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INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………… 6
PREMIERE PARTIE……………………………………………………………………………………………………………….. 8
MEDECINE LEGALE CLINIQUE ou MEDECINE LEGALE DU VIVANT………………………………………… 8
CHAPITRE I : APERÇU GENERAL DE LA MEDECINE LEGALE…………………………………………………… 8
1. DÉFINITION DE LA MÉDECINE LÉGALE…………………………………………………………………………….. 8
1.1. MÉDECINE LÉGALE DU VIVANT OU MÉDECINE LÉGALE CLINIQUE……………………………. 8
1.2. MÉDECINE LÉGALE THANATOLOGIQUE……………………………………………………………………. 9
1.3. MÉDECINE LÉGALE SCIENTIFIQUE OU FORENSIQUE………………………………………………… 9
2. DOMAINE ET CHAMP D’APPLICATION DE LA MÉDECINE LÉGALE…………………………………….. 9
CHAPITRE II : ORGANISATION, FONCTIONNEMENT ET COMPETENCES DES JURIDICTIONS
DE L’ORDRE JUDICIAIRE EN RDC…………………………………………………………………… 11
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………… 11
I. DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT……………………………………………………………… 11
I.1. DU PERSONNEL JUDICIAIRE……………………………………………………………………………………… 11
I.2. DES JURIDICTIONS…………………………………………………………………………………………………… 12
I.2.1. Des Tribunaux de Paix ou Tripaix……………………………………………………………………. 12
I.2.2. Des Tribunaux de Grande Instance ou TGI……………………………………………………… 13
I.2.3. Des Cours d’Appel…………………………………………………………………………………………. 13
I.2.4. De la Cour de Cassation…………………………………………………………………………………. 14
I.3. DU PARQUET OU MINISTERE PUBLIC………………………………………………………………………… 15
I. DE LA COMPETENCE JUDICIAIRE………………………………………………………………………………………. 17
II.1. DES COURS ET TRIBUNAUX RÉPRESSIFS…………………………………………………………………… 17
II.1.1. De la Compétence Matérielle……………………………………………………………………….. 17
II.1.2. De la Compétence Territoriale………………………………………………………………………. 19
II.1.2. De l’Action Civile……………………………………………………………………………………………. 20
II.2. DES COURS ET TRIBUNAUX CIVILS…………………………………………………………………………… 20
II.2.1 De la Compétence Matérielle…………………………………………………………………………. 20
II.2.2. De la Compétence Territoriale………………………………………………………………………. 21
III. DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE……………………………………………………………………… 21
CHAPITRE III : LE MEDECIN ET LA JUSTICE…………………………………………………………………………… 25
1. LE MÉDECIN EN TANT QU’AUXILIAIRE DE LA JUSTICE……………………………………………………… 25
2. LE MÉDECIN EN TANT QUE JUSTICIABLE…………………………………………………………………………. 26
2.1. APPROCHE MÉDICO – LÉGALE DE LA RESPONSABILITÉ MÉDICALE………………………….. 30
2.1.1. La Responsabilité, Source de Sanctions ou La Responsabilité Pénale……………… 30
2.1.2 La Responsabilité Professionnelle ou Disciplinaire. ……………………………………….. 31
2.1.3 La Responsabilité, Source d’Indemnisation……………………………………………………. 31
2.2. LA RESPONSABILITÉ CONTRACTUELLE DU MÉDECIN. …………………………………………….. 32
2.3. FAUTES CONTRE L’HUMANISME…………………………………………………………………………….. 32
3. NOTIONS D’IMPUTABILITE………………………………………………………………………………………………. 33
3.1. DÉFINITION. ……………………………………………………………………………………………………………. 33
3.2. LES 7 CRITÈRES DE SIMONIN……………………………………………………………………………………. 33
3.2.1. La nature du traumatisme……………………………………………………………………………… 33
3.2.2. La nature de l’affection………………………………………………………………………………….. 33
3.2.3. La concordance de siège………………………………………………………………………………… 33
La médecine légale trouve sa raison d'être dès lors que le juge recourt au médecin pour
résoudre un problème médical dans le cadre de la justice.
Mais, dans notre pays, la médecine légale peine à se développer pour les raisons suivantes :
Il en résulte que, dans bien des cas, la réquisition des médecins se fait sur le tas, à
l’aveuglette, sans aucun critère de sélection pour des affaires qui demandent pourtant des
compétences ciblées.
Il est donc impératif et plus que nécessaire et urgent, de garantir l’homogénéité et la qualité
de la formation des médecins requis comme Experts auprès des Cours et Tribunaux.
Si, de ce fait, tout médecin est ainsi habilité à prêter son concours à la Justice, la pratique
médico-légale, elle, n’est pas à la portée de tout médecin !
La pratique médico-légale requiert, en effet, une compétence qui doit être garantie par une
formation et une qualification adaptées.
Pour pallier cet écueil, la sélection et le recrutement des Médecins Experts Judiciaires, après
révision de l’article 48 du CPP, devraient se faire uniquement parmi les médecins détenteurs
du Diplôme d’Etudes Spécialisées Complémentaires – DESC - en médecine légale ou du
Certificat de Compétence Médico-Judiciaire – CMJ -.
Par ailleurs, l’objectif ultime de toute pratique médico-légale étant le triomphe de la vérité
pour une justice équitable, gage d’une paix sociale durable et socle de tout développement,
une franche collaboration avec tous les acteurs du secteur de la Justice s’impose.
La médecine légale est une discipline médicale spécifique, à l’interface entre la Justice et la
Médecine, qui met au service de la Justice, des connaissances médicales qui lui permettent
d’affiner l’appréciation des faits et de leurs auteurs d’une part, et qui soumet l’exercice médical
aux textes légaux qui le régissent et en favorise la diffusion, d’autre part.
Pour répondre aux exigences des magistrats qui attendent des preuves scientifiques
opposables à tous, la médecine légale a de plus en plus recours à d’autres disciplines
scientifiques spécialisées comme : la Toxicologie Médico-Légale, la Génétique Médico-Légale,
l’Entomologie Médico-Légale, le Laboratoire de la Police Technique et Scientifique, etc. qui
forment ce qu’on appelle aujourd’hui les Sciences Forensiques ou Criminalistique.
Elle regroupe les disciplines scientifiques variées qui collaborent avec la Médecine Légale pour
apporter à la Justice les éléments de preuves scientifiques appelés indices, opposables à tous.
Ainsi, le médecin légiste est- il souvent amené à demander l'avis d'autres experts afin de
rédiger un rapport multidisciplinaire puisque chaque spécialité médicale peut être concernée
par une expertise particulière (on demandera l'avis d'un stomatologiste pour la pathologie
dentaire, d'un ophtalmologiste pour la pathologie oculaire, etc.).
Comme on le voit, la Médecine Légale est une branche de la médecine véritablement
multi-tentaculaire, englobant les disciplines telles que :
- l’Anatomopathologie médico-légale,
- l'Anthropologie médico-légale ou Bertillonisme,
- la Criminologie médico-légale,
- l’Entomologie médico-légale,
- le Génie génétique,
- la Médecine Légale Clinique,
- la Médecine Pénitentiaire,
- la Médecine Légale Sexuelle,
- la Médecine Sociale,
- l’Odontologie médico-légale et Identification,
- la Réparation du Dommage Corporel,
- la Toxicologie médico-légale,
- la Traumatologie médico-légale,
- etc…
INTRODUCTION.
Le Pouvoir Judiciaire est régi par les articles 149 à 169 de la Constitution de la RDC, telle que
modifiée par la Loi N° 11/002 du 20 Janvier 2011, portant révision de certains articles de la
Constitution de la RDC du 18 Février 2006.
La Justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple. Les arrêts et les
jugements, ainsi que les ordonnances des Cours et Tribunaux sont exécutés au nom du
Président de la République. Article 149, alinéas 3 et 4 de la Constitution.
L’organisation des Juridictions de l’Ordre Judiciaire dans notre pays est régie par la Loi
Organique N° 13/011-B du 11 Avril 2013, portant Organisation, Fonctionnement et
Compétences des Juridictions de l’Ordre Judiciaire, à l’exclusion des Juridictions Militaires
régies par une autre Loi Organique, conformément à l’Article 156, alinéa 3, de la Constitution
qui dispose :
« Une Loi Organique fixe les règles de compétence, d’organisation et de fonctionnement des
Juridictions Militaires. »
I. DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT.
I.1. DU PERSONNEL JUDICIAIRE.
Article 20 : La Cour d’Appel est composée d’un Premier Président, d’un ou de plusieurs
Présidents et des Conseillers.
En cas d’absence ou d’empêchement, le Premier Président est remplacé, d’après l’ordre des
nominations par le Président le plus ancien et ce dernier, par le Conseiller le plus ancien.
Article 22 : La Cour d’Appel siège au nombre de trois membres.
Toutefois, elle siège au nombre de cinq membres pour les infractions prévues au Statut
de Rome de la Cour Pénale Internationale.
Article 84 : En matière répressive ou disciplinaire, sans préjudice du droit des parties en cause
de prendre connaissance et de recevoir copie du dossier de la poursuite, lorsque le
Tribunal est saisi du fond de la cause et jusqu’à décision définitive, aucun acte
d’instruction ou de procédure ne peut être communiqué et aucune expédition ou copie
des actes d’instruction ou de procédure ne peut être délivrée sans autorisation du
Procureur Général près la cour d’Appel, ou au niveau de la Cour de Cassation, du
Procureur Général près cette Cour.
Toutefois, sur demande des parties, la plainte, la dénonciation, les Ordonnances, les
Jugements et les Arrêts sont communiqués ou délivrés en expédition.
1. INTRODUCTION.
Le terme d'accidentologie a été créé en 1968 par des chercheurs français de la sécurité
routière. L'intention était d'individualiser une activité souvent confondue avec la
traumatologie. Cette dernière s'intéresse à la phase finale de l’accident, celle qui provoque les
lésions, alors que la compréhension de l’accident commence avant l’ouverture de la portière
d’une voiture par celui qui va le produire ou le subir.
L’approche de la réalité accidentologique de la circulation est rarement un événement simple.
L'association de facteurs multiples qui agissent les uns sur les autres impose un abord
multidisciplinaire, associant des épidémiologistes, des ingénieurs, des psychologues, des
biomécaniciens, des juristes, des médecins, des assureurs, des économistes ou des éducateurs.
Quand on imagine les risques d'accident, on a tendance à privilégier le risque ressenti et les
idées reçues, non le risque réel.
Il est difficile, en effet, d'accepter que la connaissance d'une pratique "normale" ne confère pas
automatiquement une connaissance des faits rares qui vont la perturber.
La première difficulté est de comprendre que l’accident puisse être fréquent au niveau d’un pays, ce qui
lui donne un caractère familier, tout en demeurant exceptionnel dans chacune de nos vies d’individus.
Au pire, nous subirons quelques accidents sérieux en une cinquantaine d’années de conduite
souvent quotidienne.
Ce double niveau de perception, d’une part, de faits dont nous entendons souvent parler et
d’autre part, de ceux que nous subissons rarement, contribue à installer cette illusion de
connaissance et de compréhension.
Cette réaction exprime la difficulté du passage du déroulement habituel d’une activité, qui a
conditionné nos modes de réaction, à une rupture qui projette dans l’inconnu.
Une relation inhabituelle s’est soudainement instaurée entre un ou plusieurs individus, les
engins qui les transportent et l'environnement qui les entoure.
La conséquence la plus redoutée est de nature biomécanique, des organes humains vont subir des
efforts dépassant leur capacité de résistance. Un trajet ordinaire peut se transformer en drame en
quelques secondes, laissant des traces psychologiques et physiques qui mettront des années à
s’effacer, ou un handicap définitif, parfois une vie est interrompue.
Notre esprit a souvent tendance à privilégier l'analyse identifiant des facteurs de risque et
privilégiant finalement l'un d'entre eux qui devient "la" cause de l'accident.
Il faut, à l'opposé, conserver à l'esprit l'association des facteurs pour avoir une
compréhension "systémique" du problème.
L'abus d’interprétation le plus commun est de privilégier un des partenaires de l'événement
et d'attribuer l'accident au comportement de l'usager, aux défaillances de son véhicule ou à
une route mal aménagée.
Si les cas les plus simples permettent d'isoler un facteur dont le rôle a été prédominant, les
événements associés sont nombreux et leur influence sur la gravité de l'accident parfois si
importante qu'il est abusif de se limiter à l'identification d'une cause.
Privilégier un point de vue peut être une démarche intéressée, destinée à éviter d'envisager
les autres :
DÉFINITION.
La Traumatologie Médico – Légale Générale c’est l’étude des diverses lésions et dégâts
corporels, des instruments vulnérants ainsi que des mécanismes de leurs productions, que
ceux-ci soient volontaires ou involontaires et qu’ils impliquent ou non, un ou plusieurs tiers
responsables.
1. TYPES DE LÉSIONS.
1.1. ABRASION.
L’abrasion c’est la perte de la couche épithéliale du revêtement cutané.
Elle est provoquée par un frottement sur une surface rugueuse mais peut aussi résulter
d’une forte pression.
La forme de l’abrasion varie à l’infini selon les modes de sa production. On peut ainsi
distinguer :
- l’abrasion ou érosion linéaire,
- l'abrasion arciforme,
- l’abrasion en coup d’ongle : région cervicale en cas de strangulation, face médiale des
cuisses en cas de violences sexuelles,
- abrasion avec impression lorsque l’élément vulnérant s’imprime sur la peau lésée.
Les abrasions ante mortem sont de coloration rouge brun et ne saignent pas.
Les plaques parcheminées ont une couleur jaune ou translucide et donnent au palper une
sensation de carton.
Elles s’observent au niveau des zones cutanées lésées avant la mort mais aussi au niveau
des zones d’appui prolongé.
Elles sont de mauvais indicateurs du caractère ante mortem des lésions observées.
1.2. CONTUSION.
La contusion est une zone d’hémorragie par rupture vasculaire secondaire à l’utilisation
d’un objet contondant.
Elle peut être superficielle ou profonde, non collectée (=ecchymose) ou collectée
(=hématome), d’apparition rapide ou tardive, en fonction de sa profondeur.
1.2.1. L’Ecchymose.
L’ecchymose c’est l’infiltration sanguine des tissus consécutive à une contusion.
Elle passe progressivement par les colorations suivantes :
- rouge pourpre à sa constitution, elle devient,
- violette ou bleuâtre en 1, 2 ou 3 jours puis,
- brun jaunâtre en 10 à 15 jours.
Remarque : si la contusion est plus profonde, la teinte rouge persiste et deviendra très foncée
voire noirâtre.
La couleur rouge pourpre est due à la carbaminohémoglobine – Hb-NH-COOH – produite
par la réaction de l’hémoglobine extravasée avec le gaz carbonique – CO2.
Du rouge pourpre, la couleur passe au violet foncé à cause du mélange de quantités
croissantes de biliverdine à la carbaminohémoglobine, le mélange de vert et de rouge
donnant la couleur bleue !
Ensuite, si l’expert a repéré une correspondance, alors il fait tourner les deux balles dans la
même direction et à la même vitesse pour voir si d’autres marques apparaissent
simultanément. L’expert augmente le grossissement du macroscope pour vérifier si les
marques plus petites sont aussi alignées.
Cependant, la procédure n’est pas une science exacte. Deux balles ne sont jamais exactement
les mêmes, elles peuvent avoir subi des marques particulières quand elle a atteint la victime
ou heurté un objet. Le canon présente aussi différentes particules de poussière qui laissent
différentes marques sur les balles.
Pour comparer deux balles entre elles ou deux douilles entre elles on utilise un macroscope de
comparaison. Il s'agit de deux loupes binoculaires montées sur un pont ; les images issues de
chaque loupe sont renvoyées par un jeu de miroir au centre du pont où se trouvent l'optique
de visualisation de l'opérateur et la caméra de capture d'image reliée à un écran de contrôle ;
ces images apparaissent côte à côte.
Les étapes d'une comparaison :
comparaison et identification du modèle d'arme,
étude du modèle et enfin
étude des stries (douilles et balles) pour déterminer l'arme avec précision.
La comparaison des douilles repose sur la comparaison des traces laissées par les pièces
mécaniques de l'arme (percuteur, éjecteur, extracteur...) ; ces traces ont une forme typique du
modèle de l'arme employée et contiennent des microtraces typiques de l'arme employée :
Il est donc possible d'identifier le propriétaire.
La comparaison des balles repose sur la comparaison des rayures imprimées par le canon. Le
nombre et la largeur des rayures sont typiques du modèle de l'arme employée et les micro-
stries situées à l'intérieur de chaque rayure sont typiques de l'arme utilisée.
La correspondance et la concordance des microtraces sur les douilles ou des micro-stries sur
les balles permettent de dire que ces éléments ont bien été tirés par la même arme.
Ainsi, les balles et les douilles retrouvées sur une même scène de crimes ou sur des scènes (ou
des lieux différents) permettent, par comparaison macroscopique et microscopique, de
déterminer avec certitude s'il s'agit du même modèle ou de façon très précise, si elles
proviennent de la même arme à feu.
Plus le canon sera long, plus la poudre aura de temps pour pousser le projectile. Mais à une
certaine longueur de canon, la poudre ne pourra plus pousser le projectile et il y aura une
baisse de vivacité : la balle ira moins loin, moins vite et sera moins précise.
Recul
Lors du tir, un choc en retour se produit et est ressenti par le tireur. Ce choc est dû à
l’impulsion produite par les projectiles et les gaz.
On calcule cette impulsion selon cette formule : P = m.v
P représente l’impulsion en newton (1 newton = 1 kg.m.s-²) m est la masse en kilogramme et v
la vitesse en m/s.
En raison de la conservation de la quantité de mouvement, l’impulsion du projectile ainsi que la
masse de gaz étant dirigés vers l’avant, une impulsion de l’arme se produit vers l’arrière, destinée à
contrebalancer les impulsions du projectile et des gaz, que l’on nomme impulsion de recul.
Sur les armes d’épaule (fusils, fusils d’assaut…), l’impulsion de recul se fera horizontalement,
dans le prolongement de la crosse : le tireur ressent le recul dans son épaule, là où est placée
la crosse de l’arme.
Dans les armes de poing (revolvers, pistolets,), cette impulsion de recul provoque un
mouvement de recul en oblique vers le haut.
Si le recul est trop puissant sur une arme de poing comme le Desert Eagle, il est impossible de
conserver une ligne de mire droite ; ce recul peut être dangereux. Le recul ne sera jamais
ressenti de la même façon par deux personnes : il sera ressenti différemment selon leur
constitution physique, leur état mental (stress, colère…), leur habitude à manier les armes et
donc la technique de prise en main et de positionnement du corps lors du tir.
Un réducteur (silencieux) peut réduire tous les bruits sauf le bruit du choc du percuteur sur la
capsule d’amorçage et le bruit du rechargement pour les armes automatiques et semi-
automatiques. Le réducteur de son réduit et perturbe la vitesse des gaz.
On classe généralement les réducteurs de son en plusieurs catégories :
ceux qui ne nécessitent pas de modification de l'arme qu'ils équipent ;
ceux qui se vissent sur le canon, et nécessitent donc son filetage ;
ceux intégrés à l'arme et qui ne font qu'une seule et même pièce avec le canon comme
le H&K MP5.
Le HK MP5
On pourrait ajouter à cela une dernière catégorie qui
engloberait les armes qui possèdent au bout de leur canon
une sorte de vis où l’on peut y visser un réducteur de son,
comme le Sig Sauer Mosquito.
Le réducteur de son permet l’expansion progressive de gaz en les diffusant dans de petites
chambres en téflon ou en nylon.
Cette perturbation permet d’éviter l’expansion brutale des gaz en les dispersant à la sortie du canon.
À noter que la vitesse du projectile peut varier de –6 m/s à 4 m/s quand l’arme utilise un
réducteur de son.
Pour les projectiles dépassant la vitesse du son, le réducteur de son n’a aucune utilité vu que
le mur du son subsiste. Ces réducteurs de son -lorsqu’ils sont fabriqués artisanalement-
utilisent de pots d’échappement de mobylette, basés sur le même système.
La balistique externe ou extérieure ou intermédiaire.
La balistique externe étudie la trajectoire et le comportement de tout corps jeté dans l’espace
jusqu’à son point d’impact.
Elle comprend la mesure de la vitesse du projectile à la sortie du canon et à des distances
déterminées (10 mètres principalement), ainsi que l’étude de la trajectoire du projectile.
Lors d’un meurtre ou d’un suicide, les distances sont généralement très faibles, allant d’à bout
portant à une dizaine de mètres. De ce fait, la gravitation et les frottements de l'air sont
négligeables et les trajectoires sont donc considérées comme droites.
Le Revolver.
Le Revolver est une arme de poing constituée d’un canon fixe et d’un chargeur rotatif
que l’on appelle barillet comprenant plusieurs chambres, 5 à 6 pour les gros calibres.
L’action sur la détente déclenche :
- La rotation du barillet,
- L’armement du chien et
- La percussion de la cartouche.
La cartouche est composée d’une douille avec bourrelet et d’une balle à tête ronde, avec
un noyau en plomb nu ou recouvert totalement ou partiellement d’une enveloppe en
laiton, en cuivre ou en acier.
Les calibres s’échelonnement entre le petit 22 (5,6mm) et le redoutable 44 Magnum
(11,2mm).
Le Pistolet semi – automatique.
- Si on regarde de près :
Le Pistolet semi – automatique est une arme de poing équipée d’un chargeur inséré dans la poignée.
L’appui sur la détente percute l’amorce de la douille provoquant ainsi une déflagration de la poudre.
Taille
Le diamètre de l’orifice d’entrée est généralement plus petit que le diamètre du projectile. Pourquoi ?
Forme
L’orifice d’entrée varie grandement en fonction de la localisation de l’impact :
- lorsque la peau est directement en contact avec l’os, l’orifice est presque toujours étoilé,
De ce qui précède, il résulte qu’un certificat médical n’est pas le document utilisable en
justice sur base duquel un juge peut fonder son intime conviction.
Il permet tout au plus de saisir la Justice sans plus parce qu’il ne comporte pas d’autres
éléments de preuve qui doivent par contre obligatoirement figurer dans le Rapport
d’Expertise Médico-Légale.
La standardisation du modèle de certificat médical utilisable sur toute l’étendue de notre
territoire est souhaitable, à l’instar du certificat de décès actuellement sous examen au
Ministère de la Santé Publique, dont modèle ci-contre.
Docteur Y
Bon à retenir :
Ne jamais oublier de dater et de signer le Rapport d’Expertise Médico-Légale à peine de nullité.
On ne sous-traite pas en Médecine Légale, c’est-à-dire que l’on signe le rapport qui
sanctionne le travail que l’on a personnellement effectué !
Le Rapport d’Expertise Médico-Légale doit être rédigé de manière à permettre une meilleure
compréhension et donc une meilleure appréciation par les non-professionnels de la santé.
Enfin, il faut savoir que la loi n’a attribué à aucun mode de preuve une force légale
susceptible de s’imposer au juge !
L’Expertise n’est qu’un moyen de preuve et le Rapport d’Expertise Médico-Légale ne
constitue qu’un avis qui ne peut s’imposer au juge ; celui-ci peut ou ne pas en tenir
compte. Autrement dit, le Législateur n’entend pas substituer l’expert au juge !
Le juge est constitutionnellement souverain et donc indépendant, et agit en âme et
conscience, selon son intime conviction.
1. PREAMBULE.
Une autre formule de KNIGHT introduit un paramètre Z, pour tenir compte des variations
de la température ambiante :
Asphyxie signifie apport insuffisant d’oxygène au niveau tissulaire soit par réduction soit
par suppression de la respiration cellulaire.
Il y a lieu de ne pas confondre respiration et ventilation.
- la respiration est un mécanisme cellulaire et plus spécifiquement mitochondrial
correspondant au fonctionnement aérobie de la cellule – cfr cycle de KREBS avec la
phosphorylation oxydative et la chaîne respiratoire,
- la ventilation par contre c’est le résultat de la fonction mécanique des voies aériennes
supérieures et inférieures.
Le vocable d’asphyxie mécanique est spécifiquement réservé à la pathologie médico-légale.
Par suffocation, on entend toute modification de la pénétration d’oxygène dans l’organisme
qu’elle soit due à la raréfaction de l’oxygène atmosphérique ou à l’obstruction des orifices
naturels des voies aériennes supérieures.
Remarque : en Médecine Légale le vocable suffocation est réservé au deuxième mécanisme.
Les causes d’hypoxie sont nombreuses et variées.
Pour rappel :
- carence de l’air ambiant,
- confinement,
- modification de la composition de l’air ambiant,
- noyade,
- suffocation par étouffement,
- suffocation par obstruction de la lumière des voies aériennes supérieures,
- strangulation manuelle, au lien ou par tout autre objet,
- atteinte de la mécanique ventilatoire,
- pathologie du transport d’oxygène,
- pathologie tissulaire périphérique rendant impossible l’utilisation de l’oxygène diffuse etc.
On distingue ainsi :
- l’hypoxie hypoxique résultat de la raréfaction de l’O2,
- l’hypoxie anémique par chute du taux d’hémoglobine,
- l’hypoxie ischémique par chute du débit cardiaque et
- l’hypoxie histotoxique par impossibilité d’utiliser l’oxygène par la cellule.
2. SÉMÉIOLOGIE MÉDICO – LÉGALE ASPHYXIQUE.
2.1. LES PÉTÉCHIES. LES PÉTÉCHIES sont des hémorragies punctiformes observées au niveau
de la face, principalement des conjonctives et des régions orbitaires ainsi qu’au niveau
des feuillets séreux – plèvre et péricarde.
Les pétéchies des feuillets séreux sont appelées taches de TARDIEU. Elles ne sont
nullement pathognomoniques du décès par asphyxie.
Elles s’observent en effet, dans d’autres conditions des décès :
- mort naturelle avec importantes hypostases au niveau de la face,
- insuffisance cardiaque droite congestive avec élévation importante de la pression
veineuse, ex. obésité.
3. L’hymen cloisonné.
Morphologie de
l’hymen non défloré
selon C. Simonin et
J.J. Billard