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24/04/2023

Chapitre 3 : LE MODELE

le modèle OSI
DE REFERENCE OSI

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INTRODUCTION
▪ Historiquement, chaque constructeur avait

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développé sa propre architecture :
➢SNA (System Network architecture) d’IBM
➢DSA (Distributed System Architecture) de

le modèle OSI
Bull
➢DECNet de DEC
➢TCP/IP du DoD.

▪ Problèmes d’interconnexion de ces différents


réseaux propriétaires.
2
INTRODUCTION
▪ Nécessité de définir des techniques de
mises en relation en spécifiant une

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architecture normalisée.

le modèle OSI
▪ C’est ce qu’entreprit l’ISO (International
Standardization Organization) en
définissant une architecture de
communication normalisée : le modèle
de référence OSI (Open Systems
Interconnection).
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INTRODUCTION
▪ C’est un modèle de réseau composé de 7

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couches (ensemble homogène destiné à
rendre un service).

le modèle OSI
▪ Chaque couche étant la solution aux
problèmes de communication rencontrés.

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1. Concepts de base

1.1. Système ouvert

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Un système ouvert est un ordinateur, un
terminal, un réseau, n’importe quel

le modèle OSI
équipement respectant la norme OSI et
donc apte à échanger des informations
avec d’autres équipements hétérogènes
issus de constructeurs différents.

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1. Concepts de base
1.1. Les couches du modèle OSI
➢ Les couches 1,2 ,3 et 4 sont dites

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basses : elles sont orientées
transport des informations.
➢ Les couches 5, 6 et 7 sont dites
hautes : elles sont orientées

le modèle OSI
gestion des applications.
➢ Chaque couche N est composée
de 3 objets :
- Le service de niveau N
- Le protocole de niveau N
- Le point d’accès au service de
niveau N :
(N) SAP 6
1. Concepts de base
1.1. Les couches du modèle OSI
▪ Chaque couche N est constituée d’éléments matériels et logiciels
et offre un service à la couche située immédiatement au-dessus

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d’elle en lui épargnant les détails d’implémentation nécessaire.

▪ Chaque couche N d’une machine gère la communication avec la

le modèle OSI
couche N d’une autre machine en suivant un protocole de niveau
N qui est un ensemble de règles de communication de niveau N.

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1. Concepts de base
1.1. Présentation du modèle OSI
❑Couche application: service réseau offert à

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l’utilisateur tel que la messagerie électronique ou la
navigation Web

le modèle OSI
❑Couche présentation : codage des informations
envoyées par la couche application en un format
indépendant de la machine

❑Couche session : négociations des conditions d’une


session, créer cette session et la détruire à la fin de la
communication 8
1. Concepts de base
1.1. Présentation du modèle OSI
❑Couche transport: découpage de gros message en de
petits paquets et de les rassembler à l’arrivée (en les

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remettant dans le bon ordre). On peut effectuer
éventuellement un contrôle d’erreur

le modèle OSI
❑Couche réseau : elle s’occupe essentiellement
d’acheminer les paquets entre différents réseaux

❑Couche liaison : contrôle d’erreurs et gestion d’accès


au support de transmission
❑Couche physique: transmission de bits et définition
des spécifications mécaniques et électriques des
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interfaces
1.4. Le traitement de l’information à travers les
couches
1.4.1. Les unités de données manipulées

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le modèle OSI
▪ Les données manipulées par une couche et envoyées à
l’entité homologue constituent une unité de données
(Data Unit)
▪ La couche de niveau (N+1), utilisatrice des services de
niveau N, adresse à la couche N, des unités de données 10
de service notées (N)SDU (Service Data Unit)
▪ La couche N ajoute aux données reçues (SDU)
des informations de service nécessaires à la
couche N homologue pour que celle-ci traite et
délivre correctement les données à sa couche
(N+1). Ces informations de contrôle de

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protocole constituent le (N)PCI (Protocol Control
Information)

le modèle OSI
▪ Les données sont acheminées vers l’entité
homologue à travers une connexion de niveau
(N-1). La couche N distante recevant (N)PDU
extrait le (N)PCI, l’interprète et délivre les
données (N)SDU à la couche (N+1) ; ces données
deviennent alors le (N+1)PDU pour la couche
(N+1). 11
1.4.2. Le contrôle de l’interface
.

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le modèle OSI
▪ Lors de l’invocation d’un service de niveau (N), le
niveau (N+1) fournit un ensemble d’informations
nécessaires au traitement correct de l’unité de données.

▪ Une partie de ces informations est utilisée pour


construire le PCI (adressage, niveau de priorité 12
demandé).
▪ L’autre est à l’usage exclusif de l’entité de niveau N ; le
traitement doit être opéré localement sur les données.

▪ Ces informations de contrôle de l’interface (ICI,


Interface Control Interface) sont annexées à la SDU pour

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former une unité de contrôle de l’interface (IDU,
Interface Data unit). L’ICI n’est pas transmis

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1.5.1. Mécanismes élémentaires
❖L’encapsulation de données dans le modèle
OSI
Chaque couche du modèle insère un en-tête de protocole

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PCI ou header. La couche liaison ajoute un champ
supplémentaire qui contient les informations nécessaires
au contrôle (CTL) de la transmission (FCS, Frame Check

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Sequence).

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❖ Primitives de services
Les services offerts par la couche (N) sont invoqués par la
couche (N+1) à l’aide de primitives de service de niveau
(N). Par exemple en mode connecté, 4 primitives sont
utilisées pour offrir un service : demande (request),

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indication (indication), réponse (response) et confirmation
(confirm). En mode non connectée, seules les primitives
demande et indication son utilisées.

le modèle OSI
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1.5.2. Segmentation/ réassemblage
La segmentation est réalisée par la couche N pour mettre en
correspondance un SDU avec plusieurs PDU. Elle sert à
adapter les SDU aux capacités de transmission de la couche N.

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Exemple : découpage d’un long message de 10 Ko pour
s’adapter aux capacités du réseau (1500 octets).

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Le réassemblage est l’opération inverse de la segmentation.

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1.5.3. Groupage/ dégroupage
▪ Le groupage consiste pour une couche N à mettre en
correspondance plusieurs SDU avec un seul PDU afin
d’exploiter au mieux les capacités de transmission.

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▪ Par exemple 5 messages de 300 octets peuvent être
envoyés avec un seul PDU de 1500 octets (plus PCI). Le

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dégroupage consiste à réaliser l’opération inverse.

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1.5.4. Concaténation/ Séparation
▪ La concaténation permet à une couche N de mettre en
correspondance plusieurs PDU avec un seul (N-1)-
SDU. Ceci permet de mieux exploiter le service de

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couche N. L’opération inverse est appelée la séparation.

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▪ Exemple : envoi de message de contrôle et de message
de données en une demande de service

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2. Présentation des couches du
modèle OSI
2.1. La couche physique
▪ Elle assure un transfert de bits sur le canal physique
(support). A cet effet, elle définit les supports et les

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moyens d’y accéder. La couche physique définit
donc les spécifications suivantes :
▪ Les spécifications mécaniques : connecteurs, type de

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support
▪ Les spécifications électriques : niveau de tension
▪ Les spécifications fonctionnelles des éléments de
raccordement nécessaires à l’établissement, au
maintien et à la libération de la ligne. Elle détermine
aussi les moyens d’adaptation (ETCD).
▪ Exemples de protocoles de niveau1 :
- Avis V.24, X.21, X.21 bis, etc. (jonctions) 19
- V.34, V.32, V32bis, V.22, V.90, V.92 (ETCD)
2.1.1. Les supports de transmission
❖La paire torsadée : elle est constituée de conducteurs
identique enroulés l’un sur l’autre de façon hélicoïdale.
Généralement plusieurs paires sont regroupées sous une

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enveloppe protectrice appelée gaine pour former un câble.
Elle constitue le support des réseaux Ethernet 10BaseT,
100BaseT.
▪ Chaque extrémité est munie d’une prise RJ45.

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▪ Plusieurs types de paires :
➢La paire torsadée non-blindée (UTP, Unshield Twisted Pair) ;
elle est sensible à l’environnement électromagnétique.
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➢ Paire écrantée ou FTP : Foiled Twisted Pairs.
➢ Paires blindées, STP= Shield Twisted Pairs)
▪ Catégories de paires torsadées

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❖Le câble coaxial : constitué d’un cœur en cuivre.
Ce cœur se trouve dans une gaine isolante
entourée par une tresse de cuivre, le tout est
recouvert d’une gaine isolante. Il est utilisé comme
support des réseaux Ethernet 10base2 ou 10Base5.
La connexion à chaque poste se fait à fait à l’aide
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d’un connecteur BNC.
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❖La fibre optique : Elle est composée d’un fil de silice
appelé cœur entouré d’une gaine appelée manteau et
d’une enveloppe de protection.

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❖ Principe

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❖Les liaisons sans fil
▪ Ce sont des liaisons infrarouges ou Bluetooth
sur de courtes distances et de liaisons radio.
Les applications sont nombreuses :

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➢Faisceaux hertziens
➢Liaisons satellite

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➢Réseaux mobiles
➢Réseaux WI-FI & WIMAX

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2.1.2. La transmission en bande de base
▪ Elle consiste à envoyer directement les suites de bits sur
le support à l’aide de signaux carrés pouvant prendre
deux valeurs. Par exemple 0 → 0𝑉 𝑒𝑡 1 → 5𝑉.
➢Le code tout ou rien : un courant nul code le 0

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et un courant positif indique le 1
➢Le code NRZ : on code le 1 par un courant

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positif et le 0 par un courant négatif
➢Le code RZ : le 0 est codé par un courant nul et
le 1 par un courant positif qui s’annule au
milieu de l’intervalle
➢Le code Manchester : on effectue une
transition de bas en haut au milieu de
l’intervalle pour un 0 et une transition de haut 24

en bas pour un 1.
▪ Le code Manchester différentiel : chaque transition est
codée par rapport à la précédente. On conserve le sens de la
transition si le bit à coder est un 0. Si c’est un 1 on inverse le
sens de la transition.

▪ Le code Miller : on diminue le nombre de transition ; on

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effectue une transition (H -> B ou B -> H) au milieu de
l’intervalle pour coder un 1. On n’effectue pas de transition
pour un 0 suivi d’un 1. Une transition est effectuée en fin

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d’intervalle pour un 0 suivi d’un autre 0

▪ Le code AMI (Alternate Mark Inversion) : on code le 1


alternativement par une tension positive ou négative et le 0
par une tension nulle.

▪ Le code RZ bipolaire : 0 est codé par une tension nulle et le


1 alternativement par une tension positive ou négative qui
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s’annule au milieu du temps-bit
▪ Les codes HDBn (Haute Densité Bipolaire d’ordre
n) : ce code est dérivé du code AMI dans lequel on
interdit plus de n symboles consécutifs nuls.
➢Le (n+1)ième 0 d’une suite est codé par + −𝑉. Le signe
étant choisi de façon à violer la règle d’alternance

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des signes.
➢Pour éviter qu’une longue suite de 0 n’introduise

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une valeur moyenne globale non-nulle, on impose
en plus aux viols de satisfaire entre eux la règle
d’alternance des signes.
➢Mais il se peut que le récepteur ne fasse pas de
différence entre un bit utile et un caractère de viol.
Dans ce cas le premier 0 d’une suite de (n+1) 0
consécutif est codé par +−𝑉 du même signe que le viol 26
qui lui succède. Ce bit est dit « bit de bourrage ».
➢ Le code HDBn le plus utilisé est le code HDB3.
Algorithme de codage de « 0000 »

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le modèle OSI
Remarque:
Par ailleurs si le nombre de 1 entre deux viols
successifs est pair on effectue un bourrage.
27
2.1.3. Les techniques de modulation
numériques
▪ La modulation d’amplitude (ASK) : on envoie
un signal sinusoïdal d’amplitude différente
suivant qu’il faut transmettre un 0 ou un 1

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▪ La modulation de fréquence (FSK) : on envoie
un signal sinusoïdal de fréquence différente

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suivant qu’il faut transmettre un 0 ou un 1
▪ La modulation de phase (PSK) change la phase
du signal (en général de 180°) en fonction de la
valeur du bit. Pour un 0 on effectue un
déphasage de 180°.
▪ Exemple : coder les bits 10101100 en ASK, FSK et
28
PSK.
2.2. La couche liaison de données
La couche liaison de données assure un service de
transfert de blocs de données (trame ou DL_PDU) entre
entités de réseau en assurant le contrôle, le maintien et la
libération du lien logique entre les entités.

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Les services fournis aux entités de réseaux sont les
suivants :
▪ Etablissement, maintien et libération de connexion

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logique entre deux DL_AP
▪ Fourniture d’identificateurs d’extrémités
▪ Délimitation et le transfert de données (trames) en
assurant :
▪ Maintien en séquence
▪ Détection et correction d’erreurs 29
▪ Notification d’erreur non corrigée
▪ Le contrôle de flux
▪ Détection d’erreurs par bit de parité : on ajoute un bit au
bloc de n bits à transmettre de telle sorte que le nombre
de bits à 1 soit paire (bit de parité) ou impaire (bit
d’imparité).
• Exemple : soit à transmettre 1010110
• En parité paire : 01010110

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• En parité impaire : 11010110
• Les inconvénients de cette technique sont qu’elle n’arrive
pas à localiser le bit erroné et elle n’arrive pas à détecter

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un nombre pair de bits erronés.

▪ Les codes à redondance cyclique : cette technique est


basée sur la division des polynômes dans une algèbre
modulo 2.
• On considère la suite des n bits à transmettre comme un
polynôme de degré n-1
• Par exemple 1101011011 est représenté par le polynôme
30
• M(X) = X 9 + X 8 + X 6 + 𝑋 4 + X 3 + X + 1
• On multiplie M(X) par X 𝑘 où k est le degré d’un
polynôme dit générateur (connu de l’émetteur et du
récepteur)
• On divise M’(X) = X 𝑘 M(X) par G(X) ; on a M’(X) =
X 𝑘 M(X) = Q(X)G(X) + R(X).

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• R(X) constitue le FCS (Frame Check Sequence)
• Le message émis est donc E(X) = M’(X) + R(X) qui est
multiple de G(X)

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• A la réception on effectue la division euclidienne du
message reçu E’(X) par G(X). Si le reste est nul alors il n’y
a pas eu d’erreurs sinon il y a erreur.

• Exemple : déterminer les bits à transmettre si


l’information à transmettre est 1101011011 et G(X) = X 4 +
X + 1. 31
2.3. La couche réseau
▪ La couche réseau assure un transfert de données entre
deux systèmes d’extrémité à travers un ou plusieurs
sous-réseaux physiques (systèmes relais). Elle fournit les

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fonctions de routage et garantit aux entités de transport
un service réseau uniforme indépendamment des
technologies utilisées dans les sous-réseaux physiques

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traversées.

▪ Elle assure donc deux fonctions essentielles :


• La localisation des systèmes (adressage et routage)
• L’adaptation de la taille des unités de données (N_PDU)
aux capacités des différents sous-réseaux traversés
32
2.4.La couche transport
▪ La couche transport garantit aux couches hautes un
transfert fiable et transparent des données, en masquant
à celles-ci, les détails d’exécution de ce service. C’est-à-

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dire qu’elle fournit, aux entités de session, un service de
transfert de bout en bout quel que soit le sous-réseau
utilisé.

le modèle OSI
33
2.4.La couche transport
▪ La complexité du protocole de transport est liée à la
qualité du service réseau utilisé. L’ISO classe les sous-
réseaux en 3 types (A, B et C) en fonction de 2

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grandeurs :
• Le taux d’erreurs signalées : les erreurs signalées sont
des erreurs détectées par la couche réseau mains non

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corrigées par celles-ci
• Le taux d’erreurs résiduelles ou erreurs non-signalées.

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2.5.La couche session
• La couche session gère (contrôle et organisation)
l’échange de données entre les applications distantes. La
fonction essentielle de la couche session est la

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synchronisation des échanges et la définition des points
de reprise (resynchronisation).
• La gestion du dialogue et la synchronisation sont

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assurées par l’intermédiaire de jetons. Les jetons
symbolisent le droit exclusif d’utiliser certains services
de la couche session. Il existe 4 types de jetons :

35
2.5.La couche session
• Le jeton de données (Data Token) qui contrôle l’accès au
transfert de données
• Le jeton de terminaison (Release Token) qui autorise le

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détenteur à demander une libération normale de la
connexion
• Le jeton de synchronisation mineure (Synchronize

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minor token) qui permet la pose d’un point de
synchronisation mineure
• Le jeton de synchronisation majeure et d’activité
(Synchronize major token/activity token) qui autorise la
pose d’un point de synchronisation majeure ou qui
délimite le début et la fin d’une activité.
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2.6.La couche présentation
▪ Son rôle essentiel consiste à garantir la signification des
données transférées, indépendamment de la
représentation interne de celles-ci, du codage utilisé

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(ASCII, EBCDIC...), de la longueur des mots machines
(32,64 bits...), de la représentation des valeurs négatives
(complément à 1 ou à 2) dans les hôtes communicants.

le modèle OSI
▪ Services rendus à la couche Application
• Accès aux services de la couche session
• Cryptographie (cryptage RSA) et compression de
données
• Négociation d’une syntaxe de transfert lors de
l’établissement de la connexion de présentation 37
2.7.La couche application
▪ Elle fournit des mécanismes permettant le
déroulement correct des programmes
communicants (transfert de fichiers, courrier

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électronique . . .)

le modèle OSI
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