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Faculté des science de la nature et de la vie

Département des Sciences agronomiques


Niveau: 3ème année protection des végétaux.
Module : Phytopharmacie.

Chapitre I: IMPORTANCE DES ENNEMIS DES CULTURES ET


NÉCESSITÉ DE LES PROTÉGER

Présenter par:
Dr Dahou MOUTASSEM .

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Définition

La phytopharmacie est la science s'intéressant à la


conception, au mode d'action, la préparation et la distribution
des produits qui servent à traiter les plantes.

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CHAPITRE 1 : IMPORTANCE DES ENNEMIS DES CULTURES ET
NÉCESSITÉ DE LES PROTÉGER

1. Objet d’une culture :


La culture d’une plante se définit comme l’ensemble des moyens mis en
œuvre pour la production d’une denrée végétale destinée à la
consommation ou à l’industrie humaine ou à la consommation animale,
après transformation ou non.

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La notion de qualité des aliments s'est ajoutée à celle de production,
autrefois principal enjeu de l'agriculture. En ce sens la valeur d’une
production se définit par :
• La quantité de denrée produite qui doit être ajustée au mieux à la
demande du marché.
• La qualité de la denrée produite qui doit répondre au mieux aux
exigences des consommateurs.

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2. Natures des pertes dues aux facteurs sanitaires :

2.1. Facteurs accidentels


Les conditions climatique (Température et humidité) jouent un rôle important au
moment de la sélection de la plante hôte par l’insecte puisqu’elles conditionnent
l’activité d’envole, l’activité nutritionnelle et le développement des adultes.
2.1.1. photopériode
• Les jours courts accentuent la teneure des composés solubles dans les tissus.
La protéolyse s’accentue avec le raccourcissement de la photopériode, et s’accompagne
d’une accumulation d’asparagine soit donc un acide aminé que nous retrouverons
constamment comme facteur nutritionnel fondamentale ;

• En jours longs, au contraire la teneure en azote soluble est plus basse, celle en
azote protéique plus élevé donc, la plante se trouve en état de protéosynthèse
dominante, et ceci dans des conditions de haute teneure en glutamine.

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2. Natures des pertes dues aux facteurs sanitaires :

2.1.2. Influence de la nature du sol :


L’influence de la nature du sol sur la susceptibilité des plantes hôtes vis-à-vis
des déprédateurs est un facteur fort important dans la mesure où les dégâts
peuvent se répercuter à chaque variation d’une des composantes physiques du sol.

2.1.3. Influence de la nutrition de la plante hôte :


Plusieurs recherches confirment parfaitement l’influence de l’état physiologique
de la plante entraînée par les amendements et les engrais sur sa sensibilité vis-à-
vis de ses parasites.

2.1.4. Influence des produits phytosanitaires :


Les pesticides de synthèse sont directement impliques dans les « déséquilibres
biologiques », en effet, sans pour autant nier une certaine influence nocive des
pesticides sur les ennemis naturels, différents travaux ont parfaitement montré
que ces proliférations résultent principalement d’une augmentation du potentiel
biotique des animaux nourris du feuillage traité (majoration de fécondité, de
longévité, de fertilité, du nombre des femelle par rapport aux mâles chez les
acariens, etc.).
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2. Natures des pertes dues aux facteurs sanitaires :

2.1. Facteurs biotiques


Ce sont généralement les êtres vivants qui se développent ou puisent leur
énergie de la denrée.
Notion de Parasite : de grec parasitos, « qui mange auprès de ou avec » ;
(para, « «à coté », sitos, « qui mange, se nourrit »). Est parasite tous virus,
champignons ou insectes, qui se développe aux déponds d’une plante sans
extraire de tissu végétal mais en prélevant une partie de la substance du
végétal pour assurer son développement et la survie de son espèce.
2.1.1. Notion de ravageurs
Ravageur : le ravageur, lui, se nourrit de la plante en prélevant une partie du
tissu végétal pour assurer sa survie.

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FIGURE. Principaux ravageurs animaux

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2.1.1. Les insectes phytophages.
• Les insectes sont des invertébrés à 6 pattes. Ils occasionnent des
dégâts le plus souvent en se nourrissant sur le végétal, soit en
ponctionnant le contenu des cellules ou en dévorant certains organes
(feuilles, tiges, fleurs, fruits, racines). En fonction de l’insecte, larves
et/ou adultes peuvent être considérés comme nuisibles.

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Les insectes des denrées stockées

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Les perte mondiales totales due aux ravageurs varient d'environ
50% dans le blé à
plus de 80% dans la production de coton.
Les réponses sont estimées comme des pertes de 26 à 29% pour le soja,
le blé et le coton, et de 31, 37 et 40% pour le maïs, le riz et la pomme de
terre, respectivement.
Dans l'ensemble, les mauvaises herbes ont produit la perte potentielle la
plus élevée (34%), les ravageurs et les agents pathogènes des animaux
étant moins importants (pertes de 18 et 16%).

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1.1.2. Les acariens phytophages
Très petits et invisibles à l’œil nu, les acariens sont des arachnides, de
proches parents des araignées. Ils possèdent donc quatre paires de
pattes. En se nourrissant de sève à la surface des feuilles, des aiguilles
ou des bourgeons, les acariens détruisent les cellules des plantes et
diminuent la capacité de photosynthèse du végétal.

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1.1.3. Les mollusques
Les mollusques sont des animaux au corps mou, qui portent parfois une
coquille. Il s’agit notamment des fameuses limaces et escargots qui
dévorent les plantes.

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1.1.4. Les nématodes phytophages
Les nématodes sont de petits vers microscopiques allongés
(généralement d’une taille inférieure au millimètre) et à section
circulaire. Ils vivent notamment dans la terre et évoluent principalement
en milieu liquide. Certaines espèces attaquent les organes aériens des
plantes, tandis que d’autres occasionnent des dommages au niveau des
racines en se nourrissant sur le végétal grâce à une structure buccale
particulière nommée « stylet », qui vide les cellules végétales.

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1.1.5. Les mauvaises herbes
Les mauvaises herbes sont quelques fois appelées adventices ou
commensales. Ce sont des plantes qui poussent là où elles sont
indésirables. Il peut s’agir de mauvaises herbes au sens strict de terme
mais également de repousse de la culture précédente.

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Ces évaluations doivent prendre en compte les pertes directes au champ et
ainsi que les pertes indirectes de rendement qui se manifestent tout au long
des filières de commercialisation et des chaînes de transformation des
productions végétales,
Le type de production (culture commerciale, culture de subsistance en régions
non industrialisées, potagers ou vergers d’appoint en régions industrialisées)
doit également être pris en considération. Quelques taches superficielles de
tavelure constituent un dégât, mais n’entraine pas de perte financière, ce fruit
parfaitement comestible n’étant pas destiné à la commercialisation. Par contre,
dans un verger destiné à la production commerciale, ces taches induisent un
déclassement des produits et une diminution leur valeur marchande ; ce qui
constitue une perte financière, car leur aspect est moins apprécié des filières
de commercialisation

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TABLEAUX. Pertes de rendement causés par les ravageurs des culture,

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Dégâts causés par les mauvaises herbes
Les mauvaises herbes par leur nombre, leur diversité et les actions néfastes
qu’elles exercent vis-à-vis des plantes cultivées, se représentent comme étant
un facteur de diminution de rendement. La compétition que mènent les
mauvaises herbes aux cultures pour l’eau, la lumière, les éléments nutritifs et
l’espace de développement, peut avoir un effet négatif direct. Ces pertes sont
évaluées à 9,7 % de la production agricole mondiale et sont dans l’ordre de 10 à
56 % en Afrique (Cramer, 1967).

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• Dégâts causés par les insectes ravageurs
On observe fréquemment que l'importance des dégâts provoqués sur un végétal par un insecte,
n'est pas directement fonction de la quantité consommée par ce dernier. Il importe, en effet, de
distinguer les effets primaires et les effets secondaires. Les premiers, directs et immédiats, sont
la conséquence de la prise de nourriture par l’animal : défoliation, destruction d'organes,
épuisement de sève. Les seconds, souvent différés, se manifestent par les réactions de la plante
attaquée : récupération, par exemple par tallage, émission de nouveaux organes, apparition de
malformations ou de décolorations.
On constate aussi que des pertes de productivité primaires sont dues à des prises de nourriture
insignifiantes, et inversement, que de violentes attaques n'entraînent que des pertes de
productivité légères, par exemple quand le ravageur se manifeste en fin de cycle végétatif ou sur
des organes pour lesquels la plante n'est pas cultivée.
On distingue trois niveaux de populations en rapport avec les dégâts subis par la plante
- tolérable, lorsque l'excès de productivité de l'hôte n'est pas entièrement consommé par le
ravageur,
- critique, quand la quantité détruite est supérieure à cet excès de productivité tout en restant
inférieur à la productivité totale de l'hôte,
- intolérable, quand la quantité détruite dépasse la productivité de l'hôte.

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• Dégât causés par les pathogènes
• Effet sur la production
• Malgré les importants moyens de lutte actuellement utilisés, les maladies de
plantes entrainent toujours des pertes considérables de production qui
varient selon le type de culture. L’intensité et le type de lutte utilisés. On
estime que 10% de la production potentielle mondiale est perdue suite aux
maladies de plantes. A cela s’ajoute les pertes dues aux ravageurs, aux
plantes concurrentes, et les pertes après récolte.

Effets sur la valeur ajoutée


• Les maladies des plantes peuvent affecter les produits après leurs récolte ou
encoure diminuer leur qualité et donc leur valeur ajoutée. On estime que dans
certains cas les pertes après récolte s’élèvent jusqu’à 40% de la production
potentielle. Transports, traitements, stockages, distribution, consommateurs
autant d’étapes où la maladie peut survenir.

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Département des Sciences agronomiques
Niveau: 3ème année protection des végétaux.
Module : Phytopharmacie.

CHAPITRE 2 : EPIDÉMIOLOGIE, DYNAMIQUE ET


IDENTIFICATION DES POPULATIONS DE RAVAGEURS

Présenter par:
Dr Dahou MOUTASSEM .

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2. Principe d’épidémiologie
2.1. Notion d’épidémie
La notion épidémie est souvent employée pour présenter un
développement soudain et rapide ou répandu de la maladie. Elle est
utilisée aussi pour désigner la dynamique de la maladie, c.-à-d., le
changement de la quantité de la maladie dans le temps. Par cette
définition il peut y avoir des épidémies rapides ou des épidémies lentes.
La majorité des maladies épidémiques chez les plantes correspond à des
maladies transmissibles ce qui explique, en partie, leur relative
soudaineté. La transmission se réalise par voie passive dans le sol, dans
l’atmosphère ou par voie actif (pluie, insectes et l’homme). La catégorie
des épidémies ni contagieuses ni transmissibles est appelées en
pathologie végétale : accident cultural et ne révèlent pas des études
épidémiologiques. www.etudpdf.com
• 2.2.1. Caractéristiques d’une épidémie
• Les principales conditions pour qu’une infection donne naissance à une
épidémie sont les suivantes :
• Du côté de l’hôte : forte concentration des plantes génétiquement
identiques, grande sensibilité de l’hôte, présence de l’hôte
intermédiaire pour certaines rouilles.
• Du coté de parasite : pouvoir de reproduction élevé, pouvoir
pathogène élevé, dispersion aisée.
• Du coté climat : conditions favorisantes l’infection, soit dans la
plupart des cas forte humidité, température environ 20°C.

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• 4.1.3. Typologie des cycles biologiques des bio-agresseurs
La protection des plantes est fondée sur une connaissance de : (1) leurs
dynamique (et des déterminants de cette dynamique), et (2) des
conséquences que ces dynamiques peuvent avoir sur le peuplement cultivé
(les modes de trophismes, et les interactions entre modes de trophisme et
physiologies des plantes et du couvert).
A l’échelle d’un cycle végétatif, trois grands types de dynamiques de bio-
agresseurs existent : exponentielle (a), monocyclique (b) et polycyclique
(Savary, en préparation) (figure 4.1-1). Ces trois grands types se combinent
à deux types de dynamiques à l’échelle de cycles végétatifs successifs :
polyétique (figure 4.1-1, d et e) ou non.

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Le type de dynamique a, exponentiel, présuppose
(i) une multiplication (cycles) du bio-agresseur au cours du cycle
végétatif, et
(ii) (ii) la disponibilité illimitée de la ressource alimentant cette
dynamique (spécialement, de sites dans le peuplement végétal).
A ce second titre, ce prototype est un modèle d’école, rarissime dans la
nature.
Le type de dynamique (b) présuppose (i) l’absence de multiplication du
bio-agresseur au cours du cycle végétatif, et (ii) une ressource limitée.
Le type de dynamique (c) présuppose (i) l’existence d’une multiplication
du bio- agresseur au cours du cycle végétatif, et (ii) une ressource
limitée. Ce sont ces deux derniers types, et leurs combinaisons, qui sont
couramment rencontrés.

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L’existence d’une dynamique au cours de cycles végétatifs successifs est
fortement dépendante de la capacité du bio-agresseur à survivre entre
deux cycles, et de la mise en place successive de peuplements végétaux
cultivés où il soit susceptible de se développer. Ceci est exprimé par
différents degrés de polyétisme des dynamiques de bio-agresseurs.
Deux niveaux de polyétismes (faible ou fort) peuvent par exemple être
croisés avec deux types de dynamiques au cours d’un cycle végétatif
(monocyclique ou polycyclique), et quatre types généraux sont envisagés.
Quatre cas de figure sont ainsi envisageables :

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• A- polyétisme faible - dynamique monocyclique
• B- polyétisme fort - dynamique monocyclique
• C- polyétisme faible - dynamique polycyclique
• D- polyétisme fort - dynamique polycyclique

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Le tableau. donne quelques illustrations de ces différentes catégories.

Degré de polyétisme
Faible Fort
Dynamique - certaines adventices
monocyclique - certains bio-agresseurs telluriques
(nématodes)

- pathogènes de l’appareil aérien à survie


tellurique
- certaines maladies transmises par
arthropodes
Dynamique - parasites biotrophes de - pucerons des céréales
polycyclique l’appareil aérien - oïdium de la vigne
- certaines maladies transmises - certaines adventices
par arthropodes - certaines maladies transmises par
arthropodes

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• 2. 2.4. Maladies dues aux agents pathogènes
• Une maladie de plante est toute anomalie physiologique ou structurelle
causée par un organisme vivant. Les organismes qui causent des
maladies sont appelés «agents pathogènes» ou phytopathogènes et les
plantes affectées sont appelées «hôtes». De nombreux organismes
dépendent des plantes comme une source nutritive ou comme moyen de
survie, mais ne sont pas toujours nuisibles. Néanmoins, les organismes
saprophytes et symbiotiques obtiennent ces besoins en éléments
nutritifs à partir des plantes vivantes ou mortes (matière organique).
Par contre, les organismes phytopathogènes utilisent leurs hôtes pour
leur propre nutrition et reproduction, mais le plus souvent sont
nuisibles. Les organismes pathogènes comprennent les champignons, les
oomycètes, les bactéries, les virus, les nématodes, les phytoplasmes, et
les plantes à graines parasites (Leonberger et al., 2016a).

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• 2.1. Les maladies virales
• Les phytovirus constituent un problème majeur pour l’agriculture et peuvent causer des pertes
économiques très considérables. Les maladies virales sont difficiles à identifier par les
agriculteurs, car les symptômes provoqués par ces organismes tels que la déformation des
feuilles, les rabougrissements ou la mosaïque peuvent être similaires en apparence à ceux
provoqués par des stress abiotiques ou des chimères végétales.

Virus Auteur de la description du virus


1 Virus de la mosaïque du tabac (TMV) Karen-Beth G. Scholthof
2 Virus de la flétrissure tachetée de la tomate (TSWV) Scott Adkins

3 Virus de la courbure des feuilles jaunes de la tomate Henryk Czosnek


(TYLCV)
4 Virus de la mosaïque du concombre (CMV) Peter Palukaitis
5 Virus Y de la pomme de terre (PVY) Emmanuel Jacquot
6 Virus de la mosaïque du chou-fleur (CaMV) Thomas Hohn and Barbara Hohn
7 Virus de la mosaïque africaine du manioc (ACMV) Keith Saunders

8 Virus de la variole du prunier (PPV) Thierry Candresse


9 Virus de la mosaïque du brome (BMV) Paul Ahlquist
10 Virus X de la pomme de terre (PVX)
www.etudpdf.comCynthia Hemenway
2.2. Les maladies bactériennes :
• Environ 200 espèces bactériennes sont connues comme des phytopathogènes. Ces organismes
procaryotiques sont capables de se reproduire rapidement grâce à un processus appelé fission
binaire. En quelques heures et dans des conditions idéales, une cellule bactérienne peut devenir
des milliers

Pathogène bactérien Auteur de la description bactérienne


1 Pseudomonas syringae pathovars John Mansfield
2 Ralstonia solanacearum Stéphane Genin
3 Agrobacterium tumefaciens Shimpei Magori, Vitaly Citovsky
4 Xanthomonas oryzae pv. oryzae Malinee Sriariyanum, Pamela Ronald
5 Xanthomonas campestris pathovars Max Dow
6 Xanthomonas axonopodis pv . manihotis Valérie Verdier
7 Erwinia amylovora Steven V. Beer
8 Xylella fastidiosa Marcos A. Machado
9 Dickeya (dadantii et solani) Ian Toth
10 Pectobacterium carotovorum et P. atrosepticum ) George Salmond

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2.3. Les maladies fongiques :
• Les champignons constituent le groupe le plus important et le plus diversifié de
phytopathogènes, dont plus des 200 000 espèces fongiques ont été décrites comme des
parasites dans la nature et peuvent causer des maladies sur les plantes cultivées ou
spontanées (Cullen et al., 2005). Les maladies fongiques représentent 70 % des maladies des
plantes cultivées et engendrent chaque année des milliards d’euros de perte à l’échelle
mondiale (Leyronas, 2019).

Pathogène fongique Auteur de la description fongique


1 Magnaporthe oryzae Ralph Dean
2 Botrytis cinerea Jan A. L. van Kan
3 Puccinia spp Zacharias A. Pretorius
4 Fusarium graminearum Kim Hammond-Kosack
5 Fusarium oxysporum Antonio Di Pietro
6 Blumeria graminis Pietro Spanu
7 Mycosphaerella graminicola Jason J. Rudd
8 Colletotrichum spp. Marty Dickman
9 Ustilago maydis Regine Kahmann
10 Melampsora lini Jeff Ellis
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Département des Sciences agronomiques
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Module : Phytopharmacie.

CHAPITRE III : DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE DE


PROTECTION DES CULTURES

Présenter par:
Dr Dahou MOUTASSEM .

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CHAPITRE III. DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE DE PROTECTION
DES CULTURES

• 1. Définition de la protection phytosanitaire :


• La protection phytosanitaire est la mise en œuvre de
l’ensemble des méthodes appropriées pour éviter au
maximum la réduction de la valeur de la production agricole
lorsqu’elle est provoquée par les déprédateurs et les
accidents écologiques.

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La protection phytosanitaire permet simplement aux plantes de bien fonctionner.

Protection phytosanitaire (et ses alliés : auxiliaires, prophylaxie...)

Plantes saines
plantes fonctionnant au mieux de leur potentiel (variétés)

Préservation (augmentation) Préservation (amélioration)


du quantitatif de la qualité
ex : Rendement par hectare ; ex : Force boulangère ;
Rendement par matière sèche. Résistance industrielle ;
Pureté de l’extrait.

La protection phytosanitaire permet donc d'allier quantité et qualité... sans les opposer.

NB : Par contre, la nutrition des plantes (fertilisation, irrigation), si elle est mal gérée, peut parfois doper le quantitatif aux
dépends du qualitatif.

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• .2. Méthodes prophylactiques :
• La prophylaxie consiste en l'adoption de mesures permettant de prévenir
l'introduction et l'installation d'un parasite dans une culture, tels que
l'utilisation du matériel végétal sain et l'élimination des foyers de
contamination d'une part, et le contrôle des systèmes culturaux pour
atténuer les risques phytosanitaires d'autre part.

• La protection des cultures doit être mise en œuvre par un ensemble cohérent
de moyens mécaniques, agronomiques, biologiques et chimiques.
• Ces mesures décrites très succinctement doivent toutefois être considérées
avec la plus grande importance par les utilisateurs potentiels de produits
phytopharmaceutiques.

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Méthodes de lutte prophylactiques contre quelques ravageurs et
maladies

• 2.2.1. Rotation :

• L’élimination d’un déprédateur au travers d’un système de
culture est aisément possible, par l’alternance selon les
séquences programmées de plantes non hôtes ou hôtes
médiocres pendant une durée supérieure aux possibilités de
survie du stade infectieux, demeure un moyen judicieux pour
atteindre cet objectif.

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• 2.2.4. Choix de variétés résistantes ou tolérantes :
• L'utilisation de semences ou de plants sains permet d'éviter le
développement de maladies qui nécessiteraient un traitement précoce
ou des mesures nettement plus graves s'il s'agit d'agents de
quarantaine.
• Au plus le prix des productions agricoles diminue, au plus le choix de
variétés résistantes ou tolérantes se justifie économiquement. Si leur
potentiel de rendement est parfois moins élevé, ces variétés
nécessitent également une moindre protection phytosanitaire, ce qui
leur confère une rentabilité supérieure aux autres.

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• 2.2.3. Elimination des sources d'infection :

• La présence des sources d'infection à proximité des parcelles a une
incidence souvent sous-estimée sur la précocité des attaques des
maladies. De ce fait, leurs élimination est primordiale pour retarder au
maximum l'apparition de maladies et donc les traitements fongicides.

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• 2.3. Méthodes curatives :
• Etapes de la prise de décision :
• Faire une évaluation coût / bénéfice en comparant
• + Avantages - Inconvénients
• --------------------------------------------------------------
• + Efficacité espérée contre l’organisme - coût du traitement
• nuisible ou les adventices - phytotoxicité éventuelle
• + Gain de production - destruction d’organismes utiles
• divers effets indésirables
• Tenir compte de son expérience personnelle du problème et d’éventuelles méthodes
de protection alternatives aux produits phytopharmaceutiques telles que
l'intégration de l'effet des auxiliaires, le désherbage mécanique, etc.
• Vérifier que les produits disponibles soient agréés pour le traitement envisagé.
• S’assurer que les délais avant récolte pourront être respectés.
• Décider de traiter, de reporter le traitement ou de ne pas traiter.
• En cas de doute sur l’un ou l’autre point, il est possible de se renseigner auprès de
personnes ou d’organismes spécialisés.

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• 3.1. Lutte physique
• Les agents physiques les plus couramment utilisés pour lutter
contre les maladies des plantes sont la température (élevée ou
basse), l'air sec, les longueurs d'onde lumineuses défavorables et
divers types de rayonnement. Pour certaines espèces végétales,
la culture sous serres en verre ou en plastique fournissent des
barrières physiques aux agents pathogènes et à leurs vecteurs et
protègent ainsi la culture des certaines maladies. De même, une
couverture en plastique ou en filet des cultures en ligne peut
protéger la culture contre l'infection en empêchant les agents
pathogènes ou les vecteurs d'atteindre les plantes (Agrios,
2005).

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Lutte biologique: C’est l’utilisation, orientée par l’homme, de
la «régulation naturelle» qui stabilise l’accroissement des
populations d’insectes. La lutte biologique est une méthode
particulièrement élégante qui, outre les résultats
spectaculaires du début du siècle signalés plus haut, a obtenu
de beaux succès. L’O.I.L.B.

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Les moyens chimiques

Dr ZIOUCHE S

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I. 1-Définition des pesticides :
Le nom officiel est produits agropharmaceutiques le plus employé par la
profession est produits phytosanitaires, les juristes et les toxicologues disent
produits antiparasitaires à usage agricole et le grand public utilise le nom
anglais de pesticides.
Le pesticide vient du mot anglais Pest qui signifie animal ou plante nuisible à la
culture. Les pesticides ou produits phytosanitaires sont l’ensemble de
substances chimiques, qui par leur effet peuvent détruire de façon totale ou
partielle des espèces du milieu naturel. (KANKO, 2004). Un pesticide est
toute substance ou mélange de substances chimiques (naturelles ou
synthétiques) utilisée pour lutter contre les ravageurs qui portent atteinte aux
ressources végétales ou animales, nécessaires à l’alimentation humaine. Ces
produits, sont également appelés agropharmaceutiques ou phytosanitaires

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Classification d’après l’utilisation

Classification d’après l’origine des substances

Classification d’après le mode d’action

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Classification d’après
l’utilisation

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Il existe trois grandes familles de produits
phytosanitaires classées selon la nature de
l’espèce nuisible : les fongicides, les
herbicides et les insecticides.
À celles-ci s’ajoutent les acaricides, les
nématicides, les rodenticides, les
taupicides, les molluscicides, les
corvicides et les corvifuges.

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Classification d’après l’origine des substances

Les pesticides inorganiques Les pesticides d’origine végétal

Les métaux lourds

Les composés secondaires des plantes

Les dérivés des acides inorganiques

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Classification d’après le mode d’action

pénétration à travers
l’épiderme, d’engendrer des Contact
altérations

Inhalation Idem, par pénétration dans le


système nerveux

Idem, par pénétration dans


Ingestion
le tube digestif

Idem, par pénétration soit radiculaire,


Absorption soit foliaire, dans le système
vasculaire d’une plante

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Composition d’un pesticide

Un pesticide est composé de deux types de


substances :
•Une ou plusieurs matières actives, ce sont des
matières actives qui confèrent au produit l’effet poison
désiré. Exemple de matières actives : le glyphosate
que l’on trouve dans de très nombreux désherbants
totaux, le métaldéhyde que l’on trouve dans la plupart
des anti-limaces…etc.

•Un ou plusieurs additifs, ces additifs renforces et la


sécurité du produit Exemple : répulsifs, vomitifs,, anti-
moussant, solvant.

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Exigences réglementaires

L’homologation

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L’homologation d’une substance active :
 L’Homologation des pesticides mis sur le marché est accordée
en partie sur la base de la législation nationale.

 le Décret exécutif n° 95-405 du 9 Rajab 1416 correspondant


au 2 décembre 1995 relatif au contrôle des produits
phytosanitaires à usage agricole. Avant la mise sur le marché
d’une nouvelle molécule, il faut en moyenne une dizaine
d’années d’études. La conception d’un produit phytosanitaire
doit nécessairement prendre en compte deux séries
d’objectifs.

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•Objectif n° 1 : Efficacité/Spécificité
La toxicité doit être élevée pour la cible (efficacité) mais nulle ou en
tout cas la plus faible possible pour l’homme, les animaux
domestiques, la faune, les insectes auxiliaires et pollinisateurs, les
plantes cultivées (spécificité).

•Objectif n° 2 : Persistance
La persistance du produit doit être suffisante pour éviter les
traitements multiples mais compatibles avec les problèmes
d’environnement pour éviter les phénomènes de concentration
dans la chaîne alimentaire ainsi que les limitations à la rotation des
cultures.
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L’homologation est la garantie que le produit est
•efficace,
•sélectif,
•non phytopathogène vis-à-vis de la culture concernée
•qu’il ne présente pas un risque vis-à-vis de
l’applicateur,
la santé humaine et
l’environnement.
Cette garantie est assurée par l’ensemble des études requises par la
constitution de trois dossiers:

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Le dossier toxicologique : il évalue les effets les plus divers
du produit pour l’homme, Les risques encourus par le
manipulateur et le consommateur. Ainsi, les toxicités aiguës,
sub-chroniques et chroniques sont calculées sur la base de
nombreuses études (cancérogènes, tératogènes,
reprotoxiques…) effectuées chez des animaux tests.

Le dossier écotoxicologique : il recense le comportement et


le devenir des produits dans les différentes composantes de
l’environnement, le sol, l’air et l’eau ainsi que les effets de ces
composés sur la faune et la flore.

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Le dossier biologique : il apporte la preuve de l’efficacité, de la
sélectivité et de l’innocuité du produit vis-à-vis de la culture
concernée. Si la substance active et le produit formulé répondent à
l’ensemble de ces critères, l’homologation est accordée par la
direction de la protection des végétaux et les contrôle techniques
(MADR) et une autorisation de vente provisoire (APV) est délivrée
par l’État ; le pesticide peut enfin être commercialisé.

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Les insecticides et acaricides:

Ils sont destinés à protéger les plantes contre les insectes et les
acariens nuisibles.

On distingue deux groupes principaux:

> Insecticides à action directe


Ces insecticides agissent par contact direct avec l’insecte ou par
voie digestive.

> Insecticides à action systémique


Les insecticides systémiques sont absorbés par la plante puis
transportés par le flux de sève. Ils agissent contre les insectes
suceurs, broyeurs et dévoreurs.

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Organochlorés Organophosphorés Carbamates

• Chez les organochlorés • c’est la présence de • Se sont des insecticides et


c’est la présence de l’halogène P qui acaricides de
l’halogène Cl qui augmentent leur activité développement.
augmentent leur activité neurotrope. • Les premiers insecticides
neurotrope, sa position • Selon la variation du noyau développés sont l’Isolane
sur la molécule est très de base on distingue et le carbaryl.
importante par rapport à plusieurs molécules. • C’est un groupe chimique
cette activité insecticide. • Elles peuvent présenter très important qui
• Selon la variation du chlore des capacités de comprend également un
on distingue 4 groupes : le pénétration dans les grand nombre de
DDT et ses dérivés, le plantes allant de la fongicides et d’herbicides.
lindane, interdits du fait de systémicité complète au
leur persistance et des non systémicité.
risques d’accumulation
dans les sols, les tissus
végétaux et les graisses
animales seuls restent
autorisé : le diénochlore et
l’endosulfan.

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1. Insecticides et acaricides neurotoxiques
Action sur le centre nerveux qui détermine des paralysies des
organes locomoteurs et de la nutrition et en provoquant l’arrêt du
système respiratoire central, et en fin la mort de l’insecte.

2. Insecticides et acaricides régulateurs de croissance

agissent, par inhibition de la synthèse de chitine et de la mue, en


interférant avec la formation de la cuticule des insectes.

3. Insecticides et acaricides agissant sur la respiration


cellulaire
Inhibiteurs du complexe mitochondrial

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Syndrome d’adaptation générale (S.A.G.)

Stress
État de déséquilibre physiologique

Déclenchement d’ une réponse


au stress pour atteindre l’homéostasie.

Phase d’alarme
(Phase initiale à la réponse)

Phase de résistance
(Adaptation à la perturbation)
Phase d’épuisement
(Non aboutissement à l’homéostasie)

Apparition de diverses pathologies ou à la mort.

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1. Un fongicide systémique :
• est susceptible de protéger les organes non traités de la plante 2 pt
2. Les corvifuges et les corvicides sont des produits phytosanitaires qui font fuir et tuent:
•Les corbeaux 2 pt
3. Avant d’appliquer les traitements phytosanitaires, il est très important de commencer par bien
définir l’objectif qui est la cible 2 pt
4. Que signifie :
D.A.R. : délai avant récolte 2pt
APV : autorisation provisoire de vente 2pt
5. L’emploi systématique et généralisé des pesticides, révéla des inconvénients suffisamment
graves. Lesquels? 7pt
•La pollution de la biosphère
•Biodegradabilite lente des residus
•Apparition de l aphytotoxicite
•Apparition de la resistance
•Toxicite de l’homme
•Non selectivite des pesticides
•Contamination des nappes phreatiques

6. Dans la lutte biologique on utilise des agents prédateurs. Quels sont les critères de choix de
ces agents biologiques ? 3 pt
Par leur rapidité de développement
Par leur prolificité
Par leur voracité à l’égard des larves
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Les fongicides

Les fongicides sont des substances destinées à lutter contre les


maladies cryptogamiques, ils sont soit :

-Fongistatiques : Perturbent la prolifération du mycélium et des


structures de reproduction du champignon.

-Antisporulants : Empêchent la production des spores.

-Inhibiteurs de germination : Empêchent la germination des spores.

-Fongicides : Détruisent et dévitalisent les organismes fongiques.

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Tous les fongicides ont le même mode d’action, ils agissent sur
l’activité métabolique en inhibant certains enzymes donc
aboutissent au dérèglement des fonctions vitales.

Deux groupes principaux peuvent être distingues : systémique et


contact.
les fongicides systémiques qui pénètrent et se déplacent dans la
plantes par les vaisseaux ;

les fongicides de contact une fois sont appliqués ils forment à la


surface de la plante une barrière protectrice. Leur effet peut être
préventif lorsque leur action se situe avant la pénétration du
parasite dans les tissus de la plante ou curatif.

Les fongicides peuvent être utilisés selon deux modes


d'intervention, soit en préinfection, soit en postinfection.

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Un fongicide utilisé en préinfection est appliqué avant le début d'une
période d'infection. Le produit sera efficace seulement sur les feuilles
et les fruits présents au moment de la pulvérisation. La molécule
active agira sur les premiers stades de développement du
champignon comme la germination des spores.

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Les fongicides utilisés en postinfection sont appliqués après une
période d'infection. Ces fongicides agissent sur un stade de
développement plus avancé du champignon et empêchent celui-
ci de coloniser le tissu végétal.

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Les modes d'action des fongicides peuvent être divisés en deux
grandes catégories : les fongicides unisites et les fongicides
multisites.

Les fongicides unisites agissent à un stade spécifique du


développement du champignon. Ces fongicides sont plus sujets
au développement de résistance. les cibles les plus communes
des fongicides unisites sont: la biosynthèse de composés
essentiels au développement du champignon, la respiration et
les processus de division cellulaire

les fongicides multisites agissent à plusieurs niveaux du


développement du champignon. Ces fongicides sont ainsi
beaucoup moins sujets au développement de la résistance.

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 Fongicides inhibiteurs respiratoires

 Fongicides inhibiteurs de la division cellulaire

 Fongicides affectant la biosynthèse des acides aminés ou des


protéines

 Fongicides agissant sur le métabolisme des glucides

 Fongicides Simulateurs des Défenses Naturelles (SDN)

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Les herbicides

Ces pesticides sont destinés à éliminer les mauvaises herbes et à


combattre les adventices des cultures. Ils sont appliqués suivant
plusieurs facteurs à savoir :

- Le mode de pénétration.

- La nature de la culture en place.

- Le cycle phénologique de la plante cultivée.

- Le cycle phénologique de la mauvaise herbe.

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Le groupe de travail « Terminologie » de la Commission des essais
biologiques (CEB) de l'Association française de protection des
plantes, recommande d'employer les définitions suivantes pour les
différents types d'herbicides :

Selon la pénétration de l'herbicide : Herbicide foliaire, Herbicide


racinaire

Selon sa sélectivité :
Herbicide sélectif : herbicide que peut tolérer une espèce cultivée
dans des conditions d'emploi définies. Si ces conditions d'emploi ne
sont pas respectées, il peut devenir non sélectif. Un herbicide
sélectif n'est généralement efficace que sur certaines adventices.
Herbicide total : herbicide efficace sur l'ensemble des adventices et
aussi des espèces cultivées.

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Selon la migration de l'herbicide :

Herbicide de contact : l'herbicide détruit les surfaces de


la plante avec lesquels il entre en contact, il n'est pas
véhiculé par la sève.

Herbicide systémique : herbicide de pré-levée ou de


post-levée qui migre dans la plante par le bois depuis les
points de pénétration (racine ou feuille) jusqu'au site
d'action. Cette locution est souvent utilisée dans un sens
plus restrictif pour désigner les herbicides de post-levée
véhiculés dans la plante par la sève.

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Les modes d'action des herbicides sont fondés sur :

ola perturbation de la photosynthèse,


ol'inhibition de la synthèse des lipides,
ol'inhibition de la synthèse des acides aminés,
ol'inhibition de la division cellulaire
ol'inhibition de la synthèse des caroténoïdes (pigments
protecteurs des chlorophylles),
ol'inhibition de la synthèse de l'enzyme conduisant à la
synthèse des chlorophylles,
ola dérégulation des pH entre les différents compartiments
cellulaires

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Influence des conditions climatiques

L’effet des pesticides peut être influencé par les conditions


météorologiques au moment de la pulvérisation et, dans une
moindre mesure, par les conditions climatiques au cours de
la période de croissance qui a précédé.

Température et humidité atmosphérique


La température et l’humidité atmosphérique sont deux
facteurs susceptibles d’influencer considérablement
l’absorption, le transport et les effets du pesticide. En règle
générale, les effets du pesticide sont fonction de la
température et du taux d’hygrométrie.

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Pluie

S’il pleut juste après la pulvérisation, les pesticides déposés sur les
plantes risquent être lessivés par la pluie. Ce risque concerne surtout
les pesticides solubles dans l’eau.

Certains pesticides peuvent cependant résister à la pluie après leur


pulvérisation car ils sont absorbés dans la plante très rapidement. La
résistance à l’eau des pesticides peut être modifiée par l’emploi
d’additifs.

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Vent

Il est déconseillé de pulvériser des pesticides lorsque le vent souffle,

d’une part en raison du risque de dérive du nuage et des dégâts qui


peuvent en résulter pour les cultures avoisinantes,

d’autre part, parce que le vent affecte la fixation du pesticide sur les
plantes et qu’il accélère l’évaporation à la surface des feuilles.

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Effets des pesticides sur l’homme et l’environnement

La modalité par laquelle un pesticide est amené au contact d’un


milieu ou d’un organisme vivant et modalité d’absorption (voies
d’exposition).

Sur l’homme :

Les produits phytosanitaires peuvent pénétrer dans l’organisme


par : la peau, également appelée absorption cutanée ; l’appareil
respiratoire, ou inhalation ; la bouche ou ingestion orale.

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Les voies d’exposition sont :
l’ingestion de particules de sol (poussières ou aliments cultivés
mal lavés),d’aliments contaminés par des résidus de pesticides,
essentiellement des fruits et légumes, mais aussi d’eau
contaminée par des résidus de pesticides.
l’inhalation d’air.
le contact cutané, cette voie d’exposition est peu fréquente
pour la population générale (non professionnelle).

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Rougeur
Toux
du visage
Maux
Irritation
de Etouffem
Brûlures
ventre
s cutanées oculaires
ent

Diminutio
Maux de Brûlures
Malaise n
tête nasales
plaquettes
Crise
d’épilepsi
Nausées
e

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Symptômes d’une intoxication aiguë à un pesticide

Symptômes Symptômes Symptômes


légers modérés graves
• Mal de tête, fatigue, • Nausée, • Vomissements, pertes
perte d’appétit, tremblements, salive de réflexes, respiration
étourdissements, excessive, vue difficile, rythme
faiblesse, nervosité, embrouillée, respiratoire accéléré,
nausée, transpiration , serrement de la gorge secousses musculaires,
diarrhée, perte de ou la poitrine, pupilles minuscules,
poids, soif, instabilité respiration difficile, convulsion, perte de
émotive et irritation peau enflammée ou conscience, soif, fièvre
de la peau, des yeux, jaune, crampes à et mort.
du nez et de la gorge. l’estomac,
vomissements,
diarrhée, confusion,
transpiration, pouls
rapides et toux.

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Les effets:
 Effets rapides et immédiats:
 Les lésions cutanées et oculaires
 Les lésions respiratoires
 Les lésions du système digestif

 Effets tardifs:
 Cancérogénicité
 Neurotoxicité
 Tératogénèse (malformation

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L'utilisation des pesticides présente un certain nombre de
risques à l'égard de la composition chimique de l'air, des eaux et
des sols qui se traduisent par des pollutions dont les
conséquences toxicologiques et écotoxicologiques peuvent être
préjudiciables à la qualité de l'environnement.

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Pollution du sol
le sol est formé d'éléments minéraux
et organiques ainsi que des
organismes vivants et sa microflore
est essentielle au maintien de sa
fertilité mais les effets nocifs de ces
produits la mettent en danger.
Exemple: Vers de terre

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 Pollution de l’eau
 Effets sur les espèces aquatiques:

• disparition ou raréfaction d’espèces


sensibles
• diminution de la diversité

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Les différents types de pesticides peuvent se disperser dans
l'environnement et notamment dans l'atmosphère .En effet
ces pesticides peuvent se trouver dans l'air ambiant suivant
trois phénomènes de diffusions :
La dérivée lors de l'utilisation
Volatilisation à partir de la végétation
Erosion

Les effets:
Pollution de l’air

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La faune, mise à part celle visée par les pesticides, est
directement exposée aux pesticides. Comme les animaux qui
vivent dans la nature, ils respirent les vapeurs des pesticides
et les absorbent même à travers leur peau. De plus, ces
derniers ingèrent des aliments traités et s'abreuvent de l'eau
contaminée. Du fait de la chaîne alimentaire, les prédateurs
de ces animaux exposés aux pesticides peuvent aussi être
contaminés vu les propriétés de bioaccumulation des
pesticides.

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Les effets:
 le système nerveux des animaux sauvages est touché par les
Insecticides.
 Les espèces aquatiques sont aussi fortement exposées à ces
produits chimiques à cause de la contamination de leur milieu de
vie.
 perturbation de reproduction
 Baisse significative de population d’abeille
 Baisse de population d’insectes et d’oiseaux
 Voie d’extinction de certaines espèces…

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Le problème de toxicologie humaine relatif aux produits
phytosanitaires concerne à la fois les manipulateurs et les
consommateurs.

Toxicité pour l’utilisateur

La toxicité: Est le degrés de nocivité d’un pesticide envers un


organisme. C’est la dose qui fait le poison.
Une substance est toxique qui après pénétration dans un organisme
en une ou plusieurs fois très rapprochées, provoque un trouble de
façon passagère ou durable.

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Toxicité aiguë: la capacité d’une substance à provoquer des effets
néfastes qui se développent peu de temps après l’exposition

Toxicité chronique: la capacité d’une substance à provoquer des


effets néfastes qui durent longtemps

Pour déterminer la toxicité d’un produit on calcul au laboratoire


DL50 la dose létale 50 (est la quantité d’une substance dans un
TRT qui tue 50% des animaux ( rats, souris , pucerons,…etc.).

La toxicité peut être mesurée aussi par la CL50 la concentration


létale 50 représente la concentration (exprimé en ppm) d’un
pesticide dans l’air ou l’eau qui est suffisamment élevée pour
tuer la moitié des animaux de laboratoire exposés au pesticide.
Plus la valeur DL50 ou de la CL50 est faible, plus le pesticide est
toxique.

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Les risque pour le consommateur
Après application, les produits phytosanitaires évoluent
quantitativement et qualitativement au cours du temps. La
quantité de substances actives ou de ses produits de
transformation présente dans le végétal à la récolte constitue
le résidu. Son importance dépend tout d’abord de la nature du
produit utilisé mais aussi d’un certain nombre de conditions
extérieures comme le climat, les conditions d’utilisation, la
dose et, plus particulièrement, le délai avant récolte (DAR).

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Comment réduire l’exposition
1. Précautions générales à prendre lors de l’application

•Respecter les consignes élémentaires d’hygiène durant et après le travail

•Disposer d’un matériel d’épandage en bon état de fonctionnement

2.Choisir de bonnes conditions pour traiter

•Ne pas pulvériser par grand vent, ou quand le vent menace de changer de
direction à tout instant.

•Pulvériser si possible pendant les heures fraîches (tôt le matin ou en fin


d’après-midi)

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3.Précautions à prendre durant le dosage

•Porter les équipements de protection (EPI) indiqués sur


l’étiquette pour mesurer et mélanger.
•Lire attentivement l’étiquette et notamment les précautions
d’emploi
4.Vérifier l’état de fonctionnement du matériel d’application

•L’appareil d’épandage aura été nettoyé lors des travaux


précédents. Il doit aussi faire l’objet de vérifications et de
calibrages réguliers.

•Vérifier son état de propreté et son étanchéité


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5.Respecter la durée d’exposition

1.Ne pas dépasser le temps de travail prescrit.

2. Laver la peau contaminée pendant le travail (se nettoyer

immédiatement en cas de contamination).

3. Laver après chaque utilisation les vêtements protecteurs

(ne pas laisser les vêtements au champ après utilisation).

4. Respecter le délai de pénétration dans les champs traités

(minimum 24h, sauf indication contraire).

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Comment Se protéger d’une contamination

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4.6. Minimiser l’exposition et le risque associé

Mesures de précautions

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Résidus et indices toxicologiques

Définition du résidu
Une fois appliquée sur le végétal, la substance active est susceptible de se
dégrader sous l’influence de facteurs physiques (température, rayonnement
UV, eau) ou biologiques (métabolisation). Pour connaître le devenir de la
substance active dans la plante, des « études de métabolisme » sont
réalisées.

Ces études ont pour objectifs :


•D’estimer la répartition des résidus dans la plante ;
•D’estimer les teneurs en résidus totaux dans les diverses parties de la plante
et plus particulièrement dans les parties consommées ;
•Et surtout, d’identifier et de quantifier les métabolites et produits de
dégradation qui peuvent apparaître après traitement.
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Limite maximale de résidus (LMR)

Elle représente les résidus acceptables sur le plan


toxicologique, elle est destinée à être appliquée dans le
commerce international. Donc, c’est la concentration en
résidus la plus élevée légalement acceptable pour que les
denrées alimentaires restent commercialisables, elle s’exprime
en milligramme de résidus par kilogramme (mg/kg) de produit
alimentaire.

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La BPA « critique » pour une substance active et une culture
donnée, correspond à la pratique qui conduit au risque résidu le
plus important. Elle correspond, en général, à l’usage qui nécessite
par ordre d’importance :
•Le délai avant récolte le plus court,
•La dose par hectare la plus élevée,
•Le nombre maximum d’applications par saison.

Un dépassement de la LMR doit avant tout être interprété comme


un non-respect d’une pratique agricole (en général un non respect
du délai avant récolte).

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Évaluation du risque pour le consommateur

Il s’agit maintenant de vérifier que les LMR établies restent


dans les limites compatibles avec la santé du consommateur.

A long terme (risque chronique)

les évaluations ont pour principe de vérifier que les quantités


de résidus qu’un individu est susceptible de retrouver
quotidiennement dans son alimentation ne dépassent pas les
normes de référence toxicologique que sont la dose
journalière admissible (DJA)

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