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1.

Comparer la procédure législative européenne et nationale

La procédure législative européenne, contrairement à la procédure nationale française, ne


possède qu’un seul et unique organe à l’initiative des lois : la commission européenne, qui
propose des lois, contre deux initiateurs de loi en France. En effet, le gouvernement peut
déposer un projet de loi et le parlement une proposition de loi.

Les textes seront ensuite voté par deux chambres : le conseil de l’union Européenne et le
parlement pour ce qui est de la procédure législative Européenne et le le parlement
constitué de l’assemblée nationale et le Sénat dans la procédure nationale. Le parlement
Européen est monocaméral, tandis que le parlement national est bicaméral.

Après le dépôt d’un texte dans l’une des deux chambres, s’en suivront des discussions et
des propositions d’amendements. Les textes circuleront alors d’une chambre à l’autre
jusqu’à l’adoption du texte ou son rejet. Si aucune des deux chambres ne parvient à se
mettre d’accord, la commission mixte paritaire pour la procédure nationale ou un conseil de
conciliation, pour la procédure européenne pourront être mis en place afin de se mettre
d’accord. En France, une prééminence pour l’assemblée nationale existe, c’est elle qui a le
dernier mot. Dans la procédure européenne, les deux chambres doivent se mettre d’accord
et il n’existe aucune prééminence.

2. Définir et comparer les contrôles de conventionnalité et légalité

Dans la hiérarchie des normes, le contrôle de légalité s’arrête aux normes législatives tandis
que le contrôle de conventionnalité se réfère aux lois supranationales. En effet, le contrôle
de légalité est exercé par un juge administratif ou judiciaire qui a été saisi par le préfet du
département, à posteriori, afin de vérifier qu’un texte est légal au niveau des textes de
références législative ou réglementaire. Le contrôle de conventionnalité est lui aussi exercé
par les juges administratifs et judiciaires, il permet de vérifier la conformité d’un acte
réglementaire à portée générale ou d’une loi par rapport à une loi supranationale. Ainsi, le
contrôle de conventionnalité intervient dans les conventions internationales ou le droit
international.

Le juge administratif permet d’annuler un acte individuel contraire à un acte réglementaire


ou législatif
et donne également la possibilité d’annuler un acte réglementaire contraire à une loi lors
d’un contrôle de légalité. Pour ce qui est du contrôle de conventionalité, le juge administratif
peut également annuler un acte réglementaire en cas de contrariété, à la différence qu’il
peut en plus écarter une loi. Le juge judiciaire quant à lui permet seulement d’écarter une loi
ou un acte réglementaire en cas de contrariété lors d’un contrôle conventionnel, pour ce qui
est du contrôle de légalité, il peut, tout comme le juge administratif annuler un acte individuel
contraire à un acte réglementaire ou législatif.

3. Quel(s) juge(s) contrôle(nt) la bonne application du droit communautaire en France et


comment ?

Le contrôle de l’application du droit communautaire est assuré par la Commission


européenne qui est la – gardienne des traités -. L’Union européenne étant fondée sur le
droit, ce contrôle est indispensable afin d’assurer le respect et l’application effective du droit
communautaire par et dans les États membres.

La Commission s’informe, prévient et sanctionne les États membres en cas de non-respect


des traités européens. Si un État membre a manqué à ses obligations, la Commission peut
émettre un avis motivé après avoir mis l’État en mesure de présenter ses observations. Si
cet avis n’est pas suivi d’effet, elle peut saisir la Cour de justice.

À ce titre, la Commission est autorisée à demander à la Cour d’infliger une sanction


financière à l’État membre concerné si ce dernier ne s’est pas conformé à son avis motivé.
Cette compétence octroyée à la Commission renforce de manière notable sa capacité de
surveillance en ce qui concerne la bonne application du droit communautaire.

4.La CEDH et la CJUE - champs d'intervention et compétences

La justice européenne est assurée par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) et
la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). La CJUE dépend de l'Union
européenne tandis que la CEDH dépend du Conseil de l'Europe. CEDH veille au respect de
la Convention européenne des droits de l'homme (droit à un procès équitable, droit au
respect de la vie privée et familiale, liberté d'expression...) alors que la CJUE a pour mission
d'assurer le respect du droit de l'Union européenne. Elle est elle-même composée de 2
juridictions : la Cour de justice et le Tribunal de l'UE.

Contrairement à la CEDH, la cours de justice de l’Union Européenne, peut contraindre les


Etats avec
une amende. Un pouvoir coercitif et un système dissuasif qu’elle exerce grâce à une
condamnation d’astreinte journalière. La cours européenne des droits de l’homme quant à
elle ne peut que octroyer une réparation à la personne qui s’estime victime. Elle n’a donc
pas un but coercitif et ne peut forcer un état à changer sa constitution ni faire de juridiction
monétaire.

5.Le contrôle de constitutionnalité des lois

Le contrôle de constitutionnalité des lois est effectué par le conseil constitutionnel pour
s’assurer que les normes législatives sont conformes à la constitution. Le conseil
constitutionnel a été créé en 1958 et est composé de 9 membres, dont 3 nommés par le
président, 3 par le président du sénat et trois autres par le président de l’assemblée
nationale. Tous les trois ans, trois membres sont renouvelés. La seule fonction de ce conseil
est de vérifier la conformité d’un texte par rapport à la Constitution. Le contrôle de
constitutionnalité peut s’appliquer tant aux lois qu’aux traités internationaux (et même aux
règlements), car elle siège tout en haut de la hiérarchie des normes.

Pour réaliser ce travail-là, il a deux carneaux possibles : un contrôle à priori et un contrôle


facultatif. Le contrôle à priori concerne le fait que les lois peuvent être déférées au Conseil
constitutionnel, avant leur promulgation, par le Président de la République, le Premier
ministre, le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat ou soixante députés
ou soixante sénateurs. Ainsi, si elle n’est pas conforme à la constitution, elle ne sera pas
promulguée. Le contrôle facultatif quant à lui concerne toutes les lois ordinaires. C’est un
contrôle à posteriori qui permet à tout citoyen de saisir le conseil constitutionnel s’il
considère qu’une loi porte atteinte à la constitution. Si le Conseil constitutionnel juge que la
loi est inconstitutionnelle, alors celle-ci sera abrogée à compter de la publication de la
décision au Journal Officiel.

6. Comparaison déconcentration et décentralisation

Les services déconcentrés de l’Etat dépendent de la personne morale État, alors que les
collectivités territoriales et les établissements publics ne dépendent que d’eux mêmes, c’est
ce qu’on appelle la décentralisation. En effet, la décentralisation permet de passer d’une
personne morale à une autre, elle allège le travail de l’État. La déconcentration quant à elle
ne permet que d’alléger Paris, elle reste au sein de la personne morale État et est chargée
d'appliquer les textes qui ont été écrits à Paris par l’administration centrale. xv

La déconcentration de l’Etat s’articule en préfets de régions, nommés par décrets


présidentiels, qui auront la main sur des préfets de départements. Enfin, les directions
autonomes qui ne sont rattachés à aucun préfet : Agence régionale de santé, les finances et
le rectorat, tandis que la décentralisation s’articule en décentralisation fonctionnelle (vers les
établissements publics) et décentralisation territoriale (vers les collectivités locales). Les
représentants des collectivités locales vont alors être élus, contrairement aux préfets qui
sont nommés.

7. Organisation des juridictions françaises

En France, on a trois niveaux de juridiction, mais seulement deux degrés. L’ordre de


juridiction se définit selon les acteurs juridiques qui entrent en conflit, le conflit sera d’ordre
judiciaire s’il dépend d’une personne physique ou morale de droit privée tandis qu’il sera
d’ordre administratif s’il concerne un conflit avec une personne morale de droit public. A
l’intérieur de l’ordre judiciaire, deux catégories : la juridiction pénale, qui sanctionne le non-
respect de la loi sous forme de contravention, et la juridiction civile qui ne concerne que les
contentieux entre personnes privées. Elle permet d’obtenir réparation du préjudice subi par
l’intermédiaire de dommage et intérêt.

Les juridictions de premières instances constituent ceux qui vont prendre connaissance pour
la première fois d’un litige. Elles comprennent des juridictions de droit commun : tribunal
administratif et tribunal judiciaire, mais aussi des juridictions d’attribution, auxquelles on a
confié un contentieux spécifique.

Quand on a la possibilité de monter en appel, on dit qu’on est dans un cas dévolutifs (toute
l’affaire va être reprise) ce qui suspend le jugement de première instance. En pénal, on peut
quasiment toujours faire appel, en administratif cela dépend du contentieux que l’on engage
et en civil c’est uniquement possible sur décision d’un juge si le litige constitue une taxe
ressort de plus de 5000 euros. Quand on ne peut pas faire appel, on parle d’un jugement en
premier et dernier ressort.

Quand on arrive en cassation, elle se contente de vérifier la bonne application de la loi, c’est
pourquoi on se contente de parler de troisième niveau et non de troisième degré.
8. Les ordonnances : procédure, place dans la hiérarchie des normes et contrôle
juridictionnel (voir pour ajouter article 37, 34 et 38)

Une ordonnance est un texte adopté par le gouvernement sur un domaine qui relève
normalement du législateur. Cette mesure relève de l’article 38 de la constitution. Pour cela,
le gouvernement va déposer un projet de loi d’habilitation au parlement dans lequel seront
précisés les délais de rédaction de l’ordonnance ainsi que la date butoir du dépôt du projet
de loi de ratification. Suite à cela, le parlement va soumettre le projet d’habilitation à un vote
pour l’adopter ou non. Après adoption, le gouvernement va pouvoir rédiger ses ordonnances
et la signature se fera en conseil des ministres ainsi que sa publication. Tant qu'une
ordonnance n’a pas été ratifiée par le parlement, il s’agit d’un acte administratif. Après
signature, elle devra déposer le projet de loi pour ratification dans le délai imparti autrement
il y aura caducité des ordonnances et c’est une fois que le parlement adopte le projet de
ratification que le texte acquiert une valeur législative. Autrement, il y a la caducité des
ordonnances.

9.Les modes de scrutin en France

Le mode de scrutin désigne la procédure de vote mise en place : majoritaire ou


proportionnelle. Il est uninominal lorsqu’il n’y a qu’un élu (députés) et plurinominal quand il y
a plusieurs élus (sénateurs). Il existe le scrutin majoritaire à 2 tours dans les circonscriptions
et le scrutin à la proportionnelle.

Lors du scrutin majoritaire à deux tours, il faut obtenir la majorité absolue pour être élu dès
le premier tour. C'est-à-dire obtenir plus de 50% des voix des votants et 25% des électeurs
inscrits. Si aucun candidat n’y parvient : un second tour de scrutin est mis en place où
peuvent uniquement présenter les candidats ayant obtenu au premier tour un nombre de
suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Pour être élu au second tour, la
majorité relative suffit.

Pour ce qui est du scrutin proportionnel il n’y a pas de panachage possible des listes, ni de
vote préférentiel. Il y a une alternance des candidats en fonction du sexe. On détermine le
quotient électoral
Q = nombre de suffrages / nombre de sièges. Puis on attribue les sièges au prorata du
nombre de voix

10. Le droit international : catégorie de normes, modalité d'application et contrôle


juridictionnel

Le droit international appartient à la catégorie des normes supranationales. Le droit


international comprend le droit international général, issus de textes qui vont être signés
entre États quelque soit l'État, le droit international privée qui a pour objectif de régir les
rapports entre personne privés quand ces personnes n’ont pas la même nationalité et ne
sont donc pas soumis au même droit, et le droit international public dont la finalité va être de
régler les rapports entre État signataires sous forme de traités, conventions ou accords.
Enfin, il comprend également le Droit Européen et le droit de l’Union Européenne.
Le droit Européen est constitué de 46 États. Il possède une institution : le conseil de
l'Europe où se retrouvent tous les ministres des affaires étrangères des États. Au sein de ce
conseil au rédige des traités qui seront soumis à la signature des Etats. Seule la Convention
des droits de l’Homme européenne a été d’ordre obligatoire à signer. La cours européenne
des droits de l’homme est l’instance de contrôle juridictionnel du droit Européen qui se
charge d’octroyer réparation à une personne qui s’estime victime. Elle se repose sur la
convention des droits de l’Homme européenne et ne peut pas faire de juridiction monétaire
ou obliger un État à changer sa constitution.

Ce sont des traités de droit internationaux qui ont permis de fixer les règles du droit de
l’Union Européenne en état signataires et qui ont permis de créer ses institutions : conseil
Européen, parlement Européen, conseil de l’union Européenne et commission européenne.
Les normes produites qui ne s’applique que sur le territoire de l’union, n’ont pas besoin
d’être signé et approuvé, seuls les traités en
ont besoin. Elles sont issus du droit dérivés sous forme de directives et de règlements. La
cour de justice de l’union européenne est l’organe de contrôle juridictionnel du droit de
l’union européenne. Elle peut contraindre les États avec une amende et un système
d’astreinte journalière.

11. La séparation des pouvoirs au sein de l'Etat

La France est un régime parlementaire, cela signifie que les pouvoirs législatif et exécutif
travaillent de manière imbriqué. En effet l’assemblée nationale a le pouvoir de contrôler
l’action du gouvernement et de le renverser grâce à une motion de censure, tandis que le
gouvernement a la possibilité de participer au processus législatif et de dissoudre
l’assemblée nationale.

En France on dit qu’on a exécutif bicéphale : premier ministre d’un côté et président de
l’autre. Ils ont le pouvoir réglementaire général, c’est à dire qu’ils ont le pouvoir de prendre
des actes administratifs sous forme de décrets et d’arrêtés. L’assemblée et le Sénat ont
quant à eux le pouvoir de voter des lois. Enfin, le système juridictionnel qui se compose des
juridictions ordinaires et des juridictions constitutionnelles ont le devoir de contrôler les lois
votées par le parlement dans leur conventionnalité et leur constitutionnalité, mais aussi de
contrôler la légalité des actes administratifs pris par l’exécutif. Pour finir, la cour
juridictionnelle de la république à la responsabilité pénale des ministres.

12. Les normes : qui sont les auteurs, comment s'articulent elles ?

Les normes sont issues du droit naturel et du droit positif. Elles se décomposent en droit
écrit et en droit coutumier. Pour qu’il y ai coutume, il faut qu’un usage se répète dans le
temps et amène à une conviction psychologique que c’est obligatoire. Les normes
s’articulent en règle de droit objectifs (à caractère obligatoire) ou en règle de droit subjectif
(qui nous appartient, que l’on peut revendiquer). Les règles de droit objectifs sont générales,
impératives et coercitives, elles s’appliquent à des catégories juridiques tandis que les
règles de droit subjectifs se dissocient en droit patrimoniaux et droit non patrimoniaux. Elles
sont créées par des instances de droit supranationales et nationales.
Les normes sont soumises à une hiérarchie. Chaque norme juridique sous le bloc de
constitutionnalité ne peut s'insérer dans la hiérarchie juridique que si elle respecte la ou les
normes précédentes. Le bloc de constitutionnalité est au sommet de la hiérarchie des
normes avec la constitution de 1958, le préambule de 1946, la DDHC de 1789 et la charte
de l’environnement de 2004. S'ensuit le bloc des normes supra nationales avec les traités
internationaux, les conventions internationales et les règlements et directives européennes.
Précède ensuite les normes législatives constituées des lois ordinaires. Enfin, tout en bas de
la hiérarchie des normes de place, les normes administratives et réglementaires constituées
des arrêtés et décrets.

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