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CHAPITRE 3

LA REPRODUCTION
CHEZ
LES VÉGÉTAUX

Pr C. BASSENE
PVA/S2ATA/UGB
1
PLAN
I. REPRODUCTION
1-1. Chez les Végétaux unicellulaires
1-2-1. La reproduction solitaire
1-2-2. La reproduction sexuée
1-2. Chez les Végétaux pluricellulaires
1-2-1. La reproduction solitaire
1-2-2. La reproduction sexuée
1-3. Avantages de la multiplication végétative
II. REPRODUCTION SEXUÉE DES PLANTES A FLEURS: SPERMAPHYTES
2-1. Gamétogenèse
2-1-1. Evolution du grain de pollen
2-1-2. Evolution de l’ovule
2-2. Fécondation
2-2-1. Transport du pollen
2-2-2. Mode de pollinisation
2-2-2.Germination du grain de pollen
2-2-3. Fécondation s.s.
2- 3.Formes dégradées de la sexualité ou apomixie
2-3-1. Parthénogénèse
2-3-2. Apogamie
2-3-3. Embryons adventifs
2-3-4. Apoflorie
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C. BASSENE
INTRODUCTION
➢ Tout être vivant tend :
✓ à se conserver en tant qu’individu qui est voué à:
 la dégradation;
 la destruction;
 la mort.
✓ à se perpétuer en tant qu’espèce (survie dans la descendance).
Ces deux tendances reposent sur une faculté fondamentale de la matière
vivante: la reproduction.
➢ Reproduction = puissance de produire son semblable
Elle est une propriété essentielle de la vie;
Elle est une nécessité pour le vivant;
Elle assure la continuité de la vie.
Classiquement deux grands groupes de reproduction :
– la reproduction solitaire
• la multiplication végétative
• la reproduction asexuée
– la reproduction sexuée (la reproduction à deux ) 3
C. BASSENE
I-REPRODUCTION (cas général)
➢ Les modalités de la reproduction
▪ sont différentes chez les différents groupes de plantes
▪ reflètent l’histoire évolutive de ces êtres vivants.
➢ La reproduction peut donc s'envisager sous le double éclairage évolutif
et écologique de sa dépendance vis-à-vis du milieu aquatique.

1-1. Chez les végétaux unicellulaires

La vie se déroule dans le milieu aquatique (milieu marin ou milieu d'eau


douce ).
Ces organismes présentent une reproduction:
C.F
1-1-1. La reproduction solitaire
C.M

▪ multiplication végétative (division binaire) :


division du noyau (ou mitose) et
du cytoplasme (ou cytodiérèse)
▪ reproduction asexuée par production de spores
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C. BASSENE
1-1-2. La reproduction sexuée (à deux)
▪ gamétogenèse ou formation de gamètes (cellules sexuelles)
▪ fécondation ou fusion des gamètes
Cette fécondation a lieu dans le milieu aquatique suivant des modalités
très diversifiées en fonction :
– caractéristiques des gamètes,
– identiques
– de taille différente (gamète femelle étant le plus gros),
– mobiles
– immobiles (le gamète immobile le cas échéant est le gamète femelle).
▪ mais aussi des modes de fusion (voir modes de fécondation : isogamie,
anisogamie, Oogamie).
▪ La fusion peut se faire de diverses manières (accolement, fusion des
membranes, réalisation d'un siphon…)
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C. BASSENE
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C. BASSENE
1-2. Chez les Végétaux pluricellulaires

• Il ya une conquête progressive du milieu aérien


• Complexification croissante de la structure des végétaux tendant à les
autonomiser vis-à-vis du milieu aquatique et particulièrement pour leur
reproduction
• Cette dernière se libère progressivement de la nécessité de la présence de
l’eau pour sa réalisation
• Deux types de reproduction
▪ la reproduction solitaire par des mécanismes particulièrement
efficaces faisant appel parfois à des organes spécialisés
• la multiplication végétative
• la reproduction asexuée
▪ la reproduction à deux (reproduction sexuée) qui fait intervenir deux
mécanismes fondamentaux:
• gamétogenèse
• fécondation.
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C. BASSENE
1-2-1. La reproduction solitaire
1-2-1-1. Multiplication végétative
• A partir de fragments spécialisés ou non de l'appareil végétatif
• Apomixie puisqu’aucun élément sexuel n’intervient
• La structure génétique des descendants est celle du parent
• C’est la multiplication du parent en de nombreux exemplaires : les clones
• Elle peut se réaliser suivant plusieurs modalités :
– la multiplication potentielle,
– le foisonnement
– la multiplication organisée.

1-2-1-1-1. Multiplication potentielle


• Potentialité de certaines espèces dans les conditions naturelles
• Largement utilisée par l’homme pour multiplier des plantes utiles
(Agriculture)
• Elle est parfois extrêmement efficace pour couvrir rapidement une
grande surface
• Ses modalités sont diverses (Bouturage, Marcottage, Greffe,
Microbouturage et cultures d’explants) 8
C. BASSENE
❖ Bouturage
• Reconstitution d’une plante entière à partir d’un fragment
(rameau) détaché de la plante mère, s'enracine et devient
autonome
• Des préparations à base d’hormones végétales peuvent
être utilisées pour faciliter le bouturage
• C’est l’un des principaux moyens de multiplication des
formes horticoles de plantes pérennes
• Toutefois, certaines espèces sont impossibles à bouturer

❖ Marcottage

• C’est un cas particulier de bouturage où la bouture reste


liée à la plante mère jusqu'à la formation des racines.
• Après enracinement, une nouvelle tige se développent,
le nouveau pied est séparé de la plante mère.
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C. BASSENE
❖ Greffe
• La greffe est l’implantation dans les tissus d'un végétal (un porte-
greffe ou sujet) d’un bourgeon (ou un fragment d'organe portant des
bourgeons) que l'on nomme un greffon (ou scion).
• Il en résulte le raccordement des tissus conducteurs des deux
éléments
• Elle est largement employée en horticulture mais n’est possible que
s’il y a compatibilité entre les deux éléments.

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C. BASSENE
❖ Microbouturage et cultures d’explants
➢ C’est une multiplication végétative artificielle.
➢ Elle est basée sur la théorie de la totipotence cellulaire.
➢ Elle consiste en la culture en milieu artificiel stérile de fragments de
végétaux (cellules ou tissus) : c’est la culture in vitro.
– Le microbouturage : mise en culture de mérsitèmes ou d’apex de tige
• dans un tube en milieu gélosé aseptique.
• Ainsi, production de touffes de petites pousses divisées, par la
suite, en fragments ayant chacun un bourgeon
• Chaque fragment est mis en culture
– dans un tube en milieu gélosé aseptique
– donne une petite plante entière autonome
• Cette plante sera transplantée dans un sol en conditions
contrôlées avant d’être installée en plein air.
– La culture d’explants : multiplication à partir de fragments d’organes
végétaux jeunes déjà différenciés (racines, tiges, feuilles) 11
C. BASSENE
1-2-1-1-2. Foisonnement ou multiplication opportuniste
Production de rejets
• Enracinement de rameaux pouvant aboutir à la production d’une
population clonale foisonnante issue d’un seul individu
• Les individus de cette population peuvent être distincts et autonomes ou
être liés à la plante-mère. Elle est qualifiée d’opportuniste (bananier)
1-2-1-1-3. Multiplication organisée
➢ Par l’intermédiaire d’organes modifiés.
➢ Deux modalités :
• La multiplication par organes végétatifs : production d’organes
spécialisés destinés à se détacher de la plante-mère et à être
dispersés (propagules) :
- Bulbilles : bourgeons assurant la multiplication végétative après une
vie ralentie

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C. BASSENE
- Stolons ou rameaux à croissance
horizontale (au ras de terre)

- Racines drageonnantes ou racines à croissance


horizontale sur lesquelles apparaissent
des bourgeons qui donnes des tiges
dressées ou drageons

- Racines ou Tiges tubérisées


structures renflées
et chargées de réserves)

• La multiplication par agamospermie est la production de graines ne


résultant pas d’une fusion de gamètes.
• L’agamospermie peut résulter :
- du bourgeonnement des tissus ovulaires diploïdes produisant un
embryon
- du développement d’un embryon formé à partir d’un sac
embryonnaire diploïde sans méiose normale 13
1-2-1-2. La reproduction asexuée

• Souvent confondue à la multiplication végétative ;


• Ses phénomènes sont bien plus complexes ;
• Des organes spécialisés ou sporocystes (ou sporanges) donnent naissance
à des spores indépendantes à paroi propre différente de celle du
sporocyste ;
• Ces spores végétatives résultent du bourgeonnement des cellules
formant le sporocyste lesquelles ont conservé le pouvoir de se reproduire
par mitose ;
• Comme il s’agit de cellules juvéniles, on peut considérer que la formation
des spores asexuées joue un rôle important dans le rajeunissement des
individus d’une génération à l’autre ;
• Chez les Cormophytes les spores se forment dans les sporanges et sont
toujours issues d’une méiose. Elles sont alors à n chromosome.

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C. BASSENE
1-2-2. La reproduction sexuée
➢ Les végétaux s’affranchissent progressivement du milieu aquatique,
surtout pour leur reproduction ;
➢ Ils conquièrent le milieu aérien et s’y s’adaptent ;
➢ La reproduction en commun ou sexuée est basée sur une jonction de deux
organismes ;
➢ La reproduction sexuée donne des individus dont les caractères
proviennent à la fois des deux parents ;
➢ La reproduction sexuée comporte deux étapes :
▪ gamétogenèse ou formation des gamètes par la méiose
▪ fécondation ou formation du zygote (œuf).
1-2-2-1. La gamétogenèse
▪ La gamétogenèse se passe donc en deux temps : formation des spores chez
le sporophyte et formation des gamètes chez le gamétophyte.
▪ La diversité de la gamétogenèse chez les végétaux peut être considérée en
regard de l'importance de chacune de ces générations (sporophytique et
gamétophytique), l'une par rapport à l'autre et selon chaque sexe.
- chez les Algues (pas de fleur et ni graines; sans tige, feuilles avec
chlorophylles et généralement aquatique) le gamétophyte est très réduit
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C. BASSENE
▪ chez les Bryophytes « pas de fleur et ni graines » (tiges et feuilles avec sans
racines), le gamétophyte est dominant et le sporophyte se développe alors sur le
gamétophyte femelle ("en parasite") exp: MOUSSES

▪ Chez les Ptéridophytes « pas de fleur et ni graines » (tiges et feuilles avec


racines) le sporophyte est plus développé, le gamétophyte étant réduit à une
petite lame de cellules (prothalle) exp: FOUGERES

▪ Chez les Spermaphytes (plantes à fleurs et à graines), le gamétophyte est réduit,


au grain de pollen pour le gamétophyte mâle qui est libéré, et au sac
embryonnaire pour le gamétophyte femelle qui n'est pas libéré par le sporophyte
(le gamétophyte est contenu dans l'ovule).

1- 2-2-2. La fécondation
▪ Chez les Algues, il y a libération de gamètes aquatiques flagellés suivie
d’une fécondation aquatique ;
▪ Chez les Bryophytes la fécondation est aquatique à la faveur d’un film
d’eau nécessaire à la suivie des mousses mais seuls les anthérozoïdes
flagellés se déplacent, l’oosphère (gamète femelle) reste au fond d’une
structure en forme de bouteille (l’archégone) sans être libérée ; 16
C. BASSENE
▪Chez les Ptéridophytes les gamètes mâles sont aussi flagellés et libres et la
fécondation est aquatique (mais cachée dans une crypte d’où le nom de
«cryptogame») mais les gamètes femelles (oosphères) sont toujours
immobiles au fond d’un canal rempli de mucilage ;
▪Chez les Spermaphytes la germination du grain de pollen conduit à la
libération, au voisinage de l'oosphère, du gamète mâle, presque réduit à son
noyau, et à une fécondation non aquatique qualifiée de siphonogamie.

1-3. Avantages de la multiplication végétative


❖ La multiplication végétative est plus rapide, plus efficace ;
❖ Permet une occupation rapide de l’espace ;
❖ Avantagée dans la compétition ;
❖ Les jeunes plants issus de ce mode de multiplication atteignent la
maturité physiologique (floraison en particulier) plus rapidement que
ceux issus des graines qui restent parfois de nombreuses années à l’état
végétative:
❖ C’est pourquoi les horticulteurs préfèrent multiplier végétative,
❖ Autre avantage: homogénéité génétique des populations clonales.C. BASSENE
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II- REPRODUCTION SEXUÉE DES PLANTES A FLEURS: SPERMAPHYTES

- Fleur (Voir exposé chap. 2)


- Inflorescences (Voir exposé Chap. 2)

La reproduction sexuée
Elle comporte deux étapes :
– Gamétogenèse ou formation des gamètes par la méiose
– Fécondation ou formation du zygote (œuf)
2-1. Gamétogenèse
• Au moment de l’acquisition de l’aptitude à la reproduction il y a
formation des organes reproducteurs (gamétogénèse)
• La gamétogénèse se passe en deux temps :
– formation des spores par le sporophyte issu du développement du
zygote
– formation des gamètes par le gamétophyte.
• Chez les Spermaphytes, le gamétophyte est réduit, au grain de pollen
pour le gamétophyte mâle qui est libéré, et au sac embryonnaire pour le
gamétophyte femelle qui n'est pas libéré par le sporophyte (le
gamétophyte est contenu dans l'ovule) 18
C. BASSENE
2-1-1. Evolution du grain de pollen

Formation d’un grain de pollen


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C. BASSENE
➢ A maturité, le noyau haploïde se divise en noyau végétatif et noyau
générateur .
➢ Ce dernier s’entoure d’une fine paroi pectocellulosique qui isole une
cellule génératrice et une cellule végétative
➢ Ces deux cellules constituent le gamétophyte mâle.

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C. BASSENE
2-1-2. Evolution de l’ovule
• Les ovules sont portés par les bords renflés de l’ovaire ou placentas.
• Un ovule comprend, un tissu central, le nucelle, et 1 ou 2 téguments
présentant une ouverture, le micropyle. Le funicule fixe l’ovule sur le
placenta, son point d’attache sur la partie renflée de l’ovule étant le hile.
• Le gamétophyte femelle est représenté par le sac embryonnaire.
• Les sacs embryonnaires typiques sont formés de 8 cellules issues de 3
mitoses successives de la mégaspore :
• Du coté du micropyle, une triade
comprenant :
-une cellule centrale, l’oosphère
-2 cellules latérales (synergides )
• Du coté du hile, trois antipodes ;
• Au centre du sac, 2 noyaux
polaires, non entourés de parois.

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C. BASSENE
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Le sac embryonnaire est formé de 7 cellules et de 8 noyaux haploïdes C. BASSENE
2-2. Fécondation
▪ La fécondation résulte de phénomènes complexes qui comportent
 la pollinisation,
 la germination du grain de pollen et
 la fécondation au sens strict

▪ Elle comporte deux aspects :


• le transport du pollen des pièces mâles aux pièces femelles ;
• le mode de pollinisation qui est le résultat de l’action du pollen sur la
fleur femelle selon leur compatibilité ;

2-2-1. Transport du pollen


• Pollinisation anémophile ou transport du pollen par le vent qui se
rencontre chez les plantes dépourvues de tout appareil attractif et qui
produisent de grandes quantités de grains de pollen comme les
Graminées ;
• Pollinisation hydrophile ou transport du pollen par l’eau chez le pollen
dépourvu de cuticule donc mouillable ;
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C. BASSENE
• Pollinisation zoïdophile ou transport du pollen par les animaux :
– Pollinisation ornithophile ou transport du pollen par les oiseaux ;

– Pollinisation entomophile ou transport du pollen par les insectes ;

– Pollinisation cheiroptérophile ou transport du pollen


par les chauve-souris (chez le Baobab, la fécondation
se fait obligatoirement par la chauve-souris).
2-2-2. Mode de pollinisation
• Il existe deux modes de pollinisation :
– l’autopollinisation ou autogamie
25
– la pollinisation croisée ou allogamie. C. BASSENE
. Pollinisation artificielle (par l’homme)

2-2-2. Mode de pollinisation

• Il existe deux modes de pollinisation :


– l’autopollinisation ou autogamie
– la pollinisation croisée ou allogamie.
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C. BASSENE
2-2-2-1. Pollination directe (l’autopollinisation ou autogamie)
• Il s’agit de la fécondation d’une fleur par le pollen de la même fleur.
• Elle se rencontre chez les plantes hermaphrodites ;
• Elle se fait à l’intérieur d’une fleur ;
• Même patrimoine génétique ;
• Pas de brassage génétique ;
• Quand elle donne un embryon ou zygote viable on dit que la fleur est
autogame.
• C’est un mode de pollinisation courant chez les Graminées.
• De manière générale, les Angiospermes sont hermaphrodites mais ne
sont pas autofécondables.

Autogamie 27
C.
C.BASSENE
BASSENE
2-2-2-2. Pollinisation croisée (la Fécondation croisée ou allogamie)
• Il s’agit de la fécondation d’une fleur par le pollen venant de l’extérieur de la
même espèce mais situé sur une autre plante.
• Les patrimoines génétiques sont différents avec un brassage génétique.
• Elle est la règle aussi bien chez les Gymnospermes que chez les Angiospermes.
Elle peut se réaliser selon trois possibilités :
– la Geitonogamie qui est le croisement entre fleur d’un même individu ;
– la Xenogamie qui est le croisement entre fleurs de deux pieds appartenant à
la même espèce ;

Espèces dioïque obligatoire


Même individu

– L’Hybridation : croisement entre fleurs appartenant à des individus de races,


d’espèces ou de variétés différentes. Quand la fécondation se fait dans ce cas,
le résultat est un hybride. Parfois ceci est provoqué artificiellement.
• La fécondation croisée présente beaucoup d’avantages pour les plantes parce qu’il
en résulte généralement une descendance plus nombreuse, plus robuste et plus
résistantes aux maladies.
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C. BASSENE
2-2-2-2-1. Dispositions favorisant l’allogamie
La fécondation croisée est favorisée par des dispositions qui sont de nature
morphologiques ou physiologiques :
– Fleurs unisexuées (20% des Angiospermes) ;
– Fleurs dichogames, ce sont des fleurs hermaphrodites dont les sexes
sont séparés dans le temps ; les organes reproducteurs mâles et
femelles ne mûrissent pas en même temps, elles sont
morphologiquement bisexuées mais physiologiquement unisexuées ;
la dichogamie peut revêtir deux formes :
• La protandrie : les organes mâles mûrissent avant les organes
femelles ; c’est le cas le plus fréquent (Composées, Labiées,
Ombellifères) ;

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C. BASSENE
• La protogynie : les organes femelles mûrissent avant organes mâles

– Fleurs hercogames qui sont des fleurs ayant des dispositions


morphologiques qui empêchent le grain de pollen d’une fleur
de féconder la même fleur (Orchidées) qui ont des pollinies lourdes
et visqueuses qui retiennent le grain de pollen ;

– L’hétérostylie qui est l’existence de deux ou plusieurs catégories


d’individus, chacune caractérisée par des fleurs possédant des styles
d’une certaine longueur.

– fleurs autostériles qui sont des fleurs hermaphrodites ne pouvant pas


être fécondées par leur propre grain de pollen (fleurs de pommier:
Pyrus malus) dont le stigmate est réceptif mais le pollen ne peut pas
germer. 30
C. BASSENE
2-2-2. Germination du grain de pollen
• Le pollen est retenu au niveau du stigmate par des poils courts et un
liquide visqueux. Les stigmates ne sont récepteurs que pendant un
temps relativement court qui ne dépasse généralement pas une journée ;
il est généralement de quelques heures seulement.
• Des phénomènes de reconnaissance au niveau moléculaire assurent une
sélection des pollens (filtrage génétique).
• Lorsqu’il y a acceptation (compatibilité), la germination du pollen débute
par l’exclusion de la membrane interne ou intine qui sort par les
apertures de l’exine.
• L’intine donne naissance au tube pollinique dans lequel migre le noyau
reproducteur,
• Le tube s’enfonce dans le style jusqu’à l’intérieur de l’ovaire où il rejoint
un ovule
• Deux noyaux contenus dans le grain de pollen « coulent » dans le tube
jusqu’à l’ovule où ils se fusionnent avec les noyaux de celui-ci.
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C. BASSENE
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C. BASSENE
2-2-3. Fécondation s.s.
• Pendant que le tube pollinique progresse en direction de l’ovaire à
travers le style, le noyau reproducteur se divise en deux et donne
naissance à deux noyaux reproducteurs appelés aussi noyaux gamètes.
• Le tube pollinique pénètre à l’intérieur de l’ovule généralement par le
micropyle (porogamie) mais aussi parfois par la chalaze (chalazogamie).
• Quand le tube pollinique arrive à l’intérieur du sac embryonnaire, deux
noyaux ou gamètes sont libérés pour féconder :
– L’oosphère et donne l’œuf qui donnera le zygote ;
– Le noyau secondaire (2n) pour donner la cellule mère de l’albumen
qui donnera l’albumen (3n).
• C’est la fécondation simultanée de l’oosphère et du noyau secondaire qui
est appelée double fécondation qui ne se rencontre que chez les
Angiospermes.
• Après cette double fécondation, le pistil reprend sa croissance et évolue
en fruit tandis que l’ovule se transforme en graine.

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C. BASSENE
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C. BASSENE
La fécondation déclenche :
- la formation de embryon
- la formation de l’albumen (réserve)
- et également la transformation de l'ovaire en fruit
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C. BASSENE
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C. BASSENE
2- 3. Formes dégradées de la sexualité ou apomixie
Apomixie : processus de reproduction dans laquelle, aucune fusion sexuelle n’est
impliquée
2-3-1. Parthénogénèse
• Elle peut être haploïde ou diploïde ;
• L’embryon se forme à partir d’une oosphère non fécondée ;
• La parthénogenèse peut être :
– une haploïde
– diploïde par doublement du nombre de chromosomes.
– le doublement se fait sans intervention de gamètes.
• La parthénogenèse est induite par des phénomènes physiologiques post
pollinisation
2-3-2. Apogamie
• Les embryons apogames peuvent provenir :
– de n’importe quelle cellule somatique,
– des synergides,
– des antipodes.
• L’oosphère ne donne jamais un embryon apogame ;
• Les embryons apogames ne sont généralement pas viables. 37
C. BASSENE
2-3-3. Embryons adventifs
• Ils proviennent de cellules ou de groupes de cellules provenant du nucelle ou
du tégument interne de l’ovule qui sont des tissus sporophytiques à 2n
• La fécondation de l’oosphère induit la formation de ce type d’embryons qui
sont des embryons surnuméraires
• La formation d’embryons surnuméraires est fréquente chez les Rutacées du
genre Citrus.
• Ces embryons ne sont pas en général viables.
2-3-4. Apoflorie
• Chez certaines espèces, les fleurs sont remplacées
par des bulbilles qui sont des organes végétatifs
qui résultent d’une sorte de multiplication végétative
et qui sont assimilables à des boutures.
• Les plantes qui produisent ces bulbilles sont
appelées plantes vivipares.
2-3-5. Embryons expérimentaux non zygotiques Kalanchoe daigremontiana

Ce sont des embryons qui ne proviennent pas d’un zygote et qui sont
produits sous certaines conditions expérimentales en utilisant des
techniques de culture in vitro avec des cellules végétatives ou reproductrices
Selon le cas, on peut avoir :
• Des embryons somatiques à partir de cellules somatiques ;
• Des embryons endrogénètique à partir des grains de pollen. 38
C. BASSENE
MERCI
DE
VOTRE
ATTENTION 39

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