Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’économie et la société
L’économie est comme un jeu : la société est une pièce dans laquelle on peut
décider d’entrer ou non. Si on ne rentre pas on se contente de ce qu’on a déjà,
nous sommes à l’abri, en sécurité, mais notre score ne peut pas augmenter. Si
on décide de rentrer, on prend un risque, et cela peut s’avérer payant ou non
(gain ou perte). Nous avons naturellement envie de rentrer dans cette pièce,
pour obtenir un meilleur score à notre jeu, on en ressent une certaine
excitation, mais le résultat n’en reste pas moins incertain. On se pose donc la
question : quel est le bonheur que j’ai à ne pas participer ? (status quo).
Pour que deux individus participent à la société, il faut que l’avantage à vivre en
société pour l’un ne peut être accessible que si l’autre n’a pas moins qu’en
vivant seul : il faut que les deux aient quelque chose à gagner (accroissement
du bonheur). C’est donc la différence qui induit les accroissements de bonheur,
car deux personnes identiques n’ont rien à s’échanger. On peut appeler ça
l’économie naturelle.
L’échange à donc l’avantage de donner accès à de nouveaux produits, ainsi que
de faire profiter les autres de son savoir. Toutes les différences sont donc
sources d’échanges. Également, la coopération a l’avantage d’accroitre pour
tous l’ensemble des possibles : produire en équipe pour de nouveaux produits.
Tout cela implique que l’on fait mieux qu’en vivant isolé (ce que l’on fait seul
étant devenu une référence) et ce, pour tous les membres de la société.
Pour organiser ces échanges, il faut se demander ce que cela va m’apporter et
ce que cela va apporter aux autres : pourquoi faire plus que ce que j’ai besoin ?
Car j’anticipe que quelqu’un peut aussi en avoir besoin, ne sait pas le faire, et
peut me donner en échange quelque chose qui fera plus que compenser ma
peine à faire ces choses inutiles pour moi. Ces choix sont complexes mais
quotidiens : chaque matin on se lève en se demandant « de quoi ai-je besoin
aujourd’hui ? », « comment l’obtenir ? ».
Pour aider à faire ces choix, la société à mis en place des incitations : elle
propose des contrats qui sont des signaux qui vont guider vers les échanges les
plus profitables (par exemple regarder les salaires en sortie de telle filière
d’étude). Ces contrats doivent cependant être respectés et coordonnés, il est
donc nécessaire d’avoir une organisation collective efficace, où certains
vérifient l’exécution de ces contrats (les tricheurs doivent être punis par
exemple).
L’économie a plusieurs grands enjeux : comment allouer les biens ? Comment
allouer les compétences ? Quelles perspectives offrir aux membres d’une
société ? Comment évaluer et modifier ces allocations ? Ce sont évidemment
des enjeux de société (politique), mais aussi, plus simplement, des enjeux au
sein des ménages, des entreprises…
L’économie et la politique
L’économie est politique : deux grands modèles s’affrontent.
- La vision libérale :
« Règles du jeu » : droits et interdits, incitations et récompenses, normes
et conventions. Le principe est donc de voir comment les individus
échangent entre eux, ce que cela leur rapporte, savoir s’ils sont mieux
seuls ou en société.
Idée fondée sur « l’individualisme » : personne ne peut mieux connaître
que l’individu ses goûts et capacités, et donc ses « conditions de
participation ».
La politique : garantir l’exécution des contrats, des libertés individuelles
et l’expression des différences, qui sont sources d’échanges.
- La vision socialiste :
« Planifier » : déterminer les besoins de tous, les capacités globales de
production, et imposer une allocation. Principe : quelle est la personne
arbitraire qui va décider du bonheur individuel (qui sera le même pour
tous) ?
Idée fondée sur « le collectivisme » : la « société » connaît mieux les
objectifs à atteindre, que chaque personne isolée.
Séparation du bonheur matériel et du bonheur spirituel : le planificateur
s’occupe de satisfaire le bonheur matériel, l’esprit libre est laissé aux
individus.
La politique : étatiser l’économie pour produire et distribuer.
L’équilibre économique
Jeux, stratégies, anticipations et équilibre
- Anticipation et jeux de coordination
- Droits de propriété et sélection de l’équilibre
Chaque jour passé à jouer au jeu, on apprend à anticiper les meilleures
stratégies qui nous permettront d’arriver dans la pièce (les meilleurs choix
permettant d’atteindre les résultats que l’on voulait).
Le cas classique de l’offre et la demande
- Prix anticipé, excédent et pénurie
- Prix d’équilibre
Le concept d’équilibre
« L’équilibre » signifie que les anticipations sont correctes les conséquences
des actions entreprises sont conformes aux anticipations.
Equilibre :
- Les offreurs vendent ce qu’ils avaient anticipés étant donné les prix,
correctement anticipés, de leurs concurrents
- Les consommateurs trouvent ce qu’ils avaient prévus d’acheter, étant
donné leurs revenus, correctement anticipés
Déséquilibre :
- Certaines anticipations sont erronées
Exemple :
- Un offreur a sous-estimé le prix de ses concurrents
- Il fabrique de la basse qualité
- En pratiquant la politique des prix identiques (ceux que j’observe, i.e.
corrigés de la sous-estimation initiale), tous les acheteurs ont intérêt à
acheter la meilleure qualité
=> Il peut être alors souhaitable de réviser ses plans
Certains évènements ne sont pas certains : il est alors nécessaire
d’anticiper correctement les chances de réalisation de « plusieurs »
équilibres (cf. diapo)
Le jeu du marché
Avec les droits de propriétés et des institutions pour les faire respecter,
les agents peuvent entreprendre, prendre des risques opter pour les
stratégies les plus rémunératrices
Exemple : se spécialiser pour gagner plus là où on est le plus performant
pour obtenir plus de droits de propriété échangeables choix élargis
Pour être à l’équilibre, il est également nécessaire d’anticiper
correctement « sa juste place » dans les échanges
Exemple : travailler la où on se spécialise à hauteur de ce qui est
demandé par le marché (prix et quantité)
Equilibre et sous-optimalité
Deux parties honnêtes
Gains importants à collaborer
Mais, des actions peuvent être cachées
Gains à tricher
Equilibre « bas »
Tout le monde triche car suit son intérêt individuel à tricher
Nash (1928-2015), Nobel (Eco) + Abel (Math)
Tester et prévoir
Confronter les modèles aux données
Hypothèses => Prédictions => Tests Empiriques
Prévoir :
- Prévisions « positives »
- Prévisions « normatives »
- Les prévisions « positives » permettent d’évaluer les gains et les pertes
du changement (nouveaux produits, poste de travail, réforme de société,
environnement international…)
Problème : Comment construire ces modèles ?
Groupe 4 : Heures travaillées > 95% des heures travaillées aux US
Début d’augmentation du temps de travail dans les années 1970-1980 :
vente du premier ordinateur IBM aux USA en 1975.
Comptabilité du consommateur
Ressources = Dépenses
Dépenses = p1 x q1 + p2 x q2
Dépenses – p1 x q1 = p2 x q2
(Dépenses – p1 x q1) / p2 = q2