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UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT LOUIS

UFR des Sciences Agronomiques, de l ’ Aquaculture et des


Technologies Alimentaires
COURS DE MICROECONOMIE : LICENCE 1 & DUT 1
Année Académique 2022 * 2023

CHARGE DE COURS : ABDOULAYE SECK


Email : seck.abdou10@gmail.com
Unité d’ enseignement ( UE) ou Intitulé du cours : Economie

Responsable du cours : Abdoulaye SECK seck.abdou10@gmail.com

Niveau : Licence 1 & DUT 1 volume horaire : 20 heures CM et 8 heures TD

Objectifs du cours :
L’ économie est une discipline des sciences humaines et sociales. Elle étudie
principalement les productions , les consommations et les échanges des biens et
services . L’ objectif de ce cours est de permettre aux étudiants (agronomes) d’
être susceptible de comprendre par quelles voies et moyens économiques ils
peuvent gérer leurs productions (champs , ferme agricole, autres) en métrisant
tout d’abord le comportement des consommateurs sur le marché.

Modalités d’ évaluation : Devoir sur table , Travail à rendre , Examen final


PLAN DU COURS

INTRODUCTION A L’ ANALYSE
Partie 1 : Généralités MICROECONOMIQUE

Partie 2 : Théorie du CHOIX DU CONSOMMATEUR

consommateur
DEMANDE DU CONSOMMATEUR

FONCTION DU PRODUCTEUR
Partie 3 : Théorie du
producteur OFFRE DU PRODUCTEUR
BIBLIOGRAPHIE

 Malinvaud E ( 1982), "leçons de Théorie Microéconomique", Dunod,

Paris, 4é𝑚 édition.

 Médan P (2004), "Microéconomie", Dunod , Paris , 3ém édition

 Montoussé M (2007), "Microéconomie" , Bréal

 Robbins L (1932), "An essay on the Nature and Signifficance of Economic

Science, Allen and Unwin.

 Varian H (2003), Introduction à la microéconomie, Dedoeck , 5é𝑚

édition
seck.abdou10@gmail.com

GENERALITES SUR L ‘ ECONOMIE PARTIE 1


Chapitre 1 : INTRODUCTION A L’ANALYSE MICROECONOMIQUE

 "OIKONOMOS’’ conjonction L’ économie est donc l’ensemble des

de deux mots décisions et des actes qui ont pour but


‘OIKOS’ (maison) et l’organisation de la maison
‘NOMOS’ (gérer, administrer). Économie = économie politique=

 PLATON et ARISTOTE, Sciences Economiques

‘économie’ 5 siècle avant 1615 Avec Antoine de Montchretien

JC Ouvrage ‘ Traité de l’Economie

Politique’
A NE PAS CONFONDRE

 Economie politique

Le processus de formulation et de mise en œuvre des décisions


économiques par les pouvoirs publics

 Politique économique

L’ensemble des interventions des administrations publiques : Etat, Banque


Centrale sur l’activité économique
La science économique est donc la science de

l’administration des ressources rares , compte tenu

des besoins illimités et concurrents de l’Homme.

 Selon Raymond BARRE (1959), ‘ la Science Economique est la science

de l’administration des ressources rares. Elle étudie les formes que prend le

comportement humain dans l ’aménagement de ces ressources ; elle analyse

et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte

des moyens limités à la satisfaction des besoins nombreux et illimités’.


I. METHODES D’ANALYSE EN SCIENCES ECONOMIQUES

Du point de vue méthodologique, la science économique

dans la recherche des lois et l’élaboration des théories et

des préceptes de politiques économiques fait usage

d’approches et de méthodes de raisonnement.

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A. LES DIFFERENTES
APPROCHES

Approche positive Approche normative

Prise de position
Description et analyse

Recommandations de
Démarche explicative politiques économiques

Ex: l’augmentation du revenu élève la consommation Ex: l’ Etat ne doit pas privatiser
l’enseignement supérieure

Du point de vue méthodologique, # propositions positives et normatives


B. LES METHODES DE RAISONNEMENTS

LA METHODE
DEDUCTIVE
LA METHODE
INDUCTIVE
ANALYSE THEORIQUE
Principes généraux RECHERCHE
propositions nouvelles EMPERIQUE
POSTULATS Observations
Principes généraux
II. NIVEAU DE L’ANALYSE
A. LES INTERACTIONS

Agents sont des individus


constituant des unités
élémentaires agissantes.
A chaque agent correspond
un centre de décision
autonome

Marché résulte de la
confrontation entre l’offre Bien économique
et la demande.
est tout produit
destiné à satisfaire
Local ou international
un besoin
Mais pas forcement un lieu
déterminé
B. DEFINITION

La microéconomie est une analyse mathématique du

choix des agents (consommateurs ou producteurs) en vue

de maximiser leurs objectifs (satisfaction, profit)

Sous contrainte ( budgétaire, technologique).

La microéconomie utilise une méthode déductive en rapport avec

l’ individualisme méthodologique. ( étude des phénomènes

économiques et sociaux à partir des comportements individuels).


III. PRISES EN COMPTE DU TEMPS DANS L’ANALYSE ECONOMIQUE

DEROULEMENT DU TEMPS REPERE DANS LE TEMPS

Analyse statique ou Analyse ex-ante ou


analyse dynamique analyse ex-post

Après le déroulement
𝑪𝒕 = F (𝑹𝒕 ) 𝑪𝒕 = F (𝑹𝒕 , 𝑹𝒕−𝟏 , 𝑪𝒕−𝟏 ) Avant les réactions
des réactions
prospectives
rétrospectives
IV. NOTION DE BIENS ECONOMIQUES

Un bien économique est tout produit susceptible de satisfaire un besoin.

Le besoin humain est définie comme un état d’insatisfaction éprouvé par un

individu. Il est relatif, parfois subjectif.

Cependant les besoins dits « économiques » sont ceux dont la satisfaction

nécessite l’utilisation de biens et services c’est-à-dire une activité de

production.

Un bien désigne donc ce qui est rare et produit par l’ Homme.

Selon Gossen « la rareté est le fondement de la valeur économique d’un

bien »
On distingue :

 Les biens matériels (il s’agit des biens physiques) et les biens

immatériels ( biens invisibles , service)

 Les biens de consommations finales (satisfaction directe d’ un besoin) et

les biens de consommation intermédiaire ( nécessitent une

transformation pour en obtenir un produit fini)

 Les biens privés ( propriété individuelle) et les biens collectifs ( à la

disposition de la collectivité)

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 Les biens durables ( peuvent être utiliser dans le long terme) et les

biens non durables ou périssables ( détruit dés la première

utilisation)

 Les biens complémentaires (la satisfaction du besoin dépend des deux

biens) et les biens substituables ( si un bien peut procurer la même

satisfaction d’un autre bien).

 Les biens d’ investissements ( produits achetés uniquement dans le

but de rapporter de l’ argent ultérieurement).


PARTIE 2

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THEORIE DU
CONSOMMATE
UR
LA DEMANDE DU CONSOMMATEUR LE CHOIX DU CONSOMMATEUR
la microéconomie s’inscrit pleinement dans la démarche des économistes
de l’école classique et de l’école marginaliste, qui suppose que les marchés
sont en situation de CPP

Concept de l’utilité (marginale) d’un bien


Les néoclassiques (Stanley Jevons , Léon Walras) fin
19 siècle.

La valeur d’ échange dépend de la qualité


de travail incorporée: théorie de la
Les classiquesvaleur travail
(A Smith , D Ricardo)18 et 19
siècle

Distinguo entre valeur d’usage (utilité) et valeur d’


échange (prix) d’un bien
Aristote (384-322) avant JC
LE CONSOMMATEUR

 La rationalité en économie est l’utilisation la plus efficace

possible des moyens disponibles dans le but d’atteindre un

objectif donné.

 La demande du consommateur est la quantité de B/S qu’un

individu souhaite acquérir, à un prix donné.


CHAPITRE 2: LE CHOIX DU
CONSOMMATEUR
 Le choix du consommateur traduit ses préférences.

 Le choix optimal pour un consommateur est celui qui lui permet

d’obtenir une utilité maximale : consommateur rationnel.

 La notion de fonction d’utilité (U), de courbe d’indifférence (CI)

et de Taux Marginal de Substitution (TMS). Conditions ou

hypothèses
I – LES PREFERENCES DU CONSOMMATEUR

On considère n biens de consommation indicés par i : i = 1, 2 , … , n.

X = (x1, x2, …, xn) est un panier de biens ou complexe de consommation, avec

xi la quantité disponible ou consommée du bien i.

On définit également les paniers:

Y = (y1, y2, …, yn) et Z = (z1, z2, …, zn).

E désigne l’ensemble de consommation regroupant tous les paniers de biens:

E = { X, Y , Z , …}.
 Comparer puis classer plusieurs paniers de consommation.

 Pour cela, il utilise la relation de préférence (ou pré ordre) notée « ≿ » et

signifiant « est préféré à ». Ce pré ordre de préférence au sens large combine

la préférence au sens strict « ⋊ » et l’équivalence ou l’indifférence « ∼ ».

 Cette relation traduit aussi bien ses goûts que la satisfaction qu’il espère

tirer de chacun de ces paniers.


X ⋊ Y le bien X est strictement préféré à Y

Le panier X procure une plus grande satisfaction que le panier Y

X∼Y le panier X est indiffèrent par rapport au panier Y

Le consommateur est indiffèrent entre les deux paniers de biens car il

tire le même niveau de satisfaction.


A. LES DIFFERENTES APPROCHES

Cardinale
Une mesure
Jevons, Menger
chiffrée de la
et Walras
satisfaction du
consommateur.
Deux
approches Ordonner ou
classer les
Ordinale paniers de
biens suivant le
Vilfredo niveau de
Pareto, satisfaction.
Samuelson
B. LES RELATIONS DE PREFERENCES

 La relation de préférence ou de pré-ordre notée ≿ , est une relation

binaire sur les ensembles d’alternatives de E.

 La relation de préférence stricte est notée :

X⋊Y ; Y⋊X

 La relation d’indifférence est notée :

X~Y; Y~X

NB : Les préférences doivent toujours vérifier un certain nombre d’


hypothèses ou d’ exigences qui illustrent la cohérence du choix du
consommateur.
C . HYPOTHESES OU PROPRIETES DES PREFERENCES

 AXIOME 1: une relation complète

∀ x et y ∈ 𝐸, on a soit x ≿ y, soit y ≿ x ou les deux


simultanément (x ~ y).

 AXIOME 2: une relation réflexive

∀ x ∈ E, x ≿ x. Tout panier est au moins aussi désirable


que lui-même.

 AXIOME 3: une relation transitive

∀ x , y et z ∈ E , si x ⋊ y et y ⋊ z, alors x ⋊ z.
C. HYPOTHESES OU PROPRIETES DES PREFERENCES

 3 axiomes pré-ordre complet sur E.

 Ces trois axiomes sont souvent complétés par l’ hypothèse de

monotonie ( non –saturation) et l’ hypothèse de strict- convexité

(mélange, mixte) des préférences.

 Comportement rationnel fonction d’ utilité.

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II. LA FONCTION D’ UTILITE DU CONSOMMATEUR

 L’ utilité est la capacité d’un bien à satisfaire un besoin.

 Elle est la satisfaction ou la sensation de bien-être tirée de la

consommation d’un bien ou d’un service.

 La fonction d’utilité est une relation mathématique qui associe

à chaque panier de biens un niveau de satisfaction donné.

U:X U(X).
EXEMPLES

 Cas d’un seul bien, U = U (x) = 7x

 Cas de deux biens, U = U (x , y) = 7x + 2y

 Cas de plusieurs biens, U (x , y , …., z) = 7x + 2y + … + z

Soient deux paniers de biens X = ( 𝑥1 , 𝑥2 ) et Y = (𝑦1 , 𝑦2 )

X ⋊ Y U ( 𝒙𝟏 , 𝒙𝟐 ) > U ( 𝒚𝟏 , 𝒚𝟐 )

X ~ Y U ( 𝒙𝟏 , 𝒙𝟐 ) = U ( 𝒚𝟏 , 𝒚𝟐 )
Application 1 :

Soient trois étudiantes ( Luciette, Zeyna et Niny) qui aiment consommer des

crêpes et des chocolats. Elles procèdent respectivement à un classement de trois

paniers de consommation comme suit:

Luciette est indiffèrent entre le panier (2;5) et (2;12). Par contre, elle préfère

strictement le panier (2;5) au panier (3;3).

Zeyna préfère strictement le panier (3,3) au panier (2;12) et est indifférent entre

le panier (3;3) et (2;5).

Niny préfère strictement le panier (2;12) au panier (3;3). Elle préfère aussi

strictement le panier (3;3) au panier (2;5).

Étudier la rationalité de chacune d’elle .


A. LES CATEGORIES D’ UTILITES

UTILITE TOTALE
Elle désigne la satisfaction totale tirée de la consommation d’un panier de
biens.
UTILITE MOYENNE
Elle matérialise la satisfaction que procure la consommation d’une unité
d’un bien donné avec les autres quantités de biens constantes.

𝑈𝑀 (𝑋1 ) = 𝑈𝑇 /𝑋 1
UTILITE MARGINALE
Elle est la satisfaction supplémentaire tirée de la consommation d’une unité
additionnelle d’un bien donné avec les autres quantités de biens
constantes.
𝛥𝑈
𝑈𝑚 (𝑥1 ) = cas discret
𝛥𝑥1
𝜕𝑈
𝑈𝑚 (𝑥1 ) = cas continu
𝜕𝑥1
L’ utilité marginale est décroissante.

"Le supplément de satisfaction induit par la consommation va en diminuant .

Tout bien X vérifiant cette loi fait l’objet de saturation." (Gossen, 1843)

Au fur et à mesure que les quantités de biens X consommées augmentent , le

consommateur gagne toujours en terme de satisfaction (celle-ci augmente)

mais le surcroît de consommation s’amoindrit.


Application 2 :
Compléter le tableau suivant :
X U (X) 𝑼𝑴 (x) 𝑼𝒎 (x)
1 3
2 4
3 6
4 10
5 16
6 18
7 18
8 17

Application 3 :
Calculer l’ utilité marginale pour les trois fonctions d’ utilité
suivantes:
1
U ( x , y ) = x 𝑦2
2
U ( x , y ) = 12 x + 3 y
U(x,y)= 𝑥𝑦
B. ANALYSE DES FONCTIONS D’UTILITE

La fonction d’utilité est strictement croissante et quasi-concave.

𝑼𝑻 et 𝑼𝒎

D’abord, nous constatons que la courbe d’utilité totale croît à un taux croissant

jusqu’au point d’inflexion A, l’ utilité marginale qui est sa dérivée première est

positive et croissante.

Ensuite, l’ utilité totale croît à un taux croissant jusqu’à son maximum au point de

satiété C, l’ utilité marginale reste positive mais décroissante jusqu’à devenir

nulle.

En fin, lorsque l’ utilité totale décroît au fur et à mesure que la quantité de

bien X augmente, l’utilité marginale devient alors négative.


𝑼𝑴 et 𝑼𝒎

Nous constatons que les deux courbes se croissent au point B (maximum de

l’utilité moyenne ).

Avant ce point, l’utilité marginale est au-dessus de l’utilité moyenne. Cette

dernière est au-dessus de l’utilité marginale après le point B.


III. LA COURBE D’ INDIFFERENCE

Une courbe d’ indifférence est le lieu géométrique des paniers de biens qui

procurent au consommateur le même niveau de satisfaction.

Application 4 : tracer la courbe d’ indifférence


𝑈7 = 12 de la fonction d’ utilité suivante :
3
U ( x, y) = xy
4

 Lorsque l’utilité change, alors le consommateur atteint une nouvelle

courbe d’ indifférence.
A. LES PROPRIETES D’UNE COURBE D’INDIFFERENCE

 Décroissante
 Convexe
 2 CI ne se
coupent jamais
La carte d’ indifférence représente la juxtaposition de l’ ensemble des
courbes d’ indifférences.
B. LE TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION

Le TMS du bien a par rapport au bien b mesure la quantité du bien b qu’il

faut céder ou sacrifier pour obtenir une unité supplémentaire du bien a, tout

en gardant le même niveau de satisfaction (à utilité inchangée).

Δ𝑏
 𝑇𝑀𝑆𝑎𝑏 = ⃒ - ⃒ cas discret
Δ𝑎

𝑈𝑚𝑎 𝜕𝑏
 𝑇𝑀𝑆𝑎𝑏 = = − = ⃒pente de la tangente ⃒ cas
𝑈𝑚𝑏 𝜕𝑎

continu

 NB : le TMS est toujours négatif.


REPRESENTATION GRAPHIQUE D’UNE COURBE D’INDIFFERENCE ET DU TMS
FIN CHAPITRE 2
CHAPITRE 3 : LA DEMANDE DU
CONSOMMATEUR

 La demande désigne la quantité d’un bien ou d’un service qu’un

individu ou que l’ensemble des individus intéressés par ce bien ou

ce service , souhaite acheter , à un prix donné.

 La demande du consommateur désigne la quantité de biens qu’un

individu désire acheter en fonction de son revenu R, de son goût gi,

du prix P, et des prix des autres biens Pi.


I. LA CONTRAINTE
BUDGETAIRE
La contrainte budgétaire est décrite en tenant compte

du fait que le consommateur est price-taker (n’influence

pas les prix) et son budget ou revenu R est fixe pour une

période donnée.

𝑛
𝑖=1 𝑝𝑖𝑥𝑖 ≤ R

soit
𝑝1 𝑥1 + 𝑝2 𝑥2 + ….+ 𝑝𝑛 𝑥𝑛 ≤ R
II. LA DROITE DE BUDGET

 La droite de budget est le lieu géométrique des paniers de biens

dont l’ achat entraine l’ épuisement total du revenu.

 Elle met en évidence l’ensemble de consommation qui contient les

complexes de biens accessibles au consommateur compte tenu de

son revenu.

seck.abdou10@gmail.com
Figure 7 : Droite de budget du consommateur.
A. ANALYSE DE LA FIGURE

 Les points A, B, C et E appartiennent à l’ensemble de consommation. On dit

qu’ils sont des plans de consommation réalisables.

 Au point B, l’individu consacre la totalité de son revenu au seul bien x2 (x1

pour le point A) ; au point C il n’épuise pas son budget. D est un plan de

consommation non réalisable (le revenu disponible ne permet pas d’atteindre).

 Si on suppose que l’individu consacre tout son revenu R à l’achat des

biens x1 et x2 dont les prix sont p1 et p2 , on a : R = p1x1 + p2x2.

𝑷𝟏 𝑹
Dans ce cas l’équation de la droite de budget s’écrit : x2 = - 𝑷𝟐x1 + .
𝑷𝟐
𝑃1
 La pente de la droite de budget (- ) représente le taux auquel le
𝑃2

consommateur peut échanger du bien x1 contre du bien x2 dans son

panier.

 Elle est égale en valeur absolue au rapport des prix des deux biens

appelé prix relatifs. Sa valeur négative signifie que pour un revenu

donné, l'accroissement de la consommation d'un bien ne peut se faire

qu’aux dépends de l’autre bien.


B. MOUVEMENT DE LA DROITE DE
BUDGET
Variatio Déplace
ns de ment de
Fiscalité ou
subvention prix ou la droite
du de
revenu budget
Déplacement
Directe I/R, I/S baisse du de la droite de
ou indirecte TVA , revenu hausse budget vers le
DD des prix bas

Allocation de Hausse du Déplacement de


la droite de
revenu ou pouvoir budget vers le
subvention d’achat haut
On peut noter un mouvement de la droite de budget suite aux variations de prix ou

du revenu (ceteris paribus). Ces modifications peuvent être dues à des taxes ou

subventions :

• La fiscalité directe par exemple (Impôt sur le Revenu) occasionne une diminution

du revenu tandis que celle indirect (TVA) augmente le prix des biens taxés. Ces deux

types d’impôt provoquent un déplacement de la droite de budget vers l’origine (vers

le bas) ceteris paribus.

• Les allocations de revenu (qui augmentent le pouvoir d’achat) et les subventions

sur les prix de certains biens (impôt négatif qui diminue le prix) déplacent la droite

de budget vers le haut.

• Ces mouvements peuvent être illustrés comme suit


REPRESENTATION GRAPHIQUE
 (a) : augmentation du revenu, la DB se déplace vers le haut et est

parallèle.

 (b): hausse du prix du bien 𝑋1 seulement, augmentation de la pente.

 (c): hausse du prix du bien 𝑋2 seulement, diminution de la pente.

 (d) : Augmentation plus que proportionnelle du prix du bien 𝑋1 par

rapport au bien 𝑋2 .
III. MAXIMISATION DE L’UTILITE

Consomma max U (x)= f(x)


teur sc : p.x ≤ R
rationnel avec x ≥ 0

max U (x, y)= f(x, y )


sc : p.x + q.y ≤ R
avec x et y ≥0

Deux méthodes de résolution :


graphique et algébrique.
RESOLUTION GRAPHIQUE

Représenter dans un même repère les courbes d’indifférence et la droite de

budget comme l’illustre la figure ci-dessous.

Pour maximiser son utilité, le consommateur choisit le panier situé sur la

courbe d’indifférence la plus élevée compte tenu de sa contrainte

budgétaire.

Sur la figure suivante, seul le panier A, point de tangence entre la droite

de budget et la courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine (U2 ) ,

remplit cette double condition.


TITRE : L’ OPTIMUM DU CONSOMMATEUR
METHODE DE SUBSTITUTION

METHODE METHODE DE LAGRANGE


ALGEBRIQUE

"RESOLUTION ECONOMIQUE" ET TMS

Application 5 :

Soit U (x, y) = 𝑥 1/2 𝑦1/2 une fonction d’utilité traduisant les préférences de Monsieur Mamadou

GUEYE avec x et y les quantités de biens consommées. M GUEYE dispose d’un revenu R =

500 FCFA qu’il consacre exclusivement à l’achat des biens x et y. Les prix de ventes des biens

sont respectivement p = 50 FCFA et q = 25 FCFA.

Calculer le panier optimal (𝑥 ∗ , 𝑦 ∗ ) de M GUEYE.


A. METHODE DE SUBSTITUTION

Elle repose sur la transformation du programme d’optimisation en un

programme de maximisation d’une fonction à une variable sans contrainte.

Ainsi, on écrit :

U = U [x, y(x)]

 L’ équation de la droite de budget (DB).

𝑅 −𝑝.𝑥
R = p.x + q.y ⟺ y= (a)
𝑞

 Remplaçons y par sa valeur dans la fonction d’utilité.

On aura alors : U (x, y) = 𝒙𝟏/𝟐 ( −


𝒑 𝑹
𝒙 + 𝒒 )𝟏/𝟐
𝒒
A. METHODE DE SUBSTITUTION

 Touvons le point optimal 𝑥 ∗ et 𝑦 ∗


𝜕U 1 𝑝 𝑅 1𝑝 𝑝 𝑅
= 𝑥 −1/2 . (− 𝑥 + )𝟏/𝟐 − (− 𝑥 + )−𝟏/𝟐 . 𝒙𝟏/𝟐 = 0
𝜕𝑥 2 𝑞 𝑞 2𝑞 𝑞 𝑞

1 −1/2 𝑝 𝑅 1𝑝 𝑝 𝑅
𝑥 . (− 𝑥 + )𝟏/𝟐 = (− 𝑥 + )−𝟏/𝟐 . 𝒙𝟏/𝟐
2 𝑞 𝑞 2𝑞 𝑞 𝑞

𝑝 𝑅
𝑥 −1/2 . (− 𝑞 𝑥 + 𝑞 )𝟏/𝟐 𝑝
=
𝑝 𝑅 𝑞
(− 𝑥 + )−𝟏/𝟐 . 𝒙𝟏/𝟐
𝑞 𝑞

𝑝 𝑅
(−𝑞 𝑥+𝑞 )
= 𝑝𝑥 ⟺ -px + R= px
𝑝 𝑝 𝑅
= ⟺𝑞 − 𝑥+
𝑥 𝑞 𝑞 𝑞

𝑅
2px = R ⟺ 𝑥∗ =
𝑅
2𝑝 (a) 𝑦∗ =
2𝑞 (b) dans (a)
B. METHODE DE LAGRANGE

max U (x, y) = f(x, y) = 𝒙𝟏/𝟐 𝒚𝟏/𝟐

sc R = p.x +𝒒. 𝒚

La fonction de Lagrange ou le Lagrangien

ℒ 𝑥 , 𝑦 , 𝜆 = 𝑈 𝑥, 𝑦 + 𝜆(R – p.x – q.y)

𝓛 𝒙 , 𝒚 , 𝝀 = 𝒙𝟏/𝟐 𝒚𝟏/𝟐 + 𝝀 ( R – p.x – q.y)


B. METHODE DE LAGRANGE

 Conditions de 𝟏𝒆𝒓ordre
1 −1/2 1/2
𝜕L(x,y,λ) 𝑥 𝑦
=0 1 −1/2 1/2
𝑥 𝑦 − λp = 0 λ= 2
(𝟏)
𝜕𝑥 𝑝
2
𝜕L(x,y,λ) 1 −1/2 1/2
=0 ⇛ 1 −1/2 1/2 ⇛ 𝑦 𝑥
𝜕𝑦 𝑦 𝑥 − λq = 0 λ= 2
(𝟐)
2
𝜕L(x,y,λ) 𝑞
=0 R – p. x − q. y = 0
𝜕λ R – p. x − q. y = 0 (𝟑)

1 −1/2 1/2 1 −1/2 1/2


x y y x 𝑦 𝑝 𝒑
(1) = (2) ⟺ 2
p
= 2
q

𝑥
=
𝑞
⟺ y*= x*
𝒒
(4)

L’ équation du chemin d’expansion du revenu ou courbe de consommation


revenu est une droite qui relie les optima de consommation lorsque le revenu
varie . (ceteris paribus).
Elle est de la forme : 𝑦 ∗ = 𝑓(𝑥 ∗ )
L’ équation de la courbe de consommation revenu doit
vérifier la contrainte budgétaire : R – p.x – q.y = 0
Remplaçons 𝑦 ∗ par sa valeur
𝑝
On aura alors : R – p. 𝑥∗ - q ( 𝑥∗) = 0
𝑞

R – 2p 𝑥 ∗ = 0
𝑅
Donc 𝑥∗ = (5)
2𝑝

∗ 𝑝 𝑅 𝑅
(5) dans (4) 𝑦 = . =
𝑞 2𝑝 2𝑞

Le panier optimal de consommation est :


𝑅 𝑅
(𝑥 ∗ , 𝑦 ∗ ) = ( , )
2𝑝 2𝑞
 Condition de second ordre

Pour résoudre le problème de maximisation de l’ utilité du consommateur

, il est utile quoique non essentiel, que la fonction U soit dérivable deux

fois.
C. METHODE ECONOMIQUE ET
TMS

Le panier optimal de consommation (𝒙∗ , 𝒚∗ ) est le point de tangence

entre la courbe d’ indifférence et la droite de budget du consommateur.

NB: Le point est unique et est tel que la pente de la droite de

𝑝 𝑑𝑦
budget (- ) égalise la pente de la courbe d’ indifférence ( ).
𝑞 𝑑𝑥

𝑝 𝑑𝑦
(- ) = ( )
𝑞 𝑑𝑥
𝑈𝑚𝑎 𝜕𝑏
 𝑇𝑀𝑆𝑎𝑏 = = −
𝑈𝑚𝑏 𝜕𝑎

𝑈𝑚𝑥 𝜕𝑦 𝑝
 𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = = − =𝑞
𝑈𝑚𝑦 𝜕𝑥

La satisfaction du consommateur est maximale lorsque la dernière unité


monétaire consacrée à l’achat de chacun des biens lui procure le même
supplément d’utilité.

Donc à l’optimum, le rapport des utilités marginales est égal aux rapports des
prix.

Umx p Umx Umy


= ⇔ =
Umy q p q

1 −1/2 1/2 1 −1/2 1/2


𝑥 𝑦 𝑦 𝑥 𝑦 𝑝 𝑝
On aura: 2
= 2
⇔ =𝑞 ⇔ y*= 𝑞 x*
𝑝 𝑞 𝑥

y* est l’ équation du chemin d’ expansion du revenu.


C. METHODE ECONOMIQUE ET
TMS
 La contrainte budgétaire

R = p.x + q.y = p.𝑥 ∗ + q.𝑦 ∗

 Trouver le point optimal.

Remplaçons 𝑦 ∗ dans la contrainte budgétaire. Ainsi , on aura :


𝑝
R = p.𝑥 ∗ + q. 𝑥 ∗ = 2 p.𝑥 ∗
𝑞

𝑅
D’où 𝑥 ∗ =
2𝑝

𝑝 𝑝 𝑅 𝑅
Or 𝑦 ∗ = 𝑥 ∗= . = 𝑅 𝑅
𝑞 𝑞 2𝑝 2𝑞 ( 𝑥∗ , 𝑦∗ ) = ( , )
2𝑝 2𝑞
IV. LES FONCTIONS DE DEMANDE

Une fonction de demande est une relation mathématique qui lie la quantité

demandée à son prix.

𝑅
𝑄𝑑 𝑥 (p ) = 2𝑝 la fonction de demande du bien x.

𝑅
La fonction de demande du bien y : 𝑄𝑑 𝑦 (q) = 2𝑞

NB : une fonction de demande montre que la demande d’un bien dépend du

prix de ce bien ou du revenu mais également des prix des autres biens.
A. LA DEMANDE EN FONCTION DU PRIX

La représentation graphique de la demande en fonction du prix est

matérialisée par une courbe appelée courbe de consommation-prix.

 Elle est le lieu géométrique des optima de consommation lorsque le prix

varie.

 La courbe de demande en fonction du prix est décroissante.

 La loi de la demande : une hausse du prix entraine une diminution de la

quantité demandée et inversement.


 Par ailleurs, si la demande d’un bien augmente avec son prix alors on parle de

bien Giffen.

Sir Robert Giffen, économiste Irlandais, avait observé pendant la famine de

1850 une augmentation de la consommation de pomme de terre tandis

que le prix venait d’augmenter.


Figure : courbe de consommation-prix et courbe de demande
A. LA DEMANDE EN FONCTION DU PRIX
1. ELASTICITE DE LA DEMANDE

L’ élasticité correspond à la sensibilité d’une variable x à une autre variable y.


Elle est une relation de cause à effet qui unit les deux variables.

Elasticité de la demande

Prix Revenu

Prix - Directe Prix - croisé Revenu

NB : les élasticités n’ont pas d’ unité.


ELASTICITE - PRIX DIRECTE

Elle mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien par

rapport à la variation relative du prix de ce bien.

Soit x un bien et P le prix de ce bien, on a :

ΔQx
Qxi ΔQx pi
𝜀 𝑄𝑥/𝑝 = Δp = ∗ (cas discret) ;
Δp Qxi
pi

ΔQx
Qxi 𝜕𝑄𝑥 p
lim ∆p→0 Δp = ∗ (cas continu).
𝜕𝑝 Qx
Δpi
ELASTICITE - PRIX CROISEE

Elle mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien par

rapport à la variation relative du prix d’un autre bien.

Soient x et y deux biens avec respectivement les prix p et q, on a :

𝛥𝑄𝑥
𝑄𝑥𝑖 𝛥𝑄𝑥 𝑞𝑖
𝜀 𝑄𝑥/𝑞 = 𝛥𝑞 = ∗ (cas discret) ;
𝛥𝑞 𝑄𝑥𝑖
𝑞𝑖

𝛥𝑄𝑥
𝑄𝑥𝑖 𝜕𝑄𝑥 𝑞
lim ∆p→0 𝛥𝑞 = ∗ (cas continu).
𝜕𝑞 𝑄𝑥
𝛥𝑞𝑖
A. LA DEMANDE EN FONCTION DU PRIX
2. INTERPRETATION DE L’ ELASTICITE DE LA DEMANDE
B. LA DEMANDE EN FONCTION DU REVENU

 La représentation graphique de la demande en fonction du revenu est

matérialisée par une courbe appelée courbe d’ Engel.

 la courbe de Ernst Engel est croissante car une augmentation du revenu

entraine une hausse de la quantité demandée.

 TAF : Ecrire l’ équation de la courbe d’Engel à partir de la fonction

d’utilité de Monsieur Mamadou Gueye.


TITRE : représentation graphique de la courbe d’ Engel et du chemin
d’expansion du revenu
Le chemin d’expansion du revenu ou courbe de consommation-revenu

est le lieu géométrique des différents points optimaux (points de tangence

entre droites de budget et courbes d’indifférence) lorsque le revenu varie et

les prix étant constants.

L’ équation de la courbe d’ Engel :

𝑹 𝑹
Qx (R) = ou Q y (R) =
𝟐𝒑 𝟐𝒒
B . 1. ELASTICITE - REVENU
L’ élasticité - revenu de la demande d’un bien mesure la variation

relative de la quantité demandée de ce bien par rapport à la variation

relative du revenu du consommateur.

Soit X le bien demandé, alors on aura :

𝛥𝑄𝑥
𝑄𝑥𝑖 𝛥𝑄𝑥 𝑅𝑖
𝜀 𝑄𝑥/𝑅 = 𝛥𝑅 = ∗ (cas discret),
𝛥𝑅 𝑄𝑥𝑖
𝑅𝑖

𝛥𝑄𝑥
𝑄𝑥𝑖 𝜕𝑄𝑥 𝑅
𝜀 𝑄𝑥/𝑅 = lim ∆R→0 𝛥𝑅 = ∗ (cas continu).
𝜕𝑅 𝑄𝑥
𝛥𝑅𝑖
B. 2. INTERPRETATIONS DE L’ ELASTICITE -
REVENU
FIN
CHAPITR
E3

seck.abdou10@gmail.com
TROISIEME PARTIE
THEORIE
DU
PRODUCTE
UR
Le producteur va définir une fonction de production qui permet d’ étudier

les techniques de production et de choisir la combinaison optimale des

facteurs de production. Donc, il définit une relation de transformation

d’inputs en output.
 Facteurs de production limités

 Minimiser les coûts de production

 L’intensité de la concurrence , l’ innovation, l’ évolution des techniques le

choix

LE COMPORTEMENT DU PRODUCTEUR L’ OFFRE DU PRODUCTEUR


CHAPITRE 4 : LE COMPORTEMENT DU PRODUCTEUR

Le comportement du producteur est assimilable à celui du consommateur.

PRODUCTEUR CONSOMMATEUR

Achat de B/S
Facteurs de production maximiser Achat de B/S maximiser

Transformations
en produits
consommation

Fonction de Contraintes Fonction Contraintes


production technologies d’ utilité budgétaires
 Le producteur ou la firme peut tant tôt se situer du coté :

 De la demande input

 De l’offre output

 L’ entreprise minimise ses coûts de productions dans le but de

maximiser sa fonction de production.


I. FONCTION DE PRODUCTION ET TECHNOLOGIE

 La production est définie comme un processus de transformation des

inputs (ressources productives ou facteurs de productions ) en différents

outputs (produits ou biens).

 La fonction de production est une relation technique entre les facteurs de

productions [travail (L), capital (K),… ] et la quantité produite (Y). Elle est le

lieu géométrique des plans de productions techniques efficaces.

 Elle est souvent notée : y = f (x ).

 F (K, L) = q (K, L) si la quantité d’output produite dépend de la quantité

de travail et de capital.
Il existe différents facteurs de productions :

 Le capital (K) :

 Physique : ensemble des moyens tangibles utilisés au cours du processus de

production (bâtiments , ordinateurs , machines, …).

 Financier : moyens monétaires des actionnaires ou propriétaires de l’entreprise.

 La terre (T): le lieu d’exploitation, de stockage, de commercialisation

(terrains).

 Les matières premières ou biens fongibles (F): biens à usage

intermédiaire.

 Le travail (L) : ensemble des activités sociales utilisées pour produire,

aptitude physique et mentale des individus.


ENSEMBLE DE PRODUCTION

 L’ ensemble de production est définit comme l’ ensemble des plans de

production techniquement réalisables de l ’ entreprise (firme).

 Un plan de production techniquement réalisable la quantité d’output

obtenue par le producteur avec une quantité d’ input donnée.

 Par ailleurs, il existe un plan de production techniquement efficient qui

décrit la quantité maximale d’ output pouvant être produite à partir d’une

quantité d’ input donnée.

Contraintes technologiques ou techniques : seules certaines combinaisons

d’input permettent d’obtenir une quantité donnée d’ output.


Figure 1: la fonction de production
 A : un plan de production techniquement réalisable.

 C : un plan de production techniquement irréalisable.

 B : un plan de production techniquement efficient.


II. NOTION DE TEMPS DANS LA PRODUCTION

TEMPS

COURTE PERIODE MOYEN TERME LONGUE PERIODE


X < 1 AN 1 < X < 5 ANS X > 5 ANS

UN LES

FACTEUR FACTEURS

FIXE VARIENT
II. 1. LA FONCTION DE PRODUCTION EN COURTE
PERIODE
 En courte période, le stock de capital est fixe car l’entreprise ne peut pas

accroitre en moins d’une année sa taille. Dans ce cas, la production dépend

uniquement de la quantité de travail (L).

 La fonction de production est de la forme :

F ( 𝑘0, L) = q (𝑘0 , L) avec 𝑘0 constant

F ( 𝑘, L) = q ( 𝑘 , L) avec 𝑘 constant

La productivité de l’entreprise peut être mesurée à travers la productivité

totale, la productivité moyenne ou la productivité marginale du travail.


La productivité totale du travail indique comment varie la production
totale du travail lorsque l’on fait varier le facteur travail

PRODUCTIVITE MOYENNE DU TRAVAIL


Elle mesure la quantité produite par unité de facteur variable.
Elle est notée:

𝑞 (𝐾𝑜,𝐿)
PLM = .
𝐿

PRODUCTIVITE MARGINALE DU TRAVAIL

Elle mesure l’ incidence de la variation d’une unité de la quantité de facteur


variable sur la productivité totale. Elle est notée :
∆𝑞 (𝐾𝑜,𝐿)
Plm = (forme discrète) ;
∆𝐿

∆𝑞 (𝐾𝑜,𝐿) 𝜕 𝑞 (𝐾𝑜,𝐿)
Plm = 𝑙𝑖𝑚 = (forme continue).
∆𝐿→0 ∆𝐿 𝜕𝐿
Figure : fonction de production et courbes de productivités en
courte période
La fonction de production vérifie donc la loi des rendements

marginaux décroissants dite loi des rendements factoriels

décroissants ou loi de la productivité marginale décroissante:

« La combinaison d’une quantité de facteur fixe, à des

quantités sans cesse croissantes de facteurs variables, finit

toujours par diminuer le niveau d’output produit ».


II. 2. LA FONCTION DE PRODUCTION EN LONGUE PERIODE

 En longue période, l’entreprise peut accroitre sa taille car pour

une période supérieure à 5 ans, tous les facteurs sont variables.

L’entreprise peut investir, acquérir de nouveaux bâtiments ou les

élargir.

 La fonction de production est notée : f (K, L) = q (K, L)

Evaluer le niveau de variation de la production étudier la

nature des rendements d’ échelle lorsque les facteurs de productions

varient d’un niveau 𝜆 𝑎𝑣𝑒𝑐 (𝜆 𝜖 R*+ ) .


II. 2. 1. LES RENDEMENTS D’ ECHELLE

 Ils permettent d’ étudier la variation de la production lorsque les inputs

augmentent dans les mêmes proportions.

Avant de se prononcer sur la nature des rendements d’ échelle, il

faudra s’assurer de l’ homogénéité de la fonction.

 Une fonction est dite homogène de degré β > 0 , si en multipliant les

β
inputs par une constante λ > 1, la fonction est multipliée par λ .

β
q (λK, λL ) = λ q ( K, L) fonction homogène.

Si β > 1 alors les rendements d’ échelle sont croissants.

Si β = 1 alors les rendements d’ échelle sont constants.

Si β < 1 alors les rendements d’ échelle sont décroissants.


II. 2. 2. INTERPRETATIONS DES RENDEMENTS D’ ECHELLE

Les rendements d’ échelle croissants

si : f (𝜆 x1, · · ·, 𝜆 xl) > 𝜆 f (x1, · · ·, xl) : une augmentation des facteurs entraine une

hausse plus que proportionnelle de la production .

Les rendements d’ échelle constants

si: f (𝜆 x1, · · ·, 𝜆 xl) = 𝜆 f (x1, · · ·, xl) : la hausse des inputs entraine une

augmentation proportionnelle de la quantité produite.

Les rendements d’ échelle décroissants

si : f (𝜆 x1, · · ·, 𝜆 xl) < 𝜆 f (x1, · · ·, xl) : une augmentation des inputs entraine une

hausse moins que proportionnelle de l’output .


Application 6 :

PARTIE 1
La fonction de production de l’ entreprise ‘’ Thiak Thiak’’ est mathematiquement
definie :
Q (𝐾, 𝐿) = 2 𝐾 𝜶 𝑳𝜷 Où 𝜶 = 0,25 ; 𝛽 = 0,25
1. Calculez les productivités .
2. Que peut-on dire de la fonction de l’entreprise " Thiak Thiak" ?
3. Vérifiez la loi des rendements marginaux décroissants pour le facteur travail.
PARTIE 2
L’entreprise " Thiak Thiak" utilise maintenant 𝛽 = 0,85
1. Ecrivez sa fonction de production en longue période.
2. Cette entreprise a-t-elle intérêt à accroître sa taille dans le long terme ?
III. NOTIONS D’ ISOQUANTE ET DE TMST

1. ISOQUANTE

Iso = égalité et quante = quantité .

L’ isoquante est l’ensemble des combinaisons de facteurs qui procurent

exactement le même niveau d’output.

Figure : isoquante
2. Taux Marginal de Substitution Technique

Le TMST renseigne sur l’interchangeabilité des facteurs de production.

Il permet de mesurer l’ajustement de la quantité d’un input nécessaire pour

maintenir le niveau d’output constant lorsque la quantité d’un autre input varie

de façon infinitésimale.

Soit y = f ( x1 , x2 ) calculer le TMST2→1

Δx1 Δx1
TMST 2→ 1 = - Δx2 = |Δx2 | (cas discret).

dx1 Pmx2
TMST 2→ 1 = - dx2 = = - tg (α) = |pente de la tangente| (cas continu).
Pmx1
Figure : isoquante et TMST
IV. LES COUTS DE PRODUCTION

COUT TOTAL
CHARGES , COUTS
DEPENSES
COUT MOYEN
PRODUCTION

COUT MARGINAL

Les coûts de production correspondent à l’ensemble des charges ou dépenses

que l’entreprise engage pour l’acquisition des inputs. Donc, ils englobent aussi

bien des coûts fixe et des coûts variables.

Coûts fixe : les charges ne varient pas quelque soit le niveau de production et

ne peutvent être éliminer qu’avec la cessation de l’activité de production.

Coûts variables : les charges évoluent avec le niveau de production.


L’ ensemble des charges permettent de déterminer l’ équation de la

droite d’ isocoût.

La droite d’isocoût est le lieu géométrique des combinaisons possibles de

facteurs correspondant à un niveau du coût total donné.

Soit CT = wL + rK avec w = salaire, L = travail, r = taux d’ intérêt et K = capital ; et

𝐶𝑇0 = wL + rK +𝑐𝑓 le coût total donné.

𝑪𝑻𝒐 𝒘
L’ équation de la droite d’isocoût s’ établit : K = − L. avec
𝒓 𝒓

𝑐𝑓 =0
L

Figure : courbe d’isocoût


IV. LES DIFFERENTES CHARGES DE PRODUCTIONS

 Le coût total (CT) mesure l’ensemble des dépenses induites par la


production.

 Le coût moyen (CM) permet d’estimer le coût unitaire de production.

 Le coût marginal ou coût incrémental (Cm) mesure le supplément


de coût total induit par la production d’une unité additionnelle d’un
bien.
IV. 1. LES COUTS DE PRODUCTION DANS LE TEMPS
FIGURE : LA RELATION ENTRE LES DIFFERENTS COUTS EN COURTE PERIODE
APPLICATION 7 : suite application 6

L’entreprise ‘’ Thiak Thiak’’ envisage d’offrir un nouveau service surnommé ‘’

Rak Tak’’ dans les regions. Elle a un taux de salaire estimé à 3 600 FCFA par

heure , un taux d’ intérêt du capital estimé à 1 000 FCFA et les charges fixes

sont à 10 000 FCFA.

3) Déterminer le coût marginal et le coût moyen sachant que le capital

represente le triple du travail. De meme K = 𝑸𝟐

4) Déterminer l’ équation de la droite d’ isocoût sachant que l’ ensemble des

charges est de 21 500 FCFA. Puis en déduire les charges variables.

5) Determiner le prix de vente de l’ entreprise ‘’ Rak Tak’’ dans le longue terme


LONGUE PERIODE

 l’augmentation de la taille de l’entreprise s’accompagne d’une plus grande

division du travail, d’une meilleure spécialisation de la main d’œuvre ( learning

by doing), et d’une augmentation de la productivité des facteurs (par la technologie)

Economies d’ echelles

Deseconomies d’ echelles

une Economie d’ echelle correspond à la baisse du coùt unitaire de


production suite à une augmentation de la quantité produite par l’ entreprise.

Les deseconomies d’ echelle sont en microeconomie les inconvenients de cout


qu’ une entreprise accumulent en raison de l’ augmentation de sa production ou
de sa taille.
FIN CHAPITRE 4

seck.abdou10@gmail.com
CHAPITRE 5 : L’OFFRE DU PRODUCTEUR

 La quantité d’un bien ou d’un service que l’entreprise est disposée à

vendre à un certain prix donné : offre du producteur

 Comme tout agent économique rationnel, le producteur cherche à

maximiser son profit ( organiser de la façon la plus efficiente sa

production en considérant les impératifs du marché) tout en

minimisant ses coûts de production.

Le profit : 𝜋 𝑞 = 𝑅𝑇 𝑞 − 𝐶𝑇 (𝑞) .
avec RT = recettes totales perçues et CT = coûts total supportés
I. LES RECETTES DU PRODUCTEUR

RECETTE TOTALE
Elle dépend des quantités vendues par rapport à leur prix.
RT = P * Q = Prix de vente * Quantités vendues.

RECETTE MOYENNE
Elle est la recette par unité de quantité vendue ou recette unitaire. La recette
moyenne est assimilable au prix de vente.
𝑅𝑇 𝑃.𝑄
RM = = = P.
𝑄 𝑄

RECETTE MARGINALE
Elle mesure la variation de la recette totale suite à la vente d’une unité
supplémentaire de bien.
∆𝑅𝑇 ∆𝑅𝑇 𝑑𝑅𝑇
Rm = ; Rm = lim =
∆𝑄 ∆𝑄→0 ∆𝑄 𝑑𝑄
II. LA RELATION ENTRE RECETTE MARGINALE ET
L’ ELASTICITE – PRIX DIRECTE

On sait que : RT = P * Q

Faisons la différentielle totale de la fonction de RT

dRT = P * dQ + Q * dP

Divisons l’ équation par dQ

𝑑𝑅𝑇 𝑑𝑄 𝑑𝑃 𝑑𝑃 𝑄 𝑑𝑃 1
= 𝑝 ∗ 𝑑𝑄 + Q∗ 𝑑𝑄 = 𝑝 + Q∗ 𝑑𝑄 = 𝑝 ( 1 + * 𝑑𝑄 ) = 𝑝 ( 1 + )
𝑑𝑄 𝑃 𝜀𝑝𝑑

1
Donc , 𝑅𝑚 = 𝑝 ( 1 + )
𝜀𝑝𝑑

Lorsque │ 𝜀𝑝𝑑 │ > 1 𝑅𝑚 > 0 d’ où le RT est décroissante.

Lorsque │𝜀𝑝𝑑│ < 1 𝑅𝑚 < 0 d’ où le RT est croissante.

Lorsque│𝜀𝑝𝑑│= 1 𝑅𝑚 ≤ 0 d’ où le RT est à son maximum.


APPLICATION 8

On vous demande d’aider madame SECK à choisir la meilleure

politique de prix pour son entreprise afin d’ accroitre sa recette .

Madame SECK réalise un profit mensuel de 800 000 FCFA face à une

demande (𝑄𝑥 ) estimée à 1 600.

Pour une valeur de l’ élasticité – prix directe égale à 0,1 et 1,5 , elle

hésite entre augmenter ou diminuer son prix de vente (𝑃𝑥 ) de 50%.

Que conseillerez-vous à madame SECK ?


III. MAXIMISATION DU PROFIT

Condition
Condition de
de 1𝑒𝑟 ordre 2𝑛𝑑 ordre
𝐶𝑚 est
𝑅𝑚 = 𝐶𝑚
croissant
P = 𝐶𝑚
Le profit est maximal :

 Si le supplément de recette induit par la vente d’une unité

additionnelle de bien (𝑅𝑚 ) égalise le supplément de coût

induit par la production d’une unité additionnelle du bien

(𝐶𝑚 )

 Si le prix de vente du bien est égal à son coût marginal

de production.

 Si la courbe du coût marginal est croissante.

Rappel : l’offre du production est une fonction croissante de son prix.

Relation entre courbe d’offre et courbe de 𝐶𝑚


FIGURE : COURBE D’ OFFRE
IV. EQUILIBRE SUR LE MARCHE

Offreur
1 Seul offreur Quelques Plusieurs
Demandeur offreurs offreurs

1 seul Monopole Monopsone Monopsone


demandeur bilatérale contrarié

Quelques Monopole Oligopole Oligopsone


demandeurs contrarié bilatérale

Plusieurs Monopole Oligopole Concurrence


demandeurs
IV. EQUILIBRE SUR LE MARCHE

La concurrence caractérise une situation de rivalité qui existe entre les

vendeurs ou les acheteurs d’un même produit. La concurrence est pure et

parfaite si elle réunit trois (03) conditions de concurrence pure (atomicité de

l’offre et de la demande, homogénéité des produits et fluidité) et deux (02)

conditions de concurrence parfaite ( transparence du marché et mobilité sans

coûts des facteurs de production).

NB : on suppose que le marche est dans une situation de concurrence pure

et parfaite.
les cinq (05) conditions de concurrence pure et parfaite

 Atomicité des agents : n agents personne ne peut influencer

le prix.

 Homogénéité des produits : produits identiques du point de vue du

consommateur

 Fluidité : libre entrée et libre sortie sur le marché, aucune barrière pour

entrer et aucune difficulté pour sortir.

 Transparence du marché : information parfaite , sans coûts dans leurs

prises de décision.

 Mobilité des facteurs de production : libre déplacement sans frais ni

délais des facteurs du marché d’un bien à celui d’un autre bien.
N = HYPOTHESES

CONCURRENCE
CONCURRENCE
IMPARFAITE
PARFAITE
N–1
N
POUVOIR DE
PRENEURS DE
MARCHE
PRIX

𝑸𝒐 = 𝑸𝒅
Cet équilibre sur le marché résulte de la confrontation de l’ offre
et de la demande.
La courbe d’offre lie la quantité produite à son prix de vente et
elle est croissante. Par ailleurs, la courbe de demande est
décroissante. Elle met en relation la quantité demandée par les
consommateurs en fonction de son prix
Figure : l ’ équilibre du producteur en concurrence
pure et parfaite
APPLICATION 9

Un commerçant du marché de Sandaga qui commercialise des maillots de football, sollicite

votre aide pour déterminer le prix et la quantité d’équilibre de ce marché. Il met à votre

disposition les informations suivantes:

12 000 − 𝑄𝐷
P= et 𝑄 𝑂 = 11 350 + 0,05P
0,015

On suppose que le marché de Sandaga est dans une situation de concurrence pure et parfaite

1. Déterminer le prix d’un maillot

2. Déterminer la quantité demandée et offerte sur le marché.

Suite à la qualification du Sénégal en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, les offreurs

𝑄𝑂 − 7 000
changent leurs fonction d’offre P=
0,235

3. Calculer le nouveau prix d’un maillot.


V. L’ EQUILIBRE SUR LE MARCHE EN
COURTE ET LONGUE PERIODE

COURTE PERIODE

P = 𝑪𝒎
LONGUE PERIODE
P = Min CVM
P = 𝑪𝒎
SEUIL DE FERMETURE
P = Min CTM

SEUIL DE RENTABILITE
P = min CVM = 𝑪𝒎 l ‘ offre est égale à la demande

P < min CVM l’ offre est inférieure à la demande

P > min CVM chaque unité produite procure une recette


par rapport aux coûts variables. Cependant, le total de ses recettes peut être
inferieur aux seuls coûts fixes.

P = min CTM = 𝑪𝒎 l ‘ offre est égale à la demande

P < min CTM l’ offre est inférieure à la demande

P > min CTM Il y a un surprofit sur le marché alors de


nouvelles firmes s’installent. L’ offre se déplace et un nouveau équilibre sera
atteint.
Figure : Seuils de fermeture et de rentabilité
Application 10:

Le marché "Sandaga" de Dakar est dans un contexte de concurrence pure et

parfaite. La fonction de demande sur ce marché est représentée par P = 20 - Q.

L’offre est assurée par une entreprise de la place. Les charges supportées par

l’entreprise sont ainsi reparties : les charges variables sont CV = 12𝑄2 – 6 Q et les

charges fixes CF = 48.

1. Determiner le prix d’équilibre du marché de sandaga.

2. A quel prix l’entreprise va-t-elle vendre ses produits à long terme ?


RAPPEL POUR LA PRODUCTION DE
LONG TERME

Tous les facteurs de production varient.

Le producteur maximise son profit. Ce profit est nul à l ’ équilibre.

L’entreprise cherche une rentabilité.

Pour n entreprise sur le marché, les fonctions de coûts sont

identiques . Ainsi, la fonction d’offre agrégée est obtenue :

S (p) = n Si (p).
MERCI DE VOTRE
AIMABLE
ATTENTION

Cours destiné aux étudiants


de la première année
Vos suggestions à

seck.abdou10@gmail.com

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