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Fiche révision droit chapitre 1,2 et 3

Chapitre 1.1 :

Le droit et son langage :


- Droit : ensemble des règles de conduite qui régissent les rapports entre les individus
dans une société donnée et le non-respect est sanctionnée par l’autorité publique
(état)
- Peine : réprime les infractions à la loi pénale, sanction du droit pénal :
contraventions ; délits, crimes (amendes, emprisonnement)
- Dommage intérêts : réparent par une somme d’argent en fonction du préjudice subi,
les dommages causés à une personne : préjudice matériel, corporel, moral,
écologique
- Nullité : annule rétroactivement les actes / contrats /convention formés en violation
des règles légales 
- Exécution forcée : oblige un débiteur qui n’exécute pas ses obligations à les effectuer
(obligation de faire, de payer, de ne pas faire) astreintes par jour de retard

Le fonctionnement de droit sur la base de principes qui guident des régimes juridiques
généreux. Mais, à l’intérieur de chaque général, il y a souvent des règles spécifiques qui
présentent des exceptions.

DROIT PRIVE ↓
ensemble des règles régissant les rapports entre les particuliers.

Renvoie aux juridictions (= tribunaux, cours, conseils) de l’Ordre judiciaire


pour la gestion des conflits (Tribunal Judiciaire, Conseil de
Prud’hommes...) ;

Les corps de règles se situent en général dans des codes => civil,
commercial, travail, Sécurité́ Sociale...

DROIT PUBLIC ↓
ensemble des règles juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs
publics et entre les pouvoirs publics et les particuliers.

Renvoie aux juridictions de l’Ordre Administratif pour la gestion des conflits


(Tribunaux administratifs, Cours Administratives, Conseil d’État) ;

Les corps de règles sont rarement codifiées (Code des marches publics) =>
lois, décrets, arrêtes, circulaires et jurisprudence surtout.
Chapitre 1.2 :

La constitution française du 4 octobre 1985 organise le fonctionnement des institutions


publique de la 5éme république.
Son préambule renvoie à̀ trois autres textes fondamentaux : la Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 aout 1789, le Préambule de la
Constitution du 27 octobre 1946 et la Charte de l’environnement de 2004.

La Constitution repartit les pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire et en assure


la séparation. Elle se situe au sommet de la hiérarchie des normes juridiques = chaque norme
inferieure doit s’y conformer.

Place particulière du conseil constitutionnel :

Organe constitutionnel composé de 9 membres nommes (3 par le Président de la République,


3 par le Président de l’Assemblée Nationale et 3 par le Président du Senat) et chargé de
contrôler a priori la conformité́ des lois et des traites internationaux à la Constitution ; chargé
de contrôler les opérations de referendum et chargé du contentieux de l’élection présidentielle.

Ses membres sont nommés pour 9 ans et le Conseil est renouvelé́ par tiers tous les 3 ans.

Les citoyens ont la possibilité́ de faire contrôler par le Conseil Constitutionnel, la


constitutionnalité́ d’une loi déjà̀ promulguée (selon des règles particulières) qui leur est
appliquée (à l’occasion d’un litige) = QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité́ ).

A/ Les traités fondateurs


= textes qui sont à l’origine de la fondation de l’Union Européenne.

Traité CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) 1951


Traité de Rome 1957 = création de la Communauté Economique Européenne
(CEE)

Euratom 1957 (Energie atomique)


Acte Unique Européen 1986 = création de Schengen (libre circulation des
personnes et marchandises) + transformation de la CEE en CE
(Communauté Européenne)
Traité de Maastricht 1992 = adoption de l’Euro + transformation de la CE en
UE (Union Européenne)
Traité d’Amsterdam 1997
Traité de Nice 2001
Traité de Lisbonne 2007 = renforcement des pouvoirs du Parlement
européen, modification des procédures de vote au Conseil, introduction de
l'initiative citoyenne, instauration d'une présidence stable du Conseil
européen...

B/ Le droit européen dérivé

• Règlements = équivalent aux lois nationales au niveau européen : ils établissent des normes
applicables directement dans chaque État ;

• Directives : elles définissent des objectifs obligatoires mais laissent en principe les états
libres sur les moyens à employer, dans un délai déterminé (transposition en droit interne avec
un délai de transposition) = pour qu’une directive européenne soit applicable dans le pays, il
faut que celui-ci ait pris une loi de transposition votée par le Parlement ; sans loi de
transposition, cette directive est inapplicable

IV. La loi

L’art. 34 de la Constitution confère au Parlement son rôle


principal = le vote de la loi.
Le Parlement fixe les règles concernant notamment, les droits
civiques et les libertés publiques, le droit des personnes, le droit
pénal, les impôts, la monnaie... Toutes les autres matières
relèvent du domaine réglementaire, c’est-à-dire du Pouvoir
exécutif (art. 37).

Voir schéma (à distribuer)

C’est le Gouvernement qui fixe l’ordre du jour de la discussion


des lois au Parlement durant 2 semaines sur 4 par mois : il peut
donc faire examiner, en priorité, ses textes (= projets de loi).

Les textes de loi sont d’abord présentés en commission


spécialisée (Commission des finances, des affaires sociales...) puis
un rapporteur est désigné pour le présenter en séance devant
l’AN ou le Sénat. Des amendements peuvent être déposés en
commission ou en séance.

On parle de « navettes parlementaires » lorsque le texte passe


d’une chambre à une autre quand il est amendé. Car il doit être
voté dans les mêmes termes par les 2 assemblées.

Si après 2 lectures par chaque chambre, le texte n’est toujours


pas adopté, le Gouvernement peut réunir une Commission
mixte paritaire (7 députés + 7 sénateurs). Si cette commission
ne trouve pas d’accord ou si le texte présenté aux chambres n’est
pas adopté, le Gouvernement peut demander à l’AN de statuer
définitivement.

NB : les lois organiques sont des « super lois » qui viennent


compléter la Constitution et qui sont voter par le Parlement dans
les mêmes termes.

Procédure accélérée : le Gouvernement peut (art. 44 al.3 Const.)


abréger le processus d’adoption d’un projet de loi par la
procédure de vote bloqué = les parlementaires votent ou rejettent
le texte (ils ne peuvent l’amender).

Engagement de la responsabilité du Gouvernement : (art. 49 al. 3)


le Gouvernement demande l’adoption d’un projet de loi sans
débat en engageant sa responsabilité = soit le texte est voté, soit
le texte est rejeté par l’adoption d’une motion de censure par
laquelle le Gouvernement doit présenter sa démission.

Application de la loi dans le temps : en principe, toute loi nouvelle


promulguée ne vaut que pour l’avenir (s’applique aux contrats ou
situations conclus après sa promulgation). Cependant, la loi
(civile) peut prévoir une rétroactivité (s’appliquer en arrière).
Attention = la loi pénale ne peut pas être rétroactive sauf si la
nouvelle est moins sévère et que les infractions n’ont pas encore
été jugées.

Chapitre 1.3 :

I. Principes de la charge de la preuve

§ C’est au demandeur de rapporter la preuve de ce qu’il réclame


§ Dans certains cas, la loi peut renverser cette charge = ce sera au défendeur de prouver
le premier (en matière de discriminations au travail, c’est à l’employeur de prouver
qu’il n’a pas discriminé)
§ Le fait juridique (événement volontaire ou non dont les conséquences juridiques n’ont
pas été souhaitées par l’auteur) se prouve par tous moyens (témoignage, écrit…) ; les
commerçants, entre eux, disposent de la liberté de la preuve, même pour les actes
juridiques (événements volontaires dont les conséquences juridiques ont été voulues
par leurs auteurs)
§ La preuve de l’acte juridique est strictement encadrée par la loi

II. La preuve libre

§ Les faits juridiques se prouvent par tous moyens = preuve libre (sauf la naissance et le
décès = preuve par écrit)
§ Ainsi, les infractions pénales (= faits juridiques) se prouvent librement, même par des
moyens de mauvaise foi (enregistrement à l’insu de la personne…)
§ Même quand la preuve est libre, le juge peut toujours écarter un moyen de preuve
§ Les actes juridiques jusqu’à 1500 € bénéficient également de la preuve libre
(cependant, le moyen de preuve doit toujours être obtenu de bonne foi)

III. La preuve légale

§ Au-delà de 1500 €, les actes juridiques se prouvent par un écrit


§ Ainsi quand un écrit n’est pas réclamé pour la validité de l’acte, il peut s’avérer
impossible de le prouver (ex. : le contrat de vente peut être oral mais si l’on souhaite
prouver un contrat de vente de 2000 €, il faudra obligatoirement un écrit)
§ Il faut donc souvent se « ménager » en amont, un document écrit afin d’anticiper toute
preuve future
§ 2 exceptions à la preuve écrite existent :

→ impossibilité morale de se procurer un écrit = le lien unissant les 2 cocontractants était tel
qu’il aurait été déplacé de demander un écrit (ex. : il est délicat de demander à un futur
employeur un CDI écrit)

→ impossibilité matérielle de se procurer un écrit = l’écrit a péri dans un incendie ou a été


volé

§ Dans ces 2 cas, il est accepté un commencement de preuve par écrit = écrit incomplet,
lettre faisant allusion au contrat, reçu, chèque…

IV. Les présomptions

§ C’est lorsque la loi prévoit que l’on puisse apporter une preuve contraire
§ Présomption simple => lorsque l’on peut « renvoyer » la charge de la preuve au
demandeur (ex. : présomption de paternité = le mari de la mère de l’enfant est réputé
être le père de celui-ci ; si il apporte la preuve de sa non-paternité, il sera déchargé
de ses obligations parentales)
§ Présomption irréfragable => il est fait interdiction de toute preuve contraire (ex. : les
parents sont toujours présumés responsables des fautes civiles commises par leurs
enfants)

V. La preuve selon le type de biens

§ La preuve est différente selon le type de biens :

 Preuve d’un bien meuble : en principe, la possession vaut titre (à condition qu’elle
soit de bonne foi) = le simple fait de posséder le bien permet à la personne d’en
devenir propriétaire (sauf clause de réserve de propriété)
 Preuve d’un bien immeuble : il existe de nombreux moyens de preuve mais en
principe, elle est libre = usucapion, titre, cadastre, paiement de l’impôt, parcelles…

Il existe toutefois une échelle de preuve en matière immobilière, fixée par la jurisprudence :

- Possession acquisitive = usucapion (30 ans)


- Titre de propriété = acte notarié
- Cadastre
- Paiement de l’impôt Indices seulement
- Délimitation des parcelles (PLU)

La possession l’emporte sur le titre. Mais, le titre antérieur à la possession l’emporte.


Cours DCG de M. Romain Farina-Cussac – Introduction au droit V. Les autres
normes
A/ Les ordonnances

Acte règlementaire permettant au Gouvernement d’intervenir


dans un domaine normalement réservé à la loi. Une loi
d’habilitation fixe le domaine et la durée pour prendre
l’ordonnance. Puis, une loi de validation vient confirmer ladite
ordonnance, qui une fois promulguée, aura la même valeur
juridique qu’une loi.

Ex. : Ordonnances du 24 septembre 2017 relative à la nouvelle


organisation du dialogue social appelée Ordonnances « Macron ».

B/ Les actes règlementaires

Toute norme juridique prise dans un domaine non réservé à la


loi. Il existe également une hiérarchie au sein de ces normes.
Les actes règlementaires peuvent faire l’objet d’un recours devant
les juridictions administratives (= recours pour excès de pouvoir).

C/ Les conventions collectives

Il s’agit des conventions collectives applicables au sein des


branches professionnelles (95 % des salariés).
En droit du travail, la législation est complétée, selon les
professions, par les conventions collectives. Il existerait environ
500 conventions collectives de branche. Dans de nombreux
domaines, il existe aujourd’hui une primauté de la convention
collective d’entreprise sur la convention collective de branche.

La convention collective est un accord par lequel un ou


plusieurs syndicats représentatifs de salariés et un ou plusieurs
groupements d’employeurs fixent les conditions de travail, les
garanties sociales, et les obligations des signataires de l’accord.

Il convient de faire une distinction entre la convention collective


et l’accord collectif : la convention collective porte sur un
ensemble de mesures relatives aux conditions de travail, aux
salaires et aux
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Cours DCG de M. Romain Farina-Cussac – Introduction au droit

garanties sociales alors que l’accord ne porte que sur un thème


précis ou une entreprise précise.

Les conventions collectives et accords collectifs peuvent être


négociés à différents niveaux :

Accord national interprofessionnel :


Il s’agit d’un accord portant sur un thème particulier et
s’appliquant à l’ensemble des professions sur tout le territoire
français (ex. : ANI du 19 juillet 2005 sur le télétravail).

Convention collective et accord collectif de branche (secteur


d’activité)

Une convention collective ou un accord collectif de branche


s’applique à l’ensemble des entreprises concernées par la branche
et qui ont adhéré à la convention collective ou à un groupement
d’employeurs ayant participé à sa négociation. On compte un peu
plus de 800 branches.

Les accords d’entreprise :


La négociation de ce type d’accord se fait entre l’employeur et la
ou les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise
et ne s’applique qu’à l’entreprise concernée.
En principe, une convention collective doit prévoir des
dispositions plus favorables que la loi à l’égard des salariés.
Exception : depuis la loi du 13/11/1982, il est possible de prévoir
des accords dérogatoires.

Un accord dérogatoire est une disposition qui permet, dans


certains cas, de déroger à la loi ou à un accord de niveau
supérieur dans un sens défavorable aux intérêts des salariés.
Il est impossible de prévoir des accords dérogatoires dans 3 cas
de figure :

• En matière de salaire
• En matière d’égalité homme/femme
• En matière de formation professionnelle
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Cours DCG de M. Romain Farina-Cussac – Introduction au droit

Un accord d’entreprise peut déroger à un accord collectif de


branche.

Une convention collective ou un accord collectif est signé par :


• Des syndicats représentatifs de salariés (7 critères de la
représentativité) ayant obtenu au moins 50 % des voix aux
élections professionnelles = principe majoritaire (généralisé au
1er septembre 2019) OU 30 % + référendum à la majorité des
suffrages exprimés par les salariés (Loi travail de 2016)
ET
• Groupements d’employeurs ou un employeur isolé
D/ Les usages

Ils existent essentiellement en droit du travail.


L’usage est une pratique répétée de manière régulière, même
courte, rendu obligatoire pour ceux qui s’y soumettent ou en
bénéficient.

Il existe deux types d’usages : les usages généraux (ex. : 2 heures


de liberté quotidiennes pour les salariés en préavis de
licenciement ou de démission) et les usages d’entreprise (prime
de 13ème mois, de fin d’année...). Les premiers sont anecdotiques
en droit du travail mais les seconds sont très importants et
particulièrement discutés en jurisprudence. Le Code du travail
renvoie à l’usage et la jurisprudence y fait régulièrement
référence. L’employeur est tenu par l’usage. Il peut le dénoncer
moyennant un délai de prévenance suffisant. L’usage doit être
prouvé par celui qui le revendique : pratique générale, constante
et fixe.

E/ Le principe de faveur

La Cour de Cassation a considéré qu’il existe « le principe


fondamental en droit du travail, selon lequel, en cas de conflit de
normes, c’est la plus favorable au salarié qui doit recevoir
application. » (Soc. 17 juillet 1996).

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Cours DCG de M. Romain Farina-Cussac – Introduction au droit

Ainsi, il existerait un principe de droit social supérieur qui


présiderait à l’ensemble des autres règles. Lorsqu’une clause d’un
contrat de travail et la loi ou la convention collective de branche
viennent à se contredire, on appliquera la norme la plus favorable
au salarié, et on écartera les autres normes dites d’ordre public
social (sauf celles d’ordre public social absolu).

VI. Une source particulière du droit : la jurisprudence Ensemble


des décisions rendues par les juridictions.
Le jugement au cas d’espèce (= cas unique)

La loi française fait interdiction au juge de prendre des normes


juridiques à vocation générale → pouvoir du législateur.
Ainsi, lorsqu’un juge doit trancher un litige, il rend une décision
sur un cas d’espèce (= cas particulier, cas singulier). Un autre
juge se penchant sur une affaire similaire n’a pas l’obligation de
rendre une décision similaire.

Mais les juridictions sont intégrées dans une hiérarchie, ainsi les
décisions rendues par la Cour de Cassation ou le Conseil d’Etat
sont d’une grande importance car elles se situent au sommet de
la hiérarchie des juridictions (= elles ont le « dernier mot »).

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