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Département des science Economie et de gestion

Filière : Licence Fondamentale Economie et Gestion EG


Mémoire de recherche
Sous le thème :

Economie de Crise au Maroc

Réalisé par : Encadré par :


Jaloum Elhassan Prof : Ghizlan Chihab
Khaoua Amal

Année Universitaire :2022/2023

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Dédicace

Nous dédions ce travail avec grand amour,

Sincérité et fierté :

Anos chers parents, sources de tendresse de noblesse et d’affectation. A nos

frères et sœurs, en témoignage de la fraternité , avec nos souhaits de bonheur

de santé et de succès. Et à tous nos amis, tous nos professeurs. Et à tous qui

compulse ce modeste travail.

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Remerciements
Je remercie Dieu tout-puissant pou la bénédiction de la santé, de la volonté et
du courage de terminer cette thèse
Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et nos
remerciements à toutes les personnes qui ont contribué à réaliser ce projet de
fin d’étude.
Nous tenons tout d’abord à remercier notre Encadrant Madame GHIZLAN
CHIHAB pour son aide, ses conseils, son encouragement et sa disponibilité
concernant les missions évoquées dans ce projet.
Nous adressons également nos remerciements à nos très chers parents en
reconnaissance aux sacrifices consentis pour notre éducation et formation.

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Résumé

L’économie nationale a été marquée, au cours de ces dernières années, par la


poursuite et l’approfondissement des réformes ce qui a permis, en dépit des
mutations rapides de l’environnement international et du contexte de crise
financière et économique , de consolider les acquis sans pour autant
compromettre la stabilité des équilibres fondamentaux et de renforcer la
résilience de l’économie marocaine qui lui a permis de limiter les impacts
négatifs de la crise financière et économique que le monde connaît depuis
2008. Cette période s’est particularisée par un excédent enregistré au niveau
du compte courant de la balance des paiements pour six années successives et
par la maîtrise de l'inflation et du déficit budgétaire témoignant ainsi non
seulement du renforcement de la vigueur de l'économie mais également de sa
capacité d'adaptation aux mutations mondiales, ainsi que par la réduction du
poids de la dette publique.

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Introduction
La crise mondiale actuelle a surpris les gouvernements de la planète par son
ampleur et sa brutalité. Malgré les plans de relance économique mis en place
et l’injection massive de capitaux pour renflouer les systèmes financiers, la
perte de confiance des acteurs économiques persiste et un climat d’incertitude
domine la conjoncture mondiale. L’horizon de sortie de la crise reste ainsi
incertain. Les enjeux liés a cette crise appellent à mener une réflexion
stratégique sur la trajectoire socio-économique du Maroc, réflexion qui
procède d’une double préoccupation. II s’agit, d’une part, de permettre au
Royaume de poursuivre sereinement son train de réformes tout en faisant
résolument face à la crise et, d’autre part, de saisir les opportunités et
d’intégrer les inflexions majeures qui se dessinent pour le monde de l’après-
crise et qui ne seront pas sans conséquences stratégiques sur notre pays. Pour
y apporter sa contribution, l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES) a
initié depuis novembre 2008 un processus de réflexion et de veille sur la crise
mondiale et ses impacts sur le Maroc. Le Gouvernement a mis en place un
comité de veille stratégique public-privé, chargé d’anticiper les effets potentiels
de la crise et d’élaborer des plans de contingence, prêts à être déployés en
fonction des développements constatés. Les premières mesures anti-crises
sociales, financières et commerciales ont ciblé les secteurs affectés (textile,
cuir, sous-traitance automobile, tourisme et, récemment, électronique). Dans
ce contexte, le Maroc devrait résoudre les problématiques structurelles dont le
caractère critique a été exacerbé par la crise actuelle et préparer avec
détermination l’après-crise

Chapitre 2 : les causes et les conséquences de l’inflation


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Section 1 : causes de l’inflation

1. La demande des consommateurs On considère comme causes d’inflation par la demande toutes


celles dont l’effet est d’accroître la masse monétaire relativement à celle des produits. C’est
l’application du principe de l’offre et de la demande, si l’augmentation de la demande n’est pas
accompagnée d’une hausse équivalente de l’offre de produits, les
prix s’accroissent. La propension à la consommation est une première cause, fréquemment citée, de
nombreux manuels soulignent qu’un changement soudain des habitudes des consommateurs peut
provoquer une augmentation de la demande à laquelle l’offre ne peut s’ajuster qu’après un certain
temps, à cause de la relative rigidité de l’appareil production. L’écart position entre demande globale
et offre globale amènerait ainsi à une hausse du niveau général des prix que les auteurs n’hésitent
pas à définir comme inflationniste. Pour confirmer cette analyse, on cite souvent le cas de la période
qui suivit la Seconde Guerre mondiale, où la dépense des revenus épargnés pendant le confit aurait
provoqué une augmentation de la demande dépassant de beaucoup la capacité productive
des entreprises. Or, pour bien comprendre la portée réelle de cette thèse, il est nécessaire de distinguer
l’argument « propension à la consommation » de l’argument « guerre ». Tout d’abord, il faut se
demander si une variation de la propension marginale à la consommation, indépendamment des
causes (plus ou moins structurelles) de cette variation, peut provoquer une hausse inflationniste des
prix. En d’autres termes, nous devons établir quelles sont les conséquences d’une modification du
comportement des consommateurs sur la masse monétaire et sur celle des produits. Supposons que le
public décide de réduire le montant du revenu épargné, cette décision amènera-t-elle à un
accroissement de la quantité de monnaie disponible dans le système considéré ? La réponse ne
pourrait être positive que si le revenu épargné ne faisait pas partie de la masse monétaire. Mais
comment soutenir cette thèse aujourd’hui, quand la monnaie entièrement de nature bancaire ? Les
revenus épargnés définissent des dépôts bancaires, et il serait étrange de les exclure de la masse monétaire, d’autant
plus que les banques les prêtent aussitôt en permettant ainsi aux emprunteurs d’exercer une
demande à la place des épargnants. Si les consommateurs réduisent leur épargne, ils accroissent leur
propre demande, mais à cet accroissement correspond une diminution de la demande exercée
par les bénéficiaires des prêts bancaires. La demande globale n’est donc pas
affectée par la diminution de la propension à l’épargne. Une réduction de l’épargne a bien un impact
sur l’investissement et sur la consommation, mais elle ne modifie pas le montant du revenu
disponible, dont la mesure est donnée, d’après l’équation Keynésienne, par la somme
de(consommation) et de (investissement). Et, comme la demande ne peut être exercée qu’à partir d’un revenu,
il s’ensuit nécessairement que la demande globale demeure constante face aux variations dans la
répartition du revenu entre épargne et
consommation. La demande globale n’étant pas modifiée, le niveau général des prix demeure, lui
aussi, inchangé, ce qui prouve bien que le changement de la propension marginale à
la consommation n’est pas de nature inflationniste. Il reste vrai que, dans beaucoup de pays, l’après-
guerre a été caractérisé par une forte hausse des prix. Cette hausse, loin d’être une preuve que
l’épargne forcée conduit, dès qu’elle est libérée, à un accroissement inflationniste de la demande,
signifie seulement que les causes du déséquilibre ne sauraient être attribuées au comportement des
consommateurs. Pourraient-elles être dues à celui des autorités publiques ?

2. Les dépenses publiques

 Les dépenses publiques sont souvent accusées de provoquer l’accroissement inflationniste de


la masse monétaire. Pendant la guerre, une grande partie de ces dépenses était destinée à financer la
production d’armes. Il est donc important de se demander où les États trouvaient les ressources
nécessaires. Une partie provenait certainement des impôts, mais le reste ? De deux choses l’une :
ou bien les autorités publiques avaient recours à une création monétaire de la part de la
banque centrale, ou bien elles couvraient L’inflation leur déficit par des emprunts. Dans cette

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seconde éventualité, l’épargne des titulaires de revenu aurait été dépensée par l’État pour l’achat de
canons, et elle n’aurait plus été disponible, à la fin de la guerre, pour l’achat de biens de
consommatioon. Les épargnants auraient pu dépenser leur épargne seulement à condiond’être
remboursés par l’État et donc, dans l’hypothèse où nous sommes, seulement si ce dernier avait été le
bénéficiaire d’un transfert de revenu de la part des autres titulaires. La demande des anciens épargnants
aurait ainsi été financée par le revenu nouvellement épargné par le public et prêté (ou payé sous
forme d’impôt) à l’État. Inutile de souligner que cette opération aurait laissé inaltérée la masse
monétaire définissant la demande globale et qu’elle
N’aurait donc pas provoqué de hausse inflationniste des
prix. La première éventualité que nous avons évoquée est bien plusdangereuse. Le financement par
simple création monétaire de quelque achat final que ce soit conduit toujours à un accroissement
indu de la quantité de monnaie et, par là même, du niveau général des prix. L’utilisation de la
planche à billets pour financer le déficit budgétaire est d’ailleurs reconnue par tout le monde comme
étant une source d’inflation. Aujourd’hui, il n’est certes plus question que les États aient recours au
seigneuriage, sinon dans des cas et des pays que nous pouvons considérer comme marginaux (c’est
ce qui se passe dans certains pays du Tiers Monde à régime dictatorial) ou de transition (les pays de
l’Est, où les systèmes bancaires sont encore largement imparfaits et où la relation entre
banques secondaires et banque centrale demeure partiellement obscure). L’inflation dont souffrent
les économies des pays développés ne peut donc, normalement, être attribuée au comportement
des autorités publiques. Il y a une autre catégorie de dépenses publiques à laquelle certain sauteurs
semblent attribuer des effets inflationnistes : le financement des travaux publics. D’après leur
analyse, les travailleurs payés par l’État seraient à même d’exercer une demande supplémentaire de
biens de consommation qui, avant d’être neutralisée par une offre accrue, pousserait leurs prix à la
hausse. Mais, s’il est certain que le revenu gagné par les ouvriers nouvellement employés par l’Etat
accroît le montant de la demande globale, il est tout aussi évident que cet accroissement de la masse
monétaire est compensé par une augmentation équivalente de la masse des
produits. Compte tenu des biens produits par les travailleurs, on s’aperçoitaisément que le rapport
entre offre et demande globale demeure inchangé. Par ailleurs, il ne fait pas de doute non seulement
que les travaux publics font partie de la masse du produit national, mais qu’ils doivent être achetés
par l’ensemble des titulaires de revenu. Qu’ils le soient par achat direct ou par le biais de l’imposition
fiscale ou de l’emprunt public, cela n’a pas d’importance. Dans tous les cas, l’entreprise-État est
tenue de couvrir ses coûts de production, 
L’inflation ce qui entraîne une dépense finale de revenu dont le montant est égal à celui du revenu
gagné par ses employés. Ainsi, l’accroissement de la demande de biens de consommation ne
pouvant être nourri par le nouveau revenu, il l’est nécessairement au détriment de la demande
privée de biens
d’investissement. L’intervention de l’État a donc ici comme résultat le financement d’une partie de
l’investissement public par une partie de l’investissement privé, le complément étant financé par
un prélèvement dans l’avoir des
ménages. En conclusion, pourvu que les autorités monétaires évitent de financer les achats taux de
l’État par seigneuriage, il n’est pas question de leur attribuer la responsabilité de l’écart inflationniste
qui ronge le pouvoir d’achat des monnaies nationales.
1-3. La politique de crédit
 La politique du crédit menée par les banques serait-elle davantage à incriminer ? La monnaie étant
d’origine bancaire, il n’y a rien de plus normal, apparemment, que d’attribuer aux banques la cause
essentielle de l’accroissement inflationniste de la masse monétaire. Et, comme il est universellement
reconnu que la plus grande partie de la masse monétaire n’est pas composée de monnaie centrale,
c’est aux banques secondaires que les accusations les plus graves sont adressées. En accordant des

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crédits avec trop de facilité, elles permettraient au public d’exercer une demande accrue, source
certaine d’un écart inflationniste dans le cas où la capacité productive ne saurait
immédiatement s’ajuster. Faisons la distinction entre le crédit accordé à partir de dépôts préalablese
t le crédit en création de monnaie. Il est bien connu que les banques secondaires reçoivent en dépôt
le revenu des épargnants et qu’elles le prêtent. La demande que les épargnants renoncent à exercer
sur le marché des produits est ainsi exercée par les emprunteurs, ceux-ci ne pouvant jamais
dépenser plus que ce qui a été épargné. En d’autres termes, les banques ne peuvent pas prêter plus
que ce qu’elles reçoivent en dépôt. Dès lors, il est inconcevable que les
crédits accordés à partir des dépôts puissent accroître la masse monétaire et être une cause
d’inflation par la demande. Ce qui est perçu par les emprunteurs est cédé par les épargnants. Ce qui
est dépensé par les uns est épargné par les autres, de sorte que la demande globale, définie par le
montant total du revenu disponible, demeure
inchangée. Répétons que, d’après la théorie quantitative, il y a inflation seulement sila quantité de
monnaie s’accroît relativement à la masse des produits. Or, dans notre cas, aucune unité monétaire
ne s’ajoute à celles qui sont déjà disponibles. Le crédit se réduit à un simple transfert de revenu, et
tout transfert est une L’inflation 15 opération double, positive pour les uns et négative pour les
autres, qui ne modifie pas la situation
d’ensemble. Mais les banques peuvent aussi accorder des prêts qui vont bien au-delàdu montant des
dépôts préalablement constitués chez elles. On parle alors de crédit en création de monnaie, car la
masse monétaire s’accroît dans la mesure même où les banques prêtent à l’économie les unités
nécessaires à la monétisation des nouvelles transactions. Il s’agit donc de savoir si cette
augmentation de la quantité de monnaie est compensée ou non par un accroissement équivalent de
la masse des produits. Pour répondre à cette question, il est nécessaire de déterminer la nature des transactions
que la monnaie nouvellement émise est appelée à
véhiculer. Supposons d’abord qu’il soit question de financer l’achat final de biens et de services. Dans
ce cas, l’émission des banques secondaires est-elle une création ex nihilo ou bien une simple avance
de revenu ? En d’autres termes, les banques secondaires jouissent-elles du pouvoir du seigneur de
battre monnaie ou sont-elles tenues de couvrir leurs prêts par des dépôts équivalents ? Personne ne
doute du fait que le seigneuriage est la source d’un accroissement inflationniste de la masse
monétaire. Or ce risque est évité par l’adoption d’un principe qui règle le fonctionnement du
système bancaire, à savoir l’équilibre quotidien des crédits et des dépôts.

 Toute banque sait bien que le non-respect de cette règle a comme conséquence l’endettement


interbancaire, et elle essaye donc de s’y conformer le plus rigoureusement possible. Cela signifie
qu’elle accorde uniquement les crédits qu’elle est à même de couvrir grâce à ses dépôts. La somme
prêtée pour l’achat de biens et de services est donc prélevée dans les dépôts déjà constitués ou dans
ceux que la banque est sûre d’obtenir dans la même journée. La création de monnaie qui
accompagne ces prêts n’est donc rien d’autre qu’une avance : la banque avance aux emprunteurs le
revenu qu’elle recevra des déposants et qui, ayant justement été dépensé à l’avance, ne pourra plus
l’être une seconde fois au moment du dépôt effectif. Ainsi, ni la masse monétaire ni la demande
globale ne peuvent normalement s’accroître à cause des crédits à la consommation accordés par
l’ensemble des banques
secondaires. Il est toujours possible et il est vrai, que des banques secondairesaccordent des crédits
qu’elles n’arrivent pas à couvrir par des dépôts. Dans ce cas, le prix à payer est double :
l’endettement interbancaire d’un côté, l’inflation de l’autre. Toutefois, l’écart entre demande globale
et offre globale dû à la fonction créatrice des banques n’est pas cumulatif dans le temps, car il est
compensé, à l’échéance du prêt, par un écart
inverse. La demande excédentaire créée par les banques est ainsi neutralisée par une offre
excédentaire équivalente qui se manifeste au moment du reflux de la L’inflation 16 somme prêtée en
surabondance. L’analyse approfondie de ce phénomène montre en outre, nous reviendrons sur ce

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point, que l’anomalie est liée à la confusion entre fonction créatrice et activité d’intermédiation
financière, confusion qui tient à la structure du système monétaire à l’intérieur duquel les banques
sont appelées à exécuter leurs opérations, et non pas au comportement des banques elles-mêmes

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