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Synthèse
Chapitre 1 : Principes de base
Il faut coordonner toutes les activités productives, il faut un système qui produit les biens et
services que les gens veulent, et il faut que ce système mette les producteurs de ces biens en
contact avec ceux qui veulent avoir ces biens. Ce système, c’est l’économie. La science
économique est l’étude des économies.
Les pays développés ont un système d’économie de marché. Les décisions de production et
de consommation sont prises par des entreprises et des individus, à un niveau décentralisé.
Choix individuel :
Chaque problème économique implique un choix individuel, décision prise par un individu
de faire quelque chose ou de ne pas faire quelque chose. Il y a des limitations du budget et
de l’espace, on fait des choix : Quels produits acheter et quels produits laisser sur l’étalage?
Le manager du supermarché a choisi de les mettre dans l’étalage, et les producteurs ont fait
le choix de produire ces biens.
Quatre principes à la base du choix individuel :
1) Les ressources sont rares : la limitation liée au revenu disponible en est une cause,
comme le temps qui est aussi limité. Choisir de passer son temps sur une activité
implique de ne pas passer ce temps sur une autre activité. Pourquoi faire ces choix ?
Parce que les ressources sont rares. Les ressources économiques impliquent la terre,
le travail, le capital et le capital humain. Une ressource est rare si la quantité
disponible n’est pas suffisante pour satisfaire toutes les utilisations productives. Cela
vaut aussi pour les ressources naturelles (travail, expérience, intelligence).
2) Coût d’opportunité : C’est ce à quoi on doit renoncer pour faire ce que l’on veut.
Tout coût est un coût d’opportunité.
Exemple : j’hésite entre un cours de tennis et en cours de volley. En choisissant l’un,
je renonce à faire l’autre. Si le cours de tennis coûte 100 euros et que le cours de
volley est gratuit, en choisissant le cours de tennis, je renonce au cours de volley et à
ce que j’aurais acheté avec les 100 euros.
3) « Combien », décision à la marge : Il existe des choix répondant à la question
« combien ? », comme décider combien de temps investir dans chaque cours, c’est
une décision « à la marge ». Etudier plus longtemps sur un cours donne un bénéfice
(meilleure connaissance) et a un coût (moins de connaissance dans d’autres cours).
La décision implique un arbitrage, une comparaison des coûts et bénéfices.
Décision d’allocation du temps : question de passer plus de temps sur un cours, on
pèse le coût et le bénéfice et on les compare. Ces décisions sont des décisions à la
marge, on compare les coûts et bénéfices de faire un peu plus d’une activité et un
peu moins d’une autre, c’est l’analyse marginale.
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4) Gens utilisent les opportunités qui augmentent leur bien-être : On peut prédire que
les gens vont prendre les décisions qui augmentent leur bien-être. Si les
changements d’opportunités offrent des bénéfices à ceux qui changent leur
comportement, on parle d’incitation.
Exemple : si le prix de l’essence reste élevé longtemps, les gens vont acheter des
voitures qui consomment moins.
Interactions :
Une économie est un système qui coordonne l’activité de beaucoup de personnes. Dans une
économie de marché, il n’y a pas de coordinateur, chaque individu fait ses propres choix,
mais qui ne sont pas indépendants. Les opportunités dépendent des choix qui ont été faits
par d’autres personnes. L’interaction fait que les différents choix s’influencent entre eux. Les
résultat des choix individuels peut être différent de l’intention des personnes qui sont à la
base de ces choix.
Il y a 5 principes d’interaction économique :
1) Gains de l’échange : L’échange permet un meilleur niveau de vie. Chaque personne
produit un bien ou service qu’il échange pour d’autre biens et services qu’elle veut.
En faisant des échanges, les individus peuvent obtenir plus que s’ils vivaient en
autarcie, grâce à la spécialisation. Il y a des bénéfices dus à la spécialisation. Les
individus savent qu’ils peuvent trouver les biens et services sur le marché, ils sont
prêts à renoncer à l’autarcie pour se spécialiser.
2) Marchés tendent vers l’équilibre : les gens utilisent les opportunités qui augmentent
leur bien-être jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. La situation où les individus ne peuvent
plus augmenter leur bien-être est l’équilibre. Les marchés atteignent l’équilibre par
des changements de prix qui augmentent ou diminuent jusqu’à ce qu’aucune
opportunité d’augmenter le bien-être des individus ne persiste.
3) Ressources devraient être utilisée d’une manière aussi efficace que possible : Les
ressources sont utilisées de manière efficace si elles sont utilisées de manière telle
qu’on ne peut pas augmenter le bien-être de tous les individus. Une économie est
efficace si elle utilise toutes les opportunités d’augmenter le bien-être d’une
personne sans diminuer celui d’autres personnes. L’efficacité n’est pas le seul critère
d’évaluation d’une économie, il y a un arbitrage entre équité et efficacité.
4) Marchés tendent normalement vers l’efficacité : Les incitations assurent que les
ressources sont utilisée efficacement. Dans une économie de marché, les individus
peuvent produire et consommer ce qu’ils veulent, les opportunités de gains sont
généralement réalisées.
5) Si le marché ne tend pas vers l’efficacité, une intervention du gouvernement peut
augmenter le bien-être de la société : Une économie de marché ne tend pas
toujours vers un équilibre efficace, c’est une défaillance du marché. Si le marché ne
fonctionne pas bien, une politique gouvernementale appropriée peut conduire la
société vers un équilibre plus efficace en changeant l’utilisation des ressources.
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Questions économiques de base :
Quels biens et services sont produits ?
Dans une économie de marché, les individus font des décisions. Les consommateurs,
entreprises et le gouvernement décident quels biens et services seront produits.
Comment ces biens et services sont produits ?
Les entreprises choisissent la manière dont les biens et services seront produits. Elles font un
arbitrage entre employer plus de travailleurs et acheter plus de machines.
Qui reçoit ces biens et services ?
Ceux qui gagnent le plus peuvent acheter le plus de biens et de services.
Microéconomie et Macroéconomie :
Des modèles économiques sont utilisés pour analyser des décisions.
Problèmes microéconomiques : comment les consommateurs réagissent au changement des
prix des produits et comment les entreprises décident des prix qu’elles demandent pour
leurs biens.
Exemple : la microéconomie analyse la manière la plus efficace de réduire le pourcentage de
fumeurs, l’analyse des coûts et bénéfices d’un nouveau médicament et l’analyse de la
manière la plus efficace de réduire la pollution.
La macroéconomie étudie l’économie en entier.
Problèmes macroéconomiques : tenter d’expliquer pourquoi les économies ont parfois des
périodes de récession et de chômage et pourquoi certaines économies croissent plus
rapidement que d’autres. Se demande si une intervention de l’Etat peut réduire la sévérité
d’une récession.
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Chapitre 2 : Modèles économiques
Comment créer une représentation simplifiée d’une situation économique ?
- Trouver ou créer une économie simplifiée.
- Utiliser des modèles développés sur ordinateur. On teste comment les changements
affecteraient la population.
Il est difficile de trouver une version simplifiée de l’économie dans le monde réel.
Construction d’ « Expérimentes pensés », versions simplifiées et hypothétiques du monde
réel. On utilise plusieurs étapes pour les former :
1) On décide les hypothèses qu’on utilise dans le modèle : On fait des hypothèses de
comportement des consommateurs et des entreprises. On suppose que les
consommateurs vont acheter les biens et services qui augmenter leur bien-être, et
que les entreprises voudront maximiser leurs bénéfices. On teste les conclusions avec
des données du monde réel.
2) On formule une conclusion testable : Elle peut être correcte ou non. La conclusion
décrit souvent une relation causale. Les conclusions peuvent être testées et donc
(in)validées.
3) On utilise des données économiques pour tester la conclusion : On analyse les
statistiques concernant le sujet étudié pour tester la conclusion. Résoudre le
problème de la causalité est très difficile.
4) On révise le modèle s’il n’explique pas bien les données économiques : Si la
conclusion n’est pas confirmée, le modèle ne décrit pas le monde réel, donc on le
révise. Les hypothèses ont peut-être été trop restrictives ou on a oublié d’introduire
une hypothèse supplémentaire.
5) On retient le modèle révisé pour répondre à des questions économiques similaires :
Les conclusions sont confirmées, on retient le modèle. L’acceptation d’un modèle est
momentanée, en attendant de nouvelles données pour le tester encore. On veut
développer les modèles selon une méthode scientifique.
4
Quantité de
noix de
coco
6 D
A
B
4
C
Quantité
0 2 4 6 8
de
poissons
Ligne bleue = frontière de production. Quantité maximale d’un bien étant donné la quantité
de l’autre bien. Robinson peut atteindre n’importe quel point sur la courbe ou à l’intérieur.
Point C n’est pas efficace. Point D est inatteignable pour Robinson. Les points 1 et B sont
efficaces.
Le coût d’opportunité : pour passer de 0 à 4 poissons il doit renoncer à 1 noix de coco, donc
le coût d’opportunité est de ¼ de noix de coco. Pour passer de 4 à 8 poissons, il doit
renoncer à 4 noix de coco, le coût d’opportunité est donc de 1 noix par poisson.
30
20
9
8
0 28 40 Quantité de 0 6 10 Quantité de
poissons poissons
5
Les coûts d’opportunité sont constants. Pour 1 poisson, Vendredi renonce à ¾ de noix de
coco. Robinson, lui, doit renoncer à 2 noix de coco par poisson. Vendredi a un avantage
comparatif pour la pêche et Robinson a un avantage comparatif pour cueillir des noix de
coco.
Vendredi a un avantage absolu dans la production des deux biens. Vendredi passe tout son
temps à la pêche et obtient 40 poissons, il en donne 10 à Robinson. Robinson passe tout son
temps à cueillir des noix de coco et en obtient 20, il en donne 10 à Vendredi. Comparé à
l’autarcie, les deux ont chacun plus de poissons et de noix de coco.
Il y a donc un gain de l’échange. Chaque individu gagne s’il se spécialise et fait des échanges.
Aussi, si les coûts d’opportunités ne sont pas égaux, chacun a un avantage comparatif dans
la production d’une chose, même si l’un d’eux a un avantage absolu dans la production de
tous les biens.
Système de marché :
Un marché nécessite un groupe d’acheteurs et un groupe de vendeurs. Il peut être un
endroit physique ou virtuel. Les acheteurs demandent un bien ou un service et les vendeurs
l’offrent.
Les ménages et les marchés interagissent sur deux grands types de marchés : le marché des
produits (entreprise vendeur et ménages acheteurs) et le marché des facteurs de production
(entreprise acheteur et ménages vendeurs).
Diagramme des flux circulaires :
Argent Argent
Ménages
Biens et services Facteurs de
production
Marché Marché
des biens et des facteurs de
services production
Facteurs de
Biens et services production
Entreprises Argent
Argent
Les marchés sont libres. Le prix sur un marché libre arrive à mieux coordonner les activités
des acheteurs et des vendeurs. Les individus agissent d’une manière rationnelle et égoïste,
ils sont intéressés par leur propre bien-être.
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Si les consommateurs décident de consommer moins d’un produit, son prix va diminuer et
les entreprises vont produire moins de ce produit. Le marché trouve son équilibre sans
intervention d’une corporation ou de l’Etat.
Un système de marché libre a quand même besoin de l’Etat, il doit donner des droits de
propriété sûrs et pouvoir garantir l’exécution des contrats conclus. La protection de la vie
privée est un système nécessaire pour le fonctionnement du système de marché. Il est
risqué d’investir dans une entreprise, mais ces investissements sont nécessaires pour que
l’économie marche bien. L’Etat assure donc la propriété privée, avec les droits de propriété.
Ces droits permettent aux individus et entreprise l’utilisation exclusive de leur propriété.
Une propriété est un bien physique ou non physique (propriété intellectuelle par exemple).
Le système de marché a aussi besoin d’un système légal qui garantit l’exécution des contrats
conclus dans le système de marché. Un tribunal garantit que les contrats conclus sont
exécutés.
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Chapitre 3 : l’offre et la demande
Dans un marché compétitif, il y a beaucoup d’acheteurs et de vendeurs, les actions d’un seul
individu ont un effet négligeable sur le prix d’un bien ou d’un service. Le modèle de l’offre et
de la demande consiste à discuter des comportements des consommateurs, et donc de la
demande de biens et services. Ensuite on discute le comportement des vendeurs, puis on
met les deux ensemble, afin de pouvoir parler d’équilibre de marché.
La demande :
Les consommateurs décident quels biens et services seront produits. Beaucoup de facteurs
influencent la volonté d’un consommateur d’acheter ou non un produit (ses revenus,
l’efficacité des campagnes publicitaires, le prix). Le facteur le plus important est le prix, qui a
une influence sur la demande. On discute de ce que le consommateur veut et peut acheter.
Demande individuelle :
Si le prix d’une imprimante est de 125 euros, un responsable d’entreprise en voudra 5, c’est
la quantité demandée, celle qu’il est prêt à acheter à ce prix. En posant la même question
pour différents prix, on obtient la courbe de demande.
Prix Quantité demandée
(€ par imprimante) (imprimantes par mois)
175 3
150 4
125 5
100 6
75 7
Prix
175
150
125
100
75
Quantité
0 3 4 5 6 7
8
Demande du marché :
On additionne les demandes de tous les individus.
9
Une augmentation … déplace la courbe de parce que …
demande …
Du prix d’un bien substitut Prix Les consommateurs achètent
moins du bien substitut et plus de
ce bien.
Quantité
Quantité
Quantité
Quantité
Quantité
Quantité
Quantité
10
L’offre :
Il y a beaucoup de facteurs qui influencent la demande, mais le plus important est le prix.
Offre individuelle :
Les entreprises qui produisent des imprimantes choisissent le nombre d’imprimantes
qu’elles produisent en fonction du prix auquel elles veulent les vendre.
On demande au responsable combien d’imprimantes il produirait pour un certain prix, c’est
la quantité offerte :
Quantité offerte
Prix (millions d’imprimantes
(€ par imprimante) par mois)
175 10
150 9.5
125 9
100 8.5
75 8
En posant cette question pour différents prix, on obtient la courbe d’offre :
Prix
175
150
125
100
75
Quantité
0 8 8.5 9 9.5 10
Offre du marché :
Pour obtenir l’offre du marché, on additionne les offres individuelles des différentes
entreprises :
Prix Quantité offerte (millions d’imprimantes par mois)
(€ par imprimante) HP Epson Lexmark Marché
175 10 8.5 7 25.5
150 9.5 8 6 23.5
125 9 7.5 5 21.5
100 8.5 7 4 19.5
75 8 6.5 3 17.5
De là, on peut obtenir la courbe d’offre du marché, cette courbe est croissante, plus le plrix
augmente, plus la quantité offerte augmente aussi.
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Variables qui déplacent la courbe d’offre :
Facteurs les plus importants qui peuvent déplacer la courbe d’offre :
1) Prix des inputs : les inputs sont les choses utilisées pour produire un bien. Si le coût
d’un input augmente, le coût de production augmente aussi, la production devient
alors moins profitable et les entreprises produisent moins. La courbe d’offre se
déplace vers la gauche, et inversement.
2) Changement technologique : changement des capacités de l’entreprise de produire
une quantité donnée d’un bien avec une quantité donnée d’inputs. Le changement
est positif si on arrive à produire plus avec la même quantité d’inputs, le coût de
production diminue et la production devient plus profitable. On augmente la
quantité offerte et la courbe d’offre se déplace vers la droite, et inversement.
3) Prix des substituts en production : les entreprises choisissent quels biens produire.
Les produits alternatifs que l’entreprise pourrait produire sont des substituts de
production. Si le prix des imprimantes en couleurs augmente, il devient plus
profitable d’en produire. La quantité offerte d’imprimantes en noir et blanc
diminuera donc. La courbe d’offre des imprimantes en noir et blanc se déplace donc
vers la gauche, et inversement.
4) Prix futurs attendus : si une entreprise pense que les prix vont augmenter dans le
futur, elle va diminuer l’offre actuelle pour l’augmenter dans le futur.
5) Nombre d’entreprises sur le marché : Si il y a une nouvelle entreprise, la courbe
d’offre se déplace vers la droite, et inversement.
Une augmentation … Déplace la courbe Parce que …
d’offre …
Du prix d’un input Prix Les coûts de production du bien
augmentent.
Quantité
Quantité
Du prix d’un bien substitut en Prix Plus du bien substitut est produit et
production moins de ce bien.
Quantité
12
Du prix futur attendu du bien Prix Moins du bien est offert aujourd’hui
pour prendre avantage du prix plus
élevé dans l’avenir.
Quantité
Quantité
Equilibre de marché :
Principe de base : les marchés tendent vers un équilibre. Aucun individu ne peut augmenter
son bien-être. Dans un équilibre de marché compétitif, la quantité demandée égale la
quantité offerte d’un bien. Le prix auquel la quantité offerte égale la quantité demandée est
le prix d’équilibre.
Pour trouver le prix d’équilibre, on met les courbes d’offre et de demande sur le même
graphique. Le point où les courbes se croisent est le prix d’équilibre :
Prix
Offre
125
100
75
Demande
Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5
On se pose 3 questions :
1) Pourquoi les achats et ventes ont le même prix dans un marché ? Dans un marché,
les prix d’un bien on tendance à converger vers un prix unique, le prix du marché.
Dans un marché, tous les biens sont donc vendus au même prix.
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2) Pourquoi le prix du marché baisse quand il est au-dessus du prix d’équilibre ? Si le
prix est supérieur au prix d’équilibre, il y a plus de vendeurs que d’acheteurs
potentiels, il y a donc une offre excédentaire. Certains vendeurs ne vendent pas leur
bien, ce qui incite à faire baisser les prix pour être certain de vendre le bien. Le prix
va baisser jusqu’à atteindre le prix d’équilibre.
3) Pourquoi le prix du marché augment quand il est en-dessous du prix d’équilibre ? Si
le prix est inférieur au prix d’équilibre, il y a plus d’acheteurs que de vendeurs
potentiels, il y a donc une demande excédentaire. Certains acheteurs ne trouvent pas
de vendeurs, ce qui incite à faire monter les prix pour être certain de trouver un
acheteur. Le prix va augmenter jusqu’à atteindre le prix d’équilibre.
Changement de la demande et de l’offre :
L’interaction de la demande et de l’offre détermine la quantité des biens échangés et leur
prix.
Quel est l’effet du déplacement de l’une des courbes sur le prix et la quantité d’équilibre ?
Déplacement de l’offre :
Un producteur d’imprimantes se retire du marché, déplacement de la courbe d’offre vers la
gauche.
Prix
Offre
125
100
75
Demande
Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5
Au prix d’équilibre initial, il y a une demande excédentaire. Les producteurs vont donc
augmenter les prix pour trouver un nouvel équilibre.
Déplacement de la demande :
Si la population et les revenus augmentent, la courbe de demande va se déplacer vers la
droite, ce qui donne une demande excédentaire au prix initial, les prix vont donc augmenter.
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Prix
Offre
125
100
75
Demande
Quantité
0 17.5 18.5 19.5 20.5 21.5
Offre Offre
Demande Demande
Quantité Quantité
15
Chapitre 4 : Surplus, efficacité du marché et intervention de l’Etat
Surplus des consommateurs et surplus des producteurs :
La courbe de demande et le surplus des consommateurs :
Un livre déjà utilisé n’a pas la même valeur qu’un neuf. Certains acheteurs sont prêts à payer
un prix inférieur au prix d’un neuf. La disposition à payer est le prix maximal qu’un individu
accepte de payer pour un bien.
Acheteur potentiel Disposition à payer
Alexis 59
Béatrice 45
Claude 35
Doris 25
Etienne 10
A partir de la disposition à payer, on peut faire une courbe de demande :
Prix du livre
59
45
35
25
10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5
Le gain de l’échange qu’un consommateur obtient de son achat est son surplus du
consommateur. La somme des surplus de tous les consommateurs forme le surplus des
consommateurs.
Le surplus des consommateurs est la somme de toutes les surfaces bleues dans ce
graphique, le surplus des consommateurs vaut pour un prix donné., il correspond à la
surface entre la courbe de demande et le prix.
16
Prix du livre
59
45
35
Prix = 30
25
10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5
Sur le marché des ordinateurs, chaque acheteur a un prix maximum qu’il peut payer, sa
disposition à payer. Le surplus des consommateurs correspond au triangle formé par la
courbe de demande et la droite du prix :
Prix d’un
ordinateur
Surplus des
consommateurs
1’000 Prix = 1’000
Demande
Quantité
1’000’000 d’ordinateurs
Il est important de regarder de combien le surplus des consommateurs change quand le prix
change.
17
Conséquences d’un changement de prix sur le surplus des consommateurs :
Prix du livre
59
45
35
Ancien prix = 30
25
Nouveau prix = 20
10
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5
La surface bleue est l’augmentation du surplus des consommateurs. La surface bleu foncé
est l’augmentation du surplus de ceux qui ont acheté le livre à 30 euros, le surplus de chacun
augmente de 10. La surface bleu clair est le surplus de ceux qui n’achètent pas le livre à 30
euros, mais l’achètent à 20. L’augmentation du surplus des consommateurs est donc ici de
35 euros.
Pour les ordinateurs, voici le changement des surplus des consommateurs quand le prix
passe de 5000 à 1000 euros :
Prix d’un
ordinateur
5’000
1’000
Demande
Quantité
200’000 1’000’000 d’ordinateurs
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La courbe d’offre et le surplus des producteurs :
Les acheteurs paient moins que ce qu’ils étaient prêts à payer. Les vendeurs sont souvent
prêts à vendre le bien pour un prix moins élevé. L’analyse du surplus des producteurs est
similaire à celle du surplus des consommateurs.
On reprend l’exemple des livres :
Vendeur potentiel Coût
Alexandra 5
Benoît 15
Caroline 25
Denis 35
Elodie 45
Le prix minimum auquel les vendeurs sont prêts à vendre est le coût du vendeur.
Prix du livre
45
35
25
15
5
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5
C’est la courbe d’offre des livres. Le gain d’un vendeur est la différence entre le prix qu’il
obtient et son coût, c’est le surplus du producteur.
Vendeur Prix reçu Coût Surplus du producteur
potentiel individuel = Prix reçu - Coût
Alexandra 30 5 25
Benoît 30 15 15
Caroline 30 25 5
Denis - 35 -
Elodie - 45 -
Surplus des consommateurs au total : 45 .
Le surplus des producteurs est la somme des surplus de tous les producteurs.
19
Prix du livre
45
35
Prix = 30
25
15
5
Quantité de livres
0 1 2 3 4 5
Le surplus des producteurs est la surface verte sur le graphique, c’est l’espace entre la
courbe d’offre et la droite du prix de vente.
Quand il y a une augmentation du prix, ceux qui auraient vendu le bien à un prix plus bas
augmentent leur surplus, et de nouveaux vendeurs sont maintenant prêts à vendre le bien.
Exemple des ordinateurs :
Prix d’un
ordinateur
5’000 Offre
1’000
Quantité
200’000 1’000’000 d’ordinateurs
20
Gains de l’échange et efficacité du marché :
Gains de l’échange :
Prix du livre
surplus des
30 consommateurs
surplus des
producteurs
Quantité de livres
0 1’000
Le prix d’équilibre est à 30 euros, 1000 livres sont échangés à ce prix. Le surplus des
consommateurs est la surface bleue et le surplus des producteurs est la surface verte. La
somme de ces deux surplus donne le surplus total, qui représente le gain net de l’échange
pour les acheteurs et les vendeurs.
Efficacité du marché :
L’efficacité est un état dans lequel on ne peut pas augmenter le bien-être des individus. Le
surplus maximal est atteint à l’équilibre du marché, qui alloue donc la consommation et la
vente des biens de telle manière qu’on atteint le gain le plus élevé possible dans la société.
Chaque déviation de l’équilibre du marché diminue le surplus total.
3 manières de changer l’allocation des biens pour augmenter le surplus total en économie :
1) Réallouer la consommation parmi les consommateurs : on prendrait le bien de
quelqu’un qui l’aurait acheté et le donnerait à quelqu’un qui ne l’aurait pas acheté
dans un équilibre de marché.
2) Réallouer les ventes parmi les vendeurs : on supprimerait la vente de quelqu’un qui
aurait vendu et on force d’autres à vendre alors qu’ils n’auraient pas vendu dans un
équilibre de marché.
3) Changer la quantité échangée : on forcerait les consommateurs et les producteurs à
échanger plus ou moins que dans l’équilibre de marché.
Chaque changement diminue le surplus total.
21
1er cas :
35 A
30
25 B
Quantité de livres
0 1’000
Les points A et B sont 2 acheteurs potentiels sur la courbe de demande. A est prêt à payer 35
et B est prêt à payer 25. Le prix d’équilibre est de 30, A achète mais pas B. Si on réalloue la
consommation, on prend le bien acheté par A, et on le donne à B, ce qui diminue le surplus
de 10 euros (35-25).
2e cas :
Prix du livre
Y
35 Perte de surplus
30 des producteurs si
25 le livre est vendu
X par Yvonne au lieu
de par Xavier
Quantité de livres
0 1’000
Les points X et Y sont 2 vendeurs potentiels sur la courbe d’offre. X est prêt à vendre pour 25
et Y est prêt à vendre pour 35. X vend et pas Y. Si on force Y a vendre et X a garder le bien, le
surplus diminue de 10 (35-25).
22
3e cas :
Perte de surplus
Prix du livre total si la quantité
échangée est
inférieure à 1’000
livres
A Y
35 Perte de surplus
30 total si la quantité
25 échangée est
X B supérieure à 1’000
livres
Quantité de livres
0 1’000
Intervention de l’Etat :
Prix plafond et prix plancher :
Les vendeurs veulent un prix plus élevé et les acheteurs veulent un prix plus bas. Il peuvent
faire du lobbying auprès du gouvernement pour qu’il change les prix.
Exemple des loyers :
loyer
500
prix plafond = 300
300
nombre d’appartements
1,8 2,0 2,2 (en millions)
23
Le prix d’équilibre est de 500 euros, pour une quantité échangée de 2 millions. Le
gouvernement fixe un prix plafond à 300 euros. L’offre est donc de 1,8 millions, pour 2,2
millions de demandeurs. 400 000 demandeurs ne trouvent donc pas de logement, il y a une
demande excédentaire.
Un prix plafond implique des inefficacités :
1) Allocation inefficace des consommateurs : l’équilibre du marché distribue les biens
efficacement, ceux qui y attribuent la plus grande valeur l’obtiennent, ce qui n’est
pas le cas avec un prix plafond.
2) Gaspillage des ressources : demande excédentaire, plus long temps de recherche qui
a un coût d’opportunité.
3) Qualité inefficacement faible : prix plafond, les propriétaires ne veulent pas
augmenter la qualité des appartements car il ne peut pas augmenter le loyer.
4) Marché noir : des acheteurs sont prêts à payer plus de 300 euros. Le propriétaire
demande un payement supplémentaire illégal.
Conséquence néfastes d’un prix plafond, mais certaines personnes en bénéficient.
L’Etat peut imposer un prix plancher :
quantité de beurre
4.5 5.0 5.5 (millions de kg)
Le prix d’équilibre est de 2 euros pour une quantité de 5 tonnes. Prix plancher de 3 euros,
quantité demandée de 4,5 tonnes et quantité offerte de 5,5 tonnes, offre excédentaire de 1
tonne.
1) Allocation inefficace des vendeurs : celui qui accorde le moins de valeur au bien
n’est plus assuré de le vendre.
2) Gaspillage des ressources : les vendeurs mettent plus de temps à chercher un
acheteur.
3) Qualité inefficacement élevée : le vendeur ne peut pas diminuer le prix mais peut
augmenter la qualité.
4) Marché noir : comme prix plafond.
24
Contrôle de la quantité :
7
5
3
quantité de trajets
5 10 (millions par an)
Le prix d’équilibre est de 5 euros pour une quantité de 10 millions de trajets. L’Etat réduit le
nombre de licences, il n’y a plus que 5 millions de trajets, les consommateurs sont prêts à
payer 7 euros et les producteurs sont prêts à vendre à 3 euros.
Analyse des surplus :
A
7
B C
5
D E
3
F
quantité de trajets
5 10 (millions par an)
25
En comparaison, le surplus total diminue des surfaces C et E, c’est une perte d’efficacité, la
perte sèche.
Taxes :
L’Etat impose une taxe de 4 euros par trajet, payée par le vendeur. Le client paie 7 euros au
lieu de 5. Le vendeur donne 4 à l’Etat et a un revenu de 3. La courbe d’offre se déplace de 4
euros vers le haut.
7
5
3
quantité de trajets
5 10 (millions par an)
Nouvel équilibre à 7 euros pour 5 millions de trajets. Le prix augmente de 2, la taxe est
supportée par l’acheteur et le vendeur.
Si l’acheteur paie la taxe :
7
5
3
quantité de trajets
5 10 (millions par an)
Nouvel équilibre à 3 euros pour une quantité de 5 millions. Le client paie 7 euros, et le
chauffeur reçoit 3 euros. La taxe est partagée ici aussi.
26
Analyse des surplus :
A
7
B C
5
D E
3
F
quantité de trajets
5 10 (millions par an)
27
Chapitre 7 : Coûts de l’entreprise et production
Technologie et coûts de l’entreprise :
L’entreprise utilise des inputs, comme des travailleurs, machines et ressources naturelles,
pour produire des outputs, les biens et services. La technologie utilisée par l’entreprise
détermine la manière dont les inputs sont transformés en output. La technologie est le
processus utilisé pour transformer les inputs en output. La technologie dépend de beaucoup
de facteurs (éducation des managers, expérience des travailleurs, vitesse et efficacité des
machines,...).
Coûts fixes et variables :
Les entreprises analysent la relation entre le niveau de production et les coûts, elles
séparent le temps en court terme et long terme. A court terme, la technologie et la taille de
l’entreprise sont fixées, le nombre de travailleurs est variable. A long terme, l’entreprise
peut varier tous ses inputs, et adopter une nouvelle technologie. La durée du court terme
peut différer parmi les entreprises.
Le coût total de l’entreprise est le coût de tous les inputs qu’elle utilise pour la production.
Le coût pour les inputs qui sont fixes est appelé coût fixe, tandis que le coût des inputs qui
sont variables est le coût variable de l’entreprise. On a donc
Coût total (CT) = Coût fixe (CF) + Coût variable (CV)
Coûts explicites et implicites :
Si une entreprise dépense de l’argent, son coût est explicite. Mais si l’entreprise a un coût
d’opportunité non-monétaire, alors ce coût est un coût implicite.
Exemple : Jenny est imprimeuse. Elle a des coûts explicites (salaire de ses travailleurs,
électricité, papier). Une partie de ses coûts sont aussi implicites : Avant d’ouvrir son shop,
elle travaillait avec un salaire de 20'000 Euros par an. Pour ouvrir son shop, elle a renoncé à
son emploi, retiré 50'000 Euros de son compte bancaire pour acheter les photocopieuses. Le
compte bancaire lui donnait un taux d’intérêt de 6% donc, elle renonce à 3'000 Euros, et en
quittant son emploi, elle renonce à 30'000 Euros. Coût implicite de 33'000 Euros. Ses
machines vont perdre de valeur. Si les machines peuvent être revendues à 40'000 Euros,
alors les 10'000 Euros de différence représentent un autre coût implicite, c’est la
dépréciation. Le tableau suivant résume les coûts de Jenny. Les coûts explicites sont en noir,
et les coûts implicites en bleu.
Papier 20’000
Salaires 48’000
Electricité 6’000
Loyer pour le shop 24’000
Salaire renoncé 30’000
Intérêts renoncés 3’000
Dépréciation 10’000
Total 141’000
28
Coût moyen et coût marginal :
Fonction de production :
A court terme, Jenny ne peut pas changer le nombre de photocopieuses(2), mais seulement
le nombre de travailleurs.
350
0.14
300
0.12
250
0.1
200
Coût total 0.08
150 Coût moyen
0.06
100
0.04
50
0.02
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 0 1000 2000 3000 4000
nom bre de copies par jour nom bre de copies par jour
29
Quantité de Quantité de Quantité de Produit marginal
travailleurs photocopieuses photocopies du travail
0 2 0 -
1 2 625 625
2 2 1’320 700
3 2 2’200 875
4 2 2’600 400
5 2 2’900 300
6 2 3’100 200
3000 1000
2500 800
2000
Output (copies par jour)
600
Produit marginal (copies
1500 par travailleur et par jour)
400
1000
200
500
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
nom bre de travailleurs nombre de travailleurs
Coût marginal :
Pour engager un travailleur supplémentaire, on doit savoir de combien les coûts totaux
augmentent pour produire. On calcule le coût marginal :
Changement du coût total
Coût marginal
Changement de la quantité de production
0 0 - 30 - -
30
travail. Le coût est de 50/300 = 17 cents/copie. Le coût moyen est le coût total divisé par la
quantité de production.
0.3
0.25
0.2
Coût moyen
0.15
Coût marginal
0.1
0.05
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
nom bre de copies par jour
31
coût moyen
CM2
CM1 CM3
18
16
coût moyen à
long terme
12
CM = coût moyen.
Si une librairie pense vendre 1000 livres, la courbe CM1 permet de vendre 1000 livres au
moindre coût (coût moyen de 18e/livre).
Une librairie qui pense vendre 20 000 livres va suivre la courbe CM2, pour vendre à un coût
moyen de 12e/livre.
Cette diminution de coût vient des économies d’échelle. Il y a un segment droit dans la
courbe de coût moyen à long terme, c’est le rendement d’échelle constant. Ensuite, si une
entreprise veut produire plus, le coût moyen va augmenter à cause de problèmes de
coordination, les la déséconomie d’échelle.
32
Chapitre 8 : concurrence parfaite
Structures de marché et concurrence parfaite :
Un marché est en concurrence parfaite si tous les participants du marché sont des preneurs
de prix. Le plus souvent, les consommateurs sont preneurs de prix. Quand les producteurs
ne sont pas preneurs de prix, il n’y a pas de concurrence parfaite.
Plusieurs facteurs définissent la concurrence parfaite :
- Nombre de producteurs : pour une concurrence parfaite, il faut un grand nombre de
producteurs, dont aucun n’a une part de marché importante. Si un producteur a une
part importante, il peut influencer les prix du marché.
- Différenciation du produit : un produit peut être standardisé (le même chez tous les
producteurs), dans ce cas, aucun producteur ne peut augmenter ses prix car les gens
peuvent acheter le même produit chez un autre producteur.
- Il est facile pour une entreprise d’entrer ou sortir du marché : pas d’obstacles
(régulations du gouvernement, accès limité aux ressources) et pas de coûts
supplémentaires pour une entreprise qui sort, c’est la libre entrée et sortie sur le
marché. Elle permet que le nombre d’entreprises change selon les conditions du
marché et assure que les entreprises déjà présentes ne limitent pas le nombre
d’entreprises en limitant les nouvelles d’entrer.
Caractéristique Concurrence Concurrence Oligopole Monopole
parfaite monopolistique
Nombre Beaucoup Beaucoup Peu Une seule
d’entreprises
Type de produit Identique Différencié Identique ou Unique
différencié
Facilité d’entrée Facile Facile Difficile Impossible
Exemples Blé Vente de DVD Production Envoi de lettres
Pommes Sandwichs d’ordinateurs Eau du robinet
Production de
voitures
Chapitre 8 9 10 10
Recettes, production et profits en concurrence parfaite :
L’objectif d’un producteur est de maximiser ses profits. Le profit est égal à :
Profit = Recette totales (RT) – Coût total (CT)
Il choisit la quantité de production qui maximise ses profits. Il regarde à la structure des
coûts (chapitre 7) et aux recettes.
33
Recettes :
En concurrence parfaite, le producteur est preneur de prix, il peut vendre autant de biens
qu’il veut au prix du marché. La courbe de demande pour ses biens est horizontale, il doit
accepter le prix du marché. Il faut distinguer la demande du marché, et la demande des
biens d’un seul producteur, comme sur le graphique :
Offre de blé
200 € 200 €
Demande pour le blé
du paysan Lemaitre
Demande de blé
Dans une concurrence parfaite, le prix est toujours égal à la recette moyenne et à la recette
marginale.
Quantité optimale de production :
Pour maximiser les profits, il faut connaitre les recettes et aussi les coûts. Tableau de
recettes et coûts :
Recette Coût
Quantité Recette marginale marginal
(en totale Coût total Profit (en € par (en € par
tonnes) (en €) (en €) (en €) tonne) tonne)
(Q) (RT) (CT) (RT-CT) (Rm) (Cm)
0 0 50 -50 - -
1 200 200 0 200 150
2 400 300 100 200 100
3 600 375 225 200 75
4 800 475 325 200 100
5 1’000 600 400 200 125
6 1’200 750 450 200 150
7 1’400 975 425 200 225
8 1’600 1’275 325 200 300
9 1’800 1’625 125 200 350
10 2’000 2’025 -25 200 400
Le profit est calculé comme la différence entre les recettes totales et le coût total. Le profit
est égal à la différence entre les deux courbes. Le profit maximal est quand la production est
de 6 tonnes.
2500
Profit maximal
2000
1500
Recette totale
Coût total
1000
500
0
0 2 4 6 8 10
35
Jusqu’à 6 tonnes, le coût marginal est inférieur à la recette marginale. Ensuite, la relation
s’inverse.
450
400
350
300
Prix et coûts
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10
Quantité (en tonnes)
Si le coût marginal est inférieur à la recette marginale, produire une tonne supplémentaire
lui rapporte plus que ça ne lui coûte. Si le coût marginal est supérieur, produire une tonne
supplémentaire lui coûtera plus que ça ne lui rapporte, ce qui va réduire son profit.
La quantité de production qui maximise le profit est atteinte lorsque la différence entre la
recette totale et le coût total est la plus grande.
La quantité de production qui maximise le profit est atteinte lorsque la recette marginale
égale le coût marginal.
Ces deux affirmation se valent, et sont vraies, que l’on soit en concurrence parfaite ou non.
La particularité de la concurrence parfaite est que le prix est égal à la recette marginale.
Profits :
Le profit est égal à la recette totale moins le coût :
- Si recettes totales > coûts totaux, il y a profit
- Si recettes totales = coûts totaux, ni pertes ni profit
- Si recettes totales < coûts totaux, il y a perte
Profit = RT - CT
En concurrence parfaite, la recette totale est égale au prix multiplié par la quantité produite
(on remplace RT par PxQ) :
Profit P Q CT
Q Q Q
36
Le coût moyen est égal au coût total divisé par la quantité produite (on remplace CT/Q par
CM) :
Profit
P CM
Q
Le profit par unité est égale au prix moins le coût moyen. Si on multiplie cela par la quantité,
cela donne :
Profit = (P – CM) × Q
Le profit d’une entreprise égale la quantité produite multipliée par la différence entre le prix
et le coût moyen.
Donc :
- Il y a profit si P > CM
- Ni profit ni pertes si P = CM
- Il y a perte si P < CM
Prix et coûts
P
(Prix du
Demande =
marché)
Recette marginale
Q Quantité
Quantité de
production qui
maximise les
profits
La courbe du coût marginal croise la courbe du coût moyen là où cette dernière est à son
minimum. La quantité optimale à produire est celle où le coût marginal égale la recette
marginale. Q est la quantité de production qui maximise les profits. La hauteur du rectangle
bleu est la différence entre la courbe de recette marginale et la courbe de coût moyen au
point Q. Sa largeur correspond à la quantité produite Q. Sa surface correspond à (P – CM) x
Q qui est l’équation du profit.
37
La graphique de gauche montre quand il n’y a ni pertes ni profits, la quantité de production
est là où le coût moyen atteint son minimum. Celui de droit montre quand il y a perte, le prix
est toujours en-dessous du coût moyen.
Prix et coûts
La courbe d’offre d’une
entreprise à court Cm
terme (en bleu)
CM
Quantité
L’entreprise ne produit rien tant que sa perte est supérieure au coût fixe. La courbe d’offre à
court terme suit la courbe de coût marginal.
Coubre d’offre du marché (à court terme) :
Pour arriver à la courbe d’offre du marché, on additionne les courbes d’offre des entreprises.
38
Production de l’industrie à long terme :
Tous les coûts sont variables à long terme. Une entreprise qui fait des pertes sort du marché
car elle ne couvre pas ses coûts. En concurrence parfaite, des entreprises entrent et sortent
tout le temps du marché.
Exemple : un paysan vend des pommes à 15 euros/panier, il paie 125 000 pour produire 10
000 paniers. Il fait un profit de 25 000 euros. Vu que c’est profitable, d’autres paysans
veulent produire des pommes, et sur le long terme ils vont entrer dans le marché. Cela
déplace la courbe d’offre vers la droite et fait baisser les prix du marché.
Prix Prix
(€ par panier) (€ par panier)
O1 Profit économique
de Moreno au prix Cm
de 15 €
CM
15 O2 15
D1 = Rm1
10 10
D2 = Rm2
D
Le graphique de gauche montre la situation sur le marché, la courbe d’offre se déplace vers
la droite. Le prix d’équilibre passe de 15 à 10 euros, pour une quantité d’équilibre qui passe
de 1,2M à 3,1M de paniers.
La courbe de droite montre la production du paysan (concurrence parfaite). Pour maximiser
ses profits, il choisit de produire la quantité où sa recette marginale égale son coût marginal.
Au prix de 15 euros, il produit 10 000 paniers, son profit égale le rectangle bleu.
L’augmentation de l’offre fait baisser le prix à 10 euros. A ce moment, le paysan ne fait plus
ni pertes ni profits. Le paysan, à ce prix, ne produit plus que 8 000 paniers et ne fait ni pertes
ni profits. Il n’y a plus d’incitants pour de nouveaux producteurs, ni d’incitants pour que les
producteurs quittent le marché.
L’équilibre de long terme est atteint quand l’entreprise ne fait ni pertes ni profits, il y a 3
explications :
1) Une entreprise peut afficher des profits à court terme, mais à long terme ce profit va
tendre vers zéro.
2) L’analyse précédente s’applique dans une concurrence parfaite, or toutes les
industries ne sont pas en concurrence parfaite.
3) Les entreprises affichent seulement leurs profits comptables et ne tiennent pas
compte des coûts implicites.
Les profits économiques attirent des entreprises à entrer sur le marché, ce qui baisse le prix
du marché et réduit les profits. Les pertes impliquent que des entreprises vont quitter le
39
marché, ce qui réduit l’offre et augmente le prix du marché. Dans un équilibre à long terme,
l’entreprise ne fait ni pertes ni profits.
Concurrence parfaite :
Les consommateurs sont puissants dans un système de marché. Une augmentation de la
demande implique une augmentation des prix, et inversement.
Chaque entreprise tente de minimiser les coûts pour maximiser les profits. Le prix du marché
diminue donc à long terme.
40
Chapitre 14 : Intro à la macroéconomie
Jusqu’ici, on a étudié la microéconomie, qui étudie les décisions des individus et les
conséquences de ces décisions. La macroéconomie, elle, étudie le comportement agrégé de
l’économie. Par exemple : elle s’intéresse au niveau général des prix dans l’économie, plutôt
que de s’intéresser au prix d’un bien en particulier. Pour voir la différence entre la
microéconomie et la macroéconomie, voici certaines questions économiques :
Domaine de Question microéconomique Question macroéconomique
l’économie
Economie Qu’est-ce qui détermine si Fortis Qu’est-ce qui détermine les échanges
internationale ouvre une nouvelle succursale à de biens et service entre la Belgique et
Zürich ? la Suisse ?
L’économie agrégée est plus grande que la somme de ses parties. Un constat important dans
la macroéconomie est que l’effet combiné des décisions individuelles peut avoir un impact
qui n’est pas mentionné.
Une caractéristique importante de la macroéconomie est que la théorie et la politique
macroéconomiques se centrent sur l’étude d’agrégats économiques. C’est une mesure qui
somme les données à travers beaucoup de marchés différents.
Cycle conjoncturel :
Le cycle conjoncturel est l’altération, à court terme, entre des périodes d’expansion et de
récession économiques. Une expansion pendant un cycle conjoncturel est une période où la
production totale et l’emploi augmentent. Une récession est une période où la production
totale et l’emploi diminuent. Une dépression est une sévère récession.
41
Taux de croissance de la production en Belgique après la 2e GM :
8.00%
6.00%
4.00%
2.00%
0.00%
-2.00%
1948 1953 1958 1963 1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998
Année
20000
15000
10000
5000
0
1846 1866 1886 1906 1926 1946 1966 1986
année
Inflation et déflation :
Si on étudie l’évolution de la production agrégée en termes monétaires, l’augmentation
aurait été plus importante car le prix des biens et services a augmenté, c’est la mesure
réelle. Le niveau agrégé des prix mesure le niveau des prix de tous les biens et services
finaux. Si ce niveau augmente, on parle d’inflation, s’il diminue on parle de déflation.
42
Economie ouverte :
La Belgique importe et exporte. On fait des échanges parce qu’ils sont bénéfiques. La
macroéconomie s’intéresse aux flux de biens, services et argent entre les pays. Le taux de
change des devises joue un rôle important.
Achats de biens
et services par Emprunts du
le gouvernement gouvernement
Gouvernement
Transferts du gouvernement
Impôts
Dépenses de
Epargne privé
consommation
Ménages Salaires, profits,
intérêts
Emprunts de l’étranger
Exportations et ventes d’actions
Reste du
Importations monde Prêts de l’étranger
et achats d’actions
Dans le marché des biens et services, les ménages font des dépenses de consommation,
achètent des biens et services. Ils possèdent aussi des facteurs de production (terre, force de
travail,…) qu’ils vendent sur le marché des facteurs de production (salaires, profits,…). Les
ménages ont aussi de l’argent qui peut venir des actions d’entreprises ou des obligations.
Les ménages doivent payer des taxes et impôts au gouvernement. Certains ménages ont un
transfert du gouvernement. Le revenu du ménage après avoir payé taxes et impôts et avoir
perçu les transferts est le revenu disponible. Les ménages ne dépensent pas tout leur argent
dans la consommation, ils mettent de l’argent de côté comme épargne privée. Ils se rendent
sur les marchés financiers pour obtenir des prêts et emprunts. La somme d’argent qui va
vers un rectangle est égale à ce qui en sort.
43
Le gouvernement reçoit les taxes et impôts des ménages et leur verse les transferts. Il
emprunte de l’argent sur les marchés financiers, ce sont les emprunts du gouvernement. Il
achète des biens et services, ce sont les achats du gouvernement.
Les biens et services produits en Belgique et vendus à l’étranger sont des exportations, il y a
un afflux monétaire vers la Belgique. Les biens et services produits à l’étranger et vendus en
Belgique sont des importations, il y a un flux monétaire qui sort de Belgique. Si un étranger
prête de l’argent en Belgique ou achète des actions d’une entreprise belge, cela génère des
flux vers la Belgique, et inversement.
Les entreprises achètent des biens et services, ce sont des dépenses d’investissements. En
additionnant les dépenses de consommation, dépenses d’investissement, achats du
gouvernement et la valeur des exportations, et qu’on soustrait la valeur des importations, on
obtient le Produit Intérieur Brut (PIB), valeur totale de tous les biens et services finaux
produits dans une économie pendant une année.
Le PIB et son calcul :
Le PIB ne tient compte que des biens et services finaux. Un bien qui est utilisé pour la
production d’un bien final est un bien intermédiaire.
On peut calculer le PIB en additionnant les ventes des biens et services finaux des
entreprises, mais cela pose problèmes pour les biens intermédiaires, car ils sont vendus deux
fois. On peut calculer la valeur ajoutée qui est la valeur des ventes de chaque entreprise à
laquelle on soustrait la valeur de ses achats, pour obtenir le PIB.
On peut calculer le PIB à partir du diagramme des flux circulaires, on regarde les
consommateurs finaux.
PIB = Ménages + Investissements des entreprises + Achats du gouvernement +
Exportations – Importations
On peut aussi calculer le PIB en additionnant les dépenses des entreprises. Elle dépense dans
l’achat de biens intermédiaires, le payement des salaires, payement des intérêts, le profit
redistribué aux actionnaires.
Le PIB sert à mesurer la production dans l’économie. Le PIB ne tient pas compte de la
production domestique, du marché noir. Le PIB est aussi utilisé comme indice de bien-être
de la population, mais le lien entre les deux n’est pas évident (ne tient pas compte des
loisirs, de la pollution, la criminalité,…).
PIB réel :
Une augmentation du PIB n’implique pas forcément une augmentation de la production, les
prix peuvent avoir augmenté. On introduit donc le PIB nominal (calcul du PIB en utilisant le
prix de l’année) et le PIB réel (calcul du PIB en utilisant le prix d’une année de référence).
Pour comparer la production, il vaut donc mieux utiliser le PIB réel.
Si on utilise le PIB comme mesure de bien-être, il faut tenir compte du fait que la population
peut avoir augmenté. On divise donc le PIB par la population pour obtenir le PIB par tête.
44
Mesurer l’emploi et le chômage :
L’emploi est le nombre de personnes employées, le chômage est le nombre de personnes
qui cherchent un emploi, la force de travail est la somme des deux. Le taux de chômage est
le pourcentage de chômeurs dans la force de travail :
Nombre de chômeurs
Taux de chômage 100
Nombre de chômeurs Nombre d ' employés
Si le taux de chômage est élevé, c’est qu’il est difficile de trouver un emploi, et inversement.
Le taux de participation est le pourcentage de la force de travail dans la population totale.
45
Chapitre 15 : La croissance économique à long terme
Pour mesurer la croissance économique, on utilise le PIB réel par tête. Le PIB mesure la
production totale dans une économie pour une année. Le PIB réel tient seulement compte
de l’augmentation de la production, et pas de l’augmentation des prix. Le PIB réel par tête
ne tient pas compte de l’augmentation de la population.
100000
10000 Belgique
Etats-Unis
PIB
Chine
1000 Inde
100
1900 1920 1940 1960 1980 2000
année
Le PIB réel par tête a augmenté de 400% en 100 ans en Belgique. Les Etats-Unis ont une
évolution similaire, la Chine aussi, mais elle n’atteint pas aujourd’hui le PIB réel par tête de la
Belgique en 1900.
A plus long terme, le PIB par tête n’a pas augmenté entre 1M ACN et 1300, les gens vivaient
avec le minimum de subsistance. Entre 1300 et 1800, la croissance économique mondiale a
été faible, mais augmentait de 0,2% par an. Avec la RI, au 19e siècle, il y a eu une croissance
mondiale du PIB par tête de 1,3% et de 2,3% au 20e.
Le PIB par tête ne mesure pas le niveau de vie de la population, mais affirme que le niveau
de vie a augmenté puisqu’il y a une plus grande production. Là où le PIB par tête est plus
élevé, l’espérance de vie est plus grande, la mortalité infantile est inférieure,
l’alphabétisation est supérieure,…
46
Fonction de production agrégée :
La production est plus élevée si les travailleurs ont plus de capital physique, humain, ou plus
de technologique. La fonction de production agrégée montre ces relations :
Y K H
f , ,T
L L L
Y = PIB et L = nombre de personnes employées, donc Y/L = PIB par travailleur
K/L = capital physique par travailleur
H/L = capital humain par travailleur
T = technologie
Le capital physique a un rendement décroissant, l’augmentation de productivité est de
moins en moins grande.
47
Chapitre 16 : Epargne, investissement et système financier
Epargne et investissement :
L’argent que les entreprises investissent vient de l’épargne, domestique et étrangère. On
ignore ici l’épargne étrangère. Il y a l’épargne privée et publique.
L’investissement doit toujours être égal à l’épargne :
PIB = C + I+ G + X – IM
C = consommation, I = investissement des entreprises, G = dépenses du gouvernement, X =
exportations, IM = importations. Vu qu’on ignore le reste du monde, X et IM sont égaux à 0,
donc :
PIB = C + I + G
Donc,
I = PIB – C – G
L’épargne privée est le revenu disponible des ménages moins sa consommation, donc Sprivé
est l’épargne privée :
Sprivé = PIB + Tr – T – C
Tr = transferts reçus, et T = taxes payées.
Le gouvernement peut aussi épargner.
Spublic = T – Tr – G
Si on additionne épargnes privée et publique, on obtient l’épargne totale S :
S = (PIB + Tr – T – C) + (T – Tr – G)
= PIB – C – G
Si on compare à l’équation de l’investissement, on obtient :
S=I
L’épargne est égale à l’investissement.
Marché financier :
Les épargnants rencontrent ceux qui demandent de l’argent pour investir. Le prix sur ce
marché du crédit est le taux d’intérêt, rendement que le prêteur obtient pour mettre son
argent à disposition. La demande vient des investisseurs. L’entreprise utilise le taux de
rendement pour savoir s’il faut emprunter ou pas, ce taux exprime le profit projeté en
pourcentage :
Taux de rendement
Re cettes du projet Coûts du projet
100
Coûts du projet
48
L’entreprise emprunte si le taux de rendement est supérieur au taux d’intérêt de l’emprunt.
Pour ceux qui épargnent, l’argent épargné a un coût d’opportunité. Tant qu’il est à la
banque, il ne peut pas être utilisé. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus il y a d’épargnants.
Plus le taux d’intérêt est faible, plus il y a d’entreprises qui veulent emprunter.
Le taux d’intérêt d’équilibre est le taux auquel la demande de fond est égal à l’offre de
fonds.
Taux d’intérêt
Offre
r*
Demande
Quantité de fonds
49
Chapitre 17 : offre agrégée et demande agrégée
Offre agrégée :
Courbe d’offre agrégée à court terme :
La courbe d’offre agrégée montre la relation entre le niveau agrégé des prix et la quantité de
production offerte.
Durant la crise des années 30, il y a eu une relation positive entre le niveau agrégé des prix
et la production agrégée offerte. Les salaires sont un coût important, ils sont rigides vers le
bas à court terme. Les contrats à long terme avec les fournisseurs sont rigides. Cette rigidité
fait qu’une entreprise augmente sa production lorsque le prix des biens finaux augmente. Il y
a une relation positive entre le niveau agrégé des prix et le PIB.
Il faut distinguer un déplacement le long de la courbe d’offre agrégée (changement de la
production suite à un changement du prix) et un déplacement de la courbe d’offre agrégée.
Chaque facteur qui change les coûts change aussi la quantité produite pour un certain prix.
Si les coûts marginaux diminuent, l’entreprise produit plus. Si un facteur change les coûts de
l’entreprise, on attend un changement dans l’activité. Si les coûts marginaux diminuent, on
attend une augmentation du PIB pour un niveau agrégé des prix donnés, donc un
déplacement de la courbe d’offre agrégée vers la droite.
Ces facteurs sont :
1) Prix des inputs : s’il augmente, cela augmente le coût marginal, donc diminution du
PIB pour un niveau agrégé des prix, et déplacement de la courbe d’offre agrégée vers
la gauche.
2) Salaires nominaux : s’ils augmentent, cela augmente les coûts de l’entreprise, donc
diminution de la production. Si les salaires sont rigides à court terme, on prévoit leur
ajustement à long terme, qui implique un déplacement de la courbe d’offre agrégée.
3) Productivité des entreprises : augmentation de la productivité, les coûts pour
produire la même quantité diminuent, on augmente la quantité produite, la courbe
d’offre se déplace vers la droite.
Courbe d’offre agrégée à long terme :
A long terme, tous les prix sont flexibles. Si tous les prix doublent (même les salaires), le prix
de vente des entreprises augmente, mais les coûts marginaux aussi. La production agrégée
ne change donc pas à long terme, la courbe est donc verticale. Le niveau agrégé des prix n’a
aucun impact sur la production agrégée à long terme, c’est la production potentielle.
Demande agrégée :
La courbe de demande agrégée est la relation entre le niveau agrégé des prix et la quantité
de production demandée. La courbe est décroissante, une augmentation du niveau agrégé
des prix réduit la quantité demandée.
PIB = C + I + G + X – IM
50
C = dépenses de consommation, I = dépenses d’investissement, G = dépenses du
gouvernement, X = exportations, IM = importations. Le tout est la quantité demandée de
produits finaux. La relation entre le niveau agrégé des prix et le PIB :
La courbe du niveau agrégé des prix n’est pas une conséquence de la loi de la demande.
On regarde l’impact du niveau agrégé des prix sur la demande agrégée. Si on substitue un
produit par un autre, la demande agrégée reste la même.
Pourquoi la courbe est décroissante ? Effet de richesse et effet du taux d’intérêt :
- L’augmentation agrégée des prix diminue le pouvoir d’achat des consommateurs. On
réduit les dépenses de consommation. L’effet de richesse est l’effet du niveau agrégé
des prix sur les dépenses de consommation. Quand le niveau augmente, les dépenses
diminuent, donc la courbe est décroissante.
- Effet du taux d’intérêt : Si les prix augmentent, les gens ont besoin de plus d’argent
sur eux, donc demandent des prêts à la banque, donc le taux d’intérêt augmente.
Cela diminue les investissements et la consommation. La courbe est donc
décroissante.
Certains facteurs peuvent déplacer la courbe de demande agrégée :
- Changement dans les attentes : les consommateurs basent leurs dépenses sur leurs
revenus actuels et sur ce qu’ils attendent de gagner dans l’avenir. S’ils prévoient une
crise économique, ils épargnent et consomment moins, ce qui déplace la courbe vers
la gauche, et inversement.
- Changement de la richesse : Un ménage qui a plus de richesse consomme plus. Lors
d’un krach, les ménages sont moins riches et réduisent la consommation.
- Changement en capital physique : les investissements dépendent du stock en capital
physique que les entreprises ont déjà. Elles achètent ce qu’elles n’ont pas.
Equilibre macroéconomique :
Il se trouve à l’intersection des courbes d’offre et de demande. Problème : il y a 2 courbes
d’offre, la courbe d’offre agrégée à court terme et à long terme. Il y a donc un équilibre à
court terme et un à long terme.
51
Equilibre macroéconomique à court terme :
Niveau agrégé
des prix
Offre agrégée de
court terme
PE ECT
Demande agrégée
PIB
YE
PE ELT
Demande agrégée
PIB
YE
52
Relation entre l’équilibre à court terme t l’équilibre à long terme :
E2
E1
DA
PIB
YE
Initialement, l’équilibre est en E1. La courbe d’offre à court terme se déplace vers la gauche,
elle passe de OACT1 à OACT2. Le nouvel équilibre est E2, les prix augmentent et le PIB
diminue.
Comment arriver à l’équilibre de long terme ? une production sous l’équilibre implique
moins de personnes employées, donc plus de chômage. Les salaires diminuent, donc la
courbe d’offre agrégée à court terme se déplace vers la droite jusqu’à revenir à l’équilibre
initial.
E2
E3
DA1
DA2
PIB
YE
Il y a du chômage, une baisse des salaires, la courbe d’offre à court terme se déplace vers la
droite, nouvel équilibre en E3. Même PIB que en E1, niveau agrégé des prix est inférieur.
Choc positif sur la demande, courbe se déplace vers la droite, nouvel équilibre avec PIB plus
élevé et augmentation des prix. Plus de personnes sont employées, les salaires sont plus
élevés. Cela déplace la courbe d’offre à court terme vers la gauche, ça diminue le PIB et
augmente les prix. On en arrive au même PIB que l’équilibre initial avec des prix plus élevés.
53
Chapitre 18 : Demande agrégée et politique fiscale
La demande agrégée est :
PIB = C + I + G + X – IM
Pour simplifier, on regarde une économie fermée, donc :
PIB = C + I + G
On analyse chaque composant.
Dépenses de consommation :
Partie la plus importante de la demande agrégée (2/3 du PIB). Trois facteurs importants
déterminent les dépenses de consommation : le revenu disponible, ce que les ménages
pensent gagner dans l’avenir et la richesse des ménages.
Revenu disponible :
Facteur le plus important qui détermine les dépenses de consommation. Le revenu
disponible est le revenu des ménages moins les impôts plus les transferts reçus. Les ménages
avec un revenu élevé dépensent plus. A partir des statistiques, on trouve une fonction de
consommation qui donne les dépenses de consommation en fonction du revenu disponible.
Dépenses de
consommation
c
Revenu disponible
yd
C = a + PMC . yd
C = dépenses de consommation d’un ménage, yd = revenu disponible du ménage, a =
consommation autonome (dépenses sur le revenu est égal à 0), PMC = propension marginale
à consommer, c’est la pente de la fonction de consommation, elle est entre 0 et 1, c’est la
partie du revenu utilisée dans la consommation.
La relation montre les dépenses de consommation en fonction du revenu disponible.
54
Facteurs qui déplacent la courbe des dépenses de consommation :
Les attentes sur le revenu futur, qui peut devenir plus faible ou plus grand, sont un facteur
important qui peut déplacer la courbe de la fonction de consommation.
Si on hérite d’une grande somme, on consommera plus, sans que notre revenu augmente. La
richesse d’un ménage peut déplacer la courbe de consommation.
Investissement :
Les récessions commencent par une baisse de l’investissement. L’investissement diminue
plus fortement que les autres facteurs. Le taux d’intérêt est déterminant dans les dépenses
d’investissement.
Si une entreprise n’attend pas d’augmentation des ventes, elle fait des dépenses
d’investissement pour remplacer les machines obsolètes. Si elle pense que les ventes vont
augmenter, elle augmente ses dépenses d’investissement pour augmenter la capacité de
production. Mais si elle n’utilise pas toutes ses machines, elle ne fait pas de dépenses
d’investissement. Si on attend que les ventes augmentent, on attend aussi une
augmentation des dépenses d’investissement. Les entreprises savent que les ventes
augmenteront en étudiant le taux de croissance du PIB.
Multiplicateur :
Si les entreprises sont optimistes et augmentent leurs dépenses, cela déplace la courbe de
demande agrégée vers la droite, mais de combien ?
On regarde le déplacement pour un niveau agrégé des prix donné. On simplifie, ni
importations, ni exportations, ni activité de l’Etat.
Niveau agrégé
des prix
P*
DA2
DA1 PIB
Y1 Y2
Montant du
déplacement de la
courbe de demande
agrégée
L’augmentation des dépenses d’investissement implique que les entreprises qui produisent
des biens d’investissement en produisent 50 millions de plus. Cela permet d’augmenter les
revenus des ménages en augmentant les salaires, ce qui implique plus de dépenses de
55
consommation, ce qui implique une augmentation de la production pour satisfaire la
demande, ce qui augmente les salaires,…
De combien la courbe de demande agrégée se déplace ? Cela dépend de la propension
marginale à consommer, qui donne la partie du revenu supplémentaire dépensé en
consommation. Si elle est de 0,6, une augmentation des investissements de 50M donne une
augmentation du revenu des ménages égale. 30M vont dans la consommation (0,6 . 50M), la
demande agrégée augmente d’encore 30M, donc arrive à 80M. Ces 30M de plus vont aussi
vers les ménages, dont 18M (0,6 . 30M) vont dans la consommation. Ce qui augmente la
demande agrégée et le revenu des ménages d’encore 18M,… L’augmentation est plus petite
à chaque tour, l’augmentation totale peut être calculée avec la théorie mathématique des
séries.
Augmentation du PIB Augmentation totale du PIB
er
1 tour 50 50
e
2 tour 30 80
e
3 tour 18 98
e
4 tour 10.8 108.8
… … …
Dernier tour 0 125
Politique fiscale :
C’est l’utilisation des activités économiques de l’Etat pour stabiliser l’économie. La part du
PIB qui passe par le gouvernement est importante (entre 30 et 50%).
Demande agrégée : PIB = C + I + G + X – IM
Le gouvernement contrôle directement les dépenses de l’Etat. Avec les taxes et les
transferts, il change le revenu disponible des ménages, donc les dépenses de consommation.
L’Etat peut déplacer la courbe de demande agrégée. Il peut la déplacer vers la droite en
augmentant ses dépenses ou en augmentant le revenu des ménages, c’est une politique
fiscale expansionniste. L’inverse est une politique fiscale contractionnaire.
La politique fiscale fonctionne seulement avec retard. Il n’est pas simple de constater une
récession, et l’impact de la politique fiscale est long.
56
La politique fiscale a un effet multiplicateur, une augmentation des dépenses fait déplacer la
courbe de demande agrégée vers la droite, ce qui augmente le revenu des ménages, donc
les dépenses de consommation,… Si le gouvernement augmente ses dépenses de 50M, cela
entraine une augmentation totale de la demande agrégée de 125M (avec un PMC de 0,6).
Mais si le gouvernement augmente les transferts et diminue les taxes de 50M,
l’augmentation initiale est de 30M vu que le PMC est de 0,6.
Les impôts et transferts influences directement le multiplicateur. Une partie du revenu
supplémentaire va à l’Etat, et le reste au ménage, ce qui réduit l’effet multiplicateur. Cela
permet, en cas de récession, que le revenu disponible des ménages ne diminue pas trop,
donc la réduction des dépenses de consommation est moins forte. Les impôts jouent un rôle
de stabilisateur.
57
Chapitre 19 : Monnaie et politique monétaire
Définition de monnaie :
La monnaie est un actif financier qui peut être facilement utilisé pour acheter des biens et
services. Un actif est liquide s’il peut facilement être converti en billets de banques. Un
compte en banque est aussi de la monnaie.
Il y a plusieurs définitions de la monnaie. La plus étroite concerne juste les billets et pièces et
les comptes à vue. Les définitions larges comprennent d’autres actifs financiers, comme les
comptes d’épargne.
La monnaie a un rôle important pour générer les gains de l’échange, il rend les échanges
indirects possibles. Dans un système de troc, un échange ne peut se faire que si chacun veut
ce que l’autre offre, la monnaie résout ce problème.
Rôles de la monnaie :
- Rôle de médium d’échange : actif que les individus acquièrent pour faire un échange
plutôt que pour la consommation directe.
- Fonction de réserve de valeur : moyen pour garder le pouvoir d’achat à travers le
temps. Le problème d’une forte inflation est qu’elle fait fondre la valeur de la
monnaie.
- Rôle d’unité de compte : elle sert de mesure.
Types de la monnaie :
Présente depuis des milliers d’années. Au début, le moyen d’échange était un bien (or ou
argent) qui avait une valeur intrinsèque.
Après la Renaissance, la monnaie de papier apparait. Les banques privées émettent des
billets qui promettent d’échanger sur demande les billets contre l’or ou l’argent. La monnaie
de papier est couverte par une commodité mais n’a plus de valeur intrinsèque. La valeur est
garantie par une promesse. Ce système a moins besoin de ressources, car l’or et l’argent
sont utilisés à d’autres fins, et la banque peut prêter.
Aujourd’hui, la valeur de la monnaie vient du fait qu’elle est acceptée comme un moyen de
paiement, son rôle donné par l’Etat, c’est la monnaie fiduciaire.
58
Position financière de la banque : compte en T qui enregistre les mouvements financiers de
la banque. A gauche, ce sont les actifs, donc les réserves bancaires et les prêts donnés, cela
indique où l’argent va. A droite, on indique d’où l’argent vient, ce sont les dépôts des clients.
Actifs Passifs
Réserves 100’000 Dépôts 1'000’000
Prêts 900’000
La banque garde 10% des dépôts en réserve, c’est le ratio de réserves. La législation
demande un ratio de réserves minimum. Pour comprendre l’existence de cette législation, il
faut comprendre le phénomène des paniques bancaires.
Paniques bancaires et régulation bancaire :
La banque prête de l’argent pour des investissements illiquides. Si de nombreux clients
veulent retirer leur argent, la banque n’est pas capable de leur donner immédiatement. Elle
peut vendre ses prêts à d’autres banques, mais vu qu’elle est pressée, elle les vend à un prix
faible.
Comment commence une panique bancaire ? Une rumeur que la banque est en difficulté.
Les clients retirent vite leur argent, c’est la panique bancaire. Si une banque fait faillite, les
gens pensent que les autres banques le feront aussi et retirent leur argent.
Le gouvernement a donc instauré une régulation bancaire :
- Assurance des dépôts de banque : en cas de faillite, les gens peuvent toujours retirer
leur argent grâce à l’assurance.
- Problème : les banques ont des incitants à prendre des risques avec les assurances.
Pour réduire les incitants, la régulation bancaire demande que le banques aient plus
d’actifs que de dépôts de clients.
- Ratio de réserves minimum : les banques gardent une partie de dépôts dans leurs
caisses pour pouvoir repayer les clients.
Offre de monnaie :
Sans les banques, la quantité de monnaie serait celle des billets et pièces en circulation. Les
banques prennent les billets en circulation et les mettent en réserves, donc diminuent la
quantité de monnaie dans l’économie. En acceptant les dépôts, elles créent aussi de la
monnaie, cet effet est plus important que l’effet des réserves.
Comment les banques créent de la monnaie : un client dépose 1000 euros, bilan de la
banque :
Actifs Passifs
Réserves +1’000 Dépôts +1’000
Prêts
Les billets sont en réserves, donc plus en circulation. La banque peut prêter de l’argent, et
garde 10% comme réserves, elle prête 900 euros.
59
Actifs Passifs
Réserves -900 Dépôts
Prêts +900
Les réserves diminuent de 900 euros et les prêts augmentent d’autant. Cette somme est de
retour en circulation. La quantité de monnaie est alors de 1900 euros.
Les billets imprimés par la banque centrale restent à 1000 euros, mais la banque a multiplié
la quantité de monnaie par ses crédits.
Comment la banque centrale peut influencer la quantité de monnaie ? 3 instruments :
- Ratio de réserves minimal : si le ratio diminue, les banques doivent avoir moins de
réserves et peuvent avoir plus de prêts, la quantité de monnaie augmente.
- Taux d’escompte : la banque ne remplit plus le ratio minimal, elle emprunte de
l’argent à d’autres banques, c’est le marché des fonds interbancaires. Le taux
d’intérêt est appelé taux d’intérêt des fonds interbancaires. Les banques peuvent
aussi emprunter à la banque centrale, le taux d’intérêt est appelé taux d’escompte, il
est élevé pour décourager les banques.
- « Opération sur le marché ouvert : la banque centrale achète ou vend des bons d’Etat
aux banques privées. Si elle achète pour 1000 euros, elle imprime les billets, et la
banque privée dispose de 1000 euros, qui augmentent sa réserve et donc la quantité
de monnaie. Et inversement si la banque centrale vend des bon d’Etat.
Demande de monnaie :
Pour trouver l’équilibre de marché monétaire, il faut regarder la demande monétaire. Les
ménages et les entreprises détiennent surtout la monnaie et la demandent.
Les ménages et les entreprises font des achats avec la monnaie. Il y a un coût d’opportunité
à garder la monnaie, si on investit à la bourse on aurait des rendements. En gardant la
monnaie, on renonce à ce taux d’intérêt. Comment le coût d’opportunité détermine la
demande de monnaie ? On se demande combien de monnaie on garde, cela dépend du coût
d’opportunité. Si le coût est élevé, on ira plus à la banque, et inversement. La quantité de
monnaie demandée dépend du taux d’intérêt.
60
Taux d’intérêt
Quantité
(nominale) de
monnaie
Equilibre monétaire :
Pour avoir l’équilibre monétaire, on met les courbes d’offre et de demande de monnaie
ensemble, et l’équilibre se trouve à l’intersection. L’offre de monnaie dépend de la politique
de la banque centrale et du comportement des banques privées, elle ne dépend pas du taux
d’intérêt. La courbe d’offre de monnaie est une droite verticale. Le « prix » d’équilibre est le
taux d’intérêt d’équilibre.
61
Taux d’intérêt
Quantité de
monnaie
La politique de la banque centrale change les taux d’intérêt. Si elle achète des bon d’Etat aux
banques privées, l’offre de monnaie augmente et la courbe d’offre se déplace vers la droite
et le taux d’intérêt d’équilibre diminue, et inversement.
Politique monétaire :
La banque centrale influence le taux d’intérêt d’équilibre, qui influence les investissements
et la demande agrégée. La politique monétaire peut changer l’équilibre macroéconomique.
Une diminution du taux d’intérêt augmente les dépenses d’investissement et les dépenses
de consommation. La courbe de demande agrégée se déplace vers la droite, et inversement.
La politique monétaire peut faire revenir à l’équilibre macroéconomique de long terme lors
d’une récession ou d’un boom économique.
A long terme, on revient au PIB de long terme, car la courbe d’offre agrégée s’adapte au
changement des prix. La politique monétaire n’a pas d’effets à long terme, et ne change ni
les investissements, ni les consommations, ni le taux d’intérêt. Seul le niveau agrégé des prix
augmente.
62
Chapitre 20 : Chômage et inflation
Chômage :
Le nombre de personnes qui perdent leur emploi est élevé, et les raisons sont diverses. Il y a
des nouvelles technologies, les goûts des consommateurs changent, une entreprise marche
mal si le patron n’est pas compétent, le travailleur peut quitter son travail pour raisons
familiales, parce qu’il n’est pas heureux au travail ou parce qu’il pense pouvoir trouver un
travail meilleur.
Il y a différents types de chômage :
- Chômage frictionnel : Si quelqu’un perd son emploi, il va chercher un emploi qui lui
convient, qui utilise ses compétences et paie plus. Il passe donc du temps à chercher
un emploi et reste au chômage.
- Chômage structurel : Souvent, le nombre de demandeur d’emploi est supérieur au
nombre d’emplois disponibles dans certains marchés. Le prix du travail est le salaire,
la demande de travail vient des entreprises et l’offre vient des chômeurs. L’offre de
travail est croissante, plus le salaire est élevé, plus l’offre augmente. Même à
l’équilibre de marché, il y a du chômage frictionnel et pas de chômage structurel. Il y
a chômage structurel si le salaire est au-dessus du salaire d’équilibre.
salaire
Chômage
structurel
wF
w*
Quantité
LD L* LO de travail
WF est le salaire. La différence entre le travail offert et celui demandé à ce salaire est
le chômage structurel, il peut avoir plusieurs raisons. Si un salaire minimum est
instauré par les syndicats, au-dessus du salaire d’équilibre. Certaines entreprises
paient des salaires plus élevés volontairement pour garder les travailleurs.
- Chômage cyclique : le chômage frictionnel est inévitable et il y a du chômage
structurel. Un niveau de chômage est donc « normal », c’est le chômage « naturel »,
qui est l’addition des chômages frictionnel et structurel. Les déviations par rapport à
ce taux sont le chômage cyclique, qui vient des cycles économiques. Dans une
récession, le chômage augmente, ce chômage supplémentaire est le chômage
cyclique.
Inflation :
63
C’est l’augmentation du niveau agrégé des prix. L’inflation est-elle un phénomène à éviter ?
La déflation est très néfaste. Pour l’inflation, une augmentation des prix peut avoir des effets
réels à court terme et même à long terme.
Distinction à faire entre l’inflation attendue et l’inflation inattendue. L’inflation attendue est
prévue par les agents économiques. L’inflation inattendue est la différence entre l’inflation
attendue et l’inflation qui a réellement eu lieu.
L’inflation diminue la valeur des billets de banque. Si les prix doublent, cela n’a aucun effet
sur le pouvoir d’achat vu que le salaire double aussi. Si on ne peut plus acheter que 500gr de
chocolat à la place de 1kg à cause de l’inflation, on paie une taxe implicite de 500gr, c’est la
taxe d’inflation.
C’est la banque centrale qui gagne l’argent de la taxe d’inflation. L’inflation vient de
l’augmentation de la masse monétaire car la banque centrale a imprimé plus de billets
qu’elle vend contre des bons d’Etat aux banques privées et elle fait du profit.
L’inflation redistribue les richesses. Quelqu’un qui a fait un prêt va dépendre de l’inflation. Si
l’inflation dépasse 5% il perd des richesses, si elle est sous 5% il gagne des richesses.
Lorsque l’inflation est élevée, les gens ne gardent pas leur argent et vont le retirer de la
banque. On doit augmenter le nombre d’employés dans les banques, qui ne génèrent
aucune richesse.
Les commerçants doivent constamment changer les prix. Ce qui prend du temps aux
employés qui ne produisent aucune richesse pendant ce temps.
Niveau agrégé
des prix
OAct
DA
PIB
64
La banque centrale peut diminuer le chômage au prix d’une inflation, si les agents
économiques n’en attendent pas. Si une inflation est attendue, les travailleurs demandent
une augmentation des salaires avant l’augmentation des prix. La courbe d’offre agrégée à
court terme se déplace vers la gauche, donc inflation plus forte sans diminution du chômage.
La banque centrale ne peut pas garder le chômage sous le taux de chômage naturel à long
terme. Si la banque centrale imprime plus de billets pour faire diminuer le chômage, les
agents économiques sont surpris et s’y attendent pour le futur. Donc la banque centrale
devra imprimer encore plus de billets pour les surprendre encore,… Jusqu’à en arriver à une
hyperinflation.
A long terme, la banque centrale ne peut pas influencer le taux de chômage, il n’y a donc pas
de relation entre le chômage et l’inflation à long terme.
65
Définitions
Chapitre 1 :
Économie : système qui coordonne les activités de production d’une société.
Science économique : étude des économies, au niveau individuel et au niveau de la société.
Economie de marché : économie dans laquelle les décisions de production et de
consommation sont prises par des producteurs individuels et des consommateurs
individuels.
Choix individuel : décision d’un individu de ce qu’il va faire, ce qui implique nécessairement
un choix de ce qu’il ne va pas faire.
Ressource : quelque chose qui peut être utilisé pour produire quelque chose d’autre.
Ressources rares : la quantité disponible ne suffit pas pour satisfaire toutes les utilisations
productives possibles.
Coût réel d’une activité est son coût d’opportunité : ce à quoi on doit renoncer pour
l’obtenir.
Arbitrage : quand on compare les coûts et les bénéfices d’une activité.
Analyse marginale : décision de faire un peu plus ou un peu moins d’une activité.
Incitation : quelque chose qui change les rémunérations pour les gens qui changent leur
comportement.
Interaction des choix : caractéristique de la plupart des situations économiques. Le résultat
de cette interaction est souvent différent de ce que les gens ont l’intention de faire.
Echanges: les individus produisent des biens et services pour d’autres personnes et
reçoivent d’autres biens et services en échange.
Gains de l’échange : Les gens peuvent obtenir plus de ce qu’ils veulent avec l’échange que
s’ils vivaient en autarcie. Cette augmentation est due à la spécialisation : chaque personne se
spécialise dans la tâche qu’elle sait bien faire.
Equilibre : Quand aucun individu ne peut augmenter son bien-être en faisant quelque chose
de différent.
Economie efficace : réalise toutes les opportunités qui augmentent le bien-être d’une
personne sans diminuer le bien-être d’autres personnes.
Equité : chacun obtient sa juste part. Comme les gens peuvent être en désaccord sur ce qui
est « juste », l’équité n’est pas un concept aussi bien défini que l’efficacité.
Défaillance de marché : Si un individu cherche à augmenter son bien-être, et si ses actions
conduisent à un mauvais résultat pour la société.
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Microéconomie : étudie comment les ménages et les entreprises font leurs choix, comment
ils interagissent dans les marchés, et comment le gouvernement essaie d’influencer leurs
choix.
Macroéconomie : étudie l’économie en entier, incluant des matières telles que l’inflation, le
chômage et la croissance économique
Chapitre 2 :
Modèle : représentation simplifiée de la réalité, utilisé pour mieux comprendre les situations
dans le monde réel.
Hypothèse « toute chose égale par ailleurs » : tout autre facteur relevant reste inchangé.
Frontière des possibilités de production : illustre les arbitrages d’une économie qui produit
seulement deux biens. Elle montre la quantité maximale d’un bien qui peut être produit
étant donné la quantité produite de l’autre bien.
Avantage comparatif dans la production : le coût d’opportunité pour la production du bien
est inférieur que pour les autres personnes
Avantage absolu dans une activité : peut la faire mieux que les autres personnes. Avoir un
avantage absolu n’est pas la même chose qu’avoir un avantage comparatif.
Un marché est un groupe d’acheteurs et de vendeurs d’un bien ou service et l’institution ou
l’arrangement par lequel les gens se rencontrent pour faire des échanges.
Marchés de produits : marchés pour les biens et des services.
Marchés des facteurs de production : marchés pour les facteurs de production tels que le
travail, le capital, les ressources naturelles.
Diagramme des flux circulaires : illustre comment les participants dans les marchés sont liés.
Marché libre : marché avec peu de restrictions étatiques sur la manière dont les biens sont
produits, ou comment les facteurs de production doivent être utilisés.
Droits de propriété : droits des individus à l’utilisation exclusive de leur propriété, y inclus
les droits de les vendre ou d’acheter.
Chapitre 3 :
Marché compétitif : marché avec beaucoup de vendeurs et d’acheteurs d’un même bien.
Modèle de l’offre et de la demande : montre comment un marché compétitif fonctionne.
Quantité demandée : quantité que les acheteurs sont prêts à acheter à un certain prix.
Courbe de demande : montre la relation entre le prix d’un produit et la quantité demandée
de ce produit.
Demande de marché : demande d’un produit par tous les consommateurs.
67
Loi de la demande : lorsque le prix d’un produit baisse, alors la quantité demandée
augmente, et lorsque le prix augmente, alors la quantité demandée diminue.
L’effet de substitution : changement de la quantité demandée d’un produit suite à un
changement de prix qui fait ce produit plus ou moins cher par rapport à des biens substituts.
L’effet de revenu : changement de la quantité demandée d’un bien qui résulte de l’effet
d’un changement du prix du bien sur le pouvoir d’achat du consommateur.
Biens substituts : ils peuvent être utilisés pour les mêmes fins.
Biens compléments : ils sont utilisés ensemble.
Bien normal : bien dont la demande augmente lorsque le revenu des consommateurs
augmente.
Bien inférieur : bien dont la demande diminue lorsque le revenu des consommateurs
augmente.
Quantité offerte : quantité d’un bien ou service qu’une entreprise est prête à vendre à un
certain prix.
Courbe d’offre : montre la relation entre le prix d’un produit et la quantité offerte de ce
produit.
Changement technologique : changement (positif ou négatif) de la possibilité pour une
entreprise de produire une quantité donnée d’un bien avec une quantité donnée d’inputs.
Equilibre de marché : situation dans laquelle la quantité demandée est égale à la quantité
offerte.
Equilibre de marché compétitif : équilibre de marché avec beaucoup d’acheteurs et
beaucoup de vendeurs.
Chapitre 4 :
Disposition à payer : prix maximal auquel le consommateur achèterait encore le bien.
Surplus du consommateur : gain net pour un acheteur individuel qui vient de l’achat du
bien. Il est égal à la différence entre la disposition à payer de l’acheteur et le prix payé.
Surplus des consommateurs : la somme de tous les surplus du consommateur de tous les
consommateurs.
Coût d’un vendeur potentiel : prix le plus bas auquel il est prêt à vendre le bien.
Surplus du producteur : gain net d’un échange pour le vendeur du bien. Il est égal à la
différence entre le prix reçu et le coût du vendeur.
Surplus des producteurs : somme des surplus du producteur de tous les vendeurs.
Surplus total : est le gain net de l’échange pour les consommateurs et les producteurs. Il
correspond à la somme du surplus des consommateurs et du surplus des producteurs.
68
Chapitre 7 :
Technologie : processus utilisé par l’entreprise pour transformer des inputs en produits.
Court terme : période de temps pendant laquelle au moins un facteur de production est fixe.
Long terme : période de temps suffisamment longue tel que l’entreprise peut varier tous ses
facteurs de production.
Coût total : coût de tous les inputs que l’entreprise utilise pour sa production.
Coût fixe : coût qui reste constant lorsque la quantité de production change.
Coût variable : coût qui change lorsque la quantité de production change.
Coût explicite : coût qui implique une dépense monétaire.
Coût implicite : coût d’opportunité non-monétaire.
Fonction de production : donne la quantité de production en fonction de la quantité
d’inputs utilisés.
Coût moyen : égal au coût total divisé par la quantité de production.
Produit marginal du travail : production supplémentaire d’une entreprise lorsqu’elle engage
un travailleur supplémentaire.
Loi des rendements décroissants : à partir d’un certain point, une unité supplémentaire d’un
input (par exemple le travail) en gardant constante la quantité des autres inputs implique
que le produit marginal de l’input variable diminue.
Coût marginal : changement dans le coût total d’une entreprise lorsqu’elle produit une unité
supplémentaire.
Coût moyen à long terme : coût minimal auquel l’entreprise peut produire une quantité
donnée à long terme lorsqu’aucun input n’est fixe.
Economies d’échelle : lorsque le coût moyen à long terme diminue lorsque la quantité de
production augmente.
Rendements d’échelle constants= lorsque le coût moyen à long terme ne change pas
lorsque la quantité de production augmente.
Chapitre 8 :
Un marché est en concurrence parfaite si : 1) Il y a beaucoup de vendeurs et d’acheteurs 2)
Toutes les entreprises vendent des produits identiques 3) Il n’y a pas de barrières à l’entrée
pour les entreprises.
Preneur de prix : acheteur ou vendeur s’il ne peut changer le prix d’équilibre du marché.
Part de marché d’un producteur : partie de la production du marché produite par cette
entreprise.
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Produit standardisé : les consommateurs regardent les produits des différents producteurs
comme équivalents.
Libre entrée et sortie sur un marché : de nouveaux producteurs peuvent entrer et sortir
facilement du marché.
Profit : différence entre les recettes totales et le coût total.
Recette moyenne : recette totale divisée par la quantité de production.
Recette marginale : changement de la recette totale lorsque l’entreprise produit une unité
supplémentaire.
Chapitre 14 :
Agrégat économique : mesure qui somme les données à travers plusieurs marchés différents
pour des biens, services, travailleurs et investissements.
Cycle conjoncturel : altération à court terme entre des périodes d’expansion économique et
de récession économique.
Expansion : période pendant laquelle la production totale de l’économie augmente.
Récession : période pendant laquelle la production totale de l’économie diminue.
Dépression : récession longue et sévère.
Croissance économique à long terme : tendance croissante de la production agrégée par
personne sur une période de plusieurs décades.
Mesure réelle : mesure qui a été ajustée pour le changement des prix.
Niveau agrégé des prix : niveau de prix de tous les biens et services finaux dans l’économie.
Inflation : augmentation du niveau agrégé des prix.
Déflation : diminution du niveau agrégé des prix.
Comptes nationaux : enregistrent les flux entre différents secteurs de l’économie.
Dépenses de consommation : dépenses des ménages pour les biens et services.
Transfert du gouvernement : payement par le gouvernement d’une somme à un individu
sans que cet individu doive fournir une contrepartie.
Revenu disponible : somme de revenu que le ménage peut dépenser pour l’achat de biens
et services ou épargner.
Epargne privée : partie du revenu disponible qui n’est pas dépensé pour l’achat de biens et
services.
Sur un marché financier : agents et banques échangent des actions, obligations et autres
dettes.
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Emprunts du gouvernement : somme d’argent emprunté par l’Etat sur les marchés
financiers.
Achats du gouvernement : dépenses du gouvernement pour l’achat de biens et services.
Exportations : biens et services vendu à des résidents d’autres pays.
Importations : biens et services achetés qu’on achète de résidents d’autres pays.
Dépenses d’investissement : dépenses des entreprises pour le capital physique durable.
Produit intérieur brut (PIB) : valeur de tous les biens et services finaux produits dans le pays
pendant une année.
Bien ou service final : bien ou service vendu à l’utilisateur final.
Bien ou service intermédiaire : bien ou service – acheté d’une entreprise par une autre
entreprise – utilisé comme input pour la production d’un autre bien ou service.
Valeur ajoutée d’un producteur : valeur de ses ventes moins la valeur des biens
intermédiaires qu’elle achète pour la production.
PIB nominal : valeur de tous les biens et services finaux produits pendant une année, calculé
en utilisant les prix de l’année dans laquelle la production a eu lieu.
PIB réel : valeur de tous les biens et services finaux produits pendant une année, calculé en
utilisant les prix d’une année de base.
PIB par tête : PIB divisé par la population du pays, il correspond au PIB moyen par personne.
Emploi : nombre de personne employés dans l’économie.
Chômage : nombre de personnes qui cherchent activement un emploi mais qui ne sont pas
employés.
Force de travail : égale à la somme de l’emploi et du chômage.
Taux de chômage : pourcentage de la force de travail qui est au chômage.
Taux de participation au marché du travail : pourcentage de la population qui est dans la
force de travail (qui sont donc employés ou au chômage).
Indice des prix à la consommation : mesure le coût d’un panier de biens et services qu’une
famille typique achète.
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