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UNIVERSITÉ INTERNATIONALE DE LIBREVILLE

Faculté de Droit et de Science Politique

RELATIONS INTERNATIONALES

Second semestre

Année universitaire 2021


2021-2022
2022

Licence

Par Dr. Jean Cédric OBAME EMANE

Diplomate, Expert en Sécurité et Défense

L’objectif de ce séminaire est de distinguer les différents acteurs internationaux, connaître


l’étude profonde des ces acteurs, des enjeux, de
dess forces profondes et des facteurs qui ont
participé à l’architecture du système iinternational.
nternational. Les étudiants auront une première
approche du système international, à la diplomatie, la politique étrangère et à sa conception.
Ils seront en mesure d’identifier les caractéristiques des différentes écoles théoriques des
Relations Internationales.
Internatio
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Faculté de Droit et de Science Politique

Sommaire

Introduction ……………………………………………
………………………………………………………………………………….
…………………………………….………..3
…………………………………….………..3

Chapitre 1. Les Relations


Relatio Internationales
ernationales : une définition………
définition…………………..……
……………..……04

1. Les Relations Internationales : antécédents


antécédents…………………………
……………………………….……………06
……………………………….……………06
2. Théories des Relations Internationales ………………………………………………
………………………………………………….09
………………………

Chapitre 2. Le Système International…………………………


International…………………………………………………..
…………………………………………………..…………
………………………..…………11

1. La structure du système international …


………………………………
………………………………………………..12
………………………………………………..12
2. L’équilibre des forces ou des puissances ………………………………………………..
………………………………………………..…13
………………..
3. Les acteurs internationaux ………………
………………………………………
……………………… ………………...…….15
…………………………………………...…….15
1. Les individus……………………………………………………………………….
individus……………………………………………………………………….……….16
…………………………………………………………….……….16
2. Les groupes infranationaux ………
……………..………………………………………….……
……..………………………………………….……
……..………………………………………….……17
3. Les Etats……………………………………………………
Etats…………………………………………………………………………….…..
……………………….…..
……………………….…..….17

Les formes d’
d’organisation
organisation de l’Etat…………………………
l’Etat…………………………………………………
………………………...……..
……………………… .……..18

4. Les groupes transnationaux et les organisations non étatiques……..………….


étatiques…… ….…….20
5. Les groupes internationaux et les organisations étatiques……
étatiques…………….……
……….………………
………21

Les organisations internationales à caractère universel………………


universel………………………….
…………...………21
………21

La composition de l’ONU…………………………………
l’ONU…………………………………………………………
…………………………..…...
……………………… …...….22

Les organisations à caractère continental ou régional……


régional……………….
………….……………
…………………….26
…….26

L’Union Africaine…………………………………………
Africaine………………………………………………………..
……………..…………………….2
…………………….2
…………………….27

Les groupements économiques sous


sous-régionaux………
régionaux…………………..
…………..….……...
……...…....………27
………27

Chapitre 3. La Diplomatie…………………………………
Diplomatie………………………………………....
……....………………
………………..………..30
………..30

1. Définir la diplomatie……………………………
diplomatie………………………………………………………….
……………………………..………….31
……………………………. ………….31
2. La formation des diplomates………………………………………………………..…..32
diplomates……………………………………………………… …..32
3. Les caractéristiques d’un diplomate efficace……………………..…
efficace……………………..…..
..………………36
………………36
La politique étrangère……………………………………………………..…………….38
Conclusion
clusion….............................................................................................................
.....................................................................................................
.....................................................................................................41
Bibliographie………………………………...
bliographie………………………………...
bliographie………………………………...……………………………………….42
……………………………………….42
……………………………………….42-43.

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INTRODUCTION
Selon Desjardins (2013) les
es médias véhiculent quotidiennement des images et des idées sur
le monde qui nous entoure. Celles-ci
Celles ci sont trop souvent simplifiées et expliquent peu l’origine
des crises, problèmes, guerres et autres événements internationaux qui font l’actualité. Des
acteurs et pays y sont campés comme des « alliés » et des « enne
ennemis
mis » à la manière de
films hollywoodiens. Et évidemment, « nous » sommes les « bons » et les actions de nos
gouvernements sont alors jugées justes et légitimes, sinon « nécessaires »…

La discipline des Relations internationales – en tant que discipline des


des sciences politiques –
explore de multiples phénomènes englobant et intégrant des notions et concepts provenant
d’autres sciences humaines. En effet, la compréhension de l’action des États implique
souvent de connaître leur géographie, leur histoire, leur force économique et financière,
leurs capacités militaires et technologiques, voire les caractéristiques de leur régime
politique, société et culture! (Desjardins, 2013).

Pourquoi la Russie agresse-


agresse-t-elle
elle l’Ukraine ? Pourquoi l’Ukraine ne peut-elle
peut elle pas intégrer
l’OTAN et l’Union Européenne ? Pourquoi parle
parle-t--on
on d’intervention contre l’Iran mais pas
contre la Corée du Nord et la Fédération de Russie ? Pourquoi l’OTAN, les Etats-Unis et
l’Union Européenne sont intervenues en Lybie en 2011 pour protéger les populations civiles
contre la répression du gouvernement, et pourtant hésitent de le faire en Ukraine ? Quels
critères justifient le comportement des Etats ? Qu’est-ce
Qu’est ce que la paix ? Pourquoi tous les
Etats n’ont pas la même autorité sur la sc
scène
ène internationale
internat ?

Nous répondrons à ces questions à la fin de ce séminaire.

La société internationale actuelle est entrée dans une période de mondialisation dont les
effets sur les relations internationales sont multiples. Cette réalité implique, plus que jamais,
la nécessaire connaissance des principaux engrenages qui permettent le fonctionnement
des rapports entre Etats (LARBI, 2017). En effet, aujourd'hui nul ne peut vivre dans l'horizon
étroit de son État. Les systèmes juridiques nationaux ou régionaux sont largement
lar
dépendants des institutions, règles et principes par lesquels transitent les relations
internatio
internationales (LARBI, 2017). D’où l'intérêt de ce séminaire sur l’introduction aux Relations
Internationales. L’objectif est d’initier les participants à la connaissance
connaissance des principales
institutions internationales, en l’occurrence les acteurs internationaux ainsi qu’à la
compréhension des principaux mécanismes et règlent qui régissent leurs rapport,
rapport sans
oublier la nécessité de comprendre le monde de la diplomat
diplomatie.

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CHAPITRE 1. LES RELATIONS INTERNATIONALES : UNE DEFINITION


La discipline des relations internationales a une multiplicité de définitions à considérer. Par
exemple, le Pr. Abdelhalim LARBI de la Faculté des Sciences Juridiques,
Juridiques Economiques et
Sociales
ociales de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah, en considère cinq (5) :

 Relations internationales, transnationales et interétatiques:

Si le philosophe anglais Jeremy Bentham (1748


(1748-1832)
1832) est le premier à avoir utilisé, à la
fin du XVIIIe siècle, le terme «international»,
«international», les relations internationales désignent les
rapports et flux transfrontaliers, matériels ou immatériels, qui peuvent s'établir entre deux
ou plusieurs individus, groupes ou collectivités
collectivités. Les relations internationales englobent
les relations entre Etats (interétatiques), les relations transnationales par le biais des
entreprises multinationales et les organisations non gouvernementales, ainsi que les
échanges de biens et d’informations « extra
extra-étatiques
étatiques ».

 Institutions internationales:

Les relations internationales sont également régis par une société « institutionnelle »,
constitué des Etats, mais également des organisations internationales, des sociétés
multinationales et des organisations non gouvernementales. Les ouvrages qui traitent ce
sujet offrent une initiation à la connaissance des principales institutions internationales,
ainsi qu’à la compréhension des principaux mécanismes et règlent qui régissent leurs
rapports
rapports.

 Politique internationale:

Cette notion se confond avec la « pol


politique
itique étrangère » ou la « politique extérieure » d’un
Etat, pour comprendre, la conduite extérieure des Etats.

 Société internationale:

Selon certains auteurs cette notion se rapporte à la société universelle, pour


p
comprendre, « une situation organisée autour de relations entre des Etats et, plus
encore, au travers de l’existence d’intérêts communs et d’organes institutionnels, en
charge de faire appliquer un ensemble de normes partagées ».

 Communauté internationale :

Cette notion est utilisée


utilisée comme caractéristique « d’un stade d’évolution plus élevé dans
l’organisation des relations internationales (…) elle dépasse la simple juxtaposition des
Etats pour atteindre un mode relationnel élaboré
élaboré,, construit à partir de règles et

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d’institutions de type communautaire » (Ph. Morcellin 2015)


2015),, cité par l’auteur.
l’auteur. C’est le cas
des relations organisées
organisée au sein du continent africain (CEMAC, CEEAC, CEDEAO,
l’Union Africaine etc.).
etc.

Les Relations Internationales sont une discipline interdisciplin aire.


interdisciplinaire. En ef
effet,
ellesregroupe
ellesregroupe,, entre autres :

 La Géopolitique et la Géostratégie ;
 L’Histoire ;
 L’Economie ;
 La Sociologie ;
 La Diplomatie ;
 La Coopération Internationale ;
 La Sécurité Internationale et bien d’autres disciplines que nous ne pourrons pas toutes
mentionner dans ce cours.

Comme vous pouvez le constater, il existe énormément de bibliographie et d’approches sur


la discipline des Relations Internationales
Internationales. Une présentation non sélective des auteurs et
des définitions pourrait provoquer des équivoques et obstruer une conception claire de ce
que les Relations Internationales (RI) représentent en réalité. Pour éviter ce risque,
risque nous
allons également nous intéresser au travail de Marcel Merle et à partir de là nous tenterons
de donner une réponse unique au débat.

On peut donc définir les RI selon l’auteur comme l’ensemble de transactions ou flux de
transactions qui traversent les frontières ou qui ont tendance à les traverser.
traverser

Cette définition permet de prendre en considération des aspects de caractère divers


dive aussi
bien sur l’origine des RI (publique ou privée) que pour son contenu (économique, social,
culturel etc.) et d’autre part elle tient compte du phénomène de la délimitation des Etats en
ce qui concerne les frontières et elle donne un caractère intern
international
ational aux relations. Pour
arriver à ce concept, Merle a dû analyser préalablement les critères qui sont
traditionnellement utilisés pour définir les RI.

Les critères en question sont au nombre d


dee deux (02) : celui relatif à la nature particulière
des RI et celui en rapport avec la qualité des protagonistes de ces relations. Le premier
critère a un lien avec la théorie de "l'Etat nature". Cette théorie montre une différence
radicale entre l’ordre des sociétés étatiques et le désordre des RI. Par conséquent, l'auteur
considère que ce critère ne peut être pris comme critère de référence pour définir les RI.

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Le second critère implique qu’il faut définir les RI en tenant compte de la qualité ou la nature
des acteurs, et même si traditionnellement on considère les RI comme les relations entre les
Etats, ce critère est restrictif pour ne pas dire obsolète puisque le contact diplomatique et
interétatique à travers des organisations définit uniquement un aspect de la réalité
internationale. Il faut également
également prendre en considération les initiatives privées qui vont bien
au-delà
delà des frontières des Etats : les groupes d’intérêts comme les grandes multinationales,
les corporatives, les partis politiques, les églises, les organisations non gouvernementales à
caractère
aractère international comme Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins sans
frontières...

1. LES RELATIONS INTERNATIONALES : ANTECEDENTS


ANTECEDENT

Pour approfondir davantage les connaissances sur la thématique des RI, nous présentons
ici une petite synthèse sur leurs antécédents historiques qui nous permettra de mettre en
lumière un panorama général à propos de leur apparition (RI) et leur évolution. Dougherty et
Pfaltzgraff consacrent une partie de leur livre à la description des origines et le
développement ultérieur des efforts conjugués à théoriser sur la nature des RI. Pour ne pas
trop complexifier notre approche et analyse historique, nous allons résumer les périodes les
plus importantes.

DE L’ANTIQUITE A LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

L’étude des RI remonte à la Chine antique, l’Inde et la Grèce, en considérant les réflexions
de Platon, Aristote et surtout de Thucydide (l’historien de la Grèce antique qui écrivit un
traité classique appelé « Histoire de la G
Guerre
uerre du Péloponnèse »). Plusieurs années plus
tard, vers le XVème
ème et le XVIème siècle appa
apparaissent « Le Principe » de Machiavel,
Mach
précurseur de l’analyse moderne du pouvoir et du système des Etats, et de « Monarchie »
de Dante devinrent un des plus puissants
puissants appels à une organisation internationale capable
de faire respecter la paix, ces deux personnages conjointement avec d’autres défenseurs
d’une confédération ou ligue des Etats
Etats-nations,
nations, furent les premiers à consacrer
consac une
littérature sur la thématique des
es RI.

Mais malgré cett


cettee littérature classique il n’eut aucune
aucun évolution systémique de la théorie
internationa
internationale
le jusqu'à la période précédant la Première Guerre Mondiale. Toutes les études
sur la communauté internationale tombèrent sous la tutelle du droit international, ce dernier
étant l’unique théorie qui inspirait la pensée de l’époque, c’es
c’est-à-dire
dire celle de l’équilibre du
pouvoir. La période comprise entre 1648 et 1914 en Eur
Europe
ope est définie comme l’âge d’or
d de

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la diplomatie, l’équilibre des


des forces ou des puissan
puissances,, la politique des alliances et du droit
international. La pensée politique se centrait sur l'Etat
l'Etat--nation
nation souverain et l'ordre
économique était dissocié de la politique. De cette façon,
façon l’étude des RI était essentiellement
centrée sur l'h
l'histoire
istoire de la diplomatie et du droit international et non sur l’analyse
analyse du système
international.

LES APPROCHES MODERNE


MODERNES

Quand les Etats


Etats-Unis
Unis surgirent comme puissa
puissance
nce mondiale, l’étude des RI a connu une
certaine propulsion et les sujets
sujets de politique inte
internationale
rnationale intéressent le monde académique
de l'époque au point de les intégrer dans les curricula des universités. A partir de là naissent
les deux écoles classiques des RI qui marquent deux tendances et visions différentes à
propos de la réalité internationale et qui s'affrontent dans un débat perpétuel : il s’agit de
l’utopisme ou idéalisme et du réalisme.

A. L’UTOPISME

Edward Carr identifie l’origine de l’utopisme dans l’optimisme illuministe du XVIIIème siècle,
le libéralisme du XIXème
XIXème siècle et l’idéalisme wilsonien du XX
XXème
ème siècle. Les principales
caractéristiques de ce courant sont les suivant
suivantes:

- Il souligne comment devrait être le comportement internationa


internationall et non comment il est de fait ;
- Il rejette
e la politique de l’équilibre des forces
forces,, les armes, l’utilisation de la force et les
le traités
secrets des alliances ;
- Il considère que le droit et les obligations légales internationales sont d’une importance
capitale et l'harmonie naturelle de l'intérêt national comme régul
régulateur
ateur de la paix
internationale ;
- Il soutient que l’humanité est perfectible, capable de s’améliorer, c’est-à-dire
c’est dire que
l’environnement politique peut changer à travers des institutions et des
de normes
ormes de
comportement politique ;
05/11/22
- Il suppose qu’un système international basé sur des gouvernements représentatifs produits
par l’autodétermination1 nationale est plus pacifique, c’est
c’est-à-dire
dire que les démocraties
seraient moins bel
belliqueuses
liqueuses que les dictatures.

1
Principe de droit internationale relatif à la décolonisation et reposant sur le droit des peuples à se gouverner
eux-mêmes.
mêmes. Ce principe n’est applicable en droit international public qu’aux anciennes colonies et aux
territoires à décoloniser et ne porte pas
pas sur les autres mouvements indépendantistes.

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Selon Carr, l’utopisme surgit après la Première Guerre Mondiale et répond à la nécessité de
minimiser ou d’éliminer les raisons susceptibles de conduire à une nouvelle guerre. Certains
des fondateurs de cette école sont entre autres : Dickinson, Murray Butler, James Shotwell,
Alfred Zimmern, Norman Angell et Gilbert Murr
Murray.

B. LE REALISME

A l’approche de la 2nde Guerre Mondiale, la brèche entre l’utopisme et les


événements internationaux s’agrandissait et les idéaux de ce courant tombaient l’un apr
après
l’autre : l’échec de la Société des Nations (SDN) a remis en question la supposée harmonie
des intérêts, l’autodétermination nationale n’a pas seulement produit que des
gouvernements représentatifs (Allemagne nazi, Union Soviétique), mais les Etats qui avaient
le plus adopté l’utopisme furent ceux
ceux qui vi
violèrent
olèrent ses principes (les
(les Etats-Unis
Etats Unis n'ont jamais
fait part
partie
ie des Etats-membres
Etats membres de la SDN et la Grande Bretagne n'utilisa pas la force
nécessaire pour éviter l'avancée des Etats expansionnistes).
expansionnistes).Ces
Ces événements marquent la
décadence de la phase utopique donnant
donnant lieu à une nouvelle étape caractérisée par la
théorie réaliste des RI dont les caractéristiques sont les suivantes :

- Elle souligne l’importance du pouvoir et de l’intérêt comme facteurs fondamentaux de la


politique internationale et elle définit cet
cette
te dernière comme une lutte pour le pouvoir dans
un environnement anarchique ;
- Elle est conservatrice, prudente, empirique. Elle rejette les préceptes idéalistes et
respecte
specte les leçons de l’histoire ;
- Elle a une approche (vision
(vision) pessimiste de la politique
politique internationale ;
- Elle prône la sécurité nationale et la nécessité de la force milit
militaire
aire pour appuyer la
diplomatie ;
- Elle considère les Etats-nations
Etats nations comme les agents clés du système international.

Elle a suscité dans les universités


universités américaines un intérêt indiscutable pour l’étude des RI.
Certaines des analyses les plus pertinentes à l’époque furent celles de Martin Wight, Georg
Schwarzenberger et Hans Morgenthau, étant toutes basées sur le concept du pouvoir et
fortement enracinées dans la théorie réaliste qui confirmait ces analyses sur la scène
mondial
mondiale.

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2. THEORIE DES RELATIONS INTERNATIONALES


THEORIES

Toute la bibliographie de l'époque ne présentait aucune théorie systématique et pertinente


des RI, ladite bibliographie s'étant le plus accentué sur des sujets spécifiques ou très
partiels. Jusqu’à la fin des années 40 l’évolution de la théorie des RI avait été
particulièrement lente et l’effort pour arriver à une théorie généralisée est apparu récemment
avec le « Grand Débat » entre les réalistes et les iidéalistes.
déalistes. Pendant les années 60 il y a eu
une expansion non négligeable de l’intérêt de l’analyse théorique des RI et on mena des
réflexions à partir des autres sciences avec le but d'expliquer les phénomènes
internationaux. On mit l’accent sur une varié
variété de nouvelles approches en abordant les
questions comme l’environnement, l’intégration régi
régionale,
onale, la course à l’armement, le
contrôle des armes, la prise des décisions, et d’autres sujets relatifs à la politique étrangère
et les RI. Selon le Pr. Abdelhalim
Abdelhalim LARBI
LARBI,, on peut distinguer les doctrines des relations
internationales suivantes :

Les courants réalistes :

 Le réalisme classique :

En référence à des auteurs tels Thucydide ou Aristote, ce courant de pensée cherche à


décrire la simple réalité des relations internationales sans volonté de les améliorer. Les
relations entre Etats, à l’instar des rapports entre les hommes, sont marquées par la «
guerre de tous contre tous » selon Thomas Hobbes ((Lagane, 2016),, cité par l’auteur.

 Le néo
néo-réalisme
réalisme :

Selon Hans Morgenthau, « le réalisme n’est pas dicté par une forme de pessimisme moral
mais plutôt fondé sur une description objective des intérêts des Etats, qui poursuivent
poursuive tous
un même b
but,
ut, la recherche du pouvoir».
pouvoir». La politique étrangère des Etats doit tenir compte
de la nature humaine et de l’égoïsme des intérêts nationaux. (Ph. Morcellin,
Morcellin 2015),, cité par
l’auteur.

L’idéalisme
L’idéalisme:

 Les idéalistes se prononcent pour une conception reposant sur la construction d’une
société internationale instituée sur le droit et non les politiques de force.

 « L’enjeu est de privilégier la coopération entre les Etats, soucieux d’unifier le monde dans
une grande confédération
confédération » (Ph. Morcellin 2015)
2015).

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 Des auteurs tel


telss que David Mitrany et Ernest Haas défendent l’idée dune organisation
internationale, dotée de pouvoirs de police et de jus
justice
tice dépassant
dépassant la souveraineté étatique.

 Ce dépassement de l’Etat par les Organisations internationales (SDN en 1919, ou ONU en


1945, ou encore la CEE en 1957) a pour objectif de promouvoir le règlement pacifique des
conflits et de faire respecter les accords internationaux.

L’école marxiste:
marxiste l’apport
’apport de Karl Marx à l’analyse des relations internationales, apparait
dans sa conception du rôle de l’économie, qui selon lui est la cause des conflits.

 La conception marxiste des relations internationales, analyse la scène mondiale par une
critique du système capitaliste (thèse de Lénine dans L’impérialisme stade suprême du
capitalisme
capitalisme-1917--).
 Cette conception est développée dans les années 1970 par Raul Prebicsh dans sa théorie
de la « dépendance » fondée sur les relations économiques entre Etats.

 La même inspiration marxiste, apparait dans l’œuvre d’Immanuel Wallerstein pour lequel
le « système monde » divise les Etats entre le centre dominant, à savoir l’occident et la
périphérie, qui cherche à s’affranchir.

 Cette interprétation des relations internationales, est à l’origine des résolutions de


l’Assemblée G
Générale
énérale de l’ONU relatives à La souveraineté permanente sur les ressources
naturelles (résolutions n°:1803, 3201, 3202 et 3281) appelant à l’établissement d’un ‘nouvel
ordre économique international ».

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CHAPITRE 2. LE SYSTEME INTERNATIONAL

DEFINITION
Pour définir le système international nous devons d’abord nous intéresser à un autre
concept aussi pertinent, il s’agit de « l’ordre international ». Dallanegra Pedraza le définit
comme un ensemble de règles de jeu qui régulent les relations entre les acteurs et qui se
créent à l’intérieur d'un système international. Le même auteur définit le système
international comme l’ensemble de modèles d’interaction entre les acteurs, qui établissent
les relations de pouvoir belliqueux ou conflictuelles ou non, sselon
elon la compatibilité des
intérêts pour atteindre leurs objectifs. Pour mieux comprendre le concept, nous allons
décrire ses caractéristiques :

- Il n’est pas juridiquement organisé ;

- Il est décentralisé, c’est-à-dire


c’est dire qu’il manque de chef ou d’autorité
d’autorité. De ce point de vue, l’ordre
va être établi en prenant en compte
compte les acteurs du système qui dispose de plus de pouvoir
(ex. les Etats
Etats-Unis,
Unis, la Russie, la Chine, la Grande Bretagne et la France) et le système
international peut acquérir différentes
différentes formes au co
cours
urs du temps ;

- Les relations qui s’y établissent sont celles du pouvoir dans un cadre où les règles sont
établies à partir de la coordination des différents gouvernants, en conséquence les Etats
jouent la double fonction
fonction de législateurs et de juges ;

- Il n’existe aucune puissance qui pourrait jouer le rôle de policier pour exiger le respect des
règles ou qui pourrait sanctionner pour
pour non
non-respect
respect de ces dernières ;

- Il est dynamique et est en constant


nstant mouvement de reconfiguration de ses acteurs.

Pour pouvoir comprendre le système international il faut étudier ses composantes:


composantes

LA STRUCTURE
LES ACTEURS INTERNATIONAUX
INTERNATI ONAUX

Nous parlerons des acteurs dans la prochaine section, pour l’instant nous voulons nous
intéresser à la structure du système international
international.

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1. LA STRUCTURE DU SYSTEME INTERNATIONAL

La structure internationale est la forme qu’adopte le système selon les polarisations


(compétitions) qui ont lieu dans les interactions selon les capacités des acteurs. Cela
implique qu’un changement dans la disposition des acteurs internationaux provoquerait un
changement dans la structure du système international. Au cours de l’histoire,
l’histoire diverses
divers
sortes de configurations (ou structures) se sont succédées
succédé dans le système international et
chacune d'elle dépendait
dépendait de la façon dont se concevaient les relations entre les acteurs.
Raymond Aron, dans son travail « Paix et guerre entre les nations » classifie les systèmes
internationaux en utilisant deux (02) critères: l'idéologie des régimes politiques, et la relation
de forces ou de configuration de pouvoir.
Selon lui, le système international marqué par une conjoncture idéologique peut adopter deux
(02) formes :

- Le système homogène : Aron le définit comme un système où les Etats appartiennent à un


même concept politique. Ce système présente l’avantage d’être stable et modéré, favorise
favori
l’imposition des limites à la violence,
violence , il est prévisible (étant donné que les régimes politiques
obéissent à des règles ou habitudes attendues)
attendues), les
s Etats partagent
partage des valeurs et principes
et l’intention de résoudre des problèmes communs. On peut citer l’exemple du contexte
international du XIXème et après la Conférence de Vienne de 1815.

- Le système hétérogène : il est défini comme ce système où les


les Etats sont organisés selon
des principes opposés et proclament des valeurs contradictoires. Les caractéristiques de ce
genre de système sont radicalement opposées à ceux que présente le système homogène :
les régimes politiques se basent sur des idéologies contraires écartant la possibilité de
prévisibilité, les acteurs principaux se présentent comme des « ennemies » et l’objectif
suprême est la propre sécurité des régimes et la destr
destruction du rival. L’exemple classique est
la période de la Guerre Froide où les Etats
Etats-Unis
Unis et l’Union Soviétique prônaient
prônaient deux
concepts idéologiques et politiques diamétralement opposés : le capitalisme et le
communisme.

D’un autre côté, Aron décrit les modèles de système selon la configuration de la relation de
forces. Dans ce cas nous avons les catégories suivantes :

- Système pluripolaire ou multipolaire : la caractéristique de ce système est que les


principaux acteurs, dont les forces ne sont pas trop iinégales,
s, sont relativement nombreux.
Dans ce modèle la prévisibilité est de mise, la possibilité de conflit diminue et la négociation
doit s’imposer à l’utilisation de la force pour pouvoir maintenir l’équilibre. On peut citer

12
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l'exemple du contexte mondial actuel où les pôles de pouvoir, au niveau économique, se


concentrent aux Etats-Unis,
Eta Unis, à l'Union Européenne, au Japon et en Chine.
Chine

- Le système bipolaire : dans ce modèle deux acteurs dominent leurs rivaux jusqu’au point de
devenir, chacun d’entre eux, le centre
centre d’une coalition, poussant les acteurs secondaires à
être obligés de se ranger dans l’un des blocs, à moins qu’ils aient la chance ou la possibilité
de pouvoir s'abstenir. L’objectif des principaux acteurs est de ne pas se retrouver à la merci
de leur rival et empêcher à ce dernier d’acquérir les moyens supérieurs aux leurs. Les
alliances sont permanentes et il existe un système de récompenses et de sanctions à
l’intérieur de chaque bloc. Dans ce cas encore, on a l’exemple de la Guerre Froide,
Froide de la fin
fi
de la 2nde Guerre Mondiale jusqu’à 1989.

- Le système unipolaire : même


ême si Aron ne le prend pas en compte dans sa classification,
d’autres auteurs y ont travaillé. La caractéristique distinctive de ce système est qu'un acteur
absorbe les autres en les éliminant comme agents internationaux. L’exemple classique est
l’empire romain où les unités politiques étaient conquises et faisaient partie du système
impérial, avec un degré de dépendance mineur ou majeur, mais toutes faisaient allégeance
au même centre hégémonique.

2. L’EQUILIBRE DES FORCES OU DES PUISSANCES


PUISSAN

La théorie traditionnelle, à la foi la plus ancienne, persistante et polémique des Relations


Internationales (RI) est celle de l’équilibre des forces
forces. Cette dernière fut reconnue, au moins
implicitement dans la Grèce et l’Inde antique. Selon Da
David
vid Hume, l’équilibre
l’équilibre des forces a été
pratiqué depuis les temps anciens
anciens jusqu’au XVIIIème siècle entre les Etats-nations
Etats nations vu que
ces derniers cher
cherchent
chent leur sécurité à travers l’équilibre.

DEFINITION

Ce terme a donné lieu à diverses interprétations. Ernest B. Haas a découvert jusqu’à huit
(08) définitions du terme et H. Morgenthau dans son travail « Politique entre les nations »
l’utilise avec quatre (04) approches différentes. Pour Dogherty et Pfatzgraff il est possible de
concevoir l’équilibre des forces aussi bien comme une situation ou condition, qu’une
tendance universelle ou loi de comportement de l’Etat, comme un guide pour l’art de
gouverner, et comme une forme de maintien du système caractéristique de certains types
de systèmes internationaux.

13
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Vu comme une situation


tuation ou condition,
condition, l’équilibre des forces impliquerait un accord ou objectif
où il existe une satisfaction générale de distribution de pouvoir. Vu comme une tendance
universelle ou loi,
loi, l’équilibre des forces indique que dans un système menacé par
l'avènement
nement d'un « perturbateur de l’équilibre » ou comme Kissinger l’appelle, « le pouvoir
révolutionnaire », on formera une coalition qui le contrecarrerait. Comme guide politique,
politique
l’équilibre des forces prescrit aux chefs d’Etats et de gouvernements d’être prêts
pr êts à former
ladite coalition. Enfin, l’équilibre des forces comme un système se réfère à une société
multinationale où chaque partie conserve son identité, intégr
intégrité
ité et indépendance à travers le
processus
ssus d’équilibre.

OBJECTIFS ET FONCTIONS

On a attribué divers objectifs et fonctions


fonctions à l’équilibre des forces depuis la théorie classique
exposée par Bolinbroke, Gentz, Metternich et Castlereagh. On supposait que :

- Elle empêchait l’établissement


l’établissement d’une hégémonie
hégémonie mondiale ;
- Elle préservait les éléments constitutifs du système et le système lui-même
lui même ;
- Elle assurait la stabilité et la sécurité mutuelle d
dans
ans le système international ;
- Elle renforçait et prolongeait la paix en dissuadant la gu
guerre,
erre, c’est-à-dire,
c’est dire, l’existence de la
menace d'une coalition contre l'agresseur.
-
AUTRES APPROCHES

Il y a plusieurs écoles théoriques qui ont abordé le problème du système international et sa


structure. Luciano Tomassini les décrit de façon exhaustive mai
maiss ici nous nous intéresserons
aux principaux
ncipaux points clés relatifs à notre thématique.

- L’idéalisme conçoit un système international garanti par les organismes multilatéraux


multila téraux où
l’équilibre des forces s’établit sur la base de la sécurité collective. Cela implique
mplique une
réduction de la capacité militaire individuelle pour amplifier la formation militaire
internationale avec l’objectif de l’utiliser contre tout membre qui perturberait la paix et la
stabilité mondiale. Il considère qu’il existe des domaines du gouvernement au niveau
international représentés par des
des organismes politiques mondiaux qui englobent
englobent toutes les
nations – Société des Nations, Nations Unies –.

- Le réalisme
réalisme,, qui considère que le système qui régit le système international c'est
l'anarchie, qu'il n'existe pas de régulation claire au niveau international ni un pouvoir qui
puisse la faire respecter et que les parties cherchent l’équilibre pour assurer la paix et la

14
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stabilité. Le système est hiérarchisé selon les attributs de pouvoir de chaque Etat – que
l’on considère comme les principaux acteurs – et l’agenda international est reparti dans les
questions de Haute politique – politiques, militaires, et de sécurité – et de Basse politique
– économiques, commerciales, environnementale, etc. – .

- Le fonctionnalisme ou théorie de l’interdépendance


l’interdépendance,, qui conçoit le système comme
l'intégration de différents segments des Etats nationaux avec des intérêts spécifiques. On
parle ici d’un monde transnationalisé et de l’interdépendance qu
quii s’établie entre les parties.
Le centre du pouvoir est multipolaire et l’agenda international est plus complexe, grand et
déhiérarchisé. Il existe non seulement des nouveaux, mais également une multiplicité
d'agents et la relation qui s'établit entre eux est une coopération fluide.

- Le structuralisme,
structuralisme, de tendance marxiste (même si tout le structuralisme n’est pas
marxiste) et à l’intérieur de laquelle se trouve la théorie de la dépendance et
l'impérialisme, il décrit le système international comme une structure rigide et hiérarchisée.
Les Etats peuvent appartenir à deux groupes : les impérialistes ou dominants et les
colonisés o
ouu dépendants. L’ordre obéit aux règles imposées par le premier groupe d’Etats
et c’est le facteur économique qui établit ladite structure hiérarchique et irréversible. Les
Etats impérialistes (les Etats du centre) dominent la majorité des Etats exploités de
d la
périphérie
périphérie.
-
3. LES ACTEURS INERTNATIONAUX

Dans toutes les sciences sociales il est nécessaire de choisir un point d’appui pour
commencer l’étude. Dans les RI cela devient compliqué vu que le champ est assez vaste et
il existe beaucoup de niveaux d’analyse
d’anal yse ou « d’acteurs
d’acteur » où nous pouvons centrer notre
attention. D’autre part, il faut tenir compte que chaque école théorique met l’accent sur
certains de ces acteurs.

LES ACTEURS INTERNATIONAUX : DEFINITION

Pour commencer, nous allons définir l’acteur international selon l’auteur Guillermo M. Figari,
comme ces groupes ou entités qui ont une influence – majeure ou mineure – dans la prise
de décisions sur des faits ou événements qui traversent la frontière d'un Etat. Nous allons
voir dans les lignes suivantes, les différents types d’acteurs, allant des plus petits au plus
puissant
puissants,, il s’agit de tous ceux
ceux qui pourraient remplir la fonction d’acteur.

15
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1- LES INDIVIDUS

L’idée que les individus peuvent être considérés comme des acteurs internationaux est
rejetée par la majorité des théoriciens des RI et, même si dans certains cas on a focalisé les
études sur des leaders ou les attitudes des votants sur les questions internationales,
inter nationales, en
général on les classe en tant que sous-
sous-groupe
groupe à l'intérieur de l'Etat.
l'Eta . En plus,
plus les autorités
juridiques leur ont refusé le statut de sujet de droit international. Cependant, certains auteurs
considère
considèrent
nt qu’il est fondamental de regarder les individus comme des acteurs comme toute
autre théorie sociale, car selon eux,
eux, ces derniers sont réels
réels.

Le Pr. LARBI Explique également dans son cours que :

 Traditionnellement, l’individu, était ignoré par le droit international classique.


classiqu e. Dans
une société essentiellement interétatique l’individu ne pouvait agir par lui-même
même hors
de la tutelle étatique. La protection diplomatique était le seul moyen, certes aléatoire
et conditionnel, pour un individu atteint dans ses droits par un État étranger,
ét ranger, d’obtenir
réparation par l’intermédiaire
l’intermédiaire de son État de nationalité ;
 Cette incapacité juridique internationale de l’individu a été partiellement remise en
cause dans quelques cas aux circonstances exceptionnelles ;
 Les textes qui répriment l'esclavage.
l'esclavage. Son interdiction remonte à l'acte du Congrès de
Vienne en 1815, et qui fut repris par la suite dans d'autres textes.
 Les conventions du droit humanitaire en période de conflits armés concernant la
protection des combattants blessés, des prisonniers et des populations civiles.

La première convention adoptée en la matière fut celle de Genève du 22 aout 1864 relative
à l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées de campagne ». Remaniée
en 1907 puis en 1929, elle est devenue la conventi
convention
on I de Genève du 12 aout 1949.

La brèche ouverte par le droit humanitaire dans le mur de la souveraineté de l’État a permis,
après la seconde guerre mondiale, d’étendre la protection du droit international aux individus
en temps de paix. Mais, également d
dee les tenir pour responsables d’actes fautifs de
caractère international (LARBI, 2017).
2017). Suite aux atrocités de la seconde guerre mondiale, le
droit international des droits de l’homme s’est développé à un rythme saisissant. C'est ainsi
que plusieurs textes sont venus placer le concept des droits de l’homme dans les exigences
internationales (LARBI, 2017).

16
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2 LES GROUPES INFRANATI


2- INFRANATIONAUX
ONAUX

A l’intérieur de ces groupes se trouvent les partis politiques, les groupes d’intérêts de type
non gouvernemental, les médias de communication etc. Même si les théoriciens ne
concentrent pas leur attention sur eux, ils ne peuvent pas nier l’importance de ces derniers
du fait du lien étroit qui existe entre la politi
politique
que interne et internationale. Un exemple pourrait
être l’effet
effet qu’aurait dans un système parlementaire, une minorité ethnique sur la politique
étrangè
étrangère
re de son pays
pays (quand les votants grecs demandèrent au Congrès de couper l'aide à
la Turquie pour avoir envahi Chypre en 1974)).

3
3- LES ETATS

Il faut dire qu’il e


existe
xiste ce qu’on appelle généralement les acteurs étatiques de la société
internationale. LARBI (2017) explique que la société internationale est aujourd’hui composée
de deux principaux acteurs étatiques. D’une part, les Etats, sujets originaires détenant une
u
compétence générale et les organisations internationales, sujets dérivés exerçant une
compétence spécialisée, d’autre part. La structure de la société internationale est basée sur
la notion d'Etat. En effet, notre société est une société interétatique. L’Etat est ainsi
considéré comme un acteur originaire, traditionnel et dominant du système international. La
prolifération des États, notamment après la seconde guerre mondiale et la fin de la guerre
froide, a dévoilé leur réalité multiforme et complexe (LARBI 2017).
2017)

Les prérequis à l’existence d’un Etat :

- Le territoire
territoire: est indispensable à l’existence de l’État. C’est l’espace sur lequel il exerce ses
pouvoirs souverains et exclusifs. Il ne peut y avoir d’État sans territoire (LARBI, 2017) ;
- La population : est constituée par l’ensemble de personnes résidantes sur le territoire
étatique. Elle englobe aussi bien les nationaux que les étrangers, qui se trouvent dans une
situation juridique différente (LARBI, 2017) ;
- Un gouvernement: c’est-à-dire
c’est e une autorité politique qui exerce le pouvoir sur le territoire
territ oire et la
population, représente le troisième élément constitutif de l’État. Cette autorité permet à l’État
d’avoir le monopole du pouvoir de coercition nécessaire au respect des règles édictées, et à
l’exécution des décisions prises LARBI, 2017) ;
- La reconnaissance internationale: elle constitue la condition d’exercice des compétences
internationales de l’Etat. La reconnaissance est exercée selon deux formes : d’État et de
gouvernement. La reconnaissance
reconnaissance d’État est l’acte par lequel un sujet international, et en
particulier un État, vient constater officiellement l’existence d’un nouvel Etat sur la scène

17
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internationale (LARBI, 2017).. Cet acte discrétionnaire peut être effectué selon diverses
modalités
lités : explicite ou implicite ; individuelle ou collective.. Comme Il revêt une grande
importance en apparaissant comme l’invitation d’un État à développer des relations
diplomatiques avec le nouvel État. A titre d’exemple, la reconnaissance par la communauté
communa
internationale du Sud-Soudan
Sud Soudan suite à la proclamation de son indépendance du Soudan le 09
juillet 2011 (LARBI,, 2017).

Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de


gouvernement d’un Etat,
Etat, en dehors des règles constitut
constitutionnelles
ionnelles prévues (coup d’Etat, une
révolution, o
ouu tout autre événement). Par exemple, la reconnaissance du gouvernement
tunisien suite à la révolution de 2011 (LARBI, 2017).

LES FORMES D ’ORGANISATION DE L’ÉTAT

On distingue deux grandes formes d’organisation de l’État : l’État unitaire d’un côté et les
États composés de l’autre côté avec leurs trois formules : les unions d’États, la
confédération et le fédéralisme. Cependant, à l’heure actuelle, en raison de l’inexistence
l’in existence de
la première formule et de la rareté de la deuxième formule, nous nous contenterons de
l’étude du fédéralisme (LARBI, 2017).

L’ÉTAT UNITAIRE

L’État unitaire correspond à la forme d’État


d’ État qui ne connaît qu’une seule autorité juridique et
politique,
ue, détenant l’ensemble de ses compétences sur son territoire, régie par un seul et
même droit (LARBI, 2017).

L’ÉTAT FEDERAL

L’État fédéral est une association d’États fédérés (États fédérés aux Etats-Unis,
Etats , Lander en
Allemagne, Cantons en Suisse, ou provinces au Canada), qui ont décidé volontairement
d’abandonner une partie de leurs compétences au profit du regroupement qu’elles ont
constitué. L’union fédérale résulte le plus souvent d’une constitution adoptée par une
assemblée constituante, et ratifiée
ratifiée par les entités fédérées (LARBI, 2017). Cela donne lieu à
la création d’une nouvelle collectivité étatique, superposée aux États fédérés, portant le nom
de l’État fédéral. Une vingtaine de nations, ont adopté cette forme d’État. Il s’agit entre
autres, des États-Unis
Unis d’Amérique, du Canada, de la Suisse
Suisse, de l’Allemagne, du Brésil, des
Émirats arabes unis, du Nigeria, ou encore de l’Inde (LARBI, 2017).

18
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Les théoriciens réalistes sont ceux qui mettent le plus l’accent sur le rôle de l’Etat. Bien qu’ils
reconnaissent l’existence d’autres acteurs ils considèrent que ces derniers, directement ou
indirectement se trouvent
trouvent subordonnés aux Etats et qu’ils tiennent leur existence des Etats
ou du degré jusqu’auquel ils peuvent
peuvent influencer les politiques ou le comportement
comportement des Etats.

Marcel Merle définit l’Etat comme une entité basé sur la concordance de trois (03) éléments
matériels – un territoire, une population et un gouvernement – et la reconnaissance de ces
trois éléments par le reste de la communauté intern
internationale.
ationale. Bien que les Etats aient les
mêmes droits, de fait ils présentent des différences qui nous montrent la diversité du
phénomène étatique. Plusieurs auteurs comme Hans Morgenthau et Frederick Hartmann
ont réalisé des études sur les éléments de pouvo
pouvoir
ir national et comment ces derniers
influencent la scène internationale, certains d’entre eux sont : la démographie, la
géographie, l‘économie, la science et la technologie… la puissance militaire
ilitaire (typologie selon
Hartmann).

Ces différences entre les Etats révèlent une certaine « hiérarchie » au niveau international
qui les positionne dans des secteurs et fonctions différentes dans la scène mondiale. Aussi,
nous pouvons trouver :

- Ces Etats qui ont une fonction


fonction mondiale et intervienne à tous les niveaux (politique,
(pol
économique, diplomatique, etc.) et dans tous les domaines du globe ;

- Ceux qui ont une influence dans un secteur particulier ou spécifique des RI et qui peuvent
étendre leur jeu dans une partie
partie du tableau mondial ;

- Les leaders régionaux qui ont une influence ap


appréciable
préciable sur les Etats voisins ;

- Ces Etats qui ont une fonction locale, laquelle fonction est en rapport avec la préservation
de leur indépendance et la protection de leur territoire.

Actuellement on doit prêter une attention particuli


particulière
ère au rôle que jouent les blocs des Etats
(Union Européenne, Mercosur, NAFTA, Union Africaine etc.) ou les associations de forces
entre les petits Etats qui ont des intérêts communs (comme l'Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole),
Pétrole) étant donné que cette instance
instance de coopération peut les mettre
dans une situation beaucoup plus favorable dans la scène internationale.

19
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4- LES GROUPES TRANSNATIONAUX ET LES ORGANISATIONS NON ETATIQUES

Par leur nombre, leur compétence technique, leur poids politique ou leur capacité de
mobilisation, les organisations non gouvernementales (ONG) sont progressivement
devenues des acteurs incontournables de la vie internationale. Les ONG expriment une
solidarité transnationale qui se manifeste dans des domaines très variés (culturel,
( culturel, social,
politique, technique, sanitaire, humanitaire, sportif, touristique, syndical, scientifique, etc.
etc
(LARBI, 2017).

Ici on peut regrouper toutes les entités (politiques, économiques, religieuses, commerciales
etc.) qui opèrent de façon transnationale et qui n’ont pas les gouvernements ou leurs
représentants parmi leurs membres. Certains exemples sont : l’église catholique, le parti
communiste, les groupes terroriste internationaux, des organisations internationales non
gouvernementale, etc.
e

Marcel Merle définit les organisations internationales non gouvernementales (ONG) comme
tout groupe, association ou mouvement constitué durablement par des particuliers
appartenant à différents pays avec la finalité d'atteindre des objectifs non lucratifs.
lucr . Quelques
traits spécifiques de ce phénomène sont l’initiative privée, la solidarité entre les particuliers
de différents pays et une organisation durable qui permet aux membres de participer à la
dynamique de la société internationale. On doit considérer
considérer comme caractéristiques
importantes leur emplacement géographique, leur taille, structure et objectifs.

Les ONG ne possèdent aucun statut juridique conforme à leur nature et fonctions et en
général, elles doivent se conformer à la législation du pays où elles résident. Dans la
majorité des cas, elles ont une relation fluide avec les Etats et les organisations
gouvernementales internationales.

La compagnie multinationale est l’un des phénomènes qui a attiré l’attention des théoriciens
ces dernières a
années
nnées et qui se retrouvent également dans cette catégorie. Contrairement
aux Etats elles ne considèrent pas les frontières comme une limite pour leur champ
actionnel et se préoccupent plus de leurs profits que de la politique. Entre autres, nous
pouvons n
nommer
ommer General Motors,
Motors, Westinghouse, Sony et Royal Dutch,, Coca Cola, Shell,
Microsoft Corporation comme des firmes transnationales et des agents importants parmi les
acteurs internationaux.

20
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LE DOMAINE DES COMPET ENCES DES ONG


COMPETENCES

Afin d’améliorer les conditions matérielles, intellectuelles et spirituelles de l’homme, mais


aussi son environnement, les ONG interviennen
interviennentt dans des domaines aussi divers que la
culture, la science, l’écologie, le désarmement, les droits de l’homme et l’économie (LARBI,
2017).

Il existe des ONG dans les domaines de la protection de l’environnement (Greenpeace), de


la protection et promotion des droits de l’homme (Amnesty international, la commission
internationale des juristes, la fédération internationale des droits de l’homme),
l’hom me), humanitaire
(le Comité International de la Croix-Rouge,
Croix Rouge, Médecins sans frontières, médecins du monde),
syndical (la confédération mondiale du travail, la fédération syndicale mondiale), politique
(l’International socialiste, l’Union libérale mondiale), ou sportif (le Comité International
Olympique et les fédérations internationales sportives reconnues par le CIO) (LARBI, 2017).

5- LES GROUPES INTERNATIONAUX ET LES


ORGANISATIONS ETATIQUES

Michel Virally a proposé de définir l’organisation internationale comme « Une association


d’États, établie par accord entre ses membres, et dotée d’un appareil permanent d’organes
assurant leur coopération dans la poursuite des objectifs d’intérêts communs » (LARBI,
2017).

Nous examinerons dans cette section


section les organisations internationales à vocation
universelle réunies dans le cadre
cadre du système onusien et celles à vocation continentale ou
régionale.

LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


INT ERNATIONALES A CARAC
CARACTERE
TERE UNIVERSEL

La coop
coopération
ération universelle est rendue possible au sein du système onusien qui englobe
l’ONU avec ses organes principaux et subsidiaires, ainsi que les institutions spécialisées qui
lui sont rattachées. L’ONU a été instituée avec l’adoption de la Charte de San Francisco, le
26 juin 1945, après l’échec de la SDN dans sa mission de maintien de la paix et de la
sécurité
ité internationales. On examinera dans un premier temps les institutions
institutions mises en
place par l’ONU afin de mettre en œuvre les principes juridico-politiques
juridico politiques qui régissent
régisse la
société internationale (LARBI, 2017).
2017)

21
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LA COMPOSITION DE L ’ONU

L’ONU est constituée de six organes principaux, institués par la Charte elle-même,
elle même, et d’un
nombre indéterminé d’organes subsidiaires, créés par les organes principaux et soumis à
leur contrôle (article 7). Les institutions
institutions spécialisées gardent une certaine indépendance vis-
vis
à-vis
vis de l’ONU, mais elles lui sont rattachées par accords. D’autres organisations
autonomes, comme l’OMC et l’AIEA sont liées à l’ONU, sans avoir la qualité d’institutions
internationales (LARBI, 2017)
2017).

LES PRINCIPAUX ORGANE


ORGANES

LE CONSEIL DE SECURITE

Le Conseil de S
Sécurité
écurité (CS) est un organe restreint et permanent, pouvant siéger à chaque
fois que la paix et la sécurité internationales sont menacé
menacées.. Il est constitué de 15 membres,
dont cinq (la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni
Royaume et les États-
États-Unis)
Unis) occupent un
siège permanent ; les dix autres membres non permanents sont élus pour un mandat de
deux ans par l’AG. (Ils sont renouvelés
renouvelés par moiti
moitiéé chaque année).
année). Les décisions du CS sont
adoptées par un vote affirmatif de 9 membres sur les 15, lorsqu’il s’agit de questions de
procédure (article 27, alinéa 2). Pour toutes les autres questions, les décisions sont prises
par un vote affirmatif de 9 de ses membres, comprenant les voix de tous les membres
permanents (article 27, alinéa 3). C’est le fameux « droit de veto » (LARBI, 2017).

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL (ECOSOC)

Le Conseil Economique et Social


Social est pla
placé
cé sous l'égide de l'Assemblée Générale
Généra des
Nations U
Unies
nies et a un rôle consultatif concernant les questions de coopération économique
et sociale internationale. Il se compose de 54 membres, élus par l’Assemblée Générale
Générale pour
un mandat de 3 ans avec renouvellement par tiers chaque année. Le ch
choix
oix des membres se
fait sur la base de la répartition
répartition géographique (LARBI, 2017).

LE CONSEIL DE TUTELLE

Constitué de 15 membres, le Conseil de Tutelle était chargé de la supervision internationale


internationale
des onze territoires placés sous tutelle internationale. E
Enn 1994, date d'indépendance de
Palau, dernier territoire sous tutelle des Nations Unies, le Conseil a modifié son règlement
intérieur de façon à pouvoir se réunir lorsque les circonstances l’exigent (LARBI, 2017).
2017)

22
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LA COUR INTERNATIONALE DDEE JUSTICE

La Cour internationale de justice (CIJ), est l’organe judiciaire principal des Nations Unies. La
Cour dont le siège est à La Haye, est composée de 15 juges indépendants, de nationalités
différentes, élus pour neuf ans, rééligibles et renouvelables par tiers tous les
l es trois ans
(LARBI, 2017).

LE SECRETARIAT GENERAL

Le Secrétariat G
Général
énéral est un organe adminis
administratif
tratif composé d’un Secrétaire Général,
Général, et d’un
personnel de fonctionnaires internationa
internationaux
ux (article 97). Le Secrétaire Général
Général est désigné à
la majorité
jorité des 2/3 par l’Assemblée Générale
Générale sur recommandation du Conseil de Sécurité.
Sécurité. Il
est titulaire d’un mandat de 5 ans renouvelable. En sa qualité de plus haut fonctionnaire
fonctio nnaire de
l’ONU, le Secrétaire Général
Général dirige le Secrétariat, dont il nomme le personnel. Il met en
œuvre
vre les programmes et politiques arrêtés par les différents organes de l’ONU. En plus de
ses fonctions administratives
administratives et techniques, le Secrétaire G
Général
énéral exerce des fonctions
politiques et diplomatiques (LARBI, 2017).

LES ORGANES SUBSIDIAI


SUBSIDIAIRES

Les organes subsidiaires sont créés par les organes principaux de l’ONU, auxquels ils sont
soumis hiérarchiquement. L’article 7§2 de la Charte prévoit cette possibilité qui incombe
inco
expressément à l’Assemblée Générale
G ale (art. 22) ou au Conseil de S
Sécurité
écurité (art. 29), ainsi
ain
qu’à tout autre organe principal (art. 6
68)
8) comme le Secrétariat Général et le Conseil
Economique et S
Social.
ocial. La création des organes subsidiaires, répond au souci de mieux
adapter la structure de l’organisation, aux exigences requises pour l’accomplissement
l’accomplissem ent de sa
mission. A cet effet, de nombreux organes subsidiaires ont été institués dans des domaines
variés (LARBI, 2017).
2017)

23
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QUELS SONT CES ORGANE


ORGANESS SUBSIDIAIRES ?

Assemblée Général Conseil Economique et Social Conseil de Sécurité


Commission
ommission de conso
consolidation
lidation de la Comité chargé des ONG Commission de contrôle, de
paix vérification et d'inspection
des Nations Unies
Commission du désarmement Commission économique pour l’Afrique Fond d’indemnisation des
Nations-Unies
Nations
Commission des Nations Unies Fond des Nations
Nations-Unies
Unies pour l’enfance Tribunal pénal international
pour le droit commercial pour l'ex-Yougoslavie
l'ex Yougoslavie
international (CNUDCI)
Comité contre la torture Programme des Nations
Nations-Unies
Unies pour le Tribunal pénal international
développement pour le Rwanda
Comité pour l'élimination de la Programme des Nations
Nations-Unies
Unies pour Tribunal spécial pour la
discrimination raciale l’environnement Sierra Leone
Conseil des droits de l'homme Programme alimentaire mondial

Afin de mener à bien les missions qui lui sont imp


imparties,
arties, l’ONU dispose en plus des organes
subsidiaires d’un réseau d’institutions internationales qui ont un régime particulier.

LES INSTITUTIONS SPEC


SPECIALISEES

En dépit de leur appartenance


appartenance à « la famille » des Nations U
Unies,
nies, les institutions
spécialisées sont des organisations internationales intergouvernementales autonomes.

Les caractéristiques générales des institutions spécialisées sont précisées à l’article 57§1 de
la Charte qui stipule que: « les diverses institutions spécialisées créées par accords
intergouvernementaux, et pourvues aux termes de leurs statuts d’attributions internationales
étendues, dans les domaines économique, social, de la culture intellectuelle et de
l’éducation, de la santé publique et autres domaines connexes, sont reliées à l’Organisation
l’ Organisation
conformément aux dispositions de l’article 63 » (LARBI, 2017).
2017).

CLASSIFICATION ET ROL
ROLEE DES INSTITUTIONS SPECIALISEES
S PECIALISEES

Il existe actuellement 17 institutions spécialisées, qu’on peut classer en quatre domaines de


compétences.

Les institutions spécialisées


spécialisées exerçant une activité en matière de communication
internationale
internationale. L’Union postale universelle (UPU) créée en 1874 ; l’Union internationale des
télécommunications (UIT) établie en 1932 ; l’Organisation de l’aviation civile internationale
(OACI) instituée en 1944 ; l’Organisation météorologique mondiale (OMM) créée en 1878 ;
l’organisation maritime internationale (OMI), dénomination nouvelle, en 1975, de

24
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l’organisation intergouvernementale consultative de la navigation maritime, créée en 1958


(LARBI,
BI, 2017)
2017).

LES INSTITUTIONS SPECIALISEES


SPEC IALISEES EXERÇANT UN
UNEE ACTION SOCIALE

L’Organisation internationale
internationale du travail (OIT), créée par le traité de Versailles en 1919 ;
l’Organisation mondiale de la santé (OMS), instituée en 1946.

LES INSTITUTIONS SPECIALISEES


SPEC IALISEES EXERÇANT
EX ERÇANT UNE ACTIVITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
FINANC

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (sigle anglais FAO) instaurée en 1945 ; le


Fonds monétaire international (FMI) créé à Bretton Woods en 1944 ; la Banque
international
internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), établie aussi en 1944 ; la
Société financière internationale (SFI) instituée en 1956 et rattachée à la BIRD ;
l’Association internationale de développement (AID) créée en 1960, elle aussi, filiale de la
BIRD ; le Fonds international
international de développement agricole (FIDA) établie en 1976 ;
l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) instituée
ins tituée en
1966 par l’Assemblée Générale
Générale en tant qu’organe subsidiaire autonome et a été transformé
en 1979 en institution spécialisée
spécialisée (LARBI, 2017)
2017).

LES INSTITUTIONS SPECIALISEES


SPEC IALISEES EXERÇANT UN
UNEE ACTIVITE CULTURELLE
CULTURELL E ET SCIENTIFIQUE

L’organisation des Nations-Unies


Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (sigle anglais
UNESCO) créée en 1945 ; l’Organisation mondiale du touris
tourisme
me (OMT) résulte de la
transformation en 1970, en institution internationale d’une organisation non
gouvernementale, l’Union internationale des organisations officielles du tourisme;
l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) instituée en
e 1967 (LARBI,
2017).

LES ORGANISATIONS AUT


AUTONOMES
ONOMES

D’autres organisations internationales comme l’Agence internationale de l’énergie atomique


(AIEA) créée en 1956, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)
institué en 1949, ou l’Organisation
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui lui a succédé en 1995,
sont considérées comme des organisations autonomes.

En dépit de leur appartenance au système onusien, ces organisations internationales ne


sont pas des institutions spécialisées de l’ONU au sen
senss de l’article 57 de la Charte.
Charte

25
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LES PRINCIPES POLITIC


POLITICO-JURIDIQUES DE L ’ONU

Les relations internationales sont régies par des règles générales de caractère politique et
juridique, qui constituent aujourd’hui « les principes de base de la Société internationale ».

LES PRINCIPES D ’ORIGINE ANCIENNE

Considérés parmi les moins contestés, ces principes issus des relations interétatiques
modelées par la paix de Westphalie (1684) sont : le principe de l’égalité des États, le
principe de non-intervention
intervention et le principe de bonne foi (LARBI, 2017).
2017)

LES PRINCIPES ISSUS DDE LA CHARTE DES NATIONS UNIES

Parmi ces principes proclamés dans le chapitre premier de la Charte de San Francisco, on
peut citer : le principe de la coopération internationale, le principe de l’interdiction du recours
à la force, et le principe du règlement pacifique des différends (LARBI, 2017).
2017)

LES PRINCIPES EN DEVE


DEVENIR

L’évolution contemporaine des relations internatio


internationales
nales a contribué à l’apparition d’autres
principes encore en gestation. Ils constituent en fait des prémisses de principes de droit
international, dictés par l’actualité et par l’urgence pour répondre à des questions difficiles
qui n’ont pas encore été résolu
résolues
s au plan international. Il s’agit de deux « principes » :
l’ingérence humanitaire et la responsabilité pénale internationale 2 (LARBI, 2017).
2017)

LES ORGANISATIONS A CARACTERE


C ARACTERE CONTINENTAL OU REGIONAL

Les organisations régionales peuvent être définies comm


commee des organisations internationales
qui ne sont ouvertes qu’à des États liés par une solidarité déterminée. Cette solidarité peut
être géographique (OEA, UA, UE),
UE), linguistique et ethnique (ligue des États arabes)
religieuse (Organisation de la Conférence IIslamique),
slamique), politique et militaire (OTAN, UEO),
économique (UE, AELE, NAFTA).

2
Règle du droit international aux termes de laquelle tout auteur d’un fait qui constitue une infraction
internationale est responsable de ce chef et est passible d’un châtiment qui est prononcé, selon le cas par un
tribunal interne ou une juridiction pénale internationale. Le principe de responsabilité pénale est né avec la
première incrimination internationale : la piraterie. Il s’applique surtout à des personnes physiques même
lorsqu’elles sont des responsables
responsables de l’Etat.

26
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L’UNION AFRICAINE

 L’Union africaine a succédé à l’OUA, le 26 mai 2001. Elle a été unanimement proclamée au
Sommet de Lusaka (Zambie), en juillet 2001, qui a en même temps adopté le Nouveau
partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
 La nouvelle organisation africaine a été conçue de façon à pallier les insuffisances de
l’OUA.
 A cet effet, l’UA a été dotée d’une nouvelle structure, qui rappelle celle de l’Union
Européen
uropéenne.
ne. Elle est constituée de 17 o
organes
rganes dont la Banque Centrale Africaine ; le
Conseil Economique, Social et Culturel ; le Parlement A
Africain
fricain ; la Conférence de l’Union ;
le Conse
Conseilil Exécutif ; le Comité des Représentants P
Permanents
ermanents (COREP) ; et la
Commission
Commission.

LES REGROUPEMENTS ECO NOMIQUES SOUS -REGIONAUX


ECONOMIQUES

Les organisations économiques africaines sous


sous-régionales
régionales sont nombreuses. Des unions
économiques ont été instituées en Afrique du Nord (UMA), en Afrique occidentale
(CEDEAO, UEMOA), ainsi qu’en Afrique central
centralee et australe (CEEAC, CEMAC, COMESA,
SADC), cependant leur multiplicité ne témoigne guère en faveur de leur efficacité (LARBI,
2017).

Guillermo Figari définit les organisations gouvernementales internationales comme des


accords gouvernementaux entre deux ou
ou plusieurs Etats, qui ont le besoin de se regrouper
pour atteindre des objectifs communs relatifs au maintien de la paix et la sécurité
internationale, ou à l'économie, la politique, le social, la culture ou la technologie etc., ou
alors tous ces domaines précités tous réunis, et que pour atteindre ces objectifs ils peuvent
compter sur les moyens juridiques, diplomatiques, économiques et y compris militaires et
adoptent généralement une structure organique permanente
permanente.. Le même auteur distingue
plusieurs typ
types
es d’organisations gouvernementales internationales et les classifie de la façon
suivante:

- Les organisations à vocation universelle qui englobent tous les Etats et leurs activités
essayent d’aborder tous les domaines possibles – de la paix et la sécurité internationale à
la coopération dans divers champs –.. Les exemples
exemples par excellence sont la Société des
Nations et lles
es Nations Unies ;

- Les organisations de caractère limité, que ce soit à cause du nombre d’Etats-membres


d’Etats membres qui
les intègrent, ou leurs champs d'activités ou pour les deux raisons ;

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- Les organisations à vocation universelle quant à leurs membres mais limitées quant à leurs
activités. Dans cette catégorie on retrouve les organismes spécialisés des Nations Unies ;

- Les organisations à vocation universelle quant à leurs membres mais limitées quant à leurs
activités. Elles abordent les questions de défense régionale et la coopération mutuelle mais
sont circonscrits à un nombre déterminé de membres, par exemple l’Organisation
l’Or ganisation des
Etats Américains ;

- Les organisations
organisation à vocation limitée quant à leurs activités et à leurs membres. Un
exemple est l’Association Américaine de Libre Echange : elle est limitée quant à ses
membres puisque ne peuvent y participer que les Etats de l’Amérique latine, mais aussi
aus
limitée quant à ses activités étant donné qu'elle s'occupe de la coopération économique
des Etats de cet espace communautaire.

AUTRES APPROCHES

Il n’existe pas une liste « officielle » d’acteurs internationaux et, comme nous avons été
clairs dès le début de ce séminaire,
séminaire, chaque école théorique aura tendance à souligner
l’importance de certains de ces acteurs:

- L’Idéalisme examine non seulement l'Etat mais aussi les autres agents internationaux et
l'importance que ces derniers occupent sur la scène mondiale tout en insistant que leur
existence dérive des
des individus qui les constituent ;

- Le réalisme considère l’Etat-nation


l’Etat nation comme l’agent unitaire et rationnel qui cherche son
propre intérêt (défini en termes de pouvoir).Ce dernier occupe le centre d'une
d'un e société
internationale anarchique et d'auto-assistance
d'auto assistance où les relations qui s'établissent entre les
parties sont compétitives et conflictuelles (dans la majorité des cas), la sécurité est l'objectif
suprême et l'utilisation de la force militaire est le p
prin
rincipal
cipal recours pour l’atteindre ;

- Les pluralistes et les théoriciens de l’interdépendance, au contraire, considèrent qu’ils


existent plusieurs acteurs internationaux et centre
centrent leur analyse sur le phénomène des
compagnies multinationales, les organisations internationales, les groupes terroristes et
l’interdépendance économique,
économique taxant
axant les réalistes d'être limités et simplistes dans leur
approche. Ils prônent le fait que les relations
relations qui s’établissent entre les acteurs ne sont pas
toujours conflictuelles et qu’ils peuvent avoir les mêmes intérêts - identité d'intérêts -. Ils
minimisent l’importance de la force militaire et rejette l’existence d’une rigide hiérarchie
internationa
internationale ;

28
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- Les marxistes mettent l’accent sur les structures et les processus globaux (qu’ils soient
« capitalistes » ou non) considérant que ces derniers prédominent sur les Etats et qu'ils
constituent le vrai niveau
niveau d’analyse ;

Malgré les différences théoriques


théoriques que suscitent l'étude des RI, nous ne devons
négliger aucune de ces variables vu que d'une manière ou d'une autre, toutes influencent la
scène internationale et sont d'importance capitale à l'heure de prendre des décisions et
d'adopter des me
mesures.
sures.

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CHAPITRE 3. LA DIPLOMATIE

INTRODUCTION

A un certain moment de notre vie nous avons entendu parler de fonctionnaires


diplomatiques et de consuls ; et immédiatement certaines interrogations nous viennent à
l’esprit : qu’est
qu’est-ce
ce que c’est un agent diplomatique ? C’est quoi un consul ? Que font-ils
font ?
Qui les nomment ? A quoi servent-ils
servent ? (Una Introducción a la Diplomacia, 2012).

Les Etats qui constituent la communauté internationale ne peuvent pas vivre isolés ; ils
doivent et ont besoin d’établir des liens entre eux. On définit l’Etat comme la Nation
Nati
politiquement organisée. Ses exigences sont :

a) une population,

b) un territoire,

c) une organisation politique

d) l’indépendance.

L’organisation politique d’un Etat se trouve dans sa constitution.

Le territoire est un élément très important. Une grand


grandee partie des différends historiques
entre les Etats a pour origine les conflits sur les frontières et les territoires (Una Introducción
a la Diplomacia, 2012).

Tout Etat détermine par son action internationale, ce qu’on appelle « Politique Etrangère »,
qui renvoie à l’ensemble des objectifs que le pays se fixe pour son action internationale,
avec un ordre de priorité. L’action que l’Etat entreprend pour atteindre de tels objectifs est
connue comme étant sa « diplomatie ». Le Droit Diplomatique est la « science
nce » dans
laquelle est régie cette activité et la « pratique diplomatique » est « l’art » de conduire les
Relations Internationales en respectant les principes du « Droit Diplomatique ». Cette
« science » et cet « art » sont les éléments de base à l’idée que la diplomatie doit toujours
être entre les mains de professionnels qui ont consacré leurs vies à les connaître et à les
approfondir (Una Introducción a la Diplomacia, 2012).

La diplomatie est l’une des fonctions les plus nobles et glorieuses que peut exercer un être
humain. Pour tout quelconque individu, servir son pays et le représenter à l’étranger
implique un certain nombre d’obligations importantes. Tout au long de l’histoire, la
communauté internationale s’est efforcée à renforcer et à réglementer les pratiques

30
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diplomatiques et consulaires en codifiant les usages coutumiers jusqu’à arriver à la création


des conventions mondiales sur les relations diplomatiques et relations consulaires (Una
Introducción a la Diplomacia, 2012).

Ce séminaire n’aborde
n’aborde que les aspects pratiques de l’action diplomatique. A aucun moment
nous ne nous intéresserons aux considérations relatives à la fonction consulaire.
Cependant, ces aspects pratiques doivent être en accord avec les principes établis par la
coutume intern
internationale
ationale et les conventions internationales qui se négocièrent à la base dans
la deuxième moitié du 20ème siècle et qui donnent un cadre légal aux activités diplomatiques.

Charles Rousseau définit la population comme « l’ensemble des individus qui sont unis
un à un
Etat par un lien juridique et politique ».

Le territoire, qui est un élément très important fait référence à l’aspect physique qui est
compris entre les frontières qui séparent un Etat de ses voisins. Dans ce territoire s’exerce
une souveraineté totale. Cette souveraineté s’étend jusqu’aux frontières
frontièr es précitées –
lesquelles frontières sont établies par le moyen d’un procédé de « délimitation » et de
« démarcation ». Il existe des frontières terrestres, maritimes et aériennes. L’indépendance
de l’Etat signifie qu’il a le pouvoir de se donner l’organi
l’organisation
sation politique qui lui plait et traiter
ses affaires en toute liberté, sans intervention des puissances étrangères (Una Introducción
a la Diplomacia, 2012).

1. DEFINIR LA DIPLOMATIE

Dans le langage courant on utilise l’expression « diplomatie » pour désigner


désigner des choses et
concepts très différents. On parle de diplomatie comme « synonyme de politique
étrangère », comme « négociation », comme « processus ou mécanismes liés à une
négociation », comme « Service Extérieur », par exemple en disant « mon fils travaille
travaille dans
la diplomatie » (Nicolson, 1980).

Il y en a qui considèrent les diplomates comme des personnages frivoles qui vont de
réception en réception, avec des verres de whisky à la main, se pavanant avec des voitures
de luxe, accompagnés de leurs élégantes
élégantes épouses, habillés avec des vêtements qui
provoquent l’indignation des écologistes. Cette caricature ne correspond en aucune manière
à la réalité. Du moins, elle ne correspond pas à la réalité actuelle (Una Introducción a la
Diplomacia, 2012).

Toujours dans l’optique de tenter une définition à la diplomatie, il convient d’avoir d’autres
opinions sur la question. La diplomatie est « l’application de l’intelligence et le tact dans la

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conduite des relations officielles entre gouvernements indépenda


indépendants » ou la « conduite des
affaires entre Etats par des moyens pacifiques » (Satow, 2011). Persuader et dissuader,
selon la définition classique, constitue l’essence même de la diplomatie. Avant de faire du
commerce avec d’autres Etats, la science des relations extérieures comprend la science et
l’art de négocier. Le Droit Diplomatique est l’ensemble des normes juridiques destinées à
réguler les relations entre les différents organes des sujets du Droit International. Quel que
soit la définition qu’on peut lui donner, la diplomatie incarne l’idée de lien entre les Etats et la
communauté internationale, l’idée de la négociation et l’orientation des Etats vers une
relation avec d’autres gouvernements (Una Introducción a la Diplomacia, 2012).

2. LA FORMATION DES DIPLOMATES

Dans le passé, les diplomates s’improvisaient plus et venaient des secteurs sociaux de
meilleure situation économique et sociale. Pendant longtemps, les diplomates ne
percevaient aucune rémunération de leurs gouvernements mais exerçaient leur fonction
fo nction à
l’étranger avec leurs propres ressources économiques (Una Introducción a la Diplomacia,
2012).

Aujourd’hui, une des principales préoccupations des Chancelleries concerne la formation


des nouvelles générations de diplomates. Les pays (dans leur ma
majorité)
jorité) ont créé des
Académies Diplomatiques qui ont pour objectifs de préparer les générations futures et par
conséquent, de contribuer et coopérer au perfectionnement des diplomates qui sont dans
différentes étapes de leur carrière, c’est
c’est-à-dire
dire le renforcement
renforcement des capacités des
diplomates déjà en poste. Il faut tout de même indiquer que la diplomatie brésilienne et la
diplomatie péruvienne avaient été démarquées comme celles ayant atteint le niveau
d’excellence le plus élevé de l’Amérique du Sud (Una Introducción
roducción a la Diplomacia, 2012).

Actuellement, la majorité des Chancelleries font l’effort de donner un niveau de


professionnalisation élevée à leurs Services Extérieurs. Une réalité mondiale est que dans la
majorité des pays le Service Extérieur est ut
utilisé
ilisé par des gouvernants pour nommer une
série de personnes sans aucune préparation, en mettant en avant exclusivement des
considérations politiques. Et cela se fait aux dépens de ceux qui ont intégré le Service
Extérieur par la voie normale (les diplomat
diplomates
es de carrière) et il se crée ainsi une
discrimination entre les membres des partis politique du gouvernement au pouvoir et ceux
qui n’en sont pas membres. Cela s’est traduit par des injustices envers les professionnels de
la diplomatie et, en même temps a porté préjudice à la fonction diplomatique car en confiant
ses hautes responsabilités aux personnes qui n’ont pas la préparation nécessaire, on met

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en danger les objectifs que les pays cherchent à atteindre à l’extérieur ou à l’international.
Une personne qui ne maîtrise pas les « sciences de la diplomatie » peut difficilement
exercer une fonction efficace et excellente (Una Introducción a la Diplomacia, 2012).

On pourrait donc dire qu’un diplomate au 21 ème siècle a besoin entre autres, des vertus
suivantes
ntes :

- Avoir une connaissance totale des thèmes du Droit International, des Relations
Economiques, des processus normaux de la diplomatie, etc.,
- Avoir un bon maniement des langues. Un diplomate qui est accrédité dans un pays
devrait se familiariser avec la langue du pays récepteur, ainsi que la maitrise de la
langue anglaise qui est actuellement une espèce de « langue de la diplomatie »,
dans le passé c’était le latin, le français etc.,
- Loyauté absolue à son gouvernement,
- Crédibilité,
- Conduite personnelle et
et familiale impeccable,
- Prudence et modération,
- Patience (Una Introducción a la Diplomacia, 2012).

La diplomatie sert aux Etats à entretenir


entretenir des relations pacifiques. La sauvegarde des intérêts
nationaux constitue l’une de ses grandes missions. Les liens politiques, économiques,
culturels
turels ou scientifiques peuvent en outre en relever, tout comme les efforts
efforts collectifs de
défense des droits de l’homme ou de règlement pacifique des différends (ABC de la
diplomatie, 2008)
2008).

La diplomatie est dite bilatérale lorsqu’e


lorsqu’elle
lle met en présence deux Etats, et multilatérale
lorsqu’elle associe plusieurs
plusieurs Etats, souvent dans le cadre institutionnalisé d’une organisation
internat
internationale.
ionale. Elle s’appuie notamment sur la négociation qui débouche
débouche fréquemment sur
des accords conclus
conclus entre Etats : ce sont les convent
conventions
ions ou traités internationaux, qui
servent en particulier à concilier les
les intérêts de deux ou plusieurs Etats (ABC de la
diplomatie, 2008)
2008).

Pour nous rapprocher du monde de la diplomatie le premier pas c’est de nous informer
info de
quoi il est question et à quoi elle sert. Dans les lignes qui vont suivre nous allons évoquer
son origine et son évolution, en mentionnant ses fonctions, et en décrivant les qualités d’un
diplomate. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur les ttravaux
ravaux de Coulumbis et Wolf
(2017) qui analysent de façon exhaustive ces questions.

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DIPLOMATIE : ANTECEDENTS HISTORIQ


HISTORIQUES

La diplomatie est l’un des arts les plus anciens du monde. Il existe de preuves que l’Inde, la
Chine et l’Egypte antique pratiquaient la
la diplomatie de façon rudimentaire et que de telles
activités diplomatiques furent améliorées et institutionnalisées dans la Grèce et la Rome
antique, où les envoyés ou messagers se transformèrent en négociateurs cessant d’être
uniquement des simples messagers.
messagers. Mais le parcours fut difficile car il y a eu des messagers
qu’on décapita et brûla.

La diplomatie moderne apparait dans les villes


villes-Etat
Etat de la Renaissance en Italie,
particulièrement dans la République de Venise et les Etats du Milan et Toscane. Au XIV et
XVème siècle Venise était un centre commercial dont la prospérité dépendait de
l’information
rmation relative aux marchés extérieurs et de l’estimation des risques de leurs
entreprises à l’étranger. C’est ainsi que Venise développa son premier service diplomatique
et systématique connus dans le monde moderne, et à partir de là les Etats commencèrent
commencère à
remplacer leurs envoyés transitoires par des missions permanentes à l’étranger. Plus tard
on a mis en place des services centralisés chargés des relations externes d’un pays comme
les Chancelleries, les Ministères des Relations Extérieures ou Bureaux des Affaires
Etrangères. Ce ne fut pas avant 1961, à la Conférence de Vienne sur l’échange des
immunités diplomatiques et les relations diplomatiques, que les Etats signèrent un grand
accord qui regroupait tous les aspects en rapport avec l’activité diplom
diplomatique.
atique.

DIPLOMATIE ENTRE LES ETATS

Les règles établies à la Convention de Vienne de 1961 stipulent que les relations
diplomatiques entre les gouvernements ne s’établissent pas de façon automatique, mais
lorsqu’il y a un consentement mutuel. Le premier pas consiste à présenter un document que
l’on appelle agrément ou approbation par lequel l’Etat récepteur (Etat de résidence) accepte
les diplomates envoyés après avoir vérifié leurs antécédents et si le type d’activités qu’ils
vont exercer ne va pas à l’encontre
l’encontre de ses propres intérêts. Ensuite, le nouvel ambassadeur
présente ses « lettres de créances » au Chef d’Etat lors d’une brève cérémonie.

Certains des privilèges des diplomates sont relatifs à l’immunité


mmunité diplomatique,
diplomatique, qui signifie
qu’ils se trouvent hors
hors de la juridiction criminelle et civile de l’Etat récepteur, cela est aussi
valable pour les impôts. D’autre part, les ambassades ne sont pas astreintes aux
investigations judiciaires (fouilles des bureaux du personnel diplomatique) même si on
espère qu
quee les diplomates peuvent accepter de faire l’objet d’une investigation mais

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seulement avec leur consentement. Si ces derniers sont coupables de conduite irrégulière
(délits) ils peuvent faire l’objet d’une détention provisoire pour ensuite être déportés et jugés
dans leur pays d’origine. S’ils commencent des activités privées ils doivent se soumettre à
des charges, impôts et exigences légales du pays de résidence. Un autre privilège en
rapport avec les activités diplomatiques c’est le principe d’extraterri
d’extraterritorialité,
torialité, qui veut dire
que l’Ambassadeur, sa résidence et le bâtiment qui abrite l’Ambassade sont considérés
comme des îles de souveraineté de l’Etat accréditaire (Etat d’envoi).

LES FONCTIONS DES MIS


MISSIONS
SIONS DIPLOMATIQUES

Parmi les fonctions des missions diplomatiques on peut particulièrement en distinguer trois :
les fonctions de routine (qui sont en rapport avec les papiers et documents des citoyens du
pays accréditaire qui résident dans l’Etat récepteur (Etat de résidence) et la participation à
des réun
réunions
ions sociales ou des cérémonies), la fonction d’information et de négociation qui
sont les plus importantes. La mission d’information consiste à observer et transmettre à
l’Etat d’envoi des informations relatives aux conditions économiques, politiques, sociales,
soc
militaires, etc., en indiquant le rapport, risque ou importance de ces dernières pour l’Etat
accréditaire. On appelle cette information transmise intelligence (renseignement).

La fonction de négociation suppose en premier lieu la transmission des messages


m essages entre les
ministres plénipotentiaires de l’Etat accréditaire et l’Etat de résidence. Dans l’actualité, la
fonction du diplomate a embrassé une nouvelle dimension. A la vue du processus de
mondialisation qui avance et croît (surtout au niveau économ
économique
ique et dans le secteur des
télécommunications) le diplomate doit assumer le nouveau rôle de découvrir les nids
d’opportunités qui génèrent des avantages au pays d’origine, par exemple dans la vente des
biens et services et l’insertion du secteur privé nat
national
ional dans le pays récepteur. Cette
fonction est étroitement liée aux trois fonctions mentionnées antérieurement : elle implique
de prendre part aux réunions et événements, la transmission d’informations et la négociation
des nouveaux marchés.

DIPLOMATIE SECRETE OU PUBLIQUE

Pour Nicolson (1982) la diplomatie est étroitement liée à l’élaboration de la politique


étrangère et les négociations. En ce qui concerne la politique étrangère le débat que
soulève l’auteur est centré sur les avantages et inconvénients de l’élaboration secrète ou
publique de celle
celle-ci.
ci. L’un des arguments mis en avant est que dans l’élaboration publique,
l’opinion publique peut agir comme modérateur et équilibrer les ambitions des hommes

35
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politiques mais, d’autre part, une élaboration publ


publique
ique priverait l’Etat du facteur surprise
dans les décisions.

S’agissant de la négociation, le débat est centré sur qui doit être le protagoniste : le
diplomate ou l’homme politique. Les désavantages du politicien sont qu’il ne connaît pas en
profondeur le
less cultures et styles de vie des autres pays et qu’en général, il cherche des
triomphes pour avoir de l’avantage sur ses adversaires ou augmenter le nombre de ses
électeurs, alors que l’objet d’une négociation ce n’est pas la victoire mais un compromis
acceptable,
ptable, viable et favorable. A l’opposé, le diplomate a plus de possibilités que le
politicien à devenir un négociateur chanceux étant donné qu’il compte sur sa préparation
professionnelle, l’information et études faites sur les cultures étrangères et il ne
n e cherche pas
l’applaudissement publique (gloire ou mérite).

Nicolson (1982) conclut que l’élaboration de la politique étrangère doit être un processus
ouvert et expliqué publiquement, processus que les politiciens doivent mener à bien mais
que les diploma
diplomates
tes doivent coordonner. Les négociations au contraire doivent se tenir dans
un cadre privé, entre diplomates et s’orienter vers les objectifs fixés par les autorités
politiques.

3. LES CARACTERISTIQUES D’UN DIPLOMATE EFFICACE


EFFICAC

Nicolson (1982) présente une liste


liste de sept (7) qualités que doit avoir un bon diplomate :

 Véracité, parce qu’elle contribue à une bonne réputation et intensifie la crédibilité ;


 Précision, qui implique la certitude intellectuelle et morale ;
 Bon caractère, qui implique modération et subt
subtilité
ilité :
 Patience ;
 Calme, qui permet de garder impartialité et précision ;
 Modestie, pour ne pas se laisser emporter par ses victoires et réussites :
 Loyauté non seulement envers son gouvernement mais aussi envers le pays qui
l’accueille (Etat de résidence).
résidence

En plus de ces sept qualités essentielles il faut en ajouter d’autres qu’il considère
« secondaires », il s’agit de : intelligence, imagination, connaissance, discernement,
prudence, hospitalité, diligence, séduction (dans le discours), et bien entendu le tact.

En prenant en considération ces caractéristiques, Nicolson (1982) préconise huit (8) règles
pour des diplomates efficaces :

36
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 Oublier les goûts et préférences personnels, penser uniquement aux intérêts nationaux
définis par le gouvernement ;
 Suivre fidèlement les instructions ;
 Comprendre les nécessités (besoins) et intérêts de l’Etat de résidence sans perdre de
vue les objectifs de son propre pays ;
 Reconnaître et évaluer l’opinion publique sans pour autant permettre que celle-ci
celle vous
induise en er
erreur
reur ;
 Ne pas dramatiser les rapports avec l’objectif d’attirer l’attention des hautes sphères ;
 Ne pas être trop sceptique ou incrédule ;
 Ne pas agir seulement en fonction du temps où on est aux affaires, penser aux
successeurs (aux autres diplomates aprè
aprèss vous) ;
 Ne pas dédaigner les coutumes et traditions du pays récepteur, ni des restrictions qui
dérivent du protocole.

En dépit du fait que ses réflexions ont une emprunte et influence réaliste, Nicolson (1982)
conclut son travail convaincu que la diplom
diplomatie
atie morale prévaudra et affirme avec optimisme
que les diplomates du 20ème siècle ont laissé derrière eux les diplomates rapaces des XVI et
XVIIème siècle qui incitaient à la rébellion, intervenaient subversivement dans les affaires
internes, mentaient et espionnaient.

Pour les partisans de la théorie classique (réaliste), le critère décisif pour le diplomate c’est
la survie et la prospérité de l’Etat. Les réalistes considèrent que le conflit reste lattant et qu’il
revient à diplomatie de retarder son éclatement. Selon les réalistes, les diplomates doivent
être pragmatiques et non idéalistes, réservés et flexibles, patients, profiter des opportunités
et connaître le point faible de l’adversaire, surtout être prudents.

Pour Machiavel, le père du réalisme


réalisme contemporain, l’objectif fondamental était la protection
de l’Etat, pour ce faire, les fins de l’Etat justifient les moyens, qui peuvent être moraux ou
amoraux. Certaines de ses maximes les plus populaires sont :

- Ne pas faire confiance aux mercenaires ;


- Les lois sont les voies des hommes et la force est le chemin des bêtes, mais on ne
peut pas uniquement se fier aux lois ;
- Il faut imiter le renard et le lion ; le renard est astucieux et sagace, le lion est puissant
et vaillant. Entre être l’un ou l’autr
l’autre,
e, il est mieux d’être le renard.

Morgenthau (1986), le père de la Realpolitik (terme allemand qui signifie politique réaliste,
est une stratégie politique fondée non sur des a priori idéologiques ou des jugements de

37
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valeur mais sur l’importance économique ou géopolitique des interlocuteurs) expose quatre
(4) règles auxquelles doit s’astreindre un diplomate pour garder une conduite rationnelle :

- La diplomatie doit se défaire de l’esprit de croisade (campagne militaire), puisque les


diplomates dans ce contexte
contexte cessent d’être pragmatiques et flexibles pour adopter
des attitudes belligérantes et intransigeantes ;
- Les objectifs de la politique étrangère doivent se définir en fonction de l’intérêt
national et être appuyés avec suffisamment de pouvoir ;
- La diploma
diplomatie
tie doit considérer la scène politique du point de vue des autres nations ;
- Les nations doivent vouloir faire des compromis sur toutes les questions qui ne leur
sont pas vitales.

Les idéalistes questionnent les réalistes sur le fait de considérer comme objectif
ob jectif unique la
survie et la prospérité de l’Etat. Ils reprochent aussi les réalistes l’usage de la force sans
raison, et le manque de discernement entre prudence et moralité. Cette polémique entre
réalistes et idéalistes ne s’arrêtera pas demain, une cho
chose
se qui peut nous déconcerter car
d’une certaine manière, nous sentons le besoin de s’aligner à l’une des deux écoles
théoriques, comme le dit E. H. Carr, les théories politiques solides contiennent de l’utopisme
et du réalisme, du pouvoir et des valeurs mo
morales.

LA POLITIQUE ETRANGERE

Dans cette dernière section nous aborderons la thématique de la politique étrangère. Pour
cela nous commencerons par la définir et la distinguer des autres concepts. Ensuite, nous
nous arrêterons sur la problématique de sa conception
conception,, en décrivant les caractéristiques qui
doivent être prises en considération
considération lors de sa conception
conception.

DEFINITION

Tout acteur a un intérêt ou un ensemble d’intérêts qui constituent des expectatives. Ces
intérêts se transforment en objectifs et constituent ce que l’on appelle politique étrangère.
étrangère
Coulumbis et Wolf la définissent de la manière suivante : réduit à ses ingrédients
fondamentaux, la politique étrangère se compose de deux éléments : les objectifs
objectifs nationaux
qu’il faut atteindre et les moyens pour les atteindre
atteindre.. L’interaction entre les objectifs nationaux
et les ressources pour les atteindre est l’éternel sujet de l’art de gouverner. Dans ses
ingrédients, la politique étrangère de tous les Etat
Etats,
s, grands et petits, est la même.

38
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Avant d’analyser la formulation de la politique étrangère, on doit la distinguer de la politique


internationale puisque ces deux termes peuvent prêter à confusion. La politique
internationale est le résultat de l'interaction
l'interaction des politiques étrangères des différentes unités.

LA POLITIQUE ETRANGERE POLITIQUE INTERNATIONALE


Objectifs Objectifs
Moyens Moyens
Action Interaction

CONCEPTION DE LA POLITIQUE ETRANGERE

Luciano Tomassini énumère les facteurs réels et formels qui doivent être pris en
compte à l'heure de prendre des décisions de politique étrangère. Parmi les premiers
facteurs nous avons :

- La vision qu’a un Etat concernant les caractéristiques du système international et les


opportunités et limitations qui
qui sont les siennes ;
- La relation avec sa société et son histoire et la vision que cette société a par rapport à
l'avenir.
- L’importance de la politique étrangère dans le processus politique national et dans le projet
p
national de développement ;
- Le style pr
prédominant
édominant dans la formulation de la politique étrangère qui doit tenir compte des
éléments
éments culturels et organisationnels ;

Il catégorise les facteurs formels dans trois groupes :

- Ceux qui prennent en considération la perception que le pays a concernant le contexte


international ;
- Ceux qui tiennent comptent du processus qu'il serait judi
judicieux
cieux de suivre pour formuler la
politique étrangère.
- Ceux qui ont un lien avec les mécanismes à travers lesquels on prend les décisions.

On peut synthétiser la formulation et l’implémentation de la politique étrangère en trois


niveaux : la définition de l’intérêt national ou de l’agenda international, l’opérationnalisation
de ses intérêts et les processus à travers desquels on prend les déc
décisions
isions qui s’imposent.

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A l’introduction de ce séminaire, nous ne sommes pausés les questions suivantes :

Pourquoi la Russie agresse-


agresse-t-elle
elle l’Ukraine ? Pourquoi l’Ukraine ne peut-elle
peut elle pas intégrer
l’OTAN et l’Union Européenne ? Pourquoi parle
parle-t--on d’intervention
ervention contre l’Iran mais pas
contre la Corée du Nord et la Fédération de Russie ? Pourquoi l’OTAN, les Etats-Unis et
l’Union Européenne sont intervenues en Lybie en 2011 pour protéger les populations civiles
contre la répression du gouvernement, et pou
pourtant
rtant hésitent de le faire en Ukraine ? Quels
critères justifient le comportement des Etats ? Qu’est-ce
Qu’est ce que la paix ? Pourquoi tous les
Etats n’ont pas la même autorité sur la scène internationale ?

Il nous appartient de répondre à ces questions alors qu


quee nous sommes à la fin de ce cours.

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Faculté de Droit et de Science Politique

CONCLUSION

Les Relations Internationales sont un secteu


secteur pluridisciplinaire où chaque diplômé doit
nécessairement choisir un champ de spécialité : géopolitique, coopération internationale,
histoire, économie, sécurité internationale, diplomatie etc
etc.. En effet, il est impossible de
maîtriser tous les secteurs des RI, d’où la nécess
nécessité
ité de se spécialiser. Ce séminaire vise la
compréhension des RI, une immersion dans la discipline surtout pou
pourr les étudiants qui ont
déjà eu l’opportunité de s’y embarquer.

Nous avons d’abord tenté de définir les RI en empruntant la définition de Merle qui l’entend
comme l’ensemble de transactions
transactions ou flux de transactions qui traversent les frontières ou qui
ont tendance à les traverser.
traverser Dans cette conclusion nous voulons simplifier cette définition.
On peut entendre les RI comme l’interaction entre les différents acteurs qui la composent. Il
est
st vrai que d’un point de vue réaliste, l’Etat est l’acteur international par excellence des RI,
mais ne pas prendre en considération
considération les autres acteurs ce serait réduire le champ d’étude
de cette di
discipline.
scipline. Désormais,
Désormais nous connaissons les acteurs internationaux,
internationaux, du moins les
principaux que nous avons étudiés.
étudiés

Ce cours étant perfectible, les étudiants en bons chercheurs et curieux ont la responsabilité
d’approfondir les connaissances théoriques et pratiques acquise
acquisess dans ce dernier en
consultant des livres,
livres des revues
evues et des articles scientifiques. En effet, les études des RI
sont difficiles e
ett la simple lecture de ce document ne peut à lui seul suffire à la
compréhension de la discipline. Les étudiants doivent affectionner la recherche et pourront
alors ma
maitriser
itriser le domaine ou le secteur dans lequel ils veulent se spécialiser.

Nous pensons par ailleurs,


ailleurs, que ce séminaire avec l’aide du professeur que nous sommes
aura permis aux étudiants d’avoir une vision et compréhension globale des RI.

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Faculté de Droit et de Science Politique

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