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Introduction à l’économie

générale

S1: Management Général

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Introduction générale
 Définition de la science économique

 Selon l’approche classique:


« l’économie politique est la science qui étudie la
production, la distribution et la consommation des
biens matériels ».

C’est une approche substantive

 Limites de l’approche classique:

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 Selon l’approche Marxiste: Approche socio-
historique

« l’économie politique est l’étude des


rapports sociaux qui s’établissent entre les
hommes ou entre les sociétés elles-mêmes à
l’occasion de la lutte pour la production des
moyens de subsistance qui est au centre de
la vie économique ».

- relation de l’homme avec la nature


- relation des hommes entre eux
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 Selon l’approche Néoclassique: Approche Formelle

«La science économique est une science qui étudie les


comportements humains comme une relation entre
des fins et des moyens rares ayant des usages
alternatifs »

Cette définition met l’accent sur le comportement de


l’homme qui choisit parmi les facteurs rares qui peuvent
être affectés à divers emplois la rareté des
ressources impose d’effectuer des choix

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 Selon la définition moderne de Raymond Barre:

« la science économique est la science de


l'administration des ressources rares. Elle étudie les
formes que prend le comportement humain dans
l'aménagement de ces ressources ; elle analyse et
explique les modalités selon lesquelles un individu
ou une société affecte des moyens limités à la
satisfaction de besoins nombreux et illimités »

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Chapitre I : Fondements de base de
l’activité économique.
Afin de mettre le point sur les fondements de bas de l’activité
économique il est indisponible de définir la notion des
besoins économiques bien économiques et de rationalité
économique.

I- L a notion des besoins économiques.


 - Au sens courant : un besoin est un manque d’une chose
nécessaire, une indigence…
 - Dans la pensée économique on distingue entre une exigence
née de la nature : manger, boire, respirer,... et une exigence de
la vie sociale : apprendre à lire et écrire, avoir de l’estime,
avoir un emploi…

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a) Les caractéristiques des besoins
◦ La multiplicité :
◦ La satiabilité :
◦ L’interdépendance :

b) Classement des besoins

 Besoins élémentaires ou physiologiques:


indispensables pour assurer la survie.
 Besoin matériels: leur satisfaction assure le bien
être
 Besoins de culture ou de luxe: leur satisfaction
assure le mieux être

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II- la notion de bien économique
Un bien c’est tout moyen permettant de satisfaire un besoin
humain un bien est soit un objet un bien matériel concret,
tangible soit un bien immatériel (service).
Un bien économique par opposition au bien libre disponible
gratuitement est un bien utile et rare il satisfait un besoin en
contrepartie d’un sacrifice ou d’un prix.

a) caractéristiques d’un bien économique

 L’utilité ou la satisfaction des besoins

 La rareté :

 La disponibilité des biens

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b) Classification des biens économiques
 Selon la nature :
Selon la nature on distingue entre :
-bien primaire : agriculture, pêche, forets, mines)
-bien secondaire : industrie
-bien tertiaire : services (biens immatériels)
-bien quaternaire : les NTIC
 Selon la destination (usage)
Il s’agit du rôle économique des ressources qui
peuvent être classés en deux catégories :
◦ Biens de consommation : (Les biens durables et
non durables )
◦ Biens de production : (biens d’équipement et biens
de consommation intermédiaire

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 Selon les relations entre les biens
 biens complémentaires :

 Bien substituables :

 Bien indépendants

NB: Dans la réalité la complémentarité parfaite et la


substitution parfaite sont rares.
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III- la notion de rationalité économique

Pour résoudre le conflit entre l’existence par nature


illimitée des besoins et le caractère limité des
biens, l’homme doit procéder à des choix
économiques.

Ces choix économiques s’effectuent à l’occasion de


trois grands moments de la vie économique :
 -la production : c’est la réalisation de biens et
services ;
 -la répartition : c’est –à-dire la destination de la
production et la formation des revenus ;
 -et la dépense, c’est-à-dire l’acquisition des biens et
des services
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 Définition de la rationalité
 La rationalité est le fait qu’un agent économique
ajuste ses moyens limités à ses fins en vue de
garantir une meilleure utilisation de ses
ressources.
 En effet, les agents économiques doivent
aménager les ressources rares qui sont à leur
disposition pour en tirer le meilleur résultat
possible. Cela suppose un comportement
rationnel de leur part qui consiste à maximiser le
résultat de leur activité (consommation,
production….)

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L’application de la rationalité passe par le respect
de deux principes:

 Le principe du plus grand effet:


L’agent économique maximise la fin à partir des
moyens données.
(exemple: utiliser au mieux une somme d’argent
pour maximiser la satisfaction)

 Le principe du moindre coût:


L’agent économique cherche à attendre une fin
donnée en minimisant les moyens variables
(exemple: Produire un service au moindre coût)
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 Chapitre2 : Les branches de la science
économique
1-Les niveaux d’analyse.
a) l’analyse micro-économique
La micro-économie est une méthode d’analyse
économique qui suppose l’existence d’une
rationalité économique et individuelle fondé sur le
calcul et le raisonnement.
La micro-économie s’attache à l’aide des
mathématiques à construire des modèles de
comportements économiques individuels pour
mieux comprendre les comportements collectifs :
le consommateur est capable de mesurer la
satisfaction que lui procure toute combinaison de
biens ou de services.
Ses préférences pour telle combinaison sont à
l’origine de « l’utilité » qu’il va tirer de sa décision
d’achat. 14
En micro-économie, le consommateur cherche à
maximiser son utilité compte tenu de son revenu.
le producteur est animé par la recherche du profit
maximal, compte tenu des moyens dont il dispose
(facteurs de production travail et capital) et qu’il
lui faut combiner le plus efficacement possible
pour obtenir la production décidée.

En somme l’individu rationnel consommateur qui


maximise son utilité sous contrainte de son
revenu et l’entreprise qui satisfait des demandes
de marché. Son donc les deux unités de base sur
lesquelles et bâti l’ensemble de l’édifice de la
micro-économie 15
b) l’analyse macro-économique

 Il s’agit d’expliquer les mécanismes


par les quels sont produites les
richesses à travers le cycle de la
production de la consommation et
de la répartition des revenus au
niveau national.
 La macro économique s’entend à un
cadre beaucoup plus large que celui
des comportements individuels.

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 Lesphénomènes économiques observés
résultent des comportements collectifs
qui ne sont pas analysée en tant que tels,
mais en fonction de leurs effets sur des
grands équilibres :(croissance, emplois,
commerce extérieur, inflation…)

 Larégulation macro économique passe


par la mise en ouvre de politiques
économiques conduite par l’Etat à partir
des grandeurs globales appelées agrégats
économiques (PIB par exemple)

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c) le niveau méso-économique.

Cette approche considère que les


phénomènes et réalités économiques sont
rarement des manifestations globales ou
élémentaires pures, ce sont toujours des
processus qui s’expriment tout au long de
cette dynamique du plus simple au plus
complexe, du particulier au général.

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II- Classification selon les champs
d’application
En fonction des champs d’analyse, on
distingue :
L’économie agricole et rurale, l’économie
d’entreprise, l’économie industrielle,
l’économie de développement économie
monétaire…….etc.

En fait cette liste n’est pas exhaustive. On


assiste de plus en plus à l’apparition de
nouvelles branches, à titre d’exemple :
l’économie d’environnement, économie sociale
et solidaire…

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III- Classification selon le critère temporel
Ce critère permet de distinguer quatre types d’analyses :
a) l’analyse statique : ce type d’analyse ne prend pas en
considération la variable temporelle dans l’analyse
économique, on suppose qu’il n’existe pas de décalage
entre les variables économiques en matière
d’ajustements.
b) l’analyse dynamique : c'est-à-dire lorsqu’on prendre
en compte le temps. Elle étudie l’évolution des variables
économiques par exemple, elle explique comment varie
la consommation d’un agent consommateur dans le
temps, quand son revenu augmente
c) l’analyse ex-ante : Etudie le phénomène économique
en début de période.
d) L’analyse ex-poste : Etudie le phénomène
économique en fin de période

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 Chapitre III : les agents économiques et
leurs relations
Les agents économiques sont tous des individus
ou des groupes d’individus qui exercent une
action sur la vie économique : « centres
autonomes de décisions »…
1. Typologie des agents économiques.
A. les ménages :
Leur fonction principale est de consommer, cette
consommation est réalisée aux différents revenus
que les ménages tirent du travail de la propriété
ou de l’entreprise.

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les revenus des ménages peuvent
provenir de trois sources :
 les revenus du travail :
-Salaires, traitements, honoraires pour les
professions libérales (avocat ; médecin,
notaire….)…..etc.
 les revenus de la propriété et de
l’entreprise :
Loyers, intérêts, dividendes, fermages,
revenus des entreprises individuelles.
 Les revenus sociaux :
Retraites, pensions, prestations de sécurité,
sociale, bourses d’études…
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L’utilisation de ces revenus peut être de
la manière suivante :
 La consommation de biens et de services
est la fonction principale des ménages.
 Les ménages paient des impôts et des
cotisations sociales,
 Les ménages épargnent une partie de leur
revenu:
-Soit au placement direct auprès d’une
entreprise
 -Soit auprès d’intermédiaires financiers

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B- Les entreprises
 Les entreprises produisent et vendent des biens et
des services marchants dont elles tirent des recettes.

 Elles consomment des biens et des services (matière


première, énergies…).
 Elles versent des salaires et paient les impôts et
cotisations

Elles épargnent et peuvent aussi investir en achetant


des titres de participation dans une autre société ou
en acquisition de bien d’équipement, ces achats sont
des investissements.
NB : … 24
C- Les administrations publiques
 Elles représentent matériellement toutes
les institutions de l’Etat : les différents
ministères, les collectivités territoriales…
etc.
 Leur fonction principale consiste à fournir
des services non marchants.
 Les recettes des administrations sont
essentiellement constituées par :
-les impôts et taxes
-les cotisations sociales versées par les
autres agents économiques
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- Les dépenses des administrations publiques:

• Services rendus gratuitement


• Salaires versés aux fonctionnaires
• Charges de fonctionnement des différents
ministères et organismes publics
• Investissement public

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D- les institutions financières
 Ce sont les établissements de crédit
comme : banques caisse d’épargne, centre
de chèques postaux ainsi que les divers
organismes financières.
 Le rôle principal des intermédiaires
financièrs est de drainer l’épargne des
ménages et de le redistribuer aux agents
qui en ont besoin.

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 E- le reste du monde
L’extérieur ne constitue pas un agent
économique proprement dit mais regroupe
tous les agents étrangers ayants des
relations avec l’économie nationale.

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II- Le circuit économique comme
représentation simplifiée de l’activité
économique
Un circuit économique est une
représentation simplifiée de l’activité
économique d’un pays par un schéma de
synthèse des flux essentiels de répartition
des richesses.

Tous cela dans le but de mettre en évidence


les relations d’interdépendance entre les
diverses opérations économiques.
. 29
A- les flux caractérisant l’activité
économique
On distingue généralement deux types de
flux :

Les flux monétaires et les flux réels, à


chaque flux réel correspondent en
contrepartie un flux monétaire.

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B- la présentation des flux sous forme de
circuit économique.

Le circuit économique le plus simple met en


jeu uniquement deux agents économiques on
prend l’exemple des entreprises et des
ménages et on fait abstraction des autres
agents économiques.

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Sur ce circuit économique à deux agents :

• Les entreprises vendent leur production


(biens et services) et distribuent des revenus
(salaires, dividendes…)

• Les ménages dépensent leur revenu en


achetant des biens et services aux entreprises
et offrent leur travail aux entreprises qui leur
versent en contrepartie des salaires,
traitements…
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Chapitre 4 : Les opérations économiques

I- la production

• Définition
La production est l’activité économique qui consiste,
à partir de facteurs (ou ressources), d’ordre naturel,
humain ou financier à créer des biens et des services
propres à satisfaire les besoins individuels ou
collectifs.

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 La mesure de la production :

la valeur d’une production est estimée à partir de la


notion de valeur ajoutée.
La valeur ajoutée représente la richesse réelle créée
par une entreprise du fait de son activité de
production.

Valeur ajoutée =
valeur d’échange de la production - consommation intermédiaire

La production d’un pays est estimée à l’aide d’un


indicateur appelé produit intérieur brut, permettant
d’évaluer la richesse créer par l’ensemble des agents
économiques présents sur un territoire national
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 Les facteurs de production :
désignent l’ensemble des différents biens et services
qui permettent la production.
- les ressources naturelles : représentent les
richesses du sol et du sous-sol à l’état brut
- Le travail : la composante humaine
représente un élément essentiel de l’activité
économique.
- Le capital : recouvre un ensemble composite
de biens et de services (le capital physique), d’une part,
et les moyens financiers indispensables (le capital
financier) ; d’autre part.

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2- La répartition
Le revenu est l’ensemble des ressources octroyées aux
agents économiques. Il est dit primaire lorsqu’il
rémunère les deux principaux facteurs de production,
le capital et le travail et qu’aucun prélèvement n’a
encore été effectué.

 La répartition primaire
Ce type de répartition dite aussi répartition
fonctionnelle concerne:
-revenus du travail : rémunérations, salaires,
-revenus du capital : intérêts et dividendes,
-revenus des entreprises en particulier des
entreprisses individuelles
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la redistribution des revenus ou répartition
secondaire :
L’Etat intervient pour corriger la répartition des
richesses par :
Les transferts: Les cotisations sociales , les impôts
Les services collectifs: divers organismes effectuent
de manière sélective des versements aux personnes
ayant subi des dommages ou des préjudices sociaux :
-Assurances sociales
-Prestations familiales
-Aide aux travailleurs privés d’emploi
-Pensions de retraite

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3- La consommation

• Définition de la consommation :

la consommation est l’acte par lequel la satisfaction


des besoins est accomplie, elle se caractérise par
l’utilisation des biens et services qui seront détruits
immédiatement ( bien mon durable, ex produits
alimentaires) ou progressivement ( biens durables, ex
télévision) ou encore une transformation (des biens et
services dans le processus de production en vue de
produire d’autres biens (CI).

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- Les déterminants de la consommation :

les facteurs économiques :

Le prix : par principe, plus le prix d’un bien est élevé, moins la
demande le concernant émanant des ménages ou des
entreprises sera forte.
Le revenu : généralement, l’augmentation du revenu se traduit
par une augmentation de la consommation
La publicité

les facteurs sociaux :

L’âge :
Le comportement ostentatoire : (effet de snobisme).
L’effet d’imitation :
La catégorie socioprofessionnelle (CSP) : ceci s’explique par un
besoin d’identification. 41
-Les approches de la consommation

Il s’agit de relever certains liens de causalité, analysés


par la théorie économique entre la consommation et
d’autres variables économiques.
La consommation varie en fonction du revenu.
Plus le revenu est élevé, plus est forte la
consommation.
La consommation varie en fonction du prix.
Si le prix tend à baisser de manière intéressante le
consommateur sera incité à acheter une plus grande
quantité. Si le prix est élevé, au contraire ; il réduira ses
achats.

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4- L’investissement

la notion d’investissement
L’investissement est une dépense importante
engagée pour acquérir des biens de production
(capital fixe), L’investissement en capital fixe
consiste en l’achat de biens durables qui sont
utilisés pendant plusieurs cycles de production,
ce qui correspond en comptabilité nationale à la
formation brut du capital fixe FBCF

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- les objectifs de l’investissement
L’investissement matériel est réalisé pour les raisons suivantes :
-Un investissement permettant l’accroissement de la capacité de
production.

-Un investissement de replacement (en cas d’un équipement


hors usage ou obsolescent) ici le volume de production,
n’augmente pas

-Un investissement de productivité (permet d’améliorer la


productivité)

- Les modes de financement des entreprises :


Pour investir les entreprises font recours à l’autofinancement, si
elles disposent des capitaux.
En cas d’insuffisances des moyens financiers, elles doivent
recouvrir à un investissement externe qui se traduit par
l’endettement. 44
5- La monnaie :
L’échange dans le cadre d’une économie de troc
s’effectue « bien contre bien » et pose le
problème de la recherche du coéchangiste.

Mais dans une économie monétaire l’échange se


fait : bien contre monnaie et monnaie contre
bien
La monnaie est l’ensemble des moyens de
paiement utilisés et acceptés par tous, qui facilite
les échanges sur un territoire déterminé.

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- Les fonctions de la monnaie
Moyen d’échange
Elle joue le rôle d’intermédiaire dans les échanges.
Elle dissocie le troc en deux opérations distinctes :
Marchandise contre monnaie et monnaie contre
marchandise.
Unité de compte ou de mesure de la valeur
La monnaie est l’unité de mesure de la valeur, les prix sont
exprimées en monnaie, c’est l’équivalent universel qui
permet de « nombrer » les biens les comparer et établir
une échelle générale des prix.
Réserve de valeur
La monnaie sert de réserve de pouvoir d’achat, en
conservant de la monnaie dans leur patrimoine, les agents
économiques en font un actif disponible caractérisé par sa
liquidité permettant de différer dans le temps l’utilisation
d’un revenu.
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- les formes de la monnaie
Les premières formes :
- La monnaie marchandise (les bijoux, vaisselle..etc) difficile à
subdiviser)
- La monnaie métallique (pièce)en or, argent ou des métaux
rares divisible.
Mais les réserves d’or et d’argent se révèlent rapidement
insuffisantes devant la montée des échanges.

Les formes actuelles de la monnaie.


- la monnaie divisionnaire : pièce de faible valeur
- la monnaie fiduciaire (billets) émit par banque AL
MAGHRIB
-la monnaie scripturale (crée par les jeux d’écriture, elle
regroupe l’ensemble de dépôts a vues gérés par les banques
-La monnaie numérique

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