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Les mécanismes du
marché
Éléments de microéconomie
Yassine Benbrahim
Sommaire
Introduction……………………………………………………………………………… 4
Introduction
On peut valablement affirmer que les phénomènes sont nés avec l’apparition de la vie organisée
en société. Cela nous fait remonter jusqu’à l’antiquité. Cependant, il est plus prudent et plus
raisonnable de dater la constitution de la science économique à une époque beaucoup plus
proche de nous le XVIII(18) éme siècle.
A l’origine, le mot économie vient du grec oikonomia (d’oikos, la maison et de nomos, la loi, les
règles). Etymologiquement, l’économie et donc l’art d’administrer, d’utiliser les ressources
naturelle, totalement à l’opposé de l’art d’acquérir et de posséder. Xénophon : l’économie
comme l’art de satisfaire les besoins d’une société. Platon : l’économie comme gestion des biens
et des personnes de la façon la plus juste possible dans la cité idéale.
L’économie se définit plutôt par une façon particulière de considérer les comportements humains.
L’économie étudie la manière dont les individus les groupes, les sociétés utilisent des ressources
rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins. Précisons les termes de cette définition. L’idée
de la rareté est dons fondamental pour définir l’activité économique c’est parce que les biens sont
rares que la science économique existe. La rareté permet aussi de définir un bien économique
(c’est un bien rare, par opposition à un bien non économique (exemple de l’air) qui existe en
quantité illimitée. Un tel bien, disponible sans effort, est appelé bien libre.
L’économie est la science des choix. Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des agents
économiques. La définition précise aussi que les choix se font d’une manière optimale, ce qui
signifie que les agents économiques font des calculs afin d’obtenir le maximum de satisfaction
pour le minimum d’effort ou le minimum de ressources utilisée. Les agents économiques sont
donc des êtres de calcul, des êtres rationnels. On peut donner comme exemple de définition de
l’économie est une « science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la
satisfaction des besoins des hommes vivant en société. Elle s’intéresse d’une part aux opérations
essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux
institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.
Une partie de la réponse vient d’êtres donnée. La science économique indique les meilleurs choix
possibles compte tenu des ressources dont disposent les agents économiques. L’économie sert
aussi à accroitre les possibilités de choix en permettant l’augmentation des biens produits. Il est
facile de partager une production lorsqu’elle augmente régulièrement. La science économique
cherche donc à favoriser ma croissance économique tout en examinant les causes d’un
affaiblissement, voire d’une disparition de la croissance.
Ils vont notamment s’attacher et expliquer les comportements des agents économiques en vue de
l’allocation optimale des ressources rares afin de satisfaire les besoins :
C’est son mode de raisonnement, plus que son champ d’analyse, qui la distingue d’autres
disciplines comme la sociologie, l’histoire ou les sciences physiques.
Préférences du consommateur :
Contraintes Budgétaires :
Consommateurs ?
Consommation ?
Choix du consommateur :
Définitions :
Le Consommateur : C’est quelqu’un qui consomme des biens (Viande, pain, bureau…)
Panier de biens ( )سلة من السلع: « liste (combinaison) de quantités d’un ou plusieurs biens ». Les
consommateurs
peuvent choisir entre des paniers de biens contenant différents biens.
Hypothèses de la rationalité :
La rationalité suppose que l’individu adapte ses moyens en fonction des qu’il s’est fixés.
Courbes d’indifférence :
Une Courbe d’indifférence est l’ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au
consommateur un niveau de satisfaction identique. Autrement dit, Toutes les combinaisons de
paniers de biens auxquelles un individu est indifférent (c’est-à-dire qui procurent la même
satisfaction, notée Ui)
A ≻G B ≻G D ≻G
A ≻B B ≻D A ≻D
Le Consommateur préférera être sur U 3 que sur U2, et préférera U2 que U1, mais peu lui importe
ou il se trouve sur les courbes d’indifférences.
Utilité, fonction d’utilité( )فائدة:
Dans l’analyse économique, l’échelle de préférences est équivalente à ce qu’on appelle la
fonction d’utilité. Celle-ci exprime le degré de satisfaction obtenu par l’individu lors de la
consommation des différents biens. Cette fonction permet la quantification de l’utilité propre d’un
bien. Les néoclassique distinguent 4 comportement de l’utilité :
Le but de la consommation c’est de satisfaire le besoin ; donc le bien a une utilité :
Utilité ordinale (Uo) : Permet de mesurer l’utilité par ordre de préférence (le bien X procure plus
d’utilité que le bien Y). Exemple : le boisson COCA-COLA me procure plus d’utilité qu’une tasse de
café.
Exercice :
X : biens Ut : Um :
consomm Utilité Utilité Le cout = valeur d’une chose = le prix de revient d’un produit.
é totale marginale
0 0 _
Pour calculé Um : on à
1 5
UM = UT
2 12
X
3 18
4 23
Pour calculé UM : on à
5 27
Um =
UT
6 29
7
X 30
8 30 = Variation, ou dérivé.
9 29
Um = UTf - UTi
X f- Xi
Questions:
Réponses :
1)
Pour calculé L’utilité marginale (Um) On à : Um = UT
X
Um = 5–0
1-0
Um = 5
X UT Um
0 0 _
1 5 5
2 12 7
3 18 6
4 23 5
5 27 4
6 29 2
7 30 1
8 30 0
9 29 -1
2 – La representation graphique:
35
30
25
20
UT = Maxi Croissent
15
Um = 0 Mini Décroissent
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-5
3 – Commentaire:
X
0 1 2 4
Y
4 2 1 0
Le TMS est toujours décroissant (et je
commence à chercher un bien substitut)
TMS
_ 2 1 1
2
TMS = Y
X
Alors : TMS = Y finale – Y initiale
X finale – X initiale
Donc : 2–4
1–0
D’où : -2
1
Donc : TMS =
2
Le TMS diminue au long de la ligne de la courbe d’indifférence ; lorsque la
quantité d’un bien X augmente le TMS diminue
TMSxy = Umx = Px
Umy Py
TMSxy = Umx Ici, le TMSxy interprète également comme un rapport des « prix implicites » ou
= Px encore le prix maximal que le consommateur est prêt à payer en bien x pour
Umy disposer d’une unité supplémentaire de bien y.
= Py B. Contraintes budgétaires:
Les contraintes sont les éléments non psychologiques
dont l’individu est obligé de tenir compte dans ses choix, Autrement dit, la
contrainte budgétaire liée au revenu et aux prix qui sont donnée au moment de
son choix. Concrètement, la contrainte budgétaire signifie que la somme de
consommations est égale à au revenu du consommateur. Tous les choix font face à
des contraintes. Dans le cas présent, il s’agit des revenus R et des prix P.
Dans un contexte atemporel, cela signifie que le revenu doit étre égal ou supérieure à la
quantité de biens consommés multipliée par leur prix respectif.
Avec X et Y le niveau de consommation des deux biens, Px (Prix de bien X) et Py leurs prix
respectif et R le revenu totale de l’agent, cela s’écrit :
Hypothèse : on suppose que le revenu est dépensé totalement (l’épargne est nulle : pas de
prévision de la consommation future, tout le revenu va à la consommation).
A=0 V =
VMAX = 80/2 = 40
G(80,0) : quantité d’aliments maximale (R utilisé seulement pour manger, c’est-à-dire pour le
bien A) :
R=
Pa .A V=0
Pv Pv
Quand les revenus et les prix changent, la droite de budget est aussi affectée, le choix du
consommateur également.
A prix constant, une augmentation du Revenu (R) provoque un déplacement de la droite de
budget vers l’extérieur, parallèlement à sa position initiale. Une baisse du revenu provoque l’effet
opposé.
Seul R change, le
coefficient directeur reste égal (droites parallèles)
C. Le choix du consommateur :
Nous supposons que le consommateur souhaite maximiser son utilité. Il ne peut le faire que sous
sa contrainte de budget. Le problème peut être reformulé de la manière suivante : Comment,
pour un niveau de revenu donné, le consommateur choisit-il entre les différents biens
offerts sur le marché ?
Le consommateur affecte son revenu de façon à maximiser son utilité. En d’autres termes,
chaque unité monétaire doit être dépensée en maximisant l’utilité ainsi obtenue. Le
consommateur rationnel doit alors prendre en compte à la fois l’utilité marginale des biens offerts
et leur prix.
Soient trois biens A, B et C. A représente des boites de thon, B des fromages, et C des pommes.
Nous supposons pour simplifier que le prix unitaire est le même pour chacun de ces trois articles,
à savoir 10 dirhams. Notre individu a un budget de 50 dirhams qu’il souhaite affecter de manière
optimale entre ces articles. Il affecte le premier 10 dirhams à l’achat d’une boite de thon, car c’est
cet achat qui accroit le plus son utilité totale. Comme il aime vraiment le thon, il affect les 10
dirhams suivant à l’achat d’une autre boite, car, même en vertu de la loi de l’utilité marginale
décroissante, c’est cet achat qui, parmi les autres biens, lui apporte l’accroissement d’utilité le
plus important. En revanche, il aura moins envie d’en avaler une troisième. A la limite, manger du
fromage lui apportera au moins la même utilité. Il décide donc d’affecte les dirhams suivant à
l’achat d’un fromage. Il continue d’acheter du fromage jusqu’a ce que le camembert ne lui
apporte plus une utilité marginale supérieure à l’achat d’une pomme lui apporte un surcroit
d’utilité égal à l’achat d’un fromage, il en achète une.
Ces conclusions ont des applications directes en marketing (le marketing c’est l’étude du marché)
d’entreprise. En effet, quand une entreprise se voit conseiller d’adopter un « marketing client »
(notion qui s’oppose à celle de « marketing produit »), il s’agit pour elle de répondre à une
demande subjective, sans porter de jugement de valeur. Le marketing client consiste à mettre sur
le marché des produits qui maximisent véritablement l’utilité des consommateurs potentiels,
c’est-à-dire ceux qui ont une grande « valeur pour le client ». Au contraire, un marketing produit
s’intéresse essentiellement aux caractéristiques technologiques, physiques, visuelles… sans se
demander si ce sont des qualités quoi sont véritablement valorisées par les consommateurs.
Comportement rationnel :
Approche graphique :
Le panier de biens optimal doit satisfaire deux conditions :
Le consommateur choisit le panier qui lui procure la plus haute utilité sous sa contrainte
budgétaire.
- Droite de budget
A, B et C répondent à la contrainte budgétaire.
D est en dehors des capacités budgétaires (ne vérifie pas la condition de la contrainte
budgétaire).
Rappels :
TMSxy = x
y
Ici, on a : TMSVA = V
A
A PV
La satisfaction est maximisée lorsque le TMS(VA) est égal au rapport des prix (de A à V).
L’utilité totale est maximisée quand le budget est alloué de telle sorte que l’utilité marginale par
euro dépensé soit la même que pour chaque bien. C’est le principe d’égalisation marginale.
On cherche le panier optimal (A*, V*) qui maximise la fonction d’utilité sous la contrainte
budgétaire
.
Objectif : Maximiser sa satisfaction Max(U)
Optimisation :
(Paramètre)
3) Représentation graphique.
Solution :
R – P A.A – PV.V = 0
Ecriture du Lagrangien L :
« C’est la rigueur qui fera la
L (A, V , λ) = U(A, différence, l’interprétation et V) + λ ( R - PA.A – PV.V )
les explications doivent être
= économiques » A.V +λ (R - PA.A – PV.V )
Objectif Contrainte
LA ‘ = 0 V - .P A =0 V = P
A
L V’ = 0 A - .P V =0 V/A=PA/PV =
UA’/Uv’
L λ’ = 0 R - P .A – P .V =0
A V A = λ.PV
A* = R/2PA
3) Représentation graphique :
3) Représentation graphique.
Solution :
R – P X.X – PY.Y = 0
Ecriture du Lagrangien L :
Objectif Contrainte
-
2.X-1Y = 2Y/X ; = PX/PY
R = 3/2PX.X
X* = 2.R/3.PX
3) Représentation graphique :
3. LA DEMANDE DU CONSOMMATEUR :
A. La demande individuelle :
De cette théorie des choix rationnels découle le concept le plus important de la science
économique et de l’économie de marché : celui de demande, ou plus précisément de fonction de
demande.
Nous avons vu que le consommateur maximisait son utilité sous sa contrainte de son revenu.
L’ensemble de consommation optimal pour l’individu dépend alors des prix des biens considérés
et de son revenu. A partir de là, il est possible d’exprimer la quantité consommée d’un bien
en fonction des prix de chacun des biens et du revenu du consommateur. Il s’agit de la
fonction de demande, et il y a autant de fonctions de demande que de biens consommés.
Lorsque le prix d’un des biens (par exemple, des produits alimentaires) varie et que le revenu est
constant, la consommation en produits alimentaires et vêtements (par exemple) change.
En faisant varier les prix et en observant les choix du consommateur, on peut mettre en évidence
une courbe de demande individuelle. Cela correspond à la quantité d'un bien consommé pour
chaque niveau de prix de ce bien en maximisant l’utilité du consommateur.
Interprétation
économie : une baisse du prix
de A engendre une
augmentation de la consommation de A. L’utilité du consommateur est donc, par conséquent,
augmentée. Ainsi, le TMS diminue.
Deux biens sont substituables si une augmentation (ou baisse) du prix de l’un conduit à une
augmentation (baisse) de la quantité demandée de l’autre.
Deux biens sont complémentaires si une augmentation (ou baisse) du prix de l’un conduit à une
baisse (augmentation) de la quantité demandée de l’autre.
Variation de revenu :
En faisant varier le revenu et en observant les choix du consommateur (à prix constants), on peut
mettre en évidence une courbe de consommation-revenu.
Elasticité-revenu de la demande :
Mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien i par rapport à une augmentation
relative du revenu.
Courbes d’Engel :
Considère que, puisque le prix du bien en question a baissé (variation des prix relatifs), il faut
renoncer à moins d’autres biens pour en obtenir la même quantité.
Les consommateurs achèteront plus du bien devenu relativement moins cher, et moins du bien
devenu relativement plus cher.
consommation de B
diminue.
Lors d’une baisse du prix du bien, l’effet de substitution conduit TOUJOURS à une augmentation
de la quantité demandée de ce bien.
o Effet de revenu :
Stipule que, puisque le prix d’un bien a baissé, le pouvoir d’achat du consommateur a augmenté,
et on peut par conséquent s’acheter une plus grande quantité de tous les biens. L’effet total
d’une variation de prix sur la demande du bien est égal à la somme de ces deux effets.
Les consommateurs verront leur pouvoir d’achat réel augmenter à cause de la baisse des prix (les
consommations de A et V augmentent).
Variation de la consommation d’un bien provoquée par une augmentation du pouvoir d’achat, dû
à la baisse du prix du panier, mais avec des prix relatifs constants. Cet effet conduit le
consommateur à accroitre sa consommation de biens normaux et décroitre celle de biens
inférieurs (dans le sens inverse de l’effet de substitution).
Effet
total
= effet
de
E=0
E 1
La demande ne réagit pas du tout aux variations de prix A la moindre variation de prix, la demande
réagit immédiatement
Les facteurs qui influencent les demandes de nombreux consommateurs devraient également
affecter la demande de marché.
D. Application-synthèse sur le consommateur :
PX = p DH PY = 4 DH Revenu = R = 24 DH
Si dX = -0.5, dY = 0.25
6. R = pX + 4Y 24 = 4X + 4Y Y = -X + 6
A(8,2) B(4,2)
U1=132 U 2=36
Y=128/X² Y=32/X²
Le comportement du producteur et
l’offre
Le producteur est un agent économique qui produit un bien ou/et un service. Le producteur
maximise sa production, son profit et minimise ses couts de production. Tells sont les trois
manières, strictement identiques, de formuler l’objectif du producteur. Qu’en est-il de la fonction
de production et des outils de mesure de la productivité ? En particulier, nous analyserons les
productivités moyenne et marginale. Nous en dégagerons les évolutions respectives pour mettre
en évidence la zone d’efficience du producteur.
Activité de production : Entreprise (est le centre de décision). Pour produire, l’entreprise achète
des B et S.
1. Comme le consommateur, qui achète des produits, le producteur achète des Biens et
Services, qui sont ses facteurs de production permettant d’obtenir des produits.
2. De même que le consommateur possède une fonction d’utilité, l’Entreprise possède une
fonction de production.
3. Comme le consommateur, le producteur est limité par ses ressources (il doit supporter des
coûts de production qui vont être fonction des quantités de facteurs utilisés).
1. La fonction d’utilité du consommateur est subjective, elle ne fait l’objet d’une évaluation
cardinale mais ordinale. La fonction de production du producteur est facilement mesurable,
puisqu’elle va mesurer les quantités produites par l’entreprise (évaluation cardinale).
2. Le consommateur est seul à bénéficier de l’utilité des biens qu’il achète, alors que
l’entreprise ne garde pas les biens pour elle (les biens que l’entreprise fabrique sont vendus
sur le marché aux consommateurs).
Conséquences :
Le comportement du consommateur est rationnel : maximiser son utilité pour un budget
donné.
Pour le producteur, l’objectif consiste à maximiser son profit (et non la production).
On peut analyser le comportement de l’entreprise selon deux approches :
Approche TECHNIQUE : on va analyser les fonctions de production de l’entreprise.
Processus et décision
.
- temporalité (période
courte/longue)
- coûts
N
Facteur de
P production
Technologie /
procédé de
fabrication
(Processus de
production)
U
Produit
T
S
Output : produit fabriqué = bien final (ordinateur, livre,…) ou un bien intermédiaire (qui sera
utilisé dans la production de biens finaux. Ex : composants électroniques, semi-conducteurs,…)
La production ne concerne pas uniquement une transformation physique. Elle peut concerner des
biens moins matériel, comme les services (éducation, financiers et bancaires, transports,…)
Inputs : facteurs de production = ressources achetées sur un marché, et utilisées pour produire
des biens et services. Il existe plusieurs catégories d’inputs, selon leur nature :
-travail
-capital (installations, bâtiments, équipements, machines, etc.…)
-terre (économies à dominante agricole)
-ressources naturelles (eau, pétrole, bois,…)
On peut faire une autre classification, qui repose sur le caractère fixe ou variable des facteurs de
production. Si l’on considère une période donnée de temps, au cours de cette période, les
quantités des différents facteurs employés pour produire peuvent-être FIXES ou VARIABLES. On
parlera d’inputs fixes ou d’inputs variables.
Inputs fixes : Facteurs dont la quantité ne peut être modifiée pendant la période de temps
considérée (la quantité nécessaire à l’entreprise pour sa production est indépendante du volume
de la production).
Temporalité : Plus la période envisagée est longue, plus les facteurs variables vont devenir
nombreux. La temporalité, dans l’analyse économique, fait référence à la distinction entre courte
et longue période.
Longue période : implique un délai suffisant pour que les facteurs fixes deviennent
variables.
Coûts : contrainte pour l’entreprise. Les inputs sont achetés sur un marché. Les entreprises
doivent tenir compte du prix de ces inputs dans leur stratégie.
La fonction de production
.
Indique, pour chaque combinaison d’inputs, le niveau maximal d’outputs (q) produits par
l’entreprise.
Capital K Travail L
Fonction de production
(f)
(Q)
Décrit la relation entre la quantité produite maximale d’un bien et les quantités des différents
facteurs nécessaires à sa fabrication.
La fonction de production est représentée par une fonction mathématique continue, qui va relier
les inputs aux outputs :
Q = f (K,L)
Quantité de produits totale Quantités d’inputs.
Le passage d’une combinaison productive à une autre n’est possible qu’en substituant un des
facteurs à un autre. Il existe des cas où les facteurs de production sont à proportion fixe (fonction
de production à facteurs complémentaires).
Les courbes représentant l’ensemble des combinaisons des facteurs de production permettant
d’obtenir le même niveau de production sont appelées ISOQUANTES (ou isoquants ou
isoproduits).
Dans le cas le plus courant, on peut utiliser différentes combinaisons de K et L pour un atteindre
un même niveau de production.
Les isoquantes ont les mêmes propriétés que les courbes d’utilité : elles sont décroissantes et
convexes.
Fonction de production :
.
Coefficient d’intensité capitalistique (k) = quantité de capital utilisée pour une unité de
travail pour la production
Si k est constant, la fonction de production sera complémentaire.
Productivité moyenne du travail (PML) (ou produit moyen) = production par unité de travail :
Cas discret :
Cas continu :
Dans le cadre d’une analyse à long terme, tous les facteurs de production (K et L) sont variables.
Q = f(K, L)
Le TMST :
.
Il est toujours décroissant. En effet, les facteurs sont substituable, mais seulement dans une
certaine mesure ; ils ne le sont pas parfaitement. Ainsi, pour un objectif de production donnée,
moins on dispose de travail, plus une baisse de la quantité de travail devra être compensée par
une importante augmentation de la quantité de capital employé.
On pourrait démontrer que, en tous les points d’une isoquante, le TMST est égal à l’inverse du
rapport des productivités marginales des facteurs.
Le TMST de K à L mesure la quantité de capital qu’il faut ajouter suite à une baisse de la quantité
de travail, pour un niveau de production donné.
Cas discret :
Cas continu :
Hypothèse : décision dans le long terme, tous les inputs augmentent dans les mêmes
proportions :
Les rendements d’échelle sont les taux auxquels la production augmente lorsque les quantités
de facteurs augmentent dans les mêmes proportions.
Rendements d’échelle décroissants : quand on augmente les quantités de facteurs dans une
certaine proportion, la production augmente dans une proportion plus faible. A partir d’une
certaine taille, les couts d’organisation génèrent des rendements décroissants.
Rendements d’échelle constants : Quand on fait varier les quantités de facteurs dans une
certaine proportion, la production varie dans les mêmes proportions.
La production augmente dans les mêmes proportions que les facteurs de production.
Rendements d’échelle croissants : Quand on augmente les quantités de facteurs dans une
certaine proportion, la production augmente dans une proportion plus importante. Cela implique
que le cout unitaire de production (cout totale / quantité vendue) décroit avec la quantité vendue
(économie d’échelle).
En présence d’économie d’échelle, plus on produit, moins les couts unitaires de production sont
importants
Soit f une fonction de production de n variables x i mesurant des quantités d’inputs : f(x1, x2, x3,…,
xn) = Q
On dit que f est une fonction homogène de degré α si :
Règle d’épuisement du
produit : .
Théorie marginaliste : chaque facteur de production est affecté par une rémunération égale à sa
productivité marginale. Le produit Q est épuisé par la rémunération totale des facteurs.
Paramètres d’intensité
Paramètre d’efficacité = progrès
technique
Elasticités factorielles
.
Application
.
Productivité marginale =
Productivité marginale =
2.
3. Dans le cas d’une fonction COBB-DOUGLAS de paramètres α et β, on peut déduire son degré
d’homogénéité à l’aide de la somme : α + β.
Ici α + β = 0.25 +
0.75 =1
fonction à rendements constants
4.
σ = Coefficient d’élasticité de substitution :
Hypothèses :
Marchés concurrentiels
« La droite d’isocoût indique toutes les combinaisons de capital K et de travail L qui peuvent
être achetées pour un coût donné (C) de longue période (sans coût fixe) ». Lorsque l’entreprise a
un budget déterminé, elle peut le répartir entre les divers achats de quantité de facteurs capital
et travail. Si on joint toutes les combinaisons alternatives de facteurs qu’elle peut se procurer à
l’aide de son budget, on obtient une droiet d’isocout.
3. Maximisation du profit
Déterminer la quantité à produire (Q*), telle que le niveau du profit soit le plus élevé possible.
Graphiquement, on recherche le point d’équilibre E (K*, L*), telles que les quantités de facteurs
soient optimales.
Prix du travail
prix du capital
Exemple : Q = F(K,L) = 4KL PK= prix de K PL= prix de L Coût = C = C 0
On cherche K* et L*, fonctions de demande de K et de L.
S.C : C 0= PK K+ PL L
Application numérique :
C0 =2000 PK = PL = 200
Minimisation des coûts pour un niveau de production donné
.
Graphiquement, on recherche le point E(K*,L*) tel que le coût soit minimal, pour une quantité
produite Q0 fixée.
Programme :
minimiser les coûts : C = rK + wL
= rK + wL + λ [Q 0 – f (K, L)]
Application numérique :
Sentier d’expansion:
.
Le niveau de production et le coût n’étant pas fixés, plusieurs isoquantes et plusieurs droites de
coût s’offrent au choix du producteur. On appelle sentier d’expansion le lieu géométrique des
points d’équilibre correspondant à différents niveaux de production et de coût total.
Le producteur est libre de déterminer le niveau de production et le coût supportable.
Les couts de l’entreprise représentent toutes les dépenses que doit faire une entreprise du fait
de sont existence et de la production qu’elle réalisé. Les couts envisagés ici sont ceux qui
tiennent à la rémunération des facteurs de production. Il s’agit du cout du travail (salaires +
charges sociales + traitements divers) et du cout du capital (moyenne pondérée du cout des
capitaux propres et du cout de l’endettement net)
La fonction de couts total et la fonction qui fait correspondre au prix du capital, au prix
du travail (salaire) et à la quantité produite la dépense minimale à prévoir (on suppose
que les prix des facteurs de production sont donnés).
Le cout moyen et égal au cout total divisé par la quantité produite. C’est un cout
unitaire de production
Les couts variables sont les charges dont le montant varie en fonction du niveau d’activité
(matières premières, approvisionnement consommés, marchandises, intéressement des
salariés, certaines charges sociales…)
Les couts fixes sont des charges supposées par l’entreprise qu’il y ait ou non production et
qu’elle que soit la quantité produite.
Sur une période courte, la plupart des coûts sont fixes, sur une plus longue période, les coûts
fixes deviennent variables.
Dans l’analyse des coûts, on distinguera l’analyse de court terme et l’analyse de long terme.
Court terme : on distingue le CFU/CFM (coût fixe unitaire/moyen) du CVU (coût variable unitaire).
Coût marginal : Le Cm est l’accroissement du coût total induit par la production d’une unité
supplémentaire. Le Cm représente le coût de la dernière unité produite.
Cas discret :
Cas continu :
Dérivé en q du cout total
On note C(q) la fonction représentant le coût total en fonction de la quantité produite et C’(q) le
coût marginal (Cm) associé.
Exemple :
Déterminer les fonctions de coûts moyens (CTU, CVU, CFU) et de coût marginal (C m).
Le CFM diminue au fur et à mesure que l’on augmente les quantités produites. Les CVM et les
CTM ont le même profil que le Cm, d’abord le coût diminue, puis le coût augmente.
Courbes de coût
.
Dans ce graphique, le CFU (CFM) est représenté par une hyperbole. Plus la production est
importante, plus le coût fixe par unité produite (CFU) est faible.
Le CVU, le CTU et le Cm sont représentés par des paraboles. Les propriétés communes sont
les suivantes : ces coûts commencent par diminuer au fur et à mesure que la quantité
produite augmente. Ces coûts passent ensuite par un minimum, puis augmentent au fur et
à mesure que la quantité produite s’élève.
Les profils de courbe que l’on observe traduisent la loi des rendements.
Durant la première phase, les coûts unitaires décroissants correspondent aux rendements
croissants. Si, en effet, les facteurs variables ont une productivité croissante, les
rendements de l’entreprise sont croissants, et comme par hypothèse les prix de facteurs
sont supposés constants, il en résulte des coûts unitaires décroissants.
Rendements décroissants
Pk = PL = 200
On cherche à exprimer le coût non plus en fonction des facteurs de production, mais
directement en fonction de la production.
On intègre la nouvelle expression de K (et donc de L) dans la fonction de coût : C = K.P k
+ L.PL
La fonction de coût totale relie le coût de production aux quantités produites dans les
conditions optimales.
Maximisation du profit
.
Très souvent utilisée, la notion de profit n’a pas de définition précise. Le profit
correspond grossièrement aux recettes de l’entreprise qui ne sont pas utilisée pour acheter
les consommations intermédiaires (matières premiers, énergie, produits semi-fini, etc.) et
pour rémunérer les salaires. Les recettes qui restent ainsi dans l’entreprise ont plusieurs
utilisations possibles. Autrement dit, le profit et le revenu de l’entreprise qui vont
permettre de rémunérer ses propriétaires (bénéfices distribués) ou qui vont constituer de
nouveaux moyens de financement pour l’entreprise. L’entrepreneur maximise le profit
immédiat . C’est-à-dire qu’il cherche à accroitre au maximum la différence entre les
recettes et les couts.
On suppose que l’entreprise ne peut pas influencer les prix, notamment le prix de vente
de son produit et le prix des facteurs de production. Les prix sont imposés par le marché
(cadre de la concurrence parfaite). Plus l’entreprise produit, plus elle vend et plus elle
augmente ses recettes.
Exemple : CT(q) = q 2 - 4q + 7
Sachant que le prix de vente p=6, quelle est la quantité qui maximise le profit ?
Lorsque tous les facteurs de production sont fixes, ainsi que la quantité produite, la
stratégie est limitée puisqu’elle consiste à vendre des biens déjà produits.
En période de court terme : au moins un facteur de production est fixe. L’entreprise peut
augmenter sa production en augmentant le volume d’emploi ou en augmentant la quantité
de matières premières. A un moment donné, l’entreprise se heurte à la loi des rendements
marginaux décroissants.
En période de long terme : tous les facteurs de production sont variables, les coûts fixes
deviennent variables. En augmentant ses facteurs de production, l’entreprise va bénéficier
de rendements d’échelle qui peuvent être constants, décroissants, croissants. A long
terme, la réflexion porte sur la quantité des facteurs de production, et non sur la qualité.
En période de très long terme : Tous les facteurs de production sont variables du point
de vue quantitatif et qualitatif augmentation de la productivité (K : machines plus
performantes, L : amélioration de la formation des employés).
L’entreprise fixe les décisions aujourd’hui pour demain. Il existe une relation entre courte
période et longue période.
Coûts Moyen à Long Terme (CMLT)
.
L’entreprise choisit la combinaison de facteurs de production qui minimise ses coûts. L’état
de la technologie et la qualité des facteurs de production sont considérés comme fixes
(capacité d’organisation, d’utilisation de technologies existantes).
Économies d’échelle :
Déséconomies d’échelle :
A long terme, la production change ses plans et doit déterminer le choix d’une échelle de
production à long terme, sachant que tous les facteurs de production sont variables.
L’entreprise ayant déterminé l’échelle de production, va déterminer n niveau de production
minimisant le CM de production.
La courbe de CMLT (courbe bleue) est l’enveloppe des courbes de CMCT (tangente).
Le CmLT coupe le CMLT en son minimum.
Application
.
C représente une famille de fonction de coût total de courte période, compte tenu des
différentes valeurs possibles de k.
Le modèle de concurrence pure et parfaite (CPP) est très utile à l’analyse de nombreux
marchés, notamment les marchés des produits agricoles (très proches de ce modèle).
L’information parfaite
La concurrence pure et parfaite offre un modèle simple permettant d’évaluer les impacts
des politiques (ex : taxation, politiques agricoles,…)
Cela permet d’évaluer des situations imparfaites plus réelles (ex : aéronautique : Airbus,
Boeing : concurrence imparfaite). La CPP inspire les politiques libérales (on va chercher à
montrer les bienfaits de la concurrence par rapport à d’autres systèmes).