Vous êtes sur la page 1sur 121

MICROÉCONOMIE 1

Philémon NSI ELLA


Docteur en économie
CERDIMO-UOB
Janvier 2023
Thèmes abordés en microéconomie

II. •Les arbitrages


1

II. •Prix et marchés


2

II. •Théories et modèles


3
Objet de la microéconomie

La microéconomie traite du comportement


d’unités ou d’agents économiques individuels.
Ces unités comprennent les consommateurs,
les travailleurs, les investisseurs, les
propriétaires terriens et les chefs d’entreprise.
Objet de la microéconomie (2)
 la microéconomie est une approche
économique qui se réfère à l’individualisme
méthodologique. Elle vise à rendre compte du
fonctionnement global de l’économie à partir
de l’étude des comportements individuels
optimisateurs d’agents économiques.
 Elle analyse l’interaction entre les agents sur
les marchés en termes d’équilibre partiel ou
d’équilibre général.
Les arbitrages
.Consommateurs

Arbitrages .Travailleurs

.Entreprise
Consommateurs
Les consommateurs font des arbitrages:

 La théorie du consommateur décrit la façon dont


les consommateurs, suivant leurs préférences,
maximisent leur bien-être en arbitrant pour
acheter plus de certains biens et moins d’autres.
 comment les consommateurs décident du montant
du revenu à épargner, en arbitrant ainsi entre
consommation présente et consommation future.
Travailleurs
Les travailleurs aussi sont confrontés à des contraintes, et arbitrent:

 les individus doivent décider quand rentrer dans la vie active. Ils
doivent arbitrer entre travailler maintenant (et percevoir directement
un revenu) ou continuer ses études (avec l’espoir de gagner un salaire
plus élevé dans le futur).

 Les travailleurs font face à des arbitrages dans leurs choix d’emplois.
Par exemple, travailler pour une grande entreprise qui offre une
sécurité d’emploi mais peu de possibilités d’avancement ou travailler
pour une petite entreprise où les chances d’avancement sont plus
importantes mais où la sécurité de l’emploi est moindre.

 Les travailleurs doivent parfois décider du nombre d’heures


hebdomadaires d’activité salariée, arbitrant ainsi entre travail et loisir.
Entreprise
Les entreprises sont limitées par le type de biens qu’elles
peuvent produire, et par les ressources disponibles pour
cela:
 une entreprise très performante dans la production d’un
bien, n’a pas la capacité de produire un bien quelconque.
Elle est aussi contrainte par ses ressources financières et
par les capacités de production de ses usines.
 Avec ces contraintes, l’entreprise doit décider du nombre
de bien à produire.
 elle doit décider soit d’employer plus de travailleurs, soit
de construire des usines, soit de faire les deux.
La théorie de la firme décrit ces arbitrages.
Qu’est-ce qu’un marché?
Le marché peut se définir comme : « le lieu plus
ou moins concret de la confrontation et de la
conciliation de l’offre et de la demande d’un bien où
se déterminent les quantités échangées et le prix de
cession».

Si le marché est celui « d’un bien », il y a autant de


marchés que de biens, d’autant plus que l’on
considère comme tels les biens matériels au sens
strict, les services mais aussi la force de travail
(marché du travail), les titres de créance (marché
Prix et marchés
La microéconomie décrit aussi comment les
prix sont déterminés. Dans une économie
planifiée, les prix sont fixés par l’Etat. Dans
une économie de marché, les prix sont le
résultat des interactions des consommateurs,
des travailleurs et des entreprises.
Qu’est-ce qu’un marché?
Le marché est le lieu où s’échangent des biens
et des services à un certains prix.

Ce prix se fixe en fonction de l’offre et de la


demande qui sont formulées par les agents
économiques et influencent donc les quantités
de biens et de services qui seront échangés.
La révolution néoclassique

 Contexte • La redéfinition de l’économie


Parellèlement aux travaux de karl Dans l’analyse néoclassique, la
Marx, un groupe de professeurs science économique se définit
d’économie va élaborer de manière comme “la science qui étudie le
simultanée, et pourtant non comportement humain en tant que
concertée, une alternative à relation entre les fins et les moyens
l’économie politique classique. Ils rares à usage alternatif”
se focaliseront principalement sur Lionel Robbins, 1932.
la valeur travail.
La révolution néoclassique

• La révolution marginaliste  C’est quoi le raisonnement à la


Carl Menger (1840-1921) de marge?
l’université de vienne, Stanley Il s’agit de saisir les modifications
Jevons (1835-1882) de l’université des compor- tements des agents
de Manchester et Léon Walras économiques (à partir des
(1834-1910) vont chacun publier fonctions mathématiques dérivées)
un ouvrage d’économie traitant du quand des modifications infimes
raisonnement à la marge. (marginales) se produisent.
La révolution néoclassique

o Apport théorique des marginalistes


 Discussion sur la valeur en prenant l’exemple de l’eau et du diamant
(valeur d’usage valeur d’échange)

Les marginalistes montrent ainsi que la valeur des biens dépend de leur
utilité marginale (celle de la dernière unité concommée et non l’utilité totale)
et donc des préférences des agents économiques.
 Conséquence: certains accorderont une valeur importante à un bien et
d’autres non.La valeur est donc bien une donnée subjective.
La révolution néoclassique

o Apport méthodologiques des marginalistes


Individualisme méthodologique: l’économie étudiant des
comportements individuels.
(“homo oeconomicus”)
Marginaliste
le libéralisme économique: l’échange va devenir
l’objet d’étude principal de la science économique

Le déductivisme hypothétique L’inductivisme


Hypothèse validation Réalité hypothèse validation
La révolution néoclassique
l’équilibre générale

• Question: est-il possible d’aboutir à une solution collective harmonieuse


(l’équilibre) à partir de la multiplicité des comportements de vente et
d’achat sur tous les marchés en même temps?

• L’équilibre général correspond à la situation où sur tous les marchés


simultanément, l’offre est égale à la demande.

C’est le principe du marché autorégulateur
La révolution néoclassique
l’ultralibéralisme

• Friedrich von Hayek (1899-1992) personnifie le libéralisme économique


mis en avant par l’école autrichienne.

L’ultralibéralisme

L’ultralibéralisme se caractérise par une foi absolue dans les ménanismes du


marché, toujours plus efficace que les solutions préconisées par les socialistes
à travers la planification bureaucratique
Plan de cours
Introduction

Partie 1:La théorie du comportement du consommateur


Chapitre 1: Théorie du consommateur
Chapitre 2: Théorie de la demande

Partie 2: La théorie du comportement du producteur


Chapitre 3: Introduction à la théorie de l’offre
Chapitre 4: Théorie de la production et des coûts

Partie 3: Le marché
La théorie du comportement du
consommateur
Toute théorie économique moderne part, de façon
explicite ou implicite, d’hypothèses sur les
comportements individuels. Ces hypothèses fonde
l’analyse économique.

L’hypothèse de rationalité forte implique que les


individus cherchent le maximum de satisfaction et
que, en conséquence, ils exploitent toujours une
opportunité d’améliorer leur situation.
Le consommateur: notions élémentaires

1. Le consommateur
Le consommateur est un agent économique dont la
caractéristique dans l’économie est l’acquisition et la
consommation de biens à partir d’une richesse donnée.
 le consommateur dispose d’un revenu et doit décider de
sa structure de dépense;
 le consommateur peut-être une personne « physique »,
un « foyer », un ménage ou une communauté. Nous
considérons une personne seule dans notre analyse;
 Le problème du consommateur est de choisir quelles
quantités acheter des différents biens proposés en
fonctions de ses goûts et préférences et de son budget.
Le consommateur: notions élémentaires
2. Les besoins économiques
L’analyse microéconomique ne s’intéresse qu’aux besoins
économiques qui est un besoin satisfait par une opération
économique.
3. Biens économiques: un bien qui peut faire l’objet d’une
production en série.
libres: biens disponibles en quantité illimitée et
à prix nul.
Biens non reproductibles: bien unique comme les œuvres
d’art ou les vins millésimés…
économiques

substituables complémentaires
Le consommateur: notions élémentaires
4. Les paniers de consommation
Le consommateur va faire son choix dans l’ensemble des
options par une combinaison des différents biens. Chacune de
ses combinaisons est appelé un panier de consommation
(panier ou complexe de biens).

Mathématiquement un complexe de biens est représenté par


le n-uplet (x1, x2, x3, ...., xn) .
Il se présente donc sous la forme d’un vecteur ligne de n
composantes

L’ensemble des paniers sur lesquels le consommateur émet


Théorie du consommateur

Comment un individu décide-il de répartir son budget


entre les différents biens et services disponibles?
Cette section répond à cette question.

la problématique de la mesure de l’utilité a donné


deux approches:
 approche cardinale: l’individu est capable de mesurer
par un indice quantitatif précis l’utilité qu’il retire de la
consommation d’un bien;
 Approche ordinale: l’individu ne mesure plus le niveau
d’utilité mais est seulement capable d’indiquer l’ordre
de préférence.
Théorie de l’utilité marginale: définitions
L’utilité totale L’utilité marginale
l’utilité marginale, Um,
L’utilité totale, U, d’un mesure l’évolution de l’utilité
totale « à la marge », cad pour
bien X quelconque,
une variation très petite de la
mesure la satisfaction quantité consommée.
globale que l’individu  Biens partiellement divisible:
retire de la UmX = ΔU/Δx (Δ: variation)
consommation de ce  Biens parfaitement divisible
bien. Um= U’(X), ou bien Um= dU/dX
U « est fonction de » X, L’analyse en termes d’utilité
ce qui s’écrit: U = U (x) marginale se fonde sur le fait
qu’un individu n’évalue pas
un bien dans l’absolu mais
U
S

U = U(X)

0 X

Um= dU/dX

0 X
Théorie de l’utilité marginale
U peut être représentée par une courbe croissante, et
Um par une courbe décroissante.
U atteint son maximum au point de satiété S. En ce point
Um est nulle: une unité supplémentaire de
consommation n’augmente plus la satisfaction. Si la
consommation de X est poussée au-delà, l’utilité
marginale devient négative et U diminue en son tour.

Un individu rationnel ne devrait pas poursuivre sa


consommation au-delà du point de saturation du besoin.
Hypothèses du comportement rationnel

La rationalité du consommateur chez les néo


classiques est délimitée par trois hypothèses
qui sont :
 l’insatiabilité
 le choix unique
 la transitivité des choix
Une fois admises, il est possible de bâtir la
fonction d’utilité du consommateur puis la
fonction de demande sur le marché
L’insatiabilité

Chaque fois que le consommateur pourra


accéder à la consommation d’une quantité
supplémentaire d’un bien, il le fera : c’est
l’hypothèse de l’insatiabilité appelée
également principe de non saturation.
Le choix unique

•Lorsque le consommateur est en face d’un choix


de consommation entre deux complexes de biens
C1 et C2, il est capable d’exprimer sa préférence.

•Ainsi il pourra dire s’il préfère C1 à C2, C2 à C1 ou


encore s’il lui est «égal» de consommer C1 ou C2. Il
choisira en tout état de cause, une seule de ces
trois possibilités.
La transitivité

Lorsqu’il est en face de trois complexes de


biens C1, C2 et C3, le consommateur ordonne
ses choix de consommation de telle sorte que
s’il préfère C1 à C2 et C2 à C3, alors
nécessairement, il préfère C1 à C3.
2. Les courbes d’indifférence

Y Considérons alors toutes les


U0
combinaisons telles que:
U1
Ut = U0 par exemple,
Y1 C1

Y3

Y2
C3
C2 U0 = f (C1 ) = f (C2).
Y4 C4

X
X3 X1 X4 X2

L’ensemble des points correspondant à un panier de


biens offrant à un agent une satisfaction identique
définit une courbe d’indifférence.
Propriétés de la courbe d’indifférence
Propriétés de la courbe d’indifférence
Les courbes d’indifférence possèdent plusieurs
propriétés:
 Elles sont notamment convexes, du fait de la
décroissance de l’utilité marginale;
Pour une même personne et les mêmes biens, il
peut y avoir de nombreuses courbes
d’indifférence (carte d’indifférence). Plus elles
s’éloignent de l’origine, plus elles procurent au
consommateur une satisfaction importante
(monotonicité);
Substituabilité des biens.
Le taux marginal de substitution (TMS)
La quantité d’un bien auquel un consommateur est prêt
à renoncer pour obtenir une quantité plus importante
d’un autre bien est mesurée par le taux marginal de
substitution.
C’est le taux auquel un consommateur peut échanger
deux biens sans modifier sa satisfaction.
Prenons le manioc et la banane, le TMS du manioc à la
banane est la quantité maximale de banane auquelle
l’individu est prêt à renoncer pour obtenir une unité
supplémentaire de manioc.
TMS=3: le consommateur renonce à 3 unités de banane
en échange d’une unité de manioc.
Le TMSxày permet au consommateur de déterminer la quantité
(dx) du bien X à laquelle il renonce pour lui substituer une
certaine quantité (dy) du bien Y de telle sorte qu’il conserve le
même niveau d’utilité.

Y
1er cas: Passage de C1 à C2
U1

Y2 C2
dy
C1
Y1
dx

x
X2 X1
2ème cas
Le TMSyàx permet, à l’inverse, de déterminer la quantité (dy) du
bien y à laquelle renonce le consommateur pour lui substituer une
certaine quantité (dx) du bien x de telle sorte qu’il conserve le
même niveau d’utilité.
Y
2ème cas: Passage de C2 à C1
U1

Y2 C2
dy
C1
Y1
dx

x
X2 X1
Analyse mathématiques du TMS
Si –Δb représente la quantité de banane à laquelle le
consommateur renonce, et Δm la quantité de manioc qu’il
doit obtenir pour maintenir la même satisfaction.
b
TMS  
m
En considérant des variations
db infinitésimales, on a:
TMS  
dm

dU (Or
m, bpour
)  0 maintenir l’utilité constante, on doit vérifier
db u
que
dU (m, b)  U m dm  U b db  0
TMS ( m ,b )    m
dm ub
Contrainte budgétaire et équilibre du
consommateur
Les courbes d’indifférence formalisent les préférences
subjectives des individus.
 elles n’indiquent pas la combinaison optimale;
 Elles précisent aussi l’objectif du consommateur, qui est
d’atteindre la courbe d’indifférence la plus élevée
possible, mais on ne sait toujours pas quelle courbe sera
précisément atteinte.
Plan:
La contrainte budgétaire
 L’équilibre du consommateur
La contrainte budgétaire
Le consommateur ne peut choisir que parmi
l’ensemble des combinaisons qui sont possibles
compte tenu de son revenu (R) et des prix (Px
et Py).
En pratique, la contrainte budgétaire signifie
que la dépense doit être égale au revenu :
R = Px. X + Py. Y
Soit Revenu = dépense sur X + dépense sur Y
= (prix de X multiplié par la quantité) +
(prix de Y multiplié par la quantité).
La contrainte budgétaire: La droite budgétaire

La droite budgétaire permet Equation de la droite


de représenter graphique- R = Px. X + Py. Y R - Px. X
ment l’ensemble des = Py. Y
combinaisons (X, Y) qu’un
Et en divisant par Py des
individu peut acheter avec un
deux côtés, il vient :
revenu donné. Elle décrit
comment évolue la Y = (R/Py) – (Px/Py). X
consommation de Y en L’équation de la contrainte
fonction de celle de X. budgétaire est donc de la
forme y = ax +b, avec pour
pente :
a= - (Px/Py).
La contrainte budgétaire: représentation de la
droite
L’équilibre du consommateur

Le but du consommateur est de maximiser sa


satisfaction. Il souhaite donc atteindre la
courbe d’indifférence la plus élevée possible.
L’équilibre du consommateur: La combinaison optimale

La combinaison optimale est définie par le point ou une


courbe d’indifférence est tangente à la droite budgétaire.

Notons que : (i) la pente de la courbe d’indifférence


(Dy/dX) et celle de la droite budgétaire (-Px/Py) sont
confondues.
On a donc : dY/dX = - Px/Py
La combinaison optimale: représentation
graphique
La combinaison optimale (2)

par définition :
TMS = - dY/dX, donc : TMS = Px/Py
On peut montrer que ce résultat est compatible avec celui
de la théorie de l’utilité marginale de X et de Y. en
conséquence, au point d’équilibre du consommateur E on
a aussi :
TMS = UmX/UmY = Px/Py, ce qui, en multipliant les deux
cotés par UmY puis en les divisant par Px, est équivalent
à:
UmX/Px = UmY/Py
On retrouve ainsi la loi d’égalisation des utilités marginales
pondérées par les prix.
Effet des variations de revenu
Les variations du revenu, à prix constants,
déplacent la droite budgétaire sans affecter sa
pente.

La droite se déplace parallèlement à elle-même, vers la


droite si le revenu augmente, vers la gauche, si le revenu
diminue.

Une baisse du pouvoir d’achat se traduit, toutes choses


égales par ailleurs, par une diminution des quantités
demandées de chaque bien: effet de revenu
Effet des variations de revenu (2)
Effet des variations de prix
Les variations de prix
modifient la pente de la
droite budgétaire : elles
permettent d’obtenir la
courbe de consommation -
prix.

Lorsqu’un bien devient plus


cher relativement à un autre,
la demande baisse pour le
premier et
se répercute sur le second:
Effet de substitution
de l’équilibre du consommateur
à la courbe de demande de Laurence
Commentaires du graphique

Le graphique précédent montre comment la


contrainte budgétaire pivote vers la gauche à mesure
que le prix du jean augmente ou vers la droite quand
ce même prix diminue. Le graphique b, qui
correspond à la courbe de demande individuelle de
jeans de Laurence, montre qu’au fur et à mesure que
le prix augmente, la demande de jeans diminue.

Cela est le résultat de deux effets : un effet de


revenu et un effet de substitution
Qu’est-ce qu’une courbe de demande
individuelle?
La courbe de demande d’un bien par un consommateur
représente l’ensemble des quantités demandées par ce
consommateur aux différents prix possibles de ce bien.
P

La courbe
de demande
est décroissante

X
Qu’est-ce qu’une courbe de demande
individuelle? (2)
Il faut distinguer le déplacement sur la courbe
de demande (la quantité demandée se
modifie en fonction du prix) et le déplacement
de la courbe de la courbe de demande
provoqué par une modification d’un
paramètre autre que le prix (revenu ou
préférences).
Qu’est-ce qu’une courbe de demande du marché

La courbe de demande de marché est construite par


agrégation des courbes individuelles de demande. Elle indique
la quantité totale de biens qui sera demandée à chaque
niveau de prix par tous les consommateurs du marché.

P
D1 D2 D3
D3 DG

1 3 4 8 15 Q
(=1+3+4) (=4+5+6)
Le producteur et l’offre
L’analyse du producteur constitue le second pilier de la
théorie microéconomique. Quand l’analyse du
comportement du consommateur définit la demande sur
le marché, l’étude de celui des firmes permet d’expliciter
l’offre et, par confrontation avec la demande , de justifier
la formation des prix sur un marché.
La production
• Définition et déterminants de la
I production

• La mesure de la production
II

• Applications
III
Pourquoi produire? Qu’est-ce que la production?

La production apparaît pour répondre aux besoins


(vitaux et secondaires) des hommes car la nature
n’offre pas au bon moment, au bon endroit, en
quantité suffisante tous les biens nécessaires à la vie.

La production est une activité humaine de


transformation qui génère des produits, que ce soit
des biens ou des services.
La production économique (1)
Une production économique doit répondre aux critères
suivants:

 soit concerner des biens et des services vendus


sur un marché;
 soit être réalisée à partir d’un travail rémunéré .

L’INSEE définit alors la production comme « l’activité


économique socialement organisée consistant à
créer des biens et des services s’échangeant
habituellement sur un marché ou obtenus à partir
des facteurs de production s’échangeant sur un
marché ».
La production économique (2)
une production marchande :
il s’agit de biens et de services produits
dans le but d’être vendus sur un
marché pour un « prix significatif ». En
règle générale, la production
marchande a pour objectif final la réalisation d’un
gain à la vente ;
P.E.
une production non marchande :
il s’agit de biens et de services mais cédé
gratuitement ou à un « prix significatif ». Par
exemple, l’éducation nationale est un service
non marchand.
Typologie des biens
Un bien économique est un bien produit et consommé
par des hommes pour répondre à un besoin.
BIENS

Biens matériels Biens immatériels


(réalité physique, palpables) (non palpables, non
stockables)

Biens de consommation Biens de production


Ou bien d’équipement
Qui produit? (3)
Selon une étude de l’INSEE, les données
statistiques sur la contribution des S.I (en %) à la
production nationale française en 2012 :
» les ménages (19%)
» les sociétés non financières (56%)
» les sociétés financières (5%)
» les administrations publiques (18%)
» les ISBLM (2%)
COMMENT PRODUIT-ON ?

Différents
rendements

Combinaisons
productives

Facteurs de
production
facteurs de production et combinaisons productives
Travail, à condition qu’il soit rémunéré

Capital circulant: biens et services renouvelés à chaque


cycle de production
F.P. Capital T.
Capital fixe: biens et services utilisés de manière durable dans la
production

Combinaison productive capitalistique (forte/faiblement)


Facteurs substituables
Processus de production
( q=F(K,L) Facteurs complémentaires
La fonction de production Indique , pour chaque combinaison d’inputs, le
niveau maximal d’outputs q produits par l’entreprise
Coûts et rendement
On distingue d’abord les
coûts fixes (indépendants
des quantités produites,
comme les amortissements)
et les coûts variables qui
dépendent de la production.
Outre le coût moyen et le
coût marginal, il convient
d’introduire la notion de
rendement d’échelle.
Les rendements (1)
Le rendement est le niveau de l’efficacité de la combinaison
productive.
décroissants: l’accroissement de la
production est inférieur à
l’accroissement des facteurs de
production utilisés.
Rendements constants: l’accroissement de la production
est égal à celui des facteurs de
production utilisés

croissants: l’accroissement de la
production est supérieur à celui des
facteurs de production utilisés.
Une économie d’échelle correspond à une baisse du coût
La productivité
La productivité mesure l’efficacité de la combinaison
productive. Elle se ramène le plus souvent à la
productivité du travail que l’on étudie de deux
manières:
 la productivité par tête: c’est le rapport entre la
production et le nombre de travailleurs;
 la productivité horaire: c’est le rapport entre la
production et le nombre d’heure de travail.
Ainsi, la croissance a deux grandes sources:
 La croissance extensive, où la production
supplémentaire est liée à l’utilisation de facteurs de
production abondants;
 La croissance intensive, où la production
supplémentaire est liée à une meilleure utilisation des
Quelques notions
La productivité marginale du facteur L est égale à la
variation de la productivité totale résultant de la
variation d’une unité de la quantité (l) utilisée de ce
facteur.
Elle s’exprime mathématiquement à l’aide de la
dérivée partielle de la fonction de production
Appelons l la variation du facteur L et p la variation
correspondante de p.
On définit la productivité marginale du facteur L
comme la limite du rapport p/ l quand l tend vers
zéro.
pmg = Lim. p/ l = p/l = f ’l (k0, l)
l 0
Quelques notions: le coût marginal
L’analyse néoclassique appelle coût marginal le
coût supplémentaire lié à la production d’une unité
supplémentaire.

Tant que le prix du marché, sur lequel l’entreprise


ne peut pas agir (atomicité), est supérieur au coût
marginal, l’entreprise offrira davantage, puisque
son profit global s’accroîtra pour chaque nouvelle
unité. Au contraire, si le prix du marché est
inférieur au coût marginal, l’entreprise réalisera une
perte sur la dernière unité qui viendra grever son profit
global. Donc l’entreprise cesse d’augmenter son
offre dès que son coût marginal est égal au prix du
La représentation de la fonction de production

La représentation
graphique, de la relation
L
précédente appelée P0
P2

courbe « iso – produit » P1

ou « iso- quante », peut -


être définie comme le lieu k3

géométrique de toutes les


combinaisons de facteurs k0

K et L qui donnent le k1

même niveau de
production p.
Sur le graphique on aura: l3
l1 l0
p1 < p0 < p 2 K
Isoquante et TMST
Les courbes « iso – produit » sont de même
nature que les courbes d’indifférence de la
théorie du consommateur. En particulier, elles
permettent de définir le taux marginal de
substitution des facteurs lorsque l’on se déplace
le long de la courbe « iso – produit », c’est à
dire, lorsque varient les combinaisons de
facteurs sans que cela n’implique une variation
de la quantité produite.
Isoquante et TMST (2)

La quantité (-dl/dk) qui


représente l’opposé de la L P0

pente de la courbe iso - TMST = - (dk/ dl) > 0


produit est appelée taux
marginal de substitution
technique ( noté TMST).
Le TMST est égal au A
k0
rapport des productivités dk
marginales des facteurs de k1
B
production puisque l’on sait dl
que p/l = Pmgl et p/k =
Pmgk.
l0 l1
K
TMST
Dans un repère (capital, travail), le TMST (k,l)
correspond à la quantité de travail nécessaire pour
maintenir le niveau de production lorsqu’une unité de
2 utilisée.
capital en moins( Lest L1 ) L
TMST( K , L )   TMST( K , L )  
( K 2  K1 ) ou K

En prenant en compte des variations infinitésimales, lr


( K , L )   dL / dK
TMST est défini
TMSTcoe l’opposé de la dérivée en un point
d’une isoquante
Il est donc égal au rapport des dérivées Qpartielles
K par
rapport au capital et au TMSTtravail( K , L ) 
Q L
Coût de production

La fonction de production exprime l’utilisation des


facteurs et le produit qui en résulte. Pour assurer une
telle production, l’entrepreneur va devoir payer les
facteurs de production qu’il utilise.
Notons w le salaire versé pour chaque unité de travail
utilisée et r le taux de rémunération normal du capital.
Si le capital et le travail sont les seuls facteurs
C ( K , L) s’écrit:
variables, le coût de production wL  rK  f
où f représente la rémunération de l’ensemble des
facteurs fixes de l’entreprise.
La droite d’isocoût
Dans le repère (K,L), le coût peut être représenté à
l’aide des droites d’isocoûts. Une droite d’isocoût
indique l’ensemble des combinaisons productives
conduisant à un même niveau de côut.
Pour obtenir l’équation d’une droite d’isocoût il suffit
C1
de fixer le coût à un niveau donné. Prenons le
coûtt on a:
C1  f r
C1  wL  rK  f  L   K
w w

La pente de la droite d’isocoût est égal à l’opposé des


prix des facteurs soir –r/w.
La position de la courbe d’isocoût est d’autant plus
élevée dans le quadrant nord-est que le coût considéré
Représentation de la droite d’isocoût
Les différents comportements du producteur
Le producteur cherche à rendre son profit
maximal. Le profit étant défini comme la
différence entre le chiffre d’affaires réalisé et les
coût, il s’écrit mathématiquement:

 K , L   pQ( K , L)  wL  rK  f
où p représente le prix du bien ou service
produit.
Le comportement du producteur peut alors être
appréhendé selon qu’il rencontre ou non une
contrainte sur la quantité à produire ou sur le coût
qu’il peut supporter.
Le producteur contraint par son marché
le problème du producteur se réduit à la recherche de
l’utilisation optimale des facteurs de façon à minimiser
le coût de production. Ce programme s’écrit:

Programme 1 Min
K ,L
C ( K , L )  wL  rK f
Q( K , L)  Q
S.C.

La résolution de ce programme permet de définir la


demande de facteurs (capital et travail) la plus
économique.
Le producteur contraint par son marché (2)
Le producteur contraint par son budget

La connaissance du budget maximal emmène le


producteur à chercher la combinaison productive
(capital et travail) qui maximise le volume de
production tout en respectant la contrainte de coût.

Max Q ( K , L)
Programme 2 K ,L

C  wL  rK
S.C. f

Le producteur qui désire maximiser sa recette cherche


à obtenir la production la plus élevée parmi toutes les
C .
productions réalisables pour le coût
Le producteur contraint par son budget (2)
Les conditions d’optimalité

En prenant compte des deux contraintes au point


d’équilibre, le rapport des prix des facteurs doit être
égal au rapport des productivités
Q / r marginales:
Q /w
K L

Les productivités marginales des facteurs rapportées


aux prix des facteurs doivent être égales.
La fonction d’offre par rapport au
prix
Elle découle du raisonnement précédent.
L’entreprise augmente son offre tant que le coût
marginal, qui croît en fonction de la quantité offerte,
est inférieur au prix du marché. Plus le prix du marché
est élevé, plus la quantité correspondant à l’égalisation
entre le prix et le coût marginal sera élevée. L’offre
individuelle sur le marché est donc une fonction
croissante des prix.

Comme pour la demande individuelle, il existe


autant de courbes d’offre individuelle que
d’entreprises.
La courbe d’offre de marché

La courbe d’offre globale s’obtient en


additionnant les quantités offertes d’un bien,
par chacune des entreprises, à chaque niveau
de prix. Elle est, par construction, une
fonction croissante du prix.
La courbe d’offre de marché
La notion d’équilibre
Comme en physique, il y a équilibre lorsque
les forces opposées se compensent. Sur le
marché, en ce point, la demande étant égale
à l’offre, les consommateurs comme les
entreprises, qui étaient disposés à échanger à
ce prix, sont pleinement satisfaits.
Pour eux, l’échange a lieu dans les
meilleures conditions possibles, ils ne sont
donc pas tentés de modifier la situation.
Le mécanisme d’ajustement du prix : la loi
de l’offre et de la demande
En fait, l’équilibre n’est pas spontané mais atteint par
tâtonnement, grâce à un mécanisme d’ajustement.
Reprenons l’exemple du jean.
À 60 euros, les entreprises sont prêtes à en vendre 14
alors que seuls 4 peuvent être écoulés. Pour réduire
leur stock, certaines d’entre elles vont commencer
diminuer leur prix, espérant ainsi capter la clientèle de
leurs concurrents.
Mais au fur et à mesure que le prix baisse, la demande
augmente et l’offre diminue. Ce mécanisme se
poursuit jusqu’à ce que l’offre et la demande
s’égalisent au prix d’équilibre.
Qu’est-ce qu’un marché?
Le marché est le lieu où s’échangent des biens et des
services à un certains prix.

Ce prix se fixe en fonction de l’offre et de la demande


qui sont formulées par les agents économiques et
influencent donc les quantités de biens et de services
qui seront échangés.
Quels sont les facteurs de l’offre et de la
demande?
Le prix
Le prix
Le prix des autres
Le prix des facteurs de
biens
production
Le revenu
L’état des technologies
Les préférences
Les anticipations des
des
offreurs
consommateurs

OFFR
E DEMANDE
Le marché de concurrence pure et parfaite

Le modèle de la CPP est possible si les 5 conditions sont


réunies: l’atomicité du marché, la transparence, la fluidité,
l’homogénéité et la mobilité.

Conditions de pureté Conditions de perfection

l’atomicité l’information parfaite


L’homogénéité
La libre entrée et la La mobilité parfaite
libre sortie
Les avantages de la CPP
La CPP est la situation d’un marché en équilibre qui
assure:

 Une allocation optimale des ressources;

 Une absence de surproduction;

 Le surplus (différence entre le prix attendu et le prix


réel) des consommateurs et des producteurs est
maximal.
Discussion sur le réalisme des conditions
de la CPP

Atomicité PME et entreprise individuelle


Quel est le constat?
Existence de monopole et d’oligopole pour mieux répondre à
la mondialisation.
Discussion sur le réalisme des conditions
de la CPP

Transparence accès gratuit à toutes les


informations du marché.
Quel est le constat?
Malgré le développement des TIC, l’information a tjrs un coût
important.

campagnes publicitaires + asymétrie d’information


Discussion sur le réalisme des conditions
de la CPP
La fluidité des marchés bénéfice de la
profitabilité du secteur ou reconversion.

Quel est le constat?


Recherche d’économie d’échelle ou de taille importante par
la mobilisation des capitaux importants pour produire dans
un environnement mondialisé et disparition de PME du
marché.

Eloignement du principes d’atomicité


Discussion sur le réalisme des conditions
de la CPP
L’homogénéité du produit existence des produits
identiques et considération uniquement du prix

Quel est le constat?


hypothèse d’école, la différentiation du produit en est la
règle (produit + SAV + emballage + conditionnement)

Hétérogénéité du produit
Discussion sur le réalisme des conditions
de la CPP
La mobilité des facteurs déplacement des
facteurs de production (capital et travail) selon les besoins
du marché.

Quel est le constat?


 Déplacement difficile du capital à cause des coûts associés.
 Contraintes sociales et le droit du travail sont des obstacles
à la mobilité du travail.
Les coûts de production
En microéconomie, les coûts de production représentent
pour un producteur l’ensemble des dépenses nécessaires
à l’obtention d’une quantité données de produit. Selon la
technologie de production de l’entreprise, ses dirigeants
doivent décider comment produire. Les facteurs de
production peuvent être combinés de diverses façons afin
de produire une même quantité d’output.
Dans cette partie, nous traitons du choix de la
combinaison optimale de ces facteurs –c'est-à-dire celle
qui minimise les coûts. Nous voyons également en quoi
les couts d’une entreprise dépendent de son niveau de
production, et comment ces coûts sont susceptibles de
varier avec le temps.
Les coûts de production
Plan
1. La mesure des coûts: quels coûts prendre en
compte?
2. Les coûts de court terme
3. Les coûts de long terme
4. Les courbes de coûts à long et à court terme
5. La production de deux produits – économies
d’envergure
6.la variation dynamique des coûts – la courbe
d’apprentissage
7. l’estimation et la prédiction des coûts
La mesure des coûts:
les coûts économiques

En général, les économistes s’intéressent aux


coûts économiques qui désignent les coûts liés
à l’utilisation des ressources dans le processus
de production. Le terme économique indique
que nous devons distinguer les coûts que
l’entreprise peut contrôler, de ceux qu’elle ne
peut contrôler.
La mesure des coûts:
les coûts comptables

Les comptables envisagent la situation


financière de l’entreprise et ses opérations de
façon rétrospective. Les coûts comptables
(ceux qui sont mesurés par les comptables)
peuvent inclure des éléments en dehors de ceux
retenus par les économistes. Dans les faits, les
coûts comptables tiennent compte des dépenses
effectives, auxquelles s’ajoutent les coûts
d’amortissement de l’équipement, déterminés
le plus souvent par les règles fiscales.
La mesure des coûts:
les coûts d’opportunités

Le coût d’opportunité est le coût des


opportunités auxquelles l’entreprise a
renoncé en n’assignant pas ses ressources à
leur meilleure utilisation alternative. Par
exemple, imaginons une entreprise qui
possède un immeuble et qui ne paie donc
pas de loyer pour ses bureaux. Ce loyer
auquel elle a renoncé est un coût
d’opportunité pour l’économiste (et non
pour le comptable) l’utilisation des bureaux,
et il devrait être inclus dans les coûts
La mesure des coûts:
les coûts irrécupérables (« sunk cost »)
Les coûts irrécupérables (ou coût irrécouvrable) sont
les dépenses effectuées et qui ne peuvent être
récupérées. La coûts irrécupérables limitent l’entrée
sur un marché. Le caractère plus ou moins
irrécupérable des coûts dépend du degré de spécificité
des actifs. Lorsque les actifs sont spécifiques à une
activité productive, leur revente est plus difficile.
Exemple: Une entreprise installée à Libreville désire
s’installer à Port-Gentil. Elle paie l’option d’achat à
100 000 FCFA, ce qui lui donne le droit d’acheter un
terrain à 10 000 000 FCFA. Elle trouve ensuite un
terrain à 10 050 000 FCFA à Libreville.
Quel terrain devrait-elle acquérir?
La mesure des coûts:
coûts fixes et coûts variables
Certains coûts varient avec le niveau de la production,
alors que d’autres restent inchangés tant que l’entreprise
produit. Le coût total peut se décomposer en deux
composantes:
 le coût fixe: cout qui ne varie pas avec le niveau de
production, et qui ne peut être éliminé qu’en cessant
l’activité. La variation du CF est possible:
 si l’entreprise se retire du marché;
Sur une longue période (2 ou 3 ans), de nombreux coûts
deviennent variables;
Sur une très longue période (10 ans), les coûts deviennent
presque tous variables
 Le coût variable: coût qui varie en fonction du niveau
de production.
La mesure des coûts:
le coût marginal
Le coût marginal (ou coût incrémental) est
l’accroissement du coût total provoqué par la production
d’une unité supplémentaire de produit. Comme le coût
fixe ne change pas avec le niveau de la production, le
coût marginal est égal à l’accroissement du coût variable
ou du coût total résultant de la production d’une unité
supplémentaire. Nous pouvons l’exprimer par
l’expression: Cm=∆CV⁄∆q=∆CT⁄∆q

Lorsque l’on raisonne sur des accroissements


infinitésimaux de production (hypothèse de divisibilité),
le coût marginal s’exprime par la dérivée de la fonction
de coût total:
Cm (Q)=dCt (Q))/d(Q)=Ct'(Q)
La mesure des coûts:
le coût moyen
Le coût moyen (CM) parfois appelé coût total moyen ou
coût économique moyen, est le coût total de l’entreprise
divisé par son niveau de production. Nous pouvons
l’exprimer par l’expression: CM (Q)=CT(Q)⁄Q
Les coûts de court terme:
Les déterminants des coûts de CT
A court terme seul le facteur travail varie, que se passe-
t-il lorsque nous augmentons la production?
- si l’augmentation de la production nécessite d’utiliser
plus de travail;

la production marginale du travail décroit au fur et à


mesure de son utilisation (rendements décroissants).
Les CV et CT vont alors croître quand la production va
augmenter.
- si la production marginale du travail ne diminue que
faiblement lorsque la quantité de travail augmente, les
coûts n’augmenteront pas aussi vite lorsque la X°
Les coûts de court terme:
Les déterminants des coûts de CT (2)
Examinons la relation entre la production et les coûts d’une
entreprise avec une utilisation du travail à un taux de salaire fixe
w.
Cm=∆CV⁄∆q (1)
l’évolution du CV correspond au coût unitaire du travail, w,
multiplié par la quantité de travail additionnel nécessaire.
∆CV=w∆L (2) on obtient
Cm=∆CV⁄∆q = w∆L ⁄∆q (3)
Pml=∆q ⁄∆L (4)
Cm=w ⁄ Pml (5) D’où les implications suivantes:
 une faible productivité marginale du travail implique qu’une
grande quantité additionnel le de travail sera nécessaire pour
produire plus d’output;
 une forte productivité marginale implique que le besoin de
Les coûts de court terme:
La forme des courbes de coût (3)
Coût
CT
CV

CF

Production
Cm
Coût

CTM
CVM

CFM
Production
Les coûts de long terme
A long terme, l’entreprise peut faire tous ses
facteurs de production. L’entreprise choisit
la combinaison de facteurs qui minimise son
coût de production pour une quantité de
production donnée. Nous chercherons à
comprendre la relation entre les coûts de
long terme et le niveau de production et
comment le coût s’intègre dans la décision
de production.
Les coûts de long terme:
Le coût d’usage du capital
Les entreprises louent souvent leur équipement, leurs
immeubles, ou les autres facteurs du processus de
production. En d’autres occasion, ce capital est acheté.
L’entreprise en achetant le capital renonce à un
rendement financier (dans le cas d’un placement
financier). Cet intérêt est coût d’opportunité qui doit être
pris en compte. Ainsi, le coût d’usage du capital (le
coût annuel de la possession et de l’utilisation du capital)
est donné par la somme de la dépréciation économique et
des intérêts (cad du rendement financier) qui auraient pu
être perçus si l’argent avait été investi ailleurs.
Coûts d’usage du capital= Dépréciation
économique+ (tx d’intérêt)*(valeur du capital)
Les coûts de long terme:
Le coût d’usage du capital (2)
Coûts d’usage du capital= Dépréciation économique+
(tx d’intérêt)*(valeur du capital)
Nous pouvons également écrire le coût d’usage du
capital comme un taux par franc de capital:
r = taux de dépréciation + taux d’intérêt
Exemple:
Prenons le cas d’une compagnie aérienne qui souhaite
acquérir un Boeing pour 150 millions d’euros. La
durée de vie du Boeing étant de 30 ans et le coût
d’amortissement est de 5 millions par an. En cas de
placement dudit capital, la compagnie percevrait un
intérêt de 10%. Calculer le coût d’usage du capital.
Les coûts de long terme:
Le choix des facteurs et la minimisation du coût
Comment sélectionner les facteurs de productions
pour produire à un niveau donné en minimisant les
coûts?
La quantité de travail (mesuré en heures de
travail par an) et de capital (mesuré en
heures d’utilisation par an) dépendra de ces
prix. En situation de concurrence le prix du
salaire est simplement le taux de salaire, w.

Quel est le prix du capital?


Le choix des facteurs et la minimisation du coût:
le prix du capital
A long terme, l’entreprise peut faire varier la quantité
de capital qu’elle utilise. Malgré l’existence des
machines spécialisées sans utilisation alternative, les
dépenses correspondant à ces machines doivent être
prises en compte. L’entreprise décide à l’avance de la
quantité de capital à acquérir.

Le prix du capital est son coût d’usage , donné par


r= taux de dépréciation + taux d’intérêt
Le choix des facteurs et la minimisation du coût:
le coût de la location du capital
le capital peut-être soit acheté ou soit loué (le plus
souvent).
Si le marché des capitaux est concurrentiel, alors le
coût de la location du capital devrait-être égal à son
coût d’usage, r.
En situation de concurrence une entreprise qui
possède du capital s’attend à percevoir un rendement
concurrentiel lorsqu’il le loue.
Pour la suite du raisonnement, nous supposerons
que:
 les entreprises louent l’essentiel de leurs facteurs de
productions à un prix r pour le capital, et, à un prix w
pour le travail;
 Les entreprises traitent les coûts irrécupérables de capital
Les coûts de long terme:
La droite d’isocoût
Une droite d’isocoût indique toutes les combinaisons de
capital et de travail qui peuvent être achetées pour un
coût donné. Le coût total C de production d’une quantité
donnée d’output correspond à la somme du coût de
travail, wL, et du coût de capital, rK:
C=wL+rK
En modifiant l’équation, nous obtenons l’équation d’une
droite:
K= C⁄r-(w⁄r)L
La droite d’isocoût à donc une pente ∆K⁄(∆L=-(w⁄r)
Si l’entreprise renonçait à une unité de travail pour
acheter w⁄r unité de capital à un coût unitaire de r, son
coût total resteraitle même.
Les coûts de long terme:
Le choix des facteurs
Supposons que nous souhaitons produire une quantité q1.
Comment pouvons-nous le faire à un coût minimal?
la droite d’isocoût: K= C⁄r-(w⁄r)L
Nous avons remarqué que la pente ∆K⁄(∆L=-w⁄r. Quand une
entreprise minimise ses coûts de production, la condition
suivante doit donc être vérifiée: PmL⁄PmK =w⁄r
En modifiant légèrement cette expression, nous obtenons
Pml⁄w=Pmk⁄r
Pml⁄w correspond à la production supplémentaire qui résulte de la
dépense d’un franc additionnel en travail. Supposons que w=10f, et
que l’ajout d’un travailleur augmente la production de 20 unités. La
production supplémentaire par franc dépensé pour ce travailleur sera de
20/10=2 unités par franc.
L’entreprise qui minimise ses coûts doit choisir ses quantités des
facteurs de façon que le dernier franc alloué à chacun des facteurs de
production induise le même suppléments de production.
Les coûts de long terme:
Le chemin d’expansion
La courbe qui passe par chacun des points de tangence
entre les droites d’isocoût et les isoquantes est le
chemin d’expansion.

Il décrit les combinaisons de capital et de


travail choisies par l’entreprise pour minimiser ses
coûts à chaque niveau de production. Tant que
l’utilisation de travail et de capital augmente avec le
niveau de production, cette courbe sera croissante.
Le chemin d’expansion est donc une droite dont
la pente est égale à: ∆K⁄∆L
Les coûts de long terme:
Le chemin d’expansion et les coûts de long terme

Le chemin d’expansion de l’entreprise contient la


même information que sa courbe de coût de long terme
C(q). Le processus partant du chemin d’expansion à la
courbe de coût de long terme passe par 3 étapes:
 choisissons un niveau de production représenté par une
isoquante de la figure. Puis trouvons le point de tangence
avec une droite d’isocoût;
 A partir de la droite d’isocoût, déterminons le coût
minimal de production du niveau d’output choisi;
 Traçons la combinaison production-coût sur la figure
Passons aux
applications

Vous aimerez peut-être aussi