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Lesdites réglementations ont une particularité, par le fait que les unes
comme les autres résultent, à chaque époque, de l’initiative extérieure,
indépendante de la volonté des Congolais.
Il est curieux de constater que l’objectif poursuivi, chaque fois, par ces
législations coloniales et OHADA, est respectivement :
- de faciliter le développement du commerce exercé à l’époque
coloniale par les étrangers essentiellement, et
1
1. Sous la colonisation :
2
la Belgique, laquelle à cette époque, en 1885, fut presque identique au
Code français, (Code Napoléon de 1804).(1)
On pourrait donc dire que la matière de droit commercial n’est certes pas
nouvelle, mais les innovations introduites par le législateur
communautaire créent une nouvelle réglementation en matière
commerciale.
1
Cfr. Kalongo Mbikayi, Droit civil, tome 1, Les obligations, éd. Universitaires Africaines, Kinshasa, 2012,
p.13.
2
B.O., 1887, p.24.
3
B.O., 1913, p.774.
4
B.O., 1951, p.291 modifié par Décret du 16 juin 1960, M.C., 1960, p.2037.
5
J.O., n°5 du 1er mars 1979, p.22.
3
2. Avènement du droit OHADA
Une mission de haut niveau fut mise sur pied en vue de déterminer la
cause réelle du phénomène qui eut une conséquence négative directe et
importante sur le programme de développement économique des pays
de la zone franc.
6
Martor (B.) et al, Le droit Uniforme africain des affaires issu de l’OHADA, éd. Litec, Paris, 2004, p.IX.
4
La solution de rechange préconisée par cette mission est celle de créer
une nouvelle réglementation de droits des affaires qui soit moderne et
harmonisé. Mais, la vérité est plutôt que cette solution est la réponse à
la préoccupation fondamentale à l’origine, à savoir : ‘‘concevoir un
organe technique d’intégration juridique’’ afin de parachever le processus
de l’intégration régionale.
7
Article 2 du Traité OHADA.
5
2) Acte uniforme adopté du 17 avril 1997, révisé le 30 janvier 2014,
relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique : AUDSCGIE ;
6
1) Chaque fois que le Traité OHADA et les Actes uniformes font
des renvois par endroit aux dispositions du droit interne des
Etats parties.
8
Article 237 AUDCG.
7
parties de déterminer les décisions juridictionnelles qui
constituent un titre exécutoire sur son territoire.
Depuis lors, trois autres Etats ont adhéré au Traité de l’OHADA, dont la
R.D.C., ce qui porte le nombre, aujourd’hui, des Etats parties, à dix sept
(17).
8
- à l’article 215 de la constitution(9), qui prévoit que « les
traités et accords internationaux régulièrement conclus ont,
dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois,
sous réserve pour chaque traité ou accord, de son
application par l’autre partie. » ;
- aux prescrits de l’article 10 du Traité qui établi le principe
que, l’Acte uniforme abroge les dispositions légales
contraires aux siennes(10).
- Le statut du commerçant ;
- Le statut de l’entreprenant ;
- Le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) ;
- Le fonds de commerce ;
9
Constitution de la R.D.C telle que modifiée, J.O.R.D.C , numéro spécial du 5 février 2011.
10
Article 10 du Traité OHADA.
9
- Les intermédiaires de commerce ;
- La faillite personnelle et réhabilitation ;
- Le bail à usage professionnel.
10
CHAPITRE I : STATUT DU COMMERÇANT
11
J.O. OHADA n°23, 15 février 2011, p.1 et s.
11
- Dans l’ancienne législation, de la RDC « sont commerçant, ceux
qui font profession des actes qualifiés commerciaux par la loi. »(12)
12
Article 1er du Décret du 2 août 1913 sur les commerçants et la preuve des engagements commerciaux, in B.O.,
1913, p.775.
13
Article 2 AUDCG
14
Cornu (G.), Vocabulaire juridique, PUF, Paris 2011, p.806.
15
J et E. ESCARRA et J. RAULT, Traité de droit commercial, 1934, n°102 et suivants.
12
revendre), de sa forme (lettre de change) ou en raison de la
qualité de commerçant de son auteur.(16)
16
Guinchard (S.) et Debard (T.), Lexique des termes juridiques, 20ème éd. Dalloz, Paris, 2013, p.18. voir aussi
Cornu (G.), Vocabulaire juridique, éd. PUF, Paris, 2011, pp. 20 et 21.
13
Ont notamment, le caractère d’acte de commerce par nature :
17
Article 3 AUDCG.
18
Guinchard (S.) et Debard (T.), Lexique des termes juridiques, 20ème éd. Dalloz, Paris, 2013, p.9.
14
d’administrer des soins dentaires. Cette vente est un acte civil et non
commercial.
Appelée traite dans la pratique des affaires est un écrit par lequel une
personne le tireur invite une deuxième personne le tiré à payer à une
19
Bitsamana (H.A.), Dictionnaire de droit OHADA, publié en 2012.
20
Article 4 AUDCG.
15
troisième personne le bénéficiaire ou le porteur une somme d’argent
à une échéance, en général assez proche.
xTiré (Banque)
Tireur x
(Client) x Bénéficiaire (Tiers)
Billet à ordre :
Warrant :
16
L’article 5 de l’AUDCG consacre le principe de la liberté de preuve en ces
termes : « les actes de commerce se prouvent par tous moyens même
par voie électronique à l’égard des commerçants.
21
Article 5 AUDCG
22
CA Lomé n°97/05 du 23 juin 2005 ; Voy. également CA Abidjan n°222 du 28 février 2003 in OHADA, Traité
et Actes Uniformes S. Dir ISSA-SAYEGH (J.) et al, juriscope, Cedex, France, 2012, p.245.
17
moyens contre un non commerçant, chaque fois qu’ils disposent d’un
commencement de preuve par écrit.
A. Définition :
23
Guinchard (S.) et Debard (T.), Op.cit., p.134.
18
- La capacité de jouissance : est l’aptitude à avoir des droits et
des obligations. Toute personne physique a en principe la capacité
de jouissance ;
- La capacité d’exercice est le pouvoir de mettre en œuvre soi-
même et seul ses droits et ses obligations, sans assistance, ni
représentation par un tiers.
B. Principe :
D’après l’AUDCG, il est prévu que « Nul ne peut accomplir des actes de
commerce à titre de profession habituelle, s’il n’est juridiquement
capable d’exercer le commerce. »(24) Ce principe fixe une limite à
l’accomplissement des actes de commerce à cause de nombreux risques
qu’il commerce à l’égard des mineures qui sont facilement vulnérables.
Et, en cas d’exercice en commun par les époux, ce n’est plus le mari qui
est réputé commerçant, mais l’un des époux : la femme ou le mari. Cela
fait que l’on parle du conjoint au lieu d’époux et épouse.
24
Article 6 AUDCG.
25
Article 7 AUDCG.
19
C. Effets juridiques des actes accomplis par un incapable
Article 217 Code de la famille : les actes accomplis par les incapables en
violation des dispositions de l’article 215 du Code de la famille sont nuls
de nullité relative.
Les actes irréguliers ne sont donc pas nuls de plein droit, la nullité doit
être demandée en justice par la personne laissée
Article 215 Code de la famille : sont incapables : les mineurs, les majeurs
aliénés interdits, les majeurs faibles d’esprit, prodigues, affaiblis par l’âge
ou infirmes placés sous curatelle.
A. Définition et fondement
a) Définition
En langage commun l’incompatibilité en droit s’entend comme ce qui
ne peut être possible c’est-à-dire impossible de s’accordé en droit.
20
L’incompatibilité en droit s’entend comme une interdiction. C’est
ainsi que l’activité salariée ou commerciale est incompatible avec
l’exercice de la profession d’avocat.
b) Fondement
B. Principe :
D’après l’AUDCG, il est prévu que « Nul ne peut exercer une activité
commerciale lorsqu’il est soumis à un statut particulier établissant une
incompatibilité... »(27) Ce principe également constitue une limite à
l’accomplissement des actes de commerce.
Les tiers de bonne foi peuvent, si bon leur semble, se prévaloir des
actes accomplis par une personne en situation d’incompatibilité. Mais
celle-ci ne peut s’en prévaloir.»(28)
21
Le tiers de bonne foi qui n’aurait pas connaissance de cet état
d’incompatibilité est, ainsi, en droit de se prévaloir de l’apparence de
validité de l’acte et le déclarer opposable à celui qui l’a souscrit malgré
son état d’incompatibilité.
29
Article 9 de l’AUDCG.
22
E. Disposition de la législation nationale non contraire à
l’AUDCG sur les incompatibilités
F. Preuve de l’incompatibilité
A. Principe
23
pour un délit contre les biens, ou une infraction en matière
économique ou financière. »(30)
B. Sortes d’interdictions
30
Article 10 AUDCG.
31
Article 11 AUDCG.
24
La possibilité de la levée de l’interdiction donnée à l’interdit frappé d’une
condamnation des juridictions étatiques ou professionnelles traduit
l’esprit du législateur OHADA de promouvoir l’activité commerciale. C’est
également le cas pour la réhabilitation de l’interdit.
Les actes de commerce accomplis par une personne qui fait l’objet d’une
interdiction ou dont l’activité professionnelle est incompatible avec
l’exercice d’une activité commerciale sont inopposables aux tiers
agissant de bonne foi.(32)
32
Cfr. Articles 8 et 12 AUDCG.
25
comptabilités des entreprises et à l’Acte Uniforme relatif au droit des
sociétés et du groupement d’intérêt économique. »(33)
33
Article 13 AUDCG.
34
Article 14 AUDCG.
35
Article 15 AUDCG.
26
§II. Délai de prescription
27
prescription court à compter du jour où le titulaire du droit d’agir a
connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’exercer son
action. »(38)
Le jour qui est le point départ du délai (DIES A QUO) n’est pas
normalement compté.
38
Article 17 AUDCG.
28
Tandis que lorsque le délai n’est pas franc le DIES A QUO et le DIES AD
QUEM sont comptés dans le calcul du délai.
Il ne s’agit pas d’un délai franc pour le calcul duquel le premier jour
compte alors que le dernier ne compte pas.
« La prescription ne court pas :
39
Hilarian Alain BITSAMANA, Dictionnaire de droit OHADA, Point –noire, 2012.
40
Cornu (G.), Vocabulaire juridique, PUF, Paris, 2011, p.468.
41
Article 18 AUDCG.
42
Article 19 AUDCG.
29
« La suspension de la prescription a pour effet d’en arrêter
temporairement le cours sans effacer le délai déjà couru. »(43)
Suspension de la prescription pour cause de :
- la force majeure
- la minorité.
43
Article 20 AUDCG.
44
Article 22 AUDCG.
30
parties ou les deux, soit le médiateur déclarent que la médiation ou la
conciliation est terminée.
45
Article 21 AUDCG.
31
CHAPITRE II. STATUT DE L’ENTREPRENANT
32
§I. définition :
48
Article 30 al. 1er de l’AUDCG.
33
Le premier avantage est évident puisque l’AUDCG ne soumet
l’entreprenant qu’à une obligation de déclaration sans frais. Tandis que
les allégements fiscaux restent en réalité, comme des avantages
virtuels puisque l’AUDCG (Art. 30 al.6) se borne à demander aux Etats
parties de prendre des mesures incitatives pour l’activité de
l’entreprenant.
Les seuils que le chiffre d’affaires annuel généré par l’activité pendant
deux exercices successifs sont les suivants :
«- trente (30) millions de FCFA, soit USD 60.000, pour les entreprises
de négose (commerce);
- Vingt (20) million de FCFA, soit USD 40.000, pour les entreprises
artisanales et assimilés ;
- Dix (10) millions de FCFA soit 20.000$, pour les entreprises de
services. »(50)
49
Article 30 al. 2 de l’AUDCG.
50
Cfr. Article 13 alinéa 2 de l’AUOHC
34
d) En ce qui concerne les artisans, celui de leurs activités de
prestations de services ;
e) En ce qui concerne les agriculteurs, celui de leurs activités de
production. »(51)
51
Article 30 alinéa 3 de l’AUDCG.
52
Cfr. Article 30 alinéas 3,4 et 5 de l’AUDCG.
35
Ledit livre doit être conservé pendant cinq ans au moins. »(53)
§V. Prescription
53
Article 31 de l’AUDCG.
54
Article 32 de l’AUDCG.
55
Article 33 de l’AUDCG.
36
CHAPITRE III. LE REGISTRE DU COMMERCE ET DU CREDIT
MOBILIER (RCCM)
56
Delabriere (A.), Le registre du commerce et du crédit mobilier, instruments d’information et de sécurité des
créanciers dans l’espace OHADA, Pénant, n°spécial 840 ‘‘suretés et garanties bancaires’’, p.360 et s.
57
Loi du 18 mars 1919 instituant un registre de commerce applicable aux commerçants en France et appliquée
en Afrique Equatoriale française par Décret du 14 avril 1928 et en Afrique Occidentale française par Décret du
15 septembre 1928.
37
nécessaire qu’il soit informatisé selon le même modèle dans tous les
Etats membres.
58
Article 34 du AUDCG.
38
- des sociétés commerciales ;
- des sociétés civiles par leur forme et commerciale par leur objet ;
- des groupements d’intérêt économique (l’immatriculation au RCCM
n’emporte pas présomption de commercialité);
- des succursales au sens de l’Acte Uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique ;
- de tous les groupements dotés de la personnalité juridique que la
loi soumet à l’immatriculation audit Registre ;
- de toute personne physique exerçant une activité professionnelle
que la loi soumet à l’immatriculation audit Registre ;
- des Etablissements publics ayant une activité économique et
bénéficiant de l’autonomie juridique et financière.
39
6°) De recevoir toutes les demandes d’inscription des sûretés prévues
par l’Acte Uniforme portant organisation des sûretés et par toute
autre disposition légale. Il reçoit également l’inscription des contrats
de crédit-bail ;
59
Article 35 AUDCG.
40
Section II. Organisation du RCCM
L’Acte Uniforme dispose qu’un registre doit être tenu au niveau local
par le greffe de chaque juridiction compétente, ou l’organe
compétent dans l’Etat partie sous la surveillance du président de ladite
juridiction ou du juge délégué ou encore de l’autorité compétente de
l’Etat partie.(60)
60
Article 36 AUDCG.
61
Décret n°12/045 du 01 Nov. 2012 portant création, organisation et fonctionnement du GUICHET UNIQUE de
création d’entreprise.
62
Article 3 du Décret précité.
63
Article 30 du Décret précité portant création du GUICHET UNIQUE.
41
- le fait que le déposant n’effectue qu’un seul dépôt pour obtenir les
actes signés, après intervention de tous les services concernés dans
le délai de 3 jours ;
- la publication des actes dans le site du GUICHET UNIQUE valant
Journal Officiel ;
- le coût 120$.
64
Cfr. Art. 36 AUDCG.
42
immatriculation au RCCM. En RDC l’organe compétent est le Guichet
Unique de création des entreprises et ses bureaux et antennes.
65
Article 44 AUDCG.
43
- Extrait d’acte de naissance ou tout document administratif
justifiant son identité (passeport, carte d’électeur) ;
- Extrait d’acte de mariage ; si on est marié.
- Déclaration sur l’honneur signé de la main du demandeur attestant
qu’il n’est frappé d’aucune des interdictions prévues par l’article 10
de l’AUDCG ;
- Extrait du casser judiciaire, qui peut être produit plus tard ;
- Certificat de résidence (Attestation);
- Copie du titre de propriété ou du bail de l’Etablissement ;
- En cas d’acquisition d’un fonds ou de location gérance, une copie
de l’acte d’acquisition ou de l’acte de location gérance sera
produit ;
- Le cas échéant, une autorisation d’exercer le commerce (cas de la
levée d’interdiction prévu par l’article 11 AUDCG) ;
- Le cas échéant les pièces prévues par des textes particuliers.
(existant dans l’Etat partie).(66)
66
Article 45 de l’AUDCG.
67
Commentaire au bas de l’article 44 de l’AUDCG.
44
RCCM de son sens et de sa mission telle que définie à l’article 35 de
l’AUDCG.
68
Cfr. Article 46 de l’AUDCG.
69
La raison sociale est le nom attribué à une société dans laquelle les associés ou certains d’entre eux, sont
personnellement tenus du passif social ; il est exclusivement composé du nom des associés ainsi tenus du passif
social. La raison sociale est aujourd’hui remplacée par la DENOMINATION SOCIALE dans toutes les
sociétés. Cfr. Guinchard (S.) et Debard (T.), Lexique des termes juridiques, éd. Dalloz, Paris, 2013, p.752.
Dans l’AUDCG, à l’article 46, il est indiqué que la demande d’immatriculation mentionne, entre autre : la
raison sociale ou la dénomination ou l’appellation suivant le cas. Mais l’article 15 de l’AUDSCGIE dispose
que « sauf disposition contraire de l’AUDSCGIE, le nom d’un ou plusieurs associés ou anciens associés peut
être inclus dans la dénomination sociale. L’article 294 al.2 déroge à l’article 15 de l’AUDSCGIE en ces
termes : « le nom d’un associé commanditaire ne peut en aucun cas être incorporé à la dénomination sociale, à
défaut de quoi ce dernier répond indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
Somme toute, l’article 14 de l’AUDSCGIE tranche en disposant que : « Toute société est désignée par une
dénomination sociale qui est mentionnée dans ses statuts ».
La dénomination sociale est désormais l’appellation de toute forme de société commerciale ; la notion de
raison sociale disparaît même pour désigner les sociétés de personne. Voy. le commentaire au bas de l’article
14 de l’AUDSCGIE.
45
- l’adresse du siège social, et le cas échéant celle du principal
établissement et de chacun des autres établissements ou
succursales…
70
Article 116 de l’AUDSCGIE.
46
établi des liens avec la société mère, elle ne peut être considérée comme
une succursale »(71)
71
N’djamena, Ch. Civ. et com., 5 mai 2000, SDV Cameroun et SDV TCHAD C/Star Nationale, voire
commentaire au bas de l’article 116 de l’AUDSCGIE.
72
Cfr. Commentaire au bas de l’article 48 de l’AUDCG.
47
§IV. Dispositions communes à l’immatriculation des personnes
physiques et morales
C’est ainsi que les succursales qui sont des établissements secondaires et
qui n’ont pas la qualité de commerçant, ne peuvent être immatriculés
que comme un établissement appartenant à une personne physique ou
morale principalement immatriculée au RCCM.
73
Cfr. Article 49 de l’AUDCG.
74
Cfr. Article 51 de l’AUDCG
48
Il peut s’agir des modifications relatives notamment à :
§VI. Radiation
75
Cfr. Article 52 de l’AUDCG
49
du Guichet Unique en RDC procède à la radiation après décision de la
juridiction compétente ou de l’autorité compétente dans l’Etat
Partie, statuant à bref délai, saisie à sa requête ou à celle de toute
personne intéressée.(76)
76
Article 55 de l’AUDCG.
77
Article 57 de l’AUDCG.
50
Chapitre IV. LE FONDS DE COMMERCE
78
Article 135 de l’AUDCG
79
Article 136 de l’AUDCG.
51
Sans ces éléments le fonds de commerce n’existe pas.
1. La clientèle
Il faut noter toutefois que l’AUDCG ne définit pas ce que l’on entend par
le terme clientèle.
80
Collomb (P.), La cliente du fonds de commerce, RTD com., p.22, n°23.
81
Recueil des Cours de l’ERSUMA, éd. Spéciale, sept. 2013, p.19.
82
Cornu (C.), Vocabulaire juridique, éd. PUF, Paris, 2011, p.181.
52
2. Le nom commercial
3. L’enseigne
L’enseigne ne doit pas être confondu avec le nom commercial mais cette
distinction facile à réaliser sur le plan théorique est difficile à mettre en
pratique car il est fréquent que l’enseigne reprenne le nom commercial.
C’est le cas notamment de ‘‘BELTEXCO’’, RAWBANK qui servent de
dénomination et d’enseigne.
83
Le nom patronymique a été supprimé des textes du Code civil français et remplacé par les mots ‘‘nom de
famille’’. Voir Lois du 4 mars 2002, in Guinchard (S.) et Debard (T.), Lexique des termes juridiques, éd.
Dalloz, 2013, p.665. Tandis qu’en droit congolais, le mot patronymique n’existe pas. Le nom est définis
comme étant composé d’un ou de plusieurs éléments qui servent à l’identifier, voir article 56 du Code de la
famille. Et le nom est choisi par les parents de l’enfant. En cas de désaccord, le père confère le nom à l’enfant.
Voir article 59 du même Code.
53
Ces éléments peuvent être regroupés en 2 catégories :
- les éléments mobiliers corporels et
- les éléments mobiliers incorporels,
84
Article 137 de l’AUDCG.
54
Les marques sont des signes distinctifs utilisés pour commercialiser
les produits et services ou que l’on se propose d’utiliser pour
distinguer les produits ou les services d’une entreprise.
c. Le droit au bail
La plupart des commerçants exploite leur fonds dans des locaux qu’ils
prennent à bail. Ce droit au bail a pour le fonds de commerce une
importance capitale car la clientèle est souvent attachée à
l’emplacement. Ce droit est incorporel, mobilier et cessible.
85
CA, Bobo – Dioulasso n°68 du 6/12/2004.
55
Cette jurisprudence permet d’apprécier l’importance qu’ont le nom
commercial, l’enseigne et du droit au bail dans le fonds de commerce par
rapport aux matériels et marchandises.
Ces sont les biens dont la matérialité s’appréhende par les sens.
L’AUDCG vise2 éléments corporels, traditionnellement considérés comme
faisant partie du fonds de commerce. Il s’agit - du matériel et ;
- de marchandise.
L’AUDCG vise aussi parmi les éléments corporels, les installations, les
aménagements et agencements. Ces éléments n’appellent pas
56
- soit directement par le propriétaire, commerçant personne physique
ou personne morale ou même par un entreprenant.
- soit indirectement dans le cadre d’un contrat de location gérance
comme étant « la convention par laquelle le propriétaire du fonds de
commerce, personne physique ou personne morale, commerçante, en
concède la location à un gérant, personne physique ou personne
morale, commerçante qui l’exploite à ses risques et périls.
A.Location gérance
86
Articles 138 al.3., 139 al.1.
87
Article 139 de l’AUDCG.
57
a) Définition :
88
Article 138 de l’AUDCG.
89
Article 138 de l’AUDCG.
58
Il s’agit du loyer résultant de la location-gérance dont l’objet est le fonds
de commerce, et du loyer résultant de la sous-location dont l’objet est le
local commercial.(90)
90
CA Bobo-Dioulasso n°68 du 6 déc. 2004.
91
Article 139 de l’AUDCG
92
Noter bien que le support de publicité des annonces légales a évolué avec le temps :
- Sous l’EIC : Bulletin officiel ;
- Sous la colonisation belge : Moniteur congolais ;
- Après l’indépendance du Congo : Journal Officiel, JOZ, JORDC.
93
Article 139 de l’AUDCG.
94
Article 140 de l’AUDCG.
95
Cfr. Article 140 de l’AUDCG.
59
On peut dire ainsi que le champ d’application du droit OHADA a pour
limite la loi pénale nationale de chaque Etat partie.
d) Conditions de la location-gérance
- l’Etat ;
- les collectivités locales ;
- les Etablissements publics ;
96
Cfr. Article 141 de l’AUDCG.
97
Article 142 de l’AUDCG.
60
- les fonds dont les incapables étaient propriétaires avant la
survenance de leur incapacité ;
- les héritiers ou légataires d’un commerçant décédés concernant le
fonds exploité par le défunt… ».(98)
Cette action reconnue aux créanciers est justifiée par le danger lié
au fait que les créanciers à termes du propriétaire peuvent
craindre la diminution de leur gage et éventuellement le
concours des créanciers du locataire gérant.
98
Article 143 de l’AUDCG.
99
Article 144 de l’AUDCG.
100
Article 145 de l’AUDCG.
61
Il faut toutefois noter que « le non respect des mesures de publicité
dans le délai (15j) article 92 n’entraine pas la nullité du contrat de
location-gérance.
L’article 263 du Code civil dispose que « la vente est une convention
par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose et l’autre à la payer. Elle peut
être faite par acte authentique ou sous seing privé. » (104)
101
CA Abidjan, n°263 du 25/2/2005.
102
Article 146 de l’AUDCG.
103
Article 147 de l’AUDCG.
104
Katuala Kaba Kashala, Code civil congolais annoté, éd. Batena Ntambua, Kinshasa, 2009, p.196.
62
Et la jurisprudence précise que « quel que soit le nom que les parties lui
ont donné, toute cession à titre onéreux constitue une vente »(105)
105
Léon 22 janvier 1929, Jur. Col., 1930 -1931, p.68.
106
Article 148 de l’AUDCG.
107
TGI OUAGADOUGOU n°984 du 12/12/2001.
63
b) Formes de cession ou vente du fonds de commerce
Il faut noter que l’apport d’un fonds de commerce à une société est
considéré comme une cession ou une vente(108) du fonds de commerce.
108
Cfr. Article 149 de l’AUDCG.
109
Cfr. FENEON (A.) et GOMEZ (J.R), Droit commercial général, commentaires, EDICEF 1999, p.85.
110
Article 150 de l’AUDCG.
64
d) L’état des privilèges, nantissement et inscriptions grevant le fonds ;
(qui soumettent le fonds à des lourdes charges).
e) Le chiffre d’affaires réalisé au cours de chacune des trois dernières
années, ou depuis son acquisition si le fonds n’a pas été exploité
depuis plus de trois ans ;
f) Les résultats commerciaux réalisés pendant la même période ;
g) Le bail annexé à l’acte avec indication, dans l’acte, de sa date, de
sa durée, du nom et de l’adresse du bailleur et du cédant s’il y a
lieu ;
h) Le prix convenu ;
i) La situation et les éléments du fonds vendu ;
j) Le nom et l’adresse du notaire ou de l’établissement bancaire
désigné en qualité de séquestre si la vente a lieu par acte sous
seing privé. (séquestre personne désignée par la justice ou par
des particuliers pour assurer la conservation d’un bien qui est
l’objet d’un procès ou d’une voie d’exécution).
65
- Cette demande doit être formée dans le délai d’un an à
compté de la date de l’acte.(111)
66
d’une importance telle qu’il n’aurait pas acheté le fonds s’il en avait eu
connaissance.(112)
Le vendeur impayé peut exercer l’action résolutoire, même lorsqu’il a
reçu un paiement partiel conformément aux règles de droit commun,
devant les juridictions de droit commun.
Le prix du fonds de commerce est payé au jour et lieu fixé dans l’acte de
vente, entre les mains du notaire ou de tout établissement bancaire
désigné d’un commun accord entre les parties dans l’acte.
Est nulle et de nul effet toute contre lettre ou convention ayant pour
objet ou pour effet de dissimuler tout au partie du prix de cession du
fonds de commerce.(114)
Tout créancier du vendeur qui forme opposition doit notifier celle-ci par
acte d’huissier ou par tout moyen permettant d’en établir la réception
effective :
- au notaire ou l’établissement bancaire désigné en qualité de
séquestre ;
- à l’acquéreur pris à son adresse telle que figurant dans l’acte ;
112
Article 156 de l’AUDCG.
113
Article 157 de l’AUDCG.
114
Article 158 de l’AUDCG.
67
- au greffe de la juridiction ou à l’organe compétent dans l’Etat part
ce qui tient le RCCM auquel est inscrit le vendeur.
68
Le nantissement ne peut porter sur les droits réels immobiliers conférés
ou constatés par des baux ou des conventions soumises à inscription au
registre de la publicité immobilière.
Si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses succursales,
celles-ci doivent être désignées par l’indication précise de leur
siège. »(115)
a) Les conditions
1. - Conditions de fonds
2. - Conditions de forme
115
Article 162 de l’AUS.
69
4°) Les éléments permettant l’individualisation de la créance
garantie tels que son montant ou son évaluation, sa durée et
son échéance »(116)
c) Les effets
116
Article 163 de l’AUS.
117
Article 166 de l’AUS.
70
CHAPITRE V. LES INTERMEDIAIRES DE COMMERCE
Section I. Définition :
En l’absence d’un écrit, le mandat peut être prouvé par tous moyens y
compris par témoignage.(119)
71
L’intermédiaire ne peut, sans un pouvoir spécial, engager une
procédure judiciaire, transiger, compromettre, souscrire des
engagements, aliéner ou grever des immeubles, ni consentir une
donation.(120)
120
Article 178 de l’AUDCG.
121
Cfr. Article 180 de l’AUDCG.
122
Article 182 de l’AUDCG.
123
Cfr. Articles 181 à 182 de l’AUDCG.
72
Il est tenu de rendre compte même lorsqu’il s’est fait substitué par une
autre personne.
A. Nullité
B. Ratification(126)
124
Cfr. Article 183 de l’AUDCG.
125
Kin, 26.12.1966, RJC 1967, n°2, p.122.
126
Cfr. Article 184 de l’AUDCG.
73
- L’intermédiaire qui renonce de manière abusive à l’exécution de
son mandat doit indemniser le représenté des dommages
causés ».(127)
- décès ;
- d’incapacité.
A. Commissionnaire :
1. Définition
« Le commissionnaire est un professionnel qui moyennant le
versement d’une commission, se charge de conclure tout acte
juridique en son propre nom mais pour le compte du commettant
qui lui donne mandat. »(130)
127
Article 188 de l’AUDCG.
128
Article 189 de l’AUDCG.
129
Articles 190 et 191 de l’AUDCG.
130
Article 192 de l’AUDCG.
74
Ex. la conclusion d’un acte de vente ou l’achat d’un bien ou d’une
chose. Mais, en vertu des articles 172 et 174 de l’AUDCG sont aussi
commissionnaires, le commissionnaire expéditeur ou agent de
transport ou tout court le commissionnaire de transport et le
commissionnaire agrée en douane. Tous deux bien que agissant en
dehors des opérations d’achats et de vente sont des
commissionnaires.
2. Obligation du commissionnaire :
131
Article 193 de l’AUDCG.
132
Article 194 de l’AUDCG.
75
- Dans leurs relations, le commissionnaire doit assumer l’obligation
de renseignement tout au long de l’opération ou de l’exécution du
contrat de commission et à la fin de celle-ci par la reddition des
comptes, vis-à-vis du commettant.(133) pièces justificatives à
l’appui pour rendre compte de sa mission de sorte que le
commettant puisse avoir la certitude notamment que les
conditions d’exécution du contrat de commission ont été
effectivement appliquées.
3. Obligation du commettant :
133
Article 195 de l’AUDCG.
134
Article 196 de l’AUDCG.
76
4. Règle spéciales se rapportant aux commissionnaire de
transport et commissionnaire agrée en douane
a) Commissionnaire de transport
77
Le contrat avec un commissionnaire agrée en douane crée des
obligations réciproques entre les deux parties : le commettant et le
commissionnaire agrée en douane.
1) Obligations du commettant
La décision du commettant de s’attacher les services d’un
intermédiaire obéit dans une large mesure à un souci d’efficacité
dans l’exécution des tâches. Pour ce faire le commettant doit :
- fournir au commissionnaire agrée en douane tous les moyens
nécessaires à l’accomplissement de sa mission, notamment :
informations, instructions ou recommandations ;
- payer au commissionnaire agrée en douane sa commission au titre
de rémunération ; il s’agit de la principale obligation du
commettant, lorsque le mandat ou la mission confié au
commissionnaire agrée en douane est exécuté ;
- rembourser et indemniser le commissionnaire agrée en douane de
tous autres frais exposés à l’occasion de l’opération de
dédouanement.
78
Contrairement au législateur sénégalais qui prévoit que ‘‘le
commissionnaire doit garder le secret sur le nom du commettant
l’AUDCG n’a pas expressément prévu cette obligation. Celle-ci est
de l’essence même de la commission puisque le commissionnaire
n’a pas à ‘‘révéler l’identité du commettant’’.
79
et moyens à mettre en œuvre pour réaliser le transport. Le second
élément est l’obligation de soigner le transport de bout en bout.
Le commissionnaire de transport promet un résultat final. C’est en
ce sens que l’article 173 AU.D.C.G. affirme que le commissionnaire
expéditeur répond notamment de l’arrivée des marchandises dans
les délais fixés, des avaries et des pertes. En d’autres termes, le
commissionnaire est tenu d’une obligation de résultat envers son
commettant. Il est ainsi tenu de la bonne exécution du transport
de bout en bout et à ce titre endosse automatiquement la
responsabilité de ce qui sera constaté d’anormal à l’arrivée de la
marchandise.
Le commissionnaire agrée en douane accomplit pour le compte de
son client, les formalités douanières. Ces formalités peuvent
consister en la rédaction et au dépôt en douane des déclarations, à
la reconnaissance des marchandises, à la représentation auprès de
l’administration des douanes.
L’A.U.D.C.G. met deux obligations à la charge du commissionnaire
agrée en douane. Il doit d’abord acquitter pour le compte de son
client le montant des droits, taxes ou amendes liquidés par le
service des douanes. Il est ainsi tenu de verser aux services
compétents la somme d’argent correspondant à l’impôt, taxes dues
à l’occasion du franchissement du cordon douanier et des amendes
et autres pénalités qui pouvaient s’y ajouter. Il doit ensuite
effectuer une déclaration exacte et appliquer les tarifs appropriés.
B. Courtier/Contrat de courtage
135
Article 208 de l’AUDCG.
80
d’entremise en servant de trait d’union entre des personnes
désireuses de conclure un contrat.
En matière de courtage, le principe est l’indépendance du courtier.
Cependant, il est possible de cumuler la qualité de courtier et celle de
mandataire conformément à la convention des parties.
Dans le cas d’un courtage portant sur une vente, si le vendeur est
seul donneur d’ordre, la commission est supportée entièrement par
lui-même (vendeur) et au besoin prélevée sur le montant du prix
convenu avec l’acheteur.
136
Article 209 de l’AUDCG.
137
Article 211 de l’AUDCG.
81
Mais, si l’acheteur est seul donneur d’ordre, la commission est
supportée par lui en sus du prix payé au vendeur.(138)
82
d) S’il s’est fait remettre, à l’insu de ce dernier, une rémunération par
le tiers contractant.
C. Agents commerciaux
- négocier ;
- et éventuellement de conclure des contrats de vente, d’achat, de
location ou de prestation de services au nom et pour le compte
de producteurs, d’industriels, de commerçants, ou d’autres agents
commerciaux, sans être lié envers eux par un contrat de
travail. »(141)
141141
Article 216 de l’AUDCG.
83
1) Règles générales régissant les rapports entre les parties au contrat
d’agence commercial.
142
Article 217 de l’AUDCG.
143
Article 218 de l’AUDCG.
84
Il est prévu que « lorsqu’une interdiction de concurrence a été
convenue entre l’agent commercial et son mandant, l’agent a droit
à l’expiration du contrat à une indemnité spéciale. »(144)
144
Article 219 de l’AUDCG.
145
Article 220 de l’AUDCG.
146
Article 225 de l’AUDCG.
85
A contrario, le droit à commission survit au profit de l’agent
commercial lorsque le mandant est responsable de l’inexécution.
5) Résiliation
Les parties ne peuvent convenir d’un délai plus court, mais peuvent
convenir d’un délai plus long.
147
Cfr. Article 227 de l’AUDCG.
148
Cfr. Article 228 de l’AUDCG.
86
CHAPITRE VI. FAILLITE PERSONNELLE ET REHABILITATION
NB. : Les dirigeants des personnes morales sont les dirigeants de droit
ou de fait, rémunérés ou non, apparents ou occultes. C’est ce qui
fait la différence avec le banqueroute qui concerne les
commerçants personnes physiques et les associés des sociétés
commerciales qui ont la qualité de commerçant.(150)
149
Article 194 de l’AUPC.
150
Article 227 de l’AUPC.
87
Section I. Faillite Personnelle
§I. Définition :
La faillite personnelle est une sanction prononcée, dans le cadre d’une
procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, à l’encontre des
dirigeants de personnes morales, des commerçants, des agriculteurs etc.
qui se sont rendus coupables d’agissements malhonnêtes ou gravement
imprudents.(151)
151
Guinchard (S.) et Debard (T.), Lexique des termes juridiques, éd. Dalloz, Paris, 2013, p.416.
152
Guinchard (S.) et Debard (T.), Op.cit., p.416.
88
- commis des actes de mauvaise foi ou des imprudences
inexcusables ou qui enfreint gravement les règles et usages du
commerce tels que définis par l’article 197 de l’Acte Uniforme
portant organisation des procédures collectives d’apurement du
passif (AUPC).
153
Article 196 de l’AUPC.
154
Trib. Rég. Hors classe de Dakar, jugement commercial, n°149 du 8 juillet 2005, Bao c/Société SOMISIC,
repris au bas de l’article 196 de l’AUPC.
89
2°) L’absence d’une comptabilité conforme aux règles comptable et aux
usages reconnus de la profession, eu égard à l’importance de
l’entreprise ;
3°) Les achats pour revendre au-dessus du cours dans l’intention de
retarder la constatation de la cessation des paiements ou l’emploi,
dans la même intention, de moyens ruineux pour se procureur des
fonds ;
1°) ont commis des fautes graves autre que celles visées à l’article
197 de l’AUPC ou ont fait preuve d’une incompétence
manifeste ;
2°) n’ont pas déclaré, dans les trente jours, la cessation des
paiements de la personne morale ;
3°) n’ont pas acquitté la partie sociale mise à leur charge. »(156)
155
Article 197 de l’AUPC.
156
Article 198 AUPC.
90
graves que les fautes ou les faits qui entraînent obligatoirement le
prononcé de la faillite personnelle tels que prévu à l’article 196 de l’AUPC
déjà cité.
91
Il est prévu que : « La décision de clôture pour extinction du passif
entraîne la réhabilitation du débiteur si le passif est éteint dans les
conditions prévues par l’article 178 ci-dessus.(157)
Il est prévu que : « Le débiteur réhabilité est rétabli dans tous les droits
dont il avait été privé par la décision prononçant sa faillite
personnelle. »(159)
Le débiteur réhabilité est rétabli dans les droits dont il avait été privé par
la décision prononçant sa faillite personnelle. Art 215 AUPC.
157
Article 204 AUPC.
158
Article 204 de l’AUPC.
159
Article 215 de l’AUPC.
92
CHAPITRE VII. BAIL A USAGE PROFESSIONNEL
- Des immeubles :
160
Décret du 30 juillet 1888, in B.O., p.109.
161
Article 401 du Code civil congolais annoté, éd. Batena Ntambua, Kinshasa, 2009, p.274.
93
1) locaux ou immeubles à usage commercial, industriel, artisanal
ou à tout autre usage professionnel ;
162
Art. 101 de l’AUDCG
163
CA Littoral, arrêt n°178/REF du 27 octobre 2008
94
L’exploitation d’un gage qui fait partie des activités professionnelles
induit que le bail sus-évoqué a une nature commerciale évidente.
164
Article 102 de l’AUDCG
165
Article 103 de l’AUDCG
166
CA du Littoral (Douala), n°39 du 8 janvier 2003.
95
Il a été jugé aussi que « le statut du bail commercial n’est pas
applicable à un contrat dans lequel le caractère du bail
commercial n’apparaît nulle part ».(167)
De même, le bail relatif aux locaux occupés par un parti politique pour
ses activités ne saurait être régi par les dispositions des articles 101, 103
de l’AUDCG).
Mais, il a été jugé que « si les parties ont conclu un bail sans en préciser
la durée, le bail est réputé conclu pour une durée indéterminée. »(169)
§III. Le loyer
Le loyer est révisable dans les conditions fixées par les parties ou à
défaut lors de chaque renouvellement. »(170)
167
CCJA, n°056 du 15 déc. 2005.
168
Article 104 de l’AUDCG.
169
CA, BOBO DIOULASSO, n°13/09 du 10 juin 2009.
170
Article 116 de l’AUDCG.
96
Cette disposition laisse la possibilité aux dispositions législatives et
règlementaires nationales de restreindre la liberté pour les parties de
fixer le montant du loyer.
En ce qui concerne la RDC le principe consacré c’est celui de la liberté de
fixation du loyer entre parties.
Mais, « à défaut d’accord écrit entre les parties sur le nouveau montant
du loyer, la juridiction compétente, statuant à bref délai, est saisie par la
partie la plus diligente.
171
Article 117 de l’AUDCG.
172
CA Douala n°96/REF du 28 juin 2003.
97
Section III. Obligations du bailleur et du preneur
Les grosses réparations sont notamment celle des gros murs, des
voûtes, des poutres, des toitures, des murs de soutènement, des
murs de clôture, des fosses septiques et des puisards.
173
Article 105 de l’AUDCG.
98
suspension pendant la durée des travaux à la juridiction
compétente statuant à bref délai.
174
Article 106 de l’AUDCG.
175
Alemavo (K.), Liberté contractuelle dans le bail commercial de l’AUDCG, Thèse de doctorant, Université de
Lomé, 2009, p.105.
176 ère
1 Instance, Léon 4/11/1926 ; Kat III, p.285.
177
Léon 11/6/1929.
99
Dans ce cas, la juridiction compétente, statuant à bref délai, fixe le
montant de ces réparations et les modalités de leur
remboursement. »(178)
E. Le bail ne prend pas fin par la cessation des droits du bailleur sur
les locaux donnés à bail.
178
Article 107 de l’AUDCG.
179
Article 108 de l’AUDCG.
100
Dans ce cas, le nouveau bailleur est substitué de plein droit dans
les obligations de l’ancien bailleur et doit poursuivre l’exécution du
bail. (Article 110)
101
Le bail est résilié de plein droit après une mise en demeure
adressée au liquidateur, restée plus de soixante (60) jours sans
effet. (Article 111)
102
Le preneur doit en aviser de manière expresse le bailleur. Le
bailleur peut s’y opposer pour des motifs graves.
103
d’occupation égale au montant du loyer fixé pendant la durée du
bail, sans préjudice d’éventuels dommages et intérêts. (Article 115)
Toute cession d’un bail doit être portée à la connaissance du bailleur par
signification d’huissier de justice ou notification par tout moyen
permettant d’établir la réception effective par le destinataire,
mentionnant :
104
compter de la signification ou de la notification qui lui est faite pour
s’opposer à cette cession. Il doit pour cela invoquer des motifs
légitimes et sérieux comme par exemple le non paiement régulier du
loyer.
On peut dire que la cession de bail est une cession légale de plein droit
(à justice titre, légitimement) à laquelle seuls les motifs sérieux et
légitimes du bailleur peuvent faire échec.
Mais, la cession du bail n’est pas consécutive à une cession d’activités ;
c’est-à-dire, lorsque le preneur cède le bail seul ou avec une partie des
éléments permettant l’activité, il doit requérir l’accord préalable du
bailleur qui dispose d’un délai d’un mois pour communiquer au preneur
son acceptation ou son refus.
105
Section V. Opposition à la cession de bail
106
Il faut toutefois noter que la sous-location autorisée obéit aux mêmes
règles que la cession en ce qui concerne la publicité, notification ou
signification et opposabilité.
107
Aucune stipulation du contrat ne peut faire échec au droit de
renouvellement.
Il a été jugé que « le preneur qui n’a occupé les lieux loués que pendant
un an ne remplit pas les conditions de l’article 123, et n’a donc pas droit
au renouvellement ni à une indemnité d’éviction.(180)
180
C.A. Ouagadougou, ch. Com., arrêt 059 du 21 Novembre 2008.
108
renouvellement de celui-ci par signification d’huissier de justice ou
notification par tout moyen permettant d’établir la réception effective par
le destinataire au plus tard trois (03) mois avant la date d’expiration du
bail.
Il faut noter que sur le maintien dans les lieux loués, la CCJA semble
admettre que la déchéance du droit au renouvellement prévue à l’article
124 ne saurait entrainer automatiquement l’expulsion du preneur payant
régulièrement le loyer et respectant les clauses et conditions du bail.
(CCJA n°14/2002 du 18/4/2002).
Le bailleur qui n’a pas fait connaître sa réponse à la demande de
renouvellement au plus tard un (01) mois avant l’expiration du bail est
réputé avoir accepté le principe de renouvellement de ce bail. (Article
124)
Il est prévu que « dans le cas d’un bail à durée indéterminée, toute
partie qui entend le résiliation doit donner congé par signification
d’huissier de justice ou notification par tout moyen permettant d’établir
la réception effective par le destinataire au moins six (06) mois à
l’avance.
109
Le preneur, bénéficiaire du droit au renouvellement en vertu de l’article
123 ci-dessus peut s’opposer au congé, au plus tard à la date de l’effet
de celui-ci, en notifiant au bailleur par signification d’huissier de justice
ou notification par tout moyen permettant d’établir la réception effective
par le destinataire sa contestation de congé.
Le terme congé signifie « un acte par lequel l’une des parties au contrat
de louange manifeste à l’autre partie sa volonté de mettre fin au
contra ».(182)
Il faut noter qu’il a été jugé qu’ « en vertu de l’article 1134 al. 1er
(équivalent de l’article 33 al. 1er du CC de la RDC), le respect du délai de
six mois exigé à l’article 123 al. 1er de l’AUDCG n’est pas nécessaire dès
lors que les parties ont volontairement et mutuellement accepté un délai
d’un mois ».(183)
181
Article 125 AUDCG
182
Guinchard (S.) et Debard, Lexique des termes juridiques, 20 ème, Paris, 2013, p.214.
183
C.A. NIAMEY, n°57 du 4.4.2003.
184
CCJA arrêt n°041/2009 du 30 juin 2009.
110
Mais, « le bailleur peut s’opposer au droit au renouvellement du bail à
durée déterminée ou indéterminée en réglant au locataire une
indemnité d’éviction.
A défaut d’accord sur le montant de cette indemnité celle-ci est fixée par
la juridiction compétente en tenant compte notamment du montant du
chiffre d’affaires, des investissements réalisés par le preneur, de la
situation géographique du local et des frais de déménagement imposés
par le défaut de renouvellement ».
111
attribuer un nouveau bail, ou s’il n’est pas offert au preneur un bail
dans les nouveaux locaux, le bailleur doit verser au preneur
l’indemnité d’éviction prévue à l’article 126 de l’AUDCG ».(185)
185
Article 127 de l’AUDCG.
186
Trib. TOUMODI, n°9, du 18.1.2001.
187
Trib. Régional hors classe de Dakar, n°1712 du 25 octobre 2000.
188
CA Dakar n°186/2005 du 18. 2. 2005.
189
CA Dakar n°400 du 16.8.2002.
112
constitue à la fois une cause de résiliation du bail et une cause
d’exonération de l’indemnité d’éviction. »(190)
Ainsi, il est prévu que « le preneur est le bailleur sont tenus chacun en
ce qui le concerne au respect de chacune des clauses et conditions du
bail sous peine de résiliation.
La mise en demeure est faite par acte d’huissier ou notifiée par tout
moyen permettant d’établir sa réception effective par le destinataire.
190
CCJA, Arrêt n°062/2008 du 30.12.2008.
113
La partie qui entend poursuivre la résiliation du bail doit notifier aux
créanciers inscrits une copie de l’acte introductif d’instance. La décision
prononçant ou constatant la résiliation du bail ne peut intervenir
qu’après l’expiration d’un délai d’un mois suivant la notification de la
demande aux créanciers inscrits. »(191)
Elle doit, d’une part, indiquer la ou les clauses et conditions du bail qui
n’ont pas été respectées et d’autre part, informer le destinataire qu’à
défaut de s’exécuter dans un délai d’un mois à compter de sa réception,
la juridiction compétente statuant à bref délai sera saisie aux fins de
résiliation du bail et d’expulsion du preneur et de tout occupant de son
chef. »(192)
191
Article 133 de l’AUDCG.
192
CCJA, Arrêt n°006/2009 du 26/2/2009.
193
CA, Yaounde, n°222/Civ. du 14/3/2003.
194
CCJA, n°10 du 29/6/2006.
195
CA du Littoral n°132/CC du 03/11/2008.
114
Il faut noter qu’en présence d’une clause résolutoire de plein droit, le
juge doit être saisi. La clause résolutoire est la stipulation par laquelle les
parties au contrat conviennent à l’avance que l’inexécution d’une
obligation expresse du contrat aura pour conséquence la résiliation de
plein droit. Elle tente donc d’éviter toute appréciation du juge.(196)
196
Voir Kenfack (H.), Note sous Cass. 3è Civ., 08 déc. 2010, JCP G. 2011, p.428.
115