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CHAPITRE 3 

: REPRODUCTION DE LA PLANTE, ENTRE VIE FIXEE ET MOBILITE

Les plantes ont deux modalités de reproduction :


- la reproduction sexuée, qui implique la fécondation entre un gamète mâle et un gamète femelle,
- la reproduction asexuée, c’est-à-dire sans sexualité.

I/ La reproduction sexuée
A/ La fleur, un appareil reproducteur assurant la production des gamètes
Activité 3.9 : La pollinisation des fleurs (1ère partie = dissection, 2nde partie = TP BAC oculaire micrométrique)

►Les fleurs sont les appareils reproducteurs des Angiospermes. Elles assurent la production des gamètes et leur
rapprochement entre plantes fixées.

►La dissection d’un fleur de Lys montre une organisation florale typique où l’on distingue, de l’extérieur vers
l’intérieur  :
- les sépales (formant le calice)
- les pétales (formant la corolle)
- les étamines (= organes reproducteurs mâles)  qui produisent les grains de pollen, vecteurs des gamètes mâles
- le pistil (= organe reproducteur femelle) qui produisent des ovules végétaux contenant les gamètes femelles.
Remarque : chez la plupart des espèces, les fleurs sont hermaphrodites (mâles et femelles) ; chez d’autres les sexes
sont séparés (fleurs mâles et fleurs femelles)

B/ La pollinisation : un rapprochement des gamètes conduisant à la fécondation


 La pollinisation correspond au dépôt des grains de pollen sur le pistil de la fleur. La germination du grain de
pollen qui forme un tube pollinique dans le pistil conduit à la rencontre des gamètes suivie de leur fusion
appelée fécondation.

 La fécondation croisée chez des organismes qui vivent fixés implique une mobilité des grains de pollen d’une
plante à une autre. La dissémination du pollen peut alors être réalisé par :
- le vent : c’est le cas des plantes anémogames produisant une grande quantité de pollen (ex : le noisetier)
- un animal pollinisateur : c’est le cas de la majorité des espèces pollinisées le plus souvent par un insecte
(plantes entomogames) et plus rarement par d’autres animaux (ex  : le baobab pollinisé par une chauve souris).

 Lorsque la pollinisation est réalisée par un animal, les fleurs attirent ce dernier grâce à des signaux variés :
pétales colorés de grande taille, substances volatiles odorantes, nectar riche en saccharose… La pollinisation
repose alors sur une collaboration entre la plante et l’animal pollinisateur ; c’est un exemple d’interaction
mutualiste.

Activité 3.10 : Identifier des arguments montrant une coévolution entre une plante et un animal pollinisateur

Cette collaboration résulte d’une CO-EVOLUTION c’est-à-dire d’une évolution conjointe par sélection naturelle
des caractères avantageux des 2 espèces qui interagissent pour leur survie (alimentation de l’animal,
reproduction de la plante).
Rappel  de 2nde et d’enseignement scientifique: Il existe 2 mécanismes de l’Evolution des populations :
- la dérive génétique qui est une variation aléatoire (= au hasard) de la fréquence des allèles
- la sélection naturelle qui est la sélection par le milieu des allèles qui confèrent un avantage dans un environnement donné

 Chez certaines espèces, l’autofécondation, c’est à dire la fécondation des gamètes femelles par les gamètes
mâles de la même fleur, est possible voire obligatoire.
Exemples : les fleurs du pois et du haricot ne s’ouvrent pas à maturité : ce sont des plantes autogames
Chez d’autres espèces au contraire, l’autofécondation est impossible car il existe des mécanismes
d’incompatibilité (maturité décalée des organes mâles et des organes femelles ; incompatibilité entre le pollen et
le pistil du même individu qui empêche la progression du tube pollinique) ; dans ce cas, la fécondation croisée
est obligatoire ce qui implique une plus grande diversité génétique des descendants (voir thème 4)

(laisser 10 à 15 lignes pour le schéma)

C/ La formation des graines et leur dispersion

 A l’issue de la fécondation, la fleur se transforme en fruit et chaque ovule fécondé forme une graine.
La graine contient l’embryon d’une future plante protégé par une enveloppe résistante.

SCHEMA d’un fruit


(issu de la transformation d’une fleur)

 La dispersion des graines chez des organismes qui vivent fixés est une 2ème étape qui implique une mobilité
dans la reproduction des plantes (la 1ère étape de mobilité étant la dissémination du pollen). Cette dispersion des
graines ou des fruits qui les contiennent peut être réalisée par :
- le vent qui disperse par exemple les fruits du pissenlit
- l’eau qui disperse par exemple les noix de coco
- un animal comme par exemple les renards ou les oiseaux
- la plante elle-même grâce à des dispositifs spécifiques d’éjection des graines (exemple du géranium)

 Lorsque la dispersion est réalisée par des animaux, les fruits sont souvent colorés et riches en réserves
nutritives
(ex : cerises, pommes …). La dispersion des graines repose alors une nouvelle fois sur un mutualisme
(collaboration) entre la plante et l’animal disperseur qui résulte d’une CO EVOLUTION

NB :- ne pas confondre la pollinisation avec la dispersion des graines qui sont réalisées par des animaux différents
- ne pas confondre un animal herbivore qui cause des dégâts aux plantes (compétition) et un animal consommateur des
fruits qui aide à la dispersion des graines (mutualisme)
- ne pas confondre le devenir des réserves accumulées dans la graine pour nourrir l’embryon, avec les réserves accumulées
dans la paroi du fruit destinées à attirer et nourrir l’animal disperseur

 Une fois dispersées, et si les conditions du milieu sont favorables (température, humidité, …) les graines
peuvent germer. L’embryon se développe alors en utilisant les molécules de réserve stockées dans la graine
(amidon, protéines et/ou lipides).

Cette modalité de reproduction sexuée, est à l’origine de la colonisation du territoire par de nouveaux individus
génétiquement uniques (voir thème 4).

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