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P1 : Principes :
S2 Droit
A- Références
1- DDHC 1789
- Présomption d’innocence
- Procédure contradictoire
- Droit à la liberté individuelle Question de Priorité Culturelle 2009
- Existence de peines justes
Ex : Affaire d’Outreau
3- La cassation
La cassation est le niveau supérieur au niveau de la justice en France. Elle existe en tant
que telle dans les juridictions mais aussi dans les juridictions administratives. La cassation
est une procédure où un justiciable demande que l’on porte un jugement sur la décision
rendue par une cour de justice. C’est la raison pour laquelle il est dit que la cour de cassation
ne juge que sur la forme.
- Ce n’est pas en cour de cassation que l’on présente des preuves ou des
témoignages supplémentaires mais la cour de cassation va examiner un jugement de
cour d’appel ou de première instance pour vérifier que le droit a bien été appliqué et
respecté.
- En conséquence les décisions de la cour de cassation forment la jurisprudence qui,
au-delà d’un simple jugement doit être appliquée par toutes les juridictions.
- Qualification juridique des faits et des choses
Semaine 2
PI les deux actes de juridiction.
Loi 1792 : interdit aux tribunaux ordinaires de juger les actes des administrations.
= + loi 8 pluviôse au VIII
1798 : Bonaparte restaure le Conseil d’Etat = formé de fonctionnaire dont le
travail est d’apporter un conseil juridique au gouvernement. C’est le conseil
d’etat qui se retrouve chargé de s’occuper des litiges.
= « L’Etat ne peut mal faire »
1862 ; tribunal des conflits a jugé : « arrêt Blanco » pose le principe de la possible
responsabilité de l’Etat qui n’est ni général, ni absolue. = l’Etat peut être poursuivi
S2 Droit
A l’ordre administratif
1) Définition compétence
L’ordre administratif est un ordre qui juge exclusivement les litiges entre personnes ou bien
entre les personnes publiques et les personnes privées. Ces litiges ont connu une très forte
organisation avec l’augmentation de l’Etat.
2) Organisation
La justice administrative d’aujourd'hui est organisée en 3 niveaux.
- 1ere instance : les tribunaux administratifs interdépartementaux (1954), on en trouve
42 en France, dont 31 en métropole. Les juges sont des juges fonctionnaires
magistrat indépendants. Les tribunaux administratifs jugent au 1er degré tous les
litiges qui leur sont soumis concernant les actes des administrations à quelques
exceptions près.
1ere exception : les actes de gouvernement.
2eme exception : les actes d’ordres intérieurs.
- 2eme instance : les cours administratives d’appel. Cree en 1987, on en trouve 8 et
elles ont pour compétence de rejuger en appel des décisions rendues par les
tribunaux administratif.
- 3eme : le conseil d’état. Cassation vis-à-vis des tribunaux inférieurs, pour son activité
contentieuse.
Arrêt Terrier : dil des vipères : 1903.
- 4eme instance : la jurisprudence. Le conseil d’état, par ses décisions a construit le
droit administratif français en fonction des litiges qui lui sont soumis.
B- L’ordre judiciaire
Il distingue 2 grandes catégories de juridiction :
- Juridictions civiles
- Juridictions pénales
On les distingue selon le litige. S’il oppose 2 personnes privées il relève du civil mais si
un acte commis par une personne constitue une atteinte à la loi et à l’ordre public alors
c’est la justice pénale qui est compétente.
1) La justice pénale
La justice pénal est compétente + particulièrement pour juger des atteintes a l’ordre publique
et prononcer des sanctions contre les citoyens qui ont troublés leur droit public en ne
respectant pas la loi. C’est donc l’état qui poursuit une personne et qui doit mettre en
évidence l’atteinte à la loi pis demande qu’une peine soit infligée à la personne poursuivie. Si
des atteintes ont eu pour conséquences une perte pour des personnes privées. Celles-ci
peuvent obtenir compensations et indemnités en se portant parties civiles. [Action principale
-> l’Etat -> procureur de la République/ Autres personnes : parties civiles]
Au 1er degré 3 catégories de juridiction :
- tribunal de police : qui peut infliger des peines < ou égal à 6 mois de prison
- tribunal correctionnel : 6 mois à 10 ans de prison
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2) La justice civile
Définition : La justice civile est la justice qui juge les litiges entre personnes privées quelques
soient leur nature. Elle assure donc le respect des droits des personnes dans toutes ses
composantes. Elle comporte des tribunaux spécialisés dit aussi tribunaux d’exceptions ainsi
que des tribunaux ordinaires dénommées aujourd'hui tribunaux judiciaires qui regroupent
aujourd'hui les tribunaux d’instances et de grandes instances.
Sont réparties en 3 niveaux :
1er niveau degré -> 2 catégories de cours
Tribunaux d’exceptions et spécialisées
Tribunaux de commerce : très anciens (XVIème siècle). Juges élus (CCI), jugent tout
litiges entre commerçants pour des objets commerciaux.
Juridictions « ordinaires » :
- Juges fonctionnaires qui siègent au sein de tribunaux qui sont appelés tribunaux
judiciaires = tribunaux d’Instance et tribunaux de grandes Instances.
DEFINITION : Une Instance est un dossier constitué sur la base d’un différend entre
2 ou plusieurs personnes privés et qui doit être jugé par un tribunal.
Ces juridictions spécialisées sont compétentes pour tout litige civil hors des compétences
des juridictions spécialisées.
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AU 2ème degré tout se passe dans la cour d’appel : - chambre civile, chambre sociale,
chambre commerciale.
La cour d’appel est composée de juges fonctionnaires comme les tribunaux
judiciaires. Les cours d’appels peuvent juger une deuxième fois à la demande des
parties, le jugement rendu par la cour d’appel l’emporte sur celui de la cour de
première Instance. La cour d’appel juge sur le fond et sur la forme, et elle peut
confirmer ou infirmer c-a-d inverser une décision de justice.
3) Compétences géographiques
La justice française est organisée d’un certain nombre de cours d’appels puis de
tribunaux locaux (départementaux).
L’ART42 du code de procédure civile dispose qu’en dehors de tout autre critère le
tribunal compétent pour juger un litige est le tribunal le plus proche du domicile du
défendeur.
[Litige civile : demandeur = celui qui engage la poursuite / défendeur = personne
poursuivie]
ART44 : en cas de litige concernant un bien immobilier, c’est le tribunal le plus proche
de l’adresse de l’immeuble qui est compétent.
ART45 : En matière de succession le tribunal compétent est le tribunal le + proche du
lieu où la succession est ouverte.
ART47 : en matière de contrat le tribunal compétent peut être soit le tribunal le + près du
domicile du défendeur soit le tribunal du lieu d’exécution du contrat, de livraison, ou
d’exécution d’une prestation.
Le code du travail prévoit tout litige concernant un contrat de travail doit être jugé par le
tribunal le + proche du lieu d’exécution du contrat. Ce qui est une protection pour le
salarié.
A. Procédure de forme
de formes : n’ont rien à voir avec un jugement sur l’affaire qui est débattue.
1) Conflit
Un conflit devant une cour est jugé devant une cour de niveau supérieur. Jugée le + souvent
devant la cour d’appel. > Éventuellement intervention de la cour de cassation
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2) La cour de cassation
Qui juge le respect de la procédure et l’interprétation et l’application du droit. Ne juge que sur
la forme et pas sur le fond
Introduction : il s’agit ici d’envisager l’hypothèse d’un désaccord d’un litige entre
au moins deux personnes privées qui conduit l’une des personnes l’une des
parties, à porter l’affaire devant une cour de justice. Ceci suppose d’effectuer un
certain nombre de démarches afin que la justice puisse faire son travail.
I. Avant le procès
A. Tentative préalable de conciliation
Cette tentative est devenue quasi-généralisée en dehors des situations d’urgences qui
sont appréciés par le juge. L’idée est de faire se rencontrer les parties devant une tierce
personne qui n’est pas obligatoirement un juge pour tenter d’aboutir à une solution
amiable.
L’arbitre doit rendre une attestation de tentative de conciliation si la procédure est
maintenue.
C. La mise en état
Le juge nommé va faire compléter le dossier par les parties, le juge peut :
- Procéder personnellement à des vérifications, enquêter y compris sur place.
- Interroger les parties séparément
- Ordonner des enquêtes complémentaires : sociale/voisinage/ autres
- Demander des expertises et désigner un expert auprès du tribunal : l’expert rédige un
rapport qui lui aussi sera versé au dossier.
- Chacune des parties doit apporter les preuves de ses arguments, c’est-à-dire de ses
moyens
Le juge rend une ordonnance de clôture du dossier et renvoie l’affaire en
audience.
II. L’audience
A. Contexte
1) Les débats sont publics sauf exception
2) La procédure est orale
B. Déroulement
1) Le juge dirige les travaux et les débats assisté du greffier
Interroge les parties
Le juge étudie les différentes pièces du dossier
Entend les enquêteurs
Entend les experts
Entend les avocats qui plaident
Annonce la clôture des débats, prépare le jugement
2) Jugement en délibéré
Réflexion après l’audience
Construction du jugement avec le greffier
4) L’exécution du jugement doit être faite par le pouvoir exécutif auxiliaire de justice
ou/et fonctionnaire de police
Fin de la 1ère instance
-> une 2ème cassation est possible, dans ce cas la Cour de cassation (si elle casse)
renvoie à une cour qui juge en dernier ressort.
FIN DE LA PROCÉDURE
Conclusion
L’architecture de la justice française a été établie sous sa forme moderne par
Napoléon Bonaparte en 1803. Le système judiciaire français a fait l’objet d’une
réforme par une loi de 1950 et d’autres réformes sont venues compléter ces
structures. Les fondements de la justice française sont restés les mêmes avec le
principe de procédure contradictoire, le double degré de juridiction et l’indépendance
des juges. Toutefois, la justice française n’est aujourd’hui un service public
fondamental qui manque cruellement de moyens pour assumer les missions qui lui
sont confiées.
Chapitre 3 : Droit civil
Introduction
En droit français, en vertu de la Constitution actuelle, le contenu du droit civil est
défini par la Constitution. En effet, une partie du droit civil a d’abord pour but d’établir
des distinctions entre différents éléments et de les classifier pour déterminer leur
statut dans l’environnement juridique. A ce titre, c’est le droit civil qui établit la
distinction fondamentale entre les choses et les personnes.
Une personne est une entité juridique en situation de détenir des droits.
Une chose est une entité juridique sur laquelle il est possible d’exercer des droits.
Puis le droit organise les rapports existants entre une personne et une chose ou bien
entre deux personnes.
Les choses, les biens sur lesquels il est possible d’exercer des droits.
Bien immatériel = origine juridique : acte qui établit son existence (brevet)
Bien matériel = distinction entre biens meublés
IMMEUBLE (-garantie : hypothèques) : Un bien est considéré comme un
immeuble lorsqu’il a été durablement rattaché à un lieu à un sol. Ex :
immeuble par nature. Toute construction, tout édifice doit opposer sur des
fondations. =
en vertu de la loi : tous les aéronefs de commerce ou les bateaux de
commerce sont de par la loi des immeubles.
Immeubles par destination : par la volonté du propriétaire.
MEUBLE : tous les biens non-rattachés au sol
Biens meubles : - corps certains (-gage) : que l’on peut distinguer les uns des autres.
- Choses de genre (-nantissement) : choses indistinctes, en vrac.
Tout bien possédé par une personne peut être donné en garantie d’une dette.
Les choses sont donc des éléments passifs disponibles et qui sont appelés à faire
partie du patrimoine d’un personne en tant que bien approprié.
S2 Droit
1. La naissance
Dès la naissance, tout être humain acquiert sa personnalité juridique en même
temps que sa naissance est constatée. La France a repris le droit Romain et jusqu’à
la naissance, l’enfant est considéré comme étant une partie de sa mère. C’est
seulement après l’accouchement que l’enfant nouveau-né sera considéré comme
une personne à condition qu’il naisse vivant et viable. (=respiration spontanée ou
bien a pu après sa naissance développer une respiration spontanée) En
conséquence la loi organise une publicité autour de la naissance. Toute naissance
doit faire l’objet d’une déclaration auprès de l’état civil de la commune de naissance.
Cette déclaration peut être faite par le père, la mère, le médecin, la sage-femme ou
toute autre personne ayant assisté à l’accouchement. Cette déclaration doit être faite
dans un délai de 3 jours, au-delà de 3 jours, il faudra présenter au juge aux affaires
familiales les attestations et témoignages qui permettront d’inscrire l’enfant dans les
registres de l’état civil. Depuis 2012 la cour de cassation reconnait que tout enfant né
à l’étranger du fait d’une gestation pour autrui peut cependant recevoir un état civil
français chaque fois que c’est dans l’intérêt de l’enfant. Avant la naissance, l’enfant
n’a pas d’existence juridique propre mais il peut être considéré comme détenteur de
droit potentiel qui ne deviendront effectifs qu’après la naissance. C’est le cas
notamment pour l’héritage en cas de décès du père. Dans le cas d’un enfant qui est
S2 Droit
né dans un couple marié, le mari est présumé être le père de l’enfant. Toute
personne qui a intérêt pour agir peut contester la légitimité d’une naissance devant le
juge pour enfant. En cas de décès prématuré de l’enfant, même quelques heures
après sa naissance, le médecin établira un certificat de naissance et un certificat de
décès alors que si l’enfant nait non-viable il n’y aura pas de naissance mais un
constat de non-vie de l’enfant.
2. L’absence, la disparition
L’absence = fait pour une personne de ne plus être présent à son domicile sans avoir
la preuve de n’avoir quoi que ce soit. Tous les jours en France des personnes
disparaissent. Or, la personne disparue a un patrimoine, des obligations et il faut
permettre de résoudre les problèmes liés à cette situation.
La présomption d’absence = doit faire l’objet d’une déclaration auprès d’un
juge aux affaires familiales.
1, le juge va constater l’absence, il va désigner un tuteur pour gérer le patrimoine du
défunt en son absence si cela est nécessaire. Le tuteur sera choisi parmi la famille et
les alliés de l’absent, cette tutelle est gratuite et le tuteur est responsable de sa
gestion. Si l’absent réapparait ces biens lui seront rendus. Son mariage n’a pas été
dissous (les liens sont préservés) S’il se passe 10 ans après sans que la personne ai
réapparue, le juge va prendre une déclaration d’absence. La succession est ouverte
et le patrimoine est partagé par les héritiers s’il y en a. S’il revient après la
considération d’absence il est considéré comme vivant et reprend son état civil, mais
son mariage reste dissout et son patrimoine reste partagé.
La disparition = régime applicable à une personne qui s’est trouvée exposée à une
mort quasi certaine mais dont on n’a pas retrouvé la dépouille. Dans ce cas la
personne disparue est présumée morte et après jugement établissant la disparition,
le mariage est dissout et la succession est ouverte. Le jugement est un jugement
déclaratif de décès. En cas de réapparition du disparu celui-ci reprend son état civil
mais son mariage reste dissout et son patrimoine reste partagé.
DEf droit du sol : fait pour un enfant d’acquérir la nationalité du pays où il est née
quel que soit la nationalité de ses parents.
Droit du sang : fait pour un enfant d’obtenir à la naissance la nationalité de ses
parents quel que soit le lieu où il est né. Pour la France tout enfant ayant au moins
un parent français détient la nationalité française.
Tout enfant né en France de parents étrangers résidant régulièrement et ayant
séjourné en France au moins 5 ans entre sa 11ème et sa 18ème année a également le
droit à la nationalité française.
à La nationalité française peut être acquise par mariage ou par adoption.
Enfin, tout étranger peut demander à être naturalisé français mais il n’y a là aucun
caractère d’obligation.