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Introduction au droit

Introduction

 « Ubi societa, Ibi ius » : Où il y a une société, il y a le droit


 Jurisprudence : décision de justice d’un tribunal / l’ensemble des décisions émises
par les juges
 Système romano-germanique (France) / common law (Etats-Unis)
 Responsabilité civile (dommages envers autrui) / pénale (condamnation)
 Juridiction : tribunaux et cours
 Droit public : régit les relations entre les personnes publiques entres-elles, et entre
les personnes privées et les personnes publiques. Ce sont par exemple une
collectivité territoriale, une bibliothèque municipale, une université, ou bien encore
l’Etat. Le droit public se subdivise en différentes branches : le droit administratif, le
droit constitutionnel ou encore le droit fiscal.
 Droit privé : régit toutes les relations entre les personnes privées, qu’elles soient
physiques ou morales. Le droit privé se subdivise en de nombreuses branches, c’est
par exemple le droit social, le droit des affaires, le droit civil, le droit matrimonial.

Définition

 Le droit régit les relations (familiales, professionnelles…) entre les hommes (sujets de
droit) mais aussi celles de l’Etat et des collectivités territoriales au sein d’une société
Droit et morale/religion

 La bonne foi est une notion morale qui est empruntée par la loi => être transparent,
honnête (mariage par exemple)
 L’équité
 Les bonnes mœurs
 Sanctions différentes : intérieure (conscience), extérieure (sociale) / intérieure
uniquement (pénale)
 Finalités différentes : se perfectionner vers la morale / réguler les relations sociales
 Obligation de suivre les avancées technologiques
 En droit français, le Droit avec un « D » majuscule renvoie à ce que l’on appelle le
Droit objectif, par opposition aux droits subjectifs que l’on écrit avec un « d »
minuscule. Le Droit objectif vise le système juridique dans son ensemble, tandis
qu’un droit subjectif est une prérogative individuelle accordée aux personnes par le
Droit (par exemple le droit de propriété ou encore le droit au respect de la vie
privée).
 A l’origine, le droit s’est inspiré de la religion (« tu ne tueras point ») – ce qui n’est
plus le cas depuis le droit positiviste (fin 19e siècle) – mais ces 2 notions restent bien
distinctes
 L’Etat se doit d’être neutre vis-à-vis de toutes les religions

Chapitre 1 : Le droit

I. Les doctrines

Les doctrines du droit naturel

 Les hommes suivent des lois « naturelles », comme s’ils suivaient l’ordre naturel des
choses, dans le but d’être juste

Les doctrines positivistes (étatique et sociologique)

 Le droit n’a besoin d’aucun ordre supérieur : l’observation de l’ordre permet


d’aboutir à des règles
 Légitime parce qu’il reflète la société
II. La règle de droit

A. Les différents caractères de la règle de droit


 Loi, règle, arrêté, circulaire, directive, … : une règle de droit correspond à toute règle
qui a été votée et qui régule la vie des citoyens (dans le but du vivre ensemble)

Le caractère obligatoire de la règle de droit


 La règle constitue un ordre, elle doit s’imposer à tous, elle est la même pour tous :
règle obligationnelle (prescription, interdiction, obligation)
 Sa conséquence (permettant de savoir si elle est d’ordre public = obligatoire) : la
sanction, émanant de l’autorité publique
 Types de sanctions :
- Pénale : amendes et/ou emprisonnement (crime), fermeture d’établissement
- Civique : interdiction de voter, de posséder une carte bancaire, de posséder un titre
de séjour, …
- Civile : obligation de réparer un préjudice moral, matériel ou financier causé à une
personne par indemnisation
 Les AAI (Autorités Administratives Indépendantes) sont financées par l’Etat,
recommandent et sanctionnent, mais n’émettent pas de lois
 Exceptions au caractère obligatoire :
- Avertissements des AAI
- Règles supplétives que l’on peut déroger : elles conseillent mais on peut ne pas les
respecter

Le caractère général de la règle de droit

 Garanti l’égalité des lois entre tous les individus (article 6 des DDHC)
 Caractères impersonnel (concerne toute personne) et abstraite (concerne toute
catégorie d’acte)

Le caractère permanent de la règle de droit

 Cette règle a un début et peut être remplacée/abrogée : permanente mais jamais


perpétuelle
 Applicabilité constante de la règle durant une période
 Garantie de prévisibilité juridique
B. L’interprétation de la règle de droit
 La règle peut parfois être confuse ou peu précise
 Textes qui viennent préciser ou expliquer une règle : circulaires
 Peut être interprétée par des magistrats

C. La classification de la règle de droit

Au regard des systèmes juridiques

 Common law (pays anglo-saxons) : droit des patriciens (institué au fur et à mesure
par les praticiens) en fonction de la jurisprudence (règle du précédent)
 Romano-germanique (Europe continentale, Amérique latine) : la règle de droit prime,
puis la jurisprudence (importance de la codification)

Au sein des différentes matières juridiques


 Cf. intro

III. Le sources du droit

A. Les sources internes


La Constitution

 Pyramide de Kelsen : créée dans le but de comprendre le droit => certaines règles,
lorsqu’elles sont élaborées, respectent les règles au-dessus de celle-ci

 Conseil Constitutionnel nommé pour 9 ans, désignés par le Président de la


République, du Sénat et de l’Assemblée
 Objectif : s’assurer du respect du bloc de constitutionnalité en contrôlant la
constitutionnalité des lois et des traités internationaux (obligatoire pour les lois
organiques, facultatif pour les lois ordinaires)
 Le Conseil s’assure également de la régularité des élections et des référendums
 Le Conseil dégage des PFRLR
 La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) est, en droit français, une
procédure de contrôle de constitutionnalité sur les lois déjà promulguées (dit «
contrôle de constitutionnalité a posteriori »). Elle permet à un individu de dénoncer
une norme qui est, selon lui, contraire à la constitution

La loi votée par le Parlement

 Acte juridique qui s’impose à tous


 Elle doit respecter les PFRLR
 Elle s’impose à tous
 Tous les autres actes juridiques doivent la respecter
 Le Parlement définit les règles de la vie en société (lois ordinaires)
 Elle doit être publiée, promulguée pour entrer en vigueur
 Lois constitutionnelles : modifications de la constitution
 Lois de finance : recettes et dépenses de l’Etat
 Lois organiques : organisation de fonctionnement des pouvoirs publics

Les ordonnances et règlements

 Ordonnance : mesure prise par le gouvernement (habilité par le Parlement) dans des
matières relevant normalement du domaine de la loi. Elle relève de la procédure
législative déléguée
 Règlement : désigne un acte administratif unilatéral, impersonnel et de portée
générale. Ce sont des actes d'un gouvernement, les décisions d'un exécutif. Ils ont un
effet sur l'ordonnancement juridique (produit ou supprime une règle de droit)

Les décrets et arrêtés

 Décret : acte exécutoire à portée générale ou individuelle pris par le président de la


République (décrets délibérés en Conseil des ministres) ou par le Premier
ministre (décrets en Conseil d’Etat, décrets simples) qui exerce le pouvoir
réglementaire
 Arrêté : décision exécutoire à portée générale ou individuelle émanant d'un ou
plusieurs ministres (arrêté ministériel ou interministériel) ou d'autres autorités
administratives (arrêté municipal, préfectoral, etc.)

Les avis et recommandations

 Avis : Opinion exprimée, en réponse à une question posée, par un organisme


international habilité à cet effet. La particularité de l'avis est de ne comporter aucune
obligation juridique pour celui à qui il est destiné ; toutefois, il a souvent une
influence considérable du fait de l'autorité de l'organisme émetteur (AAI)
 Recommandations : actes émis par la Commission européenne ou le Conseil de
l’Union européenne. Ils constituent une incitation pour les États membres à adopter
un comportement particulier

Les usages et coutumes

 Règles non écrites du droit, qui naissent de la pratique répétée des professionnels :
lorsqu’on a observé un secteur d’activité, il y a des usages dans ce secteur en
particulier qui équivalent à des règles de droit classiques

Jurisprudence

 Ensemble des décisions des juridictions en tant qu’elles constituent une source de
droit ; principes juridiques qui s’en dégagent (droit coutumier)

Doctrine
 Ensemble de notions qu’on affirme être vraies et par lesquelles on prétend fournir
une interprétation des faits, orienter ou diriger l’action

B. Les sources internes

Le droit primaire est constitué des traités instituant le cadre juridique de l'Union
européenne. Le droit dérivé recouvre les instruments juridiques fondés sur ces traités, tels
que les règlements, les directives, les décisions et les accords. À cela s'ajoutent les principes
généraux du droit de l'Union, la jurisprudence élaborée par la Cour de justice de l'Union
européenne et le droit international

Un des caractères distinctifs du droit de l'Union est qu'il peut être directement invoqué
devant les juridictions des États membres de l'UE (« effet direct ») et que la législation de ces
derniers peut être déclarée inapplicable lorsqu'elle est contraire au droit de l'Union («
primauté » de ce droit)

Droit européen primaire

 Le droit primaire peut être considéré comme la source de droit suprême dans l'Union
européenne. Il figure au sommet de l'ordre juridique européen et comprend
essentiellement les traités suivants :
- les traités « fondateurs » : le traité sur l’Union européenne, le traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne et le traité instituant la Communauté
européenne de l’énergie atomique
- les protocoles et annexes aux traités, les traités d'adhésion à l'Union européenne
signés par les États membres, et d'autres traités

 Le traité sur l'Union européenne (TUE), aussi appelé traité de Maastricht car il y a été


signé dans sa première version, est un des traités constitutifs de l'Union européenne,
l'autre étant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Dans sa dernière
version avant le traité de Lisbonne, le traité affirmait les objectifs de l'Union,
définissait les trois « piliers » de son action et donnait un cadre institutionnel
au Conseil européen. Avec le traité de Lisbonne, le traité a été profondément
remanié et certains éléments, dont la structure en piliers, ont disparu

 Ces traités définissent ensemble la répartition des pouvoirs entre l'Union et les États
membres, les processus décisionnels, les pouvoirs des institutions de l'UE et la portée
de leurs activités dans chaque domaine d'action
 La Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales,
communément appelée Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) est
une juridiction internationale instituée en 1959 par le Conseil de l'Europe ayant pour
mission d'assurer le respect des engagements souscrits par les États signataires de
la Convention européenne des droits de l'homme
 La compétence de la Cour s’étend à toutes les questions concernant l’interprétation
et l’application de la Convention et de ses protocoles additionnels. La Cour peut être
saisie d’une requête par un État ou « par toute personne physique,
toute organisation non gouvernementale ou tout groupe de particuliers qui s'estime
victime d'une violation » de ses droits ou libertés, garantis par la Convention
 La dernière révision du droit primaire a eu lieu avec le traité de Lisbonne, entré en
vigueur en décembre 2009 (les traités susmentionnés intègrent les modifications
apportées par le traité de Lisbonne)
Droit européen dérivé

 Le droit dérivé comprend les actes unilatéraux et les actes conventionnels


concernant un point particulier
 Les actes unilatéraux sont essentiellement ceux énumérés à l'article 288 du traité sur
le fonctionnement de l'UE : règlements, directives, décisions, avis et
recommandations. Il existe en outre des actes spécifiques fondés sur les traités
antérieurs : par exemple, dans le domaine pénal, les « décisions-cadres » continuent
de s'appliquer (elles ont été adoptées avant l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne,
lorsque la coopération judiciaire et policière en matière pénale avait un statut
particulier)
 Les actes juridiquement contraignants adoptés par la procédure législative (comme
les règlements, directives et décisions-cadres) sont appelés actes législatifs ou «
législation »
 Les actes conventionnels sont constitués des accords et conventions internationaux
signés par la Communauté ou l'Union européenne avec un pays ou une organisation
externe à l'UE, les accords entre États membres et les accords interinstitutionnels
conclus par différentes institutions européennes

 Règlement européen : acte de portée générale qui s’impose directement aux Etats
membres et à leurs ressortissants
 Directive européenne : acte qui engage les Etats membres quant aux résultats à
atteindre, ce qui exige donc qu’elle fasse l’objet d’une transposition dans les
différents droits nationaux
 Le droit européen repose sur des principes essentiels : celui de la libre concurrence,
de la liberté d’entreprendre, et de la liberté de circulation (des marchandises, des
personnes, des services, des capitaux). L’ensemble constitue le droit européen ou
droit des affaires.

C. Les sources internationales


Il existe des traités d’établissements qui prévoient le traitement qui sera accordé sur le sol
national aux entreprises des autres états contractants. Il existe également des traités portant
règlement des conflits de lois qui visent à désigner la loi compétente en cas de conflits entre
deux entreprises de nationalité différente. Il existe également les traités qui mettent en
place des organes permanents ex : OMPI (Convention de Stockholm de 1967) et Traités UE
précités.

Les traités internationaux

 Les traités sont à l’origine de la formation conventionnelle du droit international. Un


traité international peut être défini comme un accord écrit entre des sujets de droit
international afin de produire des effets juridiques et régi par le droit international.
Ils peuvent être bilatéraux, multilatéraux ou universels

 Seuls les sujets bénéficiant de la personnalité juridique internationale bénéficient de


la capacité de conclure des traités, c’est-à-dire les États et les Organisations
internationales (OI), même s’il n’est pas exclu que d’autres types d’acteurs des
relations internationales participent à leur négociation, mais sans jamais pouvoir
devenir partie (des ONG par exemple)

Les usages internationaux

Distinction Droit international privé / Droit international public

Le droit international public : appelé aussi droit des gens, ce droit peut être défini comme
l’ensemble des règles applicables dans les rapports des États entre eux et permettant de
saisir l’organisation, le fonctionnement, les compétences et les pouvoirs des organisations
internationales telle que l’ONU, l’OMPI.

Le droit international prive est le droit qui régit les rapports des particuliers entre eux
lorsqu’il existe dans la relation un élément étranger. Ex : un divorce entre un espagnol et une
française qui habite en Angleterre. On détermine la loi applicable par la méthode dite des
conflits de lois.

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