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Fascicule de Cours
par
1. Introduction
L'idée d'utiliser la lumière comme support véhiculant des informations n'est pas récente. Dès la
plus haute antiquité, les hommes ont utilisé des sources optiques (soleil, feu,...) pour transmettre
des messages. Les débits d'information étaient très faibles, les portées très courtes.
Le 19ème siècle et le début du 20ème ont vu le développement très rapide des connaissances
en électricité. Des systèmes de transmission très performants sur câble "cuivre" ou sur ondes
hertziennes ont été mis au point : l'idée d'utiliser l'optique fut rapidement abandonnée. C'est en
1960 qu'un fait nouveau, l'invention du LASER (Light Amplification by Simulated Emission
of Radiation) modifia la mauvaise opinion que les transmetteurs avaient sur l'optique. Le
LASER, générateur de lumière cohérente, stable et monochromatique, pouvait remplir dans le
domaine lumineux le même rôle que l'oscillateur radioélectrique dans le cas des ondes
hertziennes.
Aussitôt, on a recherché à utiliser directement cette source pour des transmissions directes en
espace libre. Malheureusement, l'atmosphère s'avéra un milieu de transmission dispersif et
absorbant (brouillard, pollution,...) et ces projets furent assez vite abandonnés. L'idée est alors
venue de protéger la lumière des atteintes extérieures en la confinant dans un milieu qui la
guiderait sans l'affaiblir : la fibre optique.
En 1970, les premières fibres optiques fabriquées présentaient encore des caractéristiques
d'affaiblissement de l'ordre de 1000 𝑑𝐵/𝑘𝑚, ce qui les rendait totalement impropres à toute
application de télécommunication. En quelques années, les progrès furent déterminants, et
l'affaiblissement peu à peu maîtrisé, pour atteindre 20 𝑑𝐵/𝑘𝑚 en 1975, puis 5 𝑑𝐵/𝑘𝑚 en 1977.
C'est à partir de là que les fibres optiques purent être considérées sérieusement comme moyen
de transmission pour les télécommunications et leur développement s'amorça. Depuis lors, on
ne cessa d'améliorer les procédés de fabrication pour atteindre aujourd'hui des caractéristiques
d'affaiblissement très inférieures à 1𝑑𝐵/𝑘𝑚.
L'indice de réfraction, noté n, est une grandeur physique sans dimension caractérisant la
propagation de la lumière dans un milieu. Par définition, l'indice de réfraction du vide est n=1.
L'indice de réfraction des autres milieux est supérieur à 1.
On connaît les valeurs approchées des indices de réfraction de certains milieux :
L'air : n=1,0002. On considérera souvent que n=1 est l'indice de réfraction de l'air.
Le rayon lumineux est le trait de lumière le plus fin, représenté par une droite fléchée pointant
vers la cible le long du trajet de la lumière. Le rayon lumineux n'est pas visible, c'est une notion
théorique.
La lumière se propage sous forme d'un ensemble de rayons lumineux, appelé faisceau lumineux.
Cette propagation en ligne droite permet de minimiser le parcours de la lumière dans les milieux
homogènes.
𝑑
𝑣=
𝑡
Lorsque d est en mètres et t en secondes, la vitesse s'exprime en m/s.
Dans le vide, la vitesse de la lumière est appelée célérité et est notée c. Sa valeur est
c=300 000 000 m/s.
La vitesse de la lumière dépend du milieu où elle se propage. Cette vitesse est inférieure à la
célérité de la lumière dans le vide, et est donnée par la relation :
𝑐
𝑣=
𝑛
Définition de la réflexion
La réflexion est le changement de direction d'un rayon lumineux incident sur une surface de
séparation entre deux milieux, lorsque celui-ci reste dans le même milieu.
On observe sur le schéma suivant la réflexion d'un faisceau lumineux :
Définition de la réfraction
La réfraction est la déviation d'un rayon lumineux qui passe d'un milieu à un autre. On observe
sur le schéma suivant la réfraction d'un rayon lumineux :
𝑛1 > 𝑛2 : dans ce cas, le rayon est réfracté en dessous d'un certain angle d'incidence,
appelé angle limite de réfraction et noté 𝑖𝑙 . L'angle de réfraction limite vérifie la
𝑛
relation : 𝑠𝑖𝑛(𝑖𝑙 ) = 𝑛2. Si l'angle d'incidence est supérieur à 𝑖𝑙 , le rayon est réfléchi, on
1
parle de réflexion totale.
𝑛1 < 𝑛2 : dans ce cas, la réfraction a lieu lorsque l'angle d'incidence est supérieur à
𝑛
l'angle de réfraction limite il, vérifiant la relation : 𝑠𝑖𝑛(𝑖𝑙 ) = 𝑛1. Si l'angle d'incidence
2
est inférieur à 𝑖𝑙 , le rayon subit une réflexion.
La lumière est une onde électromagnétique que l'on définit habituellement par sa longueur
d'onde dans le vide.
𝑣
𝜆 =𝑣×𝑇 =
𝑓
Dans le vide : 𝑣 = 𝐶é𝑙é𝑟𝑖𝑡é = 3 × 108 𝑚/𝑠
La lumière visible va de 0,4μm (violet) à 0,7μm (rouge). Les infrarouges sont utilisés dans les
fibres optiques (0,85μ ; 1,3μ et 1,5μm principalement). La fréquence de la porteuse est donc
Lorsque la lumière pénètre dans une fibre, il faut que la fréquence de celle-ci soit supérieure à
une fréquence de coupure déterminée par le diamètre de la fibre. En pratique, le diamètre de la
fibre ne doit pas être inférieur à la longueur d'onde à transmettre.
0,23×109 𝐶
𝐹𝐶 = d’où on déduit : 𝜆𝐶 = 𝐹 = 1,3 × 𝑑 × √𝜀2 − 𝜀1
𝑑×√𝜀2 −𝜀1 𝐶
Quand un rayon lumineux passe d'un milieu à un autre il y a réfraction tel que :
𝑛1 × 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) = 𝑛2 × 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 )
Réflexion de Fresnel
Lorsqu’un rayon doit passer d’un milieu à un autre (réfraction), une partie du rayon est réfléchie
proportionnellement à la différence des indices. Cette réflexion est faible lorsque le rayon est
perpendiculaire à la surface mais peut être presque totale lorsque le rayon est tangent à la
surface. Lorsque le rayon est proche de la normale à la surface de séparation on peut calculer
la perte de Fresnel induite par :
𝑛 𝑛
2 + 𝑛1 + 𝑛2
2 1
𝑃𝑓 (𝑑𝐵) = 10 × 𝐿𝑜𝑔 ( )
4
Caractéristiques similaires à la fibre multimode à saut d'indice (sauf bande passante), elle
remplace actuellement celle-ci car les coûts sont similaires. La vitesse de propagation étant plus
faible au centre de la fibre, les écarts de temps de propagation entre les rayons sont nettement
réduits et donc la bande passante augmentée.
Diamètre du cœur : 50μm ou 62.5μm, gaine : 125μm
Bande passante : plusieurs GHz.km.
Atténuation : 3dB/km à 0.85μm et 1.5dB/km à 1.3μm.
Il n’y a qu’un seul mode de propagation car les dimensions du cœur sont du même ordre que la
longueur d'onde du signal et l’ouverture numérique très faible.
A l'extrémité d'une fibre (𝑛0 ), un rayon est réfracté dans le cœur (𝑛1 ) puis indéfiniment réfléchi
sur la gaine (𝑛2 ). On a 𝑛0 < 𝑛2 < 𝑛1 .
On appelle ouverture numérique (ON) d'une fibre l'angle maximum 𝜃0 du rayon incident.
Gradient d’indice : dans ce type de fibre, l’indice du cœur rejoint progressivement celui de la
gaine selon un coefficient 𝛼 (𝛼 = 2 pour un gradient parabolique et 𝛼 = ∞ pour un saut
d’indice). L’ouverture numérique sera maximum au centre de la fibre et nulle près de la gaine.
Un mode est un angle du rayon lumineux par rapport à l’axe de propagation de la fibre. Le
nombre de modes est le nombre d’angles admissibles.
𝑉2 𝛼 2𝜋𝑑
𝑀= 2
× 𝛼+2 avec 𝑉 = 𝑂𝑁 × 𝜆
Dispersion modale : Dans une fibre, un rayon à la limite de réflexion va parcourir une distance
plus grande qu'un signal dans l'axe. Une impulsion à l'entrée de la fibre génère une multitude
de rayons (modes) qui partent ensemble mais n'arrivent pas tous en même temps.
𝑛
En saut d’indice, on a pour l’angle : 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) = 𝑛2.
1
Quand le rayon à la limite de réflexion parcourt une distance D2, le rayon dans l'axe parcourt
une distance D1.
𝐿 𝐿(𝑛1 /𝑛2 )
𝑡1 = et 𝑡2 =
𝑣 𝑣
1 𝐶 𝑛2
La rapidité de modulation maximum sera : 𝑅 = = ×
𝑡2 −𝑡1 𝐿𝑛1 𝑛1 −𝑛2
En gradient d’indice, la vitesse du rayon dans l’axe étant plus faible la dispersion
modale est réduite, elle sera minimum pour α=2. La bande passante de l’ordre de
plusieurs GHz.km !
8𝐶 𝑛1 2
Pour 𝛼 = 2, on a : 𝑅 = ×( )
𝐿𝑛1 𝑛1 −𝑛2
1
A.N : 𝑛1 = 1,485, 𝑛2 = 1,47, 𝐿 = 1 𝑘𝑚 ; on a : 𝑅 = = 63 𝑝𝑠 et 𝐵𝑚𝑎𝑥 =
𝑡2 −𝑡1
𝑅
= 7,93 𝐺𝐻𝑧
2
Dispersion du matériau : Cette dispersion varie avec la longueur d’onde utilisée. Elle est
faible et souvent négligeable devant la dispersion modale. Il est possible de construire des fibres
pour lesquelles la dispersion du matériau s’annule pour une longueur d’onde particulière.
Dispersion du guide d’onde : Les constantes de propagation du guide d’onde sont légèrement
dépendantes de la longueur d’onde. La dispersion engendrée est très faible (quelques ps/km).
La fibre optique est un passe bas, la bande passante (à –3dB) est égale à la fréquence de coupure
haute et dépend de la dispersion totale. La dispersion étant proportionnelle à la longueur de la
fibre, la bande passante diminuera donc avec cette longueur.
Diffusion de Rayleigh : L’onde incidente est dispersée par des particules ou des défauts d’une
taille inférieure à la longueur d’onde. Cette diffusion sera donc plus faible pour les longueurs
d’ondes élevées. L’atténuation induite est inversement proportionnelle à 𝜆4 .
Absorption : L’énergie d’un photon est communiquée à l’électron d’une impureté : eau (ion
OH-) ou métal (Fe, Cu, Mn, Cr…). Cette absorption peut être élevée à certaines longueurs
d’ondes (pour l’eau à 0,95μm, 1,2μm et surtout 1,4μm).
Absorption due aux résonances moléculaires du SiO2 pour λ>1.7μm.
Pertes de couplage (Fresnel, planimétrie, désalignement, désadaptation).
Le seul inconvénient majeur des fibres optique concerne essentiellement la difficulté et le coût
des raccordements : un cordon jarretière coûte ≈60€, une valise de raccordements (polisseur,
microscope, outils...) ≈2 000€...
La fibroscopie (ou endoscopie) est une technique médicale permettant de visualiser les parois
de certains organes par l'introduction d'appareils adaptés. La lumière se propage dans la fibre
optique grâce à des réflexions successives sur la surface de séparation entre le cœur et la gaine,
comme le montre le schéma suivant :
Par l'introduction d'un fibroscope contenant des fibres optiques, on peut éclairer les organes et
transmettre l'image de la zone à observer grâce à la propagation de la lumière dans les fibres
optiques.
1. Introduction
De nos jours, la vulgarisation de l’Internet, la fourniture des services avec une bonne qualité
(QoS), la forte demande de la Télévision haute définition (TV HD), le besoin du partage des
données multimédia entre les utilisateurs des quatre coins du monde ont poussé les opérateurs
de télécommunications et les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) a déployé les réseaux d’accès
optiques qui exploite les fibres optiques.
Trois solutions sont possibles pour raccorder un abonné en fibre optique :
Réseau Ethernet en point à point: chaque utilisateur est relié au réseau via le nœud de
raccordement d’abonné par une fibre optique dédiée,
Réseau en point à multipoint connu sous le nom du réseau optique passif(PON) : les
liens optiques sont partagés entre plusieurs abonnés par une série de coupleurs passifs
en cascade,
Réseau optique actif : qui met en œuvre des équipements soit au niveau de l'immeuble
(point de concentration), soit à celui d'un répartiteur de rue (sous répartiteur).
Cette leçon va mettre l’accent sur la normalisation du réseau optique passif (PON) par l’instance
suprême des télécommunications, à savoir, l’union internationale des télécommunications
(ITU‐T).
La plage normalisée des longueurs d’ondes selon la recommandation G.692 de ITU‐T est
comprise entre 1530 et 1565nm avec un espacement de 1,6nm ou 0,8nm.
L’évolution de la technique WDM est appelée DWDM (« Dense » WDM). L’espacement
devient alors inférieur à 0,8nm (0,4nm ; 0,2nm) et permet d’obtenir plus de longueurs d’ondes.
La technique DWDM est utilisée dans les liaisons optiques transatlantiques, on cite parmi ces
systèmes TAT‐14 (2001), TYCOM (2001) et APOLLO (2002).
Deux approches de détection pour une chaîne tout optique. D’une part, la détection cohérente
qui utilise des codes bipolaires orthogonaux (séquence Pseudo Noise, Séquence de Gold, etc.).
Celle‐ci n’est pas utilisée dans la communication optique pour une raison de difficulté à
préserver la phase du signal durant la transmission à travers un canal optique.
D’autre part, la détection non cohérente qui utilise des codes optiques spéciaux même s’ils ne
sont pas strictement orthogonaux. On utilise des séquences unipolaires comme des mots
« code » pour l’étalement de spectre et la modulation. De nouvelles classes de codes optiques
unipolaires sont alors proposées, à savoir, les codes optiques orthogonaux (OOC) ou les
séquences de codes premiers (PC) sont les plus connus dans la littérature.
3. Réseaux optiques
3.1. Réseaux longues distances
Les réseaux longs distances pouvant aller jusqu’à 1000km. La transmission sur fibre optique à
une longueur 1.55μm et un débit de 2.5, 10 et même 40Gbits/s. L’utilisation des amplificateurs
et de régénérateurs peut augmenter la distance de transmission.
Ils sont souvent équipés de carte transpondeuse multi‐débit de 100Mbits/s et même 10Gbits/s.
La terminaison du réseau optique, propre à un abonné est implantée dans ces locaux. La fibre
optique va donc jusqu’au domicile ou au bureau (débit jusqu’à 1Gbits/s). Cette configuration
est appelée FTTH ou FTTO.
La terminaison optique est localisée soit au pied de l’immeuble, soit dans un local technique,
soit dans une armoire ou un conduit sur le palier. Elle est généralement partagée entre plusieurs
abonnés qui lui sont raccordés par des liaisons en fil de cuivre. Cette configuration est appelée
aussi FTTB.
La terminaison du réseau optique est localisée soit dans une chambre souterraine, soit dans une
armoire sur la voie publique (sous répartiteur), soit dans un centre de télécommunication, soit
sur un poteau. Dans le cas où la fibre arrive jusqu’au trottoir, on appelle cette configuration
Fiber to the Curb (FFTC). D’autre part, si elle arrive jusqu’au sous répartiteur, on appelle cette
configuration Fiber to the Cabinet (FFTCab).
Selon le cas, il est envisagé de réutiliser le réseau terminal en cuivre existant ou de mettre en
œuvre une distribution terminale par voie radioélectrique.
Un réseau PON est composé par un terminal de ligne optique appelé OLT (Optical Line
Terminal), une fibre optique monomode, un coupleur optique passif et une unité de réseau
optique appelé ONU (Optical Network Unit).
OLT
Le terminal de ligne optique est un outil qui sert comme le point terminal du fournisseur de
service du réseau PON. L’OLT assure les fonctions suivantes :
la conversion du signal électrique au signal optique utilisé par l’équipement du
fournisseur de service du réseau PON.
la coordination de multiplexage entre les différentes unités ONUs ;
le contrôle de la bande passante ;
le contrôle de flux et des VLANs.
D’après la figure 10, le bloc fonctionnel de l’OLT selon la spécification de la norme de l’ITU‐
T G.982, comprend trois cellules, en l’occurrence, la cellule centrale, la cellule de service et la
cellule commune. La cellule centrale est formée par des blocs qui assurent des fonctions
d’interface ODN, un bloc qui traite une fonction multiplex de transmission et un bloc qui
garantit une fonction de sous répartition numérique. D’autre part, la cellule de service présente
une fonction d’accès de service. Enfin, la cellule commune assure deux fonctions, à savoir une
fonction d’alimentation en énergie et une fonction OAM (Operation, Administration and
D’après la figure 11, le bloc fonctionnel de l’ONU selon la spécification de la norme de l’ITU‐
T G.982, comprend trois cellules, en l’occurrence, la cellule centrale, la cellule de service et la
cellule commune. La cellule centrale est formée par des blocs qui assurent des fonctions
d’interface ODN, un bloc qui traite une fonction multiplex de transmission et un bloc qui
garantit une fonction de multiplex d’usager et de services. D’autre part, la cellule de service
présente une fonction d’accès d’usager. Enfin, la cellule commune assure deux fonctions, à
savoir une fonction d’alimentation en énergie et une fonction OAM (Operation, Administration
and Maintenance). La fonction OAM coté ONU permet de garantir les fonctions d’exploitation,
de gestion et de maintenance pour tous les blocs de l’ONU (par exemple commande des boucles
dans les différents blocs).
Le module optique de l’ONU est composé par un laser Fabry Pérot opérant à 1310nm, un filtre
WDM et un photorécepteur PIN.
La norme G.652 définie 4 catégories de fibres optiques utilisées dans les systèmes optiques
terrestres à savoir, G.652.A, G.652.B, G.652.C et G.652.D. Ces catégories sont distinguables
sur la base des besoins en matière de PMD (Polarization Mode Dispersion) et d’atténuation à
la longueur d’onde 1383 nm.
La catégorie G.652.A contient les valeurs recommandées par l’UIT pour supporter les
applications jusqu’au système optique terrestre STM-16 (1991), le 10 Gbits/s sur une distance
de 40 Km (Ethernet) et le système optique terrestre STM-256 (2002).
La catégorie G.652.B contient les attributs recommandés par l’UIT pour supporter les
applications à haut débits jusqu’au système optique terrestre STM-64 (1996) et le STM-256
(2002).
Enfin, la catégorie G.652.C et G.652.D sont des extensions des catégories G.652.CA et G.652.B
qui permettent la transmission dans un intervalle de longueur d’onde étendu allant de 1360 nm
à 1530 nm.
La norme G.652 définit un ensemble de paramètres pour la fibre optique monomode utilisée
dans les réseaux PON :
Le coefficient de dispersion chromatique
Le coefficient de dispersion chromatique mesuré est ajusté en utilisant l’équation de Sellmeier
à 3 termes. Le coefficient de dispersion chromatique 𝐷(𝜆) limite pour n’importe quelle
longueur d’onde au voisinage de la région 1310 nm est calculé en utilisant la longueur minimale
à zéro dispersion 𝜆0𝑚𝑖𝑛 , la longueur d’onde maximale à zéro dispersion 𝜆0𝑚𝑎𝑥 et la pente de
dispersion maximale 𝑆0 𝑚𝑎𝑥 :
Le spectre d’un laser Fabry Pérot est représenté par la figure 2-14.
Le spectre du laser Fabry Pérot contient plusieurs raies, ce spectre est dit multimode
longitudinal. La largeur spectrale n’est pas nulle, ce qui est acceptable à 1300nm mais pas
acceptable à 1550nm, à cause de la dispersion chromatique.
Le spectre d’un laser DFB est représenté par la figure 2-16. Le spectre du laser DFB est alors
monomode longitudinal. Pour garder une longueur d’onde précise et stable, il faut asservir le
courant et la température du laser.
Le tableau suivant résume les différentes caractéristiques des émetteurs optoélectroniques.
L’entête sert au mécanisme d’adressage et elle est importante pour définir comment la cellule
sera remise. Les données (48 octets) est la portion qui transporte les véritables informations de
voix, de données ou de la vidéo.
La couche physique fait l’encodage des informations (trames) selon le support physique utilisé,
on trouve principalement l’encodage SONET (Synchronous Optical NETwork), normalisé par
l’ITU‐T sous le nom de SDH (Synchronous Digital Hierarchy).
La couche ATM est utilisée pour la commutation de cellules de petites tailles, basée sur les
chemins et les circuits virtuels. Le chemin virtuel VP (Virtual Path) est un terme générique pour
désigner un faisceau de connexions de circuits virtuels, tous possédant la même valeur VPI
(Virtual Path Identifier) et terminant à la même paire de points finaux.
La couche AAL est une couche d’adaptation aux services des couches hautes. Dans le tronçon
FTTH, la méthode de prédilection de nombreux opérateurs est le réseau APON qu’ils ont
normalisé. C’est simplement un système point‐multipoint sur fibre optique qui utilise l’ATM
comme protocole de transmission. Ces normes sont définies pat l’ITU‐T : G.983.1 et G.983.2.
Cette normalisation s’effectue dans deux organismes, le premier est le FSAN et le deuxième
est l’IEEE. Avec l’APON les données à haut débit, la voix et la vidéo peuvent être acheminées
sur une seule fibre.
La norme G.983.1 spécifie les systèmes d’accès optiques à large bande basés sur les réseaux
optiques passifs, l’architecture du réseau de cette norme est représentée par la figure 18. D’autre
part, la norme G.983.2 décrit les spécifications de l’interface de gestion et de commande de
terminaison de réseau optique pour réseau optique passif à large bande.
Un système APON peut relier jusqu’à 32 abonnés au réseau PON et leur fournir un système
d’accès flexible et un débit de 622Mbit/s ou 155Mbit/s pour le sens descendant et un débit de
155Mbit/s pour le sens montant. Dans le sens descendant, le multiplexage des cellules ATM est
utilisé alors qu’un protocole TDMA commande l’accès ascendant (montant) des abonnés du
réseau.
Pour pallier le manque de capacité des routeurs IP de gérer les classes de trafic selon la QoS
demandée, ce qui se faisait dans l’architecture ATM, le protocole MPLS (Multi Protocol Label
Switching) a été introduit. MPLS permet la commutation avec QoS sur des routeurs Giga
Ethernet, il mène au même niveau de complexité que l’architecture ATM.
Les avantages survenus par l’arrivée de la technologie ATM n’ont pas raison d’être.
Néanmoins, les opérateurs de télécommunications se voient obligés d’assurer ce type de service
pour les équipements ne se connectant pas obligatoirement à l’Internet tels que les équipements
de la surveillance d’autoroute, la visioconférence à caractère administratif ou commercial de
chefs d’entreprises, la circulation des informations multimédias entre administration publiques,
etc.
La recommandation G.983.1 : système d’accès optique à large bande basés sur les
réseaux optiques passifs.
La recommandation G.983.2 : spécification de l’interface de gestion et de commande
de terminaison de réseau optique pour réseau optique passif à large bande.
La recommandation G.983.3 : système d’accès optique à large bande avec capacité de
service accrue par attribution de longueur d’onde.
La recommandation G.983.4 : système d’accès optique à large bande avec capacité
accrue par assignation dynamique de largeur de bande.
La recommandation G.983.5 : système d’accès optique à large bande à capacité de
survie renforcée.
Le BPON actuellement déployés opérant en un des trois modes descendants/montant suivants :
155Mbits/s/155Mbits/s, 622Mbits/s/155Mbits/s ou 622Mbits/s/622Mbits/s.
Les autres caractéristiques des réseaux BPON sont :
Utilise le multiplexage WDMA pour le sens descendant,
Utilise le multiplexage TDMA pour le sens montant,
BPON est l’extension de l’APON avec l’intégration d’autres services tels que l’Ethernet
et la diffusion de la vidéo,
Un système BPON peut relier jusqu’à 32 abonnés au réseau PON,
La voix et les données utilisent 1490nm et 1310nm pour le sens descendant et le sens
montant respectivement,
Pour le transport de la vidéo numérique dans le sens descendant, la longueur d’onde
1550nm peut être utilisée.
Distance OLT‐ONU ne dépasse pas 20 km.
Le GPON est basé sur un protocole appelé GFP (Generic Framing Protocol) qui utilise des
trames de longueur variable jusqu’à 65535 octets dans une trame. Une trame GFP est
représentée par la figure 2-21.
Le GPON prend en compte dans ces entêtes la gestion de la qualité de service, par l’adressage
des stations, par la fragmentation des messages et par des informations relatives à la taille de la
charge utile transportée. Parmi les avantages du GPON, il offre la possibilité d’encapsuler des
paquets ATM et Ethernet.
𝐴𝑡𝑡é𝑛𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑎
𝑃𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 = =
𝐴𝑡𝑡é𝑛𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑛é𝑖𝑞𝑢𝑒 ∝
L’atténuation étant connue, il reste à vérifier que la bande passante est suffisante ; sinon
on réduit la portée ou on change de fibre.
Une fibre optique multimode à saut d’indice a une ouverture numérique de 0,22 et un indice de
réfraction du cœur de 𝑛1 = 1,465, avec une longueur de 1𝐾𝑚
1. Quel est l’angle de réfraction ?
2. Quel est le trajet maximal dans la fibre ?
3. Quelle est la différence de temps de trajet ∆𝑡 ?
4. Quelle est la bande passante en bit/s de cette fibre (𝐵𝑃/𝐾𝑚) ?
Une fibre optique est formée d’une âme en verre d’indice 𝑛1 = 1,66, entourée d’une gaine en
verre d’indice 𝑛2 = 1,52. On appelle ouverture numérique ON, la quantité 𝑠𝑖𝑛(𝑖𝑚 ).
1. Quelle est la valeur 𝑖𝑚 de l’angle d’incidence 𝑖 pour laquelle la lumière est transmise le long
de la fibre ?
Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un cœur cylindrique entouré d’une gaine :
𝑂𝑁 = sin(𝑖𝑚𝑎𝑥 ) = √𝑛𝑐 2 − 𝑛𝑔 2