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SUPPORT DE COURS
COMMUNICATIONS ANALOGIQUES
-Mai 2019-
Avant-propos
1.1 Introduction
L’émetteur génère un signal de source (son, image, données, etc..) porteur d’information
il est de type analogique ou numérique. Un transducteur transforme ce signal en une grandeur
physique différente, généralement onde électromagnétique ou optique, de sorte qu’il puisse être
transporté sur une grande distance à travers un canal de transmission.
Le canal de transmission est au cœur de cette chaîne. On doit absolument tenir compte de
ses capacités et limitations pour dimensionner le reste de la chaîne. On distingue [1] :
- Les liaisons câblées : 2 fils parallèles ou torsadés, câbles coaxiaux, guides d’ondes,
fibres optiques,
- Les liaisons hertziennes qui nécessitent des antennes en émission et en réception.
Tout signal subit énormément de perturbations au cours de son transit dans le canal de
transmission : atténuation, dispersion, ajout de signaux parasites ou bruit, etc… de sorte que le
signal qui parvient au niveau du récepteur n’est jamais exactement le même que celui qui a été
transmis par l’émetteur.
La fonction du récepteur est d’abord de reconstituer le signal transmis avec le maximum de
fidélité, ensuite analyser sa forme pour en extraire l'information contenue à la source.
Un signal est le support physique d’une information. Nous pouvons définir un signal selon
au moins deux aspects, l’un mathématique et l’autre physique.
Sur le plan mathématique, il s’agit d’une fonction à une ou plusieurs variables.
Généralement, le temps car l’information transportée par un signal est la variation d’une grandeur
au cours du temps (domaine temporelle) [2].
Notation des signaux : x(t), y(t), s(t), ...
Exemples de signaux :
– x(t) = A (signal constant)
– y(t) = at + b
– s(t) = Aeαt
Sur le plan physique, l’information est transformée par un capteur bien appropriée en un
signal électrique dont sa valeur s’exprimera en volts (V) dans le cas de la tension, ou en ampères
(A) dans le cas d’un courant.
Selon leurs propriétés des signaux, on peut envisager plusieurs modes de classification :
Selon la nature de l'évolution du signal en fonction du temps. Il apparaît deux types de signaux :
• Les signaux déterministes : ou signaux certains, leur évolution en fonction du temps peut
être parfaitement modélisé par une fonction mathématique. On retrouve dans cette classe les
signaux périodiques :
Un signal périodique est un signal permanent s(t) qui satisfait la condition :
s(t) = s(t+T) pour toute valeur de t.
T est une constante réelle positive, appelée période du signal. La période définit la durée d’un
cycle complet du signal, elle représente le temps que met le signal pour revenir à une même
valeur.
• Les signaux aléatoires : leur comportement temporel est imprévisible. Il faut faire appel à
leurs propriétés statistiques et probabilistes pour les décrire.
Selon que le signal x(t) ou la variable t sont continu ou discret (tk=kT), on distingue quatre
types de signaux [3] (figure 1.2) :
∞ pour t = t 0
δ(t − t 0 ) = {
0 pour t ≠ 0.
Attention : le 1 marqué sur la flèche pleine représente l’aire de cette impulsion (et
non la hauteur de l’impulsion).
Un signal sinusoïdal pur est une fonction mathématique que nous pouvons exprimer par
la relation : s(t) = A. sin(2𝜋. 𝑓0 . t + φ0 ), Cette fonction se représente comme dans la figure 1.5
Figure 0.5 - Représentation temporelle d’un signal sinusoïdale [2]
𝜔0
𝑓0 = [Hz] Où 𝜔0 est la pulsation en rad/s.
2𝜋
– Ce signal est un signal périodique de période T0 exprimée en seconde et valant :
1
𝑇0 = [s]
𝑓0
Autre représentation d’un signal sinusoïdal : c’est la représentation spectrale (domaine
fréquentielle
Il existe un puissant outil mathématique appelé séries de Fourier qui stipule que n'importe quel
1 𝜔0
signal périodique s(t) de période T0 (ou de fréquence fondamentale 𝑓0 = = ) peut être
T0 2𝜋
perçu comme une addition d'un certain nombre de signaux sinusoïdaux, de fréquences
harmoniques multiple de la fondamentale de et d'amplitudes variables.
Même les signaux carrés ou triangulaire peuvent être obtenus par l'addition de signaux
sinusoïdaux.
1
S(t) = a + a1 cos(ω0 t) + a2 cos(2ω0 t) + a3 cos(3ω0 t) + a4 cos(4ω0 t) + ⋯
2 0
+b1 sin(ω0 t) + b2 sin(2ω0 t) + b3 sin(3ω0 t) + b4 cos(4ω0 t) + ⋯
∞ ∞
1
S(t) = a0 + ∑ a𝑛 cos(nω0 t) + ∑ b𝑛 sin(nω0 t)
2
𝑛=1 𝑛=0
1 𝑇
a0 = ∫ 𝑠(𝑡) 𝑑𝑡
𝑇 0
2 𝑇
a𝑛 = ∫ 𝑠(𝑡)cos(nω0 t) 𝑑𝑡
𝑇 0
2 𝑇
b𝑛 = ∫ 𝑠(𝑡)sin(nω0 t) 𝑑𝑡
𝑇 0
b
𝐴𝑛 = √a𝑛 2 + b𝑛 2 , 𝜑𝑛= − 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔(a𝑛) représentent respectivement le spectre
𝑛
d’amplitude et de phase.
Figure 1.8 - Spectre d'amplitude et de phase [2]
En pratique, le spectre d’un signal est visualisé au moyen d’un analyseur de spectre.
Transformée de Fourier
La transformée de Fourier du signal x(t), notée TF[x(t)] = X(ω), est définie par :
+∞
TF[x(t)] = X(ω) = ∫ x(t)e−2jπft dt , (ω = 2πf)
−∞
La transformée de Fourier inverse de X(ω) est le signal x(t) = TF−1[X(ω)] défini par :
1 +∞
𝑥(𝑡) = 𝑇𝐹 −1 [𝑋(𝜔)] = ∫ 𝑋(𝜔) 𝑒 𝑗𝜔𝑡 𝑑𝜔
2𝜋 −∞
X(ω) est une fonction qui est indépendante du temps. C’est une fonction complexe que
l’on peut écrire sous la forme module et phase :
Les signaux transmis par un système de télécommunications sont des signaux à bande
étroite. Ces signaux possèdent un spectre nul en dehors d’un intervalle de largeur B, appelée
largeur de bande (bande passante) ou occupation spectrale du signal. Cet intervalle est
généralement centré autour d’une fréquence appelée fréquences centrale du signal. S’il est de la
forme [0,B], alors le signal est appelée signal en bande de base [2] .
Les ondes électromagnétiques sont classées en fonction de leur fréquence en plusieurs bandes
SLF (Super low SBF (Super basse 30Hz à 300Hz Communication avec
frequency) fréquence) les sous-marins
ULF (Ultra low UBF (Ultra basse 300Hz à 3 000Hz Détection des
frequency) fréquence) phénomènes naturels
VHF (Very high THF (Très haute 30MHz à 300MHz Aéronautique, Pompier
frequency) fréquence) Gendarmerie, SAMU
UHF (Ultra high UHF (Ultra haute 300MHz à 3GHz GSM, GPS, Wi-Fi,
frequency) fréquence) Télévision
SHF (Super high SHF (Super haute 3GHz à 30GHz Radio diffusion par
frequency) fréquence) satellite, radar
météorologique
1000 1 + 30 0
100 0,1 + 20 – 10
10 0,01 + 10 – 20
1 0,001 0 – 30
0,1 0,0001 – 10 – 40
0,01 0,00001 – 20 – 50
0,0001 0,0000001 – 40 – 70
0,000001 0,000000001 – 60 – 90
0,00000001 0,00000000001 – 80 – 110
Dans la mesure des tensions, parallèlement, utilise ses propres références appelées dBV et
dBμV [4]:
V (dBV) = 20 log V (Volts)
V (dBμV) = 20 log V (μVolts)
Série d’exercice N°1 (Calcule du dB)
Exercice N°/1
1/On injecte à l’entrée d’un amplificateur une puissance 𝑃1 = 10 𝑚𝑊, on obtient en sortie une puissance
𝑃2 = 200 𝑚𝑊. Calculer le gain en dB de l’amplificateur.
Exercice N°/2
𝑃
Montrer que si le gain en puissance 𝐺𝑑𝐵 = 10𝑙𝑜𝑔 ( 2 ) , alors les gains en tension et en courant sont
𝑃1
𝑉 𝐼
respectivement 𝐺𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔 ( 2 ), 𝐺𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔 ( 2 ).
𝑉1 𝐼1
Exercice N°/3
Pour un filtre, on définit la fréquence de coupure lorsque la fonction de transfert chute en 3 dB. C’est la
fréquence de coupure à -3 dB.
Exercice N°/4
Exercice N°/5
2.1 Introduction
Le but de ce chapitre est d’étudier les éléments de la chaine de transmission suivants : les
filtres, Les mélangeurs, les amplificateurs, les oscillateurs,
Un filtre est un dispositif appelé quadripôle, compose d’une entrée (deux pôles) et d’une
sortie (deux autres pôles) qui a pour fonction de sélectionner certains signaux utiles dans un
spectre [5]. Le domaine d’emploi des filtres en émission et réception est très vaste et l’on en
trouve dans pratiquement tous les étages constitutifs d’un récepteur moderne.
Nous pouvons effectuer un classement des filtres suivant les gammes de fréquence
sélectionnées. Il y a 4 grands types de filtres :
Le tableau 2.1 présente les différents types des filtres ainsi que leurs domaines d’application [5]
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
Tableau 2.1
La réalisation d’un filtre porte le nom de synthèse de filtre. Cela répond à un cahier des
charges qui s’appelle gabarit. Attention, ces gabarits donnent les valeurs d’atténuation en
fonction de la fréquence [5].
Les filtres sont dits analogiques car ils traitent directement le signal physique, par
opposition aux filtres numériques qui sont des unités de calcul traitant des échantillons quantifiés
du signal [5].
Elles représentent les pertes induites par le filtre de par sa présence dans la chaine de
transmission du signal [5]. Elles s’expriment en dB. Typiquement de 4 à 0 dB suivant la
technologie.
Les mélangeurs sont des composants essentiels en radiocommunication. Ils peuvent être
utilisés dans tous les étages d’une chaîne d’émission ou de réception.
Soit le multiplicateur idéal de la figure 2.4, recevant sur chacune de ces deux entrées :
Le signale de sortie S(t) contient deux signaux de fréquences (f2+ f1) et (f2-f1) dits fréquences
images.
k
e1 (t) S(t)
e2 (t)
𝑲
𝑨 𝑨
𝟐 𝟏 𝟐
On admet que le signal e1 (t) à la fréquence f1 est le signal à traiter RF et que le signal
e2 (t) à la fréquence f2 est un signal annexe issue de l’oscillateur local. En sortie du mélangeur
on récupère les signaux aux fréquences f1 – f2 et f1 + f2.
On distingue deux catégories de mélangeurs réels : les mélangeurs dit passifs, qui ne
nécessitent pas de sources d’énergie annexes et les mélangeurs actifs qui, élaborés en général
autour de transistors, nécessitent une source de tension annexe [4].
Dans les deux cas, passifs et actifs, on cherche à utiliser la non-linéarité d’un composant semi-
conducteur, diode pour les mélangeurs passifs et transistor pour les mélangeurs actifs [4].
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
Exemple : soit deux signaux e1 (t) et e2 (t) appliqués à un élément non linéaire dont la
caractéristique est I = a2 V 2 , et V = e1 (t) + e2 (t), le courant de sortie résultant s’écrit :
Ou encore :
a2 a2 a2
I= (A1 2 + A2 2 ). cos (2pi ∗ 0 ∗ t) + A1 2 cos(2π(2f1 )t) + A2 2 cos(2π(2f2 )t)
2 2 2
+ A1 A2 cos(2π(f1 + f2 )t) + A1 A2 cos(2π(f2 − f1 )t)
Dans ce cas, le spectre de sortie se compose non seulement de la transposition f2+ f1 et f2-f1, mais
aussi des harmoniques 2 des signaux incidents de fréquences 2f1 et 2f2 en plus du régime continue
(de fréquence égale à 0).
Dans un cas réel, la fonction de transfert du système non linéaire n’est pas aussi simple que dans
l’exemple précèdent (voir figure 2.7).
E(t) S(t)
Fonction non linéaire
S = a 0 + a1 E + a 2 E 2 + a 3 E 3 + ⋯ + a n E n
+⋯+
Figure 2.7 - Fonction de transfert d’un mélangeur réel [4]
Dans ce cas la tension de sortie comporte des raies aux fréquences : pf1 ± qf2 (où p et q sont des
entiers 0, 1, 2, …). Ces fréquences sont appelées Produit d’intermodulation d’ordre n=p+q (voir
Tableau 2.2) [5].
Tableau 2.2
Ordre Fréquences associées en sortie
Produits d’intermodulation d’ordre 1 f1 , f2
Produits d’intermodulation d’ordre 2 2f1 , 2f2 , f2 – f1 , f2 + f1, 0
Figure 2.8 – Spectre contient des fréquences présentant les produits d’intermodulation d’ordre 2 et 3 [5]
• Changeur de fréquence
On utilise aussi les termes de transposition de fréquence ou transposition d’une bande de
fréquences. Soit le mélangeur de la figure 2.8 recevant : sur le port OL, un signal de fréquence
fOL et sur le port RF, un signal dont le spectre s’étend de fRF –∆f à fRF + ∆f.
En sortie IF, le spectre d’entrée est transposé en deux spectres : Le premier est compris entre fRF
– fOL – ∆f et fRF – fOL + ∆f et le second entre fRF +fOL – ∆f et fRF + fOL + ∆f.
• Détecteur de phase
Soit le mélangeur de la figure 2.9 recevant sur ses entrées RF et OL les signaux VRF (t) et VOL (t) :
AOL ARF
VIF (t) = (cos(4π(fRF t) + cos (φ2 − φ1 ))
2
• Doublage de fréquence
Le schéma de la figure 2.10, deux des trois ports du mélangeur reçoivent le même signal
d’entrée :
A2 A2
VS (t) = + cos (2π(2fE )t + φ1 )
2 2
2.4 Les Amplificateurs
Un amplificateur est un circuit qui possède une entrée et une sortie. Sa fonction principale
est d’accroitre la puissance du signal présente à son entrée, sans en modifier la représentation
spectrale.
Ve V𝑠
Ze = , Zs =
Ie I𝑠
On distingue deux types d’amplification
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
-L’amplification en tension
-L’amplification en courant
L’amplification en puissance sera une conséquence de ces deux amplifications [5], la puissance
étant le produit courant-tension. Ce produit sera lie aux valeurs des impédances d’entrée et de
sortie Ze et Zs du quadripôle.
Vs
Gv = | |
Ve
is
Gi = | |
ie
Pour le gain en puissance, si l’impédance d’entrée du quadripôle est identique à celle de sortie,
R alors d’après la loi d’Ohm :
Vs = Ris , Ve = Rie
Ps = Vs is , Pe = Ve ie
Vs
(Gv )𝑑𝐵 = 20log10 | |
Ve
Ps
(Gp ) = 10log10 | |
𝑑𝐵 Pe
Parmi les caractéristiques importantes des amplificateurs est la réponse du gain en fonction de la
fréquence pour une puissance donne, qui indique de quelle façon le gain varie en fonction de la
fréquence ; certaines applications (sonorisation, circuits vidéo, etc.) réclament des amplificateurs
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
capables d’amplifier des signaux dans une large bande de fréquence, ils sont appelés
amplificateurs à large bande. Ils comportent plusieurs étages à transistors [5].
D’autres applications au contraire nécessitent des amplificateurs qui amplifient les signaux dont
les fréquences sont situées dans une bande bien définie mais atténuent les signaux situés hors de
cette bande. De tels amplificateurs sont appelés amplificateurs sélectifs ou amplificateurs a bande
étroite. Un amplificateur sélectif est constitué d’un élément actif (tube, transistor bipolaire ou
FET) et d’une charge dont l’impédance varie en fonction de la fréquence [5].
Le FET (Field Effect Transistor) est un transistor a effet de champ. Ils sont utilisés massivement
pour les amplificateurs SHF, de puissance ou faible bruit. Leur caractéristiques faible bruit tient
essentiellement dans leur structure a semi-conducteur qui ne contient qu’une seule jonction PN
contre deux pour le transistor bipolaire.
Il existe d’autres familles : MOSFET, MESFET, HEMT, CNFET…
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système bouclé (ou en boucle fermée)
constitué par [6] :
- Une chaîne directe ou d’action de fonction de transfert A(p).
- Une chaîne de retour ou de réaction de transmittance B(p).
- Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal de sortie
réinjectée à l’entrée.
A(p)E(p) = [1 + A(p)B(p)]S(p)
Lorsque le signal d’entrée e(t) est nulle : [1 + A(p)B(p)]S(p) = 0 et pour avoir S(p) ≠ 0 il faut
et il suffit que : [1 + A(p)B(p)] = 0 d’où le critère de BARKHAUSEN ou condition d’auto-
oscillation.
Re [A(jw)B(jw)] = −1
A(jw)B(jw) = −1 ⟹ {
Im [A(jw)B(jw)] = 0
• Chaîne directe
S(p) R2
A(p) = = 1+
E(p) R1
• Chaine de retour
V(p) Z2 1 + RCp R
B(p) = = Z1 = , Z2 =
S(p) Z2 + Z1 RCp 1 + RCp
RCp
B(p) =
1 + 3RCp + (RCp)2
Condition d’oscillation
on ferme l’interrupteur K, alors V(p) = E(p).
R2 1
⟹ 1+ = 3 + RCp +
R1 RCp
R2 1
⟹1+ = 3 + j(RCw − )
R1 RCw
R2
1+ = 3 ⟹ R 2 = 2R1
R1
1 1
{ RCw − = 0 ⟹ f OSC =
RCw 2πRc
Donc, on trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal de fréquence fosc à condition que
R 2 = 2R1 .
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
Le quadripôle de réaction est un circuit à résistance et capacité qui fournit un déphasage entre la
sortie est l’entrée.
• Chaîne directe
S(p) R2
A(p) = =−
E(p) R1
• Chaine de retour
1 S(p) 6 5 1
= =1+ + +
B(p) V(p) RCp (RCp) 2 (RCp)3
S(p) E(p) 1
A(p)B(p) = = 1 ⟹ A(p) =
E(p) S(p) B(p)
R2 5 6 1
⟹− = 1− + 𝑗 [− + ]
R1 (RCw) 2 RCw (RCw)3
R2 5
−= 1−
R1 (RCw)2
⟹
6 1
− + =0
{ RCw (RCw)3
Donc
1 R2
(RCw)2 = ,− = −29
6 R1
1 1
R 2 = 29R1 , w = ,𝑓 =
√6RC 2𝜋√6RC
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
Ś(p) R 2 S(p) R C1 C2
=1+ , = , (Z = L ∥ Ce ), Ce =
E(p) R1 Ś(p) R + Z C1 +C2
S(p) R2 R R2 Lp
A(p) = = (1 + ) ( ) = (1 + ) ( )
E(p) R1 R + Z R1 Lp + R(1 + LCe p2 )
R2 1
= (1 + )( )
R1 1 + R(Ce p + 1⁄Lp)
• Chaine de retour
C1 p v(p) C1 Ce
v(p) = S(p) ⟹ B(p) = = =
C1 p + C2 p S(p) C1 + C2 C2
S(p) E(p) Ce R2 1
A(p)B(p) = = 1 ⟹ (1 + ) ( )=1
E(p) S(p) C2 R1 1 + R(Ce p + 1⁄Lp)
Ce R2
⟹ (1 + ) = 1 + R(Ce p + 1⁄L p) = 1 + jR(Ce w − 1⁄Lw)
C2 R1
Ce R2
(1 +
)=1
⟹ { C2 R1
Ce w − 1⁄Lw = 0
R 2 C2 1 1
⟹ = ,w = ,𝑓 =
R1 C1 √LCe 2𝜋√LCe
Communication Analogique Chapitre 2 : Les composants d’une chaine de transmission
Exercice N°/1
Pour mélanger deux signaux x(t) et y(t), on utilise un multiplieur selon le montage suivant :
𝑥(t) S(t)
𝑦(t)
Le multiplieur est caractérisé par une constante K = 4 et le signal y(t) est un signal sinusoïdal
d’amplitude 2V et de fréquence 4 MHz.
1/ Le signal x(t) est sinusoïdal avec d’amplitude 0,2V et de fréquence 5 MHz. Etablir l’expression
mathématique de la tension de sortie s(t).
2/ Tracer le spectre du signal de sortie S(t).
3/ On ne conserver que la raie de fréquence élevée. Quel étage faut-il ajouter au montage ?
4/ Compléter le schéma ci-dessus pour obtenir le résultat précédent. On dit alors qu’on a changé
la fréquence du signal x(t) qui est passée de 5 MHz à …………… MHz.
5/ Le signal y(t) provient en général d’un oscillateur sinusoïdal appelé « oscillateur local ». Le
mélangeur est utilisé pour élever la fréquence du signal x(t) :
𝑥(t) S(t)
𝑦(t)
O.L f0
On désire faire passer le signal x(t) d’une fréquence de 5 MHz à une fréquence de 100 MHz.
Montrer qu’il y a deux solutions possibles :
6/ Le mélangeur est maintenant utilisé pour abaisser la fréquence du signal x(t) de 920 MHz à
160 MHz :
Exercice N°/2
Un dispositif non-linéaire présente un défaut appelé « distorsion quadratique » qui se traduit par
la relation entrée-sortie et la caractéristique suivante :
E(t)
Fonction non linéaire S(t)
1/ On applique à l’entrée de cet ampli une somme de 2 signaux : e(t) = e1(t) + e2(t). Etablir
l’expression de s(t) en fonction de e1(t) et e2(t).
2/ Les deux signaux injectés sont : e1(t) = 2cos(ω1t) et e2(t) = 2cos(ω2t) avec f1 = 100 kHz et f2 =
110 kHz. Etablir l’expression de S(t) et tracer son spectre.
Exercice N°/3
Pour mélanger deux signaux, on utilise une diode au germanium dont le fonctionnement est régi
par l’équation i=f(v) suivante :
x2
ex ≈ 1 + x +
2
1/ En utilisant cette approximation, établir l’expression mathématique approchée de la
caractéristique i=g(v) de la diode pour des tensions de polarisation faibles et montrer qu’elle
s’écrit : i ≈ 0,004v + 0,08v2
La tension e(t) = Ecos(ωt) appliquée est suffisamment faible pour qu’on soit dans les conditions
d’approximation de la question 1. On donne : r = 10 Ω et on admet que : s(t) << E soit v(t) = e(t)
3/ On applique une tension e(t) telle que : e(t) = x(t) + y(t) avec x(t) = X.cos(ωt) et y(t) =
Y.cos(ω0t) .Ecrire l’expression de la tension de sortie s(t) en fonction de x(t) et y(t) et identifier
les 7 fréquences qu’elle contient. Montrer qu’une simple diode peut suffire pour réaliser la
fonction de mélange.
Exercice N°/4
Exercice N°/5
Deux signaux m1 (t) et m2 (t) à bandes limitées de 5000 rad/s sont transmis
simultanément dans un canal par un multiplexage présenté dans le schéma suivant :
On parle de signal en bande de base pour désigner les messages émis. La bande occupée
est alors comprise entre la fréquence 0, ou une valeur proche de 0 et une fréquence maximale
fmax [4].
Le canal de transmission peut être par exemple, une ligne bifilaire torsadée, un câble
coaxial, un guide d’onde, une fibre optique ou l’air tout simplement. Il est évident qu’aucun de
ces supports n’est caractérisé avec la même bande passante. La bande passante du canal ne doit
pas être confondue avec l’occupation spectrale du signal en bande de base [4].
-29-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
A la réception, le signal HF doit être ramené vers les basses fréquences : décalage spectral vers
les basses fréquences du signal : c’est la démodulation. Ainsi, les signaux basse fréquence
(signaux audio) ne peuvent pas être directement transmis en bande de base car ils n´nécessitent
de trop grandes antennes [4].
Le but d’une modulation est de décaler le signal à transmettre vers les hautes fréquences afin
d’avoir des antennes émettrices de dimensions raisonnables [4].
Dans le cas idéal sans bruit on a : y(t) = s(t). Dans la pratique ce n’est pas le cas et y(t) est
différent de s(t). La différence réside principalement dans la présence de bruit dû aux
perturbations s’affectant le canal de transmission.
Principe de la modulation
L’onde porteuse est un signal sinusoïdal haute fréquence définie : Sp (t) = Ap cos (2πfp t)
Avec : - Ap : l’amplitude de la porteuse.
- θp = 2πfp t : la phase de la porteuse.
dθp
- ω𝑝 = = 2πfp : pulsation de la porteuse.
dt
ω𝑝
- f𝑝 = : la fréquence de la porteuse.
2π
-30-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
La modulation d'amplitude fut la première employée. Comme nous le verrons par la suite, elle
se caractérise par une grande simplicité de mise en œuvre. On la trouve fréquemment pour les
transmissions hertziennes (stations radiophoniques grandes ondes par exemple).
Tout signal peut être décomposé en une suite de signaux sinusoïdaux de bases (Série de
Fourier). Pour cette étude théorique, on considère que le signal modulant s(t) est constitué d’une
seule sinusoïde -une seule harmonique-, le raisonnement peut être étendu à un nombre
quelconque de signaux sinusoïdaux, donc à un signal s(t) de forme quelconque.
Pour une seule harmonique s(t) = A. cos (2πft), le signal modulé en AM devient :
A
SAm (t) = Ap (1 + k a A cos (2πft)) cos (2πfp t)
p
-31-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
(a) (b)
Figure 3.3 - Allure temporelle d'un signal AM pour : (a) 𝑘𝑎 𝐴 = 𝐴𝑝 , (b) 𝑘𝑎 𝐴 > 𝐴𝑝
𝛼−𝛽
L’indice de modulation m peut être déterminer graphiquement par la relation 𝑚 = 𝛼+𝛽
et fp + f (appelée bande latérale supérieur BLS). La bande passante requise pour transmettre le
signal s(t)en préservant son intégrité est appelée bande de fréquence B et vaut donc : B = 2f
-32-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Ap ka ka
SAm (f) = [ 𝛿(𝑓 − fp ) + S(𝑓 + fp ) + S(𝑓 − fp + f) +
2 2 2
Ap ka ka
𝛿(𝑓 + fp ) + S(𝑓 + fp − f) + S(𝑓 + fp + f)]
2 2 2
Si en ne tenant compte que la représentation unilatérale, le spectre du signal AM devient :
Ap ka ka
|SAm (f)| = 𝛿(𝑓 + fp ) + S(𝑓 + fp ) + S(𝑓 + fp )
2 2 2
-33-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
m. Ap m. Ap
SAm (t) = Ap cos(2πfp t) + cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t)
2 2
Si on considère que le signal AM est une tension et que l’antenne d’émission à une charge
résistif R. La puissance nécessaire à la transmission se calcule comme suit :
Pt = PP + PBLI + PBLI
A 2 mA 2 mA 2
( P) ( P) ( P)
2√2 2√2
= √2 + +
R R R
(AP )2 (mAP )2 (mAP )2
= + +
2R 8R 8R
m2 m2 (AP )2
= (1 + + )
4 4 2R
m2
Pt = (1 + ) PP
2
En général, le signal AM transmis ne doit pas être surmoulé : m ≤ 1. Pour m = 1 (valeur
3 2
maximale), on a donc : Pt = 2 PP ⟹ Pp = 3 PT
un seul tiers (au maximum) de la puissance du signal AM contient l’information utile. C’est
un inconvénient de la modulation AM DBAP : gaspillage de puissance.
mt = ∑ mi 2
2
𝑖=1
mt 2
Et la puissance totale Pt = (1 + ) PP
2
𝑛
1
Pt = (1 + ∑ mi 2 ) PP
2
𝑖=1
-34-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Figure 3.7 – Génération d’un signal AM DBAP par méthode directe [2]
Figure 3.8 – Génération d’un signal AM DBAP généré par méthode directe [2]
Exemple : on considère la non linéarité d´définie par : 𝑦 = 𝐹(𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 2
Le signal 𝑦(𝑡) s’écrit alors :
2
𝑦(𝑡) = 𝑎0 + 𝑎1 (s(t) + Ap cos(2πfp t)) + 𝑎2 (s(t) + Ap cos(2πfp t))
2 2
=𝑎
⏟0 + 𝑎⏟1 s(t) + 𝑎 𝑎2 s(t)2 + 2𝑎
⏟1 Ap cos(2πfp t) + ⏟ ⏟ 2 Ap s(t) cos(2πfp t) + A
⏟p cos(2πfp t)
0 B fp 2𝐵 fp ±𝐵 2fp
Figure 3.9 – Spectre du signal AM DBAP généré par méthode indirecte [2]
-35-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Nous avons vu que la modulation d'amplitude se traduit par la transmission d'une raie à
fréquence de la porteuse. Cette raie contenant la porteuse ne contient aucune information utile,
la puissance utilisée pour la transmettre n'est apparemment pas indispensable. La modulation
d’amplitude à bande latérale double sans porteuse, AM-BLD consiste à ne transmettre que les
bandes latérales. Lors de la démodulation, il faudra pouvoir reconstituer la porteuse pour
restituer le signal modulant.
La génération d'un signal AM- BLD revient donc à produire un signal SBLD (t) de la forme :
Cas d’un signal modulant sinusoïdal Si s(t) = A. cos (2πft), le signal modulé en AM-BLD
devient :
-36-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Dans le cas où le signal modulant contient une seule harmonique, Le spectre du signal AM-
A.Ap
BLD est composé de 2 raies. Toutes les 2 sont d'amplitude aux fréquences (fp ± f). Comme
2
Dans le cas général, le spectre d'un signa AM-BLD est présenté dans la figure suivante :
Figure 3.12 – spectre du signal AM BLD quand s(t) est quelconque [2]
D’après la figure 3.12, La transmission d’un signal en modulation AM-BLD n´nécessite donc
une largeur de bande double de celle du signal modulant. Il faut noter que le signal utile est
transmis deux fois : une dans la BLI et l'autre dans la BLS.
A l’aide d’un mélangeur, la multiplication du signal modulant par la porteuse suffira pour
produire un signal AM DBSP
Ap cos (2πfp t)
-37-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Figure 3.15 – Génération d’un signal AM BLU par mélangeur et filtre passe bande [2]
-38-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Figure 3.16 – Génération d’un signal AM BLU par le réseau déphaseur [2]
𝜋 𝜋
SBLU (t) = A. cos(2πft) , cos(2πfp t) ± A. cos (2πft − ) , cos (2πfp t − )
2 2
A
= [cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t)]
2
A
± [cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t − 𝜋)]
2
cos(2π(fp + f)t − 𝜋) = − cos(2π(fp + f)t)
Cas 1: +
A
SBLU (t) = [cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t) + cos(2π(fp − f)t) − cos(2π(fp + f)t)]
2
SBLU (t) = A cos(2π(fp − f)t). C’est bien un signal AM-BLU / BLI.
Cas 2: −
A
SBLU (t) = [cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t) − cos(2π(fp − f)t) + cos(2π(fp + f)t)]
2
SBLU (t) = A cos(2π(fp + f)t). C’est bien un signal AM-BLU / BLS.
La démodulation est l'opération qui consiste à retrouver le signal modulant s(t) à partir du signal
SMOD(t). Dans le cas de la modulation d'amplitude, deux techniques peuvent être utilisées.
-39-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Le signal AM est redressé par la diode afin de garder seulement l’alternance positive.
Le signal AM ne doit pas être surmoulé (m≤1) pour que l’enveloppe du signal redressé soit
proportionnelle au signal modulant.
Figure 3.18 – Les signaux sortant de chaque étage du détecteur d’enveloppe [2]
-40-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
1
Si τ est de l’ordre de la période (T = f ) du signal modulant, le condensateur se décharge trop
lentement. Le signal démodulé ne peut pas suivre les variations du signal modulant.
1
Si τ est de l’ordre de la période (T𝑝 = f ) de la porteuse, le condensateur se décharge trop
𝑝
T𝑝 ≪ τ ≪ T
c’est-`a-dire :
1
f≪ ≪ f𝑝
RC
3.6.2 Démodulation AM cohérente (synchrone)
-41-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
-42-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Exemple
Dans la figure 3.21 la porteuse contient un a phase (𝜑) : Ap cos(2πfp t + 𝜑)
1/Evaluer l’effet de cette phase sur la détection du signal y(t) lorsque
a/ 𝜑 : reste constante et fixe.
b/ 𝜑 =±π/2.
c/ 𝜑 : varie(n’pas stable).
2/ Proposer un schéma de démodulation synchrone d’un signal AM-BLD dont la porteuse
locale de récepteur est extraite à partir du signal modulé.
3.8 Démodulation AM-BLU
Exemple
Monter que le circuit déphaseur permet aussi de démoduler le signal AM-BLU.
-43-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Exercice N°/1
Soit 𝑠(𝑡) = Acos(2𝜋𝑓𝑡), un signal de fréquence f=100 Hz. Supposons une porteuse à la
fréquence fp=1kHz. Donner l'équation instantanée du signal modulé AM et tracer son spectre.
Exercice N°/2
-44-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Exercice N°/5
Un signal AM a une fréquence porteuse de 100 kHz, une fréquence modulante de 4 kHz et une
puissance d'émission de 150 kW. Le signal capté au récepteur est visualisé sur un oscilloscope
:
Un signal modulé en amplitude est représenté sur la figure ci-dessous. Il s’agît d’une
modulation d’amplitude. Le signal porteur est à fp = 100 kHz.
3
2.5
2
1.5
1
SAM (t)
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
-2
-45-
Communication Analogique Chapitre 3 : Modulation d’amplitude AM
Exercice N°/7
Un émetteur transmet un signal AM dont la puissance est 14 kW lorsque la porteuse est émise
seule. Deux signaux modulants de 2 kHz et 5 kHz et dont les indices de modulation sont
respectivement 0.6 et 0.4 modulent la porteuse dont la fréquence est 800 kHz.
1. Calculez la puissance totale transmise.
2. Sachant que la résistance d'antenne R est de 70 W, dessinez le spectre du signal AM.
Exercice N°/8
Un signal AM BLD est démodulé de la façon suivante : multiplié par lui-même puis filtré au
moyen d'un filtre passe bande centré sur la fréquence 2 fp . Un diviseur de fréquence permet de
recueillir la fréquence fp qui sert de porteuse pour un démodulateur de produit. Expliquer ce
processus. Considérer ses avantages et ses inconvénients.
Exercice N°/9
Montrer q’un signal AM BLD avec porteuse peut étre démoduler en l’élevant au carré puis en
filtrant le signal obtenu par un filtre passa-bas suivie par une capacité de couplage.
Exercice N°/10
Monter que le circuit déphaseur peut servir comme un modulateur et démodulateur Am BLU.
-46-
Chapitre 4 : Modulation angulaire
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
𝑓(t) = fp + k 𝑓 s(t)
On en déduit l’expression du signal modulé en fréquences :
𝜔(t) = 2πfp + 2πk 𝑓 s(t)
∅(t) = 2πfp t + 2πk 𝑓 ∫ s(t)dt
D’où SFM (t) = Ap cos (2πfp t + 2πk 𝑓 ∫ s(t)dt)
Dans le cas d’un signal modulant sinusoïdal : s(t) = Acos (2πft), La fréquence instantanée du
signal FM est : 𝑓(t) = fp + k f Acos (2πft)
𝑓(t) = fp + ∆Fcos(2πft) . ∆F = k f A
𝑓(t) varie de manière sinusoïdale dans un intervalle [fp − ∆F, fp + ∆F]. Δf est appelé excursion
maximale en fréquences. C’est une grandeur proportionnelle à l’amplitude du signal modulant.
-45-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
cos(β sin(2πft))~1
Quand β ≪ 1 ⟹ {
sin(β sin(2πft))~β sin(2πft)
Comme la modulation AM, le spectre du FM à bande étroite présente trois raies. L'une
βAp
d'amplitude Ap à la fréquence fp , et deux autres fréquences fp ± f d'amplitudes 2
. La bande
-46-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
Dans le cas où le signal modulant s(t) est composé de nombreuses fréquences, la représentation
n’est pas simple. Plaçons-nous dans le cas d’une modulation FM et supposons une nouvelle
fois que le signal modulant est sinusoïdal : s(t) = Acos (2πft).
SFM (t) = Ap cos(2πfp t + β sin(2πft))
Le spectre du signal FM modulé par un signal modulant sinusoïdal de fréquence f est constitué
d’une infinité de fréquences fp ± kf d’amplitude Ap Jk (β).
-47-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
- Les raies symétriques aux fréquences (fp + kf) et (fp − kf) ont même amplitude.
- Le nombre de raies est infini, mais Jk (β) ⟶ 0 → 0 quand k ⟶ 0 donc le signal FM
peut être considère comme un signal à largeur de bande limitée ;
- Lorsque l’indice de modulation est faible, c’est-`a-dire β ≪ 1, on’a :
β
J0 (β) ≃ 1, J1 (β) ≃ et Jk (β) ≃ 0 pour k > 1 et le spectre ressemble au spectre d’un
2
2k
− Jk−1 (β) + Jk+1 (β) = J (β);
β k
+∞ +∞ ∝
2
− ∑ Jk (β) = ∑ ∑ Jn (β) Jm (β) = 1 ;
k=−∞ n=−∞ m=−∞
Tableau 4.1 – les coefficients de Bessel 𝐽𝑘 (𝛽) pour différente valeur de 𝛽 [7]
Le signal FM possède théoriquement une occupation spectrale infinie (nombre de raies infini),
il n´nécessite donc un canal de transmission possédant une bande passante infinie : irréalisable
en pratique.
-48-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
La transmission du signal FM se fait donc en remarquant que, pour une valeur donnée de
l’indice de modulation β, l’amplitude des raies spectrales devient de plus en plus faible
lorsqu’on s’éloigne de la fréquence de la porteuse.
En pratique, seules les k raies de part et d'autre de fp (soit au total 2k+1 raies) qui contribuent
à 98% de la puissance sont prises en compte lors de la détermination de la bande de fréquence
du signal FM s(t). Pour cela, il est d'usage de considérer trois cas :
1) β ≪ 1, La bande de fréquence est alors B = 2fmax . fmax : est la fréquence maximale du signal
en bande de base s(t).
2) 0.3 ≤ β ≤ 20, La bande de fréquence est alors B = 2kfmax où k représente les k raies dont
l'amplitude est supérieure à 0,01 de Ap.
3) β > 20, l'approximation B = 2[∆F + 2fmax ] est alors utilisée. Très souvent, on a recours à une
règle empirique dite règle de Carson : B = 2[β + 1]fmax .
Au niveau d’électronique, un oscillateur LC, peut être utilisé en oscillateur contrôle en tension
en remplacer une ou plusieurs capacités fixes déterminant la fréquence d’oscillation par une ou
plusieurs diodes à capacité variable : varicap.
varicap
-49-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
La diode varicap se comporte comme une capacité dont la valeur d´dépond de la tension
C0
inverse s(t) appliquée entre ses bornes. La capacité d’une diode varicap est : C(s(t)) = s(t) n
(1+ )
V0
Exemple :
Le condensateur de liaison Cl, d’impédance n´négligeable en haute fréquence, permet d’éviter
que l’inductance L ne court-circuite le signal modulant s(t). L’inductance d’arrêt LA (self de
choc), d’impédance n´négligeable en basse fréquence, présente une impédance élevée en haute
fréquence afin de ne pas court-circuiter le signal de l’oscillateur par la source du signal
modulant.
Montrer que la de fréquence de l’oscillateur présenté dans la figure 4.4 est :
1 nC0 fp
𝑓OSC (t) = fct(s(t)) ≃ fp + k f s(t) Avec fp = , kf =
2π√L(C + C0 ) 2(C + C0 )V0
La méthode directe permet d’obtenir des excursions en fréquence importantes mais les
caractéristiques de l’oscillateur varient avec le temps à cause du vieillissement des composants,
des variations de température . . .
Cette méthode est basée sur la génération d’un signal FM à bande étroite - faible indice de
modulation β1 -
Le signal FM à faible indice généré par ce modulateur possède une fréquence porteuse fp0 et
une excursion en fréquence ∆F1 = β1 𝑓, donc sa fréquence instantanée varie dans l’intervalle
[fp0 − ∆F1 , fp0 + ∆F1 ].
-50-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
- Un modulateur FM fonctionnant selon le principe mentionné dans la figure 4.5 est appelé
modulateur d’Armstrong.
4.7.1 Discriminateur
dSFM (t)
= −2πAp (fp + k 𝑓 s(t)) sin(2πfp t + 2πk 𝑓 ∫ s(t)dt)
dt
dSFM (t)
Le signal dt
est un signal FM dont l’enveloppe est une fonction linéaire du signal modulant
s(t). Une d´détection d’enveloppe permet de récupérer s(t).
-51-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
H(f) = j2π𝑓
Figure 4.7– circuit RLC en résonance pour démodulateur FM par discriminateur [2]
La boucle à verrouillage de phase (BVP ou PLL : Phase Locked Loop) est utilisée lorsque les
conditions de réception du signal FM sont trop difficiles, pour lesquelles le discriminateur ne
se comporte plus de manière satisfaisante.
Une PLL est un système boucle constitue d’un comparateur de phase et d’un oscillateur
commandé en tension (VCO) :
-52-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
− SFM (t) = Ap cos (2πfp t + φ(t)) avec φ(t) = 2πk 𝑓 ∫ s(t)dt , le signal FM à démodulé ;
− y(t), le signal délivré par le comparateur de phase qui représente la sortie de la PLL ;
− r(t) = AR cos (2πfp t + 𝜓(𝑡)) avec 𝜓(𝑡) = 2πk 𝑓 ∫ y(t)dt, le signal de sortie du VCO qui
Le VCO est un modulateur FM dont la fréquence porteuse est fp égale à la fréquence porteuse
du signal à démodulé.
Le comparateur de phase est un dispositif qui délivre une tension y(t) proportionnelle au
déphasage entre les signaux d’entrée :
4.8.1 Principe
Dans le cas d’un signal modulant sinusoïdal s(t) = Acos (2πft), le signal PM est :
-53-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
βPM = ∆θ = k p A
Pour générer un signal PM, on peut utiliser un modulateur FM dont le signal d’entrée est la
dérivée du signal modulant :
D’après la règle de Carson, pour un signal PM SPM (t) = Ap cos(2πfp t + βPM cos (2πft)),
l’occupation spectrale d’un signal est :
-54-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
Exercice 1
La bande de fréquences d'un signal FM est-elle double de l'excursion de fréquence ?
Exercice 2
La fréquence instantanée maximale d'un signal FM est 105,525 MHz et la fréquence de la
porteuse est 105,45 MHz. Sachant que la fréquence modulante est de 2,5 kHz, calculez
l'excursion de fréquence, l'indice de modulation ainsi que la bande de fréquences occupée par
ce signal.
Exercice 3
L'excursion en fréquence d'un signal FM est de 150 kHz et la fréquence modulante est de 15
kHz. Quel est l'indice de modulation 𝛽 ? Quelle est la bande de fréquences de ce signal FM ?
Exercice 4
Un émetteur FM transmet une puissance de 100 kW lorsqu'il est modulé par une fréquence de
1kHz et lorsque l'indice de modulation est 𝛽 = 25. Quelle est la puissance émise lorsque le
signal modulant est nul ?
Exercice 5
Peut-on émettre deux messages modulants sur la même porteuse, l'un en AM et l'autre en FM
? Décrire l'allure du spectre du signal et en tirer des conclusions.
Exercice 6
Quelles sont les composantes spectrales du signal FM:
𝑆𝐹𝑀1 (𝑡) = 10 cos[2𝜋106 𝑡 + sin (2𝜋103 𝑡)]
Exercice 7
1/Quelles sont les composantes spectrales du signal FM :
𝑆𝐹𝑀2 (𝑡) = 20 cos[200𝜋106 𝑡 + sin(2𝜋103 𝑡) + 0.25 sin(𝜋104 𝑡)
2/Quelle est la puissance contenue dans les bandes latérales en FM2 ?
-55-
Communication Analogique Chapitre 4 : Modulation et démodulation angulaire
Exercice 8
La tension instantanée d'une émission FM est:
𝑆𝐹𝑀 (𝑡) = 2000 cos[2𝜋108 𝑡5sin (𝜋104 𝑡)] Volts
1/Que vaut l'indice de modulation 𝛽 ?
2/Quelle est la fréquence modulante f ?
3/Quelle est l'excursion de fréquence ∆𝑓?
4/Quelles sont les fréquences présentes dans le spectre du signal ?
5/Que devient l'indice de modulation si la fréquence modulante triple et que l'amplitude
du message modulant double ?
6/Déterminer la bande de fréquence du signal FM dans les deux cas.
Exercice 9
Le spectre d'une onde FM occupe une largeur de bande de 12 kHz:
1/ Trouver l'indice de modulation 𝛽 , la
fréquence modulante f et l'excursion de
fréquence ∆𝑓.
2/ Si la fréquence modulante est deux fois
moindre et que le message conserve la même
amplitude, trouver l'indice de modulation𝛽 ′ ,
l'excursion de fréquence ∆𝑓 ′ ainsi que la bande
de fréquences B' du nouveau signal modulé.
3/ Reprendre la question 2 si le signal modulant
double d'amplitude tout en conservant la
fréquence de la question 1.
-56-
Chapitre 5 : Performances des différentes modulations
en présence du bruit
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
La présence de bruit sur un canal de transmission dégrade les performances des systèmes
de communication. On mesure la nuisance du bruit qui affecte le canal en évaluant le rapport
signal sur bruit de la transmission. La qualité de la transmission sera d’autant meilleure que les
termes de bruit seront faibles devant le terme de message. On évalue quantitativement cette
qualité par le rapport signal sur bruit (S/B).
Dans les paragraphes qui vont suivre, nous ne nous intéresserons qu’au bruit additif qui
accompagne le signal à l’entrée du récepteur.
-56-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
1/ le bruit est gaussien, à valeur moyenne nulle, de densité de spectrale Snn (ω) = η/2.
2/ le bruit n’est pas corrélé avec le processus X(t).
S SS E[XS2 (t)]
( ) = =
N S Ns E[n2S (t)]
Une liaison en bande de base achemine directement le signal utile sans modulation d’une
porteuse. Les performances de ce type simple de liaison servent de référence pour l’étude des
performances des systèmes plus complexes. La figure 5.2 représente une liaison en bande de
base. Le récepteur est un filtre passe-bas qui assure le transit du message en réduisant à son
minimum le bruit qui l’accompagne. Ce filtre doit, évidemment, rejeter les composantes de
fréquence qui se trouvent hors du domaine spectral du signal utile. On suppose que le filtre est
idéal et qu’il présente une largeur de bande (en radians par seconde) 𝜔 = 2πB, ou B est la bande
de fréquence utile, en Hertz.
On suppose que le signal utile X(t) est un processus aléatoire ergodique à valeur moyenne
nulle, de largeur de bande limitée à W et de densité spectrale de puissance SXX (ω). On suppose
qu’aucune distorsion n’est introduite par le canal de transmission dans la bande utile, ce qui
permet d’écrire :
-57-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
XS (t) = X(t − t r )
1 𝜔
Ns = E[n2S (t)] = ∫ S (ω)𝑑𝜔
2𝜋 −𝜔 nn
Dans le cas d’un bruit additif, Snn (ω) = η/2 et dans ce cas :
1 ωη ω
Ns = ∫ dω = η = ηB
2π −ω 2 2π
Si l’on fait l’hypothèse que le bruit est blanc, le calcul se simplifie et donne un résultat classique:
le rapport signal sur bruit en sortie du récepteur a pour expression :
S SS Se
( ) = = =𝛾
N S Ns ηB
Le rapport signal sur bruit (𝛾) est directement proportionnel à la puissance du signal d’entrée Se .
Par conséquents, comparer diffèrent systèmes au niveau du rapport signal sur bruit en sortie pour
un Se donné est identique à une comparaison au niveau du rapport signal sur bruit en sortie pour
un 𝛾 donné.
La figure 5.3 schématise une liaison par voie hertzienne. La partie amont du récepteur
(étages HF/FI) est symbolisée par un filtre passe-bande idéal de largeur de bande 2ω centrée
autour de la fréquence porteuse ωP cet élément, parfois appelé filtre de prédétection, a pour effet
de réduire le niveau de bruit « hors bande » susceptible d’atteindre le détecteur. Le signal d’entrée
du détecteur a donc pour expression :
-58-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
XP (t) = Ap X(t)cos(ωp t )
La figure 5.4 représente le démodulateur du système BLD. Le signal d’entrée du récepteur a pour
expression :
-59-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
On voit que le bruit affecte le signal de sortie de façon additive et que la composante en
quadrature nq (t) a été éliminée par le démodulateur.
On a donc :
S SS A2𝑃 S𝑥
( ) = =
N S Ns 2ηB
1
S𝑒 = E[Xp2 (t)] = A2p Sx
2
S SS A2𝑃 S𝑥 S𝑒
( ) = = = =𝛾
N S Ns 2ηB ηB
En termes de bruit, ce résultat montre que la modulation BLD présente les mêmes performances
qu’une liaison en bande de base.
S Se Se
( ) = =
N e Ne 2ηB
(𝑆⁄𝑁)𝑠
α𝑑 = =2
(𝑆⁄𝑁)𝑜
Le même calcul, effectué dans le cas d’un système BLU, conduit à la même performance en bruit que
pour une liaison en bande de base ou en BLD.
-60-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
XP (t) = Ap [1 + mX(t)]cos(ωp t )
m ≤ 1 et |X(t)| ≤ 1
S SS m2 A2P Sx
( ) = =
N S Ns 2ηB
La puissance S𝑒 du signal d’entrée a pour expression :
2 1
S𝑒 = E[Xp2 (t)] = E [Ap 2 [1 + mX(t)]cos(ωp t ) ] = E[Ap 2 [1 + mX(t)]2 ]
2
Etant donné que la valeur moyenne de X(t), est nulle, il vient :
1
S𝑒 = Ap 2 [1 + m2 Sx ]
2
Par conséquent, nous pouvons écrire :
2m2 Sx
S𝑠 = m2 A2P Sx = S
1 + m2 Sx 𝑒
Et
S Ss m2 Sx S𝑒 m2 Sx
( ) = = ( ) = 𝛾
N s Ns 1 + m2 Sx ηB 1 + m2 Sx
-61-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
Où
k Θ X(t) pour modulation PM
∅(𝑡) = {
k f ∫ X(t)dt pour modulation FM
Comme ne (t) est à bande étroite, on peut l’exprimer sous la forme suivante :
Où υn (t) une distribution de Rayleigh et φn (t) est uniformément répartie sur l’intervalle
[0,2𝜋]. Alors s’ensuit que Ye (t) peut s’écrire :
-62-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
Et
AP sin(∅(t)) + υn (t)sin(∅n (t))
θ(t) = tan−1
AP cos(∅(t)) + υn (t)cos(∅n (t))
Dans la figure 5.5, le limiteur a pour but de supprimer toute variation d'amplitude de V(t) . C'est
ainsi qu'en modulation d'argument, les évaluations de rapports signal sur bruit ne portent que sur
θ(t). L'expression de θ(t) est complexe pour réaliser une analyse directe sans faire des
simplifications, elle peut être analysée moyennant quelques simplifications. Le détecteur est donc
supposé idéal et sa sortie est égale à :
θ(t) pour modulation PM
Ys (t) = {𝑑 θ(t)
pour modulation FM
𝑑𝑡
-63-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
On obtient,
υn (t)
θ(t) ≈ ∅(t) + sin[∅n (t) − ∅(t)]
Ap
S
Pour évaluer un rapport (N) en sortie du démodulateur, on remplace ∅n (t) − ∅(t) par ∅n (t)), ce
1 1 1
Ns = E [A2 n2𝑠 (t)] = A2 E[n2𝑠 (t)] = A2 (2ηB)
𝑝 𝑝 𝑝
En conséquence :
S A2𝑝 K 2p SX2
( ) = = K 2p SX2 𝛾
N S 2ηB
𝑆
Rapport (𝑁) en sortie d’une modulation FM
𝑆
-64-
Communication analogique Chapitre 5: Performances des différentes modulations en présence du bruit
c-a-d que :
S ∆ωSX 2
( ) = 3( ) γ = 3(∆F)2 γ
N S W
-65-
Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
Communication analogique Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
6.1 Introduction
K
= A A [cos(2π(f2 + f1 )t + φ2 + φ1 ) + cos(2π(f2 − f1 )t + +φ2 − φ1 )]
2 1 2
Le signal en sortie possède une composante à la différence des deux fréquences d’entrée
et une composante à la somme des deux fréquences d’entrée. Le rôle du filtre passe-bande est
de ne conserver qu’une seule des deux raies du signal de sortie.
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Communication analogique Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
6.3.1 Le principe
𝑓𝐸 : Le signal modulé de fréquence capté par l’antenne. Celui-ci est amplifié de manière
sélective par l’amplificateur RF. L’amplificateur RF à une largeur suffisante pour laisser passer
tous les canaux (toutes les stations en radio) de la bande.
Le signal est ensuite mélangé avec l’oscillateur local (appelé hétérodyne). Le signal obtenu est
à la fréquence 𝑓𝐼. On a 𝑓𝐼 = 𝑓𝐸 − 𝑓𝑂𝐿 𝑜𝑢 𝑓𝐼 = 𝑓𝐸 + 𝑓𝑂𝐿 .
Le dernier étage permet de mettre en forme et/ou d’amplifier le signal avant utilisation.
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6.3.2 Le mélangeur
Pour fonctionner correctement le "mélange" doit être une multiplication entre la tension issue
de l'antenne et celle fournie par l'oscillateur.
0.5
-0.5
-1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Figure 6.3 – Signaux d’entrée et de sortie d’un mélangeur [8]
Exemple 2:
/ à l'instant t1 on a bien :
La fréquence d'accord de l'étage Moyenne Fréquence étant fixe, et réglée une fois pour
toutes, on peut lui donner des propriétés de sélectivité idéales tout en respectant la largeur de la
bande passante nécessaire pour la radiophonie.
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Communication analogique Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
En effet, le produit (Vant . Vosc) est équivalent à la somme de deux tensions sinusoïdales de
fréquences 𝑓1 = 135 kHz et 𝑓2 = 1735 kHz. La tension de fréquence 𝑓1 sera sélectionnée et
amplifiée par l'étage Moyenne Fréquence.
Hélas, le montage reçoit en même temps que la station précédente (935 kHz) une autre émission
(665 kHz) comme l'explique le schéma ci-dessous :
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Communication analogique Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
Cette deuxième fréquence (665 kHz) est dite "fréquence image" de la première (935kHz). Elle
correspond à la relation (𝑓𝑎𝑛𝑡 = 𝑓𝑜𝑠𝑐 – 𝑓𝑀𝐹). Une de ces deux fréquences est indésirable et il faut
ajouter un circuit sélectif dans le circuit d'antenne - le présélecteur - pour éliminer l'une des
deux.
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Communication analogique Chapitre 6 : Récepteurs superhétérodynes
Valeur de 𝑓𝑀𝐹
Exemple 3:
Q.1) Pour un signal d’entrée à 𝑓𝐸 = 100MHz, déterminer les deux valeurs possibles pour la
fréquence 𝑓𝑂𝐿 de l’oscillateur local.
Q.2) Déterminer les deux plages de variation possible pour l’oscillateur local.
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Bibliographie
[4] François de Dieuleveult, Olivier Romain, Electronique Appliquee aux hautes frequences principes
et applications, Paris: Dunoud, 2008.
[5] Formation Télécom Réseaux, «TELECOMS,» Edition Numérique, V 1.1 – Septembre 2011.
[7] Hwei P. Hsu, Communication analogique et numérique cours et problemes, Paris: McGraw-Hill,
Inc., Park., 1994.
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