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INTRODUCTION GENERALE

L’art de la reproduction est aussi vieux que le monde : depuis les temps les plus
reculés, jardiniers et paysans ont observé la nature, appris à son contact et suivi son modèle de
manière à reproduire leurs techniques de multiplication des végétaux. Il est toujours plus
simple de multiplier les plantes lorsqu’on connait bien la façon dont elles poussent et se
reproduisent. Le climat est un facteur clé : il détermine la méthode de multiplication à utiliser,
le choix des végétaux à reproduire et les chances de succès. Ainsi dans les régions tempérées,
il faut souvent procéder aux multiplications sous abri, avec l’aide de chaleur artificielle. Alors
qu’en climat chaud ou tropical, les plantes sont facilement reproduites en pleine terre.
La réussite de la multiplication est le plus souvent conditionnée par le choix d’un
environnement adapté aux échantillons à reproduire.

LE MODELE DE LA NATURE

Les plantes ont développé des stratégies de reproduction très diverses afin de survivre
et coloniser de nouveaux espaces. Elles se sont adaptées à des milieux hostiles, tels que les
déserts, les hautes altitudes ou les marécages. Les jardiniers se sont inspirés de ces méthodes
de reproduction naturelles afin de mettre au point leurs propres techniques de multiplication.

Welwitschia mirabilis survit dans les déserts arides du sud-ouest de l’Afrique en


récoltant la rosée à l’aide de ses deux immenses feuilles.

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Echium wildpretii qui colonise les collines sèches et pierreuses des Canaries
produit d’énormes quantités de graines.

Reproduction par graines :


Ce mode de reproduction dite sexuée reste le plus fréquent. L’embryon obtenu par
réunion du capital génétique des deux parents donne naissance à une plante qui présente
souvent une configuration génétique originale. Cette aptitude à l’évolution permet aux plantes
de s’adapter aux transformations de l’environnement ou de coloniser des milieux hostiles.
Autre avantage de cette reproduction par graine: l’embryon peut rester en dormance en cas de
sécheresse ou de froid difficile, pour se développer plus tard au moment opportun.
La reproduction sexuée peut donner naissance à de nouvelles sous espèces ou variétés. Ce
phénomène est marqué en altitude où certaines plantes se trouvent isolées dans une vallée ou
sur un sommet alpin. De l’isolement géographique peut résulter l’endémisme, lorsque l’aire
de distribution d’une espèce se trouve limitée à une seule localité.

Plantes endémiques: La rose de désert (Adenium obesum) ne pousse que sur la


petite île de Socotra, au nord est de la côte Africaine.

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A l’inverse, lorsque deux espèces poussent dans la même région, il peut arriver qu’elles se
croisent entre elles et produisent des hybrides naturels.
Dans la nature, les plantes doivent produire des centaines, voire des millions de graines, pour
que seules quelques-unes survivent. Alors qu’en culture, le rendement est bien meilleur car on
offre aux graines et aux plantules un milieu idéal de reproduction et de croissance.
L’homme a profité de ces méthodes pour sélectionner des plantes d’une grande valeur
ornementale qui, trop fragiles, n’auraient pas pu se conserver dans la nature. Ce qui a permis
d’obtenir une extraordinaire diversité des plantes, avec de nouvelles formes de fleurs, de
feuillages, de plus beaux ports, une meilleure résistance aux ravageurs et maladies.

Multiplication végétative :
La nature a su triompher des limites liées à la reproduction asexuée en utilisant un
autre mode de reproduction, dite asexuée, qui produit des descendants génétiquement
identiques à leurs parents (clones). Les plantes sauvages se multiplient à partir de racines ou
de rameaux modifiés, il s’agit de la formation, à partir de pousses ou de bourgeons, d’une
masse étroitement soudée donnant plusieurs plantes que l’on peut séparer.
D’autres plantes génèrent des pousses et des racines à partir de tissus de croissance leur
permettant de produire de nouveaux sujets (stolons et marcottes). D’autres végétaux
développent des organes spécialisés comme les tubercules, les pseudo-bulbilles dont le rôle
principal est de stocker la nourriture. Ils permettent à la plante de survivre dans des conditions
défavorables.
La reproduction végétative permet à certaines plantes de coloniser très rapidement un
territoire, exemple : le chiendent rampant. Elle est aussi utile aux plantes qui poussent aux
limites de leur zone d’habitat naturel là où la floraison et la production de graines est rendue
plus difficiles. Le Murier des haies fleurit rarement dans les sous-bois ombragés mais il
s’étend rapidement par marcottage des extrémités de ses tiges.
Les jardiniers ont donc repris les techniques naturelles de la multiplication végétative comme
la division des plantes vivaces. Ils ont également créé des méthodes artificielles de la
multiplication telles que le bouturage ou le marcottage aérien exploitant les capacités
régénératrices des plantes.
La multiplication végétative présente aussi certains inconvénients . Les sujets dotés des
mêmes caractéristiques génétiques peuvent avoir les mêmes faiblesses face aux maladies.
L’exemple des populations d’Ormes champêtres (Ulmus procera) en Europe ravagés par la
graphiose dans les années 1960-1970 est frappant. Reproduites par drageons, ces populations

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d’arbres n’étaient construites qu’autour d’un nombre limité de clones aux caractéristiques
génétiques propres.
Un système de reproduction sexuée aurait débouché sur une grande variabilité génétique des
sujets et aurait certainement pu engendrer des éléments de résistance à la maladie. Dans la
nature la plupart des végétaux ont cette capacité de pouvoir se reproduire à la fois par graines
ou selon un mode purement végétatif, ce qui permet d’éviter les désastres comme celui de la
disparition des Ormes Champêtres.
Au jardinier s’offre donc le choix de la méthode de multiplication en fonction du nombre de
plantes dont il a besoin, et aussi d’après les conditions climatiques locales qui détermineront
l’aptitude de la plante à se reproduire.
Cependant et avant d’étudier en détail les différentes techniques pratiques de
multiplication, il est impératif de bien comprendre comment germe une graine et
comment se développent les parties racinaires et caulinaire.

Figure 1 : Germination d’une graine montrant la croissance des organes


végétatifs

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Germination épigée: la naissance de la Germination hypogée: dès l’apparition de la
radicule pousse la plumule et les cotylédons radicule, la plumule jaillit vers le haut laissant
au-dessus du sol les cotylédons derrière elle dans la terre.

Figure 2 : Les différents types de germination

I- L’appareil racinaire :
Les racines, habituellement souterraines, sont spécialisées dans l’absorption de l’eau et des
sels minéraux du sol, la fixation de la plante au substrat et l’accumulation de réserves.
Une des caractéristiques de l’appareil racinaire est sa grande longueur.
La racine traverse et établit des relations d’échanges avec un milieu très particulier, le sol.
Elle montre par sa croissance, sa ramification, sa structure et son fonctionnement de
remarquables propriétés d’adaptation à cet environnement
Si on trace sur une racine en croissance des traits équidistants à l’encre de chine, on remarque,
après quelques heures, que seules les marques situées vers l’extrémité s’écartent les unes des
autres : la croissance est donc strictement subterminale et c’est au niveau de l’apex qu’il faut
rechercher les sites responsables de la rhizogenèse.

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Figure 3 : Méristème racinaire
1-2- Localisation des sites de croissance
1-3- Zonation de l’apex

Figure 4 : Différents types d’appareils racinaires

II- L’Appareil caulinaire


A l’extrémité de la tige se trouve le bourgeon terminal. Les feuilles sont insérées au niveau
des nœuds et à leur aisselle se trouve un ou plusieurs bourgeons latéraux ou bourgeons
axillaires, qui en se développant, donnent des rameaux latéraux

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Les rameaux ont une organogenèse subapicale et une croissance intercalaire (la croissance est
nulle au niveau des nœuds, maximale au niveau des entre-nœuds). En descendant à partir du
bourgeon terminal, l’élongation passe par un optimum puis s’annule.

Figure 5 : Localisation des zones de croissance dans une tige feuillée

Il a été longtemps admis que l’édification de la tige feuillée résultait de l’activité de cellules
initiales situées au sommet de la tige. En fait les études cytochimiques et des expériences de
microchirurgie ont montré que l’extrémité apicale ou zone axiale est occupée par des cellules
vacuolisées peu actives pendant la vie végétative de la plante.
Le territoire organogène se situe sur les flancs de l’apex, il est constitué de cellules
méristématiques formant une sorte d’anneau subapical à partir duquel se trouvent initiées les
feuilles successives : c’est le méristème de flanc ou anneau initial. Ce méristème fonctionne
de façon périodique

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CHAPITRE 1
LA REPRODUCTION SEXUEE DES PLANTES

I- INTRODUCTION
La graine est l’unité biologique de base dans la reproduction des conifères
(Gymnospermes) et des plantes à fleurs (Angiospermes). Chaque graine combine des gènes
mâles et femelles dans un même embryon végétal et donne naissance à un descendant qui
présentera des différences génétiques à l’égard de ses deux parents. Ainsi, une espèce
végétale peut, tout en préservant et en perpétuant son identité, faire de constants échanges de
matériel génétique à l’intérieur même de l’espèce, et donc évoluer et s’adapter si nécessaire
aux variations de son environnement.
Les graines permettent à une plante de coloniser de larges espaces elles peuvent
rester en état de dormance jusqu'à ce qu’ appariassent des conditions plus favorables à la
germinations, ce qui accroît considérablement leurs chances de survie.
Le fait de bien comprendre comment les graines se forment, se dispersent et germent
aide, à multiplier les plantes avec succès.

II- ORIGINE, CONSTITUTION ET STRUCTURE DE LA GRAINE


Il existe trois types principaux d’ovules chez les angiospermes : les ovules orthotropes,
anatropes et campylotropes (Figure 1). Mais tous sont constitués de la même façon. L’ovule
est en général limité par deux téguments, le tégument externe et le document interne, qui
présente une petite ouverture ou micropyle. L’ovule est constitué d’un tissu parenchymateux
homogène, diploïde, appelé nucelle. A l’intérieur du nucelle, le gamétophyte femelle, ou sac
embryonnaire qui comprend typiquement 8 cellules haploïdes. Un premier groupe de trois
cellules est situé à proximité du micropyle : il s’agit du gamète femelle ou oosphère, flanqué
de deux cellules stériles, les synergides. Un deuxième groupe de trois cellules stériles, les
antipodes, est localisé au pôle opposé. Les deux autres cellules ne sont pas séparées et leurs
noyaux, appelés noyaux polaires ou noyaux accessoires, fusionnent plus ou moins tôt pour
former un noyau diploïde. Exceptionnellement le nombre de cellules du sac embryonnaire
peut être supérieur ou inférieur à 8, mais l’oosphère et les noyaux polaires sont toujours
présents et ont toujours la même destinée ; ce sont les noyaux essentiels du sac embryonnaire.

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Figure 6 : Ovules des angiospermes

Au cours de la fécondation le grain de pollen germe sur le stigmate en émettant un tube


pollinique qui progresse en direction de l’ovule. Dans la très grande majorité des cas le tube
pollinique pénètre par le micropyle. Il donne naissance à deux gamètes mâles, ou
anthérozoïdes, réduits à leurs noyaux. La fécondation est double : l’un des anthérozoïdes
féconde l’oosphère pour donner l’œuf principal diploïde ; l’autre anthérozoïde s’unit aux
noyaux polaires pour constituer l’œuf accessoire triploïde. Cette double fécondation
déclenche la transformation de l’ovule en graine.

Figure 7 : Double fécondation chez les angiospermes

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Après la fécondation, l’œuf principal se segmente et s’organise. Il donne naissance à
l’embryon, qui s’organise en une radicule, une gemmule et un ou deux cotylédons (mono ou
dicotylédone). L’embryon présente la structure essentielle de la graine car il est à l’origine de
la nouvelle plante au moment de la germination. A partir de l’œuf accessoire s’édifie un tissu
indifférencié, qui se charge de substances de réserves. Ce tissu triploïde très particulier,
spécifique des angiospermes, est appelé albumen.

Figure 8 : Origine des diverses structures constitutives des semences

En fonction de la présence ou non de l’albumen et du périsperme on distingue trois grands


types de graines (Figure 9) :
 Graine à périsperme
 Graine à albumen
 Graine sans albumen ou exalbuminée.

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Figure 9 : Principaux types de graines chez les angiospermes

La graine complètement développée consiste donc généralement en un embryon qui


est une plante miniature pourvue d’une tigelle (plume ou gemmule), d’une racine (radicule)
et de feuilles embryonnaires (cotylédons), entourée d’un tissu nourricier (endosperme).
Chez certaines plantes, comme l’oignon ( Allium), l’endosperme entoure complètement
l’embryon et constitue déjà le tissu de réserve de la plante adulte. Il peut aussi
simplement constituer une réserve temporaire de substances nutritives à l’intérieure même
des cotylédons qui nourrira l’embryon dans les premiers stades de son développement
après la germination, comme chez la fève.
Une pellicule externe et coriace enveloppe la graine c’est le tégument, il protége
l’embryon et ses réserves nutritives contre les agressions qui pourraient être causées par
les champignons, les bactéries et les animaux tels que les insectes, mais aussi contre tout
stress environnemental (sécheresse, inondation, température trop basse ou trop élevée,…).
Généralement lorsque la graine parvient à maturité, elle se déshydrate pour se
préparer à une période de conditions difficiles.
La quantité et la dimension des graines varient considérablement: certaines sont aussi
fines que la poussière, d’autre atteignent la taille d’un ballon de football, généralement,
plus elles sont petites plus elles sont produites en grande quantité.

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III- METHODES DE DISPERSION DES GRAINES

Une fois les graines arrivées à maturité, elle doivent être dispersées; si elles
germaient toutes à proximités de la plante mère, elles entreraient dans une concurrence
redoutable, luttant pour l’eau, la nourriture et la lumière.
Les plantes ont développé toutes sortes de stratégies pour que leurs graines se
dispersent au loin, c’est d’ailleurs l’un des avantages du semis par rapport à la
reproduction végétative.
Ainsi on distingue :
- dispersion des graines par les animaux : En consommant les fruits charnues, les
animaux font transiter les graines dans leur tube digestif et sont déposées dans les excréments
loin de la plante mère. Beaucoup de graines et de fruits possèdent des appendices qui peuvent
s’accrocher aux poils et plumes d’animaux qui les transportent sur une très grande distance.
- dispersion des graines par le vent : plusieurs graines minuscules peuvent être
transportées par le vent.
- dispersion des graines par l’eau : les plantes qui poussent naturellement le long des
cours d’eau produisent des graines qui peuvent être transportées par l’eau.
Les plantes ont développé toutes sortes de stratégies pour que leurs graines se
dispersent au loin, c’est d’ailleurs l’un des avantages du semis par rapport à la
reproduction végétative.

IV- LA GERMINATION
Les graines sont dormantes lorsque, placées dans des conditions jugées adéquates pour
la germination, elles ne parviennent pas à germer. Ces conditions regroupent des exigences
de température, d’humidité, d’air et même parfois de lumière.
Dans les régions où il y’a alternance entre la belle saison et la mauvaise saison, le
phénomène de dormance permet aux graines de ne pas germer à maturité, en général à la fin
de la saison de croissance de la plante: autrement, les jeunes semis seraient éliminés par le
froid, la chaleur ou la sècheresse. La dormance a aussi comme conséquence une forme
naturelle d’échelonnement de la germination des graines, ce qui limite ainsi la compétition
entre les jeunes semis.

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A- LES ETAPES DE LA GERMINATION
Pour qu’une graine sèche lève, il faut la réhydrater, ce qui fait gonfler puis éclater le
tégument. La plupart des graines doublent de volume avant de germer. Le développement
de l’embryon constitue une activité biochimique complexe et de gros apports d’oxygène
sont nécessaires pour débloquer les réserves d’énergie de la graine. En cas de sol ou de
substrat gelé, compact, détrempé ou chauffé au point de cuire, l’oxygène ne peut atteindre
l’embryon contenu dans la graine, qui n’entre donc pas en végétation.

1- L’HYDRATATION GERMINATIVE
C’est le gonflement de la graine absorbant de l’eau principalement au niveau du
micropyle ou de la chalaze. La force de succion de l’eau est toujours considérable : plus de
1.000 atmosphères pour les graines sèches de pois. Cette force décroît au fur et à mesure
que la graine s’imbibe, que le tégument séminal se distend et se rompt.

2- LE DEVELOPPEMENT DE L’EMBRYON
L’embryon une fois en activité fait sortir de la graine la radicule et la gemmule. La
germination est épigée si les cotylédons s’élèvent au dessus du sol grâce à la croissance d’un
hypocotyle, elle est hypogée si les cotylédons restent dans la graine, dans le sol.

3- LA DIGESTION DES RESERVES


La germination est caractérisée par la croissance très rapide de la plantule. Dépourvu de
chlorophylle, l’embryon ne peut mener une vie autotrophe. Il doit donc utiliser les réserves
organiques et minérales contenues dans l’albumen ou les cotylédons. Ces réserves sont
décomposées en éléments plus simples, puis absorbées grâce à des enzymes : amylases,
maltases, lipases, protéases.

B- LES CONDITIONS DE LA GERMINATION DES SEMENCES


Généralement la germination est induite par des températures printanières typiques
de l’habitat naturel de la plante; les jeunes semis ont ainsi le temps de s’établir avant
l’hiver suivant. La température requise varie considérablement. Les graines de Fraxinus
excelsior germent à 2 °C, à condition d’avoir levé préalablement la dormance complexe. En
revanche, les graines de certains Pelargonium sp germent mieux à 25°C.

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Une température moyenne de 8 à 18°C convient pour les graines des plantes à fleurs
et des plantes potagères des climats tempérés et une températures de 15 à 24 °C est
nécessaire aux plantes des climats tropicaux.
Certaines graines ont besoin de lumière pour germer, en particulier les graines très
fines qui n’ont que peu ou pas de réserve de nourriture permettant de nourrir l’embryon.

1- DEFINITION DES SEMENCES


Pour l’agriculteur, est semence tout organe tels que : graines, tubercules, rhizomes,
bulbes….mis en terre dans le but de régénérer une plante entière
Pour le botaniste, le terme de semences désigne :
- Les graines proprement dites (graines de Colza, haricot, pois, tabac….).
- Les akènes, ou fruits secs indéhiscents (Laitue),
- Les caryopses de graminées, en particulier les céréales, dans lesquels les parois du
fruit et les téguments de la graine sont soudés ;
- Les glomérules de Betteraves ou graines à périsperme, qui sont en fait de petits paquets
de fruits renfermant des graines.
La germination de ces semences désigne l’ensemble des processus qui vont du début
de la réhydratation de la graine à la sortie de la radicule.
La levée fait suite à la germination, avec la croissances de la radicule, de l’axe
hypocotylé (Dicotylédones) ou du coléoptile (monocotylédones) et de la gemmule, ou de la
première feuille.
Pour que la germination ait lieu, de nombreuses conditions sont nécessaires, les unes
concernant la semence elle-même, les autres, le milieu qui la reçoit.

2- LES CONDITIONS INTERNES DE LA GERMINATION


Les conditions internes concernent la graine elle-même.

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Figure 10 : Conditions de germination liées à la graine

a- La maturité de la graine
Pour que les graines germent, il faut qu’elles soient mûres.
Chez certaines espèces, l’embryogenèse n’est pas achevée lorsque la graine se
détache. La graine est mûre lorsque l’embryon, bien formé, entre en diapause. Ce temps est
variable selon les espèces.
Dans certains cas, l’embryon est entré en diapause avant qu’il ne soit vraiment formé.
L’exemple classique est celui des Orchidées dont les graines sont des embryons
rudimentaires qui ne peuvent germer qu’après la pénétration d’un champignon (Rhizoctonia
sp) qui déclenche la reprise des divisions cellulaires.

b- La viabilité des graines


Pour que lez graines germent, il faut qu’elles soient viables.
La longévité d’une graine est très variable :
- Quelques jours seulement chez l’Erable à sucre et certains saules (Salix japonica),
- Quelques semaines chez les peupliers (moins de 6 mois),
- Quelques mois chez l’Hévéa et la canne à sucre.
- Rarement plus d’un an chez les graines oléagineuses comme l’Arachide et le
Ricin…. chez qui les réserves s’oxydent rapidement : rancissement)
- Plusieurs années chez les graines amylacées : 2 ans pour le Maïs, 3 à 4 ans pour
le pois, la lentille et la laitue.

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- Une dizaine d’années pour les carottes, le Concombre, les graminées des régions
tempérées, dont les céréales.
Mais cette longévité dépend beaucoup des conditions de conservation, l’humidité et
la chaleur l’écourtant. La faible teneur en eau d’une graine serait un facteur de
longévité, et inversement, on estime généralement que la durée des semences est doublée
chaque fois que leur teneur en eau est réduite de 2.5% et que la température s’abaisse
de 6°C.

3- LES CONDITIONS EXTERNES DE LA GERMINATION


Les conditions externes concernent le milieu dans lequel germe la graine.

a- L’eau et l’imbibition de la graine


L’eau est évidement le premier facteur permettant :
- la remise en solution des réserves de la graine, donc leur utilisation par l’embryon ;
- le gonflement des cellules de l’embryon donc leurs divisions.

b- L’oxygène
La respiration est un phénomène physiologique consommateur d’oxygène.
Toutes les graines ont besoin de cet élément pour pouvoir germer y compris celles des
plantes aquatiques. L’activité respiratoire suit la même courbe que celle d’absorption de l’eau.
Mais pour beaucoup de graines, une faible teneur en oxygène est suffisante, 2 à 5% au
lieu de la teneur normale de l’air de 21%. Un excès d’oxygène serait même néfaste à la
germination. D’où la recherche de lits de semences bien aérés mais pas trop.
La demande d’oxygène dépend d’ailleurs de la température : en général la
germination exige d’autant plus d’oxygène dans l’atmosphère du sol que la température est
plus élevée. En effet, la solubilité de l’oxygène dans l’eau diminue quand la température
s’élève.
Plus la germination s’effectue à température fraîche, plus la graine n’utilise l’oxygène
dissous dans l’eau. Et plus la température de germination est élevée, plus la graine a besoin
de l’oxygène atmosphérique.

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c- La température
La température active les divisions cellulaires et les réactions enzymatiques d’une façon
directe, mais elle n’agit pas de la même façon sur la phase de germination au sens strict et
sur la phase de croissance.
La température agit indirectement sur la germination en influant sur la solubilité
l’oxygène.
Le plus souvent la graine demande :
- une température plutôt fraîche pendant la germination au sens strict ;
- une température plus élevée pour la croissance.

Plus les graines sont placées préalablement, à une température élevée, plus leur taux de
germination est mauvais ;

Figure 11 : Courbe montrant les germinations des graines de Pommier à différentes


températures

La germination est d’autant meilleure que la graine a été placée à une température
fraîche pendant un temps suffisant précédent la germination.

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Figure 12 : Courbe montrant la germination des embryons de Pommier à 30°C. Les
embryons ont été préalablement placés à 15°C pendant 2, 4, 16, 24, 48 ou 72 heures

La gamme des températures compatibles avec la germination varie d’une espèce à


l’autre, les semences des espèces à climat tempéré germent facilement à des températures
relativement basses, contrairement aux espèces tropicales qui demandent des températures
plus élevées.

Figure 13 : Courbe montrant l’influence de la température sur la capacité de


germination de quelques espèces

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d- La lumière
La lumière agit de trois façons différentes sur la germination des semences, ainsi on
distingue :
- les semences à photosensibilité positive : lorsque la lumière est favorable à la
germination des graines.
- les semences à photosensibilité négative : lorsque les graines ne germent qu’à
l’obscurité.
- les semences indifférentes : lorsque les graines germent aussi bien à la lumière qu’à
l’obscurité.
Une étude a montré que sur 965 espèces :
- 35 espèces sont indifférentes ;
- 258 espèces sont à photosensibilité négative
- 672 espèces sont à photosensibilité positive.
Le mécanisme d’action de la photosensibilité des graines s’explique par la présence de
phytochromes dans l’embryon, qui est le siége de la photosensibilité : la lumière, captée par
le phytochrome de l’embryon (au voisinage de la radicule), déclenche un mécanisme qui
stimule la division des cellules de l’embryon, et le rend capable de surmonter l’inhibition
que lui opposaient les téguments de la graine.
L’action de la lumière sur la germination n’a d’effet significatif que si la semence est
jeune et si les téguments sont intacts, elle ne se manifeste pas au dessous de 15°C, elle prend
surtout une importance pour les espèces originaires de climats chauds, dont la germination
exige des températures élevées, de 30 à 40°C.

e- Présence de facteurs favorisant ou inhibant la germination


Certaines substances favorisent la germination : le nitrate de potassium, les sels de
calcium, les gibbérellines, les cytokinines, l’éthylène, agissant comme agent de levée de
dormance, d’autres sont au contraire des inhibiteurs de la germination : la coumarine et
l’acide caféique.
D’autres substances, présentes soit dans les fruits charnus (Tomate, Raisin) inhibent la
germination tant que le péricarpe n’a pas été dégradé par les bactéries putréfiantes, soit
émises par les racines de certaines plantes de telles substances dites ‘’ télétoxiques’’, inhibent
la germination des graines tombées à leur voisinage.

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Mais d’autre substances provoquent la dormance des graines qui même placées dans
des conditions idéales, elles ne germent pas. Cette dormance est un phénomène bénéfique
prévu par la nature pour étaler la germination des différentes espèces et favoriser ainsi leur
survie et leur extension. Mais évidement elle pose problème en agriculture et en
horticulture

C- LA DORMANCE DES SEMENCES


La dormance de la graine résulte d’un tégument dur et coriace, ou d’un embryon
immature, ou encore d’une forme d’inhibition chimique de l’embryon.
Une semence véritablement dormante est une semence ne germant pas malgré les
bonnes conditions de germination, et malgré la levée de son inhibition tégumentaire.

1- Les dormances tégumentaires


Elles peuvent être dues à une imperméabilité à l’eau ou à l’oxygène ou aux deux la
fois, c’est le cas des graines dures, fréquentes chez les légumineuses (Trèfle, lupin..), il s’agit
de graines au revêtement ciré, mucilagineux, ligneux…
Elles peuvent être aussi dues aux inhibiteurs contenus dans les téguments tels que :
l’acide cyanhydrique dans de nombreuses graines de Rosacées ; l’ammoniac (Betterave) ;
l’éthylène (dans les fruits charnus), stimulant certaines levées de dormance mais bloquant le
développement de l’embryon ; les dérivés soufrés (Crucifères) ; les aldéhydes et acides
organiques (pois, maïs) ; l’acide abscissique (Blé), c’est pour cela que ce dernier est appelé
la dormine ; la coumarine (Flouve odorante) ; les phénols, présents dans les téguments de
certaines graines, et qui, en s’oxydant, piégent l’oxygène qui ne peut plus parvenir à
l’embryon.

a- La technique de la levée de la dormance tégumentaire


La levée de cette dormance tégumentaire s’effectue naturellement par l’altération des
enveloppes sous l’effet de sécheresse et d’humidité, de gel et de réchauffement ; de
l’attaque de bactéries et de champignons, et des enzymes digestives des animaux granivores.
Les inhibiteurs volatils et solubles sont peu à peu lessivés par les pluies.
Un procédé artificiel permet d’accélérer la levée de la dormance tégumentaire :

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- la scarification : il s’agit des traitements mécaniques ou thermiques permettant de
briser, rayer, affaiblir les téguments et ceci par décortication, trituration, battage, trempage
dans des solvants, des acides (HCl et H2SO4), de l’eau bouillante…

2- La dormance embryonnaire
C’est une dormance qui est généralement dite : psychrolabile c'est-à-dire levée par le
froid humide. Elle se rencontre chez de nombreuses espèces notamment les Rosacées
(Rosiers, arbres fruitiers), mais aussi chez les céréales d’hiver, l’Iris et les Conifères.

b- La technique de la levée de la dormance embryonnaire


-La stratification : elle consiste à faire séjourner les graines pendants 1 à 6 mois dans
de la tourbe ou du sable humide à température hivernale (entre 1 et 10°), souvent en couches
superposées. Ce froid humide a une action complexe :
-il ramollit les téguments, élimine les inhibiteurs solubles et volatils ;
Il agit sur l’embryon, le froid humide étant le facteur le plus habituel de levée de
dormance de l’embryon.

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CHAPITRE 2 : LA MULTIPLICATION VEGETATIVE

I- INTRODUCTION
Dans la nature, certaines plantes se reproduisent à la fois par multiplication sexuée et
par multiplication végétative ou asexuée. Dans ce dernier cas, la plante obtenue est
génétiquement identique à son parent (on parle de clone), même s’il se produit parfois des
mutations mineures. Le principe de la multiplication végétative se décline en différentes
méthodes: la division, le bouturage, le marcottage et le greffage.

II- LA DIVISION
La division est la séparation d’une plante en plusieurs plantules autonomes. Elle
concerne les végétaux qui produisent une masse de pousses très dense, formant une touffe
que l’on peut éclater en plusieurs parties, chacune munie au moins d’une pousse ou d’un
bourgeon et de ses propres racines. Ce mode de multiplication est rapide et simple, mais
ne donne qu’une petite quantité de nouvelles plantules.
On procède le plus souvent à la division des touffes au printemps, en ce moment
l’évapotranspiration est minimale du fait du petit nombre de feuilles, et les racines se
développent rapidement sur chaque éclat. En climat tropical, la division se fait à tout
moment; il faut toujours réduire la surface foliaire pour diminuer l’évapotranspiration, et
fournir de l’ombre et un apport d’eau adéquat.

On parle aussi de division au sens large pour désigner les modes de multiplication
similaires à la division vraie; comme le prélèvement sur la plante mère de bulbilles, de rejet
de cactées, de pseudo bulbes d’orchidées et de drageons enracinés.

22
Division des plantes en touffes

• Des plantes produisent de


nouvelles plantules,
chaque année, autour de la
plante mère.

• Pour la diviser arrachez-la


et prélever délicatement
les plantules

Plante se divisant naturellement

Division des plantes en touffes

• Les touffes de vivaces à


racines fasciculées sont
faciles à diviser en éclats.

• Auparavant, enlevez la
terre sur la souche pour
repérer les lignes naturelles
de division.

Vivace à racines fasciculées

Division des plantes en touffes

• Certaines plantes
présentent une souche
compacte, difficile à diviser
sans abîmer les bourgeons
et les racines.

• Séparez-les en éclats
portant au moins un
bourgeon et de bonnes
racines.
Vivace à racines charnues

23
Division des pseudobulbilles de sympodiales

Au printemps séparez en deux Pour obtenir deux éclats,


une orchidée avec huit écartez doucement les
pseudobulbilles ou plus. pseudobulbilles par le
Dégagez-la de son récipient et milieu et coupez le rhizome
secouez le substrat en excès. coriace qui les relie au
greffoir tranchant.

Division des pseudobulbilles de sympodiales (suite)

Retirez les arrière-bulbes nus de Habillez les racines mortes.


chaque éclat. Jetez-les s’ils sont Retaillez les racines saines
âgés et rides. Emportez-les à longues sur 15 cm pour
part et mettez-les en cultures amener la plante dans son
s’ils sont fermes. nouveau pot.

Division des pseudobulbilles de sympodiales (suite)

• Rempotez chaque éclat


dans un pot à peine plus
grand que la motte. La base
des pseudobulbilles doit
affleurer le bord du pot
rempli de substrat.

24
III- LE BOUTURAGE
La multiplication par bouturage exploite la remarquable aptitude d’une partie de tissu
végétale à régénérer une plante entièrement développée, avec racine et tiges. Dans ce
processus de régénération, les racines émises à partir des tiges, feuille ou bourgeons sont
qualifiées de racines adventives. Elles apparaissent à partir d’une ébauche qui se forme dans
le péricycle. L’origine des racines latérales est une origine profonde (endogène), elles vont
prendre naissance à partir de cellules rhizogènes qui sont des cellules péricycliques ayant
conservé ou récupéré, avec le caractère embryonnaire, la faculté de se diviser.

Première étape de la formation de racines secondaires : Les cellules du péricycle


situées en face d'un pôle vasculaire se divisent (A). Elles se dédifférencient et retournent à
l'état méristématique (B). Le massif méristématique formé se développe et forme un mamelon
dans le parenchyme cortical (C).

Deuxième étape de la formation de racines secondaires : Le massif méristématique


s'organise en méristème typique de racine. Son fonctionnement devient alors similaire à celui
du méristème racinaire de la racine principale.

25
Chez certaines plantes, comme le lierre (Hedera helix), le peuplier (Populus sp) et de
nombreuses labiées (Le romarin et la sauge), des ébauches de racines préformées restent en
dormance dans les tiges, ce qui explique que leurs boutures s’enracinent aussi rapidement et
facilement. Certaines plantes, comme le Prunus sp «Colt», forment même des bourgeons
radiculaires, visibles à la base des tiges. D’autres plantes ligneuses, souvent rustiques,
s’enracinent difficilement; chez ces espèces, la formation de cal s’oppose à l’émergence de
toute racine adventive.

A- LA PREPARATION DES BOUTURES


La plupart des boutures se prélèvent sur les tiges des plantes entres les nœuds foliaires
(bouture internodale) ou juste sous un noeud (bouture nodale). Les boutures nodales mettent
à nu plus de tissu vasculaire ce qui améliore les chances de développement des racines. On
peut stimuler l’enracinement, notamment chez les plantes ligneuses, en appliquant une
poudre à base d’auxines qui est une hormone d’enracinement.

Bouture nodale : les Blessure dans le Formation d’un cal : les tiges
Bouture à talon.
cellules de croissance cas d’une génèrent un tissu spécifique
sont plus nombreux bouture de bois ou cal protégeant les cellules
au niveau des nœuds semi-ligneux ou abîmées
foliaires ligneux

B- LES DIFFERENTS TYPES DE BOUTURE


On distingue plusieurs types de boutures :
- Boutures Herbacées: prélevées sur les jeunes pousses du printemps, elles ont le
potentiel d’enracinement le plus grand des boutures de tige, mais avec un faible taux de

26
survie. Elles se dessèchent et flétrissent rapidement et sont vulnérables aux conditions
exposant feuilles et tiges aux attaques de pourritures.
- Boutures semi- herbacées: les pousses sont encore jeunes, mais commencent à
durcir. Elles sont plus faciles à manipuler que les boutures herbacées et ainsi moins sujettes
au flétrissement.
- Boutures semi- ligneuses: les tiges sont dites semi- ligneuses quand elles sont plus
dures et que des bourgeons s’y sont développées.
- Boutures ligneuses : prélevées sur du bois dormant, elles sont plus lentes à
s’enraciner, mais robustes et non sujettes au desséchement.
- Boutures de bourgeon foliaire : souvent prélevées sur des arbustes, elles permettent
d’obtenir plusieurs boutures à partir d’une seule tige semi ligneuse.
- Boutures de feuille : certaines plantes peuvent régénérer de nouvelles plantes à partir
d’une feuille détachée ou d’une partie de tissu foliaire, c’est le cas de la famille des
Bégoniacées et des Crassulacées.
- Bouture de racines : seul un choix limité de plantes, celles qui émettent naturellement
des rejets à partir des racines comme l’Acanthus mollis. Généralement il s’agit d’espèces à
racines épaisses et charnues, elles peuvent stocker les éléments nutritifs leur permettant de
survivre.

Différents types de boutures

Bouture herbacée : bouture prélevée Bouture semi – ligneuse :


sur des pousses d’extrémité bouture prélevée sur des
(boutures de tête) ou à la base tiges devenues fermes,
(bouture basale), au printemps alors alors que la croissance a
que les tiges sont encore tendres ralentie, de juillet à
l’automne

27
Différents types de boutures

• Bouture ligneuse : bouture


prélevée sur des jeunes tiges de
plantes ligneuses après la chute
des feuilles mais avant le
débourrement des bourgeons au
printemps

28
Différents types de boutures

Bouture de Bouture d’une Bouture de Bouture de racine : durant la


feuille entière partie de feuille bourgeon période de repos prélevez
foliaire des tronçons de racines
saines et vigoureuses du
calibre d’un crayon

Boutures de racines

Arrachez la plante en automne ou en hiver, Coupez chaque racine en tronçons


au repos et lessivez les racines. de 5 à 10 cm de long. Pour être
Sélectionnez des racines vigoureuses de sûr de les repiquer dans le bon
section moyenne et séparez-les de la sens, tranchez le sommet de
plante. Ne retirez pas plus d’un tiers du chaque segment avec une coupe
matériel disponible. droite et la base avec une coupe
biseautée.
Traitez les boutures au fongicide et
placez-les dans des pots remplis
avec un substrat à boutures

29
Boutures de racines

Quand les feuilles apparaissent au Coupez les racines en tronçons de


printemps, dégagez doucement les 8 à 15 cm de long. Couchez les
boutures et vérifiez leur enracinement. Si boutures à 2 à 3 cm d’écart dans
elles sont prêtes emportez-les des caissettes de substrat de
individuellement en godets de 8 cm bouturage. Recouvrez-les de 5
remplis de substrat de bouture. Arrosez mm de substrat et laissez-les
et étiquetez.
s’enraciner.

Boutures de rejets

Supprimez les feuilles


Au printemps quand les jeunes rejets
inférieures et retaillez la base
émergeant à la base de la plante (ici en coupant sous un nœud s’il
une chrysanthème) ont 8 à 10 cm de est visible, ou en ramenant la
haut, coupez-les net au ras du collet. bouture à 5 cm de long.
Trempez la coupe dans une
poudre d’hormones

30
Boutures de rejets

Piquez les boutures dans des pots de Lorsque les boutures sont bien
substrat de bouture, arrosez bien et enracinées, au bout d’un
mois, séparez les boutures en
placez le tout en mini serre, couvrez
ménageant les racines.
d’un sac en plastique. Rempotez chaque bouture
dans un substrat classique.

Boutures de feuille entière

Prélevez sur la plante mère des


feuilles saines, adultes et piquez-
les dans un mélange de sable
grossier et de tourbe. La base de
la feuille affleure la terre

31
Boutures de feuille entière

Arrosez puis étiquetez. Couvrez


pour éviter l’évapotranspiration
(ici des fonds de bouteilles en
plastiques clair. Protégez le tout
du soleil.

Boutures de feuille entière

Plusieurs plantules apparaissent à


la base de chaque feuille. Retirez
la cloche et laissez-les pousser
jusqu’à ce qu’elles soient
manipulables. Rempotez-les
séparément en substrat
consistant.

C- COMMENT REUSSIR LES BOUTURES ?


Si le prélèvement des boutures est assez simple, leur réussite dépend toutefois de
plusieurs facteurs :
- L’aptitude de la plante mère à produire des racines adventives et son état sanitaire
influencent le succès de la bouture. Il faut toujours choisir une plante saine et, de préférence,
jeune, plus active, en fait le potentiel rhizogène est en étroite corrélation avec la juvénilité,
plus le pied mère est jeune et plus il y’a des chances pour réussir le bouturage.

32
- Arrosage copieux de la plante mère quelques heures avant le prélèvement, afin que les
tissus s’imprègnent bien d’eau, surtout en cas de bouture de feuille.
- Préparation rapide des boutures afin qu’elles ne perdent pas trop d’eau par
transpiration.
- Respect strict de l’hygiène afin d’éviter tout risque de maladie pénétrant dans une
bouture à travers une coupure ou une blessure.
- Maintien en bon état de propreté les surfaces et l’outillage, les outils de taille doivent
être stérilisés et aussi aiguisés que possible pour ne pas briser les cellules végétales lors de la
coupe.
- Préparation d’un substrat à phase gazeuse et liquide équilibrées.
- Maintien de l’humidité du substrat et de l’atmosphère à des niveaux satisfaisants,
surtout pour les boutures de feuilles.
En climat chaud, les boutures de nombreuses plantes peuvent être replantées
directement à l’extérieur, dans un sol bien préparé, à l’ombre, à tout moment de l’année. Mais
sous les climats plus frais, un environnement contrôlé est souvent vital; l’enracinement est
imprévisible et lent. Parfois une chaleur de fond de 15 à 25°C peut le favoriser, mais tout en
gardant une température aérienne assez fraîche pour éviter l’apparition du feuillage au
détriment des racines adventives.
Le temps mis par une bouture à s’enraciner dépend de la plante mère, du type de
bouture, de l’âge de la tige, de la façon dont elle a été préparée et de la composition du
substrat de bouturage. Une bouture feuillue s’enracine en trois semaines environ tandis
qu’une bouture ligneuse met jusqu’à cinq mois.

IV- LE MARCOTTAGE
Certaines plantes ont une aptitude naturelle à se reproduire par marcottage, produisant
des racines adventives le long des tiges qui restent attachées à la plante mère et touchant le
sol C’est le cas, de l’hortensia grimpant (Hydrangea anomala sp. petiolaris) et du lierre
(Hedera helix).

33
Marcottage spontané

• Dès qu’une tige est enracinée dans le sol et produit de


nouvelles pousses saines, arrachez-la délicatement à l’aide
d’une mini-fouche. Avec un sécateur sevrez cette marcotte
spontanée en la coupant droit juste au dessus d’un nœud.

Marcottage spontané

• Découpez la tige en éclats


tous munis de racines et
de pousses vigoureuses.
Sur chaque éclat
supprimez les feuilles
inférieures.

34
Marcottage spontané

• Emportez séparément les


marcottes dans un substrat de
rempotage. Cultivez-les en un
lieu abrité jusqu’à ce que les
jeunes plantes reprennent.
Plantez directement les éclats
bien enracinées à leur
emplacement définitif.

Marcottage spontané

• Emportez séparément les


marcottes dans un substrat de
rempotage. Cultivez-les en un
lieu abrité jusqu’à ce que les
jeunes plantes reprennent.
Plantez directement les éclats
bien enracinées à leur
emplacement définitif.

L’agriculteur peut exploiter ces tendances incitant les tiges en pleine croissance à
produire des racines au niveau d’une incision annulaire ou d’une blessure, alors qu’elles sont
toujours attachées à la plante mère. Dés l’enracinement, la pratique du sevrage est réalisé
pour séparer la marcotte ou la tige enracinée de la plante mère et la transplanter en pleine terre
ou en sachet selon les cas (taille de la jeune plantule et la saison du sevrage).

35
Blesser la marcotte

• Blessez une marcotte favorise son enracinement. Il


suffit de la tourner délicatement jusqu’à ce que
l’écorce se fissure (photo de gauche), d’enlever un
peu d’écorce ou de faire une entaille oblique dans la
tige pour former une langue (photo de droite)

Le marcottage permet de produire des plants enracinés mais le nombre de plants récoltés
est faible, la technique est valable uniquement pour un certain nombre d’espèces et en plus
elle est chère.
A- LES DIFFERENTS TYPES DE MARCOTTAGE
Il existe différents types de marcottage parmi lesquels on cite :
 Le marcottage naturel : Certaines plantes peuvent se marcotter d’une manière
naturelle.

Marcotte spontanée : Certaines plantes se reproduisent naturellement par marcottage. Elles


produisent des plantules, le long de leurs stolons, nourries par la plante mère jusqu’à ce
qu’elles s’enracinent dans le sol. Arrachez les tiges enracinées et divisez-les.

36
Marcottage naturel

• Marcotte de tête :
Certains arbustes et
grimpantes s’enracinent à
la pointe de leurs longues
tiges arquées. Sevrez
l’extrémité enracinée dès
que se forme une
nouvelle pousse

 Le marcottage simple : Le marcottage simple est idéal pour multiplier rapidement des
arbustes et grimpantes lorsqu’on a besoin de quelques plantes seulement. On peut procéder à
tout moment de l’année mais le mieux étant durant l’automne et au mois de mars.
Pour les grimpantes, il suffit de maintenir une tige flexible attachée à la surface du
sol, où elle va s’enraciner. Par contre pour les tiges rigides de la plupart des arbustes, il est
indispensable de creuser une tranchée.

Marcottage simple d’une grimpante

• En automne, sélectionnez • Faites une coupe •A l’aide d’une


une jeune tige de faible oblique de 2 cm brosse,
croissance. Supprimez les de long sous cette badigeonnez la
feuilles et les pousses tige entre deux blessure d’une
latérales sur au moins 30 nœuds pour hormone
cm à l’extrémité de la tige former une d’enracinement, ici
languette sous forme de
poudre.

37
Marcottage simple d’une grimpante

• Maintenez la partie • Une foie la marcotte •Placez la jeune plante en


blessée dans le sol enracinée (l’automne pleine terre ou emportez-
avec des cavaliers suivant) sevrez-la, la dans un substrat de
métalliques. près de la plante, à rempotage. Arrosez et
Recouvrez la tige de
10 cm de terre en l’aide d’une min- attendez qu’elle reprenne
veillant à tuteurer fourche. Découpez la pour la remplacer.
l’extrémité de la tige marcottée aux
marcotte. nouvelles racines.

Marcottage simple d’un arbuste

• Repérez avec un tuteur de


bambou l’endroit où la
tige va être enterrée.
Creusez une tranchée de
10 cm de profondeur de
l’arbuste vers le bambou.

38
Marcottage simple d’un arbuste

• Fixez la tige au fond de la


tranchée avec des
cavaliers. Courbez-la à
l’extrémité et attachez-la
au bambou. Comblez la
tranchée.

 Le marcottage en serpenteau : Ce type de marcottage s’impose pour les plantes qui,


chaque année, émettent de longues pousses. Après préparation du sol, on sélectionne une tige
de l’année précédente et on l’amène au niveau du sol.
Après blessure répétée de la tige au niveau des entre-nœuds et application d’une
hormone d’enracinement, on maintien les parties blessées de la tige au sol à l’aide de
cavaliers.
- le marcottage en butte : il s’agit d’une opération qui est effectuée au printemps en
buttant la plante en végétation avec 8 à 12 cm de terre sablonneuse. En fin d’été, on enlève la
terre pour récupérer les marcottes.
- Le marcottage en cépée : c’est une opération qui consiste à rabattre sévèrement en
février-mars une jeune et vigoureuse plante mère et de la butter avec une terre sablonneuse, le
prélèvement des marcottes enracinées se fait en automne.
- Le marcottage aérien : cette technique permet de marcotter une tige en hauteur,
impossible à être guidée au sol. Après l’avoir incisée ou entaillée légèrement, on entoure la
partie blessée d’un manchon plein de tourbe ou d’un substrat équivalent (mousse, sciure de
bois, fibres des stipes de palmier,…).
L’incision effectuée a pour but de capter les éléments nutritifs qui, sans cela iraient vers
les racines, et d’emmagasiner ainsi de l’énergie pour le future enracinement.

39
Blesser la marcotte

• Blessez une marcotte favorise son enracinement. Il


suffit de la tourner délicatement jusqu’à ce que
l’écorce se fissure (photo de gauche), d’enlever un
peu d’écorce ou de faire une entaille oblique dans la
tige pour former une langue (photo de droite)

Marcottage naturel

• Marcotte spontanée : Certaines plantes se reproduisent


naturellement par marcottage. Elle produisent des plantules, le long
de leurs stolons, nourries par la plante mère jusqu’à ce qu’elles
s’enracinent dans le sol. Arrachez les tiges enracinées et divisez-les.

40
Marcottage naturel

• Marcotte de tête :
Certains arbustes et
grimpantes s’enracinent à
la pointe de leurs longues
tiges arquées. Sevrez
l’extrémité enracinée dès
que se forme une nouvelle
pousse

Marcottage spontané

• Dès qu’une tige est enracinée dans le sol et produit de


nouvelles pousses saines, arrachez-la délicatement à l’aide
d’une mini-fouche. Avec un sécateur sevrez cette marcotte
spontanée en la coupant droit juste au dessus d’un nœud.

41
Marcottage spontané

• Découpez la tige en éclats


tous munis de racines et
de pousses vigoureuses.
Sur chaque éclat
supprimez les feuilles
inférieures.

Marcottage spontané

• Emportez séparément les


marcottes dans un substrat de
rempotage sans terre végétale.
Cultivez-les en un lieu abrité
jusqu’à ce que les jeunes
plantes reprennent. Plantez
directement les éclats bien
enracinées à leur
emplacement définitif.

42
Marcottage en serpenteau
d’un hydrangea grimpant

• Sélectionnez une pousse saine présentant des racines


aériennes sur du bois de l’année précédente. Ajoutez à la
terre un mélange à parts égales de substrat de tourbe et de
gravillon.

Marcottage en serpenteau
d’un hydrangea grimpant

• Fixez au sol la longueur de tige la plus grande


possible en disposant les racines aériennes vers le
bas. Enterrez légèrement la tige sur 15 cm. Gardez
la marcotte au frais

43
Marcottage simple d’un arbuste

• Repérez avec un tuteur de


bambou l’endroit où la
tige va être enterrée.
Creusez une tranchée de
10 cm de profondeur de
l’arbuste vers le bambou.

Marcottage simple d’un arbuste

• Fixez la tige au fond de la


tranchée avec des
cavaliers. Courbez-la à
l’extrémité et attachez-la
au bambou. Comblez la
tranchée.

44
Marcottage simple d’une grimpante

• En automne, sélectionnez • Faites une •A l’aide d’une


une jeune tige de faible coupe oblique brosse,
croissance. Supprimez les de 2 cm de long badigeonnez la
feuilles et les pousses sous cette tige blessure d’une
latérales sur au moins 30 entre deux hormone
cm à l’extrémité de la tige nœuds pour d’enracinement,
former une ici sous forme
languette de poudre.

Marcottage simple d’une grimpante

• Maintenez la partie • Une foie la •Placez la jeune plante


blessée dans le sol marcotte enracinée en pleine terre ou
avec des cavaliers (l’automne suivant) emportez-la dans un
métalliques. sevrez-la, près de substrat de rempotage.
Recouvrez la tige de
10 cm de terre en la plante, à l’aide Arrosez et attendez
veillant à tuteurer d’une min-fourche. qu’elle reprenne pour la
l’extrémité de la Découpez la tige remplacer.
marcotte. marcottée aux
nouvelles racines.

45
Marcottage en cépée traditionnel

• En février – mars, rabattez


sévèrement une jeune et
vigoureuse plante mère et
buttez les nouvelles pousses
avec de la tertre. Vous
obtiendrez en automne des
marcottes enracinées, que
vous pouvez alors prélever

Favoriser le marcottage

V- LE GREFFAGE
Le greffage est une technique qui vise à assembler deux plantes distinctes et à les faire
fonctionner en une seule plante saine et robuste, réunissant les meilleures caractéristiques de
ses deux parents. Le sujet, ou porte- greffe, fournit le système radiculaire tandis que le scion,
ou greffon, donne la partie aérienne. Si le sujet influence grandement la croissance du
greffon, tous deux conservent une identité génétique distincte et il n’y a pas de mélange de
tissu cellulaire entre les parties greffées. Les pousses produites au- dessus et en dessous du
point de greffe naissent du sujet ou du greffon indépendamment.

46
La réussite du greffage dépend essentiellement de la soudure qui doit se faire entre les
appareils conducteurs du porte-greffe et du greffon par le biais du cambium. C’est pour cette
raison qu’on ne peut jamais réussir le greffage chez les monocotylédones, cette opération
n’est donc possible que chez les dicotylédones et les gymnospermes.
Le greffage, demande une certaine technicité dans la préparation du porte- greffe et du
greffon et pour s’assurer que les deux parties s’unissent. Il est indispensable à la
multiplication des plantes ligneuses et vivaces, qui prennent difficilement racine par
bouturage.
Souvent, les plantes greffées arrivent à maturité bien plus vite que celles issues de
bouture. Le porte-greffe peut transmettre au greffon une résistance aux maladies ou aux
ravageurs, ou contrôler sa vitesse de croissance. Ainsi, les portes greffes nains peuvent
transmettre leur nanisme aux greffons.
De même, sujet et greffon doivent être très proches et à vitesses de croissance
comparables (vigueur) afin de créer une union forte qui reste solide durant toute la vie de la
plante; issus de la même espèce, ils sont normalement compatibles.
Le bois du greffon doit être bien aoûté et non moelleux. Comme pour les boutures, il
faut préparer rapidement les greffes pour que les surfaces coupées ne se dessèchent pas.
L’opération du greffage doit se réaliser dans des conditions hygiéniques strictes, et ceci
en utilisant un couteau aiguisé et nettoyé avec de l’eau de javel pour éviter la contamination
du point d’union par les champignons et les bactéries.
Pour que les tissus s’unissent correctement, les couches de cambium du greffon et du
porte-greffe doivent être parfaitement en contact. Le cambium bande continue, étroite, de
cellules génératrices, à parois fines, juste sous l’écorce se développe pour former un pont, ou
une union, entre les deux parties en quelques jours. Ce tissu a rôle conducteur (eau et
éléments nutritifs) permet au greffon de bénéficier de la sève venant du sujet. Une
température élevée favorise le développement cellulaire au niveau de la greffe.
Si les deux appareils conducteurs du porte greffe et du greffon n’arrivent pas à
s’assembler; des pousses peuvent naître au point de greffe et un tissu liégeux apparaîtra entre
le sujet et le greffon, fragilisant le point de greffe qui risque de se briser ultérieurement.
Des boursouflures se produisent sur certains arbres au niveau du point de greffe lorsque
la vitesse de croissance du greffon et du sujet diffère trop.

47
A- QUELQUES EXEMPLES DE GREFFAGE
1- Le greffage en écusson (Ecussonnage)
Cette méthode consiste à prélever un œil bien développé sur le rameau=greffon et à
l'introduire dans une entaille en "T" pratiquée sur le sujet (écussonnage en T).
Après exécution, la greffe est ligaturée (avec du raphia ou des attaches en caoutchouc)
de telle sorte que seuls l'œil et le morceau de pétiole restent visibles. Lorsque le pétiole tombe,
l'œil est soudé. Dans le cas contraire, il se dessèche.
En raison de sa rapidité d'exécution et de sa reprise presque assurée, c'est certainement
la méthode la plus employée. C'est le type de greffage qui occasionne la plus petite plaie,
donc elle est conseillée pour les arbres dont les tissus se détériorent facilement (Rosacées à
noyaux).

Greffage en écusson

• Rameau à son prélèvement • Rameau après effeuillage

• Le greffon est un œil prélevé au


greffoir sur le rameau avec l’écorce
qui le porte.
• Si une esquille de bois persiste à
l’opposé de l’œil, il faut l’enlever,
mais attention de ne pas vider l’œil.

Greffage en écusson

• Entaillez l’écorce du sujet en


forme de T

• Dans cette entaille, insérez


l’écusson, après avoir écarté les
lèvres de celle-ci.

• Ligaturer avec du raphia (en


commençant par le haut).

48
Deux époques sont recommandées pour réussir ce type de greffage :
- Au printemps : entre avril et mai, au départ de la végétation. Si la greffe reprend, l'œil
se développera dans les semaines qui suivent. C'est une greffe dite "à œil poussant".
- En été : durant juillet, août et septembre, l'œil implanté ne se développe pas
immédiatement, il se soude et donnera une pousse à bois l'année suivante. C'est une greffe
dite "à œil dormant".
Cette technique est utilisée chez :
- Essences fruitières : pour les formes basses tiges et buissons de pommier, poirier,
essences à noyaux.

- Pour diverses espèces et variétés de rosiers.


- Essences ornementales : cerisiers, pommiers et pruniers à fleurs; aubépine, genêts...

2- Le greffage en fente

Il s'effectue aux mêmes époques et dans les mêmes conditions que la greffe en écusson.
Seules les entailles du greffon et du sujet diffèrent.

Greffage en fente
• Le sujet est sanctionné horizontalement à
la scie. Puis il est fondu à la serpette sur
une hauteur de 4 à 5 cm suivant son
diamètre

• Le greffon est taillé en double biseau, il


porte trois yeux.
• Il faut veiller bien faire coïncider les
zones génératrices (le greffon doit
arriver à fleur de l’écorce du sujet

Cette technique a le gros inconvénient de laisser un vide dans la fente du sujet, des insectes et
des maladies peuvent s'introduire dans cet espace et constituent un danger pour l'établissement
de la future charpente de l'arbre. La ligature se fait avec du raphia ou des bandes de fixation et
elle est renforcée avec un masticage qui est une barrière efficace contre l'air, l'humidité, les

49
insectes et les maladies. Ce type de greffage est utilisé pour la propagation d'essences
fruitières et ornementales en haute tige ou en demie tige.

Greffage en fente

• Ligaturer au raphia.
• Engluer au mastic à greffer (bien
recouvrir la totalité de la plaie)
• Ce type de greffe convient aux tiges de 5
à 7 cm de diamètre maximum
• Le soin est très important pour la réussite
de l’opération

3- Le greffage en couronne

Cette méthode est peu employée, elle convient surtout aux arbres fruitiers dont les
branches sont trop grosses pour être fendues et que l'on veut régénérer parce que donnant des
produits inférieurs.

La réussite de ce greffage exige que les sujets soient en pleine sève, l’opération
s’effectue entre avril et mai. Les soins après greffage sont les mêmes que ceux pour la greffe
en fente.

50
Greffage en couronne

• Incisez verticalement l’écorce sur 5 à 6


cm, à l’endroit prévu pour la pose de
greffons.

• Coupez les greffons à trois yeux.


• La base est taillée en biseau allongé,
formant un épaulement atteignant le
tiers du diamètre

Greffage en couronne

• Insérez le greffon sous l’écorce de


façon à ce que l’épaulement
repose sur la coupe du tronc.
• Ligaturez.
• Engluez au mastic à greffer.

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