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Physiologie végétale

La germination

La germination des graines, une explosion de vie


Songez un instant à ces petites graines. Elles donneront naissance à une plante. Elles
contiennent tout le potentiel énergétique qui permettra à la plante de grandir et d’assurer son
cycle de vie.

La germination est le moment le plus extraordinaire de tout ce cycle, elle représente un


phénomène biologique tout à fait étonnant. Au contact de l’eau, cette minuscule usine
biologique se met en route. Les enzymes se mettent au travail et une véritable révolution
chimique se produit. Les graisses, protéines et glucides sont digérés pour servir de nourriture
à l’embryon en croissance. L’amidon est transformé en sucres simples facilement assimilables
par l’organisme. Les vitamines augmentent de manière fantastique !

A ce moment, la graine est au maximum de son potentiel. Derrière cette apparente vigueur se
cache une extrême sensibilité. La graine devient très réceptive à son environnement, c’est le
moment de lui transmettre toutes les qualités que nous souhaitons retrouver en elle.

VALEUR NUTRITIVE DE LA GERMINATION


La chlorophylle
La chlorophile est un composé de protéines présentes dans les plantes vertes et aussi dans
les jeunes pousses tels l’herbe de blé, le tournesol et le sarrasin. C’est grâce à l’action du
soleil sur la chlorophylle que nous assistons à la photosynthèse. Le vert de la plante ou de
la feuille est l’expression de la puissance solaire.
La chlorophylle, le sang des plantes, le jus vert de l’herbe sont l’expression de la batterie
biogénique. Pour notre sang, ses effets sont antioxydants, désintoxiquants et oxygénants.
Les germinations et les jeunes pousses, en période de croissance, dégagent un intense
déploiement de force.

Le système immunitaire
Le système immunitaire est le grand défenseur de notre corps et certains nutriments sont
capitaux pour le maintenir en santé. La consommation d’aliments riches en enzymes
repose le corps en générant des nutriments, qui eux, serviront de carburant et d’éléments
réparateurs pour le corps. La Nature agit lentement mais profondément, la guérison par la
Nature se fait au jour le jour.
Toutes nos cellules, tissus, organes sont construits à partir des aliments que nous
mangeons et de l’eau que nous buvons.
Un système immunitaire fort est important. Les aliments cuits et le stress en sont les
grands ennemis. Il nous faut nourrir le système immunitaire avec du vert.

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Les vitamines
Il existe des faits et des observations expérimentales qui prouvent hors de tout doute que
lors de la germination, les valeurs nutritives des vitamines se multiplient jusqu’à 600 % de
leur valeur nutritive initiale. Les propriétés nutritives s’accroissent et prolifèrent dans un
délai de 72 heures par une explosion de vitamines, de protéines et d’acides aminés
essentiels. Notons entre autres, les vitamines C, E, le complexe des B (y compris la
vitamine B-12 que l’on retrouve dans le fenugrec) et l’augmentation de la teneur en
carotène des céréales et des légumineuses.

Nous assistons à :
la désactivation de l’acide phytique qui réduit la capacité d’assimiler les aliments et qui
bloque la germination, la naissance des enzymes, la transformation de l’amidon,
la synthèse des vitamines, la transformation des protéines en acides aminés,
la transformation des graisses en acides gras, la libération des minéraux,
l’apparition de la chlorophylle

La germination et ses bienfaits


La germination est un univers d’éveil. C’est le contact entre la graine et l’eau. On peut
l’approcher de cinq manières différentes. Mais il est d’abord important de comprendre
les bienfaits qu’elle apporte à notre vie lorsque nous en consommons.
La vie engendre la vie. Toute matière est vibration, énergie et électricité. Par
conséquent, si le corps est nourri avec un aliment vivant, un transfert d’énergie se fait,
élevant ainsi sa fréquence globale, qui est un gage de santé, en opposition aux
vibrations basses de la maladie.
La germination est une réponse à ce déficit en éléments nutritifs observés dans notre
mode de vie et notre alimentation. En plus c’est une technique très économique et à la
portée vraiment de toutes les bourses.

Avantages - résumé
La germination de graines, légumineuses et noix crues apportent plusieurs avantages :
Un contact avec la vie qui s’éveille, croît et se transforme devant nos yeux, 12 mois
par année, hiver comme été.
La multiplication des nutriments et enzymes, de la chlorophylle, des vitamines et des
protéines.
Un moyen économique de bien s’alimenter (ex : 0.20$ le litre de luzerne).
La récolte fraîche d’aliments biologiques de première qualité (exempts de pesticides et
produits chimiques ou agents de conservation).
Un jardin intérieur, simple à cultiver et aux possibilités infinies, que vous habitiez en
ville ou à la campagne.
L’abondance et la rapidité des récoltes dans un minimum d’espace.
L’émerveillement, l’intérêt et la participation des enfants.
Bref, une activité éducative familiale

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Le but des manipulation


Faire germert un certain nombre de graines appartenant à diverses éspeces, dans des conditions
expérimentales différentes.

En cernant les facteurs externes et internes pouvant favoriser ou inhiber cette germination .En fessant
des comparaisons de pouvoirs , capacités et vitesses de germination .

La germination :
On parlera de germination , lorsque des graines placées dans des conditons favorables , passent d’un
état de vie rallentie ,à un état d’activité. Ce dernie se caractérise par perforation des enveloppes, dues à
la radicule, ou par un allongement visible de la radicule , s’il s’agit d’un embryon nu.

Les étapes de la germination :

Figure 1 : différentes étape de la gérmination

1. Une graine placée dans de, bonnes conditions commence par gonfler, car elle absorbe de l'eau
2. .La peau de la graine éclate. La radicule du germe apparaît, s'enfonce dans le sol, et se couvre
de poils absorbants.
3. La tigelle grandit, puis sort de terre en entraînant avec elle les deux cotylédons ; on dit alors
que la graine lève.
4. Bientôt, les cotylédons s’écartent, les deux premières feuilles s’ouvrent et grandissent pendant
que la tige s’allonge. Les cotylédons se rident peu à peu, car leur chair farineuse fournit les
aliments nécessaires à la croissance. Vides, ils se détachent et tombent.

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Les types de la grrmination :

 Epigée

 Hypogée

Les types de graines

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Schéma d’un embryon :

Les jeunes plantules constituent un matériel expérimental facile à obtenir en un temps court
(quelques jours) de manière très reproductible. Pour bien analyser les réponses expérimentales
de ces organismes, il est important de bien connaître leur morphlogie et les caractéristiques de
Quatre espèces bien caractéristiques
leur morphogenèse naturelle.

sont étudiées ici, deux dicotylédones (le pois et le soja)


et deux monocotylédones (le blé et le maïs).

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pois blé mais

nigelle courge pastèque

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La germination du pois
3 étapes de la germination d'une graine de petit pois. La germination au sens strict débute par
une imbibition et se termine par la sortie de la radicule. La suite (germination au sens large)
peut être considérée comme de la croissance. On observe successivement la croissance de la
jeune racine, puis celle de la jeune tige. Celle-ci s'élève au dessus des cotylédons de la graine :
il s'agit d'une tige épicotylée. Le reste de la graine et en particulier les cotylédons ne se
soulèvent pas; Ils restent à la surface ou sous la surface de la terre : il s'agit d'une germination
hypogée.

L'ouverure de la graine, au début de la germination montre clairement que les cotylédons sont
en relation directe avec l'axe embryonnaire. Ils font partie intégrante de l'embryon? Les
réserves sont situées, dans ce cas dans les cotylédons donc dans l'embryon lui-même. Il n'y a
pas, chez la graine mature d'albumen. La graine est dite exalbuminée.

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L'observation du système racinaire d'une plantule plus agée


montre que la radicule est devenue une racine principale qui
grandit verticalement vers le bas (gravitropisme positif).

Le long de cette racine se développent des racines


secondaires (ou de deuxième ordre) qui grandissent
horizontalement ou selon un certain angle avec la verticale.
On verra que ce n'est pas toujours le cas
(monocotylédones). Ces racines apparaisent à une distance
assez précise et constante de l'extrémité puiss grandissent au
fur et à mesure que la racine principale grandit.

la germination du blé
Le grain de blé est un caryopse c'est à dire un akène (fruit sec indéhiscent contenant une
graine) particulier caractéristique des graminées. Son enveloppe protectrice est constituée de
deux parties, le péricarpe du fruit et le tégument de la graine. Ces deux parties sont lus ou
moins soudées. Cependant, la graine constituant la majeure partie du caryopse, il est possible
d'expérimenter sur cet organe comme si c'était une graine.

Trois étapes de la germination d'un grain de blé : On observe la sortie d'une première racine et
d'un organe aérien (en vert) le coléoptile. Très rapidement le coléoptile grandit verticalement
et de nouvelles racines apparaissent. Elles sont ici en nombre de trois. Des agrandissements de
détail permettent de comprendre mieux la formation de ces racines.

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La première racine était protégée par un étui, le coléorhize, qu'elle a rapidement


percé. Les deux autres racines ne sont pas des racines secondaires apparues sur la
racine principale mais des racines adventives initiées dans le corps de l'axe
embryonnaire.

Le coléoptile est un étui qui protège l'apex caulinaire et les jeunes feuilles. A partir d'un
certain stade, sa croissance résulte essentiellement d'une croissance par élongation des cellules
(auxèse). C'est cette propriété qui en fait un matériel de choix pour l'expérientation sur la
croissance cellulaire (de Darwin à Went et thimann). Lorsque sa croissance est terminée, les
jeunes feuilles le perce au niveau d'une ouverture préétablie.

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La germination du maïs
Le grain de maïs (graminées) est un caryopse comme le grain de blé.

Une coupe longitudinale sagittale montre l'organisation générale d'un caryopse. Une
coloration par le lugol montre que les réserves amylacées s'ont localisées dans un tisu spécial
indépendant de l'embryon, l'albumen. La graine de ce caryopse est dite albuminée.

Sa germination suit les mêmes règles. Comme il est plus gros, il se prête mieux à certaines
expérimentations. sa morphogenèse présente quelques particularités.

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un grain de maïs germé à


3 étapes de la germination d'un grain de maîs à la lumière
l'obscurité

La germination à la lumière ressemble à celle du grain de blé. la germination à l'obscurité fait


apparaître une particularité, l'existence d'un organe tubulaire entre le corps de l'embryon et le
l'insertion du coléoptile : le mésocotyle.

Agrandissements de deux étapes de la germination. A gauche, on observe très nettement le


coléorhize percé par la radicule. A droite, le mésocotyle, qui soulève le coléoptile (et donc
l'apex et les jeunes feuilles contenus dans le coléoptile) est bien délimité. On constate que de
nouvelles racines adventives apparaissent de manière assez irrégulières à partir de l'axe
embryonnaire mais non à partir de la racine comme dans le cas du pois. Il n'y a donc pas un

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système racinaire pivotant constitué d'une racine principale et de racines de deuxième ordre
mais un système racinaire fasciculé formé de racines adventives de même ordre.

Des sections longitudinales sagittales à divers stades de la germination permettent de bien


montrer les relations entre les différentes parties

L'étiolement

La plupart des expériences concernant la croissance sont réalisées sur des plantules
étiolées, c'est à dire dans des conditions peu naturelles. Pourquoi ? La lumière
inhibe sensiblement la croissance. A l'obscurité, la croissance par auxèse de
coléoptiles, épicotyles ou hypocotyles est plus forte et les réponses hormonales (à
l'auxine en particulier) plus nettes; On peut ainsi se poser la question de
l'environnement lumineux sur la morphogenèse d'une plantule.

Observons deux exemples, le pois (dicotylédones) et le maïs (monocotylédones)

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Germinations de pois cultivées à la


Germinations de maïs cultivées à la lumière (à
lumière (à gauche) et à l'obscurité (à
gauche) et à l'obscurité (à droite)
droite)

Le pois (comme la plupart des dicotylédones), cultivé à l'obscurité, présente les


symptomes suivants :

 croissance en longueur des entre-noeuds beaucoup plus forte


 croissance des feuilles plus faible
 absence de chlorophylle (la tige est blanche et les feuilles jaunes)

Le mais (comme beaucoup de monocotylédones ), réagit de manière légèrement


différente.

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 croissance en longueur du coléoptile plus forte


 croissance des feuilles peu modifiée
 absence de chlorophylle (le coléoptile est blanc et les feuilles jaunes)

Les modifications touchent donc :

 la croissance en longueur des tiges


 la différenciation de l'appareil photosynthétique (développement des feuillse,
différenciation des chloroplastes, synthèse de chlorophylle)

Quel peut être la signification biologique de la croissance exacerbée observée à


l'obscurité ? Réalisons une expérience très simple. Dans un potrecouvert de papier
aluminium, plaçons des grains de maïs à différentes profondeurs. Lorsque les
jeunes feuilles sortent à la surface, déterrons les germinations.

On constate que quelle que soit la profondeur du semis, les parties aériennes sont
au même niveau. Ceci est du à la croissance du mésocotyle, très rapide à l'obscurité
(en profondeur) et qui se ralentit lorsque les parties aériennes arrivent en surface.

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Cette expérience montre que le facteur externe lumière (présence ou absence)


permet à la plante de régler sa morphogenèse en s'adaptant aux conditions locales et
momentanées.

Conclusion

Germinations et jeunes plantules constituent un matériel de choix pour


l'expérimentation sur la croissance. Chaque type de germination possède ses règles
propres de morphogenèse dues à son génotype. Cependant le phénotype de la
plantule, c'est à dire son aspect et sa physiologie (et aussi sa constitution
biochimique) dépend des facteurs de l'environnment qui ont pu agir sur son
développement.

Le facteur le plus aisé à mettre en évidence est la présence ou l'absence de lumière


(étiolement). La lumière agit dans ce cas par son intensité (et plus spécifiquement,
comme signal morphogène, par sa longueur d'onde).

Dans certains cas, la lumière peut également agir par sa direction. Elle produit alors
des réactions de croissance différentielle qui modifient la position de certains
organes. La réaction de la plante à cet éclairement directionnel est le
phototropisme.

D'une manière plus générale, les tropismes sont des réactions de courbure dues à
une croissance différentielle provoquée par un facteur dissymétrique de
l'environnement. On peut étudier assez aisément les réactions provoquées par la
lumière (le phototropisme), par la gravité (le gravitropisme) et par un contact (le
thigmotropisme). Ces réactions, mises en évidence expérimentalement lorsque l'on
ne fait varier qu'un seul facteur, s'intègrent dans les réactions naturelles à
l'ensemble des facteurs internes et externes qui règlent la morphogenèse.

Localisation de la croissance

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La croissance cellulaire n'est pas régulière dans un organe. Il existe des zones de
croisance. Celles ci ne sont pas délimitées précisément et il vaut mieux parler de
gradients de croissance. L'expérience clasique de Sachs a permis de préciser la zone
de croissance dans les racines.

Expérience de Sachs
La technique consiste à réaliser des marques
(d'encre de chine par exemple) équidistantes sur une
jeune racine à partir de sa pointe. Après 24 heures,
la racine a grandit et les marques se sont déplacées.
Les intervalles situés entre deux marques qui ont
grandit le plus se situent entre le deuxième et le
4ème millimètre au dessus de l'extrémité. On en
déduit que le maximum de croissance se réalisait à
ce niveau dans la région subterminale.

Remarque : la compréhention spatio temporelle de


ce phénomène est en fait très complexe car la
croissance n'est pas linéaire pendant les 24 heures
de l'expérience. En effet, si l'intervalle (2-3) en
pleine croissance au temps 0 se trouvait bien dans la
région 2-3 mm, il se trouve après 24 heures dans
une région située entre 3 et 7 mm qui ne grandit
plus !

Ce type d'expérience est souvent difficile à réaliser


car les racines sont fragiles et doivent être
manipulées en conditions d'humidité importante.

Comment concilier cette observation avec l'étude histologique de la racine ?

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La zone de croissance observée par Sachs correspond principalement à la zone de


division et à la zone d'élongation, l'ensemble de ce zones se trouvant bien en
position subterminale.

Ce principe d'expérience peut être appliqué à différents organes comme par


exemple des hypocotyles. Les 4 images suivantes montrent 4 étapes de la
croissance d'un hypocotyle de soja marqué. Une séquence video accélérée peut être
ensuite téléchargée.

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début de fin de
l'observation l'observation

Une séquence video montre la cinétique de cette expérience. Elle est disponible en
plusieurs versions de tailles différentes. Chargez celle qui est compatible avec la
rapidité de votre connection.

 anim1
 anim2
 anim3 (480 pixels de large, 736 KO de mémoire)
Si dans la racine, les zones de mérèse et d'auxèse sont distribuées séquentiellement
dans le sens longitudinal et donc assez facilement repérables, il n'en est pas de
même dans les méristèmes de tige. Dans ce cas, la distribution est complexe,
d'autant que le fonctionnement du méristème contribue à la fois à la croissance en
longueur de la tige mais aussi à la formation des jeunes feuilles.

L'auxine et l'élongation cellulaire


COMMENT GRANDIT LA CELLULE VEGETALE ?

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Cinétique d'action de l'auxine

L'action de l'auxine sur l'élongation des cellules se réalise brutalement, mais après
un temps de latence de 15 à 20 minutes, ce qui implique l'existence d'une série
d'événements complexes. Conjointement, la présence d'auxine provoque le passage
d'ions H+ du cytoplasme vers la paroi, ce qui induit une diminution de pH du
milieu environnant. Cette baisse de pH se réalise avec un temps de latence 7 à 8
minutes inférieur à celui observé lors de la croissance. Dans le mécanisme d'action
de l'auxine, la sécrétion d'ions H+ précède donc la stimulation de la croissance.

AIA Baisse de pH Croissance

le rôle du pH extracellulaire

La connaissance de la cinétique du mécanisme d'action de l'auxine a été possible grâce à la


mise au point d'auxanomètres de grande précision (de l'ordre du 1micromètre/min, voire
moins). L'étude des variations de pH produites par l'échantillon en croissance a permis de
comprendre un élément clé de ce mécanisme.

L'action de l'auxine sur l'élongation des cellules se réalise brutalement mais après un temps de
latence de 15 à 20 minutes, ce qui implique l'existence d'une série d'événements complexes.

Des segments d'hypocotyle de soja sont placés dans l'auxanomètre et leur


croissance en longueur enregistrée au cours du temps. La courbe bleue
représente le témoin. Au moment indiqué par la flèche rouge, de l'auxine
(AIA 10-5M) est ajoutée dans le milieu (courbe noire). On observe une

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augmentation remarquable de la vitesse de croissance après un temps de


latence de 15 à 20 minutes.

Conjointement, en présence d'auxine, les échantillons stimulés provoquent une diminution du


pH du milieu environnant. (Vraisemblablement une sécrétion d'H+ du cytoplasme vers
l'extérieur donc vers la paroi).

La même expérience est réalisée en enregistrant le pH du milieu qui


entoure les échantillons. On observe une baisse de pH (de 0,4 unités)
après un temps de latence de 8 à 10 minutes.

Voir une animation

Baisse de pH et élongation sont ils deux phénomènes indépendants stimulés par l'auxine ou
deux étapes d'un même processus?

L'analyse des temps de latence suggère que la baisse de pH précède la stimulation de


l'élongation. L'expérience suivante prouve qu'un pH acide appliqué de manière exogène peut à
lui seul stimuler la croissance. La baisse de pH pourrait donc représenter une étape du
mécanisme d'action de l'auxine sur l'élongation.

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Dans cette expérience, les échantillons sont placés dans un milieu


tamponné (pH 6,4). Au moment indiqué par la flèche rouge, le milieu est
changé par un tampon acide (pH 4,5). On observe une augmentation
immédiate de la vitesse d'élongation.
Remarque : Comme les ions pénètrent difficilement à travers la cuticule,
il a fallu rendre celle-ci perméable. Ceci a été réalisé en abrasant
légèrement la surface de l'échantillon avec de la poudre de carborandum.

Cette série d'expériences peut se traduire par le schéma suivant :

Schématisation de l'action à court terme de l'auxine:

 A gauche : l'auxine entre dans la cellule et provoque une sortie d'ions H+ dans la paroi
cellulaire. Cette acidification provoque une stimulation de la croissance cellulaire et se
traduit conjointement par une acidification du milieu (par diffusion).
 A droite : Un pH acide appliqué de manière exogène provoque une acidification
expérimentale de la paroi et par conséquence une stimulation de la croissance cell

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Physiologie végétale

L'action à court terme de l'auxine fait intervenir une baisse de pH. Comment cette
acidification se produit-elle? L'expérience suivante permet de le montrer. Elle consiste à
utiliser un inhibiteur des ATPases membranaires sur des échantillons stimulés par l'auxine
dont la croissance est enregistrée par auxanométrie.

Enregistrements auxanométriques de segments excisés d'hypocotyle de soja.

 courbe verte : l'échantillon est traité par de l'auxine ; sa croissance est


stimulée après un temps de latence de 15 à 20 minutes.
 courbe rouge : l'échantillon est traité par de l'auxine puis par du vanadate ;
la croissance stimulée par l'auxine est inhibée.
 courbe bleue : l'échantillon est traité par de l'auxine puis par du vanadate
puis par un pH acide ; la croissance reprend brutalement.

L'action du vanadate montre que l'action de l'auxine fait intervenir une ATpase membranaire.
L'acidification enregistrée est donc due à une sécrétion d'H+ de la cellule vers l'extérieur donc
dans la paroi cellulaire. L'action positive d'un pH acide montre que l'inhibition de l'action de
l'auxine par le vanadate n'influence pas les réactions ultérieures.

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Différents systèmes expérimentaux ont été proposés pour mesurer la plasticité des parois. Le
premier système a été réalisé par HEYN sur échantillons vivants mais il ne permettait pas de
différencier la plasticité de la paroi de la plasticité générale des tissus. On peut tuer les
cellules par du méthanol bouillant. Cette technique conserve les polysaccharides insolubles
dans l'alcool. Associée éventuellement à une action de protéase, elle permet de transformer
l'échantillon en un fantôme (ghost) réduit au réseau tridimentionnel de ses parois cellulaires.
L'utilisation d'un extensomètre permet alors de mesurer les propriétés des parois soumises à
des tensions programmées.

Schéma d'un extensomètre.


Celui-ci utilise un capteur de pression (mesure des pressions ou
tensions exercées sur l'échantillon) et une vis micrométrique
manipulée par un moteur asservi (mesure des déplacements).

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L'échantillon placé entre 2 pinces peut ainsi être soumis à une tension
connue et sa déformation enregistrée.

La figure ci-dessous montre un résultat classique obtenu par ce type d'expérience :

Extensibilité des parois cellualires :


L'expérience a été réalisée à l'aide de segments de 1cm prélevés dans un
hypocotyle de soja vert en croissance, incubés 3 heures avec ou sans
auxine. Les échantillons sont tués par du méthanol bouillant puis les
fantômes obtenus sont placés dans l'extensomètre et soumis à une tension
de 50 grammes puis relâchés. La déformation de l'échantillon est mesurée
en continu.

On peut distinguer ainsi deux types de déformation :

 Une déformation réversible = élasticité (E)


 Une déformation irréversible = plasticité (P)

La première est rapide et se réalise lors de variations momentanées de tension (ex.


turgescence), la seconde est plus lente et se réalise tranquillement au cours du temps lorsque
la force est appliquée en continu. C'est cette dernière qui semble le plus en relation avec la
croissance des végétaux.

Les courbes d'extensibilité de paroi ont montré que l'on pouvait distinguer deux types de
déformations :

 Une déformation réversible = élasticité (E)


 Une déformation irréversible = plasticité (P)

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Physiologie végétale

La première est rapide et se réalise lors de variations momentanées de tension (ex.


turgescence), la seconde est plus lente et se réalise tranquillement au cours du temps lorsque
la force est appliquée en continu. C'est cette dernière qui semble le plus en relation avec la
croissance des végétaux. En effet, cette déformation lente ou "creep", lorsqu'elle est
enregistrée en fonction du logarithme du temps, présente des cinétiques très différentes chez
des échantillons en pleine croissance ou des échantillons ayant terminé leur croissance.

Déformation lente ou "creep" en fonction du logarithme du temps chez


des segments d'hypocotyle de soja ayant terminé leur croissance (A : base
de l'hypocotyle) ou en croissance rapide (B : haut de l'hypocotyle).

Des échantillons incubés dans de l'auxine avant leur préparation pour les mesures
d'extensibilité présentent une plasticité supérieure comme le montre une animation (animation
ShockWave)

Faites vous-même l'expérience

On remarque enfin une très bonne adéquation entre l'action de l'auxine sur la plasticité
pariétale et son action physiologique sur l'élongation cellulaire.

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Relation entre la stimulation de l'élongation cellulaire (A) et la


stimulation de la plasticité pariétale (B).

 A : La cinétique d'action de l'auxine sur un échantillon


vivant d'hypocotyle de soja a été calculée en vitesse
d'élongation.
 B : La cinétique d'action de l'auxine sur la plasticité a été
réalisée en mesurant la déformation plastique d'échantillons
d'hypocotyles de soja incubés avec ou sans auxine pendant
des temps variés.

On constate une bonne adéquation entre la stimulation de la


plasticité et la première phase de l'action de l'auxine sur
l'élongation.

On peut conclure cette série d'expériences par le schéma suivant :

La croissance cellulaire est une déformation irréversible de la cellule. Celle-ci ne peut se


réaliser que si sa paroi est susceptible de se déformer. Quelque soit la plasticité (potentialité
de déformation irréversible) de la paroi, celle-ci ne peut s'exprimer que si la paroi est soumise

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Physiologie végétale

à une pression ou à une tension. Expérimentalement, il est possible d'exercer une tension à
l'aide d'un extensomètre. "In vivo", c'est la pression interne de la cellule ou pression de
turgescence qui effectuera ce rôle. La pression de turgescence est fonction de la différence
entre les potentiels hydriques interne et externe. Elle est en première approximation
proportionnelle à la différence des pressions osmotiques interne et externe. Il est possible de
faire varier la pression de turgescence d'une cellule en faisant varier la pression osmotique du
milieu extérieur.

Trois états de la cellule en fonction de la pression osmotique externe :

 a : Le milieu est moins concentré que la vacuole de la cellule. L'eau a tendance à


entrer dans la cellule. La cellule gonfle et exerce une pression sur la paroi (pression de
turgescence). Si la paroi n'est pas plastique (cellule âgée), l'entrée d'eau s'arrête
lorsque la contre pression exercée par la paroi est égale à la pression de turgescence.
Si la paroi est plastique, elle se déforme sous l'effet de la pression de turgescence et la
cellule grandit.
 b : Le milieu a la même concentration que la vacuole. Il n'y a aucun échange d'eau. La
cellule n'exerce aucune pression sur la paroi. La pression de turgescence est nulle.
C'est la plasmolyse limite. La croissance n'est pas possible.
 c : le milieu est plus concentré que la vacuole. L'eau à tendance à sortir de la cellule.
C'est la plasmolyse.

Pour comprendre le rôle de facteurs comme la pression de turgescence, sur la croissance, il


faut comparer des échantillons ayant des potentialités naturelles de croissance différentes. Les
hypocotyles sont pour cela un bon matériel car ils présentent un gradient longitudinal de
croissance bien défini.

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Physiologie végétale

Gradient de croissance de l'hypocotyle de soja établi par la variation des longueurs cellulaires
(à gauche) et la vitesse de croissance spontanée de segments excisés (à droite). On constate
que les cellules qui ont les plus fortes potentialités de croissance se situent dans la région sub-
apicale (région b). Les cellules de la base (région f) ont terminé leur croissance naturelle.

Des segments d'hypocotyle de soja découpés dans les régions b (en croissance) et f (en fin de
croissance) sont soumis à des milieux de concentrations variées en mannitol puis replacés
dans de l'eau pure. Leurs changements de taille sont enregistrés en continu par un
auxanomètre.

Voyons d'abord les réactions d'un échantillon prélevé dans la région f (croissance terminée) :

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Déformations d'un échantillon non en croissance soumis à des milieux de


concentrations variées en mannitol puis replacés dans de l'eau pure. La
déformation est positive ou négative selon la concentration du milieu et
se stabilise après deux heures. Lorsque les échantillons sont replacés
dans de l'eau pure, ils atteignent tous la taille de celui qui était dans l'eau
depuis le début de l'expérience.

Conclusion : Chez un échantillon non en croissance, les déformations observées sont


réversibles et dépendent essentiellement des entrées et des sorties d'eau dues à la turgescence
relative des cellules, provoquée par le potentiel hydrique du milieu.

Faisons la même expérience avec un échantillon en pleine croissance spontanée :

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Physiologie végétale

Déformations d'un échantillon en croissance soumis à des milieux de


concentrations variées en mannitol puis replacés dans de l'eau pure. La
déformation est positive ou négative selon la concentration du milieu.
Lorsque la déformation est positive, elle ne se stabilise pas et s'accroît au
contraire pendant plusieurs heures. Lorsque les échantillons sont replacés
dans de l'eau pure, ils n' atteignent pas la taille de celui qui était dans
l'eau depuis le début de l'expérience mais reprennent tous une croissance
à vitesse égale.

Conclusion : Chez un échantillon non en croissance, les déformations observées sont


irréversibles. Elles dépendent en partie des entrées et des sorties d'eau dues à la turgescence
relative des cellules, provoquée par le potentiel hydrique du milieu. Cette expérience montre
qu'une turgescence minimum est nécessaire à la croissance (Pression Critique de
Turgescence).

Lorsque l'auxine stimule l'augmentation de la plasticité pariétale, cela ne peut se traduire par
une stimulation de croissance que si la cellule présente une turgescence supérieure à un seuil
critique (Pression Critique de Turgescence).

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Physiologie végétale

La connaissance expérimentale de l'action de l'auxine sur :

 la croissance et la baisse de pH du milieu,


 l'intervention d'ATPases membranaires
 l'extensibilité des parois,

ainsi que le rôle des pressions cellulaires ont permis de proposer un schéma simple de l'action
de l'auxine à court terme.

1 - Auxine et pH

Schématisation des corrélations auxine, baisse de pH et croissance.

 A gauche : l'auxine entre dans la cellule et provoque une sortie d'ions H+ dans
la paroi cellulaire. Cette acidification provoque une stimulation de la
croissance cellulaire et se traduit conjointement par une acidification du milieu
(par diffusion).
 A droite : Un pH acide appliqué de manière exogène provoque une
acidification expérimentale de la paroi qui provoque une stimulation de la
croissance cellulaire.

2 - Intervention des ATPases membranaires

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Physiologie végétale

Une des premières actions de l'auxine se réalise au


niveau des ATPases membranaires et aboutit à la
sécrétion d'ions H+ dans la paroi.

3 - Auxine et plasticité pariétale

4 - Pression de turgescence

5 - Conclusion

L'ensemble de ces données expérimentales permet d'établir le schéma global suivant :

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Physiologie végétale

L'auxine provoque une activation des ATPases


membranaires. Il s'en suit une sécrétion d'ions H+
dans la paroi. Ceci provoque une acidification qui
se traduit par une augmentation de la plasticité
pariétale. Cette plasticité soumise à la pression
interne de turgescence permet la croissance.
Ce schéma ne précise pas les premières étapes
d'action de l'auxine (fixation sur un récepteur), les
mécanismes de maintien de la turgescence ni les
mécanismes de la stimulation à long terme de la
croissance (synthèses de protéines spécifiques).
Une animation permet de revoir ce schéma se développer de manière progressive :

Conclusion : La croissance cellulaire dépend d'une variation de la plasticité pariétale (sous le


contrôle de la cellule) et son expression dépend de la pression cellulaire.

L'action de l'auxine à court terme fait intervenir une secrétion de protons (ATPases
membranaires) qui se traduit par une acidification de l'espace pariétal. On sait d'autre part que
la plasticité de la paroi et la pression de turgescence sont les deux éléments régulateurs de la
croissance.

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Physiologie végétale

Elongation de segments excisés d'hypocotyles de soja mesurée par


auxanométrie. Les échantillons sont incubés dans un tampon à pH 6,4. Au
moment indiqué par la flèche, le milieu est changé par un tampon à pH
4,5 (courbe noire).

Le pH doit donc modifier directement ou indirectement la structure pariétale de manière à


permettre une déformation irréversible (plasticité) de celle-ci à condition que la pression de
turgescence (moteur) soit suffisante. Le schéma ci-dessous représente une image très
simplifiée de l'architecture de la paroi primaire.

Schéma de l'architecture pariétale.


Seules ont été représentées les fibrilles de cellulose et les molécules d'une
hémicellulose particulière, les xyloglucanes qui semblent jouer un rôle de

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Physiologie végétale

liaison entre les fibrilles de cellulose (chez les Dicotylédones). Les cercles
représentent les molécules de glucose. Les proportions ne sont pas
respectées.

Voyons ce qui pourrait se passer si une traction ("in vivo" : une augmentation de la
turgescence) déformait la paroi sans qu'aucune modification de l'architecture n'intervienne.

Représentation schématique d'une séquence traction/relâchement sur une paroi


seulement élastique.

Ce schéma montre que ce type d'hypothèse architecturale permet d'expliquer les déformations
réversibles (élastiques) dues aux variations de la pression de turgescence.

Voyons ce qui peut se passer en présence d'un pH très acide. Celui-ci peut détruire les liaisons
H qui réunissent les molécules de xyloglucanes aux fibrilles de cellulose.

Représentation schématique d'une séquence traction/relâchement sur une paroi en présence


d'un pH susceptible de rompre l'ensemble des liaisons H entre les fibrilles de cellulose et les
xyloglucanes.

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Physiologie végétale

Dans ce cas, les liaisons H rompues, la déformation produite par la tension serait irréversible
mais ne pourrait s'arrêter (donc être régulée) que si les liaisons H se reformaient. Ceci
impliquerait un retour quasi immédiat au pH d'origine ce qui est peu probable.

D'autre part, le pH qui agit" in vivo" n'est pas aussi acide. On observe une nette différence
entre la stimulation de la croissance cellulaire et la stimulation de l'extension pariétale par les
pH acides. L'expérience suivante est réalisée successivement sur des échantillons vivants
(mesure de l'élongation par auxanométrie) et sur des échantillns morts (fantômes de paroi,
mesure de l'extensibilité par extensométrie). Dans les deux cas, les échantillons ont été soumis
à une séquence pH7 / pH4,7 / pH3.

Croissance d'échantillons vivants (segments excisés d'hypocotyle de soja) enregistrée par


un auxanomètre.
Les résultats sont transformés (par dérivation) en vitesse d'élongation (micromètre/minute).
Les échantillons sont placés dans un milieu tamponné à pH7 puis le milieu est changé par un
pH 4,7 puis par un pH3.
Le pH légèrement acide (4,7) produit une accélération de croissance importante et durable de
même amplitude que de l'auxine. Le pH très acide (3) provoque une stimulation de croissance
forte mais non durable. Après moins d'une heure la vitesse de croissance devient même
négative ce qui montre l'effet létal de ce pH.

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Physiologie végétale

Extensibilité de fantômes de parois (segments excisés d'hypocotyle de soja tués par le


méthanol bouillant) enregistrée par un extensomètre.
Les résultats sont transformés (par dérivation) en vitesse d'extension (micromètre/minute).
Les échantillons sont placés dans un milieu tamponné à pH7 puis le milieu est changé par un
pH 4,7 puis par un pH3.
Le pH légèrement acide (4,7) ne produit aucune stimulation de l'extensibilité. Seul un pH très
acide (3) provoque une stimulation de l'extensibilité pariétale

Une simple baisse de pH n'agit donc pas directement (effet physico-chimique) puisque l'effet
d'un pH très acide agit sur les propriétés de la paroi isolée mais pas sur l'échantillon vivant.
Au contraire, une baisse de pH, dans un registre physiologique, permet une stimulation
importante de la croissance des échantillons vivants mais n'a pas d'effet simplement physico-
chimique sur les parois isolées.

CONCLUSION

On conclut de cette série d'expériences, que la régulation de la croissance par la baisse de pH


induite par l'auxine nécessite un processus biologique et pas seulement physico-chimique.

 L'ensemble du document essaie d'expliquer la croissance instantanée de la


cellule végétale :

o Comment l'auxine agit-elle à court terme?


o Comment les propriétés d'extensibilité des parois sont-elles modifiées
rapidement?
o etc.

Naturellement, la croissance cellulaire fait intervenir des processus à plus long terme,
nécessaires pour que la croissance soit soutenue.

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Physiologie végétale

Cinétique d'action de l'auxine sur un segment excisé d'hypocotyle de


soja :
la courbe classique d'élongation (en micromètre) est transformée en courbe
de vitesse de croissance (en micromètre/ minute). Ceci fait apparaître deux
phases. La première correspond à la stimulation de croissance par
l'intermédiaire du pH acide, la seconde (croissance à plus long terme) doit
faire intervenir d'autres phénomènes (synthèses protéiques, régulation de la
pression osmotique, ...).

Quelques questions :

 Lorsqu'une cellule s'allonge de 10 fois, son volume augmente de 10 fois : si


rien ne se passe, la concentration vacuolaire devrait baisser de 10 fois et la
pression de turgescence passer rapidement au dessous du seuil de Pression
Critique de Turgescene. Pour que la croissance soit continue, il est donc

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Physiologie végétale

nécessaire qu'il y ait un maintien de la pression de turgescence donc une


régulation de la pression osmotique de la vacuole.
 Lorsqu'une cellule s'allonge de 10 fois, sa surface augmente de 10 fois. La
membrane plasmique n'étant pas élastique, cela implique en continu une
synthèse de membrane. Il en est d'ailleurs de même pour les autres constituants
cellulaires.
 Lorsqu'une cellule s'allonge de 10 fois, sa surface augmente de 10 fois et en
particulier la surface de paroi. Elle devrait donc s'amincir de 10 fois et n'aurait
plus alors la résistance nécessaire. La croissance cellulaire à long terme
nécessite donc une synthèse continuelle de paroi.

Tout ceci montre, à l'évidence, que la croissance à long terme nécessite des synthèses.
L'auxine en plus de son action rapide sur le pH pariétal a une action au niveau de la synthèse
de protéines spécifiques (transcription et/ou traduction et/ou transport et mise en place).

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