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PROGRAMME DU COURS

PREMIERE PARTIE : ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE


CHAPITRE 1 : L’ANALYSE ECONOMIQUE
CHAPITRE 2 : LA REPRESENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
CHAPITRE 3 : LA SYNTHESE ET LA MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
CHAPITRE 4 : L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE
DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE
MACROECONOMIQUE
CHAPITRE 5 : LE MODELE REVENU DEPENSE
CHAPITRE 6 : LA BALANCE DE PAYEMENT

CHAPITRE I : L’ANALYSE ECONOMIQUE

La question de départ est de savoir ce que l’on entend par macroéconomie. Pour
traiter cette question, il faut partir de la science économique. Celle-ci est un domaine de la
connaissance économique qui étudie le bien être matériel qui se préoccupe de la manière donc
les ressources sont produites (production), reparties (répartition) et consommées
(consommation). Elle est une science sociale parce qu’elle étudie le comportement d’agents
qui poursuivent des objectifs qui leurs sont propres et qui sont en même temps soumis à des
contraintes que la société et les institutions leurs imposent ; c’est ce que ETMON
MALINVAUD résume en disant : « La science qui étudie comment les ressources rares
sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ». Elle
s’intéresse d’une part aux opérations essentielles qui sont : la production, la distribution et
la consommation des biens ; et d’autre part aux institutions et aux activités ayant pour
objet de faciliter ces opérations.
Le but de la science économique est d’expliquer et prévoir comme toute autre science.
Pour cela, la science économique fait appel aux lois de la logique et notamment le
raisonnement mathématique. Elle utilise l’analyse théorique et la recherche empirique.
Dans l’analyse théorique, elle part de quelques hypothèses initiales simples et tire les
conséquences qui en découlent nécessairement en employant le raisonnement déductif.
Par contre dans la recherche empirique, la science économique voudrait vérifier des
hypothèses et les conclusions de la théorie. Mais les deux types sont complémentaires car
c’est la théorie qui guide la recherche empirique.
Si l’on emploie les mathématiques en économie, celles-ci ne constituent pas une fin en
soit, mais un langage ou une série d’outils qui peuvent faciliter ou rendre plus rigoureuse
l’élaboration et l’exposition des théories économiques.
Le présent cours fait partie de l’analyse théorique (AT) qui elle-même se subdivise en
02 parties : l’analyse microéconomique (AMic) et l’analyse macroéconomique (AMa). Il
importe de ne pas confondre les deux types car, si les deux sont en évolution permanente,
chacune présente une spécificité.

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SECTION I: L’ANALYSE MICROECONOMIQUE (AMic)

Plusieurs points méritent d’être retenus. D’abord l’objet et la nature de cette analyse ;
ensuite sa démarche et enfin les grands traits de son développement.

A. L’objet et la nature de l’AMic

1. L’objet:
L’AMic a pour objet l’étude des comportements des agents économiques individuels,
spécialement les consommateurs, ménages, et entreprises. Elle postule que « c’est
l’agrégation de leurs comportements qui forme l’économie ».
Elle a également pour objet l’étude de leurs relations sur les différents marchés où
s’échangent les produits et les facteurs de production.
2. La nature de l’analyse microéconomique traditionnelle
L’AMic traditionnelle est une conception de l’économie élaborée par les économistes
néoclassiques, eux-mêmes inspirés par ADAM SMITH fondateur de la pensée économique
libérale.
Selon cette pensée, « une main invisible gouverne l’économie ; en recherchant
leurs intérêts propres, les individus œuvrent pour l’intérêt collectif ». Ces économistes
ont introduit le raisonnement sur les quantités additionnelles (quantités marginales).
L’AMic est à la fois explicative et normative. D’abord comme :
a. Science explicative
De ce point de vue, elle rend compte des comportements des agents et de l’interaction
de ces comportements. Elle enseigne comment les agents déterminent leurs comportements en
fonction des signaux que leurs renvoient l’environnent et le marché. Exemple : elle enseigne
que les choix d’un consommateur dépendent des prix d’un multiple bien qu’il peut acquérir de
ses ressources financières présentes et futures, de ses conditions d’emprunts bancaires etc…
Elle montre aussi comment ces comportements interagissent. Exemple : ce sont les
demandes exprimées par les ménages qui définissent les débouchés des entreprises produisant
les biens de consommation et inversement.
Avec l’analyse de l’ensemble du marché, elle permet de comprendre la logique de ces
interactions et d’expliquer comment simultanément se déterminent les prix et les quantités
échangées.
b. Science normative
De ce point de vue, elle étudie les modalités les plus favorables pour organiser la
production, la distribution et la consommation des biens et services. Cet aspect s’applique à
l’organisation et au fonctionnement des marchés du point de vue de l’efficacité dans
l’utilisation des ressources, mais aussi de l’équité dans la distribution des richesses.
Cet aspect intervient aussi lorsque certains acteurs de la vie économique sont
directement ou indirectement contrôlés par la puissance publique ; c’est le cas avec les
entreprises du secteur public.

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B. La démarche de l’analyse microéconomique

Celle-ci repose sur deux hypothèses fondamentales : l’hypothèse de rationalité des


agents et l’hypothèse de la suprématie de l’échange marchand (on vend, on achète
moyennant de l’argent).

1. Hypothèse de rationalité
Elle correspond à ce qu’on appelle le principe de rationalité selon lequel : « les
agents économiques sont supposés être caractérisés par des préférences ou des objectifs
qu’ils cherchent à atteindre tout en respectant des contraintes qui limitent les choix
possibles »
Dans le cas par exemple du consommateur, cela signifie que celui-ci cherche à tirer la
meilleure partie possible de son revenu en adoptant un comportement de dépenses, qui reflète
ses goûts, ici bruts compte tenu des biens sur le marché et du montant de son revenu.
Cela suppose donc que chaque agent a des objectifs bien déterminés. Ce sont ces
objectifs que la démarche microéconomique prend comme point de départ sans nullement
s’interroger sur ce qui les détermine, et enseigne comment les individus ou les organisations
agissent pour les atteindre le mieux possible.

2. L’hypothèse de la suprématie de l’échange marchand


Elle concerne la modalité avec lesquelles les agents s’efforcent d’atteindre leurs
objectifs. L’analyse à ce niveau met en avant l’échange marchand, c’est-à-dire celui qui se
réalise sur un marché. Elle s’intéresse essentiellement à la manière dont les individus réalisent
leur objectif à travers ce type d’échange.
Il est à noter que le marché est un mécanisme qui organise la confrontation des offres
et des demandes pour un certain type de bien ou des services, laquelle conduit à la
détermination des prix.
Lorsque le prix est déterminé par l’égalité de l’offre et de la demande, l’échange est
mutuellement avantageux (plus le service coute cher, plus la demande est faible).

Seuil d’équilibre avantageux

.
q
C. La nouvelle microéconomie

Celle-ci met en cause les différentes hypothèses de la microéconomie classique.

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1. La théorie des jeux
Elle considère que le marché n’est pas toujours atomistique et les individus et les
entreprises peuvent nouer des relations d’interdépendance, c’est-à-dire qu’ils peuvent adapter
des comportements stratégiques (se mettre ensemble, faire des collaborations).
Introduite par John Von NEUMANN et Oscar MORGENSTERIN en 1944, la
théorie des jeux étudie la prise de décisions et les effets de ces comportements stratégiques.
Dans l’exemple célèbre du dilemme du prisonnier, les prisonniers auront un comportement
rationnel consistant à se dénoncer mutuellement et seront condamné à une peine légère. Mais
un tel comportement est irrationnel au sens de PARETO ; la recherche de l’intérêt individuel
ne permettant pas toujours d’atteindre l’optimum collectif.
A chercher :le dilemme du prisonnier

2. L’information asymétrique
La nouvelle microéconomie met aussi l’accent sur l’imperfection de l’information
contrairement à l’hypothèse néoclassique de concurrence pure et parfaite ou de transparence
du marché. A partir l’exemple du marché des voitures d’occasion, AKERLOF (1970), met
en évidence le phénomène de sélection ADVEST lié à l’asymétrie d’informations.
STIGLITZ et WEISS (1981) quant à eux ont mis en évidence ce phénomène sur le
marché du crédit.
ROTHSCHIELD et STIGLITZ (1976), ont montré le même phénomène sur le
marché des assurances.

3. La théorie des coûts de transaction (CT)

La théorie des contrats ou des coûts de transaction développée par COSE (1937) et
WILLIAMSON, montre que « la forme organisationnelle des firmes de grande taille
permet de réduire de tels coûts ».Voilà pourquoi elles sont plus efficaces que le marché.
Avec la nouvelle économie, on ne peut plus affirmer que l’agrégation des
comportements individuels d’agents rationnels conduit à l’équilibre.

SECTION II: L’ANALYSE MACROECONOMIQUE


Pour comprendre ce qu’est l’analyse macroéconomique, il faut retenir son objet et la
question qui est au centre de cette analyse. Ensuite, sa démarche et enfin son évolution.
A- L’objet et la problématique centrale de l’analyse macroéconomique
1) L’objet
L’analyse macroéconomique étudie le fonctionnement global de l’économie. A cet effet,
elle s’intéresse aux grandeurs globales appelées agrégats comme la production globale dans
l’économie, le volume total de l’emploi, le revenu national, l’investissement, la consommation
etc.., . Elle s’intéresse également aux indices globaux tels que le taux d’inflation, le taux de
chômage etc…. En d’autre terme, elle montre comment se détermine ses agrégats et indices
globaux.

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2) La problématique centrale de l’analyse macroéconomique
Cette analyse a pour principale préoccupation la détermination des conditions d’un
meilleur fonctionnement de l’économie c’est-à-dire qu’elle s’attache aux agrégats pour montrer
comment parvenir à une situation idéale.
Cette dernière est définie par les économistes par la notion d’équilibre (ne pas confondre
avec l’équilibre au sens comptable, voir l’équilibre général, équilibre statique, équilibre
dynamique).
L’équilibre économique se caractérise principalement par l’absence ou la faiblesse du taux
de chômage ou du taux d’inflation, le déséquilibre économique est la situation inverse.
B- La démarche de l’analyse macroéconomique
L’économie nationale est par définition complexe, c’est la raison pour laquelle l’analyse
macroéconomique repose sur la formalisation. Par formalisation, il faut entendre la traduction du
langage économique par traduction mathématique ou langage mathématique. La formalisation
implique l’identification des acteurs et des grandeurs mais aussi la construction de modèle
1) L’identification des acteurs et des grandeurs
Elle a pour base la comptabilité nationale (confère chapitre 2 et 3), la comptabilité
nationale définit les agents, les opérations et les agrégats. Les opérations (sur biens et services
financiers de répartition) mettent en jeux les agrégats ; ceux-ci représentent les variables utilisées
dans le modèle. Ils sont des flux s’ils sont définis par rapport à une période donnée ou des stocks
s’ils sont définis à un moment donné.
D’autres concepts interviennent et relèvent de la représentation de l’économie sous forme
de marché. A chaque marché est associé un prix, l’introduction du prix permet d’entrer dans le
domaine d’application de l’activité économique c’est-à-dire de l’élaboration du modèle.
2) La formalisation des mécanismes économiques : Les modèles
La formalisation est la traduction en langage mathématique de la réalité économique, elle
s’effectue par la construction des modèles.
a- Définition d’un modèle
Un modèle est une maquette, une représentation simplifiée de la réalité utilisant le langage
mathématique et prenant la forme de relation entre variable. Il est constitué d’un système
d’équation qui décrit et explique le fonctionnement de l’économie.
Il est important de noter que compte tenu de la complexité de la réalité économique, il est
pratiquement impossible aux économistes de la saisie en totalité. C’est pour quoi ils sont obligés
d’élaborer des schémas ou modèle qui constituent des simplifications mais qui présentent
l’avantage d’être plus facile à maitriser.
A cet égard, on pourrait comparer un modèle théorique à une carte géographique ou a une
vue d’avion. De même qu’une carte ne reproduit pas toutes les zones des maisons d’un village,
ni tous les arbres d’une forêt. Identiquement, l’analyse macroéconomique ne tient pas compte de
chaque détail de la vie économique réelle.
b- Les différentes équations d’un modèle
Un modèle comporte habituellement 3 types d’équation à savoir:
- Les équations de définition ;
- Les équations causales ou explicatives ;
- Les équations indiquant les conditions d’équilibre.
 Les équations de définition

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Ce sont des identités ou des relations comptables supposées toujours valable. Dans une
économique fermée (versus économie ouverte) par exemple l’égalité entre la production Y d’une
part et d’autre par la consommation C et l’investissement I est toujours valable car cette
relation signifie qu’au cours d’une période donnée, la quantité produite est nécessairement soit
consommée, soit investie ou les deux à la fois. De telles relations de définition font rarement
l’enjeu de débat entre économistes. Y est un indicateur de l’offre des biens et service dans
l’économie avec Y C  I
 Les équations causales
Ce sont des équations qui proposent des explications ; elles mettent en relation
fonctionnel des variables explicatives appelées variables exogènes et une variable expliquée
appelée variable endogène.
Exemple : Considérons la fonction y  f  x  .
Cette fonction établie une relation explicative entre y et x dans les mathématiques.
Elle signifie que la variable x dite exogène détermine la variable y dite endogène. Cette
relation peut être spécifiée en introduisant des paramètres a et b d’où l’écriture y ax  b
Les paramètres a et b représentent les données structurelles ou de comportements
supposés constantes, mais qui changent lorsque les structures ou les comportements changent.
Considérons la fonction de consommation C 0,8 y  200 , cette relation signifie que l’on fait
l’hypothèse qu’au cours d’une période, la consommation C est expliquée par le revenu y de
cette période.
Le paramètre de comportement ici est égal à 0,8 qui s’appelle la propension
marginale à consommer. Le paramètre structurel quant à lui est égal à 200 . Il représente la
partie de la consommation qui n’est pas expliqué par le revenu.
 Les équations indiquant des conditions d’équilibre pour la détermination
du mécanisme d’ajustement.
La question de l’équilibre renvoi à la détermination du mécanisme d’ajustement du
système économique vers l’équilibre. A cet égard, un modèle comporte aussi des égalités qui
doivent être respectées pour qu’il ait une solution. Lorsque celle-ci existe, elle définie une
situation d’équilibre du système économique analysé et correspond aux valeurs des variables
endogènes qui résolvent le modèle.
Le mécanisme d’ajustement dépend de la variable d’ajustement choisie. Dans le cas
par exemple d’un ajustement par les prix sur un marché, on retient habituellement trois
équations :
- Les relations d’offre ;
- Les relations de demande ;
- Une équation qui spécifie que le prix est la variable d’ajustement permettant l’égalité
entre l’offre et la demande.
C- L’évolution de la macroéconomie
La macroéconomie traditionnelle Keynésienne a donné naissance à la nouvelle
macroéconomie classique et à la nouvelle macroéconomie Keynésienne.
1- La macroéconomie traditionnelle Keynésienne
John Maynard Keynes est considère comme le principal fondateur de l’analyse
macroéconomique ; c’est un disciple de l’économiste britannique Alfred Marshall. Il s’était
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rendu compte lors d’un défilé de chômeur à Chicago qui contrairement à ce qu’affirme la
théorie néoclassique que « le chômage n’est pas volontaire ». Il a présenté les principaux
fondements de la macroéconomie dans son ouvrage de référence « Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » paru en 1936.
Il y met en cause l’hypothèse de rationalité des agents. Selon lui, les salariés sont
victime de l’illusion monétaire et ne réagissent pas au changement du salaire réel mais plutôt
du salaire nominal.
En outre, une crise de sur production due à l’insuffisance de la demande peut se
produire et écarté l’économie de plein emploi. Selon lui par conséquent, les déséquilibres sont
possibles et fréquents d’où la nécessité des interventions de l’Etat dans l’économie. Les deux
présentations de la macroéconomique Keynésienne traditionnel sont :
 Le modèle revenu dépense de Samuelson 1948 ;
 Le modèle IS-LM présenté par HICKS en 1937 et repris en 1953 par
HANSEN.
Dans ce modèle, le niveau de la production s’ajuste à celui de la demande.
2- La nouvelle macroéconomie classique
C’est un courant de pensée apparut au Etats Unis dans les années 1970, son chef de fil
est ROBERT LUCAS, il est animé par d’autres théoriciens SARGENJ, THOMAS Edward
PRESCOTT et ROBERT BARO. L’idée principale défendue est l’abandon des politiques
discrétionnaires ou des politiques conjoncturelles de réglage fin (voire aussi politique de
règle, politique structurel).
Ces auteurs admettent les hypothèses de la théorie de l’équilibre général et
introduisent les anticipations rationnelles.
3- La nouvelle macroéconomie Keynésienne
Apparut dans les années 1980 en réaction à la nouvelle macroéconomie classique. Les
économistes têtes de file de ce courant sont : Georges AKHERLOFF, GEORGES
GREOGORIE MANKIW ; JANET YELLEN. Ces auteurs admettent que les agents sont
rationnels mais que les déséquilibres existent et se diffusent.
Selon eux, les marchés ne peuvent s’autoréguler du fait de la viscosité ou de la
rigidité des prix et des salaires. Ils admettent aussi que la monnaie n’est pas neutre et que les
imperfections des marchés expliquent les fluctuations. Contrairement à Keynes, il ne
considère pas que les salariés sont victimes de l’illusion monétaire et ne fondent pas leur
théorie sur le principe de la demande effective.
PREMIERE PARTIE: ELEMENTS DE LA COMPTABILITE NATIONALE

Croissance du PIB (produit intérieur brut), stagnation du revenu disponible des


ménages, amélioration du taux de marge des sociétés, besoin du financement des
administrations…..

Les médias nous font ingurgiter des informations économiques que nous digérons
d’autant moins bien que nous manquons d’éléments de comparaisons pour apprécier
l’importance des chiffres clés et que nous connaissons mal ; la signification des sigles utilisés
ou la définition des notions employées ; chacun peut améliorer spectaculairement sa
perception des informations économiques en s’initiant à la comptabilité nationale, car celle-ci
est précisément le cadre dans lequel sont définies et quantifiées la plupart des notions

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économiques que les médias véhiculent , que les hommes politiques reprennent dans leurs
débats et que les économistes utilisent pour leurs analyses.

S’initier à la comptabilité nationale, c’est entrer dans la logique interne de ce système


de normalisation de l’information économique ; saisir sa cohérence et son intérêt, mais aussi
ses limites et ses problèmes, comprendre que la comptabilité nationale n’est pas réductible à
une technique mais qu’elle est une pratique sociale. Dans cette première partie, nous
étudierons la représentation de l’activité économique au chapitre II et la synthèse de la
mesure économique au chapitre III.

CHAPITRE II: LA REPRENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Dans ce chapitre, nous allons insister sur les points suivants :

- L’aperçue de la comptabilité nationale (Section 1) ;


- Les agents économiques (Section II) ;
- Les opérations économiques (Section III) ;
- Le circuit économique (Section IV).

SECTION I : APERÇU SUR LA COMPTABILITE NATIONALE

Nous aborderons dans cette section la définition de la comptabilité nationale (A) et


les utilisations de la comptabilité nationale (B).

A. Définition de la comptabilité nationale:

On peut définir la comptabilité nationale comme une représentation chiffrée


synthétique de l’activité économique nationale décrivant et évaluant les opérations
économiques entre les différents pôles de l’économie. Il s’agit alors d’une comptabilité de
flux économiques, c’est-à-dire des mouvements internationaux venant dans une période
donnée le plus souvent au cours de l’année civile.

La comptabilité nationale remplie ainsi une mission d’information statistique. Cet


effort d’évaluation est naturellement très important pour porter un jugement sur l’évolution
économique d’un pays. Mais la comptabilité nationale joue aussi un rôle central pour les
décideurs publics qui disposent grâce à elle, le maximum d’informations, d’une véritable
banque de données statistiques au moment où ils s’apprêtent à arrêter leurs options de
politique économique. La comptabilité nationale permet ainsi, de guider l’intervention des
pouvoirs publics pour éclairer leur choix et leur permettre de les expliquer et de les défendre.

B. LES UTILISATIONS DE LA COMPTABILITE NATIONALE :

La comptabilité nationale sert à :


- Suivre le comportement de l’économie aux travers des principaux flux
économiques tels que : la production, la consommation des ménages, la formation
du capital… et du calcul d’un certain nombre de grandeurs ou de ratios comme
l’excédant et le déficit budgétaire, le taux d’épargne de l’économie ;

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- Procéder à des analyses macroéconomiques permettant de dégager les relations
causales en jeux au sein d’une économie, ce qui nécessite l’estimation de
paramètres, des liaisons fonctionnelles entre différentes variables économiques ;
- Aider sur la base du comportement récent de l’économie à la prise des décisions
tant des pouvoirs publics que privés dont, la stratégie requiert la mobilisation
des données des comptes nationaux.
- Effectuer des comparaisons internationales ou régionales et l’évolution
économique des niveaux de vie.
SECTION II: LES AGENTS ECONOMIQUES
- Quelques notions de base en (A) ;
- Différents agents de la comptabilité nationale en (B).

A. Quelques notions de base:


Les éléments qui permettent d’identifier les activités économiques sont
essentiellement de deux ordres. Les uns visent l’offre des biens et de services et les autres
l’achat et la demande de ces mêmes biens et services.
En ce qui concerne l’offre, il ya une opération préalable de mise en œuvre des
ressources, on parle de la combinaison des facteurs de production, on distingue trois
principaux facteurs de production qui sont : la terre, le travail, et le capital.
 La terre est considérée comme un facteur qui n’est pas rare et donc moins significatif
sur le plan économique, elle est donnée surtout, quant à sa qualité et à sa richesse. Il
est néanmoins vrai qu’il se pose le problème de sa fertilité et de sa répartition entre les
hommes.
 Le travail par contre est un facteur rare parce que son obtention a un coût qui croît
avec le niveau de qualification de la main d’œuvre.
 Il en est de même du capital en tant qu’ensemble d’équipements, de machines (capital
technique), permettant de créer des biens, ou en tant qu’ensemble de moyens
financiers permettant de parvenir au même but (capital financier).
La combinaison du capital et du travail permet de créer des biens et des services.
Un bien est un produit matériel résultant de l’activité, d’une manière générale les
économistes appellentbien, tout ce qui est capable de satisfaire un besoin et qui se caractérise
par la rareté. On distingue deux grands types de biens :
- Les biens de consommation ;
- Les biens de production.

Les biens de consommation sont ceux qui servent directement à la satisfaction d’un
besoin. Certains biens comme les produits alimentaires sont détruis sur une courte période
(biens périssables), d’autres sont détruis sur une longue période (biens durables) ; c’est le
cas notamment des appareils électro ménagers. Il existe aussi une catégorie intermédiaire de
biens appelés biens semi-durables.

Les biens de production sont ceux qui servent à produire d’autres biens qui peuvent
être utilisés au cours de plusieurs cycles de production.

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Un service est un bien immatériel, et à ce titre, il n’est pas stockable, il est le résultat
d’une activité de production que l’on désigne par le même terme. En effet, il se caractérise par
une relation qui implique la simultanéité entre la production et la consommation.

L’offre de biens et des servicesproduits se fait par leur vente sur un marché, ceux qui
se portent acquéreur par l’achat exercent une demande soit à des fins de consommation, soit à
des fins d’investissement.

La demande à des fins de consommation implique une destruction immédiate ou dans


un temps relativement long du bien selon qu’il s’agit des biens non durables ou des biens
semi-durables. Dans le cas de la demande à des fins d’investissement, ils s’agit simplement de
l’acquisition des biens de production, certains biens ne font pas l’objet d’une vente sur un
marché, ils sont en général fournis par les pouvoirs publics. Leur usage ou leur jouissance est
ouvert à tout un groupe, les exemples de biens collectifs sont constitués par les services de
protection rendus par la police, l’éclairage public, l’éducation….

« Dans une économie, l’offre de biens et de services doit être égale à la demande », les
ajustements se font par le jeu des exportations et des importations, dans le cas d’une économie
ouverte sur l’extérieur.

B. LES AGENTS DE LA COMPTABILITE NATIONALE:

L’activité économique est exercée par les êtres humains ou agents organisés ou jouissant
d’une autonomie de décision pour poser des actes visant l’offre ou la demande d’un bien ou
service.
Afin, de pouvoir saisir l’activité de ces différents agents, les comptables nationaux les
regroupent en catégories appelées secteurs institutionnels. Ceux-ci constituent des
regroupements d’unités institutionnelles définies comme des centres élémentaires de décision
économique.
Les unités ayant un comportement analogue forment un secteur institutionnel. On distingue
cinq (05) secteurs institutionnels :
- Les sociétés en quasi sociétés non quasi financières ;
- Les sociétés financières ;
- Les administrations publiques ;
- Les ménages (y compris les entreprises individuelles) ;
- Les institutions sans but lucratif ou service des ménages (ou encore les administrations
privées).
1. Les sociétés et quasi société non financières:

Les sociétés et quasi société non financières:

Le secteur des sociétés non financières regroupe l’ensemble des unités institutionnelles qui sont des
producteurs marchands dont, la fonction principale consiste à produire des services non financiers et
dont la fonction principale est de produire des biens et des services non financiers et dont les
opérations de répartition et les opérations financière sont séparées de celle de leur propriétaire. Leurs
ressources proviennent essentiellement de la vente des biens et services.

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Ce secteur comprend :

 Les sociétés privées : (Les sociétés des capitaux, les sociétés anonymes, les sociétés à
responsabilité limitée, les sociétés anonymes, le groupement d’intérêt économique (GIE)
et les quasi-sociétés privées) représentées par les succursales. Les bureaux, les entreprises
privées étrangères, les chantiers de longue durée au Cameroun, ainsi que les institutions à
but lucratif, au service des sociétés non financières (syndicats patronaux) ;
 Les sociétés publiques : (CMAIRCO) qui sont contrôlées par l’Etat et les quasi-sociétés
publiques qui appartiennent directement à des administrations.
 Les entreprises individuelles(agriculteurs, artisan, commerçants, professions libérales)
n’entrent pas dans cette catégorie si elles n’ont de forme juridique de sociétés.
2. Les ménages (y compris les entreprises individuelles)

Ce secteur comprend l’ensemble des individus ou groupe d’individus considérés tant dans leur
fonction de consommation que dans celle éventuelle d’entrepreneur produisant des biens marchands
ou des services financiers, et non financiers marchands. Dans leur fonction de consommation, les
ménages sont des individus ou groupe d’individus demeurant sous le même toit. Dans leur fonction
de production, on trouve des entreprises individuelles, les ménages traditionnels, les membres d’ordre
religieux, les personnes âgées vivant en maison de retraite dont le patrimoine et les décisions
économiques sont très imbriqués (mélangées).

Dans leur fonction de production on trouve on trouve les entreprises individuelles dont le
patrimoine, et les décisions économiques sont très imbriqués (impliqués) c’est par exemple :
l’agriculture, le boulanger dès l’instant ils n’ont pas la forme juridique d’une société. Or, comme
entreprise individuelle, les ménages ont une fonction de production ; à travers leur fonction de
production de biens et de service non financier à usage propre à savoir : les services de logement
produits par les propriétaires occupant, services domestiques résultant de l’emploi du personnel
rémunéré. Leurs ressources proviennent principalement de la rémunération des facteurs de
production (travail, capital, terre) et les transferts réalisés par d’autres secteurs institutionnels et des
produits de la vente de la production des entrepreneurs individuels.

3. Le secteur institutionnel administration publique:


Il regroupe l’ensemble des agents économiques dont la fonction principale consiste à produire des
services non marchands destinés aux autres agents pour effectuer des opérations de répartition pour
effectuer des opérations de répartition du revenu ou du patrimoine national ou d’effectuer les
opérations de redistribution du revenu.

Un service non marchand est un service cédé gratuitement ou à un prix économiquement non
significatif. On considère qu’un prix est économiquement significatif s’il couvre au moins 50% des
productions. Les agents ont pour ressources principales, les prélèvements obligatoires (impôts et
cotisations sociales). On distingue trois sous secteurs :

o Les administrations publiques centrales qui regroupent l’Etat et les organismes divers
d’administration centrale (Etat, Universités)
L’Etat est constitué de l’ensemble des services administratifs dont les dépenses et les recettes sont
retracées dans le texte de loi ou loi de finance communément appelée budget. Les organismes divers
d’administration centrale disposent de l’autonomie financière. Leurs ressources sont constituées pour
l’essentiel de subventions de l’Etat ou des contributions obligatoires, c’est le cas des Universités
d’Etat

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o Les administrations publiques locales qui ont par contre par définition, un financement local et
une action limitée à une partie du territoire national. On y trouve les collectivités locales et les
organismes divers d’administration locale. (Commune, département, Région)
Les collectivités locales comprennent les régions, les départements, les arrondissements, les
communes et les organismes qui en émanent.

Les organismes divers d’administration locale disposent de ressources d’origine locale grâce
auxquelles elles peuvent produire des services marchands. Il en est ainsi des chambres de commerce et
d’agriculture, des foyers de jeunes et de la culture…

o Les administrations de sécurité sociale qui comprennent non seulement les régimes d’assurance,
mais également les organismes dépendants de ces régimes (hôpitaux publiques).
4. Les institutions (sans but lucratif ou services des ménages)
Ce secteur regroupe l’ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridiques qui
produisent des biens et service non marchands au profit du ménage. Les ressourcesprincipales
proviennent des contributions volontaires en espèce ou en nature effectuées par les ménages en
leur qualité de consommateur de versement de la part des administrateurs publics ainsi que le revenu
de la propriété. Ce secteur comprend :

 Les syndicats non patronaux


 Les groupements professionnels
 Les associations de consommateurs
 Les partis politiques
 L’Eglise et les congrégations religieuses
 Les Clubs sociaux récréatifs et sportifs.
Les organismes de charité et les associations de bienfaisance financés par des transferts en
espèces ou en nature provenant d’autres unités institutionnelles. Enfin, il faut bien retracer
toutes les opérations économiques effectuées avec l’étranger. Ceci est fait par l’intermédiaire
du compte reste du monde.
5. Les institutions financières:
Les secteurs des sociétés financières comprennent l’ensemble de sociétés et de quasi-sociétés
donc la fonction consiste à fournir les services d’intermédiation financière et ou à l’exercice des
activités financières auxiliaires.

L’intermédiation financière consiste à acquérir les actifs financiers et simultanément à contracter


les passifs pour son propre compte par le biais d’opérations financières sur le marché. Les activités
financières auxiliaires sont par exemple la gestion du patrimoine.

Les ressources principales et les commissions prélevées et les fonds nets dégagés de
l’intermédiation ou de l’activité financière. Cette unité constitutionnelle comprend :

Les institutions financières : Ce secteur regroupe les unités dont la fonction principale est de
financer, de collecter, de transformer et de répartir les moyens de financement ou de gérer ces moyens
de financement. Leurs ressources proviennent principalement des dépôts à vue ou à terme qu’elle
collecte en émettant des titres pour être à mesure d’octroyer des crédits.

On le retrouve dans le secteur la banque centrale et tout le système bancaire (banques,


caisse d’épargne et crédit foncier), ainsi que les organismes de placement collectif dont la fonction est
de collecter les fonds et d’opérer les placements. Ce sont par exemple : les sociétés d’investissement
à capital variable, les sociétés d’assurances, les fonds de pensions.

12
Les sociétés d’assurances et de fonds de pension fournissent les services d’assurance, c'est-à-
dire garantissent un paiement en cas de réalisation d’un risque. Elle perçoit des primes
d’assurances et versent des indemnités. Les mutuelles perçoivent des cotisations sociales
volontaires et versent des prestations sociales.

- Les fonds de pensions couvrent de façon collective les risques et les besoinssociaux des
assurés. Ce sont des caisses que regroupent le personnel d’une même entreprise ou les
salariés d’une même branche ou d’une même profession et qui ont pour finalité de
constituer une épargne pour la retraite.

Pour différencier les unités institutionnelles de ce secteur, les organismes de la sécurité sociale, on
utilise le critère suivant : les contrats d’assurances sont librement souscrits ou si l’assurance est
obligatoire le choix de l’assureur est libre.

6. Les restes du monde:

Comme ce secteur n’est pas caractérisé par une homogénéité de fonctions et de ressources
principales ; il n’est pas un secteur institutionnel au sens propre du terme. Les comptes dureste du
monde retracent les relations économiques entre les unités qui font partie du territoire économique et
celles qui n’en font pas partie.

SECTIONIII: LES OPERATIONS ECONOMIQUES DES SECTEURS


INSTITUTIONNELS (OESI)

On peut saisir l’activité économique des différent Secteurs Institutionnels (SI) que nous
venons de présenter au travers de 03 grande catégories d’opérations :

- Les opérations sur les produits (les opérations sur biens et service) ;
- Les opérations de répartition ;
- Les opérations financières ;
- Les autres opérations (qui ne relèvent pas des 3 catégories citées)

A. LES OPERATIONS SUR PRODUITS (SUR BIENS ET SERVICES)


On désigne par opération sur produit toutes les opérations qui décrivent et expliquent
l’origine et l’utilisation des biens et services pendant la période considérée.
a. La production (P) :
C’est la création des biens et services. Elle est définie comme l’activité exercée sous le
contrôle et la responsabilité d’une unité institutionnelle qui combine des ressources en main
d’œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens, pour fournir des services.
La production intérieure résulte de l’activité des unités productrices résidentes. Un résident,
étant une personne vivant sur le territoire économique pour au moins une année et ayant un
centre d’intérêt.
Avoir un centre d’intérêt économique signifie exercer des opérations économiques
(production de consommation de financement…) pendant une durée au moins égale à un an.
Le territoire économique désigne le territoire géographique les enclaves territoriales dans le
reste du monde (partie du reste du monde occupée par les administrations publiques du pays

13
comme les Ambassades, les Consulats, les bases militaires et bases scientifiques…) moins en
contre partie les enclaves extra territoriales c’est-à-dire les parties du territoire national
occupée par les administrations d’autres pays par les administrations internationales.

1. La production marchande:
C’est la production écoulée ou destinée à être écoulée sur le marché. Il s’agit de la production
vendue à un prix économique significatif ce qui est le cas lorsque le produit des ventes couvre
généralement plus de 50% des coûts de production ou cède comme composante d’une rémunération
comme intervention intermédiaire. Ou encore stocké.
Les ventes de la production marchande sont évaluées au prix de base. Ce prix correspond à la recette
effectivement perçue par unité produite par le producteur du fait de son activité. Cette recette inclut le
montant versé par l’acheteur moins les impôts sur les produits (comme la TVA) qui est un impôt
effectivement payé par l’acheteur sans être pour autant la recette pour le vendeur. Plus les subventions
sur les produits (reçue effectivement par le vendeur).
Quelques situations particulières se présentent dans l’évaluation de la production. Cette évaluation
doit être complétée pour certain activités.
La production des commerçants, grossistes et détaillants corresponde au service de commerce, et est
mesurée par le montant de marges commerciales qu’ils prélèvent.
La production intermédiaire financière revêt plusieurs aspects qui ne font pas l’objet d’un traitement
homogène.
La production des services d’assurance se mesure par la différence entre d’une part le montant des
primes reçues par les sociétés d’assurance augmenté des revenus des placements de leurs provisions et
d’autres parts le montant des indemnités versées et les dotations aux réserves effectuées.
2. La production non marchande:
Elle est définie comme la production qui est fournie à d’autres unités soit gratuitement soit à prix
économiquement non significatif.
Les services non marchands recouvrent des services qui ne peuvent pas être vendus sur le marché
parce qu’ils sont indivisibles (défense nationale, police, éclairage public…) et des services qui ne sont
pas vendus (ou à un prix très faible) par volonté politique et ou parce qu’ils sont à l’origine
d’externalité positive (éducation, vaccination…).
Faute de prix de marché, on exclut ces services non marchands par la somme de leurs coûts de
production, la rémunération des salaires (fonctionnaires…) produits utilisés comme consommation
intermédiaire pour produire ces services, impôts sur la production et montant de l’amortissement pour
usure des matériels et des bâtiments.
b. La consommation intermédiaire (CI):
Elle est également la valeur des biens et services utilisée dans le processus de production et qui sont :
- Soit totalement détruit (Energie, eau…) ;
- Soit incorporé dans des produits plus élaborés (matières premières).
La transformation ou la destruction du produit doit s’effectuer en totalité dans la période.
Les biens de capital fixe (bâtiment, matériels) utiles dans le processus de production et qui ont une
durée de plusieurs années ne font pas l’objet d’une consommation intermédiaire. Ils sont classés lors
de leur acquisition en formation brute de capital fixe et leur usure normale progressive tout au long de
leur durée de vie constitue une consommation du capital fixe.
La différence entre la valeur de la production et celle de la consommation intermédiaire (CI) d’une
unité institutionnelle ou d’une branche constitue sa valeur ajoutée (VA).

VA = Production - CI

En ce qui concerne l’activité commerciale, elle ne fournit pas un produit au commerce en tant que tel.
Mais, elle n’en demeure pas moins productive pour autant. On mesure les services du commerce par
les marges commerciales (MC).
MC = Prix de Vente – prix d’Achat

14
Dire que la production du commerce est égale aux MC revient à écrire l’équilibre : Production –
MC = 0
b. Consommation finale (CF):
La consommation finale comprend la consommation effective et les dépenses des consommations
finales des ménages. Pour l’économiste, la consommation finale se définit par la valeur des biens et
services utilisés pour la satisfaction des besoins humains. Ces besoins sont ouverts par la
consommation des biens et services individuels des ménages, par la consommation des biens et
services collectifs fournis simultanément à l’ensemble des membres de la collectivité par les
administrations et par la consommation des services individuels proposés par les administrations
publiques à des ménages que l’on peut précisément identifier.
Cependant, les ménages ne supportent pas directement le poids financier de l’intégralité de leur
consommation en raison de prise en charge partielle par la collectivité sous forme de services gratuits
ou de remboursement.
d. La formation brute du capital (FBC):
Avec la formation brute du capital, on s’attache aux investissements réalisés au cours de la période. La
FBC comprend la FBCF et la variation des stocks.
1. Formation brut du capital fixe (FBCF):
C’est le nom donné à l’investissement. Elle est constituée du solde entre les acquisitions et les sessions
d’actifs fixe réalisées par les unités résidentes productrices. La valeur annuelle de la perte de la valeur
du capital fixe en raison de l’usure physique ou de l’obsolescence est appelée la consommation du
capital fixe.
L’on retire cette consommation de capital fixe de la FBCF on obtient la FNCF (Formation Nette du
Capital Fixe).
2. Variation des stocks:
Elle constitue la dernière utilisation possible d’un produit. La valeur des stocks peut varier en raison
des entrées du produit dans le stock ou des sorties. Elle est mesurée par la différence entre els entrées
du produit en stock (évalué au prix du jour d’entrée) et les sorties (évaluées au prix du jour de sortie).
Il s’agit donc de la différence de valeur entre deux flux.
e. Les exportations et importations des biens et services :
C’est une autre utilisation possible du produit. Les exportations constituent la valeur des biens et
services fournis par des résidents et des non résidents à titre onéreux ou gratuit.
Symétriquement, les importations (M) correspondent à la valeur des biens et services fournis par des
agents résidents à ceux non résidents.
B. L’EQUILIBRE RESSOURCES EMPLOIS:
Dans la mesure où il existe au regard de chaque produit crée par la production ou importé un usage
sous forme de CF, CI, FBC, ou exportation et importation, on pourrait imaginer d’établir produit par
produit, un équilibre physique entre la somme des ressources et la somme des emplois. Partons de la
définition des ressources (R) et des emplois (E). P + M = Ressources. CI + CF + FBCF + S +X =
Emplois. L’équilibre s’écrit : P + M = CI + CF + FBCF + S + C
Pour un produit donné l’équilibre ci-dessus des ressources et des emplois est nécessairement vérifié.
Mais, il importe de bien comprendre qu’il s’agit là d’un équilibre comptable et non d’un équilibre
économique. Etant donné l’hétérogénéité des produits figurant dans un poste de la nomenclature, on
exprime les ressources et els emplois en unité monétaire. Ce sont les prix du marché qui sont retenus.
Ainsi, pour la production P se sont les produits vendus par les producteurs qui sont considérés. Pour
les importations (M) se sont les prix de départ douanes qui sont considérés. Alors que pour les
emplois, on retient les prix payés par les utilisateurs. Cette règle conduit à un déséquilibre de l’égalité
des ressources et des emplois en raison de la disparité des prix retenus de part et d’autre de l’égalité.
En effet, les MC (Marges Commerciales), les droits de douane (DD) et dans certain cas, la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) sont souvent incorporés au prix d’acquisition des produits par les utilisateurs.
Pour éviter ce déséquilibre il faut corriger la différence. On obtient ainsi pour chaque produit
l’équilibre comptable des emplois et des ressources suivants : P + M + MC + DD + TVA = CI + CF
+ FBCF + S + X (2).
La relation (2) conduit à l’expression de l’équilibre comptable global dans l’économie. Il suffit
d’introduire la notion de valeur ajoutée. VA = P – CI (3). Et la notion d’équilibre liée à l’activité

15
commerciale c’est-à-dire à la production du commerce égale aux MC (Production du commerce =
MC) donc P – MC = 0 (4). En additionnant membre par membre, la relation (2) de l’équilibre des
autres produits avec la relation (4) de l’équilibre du service de commerce on obtient : P + M + TVA +
DD = CI + CF + FBCF + S + X (5).
On remarque que les MC ont disparu. Elles apparaissent de part et d’autre de l’égalité et donc
salubres. Par contre P reste et symbolise maintenant la somme des productions de toutes les branches
qu’elles soient économiques ou commerciales. Mais, ici P n’implique pas exactement quelle quantité
de produits l’économie e véritablement disposée.
En effet, une partie des produits a été utilisée comme CI c’est-à-dire pour produire ces mêmes
ressources. En retranchant de chaque membre de la relation (5), la consommation intermédiaire nous
aurons :
VA + M + TVA + DD = CF + FBCF + S + X
VA + TVA + DD = CF 9 FBCF + S + (X – M) (6).
La relation (6) montre que le membre de gauche représente la valeur des biens et services produits
par les unités résidentes et qui sont disponibles par des emplois finals. Il désigne le PIB. PIB =  VA
des branches + TVA / Produits + DD Nets des subventions à l’importation.
L’équilibre comptable générale emploi ressource pour l’économie nationale s’écrit donc : PIB + M =
CF + FBCF + S + X (7)
La transformation de la relation (7) permet de voir que le PIB est la somme de la demande intérieure
(CF + FBCF + S ) et du solde extérieur (X – M) c’est-à-dire de la demande finale.
III. LES OPERATION DE RAPARTITION:
Du fait de leurs participations au processus de production, en tant qu’apporteur de force de travail ou
du fait des actifs financiers ou corporels qu’ils détiennent, les agents économiques perçoivent des
revenus primaires répartis en deux grands postes :
- La rémunération des salariés contrepartie du travail fourni ;
- La rémunération de la propriété (Intérêt, Dividende, loyer).
A ces rémunérations, il faut associer les impôts et subvention liés à la production et aux importations
qui tendent à modifier les prix des produits et le coût de facteur de production utilisé.
Cette répartition primaire des revenus est corrigée par la redistribution à laquelle procède la
collectivité sous forme de prélèvement obligatoire que dur les revenus primaires et des revenus de
transfert accordés à de fins de solidarité et de protection sociale.
a. Les opérations de répartition primaire du revenu entre les salariés, les détenteurs du capital et
les administrations publiques:
Le poste rémunération des salariés correspond aux versements effectués par les employeurs en espèce
e t en nature, bénéficiant directement aux salariés et constituant la contre partie de leur travail. Il
comprend :
- Les salaires et traitement brut constitué des salaires directs et des primes diverses reçus (13 ième
mois, prime des résultats, pourboires).
- Les avantages en nature (biens et services fournis gratuitement ou à prix réduit comme les
repas, boissons, logement, véhicules de service…) ;
- Les cotisations sociales effectives à la charge des employeurs qui sont versées par les
employeurs aux organismes de sécurité sociale en vertu des dispositions légales ou
conventionnelles et qui s ont destinés à la couverture des risques sociaux (maladies, chômage,
retraite, invalidités…) ;
- Les cotisations sociales imputées à la charge des employeurs qui représente la contrepartie des
prestations sociaux fournies directement par les employeurs à leurs salariés et leur famille sans
qu’il n’y ait recours à un organisme d’assurance ou à un fonds particulier. Figure dans cette
catégorie les compléments de salaire que les employeurs continuent de verser en cas de
maladie, accident de travail, maternité.
3. Les revenus de la propriété:
Ces revenus participent à la répartition primaire sans que ces revenus soient directement liés à
l’exercice d’une activité de production par leur titulaire. Ils sont reçus par le propriétaire d’un actif
financier ou corporel en échange de sa mise à la disposition d’autres agents à l’exception des loyers
de logements considérés comme l’achat d’un service.

16
La rubrique est constituée des revenus suivants :
- Les intérêts rémunérés le prêteur d’un capital financier placé sous forme d’un dépôt, d’un
crédit, d’un titre ;
- Les revenus distribués des sociétés comprennent les dividendes perçus par les actionnaires ;
- Les revenus de la propriété attribuées aux actionnaires correspondent aux revenus que
décrivent les sociétés d’assurance et els fonds de pension du placement de leur provision
technique ;
- Les loyers de terrains et des gisements de certaines ressources sont reçu d’un locataire par un
propriétaire financier ou le propriétaire de gisement.
3. Les impôts et subventions sur la production et les importations :
Les impôts sur la production et les importations sont des versements obligatoires sans contrepartie
effectuée à des administrations publiques qui frappent la production, l’importation des biens et
services, l’emploi de la main d’œuvre, la propriété ou l’utilisation de terrains, bâtiments ou autre actifs
utilisés à des fins de production.
Ces impôts ne sont donc pas liés à la réalisation d’un bénéfice d’exploitation et ils majorent pour
l’acheteur le prix d’acquisition du bien ou du service. Il y a donc :
- Les impôts sur les produits dus par unité de biens ou de service produits échangés, vendus ou
importés. Ce qui inclut la TVA, les impôts et droits sur les importations et de très nombreux
autres impôts sur les produits qui sont supportés en dernier ressort par les acheteurs ;
- Les autres impôts sur la production englobent tous les autres impôts que les entreprises
supportent du fait de leurs activités de production indépendamment de la quantité ou de la
valeur des biens et services produits ou vendus.
Les subventions, opération symétrique des impôts précédent sont des transferts effectués par les
administrations publiques au bénéfice du producteur résident.
En allégeant les charges, les subventions permettent d’accroître la production d’abaisser les prix, ou
de rémunérer plus généreusement les facteurs de production utilisés. On distingue :
- Les subventions sur les produits versés par unité de biens ou de service produit ou importé ;
- Les autres subventions sur la production telles que les subventions à l’emploi ou sur les
salaires.
b. Les opérations de redistribution:
Des mécanismes de redistribution ont pour effet de modifier la répartition primaire des revenus par
l’encaissement ou le paiement de transfert courant. Rappelons que les transferts sont des opérations
dans lesquelles une unité institutionnelle donne un bien, un service ou un actif à une autre unité
institutionnelle sans recevoir de contrepartie. Il existe trois catégories de transfert courant : Les impôts
courants sur le revenu et le patrimoine, les cotisations et les prestations sociales, les autres transferts
courants.

1- Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine .

Ils sont constitués des versements obligatoires sans contre partie prélevées périodiquement par les
administrations publiques sur le revenu et le patrimoine des agents. Ils se décomposent en :

 Impôts sur le revenu : Ils frappent l’ensemble des revenus, les bénéfices et les gains en
capital des ménages et des sociétés.
 Autres impôts courants : Cette rubrique comprend en particulier les impôts sur la propriété.
2- Les cotisations et prestations sociales.
 Les cotisations sociales effectives se repartissent entre les cotisations sociales à la charge des
employeurs versées par ces derniers aux organismes de sécurité sociale, et les cotisations
sociales à la charge des salariés et des travailleurs indépendants.
 Les prestations sociales constituent les transferts dont bénéficient les ménages pour réduire le
poids financier de leur protection à l’encontre de certains risques ou de certains besoins
(maternité, maladie, invalidité, …). Elles sont versées aux ménages par les régimes de
sécurité sociale (CNPS) qui couvre l’ensemble de la collectivité et par les employeurs eux-
mêmes.

17
 Les transferts sociaux en nature désignent la fourniture gratuite ou quasi gratuite de biens et de
services individuels aux ménages par des administrations publiques.
3- Les autres transferts courant:

Ils regroupent un ensemble assez hétérogène d’opérations de répartition qui ne sont pas liées à la
production et ne répondent pas à un impératif de redistribution. Les principales sont :

 Les transferts courants entre administration publiques ;


 Les primes nettes et indemnités d’assurance dommage ;
 La coopération internationale courante.

IV. LES OPERATIONS FINANCIERES.

IV- LES OPERATIONS FINANCIERES :

Les opérations financières sont des opérations sur actifs et passifs financiers se déroulant
entre les unités institutionnelles résidentes te le reste du monde. Ces opérations ont effet de
modifier le patrimoine financier des unités institutionnelles à la foi sa composition et dans son
montant.

Les opérations financières des secteurs institutionnelles sont enregistrées dans leurs
comptes financiers, les comptes financiers au tableau des opérations financiers (TOF)
présentent de manière détaillée les flux ainsi que les encours d’actif et passif financiers des
différents secteurs institutionnelles.

Les actifs financiers se présentent sous la forme de moyen de paiement ou de financier


qui confère un droit à l’égard d’un débiteur. Les passifs sont des les enregistrements
monétaires ou financiers contractés en contre partie de ces actifs alors que l’acquisition d’un
actif monétaire ou financier par un agent exprime le plus souvent la constitution d’un
engament de la part d’un autre agent par exemple un agent un billet de banque est la créance
de son porteurs sur la banque centrale émettrice.

Un dépôt constitue une créance de son débiteur sur l’établissement de crédit gérant le
dépôt. Dans tout ces cas, l’augmentation d’un actif a pour contrepartie le gonflement d’un
passif, et symétriquement l’extinction d’une dette fait disparaitre la créance correspondant. En
vertu du principe de la partie double, chaque opération financière a pour nature un contre
partie réelle ou financière.

SECTION V. LE CIRCUIT ECONOMIQUE :

18
Toutes les opérations économiques décrites à la section 3 forment un circuit. La
comptabilité nationale ne représente pas l’économie nationale comme un ensemble de
marchés, mais comme un circuit qu’elle envisage de deux différentes mais complémentaires.

- services mais, aussi des revenus dont la dépense doit permettre l’achat des produits.
s’agissant ders produits (biens et services), il faut prendre en compte les importations
qui augmentent les ressources en produits et les exportations qui sont une utilisation
possible des produits disponibles.

Quant aux revenus, ils ne sont pas dépensés pas dépensé tel quel par ceux qui les ont reçus
de la production. Leur répartition entre agents économiques est parfois modifiée par des
opérations de redistribution des revenus (impôts, cotisation sociale, prestation
sociale……) et par transferts de revenu avec du monde.

- Les dépenses des agents économiques ne sont qu’exceptionnellement identiques à


leurs revenus. Pour certains, les premières sont inférieurs aux seconds. Il ont une
capacité de financement qui leur permet d’augmenter leurs créances par exemple.
D’autres au contraire ont un besoin de financement par ce que leurs dépenses excédent
leurs ressources ; ils doivent alors augmenter leurs dettes par exemple en empruntant.

Ces opérations financières permettent ainsi à la capacité de financement des uns de


combler le besoin de financement des autres. Elles peuvent aussi avoir lieux entre les unités
résidentes (l’économie nationale et les unités résidentes d’où le reste du monde).

CHAPITRE III : LA SYNTHESE ET LA MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

19
Les statistiques économiques constituent une source importante et objective de
l’information sur l’économie. Les organismes publics compétant à intervalles réguliers des
enquêtes auprès des ménages et des entreprises dans le but de mieux cerner leurs activités
économiques, et d’apprendre par exemple ce qu’ils gagnent, ce qu’ils achètent et à quel prix.
Les résultats de ces enquêtes permettent d’établir des statistiques en synthétisant les
conditions économiques.

Ce sont ces statistiques qu’utilisent les économistes pour étudier l’économie ; ces
mêmes statistiques aident les décideurs politiques à suivre les évolutions économiques et à
formuler en conséquence les politiques les plus adéquats.

Ce chapitre présente en section I, le tableau économique d’ensemble (TEE) et les


comptes des secteurs institutionnels (SI). En section II, les agrégats et les ratios
caractéristiques de l’activité économique. En section III, le tableau entrée-sortie (TES) et le
tableau des opérations financières (TOF) et en section IV, les limites de la comptabilité
nationale.

SECTION I : LE TABLEAU ECONOMIQUE D’ENSEMBLE ET LES COMPTES DES


SECTEURS INSTITUTIONNELS

A- Le tableau économique d’ensemble (TEE) :

L’objet du tableau économique d’ensemble est de présenter de manière très synthétique


l’ensemble des opérations réalisées par tous les secteurs institutionnels et le reste du monde. Il
est structuré selon trois séries de compte (compte des opérations courantes, comptes
d’accumulation et comptes de patrimoine).

L’équilibre de tous les flux, et de tous les actifs et passifs y est présente et le tableau
économique d’ensemble permet de calculer les principaux agrégats. Le tableau économique
d’ensemble croise une nomenclature d’opérations en ligne et une nomenclature des secteurs
en colonne.

1. Lecture en ligne du tableau économique d’ensemble : les comptes d’opération :

La lecture en ligne du TEE révèle un classement par type d’opérations. Chaque ligne
correspond à une opération ou a un solde comptable. L’ordre dans lequel apparaissent des
opérations correspond à celui de la séquence des trois familles de compte.

Les opérations figurants en haut du tableau sont celles du compte de production puis
viennent les opérations des comptes d’exploitation, du compte d’affectation du revenu
primaire. Cette série de compte permet de déterminer l’épargne des SI. Les opérations des
comptes d’accumulations (capital et financier) et les comptes de patrimoine figurent après
les opérations courantes.

20
L’épargne brute constitue le lieu entre les comptes courants et les comptes
d’accumulation. Le compte de capitaux enregistre les acquisitions nettes d’actifs non financier
et les transferts en capital et il permet d’établir la capacité ou le besoin de financement de
chaque SI.

Le compte financier décrit les variations d’actif et de passif financier des SI et du reste
du monde ventilé par type d’instrument financier.

Les comptes de patrimoine quantifient les stocks ou encours d’actifs et de passif détenus
au dus par des SI ainsi que les déterminants de leurs progression. On remarquera que chaque
ligne du tableau est équilibrée en emploi et en ressources pour les opérations courantes, en
variation d’actif et de passif pour des comptes d’accumulation et en actif et passif pour les
comptes de patrimoine.

2. Lecture en colonne du TEE : les comptes des SI

Chaque partie droite et gauche du tableau est composée de colonnes représentant les 5
SI résidents plus l’ensemble de l’économie nationale, plus une colonne intéressant le reste du
monde.

La partie gauche du tableau est consacré aux emplois (pour les opérations courantes)
aux variations d’actif (pour les opérations des comptes d’accumulation) et aux actifs (pour les
opérations du compte de patrimoine).

La partie droite est consacrée respectivement aux ressources, variations des actifs et aux
passifs.

B- Les comptes des secteurs institutionnels :

L’examen de la structure des comptes des différentes SI montre que pour certains, les
dépenses sont inférieures au revenu. Ceux-là disposent alors d’une capacité de financement
qui leur permet d’augmenter leurs créances en prêtant. Pour d’autres, les dépenses excédent
leur revenu, ils ont un besoin de financement et doivent par conséquent augmenter leur dette
empruntant.

Les opérations financières permettent à ceux à capacité de financement de s’ajuster aux


besoins de financement des entreprises. En d’autres termes, l’équilibre se réalise lorsque
l’épargne est égale à l’investissement.

Une vue d’ensemble de la structure des comptes des agents est indispensable à la
compréhension des déterminants des besoins et des capacités de financement.

1. La saisie des opérations comptables :

Deux comptes permettent de retracer l’ensemble des opérations non financiers (sur
biens et services de répartition) et les opérations financières effectuées. Afin de faire
apparaitre pour chaque SI comment se forme le revenu et comment il est utilisé. Le compte
des opérations non financières fait l’objet d’un découpage. Cet éclatement donne naissance à

21
plusieurs comptes dont chacun regroupe théoriquement des opérations de même nature en
remplissant la même fonction.

Par convention comptable, les opérations non financières s’écrivent dans les comptes en
T (T) dont la partie gauche enregistre les emplois et la partie droite les ressources.

Lorsque l’opération se traduit par une sorte de monnaie, il est inscrit en emploie, elle est
par contre inscrite en ressource si elle correspond à une entrée de monnaie. S’agissant des
opérations financières, cette convention présente l’inconvénient de provoquer une perte
d’information. En effet, une ressource financière peut être obtenue, soit par un emprunt, soit
par le recouvrement d’un prêt consenti antérieurement.

Pour une banque par exemple, la réalisation d’un emprunt (sous forme de dépôt) aux
ménages avec simultanément un recouvrement ou remboursement de prêt par les sociétés se
traduit par l’inscription de deux opérations de nature très différentes du côté des ressources.

L’emprunt augmente les dettes de la banque alors que le recouvrement diminue les
créances qu’elles entrainent en même temps une modification de son patrimoine financier en
tant que stock de créances et de dettes. C’est pourquoi, le système élargi de la comptabilité
national n’enregistre pas les opérations financières en Emploi Ressource mais en variation de
créance à gauche et en variation de dette à droite.

Ainsi, l’emprunt augmente les dettes (variation positive des dettes) et le recouvrement
diminue les créances (variation négative).

2. La séquence des comptes :

Le tableau qui suit présente la séquence des comptes de chaque SI. Le mot PERUC
permet de mémoriser xx la succession de ces comptes.

P = compte de production dont le solde est la variable aléatoire ;

E = compte d’exploitation dont le solde est l’excédent brut d’exploitation ;

R = compte de revenu dont le solde est le Revenu disponible Brut ;

U = compte d’utilisation du Revenu dont le solde est l’épargne brut ;

C = compte de capital dont le solde est la capacité ou besoin de financement

SECTION 2: LES AGREGATS ET LES RATIOS CARACTERISTIQUES DE


L’ACTIVITE ECONOMIQUE

A- Les agrégats de l’économie nationale

La colonne économique nationale du TEE qui somme les montants des 5 secteurs
institutionnels résidents permet de lire les agrégats de l’économie nationale. Les agrégats sont

22
les grandeurs globales et synthétiques caractérisant l’activité de l’ensemble des agents
économiques dans un domaine particulier.

A chaque activité (production, investissement, consommation,…) correspondant au


niveau global un agrégat. Certains agrégats sont cependant plus significatifs que d’autres et
sont particulièrement utiles pour les comparaisons dans le temps et dans l’espace.
a- Le produit intérieur brut (PIB)

1)Définition
C’est un agrégat principal, il représente le résultat final de l’activité de production des
unités productives résidentes, c’est-à-dire la somme des richesses évaluées au prix du marché
généré par l’activité économique au cours de l’année civile. Il peut être calculé de 3 manières
selon que l’on privilégie l’option production ( activité ), l’option demande ( produit ) et
l’option revenu. Le PIB est calculé comme les valeurs ajoutées mesurées au prix du marché
de toutes les branches. Comme les valeurs ajoutées ( VA ) sont mesurées au prix de base.
Dans l’optique production on a :

PIB= VA + Impôts sur les produits – subvention sur les produits

Dans l’optique de la demande, le PIB est la valeur des biens et services issus de la
production des unités résidentes et disponibles pour les emplois finals. On peut le calculer à
partir de l’équilibre général des ressources et emplois : PIB =  de la demande intérieur =
( CF + FBCF +  s  X  M )

Dans l’optique revenue, le PIB peut être obtenu comme la somme des revenus
primaires distribués par les unités résidentes :
PIB  Rémunération des salariés  EBE  impôts sur la production  subvention sur la
production

Technique d’approche

Optique production (activité ) Optique demande (produit) Optique revenu


Dépense de consommation
VA Rémunération salariée
finale
 FBCF
+ impôts sur les produits  s  EBE

23
+ exportation + impôts sur la production
- Subventions sur les
- subventions sur la
produits -importation
production
PIB PIB PIB

Contrairement à la production intérieure brute qui ne prend en compte que la


production des biens et services marchands, le PIB à cette production ajoute les services non
marchands fournis par les administrations et évaluées au coût des facteurs. On peut ainsi
écrire :

PIB PIB marchand  PIB non marchand

2) Quelques règles de calcul du PIB : le PIB réel, le PIB nominal, le déflateur du


PIB

Les économistes calculent le PIB qui évalue la quantité totale de biens et services
produit par une économie mais le PIB est-il une bonne mesure de bien-être économique ?
Prenons le cas d’une économie produisant deux biens : des plantains et des maniocs.

PIB (Pr ix des plantains  Quantité des plantains)  (Pr ix des maniocs 

Quantité des maniocs )

Le PIB peut donc augmenter aussi bien parce que les prix s’élèvent et les quantités
s’accroissent. Calculé de cette manière, le PIB n’est donc pas une bonne mesure du bien-être
économique. Il ne reflète pas de manière précise la mesure dans laquelle l’économie satisfait
effectivement les besoins des ménages des entreprises et des pouvoirs publics. Il suffit que
tous les prix doublent sana que les quantités se modifient pour que le PIB soit multiplié par
deux. Dans un tel cas, la capacité de l’économie à satisfaire la demande n’a nullement doublée
puisque la quantité de chacun des biens et services produit reste exactement à la même.
PIB No min al Mesure de la valeur en Fcfa de la production de l ' économie

Le PIB mesuré ainsi est celui nominal.

Pour mesurer correctement le bien-être économique, il faut mesurer la production des


biens et services, en neutralisant l’influence de la variation des prix : c’est le PIB réel.

PIB Réel Mesure de la valeur en Fcfa de la productionde l ' économieà prix cons tan t

24
En d’autres termes, le PIB réel reflète le volume de la production de la période
courante et non sa valeur puisqu’il ne tient compte que de l’évolution par rapport à l’année de
référence dite année de base des quantités produites en supposant que les prix n’ont pas
bougé. Pour calculer le PIB réel on choisit donc une année de base, par exemple 2010 on
additionne alors la valeur de tous les biens et services au prix de 2010

Le déflateur du PIB quant à lui est un indicateur Statistique qui mesure le prix de
l’unité caractéristique de production par rapport au cours de l’année de base.

PIBNo min al
Déflateur du PIB 
PIBRéel

En d’autres termes, le déflateur du PIB compare le prix courant du panier du bien au


prix du même panier de bien en année de base. Cette définition du déflateur du PIB permet de
distinguer deux éléments au sein du PIB nominal : le 1er mesure la quantité et le 2nd mesure le
prix.

PIB No min al PIB Réel déflateur du PIB

b. Le Produit national brut : PNB

Le PIB se différencie du PNB, celui-ci fait la distinction entre ce qui est produit par les
nationaux et ce qui est produit par les étrangers. Il comptabilise donc la production des
nationaux résidents dans le pays ainsi celle des nationaux se trouvant hors du territoire
national. Mais, il ne retient pas la production des étrangers sur le territoire national.

PNB PIB Re venu reçu du reste du monde  Re venu versé au reste du monde

c. Revenu national brut : RNB

Il représente l’ensemble des revenus primaires issus de la production et de la propriété


reçue par les agents résidents. Il agrège les revenus primaires bruts des secteurs institutionnels
résidents. Il est aussi calculé à partir du PIB en le corrigeant du solde des flux de revenus
entre les agents résidents et le reste du monde.

RNB PIB  revenu des facteurs reçu du reste du monde ( rémunération des salariés, revenu de la prop
 revenu des facteurs versés au reste du monde  subvention reçue du reste du monde
 impôt ( production et importation versée au reste du monde

25
d. Revenu national disponible brut : RNDB

Le RNDB se calcule en agrégeant les soldes des comptes de distribution secondaire du


revenu des secteurs institutionnels résidents ( le chiffre apparait dans la colonne économique
et nationale du TEE ). On peut également obtenir à partir du revenu national brut corrigé du
solde des autres opérations de répartition du revenu effectué avec le reste du monde ( impôt
courant sur le revenu et le patrimoine, prestation et cotisation sociale, autres transferts
courants ).

RNDB RNB  autres transferts reçus du reste du monde  autres transferts versés au reste du monde

B- Les ratios caractéristiques de l’activité économique

Il est facile à partir des données numériques du TEE de calculer les ratios significatifs
de l’activité de chacun des secteurs institutionnels.

a. Les ratios relatifs aux sociétés non financières

1) Le taux de marge

Le taux de marge des sociétés non financières est calculé en reportant l’excédent brut
d’exploitation sur la valeur ajoutée du secteur. L’excédent brut d’exploitation représente le
reliquat restant aux sociétés après payement de leurs coûts directement liés à la production en
particulier, les consommations intermédiaires, les charges salariales, les impôts liés à la
production.

Excédent brut d ' exp loitation


TM  100
Valeur ajoutée

2) Le taux d’investissement

Il calcule la part de la valeur ajoutée que les sociétés affectent à l’accumulation et au


renouvellement de leur capital physique. Il est donc un indicateur du potentiel de croissance
dont les entreprises disposeront dans l’avenir du fait de l’effort d’investissement accompli.

FBCF
TI  100 26
Valeur ajoutée

Ep arg ne brute
Taux d ' autofinancement  100
FBCF
3) Le taux d’épargne

Il mesure la fraction de la valeur ajoutée créée par les sociétés et qui est conservée
sous forme d’épargne pour permettre notamment le financement des investissements.

Ep arg ne brut
TE  100
Valeur ajoutée

4) Le taux d’autofinancemen

Il indique quelle part de l’investissement est financée à partir des ressources dégagées par les
sociétés elles-mêmes.

b. Les ratios relatifs aux ménages

1) Le taux d’épargne des ménages

Ils rapportent leur épargne brute à leur revenu d’épargne brute

Excédent brut d ' exp loitation


TEB  100
RDB

2) Le taux d’épargne financier


Capacité de financement
Il est TEF
défini plus étroitement.
RDB
100
Son numérateur ne comprend que sa capacité de
financement. L’écart entre le taux d’épargne et le taux d’épargne financier des
ménages constitue donc approximativement leur taux d’investissement.

c. Les ratios relatifs aux administrations publiques

Un certain nombre d’informations peuvent être collectées dans le compte des secteurs
institutionnels et être traduite par le calcul d’autres ratios mesurés par rapport au PIB :

27
- Taux de pression fiscale égale à la part des impôts perçus par les administrations
publiques sur le PIB

- Taux des cotisations perçues par les administrations de sécurité sociale sur le PIB
- Taux de prélèvement obligatoire effectif regroupant l’ensemble des prélèvements
fiscaux et sociaux.
- La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques constitue le
principal indicateur de convergence sur le nom de déficit public. Il s’agit du solde du
compte de capital des administrations publiques. Il mesure la différence entre
l’ensemble de leur dépense courante, de leur dépense d’investissement non financier et
des transferts en capital qu’elle effectue d’une part et l’ensemble de leurs ressources
non financières.

Section 3 : Le tableau d’entrée-sortie (TES) et le tableau des opérations financières


(TOF)-

Les économistes calculent le BIP qui évalue la quantité totale de biens et services
produits par une économie. Mais le BIP est-il pour autant une bonne mesure du bien être
économique ?

Prenons le cas d’une économie produisant deux biens les plantains et les maniocs. Le BIP est
la somme de la valeur de tous les plantains et de tous les maniocs.
PIB = (prix des plantains x quantités des plantains)
+ (prix des maniocs x quantités des maniocs)

Le BIP peut donc augmenter aussi bien par ce que les prix s’élèvent que les quantités
s’accroissent.

Calculer de cette manière, le BIP n’est donc pas une bonne mesure du bien être
économique. Il ne reflète pas de manière précise la mesure dans laquelle l’économie satisfait
effectivement les besoins des ménages des entreprises et des pouvoirs publics. Il faut que tout
les prix doubles sans que les quantités se modifient. Pour que le BIP soit multiplié par deux
(02) dans un tel cas, la capacité de l’économie à satisfaire la demande n’a nullement doublé
puisque, la quantité de chacun des biens et services produits reste exactement la même. Le
BIP mesuré ainsi est le BIP nominal.

BIP Nominal =Mesure de la valeur en FCFA de la production de l’économie

Il mesure correctement le bien être économique, il faut en fait apprécier la production des
biens et services en neutralisant l’influence de la variation des prix. C’est le BIP réel :

BIP réel =Mesure de la valeur des biens et services à prix constant

28
En d’autres termes le BIP réel reflète le volume de la production de la période
courante et non sa valeur puisqu’il ne tient compte que de l’évolution par rapport à l’année
de référence dite année de base de quantité produite en supposant que les prix n’ont pas
bougé. Pour calculer ce BIP réel, on choisit donc une année de base par exemple 2010 on
additionne alors la valeur de tous lesbiens et services au prix de 2010. Le déflateur du BIP
quant à lui est un indicateur statistique qui mesure le prix de l’unité caractéristique de
production par rapport à son prix au cours de l’année de base.

BIP No min al
Déflateur du BIP  BIP Réel

En d’autres termes, le déflateur du BIP compare le prix courant du panier de biens au


prix du même panier de biens en année de base. Cette définition du déflateur du BIP permet
de distinguer deux éléments au sein du BIP nominal.

- Le premier mesure les quantités ;


- Le second les prix,

On obtient donc :

BIP Nominal = BIP Réel x déflateur du BIP

Le BIP se différencie du PNB, celui-ci fait la distinction entre ce qui est produit par
les nationaux et ce qui est produit par les étrangers. Il comptabilise donc la production des
nationaux se trouvant dans le pays ainsi que celle des nationaux se trouvant hors du territoire
national. Mais il ne retient pas la production des étrangers sur le territoire national.

PNB = BIP + Revenu reçu du reste du monde – le revenu versé par le reste du monde

Il faut dire que le PNB est particulièrement significatif pour les pays en
développement très dépendant des capitaux étrangers.

C. LE REVENU NATIONAL BRUTE RNB :

Il représente l’ensemble des revenus primaires reçus par les agents résidents. Il agrège
les revenus primaire butes des secteurs institutionnels résidents, il est aussi calculé à partir du
BIP en le corrigeant du solde des flux du revenu entre les agents résident et le reste du monde.

RNB = BIP + Revenu des facteurs reçus du reste du monde (rémunération des salariés
revenu de la propriété) – revenu au reste du monde + subventions reçues du reste du
monde – importations versées au reste du monde

D. LE REVENU NATIONAL DISPONIBLE BRUT RNDB :

Il se calcule en agrégeant les soldes des comptes de distribution secondaire du revenu des
secteurs institutionnels résidents ( le chiffre apparait dans la colonne économie nationale du
TEE). On peut également obtenir à partir du revenu effectué avec le reste du monde

29
RNDB=RNB + autres transferts reçus du reste du monde (impôt courant sur le revenu et
patrimoine – autre transfert versés au reste du monde (prestation et cotisation sociale autre
transfert courant)

(Prestation et cotisation sociale autre transfert courant, impôt courant sur le revenu et le
patrimoine).

B. LES RATIOS CARACTERISTIQUE DE L4ACTIVITE ECONOMIQUE :

Il est facile à partir des données numériques du TEE de calculer les ratios significatifs de
l’activité de chacun des secteurs institutionnels.

a. Les ratios relatifs aux sociétés non financières


1. Le taux de marge :
Le taux de marge des sociétés non financières est calculé en rapprochant l’excédent brut
d’exploitation. L’excédent brut d’exploitation représente le reliquat restant aux sociétés après
paiement de leurs coûts. (En particulier les consommations intermédiaires, charges salariales
et les impôts liés à la production).

excédentbrut d ' exp loitation


Taux de marge  valeurajoutée

2. Le taux d’investissement :
Il calcule la part de la valeur ajoutée que les sociétés affectent à l’accumulation et au
renouvellement de leur capital physique. Il est donc un indicateur du potentiel de croissance
dont ces entreprises disposerons dont dans l’avenir du fait, de l’effort d’investissement
accompli.
FBCF
Taux d’investissement Valeur ajoutée X 100

3. Le taux d’épargne :
Ce taux mesure la fraction de la valeur ajoutée créer par les sociétés qui est conservée
sous forme d’épargne pour permettre notamment le financement des investissements.

Ep arg ne Brute
Taux d’épargne  Valeur ajoutée X 100

4. Le taux d’autofinancement :

Il indique quel part de l’investissement est financé à partir des ressources dégagées par les
sociétés elle- mêmes.

30
Ep arg ne Brute
Taux d’autofinancement  X 100
FBCF

b. Les ratios relatifs aux ménages :


1. Le taux d’épargne :

Le taux d’épargne des ménages reporte leur épargne à leur revenu disponible brut.

Ep arg ne Brute
Taux d’épargne  revenudisponible X 100

2. Le taux d’épargne financier :

Il est plus étroitement, son numérateur ne comprend que la capacité de financement.


L’écart entre le taux d’épargne et le taux d’épargne financier des ménages constitue donc
approximativement leur taux d’investissement.

capacité de financement
Taux d’épargne financier  revenudisp onible
X
100
C. les ratios relatifs aux administrations publiques :

Un certain nombre d’autres informations peuvent être collectées dans les comptes des
secteurs institutionnels et être traduits par le calcul d’autres ratios mesurés par rapport au
BIP :
part des impôts par APU
Taux de pression fiscale  X 100
L BIP

- Taux de cotisation perçu par administrations de sécurité sociale ;


- Le taux de prélèvement obligatoire effectif regroupant l’ensemble des prélèvements
fiscaux et sociaux ;
- La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques constitue le
principal indicateur de convergence sur le déficit public, il s’agit du solde du compte
de capital des administrations publiques. Il mesure la différence entre l’ensemble de
leur dépense courante et de leur dépense d’investissement non financier et des
transferts quelle effectue d’une part, et l’ensemble de leur ressources non financières
d’autre part.

SECTION III. LE TABLEAU ENTRE SORTIE TES ET LE TABLEAU DES


OPERATIONS FINANCIERES TOF :

A. L’EQUILIBRE DES OPERATIONSSUR PRODUITS ET LE TABLEAU


ENTREE SORTIE :

31
L’équilibre des opérations sur produits est présenté d’une manière très globale dans
le tableau économique d’ensemble. On peut observer dans ce tableau les secteurs
institutionnels qui participent à la production à laquelle sont jointes les importations et les
secteurs utilisateurs de produits ainsi, que la nature de leurs emplois et les secteurs
(intermédiaires ou financiers).

L’optique retenu dans le tableau entre différent, et beaucoup plus précis puisqu’elle
s’appuie sur les branches qui sont des ensembles techniquement homogènes. Le TEF
récence les diverses consommations intermédiaires des branches ainsi que les autres
emplois en produits, et il montre comment l’ensemble de ces emplois est satisfait par la
production et les autres ressources.

Brièvement exprimés, le premier objectif de ce tableau est de présenter de manière


exhaustive l’équilibre ressource emplois de chaque branche ou de chaque produit.

Le deuxième objectif du TES est de mettre en évidence les relations in industrielles aux
relations entre branches, et d’illustrer la dépendance ans laquelle se trouve chaque branche
à l’égard de ses approvisionnements et de ses débouchés. Ce point est essentiel à la
prévision économique.

Grâce au TES, on pourra déterminer quelle devra âtre la production de chaque branche
pour satisfaire une demande donnée, pour qu’il n’existe pas de surproduction ou au
contraire de goulets/ goulots d’étranglement au niveau de la fabrication. Pour illustrer
l’utilité de cet outil, on peut imaginer les répercutions que produiraient un changement de
la demande finale d’un produit donné. Par exemple : un accroissement de la
consommation finale d’automobiles induit par une baisse de la TVA.

Une telle demande conduira les constructeurs à accroître leur achat intermédiaire des
composants métalliques, plastiques, électroniques, pneumatiques…

Ces diverses branches auront à leur tour d’avantage d’achat à effectuer en amont et ainsi
de suite …. Il est donc essentiel de repérer par avance la provenance éventuelle de goulets
d’étranglement pour palier le risque de pénurie. De même, le tableau permettra d’évaluer
l’incidence des hausses de prix des matières premières importées. Non seulement ces
répercutions sont immédiates sur les coûts des branches concernées mais, les
augmentations vont se répercuter sur l’ensemble des productions où sont utilisés ces
inputs devenus plus coûteux.

B. LE TABLEAU DES OPERATIONS FINANICIERES (TOP)

Depuis son origine, la comptabilité nationale s’est non seulement efforcée de décrire
les grandes fonctions économiques retracées dans les opératioons sur biens et services et sans
opérations de réparations ; mais elle a cherché également à en décrire le financement. Cette
préocupation repose sur l’idée que l’on ne peut donner d’explications réellemement
satisfaisantes des phénomènes économiques, ni agir sur leur évolution si l’on omet d’analyser

32
la dimemsnion financière. C’est pourquoi les comptes relatifs à la production et à ses
em)plois et les comptes concernants la formation, et la répartition du revenu sont complétés
par des comptes concernant la formation sur la manière dont a assuré leur fina ncement. Le
TOF intègre les opérations financières qui décrivent les créances acquises ou cédés et les
dettes contractées ou rembourssées. En effet, les comptes non financiers des sociétés et quasi-
sociétés font apparaitre un besoin de financement. Les sociétés et quasi-sociétés doivent
augmenter leur endettement s’ils désirent régler pendant l’année des dépenses supérieures à
leurs recettes. Il faut pour cela que leurs dettes s’accroissent plus que leur créance.

Les opérations financières interviennent à ce niveau. Elles sont relatives à la craation


et à la circulation des moyens de paiement, elles portent sur les actifs financiers c’est-à-dire
les droits financiers qui constituent des créances pour celui qui les acquière ou les cède et des
dettes pour celui qui les contracte ou rembourse. Le TOF est simplement la juxtaposition des
comptes financiers des secteurs, sa présentation est donc très simple. A gauche du tableau on
retrouve ventilés par secteur institutionnel les flux net de dette. Chaque rubrique peut être
positive ou négative, il s’agit en effet des variations de flux nets de créances ou de dettes et
non de leur montant. Chaque ligne est équilibré, le total des prêtes est par exemple égal au
total des emprunts pour une économie ouverte comme celle du Cameroun, il faut tenir
compte du reste du monde. On peut vérifier que en général, les ménages dégagent un excès
d’éépargne ou capacité de financement et les entreprises une insuffisance d’épargne d’où un
besoin de financement. C’est la fonction des institutions de crédit de jouer le rôme
d’intermédiaire entre unités excédentaires et unités déficitaires.

SECTION IV : LES LIMITES DE LA COMPTABILITE NATIONALE

A. LE PIB : INDICATEURS PARTIEL ET LA NECESSITE D’UNE BATERRIE


D’INDICATEUR COMPLEMENTAIRE

Si le PIB mesure la richesse crée au cours d’une periode, cette évaluation n’est pas
incontestable. On sait que le PIB prend en compte les activités marchandes et les activités non
marchandes par leur coût de production, mais le PIB ne comptabilise que les valeurs
monétaires et donne ainsi une vision partielle de la vie économique. Ainsi, échappe à tout
enregistrement, les services d’entraide, le bénévolat, l’activité interne au sein des familles.

Bien que dans un contexte de pénurie, la croissance du PIB puisse être perçue comme un
signe d’enrichissement et de meilleure satisfaction des besoins. Il faut aujourd’hui une forte

33
dose de naïveté pour assimiler croissance du PIB et amélioration du bien-être collectif.
L’amélioration du bonheur national ne procède pas uniquement de l’extension de grandeurs
monétaires (la qualité de la vie, celle de notre environnement, les conditions de travail…),
mais aussi d’autres conditions importantes. Telle et la raison pour laquelle d’autres indicateurs
sont calculés.

B. LES NOUVEAU INDICATEURS DE RICHESSE

Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) publie depuis 1990 un
rapport annuel sur le développement humain dans le monde contenant une batterie enrichie au
fil des ans d’indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. En effet, la partie la plus
célèbre et pourtant rudimentaire, l’IDH (indicateur de Développement Humaine) dont la
diffusion mondiale a constitué un succès spectaculaire au delà des pays en développement et
auxquels ils étaient principalement destinés. Cet indicateur est tout simplement la moyenne
permettant de classer les pays sur une échelle de 0 à 1.

 Le BIP par habitants exprimé en parité de pouvoir d’achat


 L’espérance de vie à la naissance
 Le niveau d’instruction (mesure par un indicateur alliant pour 2/3 le taux
d’alphabétisation des adultes et pour 1/3 le taux de scolarisation)

Le PNUD a par la suite publié annuellement trois autres indicateurs synthétiques d’abord
à partir de 1995 : l’ISDH (Indicateur Sexospécifique de Développement Humain) qui permet
d’évaluer les différences de situation des hommes et des femmes sous l’angle des trois critères
retenus pour caractériser le développement humain.

A partir de 1995 cependant , l’IPF (Indicateur de Participation de Femmes à la Vie


économique et politique) complète la précédente. Et enfin, à partir de 1997, est publié l’IPH
(indicateur de Pauvreté humaine) qui signale des manques de privation ou d’exclusion
fondamentaux d’une partie de la population.

DEUXIEME PARTIE: ELEMENT D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIQUE

CHAPITRE IV : EQUILIBRE MACROECONOMIQUE :


CAS DU MODELE
34 REVENU DEPENSE.
INTRODUCTION:

Le modèle revenu-dépense est une des schématisations les plus simplifiées du fonctionnement
de l’économie et de détermination de l’équilibre macroéconomique. Il explique la formation
de cet équilibre, principalement à partir de la fonction de consommation et considère
l’investissement comme une donnée. Alors même que les investissements de l’entreprise
dépendent de la situation économique qui prévaut. De ce fait, ce modèle présente des limites,
c’est la raison pour laquelle nous l’étudions en trois points :

SECTION I : LA FONCTION DE CONSOMMATION

SECTION II : LE MODELE REVENU DEPENSE PROPREMENT DIT

SECTION III : LA FONCTION D’INVESTISSEMENT

SECTION I: LA FONCTION DE CONSOMMATION ( confer démarche de l’analyse


économique)

La fonction de consommation est une équation de comportement qui relie le revenu Y et la


fonction de consommation C. Comme on le sait, la consommation finale des ménages est la
valeur des biens et services marchands et non marchands utilisés pour la satisfaction des
besoins individuels.

La comptabilité nationale établit aussi un lien entre l’épargne et le revenu notamment à partir
de la notion de l’épargne brute des ménages. Celle-ci est, la différence entre le revenu
disponible brut des ménages et leur consommation finale. L’épargne apparait donc comme la
partie non consommée du revenu disponible du niveau macroéconomique, la notion d’épargne
recouvre l’épargne des ménages, l’épargne des entreprises, et celle des administrations.
Cependant, l’épargne des ménages joue un rôle prépondérant dans la détermination de
l’épargne nationale.

Au plan théorique, la consommation et l’épargne des ménages divisent les classiques ou


néoclassiques partisans d’une approche par l’offre et les Keynésiens adeptes d’une approche
par la demande.

35
Les keynésiens souhaitent l’intervention de l’Etat pour, faciliter l’avancée économique
( 1929-grande Bretagne pendant la crise économique).

De ce débat théorique résulte du point de vue de la politique économique la question de


savoir, s’il faut réclamer la consommation ou s’il vaut mieux inciter les ménages à épargner.
L’arbitrage entre consommation et épargne est fondateur de l’analyse macroéconomique.
Selon les économistes classiques, l’épargne est automatiquement investie, de ce fait, le
déséquilibre de la croissance ne peut provenir que d’une insuffisance de l’offre d’épargne.
Pour les keynésiens par contre, il faut plutôt se préoccuper de la demande globale
(consommation et investissement). Selon eux, en effet, l’insuffisance de la demande conduit
le système économique à une incapacité à utiliser toute l’épargne des ménages d’où la
récession dans les économies capitalistes. Alors, sans entrer dans ce débat théorique,il
convient de se limiter à l’analyse de la fonction de consommation théorie du revenu
permanent et l’analyse par la théorie du cycle de vie.

A – L’ANALYSE KEYNESIENNE DE LA FONCTION DE CONSOMMATION:

La fonction de consommation apparait dans le livre 3 de la théorie générale de l’emploi,


de l’intérêt et de la monnaie. Elle est présentée sous la forme d’une relation globale entre
consommation et revenu et que les keynésiens appellent propension à consommer. Keynes
pose que, cette propension est déterminante fondamentale de l’équilibre macroéconomique.
Pour lui, la consommation des ménages constitue la comparée à l’investissement qui est
fortement volatile et difficilement prévisible. Deux questions importantes sont posées à
savoir :

* Quelles sont les propriétés de cette fonction ?

* En quoi constitue t-elle, un déterminant essentiel de l’équilibre macroéconomique ?

1- les propriétés de la fonction de consommation :

Quelle est selon Keynes la variable déterminante de l’équ ilibre macroéconomique ?

R : voila selon Keynes la variable explicative majeure de l’équilibre macroéconomique la


consommation : la fonction de consommation keynésienne présente quatre propriétés :

 « la loi psychologique fondamentale »

36
« En général et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation au fur
et à mesure que leur revenu varie mais dans une proportion donnée »

Elle est la forme sous laquelle Keynes définit la fonction de consommation. Elle s’énonce de
la manière suivante : « en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître
leur consommation à mesure que leur revenu croît mais lors d’une quantité aussi grande que
l’accroissement du revenu » (1936 p 113 Keynes)

Keynes ne donne aucune justification théorique ni empirique à cette formulation. Elle tient
davantage du fait social ou de la sociologie.

 La forme linéaire de la fonction

Keynes écrit cette fonction de la manière suivante : C= f (Y ) ce qui conduit à une forme
incertaine.

Cependant, la loi psychologique fondamentale impose que la propension marginale à


consommer PmC soit positive et supérieure à 1. Celle-ci se définit comme le rapport de la

C
variation de la consommation sur la variation du revenu PmC  f '(Y )
Y

 Y  C C  Y

Par souci de simplification, on obtient que la fonction Keynésienne est de la forme :

C = aY + b avec C la consommation ; Y le revenu et b = Co la consommation incompressible


(ne dépend du revenu) et a = PmC avec 0 < a < 1.

b qui, représente la consommation incompressible ne dépendant pas du revenu que le rapport

C b
de la consommation au revenu a  soit décroissante avec le revenu et supérieur à
Y Y

C
PmC (  propension moyenne à consommer ). ce rapport est appelé propension moyenne
Y

C
à consommer (PMC) PMC 
Y

 Sa détermination par le comportement d’épargne

37
Chez keynes, l’épargne est déterminée de façon résiduelle, elle est définie comme la partie

Y C S
non consommée du revenu. Y  C  S   
Y Y Y
(2)
C S
 1 PMC + PMS = 1
Y Y

De cette relation, nous pouvons dégager les relations suivantes :

 PMC 1  PMS

 PMS 1  PMC

Et de la même manière
(3)

PmC + PmS = 1  PmC  PmS ou PmS 1  PmC

 Une fonction de courte période

En effet, C= aY + b n’a pas de signification en longue période. La consommation


incompressible ou autonome b est indépendante du revenu et de la production. Elle repose sur
une épargne ou des stocks antérieurement accumulés. En longue période, la fonction de
consommation se réduit à C = Y

Dans le cas de la fonction de consommation de longue période, PmC = PMC = a

2. le rôle essentiel de la fonction de consommation : principe du multiplicateur

38
Le diagramme à 45° proposé par Samuel permet de mettre en évidence le rôle du
multiplicateur.

La première bissectrice retrace l’égalité du produit Y et de la demande globale C + I. elle


montre que, ex post l’équilibre macroéconomique ne peut s’effectuer qu’en un point A par
exemple de la première bissectrice. En ce point, le marché des biens et services est équilibré,
c'est-à-dire Y = C + I ou encore Y = S + C soit I = S

Si l’investissement s’accroit de façon autonome, cela va provoquer excentré un déséquilibre


sur le marché des biens et services puisqu’on aura I + Δ I  S . Mais, le jeu de multiplicateur,
il en résultera une variation de revenue, ΔI (Δy = KΔI) et dont un supplément d’épargne ex post
identique au supplément d’investissement initiale ΔI

Soit ΔS = Δy - ΔI ou encore KΔI - ΔI

Ce qui peut encore s’écrire ΔI – K

ΔS = (K – 1) ΔI = ΔI  ΔS = ΔI

Ainsi l’épargne n’est pas un préalable à, l’investissement, l’enchainement causal.

 S  I   Y

L’analyse par la théorie du revenu permanent :

Elle suppose que, la décision de consommation sont prises sur la base du revenu permanent :

39
Elle suppose que, les décisions de consommations sont prises sur la base du revenu permanent
et que la consommation est proportionnelle à ce niveau  P soit C Y milton Friedman
1957 a proposé cette interprétation de la fonction de consommation en s’appuyant sur la
théorie classique du choix du consommateur et notamment sur le calcul inter temporel de
l’utilité.

La théorie du revenu permanent a comme hypothèse de départ l’idée suivante :

Si les consommateurs tiennent compte de leur revenu futur et de leur possibilité de


consommateur futur au moment où, ils prennent les variations du revenu actuel n’affecteront
la consommation actuelle que si elle entraine des modifications de la richesse ou du
patrimoine. C'est-à-dire de l’ensemble des ressources disponibles R.

y y2 yn n
y1
R 1  2
 ...   
1  1 1  1 1  1 11 n 1  1 t
n

Soit Yt le revenu à l’année t

La richesse dont peut disposer aujourd’hui un agent s’écrit :

n yp 1
R  Y p 
t 1 1  1 1  t  t

n
Y p   1  
 1
i   1   i    

n
 1 
n     0
 1 i 

Yp
R  Y p  Ri
i

n Yp 1
Si le revenu annuel est constant et égal à Yp , alors, R  t
Y p 
t 1 1  i  1  t  t

La transformation de cette relation donne une progression géométrique lorsque n  

 1  Y
   0 et R  p
 1  i  n  i
 

Yp iR
40
Soit

Dans ce cas, le revenu permanent est le revenu annuel du patrimoine. C'est-à-dire, le revenue
qui peut être consommé sans porter atteinte au patrimoine, mais dans la mesure où le
consommateur n’a pas une connaissance exacte de ces revenus l’avenir étant incertain ces
revenus futurs font l’objet d’anticipation qui peuvent se révéler inexactes.

Le revenu permanent correspond finalement à la fonction du revenu courant qui est considéré

comme stable et qui reflète ces anticipations. On appelle revenu transitoire YT  la

différence entre le revenu courant de la période Yt  et le revenu permanent Y p .

Selon la théorie du revenu ( Y p ) la propension à consommer Keynésienne et le


multiplicateur dépendent des grandeurs transitoires qui sont par nature imprévisibles et
changeables qui varient de manière aléatoire dans temps.

Le revenu transitoire non anticipé n’influence pas la consommation mais , seulement


l’épargne. La seule relation stable est celle qui relie les grandeurs permanentes à savoir :

La consommation ;

Le revenu permanent

Quelle critique Milton Friedman fait de l’analyse Keynésienne ?

2) les implications de la politique économique

Au XX la consommation est la relation de comportement la plus stable comparé à la fonction


de demande de monnaie qui dépende des facteurs psychologiques confère deuxième année.

La politique budgétaire est donc plus appropriée que la politique monétaire.

La théorie du revenu permanent remet en cause notamment la stabilité de la fonction de


consommation et le mécanisme du multiplicateur. En effet, la propension à consommer et le
multiplicateur dépendent des grandeurs transitoires.

En conséquence, il n’est pas possible de prévoir les effets d’une modification des dépenses
publiques.

41
Par contre, le multiplicateur monétaire est plus certain que le multiplicateur budgétaire c’est la
raison pour laquelle les monétaires recommandent une politiques monétaire de règle basée sur
la fixation d’un taux de croissance de la masse monétaire.

La théorie du cycle de vie part du constat que les productions du revenu dans le temps
présentent un profil qui dépense de l’âge. Ainsi, le revenu des agents augmente durant les
premières périodes d’activités, atteint un maximum de maturé mûrit et diminue plus ou moins
brutalement à l’âge de la retraite. Cette théorie considère par conséquence que l’évolution qui
tient compte de la structure par âge de la population. Il en résulte que l’évolution de ce cycle
explique la consommation. Elle détermine une fonction globale de consommation qui tient
compte de la structure par âge de la population. Il en résulte que, chaque que, chaque classe
d’âge a une fonction de consommation particulière dépendent de la manière dont se
combinent les ressources disponible à savoir :

Le revenu courant de la période ;

La valeur actuelle du revenu du travail ;

Le montant des actifs matériels accumulés durant les périodes précédentes

Dans le modèle revenu dépenses, le comportement de consommation est considéré comme le


déterminant principale de l’équilibre de l’équilibre macroéconomique.

SECTION II: LE MODELE REVENU DEPENSE

SECTION 2: LE MODELE REVENU-DEPENSE

Le modèle revenu-dépense est l’inspiration keynésienne. Il est dû à Hansen et Samuelson. Il


se définit à partir de ses relations et de ses hypothèses. Il se caractérise comme modèle
macroéconomique par un équilibre de sous emplois.

A.Les relations et les hypothèses du modèle

On considère la valeur totale des biens et services produits dans un pays au cours d’une année
c'est-à-dire dans le langage de la comptabilité nationale le PIB(Y). ce produit est égal à la
somme des revenus perçus par les agents à savoir : les ménages, les entreprises, les
administrations, etc. les différents emplois effectués avec le revenu sont : la consommation
finale des ménages (CFM), des administrations (G), l’investissement(I) et le solde net des

42

Y C  I  G   X  M 
échanges avec le reste du monde soit les exportations (X)- les importations (M). L’équilibre
sur le marché des biens et services est donc donné par la relation :

 (Economie ouverte)

Cette relation est une identité comptable

1.Les échanges extérieurs sont constamment en équilibre c'est-à-dire X-M =0. En d’autres
termes que l’économie considéré est fermée (économie fermée).

2.L’état n’intervient pas dans la vie économique c'est-à-dire qu’on est en présence d’une
économie sans secteur public ou encore une économie de marché livrée à elle-même.

Dans ces conditions, l’égalité d’équilibre macroéconomique se traduit à l’équation Y C  I .


En outre le modèle admet que les ménages et les entreprises se partagent le produit global ou
les revenus correspondants. Ses revenus reçoivent une affectation des achats de bien de
consommation(C) et l’épargne (S). I=S revient Y C  S .

3.Le niveau de prix est constant ce qui signifie que les grandeurs considérées sont les
grandeurs réelles ou en volume. En d’autre terme, tous les ajustements se font par les
quantités.

4.Les investissements (I) des entreprises sont une variation exogène I  I 0 qui dépend
des anticipations des entreprises portant sur l’évolution future de l’activité
économique. Par contre, la consommation et le revenu sont des variables endogènes.
Le modèle s’écrit alors de la manière suivante : Y C  I  C aY  b avec I  I 0

B.L’équilibre dans le modèle dépense : un équilibre de sous emploi.

L’écriture du modèle permet d’écrire sa forme réduite ou l’équation solution

1
C Y  Y aY  b  I 0  Y 1  a  b  I 0  Y  b  I 0 
1 a

43
1 1
Inutile de rappeler que est le multiplicateur et que cette formule donne Y  I . On
1 a S
constate que le volume de la production est totalement déterminé par la demande c'est-à-dire
que l’offre est passive et s’adopte à la demande. Le fonctionnement du modèle est donné par
graphique ci-dessus. Sur ce graphique la bissectrice issue de l’origine des axes représentent le
lieu géométrique de tous les points ou il y’a égalité d’équilibre.

La droite C représente la fonction de consommation dont la pente correspond à la propension


marginale à consommer. La droite C  I ou C  I 0 représente quand à elle la dépense totale
sous intersection avec le point d’équilibre A détermine le niveau d’équilibre avec le niveau
Y. Selon Keynes, rien ne garantie qu’il s’agit d’un équilibre de plein emploi à savoir celui
qui correspond à une pleine utilisation des revenus disponible (main d’œuvre et équipement).
En effet dans l’analyse néoclassique les prix d’ajustement à la hausse comme à la baisse de
manière à l’équilibre l’offre et la demande. Ainsi, il ne peut y avoir un excédent d’offre ou de
chômage ou à court terme, les prix sont supposés fixe ce qui fait que le niveau de leurs
investissements. Il ne pourrait donc aucunement correspondre à une pleine utilisation des
capitaux productifs disponibles. Ainsi pour Keynes, si la demande globale est insuffisante,
l’économie s’installera dans le sous emploi ; par contre si le gouvernement décide d’accroitre
ses dépenses sans augmenter ses impôts d’un montant I alors, le niveau de demande
globale s’élèvera pour se situer A’ correspond d’équilibre Y’ plus élevé pour Y*.

C.Les limites et la reformulation de la fonction de consommation keynésienne

1.Les limites

Quatre principales limites sont opposables au modèle revenu-dépense

Le modèle n’étudie par les conditions de production d’offre de biens et services. Il
suppose l’existence de facteurs de production inemployés qui permet de répondre à la
demande. Or l’activité économique peut être proche du plein emploi.

44
L’hypothèse de l’écart inflationniste situation de déséquilibre caractérisé par le fait que la
somme des dépenses dépasse le produit réel disponible donc l’hypothèse de l’écart
inflationniste soulève le problème de la matière dont s’opère l’ajustement étant
entendu qu’une hausse des prix n’est pas possible, les prix étant supposés constants.

L’investissement considéré dans le modèle comme une variable exogène fait l’objet de
décisions qui dépendent objectivement à la situation économique du moment.

La stabilité de la fonction de consommation à court terme keynésienne pierre angulaire

 1 
du modèle, pour que le multiplicateur  k   fonctionne n’est pas toujours
 1 a 

vérifié. De nombreuse vérification empirique ont montrés que la fonction de


consommation n’est pas toujours stable. Par exemple durant la guerre de coré, on a
observé des mouvements contra cyclique de la propension marginale à consommer.

En outre, des études réalisées sur les séries chronologiques courtes bien que conduisant à des
estimations assez conformes à la fonction de consommation keynésienne présente des
mauvaises qualités prévisionnelles sur série chronologique longue. Simon Kuznets (1946) a
obtenu par les Etats-Unis sur la période de 1869-1938 une fonction de consommation non
linéaire avec PmC sensiblement plus élevée que celle à court terme et égale à 0,86.

Cependant, les études en coupe instantanée semblent confirmer l’hypothèse (la consommation
croit moins vite que le revenu).

2.Les reformulations de la fonction keynésienne

Deux reformulations correspondent aux extensions de la keynésienne :

La théorie de l’effet de crémaillère (James Duesenberg (1945)) Thomas Brown et de


Franco Modigliani (1949)

Cette théorie introduit le rôle des habitudes de consommation sous forme de retard
d’ajustement et d’une irréversibilité dans le comportement de consommation. Selon elle, s’il
est plus facile d’augmenter que de réduire sa consommation, le niveau de revenu atteint par le
passé exerce « un effet de crémaillère » sur la fonction de consommation de court terme. Cet
effet explique pourquoi la propension à consommer se comporte généralement de façon
contra cyclique à court terme et reste cyclique à long terme.

45
Dans le même ordre d’idée, Thomas Brown (1952) a introduit l’inertie du comportement en
appliquant la consommation courante par le revenu courant et la consommation de la période
précédente, laquelle illustre le rôle des habitudes de consommation. Ce qui résume par :

Ct aYt  bC t  1  C 0  a  1, v  1 / 0 

Plus le coefficient b est élevé plus la consommation passée exerce un effet de crémaillère
important sur la fonction courante.

Théorie du revenu relatif (James Duisenberg) (1949)

Selon cette théorie, la propension à consommer des ménages dépend non seulement de son
revenu, mais également de l’effet de démonstration exercé par les ménages de catégorie
sociale supérieure qui poussent vers le haut la consommation des ménages non pas par son
revenu absolu mais par son revenu relatif rapporté au revenu moyen national. Elle soulève en
un temps le problème de la répartition du revenu.

SECTION 3: l’INVESTISSEMENT COMME UNE FONCTION DE


COMPORTEMENT

Au sens large, l’investissement est l’acquisition de biens d’équipement. Deux approches


s’opposent s’agissant de son contenu.

Au niveau microéconomique, la comptabilité privée distingue tous types


d’investissement matériel (terrain, machine…)

Les investissements immatériels (brevet, licence, marque, fonds de commerce…)

 Au niveau macroéconomique, la comptabilité nationale utilise à la place


d’investissement le terme FBCF qui exclut d’emblée les investissements
financiers.

La FBCF constitue la valeur des biens durables acquis par des unités de production. Par
capital, on entend un stock mesurant un ensemble de bien d’équipement qui au cours d’une
période donnée vient s’ajouter à ce stock.

Mais il ne s’agit pas d’un apport net puisque durant la période, les anciens équipements
perdent de leur valeur. L’expression FBCF signifie donc que l’investissement total brut sert
à compenser cette dépréciation.

46
L’investissement net correspond à la variation effective du stock du capital au cours d’une
période (en général) c'est-à-dire à l’investissement brut moins la dépréciation du capital.

L’investissement ainsi défini constitue une variable déterminante de l’évolution économique.


En effet, à court terme, l’instabilité des décisions d’investissement est une source principale
des fluctuations dont les limites sont potentielles de croissance. Comparé à la consommation,
il est la composante la plus instable du PNB. D’où la question de savoir qu’est ce qui
détermine les comportements d’investissement ?

Plusieurs analyses proposent des réponses à cette question. Nous nous limiterons d’une part à
la théorie dite de l’accélérateur et d’autre part à la théorie keynésienne et à ses prolongements.

I.ANLYSE DE LA THEORIE DE L’INVESTISSEMENT PAR LA THEORIE DE


L’ACCELERATEUR

L’ANALYSE DE L’INVESTISSEMENT PAR LA THEORIE DE


L’ACCELERATEUR:

La première théorie de l’investissement remonte à John CLARK (1917), elle est connu sous
le nom d’accélérateur, elle énonce que les entreprises investissent si leur déboucher
s’accroissent.

On distingue deux versions de l’accélérateur, l’accélérateur simple et l’accélérateur flexible.

1.L’accélérateur simple

D’après le principe simple, le stock de capital à l’instant tK t est relié à la production, e ;le
même égale à la production , elle-même égale à la demande Yt pour un coefficient fixe v
résultant d’une contrainte technologique ou d’une rigidité des facteurs de productions soit
formellement K t vYt et ainsi caractérise l’investissement net I nt ou l’accroissement ou
stock de capital au cours du temps est une fonction linéaire des variations e la demande soit :

I nt
I nt K t vYt . Le taux d’investissement net est donc proportionnel aux taux
Yt

I nt Yt
d’accroissement de la demande, soit v .
Yt Yt

47
I nt Augmente lorsque la demande s’accélère (taux de croissance augmente) et diminue

lorsque la demande ralentie on peut le voit sur le graphique.

L’investissement net augmente lorsque la demande accéléré (le taux de croissance augmente)
et diminue lorsque la demande ralenti comme on peut voire sur le graphique.

La théorie de l’accélérateur simple présente deux principales limites :

- Le principe net ne dit pas s’il s’agit d’une relation de comportement des entrepreneurs
qui investissent en fonction de la demande ou d’une simple relation technologique
entre la production et le capital.

- Le lien entre les variations de la demande et l’investissement n’est pas aussi direct que
le principe le suppose, car les entrepreneurs peuvent avoir les capacités de
productions excédentaires de sorte que les fluctuation de la demande peuvent se
traduire uniquement par la variation du taux d’utilisation de ses capacités de
production.

L’accélérateur flexible

L’accélérateur flexible a été introduit dans l’analyse en 1954 par KOYCK, qui traduit l’inertie
de l’investissement et montre que celui-ci s’ajuste avec retard aux variations de la demande
ou raison des cours et installations de nouvelles capacités productives et d’injustement retardé
des anticipations des demandes des entreprises.

48
La théorie de l’accélérateur simple suppose implicitement que l’investissement net permet
* *
d’ajuster instantanément le stock de capital effectif au stock désiré : K j soit I nt  K J  k1 t
elle suppose en outre que le capital désiré est uniquement fonction de la demande variante soit
K t* vYt non introduit. Le coût d’ajustement et les anticipations adaptatives, le coût

d’ajustement et les anticipations adaptatives, on obtient l’accélérateur flexible. Dans le cas de


l’existence des coûts d’installation d’équipement, les entreprises n’ajustent pas parfaitement
leurs capacités de production à la capacité optimale, il en résulte qu’à chaque période, une
part   e    1 uniquement dit, l’ajustement du capital effectif ou stock désiré est effectué.

Soit I nt   K t   K t  1 . Le stock de capital désiré étant toujours déterminé par la demande


*

courante, la formule de l’accélérateur flexibles s’écrit finalement   vYt  K t  1  .

Il apparait que l’investissement net est relié au niveau de la demande courante et à non à sa
variation comme le montre l’accélérateur simple.

B. ANALYSE KEYNESIENNE DE L’INVESTISSEMENT ET DES


PROLONGEMENTS :

R R1 R Rt
2 2
 3
 ... 
1  i  1  I  1  i  1  i  t
n
Rt
VAN   1 
r T
 1  i 
t 1
t
1  T  t

Les autres classiques comme INVING VISHEN analysent l’investissement comme


une fonction décroissante du taux d’intérêt. La spécificité de leur analyse réside dans la
détermination du taux d’intérêt chez eux celle- ci est réelle alors que chez Keynes, elle est
monétaire.

L’analyse Keynésienne présente un avantage pour les éléments nouveaux qu’elle introduit et
les prolongements qu’elle a fait l’objet.

1. L’analyse Keynésienne

Dans la théorie globale, Keynes pose d’emblée que l’investissement est profitable tant que
son rendement dépasse son coût, or nous savons qu’investir c’est dépenser aujourd’hui dans le
futur des recettes étalés dans le temps.

49
Le décalage de temps qui existe entre le moment de dépense et celui où les recettes perçues
conduit à la détermination de ce que l’on appelle la valeur actualisée nette (VAN) de
l’investissement.

Soit I= la dépense courante d’investissement lesquels engendrent des recettes nettes Rt


pendant les n périodes à venir la VAN de l’investissement s’écrit :

N
Rt
VAN  I 0  
i 1 1  i 

Autrement dit, un projet est rentable lorsque l’efficacité marginale du capital est
supérieure au taux d’intérêt en vigueur et de rembourser son créancier en restant avec une
marge positive. Mais, Keynes introduit la notion d’efficacité marginale du capital ou est
supérieure au taux d’intérêt.

La notion d’efficacité marginale constitue le fondement de la fonction d’investissement


keynésien.

Au niveau macroéconomique, la relation entre emk et i détermine l’investissement si i


augmente et l’investissement diminue.

2. Les prolongements : la profitabilité de l’investissement :

JAMES TOBIN (1969) a introduit le concept de profitabilité de l’investissement est


profitable, il doit être réalisé et l’investissement n’a pas besoin de se préoccuper d’une autre
variable, c’est la théorie dite selon laquelle l’investissement est principalement déterminé par
la situation sur le marché : l’idée de base est que la valeur de marché de la firme déterminé
par la situation sur le marché : l’idée de base est que la valeur de la firme d’un montant
supérieur de son coût d’acquisition, un entrepreneur rationnel devrait réaliser
l’investissement.

Le coefficient q est défini comme le rapport entre la valeur boursière de la firme (V) et sa
valeur comptable, c'est-à-dire la valeur de remplacement de son capital k.

Soit k la valeur de remplacement du capital p, le montant du profit et  le taux du profit.


On peut écrire que p K . La valeur de la firme mesure pas ses revenus actualisés quant à
elle s’écrit :

50
P P
V   avec 1  i r
1 I r

S’agissant du monde de financement, on reconnait que la politique monétaire agit sur


l’investissement à travers le taux d’intérêt, ce qui signifie que non seulement par le canal de
la monnaie mais aussi par le canal du crédit.

Exemple : lorsque par exemple les banques réduisent les offres de crédits aux entreprises,
ce qui accroît la contrainte de financement.

Remarque :

Les analyses ainsi proposé n’intègrent pas les déterminants de l’investissement à


l’étranger lesquels sont développés par la théorie de la firme multinationale de DUNNING
1981.

CONCLUSION

Il en ressort deux déterminants importants la demande et le taux d’intérêt ainsi la fonction


d’investissement global peut s’écrire de la manière suivante :

I  ei  E

i = Le Taux d’intérêt

E=Une constante exprimant tous les autres déterminants.

Cette écriture montre que l’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt , on
peut donc réécrire le modèle revenu dépenser de la manière suivante :

 Y C  I

C aY  C 0
 I  ei  E

C0  E 1
Y  ei
1 a 1 a

p
V  
q  1  i  
K p 1 i r

51
La profitabilité  s’écrit alors :    r  q  1 . Tobin en déduit une fonction

d’investissement croissante en : q>1 il est rentable d’investir par contre si q>1, le capital
nouveau coûte plus cher par rapport à la valorisation du capital existant q>1, le capital
nouveau coûte plus cher par rapport à la valorisation boursière su capital existant.

A la suite de TOBIN, EDMON MALINVAUD (1983) à développé la notion de profitabilité


en évaluant la rentabilité des investissements anticipés et à proposer comme indicateur de
profitabilité la différence entre le taux net de profit et le taux d’intérêt réel à long terme.

Remarque :

La littérature économique propose d’autres analyses de l’investissement comme par exemple


l’irréversibilité de décision et le model de l’investissement et le modèle du financement.

En ce qui concerne l’irréversibilité de décision d’investissement, celle-ci provient du fait qu’il


est plus couteux d’investir et de subir un coup d’installation puis de désinvestir que de ne rien
faire.

C’est la raison pour laquelle des auteurs camerounais ARROW 1968 parlent de l’existence «
d’effets de seuil » dans la décision d’investissement. Cela signifie que l’entreprise ne peut
désinvestir elle attendra avant d’investir que la demande ce seuil afin de ne pas être amené
sur accumulé le capital s’agissant du mode de financement, on reconnaît que la politique
monétaire agit du crédit lorsque les banques réduisent par exemple l’offre des crédits aux
entreprises de ce qui accroit la contrainte de financement de l’investissement.

CHAPITRE: LA BALANCE DE PAIEMENT ET L’EQUILIBRE


EXTERNE
La balance de paiement est un tableau qui récence l’ensemble des transactions économiques et
financières survenus au cours d’une année entre une économie et le reste du monde, dit
autrement entre les résidents et les non résidents d’un pays.
Le problème de l’analyse de l’équilibre de la balance de paiement est au centre des relations
économiques internationales.
En effet, l’activité économique d’un pays se juge en fonction de deux équilibre, l’un interne
(l’équilibre du secteur privé I =S, et équilibre budgétaire T=G) l’autre externe (l’équilibre de
la balance de paiement).
52
Sa présentation générale est conforme aux recommandations de la cinquième édition du
manuel de la balance de paiement).
Sa présentation générale est conforme aux recommandations de la cinquième édition du
manuel de la balance de paiement du FMI.
A ce titre, la balance de paiement constitue une meilleure synthèse comptable des
options avec le reste du monde permettant d’analyser l’équilibre externe d’un pays.

SECTION I : LA BALANCE DE PAIEMENT UNE SYNTHESE COMPTABLE


DES OPERATIONS AVEC LE RESTE DU MONDE

La balance s’effectue selon de nombreux critères méthodologiques qu’’il est utile de


connaître afin de comprendre sa présentation.

A. Les éléments de méthodologies

La saisie des opérations de transaction obéit à des propres comptables mais elle
conduit à une imperfection de la balance de paiement justifie l’existence de la rubrique
erreur et omission.

1) La saisie des transactions ou des règlements

La base d’élaboration de la balance de paiement repose soit sur les transactions elles-
mêmes, soit sur les règlements. Dans le premier cas, on saisit les transactions elles-mêmes par
exemple, pour les exportations ou les importations de marchandises dès l’instant où elles sont
considérées comme accomplies.

Dans le second cas, on saisit le règlement de l’opération de ce fait, la base de la


comptabilité n’est plus l’opération elle-même mais l’encaissement correspondant constatée
par les documents bancaires.

Les sources de données sont généralement de trois sortes :


- Les chiffres issus des règlements de régime bancaire ;
- Les statistiques douanières et d’autres sources de renseignement comme par exemple : le
trésor public, dans ce cas les statistiques sont élaborées FAB (franchisé à bord) pour les
exportations et CAF (coût assurance fret) pour les importations ;
- Les résultats des modèles économétriques éventuellement utilisées.

53
2) Les principes comptables

La règle comptable de base est le principe de la comptabilité en partie double selon


laquelle toute opération doit donner lieu à double inscription.

L’une traduisant la nature économique de l’opération (exportation, importation,


transferts, mouvements de capital etc…)

L’autre rendant compte de sa nature monétaire (mode de règlement).

Les crédits sont inscrits à gauche et les débits à droite. Les comptes sont présentés en
termes de flux net sur l’année et non en termes d’encours.

Plus simplement, la balance de paiement enregistre en crédit toutes les opérations qui
aboutissent à des entrées de capitaux et qui procurent des devises au pays. Elle enregistre en
débit toutes les opérations qui aboutissent à des sorties de capitaux et qui lui font perdre des
devises.

Les différences entre les débits et les crédits des différentes catégories d’opération
donnent des soldes qui sont regroupés en soldes significatifs.

On distingue deux grandes catégories de soldes significatifs, ceux du haut du tableau


qui regroupent les opérations autonomes, ceux du bas du tableau qui regroupent les opérations
dites induites.

En raison du principe de la comptabilité à partie double, l’égalité entre la somme de


crédit et de débit s’obtient à partir de la relation.

Balance flux non monétaires – balance des règlements officiels = 0. Mais cette égalité
n’est jamais vérifiée, c’est la raison pour laquelle il existe une rubrique dite erreur et omission
permettant de faire l’ajustement.

Le poste erreur et omission sert à prendre en compte les opérations mal recensées ou
non, les opérations volontairement non déclarées et enfin les surfacturations ou les sous
facturations.

54
B. Présentaton simplifée de la balance de paiement et ses soldes sinnifcatis

TITRES – RUBRIQUES – POSTES Crédits Débits Soldes


I. Comptes de transactions courantes :
Biens ;
Services (transports, voyage, services de
communication…)
Autres biens et services ;
Revenus et redevances ;
Brevets et redevances ;
intérêts et dividendes ;
Salaire ;
Transferts unilatéraux ;
Transferts des économies des travailleurs ;
Autres opérations ;
Dépenses des administrations publiques à l’étranger
II. Comptes de capital
Remises des dettes des administrations publiques ;
Remise dette aux autres secteurs ;
Actifs non financiers (brevets, licence, marques,…)
III. Comptes financiers
Flux financiers
A long terme (investissement direct à l’étranger) ;
A court terme (investissement de portefeuille) ;
Le secteur des autoritaires monétaires et des
administrations ;
Secteurs bancaires ;
Autres secteurs ;
Avoirs des réserves
IV. Erreur et omission

55
Le tableau se représente en quatre colonnes :
-première colonne : elle répertorie les postes, les titres et les rubriques ;
-Deuxième colonne : elle sert à inscrire les valeurs en crédits ;
-Troisième colonne : elle sert à inscrire les valeurs en débits ;
- Quatrième colonne : les soldes qui découlent par différence des valeurs de la colonne
crédit à celle de la colonne débit.

Ce tableau est fait de trois grandes rubriques :


Le compte de transaction courante ;
le compte de capitaux ;
Le compte financier auxquels s’ajoutent la rubrique erreurs et omission nettes

Les soldes significatifs :


Il existe plusieurs soldes significatifs que l’on peut regrouper en deux catégories :
Les soldes dits financiers, il y a :
Le solde des transactions courantes : il est très important parce qu’il indique le
résultat de toutes les opérations définitives et irréversibles. C’est de lui qu’on parle très
souvent à propos de l’excédent ou du déficit de la balance de paiement;
Le solde du compte de capital ;
Le solde de financement interne (solde de transactions courantes + solde de
capital). Ce solde est directement connecté à la comptabilité nationale à partir de la relation
d’équilibre macroéconomique : C  S  T C  I  G  ( X  M )

En reposant que G T (cela signifie qu’il y a équilibre budgétaire) il vient que


X  M  S  I . Cette relation montre que la variation du compte capital agit sur les
exportations ( X ) ou les importations (M ) à travers la différence entre l’épargne et
l’investissement de la nation. Le solde de financement interne traduit donc la capacité ou le
besoin de financement de la nation

Les soldes financiers.

56
FICHE DE TRAVAUX DIRIGES 2015-2016
SEANCE 1
Thème 1 : introduction à l’analyse macroéconomique

1. Expliquez la notion de « science économique », en considérant deux approches :


l’approche substantiviste et l’approche formaliste
2. Faites la différence entre l’analyse macroéconomique et l’analyse microéconomique,
en vous situant du point de vue de :
- L’objet,
- La nature
- Et de la démarche de chaque type d’analyse.
3. L’analyse macroéconomique utilise les modèles. On vous demande de dire :
- De quoi il s’agit de manière détaillée ;
- Pourquoi cela
4. Expliquer la notion d’équilibre dans l’analyse macroéconomique
5. Comment se fait selon vous la représentation de l’économie ?
SEANCE DE TRAVAUX DIRIGES N° 2
EXERCICE 1 :
Indiquez parmi les agents suivants ceux qui appartiennent à l’économie nationale
camerounaise et ceux qui font partie du reste du monde :
1- L’ambassade du Cameroun à Paris ;
2- Une famille gabonaise passe une semaine de vacances dans la région du littoral ;
3- Un célibataire habite à ABANG MINKO ( ville frontière avec le Gabon), il est salarié
dans une entreprise gabonaise à OYEM ( ville frontière avec le Cameroun) ;
4- Une entreprise américaine dispose de deux établissements dans le Missouri, d’un
établissement dans l’Illinois et d’un établissement à Yaoundé par l’intermédiaire de sa
filiale camerounaise ;
5- Les bâtiments des nations Unies à la nouvelle route Bastos à Yaoundé ;
EXERCICE 2 :
Vous devez dire si les éléments suivants font partie ou non de la production au sens de la
comptabilité nationale :

57
1- Le service non marchand rendu dans un tribunal par un juge ;
2- Une leçon de morale donnée à un enfant par ses parents ;
3- Une leçon d’instruction civique donnée à des enfants par un instituteur ;
4- La vente de drogue ;
5- Une femme de ménage déclarée nettoie la maison d’un particulier ;
6- La fabrication de couteaux de cuisine ;
EXERCICE 3 :
Classez les personnes, institutions ou organismes suivant en fonction du secteur institutionnel
auxquels ils appartiennent.
1- l’université de Yaoundé 2 soa.
2- La chaine d’information américaine CNN ;
3- La CRTV (radio et télévision) ;
4- Un club d’échec ;
5- Les usines Rio Tinto Alcam au Canada ;
6- L’usine ALUCAM au Cameroun ;
7- M . EBODE TABI Jean François, journaliste ;
8- Le syndicat des travailleurs camerounais ;
9- Le journal « le jour » ;
10- La radio Magic FM ;
11- Nathalie NG NKOT, étudiante en grève ;
12- Gilbert MEKEME, maçon au chômage ;
EXERCICE 4 :
Dans une économie composée de ménage et de société non financières ( SNF), on pose :
- BIP : produit intérieur brut
- X : importations
- M : importations
- C privée : consommation finale des ménages
- ISNF : investissement des entrepreneurs individuels
- Ilo : investissement en logement des ménages
1- Exprimer le BIP en fonction de la demande intérieure et du solde extérieur.
2- On introduit les administrations publiques. Celles- ci ont une consommation finale
Cpublique et un investissement public Ipublic. Exprimer la consommation finale ( C),
l’investissement ( I), l’investissement productif), l’investissement privé ( Iprivé) et les
dépenses publiques ( G)

58
3- Exprimer le nouvel équilibre comptable sur le marché des biens et services en faisant
apparaître les dépenses publiques
4- Rappeler le lien qui existe entre l’investissement total (I), la formation brute de capital
fixe (FBCF) et la variation de stock ( Δs)
5- Pourquoi la variation des stocks est placée comme la FBCF dans le compte de capital
en « emplois » ?
SEANCE DE TRAVAUX DIRIGES N° 3
EXERCICE 1 : thème : concepts de valeur ajoutée, de BIP et de déflateur
On dispose des informations relatives à une économie nationale, contenues dans les tableaux
1, 2, 3 et 4 suivants.
Tableau 1 – extraits comptes natonaux d’une économie pour l’année n

Secteurs Consommation Production Production Production Autre production


institutionnels intermédiaire (P) marchande pour emploi non marchande
(CI) final propre
SOSNF 2909,21 5438,76
APU 310,52 871,67
ménages 1421,02 5286,30

Tableau 2- évolution de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs institutionnels

années n-5 n-4 n-3 n-2 n-1 n


Valeur ajoutée 5355,43 5717,28 6114,47 6511,97 7004,88 7388,11
Impôts ou taxes sur produits 442,49 453,33 497,91 549,47 578,20 587,44
(TVA)
subventions 0 0 0 0 0 0
Impôts liés à la production 471,41 490,04 534,76 585,42 615,03
Autres impôts ou taxes sur la 28,92 36,71 36,85 35,95 36,83
production

Tableau 3 – déflateur du BIP (base 100-n-7)

Années n-7 n-6 n-5 n-4 n-3 n-2 n-1 n


BIP 100 124,66 129,14 131,83 135,11 138,05 142,54 143,88

Tableau 4- structure du BIP courant par secteur d’activité

Années n-5 n-4 n-3 n-2 n-1 n


Secteur primaire 20,4 20,5 20,2 20,1 19,8 19,6
Secteur secondaire 25,9 26,5 27,3 27,0 26,2 27,0

59
Secteur tertiaire 34,2 34,5 34,8 35,4 36,5 36,2
BIP 100 100 100 100 100 100

1- Etablir le compte de production pour les sociétés et quasi sociétés non financières
(SQSNF), les administrations publiques ( APU) et pour les ménages.
2- Que signifie « valeur ajoutée » ? d’après les résultats obtenus quel est le secteur
institutionnel le plus créateur de valeur ajoutée dans cette économie ?
3- A combien s’élève le BIP courant pour chacune des années ?
4- Que signifie « déflateur du BIP base 100 – n-7 » ?
5- BIP = BIP marchand + BIP non marchand. Commentez et expliquez cette relation
6- Calculez les taux de croissance courants et les taux de croissance réels de cette
économie entre n-4 et n. présentez les résultats sur un tableau et comparez-les.
7- Quel est le secteur d’activité qui contribue plus au BIP pendant cette période ?

EXERCICE 2 : thème : relations entre les principaux agrégats


Le tableau 5 est un extrait du compte courant de l’économie camerounaise avec le reste du
monde.
Tableau 5 extraits du compte courant du reste du monde

années n-5 n-4 n-3 n-2 n-1 n


-rémunération des salariés 2,36 9,4 20,85 20,69 18,48
-revenus de la propriété 240,1 190,6 183,0 262,3 357,8
RESSOURCES
reçus 9 8 9
:
-autres transferts courants 28,56 16,45 5,49 209,3 414,9
8 2
-rémunération des salariés 0,03 4,90 9,9 10,08 10,16
-revenus de la propriété 3,93 19,58 44,67 35,30 20,20
EMPLOIS :
reçus
-autres transferts courants 128,7 157,9 216,1 342,3 434,1
4 3 2 9 9

1- calculez sur l’ensemble de la période : le produit national Brut ( PNB), le revenu


national Brut ( RNB), et le revenu national Brut disponible ( RNBD).

EXERCICE 3- thème : BIP optique demande et contribution des emplois à la croissance


Les comptes nationaux de cette économie fournissent d’autres informations contenues dans le
tableau 6 et relatives aux emplois du BIP

60
Tableau 6 – emplois du BIP

années n-5 n-4 n-3 n-2 n-1 n


Consommation finale (CF) 4709,68 4986,0 5269,2 5718,57 6141,83 6224,45
1 6
Formation brute de capital fixe 863,88 904,88 1058,1 1430,59 1503,11 1225,45
( FBCF) 3
Variation des stocks (ΔS) 8,44 12,02 47,52 3,69 -2,48 -45,56
Exploitations (X) 1242,52 1326,8 1537,5 1547,87 1511,57 1801,66
3 8
Importations (M) 1026,60 1059,1 1300,1 1639,26 1570,96 1526,36
4 0

1- calculez le BIP à partir des informations contenues dans ce tableau.


2- Quel est l’emploi du BIP qui contribue plus à la croissance de cette économie ?

SEANCE DE TRAVAUX DIRIGES N°4


EXERCICE 1- thème : la consommation et l’épargne des ménages
On considère le tableau 1 suivant de l’évolution de la consommation ( C) et du revenu
disponible brut des ménages (Yd)
Tableau

Années Yd C Années Yd C
1 351 ,1 294 ,2 14 1579 ,6 1257 ,6
2 377,3 318,2 15 1767,2 1434,8
3 409,8 344,5 16 1996,6 1645,7
4 445,6 375,8 17 2314,8 1897,9
5 497,8 426,7 18 2648,5 2190,3
6 562,6 457,2 19 2883,3 2421,1
7 621,7 508,4 20 3086,3 2639,2
8 699,3 567,3 21 3323,1 2858,4
9 793,5 641,6 22 3500,0 3049,5
10 929,5 745,6 23 3629,1 3235,6
11 1075,5 857,8 24 3874,8 3433,4
12 1209 ,0 988,4 25 4143,8 3663,2
13 1366,5 1111,4 26 4423,9 3894,7

1- Calculez et présentez sur un tableau les propensions moyennes à consommer (PMC) et


à épargner (PMS) que signifient ces propensions ?

61
2- Calculez et présentez sur un tableau les propensions marginales à consommer (PMC)
et à épargner (PMS) que signifient ces propensions ?
3- Etablissez les liens entre la PMC et la PMS d’une part et d’autre part entre la PMC et
la PMS.
EXERCICE 2.
On donne sur le tableau 2 les résultats des analyses empiriques (études en coupe instantanée)
permettant de vérifier le comportement de consommation proposé par KEYNES. Il s’agit de
la consommation annuelle par tranche de revenu, pour un pays, d’après l’enquête sur le
budget des ménages. Sur le tableau 3, on donne par contre les résultats des analyses
empiriques sur des séries temporelles.
Tableau2
Classes de revenu Consommation (C)
12500 à 17499 23635
17500 à 22499 26648
22500 à 29999 30863
30000 à 39999 35694

40000 à 54999 41840

Années Revenu Consommation Années Revenu Consommatio


disponible disponible n
1 442 369 14 817 678
2 460 387 15 829 701
3 484 406 16 837 711
4 501 421 17 855 726
5 523 448 18 897 750
6 561 354 19 888 758
7 600 499 20 887 766
8 638 529 21 877 784
9 677 558 22 902 804
10 697 576 23 911 829
11 725 595 24 943 853
12 757 628 25 970 876
13 783 648 26 1000 900

1- Montrez comment évolue la propension moyenne à consommer au fur et à mesure de


l’élévation du revenu (tableau2)
2- Déduire de ce qui précède l’expression de la fonction d’épargne et l’évolution du taux
d’épargne en fonction du revenu

62
3- A partir des données du tableau 2, tracez la fonction de consommation sur un
graphique, en portant chaque valeur de la consommation au milieu de la classe de
revenu considérée. Les propositions keynésiennes relatives à l’évolution de la PMC et
de la PMS sont-elles vérifiées ?
SEANCE DE TRAVAUX DIRIGES N°5
EXERCICE 1 : thème : le modèle de détermination du revenu
On considère les relations suivantes :
Y=C+1 (1)
C = 50+0,8Y (2)
I0 = 50 (3)
1- Tracez la fonction de consommation
2- Tracez la fonction de demande globale
3- Trouvez le niveau d’équilibre du revenu à l’aide du graphique
EXERCICE 2
Soit :
Y=C+1 (1)
C= 25 +0,75Y (2)
I = Io = 50 (3)
G = Go = 25 (4)
1- Tracez la fonction de demande globale et ses différentes composantes
2- Trouvez le niveau d’équilibre du revenu
3- Tracez directement la fonction de demande globale, sans dessiner chacune de ses
composantes
EXERCICE 3
On considère les deux systèmes d’équations suivantes :
Système d’équation I système d’équation II
Y = C+ I Y= C+I
C =100+0,6Y C = 100+0,6Y
I = Io = 40 I = Io = 40
Yd = Y- T = 50
Avec Yd = revenue disponible et T= impôt
1- Utilisez un graphique pour montrer comment l’adjonction d’un impôt forfaitaire ( qui
ne dépend pas du revenu) influe sur les paramètres de détermination du revenu
2- Tracez chacun des deux systèmes

63
3- Le taux d’exploitation
Mesure la part des exploitations dans le BIP
taux d ' exp loitation
Taux d’exploitation  x 100
BIP
4- Le taux d’importation
Mesure la part des importations dans le BIP
importation des biens et services
Taux d’importation  x 100
BIP
5- Le taux de pénétration
Mesure la part de la demande intérieure satisfaite par les importations et traduit la dépendance
de l’économie vis- à vis des échanges extérieurs.
importation des biens et services
Taux de pénétration  production  importations  exp ortations x 100

6- Taux de couverture
En pourcentage des importations par les importations par les exportations est le rapport entre
la valeur des exportations et la valeur des importations.
exp ortattion
Taux de couverture  importatio n x 100

T.D MACROECONOMIE I: 2013-2014

EXERCICE ET CORRECTION

SEANCES : 1

Exercice 1 :

On considère les relations suivantes

64
 y C  1(1)

C Co  by (2)
 1 10

Avec, Y le revenu, C de la consommation, I l’investissement Co la consommation dite


incompressible, et b un paramètre de comportement mesurant la part consacrée à la
consommation.

1- Quelle est l’équation de définition et quelle est l’équation causale du modèle dans
l’équation causale, quelle est la variable explicative et quelle est la variable expliquée
2- Donnez la forme réduite du modèle
3- Quel est le niveau d’équilibre du revenu pour C0 = 85 ; b=0,9 ; 10 =55 ?

Solution

1. Dans le modèle suivant


 y C  1(1)

C Co  by (2)
 1 10

L’équation de définition est Y=C+ l parce que le revenu se reparti entre la consommation et
l’investissement (dans un modèle à deux secteurs les entreprises et les ménagers).

Variable expliquée est la consommation C.

2. Déterminons la forme réduite du modèle pour ce faire, considérons notre système de


trois équations :

 y C  1(1)

C Co  by (2)
 1 1 (3)
0



En faisant (2) et (3) dans (1) on obtient

C0  I 0
y C0  bY  I 0  Y 
1 b

65
La forme réduite du modèle est l’équation (4) ci-dessus. Elle exprime la variable expliquée
(endogène) comme fonction explicite des variables exogènes C0 et I0 et des paramètres (b)

1
On obtient que est qualifié en économie de multiplicateur. Il mesure l’effet
1 b
multiplicateur qu’à consommer (PmC) dans le modèle de détermination du revenu, le

1
multiplicateur vaut :
1  PmC

3. Le Niveau d’équilibre du revenu pour C0= 85, b = 09 et I0 =55

C0  I 0 85  55 140
y   1400 y=1400
1 b 1  0, 9 0,1

Exercice2 :

1. Qu’est ce que l’économie nationale ?


2. Qu’est ce que la comptabilité nationale ?
3. Quel est l’organisme qui est le chargé de l’élaboration des comptes nationaux au
Cameroun ? a quelle Administration centrale est organisme est actuellement rattaché ?
ou est-il situé ?
4. Quelle démarche suit cet organisme pour l’élaboration des comptes nationaux ?
5. Quelles sont les sources des données utilisées ?

SOLUTION

1) L’économie nationale

Pour définir l’économie nationale, on peut partir d’un critère juridique (comme la nationalité
des unités économiques prises en compte) ou d’un critère géographique comme leur présence
sur le territoire).

La comptabilité nationale adopte par convention un critère intermédiaire à savoir la résidence.


Elle considère donc que l’économie nationale est l’ensemble des unités économiques

66
résidentes, c’est-à-dire des unités qui ont un centre d’intérêt sur le territoire économique. On
admet qu’il y a centre d’intérêt si l’unité économique effectue les opérations économiques sur
le territoire pendant un an ou plus. Le critère de nationalité n’intervient donc pas.

2) La compatibilité nationale

On peut dire que la compatibilité nationale (CN) « est un représentation globale, détaillée et
chiffrée de l’économie nationale dans le cadre comptable ». Elle est le cadre dans lequel sont
définis et quantifiées la plupart des notions économiques. Le cadre dans lequel sont définis et
qualifiées la plus part de son informations économiques.

Son interview remonte aux perturbations économiques et politiques de la période 1930-1940


(travaux de Keynes, Meade et Stone en Grande-Bretagne, tinbergen aux pays bas). Dès lors
on prend conscience de l’incapacité des mécanismes du marché à reconstruire et développer
l’économie. La CN apparait alors comme un instrument indispensable de la planification et
des investissements éclairés de l’Etat.

3) L’organisme qui est chargée de l’élaboration des comptes nationaux au Cameroun est
l’Institut National de la statistique (INS). Il est actuellement situé derrière les services
du premier ministère et la direction nationale de la banque des états de l’Afrique
Centrale (BEAC) il est placé sous la tutelle du ministère de la planification, de la
programmation du développement et de l’aménagement du territoire.
4) La démarche de l’élaboration des comptes nationaux pour l’INS peut être résumée
ainsi qui suit :
 Première étape : mise en place des nomenclatures et de la stratégie d’élaboration des
comptes de la CNPS ;
 Troisième étape : élaboration des comptes proprement dite des travaux analytiques et
de mise en cohérence des données.
 Quatrième étape : la synthèse.
5) Les sources de données sont :
 Les sociétés non financières (déclaration statistique et fiscale – DSF, enquête annuelle
dans l’industrie), les sociétés financières (DSF des banques, des compagnies
d’assurance etc.
 Les Administrations publiques (budget de l’Etat balance des comptes du trésor,
tableau de bord de finances publiques de la direction de la direction des douanes, de la

67
direction des impôts compte administratif des administrations publiques
décentralisées, des collectivités locales décentralisées compte de CNPS.
 Echanges extérieurs statistique du commerce extérieur de données de la balance de
paiements)
 Les ménages (enquêtes budget consommation, ECAMI, ECAM II enquête emploi sur
le secteur informel).
 Autres sources : statique agricoles de l’élevage, de la pèche ; indicateurs
conjoncturelle (indice de prix à la consommation, indice de la consommation.

Exercice 3

On distingue des informations relatives à l’économie Camerounaise contenues dans les


tableaux 1, 2,3, et 4 suivant

Secteur Consommations Production Production Production Autre


institutionnels intermédiaires (P) marchandise pour emploi production
(CI) final propre marchandise
SQSMF 2909,21 5438,76
APU 310,52 871,67
Ménages 1421,02 5286,36

Tableau 2- Evoluton aaoutée de l’ensemble des secteurs insttutonnels

1998 0999 2000 2001 2002 2003


Valeur 5355,43 5717, 28 6114,47 6511,97 7004,88 7388,11
ajoutée
Impôts 442,49 453,33 497,91 54947 578,20 578,44
taxes sur
produits
(TVA)
subvention 0 0 0 0 0 0
Impôts liés 471,41 490,04 534,76 585,42 615,03
pdt
Autres 28,92 36,71 36,85 35,95 36,83
68
impôts
taxes prdt

Tableau 3- défateur du PIB (base 100=1993)

1993 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003


PIB 100 124,66 129,14 131,11 135,11 138,05 142,54 143,88

Tableau 4 – structure du PIB courant secteur d’actvité

1998 1999 2000 2001 2002 2003


Secteur 20,4 20,5 20,2 20,1 19,8 19,6
primaire
Secteur 25,9 26,5 27,3 27,0 26,2 27,0
secondaire
Secteur 34,2 34,5 34,8 35,4 36,5 36,2
tertiaire
PIB 100 100 100 100 100 100

1- Etablir le compte de production pour les sociétés t quasi sociétés non financières(SQS
NF, les administrations publiques (APU) et pour les ménages.
2- Que signifie « valeur ajoutée » ? d’après les résultats obtenus, quel est le secteur
institutionnel le plus créateur de la valeur ajoutée au Cameroun.
3- A combien s’élève le PIB courant du Cameroun pour chacune des années ?
4- Que signifie « déflateur » du PIB base100=1993 » ?
5- PIB=PIB marchand + PIB non marchand. Commentez et expliquez cette relation.
6- Calculez les taux de croissance courants et les taux de croissances réels de l’économie
Camerounaise entre 1999 et 2003. Présentez les résultats sur le tableau et comparez-
les.
7- Quel est le secteur d’activité qui contribue plus au PIB au Cameroun pendant cette
période.

Solution

1. Comptes de production

69
Le secteur de ménage a crée plus de richesses dans l’économie nationale car sa valeur ajouté
est la plus élevée.

2. La valeur ajoutée est le supplément de richesse créée par une unité économique au
cours d’une période donnée. Pour produire, une entreprise par exemple a besoin de
détruire des richesses (biens et services), celles-ci entrent dans son processus de
production consommation intermédiaires). Mais à la fin de ce processus elle produit
d’autres richesses. La valeur ajoutée représente ce que cette entreprise apporte à
l’économie comme supplément de richesse. d’après les comptes de production de
2002 le secteur institutionnel ménages a crée plus de richesse dans l’économie
Camerounaise que les SQSNF et les APU. Il est à noter que ce secteur comporte
également les entrepreneurs individuels.
3. Calcul du PIB courant pour chacune des années.

Le calcule du PIB résulte de la formule suivante :

PIB= valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs institutionnels-subvention + partie des impôts
sur les produits qui n’ont pas déjà incluse dans la valeur de la production.

A partir du tableau 2 on peut donc calculer le PIB de deux manières :

1. PIB= {valeur ajoutée – subvention impôts ou taxes sur les produits (TVA)}
2. PIB= {valeur ajoutée- subventions+ impôts ou taxes sur la production}

On obtient dans l’un ou l’autre cas les résultats ci après.

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003


VA 5355,43 5717,28 6114,47 6511,97 7004,88 7388,11
TVA 412,49 453,33 497,91 549,47 578,20 587,4
PIB 5797,92 6170,61 6612,38 7061,44 7583,08 7975,55

Signification de « déflateur du PIB base 100=1993 »

Une grandeur économique comme exemple la production d’une entreprise peut augmenter
non pas parce que la production s’est réellement accrue, mais en raison de l’augmentation des
prix, c’est-à-dire de l’érosion monétaire. En effet la grandeur de l’unité monétaire en termes
de bien et de services diminue. Voilà pourquoi il est nécessaire de corriger les grandeurs
économiques, exprimés en unités monétaires, en annulant l’incidence de la hausse des prix.
Cela permet d’avoir des grandeurs qui reflètent mieux la réalité.
70
Le déflateur du PIB est un indicateur statistique qui permet d’élimer l’illusion inflationniste
gonflant artificiellement la valeur des biens et des services.

Le déflateur du PIB base 100= 1993, signifie qu’on considère l’année 1993 comme l’année à
partir de laquelle on va observer la hausse des prix et on attribue à l’indicateur la valeur 100.
Ainsi, si les prix augmentent par exemple de 9,03% en 1994, l’indicateur la vaudra 109,03 en
1994 s’ils augmentent de 7,95 en 1995, le déflateur vaudra 117,70 en 1995, et ainsi de suite.

4. Le marchand et le non marchand.

PIB=PIB marchand+PIB non marchand

Le mot « marchand » renvoie à l’échange de biens ou des services sur le marché sur le
marché. Or qui dit marché dit vente (offre) de biens ou de services et achat (demande de
biens ou de service.

Le mot PIB « non marchand » est la somme des valeurs ajoutées des branches qui produisent
des services non marchands (SNM) par convention, on considère qu’il n’existe pas de biens
non marchands. Les SNM sont fournis par les administrations à la collectivité dans son
ensemble à titre gratuit. La défense, la police,… ne peuvent être vendus sur le marché avec
un prix. Pour déterminer la valeur des SNM, la comptabilité nationale additions tous les couts
de production.

En général, le taux de croissance de l’économie en année noté se calcule de la manière


suivante

PIB  PIB
g
PIB

L’applicaton de cete iormule donne les résultats suivants :

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003


PIB 5797,92 6170,61 6612,39 7061,44 7583,08 7975,55
courant
g - 6,42 7,16 6,8 7,4 5,2

Pour calculer le taux de croissance réel, il faut d’abord transformer le PIB à prix courant en
PIB à prix constants. Dire que les prix sont constants signifie qu’ils ne changent pas, c’est-à-

71
dire qu’ils restent au niveau de 1993. Or en 1993 qui est l’année de base, l’indice de prix du
PIB ou déflateur vaut 100. Trouver les PIB à l’indice de prix 100. Pour cela, on utilise les PIB
de chaque année (PIB courants) à des valeurs correspondant à l’indice de prix 100. Pour cela,
on utilise la formule suivante :

100 xPIBcourant
PIBcons tan t 
d

PIBcourant en t  dt   ¨100 x dt. y

PIB constant en t  100

Où PIB réel est le PIB à prix constant ou PIB réel et DPIB, désigne le déflateur de PIB en
année t.

Après obtention des PIB réels, on calcule les taux de croissance réels de l’économie en
appliquant la formule

 PIBréel 
g     ¨x100
 PIBréel 

L’applicaton de ce précède conduit aux résultats qui suivent :

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003


PIB réel 4650,98 4680,72 4894,07 5115,13 5919,96 5543,19
Croissance réelles (en %) 0,639 4,55 4,51 4 4 ,19

La comparaison des différents taux de croissance montre que le taux de croissance


résultant des PIB à prix courant est plus élevé que le taux de croissance calculés à partir des
PIB à prix constant (taux de croissances réels). Cela est du fait que le PIB à prix courant est
gonflé artificiellement par l’inflation.7. Le tableau 7 montre qu’entre 1998 et 2003, c’est le
secteur tertiaire qui a plus contribué au PIB, c’est-à-dire à la création des richesses.

Exercice 4.

Le Tableau 5 qui est extrait des comptes courants de l’économie camerounaise avec le reste
du monde.

Tableau 5 : extrait du compte courant du monde

72
Intitulés 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Rémunération 2,36 9,,4 20,85 20,69 28,48
des salariés
Revenus de la 240,19 190,6 183,08 262,3 357,89
propriété
ressources reçus
Autre 28,56 16,45 5,49 209,38 414,92
transfert
courant
Rémunération 0,03 4,90 9,9 10,16 10,16
des salariés
Revenus de la 128,74 19,58 44,67 35,30 20,20
Emploi propriété
reçus
Autre 3,93 157,93 216,12 342,39 434,19
transfert
courant
1) Calculez sur l’ensemble des périodes le produit national brut (PNB), le revenu national
brut (RNB), le revenu national brut disponible (RNDB).
Solution

1. Calcul du PNB

PNB=PIB-revenus du travail, de la propriété et de l’entreprise reçus de reste du monde +


revenus du travail, de la propriété et de l’entreprise versés au reste du monde.

L’application de cette formule nous donne les résultats suivants :

Année 1998 1999 2000 2001 2002


BIP 5797,92 6770,61 6612,39 7061,44 7583,08
12,36- -(9,4 + 190,6) -(20,85 200,61+ 262,3 -
240,19 +(4,9 + 44,67) 183,08) 10,08 + 35,30 1848 +
+0,03 (9,9 + 44,67) 357,89
+3,93 +10,16+20,20
PNB 5559,34 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07

Calcul du revenu national brut.

RNB = PNB + impôts à la production et l’importation versée au reste du monde-subvention


d’exploitation reçues du reste du monde.

1998 1999 2000 2001 2002


Subventions 0 0 0 0 0
RNB 5559,34 5995,09 6463,02 6823,83 7256,07

73
Calcul du revenu national brut disponible

RNBD= RNB + transferts versés au reste du monde- transfert reçus du reste du monde.

Année 1998 1999 2000 2001 2002


RNB 5559,34 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07
Net et + (128,74- + (157,93 – + (216,12 – + (342,37 – + 834,8 – 404
transfert 28,56) 16,4) 5,49) 209,38) 92
RNBD 5659,52 6136,57 6673,66 6956,85 7256,33

Exercice 5 : (thème : équilibre emploi et ressources)

L’économie nationale du Cameroun offre actuellement du maïs aux personnes qui désirent
l’acheter

1) D’où vient ce maïs ?


2) Quelles sont les utilisations possibles de ce maïs
3) Définir les termes suivants : consommation finale (C), formation brut du capital fixe
(FBCF).
4) Ecrire l’équilibre comptable des ressources et des emplois d’un produit
5) Montrer que le PIB est la somme de la demande intérieure et du solde extérieur

Solution

1. Le Maïs vendu sur le marché provient de la production du pays (P) et des importations
( M) les quantités disponibles d’un produit ne peuvent provenir en effet en effet que
de la production et des importations.
2. Il peut être utilisé pour les consommations finales des ménages (CF), pour la
constitution des stocks ( ) pour les exportations (X).
3. La consommation intermédiaire représente la valeur du produit consommé dans les
différents processus de production. L’Energie électrique est pour les brasseries une
consommation intermédiaire.

La consommation finale représente la valeur du produit utilisé pour la satisfaction directe des
besoins humains individuels (cas ménages) ou collectifs (cas administrations).

La formation brute du capital fixe : est le nom donné à l’investissement matériel. Elle
correspond à la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisé
pendant au moins un an. Elle est brute parce qu’elle correspond au flux total de
74
l’investissement : remplacement du capital fixe déclassé augmentation des stocks de capital
fixe disponible.

Les exportations représentent la valeur des biens et services fournis par les unités non
résidentes.

4. L’équilibre comptable des emplois et des ressources d’un produit est un équilibre
comptable et non équilibre économique. Il doit donc être n nécessairement vérifié. En
exprimant les ressources et les emplois en unité monétaires. L’égalité entre les
ressources (production+ importations) et les emplois (CF, FBCF, S et X) risque de ne
pas être respectée.

En effet, pour les ressources on utilise les prix départ douanes, alors que pour les emplois, ce
sont les prix d’acquisition payés par utilisateurs, qui eux même intègre la TVA, les droits de
douane ( DD), et les marges commerciales ( MC). Pour avoir l’équilibre comptable, il
convient d’intégrer aux ressources ces éléments qui rendent supérieurs les prix aux
utilisateurs. Ainsi nous avons :

P+M+MC+DD=CI+CF+FBCF+DS+X

5. L’équilibre comptable obtenu dans la question est égale aux marges commerciales
(P=MC), puisque les emplois d’un produit ne sont pas directement réparables.
L’équilibre est donc MC=0.Lorsque l’on additionne or : P-CI=VA

P  M  TVA  DD CI  CF  FBCF  S  X  p  CI  M  TVA  DD CF  FBCF S  X


Or : P – CI=VA

Donc nous avons :

VA  TVA  DD  M CF  FBCF S  X

Exercice 6 :

Les comptes nationaux du Cameroun fournissent les informations contenues dans les tableaux
6 des emplois du PIB suivant.

Tableau 6 emplois du PIB

Intitulés 1998 1999 2000 2001 2002 2003


Consommations finales 4709,68 4986,01 5269,26 5718,83 6141,83 6564,45

75
(CF)
Formations brut du 863,88 904,88 1058,13 1430,59 1503,11 1228,45
capital fixe
Variation des stocks 8,44 12,02 47,52 3,69 -2,48 -45,66
(S)
Exploitation 1242,52 1326,83 1537,58 1547,87 1511,57 1804,66
Importations 1026,60 1059,14 1300,10 1639,26 1570,96 1576,36

1) Calculez le PIB du Cameroun à partir des informations contenues dans ce tableau.


2) Quel est l’emploi du PIB qui contribue plus à la croissance de l’économie
Camerounaise

Solution

1. La formule de calcul à utiliser est :

PIB= CF+FBCF+ S +X – M

En appliquant, on retrouve les mêmes résultats que ceux de l’exercice3, question 3.


Conclusion : il existe plusieurs optiques pour calculer le PIB : optique production, optique
dépense, optique revenu.

2. Les chiffres montrent que l’emploi du PIB contribue plus à la croissance du PIB est la
consommation.

Exercice 7 !(compte des secteurs institutionnels et ratios d’analyse)

Le tableau 7 donne extraits du TCEI (autrefois appelé tableau économique d’ensemble).

Tableau 7 : Extrait du tableau des comptes économiques inténrés (TCEI) 2002.

EMPLOI RESSOURCES
ménages APU SQSNF SQSNF APU Ménages
Importations
Exportation
Production 4502774 661122 4931514
1201244 170077 2666186 Consommation intermédiaire
Impôts-Subventions sur les
produits
321674 350841 6133320 Rémunération des salariés 1310053
3625 2 32405 Impôts-subvention sur la les 534764
produits & imports
Impôts-subvention sur les 497910
produits
3625 2 32405 Autres Impôts-Subvention sur la 36853

76
production
Ajustement pour service bancaire
imputés
7512 117399 861514 Revenus de la propriété (hors 50692 295345 315066
SIFIM)
45760 181391 Impôts courants/revenus et capital 227727
68578 Contributions sociales 2271 65500
83497 2271 Présentations sociales autres
qu’en nature
24791 13636 19863 Autres transfert courant 8551 116022 67334
200349 Transfert sociaux en nature 223573
1620710 625325 Dépenses de consommation de
finale
4844283 424976 Consommation finale effective
Ajustement pour variation des
intérêts des ménages
257622 138400 644780 Formation brut du capital fixe
47560 Variation des stocks
Actifs non produits
Transfert en capital à recevoir (+) 12248 38062
Transfert en capital à payer (-) -33601
Opérations Transitoires
Variations de valeur nettes dues à -12354 38062 0
l’épargne
Acquisition nettes d’actifs
financiers
Or monétaire et DTS
Monnaie et dépôts
Titres autres que les actifs
Prêts
actions
Réserves techniques d’assurance
Autres instruments financiers

1) Présentez les différents comptes en T du secteur institutionnel


2) Calculez le taux d’épargne des ménages et le taux d’épargne financière de ce secteur.
3) Calculez le taux d’épargne des SQSNF. Comparer le résultat à celui trouvé pour les
ménages
4) Calculez le taux d’autofinancement des SQSNF. Interprétez les résultats obtenus.

Solution

1. Construction des comptes du secteur institutionnel ménages.

Compte de producton des ménanes

Emplois Ressources
CI : 1201444 P : 4931514
VA 3730070
4931514 9431514

77
Compte d’exploitation des ménages

Emplois Ressources
Rémunération
salaire :
321674 VA : 3 730 070
Impôts : 3625
EBE :
3404771
3 730 070 3 730 070
Compte de revenu des ménages

Emplois Ressources
Revenu pro: 7512 EBE: 340 771
Impôts courant: 45 760 Rev. Propriété: 315 066
Contribution so: 68578 Prestation so: 86 556
Autres transferts: 24 791 Autres transferts: 67 331
RDB:5 260 712 Rém des salaires: 1310 053
Trans sociaux en nature: 223 573
5407353 5407353

Compte d’utilisation du revenu des ménages

Emplois Ressources
CF : 4 944 283 RDB : 5 260 712
EB : 416 426
5260712 5260712
Compte de Capital ménages

Emplois Ressources
FBCF 257622 EB (épargne brute) 416 429
Capital de financement
416 429 416 429

78
Ep arg nebrutedesménages 416429
2. Taux d’épargne des ménages = = = 7,91%
RDBVA 5260712

Taux d’épargne des SQNNF, il faut tout d’abord déterminer sur épargne brute et leur RDB.
Pour cela on doit construire leurs comptes en T comme pour les ménages cela conduit aux
résultats suivants :

Taux d’épargne financière des ménages=

capacité de financement menages 158807


= 3, 01%
RDB desménages 5260712

3. Calculer le taux d’épargne des SQSNF, il faut tout d’abord déterminer sur épargne
brute et leur RDB. Pour cela on doit construire leurs comptes en T comme pour les
recharges cela conduit aux résultats suivants :
Epargne Brute = 187,328 ; RDB =187 328
183287
Donc taux d’épargne des SQSNF= 0, 01% 0
187328

On peut donc conclure que le secteur institutionnel ménages dégage de l’épargne, il est
excédentaire (dispose d’une capacité de financement), alors que les SQSNF ne le sont pas en
général les SQSNF sont en besoin de financement : le résultat trouvé est exceptionnel.

FCBF S 644780  47522


Taux d’investissement=  37, 7%
VA des SQSNF 1836588

ep arg ne brute  transfert en capital


Taux d’autofinancement des SQSNF=
FBXF S  aquitionnettes

87328  (12248  33601) 165975


=  23%
644780  47522  0 692302
Conclusion : le taux d’investissement des SQSFN est plus élevé que leur taux
d’autofinancement : (23%)
Les SQSNF financement donc une partie de leur investissement par emprunts.

79
TRAVAUX DIRIGES DE MACROECONOMIE I
SEANCES N°3, 4 ET 5 (fiche n°2)
PROPOSES PAR Dr. FOUDA ET Dr. NGOA TABI

Exercice 1-A : thème : la consommation et l’épargne des ménages :

On considère le tableau 1 suivant de l’évolution de la consommation ( C) et du revenu


disponible brut des ménages (Yd)

Tableau 1

Année Yd C Année Yd C
1 351,1 294,2 14 1579,6 1257,6
2 377,3 318,2 15 1767,2 1434,8
3 409,8 344,5 16 1996,6 1645,7
4 445,6 375,8 17 2314,8 1897,9
5 497,8 426,7 18 2648,5 2190,3
6 562,6 457,2 19 2883,3 2421,1
7 621,7 508,4 20 3086,3 2639,2
8 699,3 567,3 21 3323,1 2858,4
9 793,5 641,6 22 3500,0 3049,5
10 929,5 745,6 23 3629,1 3235,6
11 1075,5 857,8 24 3874,8 3433,4
12 1209,0 988,4 25 4143,8 3663,2
13 1366,5 1111,5 26 4423,9 3894,7

1- Calculez et présentez sur un tableau les propensions moyennes à consommer (PMC) et


à épargner (PMS). Que signifient ces propensions ?
2- Calculez et présentez sur un tableau les propensions marginales à consommer (PmC)
et à épargner (PmC). Que signifient ces propensions ?
3- Etablissez les liens entre la PMC et la PMS et la PMS d’une part et d’autre part entre
PmC et la PmS.

Exercice 1-B

On donne sur le tableau 2 les résultats des analyses empiriques (études en coupe instantanée)
permettant de vérifier le comportement de consommation proposé par Keynes. Il s’agit de la
consommation annuelle par tranche de revenu pour un pays d’après l’enquête sur le budget

80
des ménages. Sur le tableau 3, on donne par contre les résultats des analyses empiriques sur
des séries temporelles.

Tableau 2

Années Consommation (C)


12 500 à 17 499 23 635
17 500 à22 499 26 648
22 500 à 29 999 30 863
30 000 à 39 999 35 694
40 000 à 54 999 41 840
Tableau 3 :

Années Revenu disponible Consommation Années Revenu Consommation (C)


(Yd) (C) disponible
1 442 369 14 817 678
2 460 387 15 829 701
3 484 406 16 837 711
4 501 421 17 855 726
5 523 448 18 807 750
6 561 354 19 888 758
7 600 499 20 887 766
8 638 529 21 877 784
9 677 558 22 902 804
10 697 576 23 911 829
11 725 595 24 943 853
12 757 628 25 970 876
13 783 648 26 1 000 900

1- Montrez comment évolue la propension moyenne à consommer au fur et à mesure de


l’élévation du revenu (tableau 2)
2- déduire de ce qui précède l’expression de la fonction d’épargne et l’évolution du taux
d’épargne en fonction du revenu
3- A partir des données du tableau 2, tracez la fonction de consommation sur un
graphique, en portant chaque valeur de consommation au milieu de la classe de revenu
considéré. Les propositions keynésiennes relatives à l’évolution de la PMC et de la
PMS sont-elles vérifiées

Exercices 2-A Thème : le modèle de détermination du revenu

On considère les relations suivantes :

81
¨Y C (1)

C 50  0,8Y (2)
 I 50 (3)
 0

1- Tracez la fonction de consommation


2- Tracez la fonction de demande globale
3- Trouvez le niveau d’équilibre du revenu à l’aide du graphique

Exercice 2-B

Soit :

Y C  I  G (1)
C 25  0, 75Y (2)


 I I 0 50 (3)
G G0 25 (4)

1- Tracez la fonction de demande globale et ses différentes composantes


2- Trouvez le niveau d’équilibre du revenu
3- Tracez directement la fonction de demande globale sans dessiner chacune de ses
composantes.

Exercices 2-C

On considère les deux systèmes d’équations suivants :

Système d’équation I Système d’équation II

Y C  I
¨Y C  I C 100  0, 6Y
 
C 100  0, 6Y 
 I I 40  I I 0 40
 0
Yd (Y  T ); T 50

Avec Yd= revenu disponible et T=Impôt

82
1- utilisez un graphique pour montrer que l’adjonction d’un impôt forfaitaire (qui ne
dépend pas de revenu) influe sur le paramètre de détermination du revenu
2- Tracez chacun des deux systèmes

Exercices 2- D

Soit Y C  I  G; C C0  aY ; I 0 IetG G0 avec C0 135, a 0,8, I 0 75etG0 30

1- Exprimez l’équation d’équilibre sous forme réduite afin de trouver le niveau


d’équilibre du revenu
2- Calculez le revenu d’équilibre de deux manières : directement ( a) l’aide de l’équation
sous forme réduite (b).

Exercice -2 E

On considère un modèle de détermination du revenu dans lequel l’investissement n’est pas


autonome, mais est une fonction du revenu :

soitY C  I , C C0  ay , I I 0  bYoùC0 65, I 70, a 0, 6etb 0, 2.

1- Exprimez l’équation sous forme réduite


2- Calculez la valeur du revenu d’équilibre Y
3- Montrez ce que devient le multiplicateur

294, 2 318, 2
PMC1=  0,838 83,83,8(en%)  PMS1 16, 2; PMC2  x100 84,3  15, 7
351,1 377,3

 La PMC exprime la part du revenu disponible qui est consacré à la consommation


 La PMS(taux d’épargne) est le rapport de l’épargne au revenu disponible. Or elle
exprime la part du revenu disponible affectée à l’épargne
Revenu disponible affectée à l’épargne
Calcul, présentation et signification des PmC et PmS ?
On sait que

Cn Cn  Cn  1 S
Pmcn   etPmSn  11  PmSn ouPmsn 100  PMCn (en%)
Ydn Ydn  Ydn Y

Avec PMC +PmS=1

83
C2  C1 318, 2  294, 2
PmC2=  0,92  PmS 2 0, 08;
Yd 2  Yd1 377,3  351,1

C3  C2 26,3
PmC2=  0,81  PmS3 0,19
Yd 3  Yd 2 32, 5

La PmC exprime l’accroissement ou la variation de la consommation résultant d’un


accroissement ou d’une variation donné du revenu. Pour l’année (1) par exemple,
l’augmentation du revenu est de : 377,3 – 351,1=26,2.

Le calcul de la PmC donne 0,92 ; cela signifie que sur l’accroissement résultant du revenu de
26,2 UC les ménages ont utilisé 92,% à des fins de consommation soit environ 24 UC.

NB : lorsqu’on à PmC >1 ce qui implique PmS <0, cela signifie que la consommation est
supérieur au revenu. Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons :

 La volonté des agents de maintenir un certain niveau de consommation alors que le


revenu baisse (effet de crémaillère).
 Les anticipations hausses de prix ou de revenu qui engendrent des achats importants.
 Les aléas climatiques qui peuvent engendrer de nombreuses dépenses…
 3- liens entre PMC et PMS d’une part et entre PmC et PmS d’autre part
Yd C S
Yd= C  S     1 PMC  PMS :
Yd Yd Yd

Donc PMC +PMS=  PMS 11  PMC

Yd C
Yd= C+S  Yd C  S   1 PmC  Pms
Yd Yd

Donc PmC +PmS=  PmS 1  PmC


Exercice1-B
1- Montrer comment évolue la PMC au fur et à mesure de l’élévation du revenu

84
 C aYd  C 0  C0
2- On sait que C=aYd +C0     PMC a 
 Yd Yd  Yd

La PMC diminue en conséquence.

3- Expression de la fonction d’épargne :


4- Yd C  S  S Yd  C C Yd  (aYd  C0 ) (1  a )Yd  C0  S sYd  C0

Avec ( a+s=1)  (s=11-a)

Etant donné que la PMC diminue au fur et à mesure que le revenu augmente, le taux
d’épargne varie dans le même sens que le revenu.

Tracé de la fonction de consommation sur un graphique

Il apparait que les propositions de Keynes sont vérifiées. En effet, la PMC diminue et
la PMS croît avec le niveau de revenu. Si on considère le point A, on peur dire que :

C AA ' 26648 C
   1,33
Yd OA 20000 Yd

On peut remarquer que la pente de la droite joignant l’origine et un point de la fonction de


consommation décroit à mesure que le revenu augmente. Ainsi, au point B (intersection de la

40000
courbe avec la 1ère bissectrice), nous avons PMC = 1 et au point C, PMC = 0,88.
45000

85
On peut faire le même raisonnement mais la façon symétrique pour l’épargne. A la gauche du
point B, la PMS est inférieure à 1 : les ménages consomment plus qu’ils ne gagnent. A la
droite, l’épargne apparait et le taux d’épargne augmente avec le revenu.

Exercice2-A : thème : le modèle de détermination du revenu

On considère les relations suivantes :

¨Y C (1)

C 50  0,8Y (2)
 I 50 (3)
 0

Traçons la fonction de consommation

Traçons la fonction de demande globale

D=Y=C + Dg Y C  I 0  0,8Y  50  50  Dg 0,8Y  100 ( voir graphique)

86
4- Trouvons le niveau d’équilibre du revenu à l’aide du graphique : il correspond au
point d’intersection de la fonction de demande globale (Dg) avec la première
bissectrice.

A l’équilibre on a D

Yd  y 0,8Yd  100  yd  Ye 500 b 2  4acYe 500(voir graphique).

Exercices 2-B

Soit les relations suivantes :

Y C  I  G (1)
C 25  0, 75Y (2)


 I I 0 50 (3)
G G0 25 (4)

1- Traçons la fonction de demande globale et ses différentes composantes

On sait que Yg s’exprime sous forme :


Y C  I  G C0  aY  Y  aY C0  I 0  G0

87
C0  I 0  G0
 Y (1  a ) C0  I 0  G0  Y 
1 a

Les différentes composantes de la fonction de demande globale (Dg=C+I+G) :

C=25+0,75 ; C+I=25 + 0,75Y+50=0,75Y+75 ; en procédant comme l’exercice précédent, on


trouve aisément des points caractéristiques pour la représentation des différentes fonctions.
D’où la représentation ci-dessus.

2- Trouvons le niveau d’équilibre du revenu


3- A l’équilibre, on a

Y C  I  G  Y 0, 75  25  I  G;(avec C  I  G  fonction de demande globale)

Or I I 0 50etG G 0 25  Y 0,75  25  50  25( forme réduite)

Dg Y  Y 0, 75Y  100  (1  0, 75)Y 100  Ye 400 (voir graphique)

Traçons directement la fonction de demande globale :Y=C+I+G

Y C  I  G  Y 0, 75  25  I  G0 en remplaçant chaque composante par sa valeur , on a

: Y C  I  G  Y 0, 75  25  25  50  Y 0, 75Y  100; Y est la variable explicative. On


retrouve la exactement la même fonction ( Cf graphique ci-dessus.

Exercice2-C

On considère les deux systèmes d’équations suivants :

Système I Système II

Y C  I
¨Y C  I 
 C 100  0, 6Y
C 100  0, 6Y 
 I I 40  I I 0 40
 0
Yd (Y  T ); T 50

1- Démonstration graphique :

Demande globale le système I

C=100+0,6Yd (Fonction de consommation)

88
Y=C+I=100+0,6Y+40 Y=140+0,6Y (Demande globale DG)

Pour le système II, on a :

DG= Y=C+I=100+0,6Yd+40 Y=40

=140+0,6Yd=1400,6(Y-T)=140+0,6Y-0,6T ;

Dg =140+0,6Y-0,6(50)=140+0,6Y-30DG=110+0,6Y

Représentation graphique

Recherche des points caractéristiques :

Système I

Remarque : on remarque que l’impôt forfaitaire à un effet négatif sur l’ordonné à l’origine de
la fonction de demande globale. La pente de la droite reste inchangée mais le revenu
d’équilibre baisse en passant à cause cet impôt.

3) Représentation graphique « (voir graphique ci-dessus).

Exercice 2-D

Soit

89
Y C  I  G C 0 135
C C 0  aY a 0,8
 
 avec 
 I I 0  I 0 75
G G0 G0 30

1- Exprimons l’équation d’équilibre sous forme réduite afin de trouver le niveau


d’équilibre du revenu

Y C  I  G C0  aY I 0  G 0  Y  aY C0  I 0  G0  Y (1  a ) C0  I 0  G0

C 0  I 0  G0
Y ; Équation d’équilibre sous la forme réduite.
1 a

2- Calculons le revenu d’équilibre de deux manières : directement ( à) et à l’aide de


l’équation sous forme réduite (b)
a)

à l ' équilibre, on a : Y C  I  G orC C0  ay , C0 135, a 0,8, I I 0 75 etG G0 30
 Y C0  aY  I 0  G0 135  0,8Y  75  30  Y 240  0,8Y
240 240
 Ye   1200; Ye 1200
1  0,8 0, 2

b) Utilisation de la forme réduite :

C0  I 0  G0
On aura : Ye 
1 a

AN :Ye=

Exercice e-EOù C0=65

Y C  I I0=70

C C0  aY
 I I  bY
 0 a=0,6 ; b=0,2

1- Exprimons l’équation sous forme réduite

Y C0  aY  I 0  bY  Y  aY  bY C0  I 0  Y (1  a  b) C0  I 0

C I
 Y  0 0 2quation d ' équilibre sous la forme réduite
1 a  b

90
2- Calculons la valeur du revenu d’équilibre Ye

On a : Y C0  aY  I 0  bY 65  0, 6Y  70  0, 2Y 135  0,8Y ; d ' ou on obtient

65  70 135 135
Y=   ; Ye 675;
1  0, 6  0, 2 1  0,8 0, 2

NB : on peut passer directement par la forme réduite donc l’expression est déjà connue

3) Montrons ce que devient la multiplicateur

1 1
Avec I autonome(I=I0) on a k   2,5; k 2,5
1  a 0, 4

1 1
Avec I non Autonome on a k=  5; K 5
1  a  b 0, 2

Commentaire : lorsque l’investissement I devient une fonction du revenu Y et s’écrit sous la


forme I= I0+bY, au lieu d’être autonome ( I=I0) le multiplicateur k devient

1 1
au lieu de En conséquence, la valeur du multiplicateur augmente parce que le
1 a  b 1 a
dénominateur diminue ; ce qui correspond à un accroissement du quotient. On peut le vérifier
en remplissant et b par leurs valeurs dans la formule du multiplicateur (voir ci-dessus)

Exercice 2-F

Y C  I C0 100
C C  aY 
 0 d  I I 0 40
 Où 
 I I 0 a 0, 6
Yd Y  T T 50

T= impôt forfaitaire

Cet exercice vous est proposé pour vous exercer personnellement ; elle constitue en quelques
sorte la synthèse des autres cas précédemment traités. En vous référant aux solutions de ces
derniers cas, vous traiterez aisément).

Exercices 3-A Thème : l’investissement

91
L’investissement est l’acquisition de produits c’est-à-dire de biens qui sont destinés produire
dans le temps d’autres biens)

Représentons sur un échéancier les flux de trésorerie associés à l’investissement :

Nous allons montrer graphiquement le décaissement et l’encaissement durant les dix périodes
(années)

Notes : recette nette=recette brute-impôts-coûts de fonctionnement

AN : RN=14-1-3=10RN =10

Echéanciers :

Expliquons la nécessité de recourir à l’actualisation

R1
La somme reçue à la première année est R1=S (l+i)S ce procédé est appelé à une
l t
éventuelle comparaison

Autrement dit, l’actualisation est l’opération qui permet de connaitre la valeur d’aujourd’hui
appelée valeur actuelle d’une somme à recevoir ou à déposer dans le futur.

Il faut recourir à cette opération parce que l’argent disponible au temps présent n’est pas la
même chose n’a pas la même valeur d’investissement) que l’argent qui sera disponible dans
un an. Elle permet de comparer des valeurs présentes à des valeurs futures.

2-Calculons le taux interne de rendement (TIR) de cet investissement. ( Ici, on


s’appuiera sur la table financière donnée dans l’énoncé

t n
Rt
On a : VAN=   I;
t l (l  i )t

 Rt 
Le TIR équivaut au taux d’intérêt lorsque VAN=0 : TIR  VAN 0    t
I 
 (1  i ) 

Rt
 (1  i)t I  i TIR emk Efficacité m arg inal du capital

92
(L’entrepreneur investi si emk>i)

10 10 10 10 1 1 1 1
AN : 70   2
 3
 ...  10
;7   2
 3
 ... 
1  i (1  i) (1  i) (1  i ) 1  i (1  i) (1  i ) (1  i)10

Pour répondre à cette question, on utilisera la table financière qui nous permet de trouver
la valeur de i sans faire des calculs. La lecture de la table financière indique que le TIR ou
emk =7%

(10→7,024=7%). TIR=7% (Cf cours pour plus de détails)

a) Si le taux d’intérêt i=5%par période, cela veut dire que le cout de l’argent est de 5% ;
l’entreprise à la possibilité de faire un dépôt auprès d’une banque et d’attendre une
rémunération au taux de 5%.

Explication : Si i = 5%l’entreprise doit investir plutôt que de placer ses fonds car
l’efficacité marginale du capital entendu comme taux de rendement de l’investissement est
supérieure au taux d’intérêt (=emk ou TIR=7%>i) ;

Même si l’entreprise devrait emprunter au taux de 5% pour acheter la nouvelle machine,


elle serait toujours gagnante car on a emk >i

b) Expliquons ce qui va se passer si i =12%

I=12% implique que le cout de l’emprunt est supérieur au taux interne de rendement de
l’investissement, d’où l’entreprise n’a pas intérêt à investir dans ce cas. Elle gagnera en
plaçant ses fonds.

c) En dessous de quel taux par période la décision d’investir vaut-elle la peine d’être
prise ?

La décision d’investir ne vaut la peine d’être prise que si le taux d’intérêt est inférieur au
TIR.

Exercice 3-B

1) Représentons sur un graphique la courbe d’efficacité marginale du capital

93
2) *si i =5% tous les projets dont le tir est supérieur ou égal à 5% ( TIR 5%) seront
réalisés ; ce qui correspond aux investissements des firmes D,B,C et E soit une valeur
totale de l’investissement ou du capital égale à 30+30+70+40=170.

*On remarque que lorsque i =12% seule l’investissement de la firme D d’un montant de 30
est réalisé (It=30). Par conséquent, l’investissement total diminue à mesure que le taux
d’intérêt augmente. En effet, le nombre de projets rentable c’est-à-dire ceux dont le TIR est
supérieur ou égal à i décroit à mesure que le taux d’intérêt augmente.

3) calculons la valeur du coefficient du capital dans le secteur des biens de consommation et


donnons signification :

Kt 70
Kt vYt  v  AN : v  ; v 5;
Yt 14

Dans ce cas précis, v=5 signifie que 5 unités de capital (Investissement) engendrent par
période une unité supplémentaire de production.

Exercice 3-C

1- Calcul de l’investissent pour chaque période :

Dans ce cas d’espèce, la procédure s’adapte instantanément à la demande : ce qui veut dire que
nous sommes dans le cas de l’accélérateur simple. D’où le tableau suivant

Année Demande Stock machine investissement


Stock Stock Stock Investissement Investissement Investissement
finale

94
(DFt) nécessaire disponible usé de induit total
(Kt) (Kt) (Am) remplacement (Ii) (It)
(Ir)
1 280 1 400 1 400 140 140 0 140
2 308 1 540 1 400 140 140 140 280
3 322 1 610 1 540 140 140 70 210
4 322 1 610 1 610 140 140 0 140
5 308 1 540 1 610 140 140 -70 70
6 280 1 400 1 540 140 140 -140 0
7 266 1 330 1 400 140 140 -70 70
8 266 1 330 1330 140 140 0 140
9 280 1 400 1 330 140 140 70 210
10 294 1 470 1 400 140 140 70 210
Quelques détails relatifs au remplissage du tableau :

 Investissement de remplacement : nous savons que 2 machines sont remplacées à

1400
chaque période ; d’où pour chaque période, on a I r  x 2 140; il équivaut
20
évidemment au stock de machine usé par une période ( Am).
* *
 Stock de machine nécessaire ( K t ) : il équivaut au stock de capital désiré K t
;

*
d’où la formule K t
=vYt avec Yt =DFt car on sait que la production s’adapte

instantanément à la demande de la période

* *
Exemple : v=5  K 1
280 x5 1400; K t 308 x5 1540...

* *
Investissement induit : on sait que I K t
 K t  K t 1400; etK t K t  l pour t 2  9
i

* *
Exemple : K3 K 2 1540; K 4 K 3 1610...; I1 1400  1400 0, I 2 1540  1400 140...

Stock Us é : Am= amortissement=investissement de remplacement. L’amortissement reste le


même(voir énoncé)

*investissement total : I T I r  I i ; I Il 140; IT 2 140  140 280...

Traçons les courbes représentatives de l’évolution de la demande finale (DF) et de


l’investissement.

95
NB : ces courbes ces courbes sont tracées à partir des données du tableau

*commentaire

* l’investissement enregistre les fluctuations d’une amplitude plus grande par rapport à celle
de la demande finale

La variation de l’investissement total dépend de l’évolution du taux de croissance finale. Par


exemple, en année 3, l’investissement total diminue car la demande finale bien que croissante,
croit moins vite.

3-il s’agit du principe de l’accélérateur simple ; celui-ci illustre le fait que les variations de la
consommation des ménages sont à l’origine de fortes fluctuations de l’investissement et donc
du revenu national. On parle d’accélérateur car le principe permet de montrer que
l’investissement ne dépend pas du taux de croissance de la demande finale mais de l’évolution
de ce taux c'est-à-dire de son accélération. Ainsi le taux de croissance augmente,
l’investissement s’accroit et inversement.

4-a) Déterminons sur un tableau identique au tableau 6 et comportant une colonne


supplémentaire intitulée « stock capitaux oisifs », l’évolution de l’investissement en relation
avec l’évolution de la demande. Capitaux oisifs= capitaux qui ne servent à rien du point de
vu de l’investissement).

Anné Demande Stock machine investissement

96
e finale Stock Stock Stock Investissement Investis Investisse Stock de K
nécessaire disponible usé de sement ment total oisifs (Ko)
(Kt) (Kt) (Am) remplacement induit (It)
(Ir) (Ii)
1 280 1 400 1 400 140 140 0 140 -140
2 308 1 540 1 400 140 140 140 280 -280
3 322 1 610 1 540 140 140 70 210 -210
4 322 1 610 1 610 140 140 0 140 -140
5 308 1 540 1 610 140 140 -70 70 -70
6 280 1 400 1 540 140 140 -140 0 70
7 266 1 330 1 400 140 140 -70 70 70
8 266 1 330 1330 140 140 0 140 -70
9 280 1 400 1 330 140 140 70 210 -140
10 294 1 470 1 400 140 140 70 210 -201
Explications

Ici nous remarquons que la demande finale change à partir de T6 (voir tableau 5 en ligne3). En
appliquant la démarche et les formules données plus haut pour le premier tableau, on trouve
aisément les nouvelles valeurs pour les cases affectées par ce changement ; le coefficient de
capital v et la durée de vie des machines restent inchangés.

Pour déterminer le stock au capital oisif on applique la formule suivante

Ko =Kt-Kt-Am avec Am= Stock de capital usé.

D’où : K01=1400-140=-140 ; K02=1400 -1540-140=-280…

Pour construire le tableau ci-dessus, on procède de la même manière que dans l’exercice 3-
C(question1).

Cependant, la prise en compte du capital oisif Ko ;K06=1540-1330-140=70

Il en résulte que l’investissement ne croit pas instantanément avec l’augmentation de la


demande comme le stipule le principe de l’accélérateur. Plutôt que d’acheter les machines
nouvelles, les entreprises préfèrent remettre en service celles qui étaient utilisées. Autrement
dit , l’existence d’une capacité de production inutilisée retarde la reprise de l’investissement
(c’est le cas de l’économie camerounaise).

En conclusion, l’on doit retenir que l’investissement dépend de l’évolution de la demande


finale mais aussi de l’existence des capacités de production inutilisées.

97
b) Traçons sur un graphique les courbes représentatives de l’évolution de la
demande et de l’investissement.

c)La comparaison des courbes tracées sans capital oisif avec celles-ci-dessus ( avec prise
en compte du capital oisif) peur être aisément faite en se réfèrent aux remarques faites à
la fin de la réponse à la question a.

5-a) détermination de l’investissement :

La détermination de l’investissement total lorsque le coefficient de capital passer de 5 à 2

s’effectue comme précédemment. Pour trouver K *


t , il faut multiplier les niveaux de la

demande finale par la nouvelle valeur du coefficient de capital c’est-à-dire par 2. D’où le

tableau suivant :

Anné Demande Stock machine investissement


Stock Stock Stock Investissement Investissement Investissement
e finale
nécessaire disponible usé de induit total
98
(DFt) (Kt) (Kt) (Am) remplacement (Ii) (It)
(Ir)
1 280 560 560 56 56 0 56
2 308 616 560 56 56 56 112
3 322 644 616 56 56 28 84
4 322 644 644 56 56 0 56
5 308 616 644 56 56 -28 28
6 280 560 616 56 56 -56 0
7 266 532 560 56 56 -28 28
8 266 532 532 56 56 0 56
9 280 560 532 56 56 28 84
10 294 588 560 56 56 28 84

Au regard du nouveau graphique ci-dessus, on peut conclure que l’amplitude des


fluctuations de l’investissement est d’autant plus forte que le coefficient de capital est grand.
En d’autres termes, plus un secteur est capitalistique, plus les variations de la demande
s’adressent à ce secteur induisent des variations importantes de l’investissement.

Exercice 3-D

1- Les entreprises ne réalisent qu’une fraction de l’investissement induit nécessaire pour


deux raisons principales

La présence des contraintes de financement c’est-à-dire l’existence d’une capacité de


financement limitée (autofinancement+ emprunt).

99
La présence de coûts d’ajustement : en effet l’augmentation du stock de machines entraine les
couts d’installation comme les couts lies à la formation du personnel pour l’utilisation des
nouvelles machines, à l’aménagement des locaux ou encore l’interruption momentanée de la
production que l’entreprises intègrent dans leur processus de décision.

Si le coefficient d’ajustement =1/4, on a le tableau suivant :

Année Demande Stock machine investissement


Stock Stock Stock Investissement Investissement Investissement
finale
nécessaire disponible usé de induit total
(DFt)
(Kt) (Kt) (Am) remplacement (Ii) (It)
(Ir)
1 280 1 400 1 400 140 140 0 140
2 308 1 540 1 400 140 140 35 175
3 322 1 610 1 540 140 140 44 184
4 322 1 610 1 610 140 140 33 173
5 308 1 540 1 610 140 140 7 147
6 280 1 400 1 540 140 140 -119 21
7 266 1 330 1 400 140 140 -70 70
8 266 1 330 1330 140 140 0 140
9 280 1 400 1 330 140 140 18 158
10 294 1 470 1 400 140 140 31 171

Quelques détails sur le nouveau tableau ci-dessus : dans ce cas précis (avec  =1/4), lorsque

* *
K >K
t t , l’investissement induit ne représente qu’un quart de la différence, c’est justement
*
le cas pour les années 2, 3, 4, 5,9 et 10. Par exemple en année 9, K t ,=1400-1330=70.

L’investissement induit

1 *
Ii=70 x 4 18. par contre, lorsque K K
t t l’ajustement (négatif) est supposé être intégral ;

c’est le cas pour les années 6 et 7. Ainsi l’investissement n’évolue plus de la même manière

que lorsque =1(évolution initiale) Mais l’évolution de la demande reste inchangée.

Le principe mis en évidence ici est celui de l’accélérateur flexible.

100
Traçons les courbes représentatives de l’évolution de la demande finale de l’investissement

lorsque le coefficient d’ajustement est égal à ¼ et lorsqu’il est égal à 1.

Conclusion : les fluctuations de l’investissement sont moins prononcées dans le cas de

l’accélérateur flexible que dans le cas simple : l’investissement peut continuer à croitre alors

que la connaissance de la demande finale n’augmente plus ou ralentit.

FIN DE LA CORRECTION DES TRAVAUX DIRIGES

101
EXAMEN DE MACROECONOMIE I ANNEE UNIVERSITAIRE 2010-2011

Question de cours (12points)

1. Enumérer les différents secteurs institutionnels de la comptabilité nationale (1,25pt)

Définissez deux secteurs institutionnels de votre choix (1,75pt)

2. a quoi sert le PIB ? (1,5pt)

Comment le calcul t-on ?

pourquoi fait t-on la différence entre le PIB nominal et le PIB réel

Quelle différence faites-vous entre le PIB et le PNB (1pt)

3. Qu’est ce que la fonction de consommation ? (0,75pt)

Quel est son rôle dans l’analyse économique ? (0,75pt)

4. A quoi sert la balance des paiements ? (1,5pt)

5. écrire la relation d’équilibre macroéconomique à partir des agrégats suivant : M, C, X,

PIB, Iet G. a quoi correspondent les membres de la relation obtenue ? (1,5pt)

EXERCICE (8pts)

Pour une économie nationale ? Les informations suivantes sont disponibles :

0 0
C=0,8Y+100 ;I=I =50 ;G=G =25,

a) quelle est la valeur de la propension marginale à épargner PmS ( 0,5pt)

b) comment s’écrit la fonction d’épargne S

102
c) quelles sont les équations des droits de demande globale avec secteur public, et sans

secteur public.

représentez ces deux droites ( afin de faciliter la représentation graphique, on divisera

les valeurs des différents points du graphique par 100). (2pts)

d) quelle est dans chaque valeur du revenu d’équilibre ( 1,5pts)

e) quelle conclusion pouvez-vous tirer de ces valeurs du revenu d’équilibre au regard des

enseignements keynésiens relatifs à la politique économique ?

f) quelle conclusion pouvez vous tirer de ces valeurs du revenu d’équilibre au regard des

enseignements relatifs à la politique économique.

le revenu d’équilibre est plus élevé lorsque l’Etat intervient à travers les dépenses

gouvernementales, ce qui est conforme la politique keynésienne de relance par la demande ou

principe du multiplicateur d’investissement.

EXAMEN DE MACROECONOMIQUE I ANNEE UNIVERSITAIRE 2010-2011

ELEMENT DE CORRECTION

QUESTION DE COURS (12pts)

1- Enumérez les différents secteurs institutionnels de la comptabilité nationale


(1,25pt). Définissez deux secteurs de votre choix (1,75pt)

Les sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations publiques les
ménages, les institutions sans but lucratif, au service des ménages, le reste du monde

103
Exemple de définition

Société non-financières : production de biens et de services non financières destinés à la


vente sur la base de ressources provenant principalement de la vente de cette production.

Société financières : fournir les services d’intermédiation financière, les collecter,


transformer et repartir les disponibilités financières, dit autrement ; collecter l’épargne des
agents excédentaires et octroyer des crédits aux agents à besoin de financement

Administration publique : production des services non marchands destinés à la consommation


individuelle et collective et redistribution du revenu du revenu national à travers de transfert

Ménages : consommation sur la base des salaires et éventuellement, production de biens et


services marchands pour compte propre ou dans le cadre d’entreprises individuelles.

2- A quoi sert le PIB ? (1pt)

C’est l’indicateur qui sert à mesurer la création des richesses par l’économie, en
tant que somme des valeurs ajoutées.

Comment le calcule-t-on ? (1,5pt)

De trois façons possibles :

Optique production PIB=VA + impôts sur les produits-subvention sur les produits

Optique revenu : PIB= Rémunération des salaires+ excédents brut d’exploitation impôts sur la
production et les importations-subvention sur la production

Optique demande : PIB=CF+FBCF+S+(X-M) avec CF+FBCF+S=demande intérieur et

(X-M) solde extérieur.

pourquoi fait-on la différence entre le PIB nominal et Réel ?(1,5)

Les grandeurs réelles sont des variables corrigées de la hausse des prix, exemple
PIB réel ; alors que les grandeurs nominales sont des grandeurs exprimées en unités monétaire
et ne tenant pas compte de la hausse des prix.

Le PIB peut gonfler artificiellement en raison de la hausse des prix, sans qu’il y ait
eu augmentation effective de la création de richesses ou de la production de biens et de

104
services dans l’économie, la corriger pour avoir le PIB réel permet de mieux apprécier les
performances de l’économie.

Quelle différence faites- vous entre le PIB et le PNB ?

Le premier n’intègre pas les revenus venus ou reçus de l’extérieur.

PNB=PIB Revenus versé au reste du monde-revenus reçu du reste du monde

3- qu’est ce que la fonction de consommation ? (0,75pt)


Quel est son rôle dans l’analyse économique ? (0,75pt)

C= aY +Co est la fonction de consommation ou l’équation de comportement en matière de


consommation. Cette fonction indique comment varie C en fonction du revenu Y, compte
tenu de la propension marginale à consommer.

C’est une équation de comportement en matière de consommation, elle se présente sous forme
d’une relation mathématique entre la consommation C en fonction du revenu Y, compte tenu
de la propension marginale à consommer.

C’est une équation de comportement en matière de consommation, elle se présente sous


forme d’une relation mathématique entre la consommation et le revenu.

C’est le déterminant principal de l’équilibre macroéconomique (selon l’analyse keynésienne)

4- A quoi sert la balance des paiements ? (1pt)

La balance des paiements est un instrument d’analyse de l’équilibre externe de l’économie,


elle permet notamment d’apprécier la situation économique d’un pays par rapport au reste du
monde. (Il ne s’agit pas de définir la balance des paiements, mais de dire ce qui précède, pour
l’essentiel)

5- écrire la relation d’équilibre macroéconomique à partir des agrégats suivant :


M, C, X, PIB, I et G.A quoi correspondent les membres de cette relation ? (1,5pt)

PIB+M=C+I+G+X

PIB +M= offre globale


C+I+G+X= demande globale
EXERCCICE ( 8pts)

105
Pour une économie nationale les informations suivantes sont disponibles :
C=0,8Y+100 ; Io=50 ;G=Go=25
a) quelle est la valeur de la propension marginale à épargner PmS

PmC=S/Y=0,8 ; or PmC+PmS=1, le PmS=1-0,8=0,2

PmS=0,2

b) comment s’écrit la fonction d’épargne S


on sait que Y= C+S, donc S=Y-C=Y-0,8Y-100=(1-0,8)Y100=0,2-100
S=0,2Y-100
c) quelles sont les équations des droites de demandes globales avec le secteur public,
et sans secteur public (2pts)

Sans secteur public. la demande globale D=C=I 0,8Y+100+50 soit pour tracer D=
0,8+150 et qui passe par les points A(-187,5 :0) et B ( 0 :150)

avec le secteur public la demande globale D=0,8Y+100+50+25, soit Droite à tracer


D=0,8Y+175, et qui passe par les points c (-218,75 ; 0) et D(0,175).

Représenter ces deux droites (on divisera les valeurs des différents points du graphique
par 100, pour faciliter la représentation graphique)

Voir le graphique sur la dernière page. BN. Les valeurs différentes points du graphique ont
été divisées par 100. Pour faciliter la représentation graphique)

a) quelle est dans chaque cas la valeur du revenu d’équilibre


Revenu d’équilibre Ye en l’absence du secteur public Ye =750

La demande globale C+I donc Y=C+I, ce qui donne le système d’équation suivant à
résoudre :

Y=C+I et C= 0,8Y+100+Io , ou0,2Y=150 ;donc Ye=750

Revenu d’équilibre Ye avec secteur public : Ye=875

la demande globale intègre les dépenses gouvernementales G, elle s’écrit alors :


C+G=0,8Y+100+50+25=0,8Y+175.

106
L’équilibre est réalisée lorsque Y=C+I+G=0,8+175, soit 0,2Y=175 donc Ye=875

d) quelle conclusion ouvrez vous tirer de ces valeurs du revenu d’équilibre au regard
des enseignements Keynésiens relatif à la politique économique ?
le revenu d’équilibre est plus élevé lorsque l’Etat intervient à travers les dépenses
gouvernementales, ce qui est conforme à la politique Keynésienne de relance par
la demande ou le principe du multiplicateur d’investissement.

FIN DE LA CORRECTION

EXAMEN SEMESTRIEL DE MACROECNOMIE I ANNEE ACADEMIQUE 2009-


2010

EXERCICE1. Thème : notions de modèle et d’équilibre en macroéconomie (1pt)

On considère les trois équations suivantes : Y=C+I ; C=75+0,8Yet I=45

Avec Y, le revenu, C, la consommation, l’investissement. quel est le niveau d’équilibre du


revenu ?

EXERCICE2- Thèmes : compte des secteurs institutionnels de la comptabilité nationale et


les rations d’analyse (3,5pts)

Tableau1-Extrait des comptes nationaux.

Secteurs Consommatio Productio Revenu Dépense de Formatio


institutionnels n n disponibl consommatio n brute de
intermédiaire e brut n capital

107
fixe
SQSN 972,9 1705,0 116,4 141,1
APU 75,6 301,5 301,5 327,1
SF 59,7 120,9 17,9 357,8

MANAGEMEN 69,9 333,5 903, 7 760,35 81,5


T
1/Etablissez les comptes de production des sociétés quasi-société non financière (SQSNF),
des sociétés financière (SF) des administrations publiques (APU) et des ménages (1,5pt)

2/calculez le montant de l’épargne brute des différentes sociétés

3/Calculez le taux d’investissement SQSNF. le taux d’épargne des ménages, ainsi que leur
taux d’épargne financière (1pt)

EXERCICE 3 : Thème : concept PIB, de déflateur et de taux de croissance ( 3,5pts)

On dispose des informations suivantes relatives à l’économie nationale.

Tableau 2 : composante du PIB, de l’ensemble des secteurs insttutonnels en 2003

SQSNF SF APU Ménages ISBL Rdm Economie


nationale
Valeur ajoutée 732,1 62,1 225,9 269,3 5,1
Impôts sur taxes
sur produits
( TVA)
13,6 1,5 13,6
Subvention
Impôts liés à la 68,9 24,4 20,3
production
Impôts courants 29,9 9,8 0,3
sur le revenu et
le patrimoine

Tableau3- Déflateur du BIP base 100=1997)

1997 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009


PIB 100 122,26 126,74 129,43 132,71 135,65 140,14 141,48

108
1) A combien s’élève le PIB courant de l’économie en 2003 ? (1pt)
2) en supposant que le taux de croissance courant de l’économie est de 2,5% par an
calculer la valeur du PIB pour chacune des années allant de 2004 à 2008=5 ( 1pt)

Déterminer ensuite le taux de croissance réelle de l’économie entre 2008 et 2009 (1,5pt)

EXERCICE 4 : Thème : relations entre principaux agrégats (3pts)

Soit le tableau 5 suivant

intitulé 2003 2004 2005 2006 2007


Enumération des salaires 0,68 4,2 9,925 9,845 8,74
reçus
Revenu de la propreté 119,595 94,8 91,01 130,65 178,445
RESSOURCE
reçus
Autres transferts courant 1378 7,725 2,245 104,19 206,96
reçus
Rémunération des -0,485 1,95 4,45 4,54 4,58
salariés versée
Revenus des la propriété 1,465 9,298 21,835 17,15 9,6
EMPLOIS versées
Autres transferts courants 63,87 78,465 107,56 170,695 216,595
versés

1) Dans quel grand compte de la balance des paiements sont tirés ces éléments ? (1pt)
2) Calculer pour année 2003 et 2007 : le produit National Brut ( PNB),le revenu
National Brut ( RNB), et le Revenu National Brut disponible ( RNBD) (2pts)

109
EXERCICE 5 : Thème : la fonction de consommation et l’équilibre macroéconomique
(4pts)

On considère à nouveau les relations suivantes : Y=C+I ; C=75+0,8Y ;I=45 et G=25


1) Tracer la fonction de consommation
2) tracer la fonction de demande
3) déterminer graphiquement le niveau d’équilibre du revenu Y (1pt)
4) a combien s’élève le multiplicateur d’investissement (1pt)
Question de cours : thèmes : Investissement et balance des paiements (5pts)

1) interpréter cette formule I nt  (vY  K t  1 )(1,5 pts)


2) le q de Tobin (15pts)
3) A quoi sert la balance des paiements ? (2pts)

ELEMENTS DE CORRECTION ANNEE ACADEMIQUE 2009-2010

Exercice I : (1pt)

Y=C+I ; C=75+0,8Y et I=45 quel est le niveau d’équilibre ?

 Y 75  0,8Y  45  Y  0,8 75  45  (1  0,8)Y 120


120
Y 600
0, 2

Le niveau d’équilibre est Y=600

Exercice II

1- Compte de production des SQSNF, des SF des APU et des ménages (1,5pts)
Compte de production des SQSNF compte de production des SF

Compte de production des SQSNF Compte de production des SF

Emploi Ressources Emploi Ressources


Consommation intermédiaire 972,9 Production 1705 Consommation intermédiaire 59,7 Production 120,9
Valeur ajoutée 732,1 Valeur ajoutée 61,2

Compte de production des APU


110 Compte de production des SF
Emploi
Emploi Ressources Emploi Ressources
Production 301,5 Consommation intermédiaire 69,9 Production 333,5
Consommation intermédiaire 75,6
972,9
Valeur ajoutée 263,3
Valeur ajoutée 225,5
732,1

2- Montant de l’éparnne brute de ces diférents secteurs (1pt)

Secteur Institutionnel Revenu disponible Dépense de Epargne brute = (1)-


brute(1) consommation(2) (2)
SQSFN 116,4 116,4
APU 357,8 327,1 30,7
SF 17,9 17,9
Ménages 903,7 760,3 143,4

3-taux d’investissement des SQSNF, taux d’épargne des ménages financière

Taux d’investissement des SQSNF= FBCF/valeur ajoutée= 141,1/732,1 =19,2%

Taux d’épargne des ménages=épargne brute/revenu disponible brut=143,4/903,7=15,86%

Taux d’épargne financière de ménages= capacité de financement /revenu disponible


brut=brut= (épargne brut FBCF) revenu disponible brut= (143,4-81,5)/903,7=6,85%

Exercices 3 (3,5pts)

Composante du PIB en 2003

SQSNF SF APU Ménages ISBL Rdm Economie


nationale
Valeur ajoutée 732,1 62,1 225,9 269,3 5,1

111
Impôts sur taxes
sur produits
(TVA)
13,6 1,5 13,6
Subvention
Impôts liés à la 68,9 24,4 20,3
production
Impôts courants 29,9 9,8 0,3
sur le revenu et
le patrimoine

1- PIB courant de l’économie en 2003 1pts

PIB courant en 2003=1293,6-18,7+170,7=1445,6

2- PIB pour chacune des années allant de 2004 à 2009, si taux croissant est de 2,5% par
an (1pt).

La formule de calcul du PIB pour chacune des années suivante : PIB=PIB t-1 (1+0,025)

Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009


PIB 1445,5 1481,74 1518,7835 156,75309 1595,671991 1635,56371 1676,45281

Taux de croissance réelle de l’économie entre 2008-2209 (1pt)

méthode de calcul : calculer d’abord le PIB en 2009 en utilisant le déflateur, ensuite appliquer
la formule : taux de croissance réel=(PIB réel 2009-PIB courant 2008) PIB courant 2008

Application : calcul du PIB réel= PIB réel 2009-PIB courant2009/ soit PIB courant
2009=1676,4528/1,4148=1184,93978

taux de croissance réelle = 1184,93978-1635,56371=-27,55% ( à noter que ce résultat est très


aberrant)

Exercice (4pts)

1- le grand compte de la balance des paiements d’où sont tirés ces éléments est le compte
de transactions courantes (1pt)
calcul pour les années 2003 et 2007 du PNB, RNDB ( 2pts)

112
les relations à utiliser sont suivantes :PNB=PIB revenu versé au reste du monde

Années PNB=RNB RNBD


2003 1564,895 1514,805
2007 1768,67 1759,041

Exercice 5(3pts)
Y=C+I ; C=7575+0,8YI=45 ; G25
1- Tracé de la fonction de consommation (1pt)

La fonction de consommation est C=75+ 0,8Y. les points par lesquels passe la
droite C=f(y) sont (0 ;-75/0,8) et (75 ;0) après avoir choisi de réduire l’échelle. On s’entendra
surtout à l’allure générale de la droite, compte tenue des difficultés liées aux valeurs des
coordonnées.
C
²

C  f  y  75 08Y
3 ;0

2. Tracé de la fonction de demande globale

L’équation de la demande globale D s’écrit : D C  I  45  25, soitD 0,8Y  145 les droits

D 145 08Y
C les coordonnées (-145/08 : 0) et (0,145) : voir le tracé ci-après.
passent par

D 145  08YC  f  y  75  08Y


3 ; 0 113

Y
3. détermination graphique d’équilibre du revenu Y (voir sur le graphique ci-dessus)

Montant du multiplicateur d’investissement ? (1pt)

Montant d’investissement k est l’inverse de la propension marginale à épargner s, qui s’élève


à 1-0,8 ; k=1/0,2=5.

QUESTION DE COURS (5PTS)

I. Interpréter cette formule : I nt   vY  K1 t 

Il s’agit de la formalisation de la théorie de l’accélérateur flexible, selon laquelle


l’investissement s’ajuste avec retard aux variations de la demande, en raison des coûts
d’installation de nouvelles capacités productives (équipement) et d’un ajustement retardé des
anticipations de demande des entreprises. Il en résulte que l’investissement net I nt au cours
d’un ajustement retardé des anticipations de demande des entreprises. Il en résulte que
l’investissement net I nt au cours d’une période t n’est qu’une part  uniquement de
stock de capital désiré  k j  . Cela s’écrit
*
l’ajustement du capital effectif  k t  1  au
mathématiquement I nt   k t  kt  1  or k t vYt donc I nt   vYt  k t  1  .
* *

II. Le q de Tobin (1,5pts)

C’est une théorie prolongeant l’explication keynésienne du comportement d’investissement


fondée sur la profitabilité de l’investissement. Selon cette théorie, si un investissement est
profitable, il doit être réalisé. En d’autres termes, si une additionnelle de capital accroit la
valeur de la firme d’un montant supérieur au coût d’acquisition de ce capital, il doit être

114
réalisé. « q » est un coefficient définit comme le rapport entre la valeur boursière de la forme
(V) et sa valeur comptable (K) ; q V / K .

Si  est le taux de profit et r le taux d’intérêt réel, la profitabilité s’écrit


p   r r  q  1 .Tobin déduit une fonction d’investissement croissant en q, I  f  q  1 .

Celle-ci signifie que si q 1 . Il est rentable d’investir.

3. A quoi sert la balance de paiement ? (2pts)

La balance des paiements est un instrument d’analyse de l’équilibre externe de l’économie,


elle permet notamment d’apprécier la situation économique d’un pays par rapport au reste du
monde. (Il ne s’agit pas de définir la balance de paiement, mais de dire ce qui précède pour
l’essentiel.
Fin de la correction.

MACROECONOMIE I- EXAMEN SEMESTRIEL DE FEVRIER 2009

PREMIERE PARTIE: ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE (8PTS)

On dispose des informations suivantes sur quatre secteurs institutionnels de l’économie


camerounaise (en million de francs Cfa).

- Administration -Entreprise

Consommation intermédiaire : 25 Production des biens et services 1000


marchands
Salaire versés : 65 Rémunération des salariés 275

Production non marchande : 100 Revenus de la propriété et de 125


l’entreprise versés
TVA grevant les produits perçus 75 Consommation intermédiaire 475

Impôts courant sur le revenu des 125 Formation capital 100


entreprises
Impôts courants sur le revenu des ménages 125

115
Formation brute du capital : 30

Transferts courants effectués en faveur des


ménages :
-Ménage -Balance des paiements (reste du
monde)
Consommation finale 400 Exportations 130

Revenus de la propriété et de l’entreprise 130 Importations 140


perçus
Formation brute de capital 55 Revenus de la propriété et de 10
l’entreprise versés
Revenu de la propriété et de 15
l’entreprise

a) Calculer le PIB de l’économie


b) Etablissez l’équilibre global des ressources et des emplois
c) Construisez les comptes-PERUC –du secteur administration
d) Définissez la notion de valeur ajoutée

DEUXIEME PARTIE: ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIE

Question 1 : Exposez la théorie du multiplicateur d’investissement et présentez la critique


formulée par la théorie du revenu permanent.

Quel type de politique économique est proposé par chacune de ces analyses ?

Question 2 : Soient les variables suivantes : l’investissement (I), l’épargne (S), les dépenses
gouvernementales (G), les impôts (T), les exportations (X) et les importations (M). Montrez
que le solde de la balance des paiements dépend de l’équilibre interne de l’économie.

Exercice 1 : On dispose des informations suivantes relatives à une économie nationale

C 0,8Y  100; I I 0 50; G G0 25

a) Calculez la propension marginale à épargner PmS

b) Tracer les droites de demande globale sans secteur public et avec secteur public. On
divisera les valeurs des différents points du graphique par 100.

116
c) Calculer le revenu d’équilibre dans chaque cas

d) Quelle conclusion pouvez vous tirer au regard des résultats obtenus et des
enseignements keynésiens relatifs à la politique économique ?

Exercice 2 : le stock de machine dont disposent les entreprises industrielles installées dans
votre région s’élève à un nombre de 10 et à une valeur de 600 millions de FCFA. En raison de
l’amortissement, 3 machines cessent de fonctionner chaque année. La demande finale de
biens dans la région évolue comme indiqué au tableau ci-dessous. Ces capitaux, soit de
manière flexible selon un coefficient α. Compléter le tableau suivant :

Année (t) 1 2 3 4 5 6 7
Demande finale (Yt) 140 154 161 161 154 133 112
Stock de capital désiré ( K t* )

Stock de capital disponible en début de période


( Kt )
Investissement de remplacement ( I t )
Investissement nouveau ( I n )
Investissement total ( I t )
Capitaux oisifs (K0) s’il en existe
Investissement nouveau avec α=1/4

ELEMENT DE CORRECTION DE L’EXAMEN SEMESTRIEL DE MARS 2009

Première Partie : Elément de la comptabilité nationale (8points)

a) Calcul du PIB de l’économie. Il existe deux façons de calculer (au choix) :

Produits +Droits de douane –subventions

AN : PIB =(1000+100)-(475+25)+75-(0+0)=675

- Optique dépense : PIB) CF+FBCF+Variations de stocks +exploitation-Importations.

AN : PIB = (400+100) + (100+30+55) +130-140=675

Avec CF=Consommation finale +FBCF =Formation brute de capital fixe.

117
b) L’équilibre global ressources –Emplois s’écrit :

PIB  M  FBCF  stocks  X

675  140  400  100   55  100  30   0  130 

815=815.

Cet équilibre peut également être présenté sous forme de tableau, avec en ressources :
Production +Importations (M)+droits de douane +TVA, et en Emplois : Consommation
finale+Consommation +FBCF +Variation de stocks +Exportations (X).

c) Construction du compte PERUC du secteur administration.

Compte de Production Compte de Revenu

Emploi Ressources Emploi Ressources


s s Excédent brut d’exploitation 10
Transferts aux ménages 150
Consommations Production marchande 100 TVA sur produits 75
Revenu disponible brut 135
Intermédiaires 25 Impôts courants sur revenus
Valeur ajoutée 75 200

Compte d’Exploitation
Compte d’utilisation du revenu
Emploi Ressources
Emploi Ressources
Salaire versés s 65 s finale 100
Valeur ajoutée 75 Consommation
Excédent d’exploitation brut 10 Revenu disponible brut 135
Epargne brute 35

Compte de capital

Emploi Ressources
FBCF s 30 Epargne brute 35
Capacité de financement 5

NB : les postes en gras correspondant aux différents soldes respectifs de différents


comptes

118
Dans ce cas précis, le solde du compte de capital est une capacité de financement (35-5=5)
parce que le total des ressources (35) est supérieur au total des emplois (30). Dans le cas
contraire (TE  TR ) , on a en solde un besoin de financement.

d) Calcul du taux d’investissement des entreprises

FBCF 100
Ti   0,19 19%
Valeur ajoutée 1000  475

e) La valeur ajoutée est le supplément de richesses créer au cours de la période.

(Valeur ajoutée =Production –Consommation intermédiaire)

DEUXIEME PARTIE: ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIQUE

Question 1 : (3points)

La théorie du multiplicateur d’investissement (Keynes) stipule que si l’investissement


s’accroit de façon autonome d’un montant I , alors il en résultera une variation plus grande
du revenu, d’autant plus grande que le multiplicateur est grand ou la PmC. Formellement :

R kI , où R est la variable du revenu, I celle de l’investissement et k le coefficient


appelé multiplicateur.

La théorie du revenu permanent (Friedman) stipule que les décisions de consommation sont-
prise sur la base du revenu permanent Yp, fraction du revenu courant qui est stable et non sur
la base du revenu transitoire Yt. la fonction de consommation keynésienne et le mécanisme du
multiplicateur dépendent des grandeurs transitoires, lesquelles ne sont pas stables. Il est donc
difficile de prévoir les conséquences du multiplicateur budgétaire ou la multiplication des
dépenses publiques.

Type de politique économique proposée :

L’équilibre interne suppose l’ensemble (équilibre du secteur privé + équilibre du secteur


public).

119
   I  S    G  T      S  I 0  T  G 0 

L’équilibre externe implique la relation  M  X    S  X 0

L’équilibre macroéconomique renvoie à l’ensemble (équilibre interne + équilibre


externe).

   S  I 0  T  G     M  X 0 *

Soit, en additionnant membre à membre :  S  I   T  G    M  X 0 ou encore :

  S  I   T  G      M  X  0    S  I   T  G   X  M 

La relation  S  I   T  G   X  M  montre que le solde de la balance des paiements X-M


varie en fonction, des soldes du secteur privé et du secteur public, c'est-à-dire de l’équilibre de
marché domestique des biens et services et de l’équilibre budgétaire.

EXERCICE 1 :

a) Calcul de la PmS :

C
PmC  0,8; or PmC  PmS 1 C’est-à-dire PmS  0,8  0,2
Y

PmS 0,2

b) Equation de la fonction d’épargne S :

On sait que : Y C  S  0,8Y  100 1  0,8Y  100 0,2Y  100

S 0,2Y  100

c) Tracer des droites de demande globale :

 Sans secteur public, la demande globale D=C+I=0,8Y+100+50

Ainsi, la droite à tracer est D1 0,8Y  150 : elle passe par les points A(-187.5 ;0)
et B50 : 150) : elle passe par les points A(-187.5 ;0) et B(0 :150)

Avec secteur public, la demande globale D=C+G=0,8Y+100+50+25, ainsi la droite à tracer


est D 2 0,8Y  175 , elle passe par les points C   218,75;0  etD  0;175

120
Voir plus bas pour la représentation graphique.

NB : Les valeurs des différents points1 du graphique ont été divisées par 100.

d) Revenu d’équilibre Ye en l’absence du secteur public : la demande globale DG C  I


; donc on a Y C  I , Y C  I , ce qui donne le système d’équation suivant à
résoudre : Y C  I et C 0,8Y  100  50  25 0,8Y  175 . L’équilibre est réalisée
lorsque Y C  I  G 0,8Y  175, soit 0,2Y 175  Ye 875

e) Conclusion :

Le revenu d’équilibre est plus lorsque l’Etat intervient à travers les dépenses
gouvernementales, ce qui confirme la politique Keynésienne de relance par la demande ou le
principe du multiplicateur d’investissement.

EXERCICE 2 :

Année (t) 1 2 3 4 5 6 7

Demande finale (Yt) (a) 140 154 161 161 154 133 112

Stock de capital désiré K * vYy 3Y


j t (b) 420 462 483 483 462 399 336

Investissement de remplacement K t  K t* 1  420 420 462 483 483 462 399

(c)
Investissement nouveau In=(a)-(b) (d) 180 180 180 180 180 180 180

Investissement I t  c    d  (e) 0 42 21 0

Capitaux oisifs K 0  b    a    c  (f) 180 222 201 180 159 117 117

In avec  1 / 4 (g) 0 10,5 5,25 0

Rappel : K t* vYt ; K T  K t* 1 ;

(En vous référant au cours, aux différentes relations précisées au niveau des lignes et aux TD
sur l’investissement (exercices 3 C et D, vous comprendrez aisément le remplissage de ce
tableau).

121
Barème de notation par ligne

(a) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

(b) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

(c) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

(d) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

(e) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

(f) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 1, 4, 5, 6,7

(g) 0,75 si 3 bonne réponses jusqu’à la colonne 4

NB : Pour la ligne (f), il faut noter que les chiffres étant négatifs, ils ne doivent pas
être pognés sur les cases, tout vide à ce niveau et donc censé être une bonne réponse. En effet
concrètement parlant, il n’y a pas de capitaux oisifs car quelque soit l’année, on trouve une

valeur négative  K 0  ; ce qui fait comprendre qu’à chaque fois le stock de capital disponible
en début de période est totalement utilisé.

122
EXAMEN SEMETRIEL DE MARS 2012

PREMIERE PARTIE: ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

1. Les donnes suivantes concernent une économie nationale

Consommation finale effective : 1025,9, PIB : 1305,7 ; l’Exportation : 339,3 ; Variation de


stocks : 42 acquisitions moins cessions d’objets de valeur : 1,1, FBCF : 240,1 et Impôts nets
de subventions sur produits : 144,3. On vous demande :

Quel est le montant des Impositions ? Quel est le montant de la valeur ajoutée brute au prix
de base ?

2. Présentez les formules des ratios d’analyse des secteurs institutionnels suivants :
Ménages. Société non financières et Administrations Publiques.

3. Le PIB de cette économie nationale aux prix courants était égal à 2 808 en 2010 à
3.165 en 2011. Au prix de 2010. Il était égal à 2 481 en 2011.

Montrez comment calculer le taux de croissance de cette économie à 2011.

123
Quel est l’indice implicite des prix du PIB en 2011.

4. Comment s’appelle le solde du capital d’un secteur institutionnel ? Indiquez de quel


côté il se situe

5. Que renferme le tableau économique l’ensemble (TEE) désigné par « comptes


économiques intégrés » ?

6. Qu’est ce qu’un agrégat ?

DEUXIEME PARTIE: ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIQUE

1. Soient les informations résumées sur le tableau suivant relatives aux revenus

disponibles Yd  à la consommation (c) à l’épargne (S) et aux propensions moyennes


et marginales à consommer (PMC et PmC) des ménages d’un pays.

Tableau 1 :

Année t Yd C C PMC PmC

2005 350 330

2006 338 0,8

2007 354 26

2008 30 0,925

On vous demande : (3,5pts)

a) La MPC en 2005
b) Yd en 2006
c) PMS en 2006
d) La PmC entre 2006 et 2007
e) Yd en 2008
f) Quelle est l’équation de la fonction de consommation déduite de ce tableau ?
g) Quelle est l’équation de la fonction d’épargne déduite du tableau ?

124
2. Une entreprise voudrait réaliser un investissement qui exige une dépense initiale de
980 000 unités monétaires à régler au comptant qui engendrerait une recette nette
annuelle constante égale à 270 000 pendant 10 ans. Le taux annuel d’actualisation est
de 11% et l’on dispose de l’extrait de table financière présentée au tableau 4.
On vous demande quel est le délai de récupération de cet investissement ? En d’autres termes
au bout de combien de temps cette entreprise va-t-elle récupérer la dépense initiale ?
3. Si cette entreprise envisage cinq projets d’investissement dont elle connaît
respectivement le coût et le taux annuel de rendement interne.

Tableau 2 :
Projet 1 2 3 4 5
Coût 10 000 70 000 20 000 40 000 15 000
Taux annuel de rendement interne 10 12 9 11 7

Quel est le montant total de l’investissement qui peut être réalisé


a) Si le taux d’intérêt annuel est de 10,5 ?
b) Si ce taux est de 9%
4. La demande évolue de l’année t=1 à t=2 comme indiqué sur le tableau 3. Sachant que
le coefficient moyen de capital est égal à 5 et que les hypothèses de l’accélérateur
sont vérifiées. On vous demande de compléter le tableau en y portant le montant de
l’investissement induit pour chacune des années.
Tableau 3 :
Année t 1 2 3 4 5

Demande 1 000 1 200 1 300 1 100 1 000

Investissement induit

Tableau 4 :

Valeur présente, pour un taux d’actualisation par période i, d’une unité monétaire reçue à la

n
1  1  i 
fin de chaque période pendant n périodes : .
i

I 1% 2% 3% 4% 5% 6% 7% 8% 9% 10% 11% 12% 13% 14% 15%

125
n
1 0,9901 0,9804 0,9709

2 1,9704 1,9416 1,9135

3 2,9410 2,8839 2,8286

4 3,9020 3,8077 3,7171

5 4,8534 4,7135 4,5797

6 5,7955 5,6014 5,4172

7 6,7282 6,4720 6,2303

8 7,6517 7,3255 7,0197

9 8,5660 8,1622 7,7861

10 9,41713 8,9826 8,5302

11 10,3676 9,7868 9,2526

12 11,2551 10 ,5753 9,9540

13 12,1337 11,3484 10,6350

14 13,0037 12,1062 11,2961

15 13,8650 12,8493 11,9379

ELEMENT DE CORRECTION –EXAMEN DE MARS

PREMIERE PARTIE: ELEMENTS DE COMPTABLE NATIONALE

1. Nous savons que : PIB +M +Impôts sur la production et les importations –subventions
=CF +FBCF + X

 Montant des importations M :


M CF  FBCF  Variation de stock   acquisition  cessions d’objets de valeur

1025,9  240,1  4,2  1,1  339,3  1305,7 304,9 ; M 3 04,9

 Valeur ajoutée (VA) : VA=PIB –Impôts nets de subventions sur les produits = 1 305,7
-144,3 = 1 161,4. VA = 1161,4

126
2. Présentation des formules des ratios d’analyse

Pour les Ménages, on a : taux d’épargne brute/revenu disponible brut ;

Taux d’épargne financière = Capacité de financement /revenu disponible brut.

Pour les sociétés financières, on a : taux d’épargne = épargne/valeur ajoutée brute ;

Taux d’investissement = FBCF/valeur ajoutée brute ; taux d’autofinancement = épargne


brute /FBCF.

Pour les Administrations publiques, on a taux de prélèvements obligatoires = (impôts +


cotisations)/PIB ; Taux d’endettement=dette publique/PIB.

Rappel : FBCF= Formation Brute de Capital Fixe.

3) comment calculer le taux de croissance de l’économie :

Taux de croissance du PIB= taux de variation du PIB à prix constants

PIB de 2001, aux de 2010 2841


  1 1
( PIB de 2010 au prix de 2010) 2808

Indice implicite des prix du PIB en 2011, base 100 en 2010 ?

PIB de 2011 , aux prix de 2011 3165


I 2011 2010 (Prix du PIB) = PIB de 2011, aux prix de 2010 100  2841 100 111,4;

I 2011 2010 (prix du PIB) = 111,4

4) Le solde du compte de capital d’un secteur institutionnel s’appel capacité de financement


s’il est positif et besoin de financement s’il est négatif. Il figure toujours en emplois.

5) Le TEE est une représentation synthétique des comptes de l’économie (comptes des
opérations courantes, comptes d’accumulation et comptes de patrimoine).

Il renferme en colonnes : l’économie nationale , les cinq secteurs institutionnels résidents, le


reste du monde, une colonne « biens et services », et enfin une colonne « total ».

La colonne « économie nationale » représente la somme des colonnes des secteurs


institutionnels.

127
Les lignes du TEE représentent les différentes catégories d’opérations d’actifs et de passifs.
Les soldes comptables et certains agrégats.

Les emplois, les actifs et les variations des actifs sont inscrits du côté gauche : les ressources,
les passifs et les variations des passifs et la valeur nette du côté droit.

6) Un agrégat est un indicateur statistique qui permet de mesurer le niveau de l’ensemble de


l’économie : c’est une grandeur de référence pour l’analyse macroéconomique permettant
d’effectuer des comparaisons dans l’espace et dans le temps.

DEUXIEME PARTIE: ELEMENTS D’ANALYSE DE L4EQUILIBRE


MACROECOMIQUE

1. (sur 3,5pts, à raison de 0,5pts par bonne réponse)

a) La PMC en 2005 = 330/350=0,943

338  330 8  280


b) Yd en 2006 : 0,8  Yd 2006  360.Yd 2006 360
Yd 2006  350 0,8

La PMS en 2006 : S 2006 Yd 2006  C 2006 360  338 22 et

S 2006 22
c) PMS 2006   6,1%
Yd 2006 360

C 2007  C 2006 354  338


d) La PmC entre 2006 et 2007 =  0,8
y d 2007  Yd 2006 380  360

Avec Yd 2007 C 2007  S 2007 354  26 380

e) Yd en 2008 :

30
PMS 2008 1  PMC 2007 0,075; donc 0,075, d ' ou Yd 2008 400
Yd 2008

f) L’équation de la fonction de consommation déduite de ce tableau est : C 0,8Yd  C 0

128
C 2005 0,8Yd 2005  C 0  330 0,8 350  C 0  C 0 50; d’où on a en fin l’équation
C 0,8Y  50 .

NB : quelque soit l’année choisie pour la détermination de C 0 , on obtient le même résultat.

g) L’équation de la fonction d’épargne déduite ici est


S 0,2Yd   0,8Yd  50 soit S 0,2Yd  50

2. Le délai de récupération est de 4ans et 11 mois

Démarche

La VAN est supérieur à 0 si

10
270000 1  1,11
 1  11%  980 000  0; soit 270 000
1 0,11
 980 000 avec i 11 %

n
1  1,11
Ou encore  3,6296
0,11

Or , sur la table financière (voir extrait de la table financière au niveau de l’épreuve)


n n
1  1,11 1  1,11
Pour n 4, 3,1024  3,6296 et pour n 5, 3,6959  3,6296
0,11 0,11

n 4
En procédant à une interpolation linéaire, on a :  4,89 année et environ 11 mois.
5 4
(cf. Cours pour plus de détails sur l’interpolation linéaire)
NB : On peut parvenir au même résultat en utilisant une calculatrice et la fonction log.
3) Montant total de l’investissement pouvant être réalisé :
a) si le taux d’intérêt annuel est de 10,5%, seul les projets 2 et 4 sont rentables (car pour
chacun de ces deux projets, le taux de rendement interne est supérieur aux taux d’intérêt, le
montant total de l’investissement sera : 70 000 + 40 000 = 110 000.
b) Si le taux de rendement interne est supérieur aux taux d’intérêt. Le montant total de
l’investissement sera soit 140 000 (110 000 + 10 000 + 20 000), soit 120 000 (puisque le
projet 3 a un TRI exactement égal au taux d’intérêt, il y a indifférence quant à la réaliser ou
non).

NB : l’étudiant qui trouve l’une ou l’autre de ces montants mérite la totalité des points
y afférent.

129
4) Complétons le tableau en trouvant les différentes valeurs respectives de l’investissement
induit : on sait que :

I t induit  K t  K i  1 v Dt  Dt  1 ; ici v 5; il en résulte les valeurs suivantes :

Année t 1 2 3 4 5
Demande Dt 1000 1200 1300 1100 1 000
Investissement induit  I it  - 1 000 500 - 1000 -500

AN: I i 3 51300  1200 500; I i 4 51100  1300 1000; I i 5 51000  1100  500 ;

Fin de la correction.

SUJET BONUS

EXAMEN DE RATTRAPAGE –SEPTEMBRE 2012

(en vous appuyant sur vos cours, sur les autres sujets traités dans ce manuel voir sur cotre
culture personnelles, vous traiterez aisément celui-ci).

PREMIERE PARTIE-ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

1. Définissez :

a) Les différentes catégories d’opérations de la comptabilité nationale ?

b) Les termes : consommations intermédiaires ? formation brute de capital fixe ? et


consommation finale ?

2. D’où provienne les ressources principales des sociétés et quasi sociétés non
financières ?

3. Qu’est ce que la balance des paiements et quelle est son utilité ?

4. Qu’est ce que le revenu national brut disponible (RNDB) ?

130
5. Comment s’appelle le solde du compte de capital d’un secteur institutionnel ?
Indiquez de quel côté il se situe

Cf. session normale 2012: 1ère partie-question 4

DEUXIEME PARTIE-ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIQUE

A. Exercice 1 :

On dispose des iniormatons suivantes :

Année 2005 2006 2007 2008

Revenu disponible (Yd) 250

Consommation (C) 230 238 254

Epargne (S) 16

Propension moyenne à consommer (PMC) 0,7 20

Propension marginale à consommer (PmC) 0,85

1. Calculer les valeurs : a) de la PMC ; b) de Yd en 2006 et c) de la MPS en 2006

2. Donnez la valeur : a) de la Pmc entre 2006 et 2007, et b) celle de Yd en 2008

3. Déduisez de ce tableau : a) l’équation de la fonction de consommation ; b) l’équation


de la fonction d’épargne.

B. EXERCICE 2 :

131
a) Un investissement se traduit par une dépense initiale de 950 000Fcfa et produit
chaque année une recette nette de 300 00 sur une période de 8ans. Quels est le délai de
récupération de cet investissement sachant que vous utilisez l’extrait de table
financière ci-joint. (Cf. extrait de la table financière donné sur l’épreuve de session
normale 2012 ; tableau 4. C’est exactement le même tableau.

b) Lorsque le taux d’intérêt est de 10% et de 8,5%, quel est le montant total de
l’investissement qui peut être réalisé dans chaque cas, si une entreprise voudrait
investir dans les quatre projets.

c)

Projet A B C D
Coût 15 000 75 000 25 000 45 000
Taux de rendement interne (annuel) 11 13 10 12

4) On présente ci-après l’évoluton de la demande. On voudrait savoir si chaque année quel est le
montant de l’investssement induit, sachant que le coefcient moyan de capital est énal à 4.

Année t 1 2 3 4 5

Demande 1100 1300 1400 1500 1100

Investissement

Fin de la correction.

EPREUVE DE MARCOECONOMIE I

ENONCE ET ELEMENTS DE CORRIGE

1. Qu’est ce que la comptabilité nationale ?

La comptabilité nationale est une représentation chiffrée synthétique de l’activité économique


nationale, décrivant et évaluant les opérations économiques entre les différents pôles de
l’économie.

132
Elle sert : à suivre le comportement de l’économie au travers des mouvements des principaux
flux économiques (production, consommation des ménages, formations du capital..) ; à aider à
la prise de décision par les pouvoirs publics et des entreprises, ainsi qu’à effectuer des
comparaisons internationales ou régionales sur l’évolution économique.

2. Quelles sont les opérations définies par la C.N pour saisir l’activité économique ?

Les opérations sur biens et services ; les opérations de répartition, et les opérations
financières.

3. Donnez la différence entre le PIB et l’IDH

Le PIB représente le résultat final de l’activité de production des unités résidentes c'est-à-dire
la somme des richesses, évaluées aux prix du marché, générée par l’activité économique au
cours de l’année civile ; alors que l’IDH est la moyenne de trois indicateurs : le PIB par
habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’instruction, mesuré par un indicateur
alliant pour 2/3 le taux d’alphabétisation des adultes et pour 1/3 le taux de scolarisation.
L’IDH intègre donc dans son calcul le PIB.

4) En dehors du ¨PIB et de l’UDH, d’autres indicateurs ont été proposés par les Nations Unies
en 1995 et 1997. Définissez chacun de ces indicateurs.

Il s’agit respectivement de :

L’indicateur Sexo spécifique de Développement Humain (ISDH), qui permet d’évaluer les
différences de situation des hommes et des femmes sous l’angle de trois critères retenus pour
caractériser le développement humain(1995) ;

L’indicateur de Participation des Femmes (IPF) à la vie économique d’un pays , qui complète
ISDH 1995 ; et de l’indicateur de Pauvreté Humain (IPH) qui signale des marques, des
privations ou exclusions fondamentaux d’une partie de la population(1997).

5) Quelle différence existe-il entre la production marchande et la production non marchande ?

Le mot marchand renvoie à l’échange de biens ou de services sur un marché. Or qui dit
marché dit vente (offre), achat (demande) de biens ou de services, et dit aussi prix. La
relation PIB = PIB marchand +PIB non marchand signifie que le PIB comporte, d’une part,
des biens et services ayant fait l’objet d’un échange sur les marchés et d’autres part, ceux

133
n’ayant pas fait l’objet de tels échanges. Le PIB non marchand est la somme des valeurs
ajoutées des branches qui produisent des services non marchands.

6) Quelle sont les composantes de chaque membre de l’égalité d’équilibre macro. Emploi =
ressources ?

Emplois : Consommation (C), Formation brute de capital fixe (FBCF), Variation des stocks
 S  et exportations (X) ; Ressources : le PIB et les importations (M). On peut répondre par :
PIB +M=C+I+G+X.

7) Ecrire les équations de la fonction de consommations de courtes période et de longue


période

En courte période : C=aY+C0 ; en longue période : C=aY.

8) Qu’est ce que le revenu permanent ?

C’est le revenu qui peut être consommé sans porter atteinte au patrimoine ; dit autrement,
c’est la partie du revu courant qui ne correspond pas au revenu transitoire.

9) Pourquoi sur le marché des biens et des services l’équilibre correspond à I=S

Soit Y l’offre de biens et de services ; C+I la demande, avec C représentant la consommation


et I l’investissement. L’équilibre sur ce marché s’écrit Y=C+I.

Or Y c’est encore le revenu, il est utilisé sous forme de consommation C et l’épargne S, soit
Y=C+S.

Y=C+I et Y=C+S donc I=S.

10) A quoi sert la balance des paiements ?

A l’analyse de l’équilibre externe de l’économie, dit autrement, à situer l’économie nationale


dans l’économie internationale.

11) EXERCICE I

a) Tracer la fonction de consommation

la fonction de consommation est une fonction linéaire. Il en résulte que l’ordonnée à l’origine
est 50 et la pente 0,8. Comme la consommation C est une fonction du revenu Y, on porte Y en

134
abscisses et C en ordonnées. Les valeurs qui permettent de trouver les points d’intersection
avec les axes sont trouvées de la manière suivante (avec Y=C+I ; C=50+0,8Y ; I0=50) ;

Si Y=0, alors C=50, soit le point (0,50)

Si C=0, alors 0,8Y+50=0, soit Y=-62,5, soit le point (-62, 5,0).

b) Tracer la fonction de demande globale

L’investissement ici est autonome. Cela signifie qu’il est indépendant du revenu et ne change
pas. En soi, le graphe d’une constate est une droite horizontale. Mais lorsqu’on ajoute à la
fonction linéaire C, il entraîne un déplacement parallèle vers la gauche de la droite initiale
d’une distance égale à la valeur de la constate. L’investissement autonome fait donc que la
fonction de demande globale est plus élevée que la fonction de consommation initiale.

c) Trouvez le niveau du revenu à l’aide du graphique

On trace la droite en pointillées qui est la première bissectrice, sa pente est égale à 1. En tout
point de cette droite, 0 sait que l’abscisse est égale à l’ordonnée. Par conséquent, lorsque la
droite de la demande globale(C+I) coupe cette droite, la demande globale est égale au revenu
national porté sur l’axe horizontal. Il apparaît donc que le revenu d’équilibre se trouve au
point d’abscisse 500.

12) EXERCICE II

135
NB : la demande générale, le texte des éléments de corrigé est destiné au correcteur).

Un ensemble d’entreprises possèdent en début de période T1 un stock total de 20 machines.


Ce stock vaut 1400 lorsqu’il est évalué au prix d’achat. L’âge des machines est tel que, au
cours de chaque période, deux d’entre elle cessent de fonctionner. En outre, la production
s’adapte instantanément à la demande de la période. Le taux d’intérêt est égal à 5% et
demeure constant. L’évolution globale des biens de consommation entre T1 et T10 est donnée
par le tableau 1 (lignes 1 et 2).

Tableau 1 :

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10

280 308 322 322 308 280 266 266 280 294

280 608 322 322 308 266 224 210 2010 224

a) Déterminez à l’aide du tableau 2, l’investissement total pour chaque période


allant de T1 à T10

La détermination de l’investissement total It se fait par l’addition de l’investissement de


remplacement Ir et de l’investissement induit Ii. Exemple : pour l’année T3, It=140+70=210.

L’investissement induit Ii est celui qui est engendré par la demande, celui que réalise
l’entreprise pour satisfaire la demande qui s’adresse à elle. Il se calcule par la différence entre
l’investissement nécessaire ou désiré de la période (K*) et l’investissement effectif ou
disponible (Kt), soit I i  K t*  K t

Exemple : en T3, Ii =1610-1540=70, avec :

K t* vYt ; Ainsi pour l’année T3, on a : K t* 5 322 1610

Kt=Stock de capital désiré en t-1, c'est-à-dire K t* 1

L’investissement de remplacement Ir par contre correspond au moment de l’amortissement


annuel, soit Ir=Am =(1400/20)x2=140, avec 1400 la valeur du stock de machines, 20 le

136
nombre de machines, 1400/20 l’amortissement annuel de deux machines, et (1400/20)x2
l’amortissement annuel de deux machines.

Tableau 2 :

Année Demande Stock de machines Investissement


finale
Niveau de la Stock Stock Machines Ir Ii It
demande finale nécessaire disponible usées au
Yt K t* en début cours de
de période la période
Kt (Am)
T1 280 1400=280x5 1400 140 140 0=1400-1400 140

T2 308 1540=305x5 1400 140 140 140=1540-1400 280

T3 322 1610=322x5 1540 140 140 70=1610-1540 210

T4 322 1610 1610 140 140 0 140

T5 308 1540 1610 140 140 -70 70

T6 280 1400 1540 140 140 -140 0

T7 266 1330 1400 140 140 -70 70

T8 266 1330 1330 140 140 0 140

T9 280 1400 1330 140 140 70 210

T10 294 1470 1400 140 140 70 210

b) Tracer sur un graphique les courbes représentatives de l’évolution de la demande


finale et de l’investissement.

137
Commentaires : L’investissement enregistré des fluctuations d’une amplitude
plus grande à celle de la demande finale. On remarque aussi que la variation de
l’investissement total dépend de l’évolution du taux de croissance de la demande finale. Par
exemple, en année T3, il diminue car la demande finale bien que croissante croît moins vite.

c) Quel est le principe qui vient d’être mis en évidence ?

Le mécanisme mis en évidence est celui de l’accélérateur simple, qui illustre le fait que les
variations de la consommation des ménages sont à l’origine de fortes fluctuations de
l’investissement ne dépend pas du taux de croissance augmente, l’investissement s’accroît et
inversement.

A l’analyse de l’équilibre externe de l’économie, dit autrement, à situer l’économie nationale


dans l’économie internationale.

d) En considérant l’évolution de la demande qui permet de faire apparaître des capitaux


oisifs (tableau1, ligne 1 et 3), tout en considérant un coefficient de capital et une
durée de vie des machines identiques, on demande :

D1 : de déterminer, sur un tableau identique au tableau 2 et comportant une colonne


supplémentaire intitulée « stock de capitaux oisifs », l’évolution de l’investissement total en
relation avec l’évolution de la demande.

138
Année Demande Stock de machines Investissement
finale
Niveau de la Stock Stock Machines Ir Ii It
demande finale nécessaire disponible usées au
Yt K t* en début cours de
de période la période
Kt (Am)
T1 280 1400=280x5 1400 140 140 0=1400-1400 0

T2 308 1540=305x5 1400 140 140 140=1540-1400 0

T3 322 1610=322x5 1540 140 140 70=1610-1540 210

T4 322 1610 1610 140 140 0 0

T5 308 1540 1610 140 140 -70 0

T6 280 1400 1540 140 140 -140 70

T7 266 1330 1400 140 140 -70 140

T8 266 1330 1330 140 140 0 70

T9 280 1400 1330 140 140 70 0

T10 294 1470 1400 140 140 70 0

La construction de ce tableau obéit à la même démarche que précédemment.


Cependant, la prise en compte du capital oisif (K 0) amène à nuancer le mécanisme de
l’accélérateur. En effet, les entreprises terminent l’année avec un stock de capital important

par rapport au stock nécessaire  K t  K t  -capital usé = 1540 -1330-140=70 ; le stock de


*

capital oisif ou les machines utilisées vaut 70.

d2) De tracer sur un graphique les courtes représentatives de l’évolution de la demande


finale et de l’investissement.

139
d3) De comparer les courbes obtenues avec celles du graphique de la question 2

La comparaison des courbes tracées d’une part sans capital oisif et, d’autre part, avec
prise en compte de ce dernier montre que l’investissement ne croît pas instantanément avec
l’augmentation de la demande comme le stipule le principe de l’accélérateur. En effet, les
entreprises préfèrent remettre en service les machines inutilisées, plutôt que d’acheter de
nouvelles machines. Autrement dit l’existence d’une capacité de production inutilisée retarde
la reprise de l’investissement.

Finalement on voit que l’investissement dépend de l’évolution de la demande finale (principe


de l’accélérateur) mais aussi l’existence de capacités de production inutilisées.

5) En supposant que la valeur du coefficient du capital passe de 5 à 2, on demande :

d4) De déterminer à l’aide d’un tableau l’évolution de l’investissement total

L’évolution de l’investissement total se détermine comme précédemment. Pour trouver K t* ,


il faut multiplier les niveaux de demande finale par la nouvelle valeur du coefficient du capital
à savoir 2.

Années Demande Stock de machines Investissement


finale

140
Yt K t* Kt Am Ir Ii It
T1 280 560 560 56 56 0 56
T2 308 616 560 56 56 56 112
T3 322 644 616 56 56 28 84
T4 322 644 644 56 56 0 56
T5 308 616 644 56 56 -28 28
T6 280 560 616 56 56 -56 0
T7 266 532 560 56 56 -28 28
T8 266 532 532 56 56 0 56
T9 280 560 532 56 56 28 84
T10 294 588 560 56 56 28 84

d5) De représenter sur un même graphique les courbes représentatives de l’évolution de la


demande finale, de l’investissement total, lorsque le coefficient de capital égale 2 et lorsqu’il
égale 5.

d6) De dire que ce vous pouvez conclure

On peut conclure que l’amplitude des fluctuations de l’investissement est d’autant plus
forte que le coefficient de capital est plus grand. En d’autres termes plus un secteur est
capitalistique, plus les variations de la demande s’adressant à ce secteur induisent les
variations importantes de l’investissement.

d7) de dire pourquoi les entreprises réalisent qu’une fraction de l’investissement induit
nécessaire ? (cas où ce dernier est positif).

Pour deux principales raisons :

141
- Les contraintes de financement, c'est-à-dire l’existence d’une capacité de financement
propre limitée ; dans ce cas les entreprises limitent plutôt le montant total de
l’investissement au lieu de réaliser seulement une fraction ;

- La présence des coûts d’ajustement, car l’augmentation du stock de machine des coûts
d’installation (aménagement des locaux, formation du personnel, interruption
momentanée de la production) que celle-ci intègrent dans leur processus de décision.

ANNEE UNIVERSITAIRE 2013/2014


EXAMENS DU 1ER SEMESTRE (SESSION DE FEVRIER)
CORRIGE MACRO 1
Première partie-Elément de comptabilité nationale

1. Bonne réponses b, c, d
2.
Société non Administrations Société Ménages Institutions Reste du
financières publiques financière sans but monde
lucratif au
service des
ménages
Ecobank X
La X
communauté
urbaine de
Yaoundé
M. Hamadou, X
médecin
Mr. Bokito, X
ambassadeur
du Cameroun
au Congo

3. Bonnes réponses b et f.
M Cf  FB  FBCF  Variations des stocks  X  PIB

VA =PIB –Impôts nets de subventions sur les produits

4. Bonne réponse a
Capacité de financement = RDB/Taux d’épargne financière
5. Bonne réponse c et e
Le taux de croissance de l’économie est le taux de variation du PIB à prix constant
2841/2808-1 Indice est égale à 3165/2841x100.

142
6. Bonne réponse a
7. Bonne réponse c
Le taux d’autofinancement est égal au rapport FBCF/VA.

DEUXIEME PARTIE: ELEMENTS D’ANALYSE DE VISITE

Que signifie les schémas suivants : S  I  Y ; I  Y  S ?


Ces schémas résument les visions classiques et keynésiennes de l’arbitrage entre
consommation et épargne.
Pour les classiques, il faut épargner car toute l’épargne est automatique investie (I=S,
en partant des égalités Y C  I et Y C  S ; toute augmentation de l’investissement  I 
est synonyme d’augmentation de la production des biens et des services  I  et donc du
revenu Y. C’est le schéma S  I  Y .
Pour Keynes, l’épargne n’est qu’un résidu. C’est la partie non consommée du revenu.
C’est dont l’augmentation de la consommation qui déterminante pour augmenter le revenu Y ;
car lorsque la propension marginale à épargner est faible, le multiplicateur d’investissement a
un effet plus grand comme le montre la relation suivante : Y kI avec K=1/s le
multiplicateur, et s la propension marginale à épargner.
Il faut donc un investissement autonome I pour obtenir une augmentation du
revenu Y . C’est le sens du schéma I  Y  S .

9. Qu’est ce que le revenu permanent ?


C’est un concept qui voudrait montrer que les décisions de consommations ne sont pas prises
sur la seule base du revenu courant mais aussi en tenant compte des revenus futurs, elles sont
prises sur la base de l’ensemble des ressources disponibles présentes et futures, du patrimoine,
de la base richesse.
On montre que le revenu permanent est donc le revenu annuel du patrimoine. Il
correspond à la fraction du revenu courant qui est considéré comme stable et qui reflète les
anticipations des anticipations des ménages.
10. Pourquoi l’équilibre dans le modèle revenu dépense est-il un équilibre de sous-
emploi ?

143
Parce que le niveau d’équilibre dans le modèle revenu global résulte de la rencontre
entre la droite de demande globale et la droite d’offre globale. Mais rien ne garantit qu’il
s’agit d’un équilibre de plein emploi, car dans l’analyse néoclassique, les prix s’ajustent à la
baisse comme à la hausse peut y avoir un excès d’offre. Si l’on suppose que les prix sont fixes
cet équilibre n’est plus possible dans ce cas il y a sous-emploi.
Il ne correspond pas un niveau élevé de revenu que l’économie peut réaliser s’il y avait une
augmentation de la demande globale. C’est un équilibre qui ne prend pas en compte la
demande effective, c'est-à-dire sur les anticipations que font les entrepreneurs, d’où la
nécessité pour l’Etat d’intervenir en augmentant les dépenses publiques.

11. EXERCICE
a) Tracez la fonction de consommation
La fonction de consommation est une fonction linéaire. Il en résulte que l’ordonnée à l’origine
est 50 et la pente 0,8. Comme la consommation C est une fonction du revenu Y, on porte Y,
en abscisses et C en ordonnées. Les valeurs qui permettent de trouver les points d’intersection
avec les axes sont trouvées de la manière suivante (avec Y=C+I ; C=50+0,8Y ; I0=50.
Si Y=0, alors C=50, soit le point(0,50)
Si C=0, alors 0,8Y+50 =0, soit Y=-62,5 ; soit le point (-62,5,0).
b) Tracez la fonction de demande globale
L’investissement ici est autonome. Cela signifie qu’il est indépendant du revenu et ne change
pas. En soi, le graphe d’une constante est une droite horizontale. Mais lorsqu’on l’ajoute à la
fonction linéaire C, il entraîne un déplacement parallèle vers la gauche de la droite initiale
d’une distance égale à la valeur de la constante. L’investissement autonome fait donc que la
fonction de consommation initiale.

c) Trouvez le niveau d’équilibre du revenu à l’aide du graphique


On trace la droite pointillées qui est la première bissectrice, sa pente est égale à 1. En tout
point de cette droite, on sait que l’abscisse est égale à l’ordonnée. Par conséquent, lorsque la
droite de demande globale (C+1) coupe cette droite, la demande globale est égale au revenu
national porté sur l’axe horizontal. Il apparaît donc que le revenu d’équilibre se trouve au
point d’abscisse 500.

144
ANNEE ACADEMIQUE 2013/2014, EXAMENS DE RATTRAPAGE ‘SESSION DE
SEPTEMBRE)

Première partie : Eléments de comptabilité nationale


1. L’investissement ne correspond à l’usure du capital au cours d’une période. Vrai ou
Faux ?
Expliquez
2. Une unité institutionnelle, pour être résidente, doit :
a. Avoir un centre d’intérêt économique sur le territoire national
b. Avoir la nationalité de ce pays
c. Y résider
d. Etre présente au moment où elle effectue une opération
e. Ne pas avoir de centre d’intérêt économique dans un autre pays
Vrai ou faux ? Expliquez
3. Les cotisations sociales à la charge des employeurs au profit de leurs salariés sont
incluses dans la rémunération des salariés et inscrites en emploi du compte
d’exploitation des employeurs. Vrai ou Faux ?
4. Il est impossible que tous les secteurs institutionnels d’un pays aient simultanément
un besoin de financement : il y a forcément des agents qui mettent une capacité de
financement à la disposition des autres secteurs institutionnels. Vrai ou Faux ?

5. Un agent qui dégage un besoin de financement dans le compte de capital n’a pas
d’actifs dans le compte financier. Vrai ou Faux ?

6. Le PNB est identique au RNDB puisqu’ils sont tous les deux égaux au PIB auquel on
ajoute les revenus nets en provenance du reste du monde. Vrai ou Faux ?

7. Un grandeur exprimée aux prix de l’année précédente est dite en « valeur » ou « à


prix courants ». Vrai ou Faux ?

8. En comptabilité nationale, les emplois de certains agents sont les ressources d’autres
agents. Vrai ou Faux ?

Deuxième partie : Eléments d’analyse de l’équilibre macroéconomique

9. Qu’est ce que le revenu permanent ?

145
10. Ecrire les équations de la fonction de consommation de courte période et de longue
période.

11. Tracez la fonction de consommation, avec Y=C+I ; C=50+0,8Y ; I0=50

12. Tracez la fonction globale

13. Trouvez le niveau d’équilibre du revenu à l’aide du graphique

14. Pourquoi sur le marché des biens et des services de l’équilibre correspond à I=S.

15. A quoi sert la balance des paiements ?

CORRIGE EPREUVE DE MACRO I

1. Faux

L’investissement net désigne l’investissement nouveau, permettant l’augmentation du


stock de capital des entreprises ; l’usure du capital au cours d’une période correspond à la
notion d’amortissement ou consommation de capital fixe.

2. Toutes les réponses sont fausses

a) Il faut avoir un centre d’intérêt sur le territoire économique, et non sur le territoire
national défini au sens juridique du terme ; b ; c ; d pour être résident, il n’est pas
nécessaire d’avoir la nationalité du pays, ni d’y résider, ni d’y être présent au moment
où une opération est effectuée ; e ; une unité peut avoir un centre d’intérêt dans
plusieurs pays.

3. Vrai

4. Faux

Les secteurs institutionnels résidents peuvent tous théoriquement avoir simultanément un


besoin de financement, ce qui provoque nécessairement l’apparition d’un besoin de
financement de la notion. Généralement, cependant n certains secteurs institutionnels
résidents sont excédentaires tandis que d’autres sont déficitaires. La somme algébrique de
tous les soldes des secteurs résidents peut donc être in fine soit excédentaire soit déficitaire.

146
5. Faux

6. Faux

Le RNDB inclut, outre le PIB, tous les revenus primaires ou transferts reçu du reste du monde
nets des revenus ou transferts versés, tandis que le PNB ne tient compte, outre le PIB, que des
seuls revenus primaires reçus du reste du monde diminués des revenus primaires versés au
reste du monde.

7. Faux

Elle est à la valeur constante ou à prix constant.

8. Vrai

9. C’est le revenu qui peut être consommé sans porter atteinte au patrimoine ; dit
autrement, c’est la partie du revenu courant qui ne correspond pas au revenu
transitoire et qui selon Friedman explique la consommation.

10. en courte période : C=aY+C0 ; En longue période : C=aY

11. Fonction de consommation est une fonction linéaire. Il en résulte que l’ordonnée à
l’origine est 50 et la pente 0,8. Comme la consommation C est une fonction du revenu
Y, on porte Y en abscisses et C en ordonnées. Les valeurs qui permettent de trouver
les points d’intersection avec les axes sont trouvées de manière suivante :

Si Y=0, alors C=50, soit le point (0,50)

Si C=0, alors 0,8Y+50=0, soit Y=-62,5, soit le point –62, 5,0)

12. L’investissement ici est autonome. Cela signifie qu’il est indépendant du revenu et ne
change pas. En soi, le graphe d’une constante est une droite horizontale. Mais
lorsqu’on l’ajoute à la fonction linéaire C, il entraîne un déplacement parallèle vers la
gauche de la droite initiale d’une distance égale à la valeur de la constante.
L’investissement autonome fait donc que la fonction de demande globale est plus
élevée que la fonction de consommation initiale.

13. On trace la droite en pointillées qui est la première bissectrice, sa pente est égale à 1.
En tout point de cette droite, on sait que l’abscisse est égale à l’ordonnée. Par
conséquent, lorsque la droite de demande globale (C+I) coupe cette droite, la demande

147
globale est égale au revenu national porté sur l’axe horizontal. Il apparait donc que le
revenu d’équilibre se trouve au point d’abscisse 500.

14. Soit Y l’offre de biens et de services ; C+I la demande, avec C représentant la


consommation et I l’investissement. L’équilibre sur ce marché s’écrit Y=C+I.

Or Y c’est encore le revenu, il est utilisé sous forme de consommation C et d’épargne


S, soit Y= C+S. Y=C+I et Y=C+S donc I=S.

15. A l’analyse de l’équilibre externe de l’économie, dit autrement, à situer l’économie


nationale dans l’économie internationale.

Fin de la correction.

148

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