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Chapitre II – Le bouturage
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1- définition
2- Facteurs impactant la réussite du bouturage
3 - Avantages et inconvénients du bouturage 5
4 – Types de boutures
5 - Différentes étapes pour l’obtention des boutures
6- Différentes étapes pour l’obtention des boutures 6
1 – Définition
2 - Avantages et inconvénients du marcottage
3 - Différentes types de marcottages
4 – Autres méthodes de multiplication végétative des plantes
1- définition
Le bouturage est un mode de reproduction, consistant à obtenir une nouvelle plante (la
bouture) à partir d’un fragment d’organe prélevé sur une autre plante (plante-mère). Cette
bouture replantée dans un milieu propice peut alors redonner naissance à une nouvelle plante
grâ ce à l'apparition de racines ou d'organes aériens ; il s'agit donc d'une multiplication végétative
La nouvelle plante est un clone génétiquement identique à la plante mère, elle possède le même
patrimoine génétique.
Le bouturage existe grâ ce à une propriété propre aux végétaux. Certaines cellules peuvent
se dédifférencier pour redonner naissance à des cellules méristématiques (qui peuvent se diviser).
Celles-ci se multiplient alors pour reformer un nouveau méristème dont l'activité permet de
reconstruire les organes manquants. Divers organes peuvent être utilisés pour le bouturage dont
des racines, des tubercules, des tiges et même des fragments de feuilles.
Le bouturage peut être naturel ou artificiellement provoqué (par dles jardiniers amateurs
ou professionnels en pépinière, ex. : l'olivier, la vigne, le cactus, la pomme de terre, le géranium).
Les facteurs conditionnant la réussite du bouturage peuvent être endogènes (liés à l'état
de développement du matériel végétal), ou exogènes (en particulier conditions de bouturage et de
traitements).
a- Facteurs endogènes
Toutes les pousses d'un plant ne sont pas susceptibles de fournir de bonnes boutures. Les
gros rameaux mal aoû tés comme ceux très petits conduisent à des résultats faibles. Chez les
conifères, les pousses des dernières ramifications comportant 3 à 5 bourgeons donnent les
meilleurs pourcentages d’enracinement. Il en est de même pour les boutures prélevées dans la
portion basse de la couronne. Elles sont considérées comme plus juvéniles.
L'état physiologique des boutures conduisant à un bon enracinement varie selon la saison
de prélèvement. En général, les meilleurs résultats sont enregistrés pour les conifères (É picéas,
Douglas . . .) juste avant le débourrement au printemps et, pour les feuillus (Chênes, Merisiers . . .)
et les Mélèzes, en phase active de croissance en été. Une deuxième vague d'enracinement est
fréquemment obtenue en fin d'été quand l'élongation a cessé et que la lignification commence. On
peut parfois étendre la période favorable au bouturage en jouant sur les conditions
d'environnement (confinement . . .) lors de sa réalisation (ex : bouturage herbacé de l'É picéa).
b - Facteurs exogènes
De très nombreux milieux de bouturage sont utilisés, soit inertes et simples (sable, gravier,
perlite. . .), soit composites à base de tourbe, de terreau ou d’écorces.
L'environnement dans lequel sont placées les boutures joue un rô le important. Trois
facteurs sont prépondérants : l'humidité, la température et les substances hormonales :
L’humidité : l'absence de racine ne permet pas à la bouture de pouvoir maintenir son
taux de turgescence. L'entretien d'un taux hygrométrique élevé (couverture plastique, systèmes de
brumisation ou de « fog ». . .), tout en veillant à ne pas saturer le milieu de la bouture (susbtrat ) en
eau, permet de réduire le stress hydrique et de favoriser l'enracinement.
La température : en horticulture, de nombreuses études ont été conduites sur l'effet
d'une chaleur de fond. L'idéal est souvent compris entre 20 et 25°C. Néanmoins, elle agit plus sur la
vitesse que sur le taux d’enracinement. La température ambiante est plus difficile à contrô ler. Les
boutures peuvent tolérer de larges fluctuations à condition qu'il y ait suffisamment d’humidité.
Cependant, une température uniforme, même relativement peu élevée (20"C) est nettement plus
favorable pour l’enracinement.
Les substances hormonales : pour la majorité des espèces, l'emploi de d’hormones
rhizogènes est nécessaire, différents composés existent:
- acides : indol-butyrique (A.I .B .), naphtyl-acétique (A.N .A .), indol-acétique (A .I .A .)
- simples ou en mélanges et différentes méthodes d'applications (poudre, solutions
concentrées et trempage rapide ou diluées et trempage long) sont utilisables.
Lorsqu’une bouture est prélevée de la plante mère, une réaction d'auto-défense permet à
toute partie détachée d'un végétal de cicatriser la lésion existant au point de séparation. Une
intense activité cellulaire, provoquée par des hormones spécifiques, obture rapidement la blessure
d'une sorte de bourrelet appelé "cal" (masse de cellules indifférenciées) sur lequel, en conditions
propices, des racines adventives ne tardent pas à apparaître. L'organe amputé devient dès lors
capable de se nourrir et de se développer en croissant comme une plante nouvelle. Cette dernière
reproduit fidèlement toutes les caractéritiques génétiques de la plante-mère (taille, port, couleur,
duplicature de fleurs, etc.) ce que ne peut pas faire le semis (plant d'arbrisseau, de fleur, etc., ayant
été semé en graine).
Il est important de savoir que plus les fragments végétatifs utilisés sont fragiles ou
contenant moins de réserve, plus il faut améliorer les conditions du milieu du bouturage pour
augmenter les chances de réussite.Pour aider la plante, des hormones de bouturage sont utilisées,
commercialisées sous différentes appellations (ex : le rootone, l’éxubérone, le rhizopon …) soit
sous forme de poudre avec de talk ou de liquide avec de l’alcool. Les doses utilisées sont en
fonction du type d’hormone, espèce végétale concernée, organe cible et de l'état physiologique de
la bouture.
Comparé au greffage, le bouturage est plus facile à réaliser. Sa maîtrise est aisée pour les
débutants. Cependant, le bouturage peut être problématique au cas où le fragment de la plante à
multiplier est en quantité réduite. De plus, les plantes bouturées entrent en production moins
rapidement que les plantes greffées
a - Avantages
Le bouturage permet de multiplier rapidement la plante à l’identique de la plante
mère avec toutes ses qualités mais aussi ses défauts,
Pour les plantes à croissance lente, il permet d’éviter les étapes du semis,
Plant obtenu identique à la plante mère avec une mise à fruit rapide,
Pour certaines espèces, le bouturage est nécessaire car elles ne produisent pas de
graines ou de graines stériles,
Il permet de renouveler rapidement des végétaux qui, bien que vivaces, ont une durée
de vie assez courte,
Il permet de produire des plants à moindre coû t.
b – Inconvénients
plantes difficiles à multiplier
le pourcentage de réussite
le degré de technicité
le temps d’enracinement
Reproduction pas toujours fidèle
boutures de bourgeon
Ce type de bouture est utilisé lorsque la quantité des pieds mère à multiplier est très
limitée (peut être rare ou nouvelle). Il consiste à prélever un tronçon (morceau) de rameau très
court portant un seul bourgeon. Lorsque les feuilles sont opposées, ce tronçon peut être fendu en
deux pour avoir deux boutures. La feuille qui accompagne éventuellement l’œil doit être réduite à
moitié ou entière.
Les boutures aussi préparées sont repiquées sous abris dans du sable désinfecté sans
excès d’humidité et une température modérée (15°C à 18°C). Divers végétaux peuvent être
multipliés de cette manière (ficus, magnolia, hortensia).
boutures de racines
Plusieurs espèces ligneuses (ailanthus, Maclura, Celtis …) et surtout les vivaces (phlox,
pavot) peuvent être multipliées par bouturage de racine ; celles-ci sont coupées en fragments (de 5
à 10 cm de long) selon leur grosseur et étalées horizontalement ou repiquées verticalement dans le
sol selon les espèces. On les opère en plein air à la fin de l’hiver. Quelques semaines plus tard, les
racines bourgeonnent et peuvent être repiquées pour fournir des plantes utilisables dès l’automne.
bouture de feuilles
Certains végétaux pocèdent la particularité d’émettre des racines et des bourgeons sur
leurs feuilles placées en conditions favorables. Ces végétaux appartiennent généralement aux
familles suivantes : Bégoniacées, Crassulacées, Gesnériacées, Liliacées, Pipéracées. Les conditions
de bouturage doivent être similaires (identiques) avec celles réservées au bouturage de rameaux
feuillés.
boutures de tiges
Il faut que les végétaux soient un peu ligneux (c’est-à-dire qu’elles ont du bois dans leurs
tiges à l’â ge adulte). Cela concerne les arbustes caducs (qui perdent leurs feuilles en hiver), les
arbustes persistants, les rosiers, les plantes succulentes et les arbustives. Le bois sec” signifie les
rameaux ayant perdu leurs feuilles c’est-à-dire en repos hivernal. Le bouturage peut se faire toute
l’année, mais c’est surtout avantageux en milieu d’été sur des tiges aoû tées.
Pour réussir ses boutures, il faut intervenir avec la bonne technique, au bon moment pour
les différents types de boutures :
Les boutures de feuilles
Certains végétaux pocèdent la particularité d’émettre des racines et des bourgeons sur
leurs feuilles placées en conditions favorables. Les conditions de bouturage doivent être similaires
(identiques) avec celles réservées au bouturage de rameaux feuillés.
Cette technique est bien adaptée pour les plantes succulentes, à feuilles charnues (sédums,
kalanchoé, crassula, echeveria…), ainsi que pour de nombreuses plantes d’intérieur : Peperomia,
Saintpaulia, Begonia rex, Sanseveria… Les Eucomis peuvent également être multipliés par
bouturage de feuilles. Il est possible de le faire tout au long de l’année, mais les époques les plus
favorables sont le printemps et début d’été.
Préparez un pot en le remplissant avec un substrat léger et drainant (mélange de
terreau et de sable) puis procéder à un arrosage,
Prélevez une feuille, en conservant son pétiole ; choisir une feuille jeune et saine, non
atteinte par des maladies ou parasites,
Puis faites un trou dans le terreau, et plantez le pétiole, jusqu’à la base du limbe,
Tassez bien tout autour,
Installez le pot sous abri chauffé, à environ 20 °C, sans soleil direct.
Le bouturage de racines
Certaines plantes peuvent être multipliées par bouturage de racines.
On prélève les racines pendant que la plante est en dormance, au repos, donc en fin
d’automne et en hiver. Cette technique marche bien sur les plantes qui sont naturellement
drageonnantes, et sur celles qui ont des racines épaisses. Vous pouvez multiplier de cette façon les
Phlox, Pavots d’Orient, Acanthes, É chinops, Eryngiums, Anémones du Japon, Verbascum, Kerria
japonica, Aralia, Sumac de Virginie, Lilas, Framboisiers et mû res…
Pour bouturer les racines, commencez par choisir une touffe bien vigoureuse, en forme. Le
fait de prélever quelques-unes de ses racines peut l’affaiblir légèrement. É vitez de choisir des
plants malades ou fébriles ; et évitez également de prélever trop de racines sur un même plant,
Creusez pour déterrer le plant d’origine et rendre apparent le système racinaire,
Repérez des racines jeunes et épaisses, puis coupez des tronçons, mesurant entre 6 et 12
cm de longueur (les racines épaisses peuvent être coupées plus court que les plus fines), en
utilisant un couteau aiguisé et désinfecté,
Replantez immédiatement le plant d’origine,
Préparez un pot avec un mélange de terreau et de sable,
Déposez les tronçons de racines. Si les racines sont fines, posez-les à l’horizontale et
recouvrez avec environ 1 cm de substrat. Si elles sont épaisses, placez-les plutô t à la verticale, le
haut de la racine affleurant le niveau du sol,
Arrosez légèrement,
Installez le pot sous châ ssis froid, sans soleil direct,
Veillez à ce que le substrat reste légèrement humide, en arrosant de temps en temps si
nécessaire. Les boutures devraient démarrer leur croissance au printemps,
1 – Définition
Avantages
- Le marcottage est une technique facile qui permet de multiplier trè s facilement des
arbustes à tiges souples mais aussi des grimpantes ,
- Le plant obtenu est identique à la plante mère avec mise à fruit rapide,
- Le marcottage donne la copie fidèle du génotype à faible coû t,
- Il améliore les propriétés physiques du sol,
- Il protège le sol contre l’érosion hydrique et éolienne,
- Il produit plusieurs marcottes à partir d’une plante mère.
- Il consiste à enterrer une partie de tige dans la terre sans la dé couper, de façon à ce
que celle-ci é mette des racines ce que ne fait pas le bouturage,
- La marcotte, c'est-à -dire la partie enterré e, continue à ê tre nourrie par la plante-
mè re durant la phase d’é mission de racines.
Inconvénients
- Le plant marcotté aura un système racinaire superficiel et sera alors peu résistant au
vent,
- Le plant marcotté ne sera pas résistant aux maladies (notamment la tristeza pour les
agrumes),.
- Une transmission possible de maladies par la voie de la multiplication végétative.
a – Le marcottage naturel
b – Le marcottage artificiel
Le marcottage par couchage, encore appelé « marcottage en archet » est une technique
horticole conçue pour les plantes ayant des rameaux souples et faciles à courber. La partie
médiane de ce rameau est courbée puis enterré dans un trou. La courbure gêne la circulation de la
sève et favorise l’émission des racines. La portion de rameau est maintenue dans la fosse grâce à un
archet d’où le nom de « marcottage en archet »; l’extrémité apicale est maintenue au dessus du sol grâce
à un tuteur.
Après une certaine période la portion de rameau émet des racines, c’est la rhizogénèse,
puis elle est sectionnée pour donner naissance à une nouvelle plante, c’est le sevrage.
Il existe deux variantes de marcottage par couchage adaptées à certains végétaux en
fonction de leur morphologie :
Le marcottage aérien a pour but de provoquer la formation de racines sur une des
branches (rameaux) de la plante mère à multiplier. C’est une méthode de multiplication végétative
des plantes, généralement utilisée sur des arbres ou des arbustes âgés, des plantes dont les
branches ne peuvent être abaissées jusqu'au sol pour un marcottage classique, ou des
plantes dont le bouturage est délicat (caoutchouc, philodendron, dracaena, figuier, hibiscus, laurier
rose, lilas, magnolia,).
Il consiste à pratiquer deux incisions horizontales à deux centimètres d’intervalle dans
l’écorce et l’écorce intérieure (ou cambium) juste sous l’œil d’un rameau â gé d’un ou deux ans de
la grosseur d’un doigt d’adulte, en prenant le soin d’enlever les feuilles à l’endroit choisi pour
l’enracinement. Après avoir ô té l’anneau, il faut bien gratter le cambium, c’est l’étape la plus
importante, car s’il reste du cambium, les cellules vont reconstituer le liber donc rétablir la
circulation de la sève élaborée ce qui conduit à l’échec de l’opération. La partie incisée est entourée
de tourbe et de la bonne terre végétale humide. Le tout est enveloppé par un film plastique qui
permettra de condenser l’eau qui s’évapore et de réalimenter la marcotte en eau. Ensuite, les deux
extrémités du film sont ligaturées à l’aide de raphia en évitant de laisser des poches d’air. Il faut
aussi veiller à surveiller de temps en temps l’humidité du substrat utilisé.
L’opération peut être pratiquée de préférence au printemps lorsque les plantes sont en
sève, ce qui facilite le décollement de l'écorce et l’émission des racines peut demander quelque
mois à une année selon les espèces. Après l’enracinement, les marcottes seront sevrées et
repiquées sur place.
Le stolonage
La reproduction par stolons est ectrêmement simple, c’est un mode de multiplication
naturel. Les stolons sont des jeunes clones de la plante mère. Ils croissent sur de fines et longues
tiges qui les relient à la plante mère car ils sont alimentés par cette dernière avant la formation des
racines
Les stolons sont des rameaux à croissance horizontale (au ras de terre) et dont les feuilles
sont réduites à des écailles ; c'est le bourgeon terminal qui s'enracine et donne un nouvel individu
appelé marcotte; les marcottes restent attachées les unes aux autres par le stolon au moins
provisoirement ; ensuite le stolon pourri et chaque marcotte enracinée deviendra autonome.
Le stolonnage peut être aérien(en surface du sol) (ex: fraisier , chlorophytum, la fougère…)
ou souterrain ( graminées).
a - Avantages
La culture « in vitro » permet :
- l’obtention de clones sélectionnés pour leur vigueur, leurs caractères intéressants,
- l'assainissement des végétaux (plantes sans virus),
- la production rapide et en masse, à n'importe quel moment de l’année,
- le raccourcissement des cycles de développement,
- la diminution des coû ts de production et des dépenses énergétiques,
- la production de substances biochimiques intéressantes pour l'industrie, les secteurs
alimentaires et pharmaceutiques,
- la sauvegarde des espèces,
- la tolérance à divers facteurs : sécheresse, excès d’eau,salinité,
- la facilité de stockage,
- le reboisement.
b- Inconvénients
- la vitrification: certains accidents, non prévisibles au départ, peuvent intervenir en
cours de culture « in vitro », comme des malformations dues à un déséquilibre hormona,
- la perte de caractères interéssants: la production répétée de grands nombres de plants
uniformes (clones) peut entraîner la perte des gènes nécessaires,
- problèmes inhérents à la technique: l’asepsie des explants : la présence de micro-
organismes, bactéries, champignons, virus, qui, s’ils ne sont pas totalement éliminés, contaminent
la culture et tuent les jeunes plantules,
- l’acclimatation : le passage à des conditions de culture normale est parfois délicat. En
effet, durant son séjour « in vitro », la plante est à l’abri des stress,
- l’apparition d’anomalies génétiques (certains cas d’hyperfloraison, perte de sexualité
chez certaines espèces, apparition d’organes anormaux) : c’est la variation somaclonale. bactéries
moisissure,
- la main d’œuvre qualifiée et spécialisée recommandée..
Les applications sont nombreuses aujourd’hui, tant dans le domaine de l’horticulture que
dans celui de la recherche, notamment en amélioration des plantes, pour conserver la diversité
variétale (banques de conservation) ou encore pour la sauvegarde de la biodiversité des espèces
sauvages et des espèces rares ou difficiles à multiplier naturellement.
La micropropagation « in vitro » est l’une des premières applications des biotechnologies
modernes. Elle repose sur deux voies très différentes :
De nombreuses plantes peuvent aujourd'hui être multipliées par culture « in vitro »
selon les étapes suivantes :
Stade de multiplication :
Cultivé sur un milieu approprié contenant une hormone végétale particulière (cytokinine), le
bourgeon se développe en une petite tige feuillée, développant de nouveaux bourgeons à la base
de chaque feuille. Ces bourgeons pourront se développer en autant de petites tiges qui, à leur
tour, initieront de nouveaux bourgeons.
Cette aptitude peut être entretenue indéfiniment par un transfert régulier des jeunes tiges
feuillées sur un milieu frais. Plusieurs centaines de tiges peuvent être obtenues dans une seule
boîte de culture.
Stade d’élongation :
Les tiges feuillées sont repiquées sur un milieu contenant une autre hormone (acide
gibbérellique) qui provoque l'allongement des pousses.
Stade de l’enracinement :
Lorsqu'elles atteignent une taille de quelques centimètres, les pousses feuillées sont
individualisées sur un milieu additionné d'une hormone (auxine) favorisant le développement
des racines.
Stade de l’acclimatation :
La dernière étape consiste à adapter progressivement les microplants aux conditions
auxquelles ils seront exposés à l'extérieur.
Après leur transfert dans un substrat horticole, les parties aériennes sont recouvertes d'une
bâ che en plastique pour maintenir une atmosphère saturée en eau, afin d'éviter une
déshydratation trop rapide. Cette bâche est enlevée progressivement après deux à trois
semaines.
Les méristèmes représentent des petits massifs de cellules indifférenciées (0,1 mm)
qui conservent la capacité de se diviser activement. Ces zones méristématiques jouent un rô le
capital dans le développement végétal puisqu'elles édifient tous les organes.
La culture de méristèmes permet d'obtenir une plante identique à la plante initiale mais
constitue une autre application importante de la technologie « in vitro » notamment pour
l'éradication de nombreuses maladies (mycoses, mycoplasmoses, viroses, bactérioses). Des parties
apicales racinaires (méristème apicale racinaire) et des tiges (méristème apicale caulinaire)
indemnes de virus, la culture « in vitro » est utilisée pour la production de plantes saines telles que
la pomme de terre, la canne à sucre, la tomate...
Classiquement, l'embryon s'édifie à partir d'une cellule initiale, le zygote, formé lors
de la reproduction sexuée, c’est l’embryon zygotique qui suite au processus de germination, donne
naissance à une nouvelle plante. Cependant, des embryons peuvent également être induits en
culture « in vitro » sur un milieu approprié , à partir de cellules méristématiques ou plus souvent
à partir de cals ou de suspensions cellulaires ; dans certaines conditions les cellules redonnent des
cals avec un méristème caulinaire et un méristème racinaire appelés embryons somatiques.
L'embryogenèse somatique est une technique couramment utilisée en culture « in vitro »
pour obtenir plusieurs plantules identiques génétiquement à la plante donneuse d’explants.
Elle est aussi appliquée pour le sauvetage d'embryons, cette méthode consiste à prélever
un embryon précoce, pour le cultiver « in vitro » afin de le protéger contre les inhibiteurs du
développement au niveau des tissus maternels (cas de croisements interspécifiques). Son
sauvetage peut être aussi pour accélérer les cycles végétatifs.
d - L'haplodiploïdisation
Cette méthode consiste à obtenir, à partir de la culture des gamètes mâles ou femelles, des
plantes à génome haploïde (une cellule haploïde contient une seule copie des chromosomes (n).
Puis ces plantes sont traitées chimiquement afin de récupérer la diploïdie (une cellule diploïde
contient deux copies des chromosomes (2n).
Lors de la régénération, il est possible de doubler le stock chromosomique ; les individus
obtenus sont des lignées pures, car ils ont la même information sur les deux chromosomes, ce qui
permet de produire des plantes homozygotes. Ce procédé est utilisét pour l'amélioration des
espèces et des variétés.
Un protoplaste est une cellule végétale ayant perdu sa paroi pecto-cellulosique. L'absence
de paroi permet d'induire des fusions entre protoplastes appartenant à des espèces différentes
sexuellement incompatibles grâ ce à des traitements favorisant les fusions, c’est l’hybridation
somatique.
La possibilité d'induire la fusion de protoplastes d'espèces éloignées, porte la création
de nouvelles variétés par les techniques de la culture « in vitro » ce qui permet de réaliser des
hybridations impossibles à produire par voie sexuée (cellules d'espèces ou de genre différents)
(l'exemple de la pomate , hybride de la pomme de terre et de la tomate).
La culture de protoplastes permet d'introduire facilement de nouveaux gènes dans le
génome de la plante pour obtenir des plantes transformées. Ces protoplastes peuvent être
obtenus à partir d'explants divers (fragments prélevés sur les tissus d'une plante, de préférence
des limbes de jeunes feuilles) par digestion des parois à l'aide de mélanges enzymatiques.
Maintenus sur un milieu approprié, ces protoplastes ont la capacité de régénérer leur
paroi et se diviser pour donner naissance à des cals cultivés « in vitro » puis à une plante entière.
Jean-Paul Pesty- Bouturage, division, marcottage - Collection: Petits pratiques jardinage, 2005
Edition Hachette,64 pages.
Multiplier ses plantes : Les cahiers du jardinier Collection Jardin , Editeur Marabout,Guide pratique
de 158 pages, 525 espèces de plantes à multiplier.2017, ISBN-10 : 2501120205, ISBN-13 : 978-
2501120203
Jean-Michel GROULT - Bouturage Multipliez toutes les plantes du jardin et de la maison :
Collection Mini-Maxi,2014, 64 pages, ISBN : 9782841386727- www.editions-ulmer.fr
De BOUTHERIN Dominique, BRON Gilbert - Multiplication des plantes horticoles (3e éd.) Collection
Lavoisier
LAFAY Alain , LAFAY Alain- La division de touffe et l'éclatage (VOD),édition 2003, Collection :
HORTIS Multiplication des végétaux , ISBN : 978-2-84444-273-4
Les plantes haploïdes doublées, un outil de choix dans la création de nouvelles variétés.Laurinne
Gilles, Nicolas Doll, Peter Rogowsky, Thomas Widiez,2017, planet-vie.ens.fr › evolution ›
domestication.
MARCOTTAGE NATUREL
1 2
1- Au printemps, les branches sont rabattues 3 - Buttage des rejets avec un mélange
2 - Apparition progressive des rejets à la base du de tourbe et de sable pour favoriser
à 20 cm du sol à partir de la base du pied. le développement des racines
Schéma des différentes stratégies utilisées en sélection pour l’obtention de plantes haploïdes (in
Planet- Vie 2017)