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Département CISS
30, Avenue de la Renaissance
1000 Bruxelles
Belgique
INTRODUCTION AUX
TELECOMMUNICATIONS
par
Patrick Verlinde
Professeur Ordinaire
TE006
Edition 2009
Table des matières
i
ii TABLE DES MATIÈRES
3.2.2 Moment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.2.3 Valence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.2.4 Rapidité de sémation (de modulation) (Baudrate) . . . . . 83
3.2.5 Caractéristiques de l’impulsion rectangulaire . . . . . . . . 83
3.3 La génération directe de signaux numériques . . . . . . . . . . . . 85
3.3.1 Sources de signaux numériques (sémateurs) . . . . . . . . . 85
3.3.2 Débit d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.3.3 Codes de sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.4 Codage numérique de signaux analogiques . . . . . . . . . . . . . . 87
3.4.1 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
3.4.2 Théorème de Shannon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
3.4.3 Modulations analogiques d’impulsions . . . . . . . . . . . . 91
3.4.4 Quantification et codage des échantillons . . . . . . . . . . 95
3.4.5 Modulation par impulsions et codage : MIC (Pulse Code
Modulation : PCM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.4.6 MIC différentielle : DMIC (Differential Pulse Code Modula-
tion : DPCM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.4.7 Modulation DELTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
3.4.8 Vocodeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
3.4.9 Comparaison des méthodes numériques pour la transmission
de la parole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Bibliographie 233
1.1 Définition
Les télécommunications consistent dans un ensemble de moyens techniques (le
matériel), de procédés (le logiciel) et de règles (normes et protocoles) qui per-
mettent d’échanger des informations entre deux ou plusieurs points éloignés.
1
2 CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Info. de s(t)
source Transducteur Mod./Emetteur Voie de Tr.
Conv.
Chiffrement
de source
Réc./Démod.
Commutat.
Mod./Emetteur
Info. de s’(t)
destin. Transducteur Réc./Démod. Voie de Tr.
Conv.
Déchiffrement
de source
Figure 1.1 – Schéma général d’une communication unilatérale entre deux points
éloignés.
1.2.4 Chiffrement
Dans certaines applications de télécommunications, il convient de protéger le secret
du message ; à cet effet, on utilise des appareils spécialisés dits de chiffrement (à ne
pas confondre avec le codage : un code est notamment connu par tout le monde).
Seul le destinataire qui possède la bonne clef peut déchiffrer le message reçu (NB :
un décodage ne nécessite pas de clef). Le chiffrement a lieu généralement sur des
signaux de type numérique, car il s’agit généralement d’opérations logiques, que
l’on réalise facilement avec des circuits électroniques de type numérique (additions
modulo 2 : XOR).
1.2.5 Modulateur/Emetteur
Le signal s(t) n’est pas toujours bien adapté à sa transmission à grande distance et
doit subir certaines transformations, dont l’une d’entre elles s’appelle la modula-
tion. De plus, le signal venant du transducteur ou du convertisseur est un signal à
faible puissance. Comme toute transmission d’un signal va de pair avec une perte
de puissance (un affaiblissement), il faudra augmenter la puissance du signal à
transmettre avant son émission proprement dite. Tout ceci se passe dans ce que
l’on appelle de façon très générale l’émetteur.
1.2.7 Récepteur/Démodulateur
Le signal transmis par la voie de transmission et généralement fortement affai-
bli doit être capté, amplifié et retransformé (démodulé) en un signal apte à être
traité par le transducteur (éventuellement après traitement dans un organe de
4 CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LES TÉLÉCOMMUNICATIONS
1.2.8 Relais
Dans certains cas, il n’est pas possible d’atteindre en une seule fois le récepteur
associé au destinataire de l’information. Il faut dès lors utiliser deux ou plusieurs
voies de transmission ; le passage d’une voie à une autre se fait au moyen d’un
relais.
Un relais comprend toujours un récepteur adapté à la voie d’arrivée, et un émetteur
adapté à la voie de départ. Ces deux voies peuvent être de natures différentes (par
exemple : passage d’un câble coaxial à un faisceau hertzien).
Dans certains cas, au sein du relais le signal peut être converti en un signal d’une
autre nature (passage d’un signal analogique à un signal numérique).
Un relais peut également être réalisé par un noeud d’un réseau : il s’agit ici
d’un point où convergent au moins trois voies de transmission en provenance de
différents points. Dans ce cas, le signal passe la plupart du temps par un commu-
tateur (aussi appelé switch), qui donne la possibilité de commuter le signal sur la
voie de transmission souhaitée.
Cependant, il est souvent nécessaire que les deux extrémités puissent échanger des
informations ; il faut pour cela que le moyen de transmission soit bilatéral et qu’il
permette la réalisation d’une voie de transmission par sens. Un ensemble de deux
voies de transmission, une par sens, est appelé une voie de télécommunication.
1.4. MOYENS D’EXPLOITATION 5
1.5.2 Concentrateurs
Un concentrateur est un appareil à n accès d’entrée et p accès de sortie (où p < n),
qui permet d’aiguiller l’un des n signaux si (t) (avec i = 1, . . . , n) à l’entrée vers
l’une des p sorties. Cet aiguillage doit se faire sans que le signal si (t) soit modifié :
voir Figure 1.2.
On peut donc raccorder en permanence n moyens d’exploitation différents à
l’entrée, mais dès que p moyens d’exploitation sont en même temps en communi-
cation, le concentrateur est saturé. Il n’est à ce moment plus possible d’aiguiller
un (p + 1)ième moyen vers la sortie. Il faut dans ce cas là attendre la fin de
communication de l’un des p moyens.
L’opération inverse (dans le déconcentrateur) qui a lieu à la réception consiste à ai-
guiller p signaux vers n sorties auxquelles sont raccordés les moyens d’exploitation.
Cette opération ne pose évidemment pas de problèmes.
1.5.3 Multiplexeurs
Un multiplexeur (ou mux) est un appareil à p accès d’entrée et un seul accès de sor-
tie, qui permet de regrouper les p signaux si (t) (avec i = 1, . . . , p), éventuellement
tous présents à l’entrée, en un seul signal de sortie, dit signal multiplex, de sorte
qu’un seul support physique et, partant un seul moyen de transmission, suffit pour
1.5. COMBINAISONS DE PLUSIEURS MOYENS D’EXPLOITATION 7
Moyens d’exploitation
1
p Mux.
Concentrateur
Déconcentrateur
Moyens d’exploitation
1
p Demux.
n
Exemple :
1.6.2 Services
Un service de télécommunication consiste dans un mode de communication
déterminé pour un type de message donné (parole, texte, image,. . .) entre
plusieurs sources et destinataires d’information.
Exemples :
- transmission duplex des signaux de parole dans un réseau de téléphonie commuté ;
- télécopie (fax, ou fac-simile) dans un réseau de téléphonie commuté ;
- conférence téléphonique dans le système RITA.
1.6. LES RÉSEAUX DE TÉLÉCOMMUNICATION 9
STER/ETOILE GEMAASD/MAILLE
RING/ANNEAU BUS
Du fait des non linéarités d’un circuit, un signal sinusoı̈dal s(t) à l’entrée est
transformé en un signal périodique u(t) à la sortie.
Ce signal périodique possède la même période que le signal sinusoı̈dal s(t) et peut
donc être décomposé en série de Fourier. Dans cette série apparaissent une com-
posante continue (DC), une composante fondamentale (à la même fréquence f que
celle de s(t)), et différents harmoniques (à des fréquences qui sont des multiples
de f ).
Si s(t) = S. cos(2π.f.t), alors u(t) prend la forme suivante :
1.7.4.3 Commentaires
Si une chaı̂ne de transmission présente des distorsions non linéaires, un signal
d’entrée sinusoı̈dal est transformée en signal périodique de même fréquence.
Si la chaı̂ne de transmission présente des distorsions linéaires :
– un signal sinusoı̈dal d’entrée reste sinusoı̈dal (à la même fréquence) en sortie ;
– tout autre signal (même périodique) change de forme (par exemple le signal
numérique).
Chapitre 2
2.1 Introduction
Dans le chapitre 1, on a vu que certaines sources d’informations engendraient des
messages qui pouvaient donner lieu à des signaux analogiques. C’est le cas de la
parole, de la musique et des images.
Dans ce chapitre, on étudiera d’abord comment ces messages peuvent être trans-
formés en signaux électriques, et quelles sont les caractéristiques de ces signaux.
Afin de pouvoir transmettre ces signaux, il est parfois nécessaire de déplacer leur
spectre le long de l’axe des fréquences. Ceci est obtenu à l’aide d’une modulation
analogique. Cette forme de modulation sera également étudiée dans ce chapitre.
15
16 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
2.2.1.2 La musique
Il s’agit ici aussi d’une propagation d’ondes acoustiques produites par les instru-
ments de musique.
Sans entrer dans des détails, on peut constater que le spectre de la musique est
plus large que celui de la parole : il s’étend de 15 Hz à 16.000 Hz.
Avant toute chose, il faut comprendre qu’un son n’est rien d’autre qu’une vibra-
tion mécanique de l’air ou de tout autre matériau (par conséquent, aucun son n’est
possible dans le vide). Cette vibration mécanique à la capacité de se propager de
proche en proche mais également d’une interface à l’autre. Ainsi, un son est capable
de mettre en mouvement une surface plane et ce d’autant plus facilement que la
masse de cette dernière est faible : tel est le principe de la membrane. En couplant
cette dernière à un système de conversion d’énergie mécanique/électrique, la vi-
bration de la membrane est alors transformée en un signal électrique représentatif
du son initial. Le fait qu’il existe plusieurs types de microphones vient du fait qu’il
existe plusieurs manières de transformer une vibration mécanique en une onde
électrique. Ces différents moyens seront détaillés au chapitre suivant.
Ces microphones offrent plusieurs avantages, le premier d’entre eux étant leur
excellent rapport qualité/prix (on peut en trouver de très mauvais, mais très
bon marché). Autres avantages : leur robustesse, leur facilité d’utilisation et leur
manque de sensibilité aux bruits de manipulation, ce qui explique leur utilisation
éprouvée sur scène et à l’extérieur. Autre avantage majeur, ils ne craignent ni l’hu-
midité... ni par conséquent les postillons ! Ces microphones ont néanmoins quelques
petits points faibles, notamment leur manque de sensibilité et leur difficulté à
capter les extrêmes aiguës. En effet, pouvoir reproduire des hautes fréquences
nécessite un bobinage capable de se mouvoir rapidement, ce que son inertie ne
permet généralement pas.
22 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
mince si l’on veut qu’elle puisse se mouvoir bouger malgré des variations de pres-
sion les plus faibles possibles et ce sur une large bande de fréquence. La membrane
est généralement obtenue en collant une mince pellicule plastique sur un anneau
métallique puis en lui déposant une fine couche d’or par vaporisation sous vide,
avant de lui adjoindre la plaque fixe. Ce procédé souffre de tolérances qui entraı̂ne
un rejet non négligeable des éléments ne répondant pas aux spécifications voulues.
Ceci ce permet d’expliquer, en partie, le coût élevé des capsules de microphone à
condensateur.
Pour fonctionner, le condensateur doit être polarisé par une tension électrique
extérieure de l’ordre de 50V mais pouvant aller jusqu’à 200V : plus la tension est
élevée, plus le micro est sensible. De qualité exceptionnelle et offrant une sensibilité
très élevée, ces microphones se sont très vite imposés en studio malgré leur coût
relativement élevé, l’alimentation nécessaire élevée et leur relative fragilité aux
chocs et à l’humidité. Tout comme les microphones à rubans, les microphones à
condensateurs encaissent difficilement les fortes pressions acoustiques, la mem-
brane allant se coller contre l’électrode fixe. De par la nécessité d’une alimentation
externe, ces microphones sont utilisés en studio essentiellement. Un schéma de
principe est donné à la figure 2.8
Il existe plusieurs courbes typiques. La première qui vient à l’esprit est celle du
microphone omnidirectionnel, soit un cercle : le micro capte alors avec une égale
intensité les sons en provenance de toutes les directions. Ce type de microphone
est souvent utilisé pour capter l’ambiance d’une salle ainsi que sa réverbération.
Les microphones cardioı̈des offrent une directivité comparable à la forme d’une
pomme dont le microphone serait la queue : leur sensibilité est réduite à l’arrière.
Typiquement, l’atténuation à 90˚des de 6dB et atteint plus de 20dB à l’arrière (la
figure 2.10 en est un exemple). Ce type de micro convient à la majorité des prises
de son grâce à sa capacité d’atténuer sensiblement les bruits parasites venant de
l’arrière. Les super-cardioı̈des affinent davantage leur sensibilité vers l’avant,
au détriment de d’un lobe secondaire à l’arrière. Enfin, les bi-directionnels sont
caractérisés par un champ sonore en forme de 8 et d’un intérêt particulier pour
enregistrer des dialogues. Le microphone à ruban, par exemple, est condamné à
être bi-directionnel puisque les sons incidents ne peuvent frapper le ruban que sur
deux faces. La figure 2.11 reprend l’allure générale de ces 4 courbes.
Dans le cadre de cette section, il est intéressant de noter que pour les microphones
à membrane (c’est à dire tous les microphones vus précédemment à l’exception
des microphones à ruban), il existe deux façons de monter cette membrane selon
le type de directivité que l’on désire obtenir. Tout d’abord, les microphones dits
sensibles à la pression pour lesquels un côté de la membrane reste ouvert à
l’air libre et l’autre enfermé dans un volume contenant une quantité d’air fixée
(pression de référence). Dans ce cas, la membrane se déplace selon la pression
26 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
de l’onde sonore incidente. Comme cette pression est une grandeur ponctuelle
qui ne dépend d’aucune façon de la direction dans laquelle le son se propage, les
microphones sensibles à la pression sont par définition omnidirectionnels. De plus,
ils sont caractérisés par réponse en fréquence qui s’étend incroyablement bas (ils
peuvent être ”plats” jusqu’à 1Hz). En effet, leur principe physique est semblable
à celui d’un baromètre, à la différence près qu’ils sont capables d’enregistrer des
pressions dont les variations atteignent 20kHz (le haut du spectre audible). Or qui
peut le plus, peut le moins, et ces microphones pourraient également être sensibles
aux variations de pression atmosphériques (soit une très très basse fréquence !).
Pourraient a t’on écrit, car c’est justement pour éviter que la capsule n’explose ou
n’implose suite à des variations de pression atmosphérique extérieure trop élevées,
que celle-ci est percée d’une minuscule ouverture afin d’équilibrer la pression de
la capsule avec la pression atmosphérique moyenne.
Le second principe consiste à laisser les deux faces de la membrane à l’air libre. De
tels microphones deviennent alors sensibles aux différences de pressions s’exerçant
de part et d’autre de la membrane et sont dits à gradient de pression (ou encore
sensibles à la vitesse). Ceux-ci offrent une plus grande sensibilité aux sons en
provenance de l’avant et l’arrière du microphone, car les sons de côtés (qui arrivent
en même temps aux deux faces de la membrane) n’exercent aucune différence de
pression sur celle-ci. Leur directivité est donc bi-directionnelle. A noter un détail
qui à son importance : dans un microphone à gradient de pression, une aspiration
de l’air à l’avant de la membrane engendre le même effet que son expulsion
à l’arrière... en d’autres mots, ce type de microphone est caractérisé par une
polarité, puisque une pression induite à l’avant déplace la membrane dans le sens
inverse du déplacement engendré par une pression identique à l’arrière : on peut
alors associer aux lobes représentés figure 2.11 un signe positif à l’avant, négatif à
l’arrière. Cet effet est mis à profit lors de la combinaison de deux capsules, l’une
sensible à la pression, l’autre au gradient, au sein d’un même boı̂tier. Leurs signaux
respectifs s’additionnant à l’avant du microphone, se soustrayant à l’arrière, la
résultante électrique offre une directivité de type cardioı̈de.
Frontal
incidence
Rear incidence
Une fluctuation de niveau de +/-3 dB passe à peu près inaperçue. Pour la prise
de son musicale, mieux vaut une bande passante large d’au moins 40 Hz à 16 kHz.
Une bande passante de 100Hz à 5kHz, +/- 3 dB est tout juste suffisante pour la
prise de son de la parole (discours, conférences, dictées, ...).
Comme un cône pouvant vibrer est fixé à cet appui cylindrique, ce mouvement
engendre des ondes acoustiques.
La différence entre un écouteur et un haut-parleur réside principalement dans les
dimensions de l’aimant permanent et du cône, qui sont plus grands pour ce dernier.
2.2.3.1 Téléphonie
En téléphonie, l’ITU-T (International Telecommunication Union - Telephony),
l’ancien CCITT (Comité Consultatif International pour la Télégraphie et la
Téléphonie), a recommandé de limiter la bande passante nécessaire à la transmis-
sion d’un signal analogique de parole à la bande de fréquences entre 300 et 3.400
Hz.
La largeur spectrale maximale est donc de 3.100 Hz.
Téléphonie n’est donc en principe pas conçue pour transmettre de la musique.
2.2.3.2 Radiodiffusion
En modulation d’amplitude (AM : voir paragraphe 2.4.2 et suivants) on limite la
largeur spectrale des signaux de parole et de musique à 5.000 Hz dans les ondes
longues et les ondes moyennes. Ceci a été recommandé par l’ITU-R (International
Telecommunication Union - Radio), l’ancien CCIR (Comité Consultatif Interna-
tional pour la Radio), de façon à limiter le taux d’occupation dans le domaine
fréquentiel.
En modulation de fréquence (FM : voir paragraphe 2.4.7), dans la bande RF de
88 à 108 MHz, il n’y a quasiment aucune limitation de la largeur spectrale des
signaux de musique ; la largeur spectrale admise des signaux à transmettre, de 20
Hz à 15 kHz, correspond en effet à peu près au spectre des sons musicaux.
fv = 2.fb (2.2)
L’oeil de l’observateur est donc à nouveau trompé. Cette fois-ci, la tromperie est
basée sur la grande corrélation qui existe dans une image entre deux lignes succes-
sives. La “tromperie” consiste dans le fait que, bien que les lignes sont renouvelées
”que” au rythme de la fréquence image fb , on a l’impression que les lignes sont
renouvelées au rythme de la fréquence verticale fv .
Il est cependant superflu que le signal vidéo possède une largeur spectrale infinie.
Il suffit que le long d’une ligne horizontale, la définition (horizontale) soit identique
à la définition verticale de l’image.
Pour déterminer la largeur spectrale suffisante pour un signal vidéo, on procède
comme suit.
On admet qu’un point élémentaire (un pixel) est un carré de côté égal à v/Z :
ceci est donc la définition horizontale et verticale (on suppose qu’il n’y a pas de
vide ou de chevauchement entre deux lignes successives). Le nombre de pixels le
long d’une ligne est égal à Z.h/v (la longueur de la ligne h divisée par la définition
horizontale v/Z), et le nombre de pixels dans une image (Z lignes) est alors de :
Z 2 .h
Nombres de pixels = (2.3)
v
Exemple :
Normes de télévision européennes :
Z = 625 ; h/v = 4/3 ; nombre de pixels = 520.833
Comme déjà mentionné ci-dessus, en télévision, il faut que le champ de l’image soit
répété avec une fréquence fb (25 Hz en Europe). Le nombre de pixels à transmettre
par seconde est donc égal à :
h
Nombre de pixels/s = fb .Z 2 . . (2.4)
v
Cela signifie que la durée d’un pixel tp est égale à l’inverse de cette valeur :
v 1
tp = . . (2.5)
h Z 2 .fb
On considère maintenant un cas extrême pour deux pixels voisins d’une même
ligne : le premier est noir et le suivant est blanc. Le signal vidéo présente ainsi une
fonction échelon d’amplitude maximale à cet endroit.
On suppose alors que pour limiter sa largeur spectrale (en théorie infiniment
grand !) à une valeur acceptable dans la pratique, on le fait passer dans un filtre
passe-bas idéal, de fréquence de coupure Fmax . La réponse d’un tel filtre à une
fonction échelon est caractérisée par un temps de montée ts . Ce temps de montée
est une fonction de la fréquence de coupure Fmax et le rapport entre les deux est
donné par la formule de Küpfmüller :
1
ts = . (2.6)
2.Fmax
On sait également que le passage du noir au blanc (ou inversement) selon la direc-
tion verticale à au minimum besoin de “l’épaisseur” d’une ligne (on ne peut bien
sûr pas faire cela plus rapidement). Pour avoir une définition horizontale identique
à la définition verticale fixée, il faut que ce temps de montée ts soit égal à la ”lar-
geur” (i.e. la durée tp ) d’un point. Le passage du noir au blanc (ou inversement)
selon la direction horizontale a alors lieu progressivement sur la même distance
v/Z.
34 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
luminophores. Il y a trois pastilles par point : une rouge, une verte et une bleue.
L’impression de couleurs provient du mélange additif des trois rayonnements co-
lorés que l’oeil humain réalise à distance de l’écran. En modifiant l’intensité relative
des électrons des trois faisceaux, on obtient d’autres impressions de couleurs.
bruit est un signal non désiré, de moyenne temporelle égale à 0, qui se superpose
à la tension utile.
Cette tension de bruit aléatoire, faiblement stationnaire et centrée (moyenne tem-
porelle : mb = 0) a une fonction d’autocorrélation (et une covariance) donnée
par :
Γb (τ ) = Φb (τ ) = 2kT Rδ(τ )
avec :
k la constante de Boltzmann : k = 1, 38.10−23 J/K
T la température absolue de la résistance, en K
R la valeur de la résistance en Ohm (Ω).
La densité spectrale de la valeur quadratique moyenne de la tension de bruit vaut
donc :
γ(f ) = 2kT R
γ( f)
11111111
00000000
00000000
11111111
2kTR 11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111 00000000
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00000000
11111111
00000000
11111111 00000000
11111111
00000000
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00000000
11111111 00000000
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11111111
00000000
11111111 00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111 00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111 00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111 00000000
11111111 f
−f − ∆ f −f f f +∆ f
Cette densité spectrale constante ne correspond pas avec ce qui a été représenté
dans la Figure 2.17, où l’influence du bruit thermique augmente avec la fréquence.
Ceci provient du fait que dans cette Figure 2.17 on n’a pas représenté la densité
spectrale de la variance d’un bruit thermique, mais bien la puissance de bruit
moyenne avec laquelle on sera confrontée, lors d’une transmission à une certaine
fréquence. En effet, dans la pratique on a (en général) que la bande passante
de la transmission augmente avec la fréquence de la porteuse. Ceci signifie bien
évidemment que la puissance de bruit augmentera avec la fréquence, comme cela
a été représenté dans la Figure 2.17.
38 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
Il n’y a donc pas de corrélation temporelle entre la valeur actuelle de b(t) et les
valeurs du passé ou de l’avenir. On dit alors que le bruit est blanc (car comme pour
la lumière blanche, le spectre d’un tel signal présente des composantes identiques
à toutes les fréquences).
La valeur quadratique moyenne est directement proportionnelle à la température
T et à la bande passante ∆f dans laquelle ce phénomène est observé. Plus la
température est élevée, plus le mouvement des électrons libres dans la résistance
est intense.
Exemple :
Pour T = 290 K (17˚C), R = 10 kΩ, ∆f = 10 kHz :
b˜2 = 4.(1, 38.10−23 ).290.104 .104 = 1, 6.10−12 V 2 p
et la valeur efficace de la tension de bruit est égale à : b˜2 = 1, 26.10−6 V = 1,26
µV.
Cette valeur pourrait être mesurée à l’aide d’un voltmètre quadratique suffisam-
ment sensible.
REMARQUE :
Il est évident que les valeurs efficaces de la plupart des tensions de bruit sont
très faibles. Ces bruits ne sont donc vraiment gênants que si les valeurs efficaces
des signaux utiles sont du même ordre de grandeur que celles des bruits. C’est ce
qui se passe très souvent à l’entrée des récepteurs radio : les signaux utiles qui
sont captés par l’antenne de réception sont fort affaiblis après propagation sur de
grandes distances. La tension aux bornes d’une antenne de réception n’est que de
quelques µV.
Pour certaines applications (liaisons par satellite), on est parfois amené à refroidir
l’étage d’entrée du récepteur afin de diminuer la valeur efficace de la tension de
bruit thermique.
Φb (f ) = 2.R.k.T V 2 /Hz.
REMARQUE :
2.3. LES PERTURBATIONS ET LE BRUIT 39
N’oublions pas que pour obtenir la valeur quadratique moyenne de bruit, il faut
intégrer la densité spectrale sur les fréquences positives, mais aussi négatives.
γe
γd =
4<e(Zg )
Si le seul bruit engendré dans le monoporte est thermique, on peut démontrer que
γe = 2kT <e(Zg ).
Il s’ensuit :
1
γd = kT
2
Pbd = kT ∆f
40 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
e(t)
s(t)
ZG
2
Tb = max τ (f ) = γm
f k
avec γm = maxf γd (f ).
Z +∞
1
BHz = γd (f )df
γm 0
γ
m
11111111111111
00000000000000
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
1111111111
0000000000
0000000000
1111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
γ (f)
00000000000000
11111111111111
0000000000
1111111111
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11111111111111
00000000000000
11111111111111
d
00000000000000
11111111111111 0000000000
1111111111
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11111111111111
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11111111111111 0000000000
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11111111111111
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11111111111111
00000000000000
11111111111111 0000000000
1111111111
0000000000
1111111111 f
B Hz
Z +∞
Pbd = γd (f )df = 2γm BHz = kTb BHz
−∞
42 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
Établir un modèle détaillé d’un étage d’amplification contenant toutes les sources
de bruit individuelles, serait beaucoup trop compliqué et ne serait en plus pas d’une
grande valeur pratique. Il s’ensuit qu’on a développé d’autres méthodes pour ana-
lyser le bruit engendré au sein des amplificateurs. Une de ces méthodes introduit
la notion de facteur de bruit. Le facteur de bruit F d’un biporte bruyant raccordé
à un monoporte générateur bruyant peut être défini de la manière suivante :
µ ¶ µ ¶
S 1 S
= ,
R out F R in
¡S¢ ¡S¢
où R out
est le rapport signal-bruit à la sortie de l’amplificateur, et R in
le
rapport signal-bruit à la sortie du monoporte générateur dont la température de
bruit est égale par convention à 290 K.
Un amplificateur très bruyant à une valeur F >> 1 et la valeur de F est alors dans
la plupart des cas exprimée en dB. Un amplificateur peu bruyant (qu’on appelle
parfois un amplificateur à bas bruit ou low-noise amplifier) a un facteur de bruit
qui satisfait à : 1 < F < 2.
Exprimée en unités logarithmique, la définition précédente prend la forme sui-
vante : µ ¶ µ ¶
S S
F (dB) = 10 log − 10 log
R in R out
d’où il s’ ensuit que le facteur de bruit F (exprimé en dB), est égal au rapport
signal-bruit à l’entrée de l’amplificateur (exprimé en dB) moins le rapport signal-
bruit à la sortie de l’amplificateur (exprimé en dB), lorsque la température de
bruit du monoporte générateur est égale à T = T0 = 290 K.
F n’est pas une caractéristique de bruit intrinsèque du biporte. Il dépend bien
évidemment des caractéristiques de bruit de ce biporte, mais également de
l’impédance interne du monoporte générateur (et en outre de la température de
bruit du monoporte générateur qui pour cette raison a été fixée par convention à
290K).
Une autre manière d’exprimer l’apport du bruit propre d’un amplificateur, consiste
à augmenter la température de bruit Tb du monoporte générateur d’une valeur
fictive ∆Tb , afin d’obtenir une puissance de bruit disponible à la sortie du biporte,
celui étant supposé non bruyant, égale à la puissance de bruit disponible à la sortie
de ce même biporte dans la situation originale (c’est-à-dire biporte bruyant). ∆Tb
est appelée température de bruit effective du biporte. La température équivalente
du monoporte générateur Tb eq, dans l’hypothèse où on suppose le biporte non
bruyant, est donc :
Tb eq = Tb + ∆Tb
44 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
F 1 2 5 10 15 dB
∆Tb 75 170 627 2610 8880 K
2.4.1.1 Définitions
Dans la suite, on utilise les dénominations et les notations suivantes :
Signal modulant : c’est le signal basse fréquence BF, qui contient l’information
et qui module la porteuse. Ce signal est noté s(t) ;
Signal modulé : c’est le signal que l’on obtient après modulation. Ce signal est
noté m(t) ;
2.4. LES MODULATIONS ANALOGIQUES 45
Signal démodulé : c’est le signal que l’on retrouve après démodulation dans le
récepteur de l’autre côté de la voie de transmission. En principe, ce signal
doit présenter la même forme que le signal modulant. Ce signal est noté d(t).
Ceci est réalisé dans un circuit non-linéaire à trois accès, qui effectue le produit du
signal modulant et de la porteuse. Dans ce cours, on n’entrera pas dans les détails
de réalisation d’un tel circuit.
Avec l’équation (2.10), on voit immédiatement que :
Dans l’équation (2.12), l’expression |s(t)|.C apparaı̂t comme étant l’amplitude va-
riable du signal modulé (voir Figure 2.22).
En particulier, si le signal modulant s(t) est sinusoı̈dal (i.e. le cas le plus simple)
de la forme s(t) = S. cos (2πFs t), on obtient l’expression suivante :
|S(f )| 6= 0 |f | ≤ Fsm
=0 |f | > Fsm
et avec
C
|C(f )| = [δ(f − fc ) + δ(f + fc )] ,
2
le spectre de m(t) s’écrit :
Z +∞
C
|M (f )| = |S(f − ν)| [δ(ν − fc ) + δ(ν + fc )] dν,
2 −∞
C C
|M (f )| = |S(f − fc | + |S(f + fc )|. (2.14)
2 2
S S
s(t) = S cos(2πFs t) => |S(f )| = |δ(f − Fs | + |δ(f + Fs )|
2 2
SC
|M (f )| = [|δ(f + fc + Fs )| + δ(f + fc − Fs )| + δ(f − fc + Fs )| + δ(f − fc − Fs )|] .
2
(2.15)
On remarque que ce spectre ne comprend pas de composante à la fréquence fc
de la porteuse ; c’est pour cela que l’on appelle cette modulation avec porteuse
supprimée. En pratique fc >> Fsm .
48 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
Il s’agit ici d’une modulation d’amplitude dite classique (A3), parce que les pre-
miers systèmes radio ont précisément utilisé cette modulation. Celle-ci est en-
core utilisée par tous les émetteurs de radiodiffusion AM (ondes longues et ondes
moyennes).
Par rapport aux deux premiers types de modulations d’amplitude, on remarque
que le signal modulé de l’équation (2.19) comprend un terme supplémentaire, à
savoir :
C cos (2πfc t + Φc ) .
Il s’agit de la porteuse elle-même, qui ici n’est pas supprimée.
De l’équation (2.19), il appert que [C + s(t)] est l’amplitude variable du signal
modulé (voir Figure 2.25).
Cette modulation est réalisée dans un circuit spécial qui module directement l’am-
plitude de la porteuse. On ne parlera pas du fonctionnement d’un tel circuit dans
ce cours.
En particulier, si le signal modulant est sinusoı̈dal (s(t) = S cos(2πFs t)), on trouve
en partant de l’équation (2.19) :
· ¸
S
m(t) = 1 + cos(2πFs t) C cos (2πfc t + Φc )
C
ou encore :
m(t) = C cos (2πfc t + Φc ) + S cos(2πFs t) cos (2πfc t + Φc )
= C cos(2πfc t + Φc ) + 0, 5S cos [2π(fc − Fs )t + Φc ]
+0, 5S cos [2π(fc + Fs )t + Φc ] (2.20)
54 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
|s(t)|max
m= .
C
Il est donc important de connaı̂tre la valeur absolue maximale de |s(t)|, afin d’éviter
que m > 100%.
Il est également possible d’effectuer une démodulation cohérente, mais dans ce cas,
on éprouvera les difficultés rencontrées pour le premier type de modulation. Ici,
c’est cependant plus facile car la porteuse est transmise.
Après multiplication par C 0 cos(2πfc t + Φc ), on trouve plusieurs composantes :
– une composante continu : (1/2)CC 0 ;
– une composante basse fréquence (qui nous intéresse) : (1/2)CC 0 s(t) ;
– une composante haute fréquence : (1/2)CC 0 s(t) cos(2π2fc t + 2Φc ) ;
– une composante sinusoı̈dale haute fréquence : (1/2)CC 0 cos(2π2fc t + 2Φc ).
Pour retrouver le signal modulant s(t), il suffit d’éliminer les composantes à hautes
fréquences, ainsi que la composante continue. Ceci se fait au moyen d’un filtre
passe-bas dont la fréquence de coupure est légèrement supérieure à Fsm (fréquence
maximale de s(t)), et à l’aide d’un condensateur qui supprime la composante
continue. A la sortie de ce circuit, on a : d(t) = (1/2)CC 0 s(t).
où ∆φ(t) = 2πks(t) est la déviation de phase instantanée, exprimé en rad (ou en
degrés).
La déviation de phase maximale correspond à S, la valeur maximale de |s(t)| :
∆φmax = 2kπS.
On a alors :
∆φmax
k= .
2πS
∆φmax
f (t) = fc − SFs sin(2πFs t) = fc − ∆φmax Fs sin(2πFs t). (2.26)
S
La déviation de fréquence maximale est alors égale à : ∆fmax = ∆φmax Fs .
Cette relation n’est donc pas linéaire ! Ceci signifie que le principe de superpo-
sition n’est pas valable en FM : le signal modulé obtenu par la somme de deux
signaux modulants, n’est pas égal à la somme des deux signaux modulés, résultants
des modulations FM par chacun de ces signaux modulants pris séparément.
2.4.7.5 Réalisation de la FM
Pour obtenir un signal FM, on utilise un oscillateur spécial dont la fréquence
instantanée varie de façon linéaire avec la valeur instantanée (la tension) du si-
gnal modulant. Un tel circuit est souvent appelé oscillateur commandé en tension
(VCO : Voltage Controlled Oscillator). Si la tension du signal modulant est nulle,
c’est la porteuse non modulée, à la fréquence (de repos) fc , qui est alors engendrée
par cet oscillateur.
62 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
Cette expression détermine le spectre d’un signal modulé en FM, avec comme
signal modulant un signal sinusoı̈dal à la fréquence Fs .
En pratique, on peut en déduire que :
2.4. LES MODULATIONS ANALOGIQUES 63
– le spectre est constitué de raies aux fréquences fc +nFs , avec n un nombre entier
situé entre [−∞, +∞] ;
– l’amplitude de la raie à fc + nFs est donnée par le produit de celle de la por-
teuse non modulée C avec la valeur de la fonction de Bessel d’ordre n et dont
l’argument est égal à l’indice de modulation m.
En tenant compte des propriétés des fonctions de Bessel, on peut déterminer les
propriétés suivantes du spectre FM (voir aussi Figure 2.31) :
– J−n (m) = (−1)n Jn (m) (n entier). Les deux raies latérales à fc ±nFs on la même
amplitude. Le spectre FM est symétrique par rapport à fc ;
– limn→∞ Jn (m) = 0. Bien que le nombre de lignes et par conséquent la bande
passante du signal modulé en FM sont en théorie infiniment grand, l’amplitude
pour les raies qui se trouvent de plus en plus éloignées de fc tend vers zéro.
Cette diminution se passe d’autant plus lentement que l’indice de modulation
m est grand.
Si on fait cela, on peut trouver la formule pratique suivante (parfois mieux connue
sous le nom de ”règle de Carson”), qui permet d’estimer la largeur spectrale d’un
signal modulé en FM :
BFM = 2(∆fmax + Fsm ). (2.33)
Figure 2.32 – Circuits de (a) dés- et de (b) préaccentuation avec leurs transmit-
tances respectives.
VCO
est assez souvent utilisé dans les émetteurs radio et presque toujours utilisé dans
les récepteurs radio (voir plus loin dans ce cours).
Le mélange peut être considéré comme une extension de la modulation d’amplitude
à deux bandes latérales et à porteuse supprimée (DSB-SC). Il suffit en effet de
multiplier le signal original (quelconque) m(t) par un signal sinusoı̈dal l(t) pour
obtenir un nouveau signal m0 (t).
On a donc dans le domaine temporel : m0 (t) = m(t)l(t).
Si m(t) = M (t) cos[2πfc t + ∆φ(t)] représente un signal modulé (quelle que soit
cette modulation, AM, PM, ou FM), et si l(t) = L cos(2πfl t + φl ), on trouve
l’expression suivante pour le signal obtenu après le mélange :
1
m0 (t) = M (t)L {cos [2π|fc − fl |t + ∆φ(t) − φl ] + cos [2π|fc + fl |t + ∆φ(t) + φl ]} .
2
(2.34)
On constate sans difficulté que la forme du signal modulé m(t) (centré sur fc ) n’est
pas modifiée après mélange. Le signal résultant se divise en effet en deux parties :
1. la première partie se dispose autour de |fc − fl | ;
2. et la seconde autour de (fc + fl ).
On sélectionne, selon les besoins, l’une des deux parties à l’aide d’un filtre passe-
bande (voir Figure 2.34).
Si l’on sélectionne la bande avec signe plus, on obtient un signal modulé dont la
fréquence est plus élevée. En anglais on parle alors d’un UP-convertor. Cette forme
de mélange est parfois utilisé dans les émetteurs radio.
Si l’on sélectionne la bande avec signe moins, on obtient un signal modulé dont la
fréquence est plus basse. En anglais on parle alors d’un DOWN-convertor. Cette
forme de mélange est utilisé systématiquement dans les récepteurs radio et radar.
2.5.2 Le battement
2.5.2.1 Principe
Un battement (beat) est un phénomène qui peut se produire lorsque deux signaux
sinusoı̈daux (ou quasi-sinusoı̈daux) interfèrent (c’est-à-dire se superposent).
Si les fréquences de ces deux signaux sont proches, on peut démontrer que le signal
que l’on obtient en additionnant simplement ces deux signaux, peut être considéré
comme un nouveau signal qui est à la fois modulé en amplitude et en phase.
L’amplitude variable ou enveloppe de ce signal est une fonction périodique du
temps, dont la fréquence fondamentale est égale à la moitié de la différence entre
les deux fréquences.
Si ce signal passe par un circuit non-linéaire, tel un détecteur à diode, il est possible
d’isoler cette enveloppe. Si la différence des deux fréquences est suffisamment petite
pour se trouver dans la bande audio, il est possible d’entendre le battement avec
un écouteur ou un haut-parleur.
Les récepteurs radio seront étudiés plus en détails ultérieurement dans ce cours
(voir chapitre 8). Ils constituent un bel exemple de l’application du mélange.
Les tâches dévolues à un récepteur radio consistent en :
– la sélection du signal modulé parmi tous ceux présents aux bornes de l’antenne ;
– l’amplification en tension de ce signal (utile) ;
– la démodulation de ce signal ;
– la transduction (décodage) du signal démodulé.
Pour des raisons que nous examinerons plus tard dans ce cours, il est préférable
d’amplifier le signal modulé désiré à une fréquence intermédiaire (appelée moyenne
fréquence MF) fixe. Cette moyenne fréquence est la même, quelle que soit la
fréquence de la porteuse du signal reçu. C’est pour cette raison que ces récepteurs
sont appelés superheterodyne (amplifier à une autre fréquence).
Un récepteur superhétérodyne comprend les modules ou étages suivants (voir aussi
Figure 2.35) :
– un amplificateur sélectif (RF) (appelé parfois front-end), accordé sur la fréquence
fc de la porteuse désirée ;
– un oscillateur local, qui fournit un signal (co)sinusoı̈dal à la fréquence fo ;
– un mélangeur, qui effectue le mélange du signal modulé en provenance de l’am-
plificateur RF avec le signal de l’oscillateur local ;
70 CHAPITRE 2. LES SIGNAUX ET LES MODULATIONS ANALOGIQUES
f f f
RF MF MF
fm
Ampli Ampli Ampli
Mélangeur Démod. Décod. Info
Sélectif Sélectif Sélectif
f
c
f
o
Oscillateur
Soit x(t) un signal réel avec son spectre X(ω) (où |X(ω)| est symétrique par
rapport à ω = 0). Le signal analytique associé à x(t) est un signal complexe z(t),
pour lequel on a que :
– <e[z(t)] = x(t) ;
– son spectre
0 ω<0
Z(ω) = X(ω) ω=0
2X(ω) ω > 0
Un signal analytique est donc un signal ne comportant que des fréquences positives.
Évidemment (en prenant en compte les propriétés de la transformée de Fourier)
chaque signal analytique est alors également un signal complexe dans le domaine
temporel.
Exemple :
x(t) = cos ω0 t
X(ω) = π[δ(ω − ω0 ) + δ(ω + ω0 )]
z(t) = ejω0 t
Z(ω) = 2πδ(ω − ω0 )
2.7. GAIN DE MODULATION 71
|Χ(ω)|
2πΒ 2πΒ
−ω0 0 ω0 ω
On peut alors démontrer que le signal analytique de x(t) peut être écrit sous la
forme suivante :
z(t) = a(t)ejφ(t) ejω0 t , (2.35)
avec :
– |z(t)| = a(t) l’amplitude instantanée ;
– arg[z(t)] = ω0 t + φ(t) la phase instantanée ;
d
– dt arg[z(t)] = ω0 + dφ
dt la pulsation instantanée.
La grandeur complexe a(t)ejφ(t) peut également s’écrire comme suit :
x(t) = <e[z(t)]
= <e{[u(t) + jv(t)]ejω0 t }
= u(t) cos ω0 t − v(t) sin ω0 t. (2.37)
On peut également démontrer que pour les transformées de Fourier U (ω) et V (ω)
de respectivement u(t) et v(t), on a que :
½
X(ω − ω0 ) + X(ω + ω0 ) −2π(max{², 1 − ²})B ≤ |ω| ≤ 2π(max{², 1 − ²})B
U (ω) =
0 ailleurs
½
jX(ω − ω0 ) − jX(ω + ω0 ) −2π(max{², 1 − ²})B ≤ |ω| ≤ 2π(max{², 1 − ²})B
V (ω) =
0 ailleurs.
Remarques :
1. u(t) et v(t) sont donc des signaux à basses fréquences (voir Figure 2.37) ;
2. si le spectre X(ω)|ω>0 est symétrique par rapport à ω0 , alors V (ω) = 0 et il
s’ensuit également que v(t) = 0.
|U(ω)| |Χ(ω)|
2πΒ 2πΒ
−ω0 0 ω0 ω
2 2 1 2 1 2
σX = σU = σV2 = σ = σA . (2.42)
2 Z 2
γ(ω)
γZ
γU= γV
γX
−ω0 0 ω0 ω
N(t)
RF− MF− N.L.− LF filter + LF− MX
Mixer
Amplifiers Amplifiers part DC removal Amplifiers (eventually)
Demodulator
γ
X
2πΒMF 2πΒMF
(1/2).k.T
−ωm 0 ωm ω
Donc :
½ 1
γX = 2 kT ωm − 2π²BM F ≤ |ω| ≤ ωm + 2π(1 − ²)BM F
(2.45)
0 ailleurs
Avec l’hypothèse ergodique on peut alors calculer la puissance de bruit :
Z +∞
PbX = |X̃|2 = σX2
= γX df = kT BM F . (2.46)
−∞
(S/R)out
Gm = , (2.49)
(S/R)in
ou en dB :
gm = sout − sin ,
où gm = 10 log Gm .
Remarque :
Certains auteurs utilisent une autre définition pour le gain de modulation, notam-
ment le rapport du rapport signal-bruit après démodulation au rapport signal-bruit
après démodulation pour une modulation d’amplitude classique (à deux bandes
latérales et avec le maintien de la porteuse) avec une profondeur de modulation de
100%, pour laquelle la puissance de la porteuse P0 est la même que la puissance
P0 de la modulation considérée.
Cette définition nous semble être moins indiquée, car on y compare deux types de
modulations différents ; donc deux systèmes différents qui devraient émettre avec
la même puissance.
Cette définition alternative permet cependant bien de comparer les performances
de différents types de modulation et démodulation entre eux.
Dans les sections qui suivent nous allons appliquer la définition que nous avons
donnée ci-dessus. Une comparaison entre les différents types de modulation et
démodulation sera présentée plus loin.
(S/R)M/F M = 0, 16 (S/R)M/AM
avec
Fmax
= 0, 16
∆fmax + Fmax
ou, en unités logarithmiques :
sM/F M = sM/AM − 8 dB
et
(S/R)out/F M = 75 (S/R)out/AM
ou, en unités logarithmiques :
sout/F M = sout/AM + 18, 6 dB
Mais la bande passante nécessaire en FM est bien sûr plus grande qu’en AM :
(BM F )AM = 2.15 = 30 kHz
et
(BM F )F M = 2(75 + 15) = 180 kHz
Figure 2.41 – Représentation de l’effet de seuil en FM.
Chapitre 3
Introduction au codage de
source
81
82 CHAPITRE 3. INTRODUCTION AU CODAGE DE SOURCE
3.2.2 Moment
On appelle moment l’intervalle de temps élémentaire pendant lequel l’état d’un
signal numérique reste inchangé. Un moment est donc caractérisé par une durée
T (en s).
3.2.3 Valence
On appelle valence, notée v, le nombre d’états différents dans lesquels peut se
trouver un signal numérique, pendant un moment.
Remarque :
Un signal numérique est dit binaire (ou bivalent) si sa valence est 2. Ce cas est très
courant en télégraphie et en transmission de données. Les deux deux états sont
représentés par 0 et 1.
Une telle impulsion peut aussi être considérée comme la différence de deux fonc-
tions échelon de Heaviside U , décalées de T :
· ¸ · ¸
T T
r(t) = A.U t − (t0 − ) − A.U t − (t0 + )
2 2
84 CHAPITRE 3. INTRODUCTION AU CODAGE DE SOURCE
M ≤ 2N
Remarque :
Si M < 2N , toutes les combinaisons possibles ne sont pas utilisées. On dit alors
qu’il y a de la redondance.
Exemple :
Une source émet des moments tétravalents (v = 4) et peut émettre M = 256 mes-
sages ou symboles différents. Chaque symbole sera représenté par N = 4 moments
(44 = 256).
Si les moments étaient bivalents, il faudrait N = 8 moments (28 = 256).
Db = N.Dc
3.3.3.2 Exemples
Code Morse Ce code a en fait été le premier code utilisé pour émettre des messages
télégraphiques sur des lignes bifilaires. Il est toujours utilisé aujourd’hui pour
réaliser des communications radio dans des conditions de propagation difficile
3.4. CODAGE NUMÉRIQUE DE SIGNAUX ANALOGIQUES 87
(en HF : le spectre est fort encombré et le signal modulé par du Morse utilise
une bande étroite).
Le signal élémentaire est le point. Une barre occupe 3 signaux élémentaires
et le silence entre les signaux (point et/ou barre) d’un même caractère a
en principe la même durée qu’un point. Le silence entre deux caractères
successifs a en principe la durée d’une barre. Les différents caractères sont
représentés à l’aide de combinaisons de points et de barres.
Ce code présente une certaine redondance, mais est difficile à utiliser dans
des systèmes automatiques car tous les caractères n’ont pas la même durée.
Code à 5 moments Ce code, qui dérive du code mis au point par M. BAUDOT en 1874, est
exclusivement réservé aux communications par téléimprimeurs. Ce service
de télécommunications n’assure que la transmission de messages, sans souci
de la présentation.
Les 5 moments qui représentent un caractère ont tous la même durée et les
moments sont bivalents. Le nombre de combinaisons différentes est donc égal
à : 25 = 32. On remarque qu’il n’est pas possible sans artifice de coder les 26
lettres de l’alphabet et les 10 chiffres arabes. C’est pourquoi ce code utilise
deux caractères de commande : lettre et chiffre. Ceux-ci sont utilisés de la
manière suivante :
– l’émission de lettre signifie que les caractères qui suivent sont des lettres ;
– l’émission de chiffre signifie que les caractères qui suivent sont des chiffres.
On peut de la sorte attribuer deux significations à certaines combinaisons
du code, comme sur les touches d’un clavier.
En ce qui concerne les lettres, il n’est pas possible de faire la distinction entre
majuscules et minuscules.
ASCII-code Ce code a été introduit par les Américains pour pouvoir assurer la commu-
nication de données entre ordinateurs ou entre un terminal et un ordinateur
(central). C’est le code le plus utilisé actuellement pour les transmissions de
données.
Chaque caractère est ici représenté par 7 moments de durées égales. On
peut ainsi coder 27 = 128 caractères différents ; c’est-à-dire les 2 fois 26
lettres de l’alphabet (majuscules et minuscules), les 10 chiffres arabes, un
certain nombre de signes de ponctuation et toute une série de caractères de
commande propres à la transmission de données (ACK, RTS, DAV, ATT,
. . .).
du signal analogique . Plus loin dans ce même cours, on abordera le deuxième pas,
appelé la (quantification ), qui n’est rien d’autre que le passage d’un signal continu
en amplitude vers un signal discret en amplitude.
Lors de l’échantillonnage, un circuit électronique, appelé échantillonneur-bloqueur,
va mesurer à des instants discrets, espacés de façon régulière, la valeur instan-
tanée du signal analogique que l’on désire convertir. Autrement dit, on prélève
des échantillons à une certaine fréquence fs , que l’on appelle la fréquence
d’échantillonnage.
On se limite ensuite à transmettre la valeur (quantifiée) de l’échantillon à chaque
instant d’échantillonnage.
La question se pose dès lors à la réception de savoir s’il est possible de reconstruire
sans distorsions le signal analogique émis par la source. SHANNON a démontré
que cela était théoriquement possible (sous certaines conditions) et ceci fait l’objet
de l’important théorème de Shannon.
3.4.2.2 Échantillonnage
Soit un signal analogique s(t), de spectre d’amplitude |S(f )|, tel que :
Étant donné les conditions sur p(t − kTs ), spécifiées en (3.3), on est assuré que
s(t) = s0 (t), au moins à chaque instant d’échantillonnage kTs .
On peut démontrer que s0 (t) de l’équation (3.4), est en fait obtenu par la convo-
lution du signal p(t − kTs ) avec un signal noté s00 (t), et parfois appelé signal
échantillonné idéalement :
Z t
s0 (t) = s00 (τ )p(t − τ ).dτ, (3.5)
−∞
avec :
+∞
X
s00 (t) = s(kTs )δ(t − kTs ), (3.6)
k=−∞
Cette expression signifie que le spectre du signal s00 (t) comprend, au facteur 1/Ts
près, non seulement le spectre original de s(t) (pour j = 0), mais aussi des versions
décalées (copies) le long de l’axe des fréquences de ce même spectre et centrées sur
tous les multiples de fs .
On comprend aisément que si les différents spectres ne se recouvrent pas, il est
théoriquement possible de retrouver le signal avant échantillonnage s(t), en ayant
recours tout simplement à un filtre passe-bas idéal de fréquence de coupure fs /2
(voir Figure 3.2).
Or, la condition de non-recouvrement (anti-aliasing) s’énonce :
Fsm ≤ fs /2,
c’est-à-dire la condition du théorème de Shannon !
S’il y a recouvrement, les composantes spectrales entre fs /2 et Fsm d’une part,
seront éliminées par le filtre passe-bas et d’autre part viendront s’ajouter, après
inversion de spectre, aux composants situées entre (fs − Fsm ) et fs /2. Le signal
reconstruit sera donc distordu.
On voit donc bien l’importance du filtre de garde, évoqué ci-dessus, qui est placé
avant le circuit échantillonneur.
90 CHAPITRE 3. INTRODUCTION AU CODAGE DE SOURCE
|P (f )| = Ts si |f | ≤ fs /2;
= 0 si |f | > fs /2. (3.9)
p(t) est donc la réponse impulsionnelle d’un filtre passe-bas idéal de fréquence de
coupure fs /2.
En pratique, il n’est malheureusement pas possible de réaliser un tel filtre, car
celui-ci n’est pas causal (il devrait répondre avant d’être sollicité). En effet, on a
bien que p(t − kTs ) 6= 0, pour t < kTs .
Aussi, utilise-t-on comme signal p(t) une impulsion rectangulaire de largeur Ts ,
centrée sur Ts /2 : Ã !
t − T2s
p(t) = rect . (3.10)
Ts
Le signal s0 (t) prend alors la forme d’un signal en escalier : une discontinuité de
première espèce (saut brusque) apparaı̂t à chaque instant kTs et l’on doit encore
améliorer la forme du signal à l’aide d’un filtre passe-bas, appelé filtre de lissage.
Si le signal analogique s(t) est borné (−S < s(t) < +S), alors on peut écrire que
la durée de l’impulsion est égale à :
Si le signal analogique s(t) est borné (−S < s(t) < +S), alors on peut écrire que
la position du centre de l’impulsion est égale à :
+∞
X µ ¶
t − pt (kTs ) − kTs
pP (t) = K rect .
Tp
k=−∞
3.4.3.4 Remarque :
Ces trois types de modulations d’impulsions donnent lieu à des signaux qui ne
sont pas du type numérique. En effet, le nombre d’états possibles pour chaque
paramètre d’une impulsion n’est pas discret (fini), puisque s(kTs ) peut prendre
n’importe quelle valeur entre −S et +S. Il s’agit donc toujours de modulations
analogiques, avec les mêmes problèmes à la réception que pour les signaux analo-
giques non impulsionnels.
C’est pourquoi ces types de modulation tendent actuellement à disparaı̂tre comme
modes de transmission de la valeur des échantillons.
3.4. CODAGE NUMÉRIQUE DE SIGNAUX ANALOGIQUES 95
Cette règle consiste, après comparaison entre s(kTs ) et les frontières ci-dessus, à
remplacer la valeur analogique de l’échantillon par le nombre q(k) :
s(kTs ) → q(k),
si :
−S + q(k)dS ≤ s(kTs ) < −S + [q(k) + 1]dS.
A l’émission, chaque échantillon est ainsi converti en un nombre binaire, que l’on
code, c’est-à-dire que l’on représente physiquement, avec N moments binaires.
Cette conversion a lieu dans un circuit spécialisé (souvent sous forme de circuit
intégré), appelé convertisseur analogique-numérique (Analog/DigitalCconverter :
ADC).
L’entrée du convertisseur est raccordée à la sortie du circuit S/H décrit plus haut
et sa propre sortie est constituée de N accès logiques à deux niveaux de tensions.
Le nombre binaire apparaı̂t donc en mode parallèle sur N conducteurs à la sortie
du convertisseur.
Dans les systèmes de transmission, ce nombre binaire est transmis en mode série ;
le passage du mode parallèle au mode série se fait à l’aide d’un registre à décalage.
Le débit binaire à la sortie de ce registre est égal à N.fs bit/s.
Exemple :
Si fs = 8000 Hz et N = 6, on a Db = 48 kbit/s. C’est la valeur du débit binaire
du système RITA.
A chaque nombre q(k), correspond un niveau (de tension) s0 (kTs ), qui peut être
déterminé de la façon suivante :
s0 (kTs ) = −S + [q(k) + 1/2]dS.
Ceci veut dire que ce niveau correspond avec le centre de l’intervalle dans lequel
s(kTs ) se trouvait lors de l’émission.
Les différents niveaux qui peuvent être rendus par la conversion numérique-
analogique, sont donc les suivants :
−S + dS/2, −S + (1 + 1/2)dS, . . . , −S + (q + 1/2)dS, . . . , +S − dS/2.
La courbe qui donne la correspondance entre s(kTs ) (à l’émission) et s0 (kTs ) (à la
réception), est une courbe en escalier (voir Figure 3.6).
On se rend compte qu’il existe d’office une erreur de quantification, qui correspond
à la différence entre la valeur de l’échantillon à l’émission et celle de l’échantillon
restitué à la réception :
e(k) = s(kTs ) − s0 (kTs ).
Vu la règle de conversion, on remarque que cette erreur est telle que :
−dS/2 ≤ e(k) < +dS/2,
3.4. CODAGE NUMÉRIQUE DE SIGNAUX ANALOGIQUES 97
ẽ2 = dS 2 /12.
Si s̃2 représente la valeur quadratique moyenne du signal utile s(t), on peut définir
un rapport signal-bruit dû uniquement à la quantification :
µ ¶
S s̃2
= .
B q ẽ2
Conclusion :
La compression analogique est une opération non-linéaire qui est définie par la
fonction caractéristique suivante entre le signal à l’entrée s(t) et le signal comprimé
s00 (t) à la sortie.
3.4. CODAGE NUMÉRIQUE DE SIGNAUX ANALOGIQUES 99
Ax 1
y = si |x| ≤ ;
1 + ln A A
1 + ln(A|x|) 1
= sign(x). si |x| > ;
1 + ln A A
avec A = 87, 6. La première partie de cette loi A (autour de l’origine) présente une
partie linéaire avec une pente C :
A 87, 6
C= = = 16.
1 + ln A 1 + 4, 47
C s’appelle le degré de compression. Les petits échantillons sont pour ainsi dire
multipliés par C = 16.
100 CHAPITRE 3. INTRODUCTION AU CODAGE DE SOURCE
ln(1 + µ|x|)
y = sign(x). ,
ln(1 + µ)
avec µ = 255.
Il faut évidemment que la même loi soit utilisée à l’émission et à la réception, sinon
le signal reconstruit présente des distorsions non-linéaires. On remarque cependant
en comparant les deux figures présentées ci-dessus que les deux lois donnent lieu
à des courbes qui se ressemblent très fort.
Db = fs .N (bit/s).
Remarque :
3.4.8 Vocodeurs
Un vocoder est un système qui permet de transmettre de la parole sous forme
numérique à des débits binaires beaucoup plus faibles que les systèmes précédents.
Comme pour la MIC, le signal est échantillonné et les échantillons sont conver-
tis en nombres binaires. Ensuite, des groupes de nombres binaires successifs, qui
représentent des tranches ou segments de parole de 10 à 30 ms, sont traités dans un
analyseur de parole (réalisé avec un microprocesseur et des circuits de mémoire).
Cette analyse vise à déterminer des paramètres caractéristiques de la parole :
– le caractère voisé ou non-voisé du segment de parole correspondant ;
– si voisé, la fréquence fondamentale (pitch : c’est-à-dire la fréquence de vibration
des cordes vocales) ;
– les coefficients d’un filtre numérique qui simule la réponse impulsionnelle de l’en-
semble des organes phonatoires (langue, dents, cavité buccale, cavité nasale,. . .) ;
– l’énergie comprise dans le segment de parole analysé.
Ces paramètres sont introduits dans une trame comprenant un nombre réduits de
chiffres binaires dont la durée est égale à celle de la tranche analysée (par exemple
48 moments binaires pour une tranche de 20 ms).
Cette trame est envoyée vers le récepteur à faible débit binaire (pour l’exemple
ci-dessus, il y a 50 tranches par seconde, ce qui donne lieu à un débit binaire de
50 fois 48 = 2400 bit/s).
Le schéma de ce genre de vocoder est donné dans la Figure 3.12 :
Les paramètres reçus sont utilisés par un synthétiseur de parole qui comprend
le même filtre numérique que celui modélisé dans l’analyseur. Les coefficients
du filtre restent fixes pendant la durée d’une tranche et le filtre engendre les
échantillons sous forme numérique. Pour cela il faut une source (bruit blanc ou
à impulsions, selon le type de phonème). Après, comme dans le cas de la MIC,
ces échantillons numériques sont transformées en un signal analogique dans un
convertisseur numérique-analogique, suivi d’un filtre de lissage.
3.4. CODAGE NUMÉRIQUE DE SIGNAUX ANALOGIQUES 105
Transmission de signaux
numériques
Remarque :
Dans certains systèmes (surtout informatique), les N moments d’un même ca-
ractère ou échantillon peuvent apparaı̂tre en mode parallèle. Dans ce cas, les N
moments sont présents simultanément sur N supports physiques différents.
Une transmission en mode parallèle n’est possible que sur des courtes distances à
l’aide de câbles à plusieurs conducteurs (flat cables).
Exemple :
Le bus IEEE-488 (aussi parfois appelé HPIB : Hewlett Packard Interface Bus ou
GPIB : General Purpose Interface Bus) permet de commander des appareils de
mesure à l’aide d’un ordinateur.
Dans ce cours, on ne dira rien de plus au sujet de la transmission en mode parallèle
et on considère que la transmission numérique a toujours lieu en mode série.
107
108 CHAPITRE 4. TRANSMISSION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES
Pour les faisceaux hertziens des liaisons fixes (territoriales) du réseau BEMILCOM,
les fréquences d’émission se situent autour de 2 ou 15 GHz.
Les rapidités de sémation peuvent également être très élevées :
– 2 MBd pour les fréquences porteuses basses ;
– 17 MBd pour les fréquences porteuses hautes.
Un autre problème, propre aux signaux numériques, est que le récepteur doit
pouvoir prendre une décision pour chaque moment reçu. Il faut pour cela que le
récepteur soit synchronisé sur l’émetteur. Ceci nécessite au sein du récepteur un
dispositif plus ou moins compliqué, qui à partir du signal reçu, retrouve le rythme
de l’horloge de l’émetteur. Il faut évidemment que le signal émis présente des
caractéristiques telles que cette synchronisation des moments soit facilitée.
Pourquoi avoir introduit une nouvelle mesure - le rapport entre l’énergie par bit
d’information et la densité spectrale de la puissance de bruit - pour les systèmes
numériques ? La réponse est donnée ci-après.
Un signal de puissance se définit comme un signal avec une puissance moyenne
finie et une énergie infinie. Un signal d’énergie se définit à son tour comme un
signal avec une puissance moyenne nulle et une énergie finie. Cette classification
est utile pour la comparaison de formes d’ondes analogiques et numériques. Nous
classifions une forme d’onde analogique comme un signal de puissance. Pourquoi
ceci se justifie ? Nous pouvons nous imaginer une forme d’onde analogique comme
un signal de durée infinie qui ne doit pas être limité dans le temps. Une forme
d’onde électrique infiniment longue a cependant une énergie infinie ; c’est pour
cette raison là que l’énergie n’est pas un bon moyen pour décrire ce type de signal.
La puissance par contre (ou la vitesse à laquelle l’énergie est délivrée) est un
paramètre bien plus utile pour des formes d’onde analogiques.
Par contre, dans un système de communication numérique nous envoyons (et re-
cevons) un symbole en utilisant une forme d’onde à l’émission qui reste bornée
dans un certain intervalle de temps : la durée d’un symbole Ts . Lorsque nous nous
limitons à un seul symbole, nous voyons que la puissance (la moyenne sur tous les
intervalles de temps) tend vers zéro. C’est pour cette raison là que la puissance
n’est pas une bonne façon de décrire une telle forme d’onde numérique. Ce dont
on a besoin pour un tel signal est une mesure avec laquelle nous pouvons décrire
ce qui est utile à l’intérieur de l’intervalle de temps Ts : c’est-à-dire l’énergie au
sein d’un seul symbole (et ceci est égale à la puissance intégrée sur la durée d’un
symbole Ts ) est un paramètre bien plus utile pour des formes d’ondes numériques.
Le fait qu’un signal numérique soit le mieux décrit par l’énergie reçue, n’explique
pourtant pas encore pourquoi le rapport Eb /N0 est un choix si évident dans le
cas de systèmes numériques ; continuons donc le raisonnement. La forme d’onde
numérique est un signal qui transporte un message numérique. Ce message peut
comporter un bit (binaire ou 2-aire), deux bits (quaternaire ou 4-aire), . . . , 10 bits
(1024-aire). Dans des systèmes analogiques, il n’y a rien qui est comparable à une
telle structure discrète d’un message. Une source d’information analogique est une
forme d’onde continue et infiniment quantifiée. Pour des systèmes numériques un
paramètre utile doit nous permettre de comparer différents systèmes au niveau
van des bits. C’est pour cette raison là qu’une description d’une forme d’onde
numérique en termes de S/N est en fait inutilisable, puisque cette forme d’onde
peut porter une information de un bit, deux bits, . . . , 10 bits ! Supposons par
exemple que nous apprenons que pour une probabilité d’erreur déterminée, le
rapport S/N nécessaire pour une forme d’onde numérique est égale à 20 unités.
Supposons également que l’on puisse échanger la forme de l’onde avec son contenu.
Dans le cas où la forme d’onde utilisée soit binaire, cette forme d’onde 2-aire a une
contenu de un bit, d’où il s’ensuit que le rapport S/N nécessaire par bit soit égale à
ces mêmes 20 unités. Si nous supposons maintenant par contre que la forme d’onde
soit 1024-aire (ce qui correspond à un contenu de 10 bits), alors le rapport S/N
par bit nécessaire n’est maintenant plus que de 2 unités. Pourquoi nous devrions
procéder à ce genre de calculs afin de trouver une mesure de qualité utilisable ?
Pourquoi ne pas immédiatement exprimer cette mesure de qualité en termes de ce
dont on a besoin : un paramètre lié à l’énergie au niveau du bit, c’est-à-dire Eb /N0 .
4.3. TRANSMISSION EN BANDE DE BASE - CODES DE TRANSMISSION113
Et tout comme S/N est un rapport sans dimension, Eb /N0 l’est également. Afin de
vérifier cela, il suffit de regarder les unités suivantes dans lesquelles le numérateur
et le dénominateur sont exprimés : Joule pour Eb et Watt par Hertz pour N0 . Ceci
donne enfin :
Eb Joule Watt.sec
= =
N0 Watt/Hz Watt.sec
4.3.2 Critères
Trois critères doivent au moins être examinés pour juger de la qualité d’un code
de transmission :
– la valeur de la composante continue (qui en principe doit rester nulle) ;
– la possibilité de réaliser facilement la synchronisation des moments ;
– la largeur spectrale du signal transmis.
A l’accès série d’un ordinateur individuel (PC) (norme RS-232C), le chiffre binaire
1 correspond à −12V et le chiffre binaire 0 correspond à +12V.
Ce code de transmission présente deux défauts :
1. La composante continue n’est nulle que si la suite binaire à transmettre
comprend autant de zéros que de uns, ce qui en pratique n’est quasiment
jamais le cas ;
2. Si plusieurs uns ou zéros se suivent, le récepteur n’obtient pas d’information
de synchronisation (passages par zéro) ; le signal reçu reste en effet à un
niveau constant.
On ne peut cependant pas se plaindre de la largeur spectrale. En pratique, on
admet que la largeur spectrale correspond au premier zéro du spectre de l’impulsion
rectangulaire, à savoir 1/T (si T est la durée d’un moment).
0111|0000|0000|001|0000|11|0000|1
Après codage (en supposant que le dernier 1 avait été codé avec +A) on trouve :
Notons qu’on ne peut jamais avoir plus que n = 3 zéros successifs dans la séquence
codée ; d’où la dénomination HDBn. Ce code rend la synchronisation du récepteur
possible, sans augmenter pour autant la largeur spectrale nécessaire, mais en aug-
mentant la complexité (entre autres par la nécessité d’avoir une mémoire de (n+1)
moments).
Tm = N T et v = 2N .
Ces nouveaux moments sont en général caractérisés par v niveaux (de tension)
équidistants. Ces différents niveaux sont notés a(k) (l’argument k signifie que ce
niveau est celui du moment centré sur l’instant kTm ) et peuvent être définis comme
suit :
1. avec des niveaux positifs entre 0 et A : a(k) = 0, A/(v −1), 2A/(v −1), . . . , A ;
2. avec des niveaux symétriques entre −A et +A : a(k) = −A, 2A/(v − 1) −
A, 4A/(v − 1) − A, . . . , A.
Exemple :
Un sémateur fournit des moments binaires à la rapidité de sémation de 2400 Bd.
On souhaite diminuer cette rapidité de moitié en doublant la durée du moment.
Pour cela, on forme des groupes de deux moments successifs, chaque groupe corres-
pond à l’une des quatre combinaisons possibles de sorte qu’il faut que les nouveaux
moments aient une valence v = 4. La nouvelle rapidité de sémation vaut alors 1200
Bd.
Le plus souvent, v = 2 et les deux valeurs discrètes que a(k) peut prendre sont
alors 0 et A.
Lorsque le moment correspond à a(k) = 0, aucun signal modulé n’est émis (l’ampli-
tude du signal modulé est égale à zéro) et quand le moment correspond à a(k) = A,
on émet une porteuse dont l’amplitude vaut A.
Avec une clef Morse on réalise ce type de modulation, qui donne lieu à une émission
de tout (ON) ou rien (OFF). Cette forme spécifique de modulation d’amplitude
n’est plus guère utilisée qu’en radiotélégraphie manuelle et elle est mieux connue
sous le vocable On-Off Keying (OOK).
La bande passante minimale nécessaire à la transmission d’un signal ASK est
centrée sur fc et vaut :
BASK = (2 × 0, 8)/Tm .
Dans ce cas on ne considère que 80% de la partie centrale du spectre de l’impulsion
rectangulaire de durée Tm entre les deux premiers zéros −1/Tm et +1/Tm . Dans
la littérature, on trouve parfois d’autres conventions (par exemple jusqu’à 100%
de cette partie centrale).
Exemple :
Pour v = 4, les phases seront les suivantes :
a(k) = 0 → 0 rad
a(k) = A/3 → π/2 rad
a(k) = 2A/3 → π rad
a(k) = A → 3π/2 rad
En particulier, si v = 2, les deux phases sont alors 0 et π rad. Dans ce cas particulier
la modulation de phase devient équivalente à une modulation d’amplitude à deux
bandes latérales et porteuse supprimée si l’on considère que le signal numérique
binaire modulant correspond aux niveaux suivants :
φ(k) = 0 → a(k) = +C
φ(k) = π → a(k) = −C
La bande passante nécessaire à la transmission d’un tel signal modulant est iden-
tique à celle de la modulation ASK.
numérique, mais dans ce cas on n’utilise plus des angles de phase absolue. En effet,
la démodulation par le récepteur d’un signal PSK exige de celui-ci la connaissance
de la phase 0 de l’émetteur. Ceci nécessite l’envoi par l’émetteur d’un signal de
référence de phase 0 ; ce qui complique fortement la transmission.
Dès lors, on préfère travailler avec de variations de phase relatives, c’est-à-dire des
variations par rapport à la phase émise lors du moment précédent.
Un tel signal modulé peut s’écrire :
+∞
X µ ¶ · ¸
t − kTm π 2π v − 1
m(t) = Crect cos 2πfc t + Φ(k − 1) + + a(k) ,
Tm v v A
k=−∞
ou encore :
Cette dernière formule est très importante, car elle montre que chaque modulation
de phase peut être considérée comme une modulation d’amplitude (à deux bandes
latérales et à porteuse supprimée) de deux porteuses de fréquence identique fc ,
mais déphasées de 90 degrés l’une par rapport à l’autre. On dit aussi que ces deux
porteuses sont en quadrature.
Chaque valeur discrète a(k) correspond à un couple de coordonnées : C cos[Φ(k)], C sin[Φ(k)].
Si l’on représente dans un système d’axes cartésiens, les points qui correspondent
à ces coordonnées, on obtient ce qu’on appelle une constellation.
Il est évident que le nombre de points de cette constellation est égal à la valence
v, et que pour la modulation (D)PSK, tous ces points se trouvent sur un cercle de
rayon C.
Pendant le kième moment (pour lequel on a que kTm − Tm /2 ≤ t < kTm + Tm /2),
le signal modulé est donc :
m(k, t) = I(k) cos[2πfc t + Φ(k − 1)] − Q(k) sin[2πfc t + Φ(k − 1)]. (4.2)
Figure 4.5 – Exemple d’une réalisation dans le domaine temporel d’un signal QAM-
16 pour une sous porteuse.
L’OFDM est donc une technique de modulation multi canal qui ressemble très
fort à la bien connue et fort utilisée Frequency Division Multiplexing (FDM). Le
choix des différentes sous porteuses se fait cependant d’une manière très contrôlée,
rendant possible une amélioration de l’efficacité spectrale (exprimée en bits par
seconde par Hz de largeur de bande utilisée) par rapport à la FDM classique.
Un simple exemple de la FDM classique est l’emploi de plusieurs fréquences pour
chaque émetteur radio FM. Toutes les stations radio émettent en même temps
mais n’interfèrent pas entre elles parce qu’elles émettent sur différentes porteuses.
La largeur de bande de chacune des émissions est par ailleurs limitée et celles-ci
sont suffisamment éloignées en fréquence pour que leurs signaux respectifs ne se
recouvrent pas dans le domaine fréquentiel (ceci va de pair avec une diminution
de l’efficacité spectrale). De plus aucune coordination ou synchronisation n’est
nécessaire entre les différentes émissions.
Un problème de l’emploi de l’OFDM est maintenant que les débits binaires peu
élevés qui sont envoyés sur les différentes sous porteuses doivent être synchronisés.
Cela signifie que les différents symboles qui sont envoyés sur les différentes sous
porteuses doivent commencer au même moment et doivent avoir la même durée
Tm . Comment cela peut être réalisé sera traité dans le cours TE541.
Le remplacement d’une porteuse unique (à haut débit binaire) par un grand
nombre de sous porteuses (à bas débit binaire) permet avec le maintien du débit
binaire global de ne devoir envoyer qu’un débit binaire limité par sous porteuse.
Ce débit binaire peu élevé va de pair avec une longueur de symbole accrue, ce
124 CHAPITRE 4. TRANSMISSION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES
qui permet de résoudre (plus) facilement le problème de l’ISI (un gros problème
surtout dans les liaisons sans fil en environnement multitrajets) : le recouvrement
entre symboles successifs devient proportionnellement plus petit et donc d’autant
moins important par sous porteuse que la durée du symbole est grande (et donc
que le débit binaire est bas). Le débit binaire optimal pour chaque sous porteuse
est déterminé en fonction du rapport signal à bruit de chaque sous porteuse. Plus
grand est le rapport signal à bruit, plus grand est le débit binaire que l’on peut
attribuer à une sous porteuse déterminée. On parle du chargement d’un certain
débit binaire sur une sous porteuse choisie (bitloading). Vu que l’on travaille avec
une durée de symbole fixe, le changement de débit binaire est obtenu en changeant
la valence de la méthode de modulation.
Ces sous porteuses doivent en outre être orthogonales l’une par rapport à l’autre,
ce qui revient à dire que ces sous porteuses sont indépendantes entre elles. Les
sous porteuses sont disposées dans le domaine fréquentiel aussi près que possible
les unes des autres tout en maintenant l’orthogonalité. Cette orthogonalité est
obtenue dans le cas de l’OFDM en choisissant les fréquences en bande de base
des différentes sous porteuses comme un multiple entier de l’inverse de la durée
symbole Tm . Il en découle que toutes les sous porteuses ont un nombre entier
de périodes par durée symbole. Ces sous porteuses sont orthogonales car lorsque
l’on multiplie dans le domaine temporel les formes d’onde de deux sous porteuses
quelconques (ce qui revient à un mélange) et que l’on intègre ce produit sur la
durée d’un symbole le résultat est nul. La figure 4.6 montre la construction d’un
signal OFDM à 3 sous porteuses. De cette figure il ressort clairement que non
seulement les différentes sous porteuses présentent un nombre entier de périodes
par durée de symbole Tm , mais aussi que les différentes durées de symbole de
chaque sous porteuses doivent être identiques et synchrones.
Une autre manière de décrire l’orthogonalité est de regarder ce qui se passe dans
le domaine fréquentiel. Du fait qu’un symbole est représenté par une impulsion
rectangulaire de durée Tm , chaque sous porteuse a une réponse fréquentielle en
sinc (sin(x)/x), ainsi qu’on peut le voir sur la figure 4.7 et la figure 4.8.
1.2
0.8
0.6
Tx Power
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−6 −5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6
Subcarrier
Figure 4.7 – réponse fréquentielle en sinc (sin(x)/x) de chacune des sous porteuses
d’un signal OFDM à 5 tons.
1.2
0.8
0.6
Tx Power
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−6 −5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6
Subcarrier
tout d’abord une up-conversion avant d’être amené à l’antenne. C’est par exemple
le cas en Europe pour la nouvelle norme d’émissions radio numérique : DAB
(Digital Audio Broadcast). Du côté du récepteur les opérations inverses devront
bien entendu être réalisées (down-conversion, conversion analogique-numérique et
transformée de Fourier directe).
La figure 4.9 montre le schéma-bloc partiel d’un système de transmission OFDM.
Le cas particulier d’émissions radio et de communications sans fil en général exige
quelques adaptations à la conception d’un système OFDM. Contrairement au cas
discuté précédemment où la charge binaire se déroule le plus souvent adaptative-
ment en fonction du rapport signal à bruit d’une sous porteuse particulière, dans
ce cas il est plus facilement fait appel à une nombre fixe de bits par sous canal.
Cette limitation se révéla nécessaire du fait qu’une émission radio est une trans-
mission simplex et que le canal de transmission varie très rapidement dans une
communication sans fil. Dans les deux cas il est difficile de connaı̂tre le canal et
donc aussi de charger les bits de façon optimale. L’emploi de l’OFDM dans un ca-
nal sans fil, combiné avec le codage et l’entrelacement nécessaires, est cependant,
grâce à l’augmentation de la durée de symbole par sous porteuse et la réduction de
l’ISI qui lui correspond, une technique efficace pour contrer le fading multipath,
qui est une caractéristique typique d’un canal de communication sans fil.
Une autre application est celle où le signal en bande de base est envoyé via une
transmission guidée. Dans ce cas on parle au lieu de OFDM parfois également
de Discrete Multi Tone (DMT). Cela se passe par exemple pour les transmissions
ADSL et VDSL sur des paires métalliques. Dans ce cas il est plus facile de connaı̂tre
4.4. TRANSMISSIONS EN BANDE TRANSPOSÉE 127
4.4.8.1 Introduction
Table 4.1 – Charge binaire dans l’ADSL par le choix de la valence de la modulation
QAM en fonction du rapport signal à bruit pour une sous porteuse donnée.
4.4.8.2 TCM
Les codes détecteurs et correcteurs d’erreur permettent de diminuer la probabilité
d’erreur, au prix d’une bande passante nécessaire plus importante. En effet, tant
dans le cas des codes en bloc que dans le cas des codes convolutifs, la bande
passante est augmentée par le remplacement de chaque message d’information
consistant en k bits par un mot code consistant en n bits, où n > k. Dans le cas de
systèmes limités en bande passante, une telle augmentation de la bande passante
n’est pas possible. Cela explique pourquoi dans le passé ces codes n’ont jamais été
très populaires dans les canaux de transmission à bande limitée comme les canaux
téléphoniques. Plus récemment un véritable intérêt est apparu pour l’emploi de
certains types de techniques combinées de codage et de modulation. Ces techniques
sont souvent désignées sous le vocable TCM ou Trellis Coded Modulation et elles
atteignent un gain de codage sans aucune augmentation de la bande passante
nécessaire. Comme d’habitude il y a cependant un prix à payer, et il s’agit dans
ce cas d’une augmentation de la complexité du décodeur.
La TCM combine un schéma de modulation multiniveaux/phases avec un schéma
de codage en treillis orienté état. Les schémas de modulation multiniveaux/phases
présentent des constellations qui consistent en plusieurs amplitudes, plusieurs
phases ou une combinaison des deux. Un code en treillis est un code qui peut être
caractérisé à l’aide d’un treillis. Les codes convolutifs sont par exemple des codes
en treillis linéaires. Nous nous limiterons ici à l’emploi de ces codes en treillis-là,
compte tenu de la disponibilité de l’algorithme de décodage de Viterbi.
Afin de pouvoir obtenir un gain de codage, il est naturellement indispensable d’in-
troduire de façon contrôlée de la redondance. Dans ce cas, la redondance nécessaire
est introduite par l’emploi d’un alphabet du signal plus grand, ce qui est obtenu
par l’utilisation de schémas de modulation multiniveaux/phases, mais d’une façon
telle que la bande passante nécessaire n’augmente pas.
Ces exemples montrent l’idée qui est à la base de TCM : dans chacun des exemples
considérés, le nombre de points utilisés dans les constellations respectives a été
augmenté de 2k avant codage, à 2k+1 après codage. Ce doublement du nombre
de symboles codés par rapport au nombre de symboles non codés nous fournit la
redondance nécessaire. Nous remarquons toutefois que l’introduction de la redon-
dance ne s’accompagne pas ici d’une augmentation de la bande passante nécessaire.
L’augmentation du nombre de points dans la constellation codée entraı̂ne cepen-
dant, pour une puissance d’émission constante, une diminution de la distance mi-
nimale entre points proches. Mais par l’introduction de redondance via le code
convolutif ce n’est plus la distance minimale entre points proches dans la constel-
lation qui importe pour la performance d’erreur ! Au lieu de cela c’est maintenant
130 CHAPITRE 4. TRANSMISSION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES
A la réception, les signaux ASK et FSK sont démodulés comme s’il s’agissait de
signaux analogiques ; le signal démodulé apparaı̂t alors sous la forme d’une tension
qui théoriquement ne peut prendre que les v niveaux différents (valence v) du signal
modulant :
a(k) = 0, A/(v − 1), 2A/(v − 1), . . . , A.
4.5.1.3 TCM
Le décodage du TCM fait appel (dans le cas le plus utilisé d’un modèle de canal à
décision souple, soft decoding) au décodeur de VITERBI. Ce décodeur sera traité
en détail dans le cours TE-541.
132 CHAPITRE 4. TRANSMISSION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES
4.5.2.2 Égalisation
Pour réduire ce brouillage, on réalise dans le récepteur une égalisation qui sert à
compenser les distorsions linéaires d’amplitude et de phase introduites par la voie
de transmission.
Cette égalisation se fait à l’aide d’un circuit, appelé égaliseur ou correcteur (equa-
lizer), situé dans le récepteur après le démodulateur (si la transmission n’a pas lieu
en bande de base) et avant le circuit de décision. La transmittance isochrone E(f )
de cet égaliseur doit être telle que (tout au moins pour |f | situé dans la bande
passante de la voie de transmission) :
W (f )E(f ) = a exp(−j2πf τ ),
4.5. RÉCEPTION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES 133
Dans l’exemple de la Figure 4.13, on considère le cas d’un code antipolaire (de
valence v = 2). Du fait des distorsions de la voie de transmission, les impulsions
rectangulaires sont arrondies et élargies sur la durée de 3 moments.
Dans le cas idéal, toutes les évolutions temporelles devraient passer au même
instant par les v points représentatifs des v niveaux nominaux possibles du signal
134 CHAPITRE 4. TRANSMISSION DE SIGNAUX NUMÉRIQUES
numérique. Dans ce cas, l’oeil présente une ouverture maximale égale à A/(v − 1).
C’est donc à l’instant de la plus grand ouverture de l’oeil que la décision quant au
niveau reçu doit être prise.
Si du fait de trop fortes distorsions, ou d’une mauvaise égalisation, les différentes
évolutions temporelles ne passent pas par les points caractéristiques des niveaux,
l’oeil est moins ouvert que dans le cas idéal. En outre, il ne faut pas oublier qu’à
la réception du bruit s’ajoute au signal démodulé, de sorte que plus il y a de bruit,
plus l’oeil se ferme.
En pratique, on peut obtenir le diagramme en forme d’oeil sur un oscilloscope en
engendrant du côté émetteur une suite (pseudo-)aléatoire de moments de valence v,
et en observant le signal démodulé et égalisé avec une base de temps synchronisée
par l’horloge des moments du récepteur.
Il s’agit d’un moyen qui permet de régler au mieux l’égaliseur de façon à annuler
si possible le brouillage entre moments.
4.5.3.2 Décision
L’organe de décision du récepteur doit pour chaque moment indiquer quel est l’état
discret, parmi les v possibles, qui a été émis. Pour cela, on compare le signal égalisé
avec (v − 1) seuils situés à égale distance des niveaux nominaux.
Un tel circuit n’est rien d’autre qu’un convertisseur analogique-numérique.
Si la plage de variation du signal égalisé va de 0 à A, et que les niveaux nominaux
sont équidistants, les seuils seront placés aux valeurs suivantes :
Exemple :
BER = 10−2 signifie en moyenne 1 erreur sur 100 moments binaires émis.
Chapitre 5
La transmission d’une information entre deux points éloignés doit se faire aussi
vite que possible. C’est pour cela que tous les moyens de transmission modernes
sont basés sur la propagation d’ondes électromagnétiques (EM).
Des ondes EM peuvent être engendrées par une modification de l’état électrique
dans un petit volume de l’espace (émetteur d’ondes EM). Cette modification locale
(la plupart du temps il s’agit d’une vibration sinusoı̈dale à une fréquence précise de
particules électriquement chargées) se fait sentir dans tous les points de l’espace, et
donc aussi à très grande distance de l’émetteur ; tous ces points ne sont cependant
pas tous atteints immédiatement : cela se passe à une vitesse finie, liée à la vitesse
de propagation des ondes EM, qui est fonction du milieu de propagation. Dans le
vide, la vitesse de propagation des ondes EM est ce qu’on appelle communément
la vitesse de la lumière, à savoir c = 300.000 km/s.
137
138 CHAPITRE 5. TRANSMISSION PAR ONDES GUIDÉES
5.2.1.1 Paire
Il s’agit alors de deux cylindres identiques de section circulaire (diamètre D) à
une distance E l’un de l’autre. Le diélectrique (matière isolante) entre les deux
conducteurs est soit de l’air, soit une matière plastique.
Exemples :
– Ligne de Lecher pour l’alimentation d’une antenne d’émission ;
– Paire dans un câble téléphonique.
5.2. LES LIGNES BIFILAIRES MÉTALLIQUES 139
Figure 5.1 – Positionnement des deux conducteurs métalliques dans le cas d’une
paire (à gauche) et dans le cas d’une ligne coaxiale (à droite).
dV (x)
= −(r + j2πf l)I(x); (5.1)
dx
dI(x)
= −(g + j2πf c)V (x), (5.2)
dx
où V (x) et I(x) sont les amplitudes complexes (au sens de Steinmetz) de la tension
et de l’intensité du courant au point d’abscisse x.
On pose généralement :
z = r + j2πf l (impédance série par unité de longueur) ;
y = g + j2πf c (admittance parallèle ou shunt par unité de longueur).
On peut alors définir à partir de ces deux grandeurs les paramètres secondaires de la
ligne, qui, en pratique, ont plus d’importance pour l’utilisateur que les paramètres
primaires.
On définit ainsi :
– l’impédance caractéristique Z0 de la ligne (exprimé en Ohm) :
r
z
Z0 = |Z0 |e−j arg(Z0 ) = ; (5.3)
y
γ.Z0 = z (5.5)
γ
= y (5.6)
Z0
dV (x)
= −zI(x) = −γZ0 I(x); (5.7)
dx
dI(x) γ
= −yV (x) = − V (x). (5.8)
dx Z0
Après avoir multiplié les deux membres de la dernière équation par Z0 , et addi-
tionné membre à membre les équations (5.7) et (5.8), on trouve :
d [V (x) + Z0 I(x)]
= −γ [V (x) + Z0 I(x)] (5.9)
dx
Après avoir effectué les mêmes opérations (mais en remplaçant l’addition membre
à membre par une soustraction membre à membre), on trouve :
d [V (x) − Z0 I(x)]
= +γ [V (x) − Z0 I(x)] (5.10)
dx
On introduit ici deux nouvelles grandeurs complexes, généralement notées A et
B:
De cette façon, les deux équations différentielles peuvent être très facilement
résolues.
Équation (5.9) devient :
dA(x)
= −γA(x) (5.13)
dx
et possède la solution générale suivante :
A(x) est appelé onde de tension progressive et B(x) est appelé onde de tension
rétrograde.
On peut facilement vérifier que l’amplitude complexe de la tension et de l’am-
plitude complexe du courant en un point d’abscisse x sont respectivement égales
à :
V (x) = A(x) + B(x)
en
I(x) = [A(x) − B(x)]/Z0 .
Il s’agit ici bien d’ondes car on retrouve les expressions suivantes dans le domaine
temporel (en utilisant la méthode inverse de Steinmetz) :
Dans chaque cas, l’émetteur peut être représenté par un monoporte de Thévenin
et le récepteur par son impédance d’entrée ZL .
B(d) B(0)e+γd
KL = = = K(0)e+2γd
A(d) A(0)e−γd
ou encore :
K(0) = KL e−2γd .
En un point quelconque de la ligne, on trouve :
Le rapport entre les deux ondes A(x) et B(x) en un point d’abscisse x de la ligne
est donc exclusivement fixé par le facteur de réflexion de la terminaison ZL par
rapport à l’impédance caractéristique Z0 et par la distance entre le point considéré
x et cette terminaison placée en x = d.
REMARQUE :
Si l’adaptation du récepteur (ou de la charge) à la ligne est convenablement réalisée,
donc si ZL = Z0 , on trouve K(x) = 0 et B(x) = 0 en tout point de la ligne. Il n’y
a alors pas de réflexion de l’onde progressive sur ZL . Cette onde est complètement
absorbée par ZL et il n’y a donc pas d’onde rétrograde B(x).
En pratique, il faut toujours essayer d’atteindre cette situation, car une onde
rétrograde va toujours de pair avec une perte de puissance et avec des phénomènes
d’échos (comme par exemple, les images fantômes sur un écran TV).
ZG
A(0) [1 + K(0)] = E − A(0) [1 − K(x0)]
Z0
et donc : · µ ¶ ¸
ZG ZG
A(0) 1 + − − 1 K(0) = E.
Z0 Z0
ZG −Z0
Si l’on pose que KG = ZG +Z0 (facteur de réflexion de ZG par rapport à Z0 ), on
trouve :
EZ0 1
A(0) = . (5.28)
ZG + Z0 1 − KG K(0)
En particulier, si ZG = Z0 (KG = 0), on trouve :
E
A(0) = .
2
5.2.6.2.4.2 Détermination de V (x) et I(x) Dès que A(0) est connu grâce
à l’équation (5.28), on peut écrire V (x) en I(x) sous la forme suivante :
V (d) 1 + KL
= e−γd ,
V (0) 1 + K(0)
V (d)
= e−γd ,
V (0)
et ¯ ¯
¯ V (d) ¯
¯ ¯ −αd
¯ V (0) ¯ = e .
ou encore :
v(x, t) = |V (x)| cos {2πf t + arg[V (x)]} .
Cette dernière expression montre que le module de V (x) est égal à l’amplitude de
la tension le long de la ligne et que l’argument de V (x) est égal à son déphasage ;
ils varient tous les deux avec l’abscisse x. Avec l’équation (5.29), on écrit pour
cette amplitude :
¯ ¯
¯ ¯
|V (x)| = |A(0)|e−αx |1 + K(x)| = |A(0)|e−αx ¯1 + KL e−2γ(d−x) ¯ . (5.33)
ou :
arg KL − 2β(d − x0 ) = −2nπ avec n entier.
148 CHAPITRE 5. TRANSMISSION PAR ONDES GUIDÉES
ou :
arg KL − 2β(d − x00 ) = −2nπ − π avec n entier.
Les abscisses successives des noeuds de tension (quand on part de la charge en
x = d, et que l’on se déplace vers les valeurs décroissantes de x) sont donc données
par la formule suivante :
arg KL π nπ arg KL λ λ
(d − x00 ) = + + = + +n , (5.36)
2β 2β β 2β 4 2
avec n = 0, 1, 2, . . ..
Avec l’équation (5.33), on trouve maintenant l’expression de l’amplitude en un
noeud de tension :
00 00
³ 00
´
|V (x00 )| = |A(0)|e−αx (1 − |K(x00 )|) = |A(0)|e−αx 1 − |KL |e−2γ(d−x ) .
(5.37)
somme, comme c’est le cas pour la tension), les conclusions sont inversées. On
trouve les maximums de l’amplitude de courant (les ventres de courant) aux mêmes
abscisses x00 que les noeuds de tension, et les minimums de l’amplitude de courant
(les noeuds de courant) aux mêmes abscisses x0 que les ventres de tension.
Exemple :
Ordres de grandeur :
r = 10 Ohm/km, g = 10−6 Siemens/km ;
l = 10−3 Henry/km et c = 10−8 Farad/km ;
r/g = 107 et l/c = 105 .
L’évolution de |Z0 | en fonction de f est donc celle de la Figure 5.3 : |Z0 | part d’une
valeur assez élevée et diminue quand f croı̂t pour atteindre une valeur quasiment
constante (valeur asymptotique) pour les hautes fréquences. Le fait que Z0 varie
avec f rend difficile l’adaptation de la charge ZL à Z0 . Ceci est surtout vrai pour
les basses fréquences, donc dans la bande téléphonique (300 à 3400 Hz).
L’argument de Z0 est toujours négatif (voir Figure 5.4). Ceci signifie qu’une ligne se
comporte comme un condensateur. Mais si f croı̂t, l’argument devient quasiment
nul. Ceci signifie que Z0 peut être considéré comme une résistance pour les hautes
fréquences.
5.2. LES LIGNES BIFILAIRES MÉTALLIQUES 151
Un guide d’ondes est un cylindre métallique creux dont les génératrices sont pa-
rallèles à la direction de propagation x. La section droite dans ce cylindre est dans
la plupart des cas un rectangle (de grand côté a et de petit côté b, avec a > 2b),
mais parfois, cette section peut être circulaire (de rayon égal à r). A l’intérieur du
guide creux, on trouve de l’air ou un gaz inerte.
156 CHAPITRE 5. TRANSMISSION PAR ONDES GUIDÉES
Les fréquences critiques des différents modes sont données par la formule suivante :
r³
c m ´2 ³ n ´2
fcmn = + , (5.41)
2 a b
dans laquelle :
– a et b (a > b) sont les deux côtés intérieurs de la section rectangulaire ;
– m et n sont deux nombres entiers positifs (qui indiquent le numéro du mode) ;
– c est la vitesse de propagation dans le milieu situé à l’intérieur du guide (c =
300.000 km/s, pour l’air et pour le vide).
Les modes propres sont notés de la façon suivante :
– T Emn pour les modes TE ;
– T Mmn pour les modes TM,
où m et n sont les deux nombres entiers de (5.41).
On peut aussi montrer que les modes T M00 , T M0n et T Mm0 n’existent pas. Le
premier mode TM est donc le mode T M11 . En ce qui concerne les modes TE, seul
le mode T E00 n’existe pas.
La fréquence la plus basse est donc celle du mode T E10 . En-dessous de cette
fréquence, les ondes ne peuvent plus se propager dans le guide d’ondes. C’est
pourquoi cette fréquence est appelée la fréquence de coupure du guide d’onde. Si
a > 2b, les deux fréquences critiques les plus basses sont celles des modes T E10 et
T E20 . Par l’équation (5.41), on trouve les fréquences de coupure correspondantes :
c
– T E10 : fc10 = 2a ;
c
– T E20 : fc20 = a = 2fc10 .
c
On vérifie aussi que fc01 = 2b > fc20 .
Exemple :
Si θi est plus petit que cette valeur, il n’y a pas de réfraction : le rayon est
complètement réfléchi. Il y a ce que l ’on appelle une réflexion totale.
5.4. LES FIBRES OPTIQUES ET LES TRANSMISSIONS OPTIQUES 161
Donc, seuls les rayons dont θi < θR donneront lieu à une propagation dans le coeur
de la fibre.
Le modèle de propagation par rayons lumineux prédit alors qu’il existe une conti-
nuité d’angles pour lesquelles la réflexion totale est valable et pour lesquelles la
propagation pourrait donc avoir lieu. Ceci n’est cependant pas la seule condition
pour obtenir une propagation guidée.
Le modèle de propagation par rayons lumineux n’est malheureusement pas à même
de donner une description suffisamment correcte des événements, puisqu’en pra-
tique les dimensions radiales de la fibre sont du même ordre de grandeur que la
longueur d’onde de la lumière ! Le modèle correct utilise les équations de Maxwell
pour prédire le comportement de la lumière dans la fibre optique. De cette étude,
on déduit qu’il existe encore une condition supplémentaire avant qu’un rayon lu-
mineux puisse se propager sur une fibre optique. Celle-ci concerne le maintien en
phase des ondes EM.
Pour donner une démonstration exacte de cette condition, il faut partir des
équations de Maxwell et tenir compte des conditions aux limites. On trouve ainsi
des conditions de guidage non seulement pour des rayons méridiens, mais aussi
pour des rayons non méridiens.
Dans le cas présenté à la Figure 5.12, on peut facilement remarquer que le
déphasage entre deux rayons de même direction est dû à la différence de trajet et
aux deux déphasages causés par le réflexions totales sur l’interface coeur-gaine.
Le fait que différents modes peuvent se propager simultanément dans la fibre est en
fait désavantageux, puisque chaque mode possède sa propre vitesse de propagation
suivant l’axe des x. Ceci a pour conséquence qu’une impulsion de lumière à l’entrée
de la fibre, dont l’énergie est répartie selon différents modes, est toujours élargie à
la sortie de la fibre. Ce phénomène est appelé dispersion intermodale.
plus grande que celle des fibres multimodales (c’est-à-dire que les impulsions se
dispersent moins).
Remarque :
A la longueur d’onde de dispersion chromatique nulle, la dispersivité du milieu de
propagation naı̂t du caractère biréfringent du milieu. On parle alors de dispersion
de polarisation (phénomène de troisième ordre).
On peut aussi remarquer que pour franchir de grandes distances, il est plus favo-
rable de choisir une longueur d’onde de 1300 ou de 1550 nm (l’affaiblissement y
est plus petit).
Si θ0max est trop petit, il n’y a quasiment pas de puissance optique qui peut être
guidée dans la fibre. Le sinus de l’angle θ0max est appelé ouverture numérique
(N.A. : numerical aperture) de la fibre optique.
Dans une fibre à gradient d’indice, l’élargissement d’une impulsion est moindre,
car les rayons sont courbés et sont plus concentrés autour de l’axe central.
Cet élargissement va de pair avec une limitation de la bande passante du signal
modulant. Si le signal modulant est un signal numérique, dont les moments ont une
durée τ , il faut veiller à ce que ∆T soit plus petit que τ . Sinon, on obtient à la sortie
de la fibre un recouvrement d’impulsions et un brouillage entre moments (ISI)
assez marqué. Si l’on sait que la bande passante minimale B pour la transmission
numérique avec une rapidité de sémation 1/τ Bd est égale à B = 0, 8/τ (80 %
de la partie centrale entre les deux premiers zéros du spectre d’une impulsion
rectangulaire de durée τ ) et si :
on a alors :
Bd (Hz.m) < 0, 8cn2 /[(n1 − n2 )n1 ]
Exemple :
n1 = 1, 456 (dioxyde de silicium) ;
n2 = 1, 410 (silicone) ;
(n1 − n2 )/n2 = 0, 032, (Bd)max = 0, 8(3.108 /0, 046) = 5, 22 GHz.m
Pour une distance de 1 km, la fréquence maximale est égale à 5,22 MHz.
Pour une fibre optique à gradient d’indice, l’élargissement de l’impulsion est plus
petit (20 à 100 fois) que dans une fibre à saut d’indice. Ceci va évidemment de
pair avec une bande passante beaucoup plus grande pour le signal modulant (20
à 100 fois plus grande).
Dans ce cas, le récepteur optique est connecté à un organe de décision, qui doit
détecter la présence d’un 0 ou d’un 1.
6.1 Introduction
6.1.1 Avant-propos
Au premier paragraphe du chapitre 5, on a déjà parlé de la transmission d’infor-
mations à l’aide d’ondes électromagnétiques (ondes EM). On y a souligné le fait
que deux méthodes de propagation peuvent être utilisées :
– par ondes guidées (c’était l’objet du chapitre 5) ;
– par ondes rayonnées (c’est l’objet de ce chapitre).
Les ondes rayonnées sont en fait émises par une antenne d’émission, alimentée
par un émetteur radio. Elles sont captées à l’autre extrémité de la liaison par une
antenne de réception, associée à un récepteur radio.
La puissance EM rayonnée par l’antenne d’émission se répartit dans tout l’espace
et ce n’est qu’une petite partie de cette puissance qui est captée par l’antenne de
réception. Il faut évidemment que cette petite quantité de puissance soit encore
suffisante pour être exploitée dans le récepteur radio.
Il y a donc lieu de pouvoir déterminer l’affaiblissement dû aux antennes et à la
propagation des ondes, entre la sortie de l’émetteur et l’entrée du récepteur. Cet
aspect de la question sera traité plus loin dans ce chapitre.
La structure et les principes de fonctionnement des émetteurs et des récepteurs
radio seront étudiés dans un autre chapitre.
k0 λ = 2π,
171
172 CHAPITRE 6. TRANSMISSIONS PAR ONDES RAYONNÉES
2πf
ou encore, avec k0 = c (exposant de propagation des ondes dans le vide) :
c
λ= .
f
Remarque :
Dans les milieux militaires (à l’OTAN), on désigne certaines gammes de fréquences
par des noms identiques à ceux qui précèdent, bien que les fréquences frontières
de ces gammes ne soient pas tout à fait les mêmes. On désigne ainsi trois gammes
militaires :
– HF : de 1,5 MHz à 30 MHz (en BLU) ;
– VHF : de 30 MHz à 108 MHz (en FM) ;
– UHF : de 225 MHz à 400 MHz (en AM).
Si on admet que plus grand que signifie au moins 100 fois égal à, on trouve :
R > 500m et R > 200m.
A partir de 500 m, on peut dire que l’on se trouve à grande distance de l’antenne
d’émission.
η|I| 1
|E| = f (ū). (6.3)
2λ R
Si l’on examine comment |E| varie suivant ū en tout point P d’une sphère de
rayon R centrée sur les bornes d’accès de l’antenne, on constate qu’il existe une
direction privilégiée ū0 pour laquelle |E| atteint une valeur maximale |E|max , qui
correspond d’ailleurs au maximum de la fonction f (ū).
On peut alors définir le rapport ρ(ū) = |E||E| max
= ff(ū
(ū)
0)
(qui varie entre 0 et 1)
et ainsi tracer dans l’espace une surface décrite par l’extrémité libre du vecteur
ρ(ū)ū (l’autre extrémité étant liée aux bornes d’accès de l’antenne). Cette surface
est appelée surface indicatrice du rayonnement et ρ(ū) est le rayon polaire de cette
surface.
REMARQUE :
Pour certaines antennes, il peut exister plusieurs maxima et plusieurs directions
ū0 .
Une partie de cette puissance est consommée par effet Joule dans l’antenne même
et le restant est rayonné dans l’espace (et distribuée selon la surface indicatrice du
rayonnement). On notera cette puissance active rayonnée Pr , avec Pr ≤ P .
Si l’antenne peut être considérée comme non dissipative (sans perte par effet Joule),
on a : Pr = P .
η|I|2 2
N (ū, R) = f (ū). (6.6)
8λ2 R2
On remarque que le maximum de f (ū0 ), pour la direction ū, correspond au maxi-
mum de la densité de puissance.
N (ū, R)
G(ū) = P
, (6.8)
4πR2
On vérifie bien que le gain pour une direction ū, ne dépend ni de la puissance
fournie à l’antenne, ni de la distance R. Le gain ne dépend que des caractéristiques
propres à l’antenne considérée, à savoir : f (ū) et ZL .
On peut aussi vérifier que le gain est un facteur sans dimension.
Quand on parle du gain d’une antenne (sans spécifier la direction ū), on entend
de la sorte la valeur maximale du gain, qui correspond à la direction ū0 (sous-
entendue).
Généralement, le gain d’antenne s’exprime à l’aide d’unités logarithmiques de la
façon suivante :
g(ū) = 10 log G(ū), (6.10)
où le facteur 10 provient du fait qu’il s’agit d’un rapport de puissances.
GH = 1, 5 en gH = 1, 76 dB.
Le gain d’une antenne quelconque par rapport au doublet de Hertz sera noté g 0 .
On a alors :
g 0 = g − 1, 76 dB.
Pour l’antenne dipôle λ/2 :
180 CHAPITRE 6. TRANSMISSIONS PAR ONDES RAYONNÉES
GD = 1, 64 et gD = 2, 15 dB.
Le gain d’une antenne quelconque par rapport à une antenne dipôle (λ/2) sera
noté g 00 . On a alors :
g 00 = g − 2, 15 = g 0 − 0, 39 dB.
Figure 6.5 – Schéma général d’une liaison entre une antenne d’émission et une
antenne de réception.
(en supposant donc que le module du produit scalaire des vecteurs de polarisation
soit égal à 1).
Si la direction ū n’est pas spécifiée, on suppose qu’il s’agit de la hauteur effective
maximale, qui correspond à la direction ū0 .
ηfr2 (ū)
A(ū) = . (6.16)
4<e(Zr )
On peut ainsi donner l’interprétation physique suivante de cette aire : c’est l’aire
qui, placée perpendiculairement à la direction de l’onde incidente, capterait à par-
tir du champ incident une puissance égale à (Pm )max , si l’on veille à ce que les
polarisations soient concordantes.
Si l’on parle de l’aire effective sans faire mention d’une direction, on suppose qu’il
s’agit de la valeur maximale de cette aire qui correspond à la direction ū0 .
4πA(ū)
G(ū) = . (6.18)
λ2
A = rS.
En conséquence, pour des antennes UHF et au-delà, l’aire effective est quasiment
indépendante de la fréquence et ne dépend que de l’aire géométrique de l’antenne :
plus celle-ci est grande, plus l’aire effective est élevée.
Par contre, le gain croı̂t comme le carré de la fréquence.
Exemple :
Une antenne à réflecteur parabolique circulaire (de réception pour transmission
par satellite) a un diamètre d = 1m et un facteur d’efficacité r = 0, 5.
Son aire géométrique est : π.(d/2)2 = 0, 79m2 ,
et son aire effective est : 0, 5 × 0, 79 = 0, 39m2 .
A la fréquence de 3 GHz, son gain est G = 4π.0, 39/(0, 1)2 = 493, 5, c’est-à-dire :
10 log(493, 5) = 27 dB.
A la fréquence de 30 GHz, son gain est G = 4π.0, 39/(0, 01)2 = 49.348, c’est-à-dire :
10 log(49.348) = 47 dB.
A cette dernière fréquence, on pourrait obtenir le même gain qu’à 3 GHz, en
diminuant le diamètre d’un facteur 10.
Exemple :
Pour 2h = λ/2,on a un gain : GD = 1, 64.
Une telle antenne peut aussi être utilisée comme antenne de référence pour ca-
ractériser le gain d’autres antennes.
Figure 6.9 – Antenne dipôle horizontale placée à une hauteur l au-dessus du sol.
Par la théorie des images EM, tout se passe comme si on avait affaire à deux an-
tennes dans l’espace libre, placées à une distance 2l et alimentées en opposition de
phase. De ce fait, on n’obtient aucun champ dans le plan horizontal pour n’importe
quel azimuth.
Cependant, la direction ū0 se trouve dans un plan vertical perpendiculaire au
milieu de l’antenne. L’angle que forme cette direction ū0 avec la verticale est
fonction de la hauteur l de l’antenne au-dessus du sol.
Une telle antenne dipôle ne peut donc être utilisée que pour des liaisons point à
point via l’ionosphère.
6.4.2.2.1 L’antenne long fil Il s’agit d’un seul conducteur métallique fixé
horizontalement à l’aide de mâts à une hauteur l au-dessus du sol, dont la longueur
vaut plusieurs longueurs d’onde, et terminé par une résistance qui imite le mieux
possible l’impédance caractéristique du fil au-dessus du sol (voir Figure 6.10).
Figure 6.10 – Antenne long fil de longueur 2h, alimentée dans une extrémité et
placée à une hauteur l au-dessus du sol.
Cette antenne possède un lobe principal pour une direction ū0 dans le plan vertical
passant par le fil, et formant un angle avec la verticale qui est fonction de la
longueur du fil par rapport à la longueur d’onde 2h λ . Plus le fil est long , plus ū0
se rapproche de l’horizontale.
Une telle antenne ne peut donc être utilisée que pour des liaisons point à point via
l’ionosphère. Mais contrairement à l’antenne dipôle, le fil doit être orienté dans la
direction du correspondant, charge dirigée vers le récepteur ou l’émetteur.
Cette antenne possède aussi un lobe principal pour une direction ū0 dans le plan
vertical passant par la grande diagonale, et formant un angle avec la verticale qui
est fonction de la longueur du côté du losange par rapport à λ. Plus le côté est
long, plus ū0 se rapproche de l’horizontale.
Une telle antenne ne peut donc être utilisée que pour des liaisons point à point
via l’ionosphère. Elle doit être orientée dans la direction du correspondant, charge
dirigée vers le récepteur. Vu leur coût, de telles antennes ne sont utilisées que pour
des stations d’émission fixes (radiodiffusion en ondes courtes HF).
6.4. QUELQUES ANTENNES TYPIQUES ET LEURS APPLICATIONS 191
Figure 6.11 – Antenne rhombique, alimentée dans une extrémité et placée à une
hauteur l au-dessus du sol.
6.4.3.2 Propriétés
Le flux de l’intensité du champ magnétique incident à travers l’enroulement crée
un courant d’amplitude I dans le conducteur de l’enroulement. Vu les faibles di-
mensions par rapport à la longueur d’onde, on peut admettre que l’amplitude de
ce courant est constante en tout point de l’enroulement (voir Figure 6.12).
Ce flux est maximal quand le plan du cadre est perpendiculaire au vecteur H̄.
Par contre, ce flux est nul lorsque H̄ est parallèle au plan du cadre, c’est-à-dire,
si la direction de propagation est horizontale, quand le cadre est perpendiculaire
à cette direction.
Une telle antenne peut être utilisée en goniométrie pour trouver la direction
d’un émetteur radio. Elle se trouve dans les radiocompas à bord d’avions (Non-
Directional Beacon : NDB) ou de navires.
Elles servent surtout d’antennes de réception dans les petits récepteurs portatifs
pour les ondes longues (LF) et les ondes moyennes (MF). Dans ce cas, l’enroule-
ment est bobiné sur un noyau de ferrite, afin d’augmenter le flux magnétique et,
192 CHAPITRE 6. TRANSMISSIONS PAR ONDES RAYONNÉES
Les réseaux sont des antennes très directives, qui présentent en général un lobe
principal aigu et de nombreux petits lobes secondaires.
Selon le déphasage qui est réalisé dans l’alimentation des éléments du réseau, la
direction ū0 de l’axe du lobe principal peut être modifiée dans l’espace.
Si l’alimentation de tous les éléments est réalisée en phase, ū0 est perpendiculaire
à l’axe de l’alignement ou au plan du rideau.
Si, en revanche, le déphasage de l’alimentation compense le déphasage qui est dû
à la position décalée de chaque élément le long de l’axe de l’antenne, on obtient
un lobe principal longitudinal, c’est-à-dire dirigé suivant l’axe de l’antenne.
Plus il y a d’éléments dans un réseau, plus son lobe principal est aigu et son gain
est élevé.
A l’aide de plans métalliques réflecteurs (qui jouent le rôle de miroirs EM), on peut
artificiellement augmenter le nombre d’éléments d’un réseau et éventuellement
transformer un alignement en un rideau, ou un rideau en réseau spatial.
Un plan réflecteur empêche aussi un rayonnement important dans la direction
opposée à celle qui est désirée.
Exemples :
– les antennes des stations de faisceaux hertziens mobiles FM-2000 et CTM-2000
des TTr ;
– la plupart des antennes radar.
194 CHAPITRE 6. TRANSMISSIONS PAR ONDES RAYONNÉES
Ps
A= .
Prb
N (ū, R)4πR2
Gs (ū) = ,
Ps
et on en tire :
Ps Gs (ū)
N (ū, R) = . (6.19)
4πR2
Remarque :
Le produit Ps Gs (ū) est appelé PIRE (Puissance Isotropiquement Rayonnée Equi-
valente) (E : EIRP)
6.5. LA PROPAGATION D’ONDES RADIO 195
Dans cette formule, on peut exprimer l’aire effective en fonction du gain de l’an-
tenne de réception Gr (−ū), en utilisant l’équation (6.18) :
4πAr (−ū)
Gr (−ū) = . (6.20)
λ2
On trouve :
λ2
Prb = Gr (−ū)|N (ū, R)||p̄s (ū)p̄r (−ū)|2 .
4π
Et en éliminant |N (ū, R)| avec équation (6.19), on obtient le rapport de puissances
A = Ps /Prb :
(4πR)2
A= 2 . (6.21)
λ Gs (ū)Gr (−ū)|p̄s (ū)p̄r (−ū)|2
L’équivalent de transmission s’exprime en dB, à l’aide de la formule :
où :
– gs (ū) et gr (−ū) sont les gains d’antennes exprimés en dB ;
– ap = −20 log |p̄s (ū)p̄r (−ū)|, est appelé la perte de polarisation :
– si celles-ci sont concordantes : ap = 0 dB ;
– si celles-ci sont croisées : ap = ∞ dB.
C’est l’équivalent que l’on aurait entre deux antennes à rayonnement isotrope (gain
= 1), à polarisations concordantes (ap = 0 dB).
Cet équivalent ne dépend pas du tout des antennes utilisées, mais uniquement de
la distance R et la longueur d’onde utilisée λ et s’appelle dès lors l’affaiblissement
de trajet (dans l’espace libre).
Exemple :
R = 100 km et λ = 1 m (f = 300 MHz)
at = 20 log(4π) + 20 log 105 − 20 log 1 = 22 + 100 + 0 = 122 dB.
Si Ps = 2 W (ps = 33dBm ), alors on a pb = 33 − 122 = −89dBm , ou Pb = 10−9
mW !
On remarque que l’affaiblissement de trajet augmente si la distance et la fréquence
croissent. On peut donc exprimer tout équivalent de transmission sous la forme
suivante :
a = at + ap − gs (ū) − gr (−ū) + pf s + pf r . (6.24)
196 CHAPITRE 6. TRANSMISSIONS PAR ONDES RAYONNÉES
Ce n’est rien d’autre que la formule (6.22), dans laquelle on a ajouté les deux
termes : pf s et pf r , qui sont les pertes exprimées en dB dans les câbles d’alimen-
tation (feeders) des antennes respectivement d’émission et de réception.
Comme on a toujours intérêt à avoir la plus faible valeur possible pour cet
équivalent, il faut veiller à ce que :
– ap soit le plus petit possible (théoriquement 0 dB) ;
– gs (ū) et gr (−ū) soient aussi grands que possibles en alignant éventuellement les
antennes ;
– pf s et pf r soient les plus faibles possibles (en pratique 1 à 2 dB).
Techniques de multiplexage
7.1 Introduction
Comme nous l’avons mentionné, il est parfois indiqué, dans certaines applications,
de regrouper sur le même support physique différents signaux en provenance de p
sources d’information, de sorte qu’il ne soit alors fait usage que d’une seule voie
de transmission au lieu de p. Cette opération est appelée le multiplexage.
Les termes ”multiplexage” (multiplexing) et ”accès multiple” (multiple access) in-
duisent tous les deux le partage d’une ressource de communication fixe (CR :
Communication Resource). Il existe cependant une différence subtile entre ces
deux termes : dans le cas de multiplexage, les demandes de l’utilisateur ou les
plans de partage du CR sont soit figés, soit ils ne varient que lentement. Dans ce
cas les ressources sont attribuées à priori et leur partage est habituellement un pro-
cessus qui s’effectue dans les limites d’un site local, comme par exemple un circuit
imprimé. L’accès multiple, par contre, va habituellement de pair avec le partage à
distance d’une ressource, comme par exemple un satellite. Avec un schéma d’accès
multiple variant de manière dynamique, le gestionnaire d’un système doit se rendre
compte des besoins (variables) en ressource de communication d’un utilisateur. La
quantité de temps nécessaire pour ce transfert d’information induit un overhead
et pose une limite supérieure à l’efficacité de l’utilisation de la CR.
199
200 CHAPITRE 7. TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE
où K est une constante non-nulle. D’une manière semblable, les signaux sont ap-
pelés orthogonaux s’ils peuvent être décrits dans le domaine fréquentiel de la façon
suivante : Z +∞ ½
K pour i = j
Xi (f )Xj (f )df = (7.2)
−∞ 0 ailleurs
où les fonctions Xi (f ) représentent les transformées de Fourier des signaux xi (t).
Une ”canalisation” caractérisée par des formes d’ondes orthogonales (équation
(7.1)), est appelée multiplexage par répartition temporelle (TDM) ou accès mul-
tiple par répartition temporelle (TDMA) ; celle caractérisée par des spectres or-
thogonaux (équation (7.2)) est appelé multiplexage par répartition en fréquence
(FDM) ou accès multiple par répartition en fréquence (FDMA).
f5
Frequency band 3
f4
Frequency
Guard band
f3
Frequency band 2
f2
Guard band
f1
Frequency band 1
f0
Time
Pour réaliser un tel multiplexage, il faut faire glisser le long de l’axe des fréquences
le spectre des signaux en provenance des différentes sources sans en modifier la
forme. Ceci se fait en ayant recours à une modulation à bande latérale unique à
porteuse supprimée (SSB-SC), dont la fréquence de la porteuse fli , (i = 1, 2, . . . , p),
est différente d’une source à l’autre.
202 CHAPITRE 7. TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE
Exemple :
A l’armée belge, on a mis en service dans les années 60 un appareil de multi-
plexage V-4/12 de la firme SIEMENS. Cet appareil était associé au poste de fais-
ceau hertzien FM-12/800. Il permettait de réaliser un groupe primaire de 12 voies
téléphoniques dont le spectre est situé entre 12 et 60 kHz.
Guard time
Guard time
Time
Les signaux relatifs à chaque voie sont émis les uns après les autres dans leur inter-
valle de temps respectif, de sorte que le signal ainsi crée (signal multiplex temporel)
peut être placé sur un seul support physique. On réalise ainsi un multiplexage par
répartition dans le temps : Time Division Multiplex (TDM).
Comme le démultiplexeur à la réception doit pouvoir attribuer les échantillons à
leur destinataire respectif, il y a lieu de savoir quand est émis le premier intervalle
de temps de la période Ts . Pour cela, un des intervalles de temps n’est pas affecté
à une source d’information, mais contient un signal de synchronisation particulier,
connu du démultiplexeur et qui sert à identifier le début de la période. En outre,
un autre intervalle de temps est réservé à la signalisation.
L’ensemble des P intervalles de temps, y-compris ceux de synchronisation et de
signalisation, est appelé trame. Une trame a donc une durée égale à TS et possède
une structure bien définie (normalisée).
Selon la manière de transmettre ou de coder les échantillons si (kTs ) (où i =
1, 2, . . . , P − 2), on peut réaliser différents types de multiplexage temporel.
Les premiers multiplexages temporels ont été réalisés à l’aide de modulations d’im-
pulsions analogiques, surtout en position (PPM). Il n’y avait alors qu’une seule
impulsion par intervalle de temps. Ces techniques ont maintenant quasiment dis-
paru vu le succès et les avantages des transmissions numériques.
204 CHAPITRE 7. TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE
7.2.3.3 Deltamux
On peut aussi réaliser une trame multiplex numérique en codant les signaux ana-
logiques à l’aide de la modulation delta. On parle alors d’un multiplexage par
modulation delta ou, plus simplement, de Deltamux.
Dans ce cas, chaque intervalle de temps ne comprend qu’un seul moment binaire ;
la fréquence d’échantillonnage est cependant plus élevée que dans le cas de la MIC.
Le débit binaire est donné par :
Db (bit/s) = P fs .
Exemple :
Avant l’utilisation opérationnelle du RITA (en 1985), les liaisons par faisceaux
hertziens du 1(BE)Corps étaient déjà de type numériques et fonctionnaient avec
des Deltamux (BE/TCC-12 ou -24, en fonction du nombre de voies téléphoniques :
12 ou 24).
Les paramètres étaient les suivants :
– fs = 38400 Hz ;
– P = 15 ou 30.
Les débits binaires étaient respectivement Db = 576.000 bit/s pour 12 voies
téléphoniques, et Db = 1.152.000 bit/s pour 24 voies téléphoniques (c’est-à-dire le
même débit que pour une trame RITA).
Frequency
Guard band
Guard time
Guard time
Signal 2 Signal 3 Signal 2
Guard band
A chaque intervalle de temps consécutif, dont la durée est d’habitude limitée, les
attributions des bandes de fréquences sont à nouveau analysées. A la Figure 7.3, le
signal 1 occupe pendant l’intervalle de temps 1 la bande de fréquence 1, le signal
2 occupe la bande 2 et le signal 3 occupe la bande 3. Pendant l’intervalle de temps
numéro 2, le signal 1 saute vers la bande 3, le signal 2 saute vers la bande 1 et
le signal 3 vers la bande 2, et ainsi de suite. La ressource de communication peut
de cette manière être utilisée complètement, mais les participants, pour lesquels
les bandes de fréquences sont adaptées à chaque intervalle de temps, semblent
participer à une sorte de chaises musicales. Chaque utilisateur utilise une séquence
pseudo-aléatoire, orthogonale (ou presque orthogonale) par rapport à toutes les
autres séquences d’utilisateur, comme code qui règle les attributions des bandes
de fréquences. Remarquons que cette fois-ci il est absolument indispensable de
prévoir un délai entre les intervalles de temps successives, afin de permettre aux
émetteurs de changer de fréquence !
Les séquences pseudo-aléatoires seront traitées plus en détail dans le Module 8 du
Master POL.
On peut se demander quelle valeur ajoutée cette technique CDMA hybride offre-t-
elle par rapport aux techniques FDMA et CDMA déjà étudiées ! En effet, FDMA
et TDMA offrent déjà une répartition juste et sûre de la ressource de communica-
tion. CDMA offre cependant quelques avantages supplémentaires, qui sont décrits
succinctement dans ce qui suit :
206 CHAPITRE 7. TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE
Ce motif est alors répété sur tout le territoire à couvrir, de sorte que, de cette
manière, chaque fréquence attribuée est utilisée une fois dans chaque répétition du
motif (voir Figure 7.6).
Figure 7.6 – La répétition d’un motif composé de 7 cellules sur tout le territoire à
couvrir.
Dans ce satellite, le spectre disponible est réutilisé quatre fois : deux fois par
l’application de SDMA en utilisant deux antennes différentes et encore deux fois,
en utilisant par antenne deux polarisations différentes orthogonales.
7.2.8 Remarque
Dans le cas des systèmes duplex on rajoute souvent la méthode de réalisation du
duplexing à la dénomination du multiplexage utilisé. Dans un système TDMA par
exemple, on a dans la plupart des cas un grand nombre de canaux qui utilisent le
212 CHAPITRE 7. TECHNIQUES DE MULTIPLEXAGE
FDD ou le TDD et chaque canal est partagé en utilisant le TDMA. De tels systèmes
sont appelés respectivement des systèmes TDMA/FDD et TDMA/TDD.
Chapitre 8
8.1 Introduction
Si l’on désire transmettre un signal en bande de base (à partir d’une ou plusieurs
sources d’information) à l’aide d’ondes rayonnées, il ne suffit pas d’utiliser une
antenne d’émission et une antenne de réception.
Le signal doit d’abord être amené dans la gamme de fréquences, qui correspond à
la fréquence des ondes rayonnées (cela se fait grâce à une modulation) et, de plus,
il s’agit de fournir de la puissance à l’antenne d’émission. Ce sont là les tâches à
prendre en charge par l’émetteur radio.
De l’autre côté, la tension présente aux bornes de l’antenne de réception est très
faible (entre quelques µV et quelques mV), il est par conséquent indispensable
d’amplifier ce signal, avant de le démoduler. Ceci a lieu dans le récepteur radio.
Une voie de transmission radio-électrique se compose par conséquent de (voir Fi-
gure 8.1) :
– un émetteur radio, terminé par une antenne d’émission ;
– un récepteur radio, raccordé à une antenne de réception.
Tx Rx
Baseband Baseband
213
214 CHAPITRE 8. LES MOYENS RADIO
Baseband Baseband
Tx Tx
Rx Duplexer Duplexer Rx
Baseband Baseband
fsc fc − fsc
M.O.
c’(t) c’’(t)
Remarque :
La stabilité de la fréquence d’émission dépend de celle du maı̂tre-oscillateur ou
de l’oscillateur de référence à quartz du synthétiseur de fréquences. Afin d’obtenir
une bonne stabilité, la température du quartz de cet oscillateur doit être réglée
à une valeur fixe déterminée. On parle dans ce cas d’un TCXO : Temperature
Controlled Quartz Oscillator.
f f f
RF RF RF
Selective Selective Selective
Demod. Decod. Info
Amplifier Amplifier Amplifier
f
c
f f f
RF MF MF
fm
Selective Selective Selective
Mixer Demod. Decod. Info
Amplifier Amplifier Amplifier
f
c
f
o
Oscillator
– un récepteur direct, accordé sur la fréquence fixe fM F (cette fréquence est ap-
pelée fréquence intermédiaire ou fréquence moyenne du récepteur) ; cette partie
se compose donc de :
– une chaı̂ne de 2 à 3 amplificateurs très sélectifs mis en cascade (appelée les
étages MF), dont la courbe du module de la transmittance est centrée sur la
fréquence fM F et présente des flancs très raides ;
– un démodulateur adapté au signal à démoduler (détecteur à diode, détecteur
synchrone, discriminateur) ;
– un système de décodage (par exemple amplificateur audio + haut-parleur).
1. Grand gain : donc une bonne sensibilité et une bonne stabilité pour n’importe
quelle fréquence d’accord. Si le gain en tension doit devenir plus grand que 80
dB, il est conseillé (afin d’éviter une instabilité) de réaliser deux changements
de fréquence et d’utiliser donc deux séries d’étages MF à des fréquences fixes
fM F 1 et fM F 2 . A cet effet, le synthétiseur de fréquence doit engendrer un
signal sinusoı̈dal supplémentaire à la fréquence fixe fo2 , de telle façon que :
fM F 2 = |fo2 − fM F 1 |;
8.3.3.3.2 Inconvénients
1. Niveau de bruit plus élevé que dans un récepteur direct ; ceci est du au
mélange et se remarque surtout si aucun ampli RF n’a été prévu ;
2. Réception à la fréquence image (voir plus loin) ;
3. Présence de battements et sifflements.
fci = fo + fM F = fc + 2fM F .
Si cet autre signal à la fréquence fci atteint l’étage mélangeur, il subira le même
traitement que le signal utile ; après mélange, il donne lieu à deux signaux modulés :
– le premier centré sur (fci + fo ) ;
– le deuxième centré sur |fci − fo | = fmi .
Le premier signal ne pose pas de problème : sa fréquence est beaucoup plus élevée
que fM F et ce signal est filtré par les étages MF. Le deuxième signal par contre
est plus gênant car :
Ceci signifie que le signal à la fréquence fci et le signal utile à la fréquence fc seront
amplifiés tous les deux dans les étages MF et que ce deuxième signal brouillera
finalement le signal utile. On pourrait obtenir la même conclusion avec un récepteur
dans lequel fo < fc ; on aurait alors :
fci = fo − fM F = fc − 2fM F .
La fréquence fci est appelée la fréquence image de fc . Sur un axe de fréquences, fci
et fc sont symétriques par rapport à fo , à une distance fM F de fo (voir Figure 8.6).
f f
MF MF
f
f f f
c o ci
f f
ci c
f f
MF MF
f f f f f
MF c RF o ci
+3 dB f
+40 dB +60 dB
RF
+40 dB
MF
+60 dB
Demping
tionnement normal de cet amplificateur audio est rétabli dès que cette amplitude
moyenne repasse au-dessus d’un certain seuil de décision. Ce seuil peut en général
être ajusté par un technicien et dans certaines applications, il peut être réglé par
l’utilisateur lui-même.
8.3.3.5.4.1 Fonctionnement
Dans les récepteurs radio modernes, l’oscillateur local est de plus en plus rem-
placé par ce que l’on appelle un synthétiseur de fréquences. Ce circuit comprend
une boucle à verrouillage de phase (PLL : Phase Lock Loop), dans laquelle on a
inséré deux décompteurs numériques. Ces décompteurs numériques sont utilisés
comme des diviseurs de fréquence.
Un décompteur numérique est une sorte de registre qui contient un nombre en-
tier (sous forme binaire). Pour diviser une fréquence par n, au démarrage du
décompte, un nombre entier n − 1 (en provenance d’un autre élément de mémoire)
est chargé dans le décompteur. La sortie du décompteur est à ce moment bas
(0). A chaque flanc significatif d’un signal en créneau (signal d’horloge), appliqué
à l’entrée du décompteur, le contenu du décompteur diminue de 1. Dès que le
contenu du décompteur est égal à 0, la sortie du décompteur devient haut (1) et
au flanc significatif suivant du signal d’horloge, le nombre n − 1 est de nouveau
chargé dans le décompteur et sa sortie repasse à 0.
On obtient de la sorte, à la sortie du décompteur, un signal dont la période est
égale à n fois la période du signal d’horloge, appliqué à l’entrée du décompteur. La
fréquence de ce signal d’horloge est par conséquent divisée par n, de sorte qu’un
décompteur de ce type peut effectivement être considéré comme un diviseur de
fréquence.
Le synthétiseur de fréquences se compose de (voir Figure 8.8) :
– un oscillateur à quartz très stable, qui fournit un signal d’horloge de fréquence
fixe fq . Cette fréquence est divisée par m, à l’aide d’un premier décompteur ;
– un oscillateur commandé en tension (VCO), qui oscille à la fréquence fo de
l’oscillateur local. Cette fréquence est divisée par n, à l’aide d’un deuxième
décompteur ;
– un comparateur de phase pourvu d’un filtre passe-bas, les deux entrées du com-
parateur de phase étant reliées aux sorties des deux décompteurs.
Lorsque la boucle à verrouillage de phase est accrochée, on sait que les fréquences
des deux signaux à l’entrée du comparateur de phase sont rigoureusement égales ;
on a donc :
fq fo n
= ou encore : fo = fq .
m n m
On remarque qu’il est ainsi possible de faire varier la valeur de fo en modifiant la
valeur de n. Chaque valeur entière de n correspond à un multiple de la fréquence
226 CHAPITRE 8. LES MOYENS RADIO
fq
/
m Phase Low
m V.C.O.
fq Comparator Pass fo
fo/
n
fo
n
p Counter
UP/DOWN
Inhibit
ASR
fq
/
m.p
fq
m. Un tel synthétiseur de fréquence est utilisé dans tous les appareils radio pour
lesquels il est nécessaire de régler fo de manière électronique (par exemple, pour
les systèmes de recherche automatique des stations dans une autoradio, ou dans
les systèmes radio à sauts de fréquence, . . . ).
Exemple :
fq = 500 kHz ; m = 500 ;
n peut être installé entre 1.000 et 20.000. On a alors :
fomin = 1 MHz et fomax = 20 MHz.
Il est ainsi possible de couvrir une bande de 19 MHz, avec des pas de 1 kHz.
233
234 BIBLIOGRAPHIE
Annexe A
Détermination du gain de
modulation - Exemples
235
236ANNEXE A. DÉTERMINATION DU GAIN DE MODULATION - EXEMPLES
γ(ω)
γU = γ
kT V
2πΒMF 2πΒMF γ
1/2kT X
A.1.2 Démodulation
Le détecteur à diode n’est sensible qu’à l’enveloppe (ou l’amplitude instantanée)
du signal appliqué M (t). Pour déterminer l’enveloppe de M (t), on procède comme
suit.
On pose :
A0 + A0 m cos Ωt + U (t) = A(t) cos χ(t)
V (t) = A(t) sin χ(t)
Il s’ensuit :
p
A(t) = [A0 + A0 m cos Ωt + U (t)]2 + V 2 (t)
V (t)
tan χ(t) =
A0 + A0 m cos Ωt + U (t)
A.1. MODULATION D’AMPLITUDE CLASSIQUE - DÉTECTION À DIODE237
1 V 2 (t)
A(t) = A0 + A0 m cos Ωt + U (t) + + ...
2 A0 + A0 m cos Ωt
parce que :
f (0, 0) = A0 + A0 m cos Ωt
¯
δf ¯¯
= 1
δU ¯VU =0
¯ =0
δf ¯¯
= 0
δV ¯VU =0
¯ =0
δ 2 f ¯¯
= 0
δU 2 ¯VU =0
¯ =0
δ 2 f ¯¯ 1
=
δV 2 ¯VU =0 f (0, 0)
¯ =0
δ 2 f ¯¯
= 0
δU δV ¯VU =0
=0
Sous des conditions de réception normales (que nous définirons plus loin), on peut
négliger les termes de deuxième ordre et d’ordres supérieurs par rapport aux termes
de premier ordre. Dans cette hypothèse l’expression de N (t) se réduit à :
Après filtrage passe-bande linéaire, on obtient le signal bruité S(t) qui ne contient
plus de composante DC :
et donc :
|R̃|2 = kD
2
kT BM F
Le rapport signal-bruit à la sortie du démodulateur (et donc également à la sortie
du récepteur vu les hypothèses faites sur les amplificateurs BF) devient donc :
1 2 2 2
2 kD A0 m
(S/R)out = 2 kT B
kD MF
2. Quand est-ce que cela sera le cas ? Une réponse à cette question est donnée
par l’inégalité de Tchebychev :
σV2
p{|V (t)| > K} <
K2
Nous sommes dans des conditions normales de réception lorsque :
σV2
< 0.01
K2
(a) En absence d’un signal modulant (m = 0) on trouve K = 2A0 . On a
alors la condition suivante :
σV2 σ2
2 = X2 < 0.01
4A0 4A0
ou encore :
4A20
2 > 100
σX
Et puisque
A20
(S/R)in = 2 ,
2σX
on peut encore écrire cette condition de la manière suivante :
(S/R)in > 12.5
ce qui, en dB, devient :
sin > 11.6 dB.
Il existe de cette manière un seuil pour (S/R)in en dessous duquel les
termes de bruit négligés de l’expression (A.1.2) donnent une contri-
bution importante dans l’expression de la puissance de bruit totale à
la sortie du démodulateur. L’expression pour (S/R)out sera alors plus
petite que ce qu’on a calculé avant.
(b) En présence d’un signal modulant (m 6= 0) on a que K = 2(A0 +
A0 m cos Ωt). Ceci signifie donc que K est dépendant du temps. Une
étude quantitative de l’effet de seuil est de ce fait relativement com-
pliquée. De manière qualitative on peut remarquer que le seuil pour
(S/R)in augmente avec des valeurs croissante de m.
A.1.5 Conclusion
– Si
sin > 11.6 dB.
on a :
sout = sin + 20 log m
Il faut donc choisir m proche de 1.
– Si
sin < 11.6 dB.
sout se dégrade fortement.
240ANNEXE A. DÉTERMINATION DU GAIN DE MODULATION - EXEMPLES
A.2.2 Démodulation
– Après la partie non-linéaire du démodulateur on trouve pour un détecteur syn-
chrone l’expression suivante :
N (t) = kD cos ωm tM (t)
ce qui peut encore s’écrire comme :
kD kD kD
N (t) = [A0 +A0 m cos Ωt+U (t)]+ [A0 +A0 m cos Ωt+U (t)] cos 2ωm t− V (t) sin 2ωm t
2 2 2
– Les termes qui sont filtrés par la partie linéaire sont :
– le terme constant :
A0
kD
2
– les termes HF :
kD
[A0 + A0 m cos Ωt + U (t)] cos 2ωm t
2
et
kD
− V (t) sin 2ωm t
2
A.3. MODULATION D’AMPLITUDE À DEUX BANDES LATÉRALES AVEC SUPPRESSION DE LA PORTEUSE
(S/R)out
Gm = = m2
(S/R)in
A.2.5 Remarque
Avec un détecteur synchrone on ne fait pas des suppositions concernant la valeur
de (S/R)in . Ceci veut dire qu’ici il n’existera pas d’effet de seuil. Dans ce cas on voit
donc qu’en dehors des conditions normales de réception (c’est-à-dire en dessous du
seuil pour (S/R)in ), le détecteur synchrone donnera de meilleurs résultats qu’un
détecteur à diode.
BM F = 2Fmax
P0 2A20
(S/R)in = =
kT BM F kT BM F
A.3.2 Démodulation
– Après la partie non-linéaire du démodulateur on a l’expression suivante :
kD kD kD
N (t) = [2A0 m cos Ωt+U (t)]+ [2A0 m cos Ωt+U (t)] cos 2ωm t− V (t) sin 2ωm t
2 2 2
– Les termes qui sont filtrés par la partie linéaire sont :
– dans ce cas spécifique, il n’y a pas de terme constant présent ;
– les termes HF :
kD
[A0 m cos Ωt + U (t)] cos 2ωm t
2
et
kD
− V (t) sin 2ωm t
2
kD
S(t) = kD A0 m cos Ωt + U (t)
2
A.4. MODULATION À BANDE LATÉRALE UNIQUE AVEC SUPPRESSION DE LA PORTEUSE243
2 A20 2
kD 2 m 2A20 m2 P0 m2
(S/R)out = 2 = =
kD kT BM F kT BM F
4 kT BM F
(S/R)out
Gm = = m2
(S/R)in
A.3.5 Remarque
Si on double l’amplitude de m(t), alors on multiplie la valeur de (S/R)in par un
facteur 4, mais le gain de modulation Gm reste inchangé.
PP EP = P0
et
BM F = 2Fmax
PP EP m2
[(S/R)out ]DSB/SC = = 3 [(S/R)out ]DSB
2kT Fmax
BM F = Fmax
244ANNEXE A. DÉTERMINATION DU GAIN DE MODULATION - EXEMPLES
P0 A20
(S/R)in = =
kT BM F kT BM F
A.4.2 Démodulation
– Après la partie non-linéaire du démodulateur on a l’expression suivante :
kD kD kD kD
N (t) = [A0 m cos Ωt+U (t)]+ A0 m cos[(2ωm +Ω)t]+ U (t) cos 2ωm t− V (t) sin 2ωm t
2 2 2 2
– Les termes qui sont filtrés par la partie linéaire sont :
– dans ce cas spécifique il n’y a pas de terme constant présent ;
– les termes HF :
kD
A0 m cos[(2ωm + Ω)t],
2
kD
U (t) cos 2ωm t
2
en
kD
− V (t) sin 2ωm t
2
kD kD
S(t) = A0 m cos Ωt + U (t)
2 2
– Valeur quadratique moyenne de s(t) :
2
kD A20 2
|s̃|2 = m
4 2
A.5. MODULATION DE FRÉQUENCE (SANS PRÉACCENTUATION) 245
(S/R)out 1
Gm = = m2
(S/R)in 2
PP EP = P0
en
BM F = Fmax
PP EP m2
[(S/R)out ]SSB/SC = = 3 [(S/R)out ]DSB = [(S/R)out ]DSB/SC
2kT Fmax
BM F = 2(∆fmax + Fmax )
Pour le bruit on utilise encore la représentation de Rice, avec pour U (t) et V (t)
les densités spectrales respectives (avec ² = 1/2).
A.5.2 Démodulation
Le signal M (t) a une amplitude instantanée et une phase instantanée. Pour trouver
des expressions pour ces grandeurs, on procède de la manière suivante.
On pose :
où θ(t), donné par l’équation (A.5.1), n’est pas aléatoire et où N 0 (t) et N 00 (t) sont
deux nouvelle fonctions aléatoires. En multipliant les équations (A.12) et (A.13) en
alternance avec cos θ(t) et sin θ(t) on obtient les expressions suivantes pour N 0 (t)
et N 00 (t) :
Puisque E[U ] = E[V ] = 0 (voir paragraphe 2.7.1.3 ci-dessus) nous avons également
que E[N 0 ] = E[N 00 ] = 0. Nous pouvons alors également calculer les matrices de
covariance de N 0 et N 00 :
· ¸ · ¸
0
£ ¤ ΓU (t, t0 ) ΓU V (t, t0 ) cos θ(t0 )
ΓN (t , t) = cos θ(t) sin θ(t) .
0 .
ΓV U (t, t0 ) ΓV (t, t0 ) sin θ(t0 )
et de la même façon :
1. si t = t0 , alors on a que : σN
2 2 2 2
0 = σN 00 = σU = σV ;
2. dans la plupart des cas, N 0 (t) et N 00 (t) ne sont PAS faiblement stationnaires,
sauf lorsque :
– θ(t) = 0, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas de signal modulant ;
– lorsque θ(t) = Ωc t, c’est-à-dire lorsque le signal modulant est égal à une
constante.
Dans le cas particulier où θ(t) = ∆f 0
F sin Ωt, on a que θ(t) − θ(t ) =
∆f t+t0 t+t0
2 F cos Ω 2 sin Ω 2
kD d
N (t) = [ωm t + θ(t) + Φ(t)] . (A.19)
π dt
Ce qui donne :
¯ ¯ 2 ¯ 2 ¯ ¯
0 00 δf ¯¯ 0
¯
00 δf ¯ N 0 δ 2 f ¯¯ N 00 δ 2 f ¯¯ 0 00 δ 2 f ¯¯
f (N , N ) = f (0, 0)+N +N + + +N N +. . . .
δN 0 ¯NN000 =0
=0
δV ¯NN000 =0
=0
2 δN 0 2 ¯NN000 =0
=0
2 δN 00 2 ¯NN000 =0
=0
δN 0 δN 00 ¯NN000 =0
=0
d 1 du
(arctgu) =
dx 1 + u2 dx
248ANNEXE A. DÉTERMINATION DU GAIN DE MODULATION - EXEMPLES
donne :
f (0, 0) = 0
¯
δf ¯¯
= 0
δN 0 ¯NN000 =0
¯ =0
δf ¯¯ 1
=
δN 00 ¯NN000 =0 A0
¯ =0
δ 2 f ¯¯
= 0
δN 0 2 ¯NN00=0
0
=0
¯
δ 2 f ¯¯
= 0
δN 00 2 ¯NN00=0
0
=0
¯
δ 2 f ¯¯ 1
= −
δN 0 δN 00 ¯NN000 =0
=0
A20
On trouve alors :
N 00 N 0 N 00
Φ(t) = − + ... (A.20)
A0 A20
Dans des conditions normales de réception les termes de deuxième ordre et d’ordre
supérieure peuvent être négligés par rapport au terme de première ordre.
Équation (A.19) peut alors s’écrire dans des conditions normales de réception
comme :
kD 1 dN 00
N (t) = kD fm + kD ∆f cos Ωt + . (A.21)
2π A0 dt
La partie linéaire du démodulateur éliminera non seulement le terme constant
00
kD fm , mais également les composantes de dN dt pour lesquelles la fréquence est
supérieure à Fmax . Nous allons représenter ces termes par :
¯
dN 0 ¯¯
dt ¯Fmax
¯ ¯2
¯ ˜ 0 ¯¯ ¯
Le calcul exact de ¯¯ dN ¯ ¯ est très compliqué, car N 00 (t) n’est pas faiblement
Fmax ¯
dt
stationnaire si θ(t) = ∆f
F sin Ωt.
Afin de pouvoir quand même exprimer la puissance de bruit à la sortie du
démodulateur, nous supposerons que la puissance de bruit sans signal modulant
(θ(t) = 0) est la même qu’avec signal modulant.
Quand θ(t) = 0, alors on a que N 00 (t) = V (t) et dans ce cas N 00 (t) est bien
faiblement stationnaire. En utilisant l’hypothèse ergodique on peut alors démontrer
que l’expression de la valeur quadratique moyenne de R(t) est égale à :
2 kT 3
|R̃|2 = kD
2
F (A.24)
A20 3 max
Gm = 3m2 (m + 1).
Remarque :
1
Gm > 1 si m3 + m > 3
Dans des conditions normales de réception nous supposerons que cette probabilité
est plus petite que 0,01. Pour cela il suffit que :
1
< 0, 01
2 (S/R)in
ou
(S/R)in > 50,
ce qui en dB revient à :
sin > 17 dB
Il existe donc un seuil pour (S/R)in , en-dessous duquel les termes négligés de
l’équation (A.20) présentent une contribution non négligeable dans l’expression de
la puissance de bruit totale à la sortie du démodulateur. (S/R)out et Gm seront à
cause de cela plus petit que prévu.
Représentation de sout en fonction de sin (en dB)
Au-dessus du seuil on a que :
D(ω)
kD . dV R(t)
2π .A0 .dt
mais : · ¸
kD dV kD
F = jωF [V ] .
2πA0 dt 2πA0
En utilisant le théorème de Wiener-Khintchine nous pouvons alors écrire :
¯ ¯2
¯ k jω ¯
¯ D ¯
γR (ω) = ¯ jω ¯ γV ;
¯ 2πA0 1 + 2πF ¯
p
où :
ω2 (2πFp )2
ω2
= (2πFp )2 − ω2
1+ (2πFp )2 1 + (2πF p)
2
et : Z µ ¶
+2πFmax
dω ω
ω2
= 2πFp arctg +C
−2πFmax 1+ (2πFp )2
2πFp
Quand nous prenons alors tout cela ensemble on trouve :
2
½ µ ¶¾
kD Fmax
|R̃|2 = (2π)3 2
F p .2Fmax − (2π) 3 3
F p 2arctg kT
(2π)3 A20 Fp
· µ ¶¸
2 2 3 Fmax Fmax
= kD F − arctg kT
A20 p Fp Fp
Sans préaccentuation nous avions trouvé l’expression suivante, voir l’équation
(A.24) :
3
2 2 Fmax
|R̃|2 = kD kT
A20 3
Avec préaccentuation on peut obtenir la même expression pour |R̃|2 en rem-
0
plaçant Fmax (la bande passante du signal modulant) par Fmax (la bande passante
0
équivalente pour le bruit). Nous trouvons alors l’expression suivante pour Fmax :
0 3
· µ ¶¸
(Fmax ) Fmax Fmax
= Fp3 − arctg
3 Fp Fp
ou encore : · µ ¶¸ 31
0 Fmax Fmax
Fmax = Fp 3 − 3arctg
Fp Fp
Exemple :
0
Pour Fmax = 15 kHz et Fp = 2, 12 kHz, on trouve Fmax = 5, 45 kHz.
0
Puisque Fmax < Fmax , il y a une amélioration de (S/R)out et également de Gm .
Par rapport
³ ´à sout sans préaccentuation cette amélioration (en dB) est égale à
Fmax
30 log F 0 .
max dB
Dans le cas de l’exemple ci-dessus cette amélioration est égale à 13,2 dB.
2. Sous ces conditions on peut alors écrire les rapports signal- bruit avant les
deux démodulateurs :
P0
(S/R)M/AM =
kT (BM F )AM
et
P0
(S/R)M/F M =
kT (BM F )F M
Mais (BM F )AM = 2Fmax et (BM F )F M = 2(∆fmax + Fmax ).
Il s’en suit immédiatement que :
Fmax
(S/R)M/F M = . (S/R)M/AM
∆f + Fmax
P0 m2
(S/R)out/AM =
2kT Fmax
et ³ ´2
∆f
P0 Fmax
(S/R)out/F M = 3
2kT Fmax
Si nous modulons les deux émetteurs de façon maximale (ce qui implique
que m = 1 et ∆f = ∆fmax ), alors on trouve :
µ ¶2
∆fmax
(S/R)out/F M = 3 (S/R)out/AM
Fmax
Annexe B
Dénominations officielles
Voornaamste Bijkomend
Benodigde bandbreedte
Kenmerk Kenmerk
1 2 3 4 1 2 3 4 5
255
256 ANNEXE B. DÉNOMINATIONS OFFICIELLES
5 K 7 5 J 8 E K F
H pour Hz
K pour kHz
M pour MHz
G pour GHz
Exemples :
0,005 Hz H005
800 Hz 800H
1,75 kHz 1K75
64,1 MHz 64M1
B.2. TYPE DE MODULATION 257
N: Pas d’information
A: Télégraphie manuelle (Tx) ou auditive (Rx) (Morse)
B: Télégraphie automatique
C: Fax
D: Transmission de données, télémétrie, commande à distance
E: Parole et musique (radiodiffusion)
F: Images TV
W: Combinaison des possibilités précédentes
X: Cas particuliers
B.5. PREMIÈRE INFORMATION FACULTATIVE 259
N: Pas de multiplexage
C: Multiplexage par codage (CDM)
F: Multiplexage en fréquence (FDM)
T: Multiplexage temporelle (TDM)
W: Combinaison de FDM et TDM
X: Cas particuliers
B.7 Exemples
Radiotélégraphie Morse en AM : A1A
Radiotéléphonie à une voie en BLU : J3E
Radiotéléphonie à une voie en FM : F3E
Images TV en AM : C3F