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PREMIERE PARTIE
LE DROIT OBJECTIF
§ 1- LA CONSTITUTION
De manière générale, la constitution est élaborée par des commissions spéciales et adoptée
par référendum. Le referendum est l’acte par lequel, le peuple participe directement à la prise
de décision dans l’Etat.
Le traité est un accord conclu entre Etats ou des sujets de droit au plan international en vue de
produire des effets de droit dans leurs relations.
Le traité international entre dans l’ordre juridique interne après sa ratification par les Etats ou
les sujets signataires. La ratification est l’approbation ou la signature d’un traité par les
autorités compétentes pour engager internationalement l’Etat. En Côte d’Ivoire, la ratification
est faite par le Président de la République après consultation de l’Assemblée Nationale.
§ 3 : LE DROIT COMMUNAUTAIRE
Il est constitué d’un ensemble d’actes juridiques pris par les institutions communautaires au
titre de l’application d’un certain nombre de traités.
Exemples :
les actes uniformes adoptés dans le cadre du Traité OHADA (Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) ;
le droit dérivé de la CIMA (Conférence inter africaine des marchés d’assurance).
§ 4 : LA LOI ORDINAIRE
Au sens large, le mot loi désigne toute règle de droit. Mais au sens restreint, c’est l’ensemble
des textes votés par le parlement et promulgués par le Président de la République.
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a : L’Initiative
b : L’Examen
Les projets et propositions de loi sont déposés à la fois sur le bureau de l’Assemblée nationale
et du Sénat.
Les projets et propositions de loi sont examinés par les commissions de chaque chambre.
Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement par les deux chambres du
Parlement en vue de l'adoption d'un texte identique
Les projets ou propositions de lois relatifs aux collectivités territoriales sont soumis en
premier au Sénat.
Lorsque, par suite d'un désaccord entre les deux chambres, un projet ou une proposition de loi
n'a pu être adopté, après avoir signalé l’urgence, le Président de la République peut provoquer
la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions
restant en discussion.
c : Le Vote
Le droit de vote des parlementaires est personnel ; toutefois la délégation de vote est permise
lorsqu'un parlementaire est absent pour cause de maladie, pour exécution d'une mission pour
le compte du Gouvernement ou de l'Assemblée Nationale ou pour remplir ses obligations
militaires. Nul ne peut recevoir pour un scrutin plus d'une délégation de vote.
d : La Promulgation
Passé le délai prévu pour la promulgation de la loi, « Une loi non promulguée par le Président
de la République jusqu'à l'expiration des délais prévus est déclarée exécutoire par le Conseil
constitutionnel, saisi par le Président de l’une des deux chambres du Parlement, si elle est
conforme à la Constitution. »
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e : La Publication,
L'effet de la publication est net: la publication est indispensable à l'exécution d'une loi.
L'article 1 du code civil prévoit que les lois "seront exécutées dans chaque partie de la
République, du moment où la promulgation en pourra être connue". Ainsi, la publication rend
la loi obligatoire et, à défaut, tant que le texte n'est pas publié, il n'est pas obligatoire (les
citoyens ne sont pas censés en avoir eu connaissance).
Trois (03) jours francs après sa parution dans le JORCI, la loi devient obligatoire
pour tous les citoyens. Elle s’applique à tous et ne doit être ignorée de personne comme le
dit l’adage « nul n’est censé ignorer la loi».
Elle s’applique aux faits postérieurs à son entrée en vigueur. Elle produit seulement ses effets
pour l’avenir.
en matière pénale, lorsqu’il y a une affaire pendante et que la nouvelle loi est plus
douce que l’ancienne loi.
La loi s’éteint par abrogation. L’abrogation est la suppression d’une règle de droit pour
l’avenir par l’adoption d’une nouvelle règle de droit.
L’abrogation est explicite ou expresse lorsqu’une nouvelle loi dit clairement que l’ancienne
loi est abrogée.
L’abrogation est tacite lorsque la nouvelle loi, sans mentionner l’abrogation de l’ancienne,
prévoit des dispositions qui lui sont totalement contraires.
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On distingue :
1°) Les décrets : Ce sont des décisions émanant du chef de l’État et ayant une portée
individuelle ou générale.
2°) Les ordonnances : Ce sont des actes juridiques pris par le Président de la République
avec l’accord de l’Assemblée Nationale dans un domaine qui est réservé à la loi. Le pouvoir
de prendre des ordonnances est limité dans sa durée et dans son objet.
3°) Les arrêtés : ce sont les décisions émanant des autorités administratives : Les ministres,
les maires et les préfets. Ces décisions sont attaquables devant la chambre administrative de
la cour suprême pour excès de pouvoir.
4°) Les circulaires ou notes de services : ce sont des instructions de service écrites adressées
par une autorité supérieure à des agents subordonnés en vertu de son pouvoir hiérarchique.
On les appelle ainsi, parce qu’elles influencent la formation des sources principales ou
directes ou les interprètent. Ce sont des sources qui viennent compléter le manque de lois
dans certains domaines.
§ 1 : LA JURISPRUDENCE
C’est l’ensemble des solutions ou décisions rendues par les tribunaux sur des questions de
droit et appliquées de manière constante.
La jurisprudence est considérée comme une source du droit en raison de l’article 4 du Code
Civil qui dispose que : « le juge qui refusera de juger sous prétexte du silence, de l’obscurité,
ou de l’insuffisance de la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice ».
Un déni de justice est un délit pénal qui consiste à manquer à son devoir de dire le droit par le
juge en prétextant du silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi.
La jurisprudence joue trois rôles : elle interprète (éclaircit) la loi lorsqu’elle est obscure,
l’adapte lorsqu’elle est dépassée et la supplée en cas de vide juridique.
En définitive, la jurisprudence est citée comme une source du droit car de manière indirecte,
le juge contribue à la création du droit grâce à son pouvoir d’interprétation, d’adaptation et de
suppléance de la loi.
§ 2 : LA COUTUME
La coutume est constituée par les habitudes, les pratiques constantes considérées par une
communauté comme règle de droit. Elle est composée d’un élément matériel (la pratique) et
d’un élément psychologique (la crainte du caractère obligatoire de la pratique).
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La coutume constitue une source du droit lorsque la loi renvoie à elle. La coutume peut
suppléer la loi lorsque celle-ci n’existe pas dans un domaine donné. La coutume contraire à la
loi est interdite.
1. La notion de coutume
La coutume est la plus ancienne des sources de droit. La coutume est un usage raisonnable
considéré comme obligatoire par la collectivité. En d’autres termes, elle nécessite un usage
(élément matériel) et la conviction de son caractère obligatoire (élément psychologique).
1° Un usage. Souvent un acte de la pratique est à l’origine d’une coutume : une autorité ou
des particuliers confrontés à une difficulté inédite adoptent une solution ad hoc sur le conseil
d’un praticien de talent. Si cette solution se révèle bien adaptée, elle se généralise et finit par
être consacrée en coutume. Le facteur temps n’est pas déterminant. La coutume peut être
créée sur la base d’un seul précédent. Toutefois, l’habitude est à l’origine de la coutume.
2° La conviction que l’usage est obligatoire (l’opinio iuris seu necessitatis). L’usage doit être
implanté dans une collectivité, au point que les intéressés au rapport de droit concerné aient la
conviction d’être liés par lui. Une dérogation à cet usage est ressentie comme une violation du
droit. C’est cette conviction qui donne à la coutume son caractère normatif. Le caractère
obligatoire de la coutume est un aspect du besoin de stabilité du droit.
3° La coutume doit être raisonnable, c’est-à-dire conforme à l’ordre public et aux mœurs.
NB : La principale différence entre la loi et la coutume est leur mode de création : la loi est
l’œuvre du législateur et la coutume l’œuvre de la pratique.
§ 3 : LA DOCTRINE
C’est l’ensemble des avis émis par les spécialistes du droit. Elle se retrouve dans les livres ou
les commentaires d’arrêts.
Elle n’est pas une véritable source du droit mais plutôt une source d’inspiration pour le
législateur dans la création des normes juridiques.
§ 4 : LA PRATIQUE
Chez les notaires par exemple des formules sont devenues peu à peu des clauses « clauses de
style », les avocats utilisent les usages du palais.
La biologie par exemple a joué un rôle important surtout dans le calcul de la durée de la
grossesse. L’économie instruit souvent le juriste. Le juge a aussi recours à la médecine pour
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rendre une décision équitable. Il a recours au médecin traitant ou spécialiste pour ordonner la
sauvegarde de justice ou la curatelle.
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