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HORTICULTURE 1
– CULTURES MARAICHERES –
Principes généraux et méthodes de production
Notes de cours
pour les étudiants de Premier Grade Ir. Agro. - Phytotechnie
L`objectif du cours est d`apprendre aux étudiants les principes généraux des
cultures maraichères et les méthodes de production des différents types de légumes
cultivés. La finalité étant de donner aux étudiants les outils, les connaissances et le
savoir-faire en vue de contribuer à l`augmentation et à l`amélioration de la
production légumière pour le bien-être des populations.
1 • Introduction
• Définition-historique-terminologie
2 • Origines, familles botaniques et liste des
principales cultures maraîchères
L’horticulture : science et art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des
arbustes et des arbres fruitiers ou ornementaux. Elle a pour origine le mot «hortus»
qui désignait autrefois les jardins des maîtres; qu’ils utilisent autour de leurs maisons
afin de produire des cultures vivrières pour satisfaire les besoins familiaux.
• Floriculture : plante à massifs, à fleurs coupées, en pot, rosier, espaces verts, jardins
et parcours etc.
INTRODUCTION (suite)
CONCLUSION : on peut dire que l`horticulture est un domaine qui exige des capitaux
importants, de la technicité élevée et des structures de commercialisation assez
complexes. Ce sont là quelques caractéristiques du domaine des productions
horticoles.
• La satisfaction des besoins en légumes des populations d`un pays y compris des
ménages `a faible revenu.
C’est en effet du mot marais que vient le mot maraîchage : qui est un terrain qui
s’étend sur des marécages - d’abord en un lieu bas et humide où les masses d’air ont
des variations de pression très faibles - consacré à la culture des légumes. Il est très
humifère, tourbeux, riche en azote et convient très bien aux légumes et surtout pour
les légumes feuilles.
* Peut-on dire qu’un arbre fruitier produit après plusieurs années de sa plantation alors
qu’une culture légumière produit dès sa première année?
* Peut-on dire qu’un légume nécessite la cuisson alors qu’un fruit arboricole est consommé
comme dessert ?
Le terme de fruit a une signification bien précise en biologie : c'est l'organe végétal
protégeant la graine. Plus précisément, c'est la paroi de l'ovaire de la fleur (l'ex pistil) qui
devient la paroi du fruit, entourant les graines.
Le terme de légume, n'a, quant à lui, aucune signification botanique. Pour les jardiniers,
c'est une plante généralement non arborescente dont on consomme certaines parties,
généralement dans une préparation salée ou non. Ces parties peuvent être: bulbe, racine,
feuille, fruit, graine. Pour les cuisiniers, le légume est la plante accompagnant un plat de
viande.
Bref, un fruit (pour les gastronomes) peut ne pas en être un (pour les botanistes). Et
inversement. Si la fraise n'en est pas un, en revanche, l'olive, l'aubergine ou encore le
haricot en sont bien. Botaniquement parlant. Tout comme le poivre, la gousse de vanille ou
le piment. Botanistes et cuisiniers neProf
sont pas
Jacques prêts UNIKIN
N.B. LUTALADIO, de se réconcilier ! 21
DEFINITION, HISTORIQUE ET TERMINOLOGIE (suite)
Peut- on dire qu’un légume est le produit d’une plante herbacée alors qu’un fruit provient
d’un arbre?
+ Réponse: Non, voici des contre-exemples : la tomate et l’aubergine sont des légumes;
leurs plantes sont pourtant ligneuses et non pas herbacées. La plante d’aubergine peut avoir
un aspect d’arbuste pouvant atteindre plus de 2 m de haut dans des conditions climatiques
spécifiques, mais l’aubergine n’est pas un arbre ; c’est une culture légumière.
Peut-on dire qu’une plante légumière présente un court cycle biologique (plante annuelle)
alors qu’une culture arboricole est pérenne ?
+ Réponse: Deux contre-exemples: L’artichaut qui est un légume est une plante vivace.
Elle n’a donc pas un court cycle cultural. L’oignon est une plante bisannuelle. Même lorsque
la plante se comporte comme une plante annuelle, elle peut avoir un long cycle biologique.
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DEFINITION, HISTORIQUE ET TERMINOLOGIE (suite)
Peut-on dire qu’un arbre fruitier produit après plusieurs années de sa plantation alors
qu’une culture légumière produit dès sa première année?
+ Réponse: Même un arbre fruitier peut produire dès sa première année de culture ; la vigne
sous serre dans la région d’Agadir au Maroc est une culture arboricole qui peut produire dès
sa première année. Par contre, certaines variétés d’oignon importées du Canada nécessitent
de longues photopériodes pour produire des bulbes ; lorsque ces photopériodes ne sont pas
disponibles dans une région donnée, l’oignon peut se transformer en une plante vivace sans
produire de bulbe, alors qu’elle est connue comme légume.
N.B. La photopériode est le rapport entre la durée du jour et la durée de la nuit ou les
variations de la durée du jour et de la nuit au cours de l’année. Ce rapport ou ces variations
conditionne de nombreuses activités physiologiques et écologiques comme la reproduction,
l’entrée en hibernation, la floraison, etc.
Peut-on dire qu’un légume nécessite la cuisson alors qu’un fruit arboricole est consommé
comme dessert ?
+ Réponse: Non, la tomate peut être consommée comme hors d’œuvre sans cuisson alors
que c’est un légume. Le coing est un fruit arboricole mais nécessitant la cuisson pour sa
consommation tandis que le melon et la pastèque (qui sont des faux-fruits) sont
consommés comme fruits de dessert sans cuisson.
Une culture est donc considérée comme légumière si les habitants du pays la considèrent ainsi. Souvent,
l’habitude alimentaire influe sur la différence entre un légume et un produit arboricole. Un légume peut donc
être un fruit mûr (tomate) ou immature (melon), tubercule (pomme de terre et patate douce), rhizome
(gingembre), racine (carotte), feuille (laitue), bulbe (oignon), inflorescence (chou fleur), réceptacle floral
(artichaut), produit d’une plante annuelle (pastèque), bisannuelle (chou), pérenne (artichaut), herbacée
(ciboulette) ou ligneuse (aubergine), dont la longueur de la tige principale dépasse 1 m (courge) ou est au ras
du sol (fraise), nécessitant la cuisson pour sa consommation (patate) ou consommé en hors d’œuvre sans
cuisson (tomate) ou se présentant comme fruit de dessert (melon).
Chaque pays a sa liste des principaux légumes qui peuvent différer de ceux d’un autre pays. Pour le RDC, la
liste de ces cultures légumières montre qu’il y a plusieurs légumes connus et consommés comme produits
maraîchers par les congolais. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 25
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ORIGINES, FAMILLES BOTANIQUES ET LISTE DES PRINCIPALES For Evaluation Only.
CULTURES LEGUMIERES
Les origines connues sont au nombre de huit et sont: l’Asie du Sud, l’Inde, le Moyen
Orient, la Méditerranée, l’Europe du Nord, l’Europe du Sud, l’Amérique du Nord et
l’Amérique du Sud. Des exemples des légumes par origine figurent dans la liste des
cultures maraîchères présentée ci-dessous.
L’origine des plantes renseigne sur les conditions environnementales dans lesquelles
elles vivent spontanément. Dans ces pays d’origine, des espèces sauvages existent
toujours et contiennent des gènes de résistances diverses et d’adaptation à des
conditions particulières; il importe donc de les exploiter dans des programmes
génétiques et de production de semences.
La classification botanique des cultures maraîchères est la plus précise des classifications.
Pour une plante donnée, il n’y a plus d’ambiguïté quant à son identification. Un chercheur
ne peut pas la confondre avec une autre plante qui risque de porter les mêmes noms
vernaculaires.
L’information volumineuse disponible dans le monde avec différentes langues est donc
réduite par les précisions botaniques. NB: (1) = la plus importante des familles (elle contient
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le plus grand nombre de légumes), puis (2), (3) et enfin (4).
Liste des principales cultures légumières (maraîchères)
Legumes Nom Scientifique Famille Partie consom. Origine
botanique probable
Ail Allium sativum Alliacée Bulbe Asie du Sud
Asperge Asparagus officinalis Liliacée Tige Asie du Sud
Artichaut Cynara scolumus Composée Réceptacle floral Méditerran.
Aubergine Solanum melongena Solanacée Fruit immature Indes
Betterave rouge Beta vulgaris L Chénopodiacée Racines Méditerran.
Bette à carde Beta vulgaris cicla Chénopodiacée Feuilles Méditerran.
Brocolli Brassica italica Crucifères Inflorescence verte Europe Nord
Concombre Cucumis sativus Cucurbitacée Fruit immature Indes
Courgette Cucurbita pepo Cucurbit. Fruit immature Amérique N
Courge Cucurbita moschata Cucurbitacée Fruit mûr Amérique N
Ciboulette Allium Alliacée Feuilles Asie Sud
schenoprasum
Carotte Daucus carota Ombellif. Racines Méditerran.
Celeri Apium graveolens Ombellif. Feuilles Méditerran.
Cerfeuil Anthriscus Ombellif. Feuilles Méditerran.
cerefolium
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Légume Nom
Scientifique Famille
botanique Partie
consom. Origine
probable
Chou de Chine Brassica (B) Crucifères Feuilles + tiges Asie du Sud
chinensis
Chou-fleur B. oleracea botritis Crucifères Infloresc. Europe du Nord
Chou d Brussel B.O. gemmifera Crucifères Feuilles Europe Nord
Chou pommé B.O. capitata Crucifères Feuilles + tiges Europe Nord
Cardon Cynara cardonculus Composacées Feuilles + tiges Méditerran.
Chou rave B.O. gongylodes Crucifères Feuilles + Europe du Nord
racines
Cresson Barbara verna Crucifères Feuilles Europe N
Endive Cichorium endivia Composacées Feuilles + bulbe Méditerranée
Echalotte Allium ascalonicum Alliacées Bulbe Asie Sud
Epinard Spinacia oleracea Chénopodiacée s Feuilles Méditerran.
Fève en vert Vicia faba Légumineuses Graine Méditerran.
Fraisier Fragaria vesca Rosacées Récep floral Méditerran.
Fenouil Foeniculum vulgaris Ombellifères Bulbe Méditerran.
florence
Gombo Hibiscus esculentus Malvacées Fruit Méditerran.
ASTERACEAE
Bidens pilosa L. et B. bipinnata L.
Crassocephalum spp.
GALINSOGA À PETITES FLEURS, Galinsoga parviflora Cav.
LAITUE AMÈRE, Launaea spp.
WOOROWO, Solanecio biafrae (Oliv.& Hiern) C. Jeffrey
Sparganophorus sparganophora (L.) C. Jeffrey
VERNONIE, Vernonia spp.
VERNONIE COMMUNE, Vernonia amygdalina Delile
VERNONIE BAYANGI, Vernonia hymenolepis A. Rich
BRASSICACEAE
ESPÈCES AFRICAINES DE BRASSICA
MOUTARDE D’ABYSSINIE, Brassica carinata A. Braun
Brassica juncea (L.) Czernjaew
ROQUETTE DES JARDINS, Eruca vesicaria (L.) Cav.
CRESSON ALENOIS, Lepidium
Prof Jacques sativum
N.B. LUTALADIO, L.
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CRESSON DE FONTAINE, Rorippa nasturtium-aquaticum (L.) Ha
Il existe aussi des légumes africains traditionnels dits indigènes
dont certaines espèces sont en voie de domestication (suite)
CUCURBITACEAE
LAMIACEAE
TILIACEAE
CORÈTE POTAGÈRE, Corchorus olitorius L.
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Triumfetta spp. 35
Il existe aussi des légumes africains traditionnels dits indigènes
dont certaines espèces sont en voie de domestication (suite)
ESPÈCES MINEURES
La classification pose des nombreux problèmes étant donné la diversité des taxonomies,
des caractéristiques biologiques, des exigences du milieu, des techniques culturales, de
types de produits et de leur emploi, diversité qui caractérise les espèces légumières
cultivées.
La classification botanique – est la plus claire. Cependant elle est moins utiles car les
espèces de la même famille peuvent avoir des caractéristiques très différentes. C`est le cas
de la tomate, l`aubergine et la pomme de terre.
La classification culturale – semble être la plus convenable car elle permet de tenir
compte des affinités réciproques présentent en culture – les leg. Racines, les leg.
Feuilles, bulbes ou autres. Elle permet de généraliser quelques méthodes de culture
commune `a un certain groupe de légumes avec des affinités de cultures sans qu`il
soit nécessaire de les répéter `a chaque espèce `a part. Ce système permet aussi
d`assembler les critères utilisés dans d`autres systèmes de classification.
Ces cultures sont, par ordre de besoin en chaleur croissant: la tomate, le poivron,
Climat
L'un des facteurs déterminant les possibilités de l‘horticulture légumière est le
« climat » qui représente la clef de toute culture en indiquant les régions à
vocation légumière. Les différents facteurs du climat sont extrêmement
nombreux. Mais tous ne présentent pas la même importance pour le maraîcher.
Sol
Les sols influent doublement sur les cultures, ceci en raison de leurs
compositions chimiques (équilibre et teneur en N, P, K, Ca et en oligo-éléments
Bo-Fe-Mn-Zn-Cu-Mo-Cd… dont la déficience provoque les carences) et
physiques (teneur en argile, sable, calcaire, humus et même cailloux). Celles-ci
peuvent être modifiées par drainage, par amendement et par des méthodes
culturales ainsi que par l`apport d`engrais/compost, des cultures d`engrais vert.
Pour les cultures maraîchères, leurs sols étant fréquemment placés dans le bas
fonds des vallées abritées - présentent des conditions idéales pour la majorité
des cultures délicates.
Les qualités les plus recherchées pour les sols maraichers sont les suivantes: -
réchauffement facile de la terre, - possibilité de travail quelle que soit l`époque de
l`année, - absence de colonies d`insectes, spores…, - perméabilité et bonne
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exposition, - richesse convenable en humus, - bon état sanitaire.
FACTEURS REGISSANT L`ETABLISSEMENT DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
Topographie
Les terrains bas menacés par les inondations ou par les eaux de ruissellement,
les terres mouillées ou marécageuses ne peuvent être utilisées qu'après leur
assainissement par drainage.
Une faible pente est favorable car elle permet la distribution des eaux par
irrigation.
Dans les bas-fonds, les sols présentent un état permanent d`humidité qui peut se
révéler extrêmement nuisible aux plantes légumières.
Choix de site
Il y a un point dont le producteur des légumes devra tenir aussi compte, c`est le
voisinage de certaines industries qui émettent dans l`atmosphère des quantités
considérables de gaz, de fumées acres, des poussières toxiques et d`oxydes de
carbone (CO2) qui ralentissent considérablement la végétation.
Les usines les plus dangereuses sont celles des produits chimiques, des
fabriques de ciment, des entreprises métallurgiques, etc.
Comme toute autre activité de production, les productions maraîchères nécessitent une
certaine maîtrise des conditions naturelles. La nature fournit les matières qui,
transformées par le travail et le capital seront aptes à la satisfaction des besoins.
Terre
Relativement au régime foncier, la loi de 1973 (La loi BAKAJIKA de 1973 consacre la
propriété exclusive de la terre à l'Etat Congolais) donne théoriquement la propriété
exclusive de la terre à l'Etat et supprime les droits des anciens chefs de terre. Or, en
pratique on constate qu'il y a souvent un mélange de pouvoir entre l'administration et les
autorités coutumières. En effet, ces dernières essaient souvent de conserver leur pouvoir
en gardant les concessions de leurs anciens territoires. Pour obtenir cette concession, elles
doivent faire preuve de la mise en valeur des sols. Ce qui conduit souvent à une occupation
sommaire de ceux -ci. Cette occupation rudimentaire des terres devient parfois très
gênante pour la réalisation d'aménagements agricoles ou urbains, ainsi que pour
l'aménagement de centres maraîchers. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 54
FACTEURS REGISSANT L`ETABLISSEMENT DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
Terre (suite)
Elle constitue le premier facteur de production et sa valeur à cet égard est très variable
selon la nature du sol, le climat, les possibilités d'irrigation et de fertilisation…
A lui seul, la terre n'est pas suffisante, car il suppose le travail. Les volumes des productions
maraîchères varient bien entendu selon les superficies des exploitations et celles des
plates-bandes ainsi que le nombre de ces dernières.
Travail
Le travail reste le second facteur et se rapporte aux différentes tâches agricoles qui sont : le
labour, l'enfouissement de la matières organique, le semis, le sarclage, la récolte, etc.
Economiquement, le travail est un effort conscient en vue de produire un bien ou un
service.
Trois conditions sont nécessaires pour qu'il ait travail : l'effort physique et mental, la
conscience et la productivité. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 55
FACTEURS REGISSANT L`ETABLISSEMENT DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
Capital d'exploitation
En vue d'assurer la production, le maraîcher doit disposer des ressources financieres pour
les achats divers: les outils et autres instruments aratoires qui font partie du capital
d'exploitation, sans oublier les achats courants composés de semences et intrants
connexes. Ce capital constitue d'une manière générale la richesse d'une exploitation en
dehors du travail et de la terre.
a) Semences
Dans les années 80, le Projet maraichers du MINAGRI assurait la production/distribution de
quantités non négligeables de semences pour certains légumes- feuilles, notamment pour
l'amarante, l'oseille, les feuilles de patate douce, et la pointe noire. Ce sont des légumes
purement congolais. Actuellement, cette production de semences est devenue quasi nulle
et les maraîchers sont obligés d'acheter leurs
Prof Jacques N.B.semences
LUTALADIO, UNIKIN au magasin des coopératives, des
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FACTEURS REGISSANT L`ETABLISSEMENT DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
a) Semences (suite)
En général, les maraîchers pratiquent aussi un peu d'autoproduction de semences. Dans ce
but, ils laissent monter en graines quelques pieds, souvent en bord de parcelle. Cette
possibilité est cependant réduite pour certains légumes qui « dégénèrent » rapidement
dans les conditions locales, notamment pour les légumes de type européen.
c) Fertilisants
Vu le cycle court de la plupart des légumes cultivés, il est préférable d'utiliser un engrais
rapidement assimilable mais l'inconvénient est alors qu'il faudra avoir soin d'en apporter
fréquemment et que chaque dose soit fonction des besoins réels. Mais le coût des engrais
chimiques pose des problèmes et peuvent être remplacé par les fertilisants organiques.
Cet apport de matière organique ou engrais biologique (le compost) est d'autant plus
important que les sols très sablonneux de la région de Kinshasa ont naturellement une
teneur faible en argile et humus, ce qui se traduit par une faible capacité de rétention des
substances nutritives et de l'eau.
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FACTEURS REGISSANT L`ETABLISSEMENT DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
c) Fertilisants (suite)
Les principales fumures organiques utilisées ne sont autres que : le compost, les parches de
café, drèches de brasserie, les feuilles de manguier, ainsi que différentes plantes
herbacées.
Relativement aux fumures organiques, il est important de souligner que les ordures étant
constitués de près de 80% de matières organiques biodégradables, peuvent être utilisées
pour résoudre le problème de la dégradation de sol.
d) Petit outillage
La plupart des agriculteurs cultivent leurs terres avec des instruments manuels, dont des
houes en métal, des machettes, fourche, râteau, binette, arrosoir, brouette et
éventuellement le pulvérisateur. D'une manière générale, on constate que le matériel
utilisé est assez vieux, ce qui résulte de l'investissement assez important que constitue
l'achat de nouveau matériel, mais aussi d'un certain manque de disponibilité de matériel
de bonne qualité. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 59
TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS HORTICOLES `A KINSHASA
En fonction de l’importance des moyens mis en place et du temps que l’on consacre au
maraîchage, du degré d’engagement et de la qualité des légumes produits dans leurs
exploitations, on peut distinguer deux types de maraîchers :
Les maraîchers de métier ou les professionnels sont des gens qui ont reçu pour la
plupart une formation informelle dans le domaine. Ils font du maraîchage une
profession et y consacrent tout leur temps. Cette activité constitue leur principale
source de revenu et participe grandement à l’approvisionnement des villes en légumes
frais dont une partie est parfois acheminée vers le Congo Brazzaville.
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TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS HORTICOLES `A KINSHASA (suite)
Pour la production des légumes, les cultures maraîchères sont réalisées à peine dans les
quelques vallées aménagées ou non, se trouvant localisées le long des routes et des
rivières ainsi que sur les terrains vagues de certains périmètres habités tels que la ceinture
verte aménagée par le Ministère deProfl’Agriculture.
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LES SITES MARAICHERS DE KINSHASA
N° COOPERATIVE HOMMES FEMMES TOTAL SUPERFICIES COMMUNES OBSERV.
54 Ha
03 TADI 360 840 1.200 KIMBANSEKE
68 Ha
04 MANZANZA 396 919 1.315 KIMBANSEKE
75 Ha
07 NDJILI 970 1.122 2.092 NDJILI
Prof Jacques -
10 BIBWA 213 479 710 N.B. LUTALADIO, UNIKIN NSELE 62
LES SITES MARAICHERS DE KINSHASA (suite)
N° COOPERATIVE HOMMES FEMMES TOTAL SUPERFICIES COMMUNES OBSERV.
Lotissement d’une
71,5 Ha
11 LEMBA YIMBU 450 1.050 1.050 MONT NGAFULA grande partie du
périmètre
76 Ha
12 LUKAYA 240 560 800 MONT NGAFULA
Lotissement d’une
13 FUNA CAMPUS 285 301 586 95 Ha MONT NGAFULA grande partie du
périmètre
14 BAMBADI 150 350 500 35,7 Ha MONT NGAFULA
15 LUKUSA 200 620 820 19 Ha MONT NGAFULA
16 KISENSO 462 1.188 1.650 34 Ha KISENSO Lotis par les militaires
09,85 Ha
17 NZEZA NLANDU 73 172 245 KISENSO
64 Ha Borné pour le
18 RVA 531 1.239 1.770 MASINA
lotissement
19 FUNA KALAMU 309 721 1.030 02 Ha KALAMU
Terrain non sécurisé
20 KIMPOKO 150 220 370 * 40 Ha NSELE
propriété coutumier
Le foncier
Cette situation est due à de nombreux facteurs notamment : l’extension des surfaces en
indivision et les multiples morcellements, la non légalisation des transactions foncières,
l’aliénation du foncier en parcelles d’habitation (situation des périmètres de la Funa
Campus, Mokali, Masina Abattoir, Ndjili Quartier) et qui a tendance à se généraliser sur la
majorité des périmètres horticoles. Près de 75% du foncier horticole sont gérés de
manière informelle par les paysans sur la base des us et coutumes.
Le foncier (suite)
Dans tous les cas, on se retrouve dans une situation où l’environnement n’est pas
favorable aux investissements productifs dans les milieux concernés et au
développement de l’horticulture. L’insécurité foncière limite les possibilités
d’investissement tant au niveau des maraîchers que des vergers. Il en résulte la
dégradation de ces milieux qui pourraient apporter une contribution non négligeable
dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la ville de Kinshasa.
Le foncier (suite)
Le foncier (suite)
Ainsi, pour obtenir l’affectation d’un périmètre des terres à l’agriculture, la plupart
d’organisations paysannes entreprennent d’abord des démarches auprès des autorités
coutumières. Ce n’est qu’à l’issue d’un compromis avec celles-ci que suivent les
procédures administratives auprès des services de l’Etat.
Les chefs coutumiers impliqués dans les questions foncières de la banlieue de Kinshasa
appartiennent aux ethnies Teke et Humbu. Ce sont les deux ethnies autochtones de la
région de Kinshasa. Il faut noter qu’en définitive, la loi BAKAJIKA n’a servi qu’à la
récupération des terres domaniales des colons belges alors qu’elle est demeurée muette
face à la complexité qui entoure les terres coutumières. Aussi, elle constitue une raison
suffisante pour l’Etat en cas de nécessité d’expropriation des terres pour l’intérêt public
moyennant un dédommagement (Art. 54 Loi Foncière, 1983).
Le foncier (suite)
Les données relatives aux superficies peuvent être résumées dans les lignes suivantes :
• Les superficies potentielles sont loin d’être évaluées et chiffrées du fait que la
population augmente, les parcelles résidentielles s’étendent et la subdivision actuelle
en périmètres aménagés, en extension et en parcelles familiales est demeurée
identique et stable pendant des décennies. L’absence d’un plan cadastral actualisé
influence négativement l’identification exacte des extensions potentielles des terres
horticoles dans la province de Kinshasa. La plupart des terres sont devenues des
concessions privées sans destination exacte en zones agricoles ou en zones
résidentielles ou encore en zones industrielles.
Le foncier (suite)
Les parcelles ont une superficie qui varie entre 3-25 ares améliorées en platebandes de
10-24 m². Le sol comporte une couche arable constituée de plus de 75% de sable, très
pauvre en matière organique et ayant une capacité de rétention très faible nécessitant
des apports important d’eau. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 69
Systèmes agraires (suite)
D’une manière générale, dans tous les périmètres aménagés, toutes les infrastructures
devraient être réhabilitées ou reconstruites (barrages, prises vannées, puits de surface,
canaux d’irrigation, digues, …). L’absence d’entretien des systèmes d’irrigation a conduit à la
généralisation de l’irrigation par puisage et épandage à l’arrosoir.
Les sources d’eau d’irrigation sont diversifiées mais coûtent très cher. Dans une étude
(Assistance à la Production Maraîchère, Rapport de mission, 1996) une évaluation du coût
de l’eau d’arrosage à Tshuenge s’est basé sur le coût des équipements (pompes, canaux,
barrage) évalué à plus de 300.000 USD difficiles à supporter par les paysans.
La production légumière s'oriente essentiellement vers la culture des légumes feuilles, suivis
des légumes fruits et les légumes racines. Parmi les légumes feuilles, il y a lieu de signaler la
prédominance de l'amarante, suivi des feuilles de patate douce, et de l’oseille. Les feuilles
de manioc cultivé surtout pour ses racines qui font partie des cultures vivrières, intègrent
en partie la filière maraîchère. Les légumes fruits sont dominés par l'aubergine violette et le
gombo. Quant aux légumes racines, ils sont représentés par la carotte avec seulement 2%
d'occupation du sol. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 73
Principaux légumes cultivés à Kinshasa
Catégories Nom français Nom scientifique Nom vernaculaire (lingala)
Ces rendements sont estimés par les producteurs qui respectent les itinéraires techniques avec une nuance au
niveau des engrais car ils ne respectent pas toujours la quantité d’engrais chimiques ou organiques exigés. Les
mêmes producteurs reconnaissent que leur production serait majorée d’au moins 10% si les itinéraires
techniques étaient correctement respectés. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 76
Estimations de rendements (suite)
L'offre en légumes dans la ville de Kinshasa provient principalement d'un grand nombre
de sites maraîchers de la ville. Ces sites sont constitués en périmètres maraîchers
encadrés et non encadrés
Par rapport aux rendements de ses cultures types, le tableau ci-après démontre que
l'aubergine reste le légume qui produit plus de kg par unité de surface exploitée soit 60
kg/ 20m2, en raison de 30 t/ha, suivi de l'Amarante 40 kg/20 m2, soit 20 t/ha, l'Oseille 30
kg/ 20m2 soit 15 t/ha, enfin la Gombo et la Carotte 12 kg/20m2 soit 6 t/ha pour chacun.
Exportations
Importation
Peu formés avec un manque réel de fonds à investir, ils sont astreints à la subsistance et
se regroupent souvent en associations, en coopératives peu engagées, sans cohésion, et
beaucoup plus individuelles, faiblement organisées pour marquer leur présence dans la
défense de leurs intérêts et susciter une coalition forte afin d’accéder de façon crédible
aux facteurs de production.
L'ouvrier ne s'intéresse pas vraiment à son travail, son souci étant la survie. De ce
manque d'intérêt découle souvent un ouvrage bâclé, d'où une baisse de la production
pour l'entreprise, donc peu de rentrées pécuniaires et peu ou pas de salaire pour les
ouvriers. Ceux-ci s'en vont alors voir ailleurs. La situation financière du producteur
maraîcher demeure fragile, car elle est non seulement liée à un entretien aléatoire de ses
cultures, mais aussi aux irrégularités du climat et aux vols.
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Les acteurs intervenants (suite)
• Agriculteurs occasionnels. C'est une catégorie composée à la fois des hommes et des
femmes pour qui l'activité agricole en milieu urbain constitue une seconde activité.
Elle est menée soit sur leur propre parcelle de terrain non bâti ou partiellement bâti,
soit sur des parcelles en location dans les exploitations agricoles libres.
Les interventions indirectes regroupent tous les aspects légaux liés à l’affectation des
terres périurbaines au secteur agricole et l’octroi des autorisations diverses, notamment
les autorisations de fonctionnement aux différentes associations sans but lucratif (ASBL)
locales ou internationales. Ces interventions se situent à plusieurs niveaux au sein de
l’administration nationale et touchent plusieurs services de l’Etat, notamment le bureau
du notaire pour la légalisation des statuts et autres documents juridiques ensuite les
bureaux communaux pour analyser sur terrain la viabilité d’une ASBL et ses capacités
d’action, etc. Le Projet HUP a envisagé de créer une structure urbaine de concertation
appelée bureau urbain de l’horticulture (BUH) pour la ville de Kinshasa, appelé dans
d’autres villes du Congo bureau municipal horticole (BMH).
• On dispose très peu d’information sur les autres groupes d’acteurs tels que les
transformateurs, les importateurs des produits horticoles.
La transformation, faute d’investissement ne sont pas opérationnels et les
possibilités d’obtention des matières premières demeure hypothétique dans une
horticulture principalement de subsistance. Quant aux consommateurs, ils ne sont
ni organisés, ni motivés à affronter les réalités du marché à cause de leur faible
pouvoir d’achat et leur déficit en information pertinente sur les produits horticoles.
Atouts
Atouts (suite)
• Un régime foncier caractérisé par l’insécurité foncière et une forte pression sur les
terres horticoles pour des fins résidentielles (cas des périmètres de la Funa campus,
Mokali, Masina abattoir etc.);
• Coût parfois élevé de location de portion de terrain par campagne et saison de
production maraîchère ;
• la trop faible fertilité naturelle des sols (sols à texture essentiellement sableuse, dont la
fraction colloïdale repose quasi totalement sur les apports en matières organiques qui,
par ailleurs, se décomposent trop vite suite aux conditions d’humidité et de
température) ;
• la forte sensibilité des sols aux crues d’eau et inondation durant la période pluvieuse,
aux ensablements des cours d’eau et affluents, des parcelles de cultures et des canaux
d’irrigation ;
• l’inondation périodique des parcelles irriguées et des cultures en saisons de pluies ;
• les difficultés de drainage des parcelles des cultures et curage des canaux d’irrigation ;
• La destruction des systèmes d'irrigation acquis du CECOMAF et projet HUP, par
manque de maintenance,
• les difficultés d’irrigation (arrosage) de parcelles des cultures ;
• le faible niveau d’équipement et les difficultés d’approvisionnement en intrants
agricoles (semences, engrais chimiques, pesticides, équipement de travail, etc.) ;
• la précarité des conditions sanitaires dans le milieu de travail ;
• L’insuffisance d’encadrement technique : la plupart des agronomes fonctionnaires
déployés par les Inspections du développement rural et de l'agriculture Provincial
sont vieillissant, sans expertise spécialité en horticulture, démotivés par le manque de
moyens d'action et le sous paiement de leurs salaires ;
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 93
Contraintes (suite)
• Forte pression parasitaires et mauvaise utilisation et application des produits
phytosanitaires dangereux pour la santé des producteurs et consommateurs des
légumes frais et manque de système de contrôle de qualité ;
• les difficultés d’approvisionnement en fumier et autres formes de matières organiques ;
• les problèmes liés à la commercialisation ;
• La déficience de la recherche agronomique et de l’accompagnement technique des
horticulteurs ;
• La faiblesse des investissements dans le sous secteur d’arboriculture fruitière et du petit
élevage;
• Déficience des infrastructures d’entreposages, de conservation et de structures de
transformation ;
• Un système financier très peu développé et non-conforme à la dynamique de la
production horticole ;
• Un manque de coordination et d’articulation avec les autres actions des autres secteurs
de l’Etat d’une part et du privé d’autre part;
• Les pertes post récolte élevées et les cas de vol incessant des légumes.
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Chapitres traités
2.1. SEMENCES
La semence de qualité revêt une grande importance et conditionne la réussite en cultures
légumières. Les semences légumières peuvent avoir plusieurs aspects: - graines, - fruits, -
bulbes, tubercules.
Les caractéristiques d`une bonne semence sont:
- Etre pure d`espèces
- Avoir une bonne faculté germinative
- Etre d`une bonne pureté variétale
- Avoir une densité convenable
- Etre indemne de germes de maladies.
Le contrôle de la qualité des semences comportera donc: - la vérification de l`authenticité,
la viabilité, la pureté, le pouvoir germinatif et l`état sanitaire.
Le conditionnement adéquat de semences: - facilite et accélère la germination, -raccourci
la période de végétation, - augmente la vitalité des semences.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 100
2.1 Les semences (suite)
Pureté d`espèce ou pureté spécifique - Il s`agit du pourcentage en poids ou en nombre de
graines conformes `a la demande. Elle s’exprime en pourcentage, en poids et parfois en
nombre de semences. Les impuretés étant formées par des substances étrangères
comme les graines de sable, graines mutilées (cassées) ne pouvant pas germées, graines
de mauvaises herbes ou d’autres espèces.
Faculté germinative d'espèce et pureté spécifique - Les graines perdent avec les années
leurs aptitudes. Leur longévité est variable d’une part avec les espèces et d’autres part
selon les conditions de récolte et de conservation.
La faculté germinative d’un lot de semence se définit par le nombre de gaines germant
sur 100 unités et capable de produire en plein terre des plantules viables et saines.
La faculté germinative et la pureté spécifique sont généralement combinées sous forme
d’un seul paramètre appelé : valeur culturale et définie comme suit : V C = F G x P S/ 100
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 101
2.1 Les semences (suite)
EXEMPLE :
La rapidité de germination des graines doit aussi entrer en ligne de compte. Elle
s’exprime par la vigueur ou l’énergie germinative c.-à-d. le pourcentage de graines ayant
germées au tiers de nombre de jours admit pour la germination complète de l’espèce
considérée. On estime que 50% des graines doivent germer dans ce délai.
DENSITE : les graines de petit calibre en regard avec la grosseur normale des semences
d’une espèce assure généralement une mauvaise germination et donne des plantes plus
sensibles aux mauvaises conditions car elles sont pauvres en éléments de réserve.
d) Etat physique du sol : le sol doit être suffisamment léger, frais, aéré et perméable.
e) Profondeur de semis : la graine doit être enterrer à une profondeur sensiblement égale
à 2 ou 3 fois son diamètre. en sol humide ou lourd il est préférable de semer moins profond
qu’en sol sec et léger.
2- Semis direct (majoration des doses de semis afin d’obtenir la densité souhaitée dans
des conditions généralement difficiles de germination et de levée):
a- Besoin de 80-100 g/ha: cas du céleri, laitue et radis.
b- Besoin de 800 g à1 kg/ha: cas du concombre, pastèque, courge, tomate, fenouil et melon.
c- Besoin de 3 kg/ha: cas du cardon, et de l’oignon.
d- Besoin de 6-8 kg/ha: cas de la betterave rouge.
e- Besoin de 20 kg/ha: cas du haricot vert sous serre.
f- Besoins de 60-100 kg/ha: cas du haricot vert (plein champ) et du petit pois.
g- Besoins de200 kg/ha: cas de la fève en vert.
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2.1.2 Les besoins en semences (suite)
Calcul de la dose de semis: Il suffit d’appliquer la formule suivante: P = 10 p’(1/e.E.F)
P= poids (kg/ha) des graines pour semer 1 ha.
p’= poids (en g) d’une graine
e= interligne (en m)= écartement entre lignes.
E= inter plant (en m) = espacement dans le rang.
F= faculté germinative (en nombre décimal).
Application numérique: Quelle est la dose de semis d’1 ha de haricot filet sous serre ?
Réponse : p’= 0,2 g/graine; e= 1 m; E= 0,1 m; F= 0,9. Alors P= 10 x 0,2 x (1/1 x 0,1 x
0,9) = 22 kg/ha. Pour le haricot filet de plein champ, on a : p'= 0,2 g/graine; e=0,7 m; E=0,05
m; F=0,9. Alors P= 10 x 0,2 x (1/0,7 x 0,05 x 0,9)= 63 kg/ha.
Utiliser généralement pour la production des plants destinés à la plantation soit sous abri ou
en plein champs. On emploie aussi ce mode de semis lorsqu’on a affaire à des graines
précieuses ou très exigeantes de soins particuliers et que l‘on préfère utiliser le terrain d‘une
façon maximale.
Il est effectué sur des petites surfaces et permettent de hâter les productions, d`économiser
la place et d`homogénéiser les récoltes, en permettant de disposer des plants homogènes
lors du repiquage ou de la transplantation. Ce genre de semis qui nécessite un repiquage
comporte des frais de main-d`œuvre élevées. On l`utilise pour les espèces qui ne peuvent
pas s`en passer – oignon, pointeau, tomate, choux…
LE SEMIS EN PLACE :
Destiné à produire les plants qui assurent leur cycle végétatif à l‘emplacement même où la
graine a été déposé. Cependant ce mode de semis ne s‘applique qu’à des espèces dont la
germination en plein terre n‘est pas difficile et à celles qui ne s`accommodent pas de semis
en pépinière ou ne supportent pas bien la transplantation notamment la carotte, le
concombre, le navet, le radis, le haricot vert...
Dans les deux modes de semis on distingue grosso-modo trois méthodes de semis :
a) LE SEMIS A LA VOLEE :
C’est un semis dans lequel les graines sont dispersées aléatoirement `a la main d’une manière
uniforme que possible et les graines sont enterrées par ratissage et plombage. La densité de
semis dépend du but proposé pour la culture, le developpement de l`espèce ainsi que du
doigtée du maraicher.
Les inconvénients : - Il n’économise pas la semence, - Il rend difficile les travaux d’entretiens.
Les avantages : - La rapidité d’exécution
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 111
2.1.3 Le semis – semailles ou ensemencement (suite)
b) LE SEMIS EN LIGNE :
une opération qui consiste à mettre les gaines dans les sillons tracés à l’aide d’un outil ou
cordon et qui sont espacés d’une distance variable selon les espèces ou la variété. La
profondeur est en fonction de la grosseur des graines et l’état physique du sol.
Les avantages : - Répartition de semences `a une profondeur uniforme favorisant une levée
homogène. - Facilite des soins ultérieurs comme le sarclage. - Economie de semences. -
Possibilité de mécanisation.
c) LE SEMIS EN POQUET :
consiste à confectionner des trous plus ou moins espacés sur des lignes equidistantes et dans
chaque trou on dépose 3 à 4 graines ; cette méthode de semis est utilisée généralement pour
les espèces à graines assez grosses et qui demandent des écartements importants ; cette
méthode de semis présente les mêmes avantages que la deuxième. Adopter pour les
cucurbitacées (courge, concombre…)ProfetJacques
les N.B.
légumes `a graines (haricots, petit pois…). 112
LUTALADIO, UNIKIN
2.1.3 Le semis – semailles ou ensemencement (suite)
d) LE SEMIS EN POTS :
Est utilisé surtout pour des plants exigeant des soins particuliers et dont la multiplication se
fait `a petite échelle. On sème aussi en pots les espèces qui supportent mal la transplantation
`a racines nues (concombre, melon…).
Si le semis est réalisé sur couche/plate bande, elle permet d’hâter la production.
Il est plus facile de bien travailler le sol sur une surface limitée et la fertiliser avec de la
tourbe, terreau…
Tous les soins de la culture du semis jusqu’à la plantation sont très faciles car la surface
est restreinte (facile à arroser, on peut protéger éventuellement les plantules contre les
basses ou hautes températures).
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 114
2.2 PEPINIERES (suite)
• Situation topographique :
Pour assurer un bon déroulement des travaux et faciliter l’exécution de tout système
d’irrigation il est avantageux d’aménager la pépinière sur un terrain plat afin d’éviter tout
risque de ruissellement et d’érosion à la suite des irrigations en choisissant l’exposition
ombragée.
• Sol :
Le sol doit êtres profond, léger et fertile.
• Eau :
La pépinière doit être le plus possible près du point d’eau.
• Clôture et protection :
Pour éviter le pietinage ou gaspillage des plantules par les animaux.
a) La préparation des matériaux pour la production des jeunes plants exige la fabrication
soit des plates-bandes – planches -, soit des pots ou paniers, soit encore des caissettes.
• Les plates-bandes sont des petites superficies de terre entourées de sentier servant pour
la production des quantités importantes des plants.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 118
2.3 PRODUCTION DES PLANTS (suite)
a) La préparation...
b) Les lieux de semis ou substrat utilisé pour la production des jeunes plants:
Les substrats utilisés dans le semis sont souvent un mélange de terre, tourbe et sable.
- Le terreau provient de la décomposition des M.O. végétales ou animales dont la
décomposition totale doit se faire dans des trous appelés compostieres.
- La tourbe provient des terres tourbiere. Elle est riche en substances nutritives et
permet une bonne aération et retient beaucoup d`eau `a la disposition des plants.
- Le sable intervient dans le mélange pour ameublir le sol. Ce sable doit être très fin,
dépourvu des germes de maladies.
c) Les semis exigent des grands soins après la levée des plantules. Apres la levée, les
jeunes plantules subissent plusieurs interventions `a savoir:
- Ombrage pour la protection contre l`insolation et contre les pluies abondantes.
- Arrosage qui assure l`humidité pendant les temps chauds. L`excès d`arrosage
pourrait favoriser l`apparition des maladies cryptogamiques.
- Arrachage des mauvaise herbes `a réaliser de préférence après arrosage pour plus de
faciliter.
- Repiquage – il s`agit d`une sorte de plantation intermédiaire entre d`une part le
semis en germoir et d`autre part la plantation ou la mise en place. Cette pratique
effectuée 10 `a 15 jour après la levée donne aux plantes l`espacement nécessaire et
fortifie leurs systèmes racinaires et foliaires. Elle permet une économie en quantité
de graines `a semer et économise place
Prof Jacques N.B. pendant que les plants sont en pépinières.
LUTALADIO, UNIKIN 120
2.3 PRODUCTION DES PLANTS (suite)
Types des travaux pour la production des plants: (suite)
a) La préparation...
b) Les lieux de semis ou substrat utilise…`
c) Les semis…
d) Le repiquage(suite)
• à l’aide d’un bâton pointu ou d’un plantoir, faire dans le conteneur un trou
suffisamment large pour que les racines puissent y tenir sans être recourbées ;
• placer la plantule avec soin dans ce trou et la soulever légèrement pour que les racines
puissent se détendre ;
• boucher le trou en pressant le sol doucement contre les racines pour que la plantule
puisse tenir fermement dans le conteneur ;
• arroser les conteneurs et les placer à l’ombre.
3.1 HABILLAGE : opération qui consiste à couper l’extrémité des racines dans le but de :
3.2 PAILLAGE : technique utilisée surtout sous serre et qui a pour buts :
• De limiter et empêcher le développement des mauvaises herbes
• Relever la température au niveau du sol
• Protège les fruits du contact du sol
• Maintient l’humidité au niveau du système racinaire.
3.4 REPIQUAGE OU PLANTATION : c’est le fait de replanter les jeunes plantes soit à leurs
place définitive soit plutôt pour qu’elles se développent dans des conditions favorables
jusqu’à leur mise en place définitive.
On distingue :
• PLANTATION à RACINES NUES : adoptée pour les végétaux dont la reprise est faible c’est
à dire résistantes à la transplantation à racines nues (Laitue, oignon, poireau…)
• PLANTATION EN MOTTES : généralement pour les plantes sensibles et abritées qui
présentent une reprise délicate (exemple : melon, concombre, cornichon, tomate...) et
les espèces cultivées ou sous abris.
Dans les deux cas, les plants provenant de la pépinière doivent être triés - parfois habillés
et conservés au frais en attendant la plantation.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 127
3. PRINCIPALES INETRVENTIONS TECHNIQUES INHERENTES AUX CULTURES
MARAICHERES (suite)
3.5 BORNAGE : c’est un tassement de la terre autour et contre les racines et le collet des
plants afin d’assurer plus intimement leurs contact avec les particules du sol et éviter toute
formation de poches d’air autour de ces dernières et favoriser ainsi le départ normal de la
végétation.
3.6 ECLAIRCISSAGE : c’est la suppression des plantes trop rapprochées, pour favoriser le
développement de celles qui sont conservées.
3.7 DEMARIAGE : même chose que pou l’éclaircissage, mais cette fois appellation reste
relative pour la betterave potagère, car la semence de cette dernière est un glomérule : qui
est un fruit résultant de la réunion d’un certain nombre de fleur.
3.8 EBOURGEONNAGE : c’est le fait d’éliminer les bourgeons en vue d’avoir une plante
d’une bonne vigueur et bien aérée. Cette technique se réalise au stade très jeune des
bourgeons (quelques mm de diamètre) car les bourgeons laissés à un stade très avancé
auront comme répercussions :
• Un affaiblissement de la plante du à la concurrence entre croissance-floraison et
maturation des fruits.
• Le manque d’aération.
• La perte considérable des éléments nutritifs exportés par ces bourgeons.
3.9 EFFEUILLAGE : Opération qui consiste a enlever toutes les feuilles âgées, jaunâtres ou
apparemment malades sur toute la hauteur de la tige. C’est une technique nécessaire pour
certaines cultures sous serre notamment la tomate car elle permet :
• Une bonne circulation de l’air au niveau de la plante, ce qui permet d’éviter le
développement de maladies et une meilleure nouaison des bouquets inférieurs.
• Un bon entretien et une récolte plus facile.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 129
3. PRINCIPALES INTERVENTIONS TECHNIQUES INHERENTES AUX CULTURES
MARAICHERES (suite)
3.10 PALISSAGE : Opération qui consiste à fixer sur un support la ou les ramifications d’une
plante pour faire prendre à l’ensemble une forme bien déterminée et la préserver des
ruptures qui pourraient se produire par le poids du feuillage et des fruits (exemple tomate,
sous abris ou en plein champ)
3.11 TUTEURAGE : c’est le fait d’attacher contre un support une plante faible qu’on veut
soutenir ou redresser (exemple haricot à rames, petit pois…).
3.12 COUCHAGE : technique qui vise à augmenter le nombre de bouquets par plante en
modifiant l’allure et l’orientation de cette dernière en vue d’augmenter davantage le
rendement par plante ; cette technique est adoptée généralement pour la tomate car c’est
une plante qui se prête bien et qui a une durée de vie assez grande.
3.13 ECIMAGE OU ETETAGE : c’est arrêter la plante en longueur et ceci par élimination du
bourgeon terminal, pour favoriser le développement des bourgeons latéraux (melon),
accélérer le développement et la maturation des fruits (tomate, melon, concombre).
3.17 AERATION :
Intervention technique nécessaire pour les cultures sous abri de serre - car si elle est bien
gérée, elle permet de :
• Diminuer l’humidité à l’intérieur de l’enceinte
• Baisser la température pendant les heures chaudes de la journée
• Lutter indirectement contre les maladies cryptogamiques
• Améliorer la pollinisation
• Renouveler l’air au sein de l’abri.
Au niveau de la parcelle horticole cultivée, il est approprié de comprendre les termes suivants:
Ainsi, en monoculture, il s'agit obligatoirement de culture pure (puisqu'il n'y a qu'une seule
espèce végétale en jeu), tandis qu'en polyculture on peut avoir des parcelles de culture pure
et/ou des parcelles de culture associée.
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4. PRINCIPAUX CONCEPTS ET DEFINITIONS(suite)
Culture continue : Cette pratique consiste à cultiver la même espèce sur la même parcelle
pendant plusieurs années. Le cas extrême de la culture continue est la monoculture.
Jachère : C'est la mise au repos complet pendant une ou plusieurs années d'une parcelle
habituellement cultivée. Dans certaines régions comme en Afrique du Nord, la jachère peut
ne durer que quelques mois et faire l'objet d'un travail du sol, comme moyen de contrôle des
mauvaises herbes, de stockage de l'eau et de lutte contre le parasitisme.
Assolement : C'est le résultat de la pratique (ou la pratique elle-même) qui consiste à diviser
la SAU d'une exploitation en autant de parcelles qu'il y a de cultures à mettre en place.
Sole : Une sole est l'ensemble des parcelles d'une exploitation portant le même type de
cultures.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 136
4. PRINCIPAUX CONCEPTS ET DEFINITIONS(suite)
L’assolement :
C’est la division des terres cultivées d’une exploitation agricole en autant de parties
qu’il y a de cultures principales. C’est donc la répartition en surface des différentes
cultures au cours de la même année. C’est en quelque sorte une succession des cultures
dans l’espace et l’ensemble des parcelles qui la même année portant la même culture
constituent « une sole ». Autrement dit l’assolement est le mode de combinaison des
différentes soles.
La rotation :
C’est le fait de faire varier les cultures dans les soles de telle façon à respecter l’ordre
suivant lequel les cultures se succèdent.
En général pour établir un assolement - rotation, il faut tenir compte des règles suivantes :
Remarque : le plan d’assolement peut être imposé pour le besoin national, par
contrat avec une société(usine), par des conditions climatiques ou pédologiques,
par des possibilités économiques, inspiré des voisins ou carrément fait au
hasard.
Succession de cultures : C'est une pratique qui consiste à changer chaque année (ou toutes
les n années) l'espèce cultivée dans une parcelle. Si la même culture revient de manière
cyclique sur la même parcelle (toutes les n années), on parle de rotation de cultures. Le choix
des cultures dans une succession sur une même parcelle est raisonnée en fonction de
plusieurs facteurs agronomiques qui sont :
- l'horizon du sol exploité par le système racinaire de chaque culture ;
- les besoins nutritionnels respectifs de chaque culture ;
- la sensibilité de chaque culture aux parasites ;
- le travail du sol nécessaire à la mise en place de chaque culture ;
- la date de semis et de récolte de chaque culture ;
- l'insertion de périodes de jachère dans la succession.
Tête de rotation : C'est la première culture mise en place au cours d'une rotation
de cultures sur une même parcelle. En général, il s'agit de la culture la plus exigeante
(pomme de terre, maïs, igname,...) ou de la culture prioritaire (betterave sucrière, pomme de
terre,...) dans le choix des spéculationsProfdu système
Jacques deUNIKIN
N.B. LUTALADIO, production. 143
4. PRINCIPAUX CONCEPTS ET DEFINITIONS(suite)
Itinéraire technique :
Ce concept englobe deux notions : celle de techniques agricoles et celle d'itinéraire, donc
d'une succession ordonnée de ces techniques.
Pour chaque culture, il existe un itinéraire spécifique. Celui qui est appliqué doit être adapté
aux exigences de la culture et aux contraintes existantes – état du milieu, stade de végétation,
objectifs de production, moyens disponibles, …
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 145
4. PRINCIPAUX CONCEPTS ET DEFINITIONS(suite)
RECOLTE :
- La récolte des produits en Voie De Formation, alors qu’ils sont encore tendres et
agréables à consommer tels sont : les choux, les artichauts, les asperges, les salades etc.
- La récolte des produit `a L’état De Complète Maturité, les légumes secs, les légumes
racines, (exemple petit pois, lentilles, échalotes, oignons, carotte etc.)
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 147
5. RECOLTE ET CONSERVATION DES LEGUMES (suite)
CONDITIONNEMENT :
TRIAGE ET CALIBRAGE :
permet d’éliminer les légumes anormaux et le reste sera calibré selon les normes exigées
par le marché acheteur.
EMBALLAGE :
doit être rigide, résistant pour bien protéger les produits de la production à la
conservation. Selon l’espèce et le marché, les emballages sont construits soit en bois,
plastique, carton, soit en sacs.
COMMERCIALISATION :
est l’un des créneaux les plus complexes et auquel le producteur doit faire beaucoup
d’attention avant de se lancer dans une culture.
Les cultures normales (de saison) sont destinées aux marchés intérieurs et les primeurs
sont destinées à l’exportation et au marché international.
CONSERVATION :
a) CONSERVATION EN PLACE :
Technique qui convient aux légumes rustiques destinés généralement à la consommation
hivernale car ils peuvent supporter un long séjour en terre tels que salsifis, carottes,
betteraves etc. C’est à l’approche de l’hiver, que l’on devra couper les feuilles à la hauteur
du collet et répandre sur les planches de ces légumes un lit des feuilles sèches.
CONSERVATION (suite)
b) CONSERVATION EN SILOS :
Cachot souterrain réservé pour la conservation des produits agricoles. On distingue aussi
deux façons :
- La première se réalise par une cavité creusée dans le sol dans laquelle seront placés des
légumes racines, réservé pour le sol sain.
- La seconde au ras du sol dans le cas des terrains humides.
CONSERVATION (suite)
d) CONSERVATION EN GRENIERS :
Enfin, pourront être conservées au grenier les légumes secs tels que : haricots, petits pois,
lentilles, fèves, ainsi que les aulx, échalotes ; ces derniers étant suspendues en bottes.
CONSERVATION (suite)
La compétitivité de l’horticulture légumière peut être accrue en grande partie par l’adoption
généralisée de variétés améliorées mieux adaptées aux conditions locales et de techniques
modernes de gestion des cultures et des sols, existantes ou mises au point par la recherche
agricole.
Il s`agit de promouvoir des pratiques devant permettre de produire davantage des légumes à
partir de la même surface de terre, tout en améliorant le capital naturel et les services éco-
systémiques.
Le capital naturel peut inclure ce qui suit: la situation foncière(tenure des terres/mode de faire valoir), les
modes d`accès `a la terre, les conflits fonciers et la sécurité foncière, les ressources édaphiques (nature et
gestion des sols), les ressources forestières, les ressources minérales (mines et carrières…), les ressources en
eau, les ressources végétales-animales-halieutiques et les aspects environnementaux.
Les services éco-systémiques ou « fonctions écologiques » ce sont les processus naturels de fonctionnement
et de maintien des écosystème - p.ex. la production de l'oxygène de l'air, l'épuration naturelle des eaux,
la biomasse qui nourrit les animaux, l'activité des pollinisateurs dans les cultures et celle des organismes qui
produisent et entretiennent l'humus, la séquestration naturelle de carbone dans le bois, les sols, les mers et le
sous-sol, ou encore le recyclage permanent Prof
desJacques
nutriments,…
N.B. LUTALADIO, UNIKIN 156
1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE Edited by Foxit Reader
Copyright(C) by Foxit Software Company,2005-2007
For Evaluation Only.
1.1 Choix du terrain
Si la pluviométrie est de moins de 1500 mm/an avec une saison sèche de plus de 3 mois, il
faut choisir un terrain située non loin d`un cours d`eau ou avec possibilité d`irrigation si c`est
nécessaire. Il doit être exposé `a la lumière avec possibilités d`ombrage aux heures les plus
chaudes de la journée et éloignée des forêts et autres végétations pour éviter d`éventuelles
infections avec les maladies cryptogamiques ou des ravageurs.
Même si la culture légumière est possible sur une gamme large de sols allant des sols
ferralitiques `a pH acide aux sols volcaniques et alluvionnaires, il faudra néanmoins éviter, au
point de vue structural, des sols très lourds/argileux/compact/imperméable/peu profond
(engorgement) ou très sablonneux (fertilité réduite et perte élevée en eau). Les sols
alluvionnaires ou les sols avec une bonne proportion d`argile, une forte quantité de M.O. ou
d`humus, de réserves minérales et un bon drainage en eau - sont les plus appropries.
Enfin, le terrain doit être situé le plus près possible des voies de communication ou des lieux
de consommation, de conservation ou de commercialisation.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 157
1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE (suite) Edited by Foxit Reader
Copyright(C) by Foxit Software Company,2005-2007
For Evaluation Only.
1.2 Préparation de terrain
Les cultures maraichères préfèrent des sols préparés soigneusement. Sur des sols dégradés et
sans structure, un labour conventionnel permet à l’enracinement de bénéficier d’un sol bien
drainé et bien aéré. Cependant, ce n’est pas le labour qui détermine le rendement, mais l’état
du sol. C`est ainsi qu`il est également possible de planter des légumes, et d’obtenir de bons
rendements, sur un sol non labouré, à condition que celui-ci soit sain, bien structuré et sans
compaction. Un sol friable et riche en matière organique offre des conditions idéales pour
une culture à zéro labour ou labour minimum appelé LABOUR DE CONSERVATION.
Le paillis de couverture sert également de couche isolante, réduisant les variations diurnes de
la température et l’évaporation de l’eau, même en cas de sécheresse prolongée. Il augmente
la teneur du sol en matière organique et offre un environnement favorable aux micro-
organismes du sol ainsi qu’à la faune souterraine. Le paillis, en améliorant les conditions
physiques du sol – réduction de la température du sol, humidité du sol accrue, meilleure
capacité d’infiltration de l’eau et moins d’évaporation
Prof Jacques – contribue à de meilleurs rendements.
N.B. LUTALADIO, UNIKIN 159
1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE (suite)
1.3 Cultures de couverture et paillage (suite)
`A l`endroit du paillis, on peut aussi utiliser des papiers en plastique noir – perforés `a
l`avance – présentant certains avantages notamment: - la réduction des frais d`entretien et
des maladies cryptogamiques, - la protection des récoltes contre la terre et d`autres saletés.
Néanmoins, les plastiques noirs peuvent occasionnés des brulures aux jeunes plantules qui se
trouvent en contact direct avec le papier.
Dans un système de rotation en cultures légumières, les conseils pratiques ci-après peuvent
être pris en considération:
- Les légumes les plus sensibles (ex. tomate) doivent suivre la culture des engrais vert.
- Les espèces qui ne demandent pas d`engrais organiques récents peuvent succéder aux
espèces qui les préfèrent (ex. carottes après courges)
- Apres les engrais vert, il est conseillé de planter des cultures légumières de longue durée
(plus de 3 mois) pour une meilleures utilisation de ces engrais
- Les cultures `a enracinement profond suivront les cultures `a enracinement superficiel
pour une meilleure exploitation de différentes couches du sol
- Si possible, les cultures tolérantes doivent occuper le terrain après les cultures sensibles
- Les espèces de la même famille botanique ne doivent pas être mises en succession `a
cause du danger de transmission des maladies et des insectes.
Les cultures maraîchères intensives du plein champs : se distinguent des cultures légumières
par leur intensification ; en effet elles se caractérisent par : - Des exploitations spécialisées
dans la production des cultures maraîchères - Les investissements parfois élevés - Des terres
de bonnes qualités - Situation dans un climat favorable - Large emploi des fumures, produits
phytosanitaires et technicité - Succession continue des cultures.
N.B. Culture légumière intensive = culture sur une étendue restreinte produisant un fort
rendement à l’hectare d’une façon continue.
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1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE (suite)
1.4 Culture de type « plein champ » et Culture sous abri (suite)
En culture sous abri, les cultures s’effectuent sous serre ou sous tunnels.
Les surfaces sont plus réduites. La production est parfois unique (spécialisation sur une seule
culture) ou en rotation avec d’autres cultures afin d’occuper les terres toute l’année et
nécessitent une main d’œuvre. Exemple de rotation : production de tomates (légume « fruit
»), de salades (légume « feuille ») puis de poireaux (légume « racine »).
La production sous abri s’effectue en pleine terre ou hors sol. Les abris permettent de
protéger les cultures et d’assurer le forçage (opération par laquelle on force les végétaux à
donner des fruits plus précocement).
Les cultures maraîchères abritées sont des qui se font parfois à des époques anormales en
utilisant des matériaux destines à transformer le micro climat local en un climat plus proche
des exigences de la plante. Ces matériaux peuvent être des serres, des tunnels ou des châssis.
On distingue deux grands groupes de cultures sous abris :
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1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE (suite)
1.4 Culture de type « plein champ » et Culture sous abri (suite)
• Les cultures hâtées : ce sont des cultures abritées qui n’utilisent pas de sources de chaleur
artificielles (presque 100% des cultures abritées)
• Les cultures forcées : ce sont des cultures abritées qui utilisent des sources de chaleur
artificielles.
N.B : cultures primeurs : ce sont des cultures qui arrivent au marché à une période anormale
par rapport à la production de ce même marché.
En maraîchage abrité, les cultures sont abritées par l’utilisation de différents techniques et
moyens qui permettent de répondre aux exigences des cultures tout au long de leur cycle de
développement afin de maintenir le marché. Ce type de culture sous abri est caractérisé par
un investissement énorme et nécessite une bonne gestion pour éviter toutes les erreurs
techniques possibles.
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1. SYTEMES DE PRODUCTION LEGUMIERE (suite)
1.5 Selon les types d’Exploitations Maraîchères
Exploitation polyvalente :
La production maraîchère polyvalente caractérise les exploitations qui cultivent un très grand
nombre d’espèces légumières durant toute l’année; le plus typique est celui des ceintures
maraîchères qui entoure les villes. L’existence des cultures maraîchères est liée aux faits
suivants : - Circuit de commercialisation simple et très sûre pour l’écoulement de la
production. - Vente directe aux consommateurs ou aux intermédiaires. - Frais de stockage et
de transport sont très limités. - Grande adaptation des produits au marché, en effet la
quantité de fraîcheur est maximale. - Les exploitations rentabilisent très bien car elles
utilisent de la main d’œuvre familiale.
Le potentiel des cultures légumières ne sera pleinement réalisé que lorsque les contraintes
s’exerçant sur la production seront atténuées grâce à des variétés supérieures et les
producteurs de légumes auront accès aux semences et à un matériel semencier à rendement
élevé et exempt de maladies.
Une diversité génétique légumière accrue renforcera cette adaptabilité, tandis qu’une
meilleure résistance aux agressions biotiques et abiotiques rendra les systèmes de
production des légumes plus robustes. Ces variétés devront aussi contribuer à l’amélioration
des services éco-systémiques.
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2. VARIETES ET SEMENCES/MATERIEL VEGETAL
2.1 Utilisation des variétés améliorées et adaptées (suite)
De telles variétés auront comme principales caractéristiques une plus grande tolérance à la
chaleur, à la sécheresse... ainsi qu’une meilleure efficacité en fonction des intrants utilisés et
une plus grande résistance aux ravageurs et aux maladies. Cela exigera la mise au point d’un
plus grand nombre de variétés, à partir d’un matériel génétique plus varié.
Le système appelé à fournir aux producteurs horticoles des variétés à haut rendement et
bien adaptées s’articule en trois volets : la conservation et la dissémination des ressources
génétiques, la mise au point de variétés, et la distribution aux producteurs de semences
saines et de bonne qualité. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 172
2. VARIETES ET SEMENCES/MATERIEL VEGETAL
Les critères retenus par les producteurs doivent être pris en compte à tous les stades de la
sélection, et les essais sur leurs propres champs doivent intervenir aussi tôt que possible dans
le processus de sélection. Les programmes nationaux doivent intégrer les principes de la
sélection participative dans l’élaboration et l’introduction des variétés améliorées de
légumes, surtout dans un contexte de demande croissante pour des variétés spécialisées,
adaptées à des environnements, des systèmes de culture ou des utilisations finales
spécifiques. Des progrès considérables devront être faits par les systèmes de vulgarisation
agricole pour s’assurer que les petits producteurs tirent tout le profit des variétés améliorées
de légumes.
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2. VARIETES ET SEMENCES/MATERIEL VEGETAL
2.2 Semences et Matériel végétal
Une attention particulière doit être portée à la qualité sanitaire des semences et des plants,
pour que ceux-ci ne soient pas sources de contamination. Le choix du matériel doit donc se
porter sur des semences ou plants certifiés indemnes de bio-agresseurs dont la lutte en
culture est difficile ou impossible. Dans certaines cultures maraîchères, le greffage peut
conférer, outre l’effet du porte-greffe, une adaptation au milieu mais également une
tolérance ou résistance à certains bio-agresseurs dont l’origine est tellurique.
L'analyse de la situation semencière en R.D.C montre que la pénurie en semences peut être
justifiée par les facteurs suivants :
- Une offre en semences insuffisante ;
- Une faible capacité de mise en œuvre des projets semenciers et une faible contribution du
secteur de la recherche dans la diffusion des semences.
Pour le moment, il n'existe aucune structure véritablement organisée pour la production des
semences maraîchères certifiées en R.D. C.
L’intensification durable nécessite des systèmes d’irrigation plus efficaces et précis, ainsi que
des systèmes d’exploitation agricole utilisant une approche éco-systémique pour préserver
les ressources en eau.
En zone tropicale, une grande partie de besoins en eau est couverte par la pluviosité, le
déficit étant comblé par l`irrigation. Si le sol est sablonneux, les cultures des légumes ne sont
possibles qu``a condition d`irriguer.
3. Les exigences en eau sont fonction des espèces végétales. Les espèces `a feuilles sont plus
exigeantes que d`autres. Peu d`eau entraine une floraison prématurée pour ces espèces.
Mais tout excès d`eau pourrait provoquer soit la pourriture des racines soit des anomalies
foliaires et l`asphyxie des plantes. Les légumes fruits ou `a graines demandent des
arrosages judicieux – il faut arroser moins pendant la période de floraison pour éviter le
chute des fleurs. A la maturation des gousses, il faut supprimer tout arrosage pour
permettre le séchage des gousses et éviter leur pourriture ou des attaques
cryptogamiques.
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3. GESTION DE L`EAU
4. En climats chauds caractérisés par des saisons sèches prolongées ou des jours très
ensoleillés, les arrosages doivent être abondants. Ils doivent être faits dans la matinée et
la soirée, pour éviter l`apparition des taches de brulis constatées lors des arrosages faits
aux heures ensoleillées.
5. Les moments d`arrosage sont déterminés par l`état du sol et la turgescence des feuilles.
Le début du flétrissement est une indication du l`insuffisance de l`eau dans le sol. IL faut
éviter le flétrissement permanent des feuilles, car li about `a la mort des plantes.
Les cultures légumières sont parfois soumises `a des apports abondants et fréquents en
fertilisants. Pour éviter des problèmes, il faut tenir compte de ce qui suit avant d`apporter les
fumures: - la richesse ou la déficience naturelle du sol en N, P, K, Ca et en oligo-éléments (Bo,
Mg, S,…), - les exigences particulières propres `a chaque espèce, - le pouvoir d`assimilation de
chaque espèce ou variété, - la qualité de légumes envisagée, - la résistance ou la tolérance
des légumes aux attaques des maladies cryptogamiques
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
En raison de leurs besoins, les espèces légumières ne peuvent fournir des rendements
convenables que dans les sols largement pourvus d`éléments nutritifs, bien équilibrées en
fonction de leur besoins. La qualité – saveur/sapidité/volume/coloration… - est nettement
supérieure chez les légumes produits avec de la fumure équilibrée dans les trois éléments de
base N-P-K. On distingue deux types bien différents de fumures: - la fumure minérale ou
chimique et – la fumure organique.
C`est la raison pour laquelle l`utilisation des engrais chimiques est conditionnée par un
certain nombre de facteurs: - leur composition et leur dosage, - la richesse naturelle du sol, -
les exigences propres de chaque espèce et variété, - la constitution physique du sol.
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.1 Fumure minérale (suite)
En général, les engrais minéraux peuvent s`employer selon deux techniques:
- Par incorporation
- En couverture.
Il existe cependant plusieurs variantes des méthodes d`application des engrais qui diffèrent
suivant différents facteurs notamment:
- La densité, - L`écartement, - La culture, - La quantité d`engrais disponible, - L`époque
d`épandage, etc.
Il est nécessaire que les producteurs préservent et améliorent la qualité et la santé du sol au
moyen d’autres mesures, telles que:
- le labour de conservation,
- les cultures intercalaires de légumineuses à graines qui fixent l’azote atmosphérique,
- l’engrais vert – pratique consistant à cultiver pendant quelques mois une légumineuse
fourragère ou à graines (Mucuna pruriens, Tithonia diversifolia), puis à faire du paillis avec
les résidus juste avant de planter des cultures légumières,
- le paillage aux résidus de culture pour protéger le sol de l’impact direct de la pluie, du soleil
et du vent au cours des premiers mois de croissance des cultures,
- les cultures de couverture,
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.2 Nutriments d’origine organique (suite)
- les cultures de couverture,
- la culture en bandes avec des espèces de légumineuses arborées, Lucena leucocephala et
Gliricidia sepium, et
- l’application de fumier animal ou de compost améliore la structure du sol et la stabilité de
ses agrégats, tout en favorisant la rétention d’eau et la capacité d’échange de cations. Ils
facilitent également l’activité souterraine biologique des vers de terre, des bactéries et des
champignons, tout en apportant un large choix de nutriments, y compris des nutriments
secondaires et des oligo-éléments. Le fumier de poule est celui qui tend à avoir la
meilleure teneur en nutriments.
(1) La matiere organique peut provenir du fumier, de composts, d`engrais vert et engrais
dits organiques. La matière organique du sol – naturelle ou apportée – constitue un ensemble
de nature et propriété variées. Elle résulte des processus et réactions biochimiques et
chimiques qui conditionnent la décomposition dans la terre des matières végétales ou
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animales enfouies.
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.2 Nutriments d’origine organique (suite)
N.B. Le rapport C/N ou rapport carbone sur azote est un indicateur qui permet de juger du
degré d'évolution de la matière organique, c'est-à-dire de son aptitude à se décomposer plus
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ou moins rapidement dans le sol.
4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.2 Nutriments d’origine organique (suite)
Il est couramment admis que, plus le rapport C/N d'un produit est élevé, plus il se décompose
lentement dans le sol mais plus l'humus obtenu est stable.
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.2 Nutriments d’origine organique (suite)
(2) L`humus – est issu de la décomposition des matières organiques. Il présente des
caractéristiques de base au point de vue physique, chimique et biologique tels que:
- La fixation et la rétention des éléments minéraux
- La modification des propriétés physiques de terres lourdes, leur ameublement et meilleure
circulation de l`air
- L`agglomération des terres trop sableuses
- L`absorption des rayons calorifiques et échauffement des terres
- L`augmentation de la capacité des sols en eau
- La diminution de l`évaporation des terres en surface
- La transformation du sol en terreau, en fin de cycle
- Une source importante d`azote
- Le développement de la vie biologique du sol.
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.2 Nutriments d’origine organique (suite)
Les composts sont aussi fort recommandés dans les cultures légumières. Ils sont constitués
par des déchets végétaux et animaux entassés – mauvaises herbes, feuilles, déchets de
récolte, déjections des animaux et des humains. Ils doivent subir une bonne fermentation
afin d`éviter la propagation de certains pathogènes ou adventices. Les composts, auquel on
peut ajouter une quantité de chaux, doivent être régulièrement arrosés. Ces tas doivent être
bien recouverts de terre pour éviter les déperditions d`ammoniac.
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4. NUTRITION DES CULTURES LEGUMIERES (suite)
4.3 Nutriments d’origine mixte – combinaison matières organiques et engrais
minéraux
La combinaison des matières organiques avec les engrais minéraux est très efficace pour la
production légumière suite aux avantages que peuvent procurer les matières organiques
comme signalé ci-haut.
La méthode (suite)
- Lorsqu`on dispose de petites quantités d`engrais ou lorsque le semis ou le repiquage est
effectué `a grand écartement, l`engrais est épandu par localisation en bandes circulaires
ou en bandes parallèles `a la ligne de semis ou de plantation ou encore entre les lignes de
plantes pendant que celles-ci se développent.
- 15 jours après le repiquage, nourrir les plants en arrosant avec de l`engrais – urée dissout
dans l`eau de l`arrosoir ou épandue `a la volée `a raison de 10 gr d`urée/m carré ou une
poignée d`urée pour 2 m carré. Apres l`application, il faut ensuite arroser avec de l`eau
pour le rinçage des feuilles, sinon il y a risque de brulure.
- L`application de l`urée devra être répétée tous les 15 jours suivant le cycle de la culture ou
le type de légumes.
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5. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS, MALADIES ET ADVENTICES EN CULTURES
LEGUMIERES
Au cours de leur développement, les légumes subissent une pression parasitaire multiple,
causée aussi bien par les ravageurs, les maladies que les plantes adventices - qui peuvent
provoquer de lourdes pertes de rendement et influencer négativement la qualité des
récoltes. Les stades vulnérables pour les légumes sont la pépinière et la période de croissance
végétative.
Un écosystème agricole sain constitue la première ligne de défense contre les ravageurs et
maladies des cultures légumières. En raison des déséquilibres causés à l’écosystème naturel
des cultures par les insecticides, fongicides et herbicides de synthèse, les « techniques
préventives de lutte » essaient d’en réduire l’utilisation au minimum. En plus, on préconise
actuellement la lutte intégrée (IPM), une stratégie de protection des cultures qui vise la
stimulation des processus biologiques et de la biodiversité liés à la culture considérée, et qui
en sous-tendent la production.
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5. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS, MALADIES ET ADVENTICES EN CULTURES
LEGUMIERES (suite)
5.1 Ravageurs – Insectes nuisibles
Les ravageurs des légumes sont constitués : des insectes (criquets, grillons, courtilière,
punaises, pucerons, mouches, thrips, papillons), des acariens et des nématodes qui sont
invisibles à l’œil nu. Il y a les escargots et les limaces aussi. Les insectes sont très redoutables
surtout au stade larve et chenille, viennent ensuite les acariens, les nématodes etc.
Les déperditions dues aux insectes sont maintenues à un niveau tolérable par l’utilisation de
variétés résistantes, la conservation et la stimulation d’agents de lutte biologique, et une
gestion des teneurs en nutriments de la plante visant à freiner la reproduction des insectes. Il
est donc important de conserver des prédateurs, les parasitoïdes et les agents pathogènes
bénéfiques pour éviter la diffusion de ravageurs secondaires; il faut également gérer
les niveaux de nutriments des plantes cultivées pour réduire la reproduction des insectes,
diffuser des variétés résistantes et utiliser les insecticides de manière sélective, seulement
comme dernier recours.
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5. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS, MALADIES ET ADVENTICES EN CULTURES
LEGUMIERES (suite)
5.2 Maladies
Elles sont transmises par les semences, le sol, les insectes, les outils, l’environnement et se
manifestent à tous les stades du cycle végétatif. On distingue les maladies causées par les
champignons, les bactéries et les virus.
La lutte contre les maladies des cultures légumières repose sur l’utilisation de semences et
matériel végétal sains, la rotation des cultures pour éliminer les organismes pathogènes, et
l’élimination des plantes-hôtes contaminées. Protéger les cultures avec un pesticide (ex.
fongicide…) est bien souvent inefficace et n’est presque jamais économique. Une série de
mesures non chimiques peuvent aider les horticulteurs à réduire les pertes tout en
protégeant l’écosystème agricole.
Il est donc important de mettre en place des systèmes semenciers capables de fournir du
matériel sain et de diffuser des variétés résistantes durablement aux maladies. L’emploi d’eau
d’irrigation propre évitera la diffusion d’agents pathogènes, tandis que la rotation des
cultures aidera à éliminer les pathogènes et à favoriser la santé des sols et des racines.
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5. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS, MALADIES ET ADVENTICES EN CULTURES
LEGUMIERES (suite)
5.3 Plantes adventices
Pour lutter contre les plantes adventices, il faut les éliminer à la main, de
manière sélective et en temps voulu, pratiquer la rotation des cultures, semer
des cultures de couverture, réduire au minimum les labours, insérer des
cultures intercalaires et gérer la fertilité des sols, y compris au moyen
d’amendements organiques.
Les herbicides ne doivent être utilisés que pour des activités ciblées et
sélectives de lutte, en veillant à éviter l’évolution de la résistance aux
herbicides. De nombreux herbicides sont hautement toxiques, et, comme ils
sont solubles dans l’eau et non biodégradables, ils peuvent être lessivés et
polluer le sol et les eaux de surface.
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5. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS, MALADIES ET ADVENTICES EN CULTURES
LEGUMIERES (suite)
5.4 Techniques de lutte
• Lutte préventive
La lutte préventive est le fait d’empêcher ou de limiter les attaques des cultures par les
ravageurs, les maladies et les adventices, en respectant un certain nombre de règles.
Exemple - on utilise :
- Le neem: graine (500 g pour 10 l d`eau)
- Le tabac: feuilles et tiges séchées (1kg pour 15 l. d`eau). Extrait obtenu par trempage de
150 feuille sèches par litre pendant 24 heures.
L’extrait aqueux est filtré avec un morceau d’étoffe bien propre avant le traitement. Il est
également nécessaire de traiter beaucoup plus fréquemment.
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Mais cette pratique est très onéreuse. Les pesticides éliminent les ravageurs, mais aussi
leurs ennemis naturels, et une utilisation excessive peut présenter des dangers pour les
producteurs, les consommateurs et l’environnement.
LEGUMIERES (suite)
5.5 Principes de base d’une stratégie de lutte intégrée
Ces principes de base ne concernent pas uniquement la gestion des adventices, des
maladies et des ravageurs, mais aussi l’ensemble des facteurs du milieu qui
influencent le développement des cultures.
L’obtention de matériel de propagation sain et de cultures saines est le fondement de toute
stratégie de lutte intégrée.
L’adoption de ces principes par le producteur lui permettra :
• de protéger efficacement sa culture et sa récolte ;
• de respecter plus facilement les normes de qualité sanitaire et phytosanitaire, notamment
les limites maximales applicables aux résidus de pesticides (LMR) ;
• d’améliorer son revenu/ha en diminuant le recours aux intrants (engrais et pesticides).
La bonne gestion sanitaire des cultures implique l’adoption des 16 principes fondamentaux
qui suivent :
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5.5 Principes de base d’une stratégie de lutte intégrée(suite)
Plantation
- Le semis direct au champ n`est pas recommandé `a cause de: - pertes de semences par des
fortes pluies ou grande insolation, - plantes qui seront hétérogènes et n`assureront pas une
production homogène, - l`impossibilité d`apporter de l`ombrage et de maintenir l`humidité
constante.
- Le semis en pépinière est très recommandé pour préparer les plants `a être transplantés en
champ. La densité de semis est de 400 g /m carré avec des rangées écartées de 15 cm.
- La transplantation doit se faire 35-40 jours après la levée, au moment où les plantes ont 4-5
feuilles et environ15-25 cm de hauteur. Les écartements des plantes sont variables selon
les conditions écologiques et les variétés mais généralement de 70 cm x 50 cm. Lors de la
plantation, les plants sont enterrés jusqu`au niveau des feuilles cotylédonaires pour une
bonne prise et développement de racines.
Entretien
- Doit être régulier et soigné surtout dans les premières semaines de la culture. Il s`agit de
sarclage, buttage, binage, tuteurage et taille – les deux derniers étant d`une importance
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capitale en culture de tomate.
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Entretien (suite)
- Doit être régulier et soigné surtout dans les premières semaines de la culture. Il s`agit de
sarclage, buttage, binage, tuteurage et taille – les deux derniers soins étant d`une
importance capitale en culture de tomate.
- (1) Le tuteurage – nécessaire dès que les plantes atteignent 40 cm de h. Les plants son
attachées `a leurs supports `a l`aide des cordes ou attaches solides. Le tuteurage est
important car les plants restés au sol sont attaqués par des maladies cryptogamiques et en
saison pluvieuse on a souvent la pourriture des fruits en contact avec le sol.
- (2) La taille – a pour objet de limiter la hauteur des plantes et le nombre de ramifications.
Elle assure une fructification régulière, `a bref délai, en évitant une maturité tardive et une
production exagérée, constituée de fruits de faible volume.
- La végétation de la tomate étant très rapide après la plantation, il convient de supprimer
les bourgeons qui se développe `a l`aisselle des feuilles, ne conserver que la tige principale,
les feuilles et les inflorescences. L`ébourgeonnage doit se faire au moins une fois par
semaine.
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Supprimer les "gourmands"
L'ébourgeonnage consiste à
supprimer tous les bourgeons
qui se développent à l'aisselle
des feuilles
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Entretien (suite)
Entretien (suite)
- On distingue trois modes pratiques de taille: - la conduite `a un bras, - la conduite `a deux
bras et la conduite en cordons (suite)
• La conduite `a deux bras ou taille `a deux tiges – est pratiquée pour les variétés
vigoureuses et semi-hâtives. Elle consiste `a pincer la tige principale `a environ 15
cm du sol, 8-10 jours après la plantation. La première taille est faite sur deux
bourgeons destinés `a produire les deux bras et sera conduite par la suite comme
dans le cas de la conduite `a un bras. Dans la conduite `a deux bras on ne réalise
que deux étages au lieu de trois. Le deuxième étage est arrêté par un pincement `a
1,30-1,40 m.
- (2) Plantation. Les jeunes plantules en pépinière sont enlevées avec mottes de terre. Les
écartements adoptés au repiquage sont variables selon que les variétés sont (60-70 cm x
40-50 cm) ou moins vigoureuses (60 cm x 30 cm). Les sarclages et le paillage sont très
importants et `a effectuer quelques jours après la plantation. La taille est parfois nécessaire
pour l`obtention de beaux fruits – elle permet d`avoir un plant avec un port buissonnant.
Pour y parvenir, on doit ébourgeonner ou pincer la tige principale après la 4eme
ramification. La taille permet d`obtenir 6-8 fruits de grosseur convenable par plant. La
récolte intervient avant la maturité physiologique, lorsque les fruits ont atteint une
grosseur convenable.
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VI. FICHES TECHNIQUES DE QUELQUES ESPECES DE LEGUMES (suite)
Exigences de la plante
- Donne le meilleur rendement en climat tempéré et en pays tropicaux, en régions de
montagnes. Il faut donc des températures inferieures `a 20 degré C – c`est pour cette raison
qu`en basse altitude (ex. `a Kinshasa), la culture ne peut se faire qu`en saison sèche.
- Exigeante en eau – il est petit ou ne se forme pas du tout en absence d`eau. Une irrigation
appropriée est donc toujours nécessaire.
- Il affectionne des sols `a forte teneur en eau et préfère les sols argileux ou argilo-sableux
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avec une bonne capacité de rétention en eau.
6.2.1.1 LE CHOU POMME (Brassica oleracea var. Capitata) - suite
Exigences de la plante (suite)
- Répond mieux aux fumures organiques -20-30 tonnes de fumier bien décomposé par
hectare. Les engrais minéraux doivent être apportés `a une semaine avant le semis pour les
engrais potassiques et les phosphates, et `a 2-3 jours avant la plantation pour les engrais
azotes. L `application de ces engrais doit être répétée pendant la végétation `a un intervalle
de 15 jours. NPK est `a appliquer dans des proportion de 2-1-2.
Techniques culturales
- La production des plants se fait en pépinière
- La densité de semis est de 0,5 kg de semences par hectare.
- Meilleure période de semis – en saison sèche en régions tropicales
- Pendant la mise en place – nécessaire de pratiquer le pralinage et de réduire légèrement
les feuilles. Ecartements `a considérer: 45 cm x 45 cm
- Entretien: - seulement le sarclage, le binage, et le buttage mais aussi la lutte phytosanitaire
contre les chenilles, les vers et autres insectes.
- Récolte: lorsque la pomme est bienProfformée,
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bien ferme et atteint une bonne grosseur.
6.2.1.2 LES CHOUX FEUR (Brassica oleracea var. Bottytis) – ET BROCOLI (Brassica oleracea var.
Italica)
Usage et composition chimique
- Les choux fleurs sont des inflorescences agglomérées qui sont consommées et préparées
dans divers plats: bouillie, confiture, cru. Ils sont moins consommes dans les tropiques.
- Ils contiennent: 1,5% protéine, 3,5% hydrate de carbone, 2,5% sucre, Vitamines C (65-80
mg/100g).
Exigences ecologiques
- Très exigeant au point de vue climatique, édaphique et soins culturaux.
- Meilleures conditions de culture se rencontrent dans les régions tempérées et dans les
zones de haute altitude (1200-1500 m d`altitude) pour les pays tropicaux. En RDC, cette
culture n`est possible que dans l`Est du pays – au Kivu.
- (1) Température – variable, au moins de 18 degré C pour le germination. Apres cette phase,
une température de 8-12 degré C est suffisante pendant la croissance du plant. Mais 14 `a
16 derge C sont nécessaires lors de la formation des inflorescences. Lorsque la température
est supérieure `a 25 degré C, il y a une mauvaise formation d`inflorescences.
- (2) Lumière – la culture exige beaucoup de lumière au début de la végétation. Mais `a
éviter après la formation des inflorescences car elle provoque le brunissement. Plante de
jour long par rapport `a la photopériode.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 244
6.2.1.2 LES CHOUX FEUR (Brassica oleracea var. Bottytis) – ET BROCOLI (Brassica oleracea var.
Italica) - suite
Exigences écologiques (suite)
- (3) Sol et exigences nutritives – Ils affectionnent des sols argilo-sableux, riches en humus,
meubles et bien drainées. Culture exigeante pour l`eau et une très forte humidité favorise
le bon développement des plantes. Très exigeants pour les engrais et plus épuisants pour
les sols que les autres choux. En condition normale de culture, 20 tonnes/ha de récolte
exportent 200 kg de N, 80 kg de P2O5, 250 kg de K2O, 215 kg de CaO et 24 kg de MgO. Les
apports en engrais phosphatés et potassiques doivent être fournis pendant la préparation
de terrain et ceux des engrais azotés, au cours de la végétation. Le chou Brocoli supporte
plus les fumures récentes que le chou fleur proprement dit.
Techniques culturales
- (1) Production des plants – peut être effectuée en pépinière ou sous-abri, en caisses ou sur
planches. Densités de semis et écartements: - Brocoli 500-600 gr de semences par hectare
avec des ecartements de 0,8-1,0 m x 0,5-0,6 m, - Chou fleur 200-300 g de semences par
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 245
hectare avec 0,6 x 0,4 en culture manuelle et 1,00-1,20 m x 0,25 m en culture mécanisée.
6.2.1.2 LES CHOUX FEUR (Brassica oleracea var. Bottytis) – ET BROCOLI (Brassica oleracea var.
Italica) - suite
Techniques culturales (suite)
- (2) Soins culturaux – culture exige des binages et des sarclages repetees ainsi qu`une
irrigation régulière mais sans excès. Ces techniques favorisent un bon développement des
plants.
- (3) Récolte – se prolonge pendant plusieurs semaines. Sous les tropiques, en région
d`altitude, la récolte est possible tout au long de l`année. Les rendements sont assez
variables, mais se situent dans l`ordre de 17-25 tonnes/ha pour chou fleur et 5,5-10
tonnes/ha pour Brocoli.
Techniques culturales
- (1) Semis – directement en champ en appliquant des écartements de 35 cm x 10 cm. Dans
ces conditions, on atteint une densité de semis de 30 kg de semences par hectare. Lorsque
le semis n`a pas respecte les écartements voulus, les plants subissent un éclaircissage en
cours de végétation.
- (2) Soins d`entretien – ne présentent pas de particularités spéciales. La culture souffre de
l`envahissement par les mauvaises herbes – les sarclages sont donc indispensables. Le
binage est aussi bénéfique `a la culture.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 250
6.2.1.3 L`EPINARD (Spincia oleracea) - suite
Techniques culturales (suite)
- (3) Récolte – récolter les feuilles `a la main en se servant des ongles tout en ménageant les
feuilles du cœur (jeunes pousses). La récolte est déconseillée` après la pluie – car les
feuilles deviennent cassantes.
Récolte
- Lorsque la récolte se fait progressivement, la première fois, on devra laisser 10-15 cm de
tiges pour conserver 3-4 bourgeons. La récolte sera alors faite `a l`intervalle de 15 jours. Ceci
permet de faire 3-4 récoltes, surtout pour les variétés améliorées, de haute taille.
6.3.1 L`OIGNON
Techniques culturales
- Aime un terrain bien préparé` - labour profond, hersage, ermitage et nivelage du sol.
- (1) Production des plants: - semis aussi bien en place (plates-bandes avec des écartements
de 15-30 cm entre lignes et 10-15 cm dans la ligne) qu`en pépinière (transplantation `a 50
jours pour les variétés de durée de végétation allant de 140-150 jours). Les plants peuvent
aussi provenir des bulbes de petites dimensions.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 258
6.3.1 L`OIGNON (suite)
Techniques culturales
- Affectionne et donne meilleurs résultats dans les sols profonds, légers, fertiles et bien
ameublis. Elle devient - en sols lourds, compact ou très pauvres -moins colorée, ligneuse,
sujette `a se fendre en période d`humidité et sensible `a la pourriture.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 263
6.4.1 LA CAROTTE (Daucus carola var. Sativus) - suite
Techniques culturales
- (1) Préparation des plants: - le semis doit être réalisée directement en place car les plants
transplantés donnent des racines fourchues mal formées et tordues. Le semis doit être fait
en lignes avec des écartement de 20-25 cm x 5 cm. La levée intervient 8-10 jours après
semis. Les arrosages ou le trempage des graines favorisent la germination.
- (2) Récolte: - intervient 2-3 mois après le semis. Il est conseillée de récolter la carotte par
temps sec en veillant `a ne pas casser les racines lors de la récolte.
6.5.1 CONCOMBRE
Plante et importance de la culture: Le concombre ( Cucumis sativus L ) appartient à la famille
botanique des cucurbitacées. C'est une plante annuelle, rampante, originaire des Indes. La
partie consommée est le fruit avant maturité. Les fleurs mâles sont séparées des fleurs
femelles mais portées par un même pied. Le légume est de faible valeur nutritive ; il est
rafraîchissant et laxatif, pauvre en vitamines etLUTALADIO,
Prof Jacques N.B. en éléments
UNIKIN nutritifs. 264
CONCOMBRE
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 265
6.5. AUTRES LEGUMES
6.1.5 CONCOMBRE (suite)
Préférences pédoclimatiques : L'optimum de croissance racinaire est de 22- 25 °C . Un
minimum de 12 °C est exigé pour le développement racinaire. L'optimum de la croissance
végétative est de 20- 22 °C le jour et de 17- 18 °C la nuit. En période de production, la culture
exige 20- 25 °C le jour et 17- 20 °C la nuit. Les exigences en sol ne sont pas grandes. Le pH
optimal du sol est de 5,5-6,8.
Semis, travail du sol et plantation : Le semis peut être direct par poquets ou effectué en
pépinière (semis de précision). Les mêmes soins décrits pour la pépinière de la tomate sous
abri restent valables pour celle du concombre. La protection contre les rats et les souris doit
être plus accentuée pour les cucurbitacées. Le nombre de graines par gramme de semence est
de 35-50 selon les variétés. En ce qui concerne les calendriers des semis, pour la culture de
saison et d'arrière saison, le semis est effectué , en général, directement en poquets de 2-3
graines, en plein champ, à partir du mois de Mars jusqu'en Juin : des trous de 10 cm de
profondeur sont confectionnés,. on les remplit de fumier bien décomposé, on mélange sol et
fumier et on place 2-3 graines par trou. Après levée, on éclaircit à 2 plantules par trou.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 266
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
6.1.5 CONCOMBRE (suite)
Irrigation: Le sol doit toujours être à sa capacité au champ. Les besoins en eau de la culture
se situent aux environs de 500 mm pour une culture d'arrière saison. Moins d'eau est
nécessaire en plein champ en période pluvieuse: 300- 350 mm (végétation en Avril-Mai). En
période post florale, il ne faut pas exposer la culture à la pluie; la culture sera rapidement
détruite par les maladies cryptogamiques.
Fertilisation : Lors de la confection des trous de semis, il est recommandé d'enfouir la
fumure de fond, à savoir 50 T/ha de fumier (en cas de disponibilité). On conseille également
d'apporter 3-4 T/ha de fumier en couverture au stade début floraison.
Soins, principaux ennemis de la culture et méthodes de lutte : (L’étêtage de la tige
principale au stade 3ème feuille puis aveuglement des 3èmes feuilles des rameaux). En plein
champ, les plantes ne sont pas taillées. Il est conseillé de faire 2-3 binages et 2-3 buttages
afin de fortifier le système racinaire. Les principaux ennemis de la culture sont l'oïdium,
l'araignée rouge, les pucerons, les thrips, les taupins et le vers gris. Il est conseillé de traiter
contre ces ennemis d'une manière préventive. Une attention particulière doit être donnée
aux virus (éliminer les plants virosés).Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 267
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
6.5.2 GOMBO
Plante et importance de la culture: Le gombo ( Hibiscus esculentus L ) ou (okra en anglais) ou
corne grecque, est une plante annuelle, originaire de l'Ethiopie (Afrique). Elle appartient à la
famille botanique des Malvacées. La partie consommée est le fruit (jeune et tendre). Le légume
est nutritif et diététique, il est riche en
Profvitamine A, en
Jacques N.B. LUTALADIO, Calcium et Phosphore.
UNIKIN 268
GOMBO
Plante et importance de la culture : Le haricot vert ( Phaseolus vulgaris L ) est une plante
annuelle, originaire de l'Amérique du Sud et appartenant à la famille botanique des
légumineuses ou papilionacées. La partie consommée est le fruit (gousse) au stade non
encore mûr. Le légume est riche en protéines, Vitamine A et C et en sels minéraux. C'est une
bonne culture de diversification, permettant l'amélioration de la fertilité du sol et la
valorisation des intrants.
Irrigation : Le besoin en eau de la culture est de 400 mm en plein champ. La culture ne doit
pas subir de stress hydrique en période florale et post florale.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 275
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
Fertilisation : Il n'est pas conseillé d'apporter une fumure de fond (pas de fumier car il
laisse le sol creux, pas d'engrais de fond car il retarde la germination des graines). On
procède à 2-3 binages avant la floraison (il ne faut pas déranger les plantes à partir de la
floraison).
6.5.4 LAITUE
Plante et importance de la culture :La laitue ( Lactuca sative L ) est une plante annuelle,
herbacée en rosette, originaire de l'Asie de l'Ouest et appartenant à la famille botanique
des composacées. La partie consommée est la feuille ou la pomme constituée par les
feuilles et la tige réduite. Le légume est riche en vitamine A.
Ennemis de la culture et méthodes de lutte :La lutte contre les mauvaises herbes est
primordiale (on utilise des herbicides avant le semis ou après la levée; il faut se renseigner
auprès des maisons de produits phytosanitaires spécialisées sur les herbicides spécifiques à
utiliser). Les insectes les plus redoutables pour la culture de laitue sont les vers, les pucerons,
la mineuse et la mouche blanche. Les maladies les plus redoutables sont la pourriture basale (
Rhizoctonia solani ) et la fonte des plantules ( Sclerotinia minor ). Les virus (LBVa ou Big Vein
Virus, LMV ou mosaïc virus, BWY ou beet Western Yellows, TuMV ou Turnip mosaïc) sont en
général contrôlés par un bon choix de semence saine et par une bonne rotation culturale. La
fonte des plantules peut être surmontée par des fongicides efficaces (manèbe et mancozèbe)
et par la rotation culturale. Le mildiou (Bremia lactucae ) est une maladie dangereuse puisque
la variabilité génétique de l'agent pathogène ne permet pas la lutte chimique efficace. La
bactériose et la fusariose sont également dangereuses. Il ne faut pas cultiver la laitue sur une
parcelle infestée.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 281
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
Récolte et manipulation du produit :La coupe se fait au fur et à mesure de la vente afin de ne
pas exagérer l'offre sur le marché.
Conditions d'une bonne conservation ou de transport : Le produit est périssable. Dans ces
conditions la durée de conservation peut être de l'ordre de 2-3 semaines.
6.5.5 CELERI
Exigences en sol et en climat : Cette culture est très exigeante en un climat frais et très
humide pendant toute sa végétation. La plante est de saison froide. Les préférences
climatiques sont de 8- 24 °C pour la croissance. Le céleri exige des sols frais, ameublis,
profonds et régulièrement irrigués. Les sols silico-argileux riches en matière organique
conviennent le mieux au céleri.
Semis, plantation et travail de sol : Les semences de céleri germent lentement, au minimum
15 à 20 jours après le semis. Si le semis est effectué à une température de 20 à 25°C ; la
germination commence 10 à 12 jours après. Dans des conditions défavorables (températures
basses, humidité irrégulière et insuffisante du sol), la germination est retardée jusqu'à un
mois ou plus. Le semis doit se faire en lignes espacées de 5 cm . Les semences sont
recouvertes et légèrement tassées. Il faut 300 à 400 grammes de semences pour planter un
hectare. Il est préférable, pour une production hâtive, de faire un repiquage en pépinière à
une distance de 6 à 8 cm dans tous sens. La plantation se fait en lignes simples ou en lignes
jumelées, avec une distance de 40 à 60 cm entre les sillons. Les lignes jumelées sont séparées
par un intervalle de 80 cm qui est réservé au prélèvement de la terre pour le buttage et le
blanchiment des côtes. Quel que soit le mode de plantation, la distance entre les plants dans
le rang est de 40 cm . Les plants doivent être repiqués sans enterrer leur collet. La plantation
se fait à la main, par plantoir ou à la machine. Les plants repiqués doivent être bien bornés et
arrosés.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 285
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
• Les tiges sont “ mangées ”, la plante se dessèche et meurt. - Larve de la mouche de carotte
6.5.6 PERSIL
Plante et importance de la culture: Le persil ( Petroselinum hortenae Hoff) est cultivé
surtout pour ses feuilles. Le persil est une plante bisannuelle appartenant à la famille des
ombellifères. Il est originaire de la Méditerranée.
Exigences édapho-climatiques : Le persil résiste au froid; les jeunes plants résistent jusqu'à
-9°C . Cependant, ils ne résistent pas aux gelées. Le persil-feuilles est plus résistant au froid
que le persil à grosses racines. La température optimale de croissance est de 15 à 18°C . La
levée est très lente, 18 à 30 jours selon les régions, la saison et la fraîcheur du sol. Les
sécheresses fortes et continues gênent beaucoup la germination normale des semences et
peuvent parfois supprimer complètement la culture. La température optimale du sol pour
la germination est de 24°C . Le persil a de grandes exigences en lumière. Le persil donne de
meilleures rendements sur les terres profondes, fraîches, argilo-siliceuses ou silico-
argileuses, ainsi que sur des terres silico-calcaires riches en humus et en matières
nutritives. Il exige un sol bien drainé à ph optimal 6,5. Il faut éviter les sols lourds, froids,
très argileux ou pierreux et le fumier pailleux.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 289
PERSIL
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6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
6.5.5 PERSIL (suite)
Semis et travail de sol : La multiplication se fait exclusivement par semis direct. La
préparation du sol commence par un labour profond de 25 à 30 cm puis suivi par un
hersage-roulage léger pour raffermir le sol; il est recommandé d'éviter le semis dans un sol
mal ressuyé. Le semis peut se faire à la volée; il faut 15 kg de semences par hectare, et pour
un semis en ligne, 8 à 10 kg/ha (faculté germinative 75-80 %) ; distances interlignes 30 - 40
cm et interplant 10 - 20 cm (après éclaircissage). Les distances interplants après
éclaircissage est de l'ordre de 7 à 8 cm pour le persil feuilles et de 15 cm pour le persil
tubéreux. Il est recommandé de mélanger les graines du persil avec des semences à
germination rapide (radis, laitue etc.). Pour faciliter la levée, on peut tremper les graines 24
h dans l'eau à 15- 20°C, et laisser ressuyer 1 h avant de semer.
Irrigation et soins culturaux : Le persil est exigeant en humidité du sol. Le manque
d'humidité dans le sol pendant la période de son développement peut être néfaste et peut
diminuer les rendements. Les soins culturaux consistent en des binages pour lutter contre
les mauvaises herbes, contre lesquelles le persil se défend mal au début. Le sol doit être
maintenu humide pendant toute la végétation.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 291
6.5. AUTRES LEGUMES (suite)
Fertilisation : La fumure de fond est constituée du fumier bien décomposé (40 T/ha).
Principales maladies et méthodes de lutte : Les limaces et les escargots occasionnent parfois de
dégâts importants; pour la lutte, on utilise des appâts empoisonnés. La Septoriose du céleri du
à Septoria petroselinum , c'est une maladie cryptogamique très répandue; le traitement de la
culture devrait prendre en considération la rémanence des produits.
Récolte : Pour le persil-feuilles, on fait la coupe des feuilles à 2 - 3 cm au-dessus du sol au fur et
mesure des besoins.
Avant d’aller plus loin, il est d’abord nécessaire de revoir quelques notions portant sur les
modes de reproduction de chaque culture. De nombreuses espèces légumières produisent
des fleurs dans lesquelles se trouvent à la fois l’organe mâle (anthère) et l’organe femelle
(stigmate). Ces fleurs sont dites parfaites (figure 1). Cependant, pour le maïs et la plupart
des variétés de plantes de la famille des cucurbitacées (concombre, melon, citrouille, etc.),
les anthères et le stigmate sont sur la même plante, mais dans des fleurs différentes. Ces
fleurs sont dites imparfaites (figure 2).
Par ailleurs, pour que la fécondation réussisse chez d’autres types de fleurs parfaites, la
pollinisation doit être croisée. Dans ce cas, un agent pollinisateur, notamment un insecte,
est nécessaire. L’oignon, la carotte, le chou et le radis, par exemple, appartiennent à cette
catégorie de plantes.
Les plantes dont les fleurs sont dites imparfaites ont besoin du vent ou d’insectes, telles
que les abeilles, pour assurer le contact entre le pollen des anthères des fleurs mâles et le
stigmate des fleurs femelles. Pour le maïs par exemple, la pollinisation croisée est assurée
par le vent, tandis que les abeilles assurent laLUTALADIO,
Prof Jacques N.B. pollinisation
UNIKIN croisée pour les cucurbitacées.
296
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
2. Comment maintenir la pureté variétale ?
Il convient de garder à l’esprit que la pollinisation croisée naturelle peut toujours se
produire, dans une certaine mesure et dans des conditions champêtres, même pour les
plantes autogames. Elle a souvent lieu lorsque, visitant différentes fleurs, des grains de
pollen restent collés sur les insectes qui les transportent ainsi jusqu’à la prochaine fleur
qu’ils visitent. Ainsi, différentes pratiques comme l’isolation, l’ensachage ou l’encagement
peuvent être utilisées pour éviter que la pollinisation croisée naturelle ne se produise.
Isolation : on peut maintenir la pureté variétale en laissant des distances suffisantes entre
deux ou plusieurs variétés et ainsi éviter la pollinisation croisée par les insectes ou le vent.
La distance nécessaire diffère d’une espèce à une autre ; les spécificités pour chaque
culture sont présentées dans les sections suivantes.
Encagement : il est possible d’utiliser des cages pour empêcher les insectes d’assurer la
pollinisation croisée chez les plantes potagères qui fleurissent sur une longue période ou
entre deux variétés cultivées à proximité l’une de l’autre (figure 4). On peut également
construire un tunnel voûté, à l’aide de bouts de bois ou de métal fixés dans le sol et
recouverts de tulle de nylon. Comme la cage empêchera tout insecte d’accéder aux fleurs, il
peut s’avérer nécessaire de procéder à une pollinisation manuelle pour certaines cultures.
Il est également possible d’introduire des abeilles dans la cage, si la culture concernée est
allogame. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 298
Figure 3. Ensachage d’une fleur de Figure 4. Isolation de sélections de
courge amère pour une pollinisation piment dans des tunnels couverts de
manuelle filet de nylon
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 299
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
3. Le meilleur moyen de conserver les semences
Après avoir produit et récolté les semences, il est important d’en assurer la survie pour un
usage futur. Les semences nouvellement récoltées ne doivent pas être entreposées
immédiatement dans des contenants hermétiques, car leur teneur en humidité est encore
élevée et elles risquent ainsi de se détériorer.
Avant de stocker les semences, il convient de veiller à ce que celles-ci soient sèches. Il faut
savoir que les semences sont en vie et qu’elles respirent. Afin de les maintenir en vie
longtemps, il est indispensable que les semences aient une faible teneur en humidité et de
les conserver à basse température.
Humidité : les semences absorbent l’humidité du milieu où elles sont stockées. Des teneurs
élevées en humidité ont pour effet d’accroître leur respiration, diminuant ainsi leur énergie
et leur capacité à être stockées longtemps tout en conservant leur pouvoir de germination.
Avant de stocker les semences, il est donc nécessaire de s’assurer que celles-ci sont
suffisamment sèches (teneur en humidité estimée à environ 7-8 %). Ensuite, il convient de
les conserver dans un récipient hermétique, notamment un bocal à couvercle vissé (figure
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 300
5).
Figure 5. Semences conservées dans des récipients
hermétiques afin d’éviter qu’elles absorbent l’humidité
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 301
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
3. Le meilleur moyen de conserver les semences (suite)
Obscurité : l’exposition à la lumière solaire réduit la durée de vie des semences. Il convient
donc d’utiliser des bocaux de couleur sombre ou des récipients non transparents pour les
protéger. Lorsqu’on utilise des bocaux clairs, il est recommandé de les garder dans des sacs
en papier afin de les abriter des rayons du soleil.
Température : pour le stockage de la plupart des semences potagères, une température
inférieure à 15°C est idéale. Les semences peuvent être placées dans un récipient
hermétique et gardées dans un réfrigérateur. Lorsque la conservation est de courte durée, il
convient de stocker les semences dans un lieu sec et frais, à l’abri de la lumière.
La plupart des semences de cultures maraîchères peuvent être conservées en toute sécurité
pendant au moins trois à cinq ans. Placer les semences dans des enveloppes en papier, des
morceaux d’étoffe ou des sacs-filets, des récipients en plastique, ou du papier aluminium.
Les semences se conserveront mieux dans des récipients hermétiques, notamment les
bocaux de verre fermés, les boîtes métalliques ou du papier aluminium. Il y a lieu
d’étiqueter soigneusement chaque récipient. Noter le nom de la lignée ou de la variété,
l’année de production des semences ProfetJacques
toute autre information jugée pertinente. Conserver
N.B. LUTALADIO, UNIKIN 302
les semences dans un endroit frais et sec.
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
4. Amarante
Production
L’amarante (Amaranthus spp.) est une culture vivrière importante en Afrique et en Asie. Il
s’agit d’une culture à croissance rapide qui pousse facilement sur de nombreux types de
sols et dans une large gamme de conditions climatiques. Les températures idéales pour la
culture de l’amarante se situent entre 25 et 30°C.
De nombreuses variétés d’amarante poussent sous forme d’adventices (A. spinosus par
exemple) autour des champs. C’est la raison pour laquelle les variétés locales sont
généralement des populations mixtes.
Les plants destinés à la production de semences sont souvent produits en pépinière puis
transplantés au champ. Les plantules présentant des caractéristiques souhaitables en ce qui
concerne les feuilles et la tige sont transplantées environ trois semaines après le semis, à
une distance de 45 cm l’une de l’autre, sur des rangées espacées de 60 à 80 cm. Quatre
semaines après la transplantation, les plants présentant une petite inflorescence apicale
peuvent être pincés afin d’encourager la production de pousses secondaires.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 303
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
4. Amarante(suite)
Isolation
L’amarante est essentiellement pollinisée par le vent. Une isolation minimum de 1000 m
entre variétés différentes est recommandée. Il convient de tenir les plantes loin de toutes
autres adventices de la même famille afin de prévenir la pollinisation croisée.
Sélection
Les plants d’amarante peuvent être sélectionnés à un jeune âge en enlevant les types
présentant une couleur, une taille ou une forme de feuilles indésirables ou non conformes.
Les plants doivent être sélectionnés de nouveau, juste avant la floraison, en éliminant les
impuretés variétales. Enfin, une fois que la floraison commence, il faut rapidement éliminer
les plants présentant des fleurs non conformes.
Traitement
Les graines peuvent être facilement battues à la main, puis nettoyées par vannage.
Isolation
L’aubergine produit des fleurs parfaites qui peuvent être fécondées par pollinisation croisée,
bien que l’autofécondation soit le mode de reproduction le plus courant pour cette plante. Le
degré de croisement naturel dépend de l’activité des insectes. Afin de l’éviter, il convient
d’espacer les différentes variétés de 20 m ou de les séparer à l’aide d’une autre plante à
fleurs, de plus grande taille. Un autre moyen consiste à ensacher quelques fleurs sur chaque
plant afin de les mettre à l’abri de l’action des insectes. Attacher les sacs en papier sur les
fleurs avant leur éclosion et ne les retirer que lorsque les fruits apparaissent. L’isolation n’est
guère nécessaire lorsque seule une variété d’aubergine est cultivée.
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 307
Comment produire et conserver ses propres semences de légumes
5. Aubergine(suite)
Sélection
Sélectionner les plants les plus vigoureux et sains, marquer les fruits sur la deuxième
branche et les laisser ainsi jusqu’à pleine maturation. Conserver un ou deux fruits sur chaque
plant, mais répéter cette opération sur différents plants de la même variété afin de
maintenir la vigueur des cultures.
Récolte
La récolte se fait une fois que les fruits sont tout à fait mûrs (la peau du fruit prend une
couleur jaune brunâtre pour les variétés vertes ou brunâtre pour les variétés pourpres)
(figure 7). Récolter et stocker les fruits à l’abri pendant une semaine, jusqu’à ce que les fruits
se ramollissent.
Traitement
L’aubergine doit être pelée et la chair contenant les graines émincée (figure 8). Les tranches
ainsi obtenues doivent être ramollies par trempage jusqu’à ce que les graines se séparent de
la pulpe. Lorsque l’on laisse le mélange reposer dans ces conditions jusqu’au lendemain, il
devient plus facile de séparer les graines de la pulpe. Après cette séparation, les graines sont
trempées dans l’eau. Les plus charnues se déposent au fond du récipient. Celles-ci doivent
alors être séchées sur une grille pendant environ deux semaines, dans un endroit frais et sec,
avant d’être stockées.
Production
La baselle (Basella spp.), connue également sous les noms d`épinard indien, est une plante
pérenne grimpante. Sa tige succulente supporte des feuilles tendres.
La baselle pousse bien dans les régions à climat chaud et humide et s’adapte à la plupart des
types de sol. Les plantes tuteurées se comportent le mieux du point de vue de l’induction
florale, de la production de fruits et de la gestion des cultures (figure 9). Des jours courts (13
heures ou moins) sont nécessaires pour la floraison.
Isolation
La baselle semble être une espèce autogame, à en juger par les caractéristiques de ses fleurs
et les expériences menées à l’AVRDC.
Récolte
Récolter les fruits mûrs devenus violet foncé (figure 10). À ce stade, les tiges deviennent
parfois brunes ou jaune. Les fruits peuvent être récoltés individuellement ou en grappes.
Traitement
Deux méthodes peuvent être utilisées. Une première méthode consiste à séparer les graines
du mucilage qui les entourent, en lavant les graines plusieurs fois et les laisser sécher au
soleil.
L’autre méthode consiste à sécher les fruits au soleil. Le mucilage contenu dans les fruits
prend ainsi beaucoup de temps à sécher. Il faut être vigilent et s’assurer que les graines, une
fois extraites du fruit, sont sèches elles aussi. En effet, les graines insuffisamment séchées
n’auront pas de bon taux de germination. Une fois les fruits bien secs, les graines sont
extraites, nettoyées par vannage et séchées de nouveau, de façon plus complète au soleil.
Figure 9. Plants de
baselle se développant
sur un
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, treillis
UNIKIN 313
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7. Gombo
Production
Le gombo (Abelmoschus esculentus) peut se cultiver sur une large gamme de sols, lorsque
ceux-ci sont bien drainés, bien que le gombo ait un développement optimal sur des sols
sablo-limoneux. Des températures situées entre 27 et 30°C favorisent le développement
rapide et sain des plantules. Pour accélérer la germination, les semences peuvent être
trempées dans l’eau pendant 24 heures avant le semis. Les plantes se développent bien sur
des billons (20-30 cm de haut). Il est à noter que les semences ne germent pas lorsque la
température du sol est inférieure à 17°C.
Isolation
Le taux de pollinisation croisée, effectuée par les insectes, est très élevé pour le gombo
(figure 11). Une distance d’isolation de 500 m ou plus entre différentes variétés est
recommandée. Un autre moyen d’assurer la pureté variétale consiste à ensacher les boutons
floraux et procéder à une pollinisation manuelle, une fois les fleurs écloses.
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7. Gombo(suite)
Sélection
Les plants destinés à la multiplication des semences doivent être sélectionnés avant la
floraison, en tenant compte de la vigueur et des usages de la plante. Une fois que la floraison
commence, il importe d’éliminer les plants présentant des fleurs non conformes. Après le
développement des premiers fruits, il convient également d’éliminer les plants présentant
des fruits non conformes. Enfin, il y a lieu d’éliminer les plants présentant des symptômes
viraux, dès que ceux-ci apparaissent.
Récolte
Les fruits de gombo mûrissent en série, de la base au sommet de la plante (figure 12). Ils ont
tendance à se fendiller le long de la suture lorsqu’ils sont secs. Les graines ainsi exposées
peuvent être endommagées par la pluie ou tomber. Par conséquent, les fruits doivent être
récoltées dès qu’ils sont mûrs (couleur brune) et avant qu’ils ne s’ouvrent.
Traitement
Les fruits se prêtent facilement au battage manuel.
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Figure 11. Fruit et fleur de gombo Figure 12. Fruits mûrissant à partir de la
base
Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN de la plante 316
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8. Haricot vert
Production
La production de semences de haricot vert (Phaseolus vulgaris) est possible dans les
conditions tropicales, tant que la température maximale du jour n’excède pas 30°C au
moment de la floraison. Afin d’obtenir de meilleurs résultats, il convient de cultiver cette
variété de haricot pendant une saison où les températures sont chaudes au départ, mais
baissent graduellement. Ainsi, les semences germent bien dans le sol chaud et produisent
des gousses lorsque les températures baissent. Il est préférable que les gousses mûrissent
en saison sèche.
Isolation
Le haricot vert est une culture autogame et ne nécessite aucune isolation.
Isolation
Laisser une distance d’au moins 1000 m entre deux variétés différentes en floraison. Les
insectes assureront la pollinisation croisée (figure 14). Une autre méthode consiste à isoler
certains plants de très bonne qualité dans une cage et d’y introduire des insectes
pollinisateurs.
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Figure 14. Insectes pollinisant des
fleurs d’oignon
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8. Oignon(suite)
Sélection
Lorsque la méthode du bulbe à la semence est utilisée, il convient de ne replanter que les
bulbes sains qui sont d’origine pure. Éliminer les bulbes doubles, les bulbes allongés et ceux
à gros collet. Pour les bulbes qui s’apprêtent à fleurir, éliminer tous ceux dont la forme ou la
couleur sont indésirables. Cette opération doit précéder le début effectif de la floraison.
Conserver les semences de plusieurs plants afin de maintenir la vigueur des cultures.
Récolte
Couper les ombelles dès que la plupart des fleurs sont sèches et avant la déhiscence.
Certains maraîchers procèdent à la récolte lorsque les graines sont exposées dans 10 % des
ombelles.
Traitement
Les fleurs complètement séchées libèrent naturellement des graines propres. Pour les petites
quantités, frotter délicatement les fleurs restantes afin d’en extraire les semences. Pour les
quantités plus importantes, frotter les têtes sur des cribles. Vanner pour éliminer les débris
restants. Laisser sécher dans un endroit frais et sec pendant 2 à 3 semaines. Remuer
régulièrement les semences. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 323
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9. Piment
Production
Le piment et le poivron du genre Capsicum annum poussent mieux en saison sèche, à des
températures allant de 21 à 33°C. Pour ces cultures, la température nocturne revêt une
importance toute particulière car, en général, les plantes ne donnent pas de fruits si celle-ci
demeure supérieure à 30°C. Il convient de choisir une parcelle où la culture précédente était
une légumineuse ou une céréale. Il est important d’éviter les parcelles dont le précédent
cultural est la patate douce ou toute autre culture de la famille des solanacées (tomate,
aubergine…). Cette approche permet de prévenir l’accumulation des maladies et des insectes.
Isolation
Le piment produit des fleurs parfaites essentiellement autogames. Les abeilles solitaires
assurent la pollinisation lorsqu’il n’existe aucun autre pollen plus désirable dans les environs.
La plupart des maraîchers obtiennent des résultats satisfaisants lorsqu’ils laissent une
distance de 20 m entre les différentes variétés cultivées ou lorsqu’une culture de plus grande
taille sépare les différentes variétés. La couverture du bouton floral à l’aide d’un tampon de
coton, lorsque la distance d’isolation n’est pas suffisante, constitue un moyen idéal pour
éviter la pollinisation croisée. Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 324
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9. Piment(suite)
Sélection
Il y a lieu de marquer les plantes les plus précoces et attrayantes et de les soumettre à une
inspection régulière au cours de leur croissance. Sélectionner les fruits sains et attrayants. Les
semences provenant des plants ou des fruits non conformes ne doivent pas être conservées.
Récolte
Pour la production de semences, les fruits doivent être complètement mûrs. Dans la plupart
des cas, les fruits prennent la couleur rouge lorsqu’ils arrivent à maturité complète.
Traitement
Les graines de piment peuvent être extraites des fruits frais (figure 15) ou de fruits ayant été
séchés au soleil pendant quelques jours (figure 16). Elles peuvent être extraites à la main ou
en écrasant les fruits et en isolant les graines par le truchement d’une série de rinçages à
l’eau. Étaler les graines sur un crible pour un séchage à l’ombre pendant 2 à 3 jours.
Cependant, il convient de les mettre à l’abri dans un local tous les soirs.
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Figure 15. Piment doux coupé pour Figure 16. Piment fort prêt pour
l’extraction manuelle des graines l’extraction des graines sèches
fraîches
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10. Tomate
Production
La tomate (Lycopersicon esculentum) pousse mieux en saison sèche, à des températures de 21
à 25°C le jour et de 15 à 20°C la nuit. La formation des fruits s’avère difficile lorsque les
températures dépassent 30°C. Lors du mûrissement des fruits, des taux d´humidité excédant
60 % contribuent à accroître les risques de maladies et à réduire les rendements en
semences. La production des semences pendant la saison des pluies donne lieu à des
semences de mauvaise qualité.
Il convient d’éviter les parcelles qui ont servi antérieurement à la culture de tomate. Cette
mesure permet d’empêcher la contamination des nouveaux plants par les plants de tomate
de la variété précédente. La culture de la tomate après une culture de riz réduit l’incidence
des maladies et des nématodes. Le tuteurage des plants de tomates permet une maturation
rapide, réduit les risques de maladies, assure des rendements élevés et permet d’obtenir des
semences de meilleure qualité.
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10. Tomate(suite)
Isolation
L’isolation des plants n’est généralement pas nécessaire et un seul pied peut produire des
milliers de graines. La tomate produit des fleurs parfaites qui s’autofécondent (figure 17). Les
anthères fusionnent en un petit cône qui ne s’ouvre généralement qu’après la libération du
pollen et la fécondation du stigmate. Certaines variétés plus anciennes peuvent avoir un
stigmate qui émerge du cône formé par les anthères. On peut assurer la pureté en séparant
les variétés aux styles courts d’au moins 3 m (la plupart des variétés modernes). Pour les
variétés aux styles longs (les variétés plus anciennes et les tomates cerises), prévoir au moins
30 m. S’il y a beaucoup d’abeilles butineuses, il y a lieu de séparer les différentes variétés de
30 m au moins et d’y intercaler une autre culture en floraison. Il est aussi possible d’ensacher
les bouquets de fleurs pour empêcher la pollinisation croisée.
Sélection
Sélectionner les plants précoces et attrayants. Les plants retenus doivent être marqués,
regroupés et faire l’objet d’observation pendant la période de croissance afin de déterminer
les degrés de résistance aux maladies.Prof Jacques N.B. LUTALADIO, UNIKIN 329
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10. Tomate(suite)
Récolte
Laisser mûrir complètement les fruits sur pied avant d’en extraire les graines (figure 18). Les
graines prélevées dans les fruits verts, non mûrs, sont viables, pourvu qu’on laisse les fruits
changer de couleur avant de les en extraire. Toutefois, cette méthode n’est pas conseillée.
Traitement
Couper chaque tomate en deux dans le sens horizontal et ouvrir les cavités qui contiennent
les graines. Presser délicatement pour extraire la substance gélatineuse qui contient les
graines (figure 19). Mettre ce mélange de mucilage et de graines dans un petit récipient pour
que cela fermente. Ajouter un peu d’eau s’il ne s’agit que d’une seule ou de deux petites
tomates. Couvrir légèrement le récipient et le conserver à une température moyenne de 25 à
30°C pendant 1 à 2 jours ; remuer tous les jours.
Après quelques jours, une couche de moisissure commencera à apparaître à la surface du
mélange. Cette moisissure digère le mucilage dans lequel baignent les graines et empêche la
germination. Elle produit également des antibiotiques qui contribuent à la lutte contre les
maladies transmises par les semences, notamment les taches bactériennes, le chancre…
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10. Tomate(suite)
Traitement(suite)
Après la fermentation, remplir d’eau le récipient contenant les graines. Laisser reposer et
verser lentement l’eau qui emportera les morceaux de pulpe de tomate et les graines
immatures qui flottent en surface. Les graines viables, qui sont plus lourdes, resteront au
fond du récipient. Répéter cette opération jusqu’à obtention d’une eau de rinçage presque
claire et une couche de graines propres tapissant le fond du récipient (figure 20). Mettre les
graines ainsi obtenues dans une fine passoire. Laisser essorer et verser le contenu de la
passoire sur une serviette en papier, une gaze ou du papier journal. Laisser sécher
complètement les graines dans un four (figure 21) ou sous une ombre partielle (figure 22).
Séparer les agrégats en graines libres, étiqueter et ranger pour utilisation ultérieure.