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net/publication/349098597
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2 authors, including:
Richard Habimana
Rwanda FDA
24 PUBLICATIONS 60 CITATIONS
SEE PROFILE
Some of the authors of this publication are also working on these related projects:
Local chicken for health and wealth in western, central and eastern Africa: Exploring genetic potentials and strengthening the breeding capacities for food security and
poverty alleviation View project
All content following this page was uploaded by Richard Habimana on 07 February 2021.
Cette école a été créée en Septembre 1996 par Mr. Mamadou SARR, jeune sénégalais aux
ambitions légitimes et exceptionnelles, sur l’autorisation N° 004254 du Ministre de
l’Education. Elle avait comme vocation principale « l’enseignement moyen et supérieur».
L’école est un modèle de brassage entre Etats africains et par là celui de l’intégration
africaine.
Aujourd’hui l’école assure la formation en Premier, Deuxième, Troisième cycle dans les
domaines suivants
Finances; Comptabilité-gestion;
Gestion des projets; Banque Assurance;
Gestion des entreprises Marketing et Commerce
Audit et contrôle de gestion; International.
La présente étude qui est la mise en exergue des théories apprises au cours de la formation
permettant ainsi de tester nos acquis; contribuera à l’amélioration de la production locale des
produits avicoles au Rwanda.
Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous souhaitons que ce document soit lu avec
indulgence et esprit critique, afin de nous permettre d’améliorer la qualité de son contenu.
DEDICACES
Je dédie ce travail:
A mes parents, pour tous les sacrifices consentis pour mon éducation;
A mes petits frères et à mes sœurs: puisse ce travail, vous servir d’exemple et vous encourager
à aller plus loin;
A tous mes neveux et nièces, vous êtes mes enfants et je vous aime tous;
A tous mes oncles, merci pour tout. Que Dieu bénisse vos foyers;
A ma chère patrie le Rwanda, pays des milles collines et berceau de mes ancêtres, merci de
m’avoir donné l’opportunité de poursuivre mes études au Sénégal;
Au Sénégal, la Teranga, merci pour ton accueil chaleureux et les merveilleuses années
passées. « Boki Sénégal yepp DIEUREDIEUF »;
A tous ceux que je ne saurais citer, mais que je porte dans mon cœur.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre immense gratitude à l’endroit de tous ceux qui ont œuvré d’une
manière ou d’une autre à l’accomplissement de ce travail:
A Monsieur Ibrahima NDIAYE, assistant du coordinateur des études pour son amabilité et
son soutien
Tous ceux que je n’ai pas cités et qui de près ou de loin nous ont soutenu et contribué à rendre
agréable notre passage au Sénégal.
FICHE SYNOPTIQUE
Contact: Dr Richard,
Rubaya-Rwanda
E-mail: hrichard86@yahoo.fr
Schéma de financement:
Durée: 8 ans
Taux : 10%
Rentabilité:
iv
Liste des Abréviations
v
Liste des annexes
Annexe 6. Tableau de ventilation des effets (directs et indirects) du projet par agent
économiques .............................................................................................................................. VI
vi
Liste des illustrations
Tableau VII. Consommation des poussins par jour en fonction des mois .............................. 59
vii
Sommaire
Introduction …………………………………………………………………………………….1
RECOMMANDATIONS……………………………………………………………………..85
CONCLUSION……………………………………………………………………………….87
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………………..89
ANNEXES……………………………………………………………………………………...I
viii
Introduction
Au moment où les pays du Nord (USA, Canada, pays européens) ne se soucient plus de
l'autosuffisance alimentaire, au moment où la malnutrition ne fait même plus partie de leurs
souvenirs, mais plutôt au moment où ces pays sont confrontés à un problème sérieux de
surproduction jusqu'à vouloir même limiter les productions ; dans les pays du Tiers monde,
singulièrement en Afrique, la sécurité alimentaire reste un des axes majeurs des interventions
pour le développement. Seulement, malgré la mise en œuvre des politiques, programmes et
projets de développement, la malnutrition et la famine restent des constantes qui sont
entretenues par la grande vulnérabilité des systèmes agro-alimentaires (LY, 1996).
L’élevage est une activité importante dans l’économie des pays d’Afrique. Pour beaucoup de
pays africains, il représente l’une des plus importantes sources d’emplois et de revenus (LY,
2001).
Au Rwanda, le secteur agricole y compris l’élevage et la pêche constituent, un maillon
essentiel de l’économie à travers la promotion des exportations, la création d’emplois et la
satisfaction des besoins alimentaires des populations rurales et urbaines. En effet, le sous
secteur de l’élevage contribue à hauteur de 8,8% du PIB (MINAGRI, 2009). Toutefois, le
développement de ce sous secteur connaît un ralentissement à cause de la pression
démographique. En effet, le taux de croissance démographique du Rwanda est estimé à 2,9 %
par an. Selon les estimations du recensement de 2010, la population rwandaise se chiffre à
11millions d’habitants ; elle est actuellement estimée à 12millions et elle passerait à 15
millions en 2020 et à 20 millions en 2030 (INSR, 2010).
Il faut se rappeler que le Rwanda est un pays enclavé qui dépend en grande partie des pays de
la sous- région de l’Afrique de l’Est pour les importations des biens de première nécessité
(MINECOFIN, 2009).
En 2010, le Rwanda comptait environ 2 445 041têtes de volailles qui se répartissent de façon
différente dans les régions du pays : 32,8% pour le Nord, 22% pour le Sud, 13,1% pour l’Est,
18,3% pour l’Ouest et 13,7% pour la mairie de Kigali (MINAGRI-RARDA, 2010).
Les volailles sont composées surtout des poules ; l’élevage des autres espèces comme les
dindons, les canards, les pigeons, les oies, les pintades, etc. ne sont pas développés. Les
fermes avicoles intensives sont pour la plupart implantées à Kigali et la banlieue proche. Le
pays dispose d’un couvoir national à Rubilizi créé en 1988 qui fournit les poussins d’un jour
pour l’élevage moderne des poules pondeuses et des poulets de chair rencontrés surtout dans
les zones urbaines et dans les communautés rurales (MINAGRI-RARDA, 2010).
1
Il faut noter qu’en 2005, le Couvoir National de Rubilizi a été mis sous vide sanitaire. En plus
les importations de poussins ont été interdites depuis la fin de l’année 2005. Ceci veut dire
qu’au début d’année 2006, la majorité des élevages avicoles en place étaient des élevages
traditionnels (NIZEYIMANA, 2009).
En élevage moderne, les poussins de souche parentale élevés au couvoir sont importés de
l’Europe (France, Belgique). Toutefois, des poussins d’élevage peuvent être importés des
couvoirs d’Ouganda, de Kenya et d’Afrique du Sud (FAO, 2009).
En général, l’aviculture est pratiquée pour constituer une source de revenu. Les poules et les
œufs sont vendus dans les zones urbaines (MINAGRI, 2010).
La production de viande de volaille est estimée à 4 401 et 4 621 tonnes respectivement en
2010 et en 2011. Pour les œufs, le Rwanda a produit 2,566 et 2,695 tonnes d’œufs
respectivement en 2010 et en 2011 (MINAGRI-RARDA, 2011). L’aviculture au Rwanda
souffre essentiellement de la prédominance de l’aviculture traditionnelle sur l’aviculture
moderne et des difficultés d’alimentation en quantité et en qualité. En effet, plus de 70% des
ingrédients utilisés dans la production des concentrés pour volaille sont des céréales qui sont
très sollicitées aussi dans l’alimentation humaine (GAFARASI, 2009).
La demande en poulets et œufs dépasse largement l’offre, notamment en raison des
restrictions de production résultant de l’interdiction d’importation de poussins dans le cadre
de la politique de lutte contre les maladies infectieuses. Les volailles sont parfois moins
appréciées des paysans en raison du caractère moyennement rentable de l’élevage par rapport
aux risques encourus de mortalité élevée des jeunes et celles engendrées par les maladies
(maladie de Newcastle, variole aviaire) ainsi que des dégâts (CAPMER, 2010).
Conscient de l’enjeu du problème, l’Etat rwandais à travers l’ARDI (Association Rwandaise
pour la Promotion du Développement Intégré) propose de stratégies de développement de la
filière avicole. Ces stratégies doivent aboutir à terme à rendre le poulet et l’œuf accessibles
aux consommateurs à des prix raisonnables et à supprimer la facture des importations de ces
produits (PRIMATURE ,2008).
Pour contribuer au développement de la filière avicole du Rwanda, nous venons apporter
notre pierre à l’édifice d’une part à moderniser le cheptel avicole local ce qui est d’autre part
une occasion de réduire le chômage, lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans
le district de Kicukiro en particulier et à l’échelle du pays en général.
2
C’est pourquoi nous avons choisi d’orienter nos travaux de mémoire vers l’étude d’un projet
qui s’intitule «Projet d’installation d’une ferme avicole moderne dans le district de
Kicukiro au Rwanda »
3
PREMIERE PARTIE:
4
CHAPITRE I: Cadre théorique
La conséquence évidente est qu'un nombre substantiel de familles rurales qui subsistent grâce
à l'agriculture possède moins d'un hectare. Ce qui est insuffisant pour gagner leur vie. Les
pâturages disponibles s'élèvent à 350000 hectares dont une majorité est de mauvaise qualité
(MINAGRI, 2009). Le résultat a été une baisse de la productivité de terres et une dégradation
environnementale massive, contribuant à une sous-alimentation effrénée au sein de la
population rwandaise. Etant donné que les rwandais ne peuvent plus subsister grâce à la terre,
des voies et moyens doivent être trouvés pour étendre l'économie vers les secteurs secondaires
et tertiaires (MINECOFIN, 2009). L'élevage des poulets de chair et des poules pondeuses
vient pour faire face à l'insuffisance du produit alimentaire causé par la réduction de la terre
cultivable (NIZEYIMANA, 2009).
5
Face aux risques et aux faiblesses liés au secteur traditionnel, l'Etat rwandais a encouragé la
création de fermes avicoles modernes privées en vue :
Ainsi, ces fermes sont appelées à jouer un rôle important dans le développement du cheptel
aviaire local.
la mortalité enregistrée dans les élevages due à une pathologie aviaire (la conduite de
l'élevage hors des normes, absence de programme de prophylaxie) ;
l'absence ou l'insuffisance de l'encadrement des services de l'élevage ;
l'environnement économique défavorable (difficulté d'approvisionnement en intrants,
fluctuation de la production agricole) ;
la prolifération des circuits de commercialisation informels ;
l'insuffisance et l'inadaptation des moyens de financements pour l'exploitation des
fermes (surface financière faible).
Parmi les facteurs explicatifs des problèmes de la filière avicole rwandaise, il convient de
citer :
6
traditionnellement, la conception des projets avicoles est plus orientée vers les
aspects techniques au détriment des critères liés à la rentabilité. Ce qui pour
toutes ses raisons ne favorise pas souvent la pérennité du projet.
Au regard de toutes ces causes, les pistes de réflexion suivantes ont été dégagées :
Ainsi, le choix est porté sur la conception « d'un projet d'installation de ferme avicole
moderne dans le district de Kicukiro au Rwanda ».
Le projet d’installation d’une ferme avicole moderne est-il faisable et rentable dans un
environnement dominé par des exploitants ruraux, des petits exploitants urbains et des
importateurs des produits avicoles ?
L’objectif général de la recherche est d’étudier les conditions de faisabilité d’une ferme
avicole moderne.
I.2.2. Objectifs spécifiques
7
I.3. Hypothèses de la recherche
La réalisation de cette étude de faisabilité d’une ferme avicole moderne présente un intérêt
pour :
L’Etat du Rwanda
Cette idée de projet vient une fois de plus asseoir le concept de « moins d'Etat » en impliquant
le secteur privé dans l'augmentation de la production locale avicole et contribuer de façon
significative à la sécurité alimentaire des populations rurale et urbaines.
HEG
l’étudiant
Ce mémoire contribuera à approfondir les enseignements suivis pendant dix(10) mois et
surtout à affermir une maîtrise de la démarche et des outils de conception des projets.
le lecteur
le consommateur
Ce projet d'installation de ferme avicole moderne contribuera à fournir des produits de qualité
et à moindres coûts pour les consommateurs.
8
I.5. Cadre conceptuel
Pour une meilleure compréhension des principes et des concepts que nous allons utiliser tout
au long de ce travail, nous jugeons opportun de définir certains termes. Ainsi, notre travail de
recherche sera bâti autour d’un certain nombre de concepts.
-les œufs à couver (ou les OAC) : Ce sont des œufs pondus par des volailles
fécondés. Ils sont propres à l’incubation et à l’éclosion en vue de détenir des poussins
d’un jour.
-les œufs de consommation : Ce sont des œufs non fécondés, produits par des
pondeuses. Ils sont aussi appelés œufs de poule en coquilles propres à la
consommation humaine et/ou destinés à être transformés dans l’industrie alimentaire.
-les poulets de chair : Ce sont des poulets obtenus par l’élevage des poussins d’un
jour (les volailles élevées pour leurs chairs).
-les fientes : Matières fécales (excréments) des volailles. Il s'agit d'un engrais naturel
intéressant.
9
I.5.1.2. La biosécurité
Pour Bridier S. Michailof, le projet est « un ensemble complet d'activités et d'opérations qui
consomment des ressources limitées (main d'œuvre, devises, etc.) et dont les cibles attendent
des revenus ou autres avantages monétaires ou non monétaires » (BRIDIER et al., 1995)
Mieux encore le projet est « un processus unique de transformation de ressources ayant pour
but de réaliser d'une façon ponctuelle un extrant spécifique répondant à un ou des objectifs
précis, à l'intérieur des contraintes budgétaires, matérielles, humaines et temporelles ». Enfin
selon Hubert Wallot (cité par MAGAGI, 2007), le projet « est un processus ayant pour but
de réaliser un produit spécifique, une œuvre concrète qui suit un cycle de vie de durée limitée
et qui est constitué de phases et d'étapes typiques avec ses composantes variant selon le stade
du cycle ».
De toutes ces définitions, il faut retenir les caractéristiques des projets suivantes:
Durée limitée (cycle de vie dynamique) : un projet est par nature borné dans le temps.
I.5.2.3.1. L'identification
Elle est l'étape au cours de laquelle les dirigeants cherchent à trouver des idées de projets qui
doivent contribuer au développement du pays ou de l'entreprise. Il s'agit de faire une analyse
de l'environnement et d'identifier les opportunités à saisir ou les besoins à satisfaire.
I.5.2.3.2. La préparation
La préparation consiste à étudier le projet dans toutes ses composantes. C'est la phase de pré-
faisabilité ou de faisabilité analysant le projet sous les angles: technique, commercial,
financier, économique, social, organisationnel et environnemental.
La phase de production consistant au démarrage des activités par la production des biens
ou services destinés aux clients et la mise en place du système administratif ;
11
La phase de suivi permet de contrôler à l'aide du système l'avancement du projet et
d'effectuer des modifications en cas de dérapage.
A la fin de l'exécution d'un projet, il est nécessaire de l'évaluer afin de vérifier l'efficacité dans
l'atteinte des objectifs et l'efficience dans l'utilisation des ressources. L'évaluation d'un projet
sert toujours à tirer des leçons afin de garantir le succès des projets semblables.
Identification
1
Evaluation
Ex-Post
Préparation/
6 Faisabilité
Exécution/
Evaluation
Déroulement
Ex-Ante
5
Sélection/ 3
Négociation
12
Un marché est défini comme « l'ensemble de personnes et organisations de toutes sortes qui
ont, ou peuvent avoir une influence sur la consommation (ou l'utilisation) et par conséquent
sur les ventes du produit ou service considéré » (KOTLER et al., 2003)
la collecte des informations : c'est la phase de gestion sur le terrain par l'utilisation des
sources primaires (enquêtes) ou des sources secondaires (revues spécialisées, statistiques,
publications industrielles et pour les consommateurs,....) ;
l'analyse des résultats : cette étape consiste à dégager la signification des résultats obtenus
lors de la collecte des informations ;
la prise de décision : l'étude de marché doit apporter un éclairage aussi utile que possible
dans la décision à prendre.
Ainsi à partir des différentes étapes, l'étude de marché doit aider le porteur du projet à:
13
I.5.2.3.1.3. L'évaluation de la demande du produit
La demande d'un produit est la quantité de ce produit susceptible d'être demandée sur un
marché déterminé. L'évaluation de la demande d'un produit peut fournir les renseignements
suivants :
Cette analyse de la demande exige la collecte des informations relatives aux produits à travers
les méthodes de prévision quantitatives et qualitatives.
Les méthodes de prévision qualitative sont fondées sur des opinions de plusieurs catégories
d'acteurs :
les opinions des consommateurs sont obtenues grâce à des enquêtes portant sur les
intentions d'achat ;
les opinions des spécialistes utilisées lorsque les autres données sont insuffisantes
• l'utilisation du Tableau Entrée- Sortie (TES) : elle est adaptée pour la prévision de
la demande future de produits en utilisant les coefficients techniques du TES ;
• les projections des tendances : elles consistent à projeter dans le temps la demande
du produit sur la base de séries chronologiques ;
14
• les méthodes d'évaluation basées sur les résultats d'enquêtes effectués sur les
budgets de famille.
Cette analyse porte généralement sur les éléments suivants : la quantité et la qualité du
produit, les prix du produit sur le marché, la disponibilité et les caractéristiques du produit.
Il est important de déterminer le nombre des concurrents sur le marché du produit afin
d'élaborer des politiques de commercialisation .Cette analyse peut aller de la recherche d'une
information quantitative et qualitative telle que :
la satisfaction des clients (qualité des produits, livraison dans les délais,..) ;
les avantages compétitifs (technologie, personnel, capital, relations avec les clients).
15
I.5.2.3.1.5.1. La politique de produit
les ventes saisonnières (offres de prix spéciaux valables pendant une période limitée).
Les stratégies de distribution concernent le transport matériel, le plan des locaux de vente,
l'organisation des unités de vente et le choix de la méthode de distribution (ventes directes,
ventes par l'intermédiaire des grossistes ou des détaillants).
La communication a pour finalité de faire connaître la marque, les produits ou l'entreprise afin
de donner au récepteur l'envie d'acheter le produit. Le plan de communication indique les
choix entre les actions de publicité, de promotion des ventes et de relations publiques. Ainsi,
la communication s'articule autour des actions comme: la sélection des supports
d'information, le matériel publicitaire et la promotion pendant le lancement du projet.
16
I.5.2.3.2. L'étude technique de projet
Le montage et l'analyse technique d'un projet visent à en appréhender les résultats probables
du point de vue des paramètres techniques. Cependant, l'analyse technique est susceptible de
s'appliquer à tout projet, productif, éducatif, sanitaire, social, environnemental,...
17
I.5.2.3.2.3. L'étude des besoins en intrants et autres moyens
Les besoins en intrants sont liés à la nature et à la qualité du produit final ainsi qu'au procédé
technologique utilisé. Ainsi, ces besoins peuvent être engagés au cours des phases
d'investissement ou d'exploitation (matières premières, énergie, produits semi- finis, etc.).
Pour évaluer les besoins en intrants, il est indispensable d'étudier :
Les coûts des investissements sont ceux qui sont capitalisables et qui se réfèrent à l'acquisition
d'actifs corporels et incorporels. Sans être limitatif, il s'agit des coûts relatifs : aux frais
d'établissement, au terrain, aux infrastructures et bâtiments, à l'achat de la technologie
(machines et matériels), aux matériels roulants,...
18
I.5.2.3.2.6. Les insuffisances des dossiers techniques de projet
Ces insuffisances techniques souvent décelées, se retrouvent généralement au niveau de :
la capacité des institutions à répondre aux besoins du projet en particulier les institutions
de crédit, les associations professionnelles, le système éducatif (prévision de la demande
de formation en fonction du besoin du projet).
Pour organiser le travail, les postes doivent être mentionnés et les responsabilités de chaque
agent définies à travers une élaboration des procédures de base (procédures de recrutement, de
passation de marché, comptable et financier ...).
20
En d'autres termes, l'étude des conséquences sociales du projet doit insister sur :
la compatibilité du projet avec les valeurs, les traditions et les normes de la population
sous peine de rejet du projet ;
21
déterminer si du point de vue financier le promoteur devrait ou non investir dans le projet en
répondant à trois (3) types de préoccupations (AHMADOU, 2007) à savoir:
L'étude financière intervient dans la phase de conception d'un projet à deux (2) niveaux :
l'analyse financière sommaire (AFS) et l'analyse financière détaillée (AFD).
C'est une méthode extra comptable de calcul rapide de la rentabilité des différentes variantes
techniques d'un projet. Ainsi, l'AFS repose sur trois (3) principes importants :
Pour effectuer une analyse financière sommaire, il faut passer par les cinq (5) étapes
suivantes.
22
I.5.2.3.5.1.1.2. Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR)
Généralement, le cycle d'exploitation dans une entreprise comprend trois (3) phases « achat
transformation- vente ». Or entre ces trois (3) phases, il peut écouler un temps long pour que
l'entreprise puisse avoir de la liquidité. C'est pour cela, lors de la conception du projet il faut
déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR) indiquant le montant nécessaire pour
financer le décalage entre des dépenses d'exploitation (achat de matières premières, salaires,
autres charges,...) et la perception effective des recettes (encaissement des paiements des
clients). En effet, cette détermination du BFR implique une analyse des vitesses de rotation
prévisionnelle des stocks, une prévision du montant des crédits clients, et des crédits
fournisseurs. Le BFR est considéré comme un investissement et fait partie intégralement de
l'outil de production au même titre que les immobilisations.
L'EFF représente la somme algébrique du coût des investissements, des dépenses auquel on
soustrait les recettes d'exploitation, les valeurs résiduelles des investissements et la reprise du
BFR réalisées par le projet.
Il s'agit de comparer les dépenses et les recettes année par année afin de déduire la rentabilité
du projet à travers deux (2) techniques d'évaluation.
La comparaison des variantes de projet lors d'une étude de faisabilité implique l'utilisation
d’un seul (1) critère à savoir :
23
Le délai de récupération : c'est le temps nécessaire pour que les recettes (Rp) du projet
équilibrent le montant des dépenses d'investissement (Ip) et d'exploitation (Dp).
n n
Délai de récupération (d) = (Rp) = (Ip + Dp)
p=0 p=0
Les trois (3) critères utilisés au niveau de ces techniques se résument comme suit :
IP =
Rp = Recettes de l’année p
IP =
I = Total des investissements actualisés
La VAN représente la somme des flux financiers nets actualisés sur toute la durée du projet en
utilisant un taux d'actualisation donné. Un projet est considéré comme rentable si la VAN est
positive et non rentable si la VAN est négative. La VAN s'obtient par la formule suivante :
24
VAN =
Rp = Recettes de l’année p
i = taux d’actualisation
Le TRI est défini comme étant le taux i pour lequel les recettes égalisent les dépenses. En
effet, le TRI ne tient pas compte des coûts de financement et des plus values de
réinvestissement mais les mouvements de trésorerie sont représentés par les nombres inclus
dans les valeurs. Contrairement à la VAN, le TRI règle le problème du choix du taux
d'actualisation car il correspond au taux d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. De
même le TRI correspond au taux d'intérêt maximum que peut supporter le projet si l'ensemble
du financement provient d`un emprunt.
Rp = Recettes de l’année p
Alors que l'AFS permet de choisir la meilleure variante du projet, l'analyse financière détaillée
(AFD) permet d'approfondir l'analyse de cette variante par l'utilisation d'un cadre comptable
appropriée. Elle intègre ainsi les normes comptables comme les amortissements, les
conditions financières et fiscales auxquelles viennent s'ajouter l'inflation. Au même titre que
l'AFS, l'analyse financière détaillée est élaborée suivant plusieurs étapes.
25
I.5.2.3.5.2.1. Le tableau prévisionnel des amortissements
A partir du coût global et du schéma de financement du projet déterminant les montants des
fonds propres mobilisables, des subventions possibles et la nature des crédits, on peut bâtir le
schéma de remboursement des emprunts contractés. Celui- ci fait apparaître année par année
les intérêts à payer et le remboursement du principal des emprunts.
Le compte de résultat prévisionnel présente année par année les charges et les produits
d'exploitation du projet. Il indique également les soldes caractéristiques de gestion permettant
d'effectuer une analyse financière détaillée de la rentabilité et des risques liés au projet.
Compte tenu souvent de l'inflation, il faut réajuster les prix des rubriques susceptibles de
varier en fonction des prévisions d'inflation dans le pays.
Une fois l'élaboration du compte de résultat, la quatrième étape consiste à dresser le tableau
d'équilibre de ressources-emplois de fonds. L'objectif est de vérifier la présence d'un solde net
de trésorerie cumulé toujours positif ; même si par ailleurs certains soldes peuvent être
négatifs.
Comme dans le cas de la rentabilité sommaire, les critères utilisés pour apprécier la rentabilité
financière du projet du point de vue des actionnaires ou des capitaux propres sont :
26
la rentabilité du point de vue des actionnaires :
La valeur actuelle nette (VAN) : elle est calculée à partir de la formule suivante :
n
VAN = [(dp + Tn) - Kp] / (1+ i)p
p=0
La méthode des prix de référence part du principe selon lequel les prix du marché ne reflètent
pas parfaitement les utilités relatives des biens et services procurés à la collectivité et ne
représentent pas non plus les coûts réels que supporte la collectivité lorsque des ressources
rares sont engagées. Ainsi, cette méthode permet de corriger les prix du marché en tenant
compte de multiples distorsions dues à l'imperfection du marché.
27
I.5.2.3.6.1.1. La démarche d'évaluation par la méthode de prix de référence
A travers cette partie, l'étude de ces règles permet de déterminer le système de prix de
référence de certaines variables dans une approche économique en choisissant notamment
(AMADOU T., 2007) :
28
La valeur actualisée nette économique (VANe) Elle est donnée par la formule
suivante :
n
VANe = (Ap - Cp - Ip)/ (1+i)p
p=0
Remarque : le projet est rentable si la VANe est positive et non rentable si elle est négative.
Remarque: Le projet est rentable si le TRE est supérieure au coût de renoncement du capital
et non rentable lorsque TRE est inférieure au coût de renoncement du capital.
La méthode des effets ne diffère pas de celle des prix de référence quant à ses objectifs. En
effet, elle permet non seulement de mesurer la contribution du projet à l'accroissement du
produit intérieur brut (PIB) mais également elle vise à connaître la nouvelle répartition de la
valeur ajoutée entre les principaux agents économiques (l'Etat, les établissements financiers,
l'entreprise, les ménages ou le personnel, l'extérieur) afin d'évaluer les effets du projet. Cette
méthode mesure les effets du projet dans la situation « avec le projet » aux effets dans la
situation « sans le projet » en appliquant les prix de marché des produits.
Le terme « effets » donne tout son sens à cette méthode. Il s'agit alors d'élargir le concept d' «
effets » à travers ces différentes définitions. Les effets directs sont les effets directement
recensés dans le compte d'exploitation prévisionnel du projet. Par contre les effets indirects
correspondent aux effets créés par le projet dans les autres établissements ou entreprises en
amont (entreprises fournisseurs) ou en aval (entreprises de transport) du projet lui même. Ils
sont aussi appelés des effets primaires. Les effets « induits » ou secondaires correspondent à
29
l'utilisation par les différents agents de la valeur ajoutée qu'ils reçoivent du projet et des
entreprises en amont et en aval.
L'installation d'un projet dans un milieu va amener des perturbations. Ces perturbations vont
apporter des modifications liées à l'utilisation des consommations intermédiaires, de la valeur
ajoutée, des revenus distribués sur le plan social, économique et financier.
Les techniques de mesure des effets d'un projet repose sur l'utilisation de trois (3) outils dont
les deux (2) premiers feront l'objet d'une analyse approfondie : l'utilisation du Tableau Entrée-
Sortie (TES), la remontée des chaînes de production des entreprises ou la combinaison des
deux premières techniques. Ainsi, la relation fondamentale utilisée dans ces techniques est la
formule suivante :
Cette méthode repose sur l'utilisation d'un TES et permet de déterminer les valeurs des
importations et de la valeur ajoutée incluses d'un projet en utilisant les données agrégées de la
comptabilité nationale. La démarche à adopter pour cette technique est la suivante :
30
I.5.2.3.6.2.3.2. La remontée des chaînes de production
Outre la technique sur le TES, cette méthode des effets utilise également la technique de
remontée des chaînes de production.
Le coût social (CS) du projet est le coût réel supporté par la collectivité. Il est déterminé à
partir du coût financier des investissements déduction faite des transferts, des épargnes, de la
fiscalité et des intérêts.
La valeur ajoutée supplémentaire (VAS) représentant l'apport net du projet au PIB est égale :
VAS = valeur ajoutée de la situation avec projet - valeur ajoutée de la situation sans projet
31
I.5.2.3.6.2.4.2. Les critères spécifiques fondés sur la VAS
Sur cette base, les critères de choix suivants peuvent être présentés :
n
B = (VAS- I) / (1+i)p
p=0
n
B = (VAS- I) / (1+i)p = 0
p=0
Outre l'évaluation quantitative, l'étude économique d'un projet tient compte également de
l'aspect qualitatif et des changements intervenus dans l'environnement. Cette analyse sur les
effets qualitatifs du projet tels que :
32
I.6. La revue de la littérature
Nous allons présenter l’état des lieux de l’aviculture au Rwanda c'est-à-dire la structure du
secteur avicole et le système d’aviculture au Rwanda.
Dans de grandes exploitations, les poules sont élevées pour la production d’œufs pour
environ 50%, la production de viande pour 40 %, la production de fumier pour 10%.
Dans les exploitations familiales, les préoccupations sont toutes autres. La gestion du
risque occupe environ 60% (vente), la production d’œufs 30% ; la production de
viande revient à 10% (MINAGRI, 2009).
33
Il existe de nombreuses espèces aviaires importées pour le compte des exploitations avicoles
commerciales(FAO,2009).Il s’agit des Isabrown, Lohman, Derko, Leghorn, Hubbard,
Lohman,Starbro, Redbro et Vedett.
I.6.1.3. La production
Suit à la pandémie de la grippe aviaire, les productions avicoles ont diminués dès 2005 en
raison de l’interdiction des importations de volaille et des œufs. En termes de viande, on
estime que la volaille produit 10 % de la viande totale produite annuellement. Par ordre
d’importance, en production de produits carnés, cette production classe la volaille en 4ème
position derrière les bovins avec 54 %, les caprins 19 % et presque au même niveau, les porcs
11 %. En 2004, la production de viande de volaille était de 15.150 tonnes soit 12 % de la
production totale de viande et partageait la troisième position à égalité avec les porcs derrière
les bovins (38 %) et les caprins (29 %) (MINAGRI, 2009).
La production d’œufs est assurée presque à 100 % par les poules, les autres espèces n’étant
que très peu représentées. L’aviculture au Rwanda concerne presque exclusivement l’élevage
des poules. En milieu rural, l’élevage des poules locales ne dégage que de faibles revenus, en
raison de conditions sanitaires (maladie de Newcastle, la variole aviaire), de logement et
d’alimentation extrêmement précaires conduisant à de très faibles performances
zootechniques (MINAGRI, 2009).
I.6.1.4. La consommation
Les produits actuellement appréciés par les rwandais sont les œufs et la viande de poulet,
même si à l’époque, ils faisaient l’objet d’un interdit à la consommation surtout pour la
femme. La situation a aujourd’hui changé et la consommation surtout dans les centres urbains
est devenue très populaire, moindre dans les campagnes puisque cette production est surtout
destinée à générer des revenus. La consommation de poulet ou des œufs est exceptionnelle
dans les ménages pauvres. En effet, ils optent pour la viande de porc, de bovin ou de caprin,
qui sont relativement moins chères par rapport à celle de volaille. Cela semble paradoxal,
parce qu’ailleurs dans le monde, l’œuf et le poulet sont un aliment pour les personnes à
faibles revenus alors qu’au Rwanda, c’est un luxe réservé aux riches. Les grandes
consommations sont enregistrées dans les centres urbains et surtout dans la capitale où les
œufs entrent dans la plupart des préparations du petit déjeuner servi dans les restaurants et
pâtisseries. Cependant depuis 2006, la consommation de l’œuf a été vulgarisée dans les
34
quartiers pauvres de Kigali et autres agglomérations urbaines du pays. Les gens à faibles
revenus ont appris à consommer de l’omelette avec de la pâte de manioc en substitution du
poisson, quand celui-ci manque sur le marché (MINAGRI, 2009).
35
I.6.5.1.3. Les marchés de débouché final
Dans ces marchés se réalise généralement la dernière opération marchande. Ils sont animés
tous les jours et il y règne une très forte spéculation (marchés de Kigali, Huye, Kamembe et
Rubavu). La commercialisation des volailles de type moderne concerne essentiellement trois
types de produits : les poules de réforme, le poulet de chair et les coqs de sexage engraissés.
Les premiers sont vendus sur les places des marchés des villes importantes dans les mêmes
conditions que la volaille villageoise. Les deux autres sont souvent vendus à travers des
circuits plus formels, au profit d’une clientèle souvent identifiée à l’avance (particuliers,
hôtels/restaurants, rôtisseurs…). Les animaux revendus par les collecteurs sont regroupés et
revendus pendant plusieurs jours, ce qui amène souvent le commerçant à les déplacer sur
plusieurs marchés. Dans ce système de commercialisation se côtoient plusieurs espèces de
volailles. Ainsi, le mode de commercialisation de la volaille produite localement est en lui-
même potentiellement propagateur de maladies aviaires. D’une manière générale, il faut
retenir que c’est le circuit vif qui domine pour la production nationale (moderne et
villageoise) tandis que les animaux importés sont vendus abattus et congelés dans les
supermarchés et alimentations de la capitale et villes du pays(GAFARASI, 2009).
36
I.6.2. Les systèmes d’aviculture au Rwanda
37
I.6.2.3.1. le système commercial d’aviculture avec un niveau modéré de biosécurité
Ce système commercial est essentiellement tourné vers la production des œufs de
consommation. Elle est très dépendante des intrants pour la plupart importés dont les prix sont
répercutés sur les coûts de production. Malgré des performances zootechniques convenables,
l’aviculture rwandaise a perdu sa compétitivité, notamment en ce qui concerne la production
de poulet de chair. La concurrence des viandes d’origine ougandaise reste forte en raison du
faible coût de production dû à la disponibilité d’aliment volailles dont le Rwanda ne dispose
pas. Le gros de ce système se retrouve dans les élevages urbains et périurbains, les
confessions religieuses et le personnel enseignant et médical en milieu rural et 30 % de
l’effectif national de la volaille. La commercialisation des volailles concerne essentiellement
trois types de produits : les poules de réforme, le poulet de chair et les coqs de sexage «
engraissés ». Les premiers sont vendus sur les places des marchés des villes importantes dans
les mêmes conditions que la volaille villageoise. Les deux autres sont souvent vendus à
travers des circuits plus formels, au profit d’une clientèle souvent identifiée à l’avance
(particuliers, hôtels/restaurants,…). Les animaux revendus par les collecteurs sont regroupés
et revendus pendant plusieurs jours, ce qui amène souvent le commerçant à les déplacer sur
plusieurs marchés. Dans ce système de commercialisations côtoient plusieurs espèces de
volailles. Ainsi, le mode de commercialisation de la volaille produite localement est en lui
même potentiellement propagateur de maladies aviaires. D’une manière générale, il faut
retenir que c’est le circuit vif qui domine pour la production nationale (moderne et
villageoise) tandis que les animaux importés sont vendus abattus et congelés.
38
peut noter que d’un éleveur à un autre (ou d’un fabricant à un autre), la qualité de l’aliment est
très variable, ce qui a des conséquences graves sur les performances des animaux.
Dans les élevages exploitant exclusivement les races améliorées, la reproduction ne fait pas
l’objet d’une préoccupation particulière en raison même du système d’élevage qui importe les
poussins (GAFARASI, 2009).
39
I.6.2.5. Les autres espèces
Le canard est la deuxième espèce la plus rencontrée au Rwanda après la poule, son élevage est
limité et peu répandu, dû à la perception d’un élevage qui s’alimente dans des eaux souvent
peu salubres et de nombreuses personnes délaissent la consommation de sa viande. Les sujets
enregistrés se rencontrent dans les régions frontalières avec la République Démocratique du
Congo (RDC) sur la bordure du lac Kivu. L’élevage de dindons est très rare mais on peut
l’observer autour des grands axes routiers proches des grandes villes. L’élevage de la pintade
se rencontre parfois autour du lac Kivu, qui bénéficie de la commercialisation des animaux
avec la RDC (GAFARASI, 2009).
En effet, au couvoir national, sur les poussins produits 1/3 sont de souches de poulets de chair
et 2/3 pour les poules pondeuses.
41
CHAPITRE II. Cadre méthodologique
Dans cette section, nous allons successivement traiter le cadre géographique, le cadre humain
et socioéconomique du milieu d’étude.
De par sa position géographique et son relief, le Rwanda jouit d’un climat équatorial tempéré
par l’altitude. Le caractère tourmenté du relief provoque l’apparition de nombreux
microclimats. La température moyenne est d’environ 20°C et ne subit pas de variations
saisonnières significatives sur la plus grande partie du pays. L’humidité relative varie entre 70
et 90%.
Le gradient des précipitations suit l’élévation du relief d’Est en Ouest ; il est de 800 mm sur
les plateaux de l’est à plus de 1 600 mm sur la Crête Congo-Nil. L’année climatique
rwandaise comporte quatre saisons : la petite saison des pluies (septembre-décembre), la
petite saison sèche (décembre-février), la grande saison des pluies (février à mai) et la grande
saison sèche (juin à septembre).
42
II.1.3. Le cadre socio-économique
La population, en majorité rurale, s’intéresse aux activités du secteur primaire axées sur
l’agriculture, l’élevage, la pêche et la foresterie.
II.1.3.1. Agriculture
Le pays dispose d’environ 1,59 million d’ha de terre cultivable, soit 60% de la superficie du
pays. Cependant, la densité de la population par rapport à la superficie cultivable de 423
habitants/km² fait que plus de 30% de la population rurale dispose de moins d’un ha par
ménage. L’agriculture est généralement de type pluvial et pratiquée sur les versants des
collines. Les zones basses sont occupées par des marais qui sont en général aménagés
spontanément par des paysans, en quête de nouvelles terres. Les productions agricoles sont
estimées à 13 000 tonnes de café, 15 000 tonnes de thé, 2 millions de tonnes de banane, 200
000 tonnes de légumineuses et 200 000 tonnes de céréales (sorgho, maïs et riz).
II.1.3.2. L’élevage
Le Rwanda est un pays ayant une longue tradition pastorale et l’élevage surtout bovin, a
toujours joué un rôle important dans la vie quotidienne de la population tant du coté
économique que socioculturelle. Il connaît un climat tropical doux qui favorise le
développement d’une multitude d’espèces animales d’où la diversité du bétail existant
notamment les mammifères et les oiseaux. On trouve essentiellement les bovins, les caprins,
les ovins, les porcins, les lapins et la basse cour. Il existe pour chaque espèce animale les
animaux d’élevage traditionnel et ceux exotiques introduits au Rwanda
II.1.3.3. La pèche
La pêche au Rwanda a été très peu pratiquée jusque dans les années 70, date à laquelle le
projet de développement de la pêche au lac Kivu a été instauré. La pêche au Rwanda est
pratiquée dans 3 types de milieu: les lacs naturels dont 3 lacs frontaliers, les petits lacs de
barrage aménagés à diverses fins, et les rivières. L'essentiel des captures provient des lacs
naturels, alors que les rivières contribuent pour moins de 5% à la production halieutique
totale. La pêche au Rwanda étant une activité récente, il n'existe pratiquement pas de pêche
traditionnelle d'où une absence de systèmes d'aménagement traditionnels. Les pêcheurs
exercent en général leurs activités à temps partiel en complément de leurs activités agricoles,
sauf sur les lacs Kivu et Ihema où la pêche est une activité professionnelle à part entière. Les
revenus des pêcheurs varient suivant les lacs, leur richesse en poisson et l'effort de pêche
43
exercé. L'importance socio-économique de la pêche est mal connue, mais on estime
qu'environ 30 000 personnes bénéficient directement de la pêche sur le lac Kivu.
La collecte des informations, pour mener à bien notre étude, s’est déroulée en deux phases
complémentaires:
La deuxième phase s’est passée sur le terrain auprès d'une ferme avicole
privée, des hôtels, des restaurants, des fastfoods et des services de
l'administration compétents en matière de conception de projet ;
La méthode de collecte d'informations utilisée dans cette étude est essentiellement l’entretien
et l’échantillon a été constitué par raisonnement (échantillonnage de convenance).
La littérature sur les études de projets, même si elle est abondante n’est pas aussi diversifiée.
Elle se résume aux projets à rentabilité financière projet de production et ceux à rentabilité
sociale dits projets de développement. Les deux principaux types de projets se distinguent par
leur approche. Si l’un utilise l’analyse coût-efficacité (cas de projets de développement :
santé, éducation, etc.), l’autre privilégie des indicateurs de rentabilité tels que la Valeur
Actuelle Nette (VAN), le Taux de Rentabilité Interne (TRI), le délai de récupération. Suivant
le type de promoteur, une démarche est choisie. Etant donné que ce mémoire a pour cadre un
projet de production, le modèle d’analyse est celui qui privilégie les indicateurs de rentabilité
financière et économique.
44
II.3.1. Définition des variables de l’étude
La conception du projet va permettre de réaliser une étude détaillée à travers les variables ou
études commerciale, technique, organisationnelle, financière et économique. En principe, ces
cinq (5) variables permettent de déterminer la rentabilité et la viabilité du projet de ferme
avicole. Ainsi, ces variables se présentent comme des variables explicatives ou indépendantes
de la rentabilité considérée comme la variable expliquée ou dépendante.
Les indicateurs sont des critères de mesure de la performance d'une activité. Ils peuvent être
d'ordre quantitatif comme qualitatif.
Dans cette étude, les indicateurs jugés pertinents peuvent être classés à deux (2) niveaux:
45
Tableau II : Variables explicatives et indicateurs de l'étude
Demande
Remarque :
Il faut également préciser que les indicateurs commerciaux, techniques et/ ou organisationnels
convergent tous vers l'atteinte de la rentabilité financière et économique (VAN, VAS, TRI,
TRE) du projet. Les indicateurs de rentabilité identifiés servent à mesurer la faisabilité
financière et économique du projet de ferme avicole.
46
II.3.2.2. Présentation du modèle d’analyse
Il s'agit de traduire la relation mathématique qui existe entre l'étude de faisabilité ou la phase
de conception (variables explicatives) et la rentabilité du projet (variable expliquée) en
utilisant le modèle d'analyse suivant :
R = f (C)
Etude de marché
· définition des besoins du marché,
· définition de la clientèle,
· élaboration du plan marketing.
Etude technique · Valeur actualisée nette (VAN)
· choix des installations techniques,
· choix du lieu d'implantation · Taux de rentabilité interne (TRI)
· détermination du volume de production.
Etude organisationnelle · Valeur actualisée supplémentaire (VAS)
· définition des fonctions,
· mise en place de l'organigramme, · Taux de rentabilité économique (TRE)
· planification des ressources.
Etude financière
· élaboration de compte d'exploitation,
· élaboration de plan de trésorerie,
· élaboration de plan de financement.
Etude économique
· détermination des effets directs,
· détermination des effets indirects.
En effet, cette relation mathématique exprime que la rentabilité du projet (R) est fonction de
l'efficacité de la phase de conception (C) ou l'étude de faisabilité avec l'hypothèse que toutes
les autres variables externes (qualité du management et l'environnement externe) sont
considérées comme constantes dans ce modèle.
47
Ainsi, la présentation du modèle peut également être représentée au moyen des phases
d'études de faisabilité de projet suivant :
Etude Etude
Commerciale Technique
Etude
RENTABILITE Etude
Institutionnelle
DU PROJET
organisationnelle
Etude Etude
Financière Économique
Les difficultés rencontrées dans le cadre de ce travail sont liées principalement à l’accès aux
informations relatives à la filière avicole, et certaines informations n’étaient pas mises à jour.
Il faut noter cependant qu’au niveau des restaurants, des fastfoods et des hôtels, nous avons
beaucoup souffert, car la plupart des personnes interrogées ne disposaient pas de temps et/ou
étaient tout simplement réticentes par ce qu’ignorant nos véritables motivations.
48
DEUXIEME PARTIE
49
Partie II : Etude de faisabilité d'installation de ferme avicole
Le cadre conceptuel et la revue de littérature ont permis de faire ressortir tous les éléments
nécessaires pour élaborer une étude de faisabilité du projet. En effet, la conception du projet
de la ferme avicole s'appuie sur un modèle d'analyses de marché ou commerciale, technique,
organisationnelle, sociale, environnementale, financière et économique de projet.
Le premier (1er) chapitre est consacré à une présentation des études préalables à l'installation
d'une ferme avicole à savoir l'étude de marché, l'analyse organisationnelle et enfin l'analyse
technique.
50
CHAPITRE I: Présentation des études préalables à l'installation d'une ferme avicole
Dans ce chapitre, il est présenté dans une première approche l'analyse du marché avicole au
Rwanda à travers une analyse rétrospective de la demande et de l'offre globale. Ensuite, une
deuxième approche qui présente l'étude technique permet de mesurer le degré de réalisation
du projet. Enfin, la dernière approche cherche à apporter une analyse organisationnelle du
projet.
La demande des produits avicoles est constituée normalement par la consommation nationale
et les exportations. Compte tenu du fait que le Rwanda est importateur des produits avicoles,
alors la composante exportation est presque nulle.
L'évaluation quantitative des produits avicoles du secteur moderne est basée sur deux (2)
éléments :
En 2010, la population totale des centres urbains était de1 999 000 habitants (FAO, 2011). Au
prix de l'œuf (100 à 125 F), seul 25% des ménages peuvent y accéder à ce produit. La maîtrise
des coûts de production et des techniques avicoles du projet permettrait de ramener ce prix à
85 F l'unité. Dans ce cas, le pourcentage (%) des consommateurs va passer de 25 à 30% soit :
le nombre des consommateurs estimés (N) en 2010 sera égale à :
51
D'après FAO(2011), l'intervalle de consommation d'œufs par personne et par année au
Rwanda se situait entre 20 et 30 œufs soit une moyenne de 25. En considérant que le prix de
l'œuf peut descendre à 85 F, la consommation par personne pourrait atteindre 28 œufs par an.
Ainsi la demande potentielle d’œufs est évaluée à 16 791 600 œufs (Tableau III).
Le poulet de chair n'est pas un produit très apprécié comme le poulet local par la population
rwandaise. Au Rwanda, la consommation de la viande de volaille était de 4,5 kilogrammes
par habitant et par an en 2011. Le prix moyen de vente du poulet de chair (en Frw/ Kg) en
2011 était estimé à 1700Frws (FAO, 2011). Compte tenu du faible niveau de vie de la
population rwandaise, nous considérons que 60% de celle- ci peuvent consommer
annuellement la viande de volaille. Ainsi la demande potentielle de poulet de chair est estimée
à 5397300Kg (Tableau IV)
Les grandes consommations sont enregistrées dans les centres urbains et surtout dans la
capitale.
C'est surtout pendant ces occasions exceptionnelles que la demande en volaille est très forte et
que toute personne se fait l'obligeance d'améliorer son menu quotidien.
Aussi bien dans la capitale(Kigali) que dans d’autres principaux centres urbains, la place de
l'aviculture informelle n’est pas moins importante. Les quantités des produits ainsi
commercialisées sont difficiles à évaluer. Toutefois, l'offre des produits avicoles comporte
deux (2) principales composantes :
53
1.2.1. L'analyse quantitative de l'offre
Les productions nationales des poulets et des œufs sur le marché rwandais sont évaluées dans
le tableau suivant :
I.2.2.1. La concurrence
L'effectif des fermes avicoles modernes au Rwanda se repartit comme suit (annexe 3). Sur
les huit (8) fermes recensées au Rwanda, seules 3 sont dans la ville de Kigali. La production
de ces fermes (Tableau VI) ne parvient pas à satisfaire la demande nationale des produits
avicoles. Cette demande non satisfaite est la différence entre la demande globale et l’offre
globale de produits avicoles. Pour ce faire cette demande non satisfaite est évaluée pour
chaque produit avicole en 2011 :
Demande non satisfaite des œufs : 16 791 600 – (44 917+1 733) = 16 744 950oeufs
Demande non satisfaite des poulets de chair : 5 397300 – (4621+185)103= 591 300kg
54
Ainsi, la demande de marché non satisfaite est très importante, ce qui laisse au promoteur une
large part à exploiter dans le domaine.
55
I.2.3.1. Les caractéristiques des produits avicoles
Les œufs et les poulets de chair sont des produits de grande consommation. C'est pourquoi,
dans le comportement d'achat, les consommateurs s'intéressent à certaines variables comme le
prix de vente et la qualité nutritive du produit. En effet, le consommateur rwandais apprécie
mieux la viande des poulets locaux que le poulet de chair. Dans cet ordre d'idée, le projet va
arrêter une stratégie de la qualité en optant pour un élevage de type traditionnel et moderne.
Cette méthode d'élevage permet également au cheptel (volaille) de bénéficier d'un
complément nutritif en aliments naturels qui donne au poulet produit une qualité nutritive et
gustative supérieure et appréciée par les clients potentiels .En plus, parmi les consommateur
des poulets au Rwanda, ils y’en a ceux qui préfère abattre leurs volailles et d’autres ont une
préférence pour la volaille abattue, plumée et vidée. Ainsi, les deux (2) types de produits de la
volaille (vivante et abattue) seront mis en vente sur le marché.
57
l'existence d'un marché de consommation d'œufs et de poulets de chair.
Dans un premier temps, le projet achète les poulettes et après, lorsque l'entreprise aura
fonctionné pendant une certaine période ; il produira lui même la matière première à partir des
couveuses électriques. Le projet ne doit aucunement avoir une rupture de stock au niveau des
matières premières et des produits consommables.
L'ensemble de la volaille (poussins et poules) sera élevé dans des poulaillers qui seront
construits à cet effet. Elle recevra une alimentation équilibrée afin de couvrir les besoins de
production et de croissance, la couverture sanitaire et prophylactique nécessaire ainsi que le
suivi technique. Les poulets de chair seront produits dans deux (2) poulaillers différents de
1500 sujets chacun et les pondeuses dans sept (7) poulaillers de 2500 sujets chacun.
58
Tableau VII. Consommation des volailles par jour en fonction des mois
1ére mois 2éme mois 3éme mois 4éme mois 5éme mois 6éme mois 7éme mois
L'alimentation de la volaille sera produite par le projet lui même. Selon les données de l'usine
d'alimentation de Kabuye, l'alimentation de la volaille doit être composée des matières
premières présentées dans les annexes (annexe 5) :
neuf (9) poulaillers dont 2 poulaillers pour la production des poulets de chair avec une
capacité de 1500 sujets chacun sur une aire de 200 m2. Par contre, les sept (7) autres
poulaillers serviront à l'élevage des poules pondeuses pour une capacité de 2500 sujets sur
une superficie de 400 m2 pour chaque poulailler ;
deux (2) magasins dont l'un à 30m2 pour le stockage des produits finis avicoles et l'autre à
80m2 pour le stockage de l'alimentation des poulets ;
59
deux (2) bureaux sur une superficie de 30m2 chacun soit au total 60m2 en matériaux
définitifs ;
un (1) logement pour le gardien sur une superficie de 15m2 en matériaux semi définitifs ;
un (1) local servant de vestiaire et de toilettes dans le cadre de l'hygiène des manœuvres
et des techniciens pour éviter de véhiculer des parasites dans l'enceinte des poulaillers sur
une aire de 6m sur 6m soit 36m2.
Le coût du m2 pour chaque poulailler s'élève à 8 500Frws et pour les autres types de bâtiments
(bureau, magasin,...) à 21 500Frws.
Les poulaillers permettent de créer un environnement propice à l'élevage des volailles c'est-à-
dire que répondent à leurs besoins sanitaires et physiologiques. Ils doivent respecter du point
de vue technique les critères suivants :
La mise en place d'un élevage de la volaille nécessite un certain nombre d'équipements qui
peuvent varier en quantité et en qualité suivant l'importance de l'investissement. L'équipement
technique du projet avicole est constitué principalement de :
60
deux (2) balances servant à peser les aliments et la volaille ;
Trois (3) éleveuses pour l'élevage des poussins ;
un (1) groupe électrogène à essence, moteur 4 temps, une puissance maximale de 4,5 CV
(3,4 kilowatts) à 3600 tr/ min avec un démarrage manuel ;
des abreuvoirs automatiques distribuent en permanence de l'eau propre à la volaille. Des
abreuvoirs sont utilisés en fonction de l'âge de la volaille. La norme acceptée est un (1)
abreuvoir 1er âge pour 100 poules pour un âge compris entre deux (2) et quatre (4)
semaines d'une capacité de 2 litres d'eau chacun. Par ailleurs, elle est de 3 abreuvoirs
(2ème âge et en finition) siphoïdes pour un âge au delà de 4 semaines d'une capacité de 10
litres.
des mangeoires : 8 mangeoires sous forme d'assiettes plastiques creuses d'une capacité de
2 kilogrammes chacun sont utilisés pour 500 poussins. Pour la grande volaille, 8
mangeoires siphoïdes ayant une capacité de 4 kilogrammes chacun servent à alimenter
500 poulets;
des pondoirs sont confectionnés localement par les artisans. La norme au niveau de
poulaillers est de 1 nid pour 5 poules équivalant à un pondoir de 10 nids pour 50 poules.
Pour les différents types de produits avicoles, le volume de production prévisionnel est
déterminé en fonction de la demande du marché pour les trois (3) premières années. Pour la
première (1ère) année, le niveau d'activité sera de 65%, ensuite 85% pour la deuxième (2 e)
année et finalement 100% à partir de la troisième (3e) année. Chez les pondeuses, le taux de
ponte moyen est de 72 œufs par pondeuse pour un cycle de production de 10 à 12 mois.
Cependant, la production avicole comporte d'énormes risques liés aux pertes des poulets et
des œufs. Les taux de mortalité moyen chez les poules pondeuses sont de 9% et chez les
poulets de chairs de 5%. Par contre, au niveau des œufs le taux de perte au niveau de la
production varie entre 4 et 8% soit en moyenne 6 %. Pour ce taux, le projet décide de prendre
4 % en raison des techniques de ramassage à mettre en place. Ainsi, le projet envisage de
produire au cours de l'année de croisière (année 3) une quantité de 1698278 œufs et environ
8000 poulets de chair.
61
II.5. Les besoins en alimentation de la volaille
Les besoins en aliments sont évalués selon les consommations journalières et l'âge des
poussins et des poulettes (KABANO, 2006). Le projet doit produire une alimentation pour la
volaille et ensuite vendre le restant sur le marché aux autres fermes avicoles. Ainsi, les
besoins annuels en aliments de la volaille sont évalués à partir de l'indice de consommation
moyen des poules qui est égale à 0,0185 tonne par an et de la quantité de celles- ci.
Les produits vétérinaires couvriront la prophylaxie contre les épizooties des volailles du projet
à savoir
En effet, le projet doit mettre en place un programme de prophylaxie avec l'aide des
techniciens.
Pour la formalisation du projet, nous avons opté pour la création d'une société sous la forme
juridique de Société Anonyme (S.A). Ainsi, le choix d'une S.A résulte de plusieurs raisons :
Le capital social du projet s'élève à dix (10) millions Frws. Il est repartit entre les actionnaires
selon l'apport de chacun. Dès la constitution du projet, les apports en nature doivent être
entièrement libérés par les actionnaires. Par contre, les apports en numéraire doivent atteindre
au moins un quart (1/4) du capital social libéré par les actionnaires et le reliquat au moins
dans 3ans à compter de l’année d’immatriculation.
62
III.2. Présentation du promoteur
Docteur Richard HABIMANA âgé de 26 ans est le promoteur du projet d’installation d’une
ferme avicole moderne dans le district de Kicukiro au Rwanda.
Il a fait ses études primaires à l’Ecole primaire de Gatsata au Rwanda. Après son Baccalauréat
scientifique, option Latin et Math-physique obtenu en 2005 au petit séminaire de Rwesero au
Rwanda, il a poursuivi ses études universitaires à Dakar au Sénégal:
Dans son organisation, le projet est dirigé par deux (2) organes de décision (l'assemblée
générale et le conseil d'administration) et d'un organe de gestion (direction générale).
Cependant, cette analyse organisationnelle est orientée vers l'organe de gestion du projet.
Ainsi, l'organisation et le fonctionnement du projet dépendent de l'adéquation de 2 facteurs :
63
III.3.1. Les ressources humaines du projet
Les ressources humaines sont composées des agents permanents et des agents temporaires.
Ces agents sont recrutés en fonction de la mission et du niveau d'activité du projet.
Le processus d'organisation commence par la mise en place d'un organe de gestion. En effet,
une entreprise définit des objectifs et se donne les moyens de les atteindre par la réalisation
des activités. C'est pourquoi, la mission et les activités détermineront les fonctions à mettre en
place. Cet organe de gestion est composé de :
la direction générale : le Directeur Général peut être un salarié comme il peut être choisi
parmi des actionnaires. Il a pour mission d'assurer la gestion et de mettre en œuvre la
politique générale de l'entreprise. En plus, il prépare et exécute le programme des activités
annuelles approuvées par le conseil d'administration. Le directeur général est
l'ordonnateur du budget et veille à son exécution tant en recettes qu'en dépenses. Dans sa
composition, la direction générale est dirigée par un directeur général ayant sous sa
responsabilité le secrétariat de direction, le chauffeur, le magasinier et enfin un agent de
sécurité ;
le service technique : ce service intervient d'une part dans les opérations de production
des œufs et de la volaille et d'autre part le suivi sanitaire des infrastructures de l'entreprise.
Il est constitué d'un technicien de l'élevage, de deux (2) agents techniques qui assurent le
suivi zoo- sanitaire de la ferme et des manœuvres ;
le service commercial : ce service a pour mission la vente des produits du projet, la
prospection des nouveaux clients et la mise en œuvre du plan d'action marketing de
l'entreprise. Il est composé d'un chef de ventes et des commerciaux ou revendeurs ;
le service comptabilité : il a pour mission la tenue de la comptabilité, la préparation des
états financiers annuels, le paiement des salaires et la gestion de stocks des produits de
l'entreprise. Ce service est dirigé par un chef comptable secondé par un assistant.
NB : L'intérim de la direction générale est assuré par le chef de service le plus ancien ou à
tour de rôle lorsque les chefs de service ont la même durée dans l'entreprise de façon à éviter
une discrimination. Par contre l'intérimaire de l'un des chefs de service est désigné par critère
d'ancienneté dans l'entreprise.
64
III.3.1.2. L'organigramme du projet
L'entreprise est sous la direction d'un directeur général. En effet, il a sous sa responsabilité le
secrétariat, le chauffeur, les agents de sécurité et enfin le magasinier. Par contre, les trois (3)
services sont placés sous l'autorité directe du Directeur Général ayant chacun des agents
subordonnés pour effectuer la mission qui leur est confiée. Ainsi, l'organigramme se
présentera comme suit :
Direction générale
Secrétaire Chauffeur
Magasinier
Manœuvres
Pour mener à bien les activités qui incombent au projet de ferme avicole, le plan de l'emploi
des agents doit être établi. Ce plan est défini à partir de la mission et des activités du projet. Il
permet de dégager le nombre, le profil (qualification) ainsi que la durée du contrat des agents
recrutés par le projet (Annexe 2).
65
III.3.2. La gestion des ressources matérielles
Les ressources matérielles du projet doivent être bien gérées afin que le projet puisse
accomplir la mission qui lui est assignée. La gestion des ressources matérielles est déterminée
au moyen des procédures définies dans un manuel.
Après avoir décrit le marché avicole, une étude technique a été ensuite effectuée pour
finalement aboutir à une analyse de l'organisation au niveau du projet. Ce chapitre présente
d'une part l'analyse financière et d'autre part l'évaluation économique du projet de ferme
avicole.
Dans ce sous-chapitre, une étude financière basée sur les investissements et les dépenses
d’exploitation à réaliser sera détaillée afin d’en déduire la rentabilité du projet.
I.1. Scénarios
Les Scénarios qui ont été retenus sont les suivants:
66
I.2. Les investissements
Lors de la réalisation du projet, les besoins en investissements révèlent essentiellement les
éléments suivants : les investissements immatériels, les investissements d'infrastructure, les
investissements des poussins et des poulettes, les investissements en matériels (Tableau
VIII).
Prix
Rubriques Quantité unitaire Valeur (Frw)
Frais de constitution 1 330 000 330 000
Frais de démarrage de publicité 1 165 000 165 000
Terrain 1 3 900 000 3 900 000
Bureau et magasin 1 4 730 000 4 730 000
Poulaillers 9 27 200 000
Clôture de protection 1 2 450 000 2 450 000
Fonçage de puits 1 335 000
Couveuse- incubateur 1 585 000 585 000
Fabrique d'aliments 1 1 765 000 1 765 000
Groupe électrogène 1 225 000 225 000
Mangeoires 1er âge 640 1 700 1 088 000
Mangeoires 2eme âge 1 150 2 250 2 587 500
Abreuvoirs 1er âge 240 1500 360 000
Abreuvoir 2eme âge 720 1500 1 080 000
Pondoirs avec ouverture arrière 70 34 000 2 380 000
Brouettes 5 22 500 112 500
Pelles 6 3 700 22 200
Râteaux 6 2 500 15 000
Pioches 6 2 500 15 000
Balance pour peser la volaille 2 25 000 50 000
Balance pour peser les aliments 1 60 000 60 000
Paires de bottes 6 5 000 30 000
Eleveuses 2 150 000 300 000
Seaux plastiques 12 800 9 600
Motopompe et équipement 1 265 000 265 000
Blouses bleues et blanches 12 2 000 24 000
Ordinateurs 2 325 000 650 000
Imprimante 1 85 000 85 000
Bureau et fauteuils 1 225 000 225 000
armoire à dossier et classeurs 85 000
Tables et chaises 72 500
Calculatrices 3 7000 21 000
Total 51 222 300
67
I.3. Le planning de réalisation des investissements
Le projet de ferme avicole acquiert de nombreux investissements surtout en infrastructures
(SETI, 2005).La mise en place de la majorité des investissements de l'entreprise débutera
l'année 0. Mais, compte tenu du nombre important des poulaillers à construire et du niveau de
l'activité du projet à la première année d'exploitation, le projet construira des poulaillers
susceptibles d'accueillir la quantité de volaille à produire dès l'année 0 soit environ 13000
poussins de ponte et 3000 poussins de chair. En résumé, le projet va construire 2 poulaillers
pour les poulets de chair et 6 poulaillers pour les pondeuses. L'arrivée de la volaille doit
coïncider avec la fin des travaux de construction des poulaillers. Le reste des investissements
en poulailler sera réalisé au cours de la première (1ère) année d'exploitation.
68
Tableau IX. Dépenses d’exploitations prévisionnelles
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubriques
Achat poussins de chair 3 375 000 2 250 000 750 000 750 000 750 000 750 000 750 000 750 000
Achat poussins de ponte 6 300 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 0
Achat de poulettes 6 000 000
Achat aliments volaille 43 889 473 69 617 785 84 752 086 93 832 666 93 832 666 93 832 666 93 832 666 63 564 064
Achats produits vétérinaires 9 826 375 12 849 875 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500
Achat de fournitures
consommables 4 520 065 5 758 985 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200
- Electricité 1 014 000 1 326 000 1 560 000 1 560 000 1 560 000 1 560 000 1 560 000 1 560 000
- Eau 131 040 171 360 201 600 201 600 201 600 201 600 201 600 201 600
- Carburants et lubrifiant 1 709 400 2 068 500 2 753 100 2 753 100 2 753 100 2 753 100 2 753 100 2 753 100
- Emballages (alvéoles) 365 625 478 125 562 500 562 500 562 500 562 500 562 500 562 500
- Fournitures de bureau 50 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000
- litières 1 250 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000
Services extérieurs 1 172 500 1 357 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500
- Frais téléphone 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000
- Frais assurance et vignette 92 500 92 500 92 500 92500 92 500 92 500 92 500 92 500
- Frais de publicités 165 000 200 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000
- Frais de réparation 450 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000
- Impôts et taxes 225 000 225 000 225 000 225 000 225 000 225 000 225 000 225 000
charges du personnel 13 395 000 13 395 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000
Dépenses totales 88 478 413 114 229 145 131 574 286 140 654 866 140 654 866 140 654 866 140 654 866 101 386 264
69
1.5. Les recettes d'exploitations prévisionnelles
Les recettes d'exploitation prévisionnelles du projet sont déterminées en fonction du programme de production. A partir de l'année de croisière
(3e année), les ventes des différents produits (poulets de chair, œufs et fumiers) sont évaluées à 163 723 080Frws (Tableau X à XIII).
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
Quantité de poulets 4 500 6 000 8 000 11 000 11 000 11 000 11000 11000
taux de mortalité 5% 5% 5% 5% 5% 5% 5% 5%
Poulets valides 4 275 5 700 7 600 10 450 10 450 10 450 10 450 10 450
Prix unitaire 2 250 2 250 2 250 2 250 2 250 2 250 2 250 2 250
Montant total 9 618 750 12 825 000 17 100 000 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
Quantité (kg) 10 500 12 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000
Nombre de
105 120 130
sacs (100Kg)
Prix unitaire 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500
Montant 1 102 500 1260 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000
70
Tableau XII. Montants prévisionnels de ventes d’œufs
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
Nombre de pondeuses 10 000 20 000 27 000 30 000 30 000 30 000 30 000 30 000
Taux de mortalité 9% 9% 9% 9% 9% 9% 9% 9%
Pondeuses valides 9 200 18 400 24 570 27 300 27 300 27 300 27 300 27 300
Production annuelle
72 72 72 72 72 72 72 72
d’œufs/pondeuse
Taux de perte 4% 4% 4% 4% 4% 4% 4% 4%
Production d’œufs 628 992 1 257 984 1 698 278 1 886 976 1 886 976 1 886 976 1 886 976 1 257 984
Prix unitaire 85 85 85 85 85 85 85 85
Montant total 53 464 320 106 928 640 144 353 664 160 392 960 160 392 960 160 392 960 160 392 960 106 928 640
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
vente poulets 9 618 750 12 825 000 17 100 000 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500
vente des
53 464 320 106 928 640 144 353 664 160 392 960 160 392 960 160 392 960 160 392 960 106 928 640
œufs
Fientes 1 102 500 1 260 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000
Totales 64 185 570 121 013 640 162 818 664 185 270 460 185 270 460 185 270 460 185 270 460 131 806 140
71
I.6. L'analyse financière du projet avicole
L'exploitation du projet montre que les flux financiers sont négatifs pour les deux (2) premières
années (y compris l'année 0 : investissement) .Mais à partir de la 3e année d'exploitation, les
flux financiers deviennent positifs (Tableau XV).
72
Tableau XV. L'échéancier des flux financiers du projet
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
I. DEPENSES
investissements et 48 062 300 3 433 600 33 600 63 600 2 699 700 3 739 100 1218600 5 492 200 0
renouvellements
dotation FR 34 102 328 3 897 413 5 130 800
dépenses
89 073 413 115 079 145 132 424 286 141 504 866 141 504 866 14 1504 866 141 504 866 10 138 6264
d'exploitation
Total dépenses 48 062 300 126 609 341 119 010 157 137 618 685 144 204 566 145 243 966 142 723 466 146 997 066 101 386 264
II. RECETTES
Vente des
64 185 570 121 013 640 162 818 664 185 270 460 185 270 460 185 270 460 185 270 460 131 806 140
produits
Reprise FR 43 130 541
Valeurs
25 237 017
résiduelles
Total recettes 0 64 185 570 121 013 640 162 818 664 185 270 460 185 270 460 185 270 460 185 270 460 200173698
Flux financiers -48 062 300 -62 423 771 2 003 483 25 199 979 41 065 894 40 026 494 42 546 994 38 273 394 98 787 433
Flux financiers -48 062 300 -110 486 071 -108 482 589 -83 282 611 -42 216 717 -2 190 223 40 356 771 78 630 165 177 417 599
cumulés
I.6.1.5. La rentabilité financière sommaire du projet
La rentabilité financière du projet avicole est déterminée à partir des indicateurs de rentabilité.
En effet, Il s’agit des indicateurs qui déterminent la rentabilité intrinsèque du projet du point de
vue de l’ensemble de l’investissement réalisé quelque soient les modes de financement et
d’imposition des bénéfices. Ces indicateurs sont la valeur actuelle nette (VAN), le taux de
rentabilité interne (TRI), le délai de récupération (d) et l’indice de profitabilité (IP)
pour un taux d'actualisation de 20%, la VAN est égale à – 260 394Frws. Cette valeur est
négative.
par contre, le taux d'actualisation de 15% donne une VAN positive de 21 040 598Frws.
La VAN est positive, le projet est donc acceptable c'est-à-dire que la rentabilité de cet
investissement est supérieure à 15%.
Le calcul à l’aide de l’Excel donne un TRI égal à 20%. Ainsi, notre projet est rentable car
son TRI est supérieur au taux d’actualisation de 15% et taux d’intérêt de 10%.
IP = 1,4
Cet indice de profitabilité de 1,4 signifie que 1Frw investi dans ce projet rapporte 1,4 Frws.
Donc notre projet est acceptable car son IP est supérieur à 1.
74
I.6.1.5.4. Délai de récupération des investissements (DRCI)
C’est simplement le temps nécessaire pour que l’entreprise récupère l’investissement initial
grâce aux rentrées nettes de trésorerie résultant du projet. C’est également le délai nécessaire
pour que le montant des flux financiers positifs équilibre le montant des flux financiers
négatifs.
Ainsi, en considérant le tableau des flux financiers, le délai de récupération se situe entre
l’année 6 et l’année 7.
6 40356771
d 51222300
7 78630165
Les investissements engagés dans ce projet seront récupérés au bout de 6ans 3mois 11jours.
75
I.6.2. L'analyse financière détaillée
A partir des données sur les dotations aux amortissements, le type de financement, le compte
d'exploitation et le tableau d'équilibre des ressources et emplois, nous allons déterminer la
rentabilité financière du projet.
76
Tableau XVI. Dotation aux amortissements
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8
77
I.6.2.2. Le plan de financement du projet
Tous les investissements du projet seront financés par un apport personnel du promoteur à hauteur de 20% et un emprunt bancaire de 80%.
Ainsi, le besoin de financement du projet avicole se chiffre à 94 352 841Frws dont :
Apport personnel (20%) : 18 870 568Frws
Montant de l'emprunt (80%) : 75 482 273Frws
Les caractéristiques de l'emprunt bancaire définissent les éléments suivants :
Différé de remboursement : 1 an
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
Capital restant
75 482 273 75 482 273 75 482 273 67 526 026 58 774 155 49 147 096 38 557 332 26 908 591 14 094 976
du
Intérêts 7 548 227 7 548 227 6 752 603 5 877 415 4 914 710 3 855 733 2 690 859 1 409 498
Remboursement
du principal 0 7 956 247 8 751 871 9 627 058 10 589 764 11 648 741 12 813 615 14 094 976
Annuité 7 548 227 15 504 474 15 504 474 15 504 474 15 504 474 15 504 474 15 504 474 15 504 474
Le document d'étude du projet sera soumis à une banque commerciale pour un financement.
78
1.6.2.3. Les soldes de gestion du compte d'exploitation prévisionnel
L'analyse des soldes intermédiaires de gestion permet de dégager des soldes positives au niveau de la marge brute sur matières premières et de la
valeur ajoutée durant toute la durée du projet. En plus, cette analyse montre un résultat net et une capacité d'autofinancement (CAF) négatifs
respectivement de – 24 756 252 et – 20 172 044Frws au cours de la première année d'exploitation du projet. Par contre, les résultats restent
positifs durant toutes les autres années (Tableau XVIII).
NB : ,
La souche utilisée pour l'élevage des poulets de chair est la « Derco ». Le prix d'un poussin de chair jusqu'au site du projet est estimé à 750
Frws. La valeur des poussins est estimée à 750 000Frws Par contre, la souche élevée pour la ponte est la « Hubbard ». Le prix d'un poussin de
ponte « Hubbard » dans l'optique d'exploitation s'élève à 900 Frws. Le projet envisage de passer une commande de 13000 sujets dont 10000
poussins de ponte et 3000 poulettes équivalant respectivement à 900000 et 600 000Frws soit 2000Frws l'unité de la poulette. Les poussins
sont soumis aux taxes douanières à hauteur de 20 % du coût d'achat. Les poulettes seront utilisées juste la première année d'exploitation pour
des besoins de production des œufs.
Les charges du personnel comprennent les salaires et les charges sociales. Pendant les périodes intenses des activités, un recours à la main
d'œuvre temporaire des manœuvres sera fait par le projet. Les deux premières années d'exploitation, le nombre de personnel sera de 15 dont 3
manœuvres. Par contre, à la 3e année le niveau des activités du projet va permettre de recruter 3 autres manœuvres permanents. Les
manœuvres temporaires seront recrutés en cas de besoins des activités pour une période moyenne de six (6) mois. Les salaires des agents sont
alors évalués à 13 755 000Frws dont 1 515 000Frws de charges sociales (personnel ayant un contrat avec le projet).
79
Tableau XVIII. Le compte d’exploitation prévisionnel
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
I. RECETTES
vente poulets de chair 9 618 750 12 825 000 17 100 000 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500 23 512 500
vente des œufs 53 464 320 106 928 640 144 353 664 160 392 960 160 392 960 160 392 960 160 392 960 106 928 640
vente des fientes 1 102 500 1 260 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1 365 000 1365 000 1 365 000
Sous total ventes 64 185 570 121 013 640 162 818 664 185 270 460 185 270 460 185 270 460 185 270 460 131 806 140
II. DEPENSES
achat poussins de chair 3 375 000 2 250 000 750 000 750 000 750 000 750 000 750 000 750 000
achat poussins de ponte 6 300 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 9 000 000 0
achat de poulettes 6 000 000
Marge brute sur matières 1éres 48 510 570 109 763 640 153 068 664 175 520 460 175 520 460 175 520 460 175 520 460 131 056 140
aliments volaille 32 220 446 51 108 294 62 218 793 68 885 092 68 885 092 68 885 092 68 885 092 46 664 095
produits vétérinaires 9 826 375 12 849 875 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500 15 117 500
fournitures consommables 4 520 065 5 758 985 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200 6 792 200
Services extérieurs 1 172 500 1 357 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500 1 407 500
Valeur ajoutée (VA) 771 184 38 688 986 67 532 671 83 318 168 83 318 168 83 318 168 83 318 168 61 074 845
charge du personnel 13 395 000 13 395 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000 13 755 000
Excédent brut d'exploitation -12 623 816 25 293 986 53 777 671 69 563 168 69 563 168 69 563 168 69 563 168 47 319 845
dotation aux amortissements 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208
Résultat d'exploitation -17 208 025 20 709 777 49 193 463 64 978 959 64 978 959 64 978 959 64 978 959 42 735 637
produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0
charges financières 7 548 227 7 548 227 6 752 603 5 877 415 4 914 710 3 855 733 2 690 859 1 409 498
Résultat financier -7 548 227 -7 548 227 -6 752 603 -5 877 415 -4 914 710 -3 855 733 -2 690 859 -1 409 498
Résultat avant impôt 24 756 252 13 161 550 42 440 860 59 101 544 60 064 250 61 123 226 62 288 100 41 326 139
impôt sur le revenu 0 0 14 854 301 20 685 540 21 022 487 21 393 129 21 800 835 14 464 149
Résultat net -24 756 252 13 161 550 27 586 559 38 416 003 39 041 762 39 730 097 40 487 265 26 861 990
dotation aux amortissements 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208 4 584 208
Capacité -20 172 044 17 745 758 32 170 767 43 000 212 43 625 971 44 314 305 45 071 474 31 446 199
d'autofinancement(CAF)
80
1.6.2.4. L'utilisation des ressources du projet en emplois
Les ressources du projet permettent de financer les emplois. A ce niveau, il faut retenir les caractéristiques suivantes :
Les actionnaires reçoivent annuellement des dividendes à hauteur de 10% des capitaux propres c'est à dire 1887056 Frws à partir de la
troisième (3) année d'exploitation ;
Le solde de trésorerie en début d'année du projet est négatif pour la 2e et 3e année d'exploitation respectivement de – 11 417 431 et
- 7 445 989Frws.
Année 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
Fonds propres 18 870 568
dividendes reçus 0 0 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057
trésorerie finale 203 358 130
Flux financiers -18 870 568 0 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057
Cette rentabilité du point de vue des actionnaires est analysée comme suit :
L'apport des promoteurs du projet se chiffre à 18 870 568Frws et en retour ils reçoivent chaque année des dividendes de 1887056Frws.
Si le taux d'actualisation est de 20%, le bénéfice actualisé net (VAN) des actionnaires se chiffre à 28 410 354Frws contre -1457766Frws
pour un taux de 40% ;
Le taux de rentabilité interne (TRI) des actionnaires s'élève à 38% pour les (huit) 8 années d'exploitation du projet.
81
Tableau XX. Equilibre des ressources et emploi des fonds
Année 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Rubrique
1. Ressources
CAF -20172 044 17 745 758 32 170 767 43 000 212 43 625 971 44 314 305 45 071 474 31 446 199
Capitaux propres 18 870 568
Emprunt 75 482 273
Reprise de F R 43 130 541
Valeurs
25 237 017
résiduelles
sous total
94 352 841 -20 172 044 17 745 758 32 170 767 43 000 212 43 625 971 44 314 305 45 071 474 99 813 756
ressources
2. Emplois
Investissements et
renouvellement 48 062 300 3 433 600 33 600 63 600 2 699 700 3 739 100 1 218 600 5 492 200 0
Remboursement 7 956 247 8 751 871 9 627 058 10 589 764 11 648 741 12 813 615 14 094 976
du principal
dotation F R 34 102 328 3 897 413 5 130 800
sous total emplois 48 062 300 37 535 928 11 887 259 13 946 271 12 326 759 14 328 864 12 867 341 18 305 815 14 094 976
3. Solde Res -
Emp avant
dividendes 46 290 541 -57 707 972 5 858 499 18 224 496 30 673 453 29 297 106 31 446 965 26 765 659 85 718 780
dividendes versés 0 0 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057 1 887 057
4. Solde Res-
Emp après
dividendes 46 290 541 -57 707 972 3 971 442 16 337 439 28 786 397 27 410 050 29 559 908 24 878 602 83 831 723
Trésorerie début
0 46 290 541 -11 417 431 -7 445 990 8 891 451 37 677 847 65 087 897 94 647 804 119 526 407
d'année
Trésorerie fin
46 290 541 -11 417 431 -7 445 989 8 891 451 37 677 847 65 087 897 94 647 805 119 526 406 203 358 130
d'année
82
II .Etude économique et sociale de la ferme avicole
L'étude économique va porter sur l'analyse des effets ou les changements apportés par les
activités du projet dans l'environnement.
De même le projet va dégager dans l'économie une valeur ajoutée globale de 77 909 021Frws
repartit respectivement entre les agents économiques suivants :
La valeur ajoutée supplémentaire (VAS) créée par le projet se chiffre à 30 652 061Frws, Par
ailleurs, les économies réalisées par les consommateurs du fait des activités de la ferme avicole
s'élèvent à 89 974 399Frws (Annexe 6).
La rentabilité économique de la ferme est calculée à partir du rapport entre la valeur ajoutée
supplémentaire (VAS) et l'investissement (I) global. Ainsi, le taux de rentabilité économique
(TRE) du projet est égal à 108 %. A ce niveau, on note un TRE très élevé à cause d'une forte
valeur ajoutée créée par le projet dans l’environnement.
Il s’agit ici de voir le nombre d’emplois directs générés par le projet. Nous savons que la
réalisation d’un projet entraîne la création d’emplois qui génèrent des revenus. Ainsi, ces
83
revenus distribués aux ménages sont propagés au niveau d’autres ménages ou individus. La
réalisation de notre projet entraînera la création de 18emplois dont 15 permanent et 3
temporaires
Notre projet d’installation d’une ferme avicole moderne n’aura pas d’effets négatifs
remarquables sur l’environnement car tout matériel de l’aviculture pouvant être à l’origine de
ce phénomène sera bien maîtrisé. Par contre, le projet fournira le fumier qui sera utilisé en
agriculture afin de contribuer à l’amélioration du rendement agraire.
Le risque est défini comme étant la menace qu’un événement ou une action ait un impact
défavorable sur la capacité de la structure à réaliser ses objectifs avec succès. Ainsi certains
risques peuvent agir sur la rentabilité de notre projet notamment, les menaces pathologiques et
les menaces zootechniques.
Les volailles sont soumises aux pressions de différents agents pathogènes : les virus, les
bactéries et les parasites. Ces pathogènes sont courantes et peuvent entraîner des chutes de
production et des mortalités chez les volailles.
Les défaillances observées dans l’application des normes techniques d’élevage peuvent être à
l’origine des mauvaises performances. En effet, la mauvaise conception des bâtiments, les
vides sanitaires mal effectués, le non respect des principes de la biosécurité dans les fermes ont
des conséquences néfastes en élevage moderne.
84
RECOMMANDATIONS
Une fois, l'étude de projet d'installation de ferme avicole terminée, il est important d'analyser
les résultats des différentes études et de formuler des recommandations pour tirer la meilleure
rentabilité et la pérennisation du projet. Les recommandations vont concerner 3volets à savoir
volet marché, volet technique, et volet finance.
Volet marché
La filière avicole au Rwanda est dominée par le circuit traditionnel et les consommateurs
rwandais ont une préférence pour les poulets naturels. Il est proposé pour atteindre les clients
de privilégier l'approche « client ». De ce fait :
Il est nécessaire de recueillir les informations sur les exigences des consommateurs et
surtout de travailler dans le changement des comportements des clients pour les pousser
à consommer les poulets de chair ;
Il s'agira pour les dirigeants du projet de mettre en œuvre une stratégie marketing des
produits avicoles axée sur des clients ciblés et de s’inscrire dans la fidélisation de leurs
clients ;
Des séances de promotion et de publicité sur le lieu de vente doivent être menées au
moment des fortes demandes des produits avicoles pour attirer les clients ;
Volet technique
Les volailles sont soumises aux pressions de différents agents pathogènes : les virus, les
bactéries et les parasites. Ces pathogènes sont courantes et peuvent entraîner des chutes de
production et des mortalités chez les volailles. A ce niveau, il faut opter pour des conditions
d'élevage rigoureuses et efficaces à travers :
85
Volet finance
Il est important de rechercher les méthodes et les moyens pour réduire le coût de
l’alimentation et des produits vétérinaires qui représentent 76% de dépenses de
l’exploitation d’une ferme avicole moderne.
86
CONCLUSION
Face aux risques et aux faiblesses liés au secteur traditionnel, l'Etat rwandais a encouragé la
création de fermes avicoles modernes privées en vue :
88
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Dakar; Cessa.
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choix des investissements; Economica 5e Edition.
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la transformation des produits non traditionnels au Rwanda « Diagnostic rapide de la
filière avicole »
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Richard Toll. Mémoire: Gestion de projet, Dakar ; HEG.
5. FAO, 2011. Production et biodiversité. Rapport annuel.-162p
6. FAO, 2010. Stratégies et plans d’action de développement de l’élevage a moyen et long
terme. Rome : FAO, 127p.
7. GAFARASI I., 2009. Revue du secteur avicole-Rwanda
8. GATERA, F. et NSENGIMANA, J., 1991. Mesures d’érosion au Rwanda, Evaluation
des résultats des expérimentations des pertes des terres sous différentes conditions de
lute antiérosive, Kigali, MINAGRI/FAO.
9. INSR, 2010. Enquête de la croissance démographique au Rwanda
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de Sebakha (Mauritanie). Mémoire: Gestion de projet, Dakar ; HEG.
11. KOTLER et al., 2003. Marketing Management; Nouveaux horizons;11eédition; Paris
12. LY C., 1996. Elevage et Sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest: Elément de
stratégie pour un programme complet de sécurité alimentaire pour la sous-région de
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13. LY C., 2001. Les politiques agricoles.-Dakar: Cahier de l’EISMV.-150p
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15. MINAGRI, 2009. Politique Agricole Nationale ‘ Plan Stratégique pour la
Transformation de l’Elevage « PSTE »
16. MINAGRI, 2010. Appui a la mise en œuvre -de la stratégie pour le développement
économique et social de la République Rwandaise, Genève.
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poules pondeuses. Maitrise en GP /Kigali-Rwanda ; Ulk.
20. O'SHAUGHNESSY W., 1992. La faisabilité de projet : une démarche vers l'efficience
et l'efficacité; Trois rivières ; les Editions SMG.
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22. RARDA, 2011. Etat des lieux de l’aviculture. Rapport annuel.-123p
23. SETI.C., 2005. Etude de faisabilité économico-financière d'un projet d'investissement
d'élevage des volailles. Maitrise en GP /Kigali-Rwanda ; Ulk.
89
ANNEXES
Annexe 1 : Carte du Rwanda
Source : http://www.geoatlas.fr/fr/maps/etats-du-monde-9/rwanda-1644
II
Annexe 2. : Planification des emplois du projet
III
Annexe 4. : Paramètres Zootechniques des poules locales au Rwanda
IV
Annexe 5. : Composition de l'alimentation de volaille
V
Annexe 6. : Tableau de ventilation des effets (directs et indirects) du projet par agent économiques
I. Consommations Montant Branche Importation Valeurs Salaires Etat (impôt) Institutions RBE
intermédiaires ajoutée financières
1. achat poussins de chair 750 000 Importée 600 000 150 000
2. achat poussins de
9 000 000 Importée 7 200 000 1 800 000
ponte
3. aliments volaille
- mais (tonne) 3 619 980 1 796 340 3 540 340 57 920 -47 060 14 480 3 515 001
- tourteau d'arachide 7 382
461 370 1 10 150 451 220 -5 998 14 480 447 990
(tonne)
-son de blé 140 997 1 3 102 137 895 2 397 -1 833 564 136 908
- son de riz 259 584 1 5 711 253 873 4 153 -3 375 1 038 252 056
- farine de viande 920 205 2 14 723 905 481 18 404 7 362 1 840 877 876
- farine de sang 156 156 2 2 498 153 657 3 123 1 249 312 148 973
VI
5. fournitures
consommables
- Electricité 1 560 000 21 600 600 959 400 443 040 196 560 85 800
- Eau 201 600 77 616 123 984 57 254 25 402 11 088 30 442
- Carburants et lubrifiant 2 753 100 17 2 172 196 580 904 184 458 234 013 214 742 -52 309
- Emballage (alvéoles) 562 500 26 59 625 502 875 90 000 92 812 29 812
- litières 1 650 000 1 36 300 1 623 600 26 400 -21 450 6 600 1 602 150
6. Services extérieurs
Frais téléphone 240 000 24 41 760 198 240 81 360 12 960 14 400
Frais assurance et
92 500 92 500
vignette
Frais de publicités 250 000 25 33 750 216 250 60 500 11 000 11 250
Frais de réparation 600 000 25 81 000 501 000 145 200 26 400 27 000
sous total 39 156 954 21 144 421 10 376 350 1 217 297 8 081 337 534 384 8 211 332
VII
Intérêts 6 752 603 6 752 603
sous total 67 532 671 0 0 67 532 671 13 755 000 14 854 301 6 752 603 32 170 767
Effets primaires bruts 106 689 625 0 21 144 421 77 909 021 14 972 297 22 935 638 7 286 987 40 382 099
VIII
TABLE DES MATIERES
DEDICACES .............................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS ...............................................................................................................iii
Introduction .............................................................................................................................. 1
IX
I.5.1.2.2. Les différents types de biosécurité ............................................................................... 10
XI
I.6.2.6.1. Les cheptels reproducteurs et les œufs à couver ........................................................... 40
XII
I.2.2. L'analyse qualitative de l'offre ................................................................................. 54
RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 85
CONCLUSION ....................................................................................................................... 87
ANNEXES ................................................................................................................................. I
XV