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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

PROGRAMME DU COURS

PREMIERE PARTIE : ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE


CHAPITRE 1 : L’ANALYSE ECONOMIQUE
CHAPITRE 2 : LA REPRESENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
CHAPITRE 3 : LA SYNTHESE ET LA MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
CHAPITRE 4 : L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE
DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE
MACROECONOMIQUE
CHAPITRE 5 : LE MODELE REVENU DEPENSE
CHAPITRE 6 : LA BALANCE DE PAYEMENT

CHAPITRE I : L’ANALYSE ECONOMIQUE

La question de départ est de savoir ce que l’on entend par macroéconomie. Pour
traiter cette question, il faut partir de la science économique. Celle-ci est un domaine de la
connaissance économique qui étudie le bien être matériel qui se préoccupe de la manière donc
les ressources sont produites (production), reparties (répartition) et consommées
(consommation). Elle est une science sociale parce qu’elle étudie le comportement d’agents
qui poursuivent des objectifs qui leurs sont propres et qui sont en même temps soumis à des
contraintes que la société et les institutions leurs imposent ; c’est ce que ETMON
MALINVAUD résume en disant : « La science qui étudie comment les ressources rares
sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ». Elle
s’intéresse d’une part aux opérations essentielles qui sont : la production, la distribution et
la consommation des biens ; et d’autre part aux institutions et aux activités ayant pour
objet de faciliter ces opérations.
Le but de la science économique est d’expliquer et prévoir comme toute autre science.
Pour cela, la science économique fait appel aux lois de la logique et notamment le
raisonnement mathématique. Elle utilise l’analyse théorique et la recherche empirique.
Dans l’analyse théorique, elle part de quelques hypothèses initiales simples et tire les
conséquences qui en découlent nécessairement en employant le raisonnement déductif.
Par contre dans la recherche empirique, la science économique voudrait vérifier des
hypothèses et les conclusions de la théorie. Mais les deux types sont complémentaires car
c’est la théorie qui guide la recherche empirique.
Si l’on emploie les mathématiques en économie, celles-ci ne constituent pas une fin en
soit, mais un langage ou une série d’outils qui peuvent faciliter ou rendre plus rigoureuse
l’élaboration et l’exposition des théories économiques.
Le présent cours fait partie de l’analyse théorique (AT) qui elle-même se subdivise en
02 parties : l’analyse microéconomique (AMic) et l’analyse macroéconomique (AMa). Il
importe de ne pas confondre les deux types car, si les deux sont en évolution permanente,
chacune présente une spécificité.

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SECTION I: L’ANALYSE MICROECONOMIQUE (AMic)

Plusieurs points méritent d’être retenus. D’abord l’objet et la nature de cette analyse ;
ensuite sa démarche et enfin les grands traits de son développement.

A. L’objet et la nature de l’AMic

1. L’objet:
L’AMIC a pour objet l’étude des comportements des agents économiques individuels,
spécialement les consommateurs, ménages, et entreprises. Elle postule que « c’est
l’agrégation de leurs comportements qui forme l’économie ».
Elle a également pour objet l’étude de leurs relations sur les différents marchés où
s’échangent les produits et les facteurs de production.
2. La nature de l’analyse microéconomique traditionnelle
L’AMic traditionnelle est une conception de l’économie élaborée par les économistes
néoclassiques, eux-mêmes inspirés par ADAM SMITH fondateur de la pensée économique
libérale.
Selon cette pensée, « une main invisible gouverne l’économie ; en recherchant
leurs intérêts propres, les individus œuvrent pour l’intérêt collectif ». Ces économistes
ont introduit le raisonnement sur les quantités additionnelles (quantités marginales).
L’AMic est à la fois explicative et normative. D’abord comme :

a. Science explicative
De ce point de vue, elle rend compte des comportements des agents et de l’interaction
de ces comportements. Elle enseigne comment les agents déterminent leurs comportements en
fonction des signaux que leurs renvoient l’environnent et le marché. Exemple : elle enseigne
que les choix d’un consommateur dépendent des prix d’un multiple bien qu’il peut acquérir de
ses ressources financières présentes et futures, de ses conditions d’emprunts bancaires etc…
Elle montre aussi comment ces comportements interagissent. Exemple : ce sont les
demandes exprimées par les ménages qui définissent les débouchés des entreprises produisant
les biens de consommation et inversement.
Avec l’analyse de l’ensemble du marché, elle permet de comprendre la logique de ces
interactions et d’expliquer comment simultanément se déterminent les prix et les quantités
échangées.
b. Science normative
De ce point de vue, elle étudie les modalités les plus favorables pour organiser la
production, la distribution et la consommation des biens et services. Cet aspect s’applique à
l’organisation et au fonctionnement des marchés du point de vue de l’efficacité dans
l’utilisation des ressources, mais aussi de l’équité dans la distribution des richesses.
Cet aspect intervient aussi lorsque certains acteurs de la vie économique sont
directement ou indirectement contrôlés par la puissance publique ; c’est le cas avec les
entreprises du secteur public.

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B. La démarche de l’analyse microéconomique

Celle-ci repose sur deux hypothèses fondamentales : l’hypothèse de rationalité des


agents et l’hypothèse de la suprématie de l’échange marchand (on vend, on achète
moyennant de l’argent).

1. Hypothèse de rationalité
Elle correspond à ce qu’on appelle le principe de rationalité selon lequel : « les
agents économiques sont supposés être caractérisés par des préférences ou des objectifs
qu’ils cherchent à atteindre tout en respectant des contraintes qui limitent les choix
possibles »
Dans le cas par exemple du consommateur, cela signifie que celui-ci cherche à tirer la
meilleure partie possible de son revenu en adoptant un comportement de dépenses, qui reflète
ses goûts, ici bruts compte tenu des biens sur le marché et du montant de son revenu.
Cela suppose donc que chaque agent a des objectifs bien déterminés. Ce sont ces
objectifs que la démarche microéconomique prend comme point de départ sans nullement
s’interroger sur ce qui les détermine, et enseigne comment les individus ou les organisations
agissent pour les atteindre le mieux possible.

2. L’hypothèse de la suprématie de l’échange marchand


Elle concerne la modalité avec lesquelles les agents s’efforcent d’atteindre leurs
objectifs. L’analyse à ce niveau met en avant l’échange marchand, c’est-à-dire celui qui se
réalise sur un marché. Elle s’intéresse essentiellement à la manière dont les individus réalisent
leur objectif à travers ce type d’échange.
Il est à noter que le marché est un mécanisme qui organise la confrontation des offres
et des demandes pour un certain type de bien ou des services, laquelle conduit à la
détermination des prix.
Lorsque le prix est déterminé par l’égalité de l’offre et de la demande, l’échange est
mutuellement avantageux (plus le service coute cher, plus la demande est faible).

.
Seuil d’équilibre avantageux

q
C. La nouvelle microéconomie

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Celle-ci met en cause les différentes hypothèses de la microéconomie classique.

1. La théorie des jeux


Elle considère que le marché n’est pas toujours +atomistique et les individus et les
entreprises peuvent nouer des relations d’interdépendance, c’est-à-dire qu’ils peuvent adapter
des comportements stratégiques (se mettre ensemble, faire des collaborations).
Introduite par John Von NEUMANN et Oscar MORGENSTERIN en 1944, la
théorie des jeux étudie la prise de décisions et les effets de ces comportements stratégiques.
Dans l’exemple célèbre du dilemme du prisonnier, les prisonniers auront un comportement
rationnel consistant à se dénoncer mutuellement et seront condamné à une peine légère. Mais
un tel comportement est irrationnel au sens de PARETO ; la recherche de l’intérêt individuel
ne permettant pas toujours d’atteindre l’optimum collectif.
A chercher : le dilemme du prisonnier

2. L’information asymétrique
La nouvelle microéconomie met aussi l’accent sur l’imperfection de l’information
contrairement à l’hypothèse néoclassique de concurrence pure et parfaite ou de transparence
du marché. A partir l’exemple du marché des voitures d’occasion, AKERLOF (1970), met
en évidence le phénomène de sélection ADVEST lié à l’asymétrie d’informations.
STIGLITZ et WEISS (1981) quant à eux ont mis en évidence ce phénomène sur le
marché du crédit.
ROTHSCHIELD et STIGLITZ (1976), ont montré le même phénomène sur le
marché des assurances.

3. La théorie des coûts de transaction (CT)

La théorie des contrats ou des coûts de transaction développée par COSE (1937) et
WILLIAMSON, montre que « la forme organisationnelle des firmes de grande taille
permet de réduire de tels coûts ».Voilà pourquoi elles sont plus efficaces que le marché.
Avec la nouvelle économie, on ne peut plus affirmer que l’agrégation des
comportements individuels d’agents rationnels conduit à l’équilibre.

SECTION II: L’ANALYSE MACROECONOMIQUE


Pour comprendre ce qu’est l’analyse macroéconomique, il faut retenir son objet et la
question qui est au centre de cette analyse. Ensuite, sa démarche et enfin son évolution.
A- L’objet et la problématique centrale de l’analyse macroéconomique
1) L’objet
L’analyse macroéconomique étudie le fonctionnement global de l’économie. A cet effet,
elle s’intéresse aux grandeurs globales appelées agrégats comme la production globale dans
l’économie, le volume total de l’emploi, le revenu national, l’investissement, la consommation
etc.., . Elle s’intéresse également aux indices globaux tels que le taux d’inflation, le taux de
chômage etc…. En d’autre terme, elle montre comment se détermine ses agrégats et indices
globaux.

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2) La problématique centrale de l’analyse macroéconomique


Cette analyse a pour principale préoccupation la détermination des conditions d’un
meilleur fonctionnement de l’économie c’est-à-dire qu’elle s’attache aux agrégats pour montrer
comment parvenir à une situation idéale.
Cette dernière est définie par les économistes par la notion d’équilibre (ne pas confondre
avec l’équilibre au sens comptable, voir l’équilibre général, équilibre statique, équilibre
dynamique).
L’équilibre économique se caractérise principalement par l’absence ou la faiblesse du taux
de chômage ou du taux d’inflation, le déséquilibre économique est la situation inverse.
B- La démarche de l’analyse macroéconomique
L’économie nationale est par définition complexe, c’est la raison pour laquelle l’analyse
macroéconomique repose sur la formalisation. Par formalisation, il faut entendre la traduction du
langage économique par traduction mathématique ou langage mathématique. La formalisation
implique l’identification des acteurs et des grandeurs mais aussi la construction de modèle
1) L’identification des acteurs et des grandeurs
Elle a pour base la comptabilité nationale (confère chapitre 2 et 3), la comptabilité
nationale définit les agents, les opérations et les agrégats. Les opérations (sur biens et services
financiers de répartition) mettent en jeux les agrégats ; ceux-ci représentent les variables utilisées
dans le modèle. Ils sont des flux s’ils sont définis par rapport à une période donnée ou des stocks
s’ils sont définis à un moment donné.
D’autres concepts interviennent et relèvent de la représentation de l’économie sous forme
de marché. A chaque marché est associé un prix, l’introduction du prix permet d’entrer dans le
domaine d’application de l’activité économique c’est-à-dire de l’élaboration du modèle.
2) La formalisation des mécanismes économiques : Les modèles
La formalisation est la traduction en langage mathématique de la réalité économique, elle
s’effectue par la construction des modèles.
a- Définition d’un modèle
Un modèle est une maquette, une représentation simplifiée de la réalité utilisant le langage
mathématique et prenant la forme de relation entre variable. Il est constitué d’un système
d’équation qui décrit et explique le fonctionnement de l’économie.
Il est important de noter que compte tenu de la complexité de la réalité économique, il est
pratiquement impossible aux économistes de la saisie en totalité. C’est pour quoi ils sont obligés
d’élaborer des schémas ou modèle qui constituent des simplifications mais qui présentent
l’avantage d’être plus facile à maitriser.
A cet égard, on pourrait comparer un modèle théorique à une carte géographique ou a une
vue d’avion. De même qu’une carte ne reproduit pas toutes les zones des maisons d’un village,
ni tous les arbres d’une forêt. Identiquement, l’analyse macroéconomique ne tient pas compte de
chaque détail de la vie économique réelle.
b- Les différentes équations d’un modèle
Un modèle comporte habituellement 3 types d’équation à savoir:
- Les équations de définition ;
- Les équations causales ou explicatives ;
- Les équations indiquant les conditions d’équilibre.

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· Les équations de définition


Ce sont des identités ou des relations comptables supposées toujours valable. Dans une
économique fermée (versus économie ouverte) par exemple l’égalité entre la production Y d’une
part et d’autre par la consommation et l’investissement I est toujours valable car cette
relation signifie qu’au cours d’une période donnée, la quantité produite est nécessairement soit
consommée, soit investie ou les deux à la fois. De telles relations de définition font rarement
l’enjeu de débat entre économistes. Y est un indicateur de l’offre des biens et service dans
l’économie avec Y =C + I
· Les équations causales
Ce sont des équations qui proposent des explications ; elles mettent en relation
fonctionnel des variables explicatives appelées variables exogènes et une variable expliquée
appelée variable endogène.
Exemple : Considérons la fonction .
Cette fonction établie une relation explicative entre dans les mathématiques.
Elle signifie que la variable x dite exogène détermine la variable y dite endogène. Cette
relation peut être spécifiée en introduisant des paramètres d’où l’écriture y =ax + b
Les paramètres représentent les données structurelles ou de comportements
supposés constantes, mais qui changent lorsque les structures ou les comportements changent.
Considérons la fonction de consommation C =0,8 y + 200 , cette relation signifie que l’on fait
l’hypothèse qu’au cours d’une période, la consommation est expliquée par le revenu y de
cette période.
Le paramètre de comportement ici est égal à qui s’appelle la propension
marginale à consommer. Le paramètre structurel quant à lui est égal à 200 . Il représente la
partie de la consommation qui n’est pas expliqué par le revenu.
· Les équations indiquant des conditions d’équilibre pour la détermination
du mécanisme d’ajustement.
La question de l’équilibre renvoi à la détermination du mécanisme d’ajustement du
système économique vers l’équilibre. A cet égard, un modèle comporte aussi des égalités qui
doivent être respectées pour qu’il ait une solution. Lorsque celle-ci existe, elle définie une
situation d’équilibre du système économique analysé et correspond aux valeurs des variables
endogènes qui résolvent le modèle.
Le mécanisme d’ajustement dépend de la variable d’ajustement choisie. Dans le cas
par exemple d’un ajustement par les prix sur un marché, on retient habituellement trois
équations :
- Les relations d’offre ;
- Les relations de demande ;
- Une équation qui spécifie que le prix est la variable d’ajustement permettant l’égalité
entre l’offre et la demande.
C- L’évolution de la macroéconomie
La macroéconomie traditionnelle Keynésienne a donné naissance à la nouvelle
macroéconomie classique et à la nouvelle macroéconomie Keynésienne.
1- La macroéconomie traditionnelle Keynésienne

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John Maynard Keynes est considère comme le principal fondateur de l’analyse


macroéconomique ; c’est un disciple de l’économiste britannique Alfred Marshall. Il s’était
rendu compte lors d’un défilé de chômeur à Chicago qui contrairement à ce qu’affirme la
théorie néoclassique que « le chômage n’est pas volontaire ». Il a présenté les principaux
fondements de la macroéconomie dans son ouvrage de référence « Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » paru en 1936.
Il y met en cause l’hypothèse de rationalité des agents. Selon lui, les salariés sont
victime de l’illusion monétaire et ne réagissent pas au changement du salaire réel mais plutôt
du salaire nominal.
En outre, une crise de sur production due à l’insuffisance de la demande peut se
produire et écarté l’économie de plein emploi. Selon lui par conséquent, les déséquilibres sont
possibles et fréquents d’où la nécessité des interventions de l’Etat dans l’économie. Les deux
présentations de la macroéconomique Keynésienne traditionnel sont :
ü Le modèle revenu dépense de Samuelson 1948 ;
ü Le modèle IS-LM présenté par HICKS en 1937 et repris en 1953 par
HANSEN.
Dans ce modèle, le niveau de la production s’ajuste à celui de la demande.
2- La nouvelle macroéconomie classique
C’est un courant de pensée apparut au Etats Unis dans les années 1970, son chef de fil
est ROBERT LUCAS, il est animé par d’autres théoriciens SARGENJ, THOMAS Edward
PRESCOTT et ROBERT BARO. L’idée principale défendue est l’abandon des politiques
discrétionnaires ou des politiques conjoncturelles de réglage fin (voire aussi politique de
règle, politique structurel).
Ces auteurs admettent les hypothèses de la théorie de l’équilibre général et
introduisent les anticipations rationnelles.
3- La nouvelle macroéconomie Keynésienne
Apparut dans les années 1980 en réaction à la nouvelle macroéconomie classique. Les
économistes têtes de file de ce courant sont : Georges AKHERLOFF, GEORGES
GREOGORIE MANKIW ; JANET YELLEN. Ces auteurs admettent que les agents sont
rationnels mais que les déséquilibres existent et se diffusent.
Selon eux, les marchés ne peuvent s’autoréguler du fait de la viscosité ou de la
rigidité des prix et des salaires. Ils admettent aussi que la monnaie n’est pas neutre et que les
imperfections des marchés expliquent les fluctuations. Contrairement à Keynes, il ne
considère pas que les salariés sont victimes de l’illusion monétaire et ne fondent pas leur
théorie sur le principe de la demande effective.
PREMIERE PARTIE: ELEMENTS DE LA COMPTABILITE NATIONALE

Croissance du PIB (produit intérieur brut), stagnation du revenu disponible des


ménages, amélioration du taux de marge des sociétés, besoin du financement des
administrations…..

Les médias nous font ingurgiter des informations économiques que nous digérons
d’autant moins bien que nous manquons d’éléments de comparaisons pour apprécier
l’importance des chiffres clés et que nous connaissons mal ; la signification des sigles utilisés

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ou la définition des notions employées ; chacun peut améliorer spectaculairement sa


perception des informations économiques en s’initiant à la comptabilité nationale, car celle-ci
est précisément le cadre dans lequel sont définies et quantifiées la plupart des notions
économiques que les médias véhiculent , que les hommes politiques reprennent dans leurs
débats et que les économistes utilisent pour leurs analyses.

S’initier à la comptabilité nationale, c’est entrer dans la logique interne de ce système


de normalisation de l’information économique ; saisir sa cohérence et son intérêt, mais aussi
ses limites et ses problèmes, comprendre que la comptabilité nationale n’est pas réductible à
une technique mais qu’elle est une pratique sociale. Dans cette première partie, nous
étudierons la représentation de l’activité économique au chapitre II et la synthèse de la
mesure économique au chapitre III.

CHAPITRE II: LA REPRENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Dans ce chapitre, nous allons insister sur les points suivants :

- L’aperçue de la comptabilité nationale (Section 1) ;


- Les agents économiques (Section II) ;
- Les opérations économiques (Section III) ;
- Le circuit économique (Section IV).

SECTION I : APERÇU SUR LA COMPTABILITE NATIONALE

Nous aborderons dans cette section la définition de la comptabilité nationale (A) et


les utilisations de la comptabilité nationale (B).

A. Définition de la comptabilité nationale:

On peut définir la comptabilité nationale comme une représentation chiffrée


synthétique de l’activité économique nationale décrivant et évaluant les opérations
économiques entre les différents pôles de l’économie. Il s’agit alors d’une comptabilité de
flux économiques, c’est-à-dire des mouvements internationaux venant dans une période
donnée le plus souvent au cours de l’année civile.

La comptabilité nationale remplie ainsi une mission d’information statistique. Cet


effort d’évaluation est naturellement très important pour porter un jugement sur l’évolution
économique d’un pays. Mais la comptabilité nationale joue aussi un rôle central pour les
décideurs publics qui disposent grâce à elle, le maximum d’informations, d’une véritable
banque de données statistiques au moment où ils s’apprêtent à arrêter leurs options de
politique économique. La comptabilité nationale permet ainsi, de guider l’intervention des
pouvoirs publics pour éclairer leur choix et leur permettre de les expliquer et de les défendre.

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B. LES UTILISATIONS DE LA COMPTABILITE NATIONALE:

La comptabilité nationale sert à :

- Suivre le comportement de l’économie aux travers des principaux flux


économiques tels que : la production, la consommation des ménages, la formation
du capital… et du calcul d’un certain nombre de grandeurs ou de ratios comme
l’excédant et le déficit budgétaire, le taux d’épargne de l’économie ;
- Procéder à des analyses macroéconomiques permettant de dégager les relations
causales en jeux au sein d’une économie, ce qui nécessite l’estimation de
paramètres, des liaisons fonctionnelles entre différentes variables économiques ;
- Aider sur la base du comportement récent de l’économie à la prise des décisions
tant des pouvoirs publics que privés dont, la stratégie requiert la mobilisation
des données des comptes nationaux.
- Effectuer des comparaisons internationales ou régionales et l’évolution
économique des niveaux de vie.

SECTION II: LES AGENTS ECONOMIQUES

- Quelques notions de base en (A) ;


- Différents agents de la comptabilité nationale en (B).

A. Quelques notions de base:

Les éléments qui permettent d’identifier les activités économiques sont


essentiellement de deux ordres. Les uns visent l’offre des biens et de services et les autres
l’achat et la demande de ces mêmes biens et services.

En ce qui concerne l’offre, il ya une opération préalable de mise en œuvre des


ressources, on parle de la combinaison des facteurs de production, on distingue trois
principaux facteurs de production qui sont : la terre, le travail, et le capital.

· La terre est considérée comme un facteur qui n’est pas rare et donc moins significatif
sur le plan économique, elle est donnée surtout, quant à sa qualité et à sa richesse. Il
est néanmoins vrai qu’il se pose le problème de sa fertilité et de sa répartition entre les
hommes.
· Le travail par contre est un facteur rare parce que son obtention a un coût qui croît
avec le niveau de qualification de la main d’œuvre.
· Il en est de même du capital en tant qu’ensemble d’équipements, de machines (capital
technique), permettant de créer des biens, ou en tant qu’ensemble de moyens
financiers permettant de parvenir au même but (capital financier).

La combinaison du capital et du travail permet de créer des biens et des services.

Un bien est un produit matériel résultant de l’activité, d’une manière générale les
économistes appellent bien, tout ce qui est capable de satisfaire un besoin et qui se caractérise
par la rareté. On distingue deux grands types de biens :
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- Les biens de consommation ;


- Les biens de production.

Les biens de consommation sont ceux qui servent directement à la satisfaction d’un
besoin. Certains biens comme les produits alimentaires sont détruis sur une courte période
(biens périssables), d’autres sont détruis sur une longue période (biens durables) ; c’est le
cas notamment des appareils électro ménagers. Il existe aussi une catégorie intermédiaire de
biens appelés biens semi-durables.

Les biens de production sont ceux qui servent à produire d’autres biens qui peuvent
être utilisés au cours de plusieurs cycles de production.

Un service est un bien immatériel, et à ce titre, il n’est pas stockable, il est le résultat
d’une activité de production que l’on désigne par le même terme. En effet, il se caractérise par
une relation qui implique la simultanéité entre la production et la consommation.

L’offre de biens et des services produits se fait par leur vente sur un marché, ceux qui
se portent acquéreur par l’achat exercent une demande soit à des fins de consommation, soit à
des fins d’investissement.

La demande à des fins de consommation implique une destruction immédiate ou dans


un temps relativement long du bien selon qu’il s’agit des biens non durables ou des biens
semi-durables. Dans le cas de la demande à des fins d’investissement, ils s’agit simplement de
l’acquisition des biens de production, certains biens ne font pas l’objet d’une vente sur un
marché, ils sont en général fournis par les pouvoirs publics. Leur usage ou leur jouissance est
ouvert à tout un groupe, les exemples de biens collectifs sont constitués par les services de
protection rendus par la police, l’éclairage public, l’éducation….

« Dans une économie, l’offre de biens et de services doit être égale à la demande », les
ajustements se font par le jeu des exportations et des importations, dans le cas d’une économie
ouverte sur l’extérieur.

B. LES AGENTS DE LA COMPTABILITE NATIONALE:

L’activité économique est exercée par les êtres humains ou agents organisés ou jouissant
d’une autonomie de décision pour poser des actes visant l’offre ou la demande d’un bien ou
service.

Afin, de pouvoir saisir l’activité de ces différents agents, les comptables nationaux les
regroupent en catégories appelées secteurs institutionnels. Ceux-ci constituent des
regroupements d’unités institutionnelles définies comme des centres élémentaires de décision
économique.

Les unités ayant un comportement analogue forment un secteur institutionnel. On distingue


cinq (05) secteurs institutionnels :

- Les sociétés en quasi sociétés non quasi financières ;

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- Les sociétés financières ;


- Les administrations publiques ;
- Les ménages (y compris les entreprises individuelles) ;
- Les institutions sans but lucratif ou service des ménages (ou encore les administrations
privées).
1. Les sociétés et quasi société non financières :

Les sociétés et quasi société non financières:

Le secteur des sociétés non financières regroupe l’ensemble des unités institutionnelles qui
sont des producteurs marchands dont, la fonction principale consiste à produire des services
non financiers et dont la fonction principale est de produire des biens et des services non
financiers et dont les opérations de répartition et les opérations financière sont séparées de
celle de leur propriétaire. Leurs ressources proviennent essentiellement de la vente des biens
et services.

Ce secteur comprend :

· Les sociétés privées : (Les sociétés des capitaux, les sociétés anonymes, les sociétés à
responsabilité limitée, les sociétés anonymes, le groupement d’intérêt économique (GIE)
et les quasi-sociétés privées) représentées par les succursales. Les bureaux, les entreprises
privées étrangères, les chantiers de longue durée au Cameroun, ainsi que les institutions à
but lucratif, au service des sociétés non financières (syndicats patronaux) ;
· Les sociétés publiques : (CMAIRCO) qui sont contrôlées par l’Etat et les quasi-sociétés
publiques qui appartiennent directement à des administrations.
· Les entreprises individuelles (agriculteurs, artisan, commerçants, professions libérales)
n’entrent pas dans cette catégorie si elles n’ont de forme juridique de sociétés.
2. Les ménages (y compris les entreprises individuelles)

Ce secteur comprend l’ensemble des individus ou groupe d’individus considérés tant dans
leur fonction de consommation que dans celle éventuelle d’entrepreneur produisant des biens
marchands ou des services financiers, et non financiers marchands. Dans leur fonction de
consommation, les ménages sont des individus ou groupe d’individus demeurant sous le
même toit. Dans leur fonction de production, on trouve des entreprises individuelles, les
ménages traditionnels, les membres d’ordre religieux, les personnes âgées vivant en maison
de retraite dont le patrimoine et les décisions économiques sont très imbriqués (mélangées).

Dans leur fonction de production on trouve on trouve les entreprises individuelles dont le
patrimoine, et les décisions économiques sont très imbriqués (impliqués) c’est par exemple :
l’agriculture, le boulanger dès l’instant ils n’ont pas la forme juridique d’une société. Or,
comme entreprise individuelle, les ménages ont une fonction de production ; à travers leur
fonction de production de biens et de service non financier à usage propre à savoir : les
services de logement produits par les propriétaires occupant, services domestiques résultant
de l’emploi du personnel rémunéré. Leurs ressources proviennent principalement de la
rémunération des facteurs de production (travail, capital, terre) et les transferts réalisés par

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d’autres secteurs institutionnels et des produits de la vente de la production des entrepreneurs


individuels.

3. Le secteur institutionnel administration publique :


Il regroupe l’ensemble des agents économiques dont la fonction principale consiste à
produire des services non marchands destinés aux autres agents pour effectuer des opérations
de répartition pour effectuer des opérations de répartition du revenu ou du patrimoine national
ou d’effectuer les opérations de redistribution du revenu.

Un service non marchand est un service cédé gratuitement ou à un prix économiquement


non significatif. On considère qu’un prix est économiquement significatif s’il couvre au moins
50% des productions. Les agents ont pour ressources principales, les prélèvements
obligatoires (impôts et cotisations sociales). On distingue trois sous secteurs :

o Les administrations publiques centrales qui regroupent l’Etat et les organismes divers
d’administration centrale (Etat, Universités)
L’Etat est constitué de l’ensemble des services administratifs dont les dépenses et les recettes
sont retracées dans le texte de loi ou loi de finance communément appelée budget. Les
organismes divers d’administration centrale disposent de l’autonomie financière. Leurs
ressources sont constituées pour l’essentiel de subventions de l’Etat ou des contributions
obligatoires, c’est le cas des Universités d’Etat

o Les administrations publiques locales qui ont par contre par définition, un financement
local et une action limitée à une partie du territoire national. On y trouve les collectivités
locales et les organismes divers d’administration locale. (Commune, département,
Région)
Les collectivités locales comprennent les régions, les départements, les arrondissements, les
communes et les organismes qui en émanent.

Les organismes divers d’administration locale disposent de ressources d’origine locale


grâce auxquelles elles peuvent produire des services marchands. Il en est ainsi des chambres
de commerce et d’agriculture, des foyers de jeunes et de la culture…

o Les administrations de sécurité sociale qui comprennent non seulement les régimes
d’assurance, mais également les organismes dépendants de ces régimes (hôpitaux
publiques).
4. Les institutions (sans but lucratif ou services des ménages)

Ce secteur regroupe l’ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridiques qui
produisent des biens et service non marchands au profit du ménage. Les
ressourcesprincipales proviennent des contributions volontaires en espèce ou en nature
effectuées par les ménages en leur qualité de consommateur de versement de la part des
administrateurs publics ainsi que le revenu de la propriété. Ce secteur comprend :

· Les syndicats non patronaux


· Les groupements professionnels

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· Les associations de consommateurs


· Les partis politiques
· L’Eglise et les congrégations religieuses
· Les Clubs sociaux récréatifs et sportifs.

Les organismes de charité et les associations de bienfaisance financés par des transferts en
espèces ou en nature provenant d’autres unités institutionnelles. Enfin, il faut bien retracer
toutes les opérations économiques effectuées avec l’étranger. Ceci est fait par l’intermédiaire
du compte reste du monde.

5. Les institutions financières :

Les secteurs des sociétés financières comprennent l’ensemble de sociétés et de quasi-


sociétés donc la fonction consiste à fournir les services d’intermédiation financière et ou à
l’exercice des activités financières auxiliaires.

L’intermédiation financière consiste à acquérir les actifs financiers et simultanément à


contracter les passifs pour son propre compte par le biais d’opérations financières sur le
marché. Les activités financières auxiliaires sont par exemple la gestion du patrimoine.

Les ressources principales et les commissions prélevées et les fonds nets dégagés de
l’intermédiation ou de l’activité financière. Cette unité constitutionnelle comprend :

Les institutions financières : Ce secteur regroupe les unités dont la fonction


principale est de financer, de collecter, de transformer et de répartir les moyens de
financement ou de gérer ces moyens de financement. Leurs ressources proviennent
principalement des dépôts à vue ou à terme qu’elle collecte en émettant des titres pour être
à mesure d’octroyer des crédits.

On le retrouve dans le secteur la banque centrale et tout le système bancaire


(banques, caisse d’épargne et crédit foncier), ainsi que les organismes de placement collectif
dont la fonction est de collecter les fonds et d’opérer les placements. Ce sont par exemple :
les sociétés d’investissement à capital variable, les sociétés d’assurances, les fonds de
pensions.

Les sociétés d’assurances et de fonds de pension fournissent les services d’assurance,


c'est-à-dire garantissent un paiement en cas de réalisation d’un risque. Elle perçoit des
primes d’assurances et versent des indemnités. Les mutuelles perçoivent des
cotisations sociales volontaires et versent des prestations sociales.

- Les fonds de pensions couvrent de façon collective les risques et les besoins sociaux des
assurés. Ce sont des caisses que regroupent le personnel d’une même entreprise ou les
salariés d’une même branche ou d’une même profession et qui ont pour finalité de
constituer une épargne pour la retraite.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 13


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Pour différencier les unités institutionnelles de ce secteur, les organismes de la sécurité


sociale, on utilise le critère suivant : les contrats d’assurances sont librement souscrits ou si
l’assurance est obligatoire le choix de l’assureur est libre.

6. Les restes du monde:

Comme ce secteur n’est pas caractérisé par une homogénéité de fonctions et de ressources
principales ; il n’est pas un secteur institutionnel au sens propre du terme. Les comptes du
reste du monde retracent les relations économiques entre les unités qui font partie du territoire
économique et celles qui n’en font pas partie.

SECTIONIII: LES OPERATIONS ECONOMIQUES DES SECTEURS


INSTITUTIONNELS (OESI)

On peut saisir l’activité économique des différent Secteurs Institutionnels (SI) que nous
venons de présenter au travers de 03 grande catégories d’opérations :

- Les opérations sur les produits (les opérations sur biens et service) ;
- Les opérations de répartition ;
- Les opérations financières ;
- Les autres opérations (qui ne relèvent pas des 3 catégories citées)

A. LES OPERATIONS SUR PRODUITS (SUR BIENS ET SERVICES)

On désigne par opération sur produit toutes les opérations qui décrivent et expliquent
l’origine et l’utilisation des biens et services pendant la période considérée.

a. La production (P) :

C’est la création des biens et services. Elle est définie comme l’activité exercée sous le
contrôle et la responsabilité d’une unité institutionnelle qui combine des ressources en main
d’œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens, pour fournir des services.

La production intérieure résulte de l’activité des unités productrices résidentes. Un résident,


étant une personne vivant sur le territoire économique pour au moins une année et ayant un
centre d’intérêt.

Avoir un centre d’intérêt économique signifie exercer des opérations économiques


(production de consommation de financement…) pendant une durée au moins égale à un an.
Le territoire économique désigne le territoire géographique les enclaves territoriales dans le
reste du monde (partie du reste du monde occupée par les administrations publiques du pays
comme les Ambassades, les Consulats, les bases militaires et bases scientifiques…) moins en
contre partie les enclaves extra territoriales c’est-à-dire les parties du territoire national
occupée par les administrations d’autres pays par les administrations internationales.

1. La production marchande:

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

C’est la production écoulée ou destinée à être écoulée sur le marché. Il s’agit de la


production vendue à un prix économique significatif ce qui est le cas lorsque le produit des
ventes couvre généralement plus de 50% des coûts de production ou cède comme composante
d’une rémunération comme intervention intermédiaire. Ou encore stocké.
Les ventes de la production marchande sont évaluées au prix de base. Ce prix correspond à
la recette effectivement perçue par unité produite par le producteur du fait de son activité.
Cette recette inclut le montant versé par l’acheteur moins les impôts sur les produits (comme
la TVA) qui est un impôt effectivement payé par l’acheteur sans être pour autant la recette
pour le vendeur. Plus les subventions sur les produits (reçue effectivement par le vendeur).
Quelques situations particulières se présentent dans l’évaluation de la production. Cette
évaluation doit être complétée pour certain activités.
La production des commerçants, grossistes et détaillants corresponde au service de
commerce, et est mesurée par le montant de marges commerciales qu’ils prélèvent.
La production intermédiaire financière revêt plusieurs aspects qui ne font pas l’objet d’un
traitement homogène.
La production des services d’assurance se mesure par la différence entre d’une part le
montant des primes reçues par les sociétés d’assurance augmenté des revenus des placements
de leurs provisions et d’autres parts le montant des indemnités versées et les dotations aux
réserves effectuées.
2. La production non marchande :
Elle est définie comme la production qui est fournie à d’autres unités soit gratuitement soit à
prix économiquement non significatif.
Les services non marchands recouvrent des services qui ne peuvent pas être vendus sur le
marché parce qu’ils sont indivisibles (défense nationale, police, éclairage public…) et des
services qui ne sont pas vendus (ou à un prix très faible) par volonté politique et ou parce
qu’ils sont à l’origine d’externalité positive (éducation, vaccination…).
Faute de prix de marché, on exclut ces services non marchands par la somme de leurs coûts
de production, la rémunération des salaires (fonctionnaires…) produits utilisés comme
consommation intermédiaire pour produire ces services, impôts sur la production et montant
de l’amortissement pour usure des matériels et des bâtiments.

b. La consommation intermédiaire (CI):


Elle est également la valeur des biens et services utilisée dans le processus de production et
qui sont :
- Soit totalement détruit (Energie, eau…) ;
- Soit incorporé dans des produits plus élaborés (matières premières).
La transformation ou la destruction du produit doit s’effectuer en totalité dans la période.
Les biens de capital fixe (bâtiment, matériels) utiles dans le processus de production et qui
ont une durée de plusieurs années ne font pas l’objet d’une consommation intermédiaire. Ils
sont classés lors de leur acquisition en formation brute de capital fixe et leur usure normale
progressive tout au long de leur durée de vie constitue une consommation du capital fixe.
La différence entre la valeur de la production et celle de la consommation intermédiaire (CI)
d’une unité institutionnelle ou d’une branche constitue sa valeur ajoutée (VA).

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

VA = Production - CI

En ce qui concerne l’activité commerciale, elle ne fournit pas un produit au commerce en tant
que tel. Mais, elle n’en demeure pas moins productive pour autant. On mesure les services du
commerce par les marges commerciales (MC).
MC = Prix de Vente – prix d’Achat

Dire que la production du commerce est égale aux MC revient à écrire l’équilibre :
Production – MC = 0
b. Consommation finale (CF):
La consommation finale comprend la consommation effective et les dépenses des
consommations finales des ménages. Pour l’économiste, la consommation finale se définit par
la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction des besoins humains. Ces besoins
sont ouverts par la consommation des biens et services individuels des ménages, par la
consommation des biens et services collectifs fournis simultanément à l’ensemble des
membres de la collectivité par les administrations et par la consommation des services
individuels proposés par les administrations publiques à des ménages que l’on peut
précisément identifier.
Cependant, les ménages ne supportent pas directement le poids financier de l’intégralité de
leur consommation en raison de prise en charge partielle par la collectivité sous forme de
services gratuits ou de remboursement.

d. La formation brute du capital (FBC):


Avec la formation brute du capital, on s’attache aux investissements réalisés au cours de la
période. La FBC comprend la FBCF et la variation des stocks.

1. Formation brut du capital fixe (FBCF):


C’est le nom donné à l’investissement. Elle est constituée du solde entre les acquisitions et les
sessions d’actifs fixe réalisées par les unités résidentes productrices. La valeur annuelle de la
perte de la valeur du capital fixe en raison de l’usure physique ou de l’obsolescence est
appelée la consommation du capital fixe.
L’on retire cette consommation de capital fixe de la FBCF on obtient la FNCF (Formation
Nette du Capital Fixe).
2. Variation des stocks :
Elle constitue la dernière utilisation possible d’un produit. La valeur des stocks peut varier en
raison des entrées du produit dans le stock ou des sorties. Elle est mesurée par la différence
entre els entrées du produit en stock (évalué au prix du jour d’entrée) et les sorties (évaluées
au prix du jour de sortie). Il s’agit donc de la différence de valeur entre deux flux.

e. Les exportations et importations des biens et services :

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

C’est une autre utilisation possible du produit. Les exportations constituent la valeur des biens
et services fournis par des résidents et des non résidents à titre onéreux ou gratuit.
Symétriquement, les importations (M) correspondent à la valeur des biens et services fournis
par des agents résidents à ceux non résidents.
B. L’EQUILIBRE RESSOURCES EMPLOIS:
Dans la mesure où il existe au regard de chaque produit crée par la production ou importé un
usage sous forme de CF, CI, FBC, ou exportation et importation, on pourrait imaginer
d’établir produit par produit, un équilibre physique entre la somme des ressources et la somme
des emplois. Partons de la définition des ressources (R) et des emplois (E). P + M =
Ressources. CI + CF + FBCF + DS +X = Emplois. L’équilibre s’écrit : P + M = CI + CF +
FBCF + DS + C
Pour un produit donné l’équilibre ci-dessus des ressources et des emplois est nécessairement
vérifié. Mais, il importe de bien comprendre qu’il s’agit là d’un équilibre comptable et non
d’un équilibre économique. Etant donné l’hétérogénéité des produits figurant dans un poste de
la nomenclature, on exprime les ressources et els emplois en unité monétaire. Ce sont les prix
du marché qui sont retenus. Ainsi, pour la production P se sont les produits vendus par les
producteurs qui sont considérés. Pour les importations (M) se sont les prix de départ douanes
qui sont considérés. Alors que pour les emplois, on retient les prix payés par les utilisateurs.
Cette règle conduit à un déséquilibre de l’égalité des ressources et des emplois en raison de la
disparité des prix retenus de part et d’autre de l’égalité.
En effet, les MC (Marges Commerciales), les droits de douane (DD) et dans certain cas, la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont souvent incorporés au prix d’acquisition des produits
par les utilisateurs.
Pour éviter ce déséquilibre il faut corriger la différence. On obtient ainsi pour chaque
produit l’équilibre comptable des emplois et des ressources suivants : P + M + MC + DD +
TVA = CI + CF + FBCF + DS + X (2).
La relation (2) conduit à l’expression de l’équilibre comptable global dans l’économie. Il
suffit d’introduire la notion de valeur ajoutée. VA = P – CI (3). Et la notion d’équilibre liée
à l’activité commerciale c’est-à-dire à la production du commerce égale aux MC (Production
du commerce = MC) donc P – MC = 0 (4). En additionnant membre par membre, la relation
(2) de l’équilibre des autres produits avec la relation (4) de l’équilibre du service de
commerce on obtient : P + M + TVA + DD = CI + CF + FBCF + DS + X (5).
On remarque que les MC ont disparu. Elles apparaissent de part et d’autre de l’égalité et
donc salubres. Par contre P reste et symbolise maintenant la somme des productions de toutes
les branches qu’elles soient économiques ou commerciales. Mais, ici P n’implique pas
exactement quelle quantité de produits l’économie e véritablement disposée.
En effet, une partie des produits a été utilisée comme CI c’est-à-dire pour produire ces
mêmes ressources. En retranchant de chaque membre de la relation (5), la consommation
intermédiaire nous aurons :
VA + M + TVA + DD = CF + FBCF + DS + X
VA + TVA + DD = CF 9 FBCF + DS + (X – M) (6).
La relation (6) montre que le membre de gauche représente la valeur des biens et services
produits par les unités résidentes et qui sont disponibles par des emplois finals. Il désigne le

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

PIB. PIB = å VA des branches + TVA / Produits + DD Nets des subventions à


l’importation.
L’équilibre comptable générale emploi ressource pour l’économie nationale s’écrit donc :
PIB + M = CF + FBCF + DS + X (7)
La transformation de la relation (7) permet de voir que le PIB est la somme de la demande
intérieure (CF + FBCF + DS ) et du solde extérieur (X – M) c’est-à-dire de la demande
finale.

III. LES OPERATION DE RAPARTITION:


Du fait de leurs participations au processus de production, en tant qu’apporteur de force de
travail ou du fait des actifs financiers ou corporels qu’ils détiennent, les agents économiques
perçoivent des revenus primaires répartis en deux grands postes :
- La rémunération des salariés contrepartie du travail fourni ;
- La rémunération de la propriété (Intérêt, Dividende, loyer).
A ces rémunérations, il faut associer les impôts et subvention liés à la production et aux
importations qui tendent à modifier les prix des produits et le coût de facteur de production
utilisé.
Cette répartition primaire des revenus est corrigée par la redistribution à laquelle procède la
collectivité sous forme de prélèvement obligatoire que dur les revenus primaires et des
revenus de transfert accordés à de fins de solidarité et de protection sociale.

a. Les opérations de répartition primaire du revenu entre les salariés, les détenteurs
du capital et les administrations publiques:
Le poste rémunération des salariés correspond aux versements effectués par les employeurs
en espèce et en nature, bénéficiant directement aux salariés et constituant la contre partie de
leur travail. Il comprend :
- Les salaires et traitement brut constitué des salaires directs et des primes diverses
reçus (13ième mois, prime des résultats, pourboires).
- Les avantages en nature (biens et services fournis gratuitement ou à prix réduit comme
les repas, boissons, logement, véhicules de service…) ;
- Les cotisations sociales effectives à la charge des employeurs qui sont versées par les
employeurs aux organismes de sécurité sociale en vertu des dispositions légales ou
conventionnelles et qui s ont destinés à la couverture des risques sociaux (maladies,
chômage, retraite, invalidités…) ;
- Les cotisations sociales imputées à la charge des employeurs qui représente la
contrepartie des prestations sociaux fournies directement par les employeurs à leurs
salariés et leur famille sans qu’il n’y ait recours à un organisme d’assurance ou à un
fonds particulier. Figure dans cette catégorie les compléments de salaire que les
employeurs continuent de verser en cas de maladie, accident de travail, maternité.

3. Les revenus de la propriété :

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Ces revenus participent à la répartition primaire sans que ces revenus soient directement liés à
l’exercice d’une activité de production par leur titulaire. Ils sont reçus par le propriétaire d’un
actif financier ou corporel en échange de sa mise à la disposition d’autres agents à
l’exception des loyers de logements considérés comme l’achat d’un service.
La rubrique est constituée des revenus suivants :
- Les intérêts rémunérés le prêteur d’un capital financier placé sous forme d’un dépôt,
d’un crédit, d’un titre ;
- Les revenus distribués des sociétés comprennent les dividendes perçus par les
actionnaires ;
- Les revenus de la propriété attribuées aux actionnaires correspondent aux revenus que
décrivent les sociétés d’assurance et els fonds de pension du placement de leur
provision technique ;
- Les loyers de terrains et des gisements de certaines ressources sont reçu d’un locataire
par un propriétaire financier ou le propriétaire de gisement.
3. Les impôts et subventions sur la production et les importations :
Les impôts sur la production et les importations sont des versements obligatoires sans
contrepartie effectuée à des administrations publiques qui frappent la production,
l’importation des biens et services, l’emploi de la main d’œuvre, la propriété ou l’utilisation
de terrains, bâtiments ou autre actifs utilisés à des fins de production.
Ces impôts ne sont donc pas liés à la réalisation d’un bénéfice d’exploitation et ils majorent
pour l’acheteur le prix d’acquisition du bien ou du service. Il y a donc :
- Les impôts sur les produits dus par unité de biens ou de service produits échangés,
vendus ou importés. Ce qui inclut la TVA, les impôts et droits sur les importations et
de très nombreux autres impôts sur les produits qui sont supportés en dernier ressort
par les acheteurs ;
- Les autres impôts sur la production englobent tous les autres impôts que les
entreprises supportent du fait de leurs activités de production indépendamment de la
quantité ou de la valeur des biens et services produits ou vendus.
Les subventions, opération symétrique des impôts précédent sont des transferts effectués par
les administrations publiques au bénéfice du producteur résident.
En allégeant les charges, les subventions permettent d’accroître la production d’abaisser les
prix, ou de rémunérer plus généreusement les facteurs de production utilisés. On distingue :
- Les subventions sur les produits versés par unité de biens ou de service produit ou
importé ;
- Les autres subventions sur la production telles que les subventions à l’emploi ou sur
les salaires.
b. Les opérations de redistribution :
Des mécanismes de redistribution ont pour effet de modifier la répartition primaire des
revenus par l’encaissement ou le paiement de transfert courant. Rappelons que les transferts
sont des opérations dans lesquelles une unité institutionnelle donne un bien, un service ou un
actif à une autre unité institutionnelle sans recevoir de contrepartie. Il existe trois catégories
de transfert courant : Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine, les cotisations et les
prestations sociales, les autres transferts courants.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

1- Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine.

Ils sont constitués des versements obligatoires sans contre partie prélevées périodiquement
par les administrations publiques sur le revenu et le patrimoine des agents. Ils se décomposent
en :

· Impôts sur le revenu : Ils frappent l’ensemble des revenus, les bénéfices et les gains
en capital des ménages et des sociétés.
· Autres impôts courants : Cette rubrique comprend en particulier les impôts sur la
propriété.
2- Les cotisations et prestations sociales.

· Les cotisations sociales effectives se repartissent entre les cotisations sociales à la


charge des employeurs versées par ces derniers aux organismes de sécurité sociale, et
les cotisations sociales à la charge des salariés et des travailleurs indépendants.
· Les prestations sociales constituent les transferts dont bénéficient les ménages pour
réduire le poids financier de leur protection à l’encontre de certains risques ou de
certains besoins (maternité, maladie, invalidité, …). Elles sont versées aux ménages
par les régimes de sécurité sociale (CNPS) qui couvre l’ensemble de la collectivité et
par les employeurs eux-mêmes.
· Les transferts sociaux en nature désignent la fourniture gratuite ou quasi gratuite de
biens et de services individuels aux ménages par des administrations publiques.
3- Les autres transferts courant:

Ils regroupent un ensemble assez hétérogène d’opérations de répartition qui ne sont pas
liées à la production et ne répondent pas à un impératif de redistribution. Les principales sont :

· Les transferts courants entre administration publiques ;


· Les primes nettes et indemnités d’assurance dommage ;
· La coopération internationale courante.

IV. LES OPERATIONS FINANCIERES.

IV- LES OPERATIONS FINANCIERES :

Les opérations financières sont des opérations sur actifs et passifs financiers se déroulant
entre les unités institutionnelles résidentes te le reste du monde. Ces opérations ont effet de
modifier le patrimoine financier des unités institutionnelles à la foi sa composition et dans son
montant.

Les opérations financières des secteurs institutionnelles sont enregistrées dans leurs
comptes financiers, les comptes financiers au tableau des opérations financiers (TOF)
présentent de manière détaillée les flux ainsi que les encours d’actif et passif financiers des
différents secteurs institutionnelles.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Les actifs financiers se présentent sous la forme de moyen de paiement ou de financier


qui confère un droit à l’égard d’un débiteur. Les passifs sont des les enregistrements
monétaires ou financiers contractés en contre partie de ces actifs alors que l’acquisition d’un
actif monétaire ou financier par un agent exprime le plus souvent la constitution d’un
engament de la part d’un autre agent par exemple un agent un billet de banque est la créance
de son porteurs sur la banque centrale émettrice.

Un dépôt constitue une créance de son débiteur sur l’établissement de crédit gérant le
dépôt. Dans tout ces cas, l’augmentation d’un actif a pour contrepartie le gonflement d’un
passif, et symétriquement l’extinction d’une dette fait disparaitre la créance correspondant. En
vertu du principe de la partie double, chaque opération financière a pour nature un contre
partie réelle ou financière.

SECTION V. LE CIRCUIT ECONOMIQUE :

Toutes les opérations économiques décrites à la section 3 forment un circuit. La


comptabilité nationale ne représente pas l’économie nationale comme un ensemble de
marchés, mais comme un circuit qu’elle envisage de deux différentes mais complémentaires.

- services mais, aussi des revenus dont la dépense doit permettre l’achat des produits.
s’agissant ders produits (biens et services), il faut prendre en compte les importations
qui augmentent les ressources en produits et les exportations qui sont une utilisation
possible des produits disponibles.

Quant aux revenus, ils ne sont pas dépensés pas dépensé tel quel par ceux qui les ont reçus
de la production. Leur répartition entre agents économiques est parfois modifiée par des
opérations de redistribution des revenus (impôts, cotisation sociale, prestation
sociale……) et par transferts de revenu avec du monde.

- Les dépenses des agents économiques ne sont qu’exceptionnellement identiques à


leurs revenus. Pour certains, les premières sont inférieurs aux seconds. Il ont une
capacité de financement qui leur permet d’augmenter leurs créances par exemple.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

D’autres au contraire ont un besoin de financement par ce que leurs dépenses excédent
leurs ressources ; ils doivent alors augmenter leurs dettes par exemple en empruntant.

Ces opérations financières permettent ainsi à la capacité de financement des uns de


combler le besoin de financement des autres. Elles peuvent aussi avoir lieux entre les unités
résidentes (l’économie nationale et les unités résidentes d’où le reste du monde).

CHAPITRE III : LA SYNTHESE ET LA MESURE DE L’ACTIVITE


ECONOMIQUE

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Les statistiques économiques constituent une source importante et objective de


l’information sur l’économie. Les organismes publics compétant à intervalles réguliers des
enquêtes auprès des ménages et des entreprises dans le but de mieux cerner leurs activités
économiques, et d’apprendre par exemple ce qu’ils gagnent, ce qu’ils achètent et à quel prix.
Les résultats de ces enquêtes permettent d’établir des statistiques en synthétisant les
conditions économiques.

Ce sont ces statistiques qu’utilisent les économistes pour étudier l’économie ; ces
mêmes statistiques aident les décideurs politiques à suivre les évolutions économiques et à
formuler en conséquence les politiques les plus adéquats.

Ce chapitre présente en section I, le tableau économique d’ensemble (TEE) et les


comptes des secteurs institutionnels (SI). En section II, les agrégats et les ratios
caractéristiques de l’activité économique. En section III, le tableau entrée-sortie (TES) et le
tableau des opérations financières (TOF) et en section IV, les limites de la comptabilité
nationale.

SECTION I: LE TABLEAU ECONOMIQUE D’ENSEMBLE ET LES COMPTES DES


SECTEURS INSTITUTIONNELS

A- Le tableau économique d’ensemble (TEE) :

L’objet du tableau économique d’ensemble est de présenter de manière très synthétique


l’ensemble des opérations réalisées par tous les secteurs institutionnels et le reste du monde. Il
est structuré selon trois séries de compte (compte des opérations courantes, comptes
d’accumulation et comptes de patrimoine).

L’équilibre de tous les flux, et de tous les actifs et passifs y est présente et le tableau
économique d’ensemble permet de calculer les principaux agrégats. Le tableau économique
d’ensemble croise une nomenclature d’opérations en ligne et une nomenclature des secteurs
en colonne.

1. Lecture en ligne du tableau économique d’ensemble : les comptes d’opération :

La lecture en ligne du TEE révèle un classement par type d’opérations. Chaque ligne
correspond à une opération ou a un solde comptable. L’ordre dans lequel apparaissent des
opérations correspond à celui de la séquence des trois familles de compte.

Les opérations figurants en haut du tableau sont celles du compte de production puis
viennent les opérations des comptes d’exploitation, du compte d’affectation du revenu
primaire. Cette série de compte permet de déterminer l’épargne des SI. Les opérations des
comptes d’accumulations (capital et financier) et les comptes de patrimoine figurent après
les opérations courantes.

L’épargne brute constitue le lieu entre les comptes courants et les comptes
d’accumulation. Le compte de capitaux enregistre les acquisitions nettes d’actifs non financier

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 23


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

et les transferts en capital et il permet d’établir la capacité ou le besoin de financement de


chaque SI.

Le compte financier décrit les variations d’actif et de passif financier des SI et du reste
du monde ventilé par type d’instrument financier.

Les comptes de patrimoine quantifient les stocks ou encours d’actifs et de passif détenus
au dus par des SI ainsi que les déterminants de leurs progression. On remarquera que chaque
ligne du tableau est équilibrée en emploi et en ressources pour les opérations courantes, en
variation d’actif et de passif pour des comptes d’accumulation et en actif et passif pour les
comptes de patrimoine.

2. Lecture en colonne du TEE : les comptes des SI

Chaque partie droite et gauche du tableau est composée de colonnes représentant les 5
SI résidents plus l’ensemble de l’économie nationale, plus une colonne intéressant le reste du
monde.

La partie gauche du tableau est consacré aux emplois (pour les opérations courantes)
aux variations d’actif (pour les opérations des comptes d’accumulation) et aux actifs (pour les
opérations du compte de patrimoine).

La partie droite est consacrée respectivement aux ressources, variations des actifs et aux
passifs.

B- Les comptes des secteurs institutionnels :

L’examen de la structure des comptes des différentes SI montre que pour certains, les
dépenses sont inférieures au revenu. Ceux-là disposent alors d’une capacité de financement
qui leur permet d’augmenter leurs créances en prêtant. Pour d’autres, les dépenses excédent
leur revenu, ils ont un besoin de financement et doivent par conséquent augmenter leur dette
empruntant.

Les opérations financières permettent à ceux à capacité de financement de s’ajuster aux


besoins de financement des entreprises. En d’autres termes, l’équilibre se réalise lorsque
l’épargne est égale à l’investissement.

Une vue d’ensemble de la structure des comptes des agents est indispensable à la
compréhension des déterminants des besoins et des capacités de financement.

1. La saisie des opérations comptables :

Deux comptes permettent de retracer l’ensemble des opérations non financiers (sur
biens et services de répartition) et les opérations financières effectuées. Afin de faire
apparaitre pour chaque SI comment se forme le revenu et comment il est utilisé. Le compte
des opérations non financières fait l’objet d’un découpage. Cet éclatement donne naissance à
plusieurs comptes dont chacun regroupe théoriquement des opérations de même nature en
remplissant la même fonction.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 24


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Par convention comptable, les opérations non financières s’écrivent dans les comptes en
T (T) dont la partie gauche enregistre les emplois et la partie droite les ressources.

Lorsque l’opération se traduit par une sorte de monnaie, il est inscrit en emploie, elle est
par contre inscrite en ressource si elle correspond à une entrée de monnaie. S’agissant des
opérations financières, cette convention présente l’inconvénient de provoquer une perte
d’information. En effet, une ressource financière peut être obtenue, soit par un emprunt, soit
par le recouvrement d’un prêt consenti antérieurement.

Pour une banque par exemple, la réalisation d’un emprunt (sous forme de dépôt) aux
ménages avec simultanément un recouvrement ou remboursement de prêt par les sociétés se
traduit par l’inscription de deux opérations de nature très différentes du côté des ressources.

L’emprunt augmente les dettes de la banque alors que le recouvrement diminue les
créances qu’elles entrainent en même temps une modification de son patrimoine financier en
tant que stock de créances et de dettes. C’est pourquoi, le système élargi de la comptabilité
national n’enregistre pas les opérations financières en Emploi Ressource mais en variation de
créance à gauche et en variation de dette à droite.

Ainsi, l’emprunt augmente les dettes (variation positive des dettes) et le recouvrement
diminue les créances (variation négative).

2. La séquence des comptes :

Le tableau qui suit présente la séquence des comptes de chaque SI. Le mot PERUC
permet de mémoriser xx la succession de ces comptes.

P = compte de production dont le solde est la variable aléatoire ;

E = compte d’exploitation dont le solde est l’excédent brut d’exploitation ;

R = compte de revenu dont le solde est le Revenu disponible Brut ;

U = compte d’utilisation du Revenu dont le solde est l’épargne brut ;

C = compte de capital dont le solde est la capacité ou besoin de financement

SECTION 2: LES AGREGATS ET LES RATIOS CARACTERISTIQUES DE


L’ACTIVITE ECONOMIQUE

A- Les agrégats de l’économie nationale

La colonne économique nationale du TEE qui somme les montants des 5 secteurs
institutionnels résidents permet de lire les agrégats de l’économie nationale. Les agrégats sont
les grandeurs globales et synthétiques caractérisant l’activité de l’ensemble des agents
économiques dans un domaine particulier.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 25


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

A chaque activité (production, investissement, consommation,…) correspondant au


niveau global un agrégat. Certains agrégats sont cependant plus significatifs que d’autres et
sont particulièrement utiles pour les comparaisons dans le temps et dans l’espace.

a- Le produit intérieur brut (PIB)

1. Définition
C’est un agrégat principal, il représente le résultat final de l’activité de production des
unités productives résidentes, c’est-à-dire la somme des richesses évaluées au prix du marché
généré par l’activité économique au cours de l’année civile. Il peut être calculé de 3 manières
selon que l’on privilégie l’option production ( activité ), l’option demande ( produit ) et l’option
revenu. Le PIB est calculé comme les valeurs ajoutées mesurées au prix du marché de toutes
les branches. Comme les valeurs ajoutées ( VA ) sont mesurées au prix de base. Dans l’optique
production on a:
PIB= åVA + Impôts sur les produits – subvention sur les produits

Dans l’optique de la demande, le PIB est la valeur des biens et services issus de la
production des unités résidentes et disponibles pour les emplois finals. On peut le calculer à
partir de l’équilibre général des ressources et emplois : PIB = å de la demande intérieur =
( CF + FBCF + D s + X - M )

Dans l’optique revenue, le PIB peut être obtenu comme la somme des revenus
primaires distribués par les unités résidentes :
sur sur

Technique d’approche

Optique production (activité) Optique demande (produit) Optique revenu


Dépense de consommation
VA Rémunération salariée
finale
+ impôts sur les produits + EBE
+ exportation + impôts sur la production
- Subventions sur les
- subventions sur la
produits -importation
production

Contrairement à la production intérieure brute qui ne prend en compte que la production des
biens et services marchands, le PIB à cette production ajoute les services non marchands
fournis par les administrations et évaluées au coût des facteurs. On peut ainsi écrire :

PIB =PIB marchand + PIB

2) Quelques règles de calcul du PIB : le PIB réel, le PIB nominal, le déflateur du


PIB

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 26


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Les économistes calculent le PIB qui évalue la quantité totale de biens et services
produit par une économie mais le PIB est-il une bonne mesure de bien-être économique ?
Prenons le cas d’une économie produisant deux biens : des plantains et des maniocs.

Le PIB peut donc augmenter aussi bien parce que les prix s’élèvent et les quantités
s’accroissent. Calculé de cette manière, le PIB n’est donc pas une bonne mesure du bien-être
économique. Il ne reflète pas de manière précise la mesure dans laquelle l’économie satisfait
effectivement les besoins des ménages des entreprises et des pouvoirs publics. Il suffit que
tous les prix doublent sana que les quantités se modifient pour que le PIB soit multiplié par
deux. Dans un tel cas, la capacité de l’économie à satisfaire la demande n’a nullement doublée
puisque la quantité de chacun des biens et services produit reste exactement à la même.

Le PIB mesuré ainsi est celui nominal.

Pour mesurer correctement le bien-être économique, il faut mesurer la production des


biens et services, en neutralisant l’influence de la variation des prix : c’est le PIB réel.

En d’autres termes, le PIB réel reflète le volume de la production de la période


courante et non sa valeur puisqu’il ne tient compte que de l’évolution par rapport à l’année de
référence dite année de base des quantités produites en supposant que les prix n’ont pas
bougé. Pour calculer le PIB on choisit donc une année de base, par exemple 2010 on
additionne alors la valeur de tous les biens et services au prix de 2010

Le déflateur du PIB quant à lui est un indicateur Statistique qui mesure le prix de
l’unité caractéristique de production par rapport au cours de l’année de base.

En d’autres termes, le déflateur du PIB compare le prix courant du panier du bien au


prix du même panier de bien en année de base. Cette définition du déflateur du PIB permet de
distinguer deux éléments au sein du PIB nominal : le 1er mesure la quantité et le 2nd mesure le
prix.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

b. Le Produit national brut : PNB

Le PIB se différencie du PNB, celui-ci fait la distinction entre ce qui est produit par les
nationaux et ce qui est produit par les étrangers. Il comptabilise donc la production des
nationaux résidents dans le pays ainsi celle des nationaux se trouvant hors du territoire
national. Mais, il ne retient pas la production des étrangers sur le territoire national.

c. Revenu national brut : RNB

Il représente l’ensemble des revenus primaires issus de la production et de la propriété


reçue par les agents résidents. Il agrège les revenus primaires bruts des secteurs institutionnels
résidents. Il est aussi calculé à partir du PIB en le corrigeant du solde des flux de revenus
entre les agents résidents et le reste du monde.

d. Revenu national disponible brut : RNDB

Le RNDB se calcule en agrégeant les soldes des comptes de distribution secondaire du


revenu des secteurs institutionnels résidents (le chiffre apparait dans la colonne économique et
nationale du TEE). On peut également obtenir à partir du revenu national brut corrigé du
solde des autres opérations de répartition du revenu effectué avec le reste du monde ( impôt
courant sur le revenu et le patrimoine, prestation et cotisation sociale, autres transferts
courants ).

B- Les ratios caractéristiques de l’activité économique

Il est facile à partir des données numériques du TEE de calculer les ratios significatifs
de l’activité de chacun des secteurs institutionnels.

a. Les ratios relatifs aux sociétés non financières

1) Le taux de marge

Le taux de marge des sociétés non financières est calculé en reportant l’excédent brut
d’exploitation sur la valeur ajoutée du secteur. L’excédent brut d’exploitation représente le
reliquat restant aux sociétés après payement de leurs coûts directement liés à la production en

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 28


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

particulier, les consommations intermédiaires, les charges salariales, les impôts liés à la
production.

2) Le taux d’investissement

Il calcule la part de la valeur ajoutée que les sociétés affectent à l’accumulation et au


renouvellement de leur capital physique. Il est donc un indicateur du potentiel de croissance
dont les entreprises disposeront dans l’avenir du fait de l’effort d’investissement accompli.

3) Le taux d’épargne

Il mesure la fraction de la valeur ajoutée créée par les sociétés et qui est conservée
sous forme d’épargne pour permettre notamment le financement des investissements.

4) Le taux d’autofinancement

Il indique quelle part de l’investissement est financée à partir des ressources dégagées par les
sociétés elles-mêmes.

b. Les ratios relatifs aux ménages

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 29


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

1) Le taux d’épargne des ménages

Ils rapportent leur épargne brute à leur revenu d’épargne brute

2) Le taux d’épargne financier

Il est défini plus étroitement. Son numérateur ne comprend que sa capacité de financement.
L’écart entre le taux d’épargne et le taux d’épargne financier des ménages constitue donc
approximativement leur taux d’investissement.

c. Les ratios relatifs aux administrations publiques

Un certain nombre d’informations peuvent être collectées dans le compte des secteurs
institutionnels et être traduite par le calcul d’autres ratios mesurés par rapport au PIB :

- Taux de pression fiscale égale à la part des impôts perçus par les administrations
publiques sur le PIB

- Taux des cotisations perçues par les administrations de sécurité sociale sur le PIB
- Taux de prélèvement obligatoire effectif regroupant l’ensemble des prélèvements
fiscaux et sociaux.

- La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques constitue le


principal indicateur de convergence sur le nom de déficit public. Il s’agit du solde du
compte de capital des administrations publiques. Il mesure la différence entre l’ensemble
de leur dépense courante, de leur dépense d’investissement non financier et des transferts
en capital qu’elle effectue d’une part et l’ensemble de leurs ressources non financières.

Section 3 : Le tableau d’entrée-sortie (TES) et le tableau des opérations financières


(TOF)-

Les économistes calculent le BIP qui évalue la quantité totale de biens et services
produits par une économie. Mais le BIP est-il pour autant une bonne mesure du bien être
économique ?

Prenons le cas d’une économie produisant deux biens les plantains et les maniocs. Le BIP est
la somme de la valeur de tous les plantains et de tous les maniocs.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 30


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

PIB = (prix des plantains x quantités des plantains)


+ (prix des maniocs x quantités des maniocs)

Le BIP peut donc augmenter aussi bien par ce que les prix s’élèvent que les quantités
s’accroissent.

Calculer de cette manière, le BIP n’est donc pas une bonne mesure du bien être
économique. Il ne reflète pas de manière précise la mesure dans laquelle l’économie satisfait
effectivement les besoins des ménages des entreprises et des pouvoirs publics. Il faut que tout
les prix doubles sans que les quantités se modifient. Pour que le BIP soit multiplié par deux
(02) dans un tel cas, la capacité de l’économie à satisfaire la demande n’a nullement doublé
puisque, la quantité de chacun des biens et services produits reste exactement la même. Le
BIP mesuré ainsi est le BIP nominal.

BIP Nominal =Mesure de la valeur en FCFA de la production de l’économie

BIP réel =Mesure de la valeur des biens et services à prix constant

Il mesure correctement le bien être économique, il faut en fait apprécier la production des
biens et services en neutralisant l’influence de la variation des prix. C’est le BIP réel :

En d’autres termes le BIP réel reflète le volume de la production de la période


courante et non sa valeur puisqu’il ne tient compte que de l’évolution par rapport à l’année
de référence dite année de base de quantité produite en supposant que les prix n’ont pas
bougé. Pour calculer ce BIP réel, on choisit donc une année de base par exemple 2010 on
additionne alors la valeur de tous lesbiens et services au prix de 2010. Le déflateur du BIP
quant à lui est un indicateur statistique qui mesure le prix de l’unité caractéristique de
production par rapport à son prix au cours de l’année de base.

Déflateur du BIP

En d’autres termes, le déflateur du BIP compare le prix courant du panier de biens au


prix du même panier de biens en année de base. Cette définition du déflateur du BIP permet
de distinguer deux éléments au sein du BIP nominal.

- Le premier mesure les quantités ;


- Le second les prix,

On obtient donc :

BIP Nominal = BIP Réel x déflateur du BIP


COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 31
MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Le BIP se différencie du PNB, celui-ci fait la distinction entre ce qui est produit par
les nationaux et ce qui est produit par les étrangers. Il comptabilise donc la production des
nationaux se trouvant dans le pays ainsi que celle des nationaux se trouvant hors du territoire
national. Mais il ne retient pas la production des étrangers sur le territoire national.

PNB = BIP + Revenu reçu du reste du monde – le revenu versé par le reste du monde

Il faut dire que le PNB est particulièrement significatif pour les pays en
développement très dépendant des capitaux étrangers.

C. LE REVENU NATIONAL BRUTE RNB :

Il représente l’ensemble des revenus primaires reçus par les agents résidents. Il agrège
les revenus primaire butes des secteurs institutionnels résidents, il est aussi calculé à partir du
BIP en le corrigeant du solde des flux du revenu entre les agents résident et le reste du monde.

RNB = BIP + Revenu des facteurs reçus du reste du monde (rémunération des salariés
revenu de la propriété) – revenu au reste du monde + subventions reçues du reste du
monde – importations versées au reste du monde

D. LE REVENU NATIONAL DISPONIBLE BRUT RNDB :

Il se calcule en agrégeant les soldes des comptes de distribution secondaire du revenu des
secteurs institutionnels résidents (le chiffre apparait dans la colonne économie nationale du
TEE). On peut également obtenir à partir du revenu effectué avec le reste du monde

RNDB=RNB + autres transferts reçus du reste du monde (impôt courant sur le revenu et
patrimoine – autre transfert versés au reste du monde (prestation et cotisation sociale autre
transfert courant)

(Prestation et cotisation sociale autre transfert courant, impôt courant sur le revenu et le
patrimoine).

B. LES RATIOS CARACTERISTIQUE DE L4ACTIVITE ECONOMIQUE :

Il est facile à partir des données numériques du TEE de calculer les ratios significatifs de
l’activité de chacun des secteurs institutionnels.

a. Les ratios relatifs aux sociétés non financières


1. Le taux de marge :

Le taux de marge des sociétés non financières est calculé en rapprochant l’excédent brut
d’exploitation. L’excédent brut d’exploitation représente le reliquat restant aux sociétés après

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 32


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

paiement de leurs coûts. (En particulier les consommations intermédiaires, charges salariales
et les impôts liés à la production).

Taux de marge

2. Le taux d’investissement :

Il calcule la part de la valeur ajoutée que les sociétés affectent à l’accumulation et au


renouvellement de leur capital physique. Il est donc un indicateur du potentiel de croissance
dont ces entreprises disposerons dont dans l’avenir du fait, de l’effort d’investissement
accompli.

Taux d’investissement X 100

3. Le taux d’épargne :

Ce taux mesure la fraction de la valeur ajoutée créé par les sociétés qui est conservée sous
forme d’épargne pour permettre notamment le financement des investissements.

Taux d’épargne X 100

4. Le taux d’autofinancement :

Il indique quel part de l’investissement est financé à partir des ressources dégagées par les
sociétés elle- mêmes.

Taux d’autofinancement X 100

b. Les ratios relatifs aux ménages :


1. Le taux d’épargne :

Le taux d’épargne des ménages reporte leur épargne à leur revenu disponible brut.

Taux d’épargne X 100

2. Le taux d’épargne financier :

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 33


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Il est plus étroitement, son numérateur ne comprend que la capacité de financement.


L’écart entre le taux d’épargne et le taux d’épargne financier des ménages constitue donc
approximativement leur taux d’investissement.

Taux d’épargne financier X

C. les ratios relatifs aux administrations publiques :

Un certain nombre d’autres informations peuvent être collectées dans les comptes des
secteurs institutionnels et être traduits par le calcul d’autres ratios mesurés par rapport au
BIP :

Taux de pression fiscale X 100

- Taux de cotisation perçu par administrations de sécurité sociale ;


- Le taux de prélèvement obligatoire effectif regroupant l’ensemble des prélèvements
fiscaux et sociaux ;
- La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques constitue le
principal indicateur de convergence sur le déficit public, il s’agit du solde du compte
de capital des administrations publiques. Il mesure la différence entre l’ensemble de
leur dépense courante et de leur dépense d’investissement non financier et des
transferts quelle effectue d’une part, et l’ensemble de leur ressources non financières
d’autre part.

SECTION III. LE TABLEAU ENTRE SORTIE TES ET LE TABLEAU DES


OPERATIONS FINANCIERES TOF :

A. L’EQUILIBRE DES OPERATIONSSUR PRODUITS ET LE TABLEAU


ENTREE SORTIE :

L’équilibre des opérations sur produits est présenté d’une manière très globale dans le tableau
économique d’ensemble. On peut observer dans ce tableau les secteurs institutionnels qui
participent à la production à laquelle sont jointes les importations et les secteurs utilisateurs de
produits ainsi, que la nature de leurs emplois et les secteurs (intermédiaires ou financiers).

L’optique retenu dans le tableau entre différent, et beaucoup plus précis puisqu’elle s’appuie
sur les branches qui sont des ensembles techniquement homogènes. Le TEF récence les
diverses consommations intermédiaires des branches ainsi que les autres emplois en produits,
et il montre comment l’ensemble de ces emplois est satisfait par la production et les autres
ressources.

Brièvement exprimés, le premier objectif de ce tableau est de présenter de manière exhaustive


l’équilibre ressource emplois de chaque branche ou de chaque produit.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 34


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Le deuxième objectif du TES est de mettre en évidence les relations in industrielles aux
relations entre branches, et d’illustrer la dépendance ans laquelle se trouve chaque branche à
l’égard de ses approvisionnements et de ses débouchés. Ce point est essentiel à la prévision
économique.

Grâce au TES, on pourra déterminer quelle devra âtre la production de chaque branche pour
satisfaire une demande donnée, pour qu’il n’existe pas de surproduction ou au contraire de
goulets/ goulots d’étranglement au niveau de la fabrication. Pour illustrer l’utilité de cet outil,
on peut imaginer les répercutions que produiraient un changement de la demande finale d’un
produit donné. Par exemple : un accroissement de la consommation finale d’automobiles
induit par une baisse de la TVA.

Une telle demande conduira les constructeurs à accroître leur achat intermédiaire des
composants métalliques, plastiques, électroniques, pneumatiques…

Ces diverses branches auront à leur tour d’avantage d’achat à effectuer en amont et ainsi de
suite …. Il est donc essentiel de repérer par avance la provenance éventuelle de goulets
d’étranglement pour palier le risque de pénurie. De même, le tableau permettra d’évaluer
l’incidence des hausses de prix des matières premières importées. Non seulement ces
répercutions sont immédiates sur les coûts des branches concernées mais, les augmentations
vont se répercuter sur l’ensemble des productions où sont utilisés ces inputs devenus plus
coûteux.

B. LE TABLEAU DES OPERATIONS FINANICIERES (TOP)

Depuis son origine, la comptabilité nationale s’est non seulement efforcée de décrire
les grandes fonctions économiques retracées dans les opératioons sur biens et services et sans
opérations de réparations ; mais elle a cherché également à en décrire le financement. Cette
préocupation repose sur l’idée que l’on ne peut donner d’explications réellemement
satisfaisantes des phénomènes économiques, ni agir sur leur évolution si l’on omet d’analyser
la dimemsnion financière. C’est pourquoi les comptes relatifs à la production et à ses
em)plois et les comptes concernants la formation, et la répartition du revenu sont complétés
par des comptes concernant la formation sur la manière dont a assuré leur fina ncement. Le
TOF intègre les opérations financières qui décrivent les créances acquises ou cédés et les
dettes contractées ou rembourssées. En effet, les comptes non financiers des sociétés et quasi-
sociétés font apparaitre un besoin de financement. Les sociétés et quasi-sociétés doivent
augmenter leur endettement s’ils désirent régler pendant l’année des dépenses supérieures à
leurs recettes. Il faut pour cela que leurs dettes s’accroissent plus que leur créance.

Les opérations financières interviennent à ce niveau. Elles sont relatives à la craation


et à la circulation des moyens de paiement, elles portent sur les actifs financiers c’est-à-dire
les droits financiers qui constituent des créances pour celui qui les acquière ou les cède et des
dettes pour celui qui les contracte ou rembourse. Le TOF est simplement la juxtaposition des
comptes financiers des secteurs, sa présentation est donc très simple. A gauche du tableau on
retrouve ventilés par secteur institutionnel les flux net de dette. Chaque rubrique peut être
positive ou négative, il s’agit en effet des variations de flux nets de créances ou de dettes et
COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 35
MAXIMA DE MACROECONOMIE I

non de leur montant. Chaque ligne est équilibré, le total des prêtes est par exemple égal au
total des emprunts pour une économie ouverte comme celle du Cameroun, il faut tenir
compte du reste du monde. On peut vérifier que en général, les ménages dégagent un excès
d’éépargne ou capacité de financement et les entreprises une insuffisance d’épargne d’où un
besoin de financement. C’est la fonction des institutions de crédit de jouer le rôme
d’intermédiaire entre unités excédentaires et unités déficitaires.

SECTION IV : LES LIMITES DE LA COMPTABILITE NATIONALE

A. LE PIB : INDICATEURS PARTIEL ET LA NECESSITE D’UNE BATERRIE


D’INDICATEUR COMPLEMENTAIRE

Si le PIB mesure la richesse crée au cours d’une periode, cette évaluation n’est pas
incontestable. On sait que le PIB prend en compte les activités marchandes et les activités non
marchandes par leur coût de production, mais le PIB ne comptabilise que les valeurs
monétaires et donne ainsi une vision partielle de la vie économique. Ainsi, échappe à tout
enregistrement, les services d’entraide, le bénévolat, l’activité interne au sein des familles.

Bien que dans un contexte de pénurie, la croissance du PIB puisse être perçue comme un
signe d’enrichissement et de meilleure satisfaction des besoins. Il faut aujourd’hui une forte
dose de naïveté pour assimiler croissance du PIB et amélioration du bien-être collectif.
L’amélioration du bonheur national ne procède pas uniquement de l’extension de grandeurs
monétaires (la qualité de la vie, celle de notre environnement, les conditions de travail…),
mais aussi d’autres conditions importantes. Telle et la raison pour laquelle d’autres indicateurs
sont calculés.

B. LES NOUVEAU INDICATEURS DE RICHESSE

Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) publie depuis 1990 un
rapport annuel sur le développement humain dans le monde contenant une batterie enrichie au
fil des ans d’indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. En effet, la partie la plus
célèbre et pourtant rudimentaire, l’IDH (indicateur de Développement Humaine) dont la
diffusion mondiale a constitué un succès spectaculaire au delà des pays en développement et
auxquels ils étaient principalement destinés. Cet indicateur est tout simplement la moyenne
permettant de classer les pays sur une échelle de 0 à 1.

· Le BIP par habitants exprimé en parité de pouvoir d’achat


· L’espérance de vie à la naissance
· Le niveau d’instruction (mesure par un indicateur alliant pour 2/3 le taux
d’alphabétisation des adultes et pour 1/3 le taux de scolarisation)

Le PNUD a par la suite publié annuellement trois autres indicateurs synthétiques d’abord
à partir de 1995 : l’ISDH (Indicateur Sexospécifique de Développement Humain) qui permet
d’évaluer les différences de situation des hommes et des femmes sous l’angle des trois critères
retenus pour caractériser le développement humain.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 36


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

A partir de 1995 cependant, l’IPF (Indicateur de Participation de Femmes à la Vie


économique et politique) complète la précédente. Et enfin, à partir de 1997, est publié l’IPH
(indicateur de Pauvreté humaine) qui signale des manques de privation ou d’exclusion
fondamentaux d’une partie de la population.

DEUXIEME PARTIE: ELEMENT D’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


MACROECONOMIQUE

CHAPITRE IV : EQUILIBRE MACROECONOMIQUE :


CAS DU MODELE REVENU DEPENSE.

INTRODUCTION:

Le modèle revenu-dépense est une des schématisations les plus simplifiées du fonctionnement
de l’économie et de détermination de l’équilibre macroéconomique. Il explique la formation
de cet équilibre, principalement à partir de la fonction de consommation et considère
l’investissement comme une donnée. Alors même que les investissements de l’entreprise
dépendent de la situation économique qui prévaut. De ce fait, ce modèle présente des limites,
c’est la raison pour laquelle nous l’étudions en trois points :

SECTION I : LA FONCTION DE CONSOMMATION

SECTION II : LE MODELE REVENU DEPENSE PROPREMENT DIT

SECTION III : LA FONCTION D’INVESTISSEMENT

SECTION I: LA FONCTION DE CONSOMMATION (confère démarche de l’analyse


économique)

La fonction de consommation est une équation de comportement qui relie le revenu Y et la


fonction de consommation C. Comme on le sait, la consommation finale des ménages est la
valeur des biens et services marchands et non marchands utilisés pour la satisfaction des
besoins individuels.

La comptabilité nationale établit aussi un lien entre l’épargne et le revenu notamment à partir
de la notion de l’épargne brute des ménages. Celle-ci est, la différence entre le revenu
disponible brut des ménages et leur consommation finale. L’épargne apparait donc comme la
partie non consommée du revenu disponible du niveau macroéconomique, la notion d’épargne
recouvre l’épargne des ménages, l’épargne des entreprises, et celle des administrations.
Cependant, l’épargne des ménages joue un rôle prépondérant dans la détermination de
l’épargne nationale.

Au plan théorique, la consommation et l’épargne des ménages divisent les classiques ou


néoclassiques partisans d’une approche par l’offre et les Keynésiens adeptes d’une approche
par la demande.

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 37


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Les keynésiens souhaitent l’intervention de l’Etat pour, faciliter l’avancée économique (1929-
grande Bretagne pendant la crise économique).

De ce débat théorique résulte du point de vue de la politique économique la question de


savoir, s’il faut réclamer la consommation ou s’il vaut mieux inciter les ménages à épargner.
L’arbitrage entre consommation et épargne est fondateur de l’analyse macroéconomique.
Selon les économistes classiques, l’épargne est automatiquement investie, de ce fait, le
déséquilibre de la croissance ne peut provenir que d’une insuffisance de l’offre d’épargne.
Pour les keynésiens par contre, il faut plutôt se préoccuper de la demande globale
(consommation et investissement). Selon eux, en effet, l’insuffisance de la demande conduit
le système économique à une incapacité à utiliser toute l’épargne des ménages d’où la
récession dans les économies capitalistes. Alors, sans entrer dans ce débat théorique, il
convient de se limiter à l’analyse de la fonction de consommation théorie du revenu
permanent et l’analyse par la théorie du cycle de vie.

A – L’ANALYSE KEYNESIENNE DE LA FONCTION DE CONSOMMATION :

La fonction de consommation apparait dans le livre 3 de la théorie générale de l’emploi,


de l’intérêt et de la monnaie. Elle est présentée sous la forme d’une relation globale entre
consommation et revenu et que les keynésiens appellent propension à consommer. Keynes
pose que, cette propension est déterminante fondamentale de l’équilibre macroéconomique.
Pour lui, la consommation des ménages constitue la comparée à l’investissement qui est
fortement volatile et difficilement prévisible. Deux questions importantes sont posées à
savoir :

* Quelles sont les propriétés de cette fonction ?

* En quoi constitue t-elle, un déterminant essentiel de l’équilibre macroéconomique ?

1- les propriétés de la fonction de consommation :

Quelle est selon Keynes la variable déterminante de l’équilibre macroéconomique ?

R : voila selon Keynes la variable explicative majeure de l’équilibre macroéconomique la


consommation : la fonction de consommation keynésienne présente quatre propriétés :

· « la loi psychologique fondamentale »

« En général et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation au fur
et à mesure que leur revenu varie mais dans une proportion donnée »

Elle est la forme sous laquelle Keynes définit la fonction de consommation. Elle s’énonce de
la manière suivante : « en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître
leur consommation à mesure que leur revenu croît mais lors d’une quantité aussi grande que
l’accroissement du revenu » (1936 p 113 Keynes)

Keynes ne donne aucune justification théorique ni empirique à cette formulation. Elle tient
davantage du fait social ou de la sociologie.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

· La forme linéaire de la fonction

Keynes écrit cette fonction de la manière suivante : C= ce qui conduit à une forme
incertaine.

Cependant, la loi psychologique fondamentale impose que la propension marginale à


consommer PmC soit positive et supérieure à 1. Celle-ci se définit comme le rapport de la

variation de la consommation sur la variation du revenu

Par souci de simplification, on obtient que la fonction Keynésienne est de la forme :

C = aY + b avec C la consommation ; Y le revenu et b = Co la consommation incompressible


(ne dépend du revenu) et a = PmC avec 0 < a < 1.

b qui, représente la consommation incompressible ne dépendant pas du revenu que le rapport

de la consommation au revenu soit décroissante avec le revenu et supérieur à

ce rapport est appelé propension moyenne

à consommer (PMC) PMC

· Sa détermination par le comportement d’épargne

Chez keynes, l’épargne est déterminée de façon résiduelle, elle est définie comme la partie

non consommée du revenu.

(2)

PMC + PMS = 1
De cette relation, nous pouvons dégager les relations suivantes :

Et de la même manière
(3)

PmC + PmS = 1 Þ PmC =- PmS ou PmS =1 - PmC

· Une fonction de courte période

En effet, C= aY + b n’a pas de signification en longue période. La consommation


incompressible ou autonome b est indépendante du revenu et de la production. Elle repose sur

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 39


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

une épargne ou des stocks antérieurement accumulés. En longue période, la fonction de


consommation se réduit à C = Y

Dans le cas de la fonction de consommation de longue période, PmC = PMC = a

2. le rôle essentiel de la fonction de consommation : principe du multiplicateur

Le diagramme à 45° proposé par Samuel permet de mettre en évidence le rôle du


multiplicateur.

La première bissectrice retrace l’égalité du produit Y et de la demande globale C + I. elle


montre que, ex post l’équilibre macroéconomique ne peut s’effectuer qu’en un point A par
exemple de la première bissectrice. En ce point, le marché des biens et services est équilibré,
c'est-à-dire Y = C + I ou encore Y = S + C soit I = S

COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 40


MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Si l’investissement s’accroit de façon autonome, cela va provoquer excentré un déséquilibre


sur le marché des biens et services puisqu’on aura I + Δ I . Mais, le jeu de multiplicateur,
il en résultera une variation de revenue, ΔI (Δy = KΔI) et dont un supplément d’épargne ex post
identique au supplément d’investissement initiale ΔI

Soit ΔS = Δy - ΔI ou encore KΔI - ΔI

Ce qui peut encore s’écrire ΔI – K

ΔS = (K – 1) ΔI = ΔI ΔS = ΔI
Ainsi l’épargne n’est pas un préalable à, l’investissement, l’enchainement causal.

L’analyse par la théorie du revenu permanent :

Elle suppose que, la décision de consommation sont prises sur la base du revenu permanent :

Elle suppose que, les décisions de consommations sont prises sur la base du revenu permanent
et que la consommation est proportionnelle à ce niveau soit milton Friedman
1957 a proposé cette interprétation de la fonction de consommation en s’appuyant sur la
théorie classique du choix du consommateur et notamment sur le calcul inter temporel de
l’utilité.

La théorie du revenu permanent a comme hypothèse de départ l’idée suivante :

Si les consommateurs tiennent compte de leur revenu futur et de leur possibilité de


consommateur futur au moment où, ils prennent les variations du revenu actuel n’affecteront
la consommation actuelle que si elle entraine des modifications de la richesse ou du
patrimoine. C'est-à-dire de l’ensemble des ressources disponibles R.

y y2 yn n
y1
R= 1 + 2
+ ... + n
=å t
1 +1 1 +1 1 +1 1+1 n 1 +1

Soit le revenu à l’année t

La richesse dont peut disposer aujourd’hui un agent s’écrit :

Y p æç é 1 ù ö÷
n

= 1- ê
i çè ë 1 + i úû ÷ø

n
æ 1 ö
n Þ ¥ç ÷ Þ 0
è 1+ i ø

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Yp
R= Þ Y p = Ri
i

n Yp 1
Si le revenu annuel est constant et égal à , alors, R =å t
=Y p å t
t =1 1+ i 1+ t

La transformation de cette relation donne une progression géométrique lorsque

æ 1 ö Y
ç ÷ ® 0 et R = p
ç 1+ i n ÷ i
è ø

Soit

Dans ce cas, le revenu permanent est le revenu annuel du patrimoine. C'est-à-dire, le revenue
qui peut être consommé sans porter atteinte au patrimoine, mais dans la mesure où le
consommateur n’a pas une connaissance exacte de ces revenus l’avenir étant incertain ces
revenus futurs font l’objet d’anticipation qui peuvent se révéler inexactes.

Le revenu permanent correspond finalement à la fonction du revenu courant qui est considéré
comme stable et qui reflète ces anticipations. On appelle revenu transitoire YT la
différence entre le revenu courant de la période Yt et le revenu permanent .

Selon la théorie du revenu ( ) la propension à consommer Keynésienne et le


multiplicateur dépendent des grandeurs transitoires qui sont par nature imprévisibles et
changeables qui varient de manière aléatoire dans temps.

Le revenu transitoire non anticipé n’influence pas la consommation mais , seulement


l’épargne. La seule relation stable est celle qui relie les grandeurs permanentes à savoir :

·La consommation ;

·Le revenu permanent

·Quelle critique Milton Friedman fait de l’analyse Keynésienne ?

2) les implications de la politique économique

Au XX la consommation est la relation de comportement la plus stable comparé à la fonction


de demande de monnaie qui dépende des facteurs psychologiques confère deuxième année.

La politique budgétaire est donc plus appropriée que la politique monétaire.

La théorie du revenu permanent remet en cause notamment la stabilité de la fonction de


consommation et le mécanisme du multiplicateur. En effet, la propension à consommer et le
multiplicateur dépendent des grandeurs transitoires.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

En conséquence, il n’est pas possible de prévoir les effets d’une modification des dépenses
publiques.

Par contre, le multiplicateur monétaire est plus certain que le multiplicateur budgétaire c’est la
raison pour laquelle les monétaires recommandent une politiques monétaire de règle basée sur
la fixation d’un taux de croissance de la masse monétaire.

La théorie du cycle de vie part du constat que les productions du revenu dans le temps
présentent un profil qui dépense de l’âge. Ainsi, le revenu des agents augmente durant les
premières périodes d’activités, atteint un maximum de maturé mûrit et diminue plus ou moins
brutalement à l’âge de la retraite. Cette théorie considère par conséquence que l’évolution qui
tient compte de la structure par âge de la population. Il en résulte que l’évolution de ce cycle
explique la consommation. Elle détermine une fonction globale de consommation qui tient
compte de la structure par âge de la population. Il en résulte que, chaque que, chaque classe
d’âge a une fonction de consommation particulière dépendent de la manière dont se
combinent les ressources disponible à savoir :

·Le revenu courant de la période ;

·La valeur actuelle du revenu du travail ;

·Le montant des actifs matériels accumulés durant les périodes précédentes

Dans le modèle revenu dépenses, le comportement de consommation est considéré comme le


déterminant principale de l’équilibre de l’équilibre macroéconomique.

SECTION II: LE MODELE REVENU DEPENSE

Le modèle revenu-dépense est l’inspiration keynésienne. Il est dû à Hansen et Samuelson. Il


se définit à partir de ses relations et de ses hypothèses. Il se caractérise comme modèle
macroéconomique par un équilibre de sous emplois.

A.Les relations et les hypothèses du modèle

On considère la valeur totale des biens et services produits dans un pays au cours d’une année
c'est-à-dire dans le langage de la comptabilité nationale le PIB(Y). ce produit est égal à la
somme des revenus perçus par les agents à savoir : les ménages, les entreprises, les
administrations, etc. les différents emplois effectués avec le revenu sont : la consommation
finale des ménages (CFM), des administrations (G), l’investissement(I) et le solde net des
échanges avec le reste du monde soit les exportations (X)- les importations (M). L’équilibre
sur le marché des biens et services est donc donné par la relation :

(Economie ouverte)

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Cette relation est une identité comptable

1.Les échanges extérieurs sont constamment en équilibre c'est-à-dire X-M =0. En d’autres
termes que l’économie considéré est fermée (économie fermée).

2.L’état n’intervient pas dans la vie économique c'est-à-dire qu’on est en présence d’une
économie sans secteur public ou encore une économie de marché livrée à elle-même.

Dans ces conditions, l’égalité d’équilibre macroéconomique se traduit à l’équation Y =C + I .


En outre le modèle admet que les ménages et les entreprises se partagent le produit global ou
les revenus correspondants. Ses revenus reçoivent une affectation des achats de bien de
consommation(C) et l’épargne (S). I=S revient Y =C + S .

3.Le niveau de prix est constant ce qui signifie que les grandeurs considérées sont les
grandeurs réelles ou en volume. En d’autre terme, tous les ajustements se font par les
quantités.

4.Les investissements (I) des entreprises sont une variation exogène qui dépend
des anticipations des entreprises portant sur l’évolution future de l’activité
économique. Par contre, la consommation et le revenu sont des variables endogènes.
Le modèle s’écrit alors de la manière suivante :

B.L’équilibre dans le modèle dépense : un équilibre de sous emploi.

L’écriture du modèle permet d’écrire sa forme réduite ou l’équation solution

1
C =Y Þ Y =aY + b + I 0 Û Y 1 - a =b + I 0 Þ Y = b + I0
1- a

Inutile de rappeler que est le multiplicateur et que cette formule donne . On


constate que le volume de la production est totalement déterminé par la demande c'est-à-dire

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

que l’offre est passive et s’adopte à la demande. Le fonctionnement du modèle est donné par
graphique ci-dessus. Sur ce graphique la bissectrice issue de l’origine des axes représentent le
lieu géométrique de tous les points ou il y’a égalité d’équilibre.

La droite C représente la fonction de consommation dont la pente correspond à la propension


marginale à consommer. La droite représente quand à elle la dépense totale
sous intersection avec le point d’équilibre A détermine le niveau d’équilibre avec le niveau
Y. Selon Keynes, rien ne garantie qu’il s’agit d’un équilibre de plein emploi à savoir celui
qui correspond à une pleine utilisation des revenus disponible (main d’œuvre et équipement).
En effet dans l’analyse néoclassique les prix d’ajustement à la hausse comme à la baisse de
manière à l’équilibre l’offre et la demande. Ainsi, il ne peut y avoir un excédent d’offre ou de
chômage ou à court terme, les prix sont supposés fixe ce qui fait que le niveau de leurs
investissements. Il ne pourrait donc aucunement correspondre à une pleine utilisation des
capitaux productifs disponibles. Ainsi pour Keynes, si la demande globale est insuffisante,
l’économie s’installera dans le sous emploi ; par contre si le gouvernement décide d’accroitre
ses dépenses sans augmenter ses impôts d’un montant alors, le niveau de demande
globale s’élèvera pour se situer A’ correspond d’équilibre Y’ plus élevé pour Y*.

C.Les limites et la reformulation de la fonction de consommation keynésienne

1.Les limites

Quatre principales limites sont opposables au modèle revenu-dépense

·Le modèle n’étudie par les conditions de production d’offre de biens et services. Il
suppose l’existence de facteurs de production inemployés qui permet de répondre à la
demande. Or l’activité économique peut être proche du plein emploi.

·L’hypothèse de l’écart inflationniste situation de déséquilibre caractérisé par le fait que la


somme des dépenses dépasse le produit réel disponible donc l’hypothèse de l’écart
inflationniste soulève le problème de la matière dont s’opère l’ajustement étant
entendu qu’une hausse des prix n’est pas possible, les prix étant supposés constants.

·L’investissement considéré dans le modèle comme une variable exogène fait l’objet de
décisions qui dépendent objectivement à la situation économique du moment.

·La stabilité de la fonction de consommation à court terme keynésienne pierre angulaire

du modèle, pour que le multiplicateur fonctionne n’est pas toujours

vérifié. De nombreuse vérification empirique ont montrés que la fonction de


consommation n’est pas toujours stable. Par exemple durant la guerre de coré, on a
observé des mouvements contra cyclique de la propension marginale à consommer.

En outre, des études réalisées sur les séries chronologiques courtes bien que conduisant à des
estimations assez conformes à la fonction de consommation keynésienne présente des
mauvaises qualités prévisionnelles sur série chronologique longue. Simon Kuznets (1946) a

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

obtenu par les Etats-Unis sur la période de 1869-1938 une fonction de consommation non
linéaire avec PmC sensiblement plus élevée que celle à court terme et égale à 0,86.

Cependant, les études en coupe instantanée semblent confirmer l’hypothèse (la consommation
croit moins vite que le revenu).

2.Les reformulations de la fonction keynésienne

Deux reformulations correspondent aux extensions de la keynésienne :

·La théorie de l’effet de crémaillère (James Duesenberg (1945)) Thomas Brown et de


Franco Modigliani (1949)

Cette théorie introduit le rôle des habitudes de consommation sous forme de retard
d’ajustement et d’une irréversibilité dans le comportement de consommation. Selon elle, s’il
est plus facile d’augmenter que de réduire sa consommation, le niveau de revenu atteint par le
passé exerce « un effet de crémaillère » sur la fonction de consommation de court terme. Cet
effet explique pourquoi la propension à consommer se comporte généralement de façon
contra cyclique à court terme et reste cyclique à long terme.

Dans le même ordre d’idée, Thomas Brown (1952) a introduit l’inertie du comportement en
appliquant la consommation courante par le revenu courant et la consommation de la période
précédente, laquelle illustre le rôle des habitudes de consommation. Ce qui résume par :

C t = aYt + bC t - 1 + C 0 a < 1, v < 1 / ³0

Plus le coefficient b est élevé plus la consommation passée exerce un effet de crémaillère
important sur la fonction courante.

·Théorie du revenu relatif (James Duisenberg) (1949)

Selon cette théorie, la propension à consommer des ménages dépend non seulement de son
revenu, mais également de l’effet de démonstration exercé par les ménages de catégorie
sociale supérieure qui poussent vers le haut la consommation des ménages non pas par son
revenu absolu mais par son revenu relatif rapporté au revenu moyen national. Elle soulève en
un temps le problème de la répartition du revenu.

SECTION 3: l’INVESTISSEMENT COMME UNE FONCTION DE


COMPORTEMENT

Au sens large, l’investissement est l’acquisition de biens d’équipement. Deux approches


s’opposent s’agissant de son contenu.

·Au niveau microéconomique, la comptabilité privée distingue tous types


d’investissement matériel (terrain, machine…)

·Les investissements immatériels (brevet, licence, marque, fonds de commerce…)

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

v Au niveau macroéconomique, la comptabilité nationale utilise à la place


d’investissement le terme FBCF qui exclut d’emblée les investissements
financiers.

La FBCF constitue la valeur des biens durables acquis par des unités de production. Par
capital, on entend un stock mesurant un ensemble de bien d’équipement qui au cours d’une
période donnée vient s’ajouter à ce stock.

Mais il ne s’agit pas d’un apport net puisque durant la période, les anciens équipements
perdent de leur valeur. L’expression FBCF signifie donc que l’investissement total brut sert
à compenser cette dépréciation.

L’investissement net correspond à la variation effective du stock du capital au cours d’une


période (en général) c'est-à-dire à l’investissement brut moins la dépréciation du capital.

L’investissement ainsi défini constitue une variable déterminante de l’évolution économique.


En effet, à court terme, l’instabilité des décisions d’investissement est une source principale
des fluctuations dont les limites sont potentielles de croissance. Comparé à la consommation,
il est la composante la plus instable du PNB. D’où la question de savoir qu’est ce qui
détermine les comportements d’investissement ?

Plusieurs analyses proposent des réponses à cette question. Nous nous limiterons d’une part à
la théorie dite de l’accélérateur et d’autre part à la théorie keynésienne et à ses prolongements.

I.ANLYSE DE LA THEORIE DE L’INVESTISSEMENT PAR LA THEORIE DE


L’ACCELERATEUR

L’ANALYSE DE L’INVESTISSEMENT PAR LA THEORIE DE


L’ACCELERATEUR:

La première théorie de l’investissement remonte à John CLARK (1917), elle est connu sous
le nom d’accélérateur, elle énonce que les entreprises investissent si leur déboucher
s’accroissent.

On distingue deux versions de l’accélérateur, l’accélérateur simple et l’accélérateur flexible.

1.L’accélérateur simple

D’après le principe simple, le stock de capital à l’instant est relié à la production, e ;le
même égale à la production , elle-même égale à la demande pour un coefficient fixe v
résultant d’une contrainte technologique ou d’une rigidité des facteurs de productions soit
formellement et ainsi caractérise l’investissement net ou l’accroissement ou
stock de capital au cours du temps est une fonction linéaire des variations e la demande soit :

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

. Le taux d’investissement net est donc proportionnel aux taux

d’accroissement de la demande, soit .

Augmente lorsque la demande s’accélère (taux de croissance augmente) et diminue


lorsque la demande ralentie on peut le voit sur le graphique.

L’investissement net augmente lorsque la demande accéléré (le taux de croissance augmente)
et diminue lorsque la demande ralenti comme on peut voire sur le graphique.

La théorie de l’accélérateur simple présente deux principales limites :

- Le principe net ne dit pas s’il s’agit d’une relation de comportement des entrepreneurs
qui investissent en fonction de la demande ou d’une simple relation technologique
entre la production et le capital.

- Le lien entre les variations de la demande et l’investissement n’est pas aussi direct que
le principe le suppose, car les entrepreneurs peuvent avoir les capacités de
productions excédentaires de sorte que les fluctuations de la demande peuvent se
traduire uniquement par la variation du taux d’utilisation de ses capacités de
production.

L’accélérateur flexible

L’accélérateur flexible a été introduit dans l’analyse en 1954 par KOYCK, qui traduit l’inertie
de l’investissement et montre que celui-ci s’ajuste avec retard aux variations de la demande
ou raison des cours et installations de nouvelles capacités productives et d’injustement retardé
des anticipations des demandes des entreprises.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

La théorie de l’accélérateur simple suppose implicitement que l’investissement net permet


d’ajuster instantanément le stock de capital effectif au stock désiré :
elle suppose en outre que le capital désiré est uniquement fonction de la demande variante soit
non introduit. Le coût d’ajustement et les anticipations adaptatives, le coût
d’ajustement et les anticipations adaptatives, on obtient l’accélérateur flexible. Dans le cas de
l’existence des coûts d’installation d’équipement, les entreprises n’ajustent pas parfaitement
leurs capacités de production à la capacité optimale, il en résulte qu’à chaque période, une
part uniquement dit, l’ajustement du capital effectif ou stock désiré est effectué.
Soit . Le stock de capital désiré étant toujours déterminé par la demande
courante, la formule de l’accélérateur flexibles s’écrit finalement .

Il apparait que l’investissement net est relié au niveau de la demande courante et à non à sa
variation comme le montre l’accélérateur simple.

B. ANALYSE KEYNESIENNE DE L’INVESTISSEMENT ET DES


PROLONGEMENTS :

R R1 R Rt
2 2
+ 3
+ ... + t
1- i 1+ I 1+ i 1+ i
n
Rt år
å 1+i
T
t
VAN + - 1 + t
t =1 1+T

Les autres classiques comme INVING VISHEN analysent l’investissement comme


une fonction décroissante du taux d’intérêt. La spécificité de leur analyse réside dans la
détermination du taux d’intérêt chez eux celle- ci est réelle alors que chez Keynes, elle est
monétaire.

L’analyse Keynésienne présente un avantage pour les éléments nouveaux qu’elle introduit et
les prolongements qu’elle a fait l’objet.

1. L’analyse Keynésienne

Dans la théorie globale, Keynes pose d’emblée que l’investissement est profitable tant que
son rendement dépasse son coût, or nous savons qu’investir c’est dépenser aujourd’hui dans le
futur des recettes étalés dans le temps.

Le décalage de temps qui existe entre le moment de dépense et celui où les recettes perçues
conduit à la détermination de ce que l’on appelle la valeur actualisée nette (VAN) de
l’investissement.

Soit I= la dépense courante d’investissement lesquels engendrent des recettes nettes


pendant les n périodes à venir la VAN de l’investissement s’écrit :
N
Rt
VAN =- I 0 + å
i =1 1+ i

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Autrement dit, un projet est rentable lorsque l’efficacité marginale du capital est
supérieure au taux d’intérêt en vigueur et de rembourser son créancier en restant avec une
marge positive. Mais, Keynes introduit la notion d’efficacité marginale du capital ou est
supérieure au taux d’intérêt.

La notion d’efficacité marginale constitue le fondement de la fonction d’investissement


keynésien.

Au niveau macroéconomique, la relation entre emk et i détermine l’investissement si i


augmente et l’investissement diminue.

2. Les prolongements : la profitabilité de l’investissement :

JAMES TOBIN (1969) a introduit le concept de profitabilité de l’investissement est


profitable, il doit être réalisé et l’investissement n’a pas besoin de se préoccuper d’une autre
variable, c’est la théorie dite selon laquelle l’investissement est principalement déterminé par
la situation sur le marché : l’idée de base est que la valeur de marché de la firme déterminé
par la situation sur le marché : l’idée de base est que la valeur de la firme d’un montant
supérieur de son coût d’acquisition, un entrepreneur rationnel devrait réaliser
l’investissement.

Le coefficient q est défini comme le rapport entre la valeur boursière de la firme (V) et sa
valeur comptable, c'est-à-dire la valeur de remplacement de son capital k.

Soit k la valeur de remplacement du capital p, le montant du profit et le taux du profit.


On peut écrire que . La valeur de la firme mesure pas ses revenus actualisés quant à
elle s’écrit :

S’agissant du monde de financement, on reconnait que la politique monétaire agit sur


l’investissement à travers le taux d’intérêt, ce qui signifie que non seulement par le canal de
la monnaie mais aussi par le canal du crédit.

Exemple : lorsque par exemple les banques réduisent les offres de crédits aux entreprises,
ce qui accroît la contrainte de financement.

Remarque :

Les analyses ainsi proposé n’intègrent pas les déterminants de l’investissement à


l’étranger lesquels sont développés par la théorie de la firme multinationale de DUNNING
1981.

CONCLUSION

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Il en ressort deux déterminants importants la demande et le taux d’intérêt ainsi la fonction


d’investissement global peut s’écrire de la manière suivante :

i = Le Taux d’intérêt

E=Une constante exprimant tous les autres déterminants.

Cette écriture montre que l’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt , on
peut donc réécrire le modèle revenu dépenser de la manière suivante :

C0 + E 1
Y= - ei
1- a 1- a

p
V
q = =1 + i = =
K p 1+ i r

La profitabilité s’écrit alors : . Tobin en déduit une fonction


d’investissement croissante en : q>1 il est rentable d’investir par contre si q>1, le capital
nouveau coûte plus cher par rapport à la valorisation du capital existant q>1, le capital
nouveau coûte plus cher par rapport à la valorisation boursière su capital existant.

A la suite de TOBIN, EDMON MALINVAUD (1983) à développé la notion de profitabilité


en évaluant la rentabilité des investissements anticipés et à proposer comme indicateur de
profitabilité la différence entre le taux net de profit et le taux d’intérêt réel à long terme.

Remarque :

La littérature économique propose d’autres analyses de l’investissement comme par exemple


l’irréversibilité de décision et le model de l’investissement et le modèle du financement.

En ce qui concerne l’irréversibilité de décision d’investissement, celle-ci provient du fait qu’il


est plus couteux d’investir et de subir un coup d’installation puis de désinvestir que de ne rien
faire.

C’est la raison pour laquelle des auteurs camerounais ARROW 1968 parlent de l’existence «
d’effets de seuil » dans la décision d’investissement. Cela signifie que l’entreprise ne peut
désinvestir elle attendra avant d’investir que la demande ce seuil afin de ne pas être amené
sur accumulé le capital s’agissant du mode de financement, on reconnaît que la politique
monétaire agit du crédit lorsque les banques réduisent par exemple l’offre des crédits aux
entreprises de ce qui accroit la contrainte de financement de l’investissement.

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

CHAPITRE: LA BALANCE DE PAIEMENT ET L’EQUILIBRE EXTERNE

La balance de paiement est un tableau qui récence l’ensemble des transactions économiques et
financières survenus au cours d’une année entre une économie et le reste du monde, dit
autrement entre les résidents et les non résidents d’un pays.
Le problème de l’analyse de l’équilibre de la balance de paiement est au centre des relations
économiques internationales.
En effet, l’activité économique d’un pays se juge en fonction de deux équilibre, l’un interne
(l’équilibre du secteur privé I =S, et équilibre budgétaire T=G) l’autre externe (l’équilibre de
la balance de paiement).
Sa présentation générale est conforme aux recommandations de la cinquième édition du
manuel de la balance de paiement).
Sa présentation générale est conforme aux recommandations de la cinquième édition du
manuel de la balance de paiement du FMI.
A ce titre, la balance de paiement constitue une meilleure synthèse comptable des
options avec le reste du monde permettant d’analyser l’équilibre externe d’un pays.

SECTION I : LA BALANCE DE PAIEMENT UNE SYNTHESE COMPTABLE


DES OPERATIONS AVEC LE RESTE DU MONDE

La balance s’effectue selon de nombreux critères méthodologiques qu’’il est utile de


connaître afin de comprendre sa présentation.

A. Les éléments de méthodologies

La saisie des opérations de transaction obéit à des propres comptables mais elle conduit à une
imperfection de la balance de paiement justifie l’existence de la rubrique erreur et omission.

1) La saisie des transactions ou des règlements

La base d’élaboration de la balance de paiement repose soit sur les transactions elles-mêmes,
soit sur les règlements. Dans le premier cas, on saisit les transactions elles-mêmes par
exemple, pour les exportations ou les importations de marchandises dès l’instant où elles sont
considérées comme accomplies.

Dans le second cas, on saisit le règlement de l’opération de ce fait, la base de la


comptabilité n’est plus l’opération elle-même mais l’encaissement correspondant constatée
par les documents bancaires.

Les sources de données sont généralement de trois sortes :


- Les chiffres issus des règlements de régime bancaire ;
- Les statistiques douanières et d’autres sources de renseignement comme par exemple : le
trésor public, dans ce cas les statistiques sont élaborées FAB (franchisé à bord) pour les
exportations et CAF (coût assurance fret) pour les importations ;
- Les résultats des modèles économétriques éventuellement utilisées.
COLLECTION JUMEAUX BUSNESS CENTER Page 52
MAXIMA DE MACROECONOMIE I

2) Les principes comptables

La règle comptable de base est le principe de la comptabilité en partie double selon


laquelle toute opération doit donner lieu à double inscription.

L’une traduisant la nature économique de l’opération (exportation, importation,


transferts, mouvements de capital etc…)

L’autre rendant compte de sa nature monétaire (mode de règlement).

Les crédits sont inscrits à gauche et les débits à droite. Les comptes sont présentés en
termes de flux net sur l’année et non en termes d’encours.

Plus simplement, la balance de paiement enregistre en crédit toutes les opérations qui
aboutissent à des entrées de capitaux et qui procurent des devises au pays. Elle enregistre en
débit toutes les opérations qui aboutissent à des sorties de capitaux et qui lui font perdre des
devises.

Les différences entre les débits et les crédits des différentes catégories d’opération
donnent des soldes qui sont regroupés en soldes significatifs.

On distingue deux grandes catégories de soldes significatifs, ceux du haut du tableau


qui regroupent les opérations autonomes, ceux du bas du tableau qui regroupent les opérations
dites induites.

En raison du principe de la comptabilité à partie double, l’égalité entre la somme de


crédit et de débit s’obtient à partir de la relation.

Balance flux non monétaires – balance des règlements officiels = 0. Mais cette égalité
n’est jamais vérifiée, c’est la raison pour laquelle il existe une rubrique dite erreur et omission
permettant de faire l’ajustement.

Le poste erreur et omission sert à prendre en compte les opérations mal recensées ou
non, les opérations volontairement non déclarées et enfin les surfacturations ou les sous
facturations.

B. Présentation simplifiée de la balance de paiement et ses soldes


significatifs

TITRES – RUBRIQUES – POSTES Crédits Débits Soldes


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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

I. Comptes de transactions courantes :


Biens ;
Services (transports, voyage, services de
communication…)
Autres biens et services ;
Revenus et redevances ;
Brevets et redevances ;
intérêts et dividendes ;
Salaire ;
Transferts unilatéraux ;
Transferts des économies des travailleurs ;
Autres opérations ;
Dépenses des administrations publiques à l’étranger
II. Comptes de capital
Remises des dettes des administrations publiques ;
Remise dette aux autres secteurs ;
Actifs non financiers (brevets, licence, marques,…)
III. Comptes financiers
Flux financiers
A long terme (investissement direct à l’étranger) ;
A court terme (investissement de portefeuille) ;
Le secteur des autoritaires monétaires et des
administrations ;
Secteurs bancaires ;
Autres secteurs ;
Avoirs des réserves
IV. Erreur et omission

Le tableau se représente en quatre colonnes :


-première colonne : elle répertorie les postes, les titres et les rubriques ;
-Deuxième colonne : elle sert à inscrire les valeurs en crédits ;
-Troisième colonne : elle sert à inscrire les valeurs en débits ;
- Quatrième colonne : les soldes qui découlent par différence des valeurs de la colonne
crédit à celle de la colonne débit.

Ce tableau est fait de trois grandes rubriques :


Le compte de transaction courante ;
le compte de capitaux ;
Le compte financier auxquels s’ajoutent la rubrique erreurs et omission nettes

Les soldes significatifs :


Il existe plusieurs soldes significatifs que l’on peut regrouper en deux catégories :

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MAXIMA DE MACROECONOMIE I

Les soldes dits financiers, il y a :


Le solde des transactions courantes : il est très important parce qu’il indique le
résultat de toutes les opérations définitives et irréversibles. C’est de lui qu’on parle très
souvent à propos de l’excédent ou du déficit de la balance de paiement;
Le solde du compte de capital ;
Le solde de financement interne (solde de transactions courantes + solde de
capital). Ce solde est directement connecté à la comptabilité nationale à partir de la relation
d’équilibre macroéconomique : C + S + T =C + I + G + ( X - M )

En reposant que (cela signifie qu’il y a équilibre budgétaire) il vient que


X - M = S - I . Cette relation montre que la variation du compte capital agit sur les
exportations ou les importations à travers la différence entre l’épargne et
l’investissement de la nation. Le solde de financement interne traduit donc la capacité ou le
besoin de financement de la nation

Les soldes financiers.

FICHE DE TRAVAUX DIRIGES 2015-2016

SEANCE 1

Thème 1 : introduction à l’analyse macroéconomique

1. Expliquez la notion de « science économique », en considérant deux approches :


l’approche substantiviste et l’approche formaliste
2. Faites la différence entre l’analyse macroéconomique et l’analyse microéconomique,
en vous situant du point de vue de :
- L’objet,
- La nature
- Et de la démarche de chaque type d’analyse.
3. L’analyse macroéconomique utilise les modèles. On vous demande de dire :
- De quoi il s’agit de manière détaillée ;
- Pourquoi cela
4. Expliquer la notion d’équilibre dans l’analyse macroéconomique
5. Comment se fait selon vous la représentation de l’économie ?
SEANCE DE TRAVAUX DIRIGES N° 2
EXERCICE 1 :
Indiquez parmi les agents suivants ceux qui appartiennent à l’économie nationale
camerounaise et ceux qui font partie du reste du monde :
1- L’ambassade du Cameroun à Paris ;
2- Une famille gabonaise passe une semaine de vacances dans la région du littoral ;
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