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Term Spé SVT - Thème Plantes – Chap 3 La reproduction des plantes

Chapitre 3 : La reproduction de la plante, entre vie fixée et mobilité

Les plantes fixées dans le sol utilisent différentes stratégies pour se reproduire. Les plantes
ont deux modalités de reproduction : sexuée et asexuée.

Comment une plante peut-elle se reproduire de façon asexuée sans intervention des gamètes ?

I - La reproduction asexuée, une stratégie pour occuper l’espace (Exercice 1 + p 236-237)

Exercice 1 : Les différentes stratégies de reproduction asexuée

Beaucoup de plantes peuvent produire, à partir d’une partie du végétal (stolon des fraisiers,
tubercule de pomme de terre, rhizome d’iris, …) et sans l’intervention de gamètes, des individus
génétiquement identiques entre eux et au végétal de départ, l’ensemble constituant un clone :
c’est la reproduction asexuée ou multiplication végétative.

Obtention de tissus différents à partir d’un cal unique montre que la reproduction asexuée
repose sur la totipotence des cellules végétales, c’est-à-dire leur capacité à se dédifférencier
et à retrouver ainsi les caractéristiques des cellules méristématiques indifférenciées. Elles
pourront alors, grâce à leur capacité de croissance indéfinie (les cellules du méristème se
multiplient en continu, ce qui permet au végétal de croitre tout au long de sa vie) et dans des
conditions environnementales favorables, se redifférencier en tous types cellulaires du
végétal, ce qui leur permettra de reconstituer une plante entière identique à la plante de
départ.

Ces propriétés sont utilisées par les êtres humains dans les pratiques culturales et dans
certaines biotechnologies (cultures in vitro, …) pour cloner à l’infini des plantes toutes
identiques entre elles et présentant les caractéristiques recherchées.

Cette reproduction asexuée peut mettre en jeu des organes spécialisés (bulbe, rhizome,
tubercules) ou non spécialisés (feuilles, tige), et elle permet à la plante de coloniser rapidement
et à moindre coût énergétique un milieu. Mais ces végétaux ne présentent aucune diversité
génétique, ce qui peut représenter un désavantage face aux infections ou aux ravageurs.

La reproduction sexuée, qui nécessite la production et la rencontre de gamètes mâles et


femelles, assure une plus grande diversité génétique, ce qui augmente les chances de pérennité
de l’espèce. Or, chez les Angiospermes, les gamètes sont produits par les fleurs.

Comment l’organisation de la fleur lui permet-elle de se reproduire de façon sexuée tout en


étant fixée au sol ?

II - La reproduction sexuée, une stratégie permettant la formation de nouveaux individus

II - 1 - La fleur contient les organes de la reproduction sexuée (TP 1 + p 238-239)

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TP 1 : Une plante dans un jardin

La reproduction sexuée chez les plantes à fleurs (Angiospermes) est réalisée grâce à un organe
spécialisé : la fleur.
Les observations macroscopiques et microscopiques des différentes structures de la fleur au
cours d’une dissection florale montrent que la fleur constitue l’appareil reproducteur des
Angiospermes car elle contient tous les organes permettant la reproduction sexuée. On trouve
ainsi 4 types d’organes, disposés de façon concentriques toujours dans le même ordre, de
l’extérieur vers l’intérieur :
- Les sépales, pièces stériles souvent vertes, qui protègent les organes reproducteurs tant
qu’ils sont immatures (dans la fleur en bouton).
- Les pétales, pièces stériles souvent colorées afin d’attirer les insectes pollinisateurs.
- Les étamines sont les organes reproducteurs mâles : elles sont formées du filet qui
supporte l’anthère dans lequel sont produits par méiose les grains de pollens renfermant
les gamètes mâles.
- Le pistil est l’organe reproducteur femelle : il est constitué d’un ovaire dans lequel sont
produits par méiose des ovules contenant les gamètes femelles. Au sommet du pistil, le
stigmate est la zone où se dépose le pollen.

Lorsqu’une fleur renferme à la fois les organes reproducteurs mâles et femelles, elle est
qualifiée d’hermaphrodite.

II - 2 - Le transport du pollen et la fécondation (Exercice 2 + p 240 à 243)

Exercice 2 : Les différentes modalités de fécondation

De très nombreux Angiospermes ont des fleurs hermaphrodites qui peuvent réaliser une
autofécondation (ou autopollinisation) : celle-ci se fait à partir des gamètes mâles et femelles
(grain de pollen et ovules du pistil) issus de la même fleur. L’autofécondation peut également
être possible chez les plantes qui portent à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles
(plantes monoïques).
Néanmoins, la plupart ont recours à une fécondation croisée : les grains de pollen d’une fleur
doivent donc se déposer sur une autre fleur d’une autre plante de la même espèce. Ce type de
fécondation permet un brassage des allèles et la production d’une descendance génétiquement
diversifiée.
Ce brassage est favorisé par l’existence de mécanismes d’incompatibilité rendant
l’autofécondation impossible : plantes avec fleurs mâles et fleurs femelles sur des plants
différents (plantes dioïques), décalage temporel dans la maturation des gamètes mâles et
femelles, barrières physiques entre les organes reproducteurs, ….

La fécondation croisée implique donc un transport du pollen : c’est la pollinisation.

Ce transport peut se faire grâce au vent (anémogamie). Les fleurs présentent alors de
nombreuses adaptations à ce mode de transport aléatoire : fleurs discrètes, sans nectar ni
odeur, aux étamines et pistils longs donc bien exposés au vent, et produisant des grains de

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pollen de petite taille et en grande quantité, sans ornementation mais pouvant présenter des
structures portantes (comme les ballonnets du pollen de pin).

Le transport du pollen peut se faire grâce à un animal pollinisateur (zoogamie/entomogamie)


qui va assurer un transport plus ciblé. On observe des adaptations de la fleur et des grains de
pollen : fleurs de grande taille, colorées, aux étamines courtes et au stigmate massif,
produisant de gros grains de pollen ornementés (comme le pollen de la mauve).

Pour attirer les insectes pollinisateurs, les fleurs émettent des signaux visuels (couleur,
forme), des signaux chimiques (odeurs…) ou des signaux trophiques (nectar sucré) (ex :
l’orchidée). Il y a donc des relations de mutualisme entre la fleur et l’insecte : en attirant
l’insecte, la plante lui permet de se nourrir et, en même temps, favorise le transport de ses
grains de pollen par cet insecte, donc la pollinisation d’une autre fleur de la même espèce qu’il
ira visiter, à la recherche de nectar.

Doc 2 p 243 : Les abeilles présentent des adaptations particulières facilitant la récolte et le
transport du pollen et du nectar (pièces buccales longues pour prélever le nectar, pattes munies
de peigne et de corbeille pour prélever et stocker le pollen) alors que les fleurs présentent des
adaptations les rendant plus attractives pour les insectes (pétales colorés). Ces adaptations
entre ces deux partenaires sont issues d’une coévolution.

Remarque : Cas de la vanille (famille des orchidées) : l’insecte pollinisateur n’existe pas dans
les régions où la vanille a été importée pour sa culture : la fécondation doit donc
obligatoirement être faite manuellement par l’homme.

Suite à la pollinisation, les grains de pollen sont déposés sur le stigmate du pistil de la fleur.
Les grains de pollen germent pour former un tube pollinique qui amène les noyaux mâles au
contact des noyaux femelles de l’ovule situé dans l’ovaire. Les noyaux fusionnent, c’est la
fécondation. Les ovules fécondés vont se transformer en graines.

II - 3 - La formation du fruit et de la graine (TP 2 + p 252-253)

TP 2 : La formation de la graine et le devenir de l’embryon

Après la fécondation, la fleur subit des transformations :


- Les sépales, les pétales et les étamines fanent et tombent.
- L’ovaire se transforme en fruit : la paroi de l’ovaire devient la paroi du fruit et se charge
de réserves (fruits charnus comme la pomme ou la cerise) ou reste dure et sèche (fruit
sec comme l’amande ou la noix).
- Les ovules fécondés se transforment en graines.

Les graines contiennent un embryon et des réserves (matières organiques telles que l’amidon,
des protéines et des lipides) protégées par une enveloppe résistante : le tégument. Une fois la
graine formée, elle se déshydrate et entre en vie ralentie ou dormance.

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Pour que les graines n’entrent pas en compétition pour les ressources nutritives en germant
toutes au même endroit, et pour la survie de la descendance, il faut qu’elles soient disséminées
dans d’autres milieux.

Quels sont les mécanismes de dissémination des graines ?

II - 4 - La dispersion et la germination des graines (TP 2 + p 253 à 255)

Il existe une grande diversité de morphologie de fruits et de graines en relation avec le mode
de dissémination. Ces différentes modalités permettent, malgré la vie fixée, de coloniser de
nouveaux milieux de vie, et évite la compétition avec la plante-mère.

La dispersion des fruits et la dissémination des graines peut s’effectuer par la plante elle-
même grâce à des dispositifs actifs de type catapulte (graines sous pression comme celles des
violettes, impatiens ou concombres d’ânes), ou faire intervenir un agent extérieur comme le
vent, l’eau ou les animaux : les fruits et les graines possèdent alors des particularités adaptées
à l’agent disséminateur.

- Légèreté ou structures particulières assurant la portance (comme le pissenlit ou l’érable)


pour la dispersion par le vent (anémochorie).
- Légèreté ou structures particulières assurant la flottabilité (comme la noix de coco)
pour la dispersion par l’eau (hydrochorie).
- Crochets (grande bardane) ou surfaces collantes pour le transport passif par les
animaux (zoochorie).
- Fruits pulpeux, colorés, sucrés incitant à leur consommation par les animaux (cerise,
grains de raisin).

Doc 2 p 247 : Dans le cas de la consommation des fruits ou graines par les animaux, la
germination est favorisée par le passage dans l’appareil digestif : les enzymes digestives
altèrent le tégument de la graine qui est rejetée avec les excréments et qui pourra alors
germer plus facilement. Cette dispersion repose sur une relation mutualiste entre la plante et
l’animal disperseur qui est le résultat d’une coévolution de la plante et de l’animal.

Lorsque les conditions deviennent favorables (température printanière, pluie), c’est la


germination : la graine s’hydrate et gonfle, et ses métabolismes respiratoire et enzymatique
s’activent. L’embryon reprend son développement grâce à l’utilisation des réserves de la graine,
ce qui permet le développement d’une jeune racine et de la première tige feuillée qui déchire
le tégument, et qui sont à l’origine de la jeune plantule.

Schéma-bilan
Vidéo Bilan : La reproduction chez les plantes :
https://www.youtube.com/watch?v=OJFdT_aHhQc
Vidéo bilan bio-logique : https://youtu.be/Ub5GQNHG27U

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