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S2 Droit

Introduction au droit civil


Introduction : parler du droit c’est parler du droit d’un état. C’est aujourd’hui dans les
états démocratiques, un état qui met en place un système de droit qui s’applique à tous
les citoyens qui vivent sur le territoire. Mais il ne suffit pas que cette règle de droit soit
posées encore faut-il qu’elle soit appliquée et respectée. C’est là que le pouvoir
législatif entre en action. Le PL en droit civil définit des classifications et c’est là son
premier rôle. La loi qualifie juridiquement tous les éléments qui nous entourent. Les
différents droits rattachés à une personne, ainsi que les droits que l’on peut exercer sur
des biens mais aussi entre personnes. C’est également la loi qui fonde l’existence du
pouvoir judiciaire et l’organisation de la justice ainsi que les procédures imposées pour
se faire reconnaitre ou faire rétablir ces droits quand on est une personne.

Chapitre 1 : L’organisation de la justice en France


Introduction : Alors que Montesquieu défini 3 pouvoirs séparés qui sont le pouvoir
législatif, exécutif et judiciaire, notre constitution actuelle ne lui accorde que peu de place.
Les ART64 à 66 de la constitution ne sont qu’une présentation d’un organe de contrôle de
l’administration judiciaire certes indispensable mais qui n’est pas l’élément le plus connu de
la justice. Notre système judiciaire actuel repose encore sur une réforme législative de 1950.
Reprise et modifiée en 1958. Et réformée depuis de nombreuses fois sans que le
fonctionnement de la justice en ait véritablement été amélioré.

P1 : Principes :
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A- Références
1- DDHC 1789
- Présomption d’innocence
- Procédure contradictoire
- Droit à la liberté individuelle  Question de Priorité Culturelle 2009
- Existence de peines justes
 Ex : Affaire d’Outreau

2- Principe de double degré de juridiction


- 1er degré : instruction générale des dossiers et premier jugement.
- 2ème degré : cour d’appel. Le jugement de la cour d’appel l’emporte sur le jugement
du 1er degré, ce jugement peut confirmer ou infirmer le jugement du 1er degré. Dans
cette juridiction les cours du 1er et 2ème degré jugent sur la forme et sur le fond.
Conditions de forme :
- Compétence de la juridiction
- Composition du dossier déposé pour instruction
- Le respect des délais
- Prononcé du jugement
Conseil de prud’homme : secteur privé = contrat de travail. Tout problème lié aux problèmes
d’heures supplémentaire ou sanction

3- La cassation
La cassation est le niveau supérieur au niveau de la justice en France. Elle existe en tant
que telle dans les juridictions mais aussi dans les juridictions administratives. La cassation
est une procédure où un justiciable demande que l’on porte un jugement sur la décision
rendue par une cour de justice. C’est la raison pour laquelle il est dit que la cour de cassation
ne juge que sur la forme.
- Ce n’est pas en cour de cassation que l’on présente des preuves ou des
témoignages supplémentaires mais la cour de cassation va examiner un jugement de
cour d’appel ou de première instance pour vérifier que le droit a bien été appliqué et
respecté.
- En conséquence les décisions de la cour de cassation forment la jurisprudence qui,
au-delà d’un simple jugement doit être appliquée par toutes les juridictions.
- Qualification juridique des faits et des choses

Semaine 2
PI les deux actes de juridiction.
 Loi 1792 : interdit aux tribunaux ordinaires de juger les actes des administrations.
= + loi 8 pluviôse au VIII
 1798 : Bonaparte restaure le Conseil d’Etat = formé de fonctionnaire dont le
travail est d’apporter un conseil juridique au gouvernement. C’est le conseil
d’etat qui se retrouve chargé de s’occuper des litiges.
= « L’Etat ne peut mal faire »
 1862 ; tribunal des conflits a jugé : « arrêt Blanco » pose le principe de la possible
responsabilité de l’Etat qui n’est ni général, ni absolue. = l’Etat peut être poursuivi
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 A l’ordre administratif

1) Définition compétence
L’ordre administratif est un ordre qui juge exclusivement les litiges entre personnes ou bien
entre les personnes publiques et les personnes privées. Ces litiges ont connu une très forte
organisation avec l’augmentation de l’Etat.

2) Organisation
La justice administrative d’aujourd'hui est organisée en 3 niveaux.
- 1ere instance : les tribunaux administratifs interdépartementaux (1954), on en trouve
42 en France, dont 31 en métropole. Les juges sont des juges fonctionnaires
magistrat indépendants. Les tribunaux administratifs jugent au 1er degré tous les
litiges qui leur sont soumis concernant les actes des administrations à quelques
exceptions près.
 1ere exception : les actes de gouvernement.
 2eme exception : les actes d’ordres intérieurs.
- 2eme instance : les cours administratives d’appel. Cree en 1987, on en trouve 8 et
elles ont pour compétence de rejuger en appel des décisions rendues par les
tribunaux administratif.
- 3eme : le conseil d’état. Cassation vis-à-vis des tribunaux inférieurs, pour son activité
contentieuse.
Arrêt Terrier : dil des vipères : 1903.
- 4eme instance : la jurisprudence. Le conseil d’état, par ses décisions a construit le
droit administratif français en fonction des litiges qui lui sont soumis.

B- L’ordre judiciaire
Il distingue 2 grandes catégories de juridiction :
- Juridictions civiles
- Juridictions pénales
On les distingue selon le litige. S’il oppose 2 personnes privées il relève du civil mais si
un acte commis par une personne constitue une atteinte à la loi et à l’ordre public alors
c’est la justice pénale qui est compétente.

1) La justice pénale
La justice pénal est compétente + particulièrement pour juger des atteintes a l’ordre publique
et prononcer des sanctions contre les citoyens qui ont troublés leur droit public en ne
respectant pas la loi. C’est donc l’état qui poursuit une personne et qui doit mettre en
évidence l’atteinte à la loi pis demande qu’une peine soit infligée à la personne poursuivie. Si
des atteintes ont eu pour conséquences une perte pour des personnes privées. Celles-ci
peuvent obtenir compensations et indemnités en se portant parties civiles. [Action principale
-> l’Etat -> procureur de la République/ Autres personnes : parties civiles]
Au 1er degré 3 catégories de juridiction :
- tribunal de police : qui peut infliger des peines < ou égal à 6 mois de prison
- tribunal correctionnel : 6 mois à 10 ans de prison
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- cour d’assises : > 10 ans de prison


Au 2ème degré :
- Les cours d’appel correctionnelles : rejugent en appel les procès des tribunaux de
police et des tribunaux correctionnels
- Les cours d’assise d’appel : pour les cours d’assise
Au 3ème degré :
- La cour de cassation : avec la chambre criminelle qui évalue le jugement précédent
sur la forme. Si la cour casse le jugement l’affaire est rejugée sinon la décision est
confirmée.
C’est seulement devant la justice pénale qu’un citoyen porte plainte et auprès d’un
procureur de la république.

2) La justice civile
Définition : La justice civile est la justice qui juge les litiges entre personnes privées quelques
soient leur nature. Elle assure donc le respect des droits des personnes dans toutes ses
composantes. Elle comporte des tribunaux spécialisés dit aussi tribunaux d’exceptions ainsi
que des tribunaux ordinaires dénommées aujourd'hui tribunaux judiciaires qui regroupent
aujourd'hui les tribunaux d’instances et de grandes instances.
 Sont réparties en 3 niveaux :
1er niveau degré -> 2 catégories de cours
 Tribunaux d’exceptions et spécialisées

Dans les tribunaux d’exceptions : tribunaux paritaires des baux ruraux


Juges élus. Litiges / location agricole
Chambre d’agriculture
 Tribunaux paritaires des affaires de sécurité sociale
- Juges élus = litiges par rapport aux prestations maladies, maternité, vieillesse, de la
sécurité sociale.
 Tribunal des Prud’hommes : juges élus à 50% par les salariés (syndicat) 50% par les
employeurs (syndicat), ils jugent tous litiges liés à une situation de travail salariée.
Les litiges peuvent porter sur les contrats de travails amis aussi sur le règlement
intérieur de l’entreprise te ce tribunal peut infliger des amendes et accorder des
indemnités.

 Tribunaux de commerce : très anciens (XVIème siècle). Juges élus (CCI), jugent tout
litiges entre commerçants pour des objets commerciaux.

 Juridictions « ordinaires » :
- Juges fonctionnaires qui siègent au sein de tribunaux qui sont appelés tribunaux
judiciaires = tribunaux d’Instance et tribunaux de grandes Instances.

DEFINITION : Une Instance est un dossier constitué sur la base d’un différend entre
2 ou plusieurs personnes privés et qui doit être jugé par un tribunal.
Ces juridictions spécialisées sont compétentes pour tout litige civil hors des compétences
des juridictions spécialisées.
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AU 2ème degré tout se passe dans la cour d’appel : - chambre civile, chambre sociale,
chambre commerciale.
La cour d’appel est composée de juges fonctionnaires comme les tribunaux
judiciaires. Les cours d’appels peuvent juger une deuxième fois à la demande des
parties, le jugement rendu par la cour d’appel l’emporte sur celui de la cour de
première Instance. La cour d’appel juge sur le fond et sur la forme, et elle peut
confirmer ou infirmer c-a-d inverser une décision de justice.

3ème degré : la cour de cassation = chambre civile, chambre sociale et économique


- Elle porte un jugement sur le jugement rendue par la cour précédente. Sur la forme
essentiellement c’est à dire sur l’application du droit et le respect de la procédure.
Unique en France, impose ses décisions aux autres juridictions, ce qui lui permet de
produire ce qu’on appelle une jurisprudence.
« Toute personne a le droit au respect de sa vie privée »

3) Compétences géographiques
La justice française est organisée d’un certain nombre de cours d’appels puis de
tribunaux locaux (départementaux).
L’ART42 du code de procédure civile dispose qu’en dehors de tout autre critère le
tribunal compétent pour juger un litige est le tribunal le plus proche du domicile du
défendeur.
[Litige civile : demandeur = celui qui engage la poursuite / défendeur = personne
poursuivie]
ART44 : en cas de litige concernant un bien immobilier, c’est le tribunal le plus proche
de l’adresse de l’immeuble qui est compétent.
ART45 : En matière de succession le tribunal compétent est le tribunal le + proche du
lieu où la succession est ouverte.
ART47 : en matière de contrat le tribunal compétent peut être soit le tribunal le + près du
domicile du défendeur soit le tribunal du lieu d’exécution du contrat, de livraison, ou
d’exécution d’une prestation.
Le code du travail prévoit tout litige concernant un contrat de travail doit être jugé par le
tribunal le + proche du lieu d’exécution du contrat. Ce qui est une protection pour le
salarié.

PII. Les magistrats


= les juges. ON distingue 2 types de magistrats.

A) Les magistrats du siège


= les juges.
- Préparer et rendre les jugements
- Présider les audiences, diriger les d »ébats.
Il existe 2 catégories de juges.
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1) Les juges élus ou désignés


 Juridictions d’exceptions
Elus : par leurs pairs
Tribunal de commerce : commerçants
Désignés : fonction bénévoles
Tribunaux des prud’hommes : par les préfectures : sur les listes présentées par les
syndicats de salariés et de chefs d’entreprise
Les juges n’ont aucune formation juridique.
2) Les juges fonctionnaires
Les juges fonctionnaires sont recrutés sur concours à l’entrée puis à la sortie de l’école
nationale de la magistrature. Les juges sont affectés a un tribunal qui dépend lui-même
d’une cour d’appel, ils sont soumis à l’autorité du président du tribunal ils sont notés
administrativement et peuvent évidemment changer de poste sur le plan technique comme
sur le plan géographique.
RAPPEL : les juges ne peuvent pas être mutés sans leur accord. Indépendance vis-à-vis du
ministère de la justice.
Ces juges siègent pour juger tous les litiges qui ne sont pas de la compétence des tribunaux
d’exceptions.

B) Les magistrats du parquet


Les magistrats du parquet sont les procureurs et substituent ainsi que les avocats généraux.
Les procureurs sont également recrutés à la sortie de l’école nationale de la magistrature et
ils sont placés sous l’autorité de l’Etat. Toutefois, depuis 1997, le ministère de la justice ne
peut plus envoyer d’instructions écrites à un procureur et la parole est libre à l’audience.
Mais des conseils prodigués à l’oral sont toujours possible et les procureurs n’ont pas
l’indépendance des magistrats du siège. En cas d’ouverture d’une enquête, (si opportunité
de poursuites) le procureur a le choix entre :
- L’ouverture d’une instruction : juges d’instruction
- L’ouverture d’une enquête préliminaire, sous le contrôle du procureur

C)Le conseil supérieur de la magistrature


ART65 Constitution 4/10/ 1958
1) Proposition d’avancement
Les juges nomment a la cour d’appel, les présidents de chambre à la cour d’appel, cour de
cassation, ainsi que les 1ers présidents des tribunaux.
 Juges procureurs
?????????????????????????Concernant les procureurs à la cour de cassation, les
procureurs généraux et les procureurs à la cour d’appel, et les procureurs des tribunaux.
Le conseil supérieur a la magistrature à une dimension disciplinaire. En effet, tout citoyen
peut saisir le conseil supérieur de la magistrature s’il considère qu’un juge ou un procureur à
mal assumé sa fonction. De plus, l’administration du ministère de la justice peut engager des
procédures disciplinaires contre ses fonctionnaires.
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PIII. Les auxiliaires de justice


A) Les fonctionnaires
1) Les greffiers
Les greffiers sont les membres du personnel administratif qui permettent le fonctionnement
effectif de la justice. Les greffiers tout d’abord assurent la gestion quotidienne d’un tribunal
(secrétariat général d’un tribunal ou la greffe du tribunal. Ce sont eux qui planifient le
déroulement des audiences en les inscrivant au rôle du tribunal c’est à dire son programme
de travail.
Les greffiers avant l’audience reçoivent les pièces des dossiers en cours. Ils assistent les
juges dans leurs activités et participent aux audiences.
2) Les forces de l’ordre
- Police/ gendarmerie

B) Les professions libérales


Exercent un métier ou détiennent une charge qui amène à intervenir dans la justice
1) Les huissiers
Les huissiers sont des professions libérales, ils ont une formation juridique et ils achètent
une charge à l’état pour pouvoir exercer leurs activités. Les huissiers prêtent serment de
toujours retranscrire la vérité et leurs actes sont payants. Un huissier peut recueillir un
témoignage, établir des constats ayant valeurs de preuves irréfragables. Ils portent les
procédés de justice à domicile et font procéder à l’exécution des décisions de justice.
2) Les experts
Les experts sont des personnes ayant une capacité reconnue dans un domaine et qui sont
choisis par les partis ou désigné par le juge pour rendre un rapport d’expertise dans un
domaine donné, qui peut être technique, comptable, psychiatrique ou autre.
3) Les avocats
Sont des auxiliaires de justice, assistent leur client qui savent organiser sur la forme comme
sur le fond une procédure ou une défense. Leur rôle est aujourd’hui nécessaire devant la
quasi-totalité des tribunaux et fortement conseillé. Le seul but d’un avocat est de faire gagner
son client par tous les moyens.

PIV. Les procédures de justice

A. Procédure de forme
de formes : n’ont rien à voir avec un jugement sur l’affaire qui est débattue.
1) Conflit
Un conflit devant une cour est jugé devant une cour de niveau supérieur. Jugée le + souvent
devant la cour d’appel. > Éventuellement intervention de la cour de cassation
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2) La cour de cassation
Qui juge le respect de la procédure et l’interprétation et l’application du droit. Ne juge que sur
la forme et pas sur le fond

B. Procédure sur le fond


1) Procédure d’ordonnance de référé
= Un justifiable demande un juge de faire cesser ou d’imposer un comportement ou une
action, pour assurer le respect de la loi. But de faire respecter la loi.
2) Jugement de plein contentieux
A pour but d’analyser le non-respect de la loi et ses conséquences => le juge peut
accorder une réparation à la personne qui a subi un préjudice.
 Une fois rendues elles font l’objet d’une exécution extra-judiciaire.

CONCLUSION : l’autorité judiciaire en France exerce son activité dans un cadre


constitutionnel légal et réglementaire. Son activité repose sur des corps de
magistrat ainsi que sur l’intervention d’un certain nombre d’auxiliaire de justice et
les différentes procédures doivent permettre au justiciable de se faire rendre
justice sachant que la justice n’est pas un instrument parfait.

CHAPITRE 2 : Le déroulement d’une procédure de justice civile

Introduction : il s’agit ici d’envisager l’hypothèse d’un désaccord d’un litige entre
au moins deux personnes privées qui conduit l’une des personnes l’une des
parties, à porter l’affaire devant une cour de justice. Ceci suppose d’effectuer un
certain nombre de démarches afin que la justice puisse faire son travail.

I. Avant le procès
A. Tentative préalable de conciliation
Cette tentative est devenue quasi-généralisée en dehors des situations d’urgences qui
sont appréciés par le juge. L’idée est de faire se rencontrer les parties devant une tierce
personne qui n’est pas obligatoirement un juge pour tenter d’aboutir à une solution
amiable.
L’arbitre doit rendre une attestation de tentative de conciliation si la procédure est
maintenue.

B. Demande introductive d’instance


(Une instance c’est un dossier dans l’attente d’un jugement.)
1. Le demandeur doit :
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- Définir le tribunal compétent


- Choisir la procédure
- Préparer un dossier décrivant les faits qui font l’objet de la procédure
- L’assistance d’un avocat peut être obligatoire
 La demande doit être déposée au greffe du tribunal
 La demande doit être portée par l’huissier au domicile légal de la partie
poursuivie, le défenseur
 Les parties et/ou leurs avocats déposent leur conclusion au greffe du tribunal.

2. Le greffe inscrit l’affaire au rôle du Tribunal


Un juge est désigné pour suivre l’évolution du dossier.

C. La mise en état
Le juge nommé va faire compléter le dossier par les parties, le juge peut :
- Procéder personnellement à des vérifications, enquêter y compris sur place.
- Interroger les parties séparément
- Ordonner des enquêtes complémentaires : sociale/voisinage/ autres
- Demander des expertises et désigner un expert auprès du tribunal : l’expert rédige un
rapport qui lui aussi sera versé au dossier.
- Chacune des parties doit apporter les preuves de ses arguments, c’est-à-dire de ses
moyens
 Le juge rend une ordonnance de clôture du dossier et renvoie l’affaire en
audience.

II. L’audience
A. Contexte
1) Les débats sont publics sauf exception
2) La procédure est orale

B. Déroulement
1) Le juge dirige les travaux et les débats assisté du greffier
 Interroge les parties
 Le juge étudie les différentes pièces du dossier
 Entend les enquêteurs
 Entend les experts
 Entend les avocats qui plaident
 Annonce la clôture des débats, prépare le jugement

2) Jugement en délibéré
 Réflexion après l’audience
 Construction du jugement avec le greffier

3) Audience de prononcé du jugement


 Lecture publique du jugement
 Il est accompagné d’une formule exécutoire
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4) L’exécution du jugement doit être faite par le pouvoir exécutif auxiliaire de justice
ou/et fonctionnaire de police
Fin de la 1ère instance

III. Procédure d’appel


L’une des parties d’un jugement de première instance décide de s’engager dans une
procédure d’appel pour faire juger une deuxième fois la cause sur la forme et sur le
fond.  
La cour d’appel rejuge une instance sur la forme et sur le fond. 
 
« L’Appel n’est pas de droit »  après un premier jugement, l’appel peut très bien
refuser la cour d’appel (le plus souvent si la cause parait de trop faible importance
pour mériter une procédure d’appel / si l’enjeu est inférieur à 800€)  
L’Appel suspend l’exécution du premier jugement. Si le second jugement modifie ou
inverse le premier jugement, alors ce premier est suspendu.  
 
2ème procédure :  
 1 demandeur = l’appelant (qui a interjeté appel du premier jugement) 
 1 défendeur = l’intimé  
 
Sur la forme : 
 L’appel doit être fait dans un certain délai (= 10 jours [pénal] à 1 mois [civil]) 
 La procédure se fonde sur le premier jugement avec la même cause. (pas de
rajout) 
 Les parties peuvent apporter de nouveaux éléments de preuve.  
 Les services d’un avocat sont obligatoires. 
 
Sur le fond : 
 La cour d’appel juge la même cause, elle peut confirmer, infirmer ou inverser
le premier jugement.  
 Le jugement d’appel devient le jugement définitif.  
 
IV. 3ème instance possible : la Cour de cassation (unique en France)   
 
 Juge sur la FORME  
Ne décide pas qui a gagné et qui a perdu.  
 
Elle juge le jugement précèdent sur la procédure et sur l’interprétation et l’application
du droit.  
 Jurisprudence appliquée par les cours de justice  
 
La cassation est un droit.  
 
Cette cour peut : 
o Confirmer un jugement ce qui met fin à la procédure 
o Casser le jugement et le renvoie devant une cour du niveau du jugement
précèdent  
4ème procédure (si cassation) : une autre cour juge sur la forme et sur le fond 
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-> une 2ème cassation est possible, dans ce cas la Cour de cassation (si elle casse)
renvoie à une cour qui juge en dernier ressort.  
FIN DE LA PROCÉDURE 
 
Conclusion 
 
L’architecture de la justice française a été établie sous sa forme moderne par
Napoléon Bonaparte en 1803. Le système judiciaire français a fait l’objet d’une
réforme par une loi de 1950 et d’autres réformes sont venues compléter ces
structures. Les fondements de la justice française sont restés les mêmes avec le
principe de procédure contradictoire, le double degré de juridiction et l’indépendance
des juges. Toutefois, la justice française n’est aujourd’hui un service public
fondamental qui manque cruellement de moyens pour assumer les missions qui lui
sont confiées.  
 
Chapitre 3 : Droit civil  
 
Introduction  
 
En droit français, en vertu de la Constitution actuelle, le contenu du droit civil est
défini par la Constitution. En effet, une partie du droit civil a d’abord pour but d’établir
des distinctions entre différents éléments et de les classifier pour déterminer leur
statut dans l’environnement juridique. A ce titre, c’est le droit civil qui établit la
distinction fondamentale entre les choses et les personnes.   
Une personne est une entité juridique en situation de détenir des droits.  
Une chose est une entité juridique sur laquelle il est possible d’exercer des droits.  
Puis le droit organise les rapports existants entre une personne et une chose ou bien
entre deux personnes.  
 
 Les choses, les biens sur lesquels il est possible d’exercer des droits.  
 
Bien immatériel = origine juridique : acte qui établit son existence (brevet)  
Bien matériel = distinction entre biens meublés
 IMMEUBLE (-garantie : hypothèques) : Un bien est considéré comme un
immeuble lorsqu’il a été durablement rattaché à un lieu à un sol. Ex :
immeuble par nature. Toute construction, tout édifice doit opposer sur des
fondations. =
 en vertu de la loi : tous les aéronefs de commerce ou les bateaux de
commerce sont de par la loi des immeubles.
 Immeubles par destination : par la volonté du propriétaire.
 MEUBLE : tous les biens non-rattachés au sol

Biens meubles : - corps certains (-gage) : que l’on peut distinguer les uns des autres.
- Choses de genre (-nantissement) : choses indistinctes, en vrac.
Tout bien possédé par une personne peut être donné en garantie d’une dette.
Les choses sont donc des éléments passifs disponibles et qui sont appelés à faire
partie du patrimoine d’un personne en tant que bien approprié.
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SECTION I. Les personnes


Les personnes sont les entités juridiques qui peuvent être titulaires de droit. Ces
droits peuvent porter soit sur des choses, soit sur d’autres personnes en raison de
faits et des choses ou d’actes juridiques. Il est possible également qu’une
personne s’engage vis-à-vis d’une autre soit par un acte juridique, soit en fonction
de faits qui se sont produits.
P.1 Personnes physiques
Les personnes physiques sont celles qui nous sont le plus familier, ce sont des êtres
de chair et de sang et doté d’une certaine conscience personnelle. Les animaux ne
sont pas aujourd’hui reconnus comme des personnes physiques, ils sont
juridiquement des objets même si une loi récente leur reconnait une sensibilité et leur
accorde certains droits particuliers. Tous les êtres humains ont la qualité de
personne de sujet de droit sans exception, l’esclavage a été aboli en France en 1848
et au niveau mondial en 1948. Tous les êtres humains ont donc une personnalité
juridique.

A. Existence de la personnalité juridique


La personnalité juridique est un ensemble d’élément qui permet d’individualiser et
d’identifier une personne en la distinguant des autres. L’existence de cette
personnalité juridique ne dépend ni de l’âge, ni du sexe, ni de l’état de conscience
d’une personne physique. Un enfant nouveau-né, un accidenté dans le coma ou une
personne en fin de vie et pendant tout le temps de sa vie, considéré juridiquement
comme une personne. La personnalité juridique commencé avec la décence et prend
fin avec la mort.

1. La naissance
Dès la naissance, tout être humain acquiert sa personnalité juridique en même
temps que sa naissance est constatée. La France a repris le droit Romain et jusqu’à
la naissance, l’enfant est considéré comme étant une partie de sa mère. C’est
seulement après l’accouchement que l’enfant nouveau-né sera considéré comme
une personne à condition qu’il naisse vivant et viable. (=respiration spontanée ou
bien a pu après sa naissance développer une respiration spontanée) En
conséquence la loi organise une publicité autour de la naissance. Toute naissance
doit faire l’objet d’une déclaration auprès de l’état civil de la commune de naissance.
Cette déclaration peut être faite par le père, la mère, le médecin, la sage-femme ou
toute autre personne ayant assisté à l’accouchement. Cette déclaration doit être faite
dans un délai de 3 jours, au-delà de 3 jours, il faudra présenter au juge aux affaires
familiales les attestations et témoignages qui permettront d’inscrire l’enfant dans les
registres de l’état civil. Depuis 2012 la cour de cassation reconnait que tout enfant né
à l’étranger du fait d’une gestation pour autrui peut cependant recevoir un état civil
français chaque fois que c’est dans l’intérêt de l’enfant. Avant la naissance, l’enfant
n’a pas d’existence juridique propre mais il peut être considéré comme détenteur de
droit potentiel qui ne deviendront effectifs qu’après la naissance. C’est le cas
notamment pour l’héritage en cas de décès du père. Dans le cas d’un enfant qui est
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né dans un couple marié, le mari est présumé être le père de l’enfant. Toute
personne qui a intérêt pour agir peut contester la légitimité d’une naissance devant le
juge pour enfant. En cas de décès prématuré de l’enfant, même quelques heures
après sa naissance, le médecin établira un certificat de naissance et un certificat de
décès alors que si l’enfant nait non-viable il n’y aura pas de naissance mais un
constat de non-vie de l’enfant.

B. La fin de la personnalité juridique


1. La mort
La mort met un terme à l’existence juridique, il s’agit de la mort physique et elle est
définie par la loi comme l’arrêt complet et irréversible de fonctions vitales liées au
corps et à l’esprit. L’inactivité physique n’est pas la mort de même que le coma,
l’inactivité cérébrale n’est pas la mort. La loi oblige à constater l’absence de tous les
réflexes du tronc cérébrale. (ex : incapacité de respirer spontanément)
Une fois que la personne n’a plus ventilation ou respiration cardiaque spontanée, la
mort peut être constatée. Comme pour la naissance la loi impose une publicité
autour de la mort qui doit faire l’objet d’une déclaration auprès de la mairie du lieu de
décès. Un médecin doit dresser un constat de décès et les parents, les enfants, le
médecin ou toute personne ayant assisté au décès peut déclarer le décès à la
mairie. A partir du décès, le corps d’une personne devient une chose mais une chose
particulière à laquelle le droit accorde une protection.
La loi prévoit que toute personne décédée est présumée être donatrice d’un certain
nombre de ces tissus et organes. Il est possible de s’opposer à ces prélèvements de
son vivant en s’inscrivant sur un fichier informatique ou bien en exprimant cette
intention par écrit ou à l’oral auprès de ses proches.
La loi protège le corps et sa sépulture contre toute atteinte qui serait passible d’une
sanction pénale. Une personne peut faire état de certaines dispositions concernant
son enterrement (mais doivent être légale) toute personnes doit être enterré dans un
cercueil. Les cendres ne doivent pas être mises ailleurs qu’en dehors des zones
prévues à cet effet.
Une personne ne peut pas être opposée à la pratique d’une autopsie. Le défunt peut
rédiger un testament qui organise le partage de son patrimoine et le défunt détient un
certain nombre de droits.
Les droits du mort
 Droits patrimoniaux : Ce sont des droits négociables en argent. Tous ces
biens sont destinés à être partagées après liquidation de la succession. Ce
partage peut être fait soit en volonté du défunt soit dans le respect de la
loi.
 Extra-patrimoniaux : Ne sont pas négociables et n’ont pas de valeurs (pas
transmissibles) Droit = au nom, à la réputation et à l’honneur/ à la vie
privée, à l’image/ droit moral auteur sur son œuvre.
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2. L’absence, la disparition
L’absence = fait pour une personne de ne plus être présent à son domicile sans avoir
la preuve de n’avoir quoi que ce soit. Tous les jours en France des personnes
disparaissent. Or, la personne disparue a un patrimoine, des obligations et il faut
permettre de résoudre les problèmes liés à cette situation.
 La présomption d’absence = doit faire l’objet d’une déclaration auprès d’un
juge aux affaires familiales.
1, le juge va constater l’absence, il va désigner un tuteur pour gérer le patrimoine du
défunt en son absence si cela est nécessaire. Le tuteur sera choisi parmi la famille et
les alliés de l’absent, cette tutelle est gratuite et le tuteur est responsable de sa
gestion. Si l’absent réapparait ces biens lui seront rendus. Son mariage n’a pas été
dissous (les liens sont préservés) S’il se passe 10 ans après sans que la personne ai
réapparue, le juge va prendre une déclaration d’absence. La succession est ouverte
et le patrimoine est partagé par les héritiers s’il y en a. S’il revient après la
considération d’absence il est considéré comme vivant et reprend son état civil, mais
son mariage reste dissout et son patrimoine reste partagé.
La disparition = régime applicable à une personne qui s’est trouvée exposée à une
mort quasi certaine mais dont on n’a pas retrouvé la dépouille. Dans ce cas la
personne disparue est présumée morte et après jugement établissant la disparition,
le mariage est dissout et la succession est ouverte. Le jugement est un jugement
déclaratif de décès. En cas de réapparition du disparu celui-ci reprend son état civil
mais son mariage reste dissout et son patrimoine reste partagé.

P.2 Contenu de la personnalité juridique


C’est le moyen pour une personne d’accéder à l’avis juridique = détenir des droits et
de les exercer. Pour pouvoir établir l’existence de ces droits, la personne doit pouvoir
être identifiée individualisée vis à vis des autres personnes. Cette individualisation
est possible par la définition de ce qu’on appelle « l’état civil » et plus généralement
de l’utilisation de toute caractéristique technique ou biologique qui permettent de
distinguer une personne d’une autre. Sur le plan biologique il existe toute sorte de
moyen grâce au progrès technique. (ADN, empreinte digitale)

A. L’Etat des personnes


1. La nationalité
La nationalité est un moyen de distinction à la fois internationale et national.
International car elle distingue les personnes selon leur pays de naissance
National car à l’intérieur des frontières il distingue les citoyens d’un pays, des
étrangers qui y résident légalement.
Chaque pays a le droit souverain de définir les conditions d’existence et d’attribution
de SA nationalité. En France depuis 1993, il existe différentes modalités pour détenir
ou acquérir la nationalité française.
S2 Droit

DEf droit du sol : fait pour un enfant d’acquérir la nationalité du pays où il est née
quel que soit la nationalité de ses parents.
Droit du sang : fait pour un enfant d’obtenir à la naissance la nationalité de ses
parents quel que soit le lieu où il est né. Pour la France tout enfant ayant au moins
un parent français détient la nationalité française.
Tout enfant né en France de parents étrangers résidant régulièrement et ayant
séjourné en France au moins 5 ans entre sa 11ème et sa 18ème année a également le
droit à la nationalité française. 
 
à La nationalité française peut être acquise par mariage ou par adoption.  
Enfin, tout étranger peut demander à être naturalisé français mais il n’y a là aucun
caractère d’obligation.  

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