Vous êtes sur la page 1sur 15

DROIT

FICHE N°1 : DEFINITION DU DROIT


Montesquieu “les juges sont la bouche de la loi”
1. Les deux définitions du mot droit
Deux sens au mot droit d’un côté le droit objectif et de l’autre côté le droit subjectif :
Anglais : “law” = le droit objectif / “right” = le droit subjectif
Ex : je vais en cours de Droit / j’ai le droit de voter

Droit subjectif :
Pouvoir individuel reconnue et protégée par l’Etat
Ex : droit au respect de la vie privée, droit de propriété, droit de vote...

Droit objectif :
Ensemble des règles sociales édictées et sanctionnées par l’Etat
Disciplines juridiques : Droit commercial, Droit des transports, Droit pénal, Droit civil,
Droit du travail, Droit de la famille...
- Sectorisation / spécialisation du Droit
- Pour une matière juridique : un code / un juge

Le tribunal judiciaire résulte de la fusion de deux autres tribunaux TI et TGI.


Les disciplines
2. Les 3 caractères du droit
Le droit est général :
“la loi doit être la même pour tous soit qu’elle protège soit qu’elle punisse”
Le droit est impersonnel :
La règle de droit n’est pas nominative contrairement à la décision de la justice.
Le droit obligatoire :
2 niveaux de caractères obligatoires :
- Le degré le plus fort est la règle impérative = impossible d’y déroger (= on ne
peut pas faire autrement, on ne peut pas la contourner). On les reconnaît
puisqu’il y a en général une sanction qui la suit
Sanctions : pénales (amende / emprisonnement), civiles (dommages et intérêts),
administratives (retrait permis)
Ex : devoirs professionnels

- Le degré inférieur est la règle supplétive = possibilité d’y déroger =


s’applique lorsque l’on n'a pas choisi autre chose, à défaut de choix
Les règles supplétives sont souvent accompagnées avec du conditionnel (elles
commencent par “si...”)
Ex : moment de la remise de la chose vendue : ART 1651 c. civil : S’il n’a rien été réglé à cet
égard lors de la vente, l’acheteur doit payer au lieu et dans le temps où doit se faire la délivrance.

A retenir
- Définition Droit objectif / droits subjectifs
- Caractères de la règle de Droit
- Les différentes sanctions étatiques : pénales, civiles, administratives.
- Règles impératives / règles supplétives
- Les disciplines juridiques / Droit privée - Droit public

Les différents codes :


Code = énorme recueil des lois et des règles
⮚ Code civil 1804
⮚ Code de commerce 1808
⮚ Code pénal 1810
⮚ Code des travails 1976
⮚ Code des transports 2010
Exposé d’Antoine
⮚ Le texte français le plus important
Le texte le plus important en droit français est le texte de constitution de 1958.
- Le droit français est légaliste = le droit français est organisé dans des textes
qui sont faits par les autorités étatiques
- Il n’est pas oral mais écrit
- Il n’est pas fait par les juges mais par les autorités
EXCEPTION : il y a des sources non textuelles (coutume ; contrats) et le juge est
amené à créer en interprétant / personnalisant les textes.
⮚ Traité international
Traité international = accord écrit entre Etat
Les acteurs d’un traité : les Etats et les Organisations internationales
- Parmi les traités, il faut réserver une place particulière aux traités de l’UE
Ex : les accords de Paris de 2015

⮚ Ceux qui font les lois


Le parlement = Assemblée Nationale + Sénat
En France une loi se fait en 3 étapes :
- L’initiative
- La délibération
- L’adoption
EXCEPTION : le gouvernement peut intervenir dans le domaine de la loi >
ordonnances
⮚ Robert Badinter
Devient Garde des Sceaux en juin 1981
Défend le projet d’abolition de la peine de mort au Parlement alors qu’il est Garde
des Sceaux
Fait voter au parlement la loi sur l’abolition de la peine de mort après 3 semaines de
débat
Président du conseil constitutionnel jusqu’en 1995.
FICHE N°2 : LES SOURCES DU
DROIT
La pyramide des normes (= règle)
Chapitre 1 : Sources principales : sources écrites
1. Le bloc de constitutionnalité
a. Contenu
Le bloc de constitutionnalité contient plusieurs textes, le principal étant la
Constitution du 4 octobre 1958 qui a créé la Vème République
La constitution = le pacte social de la France. Elle contient les règles
d’organisation du pouvoir.
Modification de la constitution uniquement par Référendum ou Congrès (= réunion
du Parlement à Versailles).
Dans le bloc de constitutionnalité il y a aussi des textes symboliques comme la
DDHC (1789), mais aussi le préambule de la Constitution de 1946, et enfin la
Charte de l’environnement de 2004.
b. Protecteur
Le gardien du bloc de constitutionnalité est le Conseil Constitutionnel (= lire et
vérifier la conformité des lois)
Ex : une loi qui serait contraire à la Constitution pourrait être abrogée soit juste après son vote soit
en cours d’application.

2. Le bloc de conventionnalité
Traités = convention internationale
A l’intérieur de ce bloc il y a 3 catégories de convention :
- Les conventions internationales (= tous les traités signés par la France avec
un autre état hors de l’UE)
Ex : traité avec le Canada ou encore les Etats-Unis

- Le Droit de l’Union européenne (= le Droit des 27)


- Le Droit européen (= le Droit du continent européen)
Ces 3 catégories poursuivent 2 objectifs communs :
- Harmoniser les droits
- Faciliter les échanges
a. Les conventions internationales
“Droit international pur”
Définition : accords signés entre la France et d’autres états, hors UE. Ce sont les
chefs d’état qui les signent.
Condition : Pour que le traité soit applicable en France il faut une loi de
transposition
Ex : transport aérien : Convention de Varsovie1929 et Convention de Montréal 1999/2004 <-
délais long.

Avantages Inconvénients
- Fluidifier les échanges - Nécessiter de transposition
- Parler les mêmes termes - Risque que le recopiage dans la
loi de transposition ne soit pas
fidèle

Définition : Le Droit de l’UE (= droit communautaire) désigne les règles applicables


au sein des 27 pays de l’UE.
Le Droit européen d’un autre côté désigne les règles élaborées dans le cadre du
conseil de l’Europe or ce conseil rassemble 47 états sur le continent européen
Ex : la Turquie qui fait partie du continent européen mais pas de l’UE.

Le but de l’UE c’est la dimension économique, de faire un poids contre l’autre côté
de l’Atlantique en créant par exemple un marché intérieur et de permettre la libre
circulation des biens et des capitaux. L’union européenne est membre du conseil de
l’Europe.
Le droit des transports nous allons le trouver au sein du Droit de l’Union
européenne.
b. Le Droit de l’UE
- Le Droit primaire = traité fondateur de l’UE (ex : Rome, Maastricht, Lisbonne, …)
(= ils ont créé l’UE)
- Le Droit dérivé = le Droit issue des institutions de l’UE
Il y a 3 villes majeures de l’UE :
- Bruxelles : Conseil européen (impulsion / orientation générale), Conseil de
l’Union Européenne (coordonne politiques éco), la Commission (exécute)
- Strasbourg : Parlement européen (fonction législatives)
- Luxembourg : Cour de justice de l’UE (juge les états)
AU PARTIEL
Normes :
- Règlement UE : effet direct (ex : dès qu’il est édicté à Bruxelles il s’applique à
Bordeaux sans passer par la case député et sénateur français)

- Directive UE : nécessite une Loi de transposition (= textes importants qui sont


pris aussi par les institutions européennes mais qui nécessitent un passage
par le Parlement et le Sénat
A retenir sur le bloc de conventionnalité
Buts :
- Harmoniser les droits
- Faciliter les échanges
Niveaux :
- International
- Européen (niveau géographique)
- UE (niveau politique et économique)
3. Le bloc de légalité
Les “vrais lois” sont celles du Parlement. Alors que les fausses “lois” sont du
Gouvernement.
a. Les lois du Parlement
- Les lois constitutionnelles (= elles modifient la Constitution, elles sont
adoptées par référendum ou au Congrès) ex : peine de mort.
- Les lois organiques (= elles organisent et précisent le fonctionnement des
pouvoirs publics, elles nécessitent une procédure particulière car il faut une
majorité absolue pour qu’elles soient adoptées et elles sont forcément
transmises au conseil constitutionnel) ex : loi organique d’urgence du mars
2020 pour faire face à l’épidémie qui suspend les délais pour agir en justice
- Les lois ordinaires sont les lois les plus fréquentes, elles interviennent dans
différents domaines qui sont précisés à l’article 34 de la Constitution. Ex : les
droits politiques, les nationalités, les régimes politiques, les crimes, les
retraites, …
Procédures législatives des lois ordinaires en France

1ère étape : initiative de la loi


Peut venir au gouvernement (d’un ou plusieurs ministres) = projet de loi
Initiative de la loi peut venir aussi des députés/sénateurs = proposition de loi *
2ème étape : Etude du projet qui se fait en commission
Fait par les députés qui préparent les projets de lois
3ème étape : les débats
Débats devant les deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat). Une fois qu’il
est voté à l’AN une navette l’apporte au Sénat pour qu’ils votent le même texte. S’ils
ne trouvent pas d’arrangement c ‘est l’AN qui a le dernier mot.
4ème étape (facultative) : examen de la loi par le conseil constitutionnel
Il peut être demandé par le premier ministre, le président de la République lui-même
ou par 60 députés ou encore 60 sénateurs.
5ème étape : la promulgation
L’acte par lequel le président atteste qu’une loi existe.
6ème étape : la publication de la loi
La publication de la loi se fait au journal officiel. Elle a pour objectif de faire
connaître la loi et de la rendre applicable (soit il y a un délai d’application qui est
prévu dans la loi elle-même ou s’il n’y a pas de délai prévu dans la loi, elle rigueur le
lendemain de sa publication).
b. Les ordonnances
Les ordonnances sont “les lois du Gouvernement” autrement dit les ordonnances
sont des textes pris par le gouvernement dans le domaine qui en principe réservé
au Parlement. Les ordonnances sont des exceptions au principe de séparation des
pouvoirs.
Des ordonnances = actes réglementaires ayant la valeur d’une loi.
Les auteurs des ordonnances peuvent être : le gouvernement c’est-à-dire les
ministres dirigés par le premier ministre).
Les ordonnances sont écrites prévus à l’article 38 de la Constitution
- But : pour exécution du programme du gouvernement. Exécuter rapidement
pour le gouvernement sans programme
- Domaine : dans le domaine réservé au parlement
- Procédure : habilitation et validation du parlement. La procédure est stricte car
l’ordonnance est une atteinte au principe de séparation des pouvoirs. Elle
nécessite une double autorisation des parlementaires avant et après le texte.
En amont le gouvernement doit être habilité par le parlement. Il s’agit d’une
délégation de pouvoir du parlement en faveur du gouvernement. Une fois
l’ordonnance rédigée elle doit être validée par le parlement c’est la ratification
et c’est cette ratification qui va donner une valeur législative à cette
ordonnance.
- Avantage : + rapide, + technique
- Inconvénient : - débats
Ex : réforme du droit du travail “ordonnances Macron “ 2017, ordonnance d’urgence du 23 mars

4. Le bloc règlementaire
a. Les règlements
Les règlements = actes du pouvoir exécutif (= du gouvernement)
A ne pas confondre avec les règlements de l’UE !!!
Il existe 2 types de règlements :
- Les règlements autonomes (= gouvernement intervient dans son propre
domaine soit tous ce qui n’est pas au Parlement)
Ex : détermination des contraventions

- Les règlements d’application (= servent à appliquer les lois). 2 formes de


règlements d’application : les décrets (pris par des ministres) et les arrêtés
(pris par des ministres, des maires ou des préfets)
Ex : l’arrêté du 25 septembre 2020, préfète de la Gironde, prescrivant des mesures visant à lutter
contre la propagation du virus COVID 19 dans le département de la Gironde en zone de
circulation d’alerte renforcée = arrêté autonome

Chapitre 2 : Les sources secondaires

1. Les contrats
Les contrats = accords portant sur des obligations.
Ex : contrat de vente, contrat de travail, contrat de transport...

Le contrat est la loi des parties c’est écrit dans le code civil il faut donc respecter la
parole donnée dans le contrat.
Contrats particuliers = les cact (= conventions et accords collectifs de travail) =
contrats concluent entre les syndicats et un employeur ou des organisations
patronales, ils portent sur les conditions de travail. Il s’agit de contrat particulier car
ils s’appliquent à tous les salariés concernés même ceux qui n’ont pas
individuellement signés la convention. On dit pour cette raison qu’ils ont une double
valeur : contractuelle et normative. Ces conventions doivent tjr respecter la loi sauf
si la loi est supplétive. Ces contrats s’imposent aux contrats de travail.
2. Les normes professionnelles
Les normes professionnelles = normes édictées par une autorité professionnelle
privée.
Ex : code de bonne pratiques, chartes, recommandations
Ex : dans le transport : les incoterms

L’objectif est là aussi de faciliter les échanges. En principe ses normes ne sont pas
contraignantes (pas obliger de les respecter) mais fortement conseillées car
largement pratiquée.
Exception : la norme professionnelle devient contraignante si je m’engage par
contrat à la respecter. Le juge peut s’y référer.
3. La jurisprudence
La jurisprudence = ensemble des décisions de justice
Son rôle :
- Juge = “bouche de la loi” > appliquer le Droit (pas le créer)
- Décisions de justice = mesures individuelles
- Pouvoir d’interprétation du juge > modifier le droit
- Devoir de motivation > précédent

Chapitre 3 : l’organisation juridictionnelle

1. Présentation générale
→ L’ordre judiciaire = droit privé
→ L'ordre administratif = droit public
Point commun entre les 2 ordres :
- Tjr possible de faire appel et de former un pourvoi en cassation une décision
rendue au 1er degré
- Juridictions collégiales (ex : tribunal correctionnel) ou à juge unique (ex : juge des
affaires familiales)

- Tout citoyen bénéficie d’un Droit au procès équitable : droit à un tribunal, droit
à un tribunal indépendant et impartial, droit de la défense, …
- Publicité de la justice par principe les audiences sont publics
Exception : le huis-clos peut-être prononcé, la justice est tjr rendue au nom du
peuple français.
2. Présentation détaillée de l’ordre judiciaire
→ De bas en haut : 1er degré / instance ; 2nd degré / instance ; Haute juridiction
→ De gauche à droite :
- Juridictions civiles :
o Spécialisées : Conseil de prud’hommes, tribunal de commerce.
o De droit commun : tribunal judiciaire, tribunal de proximité
- Juridictions pénales :
o Tribunal correctionnel, tribunal de police, cour d’assises

PAS ECRIT LA FIN !!!!!!!!


1. Les juridictions de 1er degré
a. Les juridictions civiles spécialisées
Tribunal de commerce
Compétence :
- Compétence matérielle -> litige entre commerçant / actes de commerce
- Compétence territoriale -> domicile / siège social du défendeur
Remarque : il est possible de prévoir dans un contrat la juridiction qui sera
compétente en cas de litige = clause attributive de compétence
Organisation :
Les juges du turbinal de commerce ne sont pas des magistrats mais des
commerçant élus = juridiction consulaire.
Procédure :
Elle est orale, le ministère d’avocat n’est pas obligatoire sauf si le litige fait moins de
10 000€, l’appel est possible lorsque le montant du litige dépasse 5 000€ devant la
chambre de la cour d’appel sinon formation d’un pourvoi dans ce cas le jugement
est rendu en premier et dernier ressort.
b. Juridictions civiles de Droit commun
Loi de programmation et de réforme de la justice du 23 mars 2019 = tribunal
judiciaire = fusion TGI + TI = pour simplifier l’organisation judiciaire
1er janvier 2020 : fusion de TI + TGI pour donner naissance au tribunal judiciaire
mais dans les villes ou il existait un tribunal d’instance il a été décidé de détacher
une chambre du tribunal judiciaire que l’on a appelé Tribunal de proximité
- Tribunal judiciaire :
o Compétence
Compétence matérielle : tout ce qui ne relève pas d’une autre juridiction
Compétence territoriale : le Département ; lieu du domicile du défendeur
o Organisation
2 types de juge :
Les juges spécialisés (= juge seul) ex : le juge des enfants
Les juridictions collégiales : 3 magistrats
o Procédures
La procédure peut être écrite ou orale (+ elle sera complexe + l’écrit va être
favorisé). Ici le ministère d’avocat est tjr obligatoire sauf exception.
2 procédures principales :
- Procédure dématérialisée, sans audience en ligne si accord des parties
- Procédure avec audience
- Possibilité de règlement amiable à n’importe quel moment.
- Tribunal de proximité :
o Compétence
Compétence matérielle : tous les litiges de droit commun pour un montant
max de 10 000€
Compétence territoriale : la commune ; lieu du domicile du défendeur
o Organisation
Statue à juge unique, il peut se faire sans audience si les parties sont
d’accords
o Procédure
Il est toujours proposé un règlement amiable au préalable
L’avocat n’est pas obligatoire
L’appel est possible lorsque le litige est d’un montant supérieur à 5 000€
c. Les juridictions pénales
Tribunal de police Tribunal Cour d’assise
correctionnel
Compétenc Juger les contraventions Juger les délits Juger les crimes
e

Organisatio -juridiction non


n permanente
3 magistrats =
-émanation de la cour
Juge unique 1 président + 2
d’assise
assesseurs
-3 magistrats + un jury
populaire (6 jurés tirés au
sort)

Procédure -Orale -Orale -Orale


-Pas obligation d’avocat -Pas obligation -avocat obligatoire
d’avocat
-Appel possible uniquement Appel possible devant la
pour les contraventions de -Appel possible cour d’assise d’appel
5ème classe devant la devant la chambre
chambre correctionnelle de la correctionnelle de
cour d’appel la cour d’appel

2. L'appel
-> cour d’appel juridiction de 2nd degré
- Compétence : l’appel
Rejuge l’affaire en droit et en fait
- Composition
Chambres spécialisées : chambres civiles, chambres sociales, commerciales,
correctionnelles
- Procédure
Avocat obligatoire
Procédure écrite
Rend des arrêts : de confirmation / d’infirmation (= d’accord / pas d’accord)

Vous aimerez peut-être aussi