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SOMMAIRE
Chap 0 introduction
Chap 1 Principe clés de la Sciences Economiques
Chap 2 Echanges et Marchés
Chap 3 Demande Offre et Elasticité
Chap 4 Théories du Consommateur et du Producteur
Chap 5 Le Marché
Chap 6 Mesure de la Production
Chap 7 production et croissance
Chap 8 Chômage et Inflation
Chap 9 Monnaie et système bancaire
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CHAPITRE 0: INTRODUCTION
0.1. Qu’est-ce que l’économie ?
L‘économie entant que science, fourni un cadre pour diagnostiquer toutes sortes de problèmes
auxquels la société fait face et ensuite elle aide la société de créer et d‘évaluer une variété des
propositions et des solutions pour résoudre ces problèmes. La science économique peut nous
aider à développer des stratégies afin de remplacer la pauvreté par la prospérité‘, et de
remplacer le gaspillage par l‘efficience. Durant des décennies, le niveau de vie dans les pays
développés s‘est amélioré sensiblement. Cette prospérité résulte des choix effectués par les
populations, entre autres ; les inventeurs, les travailleurs, les entrepreneurs ainsi que ceux qui
ont épargné de l‘argent et ont prêté aux autres pour investir dans les machines et autres
facteurs de production. Cette prospérité est aussi due à l‘efficience : ces pays ont découvert
les moyens efficients dans l‘utilisation de leurs ressources, matières premières et de l‘énergie
afin de produire des biens et services.
Les économistes utilisent le mot rareté pour transmettre l‘idée selon laquelle les ressources
utilisées pour produire les biens et services sont limitées ou rares, pendant que les besoins des
humains et des sociétés sont illimités ou multiples. D‘où les individus et les sociétés ne
peuvent pas produire tous les biens et services dont ils ont besoin.
Les besoins que les humains et les sociétés éprouvent peuvent être : Physiologiques, par
exemple le besoin de manger ou de se soulager, Psychologiques, par exemple le besoin
d‘affection ou le besoin d‘estime ; Sociologique, par exemple le besoin de s‘habiller ou
d‘avoir des amis ; Moraux et culturels, par exemple, le besoin de prier, aller au cinéma ou à la
bibliothèque. Tandis qu‘en ce qui concerne les ressources, nous pouvons mentionner : les
ressources naturelles, le temps, l‘argent etc…
Du fait que les ressources dont les individus et les sociétés disposent sont rares mais les
besoins sont limités, les individus et les sociétés font face aux arbitrages. En d‘autres termes,
ils doivent effectuer un choix. Par exemple, un étudiant doit décider de quelle manière il va
repartir la ressource le plus important dont il dispose, qui est son temps. Il peut consacrer tout
son temps à étudier le cours d‘économie, il peut passer tout son temps à étudier la
mathématique, ou encore il peut partager son temps entre les deux disciplines. Du point de
vue finances, une personne a des moyens financiers limités. Si elle affecte 10,000 FC à l‘achat
de la nourriture cela implique qu‘elle aura 10000Fc de moins pour affecter à d‘autres biens.
De même, un pays ou une nation peut aussi décider comment affecter les ressources
nationales. Il peut ou elle peut repartir le revenu national entre la production des armes et la
construction des infrastructures ou les affecter à la production de la nourriture
La gestion des ressources de la société est importante car ces ressources sont rares. La rareté
signifie que les ressources sont en quantité limitées et que les individus et la société ne
peuvent pas produire tous les biens et services qu‘ils souhaitent avoir.
Même les ressources les plus abondants telles que l‘eau et l‘air que nous respirons ne sont pas
toujours assez abondantes partout pour rencontrer les désirs des individus.
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En outre, la science économique étudie comment les individus et les sociétés allouent leurs
ressources rares afin de satisfaire leurs besoins illimités.
De toutes les définitions ci-dessus, nous pouvons remarquer que la rareté est l‘élément
fondamental de la science économique. L‘économie peut également être définie comme la
science qui étudie comment les humains et les sociétés utilisent les ressources rares pour
produire des biens et services pour la consommation présente et future.
Pour produire un bien ou un service, la société a besoin des facteurs de production. Les
principaux facteurs de production sont :
Cependant, du fait que les ressources ainsi que les biens et services sont limités, les choix
effectués par les individus, les entreprises et le gouvernement répondent à trois questions
majeures à savoir :
- Que produire ? (en termes de biens et services), la société doit faire un arbitrage. Si
une université utilise ses ressources pour construire les bâtiments, il y‘aura de moins
en moins des ressources pour son fonctionnement ;
- Comment produire ces biens et services ? Il y‘a plusieurs alternatives pour produire
des biens et services. Une firme peut produire du courant à partir du charbon, du gaz
naturel, ou du vent. De la même manière, un professeur peut donner cours dans une
petite sale ou dans une grande sale ;
- Qui consomme ces biens et services. Nous devons décider comment distribuer les
biens et services produits par la société ou la nation. Si certains individus gagnent plus
d‘argent que les autres, faudrait-il qu‘ils consomment plus des biens que ceux qui
gagnent moins ?
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b. Isolent les variables en utilisant le terme Latin― Ceteris Paribus‖ qui signifie ― toute
chose restant égale par ailleurs ― Par exemple, la loi de la demande stipule que
lorsque le prix d‘un bien augmente, la quantité demandée de ce bien diminue et vice-
versa. Cette assertion n‘est vraie que si on isole les autres facteurs ou variables qui
affectent la demande, tels que le revenu du consommateur, les prix des autres bien, les
préférences du consommateur et autres. En d‘autres termes, ces variables ou facteurs
sont considérés fixes ou ne variant pas.
c. Penser à la marge (Analyse marginale).
Les économistes considèrent souvent une petite variation, un petit changement ou
l‘augmentation d‘une unité d‘une variable et son impact dans une activité économique.
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d. Considèrent que les gens rationnels répondent aux incitations ou aux motivations.
Etre rationnel dans ce cadre c‘est agir d‘abord pour son propre compte ou sa propre
satisfaction. Cela n‘est pas à confondre avec l‘égoïsme.
La macroéconomie s‘occupe également d‘autres aspects de l‘économie tels que: les politiques
gouvernementales en ce qui concerne le budget de l‘Etat et l‘offre de monnaie, le commerce
international ainsi la dette publique.
Nous étudions la macroéconomie pour comprendre pourquoi les économies croissent, pour
quoi elles fluctuent ainsi pour prendre des bonnes décisions dans les affaires.
La microéconomie est l‘étude des choix effectués par les ménages, les entreprises et
les gouvernements et comment ces choix affectent les marchés des biens et services.
Nous étudions la microéconomie pour comprendre les marchés et prédire les échanges,
prendre des décisions personnelles et managériales ainsi que pour évaluer les politiques
gouvernementales.
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De ce qui précède, le coût d‘opportunité d‘une chose est ce que vous sacrifiez pour l‘avoir ou
l‘obtenir. En d‘autres termes, c‘est ce à quoi on renonce pour l‘obtenir. Ainsi, ce que vous
sacrifiez est votre meilleur second alternatif.
Supposons que vous devez garder votre petit frère malade à la maison ou assister aux cours.
Quel que soit ce que vous choisissez, vous devez sacrifier l‘autre option. Si vous choisissez de
rester avec votre petit frère à la maison, le coût d‘opportunité sont les cours que vous avez
sacrifiés. De la même manière, si vous choisissez d‘assister aux cours, le coût d‘opportunité‘
est le fait d‘avoir laissé votre frère seul et malade à la maison.
Par exemple, le coût d‘opportunité de l‘achat d‘une chemise est l‘argent que vous sacrifiez car
cet argent pouvait servir à l‘achat d‘un autre bien. Un étudiant peut se décider de dépenser son
argent pour son transport au lieu d‘acheter une bouteille de sucrée. Ainsi, le coût
d‘opportunité est le fait de ne pas avoir acheté la boisson.
Lorsque vous décidez de faire les études universitaires, cette décision entraine un coût
d‘opportunité. Quel est le coût d‘opportunité‘ de faire des études universitaires ?
Chaque fois que les parents et leurs enfants analysent les coûts réels pour faire les études
supérieures, ils sont souvent tentés d‘additionner les montants qu‘ils vont dépenser au titre des
frais de scolarité (académiques), du logement et de la nourriture, des livres et autres
matériels, de transport etc. Bien que ces coûts font partie des coûts liés aux études
universitaires, le coût d‘opportunité va au-delà de ces différents coûts. Le coût d‘opportunité
est le second meilleur alternatif qui sera sacrifié. C‘est-à-dire, ce à quoi vous renoncez pour
étudier une année à l‘université.
Supposons qu‘au lieu d‘aller à l‘université, vous pouviez travailler et gagner de l‘argent.
Cependant, le coût d‘opportunité est le manque à gagner qui résulte d‘un travail plus les
diverses dépenses effectuées tout au long de votre formation universitaire. Cela inclut les frais
académiques, les livres ainsi que d‘autres frais y relatifs.
Il convient de noter que le coût d‘opportunité lié à la décision d‘étudier à l‘université n‘inclut
pas le logement et la nourriture. Cela est dû au fait que même si vous décidez de ne pas aller à
l‘université, vous aurez toujours besoin d‘un endroit pour dormir ainsi que de la nourriture.
Cependant, le logement et la nourriture ne feront partie du coût des études supérieures que
dans la mesure où ces coûts sont plus élevés à l‘université qu‘ailleurs.
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Considérons un étudiant qui dépense 400$ pour les frais académiques et 300$ pour les livres
ou syllabus et autres frais. Au lieu d‘aller à l‘université, l‘étudiant pouvait travailler et gagner
5000$ par an. Le coût d‘opportunité pour cet étudiant est de 5700$ (5000 + 400 + 300).
De même, pour un investisseur, le coût d‘opportunité lié à la création d‘une entreprise est
l‘argent investi, argent qui pourrait servir à autres choses. Supposons que vous êtes patron
d‘une entreprise, votre chef comptable et votre directeur financier vous informent que vous
avez eu une année fructueuse et que l‘entreprise a réalisé un bon profit. Du coup vous serrez
très content des résultats. Cependant, un économiste peut vous poser la question suivante : ne
croyez-vous pas que si cet argent était investi dans une autre activité, vous pourriez réaliser
plus de profit ? Les économistes posent souvent cette question.
Chaque fois que nous prendrons une décision ou effectuerons un choix, nous ferons face à un
coût d‘opportunité. Il est donc nécessaire de minimiser ce coût d‘opportunité en prenant des
décisions ou en faisant des choix qui vous donne la plus grande satisfaction.
1.2. Le Principe marginal
Souvent, les choix effectués par les individus ne sont pas du genre à faire ou ne pas faire
quelque chose, mais du genre faire plus ou moins. Par exemple si vous voulez lire un livre,
vous ne lirez pas ce livre dans son entièreté, mais vous allez déterminer combien des pages ou
des chapitres il faut lire. Les économistes raisonnent à la marge ou en terme marginal. C‘est à
dire ils considèrent comment une petite variation, un petit changement, souvent d‘une unité
dans une variable affecte la valeur des autres variables et les décisions prises par les individus.
Pour mieux énoncer ce principe, il est important de définir et clarifier deux concepts clés à
savoir: le bénéfice marginal et le coût marginal.
Du tableau ci-dessus, l‘on peut constater que l‘entreprise produira les quatre premiers bateaux
mais pas le cinquième car le coût marginal est supérieur au revenu marginal.
1.3 Le principe d’échange volontaire
Un échange volontaire, entre deux individus, entraine le bien être ou la satisfaction des toutes
les parties prenantes. Pour que toutes les parties bénéficient de l‘échange, deux conditions
doivent être remplies :
- L‘échange doit être volontaire ;
- Toutes les parties doivent être informées des conditions et des règles de l‘échange.
Supposons que la production d’un bien est réalisée avec deux ou plusieurs facteurs de
production, nous augmentons la quantité de l’un des facteurs de production tout en gardant
les autres facteurs fixes ou constants. La production totale va augmenter à un taux décroissant
à partir d‘un point appelé le point de rendement décroissant.
Du tableau ci-dessus, nous pouvons constater que la production totale croit à un rendement
croissant du premier travailleur jusqu‘au quatrième travailleur. A partir du cinquième
travailleur, la production totale croit mais a un rendement décroissant.
Il est à noter que ce principe n‘est valable que lorsque l‘un des facteurs est constant. Lorsque
tous les facteurs de production deviennent variables, ce principe ne s‘applique plus.
Ce qui préoccupe ou intéresse les gens ou les individus est la valeur réelle ou le pouvoir
d’achat de la monnaie et non sa valeur nominale.
La valeur nominale de la monnaie est sa valeur faciale, par exemple 5000Fc. Cependant, la
valeur réelle est le pouvoir d‘achat ou combien des biens et services vous pouvez acheter avec
ces 5000Fc.
Par exemple, supposons qu‘en 2012 le salaire d‘un professeur était de 1000,000 Fc. Avec ce
salaire, le professeur pouvait acheter 20 sacs de riz. En 2016, ce salaire est passé de 1000,000
à 1800,000Fc mais le professeur ne peut acheter que 17 sacs de riz. En terme nominale, le
salaire de 2016 est supérieur à celui de 2012. Mais en terme réel, le salaire de 2012 est
supérieur à celui de 2016.
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Pourquoi il y a échange ? Parce que nous ne pouvons pas produire tous ce dont nous avons
besoin.
Exemple : on ne peut pas être à la fois professeur, architecte, maçon, mécanicien, etc.
Les individus et les nations tendent de se spécialiser là où ils estiment qu‘ils sont meilleurs
par rapport aux autres. Ou en d‘autres termes, là où ils ont un avantage corporatif.
2.1. Différence entre avantage absolu et avantage comparatif
Un individu ou un pays a un avantage absolu dans la production d‘un bien s‘il peut produire
plus qu‘un autre ou s‘il peut produire beaucoup ou une grande quantité avec peu de
ressources. Tandis qu‘un individu ou un pays a un avantage de corporative lorsqu‘il peut
produire à un coût d‘opportunité plus faible que celui des autres.
Nous allons utiliser les différents principes vus au chapitre deux pour établir la différence
entre ces deux types d‘avantages.
Le coût d‘opportunité d‘une chose est ce que vous sacrifiez pour l‘avoir ou l‘obtenir.
Supposons que Freddy veut consacrer toute la journée pour attraper les poissons il va
sacrifier 2 cocos. Son coût d‘opportunité pour le poisson est : C.opp
é
S‘il veut consacrer toute la journée pour les cocos : C.opp = sacrifier 6 poissons et obtenir 2
cocos . Si Grace veut consacrer toute la journée pour les poissons, son coût d‘opportunité
pour les poissons est : et pour le coco
De ce tableau, nous pouvons constater que Freddy a un avantage absolu dans la production de
ces deux biens parce qu‘il peut produire plus que Grace par jour.
Cependant, Freddy possède un avantage comparatif dans la production du poisson, parce que
son coût d‘opportunité est moindre par rapport à Grace et Grace possède un avantage
comparatif dans la production de coco, parce qu‘elle a un moindre coût d‘opportunité par
rapport à Freddy 13
De ce qui précède :
Freddy va se spécialiser dans la production des poissons et Grace dans la production des
cocos. Ensuite, ils vont échanger.
Le principe de coût d‘opportunité peut être illustré à travers la courbe des possibilités de
production, ou la frontière des possibilités de production, courbe qui représente les
combinaisons des deux biens qui peuvent être produit avec les mêmes ressources et la
technologie disponible (on assume que les ressources et la technologie sont constantes).
Figure 2.1
Voitures
A
80
B G
70
C
50
30 F
20 D
E
10 20 40 50 60 70 Nourriture (tonnes)
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1) Les points qui sont sur la courbe de possibilité de production sont réalisables (points
efficients) (A, B, C, D, E) ; Points A et D
2) Les point en dessous de la courbe sont inefficients (F) ;
3) Les points au-dessus de la courbe ne sont pas réalisables (G) ;
• Pour produire 20 tonnes de nourriture, il faut sacrifier 10 voitures ;
• Pour avoir une production de 20 tonnes additionnels, il faut sacrifier 20 voitures
N.B : Pour augmenter la production de deux biens sans réduire la production de l‘un des biens
il faut :
• Une augmentation des ressources ;
• Amélioration de la technologie (dans la production des deux biens).
En cas d‘une augmentation des ressources ou d‘une innovation technologique, la courbe va se
déplacer vers la droite. Cependant en cas de réduction des ressources, elle se déplacera vers la
gauche.
Figure 2.2
Voiture
300 B
La courbe se deplace vers la droite
200
A
Le marché est défini comme une institution, une organisation ou un cadre qui permet les
individus ou les nations d‘échanger les biens et services. Dans une économie du marché la
plupart des gens se spécialisent dans une activité productive, et utilisent leurs revenus pour
acheter la plupart des biens qu‘ils consomment.
Une économie du marché est une économie qui alloue les ressources au travers des décisions
décentralisées des nombreuses firmes et des ménages qui interagissent au sein des marchés
des biens et service ; l‘économie dans laquelle les individus se spécialisent et échange les
biens et services.
Deux groupes clés participent dans l‘économie moderne.
1) Les ménages : constitués des individus qui fournissent les facteurs de production :
travail, capital, ressources naturelles et l‘entreprenariat. Les ménages reçoivent un
paiement en vendant les facteurs de production aux firmes ou entreprises sur les
marchés des facteurs.
2) Les firmes ou les entreprises fournissent les biens et services sur les marchés des
produits et les ménages achètent ces biens et services des firmes.
Le Diagramme des flux-circulaires
C‘est un modèle qui illustre comment les participants sont liés sur les marchés.
Figure 2.5
Ménages
Marchés des
biens et services Marchés des
facteurs de
production
Firmes
Dans une économie du marché, même s‘il apparait que les marchés se créent ou apparaissent
naturellement, les interventions sociales et gouvernementales ont aidé les marchés à bien
fonctionner :
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1) Les contrats : qui spécifient et stipulent les termes de l‘échange, facilitant ainsi les
échanges entre les individus ;
2) L’assurance : qui réduit le risque auxquels les entrepreneurs font face ;
3) Les patentes : qui accroissent la profitabilité des inventeurs, encouragent les firmes
de développer les nouveaux produits et méthodes de production ;
4) Les règles comptables : qui fournissent aux investisseurs les informations fiables à
propos des performances de l‘entreprise.
Les décisions prises dans les marchés sont le fait de l‘interaction entre des millions
d‘individus, chacun motivé par l‘intérêt personnel.
Lorsqu‘il y a rareté, les entrepreneurs entreront dans les marchés pour accroitre la production.
Nous pouvons voir les avantages du système des marchés (Economie du marché) en
examinant le système d‘économie planifiée (Economie socialiste), économie au sein de
laquelle un gouvernement bureaucratique décide de la quantité des Biens et services à
produire, comment produire ces biens et services et qui consomment ces biens et services.
Exemple : L‘économie soviétique vers les années 1980 ; magasin, entreprise, plan-actions
contrôlés par l‘Etat.
Lorsqu‘un bien devient populaire, la compétition entre les consommateurs pour avoir ce bien,
entrainera la hausse des prix. Cette hausse des prix entrainera l‘augmentation du profit des
firmes produisant ce bien. Ainsi, les entrepreneurs entreront dans les marchés pour augmenter
la production de ce bien afin de répondre à la haute demande.
Au fur à mesure que les entrepreneurs entrent dans les marchés, ils se concurrencent pour
avoir des clients. Cette situation entrainera la hausse des prix qui leur permettra de gagner
juste un profit qui leur permettra de rester dans les affaires.
Les inefficacités des marchés se produisent lorsque les marchés n‘arrivent pas à donner d‘eux-
mêmes des résultats les plus efficaces ou à allouer les ressources d‘une manière efficace.
1) Les biens publics (Biens qui ne peuvent pas être produits par les particuliers) :
Biens qui sont consommés ou utilisés par tous sans exclusion ;
L‘utilisation d‘une personne ne peut empêcher l‘utilisation par les autres ;
Exemple : Les routes, la défense nationale, la police, l‘éclairage public, les chaines de
télévision (publiques), les parcs publiques etc….
Si ces biens ne sont pas produits ou réalisés par l‘Etat, aucune entreprise privée ne
peut les produire.
2) Information imparfaite :
Toute partie prenante à l‘échange doit être informée sur les produits à échanger.
Exemple : Indiquer toutes les informations nécessaires sur un produit
(pharmaceutique), avantages et contre-indications, les effets secondaires etc...
Indiquer le nombre des calories sur un produit, le taux de sucre, la date d‘expiration. Si
cela n‘est pas fait, l‘Etat doit intervenir pour protéger les consommateurs.
3) La compétition imparfaite :
Certains marchés sont dominés par un petit nombre des grosses firmes ou grosses
entreprises. L‘absence d‘une compétition peut entrainer la production d‘une petite
quantité des biens et services à des prix très élevés.
Le rôle du gouvernement est de renforcer la compétition afin de baisser les prix.
17
Figure3.1
Nous pouvons constater que la courbe de demande de Charles a une pente négative, reflétant
la loi de la demande. La loi de la demande est l‘assertion selon laquelle, toutes choses restant
égales par ailleurs (citeris paribus), Il y a une relation inverse ou négative entre la quantité
demandée d‘un bien et le prix de ce bien. En d‘autres termes, lorsque le prix du bien
augmente, la quantité demandée diminue et lorsque le prix diminue et lorsque le prix diminue
la quantité augmente, ceteris paribus. Un mouvement le long d‘une courbe de demande est
appelée variation de la quantité demandée.
Cependant, il existe des préférences d‘allure anormale pour lesquelles une diminution du prix
de bien X entraîne une réduction de la demande de ce bien. Un tel type de bien est appelé bien
de GIFFEN d‘après le nom de l‘économiste qui le premier, au I9 siècle mis en exergue cette
possibilité.
Robert Giffen avait constaté que les consommateurs Britanniques les plus pauvres avaient à
diminuer la consommation de certains biens (comme le pain, la pomme de terre) lorsque leurs
prix baissaient au profit d’autres biens (comme la viande) de qualité supérieur.
Ceci paraît paradoxale c’est-à-dire contraire à la loi de la demande.
Dans une période d‘hyper inflation, les anticipations des consommateurs sont telles qu‘ils
s‘attendent à avoir les prix monté sans cesse. Pour se prémunir contre l’effritement de leur
pouvoir d’achat par les hausses des prix futurs, ils peuvent être amenés à augmenter leurs
achats en dépit de la hausse actuelle des prix.
3.2. L’offre
Du côté de l‘offre, les firmes vendent leurs produits aux consommateurs. L‘offre d‘un bien ou
service est fonction ou dépend des variables ou facteurs ci-après :
Le prix du bien ou service (exemple : le prix de la chemise) ;
Le salaire payé aux travailleurs ;
Le prix des matières premières (tissu, fil, boutons) ;
Le prix du capital physique (ex : machines) ;
La technologie utilisée (genre de Machine, le savoir-faire du tailleur, ou…) ;
Les taxes ou les subsides.
Ces différents variables ou différents facteurs affectent la quantité offerte, qui est la quantité
d‘un bien qu‘une firme veut ou souhaite et est capable de produire et vendre.
Figure 3.3
La courbe d‘offre individuelle montre la relation entre le prix d‘un bien et la quantité offerte
par une firme, ceteris paribus. La courbe d‘offre a une pente positive, reflétant la loi de
l‘offre. Cette dernière stipule qu‘il y a une relation positive entre le prix et la quantité offerte
d‘un bien, ceteris paribus. En d‘autres termes, toutes choses restant égales par ailleurs, lorsque
le prix d‘un bien augmente, la quantité offerte augmente et vice-versa.
Par exemple lorsque le prix passe de 4 à 6$, la quantité offerte passe de 10 à 20 tonnes.
Cependant lorsque le prix est en deçà de 2$, la firme n‘offre pas. Cela s‘explique par le fait
que ce prix ne couvre pas le coût marginal de production. 2$ est le prix minimum d‘offre,
prix minimum auquel un bien est offert. En dessous de ce prix, la firme n‘offre pas et au-
dessus de ce prix, la firme commence à offrir.
Figure 3.4
Offre Jean Prix Offre Grace Prix Offre du marché
Prix
e m
10 10 10
h
8 d 8 8
g l
c
6 6 f 6 k
b j
4 4 4 j
2 2 2 i
a
10 20 30 40 Q 10 20 Q 10 20 30 40 50 60 Q
22
L‘offre du marché est la somme des offres individuelles. Entre 2 et 6$, la courbe d‘offre du
marché est la même que la courbe d‘offre de Jean.
Pourquoi la courbe d‘offre du marché a une pente positive ?
Firmes individuelles : comme l‘on a dit ci-haut, les prix élevés encouragent les firmes
à accroitre leurs productions en achetant plus des matières premières et en engageant
plus des travailleurs ;
Nouvelles firmes : A long terme, des nouvelles firmes peuvent entrer sur le marché et
les anciennes firmes peuvent agrandir leurs installations afin de produire plus des
biens.
3.3. Équilibre du marché : Ramener ensemble l’offre et la demande
Le marché a été défini au chapitre 3 comme une institution ou une organisation qui unit les
vendeurs et les acheteurs.
L‘équilibre du marché nous montrera comment les prix et les quantités sont déterminés.
L‘équilibre du marché est atteint lorsque la qualité demandée d‘un produit ou d‘un bien est
égale à la quantité offerte de ce bien à un prix déterminé, appelé prix d‘équilibre. La quantité
relative à ce prix est la quantité d‘équilibre. Prenons l‘exemple d‘une firme qui produit les
chemises. Supposons que la firme produit 100.000 chemises et 100.000 consommateurs
veulent et sont capables d‘acheter ces chemises à 10.000 Fc. A ce prix, l‘équilibre du marché
peut être illustré par le Figure que ci-dessous :
Figure 3.5
Figure 3.6
Excèdent d’offre
Offre
9.000
B
12.000 Fc C
Prix planché
10.000 Fc
A
D
E
8.000 Fc
Prix plafond
Pénurie
60.000
Demande
1.000 Fc A
A→B variation ou changement de la quantité
demandée
8.000 Fc B
100.000 Fc 150.000 Fc
Produit
D2
D1
Q1 Q2 Quantité
consommateur achète une large quantité de ce bien il y a une relation positive entre
le revenu et la quantité demandée. Exemple : les habits, une bonne nourriture ;
La diminution de la demande est causée par
Diminution du revenu du consommateur : dans le cas d‘un bien inférieur :
Un bien inférieur est un bien dont la diminution du revenu du consommateur entraine
celui-ci à acheter des larges quantités de ce bien. Il y a ainsi une relation négative entre
le revenu du consommateur et la quantité demandée ;
La hausse des prix des biens substituables : l‘augmentation des prix d‘un bien
substituable pousse le consommateur à acheter des plus en plus l‘autre bien.
Exemple : viande et poulet
La diminution du prix d‘un produit complémentaire : lorsque deux produits sont
complémentaires, la diminution du prix de l‘un des biens entraine une diminution du
coût total de ces deux biens.
Augmentation de la population : plus il y a des consommateurs plus la demande d‘une
bien augmente ;
Le changement dans les préférences du consommateur : lorsqu‘un bien préféré par
rapport aux autres, sa demande augmente.
Figure 3.11
Produit
8 B
6
A
2 30 Quantité
0
Figure 3.12
Le coefficient d‘élasticité de la demande est toujours précédé d‘un signe (-) conformément à
la loi de la demande, mais il est d‘usage de faire abstraction du signe et de ne prendre que la
valeur absolue de l‘élasticité. Ainsi, une élasticité de - 2 signifierait qu‘une hausse de prix de
1% entraînerait une baisse de la quantité demandée de 2%.
La demande est élastique : lorsque la variation relative du prix d‘un bien entraîne une
variation plus que proportionnelle de la quantité demandée. L‘élasticité en valeur absolue
est supérieure à l‘unité ( d>1) ;
La demande est inélastique : lorsque la variation relative du prix d‘un bien entraîne une
variation moins que proportionnelle de la quantité demandée. En valeur absolu,
l‘élasticité est inférieure à l‘unité ( d<1) ;
Par exemple si le prix augmente de 10%, la quantité demandée diminuera de moins de
10%.
La demande d’élasticité unitaire : lorsque la variation relative du prix d‘un bien
provoque une variation proportionnelle de la quantité de ce bien. L‘élasticité est égale à
l‘unité
( = 1) ;
demande élastique
28
Figure 3.13
Prix
Demande
0 12 20 Quantité
2. Demande inélastique
Figure 3.14
Prix
0 18 20 Quantité
p=| |
0 16 20 Quantité demandée
29
p=| |
0 20 Quantité
5. Demande parfaitement inélastique
Prix
Figure 5.4 Demande
0 20 Quantité
p=| |
l’offre est élastique: lorsque la variation relative du prix d‘un bien entraîne une variation
plus que proportionnelle de la quantité offerte. L‘élasticité est supérieure à l‘unité ( o>1) ;
l’offre est inélastique: lorsque la variation relative du prix d‘un bien entraîne une variation
moins que proportionnelle de la quantité offerte. L‘élasticité est inférieure à l‘unité
( o<1) ;
l’offre d’élasticité unitaire: lorsque la variation relative du prix d‘un bien provoque une
variation proportionnelle de la quantité offerte de ce bien. L‘élasticité est égale à l‘unité
( ;
l’offre est parfaitement élastique: lorsque la valeur de l‘élasticité de la demande est égale à
l‘infini. Des variations infinitésimales des prix provoquent une réaction infinie de la quantité
offerte ( = ∞) ; l’offre est parfaitement inélastique: lorsque la variation des prix n‘entraîne
aucune réponse de la quantité offerte. L‘élasticité est égale à zéro ( = 0).
31
Le consommateur est ainsi un agent rationnel et maximisateur. Rationnel, parce qu‘il est
capable de définir ses préférences en matière de consommation et de les respecter en prenant
ses décisions. Maximisateur, parce qu‘il choisit ses consommations à un moment donné, en
fonction de ses goûts (préférences), de son revenu et compte tenu du prix des biens, de façon
à maximiser sa satisfaction.
4.1.1. Notions d’utilité et des préférences
Deux analyses du comportement du consommateur sont possibles, selon que l‘on considère
l‘utilité cardinale ou l‘utilité ordinale.
4.1.1.1 L’approche de l’utilité cardinale (le consommateur face à un seul bien)
Selon cette approche, l‘utilité est une notion mesurable au même titre que certains objets
physiques, c‘est-à-dire qu‘un consommateur peut mesurer la satisfaction qu‘il retire de la
consommation d‘un bien. En principe, l‘utilité est difficile à quantifier. Mais pour le motif
d‘illustration, nous assumons qu‘une personne peut mesurer sa satisfaction avec une unité de
mesure appelée Utile.
Utilité Totale et Utilité Marginale
L‘utilité totale est concave vers l‘axe horizontal et convexe vers l‘axe vertical. Cette forme
reflète le principe selon lequel l‘intensité du bien diminue au fur et à mesure que ce bien est
consommé, c‘est-à-dire au fur et à mesure que le besoin est satisfait.
02) Utilité marginale
L‘utilité marginale d‘un bien est la satisfaction additionnelle que le consommateur obtient de
la consommation d‘une unité supplémentaire de ce bien. En d‘autres termes, L‘utilité
marginale d‘un bien mesure l‘augmentation ou l‘accroissement de l‘utilité (Totale) que le
consommateur retire de la consommation d‘une unité supplémentaire de ce bien.
C‘est aussi le niveau de satisfaction procurée par la dernière unité consommée d‘un bien.
L‘utilité marginale est décroissante parce que l‘intensité des besoins diminue au fur et à
mesure que les besoins sont satisfaits.
Au point de satiété, l‘utilité marginale devient nulle car le besoin est totalement satisfait. Au-
delà de ce point, l‘utilité marginale est négative car toute consommation supplémentaire
n‘apporte aucune satisfaction.
Figure 4.1
Point de satiété
UT
Um
x
03) Le principe d’égalisation des utilités marginales
33
Le problème qui se pose souvent chez le consommateur est celui de savoir comment répartir
les différentes unités d‘un bien entre plusieurs emplois alternatifs afin d‘obtenir la plus grande
utilité (satisfaction) totale possible.
En d‘autres termes, quelle est la répartition de ses ressources entre de multiples usages
alternatifs qui lui permettra de maximiser sa satisfaction.
Supposons qu‘un consommateur dispose d‘un revenu R qu‘il consacre à l‘acquisition de deux
biens A et B dont les prix sont respectivement de et . L‘on sait que, de manière générale,
l‘utilité d‘un bien correspond à l’utilité du revenu multiplié par le prix de ce bien.
L‘approche ordinale ne prétend pas mesurer l‘utilité des biens mais permet simplement
d‘établir un ordre de préférence ou d‘équilibre entre différents biens.
Cette approche est basée sur quelques axiomes qui définissent la rationalité du consommateur.
D‘après cet axiome, tout individu est capable de ranger ses préférences selon un certain ordre
et d‘émettre un jugement de préférence ou d‘équivalence :
A est préféré à B
B est préféré à A
A est équivalent à B
34
Cet axiome postule que les jugements de préférence du consommateur ne sont pas
contradictoires.
Quels que soient les paniers de biens X, Y et Z, si la consommation de X est préféré à la
consommation de Y, et la consommation de Y à celle de Z, alors la consommation de X est
préféré à la consommation de Z. La relation de préférence est donc transitive.
3° Axiome de dominance:
«Plus» est préféré à «moins». En effet tout individu préfère avoir plus d‘un bien que moins de
ce même bien.
4°. Axiome de substituabilité:
Stipule qu‘un besoin (bien) peut être substitué à un autre et procurer la même satisfaction.
Les courbes d’indifférence
Une courbe d‘indifférence est le lieu géométrique des points représentant des combinaisons
des quantités de X et de Y correspondant à un même niveau de satisfaction.
C’est donc une courbe qui relie tous les points représentant une combinaison de deux biens ou
de deux ensembles de biens qui procurent au consommateur lamême utilité ou satisfaction.
Sur une même courbe d‘indifférence le niveau d‘utilité reste constant.
Graphiquement, les préférences du consommateur sont représentées par un ensemble de
courbes d‘indifférence (figure6.3) qui constituent la carte d‘indifférence du consommateur.
En vertu de l‘axiome de dominance, une courbe d‘indifférence qui se situe à droite d‘une
autre indique un niveau d‘utilité supérieure. Plus on s‘éloigne de l‘origine des axes, plus on
accède à des niveaux d‘utilité supérieurs.
Figure 4.2. Carte d’indifférence
C‘est-à-dire qu‘elles sont négativement inclinées de gauche à droite. La pente négative permet
35
Figure 4.3
Soient deux courbes d‘indifférence qui se coupent au point A. Les points B et C se trouvent
sur deux courbes d‘indifférence différentes. En vertu de l‘axiome de dominance B est préféré
à C. Par ailleurs B est équivalent à A (B=A) car, se situant sur la même courbe d‘indifférence
II. De même A = C car se situant sur la même courbe d‘indifférence I. Donc, en vertu de
l‘axiome de transitivité, B doit être équivalent à C. Ce qui est absurde parce qu‘un même
niveau de satisfaction ne peut être à la fois supérieur et équivalent à un autre. B ne peut être à
la fois supérieur et équivalent à C.
Pour comprendre cette caractéristique, il est utile de définir la notion de taux marginal de
substitution, car la convexité de la courbe d‘indifférence n‘est qu‘une conséquence de la
décroissance du taux marginal de substitution.
Le taux marginal de substitution de X à Y mesure la quantité de Y que le
consommateur est prêt à céder contre une unité supplémentaire de X, tout en conservant le
même niveau de satisfaction.
4.1.2. La contrainte budgétaire
Le consommateur sera limité dans ses choix par le revenu dont il dispose, revenu qui
représente son budget.
Supposons un revenu R qu‘il faut dépenser pour acheter deux biens X et Y dont les prix sont
respectivement de Px et Py:
PxX + PyY = R
36
Figure 4.4
Le point d‘équilibre E indique la combinaison optimale des quantités des deux biens choisis
par le consommateur.
Considérant le point N, ce point est inaccessible parce que il se situe au-delà de la contrainte
budgétaire, bien que se trouvant au même niveau d’utilité que E.
Le point K représente la même dépense que le point E parce qu‘il se situe sur la même droite
de budget. Cependant S représente un niveau d‘utilité inférieur et pour la même dépense le
consommateur peut obtenir la plus grande satisfaction au point E.
A ce point d‘équilibre (E), le Taux Marginal de Substitution est égal au rapport des prix des
biens.
Le produit marginal (Pm) d‘un facteur de production est égal à la variation du produit total
imputable à l‘utilisation d‘une unité supplémentaire du facteur de production variable dans
te processus de production, le facteur fixe restant inchangé.
Les économistes ont fini par assimiler l‘étude de la production avec un seul facteur
variable à la loi des rendements non proportionnels de TURGOT qui s‘énonce comme suit:
« Toutes choses restant égales par ailleurs, lorsqu’on ajoute à un facteur fixe des unités de
plus en plus nombreuse d’un facteur variable, la quantité totale produite va d’abord
accroître, puis atteindre un maximum pour enfin décroître».
4.2.2.2. La production avec deux facteurs variables
En longue période, tous les facteurs de production varient, l‘hypothèse de production avec
deux facteurs variables permet de définir Les courbes d‘iso-produit ou isoquant ou encore
courbe d‘indifférence du producteur
38
4.2.2.2. 1. L’isoquant
L‘isoquant est le lieu géométrique des points représentant des combinaisons de facteurs
permettant de réaliser un même volume de production.
Supposons qu‘une usine produise respectivement 20 et 30vélos en utilisant diverses façons de
combiner les facteurs de production K et L.
Tableau n°8 : Facteurs de production
20 vélos 30 vélos
K L K L
10 I 12 2
7 2 8 3
5 3 6 4
3 5 4 7
Portons ces données sur un système d‘axes où la quantité du facteur L est indiquée en
abscisses et b quantité du facteur K en ordonnées.
En reliant le, différentes points, on obtiendra une famille de courbes appelées isoquants.
10
4
Isoq= 30 vélos
2
Isoq= 20 vélos
0
1 2 3 4 567 L
a) Définition
Le coût total (CT) est égal à la somme du coût fixe total, associé à l‘emploi du facteur de
production fixe, et du coût variable qui varie avec la quantité produite. CT=CF+CV ou
encore CT=CFT+CVT.
Le coût total d‘un niveau de production est la somme en valeur, au prix du marché, de tous les
inputs utilisés par le producteur pour réaliser cette production (output). Les coûts fixes sont
ceux qui ne varient pas avec le volume de production tandis que les coûts variables sont ceux
qui varient avec le volume de production.
39
Il est aussi égal à la somme du coût fixe moyen et du coût, variable moyen, soit: CM=
CFM + C VM.
avec: CFM = , le coût fixe moyen est une fonction décroissante de la quantité produite
et CVM =
Figure 4.6
Cm
Le coût total est une fonction croissante de la quantité produite à partir de la valeur CT=
CF pour q=0 ;
Les courbes de CM et Cm passent toutes les deux par un minimum: min Cm pour
et min CM pour
Pour O q : Cm > 0 et décroissant CT augmente à taux décroissant; pour
Cm > 0 et croissant CT augmente à taux croissant.
40
CHAPITRE 5 : LE MARCHE
5.1. Introduction
Le marché d‘un bien est le lieu de rencontre, à un instant donné, de la volonté des
consommateurs exprimés par leur demande et des désirs des producteurs, exprimés par leur
offre. Cette confrontation est censée aboutir à la formation d‘un prix et à la détermination des
quantités (prix et quantité d‘équilibre) du bien faisant objet de l‘échange.
Les formes des marchés se différent selon la situation de concurrence existante. Ainsi, on
distingue la concurrence pure et parfaite de la concurrence imparfaite. Le concept
concurrence désigne la rivalité entre plusieurs personnes qui poursuivent le même objectif
(but).
De la confrontation entre l‘offre et la demande on peut établir une typologie des marchés,
selon le nombre d‘intervenants sur le marché.
Dans un marché de concurrence pure et parfaite, une centaine ou même des milliers des
firmes vendent des produits homogènes. Chaque firme constitue une petite part du marché et
considère le prix comme une donnée, c'est-à-dire les firmes n‘ont aucun pouvoir sur le prix
du marché.
La concurrence parfaite est une situation théorique. Elle implique la réalisation simultanée de
six conditions:
1° L’Atomicité du marché
Un très grand nombre d‘agents identiques participent à l‘offre et à la demande du produit sans
qu‘un agent pris individuellement ne puisse modifier le niveau de prix. Le prix s‘impose à
tous, il est une donnée.
42
2° L’homogénéité du produit
Le produit fabriqué par toutes les entreprises est rigoureusement identique.
Le marché devient imparfait si l‘une ou plusieurs de ces conditions ne sont pas remplies.
Une des approches utilisées par les firmes pour déterminer la quantité à produire est de
calculer le profit économique à chaque niveau de la quantité produite et choisir la quantité qui
génère le profit le plus élevé.
43
Le profit étant défini par la différence positive entre la RT et le CT, nous pouvons alors
écrire :
Profit = Recette totale — coût total or = RT-CT.
La recette totale d‘une firme est l‘argent qu‘elle obtient en vendant ses produits. Ainsi, la
Recette totale est obtenue en multipliant le prix du marché par la quantité totale vendue;
RT = P x Q
En concurrence parfaite, le prix est une donnée, c‘est-à-dire qu‘il est constant quel que soit les
quantités vendues. Dans ces conditions, la Recette totale est une fonction directe de la
quantité produite et vendue, et sera représentée par une droite émanant de l‘origine.
RT RT
Q
5.2.2.2 L’approche Marginale du profit
La deuxième approche utilisée par les firmes pour déterminer la quantité à produire et de
calculer le profit repose sur le principe Marginal.
Partant de la recette totale (RT), nous pouvons facilement déduire la Recette marginale (Rm)
et la Recette moyenne (RM).
La RM est le quotient de la RT par la quantité vendue. Ceci n‘est rien d‘autres que le prix
unitaire.
RM = or RT = P x Q
d‘où RM = =
Donc la RM = Prix. Le prix étant une donnée, une constante, la RM l‘est aussi. Comme la
RM est une constante, les accroissements des recettes seront également constants.
Etant donne‘ que sur le marché de concurrence parfait, le prix est une donnée, la variation de
la recette totale qui résulte d‘une unité supplémentaire est simplement le prix du bien. D‘où
sur un marché de concurrence parfaite, la recette marginale est égale au prix, Rm = RM = P
44
Figure 5.2.
Rm
RM
Rm = RM = P
Au point 3.2 nous avons analysé les décisions prisentQ par les firmes dans un marché de
concurrence parfaite, un marché avec plusieurs firmes. Ce point analyse le cas extrême à
savoir, un marché ou une seule firme vend des produits qui n‘ont pas des substituts. Sur le
marché de concurrence parfaite, le prix est une donnée, ainsi les firmes ne peuvent pas
modifier le prix. Tandis que sur le marché de concurrence imparfaite, la firme a le pouvoir de
modifier le prix des biens vendus.
Les situations de monopole sont créées par des barrières qui ne permettent pas d‘autres firmes
de pénétrer le marché. Ces barrières peuvent provenir de la protection dont jouit une
entreprise qui détient un brevet d‘invention, la mauvaise circulation de l‘information, le
contrôle par une firme d‘une ressource rare, une réglementation gouvernementale qui accorde
à une firme l‘exploitation exclusive d‘une ressource ou d‘un domaine. La situation de
monopoleur peut également être le fait de l‘inexistence des produits substituables.
6.1. Les deux cotés (pile ou face) de l’activité macroéconomique : production et revenu
Chaque jour les hommes et les femmes vont au travail pour produire les biens et services. A la
fin du mois, ils ont un revenu compatible à leurs productivités.
En revanche, ils dépensent ce revenu pour acheter les biens et services produits par d‘autres
personnes. Et ces dernières utilisent ce revenu pour acquérir des inputs et payer les facteurs de
production qui concourent à la production de ces biens et services.
En d‘autres termes, la production entraine ou engendre un revenu et le revenu entraine ou
créer une production.
Cette relation est facilement représentée sur le diagramme des flux circulaires que nous
verrons au point suivant.
Sur le marché des facteurs, les ménages fournissent les facteurs de production (travail, capital
et terre) aux firmes. Ces dernières se servent de ces fauteurs pour produire les biens et
services à mettre sur le marché, lesquels seront demandés par les ménages via les salaires
perçus par leurs services rendus aux firmes.
Figure no6.1
Firmes Ménages
Ce diagramme montre clairement que quand les ménages fournissement le travail et le capital
aux firmes, ils reçoivent un salaire pour leur travail et gagnent des intérêts et dividendes pour
leur capital. Ils les utilisent pour acheter les biens et services sur le marché des produits (biens
et services).
Grace à ces revenus qui découlent des ventes des biens et services, les firmes constituent un
moyen pour payer les facteurs des productions, puis produire de nouveau ; c‘est ce qui fait à
ce que les revenus circulent dans l‘économie.
De ce fait, dans les points qui suivent, nous allons parler des indicateurs qui mesurent la
valeur des biens et services produits au sein d‘une économie.
Prenons par exemple le cas de la production d‘une chaise, le producteur a besoin des bois, des
tissus, des clous, etc.
Ces biens sont qualifiés des biens intermédiaires parce qu‘ils sont utilisés comme matière
première dans la fabrication de cette chaise. En prenant en compte ces biens, puis en suit la
chaise, il est clair que les biens intermédiaires seront comptés deux fois.
Considérons par exemple une économie qui produit des voitures pour 500.000$ et de l‘acier
pour 300.000$ dans deux firmes différentes.
Supposons qu‘à la même année, la firme B achète de l‘acier de la firme A pour une valeur de
150.000$.
Pour éviter le double emploi, le calcul du PIB pour cette économie se fera comme suit :
Le PIB inclut seulement la valeur des biens finaux : en effet, la valeur des biens
intermédiaires est déjà comptabiliser dans les prix des biens finaux.
Mais lorsqu‘un bien intermédiaire est produit, et au lieu d‘être utilisé, il est enregistré dans les
stocks de la firme en vue d‘un usage ou d‘une revente ultérieure.
Dans ce cas, il existe une exception à cette règle car ce bien qui est supposé être intermédiaire
est considéré comme final et sa valeur peut par ce fait être comptabilisée dans le PIB au titre
de l‘investissement en stock.
Le PIB inclut les biens et service produits au cours de la période considéré. Il n‘inclut pas des
transactions portant sur des éléments produits dans les passé.
Généralement, nous pouvons croire que le Produit intérieur brut a doublé de la première à la
deuxième année, pourtant c‘est faux. La lecture de la production au cours de ces deux années
montre que les quantités produites sont identiques sauf que le prix qui a changé de gap.
Pour pallier cette incohérence, les économistes ont développé la notion du PIB réel (au prix
constant) qui est une mesure qui tient compte du changement des prix. Contrairement au PIB
nominal (au prix courant), le PIB réel nécessite à ce qu‘on cible un prix issu d‘une année
qualifier de l‘année de base.
A cet effet, considérons par exemple une économie qui ne produit que des voitures
Partant de l‘approche production, le produit intérieur brut est la somme des valeurs ajoutées
brutes, à laquelle on ajoute les impôts sur les produits déduit des subventions sur les produits
mois les subventions sur les produits ;
C‘est-à-dire ;
X o Ci VA
n
VA
i 1
i PIB
Avec :
X o : La production,
Ci : la consommation intermédiaire,
Va : la valeur ajoutée.
En Economie ouverte en cas de TVA, il faut ajouter à cette somme des VA le droit de
douanes et assises pour obtenir la vraie valeur du PIB.
De ce fait, le transfert a pour conséquence de modifie le revenu des ménages, mais ne reflète
pas la production de l‘économie.
Les importations
Elles représentent le flux des changes commerciaux à destination d‘un pays. Elles
correspondent à des acquisitions des biens et fournitures des services ont lieu aussi bien sur le
territoire national que ceux du pays tiers. Les achats de touristes congolais (de résidant au
Congo à l‘étranger) comme des étrangers par des agents résident au Congo sur le territoire
Congolais constitue des importations pour notre pays.
En combinant toutes les composantes, le produit intérieur brut partant de l‘approche dépense
est donnée par :
M P Ci CFM CFA FBCF stocks X
M P Ci CFM CFA FBCF stocks X
orVA P Ci
VA CFM CFA FBCF stocks X M
avec VAi PIB,
i
PIB Y C I G NX
La somme de tous ces revenus donne le revenu national ou produit national net. Il est
nécessairement exprimé au coût des facteurs, puisqu'il est avant tout constitué de paiement
aux facteurs.
Il est net dans le sens où le revenu se défini par les disponibilités qui restent après que le
capital ait été maintenu intact.
Finalement,
PIB = Σ rémunérations des facteurs
Plus précisément le PIB sera la somme des rémunérations des salariés versées par les unités
résidentes (revenus du travail) et des excédents bruts d‘exploitation des unités résidentes
(revenus du capital), auxquels on ajoutera les impôts liés à la production et on soustraira les
subventions d‘exploitation (revenus nets de l‘Etat liés à la production).
Il faut noter que le calcul du PIB partant de l‘approche de produit, de dépense et de revenu
conduit à la même solution.
Il suffit de voir le tableau d‘entrée et sortie pour s‘y rendre compte.
Illustrons ce constat par le cas d‘une économie fictive laquelle les informations sont résumées
dans le tableau ci-dessous :
Tableau n02.1 : situation d’une économie fictive
Agriculture Industrie Service Sous-total C I Demande output
Branches finale
Produits
Agriculture 350 1000 1000 2350 600 550 1150 3500
Industrie 700 250 500 1450 300 750 1050 2500
Service 1050 500 500 2050 1400 1550 2950 5000
Sous-total 2100 1750 2000 2300 2850 11000
Valeur A. 1400 750 3000
Salaires 600 200 1200 2000
Intêret de 100 50 600 750
k
Rente 700 500 1200 2400
Sous-total 1400 750 3000
Input 3500 2500 5000 11000
S‘il faut calculer le produit intérieur brut partant de trois optiques étudiées ci-haut, nous
aurons :
Optique de production
n
VAi 1
i PIB
En calculant le PIB réel, l‘idée est de juger la performance de l‘économie dans son ensemble,
et lorsque les économistes parlent des PIB de l‘économie, ils font référence au PIB réel plutôt
qu‘au PIB nominal. De même que lorsqu‘ils parlent de la croissance économique, ils se
réfèrent à la variation du PIB réel d‘une période à l‘autre.
Considérons les informations d‘une économie données :
Tableau no2.2 : quantité et prix des voitures et des ordinateurs
Années Quantités produites Prix
Voitures Ordinateurs Voitures Ordinateurs
2001 4 1 10.000$ 5.000$
2002 5 3 12.000$ 5.000$
Présenté le PIB Nominal et le PIB réel de cette économie
PIB Nominal
2001 : (4x10.000) + (1x5000) = 45000$
2002 : (5x12.000) + (3x5000) = 75000$
PIB réel,
Du fait que le PIB réel nécessite la détermination de l‘année de base, considérons à cet effet
2001 comme année de base
D‘où,
2001 : (4x10.000) + (1x5000) = 45000$
2002 : (4x12.000) + (1x5000) = 53000$
75000
Le déflateur du PIB en 2002 x100 141.5%
53000
141.5 100
0.14
100
Il est à remarquer que le déflateur du PIB de l‘année de base doit être toujours égal à 100% et
pour les années suivantes, ils mesurent le changement du produit intérieur brut nominal, à
partir de l‘année de base, qui ne peut être attribué à une variation du PIB réel.
Suivant l‘indice de déflateur, de 2001 à 2002, en moyenne, les prix ont augmenté de 14%.
On peut par ailleurs avancer l‘idée que le PIB surestime la richesse réellement disponible
pendant une année.
En effet, une partie du stock de capital s‘est usée et a vieilli. Une partie de la production totale
a donc dû être consacrée au remplacement du capital devenu hors usage. C‘est ce que
mesurent les amortissements.
En retranchant les amortissements du PIB, on obtient le Produit Intérieur Net :
PIN PIB Amortissement
Le produit intérieur net mesure donc la richesse créée nette de celle qui a été détruite au cours
de la production.
Ici, ce qui compte est la nationalité des détenteurs des facteurs de production et non le lieu de
leur activité. Un congolais qui travaille aux USA fait augmenter le PNB Congolais mais pas le
PNB Américain. De même, un Américain qui travaille en R.D Congo ne contribue qu‘au PNB
Américain.
De ce fait, le Produit national brut est défini comme étant l‘ensemble des biens et services
produits par les nationaux quels que soit le lieu de la production pour une période donnée.
b. mesure du PNB
Le Produit national brut est estimé par le produit intérieur brut et du revenu reçus du reste du
monde déduit du revenu des facteurs versés au reste du monde.
Reste du Monde
Importations Exportations
Taxes Taxes
Gouvernement Ménages
Firmes
Marché des
Facteurs
60
7.1. Le chômage
Quand l‘économie ne performe pas dans ses pleines capacités, elle impose des couts aux
individus et aux sociétés.
61
Population inactive
La population inactive d‘un pays regroupe l‘ensemble des personnes suivantes : les jeunes
moins de 15 ans, les élèves et étudiants, les personnes handicapées physique et mentale âgées
de 15 à 64 ans, les mères en foyer ainsi que les retraités.
b. taux de chômage
Le taux de chômage n‘est rien d‘autre que le pourcentage de la population active au chômage.
Mathématiquement, il est estimé comme suit :
N brechômeur
Txchm x100
Pa
Le chômage structurel
Le chômage structurel est le résultat d‘une insuffisance de l‘emploi disponible afin de
satisfaire tous ceux qui désirent travailler. Une situation où l‘offre du travail dépasse la
demande du travail. Le terme structurel est utilisé afin d‘expliquer les périodes longues de
chômage. Ce type de chômage apparaît lorsque les salaires sont, fixés au-dessus du niveau
d‘équilibre de l‘offre et de la demande.
Chômage frictionnel
Le chômage qui résulte de la durée de recherche d‘un emploi correspondant aux goûts et aux
compétences des travailleurs. D‘où il y aura toujours des travailleurs sans emploi malgré la
bonne santé de l‘économie.
Le taux de chômage ne tombe jamais à zéro à cause de ce type de chômage. Au contraire, il
fluctuera autour de son taux naturel.
A. Couts économiques
Lorsqu‘il y a excès de chômage dans une économie ou lorsque le taux de chômage est au-
dessus du taux naturel du chômage, les individus et les sociétés connaissent des
pertes énormes. L‘économie se trouve dans une situation déprimée, car la consommation des
ménages se réduit, les entreprises ne parviennent pas à bien écouler leurs produits d‘où la
baisse tragique du PIB. Cette réalité peut placer l‘économie dans une situation de récession,
voir même de dépression si elle perdure dans le temps.
64
7.2.1. Définition
L‘inflation est la hausse généralisée des prix pour une période relativement longue dans une
économie. Et le contraire de l‘inflation et la désinflation (la baisse généralisée du prix dans la
durée). Quand il y inflation, chaque unité du Franc Congolais achètera moins des biens et
services. Raisons pour laquelle l‘inflation réduit le pouvoir d‘achat de la monnaie.
IPC
66
Le panier des biens et services est constitué par la collecte des prix des différents biens et
services, ensuite groupés dans différentes catégories.
C‘est le cas des biens alimentaires, boissons, biens non alimentaires, biens d‘habillements, les
loyers, les transports, frais scolaires,…
A titre d‘illustration, considérons une économie ou en 2002, le coût du panier des biens et
services était de 20.000FC et en 2004 le même panier coûtait 25000FC. Comment déterminer
l‘indice de prix à la consommation si nous supposons 2002 comme année de base.
IPC2002 x100=100
IPC2004 x100=125
Finalement,
x100=25%
années de faible chômage. Il reste à expliquer cette corrélation négative entre inflation et
chômage.
Dans sa version originale, la relation de Phillips ne permet pas de tirer quelques conclusions
entre l‘inflation et le chômage. Elle représente plutôt le résultat du fonctionnement
d‘ensemble d‘économie, sa version moderne est simplement une fonction de l‘offre de bien,
qui présente toutefois une structure similaire à un taux de chômage faible mutatis mutandis
une forte production de bien et service, qui est associé à un essaie de taux d‘inflation.
à moyen et long terme, la composante structurelle du chômage qui n‘est pas liée à
l‘inflation pouvait être réduite par une politique appropriée de l‘emploi (amélioration de
la formation).
Ajoutons que le niveau des prix étant supposé fixe dans le modèle keynésien, la courbe de
Phillips introduisait une équation supplémentaire qui permettait d‘expliquer le niveau des prix
ou plus exactement son taux d‘accroissement représenté par le taux d‘inflation. Si cette
relation se révélait exacte, elle signifiait qu‘il n‘y avait qu‘un seul taux de chômage
compatible avec une inflation nulle.
Les années 70 se caractérisent par un changement de décors, on assiste à une situation de choc
pétrolier de 1973-1974 (quadruplement du prix du pétrole) et une hausse de l‘inflation. Ainsi
au choix difficile d‘un couple inflation-chômage le long de la courbe de Phillips, a succédé
alors un dilemme plus grand : la stagflation (une hausse de l‘inflation associée à unehausse du
chômage).
L‘analyse de la courbe de Phillips va ainsi donner lieu à deux types d‘interprétations :
la relation vérifiée par la courbe de Phillips est toujours vraie, on assiste simplement à
un déplacement de la courbe vers le haut. Sous cette condition, la relation de Phillips
reste une référence pour la politique économique ;
la courbe de Phillips est instable, il n‘existe aucune possibilité d‘arbitrage inflation –
chômage le long de la courbe. Mais ici, il en va autrement, il faut se référer à la
conclusion de Milton Friedman (1968).
7.3.1.2. L’interprétation monétariste
Selon Milton Friedman (1968), la courbe de Phillips semblerait fournir un moyen d‘action sur
une variable réelle (le taux de chômage) à partir d‘une variable monétaire (le niveau des
salaires nominaux ou le niveau des prix). Or la théorie monétariste (dont Friedman est le chef
de file) rappelle qu‘il existe une dichotomie entre la sphère réelle et la sphère monétaire.
Friedman précise que la courbe de Phillips ne ferait que traduire le lien qui existe entre emploi
et productivité marginale du travail. Le taux de croissance du salaire réel serait ainsi une
fonction croissante du taux de chômage. Lorsque le chômage augmente, le taux de croissance
du salaire réel en fait autant. En effet, une hausse du chômage implique que l‘emploi baisse et
donc que la productivité marginale du travail augmente, et avec elle le salaire réel (règle
d‘équilibre de la concurrence pure et parfaite). Compte tenu de cette dernière hypothèse, le
chômage serait forcément volontaire.
Friedman va alors chercher à montrer que la relation de Phillips est instable en prenant pour
exemple une politique monétaire expansionniste destinée à résorber le chômage. Une hausse
69
de l‘offre de monnaie tend à diminuer le taux d‘intérêt, et donc à stimuler la demande de biens
de consommation et de la demande de biens d‘investissement. Pour augmenter l‘offre de
biens, les entrepreneurs vont devoir augmenter l‘emploi cependant pour attirer cette nouvelle
main d‘œuvre, ils vont devoir augmenter les salaires nominaux. Friedman émet deux
hypothèses :
les coûts de production sont croissants ;
les prix augmentent plus vite que les salaires nominaux. Les salariés vont se rendre
compte que leur rémunération augmente moins vite que les prix et que leur pouvoir
d‘achat a diminué. Ils vont donc exiger un rattrapage des salaires sous la forme d‘une
hausse des salaires nominaux. Ceux-ci se situeront ainsi à un niveau plus élevé qu‘au
départ. Une spirale (boucle) salaires-prix est ainsi amorcée.
Les implications de l‘analyse de Friedman pour la politique économique sont alors évidentes.
Toute tentative d‘accroissement du niveau d‘emploi au moyen d‘une politique monétaire
expansionniste est à terme vouée à l‘échec et comporte un risque grave, le passage à un taux
d‘inflation beaucoup plus élevé. Certes à court terme, le chômage diminue, mais aussi
longtemps qu‘il se situera au-dessous de son niveau initial, l‘inflation sera durablement
stimulée.
Si la nouvelle relation établie par Friedman entre taux de croissance du salaire réel et
chômage lui semble pertinente, il reste à expliquer les fluctuations conjoncturelles telles que
les décrit la courbe de Phillips. Friedman va chercher une explication du côté des chocs
monétaires provoqués par les autorités monétaires, chocs qui viendraient perturber le bon
fonctionnement de l‘économie, notamment au niveau des anticipations faites par les agents.
Pour rendre compte des mouvements conjoncturels, Friedman et les monétaristes vont
modifier la relation de Phillips en supposant qu‘il existe un décalage dans le temps entre le
moment où les salaires sont fixés et celui où les prix sont connus. Autrement dit, le taux de
variation des salaires serait établi sur la base d‘une anticipation de l‘évolution des prix. Ceci
conduit Friedman à concevoir une courbe de Phillips avec anticipation des prix. Dès lors deux
cas de figure sont possibles.
o Dans le premier cas, les agents économiques peuvent être victimes d‘une illusion
monétaire (les travailleurs font leurs choix en ne prenant en compte que l‘évolution du
seul salaire nominal).
o Dans le second cas, la décision est prise en fonction du salaire réel anticipé. Friedman
et ses disciples considérant que l‘illusion monétaire est un comportement irrationnel,
70
privilégieront le second cas. On est ainsi ramené à la première relation (salaire réel-
chômage) à une erreur près. Celle-ci est à l‘origine des variations conjoncturelles. Il
convient maintenant de préciser l‘origine de cette erreur.
Les monétaristes supposent que les agents sont persuadés de la validité de la théorie
quantitative de la monnaie, et que ce sont les actions intempestives des autorités monétaires
qui sont la principale cause des perturbations qui affectent l‘économie. Dans ces conditions,
les agents pensent que tout choc monétaire se répercutera irrémédiablement sur le niveau des
prix. Le terme d‘erreur porte ainsi sur l‘évolution de la masse monétaire que les agents
considèrent comme exogène et contrôlée par les autorités monétaires. L‘effet d‘un choc
monétaire dépendra donc de la forme des anticipations des agents. Friedman suppose qu‘ils
adoptent la règle dite des anticipations adaptatives. Ainsi toute variation de la masse
monétaire va induire une erreur qui se propage sur plusieurs périodes, en s‘amortissant
progressivement.
7.3.1.3. L’interprétation des nouveaux classiques
L‘idée selon laquelle des agents pourraient être trompés de façon durable par les autorités
monétaires a été largement critiquée à la fin des années 70 par les nouveaux classiques. Pour
eux, cette hypothèse serait incompatible avec le principe de rationalité (qui veut que chacun se
décide en fonction de toute l‘information dont il dispose au moment où il prend sa décision, et
non selon une règle préétablie).
Robert Lucas et les nouveaux classiques proposent de remplacer l‘hypothèse des anticipations
adaptatives par celle des anticipations rationnelles. Ainsi toute augmentation annoncée de la
masse monétaire se répercuterait dans les prix, sans que les variables réelles de l‘économie ne
soient affectées. La théorie quantitative de la monnaie serait ainsi confirmée (il y a auto
réalisation des croyances des agents). Dès lors, les nouveaux classiques expliquent la relation
décrite par la courbe de Phillips en faisant appel à l‘idée de « choc intempestif ou imprévisible
». Les autorités augmentent « par surprise » la masse monétaire, de sorte que les agents,
croyant que le prix des biens a augmenté, augmentent leur production (ce qui suppose un
emploi accru). Il y a donc hausse des prix et baisse du chômage (courbe de Phillips).
Cependant, les agents constatent rapidement qu‘ils se sont trompés (ou qu‘ils ont été bernés)
et reviennent à la situation qui prévalait avant le choc, mais avec un niveau des prix plus
élevé. Dans ces conditions, la politique monétaire ne peut modifier que passagèrement, et
seulement pas surprise, le niveau de l‘emploi et de la production.
71
Les économistes estiment qu‘il y a deux facteurs fondamentaux qui causent la croissance
économique d‘une nation :
L‘accroissement du stock du capital physique par rapport à la main d‘œuvre ou aux
travailleurs,
Le progrès technologique
Produire beaucoup en utilisant peu de travail et de capital (expliquer le progrès technique)
Exemple si vous utilisez
10 travailleurs pour produire 1000 unités
10 travailleurs pour produire 1500 unités
Une machines pour 1000 unités.
Figure 8.1.
Habits
1500
1000
800
Figure 8.2.
Habits
L‘amélioration de la
technologie, produire plus
avec les mêmes ressources
CPP Après
CPP Avant
croissance
croissance
Maïs
74
Nous pouvons généraliser pour une économie qui croit à un taux constant au cours de n année.
PIB (n années plus tard)= 1 g x100
n
2. Si une économie a un PIB en l‘an 1 de 100, 10 ans plus tard nous aurons 1 g x100 ,
10
Lorsqu‘une économie croît à un taux constant, l‘on peut connaitre après combien d‘années le
PIB de ce pays va doubler en utilisant la règle de 70.
75
Exemple si le taux de croissance est de 5%, le PIB doublera après 14 ans c‘est-à-dire = 14
ans
8.3. Facteurs qui déterminent la croissance économique
8.3.1. L’accroissement du stock du capital physique par travailleurs
Les travailleurs sont plus productifs s‘ils ont des outils mis à leur disposition pour travailler.
Supposons qu‘un centre de santé a deux tensiomètres, deux ordinateurs, deux appareils
pour peser les poids des malades.
Le centre médical a quatre infirmiers pour accueillir les malades c‘est-à-dire chaque
infirmier doit prélever la tension du malade, prendre le poids et enregistrer les données
dans l‘ordinateur.
Supposons que pour chaque malade, l‘infirmier doit prendre 15 minutes pour récolter
les infos du malade avant qu‘il soit consulté par un médecin.
Nous remarquons qu‘il faudra 60 minutes pour recevoir et récolter les infos de 4
malades. La production des infirmiers est de 1 malade pour 15 minutes.
Supposons maintenant que le médecin Directeur décide d‘acheter des équipements
(tensiomètre, ordinateur, pesé) pour chaque infirmier.
Par heure, chaque infirmier recevra 4 malades et les quatre recevraient 4x4=16 malades par
heures. Ce qui veut dire, la productivité totale est de 16/60. Soit 4 pour 15 minutes.
L‘accroissement du capital par travailleur entraine la productivité, productivité qui entraine la
croissance de la production.
De même si dans une entreprise il n‘y a qu‘un ordinateur et les travailleurs doivent attendre à
tour de rôle pour l‘utiliser. La productivité sera moindre.
Si la firme ou la compagnie décide d‘augmenter les nombres d‘ordinateurs ceci va accroitre
les ordinateurs par personnes, baisse le temps d‘attente, ceci implique l‘augmentation de la
productivité, d‘où la croissance de la production.
L‘augmentation du stock du capital par travailleur au sein d‘une économie implique
l‘accroissement de la productivité, de la production nationale parce que chaque travailleur a
plus de capital physique (équipement) à sa disposition.
De même si vous mettez 4.personne dans un même bureau, le rendement sera faible que s‘il y
a deux personnes par bureau ou si chacun a son propre bureau.
76
Mais la grande question que l‘on peut se poser est de savoir comment une économie peut
accroitre le capital par travailleur ? La réponse à cette question est simple ; c‘est à travers
l‘épargne et l‘investissement.
Supposons une économie simple ou il n‘y a que des consommateurs et les producteurs. En
plus la production nationale est égale au revenu national.
Le revenu total peut être consommé ou épargné Y=C+S
Ce revenu peut aussi être consommé ou investi Y=C+I
Par conséquent : C+I=C+S, finalement, I=S.
L‘accroissement du stock de capital physique provient de l‘épargne à travers l‘investissement.
Ainsi, une façon d‘augmenter la productivité future est d‘investir d‘avantage des ressources
courantes dans la production du capital physique.
8.3.1.1. L’effet de la croissance démographique sur la croissance du capital par
travailleur
Un accroissement de la population aura un impact négatif sur le capital physique par
travailleur si et seulement si la population augmente et le nombre du capital physique reste
fixe.
Avec un nombre fixe du capital physique et un nombre plus en plus croissant de la population
ouvrier, le nombre du capital par travailleur sera moindre. C‘est-à-dire, chaque travailleur
dispose d‘une quantité moindre. Ceci entrainera aussi une baisse de la productivité ainsi que
de la production.
Dans ce cadre, la croissance démographique dilue le stock du capital.
Ce problème se pose aussi dans le cadre du capital humain, les pays qui ont un fort taux de
croissance de la population, ont de moindres performances académiques.
8.3.1.2. Les rendements décroissant et l’effet de rattrapage (convergence)
Partant des travaux de Robert Solow et la loi productivité marginale décroissante du stock de
capital dû à son usure, il s‘avère à cet effet possible pour les pays ayant atteint la plein
utilisation des facteurs de production que leurs économies stagnent et que d‘autres croissent si
vite.
Raison pour laquelle les économistes soulèvent très souvent la question de savoir si les pays
pauvres réduiront l‘écart entre leur niveau du PIB par tête et celui des pays développés. Or la
réduction de cet écart est appelé la convergence ou le rattrapage. Les pays qui ont un faible
taux de croissance du PIB per capita, connaitront une forte croissance que ceux qui ont un fort
taux de croissance et réduiront l‘écart.
77
Par ailleurs, la réduction de cet écart n‘est possible que si les pays pauvres croissent à taux de
croissance plus rapide que les pays développés. Vers les années 1960, les économies des pays
comme le Japon, l‘Italie et la France ont crût a un taux de croissance plus rapide que les Etats
Unis et ont réduit leurs écarts en termes des PIB par habitant. Autrement dit, l‘effet de
rattrapage ou la croissance est dû au principe des rendements marginaux du capital
décroissant. C‘est-à-dire avec l‘augmentation du stock du capital, la production résultant
d‘une unité supplémentaire de capital diminue.
L‘idée est que lorsque les travailleurs ont déjà des grandes quantités de capital pour produire
des biens et services, toute unité de capital supplémentaire à leur disposition conduira à une
très légère productivité.
8.3.2. Le progrès technique
Bien que le nombre des travailleurs soit constant, et que le capital demeure également
stationnaire avec pour seul investissement, le maintien en état du potentiel productif, la
production sera accrue. Il y a donc un facteur de production autre que le travail et le capital
appelé le progrès technique. Mais il est `clair que ce terme est loin de définir un concept aussi
précis que la main-d‘œuvre ou le capital. Il sert cependant à caractériser le résultat sur la
croissance économique de multiples causes dont il est difficile à identifier ou à repérer
Le progrès technologique fait partis des facteurs important dans la croissance économique
avec le stock de capital.
L‘économie produit d‘une manière efficiente plus des biens et services sans utiliser des
ressources additionnelles (capital, travail, etc.) c‘est-à-dire avec moins des ressources.
Les progrès technologique dans ce sens est la naissance des nouvelles idées. Ces idées nous
permettent de réarranger nos économies afin de devenir plus productive.
Le progrès technique peut consister à :
Améliorer la qualité de main-d’œuvre
Il est vraie que les travailleurs des années 1920 ne sont pas comparables à ceux de 1960 où
encore moins pour ceux de 2007: il y a parmi eux beaucoup de main-d‘œuvre et beaucoup
plus d'ouvriers et d'ingénieurs. En outre, l'ouvrier spécialisé de 1960 est sans doute plus
productif que l'ouvrier spécialisé de 1920, car on lui a inculqué des techniques plus modernes,
inconnues en 1920. L‘idée est que l‘usage de la nouvelle par un travailleur lui permettra de
fabriquer les biens et services à moindre coûts.
Améliorer la qualité du capital
En 1920, un investissement d'un million de dollars permettait d'acheter pour réaliser un travail
donné une certaine machine. La même somme en dollars constants permet d'acheter en 2007
78
une autre machine qui vraisemblablement fera le même travail beaucoup plus vite et beaucoup
mieux. Une nouvelle façon de disposer des marchandises dans des étalages ou dans un
magasin qui accroit les recettes.
Améliorer la structure
Excepté les effets sur les variables d‘intérêt, nous pouvons aussi bien appréhender la
concentration des entreprises en unités économiquement plus efficaces, l'amélioration des
échanges par modification des structures commerciales, les gains en efficacité dus à la
spécialisation internationales et l'ouverture des frontières au commerce international, etc.
8.3.2.1. Comment mesure-t-on le progrès technologique ?
L‘économiste Robert Solow a utilisé une fonction de production modifiée pour mesurer le
progrès technique.
Soit la fonction de production ci-après Y=F (K, L)
La production est fonction des facteurs de production tels que le capital et le travail,
Robert Solow a modifié cette fonction pour saisir la dimension du progrès technologique.
En exogèneisant le progrès technique au sens d‘Harrod, la fonction de production prends la
forme : Y=F (K, AL) ou A capte tout effet sur la production (Y) qui n‘est pas expliqué par le
capital ou le travail.
8.3.2.2. Facteurs qui causent ou les déterminants du progrès technologique
Il faut noter que l‘analyse de Solow avait présenté quelques limites liée à l‘éxogénéité du
progrès technique. Le fait de n‘est pas fournir une explication clair pour l‘usage de ce facteur
de production, qualifié d‘ailleurs de résidu de Solow que les tenants de la croissance endogène
(Paul Romer, Robert Lucas,…) ont présenté les facteurs déterminants du progrès technologie.
Il cesse d‘être exogène à cet effet, il est endogène, expliqué précisément par :
1. la recherche et le développement
L‘une des voies pour un pays de stimuler le progrès technologique est d‘investir dans la
recherche scientifique. Or chaque changement technique provient d‘une idée mise en forme
et testée. Cependant, entre l‘émergence d‘une idée nouvelle et sa mise en œuvre concrète, il
peut y avoir un très long chemin (test, essais-erreurs…) qui nécessite le concours de plusieurs
personnes. Bref des coûts de mise au point qui peuvent être très élevés. En revanche, une fois
ces étapes franchies, si l‘idée est acceptée, le produit qui en résulte peut être multiplié avec un
coût bien moindre (ainsi le premier disque compact, le premier ordinateur ont nécessité des
efforts colossaux de la part de ceux qui les ont mis au point, cependant leur reproduction à
l‘identique a été beaucoup plus facile).
79
Le propre des idées qui provoquent des changements techniques donnent naissance à des
rendements croissants (les exemplaires suivants coûtent beaucoup moins chers), voire
fortement croissants (duplication d‘un logiciel). Raison pour laquelle Romer pense que le
rythme de croissance ne va pas en déclinant au fur et à mesure que l‘on s‘approche de l‘état
régulier. Vu l‘implication du progrès technique dans le processus de la production et de la
croissance, les pays émergents et développés y allouent des parts important pourtant dans nos
pays en développement, le budget alloué pour la recherche et le développement est très
insuffisant. Situation qui traduit même le retard enregistré et l‘écart technologique constaté il
y a plus d‘une décennie.
2. la taille du marché
La taille du marché des biens et services produits dans une économie constitut un élément
important pour stimuler le progrès technologique.
Lorsque la taille du marché est important, les firmes seront encouragées de créer des
nouveaux procédés de fabrication sachant qu‘ils vendront plus afin d‘accroitre leurs profits.
3. l’Education
Suivant Robert Lucas, le capital humain désigne l‘ensemble des capacités apprises par les
individus et qui accroissent leur efficacité productive. Chaque individu est en effet,
propriétaire d‘un certain nombre de compétences, qu‘il valorise en les vendant sur le marché
du travail. De ce fait, l‘éducation est un investissement dont l‘individu attend un certain
retour. Il est alors naturel de souligner que la tendance plus que séculaire dans les pays
occidentaux à un allongement de la durée moyenne de la scolarité est une cause non
négligeable de la croissance.
L‘investissement dans le capital humain est aussi important que l‘investissement dans le
capital physique pour qu‘un pays connaisse une croissance fructueuse à long terme.
C‘est ainsi, l‘éducation contribue à la croissance économique de deux façons à savoir :
Les connaissances acquises à travers l‘éducation ainsi que les compétences complètent
et améliorent les investissements actuels dans le capital physique,
L‘éducation peut aider ou permettre aux travailleurs d‘utiliser leurs connaissances afin
de développer des nouvelles technologies.
8.3.3. Autres facteurs qui déterminent la croissance économique
1. la santé et l’alimentation
Un travailleur en bonne santé est un travailleur plus productif.
Pour l‘économiste Robert Fagel, un facteur si significatif dans la croissance économique de
long terme est une meilleure santé résultant d‘une meilleure alimentation.
80
9.1. La Monnaie
Le rôle que joue la monnaie dans une économie est très crucial. Elle est un couteau à double
tranchante dans la mesure où elle favorise d‘une part l‘activité économique à travers les
échanges qu‘elle autorise entre les agents économiques, et elle peut de l‘autre part la
contrarier lorsque le nombre de signes monétaires en circulation (masse monétaire en
circulation) l‘emporte sur les besoins de l‘économie ou encore à la contrevaleur de la richesse
créée entraine l‘inflation. L‘étude de la monnaie s‘avère indispensable pour notre
compréhension du fonctionnement d‘une économie.
totale immédiate de la monnaie. Il ne traduit pourtant pas à lui seul la capacité d‘achat des
agents. Celle-ci dépend également des liquidités placées à court terme qui constituent les
agrégats M2 et M3.
b. Agrégat M2
Depuis le 1èr /10/1999, l‘agrégat M2 comporte outre M1 toutes les autres formes de dépôts à
condition qu‘elles soient à terme de 2 ans et avec un préavis de 9 mois. En France les dépôts
comprennent notamment les dépôts à terme des banques ainsi que les dépôts d‘épargne.
Les actifs contenus dans M2 – M1 ne comportent aucun degré de risque ; ce qui les distingue
de M1 est simplement l‘effet qui ne peut pas servir directement pour opérer les paiements.
c. Agrégat M3
L‘agrégat M3 appelé aussi masse monétaire est un agrégat beaucoup plus large qui, à côté de
dépôt, comprend les actifs d‘une unité différente. Ceux – ci sont des placements à court terme
avec comme support des titres négociables sur le marché. Pour être transformés en numéraire,
ils doivent être vendus d‘où des coûts de transactions et leur prix sont les prix de marché sont
susceptible des variations qui peuvent entrainer des pertes.
9.1.4. Fonction de la Monnaie
On reconnait, habituellement à la monnaie 3 rôles ou fonctions qu‘elle joue dans une
économie moderne à savoir les fonctions d‘intermédiation, de réserves, étalon de mesure (de
valeur). La monnaie remplit 3 formes essentiellement traditionnelles dans l‘économie.
La monnaie est avant tout un intermédiaire dans les échanges commerciaux entre les agents
économiques au troc toujours difficile (il faut mettre en présence 2 agents économiques ayant
des besoins immédiats complémentaires pour que le troc ait lieu). L‘utilisation de la monnaie
permet de substituer une vente et un achat (elle fait appel à 3 agents économiques qui
échelonnent dont le temps leurs échanges) Elle permet fondamentalement de scinder le troc en
deux opérations ; par exemple le pécheur vendra son poisson à toute personne qui le désire
contre la monnaie et grâce à celle –ci il pourra lui-même acquérir plus tard ce dont il a besoin
pour préparer le fufu.
Un organisme bancaire est un élément dont l‘activité principale consiste à recevoir des dépôts
de ses clients et à honorer les chèques tirés sur ces dépôts. Les ménages, les firmes, et même
certaines administrations publiques déposent donc de la monnaie fiduciaire au guichet de cet
organisme et celui-ci leur ouvre en contrepartie un compte à vue sur lequel il leur sera
possible de tirer des chèques.
Quelles utilisations les banques vont faire t-elles de ces dépôts ?
Elles vont conserver une partie de ces dépôts sous forme de réserves tandis que une autre
elles vont distribuer aux autres agents économiques non financiers sous forme de crédit.
A travers cette distribution de crédit les banques de 2è rang enclenchent les mécanismes de la
création de monnaie
Les banques recevant ces 10.000 FC en dépôt engageront une partie dans ces coffres. Si le
coefficient de caisse (taux de réserve bancaire) maintenu le secteur bancaire est de 20%, les
encaisses en monnaie fiduciaire de la banque augmenteraient de 2000FC. Le reste de la
somme déposée soit 8000FC sera prêté ou investi par cette banque. Son bilan se présentera de
la façon suivante :
Bilan de la banque concernée
ACTIF PASSIF
Mb Réserve 2000 dépôt à vue 10.000
Mn Prêt & Investissement
8000
10.000 FC 10.000FC
Quel usage les firmes et les ménages vont-ils faire de la somme ainsi empruntée ?
Du fait que nul n‘emprunte les fonds pour les laisser dormir en banque, l‘emprunteur utilisera
l‘argent prêté pour rémunérer son personnel, pour acheter des matières premières, pour
acquérir des nouveaux équipements, bref il en résultera un de revenu qui sera distribués à
différents agents économiques.
Etant donné la fonction économique conférée à la monnaie par les économistes néoclassiques
sa demande ne peut logiquement dépendre que du revenu courant le volume de transaction. La
relation entre le revenu et la demande de monnaie s‘écrit comme suit L = f (y) tandis que la
PY
demande de monnaie à partir de l‘équation de Fischer : M
V
b. La demande de monnaie dans l’optique keynésienne
Pour JM. Keynes, la monnaie n‘est pas seulement demandée à des fins de transaction, ce
dernier argument que la monnaie peut être aussi demandée pour 2 autres motifs à savoir :
motif de précaution et motif de circulation.
Cette demande consiste à obtenir auprès d‘une banque des prêts à un taux inférieur à celui de
la rémunération des titres dont on veut acquérir quitte à les revendre plus tard à un prix
supérieur à celui de leur achat cette demande de monnaie se calcul à partir de la formule
suivante
L0 + L2 – h i
L2 = demande à des fins de spéculation
L0 = la demande de monnaie à des fins de spéculation autonome
h = l‘élasticité de la demande de monnaie à des fins de spéculation aux variations du taux
d‘intérêt ; de combien la demande L2 diminue lorsque le taux d‘intérêt augmente
i = taux d‘intérêt
La demande totale de monnaie = M1 + L1 + L2
Dans l‘autre registre, le principal emploi des banques est la distribution de crédits à l'économie ou à
l'État. Dans ce registre, un crédit est une créance de la banque, et donc une dette de
l'emprunteur, résultant de la mise à disposition de celui-ci par la banque d'une quantité de
monnaie, à condition que cette mise à disposition se matérialise par une reconnaissance de
dette de l'emprunteur vis-à-vis de la banque. Ainsi une obligation émise par une entreprise et
détenue par une banque n'est pas un crédit bancaire car l'entreprise est engagée vis-à-vis du
porteur de l'obligation qui cesse d'être la banque dès lors qu'elle cède son titre sur le marché.
La Banque Centrale consent aux banques, dans certaines limites, des crédits qui leur
permettent de compenser une insuffisance de ressources par rapport aux emplois souhaités.
Inversement, les banques entretiennent des dépôts auprès de la Banque Centrale, soit
volontairement lorsqu'elles disposent de ressources inutilisées par ailleurs, ce sont les réserves
libres, soit sur obligation de la Banque Centrale, ce sont les réserves obligatoires.
C'est principalement par le biais des encours des banques vis-à-vis de la Banque Centrale que
celle-ci contrôle l'activité des banques. Elle réglemente en effet le volume que les taux de ses
crédits aux banques ainsi que les réserves obligatoires.
Les crédits de la Banque Centrale aux banques sont souvent appelés refinancement, bien que
ce terme puisse être entendu dans un sens plus large. La Banque Centrale fixe le taux du
refinancement, ou, plus exactement, les taux, en fonction du mode de refinancement utilisé.
un risque plus élevé que les déposants mais de ce que, du fait du grand nombre de crédits
qu'elle accorde, elle est à même de réduire une grande partie des risques qui pèsent sur les
crédits par diversification.
La deuxième fonction fondamentale des banques n'apparaît pas directement à la lecture du
bilan. Les banques et la Banque Centrale, en effet, gèrent le système des moyens de
paiements. Un paiement s'effectue par remise du débiteur au créancier de monnaie, dans le cas
des espèces, ou d'un titre donnant un droit à obtenir de la monnaie auprès d'une banque dans
le cas du chèque ou de la carte bancaire.
La Banque Centrale gère la monnaie fiduciaire (les billets) tandis que les banques gèrent la
monnaie scripturale (inscrite dans les comptes bancaires des déposants).
Les dépôts sont donc non seulement des placements mais également, du moins pour certains
d'entre eux, des moyens de paiement.
Le bilan d'une banque est plus riche d'enseignements que celui d'une entreprise non financière
: l'activité bancaire s'inscrit en totalité dans son bilan ; l'activité commerciale ou industrielle
n'apparaît au bilan de l'entreprise que dans la mesure où elle nécessite pour s'exercer des
encours d'immobilisations, de capitaux apportés ou empruntés, d'actifs ou de dettes
d'exploitation... Au contraire, dans le cas des banques, les encours du bilan ne sont pas des
moyens mis en œuvre dans le cadre d'une activité, ils sont l'activité bancaire elle-même.
9.2.4. Schéma du système bancaire
La figure ci-dessous schématise l'enchevêtrement des créances et des dettes entre agents
financiers et agents non financiers. Ne sont pas décrites les relations entre agents non
financiers qui ne relèvent pas du système bancaire.
Les agents non financiers intérieurs ont été agrégés. En particulier, la distinction État/autres
agents non financiers n'apparaît pas. Elle sera réintroduite chaque fois que nécessaire, le rôle
des relations entre l'État et les banques commerciales et centrales étant très différent de celui
des relations des autres agents non financiers (ménages et entreprises) avec le système
bancaire.
L'extérieur est un agent à la fois non financier et financier. Ainsi les avoirs des banques vis-à-
vis de l'extérieur peuvent, en théorie, être vis-à-vis d'agents non financiers. Dans le cas des
pays d'Afrique francophone, il existe peu de relations entre les banques et les Banques
centrales et les agents non financiers extérieurs. Raison pour laquelle nous allons classer
l'extérieur dans les agents non financiers dans la mesure où il est hors du système bancaire
intérieur, ce qui signifie que par « agents non financiers » on entendra les agents non
financiers intérieurs et l'extérieur.
90
Figure 7.1.
Billets
Refinancement créances à l’Etat Avoirs et engagement extérieurs
Réserve
D‘une manière générale, les relations financières ne faisant pas intervenir une banque
commerciale au centre sont exclues du système bancaire et qualifiée à cet effet de système
financier hors banque.
9.2.5. Banque centrale et leur rôle dans le développement
La pertinence d‘une banque centrale dans un pays n‘est pas à démontrer ; si nous partons de
l‘hypothèse selon laquelle la banque n‘existe pas, les prêteurs et les emprunteurs (tous agents
non financiers) peuvent entrer en relation directe les uns avec les autres.
Les emprunteurs émettent des actifs financiers (reconnaissances de dettes) que les prêteurs
acquièrent lors de l'émission (à l'occasion de la remise des fonds à l'emprunteur) ou, par la
suite, auprès d'un autre détenteur (sur le marché secondaire). Lorsqu'un prêteur et un
emprunteur se rencontrent, il y a peu de raisons pour que leurs souhaits coïncident. Les
montants et les durées désirés sont généralement différents. Les prêteurs et les emprunteurs
sont donc astreints à la recherche d'un partenaire ayant les mêmes préférences quant aux
caractéristiques de l'opération projetée. Il en résulte des coûts de transaction importants et une
réduction des montants des encours de prêts par rapport à une situation dans laquelle ces coûts
seraient inexistants.
Il faut noter que les intermédiaires financiers rendent les services que ne procurent pas les
contacts directs entre agents non financiers.
On cherche à montrer ici comment l'activité bancaire peut être considérée comme
l'aboutissement de processus de plus en plus éloigné de la finance directe.
Dans un premier temps, on peut imaginer que les banques sont de simples lieux de rencontre
entre prêteurs et emprunteurs, exactement comme une agence immobilière l'est entre
propriétaires et locataires. Le rôle de la banque est alors de diminuer les coûts de transaction
de la recherche des prêteurs par les emprunteurs et inversement.
91
Dans un deuxième temps, on peut supposer que les banques rassemblent des informations sur
les emprunteurs et les mettent à la disposition des prêteurs. Dans cette hypothèse les
informations relatives à un emprunteur sont collectées une seule fois et non par chaque
prêteur potentiel ; il y a là une diminution évidente des coûts de transaction.
Ce type d'activité dans lequel les banques sont des agences de mise en relation entre prêteurs
et emprunteurs se rencontre dans les systèmes bancaires des pays industrialisés.
Leurs banques font du placement de titres, activité dans laquelle elles facilitent un prêt direct
entre prêteurs et emprunteurs. Elles participent également, sans se porter créancier ou
débiteur, à toutes sortes d'opérations d'ingénierie financière : rachat d'entreprises, opérations
de concentration, prise de participation dans des entreprises en création...
Le rôle des banques, limité à ce qui précède, est de réduire les coûts de transaction qui sont un
des inconvénients majeurs de la finance directe.
Enfin, les banques peuvent pratiquer la transformation financière. La nature de leurs
engagements vis-à-vis des prêteurs est alors sans rapport avec celle de leurs créances vis-à-vis
des emprunteurs. On retrouve là l'activité bancaire décrite plus haut, qui transforme le court
de faible montant et sans risque vers le long de montant élevé et risqué. La transformation va
au-delà de la recherche de la diminution des coûts de transaction, pour limiter les effets que
pourraient avoir sur les montants des prêts les désajustements entre les préférences des
prêteurs et celles des emprunteurs. Le rôle des banques dans le développement est alors clair
pour peu que l'on admette que celui-ci nécessite des investissements et donc des
financements. Un système bancaire performant est un moyen d'accroître le volume des fonds
que les agents non financiers prêteurs sont désireux de mettre à la disposition des agents non
financiers emprunteurs. De plus, à volume donné, les banques peuvent permettre une
meilleure allocation du crédit en sélectionnant les emprunteurs plus efficacement que ne le
ferait un système de finance directe. Il n'y a là, cependant, qu'une éventualité. Il est vrai que la
crise des systèmes bancaires d'Afrique francophone provient pour une bonne part d'une
distribution du crédit à de mauvais emprunteurs.
Ainsi, étudier un système bancaire, revient à étudier les liaisons et relations entre divers
agents et institutions qui donnent une structure homogène à un secteur, ici le secteur
bancaire.
A la vue de cette définition, le système bancaire congolais se caractérise par l'existence au
sommet par la Banque Centrale du Congo, comme institut d'émission, chargé de la
réglementation et du contrôle des crédits, d'une part et par l'existence des banques des dépôts,
d'autre part.
Ces dernières disposent généralement des crédits à court termes. Outres, les banques des
dépôts il existe aussi des institutions financières non bancaires qui octroient des crédits à
moyens et long terme.
Dans sa présentation actuelle, il est constaté que le système bancaire congolais est en pleine
évolution et se complète au fur et à mesure qu'apparaissent des nouvelles exigences du
développement du pays.
a. Histoire du système bancaire congolais
Voyons ce qui est de l‘histoire des systèmes bancaires congolais avant tout comme après
l'indépendance.
Avant l'indépendance
Dans le milieu traditionnel, certains objets ont servi d'instruments d'échange à remplacement
du troc pur. Il s'agit entre autres de la croisette du Katanga, le Nzimbu, le Bokama, etc.
et parallèlement, il y a eu la présence de quelques monnaies étrangères utilisées surtout dans
les régions frontalières comme par exemple les Makuta pour ne citer que celui-ci. Il a fallu
attendre l'acte général de Berlin du 26 février 1885 libéralisant le bassin du Congo pour
assister à une invasion des monnaies étrangères.
Avec l'avènement de l'Etat Indépendant du Congo, le franc est devenu la monnaie de compte.
Léopold II adopta à cet effet, le système monétaire international de l'Union latine. De la
charte coloniale du 18 octobre 1908, il y a eu la nécessité de la création d'une institution
bancaire capable d'organiser la circulation judiciaire avec l'exploitation de la cuvette du jeune
Congo, car le passage de l'Etat souverain à l'Etat de la colonie, les courants commerciaux se
sont intensifiés. C'est à cette époque que fut créée la première banque « la Banque du Congo-
Belge » filiales de la société générale de Belgique en 1909.
Cette banque jouait à la fois son rôle originel de Banque des dépôts et de celui de l'institut
d'émission, privilège dont elle fut investi le 07 juillet 1909. Ensuite, s'en suivent d'autres
banques telles que la banque commerciale du Congo ; le crédit général du Congo et la banque
belge d'Afrique.
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C'est le 10 aout 1911 que naitra la Banque commerciale du Congo. Celle-ci devrait vivre en
satellite de la première et limiter ses opérations à celle que la banque du Congo-belge se vit
interdit, par les dispositions la régissant en tant qu'institut d'émission. Déjà en 1919, la
banque du Congo-belge comptait 24 agences au Congo (ex-Zaïre).
En 1911 toujours, la standard Bank of South Africa fait son entrée au pays en établissant une
agence à Kinshasa, agence qui sera reprise en 1936. Vient ensuite le tour de la Banque
National utramorino qui ouvre en 1919 une agence à Kinshasa, agence qui sera reprise en
1936 par la Banco de l'Angola et transférée à Boma en 1934. En 1920, le crédit général du
Congo ouvre ses portes comme une société à portefeuille. Il reprend en 1924, les quatre
agences de la Banque de Bruxelles à Kinshasa, Lubumbashi, Matadi et Kisangani. Ces
agences fonctionnaient depuis une année seulement, c'est-à-dire depuis 1923.
Les activités du crédit général du Congo seront récupérées en 1929 par la banque belge
d'Afrique qui devrait les gérer comme une banque commerciale pure. Au lendemain des
années 70, la Banque prend la dénomination d'UZB. L'union du crédit, d'Elisabethville qui
vit le jour en 1928 n'a pas résisté à la grève dépression de 1930-1935 au cours de laquelle elle
a disparu.
Le 24 décembre 1947, fut créé la société congolaise de banque qui avec le changement du
nom du pays, s'est désormais appelée « Banque du peuple » qui avec le fil du temps s'est
retrouvé sous la dénomination de la BZCE.
L'impulsion de la banque-belge pour l'industrie fit naitre en octobre 1950, la banque
congolaise pour l'industrie, le commerce et l'agriculture. Cinq mois plus tard, c'est-à-dire en
mars 1951, la banque nationale pour le commerce et l'industrie de Paris installe une agence)
Kinshasa. Cette dernière mettent fin à ses activités quitte à la BZCE (à l'époque société
congolaise de banque) de les récupérer.
De septembre 1952 à 1960, les établissements de crédit poursuivaient leur implantation. La
création de la banque centrale entraina la dissolution de la Banque commerciale du Congo
dont les activités avaient été reprises par la Banque du Congo. Cette dissolution fut décidée
exactement le 19 septembre 1952.
La banque de Paris et des Pays-Bas qui ouvre ses guichets à Kinshasa en juillet 1954, la
dernière à installer au Congo avant 1960, c'est seulement 10 ans après l'indépendance que des
nouvelles banques vont réapparaître.
Après l'indépendance
Après l'accession du pays à l'indépendance, la banque de Kinshasa, sous la dénomination
actuelle de la « nouvelle banque de Kinshasa », sera la première à être créée plus précisément
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au deuxième mois de l'année 1969, sur l'initiative exclusive des nationaux qui ont ainsi
matérialisé leur volonté de voir les entrepreneurs congolais s'impliquer d'une manière
dynamique et définitive dans le processus du développement national.
En avril 1970, naissait la BIAZ actuelle BIAC qui était en qu'une filiale de la BIAO. Cette
dernière jouit d'un grand rayon en Afrique.
Les parts de First City Bank s'ouvrent pour la première fois le 1er juillet 1971, tandis que
celles de la Stanbic Bank l'ont été deux ans plutard. Après les crises politiques d'après
l'indépendance, les dirigeants du pays s'étaient décidés d'engranger le pays dans le processus
du développement économique.
En effet, c'est en 1969 qu'il y a eu promulgation d'un nouveau cade des investissements avec
comme objectif, l'aménagement des conditions favorables à l'entrée des capitaux étrangers
dans le pays et aux investisseurs nouveaux.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'apparition quasi simultanée de quatre autres banques.
Ainsi, en 1982 fut l'entrée de la Banque de crédit Agricole, une année plus tard, la Banque
Continentale Africain au Congo vit le jour en 1988, fut le tour de FRANSA BANK en 1989,
c'est la compagnie Bancaire de commerce et de crédit qui ouvre ses portes en 1994 ; l'ATB et
la Banque Internationale de Crédit firent créées et en 1997, la Banque du Commerce et de
Développement fit créée et en 2001, la RAWBANK et puis suivirent la TMB, l'ECOBANK,
la FIBANK, etc.
8.2.7. La structure du système bancaire congolais
La structure bancaire de la RDC, se compose, d‘une part, des institutions monétaires et
d‘autres parts des institutions financières spécialisées.
Les Institutions Monétaires
La Banque Centrale du Congo comme tout autre Banque Centrale, jouit du monopole de
l‘émission des billets de Banque. En contrepartie de la création monétaire ou de la masse
monétaire. La Banque Centrale du Congo effectue les opérations sur or et devise, les concours
au trésor et les concours à l‘économie par les financements accordés aux institutions
financières.
Les opérations sur or et devise
Par les opérations de règlement des exportations, la Banque Centrale achète de l‘or ou des
devises du secteur privé ou de l‘Etat. En contrepartie, elle met en circulation les billets de
Banque ou ouvre des comptes courants en faveur des banques ou trésor, équivalent à l‘or ou
devise encaissée. En outre, lorsqu‘il y a importation, la Banque Centrale retire de la masse
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à la réglementation de change ;
au rôle de caissier de l’Etat ;
au rôle de conseiller économique et financier du gouvernement.
BIBLIOGRAPHIQUE
3. Bradley Schiller, La Microéconomie d‘aujourd‘hui, 14ème , ed. McGraw Hill, USA 2018
6. Dirk Mateer et Lee Coppock, Principe de Microéconomie, 2ème édition, éd. Norton &
Company, USA 2018
7. Gregory Mankiw et Mark Taylor, Principes de l‘Economie, 2em édition, éd. Nouveaux
Horizons, 2011
12. William Boyes, Economie Managériale: Marches et firmes, 2ème édition, éd. South-
Western, Cengage learning USA. 2012