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L’ORGANISATION JUDICIAIRE ET ADMINISTRATIVE

Section 1. Les juridictions nationales : le personnel de la justice

Les personnels sont par eux même, par leurs formations, par leurs recrutements, une garantie d’impartialité du citoyen.

1. Il y a d’abord les magistrats du siège, qui sont les juges :


 Ils tranchent les litiges entre les individus. Ils sont indépendants au niveau du pouvoir politique et économique.
 Ils peuvent infliger une sanction pénale, lorsqu’il siège dans un tribunal pénale.
 Ils sont en principe recruté par concours.
 Il ne s’agit pas toujours de magistrat professionnel, par exemple, devant le tribunal des commerces ce sont des
commerçants réunis qui jugent.

2. Il y a également les magistrats du parquet, qu’on appelle encore ministère public :


 Ce sont des agents du pouvoir exécutif.
 Ils représentent la sociétés au sein du tribunal. Ils ne jugent pas, mais ils sont chargés de défendre l’ordre publique,
l’application de la loi.
 Ils interviennent essentiellement en matière pénale.
Les magistrats du parquet sont sous l’autorité hiérarchique du ministère de la justice.

3. Il y a aussi les auxiliaires de justice :


 Les greffiers : Ce sont des fonctionnaires qui établissent les actes de procédure et qui accueille et informe le public
 Les avocats : Ils représentent les partis en justice. Ils sont organisés en barreaux, ils assistent et/ou représentent
leurs clients. En général, ce sont des professionnels libéraux mais ils peuvent également être salariés d’un autre
avocat.
 Les huissiers de justice : C’est un officier ministériel, un officier public qui est notamment chargé de porter à la
connaissance des personnes les actes de procédure et les décisions de justice.
 Les experts huissiers : Ce sont des professionnels habilité par la justice et ils sont inscrits sur une liste établi par la
cour d’appel.
Tous ces gens siègent au parquet et travaille pour la justice.

Section 2. Les principes relatifs aux règles de compétences

Deux problèmes s’opposent ici, tout d’abord comment choisir le tribunal ou on veut être représenté mais également dans
quel lieu ?

I. La compétence d’attribution

Il s’agit de savoir quel type de tribunal choisir.


Les juridictions ont toutes une spécialisation conforme à celles des branches du droit. La nature du litige, sa valeur, font que
le plaideur peut déterminer à quelle type de juridiction s'adresser :

Exemples :
 Litige en droit du travail en cas de licenciement on va alors saisir le conseil des prudhomme
 Affaire commerciale : On va saisir le tribunal du commerce.

II. La compétence territoriale

Il s’agit ici de savoir dans quel lieu dois-je saisir le tribunal.


A. Le principe

Chaque juridiction est compétente dans une zone particulière et limitée, on parle de ressort territorial. En principe, la
juridiction compétente est celle du lieu où demeure le défendeur. En matière contractuel, le demandeur peut choisir d’aller
devant le tribunal du lieu de livraison de la chose ou de l’exécution du service.
En matière de responsabilité, le tribunal choisi par le demandeur peut également être celui dans laquelle le fait ou le
dommage a été subis.

B. Les exceptions légales

En cas de litige portant sur un immeuble, la compétence est celle du lieu où l’immeuble est situé.
En cas de succession jusqu’au partage des biens, les litiges sont portés devant le tribunal du domicile du défunt.

C. Les exceptions conventionnelles

Les conventions qui modifieraient les règles de compétences territoriales applicables à un litige sont réputés et non écrites.
Toutefois entre commerçants si une clause dérogatoire de compétence territoriale est stipulée de façon très apparentes, elle
est valable.

Exemple : S’il y a un litige entre deux commerçants pour un contrat formé et exécutés à Toulouse. Le tribunal compétent
serait le tribunal de commerce de Toulouse en théorie. Mais comme ce contrat est stipulé entre commerçants et qu’il
contient une clause attributive de compétence territoriale en faveur du tribunal de commerce d’Albi et que cela est stipulé
de façon très apparentes c’est le tribunal de commerce d’Albi qui est compétent.

Section 3. Les voies de retour contre les décisions de justice

I. Les voies ordinaires de retour

A. L’appel

L'appel est une garanti pour les citoyens. Une décision a été prise par un premier tribunal et elle va être réexaminé en droit
et en fait par une cour d’appel de niveau hiérarchique supérieure.
L’appel peut être formé dans un délai d'1 mois, il a un effet suspensif et évolutif.
 L’effet suspensif, empêche momentanément l’exécution du jugement contre lequel l’appel est formé
 L’effet évolutif est celui qui permet à la cour d’appel de réexaminer la totalité de l’affaire, notamment ses aspects
matérielles et juridiques

B. L’opposition

L'opposition est aussi un recours exercés dans un délai d'1 mois, elle permet à l’une des parties absentes lors du jugement
rendues par défaut de former un recours. Elle n’est utilisable qu’une seule fois par jugement et produits les mêmes effets

II. Les voies de recours extraordinaires

Elles sont au nombre de trois et n’ont pas d’effets suspensif, a priori et elles ne sont ouvertes que dans des cas précis.

A. La tiers opposition

Ce recours permet à des tiers qui ne sont ni partis, ni représenté à distance d’agir pour la défense de leurs intérêts dans les
cas où ils estiment que ceux-ci sont lésés par l’exécution du jugement.
Exemple : Une servitude est accordée par le jugement sur un immeuble a copropriétés, tous les copropriétaires n’ayant pas
été entendus, l’objectif est de demander un réexamen de l’affaire en fait et en droit. L’effet d’évolutif est limité au points
discuté par le demandeur.

La tiers opposition est caractérisé par un délai très long pour agir, elle est en principe ouverte pendant 30 ans a compté du
jugement.

B. Le recours en révision

Ce recours s’exerce dans le cas particuliers ou la preuve d’une faute ou même d’une fraude est remporté après le jugement,
il s’agira de faire admettre qu’un jugement a été rendue sur des bases fausses.

Exemple : Les témoignages décisif qui ont permis d’emporter la conviction du juge sont déclaré faux.

Seuls les partis au procès peuvent l’exercer, le délai pour agir est de deux mois, a compté du jour ou le demandeur à
connaissance du motif de la révision.

C. Le pouvoir de cassation

Le pouvoir en cassation vise à faire reconnaitre qu’il faut casser le jugement ou l’arrêt qui a été l’objet du pourvoir. Le délai
pour agir est de deux mois, a compté de la notification de la décision discuté. Le PC est formé devant la cour de cassation ou
devant le conseil d’état contre une décision de justice rendue en dernier ressort. La cour de cassation et le conseil d’état ne
sont pas un troisième degrés de juridiction.
En effet, le juge de cassation ne rejette pas l’affaire, il vérifie simplement le respect des règles de procédures et la correcte
application du droit par les juges du fond. Le jugement d’arrêt n’est annulé ou cassé que si la procédure a été irrégulière ou
les règles de droit mal appliqué. Donc, la cour de cassation ne s’intéresse pas aux faits.

Section 4. Présentation des principales juridiction de l’ordre judiciaire

I. Les principales juridictions civiles de fond de l’ordre judiciaire

Les juridictions civiles sont soit de droit communs ou d’exceptions. Lorsqu’elles sont des juridictions de droit commun, elles
sont normalement compétentes sauf si un texte exclus leurs compétences pour une affaire donnée. Lorsqu’elles sont une
juridiction d’exception elles sont à priori incompétentes sauf si un texte leurs attribués spécialement leurs…

Les différentes juridictions :


 Le tribunal de grande instance (TGI) : juridiction de premier degré qui est une juridiction de droit communs, elle a une
compétence d’attribution pour toutes les affaires civiles de plus de 10 000€ et une compétence exécutif en matière de
propriétés ou d’état civile. Il statut en principe en formation collégiale.
 Le Tribunal d’instance (TI) : juridiction de premier degré et d’exception qui statut un juge unique. C’est une juridiction
qui est compétente pour les affaires portant sur un intérêt de moins de 10 000€. Elle a également une compétence
exclusif en matière de location et pour certains crédits qui ne sont pas des crédits…
 Le Tribunal de Commerce (TC) : juridiction d’exception et de premier degré composé de juges consulaires. Ils sont
compétents pour des litiges entre commerçants, entre associés de sociétés commerciales, et pour les actes de
commerce.
 Le conseil des prudhomme : juridiction d’exception de premier degré, composé de représentants salariés et de
représentants patronnés, on parle encore de juridiction paritaires. Ce CPH est compétent pour régler les litiges
individuels entre employeurs et salariés nées à l’occasion du contrat de travail.
 La cour d’appel : juridiction de second degré. Elle réexamine les affaires jugés par une juridiction de premier degré, elle
réexamine le droit et les faits pour chaque affaires, les conseillers à la cour d’appel statuer collégialement, ils peuvent
confirmer la première décisions ou l’informer.
II. Les principales juridiction pénales de fond et de l’ordre judiciaire

 Le tribunal de police : C’est une juridiction de premier degré compétente pour les juridiction de 5ème classe. Il statut à
juge unique et prononce des amendes
 Le tribunal correctionnel : C’est une juridiction qui statut en générale de manière collégiale, il est compétent pour les
délits. Il peut infliger des amendes lourdes et des peines de prison
 La cour d’assise : C’est une juridiction compétente pour juger les crimes. Elle peut prononcer des peines de réclusion
criminelles, elle est composée de manière collégiale avec des juges et des jurés.
Les décisions de la CA sont susceptible d’appel devant une cour d’assise d’appel de même l’appel des autres tribunal
correctionnelle viennent devant la chambre ….

III. La cour de cassation

La cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire :


 Elle siège à Paris.
 Elle exerce sa compétence sur l’ensemble du territoire français.
 Elle a pour fonction de vérifier la conformité des décisions de juridiction aux règles de droit sans rejuger les faits.
 La cour de cassation ne rejuge pas le fond de l’affaire, elle se contente de vérifier la correcte mise en œuvre de la
norme juridique.
 Toutes les décisions de la cour de cassation sont rendues à la suite d’une contestation, d’une décision, d’une
juridiction de degré inférieur.
 Toutes les décisions rendues en dernier ressort peuvent faire l’objet d’un pouvoir en cassation, càd être contesté
devant la cour de cassation. Autrement dit, elles peuvent faire l’objet d’un pouvoir les jugements des juridiction du
premier degré, rendus en dernier ressort, et les arrêts rendus par les cours d’appel et les cours d’assises saturantes à
l’appel.

La cour de cassation est divisée en 6 chambres :


 3 chambres civiles,
 1 chambre commerciale,
 1 chambre sociale,
 1 chambre criminelle.
La chambre saisie sera celle compétente dans le domaine concernant la décision attaquée. Par exemple, si la décision
attaquée a été rendue par le conseil de prudhommes (tribunal du travail en France), et bien le pouvoir en cassation sera
examiné par la chambre sociale de la cour de cassation.

Section 5. Les juridictions nationales : présentation des juridiction de l’ordre administratif

Les juridictions nationales sont des juridictions qui sont appelées à connaître des litiges née du fait de l’activité
administrative. Cette dernière a un ordre juridictionnel dédié.
 Tout en bas de la hiérarchie il y a le tribunal administratif (TA). Ce tribunal traite tout le contentieux, toutes les
demandes dirigées contre des actes administratif ou des décisions de l’administration. Ce tribunal statue parfois à juge
unique, ou parfois en formation collégial selon le type d’affaire.
 Au-dessus, de la TA, il y a la cour administrative d’appel qui statue en formation collégial d’appel et qui connaît des
appels qui sont interjetés à l’encontre des décisions du tribunal administratif sauf dans les cas dans lesquels le conseil
d’Etat est compétent à l’appel.
 Au-dessus de la cour administrative, il y a le conseil d’Etat qui est l’échelon suprême de la juridiction administrative
française, il juge des actions dirigées contre des autorités publiques ou entre les autorités publiques. Il est parfois juge
d’appel, dans certaines matières, parfois juge de cassation.

Section 6. Les juridictions de l’Union Européenne


La cour de justice de l’UE (CJUE) constitue l’institution juridictionnel européen.

I. La composition de la CJUE

Cette CJUE siège à Luxembourg et est constitué de 3 juridictions :

1ère juridiction : la cour de justice : Composé de 20 juges et 9 avocats généraux nommé d’un commun d’accord par les Etats
membres pour un mandat de 6 ans renouvelable. Cette cour est la plus ancienne des juridictions

2nd juridiction : le tribunal : Le tribunal de la CJUE a été crée en 1989 pour assisté à la CJUE, il a vu ces attributions élargit par
la Traité de Nice. Il est juridiction autonome et rattaché à la cour de justice. Il se compose de 28 juges nommé d’un commun
d’accord par les Etats membres pour un mandat de 6 ans renouvelable.

3ème juridiction : le tribunal de la fonction public : Crée en 2004 et qui statue sur les litiges entre l’UE et ses 35 000 agents
concernant les relations de travail et le régime de la sécurité sociale des agents.

II. Les compétences de la CJUE

La cour de justice de l’UE a pour mission essentielle d’examiner la légalité des actes de l’UE et d’assurer une interprétation et
une application uniforme du droit européen.

A. Les différents recours possibles

1. Le recours à l’annulation
Par ce recours, le requérant demande l’annulation d’un acte d’une institution européenne. Il peut être introduit par un Etat
membre, par un particulier ou par une institution européenne. L’acte illégal est annulé, par exemple, en octobre 2005 a
obtenu, dans ce cadre, que soit annulé la décision de rembourser une aide agricole perçue par la Grèce pour favoriser le
maintien des oliveraies dans les îles de la mer Egée.

2. Le recours en carence
Le recours en carence permet de contrôler la légalité de l’inaction des institutions européennes. Par exemple, la compagnie
aérienne One Spa a tenté d’obtenir une condamnation de la commission européenne pour inaction face à des aides de l’Etat
italien à la compagnie concurrente Ryanair. Un arrêt du 10 mai 2006 a débouté car les délais raisonnables d’enquête de l’UE
n’étaient pas écoulés.

3. Le recours en manquement
Le recours en manquement permet à la CJUE de contrôler le respect par les Etats membres des obligations qui leur incombe
en vertu du droit européen. Ce recours est engagé soit par un Etat membre, soit par la commission. Par exemple, un arrêt du
9 juin 2011, a condamné la France pour manquement à ses obligations découlant du droit de l’Union en matière de
protection de l’animal en l’occurrence, le hamster d’Alsace.

B. La collaboration avec le juge national

La CJUE œuvre en collaboration avec le juge national qui est le juge de droit commun de l’application du droit européen.
Tout juge national est appelé à trancher les litiges, et certaines fois ces litiges concerne le droit européen. Parfois des
question d’interprétations se posent et on va soumettre à la CJUE une question préjudicielle, càd préalable au jugement sur
le fond. La cour est alors amenée à faire connaître son interprétation du droit européen ou à contrôler la légalité d’une
situation.

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