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Pensées et politiques économiques :

Introduction générale :

I- Qu’est-ce que l’économie?

Le terme économie provient de la juxtaposition des deux mots grecs.

-« eco » → Oikos qui signifie gestion.

-« nomie » -> Nomos qui signifie maison.

A l’origine de l’étude économique c’est l’étude de la gestion familiale. Dans le cadre de la


gestion familiale on s’interroge sur la répartition des tâches, sur la répartition des ressources
et aussi sur les critères de répartition sachant que ces critères sont émient en fonction de la
capacité de chaque membre.
A) La vision contemporaine de l’économie :
C’est l’étude de la manière dont les individus appelés agents économiques font des choix
dans un contexte où les ressources sont rares. c
Deux questions se dégagent:
- Comment gérer au mieux la rareté des ressources? (Exemple de ressources: la nourriture, le
temps et l’argent)
- Comment arrivé à faire les meilleurs choix autrement dit comment arrivé à prendre la
meilleure décision dans l’utilisation de ces ressources?
Ainsi cette vision de l’économie est la science des meilleurs choix possibles c’est-à-dire
une science de choix rationnels. En sommes l’économie contemporaine est la science des
choix rationnels.
Cette vision contemporaine de l’économie comprend deux aspects:
- Le premier est l’optique microéconomique qui signifie l’étude de la manière dont les
individus gèrent des ressources rares.
- Le deuxième est l’optique macroéconomique c’est l’étude de la manière dont une société gère
des ressources rares.
Il y a catégories de questions abordées en économie contemporaine:
- Comment des individus prennent-ils leurs décisions? (Qu’il s’agisse des décisions de
travail, des parts d’investissement ou de consommation) (aspect microéconomique) -
Comment fonctionnent les marchés? (Il s’agit de l’analyse de l’offre et de la demande, de
l’éch ange et de la formation des prix) (aspect microéconomique) - Comment la richesse est-
elle créée, comment la répartir et comment expliquer la croissance économique? (aspect
macroéconomique)
Il faut différencier les deux questions microéconomiques.
En résumé:
On aborde deux points en économie. Tout d’abord les deux aspects de l’économie,
l’aspect microéconomique et l’aspect macroéconomique. Le premier aspect est l’étude de la
ma nière dont les agents économiques font des choix. Le second aspect c’est l’étude de la
manière dont ces choix déterminent la façon dont les ressources d’une société sont utilisées.
Le deuxième point abordé en économie c’est le fonctionnement de l’économie.
Il vient à se poser quatre types de questions:
- Que produit-on dans un pays et en qu’elle quantité?
- Comment les biens sont-ils produits?
- Pour qui les biens sont-ils produits?
- Qui prend les décisions économiques et comment?

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Q1- Que produit-on dans un pays et en qu’elle quantité?
Plus précisément pourquoi de nouveaux biens apparaissent autrement dit pour quoi les
consommateurs manifestent-ils de nouveaux besoins? Ce qui sous-entends la notion
d’innovati on autrement dit d’où vient l’innovation? La réponse est due aux changements des
préférences du consommateur.
Q2- Comment les biens sont-ils produits?
Cette question sous-entends des questions sur la mécanisation de la production, on parle
dans ce sens des deux facteurs de production on parle alors du facteur capital et le facteur tra
vail. On évoque des technologies intensives en travail qualifié et, ou en équipement
sophistiqué. On sous-entends aussi le régime de changement technologique.
Q3- Pour qui les biens sont-ils produits?
Cette question sous-entends les différences de niveau de vie des individus, elle sous-en
tends aussi l’existence des inégalités économiques, comment les combattre? Et sont-elles sou
haitables?
Q4- Qui prend les décisions économiques et comment?
Il faut distinguer trois systèmes économiques:
- L’économie planifiée ou centralisée c’est l’Etat ou les administrations qui prennent les déci
sions. - L’économie de marché c’est l’interaction de l’offre et de la demande qui définissent le
prix au trement dit c’est soit au consommateur de prendre une décision il s’agit d’une décision
de consommation soit le producteur prend une décision de production.
- L’économie mixte avec la présence d’un secteur privé et d’un secteur public 2-
Qu’est ce qu’un raisonnement économique?
Le raisonnement économique porte sur l’étude des deux points suivants:
. Etudier la manière de prendre des décisions
. Analyser et comprendre les interactions entres les individus
2-1 Etudier la manière de prendre des décisions

Etudier la manière dont sont prises les décisions c’est répondre aux trois questions sui
vantes:
- Sur quelle base fait-on un choix?
- Comment évaluer le coût d’une action?
- Que signifie être rationnel dans ses choix?

Q1- Sur quelle base fait-on un choix?


On raisonne en comparant l’avantage et l’inconvénient, pour les avantages on prend no
tamment en compte les gouts, les préférences et surtout les bénéfices attendus, pour les incon
vénients on prend en compte le coût, les contraintes (exemple: les revenus), le temps, etc…
On peut l’illustrer par des préférences autrement dit si la durée d’étude est un choix quels
critères l’étudiant retient?
Le mode raisonnement économique pour cet étudiant autrement dit quel processus lui permet
de prendre un choix, on doit raisonner en comparant le coût et les bénéfices monétaires. Il
décidera de poursuivre ces études si les bénéfices attendus sont supérieurs à ces coûts, il
décidera le contraire si les coûts sont supérieurs aux bénéfices. Le critère employé est un
critère monétaire autrement dit poursuivre des études implique un coût monétaire (frais
d’inscription, le logement, la perte du salaire présent qui serait lié à un statut salarié).
Poursuivre des études conduit aussi à des bénéfices monétaires (espérer augmenter ses
salaires futurs, améliorer sa situation professionnelle )
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Le raisonnement économique est basé sur la comparaison coûts bénéfices est le suivant:
je poursuit mes études car je considère que les bénéfices attendus sont supérieurs aux coûts
supportés autrement dit j’ai économiquement intérêt à poursuivre mes études mais parfois les
coûts et les bénéfices sont difficiles à évaluer dans quel cas il y aura une décision collective
ba
sée sur l’efficacité économique c’est-à-dire la capacité à obtenir le plus de biens possibles, le
se cond critère est la justice sociale autrement dit c’est équité dans la distribution des revenus
ou des richesses.
Ce qui renvoie à l’image de la taille du gâteau versus le partage du gâteau, préfèrent-on
collectivement un plus petit gâteau avec des parts égales ou un plus grand gâteau avec des
parts inégales.
La question du SMIC est un choix collectif donc on se demande quelle préférence collec
tive retenir. Si on se base sur le critère de l’efficacité il faut baisser le salaire minimum pour
per mettre un retour à l’emploi. Si on se base sur l’équité et la justice sociale on choisit
d’augmenter le SMIC pour améliorer la situation de tous le monde.
Q2- Comment évaluer le coût d’une action?
Deux approches sont possibles:
- L’approche dite naïve on considère le coût direct ou le coût comptable (exemple: si je prend
un café ça me coûte 1 euros donc le coût direct ou coût comptable est égal à 1 euros). Pour
les économistes cette approche est insuffisante car elle est trop restrictive en effet elle ne
prend pas en considération le coût d’opportunité. En effet choisir une alternative signifie
renoncer à d’autres alternatives c’est ce qu’on appel le coût d’opportunité. Donc l’approche
économique prend en considération le coût d’opportunité ce qui signifie ce à quoi je renonce
quand je prend une décision particulière (exemple: le coût d’opportunité lié à la poursuite des
études supé
rieures qui est de renoncer au salaire dans le cadre d’un statut de salarié, le coût
d’opportunité lié au fait d’élever soi-même des enfants par rapport à une situation
professionnelle c’est le sa laire aussi. Ce coût augmente si le salaire baisse ou augmente. Le
coût d’opportunité de créer une entreprise lorsque l’on est salarié ce coup croit avec le
salaire.)
Q3- Que signifie être rationnel dans ses choix?
Le principe économique: être rationnel veut dire raisonner en termes marginaux c’est le
raisonnement à la marge. (Exemple: la tarification des billets de train et le profit de la SCNF,
le coût d’une unité supplémentaire est appelé le coût marginal, un trajet coûte 10 000€ et
permet de transporter 200 passagers donc le coût moyens par passager est de 50€ (10
000/200) et le coût marginal c’est-à-dire le coût du dernier passager transporté ce coût est
presque nul alors est-ce une erreur économique de pratiquer pour certains passager un prix
inférieur au coût moyen de 50€, non ce n’est pas une erreur, en effet le dernier passager
transporté comme on peut qualifier de passager marginal ne coûte presque rien dans ce sens
lui faire payer quelque chose suffit à augmenter le profit de la SCNF cela explique les tarifs
tel que les billets trams ou les billets d’avi
ons low cost.
2-2 Analyser et comprendre les interactions entre individus
Par interactions il faut comprendre liens et échanges, cela revient à poser trois
questions: - Pourquoi échanger des biens?
- Quel est l’avantage des marchés?
- Pourquoi une intervention publique?
Q1- Pourquoi échanger des biens?
Par ce que l’échange peut être mutuellement bénéfique aussi bien pour les vendeurs que
pour les acheteurs, les raisons sont que l’échange permet de se spécialiser dans la fabrication
des biens pour lesquels on est le plus efficace. L’échange permet aussi d’obtenir
collectivement des biens qui sont fabriqués à un coût plus faible (si chacun est spécialisé
dans la production du bien où il est le plus efficace.)
Q2- Quel est l’avantage des marchés?
Le marché est un lieu effectif où l’échange se fait à la base d’un prix. L’analyse écono mique
libérale justifie l’existence et l’avantage des marchés pour répartir les ressources. En effet
pour Smith en 1776 La richesse des Nations, il décrit le principe de la main invisible, les prix
sont
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les reflets de la valeur des biens, pour les consommateurs est donc c’est le reflet du coût de
pro duction pour les producteurs. Le prix sera élevé lorsque le bien a beaucoup de valeur pour
le consommateur ou que sa fabrication est coûteuse. Ainsi le prix guide l’offre à la demande
et la
concurrence assure une baisse des prix donc une production au coût minimum. Il
s’agit ici de l’argument libéral pour justifier l’échange par le marché.
Le critère employé dans ce cas est l’efficacité économique autrement dit avec l’image des
gâteau il s’agit de maximiser sa taille
Q3- Pourquoi une intervention publique?
Pour promouvoir la justice sociale ou du bien-être collectif (autrement dit pour modifier
la répartition du gâteau). En effet le marché a une limite car il récompense les individus en
fonction de leur capacité à produire des biens demandés mais pas forcément utiles autrement
dit le mar ché rémunère ce qui est demandé et qui n’est pas nécessairement socialement
souhaitable (l’existence d’externalités négatives comme la pollution, la suprématie de TF1
sur Arte). Cela mène à trois conséquences:
- Si certains produisent des biens utiles mais qui sont peu demandés (la recherche fondamen
tale, les biens culturels) ils recevront peu par le marché. - Le marché fait spontanément
émerger des biens demandés qui ne sont pas nécessairement des biens utiles pour la
collectivité.
- L’intervention publique est nécessaire pour corriger ça, soit en redistribuant les richesses soit
en imposant des taxes pour garantir la protection sociale.
Cela nous amène à trois visions possibles de l’économie:
- L’économie comme une science des richesses matériels (Jean-Baptiste Say L’économie
consiste à étudier « la manière dont se forment se distribuent et se consomment les ri
chesses »)
- L’économie comme une science de l’échange marchands (Les économistes néoclassiques
dont l’objet est de définir et étudier les fondements d’une circulation des biens entre les indi
vidus plus précisent on s’intéresse aux prix des biens c’est pour cette raison que l’on peut
qualifier ou assimiler cette vision à la science des prix.)
- L’économie comme une science des choix rationnels (Robbins (1947) il établi un constat
sur ce qui caractérise le comportement des agents économiques, les agents ont des
ressources rares (le temps, l’argent) et des besoins à priori illimités (voyage, loisirs…)). Il
faut rechercher comment affecter aux mieux des ressources rares à des besoins infinis.
Optique microéco
nomique: il s’agit en effet de la science des choix individuels et rationnels.
Qu’est-ce qu’un individu rationnel? Qu’est-ce qu’un consommateur rationnel? Qu’est-
ce qu’on producteur rationnel?
L’idée implicite de cette vision c’est qu’un agent économique est toujours en mesure de
définir ce à quoi correspond les meilleurs choix possibles pour lui. Cette optique est
fortement critiquée par Keynes ceci est impossible en raison de l’incertitude qui caractérise le
contexte des décisions individuels qui sont affectés par des événements non-prévus (exemple:
les pannes d’électricité pour les ventes de groupes électrogènes). Un individu n’est jamais
sure d’avoir fait le bon choix.
Conclusion:
Une théorie économique permet d’élaborer des propositions positives ou normatives.
Les propositions positives permettent de décrire ou d’expliquer ce qui est. Les propositions
norma tives prescrivent ce qu’il faudrait faire.
Le domaine de l’analyse positive c’est la description de la réalité, le domaine de l’analyse
norma tive c’est la description des réglementations autrement dit on raisonne en terme d’un
monde ideal. En ce sens l’a théorie économique c’est l’explication scientifique des faits
économiques. Cette explication doit permettre de décrire ce qui est en d’autres termes la
proposition positive, et ce qu’il faudrait faire en d’autres termes les propositions normatives.
Ce qui est central est la dimension scientifique d’une théorie. Que signifie cette
dimension en économie?
Pour cela il faut aborder les conditions de scientificité d’une théorie. Une théorie est
dites scientifique si les propositions sur laquelle elle débouche peuvent être affirmer par
l’observation.
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Comment construit-on une théorie économique il y a deux méthodes:
- La méthode inductive on parle de l’inférence c’est-à-dire on part du cas particulier pour
par tir vers le cas général. - La méthode déductive est le contraire de la méthode inductive

La méthode inductive:
On parle de l’observation ou de l’expérience pour élaborer une loi autrement dit on part
du particulier pour aller vers le général. Selon Keynes c’est un mode de comportement «
auquel nous pouvons à bon droit nous fier, que ce soit a priori en raison de notre
connaissance ou à cause des faits détaillés de l’expérience » Cette méthode est critiquée par
You l’induction est souvent non démonstrative et réponds souvent à une logique de la
confirmation. Ainsi l’induction est une lo
gique de confirmation au risque de généraliser des cas particuliers, il s’agit de la conception
em pirique de la science. Cette méthode est également critiquée par Poincaré « on construit
une théorie sur la base de faits tout comme on construit une maison à partir de pierres, mais
un en semble de faits ne constitue pas plus une théorie qu’un tas de pierres ne représente une
maison ».
Il y a une conséquence majeure sur les liens faits/pertinence d’une théorie et que les
faits ne permettent jamais d’abolir la pertinence d’une théorie (la raison est qu’à partir d’un
fait on ne peut pas généraliser). Mais les faits permettent de lier la pertinence d’une théorie
(en effet si un fait entre en contradiction avec la théorie on peut dire qu’elle est en partie
fausse) les faits peuvent donc permettent de dire qu’une théorie est fausse mais ne permettent
pas de dire qu’une théorie est vraie ou juste.
La méthode déductive:
Selon cette méthode on élabore des lois universelles à partir d’hypothèses faites a priori
et l’on explique le réel sur la base de l’enseignement tiré de la loi élaborée. Cela permet de
construire des modèles hypothético-déductifs le problème est que ce modèle permet de faire
des predictions mais n’explique pas nécessairement le sens du réel. Ainsi ces modèles ont
une di
mension normative et pas nécessairement positive. On peut prédire sans pour autant
expliquer mais l’intérêt d’une théorie est aussi d’expliquer, de comprendre une relation
causable établie.

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