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Business Economics

Date Dossier : Denis.PRUDHOMME.edhec@analyse.urkund.com

Sujet : 26/09 20%


Dossier : 24/10

QCM  30% (5 novembre, CALCULATRICE AUTORISEE)


Examen final  50%

Groupe de 4-5 : 10 pages


Nom, prénom, groupe : Thème / Sujet

denis.prudhomme@edhec.edu

Mode opérant pour le cours :


 Plan proposé

2 cours par semaine

Partie 1 : MACROECONOMIE

Chapitre introductif 0 : Sciences économiques et grands courants de pensée

I. Définitions et objectifs de l’économie

1) Définition de l’économie

 L’étude de l’économie permet de comprendre le monde qui nous entoure, les choix
effectués à travers l’analyse de certains phénomènes.

 Elle permet de nous interroger sur notre mode de vie selon nos comportements,
notre rapport au monde.

2) La différence entre la macroéconomie et la microéconomie

L’économie cherche à expliquer les phénomènes selon 2 niveaux d’analyse :

- Un niveau global, la macroéconomie : c’est l’étude des phénomènes qui concernent


l’ensemble des individus (chômage, inflation, croissance…)

- Un niveau individuel, la microéconomie : c’est l’étude des comportements des


individus (les ménages, les entreprises), de leur choix (de consommation, de
production), des interactions entre ces individus.
3) Définition détaillée de la macroéconomie

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 Toutefois, la macroéconomie partage la même préoccupation que la
microéconomie : définir et comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la production,
la répartition de la richesse, la redistribution de la richesse et la consommation des
richesses naturelles.

 La macroéconomie s’appuie par ailleurs sur le raisonnement microéconomique : les


phénomènes économiques globaux découlent, en effet, de décisions individuelles
prises par les agents économiques.

4) La macroéconomie

« La macroéconomie est l’étude du fonctionnement d’ensemble d’une économie » (Kempf)

 Elle cherche à constituer des méthodes d’analyse de la réalité économique afin de


l’étudier de manière précise et simple.

 Les médias consacrent d’ailleurs une importante partie de leurs chroniques


économiques à des questions macroéconomiques : évolution du chômage,
perspectives de croissance…

La démarche de la macroéconomie et de la microéconomie peut être résumées en 4 étapes :

1. La recherche des principales variables déterminant les agrégats macroéconomiques :


consommation, épargne…

2. L’étude des relations entre ces variables

3. L’analyse des origines des principaux déséquilibres macroéconomiques : le chômage,


l’inflation…

4. L’apport de solutions à ces problèmes par la mise en œuvre de politiques


économiques efficaces

Les questions que se pose la macroéconomie sont nombreuses, mais nous pouvons toutefois
dégager 6 thèmes principaux regroupés selon la durée de la période d’analyse :

- Certains phénomènes économiques sont perceptibles sur une période relativement


courte, et donc sujets à une analyse de Court Terme (entre 6 mois et 1 an).

- D’autres phénomènes sont décelables sur une période plus longue et donc sujets à
des analyses de Long Terme (< 2 ans).

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Les phénomènes de CT :

- Le chômage : situation d’un individu ou d’une partie de la population d’un pays en


âge de travailler qui se trouve sans emploi et à la recherche d’un emploi ; les
chômeurs sont inclus dans la population active. Le chômage peut être total ou partiel
(réduction de l’horaire de travail par exemple).
Déséquilibre entre l’offre et la demande du travail.
INSEE : Ensemble des personnes de 15 ans et plus privé d’emploi ou à la recherche
d’emploi.
BIT (Bureau International du Travail) : première condition être sans emploi, être
disponible pour prendre un emploi sous 15 jours et avoir rechercher activement un
emploi le mois précédent.

- L’inflation : déséquilibre économique se manifestant par une hausse durable et


cumulative du niveau général des prix.

- La déflation : contraction des grandeurs économiques nominales, baisse des prix, des
salaires, réduction de la masse monétaire qui peut s’accompagner d’une contraction
des grandeurs réelles, baisse de la demande de la production, de l’emploi, etc.

- La désinflation : ralentissement de l’inflation. Le taux d’inflation diminue, sans


devenir nul ou négatif. La hausse des prix continue, mais à un moindre rythme.

Dictionnaire d’économie et de sciences sociales – Claude-Danièle Echaudemaison, 2014, ed. Nathan

- Les cycles économiques : ils correspondent à des alternances de phases d’expansion


et de récession qui touchent l’ensemble des agents.

CT : Kitchin
MT : Juglar
LT : Kondratieff

Les phénomènes de LT :

- La croissance économique : la richesse collective et individuelle à la disposition des


membres d’une société peut augmenter au cours du temps.

- Les politiques économiques : elles sont le fait des gouvernements et visent à réguler
au mieux l’activité économique de façon le plus régulier et le plus soutenu possible.

- Les relations avec l’extérieur (macroéconomie ouverte) : on étudie les problèmes


d’équilibre des échanges extérieurs, les dettes de l’Etat.

Indicateur : Solde Commercial = Exportations – importations


Volume
Valeur

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II. Les différents courants historiques

 L’étude de l’économie passe par celle des différents courants théoriques : tenter de
comprendre les causes d’un phénomène nécessite de se référer à une théorie, à un
modèle économique.

 C’est pourquoi ce cours s’efforce de proposer systématiquement 3 approches


différentes des phénomènes étudiés : une approche classique ou néoclassique, une
approche keynésienne et une approche marxiste.

1) Les courants classiques et néoclassique

Le courant classique apparait au XVIIIème siècle, siècle de la révolution industrielle :

- Adam SMITH (1723-1790, Recherche sur la nature et sur les causes de la richesse des
nations)
Concepts : productivité, partialisassions du travail, …

- David RICARDO (1772-1823, Principes de l’économie politique et de l’impôt)


Modèle d’un avantage comparatif

- Jean Baptiste SAY (1767-1832, Loi de SAY ou loi des débouchés)


« L’offre créée sa propre demande »

- John-Stuart MILL (1806-1873, Principes d’économie politique)


« L’Etat doit mener à bien de grands projets », éducation, croissance,

On peut distinguer 6 piliers essentiels du courant classique :

- La théorie de la valeur
- Le libéralisme
- Le marché
- La loi de Say
- Le rôle de l’Etat
- La neutralité de la monnaie

Théorie de la valeur

- Les Classiques anglais, dont SMITH et RICARDO privilégient la Valeur d’échange,


valeur à laquelle un bien peut-être échangé ou vendu. Cette VE est mesurée
objectivement par la quantité de travail incorporée dans le produit. CRITIQUE : la loi
de l’offre et de la demande, si l’offre baisse et que la demande reste la même le prix
augmente.

- Les Classiques français, dont SAY, optent pour la Valeur d’usage, expression du désir
que les agents éprouvent de l’usage ou l’utilité des biens ou services.
C’est une conception subjective de la valeur, qui repose sur l’utilité espérée des
biens.

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L’apologie du libéralisme pour les échanges (SMITH & RICARDO)

- Le libéralisme est une doctrine selon laquelle il faut laisser faire le marché afin que
les échanges se réalisent d’une façon optimale.

- Le libre-échange doit permettre de réaliser une division internationale du travail


fondée sur l’existence d’avantages comparatifs et source d’enrichissement mutuel.

- Cette doctrine est la base du capitalisme, régime économique selon lequel les
moyens de production sont privés et les agents économiques sont libres dans leurs
échanges et dans leurs activités.

La coordination par le marché (SMITH)

- Le marché est un mécanisme de coordination selon lequel les échanges entre un


offreur et un demandeur sont réalisés grâce à un accord sur le prix.

- Le concept de « main invisible » peut se traduire par le fait que la poursuite de


l’intérêt personnel conduit à la satisfaction et l’intérêt général : c’est tout en
recherchant son intérêt personnel que l’individu travaille de manière plus efficace
pour l’intérêt de la société.

- Selon les libéraux, il faut donc supprimer toutes les barrières qui pourraient entraver
ces échanges.

La loi de SAY : l’offre crée de la demande

- Tout produit terminé crée des débouchés pour d’autres produits.

- Chaque fois qu’un producteur augmente son activité, il crée en même temps de
nouveaux débouchés pour ses fournisseurs, de nouveaux salaires pour ses employés,
et un surcroit d’activité pour ses distributeurs.

Pour que cela fonctionne, il ne faut pas de surproduction, par contre il faut de la croissance.

Pour SAY, la surproduction est impossible car on va obligatoirement trouver de nouveaux


débouchés. Le cercle vertueux est un des 4 moteurs de la croissance.

Le rôle de l’Etat

- Etat minimal

- Son rôle n’est circonscrit que dans ses fonctions régaliennes (justice, police & armée,
éducation), les services publics et le maintien de la concurrence afin que le marché
puisse s’autoréguler.

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- Il prend donc en charge la production des services indispensables à la collectivité, et
qui ne serait pas rentable pour la sphère privée.

Doit-on produire des biens collectifs ?


Pirate de l’économie – Bertrand Monnet

La neutralité de la monnaie (MILL)

- L’augmentation de la masse monétaire n’entraine aucun effet sur les variables réelles
(production) : dichotomie (division) entre sphère réelle (= sphère de l’activité de
production) et sphère financière (= spéculation).

- La monnaie ne sert que d’intermédiaire dans les échanges : c’est un « voile ».

Les NECOCLASSIQUES

 WALRAS et la théorie de l’équilibre général ;


 MENGER et la révolution marginaliste ;
 MARSHALL et la théorie de l’équilibre partiel (équilibre peut être présent sur une
faible partie du marché),
 PARETO et son optimum social (étape 4 de la pyramide de Maslow)

 Ces auteurs reprennent les fondements de la théorie classique et la font évoluer en


adoptant un comportement marginaliste (individu qui a un comportement différent
de la tribu), à la base de la microéconomie.

2) Le keynésianisme

 Keynes est un économiste anglais du XXIème siècle, fondateur de la macroéconomie


(1883 – 1946, Théorie générale sur l’emploi en 1936).

 Il introduit plusieurs ruptures par rapport au courant classique :

- Niveau d’analyse

- Rôle de la monnaie (pour le consommateur : taux d’intérêt)

- Importance de la demande (consommateurs, investissement des entreprises et de


l’Etat) : c’est la demande qui va générer la croissance.

- Rôle de l’Etat : principe d’économie d’échelle (= plus on augmente la production, plus


on est susceptible de réduire les coûts de production).

 Niveau d’analyse global


Il détermine des fonctions économiques globales (consommation, épargne,
investissement…)

 Importance de la monnaie

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La monnaie n’est pas neutre, elle a une influence sur l’activité économique (taux d’intérêt,
taux d’investissement).

Selon Keynes c’est la demande qui détermine l’offre (et donc le niveau d’emploi), c’est-à-dire
la demande anticipée par les entrepreneurs lorsqu’ils décident de mettre en œuvre une
production.

 Etat providence (A CONNAITRE) :

- L’Etat doit intervenir dans l’économie lorsque le marché connait des défaillances
(chômage).

- L’Etat doit stimuler la demande par le biais d’allocations : en effet, les entreprises
fondent leurs décisions de production (et créent donc des emplois) à partir de la
demande effective (ou anticipée).

- L’Etat a donc un rôle de redistribution afin que l’économie du pays ne connaisse pas
de déséquilibres importants et de crises durables.

Keynes a eu un rôle politique important au début du XXème siècle :

- L’application des principes keynésiens ont relancé l’économie US après le Krach de


1929.

- Keynes dirige la délégation britannique à Bretton Woods (création de la BM et du


FMI).

- Le plan Marshall obéit à la logique Keynésienne : intervention des Etats afin que les
pays puissent se reconstruire.

3) Le marxisme

 Karl MARX est un économiste allemand (1818-1883, Le Capital) qui apporte une
définition alternative du capitalisme.

 Il s’oppose à la théorie classique sur plusieurs points :

- L’exploitation de la force de travail

- La baisse du taux de profit (vision actuelle : la concurrence de plus en plus forte,


baisse des coûts de production, les marges ont tendance à baisser, moins de profit …)

- Les crises de surproduction (pour Marx, non connaissance du marché qui entraine
une surproduction)

L’essence du capitalisme est l’exploitation de la force de travail par le capitaliste :

- L’entreprise s’enrichit grâce à la plus-value (différence de valeur entre la force de


travail fournie par l’ouvrier et le salaire de subsistance qu’il perçoit).

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-La logique du système conduit à une paupérisation (gens qui sont pauvres et dont la
conjoncture économique les amène à être encore plus pauvres) de la classe exploitée
(les prolétaires).
La baisse du taux de profit :

- Le taux de profit tend à baisser car la plus-value diminue, les travailleurs fournissant
moins de travail (fatigue).

- Les capitalistes vont donc remplacer les travailleurs improductifs par des machines,
ce qui va créer une armée industrielle de réserve (autrement dit des chômeurs).

Chapitre 1 : La représentation de l’activité économique

Introduction :
La macroéconomie cherche à établir une représentation simple du fonctionnement
d’une économie de marché en procédant par une méthode d’agrégation qui porte :

- Sur les agents : plutôt que de les considérer individuellement, la macroéconomie les
traite collectivement et parle, par exemple, des ménages et des entreprises.

- Sur les biens et services : les économistes parlent, par exemple, des dépenses totales
de consommation plutôt que de distinguer les dépenses individuelles pour l’achat
d’un bien spécifique.

Modèle keynésien :
Y (somme des revenus) = C (ensemble de la consommation des ménages) + (ou) S (somme
des épargnes globales)
Y constitue la demande globale.

 On parle d’agrégats pour désigner ces quantités totales.

 Les pouvoirs publics ont mis en place un appareil de saisie statistique, la comptabilité
nationale, qui permet de calculer de tels agrégats.

 L’analyse macroéconomique consiste alors à établir des relations causales entre ces
agrégats ou encore à expliquer l’évolution d’un agrégat en fonction de l’évolution
d’un ou plusieurs autres agrégats.

I. La notion d’agent économique

Un agent économique est un regroupement homogène d’unités économiques.


Les économistes utilisent différents critères afin d’obtenir cette homogénéité :

- Le revenu : l’ensemble des individus qui reçoivent la même catégorie de revenu


constitue un agent. 3 agents économiques sont alors dégagés : les salariés, les
capitalistes et les propriétaires (Ricardo).

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- La classe sociale : selon Marx il y a 2 agents économiques, les capitalistes et les
prolétaires.

- La fonction principale : un agent économique est un ensemble d’unités se


spécialisant dans un type particulier d’opérations économiques.
Nous retiendrons ce dernier critère : un agent économique est un ensemble d’unités
exerçant la même fonction principale.

5 catégories d’agents peuvent être ainsi définies :

- Les ménages
- Les entreprises
- L’Etat
- Les institutions financières
- Le reste du monde

1) Les ménages

 La fonction principale du ménage est de consommer des biens et des services afin de
subvenir à ses besoins.
 Ils reçoivent des revenus et les affectent entre la consommation et l’épargne.
 Nous supposons qu’ils n’investissent pas.

2) Les entreprises

 Les entreprises ont pour fonction principale la production des biens et services
marchands, c’est-à-dire les biens et services qui s’échangent sur un marché à un prix
permettant au moins de couvrir les coûts de production.
 Un facteur de production (travail, capital) est un facteur qui sera transformé et qui
entre dans la création de biens et de services, activité qui procure le principal revenu
aux entreprises.
 Les entreprises investissent mais n’épargnent pas.

3) L’Etat

 L’Etat a pour fonction principale la production de services non marchands (les


services offerts à titre gratuit ou quasi gratuit) et pour les financer, il collecte impôts
et taxes.

 Il intervient à différents niveaux :

- Economique
- Social
- Régalien (Alexis Tocqueville)

Au niveau économique :

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- Il assure, par le biais des entreprises publiques, certaines productions qui ne
pourraient pas être effectuées par des entreprises privées car elles nécessiteraient
des coûts trop élevées.

- L’Etat veille également à ce que soit maintenue la concurrence entre les entreprises.

-
L’Etat intervient lorsque la conjoncture économique ne permet pas la réalisation des
grands équilibres (chômage, inflation, commerce extérieur, croissance économique).
Au niveau régalien :

- Il assure des fonctions régaliennes (« royales ») : la justice, la police et la sécurité,


l’éducation et la santé. Ce sont des fonctions indispensables pour le maintien de la
paix dans un pays, fonctions qui concernent tous les citoyens. Aucun n’ayant
individuellement intérêt à prendre en charge ces fonctions, seul l’Etat peut en
garantir leur fourniture.

4) Les institutions financières

 La fonction principale d’une banque est de collecter les dépôts des agents pour les
transformer en prêts à destination des agents qui ont besoin de fonds.

 Leur principal revenu est constitué d’intérêts qu’elles perçoivent à l’occasion des
prêts accordés et les frais qu’elles font payer en cas de découvert et lors de la
fourniture d’autres services financiers.

Il existe différents types de banques :

- La banque de France : elle est responsable de la conduite, en France, de la politique


monétaire décidée par la BCE depuis le traité de Maastricht, traité qui a permis la
création de l’UEM et la mise en circulation de l’Euro.

- Les banques commerciales : BNP Paribas, LCL, SG… qui accordent des emprunts aux
agents économiques.

5) Le reste du monde

 Le reste du monde n’est pas réellement un agent économique puisqu’il n’a pas de
fonction principale.

 Mais il permet de tenir compte des échanges entre les unités résidentes et l’extérieur
(importations, exportations, transferts de revenus…)

II. Le produit agrégé

 Le raisonnement macroéconomique est fondé sur l’étude d’agrégats et de relations


entre agrégats.

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 Appliquée aux biens et services, cette méthode permet de définir un produit agrégé
ou encore un « produit global » résultant d’échanges sur le marché des biens et
services, c’est-à-dire de la confrontation entre :

1) Une offre agrégée : Y (production) + M (importation)  offre globale

a) Le produit agrégé national ou offre domestique Y

- L’offre domestique est produite à l’aide de facteurs de production agrégés qui


peuvent être regroupés en plusieurs grandes catégories :

 Le capital des entreprises (K) : il s’agit des équipements et des bâtiments


utilisés dans la fabrication. Ils sont mis en réserve et utilisés à la production
d’autres biens et services, plutôt qu’à la consommation des ménages.

 Le travail fourni par les ménages (L)

 La consommation intermédiaire : il s’agit de biens et services (énergie,


ressources naturelles) transformés dans le processus de production d’un bien.
Ils peuvent être négligés en considérant qu’ils font partie du capital utilisé par
une entreprise.

- Le processus de production qui utilise ces facteurs pour fabriquer un produit peut
être transposé dans une fonction de production macroéconomique : Y = F (K, L)

b) Les importations M

- Une partie de l’offre agrégée disponible dans l’économie peut n’avoir pas été
produite par les unités productives résidentes, mais provenir d’autres économies
productives.

- Cette composante de l’offre agrégée est dans ce cas importée du reste du monde,
ensemble des agents qui n’appartiennent pas à l’économie nationale considérée.

2) Une demande agrégée : C (conso) + I (invest) + G (dep. Publique) + X (export)

a) La consommation C

 La consommation de biens et services est le fait des ménages, à qui elle procure un
certain niveau de bien-être.
 On peut distinguer 4 catégories de biens composant la consommation des ménages :

- Les biens durables : ce sont les biens d’équipement des ménages dont les services
s’étendent sur plusieurs années (voitures).

- Les biens semi-durables : ce sont les biens utilisés pendant plusieurs trimestres, voire
quelques années (habillement).

- Les biens non durables : ce sont des biens de consommation immédiate


(alimentation, énergie).

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- Les services : ils regroupent les prestations productives non stockables directement
acquises par les ménages auprès des producteurs (dépenses de santé, restaurants).

b) L’investissement I

 Il s’agit d’une partie de la production demandée par les entreprises pour augmenter
ou reconstituer leurs équipements.
 L’investissement est un flux : c’est une quantité mesurée au cours d’une période de
temps, il vient s’ajouter au capital dont disposent les entreprises.
 On peut distinguer 2 natures d’investissement :
- FBCF : l’investissement fixe, qui comprend les dépenses faites au cours d’une période
donnée en équipement et en bâtiment. Il s’agit de biens d’investissement durables
utilisés pendant au moins un an.

- Variation de Stock : l’investissement non fixe, qui correspond aux variations de stocks
des entreprises. Les stocks sont constitués par les produits finis, non encore vendus ;
leur variation est un investissement parce qu’on admet qu’il s’agit d’une dépense
jugée nécessaire au fonctionnement de l’entreprise pour faire face aux fluctuations
de la demande.

c) Les dépenses publiques G

- L’Etat, qui regroupe l’ensemble des administrations publiques, intervient dans


l’économie.

- Pour accomplir ses tâches, il a besoin d’acquérir des biens et des prestations de
services, d’employer des salariés…

d) Les exportations X

- Les exportations sont demandées par le reste du monde, et elles constituent donc
une « fuite » de biens et services hors de l’économie nationale.

III. Le circuit économique

1) La représentation d’une économie simplifiée

a) Le circuit économique fermé

- Le produit agrégé, qui représente la somme des quantités produites dans l’économie,
va circuler sous différentes formes entre les agents.

- Ceux-ci, par le biais de décisions individuelles mais dépendantes les unes des autres,
vont déterminer le fonctionnement global de l’économie.

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- Un circuit économique simple, fondé sur les notions d’agrégats, va permettre de
représenter l’ensemble de ces décisions.

- Dans cette économie simplifiée :


 Les revenus des ménages égalent leurs dépenses de consommation, il n’y a
donc pas d’épargne.
 Les recettes des entreprises doivent être retournées aux ménages sous
formes de revenus, il n’y a pas d’investissement.

- Il n’y a ni fuites, ni injections dans les flux des revenus et des dépenses. Si tel était le
cas, le volume de la production et de la consommation serait stable d’une année à
l’autre, ne subissant ni baisse ni hausse. L’économie serait stationnaire.

b) L’identité comptable fondamentale

- Toute transaction économique qui lie 2 parties signifie que l’acheteur accorde la
même valeur que le vendeur au bien échangé : dans le circuit simplifié, les
entreprises offrent des biens que les ménages demandent.

- Si on tient compte de tous les agrégats définis précédemment, l’offre agrégats définis
précédemment, on obtient l’identité comptable fondamentale qui décrit à la fois la
provenance et les emplois des ressources : Y + M = C + I + G + X

Y = (C + I + G) + (X – M)

- Cette équation montre la ventilation du produit agrégée Y en termes de demande


intérieure et de demande extérieure :

 (C + I + G) représente la demande intérieure globale

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 (X – M) représente le solde des échanges extérieurs de biens et services, il
peut être positif (surplus extérieur) ou négatif (déficit extérieur). Ce solde est
qualifié de demande extérieure nette.

2) La représentation d’une économie complexe

a) Le circuit économique ouvert

En réalité, les flux décrivant l’activité économique sont plus complexes :

- Tous les revenus ne sont pas dépensés sur des biens de consommation par ceux qui
les reçoivent initialement, ils peuvent être épargnés et prêtés ou être taxés par les
gouvernements.
- Les dépenses d’investissement faites par les entreprises et par les gouvernements
peuvent compenser les montants épargnés ou versés en taxes ou en impôts par les
ménages.
- L’introduction du reste du monde nous amène également à considérer les flux
d’imports et d’exports.

b) Fuites et injections

- Les fuites correspondant aux parties du revenu des ménages et des entreprises qui
échappent au circuit fermé :
W (fuite) = S + T + M
 L’épargne S : c’est la part du revenu que les ménages décident de ne pas
consommer immédiatement, elle est déposée auprès des institutions
financières.

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 Les taxes et impôts T : c’est l’ensemble des taxes et impôts payés par les
ménages et les entreprises, ainsi que les transferts (ou taxe négative) de l’Etat
vers les ménages et les entreprises.
 Les importations M

- Les injections correspondent à la partie de la demande adressée aux entreprises qui


ne provient pas des ménages :
J=I+G+X
 Les investissements I, contractés par les entreprises auprès des institutions
financières.
 Les dépenses publiques G, qui financent l’achat de biens et services aux
entreprises par le gouvernement.
 Les exportations X

- Il n’y a pas, en général, une situation d’égalités parfaites :


 Epargne et investissement dépendant des décisions individuelles des ménages et des
entreprises : I ≠ S
 L’Etat peut décider de dégager un excédent (G>T), ou, au contraire, en cas de
récession, de dépenser plus (G>T)
 La balance commerciale est rarement à l’équilibre : M ≠ X

Chapitre 2 : Les déterminants fondamentaux de l’activité économique

I. Le partage du revenu entre consommation et épargne

 La consommation est un acte fondateur de l’activité économique :

- Elle permet de satisfaire nos besoins, à l’origine de cette activité

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- Ces besoins transforment l’être humain passif en un agent économique actif

 La consommation est une des composantes principales de la Demande Globale (DG) :

- Elle est au cœur du débat sur l’efficacité des politiques de relance (tx d’intérêt,
transferts sociaux, baisse de la fiscalité en général)
- Son étude est un préalable à toute décision de politiques économiques

 Définition : La consommation est un acte de destruction d’un bien ou d’un service,


elle peut être finale ou intermédiaire.
 La consommation intermédiaire se rapporte à un bien ou service qui n’a pas encore
achevé son itinéraire dans le processus productif, et qui est appelé à être transformé
en un autre bien. C’est une « destruction créatrice ».
 La consommation finale est un acte de « simple destruction » destiné à satisfaire un
besoin humain.
 (Destruction créatrice de Schumpeter : on créer plus d’emploi qu’on en détruit)

 Objectif : déterminer les variables explicatives de l’arbitrage entre consommation et


épargne

- Keynes retient la notion de revenu courant


- A l’opposé, la théorie Néoclassique des choix intertemporels (Fisher, 1930) prend en
compte le LT et donc l’influence du taux d’intérêt et l’évolution de la richesse.
- Cette théorie est reprise par 2 Prix Nobel :
 Friedman (Nobel 1976) et sa théorie du revenu permanent
 Modigliani (Nobel 1985) et sa théorie du cycle de vie

1) L’approche keynésienne : l’hypothèse du revenu courant

 Un ménage reçoit un certain revenu Y qui provient de plusieurs sources : salaires,


actifs financiers, transferts de l’Etat…
 Une fraction de ce revenu étant automatiquement utilisée à payer les impôts dus T,
la somme que le ménage peut librement utiliser, ou revenu disponible, se définit
comme suit :
Yd = Y- T
 Ce revenu disponible est réparti entre consommation et épargne par les ménages :
Yd = C + S

a) La fonction de consommation keynésienne

 La loi psychologique fondamentale (Keynes, 1936) : « Les hommes sont disposés en


règle générale, à accroitre leur consommation quand leur revenu augmente, mais cet
accroissement de la consommation est moindre que l’accroissement du revenu ».

 Double hypothèse :

- La consommation augmente avec le revenu, les ménages à revenus élevés


consomment donc plus que les ménages à revenus faibles.

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- L’accroissement de la consommation est plus faible que l’accroissement du revenu
qui l’a déclenché :
∆C ∆Y
0 < ∆C < ∆Y <--> 0 < < =1
∆Y ∆Y

 La propension marginale à consommer : pmc

∆C
C=
∆ Y (d)

- Elle mesure la variation de la consommation induite par la variation du revenu


disponible.

 La fonction de consommation :
C = cYd + C0
- Pmc : O < c < 1
- Consommation incompressible C0 : seuil minimum de consommation ou minimum
vital (pour un niveau de revenu disponible nul)

 La propension moyenne à consommer : PMC


C
PMC =
Y (d )

 Elle mesure, pour un revenu disponible donné, la part moyenne consacrée à la


consommation
 Elle est décroissante du revenu disponible
 Cette décroissance signifie que les ménages aux revenus disponibles élevés
consacrent une plus faible fraction de leur revenu à la consommation que les
ménages aux revenus disponibles faibles.

b) La fonction d’épargne keynésienne

 La propension moyenne à épargner (taux d’épargne) : PMS

S Y ( d )−C C
= =1−
Y (d ) Y (d) Y (d)

 Les ménages aux revenus élevés épargnent une fraction plus grande de leur revenu
que les ménages aux revenus faibles.

 La propension moyenne à épargner est donc croissante du revenu disponible

 L’épargne individuelle est simplement le résultat de la décision de consommation,


prise sans que l’individu arbitre réellement entre épargne et consommation.

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 On parle alors d’épargne « résiduelle » dont le niveau est déterminé sans
considération des avantages intrinsèque liés à cette épargne.

 En considérant l’épargne
comme un résidu, la
théorie keynésienne
revient donc à exclure le
taux d’intérêt comme
variable explicative de la
consommation.

 Pour Keynes, cette


exclusion correspondrait
en fait à une
approximation correcte à
CT : l’influence du revenu
sur la consommation est
immédiate tandis que
celle du taux d’intérêt est
beaucoup plus lente à se manifester.

 Du fait de ce caractère résiduel, la fonction d’épargne est déduite de la fonction de


consommation :
S = Yd – C = Yd – (cYd + C0) = (1 – c) Yd – C0  S = sYd – C0

 S est la propension marginale à épargner (pms)

 0 < s < 1 et c + s = 1
c) Représentation graphique

Vert : modèle keynésien (on


garantit au conso le minimum vital)

Bleu : modèle libéral (ex :


 Sur ce graphique, la droite de consommation est Angleterre / générer une conso
plus pentue (c > s) : si le revenu disponible du incompressible)
ménage considéré augmente, ce ménage préférera
augmenter plus sa consommation que son épargne.
 YR est le « seuil de rupture » (ou « seuil d’épargne ») à partir duquel les agents
cessent de désépargner, et constituent une épargne positive :

C( 0) C (0)
YR = =
1−C S

18
d) Implications et limites

IMPLICATIONS

 Si l’on considère des ménages aux revenus différents, la PMC est de plus en plus
faible et la PMS de plus en plus forte à mesure que le revenu disponible augmente.
 Pour un pays donné, la PMC doit diminuer à mesure que le niveau de vie de la
population s’élève.
 La comparaison entre pays doit faire apparaitre une PMC plus faible et une PMS plus
élevée pour les pays les plus riches (pays développé) et inversement.

Taux d’épargne (schéma)

LIMITES

 Kuznets (Prix Nobel 1971) teste la théorie keynésienne sur l’économie US : la théorie
n’est vérifiée qu’à CT (baisse de la PMC), mais elle est invalidée sur le LT (stabilité des
PMC et PMS)
 L’hypothèse keynésienne ne rend pas compte du comportement des ménages dont
les revenus subissent des variations aléatoires importantes (activités saisonnières), et
qui « lissent » leurs revenus en épargnant durant les périodes fastes et en
désépargnant durant les périodes pauvres.
 La théorie keynésienne donne une explication statique du comportement des
ménages : elle ne traite pas de l’arbitrage entre consommation présente et
consommation future.

2) La théorie Néoclassique des choix intertemporels

 Fisher (1930) élabore une théorie de la consommation alternative qui permet d’offrir
un rôle plus déterminant à l’épargne, celle-ci n’apparaissant plus uniquement comme
un résidu par rapport à la consommation.

 En effet, l’épargne peut être considérée comme la constitution de réserves qui


permettra ultérieurement de retrouver des ressources disponibles pour la
consommation : dans ce cas, l’épargne est une renonciation temporaire à la
consommation.

 Si un agent a des réserves, deux disponibilités s’offrent à lui :


- Il peut thésauriser, c’est-à-dire conserver ses réserves sous forme d’encaisses
monétaires non rémunérées.
- Il peut prêter à un autre agent qui connait un besoin de financement : l’épargne est
alors placée et l’épargnant sera dit avoir une capacité de financement

 Soit un prêt sur une période, remboursé à la période suivante. Afin d’inciter
l’épargnant à prêter, l’emprunteur doit le rémunérer : c’est l’intérêt du prêt, calculé
sur la base du taux d’intérêt
- En t, l’agent prête S au taux i

19
- En (t+1), il dispose de S(1+i) qu’il peut consommer

 Le prêt est donc un transfert de revenu du présent vers le futur, ou en d’autres


termes, l’épargne est un transfert de pouvoir d’achat dans le temps.

 Le taux d’intérêt permet de comparer l’utilité qu’apporte dans le présent la


consommation, avec l’utilité future d’une consommation reportée par l’acte
d’épargne : ce taux mesure donc la préférence pour le futur par rapport au présent.

 C’est le prix de la renonciation à la consommation immédiate. Plus le taux d’intérêt


sera élevé et plus les agents seront incités à épargner.

1. Les hypothèses du modèle de Fisher

 Fisher emprunte à la microéconomie afin de déterminer sa fonction de


consommation macroéconomique :
- Les agents sont rationnels : ils cherchent à maximiser leur satisfaction
- Leur objectif est donc de maximiser leur utilité à travers leur consommation, sur 2
périodes
- Les ménages ont ainsi le choix d’épargner pour consommer dans le futur ou
emprunter et consommer dans le présent.

 Fisher introduit une fonction d’utilité intertemporelle notée U(C1, C2), dont les
arguments sont les niveaux de consommation des deux périodes

 On peut alors définir les courbes d’indifférence intertemporelle, ensemble des


couples (C1, C2) qui engendrent pour l’individu le même niveau de bien-être

 Une courbe d’indifférence située « au-dessus » d’une autre correspond à un niveau


de bien-être supérieur

2. Le mécanisme du raisonnement intertemporel

 Si l’agent dispose d’un revenu Y1 en période 1 et d’un revenu Y2 en période 2, quatre


cas de figure sont à étudier :

20
1 = L’agent a une préférence (absolue) pour le futur : il ne consomme rien en 1 et
prête Y1 sur le marché financier. En 2, il disposera d’une quantité de bien à
consommer :

2 = L’agent consomme moins en 1 que son revenu ne lui permet : il peut prêter (Y1 –
C1), ce qui lui rapporte en 2, (Y1 – C1)(1 + i). En 2, il consomme donc :

3 = L’agent a une préférence (absolue) pour le présent : il utilise Y2 afin de


rembourser un prêt contracté en 1 pour consommer le plus possible dans cette
Y2
période. En 1, il peut donc emprunter , valeur actualisée de Y2, et consommer :
(1+i)

4 = L’agent consomme en 1 plus que son revenu ne lui permet : il doit alors
rembourser en 2, (C1 – Y1)(1 + i). En 2, il consomme donc :

 La contrainte budgétaire intertemporelle exprime la contrainte que dois respecter le


couple de consommations possibles étant donné le couple de revenus dont dispose
l’individu :

- Le terme de droite représente la richesse de l’individu somme de ses revenus


présents et futurs actualisés.
- Le ménage détermine donc son plan de consommation intertemporel sur la base de
l’ensemble de ses revenus actualisés ; il n’est pas exclusivement contraint par son
revenu courant mais également par sa richesse.

3. L’arbitrage intertemporel du consommateur

21
 Etant donné le couple de revenu (Y1, Y2) dont il dispose, l’agent va choisir son couple
de consommations (C1, C2) de façon à atteindre le niveau de bien-être le plus élevé :

 D’après la vision libérale néoclassique, le partage du revenu entre consommation et


épargne dépend donc de 3 facteurs :
- Les préférences intertemporelles du ménage
- L’ensemble des revenus présents et futurs anticipés par le ménage, c’est-à-dire sa
richesse
- Les conditions financières existantes et en particulier le prix du transfert de pouvoir
d’achat dans le temps, c’est-à-dire le taux d’intérêt

3) La théorie du revenu permanent

 Friedman (fondateur du courant monétariste et de l’Ecole de Chicago) est opposé à


l’analyse keynésienne traditionnelle.

 Il base sa théorie sur 3 hypothèses fondamentales :


- La consommation dépend du taux d’intérêt et de la richesse
- Les agents anticipent leurs revenus futurs de manière à déterminer leur richesse et
leur revenu permanent
- Le revenu permanent représente un revenu hypothétique constant qui aurait la
même valeur présente que la richesse

 Le revenu permanent Yp est lié à la richesse R par un taux d’actualisation permettant


de pondérer aussi bien les revenus annuels futurs que les revenus présents ou passés
qui le constituent, et il inclut donc l’épargne accumulée dans le passé ainsi que celle à
venir :

 Friedman définit un réel arbitrage entre consommation et épargne à partir de YT,


revenu transitoire (variation de revenu liée à la conjoncture) : Y = YP + YT
- En période de récession, le revenu courant Y baisse et on a donc YP > Y (YT < 0) : les
agents ne réduisent pas leur consommation (contrairement à l’hypothèse
keynésienne) car ils puisent dans l’épargne accumulée
- En période de croissance, le revenu courant Y excède le revenu permanent YP (YT >
0) : les agents accumulent de l’épargne

4) La théorie du cycle de vie

22
 Modigliani étudie l’arbitrage par des ménages contraints par la richesse, entre
consommation et épargne sur toute la durée du cycle de vie :
- Les ménages sont rationnels : ils maximisent leur satisfaction avec l’hypothèse que si
un agent emprunte ou épargne, il le fait dans le but d’adapter la structure temporelle
de ses ressources à celle de ses besoins
- La structure du revenu des agents évolue au cours du temps de sorte que leur
richesse est nulle au début de la vie, qu’elle est élevée à l’âge adulte et qu’elle
décroît à la retraite : les agents empruntent donc à la jeunesse, accumulent à l’âge
adulte et désépargnent à la retraite

 Modigliani fait 3 hypothèses :


- Les agents gagnent un revenu constant pendant leur période d’activité et un revenu
nul à la retraite (-)
- Les agents maximisent un niveau de consommation constant tout au long de leur vie
tel que ce niveau soit inférieur au revenu (-)
- La richesse atteint un maximum à la retraite et s’annule au décès (-)

Implications et limites :
 L’arbitrage consommation / épargne découle donc de la variation de la richesse
suivant la position occupée sur le cycle de vie.
 Les variables démographiques influencent l’évolution de la consommation et du taux
d’épargne : ainsi, il faut s’attendre à ce qu’une société où les classes d’âges jeunes
sont nombreuses proportionnellement à la population ait un taux d’épargne faible
 Cependant, la propension des personnes âgées à désépargner n’est pas aussi
marquée : cela s’explique soit par des motifs de transferts entre générations
(héritages), soit par des motifs de précaution face aux incertitudes liées à l’âge

CONCLUSION

 La perspective keynésienne de l’arbitrage consommation / épargne s’inscrit dans un


cadre de décisions instantanées, tandis que les néoclassiques adoptent une analyse
intertemporelle

23
 Les néoclassiques appliquent ce raisonnement en définissant le taux d’intérêt et la
richesse comme les nouvelles variables à l’origine de l’arbitrage entre consommation
et épargne.

 D’autres variables peuvent expliquer cet arbitrage : les dépenses publicitaires et


l’évolution des prix modifient en effet la structure de la consommation mais sans agir
sur le volume global

II. L’investissement

1. L’importance de l’investissement dans l’activité économique

Définition :
 La décision d’investissement est le fait de l’entreprise qui décide de transformer des
avoirs monétaires en actifs physiques ou biens de production (machines, bâtiments,
usines…), et non en actifs financiers (titres, actions, obligations…) qui correspondent
au cas de placement.
 L’investissement peut également correspondre :
- Aux dépenses privées des ménages consacrés à l’achat de biens immobiliers
neufs
- Aux dépenses publiques de l’Etat dédiées aux équipements collectifs.

Définition comptable : la FBCF


 La comptabilité nationale définit l’investissement comme la Formation Brute de
Capital Fixe : « Il s’agit de la valeur des biens durables acquis au cours d’une période
par les agents économiques, et qui sont destinés à être utilisés (pendant au moins
une année) pour produire des B&S ».
 Si on exclut les dépenses de logement des ménages, on obtient la FBCF productive
 L’investissement est donc une dépense immédiate en vue de recettes futures ou
d’économie de coûts. Celle-ci comprend les dépenses relatives aux installations
techniques, machines, bâtiments, achats de logiciels par les entreprises…

Les raisons d’investir

 3 principales raisons motivent une entreprise :


- L’accroissement de sa capacité de production par l’accroissement de son stock de
capitaux physiques : c’est l’Investissement d’Expansion (IE)
- La modernisation du stock existant de capitaux physiques afin d’utiliser la
technologie la plus avancée ou la mieux adaptée à ses besoins : c’est l’Investissement
de Rationalisation (Ir)
- L’entretien du stock existant de capitaux par le remplacement du capital usé ou
déprécié : c’est l’Investissement de Remplacement (IR).

Ces 3 types d’investissement correspondent aux investissements matériels.

On peut également définir les investissements immatériels :

24
- Ce sont tous les types d’investissement qui ne prennent pas la forme d’achats de
biens matériels mais qui sont source de productivité pour l’entreprise et dont les
effets, dans la durée, dépassent le cycle de production : dépenses en R&D, achats de
brevets ou licences de fabrication, dépenses de formations (savoir-faire et
compétences), achats de logiciels informatiques, dépenses de publicité et de
mercatique (études de marché) …

Le rôle de l’investissement

 L’investissement joue un double rôle au sein de l’activité économique :

- En tant que composante de la demande finale globale, l’investissement est une


dépense et à ce titre, il peut soutenir l’activité économique indépendamment de
l’usage concret auquel il est destiné.
- En tant que facteur de production, l’investissement fait partie de l’offre globale, il
accroit donc les capacités productives du pays et améliore sa productivité sauf en ce
qui concerne l’Investissement de Remplacement.

 Les économistes considèrent donc l’investissement comme étant le moteur de la


croissance économique et du développement.
 Selon l’effet du multiplicateur keynésien, toute variation de l’investissement conduit
à une variation plus que proportionnelle du revenu :
∆ Y =k ∆ I
1 1
avec le coefficient multiplicateur k = = >1
1−C s

2. Les déterminants de l’investissement

 Selon les écoles de pensée, les économistes vont mettre en avant un ou deux
facteurs explicatifs de l’investissement :
- Les classiques se limitent au rôle fondamental du taux d’intérêt
- Les keynésiens introduisent, en plus, la demande anticipée

Milton Friedman (compréhension du taux d’intérêt  investissement en fonction


décroissante du taux intérêt)

 Tout investissement doit être financé, soit par des fonds propres, soit par des
emprunts
 Dans les 2 cas, les intérêts représentent le coût rattaché à cet investissement
 Les entrepreneurs vont comparer ce coût avec le rendement du projet :
- Soit en se référant au critère de la VAN, Valeur Actuelle Nette
- Soit en utilisant le concept de l’EMC, Efficacité Marginale du Capital

Le Van
 Lorsqu’un entrepreneur étudie une opportunité d’investissement, il se trouve en
présence de 2 groupes d’éléments :
- Une dépense d’investissement I à engager immédiatement pour l’acquisition de
biens d’équipement dont la durée de vie est n années.

25
- Des recettes futures nettes R attendues résultant de la vente des produits obtenus
grâce à l’investissement considéré sur toute sa durée de vie.

 Soit R1, R2, … Rn, les recettes nettes attendues, ou rendements escomptés, par
l’entrepreneur
 Pour décider de la faisabilité d’un projet, il faut calculer sa VAN, c’est-à-dire la
différence entre la somme des revenus actualisés et le coût d’achat des
équipements :
R1 R2 Rn
VAN = 1+ i + 2
+…+ −1
( 1+i ) ( 1+i )n
 Ce projet ne sera considéré comme rentable que si sa VAN est positive (pour un taux
d’intérêt i)

L’EMC
 Partant de la VAN, Keynes propose le concept complémentaire d’Efficacité Marginale
du Capital, appelée aussi Taux de Rendement Interne de l’investissement (TRI)
 C’est « le taux d’escompte qui, appliqué à la série d’annuités e constituée par les
rendements escomptés de ce capital pendant son existence entière, rend la valeur
actuelle des annuités égale au prix d’offre de ce capital »

Recette future par rapport aux dépenses


La décision d’investissement
 La décision d’investissement s’effectue en 2 temps :
1. L’entrepreneur compare les projets d’investissement et choisit celui qui représente
l’EMC la plus grande
2. L’entrepreneur procède à la comparaison de l’EMC du projet d’investissement choisi et
du taux d’intérêt : il ne sera économiquement rationnel d’effectuer l’investissement que
si : e > i
 Ainsi, toute augmentation du taux d’intérêt entrainera un abandon de certains projets
d’investissement : il y a donc une relation décroissante entre investissement et taux d’intérêt

La théorie de l’accélérateur (Clark)


 L’idée de base de cette théorie est que plus l’output (= produit finis) sera élevé, plus le capital
nécessaire pour le produire est important, et donc plus il faut investir

26
 L’investissement sera donc lié positivement aux variations de la demande anticipée
 « Le niveau des dépenses d’investissement dans une industrie donnée dépend de la variation
des ventes ou de la demande »

Le principe de l’accélérateur :
 Le principe de l’accélérateur suppose qu’une variation de la production induit une variation
dans le même sens de la demande d’investissement sur la même période :

 L’investissement est donc une fonction


croissante du niveau de production :

Chapitre 3: Croissance et analyse


conjoncturelle
I. Définition et mesure de la croissance

 Pour calculer le taux de croissance économique d’un pays, il est nécessaire de définir les
notions de Valeur Ajoutée et de Produit Intérieur Brut
 Le point commun entre ces indicateurs est qu’ils expriment la richesse :
- Au niveau économique (VA)
- Au niveau macroéconomique (PIB)

1) La Valeur Ajoutée

 La VA représente la richesse créée par une entreprise lorsqu’elle transforme une matière
première en un produit fini ou lorsqu’elle transforme la main d’œuvre en service marchand
(exemple : un coiffeur qui vend son savoir faire)

 La VA d’une entreprise est alors calculée de la façon suivante :

 La VA se répartit entre les différents agents économiques qui ont contribué à la production :
- Les ménages sous forme de salaires : ils ont vendu leur force de travail
- Les actionnaires sous forme de dividendes : ils ont accordé leur confiance
- Les institutions financières sous forme d’intérêts : elles ont accordé les prêts nécessaires au
développement de la production
- L’Etat sous forme d’impôts : il rend des services non marchands qui facilite la production
(entretien des routes, éducation de la main d’œuvre…)
- Les bénéfices réservés à l’entreprise

 Le niveau d’activité d’un pays ou d’une zone économique est mesuré grâce à un indicateur :
le PIB

27
 Le PIB correspond à la production globale d’un pays, c’est-à-dire la valeur marchande des
B&S produits dans l’année
 Construit sur un critère de territorialité, son calcul consiste à additionner les productions de
toutes les unités économiques résidentes.

2) Le Produit Intérieur Brut

a) Différence PIB/PNB

 Le PIB retient le critère de territorialité et ne prend donc pas en compte la production des
entreprises françaises à l’étranger, qui entre dans le calcul du PIB d’autres pays.
 A l’inverse, le PNB repose sur le critère de nationalité et comptabilise la contribution des
facteurs de production nationaux à l’étranger
 On obtient le PNB à partir du PIB de la manière suivante : PNB = PIB + revenus des facteurs
en provenance du Reste du Monde (RdM) – revenus des facteurs versés au RdM

b) Trois Méthodes pour mesurer le PIB

 Le PIB peut être calculé selon 3 méthodes qui devraient toutes donner le même résultat :
- La méthode de la production : on additionne les VA de tous les biens et services produits
dans l’économie domestique en se basant sur les résultats fournis par les entreprises et les
administrations publiques
- La méthode des revenus : on additionne tous les revenus des facteurs de production sur le
territoire national (salaires, intérêts, bénéfices…) engendrés par la production de B&S au
cours d’une année
- La méthode des dépenses : on additionne toutes les dépenses nécessaires à l’achat de la
production nationale
 Pour des raisons pratiques, on utilise principalement la première méthode
 Cependant, le PIB n’est pas toujours un bon indicateur : il ne prend pas en compte le travail
domestique (non rémunéré), l’économie souterraine, les conséquences des externalités
négatives ou positives…

PIB réel / PIB nominal :


 Le PIB nominal ou en valeur est exprimé en fonction de la valeur de la monnaie au moment
où il est mesuré (mesure à prix courants) :

 Il ne peut expliquer si la hausse de l’indicateur provient d’une hausse des prix, d’une hausse
de la production ou dans quelles proportions ces 2 variations se combinent
 Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB qui ne tient pas compte des variations des prix
(mesure à prix constants) :
- On l’exprime selon le niveau des prix d’une année de base t0
- En éliminant les variations dues à l’inflation, le PIB réel à l’avantage de montrer les variations
à la hausse et à la baisse dans les quantités de la production de B&S.

Les valeurs des biens i produits au cours de l’année t sont mesurées à prix constants (année de base
t0)

28
PIB par habitant
 Lorsqu’on compare des pays de taille différente, il est préférable d’exprimer le PIB par
habitant :
- C’est la valeur du PIB divisée par le nombre d’habitants d’un pays
- Il est plus efficace que le PIB réel ou nominal pour mesurer le développement d’un pays : un
pays sera considéré comme « développé » lorsqu’il dépasse les 20 000 dollars US de PIB par
an et par habitant.
- Ce n’est qu’une moyenne donc il ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu
et de richesse au sein d’une population
- Ce n’est pas un indicateur de qualité de vie (ex : IDH, …)

PIB PPA
 Pour pouvoir comparer les PIB de plusieurs pays, il faut les convertir dans une unité de
compte commune, selon un taux de change qui respecte le pouvoir d’achat de chaque
monnaie : le taux de Parité de Pouvoir d’Achat
- Il exprime le rapport entre la quantité d’unités monétaires nécessaire dans des pays
différents pour se procurer le même panier de B et/ou de S
- Les comparaisons en PPA permettant de s’affranchir des variations des taux de change et de
tenir compte du coût de la vie.

 La vérification de la PPA :
- Le prix du Big Mac aux USA sert de base de référence
- Tous les pays ayant un prix du Big Mac au-dessus du prix des USA sont au-dessus du Prix de
PPA : le coût de la vie y est élevé
- Tous les pays ayant un prix du Big Mac en dessous du prix des USA sont en dessous du Prix de
PPA : les prix y sont plus bas

3) La croissance économique

a) Définition et utilité du concept de croissance économique

Définition :
 La croissance économique correspond à l’augmentation du niveau d’activité, c’est-à-dire de
la production de B&S par les agents économiques à l’échelle d’un pays à LT (à CT, on parle
d’expansion)
 Cet indicateur sert donc à estimer la richesse créée à l’échelle d’un pays
 C’est une donnée quantitative calculée à partir de la variation du PIB :

Utilité
 Le taux de croissance peut servir d’indicateur à la prise de décision au niveau
macroéconomique, et notamment au niveau de l’emploi
 En effet, la création de richesse au niveau d’un pays a une influence sur le volume d’emploi
 Cette corrélation entre taux de croissance et taux de chômage explique pourquoi les
gouvernants cherchent à accroitre la richesse créée, c’est-à-dire à obtenir un taux de
croissance le plus élevé possible

29
b) Les variables qui influencent le taux de croissance

Variables endogènes : l’Etat


 Une source de la croissance endogène est l’action de l’Etat dans la production de biens
publics
 Un pays aura une croissance économique d’autant plus importante si :
- Ces infrastructures sont développées et en bon état (réseau routier, d’électricité, de
télécommunication…)
- Son système éducatif est performant et permet à la main d’œuvre d’être qualifiée et
compétitive
- Si le budget consacré à la RD permet d’innover

Variables endogènes : les variables économiques


 La consommation (et l’exportation) :
- Pour satisfaire la demande, les entreprises devront produire, ce qui augmentera leur VA,
donc le PIB

 L’épargne (et l’investissement) :


- Les pays qui connaissent un taux d’épargne élevé peuvent accorder des crédits aux
entreprises afin qu’elles investissent, ce qui va permettre une augmentation de la
production.

 Le taux d’intérêt :
- Il a une influence directe sur le niveau de la consommation et de l’investissement, sources de
création de richesse puisqu’ils font partie de la demande globale

30
 Le progrès technique :
- La source du progrès technique est la R&D
- Il améliore les conditions de production de B&S : innovations organisationnelles et
techniques, matières utilisées…  hausse productivité, baisse coût de production

Variables exogènes
 Les ressources naturelles
- Un pays doté de ressources naturelles (gaz, pétrole, céréales) les exportera après les avoir
transformées
- A l’inverse, certaines catastrophes naturelles ont des conséquences négatives sur le taux de
croissance (séismes, mauvaises récoltes, …)

 Les variables démographiques :


- Plus le nombre d’habitants sera élevé, plus la production nécessaire à la satisfaction de leurs
besoins devra être importante, ce qui se traduira par un fort taux de croissance

II. Croissance et cycles économiques

1) Croissance effective et potentiel de croissance

 La croissance effective est le pourcentage de croissance annuelle de la production nationale


(publié notamment par l’INSEE)
 Le potentiel de croissance est la vitesse à laquelle l’économie pourrait croitre ou le potentiel
de production maximale de l’économie.
Il dépend de :
- L’augmentation des ressources (naturelles, humaines, en capital)
- L’augmentation de l’efficience avec laquelle ces ressources sont utilisées (avancées
technologiques, organisationnelles)

 Quand le potentiel de croissance est supérieur à la croissance effective, des capacités de


production sont inutilisées : il y a donc du chômage et/ou du capital fixe en surplus
 Cette distinction est à la base des objectifs de politiques économiques relatifs à la
croissance :
- En CT, la politique économique doit permettre à la croissance effective d’être aussi proche
que possible du potentiel de croissance
- En LT, elle doit agir sur les déterminants de ce potentiel

31
2) Les cycles économiques

 Le potentiel de croissance varie avec les développements technologiques, l’investissement


en R&D, la découverte de nouvelles ressources naturelles…
 La croissance effective fluctue plus fortement selon les expansions et les récessions
économiques

Définition
 Un cycle économique est un concept qui définit les fluctuations de l’activité économique
en les décomposant en une succession de phases clairement identifiables qui se répètent
dans le temps de manière ordonnée
 On peut distinguer 4 phases successives dans un cycle économique qui sont la phase
d’expansion, la crise, la récession et enfin la reprise qui débouche sur la phase
d’expansion du cycle suivant

1. La phase d’expansion :
 C’est la phase du cycle caractérisée par l’augmentation du volume de la production et de la
demande sur une courte ou une moyenne période (le taux de croissance annuel du PIB est
donc soutenu)
 Les ressources sont mieux utilisées (innovation, investissements…)
 Le différentiel entre potentiel de croissance et croissance effective se réduit

2. La phase de crise :
 Le terme de crise désigne le moment bref de retournement de la conjoncture. Elle est
représentée par le point de retournement qui marque le début de la phase de
ralentissement de l’activité économique
 Ce point de retournement peut s’expliquer de différentes manières : baisse de la
consommation du fait d’un évènement politique (un conflit), d’une baisse des innovations…

3. La phase de récession :
 La production chute mais reste au-delà de la production moyenne : ce ralentissement
économique peut ensuite se transformer temporairement en dépression, chute importante
et durable de l’activité
 En France, la récession désigne une contraction de la production d’un pays pendant au moins
2 trimestres consécutifs, avec une baisse du PIB. Le taux de croissance de l’activité
économique peut donc devenir négatif.
 Par ailleurs, on peut parler également de récession dès qu’il y a un ralentissement de la
croissance, c’est-à-dire une baisse du taux de croissance, même s’il reste positif

32
4. La phase de reprise :
 C’est la phase du cycle économique qui se caractérise par un retour de l’économie à une
phase d’expansion après une phase de récession
 La reprise représente donc le point d’inflexion qui marque le retour d’une phase de
croissance de l’activité économique soutenue
 A ce point, une économie qui stagnait voit sa situation s’améliorer et sa croissance effective
redémarrer

Remarques :
 La tendance (trend) est croissante : en effet, les politiques cherchent une croissance toujours
plus élevée afin de satisfaire à l’intérêt général
 Il ne faut pas confondre taux de croissance et niveau de production :
- La production est maximale au point 2
- Le taux de croissance est maximal au point 1

Les différents types de cycles


 La succession plus ou moins régulière des périodes d’expansion et de récession est un fait
historique observé depuis longtemps, particulièrement depuis la révolution industrielle
 L’observation permet d’identifier différents types de cycles selon la durée et l’amplitude des
phases

 Les cycles longs ou cycles de Kondratiev :


- Ce type de cycle dure entre 30 et 50 ans
- C’est l’innovation qui est à l’origine de ce type de cycle : phase d’expansion est générée par
la diffusion de l’innovation dans la sphère économique, la phase de ralentissement traduit la
fin de l’impact de ces innovations sur la structure de l’économie (Schumpeter)
- Ces cycles sont donc liés aux transformations profondes de l’activité économique qui
correspondent à des changements structurels (modes de production, système financier,
normes de consommation, urbanisation…)

 Les cycles longs (Kondratiev et/ou Schumpeter)

 Les cycles courts ou cycles de Juglar


- Ils durent en moyenne entre 6 et 10 ans
- Ils sont liés à des variations conjoncturelles de l’activité économiques qui influent sur le
comportement à court terme des agents économiques (instabilité des taux d’intérêt,
fluctuations du commerce extérieur, mouvements sociaux…)

 Les cycles de Kitchin


- Ils durent approximativement 40 mois

33
- Ils sont liés à la politique des entreprises en termes de variation des stocks : lorsqu’elles
anticipent une reprise de l’activité, les entreprises accroissent préventivement leur
production pour regarnir leurs stocks de produits finis, et vice versa

34

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