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l 'I\ Ei11,ITC
NANGUIABROGOUA
RESUME iv
INTRODUCTION 1
'J.REVUE BIBLIOGRAPl-IlQUE 3
1. Généralités 3
1 .3 .1. Racines 4
1.3.2. Tiges 4
1.3.3. Feuilles 5
1.3.4. Inflorescence 5
1.3.5. Fruits 6
1.4. Ecologie 6
1.6. Récolte 7
1.8.l. Ravageurs 10
2.1. Matériel 13
2.2. Méthodes 14
RESULTATS ET DISCUSSION 18
3.1. Résultats 18
3.2. DISCUSSION 23
CONCLUSION ET PERSPECTIVE 24
BIBLlOGRAPJ-IlQUE 25
ANNEXE 28
ii
REMERCIEMENTS
iii
RESUME
Piper nigrum, généralement connu sous le nom de poivre noir est une plante dont les
fruits (fruits et graines) sont reconnus pour leurs vertus médicinale et aromatique. Ce qui peut
entraver sa multiplication par graines. Pour éviter à long terme son extinction, le bouturage
des rameaux orthotropes est le seul moyen efficace pour la multiplication de cette espèce. La
présente étude a été menée pour mettre au point une technologie permettant une meilleure
régénération des plants à partir des boutures. Pour ce faire, deux systèmes de culture de
boutures (culture sous tunnels et sous ombrière) et trois types de substrats (compost de sous
produits de ferme, terre arabe de forêt, mélange 1-1, des substrats précédents) ont été testés.
Les résultats obtenus ont montré que les plants produits sous tunnel dans le substrat compost
ont présenté les meilleures performances agronomiques (délai de germination. nombre de
feuilles et de racines, et longueur de racines) au bout des six mois de pépinière des boutures
du poivrier.
Mots clés: Piper nigrum, bouturage, substrat, système de culture
ABSTRAT
Piper nigrum, generally known under the name of black pepper is a plant whose fruits
(fruits and seeds) are recognized for their virtues medicinal and arornatic. This can obstruct
its multiplication by seeds. To avoid its extinction, the orthotropic braoch cutting is the only
effective means for the multiplication ofthis species. The present study was undertaken to
develop a technology allowing a better regeneration of the seedlings from the cuttings. With
th is intention, two farm ing systems of cuttings (conservatory and shade) and three types of
substrates ( compost of under products of farm, Arab ground of forest, mixes 1- t, of the
preceding substrates) were tested. The results obtained showed that the seedlings produced
under conservatory in the substrate compost presented the best agronomie performances
(germination time, numbers sheets and roots, and length ofroots) at the end of the six months
of nursery of the slips of the pepper plant.
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION
V
LISTE DES FIGURES
vi
INTRODUCTION
Le poivre est le fruit du poivrier (Piper nigrum L). Connu sous le nom de poivre noir
ou "black pepper "en anglais, le poivre est considéré comme Ja « reine des épices » en raison
de son usage dans l'industrie des épices et sa valeur marchande sur le marché international
(Ravindran et al., 2000; Srinivasan, 2007; Sasikumar el al., 2011). Il est originaire des
régions tropicales et subtropicales de l'Inde plus précisément de la côte ouest de Malabar de
l'état du Kerala (Nair et al., 2003 ; Khan et al., 2010). Le poivre a migré dans les autres
régions tropicales lors du commerce triangulaire avec les navigateurs (Maistre, 1964). Il a
gagné les côtes ivoiriennes par les colons français pendant la période de la colonisation.
Compte tenu de son importance comme épice et son usage multidimensionnel dans les
systèmes médicaux asiatiques (Scott et al., 2008), Je poivre a fait l'objet de plusieurs études
(Umit el al., 2008 ; Ahmad et al., 2011 ).
Depuis des siècles, les épices sont employées dans les systèmes traditionnels de la
médecine, particulièrement en Inde. Elles sont reconnues pour leur rôle en thérapie et
pharmacologie. La plupart des propriétés médicinales sont attribuées aux métabolites
secondaires. Parmi ces métabolites de nombreuses molécules ont été identifiées et
caractérisées comme les flavonoïdes. terpénoïdes, sulfures, composés phénoliques,
caroténoïdes, stérols de saponine, etc. Ces épices agissent sur certaines maladies comme
l'hypolipidémie, le diabète, la lithogénie, l'inflammation laquelle est utilisée comme
antioxydant, antimutagène et anticarcinogène (Umit el al., 2008 ; Ahmad et al., 2011 ).
Vue son importance en gastronomie et en médicine, sa demande n'a cessé de croître.
Cependant, sa multiplication est sujette à de nombreuses difficultés. En effet, la viabilité des
graines est sévèrement affectée au cours du stockage (Chaudhury et Chandel; 1994Ravindran
el al., 2000), ce qui a conduit les paysans à multiplier traditionnellement la plante par la mise
en terre de morceaux de tiges (Nair et Gupta, 2006).
Pour faire face à la difficulté de régénération de cette espèce, plusieurs méthodes de
culture ont été mises en place afin de produire plus des plants vigoureux et regroupant les
caractères morphologiques, qualitatifs et quantitatifs. Ces méthodes concernent les techniques
de propagation in vitro, la germination in vitro, l'embryogenèse somatique etc. Les résultats
sont probants mais ne sont pas accessibles aux. petits agriculteurs.
C'est dans ce contexte que ce projet a été initié dans le but de produire des plants
viables et à moindre coût.
1
L'objectif général de ce travail est de favoriser la disponibilité du matériel végétal à travers
l'amélioration des pépinières. De façon spécifique, il s'est agit d'étudier l'effet de deux
systèmes d'acclimatation sur quelques paramètres agromorphologiques. Ce sont des
paramètres qui permettent d'atteindre ces objectifs spécifiques :
l'évaluation du temps de germination des boutures
la détermination du nombre moyen de feuilles par plant
l'évaluation de la taille moyenne des racines
l'évaluation de la biomasse racinaire
Après l'introduction et la revue bibliographique, le matériel et les méthodes utilisés ont
été présentés. Les résultats obtenus ont ensuite été discutés. La conclusion qui en résulte a été
suivie de quelques perspectives et la référence bibliographique.
2
I. REVUE BIBLIOGRAPIDQUE
1.1. Généralités
1.1.1. Origine et répartition géographique sur le poivrier
Le poivrier (Piper nigrum L) est une plante originaire de l'Inde (Nair et al .• 2003; Khan
et al .. 2010). li a gagné le Vietnam, l'Indonésie, la Malaisie, le Brésil, le Sri-Lanka et l'Ouest
de l'Inde (Backer el al., 1963).
Le poivre est l'une des épices la plus anciennement connu, utilisé depuis au moins trois
mille ans. Le poivre était le plus apprécié et le plus cher des épices. Il a été très convoité
puisque sa provenance a été longtemps entourée de mystère pour l'intérêt de ceux qui le
commercialisaient. Mais après son expansion, la plupart des pays ont contribué à
l'épanouissement du commerce si lucratif de cette épice en court-circuitant les voies
traditionnelles. Ce sont surtout les européens qui se sont livrés à une âpre compétition durant
des siècles. Selon plusieurs écrits, le commerce des épices aurait fait intervenir
successivement les Arabes. les Italiens. les Portugais, les Espagnols, les Hollandais et les
Anglais (Borget ; 1991; Richard, 1992).
Le poivre a été introduit dans les colonies françaises dont la Côte d'Jvoire pendant la
colonisation par le botaniste français Pierre Poivre. Testé au Centre d'Essai de Bingerville
(aujourd'hui Jardin Botanique de Bingerville), il a été déclaré apte à pouvoir être produit
localement. Cependant, il n'a pas pu bénéficier de programme de développement et de
promotion. Sa production est restée limitée à un petit nombre d'agriculteurs.
Piper nigrum L. est le plus connu et comprend deux grandes variétés : le type
« Lompong » ou « Kawur » avec de grandes feuilles, à épis long et à petites baies et le type
3
« Muntok » ou « Bangka » à petites feuilles, à épis court et à grosses baies. Ces deux variétés
sont présentes dans le verger ivoirien (Borget, 1991 ).
Le poivrier est cultivé pour ses fruits dont la récolte débute à partir de la troisième année
de plantation. TI se multiplie principalement par bouturage (multiplication asexuée).
Cependant, la multiplication peut se faire également par la graine (multiplication sexuée).
1.1.3.2. Tiges
La partie aérienne comprend trois sortes de tiges:
- les stolons qui se développent sur le sol et qui permettent l'enracinement de la plante. Les
stolons sont périodiquement éliminés.
- les tiges orthotropes qui constituent le bois de charpente de la plante et croissant dans le sens
vertical (Fig.1). Elles sont flexibles, épaisses, longues et comportent des nœuds distants de 7 à
10 cm, au niveau desquels se trouvent des racines crampons. Ces derniers aident la plante à
s'accrocher à son support.
- les rameaux plagiotropes alternent sur le bois orthotropes. lis sont moins épais et plus
courts et comportent des nœuds qui ne portent pas de racines adventives. Ils portent les
inflorescences et sont grossièrement horizontales (Bhat et al., 1995). Une feuille fait face
normalement à un rameau plagiotrope.
4
Tuteur
Feuille
Tige orthotrope
Rameau plagiotrope
1.1.3.3. Feuilles
Les feuilles sont alternes, pétiolées et simples. Le pétiole, long de 2 à 3 cm, est dilaté au
niveau de son point d'insertion en une gaine qui embrasse le rameau et forme deux stipules
latérales. Le limbe, long de 10 à 15 cm et large de 5 à 10 cm, est entier, ovale ou elliptique et
aigu à l'extrémité. La face supérieure est brillante. luisante et de couleur vert foncé. La face
inférieure, par contre, est mate et sur les tiges orthotropes, les feuilles sont de forme régulière
et de couJeur foncée tandis que sur les tiges plagiotropes, elles sont de couleur plus claire et
asymétriques par rapport à la nervure principale.
1.1.3.4. Inflorescence
Les épis de 7 à 12 cm de longueur, prennent naissance au niveau d'un nœud sur le bois
plagiotrope à l'opposé de la feuille. Un épi peut porter jusqu'à cent cinquante fleurs. Ces
fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées. La plante peut être hermaphrodite, monoïque ou
dioïque. La fleur, de couleur jaune verdâtre, est dépourvue de périanthe. Le gynécée est
5
composé d'un ovaire sessile, uniloculaire surmonté d'un style très court qui se ramifie très
vite en un stigmate en forme d'étoile de trois à cinq branches. L'androcée est constitué par
deux, rarement quatre, petites étamines d'environ 1 mm de longueur, disposées de chaque
côté de l'ovaire (Nelson et al., 2011).
1.1.3.5. Fruits
Le fruit est une baie sessile, monosperme, sphérique, de 4 à 8 mm de diamètre. De couleur
verte initiale, il devient jaune et rouge à maturité. La graine renferme, sous ses téguments, un
endoderme farineux dont le sommet est occupé par un albumen réduit enveloppant un très
petit embryon. L'ensemble « fruit et graine » renferme trois substances principaJes : huiles
essentielles, alcaJoïdes, oléorésines qui confèrent au poivre ses propriétés gustatives et
aromatiques (Fig. 2).
6
- une hygrométrie de l'air élevée,
- une altitude inférieure à 600 m,
- une pluviosité annuelle moyenne supérieure à 2500 mm avec des pluies régulières et bien
réparties dans l'année. Cependant, il faut une saison sèche bien marquée mais courte, pour
favoriser la maturation et le groupement de la récolte (Borget, 1991 ).
Le sol doit être facile à drainer, léger ou profond mais poreux et de préférence en
faible pente pour faciliter l'écoulement des eaux. Le pH souhaitable est en général légèrement
acide mais il faut noter que le poivrier peut s'adapter aussi à des sols acides au pH compris
entre 4 ,5 et 6 (Borget, 1991). Le poivrier préfère les sols profonds, argilo-siliceux ou silico-
argileux, meubles dont la surface est à plus de 2 m de la nappe phréatique, donc le plus
souvent des pentes de collines. Les possibilités d'adaptation du poivrier aux divers types de
sol sont relativement larges et variables, avec une impérative principale : un bon drainage
(Maistre, 1964).
1.1.6. Récolte
La première récolte se fait à partir de la troisième année. Les grappes ne murissent pas
en même temps ce qui fait que la récolte s'étale presque sur toute l'année. Mais en principe, il
7
y a deux floraisons et deux récoltes par an. Selon le stade de sa récolte et le type de sa
préparation, le poivrier produit :
- du poivre vert, obtenu à partir de baies immatures au stade laiteux, récoltées après environ
quatre mois de la floraison. Les grappes ne doivent contenir que de grains de couleur verte. Il
est généralement conservé dans de la saumure,
- du poivre noir, obtenu à partir de baies parvenues presque à maturité c'est-à-dire que les
grappes peuvent contenir des grains de couleur verte, jaune et même rouge, récoltées après
sept mois de la floraison. Il est mis à sécher après avoir été soumis à la fermentation,
- du poivre blanc, obtenu à partir de baies arrivées à maturité complète c'est-à-dire des
grappes à grains de couleur rouge, récoltées à partir du neuvième mois qui suit la floraison. Il
est constitué de baies mûres débarrassées de leur péricarpe, puis mises à sécher (Anonyme 2,
2010; Anonyme 1, 2011).
l VietNam 89300
2 Brésil 77770
3 Indonésie 74131
4 Inde 69000
5 Chine 26210
6 Sri Lanka 19390
7 Malaisie 20090
8 Thaïlande 10419
9 Mexigue 6854
10 Mada_g_ascar 5200
8
Importance et usage du poivrier
Le poivre (fruit du poivrier) est considéré comme la " reine des épices " à cause de
l'importance de ses échanges sur le marché international (Srinivasan. 2007: Mathew et
autres, 2001 ). Il est largement répandu dans les préparations culinaires, dans le domaine
médical et en parfumerie (Philip et al.,, 1992; Bhat el al., 1995). Sa qualité est jugée par son
odeur et son âcreté (Kay, 1970). La pipérine est un composant actif dans le poivrier qui
contribue à son âcreté (Tripathi el al., 1996). Piper Nigrum est utilisé comme conservant, et
comme un agent bio-régulateur (Awen el al., 2010; Hussain et al., 2011). Cette plante est
réputée dans les systèmes médicaux locaux de l'Inde parce qu'elle possède les propriétés
médicales multidimensionnelles (Scott et al., 2008). En effet, ses métabolites secondaires
jouent un rôle de défense contre les infections par les microbes, les insectes et les animaux
(Lupina and Crrips, 1987 ; Umit et al., 2009 ; Donnan et Deans, 2000). La piperamide
extraite de Piper nigrum présente une activité insecticide (Scott et al., 2005 ; Boff el al.,
2006). La P-caryophyllène a un pouvoir anesthésique (Santa et al., 2005). Le poivrier
possède une activité antimutagène (El-Hamas et al., 2003), anti-tumorale (Sunila et Kuttan,
2004). Il possède également une activité anti-diarrhéique et anti- spasmodique (Bajad et al.
2001). Il a été rapporté par Ravindan (2000) que le poivrier traite les maladies pulmonaires,
la fièvre, le désordre colique et gastrique (Parmar et al., 1997; Kumar et al., 2007).
Les grains du poivre blanc sont récoltés mûrs et ceux du poivre noir pas mûrs, pour
être séchés ensuite. Cette épice à la saveur piquante accompagne agréablement les plats de
viande, les grillades, les sauces, les mixed pickles, les dressings, le poisson et le fromage en
d'autres mots, on peut l'employer partout où l'on souhaite donner une saveur particulière à
des plats épicés. Comme les grains du poivre noir sont bactéricides, ils sont également
excellents pour la conservation des aliments.
En Côte d'Ivoire, il n'existe pas de données statistiques fiables sur la
commercialisation de Piper nigrum. Cependant, selon les résultats d'une enquête non publiée,
le coût du kilogramme des grains séchés oscille entre 5000 et 8000 FCF A selon la taille et la
pureté des graines sur les marchés d' Azaguié et d' Adjamé, soit cinq à huit fois le prix du
kilogramme de cacao, principale culture de rente en Côte d 'Jvoire.
9
1.1.8. Ravageurs et principale maladie du poivrier
1.1.8.1. Ravageurs
Parmi les ravageurs, on peut citer principalement les termites, les criquets, les
chenilles défoliatrices et les nématodes (Mohandas et Ra.mana, 1982).
Les termites attaquent les tuteurs, blessent les plants et affaiblissent les plants. Les criquets et
les défoliatrices perforent et détruisent les feuilles des plants. Ces ravageurs sont une porte
d'entrée des champignons et d'autres maladies du poivrier.
Les nématodes les plus dangereux pour le poivrier sont principalement Trophotylenchulus
floridensis Raski. Nous notons également Meloidogyne incognita et Radopho/us similus
attaquent et affaiblissent les racines. Ces attaques favorisent la pénétration des champignons
telluriques. Ces champignons engendrent la chute des fleurs et des fruits immatures (Huettel
et al .. l 988; Williams et Siddiqi, 1973).
La maladie de la pourriture des feuilles est causée par Rhizoctonia solani provocant la chute
des feuilles en pépinière.
Les maladies virales sont provoquées par le virus de la mosaïque du concombre. TI peut causer
une sévère maladie de la mosaïque du poivrier dans certaines localités (Scot, 2011).
10
d'obtenir un individu génétiquement identique à la plante mère, sans passer, par la
reproduction sexuée. Elle permet une reproduction fidèle de l'appareil végétatif.
11
contrôler certaines phases de développement de la plante et d'assurer l'uniformité des
plantations.
La plupart des essences tropicales sont exogènes, ce qui signifie que lors de la
recombinaison des gènes durant la reproduction sexuée, de nombreux caractères importants
peuvent disparaître. La multiplication végétative permet, dès qu'un arbre exceptionnel a été
repéré par des chercheurs, d'en fixer l'infonnation génétique, ce qui permet de reproduire ce
même spécimen au cours de la génération suivante.
Certaines essences donnent des fruits sans graines. notamment certains cultivars
d'agrumes, et doivent donc être multipliées végétativement, tandis que d'autres portent peu de
fruits ou en portent de manière imprévisible. De nombreuses espèces tropicales produisent des
graines récalcitrantes qui exigent des traitements spéciaux souvent pénibles. En pareil cas. la
multiplication végétative peut remplacer avantageusement la production de plantules, tout en
s'avérant moins onéreuse.
Cependant, en cas de maladie, tous les individus peuvent disparaître puisqu'iJs sont
identiques à l'individu de départ et identiques entre eux.
12
Il. MATERIELS ET METHODES
2.1. Matériels
13
2.2. Méthodes
2.2.1. Dispositif expérimental
Pour la mise en place du dispositif expérimental. trois substrats ont été utilisés. Ce sont
la terre arabe de forêt, un compost obtenu à partir de la litière issue d'une ferme avicole et
fermenter durant deux: mois. et un mélange formé de compost et de la terre arabe de forêt à
des proportions identiques. Ces substrats ont été respectivement appelés ML M2 et M3. Ces
milieux ont été désinfectés avec de l'insecticide Carbofuran, appelé également Furadan. Les
sachets en plastique noir de dimension 10 cm / 20 cm ont été remplis à ras-bord par ces
substrats et disposés en trois doubles rangées de 15 pots (Figures 4). Pour un substrat, deux
milieux de germinations ont été constitués ; un milieu sous tunnel et un milieu sous ombrière.
Ensuite, les boutures prélevées avec deux nœuds sur les rameaux ortbotropes des plants âgés
d'un an ont servi de matériels biologiques. Ces boutures sont dépourvues de feuilles et de
crampons. EJles ont été ensuite trempées dans une solution de Manèbe 80 WP, un
antifongique, pendant deux minutes. Avant le semis. les extrémités inferieures des boutures
ont été coupées en dessous du nœud. Ces boutures ont été ensuite enfoncées dans les
différents substrats sur les 2/3 de leur longueur avec une inclinaison de 30 degré par rapport à
la verticale tout en respectant la polarité. Ces pots remplis de substrats ont été disposés soit
sous tunnel ou sous ombrière (Figures 5 & 6)
L'entretien de la pépinière a été fait par arrosage une fois tous les deux jours pour les
boutures sous ombrière et de deux fois par semaine les boutures sous tunnel. Toutes les
semaines. un traitement antifongique a été effectué avec le Banko plus (lG) à raison de 40 mL
pour un pulvérisateur de 15 L. Chaque quinzaine, nous procédions à une fertilisation des
plants avec une solution Dl-grow avec une proportion de 50 mL pour 15 L d'eau,
14
Figure 4 : Sachets remplis de substrat
15
Figure 6: Plants sous ombrière
Le nombre moyen de feuilles par plant a été calculé par la formule suivante
Dans chaque unité expérimentale, la biomasse racinaire fraîche a été collectée six mois
après la réalisation de la pépinière en coupant au collet, la tige principale des plants de Piper
nigrum. Les racines ont été débarrassées de leur substrat puis lavées avec de l'eau de robinet.
Après lavage, les tiges ont été dépourvus de leur système racinaire adventif et à l'aide d'une
17
balance électronique, la biomasse racinaire fraîche a été déterminée pour chaque unité
expérimentale.
RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
Avec le substrat, mélange compost - terre arabe, les boutures sous tunnel et sous ombrière
ont germé simultanément au bout de 17 ème jour. Cependant, les boutures sous tunnel ont eu
une germination étalé jusqu'à 37 ème jour alors les boutures sous ombrière ont une
germination tardive mais groupée au bout 30 ème jour tableau TT.
18
Tableau II: Influence des systèmes de culture sur le temps de germination
Systèmes substrats 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 30 31 32 35 37 39
Terre arabe de 3 5 6 7 8 9 10 12
forêt
Compost 2 7 8 11 12
Mélange l 4 9 11 12
Compost l 4 5 6 9 10 11 12
p 0,282
20
3.1.2. Nombre moyen de feuilles
Le nombre moyen de feuilles a été fortement influencé par l'interaction système-substrat
(P=O). Le nombre de ces organes a été plus élevé sous tunnel avec un nombre moyen de
9,083 feuilles pour le substrat terre arabe, 5,083 feuilles pour le mélange et 5,91 feuilles pour
le compost. Sous ombrière, le nombre de feuilles a été respectivement de 4, 75 dans la terre
arabe, 5,5 dans le mélange et 4,666 dans le compost (Tableau III).
F 11,2
p 0
Tableau IV: Influence des conditions de cultures sur la taille des racines
Systèmes
Substrats de culture Sous tunnel Sous ornbrière
F 02173
p 0,841
21
3.1.4. Biomasse racinaire
La production racinaire n'a pas été influencée par le système de culture. Mais, l'analyse
du tableau a montré que le système racinaire a été plus dense dans le compost que les autres
supports de culture. En effet sous tunnel, la moyenne de la biomasse racinaire a été de 2,23 g
et t,53 g sous ombrière (Tableau IV).
Systèmes
F 0,384
p 0,682
22
3.2. DISCUSSION
La réussite d'un protocole de régénération tient compte de plusieurs paramètres analysés.
Au cours de l'étude réalisée. le temps d'émission des feuilles n'a pas été influencé par les
conditions de culture. Cela peut s'expliquer par le fait que tous les plants, pour germer les
boutures utilisent leur propre réserve pour l'induction de la germination des bourgeons
axillaires. Cette germination est sous l'action des facteurs intrinsèques et du stade
phénologique (Verheij, 2004). Nos résultats sont en accord avec ceux de Cornu et Boulay
(1986) qui ont monté que la durée de germination des bourgeons axillaires est la même
quelques soit le niveau de recepage des boutures et les conditions de cultures desquelles
celles-ci sont placées.
La production racinaire n'a pas été influencée directement par le système. Ce faisant. il
est à noter que l'initiation des racines dépend de la photosynthèse qui s'opère au niveau des
feuiJJes. Les feuilles de la bouture. par photosynthèse, synthétisent les produits carbonés qui
vont migrer dans les racines et induire leur développement. Ce qui favoriserait l'initiation des
racmes (Leakey et Storeten-West, 1992).
23
CONCLUSION ET PERSPECTIVE
Au terme de ce travail, on peut retenir que les substrats et les conditions de culture ont
influencé considérablement la production de plants de poivrier. Ils ont influencé tous les
paramètres étudiés. Le système sous tunnel a donné de meilleurs résultats par rapport à la
culture sous ombrière. Le temps de germination des boutures a été précoce et groupée sous
tunnels. Les plants issus de ce système présentent un nombre élevé de feuilles et de racines.
Ces racines sont assez longues pour puiser les éléments nutritifs dans le milieu de culture.
24
BlBLlOGRAPIDQUE
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ANNEXE
Annexe 1: Matériel technique (A) et Produits chimiques (B)
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