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République démocratique du Congo

TOME III

Droit commercial
et économique

Vol. 1– Droit commercial


République démocratique du Congo

TOME III

Droit commercial
et économique

Vol. 1– Droit commercial


publiés sous la direction juridique de
Luhonge KABINDA NGOY
Procureur général de la République
Président du comité scientifique

Katuala KABA KASHALA


Avocat général de la République près la Cour suprême de justice
Directeur général du Service de documentation et d'études
Membre de la Commission de réforme du droit congolais
Coordonnateur général du comité scientifique
Nsampolu IYELA
Président émérite de la Cour suprême de justice
Coordonnateur du comité scientifique
Mukadi BONYI
Avocat près la Cour suprême de justice
Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Kinshasa
Coordonnateur du comité scientifique
Mutombo KABELU
Premier président émérite de la Cour suprême de justice
Yenyi OLUNGU
Premier avocat général de la République près la Cour suprême de justice
Kalambayi LUMPUNGU
Avocat à la Cour d'appel
Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Kinshasa
Nzangi BATUTU
Premier président de Cour d'appel
Conseiller à la Cour suprême de justice
Kabumbu MBINGA BANTU
Premier président de la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe

et grâce à la collaboration de
Vincent DE HERDT
KABINDA NGOY
Avocat au barreau de Lubumbashi
Chantal KETA
Avocate au barreau de Kinshasa-Gombe
Pascale MORITZ-BONNECHÈRE
Fidèle NDESHYO
NGOY LUMBU MALENGELA
Magistrat
Marie NERINCX
Jean-Michel TURLOT
Avocat au barreau de Kinshasa-Gombe
Geneviève VAN BOXSTAEL

© De Boeck & Larcier s.a., 2003 – Rue des Minimes 39 – 1000 Bruxelles

Les rédacteurs et les éditeurs apportent leurs meilleurs soins à la publication des présents textes coordonnés des Codes Larcier,
mais ne sont en aucun cas tenus à une obligation de résultat, certaines erreurs ayant pu échapper à leur vigilante attention.
Tous droits réservés. Aucun extrait de cet ouvrage ne peut être reproduit, ni saisi dans une banque de données, ni communiqué
au public, sous quelque forme que ce soit, électroniquement, mécaniquement, par photocopie, film ou autre, sans le
consentement écrit et préalable de l’éditeur.
D2003/0031/28 ISBN 2-8044-0968-6
LES CODES LARCIER

Avant-propos

L’édition des Codes Larcier de la République démocratique du Congo comprend une sélection de textes légaux
en vigueur en République démocratique du Congo, répertoriés jusqu'au 1er juin 2002. Il est cependant tenu
compte des textes importants promulgués au cours du second semestre de l'année 2002. Ainsi, la loi sur les
tribunaux du travail et le Code judiciaire militaire sont présentés dans le tome I; la loi portant Code pénal
militaire est disponible dans le tome II. De même, les actes réorganisant de façon approfondie des matières
aussi diverses que les investissements, les mines, la Banque centrale ou encore le travail et la sécurité sociale
sont d'ores et déjà intégrés dans cette collection.

L'objectif du comité scientifique et de l'éditeur est de mettre à la disposition du public intéressé par la
législation congolaise – et particulièrement des juristes, quel que soit leur domaine d'activité – un outil de
travail complet, efficace et pratique. La réalisation des Codes Larcier de la République démocratique du Congo
intervient après un période de plus de trente ans d'absence de codification. Au regard de ce contexte
particulier, il est possible que l'un ou l'autre texte n'ait pu être recensé, collecté ou correctement référencé au
sein des Codes. Ainsi l'éditeur accueillera avec intérêt toute information permettant d'améliorer cette œuvre
de codification.

Afin de faciliter la consultation des Codes et de permettre une bonne compréhension de la portée des actes
publiés, le lecteur se référera, au préalable, aux notes qui retracent l'évolution de la nomenclature des textes
légaux, de la terminologie et des sources documentaires. Par souci de fidélité, l'éditeur a veillé à ne pas altérer
le corps des textes. Les sources sont indiquées en italique.

L’éditeur

Édition 2003 – © Larcier Tome III V


LES CODES LARCIER

Notes liminaires

Les sources documentaires en République démocratique du Congo


La législation congolaise publiée dans les Codes Larcier couvre plus d'un congolais (M.C.), reprenant à la fois les actes législatifs et les actes
siècle d'histoire du Congo. Depuis l'État indépendant du Congo jusqu'à la administratifs d'intérêt général.
République démocratique du Congo, en passant par le Congo belge et la
Après l'indépendance, sous la loi fondamentale, l'insertion au Moniteur
République du Zaïre, les textes légaux ont connu plusieurs modes de congolais est retenue comme mode de publication. Parallèlement, le
publications : affichage, insertion dans un document officiel, diffusion par Katanga connaît le Moniteur katangais, destiné à publier les dispositions
les médias officiels (radio et télévision), etc. législatives et administratives de la province du Katanga alors en sécession.

Seule l'insertion dans un document officiel de publication a permis une À l'avènement de la Constitution du 24 juin 1967, les textes officiels
bonne conservation des textes et une facilité de consultation pour les continueront à paraître dans le Moniteur congolais. En 1972, le Moniteur
praticiens du droit et les chercheurs. Il a donc paru nécessaire d'attirer deviendra Journal officiel de la République du Zaïre (J.O.Z.) et, à partir de
l'attention du lecteur sur l'évolution de leur dénomination. 1997, Journal officiel de la République démocratique du Congo (J.O.RDC.).
D'autre part, depuis quelques temps, pour des raisons d'ordre économique
À l'époque de l'État indépendant du Congo (1885-1908), les textes légaux et conjoncturel particulières, le Journal officiel n'a pu paraître de manière
sont insérés dans le Bulletin Officiel (B.O.). Pendant la période du Congo régulière. L'éditeur a néanmoins rassemblé les textes légaux en vigueur en
belge, de 1908 jusqu'à 1959, deux documents officiels coexistent: le Bulletin ce compris ceux qui n’ont pas connus une publication officielle. Sans vouloir
officiel du Congo belge (B.O.) pour la publication des actes législatifs et le préjuger de la valeur de ces textes, et surtout dans le souci de rendre possible
Bulletin administratif (B.A.) pour les actes administratifs. Ces deux toute vérification, il a décidé de les publier in extenso, tout en prenant soin
documents ont fusionné en 1959 pour donner naissance au Moniteur d'en indiquer la source exacte.

Utilisation des notes dans les Codes


La diversité des sources des actes répertoriés dans le cadre de la codification – l’acte concerné a fait l’objet d’une publication dans une source autre que
de la législation congolaise impose à l’éditeur, par rigueur scientifique, la le Journal officiel. Dans ce cas, la mention de la source d’où provient le texte
publication d’informations complémentaires. Il a été décidé que ces est spécifiée. Il peut s’agir du ministère dont émane l’acte ; de publications
informations se présenteraient sous forme de notes rattachées aux officielles de certains services de l’État ; de sites officiels d’organismes
différents actes concernés. nationaux ou internationaux et quelques fois de sources privées faisant
autorité (ouvrages de codification dans certaines matières, recueils
Ainsi, tout au long des Codes seront repris, chaque fois que cela s’avèrera
d’origine privée des textes légaux et réglementaires).
nécessaire, les notes suivantes :
a) « Cet acte n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. » b) « L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. »
Cette mention sera utilisée dans les deux situations suivantes :
Cette note est utilisée lorsque l’éditeur ne possède pas le contenu de l’acte
– l’éditeur n’a trouvé aucune trace de la publication officielle de l’acte juridique mais que, au regard de l’importance que pourrait revêtir ce
concerné ; dernier, il a néanmoins jugé utile d’en faire mention.

Nomenclature des textes légaux congolais


La République démocratique du Congo connaît, dans son architecture légale, promulguée par le Roi, intervient dans toute matière. Le Roi exerce également
plusieurs types de textes dont les dénominations diffèrent selon l'époque de le pouvoir législatif par voie de décret lorsqu'il s'agit de matières qui ne sont
leur entrée en vigueur. Deux actes peuvent porter une même appellation, pas réglées par la loi. Il agit sur proposition du ministre des Colonies.
sans toutefois revêtir nécessairement la même portée juridique. En effet, alors
Le pouvoir exécutif appartient au Roi des Belges qui l'exerce par voie de
qu'un décret de 1930 est un acte législatif émanant du Roi, il est un acte
règlements et d'arrêtés royaux. Dans la colonie, ce pouvoir est délégué au
réglementaire du Premier ministre en 1995 et, trois ans plus tard, un acte
Gouverneur général ou au vice-Gouverneur général, qui l'exerce par voie
réglementaire du chef de l'État. Le lecteur prêtera dès lors attention à la date
d'ordonnances. Dans certains cas particuliers, le Gouverneur général a le
du texte et à l'organe duquel il émane pour en connaître la portée exacte.
pouvoir de suspendre l'exécution des décrets et de prendre des ordonnances
Deux grandes périodes sont à prendre en considération, la législation ayant force de loi, appelées ordonnances législatives.
coloniale d'une part et la législation post-coloniale d'autre part.

La législation post-coloniale
La législation coloniale Pour cette période, le lecteur distinguera les textes à caractère législatif (lois,
Durant la période antérieure à 1960, les textes légaux comprennent les décrets-lois ou ordonnances-lois) des textes à caractère réglementaire
décrets royaux, les règlements, les arrêtés royaux, les arrêtés-lois, les (ordonnances, décrets et arrêtés).
ordonnances du Gouverneur général et les ordonnances législatives.
La loi, au sens strict, est votée par l'organe législatif qui a revêtu plusieurs
Le pouvoir législatif s'exerce collectivement par le Roi, le Parlement belge et le formes et a porté différentes dénominations (Assemblée nationale, Conseil
Gouverneur général dans la colonie. La loi, votée par le Parlement et législatif, Parlement, Haut conseil de la République-Parlement de

Édition 2003 – © Larcier Tome III VII


LES CODES LARCIER

Transition, Assemblée constituante et législative-Parlement de Transition), Les ordonnances ou décrets du chef de l'État sont des textes de même
quel que soit le mode de désignation de ses membres. La loi est ensuite nature, pris par le président de la République en vertu des prérogatives qui
promulguée par le président de la République. lui sont reconnues par la Constitution. La Loi fondamentale de 1960, la
Constitution de Luluabourg de 1964 ainsi que le décret-loi constitutionnel
En outre, le président de la République, en vertu d'une délégation de
de 1997 optent pour l'appellation «décret», alors que la Constitution de
pouvoir par le législateur, à l'initiative de ce dernier ou à la requête du chef
1967 (article 45), l'Acte constitutionnel harmonisé relatif à la période de
de l'État lui-même, peut prendre des actes ayant force de loi, appelés décret-
Transition de 1993 (article 35) et l'Acte constitutionnel de Transition du 9
loi ou ordonnance-loi selon les époques (décrets-lois sous la Loi
avril 1994 (article 43), choisissent l'appellation «ordonnance».
fondamentale de 1960, la Constitution de 1964 et le décret-loi
constitutionnel de 1997 ; ordonnances-lois sous la Constitution du 24 juin Durant la période 1993-1997, l'Acte constitutionnel harmonisé relatif à la
1967 plusieurs fois modifiée, ainsi que sous l'Acte constitutionnel période de Transition (article 93 alinéa 2) et l'Acte constitutionnel de
harmonisé relatif à la période de Transition de 1993 et sous l'Acte Transition (article 80 alinéa 2) disposent que le Premier ministre exerce son
constitutionnel de Transition du 9 avril 1994). pouvoir réglementaire par voie de décret.
En ce qui concerne les textes réglementaires, le lecteur distinguera les Enfin, les arrêtés, actes réglementaires généraux, collectifs ou individuels,
ordonnances ou décrets du chef de l'État, les arrêtés des ministres ou des sont l'émanation des ministres (arrêté ministériel ou départemental et
gouverneurs des provinces et, particulièrement pour la période 1993-1997, interministériel ou interdépartemental) ou des gouverneurs de province
les décrets du Premier ministre. (arrêté provincial).

Évolution du vocabulaire dans les textes légaux


L’édition des Codes du Congo pose un délicat problème d’adaptation. Le pays Autorités publiques
a en effet connu plusieurs changements d’ordre institutionnel entraînant à Chef de collectivité-chefferie Chef de chefferie
chaque fois des réformes sur le plan de la terminologie. Les textes légaux Chef de collectivité-secteur Chef de secteur
quant à eux n’ont pas connu une mise à jour systématique, avec, pour Commissaire d’État Ministre
conséquence, la survivance d’appellations devenues anachroniques. Commissaire de région Gouverneur
Commissaire de zone rurale Administrateur du territoire
Le lecteur remarquera que l’éditeur n’a pas touché au corps des textes par
Commissaire de zone urbaine Bourgmestre
souci d’éviter toute altération. La liste présentée ci-dessous a pour objectif
Commissaire de zone urbaine assistant Bourgmestre adjoint
de faciliter la compréhension des dispositions contenant des dénomina-
Commissaire sous-régional Commissaire de district
tions ayant évolué.
Commissaire sous- régional assistant Commissaire de district assistant
Anciennes dénominations Nouvelles dénominations Commissaire urbain Maire
Commissaire urbain assistant Maire adjoint
Organismes, institutions et entreprises
Air-Zaïre ou Air-Congo Lignes Aériennes Congolaises (LAC)
Association Nationale des Entreprises Fédération des Entreprises du Congo Le lecteur notera aussi que certaines appellations ne trouvent pas de
du Zaïre (ANEZA) (FEC) correspondance dans l’ordre juridique en vigueur. C’est notamment le cas du
Banque du Zaïre Banque Centrale du Congo « Gouverneur général », du « Service des affaires indigènes », du « Secrétariat
Bulletin Administratif (B.A.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) général de la colonie », du « Comité spécial du Katanga », et du « Comité
Bulletin Officiel (B.O.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) national du Kivu ». Il revient au législateur de procéder à la mise à jour des
Centre National des Recherche et Agence Nationale des renseignements textes en les adaptant à la réalité socio-juridique du moment.
d’Investigation (C.N.R.I.) (A.N.R.)
L’éditeur n’a pas pris en compte la question de l’applicabilité au Rwanda et
Journal officiel de la République du Zaïre Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.)
(J.O.Z.) au Burundi des textes relatifs à l’ancienne colonie du Ruanda-Urundi.
Moniteur congolais (M.C.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) En ce qui concerne les amendes, les taxes et autres montants fixés soit en
Société Nationale des Chemins de Fer Société Nationale des Chemins de Fer francs (anciens), soit en zaïres, il faudra attendre l’intervention du
Zaïrois (SNCZ) Congolais (SNCC) législateur, seul habilité à déterminer la valeur actuelle de ceux-ci en Francs
Zaïre monnaie Francs congolais congolais, unité monétaire actuellement en cours (voir décret-loi 080 du
Nouveaux-zaïre Francs congolais 17 juin 1998).

VIII Tome III Édition 2003 – © Larcier


LES CODES LARCIER

Abréviations

Annales parl. Annales parlementaires Pén. Code pénal


A.M. Arrêté ministériel Conv. coll. Convention collective
Arr. intermin. Arrêté interministériel Déc. Décision
Arr. dép. Arrêté départemental Déc. d’État Décision d’État
Arr. interdép. Arrêté interdépartemental Déc. min. Décision ministérielle
A.R. Arrêté royal Décl. Déclaration
Arr. Arrêté Décr. Décret
Arr. conjoint Arrêté conjoint D.-L. Décret-loi
Arr. Gouv. Gén. Arrêté du gouverneur général D.-L. const. Décret-loi constitutionnel
A.-L. Arrêté-loi Dir. Directive
B.A. Bulletin administratif Doc. parl. Documents parlementaires
B.A.C. Bulletin administratif et commercial Instr. Instruction
B.O. Bulletin officiel J.O.RDC Journal officiel de la République
Circ. Circulaire démocratique du Congo
Circ. dép. Circulaire départementale J.O.Z. Journal officiel de la République du Zaïre
Circ. Gouv. Gén. Circulaire du gouverneur général L. Loi
Circ. min. Circulaire ministérielle Mon. Moniteur belge
Circ. règl. Circulaire règlement M.C. Moniteur congolais
C.civ. Code civil Ord. Ordonnance
C.com. Code de commerce O.-L. Ordonnance-loi
C.jud. Code judiciaire Prot. Protocole
Conv. Convention Rec. us ou R.-U. Recueil usuel de la législation

Édition 2003 – © Larcier Tome III IX


Table des matières – LES CODES LARCIER

Table des matières

COMMERCE ET COMMERÇANTS Livres de commerce


31 juillet 1912 – DÉCRET – Livres de commerce. (B.O. 1912,
Commerçants p. 726) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

2 août 1913 – DÉCRET – Des commerçants et de la preuve des en- Lois particulières sur le commerce
gagements commerciaux. (B.O. 1913, p. 775) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
24 avril 1922 – DÉCRET – Conventions matrimoniales des com- 5 janvier 1973 – LOI PARTICULIÈRE 73-009 sur le commerce.
merçants. (B.O. 1922, p. 432) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 (J.O.Z., no5, 1er mars 1973, p. 280). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
26 septembre 1973 – ORDONNANCE 73-292 fixant le montant du
cautionnement prévu par l’article 3 de la loi 73-009 du 5 janvier
Commerce ambulant et troc 1973 sur le commerce. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1974, p. 25) . . . . . . . . 29

20 août 1916 – DÉCRET – Troc. (B.O., 1916, p. 207) . . . . . . . . . . . . . . 3 7 septembre 1973 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 1 5 / C A B /0 0 4 /
73 portant mesures d’exécution de la loi particulière sur le commer-
11 septembre 1934 – ORDONNANCE 73/A.E. – Surveillance des ce. (J.O.Z., no22, 11 novembre 1973, p. 1890) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
marchands colporteurs. (B.A., 1934, p. 574) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
30 novembre 1973 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 015/CAB/006/
73 portant mesures d’exécution de la loi particulière sur le commer-
Effets de commerce ce 73-009 du 5 janvier 1973. (Législation et réglementation écono-
miques et commerciales, 2e ed., 1998, p. 186). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Chèque 6 novembre 1995 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 009/CAB/MCE/95 por-


tant exécution de la loi 73-009 du 5 janvier 1973 particulière sur le
commerce. (Ministère du Commerce extérieur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
10 décembre 1951 – DÉCRET – Chèque. Introduction dans la loi
congolaise de la loi uniforme. (B.O., 1952, p. 342). . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 mai 1968 – ORDONNANCE-LOI 68-195 – Chèques non provi- Marchés
sionnés et autres effets tirés sans droit. (M.C., 1958, p. 1326) . . . . . . . 10
24 novembre 1952 – ORDONNANCE 41-398 – Police des marchés
publics. (B.A., 1952, p. 2520) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet 8 novembre 1986 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 86/0653 portant
gestion des marchés municipaux de la ville de Kinshasa. (J.O.Z., no7,
28 juillet 1934 – DÉCRET – De la lettre de change, du billet à ordre
1er avril 1987, p. 22). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
et des protêts. (B.O., p. 863). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Conventions internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Petit commerce
Warrants 8 août 1990 – ORDONNANCE-LOI 90-046 portant réglementation
du petit commerce. (Présidence de la République) . . . . . . . . . . . . . . . 34
20 mars 1923 – DÉCRET – Des warrants. (B.O., 1923, p. 289). . . . . . 21 8 août 1990 – ORDONNANCE 90-161 portant mesures d’exécution
de l’ordonnance-loi 90-046 du 8 août 1990 portant réglementation
du petit commerce. (Présidence de la République) . . . . . . . . . . . . . . . 35
Fonds de commerce
19 janvier 1960 – ARRÊTÉ ROYAL – Gage de fonds de commerce, Police du commerce
escompte et gage de la facture commerciale. (M.C., 1960, p. 510) . . 24
28 septembre 1983 – ORDONNANCE 83-178 portant création de
11 mars 1938 – ORDONNANCE 40/A. E. – Inscription des actes et
la Commission de la police du commerce. (J.O.Z., no 19, 1er octobre
des gages du fonds de commerce. (B.A., 1938, p. 226) . . . . . . . . . . . . . 26
1983, p. 93) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
16 mars 1987 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL DENI/CAB/06/
Identification nationale 005/87 portant mesures d’exécution de l’ordonnance 83-178 du
28 septembre 1983 sur la police du commerce. (Législation et régle-
13 août 1973 – ORDONNANCE 73-236 portant création d’un nu- mentation économiques et commerciales, 2e ed., 1998, p. 243). . . . 36
méro d’identification national. (Législation et réglementation éco-
nomiques et commerciales, 2e ed., 1998, p. 51) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Registre de commerce
20 décembre 1973 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL CAB/ENI/
048/73 relatif au numéro d’identification national. (ANEZA 10/74). 27 6 mars 1951 – DÉCRET – Registre du commerce. Institution.
(B.O. 1951, p. 291) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3 octobre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 023/CAB/MINEC/98 por-
tant reconfirmation ou octroi du numéro d’identification national. 7 février 1979 – ORDONNANCE 79-025 relative à l’ouverture d’un
(Ministère de l’Économie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 nouveau registre du commerce et modifiant et complétant

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III XI


LES CODES LARCIER – Table des matières

l’ordonnance 41-161 du 15 juin 1951 relative au registre du com- Assurance de responsabilité civile automobile
merce. (J.O.Z., no5, 1er mars 1979, p. 22) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
15 juin 1951 – ORDONNANCE 41-161 – Registre du commerce. 5 janvier 1973 – LOI 73-013 portant obligation de l’assurance de
Mesures d’application. (B.A., 1951, p. 1695) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 responsabilité civile en matière d’utilisation des véhicules automo-
teurs. (J.O.Z., no5, 1er mars 1973, p. 299) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
21 avril 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-260 subordonnant à des
garanties financières l’immatriculation au registre du commerce des 21 août 1958 – ORDONNANCE 62-262 – Transport de personnes.
étrangers, des sociétés étrangères et de certaines sociétés congolai- Assurances. (B.A., 1958, p. 1550). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
ses. (M.C., p. 243) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
23 septembre 1967 – ORDONNANCE-LOI 67-404 complétant l’or- Société nationale d'assurances (SONAS)
donnance-loi 66-260 du 21 avril 1966 subordonnant à des garanties
financières l’immatriculation au registre du commerce des étran- 5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-194 portant statuts d’une entre-
gers, des sociétés étrangères et de certaines sociétés zaïroises. (Code prise publique dénommée Société nationale d’assurances «SONAS».
civil et commercial congolais, 1997, p. 517) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 39) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
21 janvier 1969 – ORDONNANCE-LOI 69-016 – Immatriculation 2 juin 1967 – ORDONNANCE-LOI 240 – Octroi du monopole des
au Registre du commerce des étrangers et de certaines sociétés. Me- assurances à la Société nationale d’assurance «SONAS». (M.C., 1967,
sures d’exécution. (M.C., p. 232) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 p. 496) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

ACCORDS INTERNATIONAUX ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS


Tarifs douaniers et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Entreprises publiques et sociétés d'économie mixte
Liste des Accords commerciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Liste des Accords de coopération financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 6 janvier 1978 – LOI 78-002 portant dispositions générales appli-
cables aux entreprises publiques. (J.O.Z., no4, 15 février 1978, p. 9) 71
Liste des Accords de coopération économique et commerciale . . . . 48
11 mars 1970 – ORDONNANCE-LOI 70-016 concernant: 1o la re-
Liste des Accords de coopération économique et technique . . . . . . . 48 présentation de l’État dans les organes de gestion et de surveillance
Liste des Accords de coopération et de concertation . . . . . . . . . . . . . 48 des sociétés dans lesquelles il détient une participation financière;
2o la rémunération des administrateurs et commissaires des sociétés
dans lesquelles l’État détient une participation supérieure à 50 % du
capital social; 3o la nomination et la rémunération des organes de
ASSURANCES gestion et de surveillance des personnes publiques parastatales.
(M.C., no7, 1er avril 1970, p. 201) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
29 mars 1978 – ORDONNANCE-LOI 78-012 portant réglementa-
Généralités
tion du paiement des dividendes revenant à l’État dans les sociétés
25 juin 1930 – LOI – Contrôle des entreprises d’assurances sur la d’économie mixte. (J.O.Z., no7, 1er avril 1978, p. 11) . . . . . . . . . . . . . . 76
vie. (B.O., 1930, p. 889) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 11 juillet 1978 – LOI 78-017 portant réglementation de l’octroi de
28 juin 1949 – ORDONNANCE 2-210 – Constatation des sinistres la garantie de l’État aux emprunts contractés par les entreprises pu-
par le personnel de la Colonie. (B.A., 1949, p. 1143) . . . . . . . . . . . . . . 49 bliques et privées. (J.O.Z., no14, 15 juillet 1978, p. 16). . . . . . . . . . . . . 76
11 juillet 1986 – ORDONNANCE 86-202 portant statut des prési-
Assurance incendie dents-délégués généraux et des délégués généraux-adjoints des en-
treprises publiques. (J.O.Z., no 15, 1er août 1986, p. 48) . . . . . . . . . . . 77
10 juillet 1974 – LOI 74-008 particulière portant assurance obliga-
27 mars 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 009 fixant le barème de ré-
toire des risques d’incendie de certains bâtiments. (J.O.Z., no16,
munération de la garantie de l’État aux emprunts contractés par les
15 août 1974, p. 683) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
entreprises publiques, mixtes et privées. (Ministère des Finances et
Budget) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-97 portant Code des assu- Recensement
rances maritimes, fluviales et lacustres. (M.C., no3, 1er février 1970,
p. 108) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 30 avril 1970 – ORDONNANCE 70-126 portant organisation d’un
recensement des entreprises. (M.C., no20, 15 octobre 1970, p. 665) 80
3 octobre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0 2 2 / C A B / M I N E C / 9 8
Assurance obligatoire
fixant mesures d’exécution de l’ordonnance 70-128 du 30 avril 1970
23 novembre 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-622 – Création d’une portant organisation d’un recensement des entreprises. (Ministère
assurance obligatoire. (M.C., 1967, p. 111) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 de l’économie nationale). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
10 juillet 1974 – LOI 74-007 particulière portant assurance obliga- 11 mars 2001 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 006/CAB/MINECI/FIBU/
toire de la responsabilité des constructeurs. (J.O.Z., no16, 15 août 2001 portant recensement des petites, moyennes entreprises et des
1974, p. 680) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 artisans. (Moniteur juridique, no1, janvier à avril 2001, p. 103). . . . . 80

XII Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


Table des matières – LES CODES LARCIER

Sociétés civiles TRANSPORT


4 mai 1912 – DÉCRET – Régime applicable aux sociétés civiles.
(B.O., 1912, p. 530) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Généralités
19 janvier 1920 – DÉCRET – Des commissionnaires et des trans-
Sociétés commerciales porteurs. (B.O., 1920, p. 194) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
30 mars 1931 – DÉCRET relatif à la responsabilité des transpor-
Généralités teurs. (B.O., 1931, p. 257) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

27 février 1887 – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN – Sociétés com- 24 mai 1939 – DÉCRET relatif aux fausses déclarations en matière
merciales. (B.O., 1887, p. 24; nouv. édit., p. 150) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 de transport. (B.O., 1939, p. 657) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

20 janvier 1951 – ORDONNANCE 11-14 – Publication des actes de 2 août 1949 – ORDONNANCE-LOI 71-241 – Malades et blessés.
société au Bulletin administratif. (B.A., 1951, p. 272) . . . . . . . . . . . . . . 92 Priorité de transport. (B.A., 1949, p. 1315) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

7 juin 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-341 – Siège social et siège ad- 25 août 1951 – ORDONNANCE 23-256 – Indication du poids sur
ministratif des sociétés dont le principal siège d’exploitation est situé les colis lourds. (B.A., 1951, p. 1920) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
au Congo. (M.C., 1966, p. 523) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 24 avril 1978 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 008 abrogeant l’arrêté
interdépartemental CAB/EN/0037/72 du 12 août 1972 relatif au
3 septembre 1985 – ORDONNANCE 85-214 relative aux frais de
petit transport. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1978, p. 39) . . . . . . . . . . . . . . . 125
dépôt des actes de sociétés commerciales. (J.O.Z., no18,
15 septembre 1985, p. 24) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 7 novembre 1995 – DÉCRET 0051 portant création et statuts d’une
entreprise publique dénommée l’Office national des transports, en
abrégé «O.N.A.T.R.A.». (Ministère des Transports et Communica-
Sociétés par actions à responsabilité limitée tions) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
22 juin 1926 – ARRÊTÉ ROYAL – Sociétés par actions à responsabi- 24 octobre 1997 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/TC/067/
lité limitée. Autorisation. Conditions. (B.O., 1926, p. 588) . . . . . . . . . . 94 97 portant création du groupe multidisciplinaire du secteur des
transports et communications chargé d’assurer le suivi des décisions
13 août 1954 – DÉCRET – Unification et groupement des actions,
et recommandations du COMESA. (Ministère des Transports et Com-
titres ou parts bénéficiaires des sociétés par actions à responsabilité
munications) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
limitée. (B.O., 1954, p. 1590). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Conventions internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
21 février 1965 – DÉCRET-LOI – Sociétés commerciales ayant leur
siège social dans l’ancienne province du Katanga. (M.C., p. 409). . . . 96
2 décembre 1968 – ORDONNANCE-LOI 68-454 – Sociétés par ac- Chemin de fer
tions à responsabilité limitée dont le terme statutaire est venu à ex-
piration entre le 30 juin 1960 et le 1er janvier 1964. Prorogation. Police des chemins de fer et des gares
(M.C., 1969, p. 35) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
17 juin 1972 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/EN/0025/72 relatif aux 10 octobre 1903 – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN – Police des che-
actes des sociétés par actions à responsabilité limitée. (Législation et mins de fer. Coordination des mesures antérieures sur la police des
réglementation économiques et commerciales, 2e ed., 1998, p. 93) . 96 chemins de fer. (B.O., 1903, p. 280) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
18 septembre 1928 – ORDONNANCE 82/T.P. – Police des chemins
Sociétés coopératives de fer. (B.A., 1928, p. 377). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
13 février 1954 – ORDONNANCE 41-66 – Police des gares. (B.A.,
23 mars 1921 – DÉCRET – Sociétés coopératives et sociétés mutua- 1954, p. 419) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
listes. (B.O., 1921, p. 345). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
24 mars 1956 – DÉCRET – Coopératives. (B.O., 1956, p. 658; Erra- Sociétés de transport par chemin de fer
tum, p. 814). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
7 novembre 1995 – DÉCRET 0050 portant création et statuts d’une
8 août 1956 – ORDONNANCE 21-235 – Coopératives indigènes.
entreprise publique dénommée la Société nationale des chemins de
Forme des statuts. (B.A., 1956, p. 1456) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
fer du Zaïre, en abrégé «S.N.C.Z.». (Ministère des Transports et Com-
3 septembre 1956 – ORDONNANCE 21-275 – Coopératives indi- munications) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
gènes. Modèle des bilans. (B.A., 1956, p. 1690) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
7 novembre 1995 – DÉCRET 0052 portant création et statuts d’une
entreprise publique dénommée l’Office des chemins de fer des Ué-
lés, en abrégé «C.F.U.». (Ministère des Transports et Communica-
FAILLITE ET CONCORDAT tions) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

12 décembre 1925 – DÉCRET – Du concordat préventif à la faillite.


Transport aérien
(B.O., 1926, p. 16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
27 juillet 1934 – DÉCRET – Des faillites. (B.O., 1934, p. 796) . . . . . . 106
Aéronautique
25 septembre 1934 – ARRÊTÉ ROYAL – Vente d’immeubles. (B.O., 27 décembre 1939 – ORDONNANCE 144bis/S.G. – Aéronautique.
1934, p. 1004). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Attributions. (B.A., 1940, p. 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III XIII


LES CODES LARCIER – Table des matières

27 septembre 1952 – ORDONNANCE-LOI 62-330 – Servitudes aé- Sécurité


ronautiques. (B.A., 1952, p. 2241; B.O., 1953, p. 753) . . . . . . . . . . . . . 141
23 octobre 1957 – ORDONNANCE 62-342 – Formalités à remplir 15 décembre 1953 – DÉCRET – Zones interdites au survol. (B.O.,
par les réclamants et par les diverses autorités pour l’exécution de 1954, p. 180) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
l’article 6 de l’ordonnance législative du 27 septembre 1952 sur les 9 novembre 1956 – ORDONNANCE 62-345 – Survol du territoire
servitudes aéronautiques. (B.A., 1957, p. 2062) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 de la colonie. Zones interdites au survol. (B.A., 1956, p. 1933) . . . . . 173
30 mars 1995 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/TC/0010/ 18 mars 1957 – ORDONNANCE 62-71 – Zones interdites au survol.
95 portant fixation des conditions d’agrément d’un expert techni- Perquisitions, saisies et visites. Agents qualifiés. (B.A., 1957, p. 751) 174
que en navigabilité. (Ministère des Transports et Communications) 143
17 janvier 1958 – ORDONNANCE 68-39 – Identification, stockage
30 mars 1995 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/TC/0012/ et distribution des carburants et des combustibles d’aviation. (B.A.,
95 fixant les conditions d’agrément d’un instructeur-examinateur 1958, p. 399; Erratum, p. 707) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
en aéronautique civile. (Ministère des Transports et Communica-
tions) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 15 juillet 1980 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL CAB/TRANSCOMS/
409/010/80 portant règlement d’accès aux zones réservées des aé-
roports et aérodromes publics du Zaïre. (J.O.Z., no11, 1er juin 1981,
Aviation civile p. 15) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

30 mars 1966 – ORDONNANCE 66-194 – Conseil supérieur de 16 avril 1981 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL C AB /T RAN SC O MS/
l’aviation civile. (M.C., 1966, p. 206) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 409/011/81 portant mesures spéciales de sécurité pour l’accès aux
zones réservées de l’aéroport international de N’Djili. (J.O.Z., no9,
25 février 1992 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/TC/029/ 1er mai 1981, p. 16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
92 portant création d’une commission permanente de trafic. . . . . . 148
7 janvier 1986 – ARRÊTÉ 86/002 portant réglementation d’accès
22 mars 1995 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/TC/007/95 au salon d’honneur II de l’aéroport international de N’Djili. (J.O.Z.,
portant création et fonctionnement d’une commission de contrôle no 9, 1er mai 1986, p. 47) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
du personnel navigant de cabine, du personnel navigant technique
25 février 1992 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/031/92 portant fixa-
et du personnel d’exploitation au sol. (Ministère des transports et
tion des règles d’aménagement et de sécurité à bord des aéronefs. . 177
communications) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
24 septembre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/T.C/
22 mars 1997 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/VPM/TC/025/
0034/98 relatif à la sécurité du transport aérien des marchandises
97 portant réglementation d’assistance au sol pour les vols interna-
dangereuses. (Circ. d’information de la F.E.C., no005, 1998) . . . . . . . 177
tionaux en République démocratique du Congo. . . . . . . . . . . . . . . . . 148
10 novembre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/CAB/MIN/T.C./
0039/98 portant réglementation des conditions d’importation d’un
Services aériens
aéronef. (Ministère des Transports et Communications) . . . . . . . . . . 148
29 mars 1978 – ORDONNANCE-LOI 78-009 portant réglementa-
tion des conditions générales d’exploitation des services aériens.
Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts (J.O.Z., no13, 1er juillet 1978, p. 29) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
3 octobre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 4 0 9 / C A B / M I N / T . C . /
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-205 portant création et statuts
0036/98 relatif à la licence d’exploitation d’un service aérien de
d’une entreprise publique dénommée Air Zaïre. (J.O.Z., no11,
transport public. (Ministére des Transports et communications) . . . 186
1er juin 1978, p. 17) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

Navigation aérienne Tarifs


30 mai 1995 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 012/CAB/ENIPME/
8 octobre 1955 – ORDONNANCE 62-321 relative à la navigation
TC/0048/95 portant création de la commission tarifaire et de lutte
aérienne. (B.A., 1956, p. 1055) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
contre le bradage des tarifs des services aériens. (Ministère de l’Éco-
24 juin 1957 – ORDONNANCE 64-184 – Réglementation des sta- nomie nationale, Industrie, Petites et moyennes entreprises) . . . . . . 188
tions de radiocommunication à bord des aéronefs. (B.A., 1957,
10 janvier 2001 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 002/CAB/MINECI/2001
p. 1326). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
fixant les tarifs intérieurs du secteur de transport aérien en Républi-
22 février 1960 – ORDONNANCE 68-86 – Signalisation d’obstacles que démocratique du Congo. (Moniteur juridique, no1, janvier à
à la navigation aérienne. (M.C., 1960, p. 1068). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 avril 2001, p. 101) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
26 avril 1972 – ORDONNANCE 72-224 fixant les conditions d’utili-
sation des aérodromes par mauvaise visibilité et les conditions d’éta- Conventions
blissement des procédures d’attente et d’approche aux instruments
et des minima opérationnels. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1972, p. 390) 166 12 octobre 1929 – CONVENTION internationale pour l’unification
de certaines règles relatives au transport aérien international, signée
à Varsovie. (B.O., 1929, p. 1062) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Régie des voies aériennes (RVA)
29 mai 1933 – CONVENTION de Rome pour l’unification de certai-
21 février 1972 – ORDONNANCE-LOI 72-013 créant la Régie des nes règles relatives à la saisie conservatoire des aéronefs. (B.O., 1937,
voies aériennes (RVA). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 p. 162) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-200 portant statuts d’une entre- 29 mai 1933 – CONVENTION de Rome pour l’unification de certai-
prise publique dénommée Régie des voies aériennes, en abrégé nes règles relatives aux dommages causés par les aéronefs aux tiers
«R.V.A.». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 64). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 à la surface. (B.O., 1937, p. 162) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191

XIV Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


Table des matières – LES CODES LARCIER

7 décembre 1944 – CONVENTION relative à l’aviation civile inter- 28 novembre 1932 – ORDONNANCE 159/S.G. – Service des voies
nationale, signée à Chicago le 7 décembre 1944. . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 navigables. (B.A., 1932, p. 896) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
7 octobre 1952 – CONVENTION de Rome. Dommages causés aux 4 avril 1934 – ORDONNANCE – Service d’inspection de la naviga-
tiers à la surface par des aéronefs étrangers. (M.C., 1952, p. 708) . . . 202 tion. (B.A., 1934, p. 325) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253

14 septembre 1963 – CONVENTION relative aux infractions et à 29 janvier 1947 – ORDONNANCE 33/AIMO – Immatriculation des
certains autres actes survenant à bord des aéronefs, signée à Tokyo embarcations. (B.A., 1947, p. 332) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
le 14 septembre 1963. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 17 septembre 1970 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0009 établissant le
5 avril 1966 – CONVENTION internationale de 1966 sur les lignes modèle et la forme des registres de recensement des bâtiments de la
de charge, conclue à Londres le 5 avril 1966. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 navigation fluviale et lacustre. (M.C., no1, 1er janvier 1971, p. 31) . . 254

16 décembre 1970 – CONVENTION pour la répression de la captu-


re illicite d’aéronefs, signée à La Haye le 16 décembre 1970. . . . . . . . 212 Police de la navigation et des ports
23 septembre 1971 – CONVENTION pour la répression d’actes illi- 22 juin 1920 – ORDONNANCE – Police fluviale. Chargement des
cites dirigés contre la sécurité de l’aviation civile, signée à Montréal bateaux et embarcations. (B.A.C., 1920, p. 667) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
le 23 septembre 1971. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
25 décembre 1924 – ORDONNANCE – Surveillance et police de la
Conventions bilatérales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 navigation sur le Haut-Fleuve, les affluents et les lacs. (B.A., 1925,
p. 25) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

Transport des personnes 23 juin 1941 – ORDONNANCE 284bis/T.P. – Surveillance et police


de la navigation sur le bief maritime et dans l’estuaire du fleuve Con-
go. (B.A., 1941, p. 1139) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
Exploitation du service de transport des personnes
30 novembre 1943 – ORDONNANCE-LOI 409/T.P.V.N. – Commis-
7 janvier 1958 – DÉCRET – Transport de personnes par véhicules sion d’enquête pour la navigation fluviale et lacustre. (B.A., 1943,
automobiles. (B.O., 1958, p. 110) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 p. 1643). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
27 octobre 1950 – ORDONNANCE 63-368 – Police de la naviga-
21 août 1958 – ORDONNANCE 62-260 – Conditions générales
tion dans les postes du Bas-Congo. (B.A., 1950, p. 2397) . . . . . . . . . . 264
d’exploitation des services de transport de personnes par véhicules
automobiles. (B.A., 1958, p. 1606; Erratum, B.A., 1958, p. 945) . . . . . 220 14 octobre 1954 – ORDONNANCE 41-336 – Police des ports flu-
viaux. (B.A., p. 1585) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
21 août 1958 – ORDONNANCE 62-263 – Règlement sur la police
de l’exploitation des services de transport de personnes. (B.A., 1958, 23 août 1956 – ORDONNANCE 52-260 – Détention, culture, multi-
p. 1615) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 plication, vente et transport de l’Eichhornia Crassipes Solms, dite
«Jacinthe d’eau». Interdiction. (B.A., 1956, p. 1554) . . . . . . . . . . . . . . 264
21 août 1958 – ORDONNANCE 62-264 – Transport de personnes
par véhicules automobiles. Règlement relatif aux autorisations. 22 décembre 1958 – ORDONNANCE 64-560 – Surveillance et poli-
(B.A., 1958, p. 1552) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 ce de la navigation. Mesures conservatoires de la voie navigable, des
ouvrages d’art et des installations portuaires. (B.A., 1959, p. 177) . . 265
9 février 2000 – ARRÊTÉ SC/019/BGV/DIV.EC.TC/ML/2000 por-
tant fixation du tarif des transports en commun et des courses en
voiture taxi sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa. (Hôtel de ville Régie des voies fluviales (RVF)
de Kinshasa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-199 portant statuts d’une entre-
prise publique dénommée Régie des voies fluviales, en abrégé
Sécurité «RVF». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 60) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267

25 avril 1958 – ORDONNANCE 62-181 – Conditions techniques 3 décembre 1971 – ORDONNANCE 71-308 établissant le cahier
auxquelles doivent répondre les véhicules affectés au transport des des charges de la Régie des voies fluviales. (J.O.Z., no8, 15 avril 1972,
personnes. (B.A., 1958, p. 971; Erratum, p. 2428) . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 p. 230) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270

21 août 1958 – ORDONNANCE 62-261 – Conditions auxquelles Convention internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271


sont soumis, dans un but de sécurité, les conducteurs de véhicules
automobiles affectés au transport de personnes. (B.A., 1958, p. 1586;
Erratum, B.A., 1959, p. 945). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
Transport maritime
31 décembre 1984 – ARRÊTÉ 145/BGV/84 rendant obligatoire
dans un but de sécurité le port de l’extincteur par tout véhicule des-
Compagnie maritime du Congo (CMC)
tiné au transport des personnes et des biens. (J.O.Z., no23,
2 décembre 1974 – LOI 74-026 portant création de la Compagnie
1er décembre 1985, p. 83) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239
maritime zaïroise. (J.O.Z., no4, 15 février 1975, p. 124). . . . . . . . . . . . 272
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-204 portant statuts d’une entre-
Transport fluvial et lacustre prise publique dénommée la Compagnie maritime zaïroise, en abré-
gé «C.M.Z.». (J.O.Z., no11, 1er juin 1978, p. 13) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Navigation fluviale et lacustre 8 janvier 1990 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL 002 portant
création du Conseil des adjudications de la Compagnie maritime zaï-
14 mars 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-96 – Code de la navigation roise «CMZ». (Ministère des Finances et ministère des Transports et
fluviale et lacustre. (M.C., 1966, p. 902; Erratum, M.C., 1968, p. 765) 240 Communications). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III XV


LES CODES LARCIER – Table des matières

Jaugeage Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts


21 novembre 1932 – ORDONNANCE 152bis/T.P. – Jaugeage des 5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-198 portant statuts d’une entre-
bateaux. (B.A., 1932, p. 879) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279 prise publique dénommée Régie des voies maritimes. (J.O.Z., no10,
15 mai 1978, p. 56) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
12 juin 1967 – ORDONNANCE 67-261 – Règles des opérations de
jaugeage des navires et organisation des services de jaugeage. (M.C.,
1967, p. 716) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281 Conventions
23 juin 1969 – CONVENTION internationale de 1969 sur le jaugea-
25 août 1924 – CONVENTION internationale pour l’unification de
ge des navires, conclue à Londres le 23 juin 1969. . . . . . . . . . . . . . . . . 285
certaines règles en matière de connaissements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365

Navigation maritime 10 mai 1952 – CONVENTION internationale pour l’unification de


certaines règles sur la saisie conservatoire des navires de mer, si-
14 mars 1966 – ORDONNANCE-LOI 66-98 – Code de la navigation gnées à Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
maritime. (M.C., 1966, p. 923; Erratum, M.C., 1968, p. 762) . . . . . . . . 289 10 mai 1952 – CONVENTION internationale pour l’unification de
18 mars 1913 – DÉCRET – Infractions commises par les capitaines certaines règles relatives à la compétence civile en matière d’aborda-
de navire en matière d’abordage, d’assistance et de sauvetage mari- ge, signées à Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
times. Mesures répressives. (B.O., 1913, p. 241) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338 10 mai 1952 – CONVENTION internationale pour l’unification de
30 décembre 1918 – LOI Licence de navigation maritime. (B.O., certaines règles relatives à la compétence pénale en matière d’abor-
1919, p. 78) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339 dage et d’autres événements de navigation, signée à Bruxelles. . . . 371

19 septembre 1966 – ORDONNANCE 66-521 fixant la teneur et la 9 avril 1965 – CONVENTION internationale visant à faciliter le tra-
forme des lettres de mer. (M.C., no13, 1er juillet 1971, p. 602) . . . . . . 339 fic maritime international, signée à Londres le 9 avril 1965. . . . . . . . 371

12 mars 1967 – ORDONNANCE 67-133 – Mesures d’exécution en 1er novembre 1974 – CONVENTION internationale de 1974 pour
ce qui concerne les visites et titres de sécurité des navires de com- la sauvegarde de la vie humaine en mer, conclue à Londres le
merce et de pêche. (M.C., 1967, p. 406) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342 1er novembre 1974. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373

12 juin 1967 – ORDONNANCE 67-262 – Bureau de l’immatricula- 17 février 1978 – PROTOCOLE de 1978 relatif à la Convention in-
tion des navires et conservation des hypothèques maritimes. (M.C., ternationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer,
1967, p. 583) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349 signée à Londres le 17 février 1978. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
7 juillet 1978 – CONVENTION internationale de 1978 sur les nor-
Office de gestion du fret maritime (Ogefrem) mes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de
veille, conclue à Londres le 7 juillet 1978. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
2 novembre 1980 – ORDONNANCE 80-256 portant création et sta-
Autres conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
tuts d’un organisme de droit public dénommé Office zaïrois de ges-
tion du fret maritime, en abrégé, «Ogefrem». (J.O.Z., no22,
15 novembre 1980, p. 8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354 Dispositions communes au transport maritime et
17 janvier 1983 – ARRÊTÉ 83/001 fixant les modalités de gestion au transport fluvial et lacustre
du fret maritime et de contrôle de l’application des taux de fret né-
gociés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359 15 août 1914 – ORDONNANCE – Navigation dans les eaux belges
du Congo. (B.A.C., 1914, p. 504) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383
17 janvier 1983 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL 83/003 fixant
le tarif de la commission sur le chargement et le déchargement du 3 septembre 1921 – ORDONNANCE – Commissaires maritimes
fret maritime au profit de l’Office zaïrois de gestion du fret maritime dans des localités autres que Boma, Banane et Matadi. (B.A.C., 1921,
et organisant les modalités de sa perception. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359 p. 435) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383
13 octobre 1986 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 409/031/86 por- 16 mai 1928 – ORDONNANCE – Mesures destinées à assurer la sé-
tant règlement interne des comités nationaux créés au sein de l’Offi- curité de la navigation dans les eaux congolaises. (B.A., 1928,
ce zaïrois de gestion du fret maritime. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1987, p. 240) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383
p. 56). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359
28 août 1956 – ORDONNANCE 22-270 – Travaux de chargement,
de déchargement, de construction, de réparation et d’entretien des
Police de la navigation et des ports navires et bateaux. (B.A., p. 1678). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383

23 juin 1931 – ORDONNANCE 44/T.P. – Sécurité de la navigation 29 mars 1968 – ORDONNANCE 68-126 – Règlement organique de
dans le bief maritime du fleuve Congo. (B.A., 1931, p. 245) . . . . . . . . 361 la police maritime. (M.C., 1968, p. 715). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387

26 octobre 1955 – ORDONNANCE 41-334 – Police des ports mari-


times du Bas-Congo. (B.A., p. 1418). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361 Table chronologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393

XVI Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Commerçants
2 août 1913. – DÉCRET

COMMERCE ET COMMERÇANTS

SOMMAIRE

Commerçants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Commerce ambulant et troc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Effets de commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Chèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet . . . . . . . . 11
Warrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Fonds de commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Identification nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Livres de commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Lois particulières sur le commerce . . . . . . . . . . . . . 29
Marchés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Petit commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Police du commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Registre de commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Commerçants

Décr. du 2 août 1913 — Des commerçants et de la preuve des engagements commerciaux 1


Décr. du 24 avril 1922 — Commerçants. Conventions matrimoniales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

2 août 1913. – DÉCRET – Des commerçants et de la preu- toute opération de banque, change ou courtage;
ve des engagements commerciaux. (B.O. 1913, p. 775) les lettres de change, mandats, billets ou autres effets à ordre ou au
porteur;

TITRE Ier toutes obligations des commerçants, même relatives à un immeu-


ble, à moins qu’il ne soit prouvé qu’elles aient une cause étrangère
DES COMMERÇANTS au commerce;

Art. 1er. — Sont commerçants, ceux qui font profession des actes B) toute entreprise de construction et tous achats, ventes et reventes
qualifiés commerciaux par la loi. volontaires de bâtiments pour la navigation intérieure et extérieure;

Art. 2. — La loi répute actes de commerce: toutes expéditions maritimes;

A) tout achat de denrées et marchandises pour les revendre soit en tout achat ou vente d’agrès, apparaux et ravitaillements;
nature, soit après les avoir travaillées et mises en œuvre, ou même tout affrètement ou nolissement, emprunt ou prêt à la grosse;
pour en louer simplement l’usage; toute vente ou location qui est à
la suite d’un tel achat; toutes assurances et autres contrats concernant le commerce de
mer;
toute location de meubles pour sous-louer, et toute sous-location
qui en est la suite; tous accords et conventions pour salaires et loyers d’équipage;
toute entreprise de manufactures ou d’usines, de travaux publics ou tous engagements de gens de mer, pour le service de bâtiments de
privés, de commission, de transport; commerce.
toute entreprise de fournitures, d’agences, bureaux d’affaires, éta- Art. 3. — Sont commerciales, et soumises aux règles du droit com-
blissements de vente à l’encan, de spectacles publics et d’assurances mercial, toutes les sociétés à but lucratif, quel que soit leur objet, qui
à primes; sont constituées dans les formes du Code de commerce.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 1


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Commerçants
24 avril 1922. – DÉCRET

La qualité de commerçant s’étend aux associés à responsabilité illi-


mitée.
24 avril 1922. – DÉCRET – Conventions matrimoniales
Art. 4. — La femme mariée et non séparée de corps ne peut être des commerçants. (B.O. 1922, p. 432)
commerçante sans le consentement de son mari.
– Voy. également les articles 487 à 537 du Code de la famille.
En cas d’absence, de démence ou d’interdiction du mari, le tribunal
Art. 1er. — Tout contrat de mariage entre époux dont l’un est com-
de première instance peut autoriser la femme à faire le commerce.
merçant doit être déposé au moins par extrait au greffe du tribunal
L’effet de cette autorisation cesse avec la cause qui y a donné lieu.
de première instance du principal établissement du commerçant.
En cas de minorité du mari, celui-ci ne peut autoriser sa femme à fai-
L’extrait doit contenir les clauses qui, de quelque façon, ne rendent
re le commerce qu’après avoir été autorisé lui-même, conformé-
pas communs tout ou partie des biens meubles, présents ou à venir,
ment aux règles et dans les formes déterminées à l’article 6.
de l’autre époux.
Art. 5. — La femme commerçante est réputée pleinement capable L’extrait peut être déposé et doit être signé par l’un ou l’autre époux.
pour tout ce qui concerne son négoce. Elle peut, sans autorisation,
ester en justice. Art. 2. — Si, pour régler les effets du mariage sur les biens, les
époux se sont référés expressément à quelque régime réglé par la loi,
Art. 6. — Tout mineur émancipé de l’un ou de l’autre sexe peut fai- ne rendant pas communs tout ou partie des biens meubles de l’un
re le commerce et est réputé majeur quant aux engagements con- d’entre eux, l’extrait prévu à l’article 1er pourra être remplacé par
tractés par lui pour faits de commerce, à la condition qu’il y ait été l’indication de la loi qui règle l’association pécuniaire.
préalablement autorisé par la personne qui exerçait sur lui l’autorité
paternelle ou tutélaire. Art. 3. — Si les époux n’ont pas fait de conventions matrimoniales
ou s’ils n’ont pas déposé l’extrait ou fait la déclaration prévus aux
Cette autorisation sera constatée par une déclaration faite devant articles 1er et 2 ci-dessus, le tiers qui aura contracté avec l’époux
un magistrat de carrière, un magistrat auxiliaire ou un notaire. commerçant dans l’ignorance de ses conventions matrimoniales
Art. 7. — Le retrait de l’autorisation maritale doit résulter d’une dé- pourra poursuivre le paiement de ses créances sur tous les biens mo-
claration faite conformément à l’article 6, alinéa 2. biliers saisissables dans la colonie, dont l’un ou l’autre époux se pré-
tend propriétaire.
Le retrait des autorisations prévues par l’article 4, alinéa 2, et par
l’article 6, alinéa 1er, doit résulter d’un jugement. Le même droit appartiendra au tiers qui a contracté avec l’époux
commerçant avant que le dépôt ou la déclaration ait été effectué, si
Art. 8. — Il est tenu, au greffe de chaque tribunal de première ins- ce dépôt ou cette déclaration n’a pas été fait dans le délai de trois
tance, un registre dans lequel sont inscrits les actes et les jugements mois à partir de l’établissement ou du mariage du commerçant.
d’autorisation et de retrait d’autorisation prévus par les articles pré-
cédents. Art. 4. — Si, postérieurement au dépôt ou à la déclaration prévus par
les articles 1er et 2, le régime matrimonial subit, dans les dispositions
Le magistrat de carrière, le magistrat auxiliaire ou le notaire sont te- rendues publiques par le dépôt ou par la déclaration, des modifications
nus de transmettre, dans le mois, une expédition des déclarations de nature à intéresser les tiers, le commerçant sera tenu de les faire con-
d’autorisation ou de retrait d’autorisation reçues par eux, au tribu- naître au greffier entre les mains duquel ce dépôt a été effectué.
nal de première instance dans le ressort duquel la femme ou le mi-
Cette communication sera faite par déclaration datée et signée par
neur exerceront ou exercent le commerce, et ce, à peine d’une
l’un des conjoints, avec indication de la date à laquelle ces modifica-
amende de 100 francs au maximum et de tous dommages-intérêts.
tions sont intervenues, à défaut de quoi, les créanciers seront tou-
Le greffier du tribunal de première instance, à peine des mêmes jours admis à s’y opposer pour ce qui touche leurs intérêts et à con-
sanctions, porte immédiatement dans le registre prévu à l’alinéa 1er, tredire toute liquidation qui en aurait été la suite.
les autorisations et retraits d’autorisation prononcés ou reçus par le
Art. 5. — La collection des extraits et déclarations suivie d’une ta-
tribunal près lequel le greffier exerce ses fonctions.
ble alphabétique, est communiquée sans déplacement à toute per-
Le registre doit être communiqué, sans frais, à toute personne qui en sonne qui en fera la demande.
fait la demande.
Copie des extraits et déclarations est délivrée contre paiement des
frais déterminés par le gouverneur général.
Art. 6. — Sera puni d’une peine de six mois à trois ans de servitude
TITRE II pénale, le commerçant failli qui a remis de faux extraits ou fait de
PREUVE DES ENGAGEMENTS COMMERCIAUX fausses déclarations, dans le but d’exclure quelque catégorie de
biens du patrimoine qui forme le gage de ses créanciers.
Art. 9. — Indépendamment des moyens de preuve admis par le
droit civil, les engagements commerciaux pourront être constatés
par la preuve testimoniale, ou par présomptions, dans tous les cas
Dispositions transitoires
où le tribunal croira devoir l’admettre et sauf les exceptions prévues
par la loi.
Art. 7. — Les commerçants mariés établis au Congo au moment de
la mise en vigueur du présent décret, doivent déposer l’extrait ou la
Dans les mêmes cas, il pourra être prouvé contre et outre le contenu déclaration prévus aux articles 1er et 2, dans les six mois à partir de
aux actes. cette date, faute de quoi l’article 3 leur sera applicable.

2 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Commerce ambulant et troc
11 septembre 1934. – ORDONNANCE

Commerce ambulant et troc

Décr. du 20 août 1916 — Troc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3


Ord. 73/A.E. du 11 septembre 1934 — Marchands colporteurs. Surveillance . . . . . . . . . . . . . 3

20 août 1916. – DÉCRET – Troc. (B.O., 1916, p. 207)

Art. 1er. — Tout commerçant, toute personne agissant pour le 11 septembre 1934. – ORDONNANCE 73/A.E. – S u r -
compte d’un commerçant ou d’une société commerciale qui, à titre veillance des marchands colporteurs. (B.A., 1934, p. 574)
d’actes de commerce, acquerra habituellement des indigènes des
Art. 1er. [Ord. 41-79 du 14 février 1959. — L’administrateur de terri-
marchandises de toute autre manière que contre remise de mon-
toire détermine les localités ou les parties de localités dans lesquelles
naies ou de billets ayant cours légal sera punissable de huit jours à
les marchands colporteurs ne peuvent exercer leur commerce sans en
trois mois de servitude pénale et d’une amende de 500 à
avoir fait au préalable la déclaration à l’administrateur de territoire.]
10.000 francs ou d’une de ces peines seulement.
Art. 2. — La déclaration se fera verbalement ou par lettre recom-
Art. 2. — Sera punissable des mêmes peines, tout chef de maison mandée à la poste et sera renouvelée tous les six mois; elle sera con-
de commerce, toute personne participant au Congo à la direction, à signée dans un registre et indiquera les nom, prénom, profession,
l’inspection et au contrôle d’entreprises commerciales, tout gérant domicile, résidence du déclarant, et, si celui-ci agit pour le compte
d’un établissement ou d’un comptoir qui aura donné des instruc- d’un tiers, le nom de son commettant.
tions ou pris des mesures pour que l’infraction fût commise ou qui
Il sera remis au déclarant, sous forme d’un extrait du registre, une at-
l’aura tolérée.
testation constatant l’accomplissement de la formalité. Cette attesta-
Art. 3. — Si l’infraction a été commise par suite d’instructions don- tion devra être produite à toute réquisition d’un agent de l’autorité.
nées ou de mesures prises dans ce but par une personne résidant en Art. 3. — Sont considérés comme marchands colporteurs, au sens
dehors du territoire du Congo et à laquelle le coupable était subor- de la présente ordonnance, les marchands ambulants transportant
donné, l’auteur de ces instructions ou de ces mesures, et la société des marchandises destinées à être présentées et vendues aux con-
au nom et pour le compte de laquelle il a agi, sera solidairement res- sommateurs, quels que soient les modes d’exhibition, d’étalage et de
ponsable du paiement de l’amende et des frais du procès. vente de ces marchandises, que ces marchands agissent pour leur
propre compte ou pour le compte de firmes commerciales.
Art. 4. — La disposition formant l’article 1er du présent décret n’en-
trera en vigueur que dans les régions et qu’aux époques déterminées Art. 4. — L’[administrateur de territoire] détermine les cas dans les-
par le gouverneur général. quels les marchands colporteurs sont dispensés de la déclaration
prévue à l’article premier.
Art. 5. — Le gouverneur général pourra néanmoins ordonner que – Ainsi modifié par l’ordonnance du 7 mars 1950.
la disposition formant l’article 1er du présent décret cessera d’être Art. 5. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan-
obligatoire dans telle région et à telle époque qu’il déterminera. ce seront punies d’une amende de 200 francs au maximum et d’une
servitude pénale de 7 jours au maximum, ou de l’une de ces peines
Art. 6. — L’ordonnance prise en exécution de l’article précédent seulement.
n’effacera pas les infractions commises avant qu’elle soit en vigueur.
Art. 6. — L’ordonnance du gouverneur de la province du Con-
Art. 7. — Notre ministre des Colonies est chargé, etc. go-Kasaï du 6 juillet 1925 est abrogée.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 3


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce
10 décembre 1951. – DÉCRET

Effets de commerce

SOMMAIRE

Chèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet . . . . . . . 11
Warrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Chèque

Décr. du 10 décembre 1951 — Chèque. Introduction dans la loi congolaise de la loi uniforme 4
O.-L. 68-195 du 3 mai 1968 — Chèques non provisionnés et autres effets tirés sans droit . . 10

10 décembre 1951. – DÉCRET – Chèque. Introduction à défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré
dans la loi congolaise de la loi uniforme. (B.O., 1952, est réputé être le lieu de paiement. Si plusieurs lieux sont indiqués à
p. 342) côté du nom du tiré, le chèque est payable au premier lieu indiqué.
à défaut de ces indications ou de toute autre indication, le chèque
est payable au lieu de sa création.
TITRE Ier Le chèque sans indication du lieu de sa création est considéré com-
me souscrit dans le lieu désigné à côté du nom du tireur.
DU CHÈQUE
Art. 3. — Le chèque est tiré sur un banquier ayant à la présentation
du titre, des fonds à la disposition du tireur et conformément à une
CHAPITRE Ier convention expresse ou tacite, d’après laquelle le tireur a le droit de
disposer de ces fonds par chèque.
DE LA CRÉATION ET DE LA FORME DU CHÈQUE
Néanmoins, en cas d’inobservation de ces prescriptions, hormis cel-
er le visée au paragraphe suivant, la validité du titre comme chèque
Art. 1 . — Le chèque contient:
n’est pas atteinte.
1° la dénomination de chèque, insérée dans le texte même du titre
et exprimée dans la langue employée pour la rédaction de ce titre. Le chèque tiré sur une personne autre qu’un banquier ne vaut pas
comme chèque.
Toutefois, l’obligation d’insérer la dénomination «chèque» dans le
texte du titre ne s’applique qu’aux effets portant une date d’émission
Art. 4. — Le chèque ne peut être accepté. Une mention d’accepta-
tion portée sur le chèque est réputée non écrite.
postérieure de six mois au moins à la mise en vigueur du présent dé-
cret; Art. 5. — Le chèque peut être stipulé payable:
2° le mandat pur et simple de payer une somme déterminée; à une personne dénommée, avec ou sans clause expresse «à ordre»;
3° le nom de celui qui doit payer (tiré); à une personne dénommée, avec la clause «non à ordre» ou une
clause équivalente;
4° l’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer;
au porteur.
5° l’indication de la date et du lieu où le chèque est créé;
Le chèque au profit d’une personne dénommée, avec la mention
6° la signature de celui qui émet le chèque (tireur). «ou au porteur», ou un terme équivalent, vaut comme chèque au
porteur.
Il peut être suppléé à la signature prévue à l’alinéa précédent par
une déclaration authentique inscrite sur le chèque par un fonction- Le chèque sans indication du bénéficiaire vaut comme chèque au
naire désigné par le gouverneur général et constatant la volonté de porteur.
celui qui aurait dû signer ainsi que son incapacité physique.
Art. 6. — Le chèque peut être à l’ordre du tireur lui-même.
Art. 2. — Le titre dans lequel une des énonciations indiquées à l’ar-
Le chèque peut être tiré pour le compte d’un tiers.
ticle précédent fait défaut ne vaut pas comme chèque, sauf dans les
cas déterminés par les alinéas suivants: Le chèque autre qu’au porteur peut être tiré sur le tireur lui-même.

4 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
10 décembre 1951. – DÉCRET

Art. 7. — Toute stipulation d’intérêts insérée dans le chèque est ré- L’endossement peut ne pas désigner le bénéficiaire ou consister sim-
putée non écrite. plement dans la signature de l’endosseur (endossement en blanc).
Dans ce dernier cas, l’endossement, pour être valable, doit être ins-
Art. 8. — Le chèque peut être payable au domicile d’un tiers, soit crit au dos du chèque ou sur l’allonge.
dans la localité où le tiré a son domicile, soit dans une autre localité,
à condition toutefois que le tiers soit banquier. Art. 17. — L’endossement transmet tous les droits résultant du
chèque.
Art. 9. — Le chèque dont le montant est écrit à la fois en toutes let-
tres et en chiffres vaut, en cas de différence, pour la somme écrite en Si l’endossement est en blanc, le porteur peut:
toutes lettres.
1° remplir le blanc, soit de son nom soit du nom d’une autre person-
Le chèque dont le montant est écrit plusieurs fois, soit en toutes let- ne;
tres, soit en chiffres, ne vaut, en cas de différence, que pour la moin-
dre somme. 2° endosser le chèque de nouveau en blanc ou à une autre person-
ne;
Art. 10. — Si le chèque porte des signatures de personnes incapa-
bles de s’obliger par chèque, des signatures fausses ou des signatu- 3° remettre le chèque à un tiers, sans remplir le blanc et sans l’en-
res de personnes imaginaires, ou des signatures qui, pour toute dosser.
autre raison, ne sauraient obliger les personnes qui ont signé le chè-
Art. 18. — L’endosseur est, sauf clause contraire, garant du paie-
que, ou au nom desquelles il a été signé, les obligations des autres
ment.
signataires n’en sont pas moins valables.
Il peut interdire un nouvel endossement; dans ce cas, il n’est pas
Art. 11. — Quiconque appose sa signature sur un chèque, comme
tenu à la garantie envers les personnes auxquelles le chèque est ul-
représentant d’une personne pour laquelle il n’avait pas le pouvoir
térieurement endossé.
d’agir, est obligé lui-même en vertu du chèque et, s’il a payé, a les
mêmes droits qu’aurait eus le prétendu représenté. Il en est de Art. 19. — Le détenteur d’un chèque endossable est considéré
même du représentant qui a dépassé ses pouvoirs. comme porteur légitime s’il justifie de son droit par une suite inin-
Art. 12. — Le tireur est garant du paiement. Toute clause par la- terrompue d’endossements, même si le dernier endossement est en
quelle le tireur s’exonère de cette garantie est réputée non écrite. blanc. Les endossements biffés sont, à cet égard, réputés non écrits.
Quand un endossement en blanc est suivi d’un autre endossement,
Art. 13. — Si un chèque incomplet à l’émission a été complété con- le signataire de celui-ci est réputé avoir acquis le chèque par l’endos-
trairement aux accords intervenus, l’inobservation de ces accords ne sement en blanc.
peut être opposée au porteur, à moins qu’il n’ait acquis le chèque de
mauvaise foi ou que, en l’acquérant, il n’ait commis une faute lour- Art. 20. — Un endossement figurant sur un chèque au porteur
de. rend l’endosseur responsable aux termes des dispositions qui régis-
sent le recours; il ne convertit d’ailleurs pas le titre en un chèque à
ordre.
CHAPITRE II
Art. 21. — Lorsqu’une personne a été dépossédée d’un chèque à
DE LA TRANSMISSION ordre par quelque événement que ce soit, le porteur entre les mains
duquel le chèque est parvenu et qui justifie de son droit de la maniè-
Art. 14. — Le chèque stipulé payable au profit d’une personne dé- re indiquée à l’article 19, n’est tenu de se dessaisir du chèque que s’il
nommée avec ou sans clause expresse «à ordre» est transmissible l’a acquis de mauvaise foi ou si, en l’acquérant il a commis une faute
par la voie de l’endossement. lourde.
Le chèque stipulé payable au profit d’une personne dénommée avec Art. 22. — Les personnes actionnées en vertu du chèque ne peu-
la clause «non à ordre» ou une clause équivalente n’est transmissible vent pas opposer au porteur les exceptions fondées sur leurs rap-
que dans la forme et avec les effets d’une cession ordinaire. ports personnels avec le tireur ou avec les porteurs antérieurs, a
L’endossement peut être fait même au profit du tireur ou de tout moins que le porteur, en acquérant le chèque n’ait agi sciemment au
autre obligé. Ces personnes peuvent endosser le chèque à nouveau. détriment du débiteur.

Art. 15. — L’endossement doit être pur et simple. Toute condition Art. 23. — Lorsque l’endossement contient la mention «valeur en
à laquelle il est subordonné est réputée non écrite. recouvrement», «pour encaissement», «par procuration» ou toute
autre mention impliquant un simple mandat, le porteur peut exer-
L’endossement partiel est nul. cer tous les droits découlant du chèque, mais il ne peut endosser ce-
Est également nul l’endossement du tiré. lui-ci qu’à titre de procuration.

L’endossement au porteur vaut comme endossement en blanc. Les obligés ne peuvent, dans ce cas, invoquer contre le porteur que
les exceptions qui seraient opposables à l’endosseur.
L’endossement au tiré ne vaut que comme quittance, sauf dans le
cas où le tiré a plusieurs établissements et où l’endossement est fait Le mandat renfermé dans un endossement de procuration ne prend
au bénéfice d’un établissement autre que celui sur lequel le chèque pas fin par le décès du mandant ou la survenance de son incapacité.
a été tiré.
Art. 24. — L’endossement fait après le protêt ou une constatation
Art. 16. — L’endossement doit être inscrit sur le chèque ou sur une équivalente, ou après l’expiration du délai de présentation, ne pro-
feuille qui y est attachée (allonge). Il doit être signé par l’endosseur. duit que les effets d’une cession ordinaire.

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COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
10 décembre 1951. – DÉCRET

Sauf preuve contraire, l’endossement sans date est présumé avoir Art. 32. — La révocation du chèque n’a d’effet qu’après l’expira-
été fait avant le protêt ou les constatations équivalentes ou avant tion du délai de présentation.
l’expiration du délai visé à l’alinéa précédent.
S’il n’y a pas de révocation, le tiré peut payer même après l’expira-
tion du délai.
CHAPITRE III Art. 33. — Ni le décès du tireur ni son incapacité survenant après
DE L’AVAL l’émission ne touchent aux effets du chèque.
Art. 34. — Le tiré peut exiger, en payant le chèque, qu’il lui soit re-
Art. 25. — Le paiement d’un chèque peut être garanti pour tout ou mis acquitté par le porteur.
partie de son montant par un aval.
Le porteur ne peut pas refuser un paiement partiel.
Cette garantie est fournie par un tiers, sauf le tiré, ou même par un
signataire du chèque. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que mention de ce
paiement soit faite sur le chèque et qu’une quittance en soit donnée.
Art. 26. — L’aval est donné sur le chèque ou sur une allonge.
Art. 35. — Le tiré qui paie un chèque endossable est obligé de véri-
Il peut également être donné par acte séparé pourvu que la localité fier la régularité de la suite des endossements mais non la signature
où il est intervenu soit située au Congo belge et qu’elle y soit indi- des endosseurs.
quée.
Le préjudice qui résulte du paiement d’un chèque faux ou altéré,
Il est exprimé par les mots «bon pour aval» ou par toute autre formu- perdu ou volé, extrait d’un carnet de chèques fourni par le tiré, est à
le équivalente; il est signé par le donneur d’aval. la charge du propriétaire du carnet à moins que ce dernier n’établis-
Il est considéré comme résultant de la seule signature du donneur se qu’en payant, le tiré a commis une fraude ou une faute lourde ou
d’aval apposée au recto du chèque, sauf quand il s’agit de la signa- que le chèque n’a été perdu, volé ou altéré qu’après sa réception par
ture du tireur. le premier bénéficiaire.

L’aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné. À défaut de Chaque bénéficiaire peut administrer la même preuve à l’égard du
cette indication, il est réputé donné pour le tireur. tiré ou du preneur suivant.

Art. 27. — Le donneur d’aval est tenu de la même manière que ce- Les parties sont libres de déroger par des conventions particulières
lui dont il s’est porté garant. aux dispositions ci-dessus, qui laissent entier le droit de la partie lé-
sée d’exercer son recours contre l’auteur du préjudice.
Son engagement est valable, alors même que l’obligation qu’il a ga-
rantie serait nulle pour toute cause autre qu’un vice de forme. Art. 36. — Lorsqu’un chèque est stipulé payable en une monnaie
n’ayant pas cours au lieu du paiement, le montant peut en être payé,
Quand il paie le chèque, le donneur d’aval acquiert les droits résul- dans le délai de présentation du chèque, en la monnaie du pays
tant du chèque contre le garanti et contre ceux qui sont tenus envers d’après sa valeur au jour du paiement. Si le paiement n’a pas été ef-
ce dernier en vertu du chèque. fectué à la présentation, le porteur peut, à son choix, demander que
le montant du chèque soit payé dans la monnaie du pays d’après le
cours, soit du jour de la présentation, soit du jour du paiement.
CHAPITRE IV
DE LA PRÉSENTATION ET DU PAIEMENT Les usages du lieu du paiement servent à déterminer la valeur de la
monnaie étrangère. Toutefois, le tireur peut stipuler que la somme
à payer sera calculée d’après un cours déterminé dans le chèque.
Art. 28. — Le chèque est payable à vue. Toute mention contraire
est réputée non écrite. Les règles ci-dessus ne s’appliquent pas au cas où le tireur a stipulé
que le paiement devra être fait dans une certaine monnaie indiquée
Le chèque présenté au paiement avant le jour indiqué comme date
(clause de paiement effectif en une monnaie étrangère).
d’émission est payable le jour de la présentation.
Toutefois, lorsque la législation nationale interdit le paiement effec-
Art. 29. — Le chèque émis et payable au Congo doit être présenté
tif en la monnaie indiquée, le règlement s’effectuera au cours du
au paiement dans le délai de soixante jours.
change déterminé comme dit ci-dessus.
Le chèque émis en Belgique ou à l’étranger et payable au Congo doit
Si le montant du chèque est indiqué dans une monnaie ayant la
être présenté dans le délai de cent vingt jours.
même dénomination mais une valeur différente dans le pays d’émis-
Le point de départ des délais sus-indiqués est le jour porté sur le chè- sion et dans celui du paiement, on est présumé s’être référé à la
que comme date d’émission. monnaie du lieu du paiement.
Art. 30. — Lorsqu’un chèque est tiré entre deux places ayant des
calendriers différents, le jour de l’émission sera ramené au jour cor-
CHAPITRE V
respondant du calendrier du lieu de paiement,
DU CHÈQUE BARRÉ ET
Art. 31. — La présentation à une chambre de compensation équi-
DU CHÈQUE À PORTER EN COMPTE
vaut à la présentation au paiement.
Le gouverneur général détermine les institutions qui doivent être Art. 37. — Le tireur ou le porteur d’un chèque peut le barrer avec
considérées comme chambres de compensation. les effets indiqués dans l’article suivant.

6 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
10 décembre 1951. – DÉCRET

Le barrement s’effectue au moyen de deux barres parallèles appo- Si la présentation a lieu le dernier jour du délai, le protêt ou la cons-
sées au recto. Il peut être général ou spécial. tatation équivalente peut être établi le premier jour ouvrable sui-
vant.
Le barrement est général s’il ne porte entre les deux barres aucune
désignation ou la mention «banquier» ou un terme équivalent; il est Art. 42. — Le porteur doit donner avis du défaut de paiement à son
spécial si le nom d’un banquier est inscrit entre les deux barres. endosseur et au tireur dans les quatre jours ouvrables qui suivent le
jour du protêt ou de la constatation équivalente, et, en cas de clause
Le barrement général peut être transformé en barrement spécial, de retour sans frais, le jour de la présentation. Chaque endosseur
mais le barrement spécial, ne peut être transformé en barrement gé- doit, dans les deux jours ouvrables qui suivent le jour où il a reçu
néral. l’avis, faire connaître à son endosseur l’avis qu’il a reçu, en indiquant
Le biffage du barrement ou du nom du banquier désigné est réputé les noms et les adresses de ceux qui ont donné les avis précédents, et
non avenu. ainsi de suite, en remontant jusqu’au tireur. Les délais, ci-dessus in-
diqués, courent de la réception de l’avis précédent.
Art. 38. — Un chèque à barrement général ne peut être payé par le
tiré qu’à un banquier ou a un client du tiré. Lorsqu’en conformité de l’alinéa premier, un avis est donné a un si-
gnataire du chèque, le même avis doit être donné dans le même dé-
Un chèque à barrement spécial ne peut être payé par le tiré qu’au lai à son avaliseur.
banquier désigné ou, si celui-ci est le tiré, qu’à son client. Toutefois,
Dans le cas où un endosseur n’a pas indiqué son adresse ou l’a indi-
le banquier désigné peut recourir pour l’encaissement à un autre
quée d’une façon illisible, il suffit que l’avis soit donné à l’endosseur
banquier.
qui le précède.
Un banquier ne peut acquérir un chèque barré que d’un de ses
Celui qui a un avis à donner peut le faire sous une forme quelcon-
clients ou d’un autre banquier. Il ne peut l’encaisser pour le compte
que, même par un simple renvoi du chèque.
d’autres personnes que celles-ci.
Il doit prouver qu’il a donné l’avis dans le délai imparti. Ce délai sera
Un chèque portant plusieurs barrements spéciaux ne peut être payé considéré comme observé si une lettre-missive donnant l’avis a été
par le tiré que dans le cas où il s’agit de deux barrements dont l’un mise à la poste dans le dit délai.
pour encaissement par une chambre de compensation.
Celui qui ne donne pas l’avis dans le délai ci-dessus indiqué, n’en-
Le tiré ou le banquier qui n’observe pas les dispositions ci-dessus est court pas de déchéance; il est responsable, s’il y a lieu, du préjudice
responsable du préjudice jusqu’à concurrence du montant du chè- causé par sa négligence, sans que les dommages intérêts puissent
que. dépasser le montant du chèque.
Art. 39. — Le tireur ainsi que le porteur d’un chèque peut défendre Art. 43. — Le tireur, un endosseur ou un avaliseur, peut, par la
qu’on le paie en espèces, en insérant au recto la mention transversa- clause «retour sans frais», «sans protêt» ou toute autre clause équi-
le «à porter en compte» ou une expression équivalente. valente, inscrite sur le titre et signée, dispenser le porteur, pour exer-
Dans ces cas, le chèque ne peut donner lieu, de la part du tiré, qu’à cer ses recours, de faire établir un protêt ou une constatation équi-
un règlement par écritures (crédit en compte, virement ou compen- valente.
sation). Le règlement par écritures vaut paiement. Cette clause ne dispense pas le porteur de la présentation du chèque
dans le délai prescrit ni des avis à donner. La preuve de l’inobserva-
Le biffage de la mention «à porter en compte», est réputé non ave-
tion du délai incombe à celui qui s’en prévaut contre le porteur.
nue.
Si la clause est inscrite par le tireur, elle produit ses effets à l’égard de
Le tiré qui n’observe pas les dispositions ci-dessus est responsable du tous les signataires; si elle est inscrite par un endosseur ou un avali-
préjudice jusqu’à concurrence du montant du chèque. seur, elle produit ses effets seulement à l’égard de celui-ci. Si, malgré
la clause inscrite par le tireur, le porteur fait établir le protêt ou la
constatation équivalente, les frais en restent à sa charge. Quand la
CHAPITRE VI cause émane d’un endosseur ou d’un avaliseur, les frais du protêt ou
DU RECOURS FAUTE DE PAIEMENT de la constatation équivalente, s’il est dressé un acte de cette nature,
peuvent être recouvrés contre tous les signataires.
Art. 40. — Le porteur peut exercer ses recours contre les endos- Art. 44. — Toutes les personnes obligées en vertu d’un chèque
seurs, le tireur et les autres obligés, si le chèque, présenté en temps sont tenues solidairement envers le porteur.
utile, n’est pas payé et si le refus de paiement est constaté:
Le porteur a le droit d’agir contre toutes ces personnes, individuelle-
1° soit par un acte authentique (protêt); ment ou collectivement, sans être astreint à observer l’ordre dans le-
2° soit par une déclaration du tiré, datée et écrite sur le chèque avec quel elles se sont obligées.
l’indication du jour de la présentation; Le même droit appartient à tout signataire d’un chèque qui a rem-
3° soit par une déclaration datée d’une chambre de compensation boursé celui-ci.
constatant que le chèque a été remis en temps utile et qu’il n’a pas L’action intentée contre un des obligés n’empêche pas d’agir contre
été payé. les autres, même postérieurs à celui qui a été d’abord poursuivi.
Art. 41. — Le protêt ou la constatation équivalente doit être fait Art. 45. — Le porteur peut réclamer à celui contre lequel il exerce
avant l’expiration du délai de présentation. son recours:

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 7


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
10 décembre 1951. – DÉCRET

1° le montant du chèque non payé; partie ou dans diverses parties d’outre-mer du même pays, peut être
tiré en plusieurs exemplaires identiques. Lorsqu’un chèque est établi
2° les intérêts à partir du jour de la présentation, au taux de 8 p. c.
en plusieurs exemplaires, ces exemplaires doivent être numérotés
pour les chèques émis et payables dans la colonie et au taux de
dans le texte même du titre, faute de quoi chacun d’eux est considé-
6 p. c. pour les autres chèques;
ré comme un chèque distinct.
3° les frais du protêt ou de la constatation équivalente, ceux des avis
Art. 50. — Le paiement fait sur un des exemplaires est libératoire;
donnés, ainsi que les autres frais;
alors même qu’il n’est pas stipulé que ce paiement annule l’effet des
4° une commission, si elle se justifie, dont le montant, à défaut de autres exemplaires.
convention, est de un tiers pour cent du principal.
L’endosseur qui a transmis les exemplaires à différentes personnes,
Art. 46. — Celui qui a remboursé le chèque peut réclamer à ses ga- ainsi que les endosseurs subséquents, sont tenus à raison de tous les
rants: exemplaires portant leur signature qui n’ont pas été restitués.

1° la somme intégrale qu’il a payée;


2° les intérêts de la dite somme à partir du jour où il l’a remboursée, CHAPITRE VIII
au taux de 8 p. c. pour les chèques émis et payables dans la colonie DES ALTÉRATIONS
et au taux de 6 p. c. pour les autres chèques;
3° les frais qu’il a faits; Art. 51. — En cas d’altération du texte d’un chèque, les signataires
postérieurs à cette altération sont tenus dans les termes du texte al-
4° une commission, si elle se justifie, dont le montant, à défaut de téré; les signataires antérieurs le sont dans les termes du texte origi-
convention est de un tiers pour cent du principal. naire.
Art. 47. — Tout obligé contre lequel un recours est exercé ou qui
est exposé à un recours peut exiger, contre remboursement, la remi-
CHAPITRE IX
se du chèque avec le protêt ou la constatation équivalente et un
compte acquitté. DE LA PRESCRIPTION
Tout endosseur qui a remboursé le chèque peut biffer son endosse-
Art. 52. — Les actions en recours du porteur contre les endosseurs,
ment et ceux des endosseurs subséquents.
le tireur et les autres obligés se prescrivent par six mois à partir de
Art. 48. — Quand la présentation du chèque, la confection du pro- l’expiration du délai de présentation.
têt ou la constatation équivalente dans les délais prescrits est empê-
Les actions en recours des divers obligés au paiement d’un chèque
chée par un obstacle insurmontable (prescription légale d’un État
les uns contre les autres se prescrivent par six mois à partir du jour
quelconque ou autre cas de force majeure), ces délais sont prolon-
où l’obligé a remboursé le chèque ou du jour où il a été lui-même ac-
gés.
tionné.
Le porteur est tenu de donner, sans retard, avis du cas de force ma-
Art. 53. — L’interruption de la prescription n’a d’effet que contre
jeure, à son endosseur et de mentionner cet avis, daté et signé par
celui à l’égard duquel l’acte interruptif a été fait.
lui, sur le chèque ou sur une allonge; pour le surplus, les dispositions
de l’article 42 sont applicables.
Après la cessation de la force majeure, le porteur doit sans retard CHAPITRE X
présenter le chèque au paiement et, s’il y a lieu, faire établir le protêt DE LA PROVISION
ou une constatation équivalente.
Si la force majeure persiste au-delà de quinze jours à partir de la date Art. 54. — Le porteur d’un chèque a, vis-à-vis des créanciers du ti-
à laquelle le porteur a, même avant l’expiration du délai de présen- reur, une créance privilégiée sur les fonds dont le tiré était débiteur
tation, donné avis de la force majeure à son endosseur, les recours lors de la présentation du chèque dans le délai légal, sauf en cas de
peuvent être exerces, sans que ni la présentation ni le protêt ou une saisie des fonds susmentionnés au moment de la présentation, si la
constatation équivalente soit nécessaire. saisie est antérieure à l’émission, ou, en cas de faillite du tireur, si le
chèque a été tiré ou la provision constituée après la cessation de
Ne sont pas considérés comme constituant des cas de force majeure, paiement.
les faits purement personnels au porteur ou à celui qu’il a chargé de
la présentation du chèque ou de l’établissement du protêt ou d’une Au cas où les fonds auraient été remboursés au curateur de la faillite
constatation équivalente. du tireur, avant l’expiration du délai de présentation, le privilège du
porteur subsiste, à concurrence de la somme remboursée. Toutefois,
le porteur ne peut faire valoir sa créance dans la faillite que s’il la dé-
CHAPITRE VII clare au greffe du tribunal de première instance, conformément au
décret du 27 juillet 1934, sur les faillites; le privilège prend rang im-
DE LA PLURALITÉ D’EXEMPLAIRES
médiatement avant les privilèges sur la généralité des meubles.
Art. 49. — Sauf les chèques au porteur, tout chèque émis dans un Si plusieurs chèques ont été émis par le même tireur sur le même
pays et payable dans un autre pays ou dans une partie d’outre-mer banquier et que la provision faite chez celui-ci est insuffisante pour
du même pays et vice-versa, ou bien émis et payables dans la même les acquitter tous, ils sont payés au marc le franc.

8 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
10 décembre 1951. – DÉCRET

Art. 55. — Dans le cas de déchéance ou de prescription, il subsiste Art. 63. — Les délais prévus par le présent décret ne comprennent
une action contre le tireur qui n’a pas fait provision ou contre le ti- pas le jour qui leur sert de point de départ.
reur ou un endosseur qui s’est enrichi injustement.
Art. 64. — Aucun terme de grâce ne peut être accordé en justice.
Art. 65. — Le porteur d’un chèque protesté faute de paiement
CHAPITRE XI peut, en obtenant la permission du juge, saisir conservatoirement
DE L’OPPOSITION ET DU PAIEMENT les effets mobiliers des tireurs et endosseurs.
DES CHÈQUES PERDUS Art. 66. — Le présent décret ne régit pas les chèques postaux.

Art. 56. — Il n’est admis d’opposition au paiement d’un chèque


qu’en cas de perte ou de soustraction frauduleuse du titre, de faillite
du porteur ou de son incapacité de recevoir. TITRE II
L’opposition est notifiée par lettre recommandée. DES PROTÊTS
Art. 57. — En cas de perte d’un chèque, celui auquel il appartient Art. 67. — Le protêt d’un chèque, faute de paiement, est fait par les
peut en poursuivre le paiement sur un autre exemplaire. huissiers ou par les agents désignés par le commissaire de district.
Art. 58. — Si celui qui a perdu le chèque ne peut représenter un Art. 68. — Le protêt doit être fait au siège de la banque où le chè-
autre exemplaire, il peut demander le paiement du chèque perdu et que est payable.
l’obtenir en vertu de l’ordonnance du juge du tribunal de première
instance, en justifiant de sa propriété et en donnant caution. En cas d’indication fausse du siège, l’acte constate, le cas échéant,
que le tiré n’a pas été trouvé.
Art. 59. — En cas de refus de paiement, le propriétaire du chèque
perdu conserve tous ses droits par un acte de protestation. Art. 69. — L’acte de protêt est dressé sur le chèque ou y est attaché
sous forme d’allonge.
Cet acte doit être fait au plus tard le surlendemain de l’expiration du
délai de présentation. Il doit être notifié aux tireurs et endosseurs par La personne qui dresse le protêt laisse au lieu où cet acte est fait un
lettre recommandée et dans les quatre jours ouvrables de sa date. bulletin mentionnant le nom et le domicile du porteur qui aura re-
quis le protêt, le nom de l’huissier ou de l’agent instrumentant,
Pour être valable, il ne doit pas nécessairement être précédé d’une
l’import de l’effet protesté, ainsi que les documents joints au chèque,
décision judiciaire ou d’une dation de caution.
avec la déclaration qu’ils sont à la disposition du tiré, contre paie-
Art. 60. — L’engagement de la caution mentionnée dans ment.
l’article 58 est éteint après six mois si, pendant ce temps, il n’y a eu
S’il n’est trouvé personne au lieu où l’acte doit être fait, le protêt le
ni demandes ni poursuites judiciaires.
constate et il n’est pas remis de bulletin.
Art. 70. — L’acte de protêt énonce:
CHAPITRE XII
le nom du requérant;
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
le montant du chèque;
Art. 61. — Dans le présent décret, le mot «banquier» comprend la date de l’émission du chèque;
aussi les personnes ou institutions assimilées par la loi aux ban-
quiers. la présence ou l’absence du tiré;

Sont considérés comme banquiers: les paiements partiels qui ont été faits;

1° toute personne physique qui fait des opérations de banque sa les motifs du refus de payer;
profession habituelle; les nom et prénoms de la personne à qui le bulletin est remis;
2° toute société, quelle qu’en soit la forme, qui fait des opérations de les droits et émoluments dus.
banque l’objet habituel de son activité;
Art. 71. — Il est perçu une taxe fixe de 40 francs par protêt. Le mi-
3° les établissements administrés par la Colonie ou placés sous son
nistre des colonies peut, dans la proportion qu’il détermine, attri-
contrôle et qui, d’après leurs statuts ou règlements, ont dans leurs
buer aux agents du gouvernement qui dressent le protêt tout ou par-
attributions des opérations de banque.
tie de cette taxe.
Art. 62. — La présentation et le protêt d’un chèque ne peuvent être Art. 72. — Si le porteur y consent et si le tireur n’a pas exigé dans
faits qu’un jour ouvrable.
le texte du chèque un protêt par acte authentique, le protêt peut être
Lorsque le dernier jour du délai accordé par le décret pour l’accom- remplacé:
plissement des actes relatifs au chèque et notamment pour la pré-
a) soit par une déclaration du tiré inscrite sur le chèque, avec l’indi-
sentation ou pour l’établissement du protêt ou d’un acte équivalent
cation du jour de la présentation;
est un jour férié légal, ce délai est prorogé jusqu’au premier jour
ouvrable qui en suit l’expiration. Les jours fériés intermédiaires sont b) soit par une déclaration d’une chambre de compensation consta-
compris dans la computation du délai. tant que le chèque a été remis en temps utile et qu’il n’a pas été payé.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 9


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Chèque
3 mai 1968. – ORDONNANCE-LOI

Ces déclarations doivent parvenir au porteur au plus tard le jour de 1) celui qui émet un chèque pour lequel le tiré n’est pas ou est insuf-
l’expiration du délai de présentation; elles sont datées et signées. fisamment provisionné au moment de la présentation dans les dé-
lais légaux;
2) le tireur qui, sauf opposition régulière en cas de perte ou de sous-
traction frauduleuse du titre, de faillite du porteur ou de son incapa-
3 mai 1968. – ORDONNANCE-LOI 68-195 – Chèques non cité de recevoir, rend indisponible tout ou partie de la provision;
provisionnés et autres effets tirés sans droit. (M.C., 1958, 3) celui qui cède un chèque sachant qu’il n’y a pas de provision ou
p. 1326) que la provision est insuffisante ou qu’elle n’est pas disponible.
– Suivant son intitulé, il s’agit d’un texte «portant modification du décret du 12 mars
1923». Toutefois ses art. 1er à 3 remplacent respectivement les art. 1er à 3 du décret Art. 3. — Dans les cas visés aux articles 1er et 2,1° et 2°, la peine ap-
du 12 mars 1923 et son art. 4 abroge expressément ce décret. plicable ne dépassera pas le quart du maximum de la servitude pé-
nale et de l’amende prévue par ces articles, si le tireur a désintéressé
Art. 1er. — Sera puni d’une servitude pénale de 5 à 20 ans et d’une le porteur avant que le tribunal ait été saisi.
amende de 6 à 30 zaïres, celui qui se sera frauduleusement procuré
des fonds, valeurs ou décharges, au moyen d’un effet tiré sur une per- Art. 4. — Le décret du 12 mars 1921, tel que modifié par le décret
sonne qui n’existe pas ou qu’il savait ne pas être sa débitrice ou ne pas du 30 octobre 1952, est abrogé.
devoir l’être à l’échéance et qui ne l’avait pas autorisé à tirer sur ceci. – Le texte porte «1921». Il s’agit manifestement de «1923».

Art. 2. — Sera puni d’une peine de 5 à 10 ans de servitude pénale Art. 5. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur le jour de sa
et d’une amende de 6 à 30 zaïres: signature.

10 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet

Décr. du 28 juillet 1934 — Lettres de change, billets à ordre et protêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11


Liste des Conventions internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

28 juillet 1934. – DÉCRET – De la lettre de change, du Art. 4. — Une lettre de change peut être payable au domicile d’un
billet à ordre et des protêts. (B.O., p. 863) tiers, soit dans la localité où le tiré a son domicile, soit dans une autre
localité.
Art. 5. — Dans une lettre de change payable à vue ou à un certain
TITRE Ier délai de vue, il peut être stipulé par le tireur que la somme sera pro-
ductive d’intérêts. Dans toute autre lettre de change, cette stipula-
DE LA LETTRE DE CHANGE tion est réputée non écrite.
Le taux des intérêts doit être indiqué dans la lettre; à défaut de cette
CHAPITRE Ier indication, la clause est réputée non écrite.

DE LA CRÉATION ET DE LA FORME Les intérêts courent à partir de la date de la lettre de change, si une
DE LA LETTRE DE CHANGE autre date n’est pas indiquée.
Art. 6. — La lettre de change dont le montant est écrit à la fois en
Art. 1er. — La lettre de change contient: toutes lettres et en chiffres vaut, en cas de différence, pour la somme
1° la dénomination de lettre de change insérée dans le texte même écrite en toutes lettres.
du titre et exprimée dans la langue employée pour la rédaction du La lettre de change dont le montant est écrit plusieurs fois, soit en
titre. toutes lettres, soit en chiffres, ne vaut, en cas de différence, que pour
Toutefois, l’obligation d’insérer la dénomination «lettre de change» la moindre somme.
dans le texte du titre ne s’applique qu’aux effets portant une date Art. 7. — Si la lettre de change porte des signatures de personnes
d’émission postérieure de six mois au moins à la mise en vigueur du incapables de s’obliger par lettre de change, des signatures fausses
présent décret; ou des signatures de personnes imaginaires, ou des signatures qui,
2° le mandat pur et simple de payer une somme déterminée; pour toute autre raison, ne sauraient obliger les personnes qui ont
signé la lettre de change, ou du nom desquelles elle a été signée, les
3° le nom de celui qui doit payer (tiré); obligations des autres signataires n’en sont pas moins valables.
4° l’indication de l’échéance; Art. 8. — Quiconque a apposé sa signature sur une lettre de chan-
ge, comme représentant d’une personne pour laquelle il n’avait pas
5° celle du lieu où le paiement doit s’effectuer;
le pouvoir d’agir, est obligé lui-même en vertu de la lettre et, s’il a
6° le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être payé, a les mêmes droits qu’aurait eus le prétendu représenté. Il en
fait; est de même du représentant qui a dépassé ses pouvoirs.
7° l’indication de la date et du lieu où la lettre est créée; Art. 9. — Le tireur est garant de l’acceptation et du paiement. Il
peut s’exonérer de la garantie de l’acceptation; toute clause par la-
8° la signature de celui qui émet la lettre (tireur). quelle il s’exonère de la garantie du paiement est réputée non écrite.
Art. 2. — Le titre dans lequel une des énonciations indiquées à l’ar- Art. 10. — Si une lettre de change, incomplète à l’émission, a été
ticle précédent fait défaut ne vaut pas comme lettre de change, sauf complétée contrairement aux accords intervenus, l’inobservation de
dans les cas déterminés par les alinéas suivants: ces accords ne peut pas être opposée au porteur, à moins qu’il n’ait
La lettre de change dont l’échéance n’est pas indiquée est considé- acquis la lettre de change de mauvaise foi ou que, en l’acquérant, il
rée comme payable à vue. n’ait commis une faute lourde.

À défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré


est réputé être le lieu du paiement et, en même temps, le lieu du do- CHAPITRE II
micile du tiré.
DE L’ENDOSSEMENT
La lettre de change n’indiquant pas le lieu de sa création est consi-
dérée comme souscrite dans le lieu désigné à côté du nom du tireur. Art. 11. — Toute lettre de change, même non expressément tirée à
ordre, est transmissible par la voie de l’endossement.
Art. 3. — La lettre de change peut être à ordre du tireur lui-même.
Lorsque le tireur a inséré dans la lettre de change les mots «non à or-
Elle peut être tirée sur le tireur lui-même.
dre» ou une expression équivalente, le titre n’est transmissible que
Elle peut être tirée pour le compte d’un tiers. dans la forme et avec les effets d’une cession ordinaire.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 11


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

L’endossement peut être fait même au profit du tiré, accepteur ou Le mandat renfermé dans un endossement de procuration ne prend
non, du tireur ou de tout autre obligé. Ces personnes peuvent endos- pas fin par le décès du mandant ou la survenance de son incapacité.
ser la lettre à nouveau.
Art. 19. — Lorsqu’un endossement contient la mention «valeur en
Art. 12. — L’endossement doit être pur et simple. Toute condition garantie», «valeur en gage» ou toute autre mention impliquant un
à laquelle il est subordonné est réputée non écrite. nantissement, le porteur peut exercer tous les droits dérivant de la
lettre de change, mais un endossement fait par lui ne vaut que com-
L’endossement partiel est nul. me un endossement à titre de procuration.
L’endossement au porteur vaut comme endossement en blanc. Les obligés ne peuvent invoquer contre le porteur des exceptions
Art. 13. — L’endossement doit être inscrit sur la lettre de change fondées sur leurs rapports personnels avec l’endosseur, à moins que
ou sur une feuille qui y est attachée (allonge). Il doit être signé par le porteur, en recevant la lettre, n’ait agi sciemment au détriment du
l’endosseur. débiteur.

L’endossement peut ne pas désigner le bénéficiaire ou consister sim- Art. 20. — L’endossement postérieur à l’échéance produit les mê-
plement dans la signature de l’endosseur (endossement en blanc). mes effets qu’un endossement antérieur. Toutefois, l’endossement
Dans ce dernier cas, l’endossement, pour être valable, doit être ins- postérieur au protêt faute de paiement, ou fait après l’expiration du
crit au dos de la lettre de change ou sur l’allonge. délai fixé pour dresser le protêt, ne produit que les effets d’une ces-
sion ordinaire.
Art. 14. — L’endossement transmet tous les droits résultant de la
lettre de change. Sauf preuve contraire, l’endossement sans date est censé avoir été
fait avant l’expiration du délai fixé pour dresser le protêt ou, dans le
Si l’endossement est en blanc, le porteur peut: cas visé par l’article 102, antérieurement à la déclaration y prévue.
1° remplir le blanc, soit de son nom, soit du nom d’une autre person-
ne; CHAPITRE III
2° endosser la lettre de nouveau en blanc ou à une autre personne; DE L’ACCEPTATION
3° remettre la lettre à un tiers, sans remplir le blanc et sans l’endos-
ser. Art. 21. — La lettre de change peut être, jusqu’à l’échéance, pré-
sentée à l’acceptation du tiré, au lieu de son domicile, par le porteur
Art. 15. — L’endosseur est, sauf clause contraire, garant de l’accep- ou même par un simple détenteur.
tation et du paiement.
Art. 22. — Dans toute lettre de change, le tireur peut stipuler qu’el-
Il peut interdire un nouvel endossement; dans ce cas, il n’est pas le devra être présentée à l’acceptation, avec ou sans fixation de délai.
tenu à la garantie envers les personnes auxquelles la lettre est ulté-
rieurement endossée. Il peut interdire dans la lettre la présentation à l’acceptation, à
moins qu’il ne s’agisse d’une lettre de change payable chez un tiers
Art. 16. — Le détenteur d’une lettre de change est considéré com- ou d’une lettre payable dans une localité autre que celle du domicile
me porteur légitime, s’il justifie de son droit par une suite ininter- du tiré ou d’une lettre tirée à un certain délai de vue.
rompue d’endossements, même si le dernier endossement est en
Il peut aussi stipuler que la présentation à l’acceptation ne pourra
blanc. Les endossements biffés sont à cet égard réputés non écrits.
avoir lieu avant un terme indiqué.
Quand un endossement en blanc est suivi d’un autre endossement,
le signataire de celui-ci est réputé avoir acquis la lettre par l’endos- Tout endosseur peut stipuler que la lettre devra être présentée à l’ac-
sement en blanc. ceptation, avec ou sans fixation de délai, à moins qu’elle n’ait été dé-
clarée non acceptable par le tireur.
Si une personne a été dépossédée d’une lettre de change par quel-
que événement que ce soit, le porteur, justifiant de son droit de la Art. 23. — Les lettres de change payables à un certain délai de vue
manière indiquée à l’alinéa précédent, n’est tenu de se dessaisir de doivent être présentées à l’acceptation dans le délai d’un an à partir
la lettre que s’il l’a acquise de mauvaise foi ou si, en l’acquérant, il a de leur date.
commis une faute lourde.
Le tireur peut abréger ce dernier délai ou en stipuler un plus long.
Art. 17. — Les personnes actionnées en vertu de la lettre de change
Ces délais peuvent être abrégés par les endosseurs.
ne peuvent pas opposer au porteur les exceptions fondées sur leurs
rapports personnels avec le tireur ou avec les porteurs antérieurs, à Art. 24. — Le tiré peut demander qu’une seconde présentation lui
moins que le porteur, en acquérant la lettre, ait agi sciemment au soit faite le lendemain de la première. Les intéressés ne sont admis à
détriment du débiteur. prétendre qu’il n’a pas été fait droit à cette demande que si celle-ci
est mentionnée dans le protêt.
Art. 18. — Lorsque l’endossement contient la mention «valeur en
recouvrement», «pour encaissement», «par procuration» ou toute Le porteur n’est pas obligé de se dessaisir, entre les mains du tiré, de
autre mention impliquant un simple mandat, le porteur peut exer- la lettre présentée à l’acceptation.
cer tous les droits dérivant de la lettre de change, mais il ne peut en-
dosser celle-ci qu’à titre de procuration. Art. 25. — L’acceptation est écrite sur la lettre de change. Elle est
exprimée par le mot «accepté» ou tout autre mot équivalent; elle est
Les obligés ne peuvent, dans ce cas, invoquer contre le porteur que signée du tiré. La simple signature du tiré apposée au recto de la let-
les exceptions qui seraient opposables à l’endosseur. tre vaut acceptation.

12 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

Quand la lettre est payable à un certain délai de vue ou lorsqu’elle Art. 32. — Le donneur d’aval est tenu de la même manière que ce-
doit être présentée à l’acceptation dans un délai déterminé en vertu lui dont il s’est porté garant.
d’une stipulation spéciale, l’acceptation doit être datée du jour où
Son engagement est valable, alors même que l’obligation qu’il a ga-
elle a été donnée, à moins que le porteur n’exige qu’elle soit datée
rantie serait nulle pour toute cause autre qu’un vice de forme.
du jour de sa présentation. À défaut de date, le porteur, pour conser-
ver ses droits de recours contre les endosseurs et contre le tireur, fait Quand il paie la lettre de change, le donneur d’aval acquiert les
constater cette omission par un protêt dressé en temps utile. droits résultant de la lettre de change contre le garanti et contre
ceux qui sont tenus envers ce dernier en vertu de la lettre de change.
Art. 26. — L’acceptation est pure et simple, mais le tiré peut la res-
treindre à une partie de la somme.
Toute autre modification apportée par l’acceptation aux énoncia- CHAPITRE V
tions de la lettre de change équivaut à un refus d’acceptation. Tou- DE L’ÉCHÉANCE
tefois, l’accepteur est tenu dans les termes de son acceptation.
Art. 27. — Quand le tireur a indiqué dans la lettre de change un Art. 33. — Une lettre de change peut être tirée:
lieu de paiement autre que celui du domicile du tiré, sans désigner à vue;
un tiers chez qui le paiement doit être effectué, le tiré peut l’indiquer
lors de l’acceptation. À défaut de cette indication, l’accepteur est ré- à un certain délai de vue;
puté s’être obligé à payer lui-même au lieu du paiement. à un certain délai de date;
Si la lettre est payable au domicile du tiré, celui-ci peut, dans l’accep- à un jour fixe.
tation, indiquer une adresse du même lieu où le paiement doit être
effectué. Les lettres de change, soit à d’autres échéances, soit à échéances suc-
cessives, sont nulles.
Art. 28. — Par l’acceptation, le tiré s’oblige à payer la lettre de
change à l’échéance. Art. 34. — La lettre de change à vue est payable à sa présentation.
Elle doit être présentée au paiement dans le délai d’un an à partir de
À défaut de payement, le porteur, même s’il est le tireur, a contre sa date. Le tireur peut abréger ce délai ou en stipuler un plus long.
l’accepteur une action directe résultant de la lettre de change pour Ces délais peuvent être abrégés par les endosseurs.
tout ce qui peut être exigé en vertu des articles 48 et 49.
Le tireur peut prescrire qu’une lettre de change payable à vue ne
Art. 29. — Si le tiré qui a revêtu la lettre de change de son accepta- doit pas être présentée au paiement avant un terme indiqué. Dans
tion a biffé celle-ci avant la restitution de la lettre, l’acceptation est ce cas, le délai de présentation part de ce terme.
censée refusée. Sauf preuve contraire, la radiation est réputée avoir
Art. 35. — L’échéance d’une lettre de change à un certain délai de
été faite avant la restitution du titre.
vue est déterminée, soit par la date de l’acceptation, soit par celle du
Toutefois, si le tiré a fait connaître son acceptation par écrit au por- protêt.
teur ou à un signataire quelconque, il est tenu envers ceux-ci dans
En l’absence du protêt l’acceptation non datée est réputée, à l’égard
les termes de son acceptation.
de l’accepteur, avoir été donnée le dernier jour du délai prévu pour
la présentation à l’acceptation.
CHAPITRE IV Art. 36. — L’échéance d’une lettre de change tirée à un ou plu-
sieurs mois de date ou de vue a lieu à la date correspondante du
DE L’AVAL
mois où le paiement doit être effectué. À défaut de date correspon-
dante, l’échéance a lieu le dernier jour de ce mois.
Art. 30. — Le paiement d’une lettre de change peut être garanti
pour tout ou partie de son montant par un aval. Quand une lettre de change est tirée à un ou plusieurs mois et demi
de date ou de vue, on compte d’abord les mois entiers.
Cette garantie est fournie par un tiers ou même par un signataire de
la lettre. Si l’échéance est fixée au commencement, au milieu (mi-janvier, mi-
février, etc.) ou à la fin du mois, on entend par ces termes le premier,
Art. 31. — L’aval est donné sur la lettre de change ou sur une allon- le quinze ou le dernier jour du mois.
ge.
Les expressions «huit jours» ou «quinze jours» s’entendent, non
Il peut également être donné par acte séparé, pourvu que la localité d’une ou deux semaines, mais d’un délai de huit ou de quinze jours
où il est intervenu y soit indiquée. effectifs.
Il est exprimé par les mots «bon pour aval» ou par toute autre formu- L’expression «demi-mois» indique un délai de quinze jours.
le équivalente; il est signé par le donneur d’aval.
Art. 37. — Quand une lettre de change est payable à jour fixe dans
Il est considéré comme résultant de la seule signature du donneur un lieu où le calendrier est différent de celui du lieu de l’émission, la
d’aval, apposée au recto de la lettre de change, sauf quand il s’agit date de l’échéance est considérée comme fixée d’après le calendrier
de la signature du tiré ou de celle du tireur. du lieu de paiement.
L’aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné. À défaut de Quand une lettre de change tirée entre deux places ayant des calen-
cette indication, il est réputé donné pour le tireur. driers différents est payable à un certain délai de date, le jour de

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 13


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

l’émission est ramené au jour correspondant du calendrier du lieu CHAPITRE VII


de paiement et l’échéance est fixée en conséquence.
DES RECOURS FAUTE D’ACCEPTATION ET
Les délais de présentation des lettres de change sont calculés confor- FAUTE DE PAIEMENT
mément aux règles de l’alinéa précédent.
Art. 43. — Le porteur peut exercer ses recours contre les endos-
Ces règles ne sont pas applicables si une clause de la lettre de chan-
seurs, le tireur et les autres obligés:
ge, ou même les simples énonciations du titre, indiquent que l’inten-
tion a été d’adopter des règles différentes. à l’échéance: si le paiement n’a pas eu lieu;
même avant l’échéance:
CHAPITRE VI 1° s’il y a refus, total ou partiel, d’acceptation;
DU PAIEMENT 2° dans le cas de faillite du tiré, accepteur ou non, lorsqu’il a sollicité
un concordat préventif de la faillite, ainsi qu’au cas où, par suite de
Art. 38. — Le porteur d’une lettre de change payable à jour fixe ou son insolvabilité, il a perdu le bénéfice du terme, conformément à
à un certain délai de date ou de vue, doit présenter la lettre de chan- l’article 86 du Code civil, Livre III;
ge au paiement, soit le jour où elle est payable, soit l’un des deux
jours ouvrables qui suivent. 3° dans le cas de faillite du tireur d’une lettre non acceptable.

La présentation d’une lettre de change à une chambre de compen- Néanmoins, dans les situations visées aux nos 2° et 3° ci-dessus, les
sation équivaut à une présentation au paiement. garants de la lettre de change peuvent obtenir, en donnant caution,
des délais jusqu’à l’échéance, s’ils n’aiment mieux payer immédiate-
Art. 39. — Le tiré peut exiger, en payant la lettre de change, qu’elle ment.
lui soit remise acquittée par le porteur.
Art. 44. — Sauf le cas prévu à l’article 102 du présent décret, le re-
Le porteur ne peut refuser un paiement partiel. fus d’acceptation ou de paiement doit être constaté par un acte
authentique (protêt faute d’acceptation ou faute de paiement).
En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que mention de ce
paiement soit faite sur la lettre et que quittance lui en soit donnée. Le protêt faute d’acceptation doit être fait dans les délais fixés pour
la présentation à l’acceptation. Si, dans le cas prévu par l’article 24,
Art. 40. — Le porteur d’une lettre de change ne peut être contraint premier alinéa, la première présentation a eu lieu le dernier jour du
d’en recevoir le paiement avant l’échéance. délai, le protêt peut encore être dressé le lendemain.
Le tiré qui paie avant l’échéance le fait à ses risques et périls. Le protêt faute de paiement d’une lettre de change payable à jour
fixe ou à un certain délai de date ou de vue doit être fait l’un des deux
Celui qui paie à l’échéance est valablement libéré, à moins qu’il n’y jours ouvrables qui suivent le jour où la lettre de change est payable.
ait de sa part une fraude ou une faute lourde. Il est obligé de vérifier S’il s’agit d’une lettre payable à vue, le protêt doit être dressé dans les
la régularité de la suite des endossements, mais non la signature des conditions indiquées à l’alinéa précédent pour dresser le protêt fau-
endosseurs. te d’acceptation.
Art. 41. — Lorsqu’une lettre de change est stipulée payable en une Le protêt faute d’acceptation dispense de la présentation au paie-
monnaie n’ayant pas cours au lieu du paiement, le montant peut en ment et du protêt faute de paiement.
être payé dans la monnaie du pays d’après sa valeur au jour de
l’échéance. Si le débiteur est en retard, le porteur peut, à son choix, Dans le cas où, par suite de son insolvabilité, le tiré, accepteur ou
demander que le montant de la lettre de change soit payé dans la non, a perdu le bénéfice du terme, le porteur ne peut exercer son re-
monnaie du pays d’après le cours, soit du jour de l’échéance, soit du cours qu’en vertu d’une permission du juge.
jour du paiement.
En cas de faillite déclarée du tiré, accepteur ou non, lorsqu’il a solli-
Les usages du lieu de paiement servent à déterminer la valeur de la cité un concordat préventif de la faillite, ainsi qu’en cas de faillite dé-
monnaie étrangère. Toutefois, le tireur peut stipuler que la somme clarée du tireur d’une lettre non acceptable, la production du juge-
à payer sera calculée d’après un cours déterminé dans la lettre. ment déclaratif de la faillite ou d’un certificat délivré par le greffier
du tribunal auquel le tiré a adressé une demande de concordat pré-
Les règles ci-énoncées ne s’appliquent pas au cas où le tireur a stipu- ventif de la faillite constatant que pareille requête a été déposée, suf-
lé que le paiement devra être fait dans une certaine monnaie indi- fit pour permettre au porteur d’exercer ses recours.
quée (clause de paiement effectif en une monnaie étrangère).
Art. 45. — Le porteur doit donner avis du défaut d’acceptation ou
Si le montant de la lettre de change est indiqué dans une monnaie de paiement à son endosseur et au tireur dans les quatre jours
ayant la même dénomination, mais une valeur différente dans le ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de la présentation en
pays d’émission et dans celui du paiement, on est présumé s’être ré- cas de clause de retour sans frais.
féré à la monnaie du lieu de paiement.
Chaque endosseur doit, dans les deux jours ouvrables qui suivent le
Art. 42. — À défaut de présentation de la lettre de change au paie- jour où il a reçu l’avis, faire connaître à son endosseur l’avis qu’il a
ment dans le délai fixé par l’article 38, tout débiteur a la faculté d’en reçu, en indiquant les noms et les adresses de ceux qui ont donné les
remettre le montant en dépôt à l’autorité compétente, aux frais, ris- avis précédents, et ainsi de suite, en remontant jusqu’au tireur. Les
ques et périls du porteur. délais ci-dessus indiqués courent de la réception de l’avis précédent.

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28 juillet 1934. – DÉCRET

Lorsqu’en conformité de l’alinéa précédent, un avis est donné à un d’après le taux de l’escompte officiel (taux de la banque), tel qu’il
signataire de la lettre de change, le même avis doit être donné dans existe à la date du recours au lieu du domicile du porteur.
le même délai à son avaliseur.
Art. 49. — Celui qui a remboursé la lettre de change peut réclamer
Dans le cas où un endosseur n’a pas indiqué son adresse ou l’a indi- à ses garants:
quée d’une façon illisible, il suffit que l’avis soit donné à l’endosseur
qui précède. 1° la somme intégrale qu’il a payée;

Celui qui a un avis à donner peut le faire sous une forme quelcon- 2° les intérêts de la dite somme à partir du jour où il l’a remboursée,
que, même par un simple renvoi de la lettre de change. au taux de 8 p. c. pour les lettres de change émises et payables dans
la colonie et au taux de 6 p. c. pour les autres lettres;
Il doit prouver qu’il a donné l’avis dans le délai imparti. Ce délai sera
considéré comme observé si une lettre missive donnant l’avis a été 3° les frais qu’il a faits;
mise à la poste dans le dit délai. 4° une commission, si elle se justifie, dont le montant, à défaut de
Celui qui ne donne pas l’avis dans le délai ci-dessus n’encourt pas de convention, est d’un tiers pour cent du principal.
déchéance; il est responsable, s’il y a lieu, du préjudice causé par sa Art. 50. — Tout obligé contre lequel un recours est exercé ou qui
négligence, sans que les dommages-intérêts puissent dépasser le est exposé à un recours, peut exiger, contre remboursement, la remi-
montant de la lettre de change. se de la lettre de change avec le protêt et un compte acquitté.
Art. 46. — Le tireur, un endosseur ou un avaliseur peut, par la clau- Tout endosseur qui a remboursé la lettre de change peut biffer son
se «retour sans frais», «sans protêt», ou toute autre clause équivalen- endossement et ceux des endosseurs subséquents.
te, inscrite sur le titre et signée, dispenser le porteur de faire dresser,
pour exercer ses recours, un protêt faute d’acceptation ou faute de Art. 51. — En cas d’exercice d’un recours après une acceptation
paiement. partielle, celui qui rembourse la somme pour laquelle la lettre n’a
pas été acceptée peut exiger que ce remboursement soit mentionné
Cette clause ne dispense pas le porteur de la présentation de la lettre sur la lettre et qu’il lui en soit donné quittance. Le porteur doit, en
de change dans les délais prescrits ni des avis à donner. La preuve de outre, lui remettre une copie certifiée conforme de la lettre et le pro-
l’inobservation des délais incombe à celui qui s’en prévaut contre le têt pour permettre l’exercice des recours ultérieurs.
porteur.
Art. 52. — Toute personne ayant le droit d’exercer un recours peut,
Si la clause est inscrite par le tireur, elle produit ses effets à l’égard de sauf stipulation contraire, se rembourser au moyen d’une nouvelle
tous les signataires; si elle est inscrite par un endosseur ou un avali- lettre (retraite) tirée à vue sur l’un de ses garants et payable au domi-
seur, elle produit ses effets seulement à l’égard de celui-ci. Si, malgré cile de celui-ci.
la clause inscrite par le tireur, le porteur fait dresser le protêt, les frais
en restent à sa charge. Quand la clause émane d’un endosseur, ou La retraite comprend, outre les sommes indiquées dans les
d’un avaliseur, les frais du protêt, s’il en est dressé un, peuvent être articles 48 et 49, un droit de courtage et le droit de timbre de la re-
recouvrés contre tous les signataires. traite.

Art. 47. — Tous ceux qui ont tiré, endossé ou avalisé une lettre de Si la retraite est tirée par le porteur, le montant en est fixé d’après le
change sont tenus solidairement envers le porteur. cours d’une lettre de change à vue, tirée du lieu où la lettre primitive
était payable sur le lieu du domicile du garant. Si la retraite est tirée
Le porteur a le droit d’agir contre toutes ces personnes, individuelle- par un endosseur, le montant en est fixé d’après le cours d’une lettre
ment ou collectivement, sans être astreint à observer l’ordre dans le- à vue tirée du lieu où le tireur de la retraite a son domicile sur le lieu
quel elles se sont obligées. du domicile du garant.
Le même droit appartient à tout signataire d’une lettre de change Art. 53. — Après l’expiration des délais fixés:
qui a remboursé celle-ci.
pour la présentation d’une lettre de change à vue ou à un certain dé-
L’action intentée contre un des obligés n’empêche pas d’agir contre
lai de vue;
les autres, même postérieurs à celui qui a été d’abord poursuivi.
pour la confection du protêt faute d’acceptation ou faute de paie-
Art. 48. — Le porteur peut réclamer à celui contre lequel il exerce ment;
son recours:
pour la présentation au paiement en cas de clause de retour sans
1° le montant de la lettre de change non acceptée ou non payée,
frais;
avec les intérêts, s’il en a été stipulé;
le porteur est déchu de ses droits contre les endosseurs, contre le ti-
2° les intérêts, à partir de l’échéance au taux de 8 p. c. pour les lettres
reur et contre les autres obligés, à l’exception de l’accepteur.
de change émises et payables dans la colonie et au taux de 6 p. c.
pour les autres lettres; À défaut de présentation à l’acceptation dans le délai stipulé par le
tireur, le porteur est déchu de ses droits de recours, tant pour défaut
3° les frais de protêt, ceux des avis donnés, ainsi que les autres frais;
de paiement que pour défaut d’acceptation, à moins qu’il ne résulte
4° une commission, si elle se justifie, dont le montant, à défaut de des termes de la stipulation que le tireur n’a entendu s’exonérer que
convention, est d’un tiers pour cent du principal. de la garantie de l’acceptation.
Si le recours est exercé avant l’échéance, déduction sera faite d’un Si la stipulation d’un délai pour la présentation est contenue dans
escompte sur le montant de la lettre. Cet escompte sera calculé, un endossement, l’endosseur, seul, peut s’en prévaloir.

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Art. 54. — Quand la présentation de la lettre de change ou la con- Dans les autres cas d’intervention, le porteur peut refuser l’accepta-
fection du protêt dans les délais prescrits est empêchée par un obs- tion par intervention. Toutefois, s’il l’admet, il perd les recours qui lui
tacle insurmontable (prescription légale d’un État quelconque ou appartiennent avant l’échéance contre celui pour qui l’acceptation
autre cas de force majeure), ces délais sont prolongés. a été donnée et contre les signataires subséquents.
Le porteur est tenu de donner, sans retard, avis du cas de force ma- Art. 57. — L’acceptation par intervention est mentionnée sur la
jeure à son endosseur et de mentionner cet avis, daté et signé de lui, lettre de change; elle est signée par l’intervenant. Elle indique pour
sur la lettre de change ou sur une allonge: pour le surplus, les dispo- le compte de qui elle a lieu; à défaut de cette indication, l’accepta-
sitions de l’article 45 sont applicables. tion est réputée donnée pour le tireur.
Après la cessation de la force majeure, le porteur doit, sans retard, Art. 58. — L’accepteur par intervention est obligé envers le porteur
présenter la lettre à l’acceptation ou au paiement et, s’il y a lieu, faire et envers les endosseurs postérieurs à celui pour le compte duquel il
dresser le protêt. est intervenu, de la même manière que celui-ci.
Si la force majeure persiste au delà de trente jours à partir de Malgré l’acceptation par intervention, celui pour lequel elle a été fai-
l’échéance, les recours peuvent être exercés, sans que ni la présenta- te et ses garants peuvent exiger du porteur, contre remboursement
tion ni la confection d’un protêt soit nécessaire. de la somme indiquée à l’article 48, la remise de la lettre de change,
Pour les lettres de change à vue ou à un certain délai de vue, le délai du protêt et d’un compte acquitté, s’il y a lieu.
de trente jours court de la date à laquelle le porteur a, même avant
l’expiration des délais de présentation, donné avis de la force majeu- III. Paiement par intervention
re à son endosseur; pour les lettres de change à un certain délai de
vue, le délai de trente jours s’augmente du délai de vue indiqué dans Art. 59. — Le paiement par intervention peut avoir lieu dans tous
la lettre de change. les cas où, soit à l’échéance, soit avant l’échéance, des recours sont
ouverts au porteur.
Ne sont point considérés comme constituant des cas de force majeu-
re les faits purement personnels au porteur ou à celui qu’il a chargé Le paiement doit comprendre toute la somme qu’aurait à acquitter
de la présentation de la lettre ou de la confection du protêt. celui pour lequel il a lieu.

Il doit être fait au plus tard le lendemain du dernier jour admis pour
CHAPITRE VIII la confection du protêt faute de paiement.

DE L’INTERVENTION Art. 60. — Si la lettre de change a été acceptée par des intervenants
ayant leur domicile au lieu du paiement, ou si des personnes ayant
I. Dispositions générales leur domicile dans ce même lieu ont été indiquées pour payer au be-
soin, le porteur doit présenter la lettre à toutes ces personnes et faire
Art. 55. — Le tireur, un endosseur ou un avaliseur peut indiquer dresser, s’il y a lieu, un protêt faute de paiement au plus tard le len-
une personne pour accepter ou payer au besoin. demain du dernier jour admis pour la confection du protêt.

La lettre de change peut être, sous les conditions déterminées ci- À défaut de protêt dans ce délai, celui qui a indiqué le besoin ou
après, acceptée ou payée par une personne intervenant pour un dé- pour le compte de qui la lettre a été acceptée et les endosseurs pos-
biteur quelconque exposé au recours. térieurs cessent d’être obligés.

L’intervenant peut être un tiers, même le tiré, ou une personne déjà Art. 61. — Le porteur qui refuse le paiement par intervention perd
obligée en vertu de la lettre de change, sauf l’accepteur. ses recours contre ceux qui auraient été libérés.

L’intervenant est tenu de donner, dans un délai de deux jours ouvra- Art. 62. — Le paiement par intervention doit être constaté par un
bles, avis de son intervention à celui pour lequel il est intervenu. En acquit donné sur la lettre de change avec indication de celui pour
cas d’inobservation de ce délai, il est responsable, s’il y a lieu, du pré- qui il est fait. À défaut de cette indication, le paiement est considéré
judice causé par sa négligence sans que les dommages-intérêts puis- comme fait pour le tireur.
sent dépasser le montant de la lettre de change.
La lettre de change et le protêt, s’il en a été dressé un, doivent être
II. Acceptation par intervention remis au payeur par intervention.

Art. 63. — Le payeur par intervention acquiert les droits résultant


Art. 56. — L’acceptation par intervention peut avoir lieu dans tous de la lettre de change contre celui pour lequel il a payé et contre
les cas où des recours sont ouverts, avant l’échéance, au porteur ceux qui sont tenus vis-à-vis de ce dernier en vertu de la lettre de
d’une lettre de change acceptable. change. Toutefois, il ne peut endosser la lettre de change à nouveau.
Lorsqu’il a été indiqué sur la lettre de change une personne pour Les endosseurs postérieurs au signataire pour qui le paiement a eu
l’accepter ou la payer au besoin au lieu du paiement, le porteur ne lieu sont libérés.
peut exercer avant l’échéance ses droits de recours contre celui qui
a apposé l’indication et contre les signataires subséquents, à moins En cas de concurrence pour le paiement par intervention, celui qui
qu’il n’ait présenté la lettre de change à la personne désignée et que, opère le plus de libération est préféré. Celui qui intervient, en con-
celle-ci ayant refusé l’acceptation, ce refus n’ait été constaté par un naissance de cause, contrairement à cette règle, perd ses recours
protêt. contre ceux qui auraient été libérés.

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CHAPITRE IX CHAPITRE X
DE LA PLURALITÉ D’EXEMPLAIRES ET DES COPIES DES ALTÉRATIONS

I. Pluralité d’exemplaires Art. 69. — En cas d’altération du texte d’une lettre de change, les
signataires postérieurs à cette altération sont tenus dans les termes
Art. 64. — La lettre de change peut être tirée en plusieurs exem- du texte altéré; les signataires antérieurs le sont dans les termes du
plaires identiques. texte originaire.
Ces exemplaires doivent être numérotés dans le texte même du titre;
faute de quoi, chacun d’eux est considéré comme une lettre de chan-
CHAPITRE XI
ge distincte.
DE LA PRESCRIPTION
Tout porteur d’une lettre n’indiquant pas qu’elle a été tirée en un
exemplaire unique peut exiger a ses frais la délivrance de plusieurs
Art. 70. — Toutes actions résultant de la lettre de change contre
exemplaires. À cet effet, il doit s’adresser à son endosseur immédiat,
l’accepteur se prescrivent par trois ans à compter de la date de
qui est tenu de lui prêter ses soins pour agir contre son propre en-
l’échéance.
dosseur, et ainsi de suite, en remontant jusqu’au tireur. Les endos-
seurs sont tenus de reproduire les endossements sur les nouveaux Les actions du porteur contre les endosseurs et contre le tireur se
exemplaires. prescrivent par un an à partir de la date du protêt dressé en temps
utile ou de celle de l’échéance, en cas de clause de «retour sans frais».
Art. 65. — Le paiement fait sur un des exemplaires est libératoire,
alors même qu’il n’est pas stipulé que ce paiement annule l’effet des Les actions des endosseurs les uns contre les autres et contre le tireur
autres exemplaires. Toutefois, le tiré reste tenu à raison de chaque se prescrivent par six mois à partir du jour où l’endosseur a rembour-
exemplaire accepté dont il n’a pas obtenu la restitution. sé la lettre ou du jour où il a été lui-même actionné.
L’endosseur qui a transféré les exemplaires à différentes personnes, Art. 71. — L’interruption de la prescription n’a d’effet que contre
ainsi que les endosseurs subséquents, sont tenus a raison de tous les celui à l’égard duquel l’acte interruptif a été fait.
exemplaires portant leur signature et qui n’ont pas été restitués.
Art. 66. — Celui qui a envoyé un des exemplaires à l’acceptation
CHAPITRE XII
doit indiquer sur les autres exemplaires le nom de la personne entre
les mains de laquelle cet exemplaire se trouve. Celle-ci est tenue de DE LA PROVISION
la remettre au porteur légitime d’un autre exemplaire.
Art. 72. — La provision doit être faite par le tireur, ou si la lettre est
Si elle s’y refuse, le porteur ne peut exercer de recours qu’après avoir
tirée pour le compte d’autrui, par le mandant ou donneur d’ordre.
fait constater par un protêt:
Art. 73. [L. du 10 août 1953, art. 23. — Il y a provision si, à l’échéan-
1° que l’exemplaire envoyé à l’acceptation ne lui a pas été remis sur
ce, le tiré est en possession d’une valeur ou d’une garantie suffisante
sa demande;
pour le couvrir complètement et qui est destinée par le tireur ou le
2° que l’acceptation ou le paiement n’a pu être obtenu sur un autre donneur d’ordre à assurer le paiement de la lettre de change.]
exemplaire.
Art. 74. — Le porteur a, vis-à-vis des créanciers du tireur, une
créance privilégiée sur la provision qui existe entre les mains du tiré,
II. Copies
lors de l’exigibilité de la traite, sans préjudice à l’application de
l’article 7 du décret du 27 juillet 1934 sur les faillites.
Art. 67. — Tout porteur d’une lettre de change a le droit d’en faire
des copies. Si plusieurs lettres de change ont été émises par le même tireur sur
la même personne et qu’il n’existe entre les mains du tiré qu’une
La copie doit reproduire exactement l’original avec les endosse-
provision insuffisante pour les acquitter toutes, elles sont payées de
ments et toutes les autres mentions qui y figurent. Elle doit indiquer
la manière suivante:
où elle s’arrête.
Si la provision est d’un corps certain et déterminé: les traites au paie-
Elle peut être endossée et avalisée de la même manière et avec les
ment desquelles elle a été spécialement affectée sont acquittées
mêmes effets que l’original.
avant toutes les autres, toutefois sans préjudice des droits que les ac-
Art. 68. — La copie doit désigner le détenteur du titre original. Ce- ceptations antérieures auront conférés au tiré.
lui-ci est tenu de remettre le dit titre au porteur légitime de la copie.
À défaut d’affectation spéciale, les traites acceptées sont payées par
S’il s’y refuse, le porteur ne peut exercer de recours contre les person- préférence à celles qui ne le sont pas.
nes qui ont endossé ou avalisé la copie qu’après avoir fait constater
Si la provision est fournie en choses fongibles: les traites acceptées
par un protêt que l’original ne lui a pas été remis sur sa demande.
sont préférées aux traites non acceptées. En cas de concours entre
Si le titre original, après le dernier endossement survenu avant que plusieurs traites acceptées ou entre plusieurs traites non acceptées,
la copie ne soit faite, porte la clause: «à partir d’ici l’endossement ne elles sont payées au marc le franc. Le tout sous réserve, en cas d’ac-
vaut que sur la copie» ou toute autre formule équivalente, un endos- ceptation, de l’exécution des obligations personnelles du tiré qui
sement signé ultérieurement sur l’original est nul. n’est pas en faillite.

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Art. 75. — Dans le cas de déchéance ou de prescription, il subsiste première instance, en justifiant de sa propriété et en donnant cau-
une action contre le tireur en défaut de justifier qu’il y avait provi- tion.
sion à l’échéance ou contre le tireur ou un endosseur qui s’est enri-
chi injustement. La même action subsiste en cas de prescription en
Art. 83. — En cas de refus de paiement, le propriétaire de la lettre
de change perdue conserve tous ses droits par un acte de protesta-
ce qui concerne l’accepteur qui a reçu provision ou qui s’est enrichi
tion.
injustement.
Cet acte doit être fait au plus tard le surlendemain de l’échéance de
Art. 76. — Le porteur d’une lettre de change a contre le tiré non-ac-
la lettre de changé perdue.
cepteur une action directe dans la mesure où le tiré a provision en
vertu d’une dette commerciale; cette action sera recevable comme Il doit être notifié aux tireurs et endosseurs, par exploit d’huissier,
action en paiement de la lettre de change, mais, vis-à-vis du tiré, le dans le mois de sa date.
porteur n’aura pas d’autres droits que ceux que possède contre lui le
tireur du chef de la provision. Pour être valable, il ne doit pas être nécessairement précédé d’une,
décision judiciaire ou d’une dation de caution.
Art. 77. — Le tireur d’une lettre de change est recevable à poursui-
vre le tiré non accepteur en paiement de la lettre de change, dans la Art. 84. — Le porteur d’une lettre de change qui s’en est dessaisi
mesure où le tiré a provision à raison d’une dette commerciale. Le ti- contre remise d’un chèque dont le paiement a été intégralement re-
reur n’a pas dans ce cas contre le tiré d’autres droits que ceux qui ré- fusé peut demander et obtenir le paiement ou la restitution de la let-
sultent de la provision. Lorsqu’à raison de l’existence de la provision, tre sans devoir produire une ordonnance du président du tribunal
le tiré est obligé d’accepter la lettre de change, conformément à l’ar- de première instance et sans donner caution.
ticle 90, le tireur ne jouira des droits qui résultent de l’acceptation Les dispositions des trois premiers paragraphes de l’article 83 sont
qu’après avoir obtenu contre le tiré un jugement tenant lieu d’ac- applicables dans ce cas. Cependant l’acte de protestation doit être
ceptation. fait au plus tard le huitième jour après l’échéance.
Art. 78. — Le tiré tenu en vertu d’une dette commerciale ne peut Art. 85. — Le propriétaire de la lettre de change égarée doit, pour
plus se dessaisir de la provision si, avant l’échéance, le porteur lui en s’en procurer la seconde, s’adresser à son endosseur immédiat, qui
fait défense. Cette défense pourra être faite par simple lettre missive. est tenu de lui prêter son nom et ses soins pour agir envers son pro-
Il est interdit au tiré non accepteur tenu en vertu d’une dette com- pre endosseur, et ainsi, en remontant d’endosseur en endosseur jus-
merciale de se dessaisir de la provision au détriment du porteur dans qu’au tireur de la lettre.
le délai de quinze jours qui suivent l’échéance de la lettre de change. Après que le tireur aura délivré la seconde, chaque endosseur sera
Passé ce délai, il pourra s’en dessaisir à moins que le porteur ne l’as- tenu d’y rétablir son endossement.
signe en paiement ou ne lui fasse défense de se dessaisir. Cette dé-
fense, qui pourra être notifiée par simple lettre missive, n’aura effet Le propriétaire de la lettre de change égarée supportera les frais.
que pour quinze jours. Après l’expiration du délai de trois mois qui
Art. 86. — L’engagement de la caution, mentionné dans les
suivent l’échéance, seule l’assignation en paiement empêchera le
articles 81 et 82, est éteint après trois ans si, pendant ce temps, il n’y
tiré de se dessaisir.
a eu ni demandes ni poursuites judiciaires.

CHAPITRE XIII CHAPITRE XIV


DE L’OPPOSITION ET DU PAIEMENT DISPOSITIONS GÉNÉRALES
DES LETTRES DE CHANGE PERDUES
Art. 87. — Le paiement d’une lettre de change dont l’échéance est
Art. 79. — Il n’est admis d’opposition au paiement qu’en cas de à un jour férié légal ne peut être exigé que le premier jour ouvrable
perte de la lettre de change, de faillite du porteur ou de son incapa- qui suit. De même, tous autres actes relatifs à la lettre de change, no-
cité de recevoir. tamment la présentation à l’acceptation et le protêt, ne peuvent être
faits qu’un jour ouvrable.
Art. 80. — En cas de perte d’une lettre de change non acceptée, ce-
lui à qui elle appartient peut en poursuivre le paiement sur une se- Lorsqu’un de ces actes doit être accompli dans un certain délai dont
conde, troisième, quatrième, etc. le dernier jour est un jour férié légal, ce délai est prorogé jusqu’au
premier jour ouvrable qui en suit l’expiration. Les jours fériés inter-
Art. 81. — Si la lettre de change perdue est revêtue de l’accepta- médiaires sont compris dans la computation du délai.
tion, le paiement ne peut en être exigé sur une deuxième, troisième,
quatrième, etc., que par ordonnance du président du tribunal de Art. 88. — Les délais légaux ou conventionnels ne comprennent
première instance et en donnant caution. pas le jour qui leur sert de point de départ.
Par ce paiement, le tiré est libéré à l’égard du porteur de l’exemplaire Art. 89. — Hormis les cas prévus au dernier alinéa de l’article 43,
revêtu de son acceptation. aucun jour de grâce, ni légal, ni judiciaire, n’est admis.
Art. 82. — Si celui qui a perdu la lettre de change, qu’elle, soit ac- Art. 90. — Entre commerçants et pour dettes commerciales, le
ceptée ou non, ne peut présenter la seconde, la troisième, la quatriè- créancier a le droit, sauf convention contraire, de tirer sur son débi-
me, etc., il peut demander le paiement de la lettre de change perdue teur une lettre de change pour une somme qui n’excède pas le mon-
et l’obtenir en vertu de l’ordonnance du président du tribunal de tant de la dette, et le tiré est tenu d’accepter.

18 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

Lorsque la somme excède le montant de la dette, le tiré ne doit ac- les recours faute de paiement (art. 43-50, 52-54);
cepter que pour la partie de la somme dont il est débiteur.
le paiement par intervention (art. 55, 59-63);
Art. 91. — L’endossement d’une lettre de change, daté et signé, à
personne dénommée, transfère à l’endossataire les sûretés hypothé- les copies (art. 67 et 68);
caires qui en garantissent le paiement. les altérations (art. 69);
Art. 92. — Indépendamment des mesures prescrites pour l’exerci- la prescription (art. 70-71);
ce de ses droits de recours, le porteur d’une lettre de change protes-
tée faute de paiement peut, en obtenant la permission du président les jours fériés, la computation des délais et l’interdiction des jours
du tribunal de première instance, saisir conservatoirement les effets de grâce (art. 87, 88 et 89);
mobiliers des tireurs, accepteurs et endosseurs. le paiement d’une traite perdue (art. 79-86);
Art. 93. — Nonobstant l’application des dispositions de l’article 70 la saisie conservatoire (art. 92);
sur la prescription, les prétendus débiteurs seront tenus, s’il en sont
requis, d’affirmer sous serment qu’ils ne sont plus redevables, et la délation du serment (art. 93).
leurs veuves, héritiers ou ayants cause, qu’ils estiment de bonne foi
Sont aussi applicables au billet à ordre les dispositions concernant la
qu’il n’est plus rien dû.
lettre de change payable chez un tiers ou dans une localité autre que
celle du domicile du tiré (art. 4 et 27), la stipulation d’intérêts
(art. 5), les différences d’énonciation relatives à la somme à payer
TITRE II (art. 6), les conséquences de l’apposition d’une signature dans les
conditions visées à l’article 7, celles de la signature d’une personne
DU BILLET À ORDRE qui agit sans pouvoirs ou en dépassant ses pouvoirs (art. 8), et la let-
tre de change en blanc (art. 10).
Art. 94. — Le billet à ordre contient:
Sont également applicables au billet à ordre les dispositions relati-
1° la dénomination du titre insérée dans le texte même et exprimée ves à l’aval (art. 30-32); dans le cas prévu à l’article 31, dernier ali-
dans la langue employée pour la rédaction de ce titre. néa, si l’aval n’indique pas pour le compte de qui il a été donné, il est
Toutefois, l’obligation d’insérer la dénomination «billet à ordre» réputé l’avoir été pour le compte du souscripteur du billet à ordre.
dans le texte du titre ne s’applique qu’aux effets portant une date Art. 97. — Le souscripteur d’un billet à ordre est obligé de la même
d’émission postérieure de six mois au moins à la mise en vigueur du manière que l’accepteur d’une lettre de change.
présent décret;
Les billets à ordre payables à un certain délai de vue doivent être pré-
2° la promesse pure et simple de payer une somme déterminée; sentés au visa du souscripteur dans les délais fixés à l’article 23. Le
3° l’indication de l’échéance; délai de vue court de la date du visa signé du souscripteur sur le
billet. Le refus du souscripteur de donner son visa daté est constaté
4° celle du lieu où le paiement doit s’effectuer; par un protêt (art. 25), dont la date sert de point de départ au délai
5° le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le billet est souscrit; de vue.

6° l’indication de la date et du lieu où le billet est souscrit;


7° la signature de celui qui émet le titre (souscripteur). TITRE III
Art. 95. — Le titre dans lequel une des énonciations indiquées à DES PROTÊTS
l’article précédent fait défaut ne vaut pas comme billet à ordre. Sauf
dans les cas déterminés par les alinéas suivants: Art. 98. [O.-L. 66-210 du 11 avril 1966, art. 1er. — Les protêts, faute
Le billet à ordre dont l’échéance n’est pas indiquée est considéré d’acceptation ou de paiement d’une lettre de change ou d’un billet
comme payable à vue. à ordre, sont faits par les huissiers près les cours et tribunaux.]

À défaut d’indication spéciale, le lieu de création du titre est réputé Art. 99. — Le protêt doit être fait:
être le lieu du paiement et, en même temps, le lieu du domicile du
au domicile indiqué sur l’effet et, à défaut d’indication, au domicile
souscripteur.
de celui par qui l’effet est payable ou à son dernier domicile connu
Le billet à ordre n’indiquant pas le lieu de sa création est considéré dans la localité;
comme souscrit dans le lieu désigné à côté du nom dû souscripteur.
au domicile des personnes indiquées sur l’effet, soit par le tireur, soit
Art. 96. — Sont applicables au billet à ordre, en tant qu’elles ne par les endosseurs, pour le payer au besoin;
sont pas incompatibles avec la nature de ce titre, les dispositions re-
au domicile du tiers qui a accepté par intervention.
latives à la lettre de change et concernant:
En cas d’indication fausse de domicile, l’acte constate, le cas
l’endossement (art. 11-20);
échéant, que le débiteur n’a pas été trouvé dans la localité.
l’échéance (art. 33-37);
Le protêt, faute d’acceptation, peut aussi être fait en tout endroit à la
le paiement (art. 38-42); personne du débiteur.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 19


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Lettre de change – Billet à ordre – Prôtet
28 juillet 1934. – DÉCRET

Art. 100. — L’acte est rédigé en double. L’original est porté sur l’ef- 3° les nom, prénoms, profession et domicile du tiré accepteur de la
fet ou y est rattaché sous forme d’allonge. lettre de change ou du souscripteur du billet à ordre;

L’autre double est envoyé au greffe du tribunal de première instance 4° les nom, prénoms, profession et domicile du tireur;
dans le ressort duquel le paiement doit être fait. 5° le montant de l’effet;
La personne qui dresse le protêt laisse au domicile où cet acte est fait 6° la date de l’échéance;
un bulletin mentionnant le nom et le domicile du porteur qui aura
requis le protêt, le nom de l’huissier ou de l’agent instrumentant, 7° la réponse donnée au protêt.
l’import de l’effet protesté, ainsi que les documents joints à la lettre, Copie certifiée conforme de ce tableau est envoyée au greffe du tri-
avec la déclaration qu’ils sont à la disposition du débiteur contre ac- bunal de première instance du domicile du souscripteur d’un billet
ceptation ou paiement selon les cas. à ordre ou du tiré accepteur d’une lettre de change si ce domicile est
S’il n’est trouvé personne au domicile où l’acte doit être fait, le protêt au Congo dans un ressort judiciaire autre que celui où le paiement
le constate et il n’est pas remis de bulletin. doit être effectué.
Ces tableaux resteront déposés au greffe respectif des dits tribunaux,
Art. 101. — L’acte de protêt énonce:
où chacun pourra en prendre connaissance.
le nom du requérant;
En outre, aussitôt que le tableau sera dressé, le greffier en transmet-
le montant de l’effet; tra copie certifiée conforme au commissaire de la province qui,
d’après le siège des greffes intéressés, en assurera la publication au
la date de son échéance; Bulletin administratif du Congo belge, au Bulletin officiel du Rwanda-
la présence ou l’absence de celui qui doit payer; Urundi ou dans l’un et l’autre de ces bulletins.

les motifs du refus d’accepter ou de payer et l’impuissance ou le re-


Art. 105. — Le protêt n’est pas porté au tableau dressé en exécu-
tion de l’article précédent si celui qui a dressé l’acte de protêt atteste
fus de signer;
par écrit au greffier du tribunal de première instance que l’effet a été
les nom et prénoms de la personne à qui le bulletin est remis; payé.

les droits et émoluments dus. Cette attestation ne peut être refusée au débiteur qui a payé l’effet.

Art. 102. — Si le porteur y consent et si le tireur n’a pas exigé dans


le texte de la lettre de change un protêt par acte authentique, le pro-
têt faute d’acceptation ou de paiement peut être remplacé par une DISPOSITIONS GÉNÉRALES
déclaration consignée sur l’effet lui-même, qui constate le refus de
la personne requise d’accepter ou de payer. Art. 106. — Le présent décret entre en vigueur, dans toute la colo-
nie et dans le Rwanda-Urundi, le 1er janvier 1935.
Cette déclaration doit parvenir au porteur au plus tard le jour de
l’échéance; elle est datée et signée par la personne requise d’accep- À la même date, les décrets du 28 mai 1920 et du 19 juin 1930, sur
ter ou de payer. la lettre de change, le billet à ordre et les protêts, sont abrogés.
Art. 103. [O.-L. 66-210 du 11 avril 1966, art. 2. — Les frais de protêt
comprennent une taxe fixe de 120 francs. Si le protêt est fait à une
distance de plus de trois kilomètres de la localité où réside celui qui
fait le protêt, la taxe fixe est augmentée d’une taxe de trente francs
par kilomètre de distance de cette résidence. CONVENTIONS INTERNATIONALES
Le ministre de la Justice peut, dans la proportion qu’il déterminera, 7 juin 1930 —CONVENTION signée à Genève, portant loi uniforme
attribuer aux huissiers qui font le protêt tout ou partie des taxes aux- sur les lettres de change et billets à ordre. (B.O., 1934, p. 198)
quelles l’acte de protêt donne droit. – Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Elle est ra-
tifiée par la loi du 16 août 1932 (B.O., 1934, p. 198).
Le désaccord sur le montant de la taxe est tranché sans appel par le
juge-président du tribunal de district.] 7 juin 1930 —CONVENTION signée à Genève, destinée à régler cer-
tains conflits de lois en matière de lettres de change et de billets à or-
Art. 104. — Dans les dix premiers jours de chaque mois, le greffier dre. (B.O., 1934, p. 260)
du tribunal de première instance dresse un tableau des lettres de
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
change acceptées et des billets à ordre qui ont été protestés dans le
– Cette Convention du 7 juin 1930 est ratifiée par la loi du 16 août 1932 (B.O., 1934,
cours de l’avant-dernier mois.
p. 198).
Ce tableau contiendra: 7 juin 1930 —CONVENTION signée à Genève, relative au droit de
1° la date du protêt; timbre en matière de lettres de change et de billets à ordre. (B.O.,
1934, p. 279)
2° les nom, prénoms, profession et domicile du bénéficiaire de l’effet – Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Elle est ra-
au moment où le protêt a été dressé; tifiée par la loi du 16 août 1932 (B.O., 1934, p. 198).

20 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Warrants
20 mars 1923. – DÉCRET

Warrants

20 mars 1923. – DÉCRET – Des warrants. (B.O., 1923, Le warrant séparé de la cédule représente la possession de la mar-
p. 289) chandise à titre de gage.
La cédule séparée du warrant représente le droit d’aliéner la mar-
re chandise grevée du gage par le warrant.
Section 1
De l’émission, de la forme et de l’endossement Art. 7. — L’endossement est daté et signé par le cédant. Il peut être
des warrants et des cédules à personne non dénommée. Cet endossement confère au porteur les
droits d’un endossement régulier.
Art. 1er. — Le warrant et sa cédule sont des titres de commerce, Art. 8. — Sauf preuve contraire, la transmission des warrants et des
transmissibles par endossement. cédules, qui n’a pas été portée sur les livres régulièrement tenus du cé-
Ils ne peuvent porter que sur des marchandises appartenant à des dant ou du cessionnaire est présumée, en cas de faillite, avoir eu lieu
commerçants. postérieurement à l’époque où elle pouvait être valablement faite.

Art. 2. — Les warrants et cédules ne peuvent être délivrés que par


un tiers dépositaire des marchandises. Section 2
Toutefois, pour les marchandises déposées dans les entrepôts pu- Du warrant et de sa transmission
blics, les warrants et cédules sont délivrés par la personne au nom
de laquelle la marchandise a été transcrite à cet effet. Art. 9. — Lorsque le warrant est transmis ou conservé séparément,
mention est faite, tant sur la cédule que sur le warrant, de la créance
Art. 3. — Les warrants et les cédules sont extraits d’un registre à garantie ainsi que de son échéance.
souches, coté, paraphé et visé par un magistrat de carrière du res-
sort. Ils portent le même numéro d’ordre. Cette mention est signée sur la cédule par le porteur du warrant, et
sur le warrant, par le porteur de la cédule.
Art. 4. — Les warrants et cédules sont délivrés à la personne qui
prouve avoir la libre disposition de la marchandise ou, lorsqu’elle le Art. 10. — Lorsque la cédule ne porte pas les mêmes mentions que
demande, au nom d’un tiers. le warrant, ce sont les mentions inscrites sur celui-ci qui déterminent
le droit du porteur de bonne foi du warrant.
Art. 5. — Le warrant porte en tête la mention «warrant», la cédule,
la mention «cédule». L’absence sur le warrant de la mention de la somme dont il garantit
le paiement, fait du warrant, pour les tiers de bonne foi, un titre de
Les warrants et cédules indiquent les nom, qualité et domicile de ce-
gage pour toute la valeur de la marchandise.
lui à qui ils sont délivrés.
L’absence sur le warrant de la date de l’échéance fait du warrant,
Ils énoncent l’espèce de la marchandise, sa quantité, son poids, la
pour les tiers de bonne foi, un titre de créance exigible.
nature de l’emballage, les marques et numéros des colis et, s’il y a
lieu, la quantité et le poids des échantillons qui auraient été délivrés. À défaut de la signature du porteur de la cédule, la signature d’un
des cessionnaires du warrant équivaut, pour le tiers de bonne foi, à
Ils désignent le magasin où la marchandise est déposée et, s’il y a
la signature du porteur de la cédule.
lieu, par qui elle est assurée.
Ils déterminent la date à partir de laquelle les droits de magasin et Art. 11. — Le tiers porteur de la cédule, obligé de payer par l’exer-
les frais courants sont dus. cice du privilège du warrant, au-delà de la somme qu’il doit ou de la
payer antérieurement à son échéance, a un recours solidaire contre
Ils sont datés et signés par celui qui les émet. celui qui a abusé du warrant et contre les endosseurs antérieurs.
La cédule mentionne en outre que, entre les mains d’un tiers por-
teur, elle ne donne droit à la délivrance de la marchandise que:
Section 3
1° si la cédule a été régulièrement endossée; De la transmission de la cédule séparément et
2° si la cédule est accompagnée du warrant; postérieurement à l’endossement du warrant
3° et, pour le cas où la cédule porte inscription d’une somme restant
Art. 12. — En cas de transmission de la cédule postérieurement à
due, si le warrant est revêtu de l’ordre de délivrance signé par
l’endossement du warrant, mention est éventuellement faite sur la
l’auteur de cette inscription.
cédule, du prix d’achat restant dû et de la date de son échéance. Cet-
Art. 6. — Le warrant accompagné de la cédule représente, entre les te mention est signée par le cédant.
mains de celui qui a levé ces titres ou de celui au nom duquel ils ont
Art. 13. — L’endossement de la cédule emporte engagement par le
été délivrés, la libre disposition de la marchandise.
cessionnaire envers le souscripteur de la mention prévue à l’article
Le warrant accompagné de la cédule représente, entre les mains du précédent, de lui verser à l’échéance indiquée par la cédule et à la dé-
tiers porteur, le droit à la libre disposition de la marchandise, si le war- charge des cessionnaires antérieurs, le prix mentionné sur ce titre
rant porte l’ordre de délivrance prévu au dernier alinéa de l’article 5. comme lui restant dû et, en cas de résolution de la vente pour non-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 21


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Warrants
20 mars 1923. – DÉCRET

paiement ou consignation du prix, de le tenir indemne de tous dom- 2° le warrant ou les documents qui, d’après les dispositions précé-
mages-intérêts. dentes, peuvent tenir lieu du warrant.
Art. 14. — À défaut de mention sur la cédule de l’échéance du prix Les sommes consignées peuvent être retirées par les ayants droit sur
restant dû, elle est, pour les tiers de bonne foi, celle que la cédule in- l’autorisation du juge.
diquerait comme l’échéance du warrant.
Art. 19. — À défaut de paiement ou de consignation, à l’échéance,
À défaut également de mention de l’échéance du warrant sur la cé- de la somme garantie par le warrant, le porteur de ce titre peut, trois
dule, le prix dû est censé exigible. jours après une mise en demeure signifiée au premier endosseur du
warrant et en s’adressant par requête au tribunal de première ins-
Art. 15. — Le souscripteur de la cédule qui souffre préjudice par sui-
tance du ressort dans lequel les marchandises sont déposées, obte-
te de l’abus d’un blanc-seing a un recours solidaire contre celui qui a
nir l’autorisation de les vendre soit publiquement, soit de gré à gré,
abusé du blanc-seing et contre l’endosseur antérieur de celui-ci.
au choix du juge et par la personne qu’il désignera.
Il n’est statué sur cette requête que trois jours après qu’elle a été si-
Section 4 gnifiée au premier endosseur du warrant et au tiers porteur de la cé-
Des devoirs et des droits du porteur du warrant et dule, avec invitation à faire, dans l’intervalle, parvenir au juge leurs
du porteur de la cédule observations s’il y échet.
L’ordonnance ainsi obtenue n’est exécutoire qu’après avoir été si-
Art. 16. — Les cessionnaires successifs du warrant et ceux de la cé- gnifiée au tiers porteur de la cédule, avec indication du jour, de
dule sont tenus de se faire connaître au dépositaire des marchandises. l’heure et du lieu de vente.
La notification prévue par l’alinéa précédent s’effectue par lettre re- La dite ordonnance devient définitive et en dernier ressort si, dans
commandée ou par lettre à découvert, à délivrer contre accusé de ré- les trois jours de cette signification, ni le premier endosseur du war-
ception, envoyée au plus tard dans les quarante-huit heures de la rant, ni le porteur de la cédule n’y forme opposition avec assignation
cession. devant le tribunal de première instance.
Cette lettre indique la teneur de l’endossement.
Le délai pour interjeter appel du jugement rendu sur cette opposi-
Art. 17. — Le tiers porteur du warrant est tenu de le remettre, dû- tion est de six jours.
ment acquitté ou endossé, au porteur de la cédule ou au premier en-
L’ordonnance et le jugement sont exécutoires sans caution, nonobs-
dosseur du warrant, dès qu’il lui paie ce qui lui est dû.
tant l’opposition ou l’appel.
Le souscripteur, sur la cédule, de la mention relative au prix d’achat
Les délais ne sont pas susceptibles d’être augmentés en raison des
restant dû est tenu de donner sur le warrant l’ordre de délivrance de
distances.
la marchandise, dès que le tiers porteur de la cédule lui offre paie-
ment et lui présente le warrant endossé ou acquitté. La mise en demeure et la signification destinées à celui qui n’a pas
Art. 18. — Si le porteur du warrant refuse de recevoir paiement, le de domicile réel ou élu dans la localité où les marchandises sont dé-
porteur de la cédule a droit à la délivrance de la marchandise sur la posées, sont valablement faites au greffe du tribunal de première
production de la cédule, revêtue, le cas échéant, de l’ordre de déli- instance du ressort.
vrance et accompagné: L’exercice des droits conférés au porteur du warrant n’est suspendu
1° du récépissé constatant le dépôt, à titre de consignation, dans les ni par la faillite, ni par l’état de saisie, ni par le décès du porteur de
caisses de la Colonie, soit de la somme mentionnée sur le warrant, la cédule ou du premier endosseur du warrant.
soit de celle inscrite sur la cédule comme garantie par le warrant; Art. 20. — Le porteur du warrant est payé de sa créance sur le prix,
2° d’un document émanant du juge du tribunal de première instan- directement et sans formalité de justice, par préférence à tous les
ce et attestant, dans le premier cas ci-dessus, que la somme déposée autres créanciers, sans autre déduction que les sommes dues pour le
est bien celle portée sur le warrant et, dans le second cas, que le por- recouvrement:
teur du warrant, bien qu’invité par ce magistrat à lui communiquer 1° des droits de douane dus pour les marchandises;
le warrant, a négligé ou refusé de le faire.
2° des frais de transport, des frais de vente, de magasinage et des
Le récépissé constatant le versement, à titre de consignation, de la sommes avancées pour la conservation de la marchandise.
somme mentionnée sur la cédule comme garantie par le warrant,
tiendra également lieu du warrant si ce récépissé est accompagné Toutefois, les frais de transport ne sont privilégiés que si celui qui a
d’un document émanant du dernier cessionnaire connu du warrant levé le warrant et la cédule, ou au nom duquel ces titres avaient été
et attestant qu’il n’est plus le porteur actuel de celui-ci. émis, est encore porteur de la cédule.
Si c’est le souscripteur, sur la cédule, de la mention relative au prix Art. 21. — La somme excédant celle qui est due au porteur du war-
restant dû, qui refuse de recevoir paiement, le tiers porteur de la cé- rant est remise au porteur de la cédule.
dule a droit à la délivrance de la marchandise s’il prouve avoir mis ce
Toutefois, il est fait, le cas échéant, déduction de la somme mention-
souscripteur en demeure et s’il produit, avec la cédule:
née sur la cédule comme restant due à un endosseur antérieur de ce
1° le récépissé constatant le dépôt à titre de consignation, dans les titre; cette somme est déposée, à titre de consignation, dans les cais-
caisses de la Colonie, de la somme mentionnée sur la cédule comme ses de la Colonie pour en être retirée par l’ayant droit sur autorisa-
restant due; tion du juge.

22 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Effets de commerce • Warrants
20 mars 1923. – DÉCRET

Art. 22. — En cas d’insuffisance du prix de la vente des marchandi- Art. 25. — Il est défendu, sous peine de faux, d’antidater aucune
ses, ou en cas d’insuffisance de l’indemnité qui leur est éventuelle- pièce ni aucun article des livres de commerce relatifs au transfert du
ment subrogée, le porteur du warrant peut exercer un recours con- warrant et de la cédule.
tre le premier endosseur de ce titre et contre les endosseurs succes-
sifs, qui sont tenus solidairement. Art. 26. — Le porteur du warrant et de la cédule a le droit de les fai-
re diviser ou renouveler contre la remise des titres entre les mains de
Le recours contre les endosseurs ne peut être exercé que dans les dé- la personne qui les a délivrés.
lais prévus en matière de lettre de change.
La délivrance de nouveaux titres a lieu aux frais de celui qui les re-
En cas de vente, le délai de recours du porteur contre les endosseurs
quiert.
court du jour où la vente est réalisée; dans tous les autres cas, à partir
du jour du versement de l’indemnité. Art. 27. — Quiconque émet des warrants et des cédules est respon-
Le porteur perd son recours contre les endosseurs s’il n’a pas, soit sable envers les tiers de la régularité de ces titres et de la bonne con-
dans les dix jours de la mise en demeure, fait parvenir au juge la re- servation des marchandises qui en font l’objet.
quête tendant à obtenir l’autorisation de vendre; soit dans les dix Art. 28. — En cas de perte ou de destruction d’un warrant ou d’une
jours de l’ordonnance, fait procéder à la signification de celle-ci au cédule, l’ayant droit peut, sur ordonnance du juge du tribunal de
débiteur; soit dans les dix jours du jugement, fait procéder à la vente. première instance rendue sur requête, obtenir un duplicata du titre
Dans tous les autres cas, le porteur perd son recours contre les endos- égaré. Cette ordonnance n’est rendue qu’à charge, pour le requé-
seurs s’il n’a pas fait opposition au versement de l’indemnité entre les rant, de rendre vraisemblable la perte ou la destruction qu’il allègue
mains de son débiteur dans les deux mois de la date du sinistre. et après l’accomplissement à ses frais, de telles mesures de publicité
que le juge détermine.
Art. 23. — En cas de transmission de la cédule séparément et pos-
térieurement à l’endossement du warrant, la vente est résolue de Les avis et autres publications devront indiquer avec précision la da-
plein droit au profit du premier souscripteur de la mention du prix te, le numéro et l’objet du titre et le nom de la personne qui l’a émis.
d’achat restant dû, si ce prix n’a été ni payé ni consigné à l’échéance,
sans préjudice à son droit éventuel à des dommages-intérêts envers Les tiers intéressés sont déchus de tout recours contre celui qui a dé-
tous les cessionnaires. livré le duplicata sur ordonnance du juge, sans préjudice à leur ac-
tion contre ceux qui auraient porté atteinte à leurs droits.
Le tribunal de première instance peut condamner le tiers porteur de
la cédule à la remettre, dans un délai que le tribunal détermine, à Art. 29. — Quiconque émet, en vertu du paragraphe 2 de l’article
l’endosseur au profit duquel la vente a été résolue, sous peine de 2, des cédules et des warrants pour des marchandises déposées en
dommages-intérêts par jour de retard. À l’expiration de ce délai, le entrepôt public, reste dépositaire de la reconnaissance de réception
tribunal peut autoriser soit la délivrance d’une nouvelle cédule à cet en entrepôt. En échange du warrant et de la cédule bu des titres qui
endosseur, soit le retrait de la marchandise, si le warrant dûment ac- en tiennent lieu ou qui doivent y être joints en vertu de l’article 18,
quitté ou endossé lui est représenté par l’endosseur. il remet, endossée, à l’ayant droit qui veut disposer de la marchandi-
se, la reconnaissance de réception en entrepôt.

Section 5 L’endossement de ce document tient lieu de transcription au profit


du porteur en nom, pour l’enlèvement de la marchandise de l’entre-
Dispositions diverses
pôt.
Art. 24. — Si l’échéance des obligations mentionnées sur la cédule Art. 30. — Le décret du 6 juillet 1915 sur les warrants est abrogé.
ou sur le warrant est un jour férié légal, elle est prolongée jusqu’au
lendemain. Art. 31. — Notre ministre des colonies est chargé …

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COMMERCE ET COMMERÇANTS • Fonds de commerce
19 janvier 1960. – ARRÊTÉ ROYAL

Fonds de commerce

A.R. du 19 janvier 1960 — Gage de fonds de commerce, escompte et gage de la facture


commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Ord. 40/A. E. du 11 mars 1938 — Actes et gages du fonds de commerce. Inscription . . . . . . 26

19 janvier 1960. – ARRÊTÉ ROYAL – Gage de fonds de 1° les nom, prénoms, domicile et profession du créancier, avec élec-
commerce, escompte et gage de la facture commerciale. tion de domicile dans le district où le fonds de commerce est situé;
(M.C., 1960, p. 510) 2° les nom, prénoms, domicile et profession du propriétaire du
Art. 1er. — Les décrets des 12 janvier 1920 et 21 juin 1937, l’ordon- fonds grevé;
nance législative du 3 octobre 1940 et le décret du 24 mai 1959, re-
3° l’indication spéciale du fonds de commerce donné en gage, avec
latifs au gage du fonds de commerce, à l’escompte et au gage de la
mention si le gage comprend ou non le stock des marchandises et
facture commerciale, sont coordonnés conformément au texte an-
éventuellement la spécification des bateaux donnés en gage;
nexé au présent arrêté.
Art. 2. — Notre Ministre etc... 4° l’indication spéciale de l’acte qui constitue le gage et la date de
l’acte;
5° le montant du capital et des accessoires à concurrence desquels
Texte de la coordination l’inscription est requise et le terme pour lequel le gage est donné.]
Art. 5. [Décr. du 21 juin 1937, art. 5. — Le fonctionnaire chargé de
CHAPITRE Ier la tenue du registre fait mention sur son registre du contenu des bor-
DU GAGE DU FONDS DE COMMERCE dereaux. Il remet au requérant le titre qui lui a été présenté et l’un
des bordereaux au pied duquel il certifie avoir fait l’inscription, dont
Art. 1er. [Décr. du 21 juin 1937, art. 1er. — Le fonds de commerce il indique la date, le volume et le numéro d’ordre. L’omission de
peut être donné en gage dans les conditions déterminées par le pré- l’une ou de plusieurs formalités prescrites ci-dessus n’entraîne la
sent décret.] nullité que lorsqu’elle portera préjudice aux tiers.]

Art. 2. [Décr. du 21 juin 1937, art. 2. — Le gage comprend l’ensem- Art. 6. [Décr. du 21 juin 1937, art. 6. — Le rang des gages sur fonds
ble des valeurs qui composent le fonds de commerce, notamment la de commerce se détermine d’après l’ordre des inscriptions.
clientèle, l’enseigne, l’organisation commerciale, les marques, le Les créanciers inscrits le même jour exercent, en concurrence, un
droit au bail, le mobilier de magasin et l’outillage, le tout sauf stipu- gage de la même date, sans distinction entre l’inscription du matin
lation contraire. et celle du soir, quand même cette différence serait marquée par le
Il peut comprendre les marchandises en stock, à concurrence de fonctionnaire chargé du service des inscriptions.]
50 % de leur valeur.]
Art. 7. [Décr. du 21 juin 1937, art. 7. — Les questions d’ordre sont
[O.-L. 66-96 du 14 mars 1966, art. 150. — Il peut comprendre aussi portées devant les tribunaux en suivant les règles ordinaires de pro-
des bateaux et embarcations à conditions que 1°) ceux-ci ne soient cédure. Le juge-président du tribunal de première instance peut tou-
pas immatriculés, 2°) qu’ils soient spécifiquement attachés au servi- tefois, après la liquidation du gage, ordonner la convocation des
ce du fonds et 3°) qu’ils soient spécialement identifiés.] créanciers qui se seront fait connaître afin d’amener entre eux un ar-
rangement sur la distribution du prix.]
Art. 3. [Décr. du 21 juin 1937, art. 3. — Le gage est constitué par
acte authentique ou sous seing privé.] Art. 8. [Décr. du 21 juin 1937, art. 8. — Le gage sur fonds de com-
Art. 4. [Décr. du 21 juin 1937, art. 4. — L’acte de gage est rendu pu- merce n’est valable que s’il est consenti aux établissements de crédit
blic par l’inscription qui en est faite dans un registre tenu à cet effet. de droit public habilités à cet effet par des dispositions légales ou ré-
Des extraits du registre sont délivrés à tout requérant. glementaires qui leur sont particulières, aux banques, ainsi qu’aux
établissements de crédit agréés à cette fin par la Banque Centrale du
Le gouverneur général règle tout ce qui a trait à la bonne marche du Congo belge et du Ruanda-Urundi.
service. Il fixe les frais à percevoir pour l’inscription et pour les ex-
traits. Le commissaire provincial désigne le fonctionnaire chargé du Le gouverneur général détermine les conditions de l’agréation des
service des inscriptions. établissements de crédit.]

Pour opérer l’inscription, le créancier présente, soit par lui-même, Art. 9. [Décr. du 21 juin 1937, art. 9. — L’inscription conserve le
soit par un tiers, au fonctionnaire chargé du service des inscriptions, gage pendant dix ans.]
une expédition de l’acte de gage, si celui-ci est authentique, ou l’un
Art. 10. [Décr. du 21 juin 1937, art. 10. — Le créancier gagiste dont
des doubles, s’il est sous seing privé. Il y joint deux bordereaux dont
la créance est inscrite comme produisant des intérêts ou des arréra-
l’un peut être porté sur l’expédition du titre.
ges a droit d’être colloqué, pour ces intérêts et ces arrérages, au
Les bordereaux contiennent: même rang que pour son capital, mais pour trois années seulement

24 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Fonds de commerce
19 janvier 1960. – ARRÊTÉ ROYAL

sans préjudice des inscriptions particulières à prendre, portant rang Ladite ordonnance devient définitive et en dernier ressort si, dans les
à partir de leur date, pour les autres intérêts ou arrérages.] cinq jours de cette signification, le débiteur n’y forme opposition
avec assignation devant le tribunal de première instance.
Art. 11. [Décr. du 21 juin 1937, art. 11. — La clause d’interdiction
de cession de bail n’est pas opposable au créancier gagiste ou à ses Le délai pour interjeter appel du jugement rendu sur cette opposi-
ayants droit continuant dans l’immeuble loué, le même commerce tion est de huit jours.]
et le garnissant de meubles suffisants.]
Art. 16. [Décr. du 21 juin 1937, art. 16. — Les délais prévus ci-des-
Art. 12. [Décr. du 21 juin 1937, art. 12. — Le créancier au bénéficie sus sont augmentés des délais de distance.
duquel un fonds de commerce a été donné en gage peut, simultané-
La mise en demeure et les significations peuvent être faites soit par
ment avec la mise en demeure faite à l’emprunteur et au tiers
exploit d’huissier soit sous la forme d’une lettre à laquelle est an-
bailleur de gage s’il y en a un, et sans permission du juge, faire saisir,
nexée copie du document à signifier.
pour sûreté des sommes qui lui sont dues, tous les éléments consti-
tutifs du fonds de commerce donné en gage. La lettre est dressée en double; un des doubles avec l’annexe est re-
mis à découvert au destinataire ou à son domicile contre un accusé
Il peut aussi saisir les matières premières, matériel et outillage, lors-
de réception porté sur l’autre double.
qu’ils ont été déplacés sans son consentement; il conserve sur eux
son privilège, pourvu qu’il en ait fait la revendication dans un délai En cas de refus de recevoir la lettre ou d’impossibilité d’obtenir un
de six mois. accusé de réception, procès-verbal en est dressé. Ce document tient
lieu de notification s’il est signé par l’agent européen chargé de la re-
L’acquéreur de bonne foi peut cependant invoquer le bénéfice de mise ou s’il porte l’affirmation de sa véracité de deux personnes de
l’article 658 du Code civil, Livre III. race blanche.]
Le saisi peut toujours être constitué gardien. Art. 17. [Décr. du 21 juin 1937, art. 17. — En cas de liquidation d’un
Il ne peut être procédé à la vente sur les saisies opérées en vertu des gage sur fonds de commerce, par suite de saisie ou selon les forma-
dispositions précédentes qu’après qu’elles auront été déclarées vala- lités prévues aux articles 14, 15 et 16 ci-dessus, les créanciers gagiste
bles par le juge du tribunal de première instance, sur requête du au profit desquels une inscription a été régulièrement prise, partici-
créancier poursuivant. Il est procédé, en suite de cette requête, com- pent de plein droit à la distribution des deniers.]
me prévu aux articles 14, 15 et 16.] Art. 18. [Décr. du 21 juin 1937, art. 18. — Celui qui diminue fraudu-
Art. 13. [Décr. du 21 juin 1937, art. 13. — Les inscriptions sont leusement la consistance du fonds de commerce qu’il a donné en
rayées totalement ou partiellement, du consentement du créancier gage est puni d’un mois à deux ans de servitude pénale et d’une
ayant capacité à cet effet, ou en vertu d’un jugement passé en force amende de 100 à 10.000 francs ou d’une de ces peines seulement.]
de chose jugée ou déclaré exécutoire nonobstant opposition ou ap- Art. 19. [Décr. du 21 juin 1937, art. 19. — Les inscriptions existan-
pel. tes à la date où le présent décret entrera en vigueur cesseront, à dé-
La radiation totale ou partielle est mentionnée sur le bordereau con- faut de renouvellement, de produire leurs effets à l’expiration du dé-
servé au bureau des inscriptions. lai de trois ans prévu par l’article 9 du décret du 12 janvier 1920 sur
le gage du fonds de commerce l’escompte et le gage de la facture
Ceux qui requièrent la radiation ou la réduction doivent, si elle a été commerciale.]
décidée par l’accord des parties, déposer au bureau des inscriptions
une expédition de l’acte portant consentement, s’il est authentique,
ou l’un des doubles, s’il est sous seing privé. Dans ce cas, ils doivent CHAPITRE II
présenter aussi le bordereau d’inscription du gage.
DE L’ESCOMPTE ET DU GAGE DE LA FACTURE
La radiation ou la réduction en vertu d’un jugement a lieu sur la pro-
duction d’une expédition de celui-ci.] Art. 20. [Décr. du 12 janvier 1920, art. 14. — Le droit à l’encaisse-
ment du prix de vente de produits manufacturés ou d’autres mar-
Art. 14. [Décr. du 21 juin 1937, art. 14. — À défaut de paiement à chandises peut être cédé ou donné en gage par endossement de la
l’échéance de la créance garantie par le gage, le créancier peut, facture, dûment signée par le vendeur.]
après une mise en demeure signifiée au débiteur et au tiers bailleur
de gage, s’il y en a un, et en s’adressant par requête au juge du tribu- [Décr. du 24 mai 1959, art. 2. — L’endossement doit, à peine de nul-
nal de première instance du ressort dans lequel le fonds de commer- lité:
ce est situé, obtenir l’autorisation de faire vendre le gage en bloc ou
a) mentionner le nom de l’endossataire;
en détail, soit publiquement, soit de gré à gré, au choix du juge et par
la personne qu’il désignera.] b) être daté et signé par l’endosseur;
Art. 15. [Décr. du 21 juin 1937, art. 15. — Il n’est statué sur cette re- c) spécifier s’il emporte cession ou mise en gage.]
quête que deux jours après qu’elle a été signifiée au débiteur avec in-
vitation à faire, dans l’intervalle, parvenir au juge ses observations Art. 21. [Décr. du 24 mai 1959, art. 3. — L’endossement n’est vala-
s’il y échet. ble que s’il est fait un profit d’un établissement de crédit de droit pu-
blic habilité à cet effet par des dispositions légales ou réglementaires
L’ordonnance ainsi obtenue n’est exécutoire qu’après avoir été si- qui lui sont particulières, d’une banque ou d’un établissement de
gnifiée au débiteur et au tiers bailleur de gage, s’il y en a un, avec in- crédit qui a été agréé à cette fin par la Banque Centrale du Congo Bel-
dication du jour, de l’heure et du lieu de vente. ge et du Ruanda-Urundi.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 25


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Fonds de commerce
11 mars 1938. – ORDONNANCE

Le gouverneur général détermine les conditions de l’agréation des sort duquel le fonds de commerce est établi, par le fonctionnaire dé-
établissements de crédit.] signé par le chef de province.
Art. 22. [Décr. du 24 mai 1959, art. 4. — La facture peut faire l’objet Ce registre, conforme au modèle annexé à la présente ordonnance,
d’endossements successifs.] est coté et paraphé à chaque page par un juge du tribunal de pre-
mière instance. Le paraphe peut être remplacé par le sceau du tribu-
Art. 23. [Décr. du 12 janvier 1920, art. 16. — Le débiteur qui a reçu
nal.
l’avis de l’endossement ne peut se libérer qu’entre les mains du ces-
sionnaire du prix de vente ou du créancier gagiste.] Art. 2. [Ord. 87-057 du 4 octobre 1987, art. 1er. — Les frais d’ins-
Art. 24. [Décr. du 12 janvier 1920, art. 18. — Celui qui, après avoir cription sont fixés à Z. 2.500,00 (Zaïres deux mille cinq cents).
disposé du prix de vente par endossement, en opère l’encaissement, La délivrance d’extraits du registre est soumis au paiement d’une
est puni d’un mois à deux ans de servitude pénale et d’une amende taxe de Z. 400,00 (Zaïres quatre cents).]
de 25 à 3.000 francs ou d’une de ces peines seulement.]
Art. 3. — L’un des bordereaux présentés avec l’acte de gage par le
Art. 25. [Décr. du 12 janvier 1920. — La peine commuée par l’arti- créancier sera conservé et portera la date, le numéro du volume et le
cle précédent ne sera pas appliquée si le créancier a, avant toutes numéro d’ordre de l’inscription; copie en sera adressée sans frais,
poursuites, versé la somme encaissée au porteur de la facture.] par le fonctionnaire chargé de l’inscription, au chef du services des
affaires économiques du gouvernement général.
Art. 4. — L’ordonnance du 1er septembre 1920, sur l’inscription
des actes de gage du fonds de commerce; l’ordonnance du
11 mars 1938. – ORDONNANCE 40/A. E. – Inscription 10 septembre 1920 du vice-gouverneur général de la province du
des actes et des gages du fonds de commerce. (B.A., 1938, Congo-Kasaï, ainsi que celle du 11 décembre 1920 du vice-gouver-
p. 226) neur général de la province du Katanga, ces deux dernières relatives
à la désignation des fonctionnaires chargés de la tenue du registre
Art. 1er. — L’inscription prévue par l’article 4 du décret du 21 juin des gages du fonds de commerce, sont abrogées.
1937 sur le gage du fonds de commerce, se fait, dans un registre
tenu à cet effet au siège du tribunal de première instance dans le res- (Suivent les annexes.)

26 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Identification nationale
3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Identification nationale

Ord. 73-236 du 13 août 1973 — Numéro d’identification national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27


Arr. interdép. CAB/ENI/048/73 du 20 décembre 1973 — Numéro d’identification national 27 ✫
A.M. 023/CAB/MINEC/98 du 3 octobre 1998 — Numéro d’identification national.
Reconfirmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

13 août 1973. – ORDONNANCE 73-236 portant création – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
d’un numéro d’identification national. (Législation et ré- – Voy. également:
glementation économiques et commerciales, 2 e ed., le Communiqué CAB/ENI/1598/73 relatif au numéro d’identification national
(ANEZA 3/74).
1998, p. 51) le Communiqué du 6 août 1974 relatif au Bureau national d’identification (ANEZA
Art. 1er. — Un numéro d’identification national est attribué par le 14/74).
département de l’Économie nationale à chaque personne physique
ou morale exerçant une activité commerciale, industrielle agricole,
libérale ou de service sur le territoire de la République du Zaïre.
Art. 2. — À compter du 1er janvier 1974, le numéro d’identification 3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 023/CAB/MI-
à l’article 1er ci-dessus sera obligatoirement porté sur toutes les en- NEC/98 portant reconfirmation ou octroi du numéro
têtes de lettres et factures, sur tous les reçus et quittances délivrés d’identification national. (Ministère de l’Économie)
par les personnes physiques ou morales concernées. Il sera égale- – Cet acte n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
ment reproduit à la suite du nom ou de la raison sociale sur toutes
les déclarations, accises et autres pièces produits, émis ou passés par Art. 1er. — L’octroi du numéro d’identification national est soumis
lesdites personnes physiques ou morales dans leurs relations avec au payement d’une taxe de 500 FC pour les personnes morales, et de
les services et entreprises des secteurs publics et privés. 250 FC pour les personnes physiques.
– Texte conforme à la source disponible, il convient de lire «actes».
Art. 2. — Toute personne physique ou morale exerçant une activité
Art. 3. — Le non respect des prescriptions fixées par l’article 2 ci- commerciale, industrielle, agricole, libérale ou de service est tenue
dessus donnera lieu à l’application d’une amende fiscale de cin- d’obtenir un numéro d’identification national.
quante à cinq cents zaïres.
Art. 3. — Toute personne physique ou morale ayant obtenu un nu-
Art. 4. — Le montant de l’amende prévue à l’article 3 ci-dessus est méro d’identification national avant le 1er février 1998 est tenue de
fixé par le commissaire d’État aux Finances, soit sur sa propre initia- le reconfirmer. La reconfirmation du numéro d’identification natio-
tive, soit sur proposition du commissaire d’État à l’Économie natio- nal est soumise au paiement d’une redevance de 100 FC pour les
nale ou du commissaire d’État au Commerce. personnes physiques et de 250 FC pour les personnes morales.
Elle est mise en recouvrement par voie de rôle, conformément aux Art. 4. — La demande de reconfirmation est soumise au payement
dispositions prévues au chapitre II du titre V de l’ordonnance-loi d’une redevance de reconfirmation de 250 FC pour les personnes
69-009 du 10 février 1969 relative aux contributions cédulaires sur morales et de 150 FC pour les personnes physiques.
les revenus.
Art. 5. — Un délai de 12 mois est accordé pour la reconfirmation
Art. 5. — Les mesures d’application relatives à la présente ordon- du numéro d’identification national sur toute l’étendue de la Répu-
nance-loi sont fixées par arrêtés conjoints ou séparés suivant le cas, blique démocratique du Congo.
du commissaire d’État aux Finances, du commissaire d’État à l’Éco-
nomie nationale et du commissaire d’État au Commerce. Art. 6. — L’absence du numéro d’identification national ou sa non-
reconfirmation est punie d’une amende égale à dix fois le montant
Art. 6. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à le jour de de la redevance.
sa signature.
Art. 7. — La non-publicité du numéro d’identification national tel-
le que stipulé par l’ordonnance 73-236 du 13 août 1973 est punie
d’une amende de 200 FC à 500 FC.

20 décembre 1973. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL Art. 8. — Les montants énoncés dans le présent arrêté le sont en
francs congolais constants à la date de la signature du présent arrêté.
CAB/ENI/048/73 relatif au numéro d’identification na-
tional. (ANEZA 10/74) Art. 9. — Le secrétaire général à l’Économie est chargé de l’exécu-
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 27


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Livres de commerce
31 juillet 1912. – DÉCRET

Livres de commerce

31 juillet 1912. – DÉCRET – L i v r e s d e c o m m e r c e . Art. 4. — Les commerçants ont l’obligation de conserver pendant
(B.O. 1912, p. 726) dix ans leurs livres de commerce, leurs inventaires et leurs corres-
pondances commerciales.
Art. 1er. [Décr. du 20 avril 1935. — Tout commerçant doit tenir des
livres et y indiquer, d’après les principes d’une comptabilité réguliè- Art. 5. — Les livres de commerce régulièrement tenus et les corres-
re, l’état de ses opérations commerciales et sa situation de fortune. pondances régulièrement classées peuvent être admis par le juge à
titre de preuve, entre commerçants, des faits de commerce.
Ces livres devront être écrits dans l’une des langues suivantes: fran-
çais, néerlandais, allemand, anglais, espagnol, italien et portugais, Art. 6. — Au cours d’une contestation, le tribunal peut d’office ou
ou dans l’une des langues indigènes qui seront déterminées par le sur requête ordonner la production des livres de commerce, des in-
gouverneur général. ventaires et des correspondances, pour en extraire soit par lui-mê-
Le commerçant est tenu de garder copie des lettres et des télégram- me, soit par une personne par lui désignée, ce qui concerne le diffé-
mes commerciaux qu’il envoie, de conserver les lettres et télégram- rend.
mes commerciaux qu’il reçoit et de classer régulièrement toutes ses
Art. 7. — Si une partie refuse de représenter ses livres, inventaires
correspondances.]
ou correspondances, auxquels on offre d’ajouter foi, le juge peut dé-
Art. 2. — Il est tenu de faire, au début de son commerce, et ensuite, férer le serment à l’autre partie.
d’année en année, un inventaire de ses effets mobiliers et immobi-
liers, de ses dettes actives et passives. L’inventaire est signé par le Art. 8. — La communication des livres, inventaires et correspon-
commerçant. S’il existe plusieurs associés personnellement respon- dances ne peut être ordonnée en justice que dans les affaires de suc-
sables, l’inventaire doit être signé par tous les associés. cession, communauté, partage de société et en cas de faillite.

L’inventaire est inscrit, année par année, sur un registre à ce destiné Dans les sociétés en nom collectif et en commandite simple ainsi
ou sera rédigé chaque fois par acte séparé. En ce dernier cas, les in- que dans les associations commerciales, le droit d’obtenir communi-
ventaires doivent être classés, réunis et conservés. cations de livres, inventaires et correspondances sans déplacement,
appartient, pendant la durée de la société, à tous les associés, sauf
Art. 3. — Les livres doivent être reliés et cotés par feuillets ou par convention contraire.
pages à l’aide de numéros d’ordre. Ils doivent être tenus par ordre de
date, sans blancs, lacunes ni transports en marge. Art. 8bis. [Abrogé par Décr. du 20 avril 1935.]

28 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Lois particulières sur le commerce
5 janvier 1973. – LOI PARTICULIÈRE

Lois particulières sur le commerce

L. 73-009 du 5 janvier 1973 — Loi particulière sur le commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29


Arr. dép. 015/CAB/004/73 du 7 septembre 1973 — Loi particulière sur le commerce.
Mesures d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Arr. dép. 015/CAB/006/73 du 30 novembre 1973 — Loi particulière sur le commerce.
Mesures d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
A.M. 009/CAB/MCE/95 du 6 novembre 1995 — Loi particulière sur le commerce. Mesures
d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

5 janvier 1973. – LOI PARTICULIÈRE 73-009 sur le com- b) pour les étrangers, personnes physiques, avoir séjourné cinq ans
merce. (J.O.Z., no5, 1er mars 1973, p. 280) au Zaïre d’une manière ininterrompue.

TITRE 1er
26 septembre 1973. – ORDONNANCE 73-292 fixant le mon-
DE L’EXERCICE DU COMMERCE tant du cautionnement prévu par l’article 3 de la loi 73-009 du
EN GÉNÉRAL 5 janvier 1973 sur le commerce. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1974,
p. 25)
Art. 1er. — Les activités commerciales prévues à l’article 5 de la Art. 1er. — Le montant du cautionnement prévu à l’article 3, secundo, a)
présente loi sont exclusivement réservées aux Zaïrois. de la loi 73-009 du 5 janvier 1973 sur le commerce est fixé à vingt-cinq mille
Aux termes de la présente loi, sont zaïroises les personnes physiques zaïres.
de nationalité zaïroise ainsi que les sociétés de droit zaïrois dont le Art. 2. — Le commissaire d’État au commerce est chargé de l’exécution de
capital appartient en totalité aux Zaïrois. la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Art. 2. — Toutefois, par dérogation aux dispositions de l’article 1er


ci-dessus, le président de la République peut, par voie d’ordonnance,
autoriser les étrangers, personnes physiques ou morales, et les socié- Art. 4. — Les intérêts éventuels produits par le cautionnement ne
tés zaïroises prévues par les ordonnances-lois 66-260 de 21 avril sont pas frappés par l’indisponibilité.
1966 et 69-016 du 21 janvier 1969, remplissant les conditions pres- Le cautionnement est affecté par privilège au paiement de ces créan-
crites par la présente loi, à exercer les activités commerciales qu’il ces de l’État, aux autres charges sociales et au remboursement des
détermine. prêts consentis par les établissements des crédits établis au Zaïre.
Art. 3. — Outre les conditions prévues par le décret du 6 mars 1951 En cas de cessation définitive d’activités, ce cautionnement est rem-
portant institution du registre de commerce, tel que modifié à ce boursable sur présentation d’un certificat de libération délivré par le
jour, les ordonnances-lois 66-260 du 21 avril 1966, subordonnant à commissaire d’État ayant le commerce dans ses attributions, confor-
des garanties financières l’immatriculation au registre de commerce mément aux modalités que celui-ci aura arrêtées à cette fin.
des étrangers, les sociétés étrangères et de certaines sociétés zaïroi-
ses, et 69-016 du 21 janvier 1969, portant mesures d’exécution de
l’ordonnance-loi 66-260 du 21 avril 1966 susmentionnée, nul ne
peut exercer l’une quelconque des activités commerciales prévues à TITRE II
l’article 5 de la présente loi s’il ne remplit les conditions ci-après:
DES CATÉGORIES
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «des sociétés».
DES ACTIVITÉS COMMERCIALES
1. Se conformer aux conditions exigées par les lois et règlements
pour l’exercice de chaque activité commerciale; Art. 5. — Les activités commerciales se répartissent en:
2. Pour les étrangers, les sociétés étrangères et les sociétés zaïroises 1. commerce d’importation;
visées par les ordonnances-lois 66-260 du 21 avril 1966 et 69-016
2. commerce d’exportation;
du 21 janvier 1969;
3. commerce de transit;
a) avoir ouvert dans une banque zaïroise un compte indisponible
dont le montant sera déterminé par le président de la République à 4. commerce de gros;
titre de cautionnement, sous le contrôle de la banque du Zaïre.
5. commerce de demi-gros;
Le numéraire ayant servi à la constitution de ce cautionnement doit
6. commerce de détail;
avoir été obtenu à la suite d’une cession de devises convertibles à
une banque zaïroise agréée; 7. services réputés commerciaux par la loi.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 29


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Lois particulières sur le commerce
5 janvier 1973. – LOI PARTICULIÈRE

TITRE III Art. 15. — Les frais de transport sont également payables directe-
ment au transporteur et dans la devise de son choix.
DU COMMERCE INTÉRIEUR
Le règlement se fait directement par l’importateur.
Art. 6. — Constituent le commerce intérieur, les activités commer-
Art. 16. — L’assurance-transport des marchandises et produits im-
ciales figurant aux 4°, 5°, 6° et 7° de l’article 5 ci-dessus.
portés au Zaïre ou exportés du Zaïre est souscrite dans la devise du
Art. 7. — Il n’est pas incompatible d’exercer à la fois le commerce pays de l’importateur et est payable par ce dernier.
de gros, de demi-gros et ou de détail.
Elle est, cependant, souscrite en monnaies étrangères et le transfert
Néanmoins, il est interdit de cumuler les marges bénéficiaires. de ces monnaies est autorisé lorsque le fournisseur a souscrit lui-
même cette assurance et qu’elle couvre des marchandises et pro-
Art. 8. — Le commerce ambulant par voie terrestre, fluviale, lacus- duits livrés à l’appui d’un crédit extérieur s’inscrivant dans le cadre
tre ou aérienne et le transport rémunéré des personnes par véhicu- de la modalité de paiement «l’arrivée».
les automobiles sont assimilés au commerce de détail.
Art. 17. — La banque du Zaïre doit, dans l’exercice des prérogati-
ves que lui confère l’article 12 ci-dessus, informer régulièrement les
départements du Commerce et de l’Économie pour leur permettre
d’adapter en conséquence la politique commerciale du pays.
TITRE IV
DU COMMERCE EXTÉRIEUR Art. 18. — Sauf dérogation accordée par la banque du Zaïre, il est
interdit d’avoir des bureaux ou des représentations à l’étranger.
Art. 9. — Constituent le commerce extérieur, les activités commer- Art. 19. — À moins qu’il y ait un contrat avec clause d’exclusivité,
ciales figurant aux 1°, 2° et 3° de l’article 5 ci-dessus. les marchandises et produits à importer au Zaïre doivent être com-
mandés directement à l’usine de fabrication ou de production.
Art. 10. — Le commerce d’importation et celui d’exportation sont
considérés comme commerce de gros. En cas de contrat avec clause d’exclusivité, la commande devra se
faire auprès du concessionnaire établi dans le pays où sont fabriqués
Art. 11. — Le commissaire d’État ayant le commerce dans ses attri- lesdits marchandises et produits.
butions réglemente l’exercice du commerce d’importation, d’expor-
tation et de transit. Art. 20. — Sauf exception instituée par voie réglementaire, le con-
trôle, au lieu d’embarquement à l’étranger, de la quantité, de la qua-
Art. 12. — Le pouvoir de réglementer les opérations de change ap- lité et des prix de marchandises et produits expédiés à destination
partient à la banque du Zaïre qui l’exerce conformément à l’ordon- du Zaïre est facultatif.
nance-loi 67-272 du 23 juin 1967.

Elle soumet à son autorisation et à son contrôle l’importation, l’ex-


portation et le transit des marchandises, des biens et valeurs quel-
TITRE V
conques.
DES SANCTIONS
Art. 13. — Le commissaire d’État ayant le commerce extérieur
dans ses attributions peut limiter ou interdire l’exportation d’un pro-
Art. 21. — Sera punie d’une amende de 50 à 1.000 zaïres, toute
duit lorsque les besoins d’approvisionnement du pays l’exigent.
personne qui, même inscrite au registre de commerce, exerce les ac-
De même, il est habilité à prendre des mesures restrictives, à prohi- tivités commerciales, sans avoir rempli les conditions prévues à l’ar-
ber l’importation, l’introduction et la circulation en république du ticle 3 de la présente loi.
Zaïre de certains produits jugés dangereux pour la santé ou portant
L’amende sera de 1.000 à 5.000 zaïres à l’égard de toute personne vi-
atteinte aux bonnes mœurs.
sée par le 2° de l’article trois de la présente loi, qui exerce les activités
Art. 14. — Les importations et exportations effectuées par les im- commerciales sans remplir les conditions prévues par ces alinéas.
portateurs et exportateurs installés au Zaïre, de même que les paie- Art. 22. — Les infractions aux dispositions des articles 6, 9, 17 et 18
ments auxquels ces opérations donnent lieu doivent s’effectuer di- de la présente loi seront punies d’une amende allant de 100 à
rectement entre fournisseurs fabricants établis à l’étranger et impor- 5.000 zaïres et d’une pleine de servitude pénale ne dépassant pas un
tateurs établis au Zaïre ou entre exportateurs établis au Zaïre et des- an, ou d’une de ces peines seulement.
tinataires finals établis à l’étranger, dans les monnaies convertibles
de leur choix. En cas de récidive, le délinquant sera puni d’une amende minimum
de 500 zaïres et d’une peine de servitude pénale de deux ans fermes.
Toutefois, le paiement des frais de financement à l’étranger des im-
portations peut être autorisé sur présentation à la banque zaïroise Art. 23. — Dans tous les cas prévus par le présent titre, le tribunal
agréée du décompte de ces frais établi par son correspondant ban- prononcera en outre l’interdiction d’exercer le commerce au Zaïre,
quier étranger qui fait le financement. et, éventuellement, la radiation du registre de commerce.

La banque du Zaïre se charge, en ce qui la concerne, d’appliquer ces À l’égard des nationaux, l’interdiction et la radiation peuvent être
mesures. remplacées par la suspension.

30 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Lois particulières sur le commerce
30 novembre 1973. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

TITRE VI Art. 4. — Les marchandises qui ne sont pas commercialisées à l’ex-


DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES portation par le producteur étranger, peuvent être importées dans
les conditions similaires à celles fixées aux articles 1er et 2 ci-dessus,
l’organisme commercialisateur reconnu étant assimilé dans ce cas
Art. 24. — En attendant l’octroi de la dérogation prévue à
au producteur.
l’article 2 ci-dessus, les étrangers, personnes physiques ou morales
et les sociétés zaïroises prévues par les ordonnances-lois 66-260 du Art. 5. — Toutes les importations effectuées dans les conditions
21 avril 1966 et 69-016 du 21 janvier 1969, installés au Zaïre à la fixées à l’article 4 ci-dessus doivent être appuyées d’un document
date de l’entrée en vigueur de la présente loi et y exerçant l’une des émanant des autorités économiques du pays d’origine. Ce docu-
activités visées à l’article 5 susmentionné, sont tenus de poursuivre ment attestera que les conditions de l’article 4 sont remplies.
ces activités.
Art. 6. — Les dispositions des articles 4 et 5 ci-avant impliquent
Sans préjudice des sanctions prévues par les dispositions légales et que les représentations exclusives accordées par un producteur
réglementaires en vigueur, tout étranger qui contrevient aux dispo- étranger doivent concerner la totalité de sa commercialisation à l’ex-
sitions de l’alinéa précédent sera puni d’une servitude pénale de portation. Il ne peut donc être admis de représentations attribuées à
6 mois à deux ans et d’une amende de 5.000 à 10.000 zaïres ou des personnes morales ou physiques établies à l’étranger pour des
d’une de ces peines seulement. fournitures qui s’adresseraient exclusivement au Zaïre ou à quel-
ques autres pays.
Art. 25. — Les dispositions législatives et réglementaires contraires
à la présente loi sont abrogées. Art. 7. — En application de l’article 18 de la loi, des autorisations
particulières peuvent être délivrées par la banque du Zaïre à titre de
Art. 26. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul-
dérogation aux articles 1er à 6 ci-dessus.
gation.
Art. 8. — Une dérogation générale aux articles 1er à 6 est accordée
La présente loi sera exécutée comme loi de l’État.
pour les opérations ayant fait l’objet de l’enregistrement ou de la va-
lidation de déclaration et licences d’importation modèle «1» avant la
date du présent arrêté.
Art. 9. — Les frais de transport des marchandises importées sont
7 septembre 1973. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL payables aux transporteurs.
015/CAB/004/73 portant mesures d’exécution de la loi
particulière sur le commerce. (J.O.Z., no22, 11 novembre Pour l’application de cette disposition, les transitaires sont assimilés
1973, p. 1890) aux transporteurs.

Art. 1er. — Le commerce d’importation visé à l’article 4 de la loi est Art. 10. — Les avoirs destinés à constituer cautionnement, en ap-
plication de l’article 3 de la loi, s’inscrivent dans des comptes en
autorisé pour tous les importateurs immatriculés à la banque du Zaï-
monnaie étrangère ou dans des comptes convertibles en zaïres.
re, s’il s’effectue sans l’intervention de tiers à l’étranger.
Art. 2. — L’article 1er du présent arrêté implique que ce commerce Art. 11. — Les intérêts éventuels sur ces avoirs peuvent être trans-
férés aux conditions fixées par la banque du Zaïre, mais exclusive-
se fait dans le respect des conditions suivantes:
ment pour les avoirs inscrits en comptes convertibles en zaïres.
a) la commande est passée directement au producteur étranger par
l’importateur zaïrois;
Art. 12. — Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont
punies des peines prévues par la loi particulière sur le commerce
b) le contrat de fourniture comporte une garantie de bonne fin émi- 73-009 du 5 janvier 1973.
se par le producteur étranger;
Art. 13. — Le présent arrêté entre en vigueur le 7 septembre 1973.
c) la facturation du producteur étranger s’effectue directement à
l’importateur zaïrois;
d) la facturation aux prix réels d’exportation du producteur étranger
est nette: tout rabais, commission, ou autre ristourne doit être au bé- 30 novembre 1973. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL
néfice exclusif du Zaïre et doit apparaître sur le document commer- 015/CAB/006/73 portant mesures d’exécution de la loi
cial négocié officiellement; particulière sur le commerce 73-009 du 5 janvier 1973.
e) la fourniture est faite directement par le producteur à destination (Législation et réglementation économiques et commer-
de l’importateur zaïrois; ciales, 2e ed., 1998, p. 186)
f) le paiement s’effectue directement au producteur ou à l’institution Art. 1er. [Arr. Dép. 015/CAB/008/73 du 10 décembre 1973,
financière qui a financé le paiement au producteur; art. 1er. — Le commerce des produits tant importés que ceux de fa-
brication locale, lorsqu’ils ne sont pas acquis aux fins d’investisse-
g) les dispositions réglementaires de la banque du Zaïre sont appli-
ment ou en vue de servir de matières premières ou approvisionne-
quées.
ment dans un processus de production de biens ou de services, est,
Art. 3. — Le respect des conditions fixées à l’article 2 ci-dessus, par- aux termes de l’article 5 de la loi 73-009 du 5 janvier 1973 particu-
ticulièrement sous c) doit être prouvé à la satisfaction de la banque lière sur le commerce, réservé exclusivement aux Zaïrois, personnes
du Zaïre au moyen de tout document que la banque estimera néces- physiques ou morales au sens du paragraphe 2 de l’article 1er de la
saire. loi particulière sur le commerce.]

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 31


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Lois particulières sur le commerce
6 novembre 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 2. — L’exploitation des stations services d’essence est réservée


exclusivement aux Zaïrois, personnes physiques ou morales au sens
du paragraphe 2 de l’article 1er de la loi particulière sur le commer- 6 novembre 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
ce. 009/CAB/MCE/95 portant exécution de la loi 73-009 du
– Texte conforme à la source disponible.
5 janvier 1973 particulière sur le commerce. (Ministère
du Commerce extérieur)
Art. 3. [Arr. Dép. 015/CAB/008/73 du 10 décembre 1973, – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
art. 1er. — Un délai de trois mois, maximum est accordé, à dater du
1er décembre 1973, aux personnes ou sociétés qui ne sont plus auto- Art. 1er. — L’importation, la détention et la distribution du sel non
risées à exercer les activités visées aux articles 1er et 2 du présente ar- iodé en République du Zaïre sont interdites.
rêté, pour la liquidation de leurs stock.]
Art. 2. — Les infractions au présent arrêté sont punies des peines
Art. 4. — Les infractions au présent arrêté seront punies des sanc- prévues par les articles 21, 22 et 23 de la loi 73-009 du 5 janvier
tions prévues aux articles 21 et 22 de la loi particulière sur le com- 1973 particulière sur le commerce.
merce 73-009 du 5 janvier 1973.
Art. 3. — Le secrétaire général au Commerce extérieur est chargé
Art. 5. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signatu- de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa
re. signature.

32 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Marchés
8 novembre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Marchés

Ord. 41-398 du 24 novembre 1952 — Marchés publics. Police . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33


Arr. dép. 86/0653 du 8 novembre 1986 — Marchés municipaux. Kinshasa. . . . . . . . . . . . . . . 33

24 novembre 1952. – ORDONNANCE 41-398 – Police nière quelconque, au marché public, sera passible d’une amende de
des marchés publics. (B.A., 1952, p. 2520) 200 francs au maximum et d’une servitude pénale qui n’excédera
pas sept jours ou d’une de ces peines seulement.
Art. 1er. — Nul ne peut stationner sur la voie publique pour étaler
ou y vendre des marchandises ou y exercer une industrie quelcon- Art. 9bis. [Ord. 41-393 du 3 décembre 1957. — Les infractions à la
que, qu’aux endroits déterminés par l’administrateur du territoire, et présente ordonnance peuvent être jugées par les juridictions indigè-
aux conditions arrêtées par lui. nes dans les limites de leur compétence.]
Art. 2. — L’administrateur de territoire pourra, dans les localités Art. 10. — L’arrêté du gouverneur général du 23 février 1898 et les
qu’il détermine, créer un ou plusieurs marchés publics et en fixer le ordonnances 49/A.E. du 10 mai 1934 et 71/A.E. du 3 septembre
ou les emplacements. 1934, modifiée par l’ordonnance 41-88 du 7 mars 1950, sont abro-
Il fixe les jours et heures auxquels ces marchés sont autorisés. gés.

Art. 3. — Le gouverneur de province réglementera l’établissement


d’emplacements permanents qui peuvent être prévus à certains
marchés. Il fixera pour ces derniers les tarifs maxima de location; le
montant à percevoir sera annuellement fixé pour chaque marché 8 novembre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL
par l’administrateur de territoire. 86/0653 portant gestion des marchés municipaux de la
Art. 4. — L’administrateur de territoire assure la surveillance et la ville de Kinshasa. (J.O.Z., no7, 1er avril 1987, p. 22)
police du marché. Il veille au maintien de l’ordre, à la liberté et à la Art. 1er. — À l’exception du marché central de Kinshasa, l’organi-
régularité des transactions. Il peut prendre à cet effet des règlements sation et la gestion des autres marchés relèvent de la compétence
de marché dont il fixe la date d’entrée en vigueur. Ces règlements exclusive des autorités municipales.
devront être affichés dans la localité où se tient le marché.
Art. 2. — Les administrateurs de marchés, réputés démissionnai-
Art. 5. — L’administrateur de territoire ou ses délégués: res, doivent procéder à la remise et reprise avec les autorités de leurs
1° fait expulser ou arrêter ceux qui causent du désordre au marché; zones respectives.
2° prend toutes mesures utiles pour assurer la protection des ven- Art. 3. — Les administrateurs des marchés et leurs collaborateurs
deurs se rendant au marché. sont nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le pré-
sident du comité populaire et commissaire de zone, après avis con-
Art. 6. — En cas d’épidémie, l’administrateur de territoire peut in-
forme du comité populaire de zone.
terdire les marchés, conformément aux dispositions sur l’hygiène
publique. Art. 4. — Le président du comité populaire de zone et commissaire
Art. 7. — L’administrateur de territoire peut interdire, là où il existe de zone doit faire rapport de la gestion des marchés à chaque ses-
un marché public, dans un rayon qu’il détermine, d’étaler, de ven- sion ordinaire du conseil de zone.
dre, d’acheter ou d’échanger sur la voie publique les produits indi- Art. 5. — Toutes dispositions contraires aux présent arrêté sont
gènes faisant l’objet de transactions sur le marché. abrogées.
Art. 8. — Les vendeurs sont tenus, le marché terminé, de remettre
Art. 6. — Le secrétaire général au département de l’Administration
en état de propreté l’emplacement qu’ils ont occupé.
du territoire et de la Décentralisation et le président régional du
Art. 9. — Quiconque aura contrevenu aux dispositions de la pré- Mouvement populaire de la révolution et gouverneur de la ville de
sente ordonnance ou de ses mesures d’exécution, aura porté des en- Kinshasa sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
traves à la liberté des transactions ou causé des troubles, d’une ma- du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 33


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Petit commerce
8 août 1990. – ORDONNANCE-LOI

Petit commerce

O.-L. 90-046 du 8 août 1990 — Petit commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34


Ord. 90-161 du 8 août 1990 — Petit commerce. Mesures d'exécution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

8 août 1990. – ORDONNANCE-LOI 90-046 portant régle- TITRE II


mentation du petit commerce. (Présidence de la Républi- EXEMPTIONS
que)
– Cette ordonnance-loi n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Art. 5. — Sont exemptés de la patente, les petits cultivateurs et pe-
tits éleveurs qui, occasionnellement, aux jours fixés par l’autorité lo-
cale, viennent vendre sur les marchés publics les produits de leurs
cultures vivrières, de leur pêche, de leur élevage ou de la cueillette.
TITRE Ier
Sont également dispensés de la patente les petits marchands ambu-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES lants de produits de consommation courante tels que cacahuètes, ci-
garettes portées en main, les cireurs de chaussures, les vendeurs de
Art. 1er. — Par dérogation aux dispositions du décret 6 mars 1951 journaux à la criée ainsi que tous les petits vendeurs à domicile dont
portant institution du registre du commerce, l’exercice du petit com- les recettes mensuelles n’excèdent pas dix mille zaïres.
merce n’est subordonné qu’à la détention d’une patente.

Sous réserve des prescriptions reprises ci-dessous, l’exercice du petit TITRE III
commerce n’est pas soumis non plus à l’obligation de tenir l’ensem-
DÉLIVRANCE ET VALIDITÉ DE LA PATENTE
ble des livres du commerce prévus par le décret du 31 juillet 1912 re-
latif aux livres de commerce.
Art. 6. — La patente est délivrée selon le cas par le gouverneur, par
Art. 2. — Le commerçant qui, dans le cadre d’une seule et même le commissaire urbain, par le commissaire de zone rurale ou par leur
entreprise ou d’entreprises différentes, exerce simultanément deux délégué suivant qu’elle est demandée pour le ressort de la ville de
ou plusieurs activités devant être couvertes par une patente, doit Kinshasa, pour celui des autres villes ou pour celui d’une zone rura-
être muni d’une patente pour chacune de ses activités. le.
La patente est nominative et personnelle. Elle est réservée aux per-
Art. 3. — Au sens de la présente ordonnance-loi, on entend par pe- sonnes physiques. Elle ne peut être cédée ni prêtée.
tit commerce, le commerce effectué par la vente des marchandises
en petites quantités et dont la valeur globale mensuelle n’excède pas Art. 7. — La patente mentionne les noms, domicile et nationalité
quatre cent mille zaïres. du titulaire ainsi que la zone où il fait le petit commerce, la raison so-
ciale sous laquelle il agit et la nature de ses opérations.
Sont assimilées au petit commerce et soumises aux dispositions de
Ces mentions sont en outre reproduites dans un registre ad hoc tenu
la présente ordonnance-loi, les entreprises artisanales dont le chiffre
par l’autorité habilitée à délivrer la patente ou son délégué. La con-
d’affaires mensuel ne dépasse pas quatre cent mille zaïres ainsi que
sultation de ce registre peut être demandée par toute personne inté-
les prestations de services dans la mesure où le chiffre d’affaires
ressée.
mensuel n’est pas supérieur à deux cent mille zaïres.
Art. 8. — La patente n’est valable que pour la circonscription admi-
Art. 4. — Ne peut obtenir la patente que celui qui remplit les con- nistrative et pour l’activité pour lesquelles elle a été délivrée.
ditions suivantes:
La validité des patentes expire uniformément le 31 décembre de
1°) être de nationalité zaïroise; chaque année. Elles doivent être renouvelées au plus tard le
31 janvier de l’année suivante.
2°) n’être ni magistrat, ni agent des services publics ou para-étati-
ques, ni épouse ou un intermédiaire de l’une de ces personnes;
Art. 9. — L’autorité habilitée à délivrer la patente doit transmettre
chaque année la liste complète des commerçants ayant tenu ou re-
– Texte conforme à la source disponible. nouvelé leur patente dans sa circonscription administrative:

3°) n’avoir pas été condamné depuis moins de trois ans du chef de 1°) au ministre des Finances;
vol, abus de confiance, tromperie, escroquerie, faux en écriture et 2°) au ministre de l’Industrie, Commerce et Artisanat;
usage de faux, vente illégale de boissons alcooliques, détention de
chanvre, hausse illicite de prix ou non affichage de prix, à une peine 3°) au greffier du tribunal de grande instance du ressort;
de servitude pénale principale de trois mois ou plus. 4°) au délégué régional de l’Office de promotion des petites et
moyennes entreprises.
La délivrance de la patente pourra être subordonnée à la présenta-
tion par le demandeur, de l’extrait de son casier judiciaire. 5°) à la Direction générale des Contributions

34 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Petit commerce
8 août 1990. – ORDONNANCE

TITRE IV des petites et moyennes entreprises, le procureur de la République,


les ministres des Finances et de l’Industrie, Commerce et Artisanat
TAXE ANNUELLE
ou le directeur général des Contributions.
Art. 10. — La délivrance de la patente est subordonnée au paie- Art. 16. — Quiconque aura vendu ou exposé en vente des mar-
ment d’une taxe annuelle dont le montant ne peut être inférieur à chandises, exploité une entreprise artisanale ou presté des services
cinq mille zaïres. visés par la présente ordonnance-loi sans être muni d’une patente
en cours de validité sera puni d’une servitude pénale de six mois au
Le président de la République peut, par voie d’ordonnance, autori-
maximum et d’une amende de vingt-cinq mille zaïres au maximum
ser les ministres de l’Administration du territoire et de la Décentrali-
ou de l’une de ces peines seulement.
sation, des Finances ainsi que de l’Industrie, Commerce et Artisanat
à fixer les taux de la taxe de la patente suivant les catégories d’acti-
vités qu’ils déterminent.
La taxe est due intégralement pour l’année au cours de laquelle la TITRE VI
patente est délivrée. Elle n’est point remboursable. La patente porte DISPOSITIONS TRANSITOIRES,
la mention du paiement de cette taxe et de son montant.
ABROGATOIRES ET FINALES
Art. 11. — Les taux de la patente tels que fixés à l’article 10,
alinéa 2 ci-dessus sont dans chaque cas majorés de 10 % au bénéfice Art. 17. — Dans un délai de trois mois à dater de l’entrée en vi-
de l’Office de promotion des petites et moyennes entreprises en vue gueur de la présente ordonnance-loi, tous les commerçants, artisans
de lui permettre de remplir la mission lui dévolue aux termes de ou prestataires de service concernés sont tenus de se faire patenter
l’article 14 ci-après. conformément aux prescriptions de l’ordonnance-loi susvisée.
Cette majoration est perçue en même temps que la taxe par le comp- Art. 18. — Le président de la République peut, par voie d’ordon-
table public principal. La quittance établie à cet effet ainsi que la pa- nance, autoriser les ministres de l’Administration du territoire et de
tente portent la mention du taux de la majoration susvisée. la Décentralisation, des Finances ainsi que de l’Industrie Commerce
et Artisanat à réajuster les chiffres limites d’application du régime de
Les fonds perçus au titre de cette majoration sont versés chaque an-
la patente et les taux de la taxe annuelle suivant l’évolution de la si-
née à l’Office de promotion des petites et moyennes entreprises.
tuation économique, sociale et monétaire.
Art. 12. — Le paiement de la taxe de la patente dispense le com-
Art. 19. — Sont abrogées, l’ordonnance-loi 79-021 du 2 août
merçant patenté du règlement de toute contribution professionnel-
1979, portant réglementation du petit commerce ainsi que toutes
le sur ses bénéfices, sous réserve qu’il justifie avoir rempli les condi-
les autres dispositions légales et réglementaires antérieures contrai-
tions exigées par la loi au moment de la délivrance de la patente.
res à la présente ordonnance-loi.
Art. 20. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur un mois
après sa promulgation.
TITRE V
CONTRÔLE ET SANCTIONS

Art. 13. — Le commerçant patenté est tenu de présenter sa patente


à la réquisition de tout agent dûment mandaté par les autorités
8 août 1990. – ORDONNANCE 90-161 portant mesures
compétentes. d’exécution de l’ordonnance-loi 90-046 du 8 août 1990
portant réglementation du petit commerce. (Présidence
Art. 14. — L’Office de promotion des petites et moyennes entrepri- de la République)
ses doit veiner à la formation et à la promotion des entreprises, des
– Cette ordonnance-loi n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
commerçants patentés qui lui sont signalés.
Art. 1er. — En application des dispositions des articles 9, alinéa 2,
II prend toutes les mesures utiles en vue de leur apprendre à tenir les
10 et 17 de l’ordonnance-loi 90-046 du 8 août 1990 portant régle-
livres du commerce. Il signale à l’autorité qui a délivré la patente ain-
mentation du petit commerce, les ministres de l’Administration du
si qu’aux ministres des Finances, de l’Industrie, Commerce et Artisa-
territoire et de la Décentralisation, des Finances ainsi que de l’Indus-
nat, au greffier du tribunal de grande instance et à la Direction gé-
trie, Commerce et Artisanat, sont habilités, par voie d’arrêté interdé-
nérale des Contributions toute entreprise qu’il estime ne plus relever
partemental, à:
des dispositions de la présente ordonnance-loi.
– réajuster les chiffres limites d’application du régime de la patente
Art. 15. — Lorsque le titulaire d’une patente a été condamné à suivant l’évolution monétaire;
trois mois de servitude pénale pour l’une des infractions citées à
l’article 4, 3° ci-dessus, le tribunal doit ordonner le retrait de la pa- – fixer et modifier les taux de la taxe annuelle de la patente suivant
tente. les catégories d’activités qu’ils déterminent.
Le retrait de la patente peut également être décidé par l’autorité qui Art. 2. — Les ministres de l’Administration du territoire et de la Dé-
a délivré la patente si son titulaire tombe dans un des cas prévus par centralisation, des Finances ainsi que de l’Industrie, Commerce et
l’article 4, 2° ci-dessus ou s’il refuse de se soumettre au contrôle or- Artisanat sont chargés de l’exécution de la présente ordonnance, qui
ganisé par cette autorité ou par le délégué de l’Office de promotion entre en vigueur un mois après sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 35


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Police du commerce
28 septembre 1983. – ORDONNANCE

Police du commerce

Ord. 83-178 du 28 septembre 1983 — Commission de la police du commerce. Création. . . 36


Arr. interdép. DENI/CAB/06/005/87 du 16 mars 1987 — Police du commerce. Mesures
d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

28 septembre 1983. – ORDONNANCE 83-178 portant Art. 5. — Le secrétariat de la Commission est assuré par un fonc-
création de la Commission de la police du commerce. tionnaire relevant du ministère ayant l’industrie et le commerce
(J.O.Z., no 19, 1er octobre 1983, p. 93) dans ses attributions.

Art. 1er. — Il est créé une Commission de la police du commerce. Art. 6. — La commission se réunit au moins une fois par mois. Elle
rapporte ses constatations, accompagnées de propositions s’il échet,
Art. 2. — La Commission de la police du commerce a pour mission au gouvernement.
de veiller de manière permanente au respect de la législation écono-
mique et commerciale par les opérateurs économiques, qu’ils soient Art. 7. — Les crédits de fonctionnement de la Commission sont ins-
producteurs industriels, producteurs de services ou commerçants crits au budget de fonctionnement du gouvernement, tandis que
grossistes ou détaillants. ceux de la sous-commission sont à la charge de l’entité régionale.

Elle procède ou fait procéder à toutes enquêtes et inspections qu’elle Art. 8. — Le ministre de l’Économie nationale, Industrie et Com-
juge utiles à l’accomplissement de sa mission, fait rapport de ses merce extérieur est chargé de l’exécution de la présente ordonnance
constatations au gouvernement et lui propose les voies et moyens qui entre en vigueur à la date de sa signature.
qu’elle juge appropriés pour assurer le respect des lois et règlements
relatifs au commerce.
Art. 3. — La Commission de la police du commerce est placée sous
la présidence du ministère de l’Économie nationale, Industrie et 16 mars 1987. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL D E -
Commerce extérieur. NI/CAB/06/005/87 portant mesures d’exécution de l’or-
Elle comprend les représentants des ministères, organismes ou ser- donnance 83-178 du 28 septembre 1983 sur la police du
vices ci-après: commerce. (Législation et réglementation économiques
et commerciales, 2e ed., 1998, p. 243)
– Le cabinet du Premier ministre;
Art. 1er. — La Commission de la police du commerce est un organe
– Le ministère de l’Économie nationale, Industrie et Commerce ex-
consultatif placé sous la présidence du ministère de l’Économie na-
térieur;
tionale et de l’Industrie.
– Le ministère de la Justice;
Art. 2. — La Commission de la police du commerce est représentée
– Le ministère des Finances et Budget; dans la ville de Kinshasa et dans chaque région par une sous-commis-
sion constituée à la diligence du gouverneur de région et comprenant
– Le ministère du Travail et de la Prévoyance sociale;
les responsables des services régionaux des ministères ou organismes
– La Banque du Zaïre; cités à l’article 3 de l’ordonnance 83-178 du 28 septembre 1983 por-
tant création de la Commission de la police du commerce.
– L’Association nationale des entreprises du Zaïre;
Art. 3. — La Commission de la police du commerce est chargée de
– L’Union nationale des travailleurs du Zaïre.
veiller de manière permanente au respect de la législation économi-
La représentation des ministères est assurée par les vice-ministres. que et commerciale par les opérateurs économiques, qu’ils soient
Le cabinet du Premier ministre est représenté par un conseiller prin- producteurs industriels, producteurs de services, commerçants gros-
cipal, la Banque du Zaïre par un directeur, l’ANEZA par son adminis- sistes ou détaillants.
trateur-délégué, l’Untza par son secrétaire général.
À cet effet, elle recense les textes en vigueur, en assure une large dif-
Art. 4. — La Commission est représentée dans la ville de Kinshasa fusion et en propose les modifications éventuelles.
et dans chaque région par une sous-commission constituée à la dili-
La Commission de la police du commerce examine en outre les rap-
gence du gouverneur de région et comprenant les responsables des
ports des sous-commissions et en soumet les conclusions au gouver-
services régionaux des ministères ou organismes cités à l’article 3.
nement.
Elle est chargée des enquêtes et inspections et en général, de la col-
Art. 4. — La Commission de la police du commerce se réunit une
lecte de toutes données et informations utiles à l’accomplissement
fois à la fin du mois ou toutes les fois que les circonstances l’exigent.
de sa mission.
Ses avis sont donnés à la majorité simple des membres. Toutefois, la
Elle peut inviter à ses discussions, toute personne ou tout organisme Commission ne peut se réunir valablement que lorsque les trois-
susceptible de lui apporter sa collaboration. quarts de ses membres sont présents.
Art. 5. — La sous-commission de la police du commerce est placée sous l’autorité directe de la Commission.

36 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Police du commerce
16 mars 1987. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

Art. 6. — La sous-commission de la police du commerce procède rum des réunions n’est atteint que lorsque les trois-quarts des mem-
ou fait procéder à toutes enquêtes et inspections qu’elle juge utiles bres sont présents.
à l’accomplissement de sa mission, fait rapport de ses constatations
à la Commission et lui propose les voies et moyens qu’elle juge ap- Art. 8. — La division régionale de l’Économie nationale et de l’In-
propriés pour assurer le respect des lois et règlements relatifs au dustrie assure le secrétariat de la sous-commission.
commerce. Art. 9. — Les rapports de la sous-commission sont signés par le
gouverneur de région. Ils doivent parvenir à la Commission avant la
Elle exerce, au niveau régional, les prérogatives dévolues à la Com- fin du mois par le canal du ministère de l’Économie et de l’Industrie.
mission à l’alinéa 2 de l’article 3 du présent arrêté.
Art. 10. — Le secrétaire général de l’Économie nationale et de l’In-
Art. 7. — La sous-commission se réunit une fois au début de cha- dustrie et le secrétaire général du Commerce extérieur sont chargés,
que mois ou toutes les fois que les circonstances l’exigent. Ses avis chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui
sont donnés à la majorité simple des membres. Cependant, le quo- entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 37


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
6 mars 1951. – DÉCRET

Registre de commerce

Décr. du 6 mars 1951 — Registre du commerce. Institution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38


Ord. 79-025 du 7 février 1979 — Nouveau registre du commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Ord. 41-161 du 15 juin 1951 — Registre du commerce. Mesures d’application . . . . . . . . . . . 44
O.-L. 66-260 du 21 avril 1966 — Registre du commerce. Étrangers, sociétés étrangères et
certaines sociétés congolaises. Immatriculation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
O.-L. 67-404 du 23 septembre 1967 — Registre du commerce. Étrangers, sociétés
étrangères et certaines sociétés congolaises. Immatriculation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
O.-L. 69-016 du 21 janvier 1969 — Registre du commerce. Étrangers, sociétés étrangères et
certaines sociétés congolaises. Immatriculation. Mesures d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . 45

6 mars 1951. – DÉCRET – Registre du commerce. Institu- être présentée au greffe du tribunal dans le ressort duquel est situé
tion. (B.O. 1951, p. 291) cet établissement.

Art. 1er. — Il est tenu au greffe de chaque tribunal de première ins- Celle des personnes physiques ou morales ayant leur principal éta-
tance un registre du commerce. blissement hors de la colonie, doit être introduite comme il est pres-
crit aux articles 10 et 14.
Le greffier du tribunal est chargé de tenir ce registre.
La date de la réception de la demande est constatée par la mention
Art. 2. — Nul ne peut exercer une profession commerciale au Con- de celle-ci dans un registre ad hoc tenu par le greffier.
go belge s’il n’est immatriculé à un registre du commerce; nul ne
peut exercer une autre activité commerciale que celles mentionnées Art. 7. — Les demandes d’immatriculation au registre du commer-
au registre du commerce. ce doivent être faites:
a) pour les entreprises appartenant à des personnes physiques, par
Art. 3. — L’immatriculation au registre du commerce fait présumer
celles-ci;
la qualité de commerçant.
b) pour les entreprises appartenant à des personnes morales, par les
Art. 4. — Les tiers peuvent toujours se prévaloir du caractère com- personnes chargées de leur administration ou de leur gestion.
mercial des actes qualifiés commerciaux par la loi, accomplis par
une personne non immatriculée au registre du commerce. Les demandes d’immatriculation peuvent également être faites par
un fondé de pouvoirs spécialement mandaté à cette fin par le requé-
Ils peuvent également se prévaloir de la qualité de commerçant de rant.
toute personne non immatriculée faisant profession d’actes quali-
fiés commerciaux par la loi, ou constituée comme dit à l’article 3 du Art. 8. — La demande d’immatriculation est faite en deux exem-
décret du 2 août 1913. plaires datés et signés.
Art. 9. — La demande d’immatriculation des personnes physiques,
ayant leur établissement principal au Congo belge indique:
De la demande d’immatriculation
1. les noms, prénoms, sexe, profession, domicile et résidence du re-
Art. 5. — L’immatriculation au registre du commerce doit être ob- quérant et, s’il y a lieu, son surnom ou pseudonyme;
tenue préalablement à: 2. le lieu et la date de sa naissance;
1° l’ouverture dans la colonie de tout établissement principal par 3. sa nationalité et le cas échéant, sa nationalité d’origine;
une personne physique ou morale exerçant une profession commer-
ciale; 4. le régime matrimonial du requérant;

2° l’ouverture dans la colonie de toute succursale, agence ou siège 5. éventuellement l’autorisation de faire le commerce lorsqu’il s’agit
d’opérations, par une personne physique ou morale exerçant une d’une femme mariée ou d’un mineur;
activité commerciale et dont le principal établissement se trouve 6. la dénomination sous laquelle le requérant entend exercer le
hors de la colonie; commerce et l’enseigne de celui-ci;
3° l’exercice de tout commerce ambulant. 7. la nature des activités commerciales pour lesquelles il demande
son immatriculation;
Par dérogation de l’article 2 et aux dispositions du présent article, les
sociétés congolaises à responsabilité limitée jouissent pour deman- 8. le siège et l’adresse du principal établissement, et, éventuellement
der leur immatriculation au registre du commerce, d’un délai de les succursales, agences et sièges d’exploitation situés dans la colo-
deux mois à dater de l’arrêté royal qui les autorise. nie ou hors de celle-ci;
Art. 6. — La demande d’immatriculation des personnes physiques 9. la nature de toutes les activités commerciales exercées pendant
ou morales ayant leur principal établissement dans la colonie doit les cinq dernières années par le requérant dans la colonie ou hors de

38 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
6 mars 1951. – DÉCRET

celle-ci, ainsi que les sièges des établissements où ces activités ont éventuellement les numéro, date et lieu de dépôt; les lieu, date et
été exercées; éventuellement numéro des brevets pris par elle à la colonie;
10. les jugements ou arrêts rendus par des juridictions congolaises, 7. le nantissement éventuel du fonds de commerce.
belges ou étrangères, dont le requérant aurait été l’objet en matière
B. En ce qui concerne les personnes chargées de l’administration des
de faillite et de concordat, tels qu’ils sont précisés à l’article 23;
dites sociétés et celles disposant de la signature sociale:
11. les marques de commerce ou de fabrique qu’il a fait déposer
a) les noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, sexe, profession
avec éventuellement les lieux et dates de dépôt; la nature des dessins
domicile et résidence;
et modèles industriels déposés par lui à la colonie, avec éventuelle-
ment les numéros, dates et lieux de dépôt; les lieux, dates et éven- b) le lieu et la date de naissance;
tuellement numéros des brevets pris, par lui à la colonie;
c) la nationalité et le cas échéant, la nationalité d’origine;
12. le nantissement éventuel du fonds de commerce.
d) éventuellement, les autorisations nécessaires s’il s’agit d’un inca-
Doivent en outre être joints à la demande d’immatriculation: pable.
1. un exemplaire du spécimen de la signature que le requérant ap- § 2. Doivent en outre être joints à la demande d’immatriculation:
pose sur les pièces concernant l’exercice de son commerce;
a) une copie certifiée conforme par une autorité administrative, et
2. une déclaration datée et signée par le requérant mentionnant les légalisée, des actes constitutifs ou modificatifs des statuts de la socié-
condamnations ou interdictions éventuellement encourues du chef té requérante ou un exemplaire du Bulletin officiel du Congo belge
des faits infractionnels énumérés à l’article 17 dans les conditions y ou du Bulletin administratif du Congo belge dans lesquels ces actes
précisées ou du chef d’infractions aux articles 31 alinéas 3 et 7 et 32 ont été publiés;
alinéa 2 du présent décret.
b) un exemplaire du spécimen de la signature des personnes dispo-
Art. 10. — Les commerçants, personnes physiques ayant leur prin- sant de la signature sociale;
cipal établissement hors de la colonie et y ouvrant un siège d’exploi-
tation, une succursale ou une agence, doivent demander leur imma- c) une déclaration datée et signée par chacune des personnes énon-
triculation au registre du commerce tenu au greffe du tribunal de cées au littéra B mentionnant les condamnations ou interdictions
première instance dans le ressort duquel se trouve ce siège d’exploi- éventuellement encourues du chef de faits infractionnels énumérés
tation, cette succursale ou cette agence. à l’article 17 dans les conditions y précisées, ou du chef d’infraction
aux articles 31, alinéas 3 et 7, et 32, alinéa 2 du présent décret.
S’ils ont plusieurs établissements secondaires de ce genre, l’immatri-
culation sera, suivant leur convenance, effectuée au siège de l’un des Art. 12. — § 1er. La demande d’immatriculation des sociétés con-
tribunaux de première instance dans le ressort desquels se trouvent golaises autres que celles visées à l’article précédent mentionne:
ces établissements. A. En ce qui concerne la société:
La demande d’immatriculation mentionne toutes les indications 1. la raison sociale ou la dénomination de la société;
prescrites à l’article 9.
2. l’objet de la société tel qu’il est défini par les statuts;
Art. 11. — § 1er. La demande d’immatriculation des sociétés con-
golaises à responsabilité limitée, mentionne: 3. le lieu et l’adresse du siège social des sièges d’exploitation, des
succursales ou agences dans ou hors de la colonie;
A. En ce qui concerne la société:
4. la nature de toutes les activités commerciales exercées pendant
1. la raison sociale ou la dénomination de la société; les cinq dernières années par la requérante, au Congo belge, en Bel-
2. l’objet de la société tel qu’il est défini par les statuts; gique ou à l’étranger ainsi que les sièges des établissements où ces
activités ont été exercées;
3. le montant du capital, le nombre et la valeur des actions ou des
parts qui le représentent; 5. les marques de commerce ou de fabrique qu’elle a fait déposer
avec éventuellement les lieu et date de dépôt; la nature des dessins
Lorsque le capital n’est pas entièrement libéré, les noms, prénoms et et modèles industriels déposés par elle à la colonie, avec éventuelle-
domiciles des possesseurs de titres non libérés ainsi que le nombre ment les numéro, date et lieu de dépôt; les lieu, date et éventuelle-
de titres possédés par chacun d’eux et le montant versé sur ces der- ment numéro des brevets pris, par elle à la colonie;
niers;
6. le nantissement éventuel du fonds de commerce.
4. le lieu et l’adresse du siège social, des sièges d’exploitation des
succursales ou agences, dans ou hors de la colonie; B. En ce qui concerne les associés dont la responsabilité est illimitée
et les personnes disposant de la signature sociale:
5. la nature de toutes les activités commerciales exercées pendant
les cinq dernières années par la requérante, au Congo belge, en Bel- a) les noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, sexe, profession
gique ou à l’étranger, ainsi que les sièges des établissements où ces domicile et résidence;
activités ont été exercées;
b) le lieu et la date de naissance;
6. les marques de commerce ou de fabrique que la société a fait dé-
c) la nationalité et le cas échéant, la nationalité d’origine;
poser avec éventuellement les date et lieu de dépôt; la nature des
dessins et modèles industriels déposés par elle à la colonie; avec d) le régime matrimonial;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 39


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
6 mars 1951. – DÉCRET

e) éventuellement, les autorisations nécessaires s’il s’agit d’un inca- française, soit en lange néerlandaise du texte de ses lois nationales
pable; sur les sociétés.
§ 2. Doivent en outre être joints à la demande d’immatriculation: Si les actes et documents visés aux littéras a) et b) ci-dessus ont été
rédigés dans une langue autre que le français ou le néerlandais, il
a) une copie certifiée conforme par une autorité administrative, et
sera joint un exemplaire de leur traduction dans une de ces langues
légalisée, des actes constitutifs ou modificatifs des statuts de la socié-
par un traducteur assermenté et ce, aux frais de la société requéran-
té requérante ou un exemplaire du Bulletin officiel du Congo belge
te.
ou du Bulletin administratif du Congo belge dans lesquels ces actes
ont été publiés; Art. 15. — Si la requérante est une société dont certains associés
b) un exemplaire du spécimen de la signature des personnes dispo- ont une responsabilité illimitée et certains autres, une responsabilité
sant de la signature sociale; limitée, la demande mentionnera, outre ce qui est prescrit à
l’article 14, le montant de l’apport promis et celui de l’apport effec-
c) une déclaration datée et signée par chacune des personnes énon- tué par chacun des associés à responsabilité limitée.
cées au littéra B, mentionnant les condamnations ou interdictions
éventuellement encourues, du chef de faits infractionnels énumérés
à l’article 17 dans les conditions y précisées, ou du chef d’infraction De l’immatriculation
aux articles 31, alinéas 3 et 7, et 32, alinéa 2 du présent décret.
Art. 13. — Si la requérante est une société coopérative, la demande Art. 16. — Sauf lorsqu’il y a lieu à application du deuxième alinéa
mentionne le minium du capital social et en outre ce qui est prescrit du présent article, le greffier est obligé de procéder à l’immatricula-
aux articles 11 ou 12, suivant que la responsabilité des coopérateurs tion dans les quinze jours de la date de la réception de la demande,
est ou non limitée. telle qu’elle est constatée dans un registre ad hoc.

Art. 14. — Les sociétés de commerce belges ou étrangères ouvrant Dans les cas prévus aux articles 17 et 19 ou si la demande n’est pas
à la colonie un siège d’exploitation, une succursale ou une agence, régulière, le greffier est tenu de refuser l’immatriculation. Dans ces
doivent demander leur immatriculation au registre du commerce cas, il avise le demandeur de sa décision par lettre recommandée
tenu au greffe du tribunal de première instance dans le ressort du- dans le dit délai de quinze jours.
quel se trouve ce siège d’exploitation, cette succursale ou cette agen- Art. 17. — Ne pourront être immatriculées que moyennant autori-
ce. sation du tribunal de première instance:
Si elles ont plusieurs établissements secondaires de ce genre, l’im-
1. les personnes qui, au cours des cinq dernières années auront été
matriculation sera effectuée suivant leur convenance, au siège de
condamnées par décision coulée en force de chose jugée, par une ju-
l’un des tribunaux de première instance dans le ressort desquels se
ridiction belge ou congolaise, à une peine privative de liberté de
trouvent ces établissements.
trois mois au moins, comme auteur ou complice d’un fait constitutif:
La demande mentionne, suivant le cas, les indications prescrites aux
a) d’une infraction prévue par les articles 79 à 101 inclus, 116 à 122
paragraphes 1er des articles 11 et 12 et de l’article 13.
inclus, 124 à 127 inclus, 145 à 150 inclus, du Code pénal;
Doivent en outre être joints à la demande d’immatriculation:
b) d’une infraction de falsification de denrée alimentaires;
a) une copie certifiée conforme par une autorité administrative, et
légalisée des actes dont le dépôt est prescrit par l’article 9 du décret c) d’une infraction de non-affichage ou de hausse illicite des prix;
du 27 février 1887 ou un exemplaire du Bulletin officiel du Congo d) d’une infraction prévue par le décret du 12 mars 1923 sur le chè-
belge ou du Bulletin administratif du Congo belge dans lequel des ac- que non provisionné et les effets tirés sans droits;
tes ont été publiés conformément au dit article;
e) d’une infraction prévue à l’article 11 du décret du 27 février 1887
b) un certificat de coutume, rédigé dans la forme prescrite par la loi
relatif aux mentions des actes de société.
ou par les usages du pays où le siège social est situé, énonçant expli-
citement les principes légaux de la responsabilité de la société re- La même autorisation devra être obtenue par les personnes décla-
quérante envers les tiers; rées en faillite par une juridiction belge ou congolaise et non réha-
bilitées, ainsi que par celles qui au cours des cinq dernières années
c) un exemplaire du spécimen de la signature des personnes dispo-
ont été condamnées en vertu de l’article 31 alinéas 3 et 7 et de
sant de la signature sociale pour le Congo belge;
l’alinéa 2 de l’article 32 du présent décret;
d) une déclaration datée et signée par chacune des personnes asso-
ciées dont la responsabilité est illimitée ainsi que chacune des per- 2. les personnes morales dont l’un des administrateurs ou l’un des
sonnes chargées de l’administration de la société ou disposant de la associés à responsabilité illimitée ne pourrait être immatriculé par
signature sociale, mentionnant les condamnations ou interdictions application du 1. ci-dessus.
éventuellement encourues du chef de faits infractionnels énumérés Art. 18. — L’autorisation prévue à l’article 17 sera sollicitée par re-
à l’article 17 dans les conditions y précisées, ou du chef d’infraction quête faite par les personnes mentionnées à l’article 7, au tribunal
aux articles 31, alinéas 3 et 7, et 32, alinéa 2 du présent décret. au siège duquel l’immatriculation doit avoir lieu.
Le certificat prévu au littéra b) ci-dessus n’est toutefois par requis des Le tribunal statue, le ministère public et le requérant entendus.
sociétés relevant d’un pays qui aura déposé par la voie diplomatique
au siège du gouvernement général, un exemplaire soit en langue La décision du tribunal n’est susceptible d’aucun recours.

40 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
6 mars 1951. – DÉCRET

Art. 19. — Ne peuvent être immatriculés au registre du commerce, décision, homologuant, refusant, annulant un concordat avant ou
les magistrats et les agents des services publics ainsi que leurs épou- après la faillite ou en portant résolution;
ses.
g) prononçant la dissolution, la mise en liquidation ou la nullité
Art. 20. — Si, dans sa demande d’immatriculation, le requérant si- d’une société commerciale;
gnale qu’il possède dans la colonie un ou plusieurs sièges d’exploi-
2. les jugements et arrêts coulés en force de chose jugée des juridic-
tation, une ou plusieurs succursales ou agences, le greffier qui pro-
tions congolaises:
cède à l’immatriculation adresse aux greffiers des tribunaux de pre-
mière instance dans le ressort desquels sont situés ces sièges, succur- a) portant condamnation du chef des infractions visées aux articles
sales ou agences, une copie de la demande revêtue de son visa avec 17, 31, alinéas 3 et 7 et à l’article 32, alinéa 2 du présent décret;
indication du numéro de l’immatriculation.
b) portant modification ou suppression de toute mention figurant
Art. 21. — Tout exploit établi à la requête d’un commerçant fera au registre du commerce;
mention du lieu et du numéro sous lequel le requérant est immatri-
culé au registre du commerce. c) rendant exécutoires au Congo belge, les décisions énoncées au 1.
ci-dessus rendues par des juridictions étrangères.
De même, et pour autant qu’ils concernent leur commerce, tous les
actes, bilans, factures, lettres et autres documents des commerçants, Art. 24. — Les demandes d’inscription prévues à l’article 22 doi-
toutes étiquettes et publications faites à leur requête porteront leur vent être adressées au greffier qui a procédé à l’immatriculation par
nom, leur raison sociale, ou leur dénomination et en toutes lettres les personnes qui avaient l’obligation de demander celle-ci.
ou en abréviation «Registre du Commerce» (R. C.) suivi de l’indica- Art. 25. — Le greffier du tribunal de première instance dans le res-
tion du siège du tribunal où l’immatriculation a été faite ainsi que du sort duquel l’immatriculation a été effectuée procède d’office à l’ins-
numéro de celle-ci. cription des jugements et arrêts prévus par l’article 23, rendus par
Tous immeubles, échoppes, agencements à destination d’étalages, les juridictions de la colonie.
utilisés pour l’exercice d’un commerce et tous véhicules à usage ex- À cette fin, les greffiers des juridictions dont émanent des jugements
clusivement commercial devront porter de façon apparente les mê- et arrêts en communiquent un extrait certifié conformé au greffier
mes mentions. chargé de faire l’inscription complémentaire.
L’inscription à laquelle donnent lieu les décisions judiciaires énon-
Des inscriptions complémentaires cées à l’article 23 rendues par les juridictions belges ou étrangères,
est effectuée par le greffier qui a procédé à l’immatriculation, à la de-
Art. 22. — Tout changement intervenu dans l’état civil du com- mande du commerçant ou de toute personne exerçant tout ou par-
merçant, ainsi que toute modification aux faits et actes dont le pré- tie de ses droits.
sent décret prescrit la déclaration, toute ouverture d’un siège d’ex- Art. 26. — En cas de transfert, de cession ou de cessation de com-
ploitation, d’une succursale ou agence survenant après l’immatricu- merce par suite de décès, la demande d’inscription devra être faite
lation, toute cession d’un établissement principal d’un siège d’ex- au greffier qui a procédé à l’immatriculation par les héritiers, les lé-
ploitation, d’une agence ou d’une succursale, toute cessation de gataires universels ou les exécuteurs testamentaires.
commerce ou fermeture d’un siège d’exploitation, d’une succursale
ou d’une agence, toute mise en liquidation d’un fonds de commerce, Lorsqu’un fonds de commerce est mis en liquidation, la demande
et généralement tous changements aux situations déclarées lors de d’inscription incombe tant aux liquidateurs qu’aux personnes char-
l’immatriculation du commerçant, donnent lieu à inscription com- gées de requérir l’immatriculation. La demande mentionne, en ce
plémentaire. qui concerne le ou les liquidateurs, ce qui est prescrit à l’article 11,
paragraphe 1, B, à moins que pareils renseignements sur la person-
Art. 23. — Doivent également faire l’objet d’une inscription com- ne des liquidateurs aient été fournis antérieurement pour le com-
plémentaire: merce visé.
1. les décisions, coulées en force de chose jugée rendues par des ju- Doivent y être joints:
ridictions congolaises, belges ou étrangères:
1. un exemplaire du spécimen de la signature de ou des liquidateurs;
a) portant interdiction ou mise sous conseil judiciaire du commer-
çant ou mainlevée de ces mesures; 2. une déclaration datée et signée par chaque liquidateur conformé-
ment à l’article 11, paragraphe 2, littéra c, pour autant qu’elle n’ait
b) prononçant le divorce, la séparation de corps ou la séparation de pas été faite antérieurement pour le commerce visé.
biens;
Art. 27. — Toute inscription complémentaire, sauf quant elle a lieu
c) nommant un administrateur des biens du disparu, déclarant l’ab- d’office, doit être requise dans les trois mois à partir du fait ou de l’ac-
sence ou le décès de celui-ci; te à déclarer. Pour les actes à publier au Bulletin officiel du Congo bel-
d) désignant ou déchargeant de leurs fonctions un administrateur ge ou au Bulletin administratif du Congo belge, le délai court à partir
provisoire ou un séquestre; de la publication. Pour les jugements et arrêts, le délai court à partir
du jour où ils sont coulés en force de chose jugée.
e) ordonnant fermeture, remise ou cessation de commerce;
Les demandes d’inscription mentionnent le nom du commerçant, la
f) déclarant ou clôturant la faillite du commerçant, suspendant les raison sociale ou la dénomination de l’entreprise, le numéro et la
opérations de la faillite pour insuffisance d’actif ou rapportant cette date de l’immatriculation ainsi que l’objet de l’inscription.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 41


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
6 mars 1951. – DÉCRET

Elles sont introduites comme il est dit aux articles 6 et 8. Des sanctions
S’il s’agit de modifications aux statuts des sociétés, les demandes
doivent en outre être accompagnées d’une copie des actes modifica- Art. 30. — Sera non recevable lorsqu’elle trouve sa cause dans un
tifs établis comme il est dit aux articles 11, 12 et 14, ou d’un exem- acte de commerce, toute action principale, reconventionnelle ou en
plaire du Bulletin officiel du Congo belge ou du Bulletin administratif intervention, intentée par une personne qui, exerçant dans la colo-
du Congo belge où ces actes ont été publiés. nie une activité commerciale, n’est pas immatriculée au registre du
commerce.
Les articles 16 à 19 inclus sont applicables aux inscriptions complé-
mentaires. La non-recevabilité sera prononcée par le tribunal bien que le
moyen n’ait pas été opposé. La fin de non-recevoir pourra être cou-
Si l’immatriculé possède dans la colonie un ou plusieurs sièges d’ex- verte par l’immatriculation opérée même en cours d’instance.
ploitation, succursales ou agences sis dans des ressorts différents, le
greffier qui a procédé à l’inscription adresse au greffier des tribu- Art. 31. — Sera punie d’une amende de 1.000 à 10.000 francs, tou-
naux de première instance dans le ressort desquels sont situés des te personne qui, tenue de se faire immatriculer au registre du com-
établissements secondaires, une copie certifiée conforme de l’ins- merce, exerce une activité commerciale sans avoir obtenu son im-
cription effectuée. matriculation, conformément à l’article 5.
L’inscription complémentaire fera l’objet d’une annexe à l’acte d’im- Sera punie de la même peine, toute personne qui, ayant un siège
matriculation. d’exploitation, une succursale ou une agence, ne l’a pas mentionné
dans sa demande d’immatriculation ou n’en a pas demandé l’ins-
cription dans le délai prévu.
Du redressement et de la radiation
Ces infractions seront punies d’un à six mois de servitude pénale et
Art. 28. — Les tiers peuvent obtenir la rectification ou la suppres- d’une amende de 1.000 et 10.000 francs, ou d’une de ces peines seu-
sion de toute mention inexacte, ainsi que l’insertion de toute men- lement, lorsqu’elles auront été commises par une personne à laquel-
tion omise. le l’immatriculation a été refusée conformément aux articles 17 et
19 ou qui a été radiée du registre du commerce conformément à l’ar-
Leur action est portée devant le tribunal de première instance du ticle 29.
lieu de l’immatriculation.
Dans les cas prévus aux trois alinéas précédents, le tribunal saisi or-
Art. 29. — La radiation de l’immatriculation pourra être ordonnée donne la fermeture de l’établissement principal, siège d’exploita-
par le tribunal de première instance: tion, succursale ou agence.
1. si l’immatriculation est relative à une personne physique qui se
La décision de fermeture produit ses effets le troisième jour après ce-
trouve dans un des cas prévus aux articles 17 et 19;
lui de l’avertissement donné au condamné par le ministère public.
2. si l’immatriculation est relative à une personne morale dont un
administrateur ou un associé à responsabilité illimitée se trouve Si elle est enfreinte, le ministère public fera apposer les scellés sur le
dans un de ces cas. local et prendra toute mesure appropriée.

Il pourra y avoir lieu à radiation de l’immatriculation ou de l’inscrip- Toute personne qui enfreindra une décision de fermeture sera punie
tion: d’un à six mois de servitude pénale et d’une amende de 1.000 à
10.000 francs on d’une de ces peines seulement.
1. si l’immatriculation ou l’inscription n’est pas suivie, dans les six
mois, d’une exploitation commerciale effective; La décision de fermeture cesse de produire ses effets dès que l’imma-
triculation ou l’inscription est obtenue.
2. si l’immatriculation ou l’inscription se rapporte à une activité
commerciale qui n’est pas réellement exercée par le titulaire, lors- Art. 32. [Décr. du 16 juin 1960, art. 1er. — Sera punie d’une amende
que l’immatriculation ou l’inscription couvre plusieurs activités de 200 à 5.000 fr., toute personne qui, hors des cas tombant sous
commerciales distinctes. l’application de l’article 31, n’a pas requis l’inscription complémen-
La radiation est prononcée par le tribunal du lieu de l’immatricula- taire dans le délai prévu, ou qui, soit dans une demande d’immatri-
tion. culation ou dans ses annexes, soit dans une demande d’inscription
complémentaire, a fait une déclaration inexacte ou incomplète, ou
Le tribunal est saisi par requête du ministère public auquel toute n’a pas porté une des mentions prescrites par le présent décret. ]
cause de radiation est signalée par le greffier ou toute personne in-
téressée; il statue comme dit à l’alinéa 2 de l’article 18. Elle sera punie de sept à quinze jours de servitude pénale et de 200
à 5.000 francs d’amende ou d’une de ces peines seulement si l’omis-
La radiation est inscrite d’office par le greffier en marge de l’imma- sion où l’inexactitude porte sur un des faits susceptibles de motiver
triculation ou de l’inscription. Le greffier communique une copie soit le refus d’immatriculation ou d’inscription complémentaire, soit
certifiée conforme de la décision prononçant la radiation aux gref- la radiation du registre du commerce.
fiers des tribunaux de première instance dans le ressort desquels le
commerçant radié possède un siège d’exploitation, une agence ou Art. 33. — Sera punie de 100 à 1.000 francs d’amende, toute in-
une succursale. fraction à l’article 21 du présent décret.

42 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
7 février 1979. – ORDONNANCE

De la publicité Art. 2. — Toutes les sociétés commerciales, toutes les personnes


physiques exerçant la profession de commerçant et soumises au dé-
Art. 34. — Toute personne peut prendre gratuitement connaissan- cret du 6 mars 1951 portant institution du registre du commerce
ce aux greffes des tribunaux de première instance, du registre du sont tenues, dans un délai de six mois commençant à courir à dater
commerce et s’en faire délivrer des extraits à ses frais. Seuls ne peu- de l’entrée en vigueur de la présente ordonnance, de se faire imma-
vent être communiqués par les greffiers les renseignements relatifs triculer au nouveau registre du commerce.
aux condamnations encourues du chef de faits infractionnels men-
À la date d’expiration du délai prévu ci-dessus, toutes les immatricu-
tionnés à l’article 17, ainsi qu’aux articles 31, alinéas 3 et 7, et 32,
lations et inscriptions complémentaires reçues antérieurement à la
alinéa 2.
présente ordonnance cesseront de produire effet.
Art. 3. — Les immatriculations au nouveau registre du commerce
Dispositions fiscales devront se faire exclusivement au greffe du tribunal de grande ins-
tance dans le ressort duquel se trouve le siège social de la société
Art. 35. — Le gouverneur général fixe le montant des taxes rému- commerciale ou le principal établissement de la personne physique
nératoires à percevoir par le greffier tant pour l’immatriculation et exerçant la profession de commerçant.
l’inscription au registre du commerce, que pour la délivrance des ex-
traits visés à l’article précédent. L’immatriculation au registre du commerce sera constatée par l’oc-
troi d’un numéro de ce registre précédé de la mention en toutes let-
Les inscriptions d’office se font sans frais. tres ou en abréviation «nouveau registre du commerce» (N.R.C.) et
de l’indication du siège du tribunal de grande instance où l’immatri-
culation a été obtenue.
Dispositions spéciales
Art. 4. — Avant d’admettre à l’immatriculation, les greffiers vérifie-
Art. 36. — L’extrait prévu à l’article premier du décret du 24 avril ront, sous le contrôle des procureurs de la République, que les per-
1922 relatif aux conventions matrimoniales des commerçants, fera sonnes concernées remplissent bien toutes les conditions exigées
l’objet d’une inscription complémentaire au registre du commerce à par le décret du 6 mars 1951; qu’elles ne sont ni magistrats, ni
laquelle il sera procédé d’office par le greffier. agents des services publics ou paraétatiques, ni les conjoints ou les
intermédiaires des personnes ci-dessus; qu’elles n’ont jamais été
Art. 37. — Le présent décret ne s’applique pas aux indigènes non condamnées au cours des cinq dernières années pour l’une des in-
immatriculés du Congo belge et des colonies voisines exerçant leur fractions reprises aux articles 17, 31 et 32 du décret ou si elles l’ont
profession dans le cadre de leur milieu coutumier. été, qu’elles ont obtenu l’autorisation du tribunal.
– Texte conforme au J.O.Z.

Disposition transitoire Art. 5. — Aucune réimmatriculation d’une personne physique ou


d’une société commerciale ayant déjà été immatriculée au registre
Art. 38. — Un délai de six mois à dater de l’entrée en vigueur du du commerce ne pourra voir lieu si elle n’apporte une attestation des
présent décret est accordé aux personnes qui, à ce moment, exerce- services des contributions prouvant qu’elle est en règle pour les cinq
ront une activité commerciale, pour se faire immatriculer au registre dernières années, tant au point de vue fiscal qu’en ce qui concerne
du commerce. la tenue des livres de commerce.
Art. 39. — Le gouverneur général est chargé de prendre toutes les – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «avoir»
mesures d’exécution nécessaires à la mise en application du présent Art. 6. — Toute demande d’immatriculation d’une personne physi-
décret. que sera accompagnée:
Des ordonnances détermineront notamment la forme des registres, – d’un extrait de casier judiciaire;
les conditions dans lesquelles ils pourront être consultés, les formu-
laires à employer pour les demandes d’immatriculation et d’inscrip- – d’une attestation de résidence délivrée par le commissaire de zone;
tion. – d’une photocopie de la carte pour citoyen ou d’une attestation en
Art. 40. — Le présent décret entrera en vigueur à la date qui sera tenant lieu délivrée par le commissaire de zone;
fixée par le gouverneur général. – d’une attestation de service ou d’une déclaration selon laquelle le
requérant n’est ni magistrat, ni agent d’un service public ou paraé-
tatique ni l’épouse ou l’intermédiaire de l’une de ces personnes.
– Texte conforme au J.O.Z.
7 février 1979. – ORDONNANCE 79-025 r e l a t i v e à Art. 7. [Abrogé par Ord. 85-215 du 3 septembre 1985.]
l’ouverture d’un nouveau registre du commerce et modi-
fiant et complétant l’ordonnance 41-161 du 15 juin Art. 8. — Il sera transmis chaque mois par les soins du greffier, tant
1951 relative au registre du commerce. (J.O.Z., n o5, au département de l’Économie, Industrie et Commerce qu’au dépar-
tement des Finances, un relevé de toutes les sociétés commerciales
1er mars 1979, p. 22)
et de toutes les personnes physiques dont l’immatriculation aura été
Art. 1er. — À dater de l’entrée en vigueur de la présente ordonnan- faite au cours du mois. Ces relevés reprendront pour chaque société
ce, il sera ouvert au greffe de chaque tribunal de grande instance, ou chaque personne physique toutes les mentions nécessaires à son
siège principal, un nouveau registre du commerce. identification.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 43


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
15 juin 1951. – ORDONNANCE

Art. 9. — Le président du Conseil judiciaire, procureur général de – 2.000 zaïres pour l’inscription complémentaire d’une personne
la République prendra toutes les mesures de nature à assurer la bon- physique.
ne exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la
Si l’inscription complémentaire doit être portée au registre du com-
date de sa signature.
merce de plusieurs ressorts des tribunaux de grande instance, cette
taxe est due pour chaque acte.]
– Voy. également, concernant les montants, la circulaire 789/D010/GB/CSJ-PGR du
23 avil 1997.

15 juin 1951. – ORDONNANCE 41-161 – Registre du Art. 8. [Ord. 85-215 du 3 septembre 1985, art. 1er. — Chaque extrait
du registre du commerce correspondant à la copie conforme d’un
commerce. Mesures d’application. (B.A., 1951, p. 1695)
feuillet du registre du commerce est délivré moyennant paiement
Art. 1er. — Le décret du 6 mars 1951 entrera en vigueur au Congo d’une taxe de 200 zaïres pour les sociétés commerciales et
belge le 1er janvier 1952. 100 zaïres pour les personnes physiques.
Art. 2. — Il est tenu dans chaque greffe du tribunal de première ins- Si l’extrait comprend plusieurs feuillets, cette taxe est due pour cha-
tance un registre d’entrée des demandes d’immatriculation et d’ins- que feuillet.
cription, tel que prévu à l’article 6 du décret du 6 mars 1951.
La taxe est due quel que soit le nombre de mentions figurant sur un
Ce registre comprend les mentions reproduites au modèle repris en feuillet.]
annexe à la présente ordonnance (annexe 1).
Art. 9. — Les extraits peuvent comprendre tout ou partie des ren-
Art. 3. — Le registre du commerce tenu dans chaque greffe de tri- seignements mentionnés au registre du commerce sous le numéro
bunal de première instance se compose des originaux des demandes de la personne physique ou morale immatriculée. Ils sont établis sur
d’immatriculation, dûment remplies par le requérant, qui ont été ac- des formulaires identiques à ceux utilisés pour les demandes d’im-
ceptées par le greffier et auxquelles un numéro du registre du com- matriculation et certifiés conformes par le greffier qui les délivre.
merce a été attribué par celui-ci.
Il appartient à celui qui demande un extrait de préciser les rensei-
Ces demandes sont classées dans l’ordre des numéros attribués. gnements qu’il désire y voir figurer.
Chaque demande peut compter plusieurs feuillets qui portent tous Art. 10. — Toute personne qui désire prendre connaissance au
le même numéro du registre du commerce. greffe des tribunaux de première instance du registre du commerce,
doit se présenter aux bureaux affectés à ce service, pendant les heu-
Les inscriptions au registre du commerce sont mentionnées par le
res fixées, conformément au règlement d’ordre intérieur affiché aux
greffier, au verso ou à la suite des demandes d’immatriculation.
portes des dits greffes.
Art. 4. — Les formulaires relatifs aux demandes d’immatriculation
Le service du registre du commerce est accessible au public tous les
au registre du commerce sont fournis gratuitement par le greffier. Ils
jours ouvrables, pendant un minimum de trois heures.
sont de différents types selon que le requérant est une personne
physique ou morale, et dans ce dernier cas, selon qu’il s’agit d’une (Suivent les annexes.)
société à responsabilité limitée, d’une société coopérative ou d’une
société revêtant une autre forme juridique. Les formulaires sont con-
formes aux modèles annexés à la présente ordonnance (annexes 2,
3, 4, 5).
Art. 5. — Les formulaires relatifs aux demandes d’inscription sont 21 avril 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-260 subordon-
conformes au modèles repris en annexe (annexe 6). nant à des garanties financières l’immatriculation au re-
gistre du commerce des étrangers, des sociétés étrangè-
Art. 6. — La déclaration-annexe prévue aux articles 9, 11, 12, 13, res et de certaines sociétés congolaises. (M.C., p. 243)
14, 15, 27 du décret, relative aux condamnations ou interdictions
encourues du chef des faits infractionnels énumérés aux articles 17, Art. 1er. — Pour l’application de la présente ordonnance-loi, on en-
31, alinéas 3 et 7, et 32, alinéa 2, du décret, est conforme au modèle tendra:
précisé en annexe (annexe 7).
a) par «étrangers»: les personnes physiques qui n’ont pas la nationa-
Des formulaires ad hoc sont délivrés avec toute demande d’immatri- lité congolaise;
culation ou d’inscription, gratuitement, et en autant d’exemplaires
b) par «sociétés étrangères»: les sociétés qui ont leur siège social à
que de besoin.
l’étranger;
Art. 7. [Ord. 85-215 du 3 septembre 1985, art. 1er. — Le montant
c) par «sociétés congolaises»: les sociétés qui ont leur siège social au
des taxes rémunératoires à percevoir par le greffier du tribunal de
Congo.
grande instance qui procède aux mentions relatives au registre du
commerce est fixé à: Art. 2. — Pour obtenir leur immatriculation au registre du com-
merce, les étrangers et les sociétés étrangères doivent posséder,
– 10.000 zaïres pour l’immatriculation d’une société commerciale;
dans une banque congolaise, un avoir en compte de dépôt d’un
– 5.000 zaïres pour l’immatriculation d’une personne physique; montant minimum de 50 millions de francs.
– 5.000 zaïres pour l’inscription complémentaire d’une société com- Art. 3. — Pour obtenir leur immatriculation au registre du com-
merciale; merce, les sociétés congolaises désignées ci-après doivent posséder,

44 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


COMMERCE ET COMMERÇANTS • Registre de commerce
21 janvier 1969. – ORDONNANCE-LOI

dans une banque congolaise, un avoir en compte de dépôt d’un


montant minimum de 50 millions de francs:
23 septembre 1967. – ORDONNANCE-LOI 67-404 com-
a) les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple plétant l’ordonnance-loi 66-260 du 21 avril 1966 subor-
dont tous les associés solidaires ou commandités sont des étrangers; donnant à des garanties financières l’immatriculation au
registre du commerce des étrangers, des sociétés étran-
b) les sociétés privées à responsabilité limitée dont le capital appar- gères et de certaines sociétés zaïroises. (Code civil et com-
tient en totalité à des étrangers; mercial congolais, 1997, p. 517)
– Cette ordonnance-loi n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
c) les sociétés par actions à responsabilité limitée dont tous les admi-
nistrateurs sont des étrangers; Art. 1er. — Les dépôts en banque prévus aux articles 2, 3 et 4 de
l’ordonnance-loi 66-260 du 21 avril 1966, auxquels est subordon-
d) les sociétés coopératives dont le capital initial appartient en tota- née l’immatriculation au registre du commerce, peuvent être rem-
lité à des étrangers. placés par la production d’un ou de plusieurs documents prouvant
que l’impétrant est propriétaire au Congo de biens dont la valeur est
Art. 4. — Pour obtenir leur immatriculation au registre du com- au moins égale au montant imposé par l’ordonnance-loi précitée.
merce, les sociétés congolaises désignées ci-après doivent posséder,
Art. 2. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date de
dans une banque congolaise, un avoir en compte de dépôt d’un
sa signature.
montant minimum de 20 millions de francs:

a) les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple


dont la majorité des associés solidaires ou commandités est de na-
tionalité étrangère; 21 janvier 1969. – ORDONNANCE-LOI 69-016 – Imma-
triculation au Registre du commerce des étrangers et de
b) les sociétés privées à responsabilité limitée dont la majorité du ca- certaines sociétés. Mesures d’exécution. (M.C., p. 232)
pital appartient à des étrangers;
Art. 1er. — L’existence des dépôts bancaires prévus aux articles 2, 3
c) les sociétés par actions à responsabilité limitée dont la majorité et 4 de l’ordonnance-loi 66-260 du 21 avril 1966 est prouvée par un
des administrateurs est de nationalité étrangère; ou plusieurs certificats délivrés aux déposants par les banques dépo-
sitaires.
d) les sociétés coopératives dont la majorité du capital initial appar-
Art. 2. — La propriété au Congo des biens immobiliers prévus à
tient à des étrangers.
l’article 4bis de l’ordonnance-loi 66-260 du 21 avril 1966 tel qu’il ré-
sulte de l’ordonnance-loi 67-405 du 23 septembre 1967 est prouvée
Art. 4bis. [O.-L. 67-405 du 23 septembre 1967. — Les étrangers et
par un ou plusieurs certificats délivrés soit par le ministre des Terres,
les sociétés qui sont propriétaires au Congo de biens immobiliers
Mines et Énergie, soit par le gouverneur de province du lieu de la si-
dont la valeur totale est égale ou supérieure au montant minimum
tuation des biens.
déterminé aux articles 2, 3 et 4 sont dispensés de la condition prévue
à ces articles. ] Art. 3. — Le ministre de la Justice, le ministre des Terres, Mines et
Énergie et les gouverneurs de province sont chargés, chacun en ce
Art. 5. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date de qui le concerne, de l’exécution de la présente ordonnance qui entre
sa signature. en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 45


ACCORDS INTERNATIONAUX

ACCORDS INTERNATIONAUX
Tarifs douaniers et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Liste des accords commerciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Liste des accords de coopération financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Liste des accords de coopération économique et commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Liste des accords de coopération économique et technique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Liste des accords de coopération et de concertation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

TARIFS DOUANIERS ET COMMERCE 15 décembre 1928 — ARRANGEMENT commercial [conclu avec


l’Espagne] le 15 décembre 1928. (B.O., 1929, p. 150)
7 décembre 1936 — CONVENTION commerciale [conclu avec le
30 octobre 1947 — ACCORD général sur les tarifs douaniers et le Yémen] à Sanaa, le 7 décembre 1936. (B.O., 1936, p. 537)
commerce. – La Convention commerciale du 7 décembre 1936 est ratifiée par la loi du 14 avril
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. 1938.
– L’Accord du 30 octobre 1947 est ratifié par l’O.-L. 81-029 du 3 octobre 1981 (J.O.Z., 2 décembre 1948 — ACCORD commercial entre l’Union économi-
no20, 15 octobre 1981, p. 19).
que belgo-luxembourgeoise et la République turque, signé à Rome
22 novembre 1979 — PROTOCOLE additionnel au protocole de le 2 décembre 1948. (B.O., 1948, p. 1431)
Genève annexé à l’accord général sur les tarifs douaniers et le com- – L’Accord commercial du 2 décembre 1948 est ratifié par la loi du 9 avril 1958.
merce.
20 mars 1953 — ACCORD concernant les relations commerciales
– Ce Protocole n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. entre le Congo belge et la République fédérale d’Allemagne, conclu
– Ce Protocole est ratifié par l’O.-L. 81-030 du 3 octobre 1981 (J.O.Z., no20, 15 octobre à Bonn le 20 mars 1953. (B.O., 1954, p. 1631)
1981, p. 20).
– L’Accord du 20 mars 1953 est ratifié le 31 décembre 1953.
– Cet Accord a été interprété par échange de lettres du 18 juin 1953 (B.O., 1954,
p. 1812).

15 avril 1955 — PROTOCOLE sur le commerce et les paiements en-


tre l’Union économique belgo-luxembourgeoise et la République
LISTE DES ACCORDS COMMERCIAUX turque, signé à Bruxelles, le 15 avril 1955, et annexe à ce Protocole,
signé à Ankara le 20 juin 1957. (B.O., 1957, p. 1431)
– Le Protocole du 15 avril 1955 et son annexe sont ratifiés par la loi du 9 avril 1958.
14 décembre 1923 — TRAITÉ de commerce [conclu avec l’Autri-
13 février 1964 — ACCORD commercial [conclu avec l’Arabie-
che], le 14 décembre 1923. (B.O., 1923, p. 986)
unie] signé au Caire le 13 février 1964. (M.C., 1964, p. 709)
– Le Traité de commerce du 14 décembre 1923 est ratifié par la loi du 14 août 1924.
– L’Accord commercial du 13 février 1964 est ratifié par l’O.-L. 68-18 du 29 mars
27 juin 1924 — TRAITÉ de commerce et de navigation conclu [avec 1968.
la Grande–Bretagne] le 27 juin 1924. (B.O., 1924, p. 292) 17 avril 1964 — ACCORD commercial [conclu avec l’Arabie-unie]
– Le Traité de commerce et de navigation du 27 juin 1924 est ratifié par la loi du signé à Sofia le 17 avril 1964. (M.C., 1964, p. 663)
8 janvier 1925. – L’Accord commercial du 17 avril 1964 est ratifié par l’O.-L. 69-027 du 10 juin 1969
et publié en vertu de l’Ord. 69-109 du 10 juin 1969 (M.C., 1969, p. 663).
3 juillet 1924 — TRAITÉ de commerce conclu à Ottawa le 3 juillet
1924 [avec l’Autriche]. (B.O., 1924, p. 1070) 20 avril 1964 — ACCORD commercial [avec la Tchécoslovaquie] si-
– Le Traité de commerce du 3 juillet 1924 est ratifié par la loi du 10 août 1924. gné à Prague le 20 avril 1964. (M.C., 1964)
– L’Accord commercial du 20 avril 1964 est ratifié par l’O.-L. 69-026 du 10 juin 1969
4 avril 1925 — MODUS VIVENDI commercial [conclu avec la Fran- et publié en vertu de l’Ord. 69-107 du 10 juin 1969.
ce] le 4 avril 1925. (B.O., 1926, p. 686)
29 mai 1964 — ACCORD commercial entre la République démo-
24 avril 1925 — MODUS VIVENDI commercial [conclu avec l’Espa- cratique du Congo et la République tunisienne.
gne] les 24 avril et 26 octobre 1925. (B.O., 1925, p. 261; 1926, – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
p. 696) – L’Accord commercial du 29 mai 1964 est ratifié par l’O.-L. 66-529 du 21 septembre
1966 (M.C., no 8, 15 avril 1968, p. 780) et publié en vertu de l’Ord. 66-530 du
26 octobre 1925 — MODUS VIVENDI commercial [conclu avec 21 septembre 1966 (M.C., no8, 15 avril 1968, p. 781).
l’Espagne] les 24 avril et 26 octobre 1925. (B.O., 1925, p. 261; 1926,
p. 696) 18 août 1966 — ACCORD commercial entre la République du Zaï-
re et la République centrafricaine, signé à Kinshasa.
7 juillet 1926 — PROTOCOLE additionnel du 7 juillet 1926 [conclu – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
avec l’Autriche], approuvé par loi du 6 avril 1927. (B.O., p. 672) – L’Accord commercial du 18 août 1966 est ratifié par l’O.-L. 83-039 du 28 septembre
– Le protocole additionnel du 7 juillet 1926 est ratifié par la loi du 6 avril 1927. 1983 (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983, p. 8).

46 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ACCORDS INTERNATIONAUX

13 mai 1967 — ACCORD commercial entre la République démo- 23 mars 1983 — ACCORD commercial entre le Conseil exécutif de
cratique du Congo et la République socialiste de Roumanie, signé à la République du Zaïre et le gouvernement de la République démo-
Kinshasa le 13 mai 1967. (M.C., no17, 1er septembre 1970, p. 576) cratique du Soudan.
– L’Accord commercial du 13 mai 1967 est ratifié le 10 juin 1969 (M.C., no17, – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
1er septembre 1970, p. 576) et publié en vertu de l’Ord. 69-108 du 10 juin 1969 (M.C., – Cet Accord commercial est ratifié par l’O.-L. 84-017 du 16 mars 1984 (J.O.Z., no7,
no17, 1er septembre 1970, p. 575). 1er avril 1984, p. 10).
13 mai 1967 — ACCORD commercial [avec la Tchécoslovaquie] si- 16 juin 1983 — ACCORD commercial signé à Ankara, le 16 juin
gné à Kinshasa le 13 mai 1967 avec amendements. (M.C., 1967) 1983, entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gou-
– L’Accord commercial du 13 mai 1967 et ses amendements sont ratifiés par l’O.-L. vernement de la République de Turquie.
69-026 du 10 juin 1969. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
3 octobre 1968 — ACCORD commercial signé à Athènes, le – L’Accord commercial du 16 juin 1983 est ratifié par l’O.-L. 85-010 du 14 février
3 octobre 1968, entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre 1985 (J.O.Z., no5, 1er mars 1985, p. 9).
et le Gouvernement grec. 16 décembre 1983 — ACCORD commercial signé à Lisbonne le
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. 16 décembre 1983 entre la République du Zaïre et la République du
– L’Accord commercial du 3 octobre 1968 est ratifié par l’O.-L. 82-042 du 5 novembre Portugal.
1982 (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 21). – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

4 décembre 1969 — ACCORD commercial signé à Rabat le – L’Accord commercial du 16 décembre 1983 est ratifié par l’O.-L. 85-016 du 29 mars
1985 (J.O.Z., no7, 1er avril 1985, p. 10).
4 décembre 1969 entre le Royaume du Maroc et le Conseil exécutif
de la République du Zaïre. 18 mars 1989 — ACCORD commercial entre le Conseil exécutif de
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. la République du Zaïre et le gouvernement de la République togolai-
– L’Accord commercial du 4 décembre 1969 est ratifié par l’O.-L. 83-040 du se.
28 septembre 1983 (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983, p. 8). – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Cet Accord est ratifié par l’O.-L. 89-036 du 8 août 1989 (J.O.Z., no16, 15 août 1989,
20 novembre 1979 — ACCORD commercial signé à Séoul le
p. 16).
20 novembre 1979 entre la République de Corée et la République
du Zaïre.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord commercial du 20 novembre 1979 est ratifié par l’O.-L. 82-024 du 2 juin
1982 (J.O.Z., no12, 15 juin 1982, p. 31).

30 septembre 1980 — ACCORD commercial signé le


LISTE DES ACCORDS
30 septembre 1980 à Kinshasa entre la République populaire et ré- DE COOPÉRATION FINANCIÈRE
volutionnaire de Guinée et la République du Zaïre.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord commercial du 30 septembre 1980 est ratifié par l’O.-L. 82-045 du
2 décembre 1948 — ACCORD de paiement entre le gouvernement
5 novembre 1982 (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 29). belge et le gouvernement turc, signé à Rome le 2 décembre 1948.
(B.O., 1948, p. 1431)
31 octobre 1980 — ACCORD commercial signé à Kinshasa, le – L’Accord de paiement du 2 décembre 1948 est ratifié par la loi du 9 avril 1958.
31 octobre 1980, entre la République argentine et la République du
Zaïre. 12 septembre 1980 — ACCORD de coopération financière signé à
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Bonn le 12 septembre 1980 entre le gouvernement de la Républi-
que fédérale d’Allemagne et le Conseil exécutif de la République du
– L’Accord commercial du 31 octobre 1980 est ratifié par l’O.-L. 82-051 du
5 novembre 1982 (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 27). Zaïre.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
20 mars 1981 — ACCORD commercial signé à Santiago, le
– L’Accord de coopération financière du 12 septembre 1980 est ratifié par
20 mars 1981 entre la République du Zaïre et la République du Chili. l’O.-L. 83-002 du 5 janvier 1983 (J.O.Z., no2, 15 janvier 1983, p. 18).
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
18 mai 1981 — ACCORD de coopération financière conclu le
– L’Accord commercial du 20 mars 1981 est ratifié par l’O.-L. 82-048 du 5 novembre
1982 (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 25).
18 mai 1981 entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le
Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne.
14 août 1981 — ACCORD commercial conclu le 14 août 1981 en- – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
tre le Gouvernement de la République Unie de Tanzanie et le Conseil – L’Accord de coopération financière du 18 mai 1981 est ratifié par l’O.-L. 81-023 du
exécutif de la République du Zaïre. 2 septembre 1981 (J.O.Z., no18, 15 septembre 1983, p. 8).
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
10 juillet 1981 — PROTOCOLE financier conclu à Paris, le 10 juillet
– L’Accord commercial du 14 août 1981 est ratifié par l’O.-L. 82-035 du 13 octobre 1981, entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gou-
1982 (J.O.Z., no20, 15 octobre 1982, p. 8).
vernement de la République française ainsi que la convention de
7 mai 1982 — ACCORD commercial entre la République du Zaïre prêt conclue à Kinshasa le 30 novembre 1981 entre les deux parties
et la République arabe d’Égypte, signé à Kinshasa le 7 mai 1982. précitées en application du même protocole financier.
(J.O.Z., no8, 15 avril 1983, p. 26) – Ce Protocole n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord commercial du 7 mai 1982 est ratifié par l’O.-L. 83-015 du 1er avril 1983 – Le Protocole financier du 10 juillet 1981 est ratifié par l’O.-L. 82-015 du 30 mars
(J.O.Z., no8, 15 avril 1983, p. 25). 1982 (J.O.Z., no7, 1er février 1982, p. 9).

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 47


ACCORDS INTERNATIONAUX

5 février 1983 — ACCORD de coopération financière signé le Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, signé à Londres le
5 février 1983 entre le Conseil exécutif de la République Zaïre et le 18 mars 1970. (M.C., no20, 15 octobre 1970, p. 681)
gouvernement de la République fédérale d’Allemagne. – L’Accord de coopération commerciale du 18 mars 1970 est ratifié par l’O.-L. 70-042
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. du 29 juillet 1970 (M.C., no18, 15 septembre 1970, p. 599) et publié en vertu de l’Ord.
– L’Accord de coopération financière est ratifié par l’O.-L. 83-018 du 1er avril 1983 70-228 du 29 juillet 1970 (M.C., no20, 15 octobre 1970, p. 681).
(J.O.Z., no8, 15 avril 1983, p. 31).

13 juillet 1984 — PROTOCOLE financier entre le gouvernement de


la République française et le Conseil exécutif de la République du
Zaïre.
– Ce Protocole n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. LISTE DES ACCORDS DE COOPÉRATION
– Le Protocole financier du 13 juillet 1984 est ratifié par l’O.-L. 85-002 du 7 janvier ÉCONOMIQUE ET TECHNIQUE
1985 (J.O.Z., no2, 15 janvier 1985, p. 30).

11 mars 1986 — ACCORD de coopération financière signé à Kins-


hasa le 11 mars 1986 entre le Conseil exécutif de la République du 16 juin 1983 — ACCORD général de coopération économique et
Zaïre et le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne. technique signé à Ankara le 16 juin 1983 entre la République du
Zaïre et la République de Turquie.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord de coopération financière du 11 mars 1986 est ratifié par l’O.-L. 86-056 du
3 octobre 1986 (J.O.Z., no20, 15 octobre 1986, p. 7). – L’Accord général de coopération économique et technique du 16 juin 1983 est ra-
tifié par l' O.-L. 85-009 du 14 février 1985 (J.O.Z., no5, 1er mars 1985, p. 8).
30 mai 1988 — ACCORD de coopération financière signé à Kinsha-
sa le 30 mai 1988 entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre 16 décembre 1983 — ACCORD de coopération économique et
et le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne. technique signé à Lisbonne le 16 décembre 1983.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord de coopération financière du 30 mai 1988 est ratifié par l’O.-L. 89-060 du – L’Accord de coopération économique et technique du 16 décembre 1983 est ratifié
28 septembre 1989 (J.O.Z., no21, 1er novembre 1989, p. 7). par l’O.-L. 85-015 du 29 mars 1985 (J.O.Z., no7, 1er avril 1985, p. 9).

6 janvier 1989 — ACCORD de coopération financière signé à Kins- 1er avril 1987 — ACCORD programme concernant le développe-
hasa, le 6 janvier 1989 entre le Conseil exécutif de la République du ment à long terme de la coopération économique et technique et
Zaïre et le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne. des échanges commerciaux signé à Kinshasa, le 1er avril 1987 entre
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. la République du Zaïre et la République socialiste de Roumanie.
– L’Accord de coopération financière du 6 janvier 1989 est ratifié par l’O.-L. 89-026 – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
du 1er avril 1989 (J.O.Z., no9, 1er mai 1989, p. 18).
– L’Accord programme du 1er avril 1987 est ratifié par l’O.-L. 87-039 du 28 août 1987
(J.O.Z., no18, 15 septembre 1987, p. 10).

LISTE DES ACCORDS DE COOPÉRATION


ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE LISTE DES ACCORDS DE COOPÉRATION ET
DE CONCERTATION
16 avril 1948 — CONVENTION de coopération économique euro-
péenne, annexe, protocoles additionnels et acte final, signés à Paris. 2 juin 1976 — ACCORD de coopération et de concertation signé en
(B.O., 1949, p. 1987) date du 2 juin 1976 entre la République du Zaïre et les pays produc-
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. teurs et exportateurs de bois et le protocole sur les privilèges et im-
– La Convention de coopération économique européenne du 16 avril 1948, son an- munités de l’organisation des pays africains producteurs et exporta-
nexe et ses protocoles additionnels sont ratifiés par la loi du 15 septembre 1948.
teurs de bois.
– L’art. 2 de cet Accord est relatif à son application aux territoires d’outremer.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
2 juillet 1948 — ACCORD de coopération économique [conclu – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
avec les États-Unis d’Amérique] le 2 juillet 1948. (B.O., 1949, – L’Accord de coopération et de concertation du 2 juin 1976 est ratifié par
p. 1960) l’O.-L. 84-031 du 4 juillet 1984 (J.O.Z., no15, 1er août 1982, p. 6).
– L’Accord de coopération économique du 2 juillet 1948 est ratifié par la loi du
29 juillet 1948. 9 novembre 1977 — ACCORD établissant l’Office international des
– Cet Accord a été modifié par échanges de lettres en date des 29 juin 1950 (B.O., bois tropicaux signé à Genève le 9 novembre 1977.
1951, p. 138); 10 septembre 1951 (B.O., 1952, p. 2436): 11 décembre 1952 et 5 mars – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
1953, approuvés par la loi du 7 janvier 1954 (B.O., p. 286).
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
18 mars 1970 — ACCORD de coopération commerciale et écono- – L’Accord du 9 novembre 1977 est ratifié par l’O.-L. 88-037 du 29 septembre 1988
mique entre la République démocratique du Congo et le Royaume- (J.O.Z., no20, 15 octobre 1988, p. 10).

48 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Généralités
28 juin 1949. – ORDONNANCE

ASSURANCES

SOMMAIRE

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Assurance incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Assurances maritimes, fluviales et lacustres . . . . . . 54
Assurance obligatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Assurance de responsabilité civile automobile . . . . 64
Société nationale d'assurances (SONAS) . . . . . . . . 67

Généralités

L. du 25 juin 1930 — Assurances sur la vie. Entreprises. Contrôle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 ✫


Ord. 2-210 du 28 juin 1949 — Assurances. Constatation des sinistres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

25 juin 1930. – LOI – Contrôle des entreprises d’assuran- Art. 3. — L’établissement du constat n’engagera ni la responsabili-
ces sur la vie. (B.O., 1930, p. 889) té de la Colonie ni celle de l’agent qui y aura procédé.
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. Art. 4. — L’agent requis d’effectuer un constat ne sera jamais tenu
d’obtempérer à cette réquisition lorsqu’il estimera qu’il ne saurait le
faire sans porter préjudice à la bonne marche du service. Il sera seul
juge de cette question.
Art. 5. — Indépendamment du droit de chancellerie prévu par
28 juin 1949. – ORDONNANCE 2-210 – Constatation des l’article 2, 2°, du décret du 16 janvier 1928, l’établissement du cons-
sinistres par le personnel de la Colonie. (B.A., 1949, tat prévu à l’article 1er donnera lieu au payement:
p. 1143)
a) d’une somme de 250 francs, par demi-journée, indivisible, de tra-
Art. 1er. — En cas de sinistre affectant des choses couvertes par vail ou de déplacement;
une assurance, et sauf le cas où le sinistre donnerait lieu à une en- b) des frais de transport, ceux-ci étant calculés sur la base de l’in-
quête judiciaire, les agents du service territorial sont autorisés, en demnité kilométrique accordée par la Colonie à ses agents pour usa-
tous endroits autres que les chefs-lieux de province, à procéder, sur ge en service d’un moyen de locomotion mécanique privé, lorsque
requête de l’assureur ou de l’assuré, aux constatations matérielles de le déplacement est effectué au moyen du véhicule personnel de
nature à établir la réalité et la valeur du dommage subi. l’agent requis.
Art. 2. — En aucun cas, les constats autorisés par l’article 1er ne L’agent requis peut toujours exiger le versement d’une provision suf-
peuvent avoir pour objet d’établir les causes du sinistre ou les res- fisante pour couvrir le payement des droits et frais prévus par le pré-
ponsabilités. sent article.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 49


ASSURANCES • Assurance incendie
10 juillet 1974. – LOI

Assurance incendie

10 juillet 1974. – LOI 74-008 particulière portant assu- ce prévue à l’article 2 ci-dessus, s’étend aussi aux dommages corpo-
rance obligatoire des risques d’incendie de certains bâti- rels résultant de l’incendie.
ments. (J.O.Z., no16, 15 août 1974, p. 683) Sauf stipulations conventionnelles expresses, ceux-ci ne donnent
er
Art. 1 . — Aux termes de la présente loi, il faut entendre par: lieu qu’à une réparation forfaitaire suivant les conditions prévues
aux alinéas ci-après.
1. Incendie d’un bâtiment, la combustion dudit bâtiment et/ou des
objets s’y trouvant, suivie de leur embrasement total ou partiel par Lorsque l’incendie entraîne des cas de mort ou d’incapacité physi-
l’action directe d’une flamme susceptible de se propager aux objets que permanente totale, la réparation se fera par victime décédée ou
voisins. L’embrasement doit consister ici en la destruction ou altéra- atteinte d’incapacité physique permanente totale, à concurrence
tion totale ou partielle du bâtiment et/ou des objets s’y trouvant. Ne d’un montant de cinq cents zaïres.
sont pas considérés comme des dommages d’incendie, notamment: Pour les autres cas, la réparation ne sera pas par victime, inférieure
– les dégâts causés par le simple excès de la chaleur sans flamme ou à 50 %, 40 %, 25 % et 10 % du montant de cinq cents zaïres ci-des-
ceux dus au simple contact accidentel ou non avec des flammes pro- sus, suivant que les dommages corporels ont donné lieu, respective-
venant d’un foyer normal; ment:
– à une incapacité physique permanente partielle;
– les dégâts subis par une chose du fait de son vice propre, telle que
la combustion spontanée due à la fermentation; – à une incapacité physique temporaire totale;
– les dégâts provenant des incendies dus à des opérations militaires, – à une incapacité physique temporaire partielle;
à la guerre, aux émeutes, aux invasions;
– à des lésions corporelles sans entraîner l’incapacité physique.
– ceux dus à la désintégration du noyau atomique, aux radiations
Tous les cas de décès, d’incapacités physiques et/ou de simples lé-
nucléaires ou aux contaminations radioactives.
sions corporelles du fait de l’incendie seront portés à la connaissan-
2. Bâtiment: ce de l’assureur dans les 15 jours suivant la survenance du sinistre,
dûment certifiés par un médecin de l’État ou par un médecin agréé.
– tout immeuble à usage administratif, culturel, sanitaire ou scolai-
re; L’assureur peut procéder, à ses frais, à une contre-expertise médica-
le, endéans les huit jours à partir de la réception de la déclaration du
– les salles de spectacles et/ou de loisirs; sinistre par qui de droit.
– les immeubles de rapport, ceux à usage industriel, agro-industriel, Art. 7. — L’assurance couvre aussi bien les risques simples, les ris-
artisanal ou commercial en général, conformément aux codes, lois ques industriels, les risques commerciaux que les risques spéciaux,
et règlements en vigueur. tels que définis aux articles 8 à 11 ci-dessous.
Art. 2. — Tout bâtiment, tel que défini ci-dessus, doit faire l’objet Art. 8. — Les risques simples sont notamment:
d’une police d’assurance obligatoire couvrant les risques d’incendie
qui peuvent en résulter. Le contenu des mêmes bâtiments doit aussi a) les risques publics comprenant les bâtiments d’administration,
faire l’objet d’une police d’assurance contre les risques d’incendie. les cliniques, les écoles, etc.

Art. 3. — L’obligation d’assurance incombe au propriétaire-exploi- b) les maisons de commerce et les ateliers artisanaux sans force mo-
tant. trice ou utilisant une force motrice ne dépassant pas 8 CV.

Dans le cas d’un tiers exploitant, l’obligation incombe à ce dernier. c) les exploitations agricoles, quelle que soit la force motrice utilisée
pour les besoins exclusifs de l’exploitation.
L’État et les organismes étatiques personnalisés ou non, sont concer-
nés par la présente loi. Sont assimilés aux risques simples:
– les boulangeries, pâtisseries, boucheries, charcuteries et magasins
Art. 4. — Les bâtiments doivent être assurés, au minimum, pour
d’alimentation avec emploi de force motrice de plus de 8 CV: mais
leur valeur de reconstruction, vétusté déduite; les matériels et les
ne dépassant pas 15 CV;
mobiliers pour leur valeur de remplacement, compte tenu de leur
âge et de leur rendement; les marchandises pour leur prix de revient – les négociants-détaillants en bois qui, exclusivement pour les be-
au cours du jour. soins de leur commerce, font usage d’une scie mécanique.
Art. 5. — L’assurance couvre obligatoirement, au minimum, les Art. 9. — Les risques industriels sont, notamment, tout établisse-
dommages d’incendie causés aux bâtiments assurés et aux biens s’y ment où il y a productions, façonnage, transformation, achèvement,
trouvant au moment du sinistre, ainsi que, à concurrence d’un mini- conditionnement, réparation et disposant, à ces fins, d’une force
mum de 10.000 Z., par bâtiment assuré, les dommages matériels motrice excédant 5 CV répartis en un ou plusieurs bâtiments sépa-
causés aux biens des voisins et/ou des tiers. rés ou non.
Art. 6. — Sous réserve de l’application des articles 258 à 260 du Ne doivent pas être retenus, pour le calcul de la force motrice totale,
Code civil, Livre III sur la responsabilité civile, l’obligation d’assuran- les moteurs servant exclusivement à mettre en mouvement des ap-

50 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurance incendie
10 juillet 1974. – LOI

pareils, matériels et/ou machines quelconques destinés à des usages qu’il sera stipulé expressément aux conditions particulières que la
accessoires pour les risques, même tels que l’éclairage, le chauffage, Sonas renonce à la règle proportionnelle.
le conditionnement d’air, le nettoyage des locaux et le fonctionne-
ment des ascenseurs et monte-charges. Art. 13. — Sur stipulations conventionnelles expresses, il sera tenu
compte des risques tels que:
Les bâtiments occupés par plusieurs exploitants sans intérêts com-
muns, ni occupation commune des mêmes locaux, ne constituent – la charge des «frais généraux permanents» du fait du chômage im-
pas des risques professionnels, si aucune de ces exploitations, consi- mobiliers;
dérées séparément, ne répond à la définition ci-avant. – la charge des frais de pompiers et d’extinction;
Sont également considérés comme risques industriels: – la charge des frais de sauvetage et de conservation du bâtiment si-
a) les établissements où il est travaillé, notamment, du sisal, du bois, nistré et des objets s’y trouvant;
de l’uréna, du lin, du coton, du chanvre, avec présence de moteur,
– la charge des frais de déblais et de démolition;
quelle que soit leur force;
– le recours des voisins du fait de la responsabilité pouvant incom-
b) les magasins de chiffons et déchets textiles avec triage, même à la
ber à l’assuré en vertu des articles 258, 259 et 260 du Code civil,
main;
Livre III, pour les dégâts causés par un sinistre couvert par la présen-
c) les magasins de lins, chanvres, coton, qui en renferment pour plus te loi et se communiquant à des biens se trouvant dans le voisinage
de Z. 5.000; du bien considéré et qui sont la propriété des voisins, cooccupants
ou tiers.
d) les exploitations agricoles qui renferment plus de Z. 5.000, de lin,
de sisal, d’uréna, de coton, et/ou comportant un teillage de lin ou de Art. 14. — Les parties peuvent, par convention particulière, fixer
coton; les capitaux assurés à la valeur neuve des bâtiments, c’est-à-dire à
leur valeur de reconstruction. De même, les objets s’y trouvant peu-
e) les magasins de gros de denrées alimentaires avec les opérations
vent être assurés pour leur valeur de reconstitution.
sur ventes, avec ou sans emploi de force motrice à la condition que
ces opérations constituent une branche accessoire du négoce de Dans l’un et l’autre cas, il n’est pas tenu compte, en principe de la vé-
l’établissement; tusté des matériaux, si cette vétusté ne dépasse pas un pourcentage
– la torréfaction de café, cacao et produits analogues; admissible.

– le soutirage et mise en bouteilles, coupages et mélanges de vins, li- Art. 15. — La perte éprouvée par l’assuré – et s’il y a lieu, par ses
queurs, huiles alimentation. voisins– en cas de sinistre, est payée en argent, à moins que la re-
construction même du bâtiment ou la reconstitution des objets s’y
Art. 10. — Les risques commerciaux sont constitués par les entre- trouvant ou ceux se situant dans le voisinage du bien considéré et
pôts, magasins, hangars ou autres emplacements pour marchandi- qui sont la propriété des voisins, n’ait été stipulée dans la police d’as-
ses, ainsi que par le matériel et les marchandises s’y trouvant, etc. surance.
Art. 11. — Les risques spéciaux sont constitués, notamment, par: Dans ce dernier cas, l’assuré doit rebâtir, réparer ou reconstituer les
a) les garages publics, c’est-à-dire les exploitations ayant pour objet objets en question, aux frais de l’assureur, dans les limites des garan-
la garde des véhicules automobiles appartenant à des tiers ou qui, si ties de la police, dans un délai maximum de deux ans à partir de la
elle n’en ont pas la garde, répondent à l’une des conditions suivan- date du sinistre.
tes: L’assureur a le droit de veiller à ce que la somme dont il est tenu soit
– vente d’essence, d’huile ou d’autres fournitures pour l’auto; employée à cette fin.

– service de graissage, d’entretien ou de réparation; Dans le cas où la reconstruction ou la reconstitution n’a pas lieu,
même en raison d’une impossibilité, l’assuré est indemnisé, en prin-
b) les grands magasins, c’est-à-dire les établissements de distribu- cipe, des matériaux sinistrés avant le sinistre et, pour les biens meu-
tion pour la vente en détail, avec libre circulation du public et dont bles, de la valeur de la liquidation.
la valeur des marchandises atteint ou dépasse vingt-cinq mille zaï-
res, ainsi que les magasins de réserve séparés, dépendant de grands Art. 16. — Les clauses prévoyant la reconstruction ou la reconstitu-
magasins sans vente. tion ne seront toutefois pas d’application lorsque, par suite des cir-
constances anormales indépendantes de la volonté de l’assuré ou
Art. 12. — La garantie de l’assurance est proportionnelle à la va- des voisins bénéficiaires, elles auraient pour résultat de léser grave-
leur garantie contractuellement. ment l’assuré et/ou les tiers ou de violer les dispositions légales ou
Sauf stipulations conventionnelles particulières expresses, l’assuré réglementaires.
est considéré, en cas d’insuffisance involontaire, comme son propre
L’indemnité sera néanmoins stipulée payable par l’assureur dans les
assureur pour le surplus et supporte sa part de dommage ou marc le
soixante jours qui suivent la date de la clôture de l’expertise, sous ré-
franc.
serve des causes de déchéances prévues par la présente loi ou la loi
En cas d’insuffisance volontaire, l’assuré est déchu de tous droits à sur les assurances en général.
l’indemnité.
Art. 17. — Si l’assuré a conclu plusieurs assurances à propos du
Est considérée comme insuffisance volontaire, une insuffisance d’as- même risque et portant sur les mêmes biens, le total des indemnités
surance supérieure à 33 % de la valeur de l’objet assuré, sauf lors- versées ne peut dépasser la perte subie.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 51


ASSURANCES • Assurance incendie
10 juillet 1974. – LOI

Art. 18. — L’assuré ne peut être indemnisé deux fois au sujet d’un Art. 27. — En cas de décès de l’assuré, l’assurance continue de
même sinistre. En cas de concours de plusieurs polices d’assurance, plein droit au profit du successeur, à charge pour celui-ci de se faire
seule la plus avantageuse à l’assuré ou aux victimes sera invoquée. connaître à l’assureur par lettre recommandée dans un délai de 30
jours suivant la date d’entrée en jouissance du bien hérité.
Art. 19. — L’assureur qui a payé le dommage subi est subrogé à
tous les droits de l’assuré contre le tiers responsable du dommage, et Dans ce cas, le successeur est subrogé aux droits et obligations du de
ce, à concurrence de l’indemnité payée par lui. cujus.

Art. 20. — La garantie de l’assurance ne sera pas acquise lorsqu’il Art. 28. — L’infraction aux dispositions des articles 2, 3, 4, 5 et 6 de
est établi que le sinistre est dû au fait ou par la faute dolosive de l’as- la présente loi est passible d’une amende transactionnelle.
suré ou d’une personne substituée par lui dans la direction de ses af- L’amende transactionnelle ne pourra être supérieure au montant de
faires, sauf s’il est établi que cette dernière l’a fait dans l’intention de la prime d’assurance. Elle sera versée par moitié au Trésor public et
nuire à l’assuré. au poste «Recettes-primes» de la branche incendie de la Sonas.
L’assuré sera déchu de son droit à l’indemnisation s’il ne paie pas ses À défaut d’éléments permettant d’évaluer la prime d’assurance, cel-
primes dans les délais stipulés par les conventions. le-ci sera évaluée par référence aux primes afférentes aux bâtiments
d’égale valeur, de même nature, construction, couverture, usage,
Dans tous les cas, l’assureur ne peut pas opposer à la personne lésée
contiguïté.
du fait de l’incendie, les déchéances encourues par l’assuré posté-
rieurement au fait générateur du dommage. Art. 29. — Sa préjudice des dispositions sur l’organisation et la
compétence judiciaires, la compétence d’infliger et de percevoir
Art. 21. — En cas de déclaration inexacte ou d’omission de bonne l’amende transactionnelle appartient exclusivement au ministère
foi, l’assuré verra son indemnité réduite dans la proportion existant public près les tribunaux de première instance et près les tribunaux
entre les primes payées et celles qui auraient été dues si les risques de sous-régions, suivant que les bâtiments considérés sont respecti-
avaient été déclarés d’une façon exacte et complète. vement situés dans le ressort territorial des chefs-lieux des régions,
En cas de déclaration inexacte ou d’omission de mauvaise foi, l’assu- de la ville de Kinshasa ou d’autres entités administratives.
ré sera déchu de tout droit à l’indemnité. – Texte conforme au J.O.Z, il convient de lire «sans».

À défaut d’élément permettant d’évaluer la prime d’assurance, celle- Art. 30. — Le paiement de l’amende transactionnelle ne dispense
ci sera estimée par référence aux primes afférentes aux bâtiments pas celui qui est légalement ou conventionnellement obligé de sous-
d’égale valeur, de même nature, construction, couverture, usage, crire la police d’assurance.
contiguïté, … Art. 31. — Ceux à qui incombe l’obligation d’assurance incendie
sont tenus, en outre, à afficher en un endroit apparent et visible du
Art. 22. — Les personnes lésées, outre l’assuré, ont une action di-
bâtiment assuré une attestation en état de validité délivrée par la So-
recte contre l’assureur, et ce, dans les limites des droits dont pourrait
nas.
se prévaloir l’assuré nonobstant leur recours contre celui-ci en cas de
débouté par l’assureur. En ce qui concerne les bâtiments publics à usage administratif, sco-
laire, sanitaire et culturel, l’obligation d’assurance incombe aux or-
Art. 23. — Au cas où une juridiction répressive est saisie d’une ac- ganes dont les services utilisent effectivement le bâtiment, à moins
tion publique contre l’assuré, elle sera compétente pour connaître que l’État ne souscrive une police d’assurance collective qui couvri-
de l’action directe prévue par l’article 22. rait tous les risques d’incendie qui surviendraient à ces immeubles.
Art. 24. — E n c a s d ’ a p p l i c a t i o n d e l ’ a r t i c l e 1 1 4 d e Dans tous les cas, les bâtiments publics qui font partie du domaine
l’ordonnance-loi 68-248 du 10 juillet 1968, portant Code de l’orga- public de l’État feront l’objet d’une police d’assurance incendie col-
nisation et de la compétence judiciaire, la juridiction répressive sai- lective par les soins du département des Finances.
sie de l’action publique, ainsi qu’il est dit à l’article 23 ordonnera
d’office la comparution de l’assureur. Art. 32. — La Société nationale d’Assurances (Sonas), le départe-
ment des Affaires foncières et le département des Finances, commu-
Art. 25. — La police d’assurance précisera l’étendue des droits et niqueront au ministère public tout document, tout renseignement
des obligations des parties, les conditions de résiliation et de suspen- devant lui permettre de s’acquitter efficacement de sa mission.
sion du contrat d’assurance, les exclusions et les déchéances, etc.
Toute personne qui a un intérêt quelconque peut dénoncer tous
Art. 26. — La cession à titre gratuit ou onéreux du bâtiment assuré ceux qui ne se conformeront pas aux dispositions des articles 2, 3, 4,
ou de l’exploitation qui fait l’objet de l’assurance incendie avant l’ex- 5 et 6 de la présente loi.
piration de la police d’assurance, opère le transfert automatique de
celle-ci au profit du nouveau propriétaire exploitant, du nouvel oc-
Art. 33. — Aucune inscription foncière ne pourra être délivrée que
sur présentation de la quittance d’assurance pour l’année en cours.
cupant ou du tiers exploitant, quitte à ceux-ci à se faire connaître à
l’assureur par lettre recommandée, dans un délai de 30 jours à partir La même quittance ou une attestation délivrée, par la Sonas devra
de la cession. être présentée aussi au services des contributions lors du paiement
de tous impôts fonciers ou mobiliers.
Le décès du propriétaire exploitant ou du tiers exploitant avant l’ex-
piration de la police d’assurance, opère aussi le transfert automati- Art. 34. — La Sonas sera toujours en droit, avant délivrance de la
que de celle-ci au profit des héritiers ou autres ayant-cause dans les garantie, d’exiger toutes modifications techniques ou moyens de se-
mêmes conditions que celles prévues à l’alinéa précédent. cours qui lui sembleront nécessaires.

52 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurance incendie
10 juillet 1974. – LOI

Art. 35. — Sans préjudice de toute action pouvant appartenir à la S’il y a expertise ou action en justice, ce délai ne peut prendre nais-
Sonas en vertu du contrat, toute action en paiement de dommages sance au plus tôt qu’au jour de la clôture de l’expertise ou du pro-
appartenant au souscripteur, à l’assuré, à la victime, au bénéficiaire, noncé du jugement définitif.
et/ou à leurs ayants-droit ainsi que toute action généralement quel-
Ce délai expiré, il y a prescription conventionnelle absolue et la So-
conque dérivant du contrat d’assurance et/ou de ses avenants, est
nas est déchargée aussi bien envers l’assuré qu’envers tous oppo-
éteinte après un délai de 24 mois francs.
sants, cessionnaires, victimes, bénéficiaires ou leurs ayants-droit.
Ce délai prend naissance soit au jour du sinistre, soit au jour du fait Art. 36. — La présente loi entre en vigueur trente jours après sa pu-
donnant lieu à l’ouverture de ladite action, soit au jour de la dernière blication au journal officiel de la République.
mise en demeure adressée par lettre recommandée à la direction in-
cendie de la Sonas à Kinshasa. La présente loi sera exécutée comme loi de l’État.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 53


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Assurances maritimes, fluviales et lacustres

14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-97 portant Code CODE DES ASSURANCES MARITIMES,
des assurances maritimes, fluviales et lacustres. (M.C., FLUVIALES ET LACUSTRES
no3, 1er février 1970, p. 108)

Article unique. — Les dispositions de l’annexe à la présente or-


donnance-loi constituent le Code des assurances maritimes, fluvia- TITRE Ier
les et lacustres. RÈGLES COMMUNES
AUX DIVERSES BRANCHES D’ASSURANCE

ANNEXE CHAPITRE Ier


à l’ordonnance-loi 66-97 du 14 mars 1966, portant FORMATION DU CONTRAT
Code des assurances maritimes, fluviales et lacustres
Section 1re
Champ d’application
Sommaire
Art. 1er. — Les dispositions de la présente loi régissent les assurances ma-
ritimes, fluviales et lacustres.
(Les chiffres renvoient aux articles) Art. 2. — Il ne peut être dérogé aux articles 4, 6, alinéa 1 er , 8,
alinéa 1er, 15, 16, 17, alinéa 1 er, 18, 19, 24, 36, 43, 49, 50, 53,
alinéa 2, 96 et 97.
TITRE Ier – RÈGLES COMMUNES AUX DIVERSES BRAN-
CHES D’ASSURANCE
Section 2
CHAP. Ier – Formation du contrat
Des parties contractantes
Section 1re – Champ d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1er à 2
Section 2 – Des parties contractantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3à5 Art. 3. — L’assurance peut être contractée pour compte personnel, pour
compte d’un mandant ou pour compte de qui il appartiendra.
Section 3 – De la preuve du contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 à 12
Art. 4. — Nul ne peut réclamer le bénéfice d’une assurance s’il ne justifie
Section 4 – De l’objet du contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 à 24 d’un intérêt direct ou indirect à la conservation du bien ou du droit assuré.
CHAP. II – Spécification des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 à 34 Art. 5. — L’assurance peut être contractée conjointement par plusieurs as-
CHAP. III – Obligations des parties sureurs. Chacun d’eux n’est tenu, sans solidarité, que dans la proportion de
la somme par lui assurée, laquelle constitue la limite de ses engagements.
Section 1re – À la conclusion et au cours du contrat . . . . . . . . . . 35 à 41

Section 2 – Au temps du sinistre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 à 43


Section 3
CHAP. IV – Du règlement de l’indemnité . . . . . . . . . . . . . . 44 à 45
De la preuve du contrat
Section 1re – Du règlement de l’avarie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 à 50
Art. 6. — Le contrat d’assurance doit être constaté par écrit, quelle que soit
Section 2 – Règles propres au délaissement . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 à 61
la valeur de l’objet assuré. Cet écrit peut consister en une police, un avenant,
Section 3 – Avaries communes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 à 66 un arrêté ou une note de couverture.

TITRE II – RÈGLES PROPRES À DIVERSES ESPÈCES D’ASSU- Art. 7. — La police d’assurance et les avenants font pleine foi entre les par-
RANCES ties et leurs ayants droit.

CHAP. Ier - Dispositions particulières à l’assurance des La loi supplée aux conditions non énoncées dans les polices, arrêtés, notes
corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 à 76 de couverture et autres écrits sommaires. Ceux-ci sont interprétés conformé-
ment aux règles des articles 54 à 62 du Livre III du Code civil.
CHAP. II – Dispositions particulières aux facultés . . . . . . . 77 à 86
Art. 8. — Le contrat peut être établi en un seul exemplaire original. Dans
CHAP. III – Assurance du fret, du prix de passage et du ce cas, celui-ci est remis à l’assuré.
profit espéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 à 92
Il lui en est en outre délivré, à ses frais, autant de copies certifiées conformes
CHAP. IV – Assurances flottantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 à 95 qu’il en requiert.
TITRE III – DE LA PRESCRIPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 à 97 Art. 9. — Si l’assurance est contractée conjointement par plusieurs assu-
reurs, la police mentionne l’assureur apériteur qui, par ce seul fait, est répu-
té mandataire des coassureurs envers l’assuré et ses ayants droit.

54 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 10. — Le contrat d’assurance est daté du jour où il est souscrit. Il indi- Art. 19. — Si la somme assurée est inférieure à la valeur réelle de la chose
que: assurée, l’assuré demeure son propre assureur pour la différence et suppor-
te, en conséquence, une part proportionnelle du dommage.
– le lieu de souscription;
Art. 20. — Tout effet dont le prix est stipulé dans le contrat en monnaie
– le nom et le lieu d’établissement des parties contractantes avec l’indica- étrangère, est évalué au prix que la monnaie stipulée vaut en monnaie na-
tion, le cas échéant, que le preneur d’assurance agit pour compte d’un tiers tionale, suivant le cours officiel en vigueur au jour de la conclusion du con-
ou pour qui il appartiendra; trat.
– la chose ou l’intérêt assuré; Art. 21. — Le contrat mentionne la prime à payer, soit en somme, soit en
– les risques couverts et les restrictions dont ils sont affectés; pourcentage de la valeur assurée, ou encore par référence à un tarif commu-
niqué à l’assuré. À défaut d’indication suffisante, elle est fixée par le juge ou
– le temps et le lieu de la garantie; par arbitre.
– la somme assurée; Art. 22. — Sauf convention contraire, la prime est portable et payable au
comptant contre remise de la police ou du document qui en tient lieu.
– la prime;
Art. 23. — Le paiement de la prime effectué en mains du courtier à l’entre-
– la clause à ordre ou au porteur, si elle a été convenue. mise duquel le contrat a été conclu, est opposable à l’assureur. Sauf conven-
Art. 11. — En l’absence de clause à ordre ou au porteur, la police n’est ces- tion contraire des parties, la garantie de l’assureur ne prend cours qu’au mo-
sible que de l’assentiment de l’assureur, acté par avenant. ment du paiement de la prime.

Art. 12. — L’assurance peut être contractée à temps, au voyage, ou Art. 24. — Si l’assureur a convenu de différer le paiement, il ne peut plus
pour plusieurs voyages, ainsi qu’il est précisé aux chapitres Ier et II suspendre les efforts de l’assurance ni résilier la convention, pour motif de
du Titre II. non-paiement de la prime, que dans les conditions prévues à l’article 36.
– Texte conforme au M.C. Il convient de lire «effets».

Section 4
De l’objet du contrat
CHAPITRE II
SPÉCIFICATION DES RISQUES
Art. 13. — L’assurance peut avoir pour objet tous biens, valeurs, intérêts
ou responsabilités estimables à prix d’argent et exposés aux risques de la na- Art. 25. — Les risques de la navigation sont de trois espèces: les risques de
vigation. la navigation ordinaire, les risques de guerre et les risques de troubles civils.

Art. 14. — Ne peuvent faire l’objet d’une assurance, ces mêmes biens lors- Art. 26. — La police énonce les risques couverts et les risques exclus.
qu’ils sont réputés illicites par la loi du lieu de la conclusion ou de l’exécu-
Tout ambiguïté s’interprète contre l’assureur.
tion du contrat ou par celle des parties contractantes.

Art. 15. — Le prêt à la grosse peut être assuré, mais par le prêteur seule- Paragraphe 1er
ment ou pour compte de celui-ci.
Risques de la navigation ordinaire
Art. 16. — Le profit espéré et le fret à recevoir ne peuvent être assurés que
pour un montant n’excédant pas 20 % de la valeur du bien dont ils sont l’ac- Art. 27. — Sont réputés risques de la navigation ordinaire:
cessoire.
– la tempête, le naufrage, l’échouement, l’abordage, le heurt contre un
Art. 17. — La somme assurée ne peut excéder la valeur réelle de l’objet as- corps fixe, mobile ou flottant, le feu, l’explosion et généralement toute for-
suré. tune de mer;
L’estimation en est faite: – le vol, le pillage, la piraterie;
– à l’égard des facultés; – les faits, fautes et négligences du capitaine et de l’équipage;
– à leur valeur au temps et au lieu du chargement, majorée des droits payés – le défaut de nouvelles dans les conditions et délais portés à l’article 58;
et des frais faits jusqu’à bord, du fret payé à l’avance, de la prime d’assurance
et autres débours inhérents au transport; – le jet et autres sacrifices et contributions d’avaries communes provenant
des risques sus énoncés.
– soit à leur valeur à destination;
Les relâches forcées, changements forcés de route, de voyage et de navire ne
– à l’égard des corps, agrès, apparaux, approvisionnements, armements et préjudicient pas à l’assurance; les risques restent couverts sauf surprime s’il
autres accessoires, à leur valeur au jour de la mise en risque. en a été ainsi convenu.

Les fluctuations de valeur sont actées par avenant, ainsi que les adaptations Art. 28. — Sont normalement exclus de la garantie des risques de la navi-
de la prime. gation ordinaire;

Art. 18. — Le contrat d’assurance consenti pour une somme supérieure à – les risques de guerre;
la valeur de la chose assurée, alors même que la valeur assurée serait une va-
– les risques de troubles civils;
leur agréée, est annulable à la demande de l’assureur s’il est prouvé qu’il y a
eu dol ou fraude et la prime lui reste acquise. – les risques imputables à l’absence des soins que l’assuré doit raisonnable-
ment apporter au navire ou à la marchandise;
S’il y a eu ni dol ni fraude, le contrat est valable, mais la valeur assurée est
ramenée à la valeur réelle de l’intérêt assuré et la prime est réduite à due – les pertes et avaries inhérentes à la nature des biens mis en risques, sauf
proportion. s’il s’agit d’un vice caché;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 55


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

– les sanctions pour transgression des lois et règlements, ainsi que les me- – risques maritimes, ceux survenant en mer, dans les ports et rades, dans
sures sanitaires; leurs dépendances ayant communication directe avec la mer et dans l’es-
tuaire des fleuves jusqu’au point de l’amont déterminé par la législation ma-
– les risques affectant les personnes transportées;
ritime locale;
– les risques nucléaires.
– risques fluviaux et lacustres, ceux survenant sur les eaux intérieures, navi-
Art. 29. — L’assureur répond des pertes et dommages encourus par la gables ou flottables, les eaux de fleuves étant considérées telles, depuis le
marchandise en raison de sa nature spéciale, par suite d’un risque assuré ou point de l’aval où elles sont régies par la législation fluviale locale;
d’un retard procédant lui-même d’un tel événement.
– risques de guerre, les faits mentionnés à l’article 30, survenant dans les
eaux maritimes, fluviales ou lacustres, telles qu’elles sont définies ci-dessus
Paragraphe 2 et non le simple état de guerre.
Risques de guerre

Art. 30. — Sont réputés risques de guerre: CHAPITRE III


– les molestations, captures, prises, saisies, arrêts, détentions, embargos, ré- OBLIGATIONS DES PARTIES
quisitions en propriété, ainsi que les actes d’hostilité, représailles et opéra-
tions de guerre de gouvernements étrangers quelconques, amis ou enne-
mis, reconnus ou non; Section 1re
– les actes de guerre civile, révolution, révolte, troubles militaires survenant À la conclusion et au cours de contrat
hors du territoire national;
– l’action des mines, torpilles, bombes, missiles et généralement de tous en- Art. 35. — L’assuré doit:
gins de guerre de quelque provenance qu’ils soient;
1) payer la prime, les taxes et les frais, au lieu et aux époques convenus;
– les sacrifices et contributions d’avaries communes provenant des risques
sus énoncés; sans distinguer dans aucun cas s’ils surviennent avant, après 2) apporter les soins raisonnables à tout ce qui est relatif à la conservation
ou sans déclaration de guerre ou si la nation est impliquée dans celle-ci. du navire, de la marchandise ou du droit assuré;

Art. 31. — Sont exclus de la garantie contre les risques de guerre: 3) déclarer exactement toutes les circonstances, connues de lui, qui sont de
nature à permettre à l’assureur d’apprécier exactement le risque dont il
– les risques de la navigation ordinaires; prend charge;
– les risques de troubles civils; 4) déclarer immédiatement à l’assureur, dans toute la mesure où il les con-
– les risques affectant les personnes transportées; naît, les aggravations de risques qui surviennent au cours du contrat.

– les violations de blocus, actes de contrebande, de commerce prohibé ou Art. 36. — À défaut de paiement d’une prime échue, l’assureur peut soit
clandestin, qualifiés tels par la loi du contrat ou celle des parties; suspendre la garantie, soit résilier le contrat.

– les mesures d’intérêt public édictées par ces mêmes lois; L’assureur notifie à l’assuré une mise en demeure et la suspension ou la ré-
siliation par lettre recommandée ou par télégramme.
– les risques nucléaires.
En l’absence de domicile au Congo, la notification est valablement faite si
Paragraphe 3 elle est adressée au courtier à l’entremise duquel le contrat a été conclu.

Risques de troubles civils La suspension ou la résiliation ne prend effet que huit jours après l’envoi de
la mise en demeure d’avoir à acquitter la prime.
Art. 32. — Sont réputés de troubles civils:
La notification de la suspension n’empêche par l’assureur de notifier la rési-
– les grèves, émeutes, mouvements populaires, lock-out, actes de mal- liation tant que la prime arriérée et les frais éventuels ne sont pas payés.
veillance ou de sabotage individuels ou collectifs de personnes prenant part
à des mouvements populaires ou à des conflits sociaux ou du travail. La police suspendue reprend ses effets pour l’avenir à partir du lendemain à
zéro heure, du jour où la prime et les frais éventuels auront été payés.
Art. 33. — Sont exclus de la garantie les risques de troubles civils:
Si l’assuré a été mis en risque antérieurement au jour où la résiliation prend
– les risques de la navigation ordinaire; effet, l’assureur a droit à une quotité de la prime proportionnelle au temps
– les risques de guerre; pendant lequel les risques ont couru et en outre à une indemnité égale à
15 % du surplus de la prime convenue. Si au cours de cette même période
– les risques provenant de la violation par l’assuré des lois, règlements et un risque assuré se réalise, l’assureur prélève l’entièreté de la prime sur le
conventions relatifs au travail; montant de l’indemnité.
– les risques nucléaires. Si le montant de la prime est supérieur à celui de l’avarie, il exerce
pour le surplus les droits qui lui sont reconnus à l’alinéa 1er ci-des-
Paragraphe 4 sus.
Temps et lieu des risques La suspension ou la résiliation sont sans effet à l’égard des tiers bénéficiaires
de l’assurance en vertu d’un transfert antérieur à tout sinistre et à la notifi-
Art. 34. — Le temps et le lieu des risques sont déterminés différemment cation de la suspension ou de la résiliation. En cas de sinistre, l’assureur
pour les corps et les facultés au titre II, étant entendu que l’on comprend pourra leur opposer la compensation de la prime afférente à l’assurance
par: dont ils revendiquent le bénéfice.

56 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 37. — Si le bien assuré n’est pas mis en risque par le fait de l’assuré, le l’assuré d’opter pour le délaissement dans les cas déterminés par la loi ou la
contrat est résilié et l’assureur est en droit de retenir à titre d’indemnité 15 % convention.
du montant de la prime.
Si l’absence de mise en risque est imputable au fait d’un tiers ou à une force
Section 1re
majeure, le contrat est résilié sans indemnité.
Du règlement d’avarie
Art. 38. — L’assurance conclue après la perte ou l’arrivée des biens assurés
est nulle s’il est prouvé qu’avant la signature du contrat l’assuré avait con- Art. 46. — Il appartient à l’assuré de prouver la mise en risque et le mon-
naissance de la perte ou l’assureur connaissance de l’arrivée de l’intérêt as- tant du préjudice. L’assureur est admis à la preuve des faits contraires.
suré.
Art. 47. — Dans l’assurance des risques de la navigation ordinaire, les
Art. 39. — Aucune perte ou dommage, imputable à la faute lourde de l’as- dommages et pertes sont présumés être survenus au temps et au lieu de l’as-
suré, n’est à charge de l’assureur. Celui-ci peut retenir ou réclamer la prime surance et être dus à un risque assuré, sauf à l’assureur à établir la preuve du
s’il a commencé à courir le risque. contraire.
Art. 40. — Toute réticence et toute fausse déclaration de la part de l’assu- Dans l’assurance des risques de guerre et de troubles civils, la preuve de la
ré, même sans mauvaise foi, rendent l’assurance nulle lorsqu’elles sont de nature du sinistre incombe à l’assuré.
nature à diminuer l’opinion que l’assureur se fait du risque ou en changent
l’objet de telle sorte que, s’il en avait eu connaissance, il n’aurait pas contrac- En cas de perte par défaut de nouvelles, la preuve par simple présomption
té ou ne l’aurait pas fait aux mêmes conditions. découlant de l’expiration des délais portés à l’article 58 est admise dans les
trois espèces d’assurance, sauf à l’assureur à établir la preuve du contraire.
L’assurance est nulle, même si la réticence ou la fausse déclaration n’a pas
influencé le dommage ou la perte de l’objet assuré. Art. 48. — La clause «franc d’avarie» affranchit l’assureur de toutes ava-
ries, soit communes, soit particulières, excepté dans les cas qui donnent
Art. 41. — Toute transformation ou aggravation des risques due au fait de ouverture au délaissement.
l’assuré ou décidée avec son assentiment, qui est de nature telle que l’assu-
reur n’aurait pas contracté ou aurait contracté à d’autres conditions, s’il en La clause «franc d’avaries particulières sauf,...» affranchit l’assureur de tou-
avait eu connaissance lors du contrat, et que l’assuré omet de déclarer im- tes avaries particulières, à l’exception de celles causées par l’un des événe-
médiatement, donne ouverture pour l’assureur au droit de résilier la con- ments énumérés à la clause et des cas qui donnent ouverture au délaisse-
vention avec effet au jour de la transformation ou de l’aggravation du risque ment.
ou de maintenir le contrat en vigueur moyennant une augmentation de la Art. 49. — L’indemnité d’assurance est payable dans le délai d’un mois
prime correspondant à l’aggravation du risque. après que la demande en a été faite à l’assureur, accompagnée des pièces
Ne peut se prévaloir de cette disposition l’assureur qui, après avoir reçu con- justificatives.
naissance de la transformation ou de l’aggravation du risque, a néanmoins L’assureur est en demeure par le seul fait de l’expiration de ce délai et doit
continué à exécuter le contrat sans se prévaloir de son droit. les intérêts moratoires tels que fixés par la convention ou à défaut, égaux à
5 % l’an du montant de l’indemnité.

Section 2 À défaut d’accord intervenu dans ce délai, les pièces sont restituées par l’as-
sureur.
Au temps du sinistre
Art. 50. — L’assureur qui a payé l’indemnité d’assurance pour dommages
Art. 42. — L’assuré est tenu de donner avis à l’assureur de tout sinistre dès est subrogé à tous les droits de l’assuré contre les tiers responsables du dom-
qu’il en a connaissance et de lui communiquer tous renseignements, tous mage.
documents concernant la nature et les causes du sinistre ou le montant du L’assuré répond envers lui de tout acte qui préjudicierait à l’exercice de l’ac-
dommage, ainsi que tous actes de procédure amiable ou judiciaire. tion subrogatoire.
Art. 43. — Les frais faits par l’assuré, aux fins d’atténuer le dommage, sont Dans les assurances de créances, l’assureur qui a payé l’indemnité est subro-
à charge de l’assureur, alors même que leur montant, joint à celui du dom- gé à l’action du créancier contre le débiteur.
mage, excéderait la somme assurée et que les diligences faites auraient été
sans résultat. La subrogation ne peut, en aucun cas, nuire à l’assuré qui n’a été indemnisé
qu’en partie; celui-ci peut exercer ses droits pour le surplus et conserve à cet
Néanmoins, les tribunaux et les arbitres, lorsque les parties s’y sont référées, égard, la préférence sur l’assureur conformément à l’article 150 du Livre III
pourront réduire ou même refuser de les allouer s’ils jugent qu’ils ont été du Code civil.
faits inconsidérément, soit en totalité, soit en partie.

Section 2
CHAPITRE IV
Règles propres au délaissement
DU RÈGLEMENT DE L’INDEMNITÉ
Paragraphe 1er
Art. 44. — Hors le cas de l’assurance du profit espéré, du fret et du prix de
passage, l’assureur n’est jamais tenu que des pertes et dommages matériels, Du délaissement en général
étant entendu que les avaries-frais et la dépossession consécutive aux actes
énumérés à l’article 30, sont des dommages matériels. Art. 51. — Le délaissement des choses assurées peut être fait en cas:
Art. 45. — Tout dommage ou perte affectant le navire ou la marchandise – de naufrage,
au temps de l’assurance, ainsi que toutes dépenses extraordinaires faites
– d’échouement avec débris,
pour le navire ou la marchandise, conjointement ou séparément, sont répu-
tés avaries et donnent ouverture au règlement d’avarie, sauf faculté pour – d’innavigabilité par fortune de mer,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 57


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

– de perte ou détérioration des choses assurées, si la détérioration ou la per- Si cette possibilité n’existe pas, le terme initial de ces délais est reporté au
te atteint les trois quarts de leur valeur, jour ou les communications seront rétablies. Si cette possibilité matérielle
de communiquer vient à disparaître après avoir existé, les délais seront sus-
– de prise, capture ou confiscation, réquisition en propriété, arrêt, détention
pendus jusqu’au jour du rétablissement des communications.
ou saisie par une puissance ou un pouvoir étranger,
Après l’expiration des trois ou des six mois, l’assuré a pour agir, les délais
– d’absence de nouvelles, dans les conditions portées aux articles 58 à 60.
établis par l’article 53.
Art. 52. — Le délaissement des choses assurées ne peut être partiel ni con- Art. 59. — Le caractère du sinistre «fortune de guerre» est prouvé à suffi-
ditionnel. Il ne s’étend qu’aux choses qui sont l’objet de l’assurance et du ris-
sance par présomptions graves, précises et concordantes déduites des cir-
que. Les articles 49 et 50 sont applicables en la matière.
constances de fait régnant sur la route normale du navire, à la date de la ré-
Art. 53. — Le délaissement doit être fait aux assureurs dans un délai de six ception des dernières nouvelles.
mois, à compter du jour de la réception de la nouvelle de la perte.
Art. 60. — Les voyages sont réputés au long cours ou au cabotage, selon
L’assuré est tenu, en faisant le délaissement, de déclarer toutes les assuran- qu’ils s’effectuent au-delà ou en deçà des limites définies à l’article 178 du
ces qu’il a faites ou fait faire sur les choses assurées, de même que celles qui, Code de la navigation maritime.
à sa connaissance, auraient été faites par d’autres sur les mêmes choses, fau-
L’absence de nouvelle au cours d’une navigation effectuée dans les eaux ter-
te de quoi le délai du paiement, porté à l’article 49, sera suspendu jusqu’au
ritoriales intérieures ou dans les eaux des fleuves, lacs et rivières frontaliers
jour où il fera notifier ladite déclaration, sans qu’il en résulte aucune proro-
est réglée comme il est dit ci-dessus à propos de la navigation au cabotage.
gation du délai établi pour former l’action en délaissement.
Art. 54. — Le délaissement signifié et accepté ou jugé valable, les choses Paragraphe 4
assurées appartiennent à l’assureur, avec effet rétroactif au jour du délaisse-
ment. Du délaissement pour cause d’innavigabilité

L’assureur ne peut, sous prétexte du retour du navire, se dispenser de payer Art. 61. — Le délaissement pour cause d’innavigabilité du navire ne peut
la somme assurée. être fait si le navire échoué peut être relevé ou si, endommagé, il peut être
réparé et mis en état de continuer sa route, pour le lieu de sa destination.
Paragraphe 2 Dans ce cas l’assuré conserve son recours contre l’assureur, pour les frais et
Du délaissement en cas de prise, avaries dus à l’état d’innavigabilité.
capture, confiscation, etc.

Art. 55. — En cas de prise, capture, confiscation ou réquisition en proprié- Section 3


té, comme en cas d’arrêt, détention ou saisie, le délai porté à l’article 53 pour Avaries communes
opérer le délaissement, ne prend cours que du jour où l’acte d’expropriation
ou de dépossession a acquis un caractère certain et définitif, conformément
Art. 62. — La perte ou le dommage encouru en avarie commune ainsi que
aux règles du droit maritime international.
la contribution d’avarie commune, qu’elle soit provisoire ou définitive, sont
À défaut d’une telle confirmation, le délai utile pour opérer le délaissement remboursés par l’assureur, dans le délai porté à l’article 49, mais seulement
ne prend cours qu’à l’expiration d’un premier délai d’attente de trois mois si proportionnellement à la valeur assurée par lui, diminuée — s’il y a lieu —
l’acte d’expropriation ou de dépossession a eu lieu dans les eaux congolai- des avaries particulières à sa charge. En outre, l’assureur fournit la caution
ses, ou d’un délai de six mois s’il s’est produit en un lieu plus éloigné. en lieu et place de l’assuré si celui-ci le requiert.

S’il s’agit de marchandises périssables, les délais d’attente sont réduits de Art. 63. — Le compte de répartition, amiablement approuvé ou rendu exé-
moitié. cutoire entre les parties intervenantes au règlement, est obligatoire pour les
assureurs.
Art. 56. — Pendant les délais portés à l’article précédent, les assurés sont
tenus de faire toutes diligences qui peuvent dépendre d’eux à l’effet d’obte- Art. 64. — Jusqu’à paiement de l’indemnité d’assurance du chef d’avarie
nir la libération et la mainlevée des mesures frappant les intérêts dont ils commune et des dépenses extraordinaires, l’assuré, créancier de la contri-
sont expropriés ou dépossédés. Les assureurs pourront de leur côté, ou de bution d’avarie commune, est tenu de faire toute diligence aux fins de faire
concert avec les assurés, ou séparément faire toutes démarches à cette établir le règlement d’avaries communes et le recouvrement des contribu-
même fin. tions; après indemnisation, l’assureur est subrogé dans ses droits et actions.

Art. 57. — Sans attendre l’expiration des délais ci-dessus, l’assureur peut De même, jusqu’au remboursement par l’assureur de la contribution provi-
sommer l’assuré de faire le délaissement. Si l’assuré ne le fait pas dans le dé- soire ou définitive, l’assuré, débiteur de la contribution, est tenu de faire tou-
lai d’un mois, le délaissement n’est plus recevable et l’assuré ne conserve tes diligences pour obtenir le recouvrement de la quotité de la contribution
que l’action d’avarie. provisoire qui excéderait la contribution définitive et, au cas où le règlement
n’aurait pas lieu, pour obtenir restitution du dépôt et libération de la cau-
tion.
Paragraphe 3
Du délaissement Art. 65. — L’assuré est tenu à peine de dommages-intérêts envers l’assu-
reur, de fournir aux experts dispatcheurs toutes justifications de nature à
pour cause d’absence de nouvelles
établir exactement le moment de l’avarie commune et celui de la contribu-
tion.
Art. 58. — À défaut d’avoir reçu des nouvelles du navire ou de la marchan-
dise, bien que la possibilité matérielle d’échanger des communications exis- Art. 66. — Les fluctuations monétaires venant à se produire dans le pays
te, l’assuré peut faire le délaissement après trois mois, à compter du jour du où s’opère le règlement d’avarie commune postérieurement à la date où cel-
départ du navire, ou du jour auquel se rapportent les dernières nouvelles re- le-ci est encourue n’affectent pas les obligations de l’assureur. Les créances
çues pour les voyages au cabotage et après six mois pour les voyages de long de contribution sont à son égard, ramenées à la parité de change entre la
cours. monnaie du contrat et celle du lieu du règlement au jour de l’avarie.

58 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

TITRE II – en cas de réparation, sur base du coût réel des réparations ou remplace-
ments, mais sous déduction de la valeur du vieux au neuf. Dans l’un et
RÈGLES PROPRES l’autre cas, les frais accessoires aux avaries matérielles sont à charge de l’as-
À DIVERSES ESPÈCES D’ASSURANCES sureur dans les limites de la valeur assurée.

CHAPITRE IER CHAPITRE II


DISPOSITIONS PARTICULIÈRES DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
À L’ASSURANCE DES CORPS AUX FACULTÉS
Art. 67. — L’assurance des corps de navire s’étend aux indemnités dues à Art. 77. — Le risque sur marchandises commence au moment où celles-ci
des tiers pour dommages matériels résultant d’un abordage ou d’un heurt sont appendantes au navire ou aux allèges destinées à les y transporter; il
contre un bâtiment ou un corps fixe ou flottant, aux rémunérations et dé- subsiste jusqu’à leur déchargement au lieu de destination, lequel décharge-
penses d’assistance et de sauvetage exposées à la suite d’un risque garanti, ment doit avoir lieu endéans les vingt et un jours après l’arrivée du navire à
ainsi qu’aux frais de relèvement, le tout dans la limite de la somme assurée. moins d’empêchement légal, dûment justifié.
Art. 68. — Par dérogation à l’article 13, les navires en construction peu- Art. 78. — Si l’assurance a pour objet des marchandises pour l’aller et le re-
vent faire l’objet d’une assurance dès la pose de la quille, de même que la
tour et si, le navire étant parvenu à sa première destination, il ne se fait point
responsabilité du constructeur ou du réparateur envers le maître de l’ouvra-
de chargement en retour, ou si le chargement en retour n’est pas complet,
ge ou les tiers.
l’assureur reçoit seulement les deux tiers proportionnels de la prime conve-
Art. 69. — La prime entière est acquise à l’assureur dès que les risques ont nue, s’il n’y a stipulation contraire.
commencé à courir. Cependant la prime d’une assurance à temps est resti-
Art. 79. — Dans les assurances au voyage ou à prime liée, chaque voyage
tuable proportionnellement au temps des risques non courus, en cas de per-
devient, en cas d’avarie, l’objet d’un règlement et d’un paiement séparés;
te ou de délaissement du navire pour une cause dont l’assureur n’a pas à ré-
chaque paiement d’avarie vient en diminution du capital assuré.
pondre.

Art. 70. — La valeur assurée comprend indivisément le corps, les appa- Art. 80. — Le règlement d’avarie est établi différemment selon que l’assu-
rance a été contractée «valeur départ» ou «valeur à destination» et que la
reils, accessoires et dépendances du bord, ainsi que les approvisionnements
perte est totale ou partielle.
et mises hors.

Art. 71. — Dans l’assurance au voyage, la garantie de l’assureur court du Art. 81. — Dans l’assurance conclue «valeur au départ», l’indemnité de
commencement du chargement des marchandises jusqu’à la fin de leur dé- perte totale est égale à la valeur assurée, sauf application de la règle propor-
chargement. Toutefois, elle ne peut excéder un délai de 21 jours après l’ar- tionnelle. La perte totale d’un ou de plusieurs lots (perte de nombre) ainsi
rivée du navire à destination, ni le moment où commence, à destination, le que la détérioration est réglée par différence entre la valeur assurée et le
chargement de marchandises pour un nouveau voyage. produit net de réalisation ou, en cas d’expertise, de la valeur taxée de la mar-
chandise perdue ou avariée.
En cas de voyage sur lest, la garantie de l’assureur commence au moment
où le navire démarre ou lève l’ancre et cesse au moment où il est ancré ou Art. 82. — Dans l’assurance conclue «value à destination», la perte ou
amarré au lieu de sa destination indiqué à la police. l’avarie partielle est réglée par quotité de dommage c’est-à-dire selon le rap-
port existant entre le montant net de l’avarie ou de la perte, tel qu’il résulte
Art. 72. — Si l’assurance est contractée pour plusieurs voyages consécu- d’une expertise, ou de la vente de la partie avariée d’une part, et la valeur
tifs, assurance dite à la prime liée, la garantie cesse, dans les conditions brute que la marchandise assurée à l’état sain aurait à destination. L’indem-
fixées à l’article précédent, au lieu indiqué à la police comme terme du der- nité est calculée en affectant de ce rapport la valeur assurée.
nier voyage.
Si la marchandise a été vendue «valeur en entrepôt», la quotité est établie
Art. 73. — Dans l’assurance pour une durée déterminée, la garantie de sur cette base, alors même que les contestations auraient été faites à l’ac-
l’assurance commence et cesse aux dates prévues, respectivement à quitté.
0 heures et 24 heures.
Lorsque le montant des frais et fret (fret de distance) excède le produit de la
Art. 74. — Le navire est couvert sans interruption, en quelque lieu que ce vente ou de la valeur d’expertise de la partie perdue ou avariée et qu’il existe
soit, dans les limites du voyage convenu ou de la durée de la navigation pré- une assurance distincte du fret payable à destination, cette assurance sup-
vues à la police. porte l’excédent de fret et des frais.
Art. 75. — Quel que soit le nombre d’événements survenus pendant la du- Art. 83. — Les pertes totales ou partielles sur marchandises sont réglées,
rée de la police, l’assuré est garanti pour chaque événement jusqu’au mon- sauf stipulation contraire, sans franchise, mais sous déduction de la freinte
tant du capital assuré, sauf le droit pour l’assureur, si les parties en ont con- de route, des déchets et des dommages résultant de l’insuffisance de l’em-
venu, de demander après chaque événement un complément de prime. ballage.
Que l’assurance soit conclue au voyage, ou à prime liée, ou à temps, chaque Art. 84. — L’assuré a droit au règlement d’avaries ou au délaissement sé-
voyage, tel que défini à l’article 71, fait l’objet d’un règlement unique com- paré sur la cargaison de chaque navire, allège ou autre mode de transport
prenant tous les événements survenus au cours du voyage. ou de séjour, ainsi que sur chaque intérêt distinct et sur chaque genre de
En cas d’événements survenus en dehors des limites du voyage, chaque évé- marchandises, ainsi que sur chaque série convenue; les séries se formeront
nement fait l’objet d’un règlement distinct. d’après l’ordre des marques, numéros ou autres signes ou d’après l’ordre de
débarquement au choix des assurés, à défaut de stipulation contraire.
Art. 76. — Le règlement d’avaries sur corps s’établit:
Art. 85. — Si le navire a été déclaré innavigable, l’assuré sur le chargement
– en cas de vente, par différence entre la valeur au jour où l’assurance a est tenu d’en faire la notification dans le délai de trois jours de la réception
commencé et le produit net de la vente; de la nouvelle.

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ASSURANCES • Assurances maritimes, fluviales et lacustres
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

L’assureur court les risques des marchandises chargées sur le navire de rem- à peine de déchéance, de déclarer toutes les expéditions prévue au contrat
placement, jusqu’à leur arrivée et leur déchargement. et d’en faire application dès qu’il a connaissance de la mise en risque, ce mo-
ment fût-il postérieur à la réalisation du risque.
Il est tenu, en outre, des avaries, frais de déchargement, magasinage, rem-
barquement, de l’excédent du fret et de tous autres frais qui auront été faits Dans ce genre d’assurance et hors le cas de fraude ou de dol, la connaissan-
pour sauver les marchandises. ce de la réalisation du risque n’affecte pas la validité de l’assurance.
Art. 86. — Si le capitaine déclare qu’il n’a pu trouver de navire pour re- L’assureur est tenu, sur demande de l’assuré, de lui délivrer un avenant d’ap-
charger les marchandises et les conduire au lieu de leur destination, l’assuré plication d’aliment.
peut en faire le délaissement dans le délai porté à l’article 53.
Art. 94. — Au cas où intentionnellement, l’assuré ne s’est pas conformé
aux obligations de l’article précédent, l’assureur peut résilier le contrat.
CHAPITRE III Art. 95. — Dans les assurances par abonnement, la prime est calculée sur
ASSURANCE DU FRET, DU PRIX le montant des déclarations successives, à un taux ou suivant un tarif con-
DE PASSAGE ET DU PROFIT ESPÉRÉ venu.

Si le contrat stipule le chiffre maximum des acceptations de l’assureur, la va-


Art. 87. — L’affréteur qui a payé le fret à l’avance ou au cours du voyage leur assurée de chaque expédition diminue d’autant ce capital.
peut le faire couvrir par une assurance distincte de celle de la marchandise,
soit l’inclure dans l’évaluation de celle-ci. S’il ne prévoit pas de limite aux acceptations de l’assureur, le contrat reste
en vigueur pour la somme entière quel que soit le nombre des événements
Art. 88. — Le fréteur, qui fait assurer un fret à percevoir, doit en faire une
survenus pendant sa durée.
évaluation distincte de la valeur du corps. Cette évaluation est sujette à jus-
tification en cas de sinistre.
Art. 89. — La perte partielle d’un fret est réglée dans la même proportion
que l’avarie affectant la marchandise. TITRE III
Art. 90. — Si le fréteur opère le délaissement du fret, le fret de la partie du DE LA PRESCRIPTION
chargement sauvée ou débarquée aux ports d’échelle et le prix du passage
dû au moment du sinistre, quand même il aurait été payé d’avance ou en Art. 96. — Toutes actions dérivant du contrat d’assurance se prescrivent
cours de voyage, appartiennent à l’assureur du fret, sans préjudice des droits par trois ans. Ce délai prend cours:
des prêteurs à la grosse, de ceux des matelots pour leur loyer et leur rapa-
triement et des frais et dépenses pendant le voyage. 1° en ce qui concerne l’action en paiement de la prime, à la date d’exigibilité;

Dans le même cas, l’assureur du fret peut déduire de la somme assurée tout 2° en ce qui concerne l’action d’avarie, pour le navire, à la date de l’événe-
ce que l’assuré est dispensé de payer pour gages de l’équipage ou pour tou- ment qui donne lieu à l’action; pour la marchandise, à la date d’arrivée du
tes dépenses comprises dans l’assurance et dont, par l’événement, il est dé- navire ou à défaut, à la date à laquelle il aurait dû arriver ou, si l’événement
chargé. est postérieur, à la date de cet événement;
La prime sur le montant déduit sera intégralement restituée. 3° pour l’action en validation du délaissement, à la date de l’événement qui
y donne droit ou, si un délai est fixé pour donner ouverture à l’action en va-
Art. 91. — L’assureur du prix de passage est tenu des pertes que l’assuré
lidation, à la date d’expiration de ce délai;
éprouve sur ce prix par l’effet des risques assurés, tels que les frais de débar-
quement et de rembarquement, de nourriture et de logement des passagers 4° lorsque l’action de l’assuré contre l’assureur a pour cause la contribution
dans un port de relâche, le remplacement des vivres perdus ou endomma- d’avarie commune ou la rémunération d’assistance, au jour du paiement
gés, les dépenses de réexpédition à bord d’un autre navire. fait par l’assuré;
Art. 92. — L’assureur du profit espéré ne peut, en cas de délaissement, rien 5° lorsque l’action de l’assuré contre l’assureur a pour cause le recours d’un
demander sur la chose à celui qui l’a fait assurer. tiers, au jour où ce tiers a exercé une action en justice contre l’assuré ou a
été indemnisée par ce dernier.

CHAPITRE IV Se prescrit également par trois ans à dater du paiement, l’action en répéti-
tion de toute somme payée indûment, en vertu du contrat d’assurance; le
ASSURANCES FLOTTANTES délai court alors à dater du paiement.

Art. 93. — Lorsque les parties conviennent que pendant un certain temps Art. 97. — La prescription est interrompue soit par lettre recommandée,
ou pour certains voyages, ou pour certains objets et moyennant certaines soit par la remise des pièces justificatives de la réclamation, sans préjudice
primes, toutes les expéditions se trouveront assurées, l’assuré a l’obligation, des règles de droit commun.

60 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurance obligatoire
10 juillet 1974. – LOI

Assurance obligatoire

O.-L. 66-622 du 23 novembre 1966 — Assurance obligatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61


L. 74-007 du 10 juillet 1974 — Assurance obligatoire. Responsabilité des constructeurs . . . 61

23 novembre 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-622 – Créa- 1. – Constructeurs:


tion d’une assurance obligatoire. (M.C., 1967, p. 111) – Architectes: la personne ou le bureau qui conçoit la forme et les
Art. 1er. [O.-L. 67-18 du 17 janvier 1967, art. 1er. — Il est créé dans dispositions de l’ouvrage, dresse les plans et devis, et éventuellement
la République démocratique du Congo une assurance nationale dirige les travaux, en surveille l’exécution, vérifie et règle les mémoi-
obligatoire toutes branches, dont: res de l’entrepreneur.

– Maritime, qui couvre tant les corps de navire que les facultés mari- – Ingénieur et bureau d’études: la personne ou les personnes char-
times et fluviales. gées d’établir les conditions techniques de la construction de
l’ouvrage, notamment, l’étude du sol, des matériaux, des calculs des
– Automobile, qui couvre les différentes responsabilités civiles, l’in- résistances.
cendie, les dommages, le vol, les transports terrestres, la sécurité
routière, etc. – Ingénieurs-conseil (ou bureau d’études): la personne ou le bureau
chargé des études finales, des détails de structure de l’ouvrage et
– L’incendie, qui couvre les risques simples ou particuliers et les ris- éventuellement des modalités d’exécution.
ques industriels et commerciaux, c’est-à-dire:
– Entrepreneurs: celui ou ceux auxquels le maître de l’ouvrage con-
a) les risques d’incendie des immeubles appartenant tant à des par- fie l’exécution matérielle de l’ouvrage conformément au cahier des
ticuliers qu’à des sociétés ou entreprises commerciales; charges et aux plans de l’architecte.
b) les risques d’incendie portant sur les capitaux immobilisés des 2. – Maître de l’ouvrage:
commerçants.
Celui pour compte de qui les constructeurs exécutent l’ouvrage.
– L’aviation, pour les corps des aéronefs, le transport des personnes
3. – Ouvrage:
et des marchandises.
Tous les types de constructions et notamment: immeubles d’habita-
– Les cycles à moteur, pour les différentes responsabilités civiles, l’in- tion, immeubles commerciaux, magasins, hôpitaux, écoles, églises,
cendie, les dommages, le vol, etc.] théâtres, cinémas, usines, silos, château d’eau, hangars, ponts, di-
Art. 2. — L’assurance pour la vie est laissée à la faculté de chacun. gues, barrages, canaux, tunnels, ouvrages d’irrigation et de draina-
ge, d’adduction d’eau ou d’évacuation, construction des routes,
Art. 3. — L’assurance pour les branches définies à l’article 1er de la voies ferrées, pistes d’envol, usines électriques, ports, quais, aéro-
présente ordonnance-loi, est confiée à une entreprise nationale dé- ports.
nommée «Société nationale d’assurance» (Sonas).
Art. 4. — L’entreprise privée pourra également exploiter le domai-
ne des assurances, moyennant des conditions qui seront détermi-
Section II
nées par ordonnance. De l’assurance obligatoire de l’ouvrage,
dite assurance tous risques chantiers
Art. 5. — Les primes d’assurances pour les différentes branches dé-
finies aux articles 1er et 2 seront fixées par une ordonnance ad hoc. Art. 2. — Tout constructeur est tenu de souscrire une police d’assu-
Art. 6. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur le 1er janvier rance garantissant le maître de l’ouvrage contre les dommages qui
1967. affecteraient en tout ou en partie l’ouvrage en cours de construction
et ce jusqu’à sa réception définitive par le maître de l’ouvrage.
Art. 3. — La garantie d’assurance doit porter sur la valeur totale de
l’ouvrage.
10 juillet 1974. – LOI 74-007 particulière portant assu- Art. 4. — La garantie doit couvrir les dommages résultant de l’em-
rance obligatoire de la responsabilité des constructeurs. ploi de matériaux impropres ou défectueux, le travail défectueux, les
(J.O.Z., no16, 15 août 1974, p. 680) erreurs de dessin ou de calcul, les dommages dus au vol ou au sabo-
tage.
Art. 5. — La garantie prévue à l’article 2 ci-dessus s’étend aux dom-
Section Ire
mages résultant des tempêtes, intempéries, ouragans, cyclones, ty-
De la définition phons, raz de marées, crues et inondations, affaissement de terrains,
éboulement de terrains, chute de rochers, incendie, foudre et explo-
Art. 1er. — Aux termes de la présente loi, il faut entendre par: sions et tremblement de terre.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 61


ASSURANCES • Assurance obligatoire
10 juillet 1974. – LOI

Art. 6. — Ne rentrent pas dans la garantie de l’assurance les dom- Section V


mages directs ou indirects dus à des opérations militaires, à la guer- De l’assurance obligatoire de la responsabilité civile
re, aux émeutes, aux invasions ou à la confiscation, les dommages
des constructeurs pendant la période décennale
dus à la désintégration du noyau atomique, aux radiations nucléai-
res ou aux contaminations radioactives, aux influences atmosphéri-
ques normales, à la corrosion et à l’oxydation. Sont également ex-
Art. 12. — Tout constructeur est tenu de souscrire une police d’as-
surance couvrant sa responsabilité civile telle que celle-ci est régle-
clues de la garantie les pénalités ou amendes dues à un retard dans
mentée par les articles 258 à 260 du Code civil, Livre III.
l’exécution des travaux, à un chômage partiel ou total de l’entreprise
ou à l’annulation du contrat. Sans préjudice du droit commun en matière de prescription, la ga-
rantie d’assurance de la responsabilité civile des constructeurs cesse
de plein droit dix ans après la réception définitive de l’ouvrage par le
Section III maître de l’ouvrage ou son mandataire.

De l’assurance obligatoire de la responsabilité civile


des constructeurs pendant la période de construction
Section VI
Art. 7. — Tout constructeur est tenu de souscrire une police d’assu- Des dispositions particulières.
rance couvrant sa responsabilité civile, telle que celle-ci est régle-
mentée par les articles 255 à 260 du Livre III du Code civil, pour toute Art. 13. — En cas d’application de l’article 114 de l’ordonnance-loi
la durée des travaux jusqu’à leur réception définitive par le maître de 68-248 du 10 juillet 1968, portant Code de l’organisation et de la
l’ouvrage ou son mandataire. compétence judiciaires, la juridiction répressive saisie de l’action pu-
– Texte conforme au J.O.Z., il s'agit en réalité des articles 258 à 262 du Livre III du blique, ordonnera d’office la comparution de l’assureur.
Code civil.
Art. 14. — La garantie de l’assurance ne sera pas acquise lorsqu’il
La responsabilité civile des constructeurs peut être individuelle est établi que le sinistre est survenu: par la faute dolosive de l’assuré.
et/ou collective.
De même, l’assuré sera déchu de son droit à l’indemnisation s’il ne
paie pas ses primes dans les délais stipulés par les conventions d’as-
surance.
Section IV
Art. 15. — Le règlement par l’assureur de l’indemnité due à l’assu-
De l’assurance obligatoire
ré ou aux tiers lésés doit intervenir dans les trois mois à compter de
de la responsabilité décennale des constructeurs la date de sa fixation par voie d’expertise, d’évaluation de gré à gré
ou par voie d’arbitrage, et le cas échéant, dans les trois mois à comp-
Art. 8. — Tout constructeur est tenu de souscrire une police d’assu- ter du jour où le jugement est devenu définitif.
rance couvrant la responsabilité décennale telle qu’elle résulte de
l’article 439 du Code civil, Livre III. À défaut par l’assureur de s’exécuter dans le délai prévu ci-dessus, il
pourra être tenu, en outre, au paiement des dommages intérêts mo-
Art. 9. — La garantie de l’assurance doit être fixée en fonction de la ratoires au profit de l’assuré, de la victime ou de leurs ayants-droit.
valeur de l’ouvrage construit telle qu’elle résulte du coût définitif des
travaux. Art. 16. — La cession à titre gratuit ou onéreux de l’ouvrage ou le
décès du maître de l’ouvrage avant l’expiration des polices d’assu-
Cette garantie court à la date de la réception définitive de l’ouvrage rance prévues par les articles 2 et 8 ci-dessus opère le transfert auto-
par le maître de l’ouvrage ou son mandataire et s’étend pendant une matique du bénéfice de celles-ci au profit du nouvel acquéreur ou
période de dix années calendrier sans interruption. des héritiers du maître de l’ouvrage, quitte à ces derniers à se faire
Art. 10. — Le cahier des charges fixera les périodes auxquelles la connaître à l’assureur, par lettre recommandée, dans un délai de
réception définitive est censée avoir lieu effectivement. 30 jours à compter de la cession ou du décès.

En cas de silence des parties ou de contestation, l’acte ou l’événe-


ment marquant le point de départ de la période de la responsabilité
décennale doit s’entendre: Section VII
Des sanctions
– soit de la réception unique et effective de l’ouvrage;
– soit de la prise de possession ou de l’occupation de l’ouvrage par Art. 17. — L’infraction aux dispositions des articles 2, 7, 8 et 12 de
le maître de l’ouvrage ou son mandataire; la présente loi est passible d’une amende transactionnelle en faveur
du Trésor public.
– soit de la remise de l’ouvrage par le constructeur au maître de
l’ouvrage ou son mandataire. L’amende transactionnelle ne pourra être supérieure au montant de
la prime d’assurance. Elle sera versée par moitié au Trésor public et
Art. 11. — Le maître de l’ouvrage ne peut prétendre bénéficier de au poste «Recettes-primes» de la branche «Risques techniques» de la
la garantie d’assurance instituée par l’article 8 ci-dessus que dans la
Sonas.
mesure où il possède une action en garantie de la responsabilité
contractuelle personnelle ou collective des constructeurs, conformé- A défaut d’éléments permettant d’évaluer la prime d’assurances, cel-
ment à l’article 439 du Code civil, Livre III. le-ci sera évaluée par référence aux primes afférentes, selon les cas,

62 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurance obligatoire
10 juillet 1974. – LOI

aux ouvrages en construction, aux ouvrages achevés d’égale valeur, vement situés dans le ressort territorial des chefs-lieux de régions, de
de même nature, construction, couverture, usage, contiguïté. la ville de Kinshasa ou d’autres entités administratives.
Art. 18. — Sans préjudice des dispositions sur l’organisation et la Art. 19. — La présente loi entre en vigueur 30 jours après sa publi-
compétence judiciaire, la compétence d’infliger et de percevoir cation au Journal officiel de la République.
l’amende transactionnelle appartient exclusivement au ministère
La présente loi sera exécutée comme loi de l’État.
public près les tribunaux de première instance et près les tribunaux
des sous-régions, suivant que les ouvrages considérés sont respecti-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 63


ASSURANCES • Assurance de responsabilité civile automobile
5 janvier 1973. – LOI

Assurance de responsabilité civile automobile

L. 73-013 du 5 janvier 1973 — Véhicules automoteurs. Assurance de responsabilité civile . 64


Ord. 62-262 du 21 août 1958 — Transport de personnes. Assurances. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

5 janvier 1973. – LOI 73-013 portant obligation de l’as- Art. 3. — L’État et les organismes parastataux désignés par le prési-
surance de responsabilité civile en matière d’utilisation dent de la République sont dispensés de l’obligation de contracter
des véhicules automoteurs. (J.O.Z., no5, 1er mars 1973, une assurance pour les véhicules dont ils sont propriétaires, à la con-
p. 299) dition de couvrir eux-mêmes la responsabilité civile des personnes
visées à l’article 4 ci-après.
Art. 1er. — Aux termes de la présente loi, on entend par:
Art. 4. — L’assurance doit couvrir la responsabilité civile du pro-
1. Véhicule automoteur ou automobile: tout véhicule sur roues ou priétaire du véhicule et de toute personne ayant, avec son assenti-
sur chenilles, pourvu d’un dispositif de propulsion mécanique et ment exprès ou tacite, la garde ou la conduite du véhicule.
non lié à une voie ferrée, ainsi que les remorques et semi-remorques
de ce véhicule: Art. 5. — L’assurance doit comprendre les dommages causés aux
personnes et aux biens par des faits survenus sur le territoire de la
2. Remorques: les véhicules construits en vue d’être attelés à un en- République.
gin tracteur et destinés au transport des personnes ou des choses, et
tous appareils attelés quelle que soit leur destination et qu’ils soient Elle doit comprendre les dommages résultant, à l’occasion de la cir-
attelés à l’auto ou au tracteur; culation ou du stationnement du véhicule:

3. Assureur: toute personne ou toute société qui s’engage, par un 1. des accidents, incendies ou explosions causés par le véhicule, les
contrat dit «police d’assurance», à couvrir la responsabilité civile du accessoires et produits servant à son utilisation, les objets ou subs-
propriétaire d’un véhicule conformément aux dispositions de la pré- tances qu’il transporte;
sente loi. Le mot assureur désigne ici la Société nationale d’assuran-
2. de la chute de ces accessoires, objets, substances ou produits.
ces, en abrégé «Sonas»
Elle peut ne pas comprendre:
4. Assuré: toute personne dont la responsabilité civile est couverte
conformément aux dispositions de la présente loi, notamment: le 1. les dommages subis:
souscripteur de la police, le propriétaire du véhicule, toute personne
ayant, avec leur autorisation, la garde ou la conduite du véhicule; a. par le propriétaire et la personne ayant la garde ou la conduite du
véhicule;
5. Preneur d’assurance: la personne qui a souscrit un contrat d’assu-
rance en application de la présente loi; b. par les membres du personnel des assurés responsables des dom-
mages, lorsqu’ils ont droit au bénéfice de la législation sur la répara-
6. Personne lésée ou victime: toute personne qui a subi un domma- tion des dommages résultant d’accidents du travail;
ge physique, moral ou matériel, donnant lieu au droit à réparation
conformément aux dispositions du droit commun et de la présente c. par le conjoint, les ascendants, les descendants et les personnes lé-
loi; galement ou coutumièrement à charge du propriétaire ou de la per-
sonne ayant la garde ou la conduite du véhicule, lorsqu’ils sont
7. Tiers: toute personne autre que l’assureur, l’assuré et le preneur transportés dans le véhicule;
d’assurance, qui peut se prévaloir du bénéfice de la présente loi pour
se faire indemniser et qui n’est frappée d’aucune cause d’exclusion 2. les dommages causés au véhicule remorqueur par le véhicule re-
prévue par l’article 5 de la présente loi; morqué;

8. Assurance de responsabilité civile: tout contrat par lequel, moyen- 3. les dommages résultant de la participation du véhicule à des cour-
nant paiement d’une prime par le souscripteur, l’assureur s’engage ses ou concours de vitesse, de régularité ou d’adresse.
à payer, en ses lieu et place, aux victimes ou aux ayants-droit, béné- Art. 6. — La garantie ne comporte aucune limitation des sommes.
ficiaires, une indemnité pour préjudices subis.
Toutefois, elle peut être limitée à la somme de 50.000 zaïres par si-
Art. 2. — Les véhicules automoteurs ne sont admis à circuler sur le nistre en ce qui concerne les dégâts matériels provoqués par un in-
territoire de la République que si la responsabilité civile à laquelle ils cendie ou une explosion.
peuvent donner lieu est couverte par une assurance répondant aux
dispositions de la présente loi. La garantie comprend en outre la défense en justice, tant au civil
qu’au pénal, pour autant que le tiers n’ait pas été indemnisé.
L’obligation de contracter l’assurance incombe au propriétaire du
véhicule. Art. 7. — Tout conducteur d’un véhicule automoteur doit être
muni d’un certificat d’assurance en cours de validité.
Les véhicules automoteurs immatriculés à l’étranger sont admis à
circuler sur le territoire de la République sur le vu d’un certificat d’as- Il est tenu de présenter cette pièce à toute réquisition de l’autorité
surance temporaire délivré par la Société nationale d’assurances. compétente.

64 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Assurance de responsabilité civile automobile
5 janvier 1973. – LOI

Art. 8. — L’assurance prescrite à l’article 2 de la présente loi est la dénomination et le siège, si le cessionnaire est une personne mo-
obligatoirement contractée auprès de la Société nationale d’assu- rale.
rances qui est seule habilitée:
Faute pour le cédant de satisfaire aux obligations du présent article,
1. à délivrer et à valider les certificats d’assurance prévus à l’article 7 il sera solidairement responsable avec le cessionnaire ou le nouvel
ci-dessus; acquéreur, conformément à l’article 4 de la présente loi.
2. à valider les certificats d’assurance délivrés à l’étranger. Sans préjudice des dispositions relatives à la réglementation du con-
trôle technique des véhicules automoteurs, la Sonas est toujours en
Art. 9. — Les personnes lésées des suites d’un accident, d’un incen- droit, et à tout moment, d’exiger la présentation d’un certificat d’ex-
die ou d’une explosion causés par le véhicule, les accessoires et pro- pertise technique.
duits servant à son utilisation, les objets et substances qu’il transpor-
te, et/ou par la chute de ces accessoires, objets, substances ou pro- Art. 13. — En cas de décès de l’assuré, l’assurance continue de
duits, ont une action directe contre l’assureur, dans les limites des plein droit au profit du successeur, à charge par celui-ci de se faire
droits dont pourrait se prévaloir l’assuré, nonobstant leur recours connaître à l’assureur et d’exécuter toutes les obligations dont l’as-
contre l’assuré en cas de débouté par l’assureur. suré était tenu vis-à-vis de celui-ci.
L’assureur ne peut opposer à la personne lésée les déchéances en- Art. 14. — Les infractions aux dispositions des articles 2 et 12,
courues par l’assuré postérieurement au fait générateur du domma- paragraphes 1er, 2 et 3, de la présente loi, sont punies d’une servitu-
ge. de pénale ne dépassant pas deux mois et d’une amende de 50 zaïres
au maximum ou d’une de ces peines seulement.
Art. 10. — Les juridictions répressives, saisies de l’action publique
contre l’assuré, le détenteur ou le conducteur pour des faits généra- En cas d’infraction aux articles 2 et 12, paragraphes 1er et 3, le certi-
teurs de la responsabilité civile prévue par la présente loi, sont com- ficat d’immatriculation du véhicule est saisi et transmis à l’autorité
pétentes pour connaître de l’action directe prévue par l’article 9 ci- qui l’a délivré.
dessus.
Un nouveau certificat ne pourra être délivré au propriétaire qu’en
En cas d’application de l’article 114 de l’ordonnance-loi 68-248 du conformité avec les dispositions de l’article 12.
10 juillet 1968, portant Code de l’organisation et de la compétence
Les infractions à l’article 7 sont punies d’une amende de 15 zaïres au
judiciaire, les juridictions répressives saisies de l’action publique,
maximum.
prévue à l’alinéa précédent du présent article, ordonnent d’office la
comparution de la Sonas. Néanmoins, l’action publique résultant des infractions à l’article 7
peut être éteinte moyennant paiement, entre les mains de l’officier
Art. 11. — Le règlement de l’indemnisation par l’assureur doit in-
du ministère public ou de la police judiciaire d’une amende transac-
tervenir endéans les trois mois à dater de la déclaration du sinistre
tionnelle de 10 zaïres.
par l’assuré ou la victime, et le cas échéant, à dater du prononcé du
jugement condamnant l’assureur au paiement de l’indemnité. Art. 15. — En cas d’infraction aux dispositions des articles 2 et 7,
les agents chargés de la police de roulage ainsi que tous officiers de
À défaut par l’assureur de s’exécuter dans le délai prévu à l’alinéa
police judiciaire, peuvent saisir et retenir le véhicule jusqu’à ce que
précédent, il sera tenu, en outre, au paiement des dommages-inté-
toutes mesures aient été prises pour répondre au prescrit de la pré-
rêts moratoires au profit des victimes ou leurs ayants droit.
sente loi.
Les dommages-intérêts moratoires seront évalués par le tribunal
À cet effet, ils peuvent contraindre le conducteur à conduire le véhi-
compétent.
cule, à ses risques et périls, au poste de police, de gendarmerie ou
Art. 12. — Aucun véhicule ne peut être livré que si l’acquéreur l’a d’administration locale le plus proche.
immatriculé en son nom et souscrit un contrat d’assurance couvrant
Un procès-verbal de saisie sera établi conformément aux règles de la
sa responsabilité civile, conformément aux dispositions de la pré-
procédure pénale de saisie.
sente loi.
Une copie en sera délivrée sans frais au conducteur.
En cas d’aliénation du véhicule assuré, le cédant peut:
Art. 16. — Une ordonnance du président de la République insti-
a. soit demander le transfert de la garantie d’assurance sur un autre
tuera un fonds, dénommé «Fonds national de garantie pour les vic-
véhicule lui appartenant et non encore assuré;
times des accidents de la route», dont la mission consistera à couvrir
b. soit céder sa garantie d’assurance au cessionnaire, à charge par la réparation des dommages corporels résultant de l’utilisation d’un
celui-ci de se faire connaître à l’assureur avant toute validation du véhicule, qui ne serait pas couvert par une police d’assurance de res-
certificat d’immatriculation du véhicule aliéné. ponsabilité civile automobile.
Le cédant ne peut livrer effectivement le véhicule au cessionnaire Le Fonds national de garantie pour les victimes des accidents de la
qu’au vu des certificats d’immatriculation et d’assurance établis au route interviendra notamment:
nom du cessionnaire.
1. en cas de sinistre dont l’auteur n’est pas connu;
Sans préjudice des dispositions réglementaires relatives à l’identifi-
2. quand bien même celui-ci est connu, s’il est insolvable ou/et qu’il
cation des véhicules, le cédant est tenu d’aviser la Sonas dans les huit
n’est pas assuré en responsabilité civile;
jours à compter de la date de cession, en mentionnant les nom, pos-
tnoms, le cas échéant, les prénoms et adresse complète du nouvel 3. en cas d’utilisation du véhicule contre le gré de son propriétaire,
acquéreur, si celui-ci est une personne physique, la raison sociale ou notamment par vol, violence, etc;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 65


ASSURANCES • Assurance de responsabilité civile automobile
21 août 1958. – ORDONNANCE

4. toutes les fois qu’un véhicule immatriculé au nom de l’État et non 2° les personnes de droit public exemptées par le gouverneur géné-
couvert par une police d’assurance de responsabilité civile cause des ral.
dommages corporels ou/et matériels à des personnes autres que les
Art. 3. — Les «exploitants» et «détenteurs» visés à l’article 1 er
agents de l’État, dans la mesure où ceux-ci bénéficient de la législa-
ci-avant sont tenus de couvrir leur responsabilité civile pour les
tion sociale en matière d’accidents de travail, et pour autant que les
dommages causés aux personnes transportées et aux tiers à l’occa-
victimes ou leurs ayants droit n’aient pas été indemnisés par l’orga-
sion de l’usage des véhicules, en souscrivant, dès la mise en service
nisme ou l’institution publique concernée;
des véhicules, un contrat pour une garantie sans limitation de som-
5. dans tous les autres cas que précisera l’ordonnance présidentielle. me, ni par véhicule, ni par sinistre, avec une société d’assurances
L’ordonnance présidentielle déterminera en outre, les modalités de exerçant son activité au Congo belge ou au Ruanda-Urundi.
l’organisation, du fonctionnement et de l’alimentation du fonds ain- En ce qui concerne les dommages matériels, le montant de la garan-
si que les limites de son intervention et la procédure selon laquelle il tie peut être limité à un million de francs par sinistre.
sera saisi.
Aucune franchise ne pourra être prévue au contrat sans autorisation
Art. 17. — Sont abrogés: du gouverneur général.
1. le décret du 24 mai 1950 relatif à la responsabilité civile en matiè- Art. 4. — Pour chaque véhicule assuré et pour ce qui concerne la
re d’accidents de roulage et à l’assurance obligatoire couverture de la responsabilité civile, le conducteur doit être muni
d’un certificat d’assurance. Cette pièce est délivrée par la compagnie
2. l’ordonnance 62-262 du 21 août 1958 relative à l’assurance des d’assurances.
véhicules affectés au transport de personnes.
Le conducteur est tenu d’exhiber sur le champ ce certificat à toute
Art. 18. — La présente loi entrera en vigueur 30 jours après sa pu- réquisition des agents de l’autorité.
blication au Journal officiel de la République du Zaïre.
Art. 5. — Les infractions aux prescriptions du présent règlement se-
La présente loi sera exécutée comme loi de l’État. ront punies conformément aux dispositions de l’article 17 du décret
du 7 janvier 1958.
Art. 6. — Sont chargés du contrôle de l’application du présent rè-
glement:
21 août 1958. – ORDONNANCE 62-262 – Transport de – les agents du service territorial;
personnes. Assurances. (B.A., 1958, p. 1550)
– les agents des corps de la police territoriale, ainsi que ceux des
Art. 1er. — Sont soumis aux dispositions du présent règlement les corps de la police de circonscription nominativement désignés par
exploitants des services de transport rémunéré de personnes décrits l’administrateur de territoire, le chef de circonscription entendu;
aux articles 1er et 3 du décret du 7 janvier 1958, ainsi que les déten- – les agents du service des travaux publics;
teurs de tout véhicule affecté à l’un de ces transports.
– les membres de la Force publique en service, dûment mandatés
Art. 2. — Ne sont pas soumis aux dispositions du présent règle- par l’autorité territoriale.
ment:
Art. 7. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge et
1° la Colonie; au Ruanda-Urundi.

66 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Société nationale d'assurances (SONAS)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Société nationale d'assurances (SONAS)

Ord. 78-194 du 5 mai 1978 — Société nationale d’assurances. Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67


O.-L. 240 du 2 juin 1967 — Société nationale d’assurance. Monopole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-194 portant statuts Art. 5. — Les tarifs des primes des différentes branches d’assuran-
d’une entreprise publique dénommée Société nationale ces ne peuvent être ni inférieurs ni supérieurs aux minima et maxi-
d’assurances «SONAS». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 39) ma fixés par une ordonnance du président de la République, en con-
formité avec la loi sur les assurances en général et ou les lois parti-
culières en la matière.
Toutefois, à titre transitoire, les tarifs en cours restent en vigueur jus-
TITRE Ier
qu’à l’intervention de ladite ordonnance.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Le conseil d’administration peut, dans l’entre-temps, et à titre provi-
soire, sur proposition du comité de gestion, et moyennant l’appro-
Art. 1er. — La Société nationale d’assurances, créée par
bation de l’autorité de tutelle compétente, arrêter et modifier, s’il y a
l’ordonnance-loi 66-622 du 23 novembre 1966, est une entreprise
lieu, les tarifs dont question à l’alinéa précédent.
publique à caractère technique et commercial, dotée de la person-
nalité juridique.
La Société nationale d’assurances est régie, outre les dispositions de
la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales appli- TITRE II
cables aux entreprises publiques, par la présente ordonnance. DU PATRIMOINE
Art. 2. — La Société nationale d’assurances, ci-dessous désignée
«L’Entreprise» a son siège à Kinshasa. Art. 6. — Le patrimoine de l’Entreprise est constitué de tous les
biens, droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur
Des sièges administratifs, des agences ou des bureaux peuvent être de la présente ordonnance.
établis en tout autre lieu de la République, moyennant l’autorisation
de l’autorité de tutelle. Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
de la présente ordonnance, l’Entreprise devra avoir dressé l’état de
Art. 3. — L’Entreprise a pour objet: la situation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
1) toutes opérations d’assurances; 1° à l’actif:
2) les opérations de coassurances et de réassurances avec les socié- – les valeurs immobilières;
tés d’assurances établies à l’étranger;
– les valeurs circulantes.
3) toutes opérations relatives aux transactions immobilières, notam-
ment, l’achat, la location ou la vente des immeubles appartenant 2° au passif:
aux particuliers et dont la gestion est confiée à l’Entreprise;
– les éléments de situation nette;
4) le service spécial de contrôle technique des véhicules automo-
teurs. – les subventions d’équipement et les prévisions pour pertes et char-
ges;
Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc-
tement ou indirectement à l’objet mentionné à l’alinéa précédent. – les dettes à long, moyen et court termes.

Art. 4. — Pour ce qui regarde l’exploitation de l’activité visée au Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
point sub 1 de l’article 3 ci-dessus, l’Entreprise est tenue de se con- situation patrimoniale, l’Entreprise devra avoir transmis un exem-
former aux prescriptions impératives sur les assurances, des lois par- plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de
ticulières ainsi que leurs annexes, particulièrement en ce qui concer- tutelle.
ne les conditions générales minima des polices d’assurances. Art. 7. — Le patrimoine de l’Entreprise pourra s’accroître:
Toutefois, à titre transitoire, les conditions en cours sont maintenues des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
en vigueur jusqu’à l’intervention des lois dont question à l’alinéa
précédent. des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.
Le conseil d’administration peut, dans l’entre-temps, et à titre provi-
soire, sur proposition du comité de gestion, moyennant l’approba- L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Entreprise
tion de l’autorité de tutelle compétente, arrêter et modifier s’il y a est constatée par une ordonnance du président de la République,
lieu les conditions générales dont question à l’alinéa précédent. sur avis préalable de l’organe de tutelle compétent.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 67


ASSURANCES • Société nationale d'assurances (SONAS)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE III 2. En recettes:


DES STRUCTURES – les ressources prévues pour faire face à ces dépenses notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
Art. 8. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
bles aux entreprises publiques, les structures de l’Entreprise sont: le les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
conseil d’administration, le comité de gestion et le collège des com-
missaires aux comptes. Art. 13. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
TITRE IV égard avant le début de l’exercice.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Art. 14. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.

CHAPITRE Ier Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
tions du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un état
PRINCIPE GÉNÉRAL de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
Art. 9. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la
loi 78-002 du 6 janvier 1978. Art. 15. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée et tenue de
manière à permettre:
Le conseil d’administration comprend huit administrateurs y com-
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
CHAPITRE II 3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 16. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire:
Art. 10. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. 1°) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colon-
nes successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisa-
Art. 11. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
à la législation comptable en vigueur. et les réalisations;
Art. 12. — Le conseil d’administration établit chaque année un 2°) un tableau de formation du résultat et un bilan.
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et en mation sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé.
budget d’investissement.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Le budget d’exploitation comprend: de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
1. En recettes: thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- fectation du résultat.
telles.
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. En dépenses: port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
charges financières. commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
Le budget d’investissement comprend: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.

1. En dépenses: Art. 17. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement dispositions de l’article 18 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 18. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
d’habitation, etc.). et pertes.

68 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ASSURANCES • Société nationale d'assurances (SONAS)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
pour couvrir les pertes antérieures reportées. chés.
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement souscrit
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors- sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié après
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital. discussions entre les parties, soit par la convention signée par les
parties, soit par la correspondance suivant les usages du commerce;
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix mille zaï-
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
res peuvent être constatés par simple facture acceptée.
du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
tion de réserves complémentaires.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à CHAPITRE IV
nouveau, soit versé au Trésor public. DE LA TUTELLE
Art. 19. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est
couvert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en- Section 1re
suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève- Notion
ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com-
me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai- Art. 22. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
res. tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Entreprise.
Par exception, lorsque l’insuffisance du bénéfice brut est due au fait
que l’autorité de tutelle n’a pas fait procéder à l’ajustement des tarifs Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
dans la perception des primes d’assurance ou qu’elle a imposé leur riori.
abaissement, le déficit est couvert par subvention de l’État.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
Dans le cas où cette insuffisance n’est due que pour partie aux cau- mique ou financier.
ses susindiquées, la subvention ne doit couvrir que la partie du défi-
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
cit imputable à ces causes, le surplus étant couvert comme il est dit
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
à l’alinéa premier.
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
Art. 20. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une trats.
réserve spéciale de réévaluation.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’En-
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. treprise.

CHAPITRE III Section 2


DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS Des organes de tutelle
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
Art. 23. — L’Entreprise est placée sous la tutelle des départements
Art. 21. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation des Finances et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sphère de ses attributions spécifiques.
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
vus au troisième alinéa du présent article. Finances porte notamment sur:
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Entreprise. – la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
L’appel d’offres général comporte la publication d’un appel à la con-
currence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la Républi- – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
que; l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence li- nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
mité aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Entreprise décide tervenir;
de consulter. Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre – le rapport annuel;
qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des pres-
tations, de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sé- – l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
curité des approvisionnements, des garanties professionnelles et fi- – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
nancières présentées par chacun des candidats, du délai d’exécu-
tion, de toutes autres considérations qui auraient été prévues dans Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
le cahier des charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de tou- Portefeuille porte notamment sur:
tes suggestions faites dans l’offre.
– les acquisitions et aliénations immobilières;
L’Entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur
– les emprunts et les prêts;
présumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures
courantes, et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est – les prises et cessions de participations financières;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 69


ASSURANCES • Société nationale d'assurances (SONAS)
2 juin 1967. – ORDONNANCE-LOI

– le plan comptable particulier;


– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; 2 juin 1967. – ORDONNANCE-LOI 240 – Octroi du mono-
– les comptes de fin d’exercice; pole des assurances à la Société nationale d’assurance
– le bilan.
«SONAS». (M.C., 1967, p. 496)

Art. 24. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’En- Art. 1er. — La Sonas jouit à compter du ler janvier 1967 du mono-
treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis pole de toutes les opérations d’assurances en République démocra-
préalable du département du Portefeuille. tique du Congo. Toutefois la Sonas peut, si elle le juge utile, assurer
des risques en coassurance avec des sociétés d’assurances privées.

CHAPITRE V Dans toutes les opérations effectuées en coassurance avec des socié-
DU RÉGIME FISCAL tés privées, la Sonas sera toujours la société opératrice.

Art. 25. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier Art. 2. — Les sociétés étrangères d’assurances agréées par la Sonas
antérieurement reconnu à l’Entreprise, celle-ci est soumise au droit pour effectuer des opérations de coassurance, devront présenter à
commun en la matière. l’acceptation du ministre des Finances et de la Sonas, une personne
résidant au Congo qui sera leur représentant responsable.

Art. 3. — Les compagnies d’assurances qui exerçaient jusqu’à pré-


TITRE V sent leurs activités au Congo n’accepteront plus de nouvelles sous-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES criptions à compter du 1er janvier 1967, sauf en ce qui concerne la
reconduction, pour une année au maximum, des contrats venant à
Art. 26. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à échéance entre le 1er janvier et le 31 mars 1967.
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du
personnel de l’Entreprise. En ce qui concerne les contrats dont l’échéance se situe postérieure-
ment au 31 mars 1967, elles continueront à en assurer la gestion et
Art. 27. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou- les obligations jusqu’à leur prochaine échéance, mais les clauses de
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
reconduction de ces contrats deviendront caduques à la date du
Art. 28. — Le commissaire d’État aux Finances et celui au Porte- 31 mars 1967.
feuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de
la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signa- Art. 4. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date de
ture. sa signature.

70 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
6 janvier 1978. – LOI

ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS

SOMMAIRE

Entreprises publiques et sociétés d'économie mixte 71


Recensement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Sociétés civiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Sociétés commerciales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Sociétés par actions à responsabilité limitée . . . . . . 94
Sociétés coopératives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

Entreprises publiques et sociétés d'économie mixte

L. 78-002 du 6 janvier 1978 — Entreprises publiques. Dispositions générales. . . . . . . . . . . . . 71


O.-L. 70-016 du 11 mars 1970 — Sociétés parastatales. Organes de gestion et de surveillance 75
O.-L. 78-012 du 29 mars 1978 — Sociétés d'économie mixte. Dividendes revenant à l'État.
Paiement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
L. 78-017 du 11 juillet 1978 — Entreprises publiques et privées. Emprunts. Garantie de l'État 76
Ord. 86-202 du 11 juillet 1986 — Entreprises publiques. Statut des présidents-délégués
généraux et des délégués généraux-adjoints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
A.M. 009 du 27 mars 1998 — Entreprises publiques, mixtes et privées. Emprunts . . . . . . . . . 78

6 janvier 1978. – LOI 78-002 portant dispositions géné- 4) est créé à l’initiative des pouvoirs publics en association avec les
rales applicables aux entreprises publiques. (J.O.Z., no4, personnes morales de droit public pour l’exploitation en commun
15 février 1978, p. 9) d’un service ou d’une activité donnée.
L’entreprise publique constitue une personne morale de droit public.
Art. 3. — L’entreprise publique jouit de l’autonomie de gestion,
er sous la tutelle des autorités supérieures. Elle dispose d’un patrimoi-
TITRE I
ne propre spécialement affecté à son objet social.
DÉFINITION ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX
Art. 4. — Suivant son objet, l’entreprise publique sera à caractère
soit administratif, soit financier, soit social ou culturel, soit scientifi-
Art. 1er. — La présente loi porte les dispositions générales relatives que et technique, soit industriel ou commercial.
aux structures, à l’organisation et au fonctionnement des entrepri-
ses publiques.

Art. 2. — Par entreprise publique, il faut entendre tout établisse- TITRE II


ment qui, quelle que soit sa nature,
DES STRUCTURES
1) est créé et contrôlé par les pouvoirs publics pour remplir une tâ-
che d’intérêt général; Art. 5. — À moins que n’intervienne un contrat de gestion ou de
gérance avec des tiers, les structures organiques d’une entreprise
2) est créé à l’initiative des pouvoirs publics entre eux pour l’exploi- publique sont:
tation en commun d’un service ou d’une activité donnée;
– le conseil d’administration;
3) est créé à l’initiative des personnes morales de droit public entre
– le comité de gestion;
elles pour l’exploitation en commun d’un service ou d’une activité
donnée; – le collège des commissaires aux comptes.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 71


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
6 janvier 1978. – LOI

TITRE III Il peut également confier des pouvoirs spéciaux à un ou plusieurs


mandataires. Il fixe leurs pouvoirs, attributions, appointements ou
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
indemnités éventuelles.
Art. 12. — Le conseil d’administration se réunit sur convocation de
CHAPITRE Ier son président, ou, en cas d’empêchement de ce dernier, sur celle de
DU CONSEIL D’ADMINISTRATION son délégué chaque fois que l’intérêt de l’entreprise l’exige et cha-
que fois que la demande a été faite par écrit, soit par la moitié au
Art. 6. — [D.-L. 152 du 9 novembre 1998, art. 1er. — Le Conseil d’ad- moins des administrateurs en exercice, soit par l’autorité de tutelle.
ministration est composé de vingt membres, au plus, appelés admi- Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 1er, le conseil d’adminis-
nistrateurs, parmi lesquels les membres du Comité de gestion de tration se réunit au moins une fois tous les deux mois. Les convoca-
l’entreprise.] tions sont envoyées aux administrateurs en principe huit jours au
Art. 7. — Ils sont nommés par le président de la République pour moins avant la date de la réunion. Elles contiennent l’ordre du jour.
un mandat de 5 ans, renouvelable. L’ordre du jour est arrêté par le président, ou par son délégué, lors-
que c’est ce dernier qui convoque le conseil. Il doit comporter, outre
Ils peuvent, toutefois, être relevés de leurs fonctions par le président les propositions émanant du président ou de son délégué, toute
de la République pour faute constatée dans leur gestion. question présentée par écrit au président, quinze jours au moins
Art. 8. — L’administrateur nommé en remplacement d’un autre avant la date de la réunion, par le quart au moins des admi-
dont le mandat a pris fin par suite de décès, de démission ou de ré- nistrateurs en exercice ou par l’autorité de tutelle.
vocation, ne demeure en fonction que pendant le temps restant à Art. 13. — Tout administrateur empêché peut, même par simple
courir sur le mandat de son prédécesseur. lettre ou par télégramme, donner à l’un de ses collègues pouvoir de
Tout administrateur est réputé démissionnaire d’office lorsqu’il at- le représenter à une séance du conseil et d’y voter en son nom.
teint l’âge de 60 ans révolus ou lorsqu’il a accompli 30 ans de servi- Aucun mandataire ne peut représenter plus d’un administrateur.
ce. Les procurations sont annexées au procès-verbal de la séance.
Art. 9. — Le président de la République nomme, parmi les mem- Art. 14. — Le conseil ne peut valablement délibérer que si la moitié
bres du conseil d’administration, un président. au moins de ses membres en exercice est présente ou représentée.
Le président du conseil est nommé pour la durée de son mandat Les décisions du conseil sont prises à la majorité absolue des mem-
d’administrateur, mais il peut, à tout moment, être relevé de ses bres présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du
fonctions par le président de la République. président de séance est prépondérante.
Dans le cas où le président du conseil se trouve empêché d’exercer Art. 15. — Les délibérations du conseil d’administration sont cons-
ses fonctions, il délègue à un administrateur son pouvoir de convo- tatées par des procès-verbaux signés par tous les membres qui ont
quer le conseil et de présider les réunions; cette délégation, qui est été présents à la réunion. Les délégués signent en outre pour les
renouvelable, doit toujours être donnée pour une durée limitée. membres empêchés ou absents qu’ils représentent.
Le président du conseil représente l’entreprise vis-à-vis des tiers. Les copies ou extraits de ces procès-verbaux sont certifiés et signés
Les actions judiciaires tant en demande qu’en défense sont introdui- par le président du conseil ou, à défaut, par deux administrateurs.
tes ou soutenues au nom de l’entreprise par le président du conseil
Art. 16. — Les membres du conseil d’administration reçoivent, à ti-
d’administration ou par toute autre personne mandatée à cette fin
tre de jetons de présence, une allocation fixe dont le montant est dé-
par le conseil d’administration.
terminé par le président de la République. Cette allocation est à la
Art. 10. [O.-L. 85-021 du 30 mars 1985, art. 1er. — Le Conseil d’ad- charge de l’entreprise.
ministration a les pouvoirs les plus étendus pour poser tous les actes
d’administration et de disposition en rapport avec l’objet social de
l’entreprise. CHAPITRE II
Sous réserve des autorisations ou approbations requises et sauf dis- DU COMITÉ DE GESTION
positions contraires expresses, auquel cas le président de la Républi-
que pourre statuer par voie d’ordonnance, le Conseil d’administra- Art. 17. [O.-L. 82-019 du 29 mars 1982, art. 1er. — Le Comité de
tion prend toutes décisions intéressant l’entreprise, notamment: gestion comprend un délégué-général, deux directeurs et un repré-
sentant du personnel de l’entreprise.
– les opérations d’acquisition, de vente, de prise de participation;
Le délégué général est nommé par le président de la République.
– les transactions, les cessions et, en général, tous les actes nécessai-
res pour la réalisation de l’objet social de l’entreprise; Dans certains cas, le délégué-général peut être assisté d’un délé-
gué-général adjoint, nommé et le cas échéant relevé de ses fonctions
– l’élaboration et la présentation du bilan.] par le président de la République.
Art. 11. — Le conseil d’administration délègue au comité de ges- Le délégué général adjoint est membre du Comité de gestion.
tion tous les pouvoirs nécessaires pour lui permettre d’assurer la ges-
tion des affaires courantes de l’entreprise. Il détermine les directives Le délégué-général, le délégué-général adjoint, s’il y en a un, et les
de cette gestion et en surveille l’exécution. deux directeurs sont de droit membres du conseil d’administration.

72 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
6 janvier 1978. – LOI

Le délégué-général préside le Comité de gestion. Celui-ci ne peut dé- Art. 24. — Le personnel de l’entreprise publique, exerçant un em-
libérer ou statuer valablement que si au moins 3 de ses membres ploi de commandement, est nommé, affecté, promu, et, le cas
sont présents. échéant, licencié, révoqué par le conseil d’administration, sur propo-
sition du comité de gestion; tandis que le personnel de collaboration
Les décisions sont prises à la majorité des voix. En cas de partage, la
et d’exécution est nommé, affecté, promu, et, le cas échéant, licen-
voix du délégué-général est prépondérante.]
cié, révoqué par le délégué général.
Art. 18. — Le comité de gestion veille à l’exécution des décisions
du conseil d’administration et assure, dans la limite des pouvoirs qui
lui ont été délégués par ce dernier, la gestion des affaires courantes CHAPITRE IV
de l’entreprise. DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Il prépare les comptes économiques et financiers de l’entreprise. Il
dirige et surveille l’ensemble des services; il peut, à son tour, conférer Art. 25. — Les statuts propres de chaque entreprise publique dé-
des délégations de pouvoirs à un ou plusieurs agents de l’entreprise. termineront les règles de son organisation financière, notamment
celles ayant trait à la dotation ou au budget, à la comptabilité, aux
Il se réunit au moins une fois par semaine et toutes les fois que l’in- comptes annuels.
térêt de la société l’exige.
Art. 19. — Outre les jetons de présence qu’ils perçoivent en qualité
d’administrateurs, le délégué général et les deux directeurs reçoi- CHAPITRE V
vent, à la charge de l’entreprise, un traitement dont le montant est DU COLLÈGE DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
fixé par le président de la République, pour le délégué général, et par
le conseil d’administration, pour les deux directeurs. Art. 26. — Sauf dérogations prévues par des dispositions particu-
lières, le contrôle des opérations financières de l’entreprise publi-
La durée de leurs fonctions au sein du comité de gestion est égale à
que, est exercé par un collège de deux commissaires aux comptes,
celle de leur mandat d’administrateurs; ils peuvent, à tout moment,
au moins, et de quatre, au plus.
être relevés de leurs fonctions par le président de la République.
Ils sont nommés par le président de la République.
Le représentant du personnel qui siège au sein du comité de gestion
a droit à une indemnité forfaitaire dont le montant sera fixé par La durée de leur mandat est de deux ans, renouvelable. Toutefois, ils
l’autorité de tutelle. peuvent être relevés de leurs fonctions par le président de la Répu-
blique pour faute constatée dans l’exécution de leur mandat.
Art. 20. — À moins d’un mandat spécial donné par le conseil d’ad-
ministration, tous les actes engageant l’entreprise, autres que ceux Ils ne peuvent prendre individuellement aucune décision.
relevant de la gestion des affaires courantes, sont signés par deux
administrateurs, dont le président du conseil ou son remplaçant, et
Art. 26bis. [O.-L. 89-051 du 28 septembre 1989, art. 1er. — Le collè-
ge des commissaires aux comptes des entreprises publiques est pla-
le délégué général.
cé sous la coordination du Conseil permanent de la comptabilité au
Art. 21. — Les actes relevant de la gestion des affaires courantes de Zaïre, en sigle «C.P.C.Z.»]
l’entreprise sont signés conjointement par le délégué général et un
Art. 26ter. [O.-L. 89-051 du 28 septembre 1989, art. 1er.— Le collè-
directeur, ou par tout autre agent délégué à cette fin par le conseil
ge des commissaires aux comptes est constitué des agents du Con-
d’administration.
seil permanent de la comptabilité au Zaïre et de l’Inspection généra-
En tout état de cause, toutes les pièces comptables doivent obligatoi- le des finances, nommés et relevés de leurs fonctions, conformé-
rement porter deux signatures. ment aux dispositions de l’article 26 ci-dessus.]
L’un des administrateurs-directeurs s’occupera plus spécialement Art. 27. — Les commissaires aux comptes ont, en collège ou sépa-
des problèmes financiers. rément, un droit illimité de surveillance et de contrôle sur toutes les
opérations de l’entreprise publique. À cet égard, ils ont mandat de
Art. 22. — Un règlement d’ordre intérieur, approuvé par l’autorité vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les valeurs de l’entrepri-
de tutelle, déterminera les règles de fonctionnement du comité de
se, de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires et des bi-
gestion.
lans ainsi que l’exactitude des informations données sur les comptes
de l’entreprise dans les rapports du conseil d’administration. Ils peu-
vent prendre connaissance, sans les déplacer, des livres, de la corres-
CHAPITRE III
pondance, des procès-verbaux et généralement de toutes les écritu-
DU PERSONNEL res de l’entreprise.
Dans ce rapport, ils font connaître le mode d’après lequel ils ont con-
Art. 23. — Le cadre et le statut du personnel de l’entreprise publi-
trôlé les inventaires, et signalent les irrégularités et les inexactitudes
que sont fixés par le conseil d’administration, sur proposition du co-
qu’ils auraient relevées, et font toutes propositions qu’ils croient
mité de gestion.
convenables.
Le statut détermine, notamment, les grades, les conditions de recru-
tement, la rémunération, les règles d’avancement, la discipline, les
Art. 28. — Les commissaires aux comptes peuvent être assistés,
dans l’exercice de leur mission, par un expert ou un organisme fidu-
voies de recours.
ciaire agréé par le département ayant le portefeuille dans ses attri-
Il est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle. butions.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 73


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
6 janvier 1978. – LOI

Ils reçoivent, à la charge de l’entreprise, une allocation fixe dont le commissaires aux comptes ne contractent aucune obligation per-
montant sera déterminé par le président de la République, sur pro- sonnelle relativement aux engagements de l’entreprise.
position de l’autorité de tutelle.
Toutefois, ils sont responsables, conformément au droit commun,
L’allocation de l’expert et, le cas échéant, celle de l’organisme fidu- pénal ou civil, de l’exécution du mandat reçu et des fautes commises
ciaire sont également à la charge de l’entreprise. Elles sont fixées dans l’exercice de celui-ci.
contractuellement.
Art. 36. — Les membres du conseil d’administration et du comité
Art. 29. — Sauf dispense accordée par le président de la Républi- de gestion sont solidairement responsables du préjudice à eux im-
que, l’entreprise publique est tenue de faire certifier ses comptes an- putable causé à l’entreprise ou au tiers.
nuels par le conseil permanent de la comptabilité au Zaïre (C.P.C.Z.). L’exonération de la responsabilité solidaire s’opère conformément
au droit commun.
Art. 37. — La responsabilité des commissaires aux comptes, en
TITRE IV tant qu’elle dérive de leur devoir de contrôle, est déterminée d’après
les mêmes règles que ce qui est prévu à l’article 36 ci-dessus.
DISPOSITIONS COMMUNES
AUX ORGANES D’ADMINISTRATION, Art. 38. — Sous peine d’engager leur responsabilité pénale ou civi-
DE GESTION ET DE CONTRÔLE le, les membres du conseil d’administration, du comité de gestion ne
peuvent:
Art. 30. — Les membres du conseil d’administration, du comité de – employer les fonds de l’entreprise pour des destinations non con-
gestion, ceux à qui ils délèguent ou subdélèguent des pouvoirs, les formes à l’objet social de celle-ci ni pour des intérêts personnels;
Commissaires aux comptes, sont des mandataires publics.
– présenter et publier un bilan et un compte des profits et pertes
Art. 31. — Sans préjudice d’autres dispositions de la présente loi, le sciemment inexacts en vue de dissimuler la situation véritable de
mandat de membre du conseil d’administration, du comité de ges- l’entreprise;
tion et du collège des commissaires aux comptes, prend fin par le dé- – procéder à des affectations fictives de l’excédent de recettes;
cès, la limite d’âge, la démission volontaire acceptée par le président
de la République. – utiliser les biens ou le crédit de l’entreprise contre l’intérêt de cette
dernière, dans un but personnel ou pour favoriser une autre entre-
Art. 32. — L’entreprise publique ne peut consentir directement ou prise dans laquelle ils ont un intérêt personnel;
indirectement des prêts, sous quelque forme que ce soit, aux mem-
bres du conseil d’administration et aux personnes qui participent à – s’approprier des biens de l’entreprise à quelque titre que se soit.
la gestion journalière, ni se porter caution en leur faveur. Art. 39. — Les dispositions des articles 34 et 38 s’appliquent, muta-
Toute personne qui, sous quelque dénomination que ce soit, prend tis mutandis, aux commissaires aux comptes.
part à la gestion courante de l’entreprise ne peut exercer une quel-
conque fonction de gestion au sein d’une entreprise dans laquelle
l’entreprise publique aurait des intérêts, sauf dérogation expresse du
TITRE V
conseil d’administration.
DE LA TUTELLE
Les membres du conseil d’administration et ceux du comité de ges-
tion doivent pouvoir jouir de leurs droits civils et politiques. Art. 40. — Les statuts propres de chaque entreprise publique dé-
Art. 33. — Les fonctions de membre du comité de gestion sont in- termineront le ou les organes sous la tutelle desquels elle sera pla-
compatibles avec l’exercice d’un mandat politique et avec toute ac- cée.
tivité commerciale ou rémunérée, sauf, dans ce dernier cas, celle qui Art. 41. [O.-L. 86-049 du 8 juillet 1986, art. 1er. — L’organe de tutel-
aurait été spécialement autorisée par le conseil d’administration. le exerce son pouvoir de tutelle soit par voie d’autorisation d’appro-
bation, soit par voie d’opposition. Sont notamment soumis à autori-
Art. 34. — L’administrateur qui a un intérêt opposé à celui de l’en-
sation préalable, sauf dérogation expresse du président-fondateur
treprise dans une opération soumise à l’approbation du conseil
du Mouvement populaire de la Révolution, président de la Républi-
d’administration est tenu d’en prévenir le conseil et de faire men-
que: les acquisitions et aliénations immobilières, les marchés de tra-
tionner cette déclaration au procès-verbal de la séance. Il ne peut
vaux et de fournitures d’un montant égal ou supérieur à 1 million de
prendre part ni à cette délibération ni au vote. Toutes opérations,
zaïres; les emprunts à plus d’un an de terme; les prises et cessions de
tous marchés à traiter entre l’entreprise publique et toute autre en-
participations financières; l’établissement d’agences et bureaux.]
treprise dans laquelle un membre du conseil d’administration ou du
comité de gestion possède directement ou non des intérêts, y exerce Art. 42. — L’autorité de tutelle ou son délégué a accès avec voix
un mandat ou une fonction quelconque, ne peuvent être conclus consultative aux réunions du conseil d’administration. Les convoca-
que de l’autorisation du conseil ou du comité de gestion, le membre tions aux réunions du conseil d’administration lui sont adressées
intéressé ne pouvant prendre part ni à la délibération, ni au vote. dans les conditions prévues à l’article 12 de la présente loi.
Son abstention sera actée au procès-verbal.
L’autorité de tutelle reçoit, dans les conditions qu’elle fixe, copies
Art. 35. — Les membres du conseil d’administration et du comité des délibérations du conseil d’administration et, le cas échéant, des
de gestion, ceux à qui ils délèguent ou subdélèguent les pouvoirs, les délibérations du comité de gestion.

74 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
11 mars 1970. – ORDONNANCE-LOI

Les délibérations et les décisions qu’elles entraînent ne sont exécu- Art. 2. — Lorsque sa participation dans une société est au moins éga-
toires que cinq jours francs après leur réception par l’autorité de tu- le à dix pour cent du capital social, l’État a droit, au sein du conseil
telle, sauf si celle-ci déclare en autoriser l’exécution immédiatement. d’administration et au collège des commissaires, à un nombre de siè-
ges proportionnel à sa participation au capital social, avec un mini-
Pendant ce délai, l’autorité de tutelle a la possibilité de faire opposi-
mum de un et un maximum des deux tiers du nombre total de sièges.
tion à l’exécution de toute délibération ou décision qu’elle juge con-
traire à la loi, à l’intérêt général ou à l’intérêt particulier de l’entreprise. Art. 3. — Les représentants de l’État au sein du conseil d’adminis-
tration ou du collège des commissaires d’une société dans laquelle il
Lorsqu’elle fait opposition, elle notifie celle-ci par écrit au président détient une participation financière sont nommés et révocables à
du conseil d’administration ou au président du comité de gestion, tout moment par le président de la République.
suivant le cas, et fait rapport au président de la République.
Art. 4. — Les fonctions de représentant de l’État au conseil d’admi-
Si le président de la République n’a pas confirmé l’opposition dans nistration ou au collège des commissaires d’une société dans laquel-
un délai de 15 jours francs à dater de la notification dont question à le l’État détient une participation financière sont incompatibles avec
l’alinéa précédent, la décision frappée d’opposition devient exécu- les fonctions de membre du gouvernement et le mandat de membre
toire. de l’assemblée générale.
Art. 43. — L’approbation visée à l’article 41 de la présente loi est Art. 5. — Nul ne peut détenir plus de deux mandats d’administra-
réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue dans un dé- teur ou de commissaire représentant l’État dans une société où ce-
lai d’un mois à compter de son dépôt. lui-ci détient une participation financière, ni cumuler un tel mandat
avec plus d’un mandat rémunéré d’organe de gestion ou de sur-
veillance d’une personne parastatale.

TITRE VI Art. 6. — Les représentants de l’État aux assemblées générales, au


conseil d’administration et au collège des commissaires d’une socié-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES té dans laquelle il détient une participation financière sont tenus de
se conformer aux instructions que leur donne le président de la Ré-
Art. 44. — Les statuts propres de chaque entreprise détermineront publique ou son délégué et de lui rendre compte de l’exécution de
le régime fiscal qui lui sera applicable. leur mandat chaque fois qu’il le leur demande.
– Texte conforme au J.O.Z., le législateur a omis la section Iere.

TITRE VII Section II


DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Art. 7. — La rémunération des administrateurs et commissaires des
Art. 45. — Sauf dérogation expresse accordée par le président de la sociétés dans lesquelles l’État détient une participation supérieure à
République, les dispositions de la présente loi s’appliquent, endéans 50 p.c. du capital social est fixée par le président de la République.
les trois mois qui suivent son entrée en vigueur, à toutes les entrepri- Il en est de même de la rémunération distincte que peuvent recevoir
ses de droit public ayant la personnalité civile, quels que soient leur les administrateurs desdites sociétés qui sont investis de fonctions
dénomination, leur nature et leur objet. permanentes par le conseil d’administration ou en vertu des statuts
Art. 46. — Toutes les dispositions antérieures contraires à la pré- sociaux.
sente loi sont abrogées.
Art. 47. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul- Section III
gation.
Art. 8. — La nomination et la détermination de la rémunération
des organes de gestion et de surveillance des personnes publiques
parastatales sont de la compétence du président de la République.

11 mars 1970. – ORDONNANCE-LOI 70-016 concernant: Art. 9. — Les fonctions d’organe de gestion ou de surveillance
1o la représentation de l’État dans les organes de gestion d’une personne publique parastatale sont incompatibles avec les
fonctions de membre du gouvernement et le mandat de membre de
et de surveillance des sociétés dans lesquelles il détient
l’assemblée nationale, sauf si elles sont gratuites.
une participation financière; 2o la rémunération des ad-
ministrateurs et commissaires des sociétés dans lesquel- Art. 10. — Nul ne peut détenir plus de deux mandats rémunérés
les l’État détient une participation supérieure à 50 % du d’organe de gestion ou de surveillance d’une personne publique pa-
capital social; 3o la nomination et la rémunération des rastatale, ni cumuler un tel mandat avec plus d’un mandat d’admi-
organes de gestion et de surveillance des personnes pu- nistrateur ou de commissaire représentant de l’État dans une société
où celui-ci détient une participation financière.
bliques parastatales. (M.C., no7, 1er avril 1970, p. 201)
Art. 11. — Au sens des dispositions qui précèdent, on entend:
Art. 1er. — L’État est représenté aux assemblées générales des so-
ciétés dans lesquelles il détient une participation financière par la a) par «personnes publiques parastatales»: les administrations per-
personne que désigne le président de la République. sonnalisées, les établissements publics, les sociétés d’État et tous

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 75


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI

autres services publics créés par l’État et dotés de la personnalité ju- préalable du Commissaire de région dans le ressort duquel est ins-
ridique; tallée l’entreprise.
b) par «organes de gestion»: les organes collégiaux et individuels char- Art. 2. — Toute demande d’autorisation d’emprunter à l’extérieur
gés de l’administration ou de la direction de la personne publique pa- fait l’objet d’un examen approfondi tant du point de vue de l’entre-
rastatale, tels que conseil d’administration et directeur général; prise que de celui du projet présenté.
c) par «organes de surveillance»: les organes chargés de surveiller la Toutefois, priorité absolue sera donnée à l’examen des demandes
politique générale ou les opérations financières et comptables de la ayant pour but l’équipement et le développement économico-social
personne publique parastatale, tels que commissaire du gouverne- de l’intérieur du pays.
ment et commissaire aux comptes.
Art. 3. — L’emprunteur doit, conformément à l’article 2 ci-dessus,
déposer au département des Finances un dossier comprenant:
Section IV a) en ce qui concerne l’entreprise:
Art. 12. — L’ordonnance-loi 68-177 du 29 mars 1969, modifiée – les documents comptables suivants: bilans, comptes de résultats
par l’ordonnance-loi 68-365 du 4 septembre 1968, est abrogée. des trois derniers exercices;
Art. 13. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date – la situation des engagements garantis et non garantis;
de sa signature.
– la situation vis-à-vis du fisc.
b) en ce qui concerne le projet:
– un plan détaillé de l’investissement;
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI 78-012 portant ré-
– le schéma de financement et
glementation du paiement des dividendes revenant à
l’État dans les sociétés d’économie mixte. (J.O.Z., no7, – une étude prévisionnelle de rentabilité.
1er avril 1978, p. 11)
Art. 4. — Les dispositions prévues au point a) de l’article 3 ci-dessus
Art. 1er. — Les sociétés d’économie mixte ont l’obligation de payer ne sont pas d’application aux nouvelles entreprises.
à l’État la part des dividendes qui lui reviennent après la décision de
distribution des bénéfices entre actionnaires, endéans les soixante
jours qui suivent la date légale de dépôt des bilans.
TITRE II
Art. 2. — Tous les dividendes dus à l’État par les mêmes sociétés an-
térieurement à la signature de la présente ordonnance-loi devront DE LA GARANTIE DE L’ÉTAT
lui être payés dans les trente jours à compter de la date de la signa-
ture de la présente ordonnance-loi. Art. 5. — Les entreprises qui le veulent, peuvent recourir à la garan-
tie de l’État pour les emprunts à contracter.
Art. 3. — Le commissaire d’État au Portefeuille est chargé de l’exé-
cution de la présente ordonnance-loi, qui entre en vigueur à la date À cet effet, elles déposent leur dossier au département des Finances.
de sa signature.
Art. 6. — Le commissaire d’État aux Finances est tenu d’informer
toute entreprise requérante, endéans les 5 mois qui suivent la date
du dépôt du dossier, du sort réservé à sa demande de garantie d’em-
prunt intérieur ou extérieur.
11 juillet 1978. – LOI 78-017 portant réglementation de Art. 7. — La garantie de l’État est accordé par ordonnance prési-
l’octroi de la garantie de l’État aux emprunts contractés dentielle aux emprunts contractés dans les conditions définies aux
par les entreprises publiques et privées. (J.O.Z., no14, articles 1er, 2, 3 et 4 ci-dessus, régissant l’autorisation d’emprunter à
15 juillet 1978, p. 16) l’extérieur.
Art. 8. — La garantie de l’État peut également être accordée aux
emprunts contractés à l’intérieur de la République du Zaïre. Elle est,
TITRE Ier dans ce cas, accordée aux mêmes conditions telles que définies aux
articles 1, 2, 3 et 4 ci-dessus.
DE L’AUTORISATION D’EMPRUNTER À L’EXTÉRIEUR
Art. 9. — L’emprunteur, public ou privé, verse à l’Office de gestion
Art. 1er. — Aucune entreprise publique ou privée ne peut emprun- de la dette publique (Ogedep), en rémunération de la garantie que
ter à l’extérieur sans l’autorisation écrite du commissaire d’État aux l’État lui accorde, une prime dont le taux est fonction du montant et
Finances, autorisation fondée sur les avis techniques préalables de de la durée de l’emprunt ainsi que de la nature du projet. Ce taux se
l’Office de gestion de la dette publique. calcule suivant un barème arrêté par le commissaire d’État aux Fi-
nances, sur proposition de l’Office de gestion de la dette publique.
Toutefois, sans préjudice des dispositions prévues à l’alinéa 1er du
présent article, toute demande d’emprunter à l’extérieur, émanant Cette prime couvre les frais de gestion de l’emprunt durant toute la
d’une entreprise œuvrant à l’intérieur du pays, doit porter l’avis période du service de la dette. L’Office de gestion de la dette publique

76 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
11 juillet 1986. – ORDONNANCE

enregistre la prime dans ses livres comme ressources de fonctionne- TITRE II


ment.
POSITIONS
Art. 10. [Abrogé par O.-L. 79-018 du 14 juillet 1979, art. 1er.]
Art. 3. — Le président-délégué général et le délégué général-ad-
Art. 11. — En cas de défaillance constatée de l’emprunteur jouis- joint sont placés au cours de leur mandat dans une des positions sui-
sant de la garantie de l’État, une créance naît au profit de l’État à
vantes:
concurrence des sommes payées en lieu et place de l’emprunteur et
ce, à charge de ce dernier. – en activité;
Cette créance est inscrite dans les comptes de l’Office de gestion de – en suspension.
la dette publique, qui assure la gestion et prend toutes les mesures
appropriées pour sa récupération.
CHAPITRE Ier
Art. 12. — Les remboursements effectués par les emprunteurs
auprès de l’Office de gestion de la dette publique, conformément à L’ACTIVITÉ DE SERVICE
l’article 11 ci-dessus, constituent une partie du fonds d’amortisse-
ment de la dette et viennent de leurs comptes ouverts dans les livres Art. 4. — L’activité de service est la position du président-délégué
de l’Office de gestion de la dette publique. général et du délégué général-adjoint qui exercent effectivement les
fonctions afférentes à leur mandat.
Elle englobe les missions officielles, les congés, les absences autori-
TITRE III sées par l’autorité de tutelle ainsi que les voyages d’études et/ou
d’informations ne dépassant pas trois mois.
DISPOSITIONS FINALES

Art. 13. — Toutes les dispositions antérieures contraires à la pré- CHAPITRE II


sente loi sont abrogées.
LA SUSPENSION
Art. 14. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul-
gation. Art. 5. — Le président-délégué général ou le délégué général-ad-
joint qui, d’après des indices suffisamment graves, est présumé avoir
commis une faute peut être suspendu immédiatement de ses fonc-
tions. Dans ce cas, la suspension de fonction n’est pas une peine,
mais une mesure préventive dans l’intérêt du service.
11 juillet 1986. – ORDONNANCE 86-202 portant statut
des présidents-délégués généraux et des délégués géné- Sa durée ne peut excéder trois mois. La suspension doit être accom-
raux-adjoints des entreprises publiques. (J.O.Z., pagnée de l’ouverture d’une enquête dont le rapport sera adressé à
l’autorité.
no 15, 1er août 1986, p. 48)
La suspension est décidée par l’autorité de tutelle.

TITRE Ier
DISPOSITIONS GÉNÉRALES TITRE III
RÉMUNÉRATION
Art. 1er. — Les dispositions du présent statut s’appliquent aux pré-
sidents-délégués généraux et aux délégués généraux-adjoints des Art. 6. — Le traitement de base, les primes et avantages sociaux
entreprises publiques. sont fixés par le président-fondateur du Mouvement populaire de la
révolution, président de la République, sur proposition conjointe
Art. 2. — Nul ne peut être nommé président-délégué général ou
des départements de tutelle, le conseil exécutif entendu.
délégué général-adjoint s’il ne remplit les conditions suivantes:
Art. 7. — Pendant l’exercice de leur mandat, le président-délégué
1. être de nationalité zaïroise;
général et le délégué général-adjoint ont droit aux primes et avanta-
2. être âgé d’au moins 30 ans; ges sociaux suivants:
3. jouir de ses droits civiques et politiques; 1. un logement ou une indemnité de logement;
4. être un bon militant et de bonne moralité; 2. une voiture de service avec chauffeur;
5. avoir les aptitudes physiques nécessaires à l’exercice de la fonction; 3. une sentinelle et un jardinier;
6. avoir la compétence et l’expérience en matière de gestion d’entre- 4. deux domestiques;
prise.
5. indemnités pour frais de funérailles en cas de décès d’un conjoint
Cependant, le président de la République peut déroger aux condi- des enfants entrant en ligne de compte pour l’octroi des allocations
tions stipulées au point 1. familiales;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 77


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
27 mars 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

6. soins médicaux au Zaïre et à l’étranger. En ce qui concerne les 3. par la révocation;


soins médicaux à l’étranger, le président-délégué général et le délé-
4. par suite d’inaptitude physique de plus de six mois;
gué général-adjoint doivent se conformer à la réglementation arrê-
tée par le département de la Santé; 5. par le décès.
7. indemnités pour frais de représentation; Art. 14. — La démission volontaire résulte de la notification du
président-délégué général ou du délégué général adjoint aux dépar-
8. congé de reconstitution de trente jours ouvrables et congés de cir-
tements de tutelle marquant sa volonté sans équivoque et incondi-
constances à l’instar de ceux accordés aux agents de l’administra-
tionnelle de mettre définitivement fin à son mandat. Ces derniers
tion publique.
transmettront cette notification au président de la République.
En attendant la décision de l’autorité investie du pouvoir de nomi-
nation, le président-délégué général ou le délégué général adjoint
TITRE IV est tenu de prester ses services. En cas de silence de l’autorité à l’ex-
DEVOIRS ET INCOMPATIBILITÉS piration d’un délai de trois mois, la démission est censée acceptée.
Art. 15. — La révocation est prononcée par le président de la Répu-
Art. 8. — Le président-délégué général et le délégué général ad- blique. Elle est acquise notamment:
joint doivent servir l’entreprise publique avec compétence, dignité,
dévouement, intégrité et y assurer une bonne et saine gestion. Ils 1. lorsque le président-délégué général ou le délégué général ad-
sont tenus d’utiliser avec efficacité les moyens humains, financiers joint est condamné à une peine de servitude pénale définitive égale
et techniques mis à leur disposition pour la réalisation de l’objet so- ou supérieure à trois mois;
cial de l’entreprise, de respecter les dispositions légales et réglemen- 2. lorsque le président-délégué général ou le délégué général ad-
taires concernant l'entreprise et son personnel, de réprimer à juste joint abandonne son poste pendant un mois sans aucune raison va-
mesure les fautes ou manquements commis par les agents de l’en- lable;
treprise.
3. lorsque le président-délégué général ou le délégué général ad-
Art. 9. — Le président-délégué général et le délégué général ad- joint refuse de servir dans le délai de trois mois qui suit la demande
joint ne peuvent mener directement ou indirectement ou par per- de démission volontaire.
sonnes interposées, des activités similaires ou concurrentes à l’objet
de l’entreprise. Art. 16. — Lorsque le mandat prend fin conformément aux
points 1 et 4 de l’article 13, le président-délégué général ou le délé-
gué général adjoint a droit à une indemnité de sortie égale à six mois
du dernier traitement de base.
TITRE V L’indemnité n’est pas due lorsque l’intéressé est immédiatement ap-
RÉGIME DISCIPLINAIRE pelé à une autre fonction publique ou jouit d’un autre mandat.
Art. 17. — Lorsque la fin du mandat résulte du décès du président-
Art. 10. — Tout manquement par le président-délégué général ou délégué général ou du délégué général adjoint, son conjoint et les
par le délégué général adjoint à ses devoirs et obligations constitue enfants entrant en ligne de compte pour l’octroi des allocations fa-
une faute disciplinaire. miliales ont droit, dans les conditions prévues par les mesures d’ap-
Art. 11. — Suivant la gravité des faits, les peines disciplinaires sont: plication de prétendre:
1. aux frais de voyage jusqu’au lieu d’enterrement;
1. le blâme;
2. aux frais de rapatriement jusqu’au lieu d’origine;
2. l’exclusion temporaire de trois mois au maximum avec privation
de traitement; 3. à une rente de survie égale à six mois du dernier traitement de base;
3. la révocation. 4. aux allocations familiales et soins de santé pendant une période
de six mois.
Art. 12. — Le pouvoir disciplinaire est exercé par l’autorité de tutel-
le. Celle-ci prononce à cet effet les peines prévues à l’article 11, Art. 18. — La présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa
autres que la peine de révocation. signature.

TITRE VI
27 mars 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 009 fixant le ba-
FIN DU MANDAT rème de rémunération de la garantie de l’État aux em-
prunts contractés par les entreprises publiques, mixtes
Art. 13. — Le mandat du président-délégué général et du délégué
et privées. (Ministère des Finances et Budget)
général adjoint d’une entreprise publique prend fin:
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
1. à l’expiration du terme;
Art. 1er. — En exécution de l’article 9 de la loi 78-017 du 11 juillet
2. par la démission volontaire acceptée; 1978 portant réglementation de l’octroi de la garantie de l’État aux

78 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Entreprises publiques et sociétés d’économie mixte
27 mars 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

emprunts contractés par les entreprises publiques et privées, la pri- Art. 4. — La prime de rémunération de la garantie de l’État est in-
me de rémunération de cette garantie est fixée par les dispositions corporée à l’échéancier contractuel et est payée à l’O.G.E.D.E.P. au
qui suivent. même moment que le principal et/ou les intérêts.
Art. 2. — Les taux de la prime de rémunération de la garantie ac-
Art. 5. — Au cas où, pour une raison quelconque, le paiement de la
cordée par l’État aux emprunts contractés par les entreprises publi-
prime n’est pas effectué à l’échéance, l’emprunteur sera tenu à
ques, mixtes et privées sont fixés suivant le barème ci-après:
payer, sur les montants dus une pénalité calculée au taux de 0,50 %
pendant les trente (30) jours suivant immédiatement la date
Barème de rémunération (en %)
d’échéance originelle et par la suite, au taux de 1 % jusqu’au jour du
Emprunts à M.T. Emprunts à L.T.
Secteurs d’activités
règlement effectif desdits montants.
Cat. A Cat. B Cat. A Cat. B
Si au bout d’une année, l’emprunteur ne s’est toujours pas acquitté
Agriculture 0,5 1 0,75 1,25
de ses obligations, il sera procédé à l’enrôlement de la totalité des
Agro-industrie 1 1,25 1,5 1,75
montants impayés que les services des contributions transféreront à
Industrie 1,5 1,75 1,75 2,00
l’O.G.E.D.E.P.
Financier & services 1,75 2 2,25 2,5
Art. 6. — La prime dont question ci-dessus sera toutefois exigée sur
Art. 3. — La catégorie A comprend les entreprises à prix adminis- le principal non encore échu, des emprunts garantis en gestion à la
trés et/ou ayant une mission d’encadrement ainsi que celles exer- date d’entrée en vigueur du présent arrêté.
çant leurs activités dans des secteurs ou des régions spécifiquement
définis. La catégorie B comprend les autres entreprises. Art. 7. — Le présent arrêté sort ses effets à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 79


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Recensement
30 avril 1970. – ORDONNANCE

Recensement

Ord. 70-126 du 30 avril 1970 — Recensement des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80


A.M. 022/CAB/MINEC/98 du 3 octobre 1998 — Recensement des entreprises. Mesures
d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
A.M. 006/CAB/MINECI/FIBU/2001 du 11 mars 2001 — Recensement des petites,
moyennes entreprises et artisans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

30 avril 1970. – ORDONNANCE 70-126 portant organi- les commerçant régis par le régime de la patente et assimilés, doi-
sation d’un recensement des entreprises. (M.C., no20, vent être recensées tous les 3 ans au ministère de l’Économie natio-
15 octobre 1970, p. 665) nale.

Art. 1er. — Un recensement général des entreprises exerçant une Art. 2. — Doit se faire, obligatoirement, recenser toute entreprise
activité économique quelconque, permanente ou saisonnière sur le exerçant une activité économique quelconque, permanente ou sai-
territoire de la République démocratique du Congo est rendu obli- sonnière sur le territoire de la République démocratique du Congo.
gatoire. Art. 3. — La remise du formulaire de recensement est subordonnée
Art. 2. — Cette opération a pour but de fournir les renseignements à un paiement de 150 FC pour la personne physique, de 300 FC
généraux sur la structure, l’organisation et le rôle économique des pour la personne morale et de 50 FC pour les commerçants régis par
principales entreprises et une documentation chiffrée sur l’impor- le régime de la patente et assimilés.
tance et l’activité des établissements qui les constituent. Elle doit ser-
Art. 4. — L’article 1er ci-dessus n’élimine pas la possibilité, pour le
vir également à la mise à jour du fichier central des établissements
ministère d’organiser des recensements partiels, mensuels, trimes-
installés dans la République.
triels, semestriels ou annuels.
Art. 3. — Les données communiquées par chaque entreprise, sur
base du questionnaire dont modèle annexé, demeurent confiden-
Art. 5. — Toute entreprise recensée doit exhiber, à tout contrôle,
un récépissé de recensement signé et délivré par le service compé-
tielles. En aucun cas les réponses ne pourront être utilisées à des fins
tent dudit ministère déclarant cette première en règle vis-à-vis de la
de contrôle fiscal ou de répression économique.
loi en cette matière.
Art. 4. — À l’issue du recensement, un répertoire officiel d’Identifi-
cation sera constitué et un numéro officiel d’identité sera attribué à Art. 6. — Est passible d’une peine de 6 à 18 mois de SPP ou d’une
chaque entreprise et à chaque établissement et les caractérisera amende de 2.500 FC à 5.000 FC, ou une de ces peines toute entrepri-
dans les fichiers administratifs de la République. se:

Art. 5. — Le numéro d’identification devra obligatoirement être in- 1. qui refuserait de fournir des renseignements exigés ou qui en
diqué dans toutes les correspondances avec l’administration. fournirait erronés;

Art. 6. — L’attribution d’un numéro d’identité aux entreprises, la 2. qui ne respecterait pas le délai imparti lors de la remise du ques-
tenue du répertoire et sa mise à jour seront effectuées par le minis- tionnaire de recensement;
tère de l’Économie nationale et de l’Industrie. 3. qui, par gestes, paroles ou actes, en freinerait le bon fonctionne-
Art. 7. — Les contrevenants aux dispositions de la présente ordon- ment de service.
nance seront passibles des peines prévues à l’article 5 du décret du Art. 7. — Les montants énoncés dans le présent arrêté, le sont en
11 mars 1948. francs congolais constants à la date de la signature du présent arrê-
Art. 8. — Le ministre de l’Économie nationale et de l’Industrie est té.
chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vi-
Art. 8. — Le secrétaire général à l’Économie nationale est chargé
gueur à la date de sa signature.
de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa
(Suivent les annexes.) signature.

3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 022/CAB/MI- 11 mars 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 006/CAB/MINE-
NEC/98 fixant mesures d’exécution de l’ordonnance CI/FIBU/2001 portant recensement des petites, moyen-
70-128 du 30 avril 1970 portant organisation d’un re- nes entreprises et des artisans. (Moniteur juridique, no1,
censement des entreprises. (Ministère de l’économie na- janvier à avril 2001, p. 103)
tionale)
Art. 1er. — Les petites, moyennes entreprises et l’artisanat sont
er
Art. 1 . — Les personnes physiques ou morales exerçant une acti- soumis à un recensement annuel sur tout l’ensemble du territoire
vité commerciale, industrielle, agricole, libérale, de service ainsi que national.

80 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Recensement
11 mars 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 2. — Sont concernés par ce recensement les petites, moyennes 12. CONFISERIES:
entreprises et l’artisanat des secteurs ci-après: – Moyennes industries: Ff 50

– production et transformation, – Petites industries et industries artisanales Ff 20


13. ATELIERS MÉCANIQUES ET MÉTALLIQUES:
– commerce, – Moyens Ff 100
– service. – Petits Ff 50
14. CHANTIERS NAVALS:
Art. 3. — L’entreprise ainsi recensée paie une taxe dont les taux – Moyens Ff 100
sont repris aux tableaux 1 et 2 en annexe du présent arrêté.
– Petits Ff 50
Art. 4. — Le recensement annuel des petites, moyennes entreprises 15. FABRIQUES DES PRODUITS COSMÉTIQUES: Ff 100
et des artisans est obligatoire. 16. FABRIQUES DES ALLUMETTES: Ff 100
17. BOUTEILLERIES: Ff 100
Art. 5. — Les contrevenants seront passibles d’une amende dont le
montant est fixé au double du montant prévu à l’article 3 ci-dessus. 18. FABRIQUES DES USTENSILES:
– Moyennes Ff 100
Art. 6. — Le secrétaire général à l’Industrie, Petites, Moyennes En- – Petites et artisanales Ff 25
treprises et Artisanat ainsi que celui des Finances sont chargés, cha- 19. AGRO-ALIMENTAIRES:
cun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui entre
– Moyens Ff 50
en vigueur à la date de sa signature.
– Petits Ff 25
20. MOULINERIES:
ANNEXE 1 – Moyennes Ff 50
Taux de taxes relatives au recensement des P.M.E.A. – Petites Ff 15
(en franc fiscal) 21. POTERIES:
– Moyennes Ff 50
A. Secteur de production – Petites Ff 15
22. QUINCAILLERIES:
1. TEXTILE: – Moyennes Ff 100
– Moyennes industries: Ff 100 – Petites Ff 15
– Petites industries et industries artisanales: tisserands, tricoteu- 23. IMPRIMERIES:
ses, brodeurs, fabricants des filets, dentelliers, matelassiers,
– Moyennes Ff 100
couturiers, etc. Ff 50
– Petites Ff 50
2. BRASSERIES:
24. ACTIVITES AGRO-PASTORALES (agriculture, élevage, plantation,
– Moyennes industries (Interfruits) Ff 100
fromagerie, laiterie, huilerie, pisciculture, horticulture (fleurs), jar-
– Petites industries et industries artisanales: fabricants des li- dinage, chasse, etc.):
queurs, boissons sucrées fabriquées à base des produits fermen-
– Moyennes Ff 50
tées locaux, etc. Ff 50
– Petites et artisanales Ff 25
3. BOULANGERIES:
25. PÊCHERIES:
– Moyennes industries: Ff 100
– Moyennes Ff 100
– Petites industries et industries artisanales Ff 30
– Petites et artisanales Ff 50
4. SAVONNERIES:
26. MAISONS DE COUTURE:
– Moyennes industries: Ff 50
– Moyennes Ff 50
– Petites industries et industries artisanales Ff 30
– Petites et artisanales Ff 25
5. LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES: Ff 100
27. MENUISERIES ET CHARPENTERIES:
6. BIJOUTERIES:
– Moyennes Ff 50
– Moyennes industries: Ff 75
– Petites et artisanales Ff 25
– Petites industries et industries artisanales Ff 40
28. SACHERIES: Ff 100
7. BONBONNERIES:
29. EXTRACTION ET EXPLOITATION DES CARRIÈRES (sables, moel-
– Moyennes industries: Ff 50
lon, caillasse, terre jaune, terre rouge, artisans creuseurs de dia-
– Petites industries et industries artisanales: Ff 20 mant, d’or, etc.):
8. BOULONNERIES: Ff 30 – Moyennes Ff 50
9. BISCUITERIES: – Petites et artisanales Ff 25
– Moyennes industries: Ff 100 30. FABRIQUES D’ARMEMENT (en bois) artisanale Ff 25
– Petites industries et industries artisanales Ff 50 31. FABRIQUES DES MORTIERS artisanales Ff 10
10. CHARCUTERIES: 32. EXPLOITATION DES MATIÈRES, PRÉCIEUSES (diamant, or, mala-
– Moyennes industries: Ff 125 chite, etc.): Ff 150
– Petites industries et industries artisanales Ff 65 33. PRODUCTION MUSICALE ET FRAPPE DE DISQUES: Ff 100
11. CORDONNERIES: 34. TOLERIES:
– Moyennes industries: Ff 100 – Moyennes (fabriques) Ff 100
– Petites industries et industries artisanales Ff 25 – Petites (ateliers) Ff 50

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 81


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Recensement
11 mars 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

35. CHAUDRONNERIES: 6. BUREAUX D’ÉTUDES: Ff 40


– Moyennes (fabriques) Ff 100 7. COMMISSION ET COURTAGE: Ff 40
– Petites (ateliers) Ff 50 8. MAISONS D’AUDIT: Ff 40
36. FABRIQUES D’ARROSOIRS: Ff 50 9. BUREAU CONSEIL: Ff 40
37. TOUTES AUTRES ACTIVITÉS NON ÉNUMERÉES: 10. CABINETS D’AVOCATS: Ff 40
– Moyennes Ff 50 11. FIDUCIAIRES: Ff 40
– Petites et artisanales Ff 25 12. NOTARIATS: Ff 40
13. SYNDICATS: Ff 40
14. ENTREPRISES DE SÉCURITÉ (Mamba, Simba, Magenya, etc.) Ff 125
B. Secteur commercial 15. ENTREPRISES DE CONSTRUCTION: Ff 125
16. ENTREPRISES DE MAIN-D’ŒUVRE ET CALCUL DES SALAIRES: Ff 100
1. COMMERCE GÉNÉRAL: 17. BUREAU D’ARCHITECTURE ET D’ENGINEERING: Ff 100
– Catégorie A: (gemi-gros) Ff 100 18. COMMUNICATION:
– Catégorie B: (dépositaires et détaillants) Ff 50 – Phonie: Ff 40
2. COMPTOIRS DES MÉTAUX ET PIERRES PRÉCIEUSES: – Cabine téléphonique: Ff 40
– Moyens: Ff 100 – Télégraphe: Ff 40
– Petits: Ff 50 – Fax: Ff 40
3. FORMATIONS MÉDICALES 19. TRANSPORTS:
– Polycliniques: Ff 100 – Maritime: Ff 75
– Dispensaires: Ff 50 – Routier: — Catégorie A (moyen): Ff 50
4. DOMAINE PHARMACEUTIQUE – — Catégorie B (petit): Ff 10
– Dépôts pharmaceutiques: Ff 75 – Fluvial: — Catégorie A (moyen): Ff 75
– Pharmacies: Ff 15 – — Catégorie B (petit): Ff 50
– Pharmacopées traditionnelles: Ff 10 – Lacustre: Ff 50
– Petites maisons de fabrication des produits pharmaceutiques: Ff 10 – Aérien: Ff 75
5. DÉPÔTS DE CIMENTS Ff 10 20. CONSTRUCTION (maçons, charpentiers, plombiers, carreleurs,
6. DÉPÔTS DES BOISSONS Ff 10 etc.)
7. DÉPÔTS ET ENTREPÔTS DES DIFFÉRENTS PRODUITS MANU- – Moyenne: Ff 100
FACTURÉS Ff 50 – Petite et artisanale: Ff 50
8. DÉPÔTS DES PRODUITS VIVRIERS: 21. ACTIVITES DE RÉPARATION:(Quado, radio, télévision, congéla-
– Locaux (cossettes de manioc, maïs, haricots, tomates, huile de teur, frigo, montre, ventilateur, fer à repasser, etc.)
palme, braises, planches): Ff 50 – Moyenne Ff 50
– Importés (orgarnan, kitocold, ledya, etc.): Ff 50 – Petite et artisanale Ff 25
9. CHAMBRES FROIDES: Ff 50 22. ACTIVITÉS DE NETTOYAGE:
11. KIOSQUES: Ff 10 – Nettoyage de véhicules: Ff 40
12. BOUTIQUES: Ff 10 – Blanchisserie: — Moyenne Ff 50
13. KADDAFI: Ff 25 – — Petite et artisanale Ff 15
14. LOISIRS ET DIVERTISSEMENTS (casinos, parcs, jardins, centres 23. CINÉMATOGRAPHIE:
hippiques, bars, buvettes, restaurants, hôtels, etc.) Ff 50
– Salle de cinéma: Ff 50
15. TOUTES AUTRES ACTIVITÉS NON ÉNUMERÉES
– Petite salle pour vidéo: Ff 15
– Moyennes: Ff 50
24. PHOTOGRAPHIE:
– Petites: Ff 25
– Moyenne Ff 60
– Petite et artisanale Ff 35
25. AGENCES IMMOBILIÈRES: Ff 40
C. Secteur de service
26. GESTION DES STATIONS-SERVICE: Ff 125
27. GARAGES:
1. AGENCES EN DOUANE
– Moyens Ff 50
– Catégorie A (moyenne): Ff 100
– Petits Ff 35
– Catégorie B (petite et artisanale): Ff 50
28. ACTIVITÉS DE COIFFURES (coiffeurs individuels, salons de coiffu-
2. AGENCES DE PRÊT: re, maisons, ateliers):
– Catégorie A (moyenne): Ff 100 – Moyenne Ff 50
– Catégorie B (petite et artisanale): Ff 50 – Petite et artisanale Ff 25
3. AGENCES DE VOYAGE: 29. TOUTES AUTRES ACTIVITÉS NON ÉNUMERÉES:
– Catégorie A (moyenne): Ff 100 – Moyenne Ff 50
– Catégorie B (petite et artisanale): Ff 50 – Petite Ff 25
4. CABINETS MÉDICAUX (dentisterie, ORL, médecine traditionnelle,
etc.) Ff 40
5. CABINETS JUDICIAIRES: Ff 40 D. Pourcentage additionnel pour frais administratifs 10 %

82 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés civiles
4 mai 1912. – DÉCRET

Sociétés civiles

4 mai 1912. – DÉCRET – Régime applicable aux sociétés


civiles. (B.O., 1912, p. 530)
Art. 1er. — Les articles 1er à 7, 11 à 13 du décret du 27 février 1887
sur les sociétés commerciales sont applicables aux sociétés civiles.
Art. 2. — Toutefois, dans l’extrait déposé en exécution des
articles 2 et 5 du prédit décret, la mention prévue au 3° de l’article 5,
sera remplacée par la dénomination sous laquelle la société civile
fera ses opérations.
Art. 3. — Les articles 1er à 4 du décret du 3 juin 1906 sur le droit de
patente sont applicables aux sociétés civiles par actions, à responsa-
bilité limitée, fondées au Congo conformément à l’article 1er du pré-
sent décret.
– Le décret du 3 juin 1906 a été abrogé par celui du 1er juin 1920 instituant l’impôt
sur le revenu.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 83


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales
27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

Sociétés commerciales

Sommaire

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Sociétés par actions à responsabilité limitée . . . . . 94
Sociétés coopératives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

Généralités

Décr. du Roi-Souverain du 27 février 1887 — Sociétés commerciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84


Ord. 11-14 du 20 janvier 1951 — Actes de société. Publication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
O.-L. 66-341 du 7 juin 1966 — Sociétés. Siège social et siège administratif . . . . . . . . . . . . . . . 93
Ord. 85-214 du 3 septembre 1985 — Actes de sociétés commerciales. Frais de dépôt. . . . . . 93

27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN – Socié- [Décr. du 26 août 1938. — Ils sont soumis aux mêmes prescriptions,
tés commerciales. (B.O., 1887, p. 24; nouv. édit., p. 150) les actes de procuration donnant la gestion et la signature sociale et
les actes retirant ces pouvoirs.]
– On trouvera ci-après une coordination officieuse de ces textes.
Sauf indication contraire, les textes de la section 1re résultent du décret du 27 février Art. 4. — La nullité résultant du défaut de dépôt ne pourra être op-
1887, ceux des autres sections, du décret du 23 juin 1960, art. 3. posée aux tiers par les associés.
Art. 5. [Décr. du 19 septembre 1965, art. 2. — Les actes de sociétés
Section I re sont publiés par extraits aux frais des intéressés au Moniteur congo-
lais.
Dispositions générales
L’extrait contiendra au minimum, selon la nature des sociétés:
(Cet intitulé a été introduit par le décret du 23 juin 1960. Sauf indication contraire, 1° la désignation précise des associés;
les textes de cette section résultent du décret du 27 février 1887.)
2° la raison sociale ou la dénomination de la société;
Art. 1er. — Les sociétés commerciales légalement reconnues con-
formément au présent décret constitueront des individualités juridi- 3° son siège;
ques distinctes de celles des associés.
4° son objet;
[Décr. du 23 juin 1960, art. 2. — La loi reconnaît comme sociétés 5° le montant du capital et la manière dont il est formé;
commerciales:
6° la spécification de chaque apport en nature, les conditions aux-
– la société en nom collectif; quelles il est fait et le nom de rapporteur;
– la société en commandite simple; 7° les charges hypothécaires grevant les immeubles apportés;
– la société privée à responsabilité limitée; 8° les conditions auxquelles est subordonnée la réalisation des
droits apportés en option;
– la société par actions à responsabilité limitée;
9° le mode de répartition des bénéfices;
– la société coopérative.]
10° la date du commencement de la société ainsi que sa durée;
Art. 2. [D.-L. du 19 septembre 1965, art. 1er. — Les actes de sociétés
seront, à peine de nullité, dans les six mois de leur date, déposés en 11° la désignation des personnes autorisées à gérer et engager la so-
copie et par extrait au greffe du tribunal de première instance. Ils ciété et leurs pouvoirs;
sont publiés au Moniteur congolais par les soins du ministre de la 12° le début et la fin de chaque exercice social;
Justice. Toute personne pourra en prendre connaissance gratuite-
ment aux archives du greffe du tribunal de première instance.] 13° l’époque de l’assemblée générale annuelle des associés. L’extrait
est signé, pour les actes authentiques, par les notaires, et pour les ac-
Art. 3. — Toute modification aux actes de société doit, à peine de tes sous seing privé, par tous les associés ou par l’un d’eux investi à
nullité, être déposée comme les actes eux-mêmes. cet effet, d’un mandat spécial des autres associés.]

84 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Généralités
27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

Art. 6. — Nulle société par actions, à responsabilité limitée, ne d’une amende fiscale égale au montant du droit non acquitté, sans
pourra se fonder au Congo qu’après avoir été autorisée par décret. préjudice au paiement de celui-ci.
[Décr. du 23 mars 1921. — Nulle société coopérative ne pourra se Donnera lieu au paiement d’un droit proportionnel de [10 %] à l’ex-
fonder au Congo qu’après avoir été autorisée par le gouverneur gé- clusion du paiement du droit fixe le dépôt des actes de sociétés par
néral ou le vice-gouverneur général désigné par lui. L’autorité appe- actions à responsabilité limitée dont la fondation au Congo a été
lée à autoriser vérifie si les statuts soumis à son approbation sont autorisée par arrêté royal, portant:
conformes aux principes généraux du droit belge sur la matière.]
a) constitution de sociétés;
Art. 7. — Les sociétés agissent par leurs représentants dont les pou- b) augmentation de capital;
voirs s’établissent par l’acte constitutif ou par les actes postérieurs
faits en exécution de l’acte constitutif. c) prorogation de sociétés.
– Ainsi modifié par l’O.-L. 87-062 du 4 octobre 1987, art. 2.
Art. 8. — Les sociétés commerciales constituées légalement et
ayant leur siège légal en pays étranger pourront faire leurs opéra- Le droit sera perçu, dans le cas du littera a) sur le capital social; dans
tions et ester en justice au Congo. le cas du littera b) sur le montant de l’augmentation du capital so-
cial; c) sur le montant du capital social au jour de la décision de la
Art. 9. — Les sociétés étrangères qui fonderont au Congo une suc- prorogation, augmenté, le cas échéant, des apports nouveaux cons-
cursale, un comptoir ou un siège quelconque d’opérations seront te- tatés ou prévus dans l’acte de prorogation.
nues, dans les six mois de la fondation de cet établissement, de dé-
poser un extrait de leurs actes constitutifs contenant, outre toutes Les sociétés qui ne se soumettraient pas, dans les six mois, aux pres-
les indications de l’article 5, la désignation des personnes préposées criptions des articles 2 et 3, seront punies d’une amende fiscale éga-
à l’établissement au Congo, et de faire élection de domicile dans le au montant du droit non acquitté, sans préjudice au paiement de
l’État Indépendant du Congo. celui-ci.
Les sociétés étrangères qui ont actuellement au Congo une succur- Le dépôt des actes n’entraînant pas l’application du droit propor-
sale, un comptoir ou un siège quelconque d’opérations, devront fai- tionnel restera soumis au paiement du droit fixe.]
re ce dépôt dans les six mois de la promulgation du présent décret. – Voy. également, concernant les montants, la circulaire 789/D010/GB/CSJ-PGR du
23 avil 1997.
Les articles 2 à 5 sont applicables aux sociétés faisant l’objet du pré-
sent article.
Art. 10. — Les personnes préposées à la gestion de la succursale ou Section II
comptoir d’une société étrangère, au Congo, sont soumises à la Des sociétés en nom collectif
même responsabilité vis-à-vis des tiers que si elles géraient une so-
ciété fondée au Congo. (Sauf indication contraire, les textes de cette section résultent du décret du 23 juin
1960, art. 3.)
Les sociétés ainsi représentées par les gérants dans leur succursales
pourront agir en justice à la poursuite et diligence de ceux-ci, et se-
Art. 14. — La société en nom collectif est celle que forment, sous
une dénomination sociale, deux ou plusieurs personnes physiques
ront valablement assignées en la personne de leurs gérants au domi-
qui répondent solidairement et indéfiniment des obligations de la
cile élu.
société.
Art. 11. — Toute fausse énonciation, indication ou omission frau-
Art. 15. — Les sociétés en nom collectif sont, à peine de nullité, for-
duleuse dans les actes déposés, destinée à tromper les tiers, sera pu-
mées par des actes spéciaux, authentiques ou sous seing privé, en se
nie des peines de l’escroquerie.
conformant, dans ce dernier cas, à l’article 207 du Code civil, Livre
Art. 12. — Aucune société ne pourra posséder ou acquérir plus de troisième.
10.000 hectares de terres sans une autorisation expresse. Il sera sta-
Art. 16. — La dénomination sociale doit contenir le nom d’un ou
tué par Nous sur les demandes d’autorisation, Notre Conseil des ad-
de plusieurs associés.
ministrateurs généraux entendu. Toute acquisition contraire au pré-
sent article sera nulle de plein droit. Art. 17. — Les parts d’intérêts que les associés possèdent dans la
société sont incessibles sauf accord unanime des associés.
Art. 13. [O.-L. 87-062 du 4 octobre 1987, art. 1er. — Indépendam-
ment des frais de publication du Journal officiel qui sont déterminés Le décès d’un associé entraîne la dissolution de la société.
par le président-fondateur du Mouvement populaire de la révolu-
Les statuts peuvent prévoir toutefois qu’en cas de décès d’un associé,
tion, président de la République, le dépôt des actes des sociétés don-
la société continuera soit avec son conjoint, ses héritiers ou toute
nera lieu au paiement d’un droit fixe de Z. 20.000,00 (zaïres vingt
autre personne nommément désignée par les statuts, soit entre les
mille) pour les sociétés privées à responsabilité limité et les sociétés
associés survivants.
par actions à responsabilité limitée et d’un droit de Z. 5.000,00 (zaï-
res cinq mille) pour les autres sociétés. De même les statuts pourront autoriser un associé à se retirer. L’acte
réglera les effets de la retraite de l’associé.
Ces droits respectivement ramenés à Z. 10.000 (zaïres dix mille) et à
Z. 2.500,00 (zaïres deux mille cinq cents) pour le dépôt des actes mo- Art. 18. — L’associé est tenu des obligations nées pendant qu’il
dificatifs et des actes de procuration ou de retrait de pouvoirs.] était associé.
[Décr. du 18 octobre 1942. — Les sociétés qui ne se soumettraient Il reste également tenu des obligations nées après la perte de sa qua-
pas, dans les six mois, aux prescriptions des art 2 et 9, seront punies lité d’associé à l’égard des tiers qui n’ont pas eu connaissance du

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 85


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Généralités
27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

changement intervenu dans la composition de la société au mo- de la société et un ou plusieurs associés commanditaires qui ne sont
ment où ils ont contracté. tenus qu’à concurrence de leur apport.
L’associé dont la retraite, pour quelque motif que ce soit, a été régu- Art. 27. — La dénomination sociale comprend nécessairement le
lièrement publiée, cesse, en tous cas, d’être tenu sur ses biens per- nom d’un ou plusieurs des associés commandités.
sonnels des obligations contractées par la société à partir du trentiè-
Le nom d’un associé commanditaire ne peut faire partie de la déno-
me jour suivant la date de la publication aux annexes du Moniteur
mination sociale.
congolais.
Art. 28. — L’associé commanditaire peut être contraint par les tiers
Quant aux obligations qui naissent sans engagement, l’ancien asso-
à rapporter les intérêts et les dividendes qu’il a reçus, s’ils n’ont pas
cié cesse d’être tenu depuis son décès ou sa retraite.
été prélevés sur les bénéfices réels de la société.
Art. 19. — Le nouvel associé est solidairement et indéfiniment
Art. 29. — Les articles 18, 19 et 20 relatifs aux sociétés en nom col-
tenu des obligations de la société, antérieures à son entrée dans cel-
lectif sont applicables aux associés commandités.
le-ci.
Art. 30. — Les parts des associés commanditaires sont transmissi-
Art. 20. — La société est tenue, encore qu’un seul des associés se
bles à cause de mort ou entre vifs sauf disposition contraire des sta-
soit engagé, pourvu que ce soit au nom de la société.
tuts.
Cependant, lorsque les dispositions qui règlent les pouvoirs des as-
Le cédant reste garant solidaire des valeurs restant à fournir au mo-
sociés ont été régulièrement publiées, la société n’est engagée vala-
ment de la cession.
blement que si l’associé a agi dans les limites de ses pouvoirs.
Les transmissions et cessions seront portées à la connaissance de la
Art. 21. — La société en nom collectif peut être administrée par un société par lettre recommandée à la poste.
ou plusieurs gérants associés ou non.
Art. 31. — La société en commandite simple est administrée par
Le gérant non associé répond, comme s’il était associé, des obliga-
un ou plusieurs gérants choisis parmi les associés commandités.
tions nées pendant sa gestion.
Leurs pouvoirs sont déterminés conformément à l’article 22.
À défaut de disposition contraire dans les statuts, les gérants sont
Art. 32. — L’associé commanditaire ne peut, même en vertu de
nommés et révoqués à l’unanimité des associés.
procuration, faire aucun acte de représentation de la société à
La révocation d’un gérant, même nommé par les statuts, peut être l’égard des tiers.
demandée aux tribunaux par tout associé. Elle n’entraîne pas la dis-
Il peut donner des avis et des conseils, se livrer à des actes de contrô-
solution de la société.
le ou de surveillance et donner aux gérants l’autorisation d’accom-
Art. 22. — Les pouvoirs des gérants sont déterminés par les statuts. plir des actes qui excèdent leurs pouvoirs.

À défaut de disposition dans les statuts, les gérants ont le pouvoir de Il est permis de convenir que le commanditaire participera à, la ges-
faire ensemble ou séparément tout acte d’administration ou de dis- tion interne de la société, notamment en délibérant avec les com-
position et de soutenir toute action au nom de la société, soit en de- mandités.
mandant, soit défendant, sous réserve du droit que possède tout as- Art. 33. — L’associé commanditaire est solidairement tenu, à
socié de s’opposer à l’opération avant qu’elle soit conclue. l’égard des tiers, de tous les engagements de la société auxquels il
Art. 23. [Abrogé par D.-L. du 19 septembre 1965, art. 4.] aurait participé en contravention à la prohibition de l’article 32,
alinéa 1er.
Art. 24. [Abrogé par D.-L. du 19 septembre 1965, art. 4.]
Il est solidairement tenu, à l’égard des tiers, même des engagements
Art. 25. — Toute modification conventionnelle aux actes de socié- auxquels il n’aurait pas participé, s’il a habituellement géré les affai-
té en nom collectif doit, à peine de nullité, être faite en la forme re- res de la société ou si son nom fait partie de la dénomination sociale.
quise pour l’acte de constitution de la société.
Art. 34. [Abrogé par D.-L. du 19 septembre 1965, art. 6.]
[D.-L. du 19 septembre 1965, art. 5. — Les actes apportant change-
ment aux dispositions dont la loi prescrit la publicité, seront publiés Art. 35. [D.-L. du 19 septembre 1965, art. 7. — Les articles 15 et 25
par extrait conformément à l’article 5, à peine de ne pouvoir être op- relatifs aux sociétés en nom collectif sont applicables aux sociétés en
posés aux tiers qui néanmoins pourront s’en prévaloir.] commandite simple.]
– Cette disposition modifie l’art. 25 et non l’art. 23 comme indiqué par erreur au M.C.

Section IV
Section III Des sociétés privées à responsabilité limitée
Des sociétés en commandite simple
(Sauf indication contraire, les textes de cette section résultent du décret du 23 juin
1960, art. 3.)
(Sauf indication contraire, les textes de cette section résultent du décret du 23 juin
1960, art. 3.)
§ 1er. Généralités
Art. 26. — La société en commandite simple est celle que forment,
sous une dénomination sociale, un ou plusieurs associés comman- Art. 36. — La société privée à responsabilité limitée est celle que
dités qui répondent solidairement et indéfiniment des obligations forment des personnes, n’engageant que leur apport, qui ne fait pas

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27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

publiquement appel à l’épargne et dont les parts obligatoirement 9°) le mode de répartition des bénéfices;
uniformes et nominatives ne sont pas librement transmissibles.
10°) la date du commencement de la société ainsi que sa durée;
Art. 37. — La dénomination choisie par la société compte néces-
11°) la désignation des personnes autorisées à gérer et engager la
sairement la mention «Société privée à responsabilité limitée»
société et leurs pouvoirs;
(S.P.R.L).
12°) le début et la fin de chaque exercice social;
Art. 38. — Tous les actes, factures, annonces, publications ou
autres documents émanés de la société doivent porter la mention de 13°) l’époque de l’assemblée générale annuelle des associés.
sa dénomination sociale avec l’indication précise du siège social.
Les procurations mentionnent les énonciations reprises aux 4°, 5°,
Art. 39. — Aucune publicité ne peut être faite en vue de procurer 6°, 7° et 8° ci-dessus.
des capitaux à une société privée à responsabilité limitée.
Art. 46. — Les formalités et conditions prescrites pour la constitu-
Aucun emprunt ne peut être conclu par une société privée à respon- tion sont aussi requises pour toute augmentation de capital.
sabilité limitée par voie d’émission d’obligations à ordre ou au por-
teur. Art. 47. [Abrogé par D.-L. du 19 septembre 1965, art. 8.]
Art. 40. — L’acte constitutif fixe le montant du capital social. Celui- Art. 48. [D.-L. du 19 septembre 1965, art. 9. — Toute action inten-
ci est intégralement souscrit. tée par une société privée à responsabilité limitée dont l’acte consti-
tutif n’a pas été publié par extrait conformément à l’article 5 est dé-
Chaque part est libérée à concurrence de la moitié au moins sauf les clarée irrecevable si le défendeur le demande avant toutes défenses
parts correspondant à des apports en nature qui sont entièrement li- au fond.]
bérées.
Art. 49. — Toute modification conventionnelle aux actes de la so-
Le capital social doit être suffisant pour assurer, eu égard à des pré- ciété privée à responsabilité limitée doit, à peine de nullité, être faite
visions raisonnables, l’exploitation normale de l’entreprise. par acte authentique.
Il ne peut être inférieur à cent mille francs. Ce minimum pourra tou- [D.-L. du 19 septembre 1965, art. 10. — Les actes apportant change-
tefois être modifié par le Roi. ment aux statuts, les nominations et révocations des gérants, com-
Art. 41. — L’objet social doit être précis et limité. Il ne peut pas missaires et liquidateurs, le mode de liquidation, la modification du
concerner l’assurance, la capitalisation et l’épargne. siège social sont publiés conformément à l’article 5.]

Art. 42. — La société privée à responsabilité limitée peut en tout Ils ne sont pas opposables aux tiers dont les droits et obligations sont
temps, moyennant l’adhésion unanime des associés, se transformer nés avant la publication. Néanmoins, ces tiers peuvent s’en préva-
en une société d’un autre type, sans que cette transformation donne loir.
naissance à une personne morale nouvelle et sous réserve des droits
des tiers. § 3. Parts

§ 2. Constitution et augmentation de capital Art. 50. — Le capital se divise en parts sociales égales, avec ou sans
désignation de valeur.
Art. 43. — La société privée à responsabilité limitée est, à peine de Il ne peut pas être créé de parts non représentatives du capital.
nullité, constituée par acte authentique.
Art. 51. — Chaque part sociale confère un droit égal dans l’exerci-
Cette nullité ne peut être opposée aux tiers par les associés ou par la ce des prérogatives d’associé ainsi que dans la répartition des béné-
société; entre les associés, elle n’opère qu’à dater de la demande ten- fices et des produits de la liquidation.
dant à la faire prononcer.
Art. 52. — Les parts sociales sont indivisibles. S’il y a plusieurs pro-
Art. 44. — Tout associé doit intervenir à l’acte en personne ou par priétaires d’une part sociale, la société a le droit de suspendre l’exer-
mandataire spécial. cice des droits y afférant jusqu’à ce qu’une seule personne ait été dé-
Art. 45. — L’acte indique: signée comme étant, à son égard, propriétaire de la part sociale.
1°) la désignation précise des associés; Art. 53. — En cas d’usufruit, le droit de vote est suspendu jusqu’à
ce que le nu-propriétaire et l’usufruitier s’accordent pour désigner
2°) la dénomination de la société; une seule personne pour l’exercer.
3°) son siège; Art. 54. — Sauf convention contraire, le propriétaire de parts socia-
4°) son objet; les qui ont été données en gage exerce le droit de vote afférent à ces
parts sociales.
5°) le montant du capital et la manière dont il est formé;
Art. 55. — Il est tenu au siège social un registre des associés qui
6°) la spécification de chaque apport en nature, les conditions aux- contient:
quelles il est fait et le nom de rapporteur;
1°) la désignation précise de chaque associé;
7°) les charges hypothécaires grevant les immeubles apportés;
2°) le nombre de parts sociales appartenant à chaque associé;
8°) les conditions auxquelles est subordonnée la réalisation des
droits apportés en option; 3°) l’indication des versements effectués;

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27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

4°) les cessions entre vifs de parts sociales avec leur date, signées et Toutefois, la société et chaque associé peuvent empêcher la vente
datées par le cédant et le cessionnaire ou leurs mandataires; publique de tout ou partie des parts sociales:
5°) les transmissions pour cause de mort ainsi que les attributions 1° en indiquant d’autres biens appartenant au débiteur et sur les-
de parts sociales avec leur date, signées et datées par la gérance et quels le créancier peut aisément se faire payer;
les bénéficiaires ou leurs mandataires;
2° en indemnisant le créancier aux droits, actions, privilèges et hy-
6°) les affectations d’usufruit ou de gage. pothèques duquel ils sont de plein droit subrogés;
Tout associé ou tout tiers peut prendre connaissance de ce registre. 3° en acquérant les parts sociales à leur valeur réelle à concurrence
de la créance ou du solde restant dû; en cas de désaccord, le juge dé-
Art. 56. — La gérance délivre à tout associé qui le demande un cer-
termine la valeur des parts sociales.
tificat reproduisant tout ou partie des mentions du registre des asso-
ciés avec leur date et les signatures qui y figurent. Art. 61. — Les cessions entre vifs, les transmissions pour cause de
mort, les attributions en cas de partage et les adjudications en suite
Tout tiers peut l’obtenir à ses frais moyennant l’autorisation du pré-
d’une vente publique ne sont opposables à la société qu’à dater de
sident du tribunal de première instance.
leur inscription dans le registre des associés. Il en est de même à
Art. 57. — À défaut de dispositions statutaires, les parts sociales l’égard des tiers qui peuvent néanmoins s’en prévaloir.
sont librement cessibles entre vifs et transmissibles pour cause de
mort, au conjoint d’un associé, à ses ascendants ou descendants, à
Art. 62. — La société peut, en tout temps, acheter ses parts sociales
en suite d’une décision de l’assemblée générale prise dans les condi-
un autre associé et à toutes personnes ou catégories de personnes
tions prévues au troisième alinéa de l’article 58.
agréées dans les statuts.
Elle a la faculté de les rétrocéder à un tiers dans les trois mois de l’ac-
Sauf disposition spéciale des statuts, la cession entre vifs de parts so-
quisition. Passé ce délai, elles sont annulées. Cette annulation a pour
ciales et leur transmission pour cause de mort à d’autres personnes
effet la diminution du nombre de parts sociales et l’attribution d’une
sont subordonnées à l’agrément des associés.
valeur proportionnelle nouvelle aux parts subsistantes.
Art. 58. — La demande d’agrément doit être adressée par écrit à la
gérance. Elle doit mentionner l’identité complète du bénéficiaire L’achat ne peut se faire qu’au moyen de bénéfices ou de réserves.
éventuel et le nombre de parts sociales. Les statuts devront être modifiés en conséquence.
La gérance doit convoquer immédiatement l’assemblée générale. Dans les cas prévus aux articles 59 et 60 la société est préférée à tout
Celle-ci doit se prononcer sur cette demande au plus tard dans les autre.
trois mois de la date de sa réception.
Art. 63. — À défaut de dispositions statutaires, la gérance fait les
Sauf disposition contraire des statuts, l’agrément doit, pour être va- appels de fonds sur les souscriptions de parts sociales non entière-
lable, être donné par la moitié au moins des associés, propriétaires ment libérées selon les besoins de la société.
de parts sociales représentant ensemble les trois quarts du capital,
après déduction de celles pour le transfert desquelles l’agrément est Les statuts peuvent autoriser l’exclusion de l’associé défaillant et la
demandé. vente publique de ses parts sociales.

La gérance communique par écrit cette décision au demandeur Le cédant et le cessionnaire en cas de cession entre vifs, les ayants
dans la huitaine au plus tard. droits d’un associé décédé en cas de transmission pour cause de
mort, le saisi et l’adjudicataire en cas de vente publique sont solidai-
Art. 59. — En cas de non agrément dans le délai fixé à l’article pré- rement tenus de la libération entière des parts sociales.
cédent, le demandeur peut, dans les deux mois qui suivent, deman-
der en justice la dissolution de la société. § 4. Gestion et surveillance
Le tribunal prononce la dissolution à moins que le refus ne soit jugé
légitime, ou que la société, un associé ou une personne agréée par Art. 64. — La société privée à responsabilité limitée est gérée par
les associés n’offre, dans les deux mois de l’assignation, de reprendre un ou plusieurs mandataires, associés ou non associés, appelés gé-
les parts sociales. rants.

S’il y a contestation sur la valeur, le tribunal fixe le prix et les moda- Art. 65. — Les gérants sont nommés soit dans l’acte constitutif, soit
lités de paiement. par l’assemblée générale, pour un temps limité ou sans durée déter-
minée.
Tant que le prix n’a pas été entièrement payé, le demandeur a sur les
parts sociales reprises un privilège qui ne s’éteint ni par leur aliéna- Art. 66. — Les statuts peuvent organiser des groupements de parts
tion ni par la faillite de l’acquéreur. Ce privilège s’exerce avant tout sociales ayant chacun le pouvoir d’élire séparément un ou plusieurs
autre. Il doit être inscrit sur le registre des associés en même temps gérants.
que le transfert sous la responsabilité de la gérance.
Art. 67. — Sauf disposition contraire des statuts, les gérants asso-
Art. 60. — Le créancier d’un associé peut saisir les parts sociales de ciés, nommés pour la durée de la société, ne sont révocables que
son débiteur. pour de justes motifs par l’assemblée générale délibérant dans les
conditions requises pour les modifications aux statuts.
La vente sur saisie n’est pas soumise à l’article 58 ni aux dispositions
statutaires limitant le transfert des parts sociales. Les autres gérants sont révocables en tout temps.

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27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

Art. 68. — Chaque gérant a tous pouvoirs pour agir au nom de la Art. 77. — Les émoluments des commissaires consistent en une
société en toutes circonstances et pour accomplir les actes d’admi- somme fixe établie au début et pour la durée du mandat par l’assem-
nistration et de disposition qu’implique l’objet social. blée générale.
Toutefois, les statuts ou l’assemblée générale peuvent limiter ces Ils peuvent être modifiés de commun accord. En dehors de ces émo-
pouvoirs et notamment stipuler que, s’il y a plusieurs gérants, ils agi- luments, les commissaires ne peuvent recevoir aucun avantage de la
ront en collège. société, sous quelque forme que ce soit.

Aucune limitation quelconque n’est opposable aux tiers de bonne Ils ne peuvent exercer aucune autre fonction dans la société.
foi.
§ 5. Assemblée générale
Art. 69. — Les statuts, l’assemblée générale ou la gérance peuvent
confier la gestion journalière de la société et des pouvoirs spéciaux Art. 78. — L’assemblée générale des associés a les pouvoirs les plus
à des agents ou autres mandataires, associés ou non associés. étendus pour faire ou ratifier les actes qui intéressent la société.
Art. 70. — Le gérant unique qui, dans une opération, a un intérêt Sauf dispositions contraires des statuts, elle a le droit d’apporter des
opposé à celui de la société est tenu d’en référer à l’assemblée géné- modifications aux statuts.
rale qui peut désigner un mandataire ad hoc pour la réalisation de
cette opération.
Art. 79. — Nonobstant toute disposition contraire, tous les asso-
ciés ont le droit de prendre part aux assemblées générales et jouis-
S’il y a plusieurs gérants, celui qui se trouve placé devant cette dua- sent d’une voix par part sociale.
lité d’intérêt doit en aviser ses collègues, faire acter sa déclaration et
Art. 80. — Sauf dispositions contraires des statuts, les associés peu-
ne peut prendre part à la décision. Il en est spécialement rendu
vent émettre leur vote par écrit ou par tout autre moyen qui garantit
compte à la première assemblée générale avant tout autre délibéra-
l’authenticité de la volonté exprimée.
tion.
Art. 81. — Les associés peuvent toujours se faire représenter par
Art. 71. — La surveillance de la gérance est confiée à un ou plu- un mandataire de leur choix, mais en observant les conditions expri-
sieurs mandataires, associés ou non associés, appelés commissaires. mées dans les statuts.
S’il y en a plusieurs, les statuts ou l’assemblée générale peuvent les Art. 82. — Il doit être tenu, chaque année, au moins une assem-
faire agir en collège. blée générale à l’endroit et à l’époque indiqués par les statuts.
Si le nombre des associés ne dépasse pas cinq, la nomination de Art. 83. — La gérance et les commissaires, s’il en existe, peuvent
commissaires n’est pas obligatoire et chaque associé a les pouvoirs convoquer l’assemblée générale en tout temps.
des commissaires.
Ils doivent la convoquer sur la demande d’associés réunissant le cin-
Art. 72. — Les commissaires sont nommés soit dans l’acte consti- quième du nombre total des parts sociales.
tutif, soit par l’assemblée générale, pour un temps limité ou sans du-
rée déterminée. Si la gérance ne donne pas suite à cette demande dans un délai con-
venable, la convocation peut être ordonnée par le tribunal.
Art. 73. — Les statuts peuvent organiser des groupements de parts
sociales ayant chacun le pouvoir d’élire séparément un commissai-
Art. 84. — La convocation pour toute l’assemblée générale con-
tient l’ordre du jour et est faite par lettre recommandée à la poste
re.
adressée vingt jours avant la réunion, à chacun des associés.
Art. 74. — Sauf disposition contraire des statuts, les commissaires
Si l’ordre du jour comporte des modifications aux statuts, l’objet des
sont révocables en tout temps par l’assemblée générale ou par le
modifications proposées doit être indiqué avec précision dans la
groupement qui les a élus dans le cas prévu à l’article 73.
convocation.
Art. 75. — Le mandat des commissaires consiste à surveiller et con- Si la modification proposée se rapporte à l’objet social, un rapport
trôler, sans aucune restriction, tous les actes accomplis par la géran- spécial de la gérance sur cette modification contenant un état récent
ce, toutes les opérations de la société et le registre des associés. et résumé de la situation active et passive de la société doit être jouit
Art. 76. — Les commissaires ont chacun le pouvoir de prendre à la convocation.
connaissance, sans déplacement, des livres, des registres, de la cor- Art. 85. — Lorsqu’il s’agit d’une réduction du capital social ou du
respondance, des procès-verbaux et généralement de toutes les écri- nombre de parts sociales la convocation doit indiquer la manière
tures de la société. dont la réduction proposée sera opérée.
Ils peuvent se faire assister dans leur mission par un expert de leur Si la réduction doit se faire par un remboursement aux associés, ce
choix et à leur frais, à moins que l’assemblée générale décide que ces remboursement ne peut se faire que six mois après la publication de
frais seront supportés par la société. la décision.
Ils doivent soumettre à l’assemblée générale le résultat de leur mis- En aucun cas, la réduction du capital ne peut préjudicier aux droits
sion avec les propositions qu’ils croient convenables et lui indiquer des tiers.
le mode d’après lequel ils ont contrôlé les inventaires.
Art. 86. — Les statuts déterminent le mode de délibération de l’as-
Ils ont le droit de convoquer l’assemblée générale chaque fois qu’ils semblée générale. En l’absence de dispositions, les nominations se
le jugent opportun. font et les décisions se prennent d’après les règles ordinaires des as-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 89


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27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

semblées délibérantes. En cas de parité de voix, la voix de celui qui Dans les quinze jours au plus tard, les commissaires doivent faire un
préside la réunion est prépondérante. Les procès-verbaux sont si- rapport sur l’accomplissement de leur mandat, sur la tenue des
gnés par les membres du bureau et par les associés qui le deman- comptes et sur les documents qui leur auront été remis par la géran-
dent. Les expéditions sont signées par la gérance. ce. Ce rapport doit contenir leurs observations et leurs propositions.
Art. 87. — Les décisions de l’assemblée générale sont prises à la Art. 95. — Pendant les vingt jours qui précèdent l’assemblée géné-
simple majorité quel que soit le nombre des parts sociales possédées rale annuelle tout associé peut, par lui-même ou par un mandataire
par les associés présents ou représentés. de son choix, prendre connaissance au siège social de l’inventaire,
du bilan, du compte de profits et pertes, du rapport de la gérance et,
Lorsqu’il s’agit de modifications aux statuts, les associés présents ou
éventuellement de celui des commissaires.
représentés doivent posséder la moitié au moins du nombre total
des parts sociales. Si cette condition n’est pas remplie, un procès-ver- Le bilan, le compte de profits et pertes et les rapports sont annexés
bal de carence est dressé, une nouvelle convocation est nécessaire et aux convocations.
la seconde assemblée délibère valablement quel que soit le nombre
de parts sociales possédées par les associés présents ou représentés. Art. 96. — L’assemblée générale annuelle entend le rapport de la
gérance, et, éventuellement, celui des commissaires.
Aucune modification ne peut être décidée qu’à la majorité des trois
quarts des voix pour lesquels il est pris part au vote. Si la modifica- Elle délibère et statue sur le bilan et le compte de profits et pertes et
tion concerne l’objet social ou la nationalité de la société, la majorité sur l’affectation des bénéfices.
requise est portée aux quatre-cinquième des voix. Elle se prononce ensuite, par un vote spécial, sur la décharge des gé-
Art. 88. — La gérance a le droit de proroger, séance tenante, toute rants et des commissaires éventuels.
assemblée à six semaines, pour tous les points de l’ordre du jour ou
Cette décharge n’est valable que si le bilan et le compte de profits et
l’un d’eux, mais elle ne peut exercer ce droit qu’une seule fois pour
pertes ne contiennent ni omission, ni indication fausse dissimulant
chaque objet. Cette prorogation annule toute décision prise relative-
la situation réelle de la société et, quant aux actes faits en dehors des
ment à celui-ci.
statuts, que s’ils ont été spécialement indiqués dans l’ordre du jour.
§ 6. Inventaire, bilan, compte de profits et pertes Art. 97. — Aucune répartition de bénéfices ne peut être faite aux
associés si le capital est en perte tant que celui-ci n’a pas été recons-
Art. 89. — La gérance doit clôturer les écritures comptables à la fin titué ou réduit dans une mesure correspondante.
de chaque exercice social.
Art. 98. — Le bilan et le compte de profits et pertes sont déposés,
Art. 90. — Chaque année la gérance doit dresser un inventaire par la gérance, dans les trente jours de leur approbation au registre
contenant l’indication des valeurs mobilières et immobilières, ainsi du commerce du siège social.
que de toutes les créances et dettes de la société avec une annexe
contenant en résumé tous ses engagements, notamment les cau- § 7. Prorogation – dissolution
tionnements et autres garanties, ainsi que les dettes et créances de
chaque associé, gérant et commissaire à l’égard de la société. Art. 99. — La dissolution ou la prorogation de la société ne peut
Art. 91. — Le bilan et le compte de profits et pertes doivent refléter être décidée que par l’assemblée générale délibérant dans les condi-
avec clarté et exactitude la situation patrimoniale de la société et les tions prescrites pour les modifications aux statuts.
résultats positifs ou négatifs de son activité. Art. 100. — En cas de perte de la moitié du capital social, la géran-
Art. 92. — À l’actif, le bilan doit, en tout cas, mentionner séparé- ce doit soumettre à l’assemblée générale, délibérant dans les formes
ment les valeurs immobilières et les valeurs réalisables, les créances prescrites pour les modifications aux statuts, la question de la disso-
de la société à l’égard des associés, gérants et commissaires et, spé- lution de la société.
cialement, les sommes dues par les associés sur la libération intégra- Si la perte atteint les trois quarts du capital, la dissolution pourra être
le des parts qu’ils ont souscrites. décidée par les associés possédant un quart des parts sociales.
Au passif, sont portés distinctement les amortissements nécessaires, Si, par suite de perte, le capital est inférieur au minimum fixé au qua-
les dettes de la société envers elle-même, tels le capital social et les trième alinéa de l’article 40, la société sera dissoute à la demande de
fonds de réserve ou autres, les dettes grevées de gage ou d’hypothè- tout intéressé, à moins que le capital ne soit complété à due concur-
que, les dettes de la société envers les associés, gérants et commissai- rence.
res et les autres dettes.
Art. 101. — Sauf disposition contraire des statuts, la société n’est
Art. 93. — La gérance doit faire chaque année un rapport sur l’ac- pas dissoute par l’interdiction, la faillite, la déconfiture ou la mort
complissement de son mandat et sur les opérations de la société réa- d’un associé.
lisées au cours de l’exercice social.
Ce rapport doit commenter le bilan et le compte de profits et pertes § 8. Responsabilité
et faire des propositions sur l’affectation des bénéfices éventuels.
Art. 102. — Nonobstant toute disposition contraire, les compa-
Art. 94. — S’il existe un commissaire, la gérance doit lui remettre rants à l’acte constitutif sont considérés comme fondateurs.
quarante jours au moins avant l’assemblée générale annuelle l’in-
ventaire, le bilan, le compte de profits et pertes et son rapport avec En cas d’augmentation de capital, les gérants en fonctions sont con-
toutes les pièces justificatives. sidérés comme fondateurs et en supportent les responsabilités.

90 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Généralités
27 février 1887. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

Art. 103. — Nonobstant toute disposition contraire, les fondateurs 3°) s’ils se sont rendus coupables de fraude ou de dol au préjudice
sont solidairement tenus, soit envers la société, soit envers les inté- des créanciers sociaux ou des associés.
ressés:
Art. 110. — Les créanciers peuvent faire décréter par justice les
– de toute la partie du capital qui ne serait pas valablement souscri- versements stipulés aux statuts et qui sont nécessaires à la conserva-
te; ils sont réputés de plein droit souscripteurs; tion de leurs droits; la société peut écarter l’action en remboursant
leur créance à sa valeur, après déduction de l’escompte.
– de la libération effective des parts sociales, telle qu’elle est prévue
à l’article 40; Les gérants sont personnellement obligés d’exécuter les jugements
rendus à cette fin.
– de la réparation du préjudice qui est une suite immédiate, soit de
la nullité de la société, soit de l’absence ou de la fausseté des énon- Les créanciers peuvent exercer conformément à l’article 64 du
ciations prescrites. Livre III du Code civil, contre les associés, les droits de la société
quant aux versements à faire et qui sont exigibles.
Pour dégager leur responsabilité, les fondateurs doivent faire la
preuve qu’ils ont été eux-mêmes trompés. Art. 111. — Le cédant et le cessionnaire sont solidairement tenus
de la libération entière des parts cédées.
Art. 104. — Ceux qui, directement ou par personne interposée,
auront fait de la publicité en vue de procurer des capitaux à une so- En cas de vente sur saisie, la même obligation incombe au saisi et à
ciété privée à responsabilité limitée, sont tenus solidairement à répa- l’adjudicataire.
rer le préjudice qu’ils causeraient, de ce fait à des tiers. Art. 112. — Les associés qui ont perçu indûment des dividendes
Art. 105. — Ceux qui ont pris des engagements pour un tiers sont qui n’ont pas été prélevés sur les bénéfices réels sont tenus de les
réputés personnellement obligés s’il n’y a pas mandat valable ou si rembourser à la société.
l’engagement n’est pas ratifié dans les deux mois de la stipulation. Les gérants qui ont opéré une répartition aux associés de tels divi-
dendes sont solidairement tenus avec eux de les rembourser à la so-
Les fondateurs sont solidairement tenus avec eux de ces engage-
ciété.
ments.
Art. 113. — Les associés ou anciens associés qui ont obtenu le
Art. 106. — En cas de faillite, de concordat judiciaire ou de sursis
remboursement de leurs parts sociales en suite d’une réduction irré-
de paiement, survenant dans les deux ans de la constitution de la so-
gulière du capital sont tenus d’en faire la restitution à la société.
ciété, les fondateurs peuvent être tenus, avec ou sans solidarité selon
les cas, des engagements sociaux, dans la proportion fixée par le ju- Les gérants qui ont opéré un tel remboursement sont solidairement
ge, si le capital était insuffisant pour assurer l’exploitation de l’entre- tenus avec eux d’en faire là restitution à la société.
prise eu égard à des prévisions raisonnables.
Art. 107. — Les gérants et commissaires d’une société privée à res- Section V
ponsabilité limitée ne contractent aucune obligation personnelle re-
lativement aux engagements de la société. De la liquidation des sociétés

Art. 108. — Les gérants sont responsables conformément au droit (Sauf indication contraire, les textes de cette section résultent du décret du 23 juin
commun, de l’exécution du mandat qu’ils ont reçu et des fautes 1960, art. 3.)
commises dans leur gestion. Art. 114. — Les sociétés commerciales, sont, après leur dissolu-
Ils sont solidairement responsables, soit envers la société, soit envers tion, réputées exister pour leur liquidation.
les associés, soit envers les tiers, de tous dommages résultant d’in- Toutes les pièces émanées d’une société dissoute mentionnent
fractions aux dispositions du présent décret ou des statuts sociaux. qu’elle est en liquidation.
Ils ne sont déchargés de cette responsabilité, quant aux infractions
auxquelles ils n’ont pas pris part, que si aucune faute ne leur est im- Art. 115. — À défaut de convention contraire, le mode de liquida-
putable et s’ils ont dénoncé ces infractions à l’assemblée générale la tion est déterminé et les liquidateurs sont nommés par l’assemblée
plus prochaine après qu’ils en auront eu connaissance. générale des associés. Dans les sociétés en nom collectif et dans les
sociétés en commandite simple, les décisions ne sont valablement
La responsabilité des commissaires, en tant qu’elle dérive de leurs prises que par l’assentiment de la moitié des associés possédant les
devoirs de surveillance et de contrôle, est déterminée d’après les mê- trois quarts de l’avoir social; à défaut de cette majorité, il est statué
mes règles que la responsabilité des gérants. par les tribunaux.
Art. 109. — En cas de faillite, de concordat judiciaire ou de sursis Dans les cas de nullité de société, les tribunaux peuvent déterminer
de paiement, les gérants, anciens gérants ou les personnes qui ont le mode de liquidation et nommer les liquidateurs.
effectivement détenu le pouvoir de gestion peuvent être tenus, avec
ou sans solidarité, de tout ou partie des dettes sociales nées pendant Art. 116. — À défaut de nomination de liquidateurs, les membres
les cinq années: de l’organe de gestion statutaire seront, à l’égard des tiers, considé-
rés comme liquidateurs.
1°) s’ils ont compromis la situation financière de la société par leurs
prélèvements; Art. 117. — À défaut de disposition contraire dans les statuts ou
dans l’acte de nomination, les liquidateurs peuvent intenter et sou-
2°) si, par leur fait, le désordre de la comptabilité ne permet pas de tenir toutes actions pour la société, recevoir tous paiements, donner
suivre les opérations de la société; mainlevée avec ou sans quittance, réaliser toutes les valeurs mobiliè-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 91


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Généralités
20 janvier 1951. – ORDONNANCE

res de la société, endosser tous effets de commerce, transiger ou Art. 126. — Sont prescrites par cinq ans:
compromettre sur toutes contestations. Ils peuvent aliéner les im-
meubles de la société par adjudication publique, s’ils jugent la vente 1) toutes actions contre les associés ou actionnaires, à partir de la
nécessaire pour payer les dettes sociales ou si le nombre des associés publication, soit de leur retraite de la société, soit d’un acte de disso-
est de sept ou plus. lution de la société, ou à partir de son terme contractuel;

Art. 118. — Ils peuvent, mais seulement avec l’autorisation de l’as- 2) toutes actions de tiers en restitution de dividendes indûment dis-
semblée générale des associés, continuer jusqu’à réalisation, l’indus- tribués ou de remboursement de parts sociales, à partir de la distri-
trie ou le commerce de la société, emprunter pour payer les dettes bution ou du remboursement;
sociales, créer des effets de commerce, hypothéquer les biens de la
société, les donner en gage, aliéner ses immeubles, même de gré à 3) toutes actions contre les liquidateurs en cette qualité à partir de
gré et faire apport de l’avoir social dans d’autres sociétés. la publication de la clôture de la liquidation au Moniteur congolais;

Art. 119. — Les liquidateurs peuvent exiger des associés le paie- 4) toutes actions contre les gérants, commissaires, liquidateurs,
ment des sommes qu’ils se sont engagés à verser dans la société et pour faits de leurs fonctions, à partir de ces faits ou s’ils ont été celés
qui paraissent nécessaires au paiement des dettes et des frais de li- par dol, à partir de la découverte de ces faits;
quidation.
5) toutes actions en nullité de la société à partir de la publication,
Art. 120. — Les liquidateurs, sans préjudice aux droits des créan- lorsque le contrat a reçu son exécution pendant cinq ans au moins,
ciers privilégiés, paieront toutes les dettes de la société; proportion- sans préjudice aux dommages-intérêts qui seraient dus; toutefois la
nellement et sans distinction entre les dettes exigibles et les dettes nullité des sociétés dont l’existence est contraire à l’ordre public ou
non exigibles, sous déduction de l’escompte pour celles-ci. aux bonnes mœurs peut être demandée même après la prescription
accomplie, mais dans ce cas la nullité n’opère que pour l’avenir;
Ils pourront cependant, sous leur garantie personnelle, payer
d’abord les créances exigibles, si l’actif dépasse notablement le pas- 6) toutes actions contre les fondateurs à partir de la publication de
sif ou si les créances à terme ont une garantie suffisante et sauf le l’acte auquel ils ont participé.
droit des créanciers de recourir aux tribunaux.
Art. 121. — Après le paiement ou la consignation des sommes né-
cessaires au paiement des dettes, les liquidateurs distribueront aux Dispositions transitoires
sociétaires, les sommes ou valeurs qui peuvent former des réparti-
– Les art. 127 à 129 constituent le chapitre III du décret du 23 juin 1960.
tions égales; ils leur remettront les biens qui auraient dû être conser-
vés pour être partagés. Art. 127. [Décr. du 23 juin 1960, chap. III. — Les articles 17 à 22
Art. 122. — Les liquidateurs sont responsables, tant envers les tiers nouveaux du décret du 27 février 1887 sont applicables aux sociétés
qu’envers les associés, de l’exécution de leur mandat, et des fautes en nom collectif constituées avant la mise en vigueur du présent dé-
commises dans leur gestion. cret.

Art. 123. — Chaque année, les résultats de la liquidation sont sou- Les articles 49, 57 à 63, 67 à 70, 96, 100 à 113, 121 à 125 nouveaux
mis à l’assemblée générale de la société avec indication des causes du décret du 27 février 1887 sont applicables aux sociétés de per-
qui ont empêché la liquidation d’être terminée. sonnes à responsabilité limitée constituées avant la mise en vigueur
du présent décret.]
Art. 124. — Lorsque la liquidation sera terminée, les liquidateurs
feront un rapport à l’assemblée générale sur l’emploi des valeurs so- Art. 128. [Décr. du 23 juin 1960, chap. III. — Les sociétés, autres
ciales et soumettront les comptes et pièces à l’appui. L’assemblée que les sociétés par actions à responsabilité limitée et les sociétés
statuera sur la gestion des liquidateurs et prononcera la clôture de coopératives devront, à peine de perdre le bénéfice de la personna-
la liquidation. La clôture de la liquidation sera publiée au Moniteur lité juridique, mettre leurs statuts en concordance avec les disposi-
congolais. Cette publication contiendra en outre: tions du présent décret dans un délai d’un an.]
1) l’indication de l’endroit désigné par l’assemblée générale où les li- Art. 129. [Décr. du 23 juin 1960, chap. III. — Le présent décret en-
vres et documents sociaux devront être déposés et conservés pen- trera en vigueur le jour de sa publication au Moniteur congolais.]
dant cinq ans au moins;
2) l’indication des mesures prises en vue de la consignation des som-
mes et valeurs revenant aux créanciers ou aux associés et dont la re-
mise n’aurait pu leur être faite.
20 janvier 1951. – ORDONNANCE 11-14 – Publication
des actes de société au Bulletin administratif. (B.A.,
Section VI 1951, p. 272)
De la prescription Art. 1er. — La copie des actes dont la publication est prévue par les
articles 2, 3 et 9 du décret du 27 février 1887 sur les sociétés com-
(Sauf indication contraire, les textes de cette section résultent du décret du 23 juin
merciales, 1er du décret du 4 mai 1912 sur les sociétés civiles, et 2 du
1960, art. 3.)
décret du 23 mars 1921 sur les sociétés coopératives et mutualistes
Art. 125. — Les actions contre les sociétés commerciales se pres- devra être déposée en double exemplaire au greffe du tribunal de
crivent dans le même délai que les actions contre les particuliers. première instance.

92 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Généralités
3 septembre 1985. – ORDONNANCE

Art. 2. — Le greffier du tribunal de première instance transmettra l’exigibilité du droit proportionnel de 1,20 p.c. prévu par l’article 13
immédiatement, aux fins de publication, une copie de l’acte au se- du décret du 27 février 1887.
crétariat général de la Colonie.
Art. 4. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date de
sa signature.

7 juin 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-341 – Siège social


et siège administratif des sociétés dont le principal siège 3 septembre 1985. – ORDONNANCE 85-214 relative aux
d’exploitation est situé au Congo. (M.C., 1966, p. 523) frais de dépôt des actes de sociétés commerciales. (J.O.Z.,
Art. 1er. — Les sociétés dont le principal siège d’exploitation est si- no18, 15 septembre 1985, p. 24)
tué au Congo doivent avoir au Congo leur siège social et leur siège
Art. 1er. — Indépendamment des frais de publication au Journal
administratif.
officiel qui sont déterminés par un texte spécial, le dépôt des actes de
On entend par «siège administratif» au sens de la présente ordon- sociétés commerciales donnera lieu au paiement d’un droit fixe de
nance-loi, le lieu où est établie l’administration centrale de la société 1.500 zaïres pour les sociétés privées à responsabilité limitée et les
et où se réunissent les assemblées générales et le Conseil d’adminis- sociétés par actions à responsabilité limitée, et d’un droit de
tration. 500 zaïres pour toutes les autres sociétés.
Art. 2. — Les sociétés visées à l’article 1er qui existent à la date d’en- Ces droits seront respectivement ramenés à 300 zaïres et 125 zaïres
trée en vigueur de la présente ordonnance-loi et qui n’ont pas au pour le dépôt des actes modificatifs et des actes de procuration ou
Congo leur siège social et leur siège administratif devront, avant le de retrait de pouvoir.
1er janvier 1967, transférer ceux-ci au Congo et mettre leurs statuts
en concordance avec les dispositions de la législation congolaise re-
Art. 2. — Le droit proportionnel prévu à l’alinéa 4 de l’article 13 du
décret du 27 février 1887 relatif aux sociétés commerciales est porté
latives aux sociétés commerciales de nature correspondante.
à 4 %.
Faute par elles d’avoir réalisé ce transfert et cette mise en concor- – Voy. également, concernant les montants, la circulaire 789/D010/GB/CSJ-PGR du
dance dans le délai prescrit, elles seront rayées d’office du registre du 23 avil 1997.
commerce.
Art. 3. — Le commissaire d’État aux Finances et Budget et le secré-
Art. 3. — Le transfert au Congo du siège social, réalisé en applica- taire d’État à la Justice sont chargés de l’exécution de la présente or-
tion de l’article 2 ci-dessus, sera considéré comme n’ayant pas don- donnance, qui abroge toutes les disposition antérieures contraires et
né naissance à une personne morale nouvelle et n’entraînera pas entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 93


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés par actions à responsabilité limitée
22 juin 1926. – ARRÊTÉ ROYAL

Sociétés par actions à responsabilité limitée

A.R. du 22 juin 1926 — Sociétés par actions à responsabilité limitée. Autorisation. Conditions 94
Décr. du 13 août 1954 — Sociétés par actions à responsabilité limitée. Unification et
groupement des actions, titres ou parts bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
D.-L. du 21 février 1965 — Sociétés commerciales. Province du Katanga . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
O.-L. 68-454 du 2 décembre 1968 — Sociétés par actions à responsabilité limitée. Terme
statutaire. Prorogation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
A.M. CAB/EN/0025/72 du 17 juin 1972 — Sociétés par actions à responsabilité limitée. Actes 96

22 juin 1926. – ARRÊTÉ ROYAL – Sociétés par actions à h) les conditions auxquelles est subordonnée la réalisation des
responsabilité limitée. Autorisation. Conditions. (B.O., droits apportés en option;
1926, p. 588) i) la cause et la consistance des avantages particuliers attribués à
Art. 1er. — Notre autorisation, requise pour fonder au Congo une chacun des fondateurs;
société par actions à responsabilité limitée, est subordonnée notam- j) le montant, au moins approximatif, des frais, dépenses, rémunéra-
ment aux conditions ci-après: tions ou charges, sous quelque forme que ce soit, qui incombent à la
1° que l’acte constitutif soit reçu dans la forme authentique; société ou qui sont mis à sa charge à raison de sa constitution;

2° qu’il y ait sept associés au moins; k) le siège social. Il ne pourra être établi que dans la colonie;

3° que le capital social soit intégralement souscrit; l) la durée de la société. Cette durée ne peut excéder trente ans.

4° que chaque action soit libérée d’un cinquième au moins par un Toutefois, les sociétés ayant pour objet l’exploitation de concessions
versement en numéraire ou par un apport effectif. accordées par le pouvoir compétent, peuvent être formées pour la
durée de la concession. Les autres sociétés peuvent être successive-
L’accomplissement des trois dernières conditions ci-dessus doit être ment prorogées dans les formes prescrites pour les modifications
constaté dans l’acte constitutif; aux statuts, pour un nouveau terme expirant dans les trente ans de
5° que l’avoir social soit proportionné à l’objet de la société la prorogation.

6° que l’acte de société indique: 7° [A. R. du 20 novembre 1928. — qu’il soit prévu à l’acte de société:

a) l’objet de la société; a) que les cessions d’actions ne sont valables qu’après que Nous
aurons autorisé la fondation de la société;
b) la raison sociale ou la dénomination de la société. Cette dé-
nomination doit être différente de celle de toute autre société; b) que les actions sont nominatives jusqu’à leur entière libération;

c) la désignation précise des associés et l’étendue de leur responsa- c) que les titres ou parts bénéficiaires, quelle que soit leur dénomina-
bilité; tion, les actions représentatives d’apports ne consistant pas en nu-
méraire, de même que tous titres conférant directement ou indirec-
d) la désignation des personnes ayant la gestion et la signature sociale; tement droit à ces titres, parts ou actions, sont soumis aux disposi-
e) la désignation précise des associés qui doivent fournir des valeurs tions des articles 47 et 50 des lois belges coordonnées sur les socié-
avec l’indication des obligations de chacun. Lorsque l’apport n’est tés commerciales.
pas effectué en numéraire, il doit être spécifié et les conditions aux- Pourront, toutefois, être exceptées de l’application des dispositions
quelles il est fait doivent être indiquées; de ces articles, les actions prévues à l’article 48 des mêmes lois.]
f) les mutations à titre onéreux dont les immeubles apportés à la so- 8° [A. R. du 13 janvier 1936. — que l’acte constitutif respecte les rè-
ciété ont été l’objet pendant les cinq années précédentes, ainsi que gles ci-après:
les conditions auxquelles elles ont été faites;
a) tous les actionnaires, propriétaires d’actions ou de parts représen-
[A. R. du 24 février 1958, art. 1er. — Les dispositions sub litteris c) et f) ci- tatives du capital exprimé ont, nonobstant disposition contraire,
dessus ne s’appliquent pas à l’acte constitutif d’une société par actions mais en se conformant aux règles des statuts, le droit de voter par
à responsabilité limitée, spécialement et exclusivement constituée soit eux-mêmes ou par mandataire.
afin de reprendre tout l’actif et le passif, ainsi que l’ensemble des élé-
ments de l’activité sociale d’une société anonyme belge exerçant son Lorsque ces actions ou parts sont de valeur égale, chacune donne
activité au Congo, soit afin de reprendre une partie de l’avoir social, droit à une voix.
ainsi que les éléments de l’activité sociale exercée au Congo, d’une so-
Lorsqu’elles sont de valeurs inégales ou que leur valeur n’est pas
ciété anonyme belge exerçant une partie de son activité au Congo.]
mentionnée, chacune d’elles confère de plein droit un nombre de
g) les charges hypothécaires grevant les biens apportés; voix proportionnel à la partie du capital qu’elle représente, en comp-

94 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés par actions à responsabilité limitée
13 août 1954. – DÉCRET

tant pour une voix l’action ou la part représentant la quotité la plus tre des colonies, en une expédition certifiée conforme par le notaire
faible; il n’est pas tenu compte des fractions de voix; instrumentant, sa signature dûment légalisée.
b) les statuts déterminent si, et dans quelle mesure, un droit de vote Il y sera joint trois copies ordinaires.
est accordé aux porteurs de titres ne représentant pas le capital ex-
primé.
Ces titres ne pourront en aucun cas donner droit à plus d’une voix par
titre, se voir attribuer dans l’ensemble un nombre de voix supérieur à
la moitié de celui attribué à l’ensemble des actions ou parts représen- 13 août 1954. – DÉCRET – Unification et groupement
tatives du capital exprimé, ni être comptés dans le vote pour un nom- des actions, titres ou parts bénéficiaires des sociétés par
bre de voix supérieur aux deux tiers du nombre des voix émises par les actions à responsabilité limitée. (B.O., 1954, p. 1590)
actions ou parts représentatives du capital exprimé.
Art. 1er. — A. — Si, dans une société par actions à responsabilité li-
Au cas où les votes soumis à la limitation sont émis en sens diffé- mitée il existe plusieurs catégories d’actions, titres ou parts, repré-
rents, les réductions s’opèrent proportionnellement, il n’est pas tenu sentatifs ou non du capital exprimé, l’assemblée générale peut, no-
compte des fractions de voix. nobstant toutes dispositions contraires des statuts, modifier leurs
droits respectifs ou décider le remplacement des actions, titres ou
[A. R. du 27 juin 1955. — La réduction aux deux tiers ne s’opère pas parts d’une catégorie par ceux d’une autre catégorie.
lorsqu’il y a lieu à application de l’article premier du décret du
13 août 1954.] L’objet et la justification détaillée des modifications proposées sont
exposés par le conseil d’administration dans un rapport. L’ordre du
c) nul ne peut prendre part au vote pour un nombre de voix dé- jour, ainsi qu’une copie du rapport sont annexés à la convocation
passant la cinquième partie du nombre des voix attachées à l’ensem- des actionnaires en nom; ils sont également transmis sans délai aux
ble des titres ou les deux cinquièmes du nombre des voix attachées personnes qui ont accompli les formalités requises par les statuts
aux titres représentés.] pour être admises a l’assemblée. Tout actionnaire a le droit d’obtenir
Art. 2. — Les modifications apportées à l’acte constitutif des socié- gratuitement sur la production de son titre, quinze jours avant l’as-
tés, autorisées avant ou depuis la mise en vigueur du présent arrêté, semblée, un exemplaire du rapport.
ne seront soumises à Notre autorisation que si elles ont trait à l’un Dans l’hypothèse visée ci-dessus, nonobstant toutes dispositions
ou l’autre des points déterminés par l’article 1er ci-dessus. contraires des statuts, chacun des titres non représentatifs du capital
[A. R. du 13 janvier 1936. — Notre autorisation n’est accordée que si exprimé, donne droit au vote dans sa catégorie.
l’acte constitutif et les modifications répondent aux conditions pré- Les limitations prévues aux statuts, conformément à l’article 1er,
vues par le dit article.] 8° c) de l’arrêté royal du 22 juin 1926 complété par celui du
Art. 2bis. [A. R. du 5 décembre 1936. — Les dispositions prévues au 13 janvier 1936 ne sont pas applicables.
8° de l’art. 1er ainsi qu’au dernier alinéa de l’art. 2 ci-dessus ne s’ap- L’assemblée générale ne peut valablement délibérer que si ceux qui
pliquent pas aux actions ou parts appartenant à la Colonie, au Ruan- assistent à la réunion représentent, dans chaque catégorie, la moitié
da-Urundi ou aux organismes ci-après: Comité spécial du Katanga, au moins du nombre des titres, actions ou parts de cette catégorie.
Comité national du Kivu, Compagnie des chemins de fer du Congo
supérieur aux grands lacs africains, pour autant que, dans ces trois Si cette condition n’est pas remplie, une nouvelle convocation sera
derniers cas, il s’agisse d’actions ou parts émises par des sociétés qui nécessaire et la nouvelle assemblée délibérera valablement quel que
exercent leur activité en tout ou en partie dans les territoires de la co- soit le nombre d’actions, titres ou parts représentés.
lonie formant le domaine des organismes préindiqués.
La résolution ne sera admise que si elle réunit, dans chaque catégo-
Toutefois, sans préjudice du droit de vote plus important qui leur se- rie, les trois quarts des voix.
rait attribué lors de la constitution de la société, les actions ou parts
L’assemblée générale doit admettre tout porteur de coupure à pren-
visées au paragraphe précédent ne pourront être comptées dans le
dre part à la délibération dans sa catégorie, les voix étant comptées
vote pour un nombre de voix supérieur à la moitié plus une, sauf
sur la base d’une voix à la coupure la plus faible.
dans les cas où antérieurement au présent arrêté, ces actions ou
parts conféraient à la Colonie, au Ruanda-Urundi ou aux autres or- B. — Lorsque la décision d’une assemblée générale délibérant sur
ganismes cités ci-dessus une influence supérieure.] l’objet prévu sub litt. A n’a pas réuni dans chaque catégorie une ma-
jorité représentant au moins un tiers du nombre des titres existants,
Art. 2ter. [A. R. du 3 juillet 1954, art. 1er. — Par dérogation au elle ne peut être mise à exécution qu’après avoir été homologuée
littera a, 8° de l’article 1er, lorsque la Colonie, le Ruanda-Urundi, le
par la Cour d’appel dans le ressort de laquelle se trouve le siège prin-
Comité spécial du Katanga, le Comité national du Kivu ou la Com-
cipal de la société au Congo.
pagnie des chemins de fer du Congo supérieur aux grands lacs afri-
cains ont reçu par convention particulière des titres leur attribuant Art. 2. — Dans les sociétés par actions à responsabilité limitée
des droits de vote, les voix attachées aux actions ou parts pourront, constituées avant le 1er janvier 1945, les actions, titres, parts ou cou-
en cas de division de ces actions ou parts, être divisées proportion- pures, représentatifs ou non du capital exprimé, pourront jusqu’au
nellement et il sera tenu compte, pour le calcul des majorités, de ces 31 décembre 1956 et nonobstant toute disposition contraire des sta-
fractions de voix.] tuts, être groupés en titres nouveaux.
Art. 3. — Les actes qui, conformément aux dispositions ci-dessus, La justification du groupement est exposée par le conseil d’adminis-
doivent être soumis à Notre autorisation, seront remis à Notre minis- tration, dans un rapport. L’ordre du jour ainsi qu’une copie du rap-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 95


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés par actions à responsabilité limitée
21 février 1965. – DÉCRET-LOI

port sont annexés à la convocation des actionnaires en nom; ils sont 3° les actes de procuration et de retrait de pouvoirs visés à l’article 3,
également transmis sans délai aux personnes qui ont accompli les alinéa 2, du décret du 27 février 1887 qui se rapportent à une société
formalités requises par les statuts pour être admises à l’assemblée. commerciale dont le siège social est situé sur le territoire de l’ancien-
ne province du Katanga et qui ont été faits entre le 11 juillet 1960 et
Art. 3. — Lorsque les titres à échanger en application de l’arrêté du
le 15 janvier 1963.
Régent du 17 janvier 1949 relatif à l’annulation de titres belges au
porteur non déclarés sont constitués en gage, le droit de gage est re- Art. 4. — Nonobstant les dispositions de l’article 3 ci-dessus, les ac-
porté de plein droit sur les titres nouveaux substitués aux titres an- tes visés à cet article, hormis ceux visés au numéro 3 qui auraient
ciens, même sans concordance de numéros. cessé de produire leurs effets, devront être publiés au Moniteur con-
golais par les soins des sociétés intéressées.
Lorsque les titres anciens au porteur, constitués en gage ont été rem-
placés par des titres nominatifs, le droit de gage est reporté sur ces La demande de publication indiquera qu’elle est faite en vertu du
titres, nonobstant toutes dispositions contraires des statuts, par une présent article.
déclaration de transfert inscrite sur le registre des actions nominati-
ves, datée et signée par le cédant et le cessionnaire ou par leurs fon- La publication sera gratuite.
dés de pouvoirs, ainsi que suivant les règles sur le transport de créan- Art. 5. — À l’exception de l’art. 4, le présent décret-loi sort ses effets
ces établies par l’article 353 du Livre III du Code civil. Il est loisible à le 11 juillet 1960.
la société d’accepter et d’inscrire sur le registre un transfert qui serait
constaté par la correspondance ou d’autres documents établissant
l’accord du cédant et du cessionnaire.
Les dispositions des alinéas 1er et 2 sont également applicables lors-
que les opérations effectuées en exécution de l’arrêté susvisé, sont 2 décembre 1968. – ORDONNANCE-LOI 68-454 – Socié-
accompagnées d’une unification ou d’un groupement des titres an- tés par actions à responsabilité limitée dont le terme sta-
ciens en vertu d’une décision prise par l’assemblée générale en con- tutaire est venu à expiration entre le 30 juin 1960 et le
formité des articles 1er et 2 du présent décret. 1er janvier 1964. Prorogation. (M.C., 1969, p. 35)
Art. 4. — Le décret du 22 juin 1914 sur les sociétés civiles et com-
Art. 1er. — Par mesure exceptionnelle, la prorogation d’une société
merciales est abrogé.
par actions à responsabilité limitée qui a été décidée par l’assemblée
Art. 5. — Le présent décret entre en vigueur le jour de sa publica- générale extraordinaire des actionnaires entre le 30 juin 1960 et le
tion au Bulletin officiel du Congo belge. 1er janvier 1964, à une date antérieure à celle de l’expiration du terme
statutaire de la société, et qui n’a pu être autorisée par le président de
la République avant l’expiration du terme susdit, sera réputée avoir
été autorisée le lendemain du jour où la décision de prorogation a été
prise par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
21 février 1965. – DÉCRET-LOI – Sociétés commerciales
ayant leur siège social dans l’ancienne province du Ka- Art. 2. — Pour l’application de l’article précédent, la décision de
tanga. (M.C., p. 409) prorogation de la durée de la société sera considérée comme ayant
été prise à la date de l’acte notarié qui la constate.
Art. 1er. — Les sociétés par actions à responsabilité limitée qui ont
été fondée entre le 11 juillet 1960 et le 15 janvier 1963 et dont le siè-
ge social est situé sur le territoire de l’ancienne province du Katanga
sont dispensées de l’autorisation prévue à l’article 6 du décret du
27 février 1887 relatif aux sociétés commerciales, pour autant que
17 juin 1972. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/EN/0025/72
leur acte de constitution réponde aux conditions prévues par l’arrêté
relatif aux actes des sociétés par actions à responsabilité
royal d’exécution du 22 juin 1926.
limitée. (Législation et réglementation économiques et
Art. 2. — Les modifications qui ont été apportées entre le 11 juillet commerciales, 2e ed., 1998, p. 93)
1960 et le 15 janvier 1963 aux statuts d’une société par actions à res-
ponsabilité limitée dont le siège social est situé sur le territoire de
l’ancienne province du Katanga sont exemptées de l’autorisation
prévue à l’article 2 de l’arrêté royal du 22 juin 1926. TITRE Ier
Art. 3. — La publication faite au Moniteur katangais des actes énu- DE LA MODIFICATION AUX STATUTS ET
mérés ci-après est considérée comme ayant produit les effets de la DE L’AUGMENTATION OU
publication au Moniteur congolais: DE LA RÉDUCTION DE CAPITAL
1° les actes de constitution des sociétés commerciales qui ont été
fondées entre le 11 juillet 1960 et le 15 janvier 1963 et dont le siège Art. 1er. — Les actes des sociétés en cause, introduits au départe-
social est situé sur le territoire de l’ancienne province du Katanga; ment de l’Économie nationale pour étude et agréation par le prési-
dent de la République, doivent être obligatoirement accompagnés
2° les actes constatant les modifications qui ont été apportées entre de documents comptables ci-après:
le 11 juillet 1960 et le 15 janvier 1963 aux statuts d’une société com-
merciale dont le siège social est situé sur le territoire de l’ancienne 1° pour les deux derniers exercices précédant l’augmentation ou la
province du Katanga; réduction de capital:

96 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés par actions à responsabilité limitée
17 juin 1972. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

a. les biens; TITRE II


b. les comptes des pertes et profits; DE LA CRÉATION DES SOCIÉTÉS
c. les comptes d’exploitation;
Art. 1er. — Pour un nombre d’années ne pouvant pas être inférieur
d. la liste des créanciers, reprenant les dates de la naissance et de à trois, seront exigés les comptes prévisionnels ci-après:
l’échéance des créances;
a. les bilans;
2° pour l’année qui suit l’augmentation ou la réduction de capital,
les documents ci-après: b. les comptes d’exploitation;
a. les bilans, comptes des pertes et profits et comptes d’exploitation
c. les comptes des pertes et profits.
prévisionnels;
b. la liste des créanciers, reprenant les dates de la naissance et de Art. 2. — Toutefois, il peut être exigé plus d’informations pour les
l’échéance des créances avant et après l’augmentation ou la réduc- entreprises ayant bénéficié des avantages du Code des investisse-
tion de capital. ments (régime général ou régime conventionnel).

c. Les justifications de l’augmentation ou de réduction du capital. Art. 3. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 97


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés coopératives
23 mars 1921. – DÉCRET

Sociétés coopératives

Décr. du 23 mars 1921 — Sociétés coopératives et sociétés mutualistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98


Décr. du 24 mars 1956 — Coopératives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Ord. 21-235 du 8 août 1956 — Coopératives indigènes. Forme des statuts . . . . . . . . . . . . . . . 101
Ord. 21-275 du 3 septembre 1956 — Coopératives indigènes. Modèle des bilans . . . . . . . . . 101

23 mars 1921. – DÉCRET – Sociétés coopératives et so- 2° le siège social;


ciétés mutualistes. (B.O., 1921, p. 345) 3° l’appellation de l’association ou du groupement d’associations;
er
Art. 1 . — [Disposition modificative] 4° les nom, prénoms, résidence et profession du gérant proposé;
– Cette disposition modifie le décret du 27 février 1887, art. 6, al. 2. Elle concerne les
sociétés coopératives. 5° le nombre d’associés au moment de l’introduction de la deman-
er de;
Art. 2. — Les articles 1 à 5, 6, alinéa 2, 7 et 11 du décret du
27 février 1887 sur les sociétés commerciales, modifié par le présent 6° l’identité des membres et du président élus du conseil de gestion.
décret, sont applicables aux sociétés mutualistes.
Art. 6. — L’association ou le groupement d’associations agréé est
Toutefois, dans l’extrait déposé en exécution des articles 2 et 5 du administré par un conseil de gestion et un gérant.
décret du 27 février 1887, la mention de la raison de commerce sera
remplacée par la dénomination sous laquelle la société fera ses opé- Art. 7. — Le gérant est choisi et engagé par le conseil de gestion,
rations. qui fixe les modalités de son engagement et de son licenciement, la
nature de son contrat, le montant de sa rémunération éventuelle, le
tout sous réserve de l’accord préalable du gouverneur de province.
Le gérant est chargé de la gestion journalière. Il représente l’associa-
tion ou le groupement d’associations dans les actes judiciaires et ex-
24 mars 1956. – DÉCRET – Coopératives. (B.O., 1956,
tra-judiciaires.
p. 658; Erratum, p. 814)
Il tient, ou fait tenir sous sa responsabilité, la comptabilité de l’asso-
Art. 1er. — Le gouverneur de province peut agréer des sociétés ciation ou du groupement d’associations, dresse les bilans et les
coopératives indigènes, c’est-à-dire des associations groupant au comptes.
moins dix personnes physiques indigènes, originaires du Congo bel-
ge, du Ruanda-Urundi ou des contrées voisines, lorsqu’elles ont Il assure la tenue des registres et des documents sociaux.
pour objet social de promouvoir, par la mise en œuvre des principes
Il engage et démet le personnel nécessaire après consultation du
de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs
conseil de gestion et dirige l’activité de ce personnel.
membres exclusivement.
Il assiste, avec voix consultative, aux réunions du conseil de gestion,
Toutefois, pour participer à la constitution d’une association ou s’en
de l’assemblée générale ou des assemblées régionales.
faire membre, les indigènes originaires des contrées voisines de-
vront justifier de cinq années de résidence ininterrompue au Congo Art. 8. — Le conseil de gestion se compose:
belge ou au Ruanda-Urundi.
– dans une association, de trois membres associés au moins;
Le gouverneur de province peut également agréer le groupement de
deux ou plusieurs de ces associations. – dans un groupement d’associations, de trois au moins des mem-
bres des associations primaires désignés comme mandataires de cel-
Art. 2. — L’agréation est valable pour la durée de l’association ou les-ci, conformément aux statuts du groupement.
du groupement d’associations telle que fixée par ses statuts. Cette – Conforme à l’erratum.
durée ne pourra être supérieure à trente ans.
Les membres du conseil de gestion doivent être des Congolais ou
Art. 3. — Les associations et les groupements d’associations agréés des ressortissants du Ruanda-Urundi. Ils sont élus pour deux ans par
ont la personnalité civile. Ils peuvent posséder les immeubles né- l’assemblée générale; leur mandat est renouvelable.
cessaires à la réalisation de leur objet social.
Le président du conseil de gestion est élu, parmi les membres de ce-
Art. 4. — La demande d’agréation est introduite par l’intermédiai- lui-ci, par l’assemblée générale.
re de l’administrateur du territoire où l’association ou le groupe-
ment d’associations a son siège social. En cas de vacance pour n’importe quelle raison, l’assemblée généra-
le élit le remplaçant du membre défaillant.
Art. 5. — La demande d’agréation doit énoncer:
Le remplaçant achève le mandat de ce dernier.
1° l’indication précise de l’objet social de l’association ou du groupe-
ment d’associations à agréer et la zone dans laquelle cet objet doit Les fonctions de membre du conseil de gestion sont rémunérées;
être réalisé; l’assemblée générale fixe le montant de cette rémunération.

98 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés coopératives
24 mars 1956. – DÉCRET

Art. 9. — Le conseil de gestion représente seul l’association ou le – le mode de répartition des membres entre les différentes assem-
groupement d’associations: blées régionales;
1° pendant la période s’écoulant entre l’agréation et l’engagement – le nombre et les modalités de désignation des représentants de
d’un gérant; chaque assemblée régionale au bureau susmentionné.
2° lors de l’engagement du gérant et à l’occasion de toute question L’assemblée régionale se réunit sur convocation de son président au
relative aux rapports entre le gérant et l’association ou le groupe- moins une fois par an, immédiatement après l’assemblée générale.
ment d’associations; Le président doit convoquer l’assemblée régionale à la demande de
deux membres du conseil de gestion ou du délégué dont question à
3° en cas de vacance de la gérance par suite de décès, démission ou
l’article 21.
toute autre cause.
Art. 10. — Le conseil de gestion se réunit sur convocation de son Art. 13. — L’assemblée générale:
président au moins une fois par trimestre. Le président doit convo- – élit le président et les membres du conseil de gestion et fixe le
quer le conseil de gestion à la demande de deux de ses membres ou montant de leur rémunération;
à celle du gérant.
– fixe la répartition de l’excédent favorable tel qu’il apparaît au bilan
Art. 11. — Ne sont valables qu’après approbation par le conseil de présenté à l’assemblée.
gestion:
À l’occasion de la réunion annuelle obligatoire:
1° les projets de bilan et de compte de profits et pertes;
– au nom du conseil de gestion, le gérant fait rapport à l’assemblée
2° l’exclusion ou la démission d’un membre après épuisement de la
sur l’activité de l’association ou du groupement d’associations et ex-
procédure statutaire de recours et d’arbitrage;
pose le programme pour l’exercice suivant;
3° l’admission de membres nouveaux;
– le contrôleur prévu à l’article 20 soumet à l’assemblée le résultat
4° les projets de contrats et marchés engageant l’association ou le de sa mission.
groupement d’associations pour une somme supérieure à un mon-
L’assemblée générale ne donne décharge de leur gestion au gérant
tant fixé par le gouverneur de province.
et au conseil de gestion que sur proposition du contrôleur.
Art. 12. — L’assemblée générale se compose:
Art. 14. — Sans préjudice des dispositions particulières réglant le
– dans une association, de tous les membres associés. Un bureau de commerce et l’exportation de certains produits, les associations ou
représentants lui est substitué dans le cas d’une association impor- groupements d’associations ayant pour objet le commerce des pro-
tante pour laquelle des assemblées régionales sont prévues. duits d’agriculture et d’élevage sont tenus de payer aux producteurs,
lors de l’apport de leurs produits, un prix ou une avance provision-
Le bureau de représentants a les mêmes attributions et modalités de
nelle dont le montant minimum et maximum peut être fixé par le
fonctionnement que celles prévues dans le décret pour l’assemblée
gouverneur de province.
générale;
– dans un groupement d’associations, des membres des associa- Art. 15. — Avant toute répartition de l’excédent favorable du bilan,
tions primaires, désignés comme mandataires de celles-ci, confor- cinq pour cent de celui-ci doivent obligatoirement être affectés à la
mément aux statuts du groupement. constitution d’une réserve, jusqu’au moment où le montant de cel-
le-ci atteint celui du capital social.
L’assemblée générale élit son président parmi ses membres. Elle se
réunit sur convocation de son président au moins une fois l’an. Le Un intérêt qui ne peut être supérieur à cinq pour cent peut être at-
président doit convoquer l’assemblée générale, à la demande de tribué aux parts sociales.
deux membres du conseil de gestion ou du délégué dont question à La partie de l’excédent favorable du bilan attribuée aux membres est
l’article 21. répartie au prorata des opérations effectuées avec l’association ou le
Pour siéger valablement, l’assemblée générale doit réunir au moins groupement d’associations, sans préjudice des mesures qui seraient
le quart de ses membres; les décisions sont prises à la majorité sim- prises, conformément aux statuts, pour affectation en comp-
ple et à la majorité des trois quarts pour toute modification aux sta- tes-courants, en vue de garantir la sécurité de certaines opérations.
tuts, chaque membre ne disposant que d’une voix, quel que soit le Art. 16. — Pour financer ses premières dépenses, l’association ou
nombre de parts sociales possédées par lui ou ses mandants. le groupement d’associations peut obtenir une avance du Trésor de
Si l’assemblée générale, régulièrement convoquée, n’atteint pas le la Colonie, sans intérêt pendant la première année, moyennant un
quorum requis, une nouvelle assemblée sera convoquée endéans le intérêt de deux pour cent pendant la deuxième année et de quatre
mois et siégera valablement quel que soit le nombre de membres pour cent pour chacune des années suivantes.
présents.
L’association ou le groupement d’associations peut en outre rece-
Les statuts de l’association peuvent prévoir l’organisation d’assem- voir des prêts et des avances d’organismes ou de personnes agréés
blées régionales; chacune de celles-ci enverra des représentants au par le gouverneur de province, à des conditions préalablement ap-
bureau susmentionné. prouvées par celui-ci.
Lorsque l’organisation d’assemblées régionales est prévue, les sta- Art. 17. — L’association ou le groupement d’associations doit tenir
tuts détermineront: un registre des coopérateurs ou des associations groupées.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 99


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés coopératives
24 mars 1956. – DÉCRET

Il tient une comptabilité commerciale. À cet effet, il a des livres comp- 2° les projets de contrats et marchés engageant l’association ou le
tables et y indique, d’après les principes d’une comptabilité régulière, groupement d’associations pour une somme supérieure à celle fixée
l’état de ses opérations commerciales et sa situation financière. par le gouverneur de province.
Il dresse ses bilans selon un modèle uniforme prescrit par le gouver- Art. 23. — Lorsque l’association ou le groupement d’associations
neur général. cesse de s’occuper exclusivement de son objet social, lorsqu’il ne
peut plus faire face à ses engagements ou lorsque son activité est de-
Art. 18. — Le gouverneur de province peut, après consultation du
venue insuffisante, le gouverneur de province peut, sur rapport du
conseil de gestion, fixer le maximum du montant de l’encaisse en es-
délégué, le gérant et le conseil de gestion entendus, prononcer la li-
pèces que peut conserver le gérant.
quidation anticipée et nommer le liquidateur de l’association ou du
Art. 19. — Le gouverneur de province peut prescrire que les en- groupement d’associations.
trées et les sorties de fonds de l’association ou du groupement d’as-
Dans ce cas, l’assemblée générale est convoquée dans le mois qui
sociations soient faites par la voie de son compte de chèques pos-
suit le jour de la décision pour prendre acte de celle-ci.
taux, de son compte à la Caisse d’épargne ou de son compte dans
une banque agréée par le gouverneur général. Après apurement des comptes, l’assemblée générale décide de l’af-
fectation de l’actif net sous réserve d’approbation par le gouverneur
Tout acte engageant l’association ou le groupement d’associations,
de province.
toute disposition de comptes sont signés par le gérant.
Art. 24. — Doivent être publiés au Bulletin administratif:
Toutefois, tout acte engageant l’association ou le groupement d’as-
sociations, toute disposition de comptes, pour un montant supé- 1° l’agréation par le gouverneur de province;
rieur à celui fixé par le gouverneur de province en vertu des disposi-
2° la dénomination de l’association ou du groupement d’associa-
tions du 4° de l’article 11, doivent être signés, conjointement avec le
tions et la mention du décret qui le régit;
gérant, par un membre du conseil de gestion ou par une personne
déléguée par lui. 3° l’indication de l’objet social et la zone dans laquelle cet objet doit
être réalisé;
Le gérant peut, sous sa responsabilité, déléguer certains de ses pou-
voirs avec l’accord du gouverneur de province et aux conditions 4° le siège social;
fixées par celui-ci.
5° les noms et prénoms du gérant et des membres du conseil de ges-
Art. 20. — La comptabilité, l’encaisse et les existences sont contrô- tion;
lées par un agent de la Colonie ou, exceptionnellement, par un ex-
6° le bilan annuel et le compte de profits et pertes;
pert, désigné dans chaque cas, par le gouverneur de province.
7° le numéro des comptes de chèques postaux et des comptes en
Le contrôle doit intervenir au moins à l’occasion de l’élaboration du
banque;
bilan.
8° éventuellement la décision de liquidation.
Art. 21. — Un fonctionnaire délégué de l’administration, est char-
gé de promouvoir, de protéger et de guider le mouvement coopéra- Ces publications sont faites gratuitement.
tif indigène. Ce délégué est le chef du bureau du service provincial
Art. 25. — Les statuts ou tout acte modificatif aux statuts doivent
des affaires indigènes et de la main-d’œuvre, qui a dans ses attribu-
être déposés au siège social de l’association ou du groupement d’as-
tions les questions relatives aux coopératives indigènes.
sociations, au bureau du territoire où l’association ou le groupement
Le délégué peut assister aux réunions du conseil de gestion, de l’as- d’associations à son siège social et au bureau du service provincial des
semblée générale et des assemblées régionales. affaires indigènes et de la main-d’œuvre où ils peuvent être consultés.
Il a un droit illimité de contrôle. Une ordonnance du gouverneur général détermine la forme des sta-
tuts.
À cette fin, le délégué possède un droit de veto suspensif à l’égard de
toute décision du gérant, du conseil de gestion et de l’assemblée gé- Art. 26. — Toutes les contestations entre l’association ou le grou-
nérale, qui serait contraire à la loi, aux statuts ou aux intérêts de l’as- pement d’associations et ses membres ou des tiers indigènes sont de
sociation ou du groupement d’associations. la compétence du tribunal de territoire après épuisement de la pro-
cédure statutaire de recours et d’arbitrage.
Lorsqu’il fait usage de ce droit, il en informe immédiatement le gé-
rant, le conseil de gestion et le gouverneur de province. Art. 27. — Le gouverneur de province peut déléguer tout ou partie
des pouvoirs qui lui sont attribués par le présent décret, soit au délé-
Le gérant ou le conseil de gestion peuvent prendre recours auprès
gué prévu à l’article 21, soit au commissaire de district, soit à l’admi-
du gouverneur de province.
nistrateur de territoire.
Celui-ci doit statuer dans le mois qui suit le jour où le délégué a exer-
Le gouverneur de province ne peut déléguer les pouvoirs qui lui sont
cé son droit de veto.
attribués par l’avant-dernier alinéa de l’article 21 ni ceux qui lui sont
Si le gouverneur de province n’a pas statué dans ce délai, la décision attribués par l’article 23.
devient définitive.
Art. 28. — Le décret du 16 août 1949 sur les coopératives indigè-
Art. 22. — Ne sont valables que moyennant approbation du gou- nes est abrogé.
verneur de province:
Art. 29. — Par mesure transitoire, les associations agréées existant
1° le projet de répartition de l’excédent favorable du bilan; actuellement ne seront tenues de mettre leurs statuts en concordan-

100 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés coopératives
3 septembre 1956. – ORDONNANCE

ce avec les dispositions du présent décret qu’à la fin de leur période e) le nombre et les modalités de désignation des représentants de
d’agréation et au plus tard le 31 décembre 1956. chaque assemblée régionale au bureau des représentants;
Art. 30. — Le présent décret est rendu applicable au Ruanda-Urundi. f) dans un groupe d’associations: le nombre et les modalités de dési-
gnation des mandataires des associations primaires qui représente-
ront celles-ci aux assemblées générales.
6° En ce qui concerne la gestion financière:
8 août 1956. – ORDONNANCE 21-235 – Coopératives in- a) la date de la clôture des écritures sociales et de l’établissement des
digènes. Forme des statuts. (B.A., 1956, p. 1456) inventaires, du bilan et du compte des profits et pertes;
Art. 1er. [Ord. 21-163 du 12 avril 1958. — Les sociétés coopératives b) les modalités d’affectation des excédents favorables et d’amortis-
indigènes et les groupements de ces associations sont formés par sement des pertes.
des actes spéciaux sous seing privé, dressés en trois originaux au
7° Les modalités de modification des statuts.
moins et appelés «Statuts».]
8° Les modalités de dissolution anticipée par les membres, et de li-
Art. 2. — Sans préjudice des dispositions du décret du 24 mars 1956 quidation.
sur les coopératives indigènes, les statuts d’une association ou d’un
groupement d’associations doivent déterminer les points suivants: 9° La procédure réglant le recours et l’arbitrage en cas de contesta-
tions entre l’association ou le groupement d’associations et ses
1° En ce qui concerne l’association ou le groupement d’associations: membres ou des tiers.
a) la dénomination; Art. 3. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et au
b) le siège social; Ruanda-Urundi, entrera en vigueur le 1er septembre 1956.

c) la zone d’action;
d) l’objet social;
e) la durée. 3 septembre 1956. – ORDONNANCE 21-275 – Coopéra-
tives indigènes. Modèle des bilans. (B.A., 1956, p. 1690)
2° En ce qui concerne le fonds social:
Art. 1er. — Les bilans des sociétés coopératives indigènes et des
a) la manière dont il est ou sera ultérieurement formé et son minimum; groupements de ces associations doivent être établis selon le modè-
le et les règles figurant aux annexes I et II de la présente ordonnance.
b) les conditions de retrait des versements.
Art. 2. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge et
3° En ce qui concerne les membres:
au Ruanda-Urundi.
a) la désignation précise des membres fondateurs;
b) les conditions d’admission, de démission et d’exclusion; Annexe I
– L’annexe I n’a pas été publiée au B.A.
c) l’étendue de leur responsabilité, s’ils sont tenus des engagements
de la société solidairement ou divisément, sur tout leur patrimoine
ou jusqu’à concurrence d’une somme déterminée seulement; Annexe II
d) la manière dont leurs droits sont constatés. Règles à observer pour l’établissement des bilans

4° En ce qui concerne le conseil de gestion:


Actif
a) le nombre de membres;
IMMOBILISÉ. – Doivent figurer à cette rubrique, tous les comptes suscepti-
b) l’étendue de la responsabilité des membres; bles d’amortissements en plusieurs exercices: frais de premier établisse-
ment, immeubles, matériel, outillage, etc.
c) la périodicité des réunions;
RÉALISABLE. – Stocks et valeurs d’exploitations. – Doivent y figurer, à leur
d) les modalités de participation aux votes; prix de revient, les stocks de marchandises, approvisionnements, carbu-
e) le quorum et la majorité requis pour la validité des délibérations. rants, emballages, etc.
Réalisable à court terme. – Doivent y figurer, les marchandises en cours de
5° En ce qui concerne les assemblées générales et, le cas échéant, le route, les effets à recevoir, les prêts et avances consentis, les titres de porte-
bureau des représentants et les assemblées régionales: feuille, etc.
a) le mode de convocation; Compte de tiers. – Doivent y figurer, les comptes de clients et de débiteurs
divers.
b) la périodicité des réunions;
DISPONIBLE. – Doivent figurer, à cette rubrique, les comptes de caisse. de
c) les modalités de participation aux votes; banque, de chèques postaux, etc.
d) le mode de répartition des membres entre les différentes assem- COMPTES D’ORDRE. – Sont classés sous cette rubrique, les comptes pour
blées régionales; lesquels existe une contrepartie au passif. Enregistrant les opérations dans

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 101


ENTREPRISES PUBLIQUES ET SOCIÉTÉS • Sociétés commerciales • Sociétés coopératives
3 septembre 1956. – ORDONNANCE

lesquelles la coopérative agit comme simple intermédiaire, ils ne sont donc Amortissements. – La valeur des amortissements doit être donnée pour cha-
pas la représentation d’actif et de passif réels. cun des comptes figurant à la rubrique «Immobilisé» de l’actif.
RÉSULTATS. – Cette rubrique figure à l’actif lorsque le solde du compte per- EXIGIBLE A LONG TERME. – Doivent figurer à cette rubrique, les comptes
tes et profits est débiteur (pertes). des emprunts.

EXIGIBLE A COURT TERME. – Doivent figurer à cette rubrique, les comptes


Passif des fournisseurs, des créanciers divers, des effets à payer, des avances à
court terme.
NON EXIGIBLE. – Capital et réserves. – Le capital social et les réserves ne
peuvent être réunis en un seul compte. La réserve légale doit être séparée RÉSULTATS. – Cette rubrique figure au passif lorsque le solde du compte
des autres réserves. pertes et profits est créditeur (excédent favorable).

102 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
12 décembre 1925. – DÉCRET

FAILLITE ET CONCORDAT
Décr. du 12 décembre 1925 — Concordat préventif à la faillite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Décr. du 27 juillet 1934 — Faillite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
A.R. du 25 septembre 1934 — Faillite. Vente d’immeubles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

12 décembre 1925. – DÉCRET – Du concordat préventif S’il échet, le tribunal ordonne la publication d’un extrait de la requê-
à la faillite. (B.O., 1926, p. 16) te dans un ou plusieurs journaux du Congo belge, du Ruanda-Urun-
di, de la métropole et de l’étranger.]
Art. 1er. — Le débiteur commerçant pourra éviter la déclaration de
faillite, s’il obtient de ses créanciers un concordat préventif dans les Art. 3bis. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 4. — À la plus prochaine
formes et les conditions prescrites par le présent décret. audience utile qui suit le dépôt du rapport des experts, le tribunal
statuera sur la situation du débiteur. Celui-ci sera convoqué à cette
Ce concordat peut être également accordé après le décès du débi- audience par lettre recommandée. Il pourra présenter ses observa-
teur. tions. Le ministère public y sera également entendu.
Le concordat n’aura d’effet que moyennant homologation du tribu- Le tribunal, s’il estime d’ores et déjà que les conditions requises pour
nal de première instance. l’obtention du concordat ne sont pas réunies, rejette la demande par
L’homologation ne sera accordée qu’en faveur du débiteur malheu- jugement motivé.
reux et de bonne foi. Si le tribunal décide que la procédure pour l’obtention du concordat
Art. 2. — Le débiteur s’adressera par requête au tribunal de pre- peut être poursuivie, il désignera les lieu, jour et heure auxquels les
mière instance de son domicile. Il joindra à sa requête, [qui contien- créanciers, seront convoqués et il indiquera un ou plusieurs jour-
dra élection de domicile au siège ordinaire de ce tribunal]: naux outre le Bulletin administratif du Congo belge et le Bulletin of-
ficiel du Ruanda-Urundi, auxquels la convocation sera remise dans
1° l’exposé des événements sur lesquels il fonde sa demande; les huit jours pour être publiée dans la plus prochaine édition.
2° l’état détaillé et estimatif de son actif et l’indication du montant Dans le même délai, la convocation sera affichée à la porte du gref-
de son passif; fe.]
3° la liste nominative de ses créanciers, reconnus et prétendus, avec Art. 3ter. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 4. — Les jugements ren-
l’indication de leur domicile et du montant de leurs créances; dus conformément aux articles 3 et 3bis ne sont pas susceptibles
4° les propositions concordataires. d’opposition.
– Ainsi modifié par l’art. 1er du décret du 11 décembre 1956. Le jugement déclarant la requête non recevable n’est pas sujet à
l’appel.
Il déposera, au greffe, la somme présumée nécessaire pour couvrir
les frais de la procédure en obtention du concordat. Le débiteur pourra interjeter appel du jugement par lequel le tribu-
nal se sera déclaré incompétent.
Art. 2bis. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 2. — Par les soins du
greffier, la requête sera affichée à la porte du greffe et avis sera don- De même, il pourra interjeter appel du jugement rendu conformé-
né dans les vingt-quatre heures au procureur du Roi. Elle sera noti- ment à l’article 3bis.
fiée, dans le même délai, au conservateur des titres fonciers et pu-
Le délai d’appel est de huit jours à dater du prononcé du jugement.
bliée par extrait dans la plus prochaine édition du Bulletin adminis-
tratif du Congo belge et du Bulletin officiel du Ruanda-Urundi. Les dispositions de l’alinéa 4 de l’article 19 sont applicables à cette
voie de recours.
Le procureur du Roi pourra assister à toutes les opérations du con-
cordat, prendre connaissance des livres et vérifier en tout temps L’affaire sera fixée à l’une des plus prochaines audiences de la Cour,
l’état des affaires du débiteur.] qui statuera toutes affaires cessantes. Le ministère public sera enten-
du.]
Art. 3. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 3. — Dans les quinze jours
du dépôt de la requête, le tribunal statuera par jugement motivé sur Art. 4. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 5. — Le dépôt de la requête
la compétence et la recevabilité de la requête entraîne de plein droit au profit du débiteur, un sursis provisoire à
tous actes ultérieurs d’exécution.]
Le débiteur sera convoqué à cette audience par lettre recommandée.
Il pourra présenter ses observations. Le ministère public sera enten- Le sursis provisoire ne profite point aux codébiteurs; il ne profite pas
du. non plus aux cautions qui ont renoncé au bénéfice de discussion.
Lorsque le tribunal retient la connaissance de la demande, il dési- Art. 5. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 6. — À partir du dépôt de la
gnera un ou plusieurs experts qui, après avoir prêté serment de bien requête et pendant toute la durée de la procédure suivie pour l’ob-
et fidèlement remplir leur mission, vérifieront la situation du débi- tention du concordat, le débiteur ne pourra aliéner, hypothéquer ou
teur et feront rapport au tribunal dans le délai qui leur aura été im- s’engager sans l’autorisation du juge, qui pourra demander l’avis de
parti. l’expert ou des experts chargés de vérifier la situation du débiteur.]

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 103


FAILLITE ET CONCORDAT
12 décembre 1925. – DÉCRET

Art. 6. [Al. 1er abrogé par l’art. 7 du décret du 11 décembre 1956.] Le procès-verbal et les pièces seront immédiatement déposés au
greffe à l’inspection des intéressés.
Dans les trois jours de la décision du tribunal ordonnant la convoca-
tion des créanciers, le greffier convoquera ceux-ci individuellement. Art. 10. — Pendant la huitaine qui suit la même assemblée, toute
créance pourra être produite au greffe avec les pièces à l’appui, par
Les convocations se feront, sur les indications du juge, par les
les créanciers mentionnés sur la liste remise par le débiteur au tribu-
moyens les plus propres à assurer leur arrivée en temps utile à leurs
nal, conformément à l’article 2.
destinataires; les propositions concordataires seront jointes, si possi-
ble, aux convocations. Les créanciers ne figurant pas sur la prédite liste et qui ne se seront
pas présentés volontairement à l’assemblée, pourront, jusqu’à la clô-
Art. 7. — Le juge-président ou l’un des juges du tribunal de premiè- ture des débats en première instance ou, éventuellement, en degré
re instance présidera l’assemblée des créanciers. Un officier du mi-
d’appel, produire au greffe toute créance, lorsqu’il y aura à l’appui
nistère public y assistera.
titre authentique ou privé.
Le débiteur ou son fondé de pouvoir formulera ses propositions; les
Les pièces justificatives seront jointes au dossier.
créanciers en personne ou par fondé de pouvoirs, feront par écrit la
déclaration du montant de leurs créances et s’ils adhèrent ou non au La production d’une créance nouvelle sera accompagnée de l’accep-
concordat. tation ou du refus du concordat.
Seront admis à faire leurs déclarations, ceux mêmes qui se préten- Art. 11. — Au jour fixé, en conformité de l’article 9, 5°, et en
draient créanciers et qui n’auraient pas été convoqués. audience publique, le juge fera rapport sur l’affaire; les créanciers
ainsi que le débiteur ou leurs fondés de pouvoirs, s’ils sont présents,
Toute déclaration de créance pourra être contestée soit par le débi-
seront entendus; le ministère public donnera son avis; le tribunal
teur, soit par le créancier.
statuera ensuite par un seul et même jugement sur les contestations
Avant qu’il soit procédé au vote, le juge donnera lecture de l’article 8 et sur l’homologation du concordat.
ci-après.
Art. 12. — La décision du tribunal, en ce qui concerne les créances
Art. 8. — Les créanciers hypothécaires ou privilégiés ou nantis de contestées, ne portera pas sur le fond de la contestation, mais uni-
gages n’auront voix délibérative dans les opérations relatives au quement sur l’admission, pour la totalité ou pour partie, de ces
concordat, pour leurs créances, que s’ils renoncent à leurs hypothè- créances, pour la formation du concordat.
ques, privilèges ou gages.
Art. 13. — Le concordat ne s’établira que si la majorité des créan-
Le vote au concordat emporte de plein droit cette renonciation; cel- ciers représentant par leurs créances non contestées ou admises par
le-ci demeurera sans effet si le concordat n’est pas admis, est annulé provision, conformément à l’article 12, les deux tiers de toutes les
ou est résolu. sommes dues, ont adhéré expressément à la demande.
Ces créanciers pourront toutefois voter au concordat, en ne renon- Pour le calcul de la majorité en nombre, s’il existe des obligations au
çant à leurs hypothèques, privilèges ou gages que pour une quotité porteur, ne seront comptés en ce qui les concerne, que les créanciers
de leurs créances équivalente au moins à la moitié; dans ce cas, ces dont les titres auront été produits au plus tard conformément à
créances ne seront comptées que pour cette quotité dans les opéra- l’article 10.
tions relatives au concordat.
[O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 1er. — Par dérogation à
Art. 9. — Le procès-verbal de l’assemblée dans laquelle aura lieu la l’alinéa 1er du présent article, les créances de ceux qui n’ont pas pris
délibération mentionnera: part au vote ou dont le vote serait non avenu, ne seront pas comp-
tées pour le calcul des majorités. Sont réputés non avenus, les votes
1° la liste des créanciers comparaissant sur convocation ou sponta-
des créanciers exprimant leur volonté sous une forme conditionnel-
nément, avec l’indication du montant et de la nature de leurs créan-
le ou dubitative.]
ces;
Art. 14. [Décr. du 24 janvier 1958. — En cas de concordat par aban-
2° les contestations qui auront été soulevées, notamment en ce qui
don d’actif, les créanciers devront désigner, dans le concordat, une
concerne la réalité et le montant des créances;
ou plusieurs personnes chargées de réaliser l’avoir du débiteur sous
3° les propositions définitives du débiteur; la surveillance du juge.]
4° le résultat du vote sur ces propositions et l’accomplissement de la [O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 2. — À défaut de cette désignation,
formalité prescrite par le dernier alinéa de l’article 7; le jugement d’homologation doit contenir la désignation d’un ou de
plusieurs liquidateurs chargés de réaliser l’avoir du débiteur sous la
5° le jour auquel le tribunal de première instance sera appelé à sta- surveillance du juge.
tuer sur les contestations et sur l’homologation du concordat.
Même lorsque le ou les liquidateurs ont été désignés dans les propo-
Le procès-verbal sera, à peine de nullité, signé séance tenante par le sitions concordataires, le tribunal peut leur adjoindre un ou des li-
juge, par le greffier, par les créanciers présents et par le débiteur; quidateurs.]
tout au moins, il sera fait mention de la cause pour laquelle les
créanciers adhérant au concordat sont dans l’impossibilité de signer Le choix des créanciers ou du tribunal pourra s’arrêter sur le débi-
le procès-verbal. teur lui-même.
Les pièces produites tant par le débiteur que par les créanciers y se- Le juge déterminera le mode et les conditions de vente des marchan-
ront annexées. dises et effets mobiliers.

104 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
12 décembre 1925. – DÉCRET

Les deniers perçus par le liquidateur sont, dans les huit jours de la L’appel sera formé par déclaration au greffe du tribunal de première
recette, et sous la déduction des sommes arbitrées par le juge, consi- instance ou par missive reçue par le greffier de ce tribunal dans le dé-
gnés dans un établissement de banque ou de crédit agréé par le gou- lai susdit. Le jour même où il reçoit la missive, le greffier y inscrit la
verneur général ou le gouverneur de province. En cas de retard, sauf date où il l’a reçue et la fait connaître à l’appelant. Copie certifiée par
le cas de force majeure, les liquidateurs doivent les intérêts à 8 p. c. le greffier de la déclaration ou de la missive sera, par celui-ci, en-
l’an des sommes qu’ils n’ont pas versées. voyée avec tout le dossier, dans les quarante-huit heures, au greffe
de la Cour d’appel.
Les sommes consignées ne peuvent être retirées sur mandats nomi-
natifs, à personne déterminée ou à son ordre, émis par le liquidateur L’affaire sera fixée à l’une des plus prochaines audiences de la Cour.
et contresignés par le juge.
Par les soins du greffier, la date où l’affaire sera appelée sera notifiée,
Art. 14bis. [O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 2. — En cas de con- dans le plus bref délai, à l’appelant et à tous les autres intéressés.
cordat autre que par abandon d’actif, le tribunal peut toujours dési-
L’audience sera tenue dans les formes prévues à l’article 11.
gner, dans le jugement d’homologation, un ou plusieurs commissai-
res. La Cour statuera toutes affaires cessantes.
Le ou les commissaires désignés par le tribunal ont un pouvoir de L’arrêt de la Cour sera affiché et publié conformément aux prescrip-
surveillance qu’ils exercent sous le contrôle du juge.] tions de l’article 17.
Art. 14ter. [O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 4. — Sur requête mo- Art. 20. — Le pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour d’appel
tivée, présentée par tout intéressé, ou même d’office sur le rapport sera formé dans les deux mois à partir de l’affichage prescrit par l’ar-
du juge, le tribunal peut révoquer ou décharger les liquidateurs et ticle précédent.
commissaires ou certains d’entre eux, qu’ils aient été nommés par
lui ou désignés par les créanciers.] Art. 21. — L’homologation du concordat le rendra obligatoire
pour tous les créanciers; il ne s’applique qu’aux engagements con-
Art. 15. [O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 5. — Les honoraires des tractés antérieurement à son obtention. Lorsqu’il y aura des créan-
experts, liquidateurs et commissaires sont taxés par le tribunal; ils ces contestées, non encore jugées, il ne sera procédé à aucune répar-
sont, ainsi que les déboursés, payés par privilège sur les sommes à tition en exécution des stipulations concordataires, qu’après la remi-
répartir entre les créanciers.] se en réserve de la part correspondante à ces créances telles qu’elles
Art. 16. — En cas d’inobservation de formalités essentielles ou lors- ont été déclarées.
que des motifs tirés soit de l’intérêt public, soit de l’intérêt des créan- Le concordat préventif ne profite point aux codébiteurs. Il ne profite
ciers, paraîtraient de nature à empêcher le concordat préventif, le pas non plus aux cautions qui ont renoncé au bénéfice de discus-
tribunal en refusera l’homologation. sion.
Art. 17. [Décr. du 11 décembre 1956, art. 8. — Le jugement qui aura Il est sans effet relativement:
statué sur l’homologation du concordat sera, à la diligence du gref-
fier, et dans les trois jours de sa date, affiché dans l’auditoire du tri- 1° aux impôts et autres charges publiques;
bunal de première instance et remis pour être publié, par extrait, 2° aux créances garanties par des privilèges, hypothèques ou nantis-
dans la plus prochaine édition du Bulletin administratif du Congo sements;
belge, du Bulletin officiel du Ruanda-Urundi et du ou des journaux
indiqués par le juge.] 3° aux créances dues à titre d’aliments.

Art. 18. — Si, pendant le cours de l’instruction de la demande en Art. 22. — Celui qui a obtenu le concordat est tenu, en cas de re-
concordat, le tribunal acquiert la conviction que le débiteur n’est pas tour à meilleure fortune, de payer intégralement ses créanciers.
malheureux et de bonne foi, il pourra, à toute époque, le déclarer en Art. 23. — Les cautions et tous créanciers liés par le concordat peu-
état de faillite soit à la requête d’un ou de plusieurs créanciers, soit à vent en demander l’annulation soit par suite de condamnation pour
celle du ministère public. banqueroute intervenue après l’homologation, soit pour cause de
[O.-L. 41-177 du 26 avril 1960, art. 6. — En cas de faillite déclarée, soit dol découvert depuis la dite homologation et résultant soit de la dis-
en suite du rejet de la demande en concordat par application des simulation de l’actif, soit de l’exagération du passif.
articles 3, 3bis ou 16, soit en vertu de l’alinéa précédent, la date de la Dans ces deux cas, le tribunal pourra, même d’office, après avoir en-
cessation des paiements peut être reportée à six mois avant le dépôt tendu le débiteur et les cautions, eux dûment appelés, et après avoir
de la requête en concordat.] pris l’avis du ministère public, prononcer l’annulation du concordat
Art. 19. — Appel pourra être interjeté par le débiteur et par les et déclarer la faillite.
créanciers qui n’auraient pas été convoqués ou qui n’auraient pas L’annulation du concordat libère de plein droit les cautions.
voté pour l’adoption du concordat ou dont la créance aurait été re-
jetée en tout ou en partie. Art. 24. — En cas d’inexécution du concordat, la résolution peut en
être poursuivie en présence des cautions qui y seront intervenues
L’appel ne sera pas suspensif.
pour en garantir l’exécution totale ou partielle, ou elles dûment ap-
[Décr. du 11 décembre 1956, art. 9. — Le délai d’appel est de huit pelées.
jours, il prendra cours, à l’égard des créanciers, à compter de la pu-
La résolution du concordat ne libérera pas ces cautions.
blication au Bulletin administratif du Congo belge et au Bulletin offi-
ciel du Ruanda-Urundi, prescrite par l’article 17 et, à l’égard du débi- Art. 25. — En cas de faillite du débiteur dans les six mois qui sui-
teur, à partir de la prononciation du jugement.] vront la résolution du concordat, l’époque de cessation de paiement,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 105


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

par dérogation à l’article 2 de l’ordonnance du 21 septembre 1886, Le jour où il a cessé ses paiements est compris dans les quinze jours.
pourra être reportée au jour où le concordat a été demandé.
En cas de cessation de paiement d’une société constituant une indi-
Indépendamment de la nullité prononcée par l’article 5 de l’ordon- vidualité juridique distincte de celle des associés, l’aveu en est fait
nance du 21 septembre 1886, sont nuls et sans effet tous les actes par le gérant ou directeur, au greffe du tribunal dans le ressort du-
faits par le débiteur sans l’autorisation du juge, dans tous les cas où quel se trouve le principal établissement de la société. S’il existe des
cette autorisation est requise. associés solidairement tenus des dettes de la société, l’aveu contient
le nom et l’indication du domicile de chacun d’eux.
Art. 25bis. [Décr. du 12 mai 1958. — L’article 77, alinéa 1er du dé-
cret du 27 juillet 1934 sur les faillites est applicable en cas de faillite Si le principal établissement se trouve à plus de trente kilomètres du
déclarée après l’homologation du concordat.] siège ordinaire du tribunal de première instance, l’aveu peut être fait
par missive recommandée à la poste, avec avis de réception.
Art. 26. — Le débiteur sera condamné à la même peine que le ban-
queroutier: Art. 3. — Celui qui fait l’aveu est tenu d’y joindre:
1° si, pour déterminer ou faciliter la délivrance du concordat, il a, de 1° le bilan des affaires ou une note indiquant les motifs qui l’empê-
quelque manière que ce soit, volontairement dissimulé une partie cheraient de le déposer;
de son actif ou exagéré cet actif;
2° les livres tenus conformément aux prescriptions de la loi.
2° s’il a fait ou laissé sciemment intervenir aux délibérations un ou
plusieurs créanciers supposés ou dont les créances ont été exagé- Le bilan contient rémunération de tous les biens mobiliers et immo-
rées; biliers du débiteur, l’état des dettes actives et passives, le tableau des
profits et des pertes, le tableau des dépenses; il doit être certifié véri-
3° s’il a fait sciemment une ou plusieurs omissions dans la liste de table, daté et signé.
ses créanciers.
Le greffier certifiera au bas de l’aveu du failli et des pièces y annexées
Art. 27. — Seront condamnés à l’amende comminée par la date de leur remise au greffe, et en délivrera récépissé.
l’article 23 du Code pénal, ceux qui, frauduleusement, auraient, sans
être créanciers, pris part aux délibérations du concordat, ou, étant La remise au greffe de toutes autres pièces concernant la faillite est
créanciers, exagéré leurs créances et ceux qui auraient stipulé, soit constatée de la même manière, sans qu’il soit nécessaire d’en dresser
avec le débiteur, soit avec toutes autres personnes, des avantages aucun autre acte de dépôt.
particuliers à raison de leur vote dans les délibérations du concordat Art. 4. — La faillite est déclarée par jugement du tribunal de pre-
ou qui auraient fait un traité particulier duquel résulterait en leur fa- mière instance au greffe duquel l’aveu doit être fait, soit sur l’aveu
veur un avantage à charge de l’actif du débiteur. soit à la requête d’un créancier, soit à la requête du ministère public.
Art. 5. — Le jugement déclaratif de la faillite porte:
1° la nomination d’un ou de plusieurs curateurs chargés de gérer les
27 juillet 1934. – DÉCRET – Des faillites. (B.O., 1934, affaires de la faillite;
p. 796) 2° la date de la cessation de paiement.
Cette date peut être modifiée par un jugement ultérieur, rendu à la
CHAPITRE Ier requête de toute personne intéressée, sans que cependant elle puis-
se être de plus de six mois antérieure au jugement déclaratif de la
DE LA DÉCLARATION DE LA FAILLITE faillite.
Art. 1er. — Tout commerçant même étranger qui cesse ses paie- Aucune demande tendant à faire modifier la date de la cessation de
ments et dont le crédit est ébranlé est déclaré en état de faillite dans paiement n’est recevable après le jour fixé pour l’ouverture de l’as-
les formes et suivant les conditions prévues par le présent décret. semblée de vérification des créances, sans préjudice toutefois à la
voie de l’opposition ouverte aux intéressés par l’article 26;
Il en est de même de celui qui n’exerce plus le commerce, si la cessa-
tion des paiements remonte à une époque où il était encore com- 3° la fixation de l’époque jusqu’à laquelle la déclaration des créan-
merçant. ciers est admise au greffe du tribunal de première instance, sans que
ce délai puisse être inférieur à cinq mois, s’il y a des créanciers rési-
Lorsqu’un commerçant est mort en état de cessation de paiement, la dant hors de la colonie;
liquidation judiciaire de son patrimoine est ordonnée dans les for-
mes et suivant les conditions prévues pour la déclaration de la failli- 4° la fixation des jours et heures de l’assemblée de vérification des
te. Les règles édictées sur l’administration et la liquidation de faillites créances et de ceux des débats sur les contestations à naître de cette
sont applicables à la liquidation judiciaire de la succession. vérification.
Art. 2. — Tout commerçant qui cesse ses paiements et dont le cré- Le tribunal peut, à la requête du curateur ou des créanciers résidant
dit est ébranlé est tenu d’en faire l’aveu dans les quinze jours par une hors de la colonie, prolonger, à l’égard de ceux-ci, le délai fixé en
déclaration au greffe du tribunal de première instance dans le res- conformité du 3° du présent article. Dans ce cas, il détermine, pour
sort duquel se trouve son principal établissement, ou, à défaut d’éta- autant que de besoin, les jours et heures de l’assemblée spéciale à la-
blissement dans la colonie, au greffe du tribunal de première instan- quelle sont vérifiés les droits de ces créanciers et des débats sur les
ce du lieu où il se trouve. contestations à naître de cette vérification. Il est fait mention de cet-

106 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

te prolongation dans les circulaires adressées à ces créanciers con- Art. 10. — Dans le cas où des effets de commerce ont été payés
formément à l’article 47. après la date de la cessation de paiement et avant le jugement décla-
ratif de la faillite, avant tout protêt ou acte équivalent, à l’échéance
s’il s’agit d’effets payables à terme, sur présentation s’il s’agit d’effets
CHAPITRE II payables à vue, l’action en rapport ne peut être intentée que contre
celui pour le compte duquel l’effet aura été fourni; s’il s’agit d’un
DES EFFETS DE LA FAILLITE billet à ordre ou d’un autre effet tiré sur le tireur lui-même, l’action
ne peut être exercée que contre le premier endosseur.
Art. 6. — Le failli, à compter du jugement déclaratif de la faillite, est
dessaisi de plein droit de l’administration de ses biens, même de De même, si un chèque, émis après la date de la cessation de paie-
ceux qui peuvent lui échoir tant qu’il est en état de faillite. Toutefois, ment et avant le jugement déclaratif de la faillite du tireur, a été payé
le dessaisissement ne s’étend aux biens que le failli acquiert au sur présentation, l’action en rapport ne peut être exercée que contre
moyen de son travail personnel ou d’une industrie nouvelle que dé- le premier endosseur.
duction faite des charges et obligations qui s’y rattachent.
Dans l’un et l’autre cas, la preuve que celui à qui l’on demande le
Tous paiements, opérations et actes faits par le failli et tous paie- rapport avait connaissance de la cessation de paiement à l’époque
ments faits au failli, en violation du dessaisissement dont celui-ci est de l’émission du titre doit être fournie.
frappé, sont nuls de plein droit.
Art. 11. — À compter du jugement déclaratif de la faillite, le cours
Art. 7. — Sont nuls de plein droit, lorsqu’ils ont été faits par le débi- des intérêts de toute créance non garantie par un privilège, par un
teur depuis l’époque, déterminée par le tribunal de la cessation de gage ou par une hypothèque est arrêté à l’égard de la masse seule-
paiement: ment.

1° tous actes à titre gratuit; Les intérêts des créances garanties ne peuvent être réclamés que sur
les sommes provenant des biens affectés au privilège, au gage ou à
2° tous actes à titre onéreux, si la valeur des engagements pris par le l’hypothèque.
débiteur dépasse notablement celle des engagements pris envers
lui; Art. 12. — À partir du même jugement, le curateur représente le
failli dans les actions mobilières ou immobilières, tant en deman-
3° tous paiements, soit en espèces, soit par transport, vente, com- dant qu’en défendant, et dans les voies d’exécution sur les meubles
pensation ou autrement, pour dettes non échues; ou les immeubles, à moins qu’il ne s’agisse d’une procédure étran-
gère au domaine de la faillite.
4° tous paiements pour dettes échues faits autrement qu’en espèces
ou effets de commerce; Le tribunal peut néanmoins recevoir le failli partie intervenante.

5° tous droits de gage constitués sur les biens du débiteur pour det- Art. 13. — Le jugement déclaratif de la faillite arrête toutes voies
tes antérieurement contractées. d’exécution pour parvenir au paiement des créances chirographai-
res ou privilégiées sur la généralité des meubles.
Art. 8. — Les hypothèques conventionnelles peuvent être inscrites
au livre d’enregistrement jusqu’au jour du jugement déclaratif. Si, antérieurement à ce jugement, le jour de la vente forcée des meu-
bles ou immeubles saisis a déjà été fixé et que les mesures de publi-
Les contrats hypothécaires passés par le débiteur depuis l’époque cité ont été prises, cette vente a lieu pour le compte de la masse.
déterminée par le tribunal, de la cessation de paiement, pour dettes
antérieurement contractées ou pour garantir les dettes d’un tiers Néanmoins, si l’intérêt de la masse l’exige, le juge peut, sur la de-
sont nuls de plein droit. mande du curateur, renvoyer la vente à un autre jour ou lieu.

Toutes autres constitutions d’hypothèque faites par le débiteur peu- Art. 14. — Toutes voies d’exécution, pour parvenir au paiement
vent être déclarées nulles si l’inscription a été prise depuis la cessa- des créances privilégiées sur partie du mobilier dépendant de la
tion de paiement et s’il s’est écoulé plus d’un mois entre la date de faillite, sont suspendues jusqu’à la clôture de l’assemblée de vérifica-
l’acte constitutif et celle de l’inscription ou si, de la part de celui qui tion des créances, sans préjudice de toute mesure conservatoire.
a traité avec le constituant, le contrat s’est fait avec connaissance de
la cessation de paiement. Par dérogation aux articles 606 du Code civil, livre III, et 19 du dé-
cret du 20 mars 1923 sur les warrants, cette disposition s’applique
La nullité des contrats hypothécaires en conformité du présent arti- même au créancier gagiste et au porteur du warrant.
cle entraîne de plein droit celle des inscriptions auxquelles ils ont
servi de base. La radiation des inscriptions est faite en vertu du juge- Toutefois, le juge peut, après avoir pris l’avis du comité des créan-
ment passé en force de chose jugée qui déclare la nullité du contrat ciers chirographaires et le failli dûment appelé, autoriser le créan-
hypothécaire. cier privilégié ou le curateur à poursuivre la vente des biens grevés
de la sûreté réelle. Il détermine alors le mode et les conditions de la
Art. 9. — Tous autres actes faits par le débiteur après la cessation vente. Il peut ordonner que le produit de la vente soit consigné dans
de ses paiements peuvent être annulés si ceux qui ont reçu de lui ou un établissement de banque ou de crédit désigné par lui, pour en
qui ont traité avec lui ont eu connaissance de la cessation de paie- être retiré après la vérification de la créance, conformément à
ment. l’article 35.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 107


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

CHAPITRE III Il se réunit sous la présidence du juge du tribunal de première ins-


tance, aux dates fixées par celui-ci et tout au moins une fois tous les
DE L’ADMINISTRATION ET
deux mois, pour entendre le rapport du curateur et délibérer sur les
DE LA LIQUIDATION DE LA FAILLITE mesures à prendre dans l’intérêt de la masse. Le curateur est chargé
du soin de le convoquer.

Section Ire Art. 23. — Les membres du comité de créanciers sont remplacés et,
le cas échéant, révoqués par le juge.
Dispositions générales
Les ordonnances relatives à la composition du comité de créanciers
Art. 15. — La haute surveillance de l’administration des faillites ne sont susceptibles d’appel qu’en cas de révocation.
appartient au juge du tribunal de première instance. Ce magistrat
Art. 24. — Le ministère public peut assister à toutes les opérations
préside les réunions des créanciers du failli; il a le droit de donner au
de la faillite, prendre inspection des livres et papiers du failli, vérifier
curateur toutes les instructions qu’il juge utiles et celui-ci est tenu de
la situation et se faire donner par les curateurs tous les renseigne-
s’y conformer scrupuleusement.
ments qu’il jugera utiles.
Art. 16. — Le juge peut statuer par simple ordonnance sur toutes Le juge transmet tous les deux mois, au procureur général, un relevé
les questions de forme ou de procédure qui lui sont soumises. Il ne indiquant sommairement la situation de chaque faillite.
peut être interjeté appel de ces ordonnances.
Art. 25. — La déclaration de créance contient, de la part du créan-
Art. 17. — Les curateurs sont choisis parmi les personnes offrant le cier non domicilié dans la localité où est le siège ordinaire du tribu-
plus de garanties pour l’intelligence et la fidélité de leur gestion. nal de première instance, élection de domicile dans cette localité; à
L’acceptation des fonctions de curateur est obligatoire pour les fonc- défaut de quoi, toutes significations et toutes informations peuvent
tionnaires et agents de la Colonie, sous peine de sanction disciplinai- lui être faites ou données au greffe du tribunal.
re à infliger par l’autorité dont ils dépendent, à moins que celle-ci Art. 26. — Le jugement déclaratif de la faillite, celui qui a modifié
n’estime que les nécessités du service s’opposent à cette acceptation. l’époque de la cessation de paiement et celui qui a prolongé le délai
Avant d’entrer en fonctions, les curateurs prêtent serment confor- fixé pour la déclaration des créances ne sont susceptibles d’opposi-
mément à l’article 50 du décret du 9 juillet 1923 sur l’organisation tion que de la part des intéressés qui n’y ont pas été partie.
judiciaire et la compétence. Le serment est reçu par le tribunal de [Décr. du 19 décembre 1956, art. 1er. — L’opposition n’est recevable
première instance. que si elle est formée, par le failli, dans la huitaine, et, par toute autre
personne intéressée, dans la quinzaine de la publication au Bulletin
Art. 18. — Le tribunal de première instance peut, à toutes les épo-
administratif du Congo belge et au Bulletin officiel du Ruanda-Urun-
ques, remplacer les curateurs par d’autres, en augmenter ou en di-
di, prévue à l’article 29. ]
minuer le nombre.
Art. 27. — Le jugement déclaratif de la faillite, rendu sur requête,
Il peut les révoquer après les avoir préalablement appelés à fournir
est susceptible d’appel de la part du failli.
des explications. Appel de ce jugement peut être interjeté.
Art. 28. — Tout jugement rendu en matière de faillite est exécutoi-
Art. 19. — Les honoraires des curateurs sont fixés par le tribunal de
re par provision. Le délai pour en interjeter appel est de vingt jours,
première instance; appel du jugement peut être interjeté, si la som-
à compter de la signification.
me allouée ou celle qui est réclamée par le curateur est supérieure
au taux du dernier ressort.
Art. 20. — Dans les quinze jours de la déclaration de la faillite, le Section II
juge désigne un comité de créanciers composé de trois membres Des formalités relatives à la déclaration
choisis parmi les créanciers chirographaires établis au siège du tri- de la faillite et des premières dispositions
bunal de première instance. à l’égard de la personne et du bien failli
Toutefois, lorsqu’il n’existe pas, au siège du tribunal, un nombre suf-
fisant de personnes habiles à composer le comité, ou qu’il paraît cer- Art. 29. [Décr. du 19 décembre 1956, art. 2. — Le jugement déclara-
tain que la faillite sera clôturée dans un bref délai, le juge constate tif de la faillite, celui qui a modifié la date de la cessation de paie-
ces circonstances et dit qu’il n’y a pas lieu à formation d’un comité ment et celui qui a prolongé le délai fixé pour la déclaration des
de créanciers. créances sont, à la diligence du curateur et dans les trois jours de
leur date, affichés dans l’auditoire du tribunal de première instance,
L’ordonnance du juge disant qu’il n’y a pas lieu à formation d’un co- où ils restent exposés pendant trois mois, et publiés par extrait dans
mité de créanciers peut être rapportée à tout moment. En ce cas, le la plus prochaine édition du Bulletin administratif du Congo belge et
juge procède, par le même acte, à la désignation des membres du co- du Bulletin officiel du Ruanda-Urundi ainsi que d’un ou de plusieurs
mité. journaux indiqués par le juge.
Art. 21. — Les fonctions de membre du comité de créanciers sont Toutefois, le juge peut dispenser de la publication par la voie des
gratuites et personnelles. journaux non officiels, lorsque l’actif de la faillite paraît insuffisant
pour couvrir les frais d’administration et de liquidation de la faillite. ]
Art. 22. — Le comité de créanciers a pour mission d’assister le cu-
rateur et de suivre les opérations de la faillite; son caractère est pu- Art. 30. — Lorsqu’une demande en concordat est pendante ou si
rement consultatif. l’intérêt des créanciers l’exige, le tribunal, après avoir entendu le co-

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FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

mité de créanciers et les curateurs, peut ordonner que les opérations Art. 40. — Dès leur entrée en fonctions, les curateurs procèdent à
commerciales du failli soient provisoirement continuées par ceux-ci l’inventaire des biens du failli, lequel est présent ou dûment appelé,
ou par toute autre personne, même le failli, sous leur surveillance. Le s’il se trouve sur les lieux.
tribunal, après avoir entendu les curateurs et le comité de créan-
ciers, peut toujours modifier ou rapporter cette mesure. Pour la rédaction de l’inventaire, comme pour l’estimation des ob-
jets, ils se font assister par une tierce personne agréée par le juge et
Art. 31. — Sans préjudice des dispositions légales relatives aux qui signe avec eux à toutes les vacations.
choses déclarées insaisissables, le tribunal peut, sur la proposition
La minute de l’inventaire est déposée, dans le plus bref délai, au gref-
des curateurs et après avoir pris l’avis du comité de créanciers, al-
fe du tribunal de première instance, où les personnes intéressées
louer au failli et à sa famille des secours alimentaires.
peuvent en prendre copie sans frais et sans déplacement.
Art. 32. — Les curateurs peuvent, sur l’autorisation du juge, vendre Art. 41. — En cas de liquidation judiciaire après décès, lorsqu’il n’a
immédiatement les objets sujets à dépérissement prochain ou à dé-
point été fait d’inventaire antérieurement ou en cas de décès du failli
préciation imminente.
avant la clôture de l’inventaire, il est procédé immédiatement dans
Les autres biens ne peuvent être vendus, avant le rejet du concordat les formes du précédent article, en présence des héritiers ou eux dû-
ou, à défaut de demande en concordat par le failli, avant la clôture ment appelés, s’ils se trouvent sur les lieux.
de l’assemblée de vérification des créances, qu’en vertu de l’autori- Art. 42. — L’inventaire terminé, le curateur prend possession de
sation du tribunal qui, sur le rapport du curateur, après avoir pris tous les biens, valeurs, actions et papiers du débiteur et s’en charge
l’avis du comité de créanciers et le failli dûment appelé, détermine le au pied du dit inventaire.
mode et les conditions de la vente.
Art. 43. — Les curateurs peuvent employer le failli pour faciliter ou
Art. 33. — Les lettres adressées au failli sont remises au curateur, éclairer leur gestion. Le juge fixe les conditions de son travail.
qui les ouvre en présence du failli, s’il se trouve sur les lieux.
Art. 44. — Les curateurs peuvent, avec l’autorisation du juge et le
Art. 34. — Les curateurs recherchent et recouvrent, sur leurs quit- failli présent ou dûment appelé, transiger sur toutes les contesta-
tances, toutes les créances ou sommes dues au failli. Les deniers pro- tions qui intéressent la masse.
venant des ventes et recouvrements faits par les curateurs sont, dans
les huit jours de la recette et sous la déduction des sommes arbitrées Lorsque l’objet de la transaction est d’une valeur indéterminée ou
par le juge, consignés dans un établissement de banque ou de crédit qui excède 7.500 francs, la transaction n’est obligatoire qu’après
agréé par le gouverneur général ou le commissaire de province. En avoir été homologuée par le tribunal saisi du litige ou compétent
cas de retard, sauf le cas de force majeure, les curateurs doivent les pour en connaître, le failli étant présent ou dûment appelé à l’homo-
intérêts à 8 p. c. l’an des sommes qu’ils n’ont pas versées, sans préju- logation.
dice à l’application de l’article 18. Les curateurs peuvent aussi, avec l’autorisation du tribunal saisi du
Art. 35. — Les sommes consignées en conformité de l’article précé- litige et le failli présent ou dûment appelé, déférer le serment litisdé-
dent, pour le compte de la faillite, ne peuvent être retirées que sur cisoire à la partie adverse, dans les contestations dans lesquelles la
mandats nominatifs, à personne déterminée ou à son ordre, émis faillite est engagée.
par le curateur et contresignés par le juge. Art. 45. — En toutes faillites, les curateurs, dans la quinzaine de
leur entrée en fonctions, sont tenus de remettre au juge un mémoire
Art. 36. — Le failli ne peut s’absenter sans l’autorisation du juge. Il
ou compte sommaire de l’état apparent de la faillite, de ses principa-
est tenu de se rendre à toutes les convocations qui lui sont faites par
les causes et circonstances et des caractères qu’elle paraît avoir.
le juge ou par le curateur.
Le juge transmet immédiatement le mémoire, avec ses observations,
Il peut comparaître par fondé de pouvoir, s’il justifie de causes d’em-
au procureur du Roi. S’il ne lui a pas été remis dans le délai prescrit,
pêchement reconnues valables par le juge.
il en prévient le procureur du Roi, et lui indique les causes du retard.
Art. 37. — Les curateurs appellent le failli auprès d’eux pour clore
et arrêter les livres et écritures en sa présence, s’il se trouve sur les
lieux. CHAPITRE IV

Art. 38. — Les curateurs procèdent immédiatement à la vérifica-


DE LA DÉCLARATION, DE LA VÉRIFICATION ET
tion et à la rectification du bilan. S’il n’a pas été déposé, ils le dres- DE L’ADMISSION DES CRÉANCES
sent, à l’aide des livres et papiers du failli et des renseignements
qu’ils peuvent se procurer, et ils le déposent au greffe du tribunal de Art. 46. — Nulle créance n’est comprise dans la masse si elle n’a
première instance. pas été déclarée au greffe du tribunal de première instance et admi-
se au passif de la faillite, dans les formes et conditions établies par le
Art. 39. — À compter de leur entrée en fonctions, les curateurs présent décret.
sont tenus, sous leur responsabilité personnelle, de faire tous les ac-
tes pour la conservation des droits du failli contre les débiteurs. Néanmoins, les actions pendantes contre le failli au jour du juge-
ment déclaratif de la faillite peuvent être reprises contre le curateur
Ils sont aussi tenus de requérir l’inscription des hypothèques aux- agissant comme représentant du failli et de la masse, après que les
quelles le failli a droit si elle n’a pas été demandée par lui. Ils joi- créances qui en font l’objet ont été déclarées sous serment au greffe
gnent, à cet effet, aux pièces requises par les dispositions légales sur du tribunal de première instance. Le jugement connaît de l’action
la matière un certificat du greffier constatant leur nomination. contre le failli et de l’admission de la créance au passif de la faillite.

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FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

Art. 47. — Les créanciers du failli déposent au greffe du tribunal de 7° le résumé de l’exposé fait par le curateur de la situation active de
première instance la déclaration de leurs créances, avec leurs titres, la faillite, des observations produites par des membres de l’assem-
dans le délai fixé au jugement déclaratif de la faillite. Le greffier tient blée et des décisions prises;
état des déclarations faites en donne récépissé et fait remise des piè-
8° le résumé des opérations de vérification, en indiquant pour cha-
ces y relatives en mains du curateur, auprès duquel elles peuvent
que créance:
être consultées par toutes personnes intéressées.
a) le montant déclaré, la nature et les éléments justificatifs;
Aussitôt que les créanciers sont connus, les curateurs leur adressent
une circulaire recommandée indiquant les jours et heures fixés pour b) le montant admis et celui contesté ou contredit;
l’assemblée de vérification des créances et les débats sur les contes-
c) les opposants;
tations à naître de cette vérification.
d) les motifs de la contestation ou du contredit;
Les récépissés des recommandés sont et demeurent annexés à la mi-
nute de la circulaire, qui est visée par le juge. 9° la clôture de l’assemblée ou les lieu, jour et heure de sa proroga-
tion.
Art. 48. — La déclaration de créance à faire par chaque créancier
énonce les nom, prénoms, profession et domicile de celui-ci, le mon- Le procès-verbal est signé par le juge et le greffier. Les pièces produi-
tant et les causes de sa créance, les privilèges, hypothèques ou gages tes y sont annexées et le tout est immédiatement déposé au greffe
qui y sont attachés et le titre qui la constate. Elle est terminée par du tribunal de première instance, à l’inspection des intéressés.
une affirmation conçue dans les termes suivants: «Je jure que ma Art. 52. — Le curateur signe sur le titre de chacune des créances
présente créance est sincère et véritable». définitivement admises la mention suivante:
Elle est signée par le créancier ou, en son nom, par son fondé de pou- «Admis au passif de la faillite de... pour la somme de..., le...».
voir; dans ce dernier cas, la procuration, qui doit énoncer le montant
de la créance et contenir l’affirmation préindiquée, est annexée à la Il prévient immédiatement, par lettre recommandée, les personnes
déclaration. dont les créances sont contestées par lui ou font l’objet d’un contre-
dit.
Art. 49. — La vérification des créances se fait par le curateur, con-
tradictoirement avec les créanciers et le failli, ou eux dûment convo-
Art. 53. — Le juge renvoie au tribunal de première instance les
contestations relatives aux créances non admises par le curateur ou
qués, à l’assemblée générale de vérification présidée par le juge.
formant l’objet de contredits de la part des créanciers ou du failli.
Au préalable, le curateur examine les créances à mesure que la dé-
Art. 54. — Au jour fixé par le jugement déclaratif pour les débats
claration est faite au greffe. Au cas où la créance ne lui paraît pas
sur les contestations, le curateur fait son rapport, et, le ministère pu-
pleinement justifiée, il en donne immédiatement avis au créancier
blic entendu, le tribunal procède, sans citation préalable, par urgen-
par lettre recommandée.
ce, toutes affaires cessantes, et, s’il est possible, par un seul juge-
Les créances du curateur sont vérifiées par le juge. ment, à la décision des contestations et contredits relatifs à la vérifi-
cation des créances. Ce jugement est rendu après qu’auront été en-
Art. 50. — Au cours de l’assemblée de vérification et dans les huit tendus contradictoirement, s’ils se présentent, le curateur, le failli et
jours qui suivent, le failli et les créanciers ayant fait au greffe la dé- les créanciers opposants.
claration de leur créance peuvent former des contredits aux vérifica-
tions. Les contestations qui ne peuvent recevoir une solution immédiate
sont disjointes. En ce cas, le tribunal peut déterminer par provision
Après la clôture de l’assemblée, les contredits aux vérifications faites la somme à concurrence de laquelle les créanciers contestés sont ad-
et comprises dans le procès-verbal sont, à peine de nullité, formés mis dans les délibérations et votes pour la formation du concordat.
par actes signifiés aux créanciers déclarants et déposés au greffe S’il ne statue pas à cet égard, les créanciers contestés ne peuvent
avec les pièces justificatives. prendre part aux opérations de la faillite tant qu’il n’est pas interve-
nu de décision sur le fond de la contestation.
Art. 51. — Le procès-verbal de l’assemblée de vérification est dres-
sé par le greffier, sous la dictée du juge. Aucune opposition n’est reçue contre le jugement porté en exécu-
tion du présent article, ni contre ceux qui ont statué ultérieurement
Il mentionne: sur les contestations disjointes. En outre, le jugement qui prononce
1° la date de l’assemblée, son objet et le mode de sa convocation; une admission provisionnelle de créanciers contestés n’est suscepti-
ble ni d’appel ni de recours en cassation.
2° les nom et prénoms du juge, ainsi que ceux du greffier;
Art. 55. — Toutes les contestations dans lesquelles une faillite est
3° les nom et prénoms de l’officier du ministère public, qui assiste à engagée requièrent célérité.
l’assemblée; Art. 56. — La vérification des créances déclarées au greffe du tribu-
4° les nom, prénoms, profession et domicile du curateur; nal de première instance après l’expiration du délai fixé par le juge-
ment déclaratif de la faillite se fait en justice, sur assignation faite à
5° la présence du failli, personnellement ou par fondé de pouvoir, la requête du créancier.
ou son absence;
Toutefois, le juge auquel appartient la haute surveillance et l’admi-
6° la liste des créanciers présents personnellement ou par fondé de nistration de la faillite peut, sur requête du créancier retardataire,
pouvoir; déterminer, par provision, la somme à concurrence de laquelle ce-

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FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

lui-ci est admis dans les délibérations et votes pour la formation du Ce tableau est dressé par le greffier; les énonciations prescrites sont
concordat. En l’absence de pareille décision, le créancier retardatai- faites successivement jour par jour, et au fur et à mesure que les faits
re ne peut prendre part aux opérations de la faillite tant qu’il n’est et circonstances auxquels elles se rattachent se produisent. Il est, à
pas intervenu de décision sur le fond de la contestation. L’ordonnan- toute réquisition, communiqué aux intéressés.
ce rendue en exécution de cet article n’est susceptible d’aucun re-
cours.
CHAPITRE V
Les frais et dépens auxquels la vérification de ces créances donne
lieu sont à charge des créanciers. DU CONCORDAT
Art. 57. — Les déclarations de créances sont recevables au greffe
du tribunal de première instance jusqu’à la dernière distribution de
deniers inclusivement. Toutefois, les déclarations faites après l’expi- Section Ire
ration du délai fixé par le jugement déclaratif de la faillite ne suspen- De la demande en concordat et
dent pas les répartitions ordonnées; mais si de nouvelles répartitions de l’assemblée des créanciers
sont ordonnées après l’assignation, les créanciers défaillants y sont
compris pour la somme qui est provisoirement déterminée par le Art. 59. — À la requête du failli, appuyée par un tiers au moins des
juge auquel appartient la haute surveillance de l’administration de créanciers connus et déposée au greffe du tribunal de première ins-
la faillite, et qui est tenue en réserve jusqu’à ce que la vérification de tance avant le jour fixé pour l’ouverture de l’assemblée de vérifica-
leurs créances ait été terminée. Dans tous les cas, ils ne peuvent rien tion des créances, il est procédé aux opérations du concordat.
réclamer sur les répartitions ordonnées avant la date de l’assigna-
tion; mais ils ont droit à prélever sur l’état non encore réparti les di- Le failli joint a sa requête ses propositions concordataires.
videndes afférents à leurs créances dans les premières répartitions,
s’ils justifient avoir été dans l’impossibilité de faire leur déclaration Art. 60. — Au plus tard, dans les vingt-quatre heures du jugement
dans le délai prescrit. porté en exécution de l’article 54, le juge saisi d’une requête en con-
cordat ordonne la convocation des créanciers et fixe les lieu, jour et
Art. 58. — Il est tenu au greffe, pour chaque faillite, un tableau di- heure de l’assemblée.
visé en colonnes et contenant, pour chaque créance déclarée, les
énonciations suivantes: Art. 61. — La convocation des créanciers a lieu au plus tard dans
les trois jours du jugement porté en exécution de l’article 54; elle est
1° le numéro d’ordre; faite à la diligence du curateur, par affiches et publications et par
2° les nom, prénoms, profession et résidence du créancier qui aura une circulaire adressée individuellement aux créanciers dont les
déposé sa déclaration et ses titres; créances ont été admises définitivement ou par provision; le tout de
la manière et dans les formes prescrites par les articles 29 et 47. Les
3° la date de ce dépôt; propositions concordataires sont jointes aux circulaires.
4° le montant de la créance déclarée; Art. 62. — Aux lieu, jour et heure fixés par le juge, l’assemblée con-
5° la désignation sommaire des biens grevés d’hypothèques ou de cordataire se tient sous sa présidence, avec l’assistance d’un officier
privilèges; du ministère public et le concours du failli. Les créanciers admis dé-
finitivement ou par provision en font seuls partie.
6° la date à laquelle expire le délai prescrit pour la déclaration des
créances; Le juge vérifie les pouvoirs de ceux qui se présentent comme fondés
de procuration du failli ou des créanciers; le curateur fait son rapport
7° la date de l’ouverture et de la clôture de l’assemblée de vérifica-
sur l’état de la faillite, sur les formalités qui ont été remplies et les
tion;
opérations qui ont eu lieu, ainsi que sur le résultat probable de la li-
8° la décision du curateur; quidation; le failli est entendu; les créanciers émettent leur vote.
9° les contredits; Avant qu’il soit procédé au vote, le juge donne lecture de l’article 65
ci-après.
10° les noms des opposants;
11° la date de l’ouverture des débats sur les contestations et contre- Art. 63. — Le procès-verbal de l’assemblée concordataire est dres-
dits; sé par le greffier, sous la dictée du juge.

12° la date du jugement statuant sur les contestations et contredits; Il mentionne:

13° le sommaire de ce jugement; 1° la date de l’assemblée, son objet, le mode de sa convocation et


l’ordonnance en vertu de laquelle elle s’est réunie;
14° la date de l’assignation, en cas de vérification en justice;
15° la date du jugement intervenu; 2° les nom et prénoms du juge, ainsi que ceux du greffier;

16° le sommaire du jugement; 3° les nom et prénoms de l’officier du ministère public;

17° le sort définitif de la créance; 4° les nom, prénoms, profession et domicile du curateur;

18° les autres renseignements qu’il pourra être utile de porter à la 5° la présence du failli, en personne ou par fondé de pouvoir, ou son
connaissance des intéressés. absence;

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FAILLITE ET CONCORDAT
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6° la liste des créanciers présents, en personne ou par fondés de Art. 68. — Le concordat est obligatoire pour tous les créanciers
pouvoir, avec l’indication du montant et de la nature de leurs créan- dont les titres sont antérieurs a l’homologation, qu’ils soient ou non
ces; portés au bilan, vérifiés ou non vérifiés. Il est obligatoire aussi pour
ceux qui, en vertu de l’article 54, ont été admis par provision à déli-
7° les propositions définitives du failli;
bérer, quelle que soit la somme que le jugement définitif leur attri-
8° le résultat du vote sur ces propositions et l’accomplissement de la buera ultérieurement.
formalité prescrite par le dernier alinéa de l’article 62;
Art. 69. — Aussitôt après l’homologation, les fonctions des cura-
9° les décisions prises par les créanciers; teurs cessent, à moins que l’assemblée concordataire n’en ait ren-
voyé la cessation à une date ultérieure. Elles cessent en tout cas au
10° la clôture de l’assemblée ou les lieu et heure de sa prorogation; moment où le jugement d’homologation est passé en force de chose
11° les lieux, jour et heure auxquels le tribunal de première instance jugée.
est appelé à statuer sur l’homologation. Les curateurs rendent au failli leur compte définitif en présence du
Les créanciers signent, séance tenante, la mention de leur vote telle juge; ce compte est débattu et arrêté. Les curateurs remettent au
qu’elle est inscrite au procès-verbal de l’assemblée, où il est pris acte failli l’universalité de ses biens; le failli en donne décharge, et il est
de l’impossibilité dans laquelle ils se trouvent de signer. dressé du tout procès-verbal par le greffier, sous la dictée du juge.

Le procès-verbal est signé par le juge et le greffier. Les pièces produi- Art. 70. — Au cas où la faillite d’une société commerciale à respon-
tes y sont annexées et le tout est immédiatement déposé au greffe sabilité illimitée a entraîné celle d’associés, le concordat peut n’être
du tribunal de première instance, à l’inspection des intéressés. consenti qu’à l’une ou plusieurs des personnes faillies.
Si le concordat n’est accordé qu’à l’un ou plusieurs des associés, tout
l’actif social demeure soumis au régime de la faillite; les biens per-
Section II sonnels de ceux auxquels le concordat est consenti en sont exclus, et
De la formation du concordat le traité particulier conclu avec eux ne peut contenir l’engagement
de payer un dividende que sur des valeurs étrangères à l’actif social.
Art. 64. — La procédure en concordat ne peut s’engager plus
L’associé qui a obtenu un concordat spécial est déchargé de toute
d’une fois par faillite.
solidarité envers les tiers.
Le concordat est consenti dans les formes et suivant les conditions
prévues par le présent décret. Il ne s’établit que s’il est voté par la ma-
jorité des créanciers admis représentant les deux tiers du montant Section III
total des créances admises définitivement ou par provision. De l’annulation et de la résolution du concordat
Art. 65. — Les créanciers hypothécaires ou privilégiés ou nantis de
gage n’ont voix délibérative dans les opérations relatives au concor- Art. 71. — Le ministère public, les cautions et les créanciers liés par
dat, pour leurs créances, que s’ils renoncent à leurs hypothèques ou le concordat peuvent en demander l’annulation, soit par suite de
gages. condamnation du chef de banqueroute intervenue après l’homolo-
gation, soit pour cause de dol découvert depuis la dite homologa-
Le vote au traité concordataire emporte de plein droit cette renon- tion et ayant eu pour objet la dissimulation de l’actif ou l’exagéra-
ciation; celle-ci demeure sans effet si le concordat n’est pas admis, tion du passif.
s’il est annulé ou résolu.
Dans ces deux cas, le tribunal peut, après avoir entendu le débiteur
Les créanciers peuvent toutefois voter au concordat, en ne renon- et les cautions ou eux dûment appelés, et après avoir pris l’avis du
çant à leurs hypothèques, privilèges ou gages que pour une quantité ministère public, prononcer l’annulation du concordat.
de leurs créances équivalant au moins à la moitié; dans ce cas, ces
L’annulation du concordat libère de plein droit les cautions.
créances ne sont comptées que pour cette quotité dans les opéra-
tions relatives au concordat. Art. 72. — En cas d’inexécution du concordat, la résolution peut en
être poursuivie en présence des cautions qui y sont intervenues pour
Art. 66. — Le concordat ne sort ses effets qu’après avoir été homo-
en garantir l’exécution totale ou partielle, ou elles dûment appelées.
logué par le tribunal de première instance. Il les sort soit immédiate-
ment après l’homologation, soit ultérieurement dans les cas prévus La résolution du concordat ne libère pas les cautions.
par l’article 69.
Art. 73. — Par le jugement qui prononce l’annulation ou la résolu-
Aux fins d’homologation, le tribunal tient audience publique aux tion du concordat, le tribunal charge le curateur précédemment
lieu, jour et heure qu’a fixés le juge à l’assemblée concordataire; le nommé de reprendre ses fonctions ou en nomme un nouveau, fixe
curateur fait rapport sur les caractères de la faillite et l’admissibilité l’époque jusqu’à laquelle les créanciers du failli postérieurs à l’ho-
du concordat; les créanciers ainsi que le débiteur ou leurs fondés de mologation du concordat sont admis à faire au greffe la déclaration
pouvoir, s’ils sont présents, sont entendus; le ministère public donne de leurs créances, sans que ce délai puisse être inférieur à cinq mois
son avis; puis le tribunal statue. s’il y a des créanciers résidant hors de l’Afrique, et fixe les jours et
heures de l’ouverture de la nouvelle assemblée de vérification et de
Art. 67. — En cas d’inobservation des formalités essentielles ou
celle des débats sur les contestations à naître de cette vérification.
lorsque des motifs tirés, soit de l’intérêt public, soit de l’intérêt des
créanciers, paraissent de nature à empêcher le concordat, le tribunal Le jugement est soumis aux mesures de publicité prévues par l’arti-
en refuse l’homologation. cle 29.

112 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

Le curateur procède sans retard au récolement des biens, valeurs, ac- CHAPITRE VI
tions et papiers et fait, s’il y a lieu, un supplément d’inventaire; il
DE LA LIQUIDATION DE LA FAILLITE
adresse aux nouveaux créanciers la circulaire prévue par l’article 47.

Art. 74. — Les nouvelles créances sont déclarées, affirmées et véri- Section Ire
fiées conformément aux dispositions du chapitre IV.
Dispositions générales
Il n’y a pas lieu à nouvelle vérification des créances antérieurement
admises au passif, sans préjudice néanmoins du rejet ou de la réduc- Art. 78. — S’il n’intervient pas de concordat, le curateur, conti-
tion de celles qui, depuis, seraient éteintes en tout ou en partie. nuant à représenter la masse des créanciers et le failli, procède à la
liquidation de la faillite; il fait vendre les immeubles, marchandises
Art. 75. — Sont nuls de plein droit, lorsqu’ils ont été faits par le dé- et effets mobiliers, et liquide les dettes actives et passives; le tout
biteur postérieurement au jugement d’homologation et antérieure- sous la surveillance du juge et l’assistance du comité des créanciers
ment à l’annulation ou à la résolution du concordat: chirographaires, en se conformant aux articles 34 et 35, et sans qu’il
soit besoin d’appeler le failli.
l° tous actes à titre gratuit; Art. 79. — Pendant la période de liquidation de la faillite, le juge
convoque les créanciers chaque fois qu’il l’estime nécessaire.
2° tous actes à titre onéreux, si la valeur des engagements pris par le
débiteur dépasse notablement celle des engagements pris envers Les créanciers assemblés peuvent, à la simple majorité des membres
lui; présents ou représentés, le failli dûment appelé, avec l’autorisation
du tribunal, charger le curateur de traiter à forfait de tout ou partie
3° tous paiements, soit en espèces, soit par transport, vente, com- des droits ou actions dont le recouvrement n’a pas été opéré, et de
pensation ou autrement, pour dettes non échues; les aliéner.
Art. 80. — Les créanciers peuvent néanmoins donner mandat soit
4° tous paiements pour dettes échues faits autrement qu’en espèces au curateur, soit à un tiers, sous la surveillance du curateur, pour
ou effets de commerce; continuer l’exploitation de l’actif.

5° tous droits de gage constitués sur les biens du débiteur pour det- La délibération qui confère ce mandat en détermine la durée et
tes antérieurement contractées; l’étendue, et fixe les sommes que le mandataire peut garder entre
ses mains à l’effet de pourvoir aux frais et dépenses. Cette délibéra-
6° toutes constitutions d’hypothèques pour dettes antérieurement tion a lieu à l’assemblée de vérification des créances, à l’assemblée
contractées ou pour garantir les dettes d’un tiers. concordataire, ou, pour autant que de besoin, à des assemblées ad
hoc convoquées d’urgence par ordonnance du juge et présidées par
La nullité du contrat hypothécaire en conformité de l’alinéa précé- lui. La décision est prise à la majorité en nombre et en sommes dé-
dent entraîne celle du droit réel d’hypothèque et l’inscription est ra- terminée par l’article 64.
diée du livre d’enregistrement en vertu du jugement passé en force La voie de l’opposition est ouverte contre cette décision, au failli et
de chose jugée qui déclare la nullité du contrat hypothécaire. aux créanciers dissidents. L’opposition est formée, par requête, de-
vant le tribunal de première instance qui a déclaré la faillite. Elle
Art. 76. — Tous autres actes postérieurs au jugement d’homologa- n’est pas suspensive de l’exécution. La décision du tribunal de pre-
tion et antérieurs à l’annulation ou à la résolution du concordat peu- mière instance est susceptible d’appel.
vent être annulés à la requête du curateur, s’ils ont été faits par le dé-
Si les opérations du curateur ou du tiers mandataire entraînent des
biteur au préjudice de l’exécution du concordat ou en fraude des
engagements qui excèdent l’actif, les créanciers qui ont autorisé ces
droits des créanciers.
engagements sont seuls tenus personnellement au delà de leur part
dans l’actif, mais seulement dans les limites du mandat qu’ils ont
L’annulation d’un contrat hypothécaire en conformité de l’alinéa
donné. Ils contribuent au prorata de leurs créances.
précédent entraîne celle du droit réel d’hypothèque et l’inscription
est radiée du livre d’enregistrement en vertu du jugement passé en Art. 81. — Dans les réunions prévues au deuxième alinéa de
force de chose jugée qui prononce la nullité du contrat. l’article 80, les créanciers assemblés sont consultés sur le maintien
du secours alimentaire accordé en vertu de l’article 31 ou sur celui
Art. 77. — Les créanciers antérieurs au concordat rentrent dans qui pourra être accordé ultérieurement au failli et à sa famille sur
l’intégralité de leurs droits à l’égard du failli seulement; mais ils ne l’actif de la faillite. Si la majorité des créanciers présents ou représen-
peuvent figurer dans la masse que pour les proportions suivantes, tés y consent, le secours sera maintenu ou pourra être accordé. Le
savoir: s’ils n’ont touché aucune part du dividende, pour l’intégralité curateur en propose la quotité, qui est fixée par le juge.
de leurs créances; s’ils ont reçu une partie du dividende, pour la por-
tion de leurs créances primitives correspondant à la portion du divi-
dende promis qu’ils n’ont pas touchée. Section II
De la vente des immeubles
Les dispositions du présent article sont applicables au cas où une se-
conde faillite vient à s’ouvrir sans qu’il y ait eu préalablement annu- Art. 82. — Le curateur peut, à tout moment, avec l’autorisation du
lation ou résolution du concordat. juge, arrêter les procédures en expropriation des immeubles ou en

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 113


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

vente sur clause de voie parée commencées par des créanciers hypo- Le revendiquant doit respecter les droits du créancier gagiste saisi
thécaires, au moyen d’une opposition notifiée au créancier poursui- par un connaissement ou une lettre de voiture.
vant et dénoncée au conservateur des titres fonciers de la circons-
cription foncière dans laquelle l’immeuble est situé. Dès la réception
Art. 87. — Le revendiquant est tenu de rembourser à la masse les
acomptes par lui reçus, ainsi que toutes avances faites pour fret ou
de la dénonciation, le conservateur des titres fonciers fait l’inscrip-
voiture, commission, assurance ou autres frais, et de payer les som-
tion de l’opposition sur le certificat d’enregistrement de l’immeuble.
mes qui seraient dues pour les mêmes causes.
Si, à l’ouverture de la période de liquidation, il n’y a pas de procédure Art. 88. — Peuvent être retenus pour le vendeur les objets mobi-
commencée, le curateur est seul admis à poursuivre la vente des im- liers par lui vendus qui ne sont pas délivrés au failli, ou qui n’ont pas
meubles de la faillite. Il y fait procéder avec l’autorisation du juge, encore été expédiés, soit à lui, soit à un tiers pour son compte.
dans le délai fixé par celui-ci. L’ordonnance du juge autorisant la
vente à l’initiative du curateur arrête de plein droit les procédures Art. 89. — Dans les cas prévus par les articles 86 et 88, et sous
commencées par les créanciers hypothécaires. l’autorisation du juge, le curateur a la faculté d’exiger la livraison, en
payant au vendeur le prix convenu entre lui et le failli.
La vente des immeubles à l’initiative du curateur se fait publique-
ment et aux enchères, suivant les formes prévues par un arrêté royal. Art. 90. — Le curateur peut, avec l’autorisation du juge admettre
les demandes en revendication, et, s’il y a contestation, le tribunal
[Décr. du 26 août 1959. — Toutefois, dans l’intérêt des créanciers et statue sur le rapport du curateur.
moyennant l’autorisation préalable du juge, le curateur pourra pro-
céder à la vente des immeubles dans la forme des ventes
volontaires. ] Section IV
Art. 83. — Pendant la quinzaine après l’adjudication, toute per- De la répartition
sonne a le droit de surenchérir. La surenchère ne peut être au-des-
sous du dixième du prix principal de l’adjudication; elle est faite par Art. 91. — Le produit de l’actif mobilier du failli ainsi que la partie
exploit d’huissier notifié au notaire qui a procédé à l’adjudication et du produit de l’actif immobilier non absorbée par les hypothèques,
dénoncé au curateur et à l’adjudicataire. L’adjudication par suite de distraction faite des frais et dépenses de l’administration de la failli-
surenchère est faite à la requête du curateur, sans autorisation ulté- te, des secours accordés au failli ou à sa famille, et des sommes
rieure, par le même officier public et de la même manière que la pre- payées aux créanciers privilégiés, sont répartis entre tous les créan-
mière adjudication. ciers, au marc le franc de leurs créances affirmées et vérifiées.
À cet effet, le curateur remet tous les mois au juge un état de la situa-
Toute personne est admise à concourir à la deuxième adjudication
tion de la faillite et des deniers consignés dans un établissement de
qui demeure définitive et ne peut être suivie d’aucune surenchère.
banque ou de crédit; le juge ordonne, s’il y a lieu, une répartition en-
tre les créanciers et en fixe la quotité.
Section III Les créanciers sont avertis des décisions du juge et de l’ouverture de
la répartition par des circulaires recommandées, de la manière pres-
De la revendication et de la rétention
crite par l’article 47.

Art. 84. — Peuvent être revendiqués, en cas de faillite, les effets de Art. 92. — S’il existe des créances non encore vérifiées mais décla-
commerce et autres titres non encore payés, et qui se trouvent en na- rées et affirmées dans le délai prescrit, il n’est procédé à aucune ré-
ture dans le portefeuille du failli à la date du jugement déclaratif de partition qu’après la mise en réserve de la part correspondante au
la faillite, lorsque les remises en ont été faites par le propriétaire avec montant déclaré.
simple mandat d’en faire le recouvrement et d’en garder la valeur à
Art. 93. — Aucun paiement n’est fait par le curateur et aucun man-
sa disposition, ou lorsqu’ils ont été de sa part spécialement affectés
dat de paiement n’est délivré par lui à charge du compte «réparti-
a des paiements déterminés.
tions» que sur la présentation du titre constitutif de la créance et
Art. 85. — Peuvent également être revendiquées, aussi longtemps contre décharge écrite.
qu’elles existent en nature, en tout ou en partie, les marchandises Toutefois, en cas d’impossibilité de représenter le titre, le juge peut
consignées au failli à titre de dépôt ou pour être vendues pour le autoriser le paiement sur le vu du procès-verbal de vérification des
compte de l’envoyeur. créances.
Peut être même revendiqué le prix ou la partie du prix des dites mar- Le curateur mentionne sur le titre la somme par lui payée ou man-
chandises, qui n’a été ni payé ni réglé en valeur ni compensé en datée conformément à l’article 35.
compte courant entre le failli et l’acheteur.

Art. 86. — Peuvent aussi être revendiquées les marchandises expé- Section V
diées au failli tant que la tradition n’en a point été effectuée dans ses
magasins, ou dans ceux du commissionnaire chargé de les vendre De la clôture de la faillite
pour le compte du failli.
Art. 94. — Lorsque la liquidation de la faillite est terminée, le juge
Néanmoins, la revendication n’est plus recevable si, avant leur arri- ordonne la convocation des créanciers et fixe les lieu, jour et heure
vée, les marchandises ont été vendues sans fraude, sur connaisse- de l’assemblée. Il peut ordonner que le compte des curateurs soit
ments, ou sur factures et lettres de voiture signées par l’expéditeur. joint à la convocation.

114 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

Sont seuls convoqués et peuvent seuls prendre part à l’assemblée, fit pas pour couvrir les frais présumés d’administration et de liquida-
les créanciers admis au partage des biens de la faillite. tion de la faillite, le tribunal de première instance peut, sur requête
du curateur et après avoir entendu le ministère public en son avis,
Art. 95. — La convocation des créanciers est faite à la diligence du
prononcer la suspension provisoire des opérations de la faillite. En
curateur, par affiches et publications et par une circulaire adressée
cas de suspension provisoire, les créanciers rentrent dans l’exercice
individuellement à chaque créancier; le tout de la manière et dans
de leurs actions individuelles contre le failli.
les formes prescrites par les articles 29 et 47.
Art. 96. — Aux lieu, jour et heure fixés par le juge, l’assemblée se L’exécution du jugement prononcé par application de l’alinéa pré-
tient sous sa présidence, avec l’assistance d’un officier du ministère cédent est suspendue pendant un mois.
public et le failli présent ou dûment appelé.
Art. 100. — Le failli et toutes autres personnes intéressées peu-
Le juge vérifie les pouvoirs de ceux qui se présentent comme fondés vent, à toute époque, faire rapporter le jugement visé à l’article 99,
de procuration du failli ou des créanciers; le curateur fait son rapport en justifiant qu’il existe des fonds suffisants pour faire face aux opé-
sur l’état de la faillite et rend ses comptes; le failli ainsi que les créan- rations de la faillite, ou en versant, en vue d’y pourvoir, une somme
ciers présentent leurs observations. suffisante dans un établissement de banque ou de crédit de la colo-
nie pour en être disposé par le curateur dans les conditions établies
Le reliquat du compte fait l’objet d’une dernière répartition. par l’article 35.
Art. 97. — Le procès-verbal de l’assemblée de clôture est dressé par
Les frais des poursuites individuelles exercées en vertu de l’article 99
le greffier, sous la dictée du juge.
sont reçus au nombre des créances privilégiées au même rang que
Il mentionne: le privilège pour frais de justice, pourvu qu’ils ne soient pas frustra-
toires et que la créance en recouvrement de laquelle ils ont été faits
1° la date de l’assemblée, son objet, le mode de sa convocation et
soit admise. Ils peuvent être déduits du rapport à faire par les créan-
l’ordonnance en vertu de laquelle elle s’est réunie;
ciers qui ont obtenu paiement.
2° les nom et prénoms du juge, ainsi que ceux du greffier;
Art. 101. — En cas de suspension provisoire des opérations en ver-
3° les nom et prénoms de l’officier du ministère public; tu du jugement prévu par l’article 99, et à moins que ce jugement ne
4° les nom et prénoms, profession et domicile du curateur; soit rapporté, l’état de faillite ne prend fin qu’avec la réhabilitation
du failli, conformément aux dispositions du chapitre IX.
5° la présence du failli en personne ou par fondé de pouvoir;
6° la liste des créanciers présents en personne ou par fondé de pou-
voir; CHAPITRE VIII
7° le montant total du produit de l’actif mobilier et de la partie du DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE CRÉANCIERS ET
produit de l’actif immobilier non absorbée par les hypothèques, le DE LEURS DROITS
montant total des paiements effectués et le reliquat;
8° les constatations soulevées;
Section Ire
– Conforme au texte du B.O. Il convient de lire «contestations».

9° la clôture de l’assemblée ou les lieu, jour et heure de sa proroga- Des coobligés et des cautions
tion.
Art. 102. — Le créancier porteur d’engagements souscrits, endos-
Le procès-verbal est signé par le juge et le greffier. Les pièces produi- sés ou garantis solidairement par le failli et d’autres coobligés qui
tes y sont annexées et le tout est déposé au greffe du tribunal de pre- sont en faillite, participe aux distributions dans toutes les masses, et
mière instance. figure pour la valeur nominale de son titre jusqu’à son parfait et en-
Art. 98. — Après la reddition des comptes et la répartition du reli- tier paiement.
quat, la faillite est définitivement close.
Art. 103. — Aucun recours, pour raison de dividendes payés, n’est
Toutefois, la réouverture peut en être ordonnée par le tribunal de ouvert aux faillites des coobligés les unes contre les autres, si ce n’est
première instance, à la requête du ministère public ou de toute per- lorsque la réunion des dividendes que donnent ces faillites excède le
sonne intéressée, lorsqu’il est découvert des biens qui ont été omis montant de la créance en principal et accessoires, auquel cas cet ex-
dans la liquidation. En ce cas, le dessaisissement du failli est censé cédent est dévolu, suivant l’ordre des engagements, à ceux des coo-
avoir subsisté quant aux valeurs qui, à tort, n’ont pas été comprises bligés qui ont les autres pour garants.
dans la liquidation.
Art. 104. — Si le créancier porteur d’engagements solidaires entre
le failli et d’autres coobligés, ou garantis par une caution, a reçu,
CHAPITRE VII avant la faillite, un acompte sur sa créance, il n’est compris dans la
masse que sous la déduction de cet acompte, et conserve, pour ce
DE LA SUSPENSION DES OPÉRATIONS qui reste dû, ses droits contre les coobligés ou la caution.
POUR INSUFFISANCE D’ACTIF
Art. 105. — Le coobligé ou la caution qui fait le paiement partiel
Art. 99. — Si, à quelque époque que ce soit, avant la clôture de l’as- est compris dans la masse pour tout ce qu’il a payé à la décharge du
semblée de vérification des créances, il est reconnu que l’actif ne suf- failli.

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FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

Art. 106. — Nonobstant le concordat, les créanciers conservent viennent en ordre utile sur le prix des immeubles, pour la totalité de
leur action pour la totalité de leur créance contre les coobligés du leur créance, ne touchent le montant de leur collocation hypothé-
failli. caire que sous la déduction des sommes par eux perçues dans la
masse chirographaire.

Section II Les sommes ainsi déduites ne restent pas dans la masse hypothécai-
re, mais retournent à la masse chirographaire au profit de laquelle il
Des créanciers nantis de gages et en est fait distraction.
des créanciers privilégiés sur les meubles
Art. 115. — À l’égard des créanciers hypothécaires qui ne sont col-
Art. 107. — Les créanciers du failli qui sont valablement nantis de loqués que partiellement dans la distribution du prix des immeu-
gages ne sont inscrits dans la masse que pour mémoire. bles, il est procédé comme suit:

Art. 108. — Les curateurs peuvent, à toute époque, avec l’autorisa- Leurs droits dans la masse chirographaire sont définitivement réglés
tion du juge, retirer les gages au profit de la faillite en remboursant d’après le montant de leur créance en capital et intérêts au jour du
la dette et les frais non frustratoires exposés par le créancier pour la jugement déclaratif de la faillite moins la part qui leur revient sur le
conservation ou en vue de la liquidation du gage. prix des immeubles, et les deniers qu’ils ont touchés dans la masse
au delà du dividende qui leur serait échu dans le cas où la distribu-
Art. 109. — Si le gage n’est pas retiré par le curateur, et s’il est ven- tion du prix des immeubles aurait précédé celle du prix des meubles
du par le créancier pour un prix qui excède la créance, le surplus est leur sont retenus sur le montant de leur collocation hypothécaire et
recouvré par le curateur. Si le prix est moindre que la créance, le reversés dans la masse chirographaire.
créancier nanti vient à contribution pour le surplus dans la masse
comme créancier ordinaire. Art. 116. — Les créanciers hypothécaires qui ne viennent pas en
ordre utile sont considérés comme chirographaires et soumis com-
Art. 110. — Le droit de résolution établi au profit du vendeur par
me tels aux effets du concordat et de toutes les opérations de la mas-
les articles 331 à 334 du Code civil, Livre III, n’est pas admis en cas
se chirographaire.
de faillite.

La clause réservant au vendeur la propriété de la chose vendue, pen-


dant un certain délai ou jusqu’à l’accomplissement de certaines con- Section IV
ditions, n’est pas opposable au curateur de la faillite de l’acheteur.
Des droits de la femme en cas de faillite du mari
Art. 111. — Le curateur présente au juge l’état des créanciers se
prétendant privilégiés sur la généralité des meubles, et le juge auto- Art. 117. — Sous quelque régime qu’ait été formé le contrat de
rise, s’il y a lieu, le paiement de ces créanciers sur les premiers de- mariage, la présomption légale est que les biens acquis par la femme
niers rentrés. du failli appartiennent à son mari, ont été payés de ses deniers et
doivent être réunis à la masse de son actif, sauf à la femme à fournir
la preuve du contraire.
Section III
Des créanciers hypothécaires Art. 118. — La femme dont le mari était commerçant à l’époque
de la célébration du mariage, ou l’est devenu dans les deux ans qui
ont suivi cette célébration, ne peut exercer dans la faillite aucune ac-
Art. 112. — Lorsque la distribution du prix des immeubles est faite
tion à raison des avantages portés au contrat de mariage; et dans ce
antérieurement à celle du prix des biens meubles, ou simultané-
cas les créanciers ne peuvent se prévaloir des avantages faits par la
ment, les créanciers hypothécaires non remplis sur le prix des im-
femme au mari dans le même contrat.
meubles concourent avec les créanciers chirographaires sur les de-
niers dévolus à la masse, pourvu toutefois que leurs créances aient Art. 119. — Si la femme a payé des dettes pour son mari, la pré-
été affirmées et vérifiées conformément aux dispositions du présent somption légale est qu’elle l’a fait des deniers de son mari et elle ne
décret. peut, en conséquence, exercer aucune action dans la faillite, sauf la
Le créancier hypothécaire est reçu dans la masse chirographaire preuve contraire, comme il est dit à l’article 117.
pour le montant de son droit en capital et intérêts au jour du juge-
Art. 120. — Tous les meubles meublants, effets mobiliers, dia-
ment déclaratif de la faillite, moins la part qui lui est revenue sur le
mants, tableaux, vaisselle d’or et d’argent et autres objets, tant à
prix de l’immeuble.
l’usage du mari qu’à celui de la femme, sous quelque régime qu’ait
Art. 113. — Si, avant la distribution du prix des immeubles, on pro- été formé le contrat de mariage, sont dévolus aux créanciers, à l’ex-
cède à une ou plusieurs répartitions de deniers, les créanciers hypo- ception de ce qui est déclaré insaisissable par les dispositions du
thécaires concourent à ces répartitions dans la proportion du mon- droit commun.
tant de leurs créances en capital et intérêts au jour du jugement dé-
claratif de la faillite et sauf, le cas échéant, la distraction prévue par Toutefois, la femme peut reprendre en nature les effets mobiliers
les articles 114 et 115 du présent décret. dont la convention matrimoniale lui a reconnu la propriété ou qui
lui sont avenus ultérieurement par jugement, succession ou dona-
Art. 114. — Après la vente des immeubles et le règlement définitif tion, pourvu qu’elle en soit restée propriétaire et que l’identité en
de l’ordre entre les créanciers hypothécaires, ceux d’entre eux qui soit prouvée par inventaire ou tout autre acte authentique.

116 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


FAILLITE ET CONCORDAT
27 juillet 1934. – DÉCRET

CHAPITRE IX Le tribunal statue ensuite. Sa décision n’est pas susceptible d’oppo-


sition; appel peut en être interjeté dans les huit jours de sa date.
DE LA RÉHABILITATION
Si la demande est rejetée, elle ne peut être réintroduite qu’après une
Art. 121. — À le droit d’être réhabilité le failli qui a intégralement année d’intervalle.
acquitté les sommes par lui dues en capital, intérêts et frais, sans tou-
tefois que les intérêts puissent être réclamés au delà de cinq ans.
CHAPITRE X
En cas de disparition, d’absence ou de refus de recevoir d’un ou plu-
sieurs créanciers, les sommes dues sont déposées au greffe du tribu- DES EFFETS DE LA FAILLITE
nal de première instance dans le ressort duquel la faillite a été pro- DÉCLARÉE À L’ÉTRANGER
noncée et la justification du dépôt vaut quittance.
Le failli peut être réhabilité après sa mort. Art. 127. — Les jugements déclaratifs de faillite prononcés à
l’étranger n’ont dans la colonie l’autorité de la chose jugée et ne peu-
Art. 122. — Peut obtenir sa réhabilitation, en cas de probité recon- vent y produire des effets qu’après avoir été rendus exécutoires par
nue: les juridictions compétentes.
1° le failli qui, ayant obtenu un concordat, a intégralement payé les Le curateur nommé par un jugement étranger dûment revêtu de
dividendes promis; l’exéquatur ne peut poursuivre la liquidation des biens situés au
2° celui qui justifie de la remise entière de ses dettes par ses créan- Congo que selon les règles de la législation congolaise.
ciers. Les tribunaux du Congo sont compétents pour connaître des contes-
Art. 123. — Ne sont point admis à la réhabilitation: tations que soulèvent dans la colonie les opérations de la faillite dé-
clarée à l’étranger.
1° le banqueroutier qui, frauduleusement, a détourné une partie de
son actif ou s’est reconnu débiteur de sommes qu’il ne devait pas, et Art. 128. — En cas de faillite prononcée au Congo et à l’étranger,
celui qui, frauduleusement, a soustrait ses livres ou en a enlevé, effa- le curateur nommé au Congo est seul recevable à poursuivre, dans
cé ou altéré le contenu; la colonie, les opérations de la faillite.
2° les personnes condamnées pour vol, faux, concussion, escroque- Art. 129. — Le curateur d’une faillite prononcée à l’étranger a le
rie ou abus de confiance; droit, sur la simple production du jugement qui l’a nommé, à être
admis à la faillite congolaise, au nom des créanciers qui ont produit
3° les stellionataires, dépositaires, tuteurs, administrateurs, ou
leurs créances à l’étranger.
autres comptables qui n’auront pas rendu et soldé leurs comptes.
Art. 130. — Dans le cas des deux articles précédents, l’actif réalisé
Le banqueroutier autre que celui auquel se rapporte le 1° peut être
au Congo est partagé, sans distinction de nationalité, entre tous les
admis à la réhabilitation s’il a subi la peine à laquelle il a été con-
créanciers, à condition toutefois que le curateur nommé par le tribu-
damné ou s’il lui en a été fait remise.
nal siégeant en dehors de la colonie admette les créanciers établis au
Art. 124. — Toute demande de réhabilitation est adressée au tri- Congo à la faillite qu’il administre.
bunal de première instance dans le ressort duquel la faillite a été
prononcée. Le demandeur joint à sa requête les quittances et autres
pièces justificatives. Il dépose au greffe la somme nécessaire pour CHAPITRE XI
couvrir les frais de la procédure.
DIVERS
[Décr. du 19 décembre 1956, art. 3. — La requête est communiquée
au procureur du Roi près le même tribunal, qui recueille tous rensei- Art. 131. — Sans préjudice aux règles prévues par l’article 30 du
gnements utiles. Dans les vingt-quatre heures de sa date, elle est, par décret du 9 juillet 1923 sur l’organisation judiciaire et la compéten-
les soins du greffier, affichée dans l’auditoire du tribunal où elle reste ce, les pouvoirs en matière d’administration et de liquidation des
exposée pendant trois mois; elle est publiée au Bulletin administratif faillites conférés par le présent décret au juge du tribunal de premiè-
du Congo belge et au Bulletin officiel du Ruanda-Urundi ainsi que re instance sont exercés par le juge-président de cette juridiction.
dans les journaux du Congo belge, du Ruanda-Urundi, de la métro-
pole et de l’étranger à désigner par le juge; avis est donné, par lettre- Toutefois, le juge-président peut déléguer tout ou partie de ces pou-
circulaire recommandée, à chaque créancier vérifié à la faillite. ] voirs à un juge attaché au tribunal.

Art. 125. — Tout créancier non intégralement payé ou, en cas de Art. 132. — En attendant la promulgation d’un tarif spécial, les
réhabilitation facultative, non rempli dans la mesure prévue par l’ar- frais sont tarifés en conformité du titre IV de l’ordonnance du
ticle 122, peut, jusqu’à la clôture des débats et sur simple requête no- 14 mai 1886.
tifiée au débiteur, être reçu partie intervenante dans la procédure en La déclaration de créance faite au greffe ne donne lieu à la percep-
réhabilitation. tion d’aucun droit.
Art. 126. — Aux lieu, jour et heure fixés par le tribunal de première Art. 133. — Le présent décret entre en vigueur, dans toute la colo-
instance et en audience publique, le demandeur ou son fondé de nie et dans le Ruanda-Urundi, le 1er janvier 1935.
procuration soutient la demande, les créanciers intervenants ou
leurs fondés de pouvoir sont entendus, le ministère public donne À la même date, l’ordonnance du 21 septembre 1886, sur les failli-
son avis. tes, est abrogée.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 117


FAILLITE ET CONCORDAT
25 septembre 1934. – ARRÊTÉ ROYAL

Celui-ci contient:

25 septembre 1934. – ARRÊTÉ ROYAL – Vente d’immeu- 1° la mention de l’ordonnance autorisant la vente;
bles. (B.O., 1934, p. 1004) 2° la désignation précise de l’immeuble;
Art. 1. — Lorsqu’il échet de faire procéder à la vente des immeubles 3° l’indication des conditions générales et spéciales de la vente;
d’une faillite, le curateur, aux fins d’y être autorisé, s’adresse, par 4° la désignation de la localité, de l’endroit, de la date et de l’heure
voie de requête, au juge du tribunal de première instance qui a dé- de l’adjudication;
claré la faillite.
5° l’indication de la délégation du prix au profit des créanciers.
En cas d’accomplissement des conditions légales requises pour la
vente et lorsque celle-ci paraît opportune, le juge l’autorise et déter- Peuvent seuls être désignés pour la vente le siège de la conservation
mine le délai dans lequel elle doit avoir lieu. Il fixe les localités où la des titres fonciers ou le siège de l’office notarial dans le ressort du-
vente sera annoncée par voie d’affiches et les conditions dans les- quel l’immeuble est situé.
quelles l’affichage se fera. Il peut prescrire d’autres mesures desti- Art. 4. — Le conservateur des titres fonciers procède sans délai aux
nées à donner à la vente plus de publicité. mesures de publicité prescrites par le juge.
L’ordonnance du juge n’est susceptible d’aucun recours. Il tient le cahier des charges en dépôt dans son bureau et en trans-
met un exemplaire au curateur ainsi qu’à l’office notarial dans le res-
Art. 2. — Sous réserve de ce qui est dit à l’article 6, la vente est faite sort duquel l’immeuble est situé, à moins que cet office ne soit établi
par le conservateur des titres fonciers de la circonscription foncière
dans la même localité que le conservateur des titres fonciers.
dans laquelle l’immeuble est situé.
Art. 5. — Le curateur avise, par lettre recommandée, les créanciers
Copie certifiée conforme de l’ordonnance autorisant la vente lui est inscrits et le failli, un mois au moins avant la vente, des lieu, jour et
envoyée par le curateur, sous pli recommandé, avec avis de récep- heure auxquels il y sera procédé.
tion.
Art. 6. — Au cas où la vente aura lieu dans une localité qui est siège
Dès la réception de ce document, le conservateur des titres fonciers d’un office notarial sans être celui de la conservation des titres fon-
fait inscription de l’autorisation de vente sur le certificat d’enregis- ciers, le conservateur peut déléguer le notaire de cette localité pour
trement de l’immeuble. y procéder.
Art. 3. — Dans la quinzaine de la réception de l’ordonnance, le Art. 7. — Sur enquête du curateur ou d’un créancier inscrit, le juge
conservateur des titres fonciers dresse le cahier des charges de la peut renvoyer la vente à une date ultérieure. Dans ce cas, il ordonne
vente: des mesures complémentaires de publicité.

118 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT

TRANSPORT

SOMMAIRE

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Chemin de fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Police des chemins de fer et des gares . . . . . . . . . . 130
Sociétés de transport par chemin de fer . . . . . . . . . 134
Transport aérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Aéronautique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Aviation civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et
statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 151
Navigation aérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Régie des voies aériennes (RVA) . . . . . . . . . . . . . . 169
Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
Services aériens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Tarifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Transport des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
Exploitation du service de transport des personnes . . 218
Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
Transport fluvial et lacustre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
Navigation fluviale et lacustre . . . . . . . . . . . . . . . 240
Police de la navigation et des ports . . . . . . . . . . . . 256
Régie des voies fluviales (RVF) . . . . . . . . . . . . . . . 267
Transport maritime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
Compagnie maritime du Congo (CMC) . . . . . . . . . 272
Jaugeage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
Navigation maritime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
Office de gestion du fret maritime (Ogefrem) . . . . . . 354
Police de la navigation et des ports . . . . . . . . . . . . 361
Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts . . . . . . . 362
Conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
Dispositions communes au transport maritime et
au transport fluvial et lacustre. . . . . . . . . . . . . . 383

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 119


TRANSPORT • Généralités
19 janvier 1920. – DÉCRET

Généralités

Décr. du 19 janvier 1920 — Commissionnaires et transporteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120


Décr. du 30 mars 1931 — Transporteurs. Responsabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Décr. du 24 mai 1939 — Transport. Fausse déclaration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
O.-L. 71-241 du 2 août 1949 — Malades et blessés. Priorité de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Ord. 23-256 du 25 août 1951 — Colis lourds. Indication du poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Arr. dép. 008 du 24 avril 1978 — Petit transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Décr. 0051 du 7 novembre 1995 — Office national des transports. Création et statuts . . . . . 125
A.M. 409/CAB/MIN/TC/067/97 du 24 octobre 1997 — COMESA. Suivi des décisions et
recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Conventions internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

19 janvier 1920. – DÉCRET – Des commissionnaires et Art. 7. — Si les marchandises ont été vendues et livrées pour le
des transporteurs. (B.O., 1920, p. 194) compte du commettant, le commissionnaire se rembourse sur le
produit de la vente, du montant de sa créance par préférence aux
créanciers du commettant.
Section Ire Art. 8. — Tout bailleur de fonds qui fournit au commissionnaire en
Des commissionnaires espèces ou valeurs commerciales, les sommes nécessaires aux prêts,
avances ou paiements dont il est parlé à l’alinéa 1er de l’article 6 ci-
Art. 1er. — Le commissionnaire est celui qui agit en son nom pro- dessus, jouit, pour garantie du remboursement des sommes four-
pre ou sous un nom social pour le compte d’un commettant. mes et des intérêts, du même privilège sur les mêmes objets et de la
même manière qu’il est dit aux articles 6 et 7 ci-dessus.
Art. 2. — Les devoirs et les droits du commissionnaire vis-à-vis de
son commettant sont déterminés par le Code civil au titre du man- Ce privilège ne subsiste que sous la condition que le bailleur de
dat, sauf les dérogations établies à la présente section. fonds, ou un tiers convenu entre les parties, ait été nanti par le com-
missionnaire, du connaissement ou de la lettre de chargement.
Art. 3. — Le commissionnaire est responsable de l’avarie ou de la
Le privilège du bailleur de fonds prime celui du commissionnaire.
perte des choses qu’il détient pour compte du commettant à moins
qu’il ne prouve que les pertes ou avaries proviennent d’une cause
étrangère qui ne peut lui être imputée.
Section II
Il ne répond du défaut d’assurance qu’autant que le commettant Des transporteurs
avait donné ordre d’assurer.
Art. 9. — Les dispositions de la présente section s’appliquent à tous
Art. 4. — Lorsque les choses lui sont remises par l’intermédiaire
transports, hormis les transports maritimes.
d’un transporteur et qu’elles portent des avaries apparentes, le com-
missionnaire doit prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder Art. 10. — Le contrat de transport se constate par tous moyens de
les droits de son commettant contre le transporteur et aviser immé- droit et notamment, quant aux marchandises, par la lettre de char-
diatement le commettant. Il peut vendre ces choses lorsqu’elles sont gement.
susceptibles d’un dépérissement rapide.
Art. 11. — La lettre de chargement indique:
Art. 5. — Le commissionnaire peut réclamer la commission lors- le lieu et la date du chargement;
que l’affaire est conclue ou lorsque la conclusion de l’affaire a été
empêchée par des causes personnelles au commettant. le nom et le domicile de l’expéditeur;

Art. 6. — Le commissionnaire a privilège sur la valeur des mar- le nom et l’adresse du destinataire;
chandises à lui expédiées, déposées ou consignées, par le fait seul de le nom et le domicile du transporteur;
l’expédition, du dépôt ou de la consignation, pour tous prêts, avan-
ces ou paiements faits par lui, en sa qualité de commissionnaire soit le moyen de transport;
avant l’expédition des marchandises, soit pendant le temps qu’elles la nature et le poids ou la contenance des objets à transporter, le
sont en sa possession. nombre et la marque particulière des colis;
Ce privilège ne subsiste que sous la condition que le commissionnai- le délai et le prix du transport ou les conditions réglementaires aux-
re ou un tiers convenu entre les parties a été mis et est resté en pos- quelles se réfèrent les parties.
session des marchandises.
La lettre de chargement est faite en deux exemplaires, dont l’un, des-
Dans la créance privilégiée du commissionnaire sont compris, avec tiné à l’expéditeur, est signé par le transporteur, et l’autre, remis au
le principal, les intérêts, commissions et frais. transporteur, est signé par l’expéditeur.

120 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Généralités
19 janvier 1920. – DÉCRET

Art. 12. — La lettre de chargement peut être à ordre, au porteur ou Art. 22. — Jusqu’à la remise des objets à destination et sauf stipu-
à personne dénommée. lation contraire dans la lettre de chargement, le transporteur est
tenu de suivre les instructions de l’expéditeur qui est seul maître de
Lorsqu’elle est à ordre ou au porteur, l’exemplaire, destiné à l’expé- disposer de l’expédition.
diteur, est dressé en double, l’un des doubles porte l’inscription «Ori-
ginal», l’autre «Duplicata». Ils sont signés par le transporteur. Toutefois, au cas où la lettre de chargement est à ordre ou au por-
teur, l’expéditeur ne peut exercer ce droit qu’autant qu’il produise
Art. 13. — La lettre de chargement émise dans les formes ci-dessus l’original de la lettre de chargement.
prévues fait foi entre toutes les parties intéressées au transport et vis-
à-vis des tiers, y compris les assureurs. Art. 23. — La réception des objets transportés éteint toute action
contre le transporteur, à moins que les retards, avaries ou man-
Art. 14. — Si la lettre de chargement est à personne dénommée, la quants n’aient fait l’objet d’une réclamation dans les délais ci-après
marchandise ne peut être délivrée qu’au destinataire, sauf l’applica- fixés, et qu’il ne soit prouvé que le fait dont le destinataire se plaint
tion de l’article 22. est antérieur à la livraison.

Si la lettre de chargement est à ordre ou au porteur, le porteur de Les réclamations pour retards ou pour vérification contradictoire en
l’exemplaire original, même en vertu d’un endossement en blanc, a cas d’avaries ou manquant doivent être formulées par écrit et adres-
seul le droit de se faire délivrer la marchandise. sées au transporteur dans les quinze jours suivant la réception.

Art. 15. — Lorsque l’original de la lettre de chargement à ordre ou Toutefois, si au moment de la livraison, le transporteur propose une
au porteur n’est pas produit au lieu de destination, le porteur du du- vérification immédiate, le destinataire est tenu de l’accepter sous
plicata a le droit de se faire délivrer la marchandise, à charge de four- peine de déchéance de tout recours.
nir une bonne et valable caution à concurrence de la valeur de la Il n’y a pas lieu à réserves écrites si l’état des marchandises a été
marchandise, augmentée d’un tiers pour les dommages-intérêts et constaté contradictoirement au moment de la réception.
frais éventuels.
Art. 24. [Décr. du 30 mars 1931. — En cas d’absence du transpor-
La caution est donnée au profit du véritable destinataire de la mar- teur ou de refus de sa part de procéder à la vérification contradictoi-
chandise. re, ou en cas de contestation sur les constatations, celles-ci sont fai-
tes à l’intervention d’un des experts désignés par le commissaire de
La caution sera déchargée au bout de trois ans. district.]
Art. 16. — Le transporteur répond, sauf le cas fortuit ou la force Art. 25. — Si le destinataire est absent ou ne peut être trouvé ou s’il
majeure, de l’arrivée des personnes ou des choses dans le délai con- refuse la réception, les marchandises seront reçues par l’administra-
venu; à défaut de convention, dans le délai déterminé par l’usage teur territorial le plus proche ou son délégué et traitées ainsi qu’il est
des lieux; à défaut d’usage, dans le délai déterminé d’après les cir- prévu par les dispositions sur la matière.
constances.
Le transporteur avertira immédiatement l’expéditeur, de l’absence
Art. 17. — Dans le cas où le transport ne peut temporairement être ou du refus du destinataire, ainsi que de la remise des objets à l’ad-
entrepris ou continué, sauf qu’il y ait faute de l’expéditeur, celui-ci ministrateur territorial.
peut se désister du contrat. Il sera tenu d’indemniser le transporteur,
s’il n’y a aucune faute à charge de ce dernier, pour les préparatifs du Art. 26. — Dans les cas prévus aux articles 24 et 25, le commissaire
voyage, le déchargement et la partie du voyage déjà effectuée. de district ou, en son absence, l’administrateur territorial pourra or-
donner la vente des objets en faveur du transporteur, jusqu’à con-
Art. 18. — Le transporteur est responsable de l’avarie ou de la per- currence de ce qui lui est dû à l’occasion du transport. Il réglera les
te des choses, ainsi que des incidents survenus aux voyageurs, s’il ne conditions de la vente. Sa décision n’est susceptible d’aucun recours.
prouve pas que l’avarie, la perte ou les accidents proviennent d’une
Art. 27. — Toutes actions dérivant du contrat de transport sont
cause étrangère qui ne peut lui être imputée.
prescrites après deux ans.
Art. 19. — Il est garant des faits du transporteur intermédiaire Pour les actions nées du contrat de transport des choses, la prescrip-
auquel il adresse les objets à transporter. tion court, en cas de perte totale ou de retard, du jour où le transport
Art. 20. — Chacun des transporteurs intermédiaires est personnel- aurait dû être effectué, et, pour le cas de perte partielle ou d’avarie,
lement obligé envers l’expéditeur, dans la même mesure que le du jour de la remise des marchandises. En cas d’application irrégu-
transporteur précédent s’il en a accepté sans réserve les objets avec lière du tarif ou d’erreur de calcul dans la fixation des frais accessoi-
la lettre de chargement. res, la prescription court à partir du jour du paiement.
Pour les actions nées du contrat de transport des personnes, la pres-
Art. 21. — Celui des transporteurs qui, sur le fondement des
cription court à partir du jour où s’est produit le fait qui donne lieu
articles 19 et 20, a payé des dommages-intérêts, possède un recours
à l’action.
contre les autres. À défaut de convention, l’indemnité sera suppor-
tée par chacun des transporteurs, proportionnellement à la part Les actions en recours devront, à peine de déchéance, être introdui-
qu’il aura prise dans le transport. Si le dommage est imputable à la tes dans le délai de six mois à dater de l’assignation qui donne lieu
faute d’un transporteur, celui-ci seul supportera l’indemnité. Si un au recours. Toutefois, ce délai pourra, d’après les circonstances du
transporteur prouve que le dommage ne s’est pas produit pendant fait, être prolongé par le juge, saisi de l’action principale, sans qu’il
la partie du transport effectuée par lui, il ne contribuera pas à l’in- puisse être supérieur au temps strictement nécessaire pour l’exerci-
demnité. ce du droit.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 121


TRANSPORT • Généralités
30 mars 1931. – DÉCRET

Art. 28. — Le transporteur a un privilège pour les frais de transport soit du défaut ou de l’insuffisance de l’emballage, soit du défaut de
et les dépenses accessoires, sur les choses transportées pendant qu’il marque ou d’adresse;
en est saisi et pendant les sept jours qui suivront leur remise au pro-
4° les envois de valeurs qui ne seraient pas conditionnés conformé-
priétaire ou au destinataire, pourvu qu’ils en aient conservé la pos-
ment aux dispositions réglementaires, à moins que l’expéditeur ne
session.
reconnaisse par une déclaration signée dans la lettre de voiture, le
Ce privilège prime celui du commissionnaire et celui du bailleur de connaissement, ou la lettre de chargement, que les conditions régle-
fonds. mentaires ne sont pas observées; dans ce cas, le transporteur n’en-
court aucune responsabilité sauf dol.
Art. 5. — Ces transporteurs peuvent, soit par les dispositions de
Section III leurs règlements ou tarifs, soit par des conventions particulières, se
Dispositions générales décharger de la responsabilité des pertes, avaries ou manquants sur-
venus:
Art. 29. — Sauf les dérogations résultant du présent décret, les 1° aux colis qui sont exceptionnellement admis au transport bien
articles 603, 605, 606 et 607 du titre du Code civil sur le gage sont que leurs dimensions, leur poids ou leur conditionnement sortent
applicables au gage assurant le privilège légal des commissionnai- des limites fixées par les règlements;
res ou de leurs bailleurs de fonds et des transporteurs.
2° aux marchandises en vrac;
Art. 30. — Le décret du 24 juillet 1915 est abrogé.
3° aux marchandises contenues dans des wagons ou barges ou vé-
hicules à charges complètes voyageant sous le sceau ou le cadenas
de l’expéditeur, si le destinataire ne constate pas de trace d’effrac-
tion, soit aux sceaux et cadenas, soit aux wagons ou barges ou véhi-
30 mars 1931. – DÉCRET relatif à la responsabilité des cules eux-mêmes;
transporteurs. (B.O., 1931, p. 257) 4° aux marchandises contenues, à la demande de l’expéditeur, dans
er
Art. 1 . — Le décret du 19 janvier 1920 sur les commissionnaires des wagons ouverts, alors que, de par leur nature et les conditions
et transporteurs est complété par les dispositions suivantes, qui s’ap- habituelles de transport, elles devraient voyager en wagons fermés;
pliqueront exclusivement aux entrepreneurs des services réguliers 5° aux marchandises fragiles, telles que cristaux, gobeleteries, verre-
de transports à l’exception des transports maritimes ou par voie aé- ries, faïences, porcelaines, marbres ou pierres en tranches, cornues,
rienne. poteries, œufs;
Art. 2. — Ces transporteurs ne peuvent, ni par les dispositions de 6° aux vins et autres liqueurs en bouteilles, cruchons dames-jean-
leurs règlements ou tarifs, ni par des conventions particulières, mo- nes, etc.;
difier à leur profit les conditions et l’étendue de la responsabilité qui
7° aux ciments et sels non emballés en récipients métalliques étan-
leur incombe en vertu du droit commun, relativement aux accidents
ches;
survenus aux voyageurs, sauf toutefois à l’égard des voyageurs usant
d’un libre parcours gratuit, ou qui contreviennent aux dispositions 8° aux animaux vivants;
réglementant au point de vue de la sécurité l’utilisation par le public
9° aux véhicules montés, pirogues et embarcations et parties d’em-
des trains, bateaux, véhicules, etc., ou qui, même du consentement
barcations;
du transporteur, prennent place sur des véhicules autres que ceux
qui servent normalement au transport des personnes. 10° aux poudres, munitions, explosifs, essences minérales ou autres
produits présentant un danger d’inflammabilité, d’explosion ou de
Art. 3. — Hors les cas prévus ci-après, ils ne peuvent non plus, ni corrosion;
par les dispositions de leurs règlements ou tarifs, ni par des conven-
tions particulières, modifier à leur profit les conditions et l’étendue Art. 6. — Ils peuvent de la même manière, tant à l’égard des baga-
de la responsabilité qui leur incombe en vertu du droit commun, en ges que des marchandises de toute nature, se décharger de la res-
ce qui concerne les avaries, pertes ou manquants survenus aux mar- ponsabilité des pertes, avaries, ou manquants dus:
chandises et bagages.
1° aux animaux;
Art. 4. — Ces transporteurs peuvent refuser d’accepter au trans- 2° aux risques de la navigation, tels que tempête, sombrage,
port: échouement, abordage, heurt d’épave, d’ouvrage d’art et autres
1° les marchandises présentées en mauvais état; corps fixes ou mobiles, même s’ils sont occasionnés par la faute du
capitaine, du pilote ou de l’équipage;
2° les marchandises présentées sans emballage ou avec un emballa-
ge insuffisant, lorsqu’il est d’usage courant de les expédier embal- 3° au feu à bord des vapeurs, bateaux à moteur, allèges, voitures, re-
lées; morques et trains;
4° au feu pendant le séjour des marchandises sur les quais, rives,
3° les marchandises non pourvues de marque ou d’adresse, à moins
magasins et autres dépendances;
que l’expéditeur n’insère dans la lettre de voiture, le connaissement
ou la lettre de chargement, une déclaration signée par laquelle il 5° au jet à l’eau en cas de force majeure et aux autres sacrifices faits
exonère le transporteur de toute responsabilité des pertes, avaries pour l’intérêt commun du corps et de la cargaison, sauf répartition
ou manquants, résultant soit du mauvais état de la marchandise, en avarie commune;

122 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Généralités
30 mars 1931. – DÉCRET

6° aux accidents de machines, moteurs, chaudières, engins de leva- peuvent stipuler qu’ils ne répondent pas du retard dans la remise
ge ou de manœuvre, pourvu que ces engins fussent en bon état au des bagages ou des marchandises à destination.
moment du départ et adaptés aux services auxquels ils sont em-
ployés; Art. 11. — L’intéressé conserve son droit à la réparation du dom-
mage conformément au droit commun, s’il est établi que les pertes,
7° aux effets du climat, tels que chaleur, humidité, odeur des cales, avaries, manquants ou retards sont dus à une faute du transporteur
rouille; ou de ses préposés, sauf les cas visés à l’article 4, 4°, à l’article 6, 2°
et 6° et à l’article 7, ou ne résultent point des circonstances spéciales
8° aux effets d’un stockage résultant de l’encombrement ou de cir-
qui autorisent le transporteur à décliner sa responsabilité conformé-
constances de navigation.
ment aux articles 4, 5, 6, 7, 8 et 9 ci-dessus.
Art. 7. — Les transporteurs peuvent stipuler qu’ils n’assument
aucune responsabilité tant que les marchandises remises au trans- Art. 12. — Soit par les tarifs et règlements, soit par des conventions
port ne sont pas accompagnées d’une lettre de voiture, d’un con- particulières, les dommages-intérêts peuvent être limités:
naissement ou d’une lettre de chargement en bonne et due forme, 1° en cas de perte de marchandises importées, au remboursement
c’est-à-dire, datée et signée pour prise en charge par un de leurs de la valeur de la marchandise telle qu’elle aura été déclarée par l’ex-
agents et que leur responsabilité cessera dès que les marchandises péditeur pour les droits d’entrée y relatifs;
circuleront sur un raccordement privé, même si la traction est faite
par leurs soins. 2° en cas de perte de marchandises à l’exportation, au rembourse-
ment de la valeur d’après celle qui est fixée par le gouvernement
Ils peuvent également stipuler qu’ils sont déchargés de toute res-
pour la perception des droits de sortie;
ponsabilité à l’égard des marchandises accompagnées de lettres de
voiture, de connaissements ou de lettres de chargement contenant 3° en cas de perte de marchandises en trafic local, au rembourse-
de fausses déclarations. ment de la valeur d’après le prix courant du commerce, au moment
et au lieu de l’expédition.
Art. 8. — En ce qui concerne spécialement les bagages, ils peuvent
stipuler qu’ils ne répondent pas des pertes, avaries ou manquants Toutefois, dans chacun de ces trois cas, l’indemnité pourra être limi-
occasionnés: tée, par kilogramme de poids brut manquant, à une somme qui sera
1° aux bagages que le voyageur garde avec lui; déterminée réglementairement entre 10 francs et 60 francs, selon
les catégories ou la nature des marchandises.
2° aux bagages non enregistrés;
Sont en outre remboursés sur justification les frais de transport, les
3° aux vélos, pousse-pousse, tricycles, voitures d’enfants, motocy- droits de douane et autres débours;
clettes, side-cars;
4° en cas d’avarie partielle, au payement d’une indemnité propor-
4° aux colis dans lesquels la présence d’objets exclus du tarif-baga- tionnelle calculée d’après la valeur fixée comme ci-dessus;
ges aura été constatée;
5° en cas d’avarie affectant la totalité de la marchandise, au paye-
5° aux colis insuffisamment emballés ou fermés, dont l’état aura été ment, au gré de l’intéressé, soit du pourcentage de l’avarie, soit de la
constaté par une déclaration de non-responsabilité pour le transpor- valeur totale de la marchandise, calculée comme ci-dessus, la mar-
teur, signée par le voyageur; chandise restant dans ce dernier cas la propriété du transporteur;
6° aux colis dévoyés qui ne portent pas d’une façon bien apparente
6° pour les colis qui doivent être déclarés à la valeur, en cas de perte
une marque ou une adresse;
totale, au payement de la valeur indiquée à la lettre de voiture, au
7° aux objets précieux ou documents contenus dans les colis-baga- connaissement, ou à la lettre de chargement, et en cas d’avarie ou de
ges. perte partielle, au payement d’une indemnité proportionnelle calcu-
lée d’après cette même valeur;
Ne sont considérés comme bagages que les objets affectés à l'usage
personnel du voyageur et contenus dans des malles, paniers, valises 7° en cas de perte, totale ou partielle, de bagages:
et autres emballages de ce genre, sans qu'ils puissent dépasser, par
colis, en poids 100 kilogrammes ou en volume un demi-mètre cube. a) si le montant du dommage est prouvé: au payement d’une som-
me égale à ce montant, sans pouvoir excéder 20 francs par kilo-
Art. 9. — Lorsque les marchandises sont exposées à subir pendant gramme de poids brut;
le transport une diminution de poids, le transporteur peut stipuler
qu’il n’est pas responsable du manquant à concurrence maximum b) si le montant du dommage n’est pas prouvé: au payement d’une
de 8 % pour les marchandises spécifiées dans les règlements. somme calculée à forfait à raison de 10 francs par kilogramme de
poids manquant.
Art. 10. — Les compagnies de chemin de fer ne peuvent se déchar-
ger de la responsabilité du retard dans la remise des marchandises Sont en outre remboursés, sur justification, les frais de transport, les
et bagages qui leur incombe en vertu de l’article 16 du décret du droits de douane ou autres débours;
19 janvier 1920. Elles déterminent dans leurs règlements les délais
8° en cas de retard, dans la livraison de marchandises ou de baga-
dans lesquels doit s’opérer la remise des marchandises aux destina-
ges, au gré de l’intéressé, à la restitution de tout ou d’une partie équi-
taires.
table du prix de transport, soit au dédommagement tel qu’il est réglé
Tous autres entrepreneurs de transport, même ceux qui assument en cas de perte, la marchandise ou le bagage restant, dans ce dernier
des services combinés par chemin de fer et par d’autres moyens, cas, la propriété du transporteur.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 123


TRANSPORT • Généralités
24 mai 1939. – DÉCRET

Art. 13. — Les dispositions des articles 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 11 et 12 ci- néficiaire du certificat ou passe par ce point, et consent à remplir les
dessus, s’appliquent aux organismes assurant la manutention des fonctions de convoyeur.
marchandises.
Art. 4. — Aux points d’escale des avions, il ne pourra être procédé
Art. 14. — Sont considérés comme bateaux pour l’application du au débarquement de passagers au profit des bénéficiaires d’un cer-
présent décret, les bâtiments qui font ou sont destinés à faire habi- tificat de priorité qu’après avoir épuisé les possibilités que pourrait
tuellement dans les eaux territoriales, le transport des personnes ou offrir le débarquement du courrier et du fret.
des choses, ou toute autre opération lucrative de navigation.
Art. 5. — Nonobstant les dispositions de la présente ordonnance
Sont assimilés aux bateaux, pour l’application du présent décret, législative, le personnel des organismes de transport par voie aérien-
tous les bâtiments de moins de vingt-cinq tonneaux de jauge qui ne a toujours la faculté de refuser l’embarquement des aliénés lors-
font habituellement en mer semblables opérations. qu’il estime que leur présence est de nature à compromettre la sécu-
rité de l’aéronef.
Art. 6. — Tout certificat délivré en application de la présente or-
donnance législative portera la mention: «Délivré en application de
24 mai 1939. – DÉCRET relatif aux fausses déclarations l’ordonnance législative 71-241 du 2 août 1949 relative au transport
par priorité des malades et des blessés».
en matière de transport. (B.O., 1939, p. 657)
Art. 7. — Les infractions à la présente ordonnance législative se-
Art. unique. — Toute fausse déclaration sur la nature, l’espèce, le
ront punies d’une servitude pénale de huit jours à trois mois et d’une
poids ou la quantité des marchandises expédiées même en vrac, par
amende de 1.000 à 5.000 francs ou d’une de ces peines seulement.
tous moyens de transport public sera punie d’une servitude pénale
d’un à sept jours et d’une amende de vingt-cinq à deux cents francs Les employeurs sont civilement responsables des amendes pronon-
ou d’une de ces peines seulement, et sans préjudice au paiement, s’il cées à charge de leurs préposés.
y a lieu, des taxes supplémentaires prévues par les conditions régle-
mentaires du transport. Art. 8. — La présente ordonnance législative entrera en vigueur le
10 septembre 1949.
Il en est de même de toute fausse déclaration qui aurait pour objet
d’éluder l’application des tarifs réglementaires.

25 août 1951. – ORDONNANCE 23-256 – Indication du


poids sur les colis lourds. (B.A., 1951, p. 1920)
2 août 1949. – ORDONNANCE-LOI 71-241 – Malades et – Cette Ord. est prise en exécution de l’art. 1er du décret du 21 mars 1950 sur la sécu-
blessés. Priorité de transport. (B.A., 1949, p. 1315) rité et la salubrité du travail.

Art. 1er. — Les organismes réguliers de transport par voie d’eau, Art. 1er. — Tout colis et objet, dont le poids brut atteint
voie ferrée et aérienne, sont tenus d’assurer par priorité le transport 1.000 kilogrammes, destiné à être transporté par mer, par voie navi-
des personnes munies du certificat de priorité prévu par la présente gable intérieure, par rail ou par route, devra, avant d’être embarqué
ordonnance législative. ou chargé, porter l’indication de son poids marquée à l’extérieur de
façon claire, apparente et durable.
La même obligation incombe aux compagnies de navigation mariti-
me et aérienne assurant la liaison directe entre le Congo et la Belgi- Cette indication ne pourra être inférieure au poids réel de plus de
que. 5 %.

Art. 2. — Lorsqu’ils estiment que la vie d’un malade ou d’un blessé Art. 2. — L’obligation de marquage du poids incombe à l’expédi-
serait mise en danger, ou que l’intégrité de sa personne serait grave- teur, c’est-à-dire à la personne qui expédie le colis ou l’objet pour son
ment compromise, par un retard apporté à son évacuation, les mé- propre compte.
decins du gouvernement peuvent délivrer un certificat sur le vu du-
Elle incombe cependant au premier manutentionnaire sur le terri-
quel le personnel des organismes de transport visés à l’article pre-
toire de la colonie, en ce qui regarde les colis et objets venant de
mier sera tenu d’assurer par priorité le transport du bénéficiaire du
l’étranger, sans toutefois que cette disposition implique l’obligation
certificat.
de procéder à leur pesage, si leur poids peut être déterminé par do-
Dans la mesure où il aura pour objet le transport d’une personne en cuments ou de toute autre façon.
dehors de la colonie, ce certificat ne pourra cependant être délivré
Art. 3. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan-
que par le médecin en chef et les médecins provinciaux.
ce sont passibles d’une peine qui n’excédera pas deux mille francs
Art. 3. — Lorsque l’état du malade ou du blessé le nécessite, le mé- d’amende.
decin qui délivre le certificat peut y mentionner le nom d’un con-
Art. 4. — Sont chargés de veiller à l’application de la présente or-
voyeur qui jouira de la même priorité de transport que le bénéficiai-
donnance:
re du certificat.
1° l’inspection du travail, sauf sur les lieux visés au 2° ci-après;
La priorité accordée au convoyeur sera cependant sans effet si un
passager, reconnu apte par un médecin du gouvernement, se trouve 2° le service des mines dans les mines, carrières permanentes, usines
à bord du moyen de transport, se rend au point de destination du bé- de traitement de minerais et leurs dépendances.

124 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Généralités
7 novembre 1995. – DÉCRET

3. il a aussi pour objet de percevoir à son profit les taxes instituées


par l’État pour l’utilisation des ports maritimes et fluviaux dont il as-
24 avril 1978. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 008 a b r o - sure l’exploitation.
geant l’arrêté interdépartemental CAB/EN/0037/72 du
4. il peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc-
12 août 1972 relatif au petit transport. (J.O.Z., no13, tement ou indirectement à l’objet mentionné aux alinéas précé-
1er juillet 1978, p. 39) dents.
Art. 1er. — L’exploitation du service de «petit transport» est, à dater
de ce jour, autorisée à toute personne, physique ou morale, zaïroise
ou étrangère.
TITRE II
Art. 2. — Par «petit transport», on entend le transport des person- DU PATRIMOINE
nes et des biens par:
1° des taxis; Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens
meubles et immeubles, droits et obligations reconnus à la réalisa-
2° des bus fula-fula; tion de son objet social, en ce compris les patrimoines à lui transfé-
3° des camions de transport de moins de 7 tonnes. rés de l’Office national des transports – Holding, en abrégé
O.N.A.T.R.A.–Holding, de l’Office des transports et des ports, en
Art. 3. — L’arrêté interdépartemental CAB/EN/0037/72 du abrégé O.T.P. et de l’Office des chantiers navals, en abrégé O.C.N.
12 août 1972 réservant l’exploitation du petit transport exclusive- conformément au décret 0045 du 7 novembre 1995.
ment aux nationaux est abrogé.
Art. 5. — À compter de l’entrée en vigueur de présent décret, l’Offi-
Art. 4. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signatu- ce devra avoir dressé l’état de la situation patrimoniale lui transféré.
re. Celle-ci indiquera clairement:
a) À l’actif:
– les valeurs immobilières;
7 novembre 1995. – DÉCRET 0051 portant création et – les valeurs circulantes.
statuts d’une entreprise publique dénommée l’Office na- b) Au passif:
tional des transports, en abrégé «O.N.A.T.R.A.». (Ministère
des Transports et Communications) – les éléments de situation nette;
– Ce Décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
ges;
– les dettes à long, moyen et court terme.
er
TITRE I Dans un délai d’un mois au plus, à compter de l’établissement de la
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES situation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire
de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, à l’autorité de tutelle.
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «L’Office national des Art. 6. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:
transports» en abrégé O.N.A.T.R.A., une entreprise publique à carac-
tère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique. – des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
– des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978
prévues par le présent décret.
portant dispositions générales applicables aux entreprises publi-
ques, telle que modifiée et complétée à ce jour, l’Office national des L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est
transports est régi par les dispositions du présent décret. constatée par un décret du Premier ministre, sur l’avis préalable de
l’autorité de tutelle.
Art. 2. — L’Office national des transports, ci-dessous désigné «Offi-
ce», a son siège à Kinshasa.
Des agences, des bureaux, des sièges administratifs et d’exploitation
peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République ou à TITRE III
l’étranger, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle. DES STRUCTURES
Art. 3. — L’Office a pour objet:
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
1. d’exploiter selon les méthodes industrielles et commerciales, les 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
services de transport par eau, par chemin de fer et par route, les aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont:
ports et les services accessoires ou connexes qui lui sont confiés par
– le conseil d’administration;
l’État;
– le comité de gestion;
2. la gestion des chantiers navals de Kinshasa, de Boma, de Mbanda-
ka et d’autres chantiers navals qui lui seraient confiés; – le collège des commissaires aux comptes.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 125


TRANSPORT • Généralités
7 novembre 1995. – DÉCRET

Art. 8. — Le conseil d’administration comprend: Le statut du personnel détermine notamment le cadre, les condi-
tions de recrutement, la rémunération, les règles d’avancement, la
1. Le président-délégué général; discipline et les voies de recours.
2. Le délégué général adjoint;
Il est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle.
3. Le directeur d’exploitation;
Art. 14. — L’ensemble du personnel de l’Office est soumis à un seul
4. Le directeur financier; et même statut convenu entre partenaires sociaux.
5. Un administrateur représentant le ministère des Transports et
Communications;
CHAPITRE III
6. Un administrateur représentant le ministère du Portefeuille;
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
7. Un administrateur représentant la Gécamines;
8. Un administrateur représentant l’ANEZA; Art. 15. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier
et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le
9. Un administrateur représentant la S.N.C.Z.; premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur du présent
10. Deux administrateurs extérieurs intéressés au secteur des trans- décret et se termine le 31 décembre de la même année.
ports. Art. 16. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la
Art. 9. — Les membres du conseil d’administration sont nommés législation comptable en vigueur.
pour un mandat de cinq ans renouvelable et, le cas échéant, relevés Art. 17. — Le conseil d’administration établit chaque année un
de leurs fonctions, par le président de la République sur proposition état des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à ve-
du gouvernement délibérée en Conseil des ministres et après avis nir. Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en
conforme du Haut-Conseil de la République – Parlement de transi- budget d’investissement.
tion.
Le budget d’exploitation comprend:
Art. 10. — Le comité de gestion comprend:
1. En recettes:
– Le président-délégué général;
– Les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
– Le délégué général adjoint;
telles.
– Le directeur d’exploitation;
2. En dépenses:
– Le directeur financier;
– Les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
– Un représentant du personnel de l’Office. dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
Art. 11. — L’Office est soumis au contrôle permanent d’un collège
charges financières.
de commissaires aux comptes nommé par décret du Premier minis-
tre. Le budget d’investissement comprend:
1. En dépenses:
– Les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
TITRE IV
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT d’acquisition des immobilisations de toute nature, non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.).
CHAPITRE Ier 2. En recettes:
PRINCIPE GÉNÉRAL – Les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
Art. 12. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont ré- l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
78-002 du 6 janvier 1978, portant dispositions générales applica- les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
bles aux entreprises publiques.
Art. 18. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’ année qui précè-
CHAPITRE II de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début
DU PERSONNEL de l’exercice.
Art. 13. — Le cadre organique et le statut du personnel de l’Office Art. 19. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
sont fixés par le conseil d’administration. d’exploitation sont faites à titre indicatif.

126 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Généralités
7 novembre 1995. – DÉCRET

Pour obtenir les modifications des inscriptions concernant les opé- suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève-
rations du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com-
de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve- res.
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
Art. 25. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser-
Art. 20. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma- ve spéciale de réévaluation.
nière à permettre:
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des profits et produits;
2. de connaître la situation patrimoniale de l’Office; CHAPITRE IV
3. de déterminer les résultats analytiques. DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
Art. 21. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire:
Art. 26. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans ses colonnes sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les vus au quatrième alinéa du présent article.
réalisations;
L’appel d’offres est général ou retreint, au choix de l’Office. L’appel
2. un tableau de formation du résultat et un bilan. d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap-
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
seuls entrepreneurs que l’Office décide de consulter.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Dans les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’elle juge la plus
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvi-
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
sionnements, des garanties professionnelles et financières présen-
fectation du résultat.
tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com- ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
missaires aux comptes, au plus tard le 30 avril de l’année qui suit cel- dans l’offre.
le à laquelle ils se rapportent. – Texte conforme à la source disponible.

Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des Pour les fournitures et les travaux courants dont la valeur présumée
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au Premier mi- n’excède pas un montant fixé par le gouvernement, sur proposition
nistre, au plus tard le 31 mai de la même année. de l’autorité de tutelle, l’Office peut traiter de gré à gré.
Art. 22. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
dispositions de l’article 23 ci-après, l’affectation du résultat. CHAPITRE V
Art. 23. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- DE LA TUTELLE
ce entre, d’une part, les produits et profits et d’autre part, les charges
et pertes. Art. 27. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’entend de l’en-
semble des moyens de contrôle dont dispose l’organe tutélaire sur
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
l’Office.
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
Les contrôles sont selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
Sur le solde, il est prélevé 5 % pour la constitution d’une réserve dite
riori.
«statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réser-
ve a atteint une somme égale au dixième du capital. Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
mique ou financier.
Sur le nouveau solde, il peut être la somme que l’autorité de tutelle,
après examen des propositions contenues dans le rapport du conseil Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de ré- veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
serves complémentaires. nes d’exécution, et à tous les stades, délibérations, décisions, con-
trats.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
nouveau, soit versé au Trésor public. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Of-
fice.
Art. 24. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est Art. 28. — L’Office est placé sous la tutelle du ministère ayant les
couvert, en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en- transports dans ses attributions.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 127


TRANSPORT • Généralités
24 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Sauf dispositions contraires expresses, cette tutelle porte notam- Art. 1er. — Il est créé un organe consultatif dénommé «groupe
ment sur: multidisciplinaire du secteur des transports et communications»
chargé d’assurer le suivi des décisions et recommandations du CO-
– la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
MESA dans le secteur des transports et communications.
– le rapport annuel; Art. 2. — Ce groupe a comme mission de:
– l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person- – préparer les grandes lignes de la politique du gouvernement en
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in- matière des transports et communications;
tervenir;
– assurer le suivi des décisions et recommandations du COMESA
– l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre ou à l dans le secteur des transports et communications;
’étranger;
– préparer et soumettre au gouvernement, les mesures d’applica-
– les acquisitions et aliénations immobilières; tion des décisions du COMESA dans les transports et communica-
tions;
– les emprunts et les prêts;
Art. 3. — Le «groupe multidisciplinaire» se réunit au moins deux
– les prises et cessions de participations financières;
fois par an pour préparer les réunions des organes délibérant du CO-
– le plan comptable particulier; MESA et de celles du «comité directeur des transports».

– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; Il pourra aussi se réunir chaque fois que de besoin, sur convocation
de son président. Un règlement d’ordre intérieur fixe le fonctionne-
– le compte de fin d’exercice; ment du groupe.
– le bilan. Art. 4. — Le «groupe multidisciplinaire» est composé de:
– ministre des Transports et Communications ou son délégué qui en
assume la présidence;
CHAPITRE VI
– un délégué de l’administration des Transports et Communica-
DU RÉGIME FISCAL tions;

Art. 29. — Sauf dérogation spéciale, l’Office est soumis au régime – un délégué du ministère des Travaux publics;
fiscal de droit commun. – un délégué du ministère du Plan;
– un délégué du ministère des Postes, Téléphones et Télécommuni-
cations;
TITRE V
– un délégué du ministère des Affaires étrangères;
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
– un délégué du ministère de la Coopération internationale;
Art. 30. — En attendant la nomination du président-délégué géné- – un délégué du ministère de l’Économie nationale, Industrie et
ral et du délégué général adjoint, conformément aux dispositions de Commerce;
l’Acte constitutionnel de la transition, le ministre des Transports et
Communications en accord avec celui du Portefeuille désignent, – un délégué du ministère de l’Information et Presse;
après avis du Conseil des ministres, le président-délégué général et – un délégué de l’Office de douane et accises;
le délégué général adjoint intérimaires de l’Office national des trans-
ports. – un délégué de la Société nationale d’assurance;
– un délégué de l’Office de gestion du fret maritime;
Art. 31. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures con-
traires au présent décret. – un délégué de la Fédération des entreprises du Congo;
Art. 32. — Les ministres des Transports et Communications et du – un délégué de l’Office congolais de contrôle;
Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécu- – un délégué de la radio-télévision nationale congolaise;
tion du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.
– un délégué de la Régie des voies aériennes;
– un délégué de la Société nationale des chemins de fer du Congo;
– un délégué de la Régie des voies fluviales;
24 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
– un délégué de l’Office national de transport;
409/CAB/MIN/TC/067/97 portant création du groupe
multidisciplinaire du secteur des transports et commu- – un délégué de la Compagnie maritime congolaise;
nications chargé d’assurer le suivi des décisions et re- – un délégué de la Régie des voies maritimes;
commandations du COMESA. (Ministère des Transports
et Communications) – un délégué des lignes aériennes congolaises;
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – un délégué de l’Office des routes;

128 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Généralités
24 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

– un délégué de l’Office congolais des postes;


– un délégué de l’Office national des télécommunications; CONVENTIONS INTERNATIONALES
– un délégué de la Régie nationale de télédétection par satellite;
21 juin 1929 — CONVENTION concernant l’indication du poids,
– un délégué du Groupe d’études des transports; sur les gros colis transportés par bateau. (B.O., 1955, p. 5)
– un délégué de la direction générale des contributions. – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.

Art. 5. — En cas de besoin, le groupe peut faire appel à toute per- – La Convention du 21 juin 1929 est ratifiée par la loi du 29 mai 1934.
sonne morale ou physique dont les compétences sont nécessaires à – Voir la liste des ratifications et adhésions au B.O., 1955, p. 9; 1957, p. 740; 1958, p. 222.
la nature du dossier examiné.
14 mai 1974 — PROTOCOLE d’accord pour la coordination des
Art. 6. — Le secrétariat du groupe multidisciplinaire sera assuré transports de surface et le développement des échanges signé à
par l’Office de gestion du fret maritime sous la supervision du secré- Brazzaville le 14 mai 1974 entre la République populaire du Congo
tariat général aux Transports. et la République du Zaïre.
Art. 7. — Le secrétaire général aux Transports et Communications – Ce Protocole n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la – Le procès-verbal d’échange des instruments de ratification du Protocole d’accord
date de sa signature. du 14 mai 1974 est publié au J.O.Z., no18, 15 septembre 1985, p. 44.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 129


TRANSPORT • Chemin de fer
10 octobre 1903. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

Chemin de fer

SOMMAIRE

Police des chemins de fer et des gares . . . . . . . . . . . . 130


Sociétés de transport par chemin de fer . . . . . . . . 134

Police des chemins de fer et des gares

Décr. du Roi-Souverain du 10 octobre 1903 — Police des chemins de fer. Coordination des
mesures antérieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Ord. 82/T.P. du 18 septembre 1928 — Police des chemins de fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
Ord. 41-66 du 13 février 1954 — Police des gares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

10 octobre 1903. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN – Poli- Le gouverneur général détermine les points où un passage à niveau
ce des chemins de fer. Coordination des mesures anté- doit être réservé ainsi que les passages à niveau où l’administration-
rieures sur la police des chemins de fer. (B.O., 1903, exploitante doit établir des barrières mobiles gardées ou non, des si-
p. 280) gnaleurs ou des appareils automatiques de signalisation.]
– Cette coordination comprend entre autres l’ordonnance du gouverneur général sur Art. 4. — Toute circulation sur les chemins de fer et leurs dépen-
la police du chemin de fer du Ier juillet 1891, approuvée par décret du 10 octobre
dances se fait aux risques et périls et sous la responsabilité exclusive
1891 (B.O., 1891, p. 262); l’arrêté du gouverneur général du 26 mai 1894 qui frappe
de certaines peines les infractions commises par les agents du chemin de fer (B.O., des personnes intéressées; celles-ci ne sont, en aucun cas, fondées à
1894, p. 142); l’arrêté du gouverneur général du 15 décembre 1896 sur le règlement réclamer des dommages-intérêts du chef des accidents qui survien-
de transport des voyageurs sur le chemin de fer (B.O., 1897, p. 95). draient, par suite de l’exploitation du chemin de fer, soit à elles-mê-
mes, soit aux attelages, marchandises, animaux leur appartenant ou
appartenant à des tiers, à moins qu’il ne soit établi que l’accident ré-
CIRCULATION SUR LES CHEMINS DE FER sulte d’une faute imputable à l’administration ou à ses agents.
ET LEURS DÉPENDANCES

Art. 1er. [Décr. du 29 mai 1928. — La circulation sur les voies fer- PLANTATIONS – CONSTRUCTIONS –
rées et dans les dépendances des gares est interdite au public, à BÂTISSES – DÉPÔTS – MINES ET EXCAVATIONS
moins d’une autorisation de l’administration exploitante.
Il est également interdit, sauf la même autorisation d’y laisser circu- Art. 5. — II est interdit de procéder, le long de la voie ferrée, dans
ler des animaux.] une distance de 20 mètres du franc-bord de la voie, à des plantations
d’arbres sans l’autorisation du gouverneur général.
Art. 2. — Cette défense sera annoncée par un poteau placé dans
toutes les gares et à chaque barrière. Art. 6. [Décr. du 16 juin 1947. — II est interdit, dans la zone de cent
mètres mesurée du franc-bord, d’établir des toitures de chaume ou
Art. 3. [Décr. du 29 mai 1928. — II est interdit à toute personne de
autres matières inflammables.
traverser ou de laisser traverser par des animaux les passages à ni-
veau, tant publics que privés, à l’approche des trains ou des locomo- Il est interdit, dans la même zone, d’établir, sans l’autorisation du
tives, ou lorsque le passage est intercepté par du matériel roulant de gouverneur général, des dépôts de matières inflammables ou com-
chemin de fer en stationnement. bustibles.
Est considéré comme approchant tout train ou locomotive en mar- Tout dépôt de ce genre, situé à moins de cent mètres d’une voie de
che se trouvant à cinquante mètres du passage à niveau. chemin de fer et pouvant être atteint par les flammèches de locomo-
Il est également interdit à toute personne de stationner ou de laisser tives, devra être conditionné de manière à le mettre à l’abri de cel-
stationner des animaux aux passages à niveau. les-ci.

Les conducteurs d’attelages ou d’animaux sont tenus de prendre Il est interdit d’établir, sans l’autorisation du gouverneur général,
toutes les mesures pour empêcher ceux-ci de traverser les voies fer- dans la zone de vingt mètres mesurée du franc-bord, des amas ou
rées en n’importe quel lieu à l’approche des locomotives et des dépôts de matières quelconques, des bâtisses, clôtures et autres
trains. constructions.

130 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Chemin de fer • Police des chemins de fer et des gares
10 octobre 1903. – DÉCRET DU ROI-SOUVERAIN

L’autorisation du gouverneur général ne doit pas être sollicitée pour Les contrevenants seront en outre condamnés, sur la réquisition du
les clôtures dont l’établissement, le long de la voie ferrée et autour ministère public, à supprimer, dans un délai à déterminer par le ju-
de ses dépendances, est autorisé par convention spéciale passée en- gement, les plantations, bâtisses ou autres constructions, et amas ou
tre la Colonie et les sociétés exploitant les différents chemins de fer.] dépôts de pierres, les excavations, toitures ou dépôts illicitement éta-
blis.
Art. 7. — Le gouverneur général pourra ordonner l’abattage des ar-
bres existant dans le voisinage du chemin de fer et menaçant de Passé ce délai, le jugement sera exécuté par l’administration aux
tomber sur la voie. frais du contrevenant; ce dernier sera contraint au remboursement
des frais, sur simple état dressé par le fonctionnaire qui aura pris les
Il pourra de même ordonner la suppression totale ou partielle des mesures d’exécution.
constructions et des dépôts menaçant ruine, l’enlèvement de roches,
etc., qui menaceraient de s’ébouler et qui mettraient en péril la sécu- Art. 14. — Quiconque aura entravé volontairement ou tenté d’en-
rité des trains. traver la circulation sur les voies ferrées en y déposant des objets
quelconques, en dérangeant les rails ou leurs supporte, en enlevant
Les propriétaires sont tenus d’obtempérer à cet ordre. À défaut par les chevilles ou clavettes, ou en employant tout autre moyen de na-
eux de faire les travaux prescrits dans le délai déterminé, il y est pro- ture à arrêter le convoi ou à le faire sortir des rails, sera puni d’une
cédé d’office et à leurs frais. servitude pénale d’un à dix ans et d’une amende de 500 à
Art. 8. — II est interdit de pratiquer des excavations dans les en- 5.000 francs, ou de l’une de ces peines seulement.
droits où le chemin de fer se trouve en remblai de plus de 3 mètres Si le fait a occasionné mort d’homme, le coupable sera condamné
sur le terrain naturel, à une distance égale à la hauteur verticale du conformément aux articles 1, 2, 3 ou 6 du Code pénal et suivant les
remblai et mesurée à partir du pied du remblai. distinctions y établies.
Art. 9. — Tous les travaux, même ceux autorisés conformément au Si le fait a occasionné des coups et blessures prévues aux articles 4 et
décret du 20 mars 1893 sur les mines, ayant pour but une exploita- 5 du Code pénal, les peines établies par le présent article seront ap-
tion quelconque, soit à ciel ouvert, soit souterrain, sont interdits, à pliquées à l’exclusion de celles comminées par les articles 4 et 5 pré-
moins d’une autorisation expresse du gouverneur général, dans une cités du Code pénal.
zone de 20 mètres du franc-bord des voies ferrées.
Art. 15. — Lorsqu’un train, des voitures ou wagons auront éprouvé
Les travaux de recherches des mines sont également interdits dans des accidents par l’imprudence, la négligence, l’inattention, la mala-
la même zone. dresse ou l’inobservation des prescriptions du présent décret ou des
règlements qui seront pris par le gouverneur général, en vertu des
Art. 10. — Le gouverneur général pourra, lorsque la sécurité des
pouvoirs que lui confère le décret du 16 avril 1887, le coupable sera
trains ou la conservation des chemins de fer lui paraîtra l’exiger, fai-
puni d’une servitude pénale de huit jours à deux mois et d’une
re supprimer, moyennant indemnité préalable, à fixer de gré à gré
amende de 500 à 1.000 francs, ou de l’une de ces peines seulement.
ou par justice, les plantations, bâtisses, constructions, excavations
ou dépôts existant légalement. S’il est résulté de l’accident des coups et blessures, la servitude péna-
le sera de quinze jours à six mois et l’amende de 100 à 2.000 francs;
Art. 11. [Décr. du 16 juin 1947. — Aucune indemnité ne pourra
en cas d’homicide, la servitude pénale sera de six mois à cinq ans et
être réclamée à raison de l’incendie de matières inflammables ou
l’amende de 500 à 3.000 francs.
combustibles situées dans la zone de cent mètres de la voie ou rac-
cordement, ainsi qu’à raison de la propagation de l’incendie à
d’autres biens ou objets.]
DES OFFICIERS DE POLICE JUDICIAIRE
– Conforme à l’erratum. (B.A., 1952, p. 721).
DES CHEMINS DE FER
Art. 12. — Par franc-bord, il faut entendre l’arête supérieure du dé-
blai, l’arête inférieure du remblai, ou une ligne tracée à 1 m 50 du Art. 16. — Les agents des chemins de fer pourront être désignés
rail extérieur lorsque le chemin de fer est au niveau des terrains voi- par notre gouverneur général pour exercer les fonctions d’officiers
sins, et, dans les stations, à 1 m 50 du rail extérieur de la dernière de police judiciaire. Ils seront chargés, en cette qualité, de recher-
voie parcourue par les trains ou les locomotives. cher et de constater toutes les infractions aux décrets, ordonnances,
arrêtés et règlements de l’État qui se commettraient sur les lignes
Lorsque la voie ferrée traverse une vallée, une localité, etc., sur un des chemins de fer et dans une zone de 500 mètres du franc-bord de
viaduc, il faut admettre comme franc-bord le pied des murs des piles chaque côté de la voie.
et culées du viaduc, considéré comme plein, c’est-à-dire sans tenir
compte des vides ménagés pour le passage des eaux ou dés voies in- Art. 17. — Notre gouverneur général déterminera leur mode de
férieures au railway. procédure et l’étendue de leurs pouvoirs en matière de saisies, de vi-
sites domiciliaires, de détention préventive et de réquisition de la
force publique.
CONTRAVENTIONS

Art. 13. — Les contraventions aux dispositions qui précèdent du DES POSTES DE POLICE
présent décret, ainsi qu’aux règlements qui seront pris en vue de son SUR LES LIGNES DE CHEMINS DE FER
exécution, seront punies d’une amende qui ne dépassera pas
1.000 francs et d’une servitude pénale qui n’excédera pas quinze Art. 18. — À la requête des administrateurs de chemins de fer inté-
jours, ou d’une de ces peines seulement. ressés, le gouverneur général pourra ordonner que des postes de po-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 131


TRANSPORT • Chemin de fer • Police des chemins de fer et des gares
18 septembre 1928. – ORDONNANCE

lice seront établis dans les gares et aux endroits des différentes li- Art. 27. — Le transport des marchandises sera réglé par les règle-
gnes de chemins de fer désignés par le directeur des sociétés. ments de transport à approuver par le gouverneur général.
Cette police est chargée d’assurer l’ordre et la tranquillité publique,
et tout spécialement d’exercer une surveillance active et continue
sur les magasins, ateliers, dépôts, wagons de marchandises, etc. DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 19. — Le gouverneur général est chargé de régler l’organisa- Art. 28. [Abrogé par Décr. 29 mai 1928, art. 2.]
tion et le commandement de ces postes de police et il détermine leur
compétence territoriale. Art. 29. — Le machiniste veillera à ce que le soir une lumière suffi-
sante pour éclairer à 30 mètres soit toujours allumée à l’avant du
train, une autre éclairera de même l’arrière.
TRANSPORT DES VOYAGEURS
Art. 30. — Le machiniste fera usage comme suit du sifflet à vapeur:
ET DES MARCHANDISES SUR LES CHEMINS DE FER
1° un coup bref pour la mise en marche d’une machine avec ou sans
Art. 20. — II est défendu de voyager et même de prendre place train, pour faire desserrer les freins;
dans un train sans être muni de billets réguliers.
2° un coup bref et un coup allongé pour faire serrer le frein arrière,
Est irrégulier: soit en pleine route, soit à l’approche des lieux de stationnement ou
des points d’arrêt;
a) tout billet utilisé dans des conditions autres que celles que les rè-
glements déterminent pour son emploi; 3° un coup allongé pour servir d’avertissement sur la route;
b) tout billet falsifié d’une manière quelconque; 4° plusieurs coups brefs et vivement répétés pour donner l’alarme et
c) tout billet déchiré ou dont les indications ont été rendues illisibles serrer immédiatement tous les freins.
ou douteuses autrement que par suite d’une faute imputable à l’ad-
Art. 31. — Les règlements particuliers des agents en service qui se-
ministration ou d’un cas fortuit;
ront élaborés par les directions des chemins de fer, seront soumis à
d) tout billet utilisé pour un voyage d’un prix supérieur alors que le l’approbation du gouverneur général.
porteur a négligé ou refusé d’acquitter, à première réquisition et
dans la forme prévue par les règlements de l’administration, le sup-
Art. 32. — Les machinistes et autres agents responsables qui con-
treviendraient aux dispositions de ces règlements particuliers com-
plément de prix exigible.
me à celles des articles 28 à 30 et exposeraient ainsi à des accidents
Art. 21. — II est défendu de prendre place ou de rester dans une voi- les trains ou les personnes qui y ont prix passage, seront punis, indé-
ture occupée par d’autres personnes lorsqu’on est en état d’ivresse. pendamment de tout accident, des peines qui ne pourront excéder
huit jours de prison et 200 francs d’amende, ou d’une de ces peines
Art. 22. — II est défendu de monter dans les voitures et d’en des-
seulement. S’il en est résulté des accidents, mort d’homme ou coups
cendre:
et blessures, les peines comminées seront celles prévues par
a) lorsque le train est déjà en marche ou avant son arrêt complet; l’article 15.
b) ailleurs qu’aux stations ou points d’arrêt désignés pour l’embar- Art. 33. — Toutes les dispositions antérieures en tant qu’elles sont
quement ou le débarquement des voyageurs. contraires à celles du présent décret, sont abrogées.
Art. 23. — Les voyageurs sont tenus d’exhiber leur billet aux Art. 34. — Notre secrétaire d’État est chargé de l’exécution du pré-
agents du chemin de fer chaque fois qu’ils en sont requis et de le res- sent décret, qui entrera en vigueur immédiatement après sa publica-
tituer lors du récolement, soit dans les trains, soit à la sortie de la sta- tion.
tion, suivant les règlements particuliers en usage.
Art. 24. — Les voyageurs sont tenus d’obtempérer aux injonctions
des agents du chemin de fer pour l’observation des dispositions qui
précèdent.
18 septembre 1928. – ORDONNANCE 82/T.P. – Police
En cas de refus ou de résistance, ils pourront être expulsés du train des chemins de fer. (B.A., 1928, p. 377)
et des dépendances de la voie ferrée, et ce sans préjudice aux péna-
lités encourues. Art. 1er. [Ord. 50/T.P. du 21 avril 1932. — Un passage à niveau pu-
blic doit être réservé à tout croisement d’un chemin de fer et d’une
Les voyageurs expulsés ne pourront réclamer leurs bagages qu’à la route ou piste carrossable qui aura été préalablement désignée à
station pour laquelle ceux-ci auront été enregistrés. l’administration exploitante par le [chef de province] compétent
Art. 25. — Toute personne qui aura voyagé dans un train sans être comme faisant partie soit du réseau routier public, soit de la voirie
munie d’un billet régulier, conformément à l’article 20, devra payer des circonscriptions urbaines.]
à la direction du chemin de fer le coût du voyage effectué et ce sans – Ainsi modifié par l’ordonnance 130/T.P. du 10 décembre 1936.
préjudice aux pénalités encourues.
Art. 2. — Tout passage à niveau public doit être signalé de chaque
Art. 26. — Toute contravention aux dispositions prévues aux côté de la voie ferrée par deux poteaux en métal, bois ou béton, pla-
articles 20 à 23 sera punie d’une servitude pénale de un à sept jours et cés sur les bords de la route ou de la piste aux points d’intersection
d’une amende de 25 à 200 francs ou d’une de ces peines seulement. de ceux-ci avec la plate-forme ou l’emprise de la voie ferrée.

132 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Chemin de fer • Police des chemins de fer et des gares
13 février 1954. – ORDONNANCE

Ces poteaux sont à placer et à entretenir par les soins de l’adminis- 45°. Ce prolongement sera suffisant pour permettre le placement de
tration exploitant le chemin de fer. 3 rangées de fils de fer barbelés distantes chacune de 20 cm.
Ils doivent avoir une hauteur de 1 m 50 au-dessus du sol et offrir, du La clôture sera construite en matériaux durables; ceux-ci seront pla-
côté de la route, une surface vue de 1.500 cm2 placée perpendiculai- cés de façon à empêcher le passage de colis ayant 15 cm de côté.
rement à l’axe de la route. Cette surface doit être peinte en rouge.
En cas d’emploi de fils de fer barbelés ou autres, ceux-ci seront pla-
Art. 3. — Cette signalisation est suffisante pour tout passage à ni- cés en rangées horizontales et verticales et renforcées par du même
veau tel qu’à toute distance de celui-ci, inférieure à 100 mètres, la fil placé en diagonale.
vue sur la voie ferrée soit dégagée sur une profondeur de 100 mètres
[Ord. 62-158 du 16 avril 1958, art. 1er. — Toutefois, lorsque des tra-
de chaque côté du passage.
vaux d’agrandissement ou d’aménagement l’exigent, le gouverneur
[Ord. 107/T.P. du 14 octobre 1939. — Toutefois, les distances et pro- de province ou son délégué peut autoriser la suppression temporai-
fondeur stipulées ci-dessus peuvent être réduites à 50 mètres mini- re de la totalité ou d’une partie de la clôture.]
mum pour les chemins de fer à écartement de voie inférieur à
0,75 mètre.] Art. 3. [Ord. 41-254 du 3 août 1954. — II est accordé aux exploi-
tants des gares un délai d’un an, à partir de la date de la mise en vi-
Art. 4. — Les passages à niveau publics qui ne se trouvent pas dans gueur de la présente ordonnance, pour se conformer aux disposi-
ces conditions doivent être gardés et protégés. tions de l’article 2.
Pour les passages à niveau à simple voie situés en dehors de toute Ce délai peut être prolongé par les gouverneurs de province sans ce-
agglomération, ainsi que pour les passages à niveau situés dans les pendant pouvoir dépasser 3 ans.
agglomérations, mais sur une route ou une voie ferrée à faible circu-
lation, il suffira que le garde, pour avertir de l’approche des trains, Aucune nouvelle gare, tombant sous l’application de l’article 1er, ne
place pendant le jour un drapeau rouge au milieu de la route en de- peut être ouverte après le 31 décembre 1954, sans qu’elle soit clôtu-
hors de la plate-forme de la voie. Pendant la nuit, ce drapeau sera rée conformément aux dispositions de l’article 2.]
remplacé par une lumière rouge, visible de la route de part et d’autre Art. 4. — L’accès aux magasins et cours affectés à l’entreposage,
de la voie ferrée. l’expédition et la réception des marchandises et bagages, ainsi que
Pour les passages à niveau situés dans les agglomérations, sur une la circulation dans ces installations, sont interdits à toute personne
route ou une voie ferrée à circulation intense, ainsi que pour les pas- non munie d’une autorisation ou d’un laisser-passer délivrés par le
sages à niveau à deux ou plusieurs voies situées en dehors des agglo- concessionnaire. Cette interdiction ne s’applique pas aux agents de
mérations, la protection du passage doit être assurée au moyen de la Colonie qui, pour des motifs de service, sont appelés à pénétrer ou
barrières mobiles. à circuler dans ces installations.

Art. 5. — Les [chefs de province] font connaître aux administra- Le concessionnaire prendra toutes les dispositions utiles pour sur-
tions exploitantes intéressées quel est le système à adopter dans cha- veiller les entrées et sorties du public dans l’enceinte des gares.
que cas, ainsi que les modifications qui interviennent dans le réseau Les travailleurs ne peuvent, en dehors des nécessités du service, pé-
routier et la classification des passages à niveau quant à leur genre nétrer, circuler ou stationner dans les magasins et cours désignés au
de protection. premier alinéa du présent article.
– Ainsi modifié par l’ordonnance 130/T.P. du 10 décembre 1936.
Art. 5. — L’interdiction de pénétrer et de circuler dans les magasins
et cours sera annoncée par un écriteau placé en un endroit bien vi-
sible de chacune des voies d’accès.
Art. 5bis. [Ord. 62-158 du 16 avril 1958, art. 2. — II est interdit de
13 février 1954. – ORDONNANCE 41-66 – Police des ga-
fumer dans les magasins et cours à marchandises situés dans l’en-
res. (B.A., 1954, p. 419) ceinte des gares sauf dans les endroits éventuellement désignés par
Art. 1er. — Par gare, il faut entendre tout point de ligne ferroviaire l’exploitant.
ouvert au trafic des voyageurs ou des marchandises.
Cette interdiction sera rappelée par des écriteaux placés à chacune
Les dispositions de la présente ordonnance sont applicables aux ga- des voies d’accès.]
res dirigées par un employé européen du concessionnaire et aux
Art. 6. — Les infractions aux dispositions qui précèdent seront pu-
autres gares désignées par les gouverneurs de province.
nies d’une amende qui ne dépassera pas mille francs et d’une servi-
Art. 2. — Les exploitants de gares sont tenus de clôturer l’enceinte tude pénale qui n’excédera pas quinze jours ou d’une de ces peines
des installations. seulement.
La hauteur des clôtures sera de 2 m 50 au moins. La partie supérieu- Art. 7. — La présente ordonnance entre en vigueur le 13 février
re sera renforcée par un prolongement extérieur formant angle de 1954.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 133


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

Sociétés de transport par chemin de fer

Décr. 0050 du 7 novembre 1995 — Société nationale des chemins de fer du Congo.
Création et statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Décr. 0052 du 7 novembre 1995 — Office des chemins de fer des Uélés. Création et statuts 137

7 novembre 1995. – DÉCRET 0050 portant création et Art. 5. — À compter de l’entrée en vigueur du présent décret, l’En-
statuts d’une entreprise publique dénommée la Société treprise devra avoir dressé l’état de la situation patrimoniale lui
nationale des chemins de fer du Zaïre, en abrégé transférée. Celle-ci indiquera clairement:
«S.N.C.Z.». (Ministère des Transports et Communications) a) À l’actif:
– Ce Décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– les valeurs immobilières;
– les valeurs circulantes;

TITRE Ier b) Au passif:

DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES – les éléments de situation nette;


– les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «La Société nationale ges;
des chemins de fer du Zaïre», en abrégé S.N.C.Z., une entreprise pu-
blique à caractère industriel et commercial, dotée de la personnalité – les dettes à long, moyen et court terme.
juridique. Dans un délai d’un mois au plus, à compter de l’établissement de la
Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 situation patrimoniale, l’Entreprise devra avoir transmis un exem-
portant dispositions générales applicables aux entreprises publi- plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, à l’autorité de
ques, telle que modifiée et complétée à ce jour, la Société nationale tutelle.
des chemins de fer du Zaïre est régie par les dispositions du présent Art. 6. — Le patrimoine de l’Entreprise pourra s’accroître:
décret.
– des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
Art. 2. — La Société nationale des chemins de fer, ci-dessous dési-
– des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
gnée «Entreprise», a son siège à Lubumbashi.
prévues par le présent décret.
Des agences, des bureaux, des sièges administratifs et d’exploitation
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Entreprise
peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République ou à
est constatée par un décret du Premier ministre, sur l’avis préalable
l’étranger, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
de l’autorité de tutelle.
Art. 3. — L’Entreprise a pour objet:
1. l’étude, la construction et l’exploitation des chemins de fer à lui
concédés; TITRE III
2. l’exploitation des services de transport par route et voies d’eau qui DES STRUCTURES
lui sont concédés;
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
3. l’exploitation des ports dont la gestion lui est confiée;
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
4. l’exploitation de tous les services connexes ou accessoires aux ac- aux entreprises publiques, les structures de l’Entreprise sont:
tivités citées ci-dessus. – le conseil d’administration;
– le comité de gestion;
– le collège des commissaires aux comptes.
TITRE II
DU PATRIMOINE Art. 8. — Le conseil d’administration comprend:
1. Le président-délégué général;
Art. 4. — Le patrimoine de l’Entreprise est constitué de tous les
2. Le délégué général adjoint;
biens meubles et immeubles, droits et obligations reconnus à la réa-
lisation de son objet social, en ce compris les patrimoines à elle 3. Le directeur d’exploitation;
transférés de la Société nationale des chemins de fer du Zaïre-Hol-
4. Le directeur financier;
ding, en abrégé S.N.C.Z.-Holding, de l’Office des chemins de fer du
Sud, en abrégé O.C.S. et de l’Office des chemins de fer de l’Est, en 5. Un administrateur représentant le ministère des Transports et
abrégé S.F.E., conformément au décret 0044 du 7 novembre 1995. Communications;

134 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

6. Un administrateur représentant le ministère du Portefeuille; CHAPITRE III


7. Un administrateur représentant la Gécamines; DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE

8. Un administrateur représentant l’ANEZA.; Art. 15. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le


1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnel-
9. Trois administrateurs extérieurs intéressés au secteur des trans- lement, le premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur
ports. du présent décret et se termine le 31 décembre de la même année.
Art. 9. — Les membres du conseil d’administration sont nommés Art. 16. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément
pour un mandat de cinq ans renouvelable et, le cas échéant, relevés à la législation comptable en vigueur.
de leurs fonctions, par le président de la République sur proposition
du gouvernement délibérée en Conseil des ministres et après avis
Art. 17. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à ve-
conforme du Haut-Conseil de la République – Parlement de transi-
nir. Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et
tion.
en budget d’investissement.
Art. 10. — Le comité de gestion comprend: Le budget d’exploitation comprend:
– Le président-délégué général; 1. En recettes:

– Le délégué général adjoint; – Les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
telles
– Le directeur d’exploitation;
2. En dépenses:
– Le directeur financier; – les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
– Un représentant du personnel de l’Entreprise. dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
Art. 11. — L’Entreprise est soumise au contrôle permanent d’un charges financières.
collège des commissaires aux comptes nommé par décret du Pre- Le budget d’investissement comprend:
mier ministre.
1. En dépenses:
– Les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
TITRE IV d’acquisition des immobilisations de toute nature, non destinées à
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.).
2. En recettes:
CHAPITRE Ier
– Les ressources prévues pour faire à ces dépenses, notamment les
PRINCIPE GÉNÉRAL apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de l’État,
les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dépenses
Art. 12. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur les avoirs
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi placés, les cessions des biens, etc.
78-002 du 6 janvier 1978, portant dispositions générales applica- Art. 18. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de
bles aux entreprises publiques. l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’année qui précè-
de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début
CHAPITRE II de l’exercice.
DU PERSONNEL Art. 19. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Art. 13. — Le cadre organique et le statut du personnel de l’Entre- Pour obtenir les modifications des inscriptions concernant les opé-
prise sont fixés par le conseil d’administration. rations du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un
état de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cet-
Le statut du personnel détermine notamment le cadre, les condi-
te approbation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est in-
tions de recrutement, la rémunération, les règles d’avancement, la
tervenue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
discipline et les voies de recours.
Art. 20. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée en tenue
Il est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle. de manière à permettre:
Art. 14. — L’ensemble du personnel de l’Entreprise est soumis à un 1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
seul et même statut convenu entre partenaires sociaux. des profits et produits;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 135


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

2. de connaître la situation patrimoniale de l’Entreprise; CHAPITRE IV


3. de déterminer les résultats analytiques. DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
Art. 21. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire: Art. 26. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans ses colonnes sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les vus au quatrième alinéa du présent article.
réalisations; L’appel d’offres est général ou retreint, au choix de l’Entreprise. L’ap-
2. un tableau de formation du résultat et un bilan. pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur-
rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République;
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor- l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité
mation sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé. aux seuls entrepreneurs que l’Entreprise décide de consulter.

Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre qu’elle juge la
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé- plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des appro-
doit en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af- visionnements, des garanties professionnelles et financières présen-
fectation du résultat. tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
L’ inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com- dans l’offre.
missaires aux comptes, au plus tard le 30 avril de l’année qui suit cel-
le à laquelle ils se rapportent. Pour les fournitures et les travaux courants dont la valeur présumée
n’excède pas un montant fixé par le gouvernement, sur proposition
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des de l’autorité de tutelle, l’Entreprise peut traiter de gré à gré.
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au Premier mi-
nistre, au plus tard le 31 mai de la même année.
CHAPITRE V
Art. 22. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux DE LA TUTELLE
dispositions de l’article 23 ci-après, l’affectation du résultat.
Art. 27. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’entend de l’en-
Art. 23. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- semble des moyens de contrôle dont dispose l’organe tutélaire sur
ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges l’Entreprise.
et pertes.
Les contrôles sont selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire riori.
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
Sur le solde, il est prélevé 5 % pour la constitution d’un réserve dite mique ou financier.
«statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réser-
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
ve a atteint une somme égale au dixième du capital.
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé la somme que l’autorité de nes d’exécution, et à tous les stades, délibérations, décisions, con-
tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du trats.
conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’En-
de réserves complémentaires. treprises.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Art. 28. — L’Entreprise est placée sous la tutelle du ministère ayant
nouveau, soit versé au Trésor public. les transports dans ses attributions.
Art. 24. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des Sauf dispositions contraires expresses, cette tutelle porte notam-
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est ment sur:
couvert, en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en-
suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève- – la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com- – le rapport annuel;
me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai-
res. – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
Art. 25. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une tervenir;
réserve spéciale de réévaluation.
– l ’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre ou à
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. l’étranger;

136 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

– les acquisitions et aliénations immobilières; Art. 2. — L’Office des chemins de fer des Uélés, ci-dessous désigné
«Office», a son siège à Aketi.
– les emprunts et les prêts;
Des agences, des bureaux, des sièges administratifs et d’exploitation
– les prises et cessions de participations financières; peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République ou à
– le plan comptable particulier; l’étranger, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.

– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; Art. 3. — L’Office a pour objet:
– le compte de fin d’exercice; 1. l’exploitation du chemin de fer reliant Aketi à Mungbere, Aketi à
Bumba, les bretelles Kombo-Bondo et Andoma-Titule ainsi que
– le bilan. d’autres extensions et embranchements existant et à venir;
2. l’exploitation du port fluvial de Bumba;
CHAPITRE VI 3. l’exploitation du transport routier sur les axes Aketi, Bumba, Buta-
DU RÉGIME FISCAL Kisangani, Aketi-Bondo, Buta-Isiro, Kisangani-Isiro et Kisangani-Bu-
nia;
Art. 29. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier 4. l ’exploitation d’autres chemins de fer et services de transport par
antérieurement reconnu à l’Entreprise, celle-ci est soumise au droit route qui lui seraient concédés ultérieurement;
commun en la matière.
5. l’exploitation du transport par voie d’eau et d’autres ports dont la
gestion lui serait confiée;
6. l’exploitation de tous les services connexes ou accessoires aux ac-
TITRE V tivités citées ci-dessus.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Art. 30. — En attendant la nomination du président-délégué géné-


ral et du délégué général adjoint, conformément aux dispositions de TITRE II
l’Acte constitutionnel de la transition, le ministre des Transports et DU PATRIMOINE
Communications en accord avec celui du Portefeuille désignent,
après avis du Conseil des ministres, le président-délégué général et Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens
le délégué général adjoint intérimaires de l’Entreprise. meubles et immeubles, droits et obligations reconnus à la réalisa-
tion de son objet social, en ce compris les patrimoines à lui transfé-
Art. 31. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures con-
rés de l’Office des chemins de fer des Uélés, en abrégé C.F.U., confor-
traires au présent décret.
mément au décret 0044 du 7 novembre 1995 et ceux résultant du
Art. 32. — Les ministres des Transports et Communications et du partage du patrimoine actuel de la S.N.C.Z.-Holding après sa liqui-
Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécu- dation.
tion du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 5. — À compter de l’entrée en vigueur de présent décret, l’Offi-
ce devra avoir dressé l’état de la situation patrimoniale lui transféré.
Celle-ci indiquera clairement:
a) À l’actif:
7 novembre 1995. – DÉCRET 0052 portant création et
statuts d’une entreprise publique dénommée l’Office des – les valeurs immobilières;
chemins de fer des Uélés, en abrégé «C.F.U.». (Ministère – les valeurs circulantes.
des Transports et Communications)
b) Au passif:
– Ce Décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– les éléments de situation nette;
– les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
er ges;
TITRE I
– les dettes à long, moyen et court terme.
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Dans un délai d’un mois au plus, à compter de l’établissement de la
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «L’Office des chemins situation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire
de fer des Uélés» en abrégé C.F.U., une entreprise publique à carac- de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, à l’autorité de tutelle.
tère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique.
Art. 6. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:
Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978
– des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
portant dispositions générales applicables aux entreprises publi-
ques, telle que modifiée et complétée à ce jour, l’Office des chemins – des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
de fer des Uélés est régi par les dispositions du présent décret. prévues par le présent décret.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 137


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est TITRE IV


constatée par un décret du Premier ministre, sur l’avis préalable de
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
l’autorité de tutelle.

CHAPITRE Ier
TITRE III PRINCIPE GÉNÉRAL

DES STRUCTURES Art. 12. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont ré-


gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978, portant dispositions générales applica-
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
bles aux entreprises publiques.
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont:

– le conseil d’administration; CHAPITRE II


DU PERSONNEL
– le comité de gestion;
Art. 13. — Le cadre organique et le statut du personnel de l’Office
– le collège des commissaires aux comptes. sont fixés par le conseil d’administration.
Art. 8. — Le conseil d’administration comprend: Le statut du personnel détermine notamment le cadre, les condi-
tions de recrutement, la rémunération, les règles d’avancement, la
1. Le président-délégué général; discipline et les voies de recours.

2. Le délégué général adjoint; Il est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle.


Art. 14. — L’ensemble du personnel de l’Office est soumis à un seul
3. Le directeur d’exploitation;
et même statut convenu entre partenaires sociaux.
4. Le directeur financier;

5. Un administrateur représentant le ministère des Transports et CHAPITRE III


Communications; DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
6. Un administrateur représentant le ministère du Portefeuille; Art. 15. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier
et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le
7. Un administrateur représentant le ministère de l’Agriculture et du premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur du présent
Développement rural; décret et se termine le 31 décembre de la même année.
8. Un administrateur représentant l’ANEZA; Art. 16. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la
législation comptable en vigueur.
9. Un administrateur extérieur intéressé au secteur des transports.
Art. 17. — Le conseil d’administration établit chaque année un
Art. 9. — Les membres du conseil d’administration sont nommés état des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à ve-
pour un mandat de cinq ans renouvelable et, le cas échéant, relevés nir. Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en
de leurs fonctions, par le président de la République sur proposition budget d’investissement.
du gouvernement délibérée en Conseil des ministres et après avis Le budget d’exploitation comprend:
conforme du Haut-Conseil de la République – Parlement de transi-
tion. 1. En recettes:
– Les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
Art. 10. — Le comité de gestion comprend:
telles.
– Le président-délégué général; 2. En dépenses:
– Le délégué général adjoint; – Les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
– Le directeur d’exploitation; tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières.
– Le directeur financier;
Le budget d’investissement comprend:
– Un représentant du personnel de l’Office. 1. En dépenses:
Art. 11. — L’Office est soumis au contrôle permanent d’un collège – Les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
de commissaires aux comptes nommé par décret du Premier minis- des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
tre. d’acquisition des immobilisations de toute nature, non destinées à

138 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

être affectées à ces activités (participations financières, immeubles Art. 23. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
d’habitation, etc.). ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
et pertes.
2. En recettes:
– Les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de pour couvrir les pertes antérieures reportées.
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
Sur le solde, il est prélevé 5 % pour la constitution d’une réserve dite
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
«statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réser-
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
ve a atteint une somme égale au dixième du capital.
Art. 18. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’année qui précè- Sur le nouveau solde, il peut être prélevé la somme que l’autorité de
de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution
de l’exercice. de réserves complémentaires.

Art. 19. — Les inscriptions concernant les opérations du budget Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
d’exploitation sont faites à titre indicatif. nouveau, soit versé au Trésor public.

Pour obtenir les modifications des inscriptions concernant les opé- Art. 24. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
rations du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est
de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- couvert, en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve- suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève-
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com-
me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai-
Art. 20. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
res.
nière à permettre:
1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes, Art. 25. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser-
des profits et produits; ve spéciale de réévaluation. Cette opération est soumise à l’approba-
tion de l’autorité de tutelle.
2. de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
3. de déterminer les résultats analytiques.
CHAPITRE IV
Art. 21. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire: DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans ses colonnes
successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les Art. 26. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
réalisations; sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
2. un tableau de formation du résultat et un bilan. vus au quatrième alinéa du présent article.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor- L’appel d’offres est général ou retreint, au choix de l’Office. L’appel
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé. d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap-
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé- pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il seuls entrepreneurs que l’Office décide de consulter.
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
fectation du résultat. Dans les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’elle juge la plus
intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvi-
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com- sionnements, des garanties professionnelles et financières présen-
missaires aux comptes, au plus tard le 30 avril de l’année qui suit cel- tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
le à laquelle ils se rapportent. considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des dans l’offre.
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au Premier mi-
nistre, au plus tard le 31 mai de la même année. – Texte conforme à la source disponible.

Art. 22. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan Pour les fournitures et les travaux courants dont la valeur présumée
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux n’excède pas un montant fixé par le gouvernement, sur proposition
dispositions de l’article 23 ci-après, l’affectation du résultat. de l’autorité de tutelle, l’Office peut traiter de gré à gré.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 139


TRANSPORT • Chemin de fer • Sociétés de transport par chemin de fer
7 novembre 1995. – DÉCRET

CHAPITRE V CHAPITRE VI
DE LA TUTELLE DU RÉGIME FISCAL

Art. 29. — Sauf dérogation spéciale, l’Office est soumis au régime


Art. 27. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’entend de l’en-
fiscal de droit commun.
semble des moyens de contrôle dont dispose l’organe tutélaire sur
l’Office.

Les contrôles sont selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-


riori.
TITRE V
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
mique ou financier. Art. 30. — En attendant la nomination du président-délégué géné-
ral et du délégué général adjoint, conformément aux dispositions de
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
l’Acte constitutionnel de la transition, le ministre des Transports et
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
Communications en accord avec celui du Portefeuille désignent,
nes d’exécution, et à tous les stades, délibérations, décisions, con-
après avis du Conseil des ministres, le président-délégué général et
trats.
le délégué général adjoint intérimaires de l’Office des chemins de fer
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Of- des Uélés.
fice. Art. 31. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures con-
traires au présent décret.
Art. 28. — L’Office est placé sous la tutelle du ministère ayant les
transports dans ses attributions. Elle s’exerce selon les dispositions Art. 32. — Les ministres des Transports et Communications et du
de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales ap- Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécu-
plicables aux entreprises publiques telle que modifiée à ce jour. tion du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.

140 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
27 septembre 1952. – ORDONNANCE-LOI

Transport aérien

SOMMAIRE

Aéronautique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Aviation civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et
statuts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Navigation aérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Régie des voies aériennes (RVA) . . . . . . . . . . . . . . 169
Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
Services aériens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Tarifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

Aéronautique

Ord. 144bis/S. G. du 27 décembre 1939 — Aéronautique. Attributions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141


O.-L. 62-330 du 27 septembre 1952 — Servitudes aéronautiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Ord. 62-342 du 23 octobre 1957 — Servitudes aéronautiques. Formalités . . . . . . . . . . . . . . . . 142
A.M. 409/CAB/MIN/TC/0010/95 du 30 mars 1995 — Expert technique en navigabilité.
Conditions d'agrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
A.M. 409/CAB/MIN/TC/0012/95 du 30 mars 1995 — Aéronautique civile. Instructeur-
examinateur. Conditions d'agrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

27 décembre 1939. – ORDONNANCE 144bis/S.G. – Aéro- En ce qui concerne spécialement la protection météorologique,
nautique. Attributions. (B.A., 1940, p. 1) l’exécution des observations et les opérations annexes (installation,
entretien et renouvellement des instruments, tenue des statistiques,
etc.) sont rattachées aux télécommunications de l’aéronautique.
(Extrait) La concordance entre l’exécution des télécommunications de l’aéro-
nautique et les besoins de l’aéronautique est assurée par des échan-
– À l’exception de l’art. 3 qui suit, les dispositions de cette ord. ont été remplacées par ges de vues directs entre le service de l’aéronautique et le service des
celles de l’ordonnance du 2 novembre 1957. télécommunications spécialement chargé de cette exécution.
Art. 3. — Certaines attributions intéressant l’aéronautique sont Le contrôle sanitaire du trafic aérien est assuré par le service de l’hy-
confiées aux autorités provinciales et territoriales et à d’autres servi- giène.
ces du gouvernement général, selon les dispositions suivantes:
Le contrôle douanier du trafic aérien international est assuré par le
Les études d’avant-projet et les travaux d’aménagement des plaines service des finances et des douanes.
d’aviation et de construction des bâtiments de l’aéronautique, ainsi
que les travaux d’entretien de ces plaines et bâtiments, incombent
aux autorités provinciales et territoriales.
Les télécommunications de l’aéronautique sont assurées par le ser- 27 septembre 1952. – ORDONNANCE-LOI 62-330 – Ser-
vice des télécommunications. Les attributions des télécommunica- vitudes aéronautiques. (B.A., 1952, p. 2241; B.O., 1953,
tions de l’aéronautique comprennent l’étude et l’exécution des me- p. 753)
sures destinées à assurer la protection des avions et l’exploitation
– L'ordonnance-loi 62-330 est approuvée par décret du 16 avril 1953.
des lignes de navigation aérienne, notamment: la transmission des
renseignements météorologiques et des avis urgents sur l’état des Art. 1. — II est établi sur et autour des aérodromes des servitudes
plaines; l’écoute des avions munis de T.S.F.; la radiogoniométrie; aéronautiques pour la création de zones de dégagement de la circu-
l’installation et le fonctionnement des radiophares; les avis de dé- lation aérienne, de zones de dégagement des aides-radio à la navi-
part et d’arrivée des avions; les avis de réservation de places, et en gé- gation à l’approche et à l’atterrissage et éventuellement de zones de
néral tous autres messages d’exploitation aéronautique. protection antiamarile.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 141


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
23 octobre 1957. – ORDONNANCE

Les aérodromes auxquels les dispositions de la présente ordonnance Art. 6. — Les propriétaires d’immeubles grevés de servitudes aéro-
législative sont applicables seront désignés par ordonnance du gou- nautiques seront indemnisés du dommage qu’ils auront subi par la
verneur général. dépréciation résultant de l’établissement de la servitude.
Art. 2. — Les zones de dégagement de la circulation aérienne peu- Si la création des aérodromes pour l’utilisation desquels une servitude
vent s’étendre suivant les cas de 3 à 6 km autour de l’aérodrome et est créée a produit une plus-value, soit au profit de tout ou partie de la
jusqu’à 7,5 km dans les couloirs de dégagement prolongeant les pis- propriété grevée, soit au profit d'autres immeubles appartenant au
tes d’envol et d’atterrissage. même propriétaire, celui-ci n’obtiendra d’indemnité que s’il éprouve
un préjudice après compensation des plus et des moins values.
Les zones de dégagement des aides à la navigation, à l’approche et
à l’atterrissage peuvent s’étendre sur une profondeur de 400 m Une indemnité annuelle pourra être accordée aux propriétaires de ces
autour des installations électriques et radioélectriques. biens aussi longtemps que les servitudes et le préjudice subsisteront.
La zone de protection antiamarile s’étend sur une profondeur de Art. 7. — Une commission composée dans chaque province du
400 m autour du périmètre englobant les installations à protéger. chef de service des Finances, du chef du service des Travaux publics
et du chef du service des Terres, émettra son avis sur les demandes
Art. 3. — Un ou des plans terriers dont les originaux seront approu-
d’indemnité.
vés par le gouverneur général préciseront l’emplacement et les limi-
tes des zones de dégagement et de protection ainsi que les limites, L’indemnité sera ensuite fixée, soit à l’amiable par accord avec le
niveaux et pentes des surfaces de protection. gouverneur de province, soit en cas de contestation, par un juge
compétent.
Les servitudes frappant les terrains situés dans ces zones seront indi-
quées sur le ou les plans terriers. Art. 8. — Une ordonnance du gouverneur général déterminera les
formalités à remplir par les réclamants et les diverses autorités pour
Ces derniers préciseront la hauteur que les constructions, planta-
l’exécution de l’article 6 de la présente ordonnance législative.
tions ou obstacles ne pourront dépasser.
Elle fixera le délai dans lequel la commission devra terminer ses tra-
Le gouverneur général, ou son délégué peut autoriser des déroga-
vaux.
tions aux dispositions du présent article lorsqu’il estimera que ces
dérogations ne sont pas de nature à compromettre la sécurité de la Art. 8bis. [Décr. du 30 juillet 1956. — Toute demande d’indemnisa-
navigation aérienne. tion basée sur l’article 6 de la présente ordonnance législative doit, à
peine de forclusion, être introduite dans un délai d’un an. Ce délai
Art. 4. — La copie du texte de l’ordonnance d’exécution et les origi-
prend cours à la date d’expédition de la lettre recommandée à envoyer
naux du ou des plans terriers seront déposés par les soins du gouver-
à chaque propriétaire, conformément à l’alinéa 4 de l’article 4.]
neur de la province, au siège du gouvernement provincial dans le
ressort duquel se trouvent le terrain de l’aérodrome ou de la piste de [Décr. du 23 juillet 1957. — Mesure transitoire. – Pour les servitudes
secours et les terrains frappés de servitudes. établies antérieurement au décret du 30 juillet 1956, le délai d’un an
pour l’introduction de la demande d’indemnisation prendra cours à
La copie du texte de l’ordonnance d’exécution et du ou des plans ter-
la date de mise en vigueur du présent décret.]
riers seront déposés par les soins du gouverneur de province au siè-
ge de chaque chef-lieu de district et de territoire dans le ressort du- Art. 9. — En cas d’infraction aux prescriptions de la présente or-
quel se trouvent les terrains frappés de servitudes. donnance législative ou des ordonnances d’exécution, les contreve-
nants seront contraints par ordre du gouverneur de la province à
Ces documents peuvent être consultés au lieu du dépôt par les pro-
supprimer l’objet de la contravention.
priétaires des biens frappés de servitudes.
À défaut par eux de donner suite dans un délai déterminé, il y sera
Les propriétaires seront avisés, par lettre recommandée, de l’établisse-
procédé d’office et à leurs frais.
ment de ces servitudes par les soins du commissaire de district intéres-
sé, au plus tard dans les 30 jours de la réception de ces documents. Le remboursement des dépenses faites sera poursuivi sur simple état
par l’autorité qui aura pris les mesures d’exécution.
Les commissaires de district veilleront à ce que, dans les autorisa-
tions de bâtir qu’ils délivrent, la présente ordonnance législative soit Art. 10. — La présente ordonnance législative abroge le décret du
strictement observée. 1er septembre 1932 sur les servitudes aéronautiques.
Une copie de ces documents sera également déposée au service de
l’aéronautique.
Art. 5. — Sauf opposition du gouverneur général, ou de son délé-
gué, les constructions, plantations ou obstacles dépassant les hau- 23 octobre 1957. – ORDONNANCE 62-342 – Formalités
teurs limites figurant au(x) plan(s) terrier(s) mentionnés à l’article 3, à remplir par les réclamants et par les diverses autorités
existant dans les zones de dégagement et de protection lors de leur pour l’exécution de l’article 6 de l’ordonnance législative
établissement, pourront être maintenus. du 27 septembre 1952 sur les servitudes aéronautiques.
(B.A., 1957, p. 2062)
Sauf la même opposition, les propriétaires peuvent faire réparer les
constructions et même les faire reconstruire, mais sans dépasser les Art. 1. — Les propriétaires d’immeubles grevés de servitudes aéro-
hauteurs primitives; les parties excédant ces dimensions sont soumi- nautiques, qui réclament une indemnité, introduiront leur deman-
ses aux prescriptions de l’article 3 concernant les constructions nou- de auprès du gouverneur de la province dans laquelle sont situés les
velles. immeubles grevés.

142 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Si, depuis l’établissement des servitudes, ils ont aliéné le bien grevé, Art. 6. — Un fonctionnaire désigné à cet effet par le gouverneur de
avec cession de l’indemnité pouvant leur revenir, la demande sera province tient un registre dans lequel il inscrit par ordre de numéro
introduite par le nouveau propriétaire. et au fur et à mesure de leur réception, les demandes introduites en
exécution de l’article premier ci-dessus.
Art. 2. — La demande est rédigée en double exemplaire sur un for-
mulaire fourni par l’administration (annexe 1). Ce registre indique le nom du déclarant, le territoire dans lequel sont
– Voir cette annexe au B.A., 1957, p. 2066. L’un de ces formulaires est renvoyé au dé- situés les immeubles, le montant de l’indemnité réclamée ainsi que
clarant pour lui servir d’accusé de réception. la date de réception de la demande.
L’un de ces formulaire est renvoyé au déclarant pour lui servir d’ac- Mention y est également portée de la date de l’accusé de réception
cusé de réception. envoyé à l’intéressé.
Art. 3. — Ce formulaire est transmis aux propriétaires intéressés Art. 7. — La commission prévue par l’article 7 de l’ordonnance lé-
par le commissaire de district compétent, en même temps que l’avis gislative 62-330 du 27 septembre 1952 se réunit à l’intervention du
prévu par l’alinéa 4 de l’article 4 de l’ordonnance législative 62-330 gouverneur de province.
du 27 septembre 1952.
Elle a le droit de réclamer tous renseignements soit auprès du décla-
Ce formulaire sera également transmis à toute personne qui justifie- rant soit auprès des autorités administratives.
rait auprès de l’administration, de sa qualité de cessionnaire du droit
Art. 8. — Dans les six mois de la date de réception de la demande
à l’indemnité.
au gouvernement provincial, la commission transmet le dossier ac-
Art. 4. — L’intéressé qui, dans les deux mois de la mise en vigueur de compagné de son avis au gouverneur de la province pour fixation de
la présente ordonnance ou de la mise en vigueur de l’ordonnance l’indemnité.
créant les servitudes n’a pas reçu les formulaires prévus à l’article 3 Au cas d’accord du gouverneur de province et du déclarant sur le
ci-dessus, est tenu de les réclamer par écrit au commissaire de district. montant de l’indemnisation, un procès-verbal, signé par les parties,
Si pour une raison quelconque, les formulaires réclamés ne parve- sera dressé et notifié au déclarant.
naient pas à l’intéressé, celui-ci serait autorisé à adresser sa deman- Le désaccord éventuel quant à l’indemnisation sera également con-
de sur papier ordinaire. signé dans un procès-verbal daté et signé par les parties.
En aucun cas, il ne pourrait exciper de cette circonstance en vue Ce procès-verbal mentionnera entre autres les points qui n’ont pu
d’être relevé de la déchéance pour dépôt tardif de la demande. faire l’objet d’entente. Il sera également notifié au déclarant.
Art. 5. — La demande doit porter ce qui suit: Art. 9. — L’ordonnance 62/T.P. du 13 juin 1936 est abrogée.
1° les nom, prénoms, nationalité, profession, domicile, lieu et date de (Suivent les annexes.)
naissance du déclarant et, le cas échéant, du mari de la déclarante;
2° si le déclarant est représenté par un tiers, l’indication de la qualité
de ce dernier et du titre en vertu duquel il intervient.
Si le tiers est le mandataire du déclarant, il est tenu de joindre l’acte 30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
de procuration dûment légalisé; 409/CAB/MIN/TC/0010/95 portant fixation des condi-
tions d’agrément d’un expert technique en navigabilité.
3° la qualité du déclarant: propriétaire (acte d’acquisition, succes-
(Ministère des Transports et Communications)
sion, partage, donation, etc.) ou cessionnaire du droit à l’indemnité;
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
4° élection de domicile au Congo belge ou au Ruanda-Urundi, faute
de quoi les notifications sont valablement faites au bureau du terri-
toire de la situation des immeubles grevés;
TITRE Ier
5° la désignation précise des immeubles frappés de la servitude.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
La désignation des immeubles doit notamment comprendre le nu-
méro du plan cadastral avec indication du lieu de la situation, ainsi Art. 1er. — Le contrôle technique pour la délivrance et le renouvel-
que le volume et le folio d’enregistrement, la nature et la superficie lement des certificats de navigabilité et des licences radio d’aéronefs
de chaque parcelle; aux aéronefs immatriculés au Zaïre doit être effectué par un expert
6° tous renseignements et toute documentation de nature à per- technique en navigabilité.
mettre et à justifier l’évaluation du dommage; Art. 2. — Sur demande du propriétaire de l’aéronef, un ou plu-
7° le chiffre auquel l’intéressé évalue le dommage. Cette évaluation sieurs experts choisis parmi les experts agréés seront chargés d’exa-
est facultative. miner l’aéronef au point de vue de sa navigabilité et de son exploita-
tion technique. L’examen portera sur les points que le ou les experts
La demande est en outre accompagnée de l’inventaire signé des pièces jugent utiles à démonstration des qualités de navigabilité de l’aéro-
que le déclarant estime utile de produire à l’appui de sa réclamation. nef tant au sol que durant les vols.
Les deux exemplaires de la demande sont datés et signés par le dé- À cet effet, les experts pourront réclamer tous les documents et ren-
clarant. seignements utiles pour éclairer leur opinion ou imposer à l’aéronef

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 143


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

tous les essais d’envol, de navigation ou d’atterrissage qu’ils jugent 4°) avoir suivi des études post-secondaires d’au moins 3 ans mini-
utiles à la vérification des qualités de navigabilité et de sécurité de mum dans le domaine technique, soit en mécanique générale, soit
l’aéronef. en électricité, soit en électronique, soit en électromécanique et avoir
une expérience professionnelle d’au moins 5 ans en maintenance
Art. 3. — Les certificats de navigabilité doivent, après expertise aé- des moteurs, cellules et avioniques;
ronautique, être soumis à la revalidation au moins une fois par an
pour les avions de tourisme et une fois tous les 6 mois pour les avi- 5°) être qualifié sur le type d’aéronef ou moteur à contrôler;
ons de transport public. outre l’un des critères ci-dessus, il doit avoir une connaissance ap-
Cependant, si le propriétaire ou l’exploitant de l’aéronef ne sollicite profondie de la réglementation aérienne et de l’anglais technique et
pas l’expertise aéronautique dans les délais prescrits par l’alinéa pré- n’avoir pas dépassé l’âge de 60 ans.
cédent, le directeur de l’aéronautique civile peut en ordonner d’offi- b) présenter un dossier administratif contenant:
ce aux frais du propriétaire ou exploitant défaillant.
1°) le titre scolaire ou académique ou autre titre attestant l’expérien-
Art. 4. — Les experts aéronautiques ne forment qu’un seul avis à la ce professionnelle requise;
pluralité des voix et ne dressent qu’un seul rapport à l’intention de
2°) un extrait d’acte de naissance;
l’aéronautique civile suivant le modèle fixé par elle.
3°) une attestation de résidence;
Le rapport est signé par les experts, sauf empêchement dûment
constaté par l’aéronautique civile et envoyé audit service pour ins- 4°) un extrait de casier judiciaire;
cription au dossier des aéronefs et conservation dans les archives.
5°) une attestation médicale d’aptitude physique délivrée par un
Art. 5. — Un cahier des charges approuvé par le ministre des Trans- médecin aéronautique agréé.
ports et Communications fixera le tarif des frais de contrôle que l’ex- Art. 7. — Lorsque la demande d’agrément émane d’une personne
pert est autorisé à percevoir auprès des propriétaires ou exploitants morale, celle-ci doit réunir les conditions suivantes:
des aéronefs contrôlés.
1°) se constituer régulièrement et conformément à la législation en
L’expert jouit des droits et exerce ses attributions conformément aux vigueur, notamment produire les statuts notariés, l’acte de dépôt au
dispositions de l’article 18 de l’ordonnance-loi 78-009 du 29 mars greffe de commerce et le numéro de registre de commerce ou s’agis-
1978 portant réglementation des conditions générales d’exploita- sant d’un organisme spécialisé, l’acte accordant la personnalité civi-
tion des services aériens, notamment il a accès aux aéronefs en pré- le et avoir l’expertise technique en navigabilité comme principale
sence du propriétaire, de l’exploitant ou du commandant de bord, il activité;
a droit à un titre de transport gratuit.
2°) disposer d’un personnel qualifié et expérimenté réunissant les
conditions fixées à l’article précédent sous réserve des dispositions
de l’article 51 de l’ordonnance 62-321 susmentionnée;
TITRE II 3°) disposer d’une infrastructure technique ou logistique conforme
DE L’AGRÉMENT D’EXPERT TECHNIQUE aux normes et pratiques recommandées par l’aéronautique civile.
EN NAVIGABILITÉ
CHAPITRE II
CHAPITRE Ier DE LA PROCÉDURE D’OCTROI DE L’AGRÉMENT
DES CONDITIONS D’AGRÉMENT Art. 8. — Tout candidat expert technique en navigabilité sera dé-
tenteur d’une licence aéronautique de mécanicien d’entretien de 1re
Art. 6. — Pour être agréé comme expert technique en navigabilité, ou 2e catégorie sous réserve des dispenses et autorisations prévues
le requérant personne physique doit remplir les conditions suivan- aux articles 49 à 51 de l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 sus-
tes: mentionnée.
a) en ce qui concerne les aptitudes intellectuelles ou professionnel- Art. 9. — Toute personne physique ou morale qui désire obtenir
les, remplir l’un des critères ci-après: son agrément comme expert technique en navigabilité ou désire ob-
tenir l’extension de son agrément à de nouveaux sièges d’activités
1°) posséder une licence de mécanicien d’entretien ou avionique de permanentes doit introduire sa demande écrite et signée au ministre
première catégorie ou d’ingénieur en construction aéronautique, des Transports et Communications ou son délégué.
aérospatiale ou avionique;
À la demande doivent être jointes les pièces justificatives prévues
2°) avoir 10 ou 15 ans d’expérience pratique minimum dans le do- aux articles 6 et 7 du présent arrêt. L’agrément est subordonné au
maine de maintenance de moteurs, cellules et avioniques dans une paiement d’une redevance budgétisée à la direction de l’aéronauti-
unité d’entretien et de réparation agréée respectivement pour les que et dont le montant est déterminé par arrêté du ministre des
techniciens A2 ou assimilés et les techniciens A3; Transports et Communications.
3°) être ingénieur civil et avoir suivi une formation spécifique en aé- Art. 10. — L’agrément est accordé à titre individuel à un expert
ronautique, et avoir une expérience professionnelle en la matière technique en navigabilité, personne physique ou morale, par arrêté
d’au moins 3 ans; du ministre des Transports et Communications, après avis conforme

144 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

de la direction de l’aéronautique civile portant notamment sur les Art. 2. — Nul ne peut être membre de l’équipage de conduite d’un
qualités morales, intellectuelles et techniques du requérant ainsi aéronef s’il n’est titulaire d’une licence correspondant à ses fonc-
que sur l’opportunité et la nécessité de l’admission d’unités nouvel- tions et ce après avoir suivi une instruction et subi des examens et
les dans la profession. L’agrément est renouvelable chaque année épreuves passés par un instructeur-examinateur agréé.
après vérification des conditions ci-dessus et paiement de la rede-
vance annuelle y afférente. Art. 3. — Nul ne peut être agréé instructeur-examinateur s’il ne jus-
tifie d’une qualification conforme à la législation aérienne en vi-
gueur et aux conditions de fond et de forme fixées par le présent ar-
CHAPITRE III rêté.

DES SANCTIONS L’agrément d’un instructeur-examinateur est conditionné par l’ho-


mologation par la direction de l’Aéronautique civile de son pro-
Art. 11. — Le ministre des Transports et Communications peut, sur gramme d’études et d’enseignement.
proposition du directeur de l’aéronautique civile ou son délégué, re- L’instructeur-examinateur exerce ses attributions sous le contrôle et
tirer ou suspendre l’agrément accordé à un expert technique en na- la surveillance de la direction de l’Aéronautique civile.
vigabilité en cas de survenance de l’un des cas ci-après:
Art. 4. — L’instruction visée par le présent arrêté peut être donnée
1°) lorsque l’une des conditions professionnelles, intellectuelles, à terre ou en vol.
techniques ou administratives qui ont prévalu à son octroi a été vio-
lée; L’instructeur à terre doit être reconnu compétent pour dispenser
l’une des matières théoriques prévues par l’annexe 2 à l’article 52 de
2°) non-paiement de la redevance annuelle prévue à l’article 10 l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 pour l’obtention d’une des
alinéa 2; licences délivrées au personnel aéronautique.
3°) condamnation du chef d’infraction à la réglementation aérien-
L’instructeur de vol doit justifier d’une qualification conforme à la
ne;
réglementation aérienne en vigueur et aux dispositions du présent
4°) refus d’effectuer une expertise aéronautique ordonnée d’office arrêté.
par l’aéronautique civile, conformément à l’article 3, alinéa 2, du
Ce dernier peut être un pilote justifiant d’une instruction correspon-
présent arrêté;
dant aux privilèges maxima que lui confère sa licence.
5°) négligence ou imprudence dans les fonctions dont l’agrément
Art. 5. — Les résultats des examens et épreuves passés par l’instruc-
permet l’exercice.
teur-examinateur agréé en vue de l’obtention des licences et qualifi-
Art. 12. — Sans préjudices des sanctions prévues par le Code pénal cations prévues par les articles 47 et suivants de l’ordonnance
ou des lois particulières et sous réserve des dispositions de 62-321 du 08 octobre 1955 précitée doivent être approuvés par la
l’article 11 du présent arrêté, le retrait ou la suspension de l’agré- direction de l’Aéronautique civile, laquelle jugera de l’opportunité
ment dont question ci-dessus peut être remplacé par une amende de faire procéder ou non à un nouvel examen ou à une nouvelle
dont le montant ne peut dépasser le double de la redevance prévue épreuve.
à l’article 9, alinéa 3.
Dans ce dernier cas, il sera institué un jury mixte composé de trois
Art. 13. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et con- instructeurs-examinateurs pour raison d’impartialité.
traires au présent arrêté.
Art. 6. — Le présent arrêté ne régit pas les conditions et la procédu-
Art. 14. — Le secrétaire général au ministère des Transports et re d’agrément des écoles et centres d’aviation visés par les
Communications est chargé de l’exécution du présent arrêté qui en- articles 26, 27, 31 et 32 de l’ordonnance-loi 78-009 du 29 mars 1978
tre en vigueur à la date de sa signature. portant réglementation des conditions d’exploitation des services
aériens.

30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL TITRE II


409/CAB/MIN/TC/0012/95 fixant les conditions d’agré- DE L’AGRÉMENT
ment d’un instructeur-examinateur en aéronautique ci-
D’UN INSTRUCTEUR-EXAMINATEUR
vile. (Ministère des Transports et Communications)
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
CHAPITRE Ier
DES CONDITIONS D’AGRÉMENT
TITRE Ier
§ 1er. Des conditions générales
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 7. — Pour être agréé comme instructeur-examinateur, le re-
Art. 1er. — Le présent arrêté fixe les conditions de fond et de forme quérant doit remplir les conditions générales suivantes:
auxquelles est subordonné l’agrément d’un instructeur-examina-
teur en aéronautique civile. 1) n’avoir jamais dépassé l’âge de 60 ans;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 145


TRANSPORT • Transport aérien • Aéronautique
30 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

2) n’avoir jamais subi une condamnation du chef d’infraction à la ré- L’agrément est subordonné au paiement d’une taxe budgétisée à la
glementation aérienne; direction de l’Aéronautique civile et dont le montant est déterminé
par arrêté du ministre des Transports et Communications.
3) avoir les aptitudes physiques ou mentales ainsi que les connais-
sance ou l’habileté requises pour l’obtention d’une licence ou des Art. 12. — L’agrément est accordé à titre individuel à un instruc-
qualifications et être apte à assurer une instruction théorique au sol; teur-examinateur par arrêté du ministre des Transports et Commu-
nications après avis technique conforme de la direction de l’Aéro-
4) faire preuve de connaissance de l’anglais technique.
nautique civile portant notamment sur les qualités morales, intellec-
Art. 8. — En exécution de l’article 7 ci-dessus, le dossier du requé- tuelles, physiques et professionnelles du requérant ainsi que sur
rant doit contenir les éléments ci-après: l’opportunité et la nécessité de l’admission d’unités nouvelles dans
la profession.
1) un extrait d’acte de naissance;
L’agrément est renouvelable tous les deux ans après vérification des
2) un extrait de casier judiciaire;
conditions ci-dessus et paiement préalable de la taxe y afférente.
3) une licence aéronautique;
4) un certificat médical établi par un médecin aéronautique agréé CHAPITRE III
attestant l’aptitude physique ou mentale du requérant ;
DES SANCTIONS
5) un certificat attestant qu’il a suivi avec succès le cours d’anglais
technique dans une école ou un centre agréé ; Art. 13. — Le ministre des Transports et Communication peut, sur
6) une attestation de résidence. proposition de la direction de l’Aéronautique civile, suspendre ou re-
tirer l’agrément accordé à un instructeur-examinateur en cas de sur-
§ 2. Des conditions particulières venance de l’un des cas ci-après:
1) en cas de condamnation du chef d’infraction à la réglementation
Art. 9. — Pour être agréé comme instructeur-examinateur en vol, aérienne;
le requérant doit en outre réunir les conditions particulières ci-des-
sous: 2) en cas d’irrégularités constatées dans l’enseignement, les exa-
mens ou les épreuves;
1) être apte à assurer une instruction théorique périodique au sol
pour le maintien de la qualification sur le type d’aéronef portant sur 3) en cas de déficience physique, mentale ou de perte des connais-
la connaissance de la machine et de ses systèmes et ce une fois par sances ou d’habileté requises pour l’obtention d’une licence aéro-
période de douze mois ; nautique ou de la qualification;
2) avoir des connaissances dans le domaine de l’utilisation opéra- 4) en cas de négligence ou imprudence dans les fonctions dont
tionnelle des aéronefs de transport aérien en vue d’effectuer des l’agrément permet l’exercice;
contrôles en vol et établir un programme approprié y compris celui
5) s’il est établi que l’instructeur-examinateur s’adonne à la la bois-
de contrôle de compétence ;
son ou fait usage de stupéfiants;
3) avoir accompli au moins 5.000 heures de vol avec 500 à
6) en cas de refus de faire passer les examens et épreuves théoriques
700 atterrissages ou décollages en qualité de pilote commandant de
ou pratiques ordonnés d’office par la direction de l’Aéronautique ci-
bord sur le type d’aéronef concerné. Dans ce cas, le nombre d’heures
vile conformément aux dispositions du présent arrêté et celles de
de vol doit être constaté par le carnet de vol présenté au visa de la
l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 précitée et son annexe 2;
direction de l’Aéronautique civile.
7) en cas de perte de la qualité de pilote.

CHAPITRE II Art. 14. — Sans préjudice des sanctions prévues par le Code pénal
et les lois particulières et sous réserve des dispositions de l’article 13
DE LA PROCÉDURE D’OCTROI DE L’AGRÉMENT du présent arrêté, le retrait ou la suspension dont question ci-dessus
peut être remplacé par une amende dont le montant ne peut dépas-
Art. 10. — Tout candidat instructeur-examinateur doit être déten- ser le triple de la taxe prévue à l’article 11 du présent arrêté.
teur d’une licence aéronautique et une qualification de catégorie, s’il
échet, une qualification de classe et de type conforme à l’annexe 2 à
l’article 52 de l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 relative à la CHAPITRE IV
navigation aérienne.
DISPOSITIONS ABROGATOIRES ET FINALES
Art. 11. — Toute personne qui désire obtenir son agrément com-
me instructeur-examinateur doit adresser sa demande écrite et si- Art. 15. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et con-
gnée au ministre des Transports et Communications ou son délé- traires au présent arrêté.
gué.
Art. 16. — Le secrétaire général aux Transports et Communica-
La demande doit être accompagnée des pièces justificatives prévues tions est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur
aux articles 7 à 9 du présent arrêté. à la date de sa signature.

146 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Aviation civile
30 mars 1966. – ORDONNANCE

Aviation civile

Ord. 66-194 du 30 mars 1966 — Aviation civile. Conseil supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147


A.M. 409/CAB/MIN/TC/029/92 du 25 février 1992 — Commission permanente de trafic . 148 ✫
A.M. 409/CAB/MIN/TC/007/95 du 22 mars 1995 — Personnel navigant de cabine,
personnel navigant technique et personnel d’exploitation au sol. Commission de contrôle 148
A.M. 409/CAB/VPM/TC/025/97 du 22 mars 1997 — Vols internationaux. Assistance au sol 148 ✫
A.M. 409/CAB/MIN/T.C/0039/98 du 10 novembre 1998 — Aéronef. Conditions
d'importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

30 mars 1966. – ORDONNANCE 66-194 – Conseil supé- – un délégué désigné par le ministre ayant le plan et le développe-
rieur de l’aviation civile. (M.C., 1966, p. 206) ment industriel dans ses attributions;

Art. 1er. — Il est institué auprès du ministère des Transports et – le directeur-chef de service de la direction de l’Aéronautique civile
Communications du gouvernement central un organisme consulta- ou son délégué;
tif appelé «Conseil supérieur de l’aviation civile». – le directeur-chef de service de la direction des Transports ou son
délégué;
Art. 2. — Le Conseil supérieur de l’aviation civile a pour mission:
– le conseiller juridique du ministère des Transports et Communica-
1° d’étudier et de préparer les grandes lignes de la politique aérien- tions;
ne de la République démocratique du Congo et d’en soumettre les
propositions au gouvernement; – l’administrateur délégué et le directeur général de la Compagnie
nationale Air-Congo, ou leurs délégués.
2° d’étudier toutes les demandes ayant pour objet l’exploitation du
trafic aérien vers la République démocratique du Congo, ou au dé- Chacun des membres du Conseil supérieur peut se faire accompa-
part de celle-ci et de faire rapport sur l’opportunité d’ouverture de gner d’un adjoint ou d’un conseiller ayant voix consultative.
négociations d’accords bilatéraux et multilatéraux, visant à l’octroi Art. 4. — Le Conseil peut charger une ou plusieurs commissions res-
de droits de trafic; treintes de l’étude de questions spéciales concernant l’aviation civile.
3° de procéder à l’examen de tous les amendements apportés aux Ces commissions, composées de membres choisis au sein du conseil
conventions internationales et aux traités relatifs à l’aviation civile ou parmi les adjoints et collaborateurs ayant voix consultative, peu-
dans le cadre de l’Organisation de l’aviation civile internationale, ou vent se faire assister dans leurs travaux par des représentants d’orga-
d’une autre organisation internationale; nismes publics ou privés, ou par des personnalités dont l’activité con-
cerne directement ou indirectement les questions mises à l’étude.
4° d’étudier toute proposition de modification de l’infrastructure aé-
ronautique en fonction des intérêts de la compagnie nationale Art. 5. — Le Conseil arrête, par voie de règlement d’ordre intérieur
Air-Congo; soumis à l’approbation du ministre chargé des transports, les règles
suivant lesquelles fonctionnent le Conseil et les commissions res-
5° d’étudier tous les moyens à mettre en œuvre pour promouvoir et treintes.
orienter le développement de l’aviation civile tant commerciale que
privée dans la République démocratique du Congo; Art. 6. — Le conseil se réunit sur la convocation de son président
ou de celui qui le remplace chaque fois que la situation générale en
6° de donner son avis sur toute question qui lui serait posée par les matière de politique aérienne l’exige ou chaque fois que les minis-
autorités gouvernementales dans le domaine de l’aviation civile; tres ayant les affaires étrangères ou les transports et communica-
tions dans leurs attributions, ou la société Air-Congo, le demandent.
7° en règle générale de donner aux autorités gouvernementales
tous éclaircissements nécessaires et de faire toutes propositions Sauf les cas d’urgence et sous réserve de l’alinéa précédent, le conseil
dans le domaine de l’aviation civile. se réunit tous les trois mois.

Art. 3. — Sont membres de ce conseil: Art. 7. — Il est dressé un procès-verbal des réunions du Conseil. Ce
procès-verbal est signé par le président du Conseil, par le secrétaire,
– le secrétaire général du ministère des Transports et Communica- ainsi que par tous les membres présents.
tions, ou son délégué, qui en assume la présidence;
Copie certifiée conforme dudit procès-verbal est adressée dans les
– le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères ou son huit jours aux ministres ayant les affaires étrangères et les transports
délégué, qui en assume la vice-présidence; et communications dans leurs attributions, ainsi qu’aux membres
du conseil.
– un délégué désigné par le ministre ayant la défense nationale dans
ses attributions; Art. 8. — Le secrétariat du Conseil supérieur de l’aviation civile est
organisé et assumé par les soins du secrétariat général du ministère
– un délégué désigné par le ministre ayant l’économie nationale des Transports et Communications qui prendra à cet effet toutes dis-
dans ses attributions; positions utiles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 147


TRANSPORT • Transport aérien • Aviation civile
25 février 1992. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Le secrétariat assume la garde des procès-verbaux et des archives du Chaque mission de contrôle prend fin le jour du dépôt de son rapport
conseil. final au bureau du président du Conseil supérieur de l’aviation civile,
lequel est tenu de le transmettre dans les quarante-huit heures qui sui-
Art. 9. — Le mandat des membres du conseil est gratuit. Toutefois, vent au cabinet du ministre des Transports et Communications.
les personnes étrangères à l’administration appelées à assister les
commissions techniques restreintes ont droit à leurs frais de voyage Art. 5. — La commission est composée des membres ci-après:
et à une indemnité de résidence fixée par le ministre des Transports
1. un représentant du cabinet du ministre des Transports et Com-
et Communications.
munications qui en assume la présidence;
Art. 10. — Le ministre des Transports et Communications est char- 2. deux représentants de la direction de l’Aéronautique civile dont
gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le un en assume la vice-présidence;
jour de sa publication.
3. un représentant de la Régie des voies aériennes qui en assume le
secrétariat;
4. un représentant de la compagnie nationale Air Zaïre;
25 février 1992. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 5. deux représentants de l’Union nationale des pilotes du Zaïre
409/CAB/MIN/TC/029/92 portant création d’une com- (U.N.P.Za.);
mission permanente de trafic.
6. un représentant du Comité professionnel des transporteurs aé-
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. riens/ANEZA;
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
7. deux médecins aéronautiques agréés.
Art. 6. — Les membres de la commission ont droit à une indemnité
dont le montant, à charge des compagnies aériennes, est fixé par le
ministre des Transports et Communications.
22 mars 1995. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
409/CAB/MIN/TC/007/95 portant création et fonction- Art. 7. — Le secrétaire général aux Transports et Communications
nement d’une commission de contrôle du personnel na- et président du Conseil supérieur de l’aviation civile est chargé de
vigant de cabine, du personnel navigant technique et du l’exécution du présent arrêté qui sort ses effets à la date de sa signa-
ture.
personnel d’exploitation au sol. (Ministère des transports
et communications)
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 1er. — En exécution des recommandations de la session ordi- 22 mars 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
naire du Conseil supérieur de l’aviation civile tenue à Kinshasa du 9
409/CAB/VPM/TC/025/97 portant réglementation d’as-
au 24 janvier 1995, il est crée à Kinshasa une commission de contrô-
le du personnel navigant de cabine, du personnel navigant techni- sistance au sol pour les vols internationaux en Républi-
que et du personnel d’exploitation au sol. que démocratique du Congo.
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Art. 2. — La commission exerce son contrôle sur les licences aéro- – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
nautiques et qualifications dudit personnel et leur conformité à la
réglementation aérienne en vigueur et propose, le cas échéant, les
sanctions qui s’imposent.
Art. 3. — Durant sa mission, la commission peut soumettre ledit per- 10 novembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
sonnel à toute épreuve pratique ou tout examen médical susceptible
409/CAB/MIN/T.C./0039/98 portant réglementation
d’attester les connaissances ou habileté requises pour l’obtention ou
le maintien d’une licence aéronautique ou d’une qualification.
des conditions d’importation d’un aéronef. (Ministère
des Transports et Communications)
Le contrôle ci-dessus sera exercé au sol et durant le vol et la preuve de – Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
la connaissance du français et de l’anglais technique doit être exigée.
La commission aura accès à bord des aéronefs, dans les installation
des compagnies aériennes et dans tout autre endroit susceptible de
TITRE Ier
l’éclairer dans sa mission.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 4. — La commission exerce son contrôle sur le personnel pré-
qualifié dans toutes les compagnies aériennes exploitant en Répu-
blique du Zaïre. CHAPITRE Ier
La commission est permanente. Elle exerce sa mission à la demande DU CHAMP D’APPLICATION
de l’autorité aéronautique civile compétente ou du ministre des
Transports et Communications chaque fois que l’intérêt de la sécu- Art. 1er. — Sans préjudice des dispositions prévues par la loi
rité de la navigation aérienne l’exige. 73-009 du 5 janvier 1973 particulière sur le commerce, l’ordonnan-

148 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Aviation civile
10 novembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

ce 62-321 du 8 octobre 1955 relative à la navigation aérienne et l’or- 4. fournir la preuve d’assurer la maintenance dudit aéronef telle que
donnance-loi 78-009 du 29 mars 1978 portant réglementation des recommandée par son constructeur ou produire un contrat de sous-
conditions générales d’exploitation des services aériens et leurs me- traitance avec un organisme de maintenance agréé.
sures d’exécution, l’importation d’aéronef est régie par les disposi-
Art. 6. — Outre les conditions générales fixées par l’article précé-
tions du présent arrêté.
dent, l’importateur personne physique doit réunir l’une des condi-
Art. 2. — Toute personne physique ou morale peut obtenir l’auto- tions ci-après:
risation d’importation d’aéronef dans les conditions et formes pré-
1. être commerçant, produire son registre de commerce et son nu-
vues par le présent arrêté. L’arrêté portant autorisation d’importa-
méro d’identification nationale;
tion d’un aéronef fixe sa durée de validité, son étendue et les obliga-
tions qui en découlent. Il ne concerne que l’aéronef dont l’importa- 2. produire les photocopies certifiées conformes de ses pièces
tion est sollicitée. d’identité.
Art. 7. — L’importateur personne morale doit se constituer confor-
CHAPITRE II mément à la législation congolaise en vigueur, notamment produire
ses statuts notariés, l’acte de dépôt au greffe de commerce, le numé-
DU CONTRÔLE ET DE LA CIRCULATION ro d’identification nationale et le numéro du nouveau registre de
DE L’AÉRONEF IMPORTÉ commerce, ou, s’agissant d’une asbl, l’acte ayant accordé la person-
nalité civile.
Art. 3. — Le contrôle de l’état de navigabilité et du prix d’aéronef Cette disposition ne concerne pas l’entreprise détentrice de licence
importé est obligatoire. Il est effectué au départ ou, le cas échéant, à
d’exploitation.
l’arrivée par un organisme de contrôle technique agréé ou deux ex-
perts techniques en navigabilité agréés.
Le rapport technique d’un organisme de contrôle technique étran- CHAPITRE II
ger ainsi que le prix de l’aéronef importé doivent être certifiés par la DES CONDITIONS IMPOSÉES
société générale de surveillance ou l’office congolais de contrôle. À L’AÉRONEF IMPORTÉ
Art. 4. — Aucun aéronef importé n’est admis à survoler le territoire
de la République démocratique du Congo s’il n’est immatriculé et Art. 8. — Tout aéronef à importer doit réunir les conditions techni-
n’a à son bord un certificat de navigabilité et un laissez-passer provi- ques générales ci-après:
soire délivré conformément à la réglementation en vigueur. 1. présenter des performances d’atterrissage et de décollage attes-
Toutefois, si l’aéronef importé a été radié du registre d’immatricula- tées par le constructeur ou un organisme de maintenance agréé;
tion étranger au moment de la vente, il peut être couvert par un cer- 2. avoir un programme d’entretien et de révision.
tificat d’immatriculation provisoire délivré par la direction de l’aéro-
nautique civile seulement au vu d’un rapport technique de naviga- Art. 9. — Outre les conditions générales ci-dessus, le dossier de
bilité établi conformément à l’article 3 ci-dessus. Il est valable uni- l’aéronef doit réunir les éléments spécifiques ci-après:
quement pour la durée de vol. 1. le plan d’aménagement ou la configuration de l’aéronef;
Ce certificat est retiré d’office par la direction de l’aéronautique civile 2. la fiche de pesée et de centrage;
dès l’arrivée de l’avion sur le territoire de la République.
3. la liste des équipements de bord;
4. le récapitulatif des modifications additionnelles au type d’aéro-
nef;
TITRE II
DE L’OCTROI DE L’AUTORISATION 5. le contrat de sous-traitance selon le cas.
D’IMPORTATION D’UN AÉRONEF Art. 10. — Le dossier d’un aéronef d’occasion doit contenir en plus:
1. une copie certifiée du certificat d’immatriculation;
er
CHAPITRE I 2. une copie certifiée conforme du certificat de navigabilité et de la
DES CONDITIONS IMPOSÉES À L’IMPORTATEUR licence station radio en cours de validité;
3. les copies certifiées conformes des premières et dernières pages
Art. 5. — Tout importateur d’un aéronef doit réunir les conditions des carnets cellules, moteurs et hélices;
générales ci-dessous:
4. un relevé des dates des visites d’entretien (cellules, moteurs, héli-
1. produire le contrat de vente, de location ou de leasing dudit aéronef; ces et gear box) déjà effectuées et leurs heures totales de fonctionne-
ment ainsi que le potentiel résiduels de ces éléments;
2. fournir la garantie financière ou une caution bancaire lui permet-
tant de couvrir diverses taxes et redevances administratives ainsi 5. la situation de l’application des consignes de navigabilité (AD sta-
que les frais de dédouanement au moment du débarquement de tus)
l’aéronef en République démocratique du Congo;
6. la liste de équipements de radionavigation et radiocommunication;
3. souscrire une police d’assurance en responsabilité civile; – Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «d’équipements».

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 149


TRANSPORT • Transport aérien • Aviation civile
10 novembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

7. la situation des checks subis; CHAPITRE II


8. une copie certifiée conforme de la dernière HSI ainsi que la situa- DES CONDITIONS PRÉALABLES
tion des disques compresseurs et turbines pour les turbomoteurs. À L’IMMATRICULATION

Art. 15. — Outre les conditions prévues par l’article 9 de l’ordon-


CHAPITRE III
nance 62-321 du 8 octobre 1955 et sans préjudice des dispositions
DE LA PROCÉDURE D’OCTROI OU DE RETRAIT de l’article 16 du présent arrêté, l’immatriculation d’un aéronef im-
DE L’AUTORISATION D’IMPORTATION porté est subordonnée aux conditions et formalités ci-après:
1. présentation d’un rapport de contrôle technique de navigabilité
Art. 11. — Toute personne physique ou morale qui désire obtenir
effectué par au moins deux experts techniques en navigabilité et un
l’autorisation d’importation d’un aéronef doit adresser sa demande
organisme de contrôle technique agréés;
écrite et signée au ministre des Transports et Communications qui
statue par voie d’arrêté. 2. présentation des manuels techniques de l’aéronef;
La demande doit être accompagnée des pièces justificatives prévues 3. paiement de la taxe pour immatriculation des aéronefs.
aux articles 6, 7, 8, 9 et 10 selon le cas du présent arrêté.
L’autorisation donne lieu par l’importateur d’une taxe dont le mon-
tant est déterminé par arrêté du ministre des Transports et Commu-
nications. TITRE IV

Art. 12. — L’arrêté portant autorisation d’importation d’un aéro- DES SANCTIONS
nef est incessible et n’est valable que pour une durée de six mois.
Art. 16. — Sans préjudice des sanctions prévues par le Code pénal
Cette autorisation est accordée après avis technique conforme de la ou par des lois particulières et pour autant que cela ne soit pas ex-
direction de l’Aéronautique civile portant sur les conditions impo- pressément prévu par le présent arrêté, l’importation de tout aéro-
sées respectivement à l’importateur et à l’aéronef à importer. Elle nef en République démocratique du Congo en violation des disposi-
peut être renouvelée dans les mêmes conditions. tions du présent arrêté est passible d’une amende transactionnelle
Art. 13. — Le ministre des Transports et Communications peut, sur dont le montant est égal au quintuple de la taxe pour autorisation
proposition de la direction de l’Aéronautique civile, retirer ou sus- d’importation prévue à l’article 11 du présent arrêté.
pendre l’autorisation d’importation dans l’un des cas ci-après:
Le paiement de ladite amende est, à peine de nullité, préalable à
1. la violation manifeste de l’une des conditions qui ont prévalu à l’immatriculation et à la délivrance du certificat de navigabilité du-
son octroi ou de la réglementation aérienne dûment constatée par dit aéronef.
la direction de l’Aéronautique civile ou la régie des voies aériennes
avant l’importation dudit aéronef;
2. la non conformité des pièces fournies en copie au moment de la TITRE V
demande de l’autorisation d’importation;
DISPOSITIONS TRANSITOIRES,
3. la condamnation du chef d’infraction à la réglementation aérien-
ne.
ABROGATOIRES ET FINALES

Art. 17. — Sous réserve du respect du programme de maintenan-


ce, la durée d’exploitation d’un aéronef loué et immatriculé à
TITRE III l’étranger doit correspondre à la durée de la validité du certificat de
navigabilité.
DE L’IMMATRICULATION D’UN AÉRONEF IMPORTÉ
La direction de l’aéronautique civile veille au respect de ce program-
me avant toute validation dudit certificat.
CHAPITRE Ier
Art. 18. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures con-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES traires au présent arrêté notamment l’arrêté ministériel
409/CAM/MIN/TC/011/95 du 30 mars 1995 portant réglementa-
Art. 14. — L’aéronef qui, immatriculé à l’étranger, prend son port tion des conditions d’importation d’un aéronef.
d’attache dans la République démocratique du Congo doit être por-
té à la matricule aéronautique congolaise conformément aux dispo- Art. 19. — Le secrétaire général aux Transports et Communica-
sitions de l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 relative à la navi- tions est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur
gation aérienne. à la date de sa signature.

150 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-205 portant création et TITRE II


statuts d’une entreprise publique dénommée Air Zaïre.
(J.O.Z., no11, 1er juin 1978, p. 17)
DU PATRIMOINE
– Le décret 036 du 15 octobre 1997 dispose en son article 1er:
Art. 4. — La dotation initiale apportée à l’Entreprise par l’État est
«La dénomination de la compagnie aérienne nationale, ancienne «Air-Zaï-
constituée de tous les biens meubles ou immeubles, de tous les
re», est: «Lignes aériennes congolaises»».
droits corporels ou incorporels qui, au moment de l’entrée en vi-
gueur de la présente ordonnance, appartenaient ou étaient censés
appartenir à l’ex-société par actions à responsabilité limitée, dénom-
mée Air Zaïre, ainsi que des créances, obligations et autres charges
TITRE Ier
dues aux tiers par celle-ci.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 5. — Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en
er vigueur de la présente ordonnance, l’Entreprise devra avoir dressé
Art. 1 . — Il est créé, sous la dénomination Air Zaïre, une entrepri-
se publique à caractère commercial, dotée de la personnalité juridi- l’état de sa situation patrimoniale mise à lui transférée. Celle-ci indi-
que. quera clairement:

L’entreprise Air Zaïre est régie, outre les dispositions de la loi 78-002 1) à l’actif:
du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux en-
treprises publiques, par la présente ordonnance. – les valeurs immobilières;

Art. 2. — Air Zaïre, ci-dessous désignée «Entreprise», a son siège à – les valeurs circulantes;
Kinshasa. Des succursales, des agences ou des bureaux peuvent être
ouverts en tous autres lieux de la République, moyennant l’autorisa- 2) au passif:
tion de l’autorité de tutelle.
– les éléments de situation nette;
Toutefois, l’établissement des agences ou des bureaux à l’étranger
requiert l’autorisation du président de la République. – les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
ges;
Art. 3. — L’Entreprise aura pour objet l’exploitation de tous servi-
ces publics ou privés, réguliers ou non, le transport par aéronefs de – les dettes à long, moyen et court termes.
voyageurs, des marchandises et des objets de correspondance: l’étu-
de, l’acquisition, la gestion, l’entretien, l’exploitation, la vente, le Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
remplacement, etc., du matériel de transport aérien, des services ter- situation patrimoniale, l’Entreprise devra avoir transmis un exem-
restres correspondant aux besoins de la société et, dans la mesure plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, au commissaire
des possibilités, aux besoins d’autres sociétés ou particuliers qui dé- d’État au Portefeuille et celui aux Transports et Communications.
siraient y recourir, services comprenant entre autres l’alimentation
du matériel de transport en combustibles et lubrifiants, le dépanna- Art. 6. — La dotation initiale pourra s’accroître:
ge, le secours, la réparation et l’entretien du matériel de transport
par voie de terre entre aérodromes et villes de voyageurs, des mar- – des apports ultérieurs que l’État pourra consentir à l’Entreprise;
chandises, de correspondance, l’exploitation de tous services ou
– des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
transports proprement dit, tels que photographie, cartographie, pu-
prévues par la présente ordonnance.
blicité, etc.
L’Entreprise peut faire toutes opérations se rapportant directement L’augmentation ou la réduction du patrimoine de l’Entreprise est
ou indirectement, en tout ou en partie, à son objet social tel qu’il est constatée par une ordonnance du président de la République, sur
déterminé ci-dessus, ou qui seraient susceptibles d’en faciliter ou avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
d’en favoriser la réalisation.
Elle peut étendre son activité à toutes opérations ou entreprises in-
dustrielles, civiles ou commerciales, relatives ou connexes, directe- TITRE III
ment ou indirectement à l’aéronautique et aux transports aériens.
DES STRUCTURES
Elle peut s’intéresser dans d’autres entreprises, associations ou so-
ciétés ayant un objet similaire ou connexe, et ce aux conditions re-
quises pour la modification des statuts. Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
En ce qui concerne l’exploitation aérienne, l’Entreprise se conforme- bles aux entreprises publiques, les structures de l’Entreprise sont: le
ra aux dispositions tant des conventions, bilatérales ou multilatéra- conseil d’administration, le comité de gestion et le collège des com-
les, que des lois et règlements en vigueur. missaires aux comptes.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 151


TRANSPORT • Transport aérien • Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré


comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
égard avant le début de l’exercice.
Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
CHAPITRE Ier d’exploitation sont faites à titre indicatif.
PRINCIPE GÉNÉRAL Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
tions du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un état
Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
bles aux entreprises publiques.
Art. 14. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée et tenue de
Le conseil d’administration comprend neuf administrateurs, y com- manière à permettre:
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Entreprise;
CHAPITRE II
3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
Art. 9. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le 1er janvier fait établir, après inventaire:
et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le pre-
1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
mier exercice commence à la date d’entrée en vigueur de la présente
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
ordonnance et se termine le 31 décembre de la même année.
tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
Art. 10. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément et les réalisations;
à la législation comptable en vigueur.
2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
mation sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé.
Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et en Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
budget d’investissement. de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
Le budget d’exploitation comprend: thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
1. En recettes: fectation du résultat.
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles. L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. En dépenses: port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les le à laquelle ils se rapportent.
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport du
charges financières. commissaire aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
Le budget d’investissement comprend:
Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
1. En dépenses: et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ges et pertes.
d’habitation, etc.).
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
2. En recettes: pour couvrir les pertes antérieures reportées.
– les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
Art. 12. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de tion de réserves complémentaires.

152 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
nouveau, soit versé au Trésor public. riori.
Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est mique ou financier.
couvert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en-
suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme re- veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
port à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires. nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
trats.
Art. 19. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une
réserve spéciale de réévaluation. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’En-
treprise.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.

Section 2
CHAPITRE III
Des organes de tutelle
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Art. 22. — L’Entreprise est placée sous la tutelle des départements
des Transports et Communications et du Portefeuille, chacun y in-
Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation tervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
Transports et Communications porte notamment sur les actes
vus au troisième alinéa du présent article.
ci-après:
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Entreprise.
– la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
L’appel d’offres général comporte la publication d’un appel à la con-
currence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la Républi- – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
que; l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence li- nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
mité aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Entreprise décide tervenir;
de consulter. Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre
qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des pres- – le rapport annuel;
tations, de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sé-
– l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
curité des approvisionnements, des garanties professionnelles et fi-
nancières présentées par chacun des candidats, du délai d’exécu- – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
tion, de toutes autres considérations qui auraient été prévues dans
le cahier des charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de tou- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
tes suggestions faites dans l’offre. Portefeuille porte notamment sur les actes ci-après:

L’Entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur – les acquisitions et aliénations immobilières;
présumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures
– les emprunts et les prêts;
courantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar- – les prises et cessions de participations financières;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié – le plan comptable particulier;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix – les comptes de fin d’exercice;
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.
– le bilan.
Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’En-
CHAPITRE IV treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis
DE LA TUTELLE préalable du département du Portefeuille.

Section 1re CHAPITRE V


Notion DU RÉGIME FISCAL

Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en- Art. 24. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- antérieurement reconnu à l’Entreprise, celle-ci est soumise au droit
nes tutélaires sur l’Entreprise. commun en la matière.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 153


TRANSPORT • Transport aérien • Lignes aériennes congolaises (LAC) – Création et statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE V règlement de celles-ci seront déterminées par le conseil d’adminis-


tration, après avis du département du Portefeuille.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Art. 27. — Sont abrogées, sous réserve des articles 25 et 26, toutes
Art. 25. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à
les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du per-
sonnel de l’ex-société par actions à responsabilité limitée Air Zaïre.
Art. 28. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica-
Art. 26. — Les actions détenues par l’ex-société par actions à res- tions et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
ponsabilité limitée Air Zaïre par les associés autres que l’État sont cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
d’office transformées en obligations. Les conditions et modalités de gueur à la date de sa signature.

154 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

Navigation aérienne

Ord. 62-321 du 8 octobre 1955 — Navigation aérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155


Ord. 64-184 du 24 juin 1957 — Aéronefs. Stations de radiocommunication . . . . . . . . . . . . . . 164 ✫
Ord. 68-86 du 22 février 1960 — Navigation aérienne. Signalisation d'obstacles . . . . . . . . . . 164
Ord. 72-224 du 26 avril 1972 — Aérodromes. Mauvaise visibilité. Procédures d’attente et
d’approche aux instruments. Minimas opérationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166

8 octobre 1955. – ORDONNANCE 62-321 relative à la na- Section 3


vigation aérienne. (B.A., 1956, p. 1055) Franchissement de la frontière et itinéraires aériens
– On trouvera ci-après, outre la table des chapitres de cette ord. ceux de ses articles
qui sont d’intérêt général. Art. 4. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 1er. — Le gouverneur gé-
néral ou son délégué peut imposer aux aéronefs venant de l’étran-
ger ou s’y rendant, l’obligation de franchir la frontière aux endroits
CHAPITRE Ier qu’il détermine. Les points de franchissement de frontière seront
DE LA CIRCULATION DES AÉRONEFS portés à la connaissance des navigateurs aériens par voie de Notam.
AU-DESSUS DU TERRITOIRE DE LA COLONIE Le gouverneur général ou son délégué peut imposer aux aéronefs
survolant le territoire du Congo belge ou du Ruanda-Urundi, l’obli-
gation de suivre les routes aériennes dont la liste sera portée à la
Section 1re connaissance des navigateurs aériens par voie de Notam.
Aéronefs ayant leur port d’attache dans la colonie
Le gouverneur général ou son délégué peut imposer à tout aéronef,
er se déplaçant entre deux aérodromes reliés entre eux par des plaines
Art. 1 . — Peuvent circuler librement au-dessus du territoire de la
d’atterrissage régulièrement entretenues, l’obligation de suivre l’iti-
colonie et de ses eaux territoriales, moyennant l’accomplissement
néraire jalonné par les dites plaines.
des conditions prévues à la présente ordonnance, les aéronefs ins-
crits à la matricule aéronautique de la Colonie en vertu des articles 6 Le gouverneur général ou son délégué peut imposer à tout aéronef,
et 7 ci-après. effectuant un vol local, l’obligation de se maintenir dans une zone
de 30 km autour de l’aérodrome.]

Section 2 Art. 4bis. [Ord. 320 du 20 mai 1966, art. 1er. — Il est interdit à tout
aéronef inscrit à la matricule congolaise de franchir la frontière de la
Aéronefs qui n’ont pas leur port d’attache République.
dans la colonie
Cette interdiction ne frappe pas les aéronefs destinés au trafic régu-
Art. 2. — Les aéronefs immatriculés en Belgique et qui n’ont pas lier ou à la demande des compagnies aériennes Air Congo et Air
leur port d’attache dans la colonie sont admis à circuler au-dessus Brousse.]
du territoire de la colonie et de ses eaux territoriales et à y atterrir à
la condition qu’ils soient porteurs des documents prévus par la légis-
lation belge. CHAPITRE II
DE L’IMMATRICULATION DES AÉRONEFS
Ils devront se conformer aux dispositions de la présente ordonnance
autres que celles qui ont trait à l’immatriculation, aux certificats de
Art. 5 à 19. — [...]
navigabilité, aux licences du personnel ainsi qu’aux documents de
bord, ces objets restant régis par la législation belge. Art. 20. [Ord. 130 du 8 septembre 1962, art. 1er. — Tout aéronef ins-
crit à la matricule aéronautique de la République porte:
Il en sera de même des aéronefs étrangers immatriculés dans les
pays avec lesquels la Belgique a conclu un traité de réciprocité et 1° la marque de nationalité congolaise constituée par le chiffre 9
qui, en ce qui concerne lesdits documents et objets, se seront confor- suivi de la lettre majuscule Q;
més à la législation du pays d’origine.
2° la marque de l’immatriculation congolaise constituée par un
Art. 3. — Les aéronefs immatriculés dans un pays avec lequel la groupe de trois lettres majuscules commençant par la lettre C.
Belgique n’a pas conclu de traité de réciprocité, ne sont admis à sur-
La marque de nationalité précède la marque d’immatriculation et
voler le territoire de la colonie ou à y atterrir qu’après en avoir reçu
en est séparée par un trait horizontal.]
l’autorisation conformément à l’alinéa 2 de l’article 123 de la pré-
sente ordonnance. Art. 21 à 23. — [...]

CHAPITRE III Art. 24 à 45. — [...]

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 155


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

– Les art. 39 et 40 ont été remplacés par les articles 1 et 2 de l’ordonnance 225 du Les compagnies exploitantes pourront être agréées en tant qu’orga-
29 juin 1964. nismes spécialisés.
Ces organismes pourront être autorisés à exercer les privilèges pré-
CHAPITRE IV vus pour les titulaires de la licence de mécanicien d’entretien de 1re
DES LICENCES DU PERSONNEL de 2e catégorie.
Toutefois, le gouverneur général ou son délégué peut exiger que les
techniciens ou contrôleurs habilités à établir une fiche d’entretien
Section Ire après révision ou opérations d’entretien, soient titulaires de la licence
Des licences des membres d’équipage de conduite de mécanicien d’entretien d’aéronef correspondant à leur fonction.
L’homologation est soumise à une redevance annuelle fixée à
Art. 46. — [...] l’annexe 3 ci-après.]
Art. 47. — Les licences des membres d’équipage de conduite sont:
Art. 53. — [...]
1. licence d’entraînement (élève pilote); – L’art. 53 est remplacé par l’art. 7 de l’ordonnance du 16 avril 1958. Section III. – Dis-
positions communes à toutes les licences
2. licence de pilote privé d’avion;
3. licence de pilote professionnel d’avion;
Section III
4. licence de pilote professionnel de 1re classe d’avion;
Dispositions communes à toutes les licences
5. licence de pilote de ligne d’avion;
6. licence de pilote privé d’hélicoptère; Art. 55. — Le gouverneur général ou son délégué peut refuser ou
retirer la licence à un Belge:
7. licence de pilote professionnel d’hélicoptère;
1° s’il est constant qu’il s’adonne à la boisson ou fait usage de stupé-
8. licence de pilote de ligne d’hélicoptère; fiants;
9. licence de pilote de planeur; 2° s’il a été condamné à une peine quelconque pour atteinte à la sû-
10. licence de pilote de ballon libre; reté intérieure ou extérieure de l’État;

11. licence de navigateur aérien; 3° s’il a subi deux condamnations du chef d’infraction à la régle-
mentation sur la navigation aérienne.
12. licence de mécanicien navigant;
La délivrance de la licence ne pourra toutefois plus être refusée s’il
13. Licence d’opérateur radio navigant ; s’est écoulé depuis la seconde condamnation cinq années sans
14. Licence d’opérateur radiotéléphoniste navigant. qu’une nouvelle condamnation ne soit intervenue;
4° s’il a été rayé du cadre du personnel navigant d’une aviation mi-
litaire pour acte d’indiscipline en matière de sécurité aérienne.
Section II
Des licences du personnel autre La délivrance de la licence ne pourra toutefois plus être refusée s’il
s’est écoulé cinq années depuis la date de la radiation.
que les membres d’équipage de conduite.
(Contrôleur de la circulation aérienne et Le gouverneur général ou son délégué peut refuser ou retirer à tout
mécanicien d’entretien) moment la licence à un étranger.
– L’art. 56, al. 2 est remplacé par l’art. 8 de l’ordonnance du 16 avril 1958.
Art. 48. — Nul ne peut être contrôleur de la circulation aérienne
s’il n’est titulaire de la licence correspondant à ses fonctions.
Toutefois, le gouverneur général ou son délégué pourra charger des CHAPITRE V
fonctions de contrôleur de la circulation aérienne des agents de l’ad- DES DOCUMENTS
ministration non titulaires de la licence mais qui remplissent les
conditions d’âge, de connaissances et d’expérience voulues pour Art. 61 à 63. — [...]
exercer ces fonctions.
– L’art. 61 est complété par l’art. 9 de l’ordonnance du 16 avril 1958; l’art. 62 est rem-
Art. 49 et 50. — [...] placé par l’art. 10 de la même ordonnance.

– Les art. 49 et 50 sont remplacés respectivement par les art. 4 et 5 de l’ordonnance


du 16 avril 1958.
CHAPITRE VI
Art. 51. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 6. — Le gouverneur gé-
néral ou son délégué peut homologuer des organismes spécialisés DES AÉRODROMES CIVILS
pour la transformation, l’entretien et les révisions du matériel volant
sans qu’il soit nécessaire aux employés des dits organismes de pro- Art. 64 à 70. — [...]
duire des licences de mécanicien d’entretien d’aéronef. – L’art. 66 a été remplacé par l’art. 1er de l’ordonnance 68-593 du 18 novembre 1959.

156 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

CHAPITRE VII 2. – Sont soumis à l’autorisation du délégué du gouverneur général:


DES RÈGLES À OBSERVER a) tout travail aérien occasionnel effectué au moyen d’un aéronef
AU DÉPART ET À L’ATTERRISSAGE qui n’appartiendrait pas à ou qui ne serait pas affrété par une entre-
prise couverte par une licence d’exploitation;
Art. 71 à 75. — [...] b) l’organisation de meetings ou de rallyes aériens;
c) l’organisation de tout spectacle comportant des évolutions d’aé-
CHAPITRE VIII ronef.]
DES RÈGLES RELATIVES Art. 128 à 130. — [...]
À LA CIRCULATION AÉRIENNE – L’art. 128 est remplacé par l’art. 14 de l’ordonnance du 16 avril 1958.

Art. 76 à 119. — [...]


– L’art. 116 a été remplacé par l’art. 1er de l’ordonnance 68-129 du 29 mars 1968. CHAPITRE XI
DE L’EXPLOITATION TECHNIQUE DES AÉRONEFS
CHAPITRE IX
Art. 131 à 133. — [...]
DES UNITÉS DE MESURES UTILISÉES
EN AVIATION CIVILE
CHAPITRE XII
Art. 120 et 121. — [...] DU TRANSPORT DE CHOSES DANGEREUSES

Art. 134. — Sauf autorisation du gouverneur général ou de son dé-


CHAPITRE X
légué, aucun transport de. produits inflammables, de poudre, d’ex-
DES AUTORISATIONS DE SURVOL ET plosifs, de munitions, de matériel pyrotechnique, de produits de
D’ESCALES TECHNIQUES DE L’EXPLOITATION compositions chimiques instables, de produits corrosifs ou de films
COMMERCIALE DU TRANSPORT AÉRIEN ET inflammables non logés dans un récipient métallique ne pourra être
DES ENTREPRISES DE TRAVAIL AÉRIEN fait par aéronef.

Art. 122. — La délivrance des autorisations de circulation des aé-


CHAPITRE XIII
ronefs au-dessus du territoire de la colonie est régie par les disposi-
tions de la convention relative à l’aviation civile internationale si- DE LA POLICE DE L’AIR
gnée à Chicago le 7 décembre 1944 et approuvée par la loi du
30 avril 1947, sous réserves des dispositions ci-après. Art. 135. — Tout aéronef en vol, doit, s’il y est invité par des si-
gnaux qui lui sont donnés soit du sol, soit de l’air, par les agents de
Art. 124. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 2. — Sont soumis à une
l’autorité à cette fin qualifiés, atterrir sur l’aérodrome le plus proche.
licence d’exploitation délivrée par le gouverneur général:
Il devra s’y tenir avec tout son chargement à la disposition des auto-
a) l’exploitation d’un service aérien régulier ou non régulier à l’inté- rités qualifiées.
rieur du territoire de la colonie;
Art. 136. — Les aéronefs chargés de la police et de la surveillance
b) l’exploitation d’un service aérien international non régulier par de l’air porteront des marques à déterminer par le gouverneur géné-
des aéronefs immatriculés dans un pays membre de l’Organisation ral ou par son délégué.
de l’aviation civile internationale.
La délivrance ou le renouvellement d’une licence d’exploitation
CHAPITRE XIV
donne lieu à la perception d’une taxe dont le montant est fixé à l’an-
nexe 3 ci-après.] DES FONCTIONS DE COMMANDANT D’AÉROPORT ET
DE CHEF D’AÉRODROME
Art. 125 à 126bis. [...]
– Un art. 126bis a été ajouté par l’art. 12 de l’ordonnance du 16 avril 1958.
Art. 137. — II est institué sur tout aérodrome public un comman-
Art. 127. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 12. — 1. – Sont soumis dement d’aérodrome.
à une licence d’exploitation délivrée par le gouverneur général ou
Art. 138. — Le commandement d’aérodrome est exercé:
son délégué:
a) par les agents du cadre des commandants d’aéroport spéciale-
a) l’exploitation d’une entreprise de travail aérien;
ment désignés à cette fin par le service de l’aéronautique du gouver-
b) l’exploitation d’une école de pilotage. nement général. Ces agents portent le titre de commandant d’aéro-
port;
La délivrance ou le renouvellement de la licence d’exploitation
d’une entreprise de travail aérien donne lieu à la perception d’une b) à défaut de désignation conformément à l’alinéa précédent, le
taxe dont le montant est fixé à l’annexe 3 ci-après. commandement d’aérodrome est exercé par les agents spéciale-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 157


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

ment désignés à cette fin par le gouverneur de province ou ses délé- 1° au personnel appelé par ses fonctions à circuler dans les zones in-
gués. terdites;
Dans l’exercice de cette fonction, ces agents portent le titre de chef 2° au personnel des douanes et accises et aux officiers de santé et de
d’aérodrome. quarantaine. Ceux-ci ont accès à tout aérodrome en vue d’y exercer
leur surveillance; ils peuvent visiter tout aéronef et son chargement
Art. 139. — Les commandants d’aéroport et chefs d’aérodrome
et se faire produire le carnet de route et tout document relatif à la
sont officiers de police judiciaire à compétence générale.
cargaison;
Art. 139bis. [Ord. 68-593 du 18 novembre 1959, art. 2. — a) Sans
préjudice de la disposition de l’alinéa 1 de l’article 155, le comman- 3° aux agents de la sûreté.
dant d’aéroport est préposé à l’application des règles de la naviga- Le personnel et les agents visés ci-dessus ne pourront jamais mettre
tion aérienne. en danger la sécurité aérienne.
Il est responsable de l’administration, du bon entretien et de la poli-
2) Le ministre chargé des transports, ou les personnes qu’il délègue
ce de l’aérodrome.
à cet effet, peut autoriser l’accès des zones interdites à des personnes
En particulier, il règle au mieux l’atterrissage, les manœuvres et le autres que celles visées au paragraphe 1 ci-dessus dans des cas tout
départ des aéronefs ainsi que le parcage ou la mises sous abri dans à fait exceptionnels et dûment justifiés et dont il est seul juge.
les hangars appartenant à l’administration.
L’autorisation sera expresse.
Il prend sur-le-champ toute mesure urgente nécessaire pour assurer
la sécurité de la navigation aérienne. Les personnes ainsi autorisées circulent dans les installations à leurs
risques et périls.]
b) Le chef d’aérodrome est responsable de l’administration, du bon
entretien et de la police de l’aérodrome.
Il prend sur-le-champ toute mesure nécessaire pour assurer le libre Section 2
accès des aéronefs aux aires de manœuvre.] Du danger d’incendie
– Il semble que cet art. doive porter le no139bis, l’art. 139 initial étant maintenu.

Art. 140. [Ord. 68-593 du 18 novembre 1959, art. 3. — Le comman- Art. 143. — II est interdit de fumer, et plus généralement de faire
dant d’aéroport ou le chef d’aérodrome a, en tout temps, accès aux ou d’apporter du feu sur les aérodromes publics de la colonie, dans
aéronefs et peut, à tout moment, se faire produire les documents vi- les zones suivantes:
sés aux articles 61 et 62.] – dans les hangars;
– dans toutes installations où sont entreposés ou manipulés des li-
CHAPITRE XV quides inflammables;
DE LA POLICE DES AÉRODROMES – à moins de 20 mètres de toute installation fixe ou mobile servant
au ravitaillement des aéronefs;

Section 1re – sur les aires de parcage et d’embarquement;


Accès du public aux aérodromes – à moins de 20 mètres de tout aéronef;

Art. 141. [Ord. 217 du 25 juin 1965, art. 1er. — L’accès aux aérodro- – en tous autres endroits que détermine le commandant d’aéroport
mes publics de la République est interdit et tout spécialement dans ou chef d’aérodrome.
les zones suivantes:
a) sur une bande de 75 mètres de part et d’autre de l’axe des pistes Section 3
d’atterrissage, et s’étendant 60 mètres au delà de chaque extrémité
de celle-ci; De la divagation des animaux sur les aérodromes
b) sur les pistes de taxi; Art. 144. — Est interdite sur toute l’étendue des aérodromes pu-
c) sur les zones de parcage des aéronefs; blics, la divagation du bétail, des animaux de trait, des animaux do-
mestiques, des animaux de basse-cour ou des animaux sauvages ap-
d) sur l’aire de signalisation; privoisés non réputés dangereux ou nuisibles.
e) sur l’aire d’embarquement, sauf pour les passagers et pendant le
Art. 145. — Tout animal dont la divagation tombe sous l’applica-
temps nécessaire à l’embarquement ou au débarquement;
tion de l’article 144 sera capturé par les soins du commandant d’aé-
f) dans les installations des aérodromes non destinées au public et roport ou du chef d’aérodrome et mis à la disposition de l’autorité
notamment: hangars, ateliers, magasins, garages, soutes à essence territoriale pour être mis en fourrière.
et à huile, bâtiments de contrôle, centrales, cabines de transforma-
Toutefois, l’animal dont la capture s’avère difficile ou dangereuse,
tion, etc...]
ou dont la présence sur l’aérodrome constitue un danger immédiat,
Art. 142. [Ord. 217 du 25 juin 1965, art. 2. — 1) L’interdiction de pourra être abattu. Aucune indemnité ne pourra être réclamée à
l’article 141 ne s’applique pas: l’administration pour la mort de ces animaux.

158 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

CHAPITRE XVI Art. 152. — II est interdit de jeter hors d’un aéronef en vol un objet
quelconque, qu’il soit ou non attaché à un parachute, pouvant cons-
DE LA COUVERTURE DES RISQUES tituer un risque pour les personnes ou les biens à la surface.

Art. 146. — Tout exploitant d’un aéronef qui circule au-dessus du Cette interdiction ne s’applique pas au lest sous forme de sable fin
territoire de la colonie, doit assurer sa responsabilité pour tous les ou d’eau.
dommages pouvant être causés par son aéronef aux tiers à la surfa- Le largage de carburants, en cas de nécessité, ne pourra pas se faire
ce. au-dessus des villes et des agglomérations ou des rassemblements
Art. 147. — L’assurance prévue à l’article 146 ci-dessus doit cou- de personnes en plein air.
vrir la responsabilité de l’exploitant dans les limites prévues par Art. 153. — Le cas d’urgence excepté, toute descente en parachute
l’article 3 de la loi du 2 septembre 1936 approuvant la convention est interdite, sauf autorisation du gouverneur général ou de son dé-
internationale pour l’unification de certaines règles relatives aux légué.
dommages causés par les aéronefs aux tiers à la surface, signée à Ro-
me, le 29 mai 1933. Art. 154. — Le cas d’urgence excepté, il est interdit de déplacer un
aéronef ayant subi ou causé un accident grave, d’enlever, de déta-
Art. 148. — L’exploitant pourra substituer en tout ou en partie à cher ou de déplacer des objets, débris ou pièces quelconques prove-
l’assurance prévue à l’article 147, une garantie suffisante pour cou- nant de cet aéronef, sans avoir obtenu l’autorisation du gouverneur
vrir sa responsabilité dans les limites prévues par la loi du général ou de son délégué.
2 septembre 1936.
Art. 155. — Le pilote commandant de bord d’un aéronef sera di-
Cette garantie se fera: rectement responsable de la conduite de l’aéronef et décidera en
dernier ressort de son utilisation tant qu’il en aura le commande-
a) pour les aéronefs immatriculés au Congo belge:
ment.
– soit sous la forme d’un dépôt en espèces effectué dans une caisse Nul ne pilotera un aéronef ou ne fera fonction de membre de l’équi-
publique ou une banque autorisée à cette fin par le gouverneur gé- page de conduite d’un aéronef, s’il se trouve sous l’influence de bois-
néral ou son délégué; sons alcooliques, de narcotiques ou de stupéfiants quelconques
– soit sous la forme d’une garantie donnée par une banque autori- compromettant ses capacités en tant que membre d’équipage.
sée à cette fin par le gouverneur général ou son délégué; Nul ne pilotera un aéronef d’une façon négligente ou imprudente
s’il en résulte un danger pour la vie ou les biens de tiers.
b) pour les aéronefs non immatriculés au Congo belge:
Art. 156. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 15. — Le gouverneur
– soit sous la forme d’un dépôt en espèces effectué dans une caisse
général ou son délégué peut rendre obligatoire sur tout aéronef
publique ou une banque autorisée à cette fin par l’autorité compé-
l’installation d’une station de radiocommunications.
tente du territoire d’immatriculation de l’aéronef;
Le gouverneur général ou son délégué peut rendre obligatoire sur
– soit sous la forme d’une garantie donnée par une banque autori- tout aéronef un équipement de secours dont la liste et la composi-
sée à cette fin par l’autorité compétente du territoire d’immatricula- tion seront portées à la connaissance des navigateurs aériens par
tion de l’aéronef. voie de Notam.]
Art. 149. — La nature, l’étendue et la durée des sûretés prévues Art. 157. [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 16. — Le directeur chef
aux articles 146 et 148, seront constatées, soit par un certificat offi- de service de l’aéronautique du gouvernement général est le délé-
ciel, soit par une mention officielle sur un des documents de bord. gué du gouverneur général pour tout ce qui concerne l’application
de la présente ordonnance et de ses annexes.]
Ce certificat ou cette mention devra être produit à toute réquisition
de l’autorité publique.

Art. 150. — Tout aéronef qui circule en infraction aux dispositions CHAPITRE XVIII
qui précèdent pourra être immobilisé au sol jusqu’à la production DISPOSITIONS PÉNALES
de la pleine couverture prévue au présent chapitre.
Tout commandant d’aéronef qui pilote un aéronef non couvert ou Art. 158. — Les infractions aux prescriptions de la présente ordon-
insuffisamment couvert pour les risques visés aux dispositions du nance et de ses annexes seront punies de deux mois de servitude pé-
présent chapitre, est passible des peines prévues par l’article 158 de nale au maximum et d’une amende qui ne dépassera pas deux mille
la présente ordonnance. ou d’une de ces peines seulement.
Le refus d’obtempérer aux instructions données par un comman-
dant d’aéroport ou un chef d’aérodrome dans l’exercice de ses fonc-
CHAPITRE XVII tions sera puni des mêmes peines.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES [Ord. 68-154 du 16 avril 1958, art. 17. — Tout exploitant qui impose
aux membres des équipages de conduite d’un aéronef des presta-
Art. 151. — Sauf autorisation expresse du gouverneur général ou tions supérieures aux limites fixées conformément aux articles 170
de son délégué, l’usage d’appareils photographiques ou cinémato- et 171 de l’annexe 2 à la présente ordonnance, ou qui autorise ces
graphiques à bord des aéronefs est interdit. membres d’équipage à dépasser les limites prescrites, sera puni de

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 159


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8 octobre 1955. – ORDONNANCE

deux mois de servitude pénale au maximum et d’une amende qui ne Elle varie par catégorie et suivant la classe de trafic, national ou internatio-
dépassera pas deux mille francs ou d’une de ces peines seulement.] nal.
Toute fraction de tonne est comptée pour une tonne. Un «vol» est classé en
trafic international lorsqu’une de ses escales s’effectue en pays étranger.
CHAPITRE XIX
Toutefois, lorsque ce poids maximum au décollage est réduit par décision
DISPOSITIONS FINALES du commissaire d’État aux Transports et Communications ou de son délé-
gué. La redevance sera calculée sur la base du poids maximum effective-
Art. 159. — Sont abrogés les textes ci-après: ment autorisé au décollage.

L’ord. 15bis/T.P. du 27 janvier 1934; l’ord. 66bis/T.P. du 13 avril 1935; Art. 2. — Les catégories d’aéronefs, les classes de trafic ainsi que les rede-
l’ord. 84/T.P. du 3 août 1937; l’ord. 65/T.P. du 3 juin 1939; l’ord. vances y afférentes sont déterminées au tableau 1 ci-annexé.
100/T.P. du 3 octobre 1939; l’ord. 503/T.P./Aéro du 20 novembre Art. 3. — Sont exemptés de la redevance d’atterrissage:
1941; l’ord. 191/T.P. du 5 juillet 1946; l’ord. 230/T.P. du 30 juillet
1946; l’ord. 2/T.P./Aéro du 8 janvier 1947; l’ord. 239/T.P./Aéro du 1) les atterrissages effectués par les aéronefs d’État immatriculés au Zaïre;
31 juillet 1947; l’ord. 66-434 du 2 décembre 1948; l’ord. 66-16 du 2) les atterrissages effectués par les aéronefs d’État étrangers, en mission of-
2 janvier 1949; l’ord. 66-76 du 26 février 1949; l’ord. 66-93 du 10 mars ficielle;
1949; l’ord. 66-159 du 10 mai 1949; l’ord. 66-188/Aéro du 12 juin
3) les atterrissages effectués par les aéronefs appartenant à un aéroclub de
1949; l’ord. 66-46 du 13 février 1950; l’ord. 66-64 du 24 février 1950;
la République du Zaïre.
l’ord. 66-96 du 10 mars 1950; l’ord. 66-180 du 28 mai 1950; l’ord.
66-55 du 28 février 1951; l’ord. 66-309 du 15 octobre 1951; l’ord. Art. 4. — Les aéronefs privés sont soumis forfaitement à une redevance de
62-146 du 9 mai 1952; l’ord. 62-383 du 6 novembre 1953; l’ord. 1.50 Z, pour autant que le poids maximum autorisé au décollage ne dépasse
62-206 du 19 juin 1954; l’ord. 62-210 du 22 juin 1954; l’ord. 62-5 du pas 2 tonnes.
4 janvier 1955. Pour l’application du présent règlement, on entend par aéronef privé tout
aéronef qui n’appartient pas à ou qui n’est pas affecté à ou utilisé par une
entreprise de transport ou de travail aérien soumise à une licence d’exploi-
ANNEXE I tation conformément aux dispositions des articles 124 et 127 de l’Ordon-
Règlement relatif à l’emplacement, nance 62-321 du 8 octobre 1955 sur la navigation aérienne.
aux dimensions ainsi qu’aux types de caractères des marques
de nationalité et d’immatriculation des aéronefs
Chapitre II
[...] Redevances supplémentaires
– Concerne l’article 21 de l’ordonnance. pour éclairage atterrissages ou envols de nuit

Art. 5. — Les aéronefs effectuant des envols ou atterrissages de nuit, du


ANNEXE II coucher au lever du soleil ou en tout autre moment où les conditions mé-
Règlement relatif aux licences du personnel téorologiques nécessitent la mise en œuvre du balisage électrique sont sou-
mis à une redevance pour «éclairage».
[...] Art. 6. — Pour chaque atterrissage ou envol de nuit il est perçu, en sus de
– Concerne l’article 52 de l’ordonnance. la redevance d’atterrissage prévue au chapitre I une redevance pour utilisa-
tion de balisage électrique fixée à:

[ANNEXE III Pour les aéronefs :


Règlement relatif aux taxes et a) de moins de 2 tonnes 6,00 Z.
b) de 3 tonnes à 5 tonnes 8,00 Z.
redevances imposées à l’exploitation
c) de 6 tonnes à 15 tonnes 10,00 Z
de la navigation aérienne
d) au-delà de 15 tonnes 12,00 Z.

(Annexe à l’Ord. 78-078 du 24 janvier 1978)


TITRE II
TITRE Ier DES REDEVANCES DE GARAGES ET DE STATIONNEMENT
DES REDEVANCES D’ATTÉRISSAGE
Art. 7. — Sur tout aérodrome repris au tableau 4 annexé au présent règle-
ment le stationnement ou le garage des aéronefs est soumis à une redevan-
ce calculée à l’heure.
Chapitre Ier
La redevance varie selon le poids maximum porté au certificat de navigabi-
Les redevances d’attérissage
lité.
Art. 1er. — Tout aéronef atterrissant sur un aérodrome repris à la liste an- Art. 8. — Une franchise d’une durée de deux heures de stationnement est
nexée au présent règlement est soumis à une redevance sous réserve des dis- accordée à un aéronef après son atterrissage.
positions prévues à l’article 3.
Art. 9. — Des contrats de stationnement ou de garage pourront être con-
Cette redevance est déterminée par le poids total maximum en tonnes mé- clus pour les périodes de 3 mois ou 1 an. Le contrat et ses modalités seront
triques autorisé au décollage tel qu’il est fixé au Certificat de navigabilité. constatés par la délivrance au souscripteur d’une carte de garage d’un mo-

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TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

dèle spécial arrêté par le commissaire d’État aux Transports et Communica- Autres aéroports
tions ou son délégué. Bureau 1,56 Z. par mois/m2
Magasin 0,78 Z.
Art. 10. — Les cartes de stationnement ou de garage sont valables pour
Hangar 0,52 Z.
tous les aérodromes publics administrés par la Régie des voies aériennes.
Boutiques 50,00 Z. par mois
L’utilisation des abris couverts se fait dans la limite des places disponibles.
b) L’occupation de terrains nus donne lieu à la perception d’une redevance
Art. 11. — La carte de stationnement ou de garage pourra être retirée à fixée comme suit :
tout moment par le directeur d’aéroport ou par le chef d’aérodrome:
D’Djili 0,50 Z par mois et par m2
1) pour toute infraction aux lois et règlements; Kisangani 0,50 Z.
Lubumbashi 0,50 Z.
2) au cas où les indications de service qu’elle porte seraient devenues ou N’Dolo 0,50 Z.
auraient été rendues illisibles; Autres aéroports 0,25 Z. par mois et par m2
3) au cas où le titulaire en ferait ou tenterait d’en faire un emploi abusif
quelconque. c) Pour l’occupation des vitrines nues installées pour l’exposition d’objets di-
vers ou pour la publicité, l’entretien, l’éclairage non compris, il est perçu une
Ces dispositions sont sans préjudice des dommages et intérêts qui pour- redevance de 20,00 Z. par m3 d’encombrement et par mois indivisible.
raient être dûs à la Régie.
d) L’octroi du droit de publicité à l’aide de plaques de marbre, plaques
Art. 12. — Une nouvelle carte de stationnement ou de garage ne peut être émaillées, panneaux peints, affiches ou tout autre dispositif éclairé ou non,
délivrée que contre remise de la précédente. ne comportant qu’une surface utile (fourniture et pose comprises) donne
lieu à la perception d’une redevance de 10,00 Z. par m2 et par mois indivisi-
En tout cas, la carte périmée doit être restituée au plus tard le huitième jour
ble.
suivant l’expiration du délai de validité.
e) L’installation d’appareils automatiques pour la vente d’objets divers don-
Art. 13. — Les redevances de stationnement ou de garage ainsi que les ta-
ne lieu à la perception de 10 % des recettes brutes avec un minium de
rifs afférents aux contrats sont déterminés au tableau ci-annexé.
40,00 Z. par m3 et par mois indivisible.
Art. 14. — Sont exemptés de la redevance de garage:
Art. 16. — En supplément de la redevance prévue à l’article 15 b) pour
1) les aéronefs d’État immatriculés au Zaïre; l’utilisation des terrains nus destinés à l’installation de citernes à essence ou
à combustibles, il sera perçu une redevance fixée à 0,08 Z. par litre de con-
2) les aéronefs d’État étrangers en mission officielle; tenance et par an, et une redevance annuelle de 150,00 Z. par poste fixe.
3) les aéronefs de tourisme appartenant à des aéroclubs du Zaïre.

TITRE IV
TITRE III DES REDEVANCES RELATIVES
DES REDEVANCES DOMANIALES À L’IMMATRICULATION DES AÉRONEFS

Art. 15. — L’occupation d’immeubles destinés à l’exploitation de bars, Art. 17. — L’inscription d’un aéronef à la matricule aéronautique du Zaïre
buffets ou restaurants d’aérogare donne lieu à la perception d’une redevan- donne lieu à la perception d’un droit de 100,00 Z.
ce fixée comme suit : Mention du paiement de ce droit est portée sur le registre et sur le certificat
D’Djili 2.000 Z par mois d’immatriculation délivré au propriétaire de l’aéronef. Toute modification
Lubumbashi 1.000 Z. par mois aux mentions d’un certificat d’immatriculation donne lieu à la perception
N’Dolo 500 Z. par mois d’un droit de 50,00 Zaïres.
Kisangani 500 Z. par mois
Mbandaka 500 Z. par mois La délivrance d’un duplicata du certificat d’immatriculation donne lieu à la
Kananga 500 Z. par mois perception d’un droit de 50,00 Zaïres.
M’Buji-Mayi 500 Z. par mois Mention du paiement de ce droit est portée sur le registre et sur le certificat
Bukavu 500 Z. par mois d’immatriculation délivré au propriétaire de l’aéronef.
Goma 500 Z. par mois
Gemena 500 Z. par mois Art. 18. — La délivrance d’un certificat de radiation donne lieu à la percep-
Kindu 500 Z. par mois tion d’un droit de 50,00 Zaïres.
Autres localités 100 Z. par mois
Art. 19. — Les aéronefs d’État sont exemptés du paiement des droits visés
aux articles 17 et 18 ci-dessus.
a) L’occupation d’immeubles destinés à tout autre usage, donne lieu à la
perception d’une redevance fixée comme suit :
D’Djili TITRE V
Bureau 3,12 Z. par mois/m2
Magasin 1,56 Z.
DES DROITS DE CONTRÔLE TECHNIQUE
Hangar 1,00 Z.
Boutiques 100,00 Z. par mois Art. 20. — a) Les expertises en vue de la délivrance d’un certificat de navi-
Kisangani – Lubumbashi – N’Dolo gabilité ou en vue de sa revalidation donnent lieu à la perception des droits
Bureau 2,10 Z. par mois/m2 ci-après :
Magasin 1,04 Z. 1) Avions de moins de 5 tonnes: 50,00 Zaïres
Hangar 0,68 Z. 2) Avions de 5 à 30 tonnes: 100,00 Zaïres
Boutiques 60,00 Z. par mois 3) Avions de plus de 30 tonnes: 200,00 Zaïres

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TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

b) Les expertises en vue de la revalidation du certificat de navigabilité d’un Art. 26. — L’inscription sur une licence, de la qualification de radio télé-
aéronef ayant subi, soit une révision générale, soit une réparation consécu- phoniste d’aéronef ou de mécanicien d’entretien d’aéronef donne lieu à la
tive à un accident, donnent lieu à la perception d’un droit double du droit perception d’un droit de 5,00 Zaïres.
initial prévu en a).
Art. 27. — Sont exemptés des droits prévus aux articles 24 à 26 ci-dessus,
c) Toute prorogation du délai de validité d’un certificat de navigabilité don- les agents de l’administration que désigne le commissaire d’État aux Trans-
ne lieu à la perception d’un droit égal à cinquante pour cent du droit prévue ports et Communications ou son délégué.
en a).

Toutefois si la prorogation du délai de validité d’un certificat de navigabilité TITRE VII


est décidée d’office par la Régie des voies aériennes, aucun droit n’est perçu.
DES REDEVANCES RELATIVES À L’HOMOLOGATION
d) La délivrance d’un laissez-passer de navigation donne lieu à la perception D’ORGANISME SPÉCIALISÉS POUR LA TRANSFORMATION,
d’un droit de 15,00 Zaïres. L’ENTRETIEN ET LA RÉVISION DU MATÉRIEL VOLANT
Art. 21. — Pour l’application des droits visés à l’article 20, les planeurs, les
hélicoptères et les hydravions sont assimilés aux avions. Art. 28. — L’homologation d’un organisme spécialisé pour la transforma-
tion, l’entretien et la révision du matériel volant donne lieu à la perception
Art. 22. — Sont exemptés du paiement des droits visés à l’article 20: d’une redevance annuelle de 1.000 Zaïres.

– les aéronefs d’État immatriculés au Zaïre;

– les aéronefs de tourisme appartenant aux aéroclubs du Zaïre. TITRE VIII


DES DROITS RELATIFS
Art. 23. — La délivrance d’un carnet de route, d’un carnet moteur, d’un
carnet cellule ou d’un carnet de vol donne lieu à la perception d’un droit de
AU RENOUVELLEMENT DES LICENCES
15,00 Zaïres par carnet.
Art. 29. — Le renouvellement de la validité de toute licence du personnel
navigant, sur le vu du certificat médical approprié, donne lieu à l’acquitte-
ment d’un droit de 5,00 Zaïres.
TITRE VI
La disposition qui précède n’est pas applicables aux agents de l’administra-
DES DROITS D’EXAMEN ET DROITS RELATIFS tion qui jouissent de l’exemption prévue à l’article 27 titre 6 ci-dessus.
À LA DÉLIVRANCE DES LICENCES

Art. 24. — Pour être admis aux examens en vue de l’obtention d’une licen- TITRE IX
ce autre que la licence d’entraînement les candidats doivent acquitter préa-
lablement un droit d’examen de 5,00 Zaïres.
DES DROITS RELATIFS À LA DÉLIVRANCE
DES LICENCES D’EXPLOITATION DU TRANSPORT ET
Toutefois, pour les examens en vue de l’obtention d’une licence restreinte DU TRAVAIL AÉRIEN
de mécanicien d’entretien d’aéronef, le droit d’examen est de 15,00 Zaïres.

Art. 25. — a) La délivrance des licences donne lieu à la perception d’un Art. 30. — La délivrance des licences d’exploitation de transport ou de tra-
vail aérien donne lieu à la perception d’un droit de 500,00 Z.
droit déterminé ci-après :
1) d’entraînement Z. 10,00
2) de pilote privé d’avion ou d’hélicoptère Z. 20,00
TITRE X
3) de pilote professionnel d’avion ou d’hélicoptère Z. 50,00
4) de pilote professionnel de 1ère classe d’avion Z. 100,00 DES DROITS RELATIFS À LA DÉLIVRANCE
5) de pilote de ligne d’avion Z. 150,00 DES DOCUMENTS D’INFORMATION AÉRONAUTIQUE
6) de pilote de ligne d’hélicoptère Z. 150,00
7) de navigateur aérien Z. 50,00 Art. 31. — La délivrance des documents d’information aéronautique, de
8) d’opérateur radionavigant Z. 30,00 cartes, croquis, plan etc..., donne lieu à la perception d’un droit dont le mon-
9) de mécanicien navigant Z. 30,00 tant est fixé par le commissaire d’État aux Transports et Communications ou
10) de pilote de planeur Z. 20,00 son délégué.
11) de pilote de ballon libre Z. 20,00
12) de mécanicien d’entretien d’aéronef
1er catégorie Z. 50,00
TITRE XI
2ème catégorie Z. 30,00
DES EXONÉRATIONS ET RÉDUCTIONS
b) La délivrance des qualifications suivantes donne lieu à la perception d’un
droit déterminé ci-après : Art. 32. — Les exonérations ou réductions des droits et redevance prévues
aux titres 1, 2, 3 et 10 du présent règlement qui peuvent être accordées no-
1) Vol de nuit Z. 5,00
tamment pour des raisons d’intérêt général, sont fixées dans chaque cas par
2) Vol I.F.R. Z. 5,00
le commissaire d’État aux Transports et Communications ou par son délé-
3) Instructeur de vol Z. 25,00
gué.
4) Toute qualification supplémentaire de classe groupe ou
type Z. 5,00 Art. 33. — Les atterrissages et les vols faits lors de vols locaux effectués
sans atterrissage intermédiaire sur un autre aérodrome, et uniquement
c) La validation des licences étrangères d’aéronef et du personnel navigant dans un but d’essai en vol du matériel, sont taxés à raison de 1/3 du prix fixé
donne lieu à la perception d’un droit de 20,00 Zaïres. à l’article 6 ou au tableau 1 pour autant qu’ils soient effectués sans passa-

162 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
8 octobre 1955. – ORDONNANCE

gers payants et que les vols ne comportent aucun caractère lucratif, publici- Art. 38. — La redevance est intégrée dans le prix du titre de transport per-
taire ou commercial. çu par la compagnie aérienne.

Les séances de vol d’entraînement en vue de la conservation de l’habileté Chaque compagnie aérienne est tenue d’adresser toutes les fins de mois, à
des membres d’équipage de conduite ne donneront lieu à la perception la Régie des voies aériennes, un état mentionnant, pour chaque vol effectué,
d’une seule redevance d’atterrissage ou d’envol quel que soit le nombre le nombre de passagers assujettis au paiement de la redevance accompagné
d’atterrissages ou d’envols effectués au cours de la même séance. du titre de paiement correspondant.
Les giravions auront une réduction de 50 % sur le montant de la redevance
d’atterrissage de l’aéronef du même poids maximum autorisé au décollage
porté au certificat de navigabilité. TITRE XIV
DE LA PERCEPTION DES DROITS ET REDEVANCES

TITRE XII Art. 39. — La perception des droits, redevances et autres sommes dues en
REDEVANCES DE SURVOL vertu du présent règlement sera assurée suivant les modalités que détermi-
ne le commissaire d’État aux Transports et Communications ou son délé-
gué.
Art. 34. — La redevance est due par tout aéronef survolant le territoire de
la République du Zaïre en vol VFR qu’il atterrisse ou non.

La redevance est déterminée en fonction du type d’aéronef, et de la distance ANNEXES


parcourue et d’après le tableau no3.

Sont exemptés de cette redevance les aéronefs visés à l’article 3.


Tableau 1
Les aéronefs en provenance ou en direction de l’étranger utilisant un aéro-
Barème des redevances d’atterrissage
drome situé près de la frontière et qui n’utiliseraient seulement que les aides
à l’atterrissage, tels les aéronefs arrivant à N’Djili en provenance du Nord et
de l’Ouest, seront exonérés de la redevance de survol. Base d’application: poids total maximum autorisé au décollage

Trafic National:
TITRE XIII Pour les 14 premières tonnes 0,60 Z/tonne
REDEVANCES D’USAGE De 15 à 25 tonnes 1,20 Z/tonne
De 26 à 75 tonnes 3,00 Z/tonne
DES INSTALLATIONS DES AÉROPORTS Au-delà de 75 tonnes 3,60 Z/tonne

Art. 35. — Tout passager s’embarquant sur un aéroport dont la gestion est Trafic international:
confiée à la Régie des voies aériennes est tenu d’acquitter une redevance
d’usage des installations de cet aéroport. Est réputé passager, au sens de la Pour les 25 premières tonnes 1,24 Z/tonne
présente ordonnance, toute personne qui s’embarque sur un aéronef affecté De 26 à 75 tonnes 3,20 Z/tonne
au transport aérien commercial, munie d’un titre de transport. Au-delà de 75 tonnes 3,60 Z/tonne

Art. 36. — Le taux de cette redevance est fixé comme suit:


a) pour les passagers munis d’un titre de transport pour un voyage à l’inté- Tableau 2
rieur du Zaïre: Barème des redevances de garage
– 2,00 Z pour les adultes
Les redevances de stationnement et de garage sont fixées comme suit:
– 1,00 Z pour les enfants de 2 à 12 ans

– 0,20 Z pour les enfants de moins de 2 ans. Tarif normal: 0,20 Z par tonne/heure
Tarif contrat: Pour un mois et par tonne ou fraction de tonne 8 Z
b) pour les passagers munis d’un titre de transport international: (sur la base de 200 heures par mois).

– 5,00 Z pour les adultes

– 2,50 Z pour les enfants de 2 à 12 ans Tableau 3

– 0,50 Z pour les enfants de moins de 2 ans.


Avions
Distance
Art. 37. — Sont exemptés de la redevance: Poids en tonnes

1) les passagers munis d’un billet de service; Moins de 4 T Exonération0/1.000 km Au-dessus de1.000 km
de 4 à 14 T 12 Z 35 Z
2) les passagers d’un aéronef qui ont effectué un retour forcé sur un autre
aérodrome en raison d’un incident technique ou des conditions météorolo- de 14 à 20 T 12 Z 40 Z
giques défavorables; de 20 à 40 T 15 Z 45 Z
de 40 à 80 T 20 Z 50 Z
3) les passagers en transit/correspondance qui, en raison des conditions de
transport, effectuent un arrêt sur un aérodrome et repartent vers leur desti- de 80 à 160 T 25 Z 60 Z
nation finale. plus de 160 T 30 Z 75 z

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TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
24 juin 1957. – ORDONNANCE

Tableau 4 ANNEXE IV
Liste des aérodromes soumis Espace aérien contrôlé. – Zone de contrôle d’aérodrome
aux redevances imposées à l’exploitation
de la navigation aérienne [...]
– Concerne l’article 76 de l’ordonnance.

1. Abumumbazi
2. Bandundu ANNEXE V
3. Basankusu Feux réglementaires des aéronefs
4. Boende
5. Boma [...]
6. Bukavu – Concerne les articles 90 et 97 de l’ordonnance.
7. Bunia
8. Bumba
9. Buta
ANNEXE VI
10. Gbadolite
Règlement relatif aux signaux
11. Gemena
[...]
12. Goma
– Concerne l’article 105 de l’ordonnance.
13. Ilebo
14. Ikela
15. Inongo ANNEXE VII
16. Isiro Règles des altitudes quadrantales
17. Kabalo
18. Kabinda [...]
19. Kalemie – Concerne l’article 116 de l’ordonnance.
20. Kalima
21. Kamina-Ville
22. Kananga ANNEXE VIII
23. Kasongo Tables d’unités de mesure
24. Kenge
[...]
25. Kikwit
– Concerne les articles 120 et 121 de l’ordonnance.
26. Kindu
27. Kin/N’Djili
28. Kin/N’Dolo
29. Kiri
30. Kisangani 24 juin 1957. – ORDONNANCE 64-184 – Réglementa-
31. Kolwezi tion des stations de radiocommunication à bord des aé-
32. Kongolo ronefs. (B.A., 1957, p. 1326)
33. Libenge – L'éditeur ne dispose pas de l'intégralité du texte.
34. Lisala
35. Lodja
36. Lubumbashi
37. Lubudi 22 février 1960. – ORDONNANCE 68-86 – Signalisation
38. Lusambo d’obstacles à la navigation aérienne. (M.C., 1960,
39. Matadi/Tshimpi p. 1068)
40. Manono
41. Mbandaka
42. M’Buijii-Mayi CHAPITRE Ier
43. Muanda DES BALISAGES DIURNES DES LIGNES
44. Port Francqui
DE TRANSPORT D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET
45. Punia
DE LEUR MODE DE RÉALISATION
46. Rutshuru
47. Shabunda Art. 1er. — Le gouverneur général ou son délégué désigne les li-
48. Tshikapa] gnes de transport d’énergie électrique, ou parties de ces lignes, qui
– Ainsi modifié par l’ordonnance 78-078 du 24 janvier 1978. sont soumises aux dispositions du présent chapitre.

164 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
22 février 1960. – ORDONNANCE

Section 1re Art. 8. — Dans le cas de lignes situées dans les zones de dégage-
Balisage diurne des supports ment de la circulation aérienne, l’espacement horizontal des balises
pourra, sur simple décision du directeur du service de l’aéronauti-
que du gouvernement général être ramené à 25 m.
Art. 2. — Les supports des lignes de transport d’énergie électrique
seront balisés à l’aide de couleurs appliquées sous forme de bandes Si la nappe de câbles est telle que la distance verticale maximum en-
horizontales, conformément aux dispositions ci-après. tre le câble supérieur et le câble inférieur est supérieure à 7 mètres,
les balises seront réparties en quinconce régulier sur les câbles supé-
Art. 3. — Chaque bande colorée aura une hauteur comprise entre rieur et inférieur.
1 mètre et 6 mètres, égale en principe à environ le dixième de la
hauteur du support. Les zones de dégagement de la circulation aérienne sont définies
pour chaque aérodrome, conformément aux standards de l’organi-
Dans le cas des supports à treillis, la hauteur des bandes s’harmoni- sation de l’aviation civile internationale.
sera avec la hauteur des éléments de la triangulation.
Art. 9. — Le premier alinéa de l’article 8 s’applique également dans
La base de la bande inférieure sera à 2 mètres environ au-dessus du le cas de lignes situées en dehors des zones de dégagement de la cir-
sol. La bande supérieure commencera au sommet du support et culation aérienne.
pourra descendre jusqu’au voisinage du conducteur le plus bas.
Le deuxième alinéa dudit article pourra, sur simple décision du di-
Art. 4. — Les bandes seront colorées alternativement en orangé et recteur du service de l’aéronautique du gouvernement général être
blanc ou en rouge et blanc. La bande supérieure couvrant le sommet rendu applicable à ces mêmes lignes.
devra être colorée en orangé ou en rouge.
Art. 10. — Dans tous les cas visés à la présente section, les balises
Dans le cas où ces couleurs ne trancheraient pas suffisamment sur pourront être remplacées, en cas de difficultés, par des dispositifs
la couleur générale du sol environnant ou seraient de nature à pro- auxiliaires de balisage agréés par le directeur du service de l’aéro-
voquer des confusions, elles pourront être remplacées par d’autres nautique du gouvernement général qui en détermine l’implanta-
sur simple décision du directeur du service de l’aéronautique du tion, l’espacement et toute autre modalité qu’il juge nécessaire.
gouvernement général.

CHAPITRE II
Section 2 DES BALISAGES LUMINEUX DES LIGNES
Balisage diurne des câbles DE TRANSPORT D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET
de transport d’énergie électrique DE LEUR MODE DE RÉALISATION
Art. 5. — La nappe de câbles sera balisée par des sphères dont le Art. 11. — Les dispositions du présent chapitre s’appliquent à toutes
grand cercle aura une surface d’au moins 0,20 mètre carré, ou par les lignes de transport d’énergie électrique situées dans les zones de
toute autre balise de forme différente, mais présentant la même sur- dégagement de la circulation aérienne. Elles pourront être rendues ap-
face apparente minimum quel que soit le point de vue. En ce cas, la plicables aux lignes situées en dehors de ces zones sur simple décision
balise devra, au préalable, être approuvée par le directeur du service du directeur du service de l’aéronautique du gouvernement général.
de l’aéronautique du gouvernement général.
Art. 6. — Les balises seront alternativement de couleur blanche et
Section 1re
rouge.
Balisage lumineux des supports
Dans le cas où les couleurs blanches et rouges ne trancheraient pas
suffisamment sur la couleur générale du sol environnant ou seraient Art. 12. — Le balisage lumineux des supports comportera un grou-
de nature à provoquer des confusions, elles pourront être rempla- pe de feux fixes rouges situés au sommet du support et tels qu’il y en
cées par d’autres couleurs sur simple décision du directeur du servi- ait toujours au moins un de visible quel que soit l’azimut.
ce de l’aéronautique du gouvernement général.
Art. 13. — Dans les zones de dégagement de la circulation aérien-
Art. 7. — Les balises seront espacées de 50 mètres au maximum et ne, à l’exception toutefois de la surface conique, le balisage des sup-
seront situées sur le câble supérieur qui peut être, soit un conduc- ports dont la hauteur dépassé 45 mètres comportera, en outre, des
teur, soit exceptionnellement un câble spécialement tendu à cet ef- rangées verticales de feux rouges équidistants de 25 mètres au plus,
fet entre les sommets de deux supports consécutifs. telles qu’une de ces rangées soit toujours visible quel que soit l’azi-
mut et que le feux inférieur ne soit pas à moins de 20 mètres du sol.
Si la solution de l’alinéa précédent n’est pas possible en raison no-
tamment de la résistance insuffisante du câble supérieur, des balises Art. 14. — L’intensité des feux utilisés sera au minimum:
seront disposées sur le câble supérieur de 70 en 70 mètres au maxi-
– 10 bougies en lumière rouge entre 5° au-dessous et 15° au-dessus
mum mais d’autres balises seront en outre, disposées sur d’autres
du plan horizontal;
câbles, parmi les plus hauts de la nappe, de façon que la distance ho-
rizontale entre deux balises soit au maximum de 35 mètres. – 4 bougies en lumière rouge entre 15° et 30° au-dessus du plan ho-
rizontal;
Le directeur du service de l’aéronautique du gouvernement général
pourra, compte tenu de la sécurité aérienne, autoriser une majora- – 1 bougie en lumière rouge entre 30° et 90° au-dessus du plan ho-
tion de 50 pour cent de l’espacement horizontal prévu ci-dessus. rizontal.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 165


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
26 avril 1972. – ORDONNANCE

Section 2 c) pour le balisage nocturne des lignes de transport d’énergie électri-


Mise en service des systèmes lumineux de balisage que, des supports, pylônes et autres obstacles situés en dehors des
zones de dégagement, du jour de la notification au propriétaire ou à
l’exploitant, de la décision du directeur de l’aéronautique, confor-
Art. 15. — Le balisage lumineux des supports de lignes électriques
mément à l’article 11 de la présente ordonnance.
situées dans les zones de dégagement de la circulation aérienne des
aérodromes sera assuré, en cas de panne d’alimentation, par une ali- Ce délai pourra être prorogé par simple décision du directeur du ser-
mentation de secours répondant aux conditions suivantes: vice de l’aéronautique du gouvernement général.
– le dispositif de connexion de l’alimentation électrique de secours
sera tel qu’en cas de panne de la source normale d’énergie, les feux se
trouvent automatiquement branchés sur une autre source d’énergie; CHAPITRE V

– le délai entre une panne de la source normale d’énergie et le réta-


DISPOSITION TRANSITOIRE
blissement des services nécessaires sera aussi court que possible.
Art. 20. — Tout propriétaire ou exploitant d’une ligne aérienne de
Art. 16. — Le balisage lumineux des supports de lignes électriques transport d’énergie électrique, de supports ou de pylônes est tenu de
sera assuré par les propriétaires ou par les exploitants, du coucher fournir à la direction de l’aéronautique du gouvernement général,
au lever du soleil ou pendant toute autre période que fixe le direc- dans les six mois de la mise en vigueur de la présente ordonnance,
teur de l’aéronautique du gouvernement général. les renseignements ci-après:
a) pour les lignes de transport d’énergie électrique:
CHAPITRE III 1° plan d’implantation de la ligne porté sur une carte sur laquelle un
BALISAGE DES PYLÔNES D’ANTENNES, kilomètre est représenté par au moins un centimètre;
DES LIGNES TÉLÉPHONIQUES, DES CÂBLES PORTEURS 2° longueur en kilomètres;
DE TRANSPORTEURS AÉRIENS ET DE LEURS
SUPPORTS, AINSI QUE TOUS AUTRES OBSTACLES 3° tension de service en k.V;
4° capacité de transport en kVA;
Art. 17. — Le gouverneur général ou son délégué désigne les pylô-
nes d’antennes, les lignes téléphoniques, les câbles porteurs de 5° hauteur des supports et distance entre eux;
transporteurs aériens, leurs supports, et tous autres obstacles qui
b) pour les lignes téléphoniques et les câbles porteurs de transpor-
sont soumis aux dispositions de la présente ordonnance.
teurs aériens:
– les renseignements prévus aux 1°, 2° et 5° du littera a) ci-dessus;
CHAPITRE IV
c) pour les pylônes support d’antennes:
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
– les renseignements prévus aux 1° et 5° du littera a) ci-dessus;
Art. 18. — Le directeur-chef de service de l’aéronautique du gou-
vernement général est le délégué du gouverneur généralpour l’ap-
plication des dispositions de la présente ordonnance. CHAPITRE VI
Il peut, en raison de circonstances particulières dûment justifiées, dis- DISPOSITION PÉNALE
penser de tout ou partie des obligations de la présente ordonnance.
Art. 21. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
Art. 19. — Les propriétaires ou exploitants des lignes de transport d’une servitude pénale ne dépassant pas deux mois et d’une amende
d’énergie électrique, de pylônes supports d’antennes, de supports de ne dépassant pas deux mille francs, ou d’une de ces peines seule-
lignes téléphoniques, de câbles porteurs de transporteurs aériens ou ment.
de tous autres obstacles désignés comme tels par le gouverneur gé-
néral ou son délégué, sont tenus de se conformer aux dispositions de
la présente ordonnance, dans un délai de deux ans.
Ce délai court:
26 avril 1972. – ORDONNANCE 72-224 fixant les condi-
a) pour le balisage diurne des lignes de transport d’énergie, des sup- tions d’utilisation des aérodromes par mauvaise visibili-
ports, pylônes et autres obstacles, du jour de la notification au pro- té et les conditions d’établissement des procédures d’at-
priétaire ou à l’exploitant, de la désignation faite par le gouverneur tente et d’approche aux instruments et des minima opé-
général ou son délégué conformément aux articles 1 et 17 de la pré- rationnels. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1972, p. 390)
sente ordonnance;
b) pour le balisage nocturne des lignes de transport d’énergie élec-
trique, des supports, pylônes et autres obstacles situés dans les zones Définitions
de dégagement de la circulation aérienne, du jour de la notification,
au propriétaire, ou à l’exploitant, du plan terrier des zones de déga- Art. 1er. — Dans la présente ordonnance, les termes ci-après sont
gement de l’aérodrome traversées par la ligne; employés dans les acceptions suivantes:

166 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
26 avril 1972. – ORDONNANCE

1.1. hauteur critique: hauteur la plus basse par rapport à un niveau mites au-dessous desquelles l’exécution des approches, des atterris-
spécifié de l’aérodrome, au-dessous de laquelle une approche ou sages ou des décollages est interdite à des équipages.
une procédure d’approche interrompue ne peuvent pas être exécu-
tées de façon sûre à l’aide des seuls instruments. 1.10. minima opérationnels les plus bas admissibles sur aéro-
drome:valeurs les plus basses que l’exploitant puisse décider
1.2. visibilité horizontale: visibilité dans une direction du plan ho- d’adopter sur cet aérodrome.
rizontal mesurée par les services compétents sur un aérodrome se-
lon des techniques spécifiées.
Emploi des minima opérationnels
1.3. visibilité verticale: visibilité dans la direction verticale mesurée
par les services compétents sur un aérodrome selon des techniques
spécifiées. Art. 2. — Sauf circonstances particulières imposant à l’équipage,
dans le but d’assurer la sécurité, l’exécution des manœuvres ou pro-
1.4. voies ordinaires: vols commerciaux ou non effectués notam- cédures exceptionnelles:
ment pour transporter des passagers et des marchandises.
2.1. une procédure d’approche ne sera pas poursuivie au-delà d’un
1.5. vols spéciaux: vols divers effectués à des fins autres que le point spécifié de la trajectoire d’approche si la dernière valeur de
transport de passagers ou de marchandises, tels que, par exemple: l’un quelconque des éléments météorologiques annoncés à l’équi-
page par les services au sol compétents est inférieure au minimum
– certains transports de poste;
correspondant de l’exploitant.
– l’entraînement et les contrôles d’aptitudes des équipages;
2.2. toute procédure d’approche aux instruments sera interrompue
– les essais de matériel aérien; à la hauteur critique fixée par l’exploitant si le pilote ne dispose pas
à ce moment d’une visibilité suffisante pour pouvoir contrôler ses
– les mises en place d’aéronefs ou d’équipage, ou de matériel et de manœuvres d’approche et d’atterrissage par la vision de repères au
personnels de service des exploitants; sol. Dans l’éventualité où, la hauteur critique ayant été franchie
– la vérification et l’étalonnage des installations aéronautiques. dans les conditions spécifiées ci-dessus, la visibilité deviendrait en-
suite insuffisante, la procédure sera immédiatement interrompue à
1.6. procédure d’approche classique: procédure d’approche aux moins que cette manœuvre ne soit moins sûre que la poursuite de
instruments à laquelle ne peut pas être associée, dans le cas des vols l’approche.
ordinaires, de hauteur critique inférieure ou égale à 60 m.
N.B.: une procédure d’approche classique peut être compatible avec
une hauteur critique inférieure ou égale à 60 m pour certains vols Détermination des minima opérationnels de l’exploitant
spéciaux.
Art. 3. — 3.1. Exploitant titulaire d’une autorisation de trans-
1.7. procédure d’approche de précision: procédure d’approche port aérien
aux instruments à laquelle peut être associée dans le cas des vols or-
dinaires une hauteur critique inférieure ou égale à 60 m. 3.1.1. Les minima opérationnels de l’exploitant sont déterminés par
chaque exploitant, dans le but d’assurer la sécurité des vols, en te-
1.8. minima opérationnels: ensemble des valeurs les plus basses nant compte notamment:
de certains paramètres significatifs qui fixent les limites au-dessous
desquelles l’exécution de certaines manœuvres d’approche, d’atter- – des minima opérationnels les plus bas admissibles;
rissage ou de décollage est interdite à un équipage, à moins que
pour faire face à des circonstances exceptionnelles, le commandant – de l’équipement de ses avions;
de bord ne juge absolument nécessaire d’y déroger pour préserver la – de l’aptitude de son équipage.
sécurité. Ces limites sont exprimées par les valeurs des paramètres
suivants: 3.1.2. Les valeurs de ses minima ou leur mode de calcul doivent obli-
gatoirement figurer dans le manuel d’exploitation.
a) pour les procédures d’approche classiques:
3.1.3. Ces valeurs ne doivent, en aucun cas, être inférieures aux va-
– hauteur critique; leurs des minima les plus admissibles.
– visibilité verticale minimale; 3.1.4. Un exploitant ne peut adopter pour ses vols spéciaux des mi-
– visibilité horizontale minimale; nima opérationnels dont les valeurs sont inférieures à celles qu’il a
retenues pour ces vols ordinaires sans en avoir reçu l’autorisation de
b) pour les procédures d’approche de précision: la direction de l’Aéronautique civile.
– hauteur critique; – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «ses».

– visibilité horizontale minimale. 3.2. Exploitant non titulaire d’une autorisation de transport aé-
rien:
c) pour les décollages:
pour les exploitants qui ne sont pas titulaires d’une autorisation de
– visibilité horizontale minimale.
transport aérien, les valeurs de minima applicables sont fixées par
1.9. minima opérationnels de l’exploitant: minima opération- des instructions particulières prises en application de la présente or-
nels, particuliers à chaque exploitant choisis par lui pour fixer les li- donnance.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 167


TRANSPORT • Transport aérien • Navigation aérienne
26 avril 1972. – ORDONNANCE

Art. 4. — Les procédures d’attente et d’approche aux instruments prouvées et mis en vigueur par décision du ministre des Transports
et les minima opérationnels les plus bas admissibles correspon- et Communications.
dants, établis conformément aux spécifications techniques du
Art. 6. — Les procédures d’attente et d’approche aux instruments
document 8168/OPS/611 de l’OACI et ses amendements, sont ap-
et les minima opérationnels les plus bas admissibles correspondants
prouvés et mis en vigueur par le direction de l’Aéronautique civile.
sont publiés sous forme de cartes pour les procédures et de tableaux
pour les minima opérationnels.
Art. 5. — Les procédures d’attente et d’approche aux instruments
et les minima opérationnels les plus bas admissibles correspondants Art. 7. — Le ministre des Transports et Communications est chargé
établis en dérogation aux spécif ications techniques du de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
document 8168/OPS/611 de l’OACI et ses amendements sont ap- jour de sa signature.

168 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Régie des voies aériennes (RVA)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Régie des voies aériennes (RVA)

O.-L. 72-013 du 21 février 1972 —Régie des voies aériennes. Création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 ✫
Ord. 78-200 du 5 mai 1978 — Régie des voies aériennes. Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169

21 février 1972. – ORDONNANCE-LOI 72-013 créant la TITRE II


Régie des voies aériennes (RVA). DU PATRIMOINE
– Cette Ordonnance n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Art. 5. — Le patrimoine de la Régie est constitué de tous les biens,
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
présente ordonnance.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
de la présente ordonnance, la Régie devra avoir dressé l’état de sa si-
5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-200 portant statuts tuation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
d’une entreprise publique dénommée Régie des voies aé- 1° à l’actif:
riennes, en abrégé «R.V.A.». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978,
p. 64) – les valeurs immobilières,
– les valeurs circulantes.
2° au passif:
TITRE Ier – les éléments de situation nette;

DISPOSITIONS GÉNÉRALES – les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
ges;

Art. 1er. — L a R é g i e d e s v o i e s a é r i e n n e s , c r é é e p a r – les dettes à long, moyen et court termes.


l’ordonnance-loi 72-013 du 21 février 1972, est une entreprise pu- Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
blique à caractère technique et commercial, dotée de la personnalité situation patrimoniale, la Régie devra avoir transmis un exemplaire
juridique. de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutel-
le.
La Régie des voies aériennes est régie, outre les dispositions de la
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- Art. 6. — Le patrimoine de la Régie pourra s’accroître:
bles aux entreprises publiques, par la présente ordonnance.
– des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
Art. 2. — La Régie des voies aériennes, ci-dessous désignée «Ré- – des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
gie», a son siège à Kinshasa. Des agences ou des bureaux peuvent prévues par la présente ordonnance.
être ouverts en tous lieux de la République, moyennant l’autorisa-
tion de l’autorité de tutelle. L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Régie est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur
Art. 3. — La Régie a pour objet la construction, l’aménagement, avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
l’entretien et l’exploitation des aéroports et leurs dépendances. Art. 7. — Chaque année, l’État met à la disposition de la Régie, aux
fins de la doter des moyens financiers nécessaires devant assurer son
Elle a aussi pour objet d’assurer la sécurité dans le domaine de la na- fonctionnement, une somme dont le montant sera fixé par une or-
vigation aérienne. donnance du président de la République, sur proposition du com-
missaire d’État aux Transports et Communications et celui des Fi-
Elle peut également effectuer toutes études et toutes opérations se
nances.
rattachant directement ou indirectement à l’objet mentionné aux
alinéas précédents.

Art. 4. [Ord. 80-202 du 14 août 1980, art. 1er. — La Régie réalise son
TITRE III
objet conformément aux dispositions d’un cahier des charges no-
tamment annexé à la présente ordonnance, sur proposition du dé- DES STRUCTURES
partement des Transports et Communications.
Art. 8. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
En vue de la réalisation de son objet, la Régie est habilitée, moyen- loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
nant l’approbation du commissaire d’État aux Transports et Com- bles aux entreprises publiques, les structures de la Régie sont: le con-
munications, à facturer toutes les prestations fournies à des tiers et seil d’administration, le comité de gestion et le collège des commis-
à en majorer, le cas échéant, les tarifs.] saires aux comptes.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 169


TRANSPORT • Transport aérien • Régie des voies aériennes (RVA)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son


égard avant le début de l’exercice.
DE L’ORGANISATOIN ET DU FONCTIONNEMENT
Art. 14. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
CHAPITRE Ier
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
PRINCIPE GÉNÉRAL tions du budget d’investissement, la Régie doit soumettre un état de
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
Art. 9. — L’organisation et le fonctionnement de la Régie sont régis probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002 nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
du 6 janvier 1978.
Art. 15. — La comptabilité de la Régie est organisée et tenue de
Le conseil d’administration comprend neuf administrateurs, y com- manière à permettre:
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de la Régie;
CHAPITRE II
3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Art. 16. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
er fait établir, après inventaire:
Art. 10. — L’exercice financier de la Régie commence le 1 janvier
et finit le 31 décembre de la même année. 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
Art. 11. — Les comptes de la Régie seront tenus conformément à la successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
législation comptable en vigueur. tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
et les réalisations;
Art. 12. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.

Le budget de la Régie est divisé en budget d’exploitation et en bud- Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
get d’investissement. mation sur l’activité de la Régie au cours de l’exercice écoulé.

Le budget d’exploitation comprend: Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
1. En recettes: thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
telles. fectation du résultat.

2. En dépenses: L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-


port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières. Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
Le budget d’investissement comprend: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
1. En dépenses: Art. 17. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
dispositions de l’article 18 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 18. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
d’habitation, etc.). ges et pertes.
2. En recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
– les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
Art. 13. — Le budget de la Régie est soumis à l’approbation de de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré tion de réserves complémentaires.

170 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Régie des voies aériennes (RVA)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
nouveau, soit versé au Trésor public. riori.
Art. 19. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- mique ou financier.
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires. nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
trats.
Art. 20. — La Régie peut réévaluer son bilan et constituer une ré-
serve spéciale de réévaluation. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la
Régie.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.

Section 2
CHAPITRE III
Des organes de tutelle
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Art. 23. — La Régie est placée sous la tutelle des départements des
Transports et Communications, et du Portefeuille, chacun y interve-
Art. 21. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation nant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
Transports et Communications porte notamment sur les actes
vus au troisième alinéa du présent article.
ci-après:
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Régie. L’ap-
– la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur-
rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que la Régie décide de con- tervenir;
sulter. Dans les deux cas, la Régie choisit librement l’offre qu’elle
juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations, – le rapport annuel;
de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des
– l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
approvisionnements, des garanties professionnelles et financières
présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des
charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes sugges- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
tions faites dans l’offre. Portefeuille porte notamment sur:

La Régie peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré- – les acquisitions et aliénations immobilières;
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
– les emprunts et les prêts;
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar- – les prises et cessions de participations financières;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié – le plan comptable particulier;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix – les comptes de fin d’exercice;
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.
– le bilan.
Art. 24. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de la Ré-
CHAPITRE IV gie sont approuvées par le président de la République, sur avis préa-
DE LA TUTELLE lable du département du Portefeuille.

Section 1re CHAPITRE V


Notion DU RÉGIME FISCAL

Art. 22. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en- Art. 25. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- antérieurement reconnu à la Régie, celle-ci est soumise au droit
nes tutélaires sur la Régie. commun en la matière.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 171


TRANSPORT • Transport aérien • Régie des voies aériennes (RVA)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE V Art. 27. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
Art. 28. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica-
Art. 26. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à tions et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
personnel de la Régie. gueur à la date de sa signature.
(Suivent les annexes.)

172 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
9 novembre 1956. – ORDONNANCE

Sécurité

Décr. du 15 décembre 1953 — Zones interdites au survol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173


Ord. 62-345 du 9 novembre 1956 — Territoire de la colonie. Zones interdites au survol . . . 173
Ord. 62-71 du 18 mars 1957 — Zones interdites au survol. Perquisitions, saisies et visites.
Agents qualifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Ord. 68-39 du 17 janvier 1958 — Carburants et combustibles d’aviation . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Arr. dép. CAB/TRANSCOMS/409/010/80 du 15 juillet 1980 — Aéroports et aérodromes
publics. Zones réservées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Arr. dép. CAB/TRANSCOMS/409/011/81 du 16 avril 1981 — Aéroport international de
N’Djili. Zones réservées. Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Arr. 86/002 du 7 janvier 1986 — Aéroport international de N’Djili. Accès . . . . . . . . . . . . . . . . 177
A.M. 409/031/92 du 25 février 1992 — Aéronefs. Règles d’aménagement et de sécurité. . . 177 ✫
A.M. 409/CAB/MIN/T.C/0034/98 du 24 septembre 1998 — Transport aérien. Sécurité.
Marchandises dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

15 décembre 1953. – DÉCRET – Zones interdites au sur-


vol. (B.O., 1954, p. 180)
9 novembre 1956. – ORDONNANCE 62-345 – Survol du
Art. 1er. — Le gouverneur général, ainsi que les autorités qu’il dé- territoire de la colonie. Zones interdites au survol. (B.A.,
signe à cet effet, peuvent créer des zones interdites au survol. 1956, p. 1933)
Art. 2. — Le survol des zones interdites n’est permis qu’aux aéro- Art. 1er. — Sont interdites au survol, les zones ci-après:
nefs couverts par un permis de survol ou qui sont dispensés de per-
mis. 1° la zone située dans la province du Katanga, district du Lualaba et
s’étendant jusqu’à 20 kilomètres du point situé par 10°44’00’’ de la-
Art. 3. — L’ordonnance ou l’arrêté créant une zone interdite au sur-
titude Sud et 27°16’00’’ de longitude Est de Greenwich;
vol désigne:
2° la zone située dans la province du Katanga, district du Lualaba et
a) les aéronefs dispensés de permis de survol;
s’étendant jusqu’à 15 kilomètres du point situé par 10°30’00' de la-
b) les autorités qui délivreront les permis. titude Sud et 25°27’30' de longitude Est de Greenwich;
Art. 4. — Le chef de bord de l’aéronef qui intentionnellement ou 3° la zone située dans la province du Katanga, district du Lualaba et
non, viendrait à survoler une zone interdite en violation d’une me- s’étendant jusqu’à 15 kilomètres du point situé par 11°03’00’’ de la-
sure d’exécution du présent décret, sera puni au maximum de deux titude Sud et 26°33’30' de longitude Est de Greenwich;
ans de servitude pénale et de dix mille francs d’amende ou d’une de
ces peines seulement. 4° la zone située dans la province du Katanga, district du Haut-Lo-
mami et s’étendant jusqu’à 30 kilomètres du point situé par
Dans le cas de fuite ou de refus d’atterrir, il sera puni au maximum 08°39’00' de latitude Sud et 25°14’00’’ de longitude Est de
de trois ans de servitude pénale et de quinze mille francs d’amende Greenwich;
ou d’une de ces peines seulement.
5° la zone située dans la province du Katanga, district du Haut-Lo-
En cas de condamnation, l’aéronef, les appareils photographiques et mami et s’étendant jusqu’à 10 kilomètres du point situé par
cinématographiques ainsi que les clichés et tous les accessoires se 08°02’00' de latitude Sud et 25°16’30' de longitude Est de
trouvant à bord, pourront être confisqués, quel qu’en soit le proprié- Greenwich;
taire.
6° la zone située dans la province du Katanga, district du Lualaba et
Art. 5. — Si la zone interdite au survol fait partie d’une zone militai- s’étendant jusqu’à 15 kilomètres du point situé par 10°19’30' de la-
re, contient une zone militaire ou est érigée en zone militaire, l’aéro- titude Sud et 25°25’30' de longitude Est de Greenwich;
nef pourra être repoussé par la force et contraint à atterrir.
7° la zone située dans la province de Léopoldville, district du
Art. 6. — Les dispositions de l’ordonnance législative 390/S du Bas-Congo et s’étendant jusqu’à 15 kilomètres du point situé par
19 décembre 1942 sont applicables à toute personne se trouvant à 05°59’ de latitude Sud et 12°27’ de longitude Est de Greenwich.
bord d’un aéronef qui viendrait à survoler une zone interdite en vio-
lation d’une mesure d’exécution du présent décret. Art. 2. — L’interdiction prévue par l’article 1er s’applique à tout aé-
ronef qui n’est pas couvert par un permis de survol ou qui n’est pas
[Décr. du 18 octobre 1956. — Toutefois, procèdent aux perquisitions, dispensé du permis par application de l’article 5 ci-après:
saisies et visites prévues à l’ordonnance précité, les agents spéciale-
ment commissionnés à cette fin par le gouverneur général. Ils agis- Toutefois, pour ce qui concerne les zones visées sous les nos 4 et 7 de
sent sur instruction des autorités désignées par celui-ci ou d’office l’article 1er, l’interdiction ne s’applique pas aux aéronefs faisant usa-
s’il y a état de guerre ou si la mobilisation est ordonnée.] ge des aérodromes de Kamina-Base, de Kamina-Ville et de Moanda

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 173


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
18 mars 1957. – ORDONNANCE

comme aérodromes de départ, de destination, de transit ou de diver- CHAPITRE Ier


sion.
CARACTÉRISTIQUES ET UTILISATION
Art. 3. — Le permis de survol est délivré par le directeur de l’aéro- DES MESURES D’AVIATION
nautique du gouvernement général sur avis favorable de l’adminis-
trateur en chef de la sûreté, du directeur des affaires économiques Art. 1er et 2. — [...]
du gouvernement général et des autorités militaires intéressées.
Art. 4. — Le directeur de l’aéronautique détermine le modèle du CHAPITRE II
permis de survol.
INSTALLATIONS ET ÉQUIPEMENTS EN GÉNÉRAL
Tout permis de survol mentionne:
1° le type d’aéronef couvert pour le survol, ainsi que ses marques de Art. 3. — [...]
nationalité et d’immatriculation;
2° la où les zones dont le survol est autorisé; CHAPITRE III
3° le délai de validité du permis; IDENTIFICATION DES INSTALLATIONS ET
4° le nombre de survols autorisés; DES ÉQUIPEMENTS DE TRANSPORT, DE STOCKAGE ET
DE DISTRIBUTION DES CARBURANTS ET
5° les conditions et restrictions qui seraient imposées lors du ou des COMBUSTIBLES D’AVIATION, AINSI QUE
survols des zones interdites.
DES INSTALLATIONS ET ÉQUIPEMENTS
Art. 5. — Sont dispensés du permis de survol: DE RAVITAILLEMENT
a) les aéronefs des Forces aériennes belges;
Art. 4 à 7. — [...]
b) les aéronefs de la Force publique;
c) les aéronefs du service de l’aéronautique du gouvernement géné- CHAPITRE IV
ral.
IDENTIFICATION DES FÛTS
d) les aéronefs de l’Institut géographique du Congo belge ou frétés
par lui. Art. 8 à 12. — [...]
Art. 6. — L’ordonnance 62-352 du 9 novembre 1955 est abrogée.
CHAPITRE V
CAPSULAGE DES FÛTS
18 mars 1957. – ORDONNANCE 62-71 – Zones interdi- Art. 13 et 14. — [...]
tes au survol. Perquisitions, saisies et visites. Agents qua-
lifiés. (B.A., 1957, p. 751)
CHAPITRE VI
Art. unique. — Sont spécialement commissionnés pour effectuer
les perquisitions ou saisies de biens, papiers et documents détenus DÉLAI D’UTILISATION DES ESSENCES EN FÛTS
par toute personne se trouvant à bord d’un aéronef qui viendrait à
survoler une zone interdite en violation du décret du 15 décembre Art. 15. — [...]
1953:
– les agents du cadre des commandants d’aéroport; CHAPITRE VII
– les agents de la sûreté. RAVITAILLEMENT DES AÉRONEFS, DES CITERNES ET
Sauf lorsqu’il y a état de guerre ou si la mobilisation est ordonnée, DES INSTALLATIONS FIXES DE DISTRIBUTION
ces agents agissent sur instruction respectivement du gouverneur
de province sous les ordres et la surveillance duquel ils sont placés Art. 16. — Le ravitaillement d’un aéronef en carburants ou en
et de l’administrateur en chef de la sûreté. combustibles ne peut être effectué que sous le contrôle direct et en
la présence d’un agent qualifié.
Il faut entendre par agent qualifié:
– le préposé ou le délégué de la compagnie pétrolière agréé à cet ef-
17 janvier 1958. – ORDONNANCE 68-39 – Identifica- fet par le commandant d’aéroport ou le chef d’aérodrome;
tion, stockage et distribution des carburants et des com-
– le pilote ou copilote de l’aéronef;
bustibles d’aviation. (B.A., 1958, p. 399; Erratum, p. 707)
– On trouvera ci-après, outre la table des chapitres de cette ordonnance, ceux de ses – les mécaniciens d’aéronefs au sens de l’ordonnance 62-321 du
articles qui sont d’intérêt général. 8 octobre 1955 sur la navigation aérienne;

174 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
15 juillet 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

– les agents désignés à cette fin par les organismes agréés conformé- ou qui ne seraient pas conformes aux conditions imposées par la
ment à l’article 51 de l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 sur la présente ordonnance.
navigation aérienne.
Art. 17. — Les opérations de ravitaillement d’un aéronef ne peu- CHAPITRE XI
vent être entamées avant que tous les passagers aient débarqué.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Toutefois, les passagers malades ou invalides, dont le transborde-
ment est déconseillé par l’autorité médicale, peuvent être autorisés Art. 29 et 30. — [...]
par le commandant de bord à demeurer dans l’aéronef.
Art. 18. — Le ravitaillement d’une installation fixe ou mobile de
distribution ne peut être effectué que sous le contrôle direct et en la CHAPITRE XII
présence d’un agent qualifié. MESURES D’EXÉCUTION ET DISPOSITION PÉNALE
Il faut entendre par agent qualifié, le préposé ou le délégué de la
compagnie pétrolière agréé à cet effet par le service de l’aéronauti-
Art. 31. — Des circonstances exceptionnelles pourront justifier des
dérogations aux dispositions de la présente ordonnance.
que.
– Conforme à l’erratum. Ces dérogations, qui seront motivées, sont accordées par le direc-
teur, chef de service de la direction de l’aéronautique du gouverne-
ment général et par les fonctionnaires qu’il désigne.
CHAPITRE VIII
Art. 32. — Outre les autorités qualifiées aux termes de la régle-
ENTREPOSAGE DES CARBURANTS ET mentation relative à la navigation aérienne, sont chargés du contrô-
DES COMBUSTIBLES D’AVIATION le et de l’application de la présente ordonnance et auront à cette fin
qualité d’officier de police judiciaire:
Art. 22. — II est interdit de créer des dépôts ou des parcs pour l’en- a) les experts aéronautiques désignés par application de l’ordon-
treposage en fûts des carburants ou des combustibles destinés au ra- nance 62-321 du 8 octobre 1955 sur la navigation aérienne;
vitaillement des aéronefs en dehors des limites des aérodromes ou
en dehors des zones réservées pour inflammables. b) les commandants d’aéroport adjoints;
Art. 23. — Les dépôts ou parcs pour l’entreposage des carburants c) les contrôleurs du trafic aérien.
ou combustibles destinés au ravitaillement des aéronefs ne pour-
Art. 33. — Les infractions aux dispositions de la présente ordon-
ront comporter aucun fût qui aurait été reconnu impropre.
nance seront punies de deux mois de servitude pénale au maximum
Art. 24. — II est interdit d’utiliser, comme emballages en colis, et d’une amende qui ne dépassera pas 2.000 francs ou d’une de ces
d’autres récipients que des fûts pour l’entreposage des carburants et peines seulement.
des combustibles destinés au ravitaillement des aéronefs.
Art. 34. — L’ordonnance 62-304 du 1er octobre 1956 est abrogée.

CHAPITRE IX
DÉPÔTS D’AÉRODROME
15 juillet 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL
Art. 25 et 26. — [...] CAB/TRANSCOMS/409/010/80 portant règlement d’ac-
cès aux zones réservées des aéroports et aérodromes pu-
blics du Zaïre. (J.O.Z., no11, 1er juin 1981, p. 15)
CHAPITRE X
Art. 1er. — L’accès du public et des véhicules est interdit dans les
DISPOSITIONS GÉNÉRALES «zones réservées» des aérodromes spécifiées par l’article 141 de
l’ordonnance 62-321 du 8 octobre 1955 à savoir:
Art. 27. — Les producteurs, vendeurs, dépositaires et utilisateurs
a) sur une bande de 75 m de part et d’autre de l’axe des pistes d’at-
des carburants ou combustibles destinés au ravitaillement des aéro-
terrissage, et s’étendant 60 m au-delà de chaque extrémité de celles-
nefs sont tenus, sur simple réquisition de l’autorité:
ci;
a) à présenter les factures et documents couvrant les produits en
b) sur les voies de circulations des aéronefs;
leur possession;
c) sur les zones de parking des aéronefs;
b) à fournir des échantillons des produits;
d) sur l’aire de signalisation;
c) à présenter des certificats d’analyse établis par un laboratoire re-
connu. e) sur l’aire d’embarquement, sauf pour les passagers et pendant le
temps nécessaire à l’embarquement ou au débarquement «tarmac»;
Art. 28. — II est interdit de vendre ou d’offrir en vente des carbu-
rants ou des combustibles destinés au ravitaillement des aéronefs, f) dans les installations des aérodromes non destinées au public et
qui ne répondraient pas aux caractéristiques prévues au Chapitre Ier notamment hall sous douane, salle de transit, hangars, ateliers,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 175


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
16 avril 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

magasins, garages, soute à essence et huile, bâtiments de contrôle, Art. 8. — Des dispositions pénales
centrales, cabines de transformation;
1) Toute infraction au présent arrêté est punie de 3 mois de servitu-
g) toutes autres zones que détermine le directeur d’aéroport au chef de pénale principale au maximum ou d’une amende allant de 50 Z.
d’aérodrome sur instruction du commissaire d’État ou son délégué. à 500 Z. ou d’une de ces peines seulement.
Art. 2. — Les zones réservées telles que spécifiées dans l’article 1er 2) Toute utilisation abusive des laissez-passer entraîne purement et
ne sont accessibles qu’aux personnes munies d’un laissez-passer simplement leur retrait.
spécial et qui s’y trouvent pour l’exercice de leurs fonctions.
3) Tout refus d’obtempérer aux instructions du directeur d’aéroport,
Les susdits laissez-passer sont délivrés aux représentants des orga- du chef d’aérodrome ou de son délégué dans l’exercice de ses fonc-
nismes indiqués ci-après: tions sera sanctionné par les mêmes peines.

Personnel de service Art. 9. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signatu-


re.
– agents autorisés de la Régie des voies aériennes;
– agents des services officiels de l’aéroport: C.N.R.I., immigration,
douane, quarantaine, postes, tourisme et mines;
– agents habilités et représentants des compagnies aériennes; 16 avril 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL CAB/TRANS-
COMS/409/011/81 portant mesures spéciales de sécuri-
– agents des services de ravitaillement en carburant; té pour l’accès aux zones réservées de l’aéroport interna-
– représentants des agences de transit agréées pour l’aéroport. tional de N’Djili. (J.O.Z., no9, 1er mai 1981, p. 16)

Art. 3. — L’accès et la circulation des véhicules publics doivent se Art. 1er. — Tous les laissez-passer d’accès aux zones réservées de
l’aéroport international de N’Djili délivrés par le directeur de l’aéro-
faire dans les zones publiques d’aérodromes, conformément au plan
port international de N’Djili sont nuls et de nul effet à dater de la si-
de cheminement fixé pour chaque aérodrome.
gnature du présent arrêté.
N’auront accès aux zones a), b), c), d), e), f), de l’article 1er du présent
Art. 2. — Seules les cartes des compagnies aériennes sont valables
arrêté que les véhicules suivants munis d’une vignette spéciale:
jusqu’à l’émission des nouvelles cartes par le département des
– véhicules de la Régie des voies aériennes; Transports et Communications.

– véhicules de servitude des compagnies aériennes; Art. 3. — Tout le personnel de servitude des compagnies aériennes
devra être revêtu d’un uniforme dans le délai qui lui sera imparti par
– véhicules de services de ravitaillement. le président-délégué général de la R.V.A.
Art. 4. — Délivrance des laissez-passer: Art. 4. — Tout accès de véhicule est interdit sur les zones réservées
de l’aéroport international de N’Djili.
Les laissez-passer du personnel sont délivrés par le directeur d’aéro-
port. Seuls les véhicules aux couleurs des compagnies aériennes peuvent
avoir accès aux zones leur réservées.
Art. 5. — Des dérogations exceptionnelles
Art. 5. — Les équipages des compagnies aériennes tant nationales
1) Le directeur d’aéroport ou le chef d’aérodrome peut accorder des qu’étrangères doivent remplir les formalités dans la zone réservée à
dérogations exceptionnelles et provisoires dans des situations parti- cette fin au bloc technique de l’aéroport.
culières (accueil et accompagnement des invalides, évacuations sa-
nitaires, etc.) et ce faisant, il doit être saisi au moins quarante-huit Art. 6. — Les cartes d’accès aux zones interdites seront délivrées
heures à l’avance de ces demandes de dérogation. par le commissaire d’État aux Transports et Communications après
avis de l’administrateur général du Centre national de recherches et
2) Les services du protocole d’État avertiront le directeur d’aéroport d’investigations «C.N.R.I.», qui contresignera les dites cartes.
ou le chef d’aérodrome au moins quarante-huit heures à l’avance de
toute manifestation, accompagnement ou accueil prévu dans les Le département des Transports et Communications transmettra ré-
zones c), e), f), définies à l’article 1er du présent arrêté. gulièrement les listes des bénéficiaires aux services intéressés de la
République.
Art. 6. — L’accès aux installations sous douanes de l’aérodrome en
dehors des zones définies à l’article 1er est autorisé aux personnes Art. 7. — Le salon d’honneur de l’aéroport international de N’Djili
énumérées à l’article 2 ci-dessus. Des autorisations provisoires d’en- ne sera ouvert qu’aux hauts cadres du M.P.R. et aux chefs de mission
trée dans ces installations peuvent être délivrées par le directeur diplomatique justifiant d’une obligation officielle.
d’aéroport ou le chef d’aérodrome dans les mêmes conditions que Dans ce cas, la demande en sera faite au protocole d’État 48 heures
celles prévues à l’article 5, alinéa 1er. auparavant.
Art. 7. — Constat des infractions Toutefois, le salon d’honneur d’Air-Zaïre reste ouvert aux hauts ca-
dres et aux clients d’honneur de la compagnie nationale.
Le directeur d’aéroport, le chef d’aérodrome ou son délégué est ha-
bilité à contrôler l’accès aux zones réservées citées et d’en relever les Art. 8. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signatu-
infractions. re.

176 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 14. — Les surveillants de la régie des voies aériennes pourront


à tout moment interpeller toute personne se trouvant dans le salon
7 janvier 1986. – ARRÊTÉ 86/002 portant réglementa- d’honneur pour s’enquérir de la qualité en vertu de laquelle elle y a
tion d’accès au salon d’honneur II de l’aéroport interna- eu accès.
tional de N’Djili. (J.O.Z., no 9, 1er mai 1986, p. 47)
Art. 15. — Le président-délégué général de la régie des voies aé-
Art. 1er. — Le salon d’honneur II de l’aéroport international de riennes est chargé de l’application du présent arrêté qui sort ses ef-
N’Djili est placé sous la gestion de la Régie des voies aériennes. fets à la date de sa signature.
Art. 2. — L’accès à ce salon est ouvert:
1. aux membres des corps constitués et aux membres de leur famille;
2. aux envoyés spéciaux des gouvernements étrangers auprès du 25 février 1992. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 409/031/92
président-fondateur du M.P.R., président de la République; portant fixation des règles d’aménagement et de sécurité
3. aux personnalités invitées par le président-fondateur du M.P.R., à bord des aéronefs.
président de la République; – Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

4. aux personnalités étrangères en mission officielle au Zaïre; – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.

5. aux ministres ou personnalités de haut rang en transit au Zaïre,


sous réserve de la réciprocité;
6. aux chefs de mission diplomatiques, ambassadeurs chargés d’af-
faires et représentants des organisations internationales accrédités
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
au Zaïre, sous réserve de la réciprocité. 409/CAB/MIN/T.C/0034/98 relatif à la sécurité du
transport aérien des marchandises dangereuses. (Circ.
Art. 3. — L’accès au salon est subordonné à la présentation d’une d’information de la F.E.C., no005, 1998)
carte d’accès délivrée par le président-délégué général de la R.V.A.
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
ou son représentant.
La carte d’accès est valable pour un an renouvelable. Elle peut être
retirée lorsque le titulaire perd la qualité en vertu de laquelle il l’a ob- CHAPITRE Ier
tenue. CHAMP D’APPLICATION ET DÉFINITIONS
Art. 4. — La carte d’accès est strictement individuelle.
Art. 1er. — Sous réserve des mesures imposées par des textes régle-
Elle doit être présentée en bon état sans rature ni surcharge à toute
mentaires particuliers relatifs au transport des matières radioactives
réquisition de l’agent qualifié.
et d’explosifs et à la police sanitaire des animaux vivants, les dispo-
Art. 5. — L’accès du salon d’honneur aux personnalités non repri- sitions du présent arrêté réglementent la sécurité du transport aé-
ses à l’article 1er ci-dessus est subordonné à l’autorisation préalable rien des marchandises dangereuses et s’appliquent à tous les types
du directeur d’aéroport. d’exploitation aérienne nationale et internationale.
Art. 6. — Les demandes d’accès lui sont adressées par écrit 48 heu- Art. 2. — Sous réserve des dérogations prévues par le présent arrê-
res avant l’occupation. té, tous les exploitants aériens de droit congolais ou de droit étran-
ger, les expéditeurs et autres professions auxiliaires qui intervien-
Art. 7. — Le préposé au salon d’honneur II tient un registre men- nent dans le transport aérien des marchandises dangereuses en Ré-
tionnant les noms des usagers, l’heure de départ ou d’arrivée de l’aé-
publique démocratique du Congo sont assujettis aux dispositions
ronef à bord duquel voyage de passager attendu ou partant, le nu-
des «instructions techniques pour sa sécurité du transport aérien des
méro de vol et les noms de la compagnie aérienne.
marchandises dangereuses» édictées par l’Organisation de l’aviati-
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «le passager». on civile internationale concernant la classification et la définition
Art. 8. — Il sera dressé à la fin de chaque mois, un rapport sur l’oc- des marchandises dangereuses ainsi que les obligations des parties.
cupation du salon.
Art. 3. — Les objets et matières, qui seraient normalement classés
Art. 9. — L’accès au salon est interdit à toute personne dont le com- parmi les marchandises dangereuses mais qu’il est nécessaire de
portement sera jugé indigne. transporter dans un aéronef conformément aux règlements applica-
bles de navigabilité et d’utilisation des aéronefs ou qui sont destinés
Art. 10. — Les dégâts causés au salon seront réparés par leur aux fins particulières qui sont précisées dans les instructions techni-
auteur. ques sont exclus du champ d’application du présent arrêté.
Art. 11. — Les bagages ou des effets encombrants ne sont pas ad-
Les objets et matières destinés à l’usage personnel des passagers et
mis au salon d’honneur.
membres d’équipage sont exclus de l’application des dispositions du
Art. 12. — Il est interdit aux usagers du salon de s’y faire accompa- présent arrêté dans la mesure stipulée dans les instructions techni-
gner par des passagers qui n’ont pas la qualité pour y avoir accès. ques.
Art. 13. — Le préposé au salon d’honneur dispose du corps de sur- Art. 4. — Pour l’application des dispositions du présent arrêté les
veillants pour le maintien de l’ordre à l’intérieur. termes et les expressions ci-après reçoivent les définitions suivantes:

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 177


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

1. aéronef cargo: aéronef, autre qu’un aéronef de passagers, destiné CHAPITRE III
au transport des marchandises et des biens;
MESURES RESTRICTIVES FRAPPANT LE TRANSPORT
2. aéronef de passagers: aéronef transportant toute autre personne AÉRIEN DES MARCHANDISES DANGEREUSES
qu’un membre d’équipage, un employé de l’exploitant dans l’exercice
de ses fonctions, un représentant autorisé d’une administration natio- Art. 7. — Le transport aérien des marchandises dangereuses ne
nale compétente ou un convoyeur d’une expédition ou d’autre fret; peut être effectué que dans les conditions qui sont spécifiées dans le
3. désignation officielle de transport: appellations à utiliser pour présent arrêté et suivant les procédures détaillées qui figurent dans
identifier un objet ou une matière déterminée sur tous les docu- les instructions techniques.
ments et notifications d’expéditions et le cas échéant, sur les embal- Tout transport aérien des marchandises dangereuses fait l’objet
lages; d’une autorisation spéciale ou générale délivrée à l’exploitant par le
4. dérogation: autorisation spéciale accordée par le directeur de l’Aé- directeur de l’aéronautique civile.
ronautique civile de ne pas appliquer les instructions techniques; Le directeur de l’Aéronautique civile précise les dispositions des ins-
5. exploitant: personne, organisme ou entreprise qui se livre ou se tructions techniques applicables au transport pour lequel l’autorisa-
propose de se livrer à l’exploitation d’un ou de plusieurs aéronefs; tion est demandée.

6. colis: résultat complet de l’opération d’emballage, comprenant à Il peut imposer des conditions ou instructions supplémentaires si la
la fois l’emballage et son contenu préparé pour le transport; sécurité de la navigation aérienne l’exige.

7. état d’origine: état sur le territoire duquel le fret a été chargé à Cette autorisation peut être restreinte ou retirée à tout moment par
bord d’un aéronef pour la première fois; le directeur de l’Aéronautique civile en cas de violation des disposi-
tions du présent arrêté ou d’insuffisance des conditions de sécurité.
8. instructions techniques: instructions techniques pour la sécurité
du transport aérien des marchandises dangereuses, approuvées, pu- Art. 8. — Le transport aérien des marchandises dangereuses décri-
bliées et amendées conformément à la procédure établie par le Con- tes ci-après est interdit à moins que les dispositions des instructions
seil de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Toute per- techniques n’indiquent qu’elle peuvent être transportées au titre
sonne intéressée peut prendre connaissance de ces instructions d’une approbation émanant de l’État d’origine.
techniques à la direction de l’Aéronautique civile; 1° Les objets et matières qui sont identifiés dans les instructions
9. marchandises dangereuses: matières ou objets de nature à pré- techniques comme étant interdits au transport dans des circonstan-
senter un risque appréciable pour la santé, la sécurité ou les biens ces normales;
lorsqu’ils sont transportés par air; 2° Les animaux vivants atteints des maladies contagieuses;
10. suremballage: contenant utilisé par un seul expéditeur pour y
Toutefois, le directeur de l’Aéronautique civile peut accorder une dé-
placer un ou plusieurs colis de manière à n’avoir qu’une unité afin
rogation spéciale pour le transport aérien des marchandises visées
de faciliter la manutention et l’arrimage. Cette définition ne com-
ci-dessus dans les cas ci-après:
prend pas les unités de chargement;
a) lorsque d’autres modes de transport sont inutilisables en pratique;
11. unité de chargement: tout type de conteneur de fret, de conte-
neur aéronef de palette d’aéronef avec un filet ou de palette d’aéro- b) lorsqu’en cas d’extrême urgence, il est contraire à l’intérêt général
nef avec un filet tendu au-dessus d’une structure en forme d’igloo. de respecter intégralement les spécifications prescrites dans le pré-
Cette définition ne comprend pas les suremballages; sent arrêté;
12. numéro «ONU»: numéro à quatre chiffres assigné par le comité c) dans ce cas, il imposera à l’exploitant le respect strict des disposi-
d’experts des Nations-Unies en matière de transport des marchandi- tions d’autres règlements particuliers concernant le transport de ces
ses dangereuses pour identifier une matière ou un groupe donné de types des marchandises dangereuses en général ou des mesures pré-
marchandises dangereuses. vues par le décret du 28 janvier 1938 relatif à la police sanitaire des
animaux.

CHAPITRE II Art. 9. — Les objets et matières, qui sont désignés nommément ou


identifiés à l’aide d’une description générique dans les instructions
LA CLASSIFICATION techniques et dont, selon celles-ci, le transport aérien est vigoureu-
DES MARCHANDISES DANGEREUSES sement interdit, ne seront transportés à bord d’aucun aéronef.

Art. 5. — Les objets et matières sont classifiés dans une des classes de
marchandises dangereuses figurant dans les instructions techniques. CHAPITRE IV
Ces classes indiquent les risques éventuels liés au transport des mar- DISPOSITIONS RELATIVES À L’EMBALLAGE
chandises dangereuses par voie aérienne.
Art. 10. — Les marchandises dangereuses seront emballées con-
Art. 6. — Est également visé par la définition des matières explosi- formément aux dispositions du présent chapitre et selon les pres-
ves (classe 1) qui figure dans les instructions techniques, tout mélan-
criptions des instructions techniques.
ge dont un constituant est une matière explosible et qui est suscep-
tible d’être utilisé pour ses propriétés explosives, déflagrantes ou py- Art. 11. — Les emballages utilisés pour le transport aérien de mar-
rotechniques. chandises dangereuses seront de bonne qualité et seront fabriqués

178 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

et soigneusement fermés de façon à éviter toute déperdition du con- Art. 21. — Sauf dispositions contraires des instructions techni-
tenu qui pourrait résulter, dans les conditions normales du trans- ques, chaque colis de marchandises dangereuses portera une mar-
port aérien, de changement de température, d’humidité, de pression que indiquant la désignation officielle de transport de son contenu
ou de vibrations. et, le cas échéant, le numéro ONU, ainsi que toutes autres marques
éventuellement spécifiées dans lesdites instructions.
Art. 12. — Les emballages répondront aux spécifications des ins-
tructions techniques relatives aux matériaux et à la fabrication. Les
modèles type des emballages seront soumis à des épreuves confor-
CHAPITRE VI
mes aux dispositions des instructions techniques.
LA RESPONSABILITÉ DE L’EXPÉDITEUR
Sauf pour les emballages homologués par l’autorité étrangère com-
pétente conformément aux instructions techniques, les épreuves se-
ront effectuées par des organismes ou des entreprises agréées à cet- Art. 22. — Lorsqu’une personne propose un colis ou un surembal-
te fin par le ministre des transports. lage de marchandises dangereuses au transport aérien, elle devra
s’assurer que le transport de ces marchandises dangereuses n’est
Art. 13. — Les emballages seront appropriés au contenu. Les em- pas interdit et que celles-ci sont classifiées, marquées et étiquetées
ballages en contact direct avec des marchandises dangereuses de- comme il convient et accompagnées d’un document de transport de
vront résister à toute action, chimique ou autre, de celles-ci. marchandises dangereuses dûment établi conformément aux dispo-
sitions du présent arrêté et des instructions techniques.
Art. 14. — Aucun récipient ne sera réutilisé avant d’avoir été ins-
pecté et reconnu exempt de corrosion et autres dommages. Art. 23. — Sauf dispositions contraires des instructions techni-
ques, toute personne qui propose au transport aérien des marchan-
Lorsqu’un récipient est réutilisé, toutes les mesures nécessaires se-
dises dangereuses doit établir, signer et fournir à l’exploitant un do-
ront prises pour éviter une contamination des matières qui y seront
cument de transport de marchandises dangereuses qui contiendra
placées par la suite.
les renseignements prescrits par ces instructions.
Art. 15. — Si en raison de la nature des matières qu’ils contenaient,
les récipients vidés mais non nettoyés peuvent présenter un risque, Le document de transport contiendra une attestation signée par la
ils seront fermés hermétiquement et traités en tenant compte du ris- personne qui propose les marchandises dangereuses au transport,
que qu’ils présentent. indiquant que les marchandises dangereuses sont identifiées de fa-
çon complète et précise par leur désignation officielle de transport
Art. 16. — Aucune quantité nuisible d’une marchandise dange- et qu’elles sont classifiées, emballées, marquées et étiquetées con-
reuse ne doit adhérer à la surface extérieure des colis. formément aux règlements applicables pour le transport par air.
Art. 17. — Les emballages dont la fonction essentielle est la réten-
tion d’un liquide devront résister sans fuite à la pression indiquée
CHAPITRE VII
dans les instructions techniques.
LA RESPONSABILITÉ DE L’EXPLOITANT
Art. 18. — Les emballages intérieurs seront emballés, assujettis ou
calés par une bourre de manière à éviter les ruptures ou les déperdi-
tions et à limiter les mouvements à l’intérieur de l’emballage exté-
Section 1re
rieur dans les conditions normales du transport aérien. La bourre et
les matériaux absorbants ne devront pas réagir dangereusement En rapport avec le transport
avec le contenu des récipients. des marchandises dangereuses

Art. 24. — Un exploitant n’acceptera des marchandises dangereu-


CHAPITRE V ses en vue de leur transport par air:
DISPOSITIONS RELATIVES 1° que lorsqu’elles sont accompagnées d’un document de transport
AUX ÉTIQUETTES ET MARQUAGES de marchandises dûment rempli, sauf dans le cas où les instructions
techniques indiquent que ce document n’est pas nécessaire,
Art. 19. — Sauf dispositions contraires des instructions techni-
ques, les étiquettes appropriées seront apposées sur chaque colis de 2° qu’après avoir vérifié que le colis, le suremballage ou le conte-
marchandises dangereuses conformément aux dispositions de ces neur contenant les marchandises dangereuses répond aux critères
instructions. d’acceptation des marchandises dangereuses qui figurent dans les
instructions techniques.
Aucune étiquette interdite par les instructions techniques ne sera
apposée sur les colis de marchandises dangereuses. Art. 25. — Tout exploitant établira et utilisera une liste de vérifica-
tion d’acceptation pour être à même de respecter les dispositions de
Art. 20. — Sauf dispositions contraires des instructions techni- l’article 24 ci-dessus.
ques, chaque emballage, fabriqué conformément à une spécifica-
tion énoncée dans les instructions techniques, sera marqué selon les Art. 26. — Les colis et les suremballages contenant des marchandi-
dispositions correspondantes de ces instructions et aucun emballa- ses dangereuses ainsi que les conteneurs contenant des matières ra-
ge ne portera une marque de conformité avec une spécification dioactives seront inspectés pour déterminer s’il y a eu des déperdi-
d’emballage s’il ne répond pas à la spécification d’emballage appro- tions ou des dommages, immédiatement avant d’être chargés à
priée qui est énoncée dans ces instructions. bord d’un aéronef ou dans une unité de chargement.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 179


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Les colis, suremballages ou conteneurs qui fuient ou sont endom- Sauf dispositions contraires des instructions techniques, les colis de
magés ne seront pas chargés à bord d’un aéronef. marchandises dangereuses qui porte l’étiquette «aéronef cargo seu-
lement» seront placé de sorte qu’un membre de l’équipage ou toute
Une unité de chargement qui contient des marchandises dangereu- autre personne autorisée, puisse, pendant le vol, manipuler et, lors-
ses ne doit être chargée à bord d’un aéronef que si une inspection a que leur volume et leur poids le permettent, séparer ces colis des
révélé qu’elle ne présentait pas de déperdition visible ou que les autres marchandises.
marchandises qu’elle contenait n’avaient pas subi de dommages.

Art. 27. — Lorsqu’un colis de marchandises dangereuses déjà Section 2


chargé à bord d’un aéronef semble être endommagé ou présenter
une fuite, l’exploitant l’enlèvera de l’aéronef ou le fera enlever par
En rapport avec les renseignements à fournir
un service ou un organisme compétent et s’assurera ensuite que le
reste de l’expédition est en état d’être transporté par air et qu’aucun
Art. 35. — L’exploitant d’un aéronef dans lequel des marchandises
dangereuses doivent être transportées remettra au commandant de
autre colis n’a été contaminé.
bord, le plus tôt possible avant le départ de l’aéronef, les renseigne-
Art. 28. — Aucune marchandise dangereuse ne sera transportée ments écrits spécifiés dans les instructions techniques.
dans une cabine occupée par des passagers, ni dans le poste de pilo-
Art. 36. — L’exploitant fournira aux membres d’équipage de con-
tage d’un aéronef, sauf dans les cas autorisés par les instructions
duite, dans le manuel d’exploitation, les renseignements qui leur
techniques.
permettront de s’acquitter de leurs fonctions dans le transport de
Art. 29. — Les colis contenant des marchandises dangereuses qui marchandises dangereuses et fournira les instructions sur les mesu-
risquent d’avoir une réaction dangereuse les unes sur les autres ne res à prendre dans les cas d’urgence impliquant des marchandises
seront pas chargés à bord d’un aéronef à proximité les uns des dangereuses.
autres ni dans une position telle qu’une interaction sera possible en Art. 37. — Les exploitants veilleront à ce que les passagers soient
cas de fuite. avertis des types de marchandises qui leur est interdit de transporter
Art. 30. — Les colis contenant de matières toxiques et ceux de ma- à bord d’un aéronef dans leurs bagages enregistrés ou dans leurs ba-
tières infectieuses seront chargés à bord d’un aéronef conformé- gages à main.
ment aux dispositions des instructions techniques. A cet effet, les renseignements nécessaires seront diffusés conformé-
– Texte conforme à la source disponible. ment aux instructions techniques.

Art. 31. — Les colis ou les suremballages contenant des marchan-


dises dangereuses ainsi que les conteneurs contenant des matières CHAPITRE VIII
radioactives seront inspectés lors du déchargement de l’aéronef ou OBLIGATION D’ÉTABLIR
de l’unité de chargement pour y relever toute trace de dommage ou
de déperdition.
LES PROGRAMMES DE FORMATION

Si l’on découvre des traces de dommage ou de déperdition, l’empla- Art. 38. — Les exploitants, expéditeurs et autres professions auxi-
cement de l’aéronef où les marchandises dangereuses ou l’unité de liaires qui interviennent dans le transport aérien de marchandises
chargement étaient chargées sera inspecté pour repérer tout dom- dangereuses assureront à leur personnel une formation appropriée
mage ou contamination. concernant les marchandises dangereuses. Le programme de for-
mation sera établi et mis à jour conformément aux prescriptions des
Toute contamination dangereuse repérée dans un aéronef sera éli- instructions techniques.
minée sans délai.

Art. 32. — Un aéronef qui aura été contaminé par des matières ra- CHAPITRE IX
dioactives sera immédiatement retiré du service et ne sera remis en
service que si l’intensité de rayonnement sur toute surface accessible MESURES À PRENDRE
et la contamination non fixée ne dépassent pas les valeurs spécifiées EN CAS D’URGENCE ET ACCIDENTS
dans les instructions techniques.
Art. 39. — Si un cas d’urgence se produit en vol, le pilote comman-
Art. 33. — Les colis de matières radioactives, chargés à bord d’aéro- dant de bord informera de la présente à bord de marchandises dan-
nefs, seront séparés des personnes, des animaux vivants et des pellicu- gereuses l’organe compétent des services de la circulation aérienne
les ou plaques photographiques non développées par les distances de de la régie des voies aériennes pour que celui-ci prévienne les auto-
séparation prescrites dans le tableau des instructions techniques. rités compétentes.
Art. 34. — Lorsque des marchandises dangereuses régies par les Si les circonstances le permettent, il indiquera:
dispositions du présent arrêté sont chargées à bord d’un aéronef,
l’exploitant les protégera contre tout dommage. Il les arrimera à 1. la désignation officielle de transport;
bord afin d’éliminer en cours de vol tout risque de déplacement qui 2. la classe;
pourrait changer l’orientation des colis.
3. les risques subsidiaires pour lesquels des étiquettes sont prescrites;
Les colis contenant des matières radioactives seront arrimés de ma-
4. le groupe de comptabilité s’il s’agit de marchandises de la classe I;
nière à satisfaire à tout moment aux prescriptions de séparation de
l’article 33. 5. leur quantité et leur emplacement à bord de l’aéronef.

180 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Sécurité
24 septembre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 40. — L’exploitant d’un aéronef qui transporte des marchan- Art. 41. — Sans préjudice des sanctions prévues par le Code pénal
dises dangereuses et qui est accidenté: et les règlements particuliers, les infractions aux dispositions du pré-
sent arrêté seront punies conformément à l’article 158 de l’ordon-
1° informera, dès que possible, les autorités compétentes de l’État
nance 62-321 du 8 octobre 1955 relative à la navigation aérienne.
où l’accident s’est produit du fait que l’aéronef transportait des mar-
chandises dangereuses, et
Art. 42. — Le secrétaire général aux Transports et Communica-
2° en même temps, fournira les informations prévues à l’article 39 tions est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sort ses effets à
alinéa 2 ci-dessus. la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 181


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI

Services aériens

O.-L. 78-009 du 29 mars 1978 — Services aériens. Exploitation. Conditions générales . . . . . 182
A.M. 409/CAB/MIN/T.C/0036/98 du 3 octobre 1998 — Service aérien de transport public.
Licence d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI 78-009 portant ré- Art. 7. — Les services aériens de transport public réguliers ou non
glementation des conditions générales d’exploitation des réguliers, sont dits internationaux lorsqu’ils empruntent l’espace aé-
services aériens. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1978, p. 29) rien de deux ou de plusieurs États.

CHAPITRE III
TITRE Ier
DES SERVICES DE TRAVAIL AÉRIEN
GÉNÉRALITÉS
Art. 8. — Sont réputés services de travail aérien, toutes les opéra-
CHAPITRE I er tions aériennes où les aéronefs sont utilisés à des tâches autres que
le transport de passagers, de marchandises ou de la poste. Ils consis-
DU CHAMP D’APPLICATION tent en des opérations où les aéronefs servent d’instrument de tra-
vail ayant notamment pour objet:
Art. 1er. — La présente ordonnance-loi porte réglementation des
conditions générales d’exploitation des services aériens. – la prise de vues aériennes photographiques ou cinématographi-
ques;
Art. 2. — Les conditions générales d’exploitation entendent au sens
des prescriptions administratives imposées préalablement à l’exerci- – les relevés aérotopographiques;
ce de toute activité se rapportant aux services aériens.
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «s'entendent». – le jet d’objets ou de matières pour des fins agricoles ou d’hygiène
publique;
Art. 3. — Aux termes de la présente ordonnance-loi, les services aé-
riens qui peuvent être exploités sont répartis en trois catégories ci- – toutes formes de réclame, de publicité ou de propagande telles
après: que les panneaux remorques, les écritures célestes, les haut-parleurs
à bord;
1) les services aériens de transport public;
2) les services de travail aérien; – les missions aériennes à des fins éducatives ou scientifiques telles
que l’exploration du sol ou du sous-sol, les études des ouragans et
3) les services aériens privés. des cyclônes, les vols d’acridiens ou d’oiseaux migrateurs;

– l’enseignement du vol dans les écoles d’aviation dûment agréées;


CHAPITRE II
– le parachutage.
DES SERVICES AÉRIENS DE TRANSPORT PUBLIC

Art. 4. — Les services aériens de transport public ont pour objet CHAPITRE IV
l’acheminement, par aéronef et contre rémunération, de personnes,
de marchandises ou de la poste, d’un point à un autre. DES SERVICES AÉRIENS PRIVÉS
Art. 5. — Les services aériens de transport public sont réguliers ou
non réguliers, internes ou internationaux. Art. 9. — Sont réputés services aériens privés tous vols exécutés
sans rémunération et ayant notamment pour objet:
Art. 6. — Sont réputés réguliers les services aériens de transport
public qui sont caractérisés par une série de vols accessibles au pu- – le tourisme aérien, agricole ou autre, effectué dans l’intérêt exclu-
blic entre deux ou plusieurs points fixés à l’avance suivant des itiné- sif du propriétaire de l’aéronef;
raires approuvés et se conformant à des horaires préétablis et pu-
bliés, ou ceux comportant une fréquence et une régularité telles que – le service particulier d’une entreprise autre que celle s’occupant du
leurs vols constituent une série systématique. transport aérien public, ou d’une personne, propriétaire d’un aéro-
nef;
Sont réputés non réguliers les services aériens de transport public
qui ne réunissent pas toutes les caractéristiques énumérées à l’ali- – l’entraînement en vol des pilotes en vue de l’obtention d’une licen-
néa précédent. ce supérieure.

182 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI

TITRE II d’exécution, lesquelles détermineront également les modalités d’oc-


troi, de suspension et de retrait de la licence d’exploitation.
PRESCRIPTIONS REQUISES POUR L’EXPLOITATION
DES SERVICES AÉRIENS § 2. De la cession d’exploitation des services aériens

Art. 16. — Aucune entreprise agréée ou détentrice d’une licence


CHAPITRE Ier
d’exploitation, d’une autorisation spéciale et temporaire, ne peut cé-
PRINCIPE GÉNÉRAL der à une autre entreprise, sauf avec l’accord préalable des autorités
compétentes, l’exploitation de tout ou partie de ses activités qui
Art. 10. — Toute entreprise satisfaisant aux conditions prescrites constituent un service aérien, au sens de la présente ordonnance-loi.
par la présente ordonnance-loi et ses mesures d’application peut ex-
ploiter le ou les services aériens de son choix, le tout sans préjudice, § 3. Du contrôle des entreprises exploitant les services aériens
éventuellement, des conditions édictées par d’autres textes légaux
ou réglementaires. Art. 17. — Les entreprises exploitant les services aériens sont sou-
mises durant l’exercice de leur activité aux contrôles découlant de
l’application soit des conventions internationales, soit des lois et rè-
CHAPITRE II glements en vigueur en matières se rattachant directement ou indi-
DE L’EXPLOITATION rectement à la circulation aérienne, à la navigation aérienne, à l’ex-
ploitation technique des aéronefs.
DES SERVICES AÉRIENS INTÉRIEURS
Les contrôles dont question ci-dessus sont exercés au sol et durant les
vols soit directement par des agents de la Régie des voies aériennes,
Section 1re suivant les conditions à déterminer par arrêté du commissaire d’État
Des services aériens de transport public et ayant dans ses attributions l’aviation civile, soit par l’intermédiaire
de travail aérien. d’organismes délégués à cette fin par le même commissaire d’État.
Art. 18. — Les contrôleurs dont la liste sera communiquée aux en-
§ 1er. Des généralités treprises exploitant les services aériens ont accès à bord des appa-
reils. Ils sont munis d’un ordre de mission pour l’exercice de leur
Art. 11. — L’exploitation des services aériens de transport public et fonction. Pour ce faire, il leur sera délivré gratuitement un titre de
de travail aérien est soumise à la délivrance d’une licence, dite «li- voyage. Les dépenses occasionnées par les contrôles sont à charge
cence d’exploitation». des entreprises bénéficiaires de tels services.
Art. 12. — La licence d’exploitation est accordée aux entreprises re-
quérantes, à titre individuel, par arrêté du commissaire d’État ayant § 4. De la réquisition
dans ses attributions l’aviation civile, après avis du Conseil supérieur
de l’Aviation civile portant notamment sur les garanties morales, tech- Art. 19. — Le Conseil exécutif peut, en cas de calamité publique ou
niques et financières de l’entreprise requérante ainsi que sur l’oppor- de nécessité impérieuse, procéder à la réquisition des aéronefs affec-
tunité de la création d’un service nouveau de transport aérien. tés à l’exploitation de n’importe quel service aérien.
L’arrêté mentionne le genre de transport autorisé ainsi que la ou les La réquisition des aéronefs peut impliquer aussi la réquisition des
zones d’activités que couvre la licence d’exploitation. équipages tant en personnel navigant qu’en personnel qualifié pour
l’accomplissement de certaines tâches au sol.
Art. 13. — La licence, d’exploitation ne sera accordée qu’aux entre-
prises devant exercer, à titre principal, une des activités aériennes vi-
§ 5. Des itinéraires
sées par l’article 11 ci-dessus, et ayant leur siège social sur le territoi-
re de la République du Zaïre, et ayant satisfait à la condition du ca-
Art. 20. — Les itinéraires des services aériens réguliers de transport
pital dont le montant minimum sera déterminé par le commissaire
public et les points desservis par les services non réguliers doivent
d’État ayant l’aviation civile dans ses attributions.
être approuvés par le commissaire d’État ayant dans ses attributions
– Texte conforme au J.O.Z.
l’aviation civile ou son délégué.
Est réputée entreprise de transport aérien public, au sens de la pré-
Les entreprises de droit zaïrois exploitant les services réguliers de
sente ordonnance-loi, toute personne, physique ou morale, qui ef-
transport public ont un droit de préférence pour effectuer des vols
fectue habituellement le transport par aéronefs, moyennant une ré-
non réguliers spéciaux ou affrétés entre des points situés sur leurs
munération.
propres itinéraires.
Est réputée entreprise de travail aérien, toute personne, physique ou
Si une entreprise exploitant les services aériens non réguliers de
morale, qui effectue, contre rémunération, divers travaux à l’aide
transport public demande l’autorisation d’effectuer des vols entre
d’aéronefs.
des points desservis par une entreprise zaïroise de services réguliers
Art. 14. — La licence d’exploitation peut faire l’objet d’une mesure de transport public, l’autorisation ne sera donnée que si cette der-
de suspension ou de retrait, suivant les circonstances. nière n’est pas en mesure d’assurer le même service.
Art. 15. — D’autres conditions liées à l’exploitation des activités vi- Il est interdit à une entreprise de services aériens non réguliers de
sées à l’article 11 ci-dessus pourront être prescrites par des mesures transport public d’effectuer des vols entre des points desservis par une

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 183


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI

entreprise de services réguliers à des jours fixes de la semaine ou avec § 2. Des aéro-clubs et des écoles d’aviation
une régularité telle qu’ils peuvent constituer une série de vols réguliers.
Art. 26. — L’exploitation des aéro-clubs et des écoles d’aviation est
Art. 21. — Aucune entreprise de services aériens réguliers de trans- soumise à l’agrément du commissaire d’État ayant dans ses attribu-
port public ne peut modifier ses itinéraires ou abandonner l’exploi- tions l’aviation civile.
tation d’une route ou d’un tronçon de route, sans en avoir obtenu au
préalable l’autorisation du commissaire d’État ayant dans ses attri- Seuls les aéro-clubs jouissant de la personnalité juridique pourront
butions l’aviation civile. être agréés.

Le commissaire d’État ayant dans ses attributions l’aviation civile Art. 27. — Les conditions et la procédure d’agrément et de son re-
peut décider, si cela est conforme à l’intérêt public, la suspension et trait font l’objet des mesures d’exécution.
la modification temporaire de certains services aériens sur des itiné- Art. 28. — L’agrément des écoles et centres d’aviation est condi-
raires donnés. tionné notamment à l’approbation de leurs programmes d’études et
d’enseignement.
§ 6. Des horaires
Les écoles et les centres d’aviation agréés fonctionnent sous le con-
trôle et la surveillance de la Régie des voies aériennes.
Art. 22. — Les horaires d’exploitation des services aériens réguliers
de transport public fixant les heures de départ et d’arrivée à chaque Art. 29. — Les instructeurs à terre de ces écoles doivent être agréés
terminus et à chaque escale doivent être approuvés par la Régie des par le délégué général à la Régie des voies aériennes, dans la mesure
voies aériennes; toutefois, si, dans les quatorze jours de leur soumis- où ils ont été reconnus compétents pour dispenser l’une des matiè-
sion à la Régie des voies aériennes, aucune observation n’a été formu- res théoriques exigées pour l’obtention d’une des licences délivrées
lée, l’exploitation peut commencer conformément à ces horaires. au personnel aéronautique.
– Il faut lire «président délégué général».
§ 7. Des aéronefs utilisés
Les instructeurs de vol doivent justifier d’une qualification qui soit
conforme à la réglementation en vigueur.
Art. 23. — Tous les aéronefs utilisés par des entreprises zaïroises de
transport public et de travail aérien doivent être immatriculés au Zaïre. En cas de besoin, le délégué général à la Régie des voies aériennes peut
agréer, en qualité d’instructeur de vol, un pilote justifiant d’une instruc-
Toutefois, au cas où, par manque d’équipement dûment prouvé, tion correspondant aux privilèges maxima que lui confère sa licence.
une entreprise est obligée de louer ou d’affréter temporairement un – Il faut lire «président délégué général».
aéronef immatriculé à l’étranger, le délégué général à la Régie des
voies aériennes peut autoriser l’emploi d’un tel aéronef par cette en- Art. 30. — Les résultats des examens et épreuves passés dans les
treprise; un permis provisoire de circulation d’une durée maximum écoles et centres d’aviation agréés en vue de la délivrance des licen-
de 3 mois, renouvelable, lui sera accordé. ces, qualifications et certificats, conformément à la réglementation
en vigueur en la matière, seront acceptés par le délégué général à la
Régie des voies aériennes, lequel jugera de l’opportunité de faire
Section 2 procéder ou non à un nouvel examen ou à une nouvelle épreuve.
– Il faut lire «président délégué général».
Des services aériens privés
Art. 31. — Les directeurs d’écoles et centres sont tenus d’adresser à
§ 1er. Des services aériens privés autres la Régie des voies aériennes des rapports périodiques sur leurs acti-
que les aéro-clubs et les écoles d’aviation vités, avec l’obligation d’y mentionner les incidents ou les accidents
enregistrés.
Art. 24. — L’exploitation des services aériens privés autres que les Art. 32. — L’agrément donné à une école ou à un centre d’aviation
aéro-clubs et les écoles d’aviation n’est pas soumise à la délivrance pourra lui être retiré chaque fois que des irrégularités auront été cons-
d’une licence d’exploitation. tatées dans l’enseignement, dans les examens ou dans les épreuves.

Toutefois, il est fait obligation à toute personne exploitant ce genre


de service aérien de se conformer aux prescriptions relatives notam- CHAPITRE III
ment à l’immatriculation, à l’exploitation technique des aéronefs,
aux certificats de navigabilité, aux licences du personnel navigant, DE L’EXPLOITATION
aux documents de bord, à la police de l’air, ainsi qu’aux règles rela- DES SERVICES AÉRIENS INTERNATIONAUX
tives à la circulation aérienne.
Art. 33. — L’exploitation des services aériens de transport public en
Art. 25. — Les aéronefs des services privés dont question au pré- provenance ou à destination du Zaïre est ouverte, aux conditions pres-
sent paragraphe ne peuvent en aucun cas assurer les services de crites ci-après, aux entreprises aussi bien de droit zaïrois qu’étranger.
transport aérien public ou de travail aérien.
Art. 34. — Les aéronefs immatriculés dans un État étranger ne
Les mêmes aéronefs ne peuvent effectuer, entre deux points du Zaï- peuvent exercer une activité contre rémunération au Zaïre qu’aux
re desservis par une entreprise de transport aérien régulier, des vols termes d’accords ou conventions aériennes conclues entre le Zaïre
à jours fixes de la semaine et avec une fréquence telle qu’ils peuvent et l’État d’immatriculation desdits aéronefs, sous réserve des dispo-
constituer une série de vols réguliers. sitions ci-dessous.

184 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
29 mars 1978. – ORDONNANCE-LOI

Art. 35. — Au cas où les mêmes aéronefs désirent entrer au Zaïre Les tarifs de ce genre de transport sont fixés de commun accord en-
soit aux fins de tourisme, soit à toutes autres fins ne donnant pas lieu tre les parties au contrat.
à rémunération, soit simplement pour survoler l’espace aérien zaï-
rois, avec ou sans escale technique, ils doivent, sous réserve d’ac-
cords internationaux aériens ou d’autorisations spéciales: CHAPITRE V

a) donner préavis de leur intention, soit directement auprès de la Ré-


DU TRANSPORT DU COURRIER
gie des voies aériennes, soit par la voie diplomatique, au moins
soixante douze heures avant le départ de l’aéronef de l’étranger.
Art. 39. — Le transport du courrier et des colis postaux par voie aé-
rienne fait l’objet d’un contrat conclu conformément aux disposi-
Le préavis mentionnera le nom de l’exploitation, le type de l’aéronef, tions des conventions d’union postale universelle, entre le départe-
l’indicatif radio de l’aéronef, l’itinéraire à suivre, les dates et heures ment des Postes, Téléphones et Télécommunications et les entrepri-
d’arrivée et de départ, l’objet du vol, le nombre de passagers, la na- ses de transport aérien.
ture et la quantité du fret.

Pour les vols avec ou sans escale technique, les renseignements rela- CHAPITRE VI
tifs au nombre de passagers, à la nature et à la quantité du fret ne
DISPOSITIONS DIVERSES
sont pas exigés.

La notification du plan de vol aux services de contrôle de la circula-


tion aérienne dans le même délai tiendra lieu de préavis; Section Ire
Des Tarifs
b) se conformer aux règles de la navigation aérienne au Zaïre;

c) se conformer aux lois et règlements en vigueur au Zaïre en matiè- Art. 40. — Toute entreprise de droit zaïrois de services aériens de
re notamment de douanes, d’immigration, de police et d’hygiène. transport public, réguliers ou non réguliers, intérieurs ou internatio-
naux, doit soumettre les tarifs pour passagers et les taux de fret au
Art. 36. — Les entreprises de droit étranger dont l’État d’origine commissaire d’État ayant dans ses attributions l’aviation civile qui,
n’a pas conclu d’accord aérien avec le Zaïre peuvent, toutefois, obte- en accord avec le commissaire d’État à l’Économie nationale, les ap-
nir du commissaire d’État ayant dans ses attributions l’aviation civi- prouve avec ou sans modification, ou en prescrit d’autres jugés plus
le, l’autorisation spéciale et temporaire en vue de l’exploitation des appropriés ou plus raisonnables.
services réguliers internationaux sur certaines lignes. Cette autorisa-
Pour les tarifs passagers, l’entreprise doit présenter des propositions
tion ne sera donnée qu’à condition de réciprocité ou toute autre
détaillées par ligne et, à l’intérieur de chaque ligne, par classe; ces
compensation jugée suffisante qui serait accordée aux entreprises
propositions doivent préciser également les conditions générales de
zaïroises par l’État d’origine de ces autres entreprises, le tout sous ré-
transport ainsi que les réductions de tarif que ces entreprises envisa-
serve que le nouveau service ne constitue une concurrence ruineuse
gent d’appliquer au cours de certaines périodes, ou au profit de cer-
pour les entreprises zaïroises.
taines catégories de passagers.
En ce qui concerne l’exploitation des services internationaux non ré- Ces dispositions s’appliquent également aux entreprises étrangères
guliers par les entreprises de droit étranger, l’autorisation ne sera de transport aérien autorisées à embarquer des passagers par un vol
pas accordée s’il s’avère que le service envisagé constitue une con- régulier ou non régulier sur le territoire de la République du Zaïre.
currence déloyale au détriment des entreprises assurant des services Les tarifs pour passagers et des taux du fret ainsi approuvés, doivent
réguliers de transport aérien. être appliqués par toutes les entreprises exploitant les mêmes routes
Art. 37. — En dehors des cas prévus par les articles 34 à 36 ci-des- ou tronçons de routes, et aucune entreprise ne peut demander des
sus et de celui où une entreprise de droit zaïrois est appelée à affréter prix différents de ceux résultant des tarifs et taux approuvés.
un aéronef non immatriculé au Zaïre, le propriétaire ou l’exploitant Si une entreprise de droit zaïrois ne se conforme pas aux dispositions
d’un aéronef immatriculé dans un État étranger doit, pour entrer au du présent article, le commissaire d’État ayant dans ses attributions
Zaïre avec son appareil, formuler une demande de quinze jours, au l’aviation civile peut interdire aux aéronefs d’une telle entreprise
moins, avant la date probable de l’atterrissage de l’aéronef, et obte- l’accès des aérodromes zaïrois, sans préjudice d’autres sanctions
nir du délégué général à la régie des voies aériennes un permis pro- prévues par la loi.
visoire dont la durée ne pourra excéder six mois.
Au cas où une entreprise de droit étranger ne se conforme pas à la
présente disposition en ce qui concerne les tarifs ou taux afférents à
des transports internationaux, le cas sera réglé soit conformément
CHAPITRE IV
aux accords internationaux en vigueur, soit dans le cadre de l’acte
DES TAXIS AÉRIENS d’autorisation lui accordée.

Art. 38. — Les entreprises qui exploitent les services aériens non
réguliers à titre de taxis aériens ne sont pas soumises aux prescrip- Section II
tions édictées par l’article 20, alinéa 1 à 3 et les articles 21, 22, 40 et De l’obligation de publication
41, pour autant, toutefois, que les aéronefs utilisés n’aient pas une
capacité supérieure à six sièges passagers ou une charge de Art. 41. — Les entreprises de services aériens de transport public
600 kilogrammes pour le transport du fret. doivent imprimer, publier et porter à la connaissance du public les

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 185


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

itinéraires, horaires, tarifs de passagers et les taux du fret intéressant Art. 47. — Le commissaire d’État ayant dans ses attributions l’avia-
leurs divers services, ainsi que les prescriptions édictées par la pré- tion civile est chargé de l’application de la présente ordonnance-loi,
sente ordonnance-loi et ses mesures d’application. qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Il est interdit à quiconque autre qu’une entreprise de services aé-
riens réguliers de transport public, d’annoncer publiquement, par
un moyen quelconque, qu’il est disposé à transporter, contre rému-
nération, des personnes ou du fret, entre des points déterminés et 3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL
suivant des horaires fixes. 409/CAB/MIN/T.C./0036/98 relatif à la licence d’exploi-
tation d’un service aérien de transport public. (Ministére
des Transports et communications)
Section III
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
De l’obligation de tenir des statistiques
Art. 1er. — Toute entreprise de droit congolais offrant un service
aérien de transport public régulier ou non régulier peut opérer en
Art. 42. — Toute entreprise de droit zaïrois des services aériens, ré- République démocratique du Congo et donc obtenir une licence
guliers ou non réguliers, est tenue de fournir, périodiquement, à la d’exploitation sous les conditions suivantes:
régie des voies aériennes, les statistiques relatives au trafic, aux heu-
res de vol, aux kilomètres parcourus, aux passagers et fret transpor- a) avoir un acte constitutif dont les statuts précisent que l’objet prin-
tés, ainsi que toutes informations concernant le coût d’exploitation, cipal est le transport aérien et le siège social situé en République dé-
la situation financière, les recettes et leur origine. mocratique du Congo;

La régie des voies aériennes veillera à ne pas divulguer au public tou- b) être immatriculée au nouveau registre de commerce et disposer
tes informations reçues de nature secrète concernant une entreprise d’un numéro d’identification nationale;
donnée. c) être en règle vis-à-vis des administrations des contributions et des
douanes et produire une attestation fiscale en cours de validité;
Section IV d) apporter la preuve de son assurance auprès d’un organisme agréé
conformément à la législation congolaise;
Des obligations découlant d’autres textes
e) fournir des garanties financières suffisantes pour l’exploitation
Art. 43. — Les dispositions de la présente ordonnance-loi s’appli- envisagée avec un capital minimum fixé à l’équivalent de cinq cent
quent sans préjudice des dispositions d’autres textes régissant l’avia- mille dollars américains entièrement libéré et garanti par une insti-
tion civile, notamment les dispositions réglementant les matière tel- tution financière agréée;
les que les contrats de transport, les conditions techniques d’exploi- f) produire un programme d’exploitation détaillé avec notamment
tation des aéronefs, la police de l’air, l’étendue et les limites des res- des lignes desservies, les fréquences des services et les horaires envisa-
ponsabilités, la couverture des risques. gés;
g) posséder des installations et un outillage proportionnés à la taille
CHAPITRE VII de sa flotte ou, à défaut, présenter un contrat de prestation avec une
entreprise de maintenance agréée;
DES SANCTIONS
h) fournir des propositions détaillées des tarifs et taux de fret qu’elle
Art. 44. — Sous réserve des sanctions portées par le Code pénal ou envisage appliquer;
par des lois particulières, et pour autant que cela ne soit pas expres- i) fournir un compte d’exploitation prévisionnel pour la première
sément prévu par la présente ordonnance-loi, la violation des dispo- année d’exploitation;
sitions impératives de celle-ci sera sanctionnée conformément aux
dispositions de ses mesures d’exécution. j) avoir à sa disposition, en propriété ou dans le cadre de tout type de
contrat de location, au moins un aéronef immatriculé en son nom
sur le registre d’immatriculation de la République démocratique du
Congo.
TITRE III
Art. 2. — Toute demande de licence d’exploitation d’un service aé-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES rien prévue à l’article précédent doit comporter entre autres les ren-
seignements ci-après:
Art. 45. — Le commissaire d’État ayant dans ses attributions l’aviati-
on civile est habilité, sans pour autant remettre en cause le principe de 1. Concernant la flotte:
libéralisation en ce qui concerne l’exploitation des services aériens in- a) le type, le nombre et l’immatriculation des appareils employés
térieurs, à prendre les mesures transitoires appropriées concernant le ainsi que les équipements de communication et de navigation;
cas des entreprises qui exploitaient, en bonne et due forme, les servi-
ces aériens avant l’entrée en vigueur de la présente ordonnance-loi. b) le nombre mensuel d’heures de vol;
c) les révisions périodiques prévues par le constructeur;
Art. 46. — La présente ordonnance-loi abroge toutes les disposi-
tions antérieures qui lui sont contraires. d) les manuels d’exploitation et les manuels d’entretien.

186 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Services aériens
3 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

2. concernant les membres d’équipage: Art. 5. — Toute entreprise de droit congolais détentrice d’une li-
cence d’exploitation d’un service aérien de transport public qui dé-
a) le nombre, les licences, certificat médical et qualifications du per-
sire effectuer un vol international non régulier doit en faire la de-
sonnel navigant récemment confirmés sur les types d’aéronefs prévus;
mande et obtenir l’autorisation respectivement du ministre des
b) le nombre, les licences et qualifications des mécaniciens d’entre- Transports et Communications et de l’autorité aéronautique compé-
tien prévus; tente de l’État de destination.
c) le nombre d’hommes-heures nécessaires pour réaliser des prévi- Art. 6. — Sans préjudice des sanctions prévues par le Code pénal, la
sions prévues dans les conditions d’exploitation; législation aérienne et celles découlant de la violation des disposi-
tions de l’article 4 du présent arrêté, la licence d’exploitation d’un
d) les programmes et manuels de formation du personnel.
service aérien de transport public peut, selon le cas, être suspendue
3. concernant la structure administrative de l’entreprise: ou retirée en cas notamment de:
a) l’organigramme et les curriculum vitae attestant la compétence, 1. faillite de dissolution ou de changement de l’objet social de l’en-
l’expérience professionnelle et la maîtrise de la législation aérienne treprise;
par les personnes chargées de la gestion de l’entreprise;
2. bradage des tarifs des services aériens;
b) les infrastructures et équipements de l’entreprise:
3. cession à des tiers de tout ou partie de l’activité couverte par la li-
Art. 3. — Tout dossier de demande de licence d’exploitation doit cence d’exploitation;
être adressée au ministre des Transports et Communications qui le
transmet au Conseil supérieur de l’aviation civile pour avis. 4. non-renouvellement de la police d’assurance couvrant, d’une
part, le corps de chaque aéronef comme les risques en vol et au sol
L’avis du Conseil supérieur de l’aviation civile doit être précédé et d’autre part, sa responsabilité pour dommages causés aux person-
d’une évaluation technique et économique préliminaire par les ser- nes transportées, au fret et aux tiers à la surface;
vices compétents de la direction de l’aéronautique civile.
5. refus d’obtempérer à un contrôle technique en navigabilité ou à
La licence d’exploitation est accordée par arrêté du ministère des toute autre expertise aéronautique ordonnée d’office par la direc-
Transports et Communications pour une durée d’un an renouvelable. tion de l’aéronautique civile;
Le renouvellement est accordé après rapport établissant le maintien 6. modification des itinéraires et horaires approuvés sans obtenir au
des conditions fixées par les articles 1er et 2 du présent arrêté et paie- préalable, l’approbation du ministère des Transports et Communi-
ment préalable des taxes y afférentes dues au Trésor public. cations;
Art. 4. — Durant l’exploitation, l’entreprise doit: 7. violation des prescriptions relatives à l’exploitation technique des
1. se conformer strictement, elle-même et ses préposés, aux disposi- aéronefs, aux certificats de navigabilité, aux licences et qualifica-
tions législatives et réglementaires régissant l’aviation civile en Ré- tions du personnel navigant au sol, aux documents de bord, à la po-
publique démocratique du Congo, y compris les conventions inter- lice de l’air ainsi qu’aux règles régissant la circulation aérienne;
nationales régulièrement ratifiées; 8. transport de passagers à bord d’un aéronef non aménagé à cet effet;
2. communiquer au ministère des Transports et Communications, 9. condamnation du chef d’infraction à la réglementation aérienne;
pour approbation, toute modification du tableau des routes à des-
servir ainsi que les horaires y relatifs; 10. non-paiement des taxes et redevances du ministère des Transports
et Communications et celles dues à la Régie des voies aériennes;
3. fournir trimestriellement à la direction de l’aéronautique civile les
statistiques relatives aux trafics aériens, aux heures de vol, aux kilo- 11. refus d’obtempérer à l’article 19 de l’ordonnance-loi 78-009 du
mètres parcourus, aux passagers et fret transportés ainsi que toutes 29 mars 1978 portant réglementation des conditions générales
informations concernant la situation financière, les recettes et leur d’exploitation des services aériens.
origine ainsi que les coûts d’exploitation;
Art. 7. — La décision de suspension ou de retrait de la licence d’ex-
4. notifier, sans délai, au ministère des Transports et Communica- ploitation est prise par voie d’arrêté du ministre des Transports et
tions et à la direction de l’aéronautique civile toute modification Communications après constat des faits et sur proposition de la di-
concernant: rection de l’aéronautique civile ou de la Régie des voies aériennes ou
du Conseil supérieur de l’aviation civile, la compagnie aérienne en
– les statuts;
cause entendue.
– le siège et l’objet social;
La décision de suspension de la licence d’exploitation ne peut excé-
– la désignation des administrateurs et des délégations éventuelles der la durée de trois mois.
de pouvoirs ainsi que le contrôle effectif de l’entreprise;
Art. 8. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai-
– la flotte exploitée et les structures ou services de leur maintenance; res au présent arrêté, notamment l’arrêté départemental 005 du
1er avril 1978 relatif à la licence d’exploitation d’un service aérien de
– la composition et les qualifications du personnel navigant;
transport public tel que modifié et complété à ce jour.
– les assurances garantissant sa responsabilité civile et autres risques.
Art. 9. — Le secrétaire général aux Transports et Communications
5. s’acquitter régulièrement des taxes et redevances dues au Trésor est chargé de l’exécution du présent arrêt qui sort ses effets à la date
public et à la Régie des voies aériennes. de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 187


TRANSPORT • Transport aérien • Tarifs
30 mai 1995. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

Tarifs

Arr. intermin. 012/CAB/ENIPME/TC/0048/95 du 30 mai 1995 — Services aériens.


Commission tarifaire et de lutte contre le bradage des tarifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
A.M. 002/CAB/MINECI/2001 du 10 janvier 2001 — Transports aériens. Tarifs intérieurs . . 189

30 mai 1995. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 9. tout décompte motivé du prix de vente du fret à destination fai-
012/CAB/ENIPME/TC/0048/95 portant création de la sant apparaître un prix de transport bradé par rapport au prix de
commission tarifaire et de lutte contre le bradage des ta- vente au point de départ;
rifs des services aériens. (Ministère de l’Économie natio-
10. toute prestation de service, toute offre ou demande de prestation
nale, Industrie, Petites et moyennes entreprises)
de services aériens de transport public comportant la fourniture de
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. services inférieurs en qualité à ceux retenus ou proposés pour le cal-
cul de tarif de ces prestations, offre ou demande de services.
Art. 1er. — II est créé une commission tarifaire et de lutte contre le
bradage des tarifs des services aériens. Art. 4. — La commission comprend les membres ci-après:
Art. 2. — La commission a pour mission:
1. cinq représentants du ministère de l’Économie nationale, Indus-
– la négociation et la fixation des tarifs passagers et fret des services trie, Petites et moyennes entreprises, parmi lesquels un assume la
aériens de transport public; présidence.

– le contrôle de l’application desdits tarifs par les entreprises de 2. un représentant du cabinet du ministère des Transports et Com-
transport aérien; munications;

– l’instruction des litiges en la matière qui lui sont soumis et la pro- 3. le directeur de l’inspection générale des Transports et Communi-
position des sanctions contre tout acte de bradage desdits tarifs. cations, membre;
Art. 3. — Aux termes du présent arrêté, est réputé acte de bradage 4. le directeur de l’aéronautique civile ou son délégué, membre;
des tarifs passagers et fret:
5. un représentant de la Régie des voies aériennes, membre;
1. toute prestation de services, offre ou proposition de prestation de
services aériens de transport public faite ou contractée à un tarif illi-
6. un représentant de la compagnie nationale Air-Zaïre, membre;
cite;

2. toute émission des titres de transport passager ou fret aux tarifs 7. trois représentants du comité professionnel des transporteurs aé-
inférieurs à ceux approuvés conjointement par les ministères des riens, membres.
Transports et Communications et de l’Économie nationale et pu-
bliés par l’Association nationale des entrepreneurs zaïrois (ANEZA); Le secrétariat sera assumé par un délégué parmi les membres du co-
mité professionnel, mais sans voix délibérative.
3. toute émission des titres de transport passagers ou fret dont la va-
leur faciale est différente de celle réellement perçue; Art. 5. — Sans préjudice des sanctions prévues par le Code pénal et
les lois économiques particulières, la commission peut proposer au
4. toute vente des titres de transport passagers ou fret en dehors des ministre des Transports et Communications la suspension ou le re-
installations homologuées; trait de la licence d’exploitation d’un service aérien de transport pu-
blic à toute compagnie aérienne qui pose de manière habituelle les
5. tout octroi des remises tarifaires de complaisance aux catégories actes de bradage des tarifs passagers ou fret définis à l’article 3 du
des clients non agréées, en ce compris les tarifs promotionnels et présent arrêté ou l’interdiction d’accès aux aérodromes zaïrois.
spéciaux non approuvés au préalable par le ministère de l’Économie
nationale; Art. 6. — L’organisation et le fonctionnement de la commission
sont fixés par voie de règlement d’ordre intérieur dûment approuvé
6. tout octroi des franchises de bagages supérieures aux limites ré-
par les ministres de l’Économie nationale, Industrie, Petites et
glementaires.
moyennes entreprises et des Transports et Communications.
7. la non-inscription des tarifs appliqués sur les titres de transport ad
hoc ainsi que le non-affichage dans les installations de la compagnie Art. 7. — Les secrétaires généraux aux ministères de l’Économie
ou des ses agences de voyages; nationale, Industrie, Petites et moyennes entreprises et des Trans-
ports et Communications sont chargés, chacun en ce qui le concer-
8. tout remboursement a posteriori, après prestation du service, de ne, de l’exécution du présent arrêté qui sort ses effets à la date de sa
tout ou partie de la valeur du titre de transport; signature.

188 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Tarifs
10 janvier 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

– avions turbos à réaction = 0,21 USD

10 janvier 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL – avions turbos propulseurs pour une distance supérieure ou égale
002/CAB/MINECI/2001 fixant les tarifs intérieurs du à 500 km = 0,22 USD
secteur de transport aérien en République démocratique – avions turbos propulseurs pour les distances inférieures à 500 km
du Congo. (Moniteur juridique, no1, janvier à avril 2001, = 0,26 USD
p. 101)
Art. 7. — Les tarifs aériens dont l’objet des «vols à la demande»,
Art. 1er. — Les tarifs intérieurs du secteur de transport aérien sont leurs tarifs se négocient de gré à gré.
fixés en République démocratique du Congo sur base de la distance – Texte conforme à la source disponible.
à parcourir ou le nombre d’heures de vol, et de la recette unitaire par
passager au kilomètre transporté pour le transport de personnes. Art. 8. — Le principe de base pour le calcul de la recette unitaire ap-
plicable au transport des personnes est la recette unitaire définie à
Les tarifs intérieurs relatifs au fret sont fixés sur base du tonnage et
l’article 6 augmentée de 15 % pour les «business class» et 40 pour la
de la recette unitaire par tonne au kilomètre transportée.
«first class».
Art. 2. — Le «passager au kilomètre transporté», en abrégé «PKT»,
est le rapport entre le coût total d’exploitation et la productivité. Art. 9. — 1o Le principe de base applicable à l’excédent bagage est
de 1 % de la «first class» suivant les recommandations de l’Associa-
La tonne au kilomètre transporté, en abrégé «TKT», est calculée sur tion internationale des transporteurs aériens.
base du tonnage et aux normes arrêtées par l’Association internatio-
nale des transporteurs aériens. 2o Le principe de base pour le calcul de la recette unitaire applicable
au fret pour les avions turbos à réaction est l’affectation d’un coeffi-
Art. 3. — Le coût total d’exploitation comprend les charges ci- cient de 1/250 à la recette unitaire définie à l’article 6.
après:
3o La recette unitaire applicable au fret pour les avions turbos pro-
– les assurances; pulseurs est de 0,40 USD/kg pour les distances supérieures ou éga-
– les fuels et lubrifiants; les à 500 km et de 0,50 USD/Kg pour les distances inférieures à
500 km.
– les charges de maintenance;
Art. 10. — Les modifications ultérieures des recettes unitaires, ar-
– les charges du personnel navigant;
rêtées aux articles 6, 8 et 9 doivent être autorisées par le ministre
– les frais d’assistance technique et commerciale au sol; ayant l’économie nationale dans ses attributions.
– les amortissements; Art. 11. — Sans préjudices des dispositions de l’article 9, les trans-
– le catering; porteurs aériens convertissent leurs tarifs en monnaie locale, aux
taux RME du jour.
– les frais généraux;
Art. 12. — Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont
– les taxes et redevances dues à la RVA. punies conformément à la législation relative aux prix et au Code de
Art. 4. — La capacité effective de l’avion est le produit de la capaci- l’aviation civile ainsi qu’au règlement intérieur de la Commission ta-
té théorique par le taux d’occupation. rifaire et de lutte contre le bradage des tarifs des services aériens.

Art. 5. — La recette unitaire, visée à l’article 1er est obtenue en Art. 13. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures con-
ajoutant au PKT la marge bénéficiaire autorisée. traires au présent arrêté.
Art. 6. — La recette unitaire, applicable au transport des person- Art. 14. — Le secrétaire général à l’Économie nationale est chargé
nes, de la classe économique, est fixée par type d’avion, de la maniè- de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa
re suivante: signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 189


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
12 octobre 1929. – CONVENTION

Conventions

Conv. du 12 octobre 1929 — Transport aérien international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190


Conv. du 29 mai 1933 — Aéronefs. Saisie conservatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Conv. du 29 mai 1933 — Aéronefs. Dommages causés aux tiers à la surface . . . . . . . . . . . . . . 191 ✫
Conv. du 7 décembre 1944 — Aviation civile internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Conv. du 7 octobre 1952 — Aéronefs. Dommages causés aux tiers à la surface . . . . . . . . . . . 202 ✫
Conv. du 14 septembre 1963 — Aéronefs. Infractions et certains autres actes. . . . . . . . . . . . . 203
Conv. du 5 avril 1966 — Lignes de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Conv. du 16 décembre 1970 — Capture illicite d’aéronefs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
Conv. du 23 septembre 1971 — Aviation civile. Sécurité. Actes illicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Conventions bilatérales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216

12 octobre 1929. – CONVENTION internationale pour à la saisie conservatoire et soumis au régime prévu par la présente
l’unification de certaines règles relatives au transport aé- Convention.
rien international, signée à Varsovie. (B.O., 1929, Art. 3. (1) Sont exempts de saisie conservatoire:
p. 1062)
a) les aéronefs affectés exclusivement à un service d'État, poste com-
– La Convention internationale du 12 octobre 1929 est ratifiée par la loi du 7 avril 1936.
prise, commerce excepté;
– Elle est rendue applicable au Congo belge par le décret du 6 janvier 1937 (B.O.,
1937, p. 29). b) les aéronefs mis effectivement en service sur une ligne régulière
– Cette Convention réglemente notamment les titres de transport et la responsabilité de transports publics et les aéronefs de réserve indispensables;
du transporteur aérien. Elle est applicable, au Congo belge, aux transports internes.
– On trouvera des listes de ratifications et d’adhésions après le texte ainsi qu’au B.O., c) tout autre aéronef affecté à des transports de personnes ou de
1948, p. 683; 1949, pp. 5 et 1941; 1950, pp. 213 et 214; 1951, pp. 48 et 177; 1953, biens contre rémunération, lorsqu'il est prêt à partir pour un tel
pp. 247, 1831 et 1881; 1955, pp. 1012, 1380 et 1423; 1956, p. 152; 1959, p. 9; B.O., transport, excepté dans le cas où il s'agit d'une dette contractée pour
1959, p. 2584. le voyage qu'il va faire ou d'une créance née au cours du voyage.
– La République démocratique du Congo a adhéré aux protocoles suivants, amen-
dant la convention relative à l’aviation civile internationale: (2) Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas à la saisie
• Rome 15 septembre 1962 (O.-L. 68-107 et 68-108 du 29 mars 1968, M.C., 1968, conservatoire exercée par le propriétaire dépossédé de son aéronef
p. 707). par un acte illicite.
• Montréal 27 mai 1947 (O.-L. 68-109 du 29 mars 1968, M.C., 1968, p. 707).
• Montréal 21 juin 1961 (O.-L. 68-110 du 29 mars 1968, M.C., 1968, p. 708). Art. 4. (1) Dans le cas où la saisie n'est pas interdite, ou lorsque, en
cas d'insaisissabilité de l'aéronef l'exploitant ne l'invoque pas, un
cautionnement suffisant empêche la saisie conservatoire et donne
droit à la mainlevée immédiate.
29 mai 1933. – CONVENTION de Rome pour l’unifica- (2) Le cautionnement est suffisant s'il couvre le montant de la dette
tion de certaines règles relatives à la saisie conservatoire et les frais et s'il est affecté exclusivement au paiement du créancier
des aéronefs. (B.O., 1937, p. 162) ou s'il couvre la valeur de l'aéronef, si celle-ci est inférieure au mon-
– La Convention internationale du 29 mai 1933 est ratifiée par la loi du 11 septembre
tant de la dette et des frais.
1936. Art. 5. Dans tous les cas, il sera statué, par une procédure sommai-
– Des listes de ratifications et adhésions se trouvent au B.O., 1950, pp. 793 et 942; re et rapide, sur la demande en mainlevée de la saisie conservatoire.
1954, pp. 763 et 1664.
Art. 6. (1) S'il a été procédé à la saisie d'un aéronef insaisissable
Art. 1er. Les Hautes Parties contractantes s'engagent à prendre les d'après les dispositions de la présente Convention, ou si le débiteur
mesures nécessaires pour donner effet aux règles établies par la pré-
a dû fournir un cautionnement pour en empêcher la saisie ou pour
sente Convention.
en obtenir mainlevée, le saisissant est responsable, suivant la loi, du
Art. 2. (1) Au sens de la présente Convention on comprend par sai- lieu de la procédure, du dommage en résultant pour l'exploitant ou
sie conservatoire tout acte, quel que soit son nom, par lequel un aé- le propriétaire.
ronef est arrêté, dans un intérêt privé, par l'entremise des agents de
(2) La même règle s'applique en cas de saisie conservatoire opérée
la justice ou de l'administration publique, au profit soit d'un créan-
sans juste cause.
cier, soit du propriétaire ou du titulaire d'un droit réel grevant l'aé-
ronef, sans que le saisissant puisse invoquer un jugement exécutoi- Art. 7. La présente Convention ne s'applique ni aux mesures conser-
re, obtenu préalablement dans la procédure ordinaire, ou un titre vatoires en matière de faillite, ni aux mesures conservatoires effec-
d'exécution équivalent. tuées en cas d'infraction aux règles de douane, pénales ou de police.
(2) Au cas où la loi compétente accorde au créancier, qui détient Art. 8. La présente Convention ne s'oppose pas à l'application des
l'aéronef sans le consentement de l'exploitant, un droit de rétention, conventions internationales entre les Hautes Parties contractantes,
l'exercice de ce droit est, aux fins de la présente Convention, assimilé qui prévoient une insaisissabilité plus étendue.

190 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

Art. 9. (1) La présente Convention s'applique sur le territoire de Art. 2. — Territoire


chacune des Hautes Parties contractantes à tout aéronef immatricu-
lé dans le territoire d'une autre Haute Partie contractante. Aux fins de la présente Convention, il faut entendre par territoire
d’un État les régions terrestres et les eaux territoriales y adjacentes
(2) L'expression «territoire d'une Haute Partie contractante» com- qui se trouvent sous la souveraineté, la suzeraineté, la protection ou
prend tout territoire soumis au pouvoir souverain, à la suzeraineté, le mandat dudit État.
au protectorat, au mandat ou à l'autorité de ladite Haute Partie con-
tractante pour lequel cette dernière est partie à la Convention. Art. 3. — Aéronefs civils et aéronefs d’État
Art. 10 à 15. (...) a) La présente Convention s’applique uniquement aux aéronefs ci-
vils et ne s’applique pas aux aéronefs d’État.
b) Les aéronefs utilisés dans des services militaires, de douane ou de
police sont considérés comme aéronefs d’État.
29 mai 1933. – CONVENTION de Rome pour l’unifica-
c) Aucun aéronef d’État d’un État contractant ne peut survoler le ter-
tion de certaines règles relatives aux dommages causés
ritoire d’un autre État ou y atterrir, sauf autorisation donnée par voie
par les aéronefs aux tiers à la surface. (B.O., 1937, p. 162) d’accord spécial ou de toute autre manière et conformément aux
– La Convention internationale du 29 mai 1933 est ratifiée par la loi du 11 septembre conditions de cette autorisation.
1936.
– Des listes de ratifications et adhésions se trouvent au B.O., 1950, pp. 793 et 942; d) Les États contractants s’engagent à tenir dûment compte de la sé-
1954, pp. 763 et 1664. curité de la navigation des aéronefs civils lorsqu’ils établissent des
règlements pour leurs aéronefs d’État.

Art. 4. — Usage indu de l’aviation civile

7 décembre 1944. – CONVENTION relative à l’aviation Chaque État contractant convient de ne pas employer l’aviation ci-
civile internationale, signée à Chicago le 7 décembre vile à des fins incompatibles avec les buts de la présente Convention.
1944.
– Cet acte n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version présen-
tée ci-après est celle publiée dans les Codes Larcier (Tome II, éd. 2001, p. 393). CHAPITRE II
VOL AU-DESSUS DU TERRITOIRE
Préambule DES ÉTATS CONTRACTANTS
Considérant que le développement futur de l’aviation civile internatio-
nale peut grandement aider à créer et à préserver entre les nations et les
Art. 5. — Droits des aéronefs n’assurant pas de service régulier
peuples du monde l’amitié et la compréhension, alors que tout abus qui Chaque État contractant convient que tous les aéronefs des autres
en serait fait peut devenir une menace pour la sécurité générale, États contractants qui n’assurent pas de services aériens internatio-
Considérant qu’il est désirable d’éviter toute mésentente entre les na- naux réguliers ont le droit, à condition que soient respectés les ter-
tions et les peuples et de promouvoir entre eux la coopération dont dé- mes de la présente Convention, de pénétrer sur son territoire, de le
pend la paix du monde, traverser en transit sans escale et d’y faire des escales non commer-
En conséquence, les Gouvernements soussignés étant convenus de cer- ciales sans avoir à obtenir une autorisation préalable, sous réserve
tains principes et arrangements, afin que l’aviation civile internationale du droit pour l’État survolé d’exiger l’atterrissage. Néanmoins, pour
puisse se développer d’une manière sûre et ordonnée et que les services des raisons de sécurité de vol, chaque État contractant se réserve le
internationaux de transport aérien puissent être établis sur la base de droit d’exiger que les aéronefs qui désirent survoler des régions inac-
l’égalité des chances et exploités d’une manière saine et économique, cessibles ou dépourvues d’installations et services de navigation aé-
rienne adéquats suivent les itinéraires prescrits ou obtiennent une
Ont conclu la présente Convention à ces fins.
autorisation spéciale.

Si lesdits aéronefs assurent le transport de passagers, de marchandi-


ses ou de courrier contre rémunération ou en vertu d’un contrat de
PREMIÈRE PARTIE location en dehors des services aériens internationaux réguliers, ils
NAVIGATION AÉRIENNE auront aussi le privilège, sous réserve des dispositions de l’article 7,
d’embarquer ou de débarquer des passagers, des marchandises ou
du courrier, sous réserve du droit pour l’État où a lieu l’embarque-
CHAPITRE Ier ment ou le débarquement d’imposer telles réglementations, condi-
tions ou restrictions qu’il pourra juger souhaitables.
PRINCIPES GÉNÉRAUX ET
APPLICATION DE LA CONVENTION Art. 6. — Services aériens réguliers
Aucun service aérien international régulier ne peut être exploité
Art. 1er. — Souveraineté
au-dessus ou à l’intérieur du territoire d’un État contractant, sauf
Les États contractants reconnaissent que chaque État a la souveraine- permission spéciale ou toute autre autorisation dudit État et confor-
té complète et exclusive sur l’espace aérien au-dessus de son territoire. mément aux conditions de cette permission ou autorisation.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 191


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

Art. 7. — Cabotage Art. 11. — Application des règlements de l’air


Chaque État contractant a le droit de refuser aux aéronefs d’autres Sous réserve des dispositions de la présente Convention, les lois et
États contractants la permission d’embarquer sur son territoire des règlements d’un État contractant relatifs à l’entrée et à la sortie de
passagers, du courrier ou des marchandises pour les transporter, son territoire des aéronefs employés à la navigation aérienne inter-
contre rémunération ou en vertu d’un contrat de location, à destina- nationale, ou relatifs à l’exploitation et à la navigation desdits aéro-
tion d’un autre point de son territoire. Chaque État contractant s’en- nefs à l’intérieur de son territoire, s’appliquent, sans distinction de
gage à ne conclure aucun arrangement qui accorde expressément nationalité, aux aéronefs de tous les États contractants et lesdits aé-
un tel privilège, à titre exclusif, à un autre État ou à une entreprise ronefs doivent s’y conformer à l’entrée, à la sortie et à l’intérieur du
de transport aérien d’un autre État, et à ne pas se faire octroyer un territoire de cet État.
tel privilège exclusif par un autre État. Art. 12. — Règles de l’air
Art. 8. — Aéronefs sans pilote Chaque État contractant s’engage à adopter des mesures afin d’as-
surer que tout aéronef survolant son territoire ou y manœuvrant,
Aucun aéronef pouvant voler sans pilote ne peut survoler sans pilote
ainsi que tout aéronef portant la marque de sa nationalité, en quel-
le territoire d’un État contractant, sauf autorisation spéciale dudit
que lieu qu’il se trouve, se conforment aux règles et règlements en
État et conformément aux conditions de celle-ci. Chaque État con-
vigueur en ce lieu pour le vol et la manœuvre des aéronefs. Chaque
tractant s’engage à faire en sorte que le vol d’un tel aéronef sans pi-
État contractant s’engage à maintenir ses règlements dans ce do-
lote dans des régions ouvertes aux aéronefs civils soit soumis à un
maine conformes, dans toute la mesure du possible, à ceux qui pour-
contrôle qui permette d’éviter tout danger pour les aéronefs civils.
raient être établis en vertu de la présente Convention. Au-dessus de
Art. 9. — Zones interdites la haute mer, les règles en vigueur sont les règles établies en vertu de
la présente Convention. Chaque État contractant s’engage à pour-
a) Chaque État contractant peut, pour des raisons de nécessité mili- suivre toute personne contrevenant aux règlements applicables.
taire ou de sécurité publique, restreindre ou interdire uniformément
Art. 13. — Règlements d’entrée et de congé
le vol au-dessus de certaines zones de son territoire par les aéronefs
d’autres États, pourvu qu’il ne soit fait aucune distinction à cet égard Les lois et règlements d’un État contractant concernant l’entrée ou
entre les aéronefs dudit État qui assurent des services aériens inter- la sortie de son territoire des passagers, équipages ou marchandises
nationaux réguliers et les aéronefs des autres États contractants qui des aéronefs, tels que les règlements relatifs à l’entrée, au congé, à
assurent des services similaires. Ces zones interdites doivent avoir l’immigration, aux passeports, à la douane et à la santé, doivent être
une étendue et un emplacement raisonnables afin de ne pas gêner observés à l’entrée, à la sortie ou à l’intérieur du territoire de cet État,
sans nécessité la navigation aérienne. La définition desdites zones par lesdits passagers ou équipages, ou en leur nom, et pour les mar-
interdites sur le territoire d’un État contractant et toute modification chandises.
ultérieure seront communiquées dès que possible aux autres États
contractants et à l’Organisation de l’Aviation civile internationale. Art. 14. — Prévention de la propagation des maladies
Chaque État contractant convient de prendre des mesures efficaces
b) Chaque État contractant se réserve également le droit, dans des
pour prévenir la propagation, par la navigation aérienne, du cholé-
circonstances exceptionnelles, en période de crise ou dans l’intérêt
ra, du typhus (épidémique), de la variole, de la fièvre jaune, de la pes-
de la sécurité publique, de restreindre ou d’interdire temporaire-
te, ainsi que de toute autre maladie contagieuse que les États con-
ment et avec effet immédiat les vols au-dessus de tout ou partie de
tractants décident de désigner le cas échéant et, à cette fin, les États
son territoire, à condition que cette restriction ou interdiction s’ap-
contractants se tiendront en étroite consultation avec les institu-
plique, sans distinction de nationalité, aux aéronefs de tous les
tions chargées des règlements internationaux relatifs aux mesures
autres États.
sanitaires applicables aux aéronefs. Une telle consultation ne préju-
c) Chaque État contractant peut, selon des règlements qu’il a la fa- ge en rien l’application de toute convention internationale existant
culté d’édicter, exiger que tout aéronef qui pénètre dans les zones vi- en la matière et à laquelle les États contractants seraient parties.
sées aux alinéas a) et b) ci-dessus, atterrisse dès que possible sur un Art. 15. — Redevances d’aéroport et droits similaires
aéroport désigné à l’intérieur de son territoire.
Tout aéroport situé dans un État contractant et ouvert aux aéronefs de
Art. 10. — Atterrissage sur un aéroport douanier cet État aux fins d’usage public est aussi, sous réserve des dispositions
de l’article 68, ouvert dans des conditions uniformes aux aéronefs de
Sauf dans le cas où, aux termes de la présente Convention ou d’une tous les autres États contractants. De même, des conditions uniformes
autorisation spéciale, il est permis à des aéronefs de traverser le ter- s’appliquent à l’utilisation, par les aéronefs de chaque État contrac-
ritoire d’un État contractant sans y atterrir, tout aéronef qui pénètre tant, de toutes installations et tous services de navigation aérienne, y
sur le territoire d’un État contractant doit, si les règlements dudit compris les services radioélectriques et météorologiques, mis en place
État l’exigent, atterrir sur un aéroport désigné par cet État aux fins aux fins d’usage public pour la sécurité et la rapidité de la navigation
d’inspections douanière et autres. En quittant le territoire d’un État aérienne. Les redevances qu’un État contractant peut imposer ou per-
contractant, ledit aéronef doit partir d’un aéroport douanier désigné mettre d’imposer pour l’utilisation desdits aéroports et installations et
aux mêmes fins. Les caractéristiques de tous les aéroports douaniers services de navigation aérienne par les aéronefs de tout autre État con-
désignés doivent être publiées par l’État et transmises à l’Organisa- tractant ne doivent pas:
tion de l’Aviation civile internationale, instituée en vertu de la
deuxième partie de la présente Convention, pour communication à a) pour les aéronefs qui n’assurent pas de services aériens interna-
tous les autres États contractants. tionaux réguliers, être supérieures aux redevances qui seraient

192 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

payées par ses aéronefs nationaux de même classe assurant des ser- CHAPITRE IV
vices similaires;
MESURES DESTINÉES À FACILITER
b) pour les aéronefs qui assurent des services aériens internationaux LA NAVIGATION AÉRIENNE
réguliers, être supérieures aux redevances qui seraient payées par
ses aéronefs nationaux assurant des services internationaux similai- Art. 22. — Simplification des formalités
res.
Chaque État contractant convient d’adopter, par la promulgation de
Toutes ces redevances sont publiées et communiquées à l’Organisa- règlements spéciaux ou de toute autre manière, toutes mesures en
tion de l’aviation civile internationale, étant entendu que, sur repré- son pouvoir pour faciliter et accélérer la navigation par aéronef en-
sentation d’un État contractant intéressé, les redevances imposées tre les territoires des États contractants et éviter de retarder sans né-
pour l’utilisation des aéroports et autres installations et services sont cessité les aéronefs, équipages, passagers et cargaisons, particulière-
soumises à l’examen du conseil, qui fait rapport et formule des re- ment dans l’application des lois relatives à l’immigration, à la santé,
commandations à ce sujet à l’attention de l’État ou des États intéres- à la douane et au congé.
sés. Aucun État contractant ne doit imposer de droits, taxes ou
autres redevances uniquement pour le droit de transit, d’entrée ou Art. 23. — Formalités de douane et d’immigration
de sortie de son territoire de tout aéronef d’un État contractant, ou Chaque État contractant s’engage, dans la mesure où il le juge réali-
de personnes ou biens se trouvant à bord. sable, à établir des règlements de douane et d’immigration intéres-
Art. 16. — Visite des aéronefs sant la navigation aérienne internationale, conformément aux pra-
tiques qui pourraient être établies ou recommandées en vertu de la
Les autorités compétentes de chacun des États contractants ont le présente Convention. Aucune disposition de la présente Convention
droit de visiter, à l’atterrissage et au départ, sans causer de retard dé- ne doit être interprétée comme empêchant la création d’aéroports
raisonnable, les aéronefs des autres États contractants et d’examiner francs.
les certificats et autres documents prescrits par la présente Conven-
tion. Art. 24. — Droits de douane
a) Au cours d’un vol à destination ou en provenance du territoire
d’un autre État contractant ou transitant par ce territoire, tout aéro-
CHAPITRE III nef est temporairement admis en franchise de droits, sous réserve
NATIONALITÉ DES AÉRONEFS des règlements douaniers de cet État. Le carburant, les huiles lubri-
fiantes, les pièces de rechange, l’équipement habituel et les provi-
Art. 17. — Nationalité des aéronefs sions de bord se trouvant dans un aéronef d’un État contractant à
son arrivée sur le territoire d’un autre État contractant et s’y trouvant
Les aéronefs ont la nationalité de l’État dans lequel ils sont immatri-
encore lors de son départ de ce territoire, sont exempts des droits de
culés.
douane, frais de visite ou autres droits et redevances similaires impo-
Art. 18. — Double immatriculation sés par l’État ou les autorités locales. Cette exemption ne s’applique
pas aux quantités ou aux objets déchargés, à moins que ne l’admet-
Un aéronef ne peut être valablement immatriculé dans plus d’un
tent les règlements douaniers de l’État, qui peuvent exiger que ces
État, mais son immatriculation peut être transférée d’un État à un
quantités ou objets soient placés sous la surveillance de la douane.
autre.
b) Les pièces de rechange et le matériel importés dans le territoire
Art. 19. — Lois nationales régissant l’immatriculation
d’un État contractant pour être installés ou utilisés sur un aéronef
L’immatriculation ou le transfert d’immatriculation d’aéronefs dans d’un autre État contractant employé à la navigation aérienne inter-
un État contractant s’effectue conformément à ses lois et règle- nationale sont admis en franchise de droits de douane, sous réserve
ments. de l’observation des règlements de l’État intéressé, qui peuvent dis-
poser que ces objets sont placés sous la surveillance et le contrôle de
Art. 20. — Port des marques la douane.
Tout aéronef employé à la navigation aérienne internationale porte Art. 25. — Aéronefs en détresse
les marques de nationalité et d’immatriculation qui lui sont propres.
Chaque État contractant s’engage à prendre les mesures qu’il jugera
Art. 21. — Rapports d’immatriculation réalisables afin de porter assistance aux aéronefs en détresse sur son
Chaque État contractant s’engage à fournir, sur demande, à tout territoire et, sous réserve du contrôle par ses propres autorités, à per-
autre État contractant ou à l’Organisation de l’aviation civile inter- mettre aux propriétaires de l’aéronef ou aux autorités de l’État dans
nationale, des renseignements sur l’immatriculation et la propriété lequel l’aéronef est immatriculé de prendre les mesures d’assistance
de tout aéronef immatriculé dans ledit État. De plus, chaque État nécessitées par les circonstances. Chaque État contractant entrepre-
contractant fournit à l’Organisation de l’aviation civile internationa- nant la recherche d’aéronefs disparus collaborera aux mesures coor-
le, selon les règlements que cette dernière peut édicter, des rapports données qui pourraient être recommandées en vertu de la présente
donnant les renseignements pertinents qui peuvent être rendus dis- Convention.
ponibles sur la propriété et le contrôle des aéronefs immatriculés
Art. 26. — Enquête sur les accidents
dans cet État et habituellement employés à la navigation aérienne
internationale. Sur demande, l’Organisation de l’aviation civile in- En cas d’accident survenu à un aéronef d’un État contractant sur le
ternationale met les renseignements ainsi obtenus à la disposition territoire d’un autre État contractant et ayant entraîné mort ou lé-
des autres États contractants. sion grave ou révélé de graves défectuosités techniques de l’aéronef

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 193


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

ou des installations et services de navigation aérienne, l’État dans le- CHAPITRE V


quel l’accident s’est produit ouvrira une enquête sur les circonstan-
CONDITIONS À REMPLIR
ces de l’accident, en se conformant, dans la mesure où ses lois le per-
mettent, à la procédure qui pourra être recommandée par l’Organi- EN CE QUI CONCERNE LES AÉRONEFS
sation de l’aviation civile internationale. Il est donné à l’État dans le-
quel l’aéronef est immatriculé la possibilité de nommer des Art. 29. — Documents de bord des aéronefs
observateurs pour assister à l’enquête et l’État procédant à l’enquête Tout aéronef d’un État contractant employé à la navigation interna-
lui communique le rapport et les constatations en la matière. tionale doit, conformément aux conditions prescrites par la présen-
Art. 27. — Exemption de saisie en cas de contestation sur les te Convention, avoir à bord les documents suivants:
brevets d’invention a) son certificat d’immatriculation;
a) Lorsqu’un aéronef d’un État contractant est employé à la naviga- b) son certificat de navigabilité;
tion aérienne internationale, l’entrée autorisée sur le territoire d’un
autre État contractant ou le transit autorisé à travers le territoire du- c) les licences appropriées pour chaque membre de l’équipage;
dit État, avec ou sans atterrissage, ne donne lieu ni à saisie ou réten- d) son carnet de route;
tion de l’aéronef, ni à réclamation à l’encontre de son propriétaire
ou exploitant, ni à toute autre intervention de la part ou au nom de e) s’il est muni d’appareils radioélectriques, la licence de la station
cet État ou de toute personne qui s’y trouve, du fait que la construc- radio de l’aéronef;
tion, le mécanisme, les pièces, les accessoires ou l’exploitation de
f) s’il transporte des passagers, la liste de leurs noms et lieux d’em-
l’aéronef porteraient atteinte aux droits afférents à tout brevet, des-
barquement et de destination;
sin ou modèle dûment délivré ou déposé dans l’État sur le territoire
duquel a pénétré l’aéronef, étant convenu que, dans cet État, il n’est g) s’il transporte du fret, un manifeste et des déclarations détaillées
exigé en aucun cas un dépôt de garantie en raison de l’exemption de de ce fret.
saisie ou de rétention de l’aéronef visée ci-dessus.
Art. 30. — Équipement radio des aéronefs
b) Les dispositions du paragraphe a) du présent article s’appliquent
aussi à l’entreposage des pièces et du matériel de rechange pour les a) Les aéronefs de chaque État contractant ne peuvent, lorsqu’ils se
aéronefs, ainsi qu’au droit d’utiliser et de monter ces pièces et maté- trouvent à l’intérieur ou au-dessus du territoire d’autres États con-
riel lors de la réparation d’un aéronef d’un État contractant sur le ter- tractants, avoir à bord des appareils émetteurs que si les autorités
ritoire d’un autre État contractant, aucune pièce ni aucun matériel compétentes de l’État dans lequel l’aéronef est immatriculé ont dé-
breveté ainsi entreposé ne pouvant être vendu ou cédé à l’intérieur livré une licence d’installation et d’utilisation de ces appareils. Les
de l’État contractant sur le territoire duquel a pénétré l’aéronef, ou appareils émetteurs sont utilisés à l’intérieur du territoire de l’État
exporté de cet État à des fins commerciales. contractant survolé conformément aux règlements édictés par cet
État.
c) Seuls bénéficient des dispositions du présent article les États par-
ties à la présente Convention 1) qui sont également parties à la Con- b) Les appareils émetteurs ne peuvent être utilisés que par les mem-
vention internationale sur la protection de la propriété industrielle bres de l’équipage navigant munis à cet effet d’une licence spéciale,
et à tous amendements à ladite Convention ou 2) qui ont promul- délivrée par les autorités compétentes de l’État dans lequel l’aéronef
gué, sur les brevets, des lois reconnaissant et protégeant d’une ma- est immatriculé.
nière adéquate les inventions des ressortissants des autres États par- Art. 31. — Certificats de navigabilité
ties à la présente Convention.
Tout aéronef employé à la navigation internationale doit être muni
Art. 28. — Installations et services de navigation aérienne et d’un certificat de navigabilité délivré ou validé par l’État dans lequel
systèmes normalisés il est immatriculé.
Chaque État contractant s’engage, dans la mesure où il le juge réali- Art. 32. — Licences du personnel
sable:
a) Le pilote de tout aéronef et les autres membres de l’équipage de
a) à fournir sur son territoire, des aéroports, des services radioélectri- conduite de tout aéronef employé à la navigation internationale
ques et météorologiques et d’autres installations et services de navi- doivent être munis de brevets d’aptitude et de licences délivrés ou
gation aérienne afin de faciliter la navigation aérienne internationa- validés par l’État dans lequel l’aéronef est immatriculé.
le, conformément aux normes et pratiques qui pourraient être re-
commandées ou établies en vertu de la présente Convention. b) Chaque État contractant se réserve le droit de ne pas reconnaître,
pour le survol de son propre territoire, les brevets d’aptitude et les li-
b) à adopter et mettre en œuvre les systèmes normalisés appropriés cences accordés à l’un de ses ressortissants par un autre État con-
relatifs aux procédures de communications, aux codes, au balisage, tractant.
à la signalisation, aux feux et aux autres pratiques et règles d’exploi-
tation qui pourraient être recommandés ou établis en vertu de la Art. 33. — Reconnaissance des certificats et licences
présente Convention.
Les certificats de navigabilité, ainsi que les brevets d’aptitude et les
c) à collaborer aux mesures internationales destinées à assurer la licences délivrés ou validés par l’État contractant dans lequel l’aéro-
publication de cartes et plans aéronautiques, conformément aux nef est immatriculé, seront reconnus valables par les autres États
normes qui pourraient être recommandées ou établies en vertu de contractants si les conditions qui ont régi la délivrance ou la valida-
la présente Convention. tion de ces certificats, brevets ou licences sont équivalentes ou supé-

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7 décembre 1944. – CONVENTION

rieures aux normes minimales qui pourraient être établies confor- f) immatriculation et identification des aéronefs;
mément à la présente Convention.
g) collecte et échange de renseignements météorologiques;
Art. 34. — Carnets de route h) livres de bord;
Pour chaque aéronef employé à la navigation internationale, il est i) cartes et plans aéronautiques;
tenu un carnet de route sur lequel sont portés les renseignements re-
latifs à l’aéronef, à l’équipage et à chaque voyage, sous la forme qui j) formalités de douane et d’immigration;
pourrait être prescrite en vertu de la présente Convention. k) aéronefs en détresse et enquêtes sur les accidents;
Art. 35. — Restrictions relatives à la cargaison et, lorsqu’il paraît approprié de le faire, de tout autre sujet intéres-
a) Les munitions de guerre et le matériel de guerre ne peuvent être sant la sécurité, la régularité et l’efficacité de la navigation aérienne.
transportés à l’intérieur ou au-dessus du territoire d’un État à bord Art. 38. — Dérogation aux normes et aux procédures interna-
d’aéronefs employés à la navigation internationale, sauf permission tionales
dudit État. Chaque État détermine par voie de règlement ce qu’il faut
entendre par munitions de guerre ou matériel de guerre aux fins du Tout État qui estime ne pouvoir se conformer en tous points à l’une
présent article, en tenant dûment compte, dans un souci d’uniformi- quelconque de ces normes ou procédures internationales, ou mettre
té, des recommandations que l’Organisation de l’Aviation civile in- ses propres règlements ou pratiques en complet accord avec une
ternationale pourrait formuler le cas échéant. norme ou procédure internationale amendée, ou qui juge nécessai-
re d’adopter des règles ou des pratiques différant sur un point quel-
b) Chaque État contractant se réserve le droit, pour des raisons d’or- conque de celles qui sont établies par une norme internationale, no-
dre public et de sécurité, de réglementer ou d’interdire le transport, tifie immédiatement à l’Organisation de l’aviation civile internatio-
à l’intérieur ou au-dessus de son territoire, d’articles autres que ceux nale les différences entre ses propres pratiques et celles qui sont éta-
qui sont mentionnés au paragraphe a), à condition qu’il ne soit fait blies par la norme internationale. Dans le cas d’amendements à des
aucune distinction à cet égard entre ses aéronefs nationaux em- normes internationales, tout État qui n’apporte pas à ses propres rè-
ployés à la navigation internationales et les aéronefs des autres États glements ou pratiques les amendements appropriés en avise le con-
employés aux mêmes fins, et à condition aussi qu’il ne soit imposé seil dans les soixante jours à compter de l’adoption de l’amende-
aucune restriction pouvant gêner le transport et l’usage, à bord des ment à la norme internationale ou indique les mesures qu’il se pro-
aéronefs, des appareils nécessaires à l’exploitation ou à la naviga- pose de prendre. En pareil cas, le conseil notifie immédiatement à
tion desdits aéronefs, ou à la sécurité du personnel ou des passagers. tous les autres États la différence existant entre un ou plusieurs
Art. 36. — Appareils photographiques points de la norme internationale et la pratique nationale corres-
pondante de l’État en question.
Tout État contractant peut interdire ou réglementer l’usage d’appa-
reils photographiques à bord des aéronefs survolant son territoire.
Art. 39. — Annotation des certificats et licences
a) Tout aéronef ou élément d’aéronef au sujet duquel il existe une
norme internationale de navigabilité ou de performance et qui n’a
CHAPITRE VI pas satisfait sur un point quelconque à cette norme lors de l’établis-
NORMES ET PRATIQUES RECOMMANDÉES sement de son certificat de navigabilité, doit avoir sous forme d’an-
notation sur son certificat de navigabilité, ou en annexe à celui-ci,
INTERNATIONALES
l’énumération complète des détails sur lesquels l’aéronef ou l’élé-
ment d’aéronef s’écartait de cette norme.
Art. 37. — Adoption de normes et procédures internationales
b) Tout titulaire d’une licence qui ne satisfait pas entièrement aux
Chaque État contractant s’engage à prêter son concours pour attein- conditions imposées par la norme internationale relative à la classe
dre le plus haut degré réalisable d’uniformité dans les règlements, de la licence ou du brevet qu’il détient doit avoir sous forme d’anno-
les normes, les procédures et l’organisation relatifs aux aéronefs, au tation sur sa licence, ou en annexe à celle-ci, l’énumération complè-
personnel, aux voies aériennes et aux services auxiliaires, dans tou- te des points sur lesquels il ne satisfait pas auxdites conditions.
tes les matières pour lesquelles une telle uniformité facilite et amé-
liore la navigation aérienne. Art. 40. — Validité des certificats et des licences annotés
À cette fin, l’Organisation de l’aviation civile internationale adopte Aucun aéronef ou membre du personnel dont le certificat ou la li-
et amende, selon les nécessités, les normes, pratiques recomman- cence a été ainsi annoté ne peut participer à la navigation interna-
dées et procédures internationales traitant des sujets suivants: tionale si ce n’est avec la permission de l’État ou des États sur le ter-
ritoire desquels il pénètre. L’immatriculation ou l’emploi d’un tel aé-
a) systèmes de communications et aides à la navigation aérienne, y ronef ou d’un élément certifié d’aéronef dans un État autre que celui
compris le balisage au sol; où il a été certifié à l’origine, est laissé à la discrétion de l’État dans
b) caractéristiques des aéroports et des aires d’atterrissage; lequel cet aéronef ou élément est importé.

c) règles de l’air et pratiques de contrôle de la circulation aérienne;


Art. 41. — Reconnaissance des normes de navigabilité exis-
tantes
d) licences et brevets du personnel technique d’exploitation et d’en-
tretien; Les dispositions du présent chapitre ne s’appliquent ni aux aéronefs
ni au matériel d’aéronefs des types dont le prototype a été soumis
e) navigabilité des aéronefs; aux autorités nationales compétentes pour homologation avant

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7 décembre 1944. – CONVENTION

l’expiration des trois années qui suivent la date d’adoption d’une Art. 45. — Siège permanent
norme internationale de navigabilité pour ce matériel.
L’Organisation aura son siège permanent au lieu que fixera, au
Art. 42. — Reconnaissance des normes existantes de compé- cours de sa dernière session, l’Assemblée intérimaire de l’Organisa-
tence du personnel tion provisoire de l’Aviation civile internationale, établie par l’Ac-
cord intérimaire sur l’aviation civile internationale signé à Chicago
Les dispositions du présent chapitre ne s’appliquent pas au person- le 7 décembre 1944. Ce siège pourra être transféré provisoirement
nel dont les licences ont été délivrées à l’origine avant l’expiration de en tout autre lieu par décision du Conseil, [et autrement que de fa-
l’année qui suit la date de l’adoption initiale d’une norme internatio- çon provisoire par décision de l’Assemblée, cette décision devant re-
nale d’aptitude pour ce personnel; mais elles s’appliquent dans tous cueillir le nombre des suffrages fixé par l’Assemblée. Le nombre des
les cas à tout le personnel dont les licences demeurent valides cinq suffrages ainsi fixé ne sera pas inférieur aux trois cinquièmes du
ans après la date d’adoption de cette norme. nombre total des États contractants.]
– Ainsi modifié par l’Amendement du 14 juin 1954 entré en vigueur le 16 mai 1958.

Art. 46. — Première session de l’assemblée


DEUXIÈME PARTIE La première session de l’assemblée sera convoquée par le conseil in-
L’ORGANISATION térimaire de l’Organisation provisoire précitée dès l’entrée en vi-
gueur de la présente Convention et se tiendra à la date et au lieu que
DE L’AVIATION CIVILE INTERNATIONALE
fixera le conseil intérimaire.
Art. 47. — Capacité juridique
CHAPITRE VII
Sur le territoire de chaque État contractant, l’Organisation jouit de
L’ORGANISATION la capacité juridique nécessaire à l’exercice de ses fonctions. La plei-
ne personnalité juridique lui est accordée partout où elle est compa-
Art. 43. — Nom et composition tible avec la constitution et les lois de l’État intéressé.

Il est institué par la présente Convention une organisation qui por-


tera le nom d’Organisation de l’aviation civile internationale. Elle se CHAPITRE VIII
compose d’une assemblée, d’un conseil et de tous autres organes
qui pourraient être nécessaires.
L’ASSEMBLÉE

Art. 44. — Objectifs Art. 48. — Sessions de l’assemblée et vote


L’Organisation a pour buts et objectifs d’élaborer les principes et les a) L’Assemblée se réunit au moins une fois tous les trois ans et est
techniques de la navigation aérienne internationale et de promou- convoquée par le Conseil en temps et lieu utiles. Elle peut tenir une
voir la planification et le développement du transport aérien inter- session extraordinaire à tout moment sur convocation du Conseil ou
national de manière à: sur requête adressée au secrétaire général [par un nombre d’États
contractants égal au cinquième au moins du nombre total de ces
a) assurer le développement ordonné et sûr de l’aviation civile inter- États.]
nationale dans le monde entier;
– Ainsi modifié par l’Amendement du 14 septembre 1962 entré en vigueur le
11 septembre 1975.
b) encourager les techniques de conception et d’exploitation des aé-
ronefs à des fins pacifiques; b) Tous les États contractants ont un droit égal d’être représentés
aux sessions de l’assemblée et chaque État contractant a droit à une
c) encourager le développement des voies aériennes, des aéroports
voix. Les délégués représentant les États contractants peuvent être
et des installations et services de navigation aérienne pour l’aviation
assistés de conseillers techniques, qui peuvent participer aux séan-
civile internationale;
ces mais n’ont pas droit de vote.
d) répondre aux besoins des peuples du monde en matière de trans- c) La majorité des États contractants est requise pour constituer le
port aérien sûr, régulier, efficace et économique; quorum lors des réunions de l’assemblée. Sauf dispositions contrai-
e) prévenir le gaspillage économique résultant d’une concurrence res de la présente Convention, les décisions de l’assemblée sont pri-
déraisonnable; ses à la majorité des votes émis.

f) assurer le respect intégral des droits des États contractants et une Art. 49. — Pouvoirs et obligations de l’assemblée
possibilité équitable pour chaque État contractant d’exploiter des Les pouvoirs et obligations de l’assemblée sont les suivants:
entreprises de transport aérien international;
a) élire à chaque session son président et les autres membres du bu-
g) éviter la discrimination entre États contractants; reau;
h) promouvoir la sécurité de vol dans la navigation aérienne inter- b) élire les États contractants qui seront représentés au conseil, con-
nationale; formément aux dispositions du Chapitre IX;
i) promouvoir, en général, le développement de l’aéronautique civi- c) examiner les rapports du conseil, leur donner la suite qui convient
le internationale sous tous ses aspects. et statuer sur toute question dont elle est saisie par le conseil;

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d) établir son propre règlement intérieur et instituer les commis- vacant et l’État qu’il représentait pourvoit à la vacance. Les fonctions
sions subsidiaires qu’elle pourra juger nécessaires ou souhaitables; du président sont les suivantes:
e) voter [des budget annuels] et déterminer le régime financier de a) convoquer le conseil, le Comité du transport aérien et la Commis-
l’Organisation, conformément aux dispositions du Chapitre XII; sion de navigation aérienne;
– Ainsi modifié par l’amendement du 14 juin 1954 entré en vigueur le 12 septembre b) agir comme représentant du conseil;
1956.
c) exercer au nom du conseil les fonctions que celui-ci lui assigne.
f) examiner les dépenses et approuver les comptes de l’Organisa-
tion; Art. 52. — Vote au conseil
g) renvoyer, à sa discrétion, au conseil, aux commissions subsidiai- Les décisions du conseil sont prises à la majorité de ses membres. Le
res ou à tout autre organe, toute question de sa compétence; conseil peut déléguer ses pouvoirs, pour tout sujet déterminé, à un
comité composé de membres du conseil. Les décisions de tout comi-
h) déléguer au conseil les pouvoirs et l’autorité nécessaires ou sou- té du conseil peuvent être portées en appel devant le conseil par tout
haitables pour l’exercice des fonctions de l’Organisation et révoquer État contractant intéressé.
ou modifier à tout moment ces délégations de pouvoirs;
Art. 53. — Participation sans droit de vote
i) donner effet aux dispositions appropriées du Chapitre XIII;
Tout État contractant peut participer, sans droit de vote, à l’examen
j) examiner les propositions tendant à modifier ou à amender les dis- par le conseil ainsi que par ses comités et commissions de toute
positions de la présente Convention et, si elle les approuve, les re- question qui touche particulièrement ses intérêts. Aucun membre
commander aux États contractants conformément aux dispositions du conseil ne peut voter lors de l’examen par le conseil d’un diffé-
du Chapitre XXI; rend auquel il est partie.
k) traiter de toute question relevant de la compétence de l’Organisa- Art. 54. — Fonctions obligatoires du conseil
tion et dont le conseil n’est pas expressément chargé.
Le conseil doit:
a) soumettre des rapports annuels à l’assemblée;
CHAPITRE IX
b) exécuter les instructions de l’assemblée et s’acquitter des fonc-
LE CONSEIL tions et obligations que lui assigne la présente Convention;
c) arrêter son organisation et son règlement intérieur;
Art. 50. — Composition et élection du conseil
d) nommer un Comité du transport aérien dont les membres sont
a) Le conseil est un organe permanent responsable devant l’assem- choisis parmi les représentants des membres du conseil et qui est
blée. Il se compose de [trente-trois] États contractants élus par l’as- responsable devant celui-ci et définir les fonctions de ce comité;
semblée. Il est procédé à une élection lors de la première session de
l’assemblée et ensuite tous les trois ans; les membres du conseil ainsi e) instituer une Commission de navigation aérienne, conformément
élus restent en fonction jusqu’à l’élection suivante. aux dispositions du Chapitre X;
– Ainsi modifié par l’Amendement du 14 octobre 1974 entré en vigueur le 15 février f) gérer les finances de l’Organisation conformément aux disposi-
1980 et ratifié par l’O.-L. 68-304 du 10 juillet 1968. tions des Chapitres XII et XV;
b) En élisant les membres du conseil, l’assemblée donne une repré- g) fixer les émoluments du président du conseil;
sentation adéquate: 1) aux États d’importance majeure dans le
transport aérien; 2) aux États, non inclus à un autre titre, qui contri- h) nommer un agent exécutif principal, qui porte le titre de secrétai-
buent le plus à fournir des installations et services pour la navigation re général, et prendre des dispositions pour la nomination de tout
aérienne civile internationale; 3) aux États, non inclus à un autre ti- autre personnel nécessaire, conformément aux dispositions du Cha-
tre, dont la désignation assure la représentation au conseil de toutes pitre XI;
les grandes régions géographiques du monde. L’assemblée pourvoit i) demander, réunir, examiner et publier des renseignements relatifs
aussitôt que possible à toute vacance au conseil; tout État contrac- au progrès de la navigation aérienne et à l’exploitation des services
tant ainsi élu au conseil reste en fonction jusqu’à l’expiration du aériens internationaux, y compris des renseignements sur les coûts
mandat de son prédécesseur. d’exploitation et sur le détail des subventions versées aux entrepri-
c) Aucun représentant d’un État contractant au conseil ne peut être ses de transport aérien et provenant de fonds publics;
activement associé à l’exploitation d’un service aérien international j) signaler aux États contractants toute infraction à la présente Con-
ou avoir des intérêts financiers dans un tel service. vention, ainsi que tout cas de non-application de recommandations
Art. 51. — Président du conseil ou décisions du conseil;
k) rendre compte à l’assemblée de toute infraction à la présente
Le conseil élit son président pour une période de trois ans. Celui-ci
Convention, lorsqu’un État contractant n’a pas pris les mesures ap-
est rééligible. Il n’a pas le droit de vote. Le conseil élit parmi ses
propriées dans un délai raisonnable après notification de l’infrac-
membres un ou plusieurs vice-présidents, qui conservent leur droit
tion;
de vote lorsqu’ils remplissent les fonctions de président. Le président
n’est pas nécessairement choisi parmi les représentants des mem- l) adopter, conformément aux dispositions du Chapitre VI de la pré-
bres du conseil mais, si un représentant est élu, son siège est réputé sente Convention, des normes et des pratiques recommandées in-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 197


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7 décembre 1944. – CONVENTION

ternationales; pour des raisons de commodité, les désigner comme b) instituer des sous-commissions techniques, auxquelles tout État
annexes à la présente Convention et notifier à tous les États contrac- contractant peut être représenté, s’il le désire;
tants les dispositions prises;
c) donner des avis au conseil sur la collecte et la communication aux
m) examiner les recommandations de la Commission de Navigation États contractants de tous les renseignements qu’elle juge nécessai-
aérienne tendant à amender les annexes et prendre toutes mesures res et utiles au progrès de la navigation aérienne.
utiles conformément aux dispositions du Chapitre XX;
n) examiner toute question relative à la Convention dont il est saisi CHAPITRE XI
par un État contractant.
PERSONNEL
Art. 55. — Fonctions facultatives du conseil
Le conseil peut: Art. 58. — Nomination du personnel

a) s’il y a lieu et lorsque cela se révèle souhaitable à l’expérience, Sous réserve des règles établies par l’assemblée et des dispositions
créer, sur une base régionale ou autre, des commissions de transport de la présente Convention, le conseil détermine le mode de nomina-
aérien subordonnées et définir des groupes d’États ou d’entreprises tion et de cessation d’emploi, la formation et les traitements, indem-
de transport aérien avec lesquels ou par l’intermédiaire desquels il nités et conditions de service du secrétaire général et des autres
pourra s’employer à faciliter la réalisation des fins de la présente membres du personnel de l’Organisation et peut employer des res-
Convention; sortissants de tout État contractant ou utiliser leurs services.

b) déléguer des fonctions à la Commission de navigation aérienne Art. 59. — Caractère international du personnel
en sus de celles que prévoit la Convention et révoquer ou modifier à Le président du conseil, le secrétaire général et les autres membres
tout moment ces délégations de pouvoirs; du personnel ne doivent ni solliciter ni accepter d’instructions, dans
c) mener des recherches sur tous les aspects du transport aérien et l’exécution de leur tâche, d’aucune autorité extérieure à l’Organisa-
de la navigation aérienne qui sont d’importance internationale, tion. Chaque État contractant s’engage à respecter pleinement le ca-
communiquer les résultats de ses recherches aux États contractants ractère international des fonctions du personnel et à ne chercher à
et faciliter l’échange, entre États contractants, de renseignements influencer aucun de ses ressortissants dans l’exécution de sa tâche.
sur des questions de transport aérien et de navigation aérienne; Art. 60. — Immunités et privilèges du personnel
d) étudier toutes questions touchant l’organisation et l’exploitation Chaque État contractant s’engage, dans la mesure où son régime
du transport aérien international, y compris la propriété et l’exploi- constitutionnel le permet, à accorder au président du conseil, au se-
tation internationales de services aériens internationaux sur les rou- crétaire général et aux autres membres du personnel de l’Organisa-
tes principales, et soumettre à l’assemblée des propositions s’y rap- tion les immunités et privilèges accordés au personnel correspon-
portant; dant d’autres organisations internationales publiques. Si un accord
e) enquêter, à la demande d’un État contractant, sur toute situation international général sur les immunités et privilèges des fonction-
qui paraîtrait comporter, pour le développement de la navigation naires internationaux intervient, les immunités et privilèges accor-
aérienne internationale, des obstacles qui peuvent être évités et, dés au président du conseil, au secrétaire général et aux autres
après enquête, publier les rapports qui lui semblent indiqués. membres du personnel de l’Organisation seront les immunités et
privilèges accordés aux termes de cet accord international général.

CHAPITRE X
CHAPITRE XII
LA COMMISSION DE NAVIGATION AÉRIENNE
FINANCES
Art. 56. — Nomination de la Commission
Art. 61. — Budget et répartition des dépenses
La Commission de navigation aérienne se compose de [quinze]
membres nommés par le conseil parmi des personnes proposées par [Le Conseil soumet à l’Assemblée des budgets annuels, ainsi que des
des États contractants. Ces personnes doivent posséder les titres et états de comptes et des prévisions de recettes et de dépenses annuel-
qualités, ainsi que l’expérience voulus en matière de science et de les.] L’Assemblée vote les budgets en y apportant les modifications
pratique de l’aéronautique. Le conseil invite tous les États contrac- qu’elle juge à propos et, exception faite des contributions fixées en
tants à soumettre des candidatures. Le président de la Commission vertu du Chapitre XV à l’égard des États qui y consentent, répartit les
de navigation aérienne est nommé par le conseil. dépenses de l’Organisation entre les États contractants sur la base
qu’elle détermine en tant que de besoin.
– Ainsi modifié par l’Amendement du 7 juillet 1971 entré en vigueur le 19 décembre
1974. – Ainsi modifié par l’Amendement du 14 juin 1954 entré en vigueur le 12 décembre
1956.
Art. 57. — Fonctions de la Commission
Art. 62. — Suspension du droit de vote
La Commission de navigation aérienne doit:
L’assemblée peut suspendre le droit de vote à l’assemblée et au con-
a) examiner et recommander au conseil, pour adoption, des modifi- seil de tout État contractant qui ne s’acquitte pas, dans un délai rai-
cations aux annexes à la présente Convention; sonnable, de ses obligations financières envers l’Organisation.

198 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

Art. 63. — Dépenses des délégations et des autres représentants CHAPITRE XV

Chaque État contractant prend à sa charge les dépenses de sa propre AÉROPORTS ET AUTRES INSTALLATIONS ET
délégation à l’assemblée ainsi que la rémunération, les frais de dé- SERVICES DE NAVIGATION AÉRIENNE
placement et autres dépenses de toute personne qu’il nomme pour
siéger au conseil, et des personnes qu’il propose comme membres Art. 68. — Désignation des itinéraires et des aéroports
ou désigne comme représentants dans tous comités ou commis-
sions subsidiaires de l’Organisation. Chaque État contractant peut, sous réserve des dispositions de la
présente Convention, désigner l’itinéraire que doit suivre tout servi-
ce aérien international à l’intérieur de son territoire, ainsi que les aé-
roports que ce service peut utiliser.
CHAPITRE XIII
Art. 69. — Amélioration des installations et services de naviga-
AUTRES ARRANGEMENTS INTERNATIONAUX tion aérienne

Art. 64. — Arrangements en matière de sécurité Si le conseil estime que les aéroports ou autres installations et services
de navigation aérienne d’un État contractant, y compris ses services
Pour les questions aériennes de sa compétence qui concernent direc- radioélectriques et météorologiques, ne suffisent pas à assurer l’ex-
tement la sécurité mondiale, l’Organisation peut, par un vote de l’as- ploitation sûre, régulière, efficace et économique des services aériens
semblée, conclure des arrangements appropriés avec toute organisa- internationaux existants ou projetés, il consulte l’État directement en
tion générale établie par les nations du monde pour préserver la paix. cause et les autres États intéressés afin de trouver le moyen de remé-
dier à la situation et il peut formuler des recommandations à cet effet.
Art. 65. — Arrangements avec d’autres organismes internatio- Aucun État contractant n’est coupable d’infraction à la présente Con-
naux vention s’il omet de donner suite à ces recommandations.

Le conseil peut, au nom de l’Organisation, conclure avec d’autres or- Art. 70. — Financement des installations et services de naviga-
ganismes internationaux des accords en vue d’entretenir des servi- tion aérienne
ces communs et d’établir des arrangements communs au sujet du
personnel et peut, avec l’approbation de l’assemblée, conclure tous Un État contractant peut, dans les circonstances envisagées à
autres arrangements de nature à faciliter le travail de l’Organisation. l’article 69, conclure un arrangement avec le conseil afin de donner
effet à de telles recommandations. L’État peut choisir de prendre à
Art. 66. — Fonctions relatives à d’autres accords sa charge tous les frais résultant dudit arrangement; dans le cas con-
traire, le conseil peut accepter, à la demande de l’État, de pourvoir à
a) L’Organisation exerce également les fonctions que lui confèrent la totalité ou à une partie des frais.
l’Accord relatif au transit des services aériens internationaux et l’Ac-
cord relatif au transport aérien international, établis à Chicago le Art. 71. — Fourniture et entretien d’installations et services par
7 décembre 1944, conformément aux dispositions desdits accords. le conseil
Si un État contractant le demande, le conseil peut accepter de four-
b) Les membres de l’assemblée et du conseil qui n’ont pas accepté
nir, pourvoir en personnel, entretenir et administrer en totalité ou
l’Accord relatif au transit des services aériens internationaux ou l’Ac-
en partie les aéroports et autres installations et services de naviga-
cord relatif au transport aérien international établis à Chicago le
tion aérienne, y compris les services radioélectriques et météorolo-
7 décembre 1944, n’ont pas droit de vote sur les questions soumises
giques requis sur le territoire dudit État pour l’exploitation sûre, ré-
à l’assemblée ou au conseil en vertu des dispositions de l’Accord en
gulière, efficace et économique des services aériens internationaux
cause.
des autres États contractants et peut fixer des redevances justes et
raisonnables pour l’utilisation des installations et services fournis.
Art. 72. — Acquisition ou utilisation de terrain
TROISIÈME PARTIE
Lorsqu’un terrain est nécessaire pour des installations et services fi-
TRANSPORT AÉRIEN INTERNATIONAL nancés en totalité ou en partie par le conseil à la demande d’un État
contractant, cet État doit, soit fournir lui-même ce terrain, dont il con-
servera la propriété s’il le désire, soit en faciliter l’utilisation par le con-
seil à des conditions justes et raisonnables et conformément à ses lois.
CHAPITRE XIV
Art. 73. — Dépenses et répartition des fonds
RENSEIGNEMENTS ET RAPPORTS
Dans la limite des fonds qui peuvent être mis à sa disposition par
Art. 67. — Communication de rapports au conseil l’assemblée en vertu du Chapitre XII, le conseil peut pourvoir aux
dépenses courantes aux fins du présent chapitre en prélevant sur les
Chaque État contractant s’engage à ce que ses entreprises de trans- fonds généraux de l’Organisation. Le conseil fixe les contributions
port aérien international communiquent au conseil, conformément au capital requis aux fins du présent chapitre, selon des proportions
aux règles établies par celui-ci, des rapports sur leur trafic, des statis- préalablement convenues pour une période de temps raisonnable,
tiques sur leur prix de revient et des états financiers indiquant, no- entre les États contractants qui y consentent et dont les entreprises
tamment, le montant et la source de tous leurs revenus. de transport aérien utilisent les installations et services en cause. Le

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 199


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

conseil peut également fixer les contributions des États qui y con- gouvernement, soit d’une ou de plusieurs compagnies de transport
sentent à tous fonds de roulement nécessaires. aérien désignées par son gouvernement. Ces compagnies peuvent,
à la discrétion exclusive de l’État intéressé, être propriété d’État, en
Art. 74. — Assistance technique et utilisation des revenus tout ou partie, ou propriété privée.
Lorsque le conseil, à la demande d’un État contractant, avance des
fonds ou fournit des aéroports ou d’autres installations et services en
totalité ou en partie, l’arrangement peut prévoir, avec le consente-
ment de cet État, une assistance technique dans la direction et l’ex- QUATRIÈME PARTIE
ploitation des aéroports et autres installations et services, ainsi que DISPOSITIONS FINALES
le paiement, par prélèvement sur les revenus d’exploitation de ces
aéroports et autres installations et services, des frais d’exploitation
desdits aéroports et autres installations et services et des charges CHAPITRE XVII
d’intérêt et d’amortissement.
AUTRES ACCORDS ET
Art. 75. — Reprise des installations et services fournis par le ARRANGEMENTS AÉRONAUTIQUES
conseil
Un État contractant peut à tout moment se dégager de toute obliga- Art. 80. — Conventions de Paris et de La Havane
tion contractée par lui en vertu de l’article 70 et prendre en charge les Chaque État contractant s’engage à dénoncer, dès l’entrée en vi-
aéroports et autres installations et services établis par le conseil sur gueur de la présente Convention, la Convention portant réglemen-
son territoire en vertu des dispositions des articles 71 et 72, en versant tation de la navigation aérienne, signée à Paris le 13 octobre 1919,
au conseil une somme qui, de l’avis du conseil, est raisonnable en l’oc- ou la Convention relative à l’aviation commerciale, signée à La Ha-
currence. Si l’État estime que la somme fixée par le conseil n’est pas vane le 20 février 1928, s’il est partie à l’une ou l’autre de ces Con-
raisonnable, il peut appeler de la décision du conseil à l’assemblée et ventions. Entre États contractants, la présente Convention remplace
l’assemblée peut confirmer ou modifier la décision du conseil. les Conventions de Paris et de La Havane ci-dessus mentionnées.
Art. 76. — Restitution de fonds Art. 81. — Enregistrement des accords existants
Les fonds réunis par le conseil par voie de remboursement effectué en Tous les accords aéronautiques existant au moment de l’entrée en
vertu de l’article 75 et provenant de paiements d’intérêt et d’amortis- vigueur de la présente Convention entre un État contractant et tout
sement en vertu de l’article 74 sont, dans le cas des avances financées autre État, ou entre une entreprise de transport aérien d’un État con-
à l’origine par des États en vertu de l’article 73, restitués aux États pour tractant et tout autre État ou une entreprise de transport aérien de
lesquels des contributions ont été fixées à l’origine, proportionnelle- tout autre État, doivent être enregistrés immédiatement au conseil.
ment à leurs contributions, selon la décision du conseil.
Art. 82. — Abrogation d’arrangements incompatibles
Les États contractants reconnaissent que la présente Convention
CHAPITRE XVI abroge toutes les obligations et ententes entre eux qui sont incompa-
ORGANISATIONS D’EXPLOITATION EN COMMUN ET tibles avec ses dispositions et s’engagent à ne pas contracter de telles
SERVICES EN POOL obligations ni conclure de telles ententes. Un État contractant qui,
avant de devenir membre de l’Organisation, a contracté envers un
Art. 77. — Organisations d’exploitation en commun autorisées État non contractant ou un ressortissant d’un État contractant ou d’un
État non contractant des obligations incompatibles avec les disposi-
Aucune disposition de la présente Convention n’empêche deux ou tions de la présente Convention, doit prendre sans délai des mesures
plusieurs États contractants de constituer, pour les transports aé- pour se libérer desdites obligations. Si une entreprise de transport aé-
riens, des organisations d’exploitation en commun ou des organis- rien d’un État contractant a assumé de telles obligations incompati-
mes internationaux d’exploitation, ni de mettre en pool leurs servi- bles, L’État dont elle a la nationalité s’emploiera de son mieux pour
ces aériens sur toute route ou dans toute région. Toutefois, ces orga- qu’il soit mis fin immédiatement à ces obligations et en tout cas fera
nisations ou organismes et ces services en pool sont soumis à toutes en sorte qu’il y soit mis fin aussitôt que cela sera juridiquement possi-
les dispositions de la présente Convention, y compris celles qui ont ble après l’entrée en vigueur de la présente Convention.
trait à l’enregistrement des accords au conseil. Le conseil détermine
les modalités d’application des dispositions de la présente Conven- Art. 83. — Enregistrement des nouveaux arrangements
tion concernant la nationalité des aéronefs aux aéronefs exploités Sous réserve des dispositions de l’article précédent, tout État con-
par des organismes internationaux d’exploitation. tractant peut conclure des arrangements qui ne soient pas incompa-
tibles avec les dispositions de la présente Convention. Tout arrange-
Art. 78. — Rôle du conseil
ment de cette nature doit être enregistré immédiatement au conseil,
Le conseil peut suggérer aux États contractants intéressés de former qui le rend public aussitôt que possible.
des organisations conjointes pour exploiter des services aériens sur
Art. 83bis. [Amendement du 6 octobre 1980. — Transfert de
toute route ou dans toute région.
certaines fonctions et obligations
Art. 79. — Participation aux organisations d’exploitation
a) Nonobstant les dispositions des articles 12, 30, 31 et 32 a), lors-
Un État peut participer à des organisations d’exploitation en com- qu’un aéronef immatriculé dans un État contractant est exploité en
mun ou à des arrangements de pool par l’intermédiaire soit de son vertu d’un accord de location, d’affrètement ou de banalisation de

200 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 décembre 1944. – CONVENTION

l’aéronef, ou de tout autre arrangement similaire, par un exploitant présente Convention conserve son effet, tant qu’elle n’a pas été infir-
qui a le siège principal de son exploitation, ou à défaut, sa résidence mée en appel. Sur toute autre question, les décisions du conseil sont
permanente dans un autre État contractant, l’État d’immatricula- suspendues en cas d’appel, jusqu’à ce qu’il soit statué sur l’appel. Les
tion peut, par accord avec cet autre État, transférer à celui-ci tout ou décisions de la Cour permanente de Justice internationale et celles
partie des fonctions et obligations que les articles 12, 30, 31 et 32 a) d’un tribunal d’arbitrage sont définitives et obligatoires.
lui confèrent, à l’égard de cet aéronef, en sa qualité d’État d’immatri-
culation. L’État d’immatriculation sera dégagé de sa responsabilité Art. 87. — Sanctions à l’encontre d’une entreprise de transport
en ce qui concerne les fonctions et obligations transférées, aérien qui ne se conforme pas aux dispositions prévues
b) Le transfert ne portera pas effet à l’égard des autres États contrac- Chaque État contractant s’engage à ne pas permettre, dans l’espace
tants avant que l’accord dont il fait l’objet ait été enregistré au Con- aérien au-dessus de son territoire, l’exploitation d’une entreprise de
seil et rendu public conformément à l’article 83 ou que l’existence et transport aérien d’un État contractant, si le conseil a décidé que cet-
la portée de l’accord aient été notifiées directement aux autorités de te entreprise ne se conforme pas à une décision définitive rendue
l’État ou des autres États contractants intéressés par un État partie à conformément aux dispositions de l’article précédent.
l’accord.
Art. 88. — Sanctions à l’encontre d’un État qui ne se conforme
c) Les dispositions des alinéas a) et b) ci-dessus sont également ap- pas aux dispositions prévues
plicables dans les cas envisagés à l’article 77.]
L’assemblée suspend le droit de vote à l’assemblée et au conseil de
– L’Amendement du 6 octobre 1980 est entré en vigueur le 20 juin 1997.
tout État contractant trouvé en infraction au regard des dispositions
du présent chapitre.
CHAPITRE XVIII
DIFFÉRENDS ET MANQUEMENTS CHAPITRE XIX
Art. 84. — Règlement des différends GUERRE
Si un désaccord entre deux ou plusieurs États contractants à propos Art. 89. — Guerre et état de crise
de l’interprétation ou de l’application de la présente Convention et
de ses annexes ne peut être réglé par voie de négociation, le conseil En cas de guerre, les dispositions de la présente Convention ne por-
statue à la requête de tout État impliqué dans ce désaccord. Aucun tent atteinte à la liberté d’action d’aucun des États contractants con-
membre du conseil ne peut voter lors de l’examen par le conseil d’un cernés, qu’ils soient belligérants ou neutres. Le même principe s’ap-
différend auquel il est partie. Tout État contractant peut, sous réser- plique dans le cas de tout État contractant qui proclame l’état de cri-
ve de l’article 85, appeler de la décision du conseil à un tribunal d’ar- se nationale et notifie ce fait au conseil.
bitrage ad hoc établi en accord avec les autres parties au différend
ou à la Cour permanente de Justice internationale. Un tel appel doit
être notifié au conseil dans les soixante jours à compter de la récep- CHAPITRE XX
tion de la notification de la décision du conseil. ANNEXES
Art. 85. — Procédure d’arbitrage
Art. 90. — Adoption et amendement des annexes
Si un État contractant, partie à un différend dans lequel la décision
du conseil est en instance d’appel, n’a pas accepté le statut de la a) L’adoption par le conseil des annexes visées à l’alinéa 1) de
Cour permanente de Justice internationale et si les États contrac- l’article 54 requiert les voix des deux tiers du conseil lors d’une réu-
tants parties à ce différend ne peuvent se mettre d’accord sur le nion convoquée à cette fin et lesdites annexes sont ensuite soumises
choix du tribunal d’arbitrage, chacun des États contractants parties par le conseil à chaque État contractant. Toute annexe ou tout amen-
au différend désigne un arbitre et ces arbitres désignent un surarbi- dement à une annexe prend effet dans les trois mois qui suivent sa
tre. Si l’un des États contractants parties au différend n’a pas désigné communication aux États contractants ou à la fin d’une période plus
d’arbitre dans les trois mois à compter de la date de l’appel, un arbi- longue fixée par le conseil, à moins qu’entre temps la majorité des
tre sera choisi au nom de cet État par le président du conseil sur une États contractants n’ait fait connaître sa désapprobation au conseil.
liste de personnes qualifiées et disponibles tenue par le conseil. Si,
dans les trente jours, les arbitres ne peuvent se mettre d’accord sur b) Le conseil notifie immédiatement à tous les États contractants
un surarbitre, le président du conseil désigne un surarbitre choisi sur l’entrée en vigueur de toute annexe ou de tout amendement à une
la liste susmentionnée. Les arbitres et le surarbitre se constituent annexe.
alors en tribunal d’arbitrage. Tout tribunal d’arbitrage établi en ver-
tu du présent article ou de l’article précédent détermine ses règles de
procédure et rend ses décisions à la majorité des voix, étant entendu CHAPITRE XXI
que le conseil peut décider des questions de procédure dans le cas RATIFICATIONS, ADHÉSIONS,
d’un retard qu’il estimerait excessif. AMENDEMENTS ET DÉNONCIATIONS
Art. 86. — Appels
Art. 91. — Ratification de la Convention
À moins que le conseil n’en décide autrement, toute décision du
conseil sur la question de savoir si l’exploitation d’une entreprise de a) La présente Convention est soumise à la ratification des États si-
transport aérien international est conforme aux dispositions de la gnataires. Les instruments de ratification sont déposés dans les

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 201


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
7 octobre 1952. – CONVENTION

archives du gouvernement des États-Unis d’Amérique, qui notifie la dus des droits et privilèges inhérents à la qualité de membre de la
date du dépôt à chacun des États signataires et adhérents. présente Organisation.]
– L’Amendement du 27 mai 1947 est entré en vigueur le 20 mars 1961.
b) Dès que la présente Convention aura réuni les ratifications ou ad-
hésions de vingt-six États, elle entrera en vigueur entre ces États le Art. 94. — Amendement de la Convention
trentième jour après le dépôt du vingt-sixième instrument. Elle en-
trera en vigueur, à l’égard de chaque État qui la ratifiera par la suite, Toute proposition d’amendement à la présente Convention doit être
le trentième jour après le dépôt de son instrument de ratification. approuvée par les deux tiers de l’assemblée et entre alors en vigueur
à l’égard des États qui ont ratifié cet amendement, après sa ratifica-
c) Il incombe au gouvernement des États-Unis d’Amérique de noti- tion par le nombre d’États contractants fixé par l’assemblée. Le nom-
fier au gouvernement de chacun des États signataires et adhérents bre ainsi fixé ne doit pas être inférieur aux deux tiers du nombre to-
la date d’entrée en vigueur de la présente Convention. tal des États contractants.
– Texte conforme à la source disponible.
Art. 92. — Adhésion à la Convention
b) Si à son avis l’amendement est de nature à justifier cette mesure,
a) La présente Convention est ouverte à l’adhésion des États mem- l’assemblée peut, dans sa résolution qui en recommande l’adoption,
bres des Nations unies, des États associés à ceux-ci et des États de- stipuler que tout État qui n’aura pas ratifié ledit amendement dans
meurés neutres pendant le présent conflit mondial. un délai déterminé après que cet amendement sera entré en vigueur
cessera alors d’être membre de l’Organisation et partie à la Conven-
b) L’adhésion s’effectue par une notification adressée au gouverne- tion.
ment des États-Unis d’Amérique et prend effet le trentième jour qui
suit la réception de la notification par le gouvernement des Art. 95. — Dénonciation de la Convention
États-Unis d’Amérique, lequel en avise tous les États contractants.
a) Tout État contractant peut dénoncer la présente Convention trois
Art. 93. — Admission d’autres États ans après son entrée en vigueur au moyen d’une notification adres-
sée au gouvernement des États-Unis d’Amérique, qui en informe im-
Les États autres que ceux auxquels s’appliquent les articles 91 et médiatement chacun des États contractants.
92 a) peuvent, sous réserve de l’approbation de toute organisation b) La dénonciation prend effet un an après la date de réception de la
internationale générale créée par les nations du monde pour préser- notification et ne vaut qu’à l’égard de l’État qui a effectué la dénon-
ver la paix, être admis à participer à la présente Convention par un ciation.
vote des quatre cinquièmes de l’assemblée dans les conditions que
l’assemblée pourra prescrire, étant entendu que dans chaque cas
l’assentiment de tout État envahi ou attaqué au cours de la présente
guerre par l’État qui demande son admission sera nécessaire.
CHAPITRE XXII
DÉFINITIONS
Art. 93bis. [Amendement du 27 mai 1947. — a) Nonobstant les
dispositions des articles 91, 92 et 93 ci-dessus,
Art. 96. — Aux fins de la présente Convention:
1) Tout État dont le gouvernement fait l’objet de la part de l’Assem- a) «Service aérien» signifie tout service aérien régulier assuré par aé-
blée générale de l’Organisation des Nations unies d’une recomman- ronef pour le transport public de passagers, de courrier ou de mar-
dation tendant à le priver de sa qualité de membre d’institutions in- chandises;
ternationales, établies par l’Organisation des Nations unies ou re-
liées à celle-ci, cesse automatiquement d’être membre de l’Organi- b) «Service aérien international» signifie un service aérien qui traver-
sation de l’aviation civile internationale; se l’espace aérien au-dessus du territoire de deux ou plusieurs États;

2) Tout État qui est exclu de l’Organisation des Nations unies cesse c) «Entreprise de transport aérien» signifie toute entreprise de trans-
automatiquement d’être membre de l’Organisation de l’aviation ci- port aérien offrant ou exploitant un service aérien international;
vile internationale à moins que l’Assemblée générale de l’Organisa-
tion des Nations unies jogne à son acte d'exclusion une recomman- d) «Escale non commerciale» signifie un atterrissage ayant un but
dation contraire. autre que l’embarquement ou le débarquement de passagers, de
marchandises ou de courrier.
b) Tout État qui cesse d’être membre de l’Organisation de l’aviation
(Suivent les annexes.)
civile internationale, en application des dispositions du paragraphe
a) ci-dessus, peut, avec l’accord de l’Assemblée générale de l’Organi-
sation des Nations unies, être admis à nouveau dans l’Organisation
de l’aviation civile internationale sur sa demande, et avec l’approba-
tion du Conseil votée à la majorité.
7 octobre 1952. – CONVENTION de Rome. Dommages
causés aux tiers à la surface par des aéronefs étrangers.
c) Les membres de l’Organisation qui sont suspendus de l’exercice
des droits et privilèges inhérents à la qualité de membre de l’Organi- (M.C., 1952, p. 708)
sation des Nations unies, sont, à la requête de cette dernière, suspen- – La Convention du 7 octobre 1952 est ratifiée par l’O.-L. 68-113 du 29 mars 1968.

202 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
14 septembre 1963. – CONVENTION

Art. 4. — Un État contractant qui n’est pas État d’immatriculation


ne peut gêner l’exploitation d’un aéronef en vol en vue d’exercer sa
14 septembre 1963. – CONVENTION relative aux infrac- compétence pénale à l’égard d’une infraction commise à bord que
tions et à certains autres actes survenant à bord des aé- dans les cas suivants:
ronefs, signée à Tokyo le 14 septembre 1963.
a) cette infraction a produit effet sur le territoire dudit État;
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel b) cette infraction a été commise par ou contre un ressortissant du-
des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001. dit État ou une personne y ayant sa résidence permanente;
– La Convention du 14 septembre 1963 est ratifiée le 20 juillet 1977.
c) cette infraction compromet la sécurité dudit État;
d) cette infraction constitue une violation des règles ou règlements
Les États parties à la présente Convention sont convenus des disposi-
relatifs au vol ou à la manœuvre des aéronefs en vigueur dans ledit
tions suivantes:
État;
e) l’exercice de cette compétence est nécessaire pour assurer le res-
pect d’une obligation qui incombe audit État en vertu d’un accord
TITRE PREMIER international multilatéral.
CHAMP D’APPLICATION DE LA CONVENTION

Art. 1er. — 1. La présente Convention s’applique:


TITRE III
a) aux infractions aux lois pénales;
POUVOIRS DU COMMANDANT D’AÉRONEF
b) aux actes qui, constituant ou non des infractions, peuvent com-
promettre ou compromettent la sécurité de l’aéronef ou de person- Art. 5. — 1. Les dispositions du présent Titre ne s’appliquent aux
nes ou de biens à bord, ou compromettent le bon ordre et la discipli- infractions et aux actes commis ou accomplis, ou sur le point de
ne à bord. l’être, par une personne à bord d’un aéronef en vol, soit dans l’espa-
2. Sous réserve des dispositions du Titre III, la présente Convention ce aérien de État d’immatriculation, soit au-dessus de la haute mer
s’applique aux infractions commises ou actes accomplis par une ou d’une région ne faisant partie du territoire d’aucun État, que si le
personne à bord d’un aéronef immatriculé dans un État contractant dernier point de décollage ou le prochain point d’atterrissage prévu
pendant que cet aéronef se trouve, soit en vol, soit à la surface de la est situé sur le territoire d’un État autre que celui d’immatriculation,
haute mer ou d’une région ne faisant partie du territoire d’aucun ou si l’aéronef vole ultérieurement dans l’espace aérien d’un État
État autre que État d’immatriculation, ladite personne étant encore à
bord.
3. Aux fins de la présente Convention, un aéronef est considéré com-
me en vol depuis le moment où la force motrice est employé pour 2. Aux fins du présent Titre, et nonobstant les dispositions de l’article
décoller jusqu’au moment où l’atterrissage a pris fin. premier, paragraphe 3, un aéronef est considéré comme en vol de-
puis le moment où, l’embarquement étant terminé, toutes ses portes
4. La présente Convention ne s’applique pas aux aéronefs utilisés à extérieures ont été fermées jusqu’au moment où l’une de ces portes
des fins militaires, de douane ou de police. est ouverte en vue du débarquement. En cas d’atterrissage forcé, les
Art. 2. — Sans préjudice des dispositions de l’article 4 et sous réser- dispositions du présent Titre continuent de s’appliquer à l’égard des
ve des exigences de la sécurité de l’aéronef et des personnes ou des infractions et des actes survenus à bord jusqu’à ce que l’autorité
biens à bord, aucune disposition de la présente Convention ne peut compétente d’un État prenne en charge l’aéronef ainsi que les per-
être interprétée comme autorisant ou prescrivant l’application de sonnes et biens à bord.
quelque mesure que ce soit dans le cas d’infractions à des lois péna- Art. 6. — 1. Lorsque le commandant d’aéronef est fondé à croire
les de caractère politique ou fondées sur la discrimination raciale ou qu’une personne a commis ou accompli ou est sur le point de com-
religieuse. mettre ou d’accomplir à bord une infraction ou un acte visés à l’arti-
cle premier, paragraphe 1, il peut prendre, à l’égard de cette person-
ne, les mesures raisonnables, y compris les mesures de contrainte,
qui sont nécessaires:
TITRE II
a) pour garantir la sécurité de l’aéronef ou de personnes ou de biens
COMPÉTENCE à bord;
Art. 3. — 1. État d’immatriculation de l’aéronef est compétent pour b) pour maintenir le bon ordre et la discipline à bord;
connaître des infractions commises et actes accomplis à bord.
c) pour lui permettre de remettre ladite personne aux autorités com-
2. Tout État contractant prend les mesures nécessaires pour établir pétentes ou de la débarquer conformément aux dispositions du pré-
sa compétence, en sa qualité État d’immatriculation, aux fins de sent Titre.
connaître des infractions commises à bord des aéronefs inscrits sur
2. Le commandant d’aéronef peut requérir ou autoriser l’assistance
son registre d’immatriculation.
des autres membres de l’équipage et, sans pouvoir l’exiger, deman-
3. La présente Convention n’écarte aucune compétence pénale der ou autoriser celle des passagers en vue d’appliquer les mesures
exercée conformément aux lois nationales. de contrainte qu’il est en droit de prendre. Tout membre d’équipage

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 203


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
14 septembre 1963. – CONVENTION

ou tout passager peut également prendre, sans cette autorisation, dans une procédure engagée en raison d’un préjudice subi par la
toutes mesures préventives raisonnables, s’il est fondé à croire qu’el- personne qui a fait l’objet de ces mesures.
les s’imposent immédiatement pour garantir la sécurité de l’aéronef
ou de personnes ou de biens à bord.
Art. 7. — 1. Les mesures de contrainte prises à l’égard d’une per- TITRE IV
sonne conformément aux dispositions de l’article 6 cesseront d’être
appliquées au-delà de tout point d’atterrissage à moins que: CAPTURE ILLICITE D’AÉRONEFS
a) ce point ne soit situé sur le territoire d’un État non contractant et
Art. 11. — 1. Lorsque, illicitement, et par violence ou menace de
que les autorités de cet État ne refusent d’y permettre le débarque-
violence, une personne à bord a gêné l’exploitation d’un aéronef en
ment de la personne intéressée ou que des mesures de contrainte
vol, s’en est emparé ou en a exercé le contrôle, ou lorsqu’elle est sur
n’aient été imposées à celle-ci conformément aux dispositions de
le point d’accomplir un tel acte, les États contractants prennent tou-
l’article 6, paragraphe 1, c), pour permettre sa remise aux autorités
tes mesures appropriées pour restituer ou conserver le contrôle de
compétentes;
l’aéronef au commandant légitime.
b) l’aéronef ne fasse un atterrissage forcé et que le commandant
d’aéronef ne soit pas en mesure de remettre la personne intéressée 2. Dans les cas visés au paragraphe précédent, tout État contractant
aux autorités compétentes; où atterrit l’aéronef permet aux passagers et à l’équipage de pour-
suivre leur voyage aussitôt que possible. Il restitue l’aéronef et sa car-
c) la personne intéressée n’accepte de continuer à être transportée gaison à ceux qui ont le droit de les détenir.
au-delà de ce point en restant soumise aux mesures de contrainte.
2. Le commandant d’aéronef doit, dans les moindres délais et, si pos-
sible, avant d’atterrir sur le territoire d’un État avec à son bord une
TITRE V
personne soumise à une mesure de contrainte prise conformément
aux dispositions de l’article 6, informer les autorités dudit État de la POUVOIRS ET OBLIGATIONS DES ÉTATS
présence à bord d’une personne soumise à une mesure de contrain-
te et des raisons de cette mesure. Art. 12. — Tout État contractant doit permettre au commandant
d’un aéronef immatriculé dans un autre État contractant de débar-
Art. 8. — 1. Lorsque le commandant d’aéronef est fondé à croire
quer toute personne conformément aux dispositions de l’article 8,
qu’une personne a accompli ou est sur le point d’accomplir à bord
paragraphe 1.
un acte visé à l’article premier, paragraphe 1, b), il peut débarquer
cette personne sur le territoire de tout État où atterrit l’aéronef pour Art. 13. — 1. Tout État contractant est tenu de recevoir une per-
autant que cette mesure soit nécessaire aux fins visées à l’article 6, sonne que le commandant d’aéronef lui remet conformément aux
paragraphe 1er, a) ou b). dispositions de l’article 9, paragraphe 1.
2. Le commandant d’aéronef informe les autorités de État sur le ter- 2. S’il estime que les circonstances le justifient, tout État contractant
ritoire duquel il débarque une personne, conformément aux dispo- assure la détention ou prend toutes autres mesures en vue d’assurer
sitions du présent article, de ce débarquement et des raisons qui la présence de toute personne auteur présumé d’un acte visé à l’ar-
l’ont motivé. ticle 11, paragraphe 1, ainsi que de toute personne qui lui a été re-
Art. 9. — 1. Lorsque le commandant d’aéronef est fondé à croire mise. Cette détention et ces mesures doivent être conformes à la lé-
qu’une personne a accompli à bord de l’aéronef un acte qui, selon gislation dudit État; elles ne peuvent être maintenues que pendant
lui, constitue une infraction grave, conformément aux lois pénales le délai nécessaire à l’engagement de poursuites pénales ou d’une
de État d’immatriculation de l’aéronef, il peut remettre ladite per- procédure d’extradition.
sonne aux autorités compétentes de tout État contractant sur le ter- 3. Toute personne détenue en application du paragraphe précé-
ritoire duquel atterrit l’aéronef. dent, peut communiquer immédiatement avec le plus proche repré-
2. Le commandant d’aéronef doit, dans les moindres délais et si pos- sentant qualifié de État dont elle a la nationalité; toutes facilités lui
sible avant d’atterrir sur le territoire d’un État contractant avec à sont accordées à cette fin.
bord une personne qu’il a l’intention de remettre conformément
4. Tout État contractant auquel une personne est remise conformé-
aux dispositions du paragraphe précédent, faire connaître cette in-
ment aux dispositions de l’article 9, paragraphe 1, ou sur le territoire
tention aux autorités de cet État ainsi que les raisons qui la motivent.
duquel un aéronef atterrit après qu’un acte visé à l’article 11, para-
3. Le commandant d’aéronef communique aux autorités auxquelles graphe 1, a été accompli, procède immédiatement à une enquête
il remet l’auteur présumé de l’infraction, conformément aux dispo- préliminaire en vue d’établir les faits.
sitions du présent article, les éléments de preuve et d’information
5. Lorsqu’un État a mis une personne en détention conformément
qui, conformément à la loi de État d’immatriculation de l’aéronef,
aux dispositions du présent article, il avise immédiatement de cette
sont légitimement en sa possession.
détention, ainsi que des circonstances qui la justifient, l’État d’im-
Art. 10. — Lorsque l’application des mesures prévues par la pré- matriculation de l’aéronef, l’État dont la personne détenue a la na-
sente Convention est conforme à celle-ci, ni le commandant d’aéro- tionalité et, s’il le juge opportun, tous autres États intéressés. L’État
nef, ni un autre membre de l’équipage, ni un passager, ni le proprié- qui procède à l’enquête préliminaire visée au présent article, para-
taire, ni l’exploitant de l’aéronef, ni la personne pour le compte de graphe 4, en communique promptement les conclusions auxdits
laquelle le vol a été effectué, ne peuvent être déclarés responsables États et leur indique s’il entend exercer sa compétence.

204 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
14 septembre 1963. – CONVENTION

Art. 14. — 1. Si une personne qui a été débarquée conformément mes internationaux d’exploitation et si les aéronefs utilisés ne sont
aux dispositions de l’article 8, paragraphe 1, ou qui a été remise con- pas immatriculés dans un État déterminé, ces États désigneront, sui-
formément aux dispositions de l’article 9, paragraphe 1, ou qui a dé- vant des modalités appropriées, celui d’entre eux qui sera considéré,
barqué après avoir accompli un acte visé à l’article 11, paragraphe aux fins de la présente Convention, comme État d’immatriculation.
1, ne peut ou ne veut pas poursuivre son voyage, l’État d’atterrissage, Ils aviseront de cette désignation l’Organisation de l’Aviation civile
s’il refuse d’admettre cette personne et que celle-ci n’ait pas la natio- internationale, qui en informera tous les États parties à la présente
nalité dudit État ou n’y ait pas établi sa résidence permanente, peut Convention.
la refouler vers l’État dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a
établi sa résidence permanente, ou vers l’État sur le territoire duquel
elle a commencé son voyage aérien.
TITRE VII
2. Ni le débarquement, ni la remise, ni la détention, ni d’autres me-
sures visées à l’article 13, paragraphe 2, ni le renvoi de la personne DISPOSITIONS PROTOCOLAIRES
intéressée ne sont considérés comme valant entrée sur le territoire
d’un État contractant, au regard des lois de cet État relatives à l’en- Art. 19. — La présente convention, jusqu’à la date de son entrée en
trée ou à l’admission des personnes. Les dispositions de la présente vigueur dans les conditions prévues à l’article 21, est ouverte à la si-
Convention ne peuvent affecter les lois des États contractants relati- gnature de tout État qui, à cette date, sera membre de l’Organisation
ves au refoulement des personnes. des Nations unies ou d’une institution spécialisée.

Art. 15. — 1. Sous réserve des dispositions de l’article précédent, Art. 20. — 1. La présente Convention est soumise à la ratification
toute personne qui a été débarquée conformément aux dispositions des États signataires conformément à leurs dispositions constitu-
de l’article 8, paragraphe 1, ou qui a été remise conformément aux tionnelles.
dispositions de l’article 9, paragraphe 1, ou qui a débarqué après 2. Les instruments de ratification seront déposés auprès de l’Organi-
avoir accompli un acte visé à l’article 11, paragraphe 1, et qui désire sation de l’Aviation civile internationale.
poursuivre son voyage peut le faire aussitôt que possible vers la des-
tination de son choix, à moins que sa présence ne soit requise selon Art. 21. — 1. Lorsque la présente Convention aura réuni les ratifi-
la loi de État d’atterrissage, aux fins de poursuites pénales et d’extra- cations de douze États signataires, elle entrera en vigueur entre ces
dition. États le quatre-vingt-dixième jour après le dépôt du douzième ins-
trument de ratification. À l’égard de chaque État qui la ratifiera par
2. Sous réserve de ses lois relatives à l’entrée et à l’admission, à l’ex- la suite, elle entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour après le
tradition et au refoulement des personnes, tout État contractant dépôt de son instrument de ratification.
dans le territoire duquel une personne a été débarquée conformé-
ment aux dispositions de l’article 8, paragraphe 1, ou remise confor- 2. Dès son entrée en vigueur, la présente Convention sera enregis-
mément aux dispositions de l’article 9, paragraphe 1, ou qui a débar- trée auprès du secrétaire général de l’Organisation des Nations
qué et à laquelle est imputé un acte visé à l’article 11, paragraphe 1, unies par l’Organisation de l’Aviation civile internationale.
accorde à cette personne un traitement qui, en ce qui concerne sa
Art. 22. — 1. La présente Convention sera ouverte, après son en-
protection et sa sécurité, n’est pas moins favorable que celui qu’il ac-
trée en vigueur, à l’adhésion de tout État membre de l’Organisation
corde à ses nationaux dans des cas analogues.
des Nations unies ou d’une institution spécialisée.
2. L’adhésion sera effectuée par le dépôt d’un instrument d’adhé-
sion auprès de l’Organisation de l’Aviation civile internationale et
TITRE VI prendra effet le quatre-vingt-dixième jour qui suivra la date de ce dé-
AUTRES DISPOSITIONS pôt.
Art. 23. — 1. Tout État contractant peut dénoncer la présente Con-
Art. 16. — 1. Les infractions commises à bord d’aéronefs immatri- vention par une notification faite à l’Organisation de l’Aviation civile
culés dans un État contractant sont considérées, aux fins d’extradi- internationale.
tion, comme ayant été commises tant au lieu de leur perpétration
que sur le territoire de État d’immatriculation de l’aéronef. 2. La dénonciation prendra effet six mois après la date de réception
de la notification par l’Organisation de l’Aviation civile internationa-
2. Compte tenu des dispositions du paragraphe précédent, aucune le.
disposition de la présente Convention ne doit être interprétée com-
me créant une obligation d’accorder l’extradition. Art. 24. — 1. Tout différend entre des États contractants concer-
nant l’interprétation ou l’application de la présente Convention qui
Art. 17. — En prenant des mesures d’enquête ou d’arrestation ou ne peut pas être réglé par voie de négociation est soumis à l’arbitra-
en exerçant de toute autre manière leur compétence à l’égard d’une ge, à la demande de l’un d’entre eux. Si, dans les six mois qui suivent
infraction commise à bord d’un aéronef, les États contractants doi- la date de la demande d’arbitrage, les Parties ne parviennent pas à
vent dûment tenir compte de la sécurité et des autres intérêts de la se mettre d’accord sur l’organisation de l’arbitrage, l’une quelcon-
navigation aérienne et doivent agir de manière à éviter de retarder que d’entre elles peut soumettre le différend à la Cour internationale
sans nécessité l’aéronef, les passagers, les membres de l’équipage ou de Justice, en déposant une requête conformément au statut de la
les marchandises. Cour.
Art. 18. — Si des États contractants constituent, pour le transport 2. Chaque État pourra, au moment où il signera ou ratifiera la pré-
aérien, des organisations d’exploitation en commun ou des organis- sente Convention ou y adhérera, déclarer qu’il ne se considère pas

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 205


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5 avril 1966. – CONVENTION

lié par les dispositions du paragraphe précédent. Les autres États 2. Les Gouvernements contractants s’engagent à prendre toutes les
contractants ne seront pas liés par lesdites dispositions envers tout mesures qui pourront être nécessaires à la mise en œuvre des dispo-
État contractant qui aura formulé une telle réserve. sitions de la présente Convention.
3. Tout État contractant qui aura formulé une réserve conformé- Art. 2. — Définitions
ment aux dispositions du paragraphe précédent pourra à tout mo-
Pour l’application de la présente Convention, sauf disposition con-
ment lever cette réserve par une notification adressée à l’Organisa-
traire expresse:
tion de l’Aviation civile internationale.
1. Le terme «règles» désigne les règles figurant en annexe de la pré-
Art. 25. — Sauf dans le cas prévu à l’article 24, il ne sera admis sente Convention.
aucune réserve à la présente Convention.
2. Le terme «administration» désigne le Gouvernement de l’État
Art. 26. — L’Organisation de l’Aviation civile internationale noti- dont le navire bat le pavillon.
fiera à tous les États membres de l’Organisation des Nations unies
ou d’une institution spécialisée: 3. Le terme «approuvé» signifie approuvé par l’administration.

a) toute signature de la présente Convention et la date de cette si- 4. L’expression «voyage international» désigne un voyage par mer
gnature; entre un pays auquel s’applique la présente Convention et un port
situé en dehors de ce pays, ou inversement. À cet égard, tout territoi-
b) le dépôt de tout instrument de ratification ou d’adhésion et la re dont les relations internationales sont assurées par un Gouverne-
date de ce dépôt; ment contractant ou dont l’Organisation des Nations unies assure
c) la date à laquelle la présente Convention entre en vigueur confor- l’administration est considéré comme un pays distinct.
mément aux dispositions du paragraphe 1 de l’article 21; 5. L’expression «navire de pêche» désigne un navire utilisé pour la
d) la réception de toute notification de dénonciation et la date de ré- capture du poisson, des baleines, des phoques, des morses ou autres
ception; et ressources vivantes de la mer.
6. L’expression «navire neuf» désigne un navire dont la quille est po-
e) la réception de toute déclaration ou notification faite en vertu de
sée, ou qui se trouve dans un état d’avancement équivalent, à la date
l’article 24 et la date de réception.
ou postérieurement à la date d’entrée en vigueur de la présente Con-
En foi de quoi, les Plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés, vention pour chaque Gouvernement contractant.
ont signé la présente Convention.
7. L’expression «navire existant» désigne un navire qui n’est pas un
Fait à Tokyo le quatorzième jour du mois de septembre de l’an mil navire neuf.
neuf cent soixante-trois, en trois textes authentiques rédigés dans
8. La «longueur» utilisée est égale à 96 pourcent de la longueur to-
les langues française, anglaise et espagnole.
tale de la flottaison située à une distance au-dessus de la quille égale
à 85 pourcent du creux minimum sur quille mesuré depuis le dessus
de quille ou à la distance entre la face avant de l’étrave et l’axe de la
mèche du gouvernail à cette flottaison si cette valeur est supérieure.
5 avril 1966. – CONVENTION internationale de 1966 sur Dans les navires conçus pour naviguer avec une quille inclinée, la
flottaison à laquelle la longueur est mesurée doit être parallèle à la
les lignes de charge, conclue à Londres le 5 avril 1966.
flottaison en charge prévue.
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– La République démocratique du Congo a adhéré à la Convention internationale du Art. 3. — Dispositions générales
5 avril 1966 par l’O.-L. 67-174 du 6 avril 1967. Cette convention est ratifiée par l’O.-L.
68-111 du 29 mars 1968 et publiée en vertu de l’Ord. 68-299 du 10 juillet 1968 (M.C.,
1. Aucun navire soumis aux prescriptions de la présente Convention
no15, 1er août 1968, p. 1372). ne doit prendre la mer pour un voyage international après la date
d’entrée en vigueur de la présente Convention s’il n’a été soumis à
une visite, marqué et pourvu d’un Certificat international de franc-
Les Gouvernements contractants, bord (1966) ou, s’il y a lieu, d’un Certificat international d’exemp-
désireux d’établir des principes et des règles uniformes en ce qui con- tion pour le franc-bord conformément aux dispositions de la présen-
cerne les limites autorisées pour l’immersion des navires effectuant te Convention.
des voyages internationaux, en raison de la nécessité d’assurer la sé- 2. Aucune disposition de la présente Convention n’interdit à une ad-
curité de la vie humaine et des biens en mer; ministration d’assigner à un navire un franc-bord supérieur au
considérant que le meilleur moyen de parvenir à ces fins est de conclu- franc-bord minimal déterminé conformément aux dispositions de
re une Convention; l’annexe I.
sont convenus des dispositions suivantes: Art. 4. — Champ d’application
1. La présente Convention s’applique aux navires suivants:
Art. 1er. — Obligation générale aux termes de la Convention
a. Navires immatriculés dans les pays dont le Gouvernement est un
1. Les Gouvernements contractants s’engagent à donner effet aux
Gouvernement contractant;
dispositions de la présente Convention ainsi qu’à ses annexes, qui
font partie intégrante de la présente Convention. Toute référence à b. Navires immatriculés dans les territoires auxquels s’étend la pré-
la présente Convention constitue une référence auxdites annexes. sente Convention en vertu de l’article 32;

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5 avril 1966. – CONVENTION

c. Navires non immatriculés battant le pavillon d’un État dont le que l’administration, eu égard au service auquel le navire est desti-
Gouvernement est un Gouvernement contractant. né, estime suffisantes pour assurer la sécurité générale du navire et
qui sont jugées acceptables par les Gouvernements des États dans
2. La présente Convention s’applique aux navires effectuant des
lesquels le navire est appelé à se rendre.
voyages internationaux.
3. L’administration accordant une telle exemption en vertu des dis-
3. Les règles qui font l’objet de l’annexe I sont spécialement établies
positions des paragraphes 1er et 2 du présent article en communi-
pour les navires neufs.
que à l’Organisation intergouvernementale consultative de la navi-
4. Les navires existants qui ne satisfont pas entièrement aux disposi- gation maritime (dénommée ci-après «L’Organisation») les détails et
tions des règles faisant l’objet de l’annexe I ou d’une partie d’entre les motifs que l’Organisation communique aux autres Gouverne-
elles doivent au moins satisfaire aux prescriptions correspondantes ments contractants pour information.
moins rigoureuses que l’administration appliquait aux navires effec-
4. Si, par suite de circonstances exceptionnelles, un navire qui nor-
tuant des voyages internationaux avant l’entrée en vigueur de la
malement n’effectue pas de voyages internationaux est amené à en-
présente Convention; en aucun cas il ne peut être exigé une aug-
treprendre un voyage international isolé, il peut être exempté par
mentation de leur franc-bord. Pour bénéficier d’une réduction du
l’administration d’une ou de plusieurs des dispositions de la pré-
franc-bord tel qu’il était fixé antérieurement, ces navires doivent
sents Convention, sous réserve qu’il satisfasse à des conditions que
remplir toutes les conditions imposées par la présente Convention.
l’administration estime suffisantes pour assurer sa sécurité au cours
5. Les règles faisant l’objet de l’annexe II s’appliquent aux navires du voyage qu’il entreprend.
neufs et aux navires existants visés par les dispositions de la présente
Convention. Art. 7. — Force majeure

Art. 5. — Exceptions 1. Un navire qui n’est pas soumis, au moment de son départ pour un
voyage quelconque, aux dispositions de la présente Convention
1. La présente Convention ne s’applique pas: n’est pas astreint à ces dispositions en raison d’un déroutement
a. Aux navires de guerre; quelconque par rapport au parcours prévu, si ce déroutement est
provoqué par le mauvais temps ou est dû à toute autre cause de for-
b. Aux navires neufs d’une longueur inférieure à 24 mètres ce majeure.
(79 pieds);
2. Pour l’application des dispositions de la présente Convention, les
c. Aux navires existants d’une jauge brute infé rieure à Gouvernements contractants doivent prendre dûment en considé-
150 tonneaux; ration tout déroutement ou retard subi par un navire du fait du mau-
d. Aux yachts de plaisance ne se livrant à aucun trafic commercial; vais temps, ou dû à toute autre cause de force majeure.

e. Aux navires de pêche. Art. 8. — Équivalences


2. Aucune des dispositions de la présente Convention ne s’applique 1. L’administration peut autoriser la mise en place sur un navire
aux navires exclusivement affectés à la navigation: d’installations, de matériaux, de dispositifs ou d’appareils, ou le re-
cours à des dispositions particulières, qui diffèrent de ce qui est pres-
a. Sur les Grands Lacs d’Amérique du Nord et sur le Saint-Laurent, à crit par la présente Convention, à condition de s’être assurée par des
l’ouest d’une loxodromie tracée du cap des Rosiers à la Pointe Ouest essais, ou de toute autre façon, que ces installations, matériaux, dis-
de l’île d’Anticosti et prolongée, au nord de l’île d’Anticosti, par le positifs, appareils ou dispositions sont au moins aussi efficaces que
méridien 63° W; ceux qui sont prescrits par la présente Convention.
b. Sur la mer Caspienne; 2. Toute administration qui autorise ainsi une installation, un maté-
c. Sur le Rio de la Plata, le Parana et l’Uruguya, à l’ouest d’une loxo- riau, un dispositif ou un appareil, ou encore le recours à des disposi-
dromie tracée de Punta Norte, Argentine, à Punta del Este, Uruguay. tions particulières qui diffèrent de ci qui est prescrit par la présente
Convention, en communique les caractéristiques à l’Organisation,
Art. 6 . — Exemptions avec un rapport sur les essais effectués, pour diffusion aux Gouver-
1. Lorsque des navires effectuent des voyages internationaux entre nements contractants.
des ports voisins de deux ou de plusieurs États, ils peuvent être Art. 9. — Approbation à des fins expérimentales
exemptés par l’administration de l’application des dispositions de la
présente Convention, sous réserve qu’ils s’en tiennent strictement à 1. Aucune des prescriptions de la présente Convention n’empêche
de tels voyages, et que les Gouvernements des États dans lesquels une administration d’approuver des dispositions spéciales à des fins
sont situés ces ports jugent que le caractère abrité ou les conditions expérimentales à l’égard d’un navire auquel s’applique cette Con-
du parcours entre ces ports ne justifient pas ou ne permettent pas vention.
l’application des dispositions de la présents Convention à des navi- 2. Toute administration approuvant une disposition de ce genre en
res effectuant de tels voyages. communique les détails à l’Organisation pour diffusion aux Gouver-
2. Une administration peut exempter tout navire qui présente certai- nements contractants.
nes caractéristiques nouvelles de l’application de toute disposition
Art. 10. — Réparations, modifications et transformations
de la présente Convention qui risquerait d’entraver sérieusement les
recherches visant à améliorer ces caractéristiques ainsi que leur 1. Un navire sur lequel sont effectués des réparations, des modifica-
mise en œuvre à bord des navires effectuant des voyages internatio- tions ou des transformations, ainsi que les aménagements qui en ré-
naux. Il faut cependant que ce navire satisfasse aux prescriptions sultent, doit continuer à satisfaire au moins aux prescriptions qui lui

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 207


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
5 avril 1966. – CONVENTION

étaient déjà applicables. En pareil cas, un navire existant ne doit pas, b. Une visite périodique effectuée aux intervalles définis par l’admi-
en règle générale, s’écarter des prescriptions applicables à un navire nistration, mais au moins une fois tous les cinq ans, qui permet de
neuf plus qu’il ne s’en écartait auparavant. s’assurer que la structure, les équipements, les aménagements, les
matériaux et les échantillons satisfont pleinement aux prescriptions
2. Les réparations, modifications et transformations d’une impor- de la présente Convention.
tance majeure, ainsi que les aménagements qui en résultent, de-
vraient satisfaire aux prescriptions applicables à un navire neuf dans c. Une inspection périodique, effectuée tous les ans dans les trois
la mesure où l’administration le juge possible et raisonnable. mois qui suivent ou qui précèdent la date anniversaire de la déli-
vrance du certificat, qui permet de s’assurer que la coque ou les su-
Art. 11. — Zones et régions perstructures n’ont pas subi de modifications de nature à influer sur
les calculs servant à déterminer la position de la ligne de charge, et
1. Un navire auquel s’applique la présente Convention doit se con- de s’assurer du bon état d’entretien des installations et appareils
former aux dispositions applicables à ce navire dans les zones et ré- pour:
gions décrites à l’annexe II.
(i) la protection des ouvertures
2. Un port situé à la limite de deux zones ou régions adjacentes est
considéré comme étant situé à l’intérieur de la zone ou de la région (ii) les rambardes
d’où arrive le navire ou vers laquelle il se dirige. (iii) les sabords de décharge
Art. 12. — Immersion (iv) les moyens d’accès aux locaux de l’équipage.

1. Sauf dans les cas prévus aux paragraphes 2 et 3 du présent article, 2. Les inspections périodiques auxquelles il est fait référence à
les lignes de charge appropriées, marquées sur le bordé du navire et l’alinéa c du paragraphe 1er ci-dessus sont mentionnées sur le Certi-
correspondant à la saison de l’année et à la zone ou à la région dans ficat international de franc-bord (1966), ainsi que sur le Certificat in-
laquelle peut se trouver le navire, ne doivent être immergées à ternational d’exemption pour le franc-bord accordé aux navires en
aucun moment lorsque le navire prend la mer, pendant le voyage et application des dispositions de l’article 6, paragraphe 2 de la présen-
à l’arrivée. te Convention.

2. Quand un navire se déplace en eau douce de densité égale à un, Art. 15. — Maintien en état après les visites
la ligne de charge appropriée peut être immergée à une profondeur Après l’une quelconque des visites prévues à l’article 14, aucun
correspondant à la correction pour eau douce indiquée dans le Cer- changement ne doit être apporté sans autorisation de l’administra-
tificat international de franc-bord (1966). Quand la densité de l’eau tion à la structure, aux aménagements, aux équipements, aux maté-
n’est pas égale à un, la correction est proportionnelle à la différence riaux ou aux échantillons ayant fait l’objet de la visite.
entre 1,025 et la densité réelle.
Art. 16. — Délivrance des certificats
3. Lorsqu’un navire part d’un port situé sur une rivière ou dans des
eaux intérieures, il est permis d’augmenter le chargement du navire 1. Un Certificat international de franc-bord (1966) est délivré à tout
d’une quantité correspondant au poids du combustible et de toute navire qui a été visé et marqué conformément aux dispositions de la
autre matière consommable nécessaire à ses besoins entre le point présente Convention.
de départ et la mer.
2. Un Certificat international d’exemption pour le franc-bord sera
Art. 13. — Visites, inspections et marques délivré à tout navire auquel il aura été accordé une exemption en
vertu des dispositions du paragraphe 2 ou du paragraphe 4 de
Les visites, inspections et appositions de marques sur les navires, en l’article 6.
application des dispositions de la présente Convention, sont effec-
3. Ces certificats sont délivrés, soit par l’administration, soit par un
tuées et les exemptions accordées par des fonctionnaires de l’admi-
agent ou un organisme dûment autorisé par elle. Dans tous les cas,
nistration; toutefois, l’administration peut confier les visites, les ins-
l’administration assume la pleine responsabilité du certificat.
pections et appositions de marques, soit à des inspecteurs nommés
à cet effet, soit à des organismes reconnus par elle. Dans tous les cas, 4. Nonobstant toute autre disposition de la présente Convention,
l’administration intéressées se porte pleinement garante de l’exécu- tout certificat international de franc-bord qui est en cours de validité
tion complète et de l’efficacité de la visite, de l’inspection et de l’ap- lors de l’entrée en vigueur de la présente Convention pour le Gou-
position des marques. vernement de l’État dont le navire bat le pavillon, reste valable soit
pendant deux ans, soit jusqu’à la date de son expiration, si cette date
Art. 14. — Visites et inspections initiales et périodiques des na- est la plus rapprochée. Passé ce délai, un Certificat international de
vires franc-bord (1966) devient exigible.
1. Tout navire est soumis aux visites et inspections définies ci-des- Art. 17. — Délivrance d’un certificat par un autre Gouverne-
sous: ment
a. Une visite avant la mise en service du navire, qui comprend une 1. Un Gouvernement contractant peut, à la requête d’un autre Gou-
inspection complète de sa structure et de ses équipements pour tout vernement contractant, faire visiter un navire et, s’il estime que les
ce qui relève de la présente Convention. Cette visite permet de s’as- dispositions de la présente Convention sont observées, il délivre au
surer que les aménagements, les matériaux et les échantillons satis- navire un Certificat international de franc-bord (1966) ou en autori-
font pleinement aux prescriptions de la présente Convention. se la délivrance, conformément à la présente Convention.

208 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
5 avril 1966. – CONVENTION

2. Une copie du certificat, une copie du rapport de visite établi pour b. La validité d’un Certificat international d’exemption pour le franc-
le calcul des francs-bords et une copie de ces calculs sont remises dés bord délivré à un navire bénéficiant d’une exemption au titre du
que possible au Gouvernement qui a fait la demande. paragraphe 4 de l’article 6 est limitée à la durée du voyage isolé pour
lequel ce certificat est délivré.
3. Un certificat ainsi délivré doit comporter une déclaration établis-
sant qu’il est délivré à la requête du Gouvernement de l’État dont le 5. Tout certificat délivré à un navire par une administration cesse
navire bat ou battra le pavillon; il a la même valeur et est reconnu d’être valable si le navire passe sous le pavillon d’un autre État.
dans les mêmes conditions qu’un certificat délivré en application de
l’article 16.
Art. 20. — Acceptation des certificats

4. Aucun Certificat international de franc-bord (1966) ne doit être Les certificats délivrés sous la responsabilité d’un Gouvernement
délivré à un navire qui bat le pavillon d’un État dont le Gouverne- contractant, conformément aux dispositions de la présente Conven-
ment n’est pas un Gouvernement contractant. tion, sont acceptés par les autres Gouvernements contractants et
considérés comme ayant la même valeur que les certificats délivrés
Art. 18. — Forme des certificats par eux-mêmes pour tout ce qui concerne les objectifs de la présente
Convention.
1. Les certificats sont établis dans la langue ou les langues officielles
de l’État qui les délivre. Si la langue utilisée n’est ni l’anglais ni le Art. 21. — Contrôle
français, le texte comprend une traduction dans l’une de ces lan-
gues. 1. Tout navire auquel un certificat a été délivré en vertu de
l’article 16 ou de l’article 17 est soumis, dans les ports des autres
2. Les certificats sont conformes aux modèles figurant à l’annexe III. Gouvernements contractants, à un contrôle exercé par des fonction-
La disposition typographique de chaque modèle de certificat est naires dûment autorisés par ces Gouvernements. Les Gouverne-
exactement reproduite dans tout certificat délivré ou dans toute co- ments contractants veillent à ce que ce contrôle soit exercé dans la
pie certifiée conforme. mesure où cela est raisonnable et possible en vue de vérifier qu’il
Art. 19. — Durée de validité des certificats existe à bord un certificat en cours de validité. Si le navire possède
un Certificat international de franc-bord (1966) en cours de validité,
1. Le Certificat international de franc-bord (1966) est délivré pour le contrôle a pour seul but de vérifier:
une période dont la durée est fixée par l’administration, sans que
cette durée puisse excéder cinq ans à compter de la date de délivran- a. Que le navire n’est pas chargé au-delà des limites autorisées par le
ce. certificat;

2. Si, après la visite périodique prévue à l’alinéa b) du paragraphe 1er b. Que la position de la ligne de charge sur le navire correspond aux
de l’article 14, il ne peut être délivré de nouveau certificat au navire indications portées sur le certificat;
avant l’expiration du certificat initial, l’agent ou l’organisme qui ef- c. Que pour tout ce qui concerne les dispositions des alinéas a et b
fectue la visite peut proroger la validité dudit certificat pour une pé- du paragraphe 3 de l’article 19, le navire n’a pas subi de modifica-
riode qui ne doit pas excéder cinq mois. Cette prorogation est consi- tions d’une importance telle qu’il ne puisse manifestement prendre
gnée sur le certificat et elle n’est accordée que si aucune modifica- la mer sans danger pour les passagers ou l’équipage.
tion de nature à affecter le franc-bord n’a été apportée à la structure,
aux équipements, aux aménagements, aux matériaux ou aux échan- Quand il existe à bord un Certificat international d’exemption pour
tillons. le franc-bord en cours de validité, le contrôle a pour seul but de véri-
fier que toutes les conditions prévues dans ce certificat sont bien ob-
3. Le Certificat international de franc-bord (1966) est annulé par servées.
l’administration dans l’un des cas suivants:
2. Si ce contrôle est exercé en vertu de l’alinéa c du paragraphe 1er
a. Si la coque ou les superstructures du navire ont subi des modifica- du présent article, son objet se limite à empêcher le navire d’appa-
tions d’une importance telle qu’il devient nécessaire de lui assigner reiller avant qu’il puisse le faire sans danger pour les passagers ou
un franc-bord plus élevé; l’équipage.
b. Si les installations et dispositifs mentionnés à l’alinéa c du 3. Dans le cas où le contrôle prévu au présent article donnerait lieu
paragraphe 1er de l’article 14 ne sont pas maintenus en état de bon à une intervention de quelque nature que ce soit, le fonctionnaire
fonctionnement; chargé du contrôle informe immédiatement par écrit le Consul ou le
c. Si le certificat ne comporte pas de visa établissant que le navire a représentant diplomatique de l’État dont le navire bat le pavillon de
été soumis à l’inspection prévue à l’alinéa c du paragraphe 1er de cette décision et de toutes les circonstances qui ont pu motiver cette
l’article 14; intervention.

d. Si la résistance structurale du navire a été affaiblie au point que Art. 22. — Bénéfice de la Convention
celui-ci ne présente plus la sécurité voulue. Le bénéfice de la présente Convention ne peut être revendiqué en fa-
4. a. La durée de validité d’un Certificat international d’exemption veur d’un navire qui ne possède pas un certificat en cours de validité
pour le franc-bord délivré par une administration à un navire béné- délivré en vertu de cette Convention.
ficiant des dispositions du paragraphe 2 de l’article 6 ne doit pas ex-
Art. 23. — Accidents
céder cinq ans à partir de la date de la délivrance. Ce certificat est
soumis à une procédure de prorogation, de visas et d’annulation 1. Chaque administration s’engage à effectuer une enquête au sujet
semblable à celle prévue par le présent article pour les Certificats de de tout accident survenu aux navires dont elle a la responsabilité et
franc-bord (1966). qui sont soumis aux dispositions de la présente Convention, lors-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 209


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
5 avril 1966. – CONVENTION

qu’elle estime que cette enquête peut aider à déterminer les modifi- 2. L’approbation ou l’adhésion s’effectue par le dépôt auprès de l’Or-
cations qu’il serait souhaitable d’apporter à ladite Convention. ganisation d’un instrument d’approbation ou d’adhésion. L’Organi-
sation informe tous les Gouvernements qui ont signé la Convention
2. Chaque Gouvernement contractant s’engage à fournir à l’Organi-
ou y ont adhéré de toute nouvelle approbation ou adhésion et de la
sation tous renseignements utiles sur les résultats de ces enquêtes.
date de sa réception.
Les rapports ou les recommandations de l’Organisation fondés sur
ces renseignements ne révèlent ni l’identité ni la nationalité des na- Art. 28. — Entrée en vigueur
vires en cause et n’attribuent en aucune manière la responsabilité de
l’accident à un navire ou à une personne, ni ne laissent présumer 1. La présente Convention entre en vigueur douze mois après la date
cette responsabilité. à laquelle quinze Gouvernements au moins – dont ceux de sept pays
possédant chacun un tonnage global d’au moins un million de ton-
Art. 24. — Traités et conventions antérieurs neaux de jauge brute – ont, soit signé la Convention sans réserve,
1. Tous les autres traités, conventions et accords concernant les li- soit déposé un instrument d’approbation ou d’adhésion conformé-
gnes de charge actuellement en vigueur entre les Gouvernements ment à l’article 27. L’Organisation informe tous les Gouvernements
parties à la présente Convention, conservent leur plein et entier effet qui ont signé la présente Convention ou qui y ont adhéré de la date
pendant la durée qui leur est assignée en ce qui concerne: de son entrée en vigueur.

a. Les navires auxquels la présente Convention ne s’applique pas; 2. Pour les Gouvernements qui déposent un instrument d’approba-
tion de la présente Convention ou d’adhésion à celle-ci au cours de
b. Les navires auxquels s’applique la présente Convention pour tout la période de douze mois prévue au paragraphe 1er du présent arti-
ce qui touche aux problèmes qu’elle n’a pas expressément réglés. cle, l’approbation ou l’adhésion prend effet au moment de l’entrée
2. Toutefois, dans la mesure où ces traités, conventions ou accords en vigueur de la présente Convention ou trois mois après la date de
sont en opposition avec les prescriptions de la présente Convention, dépôt de l’instrument d’approbation ou d’adhésion si cette dernière
ce sont les dispositions de la présente Convention qui doivent préva- date est plus tardive.
loir.
3. Pour les Gouvernements qui déposent un instrument d’approba-
Art. 25. — Règles spéciales résultant d’accords tion de la présente Convention ou d’adhésion à celle-ci après la date
de son entrée en vigueur, la Convention entre en vigueur trois mois
Quand, conformément à la présente Convention, des règles spécia-
après la date de dépôt de l’instrument d’approbation ou d’adhésion.
les sont établies par accord entre la totalité ou une partie des Gou-
vernements contractants, ces règles sont communiquées à l’Organi- 4. Après la date à laquelle ont été prises toutes les mesures nécessai-
sation qui les fait parvenir à tous les Gouvernements contractants. res pour qu’un amendement à la présente Convention entre en vi-
gueur, ou après la date à laquelle toutes les approbations nécessai-
Art. 26. — Communication de renseignements
res sont considérées comme recueillies en vertu de l’alinéa b du
1. Les Gouvernements contractants s’engagent à communiquer à paragraphe 2 de l’article 29 dans le cas d’un amendement par ap-
l’Organisation et à déposer auprès de celle-ci: probation unanime, tout instrument d’approbation ou d’adhésion
déposé est considéré comme s’appliquant à la Convention modifiée.
a. Un nombre suffisant de modèles des certificats qu’ils délivrent
conformément aux dispositions de la présente Convention, pour Art. 29. — Amendements
communication aux Gouvernements contractants;
1. La présente Convention peut être amendée sur la proposition
b. Le texte des lois, décrets, ordres ou règlements et autres instru- d’un Gouvernement contractant, selon l’une des procédures prévues
ments qui auront été publiés sur les diverses questions qui entrent au présent article.
dans le champ d’application de la présente Convention;
2. Amendement par approbation unanime
c. La liste des organismes non gouvernementaux habilités à agir en
leur nom en ce qui concerne les lignes de charge, pour communica- a. À la demande d’un Gouvernement contractant, toute proposition
tion aux Gouvernements contractants. d’amendement à la présente Convention qu’il formule est commu-
2. Chaque Gouvernement contractant s’engage à communiquer, à niquée par l’Organisation à tous les Gouvernements contractants
tout autre Gouvernement contractant qui en fera la demande, les pour examen en vue de son approbation unanime.
normes de résistance qu’il utilise. b. Tout amendement ainsi communiqué entre en vigueur douze
Art. 27. — Signature, approbation et adhésion mois après la date de son approbation par tous les Gouvernements
contractants, à moins que ceux-ci ne conviennent d’une date plus
1. La présente Convention reste ouverte pour signature pendant rapprochée. Un Gouvernement contractant qui n’a pas notifié à l’Or-
trois mois à compter du 5 avril 1966 et reste ensuite ouverte à l’ad- ganisation son approbation ou son refus de l’amendement dans un
hésion. Les Gouvernements des États membres de l’Organisation délai de trois ans à partir de la date où l’Organisation le lui a com-
des Nations unies, d’une institution spécialisée ou de l’Agence inter- muniqué est considéré comme approuvant cet amendement.
nationale de l’énergie atomique, ou parties au statut de la Cour in-
ternationale de Justice peuvent devenir parties à la Convention par: c. Tout amendement ainsi proposé sera considéré comme rejeté s’il
n’est pas approuvé dans les conditions prévues à l’alinéa b ci-dessus
a. Signature sans réserve quant à l’approbation; trois ans après que l’Organisation l’a communiqué pour la première
b. Signature sous réserve d’approbation, suivie d’approbation ou fois aux Gouvernements contractants.

c. Adhésion. 3. Amendement après examen au sein de l’Organisation

210 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
5 avril 1966. – CONVENTION

a. À la demande d’un Gouvernement contractant, l’Organisation 5. Tout amendement à la présente Convention qui intervient par ap-
examine tout amendement à la présente Convention présenté par plication du présent article et qui concerne la structure des navires
ce Gouvernement. Si cette proposition est adoptée à la majorité des n’est applicable qu’aux navires dont la quille a été posée ou qui se
deux tiers des membres présents et votants du Comité de la sécurité trouvent dans un état d’avancement équivalent à la date d’entrée en
maritime de l’Organisation, l’amendement est communiqué à tous vigueur de cet amendement, ou après cette date.
les Membres de l’Organisation et à tous les Gouvernements contrac-
tants six mois au moins avant qu’il ne soit examiné par l’Assemblée 6. L’Organisation informe tous les Gouvernements contractants de
de l’Organisation. tout amendement qui entre en vigueur en vertu du présent article,
ainsi que de la date à laquelle chacun de ces amendements entrera
b. S’il est adopté à la majorité des deux tiers des membres présents en vigueur.
et votants de l’Assemblée, l’amendement est communiqué par l’Or-
ganisation à tous les Gouvernements contractants en vue d’obtenir 7. Toute approbation ou toute déclaration faite en vertu du présent
leur approbation. article est notifiée par écrit à l’Organisation, qui en informe tous les
Gouvernements contractants.
c. L’amendement entre en vigueur douze mois après la date de son
approbation par les deux tiers des Gouvernements contractants, Art. 30. — Dénonciation
pour tous les Gouvernements contractants à l’exception de ceux qui, 1. La présente Convention peut être dénoncée par l’un quelconque
avant son entrée en vigueur, font une déclaration aux termes de la- des Gouvernements contractants à tout moment après l’expiration
quelle ils ne l’approuvent pas. d’une période de cinq ans à compter de la date à laquelle la Conven-
tion entre en vigueur à l’égard de ce Gouvernement.
d. À la majorité des deux tiers des membres présents et votants, y
compris les deux tiers des Gouvernements représentés au Comité de 2. La dénonciation s’effectue par une notification écrite adressée à
la sécurité maritime présents et votants à l’Assemblée, celle-ci peut l’Organisation qui en communique la teneur et la date de réception
proposer au moment de l’adoption d’un amendement qu’il soit dé- à tous les autres Gouvernements contractants.
cidé que celui-ci revêt une importance telle que tout Gouverne-
ments contractants faisant une déclaration en vertu de l’alinéa c et 3. La dénonciation prend effet un an après la date à laquelle l’Orga-
qui n’approuve pas l’amendement dans un délai de douze mois nisation en a reçu notification ou à l’expiration du délai stipulé dans
après son entrée en vigueur cessera, à l’expiration de ce délai, d’être la notification, si celui-ci est supérieur à un an.
partie à la présente Convention. La décision est subordonnée à l’ap-
Art. 31. — Suspension
probation préalable des deux tiers des Gouvernements contractants
parties à la présente Convention. 1. En cas d’hostilités ou dans d’autres circonstances exceptionnelles
portant atteinte aux intérêts vitaux d’un État dont le Gouvernement
e. Aucune des dispositions du présent paragraphe n’empêche le
est un Gouvernement contractant, ce Gouvernement peut suspen-
Gouvernement contractant qui a engagé au sujet d’un amendement
dre l’application de la totalité ou d’une partie quelconque des dispo-
à la présente Convention la procédure prévue audit paragraphe
sitions de la présente Convention. Le Gouvernement qui use de cette
d’adopter, à tout moment, toute autre procédure qui lui paraît sou-
faculté en informe immédiatement l’Organisation.
haitable en application du paragraphe 2 ou du paragraphe 4 du pré-
sent article. 2. Une telle décision ne prive pas les autres Gouvernements contrac-
tants du droit de contrôle qui leur est accordé aux termes de la pré-
4. Amendement par une conférence
sente Convention sur les navires du Gouvernement usant de cette fa-
a. Sur demande formulée par un Gouvernement contractant et ap- culté, quand ces navires se trouvent dans leurs ports.
puyée par un tiers au moins des Gouvernements contractants, l’Or-
3. Le Gouvernement qui a décidé une telle suspension peut à tout
ganisation convoque une conférence des Gouvernements pour exa-
moment y mettre fin et informe immédiatement l’Organisation de
miner les amendements à la présente Convention.
sa décision.
b. Tout amendement adopté par cette conférence à la majorité des 4. L’Organisation notifie à tous les Gouvernements contractants
deux tiers des Gouvernements contractants présents et votants est toute suspension ou fin de suspension décidée en vertu du présent
communiqué par l’Organisation à tous les Gouvernements contrac- article.
tants en vue d’obtenir leur approbation.
Art. 32. — Territoires
c. L’amendement entre en vigueur douze mois après la date de son
approbation par les deux tiers des Gouvernements contractants, 1. a. Les Nations unies, lorsqu’elles sont responsables de l’adminis-
pour tous les Gouvernements contractants, à l’exception de ceux tration d’un territoire, ou tout Gouvernement contractant qui a la
qui, avant son entrée en vigueur, font une déclaration aux termes de responsabilité d’assurer les relations internationales d’un territoire,
laquelle ils n’approuvent pas cet amendement. doivent, aussitôt que possible, se consulter avec les autorités de ce
territoire pour s’efforcer d’étendre l’application de la présente Con-
d. À la majorité des deux tiers des membres présent et votants, une vention à ce territoire et peuvent, à tout moment, par une notifica-
Conférence convoquée en vertu de l’alinéa a ci-dessus peut spécifier, tion écrite adressées à l’Organisation, déclarer que la présente Con-
au moment de l’adoption d’un amendement, que celui-ci revêt une vention s’étend à ce territoire.
importance telle que tout Gouvernement contractant faisant la dé-
claration prévue à l’alinéa c ci-dessus et n’approuvant pas l’amende- b. L’application de la présente Convention est étendue au territoire
ment dans un délai de douze mois après son entrée en vigueur, ces- désigné dans la notification à partir de la date de réception de celle-
sera, à l’expiration de ce délai, d’être partie à la présente Convention. ci, ou de telle autre date qui y serait indiquée.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 211


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
16 décembre 1970. – CONVENTION

2. a. Les Nations unies, ou tout Gouvernement contractant, ayant Considérant que de tels actes les préoccupent gravement,
fait une déclaration conformément à l’alinéa a du paragraphe 1er Considérant que, dans le but de prévenir ces actes, il est urgent de pré-
du présent article, peuvent à tout moment, après l’expiration d’une voir des mesures appropriées en vue de la punition de leurs auteurs,
période ce cinq ans à partir de la date à laquelle l’application de la
Sont convenus des dispositions suivantes:
Convention a été ainsi étendue à un territoire quelconque, déclarer
par une notification écrite à l’Organisation que la présente Conven-
Art. 1er. — Commet une infraction pénale (ci-après dénommée
tion cesse de s’appliquer audit territoire désigné dans la notification.
«l’infraction») toute personne qui, à bord d’un aéronef en vol,
b. La Convention cesse de s’appliquer au territoire désigné dans la
a) illicitement et par violence ou menace de violence s’empare de
notification au bout d’un an à partir de la date de réception de la no-
cet aéronef ou en exerce le contrôle ou tente de commettre l’un de
tification par l’Organisation, ou de toute autre période plus longue
ces actes, ou
spécifiée dans la notification.
b) est le complice d’une personne qui commet ou tente de commet-
3. L’Organisation informe tous les Gouvernements contractants de
tre l’un de ces actes.
l’extension de la présente Convention à tout territoire en vertu du
paragraphe 1er du présent article et de la cessation de ladite exten- Art. 2. — Tout État contractant s’engage à réprimer l’infraction de
sion conformément aux dispositions du paragraphe 2, en spécifiant, peines sévères.
dans chaque cas, la date à partir de laquelle la présente Convention
est devenue ou cesse d’être applicable.
Art. 3. — 1. Aux fins de la présente convention, un aéronef est con-
sidéré comme en vol depuis le moment où, l’embarquement étant
Art. 33. — Enregistrement terminé, toutes ses portes extérieures ont été fermées jusqu’au mo-
ment où l’une de ces portes est ouverte en vue du débarquement. En
1. La présente Convention est déposée auprès de l’Organisation et le
cas d’atterrissage forcé, le vol est censé se poursuivre jusqu’à ce que
secrétaire général de l’Organisation en adresse des copies certifiées
l’autorité compétente prenne en charge l’aéronef ainsi que les per-
conformes à tous les Gouvernements signataires ainsi qu’à tous les
sonnes et biens à bord.
Gouvernements qui y adhérent.
2. La présente convention ne s’applique pas aux aéronefs utilisés à
2. Dès son entrée en vigueur, la présente Convention sera enregis-
des fins militaires, de douane ou de police.
trée par les soins de l’Organisation conformément à l’article 102 de
la Charte de l’Organisation des Nations unies. 3. La présente convention ne s’applique que si le lieu de décollage
ou le lieu d’atterrissage effectif de l’aéronef à bord duquel l’infrac-
Art. 34. — Langues
tion est commise est situé hors du territoire de l’État d’immatricula-
La présente Convention est établie en un seul exemplaire en langues tion de cet aéronef, qu’il s’agisse d’un aéronef en vol international
française et anglaise, les deux textes faisant également foi. Des tra- ou d’un aéronef en vol intérieur.
ductions officielles en langues russe et espagnole sont établies et dé-
4. Dans les cas prévus à l’article 5, la présente convention ne s’appli-
posées avec l’exemplaire original revêtu des signatures.
que pas si le lieu de décollage et le lieu d’atterrissage effectif de l’aé-
En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leurs ronef à bord duquel l’infraction est commise sont situés sur le terri-
Gouvernements, ont apposé leur signature à la présente Conven- toire d’un seul des États mentionnés audit article.
tion.
5. Nonobstant les dispositions des paragraphes 3 et 4 du présent ar-
Fait à Londres, ce cinq avril 1966. ticle, les articles 6, 7, 8 et 10 sont applicables, quel que soit le lieu de
décollage ou le lieu d’atterrissage effectif de l’aéronef, si l’auteur ou
(Suivent les annexes.)
l’auteur présumé de l’infraction est découvert sur le territoire d’un
État autre que l’État d’immatriculation dudit aéronef.
Art. 4. — 1. Tout État contractant prend les mesures nécessaires
pour établir sa compétence aux fins de connaître de l’infraction, ain-
16 décembre 1970. – CONVENTION pour la répression si que de tout autre acte de violence dirigé contre les passagers ou
de la capture illicite d’aéronefs, signée à La Haye le l’équipage et commis par l’auteur présumé de l’infraction en rela-
16 décembre 1970. tion directe avec celle-ci, dans les cas suivants:
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
a) si elle est commise à bord d’un aéronef immatriculé dans cet État;
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel
des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001. b) si l’aéronef à bord duquel l’infraction est commise atterrit sur son
– La Convention du 16 décembre 1970 est ratifiée le 6 juillet 1977. territoire avec l’auteur présumé de l’infraction se trouvant encore à
bord;
c) si l’infraction est commise à bord d’un aéronef donné en location
Préambule sans équipage à une personne qui a le siège principal de son exploi-
Les États parties à la présente convention, tation ou, à défaut, sa résidence permanente dans ledit État.
Considérant que les actes illicites de capture ou d’exercice du contrôle 2. Tout État contractant prend également les mesures nécessaires
d’aéronefs en vol compromettent la sécurité des personnes et des pour établir sa compétence aux fins de connaître de l’infraction dans
biens, gênent sérieusement l’exploitation des services aériens et mi- le cas où l’auteur présumé de celle-ci se trouve sur son territoire et
nent la confiance des peuples du monde dans la sécurité de l’aviation où ledit État ne l’extrade pas conformément à l’article 8 vers l’un des
civile, États visés au paragraphe 1er du présent article.

212 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
16 décembre 1970. – CONVENTION

3. La présente convention n’écarte aucune compétence pénale exer- 4. Entre États contractants, l’infraction est considérée aux fins d’ex-
cée conformément aux lois nationales. tradition comme ayant été commise tant au lieu de sa perpétration
que sur le territoire des États tenus d’établir leur compétence en ver-
Art. 5. — Les États contractants qui constituent pour le transport
tu de l’article 4, paragraphe 1.
aérien des organisations d’exploitation en commun ou des organis-
mes internationaux d’exploitation et qui exploitent des aéronefs fai- Art. 9. — 1. Lorsque l’un des actes prévus à l’article 1er, alinéa a, est
sant l’objet d’une immatriculation commune ou internationale dési- accompli ou sur le point d’être accompli, les États contractants pren-
gnent, pour chaque aéronef, suivant les modalités appropriées, nent toutes mesures appropriées pour restituer ou conserver le con-
l’État qui exerce la compétence et aura les attributions de l’État d’im- trôle de l’aéronef au commandant légitime.
matriculation aux fins de la présente convention. Ils aviseront de
2. Dans les cas visés au paragraphe précédent, tout État contractant
cette désignation l’Organisation de l’Aviation civile internationale,
sur le territoire duquel se trouvent l’aéronef, les passagers ou l’équi-
qui en informera tous les États parties à la présente convention.
page facilite aux passagers et à l’équipage la poursuite de leur voya-
Art. 6. — 1. S’il estime que les circonstances le justifient, tout État ge aussitôt que possible. Il restitue sans retard l’aéronef et sa cargai-
contractant sur le territoire duquel se trouve l’auteur ou l’auteur pré- son à ceux qui ont le droit de les détenir.
sumé de l’infraction assure la détention de cette personne ou prend
Art. 10. — 1. Les États contractants s’accordent l’entraide judiciai-
toutes autres mesures nécessaires pour assurer sa présence. Cette
re la plus large possible dans toute procédure pénale relative à l’in-
détention et ces mesures doivent être conformes à la législation du-
fraction et aux autres actes visés à l’article 4. Dans tous les cas, la loi
dit État; elles ne peuvent être maintenues que pendant le délai né-
applicable pour l’exécution d’une demande d’entraide est celle de
cessaire à l’engagement de poursuites pénales ou d’une procédure
l’État requis.
d’extradition.
2. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1er du présent article
2. Ledit État procède immédiatement à une enquête préliminaire en
n’affectent pas les obligations découlant des dispositions de tout
vue d’établir les faits.
autre traité de caractère bilatéral ou multilatéral qui régit ou régira,
3. Toute personne détenue en application du paragraphe 1er du pré- en tout ou en partie, le domaine de l’entraide judiciaire en matière
sent article peut communiquer immédiatement avec le plus proche pénale.
représentant qualifié de État dont elle a la nationalité; toutes facili-
Art. 11. — Tout État contractant communique aussi rapidement
tés lui sont accordées à cette fin.
que possible au Conseil de l’Organisation de l’Aviation civile inter-
4. Lorsqu’un État a mis une personne en détention conformément nationale, en conformité avec les dispositions de sa législation natio-
aux dispositions du présent article, il avise immédiatement de cette nale, tous renseignements utiles en sa possession relatifs:
détention, ainsi que des circonstances qui la justifient, l’État d’im-
a) aux circonstances de l’infraction;
matriculation de l’aéronef, l’État mentionné à l’article 4, paragraphe
1er, alinéa c), l’État dont la personne détenue a la nationalité et, s’il b) aux mesures prises en application de l’article 9;
le juge opportun, tous autres États intéressés. L’État qui procède à
c) aux mesures prises à l’égard de l’auteur ou de l’auteur présumé de
l’enquête préliminaire visée au paragraphe 2 du présent article en
l’infraction et notamment au résultat de toute procédure d’extradi-
communique rapidement les conclusions audits États et leur indi-
tion ou de toute autre procédure judiciaire.
que s’il entend exercer sa compétence.
Art. 12. — 1. Tout différend entre des États contractants concernant
Art. 7. — L’État contractant sur le territoire duquel l’auteur présu-
l’interprétation ou l’application de la présente convention qui ne peut
mé de l’infraction est découvert, s’il n’extrade pas ce dernier, soumet
pas être réglé par voie de négociation est soumis à l’arbitrage, à la de-
l’affaire, sans aucune exception et que l’infraction ait ou non été
mande de l’un d’entre eux. Si, dans les six mois qui suivent la date de
commise sur son territoire, à ses autorités compétentes pour l’exer-
la demande d’arbitrage, les Parties ne parviennent pas à se mettre
cice de l’action pénale. Ces autorités prennent leur décision dans les
d’accord sur l’organisation de l’arbitrage, l’une quelconque d’entre el-
mêmes conditions que pour toute infraction de droit commun de
les peut soumettre le différend à la Cour internationale de Justice, en
caractère grave conformément aux lois de cet État
déposant une requête conformément au statut de la Cour.
Art. 8. — 1. L’infraction est de plein droit comprise comme cas
2. Chaque État pourra, au moment où il signera ou ratifiera la pré-
d’extradition dans tout traité d’extradition conclu entre États con-
sente convention ou y adhérera, déclarer qu’il ne se considère pas lié
tractants.
par les dispositions du paragraphe précédent. Les autres États con-
Les États contractants s’engagent à comprendre l’infraction comme tractants ne seront pas liés par lesdites dispositions envers tout État
cas d’extradition dans tout traité d’extradition à conclure entre eux. contractant qui aura formulé une telle réserve.
2. Si un État contractant qui subordonne l’extradition à l’existence 3. Tout État contractant qui aura formulé une réserve conformé-
d’un traité est saisi d’une demande d’extradition par un autre État ment aux dispositions du paragraphe précédent pourra à tout mo-
contractant avec lequel il n’est pas lié par un traité d’extradition, il a ment lever cette réserve par une notification adressée aux gouverne-
la latitude de considérer la présente convention comme constituant ments dépositaires.
la base juridique de l’extradition en ce qui concerne l’infraction.
Art. 13. — 1. La présente convention sera ouverte le 16 décembre
L’extradition est subordonnée aux autres conditions prévues par le
1970 à La Haye à la signature des États participant à la Conférence
droit de État requis.
internationale de droit aérien tenue à La Haye du ler au 16 décembre
3. Les États contractants qui ne subordonnent pas l’extradition à 1970 (ci-après dénommée «la Conférence de La Haye»). Après le
l’existence d’un traité reconnaissent l’infraction comme cas d’extradi- 31 décembre 1970, elle sera ouverte à la signature de tous les États
tion entre eux dans les conditions prévues par le droit de l’État requis. à Washington, à Londres et à Moscou. Tout État qui n’aura pas signé

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 213


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
23 septembre 1971. – CONVENTION

la convention avant qu’elle soit entrée en vigueur conformément au Considérant que, dans le but de prévenir ces actes, il est urgent de pré-
paragraphe 3 du présent article pourra y adhérer à tout moment. voir des mesures appropriées en vue de la punition de leurs auteurs,
2. La présente convention est soumise à la ratification des États si- Sont convenus des dispositions suivantes:
gnataires. Les instruments de ratification ainsi que les instruments
d’adhésion seront déposés auprès des gouvernements des États- Art. 1er. — 1. Commet une infraction pénale toute personne qui il-
Unis d’Amérique, du Royaume-Uni de Grande- Bretagne et d’Irlande licitement et intentionnellement:
du Nord et de l’Union des Républiques socialistes soviétiques, qui a) accomplit un acte de violence à l’encontre d’une personne se
sont désignés par les présentes comme gouvernements dépositaires. trouvant à bord d’un aéronef en vol, si cet acte est de nature à com-
3. La présente convention entrera en vigueur trente jours après la promettre la sécurité de cet aéronef;
date du dépôt des instruments de ratification de dix États signataires b) détruit un aéronef en service ou cause à un tel aéronef des dom-
qui ont participé à la Conférence de La Haye. mages qui le rendent inapte au vol ou qui sont de nature à compro-
4. Pour les autres États, la présente convention entrera en vigueur à mettre sa sécurité en vol;
la date de son entrée en vigueur conformément au paragraphe 3 du c) place ou fait placer sur un aéronef en service, par quelque moyen
présent article ou trente jours après la date du dépôt de leurs instru- que ce soit, un dispositif ou des substances propres à détruire ledit
ments de ratification ou d’adhésion, si cette seconde date est posté- aéronef ou à lui causer des dommages qui le rendent inapte au vol
rieure à la première. ou qui sont de nature à compromettre sa sécurité en vol;
5. Les gouvernements dépositaires informeront rapidement tous les d) détruit ou endommage des installations ou services de navigation
États qui signeront la présente convention ou y adhéreront de la aérienne ou en perturbe le fonctionnement, si l’un de ces actes est
date de chaque signature, de la date du dépôt de chaque instrument de nature à compromettre la sécurité d’aéronefs en vol;
de ratification ou d’adhésion, de la date d’entrée en vigueur de la
présente convention ainsi que de toutes autres communications. e) communique une information qu’elle sait être fausse et, de ce fait,
compromet la sécurité d’un aéronef en vol.
6. Dès son entrée en vigueur, la présente convention sera enregis-
trée par les gouvernements dépositaires conformément aux disposi- 2. Commet également une infraction pénale toute personne qui:
tions de l’article 102 de la Charte des Nations unies et conformé- a) tente de commettre l’une des infractions énumérées au paragra-
ment aux dispositions de l’article 83 de la Convention relative à phe 1er du présent article;
l’Aviation civile internationale (Chicago, 1944).
b) est le complice de la personne qui commet ou tente de commettre
Art. 14. — 1. Tout État contractant peut dénoncer la présente con- l’une de ces infractions.
vention par voie de notification écrite adressée aux gouvernements
dépositaires. Art. 2. — Aux fins de la présente convention:

2. La dénonciation prendra effet six mois après la date à laquelle la a) un aéronef est considéré comme étant en service depuis lemo-
notification aura été reçue par les gouvernements dépositaires. ment où le personnel au sol ou l’équipage commence à le préparer
en vue d’un vol déterminé jusqu’à l’expiration d’un délai de vingt-
En foi de quoi les Plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés, quatre heuressuivant tout atterrissage; la période de service s’étend
ont signé la présente convention. en tout état de cause à la totalité du temps pendant lequel l’aéronef
se trouve en vol au sens de l’alinéa a) du présent paragraphe.
Fait à La Haye, le seizième jour du mois de décembre de l’an mil neuf
cent soixante-dix, en trois exemplaires originaux comprenant cha- Art. 3. — Tout État contractant s’engage à réprimer de peines sévè-
cun quatre textes authentiques rédigés dans les langues française, res les infractions énumérées à l’article 1er.
anglaise, espagnole et russe.
Art. 4. 1. La présente convention ne s’applique pas aux aéronefs
utilisés à des fins militaires, de douane ou de police.
2. Dans les cas visés aux alinéas a), b), c) et e) du paragraphe 1er de
l’article 1er, la présente convention, qu’il s’agisse d’un aéronef en vol
23 septembre 1971. – CONVENTION pour la répression international ou d’un aéronef en vol intérieur, ne s’applique que:
d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation ci-
vile, signée à Montréal le 23 septembre 1971. a) si le lieu réel du décollage ou de l’atterrissage de l’aéronef est situé
hors du territoire de l’État de l’immatriculation de cet aéronef; ou
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel b) si l’infraction est commise sur le territoire d’un État autre que
des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001.
l’État d’immatriculation de l’aéronef.
– La Convention du 23 septembre 1971 est ratifiée le 6 juillet 1977.
3. Nonobstant les dispositions du paragraphe 2 du présent article,
dans les cas visés aux alinéas 2. Dans les cas visés aux alinéas a), b),
Les États parties à la présente convention, c) et e) du paragraphe 1er de l’article 1er, la présente convention s’ap-
Considérant que les acte illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation plique également si l’auteur ou l’auteur présumé de l’infraction est
civile compromettent la sécurité des personnes et des biens, gênent sé- découvert sur le territoire d’un État autre que l’État d’immatricula-
rieusement l’exploitation des services aériens et minent la confiance tion de l’aéronef.
des peuples du monde dans la sécurité de l’aviation civile, 4. En ce qui concerne les États visés à l’article 9 et dans les cas prévus
Considérant que de tels actes les préoccupent gravement, aux alinéas a), b), c) et e) du paragraphe 1er de l’article 1er, la présen-

214 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
23 septembre 1971. – CONVENTION

te convention ne s’applique pas si les lieux mentionnés à l’alinéa a) du présent article en communique rapidement les conclusions
du paragraphe 2 du présent article sont situés sur le territoire d’un auxdits États et leur indique s’il entend exercer sa compétence.
seul des États visés à l’article 9, à moins que l’infraction soit commise
Art. 7. — L’État contractant sur le territoire duquel l’auteur présu-
ou que l’auteur ou l’auteur présumé de l’infraction soit découvert
mé de l’une des infractions est découvert, s’il n’extrade pas ce der-
sur le territoire d’un autre État.
nier, soumet l’affaire, sans aucune exception et que l’infraction ait
5. Dans les cas visés à l’alinéa d) du paragraphe 1er de l’article 1er, la ou non été commise sur son territoire, à ses autorités compétentes
présente convention ne s’applique que si les installations aériennes pour l’exercice de l’action pénale. Ces autorités prennent leur déci-
sont utilisées pour la navigation aérienne internationale. sion dans les mêmes conditions que pour toute infraction de droit
commun de caractère grave conformément aux lois de cet État.
6. Les dispositions des paragraphes 2, 3, 4 et 5 du présent article
s’appliquent également dans les cas prévus au paragraphe 2 de l’ar- Art. 8. — 1. Les infractions sont de plein droit comprises comme
ticle 1er. cas d’extradition dans tout traité d’extradition conclu entre États
contractants. Les États contractants s’engagent à comprendre les in-
Art. 5. — 1. Tout État contractant prend les mesures nécessaires fractions comme cas d’extradition dans tout traité d’extradition à
pour établir sa compétence aux fins de connaître des infractions conclure entre eux.
dans les cas suivants:
2. Si un État contractant qui subordonne l’extradition à l’existence
a) si l’infraction est commise sur le territoire de cet État; d’un traité est saisi d’une demande d’extradition par un autre État
b) si l’infraction est commise à l’encontre ou à bord d’un aéronef im- contractant avec lequel il n’est pas lié par un traité d’extradition, il a
matriculé dans cet État; la latitude de considérer la présente convention comme constituant
la base juridique de l’extradition en ce qui concerne les infractions.
c) si l’aéronef à bord duquel l’infraction est commise atterrit sur son L’extradition est subordonnée aux autres conditions prévues par le
territoire avec l’auteur présumé de l’infraction se trouvant encore à droit de l’État requis.
bord;
3. Les États contractants qui ne subordonnent pas l’extradition à
d) si l’infraction est commise à l’encontre ou à bord d’un aéronef l’existence d’un traité reconnaissent les infractions comme cas d’ex-
donné en location sans équipage à une personne qui a le siège prin- tradition entre eux dans les conditions prévues par le droit de l’État
cipal de son exploitation ou, à défaut, sa résidence permanente dans requis.
ledit État.
4. Entre États contractants, les infractions sont considérées aux fins
2. Tout État contractant prend également les mesures nécessaires d’extradition comme ayant été commises tant au lieu de leur perpé-
pour établir sa compétence aux fins de connaître des infractions pré- tration que sur le territoire des États tenus d’établir leur compétence
vues aux alinéas a), b) et c) du paragraphe 1er de l’article 1er, ainsi en vertu des alinéas b), c) et d) du paragraphe 1er de l’article 5.
qu’au paragraphe 2 du même article, pour autant que ce dernier pa-
ragraphe concerne lesdites infractions, dans le cas où l’auteur présu- Art. 9. — Les États contractants qui constituent pour le transport
mé de l’une d’elles se trouve sur son territoire et où ledit État ne l’ex- aérien des organisations d’exploitation en commun ou des organis-
trade pas conformément à l’article 8 vers l’un des États visés au mes internationaux d’exploitation qui exploitent des aéronefs fai-
paragraphe 1er du présent article. sant l’objet d’une immatriculation commune ou internationale dési-
gnent, pour chaque aéronef, suivant les modalités appropriées,
3. La présente convention n’écarte aucune compétence pénale exer- l’État qui exerce la compétence et aura les attributions de l’État d’im-
cée conformément aux lois nationales. matriculation aux fins de la présente convention. Ils aviseront de
Art. 6. — 1. S’il estime que les circonstances le justifient, tout État cette désignation l’Organisation de l’aviation civile internationale,
contractant sur le territoire duquel se trouve l’auteur ou l’auteur pré- que en informera tous les États parties à la présente convention.
sumé de l’infraction assure la détention de cette personne ou prend Art. 10. — 1. Les États contractants s’engagent, conformément au
toutes autres mesures nécessaires pour assurer sa présence. Cette droit international et national, à s’efforcer de prendre les mesures
détention et ces mesures doivent être conformes à la législation du- raisonnables en vue de prévenir les infractions visées à l’article 1er.
dit État; elles ne peuvent être maintenues que pendant le délai né-
cessaire à l’engagement de poursuites pénales ou d’une procédure 2. Lorsque le vol d’un aéronef a été retardé ou interrompu du fait de
d’extradition. la perpétration de l’une des infractions prévues à l’article 1er, tout
État contractant sur le territoire duquel se trouvent l’aéronef, les pas-
2. Ledit État procède immédiatement à une enquête préliminaire en sagers ou l’équipage facilite aux passagers et à l’équipage la poursui-
vue d’établir les faits. te de leur voyage aussitôt que possible. Il restitue sans retard l’aéro-
nef et sa cargaison à ceux qui ont le droit de les détenir.
3. Toute personne détenue en application du paragraphe 1er du pré-
sent article peut communiquer immédiatement avec le plus proche Art. 11. — 1. Les États contractants s’accordent l’entraide judiciai-
représentant qualifié de l’État dont elle a la nationalité; toutes facili- re la plus large possible dans toute procédure pénale relative aux in-
tés lui sont accordées à cette fin. fractions. Dans tous les cas, la loi applicable pour l’exécution d’une
demande d’entraide est celle de l’État requis.
4. Lorsqu’un État a mis une personne en détention conformément
aux dispositions du présent article, il avise immédiatement de cette 2. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1er du présent article
détention, ainsi que des circonstances qui la justifient, les États men- n’affectent pas les obligations découlant des dispositions de tout
tionnés au paragraphe 1er de l’article 5, l’État dont la personne déte- autre traité de caractère bilatéral ou multilatéral qui régit ou régira,
nue a la nationalité et, s’il le juge opportun, tous autres États intéres- en tout ou en partie, le domaine de l’entraide judiciaire en matière
sés. L’État qui procède à l’enquête préliminaire visée au paragraphe 2 pénale.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 215


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
23 septembre 1971. – CONVENTION

Art. 12. — Tout État contractant qui a lieu de croire que l’une des 5. Les gouvernements dépositaires informeront rapidement tous les
infractions prévues à l’article 1er sera commise fournit, en conformi- États qui signeront la présente convention ou y adhéreront de la
té avec les dispositions de sa législation nationale, tous renseigne- date de chaque signature, de la date du dépôt de chaque instrument
ments utiles en sa possession aux États qui à son avis seraient les de ratification ou d’adhésion, de la date d’entrée en vigueur de la
États visés au paragraphe 1er de l’article 5. présente convention ainsi que de toutes autres communications.
Art. 13. — Tout État contractant communique aussi rapidement 6. Dès son entrée en vigueur, la présente convention sera enregis-
que possible au Conseil de l’Organisation de l’aviation civile interna- trée par les gouvernements dépositaires conformément aux disposi-
tionale, en conformité avec les dispositions de sa législation nationa- tions de l’article 102 de la Charte des Nations unies et conformé-
le, tous renseignements utiles en sa possession relatifs: ment aux dispositions de l’article 83 de la Convention relative à
l’aviation civile internationale (Chicago, 1944).
a) aux circonstances de l’infraction;
Art. 16. — 1. Tout État contractant peut dénoncer la présente con-
b) aux mesures prises en application du paragraphe 2 de l’article 10; vention par voie de notification écrite adressée aux gouvernements
c) aux mesures prises à l’égard de l’auteur ou de l’auteur présumé de dépositaires.
l’infraction et notamment au résultat de toute procédure d’extradi- 2. La dénonciation prendra effet six mois après la date à laquelle la
tion ou de toute autre procédure judiciaire. notification aura été reçue par les gouvernements dépositaires.
Art. 14. — 1. Tout différend entre des États contractants concer- En foi de quoi les Plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés,
nant l’interprétation ou l’application de la présente convention qui ont signé la présente convention.
ne peut pas être réglé par voie de négociation est soumis à l’arbitra-
ge, à la demande de l’un d’entre eux. Si, dans les six mois qui suivent Fait à Montréal, le vingt-troisième jour du mois de septembre de l’an
la date de la demande d’arbitrage, les Parties ne parviennent pas à mil neuf cent soixante et onze, en trois exemplaires originaux com-
se mettre d’accord sur l’organisation de l’arbitrage, l’une quelcon- prenant chacun quatre textes authentiques rédigés dans les langues
que d’entre elles peut soumettre le différend à la Cour internationale française, anglaise, espagnole et russe.
de Justice, en déposant une requête conformément au statut de la
Cour.
2. Chaque État pourra, au moment où il signera ou ratifiera la pré-
sente convention ou y adhérera, déclarer qu’il ne se considère pas lié
par les dispositions du paragraphe précédent. Les autres États con- CONVENTIONS BILATÉRALES
tractants ne seront pas liés par lesdites dispositions envers tout État
contractant qui aura formulé une telle réserve.
3. Tout État contractant qui aura formulé une réserve conformé- 23 mai 1930 — CONVENTION [concernant la création et l’exploi-
ment aux dispositions du paragraphe précédent pourra à tout mo- tation de lignes aériennes – France]. (B.O., 1930, p. 362)
ment lever cette réserve par une notification adressée aux gouverne- – La Convention du 23 mai 1930 est ratifiiée par la loi du 7 mai 1931.
ments dépositaires. 27 février 1932 — CONVENTION de Madrid [concernant la créa-
Art. 15. — 1. La présente convention sera ouverte le 23 septembre tion et l’exploitation de lignes aériennes – Espagne]. (B.O., 1933,
1971 à Montréal à la signature des États participant à la Conférence p. 104)
internationale de droit aérien tenue à Montréal du 8 au 5 avril 1946 — ACCORD de Bruxelles [concernant la création et
23 septembre 1971 (ci-après dénommée «la Conférence de Mon- l’exploitation de lignes aériennes – États-Unis d’Amérique]. (B.O.,
tréal»). Après le 10 octobre 1971, elle sera ouverte à la signature de 1946, p. 209)
tous les États à Washington, à Londres et à Moscou. Tout État qui
n’aura pas signé la convention avant qu’elle soit entrée en vigueur 22 octobre 1946 — ACCORD de Lisbonne [concernant la création
conformément au paragraphe 3 du présent article pourra y adhérer et l’exploitation de lignes aériennes – Portugal]. (B.O., 1948, p. 137)
à tout moment. 21 juin 1949 — ACCORD d’Athènes [concernant la création et l’ex-
2. La présente convention est soumise à la ratification des États si- ploitation de lignes aériennes – Grèce] (B.O., 1952, p. 3083)
gnataires. Les instruments de ratification ainsi que les instruments – L’Accord du 21 juin 1949 est ratifié par la loi du 22 juin 1951.
d’adhésion seront déposés auprès des gouvernements des États-
19 septembre 1949 — ACCORD d’Alexandrie [concernant la créa-
Unis d’Amérique, du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande
tion et l’exploitation de lignes aériennes – Égypte]. (B.O., 1952,
du Nord et de l’Union des Républiques socialistes soviétiques, qui
p. 2416)
sont désignés par les présentes comme gouvernements dépositaires.
– L’Accord du 19 septembre 1949 est ratifié par la loi du 26 juin 1951.
3. La présente convention entrera en vigueur trente jours après la – Cet Accord a été modifié par échange de lettres des 21 novembre et 18 décembre
date du dépôt des instruments de ratification de dix États signataires 1956 (B.O., 1957, p. 1989).
qui ont participé à la Conférence de Montréal.
8 mai 1951 — ACCORD de Londres [concernant la création et l’ex-
4. Pour les autres États, la présente convention entrera en vigueur à ploitation de lignes aériennes – Grande-Bretagne]. (B.O., 1951,
la date de son entrée en vigueur conformément au paragraphe 3 du p. 179)
présent article ou trente jours après la date du dépôt de leurs instru- – L’Accord du 8 mai 1951 est ratifié par la loi du 8 janvier 1953.
ments de ratification ou d’adhésion, si cette seconde date est posté- – Cet Accord a été modifié par échange de lettres du 16 mars 1953 (B.O., 1953,
rieure à la première. p. 1829).

216 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport aérien • Conventions
23 septembre 1971. – CONVENTION

5 juillet 1951 — ACCORD de Lisbonne [concernant la création et 5 octobre 1976 — ACCORD relatif aux transports aériens signé à
l’exploitation de lignes aériennes – Portugal] (B.O., 1953, p. 252) Athènes, le 5 octobre 1976, entre le Conseil exécutif de la Républi-
que du Zaïre et le gouvernement de la République hellénique.
24 décembre 1953 — ACCORD de Beyrouth [concernant la créa-
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
tion et l’exploitation de lignes aériennes – Liban]. (B.O., 1953,
p. 1474) – L’Accord du 5 octobre 1976 est ratifié par l’O.-L. 89-019 du 15 mars 1989 (J.O.Z.,
no7, 1er avril 1989, p. 8).
– L’Accord du 24 décembre 1953 est ratifié par la loi du 15 juillet 1955.
3 novembre 1976 — ACCORD aérien signé le 3 novembre 1976 à
13 septembre 1954 — ACCORD de Bruxelles [concernant la créa- Rabat entre le Royaume du Maroc et la République du Zaïre.
tion et l’exploitation de lignes aériennes – Afrique du Sud]. (B.O.,
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
1954, p. 1806)
– L’Accord aérien du 3 novembre 1976 est ratifié par l’O.-L. 83-041 du 28 septembre
– Voir aussi l’Accord tendant à éviter la double imposition des revenus des entreprises 1983 (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983, p. 9).
de navigation aérienne et maritime, conclu par échange de lettres, datées à Cape
Town, le 2 juin 1957 (B.O., 1958, p. 88). 16 novembre 1976 — ACCORD aérien entre le gouvernement por-
tugais et le Conseil exécutif de la République du Zaïre.
20 janvier 1958 — ACCORD de Rabat [concernant la création et
l’exploitation de lignes aériennes – Maroc]. (B.O., 1958, p. 457) – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Cet Accord aérien est ratifié par l’O.-L. 82-043 du 5 novembre 1982 (J.O.Z., no22,
7 décembre 1962 — ACCORD de Rome [concernant la création et 15 novembre 1982, p. 21).
l’exploitation de lignes aériennes – Italie]. (M.C., 1962, p. 193)
28 mai 1979 — ACCORD relatif aux transports aériens entre la Ré-
– L’Accord du 7 décembre 1962 est ratifié par l’O.-L. 17 du 24 janvier 1964.
publique du Zaïre et la République populaire du Congo, signé à
21 janvier 1970 — ACCORD entre la Suisse et la République démo- Kinshasa le 28 mai 1979.
cratique du Congo relatif aux transports aériens réguliers, signé à – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Kinshasa le 21 janvier 1970. (M.C., no1, 1er janvier 1972, p. 7) – L’Accord du 28 mai 1979 est ratifié par l’O.-L. 82-049 du 5 novembre 1982 (J.O.Z.,
– L’Accord du 21 janvier 1970 est ratifié par l’O.-L. 71-084 du 13 septembre 1971 no22, 15 novembre 1982, p. 26).
(J.O.Z., n o 1, 1 er janvier 1972, p. 5) et publié en vertu de l’Ord. 71-255 du
13 septembre 1971 (J.O.Z., no1, 1er janvier 1972, p. 7).
24 février 1980 — ACCORD relatif aux transports aériens signé à
Dar es-Salaam le 24 février 1980 entre le gouvernement de la Répu-
29 juin 1973 — ACCORD entre le Conseil exécutif national de la blique Unie de Tanzanie et le Conseil exécutif de la République du
République du Zaïre et le gouvernement de la République unie du Zaïre.
Cameroun relatif aux transports aériens réguliers. (J.O.Z., no18, – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
15 septembre 1974, p. 802) – L’Accord du 24 février 1980 est ratifié par l’O.-L. 82-036 du 13 octobre 1982 (J.O.Z.,
– L’Accord du 29 juin 1970 est ratifié par l’O.-L. 74-016 du 10 juillet 1974 (J.O.Z., no20, 15 octobre 1982, p. 8).
no18, 15 septembre 1974, p. 802).
19 mars 1980 — ACCORD aérien entre la République socialiste de
31 mars 1974 — ACCORD aérien entre la République du Zaïre et la Roumanie et la République du Zaïre.
République populaire du Bénin, signé à Kinshasa, le 31 mars 1974. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – Cet Accord aérien est ratifié par l’O.-L. 82-044 du 5 novembre 1982 (J.O.Z., no22,
– L’Accord du 31 mars 1974 est ratifié par l’O.-L. 82-052 du 5 novembre 1982 (J.O.Z., 15 novembre 1982, p. 22).
no22, 15 novembre 1982, p. 28).
18 septembre 1980 — ACCORD aérien entre le Gouvernement de
14 juin 1976 — ACCORD aérien entre le Conseil exécutif de la Ré- la République populaire de Bulgarie et le Conseil exécutif de la Ré-
publique du Zaïre et le gouvernement de la République fédérale publique du Zaïre.
d’Allemagne signé à Bonn le 14 juin 1976. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – L’Accord aérien du 18 septembre 1980 est ratifié par l’O.-L. 82-050 du 5 novembre
– L’Accord aérien du 14 juin 1976 est ratifié par l’O.-L. 84-027 du 4 juillet 1984 (J.O.Z., 1982 (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 26).
no14, 15 juillet 1984, p. 7).
7 mai 1982 — ACCORD aérien entre le Conseil exécutif de la Répu-
7 août 1976 — ACCORD aérien signé le 7 août 1976 à Kinshasa, blique du Zaïre et le gouvernement de la République arabe d’Égypte
entre la République du Togo et la République du Zaïre. relatif aux transports aériens réguliers. (J.O.Z., no8, 15 avril 1983,
– Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. p. 12)
– L’Accord aérien du 7 août 1976 est ratifié par l’O.-L. 82-056 du 5 novembre 1982 – L’Accord aérien du 7 mai 1982 est ratifié par l’O.-L. 83-012 du 1er avril 1983 (J.O.Z.,
(J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 31). no8, 15 avril 1983, p. 11).

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 217


TRANSPORT • Transport des personnes
7 janvier 1958. – DÉCRET

Transport des personnes

SOMMAIRE

Exploitation du service de transport des personnes 218


Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

Exploitation du service de transport des personnes

Décr. du 7 janvier 1958 — Transport de personnes par véhicules automobiles. . . . . . . . . . . . 218


Ord. 62-260 du 21 août 1958 — Services de transport de personnes par véhicules
automobiles. Conditions générales d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Ord. 62-263 du 21 août 1958 — Service de transport de personnes. Police de l'exploitation.
Règlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
Ord. 62-264 du 21 août 1958 — Transport de personnes par véhicules automobiles.
Autorisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
Arr. SC/019/BGV/DIV.EC.TC/ML/2000 du 9 février 2000 — Transports en commun et
courses en taxi. Kinshasa. Tarifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229

7 janvier 1958. – DÉCRET – Transport de personnes par Art. 2. — Est soumis à autorisation tout transport rémunéré de per-
véhicules automobiles. (B.O., 1958, p. 110) sonnes au moyen de véhicules à propulsion mécanique, circulant
sur route, avec ou sans remorque.
Art. 1er. — Au sens du présent décret, il faut entendre par:
Art. 3. — Le gouverneur général peut, aux conditions qu’il fixe,
A. Services publics d’autobus, les services réguliers de transport en soustraire à l’autorisation:
commun de personnes effectués suivant un itinéraire ou un réseau
et une périodicité déterminés, entre deux points ou en circuit, des- 1° les transports organisés, sans intervention d’un tiers transpor-
servant des endroits désignés d’avance, et accessibles à quiconque teur, par les hôteliers, à l’usage exclusif de leur clientèle, entre leurs
moyennant paiement du prix du transport; hôtels et les gares, ports et aérogares;
B. Services d’autocar: 2° les transports organisés, sans intervention d’un tiers transpor-
teur, par les entreprises de navigation aérienne, à l’usage exclusif de
1° les transports rémunérés de personnes à caractère occasionnel leur clientèle, à destination ou en provenance des aérogares;
prenant en charge et ramenant à un même endroit, au cours du
même déplacement du véhicule, un groupe de personnes réunies en 3° les transports organisés, sans intervention d’un tiers transpor-
vue de la réalisation d’un programme commun fixé d’avance, et qui teur, par les établissements d’instruction, à l’usage exclusif des élè-
ne doublent pas les services publics de transport en commun; ves et du personnel enseignant, à destination ou en provenance de
ces établissements;
2° les autres transports rémunérés de personnes voyageant en grou-
pe, que le gouverneur général aura, par mesure générale, rangés 4° les autres transports analogues aux précités;
dans cette catégorie;
5° les transports organisés, sans intervention d’un tiers transpor-
C. Services de taxi, les transports rémunérés de personnes par voitu- teur, par les employeurs à l’usage exclusif de leur personnel;
res automobiles pour six personnes ou moins, non compris le con-
6° les transports présentant un caractère d’attraction foraine;
ducteur, mises à la disposition du public à un ou plusieurs points de
stationnement déterminés et qui réunissent les conditions ci-après: 7° les transports organisés à l’occasion d’événements imprévus ou
pour suppléer à l’insuffisance accidentelle ou à la suspension mo-
1° le service comporte la mise à la disposition de l’usager de la voi-
mentanée d’un service public de transport en commun;
ture entière et non de places séparées;
8° les services d’ambulance;
2° le point de destination est fixé par l’usager et non par le transpor-
teur; 9° les transports accessoires de personnes, dans des véhicules amé-
nagés ou non pour le transport de personnes, effectués à l’occasion
D. Services spéciaux de transport par route:
d’un transport de choses;
1° les transports rémunérés de personnes qui ne peuvent être ran-
10° les locations de voitures pour six personnes ou moins non com-
gés dans aucune des catégories précédentes;
pris le conducteur, qui font l’objet d’un contrat particulier en vue de
2° les services publics d’autobus dont la durée n’excède pas six mois. circonstances spéciales telles que voyages, mariages, funérailles, etc.;

218 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
7 janvier 1958. – DÉCRET

11° les transports occasionnels, à caractère familial ou amical, orga- Le service spécial de transport par route n’est autorisé qu’après un
nisés à «frais partagés», où les personnes transportées ne supportent examen portant sur l’utilité du service et son opportunité au point
qu’une partie des frais. de vue de la coordination des moyens de transport, et sur les garan-
ties morales et matérielles de l’auteur de la demande.
Le gouverneur général peut scinder en sous-catégories les trans-
ports susvisés. Le gouverneur général fixe, pour chacune de ces autorisations, les
modalités des enquêtes et examens.
Il peut assujettir à tout ou partie des obligations résultant de
l’article 10, les transports qu’il aura soustraits à l’autorisation. Art. 7. — En attendant le résultat de l’enquête, le gouverneur géné-
ral peut délivrer, dans l’intérêt général, des autorisations provisoires
Art. 4. — Le gouverneur général peut assujettir à tout ou partie des
de services d’autobus. La durée de ces autorisations ne dépassera
obligations résultant de l’article 10, les transports visés à l’article
pas douze mois.
précédent, qui seraient organisés à titre gratuit.
Il peut scinder ces transports en sous-catégories.
Art. 8. — Le gouverneur général fixe, pour chaque catégorie de ser-
vice, la durée des autorisations.
Art. 5. — 1° L’autorisation accordée pour un service public d’auto-
Cette durée ne pourra pas dépasser dix ans. Le Roi peut, dans des cas
bus est délivrée par le gouverneur général, après enquête et adjudi-
particuliers, porter la durée de l’autorisation d’un service public
cation publique.
d’autobus à plus de dix ans, en ne dépassant pas trente-cinq ans.
Le gouverneur général fixe les modalités de l’adjudication. Toute-
fois, l’autorisation peut être accordée sans recours à l’adjudication Art. 9. — L’autorisation peut être retirée à tout moment et sans in-
publique, mais après enquête: demnité par décision motivée du gouverneur général, si l’intérêt gé-
néral l’exige.
1. aux personnes de droit public;
Art. 10. — Le gouverneur général prend les règlements fixant:
2. pour les services publics d’autobus qui sont organisés exclusive-
ment dans les limites d’une ville; – les conditions générales d’exploitation des différents services de
transport;
3. aux exploitants d’un service régulier, organisé avant la mise en vi-
gueur du présent décret; – les conditions auxquelles sont soumis les conducteurs des véhicu-
les dans un but de sécurité;
4. pour le renouvellement d’une autorisation échue, pour autant
que le titulaire ait donné toute satisfaction; – les conditions techniques auxquelles doit répondre le matériel
roulant utilisé;
5. pour la prolongation ou l’extension d’un service déjà autorisé,
pour autant que le titulaire ait donné toute satisfaction; – les conditions que doit remplir le titulaire de l’autorisation en ma-
tière d’assurances;
6. pour la prolongation d’une ligne de transport exploitée dans un
territoire limitrophe de la colonie. – la police de l’exploitation des services de transport.

2° L’autorisation accordée pour un service d’autocar est délivrée par Art. 11. — L’autorité compétente pour délivrer l’autorisation éta-
le gouverneur général, lequel peut déléguer son pouvoir au gouver- blit, pour chaque entreprise, les conditions spéciales d’exploitation.
neur de province. Art. 12. — Les règlements visés à l’article 10 et les conditions spé-
3° L’autorisation accordée pour un service de taxi est délivrée par le ciales visées à l’article 11 ne peuvent contenir de dispositions empê-
gouverneur de province, lequel peut déléguer son pouvoir au com- chant l’autorité compétente de délivrer des autorisations pour l’éta-
missaire de district. blissement d’autres services de transport de personnes.

4° L’autorisation accordée pour un service spécial de transport par Art. 13. — Les tarifs des services publics d’autobus et ceux des ser-
route est délivrée par le gouverneur de province, ou par le gouver- vices spéciaux de transport par route sont soumis à l’approbation de
neur général lorsque l’itinéraire à parcourir s’étend au-delà d’une l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation.
province.
Le gouverneur de province peut, soit fixer les tarifs à appliquer pour
Les demandes d’autorisation de services publics d’autobus intéres- les services d’autocar et de taxi, soit fixer des tarifs maxima applica-
sant une ville et celles de services de taxis organisés dans une ville bles pour ces services.
sont soumises à l’avis préalable du conseil de ville.
Art. 14. — Le titulaire d’une autorisation ne peut confier l’exploita-
Art. 6. — Le service public d’autobus n’est autorisé qu’après une en- tion de tout ou partie du service à un tiers, que moyennant l’autori-
quête portant sur l’utilité, l’opportunité, l’itinéraire, le tarif envisagé, sation de l’autorité visée à l’article 5, et sur présentation à celle-ci du
les conditions d’exploitation du service et un examen des garanties contrat d’exploitation passé avec ce tiers.
morales et matérielles de la personne qui demande l’autorisation.
Art. 15. — En cas d’infraction aux dispositions du présent décret,
Le service d’autocar n’est autorisé qu’après un examen portant sur des règlements visés aux articles 10 et 13 ou des conditions spéciales
l’opportunité du service et sur les garanties morales et matérielles de d’exploitation visées à l’article 11, le retrait de l’autorisation pourra
l’exploitant. être prononcé, sans indemnité, par l’autorité qui l’a délivrée, le titu-
laire de l’autorisation entendu.
Le service de taxi n’est autorisé qu’après une enquête portant sur
l’opportunité du service et les endroits de stationnement, et après Art. 16. — Le gouverneur général peut fixer les redevances dues pour
examen des garanties morales de l’exploitant. examen des conducteurs et pour examen technique des véhicules.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 219


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

L’adjudicataire supporte les frais réels résultant de l’adjudication Il doit disposer du personnel et du matériel nécessaires au bon fonc-
prévue à l’article 5, alinéa 1er, du présent décret. tionnement de l’entreprise.
Le gouverneur général peut fixer, à charge des titulaires des autori- 2° L’exploitant doit pourvoir à la fourniture, à l’entretien et au re-
sations, les redevances de surveillance et les redevances pour le sta- nouvellement du matériel nécessaire à l’exploitation pendant toute
tionnement sur la voie publique. la durée de l’entreprise, sans charge aucune pour l’autorité qui a ac-
Art. 17. — Les infractions aux dispositions du présent décret ou cordé l’autorisation.
des règlements pris en exécution de celui-ci sont punies d’une servi- 3° Tous les frais dont est grevée l’entreprise sont à charge de l’exploi-
tude pénale de trois mois au maximum et d’une amende ne dépas- tant.
sant pas 10.000 francs, ou d’une de ces peines seulement.
Ces peines sont doublées s’il y a récidive dans les deux ans à dater Art. 2. — Sauf autorisation de l’autorité compétente, l’exploitant
d’un jugement antérieur portant condamnation pour une infraction «ne» peut affecter, même occasionnellement, les véhicules agréés
visée à l’alinéa précédent et passée en force de chose jugée. pour son entreprise à des transports exclusifs de choses rémunérés
ou non.
Le juge peut en outre ordonner la confiscation spéciale du véhicule
– Conforme à l’erratum.
quand la propriété en appartient au condamné.
Art. 18. — En cas d’infraction aux dispositions du présent décret Art. 3. — Outre qu’il est soumis aux dispositions de l’ordonnance
ou des règlements pris en exécution de celui-ci, les officiers de police 62-262 du 21 août 1958 fixant les conditions qu’il doit remplir en
judiciaire et les agents de l’administration chargés de surveiller l’exé- matière d’assurance couvrant sa responsabilité civile, l’exploitant est
cution de ces dispositions peuvent retenir le véhicule aux frais, ris- tenu d’assurer les véhicules contre les risques d’incendie.
ques et périls du conducteur et des personnes civilement responsa- [Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 1er, § 1er. — Cette disposition ne
bles, jusqu’à ce qu’il ait été renoncé expressément à poursuivre le s’applique pas aux services spéciaux de transport par route définis
transport de personnes en cours ou que toute disposition ait été pri- aux 6°, 7°, 9°, 10° et 11° de l’article 3 du décret du 7 janvier 1958].
se pour que le transport puisse se poursuivre en conformité des pres-
criptions légales et réglementaires. Art. 4. — 1° L’exploitant est tenu de mettre le service en activité
dans le délai fixé dans les conditions spéciales. Il ne peut suspendre
À cet effet, lesdits officiers de police judiciaire et agents de l’adminis-
ce service sans que la cause ne soit reconnue légitime par l’autorité
tration peuvent contraindre le conducteur à conduire le véhicule à
compétente.
l’endroit qu’ils désignent.
Art. 19. — Les transports de personnes au moyen de véhicules cir- [Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 1er, § 2. — Cette disposition ne
culant sur rails ne tombent pas sous l’application du présent décret. s’applique pas aux services spéciaux de transport par route définis
aux 6°, 7°, 9°, 10° et 11° de l’article 3 du décret du 7 janvier 1958].
Art. 20. — Le gouverneur général fixe, par ordonnance, la date
d’entrée en vigueur du présent décret, soit pour tout le territoire de 2° En cas d’interruption du service par suite de mesures temporaires
la colonie, soit pour les régions qu’il détermine. telles que celles résultant de travaux autorisés par l’administration
sur ou sous la voie publique, l’exploitant peut être tenu de modifier
[O.-L. 62-313 du 25 juillet 1958. — II peut déterminer un délai endéans
ses itinéraires suivant les indications qui lui sont données par l’auto-
lequel les exploitations existantes à la date d’entrée en vigueur du dé-
rité compétente, sans pouvoir prétendre, de ce chef, à aucune in-
cret seront tenues de satisfaire aux dispositions de celui-ci.]
demnité.
Art. 21. — Le présent décret est applicable au Ruanda-Urundi.
Art. 5. — Tout accident de circulation survenant au cours de l’ex-
Art. 22. — Notre ministre des Colonies est chargé de l’exécution du ploitation du service (et ayant causé des dommages aux personnes)
présent décret. doit être porté dans les huit jours à la connaissance de l’autorité
dont émane l’autorisation.

Il en est de même des accidents qui entraînent la mise hors service


momentanée du véhicule.
21 août 1958. – ORDONNANCE 62-260 – Conditions gé-
nérales d’exploitation des services de transport de per- Art. 6. — Personnel.
sonnes par véhicules automobiles. (B.A., 1958, p. 1606;
Erratum, B.A., 1958, p. 945) 1° Le personnel de l’exploitation doit être de conduite irréprocha-
ble.

2° L’exploitant doit se conformer aux dispositions de la législation


CHAPITRE Ier sur la rémunération des prestations, sur les heures de travail et la sé-
CONDITIONS GÉNÉRALES COMMUNES curité sociale.
D’EXPLOITATION DES SERVICES PUBLICS D’AUTOBUS,
Art. 7. — Mise en demeure.
DES SERVICES D’AUTOCARS, DES SERVICES SPÉCIAUX
DE TRANSPORT PAR ROUTE ET DES SERVICES DE TAXI L’exploitant est astreint d’exécuter les obligations qui lui incombent
en vertu du présent règlement, sans qu’il soit besoin d’aucun acte ju-
Art. 1er. — 1° L’exploitant est tenu de mettre tout en œuvre en vue diciaire, par le seul fait de la dénonciation de l’infraction qu’il aurait
d’assurer le transport pour lequel l’autorisation lui est délivrée. commise ou par la seule expiration des délais prescrits pour la réparer.

220 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

Toute notification ou mise en demeure qui doit être adressée à l’ex- total du cautionnement ou de la partie faisant l’objet d’un prélève-
ploitant est valablement faite par le pouvoir compétent par simple ment.
lettre recommandée à la poste.
Les titres n’ayant plus que deux ans à courir sont estimés à leur va-
L’exploitant renonce à exiger toute autre formalité et s’engage à exé- leur nominale. Ceux dont l’échéance est plus éloignée sont admis à
cuter toute instruction dans les huit jours de sa réception ou dans le 80 % de leur valeur nominale. Les coupons venant à échéance sont
délai qui lui sera prescrit en cas d’urgence. remis au déposant ou encaissés pour son compte.

Art. 8. — Retrait de l’autorisation. L’administration ne supporte aucun des frais entraînés par ce dépôt.

1° Lorsque le retrait de l’autorisation est prononcé en vertu de L’exploitant fixe dans sa demande d’autorisation le mode de cau-
l’article 15 du décret du 7 janvier 1958, l’autorité qui a accordé tionnement qu’il désire, l’autorité compétente n’étant cependant
l’autorisation a le droit de reprendre immédiatement le matériel et pas liée à cette préférence.
les installations, ou une partie de ceux-ci. L’autorité compétente dé- Dans les 20 jours du calendrier qui suivent le jour de la notification
termine, de commun accord avec l’exploitant déchu, le montant de de l’autorisation, l’exploitant justifie le versement du cautionne-
l’indemnité qui est dû à celui-ci du chef de cette reprise. ment.
À défaut d’entente, les évaluations sont fixées souverainement et Le cautionnement doit être versé en une fois. La caution solidaire est
sans recours par un collège d’experts. Ce collège est composé de constituée dans les mêmes délais que le cautionnement. Le dépôt de
trois experts, chacune des parties choisissant le sien et le tiers étant titres se fait en une fois pour la totalité du cautionnement. Il est si-
désigné soit par les deux premiers, soit, s’ils ne conviennent pas du gnifié à l’autorité compétente, par la banque agréée, dans les
choix, par le président du tribunal de première instance du ressort. 15 jours de la notification de l’autorisation. Le cautionnement cou-
vre les obligations de l’exploitant pendant toute la durée de l’entre-
2° L’autorisation peut être retirée à la demande de l’exploitant. Dans
prise. Si l’administration a opéré des prélèvements sur ce cautionne-
ce cas, l’autorité compétente bénéficie de la même faculté de reprise
ment, l’exploitant le reconstitue dans les 20 jours du calendrier qui
du matériel et des installations que celle spécifiée ci-avant.
suivent celui où l’ordre lui a été donné. Le cautionnement est resti-
3° Les dispositions relatives à la reprise du matériel et des installa- tué à l’exploitant à l’expiration de son entreprise.
tions ne s’appliquent qu’aux services publics d’autobus et à ceux des Art. 11. — Redevances.
services spéciaux de transport par route qui sont d’utilité publique.
1° L’exploitant doit payer pour frais de surveillance une redevance
Art. 9. — Renouvellement de l’autorisation. forfaitaire et annuelle de 500 francs par véhicule affecté à l’exploita-
L’autorisation, accordée pour un délai inférieur à dix ans, peut être tion de son entreprise, y compris les véhicules de réserve et les re-
renouvelée aux conditions suivantes: morques. Lorsqu’il s’agit d’une remorque derrière tracteur, la rede-
vance n’est due que pour la remorque.
a) la demande doit en être introduite par l’exploitant six mois au
Cette redevance est réduite de 50 % pour les véhicules mis en service
moins avant l’expiration de l’autorisation en cours;
dans le courant du second semestre de l’année.
b) la durée totale de l’autorisation, y compris les renouvellements,
Cette redevance est à verser au service des impôts de la. province où
ne peut pas dépasser dix ans.
se trouve le siège de l’exploitation.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux servi- 2° Des redevances pour le stationnement sur la voie publique peu-
ces spéciaux de transport visés à l’article 1er, D, 2°, du décret du vent être prévues pour chaque entreprise, dans les conditions spé-
7 janvier 1958. ciales d’exploitation.
Art. 10. — Cautionnement. Art. 12. — Contrôle des autorités.
Le montant du cautionnement à constituer éventuellement par l’ex- 1° Le contrôle de l’exploitation des services de transport est assuré
ploitant est fixé dans les conditions spéciales. par les agents désignés à l’article 38. Toutefois, l’autorité dont éma-
Le cautionnement n’est pas productif d’intérêt. Il est constitué en es- ne l’autorisation peut désigner d’autres agents à cet effet.
pèces ayant cours légal en Belgique, au Congo belge et au Ruan- Les agents chargés du contrôle peuvent procéder à toutes investiga-
da-Urundi. Ce versement en espèces peut être remplacé par une cau- tions que leur mission comporte.
tion solidaire, donnée par écrit sans restriction aucune, par un éta-
blissement bancaire ou de crédit agréé. Cet établissement s’engage Le contrôle est tout d’intérêt public, n’emporte aucune responsabili-
à verser à l’administration le montant total du cautionnement ou la té et ne peut faire naître aucune obligation à charge des agents as-
partie faisant l’objet d’un prélèvement sur simple mise en demeure, surant le contrôle.
notifiée par lettre recommandée à la poste, dans les dix jours de la 2° L’exploitant doit mettre à la disposition des délégués du gouver-
réception de la notification. nement général et de l’autorité qui a accordé l’autorisation les livres
et pièces comptables faisant apparaître exactement les recettes jour-
Le cautionnement peut également être réalisé par le dépôt de titres
nalières de son entreprise, tous les documents utiles au contrôle et
au porteur de la dette coloniale chez un organisme bancaire agréé.
la vérification de ses recettes et dépenses d’exploitation.
La banque glisse ces titres sous un dossier à découvert spécial, blo-
qué en faveur de l’administration, et s’engage à ne les restituer au Il doit, en outre, fournir les renseignements statistiques concernant
déposant que sur accord de celle-ci. Elle s’engage de même à verser son entreprise, qui lui sont éventuellement demandés par les auto-
à l’administration la valeur de ces titres à concurrence du montant rités officielles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 221


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

Art. 13. — Perception des prix de transport. Un emplacement spécial doit être aménagé à cet effet; une remor-
que peut éventuellement être utilisée.
Le système de perception des prix de transport doit offrir toute ga-
rantie et être approuvé par l’autorité compétente. Art. 20. — Transport d’objets non accompagnés.
Art. 14. — Domicile. 1° Tout transport d’objets non accompagnés dans les véhicules af-
fectés à un service public d’autobus urbain est interdit.
Pour l’exécution des présentes et de toutes les conditions relatives à
son entreprise, l’exploitant élit domicile au Congo belge ou au Ruan- 2° Hors le cas visé au 1° du présent article, le transport d’objets non
da-Urundi où lui sont adressés, par voie de correspondance, les com- accompagnés peut être prévu dans les conditions spéciales d’exploi-
munications et ordres émanant des autorités compétentes. tation pour autant qu’il n’en résulte aucun danger ou inconvénient
pour les voyageurs et que le nombre de places prévues pour les
voyageurs ne s’en trouve pas réduit.
CHAPITRE II Art. 21. — Feuilles de route.
CONDITIONS GÉNÉRALES COMPLÉMENTAIRES L’exploitant est tenu de remettre aux receveurs préposés à la percep-
RELATIVES AUX SERVICES PUBLICS D’AUTOBUS tion des prix de transport des feuilles de route dont ceux-ci doivent
être munis au cours des voyages.
Art. 15. — L’exploitant est tenu d’organiser les voyages prévus
dans les conditions spéciales d’exploitation. Ces feuilles de route doivent contenir au moins les renseignements
suivants:
Chaque voyage simple est numéroté.
Date. Numéro du voyage. Noms du conducteur et du receveur. Iden-
Le nombre de voyages ne peut être diminué ni augmenté sans tification du véhicule. Itinéraire. Horaire.
l’autorisation du gouverneur général ou de son délégué.
Le modèle des feuilles de route peut être imposé par le gouverneur
Toutefois, en cas d’événements exceptionnels imprévus caractérisés général ou son délégué.
par une affluence extraordinaire de voyageurs, l’exploitant doit ren-
forcer son service dans toute la mesure possible.
Art. 22. — Modifications des tarifs.
Le gouverneur général peut modifier les tarifs fixés sur proposition
Art. 16. — L’itinéraire, l’horaire et les endroits de stationnement,
de l’exploitant.
tels qu’ils sont prévus dans les conditions spéciales, peuvent être
modifiés, en cas de nécessité, par le gouverneur général ou son dé- Art. 23. — Transports gratuits de personnes.
légué.
Indépendamment des obligations qui lui sont imposées par l’ordon-
Sous réserve des dispositions des deux derniers alinéas de nance 62-263 du 21 août 1958, l’exploitant transporte également à
l’article 15, et sauf autorisation du gouverneur général ou de son dé- titre gratuit:
légué, il est interdit à l’exploitant d’organiser des voyages emprun-
a) les enfants de moins de 4 ans tenus sur les genoux;
tant une partie seulement du trajet indiqué aux conditions spéciales.
b) les agents dont question au deuxième alinéa du point 1 de
Art. 17. — L’exploitant est tenu d’établir à ses frais exclusifs les
l’article 12 des présentes conditions générales.
abris dont le gouverneur général ou son délégué juge l’installation
nécessaire, aux endroits fixés par cette autorité. Le nombre d’agents pouvant voyager gratuitement est toutefois li-
mité à deux pour un contrôle déterminé;
Les arrêts sont signalés par des plaques indicatrices dont les modèles
sont agréés par le gouverneur général ou son délégué. c) dans la limite de deux personnes par véhicule et au cours de leur
prestation de service, les agents préposés à la surveillance ou à l’exé-
Art. 18. — Prix et conditions de transport des voyageurs. cution du service des postes, des télégraphes et des téléphones, por-
1° Tarif ordinaire: teurs d’un titre de l’autorité dont ils dépendent.

L’exploitant est tenu de percevoir les prix de transport calculés sur le Art. 24. — Transports gratuits de marchandises, colis et objets
taux de base approuvé par le gouverneur général ou son délégué. divers.
2° Tarifs réduits et abonnements: L’exploitant transporte également gratuitement:

L’exploitant peut être tenu d’accorder des réductions sur le tarif or- a) les petits chiens et autres petits animaux accompagnant les voya-
dinaire à certaines catégories de voyageurs et de délivrer des cartes geurs pour autant qu’ils ne soient pas dangereux et qu’ils puissent
de voyages et des abonnements comportant des réductions de prix. être tenus sur les genoux;

Il ne peut accorder d’autres réductions sans autorisation du gouver- b) les colis à main dont les dimensions extérieures n’excèdent pas
neur général ou de son délégué. 55 cm en longueur, 30 cm en hauteur et 30 cm en largeur, pour
autant que ces colis puissent être placés sous les banquettes ou les
Art. 19. — Transport d’envois postaux. sièges, dans les filets ou sur les genoux du voyageur transporté, sans
empiéter sur la place des autres voyageurs.
Aux conditions fixées par l’ordonnance du 28 juillet 1926 sur le
transport du courrier, l’exploitant se charge d’acheminer les envois Les colis d’un plus grand volume ne sont pas acceptés dans les véhi-
postaux moyennant une subvention déterminée conformément à cules ou sont éventuellement soumis au paiement des prix prévus
l’article 4 du décret du 20 janvier 1921. pour les marchandises non accompagnées.

222 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

Art. 25. — Compte de gestion. Art. 32. — L’autorité compétente peut imposer aux exploitants
tout ou partie des conditions générales applicables aux services pu-
L’exploitant est tenu d’envoyer chaque année au gouverneur géné- blics d’autobus.
ral ou à son délégué le compte annuel d’exploitation de ses services.
Art. 33. — L’exploitation ne peut être assurée par les véhicules fai-
Ce compte, établi sur un modèle qui peut être imposé par l’adminis- sant l’objet des dispositions de l’alinéa 2 de l’article 59 de l’ordon-
tration, doit parvenir au pouvoir compétent dans les trois mois qui nance 62-181 du 25 avril 1958, que si le transport s’effectue aux
suivent la clôture de l’exercice. conditions suivantes:

a) à une vitesse maximum de 40 km/heure;


CHAPITRE III
b) sur une distance maximum de 40 km. Le présent article est appli-
CONDITIONS GÉNÉRALES COMPLÉMENTAIRES cable également aux transports de personnes effectués à titre gratuit
RELATIVES AUX SERVICES D’AUTOCARS par ces véhicules.

Art. 26. — L’exploitant a la faculté d’embarquer des voyageurs en


cours de route, mais dans le seul but de compléter la charge du vé- CHAPITRE V
hicule et à la condition formelle que ces voyageurs se soient fait ins-
crire au préalable pour effectuer le voyage. CONDITIONS GÉNÉRALES COMPLÉMENTAIRES
RELATIVES AUX SERVICES DE TAXI
Il est interdit à l’exploitant de transporter des voyageurs qui ne sont
pas ramenés à leur point d’embarquement.
Art. 34. — Les endroits de stationnement sur la voie publique fixés
Art. 27. — Feuille de route. dans les conditions spéciales peuvent être modifiés par l’autorité
dont émane l’autorisation.
Pour chaque voyage effectué, le chauffeur doit être en possession
d’une feuille de route. Le modèle de ce document et les renseigne- Art. 35. — Les tarifs fixés par l’autorité compétente sont basés, soit
ments qu’il doit contenir peuvent être imposés par le gouverneur gé- sur la distance parcourue, soit sur la durée de location, soit sur ces
néral ou son délégué. deux éléments combinés.

Art. 28. — Les feuilles de route doivent être conservées pendant L’autorité compétente peut modifier ces tarifs.
3 ans au siège de l’exploitation. Elles doivent être présentées à toute
réquisition des agents chargés du contrôle. Art. 36. — L’exploitant est tenu de soumettre à tout contrôle éven-
tuel l’appareil horokilométrique de chaque voiture.

CHAPITRE IV
CONDITIONS GÉNÉRALES COMPLÉMENTAIRES CHAPITRE VI
RELATIVES AUX SERVICES SPÉCIAUX DISPOSITIONS GÉNÉRALES
DE TRANSPORT PAR ROUTE
Art. 37. — Les infractions aux prescriptions du présent règlement
Art. 29. [Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 1er, § 3. — Le nombre de seront punies conformément aux dispositions de l’article 17 du dé-
voyages prévus éventuellement dans les conditions spéciales d’ex- cret du 7 janvier 1958.
ploitation ne peut être diminué ni augmenté sans autorisation de
l’autorité compétente.] Art. 38. — Sont spécialement chargés de surveiller l’exécution du
présent règlement:
Art. 30. — Les heures de départ et d’arrivée ainsi que les endroits
de stationnement sont fixés [s’il échet] par l’autorité compétente, qui – les agents du service territorial;
peut apporter aux itinéraires, aux horaires et aux endroits de station-
nement, les modifications dont la nécessité est démontrée par l’ex- – les agents des corps de la police territoriale ainsi que ceux des
périence ou par les circonstances spéciales. corps de la police de circonscription, nominativement désignés par
– Ainsi modifié par l’ordonnance 62-147 du 12 mars 1969, art. 1 § 4. l’administrateur de territoire, le chef de circonscription entendu;

Il est interdit à l’exploitant d’organiser des voyages empruntant une – les agents du service des travaux publics;
partie seulement du trajet indiqué aux conditions spéciales, sans
autorisation de l’autorité compétente. – les membres de la Force publique en service dûment mandatés par
l’autorité territoriale.
Art. 31. — Les tarifs sont soumis à l’approbation de l’autorité habi-
litée pour délivrer l’autorisation; les conditions de transport et les re- Art. 39. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge
devances éventuelles sont fixées dans les conditions spéciales. et au Ruanda-Urundi.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 223


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

Art. 5. — Les véhicules en service doivent être munis:

21 août 1958. – ORDONNANCE 62-263 – Règlement sur 1° d’une copie de l’autorisation prévue à l’article 2 du décret du
la police de l’exploitation des services de transport de 7 janvier 1958;
personnes. (B.A., 1958, p. 1615) 2° du certificat d’assurance prévu à l’ordonnance 62-262 du 21 août
1958.

CHAPITRE Ier Art. 6. — Les véhicules ne peuvent stationner sur la voie publique
que pendant le temps nécessaire aux besoins du service.
CHAMP D’APPLICATION
Art. 7. — Dans chaque véhicule doit être affiché le texte du
er chapitre II du présent règlement et des articles 17 et 18 du décret du
Art. 1 . — l° Sont soumis aux dispositions du présent règlement
les transports rémunérés de personnes définis aux articles 1er et 3 du 7 janvier 1958; sauf s’il s’agit d’un véhicule affecté à l’exploitation
décret du 7 janvier 1958. d’un service d’autocar; doivent de même être affichés le tableau ho-
raire et le tableau des tarifs de transport, portant les mentions d’ap-
2° Peuvent être soumis à certaines dispositions du présent règle- probation de l’autorité compétente.
ment, suivant décision du gouverneur général prise en vertu de
l’article 4 du décret du 7 janvier 1958, les transports visés par Tous ces documents doivent être placés sous verre ou sous plastique
l’article 3 de ce décret qui seraient organisés à titre gratuit. transparent.
[Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 2 § 5. — Les dispositions du pré-
sent article ne s’appliquent ni aux services occasionnels de transport
CHAPITRE II de personnes assurés au moyen de véhicules affectés normalement
DISPOSITIONS APPLICABLES À L’EXPLOITATION au transport de choses ni aux services spéciaux assurés au moyen de
DES SERVICES PUBLICS D’AUTOBUS, DES SERVICES véhicules comportant moins de 10 places].
D’AUTOCARS ET DES SERVICES SPÉCIAUX
DE TRANSPORT PAR ROUTE Section II
Mesures de police concernant les voyageurs
Section Ire
Art. 8. — II est défendu:
Obligations des exploitants et de leurs agents
1° de monter dans le véhicule quand le nombre de personnes qu’il
Art. 2. —Les conducteurs et receveurs doivent se comporter avec peut réglementairement contenir est atteint; de prendre place; […].
politesse et déférence envers le public. – Ainsi modifié par l’ordonnance 62-147 du 12 mars 1959, art. 2, § 4.

Ils doivent avoir une tenue correcte et porter un uniforme ou au 2° d’introduire dans le véhicule des animaux ne pouvant, sans in-
moins une casquette du type «chauffeur d’automobile» munie d’un convénients pour personne, être tenus sur les genoux, les chiens gui-
numéro d’identification apparent. des accompagnant les aveugles sont toutefois autorisés à monter
dans les véhicules;
Art. 3. — Le conducteur ne peut mettre son véhicule en marche
qu’après avoir reçu le signal de départ donné par le receveur, lequel 3° de prendre place dans le véhicule sans être porteur ou sans se
doit s’assurer, au préalable, que les opérations d’embarquement ou munir d’un billet régulier. Le voyageur doit exhiber ce billet à la ré-
de débarquement sont terminées. quisition des agents chargés du contrôle;
Il est tenu d’arrêter son véhicule aux arrêts réglementaires. 4° d’aller au-delà du point d’arrêt pour lequel le billet est valable,
sans se munir immédiatement d’un billet régulier de supplément;
Les arrêts doivent être effectués de manière à ne pas gêner la circu-
lation sur la voie publique. 5° de se pencher hors du véhicule, d’occuper, tant que d’autres pla-
ces sont disponibles, l’entrée des plates-formes de manière à entra-
Si l’arrêt est indiqué comme facultatif, le conducteur n’est tenu d’ar-
ver le mouvement des voyageurs, de stationner sur les plates-formes
rêter le véhicule que s’il y a des voyageurs qui demandent à descen-
si cela est interdit par une inscription;
dre ou qui signalent leur désir de monter. Le conducteur ne doit pas
s’arrêter aux arrêts facultatifs si le véhicule est entièrement occupé 6° d’entrer dans le véhicule en état d’ivresse, de maladie contagieu-
et si aucun voyageur ne demande à descendre. se ou de malpropreté évidente;
Art. 4. — II est interdit aux conducteurs et receveurs: 7° de troubler l’ordre dans le véhicule ou d’entraver le service;
1° [Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 2, § 2. — de fumer lorsqu’ils 8° de chanter, de commettre des actes ou de tenir des propos mal-
sont en service: sauf s’il s’agit d’un service spécial de transport par séants dans le véhicule;
route et que l’exploitant et les passagers les y autorisent;
9° de cracher dans le véhicule, de souiller ou de dégrader le maté-
2° de se quereller ou d’interpeller les passants; riel;
3° de laisser conduire leur véhicule par un tiers. Il leur est enjoint de 10° d’ouvrir les glaces et de maintenir ouvertes les portes du véhicu-
veiller à ce que les prescriptions de l’article 8 soient rigoureusement le, à moins que ce ne soit de l’assentiment de tous les voyageurs et
observées.] que cela puisse se faire sans danger;

224 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

11° de monter dans le véhicule avec une arme chargée, avec des ma- 3° d’abandonner leur véhicule sans nécessité absolue et sans avoir
tières pouvant donner lieu à explosion, avec des objets dangereux pris les précautions nécessaires pour éviter tout accident;
ou avec des colis qui, par leur volume, leur nature ou leur odeur,
4° de réclamer un prix supérieur à celui du tarif fixé par l’autorité
pourraient blesser, salir, gêner ou incommoder les voyageurs;
compétente;
12° de monter dans le véhicule ou d’en descendre avant l’arrêt com-
plet ou pendant les manœuvres; 5° de laisser conduire leur véhicule par un tiers;

13° de se tenir sur les marche-pieds, de se tenir debout ailleurs 6° d’admettre dans le véhicule dont ils assurent la conduite, des ca-
qu’aux endroits autorisés et de toucher aux appareils de sûreté ou de davres et des personnes atteintes de maladie contagieuse.
manœuvre; Art. 15. — 1° II est enjoint aux conducteurs:
14° de lancer du véhicule tout objet de nature à blesser, salir ou ef- a) d’être munis:
frayer le public;
– d’une copie de l’autorisation délivrée conformément aux disposi-
15° d’induire en erreur le personnel du service, soit par imitation des tions de l’article 5, point 3, du décret du 7 janvier 1958;
signaux en usage, soit par de fausses alarmes;
– du certificat d’assurance prévu par l’ordonnance 62-262 du
16° de déposer dans les couloirs de dégagement des véhicules tout 21 août 1958;
objet de nature à entraver la libre circulation.
– du certificat de sélection prévu par l’ordonnance 62-261 du
Art. 9. — Dans les véhicules avec plate-forme, les voyageurs ont 21 août 1958;
l’obligation de céder les places assises aux invalides pour lesquels la
station debout est difficile, aux vieillards, malades ou infirmes, aux – d’une copie imprimée du texte du chapitre III de la présente or-
personnes portant des enfants et aux femmes enceintes. Les invali- donnance.
des, ainsi que les personnes portant des enfants, ont la priorité d’ac-
b) d’exhiber ces documents à toute réquisition des agents désignés
cès dans les véhicules.
à l’article 31;
Art. 10. — Les voyageurs sont tenus d’obtempérer aux injonctions c) de se comporter avec politesse et déférence envers le public;
des agents du service pour l’observation des dispositions qui précè-
dent. d) de s’assurer, avant la mise en marche de leur voiture, de ce que les
portières sont bien fermées;

CHAPITRE III e) de rester avec leur voiture à la disposition des voyageurs qu’ils
conduisent pendant tout le temps exigé par ceux-ci, sauf s’il devait
DISPOSITIONS APPLICABLES en résulter des prestations d’une durée manifestement exagérée;
À L’EXPLOITATION DES SERVICES DE TAXI
f) de veiller à ce que les prescriptions de l’article 29 du présent règle-
ment soient rigoureusement observées;
Section 1re g) de s’assurer, autant que possible en présence du client, que ce-
Obligations des exploitants et de leurs agents lui-ci n’a rien oublié dans la voiture et de lui remettre sur-le-champ
les objets qu’il pourrait avoir laissés.
A. Dispositions communes aux entreprises dont les véhicules
Si, pour un motif quelconque, cette remise n’a pu s’effectuer, les ob-
stationnent sur la voie publique et aux entreprises jets trouvés doivent être déposés aussitôt que possible et, en tout cas,
dont les véhicules sont mis à la disposition du public dans les vingt-quatre heures, au bureau de police le plus proche du
sur le domaine privé lieu de stationnement du véhicule.
Art. 11. — Les tarifs doivent être affichés de façon permanente à 2° Les conducteurs peuvent refuser de charger toute personne de-
un endroit apparent, à l’intérieur des voitures, soit sur une plaque mandant à être conduite à longue distance ou dans un endroit peu
émaillée, soit sous verre ou plastique transparent. habité, à moins qu’ils n’aient pu constater son identité, au besoin à
l’intervention de la police locale.
Art. 12. — Les voitures doivent être constamment entretenues en
bon état de propreté. Ils peuvent réclamer une provision pour les courses à longue distan-
ce.
Art. 13. — Les conducteurs doivent offrir toutes garanties de mora-
lité. Art. 16. — Les voitures ayant servi à transporter des personnes at-
teintes de maladie infectieuse doivent être immédiatement désin-
Un registre tenu au siège de l’exploitation indique, jour par jour, les
fectées.
nom et prénoms des conducteurs auxquels a été confiée la conduite
de voitures, les numéros de celles-ci, ainsi que les heures de sortie et Art. 17. — Les conducteurs sont tenus de charger et de décharger
de rentrée. les bagages des voyageurs ou de les déposer à l’entrée de l’immeuble
en face duquel se fait l’embarquement ou le débarquement des
Art. 14. — II est interdit aux conducteurs:
voyageurs.
1° de porter une tenue malpropre et négligée;
Art. 18. — Ne sont pas considérés comme colis donnant lieu à per-
2° de fumer en conduisant; ception du « tarif colis» les cartons, sacs de voyage, parapluies, cannes

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 225


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

et, généralement, tous les objets que le voyageur peut porter facile- 4° de stationner ou de circuler avec le drapeau «Libre» baissé lors-
ment à la main. que le véhicule est disponible.
Les autres donnent lieu à paiement suivant le tarif autorisé. Art. 25. — II est enjoint aux conducteurs:
Art. 19. — II est interdit aux conducteurs de charger dans les voitu- 1° de porter une casquette du modèle «chauffeur d’automobile»;
res des objets pouvant détériorer ou souiller les garnitures intérieu-
res. 2° de se mettre à la disposition des voyageurs, sans pouvoir alléguer
aucune excuse, lorsqu’ils sont en service et que leur véhicule est en
Art. 20. — À la demande de l’autorité compétente, l’exploitant doit ordre de marche;
licencier les conducteurs qui ont commis des infractions graves aux
dispositions de l’acte d’autorisation ou du présent règlement, no- 3° d’abaisser le drapeau «Libre» dès que le véhicule est en charge et
tamment: de relever ce drapeau dès que, la course terminée, le voyageur a
payé la somme indiquée.
1° ceux qui ont conduit en état d’ivresse;
2° ceux qui ont réclamé un prix supérieur au prix fixé par l’autorité
Art. 26. — Aux lieux de stationnement où les voitures sont alignées
ou groupées et où il n’en résulte aucune gêne pour la sécurité ou la
compétente;
commodité du passage, la première voiture à partir peut être avan-
3° ceux qui n’ont pas remis dans le délai prescrit les objets laissés cée d’un mètre au maximum sur l’alignement des autres.
dans leurs voitures;
Lorsqu’une personne demande un taxi sans désigner ni le numéro
4° ceux qui ont circulé avec leurs voitures dans le but de racoler les de celui-ci, ni le conducteur, c’est celui qui tient la tête de la file qui
clients. effectue la course.
Art. 21. — En cas de contestation entre le conducteur et les voya-
geurs, le conducteur ne peut refuser de conduire ceux-ci au bureau C. Dispositions particulières applicables aux entreprises
de police le plus proche où leur plainte sera examinée. dont les véhicules sont mis à la disposition du public
sur le domaine privé
Le voyageur dont la plainte n’est pas reconnue fondée est tenu au
paiement du prix du parcours supplémentaire. Art. 27. — Les voitures doivent être remisées après chaque voyage.
Elles ne peuvent occasionnellement stationner sur la voie publique
Art. 22. — Les voitures doivent être munies d’un appareil horokilo-
que lorsqu’elles sont au service d’un client.
métrique indiquant très exactement et en caractères lisibles de l’in-
térieur du véhicule les renseignements relatifs au prix de la course. Art. 28. — L’appareil horokilométrique, dont doivent être pour-
Le cadran de cet appareil doit être éclairé dès que ses indications ces- vues les voitures, ne peut être visible de l’extérieur de ces voitures.
sent d’être lisibles à la lumière du jour.
Les feuilles de contrôle sont à conserver pendant six mois au moins Section 2
pour servir à l’examen des réclamations éventuelles.
Mesures de police concernant les voyageurs
Art. 23. — 1° Si, en cours de route, quelque dérangement survient
dans le fonctionnement de ce compteur, le véhicule doit rentrer au Art. 29. — II est défendu:
garage dès que le voyageur l’a quitté, pour réparer l’appareil.
1° de monter dans la voiture quand le nombre de personnes qu’elle
2° II n’est rien dû pour le temps d’arrêt en cas de panne du véhicule
peut régulièrement transporter est atteint;
et il est loisible au voyageur soit d’abandonner la voiture en payant
la somme enregistrée au moment de la panne, soit de la garder en 2° de pénétrer dans la voiture, sans accord du conducteur, avec des
exigeant, dans ce cas, que la marche du compteur soit arrêtée pen- animaux ne pouvant être tenus sur les genoux, les chiens des aveu-
dant la durée de la réparation. gles exceptés;
3° En cas d’accident empêchant la voiture de continuer sa route, le 3° de se pencher hors de la voiture;
conducteur a droit à la rétribution indiquée par le compteur.
4° d’entrer dans la voiture en état d’ivresse, de maladie contagieuse
B. Dispositions particulières applicables aux entreprises ou de malpropreté évidente;
dont les véhicules stationnent sur la voie publique
5° de cracher dans la voiture, de la souiller ou de la dégrader;
Art. 24. — II est interdit aux conducteurs: 6° d’entrer dans la voiture avec une arme chargée, avec des matières
1° de déplacer leur voiture sans nécessité aux places de stationne- pouvant donner lieu à explosion, avec des objets dangereux ou des
ment; colis qui, par leur volume, leur nature ou leur odeur, peuvent bles-
ser, salir, gêner ou incommoder;
2° de se placer en surnombre ou en dehors des limites fixées aux pla-
ces de stationnement; 7° de monter dans le véhicule ou d’en descendre avant l’arrêt;

3° de circuler avec le drapeau «Libre» levé lorsque le véhicule est oc- 8° de lancer de la voiture tout objet de nature à blesser, salir ou ef-
cupé; frayer le public.

226 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

CHAPITRE IV c) l’indication de la longueur kilométrique du parcours;


DISPOSITIONS APPLICABLES AUX EXPLOITATIONS d) les points de départ, d’arrêt (fixes et facultatifs) et d’arrivée;
CITÉES AUX CHAPITRES II ET III e) l’horaire et les jours de service;

Art. 30. — Les exploitants sont autorisés à prendre des règlements f) les caractéristiques générales des véhicules devant assurer le service;
d’ordre intérieur qui ne peuvent être en contradiction ou en opposi- g) le nombre de places affectées aux voyageurs, par véhicule;
tion avec les dispositions de la présente ordonnance. Ces règlements
doivent être soumis au préalable à l’approbation de l’autorité com- h) la durée de l’entreprise.
pétente pour délivrer l’autorisation d’exploitation. Au projet doivent être joints un mémorandum justifiant l’opportuni-
té du service et une carte portant indication du tracé et des arrêts
proposés. Cette carte sera à l’échelle 1/20.000 pour les parties du
CHAPITRE V tracé intéressant les villes et agglomérations importantes; pour les
SURVEILLANCE ET RÉPRESSION autres parties, elle sera à l’échelle 1/40.000.
2° Les demandes d’autorisation pour l’établissement d’un service pu-
Art. 31. — Sont chargés de surveiller l’exécution de la présente or- blic d’autobus sont adressées au gouverneur de province, ou au gou-
donnance: verneur général lorsque l’itinéraire s’étend sur plusieurs provinces.
– les agents des corps de la police territoriale ainsi que ceux des Les demandes accompagnées du projet dont question au 1° ci-des-
corps de la police de circonscription nominativement désignés par sus, doivent mentionner:
l’administrateur de territoire, le chef de circonscription entendu;
a) les nom, prénoms, nationalité et domicile du demandeur;
– les agents du service des travaux publics;
b) le siège de l’exploitation.
– les membres de la Force publique en service et dûment mandatés
par l’autorité territoriale. Toutes les pièces produites doivent être datées et dûment signées
par le demandeur. Ce dernier devra y joindre un certificat de bonne
Art. 32. — Les agents désignés à l’article 31 ont le droit d’accès conduite, vie et mœurs, et de civisme.
dans les véhicules utilisés à des transports rémunérés de personnes.
Le pouvoir compétent peut exiger que les pièces soient fournies en
Ils ont droit au transport gratuit pendant la durée de leur mission de tel nombre d’exemplaires qu’il jugera convenir, le tout aux frais et
contrôle. par les soins du demandeur.
Art. 33. — Les infractions aux dispositions de la présente ordon- Art. 2. — De l’enquête.
nance seront punies conformément aux dispositions de l’article 17
Le projet est déposé pendant un mois au bureau du ou des territoires
du décret du 7 janvier 1958.
ou villes, où le service est envisagé, ainsi qu’au bureau du Service des
affaires économiques de la province ou des provinces intéressées. Le
public peut en prendre connaissance.
CHAPITRE VI
ENTRÉE EN VIGUEUR L’annonce de ce dépôt est affichée et publiée dans la forme arrêtée
pour les publications officielles et le délai précité prend cours à dater
de cette publication.
Art. 34. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge
et au Ruanda-Urundi. Les observations, auxquelles le projet donne éventuellement lieu,
concernant l’utilité, l’opportunité, l’itinéraire, le tarif envisagé et les
conditions d’exploitation du service, sont recueillies.
Les procès-verbaux ouverts à cet effet contiennent les déclarations
21 août 1958. – ORDONNANCE 62-264 – Transport de verbales signées par les comparants et mentionnent les déclarations
personnes par véhicules automobiles. Règlement relatif écrites annexées. Ils sont clos à l’expiration du délai fixé ci-dessus et
aux autorisations. (B.A., 1958, p. 1552) transmis sans délai au gouverneur de province ou au gouverneur gé-
néral lorsque le service intéresse plusieurs provinces.
Art. 3. — De l’adjudication publique.
CHAPITRE Ier
[Ord. 62-147 du 12 mars 1959, art. 3. — L’adjudication publique a
DES SERVICES PUBLICS D’AUTOBUS pour objet de faire choix parmi les soumissionnaires de celui, ou de
ceux, qui réunit ou réunissent les meilleures conditions pour assurer
Art. 1er. — Du projet et de la demande d’autorisation. l’entreprise au mieux de l’intérêt général et des intérêts des usagers,
1° Tout projet d’établissement d’un service public d’autobus doit notamment aux points de vue des tarifs, de l’intensité du service et
contenir les renseignements prévus ci-après: des garanties tant morales que matérielles].
L’adjudication se fait par soumission. Elle est affichée et annoncée
a) l’itinéraire détaillé du service précisant, dans les villes et agglomé-
dans la forme arrêtée pour les publications officielles et dans la presse
rations, les rues et places à emprunter;
régionale ou locale. Les soumissions sont conformes au modèle fixé
b) le tarif des prix de transport des voyageurs et des objets; dans les conditions spéciales.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 227


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
21 août 1958. – ORDONNANCE

Le gouverneur général a le choix entre les diverses soumissions dé- mestre, suivant le cas, et contiennent notamment les renseigne-
posées; il a le droit de ne donner aucune suite à l’adjudication, d’en ments suivants:
ordonner une nouvelle ou de prendre toute autre mesure qu’il juge
utile. Les soumissionnaires demeurent engagés sur le pied de leur A. – Services de taxis avec places de stationnement déterminées sur la
soumission jusqu’à ce qu’une décision ait été prise; celle-ci doit in- voie publique.
tervenir endéans un délai maximum de six mois après la date 1° Les nom, prénoms, nationalité et domicile du demandeur;
d’ouverture des soumissions.
2° les lieux et les périodes de stationnement;
Art. 4. — De l’examen des garanties.
3° le tarif proposé;
Le gouverneur général ou le gouverneur de province, selon le cas,
procède à l’examen des garanties morales et matérielles de la per- 4° les caractéristiques générales des voitures à utiliser;
sonne qui sollicite l’autorisation. Il entend éventuellement les orga-
nismes et associations qu’il juge utile de consulter. 5° le nombre minimum de voitures, y compris les voitures de réser-
ve;
Art. 5. — De l’octroi de l’autorisation.
6° les conditions d’exploitation;
Le gouverneur général notifie l’acte d’autorisation au bénéficiaire
sous pli recommandé; des copies de l’autorisation sont délivrées à ce 7° la durée de l’entreprise.
dernier en autant d’exemplaires qu’il y a de véhicules affectés à l’ex- B. – Services de taxis dont les voitures ne stationnent pas sur la voie
ploitation. publique.
1° Les nom, prénoms, nationalité et domicile du demandeur;
CHAPITRE II
2° les lieux de stationnement des véhicules;
DES SERVICES D’AUTOCARS
3° les tarifs proposés;
Art. 6. — Les demandes en autorisation d’exploiter des services 4° les périodes d’embarquement;
d’autocars sont adressées au gouverneur de province et contiennent
les renseignements suivants: 5° le nombre et caractéristiques des voitures, y compris les voitures
de réserve;
1° les nom, prénoms, nationalité et domicile du demandeur;
6° la durée de l’entreprise.
2° la durée sollicitée pour l’exploitation du service;
Toutes les pièces de la demande sont datées et dûment signées par
3° les caractéristiques générales des véhicules devant assurer le ser- le demandeur. Ce dernier y joint un certificat de bonne vie et mœurs,
vice; et de civisme.
4° le nombre de places affectées aux voyageurs par véhicule; Le commissaire de district ou le premier bourgmestre peut exiger
5° les tarifs proposés. que les pièces présentées soient produites en tel nombre d’exemplai-
res qu’il juge convenir, le tout aux frais et par les soins du deman-
Toutes les pièces de la demande doivent être datées et dûment si- deur. Le commissaire de district ou le premier bourgmestre procède
gnées par le demandeur. Ce dernier devra y joindre un certificat de à l’examen des garanties morales du demandeur; il entend éventuel-
bonne conduite, vie et mœurs, et de civisme. lement les organismes ou associations qu’il juge utile de consulter.
Le gouverneur de province peut exiger que les pièces présentées Art. 9. — Le projet est ensuite déposé pendant un mois au bureau
soient produites en tel nombre d’exemplaires qu’il juge convenir, le du territoire ou de la ville où le demandeur entend établir le siège de
tout aux frais et par les soins du demandeur. son exploitation.
Ces demandes sont soumises a un examen portant sur l’opportunité L’annonce de ce dépôt est affichée et publiée dans la forme arrêtée
du service et sur les garanties morales et matérielles de l’exploitant. pour les publications officielles et le délai précité prend cours à dater
Le gouverneur de province entend, éventuellement, les organismes de cette publication.
et associations qu’il juge utile de consulter.
Les observations, auxquelles le projet donne éventuellement lieu,
Art. 7. — Les autorisations sont notifiées aux intéressés par le gou- concernant l’opportunité du service et les endroits de stationne-
verneur de province, sous pli recommandé; des copies de l’autorisa- ment, sont recueillies.
tion leur seront délivrées en autant d’exemplaires qu’il y a de véhi-
cules affectés à l’exploitation. Le procès-verbal ouvert à cet effet contient les déclarations verbales
signées par les comparants et mentionne les déclarations écrites an-
nexées au procès-verbal. Il est clos à l’expiration du délai fixé ci-des-
CHAPITRE III sus.
DES SERVICES DE TAXIS Art. 10. — Les autorisations sont notifiées par le commissaire de
district ou le premier bourgmestre aux intéressés, sous pli recom-
Art. 8. — Les demandes en autorisation d’exploiter des services de mandé; des copies de l’autorisation leur sont délivrées en autant
taxis sont adressées au commissaire de district ou au premier bourg- d’exemplaires qu’il y a de véhicules affectés à l’exploitation.

228 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Exploitation du service de transport des personnes
9 février 2000. – ARRÊTÉ

CHAPITRE IV
DES SERVICES SPÉCIAUX DE TRANSPORT PAR ROUTE 9 février 2000. – ARRÊTÉ
SC/019/BGV/DIV.EC.TC/ML/2000 portant fixation du
Art. 11. — Les demandes en autorisation d’exploiter des services tarif des transports en commun et des courses en voiture
spéciaux de transport par route sont adressées au gouverneur de taxi sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa. (Hôtel de
province ou au gouverneur général lorsque l’itinéraire à parcourir ville de Kinshasa)
s’étend au-delà d’une province. – Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Elles mentionnent tous les renseignements utiles exigés par l’autori-


té compétente et qui dépendent de la nature du service spécial pour Du prix et conditions
laquelle l’autorisation est sollicitée. de transport des voyageurs
À la demande d’exploiter un service d’autobus dont la durée ne dé- Art. 1er. — Le prix du billet de voyage par taxis-bus, bus, kimalu-
passe pas six mois doit être jointe une carte portant indication du malu et fula-fula ainsi que les courses en taxi circulant sur toute
tracé de la ligne et des arrêts proposés. l’étendue de la ville de Kinshasa est fixé conformément au tableau
annexé au présent arrêté.
Toutes les pièces de la demande doivent être datées et dûment si-
gnées par le demandeur. Ce dernier y joindra un certificat de bonne Art. 2. — Les tarifs doivent être obligatoirement affichés de façon
conduite, vie et mœurs, et de civisme. permanente à un endroit apparent, à l’intérieur des voitures et cabi-
nes, soit sur une plaque émaillée, soit sous verre ou plastique trans-
L’autorité compétente peut exiger que les pièces présentées soient parent. Tout passager est invité à n’honorer que le tarif de transport
produites en tel nombre d’exemplaires qu’elle juge convenir, le tout fixé et ne peut en aucun cas le négocier.
aux frais et par les soins du demandeur.

La demande est soumise à un examen portant sur l’utilité du service Des obligations des exploitants
et son opportunité au point de vue de la coordination des moyens et de leurs agents. Itinéraire
de transport et sur les garanties morales et matérielles de l’auteur de
la demande. L’autorité compétente entend, éventuellement, les or- Art. 3. — Les exploitants de services publics des taxis, taxis-bus, ki-
ganismes et associations qu’elle juge utile de consulter. malu-malu et fula-fula sont tenus d’indiquer l’itinéraire à l’extérieur
sur la face antérieure et sur la face latérale droite des véhicules auto-
Art. 12. — Les autorisations sont notifiées aux intéressés par mobiles en lettres sur une bande d’au moins 15 cm, et le prix fixé par
l’autorité compétente, sous pli recommandé; des copies de l’autori- l’autorité urbaine.
sation leur sont délivrées en autant d’exemplaires qu’il y a de véhi-
cules affectés à l’exploitation. Art. 4. — Les arrêts et terminus sont ceux fixés par l’autorité urbai-
ne chargée de la délivrance des autorisations de transport. Les sec-
tionnements des parcours fixés sont prohibés. Interdiction formelle
CHAPITRE V est faite aux conducteurs de modifier ou de raccourcir à leur conve-
nance l’itinéraire tracé sous peine de sanctions pénales.
DURÉE DES AUTORISATIONS
Sanctions
Art. 13. — Pour chaque catégorie de services de transport de per-
sonnes par véhicules automobiles, la durée maximum des autorisa- Art. 5. — Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont pu-
tions est fixée à dix ans. Les autorités compétentes peuvent accorder nies des peines prévues par le décret du 7 janvier 1958 relatif au
des autorisations dont la durée est inférieure à dix ans, à la demande transport des personnes par véhicules automobiles et le décret-loi
des personnes qui sollicitent l’autorisation. du 20 mars 1961 relatifs au prix tel que modifié à ce jour, notam-
ment 3 mois de prison et 10.000 FC d’amende ou une de ces peines
seulement.
CHAPITRE VI
Art. 6. — Les chefs de divisions urbaines des Transports et Commu-
ENTRÉE EN VIGUEUR nications, de l’Économie et Industrie sont chargés chacun en ce qui
le concerne de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à
la date de sa signature.
Art. 14. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et
au Ruanda-Urundi, sort ses effets le 15 juin 1958. (Suivent les annexes.)

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 229


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
25 avril 1958. – ORDONNANCE

Sécurité

Ord. 62-181 du 25 avril 1958 — Transport de personnes. Véhicules. Conditions techniques 230
Ord. 62-261 du 21 août 1958 — Conducteurs de véhicules automobiles affectés au
transport de personnes. Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
Arr. 145/BGV/84 du 31 décembre 1984 — Transport des personnes et des biens. Sécurité.
Port de l'extincteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239

25 avril 1958. – ORDONNANCE 62-181 – Conditions c) des machines routières.


techniques auxquelles doivent répondre les véhicules af- 2° Peuvent être exemptés de tout ou partie des prescriptions du pré-
fectés au transport des personnes. (B.A., 1958, p. 971; Er- sent règlement, les véhicules de transport affectés à des exploita-
ratum, p. 2428) tions forestières, agricoles, commerciales ou industrielles, pour
autant qu’ils ne soient pas utilisés à d’autres fins que celles pour les-
quelles ils sont construits et qu’ils ne soient utilisés qu’exceptionnel-
CHAPITRE Ier
lement sur la voie publique.
GÉNÉRALITÉS
La demande d’exemption doit être adressée au gouverneur de pro-
er vince.
Art. 1 . — Définitions.
Pour l’application du présent règlement:
CHAPITRE II
1° Le terme véhicule de transport désigne tous les véhicules automo-
biles, ainsi que les remorques et semi-remorques destinées à être ti- DISPOSITIONS APPLICABLES
rées par ces véhicules. À TOUS LES VÉHICULES DE TRANSPORT
2° Le terme véhicule à carrosserie mixte désigne tout véhicule amé- I. Dispositions générales
nagé pour le transport simultané de personnes et de choses.
3° Le terme voiture désigne tout véhicule automobile à moins de dix Art. 3. — Règle générale.
places utilisé exclusivement au transport non rémunéré de personnes. Les véhicules de transport doivent être dans des conditions de fonc-
4° Le terme poids maximum agréé désigne le poids total maximum tionnement telles qu’ils ne puissent constituer un danger pour les
au sol et le poids maximum par essieu ou groupe d’essieux, détermi- conducteurs, les occupants du véhicule, les tiers et les propriétés.
nés par le gouverneur général d’après les résistances des organes Ils doivent être conformes en tous points aux dispositions prévues
constituant le véhicule. par le Code de la route et répondre en outre aux prescriptions du
5° Le terme poids maximum autorisé désigne le poids total maxi- présent règlement.
mum du véhicule en tenant compte conjointement: Art. 4. — Poids en charge.
a) du poids maximum agréé, auquel il ne peut être supérieur; Le poids en charge ne peut dépasser le poids maximum autorisé et
b) des poids maximum autorisés par l’ordonnance 62-12 du le poids sous chaque essieu ne peut dépasser le poids maximum
17 janvier 1957. agréé.

6° Le terme charge utile désigne le poids des personnes et des choses Pour le calcul du poids en charge et du poids sous chaque essieu, il
transportées, y compris le poids du personnel affecté à la conduite sera tenu compte du poids moyen de chaque personne susceptible
et au service du véhicule. La charge utile ne peut dépasser la diffé- d’être transportée, y compris le conducteur et tes convoyeurs éven-
rence entre le poids maximum autorisé et la tare. tuels, fixé à 60 kg uniformément.

7° Les termes employés mais non définis dans la présente ordon- Art. 5. — Châssis. – Carrosseries monocoques.
nance ont le sens qui leur est attribué par l’article 2 de l’ordonnance 1° [Ord. 62-518 du 12 décembre 1958, art. 1er, § 1er. — Les châssis et
62-12 du 17 janvier 1957. les carrosseries monocoques ne peuvent accuser aucune modifica-
Art. 2. — Champ d’application. tion, déformation ou avarie susceptible de réduire leur résistance ou
d’affecter la stabilité du véhicule ou sa tenue de route.]
1° Tous les véhicules de transport sont soumis aux dispositions du
2° Les réparations éventuelles doivent offrir toutes garanties de soli-
présent règlement, à l’exception:
dité.
a) des véhicules automobiles dont la vitesse maximum ne peut par
Art. 6. — Suspension.
construction dépasser 20 km/heure ainsi que les remorques et
semi-remorques traînées exclusivement par de tels véhicules; 1° Les amortisseurs et la suspension doivent être en bon état.
b) des véhicules appartenant et affectés exclusivement aux besoins 2° Les véhicules dont le poids maximum agréé est égal ou supérieur
des forces armées; à 3 T et dont la suspension est réalisée par des ressorts à lames, doi-

230 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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25 avril 1958. – ORDONNANCE

vent avoir une suspension conçue de telle manière que le bris d’une 2° La charge par pneumatique ne peut dépasser celle fixée par le fa-
lame maîtresse n’empêche pas le véhicule de poursuivre sa route bricant du pneumatique.
dans des conditions suffisantes de sécurité. À cet effet, une butée ou
tout autre dispositif équivalent doit limiter le déplacement de la ju- 3° Les bandages ne peuvent présenter de points d’usure, crevasses
melle en cas de bris de la lame maîtresse. ou déchirures où l’entoilement ou l’armature soient apparents. Ils
ne peuvent présenter de hernies.
Art. 7. — Dispositifs de freinage.
Art. 11. [Ord. 62-518 du 12 décembre 1958, art. 1er, § 2. — Aligne-
1° Le freinage des véhicules de transport doit pouvoir être exercé ment des roues. – Sur terrain plat et en position moyenne de la direc-
par deux dispositifs de freinage indépendants l’un de l’autre, sauf en tion, les roues doivent occuper des positions symétriques par rap-
ce qui concerne éventuellement les tambours et segments de freins, port au plan axial longitudinal du châssis.]
les cames et leviers de cames qui peuvent leur être communs. L’un
des dispositifs est appelé frein de service, l’autre, frein de secours. Art. 12. — Garde-boues.

2° Lorsque la commande des freins est hydraulique ou pneumati- Les véhicules doivent être munis de garde-boues ou être réalisés de
que, la commande doit comprendre deux circuits distincts, si le ou façon à éviter la projection de boue. Cette obligation ne s’étend pas
les autres dispositifs de freinage ne sont pas susceptibles d’amener à l’essieu avant des remorques.
une décélération d’au moins deux mètres par seconde-seconde dans Art. 13. — Roues de réserve.
les conditions de freinage définies à l’article 8.
Tout véhicule doit être muni, par dimension de pneumatiques équi-
3° Les parties constituantes des freins doivent être constamment en
pant le véhicule, d’une roue de réserve garnie d’un pneumatique ré-
parfait état de manière à garantir le maximum de sécurité de fonction-
pondant aux prescriptions de l’article 10. Toutefois, si les dimen-
nement. Les freins doivent être convenablement équilibrés par essieu.
sions des roues utilisées ne sont pas les mêmes à l’avant et à l’arrière,
Art. 8. — Conditions de freinage. mais que la roue convenant pour l’arrière puisse, le cas échéant, être
montée temporairement à l’avant sans inconvénient majeur, il sera
1° Les dispositifs de freinage doivent permettre d’obtenir en palier, toléré que le véhicule soit muni d’une seule roue de réserve garnie,
par temps sec, le véhicule ou train de véhicules étant chargé, les dé- aux dimensions de la roue arrière.
célérations moyennes fixées ci-après sans que l’on doive exercer un
effort de plus de 50 kg ou 20 kg respectivement suivant qu’il s’agit Ces dispositions ne sont pas applicables aux voitures circulant en
du frein de service ou du frein de secours. zone urbaine ou suburbaine, ainsi qu’aux véhicules en service ur-
bain ou suburbain si l’exploitation dont ils dépendent dispose d’un
La décélération moyenne est obtenue en faisant la moyenne de deux service de dépannage.
essais de freinage dont les résultats ne diffèrent pas de plus de 10 %.
Art. 14. — Identification des véhicules.
2° Les décélérations moyennes suivantes doivent être obtenues:
Le constructeur, l’assembleur ou l’importateur doit mentionner
a) pour les véhicules ou train de véhicules destinés au transport de d’une façon inaltérable sur une plaque en métal inoxydable, placée
choses ou de personnes comportant 10 places au moins: à un endroit du véhicule facilement accessible, les marque, type et
1° par le frein de service: 3 mètres par seconde-seconde, si la vitesse année de fabrication du véhicule, le numéro du châssis ou du faux
maximum ne dépasse pas 30 km/heure; 4 mètres par seconde-se- châssis en cas de carrosserie monocoque et le numéro du pro-
conde, si la vitesse maximum dépasse 30 km/heure; cès-verbal d’agréation pour autant que le châssis doive faire l’objet
d’une agréation.
2° par le frein de secours: 1 mètre par seconde-seconde.
Le numéro du châssis mentionné sur la plaque doit être la reproduc-
b) pour les véhicules destinés au transport de personnes comportant tion du numéro gravé ou estampé par le constructeur sur le châssis.
moins de 10 places:
Pour les remorques et semi-remorques, cette plaque doit se trouver
1° par le frein de service: 5,50 mètres par seconde-seconde; à l’avant de la face droite du véhicule.
2° par le frein de secours: 2 mètres par seconde-seconde. Cette disposition n’est pas applicable aux véhicules agricoles, au ma-
3° Le frein de secours doit permettre d’empêcher la rotation des tériel spécial employé par les entrepreneurs de travaux ni aux arriè-
roues, le véhicule ou le train de véhicules étant chargé et se trouvant re-trains et triqueballes.
sur une pente de 12 pour cent.
II. Dispositions particulières applicables
Art. 9. — Équipement électrique. à tous les véhicules automobiles
1° Les circuits électriques doivent être convenablement isolés et les
Art. 15. — Moteur.
matières isolantes utilisées en bon état de conservation.
2° Les connexions doivent être maintenues en bon état de fixation. 1° Le moteur doit permettre le démarrage sur une rampe de 12 p.c.
du véhicule chargé (avec sa ou ses remorques chargées s’il s’agit
Art. 10. — Pneumatiques. d’un véhicule tractant un autre).
1° Les pneumatiques utilisés doivent répondre aux caractéristiques 2° Le ou les moteurs des véhicules à traction ou à transmission élec-
minima prévues par le constructeur du véhicule pour le poids maxi- trique doivent être tropicalisés; il en est de même de l’appareillage
mum autorisé. électrique de commande.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 231


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25 avril 1958. – ORDONNANCE

Art. 16. — Réservoirs et canalisations de carburant. 3° Les rotules des barres d’accouplement doivent être munies d’un
dispositif empêchant tout désaccouplement.
1° Si la partie inférieure du réservoir n’est pas libre, des orifices
d’évacuation doivent être prévus pour assurer l’écoulement direct et 4° En aucun cas, le jeu total ou d’une partie seulement de la direc-
immédiat vers le sol des fuites éventuelles de carburant. tion ne peut excéder les tolérances fixées par les constructeurs.
2° Lorsque l’alimentation se fait par gravité, il doit exister, à portée Art. 22. — Dispositifs de freinage.
du conducteur, un robinet de fermeture de la canalisation d’amenée
du carburant au moteur. 1° La commande du frein de service doit se trouver à portée du pied
du conducteur.
Art. 17. — Échappement.
Des dérogations à cette prescription peuvent être accordées par le
1° L’extrémité du tuyau d’échappement ne peut être dirigée ni vers gouverneur de province pour des véhicules dont le conducteur est
la droite du véhicule, ni vers la gauche, ni vers l’avant, ni vers le sol. infirme ou invalide.
2° [Ord. 62-518 du 12 décembre 1958, art. 1er, § 3. — La tuyauterie 2° La commande du frein de secours doit se trouver à portée immé-
d’échappement doit être isolée de toute canalisation et du réservoir diate du conducteur.
de carburant de telle façon qu’en cas de fuite le carburant ne puisse
couler sur celle-ci]. Art. 23. — Cabine du conducteur.
3° La tuyauterie d’échappement doit se trouver au moins à 10 cm de 1° Le champ visuel du conducteur doit être bien dégagé. Il ne peut
toute boiserie ou matière combustible à moins d’en être isolée par être obstrué par aucun objet, inscription ou accessoire, à l’exception
une plaque d’amiante dont l’épaisseur doit être au minimum de du rétroviseur, du signe fiscal et des documents fixés obligatoire-
2 mm et déborder le silencieux et la tuyauterie de 10 cm de part et ment sur le pare-brise. Ces objets doivent être placés de manière à
d’autre. réduire le moins possible le champ visuel du conducteur.

4° Les conduites d’échappement doivent être étanches et établies de 2° La cabine doit être équipée d’un pare-brise qui doit être en un
telle manière que les gaz évacués ne puissent incommoder les per- produit inaltérable, parfaitement transparent et non susceptible de
sonnes transportées y compris le conducteur et les convoyeurs. former des éclats coupants en cas de bris. Les objets vus par transpa-
rence ne doivent pas apparaître déformés.
Art. 18. — Embrayage.
3° Des dispositions doivent être prises pour éviter que le conducteur
1° L’embrayage doit être progressif. puisse être incommodé par la chaleur ou les émanations du moteur.
2° Si le débrayage est commandé par pédale, il doit pouvoir être
4° Dans le cas de véhicules à cabine avancée, le moteur doit être iso-
manœuvré par le conducteur avec un effort maximum de 25 kg, le
lé par une cloison étanche et incombustible.
moteur tournant au régime maximum.
5° Le plancher doit être fixé solidement pour empêcher tout dépla-
Art. 19. — Boîte de vitesse.
cement par les trépidations du véhicule.
1° Le dispositif de changement de vitesse doit être maniable d’une
6° Lorsque la cabine est isolée du restant de la carrosserie, le con-
manière normale, ou être automatique.
ducteur doit disposer d’une issue suffisante tant à sa gauche qu’à sa
2° Pour la boîte de vitesse à engrenages, le verrouillage automati- droite.
que des vitesses doit être assuré.
Art. 24. — Chargement.
Art. 20. — Organes de transmission.
Le conducteur et les personnes voyageant dans la cabine du conduc-
1° L’arbre longitudinal doit être équilibré et les accouplements, en teur doivent être protégées efficacement contre les effets d’un dépla-
bon état. cement éventuel du chargement. À cet effet, la cloison de la cabine
séparant les personnes précitées du chargement doit être suffisam-
Le montage des arbres de transmission longitudinaux (arbre à car-
ment solide et les dispositifs d’arrimage doivent être prévus pour évi-
dan) doit être tel que, en cas de rupture, les tronçons ne puissent cre-
ter tout déplacement dangereux du chargement sous l’effet des va-
ver le plancher ni former béquille en prenant appui sur le sol. Une
riations d’allure et de direction du véhicule et pour empêcher un
ou des gardes doivent, s’il le faut, exister à cet effet autour de l’arbre
contact brutal du chargement avec la cabine en cas de freinage d’ur-
longitudinal.
gence.
2° Pour les châssis construits pour un poids total en charge de
Art. 25. — Sièges.
3.000 kg et plus, les arbres transversaux d’entraînement des roues
ne peuvent être porteurs. 1° La profondeur des sièges mesurée horizontalement entre les
deux plans perpendiculaires les plus avancés du coussin et du dos-
Art. 21. — Direction.
sier doit être de 35 cm au moins.
1° La direction doit être stable à toutes les vitesses et les débatte-
ments de roues directrices ne peuvent provoquer des réactions nui- 2° Pour le siège du conducteur, la distance horizontale entre la par-
sibles sur la direction. tie arrière du volant de direction et le rembourrage du dossier doit
être de 35 cm au moins, et la distance verticale entre le point le plus
2° Les organes et commandes de la direction doivent présenter tou- bas du volant de direction et le partie supérieure du siège doit être
te garantie de solidité et de sécurité. de 16 cm au moins.

232 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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25 avril 1958. – ORDONNANCE

Art. 26. — Tableau de bord. III. Dispositions particulières applicables


aux remorques et semi-remorques
Le tablier doit comporter un tableau de bord sur lequel doivent être
fixés bien en vue du conducteur, un compteur kilométrique avec in-
dicateur de vitesse, en bon état de fonctionnement, et une lampe
Art. 31. — Attelage.
éclairant les accessoires de bord sans gêner le conducteur.
1° Les dispositifs reliant la remorque ou semi-remorque au véhicule
Art. 27. — Outillage. qui la tire doivent comprendre une attache principale et une attache
secondaire de sécurité.
1° L’outillage de tout véhicule automobile doit comprendre au
moins: a) L’attache principale ne peut, tant du côté de la remorque que du
véhicule auquel elle est attachée, être fixée uniquement à une seule
a) un cric d’une capacité de levage supérieure au poids sous la roue traverse du châssis, sauf si cette traverse a été spécialement conçue
la plus chargée du véhicule en charge et qui puisse être mis en place pour supporter les sollicitations du remorquage.
et manœuvré lorsque le pneu est dégonflé.
L’attache principale doit pouvoir résister aux tensions de traction, de
b) la ou les clefs nécessaires pour changer de roue;
compression, de flexion ou de flambage suivant le cas, résultant des
c) un assortiment d’outillage de première nécessité; diverses circonstances d’emploi du véhicule et notamment d’un frei-
nage exécuté à la limite d’adhérence sur une pente ascendante de
d) un câble de remorquage ou un autre dispositif, suffisamment so- 12 %, la remorque étant seule freinée. De toute façon, l’attache doit
lide pour permettre de prendre en remorque le véhicule complète- être calculée pour un effort de 770 kg par tonne de poids maximum
ment chargé. autorisé.

2° La disposition précédente n’est pas applicable aux véhicules en b) L’attache secondaire du côté du véhicule tracteur doit être fixée le
service urbain si l’exploitation dont ils dépendent dispose d’un ser- plus près possible du plan longitudinal de symétrie de ce véhicule à
vice de dépannage. des pièces reliées rigidement aux longerons du châssis ou du
faux-châssis. Elle ne peut être fixée à une traverse sur laquelle est ar-
3° Les litteras c et d du paragraphe 1° ne sont pas applicables aux
rimée l’attache principale.
voitures.

4° Le gouverneur de province peut prescrire l’obligation de munir 2° Le timon des remorques à un essieu doit être pourvu d’un dispo-
les véhicules dont il détermine les catégories, d’une cale destinée à sitif empêchant ce timon, en cas de rupture d’attelage, de former
les maintenir à l’arrêt. béquille en prenant appui sur le sol.

Art. 28. — Extincteur. Art. 32. — Dispositifs de freinage.

Un extincteur d’incendie en bon état, d’une capacité en rapport avec 1° Le frein de service des remorques ou semi-remorques doit provo-
le véhicule à protéger, doit être placé à portée du conducteur, à un quer automatiquement le freinage du véhicule en cas de rupture
endroit parfaitement visible et facilement accessible. d’attelage.

Cette disposition n’est pas applicable aux voitures. 2° Le frein de service de la remorque doit être actionné par la com-
mande de frein de service du véhicule tracteur:
Art. 29. — Crochet de remorquage.
a) lorsque le produit du poids de la remorque chargée, exprimé en
Tout véhicule automobile autre que les véhicules carrossés pour le
tonnes, par le carré de la vitesse maximum, exprimée en mètres-se-
transport de personnes comportant moins de dix places doit être
muni d’au moins un crochet de remorquage ou autre dispositif des- conde, est supérieur à 300;
tiné à prendre en remorque le véhicule chargé.
b) lorsque le poids maximum autorisé de la remorque dépasse
Ce dispositif ne peut être fixé ni à la direction, ni à la suspension, ni 3.500 kg.
à l’essieu; il doit être établi de manière à transmettre directement
aux longerons du châssis ou du cadre du faux châssis les efforts dus 3° Si le poids maximum autorisé de la remorque est supérieur à
à la prise en remorque du véhicule chargé. 7.000 kg, le frein de service doit agir sur toutes les roues.

Art. 30. — Pare-chocs. 4° Le frein de service des semi-remorques doit être actionné par la
commande du frein de service du véhicule tracteur.
1° Le châssis doit être muni d’un pare-chocs à l’avant.
5° Les dispositions des §§ 1° à 4° de cet article ne sont pas applica-
2° La hauteur libre sous le véhicule et à l’arrière ne peut dépasser bles aux remorques et semi-remorques dont le poids maximum
80 cm. autorisé ne dépasse pas 1.000 kg, sous réserve que ce poids n’excède
– Conforme à l’erratum. pas la moitié du poids à vide du véhicule tracteur.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 233


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25 avril 1958. – ORDONNANCE

CHAPITRE III Art. 37. — Pare-chocs.


DISPOSITIONS PARTICULIÈRES APPLICABLES AUX Les véhicules doivent être munis d’un pare-chocs à l’arrière.
VÉHICULES AFFECTÉS AU TRANSPORT DE PERSONNES Art. 38. — Rupture d’attelage.
I. Dispositions générales Dans le cas d’une remorque traînée par un véhicule automobile af-
fecté au transport de personnes, toutes les dispositions doivent être
Art. 33. — Cloisons – Plancher – Marches. prises pour qu’en cas de rupture de l’attelage principal, le choc de la
remorque sur l’arrière du véhicule tracteur ne puisse provoquer l’en-
1° Les véhicules doivent être munis de dispositifs assurant la protec- foncement du panneau arrière.
tion efficace des personnes transportées contre les intempéries.
Art. 39. — Coffret de secours.
2° Le compartiment réservé aux personnes transportées doit être
conditionné de manière à protéger efficacement les personnes 1° Les véhicules en service suburbain ou interurbain doivent être
transportées contre les émanations du moteur et de l’échappement. munis d’un coffret de secours, non fermé à clef, mais étanche à l’eau
Si le moteur se trouve à l’intérieur de la carrosserie, il doit être séparé et aux poussières extérieures.
de la partie réservée aux personnes transportées par une cloison 2° Ce coffret doit contenir, par 10 places ou fraction de 10 places, les
étanche insonore et incombustible conditionnée pour éviter un objets et produits ci-dessous:
rayonnement excessif de la chaleur.
250 cc de sapophénol ou analogue;
3° Les logements des roues empiétant à l’intérieur des véhicules ne
peuvent pas constituer une gêne pour les voyageurs. 1 boîte poudreuse de poudre de sulfamide;

4° Si, aux endroits des issues à l’usage des personnes transportées, la 3 garrots;
hauteur du plancher au-dessus du sol est supérieure à 43 cm, le vé- 250 grammes d’ouate;
hicule étant à vide, des marches doivent être prévues. Ces marches
doivent avoir au moins 15 cm de profondeur et 35 cm de hauteur 5 bandes de pansement à 5 cm;
[au plus]. 10 bandes de pansement à 10 cm;
– Ainsi modifié par l’ordonnance 62-518 du 12 décembre 1958, article 1er, § 4.
1 paire de ciseaux droits.
Art. 34. — Réservoir.
3° Le coffret de secours doit être vérifié au moins une fois par an par
1° Le réservoir à carburant doit être entièrement séparé du ou des un pharmacien ou médecin, qui doit indiquer sur la liste que les pro-
compartiments réservés aux personnes transportées. duits contenus dans le coffret sont bien ceux qui figurent sur cette
liste et qu’ils sont en parfait état; il doit indiquer également ses nom
2° L’orifice du remplissage du réservoir doit être placé à l’extérieur et adresse, ainsi que la date de la vérification.
du véhicule et ne peut se trouver à moins de 50 cm d’une portière à
l’usage des personnes transportées. 4° Cette disposition n’est pas applicable aux voitures.

[Ord. 62-518 du 12 décembre 1958, art. 1er, § 5. — Cette disposition II. Véhicules comportant moins de 10 places
n’est pas applicable aux véhicules comportant moins de 10 places].
3° Pour les véhicules tracteurs proprement dits ne comportant pas Art. 40. — Nombre de personnes transportées admissible.
de sièges à l’usage des personnes transportées, à l’exception de ceux Le nombre de personnes transportées peut être calculé en comptant
se trouvant dans la cabine du conducteur, il est toléré que les réser- qu’un enfant de moins de 10 ans n’occupe qu’une demi-place.
voirs soient placés sous le capot ou sous le siège du conducteur.
Toutefois, le nombre d’enfants transportés en même temps ne peut
Art. 35. — Batteries d’accumulateurs. être supérieur à douze.
1° Les batteries d’accumulateurs doivent être placées à l’extérieur Art. 41. — Éclairage intérieur.
des cabines réservées aux personnes transportées, conducteurs et
Les véhicules affectés au transport rémunéré de personnes doivent
convoyeurs y compris, à moins d’être isolées par une paroi étanche
être pourvus d’un dispositif d’éclairage des places réservées aux
du côté intérieur, tout en permettant une libre circulation de l’air
voyageurs.
vers l’extérieur.
2° Les batteries d’accumulateurs ne peuvent se trouver à moins d’un III. Véhicules comportant 10 places au moins
mètre du réservoir à carburant.
Art. 42. — Places pour personnes debout.
Le présent article ne s’applique pas aux voitures.
1° Des emplacements pour personnes debout ne peuvent être pré-
Art. 36. — Dispositifs de freinage. vus qu’en service urbain ou suburbain ou pour des services spéciaux
1° Le frein de service doit agir sur toutes les roues du véhicule. de transport par route.

2° Doivent être équipés d’un servofrein agissant sur toutes les roues: 2° Des poignées, tringles et autres dispositifs de soutien en nombre
suffisant doivent se trouver à portée des voyageurs debout.
a) les remorques et semi-remorques quel que soit leur tonnage;
3° Le nombre de personnes debout ne peut être supérieur à 8 par
b) les véhicules automobiles comportant plus de 25 places. mètre carré de surface utile du plancher.

234 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
25 avril 1958. – ORDONNANCE

4° La hauteur libre de la carrosserie, aux emplacements réservés aux les places réservées au personnel affecté à la conduite et au service
voyageurs debout doit être en tout point d’au moins 1,85 m. du véhicule.
5° Pour la détermination de la surface disponible pour les voyageurs 2° Le nombre de personnes transportées admissible dans des véhi-
debout, il sera décompté devant les banquettes limitant éventuelle- cules affectés à des services spéciaux d’autobus ou à des services
ment cet espace, une largeur de 25 cm et devant les parois contre d’autocar peut être calculé en comptant que les enfants de moins de
lesquelles se rabattent des sièges mobiles une largeur de 10 cm. 14 ans occupent chacun 2/3 de place seulement lorsque ces véhicu-
les sont utilisés pour des transports d’élèves ou d’étudiants ou pour
Art. 43. — Places assises. des excursions scolaires.
1° Pour les places assises, il doit être prévu au moins 40 cm de lon- Art. 45. — Sièges.
gueur de siège pour un siège à 1 personne; 45 cm par personne sup-
plémentaire. Si le siège ne présente pas au moins un côté libre à Des sièges pour voyageurs peuvent être aménagés à côté du conduc-
20 cm maximum au-dessus du coussin permettant au voyageur as- teur. Ils ne peuvent être placés ni en avant du siège du conducteur,
sis de ce côté de dégager le bras vers la partie libre, la longueur totale ni à un niveau plus élevé.
du siège doit être augmentée de 10 cm.
Si ces sièges forment une banquette unique avec celui du conduc-
2° La profondeur des sièges, mesurée horizontalement entre les teur, ce dernier doit être séparé des places contiguës, soit par des ac-
deux plans perpendiculaires les plus avancés du coussin et du dos- coudoirs, soit par des saillies aménagées dans le coussin ou le dos-
sier, doit être au moins de 35 cm. sier.
3° a) Les sièges se trouvant placés dans le même sens doivent avoir Art. 46. — Portières.
leurs dossiers écartés d’au moins:
1° Les portières à usage normal des voyageurs doivent se trouver sur
0,70 m pour les sièges à 1 ou 2 places; la face latérale droite ou arrière du véhicule. Elles doivent offrir un
passage libre minimum de 60 cm de largeur et de 1,60 m de hau-
0,80 m pour les sièges à 3 ou 4 places;
teur.
0,90 m pour les sièges de plus de 4 places.
2° Les portières simples doivent s’ouvrir vers l’extérieur. Les portiè-
De plus, l’intervalle entre les plans perpendiculaires à la surface du res coulissantes ou repliantes doivent être d’un maniement facile et
plancher tangents respectivement à la partie antérieure des sièges et présenter une sécurité de fonctionnement absolue.
à la partie postérieure des dossiers doit être au minimum de:
3° Les portières simples et coulissantes doivent être munies d’un dis-
0,25 m pour les sièges à 1 ou 2 places; positif de fermeture avec poignée intérieure et extérieure très acces-
sible et d’un maniement facile.
0,35 m pour les sièges à 3 ou 4 places;
4° Les verrous de sécurité doivent être aisément et instantanément
0,45 m pour les sièges de plus de 4 places. manœuvrables, tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Ces intervalles doivent être respectés pour la position la moins incli- 5° Les portières télécommandées doivent être munies d’un disposi-
née des dossiers si les sièges sont réglables. tif permettant en cas d’urgence leur ouverture par les voyageurs.
b) Les sièges disposés vis-à-vis doivent avoir leurs dossiers écartés à Art. 47. — Sorties de secours.
la partie supérieure d’au moins:
1° Les véhicules ne comportant pas au moins 2 portières à l’usage
1,35 m pour les sièges à 1 ou 2 places; normal des voyageurs et disposées sur deux faces distinctes, doivent
1,45 m pour les sièges à 3 ou 4 places; comporter une issue de secours d’accessibilité directe et d’ouverture
facile par les voyageurs. Cette issue, qui doit présenter une ouverture
1,55 m pour les sièges de plus de 4 places. minimum de 1,20 m sur 70 cm, sera aménagée dans une des faces
4° Les sièges ne peuvent présenter aucune saillie rigide ou arête ne comportant pas de portières.
tranchante. Le sommet des dossiers doit être garni de manière à 2° Peuvent faire office d’issue de secours: les toits ouvrants ou les
amortir efficacement l’impact en cas de heurt. Les sièges doivent portières existant éventuellement à l’usage exclusif des conducteurs
être fixés solidement. pour autant qu’elles soient d’une accessibilité directe du comparti-
5° Les strapontins sont soumis aux mêmes conditions. Ils doivent ment des voyageurs et placées du côté gauche du véhicule.
être automatiquement escamotables. Ils ne peuvent être placés dans 3° II ne doit pas être prévu d’autre issue de secours s’il existe au
les couloirs de dégagement, aux portières ou à tout autre endroit en moins 2 glaces présentant une ouverture minimum de 0,70 m sur
obstruant l’accès. 0,50 m pour autant qu’elles soient placées sur une face autre que
6° II ne peut être prévu aucun siège ou strapontin à un endroit où le celle d’une portière de service et que leur mécanisme d’ouverture
plancher n’offre pas d’appui pour les pieds des voyageurs. soit manœuvrable instantanément par les voyageurs si elles sont
mobiles, ou si elles sont fixes, qu’elles soient constituées de verre
Art. 44. — Nombre de places. – Nombre de personnes trans- trempé et qu’il existe, bien en vue et à proximité de ces glaces, un
portées admissible. marteau destiné à les briser en cas de besoin.
1° Le nombre total de places tant assises que debout, que le véhicule 4° Les issues de secours doivent porter à l’intérieur l’inscription «sor-
est autorisé à contenir, doit être affiché à l’intérieur et à l’extérieur tie de secours — nooduitgang» et à l’extérieur, lorsqu’il s’agit d’une
en chiffres d’au moins 25 mm de hauteur. Il doit comprendre la ou portière, l’inscription «entrée interdite — verboden ingang».

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 235


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
25 avril 1958. – ORDONNANCE

Art. 48. — Éclairage intérieur. IV. Véhicules assurant les services publics d’autobus

1° L’éclairage intérieur du compartiment réservé aux voyageurs doit Art. 54. — Cabine et siège du conducteur.
être électrique et comprendre:
Le siège du conducteur doit être séparé de l’emplacement réservé
a) une lampe, à proximité des portières de service, éclairant les mar- aux voyageurs par une cloison partielle ou totale. Cette cloison doit
che-pieds; être établie de manière à protéger le conducteur contre toute pres-
sion ou tout heurt provenant des voyageurs. Elle doit comprendre
b) un éclairage intérieur des compartiments suffisant pour éclairer un écran si les lumières intérieures ou les lumières provenant des vé-
toutes les places, les couloirs, ainsi que toutes les inscriptions inté- hicules circulant dans le même sens risquent de gêner le conducteur
rieures; par réverbération sur la glace du pare-brise.

c) la valeur de l’éclairement ne peut être inférieure à 30 lux à Art. 55. — Couloirs.


1 mètre du plancher pour les véhicules affectés à un service public Les couloirs de dégagement doivent avoir une hauteur libre de
d’autobus. 1,75 m minimum. S’il s’agit d’un couloir central longeant les côtés
des sièges, la largeur doit être de 40 cm minimum jusqu’à la partie
2° En plus des éclairages désignés ci-dessus, chaque véhicule doit
supérieure du dossier et de 55 cm pour la partie située au-dessus de
être muni d’au moins une lampe portative de secours, excepté les vé-
cette limite.
hicules affectés à des services publics urbains d’autobus qui dispo-
sent d’un service de dépannage organisé susceptible de pouvoir in- S’il s’agit d’un couloir longeant une cloison d’un côté et un ou des
tervenir pour toute avarie. dossiers de l’autre, la largeur doit être de 50 cm au minimum jusqu’à
la partie supérieure du dossier et 55 cm pour la partie située au-des-
Art. 49. — Alarme. sus de cette limite.
1° Tout véhicule pouvant transporter plus de 15 personnes doit être Art. 56. — Portières.
équipé d’un système d’alarme dont le signal doit être placé à proxi-
mité immédiate du conducteur du véhicule ou train de véhicules. Les véhicules affectés au service public doivent être munis de
2 portières de service au moins, praticables en tout temps, dont
2° Les commandes du signal doivent présenter toutes garanties de l’une à l’avant de la face latérale droite, l’autre à l’arrière de la face
fonctionnement et être répétées autant de fois que nécessaires pour latérale droite ou dans le panneau arrière.
être à portée facile de tous les voyageurs. Dans le cas d’une semi-remorque ou d’une remorque, les deux por-
tières de service peuvent être remplacées par une portière placée au
Art. 50. — Extincteur. milieu dans la face latérale droite du véhicule. Cette portière doit of-
frir un passage libre de 80 cm de largeur et 1,60 m de hauteur.
1° Pour les véhicules automobiles destinés au transport de plus de
25 personnes, il doit exister un second extincteur d’incendie en bon Art. 57. — Inscriptions.
état d’une capacité en rapport avec le véhicule à protéger et placé
dans le compartiment réservé aux voyageurs. Cet extincteur doit Pour les services publics, les points principaux de l’itinéraire doivent
être placé à un endroit tel qu’il soit parfaitement visible et facile- être indiqués à l’extérieur sur la face antérieure et sur la face latérale
ment accessible. droite des véhicules automobiles en lettres d’au moins 10 cm de
hauteur.
2° Dans les remorques ou semi-remorques destinées au transport de
personnes, il doit exister un extincteur d’incendie en ordre de marche. V. Véhicules à carrosserie mixte

Art. 51. — Glaces. Art. 58. — 1° L’emplacement réservé aux choses transportées doit
être séparé par une cloison partielle ou totale de celui réservé aux
Toutes les glaces des véhicules doivent être en un produit inaltérable voyageurs.
et non susceptible de produire des éclats en cas de bris.
Cette cloison doit être suffisamment solide pour empêcher que les
Art. 52. — Aérage. choses transportées en cas de déplacement accidentel puissent at-
teindre les voyageurs.
Les véhicules doivent être pourvus d’un système d’aérage suscepti-
ble de réaliser un renouvellement convenable de l’air lorsque toutes 2° Le compartiment réservé aux choses transportées doit posséder
les glaces sont relevées et les portières et issues fermées. Le système une issue spéciale vers l’extérieur.
d’aérage doit être réalisé de manière à éviter l’introduction de gaz
d’échappement à l’intérieur du véhicule. VI. Véhicules normalement affectés
au transport de choses et assurant
Art. 53. — Chauffage. occasionnellement le transport de personnes

Si le chauffage du véhicule est réalisé par chaleur récupérée sur les Art. 59. [Ord. 62-518 du 12 décembre 1958, art. 1er, § 6. — 1. Le
gaz d’échappement, le système utilisé doit être tel qu’en aucun cas, transport de personnes au moyen de véhicules affectés normale-
les gaz d’échappement ne puissent s’introduire ni dans le comparti- ment au transport de choses doit, sauf le cas prévu au § 2 du présent
ment réservé aux voyageurs, ni dans la cabine du conducteur. article, répondre aux conditions ci-après:

236 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
21 août 1958. – ORDONNANCE

a) 1° Aucune personne ne peut se tenir debout dans le véhicule pen- CHAPITRE IV


dant le transport.
MESURES D’APPLICATION
2° La surface totale de plain-pied du plancher doit être inscrite en
mètres carrés, entre parenthèses, sur la surface latérale droite vers Art. 60. — Agents qualifiés.
l’avant du véhicule, à côté des indications prescrites par l’article Sont chargés de l’application de la présente ordonnance:
68/2 de l’ordonnance 62-12 du 17 janvier 1957.
– les agents du service territorial;
3° Les parois doivent être verticales et ne peuvent comporter, à l’in-
– les agents des cadres et des corps de police territoriale, ainsi que
térieur, de saillies susceptibles de blesser. Il doit être possible aux
les policiers des centres extracoutumiers;
personnes de s’y tenir solidement.
– les policiers des circonscriptions indigènes nominativement dési-
Les parois latérales et antérieures doivent avoir une hauteur mini- gnés par l’administrateur de territoire, l’autorité indigène entendue;
mum de 0,80 m au-dessus du plancher et leur partie inférieure doit
être pleine sur 0,40 m de hauteur au moins. – les agents du service des travaux publics;
– les membres de la Force publique, en service et dûment mandatés
La paroi postérieure doit avoir une hauteur pleine minimum de par l’autorité territoriale.
0,40 m au-dessus du plancher.
Art. 61. — Sanctions.
En outre:
Les infractions à la présente ordonnance seront punies:
b) Si le véhicule ne transporte que des personnes n’ayant que des ba- 1° pour les véhicules affectés au transport de personnes rentrant
gages à main dont le volume n’excède pas 200 décimètres cubes en dans une des catégories décrites aux articles 1er et 3 du décret du
moyenne par personne transportée, le nombre total de personnes 7 janvier 1958: des peines prévues à l’article 17 de ce décret.
admises au transport est de 2 par mètre carré de surface totale du
plancher de plain-pied. 2° pour les autres véhicules: d’une servitude pénale ne dépassant
pas deux mois et d’une amende ne dépassant pas deux mille francs,
c) Si les choses transportées comportent des objets autres que les ba- ou d’une de ces peines seulement.
gages à main ou si le volume de ces derniers dépasse celui fixé au
littéra b) ci-dessus:
Art. 62. — Abrogation.
L’ordonnance 142/A.E. du 19 octobre 1935 est abrogée.
1° toutes les choses transportées doivent être disposées ou arrimées
de façon à ce qu’elles ne puissent constituer un danger pour les per- Art. 63. — Mise en vigueur.
sonnes en se déplaçant;
La présente ordonnance entre en vigueur au Congo belge, le 15 juin
1958; toutefois:
2° le nombre de personnes transportées ne peut dépasser 1 par mè-
tre carré de surface totale du plancher de plain-pied; a) la mise en vigueur des articles 12; 17/1, 2 et 3; 28 à 31; 33; 36/2;
37; 38; 43; 46 à 52; 54 à 56 est reportée au 15 octobre 1958;
3° les personnes transportées ne peuvent prendre place sur le char-
gement que si les parois latérales et antérieures sont suffisamment b) la mise en vigueur de l’article 14 sera fixée par une ordonnance
hautes pour assurer un franc-bord minimum de 0,80 m au-dessus ultérieure.
de celui-ci et si elles peuvent s’y asseoir et s’y tenir fermement.

2. Lorsque le transport de travailleurs sur le chemin du travail ou à


l’occasion de prestations se fait au moyen de véhicules normale-
ment affectés au transport de choses, il est soumis aux conditions 21 août 1958. – ORDONNANCE 62-261 – Conditions
suivantes: auxquelles sont soumis, dans un but de sécurité, les con-
ducteurs de véhicules automobiles affectés au transport
a) aucun travailleur ne peut se tenir debout dans le véhicule pen- de personnes. (B.A., 1958, p. 1586; Erratum, B.A., 1959,
dant le transport; p. 945)
b) la surface totale de plain-pied du plancher du véhicule doit être Art. 1er. — Sont soumis aux dispositions du présent règlement les
indiquée conformément au littéra a), 2°, du § 1 du présent article; chauffeurs assurant régulièrement ou occasionnellement la condui-
te d’un véhicule utilisé:
c) les parois du véhicule doivent être conformes aux dispositions du
1° pour les transports «rémunérés» de personnes tels que définis
littéra a), 3°, et éventuellement du littéra c), 3°, du § 1 du présent ar-
aux articles 1er et 3 du décret du 7 janvier 1958.
ticle;
– Le mot entre guillemets résulte de l’erratum.
d) le nombre de travailleurs transportés ne peut dépasser 4 par mè- 2° pour les transports à titre gratuit visés aux 1°, 2°, 3° et 8° de
tre carré de surface totale de plain-pied du plancher; l’article 3 dudit décret.
e) le transport ne peut s’effectuer sur une distante supérieure à Art. 2. — Tout chauffeur d’un des véhicules utilisés pour les trans-
40 km ni à une vitesse dépassant 40 km à l’heure.] ports énumérés à l’article 1er doit être titulaire d’un certificat de sé-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 237


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
21 août 1958. – ORDONNANCE

lection. Le modèle de ce certificat figure à l’annexe 1 de la présente Art. 9. — Le titulaire du certificat de sélection doit se présenter
ordonnance. spontanément tous les deux ans, à partir de la date de délivrance de
ce certificat, à un nouvel examen médical auprès d’un des médecins
Avant de confier à un chauffeur la conduite d’un véhicule assurant
désignés par le gouvernement.
un de ces transports, l’exploitant est tenu de s’assurer que celui-ci est
titulaire du certificat de sélection. Si nécessaire, il l’invite à se prêter Cette période est réduite à un an pour les chauffeurs âgés de plus de
aux formalités conditionnant la délivrance de ce certificat. cinquante ans.
Art. 3. — Le certificat de sélection est délivré par le directeur provin- Le médecin informe le directeur provincial des travaux publics du ré-
cial du service des travaux publics dans le ressort duquel le candidat a sultat de l’examen.
subi les examens mentionnés à l’article 4 de la présente ordonnance.
Si le résultat de cet examen est favorable, le médecin le mentionne
Art. 4. — Préalablement à la délivrance du certificat de sélection, le sur le certificat de sélection. Si ce résultat est défavorable, le direc-
chauffeur est soumis aux examens suivants: teur provincial des travaux publics prononce le retrait du certificat
de sélection sauf si le chauffeur intéressé l’avertit, dans les quinze
1° Examen portant sur la connaissance approfondie du règlement
jours, qu’il a entamé la procédure décrite à l’article 8. Dans ce cas, le
sur la police de roulage, sur la connaissance des règlements sur le
retrait ne peut être prononcé que lorsque la décision finale d’inapti-
transport de personnes par véhicules automobiles intéressant son
tude physique a été communiquée au directeur provincial des tra-
service et sur les qualités générales que doit posséder le chauffeur
vaux publics.
pour assurer son service avec toutes les garanties de sécurité.
Sur proposition du service médical, le directeur provincial des tra-
Cet examen peut comporter une enquête sur les antécédents du
vaux publics peut prescrire des examens médicaux à des dates plus
candidat.
rapprochées si des circonstances spéciales le justifient, notamment
Les modalités de l’examen sont déterminées par le service des ponts à la suite d’accident. L’examen médical est obligatoire si le chauffeur
et chaussées du gouvernement général. a été blessé au cours de l’accident.

Le candidat doit subir l’examen auprès de l’administrateur, ou son Art. 10. — Sans préjudice des dispositions prévues à l’article 9, le
délégué, du territoire où il a sa résidence. directeur provincial des travaux publics retire le certificat de sélec-
tion au chauffeur:
2° Examen médical approfondi auprès d’un des médecins désignés
par le gouvernement. 1° qui ne se présente pas aux examens aux dates prescrites. Ce re-
trait est prononcé après un délai d’un mois suivant la date à laquelle
Art. 5. — L’examen médical n’a lieu que lorsque le candidat a subi le chauffeur aurait dû se présenter à l’examen médical, sauf empê-
avec succès l’examen dont question à l’article 4, 1°. chement dûment justifié.
Dans ce cas, l’administrateur de territoire ou son délégué remet au 2° qui se voit retirer le permis de conduire en application de l’ordon-
candidat une attestation sur laquelle figure la mention de réussite nance législative 62-241 du 6 juin 1958.
de l’examen.
Art. 11. — Les différents examens donnent lieu au paiement des
Art. 6. — L’examen médical détermine l’absence de toute maladie redevances suivantes:
actuelle ou ancienne et de toute mutilation, malformation ou infir-
mité de nature à gêner, même passagèrement, la conduite normale – examen prévu à l’article 4, 1°: 50 francs.
du véhicule ainsi que les manœuvres et les travaux de réparation
– examen médical: 150 francs;
usuels. Les affections et anomalies éliminatoires sont celles reprises
à la liste indicative figurant à l’annexe II de la présente ordonnance. – les frais éventuels de laboratoire médical sont ceux fixés par l’or-
Le médecin mentionne le résultat de l’examen médical dont il est donnance 71-266 du 28 août 1955.
question à l’article 5.
En cas d’examen médical en consultation, le chauffeur paie la même
– Voir cette liste au B.A., p. 1592.
redevance que pour l’examen médical initial si la décision est défa-
Art. 7. — Si le résultat médical est favorable, le chauffeur remet la- vorable. Les frais et honoraires du médecin choisi par lui sont, dans
dite attestation au directeur provincial des travaux publics ou la lui tous les cas, à sa charge.
transmet sous pli recommandé.
Art. 12. — La délivrance d’un duplicata du certificat de sélection,
Art. 8. — Si le résultat de l’examen médical est défavorable, le en cas de perte ou de détérioration de celui-ci, donne lieu au paie-
chauffeur a la faculté de se présenter chez un médecin de son choix ment d’une somme de cinquante francs.
lequel peut, dans les trente jours qui suivent l’examen dont le résul-
tat a été défavorable, effectuer un examen en consultation avec le
Art. 13. — Le certificat de sélection doit être exhibé sur-le-champ à
toute réquisition des agents de l’autorité.
médecin qui a émis un avis d’inaptitude.
En cas d’accord entre les deux médecins, la décision d’inaptitude est Art. 14. — Ne sont pas soumis aux dispositions du présent règle-
modifiée ou maintenue. ment les chauffeurs assurant la conduite des véhicules immatriculés
à l’étranger lorsque l’itinéraire suivi par ces véhicules dépasse les
Si les divergences subsistent entre les conclusions des deux méde- frontières du Congo belge et du Ruanda-Urundi. Le siège de l’exploi-
cins, un examen d’arbitrage est effectué par un médecin désigné par tation dont ils dépendent doit être situé à l’étranger et l’activité prin-
le médecin provincial. De cet examen d’arbitrage dépend la décision cipale de cette exploitation, s’exercer en dehors des limites du Con-
finale d’aptitude ou d’inaptitude. go belge et du Ruanda-Urundi.

238 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport des personnes • Sécurité
31 décembre 1984. – ARRÊTÉ

[Ord. 62-12 du 7 janvier 1959. — Échappent également aux disposi- Art. 18. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge
tions du présent règlement les chauffeurs des forces armées, pen- et au Ruanda-Urundi.
dant la durée de leur service.]
(Suivent les annexes.)
Art. 15. — Les chauffeurs qui, à la date d’entrée en vigueur de la
présente ordonnance, assurent la conduite d’un véhicule utilisé pour
l’un des transports énumérés à l’article 1er, disposent d’un délai de six
mois pour se mettre en règle avec les prescriptions ci-dessus.
Art. 16. — Sont chargés du contrôle de l’application de la présente 31 décembre 1984. – ARRÊTÉ 145/BGV/84 r e n d a n t
ordonnance: obligatoire dans un but de sécurité le port de l’extincteur
– les agents du service territorial; par tout véhicule destiné au transport des personnes et
des biens. (J.O.Z., no23, 1er décembre 1985, p. 83)
– les agents des corps de la police territoriale ainsi que ceux des
corps de la police de circonscription, nominativement désignés par
Art. 1er. — Tout véhicule destiné au transport rémunéré des per-
l’administrateur de territoire, le chef de circonscription entendu;
sonnes et des biens doit porter à son bord un extincteur.
– les agents du service des travaux publics;
Art. 2. — Toute violation au prescrit de l’article 1er ci-dessus donne
– les membres de la Force publique en service dûment mandatés par
lieu au paiement d’une amende de 50 Z à 200 Z .
l’autorité territoriale.
Art. 17. — Les infractions aux prescriptions de la présente ordon- Art. 3. — Le chef de division urbain des Transports et Communica-
nance seront punies conformément aux dispositions de l’article 17 tions est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sort ses effets à
du décret du 7 janvier 1958. la date de sa signature.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 239


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Transport fluvial et lacustre

SOMMAIRE

Navigation fluviale et lacustre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240


Police de la navigation et des ports. . . . . . . . . . . . 256
Régie des voies fluviales (RVF) . . . . . . . . . . . . . . . 267

Navigation fluviale et lacustre

O.-L. 66-96 du 14 mars 1966 — Code de la navigation fluviale et lacustre . . . . . . . . . . . . . . . . 240


Ord. 159/S.G. du 28 novembre 1932 — Service des voies navigables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Ord. du 4 avril 1934 — Service d’inspection de la navigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
Ord. 33/AIMO du 29 janvier 1947 — Immatriculation des embarcations. . . . . . . . . . . . . . . . . 253
A.M. 0009 du 17 septembre 1970 — Navigation fluviale et lacustre. Recensement. Registre 254

14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-96 – Code de la Chap. IV – De l’engagement fluvial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93


navigation fluviale et lacustre. (M.C., 1966, p. 902; Erra- Section 1 – De l’inscription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 à 96
tum, M.C., 1968, p. 765) Section 2 – Du livret matricule et du carnet de paie . . . . . . . . . . 97 à 100
Section 3 – De l’enrôlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 à 106
Art. unique. — Les dispositions de l’annexe à la présente ordon- Section 4 – Droits et obligations des parties . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 à 114
nance-loi constituent le Code de la navigation fluviale et lacustre. Titre V – Régime disciplinaire et pénal
Chap. Ier – Régime disciplinaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 à 121
Code Chap. II – Régime pénal
Section 1 – Infractions commises par l’armateur. . . . . . . . . . . . . 122
de la navigation fluviale et lacustre
Section 2 – Infractions commises par les capitaines, conduc-
teurs, bateliers et patrons-pêcheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 à 131
Section 3 – Infractions commises à bord par les membres de
Sommaire
l’équipage, la personne exerçant le commandement excep-
tée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 à 134
Section 4 – Infractions commises à bord par quiconque . . . . . . 135 à 144
Art.
er – Des bateaux et embarcations – Statut civil et Section 5 – Dispositions communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 à 148
Titre I
administratif. Titre VI – Dispositions abrogatoires et modificatives. . . . 149 à 151
Chap. Ier – Définitions et caractères . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1à3
Chap. II – Du jaugeage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4à6
Chap. III – Du recensement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 à 15
Chap. IV – De l’immatriculation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 à 31
Chap. V – Inspection de la navigation . . . . . . . . . . . . . . . . 32 à 41 TITRE Ier
Titre II – Des droits réels – De la procédure – De la res- DES BATEAUX ET EMBARCATIONS
ponsabilité des propriétaires de bateaux – De la co-
STATUT CIVIL ET ADMINISTRATIF
propriété et des épaves. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 à 44
Titre III – De la compétence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 à 47
Titre IV – Du personnel navigant CHAPITRE Ier
Chap. Ier – Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 à 50
Chap. II – Personnel de commandement.
DÉFINITIONS ET CARACTÈRES
Section 1 – Dispositions communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 à 56
Section 2 – Navigation sur le bas-fleuve et les eaux maritimes 57 à 58
Art. 1er. — Sont réputés bateaux aux fins de la présente loi:
Section 3 – Navigation sur les lacs Tanganika, Kivu et Albert . 59 à 60 1° les bâtiments de 10 tonnes métriques de jauge brute ou plus, qui
Section 4 – Dérogations et dispositions particulières. . . . . . . . . 61 à 64 font ou sont destinés à faire habituellement dans les eaux territoria-
Chap. III – De la fonction du personnel de commande- les le transport de personnes ou de choses, la pêche, le remorquage,
ment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 à 92 le dragages ou toute autre opération lucrative de navigation;

240 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

2° les bâtiments de moins de 25 tonneaux de jauge brute qui font Art. 6. — Les certificats de jaugeage des bâtiments étrangers, déli-
habituellement en mer de semblables opérations. vrés par les autorités compétentes, font preuve de leurs énonciations
pour autant qu’ils renferment les indications qui permettent de
Sont réputées embarcations aux fins de la présente loi, les bâtiments
constater ou de calculer le tonnage en conformité des règlements en
de moins de 10 tonnes métriques de jauge brute, affectés ou desti-
usage au Congo.
nés à la navigation définie sous le 1° du paragraphe précédent.
Les pirogues en bois affectées à un usage personnel ne sont réputées
ni bateaux, ni embarcations. CHAPITRE III
Art. 2. — Pour l’application du présent Code, on entend: DU RECENSEMENT
1° par bâtiment, tant les bateaux que les embarcations tels qu’ils Art. 7. — Tout bâtiment ayant son port d’attache au Congo doit
sont définis à l’article ci-dessus; être recensé dans le mois de sa mise en service. Le recensement est
2° par convoi, tout groupement formé d’un ou de plusieurs bâti- opéré par le commissaire fluvial ayant juridiction au lieu choisi com-
ments automoteurs et d’une ou de plusieurs unités (bâtiments, ra- me port d’attache.
deaux ou engins flottants) conduites en remorque, à couple ou en Il est opéré sur requête du propriétaire pour tout bâtiment non im-
poussée, ainsi que tout groupement de bâtiments utilisant leurs pro- matriculé, et d’office, sur information du conservateur des hypothè-
pres moyens de propulsion; ques maritimes et fluviales, pour tout bâtiment immatriculé.
3° par armateur, toute personne physique ou morale armant un ou Le commissaire fluvial donne connaissance sans délai au conserva-
plusieurs bâtiments recensés au Congo, quel que soit le titre juridi- teur des hypothèques maritimes et fluviales, des marques et numé-
que qu’elle possède sur ceux-ci; ros récognitifs attribués aux bâtiments immatriculés, à l’effet de lui
4° par personnel de commandement, les capitaines, patrons-pê- permettre de compléter les inscriptions de leur immatriculation.;
cheurs, conducteurs et bateliers tels qu’ils sont qualifiés à l’article 51 Art. 8. — La requête appuyée des pièces justificatives porte les indi-
ci-après; cations ci-après:
5° par homme d’équipage, toute autre personne engagée pour le 1° le nom ou la devise du bâtiment;
service d’un bateau ou d’une embarcation;
2° les matériaux de construction et le type du bâtiment, l’année et le
6° par équipage, l’ensemble des personnes désignées sous 4° et 5° lieu de construction et, pour les bateaux à propulsion mécanique —
ci-dessus. même auxiliaire — la nature et la puissance du moteur;
Art. 3. — Les bateaux et embarcations sont meubles. 3° la jauge nette et la jauge brute d’après le certificat de jaugeage,
Néanmoins, les bateaux immatriculés à la conservation des hypo- ainsi que le numéro et la date de ce certificat;
thèques maritimes et fluviales ne sont pas soumis à la règle selon la- 4° les nom, prénoms, profession et résidence du ou des propriétai-
quelle en fait de meubles possession vaut titre. res, ces indications étant remplacées pour les personnes morales par
Nonobstant toute convention contraire, la vente des mêmes ba- l’indication de leur nature, leur dénomination et leur siège; en outre,
teaux ne donne pas ouverture au droit de résolution prévu à en cas de copropriété, la part de chacun des copropriétaires; s’il y a
l’article 331 du Code civil, livre III intitulé «Des contrats ou des obli- constitution de mandataire, ses nom, prénoms, profession et rési-
gations conventionnelles». dence;
5° la mention du port d’attache.
CHAPITRE II Art. 9. — Avant de procéder au recensement, le commissaire fluvial
s’assure de l’exactitude des énonciations de la requête. Il peut à cette
DU JAUGEAGE
fin procéder à la visite du bâtiment et exiger la production de tous
documents utiles.
Art. 4. — Tout bâtiment ayant son port d’attache au Congo doit
être jaugé à la diligence de l’armateur préalablement à toute mise en Art. 10. — Dans chaque commissariat fluvial, les bâtiments sont
service et doit être rejaugé lorsque des modifications sont apportées cotés, selon une numérotation continue, précédée d’une lettre ma-
à ses dimensions ou à son tonnage. juscule récognitive du territoire, suivie, si le commissaire fluvial le
juge utile, d’une ou de plusieurs lettres minuscules indiquant la cir-
Le port d’attache doit être établi, soit à la résidence de l’armateur,
conscription administrative territoriale et ses subdivisions. Les let-
soit à celle de son mandataire spécial. L’armateur est tenu d’assurer
tres récognitives sont déterminées par le ministre des Transports.
la continuité du mandat de représentation au port d’attache.
Peuvent être jaugés, à la demande du propriétaire ou de l’armateur,
Art. 11. — Les marques et numéros de recensement sont: soit
poinçonnés sur le bordé métallique, soit brûlés au fer rouge sur les
tous bateaux et embarcations ne répondant pas à la définition du 1°
bordages en bois, soit burinés ou marqués de manière indélébile sur
de l’article 2.
une plaque métallique incorporée de façon permanente dans la co-
Art. 5. — Le ministre des Transports détermine le mode de jaugea- que. Cette opération est faite gratuitement par les soins de l’admi-
ge ainsi que le mode de calcul du tonnage. nistration.
Il règle la délivrance du certificat de jaugeage, la durée de sa validité Les propriétaires sont tenus de reproduire en noir sur fond blanc,
et les causes de son annulation. dans deux carrés de 0,20 x 0,20 m sur les parois de tribord avant et

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

de bâbord arrière les lettres ou chiffres en caractères de 0,15 m de Elle est opérée sur requête, établie en deux exemplaires, adressée
hauteur et de 0,020 m d’épaisseur de trait. par le propriétaire au conservateur des hypothèques maritimes et
fluviales.
Art. 12. — Toute mutation de propriété, tout changement de port
d’attache, toute perte, destruction ou mise hors d’usage d’un bâti- Le certificat de jaugeage et le titre de propriété y sont annexés.
ment non immatriculé doit être dénoncé au commissaire fluvial du
lieu du recensement dans les trente jours de sa survenance. Art. 18. — § 1er. La requête doit être introduite dans les trente
jours de l’acquisition de tout bateau soumis à l’immatriculation obli-
La mutation de propriété, la perte, la destruction ou la mise hors gatoire. Elle porte les indications prescrites à l’article 8.
d’usage devra être prouvée à la satisfaction de l’administration.
§ 2. L’immatriculation obligatoire des bateaux existant au jour de
Art. 13. — Le commissaire fluvial porte sur le certificat de jaugeage l’entrée en vigueur du présent Code sera demandée dans les six mois
la relation du recensement, son numéro et sa date, signe cette apos- à compter de cette date.
tille et la revêt du sceau de son service.
Art. 19. — Le propriétaire est tenu de notifier, dans les trente jours
Le numéro de recensement sera reproduit sur tout document délivré au conservateur des hypothèques maritimes et fluviales toutes les
par les autorités fluviales et relatif au bâtiment ou à son équipage. modifications affectant l’état ou la propriété d’un bateau immatricu-
lé. Le conservateur en fait mention au registre matricule et en donne
Art. 14. — Les commissaires fluviaux tiennent un registre de re-
connaissance au commissaire fluvial ainsi que de toute radiation ou
censement. Ils y inscrivent les données prévues aux articles 8, 10 et
modification fondée sur d’autres causes.
12 ainsi que la date du recensement; ils transmettent ces renseigne-
ments au service de l’inspection de la navigation à Léopoldville pour Art. 20. — L’immatriculation d’un bateau en construction ou en
y être portés sur le registre du recensement général. montage au Congo peut être demandée dès le commencement de
Le ministre des Transports arrête le modèle et la forme des registres. ces opérations par toute personne qui justifie en être propriétaire ou
copropriétaire de plus de moitié.
Art. 15. — La mutation de propriété, le changement de port d’atta-
che et, le cas échéant, la prise par l’ennemi font l’objet d’une inscrip- Dans la mesure où les indications prévues à l’article 8 ne peuvent
tion marginale; la perte, destruction, mise hors d’usage entraîne la être fournies lors de l’immatriculation, elles seront complétées dans
radiation de l’inspection. les trente jours de la réception du bateau, sans préjudice des dispo-
sitions des chapitres 2 et 3.
Les commissaires fluviaux intéressés se communiquent directement
les déclarations de mutation de propriété et changement de port Art. 21. — Est tenue pour nulle, l’immatriculation à l’étranger d’un
d’attache. Ils les transmettent en outre au service de l’inspection de bateau déjà inscrit au registre matricule congolais.
la navigation à Léopoldville. Est nulle l’immatriculation audit registre de tout bateau immatriculé
Moyennant le paiement de la taxe fixée par le ministre des Trans- à l’étranger.
ports, toute personne peut consulter les registres de recensement Tout propriétaire a l’obligation de faire radier antérieurement à
sous la surveillance du commissaire fluvial et en obtenir des extraits. l’inscription au registre matricule, toute immatriculation qui existe-
rait à l’étranger.
CHAPITRE IV Art. 22. — Le conservateur des hypothèques maritimes et fluviales
DE L’IMMATRICULATION fait mention sur le certificat de jaugeage de la date et du numéro de
l’immatriculation.
Art. 16. — § 1er. Doit être immatriculé dès sa mise en service: Tout document relatif au bateau ou à son équipage, délivré par les
autorités fluviales, portera le numéro d’immatriculation.
a) tout bateau à coque métallique ayant son port d’attache au Con-
go, déplaçant plus de 20 tonnes métriques à l’enfoncement maxi- Art. 23. — L’inspecteur de la navigation peut, par décision moti-
mum autorisé et appartenant à des personnes physiques résidant au vée, requérir la modification du nom du bateau.
Congo ou à des personnes morales qui y sont légalement établies;
Art. 24. — Les registres sont publics. Moyennant le paiement de la
b) tout bateau qui, n’ayant pas ce déplacement, réunit les autres taxe fixée par le chef de l’État, toute personne peut les consulter sous
conditions énumérées ci-dessus et possède une force motrice de la surveillance du conservateur et en obtenir des extraits ou des cer-
plus de 60 CV. tificats constatant l’absence d’immatriculation.
§ 2. Peut être immatriculé: Art. 25. — § 1er. L’immatriculation obligatoire doit être radiée:
a) tout bateau en construction ou en montage au Congo, destiné à 1° lorsque le bateau est rayé des registres de recensement;
y avoir son port d’attache et dont les caractéristiques répondent aux
prescriptions ci-dessus; 2° lorsqu’il cesse de répondre aux conditions du premier paragra-
phe de l’article 16;
b) avec l’autorisation expresse et motivée du ministre des Transports
tout bateau ne répondant pas aux conditions prévues ci-dessus et 3° en cas de prise par l’ennemi.
qui est affecté à la navigation sur les eaux territoriales;
§ 2. L’immatriculation facultative des bateaux en construction doit
Art. 17. — L’immatriculation est faite au bureau de la conservation être radiée lorsque le bateau cesse de répondre aux prescriptions du
des hypothèques maritimes et fluviales à Léopoldville. 2e paragraphe de l’article 16.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

§ 3. L’immatriculation opérée en vertu du littéra b) du § 2 de – Conforme à l’erratum.


l’article 16 doit être radiée pour cause prévue au § 1er, 1°, ci-dessus
et en outre, avec l’autorisation du ministre des Transports, lors- Art. 34. — Le contrôle par le service de l’inspection de la naviga-
qu’une des causes qui ont motivé l’autorisation d’immatriculation tion est permanent et est exercé d’office.
vient à disparaître.
Néanmoins, les armateurs, les capitaines et les conducteurs sont te-
Art. 26. — Toute cause de radiation obligatoire doit être notifiée nus de requérir les visites prescrites et la délivrance du certificat de
au conservateur des hypothèques maritimes et fluviales par le pro- navigabilité.
priétaire du bateau immatriculé et ce, dans les trente jours de la date
à laquelle il en a eu connaissance.
Art. 35. — Le ministre des Transports fixe les conditions dans les-
quelles les bâtiments doivent se trouver pour être en état de sécurité,
La notification vaut requête en radiation. détermine la nature et la périodicité des visites ainsi que la forme et
la teneur des certificats de navigabilité.
Art. 27. — L’immatriculation facultative peut être radiée en tout
temps, moyennant autorisation du ministre des Transports, à la de- Art. 36. — Les agents du service de l’inspection de la navigation
mande du propriétaire ou des copropriétaires de plus de moitié. ont en tout temps et en tout lieu le droit de visiter les bateaux et em-
barcations.
Art. 28. — Le conservateur des hypothèques maritimes et fluviales
ne peut toutefois procéder à la radiation de l’immatriculation tant Ils peuvent se faire assister d’un ou plusieurs experts. Ceux-ci ont
que le bateau est grevé de droits réels inscrits. également droit d’accès à bord.
Art. 29. — En cas de radiation de l’immatriculation pour cause de Art. 37. — Tout bâtiment régulièrement inscrit au registre d’une
prise par l’ennemi, la radiation est annulée de plein droit et rétroac- société de classification reconnue peut être dispensé des visites du
tivement dès la cessation de la prise. service de l’inspection de la navigation relatives à l’état d’entretien
de la coque, aux agrès et apparaux, aux objets de l’armement ou de
Art. 30. — La mention de l’immatriculation portée sur le certificat
rechange et aux machines à l’exclusion des chaudières, s’il est porté
de jaugeage doit être annulée lors de la radiation de l’immatricula-
sur les registres de la société avec la première cote des bâtiments de
tion.
sa catégorie.
L’annulation en est faite par le commissaire fluvial à l’invitation du
conservateur des hypothèques maritimes et fluviales.
Art. 38. — Les agents du service de l’inspection de la navigation
ont qualité d’officier de police judiciaire pour la constatation de tou-
Art. 31. — Le chef de l’État détermine la forme et la teneur des re- te infraction aux prescriptions du présent chapitre et des règlements
gistres, celles des déclarations et requêtes, des extraits et certificats. d’exécution.
Il détermine la nature des pièces à produire à l’appui.
Art. 39. — L’armateur ou son préposé à la conduite du bâtiment
est tenu de déclarer, sans délai, au service de l’inspection de la navi-
CHAPITRE V gation les avaries graves encourues par le bâtiment, les change-
ments notables apportés à sa structure et à son aménagement et s’il
INSPECTION DE LA NAVIGATION est inscrit à une société de classification, le retrait ou toute modifica-
tion de la cote qui lui avait été attribuée.
Art. 32. — Aucun bâtiment, quel que soit son statut, ne peut pren-
dre le départ d’un port du Congo et aucun bâtiment ayant son port Le certificat de navigabilité peut être retiré ou sa validité suspendue
d’attache au Congo ne peut prendre le départ d’un port étranger lorsque le bâtiment cesse de satisfaire aux conditions prescrites pour
sans être en état de sécurité. sa délivrance.

Art. 33. — 1. L’état de sécurité des bâtiments ayant leur port d’at- Le certificat n’est remis en vigueur, restitué ou remplacé qu’après vi-
tache au Congo est constaté par un certificat de navigabilité, délivré site et rapport motivé du délégué de l’inspection de la navigation.
par le service de l’inspection de la navigation.
Art. 40. — Sans préjudice des peines portées à l’article 122, 6°, le
Des certificats de navigabilité provisoires sont délivrés aux bâti- délégué de l’inspection peut en cas de refus de permettre la visite,
ments construits ou acquis au Congo et livrables hors du Congo, ou prononcer l’interdiction de naviguer. Cette interdiction subsiste tant
construit ou achetés hors du Congo pour y être livrés. que la visite n’a pu être opérée et que les travaux éventuellement
prescrits n’ont été effectués à la satisfaction du service de l’inspec-
2. La compétence du service de l’inspection de la navigation s’étend tion de la navigation.
également en matière de sécurité, aux engins flottants circulant sur
les voies d’eau du Congo, tels que radeaux, trains de bois, pontons, Art. 41. — En cas de refus, de retrait ou de suspension du certificat
unités de plaisance, etc., ainsi qu’aux bâtiments de l’État affectés à de navigabilité, l’armateur ou le préposé à la conduite du bâtiment
un service public. peut introduire un recours devant le ministre des Transports. Ce-
lui-ci ou son délégué entend, au plus tôt, contradictoirement l’agent
3. Les bâtiments étrangers se «trouvant» dans les eaux territoriales du service de l’inspection de la navigation ou son délégué, et le re-
du Congo sont soumis au contrôle de ce même service, dans la limite quérant ou son délégué. Il statue dans le plus bref délai.
où il a pour objet de vérifier s’il existe à bord un certificat valable et,
si nécessaire, de s’assurer que le bâtiment est dans un état de sécuri- En cas d’expertise, les frais seront à charge du requérant si sa requête
té suffisant. est rejetée.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

TITRE II immatriculé ou non et à toute embarcation pour toute action


d’abordage, d’assistance, de sauvetage et autres événements de na-
DES DROITS RÉELS – DE LA PROCÉDURE – vigation survenus en haute mer ou dans les eaux territoriales étran-
DE LA RESPONSABILITÉ DES PROPRIÉTAIRES gères.
DE BATEAUX – DE LA COPROPRIÉTÉ ET DES ÉPAVES – Il s’agit de l’art. 168 du décret du 8 mai 1958 remplacé par l’O.-L. 68-248
du 10 juillet 1968.
Art. 42. — Les titres III, IV, V et VII du livre Ier du Code de la navi-
gation maritime sont rendus communs aux bateaux immatriculés.

Toutefois:
TITRE IV
a) les limitations de responsabilité, prévues au dernier alinéa de DU PERSONNEL NAVIGANT
l’article 150, § II, et au premier alinéa de l’article 164 dudit livre Ier,
sont portées à une somme calculée à raison de 8.000 francs par ton-
ne métrique de jauge brute.
CHAPITRE Ier
Pour les bateaux à propulsion mécanique, elles sont portées à un
GÉNÉRALITÉS
montant totalisant une somme calculée à raison de 8.000 francs par
tonne de jauge nette et une somme calculée à raison de
17.600 francs par cheval de puissance nominale. Art. 48. — § 1er. Tout bâtiment pratiquant la navigation dans les
eaux territoriales est tenu d’avoir à bord un personnel suffisant dont
b) le fret visé à l’article 150, § II, y compris le prix du passage, est es- chaque membre doit être qualifié et physiquement apte à remplir la
timé forfaitairement à 6 % de la valeur du bateau au début du voya- fonction qui lui est attribuée.
ge. L’indemnité est due alors même que le bateau n’aurait gagné
aucun fret; § 2. Les bâtiments navigant à couple ou en poussée sont dispensés
de cette obligation, à condition que le bâtiment propulseur possède
c) les créances visées au 5° du § 1er de l’article 82 du livre Ier ne sont un équipage suffisant et qualifié pour assurer la conduite du convoi.
pas privilégiées;
§ 3. Tout bateau ou convoi de 50 tonnes de jauge brute et plus doit
d) dans la navigation en traîne, en poussée ou à couple, «chacune» être gardé de jour et de nuit lorsqu’il est en stationnement. Cette
des unités du convoi constitue une fortune flottante distincte, dont prescription est applicable à tout élément séparé de son convoi.
l’abandon pourra être fait en cas de responsabilité civile encourue à
raison de cette unité dans les hypothèses prévues aux articles 160 et Art. 49. — § 1er. Le ministre des Transports détermine les effectifs
154 du livre Ier. minima des équipages des bateaux et embarcations.
– Conforme à l’erratum. § 2. Sans préjudice des dispositions du chapitre II ci-après, il fixe les
conditions d’âge, d’aptitudes physiques et de pratique de la naviga-
Art. 43. — Les chapitres 2 et 3 du titre V ainsi que le titre VII du
tion, que doivent remplir les candidats à l’obtention des permis de
livre Ier du Code de la navigation maritime sont rendus communs
naviguer et des certificats de capacité.
aux bateaux non immatriculés et aux embarcations.
Il détermine la nature des épreuves, les programmes sur lesquels
Art. 44. — Toutes les attributions et tous les devoirs reconnus aux
er portent les examens et le mode de délivrance des permis et certifi-
commissaires maritimes dans les titres et chapitres du livre I , ren-
cats précités. Les examens peuvent comprendre des épreuves prati-
dus applicables au présent Code, sont exercés par les commissaires
ques.
fluviaux.
§ 3. À raison des difficultés ou des dangers de la navigation, ou en-
core de certaines responsabilités encourues, telles par exemple le
transport de passagers, le ministre des Transports peut imposer et
TITRE III déterminer des conditions d’âge, d’aptitudes physiques et profes-
DE LA COMPÉTENCE sionnelles aux équipages des bateaux d’un tonnage inférieur aux li-
mites prévues aux trois sections ci-après, ainsi qu’à ceux des embar-
cations.
Art. 45. — Le tribunal de première instance de Léopoldville est seul
compétent pour connaître des actions relevant de l’application des Il peut fixer l’étendue des connaissances et de la pratique requises
dispositions en matière d’immatriculation. du personnel de garde.
Art. 46. — Le tribunal de première instance de Léopoldville est seul § 4. L’aptitude physique est constatée par un certificat délivré par un
compétent pour connaître en matière civile des actions fondées sur médecin agréé de l’administration.
le titre II, et sur les chapitre III et IV du titre IV du livre Ier, tels qu’ils
sont amendés et rendus communs aux bateaux immatriculés par Pour le personnel de pont et de machine, l’examen porte notam-
l’article 42 ci-dessus. ment sur les capacités visuelles et auditives et les sens chromatiques.

Art. 47. — Le 11° de l’article 168 du Code de l’organisation et de la Art. 50. — Sur proposition du directeur de l’inspection de la navi-
compétence judiciaire tel que modifié par l’article 174 du livre Ier du gation, le ministre des Transports peut reconnaître l’équivalence des
Code de la navigation maritime est rendu commun à tout bateau, brevets, diplômes, patentes et certificats étrangers.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

CHAPITRE II Section II
PERSONNEL DE COMMANDEMENT Navigation sur le bas-fleuve et
les eaux maritimes

Section Ire Art. 57. — Le commandement d’un bateau du bas-fleuve effec-


Dispositions communes tuant occasionnellement des opérations de navigation maritime, ou
de remorquage de navires sur le fleuve ou dans l’estuaire, devra être
Art. 51. — 1° Est qualifiée capitaine, la personne exerçant un com- exercé pendant la durée de celles-ci, par un porteur de brevet ou de
mandement dont le titulaire doit être porteur d’un brevet d’officier patente justifiant de ses capacités à pratiquer la navigation mariti-
de marine; me.

2° Est qualifiée patron-pêcheur, la personne exerçant le commande- Art. 58. — De même, le commandement de tout bateau prati-
ment d’un bateau de pêche; quant des opérations de navigation dans les régions maritimes telles
que délimitées par l’article 178 du Code de la navigation maritime,
3° Est qualifiée conducteur, la personne exerçant le commande- devra être assuré par un porteur de brevet d’officier de marine au
ment d’un bateau à propulsion mécanique dont le titulaire doit être long cours ou au cabotage, ou de patron-pêcheur.
porteur d’un permis de naviguer délivré comme prévu à l’article 49;
4° Est qualifiée batelier, la personne exerçant le commandement
d’un bâtiment dépourvu de moyens mécaniques de propulsion. Section III

Art. 52. — Nul ne peut prendre le commandement d’un bateau ou Navigation sur les lacs Tanganika, Kivu et Albert
d’un convoi de 60 tonnes ou plus de jauge brute, s’il n’est porteur du
permis de naviguer dont question au § 2 de l’article 49. Art. 59. — Le commandement d’un bateau à propulsion mécani-
que de plus de 250 tonnes métriques de jauge brute, naviguant sur
Ce même permis est délivré aux porteurs de brevets et diplômes con- les lacs Tanganika, Kivu et Albert, ne pourra être exercé que par le
golais, ainsi qu’aux porteurs de titres étrangers dont question à porteur d’un brevet congolais d’officier de marine, ou d’un brevet
l’article 50 ci-dessus, après une pratique de la navigation locale d’au étranger reconnu équivalent en vertu de l’article 50, ayant une pra-
moins trois mois et une justification satisfaisante de la connaissance tique de la navigation locale d’au moins trois mois.
des règlements de balisage et de navigation.
Art. 60. — Les fonctions de second ou de chef de quart à bord des
Art. 53. — Pour les bateaux affectés à la navigation maritime, la «bateaux» visés à l’article 59, pourront être exercées par le titulaire
jauge dont question au premier alinéa de l’article 62 se limite à du brevet d’officier de marine prévu au même article, ou d’un permis
26 tonneaux. de naviguer délivré après examen prévu à l’article 49.
Art. 54. — Nul ne peut exercer les fonctions de mécanicien ou «de» – Conforme à l’erratum.
motoriste à bord d’un bateau dont la machine développe une puis-
sance nominale égale ou supérieure à 60 chevaux, s’il n’est porteur
du certificat de capacité dont question au § 2 de l’article 49. Section IV
– Conforme à l’erratum. Dérogations et dispositions particulières
Ce certificat est délivré aux porteurs de brevets et diplômes congo-
lais de mécanicien ou de motoriste, ainsi qu’aux porteurs de titres Art. 61. — Des dérogations temporaires aux dispositions des
étrangers reconnus équivalents en vertu de l’article 50, après un sta- articles 57, 58 et 59 pourront être prises par le ministre des Trans-
ge minimum de trois mois. ports, sur propositions motivées du directeur de l’inspection de la
navigation, sous réserve qu’elles ne soient pas de nature à compro-
Les intéressés pourront toutefois être dispensés du stage par le mi- mettre la sécurité du matériel, du personnel et de la navigation..
nistre des Transports, sur proposition de l’inspecteur de la naviga-
tion, s’ils justifient d’une pratique suffisante de la navigation dans Art. 62. — Des permis de naviguer spéciaux pourront être imposés
les fonctions qu’ils sont appelés à exercer. pour la conduite d’engins flottants tels que radeaux, pontons, em-
barcations de «plaisance», etc.
Art. 55. — Si les conditions de voyage ou les règlements en vigueur
– Conforme à l’erratum.
exigent un second titulaire de la fonction ou un chef de quart, ce-
lui-ci devra, selon le cas, être porteur du permis de naviguer ou du Il pourra en être de même pour les bâtiments de l’État affectés à un
certificat de capacité prévus aux articles 62 et 64. service public.
Art. 56. — Le permis de naviguer ou le certificat de capacité sera Le ministre des Transports arrête la forme, la teneur et les conditions
refusé si le candidat a été condamné, soit pour faits répétés de frau- d’obtention de ces permis.
de douanière, soit pour atteintes graves à la propriété, commis dans
l’exercice de ses fonctions, soit pour atteintes graves aux bonnes Art. 63. — Le ministre des Transports peut limiter la validité des
mœurs. permis de naviguer à certaines voies d’eau.
Ils seront retirés en cas d’inaptitude physique constaté par une com- Art. 64. — Il est interdit à toute personne en état d’ivresse de con-
mission médicale, ou si le titulaire encourt une condamnation pour duire ou de participer à la conduite d’un bâtiment ou d’un engin
les délits dont question à l’alinéa précédent. flottant quel qu’il soit.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Sans préjudice des sanctions prévues par le présent Code, la récidive 6) à défaut de livre comptable, toutes dépenses et toutes sommes re-
pourra entraîner le retrait temporaire ou définitif du permis de navi- çues pour le compte de l’armateur, de l’équipage, des passagers ou
guer ou du certificat de capacité. de la cargaison;
Est considérée comme récidive au sens de la présente ordonnan- 7) en général tout fait et tout événement susceptibles d’engager ou
ce-loi la répétition de la même infraction dans le délai de trois an- de dégager la responsabilité contractuelle, délictuelle, quasi con-
nées à compter de la date où le jugement ou l’arrêt de condamna- tractuelle ou quasi délictuelle d’une personne quelconque.
tion aura acquis force de chose jugée.
Art. 68. — Les articles 5 et 8 du décret du 31 juillet 1912 sur les li-
vres de commerce sont applicables au journal de bord.
CHAPITRE III
Art. 69. — Le manifeste indique le nom du bâtiment et sa nationa-
DE LA FONCTION DU PERSONNEL lité, le nom du capitaine ou du conducteur, les lieux et dates de dé-
DE COMMANDEMENT part et de destination et comprend la liste complète du chargement
avec indication des marques et numéros, nombre, espèce et poids
Art. 65. — Aux capitaine et conducteurs sont assimilés aux fins du des colis, nature des marchandises, lieux et dates de leurs charge-
présent chapitre les patrons-pêcheurs et bateliers lorsqu’ils assu- ment et déchargement, noms de l’expéditeur, du destinataire.
ment la responsabilité de l’unité.
Il est établi en double exemplaires au lieu de chargement et signé
Les articles 69 et 82 alinéa 2 ne sont jamais applicables aux pa- par le capitaine ou le conducteur.
trons-pêcheurs, ni les articles 82, alinéa 2, et 88 aux bateliers.
Un exemplaire est remis à l’agent des services de la douane du port
Art. 66. — Le capitaine ou le conducteur est tenu d’avoir à bord: de chargement, l’autre couvre le transport et est remis à l’agent du
– la liste d’équipage; service de la douane au terme du voyage.

– les lettres de chargement ou les connaissements; Art. 70. — La liste d’équipage, la liste des passagers et le manifeste
sont tenus à jour.
– le certificat de jaugeage;
Ils sont visés par l’autorité administrative de chaque lieu d’escale.
– «le certificat de navigabilité»;
– l’état des inscriptions hypothécaires; Art. 71. — Tous les documents visés à l’article 66 doivent être pré-
sentés à toute réquisition des agents de l’administration dûment
– le journal de bord; commissionnés ou des agents du service des douanes.
– la liste des passagers; Art. 72. — Dans la navigation en convoi, le capitaine ou le conduc-
– le manifeste ou le bordereau de douane; teur exerce le commandement sur tous les bâtiments du convoi.

– les textes des dispositions légales et réglementaires régissant la na- Les bateliers des bâtiments du convoi doivent se conformer à ses or-
vigation fluviale; dres; ils doivent toutefois, même sans ordre du capitaine ou du con-
ducteur, prendre toutes les mesures nécessitées par les circonstances.
– les cartes des régions que le bâtiment fréquente. Le ministre des
Transports pourra toutefois dispenser de la possession ou de la pré- Art. 73. — «Lorsque deux ou plusieurs remorqueurs sont en ligne
sence à bord de certains de ces documents, les bâtiments pratiquant de file, le capitaine ou le conducteur du premier remorqueur exerce
une navigation de caractère spécial, telle que les passagers d’eau et le commandement du convoi».
les remorquages dans les rades et les ports. – Conforme à l’erratum.
– Conforme à l’erratum.
Il en est de même lorsque deux autres bâtiments sont accouplés et
Art. 67. — Le capitaine ou le conducteur tient un journal coté et utilisent leurs propres moyens mécaniques de propulsion.
paraphé par le commissaire fluvial du port d’attache. Il y inscrit au
jour le jour: Art. 74. — Le capitaine ou le conducteur est tenu d’être personnel-
lement sur la passerelle de commandement à l’entrée et à la sortie
1) la route suivie, les relâches opérées, les conditions météorologi- des ports ainsi que dans les passes réputées difficiles.
ques de la navigation et toutes indications de nature à intéresser la
sécurité de la navigation, la capacité de charge du bâtiment ou du Toutefois, lorsqu’il existe à bord un ou plusieurs seconds, ayant le
convoi, ainsi que le tirant d’eau ayant et arrière après chaque opéra- permis de naviguer requis, l’obligation visée ci-dessus leur incombe
tion de chargement ou de déchargement; personnellement pendant la durée de leur quart, le capitaine ou le
conducteur n’y étant plus tenu que pendant son propre quart.
2) les exercices effectués de sauvetage, d’abandon et de défense con-
tre l’incendie; Le ou les seconds assument pendant leur quart la même responsa-
bilité que le titulaire de la fonction.
3) tous dommages et pertes affectant le bâtiment ou la cargaison
ainsi que leurs causes et circonstances, tout sauvetage et assistance, Art. 75. — Même en cas de danger, le capitaine ou le conducteur
reçus ou prestés; ne peut abandonner son bâtiment pendant le voyage qu’après avoir
pris conseil des principaux de l’équipage; il est tenu de sauver avec
4) tout décès, naissance, accident corporel survenant à bord et ma-
lui les principaux documents de bord, ainsi que l’argent et les mar-
ladie affectant un membre de l’équipage ou passager;
chandises les plus précieuses, sous peine d’en répondre en son pro-
5) tout manquement à la discipline et toute infraction; pre nom.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 76. — § 1er. Le capitaine ou conducteur d’un bateau qui a cau- Celui-ci les transmet au ministre de la Justice qui en adresse une au
sé ou subi un accident de navigation susceptible de comporter une procureur de la République du ressort dans lequel la personne dis-
suite contentieuse, ou ayant notamment provoqué la perte de vie parue a, ou a eu, au Congo, son domicile ou sa résidence.
humaine, une voie d’eau sous la flottaison ou une avarie d’impor-
Si la personne disparue est de nationalité étrangère, cette informa-
tance telle qu’elle entraîne l’immobilisation du bateau pendant
tion est en outre donnée au consul de sa nationalité.
24 heures ou plus, est tenu d’en avertir l’inspecteur de la navigation
dans le plus bref délai et par «la» voie la plus rapide. Art. 80. — Il est dressé un inventaire, signé par le capitaine et les
– Conforme à l’erratum. témoins, des biens délaissés sur le bâtiment par la personne décédée
ou disparue.
Il établit en outre dans les quarante-huit heures un exposé succinct
des faits, qu’il adresse à l’inspecteur de la navigation ou à son délé- Il est fait mention au livre de bord de cet inventaire qui y reste an-
gué par pli recommandé au premier bureau postal rencontré. nexé; copie en est jointe aux copies transmises aux autorités compé-
tentes.
§ 2. En cas de naufrage, le capitaine ou le conducteur est tenu de se
Le capitaine ou le conducteur demeurent dépositaires des biens dé-
présenter, au Congo devant le commissaire fluvial, et à l’étranger de-
laissés sur le bâtiment et en assurent la conservation jusqu’à ce qu’il
vant le consul, ou à leur défaut devant l’autorité administrative la
en soit régulièrement dessaisi.
plus proche du lieu de l’événement et d’y faire son rapport. Celui qui
le reçoit procède à l’interrogatoire des membres de l’équipage et des Art. 81. — Le capitaine ou le conducteur est seul maître à bord.
passagers, ainsi qu’à toutes «autres» investigations et en dresse pro-
cès-verbal. Il jouit de tous les pouvoirs que cette qualité comporte.
– Conforme à l’erratum. Il est tenu de les exercer avec discernement, diligence et prudence.
Le capitaine ou le conducteur lève l’expédition de ce procès-verbal. Art. 82. — Le capitaine ou le conducteur exerce l’autorité discipli-
naire sur les membres de l’équipage, les passagers et quiconque se
§ 3. Les capitaines ou conducteurs sont tenu de porter sans retard à trouve à bord.
la connaissance des agents du service de l’inspection de la naviga-
tion, les faits dont ils sont témoins, qui peuvent compromettre la li- Il a qualité d’officier de police judiciaire; sa compétence est limitée
berté ou la sécurité de la navigation. au temps du voyage et au bateau ou au convoi qu’il commande. Sa
compétence matérielle est régie par le titre V du présent livre.
§ 4. Sans préjudice des sanctions prévues:
Art. 83. — Il est tenu d’observer les prescriptions et les règles d’usa-
1° au titre V du présent Code; ge relatives à la sécurité du bâtiment, des personnes et des biens qui
se trouvent à bord.
2° à l’ordonnance législative 40/T.P.V.N. du 30 novembre 1943
créant la commission d’enquête pour la navigation fluviale et lacus- Art. 84. — Il assure la conduite du bâtiment et l’accomplissement
tre, telle qu’elle a été modifiée à la date de l’entrée en vigueur du pré- du voyage.
sent Code.
Art. 85. — Il réceptionne, arrime, garde et délivre la cargaison. Il
Tout manquement aux dispositions qui précèdent sera sanctionné, peut en sacrifier telle partie que de besoin pour assurer la sécurité du
à la seule intervention du directeur de l’inspection de la navigation, bâtiment, des personnes et du surplus de la cargaison.
par le retrait du permis de naviguer pour une durée de 8 jours au
Art. 86. — Hors des lieux où réside l’armateur ou son représentant,
moins et 30 jours au plus.
le capitaine ou le conducteur représente l’armateur dans tous les ac-
Art. 77. — S’il survient une naissance ou un décès en cours de tes relatifs à la navigation, à l’administration du bâtiment et à son ex-
voyage, le capitaine ou le conducteur est tenu de veiller à ce que la ploitation. Il répond envers l’armateur de toute faute, même légère.
déclaration en soit faite à l’officier d’état civil du premier port que Art. 87. — Hors des mêmes lieux, il représente l’armateur en justi-
touchera le bâtiment et à défaut de personne mieux qualifiée à cette ce pour tout ce qui concerne la conduite et l’administration du ba-
fin, de faire lui-même la déclaration. Il porte au journal de bord la re- teau et pour toutes opérations relatives au transport.
lation de l’événement et de l’accomplissement de la déclaration.
À ces fins, il est domicilié de droit à bord du bateau.
Art. 78. — En cas de disparition, en cours de voyage, d’une person-
ne embarquée, le capitaine ou le conducteur dresse, par inscription Art. 88. — Le capitaine ou le conducteur n’est autorisé à faire exé-
au livre de bord, un rapport contenant outre toutes les indications cuter des réparations exceptionnelles ou à grever le bâtiment que s’il
en sa possession sur l’identité du disparu, le lieu, la date et l’heure de est à l’étranger et que l’urgence est telle qu’il ne soit raisonnable-
son embarquement et de la disparition, sa destination présumée, ment pas possible d’attendre les instructions de l’armateur.
l’itinéraire suivi, les circonstances de la disparition ou de sa consta-
Art. 89. — Toute restriction conventionnelle des pouvoirs du capi-
tation. Ce rapport original est dressé en présence de deux témoins et
taine ou du conducteur est réputée non écrite à l’égard des tiers.
est signé par eux et par le capitaine ou le conducteur. Celui-ci en éta-
blit deux copies signées et certifiées conformes. Art. 90. — Il ne répond personnellement envers tous intéressés
autres que l’armateur que de ses infractions, des dommages résul-
Art. 79. — Le capitaine ou le conducteur remet les deux copies au tant de l’inobservance des articles 66, 67, 74 et 75 et de ceux résul-
«commissaire» fluvial du premier port que touchera le bâtiment. tant du chargement en pontée non prévu par l’usage et opéré sans
– Conforme à l’erratum. le consentement écrit du chargeur.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 247


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 91. — Il est déchargé de toute responsabilité par la preuve – Conforme à l’erratum.
d’une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, d’une force ma-
Elles seront cependant recevables si leur non-inscription résulte de
jeure ou d’un cas fortuit.
la faute de l’engagé, ou s’il y a preuve écrite, commencement de
Art. 92. — Il ne peut, hors du Congo, introduire aucune action con- preuve par écrit ou aveu de l’engagé.
tre l’armateur, sauf les actions en garantie.
Art. 100. — Tout engagé qui perd son livret matricule ou son car-
net de paie est tenu d’en faire la déclaration au commissaire fluvial
CHAPITRE IV du lieu de son inscription, qui lui en délivrera un nouveau contre
paiement d’une taxe fixée par le chef de l’État.
DE L’ENGAGEMENT FLUVIAL
Le nouveau livret ou carnet relatera dans la mesure du possible, les
Art. 93. — Le contrat d’engagement fluvial, conclu au Congo ou à états de service de l’intéressé.
l’étranger, pour le service à bord d’un bâtiment ayant son port d’at-
Les livrets des engagés décédés, disparus ou qui ont abandonné le
tache au Congo, est régi par le droit commun sur le louage de servi-
bord sans autorisation, sont remis au commissaire fluvial du lieu de
ces sous réserve des dispositions formant l’objet des articles suivants.
l’enrôlement qui les transmettra s’il échet à l’autorité «compétente».
– Conforme à l’erratum.
Section Ire
De «l’inscription» Section III
– Conforme à l’erratum. De l’enrôlement
Art. 94. — Il est tenu dans chaque commissariat fluvial un registre Art. 101. — Tout armateur est tenu d’avoir à chacun de ses sièges
matricule du personnel navigant. d’exploitation un rôle de son personnel navigant attaché à ce siège.
Toute personne qui contracte un engagement fluvial doit être inscri-
«Les inscriptions y sont faites à la diligence de l’armateur ou de son
te préalablement à son premier enrôlement au registre matricule te-
représentant, par le commissaire fluvial, sur présentation des livrets
nu, soit au port d’attache du bâtiment pour lequel elle engage ses
matricules».
services, soit au lieu de son engagement.
– Conforme à l’erratum.
Si le premier engagement est conclu à l’étranger ou dans un lieu où
il n’existe pas de commissariat fluvial, l’inscription est reçue au com- Art. 102. — Le rôle, dressé en deux exemplaires, est signé par le
missariat fluvial de la plus proche escale. commissaire fluvial. Celui-ci en conserve un et remet l’autre à l’ar-
mateur ou à son représentant.
Art. 95. — L’engagé reçoit au moment de son inscription un livret
matricule et un carnet de paie, revêtus de la signature du commis- Le rôle mentionne la nature des fonctions que l’enrôlé s’engage à
saire fluvial et de celle de l’armateur ou de son représentant. remplir.

Art. 96. — Le ministre des Transports détermine la forme et la te- Il est renouvelé au plus tard à la fin de l’année qui suit celle au cours
neur du registre d’immatriculation, du livret matricule et du carnet de laquelle il a été ouvert.
de paie.
Art. 103. — L’armateur ou son représentant est tenu d’aviser le com-
missaire fluvial de toute modification apportée au rôle de son person-
Section II nel navigant par suite de décès, désertion, licenciement, révocation ou
modification de la nature des fonctions de l’homme d’équipage.
Du livret matricule et du carnet de paie
«Dans chaque cas, l’armateur est tenu de présenter son exemplaire
Art. 97. — Le livret matricule est remis lors de l’engagement à l’ar- du rôle au commissaire fluvial en y joignant le livret matricule de
mateur ou à son représentant. Le capitaine, le conducteur ou le ba- l’intéressé».
telier, selon le cas. en est dépositaire pendant le voyage. Il est remis
à l’engagé dès que celui-ci est libéré de ses obligations. «En cas de licenciement, de révocation ou de modification de la na-
ture des fonctions, l’intéressé doit être présent et être muni de son
Le livret matricule atteste, pour l’obtention des permis de naviguer, carnet de paie».
la nature et la durée des services prestés.
«Le commissaire fluvial procède à la mise à jour des deux exemplai-
Art. 98. — Le carnet de paie reproduit toutes les mentions du livret res du rôle et les revêt de sa signature. Il en retourne un exemplaire
et est destiné à recevoir de la main de l’armateur ou de son représen- à l’armateur ou à son représentant».
tant, l’inscription à leur date de tous paiements, ainsi que des rete- – Les trois derniers alinéas résultent de l’erratum.
nues et des réductions à titre d’indemnités opérées, dont le motif
doit être indiqué. Art. 104. — L’armateur ou son représentant a en outre l’obligation
de tenir pour chacun de ses bâtiments une liste d’équipage mention-
Art. 99. — Le carnet de paie reste entre les mains de l’engagé. Son nant toutes les personnes qui, dûment inscrites au rôle de son per-
rejetées sans examen les allégations de l’armateur ou de son repré- sonnel navigant, sont en service à bord.
sentant concernant les paiements effectués, les retenues et les ré-
ductions à titre d’indemnités «opérées» si l’inscription n’en a pas été Il y porte toutes les mentions nécessaires à l’identification de chacu-
faite conformément à l’article 98. ne d’elles.

248 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Il y inscrit également, sous une rubrique spéciale, en finale du docu- De même, le préavis donné au cours de voyage ne sort ses effets
ment, les nom, prénoms, sexe et âge des personnes dûment autori- pour l’engagé qu’au retour du bâtiment au lieu de l’enrôlement.
sées à accompagner un membre de l’équipage. Dans les deux cas, la dénonciation du contrat est inscrite à sa date
au journal de bord.
Art. 105. — Cette liste d’équipage doit toujours se trouver à bord,
aussi bien dans les ports et les escales qu’au cours de tous les dépla- Art. 113. — La perte ou la destruction des effets des hommes de
cements du bâtiment. l’équipage par suite de naufrage, incendie à bord, ou autres cas for-
tuits ou de force majeure, est à charge de l’armateur.
Elle doit être tenue en tout temps à la disposition du commissaire
fluvial, de l’inspecteur de la navigation ou de son délégué, pour con- Art. 114. — Si un homme d’équipage débarque en laissant des ef-
trôle et visa éventuel. fets à bord, un inventaire doit être dressé par la personne exerçant le
commandement, assistée de deux témoins.
Art. 106. — Tout changement dans la composition de l’équipage
est consigné à la liste d’équipage, au jour le jour.
Au cas où il y aurait lieu de pourvoir au remplacement d’un homme
TITRE V
d’équipage en cours de voyage, l’engagement est constaté par une
inscription au livre de bord faite en présence de deux témoins. RÉGIME DISCIPLINAIRE ET PÉNAL
Les mentions de cette inscription devront être suffisantes pour per-
mettre ultérieurement la régularisation de l’engagement, par ins- CHAPITRE Ier
cription éventuelle au registre matricule dont question à l’article 94
et au rôle du personnel navigant de l’armateur dont question à
RÉGIME DISCIPLINAIRE
l’article 101.
Art. 115. — Sont assujettis aux dispositions du présent chapitre,
Le livre de bord précise les circonstances imprévues et fortuites qui tous les membres de l’équipage et toutes les personnes se trouvant
ont nécessité le recours à cette procédure. à bord à quelque titre que ce soit.
L’exécution d’une peine disciplinaire ne peut être invoquée pour
Section IV empêcher les passagers de quitter le bord.
Droits et obligations des parties Art. 116. — Tout hommes d’équipage dont le contrat n’est pas
conforme aux dispositions légales en vigueur en la matière, est con-
Art. 107. — Le contrat d’engagement fluvial doit être constaté par sidéré comme passager.
écrit.
Art. 117. — Les fautes disciplinaires sont:
Il est obligatoirement soumis au visa du commissaire fluvial.
1° la désobéissance aux ordres de service;
Art. 108. — La rétribution des hommes de l’équipage peut être
2° les injures et les disputes;
fixée à la part de fret ou de profit. Elle est en ce cas réglée par la cou-
tume ou à son défaut, par les articles 251 et 254 du livre II du Code 3° l’ivresse caractérisées;
de la navigation maritime.
4° la dégradation d’objets du bord.
Art. 109. — Les articles 19, 20, 22 et 24 du décret-loi du 1er février
1961 sur le contrat de louage de service tel que modifié à la date de En outre, pour les hommes de l’équipage:
l’entrée en vigueur du présent Code et les dispositions des ordon- 1° la négligence, la paresse et la mauvaise volonté dans l’exécution
nances qui en découlent, ne sont pas applicables en la matière. des ordres de service;
Art. 110. — L’engagement ne peut être contracté que par embau- 2° le manque de respect aux supérieurs;
che directe, ou à l’intervention de bureaux de placement publics ou
privés agréés par le ministre des Transports dans les conditions qu’il 3° l’absence sans autorisation;
détermine.
4° l’embarquement clandestin de marchandises.
Aucune opération d’engagement ne peut donner lieu à charge de
l’engagé à une rémunération quelconque, directe ou indirecte.
Art. 118. — Les peines disciplinaires sont:

Art. 111. — Le logement de l’engagé et éventuellement celui de sa a) pour les membres de l’équipage:
famille à bord du bateau, ne tombe pas sous l’application des dispo- 1° la défense de descendre du bord aux escales;
sitions de l’article 13 de l’ordonnance 5 du 1er février 1961.
2° les arrêts pendant quarante-huit heures au plus.
Art. 112. — 1. Lorsque le contrat vient à échéance au cours d’un
voyage, il est prorogé de plein droit jusqu’au retour du bâtiment au b) pour les passagers:
lieu de l’enrôlement. 1° les arrêts pendant vingt-quatre heures au plus;
2. Dans le cas de contrat à durée indéterminée, la résiliation du con- 2° le débarquement d’office au premier port d’escale.
trat par l’engagé, lorsque le terme du préavis échoit après le moment
fixé par le capitaine ou l’armateur pour le commencement du voyage, Art. 119. — Le pouvoir disciplinaire est exercé par le capitaine ou
ne sort ses effets qu’au retour du bâtiment au lieu de l’enrôlement. le conducteur.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 249


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 120. — Les peines disciplinaires peuvent faire l’objet d’un re- Art. 124. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à trois
cours près du commissaire fluvial ou du consul. mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de
ces peines seulement:
Art. 121. — L’autorité qui a prononcé la peine disciplinaire l’ins-
crit à sa date et avec ses motifs au livre de bord; 1° toute complicité tacite, dans l’usurpation du commandement,
ainsi que toute convention de prête-nom;

CHAPITRE II 2° tout embarquement ou débarquement irrégulier d’un homme


d’équipage ou toute admission irrégulière d’un passager à bord;
RÉGIME PÉNAL
3° le débarquement d’un homme d’équipage malade ou blessé,
sans en avoir avisé au plus tôt le commissaire fluvial, le consul ou
Section Ire l’autorité locale ou sans avoir procuré à l’intéressé, conformément
Infractions commises par l’armateur aux dispositions légales, le moyen d’assurer son traitement ou son
rapatriement.
Art. 122. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à deux
mois et d’une amende de cent à deux mille francs ou d’une de ces La même peine est applicable à la personne exerçant le commande-
peines seulement l’armateur qui: ment, lorsqu’il s’agit d’un passager malade ou blessé débarqué hors
du port de destination, sans que l’autorité précitée ait été avisée.
1° omet de faire jauger le bâtiment préalablement à sa mise en ser-
vice; 4° toute infraction aux articles 40, 66, 71, 74, 76 à «80» et 121;
– Conforme à l’erratum.
2° omet de faire recenser le bâtiment dans le mois de sa mise en ser-
vice; 5° l’embarquement d’un nombre de passagers supérieur à celui fixé
par l’inspection de la navigation.
3° omet de reproduire les marques et chiffres du recensement sur
les parois du bâtiment ainsi que le prescrit l’article 11; Art. 125. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à six
mois et d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces
4° omet de dénoncer au commissaire fluvial les faits mentionnés à peines seulement:
l’article 12 dans le mois de leur survenance;
1° l’abus d’autorité, l’outrage par paroles, faits ou gestes, les mena-
5° omet de faire immatriculer son bateau conformément aux prescrip-
ces et la violence envers une personne embarquée;
tions des articles 16, 17 et 18, omet de faire au conservateur des hypo-
thèques maritimes et fluviales les déclarations relatives à l’immatricu- 2° le fait d’ordonner, autoriser ou tolérer ces mêmes infractions par
lation, dans les conditions et délais prévus aux articles 19, 25 et 26; un subordonné;
6° fait naviguer un bâtiment sans s’être conformé aux prescrits des 3° l’ivresse pendant l’exercice du commandement du bâtiment.
articles 32 et 39 relatifs à la sécurité du bâtiment ou s’oppose aux vi-
sites de l’inspecteur de la navigation ou de son délégué:
Art. 126. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à un
an et d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces pei-
7° contrevient aux articles 97 et 98 sur la délivrance et la tenue des nes seulement:
livrets matricules et des carnets de paie;
1° l’omission de dénoncer au commissaire fluvial, au consul ou à
8° contrevient aux prescriptions des articles 101 à 106 sur la tenue l’autorité locale la présence à bord d’un passager clandestin avant
du rôle du personnel navigant et des listes d’équipage; de permettre qu’il ne débarque;
9° confie la conduite d’un bâtiment ou de son appareil moteur à un ca- 2° le chargement pour la consommation à bord de comestibles,
pitaine, conducteur, patron-pêcheur, batelier ou à un mécanicien ou denrées, boissons ou substances, reconnues par l’autorité compé-
motoriste non pourvu du titre de capacité exigé par le présent Code; tente comme falsifiées, gâtées ou corrompues;
10° ordonne ou tolère l’embarquement d’un nombre de. passagers 3° tout refus d’obéir aux ordres des commissaires fluviaux et des
supérieur à celui fixé par l’inspection de la navigation. consuls;
4° la même peine est applicable au capitaine ou conducteur d’un
Section II bâtiment étranger qui embarque au Congo un passager clandestin
Infractions commises par les capitaines, conducteurs, ou l’y débarque sans autorisation du commissaire fluvial, ainsi qu’à
bâteliers et patrons-pêcheurs celui qui contrevient à l’une des dispositions sous 2° et 3° ci-dessus.
Art. 127. — Sont punis d’une servitude pénale d’un mois à un an:
Art. 123. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à un
mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de 1° la dégradation ou la complicité dans la dégradation du matériel
ces peines seulement: de bord;

Le fait de ne pas avoir informé l’inspection de la navigation dès qu’il 2° l’abandon du bord, à. rencontre des ordres reçus;
le pouvait de toute modification quelconque, naturelle ou acciden-
3° le fait d’avoir intentionnellement détruit, déplacé, détérioré ou
telle, à la route balisée, y compris la destruction, la détérioration, le
arraché des balises, feux ou bouées ou tous autres engins servant à
déplacement ou l’arrachement des balises, feux, bouées, signaux,
la sécurité de la navigation.
bornes, repères ou tous autres engins destinés à assurer la sécurité
de la navigation. Art. 128. — Sont punis d’une servitude pénale d’un an à deux ans:

250 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

1° l’abandon du bâtiment en cours de voyage; Section IV


2° l’omission de prêter assistance à toute personne se trouvant en Infractions commises à bord
danger de se perdre pour autant que le capitaine ou le conducteur par quiconque
ait pu le faire sans danger sérieux pour son bâtiment et les person-
nes se trouvant à bord; Art. 135. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à un
mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de
3° l’omission, sous la même réserve, de mettre en œuvre tous les
ces peines seulement:
moyens du bord, pour sauver, après un abordage, le bâtiment abor-
dé, son équipage et ses passagers. 1° les fautes disciplinaires réitérées;
Art. 129. — Sont punis d’une servitude pénale de trois mois à trois 2° le fait d’avoir dans les lieux où cela est interdit, allumé des feux
ans: ou circulé avec du feu ou des objets ou matières pouvant causer un
incendie.
1° toute fraude ou contrebande, opérée à l’insu de l’armateur et qui
a eu pour conséquence la confiscation du bâtiment ou de tout ou Art. 136. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à trois
partie de la cargaison; mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de
ces peines seulement:
2° tout abus de confiance et tout faux dans les comptes du bord.
1° l’ivresse avec désordre;
Art. 130. — Sont punis d’une servitude pénale de six mois à cinq
ans: 2° l’exercice indu du commandement ou de toute autre fonction
pour laquelle un permis de naviguer ou un certificat de capacité est
1° l’abandon du bâtiment sans nécessité en cours de voyage et sans requis;
avoir pris l’avis des principaux de l’équipage;
3° la distribution ou la vente de boissons alcooliques ou fermentées
2° l’abandon du bâtiment en négligeant de sauver les personnes par toute personne autre que les fournisseurs agréés par la personne
embarquées, l’argent du bord, les principaux documents et objets exerçant le commandement;
précieux;
4° l’incitation par dons, promesses, menaces, abus d’autorité ou de
3° l’abandon du bâtiment avant que la dernière personne embar- pouvoir, machinations ou artifices coupables, à commettre l’infrac-
quée n’ait quitté le bord. tion prévue à l’article 133.
Art. 131. — Sont punis d’une servitude pénale de dix ans à quinze Art. 137. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à six
ans: mois, et d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces
le capitaine ou le conducteur qui, dans une intention frauduleuse, peines seulement:
détourne le bâtiment à son profit, l’échoué, le détruit, le perd ou l’en- 1° le chargement, la détention ou le déchargement à l’insu de la per-
dommage gravement. sonne exerçant le commandement, d’objets dont la saisie constitue-
rait le capitaine ou l’armateur en frais ou dommages;
Section III 2° l’outrage par paroles, faits, gestes ou menaces envers la personne
Infractions commises par les membres exerçant le commandement, envers un commissaire fluvial ou un
consul agissant dans l’exercice de leurs fonctions ou à l’occasion de
de l’équipage, la personne exerçant
celles-ci;
le commandement exceptée
3° toute opération rétribuée de placement d’un homme de l’équipa-
Art. 132. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à trois ge, même pratiquée à terre.
mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de
Art. 138. — Sont punis d’une servitude pénale de huit jours à un
ces peines seulement:
an et d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces pei-
1° toute absence du bord d’un homme de l’équipage chargé d’un nes seulement:
service de garde ou de sécurité et toute absence du bord après le mo-
1° la destruction, la mise hors de service et l’abandon de matériel du
ment fixé pour le commencement des opérations d’appareillage;
bord, commis sans nécessité:
2° le refus formel d’obéir, accompagné ou non d’injures ou de me-
2° l’altération volontaire de vivres par mélange de matières non nui-
naces, à un ordre donné pour le service, la manœuvre du bâtiment
sibles;
ou le maintien de l’ordre.
3° la présence irrégulière à bord;
Si le bâtiment est en sécurité dans un port au moment de l’infrac-
tion, la servitude pénale est d’un mois au plus. 4° toute participation à l’embarquement, au séjour ou au débarque-
ment clandestin d’une personne dont la présence à bord est irrégulière.
Art. 133. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à un an et
d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces peines seu- Art. 139. — Sont punis d’une servitude pénale d’un mois à deux
lement, tout abandon de poste, avant d’être relevé, alors que l’homme ans et d’une amende de cent à trois cents francs ou d’une de ces pei-
est à la barre, à la vigie, à un poste de manœuvre ou de garde. nes seulement:
Art. 134. — Le refus collectif d’obéir dans les cas prévus à 1° le faux, l’usage de faux et les fausses déclarations commis en vue
l’article 140, 3°, est puni d’une servitude pénale d’un an à cinq ans. de se faire remettre ou de faire dresser des documents de bord;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 251


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
28 novembre 1932. – ORDONNANCE

2° la contrefaçon ou l’altération du livret matricule ou du carnet de Art. 148. — L’action disciplinaire se prescrit par six mois à comp-
paie. ter du jour où la faute a été commise; la sanction disciplinaire se
prescrit par un an à compter de son prononcé.
Art. 140. — Sont punis d’une servitude pénale de six mois à cinq ans;
Les infractions et les peines qui les sanctionnent sont prescrites con-
1° l’altération volontaire de vivres à l’aide de matières nuisibles; formément aux articles 24 à 33 du Code pénal.
2° le complot contre la sûreté, la liberté ou l’autorité de la personne
exerçant le commandement;
3° le refus formel d’obéir aux ordres donnés pour le salut du bâti- TITRE VI
ment, des personnes embarquées ou de la cargaison;
DISPOSITIONS ABROGATOIRES ET MODIFICATIVES
4° le faux et l’usage de faux en matière de permis de naviguer et de
certificats de capacité. Art. 149. — Sont abrogé le décret du 1er avril 1933 en matière de
contrat d’engagement fluvial, l’ordonnance 48-3 du 3 septembre
Art. 141. — Le vol est puni des peines portées aux articles 79 à 85 1921 sur l’immatriculation des bateaux telle que modifiées à la date
du Code pénal. de l’entrée en vigueur du présent Code, et l’ordonnance 29/TP du
Art. 142. — Est punie des peines prévues aux articles 134 et 135 26 février 1937 déterminant les devoirs du conducteur de bateau en
du Code pénal la rébellion telle qu’elle est qualifiée par l’article 133 cas d’accident de navigation.
du même Code contre la personne exerçant le commandement. Art. 150. — Le troisième alinéa de l’article 2 du décret du 12 janvier
1920 relatif au gage du fonds de commerce, tel que modifié à la date
Art. 143. — Sont punies des peines prévues à l’article 137 du Code
de l’entrée en vigueur du présent Code, est modifié comme suit:
pénal les lésions corporelles portées volontairement à la personne
exerçant le commandement, sans préjudice de l’application des Il peut comprendre aussi des bateaux et embarcations à condition que:
articles 44 et 56 du même Code.
1° ceux-ci ne soient pas immatriculés;
Art. 144. — Sont punis des peines prévues aux articles 103, 104 et
108 du Code pénal suivant les distinctions y établies: 2° qu’ils soient spécifiquement attachés au service du fonds;

1° l’incendie intentionnel du bâtiment; 3° qu’ils soient spécialement identifiés.

2° son échouage, sa destruction, sa perte ou son grave endommage- Art. 151. — Le décret du 27 juin 1960 constituant le livre V du
ment, accomplis dans une intention frauduleuse. Code de la navigation maritime et fluviale est abrogé.

Section V
Dispositions communes 28 novembre 1932. – ORDONNANCE 159/S.G. – Service
des voies navigables. (B.A., 1932, p. 896)
Art. 145. — Toute infraction aux prescriptions légales et régle- – À l’exception des dispositions suivantes, qui paraissent toujours en vigueur, cette
mentaires en matière de navigation pour laquelle aucune peine par- ordonnance est remplacée par celle du 2 novembre 1957 (art. 11, 4° direction).
ticulière n’est prévue, est punie d’une servitude pénale de huit jours
à trois mois et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou
d’une de ces peines seulement.
(Extrait)
Art. 146. — Les infractions prévues par le présent chapitre commi-
ses dans les eaux étrangères à bord d’un bateau ou d’une embarca-
tion ayant son port d’attache au Congo, pourront être poursuivies Art. 3. — Pour l’exécution sur place des travaux incombant au ser-
au Congo si le prévenu y est trouvé. vice hydrographique, il est institué, par décision du gouverneur gé-
néral, des sections dirigées chacune par un fonctionnaire placé sous
La poursuite n’aura pas lieu lorsque l’inculpé jugé en pays étranger
les ordres du directeur du service des voies navigables.
pour les mêmes faits, a été acquitté ou lorsque, après y avoir été con-
damné, il a subi ou prescrit sa peine ou qu’il a été gracié. Chaque chef de section dispose d’une ou plusieurs brigades d’études
chargées du travail hydrographique proprement dit (études et le-
Art. 147. — Lorsqu’une infraction est commise pendant le voyage,
vés), ainsi que du personnel nécessaire à l’exécution des travaux de
le capitaine ou le conducteur, assisté de son second s’il en est, procè-
balisage et de signalisation et à l’organisation du pilotage dans les
de aussitôt à une information sommaire et reçoit les dépositions des
limites territoriales de sa section.
témoins.
Il peut, en outre, être chargé d’assurer dans son ressort:
Il dresse procès-verbal du tout, le signe avec les comparants et en fait
mention au livre de bord. 1° l’aménagement et l’entretien des passes de navigation;
Au premier port du Congo où il aborde, il remet les procès-verbaux Art. 4. — Les commandants des ports de Léopoldville et de Matadi
au commissaire fluvial ou, à son défaut, au chef de la circonscription et les commissaires maritimes exercent leur mission de police sous
administrative territoriale, qui les transmets au procureur d’État. la surveillance de l’inspecteur de la navigation.

252 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
29 janvier 1947. – ORDONNANCE

L’inspecteur de la navigation est chargé, dans la mesure à détermi- sa ou ses embarcations auprès de l'administrateur territorial de sa
ner par le directeur du service des voies navigables, des fonctions de résidence ou de son délégué.
capitaine d’armement, pour les unités fluviales naviguant sur le fleu-
Cette formalité devra être accomplie dans les trois mois suivant la
ve en amont de Léopoldville ou sur ses affluents.
mise en application de la présente ordonnance, pour les embarca-
Art. 5. — Pour assurer l’exécution et éventuellement la surveillance tions existant à cette date. Celles fabriquées ultérieurement seront
des travaux d’aménagement et d’entretien des passes de navigation immatriculées dans le mois qui suivra la date de leur achèvement.
et d’une façon générale des travaux relatifs aux voies et moyens de
Lorsqu'un propriétaire possède des embarcations dans plusieurs
transports par eau, le directeur du service des voies navigables dis-
territoires, elles seront immatriculées dans le terrritoire où elles ont
posera, dans les conditions à déterminer par le gouverneur général,
leur lieu ou port d'attache.
de brigades de travaux.
Art. 2. — Les administrateurs des territoires riverains des lacs sus-
Suivant la nature et l’importance des travaux à exécuter, la brigade
dits tiendront un registre d'immatriculation des embarcations, dont
sera commandée par le chef de la section hydrographique du ressort
modèle en annexe, et dans lequel seront inscrits les noms, résidence
ou par un fonctionnaire spécialement désigné à cette fin par le gou-
et numéro de recensement des propriétaires; les caractéristiques gé-
verneur général.
nérales des embarcations: en bois, métalliques, mode de propulsion,
longueur, largeur, et creux; les numéros et date d'immatriculation;
les mutations ou destructions.
Art. 3. — Les marques et numéros d'immatriculation seront poin-
4 avril 1934. – ORDONNANCE – Service d’inspection de çonnés sur les embarcations en fer et brûlés au fer rouge dans les
la navigation. (B.A., 1934, p. 325) embarcations en bois.
Art. 1er. — Le service de l’inspection de la navigation prévu par Cette opération sera faite gratuitement par les soins de l'administra-
l’ordonnance du 25 décembre 1924, 5/T.P., est assuré: tion.
au siège du gouvernement général, par l’inspecteur de la navigation En outre, les propriétaires d'embarcations devront peindre en noir
attaché au service des travaux publics; ce fonctionnaire exerce éga- sur fond blanc, dans deux carrés de 0,20 x 0,20 m., les dits signes ré-
lement sa mission au cours de ses déplacements dans la colonie; cognitifs. Ceux-ci seront constitués de lettres ou chiffres de 0,15 m.
de hauteur et de 0,02 m. d'épaisseur de trait.
sur le bief Léopoldville-Stanleyville et les affluents et lacs directe-
ment accessibles à la navigation depuis Léopoldville, par l’inspec- Un des carrés sera peint sur la paroi de tribord avant de l'embarca-
teur du balisage; tion, l'autre sur la paroi bâbord arrière.
sur le bief Ponthierville-Kindu, par le fonctionnaire du service des Art. 4. — Dans chaque territoire, les embarcations seront numéro-
voies navigables désigné comme baliseur sur ce bief; tées selon une numérotation continue, précédée d'une lettre majus-
cule récognitive par territoire, suivie, si l'administration le juge utile,
sur le bief Kongolo-Bukama, par le fonctionnaire du service des
d'une ou plusieurs minuscules indiquant les circonscriptions indigè-
voies navigables commissionné comme chef de bief;
nes. Les lettres récognitives sont fixées par les gouverneurs de la pro-
sur les autres rivières navigables et les lacs, par les chefs des services vince.
provinciaux des travaux publics, chacun dans les limites de la pro-
Art. 5. — Toute mutation de résidence, changement de propriétai-
vince où il exerce ses attributions.
re, perte, destruction ou mise hors d'usage d'une embarcation devra
À ce titre, ces fonctionnaires sont placés sous les ordres du chef du être signalé dans le mois à l'administrateur territorial ou son délé-
service des travaux publics du gouvernement général et correspon- gué.
dent directement avec lui pour ce qui concerne l’application de l’or-
La perte, destruction ou mise hors d'usage devra être prouvée à la
donnance précitée.
satisfaction de l'administration.
Art. 2. — Ces fonctionnaires sont nommés officiers de police judi- Art. 6. — Les administrateurs territoriaux intéressés se communi-
ciaire pour la recherche et la constatation dans toute la colonie des
queront les déclarartions de mutation reçues, lorsque celles-ci con-
infractions aux dispositions relatives à la navigation.
cernent des mutations d'un territoire dans un autre.
Art. 3. — L’ordonnance du 18 avril 1925, 22/S.G., relative au servi- Art. 7. — Aucune embarcation ne peut naviguer dans les eaux ter-
ce de l’inspection de la navigation est rapportée. ritoriales du Congo belge sans être immatriculée et porter les signes
prévus à l'article 3, sauf exceptions ci-après:
a) les embarcations neuves sont autorisées à effectuer le trajet direct
entre l'endroit où elles ont été lancées et le lieu où elles seront im-
29 janvier 1947. – ORDONNANCE 33/AIMO – Immatri- matriculées;
culation des embarcations. (B.A., 1947, p. 332)
b) les embarcations non assujetties à l'immatriculation au Congo
Art. 1er. — Tout propriétaire d'embarcation résidant au Congo bel- belge ne sont autorisées à pénétrer dans les eaux de cette colonie
ge, ne tombant pas sous les prescriptions de l'ordonnance du que pour se diriger, en ligne droite, de la limite des eaux vers un port
25 décembre 1924 et naviguant sur les eaux du Congo belge des lacs ou un des points de surveillance désignés par le commissaire de dis-
Moero, Tanganika, Édouard et Albert est tenu de faire immatriculer trict. Elles ne peuvent notamment pas, sauf cas de force majeure,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 253


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
17 septembre 1970. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

aborder en d'autres endroits de la côte en vue de longer celle-ci pour outre le pavillon belge, un signe distinctif composé d'un pavillon
gagner le port ou le point de surveillance. carré, de couleur rouge, portant en son milieu la lettre P en blanc. Ce
pavillon sera placé à l'extrémité avant de l'embarcation.
Dans ceux-ci, et sur présentation des documents réguliers d'identité,
de douane et de police sanitaire, l'administrateur territorial ou son Art. 10. [Abrogé par Ord. 86/AIMO du 15 mars 1947, art. 2.]
délégué remettra au propriétaire de l'embarcation ou à son repré-
sentant une autorisation de séjour et de navigation, indiquant le ou
Art. 11. — Les infractions de la présente ordonnance seront punies
d'une servitude pénale de deux mois au maximum et de
les trajets à effectuer dans les eaux soumises à la présente réglemen-
2.000 francs d'amende ou d'une de ces peines seulement.
tation, soit pour y circuler, soit pour en sortir, et la durée de validité
de ce permis. (Suivent les annexes.)
Celui-ci doit être exhibé à toute réquisition de l'autorité territoriale,
médicale ou douanière.
Eventuellement, l'administrateur territorial peut remplacer l'autori-
sation ci-dessus par un permis permanent, couvrant des trajets dé- 17 septembre 1970. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0009 éta-
terminés et valable seulement dans les eaux de son territoire. blissant le modèle et la forme des registres de recense-
ment des bâtiments de la navigation fluviale et lacustre.
Tout permis permanent ou autorisation de navigation est révocable (M.C., no1, 1er janvier 1971, p. 31)
sans préavis, compte tenu du délai nécessaire à son titulaire pour
quitter les eaux du Congo belge (et sans que justification de cette Art. 1er. — Le registre de recensement et le registre de recense-
mesure doive être donnée). ment général des bâtiments de la navigation fluviale et lacustre pré-
vus par l’article 14 du Code de la navigation fluviale et lacustre sont
Art. 8. — Dans les eaux du Congo belge des lacs cités à l'article pre- établis conformément aux modèles formant les annexes I et II du
mier, toute embarcation soumise à la présente réglementation de- présent arrêté.
vra porter, depuis le coucher du soleil jusqu'à son lever, un feu blanc
visible de tous les points de l'horizon. Art. 2. — Toute personne peut consulter les registres de recense-
ment et en obtenir les extraits moyennant une taxe forfaitaire de:
Art. 9. — Toutes les embarcations, mêmes celles visées par l'ordon-
nance du 25 décembre 1924, naviguant dans les eaux du Congo bel- 20 K pour la consultation des registres;
ge du lac Tanganika, devront immédiatement se mettre à l'arrêt, à 50 K pour obtenir un extrait du registre.
la première injonction qui leur en sera faite par l'agent de l'adminis-
tration chargé du contrôle de la navigation. Son embarcation battra, Art. 3. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

ANNEXE I
Registre de recensement des bâtiments de la navigation fluviale et lacustre
Commissariat fluviale ou lacustre de ……………………………

Jauge Numéro Propriétaire Co-propriétaire Mandataire


précédé d’une lettre recognitive

Année et lieu de construction

et date du
Nom ou devise du batiment

Matérieaux de construction

certificat de
Observations éventuelles
Numéro du recensement

Numéro du recensement

Nature et puissance du
Type du batiment

Port d’attache
Nom, prénom

Nom, prénom

Nom, prénom
et profession

etprofession

etprofession
navigabilité

respectives
Résidence

Résidence

Résidence
jaugeage
général

moteur

brute
nette

Parts

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

– Texte conforme au M.C.

254 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Navigation fluviale et lacustre
17 septembre 1970. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

ANNEXE II
Registre du recensement général des bâtiments de la navigation fluviale et lacustre
Inspection de la navigation

Jauge Numéro et Propriétaire Co-propriétaire Mandataire

Année et lieu de construction


Numéro du recensement du

Nom ou devise du batiment

Matérieaux de construction
date du

Observations éventuelles
Numéro du recensement

Commissariat fluvial ou

Nature et puissance du
certificat de
Type du batiment

Port d’attache
Nom, prénom

Nom, prénom

Nom, prénom
et profession

et profession

et profession
navigabilité

respectives
Résidence

Résidence

Résidence
Jaugeage
général

moteur

brute
nette

Parts
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
22 juin 1920. – ORDONNANCE

Police de la navigation et des ports

Ord. du 22 juin 1920 — Police fluviale. Chargement des bateaux et embarcations . . . . . . . . 256 ✫
Ord. du 25 décembre 1924 — Navigation sur le Haut-Fleuve, les affluents et les lacs. Police 256
Ord. 284bis/T.P. du 23 juin 1941 — Navigation sur le bief maritime et dans l'estuaire du
fleuve Congo. Surveillance et police. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260 ✫
O.-L. 409/T.P.V.N. du 30 novembre 1943 — Navigation fluviale et lacustre. Commission
d’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
Ord. 63-368 du 27 octobre 1950 — Navigation dans les postes du Bas-Congo. Police. . . . . . 263 ✫
Ord. 41-336 du 14 octobre 1954 — Ports fluviaux. Police . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Ord. 52-260 du 23 août 1956 — Jacinthe d’eau. Détention, culture, multiplication, vente et
transport. Interdiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Ord. 64-560 du 22 décembre 1958 — Surveillance et police de la navigation. Mesures
conservatoires de la voie navigable, des ouvrages d’art et des installations portuaires . . 265

22 juin 1920. – ORDONNANCE – Police fluviale. Charge- partiments étanches, nature et épaisseur des parois, tonnages brut
ment des bateaux et embarcations. (B.A.C., 1920, p. 667) et net.
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. Type et nombre de chaudières et mode de chauffage, timbre, surface
de chauffe.
Mode de propulsion, type et puissance des machines, le nombre des
appareils auxiliaires (treuils, servomoteurs, cabestans, etc.).
25 décembre 1924. – ORDONNANCE – Surveillance et Emplacement des réservoirs contenant des gaz comprimés ainsi que
police de la navigation sur le Haut-Fleuve, les affluents et la disposition des réservoirs ou des compartiments servant à l’em-
les lacs. (B.A., 1925, p. 25) magasinage des combustibles liquides.
Le nombre et le poids des ancres.
CHAPITRE Ier Le nombre et la spécification des canots de sauvetage, le nombre de
INSPECTION DE LA NAVIGATION. — CERTIFICAT bouées et de ceintures de sauvetage, le nombre et l’emplacement
des appareils extincteurs d’incendie et des pompes.
DE NAVIGABILITÉ. — PERMIS DE NAVIGUER
Art. 5. [Ord. 66/T.P. du 23 juin 1937. — Nul ne peut prendre le com-
er mandement d’un bateau de plus de 50 tonnes métriques de jauge
Art. 1 . — II est institué dans la colonie du Congo belge un service
d’inspection de la navigation et du matériel fluvial. brute, s’il n’est muni d’un permis de naviguer délivré par l’inspecteur
de la navigation, après examen passé, soit devant l’inspecteur de la
La composition du cadre de ce service sera fixée par ordonnance navigation ou son délégué, soit devant une commission instituée au
spéciale du gouverneur général. ministère des Colonies à Bruxelles.]
Art. 2. [Ord. 63-286 du 3 août 1950. — Tout bateau ou toute embar- [Ord. 26/T.P. du 13 mars 1933. — Les connaissances exigées des can-
cation à propulsion mécanique ou non, ayant son port d’attache didats à l’obtention d’un permis de naviguer sont:
dans la colonie, destiné à la navigation sur le Haut-Fleuve, les riviè-
a) pour le permis de conducteur de bateaux non munis de moyens
res et les lacs et affecté au transport de voyageurs ou de marchandi-
mécaniques de propulsion:
ses doit être muni d’un certificat de navigabilité.
1° savoir lire et écrire couramment le français ou le flamand;
Les bateaux ou les embarcations ayant leur port d’attache en dehors
de la colonie sont soumis à la même obligation s’ils touchent les 2° les marques, signaux et règles de route prescrits par le règlement
ports de la colonie et y font des voyages réguliers.] sur la police de la navigation;

[Ord. 64-138 du 11 mars 1959, art. unique. — Toutefois, les pirogues 3° les signaux de balisage en usage à la colonie;
qui ne sont pas munies d’un moyen de propulsion mécanique ne 4° les règles pratiques relatives à la formation et à la navigation des
sont pas soumises aux dispositions de la présente ordonnance]. convois.
Art. 3. — Le certificat est délivré par le service d’inspection institué b) pour le permis de conducteur de bateaux munis de moyens mé-
conformément à l’article premier. caniques de propulsion:
Art. 4. — Le certificat de navigabilité doit mentionner le nom du 1° savoir lire et écrire couramment le français ou le flamand;
bateau et celui du propriétaire, la date de la construction du bateau,
2° en arithmétique: les quatre règles fondamentales;
le nom du constructeur, les caractéristiques, longueur entre perpen-
diculaires, largeur au fort, creux, nombre de ponts, nombre de com- 3° la teneur des règlements sur la police de la navigation;

256 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
25 décembre 1924. – ORDONNANCE

4° les signaux et règles de balisage en usage sur les eaux intérieures Le certificat de navigabilité doit être visé par le service d’inspection
de la colonie; après chaque visite du bateau en cale sèche, et après chaque pres-
sion à froid de la chaudière. Ce visa se fera si possible dans les
5° les nœuds, épissures et, en général, tous les travaux courants ef-
vingt-quatre heures suivant ces opérations.
fectués au moyen de cordages en chanvre et en acier sur les voies
d’eau intérieures; Art. 8. — À toute demande de certificat de navigabilité pour les ba-
teaux entrés en service après la mise en vigueur du présent règle-
6° la manœuvre des bateaux;
ment, doivent être joints des documents établissant le tirant d’eau
7° la formation et la navigation des convois; maximum du bateau.

8° les règles élémentaires d’arrimage des marchandises à bord des Art. 9. — Tout bateau ou barge sera obligatoirement tenu d’avoir
bateaux; deux échelles de tirant d’eau, marquées en décimètres et peintes
d’une façon très visible à l’avant et l’arrière du bateau, une du côté
9° les manœuvres à exécuter en cas d’accidents et avaries; tribord et une du côté bâbord.
10° les documents commerciaux usuels: connaissement, manifeste, Tous les bateaux ou barges, quelle que soit leur affectation, doivent
etc.]. porter sur la coque au milieu de la longueur de chaque bord, une
c) [Ord. du 24 avril 1934. — Ceux qui ne possèdent ni l’instruction, ni marque déterminant d’une façon apparente, la limite supérieure
les capacités requises pour l’obtention des permis de conducteur de d’immersion.
bateaux prévus ci-dessus, peuvent obtenir un permis de conduire Il est interdit de surcharger le bateau au-delà de cette limite. Si cette
pour bateaux non munis de moyen mécanique de propulsion de 50 prescription a été violée sur l’ordre du propriétaire, ce dernier sera
à 450 tonnes métriques au plus de jauge brute, les voiliers exceptés, punissable des mêmes peines que le capitaine.
s’ils satisfont aux conditions ci-après:
La limite de chargement sera indiquée par une marque de
1° avoir navigué en qualité de capita ou de barreur pendant trois franc-bord, consistant en une ligne horizontale de 400 millimètres
ans au moins; de long, de 25 millimètres de large et dont l’arête inférieure marque
2° avoir une connaissance suffisante des règles de route et de balisa- la ligne de charge maximum.
ge.] [Ord. 26/T.P. du 7 mars 1935. — Le franc-bord des bateaux affectés à
Nul ne peut exercer la fonction de mécanicien s’il n’est muni d’un la navigation intérieure sur les fleuves et rivières de la colonie, les
certificat belge ou étranger de mécanicien ou machiniste ou s’il n’a lacs Léopold II et Moero, est fixé comme ci-après
obtenu, après un examen pratique devant l’inspection de la naviga- pour les bateaux pontés: 0 m 250
tion, un permis de naviguer. pour les bateaux non pontés transportant exclusive-
ment des marchandises: 0 m 300
Le permis de naviguer ne pourra être accordé qu’après que le candi-
pour les bateaux non pontés transportant des marchan-
dat aura accompli un stage de trois mois à bord d’un bateau navi- dises et des passagers ou exclusivement des passagers: 0 m 350
guant sur le Haut-Fleuve.
Les capitaines et mécaniciens ayant une année de navigation à la Sur les lacs Tanganika, Kivu et Albert, le franc-bord minimum sera
date de la mise en vigueur du présent règlement sont dispensés de établi suivant les règles de calcul adoptées par le bureau Véritas
cet examen. pour le type de bâtiment envisagé.]
Art. 5bis. [Ord. 64-106 du 17 mars 1958. — Par dérogation aux dis- Art. 10. — Autant que possible, tout bateau devra subir tous les
positions de l’article 5, le permis de naviguer est délivré sans autre ans une inspection générale comportant une visite de carène sur slip
formalité au conducteur de bateau de pêche de plus de 50 et de ou en cale flottante et une visite des machines, chaudières, moteurs
moins de 150 tonnes métriques de jauge brute muni de moyens mé- et boiseries.
caniques de propulsion, lorsque le bateau est affecté exclusivement
Le Service de l’inspection de la navigation devra en être avisé suffi-
à la pêche et que le conducteur apporte la preuve qu’il a navigué au
samment à temps pour que, s’il le juge nécessaire, un fonctionnaire
moins deux ans en qualité de conducteur à bord d’un bateau muni
du service puisse assister à ces opérations. Il en sera fait mention
de moyens mécaniques de propulsion de 30 tonnes métriques de
dans ce cas sur le certificat de navigabilité.
jauge brute minimum.
Si l’embarcation n’a pas son port d’attache dans la colonie, dispense
Le permis mentionne que sa validité est limitée aux bateaux de pê-
de ces opérations pourra être accordée s’il est justifié à suffisance
che affectés exclusivement à la pêche.]
qu’elles ont été effectuées à l’étranger.
Art. 6. — Le certificat de navigabilité doit rester à bord du bateau et
Art. 11. — Dans le cas d’avarie à la coque nécessitant la mise à sec,
être exhibé à toute réquisition des autorités chargées de l’inspection
ou dans celui d’avarie grave des chaudières ou des machines, le cer-
de la navigation.
tificat sera obligatoirement soumis au visa du délégué de l’inspec-
Art. 7. — La remise du certificat de navigabilité sera subordonnée tion au port d’attache.
à une demande d’inspection du bateau adressée au chef du service
Si possible, celui-ci devra être avisé en temps utile afin de pouvoir as-
d’inspection de la navigation dans la forme prévue à l’annexe de la
sister le cas échéant à la visite du bateau avant les réparations.
présente ordonnance. Cette inspection se fera si possible dans les
quarante-huit heures de la demande, et la remise du certificat, dans Dès que les réparations auront été terminées, le délégué de l’inspec-
les vingt-quatre heures de l’inspection. tion en sera informé: il procédera à la visite et en fera mention par

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 257


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
25 décembre 1924. – ORDONNANCE

visa sur le certificat de navigabilité, qui sera remis à l’armement dans Art. 18. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Tout bateau qui n’est pas
les vingt-quatre heures au cas où les réparations donnent satisfac- aménagé pour le logement de tous ses passagers doit passer la nuit
tion. dans un poste d’escale.
Art. 12. — Les fonctionnaires du service d’inspection de la naviga- Sont considérés comme postes d’escales les lieux y compris les pos-
tion ont, en tout temps, le droit de visiter les bateaux sans nuire à tes à bois ou localités dans lesquels il existe des installations, créées
leur exploitation ni interrompre leur service et ont qualité pour ou agréées par les autorités provinciales et permettant d’abriter les
constater toutes les infractions aux dispositions de la présente or- passagers, pour lesquels un logement n’est pas aménagé à bord du
donnance. bateau.
Dans les ports d’attache, ils peuvent décider que l’état de la coque, Pour être agréées, ces installations devront réaliser les conditions
des chaudières ou des machines exige une réparation immédiate et suivantes:
retirer le certificat de navigabilité jusqu’après l’exécution des répara-
tions ou l’annuler. Les hangars servant d’abris seront construits autant que possible en
matériaux durables; leurs dimensions dépendront du nombre habi-
En ce cas, ils remettent au propriétaire ou à son représentant un tuel de passagers; l’aire, en pente légère, sera pavée de briques ou ci-
écrit justifiant leur décision. mentée; des rigoles assureront convenablement l’écoulement des
eaux.
Art. 13. — En cas d’opposition à la visite des fonctionnaires du ser-
vice d’inspection de la navigation, non seulement il y aura lieu à ap- Une cuisine et au moins une latrine seront construites à proximité
plication des peines prévues par la présente ordonnance, mais le des hangars-abris.
certificat de navigabilité sera considéré comme annulé aussi long-
temps que la visite n’aura pas eu lieu. Les particuliers pourront toujours faire agréer les hangars-abris
construits par eux en quelque lieu que ce soit, pourvu qu’ils remplis-
Le propriétaire du bateau ou son préposé pourra exercer un recours sent les conditions prévues par la présente ordonnance.
contre la décision entraînant le retrait du certificat de navigabilité,
par voie de simple requête auprès du gouverneur de la province où Les propriétaires cités ci-dessus ne pourront s’opposer à ce que les
se trouve le port d’attache. Dans les quarante-huit heures de la ré- abris soient inspectés par les autorités territoriales ou par celles
ception de la requête, le gouverneur ou son délégué entendra con- ayant la police de l’hygiène ou de la navigation dans leurs attribu-
tradictoirement l’inspecteur de la navigation ou son délégué ainsi tions.]
que le requérant ou son délégué; il désignera, s’il y a lieu, un ou plu- Art. 19. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — La liste des postes d’escale
sieurs experts et statuera dans la huitaine. sera publiée annuellement au Bulletin administratif du Congo belge
Les frais d’expertise seront à charge du requérant si une suite favo- et tenue à jour par les soins des gouvernements provinciaux.]
rable n’est pas donnée à sa requête.
Art. 20. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Le capitaine ou patron
dont le bateau n’est pas aménagé pour le logement de tous ses pas-
sagers qui, par suite de circonstances spéciales, imprévues ou indé-
CHAPITRE II
pendantes de sa volonté ou de celles de l’armement, s’est trouvé
TRANSPORTS DES PASSAGERS dans l’obligation de passer la nuit en dehors d’un poste d’escale, doit
en faire mention dans le journal de bord en relatant ces circonstan-
Art. 14. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Nul ne peut se servir à bord ces.
d’armes à feu.]
Ce livre est soumis à l’inspecteur de la navigation ou à son délégué
Art. 15. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Les bateaux et les barges qui procédera à une enquête s’il y a lieu.
qui transportent des passagers doivent être munis d’un garde-corps
Il devra également aviser l’autorité territoriale du premier poste du
solide pour la sécurité des passagers et être pourvu d’une toiture
gouvernement atteint dans la suite et s’il n’existe pas, l’autorité ter-
pour protéger les passagers contre les intempéries et les flammè-
ritoriale la plus proche du lieu où normalement aurait dû se faire
ches.
l’escale, en indiquant les circonstances qui motivent cette déroga-
Des rideaux en toile à voile devront exister au pont inférieur; ils se- tion.]
ront relevés ou abaissés suivant les nécessités.]
Art. 21. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Des dérogations partielles
Art. 16. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Le capitaine ou patron ne ou totales aux règles énoncées aux articles 18 et 20 pourront être ac-
pourra jamais et sous aucun prétexte placer sur la toiture du bateau cordées par l’inspecteur de la navigation ou son délégué sur deman-
des marchandises de quelque nature qu’elles soient.] de écrite et justifiée soit de l’armement, soit du capitaine ou patron.]

Art. 17. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Le capitaine ou patron ne Art. 22. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Sauf autorisation spéciale
peut embarquer à son bord un nombre de passagers supérieur à ce- de l’autorité locale, le séjour des voyageurs dans les hangars-abris, à
lui fixé par l’inspection de la navigation, sauf lorsqu’il s’agit de tra- l’escale, ne peut excéder vingt-quatre heures ou la durée du séjour
jets de courte durée et moyennant autorisation spéciale de l’autorité qu’y feront les vapeurs qui les transportent.
locale.
Si le voyageur doit séjourner plusieurs jours au poste d’escale pour y
Les passagers devront être munis de certificats, autorisations et pas- attendre de nouveaux moyens de transport, il est tenu d’occuper les
seports, prévus par les ordonnances sur l’hygiène et sur l’émigra- locaux spéciaux qui lui seront indiqués par l’autorité territoriale, ou
tion.] de se procurer lui-même un logement.]

258 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
25 décembre 1924. – ORDONNANCE

Art. 23. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — La construction, l’entretien Tout capitaine ou patron est tenu de donner ou de faire donner aux
et la surveillance des abris mis par le gouvernement à la disposition passagers malades tous les soins que réclame leur état.]
des voyageurs aux postes d’escale incombent à l’autorité territoriale.
Art. 29. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Tout bateau ou barge
La construction des abris agréés, leur entretien et leur surveillance transportant des passagers doit être pourvu d’installations hygiéni-
incomberont au propriétaire qui sera tenu d’y accueillir tous les pas- ques (W.C., douches) dont le nombre sera fixé d’après la base suivan-
sagers indistinctement.] te: un W.C. et une salle de douche pour trente passagers ou hommes
d’équipage.]
Art. 24. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Tout capitaine ou patron
d’un bateau est tenu de remettre au propriétaire de l’abri-hangar un Art. 30. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Tout bateau doit être muni
bon de logement indiquant le nombre de passagers à loger dans les d’une pharmacie et avoir toujours une réserve suffisante de produits
installations des escales. pharmaceutiques à bord.]
Ces bons seront payables par le transporteur.]
Art. 25. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — II est interdit d’affecter un CHAPITRE IV
abri-hangar à un autre usage que le logement des passagers. AUTORISATION DE DÉPART — CONTRÔLE
Le propriétaire d’un hangar-abri agréé qui décide de le supprimer DES ÉQUIPAGES — LISTE DES PASSAGERS
ou d’affecter à d’autres usages les installations destinées aux passa-
gers en escale, est tenu d’en aviser l’autorité territoriale au moins Art. 31. [Ord. 56/T.P. du 2 juin 1934. — Aucun bateau ne peut quit-
trois mois à l’avance par lettre recommandée.] ter un port de la colonie où réside un commissaire maritime sans
l’autorisation préalable de ce dernier.
Art. 26. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Les équipages des bateaux
n’auront accès aux abris des postes d’escale qu’à la condition que À cet effet, le conducteur du bateau fournit dans les vingt-quatre
tous les passagers y aient trouvé place. Dans le cas où cette condi- heures qui précèdent le départ du bateau, une déclaration écrite
tion n’est pas remplie, les équipages logeront à bord. mentionnant la date prévue pour le départ, ainsi que la destination
du bateau.
Les capitaines ou patrons sont personnellement responsables des
contraventions à cette prescription. Un permis de sortie est remis au bateau en partance, sur production,
le cas échéant, du manifeste visé par le service de la douane.
Dans les postes d’escale, les équipes de pagayeurs au service de
l’autorité territoriale ou d’établissements commerciaux sont autori- Le commissaire maritime peut s’opposer au départ de tout bateau
sées, ainsi que ceux qui les accompagnent, à loger dans les abris.] qui ne satisfait pas aux lois et règlements de la police de la naviga-
tion.]
Art. 27. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Le coût du logement dans
les hangars-abris sera compris dans le prix du ticket de passage.] Art. 32. [Ord. 56/T.P. du 2 juin 1934. — Les conducteurs de bateaux
sont tenus de communiquer au commissaire maritime, sur réquisi-
tion de ce dernier, dès leur arrivée au port et avant de le quitter, la
CHAPITRE III liste des personnes se trouvant à bord, à quelque titre que ce soit.
MESURES SANITAIRES Le commissaire maritime pourra vérifier l’exactitude des renseigne-
ments fournis et procéder à l’appel de l’équipage.]
Art. 28. [Ord. 11-233 du 7 août 1951. — Tout capitaine ou patron
chargé de la conduite d’un bateau sera tenu de faire débarrasser les Art. 33. [Ord. 64-107 du 6 mars 1960, art. unique. — Tout conduc-
eaux de cale des larves de moustiques ou d’autres insectes qu’elles teur de bateaux naviguant dans les eaux congolaises devra, dès l’ar-
pourraient contenir, soit par le soufrage, soit par l’emploi d’huiles rivée à chaque escale dans un chef-lieu de district ou de territoire, re-
lourdes ou de pétrole, soit par tout autre moyen efficace. mettre au commissaire maritime une liste en trois exemplaires, des
passagers qui seraient à bord de son bateau ou qui auraient été dé-
Tout bateau doit posséder un réduit démontable, à monter sur le barqués en cours de route.
pont en cas d’épidémie à bord.
À défaut de commissaire maritime, cette liste sera remise à l’autorité
Ce réduit sera constitué par des cadres rigides garnis de toile mous- territoriale.
tiquaire métallique. Ses dimensions doivent être suffisantes pour hé-
berger 4/100 des personnes pouvant se trouver à bord et être con- Cette liste devra mentionner les noms, prénoms, nationalité et
çues pour l’isolement de deux malades minimum. Les malades et adresse des passagers, ainsi que le lieu de leur embarquement et dé-
suspects devront se tenir dans l’espace d’isolement pendant la durée barquement projeté.
du voyage.
Les conducteurs de bateaux seront, en outre, tenus de fournir cette
En aucun cas, les malades suspects ne pourront descendre dans les liste, en quelque endroit qu’ils se trouvent, sur réquisition d’un offi-
postes ou villages intermédiaires. Les vivres et objets indispensables cier du ministère public.]
doivent leur être fournis d’office.
Art. 33bis. [Ord. 56/T.P. du 2 juin 1934. — Avant de quitter le
Lorsqu’un passager, atteint de maladie contagieuse, devra voyager chef-lieu du district ou du territoire où il a fait escale, le conducteur
à bord d’un bateau, il sera tenu d’observer à bord toutes les prescrip- du bateau doit compléter la liste des passagers se trouvant à bord de
tions que lui indiquera le médecin du port d’embarquement; celui-ci son bateau par la mention des renseignements prévus par
avisera de même le capitaine ou patron des précautions à prendre. l’article 33, pour les passagers qui se sont embarqués au chef-lieu.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 259


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
23 juin 1941. – ORDONNANCE

Cette liste ainsi complétée sera remise au commissaire maritime ou,


à défaut, à l’autorité territoriale.]
30 novembre 1943. – ORDONNANCE-LOI 409/T.P.V.N. –
Art. 33ter. [Ord. 56/T.P. du 2 juin 1934. — Toute erreur ou omis- Commission d’enquête pour la navigation fluviale et la-
sion, due à la négligence dans les renseignements fournis par le con- custre. (B.A., 1943, p. 1643)
ducteur du bateau, pourra entraîner l’application des peines pré-
vues par la présente ordonnance.]
CHAPITRE Ier
INSTITUTION ET COMPÉTENCE
CHAPITRE V DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
POUR LA NAVIGATION FLUVIALE ET LACUSTRE
NAVIGATION
Art. 1er. — II est institué une commission d’enquête pour la navi-
Art. 34 à 66. — [...] gation fluviale et lacustre.

– Ces articles contiennent les règles de la navigation. Vu leur caractère technique, Cette commission a pour mission de rechercher et de déterminer les
nous ne les reproduisons pas. causes des accidents de navigation intéressant les bateaux destinés
à la navigation sur les fleuves, les rivières, les lacs et les eaux territo-
Art. 66. [Ord. 63-356 du 4 octobre 1954. — Les infractions aux dis- riales de la colonie.
positions de la présente ordonnance sont punissables d’une servitu-
Pour l’application de la présente ordonnance législative, sont consi-
de pénale de deux mois au maximum et d’une amende qui ne dépas-
dérés comme bateaux:
sera pas 1.000 francs ou d’une de ces peines seulement.]
1° les bâtiments de 50 tonnes métriques de jauge brute et au-delà,
Art. 67. — L’ordonnance du gouverneur général du 19 janvier ayant leur port d’attache dans la colonie;
1911, relative à la liste des passagers, ainsi que celles des
2° tous bâtiments qui seraient ultérieurement indiqués par ordon-
24 novembre 1921, 21 avril 1922 et 20 juin 1922, des gouverneurs
nance du gouverneur général.
de province, relatives au même objet, sont abrogées.
Art. 2. — La commission d’enquête exerce en outre une juridiction
Sont également abrogés, en ce qui concerne la navigation sur le disciplinaire sur les conducteurs et mécaniciens des bateaux visés
Haut-Fleuve, les actes suivants: les arrêtés des 2 janvier 1894 et par l’article premier.
20 avril 1899, concernant la sécurité de la navigation, et l’ordonnan-
Lorsqu’une des personnes relevant de la juridiction de cet organis-
ce du 15 août 1914, relative aux feux de navigation.
me a manqué à ses devoirs professionnels, la commission peut,
– Les dispositions de l’ordonnance du 15 août 1914 demeurent d’application sur les même en l’absence de tout accident, lui appliquer une sanction dis-
autres voies navigables. L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte de cette or- ciplinaire en suivant la procédure instituée par la présente ordon-
donnance. nance législative.

(Suivent les annexes.) Art. 3. — Les sanctions disciplinaires sont:


1° l’avertissement;
2° la réprimande;
3° la suspension du permis de naviguer et l’interdiction d’exercer les
23 juin 1941. – ORDONNANCE 284bis/T.P. – Surveillan- fonctions pour un terme ne dépassant pas deux ans;
ce et police de la navigation sur le bief maritime et dans 4° le retrait du permis de naviguer et l’interdiction définitive d’exer-
l’estuaire du fleuve Congo. (B.A., 1941, p. 1139) cer les fonctions.
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. Art. 4. — Si la commission constate l’inaptitude physique d’une
– Modifié par les ordonnances 51 du 22 février 1944 (B.A., 1944, p. 333) et 64-105 du des personnes sur lesquelles elle exerce sa juridiction, elle doit sus-
5 mars 1960 (M.C., 1960, p. 1043). pendre ou annuler son permis de naviguer.

– La modification intéresse l’art. 23: Art. 5. — L’application des peines disciplinaires comminées par le
décret du 11 mai 1921, formant Code disciplinaire et pénal de la na-
«Art. 23. — Tout conducteur de bateaux ou d’embarcations naviguant vigation fluviale n’empêche pas le prononcé des sanctions discipli-
dans les eaux congolaises devra, dès son arrivée dans un des ports de Bana- naires portées par la présente ordonnance législative.
na, Boma et Matadi, remettre au commandant du port une liste des passa-
gers qui se seraient embarqués à bord ou qui auraient été débarqués en Néanmoins, la commission pourra tenir compte des peines discipli-
cours de route. naires subies.

Cette liste devra mentionner les noms, prénoms, nationalité et adresse des Art. 6. — La juridiction de la commission est purement administra-
passagers, ainsi que le lieu de leur embarquement et de débarquement pro- tive et les sanctions qu’elle prononce sont exclusivement disciplinai-
jeté.» res.
Ses décisions ne lient pas le juge au point de vue des intérêts civils ou des poursuites répressives.

260 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
30 novembre 1943. – ORDONNANCE-LOI

Art. 7. — La suspension du permis de naviguer, prononcée contre Art. 13. — Le siège de la commission est à Léopoldville.
une personne qui a été ou qui est ultérieurement condamnée à une
peine de servitude pénale, ne court pas pendant le temps où le con- Le président peut, sur requête du commissaire de la Colonie, ou d’of-
damné subit ou prescrit sa peine. fice, décider que la commission se transportera en un autre lieu de
la Colonie.
Art. 8. — La commission est composée d’un président et de plu-
sieurs assesseurs. Art. 14. — Lorsqu’il est fait application de la disposition formant le
second alinéa de l’article 13, le gouverneur général peut, sur propo-
Elle siège au nombre de trois membres au moins et toujours en nom- sition de la commission, désigner, pour présider la commission au
bre impair. lieu de son déplacement, un magistrat de carrière ou un fonction-
Le juge-président du tribunal de première instance de Léopoldville naire, docteur en droit.
est de droit président de la commission. Art. 15. — Les membres de la commission, le commissaire de la
En cas d’absence ou d’empêchement, il est remplacé dans cette Colonie et le greffier, parents ou alliés jusqu’au degré d’oncle et de
fonction par le plus ancien des juges, magistrat de carrière à titre dé- neveu, ne peuvent siéger simultanément dans une même cause.
finitif, nommé au tribunal de 1re instance de Léopoldville. Le président de la commission, les assesseurs et le commissaire de la
Le gouverneur général peut en outre, en cas de besoin urgent et par Colonie doivent s’abstenir s’ils sont parents ou alliés en ligne directe
mesure provisoire, désigner pour présider la commission, pendant ou au second degré en ligne collatérale d’une personne impliquée,
le temps qu’il détermine, tout magistrat de carrière nommé à titre de son conseil ou de son mandataire.
définitif.
Nul assesseur ne peut siéger s’il est au service d’un employeur dont
Art. 9. — Les assesseurs sont désignés pour un mandat à terme ou les intérêts sont directement ou indirectement en cause.
pour l’enquête d’une cause déterminée par le président de la com-
mission.
Art. 16. — Le greffier est soumis aux dispositions des articles 46 et
47 des décrets coordonnés sur l’organisation judiciaire et la compé-
Nul ne peut être assumé en qualité d’assesseur: tence.
1° s’il n’est Belge;
2° s’il n’est âgé de 25 ans au moins; CHAPITRE II
3° s’il n’a navigué effectivement sur les eaux intérieures de la colo- DE LA PROCÉDURE
nie, pendant 3 ans au moins en qualité de conducteur ou de méca-
nicien de bateau. Art. 17. — Le président, à la requête du commissaire de la Colonie
ou même d’office, fixe le lieu, le jour et l’heure de la réunion de la
Art. 10. — II y a auprès de la commission un commissaire de la Co-
commission et désigne les assesseurs appelés à siéger.
lonie et un ou plusieurs commissaires adjoints.
[O.-L. 153/T.P./V.N. du 16 mai 1947. — L’inspecteur de la navigation Le président peut désigner des assesseurs suppléants qui sont tenus
est de droit commissaire de la Colonie auprès de la commission de suivre l’enquête et les débats. En cas d’empêchement d’un des as-
d’enquête.] sesseurs, celui-ci sera remplacé, sur la désignation du président, par
l’un des suppléants.
Le ou les commissaires adjoints sont nommés par le gouverneur gé-
néral sur proposition du commissaire de la Colonie. La convocation des assesseurs a lieu par les soins du commissaire de
la Colonie.
Le commissaire de la Colonie recueille tous renseignements de na-
ture à éclairer la commission sur les faits relevant de sa compétence. Le défaut par l’assesseur ou par l’assesseur suppléant de satisfaire à
Il a l’initiative des mesures prévues aux articles 3 et 4. la convocation qui lui a été adressée peut être puni d’une amende
qui n’excédera pas 500 francs, ou, s’il est conducteur ou mécanicien
Art. 11. — Toutes les autorités judiciaires et administratives sont de bateau, d’une des sanctions disciplinaires prévues par les nos 1, 2
tenues de signaler au commissaire de la Colonie, par un rapport suc- et 3 de l’article 2, sans que cependant la suspension du permis de
cinct, les accidents de navigation et les faits relevant de la juridiction naviguer et l’interdiction d’exercer les fonctions puisse excéder huit
de la commission, dont elles auront acquis la connaissance dans jours. La plainte est déposée entre les mains de l’autorité judiciaire
l’exercice de leurs fonctions. compétente ou la mesure disciplinaire, proposée à la commission
Tout intéressé a le droit de déposer plainte entre les mains du com- par le commissaire de la Colonie.
missaire de la Colonie. Avant de siéger, les assesseurs prêtent entre les mains du président
Art. 12. — II y a auprès de la commission un greffier qui est nom- le serment de loyalement remplir leurs fonctions de membre de la
mé par le gouverneur général sur proposition du procureur général, commission, de garder le secret des délibérations et de juger sans
parmi les fonctionnaires et agents de l’ordre judiciaire. haine, sans crainte et sans complaisance, avec la seule volonté de
dire la vérité et d’exécuter la loi.
Outre ses fonctions propres, le greffier assume les fonctions de secré-
taire du commissaire de la Colonie. Art. 18. — Au jour fixé, le président communique à la commission
la plainte déposée, ou expose les faits qui ont motivé la réunion.
En cas d’absence ou d’empêchement, le greffier peut être remplacé
par toute personne majeure assumée par le président de la commis- La commission décide, le commissaire de la Colonie entendu, s’il y a
sion. lieu de procéder à l’enquête.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 261


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
30 novembre 1943. – ORDONNANCE-LOI

Toutefois, elle est tenue d’y procéder en cas de perte ou d’abandon La commission peut ordonner des expertises et notamment une ex-
d’un bateau, de collision grave entre deux bateaux ou avec tout pertise médicale relative aux personnes sur lesquelles s’exerce sa ju-
corps fixe ou flottant, d’incendie, d’avarie aux machines entraînant ridiction.
une immobilisation prolongée du bateau, de mort d’homme consé-
cutive à un fait de navigation ou de travail à bord. Elle peut requérir toute personne de lui prêter son ministère comme
interprète, traducteur, expert ou médecin.
En tous cas, la commission est tenue de procéder à l’enquête avec la
plus grande célérité, de manière à éviter d’entraver l’exploitation des Avant d’accomplir leur mission, les médecins et experts prêtent le
lignes de navigation. serment de l’accomplir et de faire leur rapport en honneur et cons-
cience; les interprètes et traducteurs, de remplir fidèlement la mis-
Art. 19. — Toute citation à comparaître devant la commission est sion qui leur est confiée.
faite à la requête du commissaire de la Colonie.
Le refus d’obtempérer à la réquisition ou de prêter le serment prévu
Les citations sont données comme en matière répressive. peut être puni d’une amende de 50 à 500 francs et d’une servitude
pénale de 7 jours au maximum ou d’une de ces peines seulement;
Toutes assignations données à bord à la personne assignée seront
les faits sont portés à la connaissance de l’autorité judiciaire compé-
valables.
tente par le commissaire de la Colonie.
En cas d’urgence, le président peut abréger les délais et ordonner la
Art. 23. — La commission peut déléguer un de ses membres pour
réunion de la commission, même d’heure en heure.
recevoir la déposition d’un témoin incapable de se transporter de-
Si la personne citée est en Belgique ou à l’étranger, le délai de com- vant elle.
parution est fixé par le président.
Elle peut également charger un ou plusieurs de ses membres de faire
Les personnes impliquées peuvent toujours renoncer à la formalité certaines constatations, même en dehors des eaux belges.
de la citation et comparaître volontairement; ce fait est acté au pro-
Art. 24. — Les personnes impliquées doivent comparaître person-
cès-verbal.
nellement à moins que la commission ne les autorise, pour des mo-
Art. 20. — Les témoins sont entendus en la présence des person- tifs graves, à se faire remplacer par un mandataire spécial.
nes impliquées, si elles comparaissent comme telles, et de leurs con-
Elles peuvent se faire assister d’un conseil, membre du barreau de la
seils.
Colonie ou fondé de pouvoir spécial n’ayant pas la qualité de mem-
Il n’y a pas lieu à reproche de témoins devant la commission. Les cir- bre du barreau, mais agréé dans chaque cas par la commission. Ce
constances qui auraient pu donner lieu à reproche seront cependant conseil peut prendre connaissance du procès-verbal de l’enquête
mentionnées au procès-verbal. ainsi que de tous documents produits et est autorisé à assister à tou-
te mesure d’instruction.
Les témoins prêtent serment selon les formes prescrites par
l’article 12 du décret du 11 juillet 1923, formant Code de procédure Art. 25. — Les personnes impliquées peuvent faire entendre des té-
pénale. moins et en faire citer par le commissaire de la Colonie.
Le serment n’est pas exigé des personnes impliquées. Il sera toujours Les personnes impliquées au cours de l’enquête peuvent demander
loisible à une personne qui se considère comme impliquée de se fai- qu’un témoin soit entendu à nouveau. Si, à raison de circonstances
re considérer comme telle. spéciales, il ne peut être fait droit à cette demande, il sera fait men-
tion de ces circonstances au procès-verbal.
Art. 21. — Si un témoin régulièrement cité néglige de comparaître
ou de produire un motif d’excuse, de prêter serment ou de déposer Art. 26. — Les audiences de la commission sont publiques.
quand il en a l’obligation, le commissaire de la Colonie peut déposer
plainte entre les mains du procureur du Roi qui peut, à la demande La commission peut toutefois ordonner le huis clos lorsque la per-
du commissaire de la Colonie, délivrer un mandat d’amener. sonne impliquée le demande ou si la publicité des débats est dange-
reuse pour les mœurs ou la sécurité publique.
Toute personne qui, régulièrement citée, ne comparaît pas et ne jus-
tifie pas d’un motif légitime d’excuse ou qui refuse de prêter serment Les décisions sont toujours prononcées publiquement. Il en est déli-
ou de déposer quand elle en a l’obligation peut être condamnée à vré copie ainsi que de toutes les pièces de l’information à la person-
une servitude pénale de 7 jours au maximum et à une amende qui ne impliquée qui en fait la demande. Les tiers ne peuvent obtenir ces
ne sera pas supérieure à 200 francs ou à une de ces peines seule- copies qu’avec l’autorisation du président.
ment. Art. 27. — Les décisions sont prises à la majorité absolue des voix.
Les articles 128, alinéa 1er,
129 et 130 du Code pénal sont applica- S’il se forme plus de deux opinions dans le délibéré, ceux qui ont
bles aux témoignages reçus par la commission ou par les personnes émis l’opinion la moins favorable à la personne impliquée sont te-
auxquelles elle a remis délégation. nus à se rallier à l’une des autres opinions.
Art. 22. — La commission a les pouvoirs d’enquête les plus éten- Les membres de la commission ne peuvent, directement ou indirec-
dus. Elle peut se rendre à bord et y faire toutes constatations, enten- tement, avoir des entretiens particuliers avec les parties ou leurs
dre les témoins et ordonner le dépôt de tous écrits ou pièces de con- conseils, sur les faits qui sont soumis à leur examen.
viction. En cas de refus des intéressés de déposer les écrits ou pièces
réclamées, le président, avec l’assentiment du commissaire de la Co- Art. 28. — Le tarif des frais de procédure est établi par ordonnance
lonie, peut procéder à leur saisie. du gouverneur général.

262 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
27 octobre 1950. – ORDONNANCE

Ces frais sont arrêtés par la commission et recouvrés par le greffier, L’opposition, les demandes de révision, d’enquête nouvelle, de réha-
comme en matière répressive. Ils sont à charge de la personne à la- bilitation ne suspendent pas l’exécution de la décision.
quelle une mesure disciplinaire est appliquée. Toutefois, la commis-
Art. 37. — Aucune procédure ne peut être ouverte devant la com-
sion peut mettre tout ou partie de ces frais à charge de la Colonie.
mission au sujet de faits remontant à plus de 12 mois.
Art. 29. — Si certains faits révélés par l’enquête paraissent consti-
tuer une infraction, le commissaire de la Colonie en donne connais-
sance à l’autorité compétente et lui transmet toutes les pièces. CHAPITRE IV
Les décisions de la commission sont communiquées au service des DISPOSITIONS PÉNALES
voies navigables par les soins du commissaire de la Colonie.
Art. 38. — Quiconque entrave l’action de la commission et notam-
Art. 30. — Les décisions prévues aux articles 3 et 4 sont signifiées ment l’exécution de ses décisions est puni d’une amende qui n’excé-
aux personnes impliquées par les soins du commissaire de la Colo- dera pas 300 francs et d’une servitude pénale de 8 jours à 3 mois ou
nie. d’une de ces peines seulement.
Art. 31. — Une décision définitive est réputée contradictoire dès Art. 39. — Les membres de la commission, dans l’exercice de leurs
que la personne impliquée a comparu sur citation régulière, ou vo- fonctions, sont assimilés aux juges au point de vue de l’application
lontairement, et avant la décision définitive. du Code pénal.
L’opposition aux décisions rendues par défaut doit être formée par dé- Art. 40. — Est punie d’une amende qui n’excédera pas 300 francs
claration au greffe ou par lettre recommandée adressée au greffe dans et d’une servitude pénale de 8 jours à 3 mois ou d’une de ces peines
les 10 jours, outre les délais de distance, qui suivent celui où l’intéressé seulement, toute personne visée à l’article 2 qui exerce des fonctions
aura connu la signification, et, s’il n’est pas établi qu’il en a eu connais- au mépris des décisions de la commission.
sance, dans l’année qui suit la décision rendue par défaut.
Si la personne impliquée n’est pas dans la colonie, le délai de
CHAPITRE V
10 jours repris ci-dessus sera porté à 3 mois.
DISPOSITIONS DIVERSES
Le président sera tenu de convoquer la commission dans la huitaine
de l’opposition, à moins que la personne impliquée ne sollicite un Art. 41. — Le règlement de la commission est établi par ordonnan-
délai plus long ce du gouverneur général sur proposition du président.
Art. 32. — Les décisions de la commission ne sont pas susceptibles Art. 42. — Les indemnités à accorder aux témoins, médecins, ex-
d’appel. perts, interprètes et traducteurs sont fixées par le président, confor-
Art. 33. — La commission peut, le commissaire de la Colonie en- mément au dernier alinéa de l’article 24 et à l’article 56 du décret du
tendu, réviser sa décision suspendant ou annulant le permis de na- 11 juillet 1923 formant Code de procédure pénale.
viguer pour cause d’incapacité physique si elle estime que l’état de Art. 43. — Les frais de voyage et de séjour des personnes qui font
l’intéressé s’est modifié. partie de la commission sont à charge de la Colonie.
La demande en révision est adressée sans formalité au président par Art. 44. [O.-L. 51 du 22 février 1944, art. 2. — Sont abrogés: le der-
le commissaire de la Colonie ou par l’intéressé. nier alinéa de l’article 5 de l’ordonnance 5/T.P. du 25 décembre
Lorsque la révision est demandée, le président est tenu de convo- 1924 et l’article 15 de l’ordonnance 284bis /T.P. du 23 juin 1941,
quer la commission dans les 3 mois. conçus comme suit:

Art. 34. — Si des faits nouveaux sont révélés qui auraient été de na- «Les permis de naviguer peuvent être retirés temporairement ou an-
ture à influer sur une décision de la commission prononçant une nulés définitivement s’il est établi par une commission d’enquête
sanction disciplinaire, une enquête nouvelle peut être demandée que le détenteur a commis une négligence ou imprudence grave
par le commissaire de la Colonie et par la personne à laquelle la dans l’exercice de ses fonctions. Cette commission d’enquête se
sanction disciplinaire a été appliquée. Cette demande sera formée composera de l’inspecteur de la navigation, de l’armateur ou de son
par requête adressée au président de la commission précisant les délégué et d’un officier de marine diplômé à désigner par le déten-
faits invoqués. La commission décide s’il y a lieu à nouvelle enquête. teur du permis. Elle se réunit sur convocation de l’inspecteur de la
navigation.]
Art. 35. — La personne à laquelle une des mesures disciplinaires
prévues à l’article 3, autre que le retrait définitif du permis de navi- Art. 45. — La présente ordonnance législative est applicable au
guer, aura été appliquée pourra demander sa réhabilitation. Congo belge et au Ruanda-Urundi et entrera en vigueur à la date
que fixera le gouverneur général.
Celle-ci pourra être prononcée, le commissaire de la Colonie enten-
du, si au cours d’un délai de cinq ans de navigation l’intéressé a don-
né des preuves notoires de diligence et de capacité.
Art. 36. — Les frais d’opposition sont à charge de l’opposant si le 27 octobre 1950. – ORDONNANCE 63-368 – Police de la
défaut lui est imputable. navigation dans les postes du Bas-Congo. (B.A., 1950,
Les frais de demande de révision, d’enquête nouvelle et de réhabili- p. 2397)
tation sont à charge du requérant s’il succombe. – L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 263


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
14 octobre 1954. – ORDONNANCE

– Cette ordonnance réglemente les moyens d’accès à bord des navires. Art. 7. — Un écriteau signifiant cette interdiction d’accostage sera
placé, en un endroit visible, à chacune des limites riveraines des ins-
tallations.
Art. 8. — À l’exception des personnes obligées, pour des motifs de
14 octobre 1954. – ORDONNANCE 41-336 – Police des service, de se rendre à bord des bateaux, l’accès de ces derniers est
ports fluviaux. (B.A., p. 1585) interdit à toute personne non munie soit d’une autorisation délivrée
par le concessionnaire, soit d’un ticket de passage.
Art. 1er. — Par port fluvial, il faut entendre tout lieu public, riverain
du fleuve, de rivières ou de lacs, où s’opère le chargement ou le dé- Les transporteurs ont, en ce qui concerne les bateaux courriers, la fa-
chargement de marchandises. culté de déroger aux dispositions de l’alinéa précédent.
Art. 9. — Les infractions aux dispositions qui précèdent seront pu-
Les dispositions de la présente ordonnance sont applicables aux
nies d’une amende qui ne dépassera pas mille francs et d’une servi-
ports fluviaux dirigés par un employé européen du concessionnaire
tude pénale qui n’excédera pas quinze jours ou d’une de ces peines
et aux autres ports désignés par les gouverneurs de province.
seulement.
Art. 2. — Les exploitants des ports fluviaux sont tenus de clôturer Art. 10. — Les ordonnances 41-180 du 29 juin 1951 et 41-327 du
l’enceinte des installations. 26 septembre 1952 sont abrogées.
La hauteur des clôtures sera de 2,50 m au moins. La partie supérieu-
re sera renforcée par un prolongement formant angle de 45°. Ce
prolongement sera suffisant pour permettre le placement de 3 ran-
gées de fils de fer barbelés distantes chacune de 20 cm. 23 août 1956. – ORDONNANCE 52-260 – Détention, cul-
La clôture sera construite en matériaux durables; ceux-ci seront pla- ture, multiplication, vente et transport de l’Eichhornia
cés de façon à empêcher le passage des colis ayant 15 cm de côté. Crassipes Solms, dite «Jacinthe d’eau». Interdiction. (B.A.,
1956, p. 1554)
En cas d’emploi de fils de fer barbelés ou autres, ceux-ci seront pla-
cés en rangées horizontales et verticales et renforcées par du même Art. 1er. [Ord. 52-75 du 13 février 1958. — Sauf autorisation spécia-
fil placé en diagonale. le accordée, le cas échéant sous condition, par le gouverneur général
ou son délégué, il est interdit d’importer, de détenir, de cultiver, de
[Ord. 64-156 du 15 avril 1958. — Toutefois, lorsque des travaux multiplier, de vendre et de transporter l’Eichhornia crassipes Solms,
d’agrandissement ou d’aménagement l’exigent, le gouverneur de dite jacinthe d’eau.]
province ou son délégué peut autoriser la suppression temporaire
de la totalité ou d’une partie de la clôture.] Art. 1erbis. [Ord. 52-75 du 13 février 1958. — Quiconque a la jouis-
sance d’un fonds est tenu de détruire les Eichhornia crassipes Solms
Art. 3. — L’accès aux magasins et cours affectés à l’entreposage, qui parsèment les étangs ou pièces d’eau se trouvant dans le fonds.
l’expédition et la réception des marchandises et bagages, ainsi que En cas d’abstention, sommation sera faite aux intéressés, par lettre
la circulation dans les installations portuaires, sont interdits à toute recommandée, d’avoir à exécuter les travaux prescrits. Si pour une
personne non munie d’une autorisation ou d’un laissez-passer déli- raison quelconque, les travaux ne sont pas exécutés dans le délai de
vrés par le concessionnaire. Cette interdiction ne s’applique pas aux 8 jours à compter de la date de la sommation, ils le seront d’office
agents de la Colonie qui, pour des motifs de service, sont appelés à par l’administration aux frais des intéressés, sans préjudice des pour-
pénétrer ou à circuler dans ces installations. suites judiciaires.]

Le concessionnaire prendra toutes les dispositions utiles pour sur- Art. 2. — Tout conducteur ou patron de bateaux ou embarcations
veiller les entrées et sorties du public dans l’enceinte des installa- remontant le fleuve ou ses affluents est tenu de s’arrêter, de se sou-
tions. mettre au contrôle et de procéder au désherbage de son unité des
plantes d’Eichhornia Crassipes Solms:
Les travailleurs ne peuvent, en dehors des nécessités du service, pé-
nétrer, circuler ou stationner dans les magasins et cours désignés au a) aux postes de contrôle établis à cet effet par le gouverneur de pro-
premier alinéa du présent article. vince ou son délégué;
b) sur toute réquisition qui lui serait faite.
Art. 4. — L’interdiction de pénétrer et de circuler dans les magasins
et cours sera annoncée par un écriteau placé en un endroit bien vi- Il doit en outre prendre en tout temps et en tout lieu, les précautions
sible de chacune des voies d’accès. nécessaires aux fins d’éviter la contamination, par remorquage de
ces plants, des parties du fleuve et de ses affluents non infectées ou
Art. 5. — II est interdit de fumer dans l’enceinte des ports fluviaux déjà assainies.
sauf dans les locaux éventuellement désignés par l’exploitant.
Art. 3. — Les réquisitions visées à l’article précédent seront faites
Cette interdiction sera rappelée par des écriteaux placés à chacune par le signal de la lettre K: de jour, au moyen du pavillon du Code in-
des voies d’accès aux installations. ternational des signaux; de nuit, par code morse (— . —) au moyen
d’une lampe.
Art. 6. — L’accès des accostages des ports fluviaux est interdit aux
pirogues non munies d’un laissez-passer émanant du concession- Tout conducteur ou patron d’une unité fluviale qui aperçoit ce si-
naire. gnal est tenu d’y répondre par moyen phonique ou visuel, en émet-

264 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
22 décembre 1958. – ORDONNANCE

tant la lettre C du code morse (— . — .). Il doit se rendre immédiate- Art. 2. — Il est interdit, à moins d’une autorisation spéciale, d’exé-
ment au mouillage le plus proche ou s’amarrer le long de la rive, aux cuter aucun ouvrage, d’opérer aucune fouille ou extraction quelcon-
fins de permettre l’inspection de son unité ou de son convoi. que ni de faire aucun dépôt dans le lit des fleuves, rivières et cours
d’eau navigables, leurs berges et autres dépendances.
Art. 4. — Tout conducteur de bateaux visé à l’article 2 ci-dessus, ne
pourra quitter le poste de contrôle ou l’endroit de la réquisition, sans L’autorisation est accordée par le directeur du Service des voies na-
être muni d’une attestation de libre pratique, qui sera remise au vigables. Toutefois, elle est accordée par l’administrateur de territoi-
commissaire maritime ou, à son défaut, à l’autorité territoriale du re lorsqu’il s’agit d’effectuer des fouilles ou des extractions, de faible
dernier port de destination. importance, sans l’aide de moyens mécaniques.
Art. 5. — Tout conducteur ou patron dont les bateaux ou embarca- Art. 3. — § 1er. – Le propriétaire ou le capitaine d’un bâtiment
tions sont destinés, après avoir navigué dans les eaux du fleuve ou échoué ou coulé bas, de quelque manière et pour quelque cause que
de ses affluents, à être transportés par rail ou par route à destination ce soit, dans les eaux intérieures du Congo belge et du Ruan-
d’un autre bief ou lac, se munira, lors de leur mise sur wagon ou ca- da-Urundi, est tenu, immédiatement après l’accident, d’en donner
mion, d’une attestation de contrôle à sec, délivrée par l’autorité ter- avis, par la voie la plus rapide, à tout agent du Service des voies na-
ritoriale. vigables ou au commissaire maritime du lieu le plus proche.
Il fera viser cette attestation par l’autorité territoriale du port de re-
La même obligation est imposée au propriétaire d’une épave ou
mise à flot.
d’un objet coulé bas de telle sorte qu’il puisse en résulter un danger
Art. 6. [Ord. 52-75 du 13 février 1958. — Sont compétents pour faire ou une entrave pour la navigation.
la sommation prévue à l’article 1erbis, pour exercer le contrôle, faire
§ 2. – Tout propriétaire ou capitaine d’un bâtiment échoué ou coulé
les réquisitions et délivrer les attestations de libre pratique prévues
bas, et tout propriétaire d’une épave ou d’un objet coulé bas dans les
aux articles 2 à 4 ci-dessus, ainsi que pour rechercher et constater les
conditions visées au § 1er, sont tenus de les remettre à flot et de dé-
infractions à la présente ordonnance;
gager la voie navigable dans le délai prescrit par le directeur du Ser-
a) les agents de l’administration d’Afrique affectés à la mission de vice des voies navigables ou son délégué.
destruction des Eichhornia crassipes Solms;
§ 3. – Si, dans les délais qui lui ont été assignés conformément au
b) les autres agents de l’administration habilités à cet effet par le paragraphe précédent, le propriétaire ou le capitaine n’a pas opéré
gouverneur de province.] le renflouement du bâtiment, le relèvement de l’épave ou le dégage-
Art. 7. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan- ment de la voie navigable, le directeur du Service des voies naviga-
ce seront punies d’une servitude pénale de 2 mois maximum et bles ou son délégué peut faire procéder d’office, aux frais, risques et
d’une amende qui n’excédera pas deux mille francs, ou d’une de ces périls du propriétaire ou du capitaine, au renflouement ou au relè-
peines seulement. vement, à la destruction du bâtiment ou des objets échoués ou cou-
lés, ainsi qu’à toute mesure jugée nécessaire pour la sécurité ou la li-
Art. 8. — Sont abrogées: berté de la navigation, la sauvegarde du régime ou la conservation
de la voie navigable. Il est dressé inventaire de tout matériel ou objet
1° l’ordonnance 51-162 du 4 mai 1955, modifiée par les ordonnan-
ainsi relevé.
ces 52-374 du 12 décembre 1955 et 52-85 du 23 mars 1956;
2° l’ordonnance 11-155 du 25 mai 1956. Le directeur du Service des voies navigables ou son délégué pourra
agir de même en cas d’urgence dont il est seul juge, ou lorsque le
Art. 9. — La présente ordonnance entrera en vigueur le 1er octobre propriétaire ou le capitaine sont inconnus.
1956.
§ 4. – Le propriétaire ou le capitaine sera tenu envers le Congo belge
ou le Ruanda-Urundi de tout débours effectué pour l’exécution des
mesures d’office prises conformément au paragraphe précédent; le
montant de ces débours est établi par un état certifié par le directeur
22 décembre 1958. – ORDONNANCE 64-560 – Surveil- du Service des voies navigables ou par son délégué.
lance et police de la navigation. Mesures conservatoires
de la voie navigable, des ouvrages d’art et des installa- § 5. – Le directeur du Service des voies navigables ou son délégué
peut exiger, avant d’entamer l’exécution des mesures d’office, la
tions portuaires. (B.A., 1959, p. 177)
consignation par le propriétaire ou par le capitaine de la somme ju-
Art. 1er. — Aux termes de la présente ordonnance, on entend: gée nécessaire pour couvrir le coût de cette exécution. La consigna-
tion de cette somme peut être remplacée par une caution solidaire
a) par eaux intérieures: les eaux des lacs et des cours d’eau naviga- choisie parmi les établissements bancaires et agréée par le directeur
bles, baignant ou limitant le territoire du Congo belge et du Ruan- précité ou son délégué; la caution doit s’engager par écrit et sans res-
da-Urundi; triction aucune.
b) par bâtiment: tout vaisseau, navire, bateau, embarcation, radeau,
§ 6. – À défaut de consignation ou de caution, le bâtiment sauvé, ses
flotteur, y compris tout hydravion utilisé pour la navigation sur la
débris et les objets retirés et sauvés sont constitués en gage de l’en-
mer ou sur les eaux intérieures;
semble des frais exposés par l’administration. Celle-ci fait procéder à
c) par capitaine: toute personne chargée de la conduite du bâtiment; la vente à concurrence du montant de ses débours ou du montant
celui qui remplace le capitaine est également désigné sous cette de ceux-ci non couverts par la consignation ou la caution. Les débris
qualification. et objets non vendus demeurent à la disposition des ayants droit.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 265


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Police de la navigation et des ports
22 décembre 1958. – ORDONNANCE

§ 7. – Si le bâtiment, ses débris ou les objets retirés ne sont pas reçus lement des eaux ou de sauvegarder les intérêts de la voie navigable,
par le propriétaire ou par le capitaine ou si le propriétaire et le capi- les agents du Service des voies navigables et les commissaires mari-
taine sont inconnus, l’administration procède, après y avoir donné times sont autorisés à prescrire aux propriétaires et capitaines toutes
la publicité visée ci-dessous, à la vente de ces débris ou objets et le mesures qu’ils jugent nécessaires.
produit de la vente est pris en consignation au profit du propriétaire
intéressé s’il est connu ou de qui justifiera de ses droits, le tout après Les propriétaires ou capitaines sont tenus de se conformer immédia-
déduction du montant des débours visés au paragraphe 6 ci-dessus. tement aux ordres donnés. Faute de ce faire ou s’ils ne sont pas pré-
sents, les mesures prescrites peuvent être exécutées d’office à leurs
L’administration demeure étrangère à la répartition entre les inté- frais, risques et périls. L’état de ces frais est arrêté et certifié par le
ressés des sommes ainsi consignées. fonctionnaire ou l’agent de l’administration qui les aura fait exécu-
Si aucun acheteur ne se présente, l’administration dispose du bâti- ter.
ment, de ses débris ou objets relevés ou les détruit aux frais des pro- Art. 5. — Lorsqu’un bâtiment est coulé ou menace de couler bas ou
priétaires intéressés. qu’il est amarré d’une façon insuffisante et placé de façon à présen-
Lorsque le propriétaire et le capitaine sont inconnus, le directeur du ter du danger pour les accostages, les ouvrages d’art ou les installa-
Service des voies navigables ou son délégué publie dans le Bulletin tions portuaires, les commissaires maritimes et en général les agents
administratif du Congo belge et dans le Bulletin officiel du Ruan- du Service des voies navigables sont autorisés à prescrire aux capi-
da-Urundi un avis du sauvetage opéré, en indiquant les marques et taines ou aux propriétaires toutes mesures qu’ils jugent nécessaires.
signes distinctifs de ces biens et invitant tout prétendant droit à pré-
Les capitaines ou les propriétaires sont tenus de se conformer immé-
senter sa réclamation dans un délai de soixante jours à compter de
diatement aux ordres reçus. Faute de ce faire, ou s’ils ne se trouvent
la date de la publication de cet avis. Après ce délai, l’administration
pas présents, les mesures prescrites peuvent être exécutées d’office à
dispose du bâtiment, des débris ou objets retirés de la manière indi-
leurs frais.
quée ci-dessus.
L’état de ces frais est vérifié et arrêté par le commissaire maritime
§ 8. – Le bâtiment sauvé, ses débris et les objets retirés et sauvés se-
compétent.
ront placés sous la garde de l’administrateur du territoire où le sau-
vetage a été opéré, à l’endroit qu’il désignera. Les commissaires maritimes ont aussi le droit de détacher ou de cou-
Leur vente par l’administration aura lieu sous la condition que les per les amarres des bâtiments amarrés, lorsqu’ils jugent nécessaire
formalités douanières pour la déclaration, la vérification et l’acquit- de recourir à cette mesure.
tement des droits et taxes éventuellement dus soient remplies avant Art. 6. — Toute infraction à la présente ordonnance, tout refus
tout enlèvement ou prise de possession par les intéressés. d’obtempérer à un ordre réglementaire donné par un agent qualifié,
§ 9. – Les dispositions qui précèdent sont applicables à la cargaison sont punis d’une servitude pénale de trois mois au maximum et
du bâtiment coulé bas. d’une amende qui n’excédera pas mille francs, ou d’une de ces pei-
nes seulement.
Art. 4. — Lorsqu’un bâtiment est amarré d’une façon insuffisante
ou lorsqu’il gêne le passage et, en général, chaque fois qu’il s’agit Art. 7. — La présente ordonnance est applicable au Congo belge et
d’assurer la liberté ou la sécurité de la navigation, de faciliter l’écou- au Ruanda-Urundi.

266 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Régie des voies fluviales (RVF)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Régie des voies fluviales (RVF)

Ord. 78-199 du 5 mai 1978 — Régie des voies fluviales. Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267
Ord. 71-308 du 3 décembre 1971 — Régie des voies fluviales. Cahier des charges. . . . . . . . . 270
Convention internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-199 portant statuts 1° à l’actif:


d’une entreprise publique dénommée Régie des voies flu- – les valeurs immobilières;
viales, en abrégé «RVF». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 60)
– les valeurs circulantes.
2° au passif:
TITRE Ier
DISPOSITIONS GÉNÉRALES – les éléments de situation nette;
– les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
Art. 1er. — L a R é g i e d e s v o i e s f l u v i a l e s , c r é é e p a r ges;
l’ordonnance-loi 71-004 du 26 janvier 1971, est une entreprise pu-
blique à caractère commercial et industriel, dotée de la personnalité – les dettes à long, moyen et court termes.
juridique. Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
La Régie des voies fluviales est régie, outre les dispositions de la situation patrimoniale, la Régie devra avoir transmis un exemplaire
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutel-
bles aux entreprises publiques, par la présente ordonnance. le.

Art. 2. — La Régie des voies fluviales, ci-après désignée «Régie» a Art. 6. — Le patrimoine de la Régie pourra s’accroître:
son siège à Kinshasa. Des agences ou des bureaux peuvent être – des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
ouverts en tous lieux de la République, moyennant l’autorisation de
l’autorité de tutelle. – des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.
Art. 3. — La Régie a pour activité les voies de navigation intérieure.
À cette fin, elle est notamment chargée: L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Régie est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur
1) des études et de l’exécution des travaux de balisage; avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
2) de l’aménagement et de l’entretien des passes de navigation ainsi
que du curage du rivage des ports;
3) de l’établissement des levés et des cartes hydrographiques. TITRE III
Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc- DES STRUCTURES
tement ou indirectement à l’objet mentionné à l’alinéa précédent.
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
Art. 4. [Ord. 80-199 du 14 août 1980, art. 1er. — La Régie réalise son loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
objet conformément aux dispositions d’un cahier des charges no- bles aux entreprises publiques, les structures de la Régie sont: le con-
tamment annexé à la présente ordonnance, sur proposition du dé- seil d’administration, le comité de gestion et le collège des commis-
partement des Transports et Communications. saires aux comptes.
En vue de la réalisation de son objet, la Régie est habilitée moyen-
nant l’approbation du commissaire d’État aux Transports et Com-
munications, à facturer toutes les prestations fournies à des tiers et TITRE IV
à en majorer, le cas échéant, les tarifs.]
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT

TITRE II CHAPITRE Ier


DU PATRIMOINE PRINCIPE GÉNÉRAL

Art. 5. — Le patrimoine de la Régie est constitué de tous les biens, Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de la Régie sont régis
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002
présente ordonnance. du 6 janvier 1978.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur Le conseil d’administration comprend six administrateurs, y com-
de la présente ordonnance, la Régie devra avoir dressé l’état de sa si- pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
tuation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement: l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 267


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Régie des voies fluviales (RVF)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

CHAPITRE II 2) de connaître la situation patrimoniale de la Régie;


DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE 3) de déterminer les résultats analytiques.

Art. 9. — L’exercice financier de la Régie commence le 1er janvier Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
et finit le 31 décembre de la même année. fait établir, après inventaire:

Art. 10. — Les comptes de la Régie seront tenus conformément à la 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
législation comptable en vigueur. successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un et les réalisations;
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Le budget de la Régie est divisé en budget d’exploitation et en bud-
get d’investissement. Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
mation sur l’activité de la Régie au cours de l’exercice écoulé.
Le budget d’exploitation comprend:
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
1. En recettes: de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
telles. fectation du résultat.
2. En dépenses:
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres le à laquelle ils se rapportent.
charges financières.
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
Le budget d’investissement comprend: commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
1. En dépenses:
Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
d’habitation, etc.). ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
ges et pertes.
2. En recettes:
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
– les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment pour couvrir les pertes antérieures reportées.
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
les avoirs placés, les cessions des biens, etc. que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.

Art. 12. — Le budget de la Région est soumis à l’approbation de Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son tion de réserves complémentaires.
égard avant le début de l’exercice.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget nouveau, soit versé au Trésor public.
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est
tions du budget d’investissement, la Régie doit soumettre un état de couvert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en-
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve- ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com-
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai-
res.
Art. 14. — La comptabilité de la Régie est organisée et tenue de
manière à permettre: Art. 19. — La Régie peut réévaluer son bilan et constituer une ré-
serve spéciale de réévaluation.
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits; Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.

268 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Régie des voies fluviales (RVF)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

CHAPITRE III Section 2


DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS Des organes de tutelle
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Art. 22. — La Régie est placée sous la tutelle des départements des
Transports et Communications, et du Portefeuille, chacun y interve-
Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation nant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
vus au troisième alinéa du présent article. Transports et Communications porte notamment sur les actes
ci-après:
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Régie. L’ap- – la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur-
rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que la Régie décide de con- tervenir;
sulter. Dans les deux cas, la Régie choisit librement l’offre qu’elle – le rapport annuel;
juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations,
de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des – l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
approvisionnements, des garanties professionnelles et financières – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes sugges- Portefeuille porte notamment sur:
tions faites dans l’offre. – les acquisitions et aliénations immobilières;
La Régie peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré- – les emprunts et les prêts;
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est – les prises et cessions de participations financières;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar- – le plan comptable particulier;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié – le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par – les comptes de fin d’exercice;
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix – le bilan.
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de la Ré-
gie sont approuvées par le président de la République, sur avis préa-
lable du département du Portefeuille.
CHAPITRE IV
DE LA TUTELLE CHAPITRE V
DU RÉGIME FISCAL
Section 1re Art. 24. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
antérieurement reconnu à la Régie, celle-ci est soumise au droit
Notion
commun en la matière.

Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-


tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- TITRE V
nes tutélaires sur la Régie.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
riori. Art. 25. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono- personnel de la Régie.
mique ou financier.
Art. 26. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni- tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga- Art. 27. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con- tions et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
trats. cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
gueur à la date de sa signature.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la
Régie. (Suivent les annexes.)

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 269


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Régie des voies fluviales (RVF)
3 décembre 1971. – ORDONNANCE

bation du président de la République dans un délai de deux mois à compter


de la mise en vigueur du présent cahier des charges. L’approbation sera
3 décembre 1971. – ORDONNANCE 71-308 établissant donnée par ordonnance prise sur proposition du ministre chargé des trans-
le cahier des charges de la Régie des voies fluviales. ports et après avis du ministre chargé des affaires foncières.
(J.O.Z., no8, 15 avril 1972, p. 230) La valeur des biens cédés sera inscrite aux postes appropriés de l’actif du bi-
er lan et sera balancée par une inscription au poste «capital investi» du passif
Art. 1 . — Le cahier des charges de la Régie des voies fluviales est du bilan.
établi conformément au texte annexé à la présente ordonnance.
Sauf les actes ordinaires de gestion, la Régie ne pourra sans l’approbation
Art. 2. — Le ministre des Transports et Communications est chargé du ministre chargé des transports, aliéner tout ou partie des biens cédés.
de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la
date de sa signature. Art. 4. — L’État mettra gratuitement à la disposition de la Régie les terrains
qui lui seront nécessaires pour l’exercice de ses activités ou pour le logement
de son personnel.
Cahier des charges La mise à disposition sera réalisée par un arrêté conjoint du ministre chargé
de la Régie de voies fluviales des transports et du ministre chargé des affaires foncières.
Art. 5. — Dans le cas où des bâtiments, installations ou terrains à elle cédés
ou mis à sa disposition par l’État ne lui seraient plus nécessaires, la Régie en
SECTION 1re informera le ministre chargé des transports.

MISSION L’État pourra reprendre les biens à charge de payer, s’il y a lieu, une indem-
nité égale à la valeur des impenses, ladite valeur étant déterminée de com-
Art. 1er. — La Régie est chargée, dans le cadre de son objet tel qu’il est dé- mun accord par les parties ou pas des experts désignés par elles.
fini à l’article 3 de l’ordonnance-loi 71-004 du 26 janvier 1971, d’exécuter En cas de reprise d’un bien cédé, le poste «capital investi» figurant au passif
les travaux et opérations suivants: du bilan de la Régie sera réduit de la valeur du bien telle qu’elle aura été
1) le balisage des voies de navigation intérieure, comprenant la pose et l’en- fixée dans l’inventaire visé à l’article 3.
tretien de feux, bouées, balises, signaux, alignements limitatifs et axiaux et Art. 6. — Les biens cédés ou mis à disposition par l’État pourront être repris
autres repères de navigation; par celui-ci s’ils deviennent nécessaires à des objets d’intérêt public. La né-
2) le dragage et l’entretien des passes de navigation ainsi que le curage du cessité de la reprise sera constatée par le président de la République.
rivage des ports fluviaux;
En cas de reprise d’un bien cédé, l’État versera à la Régie une indemnité éga-
3) les sondages, levés hydrographiques et autres études et travaux nécessai- le à la valeur du bien telle qu’elle aura été déterminée dans l’inventaire visé
res pour assurer la sécurité de la navigation et améliorer la navigabilité; à l’article 3, augmentée, le cas échéant, de la valeur des impenses, celle-ci
étant déterminée de commun accord par les parties ou par des experts dési-
4) la surveillance des mouvements des plantes aquatiques et le désherbage gnés par elles. Le poste «capital investi» figurant au passif du bilan de la Ré-
des bouées, à l’exclusion de toute entreprise d’éradication; gie sera réduit de la valeur du bien indiquée à l’inventaire susvisé, tandis que
5) la publication des renseignements intéressant la navigation sur les voies le poste «fonds de dotation» sera augmenté de cette même valeur lors du
de navigation intérieure. paiement de l’indemnité.
En cas de reprise d’un terrain mis à disposition, l’État versera, s’il y a lieu,
Art. 2. — Le domaine fluvial dont la Régie assure la gestion comprend: une indemnité égale à la valeur étant déterminée comme il est dit ci-dessus.
1) le bief Kinshasa-Kisangani, ses principaux affluents et sous-affluents; Art. 7. — Dans un délai de deux mois à compter de la mise en vigueur du
2) le bief Kinshasa-Port-Francqui, ses principaux affluents et sous-affluents; présent cahier des charges, le ministre chargé des transports remettra à la
Régie tous les documents et archives se rapportant aux activités reprises par
3) le bief Ubundu-Kindu; la Régie et dont celle-ci a besoin pour la bonne exécution du service qu’elle
4) le bief Kongolo-Malemba-Nkulu; assume.

5) le lac Tanganika et le lac Kivu;


6) les rivages des ports fluviaux, notamment ceux des ports de Kinshasa,
Mbandaka, Bumba, Kisangani, Ubundu, Kindu, Port-Francqui, Kalemie et SECTION 3
Kalundu. CONDITIONS D’EXPLOITATION

Art. 8. — La Régie maintiendra en bon état d’entretien les bâtiments, ins-


tallations et matériels servant à l’exercice de ses activités ou au logement de
SECTION 2 son personnel et y fera les réparations de toute espèce.
BIENS CÉDÉS OU MIS À DISPOSITION Art. 9. — La Régie renouvellera et, au besoin, transformera et acquerra les
bâtiments, installations et matériels nécessaires à l’exécution du service
Art. 3. — En plus de la propriété des biens visés à l’article 5 de qu’elle assume.
l’ordonnance-loi 71-004 du 26 janvier 1971, l’État cède gratuitement à la
Régie la propriété des bâtiments jugés dès à présent nécessaires pour l’exer- Art. 10. — Les matériaux employés pour la réparation, la transformation,
cice de ses activités ou pour le logement de son personnel. De cette cession la construction ou la reconstruction des bâtiments et des installations de-
est exclue la propriété du fonds sur lequel sont établis les bâtiments. vront être conformes à toutes les règles de la technique et de la sécurité.
L’inventaire valorisé des biens cédés en application de l’article 5 de l’ordon- Le matériel servant à l’exploitation du service devra répondre à ces mêmes
nance-loi susvisée et de l’alinéa 1er du présent article sera soumis à l’appro- règles.

270 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport fluvial et lacustre • Régie des voies fluviales (RVF)
3 décembre 1971. – ORDONNANCE

Art. 11. — Les marchés de la Régie seront passés suivant les règles fixées e) les dotations aux comptes de provisions.
par l’ordonnance-loi 69-054 du 5 décembre 1969 relative aux marchés pu-
Sauf dérogation accordée conjointement par le ministre chargé des trans-
blics et par l’ordonnance d’exécution 69-279 de la même date.
ports et le ministre des Finances, elle devra être présentée de façon que l’en-
Conformément à l’article 41 de l’ordonnance d’exécution susdite, un con- semble des recettes visées au littera a) du 1°) ci-dessus représente au moins
seil des adjudications propre à la Régie sera créé par un arrêté conjoint du 60 pourcent de l’ensemble des dépenses d’exploitation.
ministre des Finances et du ministre des Transports.
Art. 16. — La section d’investissement comprendra notamment:
Art. 12. — En vue d’assurer la bonne exécution de ses obligations, la Régie 1) en recettes:
pourra, moyennant l’autorisation préalable du ministre chargé des trans-
ports, s’attacher la collaboration d’organismes spécialisés par une conven- a) le produit des emprunts, le produit de la vente de biens immeubles et de
tion conclue sous réserve d’approbation par le ministre susdit et le ministre biens acquis sur la section d’investissement;
des Finances.
b) la part d’excédents de la section d’exploitation affectée à l’équipement;
Les prestations de ces organismes seront effectuées sous le contrôle et la res-
2) en dépenses:
ponsabilité de la Régie.
les remboursements d’emprunts, les frais de renouvellement de construc-
Art. 13. — Dans le cas où la Régie interromprait l’exécution de tout ou par- tion ou d’acquisition d’immeubles, d’installations, de matériel et de gros
tie du service qu’elle assume, le ministre chargé des transports prendra les
outillage.
mesures nécessaires pour en assurer la continuité aux frais de la Régie.
Art. 17. — Le projet de budget pour l’exercice à venir devra être soumis à
l’approbation des ministres compétents au plus tard le 1er octobre.
Art. 18. — Dans le cas où la Régie ne disposerait pas, au 1er janvier 1972,
SECTION 4 des fonds nécessaires pour couvrir ses dépenses d’exploitation durant le pre-
RÉGIME FINANCIER mier trimestre de l’exercice 1972, l’État lui accordera, jusqu’à concurrence
d’un montant total maximum de 250.000 zaïres, des avances sans intérêt
Art. 14. — Le budget de la Régie présentera les prévisions de toutes les re- destinées à lui permettre de faire face aux dépenses susdites. Ces avances se-
cettes et de toutes les dépenses. Il comprendra une section d’exploitation et ront remboursables dans un délai de six mois.
une section d’investissement.
Art. 19. — En dehors des avances spéciales prévues à l’article précédent, la
Art. 15. — La section d’exploitation comprendra les recettes et les dépen- Régie pourra recevoir des avances de l’État pour subvenir à ses besoins de
ses provenant de l’exploitation normale du service et notamment: trésorerie en cours d’exercice.

1) en recettes: Ces avances seront productives d’intérêts. Leur durée ne pourra excéder un
an.
a) le produit des taxes instituées pour l’usage des voies de navigation
intérieure, les rétributions pour travaux ou prestations quelconques effec- Art. 20. — La comptabilité de la Régie sera organisée et tenue de la maniè-
tués pour compte de tiers, le produit de la location de biens meubles et im- re indiquée à l’article 24 de l’ordonnance-loi 71-004 du 26 janvier 1971.
meubles, le produit de la vente de biens meubles acquis sur la section d’ex- Art. 21. — Le compte d’exploitation, le compte de pertes et profits et le bi-
ploitation, les intérêts versés par les débiteurs; lan devront être approuvés par le conseil de gestion au plus tard le 15 mai
b) une subvention de l’État destinée à assurer l’équilibre de la section d’ex- de l’année qui suit celle à laquelle ils se rapportent.
ploitation; Art. 22. — Un arrêté conjoint du ministre chargé des transports et du mi-
2) En dépenses: nistre des Finances fixera le règlement financier et comptable de la Régie.

a) les frais de personnel, les travaux, fournitures et services extérieurs dont


l’objet est d’assurer l’exploitation normale du service, les frais d’entretien et
de réparation de biens meubles et immeubles, les frais divers de gestion, les
impôts et taxes, les intérêts des emprunts;
b) la dotation au fonds de formation; CONVENTION INTERNATIONALE
c) la dotation au fonds d’assurance;
d) les dotations aux comptes d’amortissement et au fonds de renouvelle- 3 septembre 1923 — CONVENTION du 3 septembre 1923 pour la
ment; défense sanitaire des ports du fleuve Congo (B.O., 1925, p. 476).

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 271


TRANSPORT • Transport maritime
2 décembre 1974. – LOI

Transport maritime

SOMMAIRE

Navigation maritime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289


Jaugeage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
Police de la navigation et des ports. . . . . . . . . . . . 361
Office de gestion du fret maritime (Ogefrem) . . . . 354
Compagnie maritime du Congo (CMC). . . . . . . . . 272
Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts . . . . . . 362
Conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365

Compagnie maritime du Congo (CMC)

L. 74-026 du 2 décembre 1974 — Compagnie maritime congolaise. Création . . . . . . . . . . . . 272


Ord. 78-204 du 5 mai 1978 — Compagnie maritime congolaise. Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Arr. interdép. 002 du 8 janvier 1990 — Compagnie maritime congolaise. Conseil des
adjudications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277

2 décembre 1974. – LOI 74-026 portant création de la Art. 5. — En plus de l’apport résultant de la cession prévue à
Compagnie maritime zaïroise. (J.O.Z., no4, 15 février l’article 4, l’État accorde à l’établissement, à titre de capital de pre-
1975, p. 124) mier établissement, une dotation en espèces dont le montant sera
déterminé par une ordonnance du président de la République prise
sur proposition conjointe du commissaire d’État aux Transports et
du commissaire d’État aux Finances. Cette ordonnance interviendra
TITRE Ier dans les quatre mois qui suivront la date d’entrée en vigueur de la
présente loi.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 6. — Le capital initial de l’établissement est égal à la valeur net-
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «Compagnie maritime te de l’apport résultant de la cession prévue à l’article 4 augmentée
zaïroise» (C.M.Z.), un établissement public industriel et commercial du montant de la dotation en espèces prévue à l’article 5.
doté de la personnalité juridique et relevant du commissaire d’État
aux Transports. Art. 7. — Le capital de l’établissement peut être augmenté soit par
voie d’apports en nature ou en espèces de l’État, soit par voie d’incor-
Art. 2. — Le siège de l’établissement est fixé à Kinshasa. Il pourra poration de réserve ou de bénéfices reportés. Il peut être réduit par
être transféré en tout autre lieu du pays par ordonnance du prési- voie de restitution d’apports effectués par l’État, le montant de la ré-
dent de la République. ductions étant égal à la valeur nette des apports restitués.
Des succursales et agences peuvent être établies en tous lieux L’augmentation ou la réduction du capital est constatée ou pronon-
moyennant l’autorisation du commissaire d’État aux Transports. cée par ordonnance du président de la République.
Art. 3. — L’établissement a pour objet l’armement maritime et l’ex-
ploitation de tous navires de transport par mer.
Il peut faire toutes opérations quelconques se rattachant directe- TITRE II
ment ou indirectement à son objet ou qui sont de nature à faciliter ORGANISATION ADMINISTRATIVE
la réalisation de celui-ci.
Art. 4. — L’État reprend l’actif et le passif de la société par actions Art. 8. — L’établissement est géré par un directeur général assisté
et responsabilité limitée portant la dénomination de «Compagnie d’un directeur général adjoint.
maritime zaïroise» et les cède à l’établissement.
Art. 9. — Le directeur général et le directeur général adjoint sont
Les conditions de la reprise seront fixées par une convention entre nommés par le président de la République, qui peut à tout moment
l’État et la société précitée. les relever de leurs fonctions.

272 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
2 décembre 1974. – LOI

Les traitements et avantages accessoires dont ils bénéficient sont Art. 17. — L’établissement dresse chaque année un compte de pré-
fixés par le président de la République. vision des recettes et dépenses susceptibles d’être effectuées au
cours de l’exercice à venir.
Art. 10. — Le directeur général a les pouvoirs les plus étendus
pour gérer les biens et affaires de l’établissement, sous réserve des Ce compte est établi dans la forme approuvée conjointement par le
dispositions relatives au contrôle exercé par l’État. commissaire d’État aux Transports et le commissaire d’État aux Fi-
nances.
Il peut conférer à toutes personnes des délégations de pouvoirs ou
des mandats limités à une ou plusieurs opérations ou catégories Il est soumis à l’approbation conjointe de ces deux commissaires
d’opérations déterminées. d’État au plus tard le 1er octobre de l’année qui précède celle à la-
quelle il se rapporte.
En cas d’absence ou d’empêchement, il est provisoirement rempla-
cé, dans la plénitude de ses fonctions, par le directeur général ad- Les prévisions, tant de dépenses que de recettes, ont un caractère
joint. évaluatif et non limitatif.

Art. 11. — Tous les actes, documents ou correspondances enga- Art. 18. — La comptabilité de l’établissement est tenue conformé-
geant l’établissement sont signés, soit par le directeur général, soit ment aux lois et usages du commerce.
par le directeur général adjoint, soit par tout délégué ou mandataire Elle doit permettre:
agissant chacun dans la limite de leurs pouvoirs respectifs.
1° de suivre l’exécution du compte de prévision des recettes et dé-
Les actions judiciaires, tant en demandant qu’en défendant, sont in- penses;
tentées ou soutenues au nom de l’établissement soit par le directeur
2° de connaître à tout moment la situation active et passive de l’éta-
général, soit par une personne désignée à cette fin par celui-ci.
blissement;
Art. 12. — L’organisation générale des services de l’établissement 3° de connaître le coût et le rendement des différentes lignes mari-
est approuvée par le commissaire d’État aux Transports. times exploitées;
Art. 13. — À l’exception du directeur général et du directeur géné- 4° de déterminer les résultats annuels.
ral adjoint, le personnel de l’établissement est lié à celui-ci par un
contrat de travail. Art. 19. — À la fin de chaque exercice, le directeur général fait dres-
ser l’inventaire des divers éléments de l’actif et du passif existant à
Les directeurs sont nommés par le directeur général sous réserve de cette date, ainsi que le bilan, le compte de profits et pertes et la situa-
l’agrément du commissaire d’État aux Transports. Les autres agents tion de l’exécution du compte de prévision des recettes et dépenses.
sont nommés par le directeur général ou par son délégué.
Dans l’inventaire, le bilan et le compte de profits et pertes, la perte
Les effectifs maximums et les conditions de rémunération du per- subie sur la valeur d’actif des immobilisations qui se déprécient avec
sonnel sont approuvés par le commissaire d’État aux Transports. le temps doit être constatée par des amortissements.
Les documents visés au premier alinéa ci-dessus et les comptes qu’ils
traduisent sont vérifiés par les commissaires aux comptes prévus à
TITRE III l’article 25. Ceux-ci adressent leur rapport au commissaire d’État
aux Transports, au commissaire d’État aux Finances et au directeur
ORGANISATION FINANCIÈRE général, et ce, avant le 31 mai de l’exercice qui suit celui auquel se
rapportent les documents.
Art. 14. — L’établissement peut contracter des emprunts auprès
Avant cette même date, le directeur général transmet au commissai-
de tous organismes prêteurs. Les emprunts à plus d’un an de terme
re d’État aux Transports et au commissaire d’État aux Finances, afin
sont soumis à l’autorisation du président de la République.
de les faire approuver conjointement par eux, le bilan, le compte de
L’établissement peut aussi, pour ses besoins de trésorerie, recevoir profits et pertes et la situation de l’exécution du compte de prévision
des avances de l’État non productives d’intérêt et remboursables des recettes et dépenses. Il y joint un rapport établi par lui, sur la si-
dans un délai maximum d’un an. Ces avances sont accordées par le tuation de l’établissement et l’activité de celui-ci pendant l’exercice
commissaire d’État aux Finances dans la limite des crédits ouverts à écoulé.
cet effet par la loi contenant le budget de l’État.
Art. 20. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
Art. 15. — Les marchés de travaux et de fournitures au nom de ce entre, d’une part, les produits bruts et, d’autre part, les frais géné-
l’établissement sont passés, soit sur appel d’offres, général ou res- raux et autres charges de l’établissement, y compris les dotations
treint, soit de gré à gré, au choix du directeur général. pour amortissements.

Les marchés d’un montant supérieur à 100.000 zaïres ne peuvent Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
être passés de gré à gré qu’avec l’approbation du commissaire d’État pour couvrir les pertes antérieures reportées.
aux Transports. Sur l’excédent, il est prélevé les sommes que le commissaire d’État
Art. 16. — L’exercice financier de l'établissement commence le aux Transports et le commissaire d’État aux Finances, sur la propo-
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. sition du directeur général, décident conjointement d’affecter à la
constitution d’un fonds de réserve, destiné à parer aux déficits éven-
Par exception, le premier exercice comprendra le temps écoulé entre tuels, d’un fonds de renouvellement, destiné à couvrir les dépenses
la date de la présente loi et le 31 décembre 1974. de remplacement des immobilisations et des approvisionnements,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 273


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

et d’un fonds de prévision, destiné à faire face aux dépenses de dé- Ils adressent au commissaire d’État aux Transports, au commissaire
veloppement de l’établissement. d’État aux Finances et au directeur général, un rapport sur l’exécu-
tion de leur mission au moins une fois l’an, à l’occasion de la confec-
Sur le solde, le commissaire d’État aux Transports et le commissaire
tion des comptes de fin d’exercice.
d’État aux Finances, sur la proposition du directeur général, peuvent
décider conjointement le prélèvement des sommes qu’ils jugent
convenables pour être portées à des fonds spéciaux facultatifs ou
pour être reportées à nouveau. TITRE V
Le solde est affecté: DISPOSITIONS FINALES
1° à l’apurement des sommes éventuellement inscrites au «compte
spécial État» visé au dernier alinéa de l’article 21, soit par versement, Art. 26. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa signature.
si les sommes inscrites ont été effectivement versées par l’État, soit
par annulation de la créance de l’établissement, dans le cas contraire;
2° au paiement d’un dividende à l’État, si l’apurement prévu ci-des-
sus n’a pas absorbé entièrement le solde bénéficiaire. 5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-204 portant statuts
d’une entreprise publique dénommée la Compagnie ma-
Art. 21. — Lorsque le montant des produits bruts ne couvre pas le ritime zaïroise, en abrégé «C.M.Z.». (J.O.Z., no11, 1er juin
montant des frais généraux et autres charges, le commissaire d’État
1978, p. 13)
aux Transports et le commissaire d’État aux Finances, sur la propo-
sition du directeur général, décident conjointement soit de reporter
à nouveau la perte de l’exercice, soit de l’imputer sur le report à nou-
veau des bénéfices antérieurs, sur le fonds de réserve ou sur tout TITRE Ier
autre fonds spécial qu’ils déterminent.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Par ailleurs, l’État accorde à l’établissement un crédit d’un montant
égal à celui de la perte. Ce crédit est inscrit au budget de l’État pour Art. 1er. — La Compagnie maritime zaïroise, créée par la
la deuxième année suivant celle au cours de laquelle la perte a été loi 74-026 du 2 décembre 1974, est une entreprise publique à carac-
réalisée. Il est effectivement versé à l’établissement au plus tard le tère commercial.
31 décembre de cette même année.
La Compagnie maritime zaïroise est régie, outre les dispositions de
Le montant du crédit de l’État est porté au bilan de l’établissement, la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales appli-
à titre de simple écriture d’ordre, à un compte intitulé «compte spé- cables aux entreprises publiques, par la présente ordonnance.
cial État». Ce compte est amorti au moyen des bénéfices ultérieurs,
comme il est dit à l’article 20. Art. 2. — La Compagnie maritime zaïroise, ci-dessous appelée
«Compagnie», a son siège à Kinshasa. Des agences ou des bureaux
Art. 22. — L’établissement peut réévaluer les éléments figurant à peuvent être établis en tous autres lieux de la République, moyen-
son bilan et constituer une réserve spéciale de réévaluation. nant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
Cette opération est soumise à l’approbation conjointe du commis- Art. 3. — La Compagnie a pour objet l’armement maritime et l’ex-
saire d’État aux Transports et du commissaire d’État aux Finances. ploitation de tous navires de transport par mer.
Art. 23. — L’établissement est soumis au droit commun en matière Elle peut effectuer toutes opérations se rattachant directement ou
fiscale. indirectement à son objet ou qui sont de nature à faciliter la réalisa-
tion de celui-ci.

TITRE IV
CONTRÔLE ADMINISTRATIF ET FINANCIER TITRE II
DU PATRIMOINE
Art. 24. — Le commissaire d’État aux Transports contrôle la ges-
tion de l’établissement. Il peut soumettre certains actes à son auto- Art. 4. — Le patrimoine de la Compagnie est constitué de tous les
risation préalable, se faire communiquer toutes décisions et s’oppo- biens, droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur
ser à l’exécution de celles qu’il juge illégales ou inopportunes. de la présente ordonnance.
Art. 25. — Deux commissaires aux comptes, pris parmi les inspec- Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
teurs des Finances et nommés par arrêté conjoint du commissaire de la présente ordonnance, la Compagnie devra avoir dressé l’état
d’État aux Finances et du commissaire d’État aux Transports, sont de sa situation patrimoniale mise à jour. Celui-ci indiquera claire-
chargés de surveiller et contrôler la comptabilité de l’établissement ment:
et de vérifier les comptes de fin d’exercice.
1) à l’actif:
Ils peuvent prendre connaissance, sur place, des livres et documents
– les valeurs immobilières;
comptables, de la correspondance, des situations périodiques et, gé-
néralement, de toutes écritures. – les valeurs circulantes.

274 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

2) au passif: Le budget de la Compagnie est divisé en budget d’exploitation et en


budget d’investissement.
– les éléments de situation nette;
Le budget d’exploitation comprend:
– les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
ges; 1) en recettes:
– les dettes à long, moyen et court termes. – les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
telles.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
situation patrimoniale, la Compagnie devra avoir transmis un exem- 2) en dépenses:
plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de
tutelle. – les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
Art. 5. — Le patrimoine de la Compagnie pourra s’accroître: tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières.
– des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
– des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions Le budget d’investissement comprend:
prévues par la présente ordonnance. 1) en dépenses:
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Compa- – les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
gnie est constatée par une ordonnance du président de la Républi- des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
que, sur avis préalable de l’organe de tutelle compétent. d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinés à
être affectés à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.).

TITRE III 2) en recettes:


DES STRUCTURES – les ressources prévues pour faire face à ces dépenses notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
bles aux entreprises publiques, les structures de la Compagnie sont: les avoirs placés, les cessions de biens, etc.
le conseil d’administration, le comité de gestion et le collège des
Art. 11. — Le budget de la Compagnie est soumis à l’approbation
commissaires aux comptes.
de l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre
de l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
TITRE IV égard avant le début de l’exercice.

DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
CHAPITRE Ier tions du budget d’investissement de la Compagnie doit soumettre
PRINCIPE GÉNÉRAL un état de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Cette approbation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est
Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de la Compagnie intervenue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
sont régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la – Texte conforme au J.O.Z.
loi 78-002 du 6 janvier 1978.
Art. 13. — La comptabilité de la Compagnie est organisée et tenue
Le Conseil d’administration comprend huit administrateurs, y com- de manière à permettre:
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de la compagnie;
CHAPITRE II
3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
Art. 8. — L’exercice financier de la Compagnie commence le fait établir, après inventaire:
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année.
1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
Art. 9. — Les comptes de la Compagnie seront tenus conformé- successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
ment à la législation comptable en vigueur. tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
et les réalisations;
Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 275


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor- mitée aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que la Compagnie
mation sur l’activité de la Compagnie au cours de l’exercice écoulé. décide de consulter. Dans les deux cas, la Compagnie choisit libre-
ment l’offre qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
prix des prestations, de leur coût d’utilisation, de leur valeur techni-
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
que, de la sécurité des approvisionnements, des garanties profes-
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
sionnelles et financières présentées par chacun des candidats, du
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
délai d’exécution, de toutes autres considérations qui auraient été
fectation du résultat.
prévues dans le cahier des charges ou dans la demande d’offres, ain-
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- si que de toutes suggestions faites dans l’offre.
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
La Compagnie peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la va-
missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
leur présumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fourni-
le à laquelle ils se rapportent.
tures courantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des l’État est autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses pro-
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de pres marchés. Le marché de gré à gré se constate soit par l’engage-
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année. ment souscrit sur la base d’une demande de prix, éventuellement
modifié après discussion entre les parties, soit par la correspondance
Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
suivant les usages du commerce, les marchés de gré à gré dont le
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
montant n’excède pas dix mille zaïres peuvent être constatés par
dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat.
simple facture acceptée.
Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
ce entre, d’une part, les produits et profits, et d’autre part, les charges
et pertes. CHAPITRE IV
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire DE LA TUTELLE
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors- nes tutélaires sur la Compagnie.
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité riori.
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu- Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
tion de réserves complémentaires. mique ou financier.

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
nouveau, soit versé au Trésor public. veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des trats.
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite, Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne Compagnie.
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report – Structure conforme au J.O.Z., le législateur a omis la section 1re.
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Art. 18. — La Compagnie peut réévaluer son bilan et constituer Section 2
une réserve spéciale de réévaluation.
Des organes de tutelle
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Art. 21. — La Compagnie est placée sous la tutelle du département
des Transports et Communications et celui du Portefeuille, chacun y
CHAPITRE III intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Transports et Communications porte, notamment, sur les actes
ci-après:
Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
– la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré- – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
vus au troisième alinéa du présent article. nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications;
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Compagnie. – le rapport annuel;
L’appel d’offres général comporte la publication d’un appel à la con-
– l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
currence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la Républi-
que; l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence li- – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.

276 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
8 janvier 1990. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du CHAPITRE II


Portefeuille porte, notamment, sur les actes ci-après:
COMPÉTENCE DU CONSEIL
– les acquisitions et aliénations immobilières;
– les emprunts et les prêts; Art. 3. — Le Conseil des adjudications approuve les cahiers spé-
ciaux des charges, les cahiers des charges types et les spécifications
– les prises et cessions de participations financières;
techniques.
– le plan comptable particulier;
Le Conseil propose éventuellement à l’autorité adjudicatrice les mo-
– le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; difications à y apporter.
– les comptes de fin d’exercice;
Art. 4. — Les opérations d’ouverture des soumissions se font dans
– le bilan. l’ordre suivant:
Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de la 1. Avant l’ouverture de la séance, le secrétaire permanent du Conseil
Compagnie sont approuvées par le président de la République, sur des adjudications dépose dans le local désigné les soumissions et re-
avis préalable du département du Portefeuille. traits déjà reçus.

2. La séance est déclarée ouverte par le président. Les soumissions et


CHAPITRE V les retraits apportés en séance sont remis au président.
DU RÉGIME FISCAL
3. Immédiatement avant l’ouverture des soumissions, le président
Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier déclare que plus aucune soumission, aucun retrait ne peuvent être
antérieurement reconnu à la Compagnie, celle-ci est soumise au reçus.
droit commun en la matière.
4. Lorsque l’adjudication a lieu sur coefficients, le président donne
connaissance des coefficients de qualité attribués aux divers projets
et échantillons.
TITRE V
5. Il est procédé ensuite pour chaque adjudication au dépouillement
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES de tous les plis recueillis qui sont classés par adjudication et éven-
tuellement par lot.
Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du 6. Le président donne connaissance des retraits.
personnel de la Compagnie.
7. Les soumissions et les retraits sont paraphés par le président qui
Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou- proclame les noms des concurrents et montant de leurs soumis-
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. sions. Le président ne doit lire les soumissions données en variante
Art. 26. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica- que si le cahier spécial des charges demande ce genre de soumis-
tions et celui au Portefeuille, sont chargés, chacun en ce qui le con- sion.
cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
Art. 5. — Le Conseil des adjudications examine les offres et en véri-
gueur à la date de sa signature.
fie la régularité, s’enquiert des garanties de solvabilité, de capacité,
d’honorabilité que présentent les soumissionnaires et des moyens
dont ils disposent pour exécuter les marchés projetés et propose à
l’autorité adjudicatrice le ou les adjudicataires en justifiant la préfé-
8 janvier 1990. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL 002 rence accordée à l’offre retenue lorsqu’elle n’est pas la plus basse.
portant création du Conseil des adjudications de la Com-
Art. 6. — L’autorité adjudicatrice ne peut déroger aux principes
pagnie maritime zaïroise «CMZ». (Ministère des Finances
énoncés dans les paragraphes 1er à 3 de l’article 32 de l’ordonnance
et ministère des Transports et Communications) 69-279 du 5 décembre 1969, en ce qui concerne le choix de l’adjudi-
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. cation que par décision motivée prise sur avis du Conseil des adjudi-
cations lorsque celle-ci estime que le prix le plus bas n’est pas le plus
avantageux.
CHAPITRE Ier
DISPOSITIONS GÉNÉRALES L’avis du Conseil des adjudications ne doit être demandé que s’il n’a
pas lui-même proposé une telle dérogation.
Art. 1er. — Il est institué un Conseil des adjudications au siège so-
En dehors des marchés prévus à l’article 3, I, de l’ordonnance-loi
cial de la Compagnie maritime zaïroise, en abrégé CMZ.
69-054 du 5 décembre 1969, le Conseil des adjudications donne
Art. 2. — La compétence, la composition et le fonctionnement du préalablement son avis sur la décision de recourir à l’adjudication
Conseil des adjudications prévu à l’article précédent sont détermi- restreinte, décision qui doit être prise et motivée par l’autorité adju-
nés par les dispositions suivantes. dicatrice.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 277


TRANSPORT • Transport maritime • Compagnie maritime du Congo (CMC)
8 janvier 1990. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

CHAPITRE III CHAPITRE IV


COMPOSITION DU CONSEIL FONCTIONNEMENT DU CONSEIL

Art. 7. — Le Conseil des adjudications ainsi institué comprend : Art. 10. — Le Conseil des adjudications ne siège valablement que
lorsque, au moins 4 de ses membres ou leurs délégués dont un du
1. Membres permanents: Portefeuille et un des Transports et Communications sont présents.

– l’administrateur directeur technique CMZ, président Art. 11. — Chaque membre peut se faire représenter par un délé-
gué agréé par le président.
– l’administrateur directeur financier, vice-président
Le président empêché est remplacé par le vice-président.
– le conseiller juridique, secrétaire permanent, membre
Art. 12. — Le président peut désigner le membre permanent du
– le sous-directeur chargé des études, membre Conseil chargé de présider les séances d’ouverture des soumissions.
Celui-ci peut se faire remplacer par un délégué agréé par le président.
– le chef du service intendance et travaux
Art. 13. — Le président peut substituer à la réunion du Conseil, la
– le représentant du département des Transports et Communica- consultation écrite de ses membres. Toutefois, il sera tenu de réunir
tions le Conseil sur le cas qui a fait l’objet d’une consultation écrite lors-
qu’un membre en fait la demande.
– le représentant du département du Portefeuille
Art. 14. — Les dossiers sont traités avec diligence et au plus tard
– le représentant du département des Finances endéans les 15 jours de leur présentation au Conseil, sauf cas excep-
tionnels dûment justifiés.
2. Membres non permanents:
Art. 15. — Les réunions du Conseil se tiennent sur convocation du
– le directeur ou sous-directeur concernés par le marché. président.
Le mandat dévolu aux membres du Conseil est d’une durée de cinq Les résolutions du Conseil sont prises à la majorité des membres pré-
ans à dater de la signature du présent arrêté. sents.
Art. 9. — L’autorité adjudicatrice peut désigner d’autres membres Art. 16. — Le président-délégué général de la CMZ est chargé de
non permanents ayant pour mission d’assister au Conseil des adju- l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa si-
dications et à ce titre, sans voix délibérative. gnature.

278 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
21 novembre 1932. – ORDONNANCE

Jaugeage

Ord. 152bis/T.P. du 21 novembre 1932 — Jaugeage des bateaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279


Ord. 67-261 du 12 juin 1967 — Opérations et organisation des services de jaugeage . . . . . . 281
Conv. du 23 juin 1969 — Jaugeage des navires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285

21 novembre 1932. – ORDONNANCE 152bis/T.P. – Jau- Les parties extrêmes des élancements à l’avant et à l’arrière du ba-
geage des bateaux. (B.A., 1932, p. 879) teau, d’une hauteur au plus égale à celle des éléments voisins, peu-
vent constituer, s’il y a lieu, des éléments de surface dont l’aire est
Art. 1er. — Tout bateau ayant son port d’attache dans la colonie calculée séparément.
doit être muni d’un certificat de jaugeage délivré par l’inspecteur de
la navigation, ou son délégué dans le ressort duquel se trouve le port On obtient le volume d’une tranche en multipliant la demi-somme
d’attache du bateau. des aires des sections supérieure et inférieure par la hauteur; lorsque
les formes du bateau le permettent, plusieurs tranches peuvent être
Art. 2. — Le jaugeage défini dans la présente ordonnance a pour groupées pour le calcul.
but de permettre de déterminer d’après l’enfoncement, soit le poids
du bateau, soit le poids de la cargaison. Le quotient du volume d’une tranche par le nombre de centimètres
qui exprime sa hauteur, est considéré comme donnant le déplace-
Le poids total d’un bateau étant égal à celui du volume d’eau qu’il
ment du bateau pour chaque centimètre d’enfoncement dans cette
déplace, le poids de la cargaison est égal au volume d’eau déplacé
tranche;
par le bateau chargé, diminué du poids du volume d’eau déplacé par
le bateau vide. b) Pour les bateaux fluviaux qui ne sont pas exclusivement affectés
au transport des marchandises (remorqueurs, dragues et bateaux de
Art. 3. — Le système métrique est seul employé dans le mode de
plaisance) ainsi que pour les bateaux à quille, affectés ou non au
jaugeage.
transport des marchandises, on admet que leur déplacement, cor-
En conséquence, les dimensions linéaires sont exprimées en mètres, respondant à un plan de flottaison donné, est représenté par les
décimètres et centimètres, les volumes en mètres et décimètres cu- soixante-dix centièmes du produit des trois dimensions suivantes,
bes, les poids en tonnes de mille kilogrammes et en fractions déci- relatives à la surface extérieure de la coque, sans tenir compte
males de tonnes. d’aucune saillie:
Les opérations définies aux articles 4 et 5 ci-après déterminent les 1° la longueur déterminée par la distance entre les deux plans verti-
déplacements évalués en volume. caux normaux à l’axe longitudinal du bateau et tangents extérieure-
ment à la ligne correspondante au plan de flottaison donné;
Art. 4. [Ord. 89/T.P. du 12 novembre 1934. — Le volume à détermi-
ner est le volume extérieur de la portion de la coque comprise entre: 2° la largeur maximum à ce niveau de flottaison;
1° le plan de flottaison passant par la marque de franc-bord prévue 3° l’enfoncement moyen, mesuré par la distance verticale entre ledit
à l’article 9 de l’ordonnance du 25 décembre 1924, relative à la sur- plan de flottaison et la partie la plus basse de la coque dans la sec-
veillance et la police de la navigation, et tion transversale correspondant au milieu de la longueur définie au
2° a) pour la jauge nette, le plan de flottaison vide tel qu’il est défini paragraphe 1° ci-dessus.
à l’article 6 de la présente ordonnance. Ces trois dimensions sont relevées soit sur le bateau lui-même, soit
ou sur ses dessins d’exécution.

b) pour la jauge brute, le dessous du bateau.] [Ord. 143/T.P. du 25 octobre 1935. — Le mode de jaugeage repris
ci-dessus sous b) sera également appliqué aux bateaux affectés ex-
Art. 5. — a) Pour les bateaux affectés exclusivement au transport clusivement au transport des marchandises ou au transport des
des marchandises ou au transport des marchandises et, accessoire- marchandises et, accessoirement, des passagers, lorsque la jauge
ment, des passagers, les mesures sont prises sur le bateau lui-même brute ainsi calculée ne dépassera pas dix tonnes.]
à partir du plan de flottaison à vide.
Art. 6. — Est considéré comme plan de flottaison à vide, celui qui
La portion de coque à mesurer est divisée par des plans horizontaux correspond à la position que prend le bateau dans l’eau douce lors-
en tranches ayant généralement un décimètre de hauteur. qu’il porte seulement:
La surface horizontale de chaque tranche est divisée en éléments 1° les agrès, les provisions, le combustible et l’équipage indispensa-
par des ordonnées tracées normalement à l’axe longitudinal du ba- bles pour lui permettre de naviguer;
teau. Dans la partie centrale, de forme sensiblement rectangulaire,
ainsi que dans chacun des élancements d’avant et d’arrière, le nom- 2° l’eau qu’il est impossible d’enlever de la cale par les moyens ordi-
bre de ces éléments est de quatre au moins. naires d’épuisement;
Dans le calcul des aires, l’emploi de la formule de Simpson est obli- 3° en outre, s’il s’agit d’un bateau automoteur, l’eau utilisée norma-
gatoire pour les parties de la surface limitée par des courbes. lement pour son fonctionnement, mais non le lest mobile.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 279


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
21 novembre 1932. – ORDONNANCE

Toutefois, pour certains bateaux à moteur qui doivent être ballastés Ces indications sont reproduites en caractères indélébiles soit au fer
pour permettre l’immersion à vide de l’hélice, le plan de flottaison à rouge pour les bateaux en bois, soit au poinçon sur les bateaux à
vide est celui qui correspond à la position que prend le bateau lors- bordage métallique.
qu’il porte l’eau dont il est indispensable de remplir les cales pour
permettre l’immersion utile de l’hélice. Les indications dont il s’agit sont de plus transcrites sur tous les pa-
piers de bord et notamment sur le certificat de jaugeage.
Art. 7. — Pour les bateaux affectés au transport des marchandises
ou des marchandises et, accessoirement, des passagers, des échelles Art. 13. — Le certificat de jaugeage doit indiquer notamment:
de jauge en métal sont disposées symétriquement et par paire sur les 1° le bureau d’inscription du service de l’inspection de la navigation
flancs du bateau, dans les plans verticaux, perpendiculaires à l’axe. qui a délivré le certificat;
Pour les bateaux dont la longueur de coque dépasse 45 mètres, les 2° le numéro d’ordre du certificat et sa date;
échelles sont au moins au nombre de six dont deux dans un plan si-
tué vers le milieu de la longueur et deux dans chacun des plans de 3° le nom ou la devise du bateau;
part et d’autre du premier, à des distances respectivement égales au 4° les nom, prénoms et domicile du propriétaire;
tiers environ de la longueur du bateau.
5° le mode de construction du bateau et le type auquel il appartient;
Pour les bateaux ayant au plus 45 mètres de longueur, le nombre
des échelles peut être réduit à quatre; elles sont alors disposées par 6° la plus grande longueur et la plus grande largeur de la coque;
paires dans les plans situés vers le tiers et les deux tiers de la lon-
gueur du bateau. 7° le rappel, s’il y a lieu, sur le dernier certificat annulé par le nou-
veau jaugeage, des indications visées au 2°ci-dessus;
Art. 8. — Pour les bateaux à bordage métallique, les échelles peu-
8° s’il y a lieu, le nombre, l’emplacement et la description des échel-
vent être marquées au poinçon sur la coque et peintes entre les
les, et notamment la position choisie pour le zéro;
points du poinçonnage.
9° la moyenne des distances verticales entre le niveau du dessous du
Les échelles doivent être très apparentes et rattachées à des repères
bateau au point le plus bas dans les sections correspondant aux
fixes. Elles sont graduées de deux en deux centimètres comptés ver-
échelles et le plan de flottaison à vide, tel qu’il est défini ci-dessus,
ticalement, une marque spéciale étant faite tous les dix centimètres;
ainsi que le personnel, le matériel, la hauteur d’eau dans le fond du
le zéro correspond au plan limitant inférieurement le volume à me-
bateau et le poids de l’eau utilisée normalement pour le fonctionne-
surer, c’est-à-dire le plan de flottaison à vide.
ment de l’appareil moteur, qui ont été admis pour la détermination
On admet que la hauteur du plan de flottaison au-dessus du plan li- de ce plan de flottaison à vide ainsi que la situation du lest fixe ou
mitant inférieurement le volume à mesurer est égale à la moyenne mobile nécessaire pour permettre à l’unité d’avoir une assiette nor-
arithmétique des cotes lues sur toutes les échelles. male pour la navigation sur lest;

Art. 9. — Les bateaux à moteur qui doivent être ballastés pour per- 10° le déplacement progressif du bateau par centimètre d’enfonce-
mettre l’immersion utile de l’hélice, devront porter sur les échelles ment à partir du plan de flottaison à vide; pour les bateaux qui ne
de jauge l’indication du plan de flottaison obtenu par ce ballastage. sont pas affectés au transport des marchandises, ces indications se-
ront remplacées par celles du déplacement à vide défini par
Cette indication se fera par une marque spéciale, faite au poinçon, l’article 6 et du déplacement entre le plan du plus grand enfonce-
sur les échelles de jauge et par un trait de couleur rouge peint sur les ment visé à l’article 4 ci-dessus et le plan de flottaison à vide.
flancs du bateau à hauteur de chacune des échelles de jauge.
Outre les indications qui doivent être portées sur le certificat de jau-
Art. 10. [Ord. 100/T.P. du 18 septembre 1937. — Les opérations de geage telles qu’elles sont stipulées ci-dessus, il faut mentionner, se-
jaugeage sont confiées à l’administrateur territorial chef du territoi- lon le cas, la jauge brute, la jauge nette ou la jauge à vide des ba-
re dans lequel le bateau a son port d’attache, ou à son délégué, la de- teaux, ces expressions devant être interprétées comme ci-après:
mande de jaugeage doit lui être adressée par le propriétaire du ba-
teau. II faut entendre:

Les opérations de jaugeage sont constatées par la délivrance d’un a) Par jauge brute ou totale, le déplacement tel qu’il est défini par
certificat émanant de l’un des bureaux de jaugeage fonctionnant à l’article 5, paragraphe b), pour les bateaux qui ne sont pas exclusive-
Léopoldville, Matadi et Albertville.] ment affectés au transport des marchandises ainsi que pour les ba-
teaux à quille:
Art. 11. — Le niveau du plus grand enfoncement tel qu’il est déter-
miné à l’article 4 est marqué d’une façon apparente sur chaque côté b) Par jauge nette, le volume de la tranche du bateau comprise entre
du bateau et au milieu de sa longueur par un ou plusieurs traits ou un plan pris au niveau de flottaison à vide et un second plan pris à
plaques de jauge dont le bord inférieur correspond à ce niveau. hauteur du plus grand enfoncement autorisé;

Art. 12. — Près de chaque marque ou sur chaque plaque sont c) Par jauge à vide, le déplacement à vide d’un bateau se trouvant
poinçonnées, en caractères apparents, les indications suivantes: dans les conditions déterminées par l’article 6.

1° les lettres ou caractères distinctifs du bureau ayant délivré le cer- Art. 14. — Le certificat de jaugeage est dressé en double original et
tificat; signé par l’agent ayant effectué le jaugeage ainsi que par le conduc-
teur du bateau. L’un des originaux est rédigé sur un registre coté et
2° le numéro d’ordre du certificat. paraphé au préalable par l’inspecteur de la navigation.

280 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
12 juin 1967. – ORDONNANCE

Le second original est remis au conducteur du bateau qui paye en Il est autorisé à faire produire le certificat de jauge prévu par la pré-
échange et moyennant quittance une somme de [1.000 francs] com- sente ordonnance.
prenant le prix de la fourniture et de la pose des plaques et échelles
Chaque bateau ou embarcation à moteur doit faire l’objet d’une dé-
mentionnées dans le certificat de jaugeage ainsi que les frais d’appo-
claration distincte.]
sition des marques indélébiles.
– Ainsi modifié par l’ordonnance 63-173 du 12 juin 1956, article 1er. Art. 22. [Ord. 128/T.P. du 27 août 1935. — Les règles fixées par la
présente ordonnance sont admises pour la détermination du jau-
Quand il s’agit de bateaux non affectés au transport de marchandi- geage des bateaux et engins flottants, en matière d’impôt personnel.
ses ou de marchandises et accessoirement de passagers, qui ne sont
pas munis d’échelles, cette somme est réduite [au quart]. Si la jauge ainsi déterminée correspond à un enfoncement supérieur
– Ainsi modifié par l’ordonnance 63-173 du 12 juin 1956, article 1er. à deux mètres, elle sera ramenée au chiffre correspondant à un en-
foncement maximum de deux mètres. Toutefois, cette dernière dis-
Art. 15. — Si l’une ou l’autre des parties intéressées conteste l’exac- position ne s’applique pas aux bateaux naviguant sur le bief mariti-
titude du jaugeage, l’opération critiquée est effectuée à nouveau et me du fleuve Congo, sur les lacs Tanganika, Kivu et Albert, où il n’est
la vérification a lieu en présence de l’inspecteur de la navigation ou pas prévu d’enfoncement maximum.]
de son délégué.
[Ord. 63-397 du 27 novembre 1950. — La déclaration à souscrire en
Si l’opération nouvelle donne avec la première une différence de exécution des articles 37 à 40 du décret du 16 mars 1950 portera, se-
plus de 1/20, le certificat reconnu vicieux est annulé, rédigé à nou- lon le cas, le nombre de mètres cubes de jauge indiqué au certificat
veau et remis sans frais au propriétaire ou au conducteur du bateau. de jaugeage, avec mention de la date de ce document et du bureau
qui l’a délivré en exécution de l’article 1er.]
[Ord. 63-173 du 12 juin 1956, art. 2. — Si la différence ne dépasse pas
1/20, les frais de vérification s’élevant à 50 % de la redevance prévue Art. 23. — L’ordonnance du 2 octobre 1912 est abrogée.
à l’article 14 sont à charge de la partie qui a succombé.]
Art. 24. — Les infractions aux dispositions de la présente ordon-
Art. 16. [Ord. 63-173 du 12 juin 1956, art. 3. — Des expéditions du nance sont punissables d’une amende qui ne dépassera pas deux
certificat de jaugeage peuvent être obtenues au bureau de jaugeage mille francs (2.000).
d’où émane le certificat au prix unitaire de 200 francs pour les ba-
teaux munis d’échelles, et de 50 francs pour les autres bateaux.] Art. 25. — L’ingénieur en chef des travaux, etc.

Art. 17. — Le propriétaire d’un bateau est tenu de renouveler le


certificat de jaugeage en cas de perte de ce dernier ou de mise hors
d’usage.
12 juin 1967. – ORDONNANCE 67-261 – Règles des opé-
Il peut faire placer une nouvelle plaque au prix de [50 francs], une rations de jaugeage des navires et organisation des servi-
nouvelle échelle de jauge au prix de [100 francs]. ces de jaugeage. (M.C., 1967, p. 716)
– Ainsi modifié par l’ordonnance 63-173 du 12 juin 1956, article 4.

Art. 18. — Lorsque des modifications sont apportées aux dimen-


CHAPITRE Ier
sions d’un bateau, le propriétaire de celui-ci doit le soumettre à un
nouveau jaugeage. En ce cas, les plaques et échelles de jauge exis- DU PROCÉDÉ DE JAUGEAGE
tantes doivent être enlevées et il est procédé à leur remplacement
comme dans le cas d’un premier jaugeage. Art. 1er. — Le jaugeage a pour objet de déterminer le tonnage brut
et le tonnage net des navires et de permettre la délivrance aux pro-
Art. 19. — En cas de modification du nom ou de la devise du ba- priétaires, armateurs ou capitaines de navires congolais, d’un certi-
teau, mention en est faite sur le certificat de jaugeage par l’inspec- ficat faisant foi jusqu’à inscription de faux.
teur de la navigation ou son délégué. Cette mention est datée et si-
gnée. Art. 2. — La détermination du jaugeage des navires congolais et le
marquage consécutif à cette opération sont effectués suivant les dis-
Art. 20. — Les échelles et plaques de jauge doivent être mainte- positions de la Convention internationale relative au jaugeage des
nues intactes et patentes, sans altérations. navires conclue, à Oslo, en date du 10 juin 1947, telle que modifiée
Art. 21. [Ord. 63-397 du 27 novembre 1950. — Les propriétaires ou à ce jour.
conducteurs de bateau qui voudront se munir du permis de coupe Art. 3. — Sous réserve des exceptions mentionnées au Règlement
de bois prévu par l’article 22 du décret du 11 avril 1949, enverront international issu de la Convention, le tonnage brut s’obtient en to-
au gouverneur de province, avant le 1er janvier ou avant le 1er juillet, talisant les volumes suivants:
suivant que les bateaux sont mis en usage à l’une ou l’autre de ces
dates et, en tout cas, avant la mise en exploitation, une demande ap- 1) celui des espaces situés sous le pont de tonnage;
puyée d’une déclaration indiquant, selon le cas, le nombre de ton-
2) celui des divers espaces situés entre les ponts, au-dessus du pont
nes métriques de jauge brute, de jauge nette ou de déplacement à
de tonnage et au-dessous du pont supérieur;
vide indiqué au certificat de jauge, qui servira de base au calcul du
prix du permis de coupe de bois. 3) celui des superstructures, qu’elles s’étendent ou non d’un bord à
l’autre bord;
Le gouverneur de province vérifie les renseignements portés sur la
déclaration. 4) l’excédent des écoutilles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 281


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
12 juin 1967. – ORDONNANCE

Le jaugeage net est obtenu en déduisant du tonnage brut les espaces Art. 12. — Si de nouvelles opérations de jaugeage s’avèrent néces-
ci-après: saires, le capitaine du navire est tenu de fournir aux préposés, en
charge de ces opérations, les moyens d’accès à bord et en tous lieux
1) les espaces réservés au capitaine et à l’équipage;
du navire où des mesurages doivent être effectués et de leur accor-
2) les espaces utilisés pour la navigation et la manœuvre du navire; der toute assistance pour l’accomplissement de leur mission.
3) les espaces affectés à l’appareil moteur, s’il s’agit d’un navire à Art. 13. — Les frais de jaugeage et de rejaugeage sont à charge du
propulsion mécanique. navire.
Les volumes des divers espaces sont exprimés en pieds cubes anglais
et en mètres cubes ainsi que le tonnage total net. CHAPITRE III
Art. 4. — Le certificat de jaugeage relate et atteste, sous la garantie DU SERVICE DE JAUGEAGE
du gouvernement de la République démocratique du Congo, les ré-
sultats du mesurage des espaces ci-dessus mentionnés ainsi que le
tonnage net légal reconnu au Congo et dans les pays, parties à la Section 1re
Convention internationale précitée à l’article 2.
Organisation du Service

CHAPITRE II Art. 14. — Le chef du Service de la marine, ci-après qualifié direc-


teur de la Marine, et le chef de la section manne du bief maritime,
DES OBLIGATIONS INCOMBANT ci-après qualifié chef régional du Service de jaugeage, sont chargés
AUX PROPRIÉTAIRES, ARMATEURS ET de la direction et de la surveillance des opérations de jaugeage.
CAPITAINES DE NAVIRES CONGOLAIS ET ÉTRANGERS
Art. 15. — Les certificats de jaugeage sont délivrés au nom du mi-
nistre des Transports par le directeur de la Marine.
Art. 5. — Tout propriétaire, armateur ou capitaine d’un navire, su-
jet à immatriculation est tenu de faire procéder au jaugeage de ce- Art. 16. — Le chef régional du Service de jaugeage est spéciale-
lui-ci. ment chargé de la surveillance et de la vérification des opérations,
mesurages et calculs des jaugeurs ainsi que de l’établissement des
Art. 6. — Pour procéder au jaugeage du navire, le propriétaire, ar-
certificats de jaugeage. Il intervient activement dans les opérations
mateur ou capitaine du navire introduit par écrit auprès du chef ré-
chaque fois que les circonstances le justifient.
gional du Service de jaugeage, ayant juridiction sur le lieu où le na-
vire peut être inspecté, une demande indiquant: le type du navire, Art. 17. — Les opérations de mesurage et la vérification du mar-
son port d’attache, son mode de propulsion, la date de son lance- quage des navires sont effectuées soit par des jaugeurs nommés par
ment, le lieu et la date de sa construction, les noms et adresses du notre ministre des Transports, soit par des sociétés de classification
constructeur et ceux de l’armateur. Il indique, en outre, le lieu et le spécialement mandatées par lui à cet effet.
temps où le navire sera mis à la disposition du Service de jaugeage
et joint à sa demande tous plans, descriptions ou devis susceptibles Art. 18. — Le ministre des Transports peut, en cas de nécessité
de faciliter les opérations de jaugeage. dont il est seul appréciateur, confier les opérations de jaugeage ainsi
que la délivrance des certificats à un gouvernement étranger, partie
Art. 7. — Pour les navires en construction au Congo, la demande à la Convention d’Oslo ou à toute autre autorité reconnue compé-
doit être faite dès que le navire est pourvu de ses ponts et avant l’éta- tente.
blissement d’aucune cloison intérieure. Une demande ultérieure
pour le jaugeage des autres parties du navire doit être présentée dès
l’achèvement complet du navire. Section 2
Art. 8. — Tout propriétaire, armateur ou capitaine d’un navire déjà Des opérations de jaugeage et
jaugé au Congo, qui aurait subi des transformations affectant sa ca- des taxes rémunératoires et frais
pacité de transport, est tenu de demander le remesurage des espaces
modifiés et la détermination de la jauge nette nouvelle. Art. 19. — Les jaugeurs procèdent aux opérations de jaugeage en
observant les prescriptions du Règlement international.
Art. 9. — Le changement de nom ou de propriétaire d’un navire, de
mode de force motrice ou des matériaux de la coque ne donnent pas Art. 20. — Au fur et à mesure de leurs opérations, ils annotent dans
lieu à un nouveau jaugeage, pour autant que le jaugeage initial ne un carnet ad hoc, dit carnet de jaugeage, qui leur est remis par le ser-
soit pas altéré. Dans ce cas, mention en est faite en première page du vice, les dimensions, calculs et observations permettant de détermi-
carnet de jaugeage prévu à l’article 20. ner les tonnages brut et net.
Art. 10. — Le capitaine d’un navire étranger dont le jaugeage Art. 21. — Ils emploient un carnet distinct pour chaque navire.
aurait été effectué d’après des règles autres que celles adoptées par Toutefois, en cas de jaugeage d’un navire en construction au Congo,
le Règlement international est tenu d’introduire une demande de les deux séries de prestations prévues à l’article 7 sont consignées
jaugeage lors de la première arrivée dans un port du Congo. dans un même carnet.
Art. 11. — À défaut de demande, il sera procédé d’office aux opéra- Art. 22. — S’il s’agit d’un navire construit à l’étranger, dans un pays
tions de jaugeage, sauf si les dispositions prévues à l’article 29 per- partie à la Convention d’Oslo, les données fournies par la copie cer-
mettent de le dispenser de ces opérations. tifiée conforme par le gouvernement de ce pays des certificats et for-

282 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
12 juin 1967. – ORDONNANCE

mules de mesurages sont transcrites sans autre formalité dans le car- supérieur, de préférence l’écoutille no2 à compter de l’avant ou, à
net de jaugeage propre au navire. défaut, en tout autre endroit approprié.

Art. 23. — Les jaugeurs vérifient l’accomplissement du marquage


prescrit à l’article 31 et font mention de cette prestation au carnet de CHAPITRE IV
jaugeage.
DES CERTIFICATS DE JAUGEAGE ET
Art. 24. — Dès que le jaugeage d’un navire est terminé, le carnet de DES TAXES RÉMUNÉRATOIRES ET FRAIS
jauge dûment rempli est envoyé au chef régional du Service de jau-
geage auprès duquel l’armateur ou le propriétaire intéressé peut in-
troduire toutes observations ou réclamations.
Section 1re
Art. 25. — Le chef régional vérifie sans retard les calculs effectués Des certificats de jaugeage de navires congolais
par les jaugeurs. S’il les reconnaît exacts, il rédige le certificat de jau-
geage, revêt le carnet de la référence au numéro du certificat. Il Art. 32. — Les certificats de jaugeage congolais sont de deux espè-
adresse le certificat au directeur de la marine, aux fins de signature. ces, à savoir: le certificat de jaugeage établi conformément à la
Si les calculs appellent quelque correction, il retourne le carnet au règle I et celui établi en conformité de la règle II du Règlement inter-
jaugeur aux fins de rectification. national. Ces certificats seront conformes aux annexes 1 et 2 de la
présente ordonnance.
Art. 26. — S’il s’agit de la première opération de jaugeage d’un na-
vire en construction au Congo, le carnet est adressé au chef régional Art. 33. — Les certificats sont établis en double. Un original est éta-
du Service du jaugeage dès que le mesurage de l’espace compris bli sur feuille mobile, le second sur la feuille reliée d’un registre. Les
sous le pont de tonnage a eu lieu. Il lui est soumis à nouveau après deux documents sont d’une même teneur et portent le même numé-
l’achèvement du jaugeage. ro d’ordre successif précédé des deux premières lettres du nom du
port où ils sont dressés.
Art. 27. — Lorsqu’un navire déjà jaugé doit être soumis à un nou-
veau jaugeage par application de l’article 8, il n’est procédé qu’au Le certificat sur feuille mobile est destiné à être remis au propriétai-
mesurage nouveau des espaces dont la capacité a été altérée. re, armateur ou capitaine; celui inscrit au registre est conservé par le
service.
Selon l’importance en nombre des modifications constatées, men-
tion des nouveaux mesurages est faite à l’encre rouge sous référence Art. 34. — En cas de perte ou de destruction d’un certificat, le chef
de leur date, en regard des mentions anciennes du carnet de jaugea- régional peut, sur autorisation du directeur de la marine, en délivrer
ge, ou bien un nouveau carnet est établi. Dans ce cas, le jaugeur re- un duplicata. Celui-ci portera, à l’encre rouge, la mention suivante:
produit les mesures, calculs et observations non altérés de l’ancien «Duplicata conforme à l’original délivré en remplacement du certi-
carnet et porte les nouvelles mesures en lieu et place de celles qui ficat …………… n° ………. qui, selon la déclaration reçue, a été perdu ou
sont modifiées. détruit». Mention du remplacement sera portée sur l’exemplaire
transcrit au registre des jaugeages.
Art. 28. — Les navires étrangers battant pavillon d’un pays partie à
la Convention d’Oslo, ou porteurs d’un certificat de jaugeage établi
Art. 35. — Il ne sera délivré aucun duplicata pour motif autre que
la perte ou la destruction de l’original.
en conformité du «Règlement international» sont dispensés de tout
nouveau mesurage. Art. 36. — Les modifications n’affectant que l’un ou l’autre espace
de la jauge brute ou nette seront portées à l’encre rouge sur le certi-
Art. 29. — À l’égard des navires étrangers munis d’un certificat de
ficat original ainsi qu’au registre des jaugeages. Celles résultant
jaugeage établi selon des règles autres que celles du Règlement in-
d’une transformation importante du navire feront l’objet d’un nou-
ternational, il sera procédé au Congo à la reconnaissance de leur
veau certificat, l’ancien étant retiré, annulé et attaché au feuillet cor-
tonnage légal congolais, mais les espaces compris dans le tonnage
respondant du registre des jaugeages.
brut et ceux à déduire pour obtenir le tonnage net ne seront mesurés
que pour autant que leur capacité ne puisse être déterminée à l’aide Art. 37. — Les certificats de jaugeage établis selon la règle I du Rè-
des indications portées dans les documents officiels dont ces navires glement international ont une durée illimitée.
sont porteurs.
Ils cessent toutefois d’être valables lorsque:
Les dispositions des articles 12 et 13 leur sont applicables.
1) le navire est perdu ou détruit;
Art. 30. — Les dimensions, calculs et observations servant à déter-
miner les tonnages brut et net en application de la règle II du Règle- 2) la capacité brute du navire vient à être altérée;
ment international sont également portés au carnet de jaugeage. Il 3) des espaces compris dans la déduction servant à établir le tonna-
est fait usage du même carnet lors des opérations de jaugeage ulté- ge net sont supprimés, ajoutés, agrandis ou diminués;
rieures suivant les prescriptions de la règle I.
4) des espaces qui ont été admis en déduction sont affectés à une
Art. 31. — Après vérification et approbation des opérations de jau- destination pour laquelle la déduction n’est pas accordée par le Rè-
geage effectuées en conformité de la règle 1 mais avant délivrance glement international;
du certificat, le propriétaire, armateur ou capitaine intéressé mar-
que le tonnage net au fer chaud ou en caractères indélébiles sur le 5) des espaces non déduits sont affectés à une destination pour la-
maître-bau ou à l’intérieur de l’hiloire de l’une des écoutilles du pont quelle la déduction est accordée.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 283


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
12 juin 1967. – ORDONNANCE

Art. 38. — Les certificats de jaugeage délivrés en application de la Art. 45. — Le chef régional du Service du jaugeage assure la con-
règle II du Règlement international ne sont valables que jusqu’à ce servation des carnets de jaugeage, des registres des jaugeages, des
que le jaugeage selon la règle 1 soit rendu possible. attestations délivrées par les gouvernements étrangers, parties à la
Convention d’Oslo, et par les sociétés de classification ainsi que celle
des doubles des attestations délivrées en vertu de l’article 40 et des
Section 2 doubles de certificats spéciaux.
Les certificats des navires étrangers Art. 46. — Le Règlement international sur le jaugeage des navires
selon la Convention d’Oslo 1947 fera l’objet d’une publication sépa-
Art. 39. — Les certificats délivrés par des gouvernements étran- rée.
gers, parties à la Convention d’Oslo, font foi au Congo.

Art. 40. — Lorsqu’il y a lieu à application de l’article 10, le chef ré- Section 5
gional délivre une attestation portant mention:
Taxes rémunératoires – Frais de déplacement à l’étranger
1) des mesurages, calculs et réductions qui modifient les données du – Exigibilité du paiement des taxes et frais
certificat étranger.
Art. 47. — Taxes rémunératoires. —
2) du tonnage net légal selon lequel les taxes en vigueur au Congo
doivent être perçues. I. Les taxes rémunératoires forfaitaires sont:
1.000 francs, pour la délivrance d’un certificat de jaugeage;
Section 3 600 francs pour la délivrance d’un certificat d’exemption, d’un certi-
Certificats spéciaux ficat spécial, d’une attestation et d’un duplicata quelconque.
II. Les taxes rémunératoires dues pour les opérations de jaugeage et
Art. 41. — Lorsque la demande lui en est faite, le Service de jaugea- de marquage; l’intervention d’une société de classification ou de
ge délivre aux navires congolais fréquentant des eaux ou des ports tout autre organisme sont fixées par le chef régional du Service de
d’un pays où le Règlement international n’est pas en vigueur, un cer- jaugeage, en raison de la durée des travaux et des frais qui en résul-
tificat établi en conformité du règlement de jaugeage de ce pays. tent. Elles seront minimum de 100 francs.
Les opérations, calculs et observations auxquels donnent lieu un tel III. Les débours ci-dessous sont dus en sus des taxes susmention-
jaugeage sont consignés au carnet de jaugeage. nées:
Le certificat porte mention expresse et nettement apparente de son 1) frais de papeterie et d’impression faits en conformité des présen-
établissement selon la réglementation étrangère observée. tes dispositions ou de règlements à intervenir en exécution de cel-
les-ci;
Ce certificat est établi en deux exemplaires dont le double est con-
servé au bureau du chef régional. Ces certificats et doubles sont ré- 2) frais de voyage et de séjour des fonctionnaires, agents, experts ou
pertoriés suivant pays, date et armement dans un registre spécial. toutes autres personnes requis pour l’opération demandée;
Ces certificats sont sans valeur au Congo. 3) frais de correspondance;

Art. 42. — Le directeur de la Marine signe au nom du ministre des 4) les émoluments et frais de tout expert, société de classification ou
Transports et Communications les certificats de jaugeage congolais gouvernement étranger, requis en fonction des mêmes dispositions.
ainsi que les certificats spéciaux. Les attestations visées à respondan-
Ces débours sont fixés par le chef régional du Service de jaugeage,
ce du registre de jaugeages.
sur base des frais relatifs aux éléments précités. Ils seront minimum
– Texte conforme au M.C. de 100 francs.
Art. 48. — Frais d’exécution à l’étranger.—
Section 4
Au cas où les opérations de jaugeage ainsi que la délivrance des cer-
Annulation et conservation des certificats tificats sont confiées à un gouvernement étranger, les frais sont à
charge du propriétaire.
Art. 43. — Tout certificat hors d’usage doit être restitué au chef ré-
Art. 49. — Exigibilité des taxes et frais.
gional qui l’a émis.
Les certificats de jaugeage ne peuvent être délivrés que sur produc-
Il est par ses soins annulé par bâtonnage, mention de son annula-
tion du reçu dûment signé du paiement des taxes et frais prévus aux
tion et de la date de celle-ci. Il est et demeure attaché à la feuille cor-
articles 46 et 47 de la présente ordonnance.
respondante du registre des jaugeages.
Art. 50. — Le ministre des Transports et Communications est char-
Art. 44. — Si le certificat a été détruit ou perdu, l’annulation en est gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
opérée par la relation sur la feuille du registre des jaugeages de la dé- jour de sa signature.
claration de cette perte ou destruction, faite par le propriétaire, ar-
mateur ou capitaine. (Suivent les annexes.)

284 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
23 juin 1969. – CONVENTION

nail à cette flottaison, si cette valeur est supérieure. Dans les navires
conçus pour naviguer avec une quille inclinée, la flottaison à laquel-
23 juin 1969. – CONVENTION internationale de 1969 le la longueur est mesurée doit être parallèle à la flottaison en char-
sur le jaugeage des navires, conclue à Londres le 23 juin ge prévue;
1969.
9) par «Organisation», il faut entendre l’Organisation intergouver-
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
nementale consultative de la navigation maritime
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel
des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001. – Actuellement: «Organisation maritime internationale»
– La Convention internationale du 23 juin 1969 est ratifiée par l’O.-L. 88-045 du
29 septembre 1988 (J.O.Z., no20, 15 novembre 1988, p. 16).
Art. 3. — Champ d’application
1) La présente Convention s’applique aux navires suivants effec-
tuant des voyages internationaux:
Les Gouvernements contractants,
Désireux d’établir des principes et des règles uniformes relatifs à la dé- a) navires immatriculés dans les pays dont le gouvernement est un
termination de la jauge des navires effectuant des voyages internatio- Gouvernement contractant;
naux;
b) navires immatriculés dans les territoires auxquels la présente
Considérant que le meilleur moyen de parvenir à cette fin est de con- Convention est étendue en vertu de l’article 20;
clure une Convention;
c) navires non immatriculés battant pavillon d’un État dont le gou-
Sont convenus des dispositions suivantes:
vernement est un Gouvernement contractant.
Art. 1er. — Obligation générale découlant de la Convention 2) La présente Convention s’applique:
Les Gouvernements contractants s’engagent à donner effet aux dis- a) aux navires neufs;
positions de la présente Convention et de ses annexes qui font partie
intégrante de la présente Convention. Toute référence à la présente b) aux navires existants qui subissent des transformations ou des
Convention constitue en même temps une référence aux annexes. modifications que l’administration considère comme une modifica-
tion importante de leur jauge brute;
Art. 2. — Définitions
c) aux navires existants, sur la demande du propriétaire;
Aux fins de la présente Convention, sauf disposition contraire ex-
presse: d) à tous les navires existants, douze années après la date d’entrée en
vigueur de la Convention. Toutefois, ces navires, à l’exclusion de
1) le terme «règles» désigne les règles figurant en annexe à la pré- ceux qui sont mentionnés aux alinéas b) et c) du présent paragra-
sente Convention; phe, garderont alors leurs anciennes jauges aux fins de l’application
2) le terme «administration» désigne le gouvernement de l’État dont des dispositions pertinentes d’autres conventions internationales
le navire bat pavillon; existantes.

3) l’expression «voyage international» désigne un voyage par mer 3) Dans le cas des navires existants auxquels la présente Convention
entre un pays auquel s’applique la présente Convention et un port devient applicable en vertu des dispositions de l’alinéa c) du
situé en dehors de ce pays, ou inversement. À cet égard, tout territoi- paragraphe 2 du présent article, les jauges ne peuvent être détermi-
re dont les relations internationales sont assurées par un Gouverne- nées conformément aux dispositions que l’administration appli-
ment contractant ou dont l’Organisation des Nations unies assure quait, avant l’entrée en vigueur de la présente Convention, aux na-
l’administration est considéré comme un pays distinct; vires effectuant des voyages internationaux.

4) l’expression «jauge brute» traduit les dimensions hors tout d’un Art. 4. — Exceptions
navire, déterminées conformément aux dispositions de la présente
1) La présente Convention ne s’applique pas:
Convention;
a) aux navires de guerre, et
5) l’expression «jauge nette» représente la capacité d’utilisation d’un
navire, déterminée conformément aux dispositions de la présente b) aux navires d’une longueur inférieure à 24 mètres (79 pieds).
Convention;
2) Aucune des dispositions de la présente Convention ne s’applique
6) l’expression «navire neuf» désigne un navire dont la quille est po- aux navires exclusivement affectés à la navigation:
sée, ou qui se trouve dans un état d’avancement équivalent, à la date
ou postérieurement à la date d’entrée en vigueur de la présente Con- a) sur les Grands Lacs d’Amérique du Nord et sur le Saint-Laurent, à
vention; l’ouest d’une loxodromie tracée du cap des Rosiers à la pointe ouest
de l’île d’Anti-costi et prolongée, au nord de l’île d’Anticosti, par le
7) l’expression «navire existant» désigne un navire qui n’est pas un méridien 63° W;
navire neuf;
b) sur la mer Caspienne;
8) le terme «longueur» désigne une longueur égale à 96 pourcent de
la longueur totale à la flottaison située à une distance du dessus de c) sur le Rio de la Plata, le Parana et l’Uruguay, à l’ouest d’une loxo-
quille égale à 85 pourcent du creux minimum sur quille, ou à la dis- dromie tracée de Punta Rasa (Cabo San Antonio), Argentine, à Pun-
tance entre la face avant de l’étrave et l’axe de la mèche du gouver- ta del Este, Uruguay.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 285


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
23 juin 1969. – CONVENTION

Art. 5. — Force majeure autorisé du navire, ont subi des modifications de nature à nécessiter
une augmentation de la jauge brute ou de la jauge nette.
1) Un navire qui, au moment de son départ pour un voyage quelcon-
que, n’est pas soumis aux dispositions de la présente Convention n’y 2) Tout certificat délivré à un navire par une administration cesse
est pas astreint en raison d’un déroutement quelconque par rapport d’être valable si le navire passe sous le pavillon d’un autre État, sous
au parcours prévu, si ce déroutement est provoqué par le mauvais réserve des dispositions du paragraphe 3 du présent article.
temps ou s’il est dû à toute autre cause de force majeure.
3) Lorsqu’un navire passe sous le pavillon d’un autre État dont le
2) Pour l’application des dispositions de la présente Convention, les gouvernement est un Gouvernement contractant, le certificat inter-
Gouvernements contractants doivent prendre en considération tout national de jaugeage (1969) demeure valable pendant une période
déroutement ou retard subi par un navire du fait du mauvais temps, ne dépassant pas trois mois, ou jusqu’à la date à laquelle l’adminis-
ou dû à toute autre cause de force majeure. tration délivre en remplacement un autre certificat international de
Art. 6. — Détermination des jauges jaugeage (1969), si cette dernière date est plus rapprochée. Le Gou-
vernement de l’État dont le navire battait précédemment pavillon
La détermination des jauges brute et nette est effectuée par l’admi- adresse à l’administration, dès que possible après le changement de
nistration, qui peut toutefois confier cette opération à des personnes nationalité, copie du certificat dont le navire était pourvu à la date
ou à des organismes agréés par elle. Dans tous les cas, l’administra- du changement, ainsi que des calculs des jauges correspondants.
tion intéressée se porte entièrement garante de la détermination des
jauges brute et nette. Art. 11. — Acceptation du certificat

Art. 7. — Délivrance du certificat Le certificat délivré sous la responsabilité d’un Gouvernement con-
tractant, conformément aux dispositions de la présente Convention,
1) Il est délivré un certificat international de jaugeage (1969) à tout est accepté par les autres Gouvernements contractants et considéré
navire dont les jauges brute et nette ont été déterminées conformé- comme ayant la même valeur que les certificats délivrés par eux
ment aux dispositions de la présente Convention. pour tout ce qui concerne les objectifs de la présente Convention.
2) Ce certificat est délivré, soit par l’administration, soit par une per- Art. 12. — Inspection
sonne ou un organisme dûment autorisé par elle. Dans tous les cas,
l’administration assume l’entière responsabilité du certificat. 1) Tout navire battant pavillon d’un État dont le gouvernement est
un Gouvernement contractant est soumis, dans les ports relevant
Art. 8. — Délivrance d’un certificat par un autre gouverne-
d’autres Gouvernement contractants, à l’inspection d’agents dû-
ment ment autorisés à cet effet par lesdits Gouvernements. Cette inspec-
1) Un Gouvernement contractant peut, à la requête d’un autre Gou- tion doit avoir pour seul objet de vérifier:
vernement contractant, déterminer les jauges brute et nette d’un na-
a) que le navire est pourvu d’un certificat international de jaugeage
vire et délivrer ou autoriser la délivrance au navire d’un certificat in-
(1969) en cours de validité;
ternational de jaugeage (1969), conformément aux dispositions de
la présente Convention. b) que les caractéristiques principales du navire correspondent aux
2) Il est remis dès que possible, au gouvernement qui en a fait la de- indications portées sur le certificat.
mande, copie du certificat et des calculs faits pour déterminer les 2) Cette inspection ne doit en aucun cas entraîner le moindre retard
jauges. pour le navire.
3) Le certificat ainsi délivré comporte une déclaration attestant qu’il 3) Dans le cas où l’inspection révèle que les caractéristiques princi-
est délivré à la requête du gouvernement de l’État dont le navire bat pales du navire diffèrent des indications portées sur le certificat in-
ou battra pavillon; il a la même valeur et il est accepté dans les mê- ternational de jaugeage (1969), de telle manière qu’elles entraînent
mes conditions qu’un certificat délivré en application de l’article 7. une augmentation de la jauge brute ou de la jauge nette, le gouver-
4) Il n’est pas délivré de certificat international de jaugeage (1969) à nement de l’État dont le navire bat pavillon en est immédiatement
un navire qui bat pavillon d’un État dont le gouvernement n’est pas informé.
un Gouvernement contractant.
Art. 13. — Bénéfice de la Convention
Art. 9. — Forme du certificat
Le bénéfice de la présente Convention ne peut être invoqué en fa-
1) Le certificat est établi dans la langue ou les langues officielles de veur d’un navire qui n’est pas titulaire d’un certificat en cours de va-
l’État qui le délivre. Si la langue utilisée n’est ni l’anglais ni le fran- lidité délivré en application de la présente Convention.
çais, le texte comprend une traduction dans l’une de ces langues.
Art. 14. — Traités, conventions et accords antérieurs
2) Ce certificat doit être conforme au modèle figurant à l’annexe II.
1) Tous autres traités, conventions et accords actuellement en vi-
Art. 10. — Annulation du certificat gueur en matière de jaugeage entre les Gouvernements parties à la
1) Sous réserve des exceptions prévues dans les règles, le certificat présente Convention conservent leur plein et entier effet pendant la
international de jaugeage (1969) cesse d’être valable et est annulé durée qui leur est assignée en ce qui concerne:
par l’administration si l’aménagement, la construction, la capacité, a) les navires auxquels la présente Convention ne s’applique pas;
l’utilisation des espaces, le nombre total de passagers que le navire
est autorisé à transporter selon les indications de son certificat de ca- b) les navires auxquels la présente Convention s’applique, pour tout
pacité (passagers), le franc-bord réglementaire ou le tirant d’eau ce qui touche aux questions qu’elle n’a pas expressément réglées.

286 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
23 juin 1969. – CONVENTION

2) Toutefois, dans la mesure où ces traités, conventions ou accords de son entrée en vigueur, la Convention prend effet trois mois après
sont en conflit avec les dispositions de la présente Convention, ce la date de dépôt de l’instrument considéré.
sont les dispositions de cette dernière qui l’emportent.
4) Tout instrument d’approbation ou d’adhésion déposé après la
Art. 15. — Communication de renseignements date à laquelle ont été prises toutes les mesures nécessaires pour
qu’un amendement à la présente Convention entre en vigueur, ou
Les Gouvernements contractants s’engagent à communiquer à l’Or- après la date à laquelle il est jugé, en vertu de l’article 18,
ganisation et à déposer auprès de celle-ci: paragraphe 2, alinéa b), que toutes les acceptations requises ont été
a) un nombre suffisant de modèles des certificats qu’ils délivrent en recueillies dans le cas d’un amendement adopté à l’unanimité, est
application de la présente Convention, aux fins de communication considéré comme s’appliquant au texte modifié de la Convention.
aux autres Gouvernements contractants; Art. 18. — Amendements
b) le texte des lois, ordonnances, décrets, règlements et autres ins- 1) La présente Convention peut être amendée sur la proposition
truments entrés en vigueur et ayant trait aux diverses questions qui d’un Gouvernement contractant, selon l’une des procédures énon-
relèvent du champ d’application de la présente Convention; cées dans le présent article.
c) la liste des organismes non gouvernementaux habilités à agir en 2) Amendement par approbation unanime:
leur nom pour tout ce qui touche au jaugeage, aux fins de commu-
nication aux autres Gouvernements contractants. a) À la demande d’un Gouvernement contractant, le texte de tout
amendement qu’il propose d’apporter à la présente Convention est
Art. 16. — Signature, approbation et adhésion communiqué par l’Organisation à tous les Gouvernements contrac-
1) La présente Convention restera ouverte à la signature pendant six tants, pour examen en vue de son approbation unanime.
mois à compter du 23 juin 1969 et restera ensuite ouverte à l’adhé- b) Tout amendement ainsi adopté entre en vigueur douze mois
sion. Les gouvernements des États membres de l’Organisation des après la date de son approbation par tous les Gouvernements con-
Nations unies, de l’une de ses institutions spécialisées ou de l’Agence tractants, à moins que ceux-ci ne conviennent d’une date plus rap-
internationale de l’énergie atomique, ou parties au statut de la Cour prochée. Un Gouvernement contractant qui n’a pas notifié à l’Orga-
internationale de justice, peuvent devenir parties à la présente Con- nisation son approbation ou son refus de l’amendement dans un dé-
vention par: lai de vingt-quatre mois à compter de la date où l’Organisation le lui
a) signature sans réserve quant à l’approbation; a communiqué, est réputé avoir approuvé ledit amendement.

b) signature sous réserve d’approbation, suivie d’approbation; ou 3) Amendement après examen au sein de l’Organisation:

c) adhésion. a) À la demande d’un Gouvernement contractant, l’Organisation


examine tout amendement à la présente Convention qui est présen-
2) L’approbation ou l’adhésion s’effectue par le dépôt d’un instru- té par ce gouvernement. Si cet amendement est adopté à la majorité
ment d’approbation ou d’adhésion auprès de l’Organisation, qui des deux tiers des Membres présents et votants du Comité de la sé-
doit informer tous les gouvernements ayant signé la présente Con- curité maritime de l’Organisation, l’amendement est communiqué à
vention, ou y ayant adhéré, de toute nouvelle approbation ou adhé- tous les Membres de l’Organisation et à tous les Gouvernements
sion et de la date de dépôt de l’instrument. L’Organisation informe contractants six mois au moins avant qu’il ne soit examiné par l’As-
de même tous les gouvernements ayant déjà signé la Convention de semblée de l’Organisation.
toute signature qui serait apposée pendant le délai de six mois
compté du 23 juin 1969. b) S’il est adopté à la majorité des deux tiers des Membres présents
et votants de l’Assemblée, l’amendement est communiqué par l’Or-
Art. 17. — Entrée en vigueur ganisation à tous les Gouvernements contractants pour acceptation.
1) La présente Convention entre en vigueur vingt-quatre mois après c) Douze mois après la date de son acceptation par les deux tiers des
la date à la-quelle au moins vingt-cinq gouvernements d’États dont Gouvernements contractants, l’amendement entre en vigueur pour
les flottes de commerce représentent au total 65 pour cent au moins tous les Gouvernements contractants à l’exception de ceux qui,
du tonnage brut de la flotte de commerce mondiale ont soit signé la avant son entrée en vigueur, ont fait une déclaration aux termes de
Convention sans réserve quant à l’approbation, soit déposé un ins- laquelle ils ne l’acceptent pas.
trument d’approbation ou d’adhésion conformément à l’article 16.
d) Au moment de l’adoption d’un amendement, l’Assemblée peut
L’Organisation informe tous les gouvernements qui ont signé la pré-
proposer, à la majorité des deux tiers des Membres présents et vo-
sente Convention, ou qui y ont adhéré, de la date de son entrée en
tants, y compris les deux tiers des gouvernements représentés au Co-
vigueur.
mité de la sécurité maritime présents et votants à l’Assemblée, qu’il
2) Pour les Gouvernements qui déposent un instrument d’approba- soit décidé que celui-ci revêt une importance telle que tout Gouver-
tion de la présente Convention ou d’adhésion à celle-ci au cours de nement contractant qui fait une déclaration en vertu de l’alinéa c)
la période de vingt-quatre mois prévue au paragraphe 1er du pré- ci-dessus et n’approuve pas l’amendement dans un délai de douze
sent article, l’approbation ou l’adhésion prend effet au moment de mois après son entrée en vigueur cessera, à l’expiration de ce délai,
l’entrée en vigueur de la présente Convention ou trois mois après le d’être partie à la présente Convention. Une telle décision doit re-
dépôt de l’instrument d’approbation ou d’adhésion, si cette dernière cueillir l’approbation préalable des deux tiers des Gouvernements
date est postérieure. contractants.
3) Pour les gouvernements qui déposent un instrument d’approba- e) Aucune des dispositions du présent paragraphe n’empêche le
tion de la présente Convention ou d’adhésion à celle-ci après la date Gouvernement contractant qui a engagé au sujet d’un amendement

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 287


TRANSPORT • Transport maritime • Jaugeage
23 juin 1969. – CONVENTION

à la présente Convention la procédure prévue dans ce paragraphe d’assurer les relations internationales d’un territoire, doivent aussi-
d’adopter à tout moment toute autre procédure qui lui paraîtra sou- tôt que possible consulter les autorités de ce territoire ou prendre
haitable en application du paragraphe 2 ou du paragraphe 4 du pré- des mesures appropriées pour s’efforcer de lui étendre l’application
sent article. de la présente Convention et peuvent, à tout moment, déclarer par
notification écrite adressée à l’Organisation que la présente Conven-
4) Amendement par une conférence:
tion s’étend à ce territoire.
a) Sur demande formulée par un Gouvernement contractant et ap-
puyée par un tiers au moins des Gouvernements contractants, l’Or- b) L’application de la présente Convention est étendue au territoire
ganisation convoque une conférence des gouvernements pour exa- désigné dans la notification à partir de la date de réception de celle-
miner les amendements à la présente Convention. ci ou de telle autre date qui y est indiquée.

b) Tout amendement adopté par cette conférence à la majorité des 2) a) Les Nations unies ou tout Gouvernement contractant qui ont
deux tiers des Gouvernements contractants présents et votants est fait une déclaration en vertu du paragraphe 1er, alinéa a), du pré-
communiqué par l’Organisation à tous les Gouvernements contrac- sent article postérieurement à l’expiration d’un délai de cinq ans
tants pour acceptation. compté de la date à laquelle l’application de la Convention a été ain-
si étendue à un territoire, peuvent déclarer par notification écrite à
c) Douze mois après la date de son acceptation par les deux tiers des l’Organisation que la présente Convention cesse de s’appliquer au
Gouvernements contractants, l’amendement entre en vigueur pour territoire désigné dans la notification.
tous les Gouvernements contractants, à l’exception de ceux qui,
avant son entrée en vigueur, ont fait une déclaration aux termes de b) La Convention cesse de s’appliquer au territoire désigné dans la-
laquelle ils ne l’acceptent pas. dite notification un an après la date de sa réception par l’Organisa-
d) Au moment de l’adoption d’un amendement, une conférence tion, ou à l’expiration de toute autre période plus longue spécifiée
convoquée en vertu de l’alinéa a) ci-dessus peut décider, à la majori- dans la notification.
té des deux tiers des Membres présents et votants, que celui-ci revêt 3) L’Organisation informe tous les Gouvernements contractants de
une importance telle que tout Gouvernement contractant qui fait toute extension de la présente Convention à un ou des territoires en
une déclaration en vertu de l’alinéa c) ci-dessus et n’approuve par vertu du paragraphe 1er du présent article, ainsi que de toute cessa-
l’amendement dans un délai de douze mois compté de la date de tion d’une telle extension en vertu du paragraphe 2, en spécifiant
son entrée en vigueur, cessera, à l’expiration de ce délai, d’être partie dans chaque cas la date à partir de laquelle la présente Convention
à la présente Convention. est devenue ou cesse d’être applicable.
5) L’Organisation informe les Gouvernements contractants de tout
amendement qui entre en vigueur en vertu du présent article, ainsi
Art. 21. — Dépôt et enregistrement
que de la date à laquelle chacun de ces amendements prend effet. 1) La présente Convention sera déposée auprès de l’Organisation et
6) Toute acceptation ou déclaration faite en vertu du présent article le secrétaire général de l’Organisation en adressera des copies certi-
donne lieu au dépôt d’un instrument auprès de l’Organisation, qui fiées conformes à tous les Gouvernements signataires ainsi qu’à tous
en informe tous les Gouvernements contractants. les gouvernements qui y adhèrent.

Art. 19. — Dénonciation 2) Dès que la présente Convention entrera en vigueur, son texte sera
transmis par le secrétaire général de l’Organisation au Secrétariat de
1) La présente Convention peut être dénoncée par l’un des quelcon-
l’Organisation des Nations unies pour y être enregistré et publié
ques Gouvernements contractants à tout moment après l’expiration
conformément à l’article 102 de la Charte des Nations unies.
d’une période de cinq ans à compter de la date à laquelle la Conven-
tion entre en vigueur à l’égard de ce gouvernement. Art. 22. — Langues
2) La dénonciation s’effectue par le dépôt d’un instrument auprès de La présente Convention est établie en un seul exemplaire en langues
l’Organisation, qui fait connaître cette dénonciation et en commu- française et anglaise, les deux textes faisant également foi. Il en est
nique la date de réception à tous les autres Gouvernements contrac- fait des traductions officielles en langues russe et espagnole, qui se-
tants. ront déposées avec l’exemplaire original revêtu des signatures.
3) La dénonciation prend effet un an après la date à laquelle l’Orga-
nisation en a reçu notification, ou à l’expiration de toute autre pério- En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leurs
de plus longue spécifiée dans l’instrument de dénonciation. gouvernements, ont apposé leur signature à la présente Conven-
tion.
Art. 20. — Territoires
Fait à Londres, ce vingt-trois juin mil neuf cent soixante-neuf.
1) a) Les Nations unies, lorsqu’elles sont responsables de l’adminis-
tration d’un territoire, ou tout Gouvernement contractant chargé (Suivent les annexes.)

288 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Navigation maritime

O.-L. 66-98 du 14 mars 1966 — Code de la navigation maritime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289


Décr. 18 mars 1913 — Infractions commises par les capitaines de navire en matière
d’abordage, d’assistance et de sauvetage maritimes. Mesures répressives . . . . . . . . . . . . . 338
L. du 30 décembre 1918 — Navigation maritime. Licence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339 ✫
Ord. 66-521 du 19 septembre 1966 — Lettres de mer. Teneur et forme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
Ord. 67-133 du 12 mars 1967 — Navires de commerce et de pêche. Visites et titres de
sécurité. Mesures d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342
Ord. 67-262 du 12 juin 1967 — Bureau de l’immatriculation des navires et conservation des
hypothèques maritimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349

14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI 66-98 – Code de la Chap. Ier – De la responsabilité des propriétaires . . . . . . 150 à 157
navigation maritime. (M.C., 1966, p. 923; Erratum, M.C., Chap. II – De la copropriété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 à 163
1968, p. 762) Chap. III – Des épaves et navires coulés bas . . . . . . . . . . . 164 à 171
TITRE VI – De la compétence. . . . . . . 172 à 174
Art. unique. — Les dispositions de l’annexe au présent décret-loi TITRE VII – Taxes et droits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 à 176
constituent le Code de la navigation maritime.
LIVRE II – Des gens de mer
TITRE Ier – Des capitaines et des officiers
Code Chap. Ier – Des titulaires de la fonction . . . . . . . . . . . . . . . 177 à 179
de la navigation maritime Chap. II – Fonctions publiques du capitaine. . . . . . . . . . . 180 à 201
Chap. III – Du mandat privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 à 212
TITRE II – Du contrat d’engagement maritime
Sommaire Chap. Ier – Champ d’application
Section Ire – Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 à 215
Section II – Éléments constitutifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 à 221
LIVRE Ier – Des navires Chap. II – De l’immatriculation des marins. . . . . . . . . . . . 222 à 230
TITRE Ier – Dispositions générales. . 1er à 5 Chap. III – Preuve et formalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
TITRE II Section Ire – Du recrutement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 à 238
Chap. Ier – De la nationalité et de l’immatriculation. . . . 6 à 21 Section II – De l’enrôlement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 à 243
Chap. II – Des lettres de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 à 37 Chap. IV – Obligations du marin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244 à 249
Chap. III – Du jaugeage des navires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 à 41 Chap. V – Obligations de l’armateur
Chap. IV – De l’inspection de la navigation Section Ire – De la rémunération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 à 270
Section Ire – Dispositions générales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 à 45 Section II – Du repos et des congés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 à 283
Section II – Des visites et des titres de sécurité . . . . . . . . . . . . . . 46 à 60 Section IV – Du rapatriement et des voyages. . . . . . . . . . . . . . . . 284 à 286
Section III – De l’inspection et de la délivrance des titres de sé- Section V – Autres avantages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287 à 291
curité par un gouvernement étranger ou à l’intervention Chap. VI – Protection de la rémunération . . . . . . . . . . . . . 292 à 300
d’une société de classification. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 à 63 Chap. VII – Fin du contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301
Section IV – Des recours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Section Ire – Échéance et résiliation avec préavis . . . . . . . . . . . . 302 à 305
Section V – Des navires étrangers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 à 66 Section II – Résiliation sans préavis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306 à 310
Section VI – Dispositions répressives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Section III – Dommages-intérêts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311 à 314
TITRE III – Des droits réels Chap. VIII – Dispositions particulières applicables au ca-
Chap. Ier – De la publicité des droits réels concédés sur pitaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315 à 320
les navires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 à 78 Chap. IX – Litiges, compétence, procédure . . . . . . . . . . . . 321 à 331
Chap. II – Des privilèges et hypothèques maritimes TITRE III – Régime disciplinaire et pénal 321 à 331
Section Ire – Dispositions communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 à 81 Chap. Ier - Champ d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332 à 336
Section II – Des privilèges maritimes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 à 84 Chap. II – Des peines, fautes et infractions
Section III – Des hypothèques maritimes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 à 102 Section Ire – Des peines, fautes et infractions. . . . . . . . . . . . . . . . 337 à 338
Section IV – De l’extinction des privilèges et hypothèques . . . 103 Section II – Des fautes de discipline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
Section V – De la purge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 à 107 Section III – Des infractions maritimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340 à 401
TITRE IV – Des saisies et de la voie parée Chap. III – Compétence et procédure
Chap. Ier. – De la saisie conservatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 à 126 Section Ire – De la compétence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402 à 405
Chap. II – De la saisie-exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 à 142 Section II – De la procédure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406 à 413
Chap. III – De la voie parée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 à 148 Section III – De la prescription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 414
Chap. IV – De l’ordre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 LIVRE III – Des transports
TITRE V – Des propriétaires de navires TITRE Ier – De l’affrètement

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 289


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Chapitre unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 415 à 421 L’article 3 du Code pénal s’applique aux infractions commises à
TITRE II. – Du transport de marchandises bord d’un navire étranger comme si le fait s’était accompli hors du
Chap. Ier – Du contrat de transport territoire du Congo.
Section Ire – Nature du contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 422 à 424 Art. 4. — Les naissances et décès se produisant, en cours de voyage,
Section II – Des obligations du transporteurs . . . . . . . . . . . . . . . 425 à 437 à bord d’un navire congolais sont réputés survenus sur le territoire
Chap. II – De l’affrètement doublé d’un transport . . . . . . 438 à 444 du Congo.
Chap. III. – Des connaissements et récépissés
Section Ire – Dispositions communes aux deux titres de trans- Art. 5. — Les rapports de droit qui se forment entre personnes se
port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 445 à 451 trouvant, en cours de voyage, à bord d’un navire sont réputés s’être
Section II – Du connaissement négociable. . . . . . . . . . . . . . . . . . 452 à 461 formés sur le territoire du pays dont le navire possède la nationalité,
Section III – Des récépissés non négociables . . . . . . . . . . . . . . . . 462
à moins que les intéressés ne soient convenus de l’application d’une
loi déterminée.
Section IV – Des transports effectués par l’État et des bagages 463 à 464
Chap. IV. – Des réserves et des constats . . . . . . . . . . . . . . . 465 à 466 Lorsque des tribunaux congolais sont compétents, le tribunal de
TITRE III. – De l’avarie commune Léopoldville pourra valablement être saisi.
Chap. Ier. – De la contribution et des bonifications
Section Ire – Règles communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 467 à 473
Section II – Règles particulières. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 474 à 495
Chap. II. – Du règlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 496 à 502
TITRE II
TITRE IV. – Du transport des passagers 503 à 506
– Ce titre ne comporte pas d’intitulé dans la publication faite au M.C. Dans
TITRE V. – De l’abordage, de l’assistance et du sauveta- le décret du 27 juin 1960, le titre correspondant était intitulé: «Du statut ci-
ge vil et administratif des navires».
Chap. Ier. – De l’abordage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 507 à 515
Chap. II. – De l’assistance et; du sauvetage . . . . . . . . . . . . 516 à 525
TITRE VI. – Des prescriptions . . . . . . . 526 CHAPITRE Ier
TITRE VII. – Dispositions abrogatoires 527
DE LA NATIONALITÉ ET
DE L’IMMATRICULATION

Art. 6. — Est congolais le navire qui:

LIVRE Ier 1° appartient pour plus de la moitié, en pleine propriété ou en


«nue»-propriété, à des Congolais;
DES NAVIRES
– Conforme à l’erratum.

2° appartient à des sociétés commerciales constituées conformé-


ment à la législation congolaise et dans lesquelles le capital appar-
TITRE Ier tient au moins pour 60 pour cent soit à l’État, soit à des Congolais,
DISPOSITIONS GÉNÉRALES soit à des sociétés congolaises dont le capital appartient au moins
pour 50 pour cent à des intérêts congolais.
Art. 1er. — Sont considérés comme navires pour l’application du Si les sociétés visées en 2° ci-dessus sont des sociétés de capitaux,
présent Code, tous bâtiments d’au moins 25 tonneaux de jauge, qui toutes les actions doivent être nominatives.
font ou sont destinés à faire habituellement en mer, le transport des
personnes ou des choses, la pêche, le remorquage ou toute autre Dans les sociétés propriétaires ou copropriétaires des navires congo-
opération de navigation. lais, est nul tout transfert d’actions ou de parts qui aurait pour effet
de réduire la part du capital appartenant à des Congolais à moins de
Art. 2. — Les navires sont meubles. Néanmoins, ils ne sont pas sou- la proportion indiquée au paragraphe 2°.
mis à la règle suivant laquelle, en fait de meubles, possession vaut ti-
tre. Art. 7. — Tous navires congolais doivent être immatriculés au Con-
go. L’immatriculation est faite au bureau des hypothèques mariti-
Nonobstant toute convention contraire, la vente d’un navire ne don-
mes établi à Matadi ou dans toutes autres localités déterminées par
ne pas ouverture au droit de résolution prévu par l’article 331 du
le ministre des Transports.
Code civil, livre III, intitulé «Des contrats et des obligations conven-
tionnelles». Art. 8. — Est nulle, l’immatriculation à l’étranger d’un navire ins-
crit au registre matricule congolais aussi longtemps qu’elle n’en
Art. 3. — Les infractions commises à bord d’un navire congolais
aura pas été radiée.
sont réputées commises au Congo et peuvent y être poursuivies
même si l’inculpé n’est pas trouvé sur le territoire du Congo. – Conforme à l’erratum.

Sont compétents pour juger ces infractions, le tribunal du lieu de la Art. 9. — L’immatriculation doit être demandée dans les trente
résidence de l’inculpé, celui du lieu où il pourra être trouvé et, à leur jours de la date à laquelle les conditions requises à l’alinéa 1er de
défaut, celui de Léopoldville. l’article 6 se trouvent réalisées.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Les personnes tenues de demander l’immatriculation ont l’obliga- 1° soit la déclaration prévue à l’article 9, paragraphe 1;
tion de faire toutes diligences nécessaires à l’effet d’obtenir la radia-
2° soit la déclaration d’une des modifications prévues à l’article 9,
tion de l’immatriculation qui existerait à l’étranger.
paragraphe 5;
Sont tenus de cette obligation les propriétaires, les copropriétaires,
3° soit celle d’une des circonstances prévues à l’article 13.
les nu-propriétaires et, s’il s’agit d’une société, les représentants de
celle-ci au Congo. La peine d’amende est portée à dix mille francs, celle de servitude
pénale à un an au maximum, s’il est établi que le prévenu a agi
L’immatriculation d’un navire en construction au Congo peut être
sciemment.
demandée dès le commencement de la construction par toute per-
sonne qui justifie en être propriétaire ou copropriétaire de plus de Sont réputées personnes tenues, au sens du présent article, s’il s’agit
moitié. de personnes morales, les représentants de celles-ci au Congo.
Toute modification affectant la propriété d’un navire immatriculé, Les sociétés sont civilement responsables des infractions commises
son tonnage, ses dimensions, son déplacement, la nature et la puis- par leurs représentants.
sance de sa machine motrice, doit être déclarée dans les trente jours
de sa survenance. Tout jugement de condamnation, coulé en force de chose jugée,
sera communiqué par le greffier au conservateur qui opérera d’offi-
Art. 10. — Le nom du navire et tout changement qui y est apporté ce les inscriptions ou radiation nécessaires.
doivent être soumis à l’agréation du ministre des Transports.
Art. 18. — L’immatriculation des navires existant au jour de l’en-
Art. 11. — Le président de la République détermine la forme et la trée en vigueur du présent Code sera demandée dans les six mois à
teneur des registres, celles des déclarations et requêtes, la nature des compter de cette date.
pièces à produire à l’appui;
Art. 19. — Tout navire congolais doit arborer le pavillon congolais.
Art. 12. — Les registres sont publics. Moyennant le paiement de la Il ne peut porter un autre pavillon.
taxe prévue par l’article 175 ci-après, toute personne peut les con-
sulter sous la surveillance du conservateur et en obtenir des extraits En cas d’infraction, le capitaine du navire est puni d’une amende de
ou des certificats constatant l’absence d’immatriculation. dix mille à cent mille francs et d’une servitude pénale de 8 jours à
trois mois ou de l’une de ces deux peines, sauf si l’infraction avait
Art. 13. — L’immatriculation doit être radiée pour les causes sui- pour but d’éviter la capture du navire.
vantes:
Le propriétaire est passible des mêmes peines à moins qu’il ne prou-
1° en cas d’innavigabilité définitive du navire; ve que l’infraction a été commise à son insu.
2° en cas de prise par l’ennemi, jugée valable; Art. 20. — Tout navire qui arbore le pavillon congolais sans y avoir
3° en cas de démolition du navire. droit sera confisqué au profit de l’État.

Toute cause de radiation doit être notifiée au conservateur par ceux Art. 21. — Les dispositions pénales congolaises s’appliquent aux
au nom de qui le navire est immatriculé, dans les soixante jours à infractions commises sur des navires arborant le pavillon congolais.
compter de la date où ils en ont eu connaissance. Cette notification
vaut requête en radiation.
CHAPITRE II
Art. 14. — Lorsqu’il est saisi d’une demande en radiation, le con- DES LETTRES DE MER
servateur est tenu d’en avertir par lettre recommandée à la poste
tous les créanciers et autres ayants droit inscrits.
Art. 22. — Les navires doivent être munis, pour naviguer sous pa-
Il ne peut opérer la radiation que 3 mois après la date de l’envoi de villon congolais, d’une lettre de mer «délivrée» conformément aux
l’avertissement. dispositions du présent Code.
Art. 15. — Le changement de nationalité du navire ne préjudicie – Conforme à l’erratum.
pas aux droits existant sur le navire. L’étendue de ces droits est ré- Art. 23. — Les lettres de mer sont délivrées, au nom du président
glée par la loi du pavillon que portait légalement le navire au mo- de la République, par le ministre des Transports ou par le fonction-
ment où s’est opéré le changement de nationalité. naire délégué par lui.
La radiation de l’immatriculation du navire laisse subsister les ins- Art. 24. — Toute demande tendant à l’obtention de lettres de mer
criptions qui le grèvent. est adressée au ministre des Transports par une des personnes au
Art. 16. — En cas de radiation de l’immatriculation pour cause de nom de qui le navire est immatriculé, par l’intermédiaire d’un com-
prise par l’ennemi, la radiation est annulée de plein droit et rétroac- missaire maritime ou, si le requérant est à l’étranger, de l’agent con-
tivement dès la cessation de la prise. sulaire le plus proche.

Art. 17. — Est punie d’une amende de cent à deux mille francs et La demande indique le nom du navire, son tonnage, son port d’atta-
d’une servitude pénale de huit jours à deux mois ou de l’une de ces che et les opérations auxquelles le navire est ou sera principalement
peines seulement, «toute» personne qui, y étant tenue, n’a pas fait affecté.
dans le délai prescrit: Art. 25. — Le président de la République détermine la teneur et la
– Conforme à l’erratum. forme des lettres de mer.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 26. — La délivrance de la lettre de mer ne peut être refusée ou Art. 33. — Les capitaines de tous navires sans distinction de natio-
révoquée, que si les conditions légales ou réglementaires pour sa dé- nalité sont tenus, à l’entrée et à la sortie d’un port du Congo, de pré-
livrance ne se trouvent pas réunies ou si elles ne sont plus respec- senter au commissaire maritime leur lettre de mer ou le document
tées. qui en tient lieu, ainsi que le certificat de jaugeage.
Art. 27. — La lettre de mer cesse d’être valable: Les certificats internationaux, prescrits par les conventions interna-
tionales pour la sauvegarde de la vie humaine en mer et sur les li-
1° lorsqu’il s’est écoulé quatre années à compter de la date de sa dé-
gnes de charge, seront joints à la lettre de mer de tout navire de quel-
livrance;
que nationalité qu’il soit, qui, aux termes de ces conventions, doit en
2° lorsque le navire a changé de propriétaire; être pourvu.
3° lorsque le navire a changé de nom; Faute de satisfaire aux dispositions du présent article, les navires
pourront être retenus jusqu’à ce que les pièces requises aient été
4° lorsqu’il est procédé à la radiation de son immatriculation. produites.
Si, à l’expiration du terme de validité de la lettre de mer prévu au 1o Art. 34. — Lorsqu’ils entrent dans un port étranger pour y séjour-
ci-dessus, le navire est en cours de voyage, ce document reste valable ner plus de vingt-quatre heures, les capitaines sont tenus de se ren-
jusqu’au retour du navire dans un port du Congo; la durée de cette dre en personne, au plus tard le lendemain de leur arrivée, chez le
prorogation ne peut excéder six mois. consul ou son délégué pour faire viser leur lettre de mer.
Toutefois, le ministre des Transports ou son délégué peut renouveler Toutefois, les capitaines des navires faisant un service régulier vers
les lettres de mer périmées sans exiger que le navire se rende dans des ports de l’étranger ne sont tenus d’y faire viser leur lettre de mer,
un port du Congo, si la preuve est fournie que le navire demeure qu’une fois par an et ce lors de leur première arrivée de l’année.
dans les conditions requises pour l’immatriculation et pour l’obten-
tion d’une lettre de mer. Art. 35. — Le capitaine est tenu de veiller à ce que soient toujours
inscrits sur la poupe, en lettres apparentes et distinctes, le nom du
Art. 28. — Dès qu’elle cesse d’être valable, la lettre de mer doit être navire et celui de son port d’attache.
restituée à l’autorité qui l’a délivrée.
Art. 36. — Est puni de la servitude pénale de deux ans au maxi-
À défaut de remise volontaire, elle est retirée par les commissaires mum et d’une amende de deux mille francs au maximum ou de
maritimes et, à l’étranger, par les agents consulaires. l’une de ces peines seulement quiconque a fait naviguer un navire
Il n’est délivré de nouvelle lettre de mer que contre remise de l’an- non muni de la lettre de mer prévue par le présent Code ou par les
cienne, à moins qu’il ne soit justifié de sa perte. mesures prises en exécution de celui-ci.

Art. 29. — Si la lettre de mer cesse d’être valable, alors que le navire Art. 37. — Est puni d’une amende de deux mille francs au maxi-
ne se trouve pas au Congo, le capitaine est tenu de la remettre contre mum tout capitaine qui, même en dehors du Congo:
reçu à l’agent consulaire le plus proche. 1° a fait usage d’une lettre de mer qui a cessé d’être valable;
Faute de pouvoir satisfaire à cette prescription, le capitaine est tenu 2° a contrevenu aux prescriptions des articles 28, 29, 31, 32 et 33
de la renvoyer au ministre des Transports en indiquant le motif de la ci-dessus.
restitution.
Est puni de la même peine le capitaine qui indûment aura fait usage
Art. 30. — Le ministre des Transports ou le fonctionnaire qu’il dé- du pavillon congolais ou hissé à bord d’un navire assujetti aux pres-
lègue peut délivrer: criptions du présent Code un pavillon autre que le pavillon national
1° des lettres de mer provisoires pour les navires acquis ou cons- ou un pavillon non reconnu par les règlements ou par l’autorité ma-
truits à l’étranger et livrables au Congo. ritime.

2° des lettres de mer spéciales pour:


a) les navires acquis ou construits au Congo et livrables à l’étranger; CHAPITRE III

b) les navires soumis à des voyages d’essais;


DU JAUGEAGE DES NAVIRES

c) les navires affectés à la navigation ou à des opérations les tenant Art. 38. — Les propriétaires, armateurs, capitaines des navires sont
éloignés des eaux nationales; tenus d’en faire constater la capacité par les agents à ce commis
dans le port du Congo où les navires se trouvent.
d) les bâtiments de plaisance ou affectés à des opérations non lucra-
tives. Art. 39. — La capacité des navires est établie en mètres cubes et en
tonneaux de mer.
Le ministre des Transports ou le fonctionnaire qu’il délègue en fixe
dans chaque cas les conditions et la durée de la validité. Le tonneau de mer est d’une capacité égale à deux mètres cubes et
quatre-vingt-trois centièmes.
Art. 31. — Les navires pourvus d’une lettre de mer doivent être mu-
nis du rôle d’équipage dont il est question au livre II du présent Co- La capacité totale d’un navire constitue son tonnage brut.
de.
Le tonnage net ou tonnage légal représente le tonnage brut après
Art. 32. — Les lettres de mer doivent être tenues à bord et produi- déduction des espaces considérés comme non utilisables pour le
tes à toutes réquisitions des autorités compétentes. transport des marchandises et des passagers.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 40. — Un règlement arrêté par le chef de l’État déterminera le Congo par le service de l’inspection de la navigation, à l’étranger par
mode de jaugeage et les procédés de mesurage; il indiquera les es- les agents consulaires. La prorogation peut être demandée avant le
paces à comprendre dans le tonnage brut et les déductions à opérer départ pour un voyage, si l’armateur ou le capitaine prévoit que les
pour le calcul du tonnage net; il réglera la délivrance des certificats titres cesseront d’être valables au cours de ce voyage.
de jaugeage, ainsi que la durée de validité et les cas d’annulation de
ces documents.
Art. 47. — Des titres de sécurité provisoires sont délivrés aux navi-
res construits ou acquis au Congo et livrables hors du Congo ou
Art. 41. — Les navires étrangers munis d’un certificat de jaugeage construits ou achetés hors du Congo pour y être livrés, et qui font de
délivré par les autorités étrangères compétentes pourront être dis- ce fait l’objet d’une lettre de mer spéciale ou provisoire suivant le cas.
pensés d’un nouveau jaugeage au Congo pour autant que le certifi-
cat étranger renferme les indications qui permettent de constater ou
Art. 48. — Les titres de sécurité peuvent être retirés avant l’expira-
tion de leur durée de validité si le navire cesse de satisfaire aux con-
de calculer sans nouveau mesurage, quel est leur tonnage établi en
ditions fixées pour leur délivrance.
conformité du présent Code.
Ils cessent d’être valables, sur décision de l’autorité maritime ou con-
sulaire, lorsque le navire a subi soit de graves avaries, soit des chan-
CHAPITRE IV gements notables dans sa structure ou ses aménagements, ou lors-
DE L’INSPECTION DE LA NAVIGATION que la cote que lui avait attribuée une société de classification lui a
été retirée. Le propriétaire du navire qui ne fait pas connaître en
temps utile à l’autorité maritime ou consulaire du lieu où se trouve
Section Ire le navire, l’avarie subie, les changements apportés ou le retrait de la
cote, encourt les peines prévues au premier alinéa de l’article 67 du
Dispositions générales présent Code.

Art. 42. — Aucun navire ne peut quitter un port du Congo pour na- Art. 49. — Tout armateur est tenu de communiquer au ministre
viguer dans le bief maritime du fleuve ou pour prendre la mer, sans des Transports tous plans et documents établis en vue de la cons-
être en état de sécurité. truction ou de la refonte d’un navire susceptible d’immatriculation,
ainsi que ceux relatifs aux bâtiments de cette espèce à acquérir à
Art. 43. — Aucun navire congolais n’est autorisé à naviguer s’il l’étranger.
n’est pourvu de titres de sécurité, c’est-à-dire d’un certificat de par-
tance, de certificats de sécurité réglementaires, d’un certificat de Le ministre des Transports les approuve ou les rejette sur avis con-
franc-bord, et le cas échéant de certificats d’exemption, délivrés par forme de la commission de l’inspection de la navigation.
le service de l’inspection de la navigation.
Art. 50. — Cette commission a pour mission de:
Art. 44. — Le contrôle du service de l’inspection de la navigation
1° donner son avis sur tous plans et documents visés à l’article pré-
est permanent et est exercé d’office.
cédent;
Néanmoins les propriétaires, les armateurs et les capitaines sont te-
2° proposer les prototypes d’installation, engins ou appareils à pres-
nus de requérir les visites ci-après prescrites et la délivrance des titres
crire dans les règlements et l’équivalence de tous autres;
de sécurité.
3° proposer toutes mesures propres à assurer la sécurité et l’habita-
Art. 45. — Le président de la République fixe les conditions dans
bilité des navires.
lesquelles le navire doit se trouver pour être en état de sécurité; il dé-
termine notamment: Le ministre des Transports détermine la composition et le fonction-
nement de la commission.
– le régime applicable aux navires de 500 tonneaux et plus;
Art. 51. — Les inspecteurs du service de l’inspection de la naviga-
– le régime applicable à ceux de moins de 500 tonneaux;
tion institué par l’ordonnance 5/T.P. du 25 décembre 1924, sont
– le régime particulier et les exemptions que justifieraient les condi- chargés des visites de mise en service, des visites périodiques, des vi-
tions d’exploitation ou l’affectation de certains navires. sites supplémentaires et des visites de partance.
Il fixe la forme et la teneur des titres de sécurité. Ils peuvent se faire assister d’un ou plusieurs experts. Ils ont, ainsi
que les experts qu’ils s’adjoignent, libre accès à bord de tout navire
présent dans un port du Congo, chaque fois qu’ils le jugent utile.
Section II
Les inspecteurs de navigation ont qualité d’officiers de police judi-
Des visites et des titres de sécurité ciaire pour la constatation de toute infraction aux prescriptions de
l’inspection de la navigation.
Art. 46. — La délivrance des titres de sécurité est subordonnée à
l’examen du navire avant sa mise en service. Ces titres sont valables Art. 52. — Lorsque le navire est mis en service, l’inspecteur de la
pendant une période d’une année, sauf le certificat de sécurité pour navigation examine s’il répond aux exigences légales et réglemen-
le matériel d’armement, qui est valable pendant deux ans. À l’expi- taires et s’assure «qu’il» a été construit ou aménagé conformément
ration de leur validité, les titres de sécurité doivent être renouvelés. aux plans approuvés.

Pour permettre au navire d’achever un voyage, ces titres de sécurité Cette visite comporte obligatoirement l’examen de la coque à sec.
peuvent, sur requête, être prorogés pour une durée de cinq mois, au – Conforme à l’erratum.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 293


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 53. — L’inspecteur de la navigation procède périodiquement, trait de ces titres, constatations et procès-verbaux des services d’ins-
aux termes fixés par le ministre des Transports, à l’examen du navire pection étrangers qui se situent dans la même période.
afin de vérifier s’il répond toujours aux exigences légales et régle-
mentaires; dans l’affirmative, le service de l’inspection de la naviga- À l’étranger, le consul prend, lorsqu’il en est requis par le service de
tion renouvelle ou valide les certificats de sécurité; dans la négative, l’inspection de la navigation, les mesures de surveillance et de sécu-
il les retire. rité attribuées aux inspecteurs de la navigation. Il s’adjoint à cet effet
un ou trois experts. Il les choisit parmi les sociétés de classification
Art. 54. — Lorsqu’un navire immatriculé au Congo a subi de gra- reconnues, s’il en existe sur place.
ves avaries, ou que de notables changements ont été apportés à sa
construction, à ses installations ou à ses engins et appareils de sécu-
rité, les titres visé à l’article 43 sont suspendus et ne sont rendus va- Section III
lables qu’après une nouvelle visite de l’inspecteur de la navigation.
De l’inspection et de la délivrance des titres de sécurité
Art. 55. — Les membres de l’équipage peuvent en tout temps par un gouvernement étranger ou à l’intervention
s’adresser par requête motivée signée par trois membres au moins, d’une société de classification
au service de l’inspection de la navigation, s’ils estiment que le navi-
re ne répond pas aux prescriptions légales et réglementaires. Le ser- Art. 61. — L’administration peut requérir un gouvernement étran-
vice de l’inspection de la navigation entend les requérants, l’inspec- ger de faire visiter un navire immatriculé au Congo et de délivrer les
teur de la navigation procède à la visite du navire et prescrit le cas titres de sécurité conformes aux usages internationaux, si elle estime
échéant les mesures nécessaires. qu’il est satisfait aux règles de sécurité de droit congolais.
Art. 56. — Nul navire ne peut quitter un port du Congo s’il n’est Tout certificat ainsi délivré doit porter la mention qu’il est délivré à
muni d’un certificat de partance. Ce certificat est délivré après une la demande de l’administration requérante.
visite de l’inspecteur de la navigation ou de son délégué, ayant pour
objet de constater que le navire se trouve d’une manière générale, Ces titres sont visés par le service de l’inspection de la navigation dès
dans de bonnes conditions de navigabilité et que les mesures con- la première relâche du navire dans un port du Congo.
formes aux dispositions du présent Code et des règlements interve- Art. 62. — Le service de l’inspection de la navigation peut délivrer
nus pour son application sont prises pour assurer la sécurité du na- les titres de sécurité sur le vu de l’attestation spéciale établie par une
vire, de l’équipage et des personnes embarquées. société de classification agréée.
L’inspecteur de la navigation peut interdire ou ajourner le départ du Il appartient au ministre des Transports d’agréer les sociétés de clas-
navire jusqu’à ce qu’il «réponde» aux conditions légales ou régle- sification autorisées à procéder aux visites et constatations prévues
mentaires de sécurité. aux articles 51 et suivants et à l’apposition des marques de
– Conforme à l’erratum. franc-bord.
Art. 57. — Toute visite fait l’objet d’un procès-verbal. Lorsque la vi- L’agréation ne peut être accordée à une société de classification que
site permet de conclure à l’état de sécurité du navire, le procès-ver- si elle est en mesure de faire vérifier par des experts qualifiés, l’appli-
bal ne comporte que l’attestation de cet état. Il est porté au registre cation des dispositions légales et réglementaires de droit congolais.
spécial des visites qui doit être conservé à bord et être produit à toute
réquisition des inspecteurs de la navigation. Cette vérification donne lieu à la délivrance d’une attestation spécia-
le par la société de classification.
Art. 58. — Lorsque la visite ne permet pas de conclure à l’état de
sécurité, le procès-verbal relate sommairement les constatations fai- Tout navire régulièrement inscrit au registre d’une société de classi-
tes, ainsi que les observations et prescriptions qui en découlent. Tou- fication agréée est dispensé de constatations nouvelles sur les points
te prescription doit porter référence au texte en vertu duquel elle est qui ont fait l’objet de la surveillance de ladite société.
formulée. Art. 63. — Le service de l’inspection de la navigation et ses inspec-
Le procès-verbal est porté au registre spécial des visites; un second teurs conservent le droit de procéder à toute vérification des consta-
original de même teneur est remis au commissaire maritime; ce- tations effectuées et des titres établis en application des deux articles
lui-ci transmet au procureur d’État près le tribunal de 1re instance précédents.
les procès-verbaux qui constatent l’existence d’une infraction.

Art. 59. — À bord des navires, les certificats de sécurité et d’exemp- Section IV
tion, ou leurs copies certifiées conformes par le service de l’inspec-
Des recours
tion de la navigation, doivent être affichés à un endroit bien en vue
et d’accès facile.
Art. 64. — § 1er En cas de refus, de retrait ou de suspension d’un ti-
Aucun rôle d’équipage ne peut être visé sans que les titres mention- tre de sécurité, le propriétaire, l’armateur ou le capitaine et, en cas
nés à l’article 43 n’y soient annexés. de rejet de. la requête prévue à l’article 46, les auteurs de celle-ci
peuvent, dans les dix jours de la notification de la décision au capi-
Art. 60. — Le ministre des Transports peut reconnaître force pro- taine, introduire un recours devant le ministre des Transports.
bante jusqu’au jour de leur échéance, aux titres de sécurité émis à
l’étranger et dont les navires sont munis au moment de leur imma- Celui-ci décide dans la huitaine après avoir pris l’avis d’une commis-
triculation au Congo, ainsi qu’aux décisions de suspension et de re- sion spéciale.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Cette commission est composée d’un président, magistrat de carriè- sion du service de l’inspection de la navigation ou des experts dési-
re, et de deux assesseurs désignés par le ministre des Transports. Le gnés par les inspecteurs de la navigation et les consuls;
ministre des Transports en règle le fonctionnement.
b) quiconque étant désigné en qualité d’expert par application des
Dans l’exercice de ses devoirs, celle-ci entend les requérants et exer- articles 51 et 60, se rend coupable de faute grave dans l’exercice de
ce les pouvoirs d’investigation reconnus à l’inspecteur de la naviga- sa mission;
tion par la section 2 du présent chapitre.
c) quiconque appartenant à l’équipage, provoque l’arrêt ou l’inter-
Ce recours n’est pas suspensif. diction de départ d’un navire par des allégations inexactes sciem-
ment produites.
§ 2 Un appel contre les décisions prises en application de l’article 49
par le ministre des Transports, en opposition avec l’avis émis par la
commission consultative de l’inspection de la navigation, est intro-
duit par l’armateur ou le constructeur, dans les quinze jours de la no-
TITRE III
tification de la décision attaquée, devant une commission d’appel
composée d’un président, magistrat de carrière, et de deux asses- DES DROITS RÉELS
seurs désignés par le président de la République, qui règle les pou-
voirs de ladite commission.
CHAPITRE Ier
DE LA PUBLICITÉ DES DROITS RÉELS
Section V
CONCÉDÉS SUR LES NAVIRES
Des navires étrangers
Art. 68. — Les actes et jugements constitutifs, translatifs, modifica-
Art. 65. — Les navires étrangers touchant un port du Congo ou tifs ou extinctifs d’un droit réel autre qu’un privilège, sur un navire
passant dans les eaux territoriales congolaises, sont présumés satis- immatriculé construit ou en construction, sont inscrits au registre
faire aux prescriptions qui précèdent si le capitaine présente un titre matricule de la conservation des hypothèques maritimes désigné
régulier délivré par le gouvernement d’un pays lié par les conven- sous l’article 7; jusque-là, ils ne peuvent être opposés aux tiers.
tions internationales en vigueur sur la sauvegarde de la vie humaine
en mer et sur les lignes de charge. Art. 69. — Sans préjudice de ce qui est porté à l’article 2, sont éga-
lement inscrites audit registre les demandes en justice tendant à fai-
Ce titre doit être considéré comme suffisant à moins que, de l’avis de re déclarer la résolution, la révocation, l’annulation d’une conven-
l’inspecteur de la navigation, l’état de navigabilité du navire ne cor- tion rentrant dans les termes de l’article précédent ou à faire consta-
responde pas aux indications qui y sont portées, et qu’il ne puisse ter l’existence de droits réels autres qu’un privilège sur un navire im-
prendre la mer sans danger pour ses passagers ou pour son équipa- matriculé, construit ou en construction, ainsi que les décisions
ge. rendues sur ces demandes et coulées en force de chose jugée.
L’inspecteur de la navigation prend dans ce cas, toutes dispositions
Ces demandes ne sont recevables que si elles ont été inscrites. L’ex-
pour empêcher le départ du navire. Le service de l’inspection de la
ception doit être suppléée d’office par le juge et elle peut être oppo-
navigation informe immédiatement et par écrit, le représentant du
sée en tout état de cause.
pays où le navire est immatriculé de la décision prise et des circons-
tances qui l’ont motivée. Les greffiers ne peuvent, sous peine de tous dommages-intérêts, dé-
livrer aucune expédition du jugement avant qu’il leur ait été justifié
Art. 66. — Les navires étrangers sont assujettis aux visites de par- que le jugement a été inscrit.
tance.
Art. 70. — Les actes sous seing privé et les actes authentiques sont
Des titres de sécurité peuvent être délivrés à un navire fréquentant
admis à l’inscription.
un port du Congo sur demande du gouvernement du pays où il est
immatriculé. Art. 71. — L’inscription prévue par l’article 68 est faite au registre
matricule sur présentation au conservateur des hypothèques mariti-
mes et fluviales de l’acte soumis à la publicité.
Section VI
S’il est sous seing privé, il est présenté en deux originaux ou en copie
Dispositions répressives appuyée d’un original.

Art. 67. — Est puni d’une amende de mille à dix mille francs et S’il est authentique, il est présenté en deux expéditions.
d’une servitude pénale de quinze jours à un an ou d’une de ces pei-
Art. 72. — Si l’acte soumis à l’inscription est fait par le capitaine en
nes seulement, le capitaine, l’armateur ou le propriétaire du navire
cours de voyage, la formalité peut être accomplie sur le vu d’un télé-
qui, intentionnellement, contrevient aux dispositions des articles 42
gramme contenant les indications dont la mention au registre ma-
et 43.
tricule sera prescrite par le président de la République en vertu de
Est puni d’une amende de cent à deux mille francs et d’une servitude l’article 74.
pénale de huit jours à deux mois, ou d’une de ces peines seulement:
Cette formalité opère tous ses effets légaux à condition que, dans les
a) quiconque contrevient aux autres dispositions du présent chapi- trois mois à compter de l’inscription du télégramme, l’acte soit pré-
tre ou des règlements pris en exécution de celui-ci, ou entrave la mis- senté au conservateur dans les formes prescrites à l’article 71.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 295


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 73. — L’inscription exigée par l’article 69 est faite au registre Section II
matricule sur présentation au conservateur:
Des privilèges maritimes
1° s’il s’agit d’une demande en justice, de deux extraits contenant les
noms, prénoms, professions et domiciles des parties, les droits dont Art. 82. — § 1er Sont seuls privilégiés sur le navire, sur le fret du
la constatation, la résolution, la révocation ou l’annulation est de- voyage pendant lequel est née la créance privilégiée et sur les acces-
mandée et le tribunal qui doit connaître de l’action; soire du navire et du fret acquis depuis le début du voyage:

2° s’il s’agit d’un jugement, de deux extraits délivrés par le greffier, 1° les frais de justice dus à l’État et dépenses encourues dans l’intérêt
contenant les noms, prénoms, professions et domiciles des parties, commun des créanciers pour la conservation du navire ou pour par-
la date et le dispositif de la décision et la juridiction qui l’a rendue. venir à la vente et à la distribution de son prix; les droits de tonnage,
de phare ou de port et les autres taxes et impôts publics de même es-
Art. 74. — Le président de la République détermine les formes et le pèce; les frais de pilotage, les frais de garde et de conservation depuis
contenu des inscriptions, l’usage à faire des pièces produites à l’ap- l’entrée dans le dernier port.
pui des demandes.
2° les créances résultant du contrat d’engagement du capitaine, de
Art. 75. — L’omission dans l’inscription de l’une ou de plusieurs l’équipage et des autres personnes engagées à bord;
des énonciations requises au présent chapitre, n’entraînera la nulli-
té que s’il ne peut y être suppléé par les autres énonciations de l’ins- 3° les rémunérations dues pour sauvetage et assistance et la contri-
cription. bution du navire aux avaries communes;

La nullité ne peut être invoquée que par les tiers auxquels l’omission 4° les indemnités pour abordage ou autres accidents de navigation
a porté préjudice. ainsi que pour dommage causés aux ouvrages d’art des ports, docks
et voies navigables; les indemnités pour lésions corporelles aux pas-
Art. 76. — Le conservateur opère sans frais, la rectification des er- sagers et aux équipages, les indemnités pour pertes ou avaries de
reurs commises lors de l’inscription, en portant sur ses registres, cargaison ou de bagage;
mais seulement à la date courante, une inscription nouvelle, précé-
dée d’une note qui relatera la première inscription. Il en fait mention 5° les créances provenant des contrats passés ou d’opérations effec-
en marge de cette dernière. tuées par le capitaine hors du port d’attache, en vertu de ses pou-
voirs légaux, pour les besoins réels de la conservation du navire ou
Art. 77. — Le conservateur des hypothèques maritimes et fluviales de la continuation du voyage, sans distinguer si le capitaine est ou
est tenu de délivrer à tout requérant, copie des inscriptions existan- non en même temps propriétaire du navire et si la créance est la
tes ou des certificats constatant qu’il n’en existe point. sienne ou celle des fournisseurs, réparateurs, prêteurs ou autres con-
tractants.
Art. 78. — Sauf motif prévu par la loi, le conservateur ne peut refu-
ser, ni retarder les inscriptions, ni la délivrance des copies et certifi- § 2. Les accessoires du navire et du fret visés au paragraphe 1er
cats, sous peine de dommages-intérêts éventuels; à cet effet, le refus ci-dessus s’entendent:
ou le retard sera constaté à la diligence de la partie intéressée, par
tout huissier à ce requis. 1° des indemnités dues au propriétaire à raison de dommages ma-
tériels subis par le navire et non réparés, ou pour perte de fret;
2° des indemnités dues au propriétaire pour avaries communes, en
CHAPITRE II tant que celles-ci constituent soit des dommages matériels subis par
DES PRIVILÈGES ET le navire et non réparés, soit des pertes de fret;
DES HYPOTHÈQUES MARITIMES 3° des rémunérations dues au propriétaire pour assistance prêtée
ou sauvetage effectué jusqu’à la fin du voyage, déduction faite des
sommes allouées aux capitaine et autres personnes au service du na-
Section Ire vire.
Dispositions communes Le prix de passage et éventuellement les sommes dues en vertu de
l’article 152, paragraphe II, du présent Code sont assimilés au fret.
Art. 79. — Les droits de préférence entre les créanciers d’un navire
résultent soit de privilèges, soit d’hypothèques. Les privilèges sont Ne sont pas considérés comme accessoires du navire ou du fret les
attachés à la qualité de la créance; ils priment toujours les hypothè- indemnités dues au propriétaire en vertu de contrats d’assurance,
ques. non plus que les primes, subventions ou «autres» subsides natio-
naux.
Art. 80. — Les créanciers ayant privilège ou hypothèque inscrite – Conforme à l’erratum.
sur un navire le suivent, en quelques mains qu’il passe, pour être col-
loqués et payés suivant l’ordre de leurs créances ou inscriptions. Par dérogation à l’alinéa 1er ci-dessus, le privilège prévu au profit
des personnes au service du navire porte sur l’ensemble des frets dus
Art. 81. — À défaut par le tiers détenteur de payer les dettes privi- pour tous les voyages effectués pendant le cours du même contrat
légiées et hypothécaires, dans les termes et délais accordés au débi- d’engagement.
teur, ou de remplir les formalités qui sont établies ci-après pour pur-
ger sa propriété, chaque créancier aura le droit de faire vendre le na- Art. 83. — Les règles de la présente section s’appliquent aux navi-
vire grevé. res de commerce exploités par l’État.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 84. — § I. Les créances se rapportant à un même voyage sont Néanmoins, le débiteur sera admis à offrir un supplément d’hypo-
privilégiées dans l’ordre où elles sont rangées au paragraphe 1er de thèque, si les pertes ou dégradations ont eu lieu sans sa faute.
l’article 82 ci-dessus. Les créances comprises dans chacun des nu-
méros viennent en concurrence et au marc le franc en cas d’insuffi-
Art. 90. — La vente volontaire d’un navire hypothéqué est interdi-
te si elle doit entraîner pour le navire la perte de nationalité congo-
sance du prix.
laise.
Les créances visées aux numéros 3 et 5, dans chacune de ces catégo-
ries, sont remboursées par préférence dans l’ordre inverse des dates Toute vente faite en violation de cette disposition est nulle. En outre,
où elles sont nées. le vendeur est puni d’une servitude pénale ne dépassant pas deux
ans et d’une amende ne dépassant pas dix mille francs congolais ou
Les créances se rattachant à un même événement sont réputées de l’une de ces deux peines.
nées en même temps.
Art. 91. — L’hypothèque consentie pour sûreté d’un crédit ouvert
§ II. Les créances privilégiées du dernier voyage sont préférées à cel- est valable; elle prend rang à la date de son inscription, sans égard
les des voyages précédents. aux époques de l’exécution des engagements pris par le créditeur,
laquelle pourra être établie par tous moyens légaux.
Toutefois, les créances résultant d’un contrat unique d’engagement
portant sur plusieurs voyages viennent toutes au même rang avec Le créditeur conserve vis-à-vis des tiers le droit de disposer de l’hypo-
les créances du dernier voyage. thèque, même si des obligations imputables sur le crédit sont repré-
§ III. En vue de la distribution du prix de la vente des objets affectés sentées par des titres négociables. Toutefois, le porteur de ces titres
par le privilège, les créanciers privilégiés ont la faculté de produire peut, par une opposition; suspendre les effets des actes de mainlevée
pour le montant intégral de leurs créances, sans déduction du chef ou autres qui porteraient atteinte à son droit.
des règles sur la limitation, mais sans que les dividendes leur reve- L’opposition doit être signifiée par exploit au conservateur des hypo-
nant puissent dépasser la somme due en vertu desdites règles. thèques maritimes et au créditeur et contenir élection de domicile
§ IV. Le privilège sur le fret peut être exercé tant que le fret est encore dans le lieu où est établie la conservation des hypothèques mariti-
dû ou que le montant du fret se trouve encore entre les mains du ca- mes.
pitaine ou de l’agent du propriétaire. Il en est de même du privilège L’opposition n’aura d’effet que pendant deux ans, si elle n’est renou-
sur les accessoires. velée; il pourra en être donné mainlevée par simple exploit.
§ V. Les dispositions de l’article 82 ci-dessus ainsi que celles du pré- L’inscription de cette opposition sera faite au registre matricule des
sent article sont applicables aux navires exploités par un armateur hypothèques maritimes.
non propriétaire ou par un affréteur principal, sauf lorsque le pro-
priétaire s’est trouvé dessaisi par un acte illicite et quand, en outre, Art. 92. — L’hypothèque maritime s’étend, à moins de convention
le créancier n’est pas de bonne foi. contraire, aux agrès, apparaux, machines et autres accessoires.
– Le passage aux chiffres romains pour la numérotation des paragraphes est Elle s’étend également au fret.
conforme au texte du M.C.
Art. 93. — L’hypothèque garantit au même rang que le capital,
trois années d’intérêts à déterminer par le créancier.
Section III
Art. 94. — L’hypothèque peut être inscrite tant qu’elle existe.
Des hypothèques maritimes
En cas de mort du débiteur, l’inscription doit être faite dans les trois
Art. 85. — Les navires peuvent être hypothéqués par la convention mois de l’ouverture de la succession.
des parties. L’inscription ne peut plus être prise après l’inscription de l’acte
Art. 86. — Les hypothèques ne peuvent être consenties que par d’aliénation du navire, ni après la faillite du débiteur.
ceux qui ont la capacité d’aliéner.
Art. 95. — Le titre constitutif de l’hypothèque contient l’élection
Art. 87. — Le navire appartenant indivisément à plusieurs person- de domicile par le créancier dans le lieu où est établie la conserva-
nes peut être hypothéqué moyennant une décision de la majorité tion des hypothèques maritimes.
possédant les trois quarts du navire; faute de cette majorité, le juge
À défaut d’élection de domicile, toutes significations et notifications
peut décider en tenant compte de l’intérêt commun des coproprié-
relatives à l’inscription pourront être faites au procureur d’État près
taires.
le tribunal de première instance de Léopoldville.
Art. 88. — L’hypothèque maritime n’est valable que si elle est con-
Il est loisible à celui au profit duquel une inscription existe, ou à ses
sentie sur des navires immatriculés spécialement désignés et pour
représentants, de changer sur le registre matricule le domicile élu, à
une somme déterminée.
la charge d’en choisir et indiquer un autre dans ce même lieu.
Elle peut être constituée sur un navire en construction dès son im-
À cet effet, il déposera, soit par lui-même, soit par un tiers, au bureau
matriculation.
des hypothèques, un acte authentique ou sous seing privé, dont la
Art. 89. — Si les navires affectés à l’hypothèque ont péri ou éprou- signature sera dûment légalisée, constatant sa volonté à cet égard,
vé des dégradations, de manière qu’ils soient devenus insuffisants ou bien il signera sur le registre même, une déclaration portant
pour la sûreté du créancier, celui-ci a le droit de réclamer le rem- changement de domicile. Dans ce dernier cas, son identité sera cer-
boursement de sa créance, tifiée par le conservateur.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 96. — Entre les créanciers hypothécaires, le rang s’établit par 3° par la vente forcée du navire grevé, suivie de la consignation du
la date et, si la date est la même, par le numéro d’ordre de l’inscrip- prix;
tion.
4° par l’aliénation volontaire du navire grevé, suivie de l’accomplis-
Art. 97. — L’inscription conserve l’hypothèque pendant quinze sement des formalités et conditions prescrites à la section V.
ans à compter du jour de sa date. Son effet cesse si l’inscription n’a
En outre, les privilèges s’éteignent, en dehors des cas ci-dessus, à
pas été renouvelée avant l’expiration de ce délai.
l’expiration du délai d’un an, sans que, pour les créances des fourni-
L’inscription est renouvelée sur la présentation au conservateur des tures visées au paragraphe 1er, 5° de l’article 82 ci-dessus le délai
hypothèques, d’une requête en double contenant l’indication préci- puisse dépasser six mois.
se de l’inscription à renouveler; à défaut de cette indication, elle ne
Le délai court pour les privilèges garantissant les rémunérations
vaudra que comme inscription première.
d’assistance et de sauvetage, à partir du jour où les opérations sont
Art. 98. — En cas de cession d’un droit d’hypothèque, le titre cons- terminées; pour le privilège garantissant les indemnités d’abordage
titutif revêtu de la relation de son inscription doit être représenté au et autres accidents et pour lésions corporelles, du jour où le domma-
conservateur. ge a été causé; pour le privilège pour les pertes ou avaries de cargai-
son ou de bagages, du jour de la délivrance de la cargaison ou des
Celui-ci y fait mention de la cession. bagages ou de la date à laquelle ils eussent dû être délivrés; pour les
Art. 99. — En cas de perte ou d’innavigabilité du navire, les droits réparations et fournitures et autres cas visés au paragraphe 1er, 5°
du créancier s’exercent, alors même que la créance ne serait pas en- de l’article 82, à partir du jour de la naissance de la créance. Dans
core exigible, sur les choses sauvées ou sur leur produit, ainsi que sur tous les autres cas, le délai court à partir de l’exigibilité de la créance.
les indemnités d’assurance contractée sur le navire et ses accessoires La faculté de demander des avances ou des acomptes n’a pas pour
et sur le fret, grevés d’hypothèque; l’inscription hypothécaire vaut conséquence de rendre exigibles les créances des personnes enga-
opposition au paiement. gées à bord, visées au paragraphe 1er, 2° de l’article 82.
Dans les cas de règlement d’indemnité d’assurance pour dommages Le fait que le navire grevé n’a pu être saisi dans les eaux territoriales
partiels, le créancier hypothécaire peut intervenir pour la conserva- du Congo proroge le délai ci-dessus fixé, sans que ce délai puisse dé-
tion de ses droits de préférence; il ne peut les exercer que dans le cas passer trois ans depuis la naissance de la créance. Cette prorogation
où l’indemnité, en tout ou en partie, n’a pas été ou ne serait pas em- n’a toutefois lieu que si le créancier privilégié est soit un Congolais,
ployée à la réparation du navire. soit un étranger domicilié au Congo, soit un ressortissant d’un pays
Art. 100. — Les inscriptions sont rayées ou réduites du consente- qui traite avec le Congo.
ment des parties intéressées ayant capacité à cet effet, ou en vertu
d’un jugement coulé en force de chose jugée, ou déclaré exécutoire
par provision nonobstant tout recours. Section V
De la purge
La radiation ou la réduction est opérée par le conservateur, sur le dé-
pôt soit d’une expédition de l’acte authentique de consentement,
Art. 104. — Les hypothèques s’éteignent par l’aliénation volontai-
soit de l’acte en brevet, soit de l’acte sous seing privé, soit d’une ex-
re sous les conditions suivantes:
pédition du jugement.
1° que le nouveau propriétaire ait fait inscrire l’acte. d’acquisition
Le requérant remet en outre au conservateur, selon le cas, une expé-
conformément aux articles 9 et 68;
dition supplémentaire, ou une copie certifiée conforme de l’acte.
2° que, dans les six mois de l’acquisition, il consigne le prix ou la va-
Art. 101. — Les actions auxquelles les «inscriptions» peuvent don-
leur du navire en mains du conservateur des hypothèques mariti-
ner lieu contre les créanciers seront intentées par exploits notifiés à
mes;
leur personne ou au dernier des domiciles élus sur le registre et ce,
nonobstant le décès, soit des créanciers, soit de ceux chez lesquels ils 3° qu’en même temps, il requière celui-ci de notifier dans la quinzai-
auront fait élection de domicile. ne à tous les créanciers inscrits l’existence et le motif du dépôt, la co-
– Conforme à l’erratum. pie de l’acte d’acquisition et un extrait des inscriptions;

Art. 102. — La radiation doit être ordonnée par le tribunal lorsque 4° que, dans les soixante jours de cette notification, aucun des
l’inscription a été faite sans être fondée sur un titre ou lorsqu’elle l’a créanciers inscrits n’ait formulé de contredits sur l’ordre, ni requis le
été en vertu d’un titre irrégulier, éteint ou soldé, ou lorsque l’hypo- conservateur de mettre le navire aux enchères et en adjudication pu-
thèque est éteinte par les voies légales. bliques.
Art. 105. — S’il n’est formulé ni contredits ni requêtes aux fins de
mise aux enchères et en adjudication publiques, il est fait applica-
Section IV
tion de l’article 140, 1er alinéa,
De l’extinction des privilèges et hypothèques
S’il est formulé des contredits il est fait application de l’article 140,
2e alinéa.
Art. 103. — Les privilèges et hypothèques s’éteignent:
Si un créancier requiert la mise aux enchères et en adjudication pu-
1° par l’extinction de l’obligation principale;
bliques, il est tenu de fournir sans délai au conservateur provision
2° par la renonciation du créancier; des frais. Le conservateur arrête dans le mois le cahier des charges,

298 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

procède à la publicité et passe à l’adjudication publique dans un dé- c) assistance et sauvetage;


lai qui ne peut excéder deux mois à compter de la requête.
d) contrats relatifs à l’utilisation ou à la location d’un navire par
S’il n’est pas offert un prix supérieur à celui trouvé insuffisant, le na- charte-partie ou autrement;
vire n’est pas adjugé et les frais des formalités sont à charge de celui
e) contrat relatif au transport des marchandises en vertu d’une char-
qui les a provoqués. Il est procédé comme si aucun créancier n’avait
te-partie, d’un connaissement ou autrement;
requis la vente.
f) pertes ou dommages aux marchandises et bagages transportés
Art. 106. — Les privilèges s’éteignent par l’aliénation volontaire par un navire;
moyennant l’accomplissement des conditions et formalités prescri-
tes aux articles 104, 1°, 2°, 4°, et 106, et moyennant celles ci-après: g) avaries communes;
1° que le nouveau propriétaire fasse par lui-même insérer à deux re- h) remorquage;
prises et à quinze jours d’intervalle au Moniteur congolais, un avis
i) pilotage;
contenant la date et la qualité de l’acte. la désignation des parties, le
nom du navire, son port d’attache et ses références d’immatricula- j) fournitures, quel qu’en soit le lieu, de produits ou de matériel, fai-
tion, son espèce et son tonnage, les lieu, jour et montant de la con- tes à un navire en vue de son exploitation ou de son entretien;
signation et l’information qu’il sera procédé à la purge des privilèges
k) construction, réparation, équipement d’un navire ou frais de cale;
conformément au présent Code.
l) salaire du capitaine, officiers ou hommes d’équipage;
2° qu’il administre sans délai au conservateur des hypothèques ma-
ritimes, la preuve de l’accomplissement de cette publicité par la re- m) débours du capitaine et ceux effectués par les chargeurs, les af-
mise des exemplaires justificatifs. fréteurs ou les agents pour le compte du navire ou de son propriétai-
re;
Le délai porté au 4° de l’article 104 prend cours à l’égard des créan-
ciers privilégiés à dater de la dernière publication. Ceux-ci sont tenus n) la propriété contestée d’un navire;
de notifier au conservateur des hypothèques maritimes endéans ce
o) la copropriété contestée d’un navire ou sa possession, ou son ex-
même délai le montant et la cause de leur privilège sous peine d’en
ploitation, les droits aux produits d’exploitation d’un navire en
perdre le bénéfice. Il est fait pour le surplus application de
co-propriété;
l’article 105.
p) toute hypothèque maritime.
Art. 107. — Si le nouveau propriétaire poursuit simultanément la
purge des hypothèques et des privilèges, il est fait application des Art. 110. — Toute personne alléguant une des créances maritimes
articles 104 à 106, mais les délais qu’ils prescrivent ne prennent indiquées à l’article précédent peut saisir soit le navire auquel la
cours qu’à partir du dernier en date des actes de notification ou de créance se rapporte, soit tout autre navire appartenant à celui qui
publicité. était, au moment où est née la créance maritime, propriétaire du na-
vire auquel cette créance se rapporte.
Toutefois, pour les créances prévues aux alinéas n, o, et p de l’article
TITRE IV précédent, seul peut être saisi le navire même que la réclamation
concerne.
DES SAISIES ET DE LA VOIE PARÉE
Art. 111. — 1. – Dans le cas d’un affrètement d’un navire avec re-
mise de la gestion nautique, lorsque l’affréteur répond seul d’une
CHAPITRE Ier créance maritime relative à ce navire, le demandeur peut saisir ce
navire ou tel autre appartenant à l’affréteur; mais nul autre navire
DE LA SAISIE CONSERVATOIRE appartenant au propriétaire ne peut être saisi en vertu de cette
créance maritime.
Art. 108. — Dans les cas qui requièrent célérité, le président du tri-
bunal de première instance peut permettre de saisir conservatoire- 2. – La même disposition s’applique également à tous les cas où une
ment les navires qui se trouvent dans le ressort du tribunal. personne autre que le propriétaire est tenue d’une créance mariti-
me.
Le juge-président du tribunal de district peut également autoriser la
saisie lorsque le bâtiment se trouve dans le ressort de son tribunal. Art. 112. — Le tribunal dans le ressort duquel le navire a été saisi
accordera la mainlevée de la saisie lorsqu’une caution ou une garan-
L’autorisation ne peut être accordée que pour garantir une créance tie suffisante auront été fournies, sauf dans les cas où la saisie est
maritime. pratiquée en raison des créances maritimes énumérées à
Art. 109. — Par créance maritime, au sens de l’article précédent, il l’article 109 sous les lettres n et o. Dans ce cas, le juge peut permettre
faut entendre l’allégation d’un droit ayant l’une des causes suivan- l’exploitation du navire par le possesseur, lorsque celui-ci aura four-
tes: ni des garanties suffisantes, ou régler la gestion de navire pendant la
durée de la saisie. Faute d’accord entre les parties sur l’importance
a) dommages causés par un navire soit par abordage, soit autre- de la caution ou de la garantie, le tribunal en fixera la nature et le
ment; montant.
b) perte de vies humaines ou dommages corporels causés par un na- Art. 113. — Le président du tribunal de première instance et le ju-
vire ou provenant de l’exploitation d’un navire; ge-président du tribunal de district peuvent, suivant les exigences

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 299


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

des cas, assujettir le demandeur à donner caution où à justifier d’une Art. 124. — À défaut de consignation avant le jour fixé pour la ven-
solvabilité suffisante. te judiciaire, il ne peut en aucun cas être accordé de délai pour l’ef-
fectuer, ni être sursis à la vente.
Art. 114. — Leur ordonnance indique le montant et la nature de la
garantie à fournir par le saisi pour échapper aux effets de la saisie. Art. 125. — Les demandes en radiation des inscriptions sont régies
par les articles 100, 101 et 102.
Art. 115. — Ces ordonnances sont exécutoires par provision.
Art. 126. — À défaut d’immatriculation du navire saisi, le conser-
Art. 116. — L’action en validation de la saisie sera portée devant le vateur se borne à constater au registre des dépôts la remise des piè-
tribunal de première instance dans le mois de la date de l’ordonnan- ces mentionnées à l’article 120, sauf à faire l’inscription si l’immatri-
ce, faute de quoi celle-ci cessera ses effets. culation est ultérieurement requise.
Art. 117. — Le jugement de validation convertira la saisie conser- S’il s’agit d’une saisie sur saisie, il relate ensuite de cette mention, les
vatoire en saisie-exécution. indications prescrites par l’article 122.

Art. 118. — L’exploit de saisie contient, outre les formalités ordi- La mention de la saisie au registre des dépôts produit les mêmes ef-
naires: fets que l’inscription au registre matricule.

1° la copie de l’ordonnance ensuite de laquelle il est notifié; La mainlevée est constatée dans la même forme que la saisie.

2° la description du bâtiment saisi;


CHAPITRE II
3° l’élection de domicile dans le lieu où siège le magistrat qui a ren-
du l’ordonnance. DE LA SAISIE-EXÉCUTION

Il est établi un gardien. Art. 127. — La saisie est précédée d’un commandement de payer.
Ce commandement contient:
Art. 119. — Copie de l’exploit de saisie est laissée sur-le-champ au
capitaine ou, à son défaut, à la personne qui a la garde du bâtiment. 1° l’indication du titre en vertu duquel il est fait et copie entière de
ce titre, s’il n’a déjà été notifié;
Notification de l’exploit est donnée au commissaire maritime ou, à
son défaut, au capitaine du port avec sommation de retenir le bâti- 2° la date par jour, mois et an;
ment saisi. 3° les nom, profession et domicile du poursuivant;
Si la notification est en outre fait à l’administration du pilotage, elle 4° l’élection de domicile dans le lieu où siège le magistrat qui devra
vaut défense d’accorder un pilote. connaître de la saisie. Toute signification, même d’offres réelles, est
valablement faite à ce domicile;
Art. 120. — L’exploit est inscrit, à la diligence du saisissant, au re-
gistre matricule des hypothèques maritimes. 5° les nom et résidence de l’huissier;

L’inscription est faite sur présentation au conservateur de l’exploit 6° les nom et domicile du débiteur;
de saisie et d’une copie certifiée conforme. 7° l’indication de la somme due et mention que, faute de paiement,
Art. 121. — L’inscription ne vaut que pendant deux ans. il sera procédé à la saisie de tel navire;
8° la mention de la personne à laquelle copie de l’exploit est laissée.
Elle peut être renouvelée sur présentation au conservateur des hy-
pothèques maritimes, d’une requête en double contenant l’indica- Le navire est désigné par son nom, son espèce, son tonnage et son
tion précise de l’inscription à renouveler. mode de puissance motrice.
Art. 122. — En cas de saisie sur saisie, le conservateur relate dans Art. 128. — Le commandement est fait à la personne du débiteur
l’inscription des saisies subséquentes, la date des saisies antérieures, ou à sa demeure s’il s’agit d’une action générale à exercer contre lui.
les nom, domicile et profession des saisissants et du saisi, le nom des
Il peut être fait au capitaine, si la créance est privilégiée, ou si elle est
mandataires éventuels des saisissants et la date des inscriptions an-
relative au navire ou à son exploitation.
térieures.
Si le navire appartient à une autre personne que le débiteur, copie
Art. 123. — À compter du jour de l’inscription de la saisie, l’aliéna- du commandement lui est notifiée.
tion volontaire du navire saisi, de même que toute constitution d’hy-
pothèque, sont nulles de plein droit et le conservateur doit en refu- Art. 129. — Il ne peut être procédé à la saisie que vingt-quatre heu-
ser l’inscription, à moins que la saisie ne soit levée ou que l’acqué- res après le commandement.
reur ne consigne avant le jour de la vente judiciaire, les deniers suf- Si le créancier laisse s’écouler plus d’un an après le commandement,
fisants pour acquitter en principal et accessoires, les sommes il est tenu de le «renouveler» avant de pratiquer la saisie.
exigibles dues aux créanciers inscrits, ainsi qu’aux saisissants qui ont
– Conforme à l’erratum.
fait inscrire leur saisie.
Art. 130. — L’exploit de saisie contient, outre les formalités ordi-
Si les deniers ainsi déposés ont été empruntés, les prêteurs n’auront
naires:
d’hypothèque que postérieurement aux créanciers inscrits lors de
l’aliénation volontaire. 1° l’énonciation du commandement ensuite duquel il est fait;

300 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

2° l’élection de domicile dans le lieu où siège le magistrat qui devra Art. 136. — Le prix de la vente sera consigné dans le mois de cel-
connaître de la saisie; le-ci en mains du conservateur des hypothèques maritimes.
3° la description du bâtiment saisi. Art. 137. — Les privilèges et les hypothèques sont reportés sur le
produit de la vente.
Il est établi un gardien.
Art. 138. — Les créanciers nantis d’un privilège sont tenus d’en
Si le navire est saisi conservatoirement, l’huissier se borne à dresser notifier le montant et la cause au conservateur des hypothèques ma-
procès-verbal de récolement et à déclarer que la saisie conservatoire ritimes au plus tard le trentième jour de la date de la vente, le tout
est convertie en saisie-exécution. sous peine de perdre leur droit de préférence.
Art. 131. — Copie de l’exploit est laissée sur-le-champ au capitaine Art. 139. — À l’expiration de ce délai le conservateur notifie l’exis-
et, à son défaut, à la personne qui a la garde du bâtiment. tence et les conditions du dépôt ainsi que la liste des inscriptions, no-
tifications et saisies:
Lorsque le capitaine du bâtiment n’en est pas en même temps le pro-
priétaire, notification de l’exploit doit être donnée à celui-ci dans le – au propriétaire et aux créanciers inscrits, aux domiciles élus dans
délai de trois jours. leurs inscriptions;
Si le propriétaire ne réside pas dans le ressort du tribunal où le bâti- – aux créanciers privilégiés, aux domiciles élus dans leurs notifica-
ment est amarré, la signification de l’exploit de saisie et toutes cita- tions;
tions et notifications ultérieures peuvent lui être données en la per-
– aux créanciers saisissants, aux domiciles élus dans les inscriptions
sonne du capitaine ou de celui qui représente le capitaine.
des saisies.
Art. 132. — L’exploit est dénoncé conformément à l’article 119 et Art. 140. — Si dans un nouveau délai de trente jours à compter de
est inscrit conformément aux articles 120, 121, 122 et 126. l’accomplissement de cette formalité, le conservateur n’a reçu d’op-
L’inscription et ses effets sont régis par les articles 123 et 125. position de la part de ces créanciers ou de créanciers chirographai-
res, il procède à la répartition des deniers, se conforme aux
Art. 133. — Dans les huit jours à dater de l’inscription de l’exploit articles 13 et 15 de l’ordonnance du 12 novembre 1886 sur les sai-
de saisie-exécution ou de la notification au propriétaire de la conver- sies immobilières approuvée par le décret du 3 mai 1887, telle que
sion de la saisie conservatoire en saisie-exécution, requête est pré- modifiée à la date d’entrée en vigueur du présent Code, et raye d’of-
sentée au président du tribunal de première instance du ressort dans fice les inscriptions.
lequel se trouve le bâtiment saisi, à l’effet de désigner une personne
S’il est formé opposition, il est fait application de l’article 21 de cette
qui sera chargée de procéder à la vente.
même ordonnance.
Le président désigne dans son ordonnance le lieu où il sera procédé
Art. 141. — L’adjudication n’est signifiée qu’à la partie saisie; cette
à la vente, et prescrit la publicité à laquelle elle sera.
signification est faite à sa personne ou à son domicile et par extrait
– Texte conforme au M.C. seulement.
Art. 134. — Le cahier des charges dressé par le mandataire de jus- L’extrait contient les nom, prénoms, profession et domicile du saisis-
tice indique les lieu, jour et heure de la vente. sant, de la partie saisie et de l’adjudicataire, le jour de l’adjudication,
le prix pour lequel elle a été faite et le nom du mandataire de justice
Celle-ci ne peut avoir lieu avant l’expiration du trentième jour à
qui l’a reçu.
compter de la dernière publicité.
Les demandes en nullité sont formulées, sous peine de déchéance,
Quinze jours au moins avant la vente, le mandataire de justice fait dans les quinze jours de cette signification.
sommation de prendre communication du cahier des charges et
d’assister à l’adjudication: Art. 142. — Faute par l’adjudicataire d’exécuter les clauses de l’ad-
judication, le bâtiment est vendu à la folle enchère, aux frais, risque
1° au propriétaire et aux créanciers inscrits, aux domiciles élus dans et péril du fol enchérisseur, après un exploit de mise en demeure no-
leurs inscriptions; tifié à ce dernier et non suivi d’effet dans les trois jours de la notifica-
2° aux créanciers, dont la saisie a été inscrite, aux domiciles élus tion.
dans les exploits de saisie; La revente a lieu par le ministère du même mandataire de justice,
sur le même cahier des charges, après de nouvelles publications,
3° aux créanciers privilégiés, qui lui ont notifié leurs créances, aux
dans les formes prescrites par l’article 134.
domiciles élus dans leurs notifications;
4° ainsi qu’à tous autres créanciers privilégiés dont il aurait connais-
sance. CHAPITRE III
S’il y a contestation, le mandataire de justice sursoit à toutes opéra- DE LA VOIE PARÉE
tions et renvoie les parties devant le juge-président du tribunal qui
prononce sans opposition ni appel et qui, le cas échéant, fixe un Art. 143. — Il est permis de stipuler dans les conventions qu’à dé-
nouveau délai pour la vente. faut d’exécution des engagements pris envers lui, le créancier hypo-
thécaire aura le droit de se faire envoyer en possession de son gage,
Art. 135. — La vente sera inscrite conformément aux articles 9 et s’il est premier inscrit, et si la stipulation de voie parée a été rendue
68. publique par l’inscription.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 301


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 144. — Le créancier est envoyé en possession par ordonnance crits, et, le cas échéant, les créanciers munis d’un titre exécutoire qui
rendue sur requête par le président du tribunal de première instance ont requis la vente, ordonner qu’il sera procédé à la vente, même à
dans le ressort duquel est situé le port d’attache. l’étranger, par un courtier de navires. Il détermine, dans ce cas, les
conditions auxquelles la vente aura lieu.
L’envoi en possession est toujours précédé, dans le délai de dix jours,
d’un commandement de payer réunissant les conditions stipulées
sous l’article 127. CHAPITRE IV
Il ne sera statué sur la requête que cinq jours francs après qu’elle DE L’ORDRE
aura été signifiée au propriétaire avec invitation de faire parvenir
dans l’intervalle des observations s’il échet.
Art. 149. — La distribution du prix est faite ainsi qu’il est prescrit
L’ordonnance ainsi obtenue n’est exécutoire qu’après avoir été si- aux articles 19, 20, 21 de l’ordonnance du 12 novembre 1886 sur les
gnifiée au propriétaire. Elle devient définitive et en dernier ressort si, saisies immobilières, approuvée par le décret du 3 mai 1887, telle
dans les trois jours de la signification, le propriétaire ne forme pas que modifiée à la date de l’entrée en vigueur du présent Code.
opposition avec assignation devant le tribunal de première instance.
Le délai pour interjeter appel du jugement rendu sur cette opposi-
tion est de huit jours à dater de la signification. TITRE V
Le président et le tribunal assujettissent le demandeur à donner cau- DES PROPRIÉTAIRES DE NAVIRES
tion ou à justifier de solvabilité suffisante.
L’ordonnance et le jugement sont exécutoires nonobstant opposi-
tion ou appel. CHAPITRE Ier
Si le propriétaire ne demeure pas dans le ressort du tribunal ou s’il DE LA RESPONSABILITÉ DES PROPRIÉTAIRES
n’y a pas fait élection de domicile, les significations, sauf celle men-
tionnée à l’alinéa 3, sont valablement faites au greffe du tribunal. Art. 150. — I. – Tout propriétaire de navire est civilement respon-
sable des faits du capitaine et tenu des engagements contractés par
Art. 145. — L’ordonnance, le jugement ou l’arrêt est publié par ex- ce dernier dans l’exercice de ses fonctions; il est civilement respon-
trait à deux reprises et à quinze jours d’intervalle au moins dans le sable des faits de l’équipage et des préposés qui en font l’office dans
Moniteur congolais. l’exercice de leurs fonctions respectives.
La notification de la décision est faite en outre au conservateur et à II. – Le propriétaire d’un navire n’est responsable que jusqu’à con-
tous les créanciers inscrits aux domiciles élus par eux dans les ins- currence de la valeur du navire, du fret et des accessoires du navire:
criptions.
1° des indemnités dues à des tiers à raison de dommages causés à
Art. 146. — Le dispositif de l’ordonnance, du jugement ou de l’ar- terre ou sur l’eau, par les faits ou fautes du capitaine, de l’équipage,
rêt est signifié au capitaine.
du pilote ou de toute autre personne au service du navire;
Le juge peut, sur demande du créancier poursuivant, autoriser la
2° des indemnités dues à raison de dommages causés, soit à la car-
transmission télégraphique du dispositif de sa décision à l’huissier
gaison remise au capitaine pour être transportée, soit à tous biens et
chargé de la notification. Si le bâtiment se trouve en pays étranger,
objets se trouvant à bord;
ce dispositif peut être transmis par l’intermédiaire du ministre des
Affaires étrangères au consul dans le ressort duquel se trouve le na- 3° des obligations résultant des connaissements;
vire. Le consul en donne connaissance au capitaine et dresse acte de
cette communication. 4° des indemnités dues à raison d’une faute nautique commise dans
l’exécution d’un contrat;
Le capitaine et tous ceux qui, ayant connaissance de l’ordonnance,
du jugement ou de l’arrêt, s’opposent à son exécution seront passi- 5° de l’obligation d’enlever l’épave d’un navire coulé et des obliga-
bles d’une servitude pénale de deux ans au maximum et d’une tions s’y rattachant, ainsi que des dommages occasionnés aux
amende qui ne dépassera pas dix mille francs. ouvrages d’art des ports, bassins et voies navigables;

Art. 147. — Le créancier envoyé en possession doit respecter les 6° des rémunérations d’assistance et de sauvetage.
engagements relatifs au bâtiment et à l’expédition contractée sans 7° de la part contributive incombant au propriétaire dans les avaries
fraude par le capitaine. communes;
Il est responsable de sa gestion.
8° des obligations résultant des contrats passés ou des opérations
Art. 148. — Pendant six mois à dater de la notification faite aux effectuées par le capitaine en vertu de ses pouvoirs légaux, hors du
créanciers inscrits ou de la dernière publication, le débiteur, le pro- port d’attache du navire, pour les besoins réels de la conservation du
priétaire ou tout créancier inscrit ou muni d’un titre exécutoire peut navire ou de la continuation du voyage, pourvu que ces besoins ne
sommer le créancier envoyé en possession, de faire procéder à la proviennent, ni de la défectuosité, ni de l’insuffisance de l’équipe-
vente du bâtiment dans les formes prescrites par les articles 133, ment ou de ravitaillement au début du voyage, et que le propriétaire
134 et 135 du présent Code. du navire n’ait pas spécialement autorisé ou ratifié ces obligations.
Le président peut néanmoins, à la demande de tout intéressé, le dé- Toutefois, pour les créances prévues aux numéros 1°, 2°, 3°, 4° et 5°,
biteur dûment appelé ainsi que le propriétaire, les créanciers ins- la responsabilité visée par les dispositions qui précèdent ne dépasse-

302 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

ra pas une somme totale de quatorze cents francs par tonneau de Ne sont pas considérés comme des accessoires, les indemnités d’as-
jauge du navire. surance, non plus que les primes, subventions ou autres subsides na-
tionaux.
Art. 151. — Tout propriétaire de navire est indéfiniment responsa-
ble de ses faits, fautes et engagements personnels, des obligations Art. 153. — Les diverses créances qui se rattachent à un même ac-
du capitaine prévues au 8 de l’article précédent et qu’il a spéciale- cident ou à l’égard desquelles, à défaut d’accident, la valeur du navi-
ment autorisées ou ratifiées, ainsi que des obligations résultant du re se détermine en un même port, concourent entre elles sur la som-
contrat d’engagement maritime. me représentant à leur égard l’étendue de la responsabilité du pro-
priétaire en tenant compte du rang des privilèges.
Si le propriétaire ou le copropriétaire du navire est en même temps
le capitaine, il ne peut invoquer la limitation de sa responsabilité Art. 154. — Le propriétaire d’un navire est responsable, au-delà de
pour ses fautes autres que ses fautes nautiques et les fautes des per- la limite fixée aux articles précédents et à concurrence d’une secon-
sonnes au service du navire. de limite de quatorze cents francs par «tonneau» de jauge du navire:
– Conforme à l’erratum.
L’affréteur et l’armateur tenus de la responsabilité du propriétaire
du navire, peuvent invoquer la limitation de leur responsabilité dans 1° des dommages-intérêts résultant de la mort ou de lésions corpo-
les mêmes conditions que celui-ci. relles imputables aux faits et fautes du capitaine, de l’équipage, du
pilote et de toutes autres personnes au service du navire;
Art. 152. — I. – Le propriétaire qui se prévaut de la limitation de
2° des dommages-intérêts de même nature imputables aux mêmes
responsabilité à la valeur du navire, du fret et des accessoires, est
préposés et résultant de fautes commises dans l’accomplissement
tenu de faire la preuve de cette valeur. L’estimation du navire a pour
du contrat de transport; à l’exclusion dans les deux cas des domma-
base l’état du navire aux époques ci-après établies:
ges subis par les membres de l’équipage et autres personnes au ser-
1° en cas d’abordage ou d’autres accidents, à l’égard de toutes les vice du navire dont les droits sont régis par la législation particulière
créances qui s’y rattachent, même en vertu d’un contrat et qui sont aux accidents de travail.
nées jusqu’à l’arrivée au premier port atteint après l’accident, ainsi Les victimes d’un même «accident» ou leurs ayants droit concourent
qu’à l’égard des créances résultant d’une avarie commune occasion- entre eux sur la somme formant l’étendue de la responsabilité.
née par l’accident; l’estimation est faite d’après l’état du navire au
– Conforme à l’erratum.
moment de l’arrivée au premier port.
Si les victimes ou leurs ayants droit ne sont pas intégralement in-
Si, avant ce moment, un nouvel accident, étranger au premier, a di- demnisés sur cette somme, ils concourent, pour ce qui leur reste dû,
minué la valeur du navire, la moins-value ainsi occasionnée n’entre avec les autres créanciers, sur les montants visés à l’article 150,
pas en compte à l’égard des créances se rattachant à l’accident anté- paragraphe II, et en tenant compte du rang des privilèges.
rieur.
La jauge dont il est question à l’alinéa premier ci-dessus, ainsi qu’à
Pour les accidents survenus pendant le séjour du navire dans le port, l’article 150, paragraphe II, se calcule comme suit: pour les navires à
l’estimation est faite d’après l’état du navire dans ce port après l’ac- vapeur et autres bâtiments à propulsion mécanique, sur le tonnage
cident; net augmenté du volume qui, à raison de l’espace occupé par les ap-
pareils de force, motrice, a été déduit du tonnage brut en vue de dé-
2° s’il s’agit de créances relatives à la cargaison ou nées d’un con-
terminer le tonnage net; pour les voiliers, sur le tonnage net.
naissement, en dehors des cas prévus aux alinéas précédents, l’esti-
mation est faite d’après l’état du navire au port de destination de la Art. 155. — En cas de saisie du navire, la garantie donnée à con-
cargaison ou au lieu dans lequel le voyage est interrompu. currence de la pleine limite de la responsabilité profite à tous les
créanciers auxquels cette limite est opposable.
Si la cargaison est destinée à différents ports et que le dommage se
rattache à une même cause, l’estimation est faite d’après l’état du Au cas où le navire est l’objet d’une nouvelle saisie, le juge peut or-
navire au premier de ces ports; donner la mainlevée, si le propriétaire, en acceptant la compétence
du tribunal, établit qu’il a déjà donné garantie pour la pleine limite
3° dans tous les autres cas visés à l’article 150, paragraphe II, l’esti- de sa responsabilité, que la garantie ainsi donnée est satisfaisante et
mation est faite d’après l’état du navire à la fin du voyage. que le créancier est assuré d’en avoir le bénéfice.
II. – Le fret visé à l’article 150 paragraphe II, y compris le prix de pas- Si la garantie est donnée pour un montant inférieur ou si plusieurs
sage s’entend pour les navires de toutes catégories d’une somme garanties sont successivement réclamées, les effets en sont réglés
fixée à forfait et, à tout événement, à dix pour cent de la valeur du par l’accord des parties ou par le juge en vue d’éviter que la limite de
navire au commencement du voyage. Cette indemnité est due alors la responsabilité ne soit dépassée.
même que le navire n’aurait gagné aucun fret.
Si les différents créanciers agissent devant les juridictions d’États dif-
III. – Les accessoires visés à l’article 150, paragraphe II, s’entendent: férents, le propriétaire peut, devant chacune d’elles, faire état de
l’ensemble des réclamations et créances, en vue d’éviter que la limite
1° des indemnités à raison de dommages matériels subis par le na- de sa responsabilité ne soit dépassée.
vire depuis le début du voyage et non réparés;
Art. 156. — En cas d’action ou de poursuite exercée pour une des
2° des indemnités pour avaries communes, en tant que celles-ci causes énoncées à l’article 150 paragraphe II, et à l’article 154,
constituent des dommages matériels subis par le navire depuis le dé- alinéa 1°, le tribunal pourra ordonner, sur requête du propriétaire,
but du voyage et non réparés. qu’il soit sursis aux poursuites sur les biens autres que le navire, le

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 303


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

fret et les accessoires, pendant le temps suffisant pour permettre la mentaires de distance; l’assignation est donnée au propriétaire, au
vente du navire et la répartition du prix entre les créanciers. liquidateur et, s’il y a lieu, au créancier qui est intervenu à la procé-
dure frappée de recours.
Art. 157. — I. – Sur requête du propriétaire, qui entend se préva-
loir des dispositions de l’article 150, paragraphe II, ou, à son défaut, III. – Si la responsabilité du propriétaire n’est pas encore établie, ou
de tout créancier intéressé, le président du tribunal de première ins- s’il entend contester les créances auxquelles la limitation de la res-
tance de Léopoldville désigne un juge-commissaire et un ou plu- ponsabilité est opposable, il peut, sous le contrôle du juge-commis-
sieurs liquidateurs à l’abandon. saire, substituer provisoirement un cautionnement de banque aux
valeurs prévues au paragraphe II ci-dessus.
Les liquidateurs sont choisis parmi les personnes offrant le plus de
garanties pour l’intelligence et la fidélité de leur gestion.
Le propriétaire joint à sa requête une liste nominative des créanciers CHAPITRE II
qui lui sont connus. DE LA COPROPRIÉTÉ
La requête est faite, la liste des créanciers est établie et l’ordonnance
est rendue sous toutes réserves quant au principe de la limitation de Art. 158. — Le copropriétaire est responsable des obligations nées
responsabilité et quant au fondement des créances. de l’exploitation du navire au prorata de sa part.

II. – Le propriétaire remet au liquidateur.: Si l’un des copropriétaires n’a pas consenti à un acte de son adminis-
tration, il peut se dégager de la responsabilité de cet acte en aban-
a) la valeur à laquelle il entend limiter sa responsabilité, augmentée donnant sa part aux autres copropriétaires. La part abandonnée est
des intérêts légaux depuis le jour de l’événement jusqu’au jour du distribuée entre les copropriétaires proportionnellement à leurs
versement fait au liquidateur; parts, dans le navire et sa valeur est, le cas échéant, évaluée par le tri-
b) un montant suffisant pour couvrir les frais judiciaires et les frais bunal.
de liquidation, suivant taxation provisoire par le juge-commissaire. Art. 159. — L’armateur gérant de la copropriété a le droit d’ac-
L’ordonnance fixe le délai de sa publication et porte désignation des complir tous les actes d’administration et représente les coproprié-
journaux dans lesquels celle-ci doit être faite; elle ordonne, s’il y a taires en justice en ce qui concerne tous les actes.
lieu, qu’elle soit faite dans un journal maritime de l’étranger. Le délai Ses pouvoirs ne peuvent être limités que par une décision écrite
peut être prolongé par le juge-commissaire. émanant de la majorité indiquée à l’article 163. Cette décision sera
L’ordonnance est publiée par extraits à la diligence des liquidateurs. opposable aux tiers que par son inscription au registre,
– Texte conforme au M.C. Il convient sans doute de lire: «ne sera».
Le juge-commissaire a la haute surveillance de la liquidation. Il pré-
side les assemblées des créanciers. Il a le droit de donner au liquida- L’armateur gérant ne peut vendre le navire ni constituer une hypo-
teur toutes les instructions qu’il juge utiles. thèque ou un autre droit réel sur le navire sans l’autorisation spécia-
le.
Celui-ci est tenu de s’y conformer. Le juge-commissaire peut statuer
par simple ordonnance sur toutes les questions de forme ou de pro- Art. 160. — C haq ue cop r op ri ét a ire p eu t di s po s er d e s a
cédure qui lui sont soumises. Il ne peut être interjeté appel de ses or- part. Toutefois, il ne peut l’hypothéquer sans l’autorisation de la ma-
donnances. jorité.
Avant d’entrer en fonctions, les liquidateurs prêtent serment confor- Art. 161. — Le copropriétaire qui veut vendre sa part est tenu d’en
mément à l’article 86 du décret du 8 mai 1968 sur l’organisation et aviser les autres copropriétaires par acte d’huissier.
la compétence judiciaire, tel que modifié à la date de l’entrée en vi-
gueur du présent Code. Le serment est reçu par le président du tri- Tout copropriétaire a le droit dans les quinze jours de la réception de
bunal de première instance. l’avis d’acheter la part pourvu qu’il en offre le juste prix.

Le président peut, à toutes les époques, remplacer les liquidateurs Si deux ou plusieurs copropriétaires viennent à exercer ce droit de
par d’autres, en augmenter ou en diminuer le nombre. Il peut les ré- préemption, la part sera mise aux enchères entre eux, pour être ad-
voquer après les avoir préalablement appelés à fournir des explica- jugée au plus offrant, à moins que tous les propriétaires ne s’enten-
tions. Appel de cette ordonnance peut être interjeté. dent à l’unanimité pour que cette part leur soit attribuée proportion-
nellement à leur propre part respective dans le navire.
Les honoraires des liquidateurs sont fixés par le président du tribu-
nal de première instance; appel de l’ordonnance peut être interjeté. Art. 162. — Si le capitaine congédié est copropriétaire du navire, il
peut nonobstant toute convention contraire, renoncer à la copro-
La déclaration et la vérification des créances, les débats sur les créan- priété et exiger le remboursement du capital qui représente sa part.
ces contestées et la répartition des deniers ont lieu comme il est dit
aux articles 46, 1er alinéa, 47 à 67, 91 à 93 du décret du 27 juillet Le montant de ce capital est fixé par les experts convenus ou nom-
1934 sur les faillites. més par justice.

Le propriétaire est appelé et peut intervenir à toutes les opérations. Art. 163. — En tout ce qui concerne l’intérêt commun des proprié-
taires d’un navire, l’avis de la majorité est suivi.
L’opposition aux ordonnances du président et du juge-commissaire
doit être formée par assignation dans les quinze jours de la dernière La majorité se détermine par une portion d’intérêt dans le navire ex-
des publications ci-dessus prévues sans préjudice aux délais complé- cédant la moitié de sa valeur.

304 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

La licitation ne peut être accordée que sur la demande des proprié- golais un avis portant la description détaillée de l’épave, l’annonce
taires formant ensemble la moitié de l’intérêt total dans le navire, s’il de la vente qui sera faite et les conditions de celle-ci.
n’y a, par écrit, convention contraire.
La vente n’aura pas lieu si, dans le mois de la publication de l’avis, le
La licitation suivie de l’accomplissement des conditions et formalités propriétaire de l’épave se conforme aux prescriptions de l’article 167
prévues aux articles 101 à 107, ou de celles prévues aux articles 133 ou s’acquitte du paiement prévu par l’article 169.
et 142 selon qu’elle est volontaire ou judiciaire, opère extinction des
Le produit net de la vente est affecté par privilège au paiement des
droits réels qui grèvent le navire à l’exception des droits réels gre-
sommes dues en raison des mesures exécutées d’office.
vant la part indivise du colicitant auquel la propriété viendrait à être
attribuée en tout ou en partie. Ce privilège prime tous autres privilèges, à l’exception des frais de
– Conforme à l’erratum. justice.
L’excédent est consigné entre les mains du comptable de l’État. À
CHAPITRE III moins qu’une action ne soit intentée, à peine de forclusion, dans les
cinq ans de la clôture du procès-verbal de vente, les sommes consi-
DES ÉPAVES ET NAVIRES COULÉS BAS gnées sont acquises au Trésor.

Art. 164. — Sont réputés épaves: Art. 171. — Les articles 166 à 169 du présent chapitre sont appli-
cables aux navires échoués ou coulés bas.
– les navires en état d’innavigabilité, abandonnés par le capitaine et
l’équipage;
– les débris de navires flottants, coulés ou échoués;
TITRE VI
– les approvisionnements et accessoires de toute nature d’un navire, DE LA COMPÉTENCE
les effets des marins et passagers, ainsi que les marchandises prove-
nant des cargaisons, tombés ou jetés à la mer ou se trouvant à bord
Art. 172. — Le tribunal de première instance de Léopoldville est
d’un navire réduit à l’état d’épave;
seul compétent pour connaître des infractions prévues aux
– les biens récupérés provenant des épaves. chapitres 1er, 2 et 4 du titre II du présent livre, quel que soit l’endroit
où elles ont été commises.
Art. 165. — L’état d’épave ne modifie pas les droits de propriété et
autres établis sur le bien, sous réserve des dispositions portées à Art. 173. — Le tribunal de première instance de Léopoldville est
l’article 170 du présent chapitre. seul compétent pour connaître en matière civile, des actions fondées
sur les titres Ier, II, III et le chapitre II du titre V.
Art. 166. — Le propriétaire de toute épave ou le capitaine est tenu
d’en signaler immédiatement la présence au commissaire maritime Art. 174. — Le 11° de l’article 168 du Code de l’organisation et de
le plus proche. la compétence judiciaire est remplacé par la disposition suivante:
Art. 167. — Lorsqu’une épave, se trouvant dans les eaux territoria- 11° en cas d’abordage, d’assistance, de sauvetage et autres événe-
les ou dans les voies navigables intérieures, y constitue, à quelque ments de mer survenus en haute mer ou dans les eaux étrangères:
moment que ce soit, un danger ou une gêne pour la navigation,
a) lorsqu’un navire immatriculé au Congo se trouve impliqué dans
pour le régime des eaux ou pour toute autre utilisation de celles-ci,
l’action;
de leurs rives, de leur fond ou de leurs dépendances ou chaque fois
que l’intérêt général le commande, le propriétaire de l’épave est te- b) lorsque le défenseur a au Congo un domicile, une résidence ou un
nu: siège d’exploitation;
1° de baliser l’épave au moyen de signaux réglementaires; c) lorsqu’un navire leur appartenant y a été saisi ou lorsqu’une cau-
tion ou une garantie y a été fournie, soit pour éviter la saisie, soit
2° de supprimer, par tous moyens appropriés, le danger ou la gêne
pour en obtenir la mainlevée.
que l’épave constitue, dans le délai prescrit par le commissaire ma-
ritime. d) lorsque le bâtiment contre lequel les poursuites sont exercées se
Art. 168. — Lorsque le propriétaire ne se conforme pas aux pres- trouve dans les eaux congolaises au moment où la signification a
criptions ci-dessus énoncées, ou s’il est inconnu, le commissaire ma- lieu.
ritime peut faire procéder d’office, aux frais, risques et périls du pro- – Il s’agit de l’article 168 du décret du 8 mai 1958 abrogé par l’O.-L. 08-248
priétaire, au balisage de l’épave et à toutes mesures propres à sup- du 10 juillet 1968.
primer le danger ou la gêne qu’elle constitue.
Il dresse un inventaire de tout ce qui aura été récupéré.
TITRE VII
Art. 169. — Le propriétaire est tenu envers l’État du coût de mesu-
res prises d’office et des débours y afférents, sur le vu d’un état certi- TAXES ET DROITS
fié par le directeur du service des voies navigables.
Art. 175. — I. – Le président de la République fixe les taxes rému-
Art. 170. — Au cas où le propriétaire est inconnu ou s’abstient de nératoires forfaitaires à payer à l’État pour:
faire valoir ses droits sur l’épave, le commissaire maritime peut pro-
céder à la vente de celle-ci; à cet effet, il fait insérer au Moniteur con- 1) l’immatriculation d’un navire;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 305


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

2) la délivrance et le renouvellement d’une lettre de mer, d’un certi- Art. 176. — Les ventes publiques de navires sont exonérées du
ficat de jaugeage ou d’exemption de jaugeage, d’un certificat de sé- droit proportionnel prévu à l’article 2 du décret du 10 juillet 1920,
curité ou d’exemption de visite; tel que modifié à la date de l’entrée en vigueur du présent Code.
3) l’inscription ou le renouvellement de l’inscription d’un droit réel;
4) l’établissement de tout procès-verbal d’adjudication d’un navire
par mandataire de justice; LIVRE II
5) l’inscription de toute demande en résolution, révocation ou re- DES GENS DE MER
connaissance d’un droit réel;
6) l’inscription d’une saisie conservatoire, d’une saisie-exécution,
d’une ordonnance, d’un jugement ou d’un arrêt rendu en ces matiè- TITRE Ier
res;
DES CAPITAINES ET DES OFFICIERS
7) la consignation de fonds en matière de purge, saisie conservatoi-
re, saisie-exécution;
8) la délivrance de certificat de partance y compris les mentions à CHAPITRE Ier
porter au livre de bord par le service de l’inspection de la navigation; DES TITULAIRES DE LA FONCTION
9) la délivrance de copies ou d’extraits des registres d’immatricula-
tion et l’inscription de droits réels, la délivrance de copies et d’ex- Art. 177. — I – Sauf le cas prévu à l’article 179:
traits des actes et documents déposés à la conservation des hypothè- a) nul ne peut exercer les fonctions de capitaine à bord d’un navire
ques maritimes, ainsi que la consultation desdits registres et docu- long courrier, s’il n’est porteur d’un brevet congolais de capitaine au
ments; long cours;
10) l’accomplissement de toutes les formalités autres que celles b) nul ne peut exercer les fonctions de capitaine à bord d’un navire
ci-dessus énoncés concernant l’immatriculation du navire ou l’ins- caboteur, s’il n’est porteur d’un brevet congolais de capitaine au ca-
cription de la mention, l’annotation, la radiation ou l’annulation botage;
d’un droit réel.
c) nul ne peut exercer les fonctions de patron pêcheur à bord d’un
Il fixe de même les taxes rémunératoires dues en raison de la durée navire de pêche, s’il n’est porteur d’un brevet congolais de patron
des opérations de jaugeage, d’inspection des navires et des vaca- pêcheur.
tions d’adjudication.
II. – À bord d’un navire long courrier, nul ne peut exercer les fonc-
Les déboursés sont dus en sus des taxes allouées. Sont comptés com- tions d’officier de pont chef de quart, s’il n’est porteur d’un brevet
me déboursés, notamment: congolais de lieutenant au long cours.
1) les frais de papeterie et d’impression faits en conformité des pré- À bord d’un navire caboteur, nul ne peut exercer les fonctions d’of-
sentes dispositions ou de règlements à intervenir en exécution de ficier de pont chef de quart, s’il n’est porteur d’un brevet congolais
celles-ci; de lieutenant au long cours ou de lieutenant de cabotage.
2) les frais de voyage ou de séjour; III. – À bord de ces mêmes navires, nul ne peut exercer les fonctions
3) les frais de correspondance; de chef mécanicien ou d’officier mécanicien chef de quart, s’il n’est
détenteur d’un brevet congolais d’officier mécanicien de première
4) les émoluments et frais de tout expert, société de classification ou ou de deuxième classe.
gouvernement étranger, requis en conformité des mêmes disposi-
tions. IV. – Le président de la République peut reconnaître par ordonnan-
ce, l’équivalence de brevets étrangers.
II. – 1° Il est dû un droit proportionnel de 0,10 franc pour mille,
avec minimum de cinq mille francs, lors du transfert de propriété, Art. 178. — Est réputée navigation au cabotage, celle qui s’effec-
nue-propriété ou part de propriété d’un bâtiment immatriculé, cal- tue en deçà des limites formées par le 7e degré de latitude nord, le
culé sur le prix de vente ou à défaut, sur la valeur vénale du bâtiment 16e degré de latitude sud, la côte occidentale de l’Afrique et le
ou de la quote-part faisant l’objet du transfert. 2e degré de longitude est.

2° À l’occasion d’une inscription hypothécaire, il est dû un droit pro- Art. 179. — En cas d’empêchement temporaire ou définitif du ca-
portionnel de 0,10 franc pour mille avec minimum de cinq mille pitaine survenant au cours du voyage, le commandement est assu-
francs, calculé sur le montant de la créance en principal. mé par l’officier de pont le plus élevé en grade jusqu’à ce que l’arma-
teur ait pourvu au remplacement du capitaine.
III. – Aucune écriture donnant lieu à la perception de taxes rémuné-
ratoires et droits proportionnels dont question au présent titre, n’est
faite dans les registres de la conservation des hypothèques mariti- CHAPITRE II
mes, qu’après paiement de ces taxes et droits.
FONCTIONS PUBLIQUES DU CAPITAINE
IV. – L’État et les circonscriptions administratives dotées de la per-
sonnalité civile sont exonérés des taxes et droits prévus au présent Art. 180. — Le capitaine ou son délégué procède au recrutement
titre. de l’équipage et en assure l’enrôlement; l’accord de l’armateur est

306 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

nécessaire lorsque celui-ci se trouve sur les lieux ou y est représenté – Conforme à l’erratum.
par un fondé de pouvoirs.
Le commissaire maritime envoie une copie de ce rapport sans délai,
Art. 181. — Le capitaine est seul maître à bord. Il jouit de tous les au greffe du tribunal de première instance de Léopoldville. Celui-ci
pouvoirs que cette qualité comporte. Il est tenu de les exercer avec en assure le dépôt et la conservation.
discernement, diligence et prudence.
Le consul le transmet au ministre des Affaires étrangères, qui en as-
Art. 182. — Le capitaine assure l’observation des prescriptions et sure la transmission au commissaire maritime.
des règles d’usage relatives à la sécurité du navire, des personnes et
Art. 188. — Si le capitaine aborde dans un port étranger, il est tenu
des biens qui se trouvent à bord.
de se présenter au consul, de lui faire un rapport sommaire et de
Art. 183. — Le capitaine tient un livre de bord, coté et paraphé par prendre un certificat constatant l’époque de son arrivée et de son dé-
le commissaire maritime du port d’attache. Ce livre de bord con- part, l’état et la nature de son chargement.
tient:
Art. 189. — Si pendant le cours du voyage, le capitaine est obligé
– les résolutions prises pendant le voyage; de relâcher dans les eaux du Congo, il est tenu d’en déclarer les cau-
ses au commissaire maritime du lieu de la relâche.
– la recette et la dépense concernant le navire et généralement tout
ce qui concerne le fait de sa charge, tout ce qui peut donner lieu à Si la relâche forcée a lieu dans d’autres eaux, la déclaration est faite
un compte à rendre ou une demande à formuler. au consul ou, à son défaut, à l’autorité du lieu.
Le tirant d’eau sera porté au livre de bord après chaque opération de Art. 190. — Le capitaine qui a fait naufrage et qui s’est sauvé seul
chargement ou de déchargement. ou avec partie de son équipage, est tenu de se présenter au Congo
Art. 184. — Le capitaine est tenu d’avoir à bord: devant le commissaire maritime ou à défaut, devant toute autre
autorité civile; à l’étranger, devant le consul ou, à son défaut, devant
– la lettre de mer, l’autorité du lieu, d’y faire son rapport, de le faire vérifier par ceux de
– le rôle d’équipage, son équipage qui se seraient sauvés et se trouveraient avec lui, et
d’en lever expédition.
– les exemplaires des connaissements,
Pour vérifier le rapport du capitaine, celui qui le reçoit procède à l’in-
– le certificat de jaugeage, terrogatoire des gens de l’équipage, et, s’il est possible des passagers,
– l’état d’inscriptions hypothécaires, sans préjudice des autres preuves.

– le livre de bord, Art. 191. — Aussitôt que possible et au plus tard dans les trois
jours, acte en est inscrit au livre de bord par le capitaine, en présence
– les titres de sécurité, de deux témoins et, s’il s’agit d’une naissance, en présence éventuel-
– la liste des passagers, lement du père de l’enfant. Cette inscription au livre de bord est si-
gnée par le capitaine et par les témoins et éventuellement par le
– le manifeste, père de l’enfant.
– les acquits de paiement ou à caution des douanes, – Il semble qu’un premier alinéa, omis par le M.C., doive précéder cet alinéa-
ci. Il doit sans doute énoncer le fait de la survenance à bord d’une naissance
– un exemplaire des dispositions officielles régissant la navigation ou d’un décès.
maritime, ainsi que les cartes des régions que le navire fréquente,
Le capitaine est tenu de transmettre au ministre de la Justice, dès la
– le registre spécial des visites prévu à l’article 67. première relâche du navire, deux extraits du registre de bord, conte-
Art. 185. — Le capitaine est tenu d’être en personne sur la passe- nant l’acte ainsi dressé, signés et certifiés de sa main.
relle de commandement à l’entrée et à la sortie des ports, c’est-à-dire Le ministre conserve un des extraits au rang de ses archives et fait te-
depuis le moment où le navire arrive à l’entrée du port jusqu’au mo- nir le second, pour inscription sur les registres, selon la nature de
ment où il est amarré à quai ou mouillé en rade, et depuis le mo- l’acte, soit à l’officier de l’état civil du domicile ou de la résidence du
ment où le navire quitte le quai ou le mouillage jusqu’à la sortie du père de l’enfant ou de la mère, si le père est inconnu, soit à l’officier
port, ainsi que dans les passes difficiles. de l’état civil du domicile ou de la résidence du défunt.
Art. 186. — Le capitaine est tenu de faire viser son livre de bord Art. 192. — En cas de disparition, en cours de voyage, d’une per-
dans les vingt-quatre heures de son arrivée en tout port, par le com- sonne embarquée à bord d’un navire immatriculé au Congo, le capi-
missaire maritime ou par le consul. taine dresse, par inscription au livre de bord, un rapport contenant,
Art. 187. — Dès son retour au port d’attache, il est tenu de remet- outre toutes les indications en sa possession sur l’identité du dispa-
tre au commissaire maritime ou éventuellement au «consul» un rap- ru, le lieu, la date et l’heure de son embarquement et de sa dispari-
port général relatant: tion, sa destination présumée, l’itinéraire suivi par le navire, les cir-
constances de la disparition ou de sa constatation.
– le lieu, la date et l’heure de son départ,
Ce rapport original est dressé, en présence de deux témoins et est si-
– la route qu’il a tenue,
gné par eux et par le capitaine. Celui-ci en établit deux extraits litté-
– les hasards qu’il a courus, raux signés et certifiés de sa main.
– les désordres arrivés à bord et toutes les circonstances remarqua- Art. 193. — Le capitaine est tenu d’adresser ces extraits, dès la pre-
bles de son voyage. mière relâche du navire, au ministre de la Justice.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 307


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Celui-ci agit comme il est dit aux paragraphes 3 et 4 de l’article 191 CHAPITRE III
et donne en outre avis de la disparition au procureur d’État.
DU MANDAT PRIVÉ
Si la personne disparue est de nationalité étrangère, cette informa-
tion est donnée au consul de sa nationalité. Art. 202. — Le capitaine assure la conduite du bâtiment et l’ac-
complissement du voyage.
– Texte conforme au M.C. Il semble qu’il faille lire: «paragraphes 2 et 3 de
l’art. 191». Voy. toutefois la note sous l’art. 191, al. 1er. Art. 203. — Il réceptionne, arrime, garde et délivre la cargaison. Il
peut en sacrifier telle partie que de besoin pour assurer la sécurité du
Art. 194. — Il est dressé un inventaire, signé par le capitaine et les navire, des personnes et du surplus de la cargaison.
témoins, des biens délaissés sur le navire par la personne décédée ou
disparue. Art. 204. — Même en cas de danger, le capitaine ne peut abandon-
ner son navire pendant le voyage, qu’après avoir pris conseil des of-
Il est fait mention au livre de bord de cet inventaire qui y restera an- ficiers et principaux de l’équipage; en ce cas, il est tenu de sauver
nexé; copie en est jointe aux extraits transmis aux autorités compé- avec lui les principaux documents de bord, ainsi que l’argent et les
tentes. marchandises les plus précieuses.

Le capitaine demeure dépositaire des biens délaissés sur le navire et Art. 205. — Si les victuailles du bâtiment manquent pendant le
en assure la conservation jusqu’à ce qu’il en soit régulièrement des- voyage, le capitaine peut les prélever en nature, ou contraindre qui-
conque possède des vivres à les mettre en commun, à charge d’en
saisi.
payer la valeur estimée au port de destination.
Art. 195. — En cas de nécessité, les testaments peuvent être faits Art. 206. — Le capitaine représente l’armateur dans tous les actes
en forme authentique au cours du voyage. Ils sont reçus par le capi- relatifs à la navigation, à l’administration du navire et à son exploi-
taine en présence de deux témoins. Ils sont faits en deux exemplaires tation. Il est garant envers l’armateur de toutes fautes, même légè-
originaux, mention en est faite au livre de bord. res.

Ils sont signés par le testateur, le capitaine et les témoins, si le testa- Art. 207. — Le capitaine représente l’armateur en justice pour tout
teur ou l’un des témoins ne sait ou ne peut signer, il est fait mention ce qui concerne la conduite et l’administration du navire et pour
de sa déclaration, ainsi que de la cause de l’empêchement. toutes opérations relatives au transport.

Les formalités ci-dessus prescrites le sont à peine de nullité. À ces fins, il est domicilié de droit à bord du navire et est réputé avoir
élu domicile chez le consignataire du navire.
Art. 196. — Lors de la première relâche du navire, le capitaine
adresse les deux originaux, clos et cachetés, au ministre de la Justice.
Art. 208. — Le capitaine n’est autorisé à faire exécuter des répara-
tions exceptionnelles, à grever le navire ou à le vendre, que s’il est à
l’étranger et que l’urgence est telle qu’il ne soit raisonnablement pas
Celui-ci assure le dépôt d’un des exemplaires au greffe du tribunal
possible d’attendre les instructions de l’armateur.
de première instance du domicile ou de la résidence du testateur,
l’autre exemplaire restant au rang de ses archives. La vente doit, dans ce cas, être opérée publiquement.

À défaut de domicile ou de résidence au Congo, le testament est dé- Art. 209. — Toute restriction conventionnelle des pouvoirs du ca-
posé au greffe du tribunal de 1re instance de Léopoldville. pitaine est réputée non écrite à l’égard des tiers.

Art. 197. — Il est fait mention au livre de bord de la remise qui Art. 210. — Il ne répond personnellement envers tous intéressés
aura été faite des originaux du testament. autres que l’armateur que des dommages résultant:

Art. 198. — Le testament ainsi fait n’est valable qu’autant que le 1° de l’inobservance des articles 183, «184», 186 et 204;
testateur meure au cours du voyage ou dans les trois mois après – Conforme à l’erratum.
l’achèvement de celui-ci.
2° du chargement en pontée non prévu par l’usage et opéré sans le
Art. 199. — Sont nulles les dispositions testamentaires faites au consentement écrit du chargeur;
profit des officiers du navire ou des témoins, à moins qu’ils ne soient
3° de ses infractions aux lois pénales.
parents du testateur.
Art. 211. — Le capitaine est déchargé de toute responsabilité par
Art. 200. — Le capitaine exerce l’autorité disciplinaire sur les la preuve d’une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, d’une
membres de l’équipage, les passagers et quiconque se trouve à bord. force majeure ou d’un cas fortuit.

Art. 201. — Le capitaine a, à bord des navires immatriculés au Art. 212. — Le capitaine ne peut, hors du Congo, introduire aucu-
Congo, qualité d’officier de police judiciaire. Sa compétence est limi- ne action contre l’armateur, sauf les actions en garantie et récipro-
tée au temps du voyage et au bâtiment qu’il commande. Sa compé- quement, l’armateur ne peut hors du Congo introduire une action
tence matérielle est régie par le titre III du présent livre. contre le capitaine.

308 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

TITRE II Art. 217. — Nul n’est admis à l’engagement et à l’enrôlement s’il


ne fait preuve d’une compréhension suffisante de l’une des langues
DU CONTRAT D’ENGAGEMENT MARITIME
que déterminera le ministre des Transports.
Le capitaine vérifie, sous sa responsabilité, si les marins qu’il engage
CHAPITRE Ier satisfont à cette condition.
CHAMP D’APPLICATION Art. 218. — Nul ne peut contracter valablement un engagement
maritime s’il n’est libre de tout autre engagement maritime et de ses
obligations militaires, ou s’il est prévenu «d’une» infraction punissa-
Section Ire ble d’une peine privative de liberté de plus de sept jours.
Définitions – Conforme à l’erratum.

Art. 213. — Pour l’application du présent titre, on entend: Le commissaire maritime ou le consul vérifie l’existence de ces con-
ditions avant de procéder à l’enrôlement.
1° par engagement maritime:
Art. 219. — Toute clause contractuelle donnant au marin des
Le contrat de louage de services en vertu duquel un marin s’oblige avantages inférieurs à ceux qui sont prescrits par le présent Code est
envers un armateur à accomplir des prestations pour le service d’un nulle et sans effet.
navire au temps de son expédition maritime.
Art. 220. — Le contrat est conclu pour un ou plusieurs voyages ou
2° par rémunération: pour une durée déterminée ou indéterminée. Il ne peut en aucun
Toute somme et tout avantage quelconque dus au marin en exécu- cas dépasser la durée de validité du rôle.
tion du contrat d’engagement maritime. Art. 221. — Les contrats d’engagement maritime conclus par des
La rémunération comprend notamment les gages fixes, les sommes Congolais sur le territoire du Congo ne sont valables que s’ils com-
versées pour prestations supplémentaires, les parts de profits ou de portent «un» retour vers celui-ci.
fret, les primes et allocations stipulées au contrat. – Conforme à l’erratum.

Ne sont pas compris dans la rémunération les avantages en nature


ou indemnités en tenant lieu qui sont mis à charge de l’armateur par
CHAPITRE II
les dispositions légales; il en est de même des allocations familiales.
DE L’IMMATRICULATION DES MARINS
3° par mois: une période de 30 jours.
Art. 214. — À l’exception du principe énoncé dans l’article 216, les Art. 222. — Il est tenu dans chacun des commissariats maritimes
dispositions du présent titre ne s’étendent pas au contrat d’engage- un registre matricule des marins. Une matricule générale est tenue
ment maritime conclu même au Congo pour le service d’un navire au commissariat maritime de Matadi.
étranger.
Art. 223. — Tout Congolais qui contracte son premier engage-
Art. 215. — Le marin relève de la législation sociale en vigueur au ment au Congo, quel que soit le navire sur lequel il doit prester ses
lieu de son immatriculation. services, doit être immatriculé au commissariat maritime du port
d’embarquement.
Dans les six mois de l’entrée en vigueur de la présente ordonnan-
ce-loi, le ministre ayant la prévoyance sociale dans ses attributions Il en est de même de tout étranger dont le premier engagement est
prendra les dispositions nécessaires à cette fin. contracté au Congo pour le service à bord d’un navire battant pa-
villon congolais.

Section II «Les» marins congolais engagés pour la première fois dans un port
étranger sont immatriculés sur les indications du consul ou du capi-
Éléments constitutifs taine.
– Conforme à l’erratum.
Art. 216. — Nul ne peut contracter un engagement maritime s’il
n’a atteint: Au premier engagement est assimilé le nouvel engagement contrac-
té après une radiation de la matricule générale.
– l’âge de seize ans, s’il s’agit du service de pont,
Art. 224. — Sauf le capitaine, tous les marins doivent être porteurs
– l’âge de dix-huit ans, s’il s’agit du service de la machine.
d’un livret délivré par le commissariat maritime du port de leur pre-
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux élèves des navires-écoles mier engagement; si cet engagement est contracté à l’étranger, le li-
placés sous la surveillance de l’autorité. vret est provisoirement remplacé par un certificat d’identité délivré
par le consul.
Aucune femme ne peut contracter un engagement maritime si elle
n’a atteint l’âge de vingt et un ans. Pour le marin étranger, le livret peut être remplacé par un certificat
d’identité.
Tout engagement de mineur ou de femme mariée est subordonné à
l’autorisation prévue par sa loi nationale, ou à défaut de nationalité Art. 225. — Le livret reproduit le numéro du registre matricule du
connue, par la législation du Congo. port d’immatriculation et celui du registre de la matricule générale.

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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Le livret porte le signalement du titulaire, l’indication de ses nom et Il a lieu, soit par embauchage direct, soit à l’intervention d’un bu-
prénoms, la date et le lieu de sa naissance ou son âge approximatif, reau de placement maritime.
le lieu de sa résidence, la qualité en laquelle il est engagé, ainsi que
sa signature. Il mentionne la date et le lieu de tout engagement, le Art. 233. — On entend exclusivement par bureau de placement
nom, le tonnage brut des navires, le nom du capitaine, ainsi que les maritime:
voyages projetés, la date et le lieu de tout licenciement et éventuel- 1) les bureau publics de placement du gouvernement;
lement le paiement des frais de rapatriement avec indication du port
de rapatriement, le tout attesté par la signature du capitaine et du 2) les bureaux privés de placement.
commissaire maritime ou du consul.
Ceux-ci devront, au préalable, être agréés par un arrêté du ministre
Le livret contient les dispositions principales du présent livre expri- des Transports suivant des règles déterminées par ordonnance; cel-
mées dans la langue que déterminera le président de la République. le-ci fixera également les conditions dans lesquelles l’agréation
pourra être suspendue ou retirée et arrêtera les règles relatives au
Art. 226. — Le président de la République détermine la forme, le fonctionnement de ces bureaux et au contrôle de leurs opérations.
modèle et le coût du livret du marin, ainsi que la teneur et la forme
du certificat d’identité prévu à l’article 224. Art. 234. — Aucune opération de recrutement de marin ne peut
donner lieu, à charge de celui-ci, au paiement «d’une» rémunération
Art. 227. — Les livrets et les certificats d’identité sont remis avant
quelconque, directe ou indirecte.
le départ du navire au capitaine qui en reste dépositaire jusqu’au
moment du débarquement régulier du marin. – Conforme à l’erratum.

Art. 228. — Sauf en cas de dépossession par force majeure, tout Art. 235. — Le contrat d’engagement maritime doit être établi en
marin qui perd son livret ou son certificat d’identité n’en obtient un deux exemplaires l’un est annexé à la minute, l’autre à l’expédition
duplicata qu’à son enrôlement subséquent. du rôle d’équipage prévu à l’article 31.

Art. 229. — Les livrets ou certificats d’identité des marins décédés, Il doit être rédigé dans la langue que déterminera le président de la
disparus ou qui ont abandonné le bord sans autorisation sont remis République.
sans délai, par le capitaine, au commissaire maritime ou au consul
Art. 236. — En toute matière non prévue au contrat, les parties
du premier port où le navire aborde.
sont présumées s’être référées aux dispositions du présent Code.
Les livrets ou certificats d’identité des marins décédés sont annulés. N’est pas recevable l’offre de prouver qu’elles ont voulu y déroger.
Ils peuvent être remis ensuite aux héritiers du titulaire. Les livrets ou
certificats d’identité des marins qui ont abandonné le bord sans Dans le cas où le contrat n’a pas été constaté par écrit, le marin peut
autorisation, ne seront restitués que moyennant autorisation du mi- en prouver l’existence et la teneur par tout moyen.
nistre des Transports. Art. 237. — Le contrat d’engagement maritime doit comporter les
Art. 230. — L’inscription à la matricule générale est radiée à la re- mentions suivantes:
quête du marin, adressée au commissaire maritime de Matadi et 1) les nom, prénoms du marin, la date de sa naissance ou son âge
contre restitution du livret de marin. présumé, ainsi que le lieu de sa naissance;
Le commissaire maritime délivre un accusé de réception mention- 2) le lieu et la date de sa conclusion;
nant le numéro du livret, l’identité du marin, les dates de son inscrip-
tion et de sa radiation. 3) la désignation du navire à bord duquel le marin s’engage à servir;
La radiation est portée sur les listes de la matricule générale ainsi 4) l’effectif de l’équipage du navire;
que sur le livret, qui reste déposé au commissariat maritime.
5) le voyage ou les voyages à entreprendre s’ils peuvent être déter-
Si le marin reprend un engagement maritime, il est rétabli à la ma- minés au moment de l’engagement;
tricule générale pour autant qu’il ne soit pas inscrit à une «matricu-
le» étrangère: mention est faite à son livret de sa remise en vigueur. 6) le service auquel le marin doit être affecté;
– Conforme à l’erratum. 7) le lieu et la date auxquels le marin sera tenu de se présenter à
bord pour le commencement de son service;

CHAPITRE III 8) le montant de la rémunération;


PREUVE ET FORMALITÉS 9) le terme du contrat, soit:

Art. 231. — L’engagement maritime comprend le recrutement et a) si le contrat a été conclu pour une durée déterminée, la date à la-
l’enrôlement. quelle le contrat prend fin.
b) si le contrat a été conclu au voyage, la destination convenue pour
la fin du contrat et l’indication du délai à l’expiration duquel le ma-
Section Ire rin sera libéré après arrivée à cette destination. Si la durée du voyage
Du recrutement ne peut être prévue, le contrat énoncera la période à l’échéance de
laquelle le marin pourra demander son débarquement au premier
Art. 232. — Le recrutement du marin est fait par le capitaine ou port d’escale et son rapatriement, même si le voyage pour lequel il a
son délégué, agissant comme représentant de l’armateur. été contracté n’est pas achevé.

310 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

c) si le contrat a été conclu pour une durée indéterminée, les condi- pourvoir à leur remplacement, jusqu’à concurrence d’un quart de
tions dans lesquelles chaque partie pourra dénoncer le contrat, ainsi l’équipage, sans l’intervention du commissaire maritime ou du con-
que le délai de préavis, qui ne pourra être inférieur à celui qui sera sul, en observant les prescriptions des règlements en vigueur.
déterminé à l’article 303.
L’engagement est constaté au livre de bord. Il y est fait mention de
10) les conditions d’octroi des congés payés. la modification survenue dans la composition de l’équipage. Les
nom, prénoms qualité et domicile de la personne engagée, ainsi que
Art. 238. — L’autorité maritime vise le contrat après s’être assurée
la date et le lieu de sa naissance y sont également mentionnés. La
que le marin a connaissance de ses stipulations sans toutefois enga-
déclaration énonce en outre les circonstances imprévues et fortuites
ger de ce fait ni sa responsabilité, ni sa garantie.
qui justifient le défaut d’autorisation préalable et constate que le ca-
Elle refuse le visa si le contrat n’est pas conforme à l’article 218 ou à pitaine s’est conformé aux exigences du présent article. Ces men-
toute autre disposition d’ordre public. tions sont signées par le capitaine, les témoins et la personne enga-
gée.
En aucun cas, le capitaine ne peut procéder conformément au pré-
Section II
sent article, à l’égard des gens de mer qui, à sa connaissance, ne sa-
De l’enrôlement tisfont pas aux conditions de l’article 218.

Art. 239. — L’enrôlement consiste dans l’inscription du marin au La constatation de l’engagement dans les conditions prévues ci-des-
rôle de l’équipage par le commissaire maritime ou le consul. sus vaut enrôlement jusqu’à l’arrivée du navire au premier port où il
est possible de faire régulariser le rôle d’équipage par l’autorité com-
Il y est procédé en présence du marin, dans les bureaux du commis- pétente.
sariat maritime ou du consulat ou exceptionnellement, à bord, sur
présentation par le capitaine de la liste des marins engagés pour le Les engagements constatés au livre de bord sont notifiés par les
service de son navire ainsi que du contrat d’engagement. soins du capitaine dans le plus bref délai possible au commissaire
maritime.
La liste porte les nom, prénoms, lieu et date de naissance ou âge ap-
proximatif, matricule, qualité et domicile de chaque marin.
Chaque marin doit être muni du certificat prévu à l’article 241 et,
CHAPITRE IV
sauf en cas de premier embarquement, de son livret ou du certificat OBLIGATIONS DU MARIN
d’identité prévu à l’article 224.
Art. 244. — Le marin est tenu de se rendre à bord au jour fixé par
Art. 240. — Le président de la République fixe la forme et la teneur
le contrat et à l’heure qui lui sera indiquée par écrit par l’armateur
du rôle d’équipage. Celui-ci est établi en double. Il est clôturé par le
ou son représentant.
commissaire maritime. Une expédition en est remise au capitaine.
Art. 241. — L’inscription du marin au rôle d’équipage est subor- Art. 245. — La durée du travail journalier des marins est fixée par
l’accord des parties.
donnée à une visite médicale faite aux frais de l’armateur, par le mé-
decin de celui-ci ou par un médecin désigné par le commissaire ma- Tout travail fourni en dehors de cette durée donnera lieu à une ré-
ritime et établissant que le marin est physiquement apte pour le ser- munération supplémentaire ou à un repos compensatoire suivant
vice prévu à son contrat et que son embarquement ne présente les clauses du contrat.
aucun danger pour la sécurité et la santé de toutes les personnes em-
barquées. Les exercices ou travaux de sécurité peuvent être ordonnés en de-
hors des heures normales de service.
Un certificat médical valable pour deux ans au maximum est délivré
au marin par le médecin qui a procédé à la visite. Le marin est tenu de coopérer en tout temps au sauvetage soit de
son propre navire, soit d’un autre navire, soit des débris, effets et car-
Lorsque le marin est âgé de moins de 18 ans, le certificat médical gaisons naufragés, ainsi qu’à l’assistance de tout bâtiment en dan-
n’est valable que pour un an. ger.
En cas d’urgence, le «commissaire» maritime ou le consul peut dis- Art. 246. — Le capitaine ou l’officier qui le remplace détermine les
penser de la visite médicale: celle-ci, dans ce cas, a lieu au premier conditions dans lesquelles le marin peut descendre à terre.
port où le navire fait relâche ultérieurement.
Art. 247. — Il est interdit au marin de charger sur le navire aucune
– Conforme à l’erratum.
marchandise pour son propre compte, sauf autorisation du capitai-
Art. 242. — Tout rôle d’équipage doit être renouvelé dans le cou- ne.
rant de l’année qui suit celle pendant laquelle il a été formé. Dans ce
Le marin qui contrevient à cette disposition est tenu de payer le fret
délai, il reste valable quel que soit le nombre des mutations surve-
des marchandises chargées. Il est, en outre, responsable de tous
nues.
dommages, amendes ou peines fiscales subis de ce chef par le navi-
Toutefois, si des circonstances de force majeure s’opposent au re- re, sans préjudice du droit du capitaine de faire jeter ces marchandi-
nouvellement du rôle dans le délai prescrit, sa validité est prorogée ses à la mer si elles exposent à un danger quelconque le navire, sa
jusqu’à ce qu’il ait pu être renouvelé. cargaison ou les personnes s’y trouvant à bord.
Art. 243. — Si, après la clôture du rôle, des marins enrôlés faisaient Art. 248. — Il est interdit au marin d’embarquer des boissons al-
défaut, le capitaine pourra exceptionnellement et s’il y a urgence, cooliques sans l’autorisation du capitaine.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Il en est de même de toutes les denrées ou objets destinés à l’usage Art. 256. — Lorsque le voyage n’a pu être commencé ou continué
personnel du marin, soumis à des dispositions restrictives de la part par suite d’une force majeure ou d’un cas fortuit, le marin est payé
des autorités du pays où le navire fait escale. de ses gages au prorata des journées au service du navire et a droit,
en outre, à une indemnité équivalente à la moitié des gages qui se-
Le marin est tenu de déclarer au capitaine les quantités exactes des
raient dus pour la durée présumée du voyage, sans que cette indem-
objets de consommation personnelle qui sont en sa possession. Il est
nité puisse dépasser trois jours de gages.
responsable de toutes les conséquences dérivant de fausses déclara-
tions à ce sujet. Art. 257. — En cas de perte par naufrage du navire, le marin est
payé de ses gages jusqu’au jour du sinistre et a droit, à compter de
Art. 249. — Le marin doit prendre soin des objets mis à sa disposi-
ce jour, pour la période effective de chômage qu’il a subi, à une in-
tion par l’armateur. En cas de destruction ou de détérioration volon-
demnité calculée, quel que soit le mode de rémunération stipulé au
taire, il est tenu de dommages-intérêts vis-à-vis de l’armateur.
contrat, au taux moyen des gages des marins d’une catégorie corres-
pondante rémunérés au mois. Cette indemnité ne peut, en aucun
CHAPITRE V cas, dépasser la valeur de deux mois de gages.

OBLIGATIONS DE L’ARMATEUR Dans le cas de rémunération au voyage, si la durée présumée de ce-


lui-ci devait échoir dans les deux mois de la date du sinistre, le marin
sera payé des gages convenus sans indemnité supplémentaire.
Section Ire Le marin est payé, en outre, d’après les bases fixées à l’alinéa 1er
De la rémunération ci-dessus, pour le calcul de l’indemnité de chômage, des journées
employées par lui à sauver les débris du navire, les effets naufragés
Art. 250. — Le marin est rémunéré de ses services soit à gages ou la cargaison.
fixes, soit à profits éventuels ou au fret, soit par une combinaison de
ces deux modes de rémunération. Art. 258. — En cas de prise ou de capture, ainsi qu’en cas de saisie-
arrêt de puissance, ou de déclaration d’innavigabilité non imputable
Art. 251. — Lorsque le contrat d’engagement maritime stipule la au fait ou à la faute de l’armateur, le marin payé au mois ou au voya-
rémunération du marin en tout ou en partie par parts de profits ou ge a droit à ses gages à concurrence de la durée de ses services; le
de fret, cette part n’est due que sur le profit ou le fret réellement ac- marin payé au profit ou au fret reçoit conformément aux termes de
quis au navire. Elle est calculée conformément à la convention des son contrat, sa part sur le profit ou le fret acquis au navire.
parties ou à l’usage, dont la preuve peut être faite par toutes voies de
droit. En cas de prise ou de capture, l’armateur ou le capitaine pourra dé-
clarer le contrat d’engagement maritime résilié à «partir» du mo-
Le marin rémunéré au profit ou au fret a droit, en sus de sa part, à ment où le navire aura cessé de naviguer, à moins qu’il y ait impos-
une indemnité en cas de retardement dans le départ, de prolonga- sibilité, due à ces événements, de rapatrier le marin au port d’embar-
tion ou «d’abréviation» du voyage provenant du fait de l’armateur quement.
ou du capitaine, lorsqu’il en a subi un dommage. – Conforme à l’erratum.
– Conforme à l’erratum.
Si le marin demeure à bord pendant le temps d’immobilisation du
Si ces événements sont le fait du chargeur ou d’un tiers, le marin par- navire, il a droit pendant la période de sa présence à bord, à une in-
ticipe aux indemnités qui seraient adjugées au navire dans la pro- demnité calculée à 50 pour cent du taux des gages des marins d’une
portion où il a droit au profit ou au fret. catégorie correspondante, rémunérés au mois.
Art. 252. — Le marin payé au mois est rémunéré en proportion de Toutefois, si demeurant à bord pendant l’internement du navire, le
la durée effective de ses services. Toute journée commencée est due marin y est astreint à un travail pour l’armateur ou le capitaine, il a
en entier. droit à l’intégralité des gages payés au mois, à concurrence de ses
Art. 253. — Le marin rémunéré au voyage a droit à une augmen- journées de travail.
tation proportionnelle de ses gages en cas de prolongation de voya- Art. 259. — Les marins, à l’exception de ceux engagés au service
ge et à une indemnité en cas de retardement du départ, à moins que d’une entreprise de sauvetage, qui ont sauvé un autre navire, parti-
cette prolongation ou ce retardement ne soient dus à un cas de force cipé à son sauvetage ou qui lui ont prêté assistance ont droit à une
majeure ou à un cas fortuit. partie de la rémunération allouée à leur navire.
Il ne subit aucune réduction de gages en cas d’abréviation du voya- Le montant de la rémunération est fixé par la convention ou par le
ge, quelle qu’en soit la cause. juge.
Art. 254. — Lorsque le marin est rémunéré partie par gages au Art. 260. — Le marin qui est appelé à remplir une fonction autre
mois, ou partie par gages au voyage, et partie par parts de profits ou que celle pour laquelle il est engagé et comportant une rémunéra-
de fret, le calcul de chacune des espèces de rémunérations se fait, en tion supérieure à la sienne, a droit à la rémunération afférente à ces
cas de retardement, de prolongation ou d’abréviation de voyage, nouvelles fonctions pendant la durée de celles-ci.
conformément aux règles fixées aux articles 251, 252 et 253 ci-des-
sus. Art. 261. — Les gages des marins sont liquidés et payés à l’expira-
tion du rôle d’équipage ou à la fin de chaque voyage.
Art. 255. — Pour la supputation des gages, le voyage est réputé
commencé dès l’instant où le marin prend son service à bord, con- Les conventions des parties peuvent déroger à cette règle pourvu
formément aux termes de son contrat. qu’elles ne fassent pas obstacle à la liquidation des gages au mo-

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

ment de l’expiration du rôle d’équipage, et qu’elles ne prolongent Art. 269. — En cas de mort du marin pendant la durée du contrat,
pas au-delà de trois mois la période comprise entre deux liquida- ses gages sont dus à ses ayants droit jusqu’au jour du décès.
tions si le navire revient «dans» un port du Congo à des intervalles
Les gages, profits ou part du marin tué en accomplissant un acte de
plus rapprochés.
dévouement pour le salut du navire, en le défendant ou en prêtant
– Conforme à l’erratum. assistance, sont dus en totalité pour tout le voyage convenu.
Les gages du marin débarqué régulièrement avant l’expiration du Sauf dans le cas où le décès du marin est dû à une faute grave de ce-
rôle d’équipage sont liquidés au moment du débarquement. lui-ci, les frais funéraires exposés sont à la charge du navire.
Art. 262. — La rémunération stipulée en espèces doit être payée Art. 270. — En cas de perte présumée par défaut de nouvelles du
en monnaie ayant cours légal. navire, il est dû aux ayants droit du marin, outre les gages échus jus-
qu’aux dernières nouvelles:
Si le paiement est effectué à l’étranger, il peut être fait en monnaie
du pays, au cours du change, sous le «contrôle» du consul, si son in- – un mois de gages si le marin est engagé au mois;
tervention est sollicitée par une des parties.
– la moitié de la rémunération qui lui. serait due pour la partie de la
– Conforme à l’erratum. traversée qui n’aurait pas été accomplie, si le marin est engagé au
Le paiement de la rémunération ne peut être fait dans un débit de voyage.
boissons, ni dans un magasin de ventes.
Art. 263. — Lors de la liquidation des gages, le capitaine remet au Section II
marin une fiche mentionnant le montant de la somme payée à titre Du repos et des congés
de rémunération et le montant détaillé des sommes retenues à la
source en vertu des dispositions légales ou contractuelles. Art. 271. — L’armateur est tenu d’engager un nombre suffisant de
Art. 264. — Si la liquidation des gages a lieu dans un port du Con- marins pour l’exploitation normale du navire.
go, le paiement est effectué au plus tard dans les quarante-huit heu- Art. 272. — Hormis le cas fortuit ou de force majeure, il ne doit
res. Il se fait sous le contrôle du commissaire maritime, si cette inter- être imposé au marin, les dimanches et jours fériés légaux, aucun
vention est requise par une des parties. travail autre que ce qui est nécessaire à l’hygiène, à la sécurité, à la
Au cas où le rapatriement du marin est à charge de l’armateur et doit conduite du navire, au service des personnes embarquées ou aux
se faire au Congo, le paiement ne sera fait qu’au retour du marin; il soins de la cargaison, sans préjudice des dispositions des alinéas 3 et
pourra lui être accordé une avance au moment du débarquement. 4 de l’article 245.
Lorsque le dimanche n’a pu être consacré au repos hebdomadaire,
Art. 265. — Les gages et parts du marin absent ou disparu sont, s’il
celui-ci sera accordé si possible, un autre jour de semaine ou com-
y a lieu, consignés entre les mains du commissaire maritime, pour
pensé suivant les stipulations avenues entre parties.
compte des ayants droit.
Art. 273. — Les marins ont droit après une année de services inin-
Art. 266. — L’armateur fournit au commissaire maritime un terrompus chez le même armateur, ou à l’expiration du contrat, à un
compte sommaire des sommes qui peuvent lui être dues par le ma- congé payé.
rin du chef d’avance et frais; il y joint les pièces justificatives. Le com-
missaire maritime vérifie ce compte; il l’approuve ou le réduit s’il y a La durée du congé est fixée librement par les parties sans pouvoir
lieu. être inférieure à un jour ouvrable par période de trente jours de ser-
vices, jours fériés compris.
Art. 267. — En cas de contestation sur le décompte de tout ou par-
tie des gages et parts, la partie contestée est consignée entre les Le contrat peut prévoir le cumul des congés pendant trois années au
mains du commissaire maritime en attendant qu’il soit statué par le maximum.
juge compétent à la requête de la partie la plus diligente. Art. 274. — Dans le calcul du congé, ne sont pas déduites les inter-
Art. 268. — Le marin peut, au moment de son enrôlement, délé- ruptions de service ne dépassant pas un total de six semaines par an
guer ses gages et parts soit à sa femme, soit à un parent jusqu’au et non imputables à la faute ou au fait du marin.
quatrième degré inclusivement, sans que cette délégation puisse Art. 275. — Les marins jouissent de leurs gages pendant toute la
toutefois dépasser les deux tiers de leur montant. durée du congé.
Le mode de paiement des délégations, leurs montants périodiques Art. 276. — Lorsqu’un congé est dû, il est de commun accord, oc-
et les noms et adresses des bénéficiaires sont mentionnés au rôle troyé à la première occasion, compte tenu des nécessités du service.
d’équipage.
Nul ne peut être obligé à prendre le congé qui lui est dû, en un port
Si le marin n’a pas usé de la faculté de déléguer au moment de l’en- autre qu’un port du territoire où il a été engagé ou du territoire où il
rôlement, des délégations pourront être consenties en cours de réside.
voyage dans les limites et conditions fixées ci-dessus. La demande
est transmise sans délai par le capitaine à l’armateur. Art. 277. — Par dérogation aux dispositions ci-dessus, lorsque le
marin est appelé à prester régulièrement des services à terre, au
La révocation de la délégation est signifiée par écrit au capitaine qui Congo, pour compte de son armateur, les dispositions du droit com-
la consigne au rôle d’équipage et en donne connaissance à son ar- mun sur le louage de service relatives aux congés, lui sont applica-
mateur par la voie la plus rapide. bles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 313


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Dans ces cas, les périodes de service prestées en mer et celles pres- Il sera nourri et logé aux frais du navire jusqu’au moment de son dé-
tées à terre sont cumulées pour déterminer la durée totale des servi- barquement. Ces frais peuvent être récupérés à charge du marin.
ces.
Art. 283. — Par dérogation aux dispositions ci-dessus, lorsque le
La même dérogation est «appliquée» lorsque le marin est occupé à marin est appelé à prester régulièrement des services à terre au Con-
bord d’un navire qui exerce exclusivement son activité dans les eaux go pour compte de son armateur, les dispositions du droit commun
territoriales congolaises ou à proximité immédiate de celles-ci. sur le louage de services relatives aux soins lui sont applicables.
– Conforme à l’erratum. La même dérogation est appliquée lorsque le marin est occupé à
Art. 278. [O.-L. 67-471 du 30 novembre 1967, art. 1 er. — En cas bord d’un navire qui exerce exclusivement son activité dans les eaux
d’accident ou de maladie professionnelle survenant au marin, l’ar- territoriales congolaises.
mateur a l’obligation de faire donner à la victime les soins médicaux,
dentaires, chirurgicaux, pharmaceutiques et hospitaliers nécessai-
res ainsi que les lunettes, appareils d’orthopédie et de prothèse dont Section IV
l’usage est médicalement justifié et de supporter les frais de déplace- Du rapatriement et des voyages
ment nécessaires].
1. Du rapatriement
Cette obligation se prolonge jusqu’à la fin de l’engagement mariti-
me tout en restant limitée à la période non couverte par les presta- Art. 284. — Le marin débarqué à l’étranger a droit, aux frais du na-
tions de l’Institut national de sécurité sociale.] vire, au rapatriement jusqu’au port d’embarquement.
Art. 279. [O.-L. 67-471 du 30 novembre 1967, art. 2. — En cas de Le rapatriement comprend le transport, le logement et la nourriture.
maladie ou d’accident, de grossesse ou d’accouchement, et en cas de
suspension du contrat pour une cause de force majeure, l’armateur Ces frais peuvent être récupérés à charge du marin si celui-ci est dé-
a l’obligation jusqu’à la fin de l’engagement maritime, d’une part, de barqué pour raison disciplinaire ou dans un des cas prévus à
faire donner les mêmes soins, à l’exception des appareils de prothè- l’article 282.
se dentaire, au marin et à sa famille, d’autre part, de supporter les
Art. 285. — Le capitaine pourra assurer le rapatriement, par son
frais de déplacement nécessaires].
propre navire si celui-ci doit faire escale dans un délai raisonnable
En cas d’accident ou de maladie pouvant engager la responsabilité au port d’embarquement du marin.
d’un tiers et ne relevant pas de la législation sur les accidents du tra-
Le capitaine est déchargé de l’obligation du rapatriement si le marin
vail et les maladies professionnelles, l’exercice d’une action contre le
s’est procuré un autre engagement ou aurait pu se procurer, au port
tiers ne dispense pas l’employeur d’exécuter ses obligations.]
de son débarquement, un engagement à bord d’un navire devant se
Art. 280. — Le marin est débarqué et, éventuellement, hospitalisé rendre, dans un délai raisonnable, au port de son embarquement.
lorsque la nécessité en est reconnue par le médecin du bord, ou à
son défaut par tout autre médecin désigné par l’autorité maritime 2. Des voyages
ou le consul, et, en cas d’absence de médecin, par le capitaine.
Art. 286. — Par dérogation aux dispositions ci-dessus, lorsque le
Dans ce cas, il a droit aux soins, aux frais de l’armateur, jusqu’à son marin est appelé à prester régulièrement des services à terre, au
rapatriement. Congo, pour compte de son armateur, les dispositions du droit com-
Toutefois, cette obligation cesse à l’égard du marin étranger lorsque mun sur le louage de services relatives aux voyages aller et retour et
le navire revient au port d’embarquement avant que le marin soit ra- au rapatriement lui sont applicables.
patrié. La même dérogation est appliquée lorsque le marin est occupé à
Art. 281. [O.-L. 67-471 du 30 novembre 1967, art. 3. — Le marin a bord d’un navire qui exerce exclusivement son activité dans les eaux
droit à ses gages et à la totalité des allocations familiales pendant territoriales congolaises.
toute la durée des soins déterminés aux deux articles précédents].
Lorsque le marin est rémunéré en tout ou en partie au profit ou au Section V
fret, les gages qui lui sont dus aux termes du présent article sont cal- Autres avantages
culés d’après le salaire journalier moyen attribué dans le port d’em-
barquement au marin de mêmes grade et catégorie et sont détermi- Art. 287. — Sauf stipulation contraire, l’armateur doit pourvoir à
nés par le commissaire maritime, sauf recours devant les tribunaux. la nourriture des marins au service de son navire. Cette nourriture
Art. 282. — Les articles 278, 279 et 280 ne sont pas applicables doit être saine, variée, suffisante et de bonne qualité.
lorsque la maladie ou l’accident, ou leur aggravation est due à la fau- Les vivres non consommés restent la propriété de l’armateur.
te intentionnelle du marin ou résulte d’un risque spécial auquel il
s’est exposé; il en est de même lorsque la marin, sorti du navire sans Art. 288. — Toute réduction de la ration journalière devra être
autorisation, est blessé à terre. mentionnée au livre de bord.

Dans ces cas, le capitaine est tenu de pourvoir aux soins du marin Toute réduction non justifiée de la ration journalière donne lieu, au
jusqu’à son débarquement. Toutefois, s’il ne peut continuer ses ser- profit du marin, à une «indemnité» équivalente à la valeur des vivres
vices au navire, le marin cessera d’avoir droit à ses gages à partir du non distribués.
jour où il n’aura plus servi. – Conforme à l’erratum.

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Le commissaire maritime ou le consul fixe le montant de cette in- procédure civile, entre les mains du commissaire maritime du port
demnité. d’enrôlement au Congo ou, en cas d’enrôlement à l’étranger, entre
les mains du consul.
Art. 289. — L’armateur doit fournir au marin à bord du navire, un
logis bien installé, proportionné au nombre des occupants et exclu- Art. 299. — Les créances du marin résultant du contrat d’engage-
sivement réservé à leur usage; il doit également fournir les objets de ment maritime tel qu’il est réglé par les «dispositions» du présent
couchage. Code, sont privilégiées sur le navire et le fret dans les conditions pré-
vues à l’article 82 du présent Code.
Art. 290. — La perte ou la destruction des effets des marins par sui-
– Conforme à l’erratum.
te de naufrage, incendie à bord ou autre cas fortuit ou de force ma-
jeure, est à charge de l’armateur. Art. 300. — La limitation légale de responsabilité établie au profit
des propriétaires de navires n’est pas applicable aux créances «résul-
Si le marin doit être débarqué en laissant des effets à bord, un inven-
tant» pour le marin des dispositions du présent Code.
taire sera dressé par le capitaine assisté de deux marins.
– Conforme à l’erratum.
Art. 291. — Le ministre des Transports organisera un contrôle des
vivres et fixera les conditions auxquelles doivent répondre la nourri-
ture et le logement. CHAPITRE VII
FIN DU CONTRAT
CHAPITRE VI
Art. 301. — Sans préjudice des modes généraux d’extinction des
PROTECTION DE LA RÉMUNÉRATION obligations, le contrat d’engagement maritime prend fin:
a) à la mort du marin;
Art. 292. — Il est interdit à l’armateur d’opérer sur les gages du
marin, aucune retenue ou suspension du chef d’inexécution de ses b) par l’expiration du terme ou la fin du voyage;
obligations autres que celles imposées par le capitaine à titre de me-
c) par la volonté de l’une des parties, soit pour de justes motifs de
sure disciplinaire.
rupture immédiate, soit dans l’engagement à durée indéterminée
Art. 293. — Le produit des retenues sur les traitements et les salai- moyennant un délai de préavis;
res opérées en vertu des dispositions du titre III du présent livre est
d) par la perte, l’innavigabilité officiellement constatée, la prise ou la
versé par les soins du commissaire maritime à une œuvre à désigner
capture du navire;
par le ministre des Transports, sous déduction au profit de l’arma-
teur, des frais ou dommages-intérêts qui seront éventuellement fixés e) par la détention du marin comme auteur, coauteur ou complice
par le tribunal compétent. d’une infraction;
Art. 294. — À la demande du marin, il sera consenti des avances à f) par le débarquement du marin pour cause de maladie ou de bles-
valoir sur ses gages, soit au moment de l’enrôlement, soit au cours sure;
du voyage.
g) pour cause de force majeure, si celle-ci a pour effet d’interrompre
Quel que soit le mode de rémunération au contrat, les avances ver- le contrat d’une façon durable.
sées au moment de l’enrôlement pourront atteindre un cinquième
du total des gages dus par voyage, sans toutefois dépasser un mois
de gages. Section Ire
Les paiements d’avances sont mentionnés au rôle d’équipage sous
Échéance et résiliation avec préavis
la signature du marin ou à défaut, de deux officiers de l’équipage.
Art. 302. — Conclu au voyage, le contrat prend fin à l’arrivée du
Le total des avances ne peut dépasser un tiers des sommes à payer navire au port stipulé au contrat, conformément à la disposition de
au marin à la fin du voyage. l’article 237, 9°, b.
Art. 295. — En cas de rupture du contrat d’engagement maritime Art. 303. — «Conclu pour une durée indéterminée, le contrat peut
non imputable au marin, les avances et délégations payées ou être résilié par chacune des parties» moyennant un préavis.
échues ne sont pas sujettes à répétition. – Conforme à l’erratum.
Art. 296. — Les dispositions en vigueur relatives à l’incessibilité et Toutefois, la résiliation du contrat par le marin ne peut produire
à l’insaisissabilité des rémunérations des travailleurs, sont applica- d’effet lorsque le terme du préavis échoit après le moment fixé par le
bles aux marins. capitaine pour le commencement du voyage.
Art. 297. — Sont insaisissables pour quelque cause que ce soit, les Le délai de préavis ne peut être inférieur à 48 h pour la navigation
effets, instruments et objets quelconques appartenant au marin et au long cours, et à 24 h pour la navigation au cabotage et à la pêche.
servant à l’exercice de sa profession.
Art. 304. — Que le contrat soit à durée indéterminée ou détermi-
Sont incessibles et insaisissables les sommes dues au marin pour née, le terme ou le préavis est prorogé jusqu’à l’arrivée du navire au
frais médicaux, pharmaceutiques et pour rapatriement. premier port qu’il touche au Congo.
Art. 298. — Les saisies-arrêts des gages, parts ou profits des marins Art. 305. — La dénonciation faisant courir le délai de préavis a
s’opèrent conformément aux articles 106 et suivants du Code de lieu, soit par une déclaration écrite, soit par une déclaration verbale

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en présence de témoins, adressée à l’autre partie par celle qui résilie II. - Si elle a lieu avant le commencement du voyage, elle donne
le contrat. Cette dénonciation est inscrite au journal de bord. ouverture aux indemnités prévues sous a) et b) , réduites de moitié,
sans que celles-ci puissent excéder 15 jours de gages; celle prévue
sous littera c)est due intégralement.
Section II
III. - S’il s’agit d’un contrat à part de profits et de fret, l’indemnité est
Résiliation sans préavis fixée, à défaut d’accord, par conciliation ou jugement.
Art. 312. — Si la rupture injustifiée est opérée par le marin après le
Art. 306. — Chacune des parties peut rompre le contrat sans préa-
commencement du voyage, elle donne ouverture à des domma-
vis ni indemnité, lorsque l’autre «partie» se rend coupable d’un man-
ges-intérêts à fixer par conciliation ou jugement, compte tenu des
quement grave, rendant impossible l’exécution du contrat ou la con-
usages du port, de la nature des services engagés et de l’étendue du
tinuation des rapports contractuels.
préjudice.
– Conforme à l’erratum.
Si elle est opérée avant le commencement du voyage elle donne
Peuvent seuls être invoqués pour justifier la rupture du contrat, les ouverture aux dommages-intérêts ci-dessus prévus compte tenu, en
motifs notifiés par écrit à l’autre partie dans les trois jours de la rup- outre, du moment de la rupture et de la possibilité de fait de rempla-
ture ou consignés dans le même délai dans une déclaration reçue cer le marin.
par le commissaire maritime ou le consul.
Art. 313. — Le capitaine peut retenir les gages non encore payés,
Art. 307. — Constituent notamment des motifs de rupture du con- cédés ou avancés sans que cette retenue puisse excéder l’équivalent
trat, les fautes reprises sous les 1° à 6°, 10° et 11° de l’article 339 du de deux semaines de gages.
titre III du présent livre, ainsi que toutes les infractions qui y sont
La somme ainsi retenue est versée en main du commissaire mariti-
prévues.
me ou du consul en garantie du paiement des indemnités auxquel-
Art. 308. — Le défaut constaté avant le commencement du voya- les le marin pourrait être condamné; elle est restituée au marin si,
ge des connaissances requises du marin pour l’accomplissement du dans le mois à compter de la fin du voyage, l’armateur n’a introduit
service pour lequel il s’est engagé, constitue une juste cause de rup- aucune demande de conciliation.
ture du contrat d’engagement maritime.
Art. 314. — Par dérogation aux dispositions ci-dessus, lorsque le
Si ce défaut est constaté en mer ou à l’étranger, le marin pourra être marin est appelé à prester régulièrement des services à terre au Con-
astreint à tout autre travail que le capitaine jugera pouvoir lui con- go pour compte de son armateur, les dispositions du droit commun
fier, et ses gages subiront, s’il y a lieu, une réduction proportionnelle. sur le contrat de louage de service relatives aux préavis et aux in-
demnités lui sont applicables.
Art. 309. — Tout congédiement par le capitaine sera porté, sans
délai, à la connaissance du commissaire maritime ou du consul. Dans ce cas, les périodes de services prestées en mer et celles pres-
tées à terre sont cumulées pour déterminer la durée totale des servi-
Le marin ne peut être débarqué ailleurs qu’au port d’embarquement ces. La même dérogation est appliquée lorsque le marin est occupé
sans autorisation préalable du commissaire maritime ou du consul, à bord d’un navire qui exerce exclusivement son activité dans les
hormis les cas d’urgence, de force majeure ou fortuits. eaux territoriales congolaises.
Art. 310. — Quelle que soit la cause de la fin du contrat, mention
en est faite au rôle d’équipage. CHAPITRE VIII
DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
Section III APPLICABLES AU CAPITAINE
Dommages-intérêts
Art. 315. — Les conventions passées entre l’armateur et le capitai-
ne en sa qualité de mandataire ne sont pas soumises à l’intervention
Art. 311. — La rupture injustifiée du contrat donne ouverture au de l’autorité maritime.
profit de la partie lésée à des dommages-intérêts selon les distinc-
tions ci-après établies: Celles relatives à l’engagement du capitaine sont régies par les dis-
positions du présent titre, sauf les dérogations ci-après énoncées.
I. - Si elle est opérée par l’armateur ou son représentant après le
commencement du voyage, elle donne lieu au paiement: Art. 316. — Ne sont pas applicables au capitaine:
a) sous le régime d’un contrat au voyage, d’une somme égale aux 1. Les prescriptions des articles 224 à 229 relatives au livret des ma-
gages à échoir jusqu’à l’expiration de la durée présumée du voyage; rins et les modalités de recrutement prévues aux articles 231 à 234.

b) sous le régime d’un contrat à durée déterminée, d’une somme 2. Les dispositions des articles 244 et 245, relatives à la réglementa-
égale aux gages à échoir jusqu’à l’arrivée du terme, sans pouvoir ex- tion du travail.
céder un mois; 3. L’article 294 relatif aux avances.
c) sous le régime d’un contrat à durée indéterminée, d’une somme 4. L’article 237, 9°, b), relatif à la résiliation du contrat conclu au
égale aux gages à échoir jusqu’à l’échéance du jour correspondant voyage avant l’accomplissement de celui-ci, ainsi que l’article 306
au terme du préavis prévu aux articles 303 et 304: le tout sans pré- relatif à la résiliation sans préavis du contrat pour manquement gra-
judice des dispositions relatives aux soins et au rapatriement. ve de l’armateur.

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Art. 317. — Le capitaine n’a pas droit aux gages et aux indemnités Art. 329. — En l’absence de conciliation ou à défaut par l’une des
portés à l’article 253 lorsque le retardement, la prolongation ou parties d’en exécuter les clauses dans les quinze jours de la date du
l’abréviation du voyage sont imputables à sa faute, ni à l’indemnité procès-verbal, l’action peut être portée devant le tribunal conformé-
portée à l’article 256 au cas où le voyage n’a pu être commencé ou ment aux règles ordinaires de la compétence et de la procédure.
continué par suite d’une force majeure ou d’un cas fortuit.
Art. 330. — Tout marin auteur d’une plainte reconnue non fondée
Art. 318. — Par dérogation à l’article 303, le délai de résiliation pourra être frappé de peines disciplinaires. Le tribunal pourra en
par le capitaine d’un contrat à durée indéterminée est porté à quinze outre le condamner à des dommages-intérêts.
jours.
Art. 331. — Les actions naissant du contrat d’engagement mariti-
Art. 319. — Par dérogation aux articles 302, 303 et 304, l’arma- me sont prescrites un an après la cessation du contrat.
teur peut toujours congédier le capitaine, sauf dommages-intérêts
en cas de renvoi injustifié.
Art. 320. — Le capitaine congédié est tenu de se conformer aux TITRE III
instructions de l’armateur et, le cas échéant, de quitter le navire sur
l’heure. RÉGIME DISCIPLINAIRE ET PÉNAL

CHAPITRE IX CHAPITRE Ier


LITIGES – COMPÉTENCE – PROCÉDURE CHAMP D’APPLICATION

Art. 321. — Toutes contestations relatives au contrat d’engage- Art. 332. — Les faits que le présent Code punit de peines discipli-
ment maritime sont soumises obligatoirement au préliminaire de la naires sont des fautes de discipline.
conciliation, sauf celles concernant les relations entre l’armateur et Les faits que le présent Code punit de mort, de servitude pénale ou
le capitaine. d’amende sont des infractions maritimes.
Art. 322. — Les contestations visées à l’article précédent sont vi- Art. 333. — Les infractions non énoncées dans le présent titre sont
dées par voie de conciliation, au Congo par le commissaire maritime constatées et punies conformément au droit commun.
du port où se trouve le navire, à l’étranger par le consul du port où
se trouve le navire ou du premier port où le navire fait escale. Art. 334. — Sont assujetties aux dispositions du présent titre, tou-
tes les personnes inscrites au rôle d’équipage d’un navire, ainsi que
Art. 323. — La comparution en conciliation devant l’autorité dési- les personnes reçues à bord en vue d’effectuer le voyage.
gnée ci-dessus est obligatoire.
Les premières y sont assujetties à «partir» du moment fixé pour le
Art. 324. — Le marin qui désire formuler une plainte du chef commencement de leur service à bord, jusque et y compris le mo-
d’inobservation de l’une des règles légales ou conventionnelles du ment de leur débarquement régulier.
contrat d’engagement maritime, en informe le capitaine qui est te- – Conforme à l’erratum.
nu, à moins d’impossibilité majeure, de lui donner les facilités néces-
saires pour se rendre devant l’autorité de conciliation. Les secondes ne sont assujetties à la juridiction et aux peines disci-
plinaires que pendant le temps de leur séjour à bord, qu’elles seront
En cours de voyage, la plainte est formulée par écrit et remise au ca- toujours libres de quitter à moins qu’elles n’y soient retenues pour
pitaine, lequel est tenu de la faire parvenir sans délai à l’autorité de être livrées à la justice comme auteurs, coauteurs ou complices
conciliation du premier port où le navire abordera. d’une infraction dans les cas prévus par les articles 27 et suivants du
Art. 325. — L’autorité de conciliation ouvre une enquête immé- Code de procédure pénale.
diatement en se faisant éventuellement assister d’experts techni- Les membres de l’équipage restent placés sous ce régime en cas de
ques. Elle peut prescrire telles mesures urgentes qu’elle jugera op- perte du navire par naufrage, fortune de guerre ou autre cause, jus-
portunes. qu’à ce qu’ils aient pu être remis aux autorités congolaises.
Elle entend d’urgence les parties et les témoins. Il en est de même des personnes qui, sur l’ordre de l’autorité congo-
laise, auraient été embarquées pour être rapatriées.
Art. 326. — Il est dressé, séance tenante, un procès-verbal de con-
ciliation ou de non-conciliation. Ce document indique sommaire- Les peines comminées par les articles 360, 361, 362, 363, 371, 373,
ment les clauses de l’accord conclu entre les parties ou les motifs 374, 376, 388, 391, et 392 ci-après sont également applicables à tou-
pour lesquels il n’a pu se produire. tes autres personnes coupables des infractions y prévues.
Ce procès-verbal est signé par les comparants ou mention est faite Art. 335. — Pour l’application du présent titre:
qu’ils ne savent ou ne peuvent signer. Il en est délivré copie certifiée
conforme et revêtue du sceau du commissariat maritime ou du con- – le terme «capitaine» désigne toute personne à qui est confié le
sulat, à celles des parties qui en font la demande. commandement du navire ou qui l’exerce en fait;

Art. 327. — Les conditions de l’accord intervenu sont obligatoires. – le terme «officier» désigne, outre le second, les lieutenants et les
mécaniciens, les chefs commissaires de bord, les médecins, les radio-
Art. 328. — En cas de refus de comparaître ou de conclure de l’une télégraphistes, ainsi que toute personne portée comme officier au
des parties, il en est donné acte à la partie comparante. rôle d’équipage;

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– l’expression «hommes d’équipage» désigne les personnes inscrites 4° le défaut de vigilance pendant le quart, et notamment le fait de
au rôle d’équipage, y compris les officiers; s’être endormi étant à la barre, en vigie, de service aux machines ou
en service quelconque de garde;
– le terme «marin» désigne toute personne inscrite au rôle d’équipa-
ge, à l’exclusion des officiers; 5° l’ivresse sans désordre en service;
– le terme «passagers» désigne les personnes qui, sans faire partie de 6° les disputes en mer ou en service;
l’équipage, sont admises à bord en vue d’effectuer le voyage;
7° l’absence irrégulière du bord, hors les cas prévus à l’article 352
– l’expression «personnes embarquées» désigne à la fois les hommes ci-après;
d’équipage et les passagers;
8° l’embarquement clandestin de boissons fortes ou de vin pour la
– l’expression «à bord» désigne le navire et ses moyens de commu- consommation à bord;
nication fixes ou mobiles avec la terre;
9° la dégradation volontaire de matériel du bord, hors le cas prévu
– l’expression «commissaires maritimes» désigne les agents du gou- à l’article 345 ci-après;
vernement mandatés en cette qualité par le ministre des Transports.
10° l’emploi, sans autorisation, du matériel du bord;
Art. 336. — Afin d’assurer le maintien de l’ordre, la sécurité du na-
11° le manque de respect aux supérieurs et généralement tout fait
vire, des personnes et de la cargaison, le capitaine peut employer à
provenant de négligence ou de paresse, ainsi que tout manquement
l’égard de quiconque se trouve à bord tous les moyens de coercition
à l’ordre ou au service du navire, qui ne constitue qu’une faute légè-
et requérir quiconque se trouve à bord de lui prêter main-forte.
re.
Dans les ports, le capitaine agit avec le concours du commissaire
Ces fautes sont punies des peines spécifiées à l’article 337 ci-dessus,
maritime ou du consul. Il peut, en cas de nécessité, demander l’inter-
par les autorités désignées à l’article 402 ci-après.
vention de l’autorité locale.
Toutefois, la retenue de salaire ou de traitement ne peut être infé-
rieure à trois jours ou à cinq cents francs pour les fautes de discipline
CHAPITRE II spécifiées sous le 1°, 6°, 10° et 11° ci-dessus, lorsqu’elles ont été
DES PEINES, FAUTES ET INFRACTIONS commises en mer.
Lorsque la retenue de salaire ou traitement ne peut être opérée sur
des gages déjà acquis, elle est imputée sur les gages ultérieurement
Section Ire dus.
Des peines

Art. 337. — Les peines applicables aux fautes de discipline sont: Section III
A. – Pour les marins: Des infractions maritimes
La retenue de un à dix jours de salaire, ou de cent à mille francs si Art. 340. — Les hommes d’équipage coupables de fautes discipli-
«l’équipage» est engagé à la part. naires réitérées sont punis d’une servitude pénale de huit jours à un
– Conforme à l’erratum. mois et d’une amende de vingt-six francs à trois cents francs ou
B. – Pour les officiers: d’une de ces peines seulement.

La retenue de un à quinze jours de traitement. Art. 341. — L’ivresse avec désordre à bord ou en service est punie
d’une servitude pénale de huit jours à trois mois et d’une amende de
C. – Pour les passagers: cinquante francs à trois cents francs ou d’une de ces peines seule-
passagers de cabine: la consigne en chambre pendant quatre jours ment.
au plus. Art. 342. — Tout capitaine qui s’enivre pendant qu’il est chargé de
passagers d’entrepont: l’interdiction de monter sur le pont plus de la conduite du navire est puni d’une servitude pénale de quinze
deux heures par jour pendant quatre jours au plus. jours à six mois et d’une amende de cent francs à trois cents francs
ou d’une de ces peines seulement.
Art. 338. — Les peines applicables aux infractions sont la mort, la
servitude pénale, l’amende. Art. 343. — Le fait d’avoir à bord, allumé des feux ou circulé dans
les lieux où cela est interdit, avec du feu ou des objets ou matières
pouvant causer un incendie, est puni d’une servitude pénale de huit
Section II jours à un mois et d’une amende de vingt-six francs à trois cents
francs ou d’une de ces peines seulement.
Des fautes de discipline
Art. 344. — Si le fait a eu pour conséquence un incendie à bord, le
Art. 339. — Les fautes de discipline sont: coupable est puni d’une servitude pénale de six mois à deux ans et
d’une amende de cinquante francs à mille francs ou d’une de ces
1° la désobéissance simple;
peines seulement.
2° la négligence à prendre son poste;
Art. 345. — La destruction, la mise hors d’usage ou l’abandon de
3° le manque au quart; matériel du bord, commis volontairement, est puni d’une servitude

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pénale de quinze jours à un an et d’une amende de cinquante francs Art. 355. — La désobéissance à un ordre donné pour le service du
à trois cents francs ou d’une de ces peines seulement. navire, avec refus formel d’obéir ou avec injures ou menaces est pu-
nie d’une servitude pénale de huit jours à trois mois ou d’une amen-
Art. 346. — Tout capitaine ou officier qui, volontairement, dégra- de de vingt-six francs à trois cents francs ou d’une de ces peines seu-
de ou laisse dégrader le matériel du bord, est puni d’une servitude
lement.
pénale d’un mois à un an et d’une amende de cinquante francs à
trois cents francs ou d’une de ces peines seulement. Si le navire était en sécurité dans un port au moment où les faits vi-
sés à l’alinéa précédent ont été commis, la servitude pénale est d’un
Art. 347. — «Toute personne embarquée qui, à l’insu du capitaine
mois au plus.
ou de l’armateur, embarque, détient ou débarque des objets dont la
saisie constituerait le capitaine ou l’armateur en frais et dommages, Art. 356. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à six mois
est punie d’une servitude pénale de huit jours à six mois et d’une et d’une amende de vingt-six francs à trois cents francs, ou d’une de
amende de vingt-six francs à trois cents francs ou d’une de ces pei- ces peines seulement, tout homme d’équipage qui refuse formelle-
nes seulement». ment d’obéir aux ordres donnés pour assurer la manœuvre du bâti-
– Conforme à l’erratum. ment ou pour maintenir le bon ordre.

Le capitaine peut saisir ou faire jeter à la mer les objets de fraude ou La servitude pénale peut être portée jusqu’à cinq ans et l’amende
de contrebande, ainsi que les armes et munitions embarquées clan- jusqu’à cinq cents francs, si les ordres ont été donnés pour le salut
destinement, dès qu’il aura connaissance de leur présence à bord. du navire, des personnes embarquées ou de la cargaison. Cette der-
nière disposition est également applicable aux passagers.
Art. 348. — Tout capitaine qui en faisant ou en autorisant la frau-
de ou la contrebande, à l’insu des armateurs, donne lieu soit à la Art. 357. — Dans les cas des articles 355 et 356 ci-dessus, le mini-
confiscation du navire ou de tout ou partie de la cargaison, soit à une mum de peine est porté à un mois de servitude pénale et cent francs
amende à charge du navire, est condamné à une servitude pénale de d’amende si le coupable est un officier.
trois mois à trois ans.
Art. 358. — Les hommes d’équipage qui collectivement se rendent
Art. 349. — Les vols commis à bord sont punis des peines commi- coupables des infractions visées aux articles 355 et 356 ci-dessus
nées par le Code pénal, sans que toutefois la servitude pénale puisse sont punis, les officiers de cinq à dix ans de servitude pénale, les
être inférieure à trois mois si l’infraction est commise par le capitai- autres d’une servitude pénale d’un an à cinq ans.
ne ou les hommes d’équipage.
Art. 359. — La rébellion contre le capitaine ou contre un officier
Art. 350. — L’altération volontaire de vivres par le mélange de ma- de bord, telle qu’elle est qualifiée par l’article 133 du Code pénal, est
tières non malfaisantes est punie d’une servitude pénale de huit punie des peines prévues aux articles 134 et 135 du même Code, sui-
jours à un an et d’une amende de vingt-six francs à trois cents francs vant les distinctions y établies.
ou d’une de ces peines seulement.
La rébellion commise par plus du tiers de l’équipage est punie de
Si l’altération a été commises à l’aide de matières malfaisantes, la cinq à dix ans de servitude pénale.
servitude pénale est de six mois à trois ans et l’amende de cinquante
francs à cinq cents francs. Art. 360. — Toute personne embarquée qui outrage par paroles,
faits, gestes ou menaces, le capitaine, un officier de bord, un com-
Art. 351. — Tout homme d’équipage qui, étant à la barre ou en vi- missaire maritime ou un consul dans l’exercice de leurs fonctions ou
gie ou à un poste de manœuvre ou de garde, quitte son poste avant à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions, est punie d’une servitu-
d’avoir été relevé, est puni d’une servitude pénale de huit jours à de pénale de huit jours à six mois et d’une amende de vingt-six
deux ans. francs à trois cents francs ou d’une de ces peines seulement.
Art. 352. — Toute absence du bord d’un homme d’équipage char-
Art. 361. — Est punie des peines prévues à l’article 137 du Code
gé d’un service de garde ou de sécurité et toute absence du bord
pénal, sans préjudice de l’application des articles 46 à 48 du même
après le moment fixé pour le commencement des opérations d’ap-
Code, toute personne embarquée qui aura frappé l’une des person-
pareillage, est punie d’une servitude pénale de quinze jours à trois
nes spécifiées à l’article précédent, dans l’exercice ou à l’occasion de
mois et d’une amende de cinquante francs à trois cents francs ou
l’exercice de ses fonctions.
d’une de ces peines seulement.
Art. 353. — Sans préjudice des dispositions des articles 21, 22 et Art. 362. — Celui qui fait partie d’un complot contre la sûreté, la li-
berté ou l’autorité du capitaine, est puni d’une servitude pénale de
23 du Code pénal, est punie des peines établies par l’article précé-
six mois à cinq ans.
dent toute personne qui par dons, promesses, menaces, abus d’auto-
rité ou de pouvoir, machinations ou artifices coupables, aura, même On entend par complot, la résolution d’agir concertée et arrêtée en-
hors du territoire du Congo, incité à l’infraction prévue à l’article tre plusieurs personnes dont deux au moins sont embarquées à bord
précédent ou encouragé à la commettre. du navire.
Art. 354. — Tout capitaine qui, hors le cas de force majeure, rompt Art. 363. — Ceux qui par fraude, violence ou menaces envers le ca-
son contrat et abandonne son navire est puni, si le navire était en sé- pitaine, s’emparent du navire sont punis de dix à quinze ans de ser-
curité dans un port, d’une servitude pénale d’un mois à deux ans; si vitude pénale.
le navire était en rade foraine d’une servitude pénale de six mois à
trois ans, et si le navire était en mer d’une servitude pénale d’un an S’ils sont officiers ou chefs du complot, ils sont passibles de quinze
à cinq ans. ans à vingt ans de servitude pénale.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 319


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 364. — Dans le cas prévu par l’article 363 ci-dessus, les peines Art. 372. — Tout capitaine qui, irrégulièrement, embarque ou dé-
sont celles de la servitude pénale de quinze ans à vingt ans ou celles barque un homme d’équipage, ou admet un passager à son bord, est
de la servitude pénale à perpétuité si les violences ou les menaces puni d’une servitude de huit jours à trois mois et d’une amende de
ont causé soit une maladie paraissant incurable, soit une «incapaci- vingt-six francs à trois cents francs ou d’une de ces peines seule-
té» permanente de travail, soit la perte de l’usage absolu d’un orga- ment.
ne, soit une mutilation grave.
Art. 373. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à six mois
– Conforme à l’erratum. et d’une amende de cinquante francs à cinq cents francs ou d’une de
Les mêmes peines sont appliquées si les coupables ont soumis les ces peines seulement, quiconque, dans un but de lucre, se livre au
personnes à des tortures corporelles. placement des marins ou procure ou fait procurer un emploi à bord
d’un navire.
Art. 365. — Si la violences ou les menaces exercées sans intention
de donner la mort, l’ont pourtant causée, les coupables sont con- Art. 374. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à un an
damnés selon la distinction établie par l’article 363 ci-dessus à la ser- et d’une amende de cent francs à mille francs ou d’une de ces peines
vitude pénale à perpétuité ou à la peine de mort. seulement, quiconque se trouve, sans pouvoir y justifier sa présence,
soit en n’importe quel lieu à bord d’un navire congolais, soit dans les
Art. 366. — Le meurtre commis pour faciliter l’infraction prévue à eaux du Congo à bord d’un navire ne battant pas pavillon congolais
l’article 363 est puni de mort. si l’embarquement ou le débarquement a lieu dans ces eaux.
Art. 367. — Les peines comminées par les articles 363 et 366 Les mêmes peines sont appliquées à quiconque a, par quelque
ci-dessus sont appliquées lors même que la consommation de l’in- moyen que ce soit, facilité l’embarquement, le séjour à bord ou le dé-
fraction aura été empêchée par des circonstances indépendantes de barquement d’une personne qui tombe sous l’application de l’alinéa
la volonté des coupables. précédent.
Art. 368. — Il n’est prononcé aucune peine contre ceux qui, ayant Toutefois, si le coupable fait partie de l’équipage d’un navire congo-
pris part aux faits énoncés aux articles 368, 359, 362 et 363 ci-des- lais, la servitude pénale est d’un mois au moins et l’amende de cinq
sus, sans les avoir fomentés ou en avoir pris la direction, se seraient cents francs au moins.
retirés au premier avertissement du capitaine ou d’un officier.
Le passager trouvé à bord d’un navire congolais dans les conditions
Dans le cas des articles 359, 362 et 363 ci-dessus; les actes de résis- prévues à l’alinéa 1er, est pendant la durée de sa présence à bord,
tance du capitaine et des personnes qui lui sont restées fidèles peu- considéré comme marin et soumis aux dispositions du présent titre.
vent, eu égard aux circonstances, être considérés comme accomplis Il peut, en outre, être astreint à un travail en rapport avec ses aptitu-
en état de légitime défense. des.

Art. 369. — Tout capitaine, tout officier ou toute autre personne Art. 375. — Le capitaine de tout navire congolais est tenu de dé-
investie d’une autorité à bord, qui abuse de son autorité ou qui or- noncer sans délai au commissaire maritime, dans le premier port du
donne, autorise ou tolère un abus d’autorité à l’égard d’une person- Congo où il aborde, la présence à son bord de toute personne qui s’y
ne embarquée, est puni d’une servitude pénale de huit jours à six trouve irrégulièrement.
mois et d’une amende de vingt-six francs à trois cents francs ou Cette personne ne peut être débarquée au Congo sans l’autorisation
d’une de ces peines seulement. du commissaire maritime, elle peut être mise à la disposition du
Est puni des mêmes peines, le capitaine, l’officier ou toute autre per- gouvernement.
sonne investie d’une autorité à bord qui se rend coupable d’outrage À l’étranger, cette dénonciation est faite au consul.
par paroles, faits, gestes ou menaces envers une personne embar-
quée. S’il s’agit d’une personne qui ne possède pas la nationalité congolai-
se, elle ne peut être débarquée dans un port situé hors du Congo que
Tout capitaine qui, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses si elle-même et l’autorité du lieu y consentent.
fonctions, use, fait ou laisse user de violence, sans motifs légitimes,
est puni des peines attachées à ces infractions dont le minimum sera En ce cas, si un consul réside en ce port, son intervention sera requi-
doublé. se pour assurer sa remise à l’autorité compétente.

Art. 370. — Tout capitaine qui favorise soit expressément, soit ta- Toute infraction à ces dispositions est punie des peines prévues à
citement, l’usurpation de l’exercice du commandement à son bord, l’article 74, alinéas 1er et 3.
en ce qui touche la manœuvre et la direction du navire et consent à Art. 376. — Tout capitaine d’un navire ne battant pas pavillon
n’être que prête-nom, est puni d’une servitude pénale de huit jours congolais, qui aborde dans un port du Congo ou y séjourne, est tenu
à trois mois et d’une amende de cinquante francs à trois cents francs de dénoncer sans délai, au commissaire maritime la présence à son
ou d’une de ces peines seulement. bord de toute personne qui s’y trouve irrégulièrement, ou qui n’est
pas munie des documents requis pour son admission sur le territoi-
Art. 371. — Quiconque prend indûment le commandement d’un
re.
navire ou y exerce indûment des fonctions pour lesquelles une licen-
ce ou un brevet est requis, est puni d’une servitude pénale de huit Cette personne ne peut être débarquée sans l’autorisation du com-
jours à trois mois et d’une amende de vingt-six francs à trois cents missaire maritime.
francs ou d’une de ces peines seulement.
Sans préjudice des prescriptions sur l’immigration le commissaire
La même peine est prononcée contre le propriétaire ou l’armateur maritime peut faire rembarquer tout passager clandestin étranger
qui se rend complice des faits prévus à l’alinéa précédent. débarqué sans son autorisation.

320 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Toute infraction à ces dispositions est punie des peines prévues à particulière, tout capitaine ou tout officier de quart qui se rend cou-
l’article 374, alinéa 1 et 3. pable d’une contravention aux lois et règlements relatifs à la sécurité
de la navigation.
Art. 377. — Les frais d’entretien et de rapatriement auxquels don-
nera lieu le débarquement de voyageurs irréguliers, ou non munis Art. 385. — Le pilote coupable des infractions visées aux
de documents requis, sont à charge du navire. articles 383 et 384 ci-dessus est passible des peines y prévues.
Un cautionnement peut être exigé du capitaine en vue de garantir le Art. 386. — Tout capitaine qui refuse d’obéir aux ordres des con-
paiement des amendes et le remboursement des frais ci-dessus men- suls ou des commissaires maritimes, ou qui les outrage par paroles,
tionnés. faits, gestes ou menaces, dans l’exercice de leurs fonctions ou à l’oc-
casion de leurs fonctions est puni d’une servitude pénale de huit
Art. 378. — Quiconque, n’étant pas fournisseur agréé par le capi-
jours à un an et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou
taine, distribue ou vend à bord des boissons alcooliques ou fermen-
d’une de ces peines seulement.
tées à une personne embarquée, est puni d’une servitude pénale de
huit jours à trois mois et d’une amende de vingt-six francs à cent Art. 387. — Le capitaine d’un navire étranger qui, dans les eaux du
francs. Congo, se rend coupable des infractions visées aux articles 383 et
386 ci-dessus, est passible des peines y prévues.
Art. 379. — Tout capitaine qui, sans en aviser le commissaire ma-
ritime, le consul ou, à leur défaut, l’autorité locale, aura laissé à terre Art. 388. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à un
un homme d’équipage malade ou blessé, ou ne lui aura pas procuré, mois et d’une amende de vingt-six francs à cinq cents francs ou
lorsqu’il y était tenu, le moyen d’assurer le traitement ou son rapa- d’une de ces peines seulement, toute personne qui, par défaut de
triement, est puni d’une servitude pénale de huit jours à trois mois prévoyance ou de précaution, cause la destruction, la détérioration,
et d’une amende de vingt-six à trois cents francs ou d’une de ces pei- le déplacement ou l’arrachement des balises, feux ou bouées ou de
nes seulement. tous autres engins ou signaux servant à la sécurité de la navigation.
La même peine est «applicable» au capitaine qui, ayant laissé à terre, Si ces faits sont commis intentionnellement, le coupable est puni des
avant qu’il ait atteint le port de sa destination, un passager, malade peines prévues par l’article 111 du Code pénal.
ou blessé, n’en aura pas avisé l’autorité consulaire ou, à défaut,
l’autorité locale. Si le coupable a négligé d’informer dès qu’il le pouvait, l’autorité
compétente, des dommages qu’il a causés, la servitude pénale est de
– Conforme à l’erratum.
quinze jours et l’amende de deux cents francs au moins.
Art. 380. — Est puni d’une amende de vingt-six francs à cinq cents
Sans préjudice des dispositions ci-dessus, les balises, feux, bouées ou
francs le capitaine qui appareille sans avoir à bord les approvision-
autres engins y visés, détruits, emportés, endommagés, déplacés ou
nements en vivres suffisants pour les besoins des personnes se trou-
arrachés seront remplacés aux frais des personnes présumées cou-
vant à bord.
pables, à moins qu’elles ne prouvent que le dommage résulte d’un
En cas de récidive dans les deux années à compter d’une première cas de force majeure.
condamnation, la servitude pénale de huit jours à six mois peut être
prononcée. Art. 389. — Est puni d’une amende de cinquante francs à deux
mille francs, tout capitaine dont le navire ne portera pas les marques
Art. 381. — Est passible d’une servitude pénale de huit jours à six extérieures d’identité requises par les règlements. La servitude péna-
mois et d’une amende de vingt-six à cinq cents francs, le capitaine le de huit jours à six mois peut en outre être prononcée contre le ca-
qui aura embarqué pour la consommation de son équipage des co- pitaine qui, volontairement, efface, altère ou masque ces marques.
mestibles, denrées, boissons ou substances reconnus par l’autorité
compétente falsifiés, gâtés ou corrompus. Art. 390. — Est puni d’une servitude pénale de huit jours à trois
mois et d’une amende de cinquante francs à cinq mille francs ou
Est passible d’une amende de vingt-six francs à deux cents francs, le d’une de ces peines seulement, tout capitaine qui contrevient aux
capitaine dont les instruments de pesage, servant à la composition dispositions des articles 183, 184, 185, 191, 192, 193, 194, 196 et
des rations de l’équipage, sont reconnus faux. 197 du titre 1er du présent livre, des articles 407 à 411 du présent ti-
tre ainsi qu’aux prescriptions légales et réglementaires maritimes ne
Art. 382. — Tout capitaine qui s’oppose ou fait obstacle aux visites
faisant pas l’objet de sanctions spéciales.
à des agents chargés du contrôle des approvisionnements en vivres
ou à l’accomplissement de leur mission, est passible des peines édic- Art. 391. — Celui qui se fait remettre ou fait dresser des docu-
tées par l’article 9 du décret du 26 juillet 1910 sur la fabrication et le ments de bord au moyen de pièces qu’il sait falsifiées ou erronées ou
commerce des denrées alimentaires. au moyen de fausses déclarations est puni d’une servitude pénale
d’un mois à deux ans et d’une amende de cinq cents francs à cinq
Art. 383. — Est puni d’une servitude pénale de trois jours à trois
mille francs ou d’une de ces peines seulement.
mois et d’une amende de vingt-six francs à trois cents francs, ou
d’une de ces peines seulement, à moins qu’une sanction plus forte Art. 392. — Quiconque contrefait ou falsifie un livret de marin ou
ne résulte de l’application d’une disposition législative [particulière], un document similaire ou fait sciemment usage d’un livret de marin
tout capitaine ou homme d’équipage qui contrevient aux lois, or- ou de documents similaires contrefaits ou falsifiés est puni d’une ser-
donnances et règlements de police maritime. vitude pénale d’un mois à un an.
– Texte rectifié par l’éditeur.
Art. 393. — Tout capitaine qui, pour autant qu’il peut le faire sans
Art. 384. — Est puni des mêmes peines, à moins qu’une sanction danger sérieux pour son navire ou pour les personnes embarquées,
plus forte ne résulte de l’application d’une disposition législative n’a pas prêté assistance à toute personne, même ennemie, trouvée

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 321


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

en mer ou dans les eaux maritimes, en danger de se perdre est puni Art. 399. — Tout capitaine auteur d’acte de piraterie, est puni
d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende de d’une servitude pénale de quinze à vingt ans.
cinq cents à cinq mille francs.
Les personnes embarquées, coupables des mêmes faits, sont punies
Art. 394. — Tout capitaine qui, après un abordage, et pour autant d’une servitude pénale de dix à quinze ans.
qu’il puisse le faire sans danger sérieux pour le navire ou les person-
Si dans le cas des alinéas précédents, il y a eu homicide involontaire,
nes embarquées, n’a pas mis en œuvre tous les moyens dont il dis-
la peine est la servitude pénale à perpétuité.
pose pour sauver l’autre navire, son équipage ou ses passagers est
puni d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende S’il y a eu homicide volontaire, les coupables sont punis de mort.
de cinq cents francs à cinq mille francs.
Art. 400. — Est puni de mort, le capitaine qui livre volontairement
Est puni des mêmes peines tout capitaine qui après un abordage, son navire aux pirates.
aura omis de faire connaître à l’autre navire le nom et la nationalité
Le coauteur et les complices sont punis de servitude pénale d’une
de son bâtiment, ainsi que les lieux d’où il vient et où il va.
durée de quinze à vingt ans.
Art. 395. — Est puni d’une servitude pénale de six mois à trois ans Sont punis de la même peine, les hommes d’équipage qui, contre le
tout capitaine qui, pendant le voyage, alors que son navire se trouve gré du capitaine, livrent le navire aux pirates.
en danger, l’aura abandonné sans nécessité ou sans avoir pris l’avis
des officiers ou principaux de l’équipage. Art. 401. — Tout propriétaire ou armateur d’un navire qui, sans
commission de l’autorité compétente, arme ou laisse armer en cour-
Est puni des mêmes peines, tout capitaine qui, en abandonnant son se ou en guerre, est puni de cinq à dix ans de servitude pénale.
navire, aura négligé de sauver les personnes embarquées ainsi que
les principaux documents, l’argent du bord, les objets et marchandi- Est puni d’une servitude pénale de trois à cinq ans, tout homme
ses les plus précieux. d’équipage qui sciemment, prête ses services à un navire illégale-
ment armé en course ou en guerre.
Est puni d’une servitude pénale d’un mois à six mois et d’une amen-
de de cinquante francs à cinq cents francs, tout capitaine qui, forcé
d’abandonner son navire, ne sera pas resté à bord le dernier. CHAPITRE III

Art. 396. — Le capitaine qui dans une intention frauduleuse s’est COMPÉTENCE ET PROCÉDURE
fait remettre des fonds sur le corps, ravitaillement ou l’équipement
du navire, qui a rendu des marchandises ou qui a emprunté sur le
chargement ou qui a mentionné dans ses comptes des avaries et des Section Ire
dépenses fictives, est puni d’une servitude pénale de trois mois à De la compétence
cinq ans et d’une amende de cinquante francs à cinq cents francs, ou
d’une de ces peines seulement. Art. 402. — Le droit de statuer sans recours, sur les fautes de disci-
pline et de prononcer les peines est attribué:
Art. 397. — Tout capitaine chargé de la conduite d’un navire qui,
dans une intention frauduleuse, le détourne à son profit est puni 1° aux commissaires maritimes;
d’une servitude pénale de dix à quinze ans.
2° aux consuls résidant dans les ports étrangers;
Est puni de la même peine, tout capitaine qui, dans une intention 3° au capitaine du navire.
frauduleuse ou à dessein de nuire, jette à la mer ou détruit sans né-
cessité tout ou partie de chargement, des vivres ou effets du bord, ou Art. 403. — Ce droit s’exerce:
fait fausse route.
1) par le commissaire maritime ou le consul, sur dénonciation du ca-
Art. 398. — Tout capitaine ou pilote chargé de la conduite d’un pitaine, quand le navire est dans un port;
navire qui, dans une intention frauduleuse, l’aura échoué, détruit ou 2) par le capitaine, quand le navire est en mer ou dans un port où ne
perdu ou gravement endommagé par tout moyen autre que l’incen- réside ni commissaire maritime, ni consul, à charge pour lui de ren-
die, est puni des peines prévues aux articles 103 et 108 du Code pé- dre compte aux susdites autorités du premier port où le navire relâ-
nal suivant les distinctions y établies. chera.
Les personnes embarquées reconnues coupables de ces infractions Les commissaires maritimes statuent sur les fautes disciplinaires
encourent une peine de dix à quinze ans de servitude pénale. commises au cours du voyage au sujet desquelles le capitaine ou les
consuls n’ont pas pris de décision.
Les peines prévues à l’article 103 du Code pénal sont applicables à
quiconque ayant eu connaissance du caractère frauduleux des faits Art. 404. — Les cours et les tribunaux connaissent des infractions
vises à l’alinéa premier du présent article, en aura retiré un profit. maritimes conformément aux dispositions du droit commun.

Sont punis des peines prévues aux articles 103 et 108 du Code pénal, Nonobstant la règle formulée à l’alinéa précédent, les juridictions de
suivant les distinctions y établies, ceux [qui] dans une intention frau- Léopoldville, Matadi et Boma, ont plénitude de compétence territo-
duleuse, provoquent les faits visés aux alinéas 1er et 2 du présent ar- riale.
ticle ou y instiguent. Art. 405. — Si le fait déféré aux tribunaux ne constitue qu’une fau-
– Texte rectifié par l’éditeur. te de discipline, le juge applique la peine disciplinaire.

322 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Section II Les commissaires maritimes et les consuls font débarquer le capitai-


De la procédure ne si, par suite de la gravité des faits qui lui sont reprochés, la sécu-
rité du navire ou des personnes embarquées l’exige.
Art. 406. — Toute faute de discipline est mentionnée par le capi- Les consuls assurent son renvoi dans un port du Congo par la voie la
taine au livre de bord. plus rapide et prennent autant que possible, d’accord avec l’arma-
teur, les mesures nécessaires pour le remplacement du capitaine
L’autorité qui statue y inscrit sa décision après avoir entendu l’inté-
ainsi débarqué.
ressé. Celui-ci est requis de signer. S’il ne sait pas signer ou refuse de
le faire, il en est fait mention.
Art. 407. — Lorsqu’une infraction est commise pendant le voyage, Section III
le capitaine assisté de l’officier qui aura fait son rapport, procède De la prescription
aussitôt à une information sommaire et reçoit les dépositions des té-
moins. Art. 414. — L’action publique et les peines se prescrivent confor-
Il dresse procès-verbal du tout, le signe avec l’officier déclarant et les mément au droit commun.
comparants, et en fait mention au livre de bord. En matière disciplinaire, la prescription des poursuites est de six
Art. 408. — Au premier port du Congo où le capitaine aborde, il re- mois à compter du jour où la faute a été commise; celle de la peine
met deux exemplaires des procès-verbaux qu’il aura dressés au com- est d’un an à compter de son prononcé.
missaire maritime; celui-ci garde un exemplaire et transmet l’autre
immédiatement au procureur d’État à Léopoldville et, s’il le juge né-
cessaire, fait saisir le prévenu.
LIVRE III
Art. 409. — Au premier port situé hors du Congo où le capitaine
aborde, il remet au consul les procès-verbaux qu’il aura dressés. Le
DES TRANSPORTS
consul en informe immédiatement le procureur d’État à Léopold-
ville, complète éventuellement l’information et adresse les pièces à
ce magistrat.
TITRE Ier
S’il le juge nécessaire, le consul fait débarquer le prévenu pour l’en-
DE L’AFFRÈTEMENT
voyer dans un port du Congo.
Art. 410. — Si les faits sont constatés alors que le navire se trouve
au Congo, ou dans une localité où réside un consul, le dépôt du pro- CHAPITRE UNIQUE
cès-verbal doit être effectué au plus tard le lendemain du jour où l’in-
fraction a été découverte. S’ils le sont pendant ou après l’appareilla- Art. 415. — Le contrat d’affrètement a pour objet la location d’un
ge, en mer ou en une localité où il n’y a pas de consul, le dépôt du navire avec «ou» sans exécution d’un transport.
procès-verbal doit être effectué au plus tard le lendemain du jour de – Conforme à l’erratum.
l’arrivée du navire dans un port du Congo ou dans un port où réside
un consul. Art. 416. — Tout contrat d’affrètement doit être constaté par un
écrit. Celui-ci, dénommé «charte-partie», est établi en double exem-
Art. 411. — Les consuls et les commissaires maritimes dressent plaire et énonce notamment les mentions indiquées à l’article 418.
acte de la comparution du capitaine et de ses déclarations.
Art. 417. — Dans tout contrat d’affrètement, le fréteur s’oblige à
Les procès-verbaux dressés par les consuls sont enregistrés à la chan- procurer à l’affréteur la jouissance d’un navire, pendant un certain
cellerie du consulat et transmis par la voie appropriée au procureur temps moyennant certain prix.
d’État à Léopoldville.
Art. 418. — La charte-partie doit énoncer au moins:
Une copie certifiée conforme en est en outre délivrée par le consul
au capitaine, «lequel» est tenu de la déposer entre les mains du com- 1) le nom, le type, la classification, le tonnage et la vitesse du navire;
missaire maritime dans les vingt-quatre heures de l’arrivée du navire 2) les noms des fréteur et affréteur;
dans un port du Congo.
3) les lieux et dates de la mise à disposition et de la restitution du na-
– Conforme à l’erratum.
vire, ainsi que sa position au moment de la signature de la char-
Art. 412. — En l’absence de procès-verbal dressé par le capitaine, te-partie;
les commissaires maritimes, les consuls ainsi que les agents de
4) le prix du fret et son mode de règlement.
l’autorité compétente, agissant d’office ou sur dénonciation, procè-
dent à une information sommaire. Les commissaires maritimes Art. 419. — L’affrètement peut être conclu pour un navire armé ou
transmettent d’urgence leur rapport au procureur d’État à Léopold- «coque nue».
ville. Les consuls le transmettent sans délai, comme il est dit à l’arti-
cle précédent.
Art. 420. — À moins qu’il n’en soit différemment convenu entre
parties, l’affrètement «coque nue» comporte pour le fréteur l’obliga-
Art. 413. — Les commissaires maritimes et les consuls poursuivent tion de mettre à la disposition de l’affréteur, au jour et au lieu prévus,
d’office ou sur dénonciation les infractions commises par les capitai- le navire convenu en parfait état de navigabilité. L’engagement et
nes et procèdent comme il est dit à l’article précédent. les frais de «l’équipage», «l’équipement» et l’approvisionnement du

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

navire, ainsi que tous débours inhérents à son «exploitation» et à Art. 426. — Si avant le départ du navire, il y a interdiction de com-
son entretien sont à charge de l’affréteur. merce avec le pays de destination, chacune des parties peut résilier
– Conforme à l’erratum. la convention sans dommages-intérêts. La partie qui a résilié est te-
nue des frais de chargement et de déchargement de la marchandise,
Art. 421. — Dans l’affrètement d’un navire armé, le fréteur doit — ainsi que des frais de manutention des autres marchandises qu’il
à moins qu’il n’en soit autrement convenu entre parties — mettre à faudrait déplacer.
la disposition de l’affréteur, au jour et au lieu prévus, le navire con-
venu, en parfait état de navigabilité, dûment armé, équipé de tout le Art. 427. — La nécessité de faire radouber le navire au cours du
matériel nécessaire à la navigation et pourvu de l’équipage régle- voyage n’autorise pas l’expéditeur à résilier la convention, sauf si
mentairement requis au lieu de la mise à disposition. Les approvi- cette nécessité est due à la faute du transporteur.
sionnements et débours inhérents à l’exploitation et à l’entretien du
navire sont à charge de l’affréteur. Art. 428. — Si le navire est déclaré innavigable, le transporteur est
tenu d’assurer la continuation du transport par un autre navire. L’ex-
péditeur est tenu de supporter les frais supplémentaires, sauf si l’in-
navigabilité est due à une faute du transporteur.
TITRE II
Art. 429. — Il n’est dû aucun fret pour les marchandises qui par
DU TRANSPORT DE MARCHANDISES suite de force majeure, de cas fortuit ou d’innavigabilité du navire
survenue au cours du voyage, n’arrivent pas à destination. Le trans-
porteur est tenu de restituer le fret qui lui aurait été avancé.
CHAPITRE Ier
Art. 430. — L’expéditeur est tenu:
DU CONTRAT DE TRANSPORT
1) de délivrer la marchandise au transporteur ou de la lui faire déli-
vrer aux temps et lieux convenus;
Section Ire
2) d’acquitter le fret convenu.
Nature du contrat
Art. 431. — L’expéditeur qui rompt le contrat sans avoir rien remis
Art. 422. — Le contrat de transport maritime est celui par lequel au transporteur paie la moitié du fret convenu.
un transporteur, armateur ou non, s’oblige envers un expéditeur à
transporter par mer des marchandises, moyennant un prix, appelé Art. 432. — L’expéditeur qui, après une délivrance partielle, retire
fret. la marchandise ou n’en fournit pas le complément paie le fret en en-
tier.
Art. 423. — Il est régi par la convention des parties. Celle-ci ne
peut toutefois déroger au prescrit des articles 424 et 452 jusqu’à Art. 433. — Si la marchandise a déjà été mise à bord, l’expéditeur
l’article 461. qui la retire est en outre tenu des frais de chargement et de déchar-
gement ainsi que de ceux de manutention des autres marchandises
Art. 424. — Quiconque se charge d’un transport est garant des
qu’il faudrait déplacer et de ceux du retardement.
faits de ceux qu’il se substitue. Il jouit des exonérations et limitations
de responsabilité que la loi reconnaît à ceux-ci.
Art. 434. — Si la marchandise remise au transporteur, ou partie de
celle-ci n’est pas celle qui a été convenue, le transporteur peut soit la
refuser, soit en exiger le fret au plus haut prix pratiqué pour les mar-
Section II chandises de même nature.
Des obligations du transporteur
Art. 435. — Si le destinataire refuse de recevoir ses marchandises,
le transporteur peut par autorité de justice, en faire vendre une par-
Art. 425. — Le transporteur répond de l’état de navigabilité du na-
tie pour le paiement de son fret et faire ordonner le dépôt du surplus.
vire et de son appropriation au transport convenu.

Il est tenu: Art. 436. — Le transporteur ne peut retenir la marchandise faute


de paiement de son fret.
1° d’apporter à la marchandise les soins que sa nature requiert;
Il peut, au temps du déchargement, en demander le dépôt en mains
2° de la recevoir au jour et au lieu convenus et d’en opérer le trans- tierces jusqu’au paiement de son fret.
port dans le délai convenu;
Art. 437. — Le transporteur est préféré, pour son fret et le rem-
3° de remettre une reconnaissance de la réception de la marchandi-
boursement des avaries s’il y a lieu sur les marchandises transpor-
se à celui qui la lui délivre ou la lui fait délivrer.
tées, pendant la quinzaine qui suit leur délivrance, si elles n’ont pas
Il répond de l’arrivée dans le délai convenu, sauf le cas fortuit ou la passé en mains tierces.
force majeure.
En cas de faillite du débiteur du fret avant l’expiration de la quinzai-
Si l’exécution n’est empêchée que pour un temps, la convention sub- ne, le transporteur est privilégié sur tous les créanciers pour le paie-
siste et il n’y a pas lieu à dommages-intérêts à raison du retard. ment de son fret et des avaries qui lui sont dues.

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

CHAPITRE II Le connaissement peut être établi à personne dénommée, à ordre


ou au porteur. Le récépissé est établi à personne dénommée; il est
DE L’AFFRÈTEMENT DOUBLE
cessible dans les formes prévues à l’article 363 du livre III du Code
D’UN TRANSPORT civil.

Art. 438. — Dans le contrat d’affrètement-transport, le fréteur, ar- Art. 446. — Le connaissement ou le récépissé doit exprimer:
mateur ou non, s’engage envers l’affréteur à effectuer un ou plu-
– le nom et le domicile du chargeur;
sieurs transports par un ou plusieurs navires convenus. Ce contrat
peut être conclu à temps ou pour un nombre de voyage déterminé. – le nom et l’adresse du destinataire;
Art. 439. — La charte-partie, émise dans les conditions de – le nom, la nationalité et le tonnage du navire;
l’article 438, mentionne, outre les indications prévues à l’article 418:
– la nature et la quantité des marchandises embarquées;
– les noms du ou des ports de chargement et de déchargement,
– les marques et numéros des colis embarqués;
– la nature et la quantité des marchandises,
– le lieu du départ et celui de la destination;
– le taux du fret et sa base de calcul,
– la date du chargement;
– la durée de la starie, des surestaries et contre-estaries.
– les stipulations relatives au fret.
Art. 440. — La charte-partie peut être établie à personne dénom-
mée ou à ordre. Il exprime le nombre des exemplaires délivrés.

Art. 441. — Nonobstant l’existence d’une charte-partie, le char- Art. 447. — Chaque connaissement ou récépissé est fait en quatre
geur peut exiger qu’il soit émis lors du chargement, un titre de trans- originaux au moins: un pour le chargeur, un pour le destinataire, un
port qui sera ou un connaissement ou un récépissé, selon les distinc- pour le capitaine, un pour l’armateur.
tions établies aux articles 462 à 461. L’exemplaire du connaissement ou du récépissé, destiné au capitai-
Les «clauses» et conditions du connaissement ou du récépissé qui se- ne, est signé par le chargeur, les autres exemplaires sont signés par
raient incompatibles avec celles de la charte-partie, prévaudront sur le capitaine au plus tard dans les vingt-quatre heures du charge-
ces dernières. Toutes autres clauses ou conditions de la charte-partie ment.
ne seront opposables aux ayants droit de l’affréteur que si elles ont Lorsqu’il y a plusieurs exemplaires pour le destinataire, chacun de
été reproduites ou annexées au titre de transport. ces exemplaires énonce s’il est fait par 1er, par 2e ou par 3e, etc.
– Conforme à l’erratum.
Le chargeur est tenu de fournir au capitaine, dans le même délai, les
Art. 442. — Que la convention soit conclue à temps ou au voyage, acquits des marchandises chargées.
si le navire est arrêté dans le cours de son voyage il n’est dû aucun
fret pour le temps de sa détention. Art. 448. — Sans préjudice des dispositions des articles 452 à 461
ci-dessous, le connaissement et le récépissé rédigés dans la forme
Art. 443. — «Si le commerce avec le pays pour lequel le navire fait ci-dessus prescrite font foi entre toutes «les» parties intéressées au
route vient à être interdit et que le navire soit obligé de revenir avec chargement et entre elles et les assureurs.
son chargement, il n’est dû au transporteur que le fret de l’aller, quoi-
– Conforme à l’erratum.
que la convention ait été conclue pour un voyage aller et retour.»
– Conforme à l’erratum. Art. 449. — En cas de diversité entre le connaissement ou le récé-
pissé signé par le chargeur et ceux qui sont signés par le capitaine,
Art. 444. — Dans le cas de blocus du port de la destination ou chaque original fait foi contre la partie qui l’a signé.
d’une autre force majeure, qui empêche «le» navire d’entrer dans ce
port, le transporteur est tenu, s’il n’a pas reçu d’ordre ou si les ordres Art. 450. — Le porteur du connaissement, même en vertu d’un en-
reçus ne peuvent être exécutés, d’agir au mieux des intérêts de l’ex- dossement en blanc, ou d’un récépissé a seul le droit de se faire déli-
péditeur, soit en se rendant dans un port voisin, soit en revenant au vrer le chargement par le capitaine.
point de départ. S’il est produit plusieurs exemplaires d’un connaissement ou d’un
– Conforme à l’erratum. récépissé, le capitaine doit s’adresser, au Congo au tribunal de pre-
mière instance; en pays étranger, au consul ou au magistrat du lieu,
pour faire nommer un consignataire auquel il fera délivrance du
CHAPITRE III chargement contre le paiement du fret.
DES CONNAISSEMENTS ET RÉCÉPISSÉS Art. 451. — En cas de naufrage ou de relâche forcée, tout porteur
d’un connaissement alors même qu’il serait à personne dénommée,
de même que tout porteur d’un récépissé, peut exercer tous les
Section Ire
droits du chargeur, se faire délivrer la marchandise par le capitaine
Dispositions communes et en toucher le produit, à la charge de fournir caution et en se fai-
aux deux titres de transport sant autoriser, au Congo par le tribunal de première instance, en
pays étranger par le consul ou le magistrat du lieu, qui prescrira tel-
Art. 445. — Les titres de transport sont de deux espèces: le con- les mesures conservatoires des droits des tiers qu’il jugera convena-
naissement et le récépissé. bles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 325


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Section II sorte qu’elles devraient normalement rester lisibles jusqu’à la fin du


Du connaissement négociable voyage;

b) ou le nombre de colis, ou de pièces, ou la quantité, ou le poids, sui-


Art. 452. — Le connaissement négociable émis pour le transport vant le cas, tels qu’ils sont fournis par écrit, par le chargeur;
des marchandises effectué par tout navire, de quelque nationalité
qu’il soit, au départ ou à destination d’un port du Congo est régi par c) l’état et le conditionnement apparent des marchandises. Cepen-
les règles suivantes. dant, aucun transporteur, capitaine ou agent du transporteur ne
Art. 453. — Dans la présente section, les mots suivants sont em- sera tenu de déclarer ou de mentionner, dans le connaissement des
ployés dans le cas précis indiqué ci-dessous: marques, un nombre, une quantité ou un poids, dont il a une raison
sérieuse de soupçonner qu’ils ne représentent pas exactement les
a) «Transporteur» comprend le propriétaire du navire ou l’affréteur marchandises actuellement reçues par lui, ou qu’il n’a pas eu des
partie à un contrat de transport avec un chargeur; moyens raisonnables de vérifier.
b) «Contrat de transport» s’applique uniquement au contrat de 4° Un tel connaissement «vaudra présomption» sauf preuve contrai-
transport constaté par un connaissement ou par tout document si- re, de la réception par le transporteur des marchandises telles qu’el-
milaire formant titre pour le transport des marchandises par mer, il les y sont décrites conformément au no3, a, b et c.
s’applique également au connaissement ou document similaire
émis en vertu d’une charte-partie à partir du moment où ce titre ré- – Conforme à l’erratum.
git les rapports du transporteur et du porteur du connaissement;
5° Le chargeur sera considéré avoir garanti au transporteur, au mo-
c) «Marchandises» comprend biens, objets, marchandises et articles ment du chargement, l’exactitude des marques, du nombre, de la
de nature quelconque, à l’exception des animaux vivants et de la quantité et du poids, tels qu’ils sont fournis par lui, et le chargeur in-
cargaison qui, par le contrat de transport, est déclarée comme mise demnisera le transporteur de toutes pertes, dommages et dépenses
sur le pont et, en fait, est ainsi transportée; provenant ou résultant d’inexactitudes sur ces points. Le droit du
transporteur à pareille indemnité ne limitera d’aucune façon sa res-
d) «Navire» signifie tout bâtiment employé pour le transport des
ponsabilité et ses engagements sous l’empire du contrat de trans-
marchandises par mer;
port vis-à-vis de toute personne autre que le chargeur.
e) «Transport de marchandises» couvre le temps écoulé depuis le
chargement des marchandises à bord du navire jusqu’à leur déchar- 6° Lorsque les marchandises auront été chargées, le connaissement
gement du navire. que délivrera le transporteur, capitaine ou agent du transporteur au
chargeur, sera, si le chargeur le demande, un connaissement libellé
Art. 454. — Sous réserve des dispositions de l’article 468, le trans- «Embarqué» pourvu que, si le chargeur a auparavant reçu quelque
porteur, dans tous les contrats de transport des marchandises par document donnant droit à ces marchandises, il restitue ce docu-
mer, sera, quant au chargement, à la manutention, à l’arrimage, au ment contre remise d’un connaissement «Embarqué». Le transpor-
transport, à la garde, aux soins et au déchargement desdites mar- teur, le capitaine ou l’agent aura également la faculté d’annoter au
chandises, soumis aux responsabilités et obligations, comme il bé- port d’embarquement, sur le document remis en premier lieu, le ou
néficiera des droits et exonérations ci-dessous énoncés. les noms du ou des navires sur lesquels les marchandises ont été em-
Art. 455. — 1° Le transporteur sera tenu avant et au début du barquées et la date ou les dates de l’embarquement, et, lorsque ce
voyage d’exercer une diligence raisonnable pour: document sera ainsi annoté, il sera, s’il contient les mentions de
l’article 455, 3°, considéré aux fins de cette section comme consti-
a) mettre le navire en état de navigabilité; tuant un connaissement libellé «Embarqué».
b) convenablement armer, équiper et approvisionner le navire; 7° Toute clause, convention ou accord dans un contrat de transport
c) approprier et mettre en bon état les cales, chambres froides et fri- exonérant le transporteur ou le navire de responsabilité pour perte
gorifiques et toutes autres parties du navire où des marchandises ou dommage concernant des marchandises, provenant de négligen-
sont chargées pour leur réception, transport et conservation. ce, faute ou manquement aux devoirs et obligations édictés dans ce
paragraphe, ou atténuant cette responsabilité autrement que ne le
2° Le transporteur, sous réserve des dispositions de l’article 456, prescrit la présente section, sera nulle, non avenue et sans effet. Une
procédera de façon appropriée et soigneuse, au chargement, à la clause cédant le bénéfice de l’assurance au transporteur ou toute
manutention, à l’arrimage, au transport, à la garde, aux soins et au clause semblable sera considérée comme exonérant le transporteur
déchargement des marchandises transportées. de sa responsabilité.
3° Après avoir reçu et pris en charge les marchandises, le transpor-
teur, ou le capitaine ou agent du transporteur, devra, sur demande
Art. 456. — 1° Ni le transporteur ni le navire ne sont responsables
des pertes ou dommages provenant ou résultant de l’état d’innaviga-
du chargeur, délivrer au chargeur un connaissement portant entre
bilité, à moins qu’il ne soit imputable à un manque de diligence rai-
autres choses:
sonnable de la part du transporteur à mettre le navire en état de navi-
a) les marques principales nécessaires à l’identification des mar- gabilité ou à assurer au navire un armement, équipement ou approvi-
chandises telles qu’elles sont fournies par écrit par le chargeur avant sionnement convenables, ou à approprier et mettre en bon état les ca-
que le chargement de ces marchandises ne commence, pourvu que les, chambres froides et frigorifiques et toutes autres parties du navire
ces marques soient imprimées ou apposées clairement de toute où des marchandises sont chargées, de façon qu’elles soient aptes à la
autre façon sur les marchandises non emballées ou sur les caisses ou réception, au transport et à la préservation des marchandises, le tout
emballages dans lesquels les marchandises sont contenues, de telle conformément aux prescriptions de l’article 455, 1°.

326 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Toutes les fois qu’une perte ou un dommage aura résulté de l’innavi- 5° [L. 77-009 du 6 avril 1977, art. 1er. — Le transporteur, comme le
gabilité, le fardeau de la preuve, en ce qui concerne l’exercice de la di- navire, ne seront tenus en aucun cas responsables des pertes ou des
ligence raisonnable, tombera sur le transporteur ou sur toute autre dommages causés aux marchandises ou les concernant pour une
personne se prévalant de l’exonération prévue au présent article. somme supérieure à Zaïres 387 par colis ou unité, à moins que la na-
ture et la valeur de ces marchandises n’aient été déclarées par le
2° Ni le transporteur ni le navire ne seront responsables pour perte chargeur avant leur embarquement et que cette déclaration ait été
ou dommage résultant ou provenant: insérée au connaissement.]
a) des actes, négligence ou défaut du capitaine, marin, pilote ou des Cette déclaration, ainsi insérée dans le connaissement, constituera
préposés du transporteur dans la navigation ou dans l’administra- une présomption, sauf preuve contraire, mais elle ne liera pas le
tion du navire; transporteur qui pourra la contester.
b) d’un incendie, à moins qu’il ne soit causé par le fait ou la faute du Par convention entre le transporteur, capitaine ou agent du trans-
transporteur; porteur et le chargeur, une somme maximum, différente de celle
c) des périls, dangers ou accidents de la mer ou d’autres eaux navi- inscrite dans cet article, peut être déterminée, pourvu que ce maxi-
gables; mum conventionnel ne soit pas inférieur au chiffre ci-dessus fixé.

d) d’un «acte de Dieu»; Ni le transporteur ni le navire ne seront en aucun cas responsables


pour perte ou dommage causé aux marchandises ou les concernant,
e) de faits de guerre; si dans le connaissement le chargeur a fait sciemment une déclara-
f) «du fait d’ennemis publics»; tion fausse de leur nature ou de leur valeur.

– Conforme à l’erratum. 6° Les marchandises de nature inflammable, explosive ou dange-


reuse à l’embarquement desquelles le transporteur, le capitaine ou
g) d’un arrêt ou contrainte de prince, autorités ou peuple, ou d’une l’agent du transporteur n’auraient pas consenti, en connaissant leur
saisie judiciaire; nature ou leur caractère, pourront à tout moment avant décharge-
h) d’une restriction de quarantaine; ment, être débarquées à tout endroit ou détruites, ou rendues inof-
fensives par le transporteur sans indemnité et le chargeur de ces
i) d’un acte ou d’une omission du chargeur ou propriétaire des mar- marchandises sera responsable de tout dommage et dépenses pro-
chandises, de son agent ou représentant; venant ou résultant directement ou indirectement de leur embar-
quement. Si quelques-unes de ces marchandises embarquées à la
j) de grèves ou lock-out ou d’arrêts ou entraves apportés au travail
connaissance et avec le consentement du transporteur devenait un
pour quelque cause que ce soit, partiellement ou complètement;
danger pour le navire ou la cargaison, elle pourrait de même façon
k) d’émeutes ou de troubles civils; être débarquée ou détruite ou rendue inoffensive par le transpor-
teur, sans responsabilité de la part du transporteur, si ce n’est du
l) d’un sauvetage ou tentative de sauvetage de vies ou de biens en chef d’avaries communes s’il y a lieu.
mer;
Art. 457. — Un transporteur sera libre d’abandonner tout ou par-
m) de la freinte en volume ou en poids ou de toute autre perte ou tie de ses droits et exonérations ou d’augmenter ses responsabilités
dommage résultant de vice caché, nature spéciale ou vice propre de et obligations tels que les uns et les autres sont prévus par la présen-
la marchandise; te section, pourvu que cet abandon ou cette augmentation soit insé-
n) d’une insuffisance d’emballage; ré dans le connaissement délivré au chargeur.

o) d’une insuffisance ou imperfection de marques; Aucune disposition de la présente section ne s’applique aux char-
tes-parties; mais si des connaissements sont émis dans le cas d’un
p) de vices cachés échappant à une diligence raisonnable; navire sous l’empire d’une charte-partie, ils sont soumis aux termes
q) de toute autre cause ne provenant pas du fait ou de la faute du de la présente section. Aucune disposition dans ces règles ne sera
transporteur ou du fait ou de la faute des agents ou préposés du considérée comme empêchant l’insertion dans un connaissement
transporteur, mais le fardeau de la preuve incombera à la personne d’une disposition licite quelconque au sujet d’avaries communes.
réclamant le bénéfice de cette exception et il lui appartiendra de dé- Art. 458. — Nonobstant les dispositions des articles précédents,
montrer que ni la faute personnelle ni le fait du transporteur, ni la un transporteur, capitaine ou agent du transporteur et un chargeur,
faute ou le fait des agents ou préposés du transporteur, n’ont contri- seront libres, pour des marchandises déterminées quelles qu’elles
bué à la perte ou au dommage. soient, de passer un contrat quelconque avec des conditions quel-
3° Le chargeur ne sera pas responsable des pertes ou dommages su- conques concernant la responsabilité et les obligations du transpor-
bis par le transporteur ou le navire et qui proviendrait ou résulte- teur pour ces marchandises, ainsi que les droits et exonérations du
raient de toute cause quelconque, sans qu’il y ait acte, faute ou né- transporteur au sujet de ces mêmes marchandises, ou concernant
gligence du chargeur, de ses agents ou de ses préposés. ses «obligation» quant à l’état de «navigabilité» du navire dans la
mesure où cette stipulation n’est pas contraire à l’ordre public, ou
4° Aucun déroutement pour sauver ou tenter de sauver des vies ou concernant les soins ou diligence de ses préposés ou agents quant
des biens en mer, ni aucun déroutement raisonnable ne sera consi- au «chargement», à la manutention, à l’arrimage, au transport, à la
déré comme une infraction à la présente section ou au contrat de garde, aux soins et au déchargement des marchandises transportées
transport, et le transporteur ne sera responsable d’aucune perte ou par mer, pourvu qu’en ce cas aucun connaissement n’ait été ou ne
dommage en résultant. soit émis et que les conditions de l’accord intervenu soient insérées

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 327


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

dans un récépissé qui sera un document non négociable et portera et de la nature générale de ces pertes ou dommages ne soit donné
mention de ce caractère. par écrit au transporteur ou à son agent au port de déchargement,
– Conforme à l’erratum. avant ou au moment de l’enlèvement des marchandises et de leur
remise sous la garde de la personne ayant droit à la délivrance sous
Toute convention ainsi conclue aura plein effet légal. Toutefois, cet l’empire du contrat de transport.
article ne s’appliquera pas aux cargaisons commerciales ordinaires,
faites au cours d’opérations commerciales normales, mais seule- Si les pertes ou dommages ne sont pas apparents, l’avis doit être
ment à d’autres chargements où le caractère et la condition des donné dans les trois jours de la délivrance, jours fériés non compris.
biens à transporter et les circonstances, les termes et les conditions Les réserves écrites sont inutiles si l’état de la marchandise a été con-
auxquels le transport doit se faire sont de nature à justifier une con- tradictoirement constaté au moment de la réception.
vention spéciale.
En cas de perte ou dommage certains ou présumés, le transporteur
Art. 459. — Aucune disposition de la présente section ne défend à et le réceptionnaire se donneront réciproquement toutes les facilités
un transporteur ou à un chargeur, d’insérer dans un contrat des sti- raisonnables pour l’inspection de la marchandise et la vérification
pulations, conditions, réserves ou exonérations relatives aux obliga- «du» nombre de colis.
tions et responsabilité du transporteur ou du navire pour la perte ou
– Conforme à l’erratum.
les dommages survenant aux marchandises, ou concernant leur gar-
de, soin et manutention antérieurement au chargement et posté- Art. 466. — Le transporteur et le réceptionnaire pourront, par sim-
rieurement au déchargement du navire sur lequel les marchandises ple requête présentée au juge-président du tribunal de district dans
sont transportées en mer. le ressort duquel se trouve le port de déchargement, obtenir la dési-
gnation d’un ou de trois experts ayant mission de constater l’état des
Art. 460. — Les dispositions de la présente section ne modifient ni
choses transportées, de déterminer les causes du dommage ou de la
les droits ni les obligations du transporteur tels qu’ils résultent des
perte et d’en taxer le montant.
dispositions en vigueur relativement à la limitation de la responsa-
bilité des propriétaires de navires La partie adverse sera appelée à l’expertise par lettre recommandée.
Art. 461. — Tout connaissement émis dans les conditions ci-des- L’ordonnance peut prescrire le dépôt ou le séquestre des marchan-
sus portera la mention qu’il est régi par les articles 452 à 461 du pré- dises ainsi que leur transport dans un local public ou privé. Elle peut
sent Code. en ordonner la vente jusqu’à concurrence du fret.
L’opposition sera portée devant le tribunal qui a rendu l’ordonnan-
Section III ce. Elle devra être faite au plus tard le surlendemain du jour où l’avis
de l’ordonnance a été reçu, jours fériés non compris.
Des récipissés non négociables

Art. 462. — Le récépissé est régi par la convention des parties sans
que cependant le transporteur puisse s’exonérer de ses fautes per- TITRE III
sonnelles ou de sa responsabilité résultant de l’état d’innavigabilité
du navire. DE L’AVARIE COMMUNE

Section IV CHAPITRE Ier


Des transports effectués par l’État et des bagages DE LA CONTRIBUTION ET DES BONIFICATIONS

Art. 463. — Les dispositions du présent titre s’appliquent aux


transports effectués par l’État ou toutes autres personnes de droit Section Ire
public. Règles communes
Art. 464. — Elles s’appliquent de même, à l’exception de celles de
la section 2, aux bagages des passagers confiés à la garde du trans-
Art. 467. — L’avarie commune sera réglée conformément aux
articles 468 à 473, sauf application des règles particulières portées
porteur.
aux articles 474 à 495.
Celui-ci n’est point tenu du dommage survenu aux effets dont le pas-
sager a conservé la garde, à moins que ce dommage n’ait été causé Art. 468. — Il y a acte d’avarie commune quand, et seulement
par le fait de l’équipage. quand, intentionnellement et raisonnablement, un sacrifice extraor-
dinaire est fait ou une dépense extraordinaire encourue pour le salut
commun, dans le but de préserver d’un péril les propriétés engagées
CHAPITRE IV dans une aventure maritime commune.

DES RÉSERVES ET DES CONSTATS Art. 469. — Les sacrifices et dépenses d’avarie commune seront
supportés au marc le franc sur les bases déterminées ci-après, par les
Art. 465. — L’enlèvement des marchandises constituera jusqu’à divers intérêts appelés à contribuer, à «savoir»: le navire, les mar-
preuve contraire une présomption que les marchandises ont été dé- chandises, ainsi que le fret et le prix du passage en risque pour l’ar-
livrées par le transporteur telles qu’elles sont décrites au connaisse- mateur.
ment ou au récépissé, à moins qu’un avis des pertes ou dommages – Conforme à l’erratum.

328 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 470. — Seuls les dommages, pertes ou dépenses qui sont la Art. 478. — Échouement volontaire
conséquence directe de l’acte d’avarie commune, seront admis en
— Quand un navire est intentionnellement mis à la côte, et que les
avarie commune.
circonstances sont telles que si cette mesure n’était pas adoptée, il
Les pertes ou dommages subis par le navire ou la cargaison, par sui- serait inévitablement drossé à la côte ou sur les rochers, aucune per-
te de retard, soit au cours du voyage, soit postérieurement, tels que te ou avarie résultant pour le navire, le chargement et le fret, ou pour
le chômage, et toute perte indirecte quelconque, telle que la diffé- l’un d’eux, de cet échouement intentionnel ne sera admise en avarie
rence de cours, ne seront pas admis en avarie commune. commune, mais les pertes ou dommages encourus en renflouant un
tel navire seront admis en avarie commune.
Art. 471. — Lorsque l’événement qui a donné lieu au sacrifice ou à
la dépense aura été la conséquence d’une faute commise par l’une Dans tous les autres cas où un navire est intentionnellement mis à
des parties engagées dans l’aventure, il n’y en aura pas moins lieu à la côte pour le salut commun, la perte ou le dommage qui en résulte
contribution, mais sans préjudice des recours pouvant être ouverts sera admis en avarie commune.
contre cette partie à raison d’une telle faute. Art. 479. — Forcement de voiles. – Avarie ou pertes de voiles.
Art. 472. — Toute dépense supplémentaire encourue en substitu- — L’avarie ou la perte de voiles et d’espars, ou de l’un d’eux, ayant
tion d’une autre dépense qui aurait été admissible en avarie commu- pour cause les efforts faits pour renflouer un navire échoué ou
ne sera réputée elle-même avarie commune et admise à ce titre, sans l’amener sur un plus haut fond en vue du salut commun, sera admi-
égard à l’économie éventuellement réalisée par d’autres intérêts, se en avarie commune; mais lorsqu’un navire est à flot, aucune perte
mais seulement jusqu’à concurrence du montant de la dépense ou avarie causée au navire, au chargement et au fret, ou à l’un d’eux
d’avarie commune ainsi évitée. par forcement de voiles ne sera admise en avarie commune.

Art. 473. — Le règlement des avaries communes doit être établi, Art. 480. — Dommages aux machines et aux chaudières.
tant pour l’estimation des pertes que pour la contribution sur la base — Le dommage causé aux machines et aux chaudières d’un navire
des valeurs au moment et au lieu où se termine l’aventure. échoué dans une position périlleuse par les efforts faits pour le ren-
flouer, sera admis en avarie commune, lorsqu’il sera établi qu’il pro-
cède de l’intention réelle de renflouer le navire pour le salut com-
Section II mun au risque d’un tel dommage; mais lorsqu’un navire est à flot,
Règles particulières aucune perte ou avarie causée par le fonctionnement des machines
et chaudières, y compris la perte ou avarie due à un forcement de
machines ou une mesure de ce genre ne sera en aucune circonstan-
Art. 474. — Jet de cargaison ce admise en avarie commune.
— Aucun jet de cargaison ne sera bonifié en avarie commune, à Art. 481. — Dépenses pour alléger un navire échoué et dom-
moins que cette cargaison n’ait été transportée conformément aux mage résultant de cette mesure.
usages reconnus du commerce. Le propriétaire ne peut exercer son
recours que contre le transporteur. — Lorsqu’un navire est échoué et que la cargaison, ainsi que le com-
bustible et les approvisionnements du navire, ou l’un d’eux, sont dé-
Art. 475. — Dommage causé par jet et sacrifice pour le salut chargés dans des circonstances telles que cette mesure constitue un
commun. acte d’avarie commune, les dépenses supplémentaires de l’allége-
ment, de location des allèges, et, le cas échéant, celles de réembar-
— Sera admis en avarie commune le dommage causé au navire et à la quement ainsi que la perte ou le dommage en résultant, seront ad-
cargaison, ou à l’un d’eux, par un sacrifice ou en conséquence d’un sa- mis en avarie commune.
crifice fait pour le salut commun, et par l’eau qui pénètre dans la cale
par les écoutilles ouvertes en vue d’opérer un jet pour le salut com- Art. 482. — Objets du navire et approvisionnements brûlés
mun ou par toute autre ouverture pratiquée à cette même fin. comme combustible.

Art. 476. — Extinction d’incendie à bord. — Les objets et approvisionnements du navire, ou l’un d’eux, qu’il
aura été nécessaire de brûler comme combustible pour le salut com-
— Sera admis en avarie «commune» le dommage causé au navire et mun en cas de péril, seront admis en avarie commune quand, et seu-
à la cargaison, ou à l’un d’eux, par l’eau ou autrement, y compris le lement quand le navire aura été pourvu d’un ample approvisionne-
dommage causé en submergeant ou en sabordant un navire en feu ment de combustibles. Mais la quantité estimable de combustible
en vue d’éteindre un incendie à bord; toutefois, aucune bonification qui aurait été consommée, calculée au prix courant au dernier port
ne sera faite pour dommage causé à toutes parties du navire et du de départ du navire et à la date de ce départ sera portée au crédit de
chargement en vrac, ou à tous colis séparés de marchandises qui ont l’avarie commune.
été en feu. Art. 483. — Dépenses au port de refuge, etc.
– Conforme à l’erratum.
— a) Quand un navire sera entré dans un port ou lieu de refuge ou
Art. 477. — Coupement de débris. qu’il sera retourné à son port ou lieu de chargement par suite d’ac-
cident, de sacrifice ou d’autres circonstances extraordinaires qui
— La perte ou le dommage résultant du coupement des débris ou auront rendu cette mesure nécessaire pour le salut commun, les dé-
restants d’espars ou d’autres objets qui ont été enlevés par fortune penses encourues pour entrer dans ce port ou lieu seront admises en
de mer ne sera pas bonifié en avarie commune. avarie commune; et, quand il en sera reparti avec tout ou partie de

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 329


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

sa cargaison primitive, les dépenses correspondantes pour quitter ce voyage en sécurité, les salaires et frais d’entretien des capitaine, offi-
port ou lieu qui auront été la conséquence de cette entrée ou de ce ciers et équipage, raisonnablement encourus pendant la période
retour seront de même admises en avarie commune. supplémentaire d’immobilisation en ce port ou lieu, jusqu’à ce que
le navire soit ou aurait dû être mis en état de poursuivre son voyage,
«Quand un navire est dans un port ou lieu de refuge quelconque et
seront admis en avarie commune. Quand le navire est condamné ou
qu’il est nécessairement déplacé vers un autre port ou lieu parce que
ne poursuit pas son voyage primitif, la période supplémentaire d’im-
les réparations ne peuvent être effectuées au premier port ou lieu,
mobilisation sera réputée ne pas dépasser la date de la condamna-
les dispositions de cet article s’appliqueront au deuxième port ou
tion du navire ou de son abandon du voyage ou, si la cargaison n’est
lieu comme s’il était un port ou lieu de refuge. Les dispositions de
alors pas déchargée, la date d’achèvement de son déchargement.
l’article 484 s’appliqueront à la prolongation de voyage occasion-
née par ce déplacement». Le combustible et les approvisionnements consommés pendant la
– Conforme à l’erratum. période supplémentaire d’immobilisation seront admis en avarie
commune à l’exception du combustible et des approvisionnements
b) Les frais «faits» pour manutentionner à bord ou pour décharger la
consommés en effectuant des réparations non admissibles en avarie
cargaison, le combustible ou les approvisionnements soit à un port,
commune.
soit à un lieu de chargement, d’escale, ou de refuge, seront admis en
avarie commune, si la manutention ou le déchargement était néces- Les frais de port encourus durant cette période supplémentaire
saire pour le salut commun ou pour permettre de réparer les avaries d’immobilisation seront de même admis en avarie commune, à l’ex-
au navire causées par sacrifice ou par accident si ces répartitions ception des frais qui ne sont encourus qu’en raison de réparations
étaient nécessaires pour permettre de continuer le voyage en sécurité. non admissibles en avarie commune.
– Conforme à l’erratum.
c) Pour l’application de la présente règle, ainsi que des autres règles,
c) Toutes les fois que les frais de manutention ou de déchargement les salaires comprennent les paiements faits aux capitaine, officiers
de la cargaison, du combustible ou des approvisionnements seront et équipage ou à leur profit, que ces paiements soient imposés aux
admissibles en avarie commune, les frais de leur rechargement et de armateurs par la loi ou qu’ils résultent des conditions et clauses des
leur arrimage à bord du navire, ainsi que tous frais de magasinage contrats de louage de service.
(y compris l’assurance, si elle a été raisonnablement conclue) seront
également ainsi admis. Mais si le navire est condamné ou ne conti- d) Quand des heures supplémentaires sont payées aux capitaine, of-
nue pas son voyage primitif, aucun frais de magasinage encouru ficiers ou équipage pour l’entretien du navire, ou pour des répara-
après la date de la condamnation du navire ou de l’abandon du tions dont le coût n’est pas admissible en avarie commune, ces heu-
voyage ne sera admis en avarie commune. En cas de condamnation res supplémentaires ne seront admises en avarie commune que jus-
du navire ou d’abandon du voyage avant l’achèvement du déchar- qu’à concurrence de la dépense qui a été évitée et qui eût été encou-
gement de la cargaison, les frais de magasinage dont il est question rue et admise en avarie commune si la dépense de ces heures
ci-dessus, seront admis en avarie commune jusqu’à la date de l’achè- supplémentaires n’avait pas été exposée.
vement du déchargement.
Art. 485. — Dommage causé à la cargaison en la déchar-
d) Si un navire en état d’avarie se trouve dans un port ou lieu où il geant, etc.
serait pratiquement possible de le réparer de manière à lui permet-
tre de poursuivre son voyage avec toute sa cargaison et que, en vue — Le dommage ou la perte subis par la cargaison, le combustible ou
de réduire les dépenses, on prenne le parti, soit de le remorquer jus- les approvisionnements dans les opérations de manutention, dé-
qu’à son port de destination, soit de transborder la cargaison en tout chargement, emmagasinage, rechargement et arrimage sera admis
ou partie sur [un] autre navire, ou de la réexpédier de toute autre ma- en «avarie» commune lorsque le coût respectif de ces opérations
nière, en pareil cas, la dépense supplémentaire de ces remorquage, sera admis en avarie commune et dans ces cas seulement.
transbordement et réexpédition, ou de l’un d’eux (jusqu’à concur- – Conforme à l’erratum.
rence du montant de la dépense supplémentaire épargnée) sera
supportée par les divers intéressés dans l’aventure, proportionnelle- Art. 486. — Déduction du coût des réparations.
ment à la dépense extraordinaire épargnée.
— Dans le règlement des réclamations pour avarie commune, les ré-
– Texte rectifié par l’éditeur. parations admises en avarie commune seront sujettes à des déduc-
Art. 484. — Salaires et entretien de l’équipage et autres dépen- tions pour différence du «neuf au vieux» selon les règles suivantes
ses pour se rendre au port de refuge et dans ce port. quand du vieux matériel sera, en totalité ou en partie, remplacé par
du neuf.
— a) Les salaires et frais d’entretien du capitaine, des officiers et de
l’équipage raisonnablement encourus, ainsi que le combustible et Les déductions sont fixées d’après l’âge du navire, depuis la date de
les approvisionnements consommés durant la prolongation du son premier enregistrement jusqu’à la date de l’accident, excepté
voyage occasionnée par l’entrée du navire dans un port de refuge, pour les approvisionnements et matières consommables, isolants,
ou par son retour au port ou lieu de chargement, doivent être admis- canots de sauvetage et similaires, équipements de gyrocompas, de
sibles en avarie commune par application de l’article 483. radio-communications, de radiogoniométrie, de sondage par écho
et similaires, les machines et chaudières pour lesquelles les déduc-
b) Quand un navire sera entré ou aura été retenu dans un port ou tions seront calculées d’après l’âge des différentes parties auxquelles
lieu, par suite d’un accident, sacrifice ou autres circonstances extra- elles s’appliquent.
ordinaires qui ont rendu cela nécessaire pour le salut commun, ou
pour permettre la réparation des avaries causées au navire par sacri- Aucune déduction ne sera faite sur les approvisionnements, matiè-
fice ou accident, quand la réparation est nécessaire à la poursuite du res consommables et apparaux qui n’auront pas été utilisés.

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Les déductions seront effectuées sur le coût du matériel nouveau ou F. Au-delà de 15 ans.
de ses parties, y compris la main-d’œuvre, les frais généraux mais à
l’exclusion de la dépense exposée pour accéder à la pièce à remplacer. Un tiers sera déduit de tous remplacements, excepté pour les chaî-
nes d’ancre pour lesquelles il sera déduit un sixième et pour les an-
Les frais de la cale sèche, de slip et de déplacement du navire seront cres qui seront admises en entier.
admis en entier.
Art. 487. — Réparations provisoires.
Aucun nettoyage ou peinture de la carène ne sera admis si la coque
n’a pas été peinte dans les six mois qui ont précédé la date de l’acci- — Lorsque des réparations provisoires sont effectuées à un navire,
dent. dans un port de chargement, d’escale ou de refuge, pour le salut
commun ou pour des avaries causées par un sacrifice d’avarie com-
A. La première année. mune, le coût de ces réparations sera bonifié en avarie commune.
Toutes les réparations seront admises en entier, excepté le piquage, Lorsque des réparations provisoires d’un dommage fortuit sont ef-
le nettoyage et la peinture ou l’enduit de la coque dont un tiers sera fectuées simplement pour permettre l’achèvement du voyage, le
déduit. coût de ces réparations sera admis en avarie commune, mais seule-
ment jusqu’à concurrence de l’économie sur les dépenses qui
B. Entre 1 et 3 ans d’âge. auraient été encourues et admises en avarie commune si ces répara-
Déduction pour piquage, nettoyage et peinture de la coque, comme tions n’avaient pas été effectuées en ce lieu. Il ne sera pas tenu comp-
ci-dessus, clause A. te des frais éventuellement épargnés sur tous autres intérêts enga-
gés dans l’avarie commune.
Un tiers sera déduit des voiles, du gréement, des cordages, des écou-
tes et haussières (autres que les filins métalliques et chaînes), des bâ- Aucune déduction pour différence de vieux au neuf ne sera faite du
ches, prélarts, approvisionnements, matières consommables et coût des réparations provisoires admissibles en avaries commune.
peinture. Art. 488. — Perte de fret.
Un sixième sera déduit des parties en bois de la coque, y compris le
— La perte de fret résultant d’une perte ou d’un dommage subi par
vaigrage de la cale, des mâts en bois, des espars et canots, des meu-
la cargaison sera admise en avarie commune tant si elle est causée
bles et tapisseries, de la vaisselle, des articles de verre et de métal, des
par un acte d’avarie commune, que «si» cette perte ou ce dommage
gréements, filins et haussières métalliques, des équipements de gy-
est ainsi admis.
rocompas, de radio-communication, de radiogoniométrie, de son-
dage par écho et similaires, des chaînes d’ancre et chaînes, des iso- – Conforme à l’erratum.
lants, des machines auxiliaires, des appareils à gouverner et de leurs Devront être déduites du montant du fret brut perdu, les dépenses
accessoires, des treuils et grues et leurs accessoires, des machines que le propriétaire de ce fret aurait encourues pour le gagner, mais
électriques et de leurs accessoires autres que les machines électri- qu’il n’a pas exposées par suite du sacrifice.
ques de propulsion; les autres réparations seront admises en entier.
Art. 489. — Valeur à admettre pour la cargaison perdue ou
Le doublage en métal pour les navires en bois ou mixtes sera réglé avariée par sacrifice.
en admettant en entier le coût d’un poids brut du doublage retiré du
navire, sous déduction du produit de vente du vieux métal. Les clous, — Le montant à admettre en avarie commune pour dommage ou
le feutre et la main-d’œuvre pour pose du nouveau doublage subi- perte de marchandises sacrifiées sera celui de la perte que le proprié-
ront une réduction d’un tiers. taire des marchandises aura éprouvée de ce fait en prenant pour
base le prix du marché au dernier jour du déchargement du navire
C. Entre 3 et 6 ans. ou à la fin de l’aventure lorsqu’elle se termine à un autre lieu. que ce-
Déduction comme ci-dessus, clause B, excepté qu’un tiers sera dé- lui de la destination primitive.
duit des parties en bois de la coque, y compris le vaigrage de la cale, Quand des marchandises ainsi avariées sont vendues et que le mon-
des mâts en bois, des espars et canots, des meubles et tapisseries, et tant du dommage n’a pas été autrement convenu, la perte à admet-
qu’un sixième sera déduit des parties en fer des mâts et espars et de tre en avarie commune sera la différence entre le produit net de la
toute la machinerie (y compris les chaudières et leurs accessoires). vente et la valeur nette au dernier jour du déchargement du navire
D. Entre 6 et 10 ans. ou à la fin de l’aventure, lorsqu’elle se termine à un autre lieu que ce-
lui de la destination primitive.
Déduction, comme ci-dessus, clause C, excepté qu’un tiers sera dé-
duit de tout gréement, cordage, écoutes et haussières, parties en fer Art. 490. — Valeurs contributives.
des mâts et espars, des équipements de gyrocompas, de radio-com- — La contribution à l’avarie commune sera établie sur les valeurs
munication. de radiogoniométrie, de sondage par écho et similaires, nettes réelles des propriétés à la fin du voyage, auxquelles sera ajou-
des isolants, des machines auxiliaires, des appareils à gouverner, des té le montant admis en avarie commune des propriétés sacrifiées s’il
treuils, grues et accessoires et de toutes autres machines (y compris n’y est pas déjà compris. Du fret et du prix de passage en risque pour
les chaudières et leurs accessoires). l’armateur seront déduits les frais et les gages de l’équipage qui
E. Entre 10 et 15 ans. n’auraient pas été encourus pour gagner le fret si le navire et la car-
gaison s’étaient totalement perdus au moment de l’acte de l’avarie
Un tiers sera déduit de tous remplacements, excepté des parties en commune et qui n’ont pas été admis en avarie commune. De la va-
fer de la coque, du ciment et des chaînes d’ancre pour lesquels un leur des propriétés seront également déduits tous les frais y relatifs,
sixième sera déduit, et des ancres qui seront admises en entier. postérieurs à l’événement qui donne ouverture à l’avarie commune,

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mais pour autant seulement qu’ils n’auront pas été admis en avarie aucun délai, à un compte joint spécial, aux noms d’un représentant
commune. désigné pour l’armateur et d’un représentant désigné pour les dépo-
sants, dans une banque agréée par eux deux.
Les bagages des passagers et les effets personnels pour lesquels il
n’est pas établi de connaissement ne contribueront pas à l’avarie La somme ainsi déposée, augmentée s’il y a lieu des intérêts, sera
commune. conservée à titre de garantie pour le paiement aux ayants droit en
raison de l’avarie commune, des frais de sauvetage ou des frais spé-
Art. 491. — Avarie au navire.
ciaux payables par la cargaison et en vue desquels les dépôts ont été
— Le montant à admettre en avarie commune pour dommage ou effectués.
perte subis par le navire, ses machines et/ou ses apparaux, lorsqu’ils
Des paiements en acompte ou des remboursements de dépôts peu-
ont été réparés ou remplacés, sera le coût réel et raisonnable des ré-
vent être faits avec l’autorisation écrite du dispacheur. Ces dépôts,
parations et du remplacement de ces dommages et pertes, sous ré-
paiements ou remboursements seront effectués sans préjudice des
serve des déductions à opérer en vertu de l’article 486. Lorsqu’il n’y
obligations définitives des parties.
a pas eu de réparations, il sera alloué une dépréciation raisonnable,
n’excédant pas le coût estimatif des réparations.
Lorsqu’il y a perte totale effective, ou perte réputée totale, du navire, CHAPITRE II
le montant à allouer en avarie commune pour perte ou dommage
DU RÈGLEMENT
causé au navire par un acte d’avarie commune, sera la valeur estima-
tive du navire à l’état sain sous déduction du coût estimatif des répa-
rations du dommage n’ayant pas le caractère d’avarie commune, Art. 496. — Dans tous les cas ci-dessus exprimés, le capitaine est
ainsi que du produit de vente s’il y a lieu. privilégié sur les marchandises ou le prix en provenant pour le mon-
tant de la contribution.
Art. 492. — Marchandises non déclarées ou faussement décla-
Il ne peut toutefois retenir les marchandises si le destinataire donne
rées.
caution pour le paiement de la contribution.
— La perte ou le dommage causé aux marchandises chargées à l’in-
su de l’armateur ou de son agent, ou à celles qui ont fait l’objet d’une Art. 497. — Le capitaine est tenu de rédiger par écrit le procès-ver-
désignation volontairement fausse au moment de l’embarquement, bal du jet et des autres sacrifices faits, aussitôt qu’il en a les moyens.
ne sera pas admis en avarie commune, mais ces marchandises reste- Le procès-verbal énonce les motifs qui ont déterminé le sacrifice, les
ront tenues de contribuer si elles sont sauvées. choses sacrifiées, abandonnées, jetées ou endommagées. Il est signé
du capitaine et des principaux de l’équipage ou énonce les motifs de
La perte ou le dommage causé aux marchandises qui ont été fausse- leur refus de signer. Il est transcrit au livre de bord.
ment déclarées à l’embarquement pour une valeur moindre que
leur valeur réelle sera admis sur la base de la valeur déclarée, mais Art. 498. — Le capitaine est tenu d’affirmer les faits contenus dans
ces marchandises devront contribuer à la valeur réelle. le procès-verbal dans les vingt-quatre heures de son arrivée au pre-
mier port que le navire abordera, au Congo devant le commissaire
Art. 493. — Avances de fonds. maritime, à l’étranger devant le consul. Pour le surplus, il sera fait
comme il est dit aux deuxième et troisième alinéas de l’article 187
— Une commission de deux pour cent sur les débours d’avarie com-
du livre II.
mune autres que les salaires et frais d’entretien du capitaine, des of-
ficiers et de l’équipage, le combustible et les approvisionnements Art. 499. — L’état des pertes et dommages du corps, du fret et de
qui n’ont pas été remplacés durant le voyage, sera admise en avarie la cargaison est fait dans le lieu de déchargement du navire, à la di-
commune; mais lorsque les fonds n’auront pas été fournis par l’un ligence du capitaine, par un ou trois experts.
des intérêts appelés à contribuer, les frais encourus exposés pour ob-
tenir les fonds nécessaires au moyen d’un prêt à la grosse ou autre- Art. 500. — Le règlement d’avarie commune sera établi par un ou
ment, de même que la perte subie par les propriétaires des marchan- trois experts dispacheurs désignés par tous les intéressés.
dises vendues dans ce but, seront admis en avarie commune. À défaut d’accord unanime, ces experts seront nommés et leur mis-
Les frais d’assurance de l’argent avancé pour payer les dépenses sion sera définie par ordonnance rendue sur requête de la partie la
d’avarie commune seront également admis en avarie commune. plus diligente.

Art. 494. — Intérêts sur les pertes admises en avarie commune. À cette fin, celle-ci s’adressera, au Congo, au magistrat ayant juridic-
tion sur le port de déchargement, à l’étranger au consul, à son dé-
— Un intérêt sera alloué sur les dépenses, sacrifices et bonifications faut au magistrat du lieu de déchargement.
classés en avarie commune, au taux de cinq pour cent par an, jus-
qu’à la date du règlement d’avarie commune, en tenant compte tou- Art. 501. — Les experts déposeront leur dispache au greffe du tri-
tefois des remboursements qui ont été faits dans l’intervalle, par bunal de district de Matadi. Ils adresseront un extrait de celle-ci sous
ceux qui sont appelés à contribuer, ou prélevés sur le fonds des dé- pli recommandé à chacun des intéressés.
pôts de l’avarie commune.
À défaut d’acquiescement unanime dans les trois mois de cette com-
Art. 495. — Traitement des dépôts en espèces. munication, la partie la plus diligente porte l’action en homologa-
tion devant le tribunal du lieu de déchargement.
— Lorsque des dépôts en espèces auront été encaissés en garantie
de la contribution de la cargaison à l’avarie commune, aux frais de L’action est introduite, instruite et jugée selon les règles ordinaires
sauvetage ou frais spéciaux, ces dépôts devront être versés, sans de la procédure.

332 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


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14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

Art. 502. — La décision coulée en force de chose jugée est opposa- qui a payé une part supérieure à celle que, conformément à
ble aux assureurs des divers intéressés. l’alinéa Ier du présent article, il doit définitivement supporter.
Art. 510. — La responsabilité établie par les articles précédents
subsiste dans le cas où l’abordage est causé par la faute d’un pilote
TITRE IV même lorsque celui-ci est obligatoire.
DU TRANSPORT DES PASSAGERS Art. 511. — L’action en réparation des dommages subis par suite
d’un abordage n’est subordonné ni à un protêt, ni à aucune forma-
Art. 503. — Le transporteur est responsable de l’accident survenu lité spéciale.
au passager à moins qu’il ne prouve que l’accident est dû à une cau-
se étrangère qui ne peut être imputée ni à lui-même ni à ses prépo- Art. 512. — Le recours est exercé contre le navire abordeur en la
sés agissant dans l’exercice de leurs fonctions. personne de son capitaine ou de ses propriétaires. Le capitaine n’en-
court de responsabilité personnelle que s’il y a, de sa part, faute ou
Cette présomption ne peut être invoquée par le passager qui n’est négligence.
pas pourvu d’un titre de transport.
Art. 513. — Le capitaine ou le propriétaire d’un navire abordé peu-
Art. 504. — La responsabilité du transporteur s’étend de l’embar- vent agir pour compte des hommes de l’équipage, des tiers char-
quement jusqu’à la fin du débarquement, en ce compris le transfert geurs, des passagers et de toutes autres parties lésées par l’abordage.
du quai au navire et vice versa, si le prix de ce transfert est inclus
dans celui du transport ou si le bâtiment utilisé pour cette opération L’action intentée par le capitaine ou le propriétaire pour le domma-
est mis à la disposition des passagers par le transporteur. ge subi par le navire conserve le droit des autres intéressés.
Art. 505. — Est nulle et de nul effet toute clause dérogeant au ré- Art. 514. — Après un abordage, le capitaine de chacun des navires
gime de la preuve précisée aux deux articles précédents ou à l’éten- entrés en collision est tenu autant qu’il peut le faire sans danger sé-
due de la responsabilité définie au chapitre 1er du titre V du livre 1er. rieux pour son navire, son équipage et ses passagers, de prêter assis-
tance à l’autre bâtiment, à son équipage et à ses passagers.
Les articles 503 et 504 sont d’ordre public.
Art. 506. — Les dispositions du présent titre s’appliquent aux Il est également tenu dans la mesure du possible de faire connaître
transports de passagers effectués par l’État ou toute autre personne à l’autre navire le nom et le port d’attache de son bâtiment ainsi que
de droit public. les lieux d’où il vient et où il va. Le propriétaire du navire n’est pas
responsable à raison de la seule contravention aux dispositions pré-
cédentes.
Art. 515. — Les dispositions du présent chapitre s’étendent à la ré-
TITRE V
paration des dommages que, soit par exécution ou omission d’une
DE L’ABORDAGE, manœuvre, soit par inobservation des règlements, un navire a cau-
DE L’ASSISTANCE ET DU SAUVETAGE sé, soit à un autre navire, soit aux choses ou personnes se trouvant à
leur bord, alors même qu’il n’y aurait pas eu abordage.

CHAPITRE Ier
DE L’ABORDAGE CHAPITRE II
DE L’ASSISTANCE ET DU SAUVETAGE
Art. 507. — Si l’abordage est fortuit, s’il est dû à un cas de force
majeure ou s’il y a doute sur les causes de l’abordage, les dommages Art. 516. — Tout fait d’assistance ou de sauvetage ayant eu un ré-
sont supportés par ceux qui les ont éprouvés. sultat utile donne lieu à une équitable rémunération.
Cette disposition reste applicable dans le cas où, soit les navires, soit
Aucune rémunération n’est due si le secours prêté reste sans résultat
l’un d’eux, sont au mouillage au moment de l’accident.
utile.
Art. 508. — Si l’abordage est causé par la faute de l’un des navires,
En aucun cas, la somme à payer ne peut dépasser la valeur des cho-
la réparation des dommages incombe à celui qui l’a commise.
ses sauvées.
Art. 509. — S’il y a faute commune, la responsabilité de chacun
des navires est proportionnelle à la gravité des fautes respective- Art. 517. — N’ont droit à aucune rémunération, les personnes qui
ment commises; toutefois, si, d’après les circonstances, la proportion ont pris part aux opérations de secours malgré la défense expresse
ne peut pas être établie ou si les fautes apparaissent comme équiva- et raisonnable du navire secouru.
lentes, la responsabilité est partagée par parts égales. Art. 518. — Le remorqueur n’a droit à une rémunération pour l’as-
Les dommages causés soit aux navires, soit à leur cargaison, soit aux sistance ou le sauvetage du navire par lui remorqué ou de sa cargai-
effets ou autres biens des équipages, des passagers ou d’autres per- son que s’il a rendu des services exceptionnels ne pouvant être con-
sonnes, se trouvant à bord, sont supportés par les navires en faute, sidérés comme l’accomplissement du contrat de remorquage.
dans ladite proportion, sans solidarité à l’égard des tiers.
Art. 519. — Une rémunération est due encore que l’assistance ou
Les navires en faute sont tenus solidairement à l’égard des tiers pour le sauvetage ait eu lieu entre navires appartenant au même proprié-
les dommages causés par mort ou blessures, sauf recours de celui taire.

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Art. 520. — Le montant de la rémunération est fixé par la conven- 3) l’action en réparation du préjudice résultant du contrat de trans-
tion des parties et, à défaut, par le juge. port de passagers, autre que celle mentionnée sous le littéra B, 3, à
compter de la fin du voyage;
Il en est de même de la proportion dans laquelle cette rémunération
doit être répartie entre les sauveteurs et de la répartition entre le pro- 4) l’action d’avarie commune, à compter de la fin de l’aventure au
priétaire, le capitaine et les autres personnes au service de chacun cours de laquelle est survenu l’événement qui y donne lieu;
des navires sauveteurs. 5) l’action en paiement de fournitures nécessaires à l’équipement et
Art. 521. — Toute convention d’assistance et de sauvetage passée ravitaillement du navire, à compter de la date desdites fournitures;
au moment et sous l’influence du danger peut, à la requête de l’une 6) l’action en paiement du salaire d’ouvrier, ou du prix d’ouvrages, à
des parties, être annulée où modifiée par le juge, s’il estime que les compter de la réception du travail ou des ouvrages;
conditions convenues ne sont pas équitables.
7) l’action récursoire du débiteur solidaire de l’indemnité en suite
Dans tous les cas, lorsqu’il est prouvé que le consentement de l’une d’un abordage dû à une faute commune. Cette prescription ne court
des parties a été vicié par dol ou réticence, ou lorsque la rémunéra- qu’à dater du jour du paiement.
tion est de façon excessive dans un sens ou dans l’autre, hors de pro-
portion avec le service rendu, la convention peut être annulée ou
B. Sont prescrites par deux ans:
modifiée par le juge à la requête de la partie intéressée. 1) l’action en réparation des dommages causés par un abordage, à
compter de l’événement;
Art. 522. — La rémunération est fixée par le juge selon les circons-
tances, en prenant pour base: 2) l’action en paiement d’une rémunération du chef d’assistance ou
de sauvetage, à compter du jour où les opérations d’assistance ou de
a) en premier lieu le succès obtenu, les efforts et le mérite de ceux sauvetage sont terminées;
qui ont prêté secours, le danger couru par le navire assisté, par ses
passagers et son équipage, par sa cargaison, par les sauveteurs et par 3) l’action en réparation du préjudice résultant de la mort ou de lé-
le navire sauveteur, le temps employé, les frais et dommages subis et sions corporelles à compter du jour où s’est produit le fait qui donne
les risques de responsabilité et autres courus par les sauveteurs, la lieu à l’action.
valeur du matériel exposé par eux, en tenant compte le cas échéant, C. Sont prescrites par six mois:
de l’appropriation spéciale du navire assistant.
Toutes actions récursoires autres que celles prévues sous le littéra A,
b) en second lieu, la valeur des choses sauvées. Les mêmes disposi- 7, à compter de la date de l’action qui y donne lieu.
tions s’appliquent à la répartition prévue à l’article 520, alinéa 2.
D. Sont prescrites par trois ans:
Art. 523. — Le juge peut réduire ou supprimer la rémunération s’il
apparaît que les sauveteurs ont, par leur faute, rendu nécessaire le Toutes actions autres que celles ci-dessus mentionnées.
sauvetage ou l’assistance ou qu’ils se sont rendus coupables de vols,
recels ou autres actes frauduleux.
TITRE VII
Art. 524. — Il n’est dû aucune rémunération par les personnes
sauvées. DISPOSITIONS ABROGATOIRES
Les sauveteurs de vies humaines qui sont intervenus à l’occasion de Art. 527. — Les décrets du 27 juin 1960 constituant les livres I, II et
l’accident ayant donné lieu au sauvetage ou à l’assistance ont droit III du Code de la navigation maritime et fluvial sont abrogés.
à une équitable part de la rémunération accordée aux sauveteurs du
navire, de la cargaison et de leurs accessoires.
Table de concordance
Art. 525. — Tout capitaine est tenu, autant qu’il peut le faire sans
danger sérieux pour son navire, son équipage, ses passagers, de prê- Les nos portés dans la colonne O.-L. correspondent aux art. de l’O.-L. 66-98
ter assistance à toute personne, même ennemie, trouvée en mer en du 14 mars 1966. Les nos portés dans la colonne D. correspondent aux art.
danger de se perdre. des décrets du 27 juin 1960 (dont la numérotation est continue).

O.-L. D.

1 1
TITRE VI 2 2
3 394
DES PRESCRIPTIONS 4 175
5à7 —
Art. 526. — A. Sont prescrites par un an: 8 5
9 6
1) l’action pour perte ou dommage de marchandises transportées 10 7
par connaissement ou récépissé, à compter de la délivrance des mar- 11 8
chandises ou du jour auquel elles eussent dû être délivrées; 12 10
13 11
2) l’action en paiement du fret, à compter de la fin du voyage ou de 14 13
l’affrètement à temps; 15 79

334 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

O.-L. D. O.-L. D.

16 15 82 80
17 16 83 —
18 17 84 81
19 — 85 92
20, 21 — 86 83
22 18 87 —
23 19 88 86
24 20 89 87
25 21 90 —
26 — 91 88
27 23 92 89
28 24 93 90
29 25 94 91
30 26 05 92
31 27 96 93
32 28 97 94
33 30 98 95
34 31 99 96
35 32 100 97
36 33 101 98
37 34 102 99
38 35 103 100
39 36 104 101
40 37 105 102
41 38 106 103
42 — 107 101
43 40 108 105
44 41 109 à 117 105
45 42 118 106
46 43 119 107
47 44 120 108
48 45 121 109
49 46 122 110
50 47 123 111
51 48 124 112
52 49 125 113
53 50 126 114
54 51 127 115
55 52 128 116
56 53 129 117
57 54 130 118
58 55 131 119
59 56 132 120
60 57 133 121
61 58 134 122
62 59 135 123
63 60 136 124
64 61 137 125
65 62 138 126
66 63 139 127
67 64 140 128
68 65 141 129
69 66 142 131
70 67 143 132
71 68 144 133
72 69 145 134
73 70 146 135
74 71 147 136
75 72 148 137
76 73 149 138
77 74 150 139
78 75 151 140
79 76 152 141
80 77 153 142
81 78 154 143

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 335


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

O.-L. D. O.-L. D.

155 144 221 208


156 145 222 209
157 146 223 210
158 — 224 211
159 148 225 212
160, 161 — 226 213
162 147 227 214
163 149 228 215
164 150 229 216
165 151 230 217
166 152 231 218
167 153 232 219
168 154 233 220
169 155 234 221
170 156 235 222
171 157 236 223
172 158 237 224
173 159 238 225
174 160 239 226
175 161 240 227
176 — 241 228
177 163 242 229
178 164 243 230
179 165 244 231
180 166 245 232
181 186 246 233
182 187 247 234
183 167 248 235
184 168 249 238
185 169 250 237
186 170 251 238
187 171 252 239
188 172 263 240
189 173 254 241
190 174 255 242
191 175 266 243
192 176 257 244
193 177 258 245
194 178 259 246
195 179 280 247
196 180 261 248
197 181 262 249
198 182 263 250
199 183 264 251
200 184 265 252
201 185 266 253
202 188 267 254
203 189 268 255
204 190 269 256
205 191 270 257
206 192 271 258
207 193 272 259
208 194 273 260
209 196 274 261
210 197 275 262
211 198 .276 263
212 199 277 264
213 200 278 265
214 201 279 —
215 202 280 267
216 203 281 268
217 204 282 269
218 205 283 270
219 206 284 271
220 207 285 272

336 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

O.-L. D. O.-L. D.

286 273 351 341


287 274 352 342
288 275 353 343
289 276 354 344
290 277 355 345
291 278 356 346
292 279 357 347
293 280 358 348
294 281 359 349
295 282 360 350
296 283 361 351
297 284 362 352
298 285 363 353
299 286 364 354
300 287 365 355
301 288 366 356
302 289 367 357
303 290 368 358
304 291 369 359
305 292 370 360
306 293 371 361
307 294 372 362
308 295 373 363
309 296 374 364
310 297 375 365
311 298 376 366
312 299 377 367
313 300 378 368
314 301 379 369
315 302 380 370
316 303, 304, 306, et 307 381 371
317 305 382 372
318 308 383 373
319 309 384 374
320 310 385 375
321 311 386 376
322 312 387 377
323 313 388 378
324 314 389 379
325 315 390 380
326 318 391 381
327 317 392 382
328 318 393 383
329 319 394 384
330 320 395 385
331 321 396 386
332 322 397 387
333 323 398 388
334 324 399 389
335 325 400 390
336 326 401 391
337 327 402 392
338 328 403 393
339 329 404 395
340 330 405 396
341 331 406 397
342 332 407 398
343 333 408 399
344 334 409 400
345 335 410 401
346 336 411 402
347 337 412 403
348 338 413 404
349 339 414 405
350 340 415 406

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 337


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
14 mars 1966. – ORDONNANCE-LOI

O.-L. D. O.-L. D.

416 407 491 473


417 408 492 474
418, 419 410 493 475
420 411 494 476
421 412 495 477
422 413 496 478
423 414 497 479
424 415 498 480
425 416 499 481
426 417 500 482
427 418 501 483
428 419 502 484
429 420 503 485
430 421 504 486
431 422 505 487
432 423 506 488
433 424 507 489
434 425 508 490
435 426 509 491
436 427 510 492
437 428 511 493
438 429 512 494
439 430 513 495
440 431 514 496
441 432 515 497
442 433 516 498
443 434 517 499
444 435 518 500
445 436 519 501
446 437 520 502
447 438 521 503
448 439 522 504
449 440 523 505
450 441 524 506
451 442 525 507
452 à 461 443 526 508
462 444 527 —
463 445
464 446
465 447
466 448
467 449 18 mars 1913. – DÉCRET – Infractions commises par les
468 450 capitaines de navire en matière d’abordage, d’assistance
469 451 et de sauvetage maritimes. Mesures répressives. (B.O.,
470 452
1913, p. 241)
471 453
472 454
473 455
Art. unique. — Tout capitaine de navire qui contrevient aux obli-
474 456
gations prescrites respectivement par les articles 8 et 11 des conven-
475 457 tions conclues à Bruxelles le 23 septembre 1910, relatives, l’une à
476 458 l’abordage et l’autre à l’assistance et au sauvetage maritimes, sera
477 459 puni d’une servitude pénale de deux ans au maximum et d’une
478 460 amende de 5.000 francs au maximum. Dans tous les cas, le coupable
479 461 pourra être interdit de tout commandement pendant un mois au
480 462 moins et deux ans au plus.
481 463
482 464 – Les art. dont il s’agit sont formulés comme suit:
483 465
«Art. 8. (Convention en matière d’abordage). — Après un abordage, le capi-
484 466
taine de chacun des navires entrés en collision est tenu, autant qu’il peut le
485 467
faire sans danger sérieux pour son navire, son équipage et ses passagers, de
486 468
prêter assistance à l’autre bâtiment, à son équipage et à ses passagers.
487 469
488 470 Il est également tenu dans la mesure du possible de faire connaître à l’autre
489 471 navire le nom et le port d’attache de son bâtiment, ainsi que les lieux d’où il
490 472 vient et où il va.

338 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
19 septembre 1966. – ORDONNANCE

Le propriétaire du navire n’est pas responsable à raison de la seule contra- Art. 2. — La lettre de mer définitive sera conforme au modèle for-
vention aux dispositions précédentes. mant l’annexe I de la présente ordonnance.
Art. 11. (Convention en matière d’assistance et de sauvetage maritimes). —
Tout capitaine est tenu, autant qu’il peut le faire sans danger sérieux pour Art. 3. — La lettre de mer provisoire pour le navire acquis ou cons-
son navire, son équipage, ses passagers, de prêter assistance à toute person- truit à l’étranger et livrable au Congo visée au paragraphe 1er de
ne, même ennemie, trouvée en mer en danger de se perdre. l’article 30 du Code de la navigation maritime sera conforme au mo-
Le propriétaire du navire n’est pas responsable à raison des contraventions dèle de l’annexe II de la présente ordonnance.
à la disposition précédente.» Art. 4. — Les lettres de mer spéciales visées aux littéra a, b, c et d du
paragraphe 2 de l’article 30 du Code de la navigation maritime se-
ront conformes au modèle de l’annexe III de la présente ordonnance.
Art. 5. — Les demandes d’obtention ou de renouvellement des let-
30 décembre 1918. – LOI Licence de navigation mariti- tres de mer sont introduites auprès du commissaire maritime du
me. (B.O., 1919, p. 78) port d’attache. Celui-ci rédige la lettre de mer et la transmet pour si-
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. gnature au ministre des Transports et Communications ou au fonc-
tionnaire délégué par ce dernier.
Art. 6. — Il est perçu pour la délivrance, le renouvellement ou du-
plicata des lettres de mer, une taxe fixée comme suit:
19 septembre 1966. – ORDONNANCE 66-521 fixant la
1° délivrance ou renouvellement d’une lettre de mer définitive:
teneur et la forme des lettres de mer. (M.C., n o 13, 1000 francs.
1er juillet 1971, p. 602)
2° délivrance ou renouvellement des lettres de mer provisoire ou
Art. 1er. — Les lettres de mer sont de trois espèces. Elles sont défi- spécial: 500 francs.
nitive, provisoire ou spéciales selon les distinctions établies par les
articles 22 et 30 du Code de la navigation maritime. 3° chaque duplicata de lettre de mer perdu: 250 francs.
À moins qu’il n’en soit disposé autrement, conformément aux dispo- Art. 7. — Le ministre des Transports et Communications est chargé
sitions de l’article 27 du Code de la navigation maritime, la durée de de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
validité des lettres de mer définitives est de quatre ans. jour de sa signature.

ANNEXE I

République démocratique du Congo


LETTRE DE MER
No ………………………………… Lettres signalétiques …….…….……. Port de ……………………………..…….…….
Au nom du Président de la République
Le ministre des Transports et Communications
Déclare
Que les formalités exigées par l’ordonnance-loi 66-98 du 14 mars 1966 ont été remplies pour déterminer que:
le navire (type) ……………………………………………………………………………………….
dénommé ……………………………………………………………………………………………..
jaugeant ……………………… tonneaux de mer (1) – ayant ……… ponts portant ………… mâts, appartenant à …………………………………………………………………………………...
immatriculé à ……………………………………. (Congo) sous le numéro ………………………..
est en droit de porter le pavillon congolais.
En conséquence, tous Chefs d’États, États et Gouvernement ou leurs subordonnés, sont invités, sous réserve de réciprocité, de même que toutes autorités ma-
ritimes, civiles, militaires et tous fonctionnaires publics congolais sont requis de laisser passer ce bâtiment, sûrement et librement, sans lui faire, ni souffrir qu’on
lui fasse éprouver le moindre obstacle, mais au contraire de lui accorder tous secours, assistance, facilités et accueil, partout où besoin sera.
Fait à ……………………………………, le ………………………… 1966.
Délivré au nom du Président de la République
Pour le ministre des Transports et Communications
…………………………………………………………………………………
(1) Cette capacité de …………………… tonneaux représente le tonnage net.
Le tonnage brut est de ……………………….… tonneaux. Le jaugeage a été effectué conformément ………………………………………………………………………………………...

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 339


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
19 septembre 1966. – ORDONNANCE

ANNEXE II

République démocratique du Congo


LETTRE DE MER PROVISOIRE
No ………………………………… Lettres signalétiques …….…….……. Port de ……………………………..…….…….
Au nom du Président de la République
Le ministre des Transports et Communications
CERTIFIE
Que les justifications nécessaires lui ont été fournies pour constater que:
le navire (type) ……………………………………………………………………………………….
dénommé ……………………………………………………………………………………………..
jaugeant ……………………… tonneaux de mer (1) – ayant ……… ponts portant ………… mâts, se trouvant actuellement au port de ………………………………………………………
a été acheté par (•) ou a été construit pour le compte de ………………………………... (CONGO).
Que la présente lettre de mer provisoire est délivrée pour permettre au capitaine dudit bâtiment,
(•) de le conduire sous pavillon congolais directement du port de ………………………………………………………… au port de ……………………………………………………… (CONGO)
(•) de le conduire sous pavillon congolais au port de …………………………………………… (CONGO), en faisant escale aux ports de …………………………………………………………
(•) d’entreprendre avec ce bâtiment, sous pavillon congolais, un voyage au port de ………………………………………...…………………………………… et de le conduire ensuite
directement ou en faisant escale aux ports de ……………………………………………………………………..
au port congolais de ……………………………………………… où les formalités requises pour l’octroi de la lettre de mer définitive devront être accomplies.
Cette lettre de mer n’est valable ……………………………………………………………………...
En conséquence, tous Chefs d’États, États et Gouvernement ou leurs subordonnés, sont invités, sous réserve de réciprocité, de même que toutes autorités ma-
ritimes, civiles, militaires et tous fonctionnaires publics congolais sont requis de laisser passer ce bâtiment, sûrement et librement, sans lui faire, ni souffrir qu’on
lui fasse éprouver le moindre obstacle, mais au contraire de lui accorder tous secours, assistance, facilités et accueil, partout où besoin sera.
Fait à ……………………………………, le ………………………… 1966.
Délivré au nom du Président de la République
Pour le ministre des Transports et Communications
(1) Cette capacité de …………………… tonneaux représente le tonnage net.
Le tonnage brut est de ……………………….… tonneaux. Le jaugeage a été effectué conformément ………………………………………………………………………………………...
(•) Compléter, biffer les textes, les termes et les lettres inutiles.

340 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
19 septembre 1966. – ORDONNANCE

ANNEXE III

République démocratique du Congo


LETTRE DE MER SPÉCIALE
No ………………………………… Lettres signalétiques …….…….……. Port de ……………………………..…….…….
Au nom du Président de la République
Le ministre des Transports et Communications
CERTIFIE
Que les justifications nécessaires lui ont été fournies pour constater que:
le navire (type) ……………………………………………………………………………………….
dénommé ……………………………………………………………………………………………..
jaugeant ……………………… tonneaux de mer (1) – ayant ……… ponts portant ………… mâts,
(•) (Art. 30 litt. a) se trouvant actuellement au port de ………………………………………………………………… a été acheté par ou a été construit
pour le compte de ……………………..……………………………………………………………… à ………………………………………..………………………………………….
doit être livré à ………………………………………, qu’il est actuellement encore propriété congolaise et immatriculé au Congo, que le bâtiment peut dès lors naviguer
sous pavillon congolais pour effectuer le voyage de ………………………………………….. à ………………………………………………………
en droiture ou avec escale à ………………………………………………………………………….
(•) (Art. 30 litt. b) se trouvant actuellement au port de………………………………………………………………… a été acheté par ou a été construit ou réparé
pour le compte de ……………………..……………………………………………………………… à ………………………………………..……………………………………………………………….
qu’il est propriété congolaise et qu’il peut dès lors naviguer sous pavillon congolais pour effectuer des voyages d’essais ………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………...
(•) (Art. 30 litt. c) appartenant à …………………………….……… est propriété congolaise, immatriculé à ……………………………………… sous le numéro ……………………………
et qu’il peut naviguer sous pavillon congolais ……………………………………………………………………………………
(•) (Art. 30 litt. d) appartenant à ………………………………………. est un bâtiment de plaisance ou affecté à des opérations non lucratives, qu’il est propriété congolaise,
immatriculé à ………………………………………
Cette lettre de mer n’est valable ……………………………………………………………………...
En conséquence, tous Chefs d’États, États et Gouvernement ou leurs subordonnés, sont invités, sous réserve de réciprocité, de même que toutes autorités ma-
ritimes, civiles, militaires et tous fonctionnaires publics congolais sont requis de laisser passer ce bâtiment, sûrement et librement, sans lui faire, ni souffrir qu’on
lui fasse éprouver le moindre obstacle, mais au contraire de lui accorder tous secours, assistance, facilités et accueil, partout où besoin sera.
Fait à ……………………………………, le ………………………… 1966.
Délivré au nom du Président de la République
Pour le ministre des Transports et Communications
(1) Cette capacité de …………………… tonneaux représente le tonnage net.
Le tonnage brut est de ……………………….… tonneaux. Le jaugeage a été effectué conformément ………………………………………………………………………………………...
(•) Compléter, biffer les textes, les termes et les lettres inutiles.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 341


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 mars 1967. – ORDONNANCE

reil, ou encore lorsqu’il est prévu qu’une disposition particulière doit


être adoptée, le ministre des Transports et Communications peut, sur
12 mars 1967. – ORDONNANCE 67-133 – Mesures d’exé- proposition du directeur-chef du Service de l’inspection de la naviga-
cution en ce qui concerne les visites et titres de sécurité tion, motivée par un rapport spécial et de l’avis de la Commission de
des navires de commerce et de pêche. (M.C., 1967, p. 406) l’inspection de la navigation accepter en substitution tout autre ma-
tériau, installation, dispositif ou appareil, ou tout autre type d’instal-
lation, de dispositif ou d’appareil, ou tout autre arrangement, à la
CHAPITRE Ier condition de s’être assuré, à la suite d’essais appropriés, que le maté-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET DÉFINITIONS riau, l’installation, le dispositif ou l’appareil, ou le type d’installation,
de dispositif ou d’appareil, ou la disposition substituée, a une effica-
cité au moins égale à celle qui est spécifiée dans la présente ordon-
Art. 1er. — Champ d’application.
nance et les règlements intervenus pour son application.
La présente ordonnance s’applique aux navires tels qu’ils sont défi-
nis par l’article 1er du Code de la navigation maritime.
CHAPITRE II
Les navires affectés à un service militaire ou administratif ne tom-
bent pas sous l’application de la présente ordonnance. VISITES ET TITRES DE SÉCURITÉ
Art. 2. — Définitions. Art. 4. — Surveillance.
1) Pour l’application de la présente ordonnance, on entend par: Pour l’exercice de leurs attributions, les fonctionnaires du service de
«loi»: l’ordonnance-loi 66-98 du 14 mars 1966 portant Code de la l’inspection de la navigation peuvent se rendre en tout temps à bord
navigation maritime; des navires, tant étrangers que congolais, constater par eux-mêmes
et requérir tous renseignements quant à la manière dont les pres-
«capitaine»: toute personne à qui est confié le commandement du criptions légales et réglementaires sont observées.
navire ou qui l’exerce en fait;
Art. 5. — Des titres de sécurité.
«membres de l’équipage»; personnes inscrites au rôle d’équipage, y
compris les officiers; 1) Tout navire doit être muni d’un certificat de navigabilité.
«passagers»: les personnes qui, sans faire partie de l’équipage, sont 2) Tout navire à passagers doit être muni d’un certificat de sécurité
admises à bord en vue d’effectuer le voyage; pour navire à passagers.
Les personnes prises à bord à la suite d’un naufrage ou toute autre 3) Tout navire, autre qu’un navire à passagers, doit être muni d’un
circonstance imprévue ne sont pas considérées comme passagers. certificat de sécurité de construction pour navire de charge.
«navire à passagers»: navire qui transporte plus de douze passagers; 4) Tout navire de 500 tonneaux ou plus et qui n’est ni un bâtiment
de pêche, ni un navire dépourvu de propulsion mécanique, ni un bâ-
«navire de charge»: tout navire autre qu’un navire à passagers;
timent de plaisance, doit être muni d’un certificat de sécurité de ma-
«bâtiment de pêche»: bâtiment utilisé pour la capture du poisson, tériel d’armement pour navire de charge.
des baleines, des phoques, des morses et autres ressources vivantes
5) Si le navire est pourvu d’une installation de radiotélégraphie et/ou
de la mer;
de radiotéléphonie qui satisfait d’une manière effective aux prescrip-
«franc-bord minimum»: distance mesurée verticalement au milieu tions du règlement relatif à la radiotélégraphie et la radiotéléphonie à
du navire entre le bord supérieur de la marque de la ligne de pont et bord des navires de commerce, qu’elle soit, en vertu de ce règlement,
le bord supérieur de la ligne de charge appropriée, telle que définie exigée ou non, doit être muni, selon le cas, d’un certificat de sécurité
par la Convention internationale sur les lignes de charge. radiotélégraphique et/ou radiotéléphonique pour navire de charge.
«voyage international»: voyage par mer entre un pays et un port si- 6) Dans des circonstances exceptionnelles, un certificat d’exemp-
tué en dehors de ce pays ou inversement, tel que défini par la Con- tion déterminé peut être délivré à un navire, pour autant que le na-
vention internationale sur les lignes de charge; vire satisfasse aux prescriptions de l’administration qui le délivre, eu
égard au service auquel le navire est destiné et estimées suffisantes
«tonneau»: tonneau de jauge de 2,83 mètres cubes; chaque fois que pour assurer la sécurité générale du navire et que ces prescriptions
dans la présente ordonnance, la grandeur du navire est exprimée au sont jugées acceptables par les gouvernements des États dans les-
moyen de cette unité, il s’agit de la jauge brute. quels le navire est appelé à se rendre.
2) Pour l’application de la présente ordonnance, est assimilé au pro-
Art. 6. — Dispositions générales.
priétaire, à moins qu’il n’en soit disposé autrement, la personne à la-
quelle est confiée la gérance du navire, l’affréteur à temps ou au 1) Les règles auxquelles doivent satisfaire les navires pour la déli-
voyage, leurs agents ou délégués. vrance des titres de sécurité sont fixées par le ministre des Trans-
ports et Communications notamment en ce qui concerne:
Art. 3. — Équivalences.
– la construction (cloisonnement et stabilité, machine et installations
Lorsque la présente ordonnance et les règlements intervenus pour
électriques, protection contre l’incendie, détection et extinction de
son application prescrivent que l’on doit utiliser un certain matériau,
l’incendie sur les navires à passagers et les navires de charge);
placer ou avoir à bord une installation, un dispositif ou un appareil
quelconque, ou un certain type d’installation, de dispositif ou d’appa- – les engins de sauvetage pour navires à passagers et navires de charge;

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12 mars 1967. – ORDONNANCE

– la radiotélégraphie et radiotéléphonie; satisfaisants, que le navire est pourvu de feux et de marques de na-
vigation, de moyens de signalisation sonore et de signaux de détres-
– la sécurité de la navigation;
se conformément aux dispositions des règles internationales pour
– le transport des grains; prévenir les abordages en mer.
– le transport des marchandises dangereuses; b) en ce qui concerne le certificat de sécurité de construction pour na-
vire de charge: un examen complet du navire dans toutes ses parties, de
– les navires nucléaires; ses machines et de son matériel d’armement, y compris une visite de la
– l’habitabilité et l’hygiène à bord; coque à sec ainsi qu’une visite intérieure et extérieure des chaudières.
– le nombre maximum de passagers à embarquer. Cette visite doit permettre de s’assurer que la disposition générale,
les matériaux et les échantillons de la structure, les chaudières, les
2) Tout navire doit être soumis aux visites définies ci-après: autres récipients sous pression et leurs auxiliaires, les machines prin-
a) une visite préalable à la mise en service du navire, avant la pre- cipales et auxiliaires, les installations de ballastage; les installations
mière délivrance d’un certificat de navigabilité. d’un certificat de sé- électriques, et toute autre partie de l’armement, sont à tous égards
curité pour navire à passagers, d’un certificat de sécurité de cons- satisfaisants pour assurer le service auquel est destiné le navire et sa-
truction pour navire de charge, d’un certificat de sécurité de maté- tisfont intégralement aux dispositions de la loi, aux règlements in-
riel d’armement, d’un certificat de sécurité radiotélégraphique ou tervenus pour son application ainsi qu’aux prescriptions de la Con-
radiotéléphonique pour navire de charge; vention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer.

b) une visite périodique avant le renouvellement d’un des certificats c) en ce qui concerne le certificat de sécurité du matériel d’arme-
cités ci-dessus, devenu périmé; cette visite doit avoir lieu tous les ment pour navire de charge: un examen des installations de sauve-
douze mois; tage et de sécurité, des dispositifs de détection et d’extinction d’in-
cendie et de toute autre partie de l’armement relative à la sécurité,
c) des visites supplémentaires, si les circonstances l’exigent. les échelles de pilote, les feux et marques de navigation, appareils de
3) Tout navire est soumis à une visite avant la délivrance d’un certifi- signalisation sonore et signaux de détresse, au cours duquel on véri-
cat de franc-bord ou d’un certificat pour le transport de bois en pon- fiera si celles-ci satisfont intégralement aux dispositions de la loi, aux
tée ainsi qu’avant toute prolongation de la validité d’un certificat. règlements intervenus pour son application ainsi qu’aux prescrip-
tions de la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie
4) Les engins de levage utilisés pour des opérations de chargement humaine en mer.
et de déchargement d’un navire, ainsi que les engins fixes et mobiles
qui constituent leurs accessoires sont soumis à: d) en ce qui concerne le certificat de sécurité radio-télégraphique ou
radiotéléphonique pour navire de charge:
a) une première inspection avant leur première mise en service;
un examen complet des installations radioélectriques, y compris le
b) une inspection périodique tous les douze mois; radiogoniomètre, les appareils radioélectriques des embarcations
c) des inspections supplémentaires si les circonstances l’exigent. de sauvetage à moteur et les appareils portatifs de radio pour les em-
barcations et radeaux de sauvetage, au cours duquel on vérifiera si
5) Avant de quitter un port congolais, tout navire doit être soumis à celles-ci satisfont intégralement aux dispositions de la loi, aux règle-
une visite de partance. ments intervenus pour son application ainsi qu’aux prescriptions de
la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine
Art. 7. — Organisation des visites.
en mer.
1) La visite avant la mise en service du navire prévue au a du
e) en ce qui concerne le certificat de navigabilité:
paragraphe 2 de l’article 6 doit comprendre:
l’examen fera l’objet des visites prévues aux a), b), c) et d) du présent
a) en ce qui concerne le certificat de sécurité pour navire à passa-
paragraphe.
gers: un examen complet du navire dans toutes ses parties, de ses
machines et de son matériel d’armement, y compris la visite de la co- 2) La visite périodique prévue sub b) du paragraphe 2 de l’article 6
que à sec ainsi qu’une visite intérieure et extérieure des chaudières. doit comprendre: un examen de la coque à sec ainsi que de toutes
les installations et de tout l’équipement du navire énumérés au
Cette visite doit permettre de s’assurer que la disposition générale,
paragraphe 1er du présent article, au cours duquel on vérifiera si le
les matériaux et les échantillons de la structure, les chaudières, les
navire est tenu dans un état satisfaisant et qu’il répond intégrale-
autres récipients sous pression et leurs auxiliaires, les installations
ment aux dispositions de la loi, aux règlements intervenus pour son
de ballastage, les installations électriques et radioélectriques, la ra-
application ainsi qu’aux prescriptions de la Convention internatio-
diogoniométrie, les appareils radiotélégraphiques à bord des em-
nale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer.
barcations de sauvetage à moteur, les appareils portatifs de radio
pour les embarcations et radeaux de sauvetage, les installations de 3) Les visites supplémentaires, telles que prévues sub c) du
sauvetage et de sécurité, les dispositifs de détection et d’extinction paragraphe 1er de l’article 6 doivent être effectuées chaque fois
d’incendie, les échelles de pilote et toute autre partie de l’armement qu’un accident est survenu au navire ou qu’il se révèle un défaut af-
satisfont intégralement aux dispositions de la loi, aux règlements in- fectant la sécurité du navire ou l’efficacité ou l’intégrité de l’arme-
tervenus pour son application ainsi qu’aux prescriptions de la Con- ment, ainsi que chaque fois que le navire subit des transformations,
vention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer. des réparations importantes ou des renouvellements.
La visite doit également être faite de façon à s’assurer que l’état de Au cours de cet examen, on vérifiera si les réparations ou les renou-
toutes les parties du navire et de son armement sont à tous égards vellements nécessaires ont été réellement effectués, si les matériaux

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12 mars 1967. – ORDONNANCE

employés ainsi que la méthode d’exécution de ces réparations ou re- Lors de ces inspections, on vérifiera si les réparations ou renouvelle-
nouvellements sont à tous points satisfaisants et si le navire répond ments nécessaires ont été effectués, si les matériaux employés ainsi
à tous égards aux dispositions de la loi et aux règlements intervenus que la méthode d’exécution de ces réparations ou renouvellements
pour son application. sont à tous points de vue satisfaisants, et si les engins de levage sa-
tisfont intégralement aux dispositions de la loi et aux règlements in-
4) En ce qui concerne le certificat international de franc-bord, la vi-
tervenus pour son application.
site prévue au paragraphe 3 de l’article 6 doit comprendre un exa-
men complet des moyens de fermeture et de protection des ouver- 7) En ce qui concerne le certificat de partance, la visite énoncée au
tures dans le pont, la superstructure et les murailles, ainsi que des paragraphe 6 de l’article 6 doit porter d’une manière générale sur
moyens propres à garantir la sécurité de la circulation sur le pont et toutes les conditions de navigabilité et de sécurité du navire. Au
l’évacuation de l’eau de mer. cours de cette visite, les fonctionnaires au service de l’inspection de
la navigation vérifieront d’une manière générale que les mesures
Le directeur-chef du service de l’inspection de la navigation fixe pour
conformes aux dispositions de la loi et des règlements intervenus
tout navire, à l’exception des navires de pêche utilisés exclusivement
pour son application sont prises pour assurer la sécurité du navire,
à la pêche, du matériel de dragage que l’on déplace par remorquage,
de l’équipage et des passagers.
ainsi que des docks ou autres engins flottants similaires, le
franc-bord minimum pour les différentes régions dans lesquelles le Si le navire transporte des émigrants, la visite doit comprendre, en
navire est autorisé à naviguer, pour les différentes saisons ainsi que, outre, un examen des aménagements et des infirmeries destinés aux
si nécessaire, pour les différents états de chargements. émigrants ainsi que de toutes les installations qui ont trait à la sécu-
On respectera en ce faisant les prescriptions de la Convention inter- rité.
nationale sur les lignes de charge. Les marques de franc-bord doi- Elle comprend également un examen des mesures prises pour assu-
vent être apposées de la manière prescrite par cette convention. rer l’exécution des prescriptions relatives à la santé et aux intérêts
Le calcul du franc-bord et l’apposition des marques de franc-bord moraux des émigrants ainsi qu’aux soins à donner à ceux-ci.
peuvent, sous la surveillance du directeur-chef du Service de l’ins-
Art. 8. — Méthode des visites.
pection de la navigation, être faits par les sociétés de classification
visées à l’article 62 du Code de la navigation maritime en obser- 1) Les fonctionnaires qui sont chargés des visites ont le devoir de vé-
vant les prescriptions du paragraphe 5 de l’article 18 de la présen- rifier d’une façon complète si les prescriptions légales ont été suivies;
te ordonnance. ils éviteront cependant autant que possible que leur intervention ne
Une copie du rapport de computation du franc-bord doit être remise constitue pas une gêne pour l’exploitation du navire.
à bord. – Texte conforme au M.C. Le mot «pas» semble superflu.

Des marques de tirant d’eau doivent être apposées à l’avant et à l’ar- À cet effet, les visites partielles peuvent, le cas échéant, être effec-
rière de tous les navires permettant de lire le tirant d’eau avant et le tuées au cours de plusieurs séjours du navire au port.
tirant d’eau arrière tant à tribord qu’à bâbord.
Si une visite peut à un moment donné être gênante, et s’il n’existe
5) En ce qui concerne le certificat pour le transport de bois en pon- pas de raison définie de l’effectuer séance tenante, les fonctionnaires
tée, la visite énumérée au paragraphe 3 de l’article 6 doit compren- devront convenir avec le propriétaire ou le capitaine du moment
dre, en outre, un examen de l’installation des doubles-fonds, de auquel elle aura lieu.
l’état de la superstructure ainsi que des moyens de protection et
d’accessibilité de l’installation de gouverne, d’arrimage de la pontée 2) Les visites périodiques par les fonctionnaires du service de l’ins-
et de déhalage du navire, au cours duquel on vérifiera si le navire ré- pection de la navigation auront lieu autant que possible en même
pond intégralement aux prescriptions de la Convention internatio- temps que celle des sociétés de classification reconnues.
nale pour les navires transportant du bois en pontée.
3) Ces fonctionnaires ont non seulement le droit, mais également le
6) En ce qui concerne les visites prévues au paragraphe 4 de devoir de s’informer de tout ce qui fait l’objet de la loi relative à la sé-
l’article 6 relative aux engins de levage: curité du navire et de la sauvegarde de la vie humaine. De leur côté,
propriétaire, capitaine et membres de l’équipage sont tenus de col-
a) la première inspection avant leur première mise en service doit laborer aux attributions des fonctionnaires chargés des visites, afin
comprendre un essai sous charge des engins de levage et des engins d’éviter que le navire ne doive être arrêté.
fixes considérés comme leurs accessoires, y compris les mâts de char-
ge, les pivots, les taquets, les œillets et autres accessoires, au cours du- Art. 9. — Visite de la coque à sec.
quel on vérifiera si ces installations satisfont intégralement aux dispo-
sitions de la loi et aux règlements intervenus pour son application. 1) Tout navire doit être mis à sec tous les douze mois de manière
que la coque puisse être examinée dans son entièreté.
b) l’inspection périodique a pour but de contrôler et de s’assurer à ce
que les installations répondent toujours aux dispositions de la loi et 2) Les navires de moins de 200 tonneaux qui ne sont pas des navires
aux règlements intervenus pour son application; à passagers, les allèges et tout autre matériel flottant qui doit être re-
morqué, peuvent suivant l’appréciation du directeur-chef du service
c) des inspections supplémentaires doivent avoir lieu chaque fois de l’inspection de la navigation n’être mis à sec que tous les
qu’un accident est survenu aux engins de levage du navire, ou qu’un vingt-quatre mois.
défaut s’est révélé qui éveille quelque doute au sujet de la sécurité of-
ferte par ces engins ou qui porte atteinte à celle-ci, ainsi qu’après 3) Dans des circonstances spéciales, le directeur-chef du service de
chaque transformation, réparation importante ou renouvellement. l’inspection de la navigation peut accorder un sursis de trois mois.

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Art. 10. — Avis obligatoire à donner par le propriétaire au di- 3) Quand un navire congolais se trouve dans un port étranger à l’ex-
recteur-chef du service de l’inspection de la navigation lors de la piration de la période de validité d’un des certificats visés au
mise à sec d’un navire. paragraphe 1er du présent article, la validité de ce certificat peut être
prorogée par le consul. Une telle prorogation ne peut toutefois être
Afin de lui permettre d’exercer sa surveillance, le directeur-chef du accordée que pour permettre au navire d’achever son voyage de re-
service de l’inspection de la navigation doit être avisé suffisamment tour au Congo et seulement dans le cas où cette mesure apparaîtra
à temps par le propriétaire ou son délégué, chaque fois qu’un navire comme opportune et raisonnable.
doit être mis à sec, que des réparations importantes doivent être ef-
fectuées au navire ou à ses machines, ou que des parties de l’équipe- 4) Aucun des certificats cités ci-dessus ne peut être ainsi prorogé
ment doivent être réparées ou renouvelées. pour une période de plus de cinq mois, et un navire auquel cette pro-
rogation aura été accordée ne pourra pas, en vertu de cette proroga-
L’avis doit être donné par écrit. tion, à son retour au Congo, quitter à nouveau ce pays sans avoir ob-
Art. 11. — Préparation en vue des visites. tenu un nouveau certificat.

1) Chaque fois qu’un fonctionnaire du service de l’inspection de la 5) Quand un navire congolais se trouve dans un port étranger à l’ex-
navigation estime que pour des raisons définies, un examen s’avère piration de la période de validité de son certificat de navigabilité, et
nécessaire, il faut pour autant que de besoin, rendre accessibles et ne peut rejoindre un port congolais endéans trois mois, son capitai-
nettoyer les locaux, compartiments et réservoirs fermés, enlever les ne doit, à l’intervention du consul, faire inspecter son navire par des
vaigrages aux endroits qu’il indique, nettoyer et assécher les fonds experts désignés en conformité avec les prescriptions de l’article 60
du navire, lever le gouvernail, démonter l’installation de gouverne, du Code de la navigation maritime.
allonger les chaînes sur le sol. Si nécessaire le navire doit être mis à Le consul peut alors délivrer un certificat de navigabilité provisoire
sec pour examen. dont la validité ne peut en aucun cas dépasser cinq mois. Le consul
2) De même, et pour autant que le fonctionnaire du service de l’ins- envoie au directeur-chef du service de l’inspection de la navigation
pection de la navigation ait une raison spéciale de l’exiger, il faut les procès-verbaux des prestations des experts à qui l’examen du na-
mettre à nu les arbres des machines principales et auxiliaires, retirer vire a été confié.
l’arbre d’hélice, ouvrir les cylindres, boîtes à vapeur, à tiroirs ou à 6) Un navire auquel un tel certificat de navigabilité provisoire a été
soupapes, le corps des turbines, les carters à engrenages, les renver- délivré ne pourra pas en vertu de ce certificat, à son retour au Congo,
sements de marche, les pompes et les robinets, ainsi que démonter quitter à nouveau ce pays sans avoir obtenu un nouveau certificat de
les pistons, tiroirs, rotors et soupapes. navigabilité.
3) De même, et pour autant que le fonctionnaire du service de l’ins- 7) En dehors des cas précédents, la validité de tout certificat peut
pection de la navigation ait une raison spéciale de l’exiger, les dispo- être prorogée par le directeur-chef du service de l’inspection de la
sitions voulues doivent être prises pour vérifier le fonctionnement navigation ou par le consul, d’une durée maximum d’un mois au-de-
normal des installations radio-électriques. là de la date d’expiration qui y est mentionnée.
4) De plus, doit être fait, sur demande, tout ce qui peut être utile 8) Les prorogations accordées doivent être mentionnées par écrit
pour la visite. sur le certificat par le fonctionnaire compétent.
Art. 12. — Visites à l’étranger. 9) La délivrance ou le renouvellement du certificat de navigabilité et
1) Quand un navire congolais se trouve dans un port situé hors du des certificats de sécurité internationaux, visés au paragraphe 1er du
Congo, et que des fonctionnaires du service de l’inspection de la na- présent article, d’un navire congolais qui ne rejoint jamais ou qu’ex-
vigation ne peuvent procéder aux visités qui doivent précéder la dé- ceptionnellement un port congolais se fait, sur demande du direc-
livrance d’un certificat de sécurité pour navire à passagers, d’un cer- teur-chef du service de l’inspection de la navigation, à l’intervention
tificat de sécurité de construction pour navire de charge, d’un certi- du consul de la République démocratique du Congo du port étran-
ficat de sécurité de matériel d’armement pour navire de charge, d’un ger où ce navire relâche le plus souvent, et ce dans les mêmes con-
certificat de sécurité radiotélégraphique ou radiotéléphonique pour ditions que s’il était délivré par le service de l’inspection de la navi-
navire de charge, d’un certificat d’exemption d’un certificat interna- gation.
tional de franc-bord ou d’un certificat pour le transport de bois en Le consul de la République démocratique du Congo fait procéder
pontée, le directeur-chef du service de l’inspection de la navigation aux inspections réglementaires par des experts désignés en confor-
peut, par la voie diplomatique ou par l’intervention du consul con- mité avec les prescriptions de l’article 60 du Code de la navigation
golais, demander à l’autorité compétente du pays où ce port se trou- maritime.
ve situé d’effectuer ces visites. Si cette autorité, à la suite de ces visi-
tes, délivre les certificats en cause, ceux-ci auront la même valeur Il envoie au directeur-chef du service de l’inspection de la navigation
que ceux délivrés en vertu de l’article 17 de la présente ordonnance. les procès-verbaux des prestations des experts auxquels il a confié
l’inspection du navire.
2) Le service de l’inspection de la navigation peut être invité, soit par
la voie diplomatique, soit à la requête du consul d’un pays étranger, 10) Quand le port étranger où le navire relâche le plus souvent n’ap-
à délivrer à un navire étranger un ou des certificats internationaux partient pas au ressort d’un consul de la République démocratique
visés au paragraphe 1er du présent article. Dans ce cas, le navire doit du Congo, le directeur-chef du Service de l’inspection de la naviga-
être soumis aux mêmes visites qu’un navire congolais, et le certificat tion peut désigner un ou plusieurs experts pour procéder aux ins-
doit mentionner qu’il a été délivré à la requête du gouvernement du pections réglementaires. Ceux-ci envoient un procès-verbal de leurs
pays où le navire a été immatriculé. prestations au directeur-chef du service de l’inspection de la naviga-

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tion, qui peut alors délivrer le certificat demandé en se basant sur les Art. 16. — De la délivrance du certificat de navigabilité et des
déclarations de ces experts. certificats de sécurité internationaux.
Art. 13. — Maintien des conditions après la visite. 1) Un certificat de navigabilité ne peut être délivré que:
Après l’une quelconque des visites visées à l’article 6 de la présente a) s’il résulte de la visite prévue au paragraphe 2 de l’article 6 ainsi
ordonnance, aucun changement ne peut être apporté à la construc- qu’aux paragraphes 1er, 2, 3, 4 et 5 de l’article 7 que le navire satis-
tion, à l’installation mécanique ou à l’équipement d’un navire qui fait aux prescriptions de la présente ordonnance, aux règlements in-
aurait fait l’objet de la visite, sans l’autorisation du directeur-chef du tervenus pour son application et à toutes autres dispositions appli-
service de l’inspection de la navigation. cables par la loi.
Art. 14. — Avaries à l’étranger. b) s’il s’agit d’un navire neuf, d’un navire existant qui a subi des
1) Quand un navire a subi une avarie ou un incident qui fait présu- transformations ou une refonte, que si les résultats de l’épreuve de
mer qu’une avarie peut lui être survenue, et que ce navire est ensuite stabilité ainsi que les données relatives à cette stabilité sont suffi-
entré dans un port situé hors du Congo tombant sous la juridiction sants pour permettre de se servir correctement du navire.
d’un consul de la République démocratique du Congo, ou à défaut 2) Un certificat de sécurité pour navire à passagers ne peut être déli-
de celui-ci, d’un représentant d’une société de classification recon- vré que:
nue, ou bien, quand une avarie est survenue dans un port situé hors
du Congo ou que la présomption d’une avarie y est née, le voyage ne a) s’il résulte de la visite prévue au paragraphe 2 de l’article 6 ainsi
peut être poursuivi sans que le capitaine ait relaté les faits au consul qu’au a) du paragraphe 1er de l’article 7 que le navire satisfait aux pres-
ou au représentant précités et qu’une déclaration certifiant que la criptions de la présente ordonnance, aux règlements intervenus pour
réparation a été convenablement exécutée ou que le voyage peut son application et à toutes autres dispositions applicables par la loi.
être poursuivi sans inconvénient et en toute sécurité, lui ait été déli-
b) s’il satisfait aux dispositions des règles du chapitre II de la Conven-
vrée par une de ces autorités.
tion internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, re-
2) Si le port situé hors du Congo n’appartient pas au ressort d’une latives au cloisonnement et à la stabilité.
des personnes citées au paragraphe 1er du présent article ou si le
3) Un certificat de sécurité de construction pour navire de charge ne
consul ou le représentant visé à ce paragraphe n’est pas sur place ou
peut être délivré que s’il résulte de la visite prévue au paragraphe 2
n’est pas intervenu, le capitaine est compétent pour prendre sous sa
de l’article 6 ainsi qu’au b) du paragraphe 1er de l’article 7 que le na-
propre responsabilité la décision de poursuivre le voyage, sous l’obli-
vire satisfait aux prescriptions de la présente ordonnance, aux règle-
gation de consigner les faits au journal de bord.
ments intervenus pour son application et à toutes autres disposi-
tions de la loi.
CHAPITRE III 4) Un certificat de sécurité de matériel d’armement pour navire de
TITRES DE SÉCURITÉ charge ne peut être délivré que s’il résulte de la visite prévue au
paragraphe 2 de l’article 6 ainsi qu’au c) du paragraphe 1er de
Art. 15. — Forme et teneur des certificats. l’article 7 que le navire satisfait aux prescriptions de la présente or-
donnance, aux règlements intervenus pour son application et à tou-
1) Il existe deux modèles de certificats de navigabilité: le certificat de tes autres dispositions de la loi.
navigabilité pour navire à passagers et le certificat de navigabilité
pour navire de charge, dont la forme et la teneur seront conformes 5) Un certificat de sécurité radiotélégraphique ou radio-téléphoni-
aux modèles formant les annexes I et II de la présente ordonnance. que pour navire de charge ne peut être délivré que s’il résulte de la
visite prévue au paragraphe 2 de l’article 6 ainsi qu’au d) du
2) La forme et la teneur du certificat de navigabilité provisoire visé paragraphe 1er de l’article 7 que le navire satisfait aux prescriptions
au littera 2 du paragraphe 5 de l’article 12 seront conformes au mo- de la présente ordonnance, aux règlements intervenus pour son ap-
dèle formant l’annexe III de la présente ordonnance. plication et à toutes autres dispositions de la loi.
– Texte conforme au M.C. Il convient de lire «alinéa».
6) Un certificat d’exemption ne peut être délivré que si des déroga-
3) La forme et la teneur du certificat de navigabilité provisoire visé tions aux prescriptions de la présente ordonnance et aux règlements
au paragraphe 9 de l’article 16 seront conformes au modèle for- intervenus pour son application ont été accordées.
mant l’annexe IV de la présente ordonnance.
7) Si le nombre de personnes présentes à bord d’un navire auquel un
4) La forme et la teneur des divers certificats de sécurité internatio-
certificat de navigabilité, un certificat de sécurité pour navire à pas-
naux visés à l’article 5 de la présente ordonnance et prévus par la
sagers ou un certificat de sécurité de matériel d’armement pour na-
Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en
vire de charge a été délivré est, pendant un voyage déterminé, infé-
mer seront conformes aux modèles formant les annexes V, VI, VII,
rieur au nombre total renseigné aux certificats, le nombre d’embar-
VIII, IX et X de la présente ordonnance.
cations de sauvetage et des autres moyens de sauvetage peut être ré-
Les titres de sécurité formant l’objet du présent article sont délivrés duit au prorata de ce qui est nécessaire pour ce nombre réduit de
en deux exemplaires par le directeur-chef du service de l’inspection personnes, à condition de joindre aux certificats une déclaration dé-
de la navigation. livrée par le directeur-chef du Service de l’inspection de la naviga-
tion qu’aucune prescription n’est enfreinte.
5) La forme et la teneur du certificat de partance visé au paragraphe
5 de l’article 6 seront conformes au modèle formant l’annexe XI de 8) Si le navire ne répond pas ou ne répond plus entièrement aux exi-
la présente ordonnance. gences de la présente ordonnance et aux règlements intervenus pour

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TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 mars 1967. – ORDONNANCE

son application, le directeur-chef du Service de l’inspection de la na- paragraphe 4 de l’article 6 ainsi qu’au paragraphe 6 de l’article 7,
vigation peut, dans les cas urgents, délivrer ou renouveler un certifi- que le navire satisfait aux prescriptions légales et réglementaires. Ils
cat de navigabilité si, à son avis, il n’en résulte aucun danger. Dans ce sont réunis en un registre tenu à bord.
cas, il doit mentionner dans la case «Observations» du certificat de
Ces certificats sont délivrés soit par le directeur-chef du service de
navigabilité quelles sont les prescriptions réglementaires auxquelles
l’inspection de la navigation, soit par toute personne ou organisme
il n’est pas satisfait, ainsi que le délai qui peut être accordé au proprié-
dûment autorisés par lui.
taire pour y remédier. On peut manifester la même bienveillance et
procéder de la même manière quand une modification, réparation 2) Un certificat de partance ne peut être délivré que s’il résulte de la
ou renouvellement jugé nécessaire par le service de l’inspection de la visite prévue au paragraphe 6 de l’article 6 ainsi qu’au paragraphe 7
navigation ne peut pas être exécuté immédiatement. de l’article 7 que le navire satisfait aux prescriptions de la présente or-
donnance ainsi qu’à toutes autres dispositions applicables par la loi.
S’il n’est pas tenu compte de ces observations dans le délai prescrit,
le certificat devient caduc. Art. 18. — Demande d’obtention des certificats.
9) Sur requête du propriétaire d’un navire congolais, le direc- 1) La demande d’obtention d’un certificat doit être adressée par écrit
teur-chef du Service de l’inspection de la navigation peut délivrer un au directeur-chef du service de l’inspection de la navigation, soit par
certificat de navigabilité provisoire valable pour un voyage détermi- le propriétaire, soit par le constructeur du navire.
né. La demande d’un tel certificat doit être justifiée par des circons-
tances spéciales: voyage d’essai d’un navire construit au Congo, 2) La première demande d’obtention d’un certificat de navigabilité,
voyage de plaisance d’un caractère extraordinaire, voyage d’un na- d’un certificat de sécurité pour navire à passagers, d’un certificat de
vire congolais vers un port étranger pour y être réparé ou aliéné. sécurité de construction pour navire de charge doit être accompa-
gnée des plans nécessaires au contrôle de la construction et des ins-
À l’étranger, le consul peut délivrer un certificat de navigabilité pro- tallations ainsi que de la lettre de jauge.
visoire sur la base des conclusions des experts désignés par lui en ap-
plication des dispositions de l’article 60 du Code de la navigation 3) La demande d’obtention d’un certificat de sécurité pour navire à
maritime. passagers, d’un certificat de sécurité radiotélégraphique ou radioté-
léphonique pour navire de charge doit être accompagnée des don-
10) Un certificat international de franc-bord ne peut être délivré que nées relatives aux installations radioélectriques.
s’il résulte de la visite prévue au paragraphe 4 de l’article 7 que le na-
vire satisfait aux prescriptions de la présente ordonnance et de la 4) La demande d’obtention d’un certificat de sécurité pour navire à
Convention internationale sur les lignes de charge. passagers, d’un certificat de sécurité de matériel d’armement pour
navire de charge doit être accompagnée des données nécessaires re-
Un certificat international d’exemption pour le franc-bord ne peut latives aux moyens de sauvetage, de sécurité, de détection et d’ex-
être délivré que dans des circonstances exceptionnelles telles que tinction d’incendie, ainsi qu’à toute autre partie de l’équipement.
prévues par la Convention internationale sur les lignes de charge et
pour autant que le navire satisfasse aux prescriptions que l’adminis- 5) La demande d’obtention d’un certificat international de
tration qui le délivre, eu égard au service auquel le navire est destiné, franc-bord ou d’un certificat pour le transport de bois en pontée doit
estime suffisantes pour assurer la sécurité générale du navire et qui être accompagnée des plans nécessaires.
sont jugées acceptables par les gouvernements des États dans les- Quand le calcul du franc-bord minimum est fait par une société de
quels le navire est appelé à se rendre. classification reconnue, il doit être joint à la demande.
La forme et la teneur du certificat international de franc-bord et du cer- 6) Pour les navires surveillés par une société de classification recon-
tificat international d’exemption pour le franc-bord seront conformes nue, un certificat de cette société, non périmé au moment de la de-
aux modèles prévus par la Convention internationale sur les lignes de mande d’un certificat de navigabilité, doit être joint à celle-ci.
charge, formant les annexes XII et XIII de la présente ordonnance.
Si le navire se trouve à l’étranger, l’envoi d’une copie conforme de ce
11) Un certificat pour le transport de bois en pontée ne peut être dé- certificat peut suffire.
livré que:
7) La demande d’obtention d’un registre de certificat pour les engins
a) s’il résulte de la visite prévue au paragraphe 5 de l’article 7 que le de levage doit être accompagnée des plans nécessaires de ces engins
navire satisfait aux prescriptions de la présente ordonnance et de la ainsi que des certificats d’essai, d’acceptation, d’examen ou de trai-
Convention internationale sur les lignes de charge; tement thermique des parties mobiles de cet équipement.
b) si le navire est muni d’un certificat international de franc-bord Art. 19. — Délivrance des certificats.
non périmé.
1) Un navire pour lequel on produit le certificat visé au paragraphe
12) Les divers certificats repris au présent article sont délivrés soit 6 de l’article 18, et qui est rangé dans la plus haute classe de sa caté-
par le directeur-chef du service de l’inspection de la navigation, soit gorie, est dispensé de la visite relative à l’état d’entretien de la coque,
par toute personne ou organisme dûment autorisés par lui. aux agrès et apparaux, aux objets d’armement, aux pièces de re-
Art. 17. — De la délivrance d’autres certificats. change et aux machines, à l’exclusion des chaudières, à moins qu’il
apparaisse aux fonctionnaires du service de l’inspection de la navi-
1) Un certificat général relatif à l’essai et à l’examen des appareils de gation que le certificat de la société de classification n’a pas été déli-
levage utilisés pour le chargement et le déchargement du navire, et vré à la satisfaction du service de l’inspection de la navigation, ou
les certificats relatifs aux essais et à l’examen de leurs parties consti- que depuis sa délivrance, l’état du navire est modifié au point que la
tutives, ne sont délivrés que s’il résulte des visites prévues au navigabilité en est compromise.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 347


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 mars 1967. – ORDONNANCE

Le certificat de navigabilité ne lui est délivré que s’il résulte d’une vi- et la superstructure n’ont pas subi des modifications telles que celles
site effectuée par les fonctionnaires du service de l’inspection de la visées sub a) du présent paragraphe et que les parties structurales et
navigation que le navire satisfait en outre aux prescriptions légales les installations visées sub b) du présent paragraphe ont été mainte-
et réglementaires en ce qui concerne les points non cités ci-dessus, nues dans le même état.
y compris les chaudières.
3) Il retire de même le certificat général d’essai et de vérification des
2) Le fait de satisfaire aux exigences requises pour l’obtention d’un engins de levage s’il lui apparaît que les modifications qui ont été ap-
certificat, y compris le certificat général relatif à l’essai des engins de portées à ces engins peuvent avoir une influence sur la sécurité de
sauvetage ne peut résulter que d’une inspection effectuée par les leur fonctionnement ou qui sont de nature telle que les caractéristi-
fonctionnaires du service de l’inspection de la navigation. ques de cette installation ne correspondent plus aux données du cer-
tificat.
Toutefois, en ce qui concerne les parties constitutives des engins de le-
vage, le directeur-chef du service de l’inspection de la navigation ac- 4) Si un certificat est retiré, ce retrait est porté par lettre recomman-
ceptera les certificats délivrés par les établissements qu’il aura recon- dée à la connaissance du propriétaire avec mention des raisons qui
nu posséder les moyens techniques requis et présenter les garanties le justifient.
morales suffisantes pour répondre de la bonne exécution des essais.
Art. 22. — Zones de navigation.
3) L’inspection relative à l’obtention d’un certificat international de
franc-bord ou d’un certificat pour le transport de bois en pontée Quand par suite de la construction, de l’état ou de l’équipement
peut également, à la requête du propriétaire, être faite par les soins d’un navire, il y a lieu d’apporter certaines restrictions aux zones
d’une société de classification reconnue. Dans ce cas, le certificat in- dans lesquelles celui-ci peut naviguer, le directeur-chef du Service de
ternational de franc-bord ou le certificat pour le transport de bois en l’inspection de la navigation fixe les eaux ou les voyages pour les-
pontée peut être délivré par cette société de classification, après quels les certificats sont valables.
avoir été contresigné par le directeur-chef du service de l’inspection
Art. 23. — Cas spéciaux.
de la navigation, qui aura préalablement vérifié le calcul de
franc-bord minimum. Le directeur-chef du Service de l’inspection de la navigation fixe à
l’égard des bâtiments ne répondant pas à la qualification de navire,
4) Si la délivrance d’un certificat quelconque est refusée, le refus est
mais qui sont appelés à naviguer en mer soit par leurs propres
porté par écrit à la connaissance du demandeur avec mention des
moyens, soit à la remorque d’un autre bâtiment, les conditions de
raisons qui le justifient.
navigabilité dans lesquelles ils doivent se trouver, les visites dont ils
Art. 20. — Validité des certificats. peuvent être l’objet et la teneur des divers certificats dont ils doivent
être pourvus.
Le directeur-chef du service de l’inspection de la navigation fixe la
période de validité des certificats qu’il délivre. Art. 24. — Surveillance des navires étrangers.
Toutefois, la période maximum de validité est fixée à: 1) La présente ordonnance est applicable aux navires étrangers qui
– 12 mois pour le certificat de navigabilité, le certificat de sécurité se trouvent dans un port et les eaux maritimes de la République dé-
pour navire à passagers, le certificat de sécurité de construction pour mocratique du Congo.
navire de charge, le certificat de sécurité radiotélégraphique ou ra- Ces navires sont présumés satisfaire aux prescriptions de la présente
diotéléphonique pour navire de charge. ordonnance et aux dispositions prescrites par la loi, si le capitaine
– 24 mois pour le certificat de sécurité de matériel d’armement. présente des titres de sécurité réguliers, non périmés, délivrés par le
gouvernement d’un pays lié par les Conventions internationales sur
– 60 mois pour le certificat international de franc-bord et le certificat la sauvegarde de la vie humaine en mer et les lignes de charge et
de transport de bois en pontée. conformes à ces conventions.
Art. 21. — Retrait des certificats. Ces titres doivent être considérés comme suffisants à moins que, de
1) S’il apparaît que le navire ne satisfait plus aux exigences qui régis- l’avis du directeur-chef du Service de l’inspection de la navigation,
sent la délivrance d’un certificat et qu’il n’est pas remédié aux man- l’état de navigabilité du navire ne corresponde pas en substance aux
quements d’une manière satisfaisante, le directeur-chef du service indications des titres de sécurité et que le navire ne puisse prendre
de l’inspection de la navigation retire le certificat. la mer sans danger pour les passagers et l’équipage. Dans ce cas, il
doit prendre des mesures nécessaires pour empêcher le navire d’ap-
2) Il retire de même le certificat international de franc-bord ou le cer- pareiller jusqu’à ce qu’il puisse prendre la mer sans danger pour les
tificat pour le transport de bois en pontée, s’il lui apparaît que: passagers et l’équipage.
a) des transformations ont été apportées à la coque et à la supers-
2) Les navires étrangers sont assujettis aux visites de partance dans
tructure du navire, qui peuvent avoir une influence sur le calcul du
les mêmes conditions que les navires congolais.
franc-bord minimum;
3) En ce qui concerne le certificat international de franc-bord et le cer-
b) les parties structurales ou les installations en rapport avec la pro-
tificat pour le transport de bois en pontée, les navires étrangers, au
tection des ouvertures, le pavois ou les garde-corps, les sabords de
sens de l’article 1er du livre 1 du Code de la navigation maritime et
décharge et les accès aux aménagements ne se trouvent pas dans un
dont le tonnage est supérieur à 150 tonneaux, sont soumis dans les
état aussi efficient qu’au moment de la délivrance du certificat;
ports et les eaux maritimes de la République démocratique du Congo,
c) le navire n’a pas été visité aux périodes prévues et dans les condi- au contrôle des fonctionnaires du service de l’inspection de la naviga-
tions considérées comme nécessaires pour être certain que la coque tion, dans la limite où ce contrôle a pour objet de constater qu’il existe

348 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 juin 1967. – ORDONNANCE

à bord un certificat international de franc-bord et, le cas échéant, un [30 makuta], pour la délivrance de certificat de partance y compris
certificat pour le transport de bois en pontée valable. Si un tel certifi- les mentions à porter au livre de bord par l’inspection de la naviga-
cat existe à bord, le contrôle consistera seulement à vérifier que: tion.
– Ainsi modifié par l’ordonnance 71-316 du 3 décembre 1971, art. 1er, 2).
a) le navire n’est pas chargé au-delà des limites permises par le cer-
tificat international de franc-bord; [30 makuta], pour tout duplicata.
b) la position des lignes de charge sur le navire correspond aux indi- – Ainsi modifié par l’ordonnance 71-316 du 3 décembre 1971,art. 1er, 2).
cations portées sur le certificat international de franc-bord; II) Les taxes rémunératoires dues pour la visite, l’expertise ou l’ins-
c) en ce qui concerne les points visés au paragraphe 2 de l’article 48 du pection des navires sont fixées par le directeur-chef du service de
Code de la navigation maritime, il y a lieu de vérifier si le navire n’a pas l’inspection de la navigation en raison de la durée des opérations et
subi des modifications d’une importance telle qu’il soit manifestement des frais qui en résultent. Elles seront minimum de [30 makuta].
hors d’état de prendre la mer sans danger pour les vies humaines. – Ainsi modifié par l’ordonnance 71-316 du 3 décembre 1971, art. 1er, 2).
– Structure conforme au M.C. Le législateur a omis le point 4). III) Les débours ci-dessous sont dus en sus des taxes susmention-
5) En ce qui concerne les certificats des engins de levage, les navires nées:
étrangers de 150 tonneaux et plus qui ne sont pas des bateaux de 1) frais de papeterie et d’impression faits en conformité dès présen-
pêche sont soumis dans les ports et les eaux maritimes de la Répu- tes dispositions ou de règlement à intervenir en exécution de cel-
blique démocratique du Congo au contrôle des fonctionnaires du les-ci;
service de l’inspection de la navigation, dans la limite où ce contrôle
a pour objet de vérifier qu’il existe à bord des documents garantis- 2) frais de voyage ou de séjour des fonctionnaires, agents, experts ou
sant un état de sécurité des engins de levage équivalent à celui cor- toutes autres personne requis pour l’opération demandée;
respondant aux exigences de la présente ordonnance et des règle- 3) frais de correspondance;
ments intervenus pour son application.
4) les émoluments et frais de tout expert, société de classification ou
6) La loi du pavillon est acceptée comme règle pour autant qu’elle gouvernement étranger, requis en conformité des mêmes disposi-
accorde aux navires congolais un traitement identique et qu’elle tions.
puisse être considérée comme équivalente aux exigences de la pré-
sente ordonnance et règlements intervenus pour son application. Ces débours sont fixés par le directeur-chef du service de l’inspection
de la navigation sur la base des frais relatifs aux éléments précités,
7) Un navire étranger qui charge ou décharge dans les ports et les ils seront minimum de 100 francs.
eaux maritimes de la République démocratique du Congo et qui ne
peut pas montrer de pareils documents ne pourra utiliser ses pro- Art. 27. — Dans tous les cas ou un navire requiert une visite, exper-
pres engins de levage avant qu’une inspection spéciale ait montré tise ou inspection à l’étranger dans les conditions prévues par la loi
que ceux-ci présentent une sécurité suffisante. et par la présente ordonnance, les frais de voyage et de séjour des
fonctionnaires, agents et experts désignés ainsi que les frais de visite,
8) Chaque fois que la surveillance des navires donne lieu à une inter- d’expertise ou d’inspection sont à charge du propriétaire.
vention de quelque nature que ce soit, le chef du service de l’inspec-
tion de la navigation doit informer immédiatement par écrit le con- Art. 28. — Exigibilité du payement des taxes rémunératoires et
sul du pays où le navire est immatriculé, de la décision prise et des frais de déplacement.
circonstances qui l’ont motivée.
Les certificats ne peuvent être délivrés que sur production du reçu
Art. 25. — Dispositions particulières. dûment signé du paiement des taxes et frais prévus aux articles 26
et 27 de la présente ordonnance.
Conformément à l’article 45 du Code de la navigation maritime, des
ordonnances détermineront le régime applicable soit aux navires Art. 29. — Le ministre des Transports et Communications est char-
d’une jauge brute inférieure à 500 tonneaux, soit aux navires dont gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
l’affectation ou les conditions d’exploitation justifieraient un régime jour de sa signature.
particulier, ainsi que les conditions générales d’application de la pré-
sente ordonnance non prévues par les dispositions qui précèdent. (Suivent les annexes.)

CHAPITRE IV
TAXES RÉMUNÉRATOIRES – FRAIS 12 juin 1967. – ORDONNANCE 67-262 – Bureau de l’im-
DE DÉPLACEMENT À L’ÉTRANGER. EXIGIBILITÉ matriculation des navires et conservation des hypothè-
DU PAYEMENT DES TAXES ET FRAIS ques maritimes. (M.C., 1967, p. 583)

Art. 26. — Taxes rémunératoires.


CHAPITRE Ier
I) Les taxes rémunératoires forfaitaires sont:
SIÈGE ET ATTRIBUTION
[150 makuta], pour la délivrance de tout certificat de sécurité ou
d’exemption de visite. Art. 1er. — Il est crée à Matadi un bureau de l’immatriculation des
– Ainsi modifié par l’ordonnance 71-316 du 3 décembre 1971, art. 1er, 1). navires et de la conservation des hypothèques maritimes.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 349


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 juin 1967. – ORDONNANCE

Art. 2. — Le titulaire de la fonction a qualité de conservateur des les frais de consignation, de notifications d’établissement des ca-
hypothèques maritimes. Il est chargé de la tenue et de la conserva- hiers de charges, de publicité, d’adjudications et de correspondan-
tion des registres des immatriculations et des inscriptions des hypo- ces et en général toutes recettes et tous débours (annexe 4).
thèques, des droits réels et des saisies.

CHAPITRE III
CHAPITRE II DES DÉCLARATIONS ET REQUÊTES AUX FINS
DES LIVRES DONT LA TENUE EST OBLIGATOIRE D’IMMATRICULATION ET D’INSCRIPTION
Art. 3. — Le conservateur tient:
Section 1re
1° un registre des dépôts des pièces présentées pour l’accomplisse-
ment des formalités de l’immatriculation et de l’inscription; Des déclarations et requêtes aux fins d’immatriculation
2° un registre des immatriculations et des inscriptions; Art. 8. — La déclaration aux fins d’immatriculation est faite en
3° une table alphabétique des navires et de leurs propriétaires; deux exemplaires conformément au modèle 6 ci-annexé.

4° un livre des recettes, salaires et débours. Elle porte:

Art. 4. — Le registre des dépôts et le registre des immatriculations 1° le nom du navire, ses caractéristiques, la nature et la puissance de
et inscriptions sont cotés et paraphés en première et dernière page sa machine motrice, ainsi que son port d’attache;
par le procureur d’État auprès du tribunal de première instance de 2° l’année et le lieu de la construction, les noms et domicile du cons-
Kinshasa ou par le magistrat du parquet délégué par celui-ci. tructeur;
Art. 5. — Le registre des dépôt est destiné à constater, par numéros 3° le trafic et les opérations auxquels le navire est ou sera habituel-
d’ordre et à mesure qu’elles s’effectuent, les remises des pièces qui lement et principalement affecté;
sont présentées au conservateur aux fins d’immatriculation ou d’ins-
cription (annexe 1). 4° éventuellement la date de la radiation d’un registre matricule
étranger et la désignation de celui-ci;
Le registre des immatriculations et des inscriptions des hypothèques
et autres droits réels maritimes est constitué par une série ininter- 5° le nom du ou des propriétaires du navire, à savoir:
rompue de comptes particuliers divisés en deux parties, dont l’une
a) s’il s’agit de personnes physiques, leurs noms; prénoms, profes-
est affectée à l’immatriculation et l’autre aux inscriptions. La partie
sion, nationalité, ainsi que leur domicile et, éventuellement, leur ré-
affectée à l’immatriculation comporte une page, celle affectée aux
sidence ou leur domicile élu au Congo;
inscriptions en comporte trois (annexe 2).
b) s’il s’agit d’une société commerciale, sa raison sociale ou sa déno-
La table alphabétique comporte deux parties. La première est desti-
mination, son siège social, les lieu et date de sa constitution, les
née à recevoir en regard des noms des navires les références aux ar-
noms, prénoms, nationalité et domicile des associés solidairement
ticles et numéros de la matricule, de l’inscription et du dépôt, la se-
responsables.
conde à recevoir les mêmes références en regard des noms des pro-
priétaires de navires (annexe 3). Si plusieurs personnes, physiques ou morales, ont sur le navire des
droits de propriété de nue-propriété ou d’usufruit, la déclaration in-
Les noms y sont inscrits dans chaque groupe alphabétique les uns à
dique la nature et la quotité de ceux-ci et porte pour chacune d’elles
la suite des autres. Il est fait abstraction de l’article précédent éven-
les mentions énumérées ci-dessus;
tuellement le nom d’un navire ou d’une personne morale.
c) pour chacune des personnes visées aux litteras a) et b) ci-dessus,
Les navires en construction sont répertoriés sous la lettre «C» cons-
l’indication de son inscription au registre du commerce.
truction n° …………
Art. 9. — La déclaration doit être accompagnée:
Art. 6. — Il est formé pour chaque bâtiment immatriculé, un dos-
sier spécial contenant toutes les pièces relatives à ce bâtiment, rete- 1° du certificat de nationalité de chacune des personnes physiques
nues par le conservateur. Ce dossier est renfermé dans une envelop- ou d’un exemplaire de la publication officielle des statuts de la ou
pe sur laquelle les pièces sont inventoriées au fur et à mesure de leur des personnes morales, intervenant dans La déclaration;
classement.
2° de l’acte portant convention constitutive, déclarative, modificati-
Au 31 décembre de chaque année, toutes les fardes ouvertes au cours ve ou extinctive du droit de propriété, de nue-propriété ou d’usu-
de l’année seront relevées globalement à l’inventaire du bureau. fruit.
Art. 7. — Le livre des salaires, recettes et débours, mentionne: Si cet acte est sous seing privé, il est présenté en deux originaux ou
en une copie appuyée d’un original; s’il est authentique, il est pré-
1° un numéro d’ordre;
senté soit en une expédition et une copie certifiée conforme par l’of-
2° la date de l’opération; ficier ministériel qui l’a reçu, soit en deux copies ainsi certifiées;
3° la référence au numéro du registre de dépôt ou du registre des 3° du certificat de jaugeage, dressé conformément aux prescriptions
immatriculations et inscriptions, la taxe rémunératoire perçue, les en vigueur au Congo ou dans le pays où le navire a été immatriculé
sommes consignées, leur dépôt en compte à la trésorerie de l’État, en dernier lieu;

350 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 juin 1967. – ORDONNANCE

4° éventuellement; h) la stipulation de voie parée;


a) d’un document faisant preuve de la radiation du registre des im- i) l’élection de domicile dans le lieu de la résidence du conservateur
matriculations dans ce dernier pays et d’une attestation de perte de des hypothèques maritimes. À défaut d’élection de domicile, toutes
nationalité étrangère s’il s’agit d’un navire étranger; significations et notifications relatives à l’inscription pourront être
faites au procureur de la République auprès du tribunal de
b) d’une déclaration d’une autorité du même pays relative à l’état
1re instance de Kinshasa.
hypothécaire du navire.
Art. 14. — Les documents ci-après seront en outre produits:
Art. 10. — La demande d’immatriculation d’un navire en construc-
tion est faite par requête présentée en double exemplaire au conser- a) s’il s’agit d’un acte faisant preuve d’une convention constitutive,
vateur des hypothèques maritimes par la personne qui justifie être translative, déclarative, modificative ou extinctive d’un droit réel;
propriétaire ou copropriétaire du navire.
l’expédition de l’acte, s’il est authentique, et une copie certifiée con-
La requête porte, dans la mesure du possible, les mentions énumé- forme par l’officier ministériel dont il émane, ou deux copies de cet
rées à l’article 8. acte ainsi certifiées;
Celles-ci doivent être complétées à la diligence des intéressés, dès l’exemplaire original, s’il est sous seing privé, et une copie certifiée
l’achèvement du navire. conforme;
La requête est accompagnée des pièces visées aux 1° et 2° de b) s’il s’agit d’une demande en justice, deux copies de celle-ci attes-
l’article 9. Si le contrat de construction ne renferme pas de stipula- tées conformes par l’officier ministériel qui en a opéré la notifica-
tion constitutive du droit de propriété, il y sera suppléé par une dé- tion;
claration conjointe du maître de l’ouvrage et du constructeur.
c) s’il s’agit d’un jugement ou arrêt, deux extraits délivrés par le gref-
Art. 11. — Tout fait appelant une modification des mentions que fier, contenant les noms, prénoms, professions et domiciles des par-
doit contenir, aux termes des trois articles précédents, la déclaration ties, la date et le dispositif de la décision et l’indication de la juridic-
ou la requête et des documents produits aux fins d’immatriculation, tion qui l’a rendu.
doit être notifié au conservateur dès hypothèques maritimes par les
déclarants ou par les requérants en vue de son inscription au regis-
Art. 15. — Les demandes de réduction formulées en vertu de
l’article 100 du Code de la navigation maritime sont accompagnées
tre matricule.
d’un bordereau indiquant le nom et la matricule du navire, la som-
Art. 12. — Toute personne tenue par application de l’article 9 de me à porter en diminution de l’inscription et toutes autres modifica-
notifier une cause de radiation est tenue de la faire par exploit tions, s’il en est.
d’huissier et de joindre à sa notification le certificat de jaugeage du
Les demandes de réduction et de radiation sont appuyées des pièces
navire.
prévues audit article 100.
Dans le cas de radiation ordonnée par autorité de justice, le requé-
rant joindra à sa requête l’expédition du jugement ou de l’arrêt.
Art. 16. — Le conservateur donne aux déclarants ou requérants,
s’ils le demandent, une reconnaissance de la remise de la requête et
des actes destinés à être inscrits.
Section 2 Cette reconnaissance rappellera le numéro de registre des dépôts
Des requêtes aux fins d’inscription sous lequel la remise aura été reçue.

Art. 13. — Toute personne qui entend faire procéder à une inscrip-
tion en vertu de l’article 9 du Code de la navigation maritime, pré- CHAPITRE IV
sente une requête établie en double exemplaire relatant les élé- DE LA TENUE DES REGISTRES
ments principaux de l’acte soumis à l’inscription, à savoir et selon le
cas:
a) le nom et la matricule du navire à charge duquel l’inscription est
Section 1re
requise; De la tenue des registres des dépôts
b) les nom, prénoms, profession et domicile du créancier et du débi-
Art. 17. — Le conservateur dresse l’acte de dépôt dans. le registre à
teur;
ce destiné.
c) la date et la nature de l’acte; la nature du droit dont l’inscription
Il y inscrit dans l’ordre de la remise:
est requise;
1° le numéro d’ordre;
d) la nature du droit dont l'inscription est requise;
2° la date de la remise des pièces;
e) le montant de la créance, le terme de son remboursement, le taux,
l’échéance de l’intérêt; 3° le nom du navire;
f) les conditions suspensives ou résolutoires affectant les droits à ins- 4° l’inventaire des pièces produites selon la nature de leur contenu;
crire;
5° la date de l’acte présenté à l’immatriculation, les, nom et résiden-
g) les clauses de rescision et de révocation; ce de l’officier ministériel qui a rédigé l’acte ou ceux des parties, si

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 351


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 juin 1967. – ORDONNANCE

l’acte est sous seing privé, ou la désignation de la cour ou du tribunal Art. 22. — Si un même acte donne lieu à inscription de différents
qui a rendu l’arrêt ou le jugement; chefs, chaque inscription est effectuée sous un numéro distinct.
6° la désignation des propriétaires;
7° la référence au registre matricule par article et numéro de l’ins- Section 4
cription; Dispositions communes à la tenue des registres
8° la référence au registre des salaires, recettes et dépenses. d’immatriculation et d’inscription
Art. 18. — Lorsqu’un acte donne lieu de différents chefs à une for- Art. 23. — Le conservateur procède à l’immatriculation et opère
malité hypothécaire, soit qu’il renferme plusieurs conventions sujet-
les inscriptions à la date et dans l’ordre de remise des pièces sans ja-
tes à inscription, soit que la convention constatée ait pour objet plu-
mais pouvoir déroger à cette règle.
sieurs bâtiments, le dépôt est effectué sous un seul numéro d’ordre.
Art. 24. — Le conservateur, après avoir opéré l’immatriculation ou
l’inscription, remet aux déclarants ou aux requérants un exemplaire
Section 2 de la déclaration ou de la requête, le certificat de jaugeage, l’expédi-
De la tenue du registre d’immatriculation tion du titre s’il est authentique, ou l’exemplaire original, s’il est sous
seing privé. Il certifie au pied de la déclaration ou de la requête avoir
Art. 19. — Le conservateur inscrit au registre matricule: fait l’immatriculation ou l’inscription, dont il indique les date, article
et numéro.
1° l’article;
Le second exemplaire de la déclaration ou de la requête, la copie cer-
2° le numéro d’ordre; tifiée de l’acte authentique, le double ou la copie certifiée conforme
3° la date de la remise des pièces ainsi que le numéro sous lequel de l’acte sous seing privé, sont versés au dossier du navire.
cette remise a été constatée au registre de dépôt; Art. 25. — Le conservateur est tenu de délivrer à tout requérant un
4° le nom du navire; certificat constatant les mutations et concessions de droits réels, les
inscriptions existantes ou constatant qu’il n’en existe point. Ce certi-
5° la désignation du document présenté: déclaration, requête ou ju- ficat sera conforme au modèle repris à l’annexe 6.
gement;
Art. 26. — Toutes mentions portées au registre du dépôt ou au re-
6° les lettres, numéro, lieu d’émission et date du certificat de jaugea- gistre d’immatriculation et d’inscription sont inscrites lisiblement,
ge; sans abréviation, blanc, lacune, ni intervalle; elles énoncent en tou-
7° la description du navire. tes lettres les sommes, les quantités et les dates. Toutefois, en ce qui
concerne les dates, le jour, le mois et le millésime sont mentionnés
Art. 20. — Les changements qui surviennent dans les faits prévus à en chiffres chaque fois qu’une colonne leur est réservée exclusive-
l’article 12 sont portés au registre matricule, à la suite de la première ment. Le conservateur appose sa signature dans la dernière colonne
annotation, sur la production du certificat de jaugeage qui constate utilisée, après avoir tracé dans les autres, un trait à l’encre, soit sous
ces changements et d’un duplicata de ce document. la dernière ligne d’écriture, soit lorsque la colonne est restée en
blanc, à hauteur du numéro d’ordre assigné à la formalité.
Section 3 Art. 27. — Lorsqu’une inscription a quelque rapport avec une ins-
De la tenue du registre d’inscription cription antérieure, il est établi une référence de l’une à l’autre par
indication dans l’inscription nouvelle du numéro d’ordre de l’ins-
des droits réels et des saisies
cription antérieure et, en marge de l’inscription antérieure, du nu-
méro d’ordre de l’inscription nouvelle.
Art. 21. — Le conservateur inscrit au registre matricule sous l’arti-
cle donné lors de l’immatriculation: Art. 28. — Aucune rectification par renvoi ne peut être apportée
aux formalités après qu’elles ont été clôturées. Si une erreur est cons-
1° le numéro d’ordre;
tatée ultérieurement, le conservateur peut la rectifier à la date cou-
2° la référence au registre de dépôt par date et par numéro d’ordre; rante par un article motivé. Dans ce cas, l’article de rectification est
mentionné à sa date au registre de dépôt.
3° la date de l’acte;
4° la nature de l’acte et, s’il est authentique, la désignation de l’offi- Art. 29. — Lorsque l’espace réservé à l’une ou à l’autre des parties
cier public ou du tribunal dont il émane; d’un compte est complètement rempli, la suite des annotations est
continuée au compte qui vient immédiatement après celui ouvert
5° les noms, prénoms et domicile des parties, des requérants ou des en dernier lieu.
opposants;
6° la nature de la convention et ses éléments principaux, le montant
CHAPITRE V
de la créance, le terme du remboursement; le taux et l’échéance de
l’intérêt; CONSIGNATIONS – NOTIFICATIONS – PUBLICITÉ
7° l’élection de domicile s’il en est;
Art. 30. — Les consignations prescrites par les articles 104, 123 et
8° la référence à des inscriptions antérieures. 136 du Code de la navigation maritime sont reçues contre quittance

352 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Navigation maritime
12 juin 1967. – ORDONNANCE

portant le nom du consignant, le nom du navire, sa matricule, le 1° frais de papeterie et d’impression faits en conformité des présentes
montant, la cause et la date du versement. Elles sont sans délai ver- dispositions ou de règlements à intervenir en exécution de celles-ci;
sées à un compte spécial au nom du conservateur des hypothèques
2° frais de voyage ou de séjour;
maritimes chez le trésorier du gouvernement. Il en est fait mention,
en marge de l’inscription au registre de dépôt et en marge de celle 3° frais de correspondance;
portée au registre des inscriptions. Les retraits sont valablement ef-
4° émoluments et frais de tout expert, société de classification ou
fectués sous la signature du conservateur.
gouvernement étranger, requis en conformité des mêmes disposi-
Les écritures comptables sont passées au livre de salaires, recettes et tions.
débours. Le récépissé de la banque est versé au dossier du navire.
Ces débours sont fixés par le conservateur des hypothèques sur la
Tous frais relatifs aux opérations qui ont donné lieu à la consigna- base des frais relatifs aux éléments précités. Ils seront minimum de
tion sont prélevés sur les fonds consignés. 100 francs.
Art. 31. — Les notifications prescrites par les articles 104, 139 et 141 Art. 35. — Les droits proportionnels sont ceux fixés à l’alinéa II de
du Code de la navigation maritime sont faites par pli recommandé. l’article 175 du Code maritime, à savoir:
Les récépissés sont versés au dossier du navire. 1° 0,10 franc pour mille, avec minimum de cinq mille francs, lors du
transfert de propriété, nue-propriété ou part de propriété d’un bâti-
Art. 32. — Les exemplaires justificatifs de la publicité, prescrite à ment immatriculé, calculé sur le prix de vente ou à défaut, sur la valeur
l’article 106, 2°, sont inscrits au registre de dépôt et versés au dossier
vénale du bâtiment ou de la quote-part faisant l’objet du transfert.
du navire.
2° 0,10 franc pour mille, avec minimum de cinq mille francs, à l’oc-
casion d’une inscription hypothécaire, calculé sur le montant de la
CHAPITRE VI créance en principal.
DROITS ET TAXES Art. 36. — Les émoluments du conservateur des hypothèques sont
de:
Art. 33. — Les taxes et droits dus en raison de l’immatriculation et
de l’inscription de droits réels, saisies, consignations et autres forma- – 100 francs pour la délivrance d’un extrait des inscriptions de droits
lités accomplies en matière maritime par le conservateur des hypo- réels;
thèques maritimes sont fixes ou proportionnels. – 50 francs pour la délivrance d’un certificat négatif d’immatricula-
Il sont dus au comptant. tion ou d’inscription;

Art. 34. — I. – Les taxes forfaitaires fixes sont: – 50 francs pour: le visa de pièces produites, la quittance de fonds;
l’accusé de réception des pièces versées au dossier;
1° 1.000 francs pour l’immatriculation d’un navire.
– 100 francs pour la consultation des registres d’immatriculation et
2° 1.000 francs pour l’inscription ou le renouvellement de l’inscrip- d’inscription et du registre de dépôt;
tion d’un droit réel.
– 400 francs pour la délivrance de copies ou extraits de documents
3° 250 francs pour: déposés.
a) l’établissement de tout procès-verbal d’adjudication d’un navire Art. 37. — Pour les opérations de mise en adjudication publique
par mandataire de justice; en matière de saisies-exécution, de voie parée et de purge, l’émolu-
ment du conservateur, chargé de leur accomplissement, est fixé à
b) l’inscription de toute demande en résolution, révocation, annula-
1 % du prix de l’adjudication avec minimum de 2.000 francs et
tion ou reconnaissance d’un droit réel;
maximum de 10.000 francs.
c) l’inscription d’une saisie conservatoire, d’une saisie-exécution,
Le même émolument est dû pour le règlement de l’ordre.
d’une ordonnance, d’un jugement ou d’un arrêt rendu en ces matiè-
res; Ces émoluments couvrent les devoirs relatifs aux annonces dans les
journaux, notifications aux parties ainsi que les inscriptions au regis-
d) la consignation de fonds en matière de purge, saisie conservatoi-
tre des droits réels, l’immatriculation exceptée.
re, saisie-exécution;
Ils sont prélevés sur le produit brut de l’adjudication ou sur le mon-
e) la délivrance de copies ou d’extraits des registres d’immatricula-
tant des sommes à répartir. Toutefois, le minimum du droit est versé
tion et l’inscription de droits réels, la délivrance de copies et d’extraits
par provision par la partie poursuivante.
des actes et documents déposés à la conservation des hypothèques
maritimes, ainsi que la consultation desdits registres et documents; Art. 38. — Les formulaires mis à la disposition du public sont ven-
dus au prix de revient, majoré de 20 % éventuellement arrondi à
f) l’accomplissement de toutes les formalités autres que celles ci-des-
l’unité de franc supérieur.
sus énoncées concernant l’immatriculation du navire ou l’inscrip-
tion de la mention, l’annotation, la radiation ou l’annulation d’un Art. 39. — Le ministre des Transports et Communications est char-
droit réel. gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
jour de sa signature.
II. – Les débours énumérés ci-dessous sont dus en sus des taxes sus-
mentionnées: (Suivent les annexes.)

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 353


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
2 novembre 1980. – ORDONNANCE

Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)

Ord. 80-256 du 2 novembre 1980 — Office de gestion du fret maritime. Création et statuts 354
Arr. 83/001 du 17 janvier 1983 — Fret maritime. Modalités de gestion et de contrôle de
l'application des taux de fret négociés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359 ✫
Arr. interdép. 83/003 du 17 janvier 1983 — Office de gestion du fret maritime. Commission
sur le chargement et le déchargement. Tarif et modalités de perception . . . . . . . . . . . . . . 359 ✫
Arr. dép. 409/031/86 du 13 octobre 1986 — Office de gestion du fret maritime. Comités
nationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359

2 novembre 1980. – ORDONNANCE 80-256 p o r t a n t À cette fin, et moyennant, éventuellement les directives émanant de
création et statuts d’un organisme de droit public dé- l’autorité de tutelle compétente, l’Office a compétence pour:
nommé Office zaïrois de gestion du fret maritime, en 1. engager des consultations et des négociations avec les armateurs,
abrégé, «Ogefrem». (J.O.Z., no22, 15 novembre 1980, p. 8) les armements, les conférences maritimes ou les autorités portuai-
res, en vue notamment de la détermination des taux de fret applica-
bles en Républiques du Zaïre;
TITRE Ier 2. faire appliquer et contrôler l’application effective des taux de fret
maritime intéressant toutes les catégories de marchandises à l’en-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES trée et à la sortie des ports zaïrois, et établir la balance nationale an-
nuelle du fret;
Art. 1er. — Il est créé un organisme de droit public à caractère com-
mercial et technique, dénommé Office zaïrois de gestion du fret ma- 3. concevoir une stratégie propre à promouvoir les activités de la
ritime, en abrégé, Ogefrem. flotte nationale d’État notamment par l’orientation de la cargaison,
la rationalisation du trafic et l’optimalisation de la desserte des li-
L’Office zaïrois de gestion du fret maritime est doté de la personna-
gnes maritimes;
lité juridique. Il est soumis au pouvoir des autorités de tutelle déter-
minées par la présente ordonnance. 4. entretenir des liaisons régulières avec les conseils des chargeurs
ou organismes similaires étrangers, et rechercher avec eux les voies
Art. 2. — Outre la législation en vigueur applicable aux entreprises et moyens d’améliorer la desserte maritime régionale, en l’occurren-
publiques, l’Office zaïrois de gestion du fret maritime est régi par la
ce;
présente ordonnance.
5. rechercher, en liaison avec les services et organismes concernés,
Art. 3. — L’Office zaïrois de gestion du fret maritime, ci-après dési- les voies et moyens en vue de l’harmonisation et de la simplification
gné «Office», est classé dans la catégorie A des entreprises publi-
des formalités administratives et juridiques inhérentes au secteur du
ques, en application de l’ordonnance 78-457 du 6 décembre 1978.
transport maritime.
L’Office a son siège à Kinshasa. Il peut dans la mesure de ses moyens
Art. 6. — Sous réserve des dispositions de l’article 5 de la loi 78-002
financiers et moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle com-
du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux en-
pétente, créer des succursales, agences ou bureaux de représenta-
treprises publiques, l’Office a seul compétence pour gérer et répartir,
tion dans les ports maritimes au Zaïre ou à l’étranger.
sur le territoire national, l’ensemble de la charge qui constitue le fret
Pour des raisons de réduction des coûts, et moyennant l’accord de la national à l’importation et à l’exportation.
même autorité de tutelle, le personnel de l’Office affecté dans les
L’Office est en outre chargé de promouvoir, par des études et avis, le
succursales, agences et bureaux de représentation à l’intérieur et à
développement des infrastructures portuaires ainsi que l’améliora-
l’extérieur du Zaïre pourra exercer ses activités dans les établisse-
tion de leur exploitation.
ments des succursales, agences et bureaux de représentation de la
flotte nationale d’État ou, le cas échéant, dans des établissements Il fournit également les supports techniques aux autorités chargées
des agences de consignation de celle-ci. de l’élaboration ou de l’exécution de la politique nationale dans le
secteur du transport maritime.
Art. 4. — Pour l’accomplissement de ses missions, l’Office peut, au
niveau de son administration centrale, solliciter de l’autorité de tu- Art. 7. — L’Office a aussi mission de défendre les intérêts de l’en-
telle compétente l’autorisation d’installer une antenne dans les éta- semble des chargeurs du Zaïre et de tous les autres opérateurs con-
blissements des agences de consignation de la flotte nationale cernés par le transport maritime, de les représenter auprès des con-
d’État. férences maritimes ou d’autres instances, internes ou internationa-
les. Il en est le porte-parole, à ce titre.
Art. 5. — L’Office a mission de promouvoir, par des mécanismes
appropriés ou par des actions spécifiques, la productivité nationale Art. 8. — L’Office peut également, pour la réalisation de son objet
dans le secteur du transport maritime, en ayant constamment en social, et moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle compé-
vue la recherche de l’efficacité et de la rentabilité de toute l’opéra- tente, effectuer toutes autres opérations qui s’y rattachent directe-
tion, depuis le producteur jusqu’au consommateur. ment ou indirectement.

354 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
2 novembre 1980. – ORDONNANCE

TITRE II TITRE III

DU PATRIMOINE DES STRUCTURES

Art. 14. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi


Art. 9. — Le patrimoine de l’Office est constitué au départ, de tous 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
les biens que l’État lui aura apportés lors de son démarrage. aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont:

Dans un délai de trois mois à compter du démarrage effectif de l’Of- – le conseil d’administration;
fice, le commissaire d’État ayant le portefeuille dans ses attributions – le comité de gestion;
soumettra à la signature du président de la République un projet
d’ordonnance par lequel l’État transfère, au profit de l’Office, dû- – le collège des commissaires aux comptes.
ment valorisés, les biens dont celui-ci a besoin pour son équipement Art. 15. — En raison de la spécificité de l’Office, il est constitué en
et son fonctionnement. son sein, outre les structures énumérées à l’article 14 ci-dessus:

Art. 10. — La valeur de patrimoine telle qu’elle sera déterminée en un comité national de négociation des taux de fret;
application de l’alinéa 2 de l’article 9 ci-dessus, constituera le capital un comité national des frets maritimes;
initial de l’Office.
un comité national des facilités administratives et juridiques en ma-
Art. 11. — L’augmentation ou la réduction du capital est constatée tière de transport maritime.
par ordonnance du président de la République, après avis du com-
missaire d’État ayant le portefeuille dans ses attributions.

Art. 12. — Le capital de l’Office pourra s’accroître notamment des TITRE IV


apports ultérieurs que l’État pourrait lui consentir ou des réserves DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
qui pourront y être incorporées dans les conditions prévus par la
présente ordonnance.
CHAPITRE Ier
Art. 13. — Les ressources de l’Office seront constituées notamment
PRINCIPES GÉNÉRAUX
par:

a. une subvention étatique d’équipement, d’exploitation ou d’équi-


Art. 16. — Sous réserve des dispositions ci-après consacrées aux
comités nationaux, l’organisation et le fonctionnement de l’Office
libre, selon les circonstances du moment et conformément aux dis-
sont régis par la législation en vigueur sur les entreprises publiques,
positions régissant la matière;
notamment la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
b. une contribution due pour l’abonnement annuel par chaque im- Art. 17. — L e conseil d’administration comprend
portateur et/ou exportateur professionnel, personne physique ou 7 administrateurs dont les membres du comité de gestion désignés
morale, régulièrement enregistré auprès de l’Office et exerçant des conformément aux dispositions de l’article 6 de la loi 78-002 du
activités en République du Zaïre, personnellement ou par l’intermé- 6 janvier 1978.
diaire des transitaires ou commissionnaires de transport.
Art. 18. — Les comités nationaux prévus à l’article 15 ci-dessus
Un arrêté du commissaire d’État ayant le transport maritime dans fonctionnent conformément à un règlement interne sanctionné par
ses attributions réglemente les conditions d’enregistrement auprès un arrêté du commissaire d’État ayant le transport maritime dans
de l’Office et en détermine le montant. L’acquittement de ce mon- ses attributions.
tant donne droit à une carte d’abonnement; Art. 19. — Les comités nationaux s’acquitteront des missions qui
s’inscrivent strictement dans les limites de l’objet social de l’Office.
c. une commission à percevoir auprès des bénéficiaires des services
de l’Office pour chacune de ses interventions dans les opérations de Art. 20. — Le comité national de négociation des taux de fret est
chargement et de déchargement du fret. L’assiette, le taux et les mo- chargé principalement de préparer les négociations avec les arma-
dalités de la perception en sont déterminés par voie d’arrêté interdé- teurs, les armements, les conférences maritimes et, éventuellement,
partemental pris par les commissaires d’État ayant dans leurs attri- avec les autorités portuaires, et de favoriser les liaisons avec les con-
butions le transport maritime, les finances ainsi que l’Économie; seils des chargeurs ou organismes étrangers similaires.
Art. 21. — Le comité national des frets maritime est chargé princi-
d. le produit des amendes autres que pénales, fiscales et douanières, palement de procéder à la répartition de l’ensemble du fret mariti-
instituées par des textes régissant le secteur du transport maritime; me national à l’importation et à l’exportation, et de veiller à l’appli-
cation stricte de toutes les mesures visant à garantir le plein emploi
e. tous autres revenus divers résultant notamment de la rétribution
de la flotte national d’État, tout en concourant à l’effort de rationali-
des prestations fournies à des tiers;
sation de la desserte maritime qu’entreprendraient les pouvoirs pu-
blics.
f. les dons, legs et libéralités de toute nature qui pourraient être con-
sentis à l’Office, dûment autorisés par l’autorité de tutelle compéten- Art. 22. — Le comité national des facilités administratives et juridi-
te. ques veille particulièrement, dans un but d’efficacité et de rentabili-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 355


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
2 novembre 1980. – ORDONNANCE

té, à la simplification et à l’harmonisation des procédures adminis- 10. d’un membre représentant l’Office des douanes;
tratives et autres qui sont inhérentes à l’activité du transport mariti-
11. d’un membre représentant le secteur production minière et agri-
me.
cole, choisi au sein de l’ANEZA;
Art. 23. — Les comités nationaux se composent, en nombre égal,
12. d’un membre représentant le secteur importation, choisi au sein
de membres effectifs et de membres suppléants.
de l’ANEZA;
Art. 24. — Le comité national de négociation du fret se compose,
13. d’un membre représentant les transitaires officiels œuvrant au
outre le directeur ainsi que deux autres membres de la direction
Zaïre.
«Négociation des taux de fret», au niveau de l’administration centra-
le de l’Office, des délégués des départements, services, organismes Art. 26. — Le comité national des facilités administratives et juridi-
ou secteurs d’activité ci-après, à raison: ques se compose, outre le directeur ainsi que deux autres membres
de la direction «Facilités administratives et juridiques», au niveau de
1. d’un membre représentant le bureau du président de la Républi-
l’administration centrale de l’Office, des délégués des départements,
que;
services, organismes ou secteurs d’activité ci-après, à raison:
2. de deux membres représentant le département de l’Économie et
Industrie; 1. de deux membres représentant le bureau du président de la Répu-
blique;
3. de deux membres représentant le département du Portefeuille;
2. d’un membre représentant le département de la Défense nationa-
4. de deux membres représentant le département des Transports et le;
Communications;
3. d’un membre représentant le département des Finances et Bud-
5. d’un membre représentant le département du Commerce exté- get;
rieur;
4. d’un membre représentant le département de l’Économie et In-
6. d’un membre représentant l’Office des douanes; dustrie;
7. de deux membres représentant le secteur production minière et 5. d’un membre représentant le département des Transports et
agricole exportable, choisis au sein de l’Association nationale des Communications;
entreprises du Zaïre;
6. d’un membre représentant le département du Commerce exté-
8. de deux membres représentant l’Union nationale des travailleurs rieur;
du Zaïre;
7. d’un membre représentant le commissariat général au Plan;
9. de deux membres représentant le secteur importation, choisis au
sein de l’Association nationale des entreprises du Zaïre; 8. d’un membre représentant la Banque du Zaïre;

10. d’un membre représentant les transitaires; 9. d’un membre représentant l’Office des douanes;

11. d’un membre représentant les commerçants non importateurs 10. d’un membre représentant la flotte nationale d’État;
et/ou exportateurs; 11. d’un membre représentant l’Office zaïrois de contrôle;
12. de deux membres représentant la masse consommatrice. 12. d’un membre représentant le secteur importation, choisi au sein
Art. 25. — Le comité national des frets maritimes se compose, de l’ANEZA;
outre le directeur ainsi que deux autres membres de la «Direction 13. d’un membre représentant le secteur exportation, choisi au sein
des frets maritimes», au niveau de l’administration centrale de l’Of- de l’ANEZA.
fice, des délégués des départements, services, organismes ou sec-
teurs d’activité ci-après, à raison: Art. 27. — À la demande du département des Transports et Com-
munications, les départements, les services, les organismes et les
1. d’un membre représentant le bureau du président de la Républi- secteurs d’activité cités aux articles 24, 25 et 26 ci-dessus feront dili-
que; gence pour lui communiquer par le retour du courrier, les noms des
2. d’un membre représentant le département de la Défense; personnes devant les représenter au sein des comités nationaux. Le
département des Transports, après avoir complété les listes, rend pu-
3. d’un membre représentant le département de l’Économie et In- blique la composition de chaque comité national aussi bien au ni-
dustrie; veau des membres effectifs qu’à celui des membres suppléants.
4. d’un membre représentant le département du Portefeuille;
Art. 28. — Le mandat des membres effectifs des comités nationaux
5. d’un membre représentant le département des Transports et est de deux ans, renouvable, à moins qu’il ne prenne fin plus tôt à la
Communications; suite du décès, de la démission ou de la perte de qualité ayant moti-
vé la désignation d’un membre.
6. d’un membre représentant le département du Commerce exté-
rieur; Art. 29. — L’Office peut associer, à titre consultatif, aux travaux des
comités nationaux, toute personne dont la compétence serait requi-
7. d’un membre représentant le commissariat général au Plan;
se pour donner des avis techniques autorisés.
8. d’un membre représentant la Banque du Zaïre;
Art. 30. — Au nombre des directions que doit compter l’Office, il
9. d’un membre représentant la flotte nationale d’État; sera spécialement institué, au niveau de son administration centrale,

356 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
2 novembre 1980. – ORDONNANCE

les trois directions ci-après, correspondant aux trois comités natio- probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
naux prévus aux articles 15, 24, 25 et 26 ci-dessus: nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
– la direction «Négociation des taux de fret»; Art. 35. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
nière à permettre:
– la direction «Frets maritimes»;
1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
– la direction «Facilités administratives et juridiques». des produits et profits;
2. de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
CHAPITRE II 3. de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 36. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire:
Art. 31. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier
et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le 1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur de la pré- successives, les prévisions de recettes et des dépenses, les réalisa-
sente ordonnance et se termine le 31 décembre de la même année. tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
et les réalisations;
Art. 32. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. 2. un tableau de formation du résultat et un bilan.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de l’Office est divisé un budget d’exploitation et en budget
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
d’investissement.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Le budget d’exploitation comprend:
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
1. En recettes: thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- fectation du résultat.
telles.
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. En dépenses: port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
charges financières. commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
Le budget d’investissement comprend:
Art. 37. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
1. En dépenses:
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement dispositions de l’article 38 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
Art. 38. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
ges et pertes.
d’habitation, etc.).
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
2. En recettes: pour couvrir les pertes antérieures reportées.
– les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
les avoirs placés, les cessions des biens, etc. Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
Art. 33. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de tion de réserves complémentaires.
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son Sur décision de l’Autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
égard avant le début de l’exercice. nouveau, soit versé au Trésor public.

Art. 34. — Les inscriptions concernant les opérations du budget Art. 39. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
d’exploitation sont faites à titre indicatif. charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 357


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
2 novembre 1980. – ORDONNANCE

Art. 40. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser- Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes à tous les ni-
ve spéciale de réévaluation. veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. trats.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Of-
CHAPITRE III fice.

DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS


DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Section 2
Des organes de tutelle
Art. 41. — Sous réserve de la législation sur les marchés publics, les
marchés de travaux et de fournitures sont passés soit sur appel d’of- Art. 43. — L’Office est placé sous la tutelle du département des
fres, soit de gré à gré dans les cas prévus au troisième alinéa du pré- Transports et Communications et celui du Portefeuille, chacun y in-
sent article. tervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «quatrième».
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
L’appel d’offres est général ou restreint, au choix de l’Office. L’appel Transports et Communications porte, notamment, sur les actes
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence ci-après:
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap-
– la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux
seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
Dans les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus tervenir;
intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût
d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvi- – le rapport annuel;
sionnements, des garanties professionnelles et financières présen- – l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur et à l’extérieur
tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres du Zaïre;
considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
dans l’offre.
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré- Portefeuille porte, notamment, sur les actes ci-après.
sumée n’excède pas sept mille cinq cents zaïres, pour les fournitures – les acquisitions et aliénations immobilières;
courantes et d’une manière générale, dans tous les cas où l’état est
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar- – les emprunts et prêts;
chés. – les prises et cessions de participations financières;
Le marché de gré à gré se constate soit par l’engagement souscrit sur – le plan comptable particulier;
la base d’une demande de prix, éventuellement modifié après dis-
cussion entre les parties, soit par la correspondance suivant les usa- – le budget ou état de prévisions de recettes et dépenses;
ges du commerce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excè- – les comptes de fin d’exercice;
de pas sept mille cinq cents zaïres peuvent être constatés par simple
facture acceptée. – le bilan.

CHAPITRE IV CHAPITRE V
DE LA TUTELLE DU RÉGIME FISCAL

Art. 44. — L’Office est soumis au droit commun en ce qui concerne


Section 1re le régime des contributions directes et indirectes et en ce qui concer-
ne le régime douanier.
Notion

Art. 42. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-


tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- TITRE V
nes tutélaires sur l’Office. DISPOSITIONS FINALES
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
riori. Art. 45. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica-
tions et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono- cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
mique ou financier. gueur à la date de sa signature.

358 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
13 octobre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 4. — Le comité national des taux de fret est chargé principale-


ment:
17 janvier 1983. – ARRÊTÉ 83/001 fixant les modalités
de gestion du fret maritime et de contrôle de l’applica- – de préparer les négociations avec les armateurs, les armements,
les conférences maritimes et éventuellement, avec les autorités por-
tion des taux de fret négociés.
tuaires et,
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– de favoriser les liaisons avec les conseils de chargeurs ou organis-
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
mes étrangers similaires.
Art. 5. — Le comité national des facilités administratives et juridi-
ques est chargé:

17 janvier 1983. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL – de veiller particulièrement dans un but d’efficacité et de rentabilité
83/003 fixant le tarif de la commission sur le charge- à la simplification et l’harmonisation des procédures administrati-
ment et le déchargement du fret maritime au profit de ves et autres qui sont inhérentes à l’activité du transport maritime;
l’Office zaïrois de gestion du fret maritime et organisant – de fournir des supports techniques par des études et avis, aux
les modalités de sa perception. autorités chargées de l’élaboration ou de l’exécution de la politique
– Cet Arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. nationale dans le secteur du transport maritime.
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.

TITRE IV
DU FONCTIONNEMENT
13 octobre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL
409/031/86 portant règlement interne des comités na- Art. 6. — Les comités nationaux sont présidés par les directeurs
tionaux créés au sein de l’Office zaïrois de gestion du fret ayant respectivement dans leurs attributions: le fret maritime, les
maritime. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1987, p. 56) taux de fret et les facilités administratives et juridiques. Ils sont assis-
tés par deux agents de leurs directions respectives désignés à cet ef-
fet par le président-délégué général.
Art. 7. — Le secrétariat de chaque comité national est assuré par
TITRE Ier l’un des deux agents de la direction, assistant le président et désigné
DISPOSITIONS GÉNÉRALES par celui-ci.
Art. 8. — Le secrétaire de chaque comité national s’occupe de la
Art. 1er. — Le présent règlement fixe les modalités de fonctionne- convocation des réunions, de la confection des procès-verbaux, de
ment des comités nationaux des frets maritimes, des taux de fret et l’expédition du courrier, du classement de tous les documents y re-
des facilités administratives et juridiques. latifs.
Art. 9. — Les comités nationaux se réunissent en séance ordinaire
une fois tous les trois mois sur convocation de leur président.
TITRE II La première séance de l’année a lieu:
DE LA COMPOSITION – pour le comité national des facilités administratives et juridiques,
le dernier lundi du mois de janvier;
Art. 2. — Les comités nationaux sont composés tel que prévu dans
les arrêtés départementaux 409/85/026 du 19 août 1985 et 85/027 – pour le comité national des frets maritimes, le dernier mercredi du
et 409/85/028 du 19 août 1985 tels que modifiés à ce jour. mois de janvier;
– pour le comité national des taux de fret, le dernier vendredi du
mois de janvier.

TITRE III Art. 10. — Chaque fois que les circonstances l’exigent, les comités
peuvent se réunir en séance extraordinaire sur convocation soit du
DES ATTRIBUTIONS président du comité concerné, soit d’au moins un tiers de ses mem-
bres.
Art. 3. — Le comité national des frets maritimes est chargé princi-
palement: Art. 11. — La convocation est adressée à tous les membres effectifs
par courrier, et par voie de presse au moins sept jours francs avant la
– de procéder à la répartition de l’ensemble du fret maritime natio- réunion. La convocation doit mentionner l’ordre du jour, la date,
nal à l’importation et à l’exportation; l’heure et le lieu de la réunion.
– de veiller à l’application stricte du plein emploi de la flotte natio- Art. 12. — L’ordre du jour est arrêté par les présidents des comités
nale d’État, tout en concourant à l’effort de rationalisation de la des- nationaux et comprend obligatoirement un rapport sur les activités
serte maritime qu’entreprendraient les pouvoirs publics. du comité concerné.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 359


TRANSPORT • Transport maritime • Office de gestion du fret maritime (Ogefrem)
13 octobre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Tout membre effectif peut faire inscrire un point à l’ordre du jour. En Art. 19. — Au début de chaque réunion, il sera procédé à la valida-
cas de séance extraordinaire convoquée sur l’initiative du tiers des tion des pouvoirs du remplaçant désigné tel que prévu à l’article 18.
membres, l’ordre du jour est transmis au président du comité con-
cerné 10 jours francs avant la séance.
Art. 20. — Le mandat des membres effectifs des comités nationaux
est de deux ans, renouvable à moins qu’il ne prenne fin plus tôt à la
Art. 13. — Chaque comité national ne peut siéger valablement suite du décès, de la démission ou de la perte de la qualité ayant mo-
qu’à la majorité simple de ses membres. Si ce quorum n’est pas at- tivé sa désignation.
teint, le comité concerné sera de nouveau convoqué. Art. 21. — L’Office peut associer, à titre consultatif aux travaux des
comités nationaux, toute personne dont la compétence serait requi-
Art. 14. — Les décisions des comités nationaux se prennent à la se pour donner des avis techniques autorisés.
majorité simple. En cas d’égalité des voix, celle du président est pré-
pondérante. Art. 22. — Les frais de fonctionnement des comités nationaux ain-
si que le paiement des jetons de présence des membres sont à char-
Art. 15. — Les décisions des comités nationaux ont le caractère ge de l’Ogefrem et fixés par le conseil d’administration.
d’avis consultatifs.
Art. 23. — Le délai des traitements des dossiers par les membres
des comités nationaux ne peut excéder deux mois.
Art. 16. — Les décisions des comités nationaux sont actées dans
un procès-verbal dressé après chaque séance par le secrétaire du co- Art. 24. — Tous les membres des comités nationaux sont tenus au
mité national concerné. caractère confidentiel des débats et des délibérations.

Art. 17. — Les procès-verbaux des comités sont transmis aux mem-
bres après approbation par les présidents des comités, au plus tard
14 jours francs après la tenue de la réunion. Ils font l’objet d’une TITRE V
adoption par les membres lors de la prochaine séance des comités DU RÉGIME DISCIPLINAIRE
et avant examen des points inscrits à l’ordre du jour.
Art. 25. — Lorsqu’un membre s’absente à trois séances consécuti-
Art. 18. — La présence de chaque membre de comité aux réunions
ves sans justification, l’Office se verra dans l’obligation de signaler ce
est indispensable. En cas d’empêchement d’un membre effectif et de
fait à l’institution que le membre représente pour qu’il soit procédé
son suppléant, l’organisme et/ou le département représenté pren-
à son remplacement d’office.
dra soin de signaler la participation d’un représentant désigné pour
ce faire par une note écrite adressée au président du comité concer- Art. 26. — Le président-délégué général à l’Office zaïrois de ges-
né; note qui devra lui parvenir au plus tard la veille de la tenue de la tion du fret maritime «Ogefrem» est chargé de l’exécution du pré-
séance. sent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

360 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Police de la navigation et des ports
26 octobre 1955. – ORDONNANCE

Police de la navigation et des ports

Ord. 44/T.P. du 23 juin 1931 — Navigation dans le bief maritime du fleuve Congo. Sécurité 361 ✫
Ord. 41-334 du 26 octobre 1955 — Ports maritimes du Bas-Congo. Police . . . . . . . . . . . . . . . 361

23 juin 1931. – ORDONNANCE 44/T.P. – Sécurité de la de mer ou bateaux fluviaux à quai ou en rade qui, pour des motifs de
navigation dans le bief maritime du fleuve Congo. (B.A., service, sont appelés à pénétrer ou à circuler dans ces installations.
1931, p. 245) Le concessionnaire prendra toutes les dispositions utiles pour sur-
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. veiller les entrées et sorties du public dans l’enceinte des installa-
– Cette ordonnance est relative aux signaux de manœuvre. tions.
Les travailleurs ne peuvent, en dehors des nécessités du service, pé-
nétrer, circuler ou stationner dans les magasins et cours désignés au
premier alinéa du présent article.
26 octobre 1955. – ORDONNANCE 41-334 – Police des
ports maritimes du Bas-Congo. (B.A., p. 1418) Art. 5. — L’accès aux navires et bateaux amarrés à quai ou mouillés
en rade est interdit au public sauf autorisation du capitaine du navi-
Art. 1er. — Les dispositions de la présente ordonnance sont appli- re ou du bateau.
cables aux ports maritimes de Matadi, Boma et Banana.
Art. 6. — Les membres d’équipage et les passagers en transit dont
Art. 2. — Les exploitants des ports maritimes sont tenus de clôturer le navire séjourne à quai ou en rade et les personnes autorisées par
l’enceinte des installations. le capitaine à se rendre à son bord devront, lorsqu’ils traversent les
La hauteur des clôtures sera de 2,50 m au moins. La partie supérieu- installations portuaires, suivre l’itinéraire indiqué par des panneaux
re sera renforcée par un prolongement formant angle de 45°. Ce de signalisation, visibles de nuit comme de jour, et placés par le con-
prolongement sera suffisant pour permettre le placement de trois cessionnaire à des endroits bien apparents.
rangées de fils de fer barbelés distantes chacune de 20 cm. L’entrée et la sortie des installations portuaires se feront à des en-
La clôture sera construite en matériaux durables, ceux-ci seront pla- droits bien déterminés et réservés à cet effet.
cés de façon à empêcher le passage de colis ayant 15 cm de côté. Art. 7. — L’accostage le long des navires ou bateaux amarrés à quai
En cas d’emploi de fils de fer barbelés ou autres, ceux-ci seront pla- ou mouillés en rade, est interdit à tous bateaux et embarcations non
cés en rangées horizontales et verticales et renforcées par du même munis d’une autorisation délivrée par le commissaire maritime.
fil placé en diagonale. Cette interdiction ne s’applique pas aux bateaux ou embarcations
[Ord. 64-157 du 15 avril 1958. — Toutefois, lorsque des travaux appartenant au gouvernement ou aux concessionnaires et qui, pour
d’agrandissement ou d’aménagement l’exigent, le gouverneur de des motifs de police ou de travail, doivent accoster aux navires, ba-
province ou son délégué peut autoriser la suppression temporaire teaux ou embarcations amarrés à quai ou mouillés en rade.
de la totalité ou d’une partie de la clôture.]
Art. 8. — Dans les installations, les interdictions de pénétrer, de cir-
Art. 3. — II est interdit de fumer dans l’enceinte des ports mariti- culer et de fumer, l’interdiction d’accoster le long des navires et em-
mes sauf dans les endroits éventuellement désignés par l’exploitant. barcations amarrés à quai seront annoncées par des écriteaux visi-
bles de nuit comme de jour et placés par le concessionnaire aux en-
Art. 4. — L’accès aux magasins et cours affectés à l’entreposage, droits bien apparents de chaque côté des voies d’accès.
l’expédition et la réception des marchandises et bagages, ainsi que
la circulation dans les installations portuaires, sont interdits à toute Art. 9. — Les infractions aux dispositions qui précèdent seront pu-
personne non munie d’une autorisation ou d’un laissez-passer déli- nies d’une amende qui ne dépassera pas mille francs et d’une servi-
vrés par le concessionnaire. Cette interdiction ne s’applique pas aux tude pénale qui n’excédera pas quinze jours ou d’une de ces peines
agents de l’administration et aux membres d’équipage des navires seulement.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 361


TRANSPORT • Transport maritime • Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-198 portant statuts 2° au passif:


d’une entreprise publique dénommée Régie des voies – les éléments de situation nette;
maritimes. (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 56)
– les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et char-
ges;

TITRE Ier – les dettes à long, moyen et court termes.

DISPOSITIONS GÉNÉRALES Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la


situation patrimoniale, la Régie devra avoir transmis un exemplaire
Art. 1er. — La Régie des voies maritimes, créée par l’ordonnan- de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutel-
ce-loi 71-003 du 26 janvier 1971, est une entreprise publique à ca- le.
ractère technique et commercial, dotée de la personnalité juridique. Art. 6. — Le patrimoine de la Régie pourra s’accroître:
La Régie des voies maritimes est régie, outre les dispositions de la
– des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
loi 78-022 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
bles aux entreprises publiques, par la présente ordonnance. – des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.
Art. 2. — La Régie des voies maritimes, ci-dessous désignée «Régie»
a son siège à Boma. L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Régie est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur
Art. 3. — La Régie a pour activité les voies de navigation du bief
avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
maritime du fleuve Zaïre. À cette fin, elle est notamment chargée:
1) des études et de l’exécution des travaux de balisage;
2) de l’aménagement et de l’entretien des passes de navigation ainsi TITRE III
que du curage du rivage des ports;
DES STRUCTURES
3) de l’établissement des levés et des cartes hydrographiques;
4) du pilotage des bateaux. Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc- aux entreprises publiques, les structures de la Régie sont: le conseil
tement ou indirectement à l’objet mentionné à l’alinéa précédent. d’administration, le comité de gestion et le collège des commissaires
Art. 4. [Ord. 80-201 du 14 août 1980, art. 1er. — La Régie réalise son aux comptes.
objet conformément aux dispositions d’un cahier des charges no-
tamment annexé à la présente ordonnance, sur proposition du dé-
partement des Transports et Communications.
TITRE IV
En vue de la réalisation de son objet, la Régie est habilitée, moyen-
nant l’approbation du commissaire d’État aux Transports et Com- DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
munications, à facturer toutes les prestations fournies à des tiers et
à en majorer, le cas échéant, les tarifs.]
CHAPITRE Ier
PRINCIPE GÉNÉRAL
TITRE II Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de la Régie sont régis
DU PATRIMOINE conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002
du 6 janvier 1978.
Art. 5. — Le patrimoine de la Régie est constitué de tous les biens,
Le conseil d’administration comprend sept administrateurs, dont
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
ceux qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
présente ordonnance.
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
de la présente ordonnance, la Régie devra avoir dressé l’état de sa si-
tuation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement: CHAPITRE II
1° à l’actif: DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
– les valeurs immobilières;
Art. 9. — L’exercice financier de la Régie commence le 1er janvier
– les valeurs circulantes. et finit le 31 décembre de la même année.

362 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Art. 10. — Les comptes de la Régie seront tenus conformément à la tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
législation comptable en vigueur. et les réalisations;
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de la Régie est divisé en budget d’exploitation et en bud- mation sur l’activité de la Régie au cours de l’exercice écoulé.
get d’investissement.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Le budget d’exploitation comprend: de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
1. En recettes: thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
– les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- fectation du résultat.
telles.
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. En dépenses: port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
– les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport du
charges financières. commissaire aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
Le budget d’investissement comprend: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.

1. En dépenses: Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
– les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits, et d’autre part, les charges
d’habitation, etc.). et pertes.
2. En recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
– les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
Art. 12. — Le budget de la Régie est soumis à l’approbation de de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré tion de réserves complémentaires.
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
égard avant le début de l’exercice. Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
nouveau, soit versé au Trésor public.
Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif. Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- couvert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, en-
tions du budget d’investissement, la Régie doit soumettre un état de suite, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélève-
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- ment ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, com-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve- me report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitai-
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. res.
Art. 14. — La comptabilité de la Régie est organisée et tenue de Art. 19. — La Régie peut réévaluer son bilan et constituer une ré-
manière à permettre: serve spéciale de réévaluation.
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes, Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de la Régie;
CHAPITRE III
3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
fait établir, après inventaire:
1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa- sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 363


TRANSPORT • Transport maritime • Régie des voies maritimes (RVM) – Statuts
5 mai 1978. – ORDONNANCE

sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des
vus au troisième alinéa du présent article. Transports et Communications porte notamment sur les actes
ci-après:
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Régie. L’ap-
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur- – la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République;
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité – l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que la Régie décide de con- nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
sulter. Dans les deux cas, la Régie choisit librement l’offre qu’elle tervenir;
juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations,
– le rapport annuel;
de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des
approvisionnements, des garanties professionnelles et financières – l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des – les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes sugges-
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
tions faites, dans l’offre.
Portefeuille porte notamment sur:
La Régie peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou- – les acquisitions et aliénations immobilières;
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est – les emprunts et les prêts;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous- – les prises et cessions de participations financières;
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par – le plan comptable particulier;
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com- – le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. – les comptes de fin d’exercice;

– le bilan.
CHAPITRE IV Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de la Ré-
DE LA TUTELLE gie sont approuvées par le président de la République, sur avis préa-
lable du département du Portefeuille.

Section 1re
Notion CHAPITRE V
DU RÉGIME FISCAL
Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
Art. 24. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
nes tutélaires sur la Régie.
antérieurement reconnu à la Régie, celle-ci est soumise au droit
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste- commun en la matière.
riori.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
mique ou financier.
TITRE V
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con-
trats. Art. 25. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la personnel de la Régie.
Régie.
Art. 26. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
Section 2
Art. 27. — Le commissaire d’État aux Transports et Communica-
Des organes de tutelle tions et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi-
Art. 22. — La Régie est placée sous la tutelle des départements des gueur à la date de sa signature.
Transports et Communications, et du Portefeuille, chacun y interve-
nant dans la sphère de ses attributions spécifiques. (Suivent les annexes.)

364 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
25 août 1924. – CONVENTION

Conventions

Conv. du 25 août 1924 — Connaissements. Unification de certaines règles. . . . . . . . . . . . . . . 365


Conv. du 10 mai 1952 — Navires de mer. Saisie conservatoire. Unification de certaines
règles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
Conv. du 10 mai 1952 — Abordage. Compétence civile. Unification de certaines règles. . . . 370
Conv. du 10 mai 1952 — Abordage. Compétence pénale. Unification de certaines règles . . 371
Conv. du 9 avril 1965 — Trafic maritime international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 371
Conv. du 1er novembre 1974 — Vie humaine en mer. Sauvegarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
Prot. du 17 février 1978 — Vie humaine en mer. Sauvegarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
Conv. du 7 juillet 1978 — Formation des gens de mer. Délivrance des brevets. Normes . . . . 377
Autres conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381

25 août 1924. – CONVENTION internationale pour l’uni- c) approprier et mettre en bon état les cales, chambres froides et fri-
fication de certaines règles en matière de connaisse- gorifiques et toutes autres parties du navire où des marchandises
ments. sont chargées pour leur réception, transport et conservation.
– Cette Convention ne fait pas l'objet d'une publication au journal officiel. La version 2o Le transporteur, sous réserve des dispositions de l'article 4, procé-
présentée ci-après est celle publiée dans les Codes Larcier (Tome III, éd. 2001, dera de façon appropriée et soigneuse au chargement, à la manu-
p. 1381).
tention, à l'arrimage, au transport, à la garde, aux soins et au déchar-
– La Convention internationale du 25 août 1924 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du gement des marchandises transportées.
6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).
3o Après avoir reçu et pris en charge les marchandises, le transpor-
Art. 1er. Dans la présente Convention les mots suivants sont em- teur ou le capitaine ou agent du transporteur, devra, sur demande
ployés dans le sens précis indiqué ci-dessous: du chargeur, délivrer au chargeur un connaissement portant entre
autres choses:
a) «Transporteur» comprend le propriétaire du navire ou l'affréteur,
partie à un contrat de transport avec un chargeur. a) les marques principales nécessaires à l'identification des mar-
chandises telles qu'elles sont fournies par écrit par le chargeur avant
b) «Contrat de transport» s'applique uniquement au contrat de
que le chargement de ces marchandises ne commence pourvu que
transport constaté par un connaissement ou par tout document si-
ces marques soient imprimées ou apposées clairement de toute
milaire formant titre pour le transport des marchandises par mer, il
autre façon sur les marchandises non emballées ou sur les caisses ou
s'applique également au connaissement ou document similaire
emballages dans lesquelles les marchandises sont contenues, de tel-
émis en vertu d'une charte-partie à partir du moment où ce titre ré-
le sorte qu'elles devraient normalement rester lisibles jusqu'à la fin
git les rapports du transporteur et du porteur du connaissement.
du voyage;
c) «Marchandises» comprend biens, objets, marchandises et articles b) ou le nombre de colis, ou de pièces, ou la quantité ou le poids sui-
de nature quelconque, à l'exception des animaux vivants et de la vant les cas, tels qu'ils sont fournis par écrit par le chargeur;
cargaison qui, par le contrat de transport, est déclarée comme mise
sur le pont et, en fait, est ainsi transportée. c) l'état et le conditionnement apparent des marchandises.

d) «Navire» signifie tout bâtiment employé pour le transport des Cependant aucun transporteur, capitaine ou agent du transporteur
marchandises par mer. ne sera tenu de déclarer ou de mentionner, dans le connaissement
des marques, un nombre, une quantité ou un poids, dont il a une rai-
e) «Transport de marchandises» couvre le temps écoulé depuis le son sérieuse de soupçonner qu'ils ne représentent pas exactement
chargement des marchandises à bord du navire jusqu'à leur déchar- les marchandises actuellement reçues par lui, ou qu'il n'a pas eu des
gement du navire. moyens raisonnables de vérifier.
Art. 2. Sous réserve des dispositions de l'article 6, le transporteur 4o Un tel connaissement vaudra présomption, sauf preuve contrai-
dans tous les contrats de transport des marchandises par mer, sera, re, de la réception par le transporteur des marchandises telles qu'el-
quant au chargement, à la manutention, à l'arrimage, au transport, les y sont décrites conformément au § 3, a, b et c.
à la garde, aux soins et au déchargement desdites marchandises,
[Prot. 23 février 1968, art. 1er, 1. – Toutefois, la preuve contraire n'est
soumis aux responsabilités et obligations, comme il bénéficiera des
pas admise lorsque le connaissement a été transféré à un tiers por-
droits et exonérations ci-dessous énoncés.
teur de bonne foi.]
Art. 3. 1o Le transporteur sera tenu avant et au début du voyage 5o Le chargeur sera considéré avoir garanti au transporteur, au mo-
d'exercer une diligence raisonnable pour: ment du chargement, l'exactitude des marques, du nombre, de la
a) mettre le navire en état de navigabilité; quantité et du poids tels qu'ils sont fournis par lui, et le chargeur in-
demnisera le transporteur de toutes pertes, dommages et dépenses
b) convenablement armer, équiper et approvisionner le navire; provenant ou résultant d'inexactitudes sur ces points. Le droit du

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 365


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
25 août 1924. – CONVENTION

transporteur à pareille indemnité ne limitera d'aucune façon sa res- Art. 4. 1o Ni le transporteur, ni le navire ne seront responsables des
ponsabilité et ses engagements sous l'empire du contrat de trans- pertes ou dommages provenant ou résultant de l'état d'innavigabi-
port vis-à-vis de toute personne autre que le chargeur. lité, à moins qu'il ne soit imputable à un manque de diligence rai-
sonnable de la part du transporteur à mettre le navire en état de na-
6o À moins qu'un avis des pertes ou dommages et de la nature gé- vigabilité ou à assurer au navire un armement, équipement ou ap-
nérale de ces pertes ou dommages ne soit donné par écrit au trans- provisionnement convenables, ou à approprier et mettre en bon état
porteur ou à son agent au port de déchargement, avant ou au mo- les cales, chambres froides et frigorifiques et toutes autres parties du
ment de l'enlèvement des marchandises, et de leur remise sous la navire où des marchandises sont chargées, de façon qu'elles soient
garde de la personne ayant droit à la délivrance sous l'empire du aptes à la réception, au transport et à la préservation des marchan-
contrat de transport, cet enlèvement constituera, jusqu'à preuve dises, le tout conformément aux prescriptions de l'article 3, § 1er.
contraire, une présomption que les marchandises ont été délivrées Toutes les fois qu'une perte ou un dommage aura résulté de l'inna-
par le transporteur telles qu'elles sont décrites au connaissement. vigabilité, le fardeau de la preuve en ce qui concerne l'exercice de la
diligence raisonnable tombera sur le transporteur ou sur toute autre
Si les pertes ou dommages ne sont pas apparents, l'avis doit être
personne se prévalant de l'exonération prévue au présent article.
donné dans les trois jours de la délivrance,
2o Ni le transporteur ni le navire ne seront responsables pour perte
Les réserves écrites sont inutiles si l'état de la marchandise a été con- ou dommage résultant ou provenant:
tradictoirement constaté au moment de la réception.
a) des actes, négligence ou défaut du capitaine, marin, pilote ou des
[Prot. 23 février 1968, art. 1er, 2. – Sous réserve des dispositions du préposés du transporteur dans la navigation ou dans l'administra-
§ 6bis, le transporteur et le navire seront en tous cas déchargés de tion du navire;
toute responsabilité quelconque relativement aux marchandises, à
moins qu'une action ne soit intentée dans l'année de leur délivrance b) d'un incendie, à moins qu'il ne soit causé par le fait ou la faute du
ou de la date à laquelle elles eussent dû être délivrées. Ce délai peut transporteur;
toutefois être prolongé par un accord conclu entre les parties posté- c) des périls, dangers ou accidents de la mer ou d'autres eaux navi-
rieurement à l'événement qui a donné lieu à l'action.] gables;
En cas de perte ou dommage certains ou présumés, le transporteur d) d'un «acte de Dieu»;
et le réceptionnaire se donneront réciproquement toutes les facilités e) de faits de guerre;
raisonnables pour inspection de la marchandise et de la vérification
du nombre de colis. f) du fait d'ennemis publics;

6obis [Prot. 23 février 1968, art. 1er, 3. – Les actions récursoires pour- g) d'un arrêt ou contrainte de prince, autorité ou peuple, ou d'une
ront être exercées même après l'expiration du délai prévu au para- saisie judiciaire;
graphe précédent, si elles le sont dans le délai déterminé par la loi h) d'une restriction de quarantaine;
du tribunal saisi de l'affaire. Toutefois, ce délai ne pourra être infé-
rieur à trois mois à partir du jour où la personne qui exerce l'action i) d'un acte ou d'une omission du chargeur ou propriétaire des mar-
récursoire a réglé la réclamation ou a elle-même reçu signification chandises, de son agent ou représentant;
de l'assignation.] j) de grèves ou lock-outs ou d'arrêts ou entraves apportés au travail,
pour quelque cause que ce soit, partiellement ou complètement;
7o Lorsque les marchandises auront été chargées, le connaissement
que délivrera le transporteur, capitaine ou agent du transporteur au k) d'émeutes ou de troubles civils;
chargeur sera, si le chargeur le demande, un connaissement libellé
«Embarqué» pourvu que, si le chargeur a auparavant reçu quelque l) d'un sauvetage ou tentative de sauvetage de vies ou de biens en
document donnant droit à ces marchandises, il restitue ce docu- mer;
ment contre remise d'un connaissement «Embarqué». Le transpor- m) de la freinte en volume ou en poids ou de toute autre perte ou
teur, le capitaine ou l'agent aura également la faculté d'annoter au dommage résultant de vice caché, nature spéciale ou vice propre de
port d'embarquement, sur le document remis en premier lieu, le ou la marchandise;
les noms du ou des navires sur lesquels les marchandises ont été em-
barquées et la date ou les dates de l'embarquement et, lorsque ce n) d'une insuffisance d'emballage;
document sera ainsi annoté, il sera, s'il contient les mentions de o) d'une insuffisance ou imperfection de marques;
l'article 3, § 3, considéré aux fins de cet article comme constituant
un connaissement libellé «Embarqué». p) de vices cachés échappant à une diligence raisonnable;
q) de toute autre cause ne provenant pas du fait ou de la faute du
8o Tout clause, convention ou accord dans un contrat de transport
transporteur ou du fait ou de la faute des agents ou préposés du
exonérant le transporteur ou le navire de responsabilité pour perte
transporteur, mais le fardeau de la preuve incombera à la personne
ou dommage concernant des marchandises provenant de négligen-
réclamant le bénéfice de cette exception et il lui appartiendra de
ce, faute ou manquement aux devoirs ou obligation édictées dans
montrer que ni la faute personnelle ni le fait du transporteur ni la
cet article ou atténuant cette responsabilité autrement que ne le
faute ou le fait des agents ou préposés du transporteur n'ont contri-
prescrit la présente Convention, sera nulle, non avenue et sans effet.
bué à la perte ou au dommage.
Une clause cédant le bénéfice de l'assurance au transporteur ou tou-
te clause semblable sera considérée comme exonérant le transpor- 3o Le chargeur ne sera pas responsable des pertes ou dommages su-
teur de sa responsabilité. bis par le transporteur ou le navire et qui proviendraient ou résulte-

366 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
25 août 1924. – CONVENTION

raient de toute cause quelconque sans qu'il y ait acte, faute ou négli- L'unité monétaire à laquelle il est fait référence à la phrase précé-
gence du chargeur, de ses agents ou de ses préposés. de nte corres pond à 65,5 milligrammes d' or au titre de
900 millièmes de fin. La conversion en monnaie nationale des som-
4o Aucun déroutement pour sauver ou tenter de sauver des vies ou mes mentionnées dans cette phrase, s'effectuera conformément à la
des biens en mer, ni aucun déroulement raisonnable ne sera consi- législation de l'État en cause.
déré comme une infraction à la présente Convention ou au contrat
de transport, et le transporteur ne sera responsable d'aucune perte Le calcul et la conversion mentionnés aux phrases précédentes se-
ou dommage en résultant. ront faits de manière à exprimer en monnaie nationale de l'État,
dans la mesure du possible, la même valeur réelle pour les sommes
5o a) [Prot. 21 décembre 1979, art. 2, 1. – À moins que la nature et la mentionnées à l'alinéa a, du paragraphe 5, du présent article, que
valeur des marchandises n'aient été déclarées par le chargeur avant celle exprimée en unités de compte. Les États communiqueront au
leur embarquement et que cette déclaration ait été insérée dans le dépositaire leur méthode de calcul, ou les résultats de la conversion
connaissement, le transporteur, comme le navire, ne seront en selon le cas, au moment du dépôt de l'instrument de ratification ou
aucun cas responsables des pertes ou dommages des marchandises d'adhésion et chaque fois qu'un changement se produit dans leur
ou concernant celles-ci pour une somme supérieure à 666,67 unités méthode de calcul ou dans la valeur de leur monnaie nationale par
de compte par colis ou unité, ou 2 unités de compte par kilogramme rapport à l'unité de compte ou à l'unité monétaire.]
de poids brut des marchandises perdues ou endommagées, la limite
la plus élevée étant applicable.] e) [Prot. 23 février 1968, art. 2. – Ni le transporteur, ni le navire
n'auront le droit de bénéficier de la limitation de responsabilité éta-
b) [Prot. 23 février 1968, art. 2. – La somme totale due sera calculée blie par ce paragraphe s'il est prouvé que le dommage résulte d'un
par référence à la valeur des marchandises au lieu et au jour où elles acte ou d'une omission du transporteur qui a eu lieu, soit avec l'in-
sont déchargées conformément au contrat, ou au jour et au lieu où tention de provoquer un dommage, soit témérairement et avec
elles auraient dû être déchargées. conscience qu'un dommage en résulterait probablement.
La valeur de la marchandise est déterminée d'après le cours en Bour- f) La déclaration mentionnée à l'alinéa a de ce paragraphe, insérée
se, ou, à défaut, d'après le prix courant sur le marché ou, à défaut de dans le connaissement constituera une présomption sauf preuve
l'un et de l'autre, d'après la valeur usuelle de marchandises de mê- contraire, mais elle ne liera pas le transporteur qui pourra la contes-
mes nature et qualité. ter.
c) Lorsqu'un cadre, une palette ou tout engin similaire est utilisé g) Par convention entre le transporteur, capitaine ou agent du trans-
pour grouper des marchandises, tout colis ou unité énuméré au con- porteur et le chargeur, d'autres sommes maxima que celles men-
naissement comme étant inclus dans cet engin sera considéré com- tionnées à l'alinéa a de ce paragraphe peuvent être déterminées,
me un colis ou unité au sens de ce paragraphe. En dehors du cas pré- pourvu que ce montant maximum conventionnel ne soit pas infé-
vu ci-dessus, cet engin sera considéré comme colis ou unité.] rieur au montant maximum correspondant mentionné dans cet ali-
néa.
d) [Prot. 21 décembre 1979, art. 2, 2. – L'unité de compte mention-
née dans le présent article est le droit de tirage spécial tel que défini h) Ni le transporteur, ni le navire ne seront en aucun cas responsa-
par le Fonds monétaire international. bles pour perte ou dommage causé aux marchandises ou les concer-
nant, si dans le connaissement le chargeur a fait sciemment une
La somme mentionnée à l'alinéa a de ce paragraphe sera convertie fausse déclaration de leur nature ou de leur valeur.]
dans la monnaie nationale suivant la valeur de cette monnaie à une
date qui sera déterminée par la loi de la juridiction saisie de l'affaire. 6o Les marchandises de nature inflammable, explosive ou dange-
La valeur en droit de tirage spécial d'une monnaie nationale d'un reuse, à l'embarquement desquelles le transporteur, le capitaine ou
État qui est membre du Fonds monétaire international est calculée l'agent du transporteur n'auraient pas consenti, en connaissant leur
selon la méthode d'évaluation appliquée par le Fonds monétaire in- nature ou leur caractère, pourront à tout moment, avant décharge-
ternational, à la date en question pour ses propres opérations et ment, être débarquées à tout endroit ou détruites ou rendues inof-
transactions. La valeur en droit de tirage spécial d'une monnaie na- fensives par le transporteur sans indemnité et le chargeur de ces
tionale d'un État non membre du Fonds monétaire international est marchandises sera responsable de tout dommage et dépenses pro-
calculée de la façon déterminée par cet État. venant ou résultant directement ou indirectement de leur embar-
quement. Si quelqu'une de ces marchandises embarquées à la con-
Toutefois, un État qui n'est pas membre du Fonds monétaire inter- naissance et avec le consentement du transporteur devenait un dan-
national et dont la législation ne permet pas l'application des dispo- ger pour le navire ou la cargaison, elle pourrait de même façon être
sitions prévues aux phrases précédentes peut, au moment de la rati- débarquée ou détruite ou rendue inoffensive par le transporteur,
fication du protocole de 1979 ou de l'adhésion à celui-ci ou encore sans responsabilité de la part du transporteur si ce n'est du chef
à tout moment par la suite, déclarer que les limites de la responsabi- d'avaries communes, s'il y a lieu.
lité prévues dans cette Convention et applicables sur son territoire,
sont fixées de la manière suivante: Art. 4bis. 1o [Prot. 23 février 1968, art. 3. – Les exonérations et limi-
tations prévues par la présente Convention sont applicables à toute
(i) en ce qui concerne la somme de 666,67 unités de compte men- action contre le transporteur en réparation de pertes ou dommages
tionnée à l'alinéa a, du paragraphe 5, du présent article, à des marchandises faisant l'objet d'un contrat de transport, que
10.000 unités monétaire; l'action soit fondée sur la responsabilité contractuelle ou sur une
responsabilité extra-contractuelle.
(ii) en ce qui concerne la somme de 2 unités de compte mentionnée
à l'alinéa a, du paragraphe 5, du présent article, 30 unités monétai- 2o Si une telle action est intentée contre un préposé du transporteur,
res. ce préposé pourra se prévaloir des exonérations et des limitations de

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 367


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
10 mai 1952. – CONVENTION

responsabilité que le transporteur peut invoquer en vertu de la Con- toute loi en vigueur en ce moment relativement à la limitation de la
vention. responsabilité des propriétaires de navires de mer.

3o L'ensemble des montants mis à charge du transporteur et de ses Art. 9. [Prot. 23 février 1968, art. 4. – La présente Convention ne
préposés ne dépassera pas dans ce cas la limite prévue par la présen- porte pas atteinte aux dispositions des Conventions internationales
te Convention. ou des lois nationales régissant la responsabilité pour dommages
nucléaires.]
4o Toutefois, le préposé ne pourra se prévaloir des dispositions du
présent article, s'il est prouvé que le dommage résulte d'un acte ou Art. 10. [Prot. 23 février 1968, art. 5. – Les dispositions de la présen-
d'une omission de ce préposé qui a eu lieu soit avec l'intention de te Convention s'appliqueront à tout connaissement relatif à un
provoquer un dommage, soit témérairement et avec conscience transport de marchandises entre ports relevant de deux États diffé-
qu'un dommage en résulterait probablement.] rents, quand:

Art. 5. Un transporteur sera libre d'abandonner tout ou partie de a) le connaissement est émis dans un État contractant;
ses droits et exonérations ou d'augmenter ses responsabilités et obli- ou
gations tels que les uns et les autres sont prévus par la présente Con-
vention, pourvu que cet abandon ou cette augmentation soit inséré b) le transport a lieu au départ d'un port d'un État contractant;
dans le connaissement délivré au chargeur. ou
Aucune disposition de la présente Convention ne s'applique aux c) le connaissement prévoit que les dispositions de la présente Con-
chartes-parties; mais si des connaissements sont émis dans le cas vention ou de toute autre législation les appliquant ou leur donnant
d'un navire sous l'empire d'une charte-partie, ils sont soumis aux effet régiront le contrat, quelle que soit la nationalité du navire, du
termes de la présente Convention. Aucune disposition dans ces rè- transporteur, du chargeur, du destinataire ou de toute autre person-
gles ne sera considérée comme empêchant l'insertion dans un con- ne intéressée.
naissement d'une disposition licite quelconque au sujet d'avaries
communes. Chaque État contractant appliquera les dispositions de la présente
Convention aux connaissements mentionnés ci-dessus.
Art. 6. Nonobstant les dispositions des articles précédents, un
transporteur, capitaine ou agent du transporteur et un chargeur se- Le présent article ne porte pas atteinte au droit d'un État contractant
ront libres, pour des marchandises déterminées, quelles qu'elles d'appliquer les dispositions de la présente Convention aux connais-
soient, de passer un contrat quelconque avec des conditions quel- sements non visés par les alinéas précédents.]
conques concernant la responsabilité et les obligations du transpor- Art. 11 à 16. (...)
teur pour ces marchandises, ainsi que les droits et exonérations du
transporteur au sujet de ces mêmes marchandises ou concernant
ses obligations quant à l'état de navigabilité du navire dans la mesu-
re où cette stipulation n'est pas contraire à l'ordre public, ou concer-
nant les soins ou diligence de ses préposés ou agents quant au char- 10 mai 1952. – CONVENTION internationale pour l’uni-
gement, à la manutention, à l'arrimage, au transport, à la garde, aux fication de certaines règles sur la saisie conservatoire des
soins et au déchargement des marchandises transportées par mer, navires de mer, signées à Bruxelles.
pourvu qu'en ce cas aucun connaissement n'ait été ou ne soit émis
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
et que les conditions de l'accord intervenu soient insérées dans un présentée ci-après est celle publiée dans les Codes Larcier (Tome I, éd. 2001, p. 1152).
récépissé qui sera un document non négociable et portera mention – La Convention internationale du 10 mai 1952 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du
de ce caractère. 6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).

Toute Convention ainsi conclue aura plein effet légal. Art. 1er. Dans la présente Convention, les expressions suivantes
sont employées, avec les significations indiquées ci-dessous:
Il est toutefois convenu que cet article ne s'appliquera pas aux car-
gaisons commerciales ordinaires, faites au cours d'opérations com- (1) «Créance maritime» signifie allégation d'un droit ou d'une
merciales ordinaires, mais seulement à d'autres chargements où le créance ayant l'une des causes suivantes:
caractère et la condition des biens à transporter et les circonstances,
(a) dommages causés par un navire soit par abordage, soit autre-
les termes et les conditions auxquels le transport doit se faire sont de
ment;
nature à justifier une Convention spéciale.
(b) pertes de vies humaines ou dommages corporels causés par un
Art. 7. Aucune disposition de la présente Convention ne défend à navire ou provenant de l'exploitation d'un navire:
un transporteur ou à un chargeur d'insérer dans un contrat des sti-
pulations, conditions, réserves ou exonérations relatives aux obliga- (c) assistance et sauvetage;
tions et responsabilités du transporteur ou du navire pour la perte
(d) contrats relatifs à l'utilisation ou la location d'un navire par char-
ou les dommages survenant aux marchandises, ou concernant leur
te-partie ou autrement;
garde, soin et manutention, antérieurement au chargement et pos-
térieurement au déchargement du navire sur lequel les marchandi- (e) contrats relatifs au transport des marchandises par un navire en
ses sont transportées par mer. vertu d'une charte-partie, d'un connaissement ou autrement;
Art. 8. Les dispositions de la présente Convention ne modifient ni (f) pertes ou dommages aux marchandises et bagages transportés
les droits ni les obligations du transporteur tels qu'ils résultent de par un navire;

368 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
10 mai 1952. – CONVENTION

(g) avarie commune; sie subséquente n'ait été pratiquée ou qu'il n'y ait une autre raison valable pour la
maintenir.
(h) prêt à la grosse;
(4) Dans le cas d'un affrètement d'un navire avec remise de la ges-
(i) remorquage; tion nautique, lorsque l'affréteur répond, seul, d'une créance mariti-
(j) pilotage; me relative à ce navire, le demandeur peut saisir ce navire ou tel
autre appartenant à l'affréteur, en observant les dispositions de la
(k) fournitures, quel qu'en soit le lieu, de produits ou de matériel fai- présente Convention, mais nul autre navire appartenant au proprié-
tes à un navire en vue de son exploitation ou de son entretien; taire ne peut être saisi en vertu de cette créance maritime.
(l) construction, réparations, équipement d'un navire ou frais de ca- L'alinéa qui précède s'applique également à tous les cas où une per-
le; sonne autre que le propriétaire est tenue d'une créance maritime.
(m) salaires des capitaine, officiers ou hommes d'équipage; Art. 4. Un navire ne peut être saisi qu'avec l'autorisation d'un Tri-
bunal ou de toute autre Autorité judiciaire compétente de l'État con-
(n) débours du capitaine et ceux effectués par les chargeurs, les af-
tractant dans lequel la saisie est pratiquée.
fréteurs ou les agents pour le compte du navire ou de son propriétai-
re; Art. 5. Le Tribunal ou toute autre Autorité judiciaire compétente
dans le ressort duquel le navire a été saisi, accordera la mainlevée de
(o) la propriété contestée d'un navire;
la saisie lorsqu'une caution ou une garantie suffisantes auront été
(p) la copropriété contestée d'un navire ou sa possession, ou son ex- fournies, sauf dans le cas où la saisie est pratiquée en raison des
ploitation, ou les droits aux produits d'exploitation d'un navire en créances maritimes énumérées à l'article 1er ci-dessus, sous les let-
copropriété; tres o) et p) ; en ce cas, le juge peut permettre l'exploitation du navire
par le possesseur, lorsque celui-ci aura fourni des garanties suffisan-
(q) toute hypothèque maritime et tout mort-gage. tes, ou régler la gestion du navire pendant la durée de la saisie.
(2) «Saisie» signifie l'immobilisation d'un navire avec l'autorisation Faute d'accord entre les Parties sur l'importance de la caution ou de la garantie,
de l'autorité judiciaire compétente pour garantie d'une créance ma- le Tribunal ou l'Autorité judiciaire compétente en fixera la nature et le montant.
ritime, mais ne comprend pas la saisie d'un navire pour l'exécution
La demande de mainlevée de la saisie moyennant une telle garantie, ne pourra
d'un titre.
être interprétée ni comme une reconnaissance de responsabilité, ni comme une
(3) «Personne» comprend toute personne physique ou morale, so- renonciation au bénéfice de la limitation légale de la responsabilité du proprié-
ciété de personnes ou de capitaux ainsi que les États, les Administra- taire du navire.
tions et Etablissements publics. Art. 6. Toutes contestations relatives à la responsabilité du deman-
(4) «Demandeur» signifie une personne, invoquant à son profit, l'existence deur, pour dommages causés à la suite de la saisie du navire ou pour
d'une créance maritime. frais de caution ou de garantie fournies en vue de le libérer ou d'en
empêcher la saisie seront réglées par la loi de l'État contractant dans
Art. 2. Un navire battant pavillon d'un des États contractants ne pourra être le ressort duquel la saisie a été pratiquée ou demandée.
saisi dans le ressort d'un État contractant qu'en vertu d'une créance maritime,
mais rien dans les dispositions de la présente Convention ne pourra être con- Les règles de procédure relatives à la saisie d'un navire, à l'obtention
sidéré comme une extension ou une restriction des droits et pouvoirs que les de l'autorisation visée à l'article 4, et à tous autres incidents de pro-
États, Autorités publiques ou Autorités portuaires tiennent de leur loi interne cédure qu'une saisie peut soulever sont régies par la loi de l'État con-
ou de leur règlements, de saisir, détenir ou autrement empêcher un navire de
tractant dans lequel la saisie a été pratiquée ou demandée.
prendre la mer dans leur ressort.

Art. 3. (1) Sans préjudice des dispositions du paragraphe 4) et de Art. 7. (1) les Tribunaux de l'État dans lequel la saisie a été opérée,
l'article 10, tout demandeur peut saisir soit le navire auquel la seront compétents pour statuer sur le fond du procès:
créance se rapporte, soit tout autre navire appartenant à celui qui soit si ces Tribunaux sont compétents en vertu de la loi interne de
était, au moment où est née la créance maritime, propriétaire du na- l'État dans lequel la saisie est pratiquée;
vire auquel cette créance se rapporte, alors même que le navire saisi
est prêt à faire voile, mais aucun navire ne pourra être saisi pour une soit dans les cas suivants, nommément définis:
créance prévue aux alinéas o), p) ou q) de l'article 1er à l'exception
(a) si le demandeur a sa résidence habituelle ou son principal éta-
du navire même que concerne la réclamation.
blissement dans l'État où la saisie a été pratiquée;
(2) Des navires seront réputés avoir le même propriétaire lorsque toutes les
parts de propriété appartiendront à une même ou aux mêmes personnes. (b) si la créance maritime est elle-même née dans l'État contractant
dont dépend le lieu de la saisie;
(3) Un navire ne peut être saisi et caution ou garantie ne sera donnée, plus d'une
fois dans la juridiction d'un ou plusieurs des États contractants, pour la même (c) si la créance maritime est née au cours d'un voyage pendant le-
créance et par le même demandeur; et si un navire est saisi dans une desdites juri- quel la saisie a été faite;
dictions et une caution ou une garantie a été donnée, soit pour obtenir la mainle-
vée de la saisie, soit pour éviter celle-ci, toute saisie ultérieure de ce navire, ou de (d) si la créance provient d'un abordage ou de circonstances visées
n'importe quel autre navire, appartenant au même propriétaire, par le deman- par l'article 13 de la Convention internationale pour l'unification de
deur et pour la même créance maritime, sera levée et le navire sera libéré par le Tri- certaines règles en matière d'abordage, signée à Bruxelles, le
bunal ou toute autre juridiction compétente dudit État, à moins que le demandeur 23 septembre 1910;
ne prouve, à la satisfaction du Tribunal ou de toute autre Autorité judiciaire com-
pétente, que la garantie ou la caution a été définitivement libérée avant que la sai- (e) si la créance est née d'une assistance ou d'un sauvetage;

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 369


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
10 mai 1952. – CONVENTION

(f) si la créance est garantie par une hypothèque maritime ou un (b) le droit de ne pas appliquer les dispositions du premier paragra-
mortgage sur le navire saisi. phe de l'article 3 à la saisie pratiquée sur leur territoire en raison des
créances prévues à l'alinéa q) de l'article 1er.
(2) Si le Tribunal, dans le ressort duquel le navire a été saisi n'a pas
compétence pour statuer sur le fond, la caution ou la garantie à four- Art. 11. Les Hautes Parties contractantes s'engagent à soumettre à
nir conformément à l'article 5 pour obtenir la mainlevée de la saisie, arbitrage tous différends entre États pouvant résulter de l'interpré-
devra garantir l'exécution de toutes les condamnations qui seraient tation ou l'application de la présente Convention, sans préjudice
ultérieurement prononcées par le Tribunal compétent de statuer sur toutefois des obligations des Hautes Parties contractantes qui ont
le fond, et le Tribunal ou toute autre Autorité judiciaire du lieu de la convenu de soumettre leurs différends à la Cour internationale de
saisie, fixera le délai endéans lequel le demandeur devra introduire justice.
une action devant le Tribunal compétent.
Art. 12 à 18. (...)
(3) Si les conventions des parties contiennent soit une clause attri-
butive de compétence à une autre juridiction, soit une clause arbi-
trale, le Tribunal pourra fixer un délai dans lequel le saisissant devra
engager son action au fond.
10 mai 1952. – CONVENTION internationale pour l’uni-
(4) Dans les cas prévus aux deux alinéas précédents, si l'action n'est pas intro- fication de certaines règles relatives à la compétence ci-
duite dans le délai imparti, le défendeur pourra demander la mainlevée de la
saisie ou la libération de la caution fournie. vile en matière d’abordage, signées à Bruxelles.
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
(5) Cet article ne s'appliquera pas aux cas visés par les dispositions présentée ci-après est celle publiée dans les Codes Larcier (Tome II, éd. 2001, p. 452).
de la Convention révisée sur la navigation du Rhin du 17 octobre – La Convention internationale du 10 mai 1952 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du
1868. 6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).

Art. 8. (1) Les dispositions de la présente Convention sont applicables dans Art. 1er. (1) L'action du chef d'un abordage survenu entre navires
tout État contractant à tout navire battant pavillon d'un État contractant. de mer ou entre navires de mer et bateaux de navigation intérieure
pourra être intentée uniquement:
(2) Un navire battant pavillon d'un État non-contractant peut être
saisi dans l'un des États contractants, en vertu d'une des créances (a) soit devant le tribunal de la résidence habituelle du défendeur ou
énumérées à l'article 1er, ou de toute autre créance permettant la d'un des sièges de son exploitation;
saisie d'après la loi de cet État.
(b) soit devant le tribunal du lieu où une saisie a été pratiquée sur le
(3) Toutefois, chaque État contractant peut refuser tout ou partie navire défendeur ou sur un autre navire appartenant au même dé-
des avantages de la présente Convention à tout État non-contrac- fendeur dans le cas où cette saisie est autorisée, ou du lieu où la sai-
tant et à toute personne qui n'a pas, au jour de la saisie, sa résidence sie aurait pu être pratiquée et où le défendeur a donné une caution
habituelle ou son principal établissement dans un État contractant. ou une autre garantie;
(4) Aucune disposition de la présente Convention ne modifiera ou (c) soit devant le tribunal du lieu de l'abordage, lorsque cet aborda-
n'affectera la loi interne des États contractants en ce qui concerne la ge est survenu dans les ports et rades ainsi que dans les eaux inté-
saisie d'un navire dans le ressort de l'État dont il bat pavillon par une rieures.
personne ayant sa résidence habituelle ou son principal établisse-
ment dans cet État. (2) Il appartiendra au demandeur de décider devant lequel des tri-
bunaux indiqués au paragraphe précédent l'action sera portée.
(5) Tout tiers, autre que le demandeur originaire qui excipe d'une créance ma-
ritime par l'effet d'une subrogation, d'une cession ou autrement, sera réputé, (3) Le demandeur ne pourra pas intenter au même défendeur une
pour l'application de la présente Convention, avoir la même résidence habi- nouvelle action basée sur les mêmes faits devant une autre juridic-
tuelle ou le même établissement principal que le créancier originaire. tion sans se désister de l'action déjà introduite.
Art. 9. Rien dans cette Convention ne doit être considéré comme Art. 2. Les dispositions de l'article 1er ne portent aucune atteinte
créant un droit à une action qui, en dehors des stipulations de cette au droit des Parties de porter une action à raison de l'abordage de-
Convention, n'existerait pas d'après la loi à appliquer par le Tribunal vant telle juridiction qu'elles auront choisie d'un commun accord
saisi du litige. ou bien de la soumettre à l'arbitrage.
La présente Convention ne confère aux demandeurs aucun droit de Art. 3. (1) Les demandes reconventionnelles nées du même abor-
suit, autre que celui accordé par cette dernière loi ou par la Conven- dage pourront être portées devant le tribunal compétent pour con-
tion internationale sur les privilèges et hypothèques maritimes, si naître de l'action principale aux termes de l'article 1er.
celle-ci est applicable.
(2) Dans le cas où il existe plusieurs demandeurs, chacun pourra
Art. 10. Les Hautes Parties contractantes peuvent au moment de la porter son action devant le tribunal antérieurement saisi d'une ac-
signature du dépôt des ratifications ou lors de leur adhésion à la tion née du même abordage contre la même partie.
Convention, se réserver:
(3) Au cas d'abordage où plusieurs navires sont impliqués, rien dans
(a) le droit de ne pas appliquer les dispositions de la présente Con- les dispositions de la présente Convention ne s'oppose à ce que le
vention à la saisie d'un navire pratiquée en raison d'une des créan- Tribunal saisi par application des règles de l'article 1er se déclare
ces maritimes visées aux o) et p) de l'article 1er et d'appliquer à cette compétent suivant les règles de compétence de sa loi nationale pour
saisie leur loi nationale; juger toutes les actions intentées à raison du même événement.

370 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
9 avril 1965. – CONVENTION

Art. 4. La présente Convention s'étend aux actions tendant à la ré- reconnaisse à ses propres autorités, le droit de prendre toutes mesu-
paration des dommages que, soit par exécution ou omission d'une res relatives aux certificats de compétence et licences qu'il a accor-
manœuvre, soit par inobservation des règlements, un navire a causé dés, ou de poursuivre ses nationaux à raison des infractions commi-
soit à un autre navire, soit aux choses ou aux personnes se trouvant ses pendant qu'ils étaient à bord d'un navire portant le pavillon d'un
à bord, alors même qu'il n'y aurait pas eu abordage. autre État.
Art. 5. Rien de ce qui est prescrit dans la présente Convention ne Art. 4. La présente Convention ne s'applique pas aux abordages ou
modifie les règles de droit qui sont en vigueur dans les États contrac- autres événements de navigation survenus dans les ports et rades
tants, en ce qui concerne les abordages intéressant des navires de ainsi que dans les eaux intérieures.
guerre ou des navires appartenant à l'État ou au service de l'État.
En outre, les Hautes Parties Contractantes peuvent au moment de la
Art. 6. La présente Convention sera sans effet en ce qui concerne signature, du dépôt des ratifications ou lors de leur adhésion à la
les actions nées du contrat de transport ou de tout autre contrat. Convention, se réserver le droit de poursuivre les infractions commi-
Art. 7. La présente Convention ne s'appliquera pas aux cas visés ses dans leurs propres eaux territoriales.
par les dispositions de la Convention révisée sur la navigation du Art. 5. Les Hautes Parties Contractantes s'engagent à soumettre à
Rhin du 17 octobre 1868. arbitrage tous différends entre États pouvant résulter de l'interpré-
Art. 8. Les dispositions de la présente Convention seront appli- tation ou l'application de la présente Convention, sans préjudice
quées à l'égard de tous les intéressés, lorsque tous les navires en cau- toutefois des obligations des Hautes Parties Contractantes qui ont
se seront ressortissants aux États des Hautes Parties contractantes. convenu de soumettre leurs différends à la Cour internationale de
Justice.
Il est entendu toutefois:
(1) qu'à l'égard des intéressés ressortissant d'un État non contrac-
tant, l'application desdites dispositions pourra être subordonnée
par chacun des États contractants à la condition de réciprocité;
9 avril 1965. – CONVENTION internationale visant à fa-
(2) que, lorsque tous les intéressés sont ressortissants du même État ciliter le trafic maritime international, signée à Londres
que le tribunal saisi, c'est la loi nationale et non la Convention qui le 9 avril 1965.
est applicable.
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Art. 9 à 16. (...) – La Convention du 9 avril 1965 est ratifiée par l’O.-L. 88-040 du 29 septembre 1988
(J.O.Z., no20, 15 octobre 1988, p. 12).

Les Gouvernements contractants,


10 mai 1952. – CONVENTION internationale pour l’uni- désireux de faciliter le trafic maritime en simplifiant et en réduisant au
fication de certaines règles relatives à la compétence pé- minimum les procédures, les formalités et les documents requis pour
nale en matière d’abordage et d’autres événements de l’entrée, le séjour au port et la sortie des navires effectuant des voyages
navigation, signée à Bruxelles. internationaux,
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
sont convenus des dispositions suivantes:
présentée ci-après est celle publiée dans les Codes Larcier (Tome II, éd. 2001, p. 452).
– La Convention internationale du 10 mai 1952 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du
6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193). Art. Ier. — Conformément aux dispositions de la présente Conven-
tion et de son annexe, les Gouvernements contractants s’engagent à
adopter toutes mesures appropriées tendant à faciliter et à accélérer
le trafic maritime international, ainsi qu’à éviter les retards inutiles
(Extrait) aux navires, aux personnes et aux biens se trouvant à bord.

Art. II. — 1. Les Gouvernements contractants s’engagent à coopé-


Art. 1er. Au cas d'abordage ou de tout autre événement de naviga- rer, conformément aux dispositions de la présente Convention, pour
tion concernant un navire de mer et qui est de nature à engager la élaborer et appliquer les mesures destinées à faciliter l’arrivée, le sé-
responsabilité pénale ou disciplinaire du capitaine ou de toute autre jour au port et la sortie des navires. Ces mesures seront, dans toute
personne au service du navire, aucune poursuite ne pourra être in- la mesure du possible, au moins aussi favorables que celles qui sont
tentée que devant les autorités judiciaires ou administratives de en vigueur pour d’autres modes de transport internationaux, bien
l'État dont le navire portait le pavillon au moment de l'abordage ou qu’elle puissent en différer selon les conditions particulières à cha-
de l'événement de navigation. cun d’eux.

Art. 2. Dans le cas prévu à l'article précédent, aucune saisie ou re- 2. Les mesures destinées faciliter le trafic maritime international,
tenue du navire ne pourra être ordonnée, même pour des mesures prévues dans la présente Convention et son annexe, s’appliquent
d'instruction, par des autorités autres que celles dont le navire por- également aux navires d’États riverains ou non de la mer, dont les
tait le pavillon. gouvernements sont parties à la présente Convention.
Art. 3. Aucune disposition de la présente Convention ne s'oppose 3. Les dispositions de la présente Convention ne s’appliquent ni aux
à ce qu'un État au cas d'abordage ou autre événement de navigation navires de guerre ni aux bateaux de plaisance.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 371


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
9 avril 1965. – CONVENTION

Art. III. — Les Gouvernements contractants s’engagent à coopérer notifié par écrit au secrétaire général qu’ils n’acceptent pas ladite
pour uniformiser dans toute la mesure du possible les procédures, proposition.
formalités et documents dans tous les domaines où cette uniformi-
c. Le secrétaire général informe tous les Gouvernements contrac-
sation peut faciliter et améliorer le trafic maritime international, ain-
tants de toute notification qu’il reçoit conformément à l’alinéa b ain-
si qu’à réduire au minimum les modifications jugées nécessaires
si que de la date d’entrée en vigueur.
pour répondre à des exigences d’ordre interne.
d. Les Gouvernements contractants qui n’acceptent pas un amende-
Art. IV. — Afin d’atteindre les objectifs énoncés aux articles précé-
ment ne sont pas liés par cet amendement mais suivent la procédure
dents de la présente Convention, les Gouvernements contractants
définie à l’article VIII de la présente Convention.
s’engagent à coopérer entre eux ou par l’intermédiaire de l’Organi-
sation intergouvernementale consultative de la navigation mariti- 3. Le secrétaire général convoque une conférence des Gouverne-
me (ci-après dénommée «l’Organisation») pour les questions se rap- ments contractants chargée d’examiner les amendements à l’an-
portant aux procédures, formalités et documents requis, ainsi qu’à nexe lorsqu’un tiers au moins de ces Gouvernements le demande.
leur application au trafic maritime international. Tout amendement adopté, lors d’une telle conférence, par une ma-
jorité des deux tiers des Gouvernements contractants présents et vo-
Art. V. — 1. Aucune des dispositions de la présente Convention, ou
tants entre en vigueur six mois après la date à laquelle le secrétaire
de son annexe, ne doit être interprétée comme faisant obstacle à
général notifie l’amendement adopté aux Gouvernements contrac-
l’application de mesures plus favorables dont un Gouvernement
tants.
contractant fait ou pourrait faire bénéficier le trafic maritime inter-
national en vertu de sa législation nationale ou de dispositions de 4. Le secrétaire général informe dans les meilleurs délais tous les
tout autre accord international. Gouvernements signataires de l’adoption et de l’entrée en vigueur
de tout amendement adopté conformément au présent article.
2. Aucune des dispositions de la présente Convention, ou de son an-
nexe, ne doit être interprétée comme empêchant un Gouvernement Art. VIII. — 1. Tout Gouvernement contractant, soit qu’il juge im-
contractant d’appliquer des mesures temporaires qu’il juge néces- possible de se conformer à l’une quelconque des normes en y adap-
saires pour préserver la moralité, la sécurité et l’ordre publics, ou tant ses procédures, formalités et documents, soit qu’il estime néces-
pour empêcher l’introduction ou la propagation de maladies ou de saire pour des raisons particulières d’exiger des dispositions diffé-
fléaux risquant d’affecter la santé publique ou de s’attaquer aux ani- rentes de celles prévues dans ladite norme, doit informer le secrétai-
maux ou aux végétaux. re général de cette situation et des différences existant avec la
norme. Cette notification intervient aussitôt que possible après l’en-
3. Tous les points qui ne font pas l’objet de prescriptions expresses
trée en vigueur de la présente Convention à l’égard du Gouverne-
dans la présente Convention restent régis par la législation des Gou-
ment intéressé ou lorsqu’il a pris la décision d’exiger des procédures,
vernements contractants.
formalités et documents différant des prescriptions de la norme.
Art. VI. — Aux fins d’application de la présente Convention et de
2. S’il s’agit d’amendement à une norme ou d’une norme nouvelle-
son annexe, on entend:
ment adoptée, l’existence d’une différence doit être notifiée au se-
a. Par «normes», les dispositions qu’il est jugé possible et nécessaire crétaire général aussitôt que possible après la date d’entrée en vi-
de faire appliquer uniformément par les Gouvernements contrac- gueur de ces modifications ou après que la décision a été prise d’exi-
tants, conformément à la Convention, afin de faciliter le trafic mari- ger des procédures, formalités ou documents différents. Tout Gou-
time international; vernement contractant peut notifier en même temps les mesures
qu’il se propose de prendre pour adapter les procédures, formalités
b. Par «pratiques recommandées», les dispositions qu’il est jugé sou-
ou documents qu’il exige aux dispositions de la norme amendée ou
haitable de faire appliquer par les Gouvernements contractants
nouvelle.
pour faciliter le trafic maritime international.
3. Les Gouvernements contractants sont instamment invités à adap-
Art. VII. — 1. L’annexe à la présente Convention peut être modi-
ter dans toute la mesure du possible aux pratiques recommandées
fiée par les Gouvernements contractants, soit sur l’initiative de l’un
les procédures, formalités et documents qu’ils exigent. Dès qu’un
d’eux, soit à l’occasion d’une conférence réunie à cet effet.
Gouvernement contractant a réalisé cette concordance, il en infor-
2. Tout Gouvernement contractant peut proposer un amendement me le secrétaire général.
à l’annexe en adressant un projet d’amendement au secrétaire géné-
4. Le secrétaire général informe les Gouvernements contractants de
ral de l’Organisation (ci-après dénommé «le secrétaire général»):
toute notification qui lui est faite en application des paragraphes
a. Tout amendement proposé conformément au présent paragra- précédents du présent article.
phe est examiné par le Comité de la simplification des formalités de
l’Organisation, à condition qu’il ait été diffusé trois mois au moins
Art. IX. — Le secrétaire générale convoque une conférence des
Gouvernements contractants, pour la révision ou l’amendement de
avant la réunion dudit Comité. S’il est adopté par les deux tiers des
la présente Convention, à la demande d’un tiers au moins des Gou-
Gouvernements contractants présents et votants, le secrétaire géné-
vernements contractants. Les dispositions révisées ou les amende-
ral le communique à tous les Gouvernements contractants.
ments sont adoptés par la Conférence à la majorité des deux tiers; ils
b. Tout amendement à l’annexe, adopté conformément au présent font l’objet de copies certifiées conformes qui sont ensuite adressées
paragraphe, entre en vigueur quinze mois après que le secrétaire gé- par le secrétaire général à tous les Gouvernements contractants
néral a communiqué la proposition à tous les Gouvernements con- pour approbation. Une année après que les dispositions révisées ou
tractants, à moins qu’un tiers au moins des Gouvernements contrac- les amendements auront été approuvés par les deux tiers des Gou-
tants n’ait, dans un délai de douze mois après cette communication, vernements contractants, chaque révision ou amendement entrera

372 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
1 novembre 1974. – CONVENTION

en vigueur à l’égard de tous les Gouvernements contractants à l’ex- c. Les dispositions de l’article VIII de la présente Convention s’appli-
ception de ceux qui, avant son entrée en vigueur, auront déclaré quent à tout territoire auquel la Convention s’étend conformément
qu’ils ne l’approuvent pas. La Conférence peut, par un vote à la ma- au présent article. L’expression «ses procédures, formalités et docu-
jorité des deux tiers, décider au moment de l’adoption d’un texte ré- ments» comprend dans ce cas les dispositions en vigueur dans le ter-
visé ou d’un amendement que celui-ci d’une nature telle que tout ritoire en question.
gouvernement qui a fait cette déclaration et qui n’approuve pas la
révision ou l’amendement dans le délai d’une année après son en- d. La présente Convention cesse de s’appliquer à tout territoire après
trée en vigueur cessera, à l’expiration de ce délai, d’être partie à la un délai d’un an à partir de la date de réception d’une notification
Convention. adressés à cet effet au secrétaire général , ou à la fin de toute autre
période plus longue spécifiée dans la notification.
Art. X. — 1. La présente Convention restera ouverte à la signature
pendant six mois à compter de ce jour et elle restera ensuite ouverte 2. Le secrétaire général notifie à tous les Gouvernements contrac-
à l’adhésion. tants l’extension de la présente Convention à tout territoire en vertu
des dispositions du paragraphe 1 du présent article, en spécifiant
2. Les Gouvernements des États membres de l’Organisation des Na- dans chaque cas la date à partir de laquelle la présente Convention
tions unies, de l’une quelconque des institutions spécialisées ou de est devenue applicable.
l’Agence internationale de l’énergie atomique, ou parties au statut
de la Cour internationale de Justice, peuvent devenir parties à la pré- Art. XIV. — Le secrétaire général fait connaître à tous les Gouver-
sente Convention par: nements signataires de la Convention, à tous les Gouvernements
contractants et à tous les Membres de l’Organisation:
a. La signature sans réserve quant à l’approbation;
a. L’état des signatures apposées à la présente Convention et leur da-
b. La signature avec réserve quant à l’approbation, suivie d’appro- te;
bation; et
b. Le dépôt des instruments d’approbation et d’adhésion ainsi que
c. L’adhésion. les dates de dépôt;
L’approbation ou l’adhésion s’effectueront par le dépôt d’un instru-
c. La date à laquelle la Convention entrera en vigueur conformé-
ment auprès du secrétaire général.
ment à l’article XI;
3. Le Gouvernement de tout État non habilité à devenir partie à la
d. Les notifications reçues conformément aux articles XII et XIII ain-
Convention en vertu du paragraphe 2 du présent article peut en faire
si que leur date;
la demande au secrétaire général . Il pourra être admis à devenir par-
tie à la Convention, conformément aux dispositions du paragraphe e. La convocation de toute conférence prévue aux articles VII et IX.
2, à condition que sa demande ait été approuvée par les deux tiers
des Membres de l’Organisation autres que les Membres associés. Art. XV. — La présente Convention et son annexe seront déposées
auprès du secrétaire général qui en communiquera des copies certi-
Art. XI. — La présente Convention entre en vigueur soixante jours fiées conformes aux Gouvernements signataires et à tous les autres
après la date à laquelle les Gouvernements de dix États au moins Gouvernements qui adhérent à la présente Convention. Dès que la
l’auront signée sans réserve quant à l’approbation ou auront déposé Convention entrera en vigueur, le secrétaire général la fera enregis-
leur instrument d’approbation ou d’adhésion. Elle entre en vigueur, trer conformément aux dispositions de l’article 102 de la Charte des
à l’égard de tout gouvernement qui l’approuve ou y adhère ultérieu- Nations unies.
rement, soixante jours après le dépôt de l’instrument d’approbation
ou d’adhésion. Art. XVI. — La présente Convention et son annexe sont rédigées en
langues anglaise et française, les deux textes faisant également foi.
Art. XII. — Lorsque la présente Convention aura été en vigueur Il en est établi des traductions officielles en langues russe et espa-
trois années à l’égard d’un Gouvernement contractant, ce gouverne- gnole, lesquelles sont déposées avec les textes originaux signés.
ment peut la dénoncer par notification écrite adressées au secrétaire
général , qui communique à tous les autres Gouvernements contrac- En foi de quoi, les soussignés dûment autorisés à cet effet par leurs
tants la teneur et la date de réception de toute notification de cette gouvernements ont signé la présente Convention.
nature. Cette dénonciation prend effet un an après la date à laquelle
Fait à Londres, le 9 avril 1965.
le secrétaire général en a reçu notification, ou à la fin de toute pério-
de plus longue que pourra spécifier ladite notification. (Suivent les annexes.)
Art. XIII. — 1. a. Les Nations unies, lorsqu’elles assument la res-
ponsabilité de l’administration d’un territoire, ou tout Gouverne-
ment contractant chargé d’assurer les relations internationales d’un
territoire, doivent aussitôt que possible, procéder à des délibérations
1er novembre 1974. – CONVENTION internationale de
avec ce territoire pour s’efforcer de lui étendre l’application de la
présente Convention et peuvent, à tout moment, par une notifica-
1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, con-
tion écrite adressée au secrétaire général , déclarer que la Conven- clue à Londres le 1er novembre 1974.
tion s’étend à un tel territoire. – Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel
b. L’application de la présente Convention est étendue au territoire des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001.
désigné dans la notification, à partir de la date de réception de celle- – La Convention internationale du 1er novembre 1974 est ratifiée par l’O.-L. 88-043
ci ou de toute autre date qui y est indiquée. du 29 septembre 1988 (J.O.Z., no20, 15 octobre 1988, p. 15).

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 373


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
1 novembre 1974. – CONVENTION

Les Gouvernements contractants, Art. V. — Transport des personnes en cas d’urgence


Désireux d’établir d’un commun accord des principes et des règles a) Pour assurer l’évacuation des personnes en vue de les soustraire à
uniformes à l’effet de sauvegarder la vie humaine en mer, une menace à la sécurité de leur vie, un Gouvernement contractant
considérant que le meilleur moyen d’atteindre ce but est de conclure peut autoriser le transport sur ses navires d’un nombre de personnes
une convention destinée à remplacer la Convention internationale de supérieur au nombre permis en d’autres circonstances par la présen-
1960 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, afin de tenir te Convention.
compte des faits nouveaux intervenus depuis sa conclusion,
b) Une autorisation de cette nature ne prive les autres Gouverne-
sont convenus de ce qui suit: ments contractants d’aucun droit de contrôle qu’ils exercent aux ter-
mes de la présente Convention sur de tels navires, lorsque ces navi-
Art. Ier. — Obligations générales découlant de la convention res se trouvent dans leurs ports.
a) Les Gouvernements contractants s’engagent à donner effet aux c) Avis de toute autorisation de cette nature sera adressé au secrétai-
dispositions de la présente Convention et de son annexe, qui fait re général de l’Organisation par le gouvernement qui l’a accordée,
partie intégrante de la présente Convention. Toute référence à la en même temps qu’un rapport sur les circonstances de fait.
présente Convention constitue en même temps une référence à l’an-
nexe. Art. VI. — Traités et conventions antérieurs

b) Les Gouvernements contractants s’engagent à promulguer toutes a) La présente Convention remplace et abroge entre les Gouverne-
lois, tous décrets, ordres et règlements et à prendre toutes autres me- ments contractants la Convention internationale pour la sauvegar-
sures nécessaires pour donner à la Convention son plein et entier ef- de de la vie humaine en mer signée à Londres le 17 juin 1960.
fet, afin de garantir que, du point de vue de la sauvegarde de la vie b) Tous les autres traités, conventions ou accords qui concernent la
humaine, un navire est apte au service auquel il est destiné. sauvegarde de la vie humaine en mer ou les questions qui s’y rappor-
Art. II. — Champ d’application tent et qui sont actuellement en vigueur entre les Gouvernements
Parties à la présente Convention conservent leur plein et entier effet
La présente Convention s’applique aux navires qui sont autorisés à pendant la durée qui leur est assignée en ce qui concerne:
battre le pavillon d’un État dont le Gouvernement est un Gouverne-
i) les navires auxquels la présente Convention ne s’applique pas;
ment contractant.
ii) les navires auxquels la présente Convention s’applique, pour ce
Art. III. — Lois, règlements
qui est des points ne faisant pas l’objet de prescriptions expresses
Chaque Gouvernement contractant s’engage à communiquer et dé- dans la présente Convention.
poser auprès du secrétaire général de l’Organisation intergouverne-
c) Cependant, dans la mesure où de tels traités, conventions ou ac-
mentale consultative de la navigation maritime (ci-après dénom-
cords sont en conflit avec les prescriptions de la présente Conven-
mée «l’Organisation»):
tion, ces dernières prescriptions doivent prévaloir.
a) une liste des organismes non gouvernementaux qui sont autori-
d) Tous les points qui ne font pas l’objet de prescriptions expresses
sés à agir pour son compte dans l’application des mesures concer-
dans la présente Convention restent soumis à la législation des Gou-
nant la sauvegarde de la vie humaine en mer, en vue de la faire tenir
vernements contractants.
aux Gouvernements contractants qui la porteront à la connaissance
de leurs fonctionnaires; Art. VII. — Règles spéciales résultant d’accords
b) le texte des lois, décrets, ordres et règlements qui auront été pro- Quand, en conformité avec la présente Convention, des règles spé-
mulgués sur les différentes matières qui entrent dans le champ de la ciales sont établies par accord entre tous les Gouvernements con-
présente Convention; tractants, ou entre certains d’entre eux, ces règles doivent être com-
muniquées au secrétaire général de l’Organisation en vue de les fai-
c) un nombre suffisant de spécimens des certificats délivrés par lui,
re tenir à tous les Gouvernements contractants.
conformément aux dispositions de la présente Convention, en vue
de les faire tenir aux Gouvernements contractants qui les porteront Art. VIII. — Amendements
à la connaissance de leurs fonctionnaires.
a) La présente Convention peut être modifiée par l’une ou l’autre
Art. IV. — Cas de force majeure des procédures définies dans les paragraphes ci-après.
a) Un navire qui n’est pas soumis, au moment de son départ pour un b) Amendements après examen par l’Organisation:
voyage quelconque, aux prescriptions de la présente Convention ne
i) tout amendement proposé par un Gouvernement contractant est
doit pas être astreint à ces prescriptions en raison d’un déroutement
soumis au secrétaire général de l’Organisation et diffusé par celui-ci
quelconque au cours de son voyage projeté, si ce déroutement est
à tous les membres de l’Organisation et à tous les Gouvernements
provoqué par le mauvais temps ou par toute autre cause de force
contractants six mois au moins avant son examen;
majeure.
ii) tout amendement proposé et diffusé suivant la procédure ci-des-
b) Les personnes qui se trouvent à bord d’un navire par raison de for-
sus est soumis au Comité de la sécurité maritime de l’Organisation
ce majeure ou par suite de l’obligation qui est faite au capitaine de
pour examen;
transporter soit des naufragés, soit d’autres personnes, ne doivent
pas entrer en ligne de compte lorsqu’il s’agit de vérifier l’application iii) les Gouvernement contractants des États, qu’ils soient ou non mem-
au navire d’une prescription quelconque de la présente Convention. bres de l’Organisation, sont autorisés à participer aux délibérations du

374 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
1 novembre 1974. – CONVENTION

Comité de la sécurité maritime aux fins de l’examen et de l’adoption voque une conférence des Gouvernements contractants pour exa-
des amendements; miner les amendements à la présente Convention;
iv) les amendements sont adoptés à la majorité des deux tiers des ii) tout amendement adopté par cette conférence à la majorité des
Gouvernements contractants présents et votants au sein du Comité deux tiers des Gouvernements contractants présents et votants est
de la sécurité maritime élargi conformément à l’alinéa iii) du présent communiqué par le secrétaire général de l’Organisation à tous les
paragraphe (ci-après dénommé «Comité de la sécurité maritime Gouvernements contractants aux fins d’acceptation;
élargi») à condition qu’un tiers au moins des Gouvernements con-
tractants soient présents au moment du vote; iii) à moins que la conférence n’en décide autrement, l’amendement
est réputé avoir été accepté et entre en vigueur selon les procédures
v) s’ils sont adoptés conformément à l’alinéa iv) du présent paragra- prévues respectivement aux alinéas vi) et vii) du paragraphe b) du
phe, les amendements sont communiqués par le secrétaire général présent article, à condition que les références au Comité de la sécu-
de l’Organisation à tous les Gouvernements contractants, aux fins rité maritime élargi dans ces alinéas soient considérées comme des
d’acceptation; références à la conférence.
vi) 1) un amendement à un article de la Convention ou au chapitre d) i) Un Gouvernement contractant ayant accepté un amendement
Ier de son annexe est réputé avoir été accepté à la date à laquelle il a à l’annexe qui est entré en vigueur n’est pas tenu d’étendre le béné-
été accepté par les deux tiers des Gouvernements contractants; fice de la présente Convention pour ce qui est d’un certificat délivré
à un navire habilité à battre le pavillon d’un État dont le gouverne-
2) un amendement à l’annexe, à l’exclusion du chapitre Ier, est répu-
ment a, conformément au sous-alinéa vi) 2) du paragraphe b) du
té avoir été accepté:
présent article, élevé une objection contre ledit amendement, et n’a
aa) à l’expiration d’une période de deux ans à compter de la date à pas retiré cette objection, mais seulement dans la mesure où ce cer-
laquelle il est communiqué aux Gouvernements contractants pour tificat s’applique à des points qui sont visés par l’amendement en
acceptation; ou question.
bb) à l’expiration de toute autre période, qui ne pourra toutefois être ii) Un Gouvernement contractant ayant accepté un amendement à
inférieure à un an, s’il en est décidé ainsi au moment de son adop- l’annexe qui est entré en vigueur doit étendre le bénéfice de la pré-
tion par une majorité des deux tiers des Gouvernements contrac- sente Convention pour ce qui est d’un certificat délivré à un navire
tants présents et votants au sein du Comité de la sécurité maritime habilité à battre le pavillon d’un État dont le gouvernement a notifié
élargi. au secrétaire général de l’Organisation, conformément au sous-
alinéa vii 2) du paragraphe b) du présent article, qu’il se dispense de
Toutefois, si pendant la période ainsi spécifiée plus d’un tiers des
donner effet à l’amendement.
Gouvernements contractants, ou des Gouvernements contractants
dont les flottes marchandes représentent au total 50 p. 100 au e) Sauf disposition expresse contraire, tout amendement à la présen-
moins du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commer- te Convention fait en application du présent article et qui a trait à la
ce notifient au secrétaire général de l’Organisation qu’ils élèvent structure du navire n’est applicable qu’aux navires dont la quille a été
une objection contre cet amendement, celui-ci est réputé ne pas posée ou qui se trouvaient à un stade d’avancement équivalent à la
avoir été accepté; date d’entrée en vigueur de cet amendement, ou après cette date.
vii) 1) un amendement à un article de la Convention ou au f) Toute déclaration d’acceptation ou d’objection relative à un
chapitre Ier de son annexe entre en vigueur à l’égard des Gouverne- amendement ou toute notification communiquées en vertu du sous-
ments contractants qui l’ont accepté six mois après la date à laquelle alinéa vii 2) du paragraphe b) du présent article doivent être adres-
il est réputé avoir été accepté, et il entre en vigueur à l’égard de cha- sées par écrit au secrétaire général de l’Organisation. Celui-ci infor-
que Gouvernement contractant qui l’accepte après cette date six me tous les Gouvernements contractants de cette communication et
mois après son acceptation par ce Gouvernement contractant; de la date à laquelle il l’a reçue.
2) un amendement à l’annexe, à l’exclusion du chapitre Ier, entre en g) Le secrétaire général de l’Organisation informe tous les Gouver-
vigueur à l’égard de tous les Gouvernements contractants à l’excep- nements contractants de tout amendement qui entre en vigueur en
tion de ceux qui ont élevé une objection contre ledit amendement vertu du présent article ainsi que de la date à laquelle chaque amen-
conformément au sous-alinéa vi) 2) du présent paragraphe et qui dement entre en vigueur.
n’ont pas retiré cette objection, six mois après la date à laquelle il est
réputé avoir été accepté. Toutefois, avant la date fixée pour l’entrée Art. IX. — Signature, ratification, acceptation, approbation et
en vigueur d’un amendement, tout Gouvernement contractant adhésion
pourra notifier au secrétaire général de l’Organisation qu’il se dis- a) La présente Convention reste ouverte à la signature, au siège de
pense de donner effet à l’amendement pour une période qui ne dé- l’Organisation, du 1er novembre 1974 au 1er juillet 1975, et reste
passe pas un an à compter de la date de son entrée en vigueur, ou ensuite ouverte à l’adhésion. Les États peuvent devenir Parties à la
pour une période plus longue si la majorité des deux tiers des Gou- présente Convention par:
vernements contractants présents et votants au sein du Comité de la
sécurité maritime élargi au moment de l’adoption de l’amendement i) signature sans réserve quant à la ratification, l’acceptation ou l’ap-
en décide ainsi. probation; ou
c) Amendement par une conférence: ii) signature sous réserve de ratification, d’acceptation ou d’appro-
bation suivie de ratification, d’acceptation ou d’approbation; ou
i) à la demande d’un Gouvernement contractant appuyée par un
tiers au moins des Gouvernements contractants, l’Organisation con- iii) adhésion.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 375


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
17 février 1978. – PROTOCOLE

b) La ratification, l’acceptation, l’approbation ou l’adhésion s’effec- Fait à Londres ce premier novembre mil neuf cent soixante-quatorze.
tuent par le dépôt d’un instrument à cet effet auprès du secrétaire
(Suivent les annexes.)
général de l’Organisation.
c) Le secrétaire général de l’Organisation informe les gouverne-
ments de tous les États ayant signé la présente Convention ou y
ayant adhéré de toute signature ou du dépôt de tout instrument de
ratification, d’acceptation d’approbation ou d’adhésion et de la date 17 février 1978. – PROTOCOLE de 1978 relatif à la Con-
de ce dépôt. vention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la
vie humaine en mer, signée à Londres le 17 février 1978.
Art. X. — Entrée en vigueur
– Ce Protocole n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version pré-
a) La présente Convention entre en vigueur douze mois après la date sentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel des
autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001.
à laquelle au moins vingt-cinq États dont les flottes marchandes re-
présentent au total 50 p. 100 au moins du tonnage brut de la flotte – Le Protocole du 17 février 1978 est ratifié par l’O.-L. 88-044 du 29 septembre 1988
(J.O.Z., no20, 15 octobre 1988, p. 16).
mondiale des navires de commerce sont devenus Parties à la Con-
vention conformément aux dispositions de l’article X.
b) Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou Les Parties au présent Protocole,
d’adhésion déposé après la date d’entrée en vigueur de la présente Étant Parties à la Convention internationale de 1974 pour la sauve-
Convention prend effet trois mois après la date du dépôt. garde de la vie humaine en mer, faite à Londres le 1er novembre 1974,
c) Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou Reconnaissant que ladite convention peut contribuer de manière ap-
d’adhésion déposé après la date à laquelle un amendement à la pré- préciable à l’amélioration de la sécurité des navires et des biens en
sente Convention est réputé avoir été accepté conformément à mer ainsi que de la sauvegarde de la vie humaine à bord des navires,
l’article VIII s’applique à la Convention dans sa forme modifiée. Reconnaissant également la nécessité d’améliorer davantage encore
la sécurité des navires, notamment celle des navires-citernes,
Art. XI. — Dénonciation
Estimant que le meilleur moyen de réaliser cet objectif est de conclure
a) La présente Convention peut être dénoncée par l’un quelconque un Protocole relatif à la Convention internationale de 1974 pour la
des Gouvernement contractants à tout moment après l’expiration sauvegarde de la vie humaine en mer,
d’une période de cinq ans à compter de la date à laquelle la Conven-
Sont convenues de ce qui suit:
tion entre en vigueur pour ce gouvernement.
b) La dénonciation s’effectue par le dépôt d’un instrument de dé- Art. Ier. — Obligations générales
nonciation auprès du secrétaire général de l’Organisation. Celui-ci
Les Parties au présent Protocole s’engagent à donner effet aux dis-
notifie à tous les autres Gouvernements contractants toute dénon-
positions du présent Protocole et de son annexe, qui fait partie inté-
ciation reçue et la date de sa réception, ainsi que la date à laquelle la
grante du présent Protocole. Toute référence au présent Protocole
dénonciation prend effet.
constitue en même temps une référence à son annexe.
c) La dénonciation prend effet un an après la date à laquelle le secré-
Art. II. — Champ d’application
taire général de l’Organisation en a reçu notification, ou à l’expira-
tion de telle autre période plus longue spécifiée dans l’instrument de 1. Les dispositions des articles II, III (à l’exception du paragraphe a),
dénonciation. IV, VI b), c), et d), VII et VIII de la Convention internationale de 1974
pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (ci-après dénommée
Art. XII. — Dépôt et enregistrement
«la Convention») sont incorporées dans le présent Protocole; toute-
a) La présente Convention est déposée auprès du secrétaire général fois, les références faites dans lesdits articles à la Convention et aux
de l’Organisation qui en adresse des copies certifiées conformes aux Gouvernements contractants doivent être considérées comme des
gouvernements de tous les États qui ont signé la Convention ou qui références faites respectivement au présent Protocole et aux Parties
y adhèrent. au présent Protocole.
b) Dès l’entrée en vigueur de la présente Convention, son texte est 2. Tout navire visé par le présent Protocole doit satisfaire aux dispo-
transmis par le secrétaire général de l’Organisation au secrétaire gé- sitions de la Convention, sous réserve des modifications et adjonc-
néral de l’Organisation des Nations unies pour être enregistré et pu- tions énoncées dans le présent Protocole.
blié conformément à l’article 102 de la Charte des Nations unies.
3. Les Parties au présent Protocole appliquent aux navires des États
Art. XIII. — Langues qui ne sont Parties ni à la Convention ni au présent Protocole les
prescriptions de la Convention et du présent Protocole dans la me-
La présente Convention est établie en un seul exemplaire en langues
sure où cela est nécessaire pour ne pas faire bénéficier ces navires de
anglaise, chinoise, espagnole, française et russe, chaque texte fai-
conditions plus favorables.
sant également foi. Il en est fait des traductions officielles en langues
allemande, arabe et italienne qui sont déposées avec l’exemplaire Art. III. — Communication de renseignements
original revêtu des signatures.
Chaque Partie au présent Protocole s’engage à communiquer et à
En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leurs déposer auprès du secrétaire général de l’Organisation intergouver-
gouvernements, ont apposé leur signature à la présente Conven- nementale consultative de la navigation maritime (ci-après dénom-
tion. mée «l’Organisation») une liste des inspecteurs désignés ou des

376 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

organismes reconnus qui sont autorisés à agir pour son compte 4. Toute dénonciation de la Convention par une Partie constitue
dans l’application des mesures concernant la sauvegarde de la vie une dénonciation du présent Protocole par cette Partie.
humaine en mer, en vue de sa diffusion aux Parties qui la porteront
à la connaissance de leurs fonctionnaires. L’administration doit Art. VII. — Dépositaire
donc notifier à l’Organisation les responsabilités spécifiques con- 1. Le présent Protocole est déposé auprès du secrétaire général de
fiées aux inspecteurs désignés ou aux organismes reconnus et les l’Organisation (dénommé ci-après «le dépositaire»).
conditions de l’autorisation ainsi accordée.
2. Le dépositaire:
Art. IV. — Signature, ratification, acceptation, approbation et
adhésion a) informe tous les États qui ont signé le présent Protocole ou qui y
adhèrent:
1. Le présent Protocole est ouvert à la signature, au siège de l’Orga-
nisation, du 1er juin 1978 au 1er mars 1979 et reste ensuite ouvert à i) de toute signature nouvelle ou de tout dépôt d’instrument nou-
l’adhésion. Sous réserve des dispositions du paragraphe 3 du pré- veau de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion et
sent article, les États peuvent devenir Parties au présent Protocole de la date de cette signature ou de ce dépôt;
par: ii) de la date d’entrée en vigueur du présent Protocole;
a) signature sans réserve quant à la ratification, l’acceptation ou iii) de tout dépôt d’instrument dénonçant le présent Protocole, de la
l’approbation; ou date à laquelle cet instrument a été reçu et de la date à laquelle la
b) signature sous réserve de ratification, d’acceptation ou d’appro- dénonciation prend effet;
bation, suivie de ratification, d’acceptation ou d’approbation; ou
b) transmet des copies certifiées conformes du présent Protocole à
c) adhésion. tous les États signataires de ce Protocole et à tous les États qui y ad-
hèrent.
2. La ratification, l’acceptation, l’approbation ou l’adhésion s’effec-
tuent par le dépôt d’un instrument à cet effet auprès du secrétaire 3. Dès l’entrée en vigueur du présent Protocole, le dépositaire en
général de l’Organisation. transmet une copie certifiée conforme au Secrétariat de l’Organisa-
tion des Nations unies en vue de son enregistrement et de sa publi-
3. Le présent Protocole ne peut faire l’objet d’une signature sans ré- cation conformément à l’article 102 de la Charte des Nations unies.
serve, d’une ratification, d’une acceptation, d’une approbation ou
d’une adhésion que de la part des États qui ont signé sans réserve, Art. VIII. — Langues
ratifié, accepté ou approuvé la Convention ou qui y ont adhéré.
Le présent Protocole est établi en un seul exemplaire original en lan-
Art. V. — Entrée en vigueur gues anglaise, chinoise, espagnole, française et russe, chaque texte
faisant également foi. Il en est fait des traductions officielles en lan-
1. Le présent Protocole entre en vigueur six mois après la date à la-
gues allemande, arabe et italienne qui sont déposées avec l’exem-
quelle au moins quinze États dont les flottes marchandes représen-
plaire original revêtu des signatures.
tent au total au moins cinquante pour cent du tonnage brut de la
flotte mondiale des navires de commerce sont devenus Parties à ce En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leurs
protocole conformément aux dispositions de son article IV, à condi- gouvernements respectifs, ont apposé leur signature au présent Pro-
tion toutefois que le présent Protocole n’entre pas en vigueur avant tocole.
que la Convention soit entrée en vigueur.
Fait à Londres ce dix-sept février mil neuf cent soixante-dix-huit.
2. Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou
d’adhésion déposé après la date d’entrée en vigueur du présent Pro- (Suivent les annexes.)
tocole prend effet trois mois après la date du dépôt.
3. Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou
d’adhésion déposé après la date à laquelle un amendement au pré-
sent Protocole est réputé avoir été accepté conformément à 7 juillet 1978. – CONVENTION internationale de 1978
l’article VIII de la Convention s’applique au Protocole dans sa forme sur les normes de formation des gens de mer, de déli-
modifiée. vrance des brevets et de veille, conclue à Londres le
Art. VI. — Dénonciation 7 juillet 1978.
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
1. Le présent Protocole peut être dénoncé par l’une quelconque des présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel
Parties à tout moment après l’expiration d’une période de cinq ans des autorités fédérales de la Confédération suisse au 31 décembre 2001.
à compter de la date à laquelle le présent Protocole entre en vigueur – La Convention internationale du 7 juillet 1978 est ratifiée par l’O.-L. 88-042 du
pour cette Partie. 29 septembre 1988 (J.O.Z., no20, 15 octobre 1988, p. 14).

2. La dénonciation s’effectue par le dépôt d’un instrument de dé-


nonciation auprès du secrétaire général de l’Organisation. Les Parties à la présente Convention,
3. La dénonciation prend effet un an après la date à laquelle le secré- désireuses d’améliorer la sauvegarde de la vie humaine et des biens
taire général de l’Organisation en a reçu notification, ou à l’expira- en mer et la protection du milieu marin en établissant d’un commun
tion de telle autre période plus longue spécifiée dans l’instrument de accord des normes internationales de formation des gens de mer, de
dénonciation. délivrance des brevets et de veille,

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 377


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

considérant que le meilleur moyen d’atteindre ce but est de conclure a) des navires de guerre, navires de guerre auxiliaires ou autres na-
une convention internationale sur les normes de formation des gens vires appartenant à un État ou exploités par cet État tant que celui-
de mer, de délivrance des brevets et de veille, ci les utilise exclusivement à des fins gouvernementales et non com-
sont convenues de ce qui suit: merciales; toutefois, chaque Partie doit s’assurer, en prenant des me-
sures appropriées qui ne compromettent pas les opérations ou la ca-
pacité opérationnelle des navires de ce type lui appartenant ou ex-
Art. Ier. — Obligations générales découlant de la Convention
ploités par elle, que les personnes servant à bord de ces navires ré-
1. Les Parties s’engagent à donner effet aux dispositions de la Con- pondent aux prescriptions de la Convention, pour autant que cela
vention et de son annexe, qui fait partie intégrante de la Convention. soit raisonnable dans la pratique;
Toute référence à la Convention constitue en même temps une réfé- b) des navires de pêche;
rence à l’annexe.
c) des yachts de plaisance ne se livrant à aucun trafic commercial;
2. Les Parties s’engagent à promulguer toutes lois et tous décrets, or-
dres et règlements et à prendre toutes autres mesures nécessaires d) des navires en bois de construction primitive.
pour donner à la Convention son plein et entier effet, afin de garan- Art. IV. — Communication de renseignements
tir que, du point de vue de la sauvegarde de la vie humaine et des
biens en mer ainsi que de la protection du milieu marin, les gens de 1. Les Parties communiquent le plus rapidement possible au secré-
mer à bord des navires ont les qualifications et l’aptitude correspon- taire général:
dant à leurs fonctions. a) le texte des lois, décrets, ordres, règlements et instruments pro-
mulgués sur les différentes questions qui entrent dans le champ
Art. II. — Définitions
d’application de la Convention;
Aux fins de la Convention, sauf disposition expresse contraire:
b) tous les détails, le cas échéant, sur le programme et la durée des
a) le terme «Partie» désigne un État à l’égard duquel la Convention études, ainsi que sur les examens et autres conditions qu’elles pré-
est entrée en vigueur; voient à l’échelon national pour la délivrance de chaque brevet con-
formément à la Convention;
b) le terme «administration» désigne le Gouvernement de la Partie
dont le navire est autorisé à battre le pavillon; c) un nombre suffisant de modèles des brevets délivrés conformé-
ment à la Convention.
c) le terme «brevet» désigne un document valide, quelle que soit son
2. Le secrétaire général informe toutes les Parties de toute commu-
appellation, délivré par l’administration ou avec l’autorisation de
nication reçue en vertu de l’alinéa a) du paragraphe 1) et en particu-
cette dernière, ou reconnu par l’administration, et habilitant le titu-
lier, il leur diffuse sur demande, aux fins des articles IX et X, les ren-
laire à remplir les fonctions énoncées dans ledit document ou auto-
seignements qui lui ont été communiqués au titre des alinéas b) et
risées par les règlements nationaux;
c) du paragraphe 1).
d) le terme «breveté» signifie ayant obtenu un brevet dans les condi-
Art. V. — Autres traités et interprétation
tions requises;
1. Tous les traités, conventions et arrangements antérieurs qui se
e) le terme «Organisation» désigne l’Organisation intergouverne- rapportent aux normes de formation des gens de mer, de délivrance
mentale consultative de la navigation maritime (OMCI); des brevets et de veille et qui sont en vigueur entre les Parties con-
– Depuis le 22 mai 1982, l’Organisation porte le nom d’«Organisation Maritime Inter- servent leur plein et entier effet, pendant la durée qui leur est assi-
nationale». gnée, en ce qui concerne:
f) l’expression «secrétaire général» désigne le secrétaire général de a) les gens de mer auxquels la présente Convention ne s’applique
l’Organisation, pas;
g) l’expression «navire de mer» désigne un navire autre que les navi- b) les gens de mers auxquels la présente Convention s’applique,
res qui naviguent exclusivement dans les eaux intérieures ou dans pour ce qui est des points qui n’y font pas l’objet de prescriptions ex-
des eaux situées à l’intérieur ou au proche voisinage d’eaux abritées presses.
ou de zones où s’appliquent les règlement portuaires,
2. Toutefois, dans la mesure où de tels traités, conventions ou arran-
h) l’expression «navire de pêche» désigne un navire utilisé pour la gements sont en conflit avec les prescriptions de la Convention, les
capture du poisson, des baleines, des phoques, des morses ou autres Parties revoient les engagements qu’elles ont contractés en vertu
ressources vivantes de la mer; desdits traités, conventions et arrangements afin d’éviter tout conflit
entre ces engagements et les obligations découlant de la Conven-
i) l’expression «règlements des radiocommunications» désigne les tion.
règlements des radiocommunications annexés ou considérés com-
me annexés à la plus récente Convention internationale des télé- 3. Tous les points qui ne font pas l’objet de prescriptions expresses
communications en vigueur à un moment donné. dans la convention restent soumis à la législation des Parties.

Art. III. — Champ d’application 4. Aucune disposition de la Convention ne préjuge la codification et


l’élaboration du droit de la mer par la Conférence des Nations unies
La Convention s’applique aux gens de mer servant à bord des navi- sur le droit de la mer convoquée en vertu de la
res de mer qui sont autorisés à battre le pavillon d’une Partie, à l’ex- résolution 2750 C (XXV) de l’Assemblée générale des Nations unies,
ception de ceux qui servent à bord: ni les revendications et positions juridiques présentes ou futures de

378 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

tout État touchant le droit de la mer et la nature et l’étendue de la personnes, les biens ou l’environnement, délivrer une dispense afin
juridiction de l’État côtier et de l’État du pavillon. de permettre à un marin donné de servir à bord d’un navire donné
pendant une période donnée ne dépassant pas six mois dans des
Art. VI. — Brevets fonctions pour lesquelles il ne détient pas le brevet approprié, à con-
1. Des brevets sont délivrés aux candidats aux fonctions de capitai- dition d’être convaincues que le titulaire de la dispense possède des
ne, d’officier, de matelot ou de mécanicien qui, à la satisfaction de qualifications suffisantes pour occuper le poste vacant d’une maniè-
l’administration, remplissent les conditions requises en matière de re offrant toute sécurité. Cette dispense n’est accordée pour le poste
service, d’âge, d’aptitude physique, de formation, de qualifications d’officier radioélectricien ou d’opérateur radiotéléphoniste que
et d’examens conformément aux dispositions appropriées de l’an- dans les circonstances prévues par les dispositions pertinentes des
nexe de la Convention. règlements des radiocommunications. Toutefois, une dispense ne
doit pas être accordée pour les fonctions de capitaine ou de chef mé-
2. Les brevets de capitaine et d’officier délivrés conformément aux canicien, sauf en cas de force majeure et seulement pendant une pé-
dispositions du présent article sont visés, par l’administration qui les riode aussi courte que possible.
délivre, de la manière prescrite à la règle I/2 de l’annexe. Si la langue
utilisée n’est pas l’anglais, une traduction dans cette langue doit être 2. Toute dispense accordée pour un poste ne doit l’être qu’à une per-
jointe. sonne possédant le brevet requis pour occuper le poste immédiate-
ment au-dessous. Lorsque, pour le poste au-dessous, aucun brevet
Art. VII. — Dispositions transitoires n’est requis au titre de la Convention, une dispense peut être accor-
1. Un brevet d’aptitude ou une attestation de service portant sur une dée à une personne dont les qualifications et l’expérience sont, de
fonction pour laquelle la Convention exige un brevet, qui a été déli- l’avis de l’administration, d’un niveau équivalant nettement à celui
vré avant l’entrée en vigueur de la Convention à l’égard d’une Partie qui est requis pour le poste à pourvoir, à condition que cette person-
en conformité de la législation de cette Partie ou des règlements des ne soit invitée, si elle ne détient pas de brevet approprié, à passer un
radiocommunications, est reconnu comme habilitant son titulaire à test accepté par l’administration pour démontrer qu’une telle dis-
exercer ladite fonction après l’entrée en vigueur de la Convention à pense peut lui être accordée en toute sécurité. En outre, les adminis-
l’égard de ladite Partie. trations doivent s’assurer que le poste en question sera occupé dès
que possible par le titulaire d’un brevet approprié.
2. Après l’entrée en vigueur de la convention à l’égard d’une Partie,
son administration peut continuer à délivrer des brevets d’aptitude 3. Les Parties envoient au secrétaire général, dès que possible après
conformément à la pratique établie, pendant une période n’excé- le 1er janvier de chaque année, un rapport donnant des renseigne-
dant pas cinq ans. Ces brevets sont réputés valides aux fins de la ments sur le nombre total de dispenses délivrées pendant l’année à
Convention. Au cours de cette période transitoire, il n’est délivré de des navires de mer au titre de chacune des fonctions pour lesquelles
tels brevets qu’aux gens de mer qui ont commencé leur service en un brevet est requis, ainsi que des renseignements sur le nombre de
mer avant l’entrée en vigueur de la Convention à l’égard de la Partie ces navires ayant une jauge brute supérieure et inférieure à
considérée dans le service spécialisé du navire auquel ces brevets se 1.600 tonneaux.
rapportaient. L’administration veille à ce que tous les autres candi- Art. IX. — Équivalences
dats à un brevet passent des examens et obtiennent leurs brevets
conformément aux dispositions de la Convention. 1. Les dispositions de la Convention n’interdisent pas à une adminis-
tration de conserver ou d’adopter d’autres méthodes d’instruction et
3. Une Partie peut, dans un délai de deux ans à compter de l’entrée d’entraînement, y compris celles qui comportent un service en mer
en vigueur de la Convention à son égard, délivrer une attestation de et une organisation de bord spécialement adaptés aux progrès tech-
service aux gens de mer qui ne possèdent pas un brevet approprié niques et à des types particuliers de navires et de services, à condi-
en vertu de la Convention, ni un brevet d’aptitude délivré en vertu tion que le niveau du service en mer, des connaissances et de l’effi-
de la législation de ladite Partie avant l’entrée en vigueur de la Con- cacité atteint en matière de navigation et de maniement technique
vention à l’égard de cette Partie, mais qui: du navire et de la cargaison assure un degré de sécurité en mer et ait
a) ont occupé les fonctions pour lesquelles ils cherchent à obtenir des effets, en ce qui concerne la prévention de la pollution, au moins
une attestation de service pendant au moins trois années en mer au équivalents à ceux des prescriptions de la Convention.
cours des sept années précédant l’entrée en vigueur de la Conven- 2. Des détails sur ces méthodes sont communiqués dès que possible
tion à l’égard de cette Partie; au secrétaire général qui renseigne toutes les Parties à ce sujet.
b) ont fourni une preuve attestant qu’ils se sont acquittés de ces Art. X. — Contrôle
fonctions de façon satisfaisante;
1. Les navires, à l’exception des navires exclus par l’article III, sont
c) ont prouvé à l’administration leur aptitude physique, notamment soumis dans les ports d’une Partie à des contrôles effectués par des
en ce qui concerne leur acuité visuelle et auditive, compte tenu de fonctionnaires dûment autorisés par cette Partie, afin de vérifier que
leur âge au moment où ils présentent leur demande. tous les gens de mer servant à bord qui sont tenus d’être titulaires
Au fins de la Convention, une attestation de service délivrée en appli- d’un brevet au titre de la Convention sont détenteurs dudit brevet ou
cation du présent paragraphe est considérée comme l’équivalent d’une dispense appropriée. Un brevet est accepté à moins qu’il n’y ait
d’un brevet délivré conformément aux dispositions de la Convention. de bonnes raisons de penser qu’il a été obtenu de façon frauduleuse
ou que le détenteur du brevet n’est pas la personne à qui ce dernier a
Art. VIII. — Dispenses été initialement délivré.
1. Dans des circonstances d’extrême nécessité, les administrations 2. Dans les cas où il constate des carences au titre des dispositions du
peuvent, si elles estiment qu’il n’en découle aucun danger pour les paragraphe 1 ou des procédures indiquées dans la règle I/4 intitulée

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 379


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

«Procédure de contrôle», le fonctionnaire chargé du contrôle en in- à toutes les Parties et au directeur général du Bureau international
forme immédiatement par écrit le capitaine du navire et le consul ou, du travail six mois au moins avant son examen;
en son absence, le représentant diplomatique le plus proche ou
l’autorité maritime de l’État dont le navire est autorisé à battre le pa- ii) tout amendement ainsi proposé et diffusé est soumis au Comité
villon afin que des mesures appropriées soient prises. Cette notifica- de la sécurité maritime de l’Organisation pour examen;
tion fait état de façon détaillée des carences qui ont été constatées et iii) les Parties, qu’elles soient ou non Membres de l’Organisation,
des raisons pour lesquelles la Partie considère que ces carences pré- sont autorisées à participer aux délibérations du Comité de la sécu-
sentent un danger pour les personnes, les biens ou l’environnement. rité maritime aux fins de l’examen et de l’adoption des amende-
3. Lorsqu’un contrôle est exercé au titre du paragraphe 1, si, compte ments;
tenu des dimensions et du type du navire, ainsi que de la longueur iv) les amendements sont adoptés à la majorité des deux tiers des
et de la nature du voyage, il n’est pas remédié aux carences mention- Parties présentes et votantes au sein du Comité de la sécurité mari-
nées au paragraphe 3 de la règle I/4 et s’il apparaît qu’il en résulte time élargi conformément à l’alinéa a) iii) (ci-après dénommé «Co-
un danger pour les personnes, les biens ou l’environnement, la Par- mité de la sécurité maritime élargi»), à condition qu’un tiers au
tie qui exerce le contrôle prend les mesures nécessaires pour que le moins des Parties soit présent au moment du vote;
navire n’appareille pas avant qu’il soit satisfait à ces prescriptions
dans la mesure suffisante pour supprimer le danger. Il est rendu v) les amendements ainsi adoptés sont communiqués par le secré-
compte rapidement au secrétaire général des faits concernant les taire général à toutes les Parties, aux fins d’acceptation;
mesures prises.
vi) un amendement à un article est réputé avoir été accepté à la date
4. Lorsqu’un contrôle est exercé en vertu du présent article, tous les à laquelle il a été accepté par les deux tiers des Parties;
efforts possibles sont faits pour éviter qu’un navire ne soit inutile-
ment retenu ou retardé. Si un navire est inutilement retenu ou retar- vii) un amendement à l’annexe est réputé avoir été accepté:
dé, il a droit à une indemnisation pour toute perte ou tout dommage 1. à l’expiration d’une période de deux ans à compter de la date à la-
en résultant. quelle il est communiqué aux Parties pour acceptation; ou
5. Le présent article est appliqué de sorte que les navires battant le
2. à l’expiration de toute autre période, qui ne pourra toutefois être
pavillon d’une Partie non contractante ne bénéficient pas d’un trai-
inférieure à un an, s’il en est décidé ainsi au moment de son adop-
tement plus favorable que celui réservé aux navires battant pavillon
tion par une majorité des deux tiers des Parties présentes et votantes
d’une Partie.
au sein du Comité de la sécurité maritime élargi;
Art. XI. — Promotion de la coopération technique
toutefois, l’amendement est réputé ne pas avoir été accepté si, pen-
1. Les Parties à la Convention doivent, en consultation avec l’Orga- dant la période ainsi spécifiée, plus d’un tiers des Parties, ou des Par-
nisation et avec son appui, promouvoir l’aide à apporter aux Parties ties dont les flottes marchandes représentent au total 50 p. 100 au
qui demandent une assistance technique pour: moins du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commer-
ce d’une jauge brute égale ou supérieure à 100 tonneaux, notifient
a) former du personnel administratif et technique;
au secrétaire général qu’elles élèvent une objection contre cet amen-
b) créer des établissements pour la formation des gens de mer; dement;
c) se procurer des équipements et des installations pour les établis- viii) un amendement à un article entre en vigueur, à l’égard des Par-
sements de formation; ties qui l’ont accepté, six mois après la date à laquelle il est réputé
d) mettre au point des programmes de formation appropriés, com- avoir été accepté, et il entre en vigueur, à l’égard de chaque Partie
prenant une formation pratique à bord de navires de mer; et qui l’accepte après cette date, six mois après son acceptation par cet-
te Partie;
e) faciliter l’adoption d’autres mesures et dispositions susceptibles
d’améliorer les qualifications des gens de mer; ix) un amendement à l’annexe entre en vigueur à l’égard de toutes
les Parties, à l’exception de celles qui ont élevé une objection contre
de préférence à l’échelon national, sous-régional ou régional, de fa- ledit amendement conformément à l’alinéa a) vii) et qui n’ont pas
çon à favoriser la réalisation des objectifs de la Convention, compte retiré cette objection, six mois après la date à laquelle il est réputé
tenu des besoins particuliers des pays en développement à cet avoir été accepté. Avant la date fixée pour l’entrée en vigueur d’un
égard. amendement, toute Partie peut notifier au secrétaire général qu’elle
2. Pour sa part, l’Organisation poursuit ses efforts dans le sens indi- se dispense de donner effet à l’amendement pendant une période
qué ci-dessus, de façon appropriée, en consultation ou en associa- qui ne dépasse pas un an à compter de la date de son entrée en vi-
tion avec d’autres organisations internationales, notamment l’Orga- gueur, ou pendant une période plus longue si la majorité des deux
nisation internationale du travail. tiers des Parties présentes et votantes au sein du Comité de la sécu-
rité maritime élargi en décide ainsi au moment de l’adoption de
Art. XII. — Amendements l’amendement;
1. La Convention peut être modifiée par l’une ou l’autre des procé- b) amendement par une conférence:
dures ci-après:
i) à la demande d’une Partie appuyée par un tiers au moins des Par-
a) amendements après examen par l’Organisation:
ties, l’Organisation convoque, en association ou en consultation avec
i) tout amendement proposé par une Partie est soumis au secrétaire le directeur général du Bureau international du travail, une conféren-
général et diffusé par celui-ci à tous les Membres de l’Organisation, ce des Parties pour examiner les amendements à la Convention;

380 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

ii) tout amendement adopté par cette conférence à la majorité des 4. Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou
deux tiers des Parties présentes et votantes est communiqué par le d’adhésion déposé après la date d’entrée en vigueur de la Conven-
secrétaire général à toutes les Parties aux fins d’acceptation; tion prend effet trois mois après la date du dépôt.

iii) à moins que la conférence n’en décide autrement, l’amendement 5. Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou
est réputé avoir été accepté et entre en vigueur selon les procédures d’adhésion déposé après la date à laquelle un amendement est ré-
prévues respectivement aux alinéas a) vi) et a) viii) ou aux alinéas a) puté avoir été accepté conformément à l’article XII s’applique à la
vii) et a) ix), à condition que les références au Comité de la sécurité Convention dans sa forme modifiée.
maritime élargi contenues dans ces alinéas soient considérées com-
Art. XV. — Dénonciation
me des références à la conférence.
1. La Convention peut être dénoncée par l’une quelconque des Par-
2. Toute déclaration d’acceptation ou d’objection relative à un
ties à tout moment après l’expiration d’une période de cinq ans à
amendement ou toute notification communiquée en vertu de
compter de la date à laquelle la Convention est entrée en vigueur
l’alinéa a) ix) du paragraphe 1) doivent être adressées par écrit au se-
pour cette Partie.
crétaire général. Celui-ci informe toutes les Parties de cette commu-
nication et de la date à laquelle il l’a reçue. 2. La dénonciation s’effectue au moyen d’une notification écrite
adressée au secrétaire général, qui communique la teneur et la date
3. Le secrétaire général informe toutes les Parties de tout amende- de réception de cette notification ainsi que la date à laquelle la dé-
ment qui entre en vigueur, ainsi que la date à laquelle cet amende- nonciation prend effet à toutes les autres Parties et au directeur gé-
ment entre en vigueur. néral du Bureau international du travail.
Art. XIII. — Signature, ratification, acceptation, approbation 3. La dénonciation prend effet douze mois après la date à laquelle le
et adhésion secrétaire général en a reçu notification, ou à l’expiration de tout
autre délai plus important énoncé dans la notification.
1. La Convention reste ouverte à la signature, au siège de l’Organisa-
tion du 1er décembre 1978 au 30 novembre 1979, et reste ensuite Art. XVI. — Dépôt et enregistrement
ouverte à l’adhésion. Tout État peut devenir Partie par:
1. La Convention est déposée auprès du secrétaire général, qui en
a) signature sans réserve quant à la ratification, l’acceptation ou adresse des copies certifiées conformes à tous les États qui ont signé
l’approbation; ou la Convention ou qui y adhérent.

b) signature sous réserve de ratification, d’acceptation ou d’appro- 2. Dès l’entrée en vigueur de la Convention, son texte est transmis
bation, suivie de ratification, d’acceptation ou d’approbation; ou par le secrétaire général au secrétaire général de l’Organisation des
Nations unies pour être enregistré et publié conformément à
c) adhésion. l’article 102 de la Charte des Nations unies.
2. La ratification, l’acceptation, l’approbation ou l’adhésion s’effec- Art. XVII. — Langues
tuent par le dépôt d’un instrument à cet effet auprès du secrétaire
général. La Convention est établie en un seul exemplaire en langues anglai-
se, chinoise, espagnole, française et russe, chaque texte faisant éga-
3. Le secrétaire général informe tous les États ayant signé la Conven- lement foi. Il en est fait des traductions officielles en langues alle-
tion ou y ayant adhéré et le directeur général du Bureau internatio- mande et arabe qui sont déposées avec l’exemplaire original revêtu
nal du travail de toute signature ou du dépôt de tout instrument de des signatures.
ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion et de la
date de ce dépôt. En foi de quoi, les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leurs
gouvernements respectifs, ont apposé leur signature à la Convention.
Art. XIV. — Entrée en vigueur
Fait à Londres ce sept juillet mil neuf cent soixante-dix-huit.
1. La Convention entre en vigueur douze mois après la date à laquel- (Suivent les annexes.)
le au moins vingt-cinq États dont les flottes marchandes représen-
tent au total au moins 50 p. 100 du tonnage brut de la flotte mon-
diale des navires de commerce d’une jauge brute égale ou supérieu-
re à 100 tonneaux ont, soit signé cette convention sans réserve
quant à la ratification, l’acceptation ou l’approbation, soit déposé les
instruments requis de ratification, d’acceptation, d’approbation ou AUTRES CONVENTIONS
d’adhésion, conformément aux dispositions de l’article XIII.

2. Le secrétaire général informe tous les États qui ont signé la Con- 23 septembre 1910 — CONVENTIONS internationales pour l’uni-
vention ou qui y ont adhéré de la date de son entrée en vigueur. fication de certaines règles en matière d’abordage, ainsi qu’en ma-
tière d’assistance et de sauvetage maritimes, signées à Bruxelles.
3. Tout instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou (B.O., 1913, p. 184)
d’adhésion déposé au cours des douze mois mentionnés au – La Convention internationale du 23 septembre 1910 est ratifiée par la loi du
paragraphe 1) prend effet au moment de l’entrée en vigueur de la 14 septembre 1911.
Convention ou trois mois après la date de dépôt de l’instrument, si – Voir la liste des ratifications et adhésions au B.O., 1913, p. 184; 1954, p. 1503; 1956,
cette dernière est postérieure. p. 31, O.-L. 67-174 du 6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 381


TRANSPORT • Transport maritime • Conventions
7 juillet 1978. – CONVENTION

20 avril 1921 — CONVENTION et statut sur la liberté du transit, si- 10 octobre 1957 — CONVENTION internationale sur la limitation
gnée à Barcelone. (B.O., 1928, p. 1140) de la responsabilité des propriétaires de navires de mer, signée à
– La Convention du 20 avril 1921 est ratifiée par la loi du 30 mai 1927. Bruxelles.
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
20 avril 1921 — DÉCLARATION portant reconnaissance du droit
au pavillon des États dépourvus de littoral maritime, signée à Barce- – La Convention internationale du 10 octobre 1957 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du
6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).
lone. (B.O., 1928, p. 1140)
– La Déclaration du 20 avril 1921 est ratifiée par la Belgique par la loi du 16 mai 29 avril 1961 — CONVENTION internationale pour l’unification de
1927. certaines règles en matière de transport de passagers par mer, si-
9 décembre 1923 — CONVENTION et statut sur le régime interna- gnée à Bruxelles.
tional des ports maritimes signée à Genève. (B.O., 1928, p. 1140) – Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– La Convention du 20 avril 1921 est ratifiée par la loi du 30 mai 1927 (B.O., 1927, – La Convention internationale du 29 avril 1961 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du
p. 2135). 6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193).
– Des listes de ratifications et d’adhésions se trouvent au B.O., après les textes et au
B.O., 1929, p. 1070; 1932, p. 666; 1933, p. 36; 1936, p. 34. 25 mai 1962 — CONVENTION relative à la responsabilité des ex-
ploitants de navires nucléaires, signée à Bruxelles.
1er décembre 1924 — ARRANGEMENT relatif aux facilités à don-
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
ner aux marins du commerce pour le traitement des maladies véné-
– La Convention du 25 mai 1962 est ratifiée par l’O.-L. 67-174 du 6 avril 1967 (M.C.,
riennes.
1967, p. 193).
– L’Arrangement du 1er décembre 1924 est ratifié par la loi du 24 juillet 1926 (B.O.,
1928, p. 959). 30 septembre 1980 — ACCORD sur le transport maritime signé à
– Des listes de ratifications et d’adhésions se trouvent au B.O., 1928, pp. 71, 1505; Kinshasa le 30 septembre 1980 entre la République populaire et ré-
1929, pp. 17,690,691; 1930, pp. 932, 933, 986; 1931, p. 343; 1932, p. 41; 1934, pp. 5, volutionnaire de Guinée et la République du Zaïre.
706, 761; 1935, p. 377; 1937, p. 408; 1950, p. 711; 1951, p. 752; 1952, p. 2440; 1953,
p. 120; 1954, p. 1881; 1955, p. 1272; 1956, p. 346;1957, p. 1987; 1958, p. 97. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– L’Accord du 30 septembre 1980 est ratifié par l’O.-L. 82-047 du 5 novembre 1982
10 avril 1926 — CONVENTIONS internationales pour l’unification (J.O.Z., no22, 15 novembre 1982, p. 24).
de certaines règles relatives aux privilèges et hypothèques mariti-
mes et pour l’unification de certaines règles concernant les immuni- 5 mars 1981 — ACCORD maritime signé à Kinshasa, le 5 mars
tés des navires d’État, signées à Bruxelles. 1981 entre la République du Zaïre et le Royaume de Belgique.
– Ces Conventions n’ont pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. – Cet Accord n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Les Conventions internationales du 10 avril 1926 sont ratifiées par l’O.-L. 67-174 du – L’Accord maritime du 5 mars 1981 est ratifié par l’O.-L. 84-026 du 4 juillet 1984
6 avril 1967 (M.C., 1967, p. 193). (J.O.Z., no14, 15 juillet 1984, p. 7).

382 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
28 août 1956. – ORDONNANCE

Dispositions communes au transport maritime et


au transport fluvial et lacustre

Ord. du 15 août 1914 — Navigation dans les eaux belges du Congo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383 ✫
Ord. du 3 septembre 1921 — Commissaires maritimes. Localités autres que Boma, Banane
et Matadi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383
Ord. du 16 mai 1928 — Navigation dans les eaux congolaises. Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383 ✫
Ord. 22-270 du 28 août 1956 — Navires et bateaux. Travaux de chargement, de
déchargement, de construction, de réparation et d’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383
Ord. 68-126 du 29 mars 1968 — Règlement organique de la police maritime . . . . . . . . . . . . 387

15 août 1914. – ORDONNANCE – Navigation dans les


eaux belges du Congo. (B.A.C., 1914, p. 504)
28 août 1956. – ORDONNANCE 22-270 – Travaux de
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte.
chargement, de déchargement, de construction, de répa-
– Cette ordonnance réglemente les feux; ses dispositions ne sont plus applicables à la ration et d’entretien des navires et bateaux. (B.A., p. 1678)
navigation sur le Haut-Fleuve et les lacs en vertu de l’art. 67 de l’ordonnance du
25 décembre 1924. Art. 1er. — Sans préjudice des dispositions réglementaires généra-
les concernant la sécurité sur les lieux de travail, les dispositions de
la présente ordonnance sont applicables:
1° aux travaux de chargement et de déchargement des navires et ba-
teaux;
3 septembre 1921. – ORDONNANCE – Commissaires
maritimes dans des localités autres que Boma, Banane et 2° aux travaux de construction, de réparation et d’entretien des na-
Matadi. (B.A.C., 1921, p. 435) vires et bateaux;
3° à la manutention des marchandises dans les ports, bassins, ainsi
Art. 1er. — II est institué un commissariat maritime dans les locali-
que sur les débarcadères et les quais le long des voies navigables,
tés suivantes et dans toutes autres qui seront désignées par ordon-
nances des vice-gouverneurs généraux administrant les provinces: Ces dispositions doivent être affichées en des endroits bien visibles
des docks, chantiers, quais et autres lieux semblables fréquemment
Coquilhatville, Buta, Stanleyville, Kindu, Kongolo, Pweto. utilisés pour les opérations visées au présent article.

Art. 2. — Les commissaires maritimes seront dans ces localités dé-


signés par le [commissaire de district]. ÉCHAFAUDAGES, PASSERELLES, PLANCHERS,
Ces commissaires maritimes représentent l’autorité dans tous ses ÉCHELLES, ETC.
rapports avec la marine marchande et ils sont préposés à la sur-
veillance et à la police des ports. Art. 2. — Les échafaudages, passerelles, planchers, échelles, pla-
tes-formes et, en général les installations sur lesquelles le personnel
– Ainsi modifié par l’ordonnance 357/T.P. du 29 octobre 1947. peut être appelé à circuler, à travailler ou à se tenir, doivent présen-
ter, dans toutes leurs parties, les garanties désirables de solidité, de
Toute demande, plainte ou réclamation relative à la navigation sur
stabilité et de rigidité, compte tenu des charges et des efforts aux-
les fleuves, rivières ou lacs de la colonie, sera adressée au commissai-
quels ils peuvent être soumis.
re maritime de la première localité où l’on abordera.
Les matériaux employés doivent être de bonne qualité, en parfait
Art. 3. — Les dispositions des articles 6, 8, 9 et 15 de l’arrêté du état de conservation; ils ne peuvent présenter aucun défaut de natu-
gouverneur général, sur le règlement des ports de Banana, Boma et re à compromettre leur résistance.
Matadi, sont aussi applicables aux commissaires maritimes prévus
par la présente ordonnance. Le bois utilisé pour la construction des échafaudages, des ponts de
service, des passerelles et des échelles doit être complètement dé-
barrassé de son écorce, être de bonne qualité, avoir des fibres lon-
gues, être en parfait état de conservation, exempt de fentes ou dé-
fauts de nature à compromettre sa résistance.
16 mai 1928. – ORDONNANCE – Mesures destinées à as- Les attaches employées pour installer les échafaudages doivent être
surer la sécurité de la navigation dans les eaux congolai- en parfait état.
ses. (B.A., 1928, p. 240) Les parties métalliques des échafaudages ne peuvent présenter ni
– L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. criques, ni autres défauts susceptibles de nuire à leur solidité.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 383


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
28 août 1956. – ORDONNANCE

Art. 3. — Des échafaudages appropriés doivent être utilisés pour c) après interruption prolongée des travaux;
tous les travaux qui ne peuvent être exécutés sans danger avec une
échelle ou par d’autres moyens. d) chaque fois que leur stabilité ou leur résistance a pu être compro-
mise.
Art. 4. — Les matériaux non métalliques utilisés pour la construc-
tion des échafaudages doivent être remisés à l’abri de l’humidité. Il doit être remédié immédiatement aux défectuosités constatées.

Tous les matériaux devant servir à la construction d’un échafauda- Art. 10. — Les échafaudages suspendus au navire doivent être
ge, y compris les câbles et les cordes doivent être examinés, avant amarrés de manière à empêcher les oscillations.
chaque montage, par le chef d’entreprise ou son délégué. Ils ne peu-
Les installations utilisées pour les travaux de peinture ou pour tous
vent être utilisés que s’ils répondent en tous points aux qualités re-
autres travaux à effectuer aux navires à flot ou en cale doivent être
quises pour l’usage auquel ils sont destinés.
garnies de garde-corps d’une rigidité et d’une solidité suffisantes.
Art. 5. — Les échafaudages ne peuvent être construits, démontés
Les garde-corps des installations sur lesquelles le personnel travaille
ou sensiblement modifiés que sous la direction d’une personne
assis doivent comprendre deux lattes ou barres d’appui, dont l’une
compétente et responsable et autant que possible par des tra-
est placée de façon à guider la main du travailleur marchant sur le
vailleurs compétents et habitués à ce genre de travail.
plancher et l’autre à hauteur de l’épaule du travailleur assis.
Toute pièce en mauvais état ou de solidité douteuse doit être écartée
du chantier. Toutefois, dans le cas où il est fait usage d’échafaudages volants, on
pourra se borner de pourvoir le travailleur d’une ceinture de sécurité
Art. 6. — II est interdit de faire porter aux échafaudages des char- avec bretelles, reliée à une partie fixe du navire.
ges pouvant compromettre leur résistance ou leur stabilité.
Art. 11. — Lorsque le passage d’une embarcation à une autre, de la
Le transport et le dépôt de charges lourdes doivent se faire avec pré- rive à une embarcation ou inversement présente des dangers, des
caution et de manière à éviter les chocs. passerelles d’accès ou des échelles, selon les circonstances, doivent
Les charges doivent être réparties aussi uniformément que possible être établies de manière à permettre ce passage en toute sécurité.
et, en tout cas, de manière à ne pas provoquer un déséquilibre dan- Lorsqu’un passage est laissé le long du bord du quai ou du chantier, il
gereux. doit avoir au moins 0,90 m de large et être libre de tous obstacles
Il est interdit de surcharger les échafaudages ou d’y déposer les ma- autres que les constructions fixes, les appareils et les engins en usage.
tériaux de manière à gêner le passage pendant toute la durée d’uti- Dans la mesure où cela est praticable, eu égard au trafic et au navire:
lisation.
1° toutes les parties dangereuses des voies d’accès et lieu de travail
Les précautions nécessaires doivent être prises pour éviter la chute
(par exemple: ouvertures, tournants et bords dangereux) doivent
des matériaux.
être munies de garde-corps appropriés d’une hauteur d’au moins
Art. 7. — Les échafaudages doivent être maintenus en bon état et 0,75 m;
chacune de leurs parties doit être attachée ou arrimée de manière
2° les passages dangereux sur les ponts, caissons et vannes de bas-
qu’elle ne puisse être déplacée au cours d’un usage normal.
sins doivent être munis de chaque côté, jusqu’à une hauteur d’au
Aucun échafaudage ne peut être partiellement démonté et laissé moins 0,75 m, de garde-corps prolongés, à chaque extrémité, sur
dans un état permettant son emploi que si la partie restante conti- une distance suffisante qui ne doit pas dépasser 4,50 m.
nue à être conforme aux prescriptions des articles 3 à 6 inclus et de
l’alinéa précédent. Art. 12. — Les planches entrant dans la construction des passerel-
les et des planchers de travail doivent être assujetties sur leurs ap-
Art. 8. — Lorsqu’un appareil de levage doit être installé sur un puis, de façon à ne pouvoir se déplacer ni basculer.
échafaudage:
Elles doivent être reliées entre elles à l’aide de traverses ou autres
a) les parties constituantes de cet échafaudage doivent être inspec- liens solides empêchant leur écartement.
tées soigneusement et, si nécessaire, convenablement renforcées;
Aucun vide dangereux ne peut exister entre les planches.
b) les boulins doivent être immobilisés de façon rigide à une partie
résistante du bâtiment, à l’endroit où l’appareil de levage doit être Les planches des installations établies au-dessus des écoutilles doi-
installé. vent être fixées au navire.
Si le plateau de l’appareil de levage ne se déplace pas entre les gui- Art. 13. — Tous les planchers de travail doivent être munis de gar-
des ou lorsque la charge peut toucher l’échafaudage pendant la de-corps de hauteur convenable. Les passerelles et autres dispositifs
montée ou la descente, une cloison verticale doit être établie sur tou- analogues doivent être munis des deux côtés, sur toute leur longueur,
te la hauteur de l’échafaudage pour empêcher que le plateau ou la d’un garde-corps efficace d’une hauteur nette d’au moins 0,82 m; s’il
charge ne s’y accroche. s’agit d’échelles de coupée, celles-ci doivent être munies d’un gar-
de-corps efficace de la même hauteur d’un seul côté, à la condition
Art. 9. — Les échafaudages doivent êtres vérifiés par une personne
que l’autre côté soit efficacement protégé par le flanc du bateau.
compétente:
Les planchers de travail et les passerelles doivent avoir une largeur suf-
a) avant leur mise ou remise en service;
fisante pour permettre, sans danger, la circulation des personnes et
b) au moins une fois par semaine; l’exécution du travail; cette largeur ne peut être inférieure à 0,55 m.

384 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
28 août 1956. – ORDONNANCE

Des cendrées ou du sable doivent être répandus sur les surfaces de et toute opération susceptible de produire un choc pouvant dépla-
circulation des passerelles lorsque, par suite d’une cause quelcon- cer celles-ci doivent être empêchées. Au besoin, les deux montants
que, ces surfaces pourraient devenir glissantes. doivent être calés pour éviter le glissement.
Aucune passerelle ne peut être établie sous une inclinaison dépas- Art. 18. — Des échelles ou autres moyens d’accès offrant des ga-
sant un quart, à moins d’être pourvue de marches en escalier ou de ranties de sécurité suffisantes doivent être placés à l’intérieur des
traverses proéminentes empêchant tout glissement. écoutilles ou à l’aplomb de l’encadrement lorsque les travailleurs
ont à effectuer des opérations dans les cales dont le fond est situé à
L’emplacement des passerelles doit être choisi de manière que les
plus de 1,50 m du niveau du pont.
usagers ne se trouvent à aucun moment sous des charges suspen-
dues. Si une échelle est utilisée comme moyen d’accès, elle n’est considé-
Art. 14. — Les appuis des passerelles et des planchers de travail rée comme présentant des garanties de sécurité suffisantes que:
doivent être stables, parfaitement calés et suffisamment rapprochés 1° si elle offre aux pieds un appui dont la profondeur augmentée de
pour éviter les oscillations et flexions dangereuses qui pourraient se l’espace libre derrière cet appui est au moins égale à 0,115 m et dont
produire par le passage des personnes ou sous l’action des chocs. la largeur est au moins égale à 0,25 m si elle offre aux mains un ap-
Il est interdit de faire reposer les passerelles et les planchers sur des pui solide;
balles ou ballots formés de matières peu compactes ou encore sur 2° si elle n’est pas placée en retrait sous le pont plus qu’il n’est rai-
des sacs contenant des matières susceptibles de couler. sonnablement nécessaire pour qu’elle n’empiète pas sur les écou-
Les panneaux d’écoutille ne peuvent être utilisés pour la construc- tilles;
tion de plates-formes servant à la manutention de la cargaison ni 3° si elle est continuée dans la même ligne par des dispositifs offrant
pour tout autre but qui les exposerait à être endommagés. un appui solide aux pieds et aux mains, et placés sur les surbaux des
Les barrots mobiles et galiotes maintenus en place pendant le travail écoutilles (par exemple des taquets ou tasseaux);
doivent être calés dans leurs encoches. Les précautions nécessaires 4° si les dispositifs dont question au 3° offrent aux pieds un appui
doivent être prises pour éviter que la manœuvre des charges ne pro- dont la profondeur augmentée de l’espace derrière ces dispositifs est
voque la chute des panneaux d’écoutilles. au moins égale à 0,115 m pour une largeur d’au moins 0,25 m.
Les précautions indiquées par les circonstances doivent être prises à
l’effet de garantir la sécurité du personnel qui se tient à bord de
l’écoutille pour surveiller le travail du fond. ENGINS DE LEVAGE
Art. 15. — Les échelles doivent avoir une longueur telle que le per-
Art. 19. — Sont applicables aux engins de levage installés sur les
sonnel puisse passer en toute sécurité de ces échelles sur les plan-
navires et bateaux, les prescriptions de l’ordonnance 22-96 du
chers ou installations qu’elles desservent et inversement de ces plan-
4 avril 1956 portant règlement sur l’installation et l’exploitation des
chers ou installations sur les échelles.
engins de levage.
II doit être prévu au moins deux échelles là où la montée et la des-
cente du personnel sont simultanées.
Art. 20. — Des mesures efficaces doivent être prises pour éviter
que la vapeur s’échappant des moteurs actionnant les grues ou les
Les échelles comportant plus de 25 échelons doivent être amarrées treuils n’obscurcisse une partie quelconque des endroits où les tra-
à leur partie supérieure. vailleurs sont occupés.
Les échelles suspendues doivent être fixées avec tous les soins dési- Si les charges dépassent 1.500 kilogrammes, les mesures doivent
rables et de manière à éviter les mouvements de balancement. être prises pour empêcher la descente trop rapide de celles-ci. Dans
Tout fléchissement exagéré doit être empêché. le cas où il est fait usage de mâts de charge du bord, l’amarrage du
mât doit être réalisé au moyen de deux câbles de chaque côté.
Art. 16. — Les échelons doivent être régulièrement espacés sur
toute la longueur de l’échelle et leur écartement ne peut jamais dé-
passer 30 cm. PROTECTION CONTRE LA CHUTE
Ils doivent avoir une résistance suffisante et permettre la pose simul- DES MARCHANDISES
tanée des deux pieds en toute sécurité.
Art. 21. — Les dispositions nécessaires doivent être prises en vue
Il est interdit d’employer une échelle à laquelle manquerait un éche- d’éviter la chute des charges ou parties des charges manœuvrées par
lon ou qui aurait un échelon brisé, fendu ou mobile. les appareils de levage. Les paquets formés de colis groupés doivent
Les échelons ronds doivent être fixés de manière à ne pouvoir tour- être composés de façon à éviter qu’une partie des colis ne puisse s’en
ner dans les montants. détacher pendant la manœuvre.
Il est interdit d’appuyer les échelles sur un de leurs échelons à moins En vue de favoriser l’enserrage et d’éviter le glissement des colis, les
que celui-ci ne soit d’une résistance suffisante et maintenu dans les paquets de pièces métalliques telles que rails, poutrelles, fers en bar-
montants de façon à ne pouvoir tourner. re, etc., doivent comprendre des pièces de bois intercalées entre le
métal et les élingues.
Art. 17. — Le pied des échelles doit reposer sur une surface suffi-
samment résistante. Il doit être garanti contre tout choc de nature à Les traverses métalliques et pièces analogues doivent être suspen-
causer un accident. La circulation à proximité du pied des échelles dues au crochet de l’appareil de levage à l’aide de deux câbles ou

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 385


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
28 août 1956. – ORDONNANCE

chaînes distincts. On doit veiller à les déposer sur deux pièces de bois dans l’espace compris entre le bordé et le vaigrage et dans d’autres
permettant l’enlèvement facile des câbles ou chaînes. endroits analogues, sans s’être assuré qu’il n’existe pas de gaz nocifs
ou inflammables.
Il est interdit:
Si la présence de pareils gaz a été constatée ou est à présumer, il y a
1° de faire usage de plateaux pour le chargement de briques et
lieu d’assainir l’atmosphère et de prendre les précautions suivantes
autres marchandises de forme analogue;
en prévision de la réapparition du danger pendant le travail.
II y a lieu de faire usage de bacs qui ne peuvent être chargés plus
Les travailleurs sont soumis à une surveillance continuelle et relayés
haut que leurs parois latérales.
aussi souvent que les circonstances l’exigent.
2° d’employer des grappins pour le chargement et déchargement
Ils portent une ceinture de sûreté avec bretelles reliées à une corde
des troncs d’arbre;
de sûreté communiquant avec l’extérieur et qui est tenue par des
Ces opérations ne peuvent se faire qu’à l’aide de câbles ou chaînes. personnes spécialement désignées pour surveiller les opérations et
pour opérer éventuellement les sauvetages.
3° de fixer les crochets des appareils de levage dans le corps de la
charge, aux cercles ou autres liens destinés à l’emballage des mar- De plus, ces personnes doivent avoir à proximité d’elles le matériel
chandises. Les chaînes et câbles ne peuvent pas être raccourcis au nécessaire (masques, échelles, etc.) leur permettant de porter se-
moyen de nœuds; des précautions doivent être prises pour éviter cours dans ces endroits en cas de nécessité.
qu’ils ne soient endommagés par frottement contre des arêtes vives.
En outre, si le gaz dont la présence a été constatée ou est à présumer
Art. 22. — Afin d’éviter leur oscillation par la tension brusque des est un gaz inflammable, on doit prendre toutes les précautions utiles
chaînes ou câbles de levage, les charges à transporter ne peuvent pour écarter le danger d’incendie ou d’explosion.
être soulevées avant qu’elles n’aient été amenées à l’aplomb des
poulies.
Art. 23. — Lorsque le chargement ou le déchargement s’effectue TRAVAUX À PROXIMITÉ
par traînage et lancement, les chefs d’entreprise ou leurs délégués D’OUVERTURES DANGEREUSES
doivent veiller à ce que les personnes se trouvant à proximité des
charges lancées soient prévenues du danger et invitées à s’éloigner. Art. 27. — Les ouvertures d’écoutilles ou autres destinées au passa-
ge ou à la manœuvre des charges doivent être entourées de gar-
Art. 24. — Les marchandises doivent être empilées dans la cale et de-corps d’une hauteur suffisante, lorsque ces ouvertures présentent
les entreponts de manière à prévenir leur renversement. des dangers pour le personnel circulant ou travaillant aux alentours;
Afin d’éviter l’éboulement des marchandises empilées provisoire- toutefois, le côté réservé au passage de la charge peut rester libre si
ment sur les quais, les sacs doivent être entassés méthodiquement le déplacement de celle-ci s’effectue par traînage.
soit par couches alternantes de sacs placés en long et de sacs placés Si l’établissement d’un garde-corps s’avère impossible, les tra-
en travers, soit par couches successives avec léger retrait réalisant la vailleurs occupés aux abords de l’écoutille ou sur des installations
forme pyramidale. établies au-dessus de celle-ci doivent porter une ceinture de sûreté
Les bois empilés doivent être disposés pas assises successives dont la avec bretelles, solidement reliée à un point fixe du navire.
stabilité doit être assurée par des pièces intercalaires placées trans-
Les ceintures et les cordes doivent avoir une résistance suffisante
versalement de distance en distance.
dans toutes leurs parties et doivent être en parfait état d’entretien; la
Il est interdit d’édifier, à titre provisoire, sur les quais des piles de bois hauteur de la chute possible pour le porteur de la ceinture doit être
allant en s’élargissant vers le haut. limitée à 1,25 m.

Les barils amoncelés doivent être calés par des moyens appropriés. Pendant que les travailleurs sont à bord du bateau pour effectuer les
opérations, toute écoutille de cale de marchandises accessible aux
Les fers marchands ou profilés et les tuyaux doivent être disposés travailleurs et dont la profondeur, mesurée depuis le niveau du pont
par assises successives entrecroisées ou doivent être calés par des jusqu’au fond de la cale, dépasse 1,50 m et qui n’est pas protégée
moyens appropriés. jusque une hauteur nette d’au moins 0,75 m par les surbaux, doit,
Les dépôts de tous autres matériaux doivent être disposés de façon lorsqu’elle n’est pas utilisée pour le passage des marchandises, de
que leur stabilité soit assurée. charbon ou autres matériaux, être entourée d’un garde-corps effica-
ce jusqu’à une hauteur de 0,90 m ou être efficacement fermée.
Art. 25. — Les chefs d’entreprise ou leurs délégués doivent interdi-
re à leur personnel de se tenir ou de circuler sans nécessité sous des
charges suspendues. TRANSPORT DU PERSONNEL

Art. 28. — Le transport des équipes de travailleurs à bord des navi-


TRAVAUX DANS DES ENDROITS SUSCEPTIBLES res, bateaux ou allèges se trouvant en rade ou dans les bassins, de
DE CONTENIR DES GAZ DANGEREUX même que le retour à terre, doivent s’effectuer à l’aide d’embarca-
tions appropriées, construites de manière à présenter la solidité et la
Art. 26. — II est interdit de laisser pénétrer des travailleurs dans les stabilité désirables. Ces embarcations doivent porter l’indication du
cales, soutes, réservoirs, tunnels d’arbres de couche, de même que nombre de personnes qui peuvent être simultanément transportées.

386 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
29 mars 1968. – ORDONNANCE

STATIONNEMENT DES VÉHICULES DISPOSITIONS GÉNÉRALES


SUR LES QUAIS
Art. 35. — Le personnel est tenu d’observer les consignes édictées
Art. 29. — Lorsque les camions, chariots ou autres véhicules analo- en application des prescriptions de la présente ordonnance à l’effet
gues doivent stationner pendant un certain temps sur les quais, ils d’assurer sa sécurité et sa salubrité.
doivent être immobilisés par des procédés donnant toutes les garan- Il est tenu d’utiliser les moyens de protection individuelle mis à sa
ties désirables. disposition, en se conformant aux prescriptions qu’il aura reçues en
l’occurence.
ÉCLAIRAGE Ces consignes et ces instructions sont portées à la connaissance du
personnel, soit par voie d’écriteaux apparents ou de règlements de
Art. 30. — Les installations et les appareils d’éclairage dont il est chantier affichés de manière apparente, soit par instructions indivi-
fait usage dans tous les endroits où le personnel effectue un travail duelles écrites.
quelconque, comme dans ceux où il est appelé à circuler, doivent Art. 36. — Sont compétents pour le contrôle de l’exécution des
être établis, disposés et entretenus de manière à présenter toutes les prescriptions de la présente ordonnance, chacun dans la limite de
garanties désirables de sécurité. ses attributions, les ingénieurs-inspecteurs du travail, l’inspecteur de
L’usage du pétrole ou essences minérales est interdit pour l’éclairage la navigation ou son délégué et les commissaires maritimes.
des endroits des navires et bateaux où le personnel effectue un tra-
Art. 37. — Sans préjudice des poursuites entamées en application
vail ou est appelé à circuler. Cette interdiction n’est pas d’applica-
de la présente ordonnance, les mesures prescrites par les fonction-
tion, mais pour le pétrole seulement, dans les endroits où il n’existe
naires désignés à l’article 36 doivent être exécutées dans les délais
pas d’autre moyen d’éclairage.
imposés par ceux-ci.
Art. 38. — Les infractions aux dispositions de la présente ordon-
MESURES À PRENDRE nance sont punies de peines qui n’excéderont pas un mois de servi-
POUR ÉVITER LES CONSÉQUENCES tude pénale et 2.000 francs d’amende, ou de l’une de ces peines seu-
DES INCENDIES ET DE CHUTES DANS L’EAU lement.

Art. 31. — Les installations doivent être aménagées de manière à


assurer le sauvetage du personnel en cas d’incendie.
Les issues ne peuvent jamais être encombrées de marchandises, de 29 mars 1968. – ORDONNANCE 68-126 – Règlement or-
matières en dépôts, ni d’objets quelconques. ganique de la police maritime. (M.C., 1968, p. 715)
Il est interdit de fumer dans les cales des navires de même que sur
les ponts à proximité des écoutilles. CHAPITRE Ier
Art. 32. — Indépendamment des mesures qui sont prises pour évi- DES COMMISSAIRES MARITIMES
ter la chute des travailleurs dans l’eau, le chef d’entreprise ou son dé-
légué doit mettre au moins une bouée de sauvetage à la disposition Art. 1er. — Le ministre des Transports et Communications est char-
de son personnel. Cette bouée doit être déposée sur les lieux de tra- gé de l’organisation de la police maritime. Elle est exercée par des
vail et de façon à pouvoir être promptement et aisément utilisée. commissaires maritimes assistés d’agents de la police maritime.
Le long des quais, une bouée de sauvetage à poste fixe sera prévue Art. 2. — Des commissaires maritimes sont établis à Banana, Boma
pour deux emplacements de bateaux. Chacune de ces bouées sera et Matadi. Leur compétence territoriale est fixée comme suit:
munie d’un cordage souple d’une longueur d’environ 30 mètres.
1° Commissaire maritime de Banana: dans les eaux territoriales et
sur le fleuve Congo depuis son embouchure jusqu’au méridien 12°
PRÉCAUTIONS À PRENDRE 40’ Est (Malela).
PENDANT LE REPOS DES TRAVAILLEURS 2° Commissaire maritime de Boma: depuis le méridien 12° 40’ Est
ET APRÈS LA CESSATION DU TRAVAIL jusqu’au méridien 13° 15’ Est, soit de Malela à Binda amont.
3° Commissaire maritime de Matadi: depuis le méridien 13° 15’ Est
Art. 33. — Le chef d’entreprise ou son délégué doit veiller à ce que
(Binda amont) jusqu’à la limite du bief navigable à l’amont du port
le personnel ne prenne pas son repos dans les emplacements qui se-
de Matadi.
raient dangereux soit par suite des émanations qui pourraient s’y
produire, soit en raison de la possibilité des chutes d’objets ou Art. 3. — Les commissaires maritimes sont officiers de police judi-
d’éboulement, soit à cause de la proximité immédiate de machines, ciaire. Leur compétence matérielle s’étend aux infractions prévues
transmissions de mouvement, voies de transport. par les dispositions relatives à la navigation maritime et à la naviga-
tion fluviale.
Art. 34. — En vue de s’assurer si, après la cessation du travail, tous
les travailleurs occupés sur le navire ont quitté les chantiers, les chefs Art. 4. — Les fonctions dévolues aux commissaires maritimes sont
d’entreprise ou leurs délégués doivent procéder à un contrôle com- exercées à l’étranger par les consuls dans les limites prévues au Code
prenant tout au moins une inspection des cales. de la navigation maritime.

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 387


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
29 mars 1968. – ORDONNANCE

CHAPITRE II Section III


COMPÉTENCES Compétences spéciales
DES COMMISSAIRES MARITIMES à l’égard des navires étrangers

Art. 13. — Lorsqu’un navire étranger se trouve dans un port du


Section Ire Congo où ne réside pas de consul du pays auquel il appartient et que
le capitaine de ce navire en fait la demande par écrit, le commissaire
Des pouvoirs généraux de police maritime est tenu de dresser un acte d’enrôlement suivant les décla-
rations des parties et de le remettre au capitaine. Dans ce cas, il s’as-
Art. 5. — En leur qualité d’officiers de police judiciaire, les commis- sure que les marins enrôlés sont, au regard des lois congolaises, li-
saires maritimes obéissent aux ordres du ministère public et sont bres d’engagement maritime et d’obligations militaires et que, au
placés sous sa surveillance; ils se conforment au Code de procédure surplus, il ne sont pas recherchés par les autorités judiciaires.
pénale, aux prescriptions des codes de la navigation maritime et de Art. 14. — Lorsqu’un navire étranger se trouve dans un port du
la navigation fluviale et lacustre réglant la compétence et la procé- Congo où ne réside pas de consul du pays auquel il appartient, et
dure en matière disciplinaire et pénale et à toutes autres dispositions que le capitaine de ce navire en fait la demande par écrit, le commis-
relatives à la police judiciaire et administrative. saire maritime assiste au licenciement et au paiement des marins
étrangers. Il se borne, en pareil cas, à dresser l’acte de licenciement
et de paiement et à le remettre au capitaine.
Section II
Art. 15. — Les capitaines des navires étrangers sont tenus de re-
Compétences mettre au commissaire maritime, dès leur arrivée au port et avant de
à l’égard de tous les navires le quitter, une liste des personnes se trouvant à leur bord, à quelque
titre que ce soit.
Art. 6. — Le commissaire maritime dénonce aux autorités militai-
Le commissaire maritime s’oppose au débarquement de toute per-
res les marins congolais réfractaires ou déserteurs de l’armée natio-
sonne dont le séjour sur le territoire de la République serait interdit
nale congolaise qui se trouvent à bord de navires séjournant dans le
ou préjudiciable à la sûreté publique, ou dont la présence à bord
port. Il procède à leur arrestation sur réquisition des autorités préci-
n’est pas régulière.
tées, en se conformant aux règles du Code de la procédure pénale en
matière d’arrestation. Il s’oppose éventuellement à l’embarquement des personnes non ré-
gulièrement enrôlées ou qui ne sont pas portées sur la liste des pas-
Art. 7. — Si la demande lui en est adressée à temps par un capitai- sagers.
ne d’un navire en partance, il procède a bord à l’appel de l’équipage
et constate éventuellement la défaillance de marins enrôlés. Il peut Art. 16. — Les décès qui se produisent dans les ports congolais à
déléguer un ou plusieurs agents à cet effet. bord des navires étrangers sont déclarés aussitôt, par le capitaine ou
par le consul du pays auquel appartient le navire, au commissaire
Art. 8. — Il prête main-forte au capitaine qui requiert son ministère maritime. Celui-ci veille à l’observation des prescriptions relatives à
pour rétablir l’ordre à son bord. l’état civil.
Art. 9. — L’arrestation sur réquisition des autorités compétentes, Art. 17. — Lorsque le commissaire maritime se présente à bord
de marins inculpés ou condamnés du chef d’infraction doit se faire d’un navire étranger pour y remplir les devoirs de sa charge et qu’on
conformément aux règles du Code de procédure pénale en matière lui en refuse l’entrée, il dresse procès-verbal du fait et en envoie sur-
d’arrestation. De plus, le commissaire maritime en informe le capi- le-champ un double au consul du pays auquel appartient le bâti-
taine du navire à bord duquel les marins étaient enrôlés, ainsi que le ment.
consul de leur nationalité.
Si le consul n’ordonne point la mainlevée de l’obstacle que l’on op-
Art. 10. — Tout capitaine de navire est tenu de remettre au com- pose au commissaire maritime, ce dernier en rend compte au procu-
missaire maritime, au moins douze heures avant son départ d’un reur d’État et à l’administration supérieure.
port congolais, la liste de toutes les personnes étrangères à l’équipa-
ge qui s’embarquent à bord de son navire. Il doit compléter immé-
diatement cette liste si, après sa remise, de nouveaux passagers se Section IV
présentent à l’embarquement.
Attributions quant aux documents de bord
Art. 11. — Le commissaire maritime se conforme pour ce qui con-
cerne le visa des passeports des passagers aux ordres de l’adminis- Art. 18. — Le commissaire maritime est chargé de recevoir, d’ins-
trateur de la sûreté. truire toute demande d’octroi ou de renouvellement de lettres de
mer et d’en opérer le retrait en fin de validité.
Art. 12. — En ce qui concerne les navires congolais, le commissaire
maritime peut en tout temps se rendre à bord, ou y déléguer un de Il rédige les lettres de mer et les soumet à la signature du ministre
ses agents afin d’y contrôler la présence de personnes étrangères à des Transports et Communications ou du fonctionnaire délégué par
l’équipage. lui.

388 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
29 mars 1968. – ORDONNANCE

Art. 19. — Il vérifie la présence à bord de tout navire étranger, 1° un registre matricule général de tous les marins congolais enrôlés
d’une lettre de mer ou d’un document qui en tient lieu, il les revêt de dans les différents ports du Congo. Ce registre sera conforme à
son visa s’il en est requis. l’annexe II de la présente ordonnance.
Art. 20. — Le commissaire maritime s’assure de l’existence à bord 2° un double du registre matricule des autres ports, tel que prévu à
de tout navire d’un rôle d’équipage, d’un certificat de jaugeage, des l’article 26 ci-dessus.
titres de sécurité, de la liste des passagers, ainsi qu’à bord des navires
Art. 28. — Les numéros de la matricule sont établis dans chaque
congolais de tous autres documents prescrits par les Codes de la na-
commissariat dans un ordre ininterrompu et sont précédés de la let-
vigation maritime et de la navigation fluviale.
tre distinctive de chaque commissariat. Celle-ci est déterminée par le
Il vise et cote les livres de bord des navires congolais. La formule du commissariat maritime de Matadi.
visa est libellée comme suit: «Visé par nous (nom, prénoms, qualité),
Art. 29. — Les commissaires maritimes locaux transmettent au
à (localité), le (date). Signature et cachet.»
commissaire maritime de Matadi, en fin de chaque mois:
Art. 21. — Le commissaire maritime a qualité de délégué de l’ins-
1° le relevé des immatriculations des marins congolais opérées par
pection de la navigation.
leurs soins durant le mois, pour la mise à jour du registre matricule
Art. 22. — En cette qualité, il assure l’observation des prescriptions général prévu au 1° de l’article 27 de la présente ordonnance;
relatives à la sauvegarde de la vie humaine en mer et aux lignes de
2° le relevé des immatriculations opérées par leurs soins durant le
charge. Il dénonce à l’inspecteur de la navigation toutes irrégularités
mois, destiné à la mise à jour du double du registre prévu au 2° de
et tous manquements parvenus à sa connaissance.
l’article 27 de la présente ordonnance.
Art. 23. — Aucun navire ne peut quitter un port du Congo s’il n’est
muni d’un certificat de partance.
Art. 30. — Après réception des relevés mentionnés à l’article 29, le
commissaire maritime de Matadi communique aux commissaires
À cet effet, le capitaine fournit, dans les vingt-quatre heures qui pré- maritimes locaux, pour la mise à jour de leur registre, les numéros
cèdent le départ, une déclaration écrite mentionnant la date prévue de matricule général afférents aux nouveaux marins inscrits.
pour le départ ainsi que la destination du navire.
Art. 24. — Le commissaire maritime procède à la visite prescrite à CHAPITRE IV
l’article 56 du livre 1er du Code de la navigation maritime et dresse
le certificat de partance ou le procès-verbal de refus dans les formes DE L’ENRÔLEMENT
prévues aux articles 67 et 88 du code précité. Toutefois, s’il s’agit
d’un navire étranger non pourvu d’un registre des visites, le certificat Art. 31. — Le commissaire maritime procède à l’enrôlement des
ou le procès-verbal est dressé sur simple feuille. équipages des navires congolais engagés dans les ports de sa juridic-
tion.
Art. 25. — Le commissaire maritime s’assure de la possession des
titres, qualités et aptitudes, techniques et physiques légalement re- Art. 32. — À cet effet, il vérifie la régularité du contrat d’engage-
quises des capitaines, officiers, patrons et marins. ment maritime et sa conformité aux articles 218, 237 et 238 du
livre II du Code de la navigation maritime. Il s’assure que le marin en
comprend la teneur. Il revêt les deux exemplaires de son visa, an-
CHAPITRE III nexe l’un au rôle d’équipage et conserve l’autre.
DE LA TENUE DES REGISTRES Art. 33. — Le commissaire maritime établit le rôle d’équipage en
MATRICULES DES MARINS deux exemplaires, sur le vu d’une liste présentée par le capitaine et
relatant toutes les mentions à porter au rôle.
Art. 26. — Le commissaire maritime tient un registre matricule
Cette liste peut être dressée en double, sur le formulaire même du
conforme au modèle de l’annexe 1 de la présente ordonnance, dans
rôle pour, après accomplissement des formalités légales, servir de
lequel il inscrit tous les marins, de quelque nationalité qu’ils soient,
rôle.
enrôlés dans le port placé sous sa juridiction et non encore pourvus
d’un livret de marin. Art. 34. — Le rôle est établi conformément au modèle de
l’annexe III de la présente ordonnance.
Les inscriptions à porter dans ce registre sont:
Il mentionne:
a) le numéro de matricule du marin;
1° en ce qui concerne l’administration: le nom du port où il est éta-
b) le numéro de matricule générale du marin;
bli, la date de sa clôture, la signature du commissaire maritime et le
c) ses nom, prénoms, lieu et date de naissance, et résidence; sceau du commissariat;
d) sa nationalité et date d’immatriculation; 2° en ce qui concerne le navire: son nom, son numéro d’immatricu-
lation, son tonnage brut, son port d’attache, le nom de son arma-
e) les diplômes, brevets ou licences dont il est titulaire.
teur;
Ces inscriptions seront complétées ultérieurement de la mention
3° en ce qui concerne le marin: le numéro d’ordre de son inscription,
des annulations, révocations, réinscription et dans la mesure du pos-
le numéro de son inscription à la matricule générale, les diplômes
sible du décès, le tout avec indication des dates.
ou brevets dont il est titulaire, ses nom, prénoms, date et lieu de nais-
Art. 27. — Le commissaire maritime de Matadi tient en outre: sance, son rang à bord, le jour et l’heure de la prise de service, sa si-

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 389


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
29 mars 1968. – ORDONNANCE

gnature et sa résidence, le lieu et la date de l’enrôlement opéré ou et 293 du code précité. Il verse l’entièreté des premières et le solde
constaté après la clôture du rôle sous la signature du commissaire disponible des secondes à l’œuvre sociale désignée par Nous.
maritime ou du consul, le lieu, la date et les motifs du débarquement
en cours de voyage, attestés par le commissaire maritime ou le con-
sul; si le commissaire maritime ou le consul en est requis, ou s’il es- CHAPITRE VII
time que la sauvegarde des intérêts en présence l’exigent, mention JURIDICTION GRACIEUSE,
est faite du décompte des gages, de leur liquidation et de leur acquis.
DISCIPLINAIRE ET PÉNALE
Le commissaire maritime clôture le rôle, en mentionnant sous la
dernière inscription le nombre de marins enrôlés, datant et signant
le document et le revêtant du sceau de son service. Section Ire
Des différends entre marins et armateurs
CHAPITRE V Art. 40. — Le commissaire maritime du port où se trouve le navire
DU LIVRET DE MARIN est chargé de concilier, conformément aux articles 321 à 331 du
ET DU CERTIFICAT D’IDENTITÉ livre II du Code de la navigation maritime, toutes contestations rela-
tives au contrat d’engagement maritime, sauf celles concernant les
relations entre l’armateur et le capitaine.
Art. 35. — Le commissaire maritime délivre lors du premier enrô-
lement le livret de marin prévu par l’article 224 du Code de la navi- Art. 41. — Le commissaire maritime reçoit les demandes de conci-
gation maritime (annexe IV de la présente ordonnance); si cet enga- liation et invite les parties à comparaître à la date la plus rapprochée
gement est contracté à l’étranger, le livret est provisoirement rem- à laquelle celles-ci peuvent être entendues contradictoirement.
placé par un certificat d’identité délivré par le consul (annexe V de
la présente ordonnance). Art. 42. — Si les parties et leurs témoins éventuels comparaissent
volontairement, le commissaire maritime les entend, si possible
Pour le marin étranger, le livret peut être remplacé par un certificat sur-le-champ, et tente de les concilier.
d’identité.
Art. 43. — En l’absence de comparution volontaire, la demande en
Art. 36. — 1° Le livret est établi en langue française. conciliation est introduite sur simple requête, même verbale, par la
partie la plus diligente. Le commissaire maritime convoque les par-
Il contient toutes les mentions énumérées à l’article 225 du Code de
ties et les témoins.
la navigation maritime.
Art. 44. — La convocation des parties en conciliation a lieu par
2° Le certificat est établi en langue française avec notices en français
simple lettre. Cette lettre, qui sera délivrée sans frais, indique les lieu,
et en anglais.
jour et heure de comparution ainsi que les nom, profession et rési-
Il contient tous les renseignements concernant l’identité du marin et dence actuelle des parties. En outre, elle énonce sommairement
la durée de validité du document. l’objet du litige. Il y aura au moins deux jours francs entre la remise
de la lettre et la séance indiquée.
Art. 45. — Le commissaire maritime peut, en cas d’empêchement
CHAPITRE VI
légitime, autoriser les parties à se faire représenter en conciliation,
DES CONSIGNATIONS ET DE L’AFFECTATION soit par un avocat, soit par toute autre personne agréée par la loi.
DES RETENUES DE GAGES Art. 46. — Après audition des parties en leurs prétentions et
moyens, le commissaire maritime s’efforce de les concilier. Il procè-
Art. 37. — Le commissaire maritime fait les recherches nécessaires de ensuite ainsi qu’il est prévu aux articles 325, 326 et 328 du Code
pour retrouver les héritiers ou représentants des marins congolais de la navigation maritime.
décédés ou disparus. Il liquide entre leurs mains les gages, deniers et
biens délaissés par ces marins et consignés par les capitaines.
Art. 38. — Il reçoit en consignation les gages et parts de profit des Section II
marins décédés, disparus ou déserteurs (article 265 du livre II du Attribution du commissaire maritime
Code de la navigation maritime), les sommes contestées lors du dé- en matière disciplinaire et pénale
compte des gages et profits (article 267 du code précité), le produit
des retenues opérées en vertu de l’article 313 du code précité et en Art. 47. — Le commissaire maritime statue sur les fautes disciplinai-
donne décharge aux capitaines. res prévues à l’article 339 du livre II du Code de la navigation mariti-
me commises alors que le navire est dans un port du Congo ou com-
À défaut d’affectation desdites sommes dans le mois de leur récep-
mises en cours de voyage, mais non encore sanctionnées par le capi-
tion, notamment en application de l’article 313 du code précité, il en
taine ou le consul (article 403 du Code de la navigation maritime).
opère le dépôt en main du comptable de l’État attaché au commis-
sariat maritime. Il en effectue le retrait sous sa seule signature, lors- Art. 48. — Pour l’application de l’article précédent, il agit d’office
que l’affectation légale en est rendue possible. ou sur plainte du capitaine.
Art. 39. — Le commissaire maritime perçoit les retenues opérées à Art. 49. — Il reçoit le rapport du capitaine sur les peines appli-
titre des sanctions disciplinaires en vertu des articles 337, 339 et 402 quées par lui en cours de voyage ou dans un port où ne réside pas de
du code précité ainsi que celles effectuées en vertu des articles 292 consul.

390 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


TRANSPORT • Dispositions communes au transport maritime et au transport fluvial et lacustre
29 mars 1968. – ORDONNANCE

Il veille à l’observation des dispositions de l’article 406 du Code de la b) à bord des navires, entre 8 h et 17 h, par homme et en plus
navigation maritime. des droits prévus au 2°; F 30
à bord des navires, entre 17 h et 8 h, par homme et en plus
Art. 50. — Le commissaire maritime veille tout spécialement à des droits prévus au 2°; F 60
l’exécution des prescriptions des articles 407 à 413 du Code de la na- 5° pour la remise du premier livret de marin; F 100
vigation maritime relatifs à la constatation, à l’instruction et à la dé- 6° pour la remise d’un duplicata d’un livret de marin; F 200
nonciation des infractions maritimes. 7° pour toute copie d’acte ou de document autres que rôle d’équi-
page, état de services ou procès-verbaux de disparition en mer
qui serait requis par les parties intéressées. F 750
Section III
— Les droits mentionnés sous les 1°, 2° et 4° sont à charge de l’ar-
Dispositions communes aux deux sections ci-dessus mateur. Ceux repris aux 2°, 3° et 4° sont doublés si les prestations
sont accomplies un dimanche ou un jour férié.
Art. 51. — Le commissaire maritime tient un répertoire chronolo-
gique avec renvoi alphabétique des noms des parties demanderes- Art. 53. — Tout navire entrant plus d’une fois au cours d’un même
ses ou défenderesses, plaignantes ou inculpées, dans lequel sont mois dans un port du Congo, n’acquitte qu’une fois le droit fixe de
sommairement relatées toutes leurs interventions en matière de police porté sous le no1 de l’article précédent,
conciliation, de juridiction disciplinaire ou de procédure répressive.
Il y fait mention de toutes pièces reçues, transmises ou conservées Art. 54. — Les rôles d’équipage, les actes d’enrôlement et de muta-
par lui. Il classe, par ordre de date, les procès-verbaux de conciliation tion, le visa des rôles et les annotations dans les livrets de marin sont
ou d’absence de conciliation, les procès-verbaux d’enquête et exempts de tout droit.
d’audition de témoins, les décisions rendues en matière disciplinai-
re, ainsi que les actes de saisie qui lui sont notifiés. Il en est de même de toutes vacations, convocations et auditions des
parties et des témoins, rédaction et délivrance des procès-verbaux
en matière de conciliation et juridiction disciplinaire.
CHAPITRE VIII
Art. 55. — Les formulaires mis à la disposition du public sont ven-
TARIF DES DROITS dus au prix de revient majoré de 20 %, éventuellement arrondi à
l’unité de franc supérieure.
Art. 52. — Le commissaire maritime perçoit les droits et en effec-
tue le versement en main du comptable de l’État attaché au commis-
sariat maritime tous les mois ou plus souvent, selon les ordres qu’il CHAPITRE IX
reçoit du directeur de la marine.
DISPOSITIONS ABROGATOIRES
Il inscrit les recettes jour par jour, dans un registre spécial.
ET DE MISE EN APPLICATION
Les droits de police sont fixés comme suit:
Art. 56. — Sont abrogés dès la mise en application de la présente
1° droit fixe de police maritime: ordonnance:
a) par navire sans distinction de pavillon F 450
b) par homme d’équipage à l’entrée F 30 1° l’arrêté du gouverneur général du 7 décembre 1887 relatif aux
c) par passager à l’entrée et à la sortie F 15 commissaires maritimes des ports de Banana, Boma et Matadi, tel
2° pour prestations particulières effectuées à la demande du capitaine, du que modifié à ce jour;
consul ou d’autres personnes intéressées, telles que:
– enrôlement à bord; 2° l’ordonnance du gouverneur général du 23 février 1911 relative
– appel de l’équipage; aux listes de passagers à remettre par les capitaines de vapeurs en-
– mise à la chaîne d’un navire; trant dans un des ports de Banana, Boma et Matadi. telle que modi-
– arrestations de marins, de passagers clandestins, etc., leur remise à fiée à ce jour;
bord ou leur conduite à la frontière:
a) entre 8 h et 17 h, par heure indivisible et pour chaque
3° l’ordonnance 63-13 du 19 janvier 1956 instituant un commande-
agent; F 300
ment du port dans les localités de Léopoldville, Banana, Boma, Ma-
b) entre 17 h et 8 h, par heure indivisible et pour chaque
agent F 600 tadi et Albertville.
3° pour mise d’un navire ou d’un bateau à la chaîne à charge de la
partie requérante, en plus des droits prévus au 2° ci-avant; F 300 Art. 57. — Le ministre des Transports et Communications est char-
4° pour enrôlement ou licenciement d’homme d’équipage: gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
a) au commissariat maritime, entre 8 h et 17 h, néant au jour de sa signature.
commissariat maritime, entre 17 h et 8 h, par heure indi-
visible; F 600 (Suivent les annexes.)

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 391


27þfévr. 1887 — 4þavril 1925

Table chronologique

Une icône ✫ indique que seul l’intitulé de la disposition législative est publié dans le Code.

Année Date Disposition Rubrique Page

1887 27þfévr. 1887 Décr. du Roi-Souverain – Sociétés commerciales. (B.O., 1887, p.þ24; nouv.
édit., p.þ150) Entreprises publiques et sociétés 84
1903 10þoct. 1903 Décr. du Roi-Souverain – Police des chemins de fer. Coordination des mesures
antérieures sur la police des chemins de fer. (B.O., 1903, p.þ280) Transport 130
1910 23þsept. 1910 Conv. internationales pour l’unification de certaines règles en matière d’abor-
dage, ainsi qu’en matière d’assistance et de sauvetage maritimes, signées à
Bruxelles. (B.O., 1913, p.þ184) Transport 381 ✫
1912 4þmai 1912 Décr. – Régime applicable aux sociétés civiles. (B.O., 1912, p.þ530) Entreprises publiques et sociétés 83
31þjuill. 1912 Décr. – Livres de commerce. (B.O.þ1912, p.þ726) Commerce et commerçants 28
1913 18þmars 1913 Décr. – Infractions commises par les capitaines de navire en matière d’abor-
dage, d’assistance et de sauvetage maritimes. Mesures répressives. (B.O.,
1913, p.þ241) Transport 338
2þaoût 1913 Décr. – Des commerçants et de la preuve des engagements commerciaux.
(B.O. 1913, p.þ775) Commerce et commerçants 1
1914 15þaoût 1914 Ord. – Navigation dans les eaux belges du Congo. (B.A.C., 1914, p.þ504) Transport 383 ✫
1916 20þaoût 1916 Décr. – Troc. (B.O., 1916, p.þ207) Commerce et commerçants 3
1918 30þdéc. 1918 L. Licence de navigation maritime. (B.O., 1919, p.þ78) Transport 339 ✫
1920 19þjanv. 1920 Décr. – Des commissionnaires et des transporteurs. (B.O., 1920, p.þ194) Transport 120
22þjuin 1920 Ord. – Police fluviale. Chargement des bateaux et embarcations. (B.A.C., 1920,
p.þ667) Transport 256 ✫
1921 23þmars 1921 Décr. – Sociétés coopératives et sociétés mutualistes. (B.O., 1921, p.þ345) Entreprises publiques et sociétés 98
20þavril 1921 Conv. et statut sur la liberté du transit, signée à Barcelone. (B.O., 1928,
p.þ1140) Transport 382 ✫
" Décl. portant reconnaissance du droit au pavillon des États dépourvus de lit-
toral maritime, signée à Barcelone. (B.O., 1928, p.þ1140) Transport 382 ✫
3þsept. 1921 Ord. – Commissaires maritimes dans des localités autres que Boma, Banane
et Matadi. (B.A.C., 1921, p.þ435) Transport 383
1922 24þavril 1922 Décr. – Conventions matrimoniales des commerçants. (B.O.þ1922, p.þ432) Commerce et commerçants 2
1923 20þmars 1923 Décr. – Des warrants. (B.O., 1923, p.þ289) Commerce et commerçants 21
3þsept. 1923 Conv. du 3þseptembre 1923 pour la défense sanitaire des ports du fleuve
Congo. (B.O., 1925, p.þ476) Transport 271 ✫
9þdéc. 1923 Conv. et statut sur le régime international des ports maritimes signée à
Genève. (B.O., 1928, p.þ1140) Transport 382 ✫
14þdéc. 1923 Traité de commerce [conclu avec l’Autriche], le 14þdécembre 1923. (B.O.,
1923, p.þ986) Accords internationaux 46 ✫
1924 27þjuin 1924 Traité de commerce et de navigation conclu [avec la Grande–Bretagne] le
27þjuin 1924. (B.O., 1924, p.þ292) Accords internationaux 46 ✫
3þjuill. 1924 Traité de commerce conclu à Ottawa le 3þjuillet 1924 [avec l’Autriche]. (B.O.,
1924, p.þ1070) Accords internationaux 46 ✫
25þaoût 1924 Conv. internationale pour l’unification de certaines règles en matière de con-
naissements. Transport 365
1er déc. 1924 Arrangement relatif aux facilités à donner aux marins du commerce pour le
traitement des maladies vénériennes. Transport 382 ✫
25þdéc. 1924 Ord. – Surveillance et police de la navigation sur le Haut-Fleuve, les affluents
et les lacs. (B.A., 1925, p.þ25) Transport 256
1925 4þavril 1925 Modus vivendi commercial [conclu avec la France] le 4þavril 1925. (B.O.,
1926, p.þ686) Accords internationaux 46 ✫

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 393


24þavril 1925 — 5þavril 1946

Année Date Disposition Rubrique Page

1925 24þavril 1925 Modus vivendi commercial [conclu avec l’Espagne] les 24þavril et 26þoctobre
1925. (B.O., 1925, p.þ261; 1926, p.þ696) Accords internationaux 46 ✫
26þoct. 1925 Modus vivendi commercial [conclu avec l’Espagne] les 24þavril et 26þoctobre
1925. (B.O., 1925, p.þ261; 1926, p.þ696) Accords internationaux 46 ✫
12þdéc. 1925 Décr. – Du concordat préventif à la faillite. (B.O., 1926, p.þ16) Faillite et concordat 103
1926 10þavril 1926 Conv. internationales pour l’unification de certaines règles relatives aux privi-
lèges et hypothèques maritimes et pour l’unification de certaines règles con-
cernant les immunités des navires d’État, signées à Bruxelles. Transport 382 ✫
22þjuin 1926 A.R. – Sociétés par actions à responsabilité limitée. Autorisation. Conditions.
(B.O., 1926, p.þ588) Entreprises publiques et sociétés 94
7þjuill. 1926 Prot. additionnel du 7þjuillet 1926 [conclu avec l’Autriche], approuvé par loi
du 6þavril 1927. (B.O., p.þ672) Accords internationaux 46 ✫
1928 16þmai 1928 Ord. – Mesures destinées à assurer la sécurité de la navigation dans les eaux
congolaises. (B.A., 1928, p.þ240) Transport 383 ✫
18þsept. 1928 Ord. 82/T.P. – Police des chemins de fer. (B.A., 1928, p.þ377) Transport 132
15þdéc. 1928 Arrangement commercial [conclu avec l’Espagne] le 15þdécembre 1928.
(B.O., 1929, p.þ150) Accords internationaux 46 ✫
1929 21þjuin 1929 Conv. concernant l’indication du poids, sur les gros colis transportés par
bateau. (B.O., 1955, p.þ5) Transport 129 ✫
12þoct. 1929 Conv. internationale pour l’unification de certaines règles relatives au trans-
port aérien international, signée à Varsovie. (B.O., 1929, p.þ1062) Transport 190 ✫
1930 23þmai 1930 Conv. [concernant la création et l’exploitation de lignes aériennesþ– France].
(B.O., 1930, p.þ362) Transport 216 ✫
25þjuin 1930 L. – Contrôle des entreprises d’assurances sur la vie. (B.O., 1930, p.þ889) Assurances 49 ✫
1931 30þmars 1931 Décr. relatif à la responsabilité des transporteurs. (B.O., 1931, p.þ257) Transport 122
23þjuin 1931 Ord. 44/T.P. – Sécurité de la navigation dans le bief maritime du fleuve Congo.
(B.A., 1931, p.þ245) Transport 361 ✫
1932 27þfévr. 1932 Conv. de Madrid [concernant la création et l’exploitation de lignes aériennes –
þEspagne]. (B.O., 1933, p.þ104) Transport 216 ✫
21þnov. 1932 Ord. 152bis/T.P. – Jaugeage des bateaux. (B.A., 1932, p.þ879) Transport 279
28þnov. 1932 Ord. 159/S.G. – Service des voies navigables. (B.A., 1932, p.þ896) Transport 252
1933 29þmai 1933 Conv. de Rome pour l’unification de certaines règles relatives à la saisie con-
servatoire des aéronefs. (B.O., 1937, p.þ162) Transport 190
" Conv. de Rome pour l’unification de certaines règles relatives aux dommages
causés par les aéronefs aux tiers à la surface. (B.O., 1937, p.þ162) Transport 191 ✫
1934 4þavril 1934 Ord. – Service d’inspection de la navigation. (B.A., 1934, p.þ325) Transport 253
27þjuill. 1934 Décr. – Des faillites. (B.O., 1934, p.þ796) Faillite et concordat 106
28þjuill. 1934 Décr. – De la lettre de change, du billet à ordre et des protêts. (B.O., p.þ863) Commerce et commerçants 11
11þsept. 1934 Ord. 73/A.E. – Surveillance des marchands colporteurs. (B.A., 1934, p.þ574) Commerce et commerçants 3
25þsept. 1934 A.R. – Vente d’immeubles. (B.O., 1934, p.þ1004) Faillite et concordat 118
1936 7þdéc. 1936 Conv. commerciale [conclu avec le Yémen] à Sanaa, le 7þdécembre 1936.
(B.O., 1936, p.þ537) Accords internationaux 46 ✫
1938 11þmars 1938 Ord. 40/A.þE. – Inscription des actes et des gages du fonds de commerce.
(B.A., 1938, p.þ226) Commerce et commerçants 26
1939 24þmai 1939 Décr. relatif aux fausses déclarations en matière de transport. (B.O., 1939,
p.þ657) Transport 124
27þdéc. 1939 Ord. 144bis/S.G. – Aéronautique. Attributions. (B.A., 1940, p.þ1) Transport 141
1941 23þjuin 1941 Ord. 284bis/T.P. – Surveillance et police de la navigation sur le bief maritime
et dans l’estuaire du fleuve Congo. (B.A., 1941, p.þ1139) Transport 260 ✫
1943 30þnov. 1943 O.-L. 409/T.P.V.N. – Commission d’enquête pour la navigation fluviale et
lacustre. (B.A., 1943, p.þ1643) Transport 260
1944 7þdéc. 1944 Conv. relative à l’aviation civile internationale, signée à Chicago le 7þdécem-
bre 1944. Transport 191
1946 5þavril 1946 Accord de Bruxelles [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– États-Unis d’Amérique]. (B.O., 1946, p.þ209) Transport 216 ✫

394 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


22þoct. 1946 — 14þoct. 1954

Année Date Disposition Rubrique Page

1946 22þoct. 1946 Accord de Lisbonne [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nes – Portugal]. (B.O., 1948, p.þ137) Transport 216 ✫
1947 29þjanv. 1947 Ord. 33/AIMO – Immatriculation des embarcations. (B.A., 1947, p.þ332) Transport 253 ✫
30þoct. 1947 Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. Accords internationaux 46 ✫
1948 16þavril 1948 Conv. de coopération économique européenne, annexe, protocoles addition-
nels et acte final, signés à Paris. (B.O., 1949, p.þ1987) Accords internationaux 48 ✫
2þjuill. 1948 Accord de coopération économique [conclu avec les États-Unis d’Amérique] le
2þjuillet 1948. (B.O., 1949, p.þ1960) Accords internationaux 48 ✫
2þdéc. 1948 Accord commercial entre l’Union économique belgo-luxembourgeoise et la
République turque, signé à Rome le 2þdécembre 1948. (B.O., 1948, p.þ1431) Accords internationaux 46 ✫
" Accord de paiement entre le gouvernement belge et le gouvernement turc,
signé à Rome le 2þdécembre 1948. (B.O., 1948, p.þ1431) Accords internationaux 47 ✫
1949 21þjuin 1949 Accord d’Athènes [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Grèce]. (B.O., 1952, p.þ3083) Transport 216 ✫
28þjuin 1949 Ord. 2-210 – Constatation des sinistres par le personnel de la Colonie. (B.A.,
1949, p.þ1143) Assurances 49
2þaoût 1949 O.-L. 71-241 – Malades et blessés. Priorité de transport. (B.A., 1949, p.þ1315) Transport 124
19þsept. 1949 Accord d’Alexandrie [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Égypte]. (B.O., 1952, p.þ2416) Transport 216 ✫
1950 27þoct. 1950 Ord. 63-368 – Police de la navigation dans les postes du Bas-Congo. (B.A.,
1950, p.þ2397) Transport 264 ✫
1951 20þjanv. 1951 Ord. 11-14 – Publication des actes de société au Bulletin administratif. (B.A.,
1951, p.þ272) Entreprises publiques et sociétés 92
6þmars 1951 Décr. – Registre du commerce. Institution. (B.O.þ1951, p.þ291) Commerce et commerçants 38
8þmai 1951 Accord de Londres [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Grande-Bretagne]. (B.O., 1951, p.þ179) Transport 216 ✫
15þjuin 1951 Ord. 41-161 – Registre du commerce. Mesures d’application. (B.A., 1951,
p.þ1695) Commerce et commerçants 44
5þjuill. 1951 Accord de Lisbonne [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nes – Portugal]. (B.O., 1953, p.þ252) Transport 217 ✫
25þaoût 1951 Ord. 23-256 – Indication du poids sur les colis lourds. (B.A., 1951, p.þ1920) Transport 124
10þdéc. 1951 Décr. – Chèque. Introduction dans la loi congolaise de la loi uniforme. (B.O.,
1952, p.þ342) Commerce et commerçants 4
1952 10þmai 1952 Conv. internationale pour l’unification de certaines règles sur la saisie conser-
vatoire des navires de mer, signées à Bruxelles. Transport 368
" Conv. internationale pour l’unification de certaines règles relatives à la com-
pétence civile en matière d’abordage, signées à Bruxelles. Transport 370
" Conv. internationale pour l’unification de certaines règles relatives à la com-
pétence pénale en matière d’abordage et d’autres événements de navigation,
signée à Bruxelles. Transport 371
27þsept. 1952 O.-L. 62-330 – Servitudes aéronautiques. (B.A., 1952, p.þ2241; B.O., 1953,
p.þ753) Transport 141
7þoct. 1952 Conv. de Rome. Dommages causés aux tiers à la surface par des aéronefs
étrangers. (M.C., 1952, p.þ708) Transport 202 ✫
24þnov. 1952 Ord. 41-398 – Police des marchés publics. (B.A., 1952, p.þ2520) Commerce et commerçants 33
1953 20þmars 1953 Accord concernant les relations commerciales entre le Congo belge et la
République fédérale d’Allemagne, conclu à Bonn le 20þmars 1953. (B.O.,
1954, p.þ1631) Accords internationaux 46 ✫
15þdéc. 1953 Décr. – Zones interdites au survol. (B.O., 1954, p.þ180) Transport 173
24þdéc. 1953 Accord de Beyrouth [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Liban]. (B.O., 1953, p.þ1474) Transport 217 ✫
1954 13þfévr. 1954 Ord. 41-66 – Police des gares. (B.A., 1954, p.þ419) Transport 133
13þaoût 1954 Décr. – Unification et groupement des actions, titres ou parts bénéficiaires des
sociétés par actions à responsabilité limitée. (B.O., 1954, p.þ1590) Entreprises publiques et sociétés 95
13þsept. 1954 Accord de Bruxelles [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nes – Afrique du Sud]. (B.O., 1954, p.þ1806) Transport 217 ✫
14þoct. 1954 Ord. 41-336 – Police des ports fluviaux. (B.A., p.þ1585) Transport 264

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 395


15þavril 1955 — 25þmai 1962

Année Date Disposition Rubrique Page

1955 15þavril 1955 Prot. sur le commerce et les paiements entre l’Union économique belgo-
luxembourgeoise et la République turque, signé à Bruxelles, le 15þavril 1955,
et annexe à ce Protocole, signé à Ankara le 20þjuin 1957. (B.O., 1957,
p.þ1431) Accords internationaux 46 ✫
8þoct. 1955 Ord. 62-321 relative à la navigation aérienne. (B.A., 1956, p.þ1055) Transport 155
26þoct. 1955 Ord. 41-334 – Police des ports maritimes du Bas-Congo. (B.A., p.þ1418) Transport 361

1956 24þmars 1956 Décr. – Coopératives. (B.O., 1956, p.þ658; Erratum, p.þ814) Entreprises publiques et sociétés 98
8þaoût 1956 Ord. 21-235 – Coopératives indigènes. Forme des statuts. (B.A., 1956,
p.þ1456) Entreprises publiques et sociétés 101
23þaoût 1956 Ord. 52-260 – Détention, culture, multiplication, vente et transport de
l’Eichhornia Crassipes Solms, dite «Jacinthe d’eau».þInterdiction. (B.A., 1956,
p.þ1554) Transport 264
28þaoût 1956 Ord. 22-270 – Travaux de chargement, de déchargement, de construction, de
réparation et d’entretien des navires et bateaux. (B.A., p.þ1678) Transport 383
3þsept. 1956 Ord. 21-275 – Coopératives indigènes. Modèle des bilans. (B.A., 1956,
p.þ1690) Entreprises publiques et sociétés 101
9þnov. 1956 Ord. 62-345 – Survol du territoire de la colonie. Zones interdites au survol.
(B.A., 1956, p.þ1933) Transport 173

1957 18þmars 1957 Ord. 62-71 – Zones interdites au survol. Perquisitions, saisies et visites. Agents
qualifiés. (B.A., 1957, p.þ751) Transport 174
24þjuin 1957 Ord. 64-184 – Réglementation des stations de radiocommunication à bord
des aéronefs. (B.A., 1957, p.þ1326) Transport 164 ✫
10þoct. 1957 Conv. internationale sur la limitation de la responsabilité des propriétaires de
navires de mer, signée à Bruxelles. Transport 382 ✫
23þoct. 1957 Ord. 62-342 – Formalités à remplir par les réclamants et par les diverses auto-
rités pour l’exécution de l’articleþ6 de l’ordonnance législative du 27þseptem-
bre 1952 sur les servitudes aéronautiques. (B.A., 1957, p.þ2062) Transport 142

1958 7þjanv. 1958 Décr. – Transport de personnes par véhicules automobiles. (B.O., 1958,
p.þ110) Transport 218
17þjanv. 1958 Ord. 68-39 – Identification, stockage et distribution des carburants et des
combustibles d’aviation. (B.A., 1958, p.þ399; Erratum, p.þ707) Transport 174
20þjanv. 1958 Accord de Rabat [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Maroc]. (B.O., 1958, p.þ457) Transport 217 ✫
25þavril 1958 Ord. 62-181 – Conditions techniques auxquelles doivent répondre les véhicu-
les affectés au transport des personnes. (B.A., 1958, p.þ971; Erratum,
p.þ2428) Transport 230
21þaoût 1958 Ord. 62-260 – Conditions générales d’exploitation des services de transport
de personnes par véhicules automobiles. (B.A., 1958, p.þ1606; Erratum, B.A.,
1958, p.þ945) Transport 220
" Ord. 62-261 – Conditions auxquelles sont soumis, dans un but de sécurité, les
conducteurs de véhicules automobiles affectés au transport de personnes.
(B.A., 1958, p.þ1586; Erratum, B.A., 1959, p.þ945) Transport 237
" Ord. 62-262 – Transport de personnes. Assurances. (B.A., 1958, p.þ1550) Assurances 66
" Ord. 62-263 – Règlement sur la police de l’exploitation des services de trans-
port de personnes. (B.A., 1958, p.þ1615) Transport 224
" Ord. 62-264 – Transport de personnes par véhicules automobiles. Règlement
relatif aux autorisations. (B.A., 1958, p.þ1552) Transport 227
22þdéc. 1958 Ord. 64-560 – Surveillance et police de la navigation. Mesures conservatoires
de la voie navigable, des ouvrages d’art et des installations portuaires. (B.A.,
1959, p.þ177) Transport 265

1960 19þjanv. 1960 A.R. – Gage de fonds de commerce, escompte et gage de la facture commer-
ciale. (M.C., 1960, p.þ510) Commerce et commerçants 24
22þfévr. 1960 Ord. 68-86 – Signalisation d’obstacles à la navigation aérienne. (M.C., 1960,
p.þ1068) Transport 164

1961 29þavril 1961 Conv. internationale pour l’unification de certaines règles en matière de
transport de passagers par mer, signée à Bruxelles. Transport 382 ✫

1962 25þmai 1962 Conv. relative à la responsabilité des exploitants de navires nucléaires, signée
à Bruxelles. Transport 382 ✫

396 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


7þdéc. 1962 — 3þoct. 1968

Année Date Disposition Rubrique Page

1962 7þdéc. 1962 Accord de Rome [concernant la création et l’exploitation de lignes aérien-
nesþ– Italie]. (M.C., 1962, p.þ193) Transport 217 ✫

1963 14þsept. 1963 Conv. relative aux infractions et à certains autres actes survenant à bord des
aéronefs, signée à Tokyo le 14þseptembre 1963. Transport 203

1964 13þfévr. 1964 Accord commercial [conclu avec l’Arabie-unie] signé au Caire le 13þfévrier
1964. (M.C., 1964, p.þ709) Accords internationaux 46 ✫
17þavril 1964 Accord commercial [conclu avec l’Arabie-unie] signé à Sofia le 17þavril 1964.
(M.C., 1964, p.þ663) Accords internationaux 46 ✫
20þavril 1964 Accord commercial [avec la Tchécoslovaquie] signé à Prague le 20þavril
1964. (M.C., 1964) Accords internationaux 46 ✫
29þmai 1964 Accord commercial entre la République démocratique du Congo et la Répu-
blique tunisienne. Accords internationaux 46 ✫

1965 21þfévr. 1965 D.-L. – Sociétés commerciales ayant leur siège social dans l’ancienne province
du Katanga. (M.C., p.þ409) Entreprises publiques et sociétés 96
9þavril 1965 Conv. internationale visant à faciliter le trafic maritime international, signée à
Londres le 9þavril 1965. Transport 371

1966 14þmars 1966 O.-L. 66-96 – Code de la navigation fluviale et lacustre. (M.C., 1966, p.þ902;
Erratum, M.C., 1968, p.þ765) Transport 240
" O.-L. 66-97 portant Code des assurances maritimes, fluviales et lacustres.
(M.C., no3, 1erþfévrier 1970, p.þ108) Assurances 54
" O.-L. 66-98 – Code de la navigation maritime. (M.C., 1966, p.þ923; Erratum,
M.C., 1968, p.þ762) Transport 289
30þmars 1966 Ord. 66-194 – Conseil supérieur de l’aviation civile. (M.C., 1966, p.þ206) Transport 147
5þavril 1966 Conv. internationale de 1966 sur les lignes de charge, conclue à Londres le
5þavril 1966. Transport 206
21þavril 1966 O.-L. 66-260 subordonnant à des garanties financières l’immatriculation au
registre du commerce des étrangers, des sociétés étrangères et de certaines
sociétés congolaises. (M.C., p.þ243) Commerce et commerçants 44
7þjuin 1966 O.-L. 66-341 – Siège social et siège administratif des sociétés dont le principal
siège d’exploitation est situé au Congo. (M.C., 1966, p.þ523) Entreprises publiques et sociétés 93
18þaoût 1966 Accord commercial entre la République du Zaïre et la République centrafri-
caine, signé à Kinshasa. Accords internationaux 46 ✫
19þsept. 1966 Ord. 66-521 fixant la teneur et la forme des lettres de mer. (M.C., no13,
1erþjuillet 1971, p.þ602) Transport 339
23þnov. 1966 O.-L. 66-622 – Création d’une assurance obligatoire. (M.C., 1967, p.þ111) Assurances 61

1967 12þmars 1967 Ord. 67-133 – Mesures d’exécution en ce qui concerne les visites et titres de
sécurité des navires de commerce et de pêche. (M.C., 1967, p.þ406) Transport 342
13þmai 1967 Accord commercial entre la République démocratique du Congo et la Répu-
blique socialiste de Roumanie, signé à Kinshasa le 13þmai 1967. (M.C., no17,
1erþseptembre 1970, p.þ576) Accords internationaux 47 ✫
" Accord commercial [avec la Tchécoslovaquie] signé à Kinshasa le 13þmai
1967 avec amendements. (M.C., 1967) Accords internationaux 47 ✫
2þjuin 1967 O.-L. 240 – Octroi du monopole des assurances à la Société nationale d’assu-
rance «SONAS». (M.C., 1967, p.þ496) Assurances 70
12þjuin 1967 Ord. 67-261 – Règles des opérations de jaugeage des navires et organisation
des services de jaugeage. (M.C., 1967, p.þ716) Transport 281
" Ord. 67-262 – Bureau de l’immatriculation des navires et conservation des
hypothèques maritimes. (M.C., 1967, p.þ583) Transport 349
23þsept. 1967 O.-L. 67-404 complétant l’ordonnance-loiþ66-260 du 21þavril 1966 subor-
donnant à des garanties financières l’immatriculation au registre du com-
merce des étrangers, des sociétés étrangères et de certaines sociétés zaïroises.
(Code civil et commercial congolais, 1997, p.þ517) Commerce et commerçants 45

1968 29þmars 1968 Ord. 68-126 – Règlement organique de la police maritime. (M.C., 1968,
p.þ715) Transport 387
3þmai 1968 O.-L. 68-195 – Chèques non provisionnés et autres effets tirés sans droit.
(M.C., 1958, p.þ1326) Commerce et commerçants 10
3þoct. 1968 Accord commercial signé à Athènes, le 3þoctobre 1968, entre le Conseil exé-
cutif de la République du Zaïre et le Gouvernement grec. Accords internationaux 47 ✫

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 397


2þdéc. 1968 — 30þnov. 1973

Année Date Disposition Rubrique Page

1968 2þdéc. 1968 O.-L. 68-454 – Sociétés par actions à responsabilité limitée dont le terme sta-
tutaire est venu à expiration entre le 30þjuin 1960 et le 1erþjanvier 1964. Pro-
rogation. (M.C., 1969, p.þ35) Entreprises publiques et sociétés 96

1969 21þjanv. 1969 O.-L. 69-016 – Immatriculation au Registre du commerce des étrangers et de
certaines sociétés. Mesures d’exécution. (M.C., p.þ232) Commerce et commerçants 45
23þjuin 1969 Conv. internationale de 1969 sur le jaugeage des navires, conclue à Londres le
23þjuin 1969. Transport 285
4þdéc. 1969 Accord commercial signé à Rabat le 4þdécembre 1969 entre le Royaume du
Maroc et le Conseil exécutif de la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫

1970 21þjanv. 1970 Accord entre la Suisse et la République démocratique du Congo relatif aux
transports aériens réguliers, signé à Kinshasa le 21þjanvier 1970. (M.C., no1,
1erþjanvierþ1972, p.þ7) Transport 217 ✫
11þmars 1970 O.-L. 70-016 concernant: 1oþla représentation de l’État dans les organes de
gestion et de surveillance des sociétés dans lesquelles il détient une participa-
tion financière; 2oþla rémunération des administrateurs et commissaires des
sociétés dans lesquelles l’État détient une participation supérieure à 50þ% du
capital social; 3oþla nomination et la rémunération des organes de gestion et
de surveillance des personnes publiques parastatales. (M.C., no7, 1erþavril
1970, p.þ201) Entreprises publiques et sociétés 75
18þmars 1970 Accord de coopération commerciale et économique entre la République
démocratique du Congo et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande
du Nord, signé à Londres le 18þmars 1970. (M.C., no20, 15þoctobre 1970,
p.þ681) Accords internationaux 48 ✫
30þavril 1970 Ord. 70-126 portant organisation d’un recensement des entreprises. (M.C.,
no20, 15þoctobreþ1970, p.þ665) Entreprises publiques et sociétés 80
17þsept. 1970 A.M. 0009 établissant le modèle et la forme des registres de recensement des
bâtiments de la navigation fluviale et lacustre. (M.C., no1, 1erþjanvier 1971,
p.þ31) Transport 254
16þdéc. 1970 Conv. pour la répression de la capture illicite d’aéronefs, signée à La Haye le
16þdécembre 1970. Transport 212

1971 23þsept. 1971 Conv. pour la répression d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation
civile, signée à Montréal le 23þseptembre 1971. Transport 214
3þdéc. 1971 Ord. 71-308 établissant le cahier des charges de la Régie des voies fluviales.
(J.O.Z., no8, 15þavril 1972, p.þ230) Transport 270

1972 21þfévr. 1972 O.-L. 72-013 créant la Régie des voies aériennes. (RVA) Transport 169 ✫
26þavril 1972 Ord. 72-224 fixant les conditions d’utilisation des aérodromes par mauvaise
visibilité et les conditions d’établissement des procédures d’attente et
d’approche aux instruments et des minima opérationnels. (J.O.Z., no13,
1erþjuillet 1972, p.þ390) Transport 166
17þjuin 1972 A.M. CAB/EN/0025/72 relatif aux actes des sociétés par actions à responsabi-
lité limitée. (Législation et réglementation économiques et commerciales,
2eþed., 1998, p.þ93) Entreprises publiques et sociétés 96

1973 5þjanv. 1973 L. PARTICULIÈRE 73-009 sur le commerce. (J.O.Z., no5, 1erþmars 1973,
p.þ280) Commerce et commerçants 29
" L. 73-013 portant obligation de l’assurance de responsabilité civile en matière
d’utilisation des véhicules automoteurs. (J.O.Z., no5, 1erþmars 1973, p.þ299) Assurances 64
29þjuin 1973 Accord entre le Conseil exécutif national de la République du Zaïre et le gou-
vernement de la République unie du Cameroun relatif aux transports aériens
réguliers. (J.O.Z., no18, 15þseptembre 1974, p.þ802) Transport 217 ✫
13þaoût 1973 Ord. 73-236 portant création d’un numéro d’identification national. (Législa-
tion et réglementation économiques et commerciales, 2eþed., 1998, p.þ51) Commerce et commerçants 27
7þsept. 1973 Arr. dép. 015/CAB/004/73 portant mesures d’exécution de la loi particulière
sur le commerce. (J.O.Z., no22, 11þnovembre 1973, p.þ1890) Commerce et commerçants 31
26þsept. 1973 Ord. 73-292 fixant le montant du cautionnement prévu par l’articleþ3 de la
loiþ73-009 du 5þjanvier 1973 sur le commerce. (J.O.Z., no2, 15þjanvier 1974,
p.þ25) Commerce et commerçants 29
30þnov. 1973 Arr. dép. 015/CAB/006/73 portant mesures d’exécution de la loi particulière
sur le commerce 73-009 du 5þjanvierþ1973. (Législation et réglementation
économiques et commerciales, 2eþed., 1998, p.þ186) Commerce et commerçants 31

398 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


20þdéc. 1973 — 11þjuill. 1978

Année Date Disposition Rubrique Page

1973 20þdéc. 1973 Arr. interdép. CAB/ENI/048/73 relatif au numéro d’identification national.
(ANEZA 10/74) Commerce et commerçants 27 ✫
1974 31þmars 1974 Accord aérien entre la République du Zaïre et la République populaire du
Bénin, signé à Kinshasa, le 31þmars 1974. Transport 217 ✫
14þmai 1974 Prot. d’accord pour la coordination des transports de surface et le développe-
ment des échanges signé à Brazzaville le 14þmai 1974 entre la République
populaire du Congo et la République du Zaïre. Transport 129 ✫
10þjuill. 1974 L. 74-007 particulière portant assurance obligatoire de la responsabilité des
constructeurs. (J.O.Z., no16, 15þaoût 1974, p.þ680) Assurances 61
" L. 74-008 particulière portant assurance obligatoire des risques d’incendie de
certains bâtiments. (J.O.Z., no16, 15þaoût 1974, p.þ683) Assurances 50
1er nov. 1974 Conv. internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer,
conclue à Londres le 1erþnovembre 1974. Transport 373
2þdéc. 1974 L. 74-026 portant création de la Compagnie maritime zaïroise. (J.O.Z., no4,
15þfévrier 1975, p.þ124) Transport 272
1976 2þjuin 1976 Accord de coopération et de concertation signé en date du 2þjuin 1976 entre
la République du Zaïre et les pays producteurs et exportateurs de bois et le
protocole sur les privilèges et immunités de l’organisation des pays africains
producteurs et exportateurs de bois. Accords internationaux 48 ✫
14þjuin 1976 Accord aérien entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouver-
nement de la République fédérale d’Allemagne signé à Bonn le 14þjuin 1976. Transport 217 ✫
7þaoût 1976 Accord aérien signé le 7þaoût 1976 à Kinshasa, entre la République du Togo
et la République du Zaïre. Transport 217 ✫
5þoct. 1976 Accord relatif aux transports aériens signé à Athènes, le 5þoctobre 1976,
entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouvernement de la
République hellénique. Transport 217 ✫
3þnov. 1976 Accord aérien signé le 3þnovembre 1976 à Rabat entre le Royaume du Maroc
et la République du Zaïre. Transport 217 ✫
16þnov. 1976 Accord aérien entre le gouvernement portugais et le Conseil exécutif de la
République du Zaïre. Transport 217 ✫
1977 9þnov. 1977 Accord établissant l’Office international des bois tropicaux signé à Genève le
9þnovembre 1977. Accords internationaux 48 ✫
1978 6þjanv. 1978 L. 78-002 portant dispositions générales applicables aux entreprises publi-
ques. (J.O.Z., no4, 15þfévrier 1978, p.þ9) Entreprises publiques et sociétés 71
17þfévr. 1978 Prot. de 1978 relatif à la Convention internationale de 1974 pour la sauve-
garde de la vie humaine en mer, signée à Londres le 17þfévrier 1978. Transport 376
29þmars 1978 O.-L. 78-009 portant réglementation des conditions générales d’exploitation
des services aériens. (J.O.Z., no13, 1erþjuilletþ1978, p.þ29) Transport 182
" O.-L. 78-012 portant réglementation du paiement des dividendes revenant à
l’État dans les sociétés d’économie mixte. (J.O.Z., no7, 1erþavril 1978, p.þ11) Entreprises publiques et sociétés 76
24þavril 1978 Arr. dép. 008 abrogeant l’arrêté interdépartementalþCAB/EN/0037/72 du
12þaoût 1972 relatif au petit transport. (J.O.Z., no13, 1erþjuilletþ1978, p.þ39) Transport 125
5þmai 1978 Ord. 78-194 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Société
nationale d’assurances «SONAS». (J.O.Z., no10, 15þmai 1978, p.þ39) Assurances 67
" Ord. 78-198 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Régie des
voies maritimes. (J.O.Z., no10, 15þmai 1978, p.þ56) Transport 362
" Ord. 78-199 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Régie des
voies fluviales, en abrégé «RVF». (J.O.Z., no10, 15þmai 1978, p.þ60) Transport 267
" Ord. 78-200 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Régie des
voies aériennes, en abrégé «R.V.A.». (J.O.Z., no10, 15þmai 1978, p.þ64) Transport 169
" Ord. 78-204 portant statuts d’une entreprise publique dénommée la Compa-
gnie maritime zaïroise, en abrégé «C.M.Z.». (J.O.Z., no11, 1erþjuin 1978,
p.þ13) Transport 274
" Ord. 78-205 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
Air Zaïre. (J.O.Z., no11, 1erþjuin 1978, p.þ17) Transport 151
7þjuill. 1978 Conv. internationale de 1978 sur les normes de formation des gens de mer, de
délivrance des brevets et de veille, conclue à Londres le 7þjuillet 1978. Transport 377
11þjuill. 1978 L. 78-017 portant réglementation de l’octroi de la garantie de l’État aux
emprunts contractés par les entreprises publiques et privées. (J.O.Z., no14,
15þjuillet 1978, p.þ16) Entreprises publiques et sociétés 76

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 399


7þfévr. 1979 — 23þmars 1983

Année Date Disposition Rubrique Page

1979 7þfévr. 1979 Ord. 79-025 relative à l’ouverture d’un nouveau registre du commerce et
modifiant et complétant l’ordonnanceþ41-161 du 15þjuin 1951 relative au
registre du commerce. (J.O.Z., no5, 1erþmarsþ1979, p.þ22) Commerce et commerçants 43
28þmai 1979 Accord relatif aux transports aériens entre la République du Zaïre et la Répu-
blique populaire du Congo, signé à Kinshasa le 28þmai 1979. Transport 217 ✫
20þnov. 1979 Accord commercial signé à Séoul le 20þnovembre 1979 entre la République
de Corée et la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫
22þnov. 1979 Prot. additionnel au protocole de Genève annexé à l’accord général sur les
tarifs douaniers et le commerce. Accords internationaux 46 ✫

1980 24þfévr. 1980 Accord relatif aux transports aériens signé à Dar es-Salaam le 24þfévrier 1980
entre le gouvernement de la République Unie de Tanzanie et le Conseil exé-
cutif de la République du Zaïre. Transport 217 ✫
19þmars 1980 Accord aérien entre la République socialiste de Roumanie et la République du
Zaïre. Transport 217 ✫
15þjuill. 1980 Arr. dép. CAB/TRANSCOMS/409/010/80 portant règlement d’accès aux
zones réservées des aéroports et aérodromes publics du Zaïre. (J.O.Z., no11,
1erþjuin 1981, p.þ15) Transport 175
12þsept. 1980 Accord de coopération financière signé à Bonn le 12þseptembre 1980 entre
le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne et le Conseil exécutif
de la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫
18þsept. 1980 Accord aérien entre le Gouvernement de la République populaire de Bulgarie
et le Conseil exécutif de la République du Zaïre. Transport 217 ✫
30þsept. 1980 Accord commercial signé le 30þseptembre 1980 à Kinshasa entre la Républi-
que populaire et révolutionnaire de Guinée et la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫
31þoct. 1980 Accord commercial signé à Kinshasa, le 31þoctobre 1980, entre la Républi-
que argentine et la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫
2þnov. 1980 Ord. 80-256 portant création et statuts d’un organisme de droit public
dénommé Office zaïrois de gestion du fret maritime, en abrégé, «Ogefrem».
(J.O.Z., no22, 15þnovembre 1980, p.þ8) Transport 354

1981 5þmars 1981 Accord maritime signé à Kinshasa, le 5þmars 1981 entre la République du
Zaïre et le Royaume de Belgique. Transport 382 ✫
20þmars 1981 Accord commercial signé à Santiago, le 20þmars 1981 entre la République du
Zaïre et la République du Chili. Accords internationaux 47 ✫
16þavril 1981 Arr. dép. CAB/TRANSCOMS/409/011/81 portant mesures spéciales de sécu-
rité pour l’accès aux zones réservées de l’aéroport international de N’Djili.
(J.O.Z., no9, 1erþmai 1981, p.þ16) Transport 176
18þmai 1981 Accord de coopération financière conclu le 18þmai 1981 entre le Conseil exé-
cutif de la République du Zaïre et le Gouvernement de la République fédérale
d’Allemagne. Accords internationaux 47 ✫
10þjuill. 1981 Prot. financier conclu à Paris, le 10þjuillet 1981, entre le Conseil exécutif de la
République du Zaïre et le gouvernement de la République française ainsi que
la convention de prêt conclue à Kinshasa le 30þnovembre 1981 entre les
deux parties précitées en application du même protocole financier. Accords internationaux 47 ✫
14þaoût 1981 Accord commercial conclu le 14þaoût 1981 entre le Gouvernement de la
République Unie de Tanzanie et le Conseil exécutif de la République du Zaïre. Accords internationaux 47 ✫

1982 7þmai 1982 Accord aérien entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouver-
nement de la République arabe d’Égypte relatif aux transports aériens régu-
liers. (J.O.Z., no8, 15þavril 1983, p.þ12) Transport 217 ✫
" Accord commercial entre la République du Zaïre et la République arabe
d’Égypte, signé à Kinshasa le 7þmai 1982. (J.O.Z., no8, 15þavril 1983, p.þ26) Accords internationaux 47 ✫

1983 17þjanv. 1983 Arr. 83/001 fixant les modalités de gestion du fret maritime et de contrôle de
l’application des taux de fret négociés. Transport 359 ✫
" Arr. interdép. 83/003 fixant le tarif de la commission sur le chargement et le
déchargement du fret maritime au profit de l’Office zaïrois de gestion du fret
maritime et organisant les modalités de sa perception. Transport 359 ✫
5þfévr. 1983 Accord de coopération financière signé le 5þfévrier 1983 entre le Conseil exé-
cutif de la République Zaïre et le gouvernement de la République fédérale
d’Allemagne. Accords internationaux 48 ✫
23þmars 1983 Accord commercial entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le
gouvernement de la République démocratique du Soudan. Accords internationaux 47 ✫

400 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier


16þjuin 1983 — 25þfévr. 1992

Année Date Disposition Rubrique Page

1983 16þjuin 1983 Accord commercial signé à Ankara, le 16þjuin 1983, entre le Conseil exécutif
de la République du Zaïre et le gouvernement de la République de Turquie. Accords internationaux 47 ✫
" Accord général de coopération économique et technique signé à Ankara le
16þjuin 1983 entre la République du Zaïre et la République de Turquie. Accords internationaux 48 ✫
28þsept. 1983 Ord. 83-178 portant création de la Commission de la police du commerce.
(J.O.Z., noþ19, 1erþoctobre 1983, p.þ93) Commerce et commerçants 36
16þdéc. 1983 Accord commercial signé à Lisbonne le 16þdécembre 1983 entre la Républi-
que du Zaïre et la République du Portugal. Accords internationaux 47 ✫
" Accord de coopération économique et technique signé à Lisbonne le
16þdécembre 1983. Accords internationaux 48 ✫

1984 13þjuill. 1984 Prot. financier entre le gouvernement de la République française et le Conseil
exécutif de la République du Zaïre. Accords internationaux 48 ✫
31þdéc. 1984 Arr. 145/BGV/84 rendant obligatoire dans un but de sécurité le port de
l’extincteur par tout véhicule destiné au transport des personnes et des biens.
(J.O.Z., no23, 1erþdécembre 1985, p.þ83) Transport 239

1985 3þsept. 1985 Ord. 85-214 relative aux frais de dépôt des actes de sociétés commerciales.
(J.O.Z., no18, 15þseptembre 1985, p.þ24) Entreprises publiques et sociétés 93

1986 7þjanv. 1986 Arr. 86/002 portant réglementation d’accès au salon d’honneur II de l’aéro-
port international de N’Djili. (J.O.Z., no 9,þ1erþmai 1986, p.þ47) Transport 177
11þmars 1986 Accord de coopération financière signé à Kinshasa le 11þmars 1986 entre le
Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouvernement de la Républi-
que fédérale d’Allemagne. Accords internationaux 48 ✫
11þjuill. 1986 Ord. 86-202 portant statut des présidents-délégués généraux et des délégués
généraux-adjoints des entreprises publiques. (J.O.Z., noþ15,þ1erþaoût 1986,
p.þ48) Entreprises publiques et sociétés 77
13þoct. 1986 Arr. dép. 409/031/86 portant règlement interne des comités nationaux créés
au sein de l’Office zaïrois de gestion du fret maritime. (J.O.Z., no1, 1erþjanvier
1987, p.þ56) Transport 359
8þnov. 1986 Arr. dép. 86/0653 portant gestion des marchés municipaux de la ville de
Kinshasa. (J.O.Z., no7, 1erþavril 1987, p.þ22) Commerce et commerçants 33

1987 16þmars 1987 Arr. interdép. DENI/CAB/06/005/87 portant mesures d’exécution de l’ordon-
nance 83-178 du 28þseptembre 1983 sur la police du commerce. (Législation
et réglementation économiques et commerciales, 2eþed., 1998, p.þ243) Commerce et commerçants 36
1er avril 1987 Accord programme concernant le développement à long terme de la coopé-
ration économique et technique et des échanges commerciaux signé à
Kinshasa, le 1erþavril 1987 entre la République du Zaïre et la République
socialiste de Roumanie. Accords internationaux 48 ✫

1988 30þmai 1988 Accord de coopération financière signé à Kinshasa le 30þmai 1988 entre le
Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouvernement de la Républi-
que fédérale d’Allemagne. Accords internationaux 48 ✫

1989 6þjanv. 1989 Accord de coopération financière signé à Kinshasa, le 6þjanvier 1989 entre le
Conseil exécutif de la République du Zaïre et le gouvernement de la Républi-
que fédérale d’Allemagne. Accords internationaux 48 ✫
18þmars 1989 Accord commercial entre le Conseil exécutif de la République du Zaïre et le
gouvernement de la République togolaise. Accords internationaux 47 ✫

1990 8þjanv. 1990 Arr. interdép. 002 portant création du Conseil des adjudications de la Compa-
gnie maritime zaïroise «CMZ». (Ministère des Finances et ministère des Trans-
ports et Communications) Transport 277
8þaoût 1990 O.-L. 90-046 portant réglementation du petit commerce. (Présidence de la
République) Commerce et commerçants 34
" Ord. 90-161 portant mesures d’exécution de l’ordonnance-loi 90-046 du
8þaoût 1990 portant réglementation du petit commerce. (Présidence de la
République) Commerce et commerçants 35

1992 25þfévr. 1992 A.M. 409/CAB/MIN/TC/029/92 portant création d’une commission perma-
nente de trafic. Transport 148 ✫
" A.M. 409/031/92 portant fixation des règles d’aménagement et de sécurité à
bord des aéronefs. Transport 177 ✫

Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier Tome III 401


22þmars 1995 — 11 mars 2001

Année Date Disposition Rubrique Page

1995 22þmars 1995 A.M. 409/CAB/MIN/TC/007/95 portant création et fonctionnement d’une


commission de contrôle du personnel navigant de cabine, du personnel navi-
gant technique et du personnel d’exploitation au sol. (Ministère des transports
et communications) Transport 148
30þmars 1995 A.M. 409/CAB/MIN/TC/0010/95 portant fixation des conditions d’agrément
d’un expert technique en navigabilité. (Ministère des Transports et Communi-
cations) Transport 143
" A.M. 409/CAB/MIN/TC/0012/95 fixant les conditions d’agrément d’un ins-
tructeur-examinateur en aéronautique civile. (Ministère des Transports et
Communications) Transport 145
30þmai 1995 Arr. intermin. 012/CAB/ENIPME/TC/0048/95 portant création de la commis-
sion tarifaire et de lutte contre le bradage des tarifs des services aériens.
(Ministère de l’Économie nationale, Industrie, Petites et moyennes entreprises) Transport 188
6þnov. 1995 A.M. 009/CAB/MCE/95 portant exécution de la loi 73-009 du 5þjanvier 1973
particulière sur le commerce. (Ministère du Commerce extérieur) Commerce et commerçants 32
7þnov. 1995 Décr. 0050 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
la Société nationale des chemins de fer du Zaïre, en abrégé «S.N.C.Z.». (Minis-
tère des Transports et Communications) Transport 134
" Décr. 0051 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
l’Office national des transports, en abrégé «O.N.A.T.R.A.». (Ministère des
Transports et Communications) Transport 125
" Décr. 0052 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
l’Office des chemins de fer des Uélés, en abrégé «C.F.U.». (Ministère des Trans-
ports et Communications) Transport 137

1997 22þmars 1997 A.M. 409/CAB/VPM/TC/025/97 portant réglementation d’assistance au sol


pour les vols internationaux en République démocratique du Congo. Transport 148 ✫
24þoct. 1997 A.M. 409/CAB/MIN/TC/067/97 portant création du groupe multidiscipli-
naire du secteur des transports et communications chargé d’assurer le suivi
des décisions et recommandations du COMESA. (Ministère des Transports et
Communications) Transport 128

1998 27þmars 1998 A.M. 009 fixant le barème de rémunération de la garantie de l’État aux
emprunts contractés par les entreprises publiques, mixtes et privées. (Minis-
tère des Finances et Budget) Entreprises publiques et sociétés 78
24þsept. 1998 A.M. 409/CAB/MIN/T.C/0034/98 relatif à la sécurité du transport aérien des
marchandises dangereuses. (Circ. d’information de la F.E.C., no005, 1998) Transport 177
3þoct. 1998 A.M. 022/CAB/MINEC/98 fixant mesures d’exécution de l’ordonnance
70-128 du 30þavril 1970 portant organisation d’un recensement des entre-
prises. (Ministère de l’économie nationale) Entreprises publiques et sociétés 80
" A.M. 023/CAB/MINEC/98 portant reconfirmation ou octroi du numéro
d’identification national. (Ministère de l’Économie) Commerce et commerçants 27
" A.M. 409/CAB/MIN/T.C./0036/98 relatif à la licence d’exploitation d’un ser-
vice aérien de transport public. (Ministére des Transports et communications) Transport 186
10þnov. 1998 A.M. 409/CAB/MIN/T.C./0039/98 portant réglementation des conditions
d’importation d’un aéronef. (Ministère des Transports et Communications) Transport 148

2000 9þfévr. 2000 Arr. SC/019/BGV/DIV.EC.TC/ML/2000 portant fixation du tarif des transports
en commun et des courses en voiture taxi sur toute l’étendue de la ville de
Kinshasa. (Hôtel de ville de Kinshasa) Transport 229

2001 10þjanv. 2001 A.M. 002/CAB/MINECI/2001 fixant les tarifs intérieurs du secteur de trans-
port aérien en République démocratique du Congo. (Moniteur juridique, no1,
janvier à avril 2001, p.þ101) Transport 189
11 mars 2001 A.M. 006/CAB/MINECI/FIBU/2001 portant recensement des petites, moyen-
nes entreprises et des artisans. (Moniteur juridique, no1, janvier à avril 2001,
p.þ103) Entreprises publiques et sociétés 80

402 Tome III Édition 2002 (1er janvier 2002) – © Larcier

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