Vous êtes sur la page 1sur 71

Synthèse Ecopol

Synthèse
Chapitre 1 : Principes de base
Il faut coordonner toutes les activités productives, il faut un système qui produit les biens et
services que les gens veulent, et il faut que ce système mette les producteurs de ces biens en
contact avec ceux qui veulent avoir ces biens. Ce système, c’est l’économie. La science
économique est l’étude des économies.
Les pays développés ont un système d’économie de marché. Les décisions de production et
de consommation sont prises par des entreprises et des individus, à un niveau décentralisé.

Choix individuel :
Chaque problème économique implique un choix individuel, décision prise par un individu
de faire quelque chose ou de ne pas faire quelque chose. Il y a des limitations du budget et
de l’espace, on fait des choix : Quels produits acheter et quels produits laisser sur l’étalage?
Le manager du supermarché a choisi de les mettre dans l’étalage, et les producteurs ont fait
le choix de produire ces biens.
Quatre principes à la base du choix individuel :
1) Les ressources sont rares : la limitation liée au revenu disponible en est une cause,
comme le temps qui est aussi limité. Choisir de passer son temps sur une activité
implique de ne pas passer ce temps sur une autre activité. Pourquoi faire ces choix ?
Parce que les ressources sont rares. Les ressources économiques impliquent la terre,
le travail, le capital et le capital humain. Une ressource est rare si la quantité
disponible n’est pas suffisante pour satisfaire toutes les utilisations productives. Cela
vaut aussi pour les ressources naturelles (travail, expérience, intelligence).
2) Coût d’opportunité : C’est ce à quoi on doit renoncer pour faire ce que l’on veut.
Tout coût est un coût d’opportunité.
Exemple : j’hésite entre un cours de tennis et en cours de volley. En choisissant l’un,
je renonce à faire l’autre. Si le cours de tennis coûte 100 euros et que le cours de
volley est gratuit, en choisissant le cours de tennis, je renonce au cours de volley et à
ce que j’aurais acheté avec les 100 euros.
3) « Combien », décision à la marge : Il existe des choix répondant à la question
« combien ? », comme décider combien de temps investir dans chaque cours, c’est
une décision « à la marge ». Etudier plus longtemps sur un cours donne un bénéfice
(meilleure connaissance) et a un coût (moins de connaissance dans d’autres cours).
La décision implique un arbitrage, une comparaison des coûts et bénéfices.
Décision d’allocation du temps : question de passer plus de temps sur un cours, on
pèse le coût et le bénéfice et on les compare. Ces décisions sont des décisions à la
marge, on compare les coûts et bénéfices de faire un peu plus d’une activité et un
peu moins d’une autre, c’est l’analyse marginale.

1
4) Gens utilisent les opportunités qui augmentent leur bien-être : On peut prédire que
les gens vont prendre les décisions qui augmentent leur bien-être. Si les
changements d’opportunités offrent des bénéfices à ceux qui changent leur
comportement, on parle d’incitation.
Exemple : si le prix de l’essence reste élevé longtemps, les gens vont acheter des
voitures qui consomment moins.

Interactions :
Une économie est un système qui coordonne l’activité de beaucoup de personnes. Dans une
économie de marché, il n’y a pas de coordinateur, chaque individu fait ses propres choix,
mais qui ne sont pas indépendants. Les opportunités dépendent des choix qui ont été faits
par d’autres personnes. L’interaction fait que les différents choix s’influencent entre eux. Les
résultat des choix individuels peut être différent de l’intention des personnes qui sont à la
base de ces choix.
Il y a 5 principes d’interaction économique :
1) Gains de l’échange : L’échange permet un meilleur niveau de vie. Chaque personne
produit un bien ou service qu’il échange pour d’autre biens et services qu’elle veut.
En faisant des échanges, les individus peuvent obtenir plus que s’ils vivaient en
autarcie, grâce à la spécialisation. Il y a des bénéfices dus à la spécialisation. Les
individus savent qu’ils peuvent trouver les biens et services sur le marché, ils sont
prêts à renoncer à l’autarcie pour se spécialiser.
2) Marchés tendent vers l’équilibre : les gens utilisent les opportunités qui augmentent
leur bien-être jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. La situation où les individus ne peuvent
plus augmenter leur bien-être est l’équilibre. Les marchés atteignent l’équilibre par
des changements de prix qui augmentent ou diminuent jusqu’à ce qu’aucune
opportunité d’augmenter le bien-être des individus ne persiste.
3) Ressources devraient être utilisée d’une manière aussi efficace que possible : Les
ressources sont utilisées de manière efficace si elles sont utilisées de manière telle
qu’on ne peut pas augmenter le bien-être de tous les individus. Une économie est
efficace si elle utilise toutes les opportunités d’augmenter le bien-être d’une
personne sans diminuer celui d’autres personnes. L’efficacité n’est pas le seul critère
d’évaluation d’une économie, il y a un arbitrage entre équité et efficacité.
4) Marchés tendent normalement vers l’efficacité : Les incitations assurent que les
ressources sont utilisée efficacement. Dans une économie de marché, les individus
peuvent produire et consommer ce qu’ils veulent, les opportunités de gains sont
généralement réalisées.
5) Si le marché ne tend pas vers l’efficacité, une intervention du gouvernement peut
augmenter le bien-être de la société : Une économie de marché ne tend pas
toujours vers un équilibre efficace, c’est une défaillance du marché. Si le marché ne
fonctionne pas bien, une politique gouvernementale appropriée peut conduire la
société vers un équilibre plus efficace en changeant l’utilisation des ressources.

2
Questions économiques de base :
Quels biens et services sont produits ?
Dans une économie de marché, les individus font des décisions. Les consommateurs,
entreprises et le gouvernement décident quels biens et services seront produits.
Comment ces biens et services sont produits ?
Les entreprises choisissent la manière dont les biens et services seront produits. Elles font un
arbitrage entre employer plus de travailleurs et acheter plus de machines.
Qui reçoit ces biens et services ?
Ceux qui gagnent le plus peuvent acheter le plus de biens et de services.

Microéconomie et Macroéconomie :
Des modèles économiques sont utilisés pour analyser des décisions.
Problèmes microéconomiques : comment les consommateurs réagissent au changement des
prix des produits et comment les entreprises décident des prix qu’elles demandent pour
leurs biens.
Exemple : la microéconomie analyse la manière la plus efficace de réduire le pourcentage de
fumeurs, l’analyse des coûts et bénéfices d’un nouveau médicament et l’analyse de la
manière la plus efficace de réduire la pollution.
La macroéconomie étudie l’économie en entier.
Problèmes macroéconomiques : tenter d’expliquer pourquoi les économies ont parfois des
périodes de récession et de chômage et pourquoi certaines économies croissent plus
rapidement que d’autres. Se demande si une intervention de l’Etat peut réduire la sévérité
d’une récession.

3
Chapitre 2 : Modèles économiques
Comment créer une représentation simplifiée d’une situation économique ?
- Trouver ou créer une économie simplifiée.
- Utiliser des modèles développés sur ordinateur. On teste comment les changements
affecteraient la population.
Il est difficile de trouver une version simplifiée de l’économie dans le monde réel.
Construction d’ « Expérimentes pensés », versions simplifiées et hypothétiques du monde
réel. On utilise plusieurs étapes pour les former :
1) On décide les hypothèses qu’on utilise dans le modèle : On fait des hypothèses de
comportement des consommateurs et des entreprises. On suppose que les
consommateurs vont acheter les biens et services qui augmenter leur bien-être, et
que les entreprises voudront maximiser leurs bénéfices. On teste les conclusions avec
des données du monde réel.
2) On formule une conclusion testable : Elle peut être correcte ou non. La conclusion
décrit souvent une relation causale. Les conclusions peuvent être testées et donc
(in)validées.
3) On utilise des données économiques pour tester la conclusion : On analyse les
statistiques concernant le sujet étudié pour tester la conclusion. Résoudre le
problème de la causalité est très difficile.
4) On révise le modèle s’il n’explique pas bien les données économiques : Si la
conclusion n’est pas confirmée, le modèle ne décrit pas le monde réel, donc on le
révise. Les hypothèses ont peut-être été trop restrictives ou on a oublié d’introduire
une hypothèse supplémentaire.
5) On retient le modèle révisé pour répondre à des questions économiques similaires :
Les conclusions sont confirmées, on retient le modèle. L’acceptation d’un modèle est
momentanée, en attendant de nouvelles données pour le tester encore. On veut
développer les modèles selon une méthode scientifique.

Frontière des possibilités de production :


Modèle d’une économie composée d’une seule personne, Robinson Crusoé. Sur l’ile, les
ressources sont rares, tout comme le temps et l’énergie de Robinson, il doit donc faire des
choix, et donc des arbitrages (illustrés par la frontière des possibilités de production. On se
focalise sur les choix de Robinson de chercher de la nourriture, il doit choisir entre cueillir
des noix de coco et pêcher des poissons.
Nombre
d’heures pour Nombre de Nombre de noix
cette tâche poissons pêchés de coco cueillies
0 0 0
1 4 4
2 6 5
3 8 6
Plus il passe de temps sur une activité, plus les ressources deviennent rares.

4
Quantité de
noix de
coco
6 D
A
B
4
C

Quantité
0 2 4 6 8
de
poissons

Ligne bleue = frontière de production. Quantité maximale d’un bien étant donné la quantité
de l’autre bien. Robinson peut atteindre n’importe quel point sur la courbe ou à l’intérieur.
Point C n’est pas efficace. Point D est inatteignable pour Robinson. Les points 1 et B sont
efficaces.
Le coût d’opportunité : pour passer de 0 à 4 poissons il doit renoncer à 1 noix de coco, donc
le coût d’opportunité est de ¼ de noix de coco. Pour passer de 4 à 8 poissons, il doit
renoncer à 4 noix de coco, le coût d’opportunité est donc de 1 noix par poisson.

Avantage comparatif et gains de l’échange :


Il y a un autre habitant sur l’ile, Vendredi. Si chacun sait faire une chose très bien, il peut il y
avoir un gain de l’échange. L’un pêche et l’autre cueille des noix de coco, puis ils échangent.
Si Vendredi est meilleur dans les deux activités, il y a quand même un gain de l’échange.
Possibilités de production :

Les possibilités de production Les possibilités de production


de Vendredi de Robinson
Quantité de Quantité de
noix de coco noix de coco

30

20
9
8

0 28 40 Quantité de 0 6 10 Quantité de
poissons poissons

5
Les coûts d’opportunité sont constants. Pour 1 poisson, Vendredi renonce à ¾ de noix de
coco. Robinson, lui, doit renoncer à 2 noix de coco par poisson. Vendredi a un avantage
comparatif pour la pêche et Robinson a un avantage comparatif pour cueillir des noix de
coco.
Vendredi a un avantage absolu dans la production des deux biens. Vendredi passe tout son
temps à la pêche et obtient 40 poissons, il en donne 10 à Robinson. Robinson passe tout son
temps à cueillir des noix de coco et en obtient 20, il en donne 10 à Vendredi. Comparé à
l’autarcie, les deux ont chacun plus de poissons et de noix de coco.
Il y a donc un gain de l’échange. Chaque individu gagne s’il se spécialise et fait des échanges.
Aussi, si les coûts d’opportunités ne sont pas égaux, chacun a un avantage comparatif dans
la production d’une chose, même si l’un d’eux a un avantage absolu dans la production de
tous les biens.

Système de marché :
Un marché nécessite un groupe d’acheteurs et un groupe de vendeurs. Il peut être un
endroit physique ou virtuel. Les acheteurs demandent un bien ou un service et les vendeurs
l’offrent.
Les ménages et les marchés interagissent sur deux grands types de marchés : le marché des
produits (entreprise vendeur et ménages acheteurs) et le marché des facteurs de production
(entreprise acheteur et ménages vendeurs).
Diagramme des flux circulaires :

Argent Argent

Ménages
Biens et services Facteurs de
production

Marché Marché
des biens et des facteurs de
services production

Facteurs de
Biens et services production

Entreprises Argent
Argent

Les marchés sont libres. Le prix sur un marché libre arrive à mieux coordonner les activités
des acheteurs et des vendeurs. Les individus agissent d’une manière rationnelle et égoïste,
ils sont intéressés par leur propre bien-être.

6
Si les consommateurs décident de consommer moins d’un produit, son prix va diminuer et
les entreprises vont produire moins de ce produit. Le marché trouve son équilibre sans
intervention d’une corporation ou de l’Etat.
Un système de marché libre a quand même besoin de l’Etat, il doit donner des droits de
propriété sûrs et pouvoir garantir l’exécution des contrats conclus. La protection de la vie
privée est un système nécessaire pour le fonctionnement du système de marché. Il est
risqué d’investir dans une entreprise, mais ces investissements sont nécessaires pour que
l’économie marche bien. L’Etat assure donc la propriété privée, avec les droits de propriété.
Ces droits permettent aux individus et entreprise l’utilisation exclusive de leur propriété.
Une propriété est un bien physique ou non physique (propriété intellectuelle par exemple).
Le système de marché a aussi besoin d’un système légal qui garantit l’exécution des contrats
conclus dans le système de marché. Un tribunal garantit que les contrats conclus sont
exécutés.

7
Chapitre 3 : l’offre et la demande
Dans un marché compétitif, il y a beaucoup d’acheteurs et de vendeurs, les actions d’un seul
individu ont un effet négligeable sur le prix d’un bien ou d’un service. Le modèle de l’offre et
de la demande consiste à discuter des comportements des consommateurs, et donc de la
demande de biens et services. Ensuite on discute le comportement des vendeurs, puis on
met les deux ensemble, afin de pouvoir parler d’équilibre de marché.

La demande :
Les consommateurs décident quels biens et services seront produits. Beaucoup de facteurs
influencent la volonté d’un consommateur d’acheter ou non un produit (ses revenus,
l’efficacité des campagnes publicitaires, le prix). Le facteur le plus important est le prix, qui a
une influence sur la demande. On discute de ce que le consommateur veut et peut acheter.
Demande individuelle :
Si le prix d’une imprimante est de 125 euros, un responsable d’entreprise en voudra 5, c’est
la quantité demandée, celle qu’il est prêt à acheter à ce prix. En posant la même question
pour différents prix, on obtient la courbe de demande.
Prix Quantité demandée
(€ par imprimante) (imprimantes par mois)
175 3
150 4
125 5
100 6
75 7

Prix

175
150
125
100
75

Quantité
0 3 4 5 6 7

8
Demande du marché :
On additionne les demandes de tous les individus.

Prix Quantité demandée (imprimantes par mois)


(€ par imprimante) A B C Marché
175 3 5 6 14
150 4 7 7 18
125 5 9 8 22
100 6 11 9 26
75 7 13 10 30
La courbe de demande du marché est décroissante. Si le prix augmente, la quantité
demandée baisse, et inversement. Il y a deux effets qui jouent : un effet de substitution et
un effet de revenu. L’effet de substitution : une baisse de prix rend le bien moins cher par
rapport à d’autres biens qui sont des substituts. Si le prix des imprimantes baisse, les gens
vont acheter plus d’imprimantes, à la place d’aller chez un imprimeur. L’effet de revenu : la
baisse de prix donne une augmentation du pouvoir d’achat du consommateur, il peut
acheter une plus grande quantité de biens.
Variables qui déplacent la courbe de demande :
La courbe se déplace vers la droite si les consommateurs décident d’acheter plus d’un bien,
et vers la gauche s’ils en achètent moins.
Il y a 5 facteurs principaux qui peuvent déplacer la courbe :
1) Prix des biens proches : Si un imprimeur baisse ses prix, plus de consommateurs vont
aller faire imprimer leurs photos là et n’achètent pas d’imprimante, la courbe de
demande pour les imprimantes se déplace vers la gauche. Ces deux biens sont des
substituts, plus l’un est acheté, moins l’autre l’est. Si deux biens sont des
compléments (exemple : ordinateur et imprimante), plus l’un est acheté, plus l’autre
l’est aussi.
2) Le revenu : Les consommateurs demandent plus d’un bien si leur revenu augmente,
la courbe de demande se déplace vers la droite (et l’inverse). C’est le cas de la
majorité des biens qui sont des biens normaux. D’autres biens, dont la demande
baisse si le revenu augmente, sont appelés biens inférieurs.
3) Les goûts : Les consommateurs sont influencés par les campagnes publicitaires, qui
changent les goûts des consommateurs. Si le goût des consommateurs pour un bien
augmente, la courbe de demande se déplace vers la droite, et inversement.
4) La population et la démographie : Si la population augmente, la demande de la
plupart des biens augmente, la courbe de demande se déplace vers la droite, et
inversement.
5) Les prix futurs attendus : les consommateurs savent que le prix d’un bien va bientôt
diminuer, ils vont attendre avant de faire leur achat, la courbe de demande se
déplace vers la gauche, et inversement.

9
Une augmentation … déplace la courbe de parce que …
demande …
Du prix d’un bien substitut Prix Les consommateurs achètent
moins du bien substitut et plus de
ce bien.

Quantité

Du prix d’un bien Prix Les consommateurs achètent


complémentaire moins du bien complémentaire et
donc aussi moins de ce bien.

Quantité

Du revenu (si le bien est un Prix Les consommateurs dépensent


bien normal) plus de leur revenu plus élevé pour
l’achat de ce bien.

Quantité

Du revenu (si le bien est un Prix Les consommateurs dépensent


bien inférieur) moins de leur revenu plus élevé
pour l’achat de ce bien.

Quantité

Du goût pour ce bien Prix Les consommateurs veulent


acheter une plus grande quantité
de ce bien pour chaque prix.

Quantité

De la population Prix Des consommateurs additionnels


impliquent une plus grande quantité
demandée à chaque prix.

Quantité

Du prix anticipé du bien Prix Les consommateurs achètent plus


dans l’avenir de ce bien aujourd’hui pour éviter le
prix élevé dans l’avenir.

Quantité

Il faut distinguer un changement de la demande et un changement de la quantité


demandée. Le changement de la demande résulte en un déplacement de la courbe de
demande. Un changement de la quantité demandée résulte en un déplacement le long de la
courbe.

10
L’offre :
Il y a beaucoup de facteurs qui influencent la demande, mais le plus important est le prix.
Offre individuelle :
Les entreprises qui produisent des imprimantes choisissent le nombre d’imprimantes
qu’elles produisent en fonction du prix auquel elles veulent les vendre.
On demande au responsable combien d’imprimantes il produirait pour un certain prix, c’est
la quantité offerte :
Quantité offerte
Prix (millions d’imprimantes
(€ par imprimante) par mois)
175 10
150 9.5
125 9
100 8.5
75 8
En posant cette question pour différents prix, on obtient la courbe d’offre :

Prix

175
150
125
100
75

Quantité
0 8 8.5 9 9.5 10

Offre du marché :
Pour obtenir l’offre du marché, on additionne les offres individuelles des différentes
entreprises :
Prix Quantité offerte (millions d’imprimantes par mois)
(€ par imprimante) HP Epson Lexmark Marché
175 10 8.5 7 25.5
150 9.5 8 6 23.5
125 9 7.5 5 21.5
100 8.5 7 4 19.5
75 8 6.5 3 17.5
De là, on peut obtenir la courbe d’offre du marché, cette courbe est croissante, plus le plrix
augmente, plus la quantité offerte augmente aussi.

11
Variables qui déplacent la courbe d’offre :
Facteurs les plus importants qui peuvent déplacer la courbe d’offre :
1) Prix des inputs : les inputs sont les choses utilisées pour produire un bien. Si le coût
d’un input augmente, le coût de production augmente aussi, la production devient
alors moins profitable et les entreprises produisent moins. La courbe d’offre se
déplace vers la gauche, et inversement.
2) Changement technologique : changement des capacités de l’entreprise de produire
une quantité donnée d’un bien avec une quantité donnée d’inputs. Le changement
est positif si on arrive à produire plus avec la même quantité d’inputs, le coût de
production diminue et la production devient plus profitable. On augmente la
quantité offerte et la courbe d’offre se déplace vers la droite, et inversement.
3) Prix des substituts en production : les entreprises choisissent quels biens produire.
Les produits alternatifs que l’entreprise pourrait produire sont des substituts de
production. Si le prix des imprimantes en couleurs augmente, il devient plus
profitable d’en produire. La quantité offerte d’imprimantes en noir et blanc
diminuera donc. La courbe d’offre des imprimantes en noir et blanc se déplace donc
vers la gauche, et inversement.
4) Prix futurs attendus : si une entreprise pense que les prix vont augmenter dans le
futur, elle va diminuer l’offre actuelle pour l’augmenter dans le futur.
5) Nombre d’entreprises sur le marché : Si il y a une nouvelle entreprise, la courbe
d’offre se déplace vers la droite, et inversement.
Une augmentation … Déplace la courbe Parce que …
d’offre …
Du prix d’un input Prix Les coûts de production du bien
augmentent.

Quantité

De la productivité Prix Les coûts de production du bien


diminuent.

Quantité

Du prix d’un bien substitut en Prix Plus du bien substitut est produit et
production moins de ce bien.

Quantité

12
Du prix futur attendu du bien Prix Moins du bien est offert aujourd’hui
pour prendre avantage du prix plus
élevé dans l’avenir.

Quantité

Du nombre d’entreprises sur le Prix Des entreprises additionnelles


marché qui produisent ce bien augmentent la quantité offerte à
chaque prix.

Quantité

Distinction à faire entre un changement de l’offre et un changement de la quantité offerte.


Un changement de l’offre implique un déplacement de la courbe d’offre, alors qu’un
changement de la quantité offerte implique un déplacement le long de la courbe d’offre.

Equilibre de marché :
Principe de base : les marchés tendent vers un équilibre. Aucun individu ne peut augmenter
son bien-être. Dans un équilibre de marché compétitif, la quantité demandée égale la
quantité offerte d’un bien. Le prix auquel la quantité offerte égale la quantité demandée est
le prix d’équilibre.
Pour trouver le prix d’équilibre, on met les courbes d’offre et de demande sur le même
graphique. Le point où les courbes se croisent est le prix d’équilibre :

Prix

Offre

125

100

75

Demande

Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5

On se pose 3 questions :
1) Pourquoi les achats et ventes ont le même prix dans un marché ? Dans un marché,
les prix d’un bien on tendance à converger vers un prix unique, le prix du marché.
Dans un marché, tous les biens sont donc vendus au même prix.

13
2) Pourquoi le prix du marché baisse quand il est au-dessus du prix d’équilibre ? Si le
prix est supérieur au prix d’équilibre, il y a plus de vendeurs que d’acheteurs
potentiels, il y a donc une offre excédentaire. Certains vendeurs ne vendent pas leur
bien, ce qui incite à faire baisser les prix pour être certain de vendre le bien. Le prix
va baisser jusqu’à atteindre le prix d’équilibre.
3) Pourquoi le prix du marché augment quand il est en-dessous du prix d’équilibre ? Si
le prix est inférieur au prix d’équilibre, il y a plus d’acheteurs que de vendeurs
potentiels, il y a donc une demande excédentaire. Certains acheteurs ne trouvent pas
de vendeurs, ce qui incite à faire monter les prix pour être certain de trouver un
acheteur. Le prix va augmenter jusqu’à atteindre le prix d’équilibre.
Changement de la demande et de l’offre :
L’interaction de la demande et de l’offre détermine la quantité des biens échangés et leur
prix.
Quel est l’effet du déplacement de l’une des courbes sur le prix et la quantité d’équilibre ?
Déplacement de l’offre :
Un producteur d’imprimantes se retire du marché, déplacement de la courbe d’offre vers la
gauche.

Prix

Offre
125

100

75

Demande

Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5

Au prix d’équilibre initial, il y a une demande excédentaire. Les producteurs vont donc
augmenter les prix pour trouver un nouvel équilibre.
Déplacement de la demande :
Si la population et les revenus augmentent, la courbe de demande va se déplacer vers la
droite, ce qui donne une demande excédentaire au prix initial, les prix vont donc augmenter.

14
Prix

Offre
125

100

75

Demande

Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5

Déplacement de la courbe d’offre et de la courbe de demande :


Si les deux courbes se déplacent vers la droite, la quantité d’équilibre va augmenter, quant
au prix, il peut augmenter ou diminuer.
Prix Prix

Offre Offre

Demande Demande

Quantité Quantité

La demande augmente La demande diminue


(la courbe de demande se (la courbe de demande se
déplace vers la droite) déplace vers la gauche)
L’offre augmente Prix : effet ambigu Prix : baisse
(la courbe d’offre se déplace Quantité : augmente Quantité : effet ambigu
vers la droite)
L’offre diminue Prix : augmente Prix : effet ambigu
(la courbe d’offre se déplace Quantité : effet ambigu Quantité : baisse
vers la gauche)

15
Chapitre 4 : Surplus, efficacité du marché et intervention de l’Etat
Surplus des consommateurs et surplus des producteurs :
La courbe de demande et le surplus des consommateurs :
Un livre déjà utilisé n’a pas la même valeur qu’un neuf. Certains acheteurs sont prêts à payer
un prix inférieur au prix d’un neuf. La disposition à payer est le prix maximal qu’un individu
accepte de payer pour un bien.
Acheteur potentiel Disposition à payer
Alexis 59
Béatrice 45
Claude 35
Doris 25
Etienne 10
A partir de la disposition à payer, on peut faire une courbe de demande :
Prix du livre

59

45
35
25

10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5

Si les livres sont vendus à 30 euros :


Acheteur Disposition à Prix payé Surplus du consommateur individuel
potentiel payer = Disposition à payer – Prix payé
Alexis 59 30 29
Béatrice 45 30 15
Claude 35 30 5
Doris 25 - -
Etienne 10 - -
Surplus des consommateurs au total : 49 .

Le gain de l’échange qu’un consommateur obtient de son achat est son surplus du
consommateur. La somme des surplus de tous les consommateurs forme le surplus des
consommateurs.
Le surplus des consommateurs est la somme de toutes les surfaces bleues dans ce
graphique, le surplus des consommateurs vaut pour un prix donné., il correspond à la
surface entre la courbe de demande et le prix.

16
Prix du livre

59

45
35
Prix = 30
25

10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5

Sur le marché des ordinateurs, chaque acheteur a un prix maximum qu’il peut payer, sa
disposition à payer. Le surplus des consommateurs correspond au triangle formé par la
courbe de demande et la droite du prix :

Prix d’un
ordinateur

Surplus des
consommateurs
1’000 Prix = 1’000
Demande
Quantité
1’000’000 d’ordinateurs

Il est important de regarder de combien le surplus des consommateurs change quand le prix
change.

17
Conséquences d’un changement de prix sur le surplus des consommateurs :

Prix du livre

59

45
35
Ancien prix = 30
25
Nouveau prix = 20
10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5

La surface bleue est l’augmentation du surplus des consommateurs. La surface bleu foncé
est l’augmentation du surplus de ceux qui ont acheté le livre à 30 euros, le surplus de chacun
augmente de 10. La surface bleu clair est le surplus de ceux qui n’achètent pas le livre à 30
euros, mais l’achètent à 20. L’augmentation du surplus des consommateurs est donc ici de
35 euros.
Pour les ordinateurs, voici le changement des surplus des consommateurs quand le prix
passe de 5000 à 1000 euros :

Prix d’un
ordinateur

5’000

1’000
Demande
Quantité
200’000 1’000’000 d’ordinateurs

La diminution du prix augmente le surplus des consommateurs qui achètent l’ordinateur à


5000 euros, mais elle implique aussi que de nouveaux consommateurs achètent un
ordinateur.
Pour certains biens, l’acheteur est prêt à en acheter plusieurs unités. Il peut payer un café 3
euros, puis un 2e à 2 euros,… Sa disposition à payer est le bénéfice marginal, c’est le bénéfice
additionnel pour un consommateur d’acheter un bien supplémentaire.

18
La courbe d’offre et le surplus des producteurs :
Les acheteurs paient moins que ce qu’ils étaient prêts à payer. Les vendeurs sont souvent
prêts à vendre le bien pour un prix moins élevé. L’analyse du surplus des producteurs est
similaire à celle du surplus des consommateurs.
On reprend l’exemple des livres :
Vendeur potentiel Coût
Alexandra 5
Benoît 15
Caroline 25
Denis 35
Elodie 45

Le prix minimum auquel les vendeurs sont prêts à vendre est le coût du vendeur.

Prix du livre

45
35
25
15
5
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5

C’est la courbe d’offre des livres. Le gain d’un vendeur est la différence entre le prix qu’il
obtient et son coût, c’est le surplus du producteur.
Vendeur Prix reçu Coût Surplus du producteur
potentiel individuel = Prix reçu - Coût
Alexandra 30 5 25
Benoît 30 15 15
Caroline 30 25 5
Denis - 35 -
Elodie - 45 -
Surplus des consommateurs au total : 45 .
Le surplus des producteurs est la somme des surplus de tous les producteurs.

19
Prix du livre

45
35
Prix = 30
25
15
5
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5

Le surplus des producteurs est la surface verte sur le graphique, c’est l’espace entre la
courbe d’offre et la droite du prix de vente.
Quand il y a une augmentation du prix, ceux qui auraient vendu le bien à un prix plus bas
augmentent leur surplus, et de nouveaux vendeurs sont maintenant prêts à vendre le bien.
Exemple des ordinateurs :

Prix d’un
ordinateur

5’000 Offre

1’000

Quantité
200’000 1’000’000 d’ordinateurs

Si le prix diminue, il y a une diminution du surplus des producteurs. Le surplus des


producteurs est la surface entre la courbe d’offre et le prix de vente.

20
Gains de l’échange et efficacité du marché :
Gains de l’échange :

Prix du livre

surplus des
30 consommateurs
surplus des
producteurs

Quantité de livres
0 1’000

Le prix d’équilibre est à 30 euros, 1000 livres sont échangés à ce prix. Le surplus des
consommateurs est la surface bleue et le surplus des producteurs est la surface verte. La
somme de ces deux surplus donne le surplus total, qui représente le gain net de l’échange
pour les acheteurs et les vendeurs.
Efficacité du marché :
L’efficacité est un état dans lequel on ne peut pas augmenter le bien-être des individus. Le
surplus maximal est atteint à l’équilibre du marché, qui alloue donc la consommation et la
vente des biens de telle manière qu’on atteint le gain le plus élevé possible dans la société.
Chaque déviation de l’équilibre du marché diminue le surplus total.
3 manières de changer l’allocation des biens pour augmenter le surplus total en économie :
1) Réallouer la consommation parmi les consommateurs : on prendrait le bien de
quelqu’un qui l’aurait acheté et le donnerait à quelqu’un qui ne l’aurait pas acheté
dans un équilibre de marché.
2) Réallouer les ventes parmi les vendeurs : on supprimerait la vente de quelqu’un qui
aurait vendu et on force d’autres à vendre alors qu’ils n’auraient pas vendu dans un
équilibre de marché.
3) Changer la quantité échangée : on forcerait les consommateurs et les producteurs à
échanger plus ou moins que dans l’équilibre de marché.
Chaque changement diminue le surplus total.

21
1er cas :

Prix du livre Perte de surplus des


consommateurs si le livre est
pris d’Anna et donné à
Bernard

35 A
30
25 B

Quantité de livres
0 1’000

Les points A et B sont 2 acheteurs potentiels sur la courbe de demande. A est prêt à payer 35
et B est prêt à payer 25. Le prix d’équilibre est de 30, A achète mais pas B. Si on réalloue la
consommation, on prend le bien acheté par A, et on le donne à B, ce qui diminue le surplus
de 10 euros (35-25).
2e cas :

Prix du livre

Y
35 Perte de surplus
30 des producteurs si
25 le livre est vendu
X par Yvonne au lieu
de par Xavier

Quantité de livres
0 1’000

Les points X et Y sont 2 vendeurs potentiels sur la courbe d’offre. X est prêt à vendre pour 25
et Y est prêt à vendre pour 35. X vend et pas Y. Si on force Y a vendre et X a garder le bien, le
surplus diminue de 10 (35-25).

22
3e cas :

Perte de surplus
Prix du livre total si la quantité
échangée est
inférieure à 1’000
livres
A Y
35 Perte de surplus
30 total si la quantité
25 échangée est
X B supérieure à 1’000
livres

Quantité de livres
0 1’000

L’équilibre de marché maximise le surplus total parce que :


1) Il alloue la consommation aux acheteurs potentiels.
2) Il alloue la vente aux vendeurs potentiels.
3) Il assure que chaque acheteur donne une valeur plus grande au bien que le vendeur.
4) Il assure que chaque consommateur qui n’achète pas le bien lui donne une valeur
plus faible que le vendeur.
Chaque vendeur veut un prix plus élevé et chaque acheteur veut un prix plus bas.

Intervention de l’Etat :
Prix plafond et prix plancher :
Les vendeurs veulent un prix plus élevé et les acheteurs veulent un prix plus bas. Il peuvent
faire du lobbying auprès du gouvernement pour qu’il change les prix.
Exemple des loyers :

loyer

500
prix plafond = 300
300
nombre d’appartements
1,8 2,0 2,2 (en millions)

23
Le prix d’équilibre est de 500 euros, pour une quantité échangée de 2 millions. Le
gouvernement fixe un prix plafond à 300 euros. L’offre est donc de 1,8 millions, pour 2,2
millions de demandeurs. 400 000 demandeurs ne trouvent donc pas de logement, il y a une
demande excédentaire.
Un prix plafond implique des inefficacités :
1) Allocation inefficace des consommateurs : l’équilibre du marché distribue les biens
efficacement, ceux qui y attribuent la plus grande valeur l’obtiennent, ce qui n’est
pas le cas avec un prix plafond.
2) Gaspillage des ressources : demande excédentaire, plus long temps de recherche qui
a un coût d’opportunité.
3) Qualité inefficacement faible : prix plafond, les propriétaires ne veulent pas
augmenter la qualité des appartements car il ne peut pas augmenter le loyer.
4) Marché noir : des acheteurs sont prêts à payer plus de 300 euros. Le propriétaire
demande un payement supplémentaire illégal.
Conséquence néfastes d’un prix plafond, mais certaines personnes en bénéficient.
L’Etat peut imposer un prix plancher :

prix par kg de beurre

3 prix plancher = 3 Euros/kg


2

quantité de beurre
4.5 5.0 5.5 (millions de kg)

Le prix d’équilibre est de 2 euros pour une quantité de 5 tonnes. Prix plancher de 3 euros,
quantité demandée de 4,5 tonnes et quantité offerte de 5,5 tonnes, offre excédentaire de 1
tonne.
1) Allocation inefficace des vendeurs : celui qui accorde le moins de valeur au bien
n’est plus assuré de le vendre.
2) Gaspillage des ressources : les vendeurs mettent plus de temps à chercher un
acheteur.
3) Qualité inefficacement élevée : le vendeur ne peut pas diminuer le prix mais peut
augmenter la qualité.
4) Marché noir : comme prix plafond.

24
Contrôle de la quantité :

prix par trajet de taxi

7
5
3

quantité de trajets
5 10 (millions par an)

Le prix d’équilibre est de 5 euros pour une quantité de 10 millions de trajets. L’Etat réduit le
nombre de licences, il n’y a plus que 5 millions de trajets, les consommateurs sont prêts à
payer 7 euros et les producteurs sont prêts à vendre à 3 euros.
Analyse des surplus :

prix par trajet de taxi

A
7
B C
5
D E
3
F
quantité de trajets
5 10 (millions par an)

Pour un prix de 5 euros :


Surplus des consommateurs : A, B, C.
Surplus des producteurs : D, E, F.
Pour un prix de 7 euros :
Surplus des consommateurs : A.
Surplus des producteurs : B, D, F.

25
En comparaison, le surplus total diminue des surfaces C et E, c’est une perte d’efficacité, la
perte sèche.
Taxes :
L’Etat impose une taxe de 4 euros par trajet, payée par le vendeur. Le client paie 7 euros au
lieu de 5. Le vendeur donne 4 à l’Etat et a un revenu de 3. La courbe d’offre se déplace de 4
euros vers le haut.

prix par trajet de taxi

7
5
3

quantité de trajets
5 10 (millions par an)

Nouvel équilibre à 7 euros pour 5 millions de trajets. Le prix augmente de 2, la taxe est
supportée par l’acheteur et le vendeur.
Si l’acheteur paie la taxe :

prix par trajet de taxi

7
5
3

quantité de trajets
5 10 (millions par an)

Nouvel équilibre à 3 euros pour une quantité de 5 millions. Le client paie 7 euros, et le
chauffeur reçoit 3 euros. La taxe est partagée ici aussi.

26
Analyse des surplus :

prix par trajet de taxi

A
7
B C
5
D E
3
F
quantité de trajets
5 10 (millions par an)

Avec la taxe, le surplus des consommateurs correspond à la surface A. Le surplus des


producteurs correspond à la surface entre la nouvelle courbe d’offre et le prix, ce qui
équivaut à la surface F (moitié de B). Le revenu de l’état est égal à 4euros fois la quantité de
trajets, donc B et D. On perd les surplus des surfaces C et E.

27
Chapitre 7 : Coûts de l’entreprise et production
Technologie et coûts de l’entreprise :
L’entreprise utilise des inputs, comme des travailleurs, machines et ressources naturelles,
pour produire des outputs, les biens et services. La technologie utilisée par l’entreprise
détermine la manière dont les inputs sont transformés en output. La technologie est le
processus utilisé pour transformer les inputs en output. La technologie dépend de beaucoup
de facteurs (éducation des managers, expérience des travailleurs, vitesse et efficacité des
machines,...).
Coûts fixes et variables :
Les entreprises analysent la relation entre le niveau de production et les coûts, elles
séparent le temps en court terme et long terme. A court terme, la technologie et la taille de
l’entreprise sont fixées, le nombre de travailleurs est variable. A long terme, l’entreprise
peut varier tous ses inputs, et adopter une nouvelle technologie. La durée du court terme
peut différer parmi les entreprises.
Le coût total de l’entreprise est le coût de tous les inputs qu’elle utilise pour la production.
Le coût pour les inputs qui sont fixes est appelé coût fixe, tandis que le coût des inputs qui
sont variables est le coût variable de l’entreprise. On a donc
Coût total (CT) = Coût fixe (CF) + Coût variable (CV)
Coûts explicites et implicites :
Si une entreprise dépense de l’argent, son coût est explicite. Mais si l’entreprise a un coût
d’opportunité non-monétaire, alors ce coût est un coût implicite.
Exemple : Jenny est imprimeuse. Elle a des coûts explicites (salaire de ses travailleurs,
électricité, papier). Une partie de ses coûts sont aussi implicites : Avant d’ouvrir son shop,
elle travaillait avec un salaire de 20'000 Euros par an. Pour ouvrir son shop, elle a renoncé à
son emploi, retiré 50'000 Euros de son compte bancaire pour acheter les photocopieuses. Le
compte bancaire lui donnait un taux d’intérêt de 6% donc, elle renonce à 3'000 Euros, et en
quittant son emploi, elle renonce à 30'000 Euros. Coût implicite de 33'000 Euros. Ses
machines vont perdre de valeur. Si les machines peuvent être revendues à 40'000 Euros,
alors les 10'000 Euros de différence représentent un autre coût implicite, c’est la
dépréciation. Le tableau suivant résume les coûts de Jenny. Les coûts explicites sont en noir,
et les coûts implicites en bleu.

Papier 20’000
Salaires 48’000
Electricité 6’000
Loyer pour le shop 24’000
Salaire renoncé 30’000
Intérêts renoncés 3’000
Dépréciation 10’000
Total 141’000

28
Coût moyen et coût marginal :
Fonction de production :
A court terme, Jenny ne peut pas changer le nombre de photocopieuses(2), mais seulement
le nombre de travailleurs.

Quantit Quantité Quantité CoûtCoûts des


Coût Coût par
é de de de photocopie
des total des photoco
travaille photocopie photocop uses (coût
travaille photoco pie
urs uses ies urs fixe) pies (coût
(coût moyen)
variable
)
0 2 0 30 0 30 -
1 2 625 30 50 80 0.13
2 2 1325 30 100 130 0.10
3 2 2200 30 150 180 0.08
4 2 2600 30 200 230 0.09
5 2 2900 30 250 280 0.10
6 2 3100 30 300 330 0.11
Cette relation entre les inputs utilisés et la production est appelée fonction de production. Si
Jenny engage 2 travailleurs, payés 50 euros/jour chacun, coût variable de 100 Euros. Coût
des deux photocopieuses, input fixe, chacune 15 euros/jour (donc 30). Le coût total est de
130 Euros. Les travailleurs font 1325 photocopies/jour. Le coût par photocopie est de 10
cents, le coût moyen. Coût total et coût moyen en fonction de nombre de copies :

350
0.14
300
0.12
250
0.1
200
Coût total 0.08
150 Coût moyen
0.06
100
0.04
50
0.02

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 0 1000 2000 3000 4000
nom bre de copies par jour nom bre de copies par jour

Produit marginal du travail :


Un seul travailleur fait 625 copies/jour, il reçoit les commandes, répond aux clients, encaisse,
fait les photocopies,… S’il y a un 2e travailleur, les activités sont partagées, et on fait plus que
doubler la quantité de photocopies, qui monte à 1325 (700 de plus). La production
supplémentaire quand il y a un travailleur en plus est le produit marginal du travail. On
calcule ce produit marginal en regardant de combien la production augmente avec un
travailleur en plus.

29
Quantité de Quantité de Quantité de Produit marginal
travailleurs photocopieuses photocopies du travail
0 2 0 -
1 2 625 625
2 2 1’320 700
3 2 2’200 875
4 2 2’600 400
5 2 2’900 300
6 2 3’100 200

L’augmentation du produit marginal vient de la division du travail et de la spécialisation. Dès


le 4e travailleur, le produit marginal diminue, on a utilisé tous les gains de la division du
travail, c’est la loi des rendements décroissants. Quand on augmente un input en gardant
les autres inputs constants, à partir d’un certain point le produit marginal de l’input variable
diminue.
Output (copies par jour)
Produit marginal (copies par travailleur et par jour)
3500

3000 1000

2500 800
2000
Output (copies par jour)
600
Produit marginal (copies
1500 par travailleur et par jour)
400
1000
200
500

0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
nom bre de travailleurs nombre de travailleurs

Coût marginal :
Pour engager un travailleur supplémentaire, on doit savoir de combien les coûts totaux
augmentent pour produire. On calcule le coût marginal :
Changement du coût total
Coût marginal 
Changement de la quantité de production

Quantité de Quantité de Produit Coût total Coût Coût moyen


travailleurs photocopies marginal du des marginal des des
travail photocopies photocopies photocopies

0 0 - 30 - -

1 625 625 80 0.08 0.13

2 1’325 700 130 0.07 0.10

3 2’200 875 180 0.06 0.08

4 2’600 400 230 0.13 0.09

5 2’900 300 280 0.17 0.10

6 3’100 200 330 0.25 0.11

On augmente le nombre de travailleurs de 4 à 5, le changement du coût total est de 50


euros/jour, la quantité de production augmente de 300 copies, c’est le produit marginal du

30
travail. Le coût est de 50/300 = 17 cents/copie. Le coût moyen est le coût total divisé par la
quantité de production.

0.3

0.25

0.2

Coût moyen
0.15
Coût marginal

0.1

0.05

0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
nom bre de copies par jour

La courbe du coût moyen et la courbent du coût marginal forment un U. Il y a d’abord des


gains de la division du travail, mais après un certain point, les rendements sont décroissants.
Il y a un minimum pour le coût moyen, qui se trouve là où les courbes se croisent.
Au coût moyen minimal, le coût marginal est égal au coût moyen.
Avec une production inférieure à la production qui donne le coût moyen minimal, le coût
marginal est supérieur au coût moyen, qui est décroissant.
Avec une production supérieure à la production qui donne le coût moyen minimal, le coût
marginal est supérieur au coût moyen, qui est croissant.

Court terme et long terme :


Jusqu’ici, on a considéré que l’un des inputs était fixe, à court terme. A long terme, le
nombre de photocopieuses peut changer, tous les inputs sont donc variables.
Economie d’échelle :
La courbe de coût moyen à long terme montre le coût minimal pour produire une certaine
quantité de l’output quand aucun input n’est fixe. Les entreprises ont des économies
d’échelle, ce qui signifie que le coût moyen à long terme diminue lorsque la quantité de
production augmente.

31
coût moyen
CM2
CM1 CM3

18

16

coût moyen à
long terme
12

1’00 20’000 40’000 60’000


quantité de
livres vendus
par mois

CM = coût moyen.
Si une librairie pense vendre 1000 livres, la courbe CM1 permet de vendre 1000 livres au
moindre coût (coût moyen de 18e/livre).
Une librairie qui pense vendre 20 000 livres va suivre la courbe CM2, pour vendre à un coût
moyen de 12e/livre.
Cette diminution de coût vient des économies d’échelle. Il y a un segment droit dans la
courbe de coût moyen à long terme, c’est le rendement d’échelle constant. Ensuite, si une
entreprise veut produire plus, le coût moyen va augmenter à cause de problèmes de
coordination, les la déséconomie d’échelle.

32
Chapitre 8 : concurrence parfaite
Structures de marché et concurrence parfaite :
Un marché est en concurrence parfaite si tous les participants du marché sont des preneurs
de prix. Le plus souvent, les consommateurs sont preneurs de prix. Quand les producteurs
ne sont pas preneurs de prix, il n’y a pas de concurrence parfaite.
Plusieurs facteurs définissent la concurrence parfaite :
- Nombre de producteurs : pour une concurrence parfaite, il faut un grand nombre de
producteurs, dont aucun n’a une part de marché importante. Si un producteur a une
part importante, il peut influencer les prix du marché.
- Différenciation du produit : un produit peut être standardisé (le même chez tous les
producteurs), dans ce cas, aucun producteur ne peut augmenter ses prix car les gens
peuvent acheter le même produit chez un autre producteur.
- Il est facile pour une entreprise d’entrer ou sortir du marché : pas d’obstacles
(régulations du gouvernement, accès limité aux ressources) et pas de coûts
supplémentaires pour une entreprise qui sort, c’est la libre entrée et sortie sur le
marché. Elle permet que le nombre d’entreprises change selon les conditions du
marché et assure que les entreprises déjà présentes ne limitent pas le nombre
d’entreprises en limitant les nouvelles d’entrer.
Caractéristique Concurrence Concurrence Oligopole Monopole
parfaite monopolistique
Nombre Beaucoup Beaucoup Peu Une seule
d’entreprises
Type de produit Identique Différencié Identique ou Unique
différencié
Facilité d’entrée Facile Facile Difficile Impossible
Exemples Blé Vente de DVD Production Envoi de lettres
Pommes Sandwichs d’ordinateurs Eau du robinet
Production de
voitures

Chapitre 8 9 10 10
Recettes, production et profits en concurrence parfaite :
L’objectif d’un producteur est de maximiser ses profits. Le profit est égal à :
Profit = Recette totales (RT) – Coût total (CT)
Il choisit la quantité de production qui maximise ses profits. Il regarde à la structure des
coûts (chapitre 7) et aux recettes.

33
Recettes :
En concurrence parfaite, le producteur est preneur de prix, il peut vendre autant de biens
qu’il veut au prix du marché. La courbe de demande pour ses biens est horizontale, il doit
accepter le prix du marché. Il faut distinguer la demande du marché, et la demande des
biens d’un seul producteur, comme sur le graphique :

Prix du blé Prix du blé


(€ par tonne) (€ par tonne)

Offre de blé

200 € 200 €
Demande pour le blé
du paysan Lemaitre

Demande de blé

0 4’500’000 Quantité de blé 0 Quantité de blé


6
(en tonnes) (en tonnes)
a) Le marché du blé b) La demande pour le blé d’un seul paysan

La demande du marché est décroissante, l’intersection de l’offre et de la demande donne le


prix d’équilibre. Vu la quantité produite, les actions d’un seul producteur n’ont qu’un effet
minime sur le prix du marché. Par conséquent, la courbe de demande pour les biens d’un
producteur est une ligne horizontale au prix du marché.
Quelles sont les recettes de vente de blé d’un paysan ? Le prix du marché est égal à 200
euros par tonne, on calcule les recettes du paysan :
Quantité de Prix du Recettes Recette Recette
production de marché (€ totales moyenne (en € marginale (en
blé (en tonnes) par tonne) (en €) par tonne) € par tonne)
(Q) (P) (RT) (RM) (Rm)
0 200 0 - -
1 200 200 200 200
2 200 400 200 200
3 200 600 200 200
4 200 800 200 200
5 200 1’000 200 200
6 200 1’200 200 200
7 200 1’400 200 200
8 200 1’600 200 200
9 200 1’800 200 200
10 200 2’000 200 200
La recette totale est égale à la quantité produite multipliée par le prix du marché. La recette
moyenne par tonne de blé est égale à la recette totale divisée par la quantité de production.
En concurrence parfaite, la recette moyenne est toujours égale au prix du marché.
34
La recette marginale est le changement dans la recette totale qui vient de la vente d’une
tonne supplémentaire :
Changement dans la recette
Recette marginale 
Changement de la quantité de production

Dans une concurrence parfaite, le prix est toujours égal à la recette moyenne et à la recette
marginale.
Quantité optimale de production :
Pour maximiser les profits, il faut connaitre les recettes et aussi les coûts. Tableau de
recettes et coûts :
Recette Coût
Quantité Recette marginale marginal
(en totale Coût total Profit (en € par (en € par
tonnes) (en €) (en €) (en €) tonne) tonne)
(Q) (RT) (CT) (RT-CT) (Rm) (Cm)
0 0 50 -50 - -
1 200 200 0 200 150
2 400 300 100 200 100
3 600 375 225 200 75
4 800 475 325 200 100
5 1’000 600 400 200 125
6 1’200 750 450 200 150
7 1’400 975 425 200 225
8 1’600 1’275 325 200 300
9 1’800 1’625 125 200 350
10 2’000 2’025 -25 200 400
Le profit est calculé comme la différence entre les recettes totales et le coût total. Le profit
est égal à la différence entre les deux courbes. Le profit maximal est quand la production est
de 6 tonnes.

2500

Profit maximal
2000

1500
Recette totale
Coût total
1000

500

0
0 2 4 6 8 10

35
Jusqu’à 6 tonnes, le coût marginal est inférieur à la recette marginale. Ensuite, la relation
s’inverse.

450

400

350

300
Prix et coûts

250 Recette marginale


200 Coût marginal

150

100

50

0
0 2 4 6 8 10
Quantité (en tonnes)

Si le coût marginal est inférieur à la recette marginale, produire une tonne supplémentaire
lui rapporte plus que ça ne lui coûte. Si le coût marginal est supérieur, produire une tonne
supplémentaire lui coûtera plus que ça ne lui rapporte, ce qui va réduire son profit.
La quantité de production qui maximise le profit est atteinte lorsque la différence entre la
recette totale et le coût total est la plus grande.
La quantité de production qui maximise le profit est atteinte lorsque la recette marginale
égale le coût marginal.
Ces deux affirmation se valent, et sont vraies, que l’on soit en concurrence parfaite ou non.
La particularité de la concurrence parfaite est que le prix est égal à la recette marginale.
Profits :
Le profit est égal à la recette totale moins le coût :
- Si recettes totales > coûts totaux, il y a profit
- Si recettes totales = coûts totaux, ni pertes ni profit
- Si recettes totales < coûts totaux, il y a perte
Profit = RT - CT
En concurrence parfaite, la recette totale est égale au prix multiplié par la quantité produite
(on remplace RT par PxQ) :
Profit P  Q CT
 
Q Q Q

36
Le coût moyen est égal au coût total divisé par la quantité produite (on remplace CT/Q par
CM) :
Profit
 P  CM
Q

Le profit par unité est égale au prix moins le coût moyen. Si on multiplie cela par la quantité,
cela donne :
Profit = (P – CM) × Q
Le profit d’une entreprise égale la quantité produite multipliée par la différence entre le prix
et le coût moyen.
Donc :
- Il y a profit si P > CM
- Ni profit ni pertes si P = CM
- Il y a perte si P < CM

Prix et coûts

Profit total = (P – CM)*Q Coût marginal (Cm)

Coût moyen (CM)

P
(Prix du
Demande =
marché)
Recette marginale

Profit par unité


(P – CM)

Q Quantité
Quantité de
production qui
maximise les
profits

La courbe du coût marginal croise la courbe du coût moyen là où cette dernière est à son
minimum. La quantité optimale à produire est celle où le coût marginal égale la recette
marginale. Q est la quantité de production qui maximise les profits. La hauteur du rectangle
bleu est la différence entre la courbe de recette marginale et la courbe de coût moyen au
point Q. Sa largeur correspond à la quantité produite Q. Sa surface correspond à (P – CM) x
Q qui est l’équation du profit.

37
La graphique de gauche montre quand il n’y a ni pertes ni profits, la quantité de production
est là où le coût moyen atteint son minimum. Celui de droit montre quand il y a perte, le prix
est toujours en-dessous du coût moyen.

Production à court terme :


Fermeture de l’entreprise :
Une entreprise qui fait des pertes a le choix entre continuer de produire ou fermer ses
portes pour un moment. L’entreprise doit toujours payer le coût fixe, même si elle ne
produit plus (loyer par exemple). Elle supporte une perte qui est égale à ses coûts fixes. Si
l’entreprise a une perte plus grande que ses coûts fixes lorsqu’elle produit, il vaut mieux
qu’elle ferme ses portes.
Courbe d’offre d’une entreprise :
La courbe d’offre dit combien d’unités une entreprise est prête à vendre pour un prix donné.
Elle produit jusqu’au point où la recette marginale égale le coût marginal. En concurrence
parfaite, la recette marginale égale le prix du marché. On peut déduire de la courbe de coût
marginal la quantité offerte pour un prix donné. La courbe d’offre est équivalente à la
courbe de coût marginal.

Prix et coûts
La courbe d’offre d’une
entreprise à court Cm
terme (en bleu)
CM

Point où la perte est


égale au coût fixe

Quantité

L’entreprise ne produit rien tant que sa perte est supérieure au coût fixe. La courbe d’offre à
court terme suit la courbe de coût marginal.
Coubre d’offre du marché (à court terme) :
Pour arriver à la courbe d’offre du marché, on additionne les courbes d’offre des entreprises.

38
Production de l’industrie à long terme :
Tous les coûts sont variables à long terme. Une entreprise qui fait des pertes sort du marché
car elle ne couvre pas ses coûts. En concurrence parfaite, des entreprises entrent et sortent
tout le temps du marché.
Exemple : un paysan vend des pommes à 15 euros/panier, il paie 125 000 pour produire 10
000 paniers. Il fait un profit de 25 000 euros. Vu que c’est profitable, d’autres paysans
veulent produire des pommes, et sur le long terme ils vont entrer dans le marché. Cela
déplace la courbe d’offre vers la droite et fait baisser les prix du marché.
Prix Prix
(€ par panier) (€ par panier)
O1 Profit économique
de Moreno au prix Cm
de 15 €
CM
15 O2 15
D1 = Rm1

10 10
D2 = Rm2
D

1’200’000 3’100’000 Quantité (paniers) 8’000 10’000 Quantité (paniers)

Marché des pommes biologiques La production du paysan Moreno

Le graphique de gauche montre la situation sur le marché, la courbe d’offre se déplace vers
la droite. Le prix d’équilibre passe de 15 à 10 euros, pour une quantité d’équilibre qui passe
de 1,2M à 3,1M de paniers.
La courbe de droite montre la production du paysan (concurrence parfaite). Pour maximiser
ses profits, il choisit de produire la quantité où sa recette marginale égale son coût marginal.
Au prix de 15 euros, il produit 10 000 paniers, son profit égale le rectangle bleu.
L’augmentation de l’offre fait baisser le prix à 10 euros. A ce moment, le paysan ne fait plus
ni pertes ni profits. Le paysan, à ce prix, ne produit plus que 8 000 paniers et ne fait ni pertes
ni profits. Il n’y a plus d’incitants pour de nouveaux producteurs, ni d’incitants pour que les
producteurs quittent le marché.
L’équilibre de long terme est atteint quand l’entreprise ne fait ni pertes ni profits, il y a 3
explications :
1) Une entreprise peut afficher des profits à court terme, mais à long terme ce profit va
tendre vers zéro.
2) L’analyse précédente s’applique dans une concurrence parfaite, or toutes les
industries ne sont pas en concurrence parfaite.
3) Les entreprises affichent seulement leurs profits comptables et ne tiennent pas
compte des coûts implicites.
Les profits économiques attirent des entreprises à entrer sur le marché, ce qui baisse le prix
du marché et réduit les profits. Les pertes impliquent que des entreprises vont quitter le

39
marché, ce qui réduit l’offre et augmente le prix du marché. Dans un équilibre à long terme,
l’entreprise ne fait ni pertes ni profits.

Concurrence parfaite :
Les consommateurs sont puissants dans un système de marché. Une augmentation de la
demande implique une augmentation des prix, et inversement.
Chaque entreprise tente de minimiser les coûts pour maximiser les profits. Le prix du marché
diminue donc à long terme.

40
Chapitre 14 : Intro à la macroéconomie
Jusqu’ici, on a étudié la microéconomie, qui étudie les décisions des individus et les
conséquences de ces décisions. La macroéconomie, elle, étudie le comportement agrégé de
l’économie. Par exemple : elle s’intéresse au niveau général des prix dans l’économie, plutôt
que de s’intéresser au prix d’un bien en particulier. Pour voir la différence entre la
microéconomie et la macroéconomie, voici certaines questions économiques :
Domaine de Question microéconomique Question macroéconomique
l’économie

Est-ce que je devrais aller à Combien de personnes étaient


l’université ou plutôt chercher un employées dans l’économie l’année
Emploi emploi ? passée ?

Qu’est ce qui détermine le salaire Qu’est-ce qui détermine le niveau


offert par Dexia à une personne qui général des salaires aux travailleurs
Salaire vient de terminer ses études pendant une certaine année ?
d’économie ?

Combien d’imprimantes est-ce que Combien de biens et services ont été


l’entreprise HP devrait-elle produire produits en Belgique l’année passée ?
Production avec sa structure des coûts ?

Qu’est-ce qui détermine le coût Qu’est-ce qui détermine le niveau


d’une université pour offrir un général des prix dans l’économie
Prix nouveau cours ? agrégée ?

Quelle politique est-ce que le Quelle politique est-ce que le


gouvernement devrait choisir pour gouvernement devrait choisir pour
Politique faciliter l’accès à l’université pour les augmenter le niveau d’emploi et de
économique étudiants de familles modestes ? croissance de l’économie ?

Economie Qu’est-ce qui détermine si Fortis Qu’est-ce qui détermine les échanges
internationale ouvre une nouvelle succursale à de biens et service entre la Belgique et
Zürich ? la Suisse ?

L’économie agrégée est plus grande que la somme de ses parties. Un constat important dans
la macroéconomie est que l’effet combiné des décisions individuelles peut avoir un impact
qui n’est pas mentionné.
Une caractéristique importante de la macroéconomie est que la théorie et la politique
macroéconomiques se centrent sur l’étude d’agrégats économiques. C’est une mesure qui
somme les données à travers beaucoup de marchés différents.
Cycle conjoncturel :
Le cycle conjoncturel est l’altération, à court terme, entre des périodes d’expansion et de
récession économiques. Une expansion pendant un cycle conjoncturel est une période où la
production totale et l’emploi augmentent. Une récession est une période où la production
totale et l’emploi diminuent. Une dépression est une sévère récession.

41
Taux de croissance de la production en Belgique après la 2e GM :

Taux de croissance du PIB belge: 1948-2001


Croissance du PIB réel

8.00%

6.00%

4.00%

2.00%

0.00%

-2.00%
1948 1953 1958 1963 1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998
Année

La production agrégée a augmenté de 3,15% par an en moyenne depuis 1948. Le taux a


fluctué entre -1,48% en 1993 et +7,04% en 1964.
Croissance économique à long terme :
Si on regarde les chiffres à long terme, on voit que la production agrégée par tête a
augmenté considérablement, de 2,78% par an depuis 1947, c’est la croissance économique
à long terme.

Croissance à long terme en Belgique


PIB réel par tête
25000

20000

15000

10000

5000

0
1846 1866 1886 1906 1926 1946 1966 1986
année

Inflation et déflation :
Si on étudie l’évolution de la production agrégée en termes monétaires, l’augmentation
aurait été plus importante car le prix des biens et services a augmenté, c’est la mesure
réelle. Le niveau agrégé des prix mesure le niveau des prix de tous les biens et services
finaux. Si ce niveau augmente, on parle d’inflation, s’il diminue on parle de déflation.

42
Economie ouverte :
La Belgique importe et exporte. On fait des échanges parce qu’ils sont bénéfiques. La
macroéconomie s’intéresse aux flux de biens, services et argent entre les pays. Le taux de
change des devises joue un rôle important.

Mesurer la production agrégée : les comptes nationaux et le PIB :


Diagramme des flux circulaires :
Les comptes nationaux enregistrent les dépenses des consommateurs, ventes des
producteurs, investissements des entreprises, achats du gouvernement et d’autres flux. Il
faut se référer au diagramme des flux circulaires du chapitre 2. On ajoute le gouvernement,
le reste du monde et les marchés financiers :

Achats de biens
et services par Emprunts du
le gouvernement gouvernement
Gouvernement

Transferts du gouvernement
Impôts

Dépenses de
Epargne privé
consommation
Ménages Salaires, profits,
intérêts

Marchés des Marchés des


Marchés
biens et facteurs de
financiers
services production
PIB Salaires, profits,
Entreprises intérêts
Dépenses
Emprunts et actions
d’investissement
vendus des entreprises

Emprunts de l’étranger
Exportations et ventes d’actions
Reste du
Importations monde Prêts de l’étranger
et achats d’actions

Dans le marché des biens et services, les ménages font des dépenses de consommation,
achètent des biens et services. Ils possèdent aussi des facteurs de production (terre, force de
travail,…) qu’ils vendent sur le marché des facteurs de production (salaires, profits,…). Les
ménages ont aussi de l’argent qui peut venir des actions d’entreprises ou des obligations.
Les ménages doivent payer des taxes et impôts au gouvernement. Certains ménages ont un
transfert du gouvernement. Le revenu du ménage après avoir payé taxes et impôts et avoir
perçu les transferts est le revenu disponible. Les ménages ne dépensent pas tout leur argent
dans la consommation, ils mettent de l’argent de côté comme épargne privée. Ils se rendent
sur les marchés financiers pour obtenir des prêts et emprunts. La somme d’argent qui va
vers un rectangle est égale à ce qui en sort.

43
Le gouvernement reçoit les taxes et impôts des ménages et leur verse les transferts. Il
emprunte de l’argent sur les marchés financiers, ce sont les emprunts du gouvernement. Il
achète des biens et services, ce sont les achats du gouvernement.
Les biens et services produits en Belgique et vendus à l’étranger sont des exportations, il y a
un afflux monétaire vers la Belgique. Les biens et services produits à l’étranger et vendus en
Belgique sont des importations, il y a un flux monétaire qui sort de Belgique. Si un étranger
prête de l’argent en Belgique ou achète des actions d’une entreprise belge, cela génère des
flux vers la Belgique, et inversement.
Les entreprises achètent des biens et services, ce sont des dépenses d’investissements. En
additionnant les dépenses de consommation, dépenses d’investissement, achats du
gouvernement et la valeur des exportations, et qu’on soustrait la valeur des importations, on
obtient le Produit Intérieur Brut (PIB), valeur totale de tous les biens et services finaux
produits dans une économie pendant une année.
Le PIB et son calcul :
Le PIB ne tient compte que des biens et services finaux. Un bien qui est utilisé pour la
production d’un bien final est un bien intermédiaire.
On peut calculer le PIB en additionnant les ventes des biens et services finaux des
entreprises, mais cela pose problèmes pour les biens intermédiaires, car ils sont vendus deux
fois. On peut calculer la valeur ajoutée qui est la valeur des ventes de chaque entreprise à
laquelle on soustrait la valeur de ses achats, pour obtenir le PIB.
On peut calculer le PIB à partir du diagramme des flux circulaires, on regarde les
consommateurs finaux.
PIB = Ménages + Investissements des entreprises + Achats du gouvernement +
Exportations – Importations
On peut aussi calculer le PIB en additionnant les dépenses des entreprises. Elle dépense dans
l’achat de biens intermédiaires, le payement des salaires, payement des intérêts, le profit
redistribué aux actionnaires.
Le PIB sert à mesurer la production dans l’économie. Le PIB ne tient pas compte de la
production domestique, du marché noir. Le PIB est aussi utilisé comme indice de bien-être
de la population, mais le lien entre les deux n’est pas évident (ne tient pas compte des
loisirs, de la pollution, la criminalité,…).
PIB réel :
Une augmentation du PIB n’implique pas forcément une augmentation de la production, les
prix peuvent avoir augmenté. On introduit donc le PIB nominal (calcul du PIB en utilisant le
prix de l’année) et le PIB réel (calcul du PIB en utilisant le prix d’une année de référence).
Pour comparer la production, il vaut donc mieux utiliser le PIB réel.
Si on utilise le PIB comme mesure de bien-être, il faut tenir compte du fait que la population
peut avoir augmenté. On divise donc le PIB par la population pour obtenir le PIB par tête.

44
Mesurer l’emploi et le chômage :
L’emploi est le nombre de personnes employées, le chômage est le nombre de personnes
qui cherchent un emploi, la force de travail est la somme des deux. Le taux de chômage est
le pourcentage de chômeurs dans la force de travail :
Nombre de chômeurs
Taux de chômage   100
Nombre de chômeurs  Nombre d ' employés

Si le taux de chômage est élevé, c’est qu’il est difficile de trouver un emploi, et inversement.
Le taux de participation est le pourcentage de la force de travail dans la population totale.

Mesurer l’évolution des prix agrégés :


La plupart des biens et services voient leur prix augmenter avec le temps. Pour comparer les
salaires, il faut tenir compte du changement des prix. En macroéconomie, on veut avoir une
seule mesure de prix qui tient compte de l’évolution de tous les prix dans l’économie. On
définit un niveau agrégé des prix dans l’économie, s’il augmente on parle d’inflation dans
l’économie et inversement. Un niveau agrégé des prix qui est stable ou augmente
légèrement est une bonne chose, une forte inflation ou une déflation est une mauvaise
chose.
L’indice des prix à la consommation mesure le coût d’un panier de biens et services typique
d’une famille moyenne.

45
Chapitre 15 : La croissance économique à long terme
Pour mesurer la croissance économique, on utilise le PIB réel par tête. Le PIB mesure la
production totale dans une économie pour une année. Le PIB réel tient seulement compte
de l’augmentation de la production, et pas de l’augmentation des prix. Le PIB réel par tête
ne tient pas compte de l’augmentation de la population.

100000

10000 Belgique
Etats-Unis
PIB

Chine

1000 Inde

100
1900 1920 1940 1960 1980 2000
année

Le PIB réel par tête a augmenté de 400% en 100 ans en Belgique. Les Etats-Unis ont une
évolution similaire, la Chine aussi, mais elle n’atteint pas aujourd’hui le PIB réel par tête de la
Belgique en 1900.
A plus long terme, le PIB par tête n’a pas augmenté entre 1M ACN et 1300, les gens vivaient
avec le minimum de subsistance. Entre 1300 et 1800, la croissance économique mondiale a
été faible, mais augmentait de 0,2% par an. Avec la RI, au 19e siècle, il y a eu une croissance
mondiale du PIB par tête de 1,3% et de 2,3% au 20e.
Le PIB par tête ne mesure pas le niveau de vie de la population, mais affirme que le niveau
de vie a augmenté puisqu’il y a une plus grande production. Là où le PIB par tête est plus
élevé, l’espérance de vie est plus grande, la mortalité infantile est inférieure,
l’alphabétisation est supérieure,…

Sources de la croissance économique :


Il y a croissance économique si la production par personne augmente. La productivité de
travail est la mesure de la production par travailleur. La productivité égale le PIB divisé par le
nombre de travailleurs. Le PIB par tête augmente à cause d’une augmentation de la
productivité ou de la proportion de travailleur. L’augmentation de la productivité est la plus
importante.
3 raisons principales :
1) Le travailleur moyen a plus de capital physique (ressources faites par l’homme
comme bâtiments et machines), qui augmente la productivité.
2) Le capital humain du travailleur augmente (éducation, savoir-faire). Productivité plus
élevée.
3) Meilleure technologie, moyens techniques supérieurs. On sait produire plus avec
autant de capital humain et physique.

46
Fonction de production agrégée :
La production est plus élevée si les travailleurs ont plus de capital physique, humain, ou plus
de technologique. La fonction de production agrégée montre ces relations :

Y K H 
 f  , ,T 
L L L 
Y = PIB et L = nombre de personnes employées, donc Y/L = PIB par travailleur
K/L = capital physique par travailleur
H/L = capital humain par travailleur
T = technologie
Le capital physique a un rendement décroissant, l’augmentation de productivité est de
moins en moins grande.

Différences entre pays et politiques de croissance :


Les pays connaissent tous des croissances économiques différentes. Les politiques
économiques et les institutions économiques peuvent expliquer une partie de ces
différences.
Il faut investir en capital physique pour qu’il augmente. Ces investissements sont faits par
les résidents, l’épargne privée, l’épargne de l’Etat. Un ménage épargne, met de l’argent à la
banque qui prête l’argent aux entreprises. Cela demande un système bancaire qui
fonctionne. Si elles risquent la faillite, les ménages n’épargnent pas, et la banque ne peut pas
prêter aux entreprises. Un bon système bancaire implique une régulation par le
gouvernement. De plus, un ménage n’épargne pas en cas d’inflation, car l’argent déposé
peut perdre de la valeur.
L’épargne peut venir de l’étranger, des étrangers investissent dans les entreprises locales qui
peuvent aussi apprendre de nouvelles technologies.
Pour augmenter le capital humain, il faut un système d’éducation qui fonctionne bien, l’Etat
joue un rôle important dans ce domaine.
La présence d’infrastructures (route, voies de communication, électricité, eau,…) est
importante. Même si une partie vient du secteur privé, la majorité vient de l’Etat. Un aspect
important est le système de santé publique.
Pour qu’il y ait un progrès technologique, il faut que les entreprises et le gouvernement
investissent dans la recherche.
La stabilité politique du pays est importante. On n’investit pas dans une entreprise d’un Etat
instable. Il faut un droit de propriété fort, il faut que l’investissement soit sûr.

47
Chapitre 16 : Epargne, investissement et système financier
Epargne et investissement :
L’argent que les entreprises investissent vient de l’épargne, domestique et étrangère. On
ignore ici l’épargne étrangère. Il y a l’épargne privée et publique.
L’investissement doit toujours être égal à l’épargne :
PIB = C + I+ G + X – IM
C = consommation, I = investissement des entreprises, G = dépenses du gouvernement, X =
exportations, IM = importations. Vu qu’on ignore le reste du monde, X et IM sont égaux à 0,
donc :
PIB = C + I + G
Donc,
I = PIB – C – G
L’épargne privée est le revenu disponible des ménages moins sa consommation, donc Sprivé
est l’épargne privée :
Sprivé = PIB + Tr – T – C
Tr = transferts reçus, et T = taxes payées.
Le gouvernement peut aussi épargner.
Spublic = T – Tr – G
Si on additionne épargnes privée et publique, on obtient l’épargne totale S :
S = (PIB + Tr – T – C) + (T – Tr – G)
= PIB – C – G
Si on compare à l’équation de l’investissement, on obtient :
S=I
L’épargne est égale à l’investissement.

Marché financier :
Les épargnants rencontrent ceux qui demandent de l’argent pour investir. Le prix sur ce
marché du crédit est le taux d’intérêt, rendement que le prêteur obtient pour mettre son
argent à disposition. La demande vient des investisseurs. L’entreprise utilise le taux de
rendement pour savoir s’il faut emprunter ou pas, ce taux exprime le profit projeté en
pourcentage :

Taux de rendement 
Re cettes du projet  Coûts du projet 
 100
Coûts du projet

48
L’entreprise emprunte si le taux de rendement est supérieur au taux d’intérêt de l’emprunt.
Pour ceux qui épargnent, l’argent épargné a un coût d’opportunité. Tant qu’il est à la
banque, il ne peut pas être utilisé. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus il y a d’épargnants.
Plus le taux d’intérêt est faible, plus il y a d’entreprises qui veulent emprunter.
Le taux d’intérêt d’équilibre est le taux auquel la demande de fond est égal à l’offre de
fonds.

Taux d’intérêt

Offre

r*

Demande
Quantité de fonds

Si le gouvernement est en déficit budgétaire, il doit emprunter, la courbe de demande se


déplace vers la droite, et le taux d’intérêt augmente. Certains projets privés sont évincés à
cause de l’augmentation du taux d’intérêt, et donc du déficit budgétaire.

Rôle du système bancaire et financier :


Les banques sont un intermédiaire entre les épargnants et les investisseurs. Le système
bancaire a 3 fonctions :
1) Réduit les coûts de transaction : pour un projet de 100M, impossible de trouver un
seul individu qui prête. Faire des emprunts à des milliers de gens est coûteux, la
banque joue l’intermédiaire.
2) Réduit le risque financier : si un individu prête son argent à une entreprise qui
l’investit dans un projet qui ne marche pas, l’argent est perdu. La banque rassemble
plusieurs entreprises, et en cas de perte, elle est partagée par tous les épargnants. La
banque diversifie les risques.
3) Donne de la liquidité aux entreprises : si on fait un prêt à une entreprise qui investit
dans un projet, et qu’on veut récupérer l’argent, c’est impossible car elle attend le
profit de son investissement. Avec la banque, on peut retirer l’argent épargné, elle
est théoriquement capable de donner cet argent (sauf si tous les épargnants retirent
leur argent en même temps).

49
Chapitre 17 : offre agrégée et demande agrégée
Offre agrégée :
Courbe d’offre agrégée à court terme :
La courbe d’offre agrégée montre la relation entre le niveau agrégé des prix et la quantité de
production offerte.
Durant la crise des années 30, il y a eu une relation positive entre le niveau agrégé des prix
et la production agrégée offerte. Les salaires sont un coût important, ils sont rigides vers le
bas à court terme. Les contrats à long terme avec les fournisseurs sont rigides. Cette rigidité
fait qu’une entreprise augmente sa production lorsque le prix des biens finaux augmente. Il y
a une relation positive entre le niveau agrégé des prix et le PIB.
Il faut distinguer un déplacement le long de la courbe d’offre agrégée (changement de la
production suite à un changement du prix) et un déplacement de la courbe d’offre agrégée.
Chaque facteur qui change les coûts change aussi la quantité produite pour un certain prix.
Si les coûts marginaux diminuent, l’entreprise produit plus. Si un facteur change les coûts de
l’entreprise, on attend un changement dans l’activité. Si les coûts marginaux diminuent, on
attend une augmentation du PIB pour un niveau agrégé des prix donnés, donc un
déplacement de la courbe d’offre agrégée vers la droite.
Ces facteurs sont :
1) Prix des inputs : s’il augmente, cela augmente le coût marginal, donc diminution du
PIB pour un niveau agrégé des prix, et déplacement de la courbe d’offre agrégée vers
la gauche.
2) Salaires nominaux : s’ils augmentent, cela augmente les coûts de l’entreprise, donc
diminution de la production. Si les salaires sont rigides à court terme, on prévoit leur
ajustement à long terme, qui implique un déplacement de la courbe d’offre agrégée.
3) Productivité des entreprises : augmentation de la productivité, les coûts pour
produire la même quantité diminuent, on augmente la quantité produite, la courbe
d’offre se déplace vers la droite.
Courbe d’offre agrégée à long terme :
A long terme, tous les prix sont flexibles. Si tous les prix doublent (même les salaires), le prix
de vente des entreprises augmente, mais les coûts marginaux aussi. La production agrégée
ne change donc pas à long terme, la courbe est donc verticale. Le niveau agrégé des prix n’a
aucun impact sur la production agrégée à long terme, c’est la production potentielle.

Demande agrégée :
La courbe de demande agrégée est la relation entre le niveau agrégé des prix et la quantité
de production demandée. La courbe est décroissante, une augmentation du niveau agrégé
des prix réduit la quantité demandée.
PIB = C + I + G + X – IM

50
C = dépenses de consommation, I = dépenses d’investissement, G = dépenses du
gouvernement, X = exportations, IM = importations. Le tout est la quantité demandée de
produits finaux. La relation entre le niveau agrégé des prix et le PIB :
La courbe du niveau agrégé des prix n’est pas une conséquence de la loi de la demande.
On regarde l’impact du niveau agrégé des prix sur la demande agrégée. Si on substitue un
produit par un autre, la demande agrégée reste la même.
Pourquoi la courbe est décroissante ? Effet de richesse et effet du taux d’intérêt :
- L’augmentation agrégée des prix diminue le pouvoir d’achat des consommateurs. On
réduit les dépenses de consommation. L’effet de richesse est l’effet du niveau agrégé
des prix sur les dépenses de consommation. Quand le niveau augmente, les dépenses
diminuent, donc la courbe est décroissante.
- Effet du taux d’intérêt : Si les prix augmentent, les gens ont besoin de plus d’argent
sur eux, donc demandent des prêts à la banque, donc le taux d’intérêt augmente.
Cela diminue les investissements et la consommation. La courbe est donc
décroissante.
Certains facteurs peuvent déplacer la courbe de demande agrégée :
- Changement dans les attentes : les consommateurs basent leurs dépenses sur leurs
revenus actuels et sur ce qu’ils attendent de gagner dans l’avenir. S’ils prévoient une
crise économique, ils épargnent et consomment moins, ce qui déplace la courbe vers
la gauche, et inversement.
- Changement de la richesse : Un ménage qui a plus de richesse consomme plus. Lors
d’un krach, les ménages sont moins riches et réduisent la consommation.
- Changement en capital physique : les investissements dépendent du stock en capital
physique que les entreprises ont déjà. Elles achètent ce qu’elles n’ont pas.

Equilibre macroéconomique :
Il se trouve à l’intersection des courbes d’offre et de demande. Problème : il y a 2 courbes
d’offre, la courbe d’offre agrégée à court terme et à long terme. Il y a donc un équilibre à
court terme et un à long terme.

51
Equilibre macroéconomique à court terme :

Niveau agrégé
des prix
Offre agrégée de
court terme

PE ECT
Demande agrégée

PIB
YE

ECT est l’équilibre macroéconomique à court terme.


Si le prix est supérieur à l’équilibre, il y a une offre plus grande que la demande, donc les prix
diminuent vers l’équilibre, et inversement.
Equilibre macroéconomique à long terme :

Niveau agrégé Offre agrégée de


des prix long terme
Offre agrégée de
court terme

PE ELT

Demande agrégée
PIB
YE

ELT est l’équilibre à long terme.

52
Relation entre l’équilibre à court terme t l’équilibre à long terme :

Niveau agrégé OALT


des prix OACT2
OACT1

E2
E1

DA
PIB
YE

Initialement, l’équilibre est en E1. La courbe d’offre à court terme se déplace vers la gauche,
elle passe de OACT1 à OACT2. Le nouvel équilibre est E2, les prix augmentent et le PIB
diminue.
Comment arriver à l’équilibre de long terme ? une production sous l’équilibre implique
moins de personnes employées, donc plus de chômage. Les salaires diminuent, donc la
courbe d’offre agrégée à court terme se déplace vers la droite jusqu’à revenir à l’équilibre
initial.

Niveau agrégé OALT


des prix OACT1
OACT3
E1

E2
E3
DA1
DA2
PIB
YE

Il y a du chômage, une baisse des salaires, la courbe d’offre à court terme se déplace vers la
droite, nouvel équilibre en E3. Même PIB que en E1, niveau agrégé des prix est inférieur.
Choc positif sur la demande, courbe se déplace vers la droite, nouvel équilibre avec PIB plus
élevé et augmentation des prix. Plus de personnes sont employées, les salaires sont plus
élevés. Cela déplace la courbe d’offre à court terme vers la gauche, ça diminue le PIB et
augmente les prix. On en arrive au même PIB que l’équilibre initial avec des prix plus élevés.

53
Chapitre 18 : Demande agrégée et politique fiscale
La demande agrégée est :
PIB = C + I + G + X – IM
Pour simplifier, on regarde une économie fermée, donc :
PIB = C + I + G
On analyse chaque composant.

Dépenses de consommation :
Partie la plus importante de la demande agrégée (2/3 du PIB). Trois facteurs importants
déterminent les dépenses de consommation : le revenu disponible, ce que les ménages
pensent gagner dans l’avenir et la richesse des ménages.
Revenu disponible :
Facteur le plus important qui détermine les dépenses de consommation. Le revenu
disponible est le revenu des ménages moins les impôts plus les transferts reçus. Les ménages
avec un revenu élevé dépensent plus. A partir des statistiques, on trouve une fonction de
consommation qui donne les dépenses de consommation en fonction du revenu disponible.

Dépenses de
consommation
c

Revenu disponible
yd

C = a + PMC . yd
C = dépenses de consommation d’un ménage, yd = revenu disponible du ménage, a =
consommation autonome (dépenses sur le revenu est égal à 0), PMC = propension marginale
à consommer, c’est la pente de la fonction de consommation, elle est entre 0 et 1, c’est la
partie du revenu utilisée dans la consommation.
La relation montre les dépenses de consommation en fonction du revenu disponible.

54
Facteurs qui déplacent la courbe des dépenses de consommation :
Les attentes sur le revenu futur, qui peut devenir plus faible ou plus grand, sont un facteur
important qui peut déplacer la courbe de la fonction de consommation.
Si on hérite d’une grande somme, on consommera plus, sans que notre revenu augmente. La
richesse d’un ménage peut déplacer la courbe de consommation.

Investissement :
Les récessions commencent par une baisse de l’investissement. L’investissement diminue
plus fortement que les autres facteurs. Le taux d’intérêt est déterminant dans les dépenses
d’investissement.
Si une entreprise n’attend pas d’augmentation des ventes, elle fait des dépenses
d’investissement pour remplacer les machines obsolètes. Si elle pense que les ventes vont
augmenter, elle augmente ses dépenses d’investissement pour augmenter la capacité de
production. Mais si elle n’utilise pas toutes ses machines, elle ne fait pas de dépenses
d’investissement. Si on attend que les ventes augmentent, on attend aussi une
augmentation des dépenses d’investissement. Les entreprises savent que les ventes
augmenteront en étudiant le taux de croissance du PIB.

Multiplicateur :
Si les entreprises sont optimistes et augmentent leurs dépenses, cela déplace la courbe de
demande agrégée vers la droite, mais de combien ?
On regarde le déplacement pour un niveau agrégé des prix donné. On simplifie, ni
importations, ni exportations, ni activité de l’Etat.

Niveau agrégé
des prix

P*

DA2
DA1 PIB
Y1 Y2
Montant du
déplacement de la
courbe de demande
agrégée

L’augmentation des dépenses d’investissement implique que les entreprises qui produisent
des biens d’investissement en produisent 50 millions de plus. Cela permet d’augmenter les
revenus des ménages en augmentant les salaires, ce qui implique plus de dépenses de

55
consommation, ce qui implique une augmentation de la production pour satisfaire la
demande, ce qui augmente les salaires,…
De combien la courbe de demande agrégée se déplace ? Cela dépend de la propension
marginale à consommer, qui donne la partie du revenu supplémentaire dépensé en
consommation. Si elle est de 0,6, une augmentation des investissements de 50M donne une
augmentation du revenu des ménages égale. 30M vont dans la consommation (0,6 . 50M), la
demande agrégée augmente d’encore 30M, donc arrive à 80M. Ces 30M de plus vont aussi
vers les ménages, dont 18M (0,6 . 30M) vont dans la consommation. Ce qui augmente la
demande agrégée et le revenu des ménages d’encore 18M,… L’augmentation est plus petite
à chaque tour, l’augmentation totale peut être calculée avec la théorie mathématique des
séries.
Augmentation du PIB Augmentation totale du PIB
er
1 tour 50 50
e
2 tour 30 80
e
3 tour 18 98
e
4 tour 10.8 108.8
… … …
Dernier tour 0 125

Il y a un effet multiplicatif de l’augmentation initiale. Le multiplicateur donne le ratio entre


l’augmentation totale du PIB et l’augmentation initiale.
1
Multiplica teur 
1  PMC
L’augmentation dépend de la propension marginale à consommer. L’effet multiplicateur
explique le paradoxe de l’épargne. Si les ménages attendent une récession, ils épargnent et
consomment moins, ce qui réduit les revenus, ce qui diminue les dépenses de
consommation,… La courbe de demande agrégée se déplace vers la gauche, le PIB diminue
et c’est la récession. La situation est paradoxale, la récession vient du fait que les ménages
en attendaient une.

Politique fiscale :
C’est l’utilisation des activités économiques de l’Etat pour stabiliser l’économie. La part du
PIB qui passe par le gouvernement est importante (entre 30 et 50%).
Demande agrégée : PIB = C + I + G + X – IM
Le gouvernement contrôle directement les dépenses de l’Etat. Avec les taxes et les
transferts, il change le revenu disponible des ménages, donc les dépenses de consommation.
L’Etat peut déplacer la courbe de demande agrégée. Il peut la déplacer vers la droite en
augmentant ses dépenses ou en augmentant le revenu des ménages, c’est une politique
fiscale expansionniste. L’inverse est une politique fiscale contractionnaire.
La politique fiscale fonctionne seulement avec retard. Il n’est pas simple de constater une
récession, et l’impact de la politique fiscale est long.

56
La politique fiscale a un effet multiplicateur, une augmentation des dépenses fait déplacer la
courbe de demande agrégée vers la droite, ce qui augmente le revenu des ménages, donc
les dépenses de consommation,… Si le gouvernement augmente ses dépenses de 50M, cela
entraine une augmentation totale de la demande agrégée de 125M (avec un PMC de 0,6).
Mais si le gouvernement augmente les transferts et diminue les taxes de 50M,
l’augmentation initiale est de 30M vu que le PMC est de 0,6.
Les impôts et transferts influences directement le multiplicateur. Une partie du revenu
supplémentaire va à l’Etat, et le reste au ménage, ce qui réduit l’effet multiplicateur. Cela
permet, en cas de récession, que le revenu disponible des ménages ne diminue pas trop,
donc la réduction des dépenses de consommation est moins forte. Les impôts jouent un rôle
de stabilisateur.

57
Chapitre 19 : Monnaie et politique monétaire
Définition de monnaie :
La monnaie est un actif financier qui peut être facilement utilisé pour acheter des biens et
services. Un actif est liquide s’il peut facilement être converti en billets de banques. Un
compte en banque est aussi de la monnaie.
Il y a plusieurs définitions de la monnaie. La plus étroite concerne juste les billets et pièces et
les comptes à vue. Les définitions larges comprennent d’autres actifs financiers, comme les
comptes d’épargne.
La monnaie a un rôle important pour générer les gains de l’échange, il rend les échanges
indirects possibles. Dans un système de troc, un échange ne peut se faire que si chacun veut
ce que l’autre offre, la monnaie résout ce problème.
Rôles de la monnaie :
- Rôle de médium d’échange : actif que les individus acquièrent pour faire un échange
plutôt que pour la consommation directe.
- Fonction de réserve de valeur : moyen pour garder le pouvoir d’achat à travers le
temps. Le problème d’une forte inflation est qu’elle fait fondre la valeur de la
monnaie.
- Rôle d’unité de compte : elle sert de mesure.
Types de la monnaie :
Présente depuis des milliers d’années. Au début, le moyen d’échange était un bien (or ou
argent) qui avait une valeur intrinsèque.
Après la Renaissance, la monnaie de papier apparait. Les banques privées émettent des
billets qui promettent d’échanger sur demande les billets contre l’or ou l’argent. La monnaie
de papier est couverte par une commodité mais n’a plus de valeur intrinsèque. La valeur est
garantie par une promesse. Ce système a moins besoin de ressources, car l’or et l’argent
sont utilisés à d’autres fins, et la banque peut prêter.
Aujourd’hui, la valeur de la monnaie vient du fait qu’elle est acceptée comme un moyen de
paiement, son rôle donné par l’Etat, c’est la monnaie fiduciaire.

Rôle monétaire des banques :


Les billets sont imprimés à la banque centrale. Les comptes en banques sont une partie
importante de la monnaie, la banque a donc un rôle important dans la création de l’offre
monétaire.
La banque est un intermédiaire financier qui utilise des actifs liquides pour financer des
investissements illiquides. Les banques peuvent créer de la liquidité car elle ne doit pas
garder tous les fonds qu’elle a. La banque peut rendre une partie de l’argent aux clients tout
en investissant. Les banques ne prêtent pas tout l’argent, elles doivent satisfaire les clients
qui veulent récupérer leur argent, la partie gardée est la réserve des banques.

58
Position financière de la banque : compte en T qui enregistre les mouvements financiers de
la banque. A gauche, ce sont les actifs, donc les réserves bancaires et les prêts donnés, cela
indique où l’argent va. A droite, on indique d’où l’argent vient, ce sont les dépôts des clients.
Actifs Passifs
Réserves 100’000 Dépôts 1'000’000
Prêts 900’000

La banque garde 10% des dépôts en réserve, c’est le ratio de réserves. La législation
demande un ratio de réserves minimum. Pour comprendre l’existence de cette législation, il
faut comprendre le phénomène des paniques bancaires.
Paniques bancaires et régulation bancaire :
La banque prête de l’argent pour des investissements illiquides. Si de nombreux clients
veulent retirer leur argent, la banque n’est pas capable de leur donner immédiatement. Elle
peut vendre ses prêts à d’autres banques, mais vu qu’elle est pressée, elle les vend à un prix
faible.
Comment commence une panique bancaire ? Une rumeur que la banque est en difficulté.
Les clients retirent vite leur argent, c’est la panique bancaire. Si une banque fait faillite, les
gens pensent que les autres banques le feront aussi et retirent leur argent.
Le gouvernement a donc instauré une régulation bancaire :
- Assurance des dépôts de banque : en cas de faillite, les gens peuvent toujours retirer
leur argent grâce à l’assurance.
- Problème : les banques ont des incitants à prendre des risques avec les assurances.
Pour réduire les incitants, la régulation bancaire demande que le banques aient plus
d’actifs que de dépôts de clients.
- Ratio de réserves minimum : les banques gardent une partie de dépôts dans leurs
caisses pour pouvoir repayer les clients.

Offre de monnaie :
Sans les banques, la quantité de monnaie serait celle des billets et pièces en circulation. Les
banques prennent les billets en circulation et les mettent en réserves, donc diminuent la
quantité de monnaie dans l’économie. En acceptant les dépôts, elles créent aussi de la
monnaie, cet effet est plus important que l’effet des réserves.
Comment les banques créent de la monnaie : un client dépose 1000 euros, bilan de la
banque :
Actifs Passifs
Réserves +1’000 Dépôts +1’000
Prêts

Les billets sont en réserves, donc plus en circulation. La banque peut prêter de l’argent, et
garde 10% comme réserves, elle prête 900 euros.

59
Actifs Passifs
Réserves -900 Dépôts
Prêts +900

Les réserves diminuent de 900 euros et les prêts augmentent d’autant. Cette somme est de
retour en circulation. La quantité de monnaie est alors de 1900 euros.
Les billets imprimés par la banque centrale restent à 1000 euros, mais la banque a multiplié
la quantité de monnaie par ses crédits.
Comment la banque centrale peut influencer la quantité de monnaie ? 3 instruments :
- Ratio de réserves minimal : si le ratio diminue, les banques doivent avoir moins de
réserves et peuvent avoir plus de prêts, la quantité de monnaie augmente.
- Taux d’escompte : la banque ne remplit plus le ratio minimal, elle emprunte de
l’argent à d’autres banques, c’est le marché des fonds interbancaires. Le taux
d’intérêt est appelé taux d’intérêt des fonds interbancaires. Les banques peuvent
aussi emprunter à la banque centrale, le taux d’intérêt est appelé taux d’escompte, il
est élevé pour décourager les banques.
- « Opération sur le marché ouvert : la banque centrale achète ou vend des bons d’Etat
aux banques privées. Si elle achète pour 1000 euros, elle imprime les billets, et la
banque privée dispose de 1000 euros, qui augmentent sa réserve et donc la quantité
de monnaie. Et inversement si la banque centrale vend des bon d’Etat.

Demande de monnaie :
Pour trouver l’équilibre de marché monétaire, il faut regarder la demande monétaire. Les
ménages et les entreprises détiennent surtout la monnaie et la demandent.
Les ménages et les entreprises font des achats avec la monnaie. Il y a un coût d’opportunité
à garder la monnaie, si on investit à la bourse on aurait des rendements. En gardant la
monnaie, on renonce à ce taux d’intérêt. Comment le coût d’opportunité détermine la
demande de monnaie ? On se demande combien de monnaie on garde, cela dépend du coût
d’opportunité. Si le coût est élevé, on ira plus à la banque, et inversement. La quantité de
monnaie demandée dépend du taux d’intérêt.

60
Taux d’intérêt

Quantité
(nominale) de
monnaie

La demande de monnaie est une courbe décroissante.


L’axe horizontal donne la quantité de monnaie nominale (demande mesurée en euros). La
quantité réelle de monnaie est égale à la quantité nominative divisée par le niveau agrégé
des prix. La quantité réelle mesure la quantité de monnaie en termes de nombre de biens et
services qu’on peut acheter avec.
Ce raisonnement en termes réels est utile pour étudier l’effet d’une augmentation du niveau
agrégé des prix sur la courbe de demande de monnaie. Si les prix augmentent, la courbe se
déplace vers la droite, l’augmentation est proportionnelle.
Facteurs qui déplacent la courbe de demande en termes réelles :
- Ménages et entreprises achètent des biens et services avec la monnaie. Si le nombre
de biens et services augmente, les gens demandent plus de monnaie, la courbe de
demande de monnaie se déplace vers la droite.
- Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’avoir beaucoup d’argent sur soi car il est facile de
s’en procurer. Le développement technologique a diminué la demande de monnaie,
ce qui déplace la courbe vers la gauche.

Equilibre monétaire :
Pour avoir l’équilibre monétaire, on met les courbes d’offre et de demande de monnaie
ensemble, et l’équilibre se trouve à l’intersection. L’offre de monnaie dépend de la politique
de la banque centrale et du comportement des banques privées, elle ne dépend pas du taux
d’intérêt. La courbe d’offre de monnaie est une droite verticale. Le « prix » d’équilibre est le
taux d’intérêt d’équilibre.

61
Taux d’intérêt

Quantité de
monnaie

La politique de la banque centrale change les taux d’intérêt. Si elle achète des bon d’Etat aux
banques privées, l’offre de monnaie augmente et la courbe d’offre se déplace vers la droite
et le taux d’intérêt d’équilibre diminue, et inversement.

Politique monétaire :
La banque centrale influence le taux d’intérêt d’équilibre, qui influence les investissements
et la demande agrégée. La politique monétaire peut changer l’équilibre macroéconomique.
Une diminution du taux d’intérêt augmente les dépenses d’investissement et les dépenses
de consommation. La courbe de demande agrégée se déplace vers la droite, et inversement.
La politique monétaire peut faire revenir à l’équilibre macroéconomique de long terme lors
d’une récession ou d’un boom économique.
A long terme, on revient au PIB de long terme, car la courbe d’offre agrégée s’adapte au
changement des prix. La politique monétaire n’a pas d’effets à long terme, et ne change ni
les investissements, ni les consommations, ni le taux d’intérêt. Seul le niveau agrégé des prix
augmente.

62
Chapitre 20 : Chômage et inflation
Chômage :
Le nombre de personnes qui perdent leur emploi est élevé, et les raisons sont diverses. Il y a
des nouvelles technologies, les goûts des consommateurs changent, une entreprise marche
mal si le patron n’est pas compétent, le travailleur peut quitter son travail pour raisons
familiales, parce qu’il n’est pas heureux au travail ou parce qu’il pense pouvoir trouver un
travail meilleur.
Il y a différents types de chômage :
- Chômage frictionnel : Si quelqu’un perd son emploi, il va chercher un emploi qui lui
convient, qui utilise ses compétences et paie plus. Il passe donc du temps à chercher
un emploi et reste au chômage.
- Chômage structurel : Souvent, le nombre de demandeur d’emploi est supérieur au
nombre d’emplois disponibles dans certains marchés. Le prix du travail est le salaire,
la demande de travail vient des entreprises et l’offre vient des chômeurs. L’offre de
travail est croissante, plus le salaire est élevé, plus l’offre augmente. Même à
l’équilibre de marché, il y a du chômage frictionnel et pas de chômage structurel. Il y
a chômage structurel si le salaire est au-dessus du salaire d’équilibre.
salaire

Chômage
structurel
wF

w*

Quantité
LD L* LO de travail

WF est le salaire. La différence entre le travail offert et celui demandé à ce salaire est
le chômage structurel, il peut avoir plusieurs raisons. Si un salaire minimum est
instauré par les syndicats, au-dessus du salaire d’équilibre. Certaines entreprises
paient des salaires plus élevés volontairement pour garder les travailleurs.
- Chômage cyclique : le chômage frictionnel est inévitable et il y a du chômage
structurel. Un niveau de chômage est donc « normal », c’est le chômage « naturel »,
qui est l’addition des chômages frictionnel et structurel. Les déviations par rapport à
ce taux sont le chômage cyclique, qui vient des cycles économiques. Dans une
récession, le chômage augmente, ce chômage supplémentaire est le chômage
cyclique.

Inflation :

63
C’est l’augmentation du niveau agrégé des prix. L’inflation est-elle un phénomène à éviter ?
La déflation est très néfaste. Pour l’inflation, une augmentation des prix peut avoir des effets
réels à court terme et même à long terme.
Distinction à faire entre l’inflation attendue et l’inflation inattendue. L’inflation attendue est
prévue par les agents économiques. L’inflation inattendue est la différence entre l’inflation
attendue et l’inflation qui a réellement eu lieu.
L’inflation diminue la valeur des billets de banque. Si les prix doublent, cela n’a aucun effet
sur le pouvoir d’achat vu que le salaire double aussi. Si on ne peut plus acheter que 500gr de
chocolat à la place de 1kg à cause de l’inflation, on paie une taxe implicite de 500gr, c’est la
taxe d’inflation.
C’est la banque centrale qui gagne l’argent de la taxe d’inflation. L’inflation vient de
l’augmentation de la masse monétaire car la banque centrale a imprimé plus de billets
qu’elle vend contre des bons d’Etat aux banques privées et elle fait du profit.
L’inflation redistribue les richesses. Quelqu’un qui a fait un prêt va dépendre de l’inflation. Si
l’inflation dépasse 5% il perd des richesses, si elle est sous 5% il gagne des richesses.
Lorsque l’inflation est élevée, les gens ne gardent pas leur argent et vont le retirer de la
banque. On doit augmenter le nombre d’employés dans les banques, qui ne génèrent
aucune richesse.
Les commerçants doivent constamment changer les prix. Ce qui prend du temps aux
employés qui ne produisent aucune richesse pendant ce temps.

Relation entre chômage et inflation :


La banque centrale imprime des billets, elle augmente l’offre de monnaie et déplace la
courbe de demande agrégée vers la droite. Augmentation des prix et du PIB. Lorsque la
production augmente, les entreprises ont besoin de plus de travailleurs, donc le chômage
diminue. A court terme, il y a une relation négative entre le chômage et l’inflation.

Niveau agrégé
des prix
OAct

DA

PIB

64
La banque centrale peut diminuer le chômage au prix d’une inflation, si les agents
économiques n’en attendent pas. Si une inflation est attendue, les travailleurs demandent
une augmentation des salaires avant l’augmentation des prix. La courbe d’offre agrégée à
court terme se déplace vers la gauche, donc inflation plus forte sans diminution du chômage.
La banque centrale ne peut pas garder le chômage sous le taux de chômage naturel à long
terme. Si la banque centrale imprime plus de billets pour faire diminuer le chômage, les
agents économiques sont surpris et s’y attendent pour le futur. Donc la banque centrale
devra imprimer encore plus de billets pour les surprendre encore,… Jusqu’à en arriver à une
hyperinflation.
A long terme, la banque centrale ne peut pas influencer le taux de chômage, il n’y a donc pas
de relation entre le chômage et l’inflation à long terme.

65
Définitions
Chapitre 1 :
Économie : système qui coordonne les activités de production d’une société.
Science économique : étude des économies, au niveau individuel et au niveau de la société.
Economie de marché : économie dans laquelle les décisions de production et de
consommation sont prises par des producteurs individuels et des consommateurs
individuels.
Choix individuel : décision d’un individu de ce qu’il va faire, ce qui implique nécessairement
un choix de ce qu’il ne va pas faire.
Ressource : quelque chose qui peut être utilisé pour produire quelque chose d’autre.
Ressources rares : la quantité disponible ne suffit pas pour satisfaire toutes les utilisations
productives possibles.
Coût réel d’une activité est son coût d’opportunité : ce à quoi on doit renoncer pour
l’obtenir.
Arbitrage : quand on compare les coûts et les bénéfices d’une activité.
Analyse marginale : décision de faire un peu plus ou un peu moins d’une activité.
Incitation : quelque chose qui change les rémunérations pour les gens qui changent leur
comportement.
Interaction des choix : caractéristique de la plupart des situations économiques. Le résultat
de cette interaction est souvent différent de ce que les gens ont l’intention de faire.
Echanges: les individus produisent des biens et services pour d’autres personnes et
reçoivent d’autres biens et services en échange.
Gains de l’échange : Les gens peuvent obtenir plus de ce qu’ils veulent avec l’échange que
s’ils vivaient en autarcie. Cette augmentation est due à la spécialisation : chaque personne se
spécialise dans la tâche qu’elle sait bien faire.
Equilibre : Quand aucun individu ne peut augmenter son bien-être en faisant quelque chose
de différent.
Economie efficace : réalise toutes les opportunités qui augmentent le bien-être d’une
personne sans diminuer le bien-être d’autres personnes.
Equité : chacun obtient sa juste part. Comme les gens peuvent être en désaccord sur ce qui
est « juste », l’équité n’est pas un concept aussi bien défini que l’efficacité.
Défaillance de marché : Si un individu cherche à augmenter son bien-être, et si ses actions
conduisent à un mauvais résultat pour la société.

66
Microéconomie : étudie comment les ménages et les entreprises font leurs choix, comment
ils interagissent dans les marchés, et comment le gouvernement essaie d’influencer leurs
choix.
Macroéconomie : étudie l’économie en entier, incluant des matières telles que l’inflation, le
chômage et la croissance économique
Chapitre 2 :
Modèle : représentation simplifiée de la réalité, utilisé pour mieux comprendre les situations
dans le monde réel.
Hypothèse « toute chose égale par ailleurs » : tout autre facteur relevant reste inchangé.
Frontière des possibilités de production : illustre les arbitrages d’une économie qui produit
seulement deux biens. Elle montre la quantité maximale d’un bien qui peut être produit
étant donné la quantité produite de l’autre bien.
Avantage comparatif dans la production : le coût d’opportunité pour la production du bien
est inférieur que pour les autres personnes
Avantage absolu dans une activité : peut la faire mieux que les autres personnes. Avoir un
avantage absolu n’est pas la même chose qu’avoir un avantage comparatif.
Un marché est un groupe d’acheteurs et de vendeurs d’un bien ou service et l’institution ou
l’arrangement par lequel les gens se rencontrent pour faire des échanges.
Marchés de produits : marchés pour les biens et des services.
Marchés des facteurs de production : marchés pour les facteurs de production tels que le
travail, le capital, les ressources naturelles.
Diagramme des flux circulaires : illustre comment les participants dans les marchés sont liés.
Marché libre : marché avec peu de restrictions étatiques sur la manière dont les biens sont
produits, ou comment les facteurs de production doivent être utilisés.
Droits de propriété : droits des individus à l’utilisation exclusive de leur propriété, y inclus
les droits de les vendre ou d’acheter.
Chapitre 3 :
Marché compétitif : marché avec beaucoup de vendeurs et d’acheteurs d’un même bien.
Modèle de l’offre et de la demande : montre comment un marché compétitif fonctionne.
Quantité demandée : quantité que les acheteurs sont prêts à acheter à un certain prix.
Courbe de demande : montre la relation entre le prix d’un produit et la quantité demandée
de ce produit.
Demande de marché : demande d’un produit par tous les consommateurs.

67
Loi de la demande : lorsque le prix d’un produit baisse, alors la quantité demandée
augmente, et lorsque le prix augmente, alors la quantité demandée diminue.
L’effet de substitution : changement de la quantité demandée d’un produit suite à un
changement de prix qui fait ce produit plus ou moins cher par rapport à des biens substituts.
L’effet de revenu : changement de la quantité demandée d’un bien qui résulte de l’effet
d’un changement du prix du bien sur le pouvoir d’achat du consommateur.
Biens substituts : ils peuvent être utilisés pour les mêmes fins.
Biens compléments : ils sont utilisés ensemble.
Bien normal : bien dont la demande augmente lorsque le revenu des consommateurs
augmente.
Bien inférieur : bien dont la demande diminue lorsque le revenu des consommateurs
augmente.
Quantité offerte : quantité d’un bien ou service qu’une entreprise est prête à vendre à un
certain prix.
Courbe d’offre : montre la relation entre le prix d’un produit et la quantité offerte de ce
produit.
Changement technologique : changement (positif ou négatif) de la possibilité pour une
entreprise de produire une quantité donnée d’un bien avec une quantité donnée d’inputs.
Equilibre de marché : situation dans laquelle la quantité demandée est égale à la quantité
offerte.
Equilibre de marché compétitif : équilibre de marché avec beaucoup d’acheteurs et
beaucoup de vendeurs.
Chapitre 4 :
Disposition à payer : prix maximal auquel le consommateur achèterait encore le bien.
Surplus du consommateur : gain net pour un acheteur individuel qui vient de l’achat du
bien. Il est égal à la différence entre la disposition à payer de l’acheteur et le prix payé.
Surplus des consommateurs : la somme de tous les surplus du consommateur de tous les
consommateurs.
Coût d’un vendeur potentiel : prix le plus bas auquel il est prêt à vendre le bien.
Surplus du producteur : gain net d’un échange pour le vendeur du bien. Il est égal à la
différence entre le prix reçu et le coût du vendeur.
Surplus des producteurs : somme des surplus du producteur de tous les vendeurs.
Surplus total : est le gain net de l’échange pour les consommateurs et les producteurs. Il
correspond à la somme du surplus des consommateurs et du surplus des producteurs.

68
Chapitre 7 :
Technologie : processus utilisé par l’entreprise pour transformer des inputs en produits.
Court terme : période de temps pendant laquelle au moins un facteur de production est fixe.
Long terme : période de temps suffisamment longue tel que l’entreprise peut varier tous ses
facteurs de production.
Coût total : coût de tous les inputs que l’entreprise utilise pour sa production.
Coût fixe : coût qui reste constant lorsque la quantité de production change.
Coût variable : coût qui change lorsque la quantité de production change.
Coût explicite : coût qui implique une dépense monétaire.
Coût implicite : coût d’opportunité non-monétaire.
Fonction de production : donne la quantité de production en fonction de la quantité
d’inputs utilisés.
Coût moyen : égal au coût total divisé par la quantité de production.
Produit marginal du travail : production supplémentaire d’une entreprise lorsqu’elle engage
un travailleur supplémentaire.
Loi des rendements décroissants : à partir d’un certain point, une unité supplémentaire d’un
input (par exemple le travail) en gardant constante la quantité des autres inputs implique
que le produit marginal de l’input variable diminue.
Coût marginal : changement dans le coût total d’une entreprise lorsqu’elle produit une unité
supplémentaire.
Coût moyen à long terme : coût minimal auquel l’entreprise peut produire une quantité
donnée à long terme lorsqu’aucun input n’est fixe.
Economies d’échelle : lorsque le coût moyen à long terme diminue lorsque la quantité de
production augmente.
Rendements d’échelle constants= lorsque le coût moyen à long terme ne change pas
lorsque la quantité de production augmente.
Chapitre 8 :
Un marché est en concurrence parfaite si : 1) Il y a beaucoup de vendeurs et d’acheteurs 2)
Toutes les entreprises vendent des produits identiques 3) Il n’y a pas de barrières à l’entrée
pour les entreprises.
Preneur de prix : acheteur ou vendeur s’il ne peut changer le prix d’équilibre du marché.
Part de marché d’un producteur : partie de la production du marché produite par cette
entreprise.

69
Produit standardisé : les consommateurs regardent les produits des différents producteurs
comme équivalents.
Libre entrée et sortie sur un marché : de nouveaux producteurs peuvent entrer et sortir
facilement du marché.
Profit : différence entre les recettes totales et le coût total.
Recette moyenne : recette totale divisée par la quantité de production.
Recette marginale : changement de la recette totale lorsque l’entreprise produit une unité
supplémentaire.
Chapitre 14 :
Agrégat économique : mesure qui somme les données à travers plusieurs marchés différents
pour des biens, services, travailleurs et investissements.
Cycle conjoncturel : altération à court terme entre des périodes d’expansion économique et
de récession économique.
Expansion : période pendant laquelle la production totale de l’économie augmente.
Récession : période pendant laquelle la production totale de l’économie diminue.
Dépression : récession longue et sévère.
Croissance économique à long terme : tendance croissante de la production agrégée par
personne sur une période de plusieurs décades.
Mesure réelle : mesure qui a été ajustée pour le changement des prix.
Niveau agrégé des prix : niveau de prix de tous les biens et services finaux dans l’économie.
Inflation : augmentation du niveau agrégé des prix.
Déflation : diminution du niveau agrégé des prix.
Comptes nationaux : enregistrent les flux entre différents secteurs de l’économie.
Dépenses de consommation : dépenses des ménages pour les biens et services.
Transfert du gouvernement : payement par le gouvernement d’une somme à un individu
sans que cet individu doive fournir une contrepartie.
Revenu disponible : somme de revenu que le ménage peut dépenser pour l’achat de biens
et services ou épargner.
Epargne privée : partie du revenu disponible qui n’est pas dépensé pour l’achat de biens et
services.
Sur un marché financier : agents et banques échangent des actions, obligations et autres
dettes.

70
Emprunts du gouvernement : somme d’argent emprunté par l’Etat sur les marchés
financiers.
Achats du gouvernement : dépenses du gouvernement pour l’achat de biens et services.
Exportations : biens et services vendu à des résidents d’autres pays.
Importations : biens et services achetés qu’on achète de résidents d’autres pays.
Dépenses d’investissement : dépenses des entreprises pour le capital physique durable.
Produit intérieur brut (PIB) : valeur de tous les biens et services finaux produits dans le pays
pendant une année.
Bien ou service final : bien ou service vendu à l’utilisateur final.
Bien ou service intermédiaire : bien ou service – acheté d’une entreprise par une autre
entreprise – utilisé comme input pour la production d’un autre bien ou service.
Valeur ajoutée d’un producteur : valeur de ses ventes moins la valeur des biens
intermédiaires qu’elle achète pour la production.
PIB nominal : valeur de tous les biens et services finaux produits pendant une année, calculé
en utilisant les prix de l’année dans laquelle la production a eu lieu.
PIB réel : valeur de tous les biens et services finaux produits pendant une année, calculé en
utilisant les prix d’une année de base.
PIB par tête : PIB divisé par la population du pays, il correspond au PIB moyen par personne.
Emploi : nombre de personne employés dans l’économie.
Chômage : nombre de personnes qui cherchent activement un emploi mais qui ne sont pas
employés.
Force de travail : égale à la somme de l’emploi et du chômage.
Taux de chômage : pourcentage de la force de travail qui est au chômage.
Taux de participation au marché du travail : pourcentage de la population qui est dans la
force de travail (qui sont donc employés ou au chômage).
Indice des prix à la consommation : mesure le coût d’un panier de biens et services qu’une
famille typique achète.

71

Vous aimerez peut-être aussi