le deuxième, la magistrature est une
fonction régie par un statut juridique et le juge est une mission ayant pour vocation trancher des
litiges, on peut dire aussi que « tous les juges sont des magistrats et que tous les magistrats ne sont pas
des juges. » exemple un juge mis en disponibilité à cause des raisons sanitaire conserve son statut de
magistrat toutefois il perd sa mission en tant que juge au sein des juridictions jusqu’au jour de son
rétablissement et sa reprise effective de son travail.
Les conditions d’accès sont déterminées par les articles 7 et 8 de la loi organique 106-13, et qui
sont précisée comme mentionnées ci-dessous :
a. Le magistrat en activité :
L’article 58 explique clairement quand le magistrat est considéré en fonction effective et réelle
de son métier, et il mentionne qu’il en état d’exercice effectif lorsqu’il pratique effectivement ses
fonctions au sein de 1’une des juridictions du Royaume, et lorsqu’il est mis à disposition ainsi que en
congés.
- Les congés dont peut bénéficier un magistrat ont été mentionnés dans les article de 59 et
suivants et sont répartis comme suit :
1. les congés administratifs incluant les congés annuels, les congés exceptionnels ou les
permissions d’absence:
2. les congés pour raison de santé incluant :
La durée d’un congé est fixé à (22) jours et ces congés administratifs annuel sont accordé par
les responsables judiciaires des juridictions : Président et procureur du Roi au sein de la TPI, le 1 er
président et le procureur général du roi près la cour d’Appel, le 1 er président et le procureur général
du roi près la cour de cassation, chacun a ce qui le concerne et selon les magistrats qui leur sont
soumis hiérarchiquement voir l’article 31.
- Le magistrat mis à disposition est un magistrat en état d’exercice effectif du métier, celui-ci
est à disposition lorsque, tout en relevant du cor ps de la magistrature. Jouissant de tous ses droits, y
compris ses droits à l’avancement et à la retraite, et y occupant son poste budgétaire, il exerce ses
fonctions dans une administration publique.
Le magistrat peut également être mis à disposition dans les cas prévus par les textes législatifs en
vigueur pour accomplir des fonctions déterminées et durant une période déterminée.
Le magistrat mis à disposition bénéficie des diverses indemnités accordées par l’administration
d’accueil.
L’administration auprès de laquelle le magistrat est mis à disposition adresse an n tellement u ri
rapport d’évaluation des performances du magistrat au Conseil pour lui permettre le suivi de l’activité
dudit magistrat.
Le magistrat mis à disposition conserve son poste judiciaire dans lequel il est nommé.
-le magistrat est en détachement lorsqu’il exerce en dehors du corps de la magistrature, mais
continue à y appar tenir et à y bénéficier de ses droits à l’avancement et à la retraite.
Les magistrats en position de détachement conservent leur poste judiciaire dans lequel il sont
nommés et peuvent être détachés, selon les conditions prévues par la loi organique relative au Conseil
supérieur du pouvoir judiciaire, dans les cas suivants :
auprès des administrations de l’Etat ou des instances et établissements publics ;
pour exercer les fonctions de magistrat de liaison ou de conseiller auprès de l’une des
ambassades du Royaume ;
auprès d’un Etat étranger ou d’une organisation internationale.
Le serment est prêté devant la Cour de cassation lors d’une audience solennelle.
Tout manquement aux engagements figurant au serment est considéré comme un manquement aux
devoirs professionnels qui donne l’ouverture à une procédure disciplinaire à son encontre (c1) qui pourra
même mettre fin à sa carrière le cas échéant par la révocation qui constitue l’une des cause de la cessation
définitive de la carrière d’un magistrat (c2).
C1. Le régime disciplinaire mis en œuvre a
l’encontre des magistrats fautifs.
Toutes fautes commises par les magistrats et tous manquements à ses devoirs sont susceptible de
faire objet d’une procédure disciplinaire, pour cela on doit citez les différentes fautes qu’un magistrat peut
commettre lors de l’exercice de ses fonctions et les sanctions qui leurs sont infligées.
3- Troisième degré
_ La mise à la retraite d’office ou la cessation des fonctions lorsque le magistrat n’a pas droit à une
pension de retraite ;
— la révocation.
Remarque : Les décisions disciplinaires définitives rendues par le Conseil sont jointes au
dossier du magistrat poursuivi.
Le magistrat a un droit de demander une réhabilitation après expiration d’un délai de trois ans
pour les sanctions de premier degré, et de cinq ans pour les sanctions du deuxième degré, à compter de la
date d’exécution de la sanction.
Remarque : un magistrat honoraire est un magistrat ayant atteint sa retraite, il conserve ce titre
néanmoins il faut savoir que ce titre là ne procure aucun avantage reconnu par le statut de la magistrature
c’est qu’un titre symbolique et honorifique.
La démission est présentée pour qu’il y soit statué, conformément aux modalités prévues par les
dispositions de la loi organique relative au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
La démission n’a d’effet qu’après qu’elle ait été dûment acceptée. L’acceptation de la démission la
rend irrévocable.
Elle ne fait pas obstacle à l’exercice de la poursuite disciplinaire en raison d’actes antérieurs ou qui
n’auraient été révélés qu’après cette acceptation.
Le décès : En cas de décès d’un magistrat, ses ayants droit bénéficient de tous les droits découlant
du décès conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.