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COURS DE MULTIPLICATION DES PLANTES HORTICOLES

Première Année Techniciens Spécialisés

2023-2024

Mme Zakri

Complexe Horticole d’Agadir, B.P. 18/S Agadir, Poste Principale


Téléphone : 05 28 241006/ 05 28 240155 ; Fax : 0528 24 22 43 ; e-mail : administration@iavcha.ac.ma

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Multiplication des plantes Horticoles

La multiplication des plantes est l'une des procédures techniques les plus
importantes en Horticulture et en particulier en Pépinière.
Entre la méthode de multiplication la plus simplifiée qui est la division d'organes et
la plus compliquée qui est le greffage, on peut distinguer, deux principaux types de
multiplication; à savoir la reproduction sexuée et multiplication végétative

• On appelle multiplication des plantes l’opération qui consiste à les propager,


c’est-à-dire à obtenir un certain nombre d’exemplaire à partir d’un seul individu.
Tous les êtres vivants ont un caractère commun celui de pouvoir se reproduire.

• Divers processus ont été développés mais, malgré leur diversité, ils peuvent être
regroupés en deux grands types:
– le premier est la reproduction sexuée, faisant intervenir des structures
reproductrices particulières,
– le second type est la reproduction asexuée, ou multiplication végétative par
laquelle un organisme est capable d’en générer un autre sans intervention
de structures reproductrices spécifiques

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Multiplication sexuée

• Elle permet de recombiner les gènes


• La multiplication sexuée est la première voie de multiplication naturelle des plantes
• Elle fait appel aux structures de reproduction de la plante
• La fécondation aboutit à la création d’un zygote à 2n chromosomes
• Elle est source de variabilité

Avantage :
• La plupart des espèces se multiplient par semis
• Moyen rapide
• Conservation facile des graines
• Limitation des maladies; peu de maladies virales se transmettent par graine
• Du fait de la variabilité des semences possibilité d’obtenir de nouveaux
cultivars
• Plusieurs PG sont multipliés par graine (enracinement profond)

Inconvénients :
Reproduction très souvent infidèle
• Végétation parfois hétérogène
• Temps parfois très long entre la multiplication et la floraison; Strelitzia: 4 à 6 ans-

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Spermaphytes (sperma= semence, graine ; phyte = plante), sont caractérisées par
la formation de la graine à l’issue de la reproduction sexuée.

Ce groupe est divisé en 2 sous embranchements:

Les gymnospermes (gymno = nu ; sperme = semence, graine) plantes


ligneuses vivaces à fleur peu évoluée(arbres, arbustes et lianes) caractérisées
par des graines nues, non incluses dans un fruit.

Les angiospermes (angio = capsule ; sperme = semence, graine) plantes à fleur


caractérisées par leurs ovules enclos dans l’ovaire. À la suite de la fécondation,
les ovules se transforment en graines et sont enfermées dans un fruit

Chez les Spermaphytes (plantes à graines), la


propagation de l'espèce est réalisée grâce à la graine
(transformation de l'ovule après la fécondation).

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C’est quoi une graine ?

la graine est un élément caractéristique des spermaphytes (plantes à graines :


angiospermes, gymnospermes) qui assure la propagation des espèces.
La graine (botanique) c’est l’organe résultant de la double fécondation de l’ovule,
contenant l’embryon, un tissu de réserve et des téguments.

Constituants d’une graine

Lorsque la graine est arrivée à maturité, elle contient :


- un embryon :
 susceptible de se développer en une nouvelle plante,
 Résultat de la croissance du zygote après fécondation,
 L’embryon comprend la radicule, la tigelle et
la gemmule.
- des réserves emmagasinées dans des tissus, variant selon les types
de graines (principalement dans l'embryon lui-même ou dans
l'albumen),
-des téguments protecteurs qui jouent le rôle de protection.

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Définition de la germination

• C’est la reprise du développement et du métabolisme : absorption d’eau,


respiration, activité enzymatique d’un embryon jusqu’à ce qu’il devienne
une plante adulte
• La germination commence lorsque la graine est mise en contact avec les conditions
favorables et se termine lorsque la radicule a percé la cuticule

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Conditions de la germination

• L'eau : Elle est absolument nécessaire. En son absence, la graine reste sèche et
peut être conservée longtemps sans changer d'état. La première phase de la
germination est un gonflement qui est dû à l'imbibition de la graine.
• L'oxygène : En même temps que l'imbibition, on constate que les graines qui
étaient en vie ralentie, se remettent à respirer. Si l'on met trop d'eau, les graines
ne germent pas. C'est en fait que la pellicule d'eau empêche l'oxygène, de
parvenir à la graine
• La température : La vitesse de germination est fonction de la température.
L'optimum est variable selon les plantes.
• La lumière : La lumière peut être un facteur important pour la germination des
semences. Certaines graines nécessitent de la lumière (elles sont photosensibles
+), certaines ne peuvent germer qu'à l'obscurité (elles sont photosensibles -) et
d'autres, comme l’haricot, sont indifférentes.

Qualité de la Graine
1. La taille (grosseur)
 Détermine la profondeur de recouvrement
 Détermine la quantité à semer
2. Les réserves
 Nature
 La qualité

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3. L’état sanitaire : La graine doit être en bon état sanitaire
4. L’âge : Il faut que les graines soient jeunes donc il faut connaître la date
de récolte de ces graines
5. La durée de vie : Il faut que les graines soient viables
6. Pureté
 La graine doit représentée parfaitement l’espèce choisie
 Elle est exprimée en %
 Les impuretés sont soit des plantes adventices ou des matières inertes:
gravier, sable, débris végétaux

Comment évaluer la germination ?

• Le % de germination : Déterminé par le comptage du nombre de graine


ayant germé pendant un laps de temps donné.
• Le taux de germination : Le nombre de jours nécessaire pour avoir un %
de germination donné. Calculer le nombre de jours nécessaire que la
radicule émerge.

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Types de germination

Germination épigée Germination hypogée

Lors de la germination hypogée le cotylédon reste dans le sol (hypocotyle reste dans le sol) (petit
pois). la germination épigée le cotylédon sort du sol (hypocotyle sort du sol)(haricot)

Définition de la dormance

• «La dormance est définie comme le phénomène par lequel toute croissance
visible à l’œil nu est suspendue temporairement»
• Une graine en dormance est vivante mais en état de vie ralentie
• L’activité est réduite
• Les échanges nutritifs sont nuls
• La respiration est négligeable
• Cette réduction temporaire d’activité est appelée vie latente

Type de dormance

 Dormance tégumentaire : Les téguments sont la cause directe de la dormance


par :
- Imperméabilité à l’eau
- Imperméabilité à l’air
- Tégument riche en agents inhibiteurs
- Tégument trop résistant pour permettre la sortie de l’embryon
 Dormance morphologique : Elle apparaît lorsque l’embryon n’est pas
complètement développé
 Dormance physiologique : C’est une dormance passagère qui disparaît
au moment de la germination une fois les conditions de T° et d’H sont
favorables.

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Comment lever la dormance ?

-Scarification :
- Blessures mécaniques des téguments (usure, cassure)
- Trempage 4 à 8 mn dans de l’acide sulfurique ou dans de l’azote liquide 5 à
15 mn

-Stratification : Placer les semences au froid dans un milieu humide (terre, sable)
-Dessiccation : Séchage des graines
-Traitements divers : Par les GA3

Facteurs affectant la germination

Les facteurs endogènes: liés à la graines:


- Embryon viable
- Faculté germinative élevée
- Pas d’inhibition tégumentaire
- Pas de dormance
- Graines saines et mûres
Les facteurs exogènes
- L’eau
- La température
- L’humidité
- L’oxygène
- Substrat: Il doit être sain, léger, drainant

Conditions de la germination

Les graines doivent avoir une bonne faculté germinative, elle peut être perdue
avec l’âge aussi plus vite que leur conservation est défectueuse :
• La maturité
• La dormance
• Semences vivantes
• Semences saines
• Faculté germinative élevée
• Semences mûres
• Aptitude à germer (semences non dormantes)
• Facteurs extérieurs favorables

La viabilité et la longévité des semences
– les graines sèches conservent longtemps leur capacité germinative
– les graines charnues perdent cette capacité assez rapidement.
– On classe les graines en 3 groupes selon leur viabilité
optimale ou la durée pendant laquelle la graine garde sa faculté
germinative :
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*Graines microbiotiques, (- de 3ans)
Ex: Quercus, Fagus, Juglans (noyer),
Salix
*Graines mésobiotiques de 3 – 25 ans
*Graines macrobiotiques de 25 à 100 ans.
Ex: Acacia, Robinia, Cytissus et beaucoup d'autres graines de légumineuses, les
pins

L’opération de semis

• Semence= organe ou la partie de la plante qui est semé


• Le semis consiste à mettre des graines dans un milieu favorable en
vue d’obtenir la germination puis la croissance d’une plantule

Facteurs affectant la réussite du semis

 Qualité de la graine
 Conditions de l’environnement
 Substrat
 La température
 L’humidité
 La lumière
 Aération
 Profondeur de semis

Type de semis
• Le semis en pépinière : (semis indirecte)
– ce semis peut être utilisé pour hâter les cultures, c’est à- dire pour accélérer
leur cycle de développement.
– Il faut pour cela semer les graines dans des godets ou des plateaux alvéolés ou
des plaques remplis de terreau
– Économie de semences
– Facilité d’entretien
– Possibilité de mécanisation
– Semis graine par graine
• Le semis en place :(semis direct)
– les plantes obtenues resteront au même endroit tout au long de leur culture.
– Il faudra les éclaircir si le semis à été trop épais. Il se réalise en sillons parallèles
– A la volée
– En ligne ( graine par graine )
– Possibilité de mécanisation

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Mode de semis
• Le semis en ligne :
– pour le réaliser, il faut utiliser un cordeau et un outil pour tracer un sillon de
quelques cm de profondeur.
– Disposez les graines sur le sillon en les espaçant. Refermez le sillon avec le râteau
et tassez la terre.
• Semis à la volée
– cette méthode permet de répartir les graines sans aucun ordre.
– Le désherbage est difficile car les plantes sont dispersées
• Le semis en poquets :
– Il est surtout utilisé pour les légumes graines.
– tracer un sillon comme précédemment ou bien alors faire des trous à 20-25 cm de
distance, déposez 4 à 5 graines par tous, refermez et tassez.
• Semis en pots ou en terrines
– On emploie ce mode de semis pour les plantes délicates et les plantes à petites
graines et ensuite pour celles qui craignent la transplantation.

Substrat du semis
• Le substrat de semis doit permettre une bonne rétention en eau tout en assurant le
drainage et l'aération.
• Les substrats de semis sont généralement enrichis par un engrais de fond composé
• Le substrat est traité ou désinfecté au préalable pour éviter les maladies.
• Le lit de semis se fait par un ameublissement et un nivellement de la surface du substrat.
• Les substrats à base de tourbe, de fibres de noix de coco, de perlite, de vermiculite et les
terreaux tamisés finement sont généralement appropriés pour les semis

• Il constitue un milieu où les semences germent et où les racines s’installent après


la germination Il assure:
• ♦ Le maintien de la plante,
• ♦ Son alimentation hydrique et minérale, par la solution nutritive qu’il contient,
• ♦ La respiration du système racinaire

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Multiplication végétative

Opération qui consiste à prélever un organe ou un fragment d’organe sur un végétal


(le pied mère) et de le mettre en culture afin d’en régénérer une autre plante.

Inconvénients

• Tous les végétaux ne se bouturent pas facilement


• Obligation de posséder et d’entretenir des pieds-mères
• Transmission des maladies
• Mécanisation difficile
• Opération généralement coûteuse

Avantages

• Unique moyen de multiplication pour les plantes ne produisant pas de graines ou qui
produisent des graines non viables
• La reproduction fidèle: conserver les caractéristiques spécifiques d’une plante.
• L’homogénéité des plantes;
• Elle permet de surmonter la phase de juvénilité
• Accélère l’entrée en floraison
• La multiplication végétative permet de « rajeunir » certaines plantes

Qu’est ce qu’un clone ?

C’est une population de plantes multipliées végétativement à partir d’un pied-mère.


L’objectif du clonage en horticulture est de reproduire les individus les plus performants

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Bouturage

• Le bouturage consiste à prélever sur un végétal appelé pied-mère, un organe ou un


fragment d’organe, l’aider à se régénérer.
• On parle d’une opération de clonage
• Le résultat de la reproduction est le clone
• Le bouturage est une opération qui consiste à induire la formation des racines sur une
bouture
• Ces racines sont dites adventives
Exemples de plantes multipliées par bouturage : rosier, bougainvillier, géranium,
olivier, agrumes, figuier…

Les régulateurs de croissance

Il existe cinq grands groupes d’hormones végétales et de régulateurs de croissance


que l’on peut distinguer par leurs effets dominants. Ce sont: les auxines, les gibbérellines,
les cytokinines, l’acide abscissique, et un régulateur de croissance gazeux, l’éthylène

1. Auxines

• Les auxines sont des substances chimiques, naturelles ou synthétiques,


• L’auxine endogène est l’acide indole-acétique (A.I.A).
• Cet acide est produit par les jeunes feuilles et les graines en développement
• les auxines synthétiques sont: l’acide indole-butyrique (A.I.B), l’acide naphtyle-
acétique (A.N.A.) et le 2,4-D,
• L’auxine influence de nombreuses activités de la plante: la stimulation de la formation
des cambiums. Cette activité est la plus importante du point de vue de la multiplication
végétative car elle a un effet direct sur la formation des racines dans les boutures et sur la
cicatrisation des plaies lors de la formation de point de greffe.

2. Cytokinines

• Les cytokinines sont présentes à l’état naturel dans l’endosperme des graines.
• Elles régulent la division cellulaire et induisent la néoformation des bourgeons et des
pousses.
• Les cytokinines naturelles comprennent la kinétine et la zéatine. Il existe aussi un grand
nombre de cytokinines synthétiques.
• L’équilibre entre les auxines et les cytokinines est crucial pour la multiplication
des végétaux :
 Un coefficient élevé auxines/cytokinines favorise la formation de
racines
 Unfaible coefficient auxines/cytokinines favorise la formation de
bourgeons.

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3. Gibbérellines

• Les gibbérellines se trouvent chez la plante à l’état naturel.


• Elles régulent l’élongation des pousses en contrôlant la croissance des cellules.
• Il est prouvé qu’elles entravent la formation des racines.
• Des expériences ont montré que l’usage d’antigibbérellines, substances qui
bloquent la synthèse des gibbérellines dans les plantes, améliorent
l’enracinement si l’on applique en même temps des auxines exogènes.

Les différents types de boutures

Bouture de rameaux (avec feuilles ou sans feuilles)


 Boutures herbacées
- Prélevées sur les parties jeunes de la plantes
- Exemples: chrysanthème, coléus
 Boutures semi ligneuses : Prélevées sur des rameaux qui
subissent undébut d’aoûtement
 Boutures ligneuses
Boutures de feuilles: Bégonia, Sansevieria, Saintpaulia
Boutures de racines: Anémone

Facteurs affectant le bouturage

• Choix du pied mère: Doit être vigoureux, possède une bonne aptitude à
l’enracinement, et sain
• Prélèvement des boutures : La coupe doit être nette est en dessous d’un
nœud, La partie supérieure coupée en biseau
• Conditions du milieu :
L’humidité : La bouture continue à transpirer, il faut réduire cette transpiration
au maximum pour limiter le dessèchement de la bouture, 2 moyens sont utilisés pour
réduire la transpiration:

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- Maintien de l’hygrométrie à un taux élevé (plus de 80%), Pour maintenir l’hygrométrie
élevée ;
1- Mise à l’étouffée ; Elle consiste à placer les boutures sous un matériau plus ou moins
étanche qui conserve et maintient une humidité élevée près des boutures. La bouture a moins
de risque de sécher et peut se concentrer sur la production de racines sous cette protection.

2- Mist-system et brouillard artificiel.

La température : T du substrat 20 à 25 °C, Les demandes de température sont relativement


élevées pour les boutures herbacées ( 20-22 °C ), La T°diurne de 21-27 °C et la T° nocturne
de 16-21 °C sont des T° optimales pour l’enracinement de plusieurs espèces.

Substrat : Une bonne porosité facilitant l’écoulement de l’eau en excès et une bonne
aération, Une bonne rétention en eau, Bon état sanitaire,

Le traitement hormonal des boutures

Pourquoi ? pour élargir les périodes du bouturage, induire l’initiation des racines,
faciliter la reprise et aussi pour bouturer des espèces à reprise difficile
Types de régulateurs : AIA, AIB, ANA
Sous quelle forme ? Poudre, comprimé, liquide
Mode d’application : soit un enrobage à sec ou un trempage (qque sec – 48h à 10 –
150 ppm)

Bases anatomiques et physiologiques

La formation des racines adventives passe par plusieurs étapes :

-Cicatrisation de la bouture :
-Formation d’un cal : bourrelet de cellules indifférenciées qui se forme autour
d’une plaie ;
-La différenciation des cellules spécifiques ;
-Initiation des racines à partir de cellules aux alentours des tissus conducteurs ;
-Rattachement des racines aux tissus vasculaires
-Elongation des racines.
L’apparition de racines sur une bouture implique que certaines cellules de cette
bouture échappent à l’organisation initiale des tissus, pour former un ensemble
méristématique (cellules en divisions actives) s’orientant vers le processus de
rhizogénèse. Quel que soit l’organe (tige, feuille,..), ce sont les cellules des tissus
proches des zones vasculaires (xylème et phloème) et du cambium qui sont à l’origine des
racines. La blessure, provoquée par la séparation de la plante mère, conduit à la
réactivation cellulaire et à la mise en place des méristèmes racinaires. Il s’agit
d’abord d’une cicatrisation de la base des boutures avec production d’un cal,
l’apparition des racines se produit à proximité du cal, car cette naissance est le
résultat de l’activité métabolique complexe de cicatrisation et en particulier de
l’influence d’une phytohormone naturelle : l’auxine (Acide indole acétique).

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Greffage

C’est une technique de multiplication asexuée qui consiste à assembler deux parties
de deux plantes différentes, l’une constitue le greffon (variété) et l’autre le porte
greffe.

Importance du greffage

• Multiplication des plantes qui ne peuvent pas être propagées par bouturage, marcottage
ou par semis
• Exploiter les avantages de certaines portes greffes
• Diversifier les cultivars au sein d’un verger
• Réparer les dommages au sein d’un arbre
• Régénérer de vieux arbres à l’aide de matériel végétal jeune et amélioré provenant
d’autres arbres
• Réduire le temps nécessaire au ligneux pour parvenir à maturité
• Adaptation de certaines variétés à certains types de sol ne leur convenant pas
• Changement d'une variété ne donnant pas satisfaction,

Différents types de greffes

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Greffe en fente Greffe par approche Greffe en incrustation Greffe en couronne

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Greffe anglaise Greffage en écusson

Physiologie du greffage

Le greffage est une soudure entre le greffon et le porte greffe, la soudure se réalise au
niveau des cambiums des deux parties. On ne peut réunir que les végétaux ayant une
certaines affinité l’un pour l’autre. On règle générale, les végétaux greffés doivent être de
la même famille. L’affinité est meilleure entre deux végétaux de la même espèce

Établissement de l’union G-PG

• Mise en contact des deux portions, les cambiums des 2 plantes doivent se toucher
• Production de cal issu de divisions cellulaires au niveau des tissus des 2 parties
• Les cellules cambiales forment un cal,
• Différenciation de certaines cellules pour donner de nouvelles cellules cambiales pour
souder les 2 cambiums
• Production d’un nouveau tissu vasculaire pour véhiculer l’eau et les éléments
minéraux d’une partie à l’autre

Compatibilité entre le greffon et le porte-greffe

La compatibilité entre le G et le PG est un facteur essentiel pour la réussite du greffage.


La formation de l'union porte-greffe/greffon est une phase essentielle pour la réussite de la greffe
et pour l’obtention d'une association variété/porte-greffe fonctionnelle.
Les chercheurs considèrent que les espèces fruitières qui sont susceptibles de se greffer doivent
appartenir au moins à la même famille botanique.
Mais l’expérience, a révélé l’existence de nombreuses exceptions à la règle et nous amène à
tenir compte des règles d’affinité

Condition de réussite du greffage

Un certain nombre de facteurs doivent être réunis pour assurer la réussite du greffage :
-Les deux végétaux doivent appartenir au même genre et à la même famille botanique. ;
-Toutes les espèces d'une même famille ne peuvent se greffer entre-elle
- L'habileté du greffeur :
* utiliser des outils propres et tranchants,

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* contact parfait entre les cambiums,
* soins après le greffage (ligatures, masticage,...).
-Le choix du greffon :
* il faut un état sanitaire excellent,
* respecter les époques de prélèvement.
* respecter la polarité ( le sens) du greffon ;
* favoriser le contact maximum au niveau du cambium (tissu vivant entre l’écorce et le bois)
du porte- greffe et du cambium du greffon ;
- respecter la température : l’activité du cambium requiert un minimum de 12 à 13°C.

Marcottage

Le marcottage est une méthode de multiplication végétative visant à provoquer


l’enracinement de rameaux alors que ceux-ci restent reliés au pied mère pendant toute la
période de l’enracinement. Le marcottage est souvent utilisé pour les espèces qui
s’enracinent difficilement, car la tige intacte assure l’alimentation continue en eau, en
éléments nutritifs et en hormones végétales de l’endroit où se formeront les racines. Le
sevrage est l’opération qui consiste à séparer le jeune plant raciné du pied mère.
Exemples de plantes multipliées par marcottage : ficus, bougainvillier , agrumes…

Physiologie du marcottage
Cette technique entrave la migration des auxines via le phloème vers la partie basale du
végétal. Les auxines se trouvent dans un milieu avec des concentrations plus élevées que
d’habitude. Le rapport auxines/cytokinines devient supérieur à 1. La plante a donc la
possibilité d’émettre des radicelles.

Les types de marcottage

Marcottage par couchage Marcottage par buttage Marcottage aérien

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En retirant l'écorce, le cambium, et le phloème, mais pas le xylème, on empêche
les hydrates de carbone et autres produits de la photosynthèse de descendre plus
bas le long du tronc tout en permettant à l'eau et les nutriments minéraux de monter
jusqu'aux feuilles.

En retirant la couche du cambium on empêche la régénération du phloème et la


cicatrisation de la plaie. Grâce à cela, les hydrates de carbone et autres produits de
la photosynthèse qui descendent le long du tronc s'accumulent au dessus de la
partie écorcée. La présence en excès d'hydrates de carbone et des autres produits
de la photosynthèse (en particulier l'auxine) au niveau de la partie écorcée, ainsi que
la présence d'eau dans le substrat provoque la transformation en racines des
bourgeons latents de la zone.

Autres moyens de multiplication végétative

Il existe d’autres moyens qui permettent la multiplication végétative chez les plantes à savoir :

-Les tubercules
-Les bulbes
-Les cormes
-Les rejets
-Les rhizomes
-Les stolons
-Drageons

Multiplication par stolons

Stolon= tige aérienne possédant un bourgeon terminal, la multiplication par stolon est une
méthode de multiplication végétative naturelle
Les végétaux concernés par ce mode de multiplication sont : tous les végétaux qui produisent
des stolons Exemples : Fraisier et le Chlorophytum

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Multiplication par bulbes

Bulbe= plante complète comportant une tige atrophiée, des ébauches racinaires et des
bourgeons, Bulbes= organes très riche en réserves. Il existe plusieurs types de bulbes :
Bulbes à tuniques (oignon, tulipe), Bulbes à écailles (lilium), Cormus (glaïeul), Rhizomes
(iris), Tubercules (pomme de terre), Racines tubérisées (dahlia), Pseudo bulbes (orchidées).

Phénomène de viviparité

Certains végétaux ont la capacité de développer sur leurs feuilles ou sur leurs tiges la plante
entière. Ces plantules se détachent naturellement tombent sur le sol, assurant ainsi la
propagation de l’espèce.

Multiplication par division de touffe

C’est une méthode qui consiste à arracher un pied mère, puis à le séparer en
fragments, munis d’au moins un œil viable et des racines. Les végétaux concernés
par ce mode de multiplication sont les végétaux ligneux poussant en souches ou en
touffes. Exemples : bambou, hortensia, pivoine, anémone, strelitzia
La première opération consiste à dégager tout le système racinaire, puis à le débarrasser de
la terre. On sépare les touffes en plusieurs fragments munis de racines et d’au moins un
œil. Les plants sont ensuite taillés et habillés.

Éclatage

L’éclatage ou l’oeilletonnage consiste à séparer un éclat ou un œilleton d’un pied-mère


qui reste en place. Exemple : artichaut

Multiplication par rejet

Le rejet est une pousse née sur une racine ou un organe souterrain. Exemple de plantes qui se
multiplient par rejet : bananier, ananas, palmier

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Culture in vitro

La micro propagation est une technique de multiplication moderne qui se fait dans des
laboratoires spécialisés. Elle consiste à cultiver sous conditions aseptiques et sur des
milieux nutritifs artificiels des organes ou fragments d’organes pour en régénérer des
plantes entières.
La culture in vitro est une culture d’explant, sur un milieu synthétique, dans des conditions
stériles, dans un environnement contrôlé et dans un espace réduit.
Le principe consiste à prélever un fragment de tissu végétal, à le mettre sur un milieu nutritif
et provoquer le développement d’une plantule. L’ensemble de ces opérations se
déroule dans des conditions stériles. La culture in vitro est possible grâce à la
totipotence cellulaire. Explant : C’est le fragment du végétal utilisé et mis en culture.

Avantages de la culture in vitro

• Reproduction fidèle
• Garantie l’homogénéité
• Potentialité de multiplication très importante
• Qualité sanitaire excellente
• Gain de temps
• Sauver les espèces en voie de disparition
• Production d’une grande quantité des jeunes plants
• applicable à un grand nombre de plante

Inconvénients

• Coût élevé, c’est une technique qui demande des investissements élevés
• Difficultés de réussite
• Demande une technicité

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Explant: C’est le fragment du végétal utilisé et mis en culture.
La culture in vitro s'applique à des organes ou à des fragments d’organes : les
explants: graine immature, - embryon, - ovule, -pollen, - bourgeon terminal, -
bourgeon axillaire, - morceau de tige, - morceau de feuille, - pétale de fleur
L'explant doit trouver dans le milieu de culture tout ce dont il a besoin pour survivre, se
multiplier et éventuellement régénérer un nouvel individu

Les milieux de culture

C’est une solution aqueuse comprenant, des sels minéraux (macro et micro-éléments), des
éléments organiques, et des régulateurs de croissance.
Cette solution est solidifiée par une substance extraite des algues qu’on appelle
agar-agar ou gélose. Il existe deux types de milieux : milieu liquide et milieu solide

Les constituants du milieu

En 1962, Murashige et Skoog étudient la multiplication végétative du tabac et mettent au


point le premier milieu de base pour la culture in vitro.
Ce milieu contient des sels minéraux, des sucres, des vitamines B, des auxines et des
cytokinines. Ce milieu rend possible la culture et la prolifération de méristèmes

Les constituants du milieu


Les éléments minéraux
1- Les macroéléments: interviennent en grande quantité. Il s'agit de 6
éléments présents à des concentrations élevées tels que ( N), le (Ca),
(K), (S), (Mg) et (P).
2- Les micro éléments: Appelés parfois oligo-éléments, et bien qu'ils ne
soient nécessaires à la plante qu'en faibles concentrations, leur rôle est
essentiel. Les principaux d'entre eux sont le (Fe), (Cu), (Zn), (Mn), (Mo), (B)
etc...

Les éléments organiques


1- Les sucres : on ajoute des sucres, le plus souvent du saccharose, aux milieux de
culture pour fournir à l'explant une source de carbone.
2- Les vitamines:
3- Les acides aminés : Il a parfois été observé que l'apport d'acides aminés
favorisait la prolifération Donc un milieu de culture est constitué de :
• L’eau
• Les macroéléments (N, P, K, Ca, Mg, Na,…)
• Les oligo-éléments (Fe, Cu, Zn, Mn etc…)
• Les vitamines (Thiamine, pyridoxine, biotine)
• Les sucres (glucose, saccharose) apportent les glucides nécessaires au
métabolisme
• régulateurs de croissance (essentiellement auxines et cytokinines dont
l’équilibre détermine l’organogenèse)
• Les acides aminés
Le pH est ajusté entre 5 et 6. Pour solidifier le milieu on utilise un agent gélifiant (agar,
agent gélifiant).
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Facteurs affectant la composition des milieux

• L’étape de la micro-propagation
• L’espèce végétale
• La technique de culture
• On modifie le milieu au cours des différentes étapes de production, on
doit utiliser un milieu neuf toutes les 3 ou 4 semaines en général.

Les conditions stériles

Les conditions stériles sont obtenues par une désinfection des explants, une
stérilisation du milieu de culture et des flacons ou tubes de culture. Les différentes
opérations de mise en culture sont réalisées dans un environnement stérile obtenu
par une hotte à flux laminaire horizontal: de l'air stérile est propulsé vers le
technicien. Les conditions stériles sont primordiales à obtenir afin qu'aucun
champignon ou bactérie ne viennent coloniser les milieux de culture, très favorables
à leur prolifération. L'environnement contrôlé concerne notamment deux
paramètres: la température de culture, et l'éclairement: intensité et longueur du jour.
Ils sont obtenus artificiellement.

Les conditions de culture dans le laboratoire et dans les chambres de culture

La lumière : L’intensité: 1 000 et 3 000 Lux, La photopériode : 16 heures. La température


des salles de culture est de 22-25°C. Ces salles doivent être propres et désinfectées

Les étapes de la micro-propagation

1- Établissement de la culture : Le choix de l’explant à prélever est


particulièrement important. Pour chaque espèce, sont pris en compte : la
technique de propagation envisagée, la date du prélèvement, l’âge du pied
mère, la nature, la taille ainsi que la localisation de l’explant sur le pied mère.
Les explants, sont ensuite désinfectés, travaillés sous conditions aseptiques
2- Étape de multiplication : Les explants sont placés sur un milieu de
croissance stérile. Ce support comprend des aliments : macroéléments (N, P,
K, Ca, Mg, Mn…), des micro-éléments
(Bo, Fe, Cu…), sucre, vitamines, régulateurs de croissance (essentiellement
les cytokinines). une base d’agar qui solidifie le milieu de culture. La
composition du milieu et son pH sont adaptés à l’espèce mise en culture.
3- Étape d’enracinement : Après 3 à 4 semaines on change de milieu. Les
explants ne sont plus placés dans un milieu de multiplication mais dans un
milieu d’enracinement. Ce milieu contient des macroéléments (N, P, K, Ca,
Mg, Mn…), des micro-éléments (Bo, Fe, Cu…),
sucre, vitamines, et des régulateurs de croissance (essentiellement les auxines)
4- Etape d’acclimatation : Le passage des jeunes vitro-plants des chambres de
laboratoire climatisées en serres nécessite une étape intermédiaire de
quelques semaines pendant laquelle la plante développe son système
racinaire. L'acclimatation se fait sous serres et les vitro-plants sont placé dans
des micro-tunnels en film plastique permettant de maintenir une humidité
élevée. Progressivement les micro-tunnels sont ouverts sur une durée de
deux à trois mois avant de passer sous la pépinière et planter au champ.
L’acclimatation C'est la mise en terre, le passage des conditions de laboratoire
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aux conditions de serre. Cette phase s'avère souvent critique, car les plantes
en tubes sont placées dans des conditions optimales d'humidité. Leur passage
vers le milieu ambiant doit se faire progressivement pour qu'elles puissent s'y
acclimater.

Multiplication in vitro du rosier

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