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RÉGIS THOMAS • DAVID BUSTI • MARGARETHE MAILLART

Petite flore
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de France
Belgique, Luxembourg, Suisse
Illustrations de la Grande Flore de Gaston Bonnier
Guide d’identification
• 100 familles
• 500 genres
• 1000 espèces
Régis Thomas •DaviD BusTi •maRgaReThe maillaRT

Petite flore
de France
Belgique, Luxembourg, Suisse
Dessins de Julie Poinsot tirés
de La Grande Flore en couleurs de Gaston Bonnier
Dessins de détermination de Dominique Mansion
Cet ouvrage a été soutenu financièrement par la Société botanique de France (SBF). La SBF, fondée le 24 mai 1854, a depuis toujours eu pour but d’aider
au développement de la botanique et des travaux des botanistes. Très attachée à la diffusion de l’information scientifique, la SBF a naturellement rejoint les
efforts des éditions Belin pour la publication de cette Petite Flore de France. Elle l’a également accompagnée des relectures attentives de deux de ses membres,
Arnaud Mouly et Valéry Malécot.
La SBF a également publié en 2014 une flore de France pour botanistes avertis, Flora Gallica, et édite deux journaux, le Journal de Botanique, ouvert
aux botanistes de terrain, et Botany Letters (anciennement Acta Botanica Gallica), une revue scientifique internationale en anglais.
La SBF organise aussi de nombreuses sorties de terrains pour ses membres et des colloques thématiques grand public gratuits.
Elle organise un appel d’offre annuel pour soutenir des recherches en botanique et soutient financièrement divers colloques scientifiques.
Soucieuse de former de nouvelles générations de botanistes, elle organise avec l’Université d’Amiens un Diplôme universitaire de botanique de terrain.
Pour en savoir plus, et peut-être rejoindre vous-même cette formation pratique, consultez :
https://www.u-picardie.fr/dep/infocentre/gestion/index.php/Catalogue/fiche/idf/550
La SBF est ouverte à tous, débutants compris ! Pour connaître ses activités présentes et passées, ainsi que les modalités d’adhésion, vous pouvez visiter le site
Internet de la SBF : http://www.biusante.parisdescartes.fr/ et aussi https://www.facebook.com/Societe.Botanique.de.France

Aux éditions Belin


Gaston BONNIER et Robert DROUIN, La Grande Flore en couleurs de Gaston Bonnier, 5 tomes, à partir de 1990.
Guillaume LECOINTRE et Hervé LE GUYADER, Classification phylogénétique du vivant, Tome 1 (avec Angiospermes, Gymnospermes, Fougères et plantes
alliées), 4e édition, 2017.
Aline RAYNAL-ROQUES, La Botanique redécouverte, 1999.
Catherine LENNE, Dans la peau d’une plante – 70 questions impertinentes sur la vie cachée des plantes, 2014.
La collection des « Guides Références nature », sous la direction de Guillaume EYSSARTIER (guides de références écrits par des spécialistes français)
La collection des « Guides des fous de nature », sous la direction de Guillaume EYSSARTIER (guides écrits par des spécialistes français, avec clés de détermination).

Retrouvez tous nos ouvrages sur www.belin-editeur.com

Le code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » [article
L. 122-5] ; il autorise également les courtes citations effectuées dans un but d’exemple ou d’illustration. En revanche « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, sans le
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de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris) l’exclusivité de la gestion du droit de reprographie. Toute photocopie d’œuvres protégées, exécutée sans son accord préalable,
constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

© Éditions Belin/Humensis, 2018


170 bis, boulevard du Montparnasse, 75680 Paris cedex 14 ISBN 978-2-410-01318-4
Préface de Christian Dumas et Marc-André Sélosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Sommaire Avant-propos de Régis Thomas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Liste des abréviations et sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Détermination des grands groupes de plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0

LES angioSpErmES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2
Classification phylogénétique simplifiée des familles d’ANGIOSPERMES étudiées . . . 15
Tableaux de détermination des familles de plantes herbacées par les fleurs . . . . . . . . . . . . 16
Tableaux de détermination des genres et espèces de ligneux
(arbres, arbustes et arbrisseaux) par les feuilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Tableaux de détermination des familles de ligneux par les fleurs et les fruits . . . . . . . . . . . 25
Familles d’Angiospermes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

LES ptéridophytES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 7 8
Familles de Fougères et plantes alliées

LES gymnoSpErmES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 9 2
Familles de Conifères et plantes alliées

Annexes
Savoirs et usages du botaniste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438
Bibliographie sélective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 446
étymologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 449
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 452
Remerciements

Ce livre n’aurait jamais pu voir le jour sans le soutien de l’école normale supérieure (ENS) de Lyon , qui a mis à notre
disposition sa riche bibliothèque, son plateau technique et sa logistique, ainsi que celui de la Société botanique de
France, qui a apporté son appui financier et les relectures attentives de Valéry Malécot et Arnaud Mouly.
Nous remercions vivement le Laboratoire reproduction et développement des plantes (RDP) de l’ENS de Lyon (en
particulier Aurélie Vialette), pour les échantillons de plantes mis à notre disposition, ainsi que le Jardin botanique de
la ville de Lyon où les équipes de Grégory Cianfarani nous ont permis l’accès aux serres et ont fourni de nombreux
spécimens de plantes.
Nos remerciements vont également à Philippe Antonetti (Conservatoire botanique national du Massif central),
Serge Aubert † (Université Grenoble-Alpes), Louis Girard, Liliane Roubaudi (Société linnéenne de Lyon), qui nous
ont communiqué informations, photos et échantillons, ainsi qu’à Dominique Mansion pour les dessins très précis des
clés et annexes (dont un certain nombre exécutés gracieusement) et Roseline Busti pour ses relectures attentives.
Nous exprimons notre amicale gratitude à tous nos collègues du Département de biologie et du service Préparation
à l’agrégation SV-STU, dont la présence et les bienveillants encouragements nous ont permis de mener à bien ce tra-
vail de longue haleine : Pierre Thomas, Déborah Prévot, Laurence Belgarbi-Dutron, Shirley Chazot, Henri-Gabriel
Dupuy, Françoise Gasnier, Cyril Langlois, Vincent Lignier, Florence Lormières, Emmanuelle Lousson, Damien Mol-
lex, éléonore Mottin, Ludovic Orlando. Avec une mention particulière à nos jeunes collègues de bureau, Marie-Laure
Pons, Tristan Ferroir, Vincent Godard, Patrick Thollot, qui ont partagé quotidiennement nos discussions et entretiens
téléphoniques avec les collègues co-auteurs et l’éditeur et à Jean-Pierre Moussus qui a réalisé certains schémas.
Le livre doit beaucoup également aux nombreuses générations d’étudiantes et étudiants, dont les questions ont per-
mis de fructueuses mises au point et dont les problèmes et difficultés pour s’initier à la botanique, ont été le ferment
indispensable à la réalisation de cette flore.
Remercions enfin les éditions Belin, et notamment Lucie Blettery qui a suivi la réalisation de l’ouvrage.
Préface
Le départ à la retraite d’un enseignant entraîne souvent la perte des méthodes, parfois sans pareilles, de passage des
connaissances qu’il a su imaginer et améliorer. Régis Thomas n’a pas voulu laisser vain un savoir-faire développé à
l’Université de Lyon au sein de l’école normale supérieure de Lyon (ENSL), que ses étudiants avaient tant apprécié.
C’est ainsi qu’est né, puis a grandi durant de nombreuses années, le projet de Petite Flore de France. Petite, parce qu’y
sont représentés « seulement » quelque 1 300 espèces communes parmi les 5 300 de la flore spontanée de France,
mais grande par l’originalité de sa conception, la qualité de sa réalisation et l’ambition pédagogique qu’elle sous-tend.

Régis Thomas a piloté la création d’un ouvrage à l’esthétique aboutie, donnant accès aux principales familles et genres
et, de là, aux principales espèces, en définissant leurs caractères avec clarté. Mais contrairement à la plupart des
flores existantes, le programme de formation ne s’arrête pas là. Les lecteurs et utilisateurs de cette Petite Flore auront
aussi l’opportunité d’associer les noms d’espèces, noms latins, en accord avec la nomenclature binomiale édictée par
Carl von Linné dans son Species Plantarum (1753), les noms vernaculaires et, bien entendu, les particularités inté-
ressantes voire même remarquables de nombre d’entre elles : biologiques, anatomiques, écologiques, voire même
utilitaires.

La floristique (science qui reconnaît les espèces) est souvent réputée dans le domaine de la botanique, comme le
solfège dans celui de la musique : ennuyeuse. Non ! La Petite Flore de France nous montre précisément qu’il n’en est
rien : identifier est l’occasion d’observer mais aussi de comprendre, d’admirer et – vous verrez ! – de s’étonner. En effet,
l’iconographie convoque toutes les échelles, jusqu’à l’utilisation du microscope, en un travail où l’apport des deux
co-auteurs, Margarethe Maillart et David Busti, fut déterminant. Au-delà des noms, la Petite Flore de France nous
plonge directement dans la vie et le monde des plantes.

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Il faut avoir eu la chance de côtoyer Régis Thomas durant les excursions botaniques dédiées aux agrégatifs de
l’ENS Lyon, pour comprendre la genèse de ce bel ouvrage dans lequel on retrouve l’esprit de ses « petits carnets de
notes de terrain » comprenant, outre les noms d’espèces, de merveilleux petits dessins soulignant tel ou tel caractère
d’identification spécifique. On reconnaît la patte de l’artiste acquise durant une formation courte certes, mais oh !
combien utile, à l’école des Beaux-Arts de Saint-étienne. La précision du dessin scientifique le relie à un illustre
prédécesseur comme Leonhart Fuchs (1542, De Historia Stirpium), considéré comme le père du dessin botanique
scientifique.

Autant qu’une flore, ce livre est une vibrante introduction aux sciences du végétal. Dès lors, pour les présidents de
la Société botanique de France qui signent ces lignes, c’est un honneur que de les écrire mais aussi un plaisir. Plaisir,
d’abord, d’honorer le travail de Régis Thomas, qui fut collègue de l’un, et professeur de l’autre. Mais plaisir, aussi,
car la Société botanique de France a doublement soutenu cet ouvrage : financièrement, et scientifiquement, avec les
relectures de deux de ses membres, Arnaud Mouly et Valery Malécot, qui ont impitoyablement visé l’exactitude des
pages de la Petite Flore.
Puisse la Petite Flore, grande par l’humilité de son titre et ses qualités pédagogiques, rencontrer un succès mérité et
accompagner partout ses lecteurs dans leur approche du monde végétal.

e Christian DUMAS e Marc-André SELOSSE


Membre de l’Académie des sciences Professeur du Muséum national d’histoire
Professeur émérite à l’école normale naturelle
supérieure de Lyon Professeur aux universités de Gdansk (Pologne)
Ancien Président de la Société botanique & Viçosa (Brésil)
de France Président de la Société botanique de France
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4
Avant-propos
La botanique soufre d’une image un peu désuète, ardue et compliquée. En outre, l’enseignement « officiel »
de la discipline dans les universités de sciences et pharmacie manque de plus en plus d’herborisations sur le
terrain. Pourtant, paradoxalement, on remarque un regain d’intérêt du public pour la discipline.
Mais quelle flore choisir lorsque l’on s’intéresse à la botanique ? Question habituelle et légitime de la part des
débutants. Réponse difficile à laquelle la Petite Flore de France devrait apporter une réponse satisfaisante.

Ce livre, conçu comme un guide du « botaniste de terrain », est issu d’une expérience de quarante-cinq ans
d’excursions et de stages de terrain, conduits avec des élèves de classes préparatoires biologiques, des candi-
dats au CAPES et à l’Agrégation des Sciences de la Vie, Sciences de la Terre et de l’Univers (SV-STU), ainsi
que des botanistes amateurs de sociétés savantes locales.
Nous avons voulu réaliser non seulement un ouvrage de détermination, simple et pratique, associant les
qualités des flores précédentes tout en les adaptant à un public débutant, mais également un manuel d’étude
des familles et de leur importance.
Un ouvrage de détermination
m Un guide simple, par le nombre limité d’espèces
La Petite Flore de France comprends 1 250 espèces (Ptéridophytes et Gymnospermes compris), soit environ
le quart des espèces connues en France. Il s’agit cependant des espèces les plus communes, de celles que
l’on peut rencontrer à chaque pas et dans toute la France, montagnes et région méditerranéenne comprises.
Nous y avons ajouté quelques espèces certes rares, mais emblématiques. Nous avons bien conscience que
ce choix des espèces comporte une certaine part de subjectivité, que nos collaborateurs Maryse Tort et
Olivier Manneville ont contribué à gommer. Nous savons ainsi pertinement que nous avons laissé de côté
les trois quarts des espèces de la flore française, mais, encore une fois, les espèces non retenues sont rares
ou localisées.
Le lecteur qui saura reconnaître et connaître les espèces de ce guide sera déjà un bon botaniste ! Il pourra

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ensuite accroître ses connaissances, notamment par la fréquentation de sociétés botaniques locales.

5
m Un guide scientifique, associant pour la première fois :
• Un dessin en couleurs pour chaque espèce. Ces dessins, placés côte à côte et de grande qualité, sont ceux de
la Grande flore en couleurs de Gaston Bonnier.
• Des clés illustrées de petits dessins en noir, seul moyen d’aboutir à l’identification exacte. Pour chaque choix
dichotomique, ces clés associent plusieurs caractères et non un seul.
• L’indication pour chaque espèce de :
– l’écologie ;
– la distribution géographique avec les notations habituelles : très commun CC, commun C, assez commun
AC, rare R, et une carte de répartition pour les espèces ligneuses. écologie et distribution géographique
sont illustrées par trois symboles simples (voir p. 9) : exigence vis-à-vis du facteur eau, montagnes et région
méditerranéenne ;
– le(s) nom(s), commun(s), le nom latin actualisé, suivi des synonymes que l’on trouve dans les anciennes
flores de Bonnier (Bo), Coste (Co) et Fournier (Fou).
Un ouvrage pratique et simple grâce à plusieurs caractéristiques :
• Le format adopté (à l’italienne) permet, pour beaucoup de familles et de genres, de visualiser toutes
les espèces d’un seul coup d’œil. De plus, les dimensions de l’ouvrage en font un guide consultable sur le
terrain.
• Des tableaux de détermination en introduction des Angiospermes : tableaux de détermination des familles
par les fleurs, tableaux de détermination des arbres et arbustes par les feuilles et tableaux de détermination
des familles de ligneux (familles et genres) par les fleurs et les fruits.
• Le classement des familles par ordre alphabétique.
• Le code couleur : vert pour les espèces herbacées, orange pour les espèces ligneuses.
• Le lexique illustré.
• L’index unique pour les noms de familles, genres et espèces.
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Un manuel d’étude
• Chaque famille est présentée par une planche photographique du genre (type) de la famille. Ces planches
illustrent l’analyse florale. Elles sont accompagnées de la formule florale et du diagramme floral.
• Chaque famille se termine par une rubrique intitulée « Particularités », qui donne des précisions morpho-
anatomiques, biologiques, écologiques sur la famille et cite les espèces importantes pour l’Homme.
• Une quinzaine de fiches en annexes clôturent l’ouvrage, explicitant quelques techniques de botanique, les
particularités de certaines plantes, des données écologiques, systématiques, sur la forêt et les cartes de la
végétation.

Ainsi constitué, l’ouvrage offre tout à la fois une flore des espèces communes de France, une étude des
familles de plantes et de leur importance dans notre vie quotidienne et, in fine, une introduction à la biologie
végétale et à sa biodiversité.

Le public concerné
Ce guide est destiné d’abord aux débutants souhaitant s’initier à la botanique, aux étudiants des universités,
des classes préparatoires biologiques BCPST, des préparations aux concours du CAPES et à l’agrégation
SV-STU, aux professeurs des écoles, ou encore aux naturalistes des sociétés savantes. Il rendra également
service aux personnels des Eaux et forêts et aux responsables environnement des collectivités territoriales.

Je terminerai en exprimant mon amicale gratitude à Christian Dumas et Marc-André Sélosse, qui ont bien
voulu accepter de préfacer cette Petite Flore, à Maryse Tort et à Olivier Manneville, pour leur apport décisif
et leurs conseils constructifs, ainsi qu’à Margarethe Maillart et David Busti, mes co-auteurs, pour leur com-
pétence et leur inlassable dévouement.

e Régis THOMAS

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Pages type

Tableaux
de détermination
des familles
d’Angiospermes

Par les fleurs pour les plantes herbacées p. 16 Par les feuilles p. 20 pour les arbres, arbustes et arbrisseaux par les fleurs et les fruits p. 25

Caractérisation

Présentation Clés de détermination des genres et espèces d’une famille Code couleur
d’une famille, Classification
orange : ligneux
avec planche vert : herbacés
photographique
du genre (type)
Genres
Analyse florale
Planche
du genre type Formule florale
et diagramme

Écologie
et distribution

Carte de
Particularités répartition
d’une famille

Espèces
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Liste des abréviations et sigles À propos du nombre
de genres et d’espèces
actino. : actinomorphe int. : interne roug. : rougeâtre : hermaphrodite
aigr. : aigrette invol. : involucre sclé. : sclérenchyme : femelle Pour les nombres de genres
anth. : anthère jaun. : jaunâtre sép. : sépale : mâle et espèces dans le Monde
et en France, les chiffres varient,
br. : bractée lab. : labelle seul. : seulement † : peu toxique
parfois de manière importante
cal. : calice lig. : ligule s.l. : au sens large †† : toxique selon les auteurs.
calc. : calcaire M.C. : Massif central s.s. : au sens strict ††† : très toxique Pour les taxons mondiaux, nous
capit. : capitule médit. : méditerannéen(ne) sp. : espèce CCC : ubiquiste avons suivi : D.J. MABBERLEY,
caps. : capsule méso. : mésophylle spp. : espèces CC : très commun Mabberley’s plant book,
carp. : carpelle mont. : montagnes, montagnard(e) stigm. : stigmate C : commun Cambridge, Cambridge
University Press, 2008.
caul. : caulinaire natur. : naturalisé stip. : stipule AC : assez commun
Pour les taxons français, nous
CL : coupe longitudinale nerv. : nervures ou nervation subsp. : sous-espèce AR : assez rare avons utilisé J.M. TISON,
col. : collenchyme omb. : ombelle sup. : supérieur(e)(s) R : rare B. de FOUCAULT, Flora gallica,
cor. : corolle par. : parenchyme t. : tige RR : très rare Mèze, Biotope, 2014, qui incluent
cosmop. : cosmopolite par. cort. : parenchyme cortical tép. : tépale RRR : très très rare un grand nombre d’espèces
0-1 400 m : zone altitudinale exotiques naturalisées.
CT : coupe transversale par. lac. : parenchyme lacuneux xyl. : xylème
Pour les familles anciennes
cut. : cuticule par. méd. : parenchyme médullaire zygo. : zygomorphe où l’on rencontre la plante
que nous avons conservées,
cyl. : cylindrique par. pal. : parenchyme palissadique = : égal ou synonyme nous avons placé entre
diam. : diamètre péd. : pédoncule ≈ : peu différent parenthèses les nombres
endo. : endoderme pér. : périanthe ≠ : différent de la nouvelle classification.
ép. : éperon périph. : périphérie ≤ : inférieur ou égal
épi. : épiderme pét. : pétale ≥ : supérieur ou égal
ét. : étamine phl. : phloème // parallèle
esp. : espèce phl. int. : phloème interne perpendiculaire
ext. : externe pl. : plante : carré
humide
f. : feuille préf. : préférence : rond
fam. : famille profond. : profondément : triangulaire
mouillé
fl. : fleur Pyr. : Pyrénées : losangique
fol. : foliole rac. : racine : actinomorphe
fr. : fruit ram. : rameau(x) : zygomorphe aquatique
gr. : graine réc. : réceptacle O. : Ouest
montagne

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hypo. : hypoderme rég. médit. : région E. : Est


inf. : inférieur(e)(s) méditerranéenne N. : Nord
inflo. : inflorescence rhiz. : rhizome S. : Sud région méditerranéenne 9
Détermination des grands groupes de plantes

Tiges aériennes creuses, sillonnées,


Fougères s.l. portant des verticilles de rameaux articulés,
13 000
Gymnospermes sporanges groupés en épis terminaux
1 000
Angiospermes
260 000
Prêles (= équisOPHYTEs)
15 espèces*
p. 388

Plantes dépourvues de fleurs et de graines Tiges aériennes ramifiées, couvertes de petites


se reproduisant par spores contenues feuilles simples, épis terminaux ou le long des tiges
dans de petits « sacs », les sporanges
lycoPodes et sélaginelles
fougères et Plantes alliées (= lYcOPOdiOPHYTEs)
(= PTéRidOPHYTEs) 1 000 espèces
p. 390
p. 378

Feuilles aériennes souvent très découpées


et enroulées en crosse dans leur jeunesse, sortant
d’un rhizome souterrain, et portant des sporanges
à leur face inférieure

fougères (= POlYPOdiOPHYTEs)
12 000 espèces
m

p. 380
10 *Nombre d’espèces dans le Monde.
Détermination des grands groupes de plantes

Plantes à ovules (et graines) nus


– arbres et arbustes à port souvent conique
– feuilles en aiguille (ou en écaille)
– portant le plus souvent des cônes mâles et femelles (= conifères)
– possédant généralement de la résine (= résineux)

gyMnosPerMes
1 000 espèces
p. 392

Plantes à fleurs
et à graines

sPerMaPHytes

Plantes à ovules (et donc à graines) enfermés dans un ovaire


(possédant donc des fruits)

angiosPerMes
260 000 espèces
Tableaux de détermination
– des familles de plantes herbacées par les fleurs p. 16
– des genres et espèces de ligneux (arbres, arbustes
et arbrisseaux) par les feuilles p. 20
– des familles de ligneux par les fleurs et les fruits p. 25

p. 12

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11
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12
m Les Angiospermes

m
13
Les Angiospermes
un groupe immense de plantes à fleurs à ovaire et à fruit
les plantes à graines (= sPERMATOPHYTEs) sont divisées en 2 lignées, ANGiOs-
PERMEs et GYMNOsPERMEs (p. 394).
les ANGiOsPERMEs représentent un groupe immense (260 000 espèces) de plantes
herbacées et ligneuses.
Elles sont fondamentalement définies par :
– des organes reproducteurs réunis en fleurs généralement bisexuées ;
A et B plante entière – un organe femelle constitué d’un ovaire (contenant les ovules) qui se transforme
1• Fleur coupée longitudinalement
2• Pétale avec nectaire à la base en fruit (contenant les graines) après fécondation (ANGiOsPERME vient de angeion,
3• Base de pétale et étamine
4• Etamines et carpelles
vase, et sperma, graine), (voir p. 412).
5• Carpelle isolé contenant un ovule
6• Carpelles transformés en fruits
7• Fruit (akène) isolé

Une classification nouvelle pollen à 3 pores germinatifs.


Les ANGIOSPERMES étaient traditionnellement sépa- • les EUANGIOSPERMES monoaperturées :
rées en 2 groupes principaux – MONOCOTYLéDONES = MONOCOTYLéDONES (= Monocots)
et DICOTYLéDONES –, faisant référence au nombre de = DICOTYLéDONES BASALES, ou Magnoliidées, avec
cotylédons présents dans la graine (2 chez les DICOTY- deux familles indigènes, les Lauracées et les Aristolo-
LéDONES, 1 chez les MONOCOTYLéDONES). chiacées.
Les DICOTYLéDONES étaient à leur tour divisées en • les EUANGIOSPERMES triaperturées, ou EUDICO-
3 groupes suivant l’absence, la séparation ou la soudure TYLéDONES (= Eudicots)
des pétales : APéTALES, DIALYPéTALES, GAMOPé- = EUDICOTYLéDONES BASALES, avec pour familles
TALES. indigènes les Berbéridacées, Buxacées, Crassulacées,
La classification phylogénétique actuelle a gardé intact Papavéracées, Platanacées, Renonculacées et Saxifraga-
le groupe des MONOCOTYLéDONES, mais a modifié cées.
assez profondément le groupe des DICOTYLéDONES.
= EUDICOTYLéDONES vraies ou Eudicots évoluées
m Angiospermes m

Les termes d’APéTALES, DIALYPéTALES et GAMO-


comportant 3 groupes, contenant toutes les autres fa-
PéTALES sont abandonnés au profit de plusieurs autres
milles : Caryophyllidées, Rosidées, Astéridées.
ensembles :
Dans la suite de cet ouvrage, et par souci de simplifica-
– les ProtoangiosPermes, qui sont les plus ar-
tion, nous n’utiliserons pas ces grands groupes d’AN-
chaïques des ANGIOSPERMES. Le groupe comprend
GIOSPERMES, mais seulement les familles correspon-
quelques petites familles dont les Amborellacées, famille
comprenant un seul genre et une seule espèce Amborella dantes, classées par ordre alphabétique.
trichopoda (un arbuste dioïque, endémique de Nouvelle- Le tableau détaillé de la classification phylogénétique,
Calédonie), qui est le taxon frère des 260 000 autres es- dans lequel sont positionnées les 100 familles étudiées,
pèces d’ANGIOSPERMES, et les Nymphéacées. figure ci-contre.
– viennent ensuite les eUangiosPermes (= vraies Dans le cas des familles de DICOTYLéDONES, nous
ANGIOSPERMES), dans lesquelles on distingue 2 li- avons indiqué par un figuré couleur leur appartenance
gnées correspondant à 2 grands types de pollen : grain aux groupes anciens des APéTALES, DIALYPéTALES,
14 Renoncule âcre Ranunculus acris de pollen à 1 seul pore germinatif (= aperture) et grain de GAMOPéTALES.
Classification phylogénétique simplifiée des familles d’angiosPermes étudiées

Amborella Alismatacées Hydrocharitacées


ProtoangiosPerMes Nymphéacées Aracées
(Lemnacées)
Posidoniacées
Potamogétonacées
Basales
Butomacées Zostéracées

MONOCOTYLÉDONES
Amaryllidacées Iridacées Poacées
Arécacées Orchidacées Typhacées
MONOAPERTURÉS éVoluées Dioscoréacées Cypéracées
liliacées Joncacées
(Pollen avec 1 seul pore)
angiosPerMes Aristolochiacées
DICOTYLÉDONES bASALES Lauracées
Magnoliacées

Berbéridacées Grossulariacées Platanacées


EUDICOTYLÉDONES bASALES Buxacées (Fumariacées) Renonculacées
Crassulacées Papavéracées Saxifragacées

euangiosPerMes
Amaranthacées Droséracées Polygonacées
CARYOPHYLLIDÉES Caryophyllacées (Loranthacées) Santalacées
(Chénopodiacées) Plumbaginacées
EUDICOTYLÉDONES
= DICOTYLÉDONES
Bétulacées Fabacées Moracées Salicacées
TRIAPERTUREES Célastracées Fagacées Oxalidacées Ulmacées
(Pollen avec 3 pores) Cucurbitacées Hypéricacées Polygalacées Urticacées
FAbIDÉES Éléagnacées Juglandacées Rhamnacées Violacées
Euphorbiacées Linacées Rosacées Vitacées

EUDICOTYLÉDONES

m Angiospermes m
ROSIDÉES (Acéracées) Géraniacées Malvacées Rutacées
ÉVOLUÉES Anacardiacées (Hippocastana- Myrtacées Tiliacées
MALVIDÉES Brassicacées cées) Onagracées Thyméléacées
Cistacées Lythracées Résédacées Supindacées

Cornacées Éricacées
bASALES Balsaminacées Primulacées

(Asclépiadacées) Gentianacées Orobanchacées Solanacées


ÉPIGYNES Apocynacées (Globulariacées) Plantaginacées
APÉTALES ASTERIDÉES = LAMIIDÉES
Boraginacées Lamiacées Rubiacées
DIALyPÉTALES Convolvulacées Oléacées Scrofulariacées
GAMOPÉTALES

liliacées : famille divisée HYPOGYNES Aquifoliacées Astéracées (Valérianacées)


(Fumariacées) : famille incluse Apiacées Campanulacées caprifoliacées
Amaryllidacées : famille incluant = CAMPANULIDÉES Araliacées (Dipsacacées) Adoxacées 15
Tableaux de détermination des familles de plantes herbacées par les fleurs*
* Les Fabacées, Cistacées, éricacées, Rosacées, Santalacées ont également des plantes ligneuses. ■
Fleurs à 3-6 tépales et feuilles rubanées (et ovales) à nervation parallèle MONOCOTYLÉDONES
1. MONOCOTYLÉDONES terrestres
– fleurs généralement bien colorées et très visibles – « herbes » à fleurs discrètes vertes ou brunes

6T 6E (3C) supère 6T 6E (3C) infère 6T 3E (3C) infère 6T (3C) infère 0S 0P 0E 1C 6T 1E (3C) infère 6T 6E (3C) supère 0T 3E (3C) supère 2S 2P 3E (2C)
attention, certaines – fleurs enfermées – seulement 6T 6E 0S 0P 1E 0C – épis de fleurs – tige avec moelle, – tige , fleurs souvent supère
espèces sont gamo- dans une bractée 3 étamines (et quelques – liane dioïque – épi de fleurs et zygomorphes, fleurs type Liliacées unisexuées (soit 3E – tige creuse
pétales, d’autres de membraneuse espèces zygomorphes) à baies rouges entouré d’un cornet 1 pétale inf. (labelle) mais petites ou 3C) + nœuds, gaine
type 4 ! caractéristique et discrètes et ligule (= chaume
fruit = caryopse)

p. 218 p. 32 p. 196 p. 140 p. 50 p. 252 p. 200 p. 134 p. 276

31 genres 150 esp. 9 genres 23 espèces 11 genres 50 esp. 1 genre 2 espèces 23 genres 19 esp. 30 genres 120 esp. 2 genres 50 espèces 17 genres 165 spp. 150 genres 470 esp.
Liliacées Amaryllidacées Iridacées Dioscoréacées Aracées Orchidacées Joncacées Cypéracées Poacées

2. MONOCOTYLÉDONES aquatiques Une famille de plantes hémiparasites


à fleurs de type 3-4-5
– épis caractéristiques – fleur de – fleur de Monocotylédone – fleurs verdâtres de type 4 ! – plantes formant des prairies sous-
cylindriques ou sphériques de Monocotylédone actinomorphe mais 4T 4E 4C supère marines (= herbiers) – plantes ligneuses ou herbacées, apétales,
fleurs unisexuées réduites à : actinomorphe unisexuée de type 3-4-5, souvent unisexuées
1 C et 3E mais à 3S 3P 12E , 3S 3P
3S 3P 6E nC 6C infère
m angiospermes •

p. 364 p. 30 p. 192 p. 302 p. 300 p. 342

2 genres 10 espèces 4 genres 12 espèces 4 genres 4 espèces 5 genres 27 espèces 2 genres 3 espèces 4 genres 10 espèces

16 Typhacées Alismatacées Hydrocharitacées Potamogétonacées Posidoniacées/Zostéracées ■ Santalacées


Fleurs à 4-5 pétales et feuilles à nervation pennée ou palmée* DICOTYLÉDONES *sauf Plantaginacées à nervation parallèle
1. Plantes à inflorescences (fleurs) caractéristiques
– ombelle d’ombellules – cyme multipare – capitules Fleur en cornet

– fl. très homogène, diakène – généralement du lait – capitule, 5 étamines – capitule mais calice doublé – capitule mais corolle zygo. – capitule mais 5 carpelles – fleur étrange de type 3
et souvent tige striée, feuilles à la cassure soudées par les anthères, d’un « calicule » et étamines 4 étamines inégales et ovaire (5S) (5P) 5E (5C) supère à sépales en cornet
divisées, odeur aromatique corolle à pétales soudés non soudées supère (3S) (6E) (6C)
5S 5P 5E (2C) en languette ou (8S) (4P) 4E(2C) infère (5S) (5P) 4E (2C)
en tube à
3 groupes
1. fl. toutes
en tube

2. fl. toutes
en languette

3. tubes (centre)
et languettes
p. 36 p. 154 (périphérie) p. 56 p. 142 p. 186 p. 274 p. 54

90 genres 180 espèces 4 genres 60 espèces 150 genres 800 espèces 74 genres 25 espèces 1 genre 6 espèces 4 genres 30 espèces 2 genres 9 espèces
Apiacées Euphorbiacées Astéracées Dipsacacées Globulariacées Plumbaginacées Aristolochiacées

2. Fleurs à symétrie bilatérale nette (= zygomorphes)


– corolle à pétales séparés (= dialypétale) – corolle à pétales soudés (= gamopétale)

– corolle spéciale – fleur bien connue mais – 1 grand sépale à éperon – fleur particulière : – fleur particulière par – tige carrée, f. opposées, – corolle variable (parfois – plantes sans
(étendard, ailes, carène), assez complexe enveloppant les autres horizontale zygomorphe ses sépales, pétales et corolle souvent à 2 lèvres à 4 pétales), capsule chlorophylle, brunes ou
gousse 5S 5P 5E (3C) supère 5S 5P (5E) (5C) de type 4 étamines et 4 akènes (5S) (5P) 4E (2C) violettes, parasites, corolle
(5S) 5P (10E) 1C supère 2S 4P 2E (2C) 5S 3P 4-4E (2C) (5S) (5P) 4E (2C) supère à 2 lèvres

m angiospermes •
supère supère supère supère (4S) (5P) 4E (2C)
supère

p. 158 p. 372 p. 74 p. 176 p. 292 p. 206 p. 348 p. 262

45 genres 360 espèces 1 genre 37 espèces 1 genre 1 espèce 6 genres 20 espèces 1 genre 15 espèces 36 genres 165 espèces 25 genres 175 espèces 2 genres 28 espèces
■ Fabacées Violacées Balsaminacées Fumariacées Polygalacées Lamiacées Scrofulariacées Orobanchacées 17
Amaryllidacées Famille incluant
Caractérisation
Avec 23 espèces en France, les Amaryllidacées forment une petite famille d’herbes
MonoCotyLÉdones, vivaces par leurs bulbes (rhizome chez Clivia). Les fleurs sont
proches de celles des Liliacées (6 tépales, 6 étamines, 3 carpelles), mais sont enfer-
mées dans une bractée (spathe) membraneuse et l’ovaire est infère.
Monde: 65 genres • 725 espèces
actuellement
France : 8 (9) genres • 28 (78) espèces
le genre Allium
classification
Les Amaryllidacées étaient classées dans l’ordre des ALbUmi-
nées avec les iridacées et les Dioscoréacées. La classification
phylogénique les place maintenant dans l’ordre des AspArA-
tépale gALes, avec toujours les iridacées, mais aussi les orchidacées
et une partie des ex. Liliacées. Les Dioscoréacées sont dans un
ordre voisin. La famille inclut désormais le genre Allium. nous
tube du périanthe le laissons avec les Liliacées (p. 218).

coronule
Amaryllidacées

spathe

ovaire

[ Étude du genre
Narcisse Narcissus
Les Amaryllis étant des plantes exotiques, nous décrirons une
Fleur vue de profil Fleur vue de face
espèce assez commune en France : le narcisse des poètes.

Analyse florale
m angiospermes •

Fleur : actinomorphe hermaphrodite unique à l’aisselle d’une


bractée, la spathe.
cL d’ovaire
Périanthe : 6 tépales soudés en un entonnoir à la base, libres au
sommet. À l’endroit où les pièces deviennent libres une couronne
style pétaloïde s’insère, la coronule (ou paracorolle).
Androcée : 6 étamines insérées sur la gorge de la corolle.
Gynécée : 3 carpelles soudés en un ovaire infère triloculaire
ct d’ovaire à placentation axile. style unique.
Fruit : capsule loculicide.
étamine ovaire

Formule florale/Diagramme
cL de fleur
♀ (6)T 6E (3)C capsule
32 Narcisse des poètes Narcissus poeticus
Détermination des principaux GENRES et ESPÈCES
[

H erbacées
sur les 8 genres en France, nous en retenons 4 faciles à différencier (Galanthus, Leucojum, Narcissus, Pancratium). particuLaritÉs
Le genre Sternbergia (très rare, 2 espèces) ressemble à un Crocus jaune.

– 6 tépales libres, pas de paracorolle – 6 tépales soudés en tube à la base, une paracorolle Biologie
– 6 ét. insérées sur le réceptacle à anthères fixées par le bas (= basifixes) – 6 étamines insérées sur le périanthe à anthères fixées par le milieu (= médifixes) Les Amaryllidacées possèdent des bulbes tuni-
– 6 tépales blancs inégaux : – 6 tépales blancs égaux avec une – fleurs moyennes – fleurs grandes qués (comme celui de l’oignon), parfois des
3 externes, grands, 3 internes tache verte au sommet – solitaires – en ombelle rhizomes (Clivia).
petits avec tache verte en V – étamines insérées à l’intérieur du tube – étamines saillantes insérées
à l’extrémité du tube elles possèdent des anthères spéciales qui s’ou-
Perce-neige Galanthus Nivéole Leucojum s.l.* Narcisse Narcissus Pancratium Pancratium vrent par des pores chez Galanthus et Leucojum.
1 espèce 7 espèces 1 seule est AC 12 espèces surtout méditerranéennes. 2 espèces des plantes ornementales
* le genre Leucojum a été divisé en Clivia est une plante d’appartement répandue ;
deux (g. Acis).
Amaryllis (ci-dessous) aussi, avec son énorme
« oignon » et une ombelle de 3-6 fleurs légère-
ment zygomorphes.
Narcissus, Galanthus et
Leucojum ont une grande

Amaryllidacées
importance économique
par leurs bulbes à florai-
son printannière avec de
nombreux cultivars.

Les agaves
Anciennement, on
classait le genre
Agave parmi les
Amaryllidacées. il

m angiospermes •
est désormais inclus
avec le genre yucca,
dans la famille des Asparagacées.
Les Agaves sont des plantes grasses, originaires
principalement du mexique. ils forment une
rosette de feuilles épaisses, dures, bordées et
se terminant par des épines acérées. ils ne fleu-
Neutronitrophile, hygrocline. Neutronitrophile, hygrocline. Mésohygrophile. rissent qu’une seule fois après 10-15 ans de vie
Prairies, forêts humides. Bois, prairies humides. Bois, rocailles, prairies. Mésohygrophile. Sables maritimes sud-atlantiques
AR Ouest, Pyrénées. AC Nord-Est et Alpes. AR à C. Prairies humides de mont., R plaine. et de Méditerranée. végétative, en donnant une hampe florale gigan-
0-1 600 m. 100-1 500 m. 0-2 200 m. 100-2 300 m. AC. tesque en candélabre, portant de nombreuses
Perce-neige Nivéole de printemps Jonquille Narcisse des poètes Pancratium maritime, fleurs. L’Agave américain Agave americana est
Galanthus nivalis † Leucojum vernum † Narcissus pseudo-narcissus † Narcissus poeticus † Lis de mer l’espèce la plus connue, cultivée sur tout le pour-
Pancratium maritimum
tour de la méditerranée. 33
15. la forêt en france
Quelle superficie couvre-t-elle ? l’épicéa et du Sapin. Le Douglas, originaire de la côte Pacifique Les plus belles forêts de France
Après la dernière glaciation, entre – 10 000 ans et le début de l’Amérique du Nord, vient en quatrième position et repré- Futaie ou taillis ?
de l’ère chrétienne, la forêt s’est progressivement reconsti- sente actuellement l’essence de reboisement la plus plantée. La futaie est une forêt issue de graines. Le taillis est une forêt
tuée (César parle de la « gaule chevelue »). elle couvrait alors Une vingtaine d’espèces dominent les peuplements forestiers. issue de bourgeons adventifs se développant sur une souche
entre 70 et 80 % du territoire. coupée. Seuls quelques feuillus rejettent de souche. Les rési-
Les défrichements, très importants à partir du moyen Âge, neux qui ne rejettent pas sont toujours traités en futaie.
puis l’exploitation, réduisirent cette surface à 15 % vers 1850. Chêne pédonculé
5%
Les chênaies
Amorcée dès 1860, l’extension de l’espace boisé français s’ac- Chêne rouvre
4% 12 % Ce sont les grandes chê-
célère depuis 1946 et atteint aujourd’hui, avec 16,3 millions 5% Hêtre
naies de l’Ouest et du
r Savoirs et usages du botaniste

d’hectares, plus de 29 % de la surface de la France. Châtaignier


6% 11 % Bourbonnais, dominées
Chêne pubescent
par le Chêne rouvre
8%
1%
Forêts 7% autres Feuillus
Quercus petraea. Citons :
Sapin pectiné
Landes 11 % – la forêt de tronçais
Terres agricoles 7% Épicéa commun
30 % (Allier, 10 600 ha), qui re-
et prairies 4% Pin sylvestre
Pin maritime cèle des chênes célèbres
sans végétation 22 % 4% comptant parmi les plus
Eaux continentales Douglas
autres Conifères vieux d’europe : gros
57 % 4%
chêne de 800 ans, chêne
Saint-Louis de 650 ans
Les essences forestières (en % de volume de bois sur pied) et une série de chênes de
350 ans commémorant
La forêt en France métropolitaine À qui appartient la forêt ? l’œuvre de Colbert. C’est
La notion de propriété forestière est relativement récente. À en forêt de tronçais que
Quelles sont les régions les plus boisées ? l’origine, la forêt constituait un bien commun. Une longue les grands viticulteurs
Le sud-est de la France, avec une prépondérance dans les évolution a conduit à la répartition actuelle en trois grandes du Bordelais viennent
montagnes, et le massif artificiel des Landes ont les plus im- catégories. choisir le bois de leurs
portants taux de boisement. Deux départements, Landes et Les forêts domaniales : l’état possède 1 514 forêts domaniales, tonneaux ;
Var, ont plus de la moitié de leur superficie boisée. soit 9 % de l’ensemble des forêts. elles ont pour origine les – la forêt de Bercé (Sarthe, 5 400 ha), ancienne futaie royale,
Quelles sont les principales essences anciennes forêts royales et ecclésiastiques confisquées à la où certains chênes ont un fût sans branches de plus de 35 m.
forestières ? révolution, mais également les acquisitions réalisées depuis Les négociants de cognac viennent y sélectionner le bois de
entre les forêts nordiques, aux essences peu nombreuses le xixe siècle. elles sont gérées par l’Office national des forêts leurs fûts ;
et où les résineux dominent, et les forêts tropicales, aux es- (ONF). – la forêt de Bellême (Orne, 2 400 ha), où l’on trouve des
sences très variées avec nombre de Feuillus, les forêts fran- Les forêts communales : la plupart proviennent de « droits chênes de plus de 300 ans ;
annexes

çaises présentent une situation intermédiaire et une réparti- d’usage » que possédaient les communes sur la forêt du roi ou – la forêt de réno-Valdieu (Orne, 2 400 ha), proche de celle
tion relativement plus équilibrée entre Feuillus et résineux. des seigneurs. elles représentent 15 % des forêts et se trouvent de Bellême, compte des futaies avec des individus nés vers
Les Feuillus occupent cependant environ les deux tiers de la principalement dans le Nord-est, le Sud-est et les Pyrénées. 1700 et hauts de 45 m.
superficie boisée et la France est le pays des Chênes : rouvre, Les forêts privées représentent trois quarts (75 %) de la Les hêtraies
pédonculé, pubescent, vert, forment 44 % de la forêt française. superficie boisée. elles ont été surtout acquises à partir de Les plus belles hêtraies se trouvent en Normandie, où le
Les résineux couvrent moins d’un tiers de la surface boi- la révolution, avec la vente à des particuliers des forêts des Hêtre Fagus sylvatica trouve humidité et fraîcheur. Citons :
432 sée. Les Pins (maritime, sylvestre) viennent en tête, suivis de émigrés et du Clergé. – la forêt de Lyons (eure et Seine-maritime, 10 600 ha), qui
recèle sans doute les plus beaux hêtres d’europe ; Les plus belles forêts
– la forêt d’eawy (Seine-maritime, 6 500 ha), avec une très françaises
belle futaie aux arbres âgés de plus de 200 ans ; La hêtraie
de Normandie
– la forêt d’eu (Seine-maritime, 93 00 ha) et de Brotonne
Eu
(6 700 ha). Eawy La pinède à
Citons également les forêts de Villers-Cotterêts, de Com- Brotonne Pin sylvestre
Compiègne
piègne (Oise, 14500 ha) et de Haye (meurthe-et-moselle, Haguenau
Retz
6 500 ha) près de Nancy, riches en peuplements de Hêtres. Réno-Valdieu Lyons
Les pinèdes Bellême
Haye

r Savoirs et usages du botaniste


– la forêt de Haguenau (Bas-rhin, 13 000 ha), plantée de Pins Bercé
sylvestres qui ont donné les graines d’une grande partie des
reboisements du xixe siècle ; Les belles
chênaies Levier
– les forêts de Provence, dominées par le Pin d’Alep Pinus La Joux Les sapinières et
halepensis, presque en continu de marseille à l’esterel ; pessières du Jura
Tronçais Risoux
– les forêts de Corse, que domine le Pin laricio Pinus nigra Massacre
subsp. laricio. Les forêts d’Aïtone (1 700 ha, 800-1 400 m),
Valdo niellu (4 600 ha, 900-1 600 m) contiennent de magni- Grande-Chartreuse

fiques specimens de plus de 40 m, âgés de plus de 400 ans ; Vercors Le mélezin des
La pinède Queyras Alpes internes
à Pin maritime Landes

Ubaye

La chênaie-liège
Maures

Aitone Valdoniellu

Chêne Pins Sapin La pinède à


Osperdale Pin Laricio
Hêtre Mélèze Épicéa

– la forêt des Landes (Landes et gironde, 900 000 ha), plus Lente dans le Vercors (Drôme, 10 500 ha) sont impression-
vaste forêt artificielle d’europe et peut-être du monde. nantes par leur densité en Sapins et épicéas ;
Les sapinières et pessières – la forêt d’Iraty (Pyrénées-Atlantiques, 2 400 ha) est une belle
Il faut aller en montagne où le Sapin Abies alba pousse vers hêtraie-sapinière, l’une des dernières forêts vierges de France.
Les Mélézins

annexes
700 m et se continue vers 1 000 m et au-delà par l’épicéa
Picea abies. Citons : Il faut rechercher les forêts de mélèzes dans les Alpes in-
– la forêt de la Joux (Jura, Doubs, 2 700 ha), sapinière où le ternes : Vanoise, Queyras et Ubaye.
rendement en bois est l’un des plus élevés de France avec La chênaie verte et la subéraie
11 m3/ha/an – les sapins qui y vivent sont de véritables L’île de Port-Cros (Var, Parc naturel national) abrite une très
monstres dépassant souvent 50 m de haut ; belle yeuseraie Quercus ilex. La forêt des maures (Var, 7 900 ha)
Forêt de Pins sylvestres
– les forêts de la grande-Chartreuse (Isère, 8 600 ha) et de abrite de beaux peuplements de Chêne-liège Quelcus suber. 433
Petite flore de France
« Puisse la Petite Flore,
grande par l’humilité de son titre
et ses qualités pédagogiques,
accompagner partout ses lecteurs
Belgique, Luxembourg, Suisse dans leur approche du monde végétal. »
Christian Dumas
Ce guide est un ouvrage pratique pour déterminer plus d’un millier d’espèces de et Marc-André Selosse,
auteurs de la préface
plantes à fleurs (Angiospermes), de Conifères et plantes alliées (Gymnospermes) et
de Fougères et plantes alliées, en France et dans les pays limitrophes.
Il comporte uniquement les espèces les plus communes, celles que l’on rencontre
à chaque pas dans les plaines et collines, en montagne et dans la région méditer-
ranéenne. Soit 100 familles, 500 genres et plus de 1000 espèces… ce qui est déjà
beaucoup.
L’ouvrage est rigoureusement hiérarchisé : on détermine les familles, classées par
ordre alphabétique, avec l’étude du genre type, puis les différents genres, enfin
les espèces.
L’approche est scientifique, associant pour la première fois :
– des clés illustrées, seul moyen d’aboutir à la solution exacte (nommer l’espèce) ;
– une illustration en couleur pour chaque espèce ;
– l’écologie, avec des symboles simples et une carte de répartition (pour les ligneux).
Le livre est aussi un manuel de biologie végétale : pour chaque famille, des précisions
morpho-anatomiques, biologiques, écologiques et les plantes importantes pour
l’Homme sont données.

Régis Thomas, professeur agrégé honoraire à l’Université Lyon 1 et à l’École normale


supérieure de Lyon (ENSL), a été co-responsable à la préparation à l’agrégation SV-STU
de l’ENSL de 1989 à 2006.
David Busti est professeur agrégé dans l'académie de Nice. Il a été responsable
du secteur biologie des organismes et des stages de terrain à la préparation à l’agrégation
SV-STU de l'ENS de Lyon.
Margarethe Maillart est technicienne en biologie végétale dans la même préparation.

ISBN 978-2-410-01318-4

avec le soutien de

9:HSMELA=UVXV]Y:
belin-editeur.com 39 € ttc france

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