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Cours 8. Perception……………………………..……….……….……….……….……….……... 30
1. Définition………………………………………………………………………………………………... 30
2. Traitements ascendants vs descendants………………………………………………………………….. 30
2.1 Traitement ascendant (bottom-up)……………………………………………………………….. 30
2.2 Traitement descendant (top- down) ……………………………………………………………... 30
3. L’approche indirecte (constructiviste) ………………………………………………………………….. 30
4. L’approche directe……………………………………………………………………………………… 31
3
Cours 9. L’attention…………………………………………………………………………………… 32
1. Définitions………………………………………………………………………………………………. 32
2. Les composantes de l’attention…………………………………………………………………………... 32
3. Types d’Attention……………………………………………………………………………………….. 32
3.1 Attention sélective …………………………………………………………………..................... 32
3.2 Attention partagée ………………………………………………………………………………. 33
3.3 Attention soutenue ……………………………………………………………………………… 33
Cours 10. Mémoire…………………………………………………………………………………….. 34
1. Mémoire sensorielle…………………………………………………………………………………… 34
1.1 Les perceptions sensorielles ……………………………………………………………………. 35
2. Mémoire à court terme………………………………………………………………………………… 35
3. Mémoire de travail (voir Modèle de Baddeley, 1974 ; Kellogg, 1996)…………………………………. 36
4. Mémoire à long terme…………………………………………………………………………………. 38
4.1 Mémoire implicite……………………………………………………………………………….. 38
4.2 Mémoire explicite ……………………………………………………………………………….. 38
4.3 Mémoire épisodique……………………………………………………………………………... 39
5. Mémoire sémantique…………………………………………………………………………………… 39
Cours 11. Connaissance(s) …………………………………………………………………………... 40
1. Notion de connaissance…………………………………………………………………………………. 41
2. Construction de connaissances…………………………………………………………………………... 41
3. Répertoire de connaissances……………………………………………………………………………... 41
3.1 Les connaissances antérieures…………………………………………………………………... 41
3.2 Les connaissances déclaratives………………………………………………………………….. 41
3.3 Les connaissances procédurales………………………………………………………………… 42
3.4 Les connaissances conditionnelles……………………………………………………………… 42
Cours 12. Raisonnement……………………………………………………………………………… 43
1. La différence entre le raisonnement formel et le raisonnement heuristique formel ……………………. 43
2. Le raisonnement formel…………………………………………………………………………………. 43
2.1 Le raisonnement déductif ………………………………………………………………………… 44
2.2 Le raisonnement inductif………………………………………………………………………... 44
3. Les deux finalités du raisonnement……………………………………………………………………… 44
3.1 Une finalité épistémique ………………………………………………………………………... 44
3.2 Une finalité pragmatique ……………………………………………………………………….. 45
Cours 13. Résolution de problèmes……….……….……….……….……….……….…………….. 46
1. Définitions ……………………………………………………………………………………………… 46
Cours 14. Métacognition……….……….……….……….……….……….……….……….………… 49
1. Généralité ………………………………………………………………………………………………. 49
Cours 15. Inférence……….……….……….……….……….……….……….……….……….………. 51
1. Définition(s) et classification des inférences…………………………………………………………….. 51
Cours 16. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive : La lecture…………... 53
1. Les modèles À étapes……………………………………………………………………………………. 53
1.1 À l’origine des modèles à étapes : les modèles à double voie……………………………………... 53
1.1.1 Les trois procédures des modèles À étapes (voir le modèle de Frith, 1985)…………………… 55
1.2.1 La procédure logographique…………………………………………………………………… 55
1.2.2 La procédure par médiation phonologique…………………………………………………….. 55
1.2.3 La procédure orthographique………………………………………………………………….. 56
2. Les modèles interactifs………………………………………………………………………………….. 56
2.1 Des processus analogiques……………………………………………………………………… 56
2.2 Un traitement parallèle………………………………………………………………………….. 56
59
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Cours 17. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive : La compréhension…
1. Trois générations de recherche en compréhension de textes………………………………………….. 60
60
1.1 Première génération : une approche centrée sur le « PRODUIT » de la compréhension………… 60
1.2 Deuxième génération : la prise en compte des « PROCESSUS » cognitifs…………………… 60
1.3 Troisième génération : une approche intégrative de la compréhension « PRODUIT ET
PROCESSUS »…………………………………………………………………………………. 61
2. Le modèle princeps de la compréhension : Kintsch et van Dijk (1978 ; 1983)…………………………. 61
2.1 Le traitement de la microstructure ………………………………………………………………. 61
2.2 Le traitement de la macrostructure …………………………………………………………… 62
2.3 Le « modèle de situation » dans la modélisation de Van Dijk et Kintsch………………………. 62
Cours 8. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive : La production …….. 67
1. Le modèle princeps de Hayes et Flower (1980)………………………………………………………… 67
1.1 Présentation du modèle…………………………………………………………………………... 67
1.1.1 La planification ……………………………………………………………………………….. 69
1.1.2 La formulation ………………………………………………………………………………… 69
1.1.3 La révision ……………………………………………………………………………………. 69
2. Le rôle de la mémoire de travail………………………………………………………………………… 70
2.1 Le modèle de Baddeley (1996)………………………………………………………………….. 71
2.3 L’articulation des traitements en mémoire de travail selon Kellogg (1996) …………………… 72
3. Les modèles liés au développement de l'activité rédactionnelle………………………………………... 74
3.1 L’activité de production des scripteurs experts : Bereiter et Scardamalia (1987)……………… 74
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Bibliographie - des lectures pour aller plus loin
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Avant-propos
Tout le monde raisonne, pense, s’informe, mémorise, résout des problèmes, imagine,
communique, prend des décisions, etc., autant d’opérations mentales qui dépendent du
fonctionnement du cerveau et nos connaissances sur cet organe ne cessent d’augmenter. C’est
pourquoi, nous nous interrogeons constamment sur les mécanismes cognitifs et mnémoniques
mobilisés au cours de l’élaboration de ces activités mentales commune chez l’être humain…
Les découvertes réalisées par les psychologues de la cognition humaine qui amènent sans cesse
de nouveaux questionnements, nous fournissent des réponses fascinantes pour comprendre par
exemple : Comment fonctionne notre mémoire ? Comment faisons-nous pour traiter une
information du monde externe ? Comment certains problèmes, comme l’organisation d’une
fête peuvent-ils être résolus ? Comment l’être humain stocke-t-il des informations de la vie
quotidienne ? Comment s’adapter à une nouvelle situation ? Plus globalement, nous allons
apprendre comment fonctionne l’esprit chez l’enfant, l’adolescent, et l’adulte selon les propos
du psychologue cognitiviste Fabrice Bak1 via l’affrontement des théories et l’interpellation
réciproque de disciplines. C’est pourquoi Lemaire (2006) admet ainsi que la pensée humaine
demeure un phénomène biologique, psychologique et social.
Précisément, la psychologie cognitive a une histoire comme toutes sciences ; elle s’est
construite à partir de modèles de référence. Elle demeure en effet le fruit de contribution de
plusieurs disciplines, comme la linguistique, la philosophie, la biologie, l’intelligence
artificielle, l’informatique, les sciences sociales, les neurosciences (Salanski, 2003). C’est
pourquoi l’approche interdisciplinaire, constitutive dès l’origine de la psychologie cognitive et
des sciences de la cognition, apparaît de plus en plus comme une exigence de la science. Nous
comprenons qu’un certain éclectisme s’impose alors. La conception selon laquelle un modèle
ou une discipline pourrait détenir la clé ultime du psychisme n’est plus de mise.
1
Fabrice Bak est fondateur et directeur du premier cabinet français de consultations en psychologie cognitive
appliquée, spécialisé dans les troubles des acquisitions scolaires chez l’enfant et l’adolescent, en 1994. Il a
ainsi synthétisé tout un ensemble de connaissances concernant la psychologie cognitive et les élèves en
difficultés scolaires dans son ouvrage co-écrit avec Monique Tantôt (une directrice d’école) : « Maman
j’aime pas l’école, les enfants d’aujourd’hui dans l’école de demain », paru aux Editions l’Harmattan en
2012. Les deux auteurs développent tout un ensemble de pistes concernant les aides à apporter aux élèves en
indélicatesse avec l’école. Ainsi, les conseils donnés peuvent aussi bien servir aux parents, aux enseignants,
ou aux professionnels de la pédagogie.
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Dans les années 1960-1970, les thèmes de prédilection de la psychologie cognitive portaient
sur la perception, le langage et la résolution de problème. En revanche, dans les années 90, la
mémoire et la conscience sont venues sur le devant de la scène. Aujourd’hui, ce sont les
émotions, la motricité, la vie neuronale et l’intelligence artificielle qui retrouvent de l’intérêt.
Les importantes questions que nous abordons, dans ce cours visent essentiellement à inciter
l’étudiant à réfléchir sur ses propos activités mentales et de décrire les conceptions de
l’organisation des connaissances et des savoir-faire stockés dans sa mémoire à long terme
(MLT). L’ensemble des cours proposés explique le rôle des processus de mémoire qui se
produisent lors de la réalisation de diverses tâches. Nous montrons aussi comment le
fonctionnement mémoriel et cognitif des informations aboutissement à la construction, la
représentation et l’organisation de structures de connaissances permanentes et utiles.
Ce cours sera d’un grand intérêt pour les étudiants universitaires d’autres disciplines qui
souhaitent une introduction « réfléchie » à ce domaine de recherche. Les nombreuses
suggestions de lecture proposées dans la rubrique « bibliographie » et les questions de réflexion
présentées dans le contenu de chaque cours en font un guide précieux pour voyager dans cet
immense monde de la cognition humaine. In fine, Tout est cognitif…Tout passe par le cerveau
A l’université, le contenu du cours que nous avons conçu est destiné à des étudiants qui n’ont
jamais eu de cours en psychologique cognitive. C’est pourquoi nous avons adopté un discours
de vulgarisation scientifique pour qu’un étudiant débutant puisse suivre facilement. Nous nous
sommes donné pour objectif d’offrir une présentation large de la psychologie cognitive telle
qu’elle est enseignée pour un public non spécialiste ou novice dans le domaine. Ceci nous a
conduit à montrer à l’étudiant combien la psychologie cognitive est une discipline vivante et
passionnante. Cette stratégie d’enseignement peut permettre aux étudiants de 3 AL de
construire une bonne base pour débuter en psychologie cognitive et découvrir l’importance de
ce domaine pour développer leurs propres stratégies d’apprentissage. Autrement dit,
l’ensemble des cours devrait permettre à celui ou celle qui le souhaite d’aborder ensuite de
façon exhaustif les activités mentales spécifiques.
Lors du premier semestre, le cours de psychologie cognitive vise, en premier temps à expliquer
aux étudiants l’origine de la psychologie cognitive et à décrire tous les aspects du processus
cognitif humain au cours de la construction et la restructuration des connaissances via les
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concepts de base de cette discipline récente. Nous précisons que nous présentons à l’étudiant
un état de lieu non exhaustif de la discipline, en présentant, en deuxième temps, d’une manière
synthétique et accessible un panorama conceptuel et notionnel de la psychologie cognitive. Ces
concepts de base facilitent l’accès à un fonds de connaissances favorable à la découverte du
fonctionnement du cerveau au cours des activités jugées de bas niveau et de haut niveau de
l’individu : représentation, mémorisation, traitement cognitif, attention, raisonnement,
inférence, etc.
Lors du second semestre, le cours de psychologie cognitive décrit exclusivement les modèles
théoriques et expérimentaux des activités mentales à savoir la lecture, la compréhension et la
production de textes permettant ainsi l’appréhension des processus cognitifs et psychologiques
qui les sous- tendent. Ces modèles proposés s’appuient sur les théories psychologiques du
traitement de l’information.
Nous avons intégré dans les cours des éléments pédagogiques, comme le résumé, un
récapitulatif des mots clés, des questions de mémorisation et réflexion, afin de mieux réfléchir
et maximiser le degré de compréhension du cours.
En somme, le programme est organisé en trois titres. Le premier regroupe des cours concernant
à la fois l’origine historique et théorique de la psychologie cognitive ainsi que l’objet d’étude
et les méthodes de cette discipline. Le deuxième expose une série de concepts de base. Le
troisième décrit les opérations cognitives de haut niveau à savoir la lecture, la compréhension
et la production de textes. Nous proposons pour expliquer ces trois grands domaines une
analyse des modèles princeps et une synthèse des travaux réalisés sur la complexité du
traitement cognitif de ces activités.
Objectifs spécifiques
Tout au long de l’année universitaire, ce cours permet à l’étudiant d’acquérir les habilités
suivantes :
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Faire la distinction entre les différents types de mémoire.
Maîtriser les outils conceptuels et méthodologiques de la psychologie cognitive.
Décrire et expliquer les mécanismes impliqués lors du traitement de l’information.
9
Cours 1. Histoire et racine(s) de la psychologie cognitive contemporaine
L’approche scientifique de l’esprit est très récente. C’est pourquoi nous commençons par
l’histoire de la psychologie cognitive qui permet de mieux comprendre comment les premiers
travaux ont tenté d’étudier et de conceptualiser l’esprit humain. En effet, ces recherches
antérieures ont tenté de percer les mystères de la pensée qui demeurent le plus redoutable défis
de la science (Dortier, 2002). Il ne faut jamais ignorer l’origine de cette discipline
contemporaine vu qu’elle nous fournit des explications théoriques et expérimentales sur les
méthodes utilisées pour l’analyse du fonctionnement du cerveau et les mécanismes cognitives
de l’être humain. Ainsi, connaître l’origine de la psychologie cognitive et son évolution
conceptuelle facilitent tout simplement la compréhension de la nature cognitive de l’être
humain. Plusieurs recherches (Parot & Richelle, 1992 ; Lemaire & Didierjean, 2018) ont retracé
les grandes influences psychologiques relatives à la cognition humaine.
Nous expliquons en effet que cette méthode vise à rapporter tous les composants présents dans
la conscience lors de la réalisation d’une tâche. C’est-à-dire, il s’agit d’une activité mentale
qui consiste à « regarder à l’intérieur de soi ». Lemaire (1999) explique que l’introspection
signifie à la fois ce à quoi nous pensons pendant une tâche et comment nous pensons que nous
sommes en train d’accomplir cette tâche ou autre (p. 21). En conséquence Wundt confirme
les propos de Socrate « connais-toi toi-même ». Cette méthode demeure problématique dans
2
Physiologue et philosophe allemand (1832-1920). Il a créé à Leipzig en 1879 le premier laboratoire de
psychologie scientifique. Son but a été d’élaborer des méthodes expérimentales qui déterminent la relation
entre les phénomènes psychiques et leur substrat organique (en l‘occurrence cérébral). c’est partir du
« dehors » (structure externe) pour pénétrer au « dedans » (structure interne) via la méthode expérimentale
propre à toute science naturelle.
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la mesure où elle peut perturber à titre d’exemple le déroulement normal d’une tâche : les
sujets peuvent raconter n’importe quoi et elle ne garantit pas l’accès immédiat à soi-même.
Les expérimentations systématiques sur la vie mentale menées par Ebbinghaus aux Etats-Unis
avaient pour but d’analyser les deux processus de stockage et de récupération des informations
en mémoire (Richard, 1998). Sa manipulation expérimentale sur la mémoire a consisté à
apprendre des listes de syllabes sans significations et mesurer ainsi le nombre d’essais qu’il lui
faillait pour apprendre par cœur, le nombre de syllabes rappelées selon un délai. Précisions
ainsi qu’Ebbinghaus a été lui-même le sujet de ses expériences. Les résultats ont montré qu’un
matériel est d’autant mieux retenu qu’il a été « associé » à un autre matériel d’où son
appellation « psychologie associationniste ».
Selon Bertrand et Garnier (2005) Ebbinghaus fait appel à la notion d’association pour
expliquer qu’un deuxième apprentissage est plus facile lorsque les syllabes sont placées dans
le même ordre. Il se crée une association directe entre les mots de la série (p. 27). La méthode
adoptée par cette psychologie qui est basée sur des associations mentales a été adoptée pendant
très longtemps par la psychologie cognitive (Lemaire, 2006).
3. La psychologie behavioriste
Il est clair que le behaviorisme (aussi appelé comportementalisme) s’est développé en réaction
à la psychologie introspectionniste (structuraliste). Les deux critiques négatives formulées à
l’égard de l’introspection sont comme suit :
3
Hermann Ebbinghaus (1890-1909) est un psychologue et philosophe allemand. Il fut le précurseur des
études expérimentales sur la mémoire. Il a identifié la courbe de l’apprentissage et la courbe de l’oubli.
La Courbe d’Ebbinghaus est une courbe qui nous aide à comprendre comment mieux mémoriser ce que l’on
apprend.
11
Pour les behavioristes, si la psychologie veut être une science, elle doit satisfaire aux standards
méthodologiques des autres sciences. Les béhavioristes comme Watson (1870-1958) et Skinner
(1904-1990) ont donc nettement insisté pour que la communauté de psychologues soit formée
à ces standards scientifiques. Aucun chercheur ne prétendait expliquer un phénomène sans
avoir des données empiriques : l’observation objective, mesurée et contrôlée des
comportements manifestés par l’être humain. Nous expliquons encore que cette observation est
basée sur la méthode expérimentale facilitant ainsi l’élaboration des lois scientifiques entre les
phénomènes observés.
Si ce courant psychologique a écarté de son champ d’étude la conscience ou les états mentaux
internes, il a interprété tout comportement (humain ou animal) et ses relations avec
l’environnement en termes de « Stimulus-Réaction ». Nous citons à titre d’exemple le
conditionnement pavlovien ou skinnérien.
4
William James (1842-1910) est un psychologue et philosophe américain. Il est souvent présenté comme le
fondateur de la psychologie en Amérique. Son premier grand livre, publié en 1890, est intitulé The Principles
of Psychology (Les principes de psychologie). Sa théorie est basée sur l'évolutionnisme et axée sur la
réflexion philosophique.
5
Le principe de la sélection naturelle chez Charles Darwin (1809-1882) repose sur le mécanisme qui
implique que les sujets d'une espèce les mieux adaptés vont survivre et se reproduire. D'une génération à
l'autre, les individus sont de mieux en mieux adaptés à leur environnement de par le passage des gènes liés
aux caractères avantageux.
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les opérations mentales pour cette école demeurent des médiateurs entre l’environnement et le
comportement.
5. La psychologie gestaltiste
La psychologie gestaltiste était très fascinée par les phénomènes perceptifs et la résolution de
problème. C’est pourquoi, elle a expliqué comment l’individu perçoit le monde externe
complexe. Les formes se manifestent à notre vision dans leur ensemble et non pas dans une
multitude de détails (Richard, 1998). Dans ce cas, le cerveau donne une architecture signifiante
à ce qu’il perçoit pour pouvoir simplifier et organiser ces éléments de l’environnement. Par
conséquent, la perception constitue le résultat d’une construction mentale de l’être humain.
Pour ce faire, ces psychologues évoquent la notion de « lois » pour développer la notion de
perception et de résolution de problème (Guillaume, 1967).
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Max Wertheimer (1880-1943), Kurt Koffka (1886-1941) et Wolfgang Kohler (1887-1967) étaient trois
psychologues allemands qui ont immigré aux États-Unis au début du XXe siècle. Leurs idées ont influencé
la recherche sur la sensation et la perception.
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Loi de symétrie : le dessin doit être équilibré et complet ; sinon, l’utilisateur passera du
temps et des efforts à essayer de percevoir une image globale.
Loi de continuation : l’œil humain suit les tracés, les lignes et les courbes d’un dessin et
préfère observer un flux continu d’éléments visuels plutôt que des objets séparés.
Loi de fermeture : la perception humaine préfère voir des formes complètes. Si les
éléments visuels ne sont pas complets, l’utilisateur peut percevoir une forme complète
enremplissant les informations visuelles manquantes.
Loi de proximité : des formes simples agencées ensemble peuvent créer une image plus
complexe.
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6. La psychologie cognitive : Les débuts de la psychologie cognitive (1956)
Au début des années 50, le béhaviorisme7 règne dans la psychologie américaine, mais quelques
auteurs commencent à prendre leurs distances avec ce paradigme. Parmi eux, deux
professeurs de Harvard, Jerome S. Bruner et George Miller. Bruner a publié en 1956 A Study
of Thinking, qui tranche avec les principes béhavioristes. Au lieu de s’intéresser aux seuls
comportements observables des sujets (individus), J. S. Bruner et ses collaborateurs cherchent
à mettre en évidence les stratégies mentales des sujets confrontés à une tâche (lire un texte,
classer des cartes, etc.). Il s’agit de comprendre le cours de la pensée, la séquence des
opérations mentales qui conduisent à résoudre un problème. Toujours en 1956, G. Miller
montre dans un article célèbre « Le chiffre magique 7 » que la mémoire immédiate est
limitée : elle ne parvient qu’avec peine à retenir une liste de plus de sept éléments. Pour
surmonter cette faiblesse, l’esprit humain emploie une méthode qui consiste à grouper les
éléments (comme on le fait pour un numéro de téléphone où l’on regroupe les 10 chiffres en 5
nombres de 2 chiffres).
Question(s) de mémorisation
7
Le béhaviorisme désigne un courant de la psychologie scientifique. Il est fondé sur l'approche
comportementale des activités psychologiques
15
Cours 2. Psychologie cognitive : Objet et méthode
Pour construire une connaissance scientifique sur les processus de pensée de l’être humain, elle
s’appuie sur la méthode expérimentale (observation des faits, formulation des hypothèses,
expérimentation, interprétation des résultats).
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Selon le Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition (actuelle), ce mot du XVIe siècle est emprunté du
latin scientifique psychologia, lui-même composé à partir du grec psukhê, « souffle, vie, âme » et Logos,
« discours, traité ».
9
Le mot « cognitif » vient du latin 'cognoscere', qui signifie – et qui a donné le mot – « connaître
». 'Cognitif' est l’adjectif qui se rapporte à la connaissance, qui concerne les mécanismes, les processus qui
entrent en jeu dans l’acquisition de la connaissance.
On est censé prononcer cog-ni-tif, en faisant entendre le g. Il en va de même pour les autres mots de la famille
selon Guillaume Terrien, le champion de France d’orthographe (2015).
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liées à la construction et l’utilisation de la connaissance humaine. Cette science cherche la
réponse, essaie de savoir ce qui se passe dans la « boite noire » (la tête de l’individu). Le but
de la psychologie cognitive consiste à étudier les phénomènes relevant de la perception, de
l’attention, de la mémoire, de l’apprentissage, de la compréhension et du raisonnement,
phénomènes à l’œuvre dans n’importe quelle situation d’apprentissage ou d’acquisition de
connaissances.
La méthode utilisée dans cette discipline se veut scientifique dans le sens où elle utilise des
règles et des techniques objectives d’observation et d’expérimentation, analogues à celles des
autres sciences de la nature. En tant que discipline scientifique elle est confrontée aux faits
et propose des théories et modèles théoriques qui évoluent en fonction des nouveaux faits et
des nouvelles découvertes.
Question(s) de réflexion
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Cours 3. Concepts de base de la psychologie cognitive
En somme, la psychologie cognitive analyse les opérations mentales mises en œuvre dans la
réalisation des tâches de haut niveau (comme le raisonnement, la prise de décision et la
résolution de problème) et de bas niveau (comme la perception et la reconnaissance de formes).
Pour la réalisation de ces tâches, l’attention, la mémoire et le langage sont mobilisés.
Pour Gardner (1985), le cognitivisme englobe une convergence entre les évènements externes
à la psychologie et les autres internes. Nous commençons par l’externalisation qui tient aux
avancées technologiques et conceptuelles (exemple l’utilisation de l’ordinateur dans la
passation des expériences en laboratoire, analyses statistiques des données, etc.). Ces
considérations ont conduit les cognitivistes à étudier l’être humain comme un organisme qui
traite des informations. En revanche, l’internalisation qui a donné naissance au cognitivisme
tient à sa position par rapport au behaviorisme11. En effet, les cognitivistes ont rejeté le postulat
behavioriste selon lequel la vie mentale interne est inexistante. Pour affirmer leur objet d’étude
10
Le caractère interdisciplinaire des sciences cognitives a été proposé en premier par la fondation d’Alfred
P. Sloan en 1978 sous forme d’un « hexagone cognitif ».
11
Le cognitivisme est né à la fois du behaviorisme et contre lui.
18
et découvrir les processus cognitifs, les cognitivistes contemporains utilisent toutes les
méthodes qui leur permettront d’expliquer les performances d’un individu lors de
l’accomplissement d’une activité de haut ou de bas niveau. In fine, la psychologie cognitive,
cette branche spécifique de la psychologie et qui s’intéresse au développement logique de la
pensée de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte demeure une science expérimentale au même
titre que les autres sciences expérimentales.
Question(s) de mémorisation
19
Cours 4. Représentation
1. La notion de représentation
La distinction repose sur le type de mémoire dans laquelle sont stockées ces représentations,
mais pas seulement (voir Richard, 1998) ; Houdé, 2003).
Représentation transitoire
Représentation permanente
3. Formes de représentation
20
Nous distinguons trois grandes formes de représentations : les représentations
imagées, les représentations propositionnelles, les représentations liées à l’action.
Elles se distinguent des autres formes de représentations par leur caractère analogique.
Ces représentations servent à coder les informations visuelles comme la disposition
spatiale d’objets, leur forme, leur couleur, etc. Cette forme de représentation ne constitue
pas des copies perceptives du réel. Ces représentations peuvent même avoir un certain de
degré d’abstraction.
Elles correspondent à un codage propositionnel de la réalité. Ces représentations sont donc très
liées au langage. Elles expriment notre savoir sur les propriétés des objets qui nous entourent
et sur les relations que ces objets entretiennent.
Elles concernent deux aspects de l’action. Le premier est relatif à notre savoir déclaratif
sur l’action et correspond à l’aspect sémantique. Le second est relatif à l’exécution de
l’action et concerne le savoir procédural, c’est-à-dire un savoir implicite sur le déroulement
et le contrôle de l’action.
21
Cours 5. Fonctionnement cognitif et processus/mécanismes cognitifs
1. Fonctionnement cognitif
Le fonctionnement cognitif est la description des activités qui assurent la mise en œuvre de ces
fonctions. Ces activités sont des activités mentales. La conception du fonctionnement cognitif
s’appuie sur l’analyse de la résolution de problème.
Gréco (1980) précise que
Leurs produits ;
Les objets sur lesquels elles s’exercent ;
Leurs modes de réalisation et de mise en œuvre.
Ces deux termes sont parmi les plus utilisés en psychologie cognitive. Pourtant, leur
signification reste mal définie, à tel point qu’ils apparaissent souvent interchangeables. Ces
deux termes se définissent l’un par rapport à l’autre : ils forment un couple. Leur ambigüité
vient du fait qu’ils correspondent à deux points de vue et que la signification qu’il
convient de leur accorder n’est pas la même selon le point de vue que l’on adopte. Le
mécanisme est l’ensemble des règles de fonctionnement d’un système tel qu’on peut le
22
décrire à ce niveau d’analyse, qui n’est pas nécessairement celui de son fonctionnement
matériel.
On peut dire que le mécanisme est une description statique du système tandis que le processus
représente l’aspect dynamique. Il ya entre le processus et le mécanisme une relation de
particulier au général : le processus est un cas particulier de réalisation du mécanisme dans un
contexte donné. Le mécanisme contient en effet partiellement un très grand nombre de
processus.
Question(s) de réflexion
23
Cours 6. Traitement de l’information et processus mnésiques
Analogie avec l’informatique pour définir le fait que notre esprit traite (perçoit, reçoit,
isole, transforme, restitue) de l’information (visuelle, verbale, gustative, olfactive,
proprioceptive, émotionnelle).
oubliée
incorporée dans la mémoire à long terme.
Le modèle classique computo- symbolique le plus représentatif était celui d'Atkinson et Shiffrin
(1968) et découle de la psychologie cognitive (voir Figure 1.)
24
Figure 1. Le modèle de mémoire d’Atkinson et Shiffrin de 1968
- Le stimulus est d'abord capté par les organes des sens dans le registre sensoriel.
- Les informations sont perdues si elles ne sont pas transférées dans la mémoire à court
terme.
La MCT, contrairement à la MLT, a une capacité limitée et est sans cesse stimulée
par les événements nouveaux de l'environnement qui expulse les représentations plus
anciennes.
25
4. Les étapes de la mémorisation
--- Associez le mot "Guépard" à ses attributs : LE PLUS RAPIDE DES ANIMAUX.
- Une fois l'information mise en mémoire, il faut pouvoir la stocker, la faire durer dans
le temps.
- Le stockage est le maintien dans le temps des informations apprises.
- Vous pouvez utiliser différentes stratégies pour faciliter l'encodage.
26
- Une notion est fréquemment utilisée pour parler du stockage en mémoire, il s'agit de
la consolidation : La consolidation renvoie à la période durant laquelle le cerveau va
répéter automatiquement, sans que l'on s'en rende compte, une information jusqu'à ce
qu'elle soit suffisamment ancrée dans notre mémoire pour être retenue pendant
longtemps.
- Elle réfère au processus qui permet à une information d'être extraite de la mémoire
à long terme.
- C'est la capacité de restituer une information préalablement apprise.
- Les stratégies que vous avez mises en place lors de l'encodage vont vous aider à
retrouver l'information.
- Plus l'information cible (ex : "Guépard") est associée à des indices extérieurs
("ANIMAL", commence par la lettre "G") et plus la récupération est efficace.
Les stratégies mises en place lors de l'encodage sont donc décisives dans les processus
de récupération des informations en mémoire.
27
Exemple : Etape(s) de la mémorisation
Etape 2. Si l’on porte notre attention sur une personne dans cette foule, ou si il y a des
informations importantes (MCT).
28
Cours 7. Invariants cognitifs et différences interindividuelles
Un postulat important de la psychologie cognitive est qu’il existe des invariants cognitifs
(Richard, 2004). Selon ce postulat les êtres humains, en tant que membres d’une même espèce,
disposent, grâce à l’évolution de structures mentales identiques, grâce auxquelles ils sont
capables de mémoriser, percevoir, comprendre et raisonner. Ce sont ces structures et les
processus y associés qui doivent être mis en évidence par la recherche scientifique que l’on
a évoquée ci- dessus.
Ces processus varient d’un individu à un autre ou d’un contexte à un autre voire d’une
culture à une autre. Cependant le postulat de base est que le fonctionnement du système cognitif
est contraint par des règles ou des lois relativement invariantes communes à tous les êtres
humains. Cette manière de voir conduit à une attitude de recherche de ces invariants qui
pourront être ensuite modulés en fonction du contexte de la tâche, de l’apprenant, c'est-à-dire
de ses caractéristiques psychologiques individuelles (exemple : âge ; expertise, aptitudes,
motivations) et socio - culturelles (degré d’instruction, familiarité avec les moyens techniques,
etc.).
Ainsi la distinction entre mémoire verbale et mémoire des images s’applique à tous les être
humains ; cependant on peut considérer que l’expérience personnelle, l’éducation, le milieu
peuvent contribuer à ce que la mémoire verbale (ou la mémoire visuelle) soit plus fréquemment
ou plus facilement utilisée par un individu donné. En conclusion, la psychologie cognitive a
une place privilégiée à jouer dans la conception de normes et standards. En effet il est
raisonnable de penser que ces normes et standards doivent se rapprocher le plus possible des
connaissances actuelles relatives au fonctionnement psychologique des utilisateurs, à la fois en
ce qui concerne les aspects invariants mais aussi les aspects différentiels. Ces connaissances
sont sujettes à la critique ; en effet elles évoluent et progressent avec le travail des
chercheurs et l’évolution des théories. Cependant les connaissances dont nous disposons
aujourd’hui sur le fonctionnement cognitif et affectif de l’apprenant sont nombreuses et bien
élaborées, (Martins, 1993). Ces connaissances peuvent aider les concepteurs et utilisateurs dans
deux situations : au moment même de la conception du dispositif pédagogique et une fois ce
dispositif construit, dans l’évaluation de ses résultats.
29
Cours 8. Perception
1. Définition
Autrement dit, il s’agit d’un ensemble des mécanismes de traitement des informations
sensorielles extéroceptives et proprioceptives qui permet à un organisme vivant d'agir de
manière adaptée dans son environnement (survie et adaptation) et d'acquérir des connaissances
sur cet environnement.
La perception est un phénomène large : saisie de sens occasionnée par une stimulation
sensorielle provoquée par quelque chose qui est relation avec celui qui perçoit.
Les 2 types sont importants : la perception est fréquemment modifiée par des connaissances,
mais celles-ci ne peuvent pas toujours supplanter la perception. „ Certaines théories de la
perception visuelle soulignent une composante plus que l’autre – théories directes vs théories
indirectes (constructivistes).
Cette approche postule que la perception des objets dépend fortement des processus mentaux
descendants (top-down).
POSTULATS …
30
--- La reconnaissance des formes est un processus actif, constructif …
31
--- La reconnaissance des formes n'est pas fournie directement par un stimulus, c'est le résultat
final. C'est une interaction entre le stimulus et les hypothèses que l'on a dessus.--- La
reconnaissance des objets est influencée par la motivation …
--- Influence de nos désirs et de nos croyances sur la reconnaissance des formes, celle ci
peut aboutir à des erreurs ou des illusions.
POSTULATS
- Toutes les informations nécessaires à la perception sont présentes dans l’environnement =>
psychophysique de l’espace, notion d’invariance
Question(s) de mémorisation
Question 1. Qu’est-ce qu’un traitement bottom-up ? qu’est-ce qu’un traitement top- down ?
Question 2. Etes-vous capable de donner une définition des notions suivantes : perception,
reconnaissance, mémoire sensorielle
32
Cours 9. L’attention
1. Définitions
L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou
d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles
C’est une fonction qui nous permet de filtrer les stimuli, de traiter l’information et de nous
concentrer sur un objectif. Pour réaliser tout cela, le lobe frontal requiert l’intégration
d’information provenant du reste du système nerveux. Ce processus se produit à
différents niveaux qui dépendent de l’interaction avec l’environnement. Les caractéristiques
d’une tâche et ses demandes déterminent le type d’attention employé.
- Intensité
- Alerte
- Attention soutenue (vigilance)
- Sélectivité
- Attention focalisée
- Attention divisée
- Système de supervision attentionnelle
3. Types d’Attention
- Sélective
- Divisée ou partagée
- Soutenue
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ATTENTION PARTAGEE : L’attention partagée est la capacité de se concentrer
sur plus d’un stimulus à la fois.
--- Notion de partage de nos ressources attentionnelles.
Notre cerveau est si incroyable qu’il nous permet de faire deux choses à la fois. En revanche,
ces tâches ne doivent pas requérir tant d’attention car les ressources attentionnelles doivent
être divisées afin de pouvoir avoir un bon rendement dans les deux tâches. Cette
capacité est limitée. En effet, à mesure que les deux sources d’information simultanées
augmentent leur demande, la qualité de la réponse se détériore. On utilise ce genre
d’attention lorsque l’on doit écrire et écouter à la fois par exemple, ou regarder et échanger
avec un professeur.
- maintien de la vigilance,
- la capacité de détection du stimulus
- la résistance à la distraction, donc du contrôle mental.
C’est –à-dire On utilise l’attention soutenue lors de la réalisation de tâches prolongées. C’est
la capacité à conserver une activité cognitive avec persistance. Par exemple, si la tâche
est de lire un livre pour un examen, nous devrons lire et traiter l’information pendant plusieurs
heures. Souvent la récompense n’est pas immédiate, c’est pourquoi, on associe ce type
d’attention à différents obstacles :
La motivation
La fatigue
L’ennui
Le « Bâclage »
34
Cours 10. Mémoire
La mémoire est une faculté cognitive permettant de stocker, récupérer et conserver des
informations et des expériences passées. Elle se développe en plusieurs étapes :
1. MEMOIRE SENSORIELLE
Elles englobent des informations recueillies par perception, retenues pendant une très courte
durée (˂ 1 seconde/en milliseconde).
Quand notre cerveau réceptionne l’information, notre corps se construit et fonctionne comme
une incroyable machine à percevoir et traiter des informations par les sens : la vue, l'audition,
le goût, l'odorat et le toucher. Chacun a son mode de perception, sa modalité sensorielle
préférée et surtout chacun fonctionne différemment ! Il est donc important de connaître le canal
sensoriel le plus efficace pour soi (visuel ou auditif).-
Chaque sens a aussi son histoire propre, son évolution et son rôle. Les perceptions
sensorielles interviennent également dans les processus de mémorisation. Un souvenir peut
s'enrichir de tous les aspects sensoriels de la situation. Par exemple se souvenir d'un repas : on
se souvient tout d'abord s'il était bon ou pas (mémoire gustative), puis de son contenu, de
son aspect visuel, de sa présentation (mémoire visuelle), de l'odeur que le plat dégage (mémoire
olfactive), de sa texture en bouche (mémoire tactile). Et c'est à partir de tous ces sens que l'on
va se construire une représentation de ce repas, qui pourra être réactivée par des expériences
similaires et vous renverra du coup vers ce souvenir. Il est toujours intéressant de remarquer
qu'une odeur, un bruit, une sensation va réactiver un souvenir ancien alors même que nous n'y
avons pas pensé depuis très longtemps.
35
Toutes les informations parviennent au cerveau à travers nos sens. Une perception du monde
d’après les images, les sons, les sensations tactiles, les odeurs et les goûts perçus. La mise
en mémoire commence pendant la perception. Mise en mémoire = processus par lequel le
cerveau conserve les perceptions sensorielles. La mémoire sensorielle est l’aptitude de
garder un élément en mémoire entre 200 millisecondes à trois secondes grâce à la perception
visuelle et à perception auditive. Les organes des sens transmettent des informations à certaines
zones cérébrales où elles sont analysées très brièvement. C’est ainsi qu’il est possible de se
souvenir de ce que l’on a vu, touché, dit …
On retient : 10 % - lu 20 % - lu et écouté
30 % - vu
50 % - vu et écouté
70 % - dit (ce qu’on dit soi-même)
90 % - fait
L’attention nécessite l’utilisation de toutes les ressources, de tous les sens pour augmenter
la quantité d’informations ou de données qui pourront être captées. L’attention implique
donc une perception accrue: plus il y a de sens impliqués et plus il y a rétention de
l’information. C’est pourquoi il est tellement important, dans la prise de notes, de faire les 3
actions principales : écouter – regarder et écrire
Elle effectue un transfert vers la mémoire de travail. La mémoire immédiate arrive à retenir
les informations sans auto- répétition pendant quelques secondes. Au contraire, s’il y a une
attention portée aux éléments, ces informations seront transférées en mémoire de travail. Ces
informations ne se retrouveront pas nécessairement dans la mémoire à long terme, à moins
que l’on y trouve du sens. Tout le monde s’est déjà couché au petit matin pour se bourrer le
crâne la veille d’un examen. Par ce processus, on retient l’information dans la mémoire de
travail. On n’a pas le temps de faire les connexions nécessaires au stockage dans la
36
mémoire à long terme. La preuve en est qu’on oublie presque tout de la matière étudiée après
l’examen.
Elle sert de pont entre l’entrée sensorielle et le stockage en mémoire à long terme. Elle
fonctionne selon un processus à 4 temps et elle reçoit 2 types d’informations :
- Une information qui vient de l’environnement externe (consigne entendue, documents vus,
texte lu..)
- Une information qui vient de la mémoire à long terme (connaissances antérieures) ;
- Opérer une synthèse des deux informations ;
- Exploiter immédiatement le résultat de cette synthèse ou l’acheminer vers la mémoire à long
terme.
Exemple des tests sur les chiffres : Retour explicatif sur la gestion de l’information par
la MDT : Utilisation de deux services :
Boucle articulatoire = permet de stocker l’information verbale pour une durée limitée
et permet de répéter l’information pour éviter qu’elle disparaisse de la MdT
Boucle phonologique = boucle car il y a itération et phonologique car il s’agit de la
voix interne, de sous-vocalisation. Ce système permet de rafraîchir continuellement
l’information présente en MDT pour qu’elle demeure au niveau de la conscience. D’où
l’intérêt de développer la compétence de l’élève à privilégier le langage interne et des
auto-instructions cognitives.
Calepin ou agenda visuo- spatial. À partir de nos perceptions, le cerveau sélectionne
certaines informations (sens, intérêt…) et les achemine par répétition mentale ou par
évocation dans la mémoire de travail pour une exploitation à court terme. En
fonction des exigences et des objectifs de la tâche, la mémoire de travail peut
structurer l’information en vue d’un encodage permanent ou réactiver les
connaissances stockées dans la mémoire à long terme. La mémoire de travail ou
mémoire à court terme est la seconde catégorie qui va permettre à l’esprit de retenir les
informations durant la réalisation de taches. Elles sont traitées pour être ensuite
stockées par la mémoire à long terme. L'administrateur central contrôle les opérations
quand nous faisons appel à des éléments provenant d'autres régions du cerveau.
37
Les deux boucles neuronales, visuelles et phonologiques, stockent temporairement les
données avant qu'elles ne soient effacées par la tâche suivante.
38
Il dépense beaucoup d’énergie pour conserver des données en MDT
Il soutient difficilement son attention
Il ne termine pas souvent son travail sans aide
Des difficultés de MDT sont souvent observées chez les élèves souffrant de retard ou de
troubles de langage. Une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du
développement. Par ailleurs, chez les élèves souffrant de déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité, est fréquemment surchargée en raison de leur difficulté à inhiber les distractions
et les informations inutiles.
Mémoire implicite
Elle concerne des informations acquises et durablement retenues, mais qui ne font pas l'objet
d'un rappel conscient. La mémoire implicite comprend :
- Les automatismes
- La mémoire émotionnelle
- La mémoire procédurale (faire du vélo)
Mémoire explicite
39
Mémoire épisodique (Voir les travaux de Tulving, 1995)
5. Mémoire sémantique
Question 1. Définissez les concepts suivants en cinquante mots maximum : mémoire à court
terme, mémoire à long terme, mémoire épisodique, mémoire implicite.
Question 2. Quelle est la limite de la mémoire de travail ?
Question 3. Comment évaluer la mémoire de travail ?
Question 4. Comment évaluer l’empan mnésique ?
40
Cours 11. Connaissance(s)
1. Notion de connaissance
Selon Richard (1998, p. 9), les connaissances sont un ensemble de savoirs, savoir- faire, savoir
être que l’on acquiert et que l’on peut mobiliser si besoin.
Les connaissances sont aussi des constructions mais elles ont une permanence et ne sont pas
entièrement dépendantes de la tâche à réaliser : e l l e s sont stockées en mémoire à long
terme et, tant qu’elles n’ont pas été modifiées, elles sont supposées se maintenir sous la
même forme. Les connaissances peuvent être générales ou spécifiques. Les connaissances
générales concernent des classes d’objet, d’évènements, de situations ou d’action. Elles
ont de deux formes : ce sont des connaissances relationnelles (nous préférons ce terme
à celui de connaissances déclaratives) ou des connaissances procédurales. Les premières
décrivent les objets en précisant leurs composantes élémentaires et la nature des relations
existant entre ces composantes. Les secondes décrivent des organisations d’actions
permettant d’atteindre un but donné par les possibilités d’action sur les objets. Ces deux types
de connaissances sont souvent considérés comme relevant de deux types d’organisations
sémantiques distincts.
Les connaissances spécifiques concernent des objets, des situations ou évènements d’actions
particulières, qui ont fait l’objet d’une expérience singulière dans un contexte bien défini.
Les connaissances générales constituent la mémoire sémantique, les connaissances spécifiques
constituent la mémoire épisodique.
Tous les psychologues cognitives semblent d’accord sur cette distinction. Les termes utilisés
pour l’exprimer varient quelque peu. Certains auteurs adoptent le seul terme de représentation
en le qualifiant : ils opposent les représentations-types (ce que nous appelons les
connaissances) et les représentations occurrentes (ce que nous appelons les représentations)
(Le Ny, 1979 ; 1985), ou les structures permanentes et les structures circonstancielles
(Ehrlich, 1985). Du point de vue du fonctionnement cognitif, la différence entre
connaissances et représentations est que les connaissances ont besoin d’être activées pour être
efficientes, alors que les représentations sont immédiatement efficientes. Cela tient à ce que
les représentations constituent le contenu de la mémoire opérationnelle, à savoir les
informations stockées en mémoire de travail et les informations actives de la mémoire à long
terme.
41
Les connaissances, en revanche, sont stockées en mémoire à long terme. Toutes les
informations en mémoire à long terme ne sont pas disponibles : une faible partie de celles-
ci seulement le sont, celles qui ont un niveau d’activation suffisant ou qui font l’objet d’une
recherche en mémoire couronnée de succès.
2. Construction de connaissances
Cette fonction assure l’évolution du système cognitif en lui permettant de s’enrichir par
l’expérience. Il y a deux modes de constructions des connaissances qui, en général,
contribuent l’un et l’autre aux apprentissages. Les connaissances peuvent se construire à partir
d’informations symboliques véhiculées par des textes ou se construire par l’action à partir de
la résolution de problèmes (c’est-à-dire des situations d’élaboration de procédures dans
lesquelles cette élaboration dépend de la représentation de la situation). Le premier mode
produit principalement (mais non exclusivement) des connaissances relationnelles, le second
plutôt des connaissances procédurales.
3. Répertoire de connaissances
- Les connaissances antérieures
- Les connaissances déclaratives
- Les connaissances procédurales
- Les connaissances conditionnelles
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Ce n’est pas parce que l’on a des connaissances théoriques sur la pose d’une
perfusion, que l’on est capable de la poser.
Par contre on en connaît les règles.
C’est la première étape.
Exemple : vous allez faire vos courses en journée et rarement en pleine nuit (dans notre
région).
43
Cours 12. Raisonnement
Il s’agit d’une activité cognitive de haut niveau sous-tendue par les fonctions cognitives de
base (attention, mémoire…) permettant d'obtenir de nouveaux résultats ou de vérifier un fait
en faisant appel à différentes "lois" ou expériences.
Le raisonnement permet :
Si une personne âgée de 80 ans entre pour une fracture du col du fémur (A), alors il
y a eu traumatisme donc chute (B) c’est logique de l’affirmer car chez la PA une telle fracture
est la conséquence d’une chute, même mineure (même s’il peut y avoir d’autres causes mais
sur un plan physiopathologique la chute est prouvée).
Cette personne âgée de 80 ans entre pour une fracture du col du fémur (A), il y aura accueil
en maison de retraite après l’hospitalisation (B)– on ne peut l’affirmer
2. Le raisonnement formel
Il existe deux types de raisonnement dans sa composante formelle :
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Le raisonnement déductif
« Si alors »
Ex:
- Si un objet a un bouton alors il fonctionne à l’électricité
- Or l’objet a un bouton
- Alors cet objet fonctionne à l’électricité.
- C’est un raisonnement qui est constamment mis en œuvre dans des situations quotidiennes.
Le raisonnement inductif
C’est une partie du raisonnement qui consiste à tirer une règle générale à partir d’exemples
particuliers. Contrairement au raisonnement déductif qui n’apprend rien de nouveau qui ne soit
contenu dans l’énoncé, le raisonnement inductif débouche sur de l’information
véritablement nouvelle.
Exemple
Déductive : prémisse vraie conclusion vraie
(1) Tous les jardiniers aiment les fleurs.
(2) Joseph est jardinier
Donc
Joseph aime les fleurs
45
différentes informations, tester cette cohérence, anticiper des
événements (par la connaissance d’autres événements).
Une finalité pragmatique : Faire des choix basés sur des préférences, deplanifier
des actions, d’optimiser l’activité, d’élaborer des solutions, ....
Ces deux finalités peuvent être présentes en même temps (ex. Activités de
diagnostic qui intègrent une activité de compréhension et qui sont finalisés par une décision
explicite d’action ou de refus d’action)
46
Cours 13. Résolution de problèmes
Un grand nombre de situations de la vie courante peuvent se formuler en termes de
résolution de problème. C’est un thème important car la résolution de problème est le
prototype d'une situation où le sujet peut faire preuve d'intelligence en s'adaptant à une
situation nouvelle.
1. Définitions
Oléron (1963, p.38) explique que toute situation à laquelle le répertoire de réponses
immédiatement disponibles chez un sujet ne permet pas à celui-ci de fournir une réaction
appropriée est un problème.
Ensemble de données
Ensemble d'opérations, d'actions possibles, légales
Un but à atteindre.
Nous résolvons quotidiennement des dizaines de problèmes. Pensez par exemple à tous
ceux que vous avez résolus hier. Vous avez peut-être voulu laisser un message écrit à un
de vos professeurs, mais vous n'aviez ni stylo ni crayon sous la main. On vous a demandé
clans une dissertation de comparer deux théories qui, a priori, n’ont aucun lien. Peut-être
aviez-vous prévu de vous préparer un très bon repas mais en arrivant chez vous, les
placards étaient vides. En dépit de tous ces problèmes à résoudre pendant la journée. Vous
avez décidé de vous accorder un moment de repos le soir... qui va encore consister à
résoudre des problèmes : par exemple jouer aux cartes, lire une énigme policière ou faire
des mots croisés. La résolution de problèmes est une activité inéluctable dans la vie de tous
les jours. C’est ainsi que la plupart des professions requièrent à des degrés divers de
résoudre des problèmes: les mécaniciens. Les programmeurs en informatique, les
médecins, les enseignants, et les avocats sont tous confrontes a des situations de résolution
47
de problèmes. Vous résolvez un problème dès lors que vous voulez atteindre un but défini
mais en ne sachant pas au départ par quel moyen vous y parviendrez. Vous étés confronte
a un problème chaque fois que vous devez opérer un choix parmi un ensemble de situations
de problèmes (ou espace-problème) entre I’état initial dans lequel vous étés et I'état final
dans lequel vous voulez parvenir en ignorant d'emblée le chemin optimal pour relier ses
deux états. Tout problème comporte trois caractéristiques :
L’état initial, l'état final, et les obstacles. Supposons par exemple que vous voulez faire des
courses dans une ville toute proche. L'état initial décrit les éléments de la situation an début
du problème. Dans cet exemple, votre état initial serait : « Je suis dans mon appartement,
a une dizaine de kilomètres de la ville, prive de voiture et de transports publics ». L'état
final est atteint lorsque le problème est résolu. Dans ce cas, ce serait : « Je suis en train de
faire des courses dans une ville située à une dizaine de kilomètres de chez moi ».
Les obstacles concernent les événements qui retardent ou empêchent de passer de l’état
initial à l’état final. Dans 1'exemple, les obstacles hypothétiques peuvent être les suivants
: « Je ne peux pas me permettre d'emprunter une voiture a quelqu'un que je ne connais pas
» et « je ne sais pas conduire une voiture avec levier de vitesse ». Accordez-vous un
moment pour vous rappeler d'un problème que vous avez résolu récemment. Déminez-en
de votre cote 1'état initial, 1'état final, et les obstacles, afin de vous familiariser avec ces
trois notions.
Un aspect de la résolution de problèmes qui semble avoir été relativement plus négligé est
celui de la découverte du problème. A cet égard, la découverte du problème - au même
titre que sa résolution - est une composante cruciale dans bien des domaines d'activités
professionnelles. Par exemple, les associations qui s'efforcent de faire un travail
d'intervention sociale au sein d'une collectivité doivent en premier lieu essayer d'identifier
les problèmes les plus urgents qui doivent être résolus.
Un autre exemple de la mise au jour d'un problème est fourni par les responsables d'une
société britannique qui ont constaté qu'ils exigeaient, de la part de leurs employé(e)s, une
paperasserie inutile. Les responsables de cette société ne s'étaient jusque-là pas rendus
compte de 1'existence de ce problème. Une année après l'avoir mis au jour, 26 millions de
documents furent élimines - d'ou un certain soulagement, on peut I'imaginer, du cote du
personnel. Mais la solution n'aurait jamais été trouvée si le problème n'avait pas d'abord
été découvert.
48
Question(s) de réflexion
Question 1. Sur quel principe repose la résolution de problème ?
Question 2. Comment la résolution de problème développe l’intelligence humaine ?
Question 3. Donnez une définition d’un problème ?
49
Cours 14. Métacognition
1. Généralité
Nisbet et Shucksmit (1986) signalent que le terme utilisé dans les écrits pour désigner la
connaissance sur sa propre connaissance, la capacité de penser et de réfléchir sur comment
on doit réagir devant un problème ou une tâche est la métacognition. Selon ces auteurs, ce
terme fut introduit par Flavell en 1970. Ils précisent qu'en 1976, Flavell décrit la
métacognition comme étant la connaissance qu'a une personne de ses propres processus
cognitifs, ainsi que de leurs produits ou de tout ce qui s'y rapporte. Flavell affirme que le
concept de métacognition inclut aussi l'évaluation, la régulation et l'organisation de ces
processus.
Noël (1991) constate que la définition qu'attribue Flavell à la métacognition est trop large
et qu'elle crée par conséquent de nombreuses confusions.
Elle propose alors la définition suivante: La métacognition est un processus mental dont
l'objet est soit une activité cognitive, soit un ensemble d'activités cognitives que le sujet
vient d’effectuer ou est en train d’effectuer, soit un produit mental de ces activités
cognitives.
Dans cette définition Noël (1991) indique les trois étapes suivantes de la métacognition
50
Question(s) de mémorisation et réflexion
Question 1. Comment développer des capacités métacognitives ?
Question 2. Quelle est la différence entre le processus métacognitif et le jugement
métacognitif ?
51
Cours 15. Inférence
Fayol (1985) explique que Les inférences sont des interprétations qui ne sont pas
littéralement accessibles, des mises en relation qui ne sont pas explicites. C’est le lecteur
qui les introduit dans l’interprétation des mises en relation qui ne sont pas immédiatement
accessibles (p. 26). La signification est une construction cognitive. Elle n’est pas donnée
par le texte dont elle serait simplement extraite, elle est construite par le lecteur et varie
donc autant en fonction de la base de connaissances et des stratégies du lecteur compreneur
qu’en fonction de l’information apportée. »
Ainsi « est considérée comme inférence toute information, non explicite dans le texte,
construite mentalement par le lecteur, afin de bien comprendre le texte. » (Martins & Le
Bouédec, 1998). Or, Kintsch (1999) propose une classification des inférences établie
d'après les travaux de Guthke (1991). Il propose quatre catégories grâce à deux critères :
l’intervention d’informations stockées en mémoire à long terme et l’automaticité. Selon la
théorie de la résonance (Myers, O'Brien, Albrecht, & Mason, 1994), exposée par Kintsch
(1999), les éléments du texte produisent une résonance en mémoire à long terme. Des items
deviennent alors disponibles dans une mémoire de travail qui ferait partie de la mémoire à
long terme. Ils sont plus ou moins activés selon la force du lien les liant aux informations
du texte et selon la quantité d'éléments menant à eux.
Les inférences ont été étudiées dans trois grands domaines en psychologie : le
raisonnement, la compréhension de texte et la résolution de problèmes.
52
inférences à visée épistémique. On les retrouve dans les activités de raisonnement
formel et dans la compréhension de textes.
Dans la seconde catégorie, ce n’est pas la connaissance, l’action que permet cette
connaissance qui est visée. Ce sont les inférences à visée pragmatique. On les retrouve
dans la résolution de problèmes.
Question(s) de réflexion
Question 1. Quelles sont les mémoires mobilisées lors d’un traitement inférentiel
Question 2. Comment travailler les inférences à l’université ?
53
Cours 16. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive :
LA LECTURE
Selon les cognitivistes comme Blanc et Brouillet (2003), lire est une activité cognitive et
langagière complexe. L’objectif consiste à construire une signification mentale. En effet,
les sujets qui apprennent à lire doivent développer un accès aux représentations
linguistiques et extra linguistiques, connaissances et croyances, stockées en mémoire à
long terme à partir de la représentation écrite de la langue (l’accès à l’identification du
mot écrit).
Cette activité met en œuvre des mécanismes mentaux et de compétences différentes dont
un certain nombre, qui relèvent de la compréhension, ne sont pas spécifiques à la lecture
(Marin & Legros, 2008).
Les modèles de traitement des mots écrits peuvent s’analyser en deux catégories :
Les modèles à étapes s'inspirent des modèles à double voie (Coltheart, 1978)
de l'expert. Ils présupposent l’existence d’un lexique mental dans lequel les mots sont
stockés avec leurs spécifications orthographiques et phonologiques. L’accès au lexique
s’effectue, chez l’adulte, selon deux voies différentes, la voie directe et la voie indirecte.
54
La voie directe12 (adressage) La voie indirecte (assemblage)
Elle est réalisée via le traitement d’un code Elle intervient lors de la lecture de mots rares
orthographique. ou de noms propres.
Lors de l’identification d’un mot, le lecteur perçoit Elle permet d’accéder à la matérialité des mots
ses caractéristiques graphiques et va le chercher en
en assemblant méthodiquement leurs
mémoire.
constituants graphiques.
Il établit sa signification directement à partir de
Chacun de ces graphèmes est mis en
l'aspect orthographique du mot sans passer par
correspondance avec un phonème.
une étape phonologique.
L’assemblage des phonèmes par le recours à
Le mot est associé directement à sa représentation
lexicale dans le répertoire interne. ce code phonologique permet de prononcer les
12
La voie directe est la plus rapide sauf lorsque les caractéristiques du stimulus l'empêchent d'aboutir : les
mots rares ou inconnus, noms propres ou les non mots nécessitent le recours à la voie phonologique.
55
Les trois procédures des modèles À étapes (voir le modèle de Frith, 1985)
La procédure logographique
Cette phase correspond uniquement à un traitement visuel des mots (Morton, 1989).
Chaque mot y est traité comme un objet visuel et non linguistique. Cette procédure
mène l’enfant-lecteur à se constituer un répertoire mental purement iconique (visuel).
Généralement, la forme et la couleur sont associées au graphisme des logos.
Elles occupent une place importante dans leur reconnaissance, alors que l’ordre des
lettres à l’intérieur du mot n’est pas déterminant. Pour certains auteurs, tel Coltheart
(1978), la phase de la reconnaissance des mots se fait d’abord sans intervention de la
phonologie, puis les lecteurs novices s’entraînent progressivement à la discrimination
visuelle à partir d’indices graphiques saillants.
56
graphèmes en phonèmes, et alphabétique consolidée à un stade de développement
supérieur : lorsque l’enfant est capable d’assembler des unités plus larges, comme dans
le stade orthographique décrit par Frith (1985). Cette procédure est progressive et
laborieuse chez l'apprenti lecteur qui doit acquérir graduellement les correspondances
entre graphèmes et phonèmes.
La procédure orthographique
Dans la troisième phase qui correspond à la voie directe, la distinction des mots
hétérographes est alors possible. Le traitement des mots s’effectue alors à partir de ses
unités orthographiques, sans recours à la médiation phonologique, insuffisante à permettre
la reconnaissance des mots comportant des graphèmes à prononciation marginale,
comme ceux présents dans le « aon » de faon ou le « e » de femme. Les mots sont
reconnus visuellement grâce au code orthographique.
Goswanni (1995) explique que la lecture demeure facile chez un apprenti lecteur si lors
de l’identification d’un nouveau mot, utilise un autre déjà connu, lorsque tous deux
présentent des analogies. Certaines parties des mots comme l'attaque, la partie centrale et
la rime semblent plus propices à la mise en œuvre de la procédure analogique. À partir de
l’identification globale et récurrente des mots, le repérage de régularités orthographiques
se met en place (Blanc & Brouillet, 2003).
Un traitement parallèle
57
phonologiques (ces deux types de traitement sont interconnectés13). Lire consiste à activer
simultanément les composants du traitement orthographiques, lexicaux et sémantiques
du mot (Marin & Legros, 2008).
Les systèmes de traitement qui conduisent à la reconnaissance des mots (par leurs
caractéristiques orthographiques, phonologiques ou sémantiques) sont automatisés et non
conscients. Cependant, l’accès conscient à ces processus est nécessaire à l'autonomie et à
l'efficacité du lecteur. Celui-ci doit en effet disposer de métaconnaissances que
l'enseignement peut lui apporter par la fréquence de lectures lui permettant d'associer
orthographe et sens d'une part, et orthographe et phonologie, d'autre part.
Les modèles décrivant l'acte lexique rendent compte des mécanismes cognitifs
impliqués dans le traitement visuel de l’information véhiculée par les signes graphiques
de l’écrit. Selon son degré de familiarité avec les mots rencontrés, le lecteur expert
emprunte deux voies différentes pour accéder à la lecture. Pour identifier les mots
connus, il utilise la voie directe (adressage) fondée sur le traitement du code
orthographique et va chercher ces mots en mémoire. En revanche, il doit recourir à la
voie indirecte (assemblage) lors de la lecture de mots non connus en assemblant leurs
constituants graphiques pour les mettre en correspondance avec un phonème.
13
Des travaux d'imagerie cérébrale laissent penser que les processus orthographiques et
phonologiques semblent faire partie d’un réseau neuronal commun (pour une synthèse voir les travaux de
Rumsey, Horwitz, Donohue, Nace, Maisog & Andreason, 1997).
58
dans la reconnaissance des mots : les phases logographique, alphabétique (par médiation
phonologique) et orthographique.
Mots clés
Acte lexique
Phonèmes
Procédure logographique
Procédure alphabétique
Procédure orthographique
Modèle interactif
59
Cours 17. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive : La
compréhension de textes
La compréhension de texte est une activité cognitive très complexe. Elle peut se
concevoir à la fois comme une activité mentale de construction de la signification du
texte et comme le produit de cette activité, c’est-à-dire la signification14. Il s’agit d’une
interaction entre un texte et son contenu et les structures de connaissances/croyances
activées ou élaborées par un individu lecteur au cours de la lecture-compréhension.
14
La signification n’est pas contenue dans le texte, mais se trouve dans la tête du lecteur (Denhière,
1984), c’est-à-dire elle nécessite un traitement inférentiel (voir cours 15)
60
1. Trois générations de recherche en compréhension de textes (Produit,
processus et produit/processus)
La compréhension d’un texte est analysée comme le résultat d'une interaction entre un
lecteur et un texte. Elle suppose de la part du lecteur la construction d’une
représentation mentale qui transcende l’information issuedu texte. Van Dijk et
Kintsch (1983) établissent dans leur modèle une distinction entre la signification de la
structure de surface et la signification du contenu du texte.
Les cognitivistes s’intéressent aux processus cognitifs mis en jeu lors de la lecture-
compréhension et à la nature des informations activées. Le processus cognitif essentiel
sur lequel ont travaillé les chercheurs est l’élaboration des inférences, en relation avec
la mobilisation des ressources attentionnelles (Kintsch, 1988 ; Gernsbacher, 1990). La
plupart des modèles s’appuient sur les contraintes de la capacité limitée des
ressources attentionnelles ou de la mémoire de travail (Fletcher & Bloom, 1988).
61
Troisième génération : une approche intégrative de la compréhension
« PRODUIT ET PROCESSUS »
Le traitement de la microstructure
Le traitement de la macrostructure
62
La macrostructure sémantique correspond, dans un second temps, au traitement global
du texte réalisé selon les objectifs du lecteur-compreur. Par l’application de règles de
condensation sémantique (élimination ou suppression, sélection et généralisation de
prédicats ou d’arguments), ce second traitement aboutit à l’élaboration de la
macrostructure sémantique qui exprime le résumé du texte (Van Dijk & Kintsch,
1983 ; voir Denhière 1984). La cohérence d’un texte ou d’un discours dépend de
ces deux niveaux de structure et de leurs relations. Le modèle de compréhension de
Kintsch et Van Dijk (1978) met en évidence les activités de construction de la
cohérence locale et globale d’un texte et donc de sa macrostructure. La construction
de cette cohérence globale nécessite de la part du lecteur de faire des inférences et
d’activer ses connaissances en mémoire pour combler les « trous sémantiques» du
contenu du texte. Cette activité d’inférence permet d’accéder aux connaissances
évoquées par le texte ou au « modèle de situation».
63
Le premier niveau est la « surface du texte ». Il s’agit du niveau de
représentation le plus élémentaire, comprenant les mots du texte et la syntaxe
utilisée.
Vient ensuite le niveau sémantique de la représentation, la « base de texte »,
qui est l’ensemble des propositions contenues dans le texte, organisé en deux
niveaux : le niveau local et le niveau global, désignés par la microstructure et la
macrostructure.
Le troisième niveau est le « modèle de situation » qui correspond aux
connaissances et expériences du lecteur.
64
La macrostructure, quant à elle, représente le noyau de la signification, tel qu’il
apparaît dans un résumé. Elle est composée d’une série de propositions
hiérarchiquement organisées qui représentent la structure globale du texte. La présence
de titres, de sous-titres, et le thème de la première phrase de chaque paragraphe, sont
des indices textuels utilisés dans la construction de la macrostructure. Un grand
nombre de facteurs intervient dans la construction d’une macrostructure, comme
les connaissances générales du lecteur et le contexte (Marin & Legros, 2008).
65
et global. La phase d’intégration consiste en l’inhibition et la désactivation des
éléments non pertinents de la représentation mentale.
Mots clés
Cohérence référentielle
Structure de surface
Structure sémantique
Base de texte
Modèle de situation
Proposition sémantique
Inférence
66
Questions de mémorisation et de réflexion
Question 4. Quelles sont les différences entre les modèles de Van Dijk et Kintsch
(1983) et Kintsch et Van Dijk (1978) ?
67
Cours 18. Les opérations de haut niveau en psychologie cognitive :
LA PRODUCTION DE TEXTES
L’activité de production du texte est une activité mentale qui suppose de la part du
scripteur des compétences multiples (avoir des informations sur le contenu du texte à
produire et des connaissances sur la langue et les textes nécessaires à leur mise en
mots).
Cette activité met en œuvre de nombreux processus qui permettent d’activer le contenu
du texte à produire, d’adopter la forme linguistique la plus adaptée au but de l’écriture
et au destinataire. Parmi ces processus interviennent aussi les processus la relecture
et la correction du texte.
Présentation du modèle
68
La planification (planning) permet d’élaborer, à un niveau conceptuel, un
message préverbal correspondant aux idées que le rédacteur veut transmettre ;
La formulation (translating) permet de transformer les ébauches préverbales en
un message verbal ;
La révision15 (reviewing), favorise l'évaluation du texte (en cours d'élaboration ou
achevé). La planification, la formulation et la révision sont supervisées par une
instance de contrôle (monitor) qui permet l’interaction de ces trois processus.
Dans le modèle révisé de 1981, Hayes et Flower décrivent précisément les processus.
15
Les modèle de révision de Bereiter et Scardamalia (1983) est nommée CDO (compare, diagnose, operate)
envisage l'action du scripteur sur son texte. Il est supposé comparer (compare) le texte écrit au texte qu'il a
planifié mentalement en évaluant l'écart entre un texte intentionnel, la représentation ce texte et la version
effectivement écrite. Le processus de diagnostic (diagnose), le conduit à cerner l'origine des écarts entre le texte
souhaité et le texte écrit. Enfin, le processus de réalisation (operate) vise à mettre en œuvre les modifications
requises par les deux procédés antécédents (Marin et Legros, 2008, p. 109)
69
La planification (planning) comprend trois types de plans d'actions
concernant les traitements et les contenus :
- Le plan « pour faire » (plan to do) définit les buts rhétoriques et pragmatiques de
la rédaction en fonction des intentions, de la motivation du rédacteur et du texte
(narratif, argumentatif, explicatif…).
- Le plan « pour dire » (plan to say) organise sous forme de notes, de brouillon, de
plan ou de schéma, le contenu général du texte à écrire.
- Le plan « pour rédiger » (plan to compose) est un plan procédural qui favorise la
gestion des traitements conceptuels et linguistiques nécessaires à la réalisation.
70
Limites du modèle de Hayes et Flower (1980)
Ce modèle a été critiqué par Berninger et Swanson (1994) et même de Hayes lui-
même en 1996.
Les connaissances stockées en MLT ne sont pas prise en compte.
Il envisage exclusivement le fonctionnement cognitif de l’expert sans prendre les
compétences du scripteur novice
Il ignore l’aspect développemental
C’est pourquoi, les nouveaux modèles se sont alors donné pour objectif de préciser
le rôle joué par la mémoire de travail (MDT), comme interface avec la MLT lors de
l'activité de production de texte.
16
La mémoire à court terme correspond à un type de mémoire limité en durée et en capacité.
Le nombre d’informations et le temps de rétention de ces informations permettent, par exemple,
de mémoriser pour un temps restreint, un numéro de téléphone. En revanche, la mémoire à long terme
ne présente aucune limitation, aussi bien en ce qui concerne la durée que le nombre des informations
stockées.
71
Le modèle de Baddeley (1996)
Le modèle de Baddeley (1996) auquel il est fait le plus souvent référence vise à décrire
le fonctionnement de la MDT. La mémoire de travail est constituée d’un
administrateur central et de deux systèmes « esclaves» : la boucle
phonologique, qui gère le traitement du matériel verbal et le calepin visuo-spatial, qui
traite les composantes visuelles et spatiales des stimulations, L’administrateur central
détermine l’activité des systèmes « esclaves », coordonne et hiérarchise leur
intervention. Ainsi, lorsqu'un individu effectue une tâche de production, il doit
allouer ses ressources attentionnelles de la manière la plus judicieuse possible afin
d'éviter la situation de surcharge cognitive. Le rôle de l'administrateur central est alors
de répartir au mieux les ressources dans les autres composantes du système.
72
Toutes les connaissances nécessaires à la réalisation de la tâche sont provisoirement
maintenues actives dans la mémoire tampon épisodique. L’administrateur central joue
le rôle d’interface entre la MDT et la MLT. Il mobilise des contenus sémantiques
et les processus sur lesquels ils opèrent, et maintient leur activation en mémoire de
travail.
Kellogg (1996) a élaboré un modèle des relations entre les différents processus
rédactionnels et les différents registres de la MDT. Pour cela, il a ajouté trois instances
superordonnées:
la formulation (formulation),
l'exécution (execution)
le contrôle (monitoring).
Le contrôle suppose la lecture du texte produit (reading) qui permet de relire et vérifier
le message pendant et après son élaboration. Le second processus, l'édition
(editing) détecte les problèmes et selon la décision du scripteur, les résout en
proposant une nouvelle édition de ce texte.
73
des images ou des sensations. Le rédacteur doit ensuite traduire ces différents
éléments sous forme écrite en prenant en compte les éléments du contexte et en
choisissant les unités lexicales et les structures syntaxiques adéquates.
Kellogg décrit avec une grande précision les interactions entre les systèmes et
processus de production et les composantes de la MDT. Il insiste sur le rôle
fondamental de l'administrateur central qui interviendrait lors de la plupart des
processus rédactionnels. Chez le rédacteur expert, le processus d'exécution largement
automatisé, n'est pas géré par l'administrateur central. La boucle phonologique
ne serait sollicitée que lors des processus à portée linguistique, tels que l'activité des
processus de traduction et de lecture. Le calepin visuo-spatial interviendrait
exclusivement dans la planification. En effet, d'après Kellogg, le fait de générer des
idées et de les récupérer en MLT peut nécessiter le recours à l'imagerie mentale.
Exécution Programmation X
Contrôle Lecture X X
En décrivant le rôle de la MDT dans l’élaboration d’un texte, Kellogg (1996) apporte
une aide précieuse à la compréhension des mécanismes de production écrite.
Cependant, il ne rend pas compte du rôle de la mémoire de travail dans le
développement des compétences rédactionnelles et fournit pas de propositions
74
concrètes pour accroître les capacités de la MDT. Le modèle ne permet pas de rendre
compte des différences entre bons et moins bons scripteurs.
17
Pour mesurer l'importance du coût de la transcription chez le scripteur débutant, une stratégie a été
mise au point, celle de la double tâche (Olive & Piolat, 2003). Elle consiste à mettre un adulte
dans une situation d'écriture complexe où il doit par exemple, écrire un texte en n'utilisant que des
majuscules. Les ressources attentionnelles mobilisées par cette double tâche se soustraient à celles restées
disponibles pour effectuer l'ensemble de la rédaction.
75
Cette transformation du contenu et de la mise en forme linguistique suppose le
développement des compétences de planification du contenu du texte pour
atteindre des buts de plus en plus complexes. Elle s’apparente à une activité de
résolution de problèmes au coût cognitif important qui nécessite d’augmenter l'empan
de la mémoire à court terme pour maintenir actives les contraintes liées à la tâche.
La « stratégie des connaissances transformées » s'acquiert progressivement et se
trouve disponible vers l'âge de 16 ans. Les rédacteurs, devenus capables de prendre
en compte des contraintes supplémentaires, parviennent à produire des textes plus
élaborés que ceux des scripteurs novices. De surcroît, l'analyse que les scripteurs
experts font de la situation de communication et la réorganisation des connaissances
à laquelle ils procèdent leur fait acquérir des compétences supplémentaires lors de
l'activité d'écriture.
76
contrôler et coordonner des connaissances disponibles, lorsqu’elles n’ont pas été
activées au niveau cognitif.
Mots clés
Formulation
Mémoire de travail
Mémoire à long terme
Mise en mots
Planification
Programmation
Révision
Ressources cognitives
77
Bibliographie - des lectures pour aller plus loin -
Baddeley, A.D. (1996). Working Memory. New York : Oxford University Press
Bak, F. & Tantôt, M. (2012). Maman j’aime pas l’école, les enfants d’aujourd’hui
dans l’école de demain. Paris : l’Harmattan
Bereiter, C. (2004). Education and mind in the knowledge age. Mahwah, New Jersey:
Lawrence Erlbaum Associates.
Denhière, G. & Legros, D. (1989). Comprendre un texte: construire quoi ? avec quoi ?
comment ? In M. Fayol & J. Fijalkow (Éds.), Apprendre à lire et à écrire. Dix
ans de recherche sur la lecture et la production de textes dans la Revue Française
de Pédagogie (pp. 137-148). Paris : CNDP.
78
Dortier, J-F. (2002). Le cerveau et la pensée : la révolution des sciences cognitives.
Auxerre : Sciences Humaines.
Hayes, R. & Flower, L.S. (1980). Identifying the organization of writing processes. In:
L.W. Gregg, E.R. Steinberg (Éds.), Cognitive Process in Writing, (pp. 3-30).
Hillsdale, N.J.: Lawrence Erlbaum.
Hayes, J.R., Flower, L., Schriver. K.., Stratman & J., Carey, L. (1987). Cognitive
processes in Revision, In S. Rosenberg (Éd.), Reading, Writing, and Language
Learning, Vol. II (pp. 176-240). Cambridge: Cambridge University Press.
79
Kellogg, R. T. (2001b). Long-term working memory in text production. Memory &
Cognition., 29 (1), 43- 52.
Kintsch, W. & Van Dijk, T.A (1978). Towards a model of text comprehension and
production. Psychological Review, 85, 363-394.
Le Ny, J.F. (2005). Comment l'esprit produit du sens : Notions et résultats des
sciences cognitives. Paris : Odile Jacob.
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neuropsychologie pour l’enseignement de la lecture. Revue des sciences de
l'éducation, vol. 29, n° 1, p. 51–74.
Olive, T. & Piolat, A. (2003). Activation des processus rédactionnels et qualité des
textes. Le langage et l’homme. 38 (2), 191-206.
Orton, S.T. (1937). Reading, writing, and speech problems in children. New York: W.
W. Norton & Company, Inc.
Otero J., León J. & Graesser A. (2003), (Eds.). The psychology of science text
comprehension. Mahwah, NJ: Lawrence Erlbaum Associates.
Richard, J-F. (1998). Les activités mentales. Comprendre, raisonner, trouver des
solutions. Paris : Armand Colin
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Smith, F. (1980). Comment les enfants apprennent à lire. Paris. Retz.
Van den Broek, P., & Gustafson, M. (1999). Compréhension et mémoire des textes :
Trois générations de recherche en lecture. Dans SR Goldman, AC Graesser et P.
van den Broek (Eds.), Compréhension narrative, causalité et cohérence: Essais
en l'honneur de Tom Trabasso (pp. 15–34). Lawrence Erlbaum Associates
Publishers.
82