judiciaire
NOTION D’ORGANISATION
JUDICIAIRE
L'organisation judiciaire désigne l'ensemble des
organes du système judiciaire. Il s’agit au Maroc
des tribunaux et des cours.
--> Le terme « tribunal » désigne les juridictions
inférieures telles que le tribunal de première
instance.
--> Le terme « cour » se rapporte aux juridictions
supérieures telles que les cours d'appel ou la Cour
Suprême.
Evolution historique
1- Avant le protectorat (1913).
2- Période du protectorat.
• 1-definition:
• Un service public est une activité exercée
directement par l'autorité publique (État,
collectivité territoriale ou locale) ou sous son
contrôle, dans le but de satisfaire un besoin
d'intérêt général.
• Certaines de ces activités sont liées à la
souveraineté de l'Etat (activités
dites régalienne comme la justice, la police,
la défense nationale, les finances
publiques...), d'autres relèvent du secteur
marchand, notamment lorsque les prix et le
niveau de qualité des prestations ne seraient
pas ceux attendus par le pouvoir politique si
elles étaient confiées au secteur privé.
• Les trois grands principes auxquels sont
soumises les missions de services publics sont
la mutabilité (capacité d'adaptation aux
conditions et aux besoins), l‘égalité (dans
l'accès au service et dans les tarifs) et
la continuité.
1-Continuité de la justice :
La Cour d’appel
Le Tribunal
administrative
administratif
Les tribunaux administratifs
Saisie du Transmission du
tribunal par une dossier au
L’enregistrement de la
requête écrite commissaire de la
requête
et signé par un loi et du droit et
avocat au juge rapporteur
Cour d’appel administrative
Composition:
Compétence:
Juger des crimes commis par les militaires (vol meurtre) ainsi que
pour la sûreté nationale (espionnage, trahison).
2-les tribunaux militaires en temps de
guerre
A la différence du tribunal militaire permanent qui est une juridiction unique , les
tribunaux militaires du temps de guerre sont multiples.
Composition:
Compétence:
En matière pénale:
Les tribunaux de premiére instance
sont compétents pour juger:
-Les contraventions
-Les délits
Les crimes relèvent de la
compétence de la cour d’appel.
En matière civile:
Le TPI statue
En premier ressort: lorsque la valeur du litige est
supérieure à 3000Dh ou si elle est indéterminée.
L’appel est possible.
En premier et dernier ressort: lorsque le montant
du litige est égal ou inférieur à 3 000 dh.
L’appel (devant la cour d’appel) est exclu. L’appel
(devant la cour d’appel) est exclu.
Le pourvoi en cassation devant la cour supreme est
possible.
En matière de la famille:
Les tribunaux de la famille sont des tribunaux
rattachés aux tribunaux de première instance
qui ont été institués en 2004 avec l'introduction
du Code de la famille.
Les sections des affaires de la famille
connaissent des affaires de statut personnel, des
susccession, de l’état civil et des affaires
d’homologation et des mineurs, de la kafala et
tout ce qui a trait à la sauvegarde et la
protection de la famille.
Les juridictions de proximités
Définition:
- Les règles de compétence et de procédure tant civiles
que pénales devant les sections des juridictions de
proximité sont celles fixées par la loi n° 42-10 du 17
août 2011 portant organisation des juridictions de
proximité sauf si une loi spéciale en dispose autrement.
- Les juridictions communales et d’arrondissement
n’existent plus depuis août 2011. Elles ont été
remplacées par les juridictions de proximité instituées
par la loi 42-10 du 17 août 2011. Elles se répartissent
en deux sortes de sections : celles installées au sein des
tribunaux de première instance et celles installées dans
le ressort du centre du juge résident .
- Les juridictions de proximité siègent à juge unique
assisté d’un greffier. Le ministère public n’y est pas
représenté. La procédure devant ces juridictions est
orale et gratuite.
Elles connaissent des actions personnelles et
mobilières dont le montant n’excède pas 5000
dirhams. Elles sont, en revanche, incompétentes à
l’égard des litiges relatifs au statut personnel, aux
affaires immobilières, aux affaires sociales et aux
expulsions.
Compétences des juridictions de
proximités
3-Indivisibilité:
Chaque magistrat peut représenter le ministère public.
C’est un corps indivisible et uni.
Les membres du ministère sont interchangeables entre
eux. On dit que le parquet a « une tête commune mais
plusieurs bras ». Au cours d’un même procès, le
représentant à l’audience peut changer.
4-Independance:
Les incompatibilités:
Interdiction d’exercer d’autres activités rémunérées ou non de quelque nature
que ce soit. Les seules dérogations sont dans l’intérêt de l’enseignement , de la
documentation juridique, ou de la production des œuvres littéraires scientifiques ou
artistiques, mais avec l’autorisation du ministre de la justice (art 15 du statut).
Un magistrat ne peut être un avocat, commerçant ou occuper des fonctions
dans une administration publique ou autre que celle de la justice.
-Les incapacités:
Interdiction de siéger dans une même juridiction ou dans une même cause
pour des magistrats de la famille(conjoint, parent ou allié jusqu’au degré d’oncle ou
de neveu), art 24 du statut.
Interdiction pour un juge et un avocat parents de siéger dans une même affaire.
Un plaideur peut dans certaines conditions, demander que ce magistrat
s’abstienne de statuer (récusation) ou même que l’affaire soit renvoyée devant une
autre juridiction (renvoi).
La récusation est une procédure par laquelle une partie requiert qu’un ou
plusieurs juges soient écartés ou remplacés par d’autres.
-La surveillance de la fortune du magistrat:
En vertu des dispositions de l’article 16 du statut de la
magistrature: « Tout magistrat est tenu de déclarer par
écrit et sur l’honneur quels sont les biens immobiliers et les
valeurs mobilières qu’il possède, ainsi que ceux de son
conjoint et de ses enfants mineurs». Cette déclaration doit
être déposée dans les trois mois qui suivent sa nomination.
Selon l’article 17 du statut « Il est de la compétence du
ministre de la justice de suivre l’évolution de la situation de
fortune des magistrats.
Toute modification intervenue dans la situation de fortune
du ou des intéressés doit faire l'objet d'une déclaration
complémentaire formulée dans les mêmes conditions. »
2-Le régime disciplinaire
Selon l’article 59 :Les sanctions disciplinaires applicables aux magistrats sont
les suivantes :
Premier degré :
*L'avertissement ;
*Le blâme ;
*Le retard dans l'avancement d'échelon pendant une durée maximale de deux
ans ;
*La radiation de la liste d'aptitude.
Deuxième degré :
*La rétrogradation ;
*L'exclusion temporaire de fonction, privative de toute rémunération à
l'exception des prestations familiales, pendant une période ne
pouvant excéder six mois ;
*La mise à la retraite d'office ou l'admission à cesser ses fonctions lorsque le
*magistrat n'a pas droit à une pension de retraite.
*La révocation avec ou sans suspension des droits à pension.
*Les deux dernières sanctions du premier degré et les deux premières
sanctions du deuxième degré peuvent être assorties de la mutation d'office.
Les sanctions disciplinaires:
Sont classées en deux degrés: le premier degré va de l’avertissement à la
radiation en passant par le blâme et le retard dans l’avancement; le second
degré va de la rétrogradation à la révocation. Ces sanctions sont prononcées
après avis du conseil supérieur de la magistrature, par arrêté du ministre de
la justice. La procédure disciplinaire est régit par l’art 61 du statut qui accorde
au magistrat incriminé un droit à la communication de son dossier et celui de
se faire assister par un avocat. En cas de commission de faute grave, le
magistrat peut immédiatement être suspendue de ces fonctions par arrêté
du ministre de la justice (art 62 statut).