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Institutions Juridictionnelles Semestre 1

Prof véronique bertile mail  veronique.bertile@u-bordeaux4.fr

Hourquebie « le pouvoir juridictionnel en France » éditions 2010 (éventuellement)

Introduction

 Qu’est-ce qu’une institution : c’est un élément incontournable, c’est une règle de base, un
principe fondateur, l’etat est une institution comme la démocratie par exemple. Dans ce sens
plus strict, les institutions sont des organes, une structure.
 Juridictionnelles ? relatif à une juridiction, ‘est un organe qui dit le droit c-a-d un tribunal.

Les institutions juridictionnelles sont des institutions rendent la justice.

Qu’est-ce que la justice ?

Au sens philosophique, ce terme envoie à ce qui est également juste, cad conforme aux exigences de
l’équité et de la raison, la justice est a la fois un idéal, un sentiment, une vertu, un bien fait, voire
encore une valeur. La justice désigne l’autorité judiciaire, c’est le troisième pouvoir dans un Etat. (Les
3 pouvoirs  législatif, exécutif, judiciaire) Montesquieu avec « L’esprit des lois » de 1748, dans cet
ouvrage il expose la théorie de la séparation des pouvoirs. Les 3 pouvoirs doivent être séparés pour
garantir la liberté de chacun. Ils doivent donc être exercés par des organes différents. « Il n’y a point
de liberté si la puissance de juger n’est pas séparer de la puissance exécutive et législative. Il faut
séparer les 3 pouvoirs. » Voir art. 16 DDHC, lois des 16 et 24 aout 1790 reprends ses dires.

La justice est donc un pouvoir de l’Etat, c’est une fonction régalienne (qui appartient au roi) de l’Etat.
En ce sens, c’est un service public.

1/ Le service public de la justice

… Est dirigé par le ministère de la justice, qu’on appelle également la Chancellerie. Il est installé dans
l’hotel Bourballais n°13 de la place Vendôme. Le ministre de la justice est appelé le garde des sceaux.
Aujourd’hui  Michel Mercier (19/09/2011) depuis le 14 novembre 2010 dans le gouvernement
Fillon III. La théorie de la séparation des pouvoirs est affirmée par l’art. 64 de la C°. Cette
indépendance est entendue surtout à l’égard des politiques. Les juges ne sont pas nommés par le
président de la rep ou par le garde des sceaux, ils sont indépendants. Si c’était le cas, la justice serait
rendue par des juges dépendants. Pour éviter cette confusion des pouvoirs, les juges sont nommés
par un organe « indépendant » du pouvoir exécutif le CSM (conseil supérieur magistrature) article 65
de la C°.

2/ La dualité juridictionnelle

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Le droit FRA repose sur le droit public et le droit privé.

 Le droit privé est l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre particuliers
 Le droit public est l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre l’administration et
les particuliers, exemple le droit constit.

Summa divisio  division fondamentale exemple homme/femme

Cette summa divisio apparait a sa source dans la loi du 16 et 24 aout 1790.Les révolutionnaires se
mefient des juges et interdisent alors aux tribunaux de commettre des affaires de l’administration.
Cette loi proclame «  les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront tjr séparées des
fonctions admin ». On créer alors des fonctions administratives. Il existe donc deux ordres de
juridictions en France : l’ordre judiciaire qui applique le droit privé, le droit administratif qui applique
le droit public. L’Italie a imité la particularité juridictionnelle de la France. Cette dualité des ordres de
juridiction a une valeur constitutionnelle depuis décision de conseil constit du 22 juillet 1980. Cette
dualité pose parfois des difficultés, car il n’est pas tjr facile de déterminer de déterminer de quelle
juridiction révèle une affaire. Le tribunal des conflits joue donc le rôle d’arbitre.

3/ Ordre interne et ordre externe

A cote de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, il existe d’autres juridictions spé qui porteront
parfois sur la matière qu’elles traitent, exemple conseil constitutionnel, et parfois au regard de la
personne qu’elles jugent, exemple la haute cour de justice.

Concernant l’ordre externe, on parle les juridictions internationales et européennes. En effet la


France est un sujet de droit international et peut être soumise a la juridiction des tribunaux
internationaux. La France est Etat membre de l’union européenne du conseil de l’Europe est soumise
a la juridiction obligatoire des cours européennes. La justice est complexe, il existe un nombre
considérable de tribunaux avec une organisation et fonctionnement différent.

Titre Premier : Les Juridictions de l’ordre judiciaire.

 Ordre judiciaire : ensemble des juridictions judiciaires formant une hiérarchie dont la Cour de
Cassation est le sommet
 Code de l’organisation judiciaire.

L’ordre judiciaire est hiérarchisé. Il comprend deux degrés de juridictions et une cassation.

1er degré est la première instance. Le second degré est l’appel. Les juges des deux degré de
juridictions statuent en faits et en droit. Statuer en fait est la question : les faits ont-ils vraiment
existé ? Le juge détermine la matérialité des faits. Ensuite ils statuent en droit : quelle règle de droit
s’applique à ces faits ? En revanche la cour de cassation ne constitue pas un troisième degré de
juridiction. Elle s’assure seulement si le premier et le second degré ont bien appliqué le droit.

Chapitre 1 Les juridictions de premier et second degré

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Une juridiction de premier degré est celle qui est saisit en premier lieu d’un litige. Les décisions
rendues par ces juridictions sont des jugements. Les juridictions de second degré sont les juridictions
d’appel, on porte devant elles les recours formés contre les jugements. Les jugements rendus par les
juges d’appel sont des arrêts.

Section 1 Les juridictions de premier degré

On distingue au sein de ces juridictions les civiles et les pénales

1/ Les juridictions civiles

Au sens large l’adjectif civil est synonyme de privé opposé à pénal et à public. On considèrera donc
comme civil les juridictions à compétences spé. Au sens plus stricte le droit civil se distingue des
autres branches du droit privé exemple droit social ou commercial … Il se définit comme l’ensemble
des règles relatives aux personnes, aux bien, et la famille. Ce droit civil est appliqué par les tribunaux
« ordinaires ».

A/ Les tribunaux ordinaires

Lorsqu’une matière n’est pas attribuée par la loi à un tribunal à compétences spé, cette matière
relève des tribunaux ordinaires. Ils ont donc une compétence générale en matière civile. Il existe trois
tribunaux ordinaires :

 Grande instance (TGI)


 Instance (TI)
 Juridiction de proximité

La répartition des affaires se fait en fonction du taux des compétences, cad en fonction du montant
du litige. Ainsi le TGI sera compétent pour les affaires supérieures à 10 000 €

Instance entre 4001 et 9 999 € (compris)

1) Le tribunal de grande instance.

L’organisation de ces tribunaux est régie par l’ordonnance du 22 décembre 1958. Le principe est qu’il
existe un TGI un par département donc 101.

Le département de la gironde compte 2 TGI. Depuis la réforme de la carte judiciaire par Rachida Dati
il y a en France 158 TGI et 7 en outre-mer.

Composition des TGI : des magistrats professionnels :

 magistrat du siège (assis, ils rendent la justice, ils bénéficient de l’inamovibilité, peuvent pas
être muté sans leur consentement)
 magistrat du parquet (debout, ils défendent l’intérêt de la société, ils sont appelés ainsi pck il
se lève pour prendre la parole)

Chaque TGI compte au minimum 3 magistrats du siège et 1 magistrat du parquet. Parmi les 3 juges il
y aura le président du TGI, il peut arriver dans les TGI important que les TGI comptent plusieurs

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magistrat du sièges, et lorsqu’ils sont plus que 5 le TGI est divisé en chambre. Chaque chambre est
présidée par un magistrat portant le nom de vice-président. Les chambres peuvent elles-mêmes être
divisées en sections. Le TGI a un président qui est juge, et a des compétences administratives et
surtout il a des compétences juridictionnelles, notamment dans le cadre des procédures rapides
qu’on appelle les juges des référés. Le juge de l’exécution les problèmes de l’exécution de la décision.
Le TGI est la juridiction de droit commun compétente pour tous les litiges supérieurs à 10 000€. Le
TGI recoit aussi par la loi de très nombreuses compétences spé.

Le TGI peut statuer en juge unique ou en formation collégiale.

a) Les formations collégiales.

Ce principe commande que l’affaire soit jugée par plusieurs juges, siégeant et délibérant ensemble.
Ce principe garantie une bonne justice. Les juges du TGI siègent en formation collégiale et de nombre
impair donc minimum 3. Parfois cette audience ne sera pas public mais en chambre du conseil ou à
huis clos, cela notamment dans les affaires qui mettent en jeu la vie privée des personnes ou pour les
affaires susceptibles de provoquer désordre dans la sérénité de la justice.

b) Les formations à juges uniques

Statuer à juge unique : par dérogation à la collégialité, le TGi peut statuer à juge unique dans deux
cas de figures : quand la loi le prévoit et le président décide.

Le juge de l’exportation : ou l’Etat prend votre bien

Le juge de la mise en état : juge le bon déroulement de la procédure et que l’affaire sera jugée dans
un délais raisonnable.

Le juge des enfants : Les mineurs et certains majeurs.

2) Le tribunal d’instance :

En 1958, TI est institué en remplacement des juges de paix (d’avant la révolution). Il y a au moins un
TI par département ; mais si le département est important, il y en a plusieurs, en Gironde il y a 3 TI,
Bordeaux, Libourne, Arcachon. Depuis Rachida Dati et sa réforme de 2008 appliquée en 2011, il reste
302 tribunaux d’instance contre 473 avant ladite réforme.

Composition : Minimum 1 juge, et quand il est plus important minimum 3. Il n’y a au TI que des
magistrats de siège et pas de parquet propre mais le ministère n’est pas forcement et
nécessairement présent.

Fonction d’administration judiciaire au TI. Il exerce des fonction d’administration judiciaire. Pour les
litiges il connait une compétence particulière pour les saisies mobilières ou concernant les tutelles
des majeurs par exemple. Il s’occupe des litiges compris entre 4001 et 9 999 €.

Le juge d’instance peut statuer en référé, en cas d’urgence.

3) La juridiction de proximité

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Récente car réstituée par la loi d’orientation et de programmation sur la justice du 9 septembre
2002.

LE but de cette loi était de désengorger le TI.

Composition : le juge de proximité n’est pas un magistrat professionnel. Ces juges sont recrutés dans
la société selon les critères suivants :

 Il faut être agé de 35 ans et moins de 75 ans


 Compétences juridiques ou judiciaires avérées (anciens magistrats)
 Profession judiciaire pendant au moins 4 ans ou 25 ans d’expérience dans le service juridique
d’une entreprise.

Nommé par le président de la république sur proposition du garde des sceaux et sur l’avis conforme
de CSM. Ce juge exerce ces fonctions durant 7 ans non renouvelables. Formation de 12 jours à l’ENM.

Il prête serment et est inamovible. Il peut exercer à temps partiel. Il ne porte pas la robe  il n’est
pas pro. Mais il porte comme signe de ses fonctions suspendus à un ruban, une médaille en bronze
d’orée portant la mention République française. Il statut à juge unique. Avocat non nécessaire. Son
premier rôle est de concilier les partis. En cas de difficulté il peut renvoyer l’affaire devant le TI.
L’avenir de ces juges de proximité est aujourd’hui incertain car malgré leur succès, ils font l’objet de
vives critiques de la part des juges professionnel.

B/ Les tribunaux à compétences spé

Des juridictions d’exceptions compétentes que dans domaines précis. Composés de juges non
professionnels représentants des catégories sociales concernées par les litiges traités.

Cette originalité n’existe qu’en première instance et disparait en Appel où les juges sont tous des
juges professionnels.

1) Le tribunal de commerce

C’est une juridiction très ancienne puisqu’elle existe depuis le 15 e siècle. Les règles relatives au
fonctionnement des compétences sont contenues dans le code commerce. Le nombre de tribunaux
de commerce et des juges qui les composent varient en fonction de l’activité économique de chaque
région. Il y en a actuellement 141 en France. Chacun est composé au minimum de trois juges. Les
plus importants sont divisés en chambres. Ils sont composés de juges qui ne sont pas des magistrats
professionnels, ce sont des commerçants ou dirigeants d’entreprise, ils sont élus par leurs paires. Les
commerçants vont élire des délégués consulaires, et ces délégués vont à leur tour avec les juges déjà
en fonction dans le tribunal de commerce élire les nouveaux juges du tribunal de commerce. Le
premier mandat est de 2 ans. Par la suite ils peuvent être réélus pour 4 ans 3 fois. Ils statuent en
collège. Chaque tribunal a à sa tête un président juge non professionnel. Choisi parmi les juges en
fonction depuis au moins 6 ans. S’agissant des compétences, celles du tribunal de commerce est
définit dans l’article L.721-3 du code de commerce qui indique que ces tribunaux sont compétents
pour les contestations relatives aux engagements entre commerçants, relatives aux sociétés
commerciales, et relatives aux actes de commerce. L’article L.110 – 1 du code de commerce donne la

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liste de ce qu’on entend par acte de commerce comme l’achat pour la revente, la lettre de change….
Ils sont compétents aussi dans tout ce qui est procédure collective comme liquidation judiciaire, ou
cessation de paiement. Cette juridiction est très critiquée car les juges n’ont pas de qualifications
particulière il y a aussi un enchevêtrement des interets économiques.

2/

Le mot prud’homme vient de l’ancien français.

L’insitution vient du Moyen-Age où il existait des prud’femmes. Compétences contenues dans le


code du trvail. Sur leur composition le code du trvail précise que le conseim de prud’homme est une
juridiction élective(juges élus non pro) et paritaire. Au moment des élections les conseillers
prud’hommaux sont élus par deux collèges, le collège dees salariés et celui des employeurs. Les
conseillés vont se prononcés sur une affaires à égalités de voix. Lorsqu’il y a partage des voix le
conseille se réunit à nouveau sous la présence d’un juge de tribunal d’instance. Les conseillés
prud’hommaux ne sont pas des magistrats professionnels. Ils ne portent donc pas la robe.

Chaque conseil de prud’homme est divisé par 5 sections spécialisées. Les litiges sont examinés dans
la section correspondant au domaine principal de l’employeur ou par le statut dérogatoire de
l’employé. Chaque section est organisée de deux bureaux, un bereau de conciliation et un de
jugement. Si la conciliation n’aboutit pas c’est le bureau de jugement composé de 4 conseillé qui est
compétent. L’existence de ces bureaux démontre que la procédure applicable devant le conseil des
prod’homme est tourné d’abord et avant tou devant la solution amiable. Si la conciliation résussit on
rédige un procès verbale et c’est fini. Sinon le bureau de jugement se prononcera.

3/ Le tribunal paritaire des baux ruraux

4 juges non pro élus, deux qui représentent les propriétaires terriens et deux les exploitants
agricoles. Un juge d’instance présidence les audiances. En matière rural, les proprio agricoles ont le
choix entre exploiter eux même leurs terres, ils peuvent recourir à deux types de contrats, qu’on
appelle bail rural. Le métayage, et le fermage.

4/ Les juridictions de la sécurité sociale.

Le tribunal des affaires de la sécurité sociale. En principe le TAS se trouve au siège d’un TGI.
S’agissante de la compétence, il est chargé de régler les litiges entre le particuliers et la sécurité
sociale. D’une part, litiges entre les assurés sociaux et organismes de sécu et d’autre part entre les
organismes et les professionnels de santés. LE TAS est saisit après un recours amiable exercé devant
la commission de la sécu

Concernant le tribunal du contentieux de l’incapacité, il siège auprès de chaque direction régionale


de la sécu il s’occupe des contentieux techniques c’est-à-dire d’ordre médical.

Paragraphe Les juridictions pénales.

Compétentes dès lors qu’il y infraction, transgression … Juridiction pénale = répressive. 3 catégories
d’infractions

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 Les contraventions
 Les délits
 Les crimes

Pour autant, la distinction civil/pénal n’est pas toujours évidente pour deux raisons. Ce sont souvent
les même magistrats qui qui rendent les jugements. Mais ces même magistrats n’applqueront pas les
meme droits. Et, le juge civil ne peut pas connaitre des affaires pénales. A l’inverse, le juge pénal peut
connaitre les affaires civiles. Lorsqu’il y a à la fois des aspects civiles et des aspects pénaux, le droit
pénal l’emporte sur le droit civil. Le pénal tient le civil en l’Etat. Parfois le juge pénal renvoie l’affaire
civile au juge civil. En matière pénale, 3 institution vont intervenir

1) Compétente pour assurer les poursuites : le ministère public, le parquet, il est très important
en matière pénale. Le parquet demenadera une peine et interpretera le texte.
2) Deuxième pour assurer l’instruction, les juridictions d’instruction

A/ Les juridictions d’instructions

Elles sont en premières instances au nombe de deux : juge d’instruction et juge des libertès et de
détentions. Les rèlges relatives à cela, se trouve dans le code de procédure pénale.

1) Le juge d’instruction

Avant qu’une affaire soit jugée les preuves doivent être rassemblées. L’instruction est obligatoire
pour les crimes facultatifs pour les délit et contraventions. Le juge d’instruction est un magistrat du
TGI. Il statut à juge unique, il ne peut instruire qu’après avoir été saisit par un réquisitoire du
procureur de la republic ou par une plainte de la victime qui s’est constituéeen partie civil. Il
rassemble les infos nécessaires à la découverte de la vérité. Il instruit à charge et à décharge. Il peut
inviter une personne pour la comparution. En cas de fuite le juge peut prendre un mandat d’arret.
Avec tous ces éléments si le juge considère que les charges ne sont pas suffisantes, il prend une
ordonnance de non lieu à poursuivre. Si elles sont suffisantes = ordonnance de renvoie au tribunal
correctionnel ou ordonnance de mise en accusation (cour d’assise). Depuis Balzac, le juge
d’instruction à longtemps été considéré comme le plus puissant en France. Mais aujourd’hui il est
victime de critiques nombreuse depuis l’affaire d’Outreau. En 2009 le rapoort léger devait réformer
la justice pénale. Ce rapport préconise la suppr de ce juge.

2) Le juge des libertés et détentions

Jusqu’à l’an 2000, le pouvoir de placer une personne en détention qui était en examen, était confié
au juge d’instruction. Depuis le 15 juin 2000 la loi renforçant la protection de la présomption
d’innocence et les droits des victimes ramène ce pouvoir au JLD. Il est soit préident soit vice
président du TGI. Le JLD est compétent pour le placement provisoire d’une personne en examen. Il se
prononce aussi sur la prolongation d’une détention provisoire. Il est saisit en principe par le juge
d’instruction.cependant pour certaines infraction grave, notamment la criminalité organisée c’est le
procureur qui peut saisr le JLD.

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Ce juge est le seul compétent pour autoriser certaines mesures coercitives policières.

B/ Des juridictions de jugement.

En matière de contravention on distingue des classes de gravité. Le juge de proximité est compétent
pour les quatres premires classes. Le tribunal de police est le tribunal d’instance qui statut pour des
affaires pénales. LE TI statut en juge unique et peut prononcer des amendes jusqu’à 1500 euros et
3000 en cas de récidive. Le tribunal de police ne peut pas prononcer des peines d’emprisonnement.

Le tribunal correctionnel lui, composé de 3 juges. C’est le TGI en pénal. Les 3 juges statuent
normalement en collège, mais la formation à juge unique tend à se multiplier. Ce tribunal est
compétent pour les délits. Ils peuvent se définir comme les infractions, que la loi punie d’une peine
d’emprisonnement, ou d’une peine d’amende supérieure à 3750 euro. Le cas échéant il est
compétent pour les contraventions et délits. En 2004 possibilité de reconnaissance de culpabilité
préalable. Le tribunal correctionnel ne juge pas les mineurs ni les ministres et président de la rep. Il
existe une cours d’assise par département. Le représentant du ministère public devant la cours
d’assise s’appelle l’avocat général, il ne participe à la décision mais prend des réquisitions, il donne
son interprétation des faits et propose une peine.

Pour la cours d’assise, avec la loi du 10 aout 2011 (vigueur 1 jan 2012) elle passera de 9 a 6 jurés.

Décision de culpabilité il fait au moins 5 juré car 4 ok. Peine de réclusions criminel a perpétuité a vie
ou a temps minimum 10ans. Prononce les peines d’amende ou encore des peines complémentaires
comme interdiction d’exercer une activité pro.

Les enfants de moins de 18 ans no sont pas jugés par les mêmes tribunaux que les adultes, devant les
juridictions civiles, seuls les parents sont responsables de leur progéniture. Devant les juridictions
pénales les mineurs sont seul responsables même si les parents sont seuls a pouvoir indemniser les
victimes. On distingue trois juridictions spé relatives aux minieurs pour les affaires pénales :

- Le juge des enfants. Au sein d’un tribunal de grande Instance il est amené à juger les mineurs
commettant les délits. Il peut prendre des mesures éducatives et répressives pour les petits
délits, le juges des enfants, peut convoquer les mineurs devant lui et prononcera une relax
ou une simple admonestation (un savon). La particularité de cette fonction pénale est que le
juge est à la fois juge d’instruction et juge d’application des peines.
- LE tribunal pour enfants. Au sein TGI composé uniquement de juges professionnel pour
juger les délits commis par un mineur et les crimes d’enfants de moins de 16ans. Prononce
des peines ou mesures de rééducation dans des établissements spé.
- La cour d’assise des mineurs est compétente pour les crimes commis par les mineurs de 16 à
18 ans. Formée comme la cours d’assise des adultes (3 magistrat pro et 9 jurés) mais les
débats pas public. Elle doit répondre à deux questions : l’opportunité d’une condamnation
(condamner le mineur ou pas), et si oui, la peine doit–elle être diminuée en raison de la
minorité de l’accusé.

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Section 2 Les juridictions de second degré

Ces juridictions existaient déjà sous ancien régime, elles symbolisées la puissance royale. A la
révolution  faut-il les garder ? L’appel à l’époque qui a été maintenu était circulaire, car l’appel
était rendu par une juridiction de même degré. Aujourd’hui l’appel est une juridiction supérieure
grâce à Napoléon.

La double nécessité de l’appel comme moyen de prévention et de réparation des injustices, elle a
été soulignée en 1928 par Jérémy Bentham (philosophe et juriste anglais). Il était favorable au droit
des animaux à la séparation de l’église et des pouvoirs, au droit des femmes, au droit au divorce, a la
décriminalisation des homosexuels, pour l’abolition de l’esclavage, et contre les fessées. Pour lui,
l’appel sert à réparer les décisions injustes par exemple … Selon lui« le double degré de juridiction
apparait ainsi comme la garantie de bonne justice qui doit être généralisée devant toute les
juridictions »

L’appel est une voie de réformation et d’annulation de la décision de la première instance. Les juges
d’appel vont revenir sur les jugements du fond s’ils considèrent que les juges de première instance se
sont trompés ils rendent une décision contraire qui se substitue à la première décision. Dans ce cas
ils infirment le jugement. En revanche s’ils considèrent que la première instance ne s’est pas
trompée, ils vont confirmer le jugement.

1/ Le principe de double degré de juridiction

Ce principe propose qu’une personne qui n’a pas eu gain de cause une première fois puisse
demander que son affaire soit jugée une seconde fois par d’autres juges. Une décision doit pouvoir
être jugée par une juridiction hiérarchiquement supérieure. Quel que soit la juridiction du fond
(première instance) qui a rendu le jugement la juridiction hiérarchiquement supérieure est la cours
d’appel. La terminologie est différente en appel, les décisions sont des Arrêts avec un appelant (celui
qui saisit) et un intimé (comme le défendeur de la première instance). Les cours d’appel statuent
elles aussi en fait et en droit, comme la première instance, les juges d’appel rejugent toute l’affaire.
Ils peuvent requalifier les faits, et appliquer d’autres règles de droit que celles qu’avait retenu la
première instance. Ce principe du double degré de juridiction est considéré comme un droit du
justiciable qui découlerait du droit à un procès équitable posé à l’article 6 paragraphe 1 de la CEDH.
Pourtant ce principe connait des exceptions, les « petites affaires » ne peuvent pas faire l’objet
d’appel. En droit on dit que l’appel est possible dès que le jugement a été rendu en premier ressort.
Mais lorsque le jugement est rendu en premier et dernier ressort l’appel est impossible. Dès lors, le
seul pourvoi en cassation est possible. Exemple : les jugements des juridictions de proximités ne font
pas l’objet d’appel car ces affaires sont jugées en premier et dernier ressort.

Les techniques de premier et dernier ressort ont été créées par le législateur pour éviter
l’encombrement des cours d’appel. Mais ce principe de non-appel, n’est-il pas contraire à la CEDH et
son art. 6 paragraphe 1. La cours Europe des droits de l’homme a rendu un arrêt le 17 janvier 1970
« Delcourt contre Belgique ». Dans cet arrêt, la cour Europ des droits de l’homme dit qu’en matière
civil l’appel n’est pas une exigence pour un procès équitable. Le droit à un procès équitable, pour la

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cours, ne concerne que le droit a la première instance. En matière pénal, le protocole numéro 7 de la
CEDH adopté en 1984 est venu imposer l’appel comme exigence au droit à un procès équitable.
Pourtant en matière pénal n’a pas toujours existé. Depuis la révolution fra les jugements en matière
pénale étaient rendus par un jury populaire qui devait représenter la souveraineté du peuple, l’appel
était exclu. Le droit français a conservé cette spé pour la cours d’assise puisqu’il n’y avait pas d’appel
possible jusqu’en 2000. La loi du 15 juin 2000 sur la présomption d’innocence : création des cours
d’assises d’appel, le juge des libertés et des détentions instaure l’appel. Les cours d’assises d’appel
sont composés de 12 jurés et de 3 magistrats professionnels. Mais avec la loi du 10 aout 2011, au 1 er
janvier 2012 le nombre de jurés passera à 9.

2/ Le fonctionnement des cours d’appel

Il existe actuellement 35 cours d’appel y compris 5 outre-mer et une particularité avec un tribunal
supérieur d’appel à Saint pierre et Miquelon.

La cours d’appel de bordeaux a un ressort (un étendu géographique) s’étend sur les départements de
la Charente, Dordogne et Gironde.

Les cours d’appel sont organisées en chambres spécialisées dans une matière. Le nombre de
chambre varie en fonction de l’importance de la cours d’appel et même s’il varie, il y a toujours un
minimum en civil d’une chambre civil et une chambre sociale, et en pénal un minimum d’une
chambre des appels correctionnels qui jugera notamment les affaires du tribunal de police et une
chambre de l’instruction qui jugera en appel des actes pris par le juge d’instruction et désormais par
le juge des libertés et détentions. A titre d’exemple, la cours d’appel de Paris comprend 74 chambres.
S’agissant de la composition la cours d’appel est composée essentiellement de juges professionnels
même lorsque la cours d’appel va se prononcer par un juge non pro. Chacune est présidée par un
premier président de la cours d’appel, appelé aussi le chef de cours. Les autres magistrats du sièges
sont les présidents des chambres et les conseillés d’appel. Le premier président a des fonctions
administratives, il gère l’organisation interne de la cours d’appel, mais il a aussi des fonctions
juridictionnelles : il peut siéger avec d’autres juges ou seul en référé. Le ministère public est
représenté en appel par le procureur général qu’on appelle aussi chef de parquet. Les audiences
devant la cours d’appel se font en collège de trois 3 et sont publics. L4appel doit être fait dans un
délai très court à compter du prononcé du jugement (décision de première instance). Les délais vont
variés, les délais de l’appel est d’un mois en civil, 15 jours en urgence par le procédé du référé, 10
jours en pénal. Passé ce délai, appel impossible.

Les effets de « faire appel » :

- Effet suspensif : l’appel suspens l’exécution de la décision attaquée (une personne condamné
à payer une amende ne devra pas la payer jusqu’à ce que la cours d’appel se prononce)
- Effet dévolutif : la cours d’appel est saisie du litige tout entier et elle devra statuer à nouveau
en fait et en droit. Néanmoins, les parties au procès peuvent restreindre la saisie de la cours
en limitant leur appel à certains points du jugement. Il est en principe impossible de
soumettre à la cours d’appel de nouvelles prétentions.

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Les arrêts de la cours d’appel sont des décisions définitives de derniers ressorts. C’est la fin du
procès, sou réserve du recours exceptionnel de la cassation.

Chapitre 2 La cours de Cassation

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