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Cours
Transmission Analogique_Numérique
TSM3124 (EC3)
par
Email : raoul_ambl@yahoo.fr
(Mars 2014)
1. Introduction
En télécommunications, le signal transportant une information doit passer par un moyen de
transmission entre un émetteur et un récepteur. Le signal est rarement adapté à la transmission
directe par le canal de communication choisi, hertzien, filaire, ou optique.
La modulation peut être définie comme le processus par lequel le signal est transformé de sa
forme originale en une forme adaptée au canal de transmission, par exemple en faisant
fluctuer les paramètres d'amplitude et d'argument (phase/fréquence) d'une onde sinusoïdale
nommée porteuse.
1.1 But
Bande passante
Un circuit de données est assimilable à un filtre de type Passe Bande. Autrement dit, seule
une certaine bande de fréquence est correctement transmise. La réponse spectrale d’un circuit
parfait indique une atténuation totale de toutes les fréquences extérieures à la bande. Dans la
pratique, la réponse n’est pas aussi franche, et on définit en général la bande passante (encore
appelé largeur de bande du circuit par : ; W est exprimé en Hertz (Hz).
Ces 2 fréquences f1 et f2, limitant la bande passante, correspondent à une puissance transmise
; avec P0 représentant la puissance dans la bande. Cette largeur de bande est dite à 3
dB (décibel) : ( ) ( ) . La bande passante est très
importante pour un circuit de données puisqu’elle détermine directement sa capacité de
transmission.
Dés 1924, H. Nyquist prouvait de façon empirique que la capacité d’un circuit de donnée est
limitée par sa bande passante :
C’est C. Shannon qui en 1949 a prouvé que la capacité d’un canal de transmission n’était pas
seulement limitée par la bande passante mais aussi par le rapport Signal/Bruit :
( )
représente la durée (en seconde) de l’intervalle significatif le plus court séparant deux
instants significatifs successifs. Dans une transmission asynchrone, il est préférable de se
référer à la notion de rapidité de modulation.
Le débit binaire d’une voie de transmission est le nombre maximum de symbole binaire
transmis par seconde sur cette voie. Pour ce faire, il suffit de regarder dans chaque moment
élémentaire le nombre de bits qui sont transmis, ou de déterminer sur la ligne le nombre de
valeurs ou d’états différents qui existent et d’appliquer la formule suivante :
( ) ( )
( )
Remarque : dans le cas où l’on transporte 1 bit (cas où ) par moments élémentaires nous
obtenons : .
Sens de transmission
Pour communiquer des informations entre deux points, il existe différentes possibilités pour le
sens de transmission :
liaisons unidirectionnelles ;
liaisons bidirectionnelles ;
liaisons bidirectionnelles simultanées.
Nous pouvons dire pour résumer la structure des réseaux de communication qu’il existe deux
types de conception :
Ces réseaux contiennent de nombreux câbles ou lignes téléphoniques louées ; chacun reliant
deux nœuds du réseau (ou encore IMP Interface Message Processor). Si deux nœuds veulent
communiquer, ils peuvent le faire par l’intermédiaire d’autres nœuds. Dans ce cas les
messages sont acheminés de nœuds en nœuds dans leur intégralité. Si un nœud n’est pas libre,
le message est mémorisé puis réexpédiée à la libération du nœud : Store and Forward (mode
différé). L’interconnexion des nœuds entre eux est un des problèmes les plus importants dans
la conception des réseaux. Dans les réseaux locaux du type point à point, on s’attache à
réaliser des topologies symétriques, ce qui est en revanche totalement impossible pour des
réseaux point à point étendus.
Ces systèmes ont un seul réseau de communication partagé par toutes les machines composant
le réseau. L’information envoyée par une machine est reçue par toutes les autres. Une adresse
de destination contenue dans le message transmis précise le destinataire. Dès réception d’un
message, chaque machine teste l’adresse de destination et ignore le message si celui-ci ne lui
est pas destiné.
La transmission bande de base consiste à émettre sur la ligne (médium) des courants qui
reflètent les bits du caractère à transmettre. Dans le cadre de telle transmission, le MODEM
(MOdulateur DEModulateur) est réduit à un codeur dont le rôle est de substituer au signal
initial un autre signal similaire mais dont le spectre est mieux adapté à la ligne. Il s'agit en fait,
pour résumer, de dire que la transformation qui a lieu est du type numérique - numérique.
Pour illustrer ce propos nous allons étudier quelques transformations particulières avec la
suite de bits « 1001011101 » dont la représentation sous la forme d'un signal électrique est
donnée par la figure suivante :
Cette représentation est faite sous la forme de créneaux unipolaires avec une tension positive
pour les niveaux logique , et une tension nulle pour les niveaux logique .
2.2 Porteuse
( ) ( )
où est la fréquence de la porteuse. Notons que nous avons choisi de considérer la phase
2πf0t comme la référence de phase (pas de terme de déphasage supplémentaire dans
l'expression de ( )
( ) ( ) [ ( )] ( ) [ ( )]
( ) ( )
( )
On parle aussi de modulation angulaire pour désigner à la fois modulations PM et FM. Il n’y a
pas de fonction de transfert liant ( ) (ou ( )), la transformée de Fourier ( ) de ( ) (ou
( )) et ( ) (ou ( ) car le circuit de modulation employé est a priori non linéaire. Le
spectre de ( ) peut être très simple ou très complexe.
1. Introduction
En haute fréquence, la transmission d’un signal basse fréquence à grande distance est
impossible. De plus le fonctionnement de plusieurs émetteurs dans la même bande de
fréquence, en même temps est impossible. Donc le transport direct de l’information en bande
de base (dans sa fréquence d’origine) est impossible. Pour cela on utilise un signal haute
fréquence qu’on appelle la porteuse, dans lequel on place l’information à transmettre, c’est la
modulation. Elle a pour fonction de transposer le message à transmettre sur une porteuse HF
adaptée de signal au support de transmission. Soit une porteuse : ( ) ( )
2. Modulation d’amplitude
2.1 Equation temporelle
( ) [ ( )] ( )
On utilise la modulation d’amplitude pour faire varier l’amplitude d’une porteuse HF, en
fonction de l’information à transmettre.
Cas de : ( ) ( )
( ) [ ( )] ( )
[ ]
Pour une bonne modulation, doit être proche de 100 %. Si , on dit qu’il s’agit de sur
modulation.
Dans le cas : ( ) ( ).
Le signal AM s’écrit : ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) [( ) ] [( ) ]
( ) ( ) ( ) [ ( )] [ ( )]
[ ( )] [ ( )]
( ) ( ) [ ( )] [ ( )]
Notons que pour le spectre précédent, les composantes de signal basse fréquence ( ),
n’appartient pas au signal AM. En pratique le signal modulant est quelconque :
( ) [ ( )] ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
Figure 2-3 : Composition du spectre de fréquence d’un signal modulé par un signal
modulant quelconque.
( ) ( )
( )
( )
La puissance de chacune des bandes latérales : .
( )
La puissance (active) utilisée pour la transmission est : .
Le rendement en puissance :
D’où : ( ) [ ( )] ( )
2.5 La démodulation
Détection d’enveloppe
La première partie est un montage redresseur. Cela élimine la partie négative de la tension.
Après le filtrage à l’aide de condensateur C et la suppression de la composante continue à
l’aide de condensateur C’, on obtient l'enveloppe de la tension modulée en amplitude qui est
le message transmis. Si la constante de temps RC est trop grande ou trop faible, le circuit ne
Démodulateur synchrone
( ) ( ) ( ) [ ( )] ( ) ( )
( ) [ ( )][ ([ ] ) ([ ] )]
( ) ( ) ( ) ( ) [ ( )] ( )
Un filtre passe bas élimine la partie haute fréquence. Après filtrage et suppression de la
composante continue, on obtient le signal : ( ) ( ) qui est proportionnel au
message transmis. Il faut que : ≠0, de préférence les signaux devront être en phase.
La bande passante : .
Le rendement est 100%, la puissance émise est consacrée au signal. Toutefois, il faut noter
que le signal utile est transmis deux fois : une dans la LSB et l'autre dans l’USB. La
démodulation du signal DSB ne peut se faire que par démodulation synchrone.
Pour les modulations AM et DSB, les deux bandes latérales sont porteuses de la même
information. Donc transmettre une des deux permet d'une part de réduire la bande passante
nécessaire, et d'autre part, de réduire la puissance à émettre. Ce type de modulation est appelé
Modulation à Bande Latérale Unique ou BLU (SSB : Single Side Band). La technique la plus
simple et la plus employée pour obtenir un signal en modulation SSB consiste à réaliser une
AM-P (DSB) puis à filtrer l'une ou l'autre des deux bandes.
Cette méthode nécessite un filtre très précis, qui est impossible pratiquement. Pour cela
d’autres techniques plus complexes sont utilisées pour réaliser une modulation SSB. La
restitution de message d’un signal SSB, ne peut se faire que par la démodulation synchrone.
3. Modulation de fréquence
3.1 Représentation temporelle du signal FM
Afin d’éviter les problèmes de bruit qui s’ajoute à l’amplitude d’un signal, il est venu à l'idée
de moduler un autre paramètre : la fréquence.
( ) ∫[ ( )] ∫ ( )
( ) ( )
On dit que la porteuse est modulée en fréquence par ( ), et on a la forme générale d’un
signal FM :
( ) ( ∫ ( ) )
Si ( ) varie entre les valeurs extrêmes +Bmax et –Bmax, la fréquence varie en fonction du
signal modulant entre les deux valeurs : et
Cas de : ( ) ( )
( ) ( ( ) )
Soit : ( ) ( ( ) )
( ) ( ) [ ( )] ( ) [ ( )]
Dans le cas de la modulation à bande étroite, on peut encore procéder à une simplification, en
effet dans la relation.
Si m est petit : [ ( )] et [ ( )] ( )
D’où : ( ) ( ) ( ) ( )
Ou encore : ( ) ( ) [( ) ] [( ) ]
Le spectre se compose de doublets de raies centrées sur une porteuse. Une raie latérale
inférieure sur la fréquence et une raie latérale supérieure sur la fréquence
.
Remarques:
Dans ce cas le spectre d’un signal FM est complexe. Il est important de noter que le principe
de superposition ne s'applique pas aux signaux modulés FM. Car le signal modulant est dans
le cosinus, fonction non linéaire. En générale on calcule la bande passante à 98% de la
puissance totale, par la formule de Carson :
( ) ( )
Un oscillateur commandé en tension (VCO), fournit à sa sortie une tension sinusoïdale dont la
fréquence varie linéairement en fonction d’une autre tension appliqué à l’entrée de
l’oscillateur.
Si ( ) [ ( ) ], alors : ( ) ( ) [ ( ) ].
On utilise un dispositif ayant une courbe de réponse en fréquence aussi linéaire que possible,
par exemple un dérivateur du premier ordre.
A l’entrée on a un signal FM : ( ) ( ∫ ( ) )
Après le dérivateur : [ ( )] ( ∫ ( ) )
La boucle à verrouillage de phase (Phase Locked Loop = PLL) est un système asservi bouclé
constitué d’un comparateur de phase et d’un oscillateur commandé en tension (VCO) .
Si à l’entrée on a : ( ) ( )
Le comparateur de phase délivre une tension proportionnelle au déphasage entre les signaux
d’entrée : ( ) ( ).
Cette tension d'erreur est filtrée et renvoyée vers le VCO. Toute variation de la fréquence du
signal d'entrée est détectée par le comparateur de phase et génère une tension qui corrige le
VCO. Si un signal FM est appliqué à l'entrée, la tension d'erreur est donc :
( ) ∫ ( ) .
4. Modulation de phase
4.1 Représentation temporelle du signal PM
En modulation de la phase PM, c’est la phase instantanée qui varie linéairement en fonction
du message à transmettre. Soit une porteuse : ( ) ( ).
( ) ( ) ( ) . D’où : ( ( ) ).
( ) ( )
Donc la fréquence instantanée s’écrit : ( ) .
( )
La déviation de fréquence ( ) .
L’indice de modulation : | ( )| | ( )| .
L’excursion en fréquence ( ) ( ) et : .
Ces modulations sont citées essentiellement pour mémoire. Elles ne sont plus en général
employées sur les systèmes modernes.
Modulation OOK
On–Off Keying : Modulation AM en tout ou rien. La porteuse est émise ou non selon la
valeur du signal numérique ("0" pas de porteuse, "1" porteuse émise). Le "spectre" d'un signal
OOK revient à celui d'un signal binaire aléatoire translaté à la fréquence de porteuse. Il existe
donc une raie à . L’absence de porteuse lors de l’émission de «0 » rend difficile la
synchronisation.
OOK à et .
Lorsqu’il n’y a pas de discontinuité de phase (modulation obtenue en utilisant un VCO), nous
retrouvons une modulation FM dont le signal modulant est un signal binaire aléatoire. La
densité spectrale de puissance est alors bien plus complexe à établir. Retenons que ce type de
modulation a été utilisé, en particulier, dans les premières générations de modems.
Modulation PSK
De même que deux porteuses en quadratures peuvent transmettre deux signaux distincts, il est
possible de moduler le signal binaire utile, de débit D, par un autre signal binaire pseudo
aléatoire de débit Da tel que Da est grand devant D. En prenant des signaux pseudo aléatoires
dits orthogonaux entre eux, il est possible de transmettre, sans brouillage, plusieurs signaux
utiles simultanément.
Le spectre du signal modulé est alors très large ce qui permet de rendre le signal robuste vis-à-
vis des brouillages apparaissant sur une bande étroite de fréquences ou dus aux échos. Ce type
de modulation a été retenu pour les téléphones cellulaires de 3ème génération (UMTS).
De même que deux porteuses en quadratures dans le domaine temporel, il est possible de
générer des porteuses orthogonales dans le domaine spectral. Cette solution a été retenue pour
la diffusion TV numérique terrestre. Le signal modulé est alors robuste vis-à-vis des
brouillages dus aux échos.
1. Introduction
En transmission, un des problèmes essentiels est d'adapter le signal transmis au support de
communication. La transmission en bande de base (sans modulation) utilise le câble coaxial,
la paire torsadée ou la fibre optique comme support de transmission pour acheminer les trains
d'impulsions. Par contre, la transmission sur canal téléphonique et la transmission à large
bande font appel à des techniques de modulation dont nous allons étudier les principaux types.
En premier lieu, nous distinguons deux catégories de modulation impliquant les trains
d'impulsions : la modulation numérique d'un signal analogique et la modulation analogique
d'un signal numérique.
La première catégorie, utilisée dans les modems ou dans la transmission à large bande,
consiste à modifier l'amplitude, la phase ou la fréquence d'une onde porteuse sinusoïdale en
fonction du signal binaire transmis. Cette catégorie a été présentée de façon générale dans la
leçon précédente.
La deuxième catégorie consiste à faire varier l'amplitude, la durée ou la position d'un train
d'impulsions en fonction de l'amplitude de l’information analogique, ou encore à générer des
trains d'impulsions codées.
Dans cette leçon nous allons nous intéresser à la seconde catégorie, plus particulièrement à la
modulation consistant à générer des trains d'impulsions codées. Nous comptons deux types de
modulation numérique générant des impulsions codées : la modulation par impulsions codées
(MIC) et la modulation Delta.
Echantillonnage
Quantification
Codage
2.2 La quantification
Rappelons tout d'abord qu'un signal binaire de n–bits ne peut prendre que valeurs
différentes c'est-à-dire valeurs discrètes. Par ailleurs, les convertisseurs analogiques–
numériques sont caractérisés par une dynamique finie . De ce fait, les valeurs extrêmes du
signal numérisé seront comprises entre et et . Le pas
de quantification est alors la quantité . Deux valeurs numériques consécutives du signal
numérique se traduisent par un écart de . Par ailleurs, on parle de quantification uniforme
lorsque est constante et définie par :
Si ( ) est un signal aléatoire, dont les valeurs extrêmes et sont comprises dans
] ] (le signal numérisé n'est pas écrêté), alors le signal :
( ) ( ) ( )
est un signal en marche d'escalier à valeur moyenne nulle et dont les valeurs extrêmes sont :
et .
Dans le cas où est petit ( ), il est possible d'admettre que la distribution de ( ) est
uniforme sur ] ]. Il est alors relativement simple de montrer que le spectre de la
puissance de ce signal ( ), la densité spectrale de puissance, est constante entre et .
La puissance de bruit de quantification , est alors donnée par :
Moyennant certaines hypothèses, vérifiées par la très grande majorité des signaux, la
puissance , du signal ( ) est donnée par :
∫ ( )
( ) ( )
Soit en dB :
( ) ( ) * ( ) +
Cette formule met en évidence un aspect qu'il est facile à admettre : plus est faible (donc
plus est grand), plus la quantification est fine et meilleur est le rapport signal–bruit.
∫ ( ) et donc : ( ) ( )
( ) ( )
√ √
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( )
Jusqu'à présent, nous avons défini le rapport signal/bruit en raisonnant sur les puissances
moyennes. Or, dans le cas de signaux pour lesquels les valeurs instantanées sont importantes,
il devient nécessaire de travailler avec les puissances instantanées. Par analogie avec ( ) ,
cela conduit au rapport signal/bruit instantané ( ) ( ) donné par :
( )
( ) ( )
L’expression ( ) ( ) est :
( )
( ) ( )
Soit en dB :
( )
( ) ( ) | |
Encore une fois, augmenter la résolution du convertisseur d'un bit permet de gagner .
2.3 Le codage
Les informations à transmettre sont donc organisées en octets qui sont tansmis l’un après
l’autre sur un canal de transmission. Le MIC fait appel à un multiplexage temporel (objet de
la leçon suivante) pour faire passer sur la même voie jusqu’à 32 communications simultanées
dans chaque sens. Un octet est transmis en , toutes les (pour obtenir les 8000
échantillons / sec imposés par le théorème de Shannon) 960 octets sont transmis
3. Modulation Delta
3.1 Principe
Une des techniques de codage consiste à coder à chaque instant en fonction d’une horloge
rapide, pour un signal ( ), l'écart entre le signal échantillonné ( ) et un signal ( ),
estimation de ( ), obtenue par extrapolation ( ). En modulation delta, ( ) est un
signal en escalier qui ne peut varier que d'un pas de quantification q entre deux instants
d'échantillonnage. C'est alors tout simplement l'écart entre ( ) et ( ) qui est codé par
un bit. Si ( ) ( ) alors le bit transmis vaut et ( ) ( ) ,
sinon, le bit transmis vaut et ( ) ( ) .
Les deux seuls paramètres de cette modulation sont la fréquence d'échantillonnage et le pas de
quantification . Le débit d'information vaut alors .
Voyons maintenant quelle sera la pente maximum que pourra avoir ( ). Le signal estimé ne
peut varier que de pendant un instant . La pente maximum de ce signale est donc . Si
l'on considère un signal sinusoïdal ( ) ( ), la pente de ( ) est maximale en
et est donnée par :
( )|
1. Pour avoir une bonne résolution (ou une distorsion faible) la fréquence
d'échantillonnage en modulation delta doit être grande devant . En pratique, il
faut utiliser une fréquence valant ou (soit respectivement et
fois pour les signaux téléphoniques). Il faut cependant noter que ces débits sont
relativement modestes.
2. Le codage sera d'autant plus efficace si l'amplitude des signaux décroît lorsque les
fréquences augmentent, ce qui est le cas pour les signaux téléphoniques.
( ) ( )
En revanche, du fait même du principe de codage différentiel, le codage delta est beaucoup
moins sensible aux erreurs de transmissions (erreurs de retranscription sur les signaux
binaires). Ainsi, un taux d'erreur de n'affecte pas sensiblement la restitution d'un signal
modulé delta alors qu'un taux d'erreur de rend inopérant un signal modulé MIC.
1. Généralités
Le téléphone comme moyen de télécommunication a pris rapidement des dimensions
considérables, malgré les limitations dues à la technique employée et le coût exorbitant. Le
problème principal d'extension de ce réseau téléphonique a été le nombre de ligne pour relier
les usagers entre eux d'où l'invention des commutateurs. Ensuite les commutateurs doivent
être connectés entre eux.
Ces problèmes ont été résolus par la construction des réseaux téléphoniques moins coûteux et
plus efficaces par le biais de la technique de multiplexage qui permet la transmission de
plusieurs conversations en même temps. Les systèmes de transmission en grande distance
peuvent être classés en grandes familles :
Les systèmes analogiques par lesquels les circuits sont assemblés par une répartition
en fréquence.
Les systèmes numériques sur lesquels les signaux adjacents préalablement codés en
MIC sont transmis par répartition dans le temps.
Les signaux transmis dans un réseau de télécommunication varient compte tenu de cette
variété de signaux à transmettre, les voies de transmission ont des caractéristiques variables :
bande de fréquence allant de quelques Hertz (voie téléphonique) à plusieurs MHz (vidéo), de
quelques Kbits/s à plusieurs centaines de Mbits/s.
Le multiplexage est donc un procédé qui consiste à mettre plusieurs signaux ensemble et à les
transmettre sur un même support de transmission. Ceci doit être fait de telle manière que
chaque signal puisse être totalement récupéré à l'extrémité réceptrice.
Le multiplexage peut se faire, soit en envoyant les signaux à travers les différentes bandes de
fréquence, soit en envoyant des signaux à travers des intervalles différents.
Dans le système de multiplexage fréquentiel, une bande de fréquence unique est allouée à
chaque voie pour la communication d'un terminal à l'autre.
Dans le MRF (Mutiplexage par Répartition de Fréquence), il existe plusieurs étapes pour
amener le signal téléphonique de base à un signal adapté au système de transmission, d'où
l'emploi de l'expression hiérarchie analogique pour désigner MRF.
Le MRF utilise la modulation d'amplitude à bande latérale unique. Pour passer d'une
hiérarchie à une autre, chaque voie module une porteuse qui lui est propre et la bande latérale
utile est sélectionnée par un filtre passe bande.
Figure 4-2 : Allocation des bandes de fréquence aux voies MRF (Modulation par Répartition
de Fréquence.
Les intervalles de bande ou canaux qui ont pour rôle de réduire les interférences entre
les voies. Ces intervalles de garde sont indispensables car les filtres utilisés pour
séparer les bandes ne sont pas idéaux.
La bande de fréquence en dessous de n'est pas utilisée pour transmettre la parole.
Dans la pratique cette bande peut être utilisée pour transmettre les signaux de
supervision et de contrôle ou des voies de communication entre les systèmes
d'opérateur.
La fréquence pilote qui est placée dans la bande du signal multiplexe, mais en-
dehors des bandes allouées aux différentes voies. Elle joue un rôle d'ajustement de
niveau et de test, permettant ainsi de surveiller la liaison et de savoir si elle fonctionne
normalement ou non.
Chaque voie a une fréquence de signalisation située dans la bande de fréquence qui lui
est allouée et permet de transmettre la sonnerie, la numérotation etc. en même temps
que la parole d'un terminal "A" à l'autre.
Les recherches effectuées ont montrées que l'intelligibilité de la parole est la possibilité
d'identifier les voies, ne sont pas affectées si la gamme de fréquence est limitée entre et
. La gamme totale de fréquence allouée à une voie dans un système multiplexe est
fixé à où la bande de est utilisée pour transmettre la parole prenant le
reste comme intervalle de garde et contient diverses fréquences telles : la fréquence de
signalisation.
De tous les types de groupe primaire qui peuvent être formé, le groupe primaire de base est
particulièrement important, car il devra être utilisé par la suite pour le passage à un échelon
supérieur. Le groupe primaire de base occupe la bande de fréquence de et est
inverse (groupe primaire B).
Première procédure
Cette procédure est basée sur la modulation de chaque voie directement à sa position dans le
groupe primaire de base, à l'aide de porteuse individuelle à
. Après la modulation, dans
chaque cas la bande latérale inférieure est sélectionnée et le groupe primaire de base est formé
par l'assemblage de ces bandes latérales inférieures soit à travers une carte de couplage.
Deuxième procédure
Le groupe primaire peut être constitué par l'usage d'une double modulation. Dans une
première phase assemblée par 2,4 ou 6 voies en sous-groupe et transposé dans la bande de
fréquence de groupe primaire de base.
Elle est également basée sur une double modulation de voie. Dans une première étape toutes
les oies sont transposées dans une même bande de fréquence à l'aide de porteuse unique, la
bande latérale utile est sélectionnée et dans une seconde étape une transposition en fréquence
est effectuée pour amener les diverses voies dans la bande de groupe primaire de base.
Selon les recommandations G233; G322; M33; M39. Un groupe secondaire est un assemblage
de second ordre dans la hiérarchie d'un système téléphonique fixe. Il a une bande passante de
c'est-à-dire 60 voies téléphoniques, égales à 5 groupes primaires. Il peut être direct
ou inversé selon le groupe primaire qui le construit. Les groupes secondaires tertiaires, un
groupe secondaire spécial appelé aussi le groupe secondaire de base occupe la bande entre
et est direct.
NB: De tous les groupes secondaires, seul le groupe secondaire de base est direct les autres
sont inversés.
Le multiplexage à l'ordre des groupes tertiaires est fait pour les systèmes à très grande
capacité. Il occupe le troisième rang dans la hiérarchie des MRF avec une bande passante de
c'est-à-dire 5 groupes secondaire soient 300 voies téléphoniques.
Une bande passante de qui constituent 3 groupes tertiaires avec 900 voies
téléphoniques, il peut être direct ou inversé et il occupe la plage de fréquence entre
.
C'est le premier niveau hiérarchique dans le système MRT, elle correspond à 30 voies
téléphoniques, plus deux voies de signalisation. Elle et généralement issue d'un équipement
MIC de 30 voies.
Dans le système MRT primaire (ou d'ordre 1), les signaux des affluents qui doivent être
multiplexés sont analogiques. Ils sont transformés sous forme binaire grâce aux opérations
d'échantillonnage, quantification et codage.
La trame numérique d'ordre 1 est subdivisée en 32 intervalles de temps (IT) par lesquels 30
sont alloués aux voies téléphoniques et deux réservées à la signalisation. Cette signalisation
est utilisée en réception et le IT0 est appelé mot de verrouillage de trame (MVT). Elle
permettra de reconnaître avec précision le début de chaque trame (la voie téléphonique
numéro 1) et sera donc utilisé par l'extrémité réceptrice pour se synchroniser sur l'extrémité
réceptrice. Cependant le MVT n'est transmise qu'une fois sur 2 (trame paire). IT0 de la trame
impaire est disponible pour d’autres signaux tels que les alarmes.
IT16 de signalisation
Les IT16 des trames de 1 à 15 sont utilisés pour la signalisation de 30 voies de parole. Chaque
IT16 porte la signalisation de voie n et n+16.
Les bits MVT de IT16 égal à 0000 sont appelés le MAS (Multiframe Alignment Signal).
IT0
Il y'a deux types de IT0, les IT avec mot de verrouillage de trame pour les trames paires et les
IT0 sans MVT pour les trames impaires.
Les bits 0011011 du IT0 de la trame paire sont appelés FAS (Frame Alignment Signal).
Le train numérique d'ordre 1 peut être transmis directement sur des systèmes à
(câble à paire symétrique), faisceau hertzien de 2Ghz. Mais on peut aussi combiner 4 TN1
pour constituer le deuxième niveau de la hiérarchie numérique TN2. Celle-ci est faite au
moyen du multiplexeur du 22 ordre appelé TNM2/8 (Terminal Numérique de Multiplexage
d'ordre 2).
La trame à 34Mbits/s
4 TN2 sont combinés à l'aide d'un multiplexeur appelé TNM8/34 pour former une trame à
34Mbits/s: le TN 3, de 480 voies. Le débit réel est s parmi lesquels on a
33792Kbits/s de 4 trames à 8Mbits/s et 576Kbits/s de bourrage.
La trame à 140Mbits/s
Pour l'entrelacement temporaire, les signaux à 34Mbits/s, on définit une trame qui contient
2928bits et qui a une période de 2103μs. C'est le train numérique à 140Mbits/s, ce train est
obtenu par le multiplexage de 4 trains à 34Mbits/s.
Ainsi, la ligne haute vitesse ne transmettant pas les blancs, les performances sont meilleures
qu'avec un multiplexage temporel.
Le prélèvement sur les différentes voies reliées au multiplexeur n’est plus cyclique
mais est effectué dynamiquement en permanence selon l’activité réelle sur chacune
d’elle.
1 http://www.traitement-signal.com/modulation_du_signal.php
2 http://www.samylab.com/télécommunications-ts/6-la-modulation.html
3 http://www-gtr.iutv.univ-paris13.fr/Cours/Mat/Telecoms2/coursdetelecom.pdf
5. http://www.samomoi.com/teleinformatique/Multiplexage.php
6. http://www.mongosukulu.com/index.php/en/contenu/informatique-et-reseau