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Arrêté départemental 038 du 25 avril 1990 fixant les modalités d’attribution des primes

de contentieux aux agents des impôts et aux aviseurs (Département des Finances)

Modifié par l’arrêté ministériel 025 du 27 mai 1998

TITRE 1er Prime de contentieux

Section I Dispositions générales

Art. 1. Pour l’application des dispositions de l’art. 21 de l’ordonnance 89-99 du 12 mai 989
portant règlement d’administration relatif au personnel de carrière de la Direction générale de
impôts, est considéré comme aviseur, toute personne étrangère à la Direction générale des
impôts ou tout agent des impôts n’ayant pas dans ses attributions la constatation des
infractions en matières fiscale, qui le premier, par écrit et preuve à l’appui informe soit le
directeur général des impôts, soit le directeur provincial d’une infraction en matière fiscale.
L’on distingue ainsi que les aviseurs intérieurs des aviseurs extérieurs.

Art. 2. Pour les intérêts de l’aviseur, la date et l’heure de la déposition de l’information


doivent être constatées par écrit.

Art. 3. Est considéré comme intervenante tout agent des impôts qui participe à la constatation
des infractions dénoncées ou à l’action en recouvrement des impôts éludés ou compromis.

Art. 4. L’infraction consécutive à la dénonciation doit être constatée par procès-verbal


d’infraction.

La reconnaissance de l’infraction se matérialise par la signature du procès-verbal par le


contrevenant.

Section II Traitement des dossiers d’infraction

Art. 5. Les dossiers d’infraction en matière fiscales sont traités dans le cadre des lois et
règlements en vigueur par les services compétents de la Direction générale des impôts.

Les dossiers complets clôturés au niveau d’une direction régionale sont transmis à la direction
générale où s’effectue l’attribution des primes.
Section III Modalités de règlement des impôts, des taxes éludées et des pénalités

Art. 6. Les droits ou impôts éludés ainsi que les 60 % du montant des pénalités dus au Trésor
public sont entièrement exigés et réglés par chèque certifié au profit du compte du receveur
des impôts du ressort du contribuable ouvert à la Banque centrale du Congo au auprès de ses
directions provinciales ou agences en provinces.

En ce qui concerne les 40 % des pénalités prévus à l’art. 21 al. 3 de l’ordonnance précitée et
destinée à la rétribution des primes de contentieux. Le règlement se fait par chèque certifié
séparé au profit du compte de fonctionnement de l’administration centrale ou des directions

Section IV Modalités de répartition des pénalités encaissées

Art. 7. En application de l’art. 21 al. 3 du règlement d’administration relatif au personnel de


la Direction générale des impôts, les sommes encaissées à titre de pénalités se répartissent de
la manière suivante :

a) cas d’un aviseur intérieur ou d’un agent ayant découvert ou signalé l’infraction :

- 60 % pour le Trésor public ;


- 20 % pour la Caisse du contentieux de la Direction générale des impôts ;
- 20% pour l’agent ou l’aviseur intérieur

b) Cas d’un aviseur extérieur

- 60 % pour le Trésor
- 40 % dont : 20 % à l’aviseur extérieur et 20 % à la Caisse du contentieux de la
Direction générale des impôts.

L’aviseur est rétribué proportionnellement au montant des pénalités afférentes à l’infraction


dénoncée.

Pour leur intervention dans la constatation des infractions dénoncées et le recouvrement des
impôts ou impôts éludés, les interventions ont droit à une prime de contentieux ne pouvant
dépasser 10 % des pénalités encaissées. Cette prime est fixée par le directeur général des
impôts et payée sur le fonds de la Caisse du contentieux de la Direction générale des impôts.

Section V Rétribution de la prime du contentieux

Art. 8. Dès reconnaissance de l’infraction par le contrevenant, il est attribué aux agents des
impôts ayant découvert, constaté ou signalé l’infraction ou à l’aviseur une avance égale à 10
% du montant de la prime de contentieux payable sur le fonds de la Caisse du contentieux de
la Direction générale des impôts.

L’avance sur prime de contentieux est octroyée sur décision motivée du directeur général des
impôts. La décision de liquidation de l’avance doit être appuyée des copies des documents
contentieux justificatifs.
Art. 9. Dès la réception de l’avis d’encaissement des taxes ou impôts éludés ainsi que des
pénalités, le directeur général des impôts est tenu dans les 10 jours qui suivent d’ordonner le
paiement du solde de la prime du contentieux.

TITRE II Prime de contentieux forfaitaire

Art. 10. Pour les récupérations des impôts ou taxes ne donnant pas lieu à la perception des
pénalités, le directeur général des impôts peut, sur les fonds de la Caisse du contentieux,
allouer aux agents des impôts intervenants une prime de contentieux forfaitaire variant entre 1
et 10 % des sommes recouvrées.

Art. 11. A la fin de chaque trimestre et suivant les disponibilités de la Caisse du contentieux
de la Direction générale des impôts, le directeur général des impôts est autorisé à attribuer à
tous les agents des impôts, en fonction de leur grade, une prime de contentieux forfaitaire.

TITRE III Prime de contentieux minimum garantie

Art. 12. En application de l’art. 21 al. 5 du règlement d’administration relatif au personnel de


carrière de la Direction générale des impôts, au titre des primes de contentieux minimum
garanties, une dotation budgétaire ne pouvant dépasser 10 % des plus-values générées par les
efforts déployés en vue de la lutte contre la fraude fiscale.
La prime de contentieux minimum garantie est payable bimensuellement.
Le directeur général des impôts est autorisé à fixer les modalités de répartition de la prime en
fonction des fonds disponibles, du grade et du rendement des agents des impôts.

TITRE IV Dispositions privatives de la prime et finales

Art. 13. Tout agent ayant fait l’objet d’une sanction disciplinaire n’a pas droit au cours de la
période concernée, à la prime de contentieux forfaitaire ou à la prime de contentieux
minimum garantie.

Art. 14. Le directeur général des impôts est chargé de l’application du présent arrêté, qui sort
ses effets à la date de sa signature.

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